A propos de cent cinquante annees

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Prolétaires de tous les pays, unissez-vous!

A PROPOS DE CENT-CINQUANTE ANNEES DE REVOLUTION PROLETARIENNE MONDIALE (Centième anniversaire du Président Mao Tsé-toung)

Comité Central Parti Communiste du Pérou 26 décembre 1993



A PROPOS DE CENT-CINQUANTE ANNEES DE REVOLUTION PROLETARIENNE MONDIALE (Centième anniversaire du Président Mao Tsé-toung) Nous nous réaffirmons dans le marxisme-léninisme-maoïsme, pensée gonzalo invaincue et impérissable, dans notre profonde conviction communiste, inébranlable; et ce n'est pas que nous soyons fanatiques, c'est une conviction qui se base sur la réalité parce que notre idéologie est scientifique et que nous avons raison dans ce que nous exposons, nous sommes fermement convaincus que tout le processus de l'humanité, en tant qu'expression la plus élevée de la matière elle-même, marche inévitablement au communisme. Qu'aujourd'hui le Mouvement Communiste International (MCI) vive une situation complexe, la fin d'une grande et indélébile étape de la révolution prolétarienne mondiale, qu'aujourd’hui nous en soyons à nous développer dans un repli politique général de la révolution prolétarienne mondiale, ce n'est en fait autre chose qu'une nouvelle répétition et expression de la loi de comment une classe nouvelle surgit dans l'histoire, conquière le Pouvoir, le perd et le récupère pour une nouvelle fois le perdre et le récupérer jusqu'à finalement le consolider et commencer le développement de la nouvelle société définitive, processus qui à son tour demandera un long parcours pour que la classe, après avoir construit la société à son image et à sa ressemblance, puisse concrétiser le communisme, nouvelle société réelle, futur vrai, société de l'harmonie et de la liberté. Ce que nous voyons aujourd'hui et verrons ne sont pas les tremblantes convulsions d'un effondrement et les défaites du nouveau aux mains de l'ancien, mais c'est un revers transitoire et quels que soient les revers ils conduiront à la victoire finale. Ainsi ces troubles du vieil ordre qui couvrent de décombres le nouvel ordre, ne sont que des victoires apparentes et des défaites essentielles qui conduisent à l'échec et ainsi jusqu'à sa ruine complète, totale et définitive. Tout ceci n'est que l'expression de la loi de l'effondrement d'une classe et du jaillissement et des combats d'une autre classe, de la nouvelle classe, c'est la réalisation d'une restauration et d'une contre restauration. En cela se base notre inébranlable décision, résolution et fermeté de combattre pour le communisme puisque cette marche est indéniable comme le démontre le 2


matérialisme dialectique; ce n'est qu'un revers qui renferme la victoire, une marche jusqu'à la victoire, c'est un revers qui implique une étape accomplie, qui renferme un grand effort versé ainsi que de temps investi, par conséquent plus proche est le communisme, il manque moins de temps pour entrer dans le communisme. Le processus de la bourgeoisie a été ainsi, un long processus et c'est cela la base matérielle réelle de l'histoire et le soutien de notre inébranlable conviction consciente et scientifique; à la bourgeoisie il a fallu 300 ans pour balayer la féodalité et construire la société à son image et à sa ressemblance, à nous, au prolétariat, quelques 200 ans pour balayer l'impérialisme de la face de la terre et commencer le développement du nouvel ordre jusqu'à, plus tard arriver au communisme dans le monde. En ce centenaire du Président Mao, à cent ans de maoïsme, nous devons méditer sur le fondement solide de notre conviction, avec un profond sentiment de classe et renforcer notre volonté inébranlable de combattre pour le communisme. Nous sommes sûrs que le prochain millénaire sera le millénaire du communisme, la loi du progrès gouverne, le nouveau toujours s'impose à l'ancien et ainsi par la loi du processus social à cet objectif nous marchons; mais cela demandera un effort, oui un grand et désintéressé effort des communistes et de la classe, lequel sera suivi par l'effort d'autres, de milliers, d'ici à quelques décennies du siècle à venir, dans les années trente ou cinquante les masses seront toujours plus sur terre, on calcule quelque treize mille millions d'hommes, la masse exprime sa loi, la masse est la garante de ce que va se concrétiser cette orientation en tant que base parce que les masses font l'histoire, et là, la classe aussi s'exprimera et elle s'exprimera organisée en partis communistes marxistes-léninistes-maoïstes qui dirigeront ce processus et seront la garantie en tant que dirigeants de l'orientation communiste; elle s'exprimera par la guerre populaire qui est le chemin; et, guidée par l'idéologie du prolétariat, développée oui, mais invaincue et impérissable. Nous pensons que l'entrée dans le communisme se fera aussi avec une révolution car celle-ci implique un saut et il n'y a pas d'autre manière d'avoir un changement qualitatif, mais ce sera une révolution avec des moyens non sanglants contrairement à aujourd'hui parce qu'elle sera la conclusion des révolutions sanglantes, l'humanité arrivera déjà sans propriété privée, sans Etat, sans classes, ce sera l'extinction des guerres; là commencera la véritable histoire de l'humanité, elle sera passée du règne de la nécessité au règne de la liberté, il n'y aura plus d'oppression ni d'exploitation, ce sera l'ère de la grande harmonie mais on arrivera à cet objectif avec une révolution, 3


par conséquent, la révolution marque l'histoire et nous aurons une marche inépuisable de ce type, ce sera l'extinction de la propriété privée, des armes, des classes, de toute forme d'Etat connu, ce sera autrement mais ce sera une révolution qui conduira au communisme et qui l'instaurera sur Terre. La révolution, donc, scellera la préhistoire et ouvrira la véritable histoire de l'humanité. Nous profitons de l'opportunité pour ébaucher le schéma du grand bilan du moment transcendent et crucial qu'a vécu la révolution prolétarienne mondiale, d'importance pour les communistes du monde, pour la révolution péruvienne, pour la guerre de classes dont la plus haute expression est la guerre populaire au Pérou. Nous, nous avons l'obligation de penser au bilan de 150 années de marxisme, de révolution prolétarienne mondiale, parce qu'il incombe à la direction centrale de poser des bases; mais c'est aussi la tâche de la nouvelle fraction rouge qui a déjà mis en marche la IV étape du Parti qui va se développer dans le prochain millénaire, le troisième, et celuici, nous insistons, sera le millénaire du communisme. I. A PROPOS DU DEVELOPPEMENT DE LA REVOLUTION PROLETARIENNE MONDIALE. LA GUERRE POPULAIRE, LIGNE MILITAIRE PROLETARIENNE 1848 marque un sommet de grande importance. En premier lieu la bourgeoisie a montré son essence réactionnaire, et en 2° lieu on a vu l'incapacité politique de la petite bourgeoisie à diriger un processus nouveau, et 3° le prolétariat est apparu comme une classe nouvelle, jeune, mais n'a pas été capable d'atteindre un objectif, il n'était pas suffisamment armé, il était encore immature, il ne pouvait accomplir son rôle, il ne pouvait pas encore conquérir le pouvoir, la possibilité réelle pour la classe était pour le futur. Cependant, cette année ouvre le chemin du communisme, c'est en 1848 que voit le jour le programme des communistes: le Manifeste, et celui-ci, même s'il y a des choses à développer, continue d'être le programme des communistes dans lequel nous nous réaffirmons aujourd'hui. Ainsi, la classe avait émergé comme une classe nouvelle et elle était encore fort jeune pour prendre le pouvoir mais elle a eu le temps d'analyser le processus social et l'orientation de l'humanité, les lois qui la gouvernent, le temps était mûr pour avoir une compréhension profonde et c'est à Marx et à Engels, spécialement à Marx, qu'incomba de poser les bases de notre idéologie et il proclama le Manifeste Communiste, depuis ce sont 150 années jusqu'en 1998 qui 4


est pour demain; une période que nous avons prise comme première, grande et indélébile étape. Nous devons être clair dans notre processus, ce ne peut pas être seulement l'œuvre des communistes de notre parti mais être aussi celle de tous les partis dans le monde, que d'autres communistes fassent ce bilan, qu'ils participent, on a le temps, nous nous ne savons pas pour les autres mais nous commençons avec la prévision de le faire parce que nous pensons que c'est une nécessité. Aujourd'hui, au vu des circonstances, beaucoup peuvent nous nier, peuvent dire que nous ne sommes pas marxistes, les pierres qui sont des fondations peuvent ne pas être vues dans un édifice mais elles existent, les œuvres de la révolution transcendent et percent les distances, il y aura beaucoup de gens, des communistes, des prolétaires, des révolutionnaires, des masses confuses, comme des âmes assoiffées dans le désert attendant une goutte d'eau, comme une terre fertile qui attend des semences pour fructifier. Il faut penser au long chemin parcouru, aux années à venir, pour cela nous avons besoin de bien connaître notre passé, pour mieux comprendre le présent et être dans de meilleures conditions pour livrer le dur et complexe combat du moment dans lequel est entré la révolution. En 1848 la révolution a été vaincue dans presque toute l'Europe et on entre dans le 1er repli. Beaucoup de communistes et de révolutionnaires sont poursuivis et emprisonnés, mais cela n'a pas arrêté la révolution, n'a pas éteint la révolution, elle fut attisée et s'est répandue, jusqu'à ce qu'en 1864 ce repli fut surmonté, c'est l'année à laquelle Marx et Engels feront, avec d'autres, l'Association Internationale des Travailleurs (AIT), basée sur le développement des idées du Manifeste. Ici on voit une grande leçon: un grand travail par Marx et Engels de fondamentation théorique, ensuite la lutte pour le regroupement des communistes et on arrive à l'organisation de petits cercles, étroits, au milieu de grandes difficultés et d'une large répression, jusqu'à arriver à l'AIT. C'est une période durant laquelle la théorie du marxisme est fondée, c'est à ce moment que sont posées les fondations, l'année 1848 nous a donné une pierre inébranlable: le Manifeste, c'est le programme immortel qui va jusqu'au communisme, mais il sera développé, rappelez-vous que le révisionniste Khrouchtchev nia le Manifeste. Tout ce qui y est dit continue d'être valable, c'est notre grand programme, il y a là la violence révolutionnaire, la dictature du prolétariat, qui sont des principes valables; on y trouve que le soutien, la base de l'oppression et de l'exploitation est la propriété privée, à cause d'elle existent les classes sociales; on y trouve que le 5


prolétariat est la dernière classe de l'histoire, conséquemment révolutionnaire parce qu'elle n'a aucune propriété, sauf ses chaînes et que ce qu'elle vend c'est sa force de travail; on y trouve que le destin historique de la classe est l'abolition du système capitaliste et la construction du socialisme, étape nécessaire et transitoire dans laquelle la dictature du prolétariat s'imposera jusqu'à arriver à l'objectif: le communisme auquel inévitablement de par la loi du progrès social entrera toute l'humanité; ceci parmi d'autres fondements certains qui nous accompagnerons jusqu'au communiste avec les développements qu'ils requièrent, c'est pour cela que notre Parti se réaffirme dans le Congrès et que nous devons aujourd'hui aussi nous réaffirmer dans le Manifeste. Il faut toujours garder présent à l'esprit que Marx et Engels furent deux grands titans de la pensée et de l'action, Engels lui-même ayant compris que le grand était Marx, le plus grandiose génie, comme il le dira "le plus puissant cerveau et le cœur le plus noble". Se rappeler qu'entre les deux se développa une profonde amitié comparable seulement avec le mythe grec de Castor et Pollux, et ce fut ainsi parce qu'ils développèrent une exemplaire camaraderie, vivant des jours obscurs de la révolution, funestes moments qu'ils surent maîtriser et transformer. C'est précisément dans cette période qu'ils vont concrétiser de grandioses développements marxistes qui fondent solidement notre conception. Par exemple dans la philosophie marxiste, dans la Thèse 11 sur Feuerbach, il y a la pratique, les moyens historiques avec lesquels on compte pour transformer le monde; on y trouve comment nous concevons la philosophie, depuis les Grecs qui pensaient que la philosophie était pour contempler, mais avec Marx on a compris que sont connues les lois générales qui gouvernent l'univers pour le transformer; tel est la conception matérialiste du monde, c'est notre point de départ. Il y a ceux qui nient en vain le développement de Marx en philosophie, il s'est consacré au grand fondement de la base économique de la société, et il faut faire ressortir qu'il est parti d'une conception matérialiste dialectique, nouvelle et distincte de la conception idéaliste du monde qui proliférait comme l'unique correcte passant sous silence même les matérialistes grecs des débuts de la philosophie; il est parti d'une conception matérialiste dialectique du monde et il l'a portée à l'histoire, il a d'abord compris la dialectique comme instrument historique de compréhension de la société en général, jamais personne auparavant n'a compris le monde comme y est 6


arrivé Marx, il l'a fait parce que Hegel fit un précis du processus historique et trouva les lois de la dialectique qui le gouvernent, il trouve la dialectique mais dans le processus de développement des concepts, des idées, centrant sur les idées en les détachant de la matière, il établit la théorie du développement, du changement, c'est la dialectique mais à partir d'une conception idéaliste. C'est donc avec Marx que jaillit la dialectique matérialiste, la véritable dialectique, totale et complète, non plus abstraite mais dans la matière même du monde naturel, dans le monde social et dans les idées, comprises comme expression de la matière. Avec Hegel la dialectique était sur la tête et c'est avec Marx qu'elle va être mise sur les pieds, il fit un changement radical et profond, avec sa conception matérialiste il l'arrache des idées et la retourne sur la matière et ainsi lui enlève toute limite, c'est de cette façon qu'il a résolu le problème, le matérialisme dialectique est né, la dialectique peut maintenant être appliquée à tous les domaines, par conséquent la société commença à être comprise scientifiquement, et, en l'apportant à l'histoire concrète naît le matérialisme historique. Avec Hegel la dialectique se choque contre la réalité, se rappeler que c'est en traitant de l'Etat prussien qu'il montre sa base ratée; Hegel par sa conception idéaliste n'a pas pu appliquer la dialectique conséquemment au processus social, il concluait par exemple que l'Etat était l'essence, l'expression de l'"Idée Absolue" (Esprit ou dieu, comme il l'appelle); pour lui l'histoire comme processus de marche jusqu'à la liberté conçue métaphysiquement implique de retourner à l'"Idée Absolue", pour lui l'Etat prussien est le plus libre, c'est la forme supérieure, la plus élevée de l'Etat au travers duquel le processus social retourne à l'esprit, à l'"Idée Absolue", c'est là sa limite, ainsi il termine, reniant sa dialectique en mettant fin au processus de développement social et mettant l'Etat prussien comme la plus haute expression sociale. Quant on y regarde, c'est quelque chose de similaire à ce que diffuse aujourd'hui l'impérialisme nord-américain avec les idées de Fukuyama qui soutient la "fin de l'histoire" avec la bourgeoisie, avec Hegel il y a une théorie philosophique de l'histoire solidement fondée, mais bien qu'erronée jamais avec la faiblesse théorique grossière et prosaïque de l'actuel. Avec Marx la dialectique n'a pas eu de limite, elle absolument conséquente et c'est cette conception matérialiste dialectique qui lui a permis d'analyser et de résoudre les problèmes de la société et de trouver les diverses contradictions qui la gouvernent; avec lui la société est, pour la première fois, comprise scientifiquement, Marx capta le fondement même du processus social: sa base, et de là il centrera son activité à 7


l'analyse de l'économie, précisément lorsque le capitalisme fleurit en Europe et que l'on croyait qu'il était le haut degré de développement social, masquant l'exploitation la plus inique percée par Marx. Quant on voit son Prologue à la Contribution à la Critique de l'Economie Politique, il y a au complet le marxisme dans ses trois parties, c'est la compréhension profonde des lois de la société, il est d'en tenir compte, elle révèle un fabuleux effort dont le développement va amener à concrétiser Le Capital (en 1867 il publia le 1er tome), il y a là l'expérience complète de son immense travail; dans cette période il a dit qu'il n'y avait pas d'influence divine, il fallait fonder la théorie des communistes et il s'y est attelé, il a fondé la conception de la classe mais il n'a pas délaissé la lutte de classes, le travail quotidien, la lutte politique, c'est pour cela qu'il en est arrivé à l'Association Internationale des Travailleurs: il présenti que la classe était arrivée à maturité parce qu'elle avait une tâche politique propre, un Parti propre, opposé et distinct de celui de la bourgeoisie et qu'il fallait conquérir le Pouvoir. C'est dans ce repli que Marx a fondé la conception, il faut le prendre bien en compte, un repli c'est n'est pas perdre le temps comme certains pourraient mal le penser, on met en avant l'une ou l'autre forme de lutte et dans les temps actuels on met en avant la politique et elle doit être fondée, la nouvelle situation et ses perspectives signalées, en vue de faire de grands bilans de l'expérience acquise par la classe dans sa lutte révolutionnaire. "La lutte des classes en France" est aussi de cette période, là Marx fait voir la caducité du parlement et que la bourgeoisie est coincée; c'est une époque à laquelle tous se font passer pour socialistes, jusqu'aux monarchistes, tout comme surgit les partis sociaux-démocrates, qui ne sont pas les partis de la classe, qu'on a besoin d'un Parti de classe, un Parti communiste, non pas d'une mixture de communistes et de bourgeois; c'est là qu'il exposa la nécessité de trois suppressions: des classes, de la propriété privée et des différences sociales, et une subversion totale et profonde des idées jusqu'au changement le plus radical. C'est aussi à ce moment-là qu'il fit "Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte", il fait voir le poids de l'Exécutif au détriment du Parlement dans le processus évolutif de l'Etat bourgeois; c'est une analyse de l'Etat, c'est notre position sur la théorie de l'Etat.

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On peut de même observer comment le fondement théorique de la conception va de pair avec l'organisation et le conseil à la classe, allant jusqu'à l'organisation des communistes dans la 1ère Internationale, et toute cette lutte conduit à la Commune, en 1871, c'est le premier jalon du prolétariat dans la conquête du Pouvoir; bien remarquer qu'il y a un fondement politique transcendant, un travail d'organisation politique et que cela s'achève par la conquête du Pouvoir, c'est très expressif, sans idéologie on ne peut pas organiser et on organise pour conquérir le pouvoir, la période des années 1848 à 1871 le démontre. Déjà à cette date, en 1867, avait été publié le Ier Tome du "Le Capital", le seul publié en vie et ensuite il va écrire "La guerre civile en France", là on y trouve les caractères du vieux pouvoir, la violence révolutionnaire, comment la Commune a été un jalon du prolétariat dans le nouveau pouvoir, comment on a besoin d'une armée propre, aspect constructif de la guerre, que détruire, l'insuffisance d'un Parti immature, les difficultés que se referment sur celui que ne dirige pas, il avait prévu comment elle serait vaincue mais il fallait appuyer cette lutte du prolétariat parce que la classe avait été défiée, prise à revers et était assignée en justice, il fallait répondre, il ne la pas initié, c'est là qu'il a dit que le moral de la classe était défié et qu'il fallait appuyer sa lutte même en sachant qu'elle serait vaincue. Après avoir été vaincue, il a ensuite dit que la classe ne serait plus jamais comme avant parce que là est le fait: pour la première fois elle a pris le pouvoir, elle prouva que la classe était mûre, elle avait déjà appris à le prendre par la violence révolutionnaire, que la piétaille et ceux qui les ont écrasés étaient seuls parce que la Commune a existé. Avant Marx pensait que la révolution serait à des échéances plus courtes mais sa magnifique compréhension de la réalité l'a amené à conclure que ce ne serait pas ainsi, mais cela ne l'a pas empêché de redoubler son travail. Il faut penser à ce que fut le résultat de tout cela. Arrive alors l'année 1872, dans un Congrès de l'AIT, dans la même session, le marxisme fut reconnu comme idéologie de la classe et Marx et Engels arboreront la défense de la position de la classe, qui est de se guider par son idéologie, en opposition aux thèses de Proudhon, et s'attise alors la lutte contre l'anarchisme: Bakounine; ce fut la dernière session de l'Internationale, les anarchistes pulluleront dans toute l'Europe pour diviser, invoquant l'unité, ils accusèrent Marx et Engels de la diviser car ils imposaient une seule idéologie: le marxisme. L'unité s'est brisée et l'Association s'est divisée, c'est là qu'Engels signala que ce n'était pas eux qui avaient brisés l'unité mais que le problème était qu'en maintenant l'unité sans principe, l'Association serait morte assassinée par l'unité, par 9


conséquent le problème était de défendre l'idéologie pour la sauver des coups durs, des coups de griffe des anarchistes. L'Association fut transférée aux Etats-Unis mais ne fonctionna plus jamais, néanmoins le marxiste en resta l'idéologie. Ainsi ce sont des temps difficiles, les communistes une nouvelle fois se dispersent, se divisent, les coups affluent, l'hypocrisie pour diviser, ils détruisent l'organisation mais il reste l'idéologie sanctionnée, reconnue organiquement; en synthèse l'AIT est la reconnaissance du marxisme comme l'unique idéologie du prolétariat. Jusqu'ici, au milieu d'une constante lutte et de revers, la classe s'est armée de son idéologie, elle maîtrise déjà sa politique, une guerre de classe avec une guerre civile, et elle a conquis le pouvoir bien qu'elle n'a pu le soutenir que deux mois. Le processus qui arrive est le 2nd repli, plus long que le premier, mais c'est avec lui que nous avons une vision magistrale de Engels, de grandeur égale à Marx mais qui de sa propre décision ne fut pas chef, reconnaissant Marx comme tel, un homme extraordinaire, c'est à lui que revint de mener de l'avant la lutte pour le marxisme et de lutter contre le révisionnisme qui commençait à dresser la tête. Dans le Prologue de La guerre civile en France il fit le grand bilan de 50 années de révolution, là il dit que le prolétariat ne pourra pas conquérir le pouvoir ni le défendre dans ces moments mais dans le futur quand seront créées de nouvelles formes de lutte et de nouvelles formes d'organisation; que ce qu'il fallait c'était accumuler des forces, il propose l'utilisation de toutes les formes de lutte même parlementaire jusqu'à ce que le prolétariat puisse arriver à conquérir le pouvoir par la violence révolutionnaire; il dit que l'utilisation de toutes les autres formes devaient servir à la future prise du pouvoir par la violence révolutionnaire, laquelle fut déformée par Kautsky et Edouard Bernstein qui représentaient le vieux révisionnisme, systématisé par Engels et combattu à fond. De même que Marx en son temps, Engels continua le même labeur de travailler au fondement du marxisme, déjà dans la décennie de 70, après la Commune, il fit sa grande œuvre "Anti-Dühring", magistrale, on y trouve toute notre conception, les fondements de notre théorie pleinement valides, des questions développées sur la philosophie marxiste. Marx ne fit pas d'œuvre sur la philosophie, ce fut Engels qui suivant Marx appliqua la dialectique à la science comme le faisait Marx; dans un autre travail magistral il y a comment la science moderne est pleine de dialectique: "Dialectique de la Nature", comment la science mûrit depuis le XVI siècle et la matière se développe dialectiquement, un texte qui s'achève avec la marche inépuisable de la matière au communisme. Et ce n'est pas fini, d'une autre œuvre 10


monumentale "L'origine de la famille, de la propriété privée et de la l'État" aux Lettres sur l'idéologie, de 1890 à 1895 c'est un matériel inestimable; il publia les tomes restants du Capital et eut l'honnêteté de ne pas supprimer ce que Marx avait fixé et qu'il ne comprenait pas, c'est ainsi qu'il partagea avec Marx le travail de fondation et aussi qu'il lutta aux côtés du fondateur pour développer un travail politique et l'organisation de la classe, à la mort de Marx il poursuivit sur cette voie et son immense effort l'amena à créer la II Internationale, l'Internationale Socialiste, c'est à partir d'elle qu'apparaissent les partis sociaux-démocrates et qu'ils s'étendent dans toute l'Europe. Dans la traduction du Le Capital en russe il rédigea une recommandation juste, surtout venant de lui, sur les utilisations de ces œuvres, il y dit que le problème est son application concrète, qu'une telle vérité universelle doit permettre aux communistes de Russie de combattre le caractère autocratique du tsarisme et de voir l'essence de leur propre révolution. A cette époque le grand Lénine avait une vingtaine d'années, il se nourrit des œuvres de Marx et son action se base sur une compréhension profonde du développement capitaliste; il part se battre contre le révisionnisme et il le voit comme un problème global non circonscrit; il applique le marxisme comme un instrument pour résoudre les problèmes qui se présentaient à lui en Russie même et cette grande vision prend forme dans "Le développement du capitalisme en Russie". Son attention était centralisée sur la formation du Parti, il part de la thèse marxiste de la nécessité d'un Parti pour la révolution, il soutenait "Donnez-moi un Parti et je transformerai la Russie", c'est ainsi qu'il établit la thèse du Parti de type nouveau, il en posa les fondements, le structura et le créa, ainsi en 1903 commença le léninisme. Son action théorique prolifique, son déploiement dans le mouvement ouvrier de direction, de propagande et d'organisation persistantes il les verse dans des œuvres fondamentales comme "Que faire?" de 1902 où on y trouve le plan de construction du Parti et "Un pas en avant deux pas en arrière" de 1903, les principes, spécialement la militance, et la lutte pour la construction du Parti. C'est sur base de tout ce travail idéologique, politique et d'organisation entre les ouvriers et le Parti communiste qu'on en arrive à la révolution de 1905, l'"essai général" comme Lénine l'appellera et qui sera salué par Kautsky avant qu'il ne se convertisse en renégat; il se produisit dans une conjoncture particulière, l'empire tsariste avait été humilié par la défaite face au Japon, un nouvel impérialisme en formation qui surgissait, le choc victorieux pour le Japon et revers pour l'arrogante 11


autocratie russe fut un signal d'alarme qui remua toute l'Europe et le monde, était frappé le gendarme qui ravageait des peuples, bastion de toute l'arriération, combattu par tous les révolutionnaires de Pologne, de Hongrie, de Tchécoslovaquie, etc. La révolution sortit du repli et commença à avancer mais cette récupération ne dura pas parce que la révolution fut vaincue et qu'il y eut une tuerie féroce, la persécution des communistes et des révolutionnaires augmenta grandement, tous les partis d'opposition furent écrasés, vint la dispersion, la division, la démoralisation. Lénine signala que les armées vaincues devaient apprendre la leçon, la classe avait appris à attaquer et devait alors apprendre que son apprentissage devait être complété par la connaissance de comment reculer en ordre, que la victoire est impossible si on n'apprend pas à attaquer et à se retirer avec ordre, que sans l'"essai général" la victoire de la Révolution d'Octobre 1917 n'aurait pas été possible. Vint le reflux mais le travail ne s'arrêta pas, simultanément s'exprimèrent le liquidationismo de droite , qui niait la conduite du Parti, sa condition de maintenir le drapeau et les principes, uni aux masses quelque furent les circonstances de la révolution, essence de la clandestinité comme le signalait Lénine, cherchant la dissolution du Parti dans les masses, et le liquidationisme de gauche, qui au contraire, s'opposant aux thèses léninistes, préconisait la réduction du Parti à des cénacles, s'éloignant des masses et qui conduisait à l'extinction du Parti. Les révolutionnaires de cette époque aussi ont débordé d'héroïsme, la Sibérie foyer commun de ceux-ci et des communistes, Staline et Lénine connurent ce confinement; la discussion sur le Parti fut longue et complexe comme le sont les problèmes organiques, c'est seulement en 1912 qu'il est tranché à la Conférence de Prague. Bien qu'en 1905 il y eut une grande mobilisation ouvrière, la base féodale n'a pas été suffisamment détruite, le mouvement paysan fut insuffisant, pour la première fois les soviets sont matérialisés, mais en plus de manquer d'une plus grande violence révolutionnaire, le problème principal a été que le Parti n'était pas suffisamment mûr pour maitriser ce processus, pensez-y, les thèses léninistes, le léninisme commença juste en 1903, ils n'eurent pas le temps d'aboutir, il faut savoir analyser la réalité telle qu'elle est, on ne doit pas accepter que soient niées les vérités du marxisme, du léninisme pour les revers de la révolution. De là vont apparaître les fondements de Lénine sur l'alliance ouvrière paysanne, il dit que les masses forment des comités et qu'on applique la répartition de la terre, ici il différencie les caractères de la révolution 12


démocratique de ceux de la révolution socialiste, c'est là qu'il écrivit une autre de ses œuvres importantes: "Deux tactiques". L'Europe commence à s’ébranler, l'impérialisme s'est frayé un chemin et Lénine saisit ce processus, d'où "L'impérialisme, stade suprême du capitalisme" et "L'impérialisme et la scission du socialisme" par le révisionnisme, là déjà il combat Kautsky, celui qui fut nommé "prince du marxisme" devint "le renégat Kautsky"; il comprend et explique l'impérialisme en développant Marx et définit le révisionnisme comme une avancée de la bourgeoisie dans les rangs du peuple, pour qui le mouvement est tout et le but n'est rien, convenant que celui-ci en étant sa partie complémentaire on ne peut combattre l'impérialisme sans combattre le révisionnisme, et il perce son essence scissionniste dans les rangs de la classe ouvrière. 1905 fut un sommet et ce qui est extraordinaire, s'était terminé le repli de 70 celui dont parla Engels quand il dit que viendrait le moment où la classe conquerrait le pouvoir; vint la défaite et ses conséquences mais il continua de lutter, Lénine s'attela au Parti, il comprit l'impérialisme et perça le révisionnisme, ainsi la révolution continua d'avancer; rappelez-vous que déjà se manifestaient les guérillas dans les pays baltiques et on commence à parler de formes armées, c'est là que Lénine signale que les explosifs ont fini d'être une arme de terreur individuelle pour être utilisée comme partie d'un plan systématique de combat d'une organisation; les nouvelles formes de lutte et d'organisation sont en gestation. Dans la 1ère Guerre Mondiale les sociaux-patriotes trahissent la révolution et sous le prétexte de défendre la nation ils arborent le chauvinisme et se mettent à la queue des bourgeoisies de leurs régimes; face à cette action des socialistes Lénine déploie une fabuleuse campagne pour les démasquer et s'opposer à ce que la classe et le peuple ne tombe dans le piège tendu par la bourgeoisie, il perce les puissances impérialistes, les accusent de chercher à se répartir le butin d'une guerre de pillage; en même temps il proposa d'utiliser ces conditions pour impulser la révolution, pour la conquête du pouvoir par le prolétariat au moyen de la violence révolutionnaire; tout ceci l'amena à développer la théorie de l'Etat dans "L'Etat et la révolution", une œuvre monumentale qui affirme que la tâche centrale de la révolution est le pouvoir, que le pouvoir doit être conquis par le prolétariat, qu'il doit y avoir une dictature du prolétariat; avec ces théories géniales il va armer la classe pour faire la révolution,

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c'est toujours ainsi, notre théorie n'est jamais séparée des besoins pratiques de la révolution. Le 17 c'est le triomphe de la Révolution d'Octobre, une nouvelle ère de la révolution prolétarienne mondiale s'ouvre, 2° sommet dans la conquête du pouvoir par le prolétariat, il l'a conquis, l'a défendu et sût le maintenir, avec quoi?, avec de nouvelles formes de lutte et de nouvelles formes d'organisation. D'où est-il parti? Du marxisme comme idéologie universelle et de son application aux conditions spécifiques, concrètes de la Russie, avec cela il a construit un Parti de nouveau type, il a forgé des détachements armés avec un double commandement et sous la direction absolue du Parti et il a soulevé le prolétariat et le peuple dans l'extraordinaire insurrection, dont nous ne verrons jamais d'autre égale. Remarquez sa conduite des deux révolutions, comment il passe de la démocratique à la socialiste. Dans "Thèses d'avril" il a planifié la révolution, il a dit que le Parti devait s'appeler Parti Communiste et non plus socialiste et que s'il y a un Parti c'est pour conquérir le pouvoir. Presque immédiatement il chercha à armer l'Internationale Communiste comme une internationale prolétarienne et cela parce que la révolution devait se matérialiser dans d'autres pays; la nouvelle ère s'était ouverte et à partir de là toutes les révolutions devaient se développer sous la direction du prolétariat, c'est ainsi et continuera d'être ainsi, toutes les révolutions socialistes ou démocratiques seront partie de la révolution prolétarienne mondiale ou contre si elles sont trahies par le révisionnisme ou manipulées par l'impérialisme ou la bourgeoisie. Et si aujourd'hui il n'y a pas d'Etats de dictature du prolétariat, dans aucun pays, la classe existe et les reconstruira avec un Parti Communiste qui les dirige, une guerre populaire comme chemin et des masses qui les soutiennent, que ce soit comme dictatures conjointes transitoires en route vers le socialisme ou comme dictature du prolétariat; toute lutte continuera de faire partie de l'ère de la révolution prolétarienne mondiale et si elle est contrerévolutionnaire elle sera contre l'ère, les temps sont déjà marqués, la perte du pouvoir qu'on a vu en URSS depuis 1956 jusqu'à sa décomposition en tant que superpuissance impérialiste socialfasciste en 1990-1991 et en Chine depuis 1976 quand meurt le Président Mao et que Deng fait son coup contrerévolutionnaire droitiste, ne sont que des restaurations capitalistes par le révisionnisme de Khrouchtchev, Gorbatchev et Deng, et ces restaurations ne sont que des manifestations du processus normal de la lutte d'une classe nouvelle pour s'établir définitivement, matérialisation de la lutte comme absolu, 14


de défaites transitoires, de la constance à lutter, à échouer, à recommencer à lutter jusqu'à la victoire finale sur le chemin du peuple, une partie de la grande loi de la lutte des classes. Lénine en plus de son courageux effort pour la défense de l'Etat socialiste et la construction du socialisme sur tous les plans, organisa le mouvement communiste international et forma la IIIè Internationale ou Internationale Communiste, et ainsi tout comme la Ière impliqua la définition de l'idéologie des communistes, la II è l'organisation des Partis, celle-ci, la IIIè est celle de faire la révolution, tâche qui reste en suspens, laquelle demande sa reconstitution. Lénine nous dota d'une tactique "Le gauchisme maladie infantile du communisme", c'est des années 20, après il formula sa proposition à l'IC pour organiser des partis avec "Les 21 conditions", il nous laissa aussi son intervention "Sur le problème colonial et national" dans laquelle il soutient que l'essence de l'impérialisme est la relation entre exploités et exploiteurs. La mort de Lénine peu d'années après la prise du pouvoir, a montré toutes les difficultés de la disparition d'un chef révolutionnaire d'une qualité aussi extraordinaire que lui, c'est le deuxième après Marx; bien qu'on avait déjà vécu la disparition d'abord de Marx et ensuite de Engels, il y avait une différence fondamentale, tandis que Marx et Engels posèrent la nécessité du Parti et de la dictature du prolétariat pour faire la révolution socialiste, Lénine matérialisa avec ces thèses appliquées aux conditions concrètes de la lutte des classes en Russie un Parti qu'il dirigea, il dirigea la conquête du pouvoir, la révolution socialiste et la dictature du prolétariat qu'il dirigea personnellement, historiquement lui revint ce rôle: l'édification du premier Etat socialiste du monde, pensez-y, il disait si seulement nous arrivions à survivre plus que la Commune cela signifierait déjà un grande triomphe de la classe, depuis 1917 c'était cela sa lutte tenace, c'est là que se concrétisait l'aspiration de la classe depuis le fondateur du marxisme, de la classe depuis qu'elle mûrit, tous nos fondements scientifiques devenaient réalité, les utopies dont rêvèrent d'autres étaient concrétisées là, toute la classe ouvrière internationale l'appuyait, les peuples opprimés se sentaient représentés et voyaient la révolution comme quelque chose de bon, comme un chemin faisable et nécessaire, comme une réalité à sa portée, et Lénine va incarner tout cela, pour les camarades de l'URSS la perte de son Dirigeant ne fut rien de simple. Le camarade Staline resta à la tête du jeune Etat socialiste, militant depuis ses 15 ans, fidèle défenseur de Lénine et du léninisme, devant sa tombe il promit de 15


continuer le chemin et le fit, dans des conditions difficiles et dans le flux et reflux mais il le fit; on parle beaucoup contre le c. Staline, il commit des erreurs, de graves défauts de conception dialectique matérialiste mais la qualification donnée par le Président Mao est juste et correcte: il fut un grand marxiste, 70% correct. Il lui revint de continuer la défense et la construction du socialisme en URSS, base et centre de la révolution mondiale, il n'était pas un Lénine, bien sûr que non, cependant il la maintenue victorieuse avant, pendant et après la IIè Guerre Mondiale. Pourquoi est-ce que ce fut ainsi? Parce que les conditions concrètes de la lutte des classes internationale et de l'URSS même le permirent, la clé est le Parti communiste élément directeur du développement; une large base de masses ouvrières et paysannes, le mouvement et l'organisation du prolétariat était significatif, des syndicats comme cellules industrielles, des soviets d'ouvriers; une opinion mondiale en faveur de la révolution, il contait avec l'appui du prolétariat international et des peuples du monde, sa répercution fut mondiale, se rappeler ce que dit le Président Mao, les canons d'Octobre, de la révolution russe réveillèrent la Chine, cet Etat était l'espérance des exploités et des opprimés du monde; tous ces facteurs subjectifs qui sont le principal pour commencer et développer une révolution et en plus dans une situation complexe de n'être qu'un seul pays. Il centralisa le pouvoir et développa la planification centralisée de l'économie par l'Etat, au moyen de plans quinquennaux, il déploya un immense effort pour la construction de l'économie comme politique mobilisant les ouvriers, prenez en compte par exemple l'émulation des masses pour lutter pour son état, le héros du travail Stakhanov était un ouvrier. Dans les années 1920, la révolution va s'étendre, l'Allemagne fut la préoccupation qu'eut Lénine, il voulut aller la commander parce qu'il était conscient que la ligue spartakiste n'avait pas la capacité pour la diriger et ce ne fut pas par manque d'héroïsme, il suffit de voir les héros comme Rosa Luxembourg ou Karl Liebknecht, assassinés par la social-démocratie allemande qui monte au pouvoir avec la chute du Kaiser et qui fit un pacte avec l'armée, avec les nobles et les propriétaires fonciers de leurs champs; les deux insurrections de 1919 et 1923 furent frappées. Toute l'Europe fut ébranlé par le mouvement révolutionnaire, ceux qui détenaient le pouvoir tremblaient et se préparaient à répondre; en Italie, dans le nord, sa partie la plus développée, arrive un socialiste qui devint un renégat et prit la tête de la lutte contre la révolution, la bourgeoisie abandonne tous ses principes démocratiques 16


bourgeois pour la conjurer, le fascisme surgit avec le "duce" fasciste; la révolution se produit en Hongrie et pour l'écraser apparaît un autre fasciste: Horthy; la révolution en Bulgarie fut aussi vaincue; en Orient le PCCh est fondé en 1921, la Ière guerre civile commence et en 1927 vint la trahison de Tchang Kaï-chek, en 1930 le fascisme japonais envahit la partie nord de la Chine et le Président développe la guerre agraire, poursuit la révolution, par contre en Europe la révolution va être contenue. Pourquoi? La faute est dans le Parti, Lénine dit qu'il faut se préparer à l'avance et non quand la révolution toque à la porte, si les masses sont prêtes et pas le Parti les conséquences sont graves parce que le Parti est le facteur principal, toute révolution demande un parti qui le dirige et un parti demande une direction capable, l'Allemagne est une expression claire de cette déficience. Ce sont donc des leçons qu'il faut tirer, de même qu'il faut les tirer de l'action néfaste du révisionnisme. La lutte des peuples opprimés va se manifester dans le monde mais avec les erreurs du mouvement prolétarien international générées par le révisionnisme, ce manque de partis communistes, plus la contrerévolution armée jusqu'aux dents on fait que la révolution n'a pas avancé et qu'elle ait été contenue. Mais comment l'Etat socialiste a-t-il pu se soutenir? Les luttes entre les puissances impérialistes pour tirer profit de la victoire donna une marge à l'URSS pour se maintenir, ceci en plus du principal qu'est le facteur subjectif, celui interne de la révolution, ébauché auparavant. En 1929 éclate la première grande crise de l'impérialisme, les Etats-Unis l'ont supportée, tandis que le prolétariat nord-américain n'a pas généré d'organismes pour la lutte ouvrière ni de Parti Communiste qui dirigerait, c'est pour cela que le pouvoir n'a pas pu être conquis dans cette conjoncture favorable. La raison? Le manque de tradition de lutte de ce peuple, je me réfère à ce que le Président Mao considère comme un des facteurs ou des caractéristiques pour qu'une zone ait les conditions pour se convertir en Base d'appui; là ce furent les déportés et les migrants européens qui impulsèrent celle-ci, notez leur présence dans les luttes ouvrières, il est absurde de dire que les masses de ce pays ne voulaient pas se battre. Les conditions objectives se pourrissaient dans le monde par manque de partis communistes, c'est pour cela que le développement de l'URSS a été un immense et glorieux effort, il démontre ce que fut le parti bolchévique, combien grand fut le travail intellectuel, théorique qui soutint ce processus, un Parti de brillance théorique, avec une théorie marxiste très élevée et une maîtrise magistrale de la politique, avec une militance trempée par la prison, l'exil et la mort, avec une riche expérience de revers et même de défaites, avec un chef 17


extraordinaire comme Lénine bien supérieur au c. Staline et un petit groupe de chefs forgés par lui, en plus de la grande tradition de lutte de ce peuple. Que montrent les années 1930? Des zones d'influence pour une nouvelle répartition du monde. Par qui? L'Allemagne avec une forte base féodale et divisée en petits Etats unis par Bismarck, elle arriva tard au capitalisme, elle avança, la révolution prolétarienne fut contenue et la bourgeoisie commença à couver le nazisme, Hitler monta en 1933 après avoir gagné les élections, il déchaîna sa soif expansionniste, il remua le chauvinisme, chercha sa base parmi la petite bourgeoisie et s'étendit en Autriche. L'Italie s'étendit jusqu'au nord de l'Afrique, l'Ethiopie; l'Allemagne posa aussi le problème de la Tchécoslovaquie; en orient, le Japon généralisa son invasion de la Chine attaquant Shanghai et occupa la Corée, etc., les puissances commencèrent à rivaliser, la deuxième grande répartition du monde sous l'impérialisme se préparait, avec les mêmes acteurs. La vision du c. Staline fut géniale, il élabora un plan politique et économique pour renforcer le développement économique du socialisme, il cibla la base, créant un puissant système industriel, il renforça à la fois le développement des forces armées, de l'armée rouge qui soutenait l'Etat socialiste et impulsa une mobilisation des masses; tout cela fut régulé par la grande dépuration du Parti et il nettoya le front interne; ce fut ainsi, son action s'étendit jusqu'au prolétariat et aux peuples du monde, en 1928 il promut une Conférence de l'IC en Belgique, prenez en compte que l'URSS supportait un cordon sanitaire imposé par les puissances pour l'isoler et briser le système, malgré cela elle lutta pour la révolution dans d'autres pays et impulsa le mouvement anti-impérialiste. Lorsque nous avons traité du moment initial de la révolution prolétarienne mondiale nous avons vu qu'il y eut dans les moments de repli, tout un processus de préparation idéologique et politique qui comprenait le fondement de la conception de la classe, qui en même temps se battait pour l'organisation des communistes et du prolétariat, et que tout cela nous amena au premier sommet de la conquête du pouvoir. Maintenant nous observons quelque chose de similaire, à la fin du siècle le capitalisme passa à sa phase ultime et devint impérialisme, en plein dans le second repli, de la même manière un large travail de préparation idéologique, politique et organisationnelle se développe, le marxisme est développé et élevé à une deuxième étape: le léninisme, il y a un sursaut en 1905, vient la défaite jusqu'à ce se concrétise la Révolution d'Octobre en 1917 dans la Russie enfoncée par l'autocratie capitaliste; la révolution retentit et s'étend mais dans les années 20 elle est contenue, dans les 18


années 20 commence la préoccupation de l'IC à former des cadres non seulement en Europe mais aussi dans les peuples et nations opprimées, parmi elle l'Orient, beaucoup de dirigeants du PCCh, par exemple Chou Enlai, ou du parti vietnamien comme Ho Chi Minh sont allé en URSS, ce fut un nombre considérable et un travail ardu, et dans les années 30 éclata cette œuvre de préparation de la révolution. Là se vérifie que c'est dans des époques de repli qu'on pose les bases et que se prépare la révolution. Les luttes de résistance anti-impérialiste qui depuis les années 20 s'expriment, se développent, tout comme l'occident, tout l'orient s'ébranle, les peuples des nations opprimées dirigés par leurs partis communistes se soulèvent et rejettent l'agression impérialiste, là va se semer ce qui après dans les années 60 va s'élever à sa plus haute vague; ce qu'ici nous décrivons principalement c'est le mouvement prolétarien international mais on ne peut ignorer la lutte des peuples: le mouvement de libération nationale, Lénine signala que ce furent deux forces qui se déployèrent, qu'il fallait donner de l'importance aux peuples d'orient, d'où son travail pour impulser leurs luttes dans l'IC, il conçut que l'URSS devait se développer comme un trait d'union entre l'orient et l'occident, il proposa que l'Internationale couvre tout le monde. Alors donc, vont se manifester en Europe les deux mouvements: en Europe la lutte ou la guerre civile espagnole dans laquelle se battent les révolutionnaires, les anarchistes, etc. et jusqu'aux communistes contre le franquisme; en Abyssinie la lutte n'avança pas faute de Parti; en Chine la guerre anti-japonaise, en Corée de même, au Vietnam la lutte contre les français; simultanément en URSS le c. Staline préparait la défense de l'Etat Socialiste, le premier au monde avec le plan dont nous avons parlé, avant d'impulser le développement de l'industrie et de l'armée rouge, mais en même temps en appliquant ce que Lénine enseigna, que l'URSS devait être le trait d'union entre orient et occident et qu'il fallait donner de l'importance aux luttes des nations opprimées comme celles en orient; il appelle l'occident à s'unir pour contenir le fascisme, il convoqua le VII Congrès et de là sortit la théorie et l'action antifasciste, surgissent les fronts populaires de toutes parts en France, en Italie, etc. Que se passa-t-il? Il y avait des agressions des puissances, la résistance des peuples et des nations et l'URSS qui appelle à un Front de révolutions, ce fut l'IC qui prit les mesures pour une alliance militaire contre le fascisme et elle va se concrétiser en 1941 (Note: "L'URSS appelle à un Front en occident pour contenir le fascisme mais ils n'y font pas attention, Litvinov est remplacé par Molotov et là il y a un tournant dans la politique soviétique, une chose grave arrive en Allemagne, armée jusqu'aux dents, dévoilé depuis Munich, 19


c'est le moment où Chamberlain cède à Hitler, c'est là que l'URSS dit que ce n'est plus possible et qu'elle fait un traité avec l'Allemagne pour la Pologne le 01/09/39, l'Allemagne attaque la Pologne et commence la IIè guerre, une fois de plus s'en est fini de la Pologne comme au XVIII siècle; mais en peu de temps le c. Staline fera partie des alliés contre Hitler et tout l'axe; voyez les retournements et changements nécessaires de la politique pour défendre la révolution".). Voilà les conditions dans lesquelles on entra dans la IIè guerre, aujourd'hui il y a des différences fondamentales, c'est pour cela que je dis que la tendance principale dans le monde à la révolution est sous-jacente quoiqu'au fond parce qu'elle est recouverte par les débris de l'ancien; en aucun cas ce sont les mêmes conditions pour la révolution, hier avant la deuxième guerre mondiale, remarquez-le, il y avait l'URSS et le Mouvement de Libération Nationale (MLN) qui avançait dans sa lutte antiimpérialiste, le fascisme, etc. Se produit la IIè Guerre Mondiale. Qui freine le fascisme en Europe? Il faut comprendre que ce fut l'URSS qui retint le fascisme en Europe, ce fut la Russie qui freina les allemands et produisit un tournant dans la guerre, là commença leur défaite; tout comme en Asie ce fut la Chine qui vaincut les japonais dans une guerre de résistance anti-impérialiste depuis les années 30. Ainsi, l'URSS est le centre, le support, le bastion de tout ce mouvement contre le fascisme et elle va conduire toutes ces luttes révolutionnaires, c'est elle qui unit les mouvements de l'orient avec l'occident; tout ce mouvement, le front anti-impérialiste mondial est la lutte qui commence depuis les années 20 et qui s'étend aux années 30 et 40, par exemple où le Japon entre il fait face à une résistance, déjà la guerre fait son entrée aux Philippines, en Thaïlande, en Indonésie, etc., les pays occidentaux se retirent et le poids de la résistance est porté par les natifs eux-mêmes et c'est la Chine qui en prit la tête en orient; en Europe partout où le fascisme envahit il rencontre une résistance, en France, en Belgique, en Hollande, etc. mais en plus se manifestent les luttes de guérilla dans toute l'Europe Orientale, la Pologne, la Hongrie, la Bulgarie, la Roumanie, ainsi le mouvement de libération nationale se forge et mûrit. Pourquoi cela peut-il se produire? Parce qu'il y a un prolétariat organisé par leurs partis communistes qui le dirige. Dans la conjoncture de la IIè Guerre Mondiale on obtient le triomphe des démocraties populaires en Europe orientale, avec tous leurs fardeaux par manque de Partis marxistes-léninistes conséquents et le peu de mobilisation des masses; mais sous l'influence décisive de l'URSS ils triomphèrent en étendant la révolution. 20


C'est tout ce processus d'expansion de la révolution, d'impulsion du mouvement prolétarien comme ligne directrice et du mouvement de libération nationale comme base, qui va conduire à un autre sommet dans le processus de la révolution prolétarienne mondiale, dans la conquête du pouvoir: le triomphe de la révolution chinoise en 1949. Et quels documents a apporté toute cette période? Le c. Staline a écrit "Questions du léninisme", ses travaux sur "Le problème national" sont importants, ils démarrent depuis 1912, et tous ses plans économiques et politiques pour la construction du socialisme en URSS, spécialement "Problèmes économiques du Socialisme en URSS" de 1952; il faut analyser ses plans quinquennaux qui ne sont que quelques uns mais qui englobent des problèmes économiques de fond. Chez le c. Staline il faut aussi faire ressortir les avancées dans la théorie militaire du prolétariat puisque c'est en URSS que la base de la révolution mondiale va se battre avec une guerre mondiale, prenez en compte qu'elle se développa en premier comme une insurrection et après comme une guerre civile contre les contrerévolutionnaires et l'agression de 14 pays étrangers, c'est évident qu'il y a eu un développement de la ligne militaire depuis la Commune et c'est là en URSS que pour la première fois se développe la lutte comme une guerre des masses et une armée rouge dirigée par le Parti au niveau d'une guerre mondiale. Ce que nous voulons que l'on pense c'est qu'il y a toujours un développement de la conception, tant dans des circonstances d'avancées que de repli de la révolution mais il y a des moments dans lesquels la lutte idéologique politique se renforce plus, on a déjà vu comment en 1848 dans un repli le travail théorique est devenu principal et qu'est fondé le marxisme en préparant la conquête du pouvoir à laquelle on arriva en 1871; la révolution se prépare et se prépare selon les conditions concrètes, en fin de compte toute lutte quelle soit idéologique, politique ou organisationnelle, théorique et pratique, toute action des communistes est pour servir la révolution, pour la préparer, la commencer, la déployer, la développer ou la défendre, selon le cas. Le Président Mao déploie à son tour un immense travail élevant le marxisme à son sommet le plus élevé, dans son action opiniâtre nous observons aussi que dans des moments difficiles de la révolution il persista à développer la théorie et qu'il écrivit des œuvres fondamentales, c'est que ces temps l'amènent à résoudre des problèmes qui engendrent des sauts de la théorie; c'est ainsi qu'il prépara le chemin de la campagne à la ville et qu'il établit la théorie militaire complète du prolétariat: la guerre populaire. Une première défaite vécue par la révolution chinoise est celle engendrée 21


par la trahison de Tchang Kaï-chek et de son corrélat de ligne opportuniste de droite de Chen Tu-hsiu, avril 1927, c'est de cette date qu'est "Analyse des classes de la société chinoise" et "Rapport sur l'enquête menée dans le Hounan à propos du mouvement paysan", c'est dans les temps difficiles que se prépare plus profondément la révolution; les communistes du PCCh ne savaient pas comment serait la révolution, se répétait ce qui était connu sans le spécifier aux conditions concrètes, il y avait des cadres formés par l'IC mais ils ne voyaient pas les particularités de la Chine, jusqu'à ce que le Président dans ces écrits analyse les classes et réalise l'étude de la paysannerie, là il définit que ce dont a besoin la révolution chinoise c'est de mobiliser la paysannerie comme base, il montre que la paysannerie pauvre est la force principale dans la lutte contre la féodalité à la campagne, il définit le prolétariat comme classe dirigeante et marque un tournant dans la révolution. Opposé aux insurrections citadines de Canton et Shanghai, durement frappées, il se redresse en 1927 dans la Récolte d'Automne et commence le chemin d'encercler les villes depuis la campagne, un chemin différent vu le caractère différent de la révolution et de la société chinoise. Aussitôt nous avons "Pourquoi le pouvoir rouge peut-il exister en Chine?" et "Une étincelle peut mettre le feu à toute la plaine", ils sont de 1930, comme on le voit le chemin a été préparé dans des moments difficiles et a commencé à être préparé dans la défaite de 1927. Jusqu'ici pour la ligne militaire du prolétariat on a déjà le chemin défini par le Président et au niveau mondial la lutte de guérilla et des troupes régulières. Plus tard, pour répondre à l'ennemi dans la guerre agraire rédigée en 1936, dans "Problèmes stratégiques de la guerre révolutionnaire en Chine", il pose la thèse de l'encerclement et du contre-encerclement, de campagnes successives chaque fois plus développées d'encerclement et d'anéantissement, avec des contre-campagnes aussi chaque fois plus développées et successives d'encerclement et d'anéantissement, ainsi il avança dans le chemin et avec cela dans la stratégie, la forme supérieure de la guerre civile. Vint la deuxième défaite: la cinquième campagne, ils perdirent la Base et durent se déplacer au Nord pour combattre le Japon et nous avons la Grande Marche. Cause de la défaite? Gauchisme et droitisme. Le Président affronte l'invasion impérialiste du Japon et c'est précisément de ces moments que sont les travaux sur la philosophie, "De la pratique" et "De la contradiction" sont de juillet et d'août 1937, en peu de temps deux œuvres géniales. Très intéressant! Dans ces moments de guerre civile il vit un moment difficile, la première défaite et il écrit de grandes œuvres très 22


importantes pour vaincre l'ennemi dans une guerre agraire; ensuite vient une grande agression: l'agression japonaise et là il se met à écrire des œuvres philosophiques développant la contradiction et la pratique, c'est-à-dire en développant la conception au niveau international; Lénine a dit que pour se préparer et comprendre la première guerre mondiale il était retourné étudier la dialectique de Hegel et qu'ainsi il a développé la philosophie marxiste, le matérialisme, au Président lui vient quelque chose de semblable, la guerre l'amène à la philosophie. Pour affronter l'impérialisme japonais il écrivit "Problèmes stratégiques de la guerre de partisans contre le Japon" en mai 1938, il développa la guerre de guérillas comme un problème stratégique, de la même date est "De la guerre prolongée", mai 1938 qui est une œuvre militaire de grande stratégie, un monument qui développe la théorie militaire du prolétariat, la clé pour maîtriser la guerre populaire, et si on y regarde dans les deux il applique la contradiction. Une autre œuvre clé dans laquelle il développe la théorie marxiste de l'Etat est "La démocratie nouvelle", daté de 1940. Le Président Mao arma le PCCh de toutes ces armes théoriques, il dit de former des milliers de cadres et de développer le MLN, pour cela il travailla et développa notre théorie dans des moments difficiles, de guerre, et la théorie avait pour objectif de résoudre des problèmes brûlants, toute cela se convertit en une arme et avec l'esprit armé le Parti se mit à armer le bras et ainsi il organisa ou plutôt il renforça l'organisation des trois instruments de la révolution: le Parti, l'armée de type nouveau, les masses et l'Etat, parce que tout sort de la bouche des fusils, il développa la théorie pour développer la guerre et pour cela il développa le travail d'organisation. En 1938 dans "Problèmes de la guerre et de la stratégie", en novembre, il pose "Qui a l'armée a le pouvoir", "le pouvoir est au bout du fusil", les camarades chinois signalent que la première fois qu'il l'a soutenu ce fut en 1927 après la trahison de Tchang Kaï-chek, en même temps qu'il définissait le chemin de la campagne à la ville; dans le même travail il y a "Celui qui veut s'emparer du pouvoir d'Etat et le conserver doit posséder une forte armée. Certains ironisent sur notre compte en nous traitant de partisans de "l'omnipotence de la guerre". Eh bien, oui! nous sommes pour l'omnipotence de la guerre révolutionnaire. Ce n'est pas mal faire, c'est bien faire, c'est être marxiste... il n'est possible de transformer le monde qu'avec le fusil". Tout ceci conduisit au triomphe: 1949, octobre, nous avons un autre sommet grandiose, glorieux du mouvement prolétarien international, ensuite continue de se développer le MLN, il a la poussée de la victoire de la révolution en Chine qui signifia 23


le changement dans le rapport des forces dans le monde, le pays le plus peuplé du monde entre dans le socialisme au côté de l'URSS un autre colosse de population, toute l'Europe Orientale. Les masses des nations opprimées osent prendre le pouvoir de leurs propres mains, l'impérialisme nord-américain veut tirer avantage de la fin couronnée de succès de la IIè Guerre Mondiale, comme superpuissance hégémonique combattant le camp socialiste dans une contradiction principale capitalisme-socialisme, il se convertit en grand gendarme et prétendit faire du chantage avec la bombe atomique, le c. Staline répondit qu'il n'y avait pas de monopoles dans la Science et que si les impérialistes ont aujourd'hui la bombe atomique nous l'aurons demain; le Président Mao en 1946 soutint que la bombe atomique est un tigre de papier, que la bombe ne peut être utilisée dans la guerre dans l'immédiat, proposer de l'utiliser n'est qu'un chantage, une chansonnette qui masque son agression, pour occuper la zone intermédiaire; ses thèses développèrent le caractère politique de l'impérialisme, il le qualifia de tigre en fer et de tigre en papier, son double caractère, établissant le grand concept stratégique: dans son essence, dans ses perspectives, l'impérialisme et tous les réactionnaires sont des tigres en papier, cela en 1958; dans "Entretien avec la journaliste américaine Anna Louise Strong", août 1946, il parla aussi d'une zone intermédiaire entre les EE.UU. et l'URSS. Ainsi, cette apogée du triomphe de la révolution chinoise et de l'impulsion du mouvement de libération conduisit dans les années 50 à la guerre froide; le MLN va continuer de grandir, c'est en Corée que pour la première fois l'agression impérialiste yankee est vaincue, accompagnée de 17 pays, jusqu'à la Colombie, là la Chine envoya des cadres du PCCh et des troupes de l'Armée pour appuyer la guerre anti-impérialiste; les années 60 furent une grande vague révolutionnaire, la plus haute de la révolution prolétarienne mondiale, elle agita le monde entier, les luttes se livrèrent dans les entrailles mêmes de l'impérialisme, les luttes des masses noires au EE.UU., les ouvriers qui paralysèrent Paris en mai 1968, sont des exemples clairs, les peuples du monde soulevés contre l'agression mais il y a un point qui brille au plus haut: la grande révolution culturelle prolétarienne, depuis 1966 où elle commence jusqu'en 1976 quand meurt le Président. Le Président Mao a préparé cette œuvre grandiose, la plus grande mobilisation des masses jamais vue dans l'histoire et dirigée par le prolétariat, avec l'objectif de changer radicalement les idées, un changement d'âme que soutenait les positions prolétariennes pour la défense de l'Etat socialiste, de la dictature du 24


prolétariat pour poursuivre la révolution, la question "De la juste solution des contradictions au sein du peuple" de 1957, le travail de propagande, tout ceci et la lutte contre le révisionnisme comme la "Lettre chinoise", "Les 9 commentaires", tous ces travaux sur la lutte des classes et tout ce qui commençait à s'appeler révolution culturelle, la ligne générale, la politique fondamentale, que la lutte des classes n'est pas terminée et qu'elle se développe dans le socialisme, que n'est pas défini qui vaincra qui, que la restauration peut se produire dans n'importe quel pays socialiste, la contradiction est entre le capitalisme et le socialisme, etc. ont préparé ce fabuleux mouvement politique, le plus bouleversant qu'a vu la terre, jamais tant de masses mobilisées, ni si à fond; le Président était conscient que ce qui était en jeu n'était pas seulement la révolution chinoise sinon la révolution prolétarienne mondiale parce que la restauration s'était déjà produite en URSS, cela se confirme à la page 290 des Citations, le Président veilla à ce que les nouvelles générations voient le révolution, que soient forgés les continuateurs pour assurer que le Parti et le pays ne changent pas de couleur, là il soutient que le problème n'est pas seulement d'avoir une ligne et une politique correctes mais aussi de préparer et de forger des dizaines de millions de continuateurs de la révolution, il dit qu'il s'agit d'un problème d'importance fondamentale pour la cause révolutionnaire du prolétariat d'ici à cent, mille ou même dix milles ans; former des continuateurs se répercute sur la subsistance du Parti et de la dictature du prolétariat, à ce que puisse se développer la révolution culturelle prolétarienne qui commença officiellement en 1966, et il le dit ainsi car dans le cas contraire, de la défaite viendrait la répercussion et les temps seraient postposés, c'est à cela qu'il se refaire quand il dit cent, mille ou dix milles années. Il voit que le danger principal est le révisionnisme et non le dogmatisme, et particulièrement le révisionnisme dans le CC. Pourquoi? Parce que tous les dirigeants n'ont pas poursuivi leur développement idéologique, certains sont restés avec les idées de révolution démocratique et de démocrate il ne firent pas le saut à socialiste, devenant des restaurateurs du capitalisme, parce que la bourgeoisie dans ces conditions, ayant perdu son pouvoir politique et économique se réfugia au niveau des idées des propres militants, bien plus, des dirigeants eux-mêmes, elle se replia dans des bastions idéologiques comme l'art ou la science et les utilisa comme des instruments de la lutte des classes, c'est ce que nous montra le révisionnisme en Chine, par exemple ils utilisaient "A propos du village des trois familles" pour publier dans la revue leurs articles contre le communisme, articles sinistres qui visaient le Président, la dictature 25


et qui commencèrent à imbiber les étudiants, les intellectuels, les masses de visions partielles de la réalité, a intimismes, à les éloigner de la lutte des classes, ils y diffusaient que les professions étaient pour leurs mérites propres, pour briller et non pour servir le Parti, la révolution, la dictature, pour devenir des fonctionnaires; c'est se réfugier dans les idées, dans l'usage des coutumes, des traditions des masses pour attiser leur soif de profit et d'encouragement économique, la satisfaction de nécessités et d'appétits urgents, les étendre ou appeler à ne se préoccuper que de ceux-ci, favorisant l'individualisme. C'est pour cela que le Président s'attaque à fond contre les restaurateurs droitistes révisionnistes, ce fut une lutte terrible parce que la bourgeoisie s'était mise dans le Parti, il visa à combattre des gens comme Deng Xiaoping qui propageait des idées telle que peu importe si le chat est noir ou blanc pourvu qu'il chasse des souris, c'était l'un de ceux qui disait: Où est la bourgeoisie?, de ceux qui se mettait le plus loin possible du Président, étant sourd, pour ne pas l'entendre, qui disait aux capitalistes que l'exploitation n'est pas mauvaise, qu'elle est bonne car vous vous enrichissez et nous nous gagnons, celui qui assigné par la gauche s'autocritiqua et dit que jamais il ne serait dirigeant parce qu'il ne croyait pas dans les masses mais dans les empereurs. Ceci quant à la lutte contre le révisionnisme dans le PCCh en plus des positions du Président Mao dans les 9 commentaires de la Proposition, renferme d'importants développements de la politique mondiale et là il y en a un sur la lutte contre le révisionnisme de Kroutchev, ainsi donc le Président a livré et conduit la lutte entre marxisme et révisionnisme dans les années 60, à l'intérieur et à l'extérieur de la Chine. Le Président continua de développer son travail théorique par exemple dans la publication connue comme "Ecrits Inédits"* (Note: Document qui fut diffusé par les gardes rouges dans la révolution culturelle sans correction du Président et sans qu'ils furent officiellement publiés par le PCCh. Ils ont aussi été diffusés en occident comme "Ecrits sur l'Economie et la Philosophie"), il analyse l'économie soviétique, critique le Manuel d'Economie et commente aussi "Problèmes Economiques du Socialisme en URSS" du c. Staline de 1952; là il pose que le capitalisme peut être utilisé par le socialisme, ne pas confondre, il ne s'agit pas de restauration capitaliste, un cas où cette idée fut appliquée est celui de la Nouvelle Politique Economique (NEP) de Lénine, et je me suis demandé: Qu'aurions nous dû faire pour continuer de développer la guerre populaire? Cela impliquait de remanier le programme, de maintenir le pouvoir politique et à donner l'avantage au développement de la bourgeoisie, je sais que 26


certains en feraient tout un plat, nous aurions dû faire des transactions avec la bourgeoisie mais en maintenant le contrôle politique du pouvoir, je me base sur l'expérience de l'histoire de la bourgeoisie par exemple en Angleterre, sur l'expérience du marxisme, j'ai déjà mentionné le cas de Lénine avec la NEP, dans la proposition du Président Mao d'utiliser le capitalisme pour qu'il serve le socialisme et de lui imposer donc des conditions, il est un point clé que de maintenir le pouvoir politique, dans notre cas, la dictature conjointe, la direction absolue du Parti dans le Parti même, dans l'armée et la sécurité, aussi en diplomatie, en plus de ce que le rôle décisif de l'économie soit maintenu par l'Etat en planifiant de façon centralisée l'économie, avec le capitalisme bureaucratique de la grande bourgeoisie non liée à l'impérialisme nordaméricain; cela signifiait de centrer contre l'impérialisme principalement et non contre tous, de maintenir l'orientation socialiste et de contrôler ce capital qui serait admis de cette partie de la grande bourgeoisie avec capital bureaucratique restreignant ses profits. Remarquez bien, ce n'est pas Cuba, ni la Chine révisionniste où il y a des restaurations, c'est une révolution socialiste dans les nouvelles conditions dans lesquelles se trouve le monde, nous ne pouvons fermer les yeux face à la réalité, cela aurait été notre forme spécifique d'appliquer ce que le Président Mao nous a enseigné; la révolution démocratique serait resté sous le contrôle de l'Etat, dans la conduite du pouvoir, dans la dictature conjointe, maintenant le cap quelque soit les pas intermédiaires à faire; c'est cela que nous aurait correspondu de faire aux Etats, aux révolutions, à nous si nous avions continué. En URSS et en Chine ce qu'il y a c'est le rétablissement du capitalisme par usurpation du pouvoir politique par la bourgeoisie, par le révisionnisme incrusté dans ces partis, c'est pour cela qu'en Chine ils soutiennent la dite "économie socialiste de marché", la sinistre restauration de Deng a tiré les leçons de l'URSS, c'est pour cela que son plan est d'affiner le contrôle politique pour lâcher ouvertement au niveau économique, de sorte que le pouvoir reste dans les mains du parti révisionniste qui dirige l'Etat; tandis qu'en URSS, tant au niveau politique qu'économique ils ont laissé aller depuis Kroutchev et ensuite avec Gorbatchev, aujourd'hui Eltsine est un autocrate bourgeois au service de l'impérialisme nord-américain et ce qu'il fait c'est trafiquer avec la NEP de Lenine, c'est une insertion du capitalisme lié aux puissances et superpuissances. Bien, dans la révolution socialiste le Président appelle à une révolution culturelle pour continuer le socialisme, défendre la dictature du prolétariat et conjurer la restauration, il conçut qu'il s'agissait de la révolution mondiale dont une défaite 27


aurait une répercussion à long terme. Ici nous arrivons au plus haut sommet de la révolution prolétarienne mondiale et du mouvement de libération nationale parce que c'est la classe qui le conduisit. Et pourquoi est-on arrivé au point le plus haut? Parce qu'on comptait sur un Parti Communiste marxiste-léniniste-maoïste qui le dirigeait, avec une armée de type nouveau qui le défendait et des masses qui le soutenaient, nous insistons, la révolution culturelle a été le plus grand mouvement de masses de l'histoire, en plus d'être profond puisqu'il impliquait la continuation de la révolution socialiste sous la dictature du prolétariat, il impliquait la direction d'un Parti Communiste avec une idéologie, avec un grand dirigeant comme il n'y en avait jamais eu d'autre sur Terre, une figure extraordinaire, un marxiste-léniniste grandiose, un luminaire de la pensée et de l'action, tout cela et plus est le Président Mao; il comptait aussi sur une armée capable de protéger cette lutte de masses. Si on veut synthétiser la courte lutte du prolétariat jusqu'à aujourd'hui on peut voir qu'il a accumulé une immense expérience et que par conséquent il est mûr pour s'instaurer en définitive au pouvoir et transformer la société à son image et à sa ressemblance. Depuis qu'il est apparu il se soulève en lutte, se produit la révolution mais étant une classe nouvelle, la dernière de l'histoire, elle était insuffisamment mure pour la conduire et fut vaincue, et entra dans un premier repli; ensuite, dans un second moment après une longue période de défaite durant laquelle vécut en 1864 la première organisation internationale de la classe: la AIT, elle conquit le pouvoir dans la Commune, c'est la première tentative de dictature du prolétariat, elle n'a pu le retenir et la révolution est vaincue; cependant, elle persiste, elle lutte, il y a un réveil d'un plus long et complexe repli que le précédent, et arrive l'essai général, une nouvelle fois la défaite, quelques années plus tard en 1917 se concrétise la nouvelle ère, en 1949 le triomphe aussi en Chine, de 1966 à 1976 la grandiose grande révolution culturelle prolétarienne, durant tout ce moment elle démontra qu'elle a pu conquérir le pouvoir et qu'elle a été capable de le défendre, en URSS jusqu'à la mort du c. Staline, en Chine jusqu'à la mort du Président Mao, elle sait déjà conjurer les restaurations, elle a la clé, autant de révolutions qu'il sera possible et nécessaire pour continuer la révolution socialiste. Aujourd'hui il y a un troisième grand repli: elle l'a perdu à cause de la restauration du capitalisme par le révisionnisme. Ainsi: 1° elle apparaît et ne peut conduire; 2° elle conquiert le pouvoir; et, 3° elle l'a perdu; au milieu il y a de grands jalons: en 1848 elle naît, en 1871 la Commune, en 1905 le réveil, en 1917 la nouvelle ère, en 1949 le triomphe de la révolution chinoise, de 1966 à 1976 la grande révolution 28


culturelle prolétarienne, c'est le chemin, les sommets de la révolution prolétarienne mondiale, en 1848 c'est le démarrage, en 1917, en 1949, en 1966 et elle a comme contrepartie le MLN, qui arrive à son point le plus haut parce que la classe la dirige et ainsi aujourd'hui elle se termine, elle entre dans sa partie finale de 1988 à 1991 comme repli politique général, global et stratégique, c'est une glorieuse et indélébile grande première étape de la révolution prolétarienne mondiale. Pourquoi disons-nous que la GRCP est le point le plus haut? Lénine vers 1914 a dit que les mouvements de libération nationale devaient s'impulser mais que déjà depuis 1917 ils se développaient sous la dictature du prolétariat comme ligne directrice c'est pour cela qu'elle arrive à son point le plus haut avec la révolution chinoise qui résout le chemin de la campagne à la ville et pas seulement cela sinon la continuation de la révolution. Concevoir ainsi 1848, 1864, 1871, 1905, 1917, 1949, 1956, 1966, 1976 et 19881991, aujourd'hui c'est une autre étape qui se prépare, penser à la seconde étape, la voir dans la nouvelle ère, avec beaucoup de vagues, maintenant se prépare une future vague mais ce seront des vagues jusqu'à ce que cette nouvelle étape mène à son développement, pleinement dans les 50 à 100 ans, penser plus à 2060, nous sommes dans ce que le Président Mao prévoyait "les prochaines 50 à 100 années... effacer l'impérialisme de la face de la Terre". Pour que la classe consolide sa dictature donc la construction du socialisme et le développement du socialisme au communisme, il faudra plus ou moins 200 ans en contant depuis la Commune, mais nous avons souffert la défaite de la GRCP qui a postposé les temps et il faut se battre plus, ne pas cesser de lutter, car, si nous nous ne sommes pas capables de nous battre la future vague de 2060 sera postposée, se postposerons plus encore les temps. Pourquoi le dis-je ainsi? Le Président a dit que la répercussion de la défaite de la révolution culturelle serait de cent, mil et jusqu'à dix milles ans, par conséquent il faut un immense effort de la classe pour qu'elle répercute le moins la postposition, moins, oui mais dans ce long laps du repli lequel peut durer plus ou moins, selon les conditions de la lutte des classes et surtout de l'action clé de la classe qui dirige et maintient l'orientation quelque soient les zigzags du chemin. Un repli doit s'affronter comme tel, ce n'est pas facile mais le prolétariat, la classe a déjà de l'expérience dans la maîtrise des replis, aujourd'hui la révolution ne peut triompher, dans notre cas par exemple c'est quelque chose de similaire, on ne 29


peut continuer la guerre parce que le triomphe est impossible, alors que faire? Préserver des forces pour le futur, c'est pour cela que nous disons qu'il ne s'agit pas de défendre le présent, incertain et irréel, mais de se préparer pour un futur réel et certain, mais dans la RPM c'est un effort pour que ne continue pas de se postposer la future vague, ce n'est pas un présent c'est un futur, aussi, il faut penser ainsi et cela ne peut plus être comme cela est en train de se passer, on laisse que spontanément chacun fasse selon ses conditions, la révolution doit se préparer avec un sens stratégique, il doit y avoir un grand bilan, tirer les leçons et armer un plan, quelque chose comme lorsque nous préparions commencer mais avec les complexités que renferme une révolution mondiale et en ce temps de repli on peut et on doit faire cela. Ensuite, voir que dans toute cette première étape il y a une relation: une ligne idéologique-politique, une construction et une conquête du pouvoir; quand tu as une ligne tu construis avec cette ligne le Parti, des organisations de masses, tu crées une armée et le Pouvoir et cela veut dire que tu appliques le grand principe de construction et que tu ne peux dissocier la construction de la guerre si tu la développes c'est d'une manière et si tu la prépares c'est d'une autre manière. Cela veut dire que dans tout le processus il y a un flux et un reflux, qu'en des temps difficiles on renforce plus le travail de construction idéologique-politique pour servir à impulser la révolution et ainsi on vise la conquête du pouvoir. Voir qu'aujourd'hui le travail idéologique ne se spécifie pas par poser les fondements du marxisme mais qu'il s'accomplit d'une autre manière, aujourd'hui il est question de défendre le marxisme face à l'offensive générale de l'impérialisme en luttant pour imposer le maoïsme et le développer en résolvant les problèmes nouveaux qui se présentent à la RPM. La classe s'efforce toujours de comprendre son monde et de trouver ses lois, aussi en des temps difficiles elle lutte et se développe, le Président Mao nous a dit que c'est dans l'adversité que l'homme est capable de créer de belles œuvres, je répète, cela a toujours été ainsi, ne pas attendre des conditions optimales pour que le nouveau naisse et se développe et s'il n'y en a pas lutter pour les créer, travailler, faire même s'il n'y a pas de conditions, fait avec celles que tu as et ainsi ce sera car ainsi est ce qui est nouveau; ce que nous disons va de pair avec des conditions pour travailler et on travaille aussi au milieu des difficultés, les maîtrisant, les transformer, c'est le moment où on doit déborder d'énergie précisément parce que tu as moins de moyens, c'est le moment où, en synthèse, il faut redoubler ton travail, être plus exigent.

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J'ai mis l'accent dans certains documents sur l'immense fortune que nous ont léguée les plus grands marxistes de la 1ère Etape, à quel moment et pourquoi ils les ont élaborés, détachant que dans des moments difficiles ils n'ont pas cessé de développer le marxisme; on peut voir qu'il y a un processus d'avancée par vagues avec une préparation pour des vagues de révolution chaque fois plus hautes, rappelez-vous, Lénine nous a dit qu'eux avançaient parfois à tâtons et à l'aveugle, s'approchant de la solution plus correcte mais ils avançaient et la tâche était claire, vous voyez, ainsi sont les processus sociaux, plus encore si on parle de révolution, et que nous dit aussi Marx? Que ce serait facile de faire la révolution si on avait l'absolue certitude de triompher, c'est que la révolution se fait non pas avec une assurance vie mais avec un désintérêt absolu, servant le peuple de tout cœur et s'éteignant pour le nouveau monde. Ainsi nous pouvons conclure. Que nous donne cette première, grande et glorieuse étape de la lutte du prolétariat et des peuples du monde? L'invaincue et toute puissante et indélébile idéologie de la classe: le marxisme-léninisme-maoïsme, mais si on parle de révolution elle nous donne: la révolution démocratique, la révolution socialiste, la révolution culturelle, le programme de chacune et la ligne politique générale et la ligne militaire comme centre. Ce n'est pas peu. Quelle classe a cette idéologie, ce programme, cette ligne politique générale, cette ligne militaire, ligne militaire qu'est la guerre populaire? Quelle révolution a mobilisé plus de masses? Quelle doctrine est plus éprouvée? Quel programme a mobilisé plus de masses? Quelle guerre a mobilisé plus d'armées? Au Pérou la guerre populaire a mobilisé plus de masses et plus organisées en armée que dans la guerre d'émancipation de l'Amérique Latine, ce sont des réalités et c'est très important. Quand quelqu'un expose le développement de la révolution prolétarienne mondiale, il faut voir la base de l'unité du parti, quelque chose ainsi, l'idéologie, le programme, la ligne, je suis en train d'étendre l'expérience de la révolution péruvienne à la révolution mondiale, ce qui se passe c'est que notre action a pris de la révolution mondiale cette expérience et elle a été bonne et il faut arborer, défendre et appliquer cette base de l'unité du prolétariat mondial, cette idéologie: le marxisme-léninismemaoïsme, le programme des révolutions démocratique, socialiste, culturelle et la ligne politique générale de chacune avec en son centre la ligne militaire qu'est la guerre populaire, l'établir a pris 150 ans au prolétariat.

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II. A PROPOS DU SOCIALISME ET DE LA DICTATURE DU PROLETARIAT Cela vaut la peine de dire quelque chose, d'insister sur ce qui suit: le socialisme a déjà été construit dans beaucoup de pays de la Terre, dans l'URSS de Lénine et de Staline, un pays de plus de 200 millions d'habitants, en Chine sous la direction personnelle du Président Mao, le pays le plus peuplé du monde, en ce moment entre 600 et 800 millions d'habitants, entre autres d'Asie et d'Europe orientale. Et ce qui a été construit là c'est le socialisme, c'est-à-dire la première phase du communisme établie par Marx au XIX siècle. Faire ressortir qu'une révolution démocratique, comme toutes celles que le prolétariat a dirigé depuis la nouvelle ère, conduit par son triomphe à la révolution socialiste; pour peu qu'une révolution démocratique avant le triomphe fraie un chemin au capitalisme, depuis les formes plus élémentaires du nouvel Etat, comme dans notre cas dans les Comités Populaires ou dans les bases d'appui, avec un Nouvel Etat instable ou avec une stabilité relative, de là déjà elle s'oriente vers le socialisme; évidemment ce n'est pas égal quand commence la révolution que quand elle avance et se développe ou quand elle prend déjà le pouvoir dans tout le pays et que culmine une étape, mais depuis ses formes initiales elle va en restreignant, en orientant le capitalisme, créant des formes qui dans le futur conduiront au socialisme, chez nous le travail collectif, les semailles et les récoltes collectives, l'aide mutuelle, le paiement d'une espèce d'impôt par ceux qui recevaient plus de travail sur leurs terres plus grandes; le principal c'est l'orientation socialiste que le Parti imprime à la révolution démocratique. Ainsi il faut voir que dans les révolutions démocratiques nous gagnons aussi de l'expérience dans la construction du socialisme. Où cela me conduit-il? A la même idée, le socialisme n'est pas un mythe ni une utopie, ce n'est pas une imagination d'un monde meilleur, c'est la concrétisation de la lutte des masses dirigée par la classe au travers de son parti: le parti communiste qui saisit les lois du monde social que l'homme engendre, les lois ont la signification d'être indépendantes de la volonté des individus. Le socialisme est la conséquence de la structuration des relations sociales d'exploitation qui, arrivé au capitalisme, requière de détruire la propriété privée des moyens de production, c'est n'est pas la volonté de quiconque, c'est le résultat des lois qui régissent le processus social. Et le socialisme s'est déjà matérialisé comme système économique nouveau, comme base et comme superstructure, comme système politique et idéologie, il s'est matérialisé seulement 66 ans donnant l'exemple le plus stupéfiant d'énergie transformatrice des masses, d'une authentique société nouvelle, jamais d'autres systèmes que celui-ci n'avait 32


bénéficié aux immenses majorités des masses, un bénéfice pour les masses les plus larges leurs donnant le droit à transformer le vieil ordre d'oppression en un nouveau; ce n'est pas une question éthique, du socialisme avec une norme, ni une utopie, l'"Utopie" de Tomas Moro, celle des hommes de la renaissance ou celle des français comme Fourier qui concevait le phalanstère ou l'idée de matérialiser le bien ou celle d'autres socialistes utopiques, Saint Simon, Owen; en général aucune utopie n'a jamais été concrétisée; le coopératisme n'est pas une utopie, c'est une forme de propriété privée qui sert le capitalisme tant qu'il y a le capitalisme et s'il y a le socialisme il sert le socialisme; les utopies ne sont que des plans imaginaires qui ne cadrent pas avec la réalité et il y a des cas d'utopies respectables, par exemple Engels a dédié deux chapitres de l'Anti-Dühring aux socialistes utopiques et il décrit l'idée d'arriver à une société dans laquelle il n'y a pas un Etat qui réprime et qu'il soit remplacé par une administration, l'égalité des hommes, etc., des idées d'avancée mais qui ne pouvaient pas être conduites à la réalité parce qu'ils ne voyaient pas que pour arriver à cela ils avaient besoin de la révolution pour transformer la société; il y a eu beaucoup d'utopies, elles ont leur base matérielle, c'est la recherche du bien, de l'égalité des hommes, en finir avec l'injustice, par exemple Fourier disait que tant de richesse allait de pair avec une si profonde pauvreté, mais ils ne trouvent pas comment résoudre ces problèmes, ils sentent la nécessité, ils font des plans ou des expériences en marge de la révolution et c'est pour cela qu'ils se fracassent, et ils ont échoué parce que ce sont des plans imaginaires qui ne sont pas en accord avec les lois qui régissent le processus social; aujourd'hui encourager le socialisme utopique c'est dévier la lutte pour la révolution. Mais l'ignorance ou l'incapacité à raisonner de l'impérialisme et de la réaction est telle qu'ils imputent au socialisme d'être une utopie pour lui enlever son caractère de réalité, d'être partie du processus social de l'humanité, c'est que la bourgeoisie refuse de reconnaître que le prolétariat est la dernière classe de l'histoire et que c'est celle qui va la supplanter, l'enfoncer, la détruire, elle et toutes les autres classes exploiteuses, c'est celle qui va en finir avec toutes les classes sans exception jusqu'à s'éteindre comme classe; et tout comme hier les féodaux ont résisté avant d'être évincés du pouvoir aujourd'hui aussi on claironne l'impossibilité pour le prolétariat de conquérir, de défendre et de construire une société à son image et à sa ressemblance comme une dictature du prolétariat, phase nécessaire et transitoire pour entrer dans la société nouvelle sans propriété, sans classes, sans Etat, sans guerres, c'est pour cela qu'ils nous imputent une utopie, ils cherchent à nier le caractère réel du socialisme, le 33


socialisme n'est pas une utopie, c'est la première phase du communisme et il a déjà été matérialisé par les hommes, et c'est une des plus grandiose œuvre du XX siècle, il n'a encore duré que peu de temps, peu d'années mais c'est une réalité qui interpelle, concrétisée et nous sommes tout à fait sûrs qu'il sera refait, dans plus ou moins de temps. Nous avons concrétisé la première phase du communisme, à chacun selon son travail et voici sa limitation, le communisme sur Terre ne s'est pas encore concrétisé, là où nous avons avancé c'est dans la première phase par conséquent nous en sommes plus proche, nous n'avons pas perdu notre temps, la bourgeoisie a pris 300 ans pour prendre le pouvoir et se consolider au pouvoir pour modeler la société selon ses intérêts de classe, à nous cela demandera moins de temps, voyez l'histoire de la bourgeoisie, des féodaux, des esclavagistes et la très longue période de la communauté primitive, est-ce que ce ne fut pas ainsi? Et parler de socialisme c'est parler de dictature du prolétariat, sans elle il n'y a pas de démocratie pour les immenses masses, tout comme il n'y a pas de réelle égalité pour les femmes devant la loi, de réelle protection des femmes enceintes, ni des enfants ou des personnes âgées, ni de santé ou d'éducation pour le peuple, la démocratie pour les masses, pour les majorités, ne peut être garantie qu'avec la dictature du prolétariat qui s'obtient sous la direction du Parti qui fixe et établit l'orientation communiste dans la conduite du socialisme, qui garantit au peuple son droit politique de transformer la société, de prendre le pouvoir et de l'exercer effectivement; et qui permet à la classe d'atteindre son objectif. Quelle est sa limitation? La première phase s'est développée dans ce que Lénine déjà signala, un Etat bourgeois sans bourgeoisie, avec un droit encore inégal de à chacun selon son travail et la résistance de ceux qui ayant été les bénéficiaires de l'Etat renversé tendent à rétablir des formes de l'Etat de vieux type et cherchent des privilèges, ils s'opposent à ce que leurs anciens avantages soient restreints. Alors si le Parti ne maintient pas le cap, s'il ne dirige pas, il se convertit une nouvelle fois en un Etat bourgeois avec bourgeoisie, c'est une lutte difficile. Il a aussi été démontré que comme tout Etat il requière une colonne vertébrale qui le soutienne: la force armée et c'est parce que tout Etat n'est jamais que la violence organisée d'une classe contre d'autres, et l'Etat socialiste, la dictature du prolétariat est celle de la majorité contre les minorités, seule la dictature du prolétariat applique ce principe et quand il y a eu violation de celui-ci, il a commencé à être celui des moins nombreux contre les plus nombreux, il a déjà commencé à être une nouvelle fois un Etat bourgeois avec bourgeoisie; rappelez-vous 34


de l'expérience pervers du révisionnisme tant en URSS qu'en Chine, ils capturent la force armée, une partie de celle-ci, usurpent le pouvoir et l'Etat change de couleur, il commence à changer de couleur, commence l'Etat bourgeois avec bourgeoisie et il cesse de plus en plus d'être la dictature du prolétariat pour se convertir en dictature de la bourgeoisie. Ce n'est pas que la dictature du prolétariat soit mauvaise, elle est bonne et nécessaire, mais il faut batailler avec les fardeaux du vieil Etat qui subsistent dans le nouveau et qui génèrent ces excès si on peut dire; c'est comme le corps humain qui a besoin à la fois de s'alimenter pour vivre mais aussi requière d'excréter, d'évacuer, ce n'est pas parce que le sang génère des toxines qu'il est mauvais, il est bon et nécessaire, si tu n'évacues pas tu t'intoxiques et tu meurs, de même pour la dictature du prolétariat ce n'est pas parce qu'elle est exercée qu'elle est mauvaise, elle est bonne. Et la dictature de l'Etat de Nouvelle Démocratie, c'est-à-dire la dictature conjointe a une orientation: la dictature du prolétariat, c'est vers cela que s'oriente l'économie de la Nouvelle Démocratie, vers la dictature du prolétariat, vers le socialisme. III. LA CONSTRUCTION DES TROIS INSTRUMENTS Il ne suffit pas de parler seulement d'idéologie, de ligne politique, le c. Staline nous a armé en montrant qu'ayant une ligne établie il faut la lutte entre les deux lignes pour l'imposer, l'organisation des appareils, le contrôle des tâches et la sélection des cadres pour l'appliquer, ceci pour élever l'organique au niveau de la direction politique, sans cela la ligne n'est que parole en l'air et n'est pas appliquée. Si nous ne construisons pas nous restons dans l’idée qu’il suffit ligne et cela c'est ne pas comprendre ce qu'est la construction idéologique politique, si on ne construit pas on ne passe pas à l'action et notre conception nous enseigne que sans action transformatrice il n'y a pas d'idées, les idées viennent de la pratique et se prouvent en elle. Chaque classe construit selon l'idéologie qui la soutient, pour nous il y a un grand principe de construction: la construction se développe au niveau idéologique-politique comme base et simultanément au niveau de l'organisation, au moyen de la lutte entre les deux lignes et de la lutte des classes des masses exprimée comme guerre populaire. Si on ne construit pas on ne passe pas à l'action et il n'y a pas de conception sans action transformatrice, elle demande une ligne idéologique-politique et une lutte pour l'imposer ainsi que des cadres pour la diriger, d'un contrôle qui veille au maintien de l'idéologie et de la politique, un contrôle d'en haut comme d'en bas, les milles yeux 35


des masses; et d'appareils organiques qui correspondent à la ligne organique, partie de la ligne politique générale. PARTI Quant au Parti, Marx a établi que la classe a besoin d'un Parti opposé et différent du parti de la bourgeoisie, Lénine nous a donné les principes du Parti de nouveau type en le créant et le Président Mao s'appuyant sur les deux a construit un Parti de classe basé sur les ouvriers et les paysans, forgé dans la guerre populaire. Tout ceci conduit à la nécessité du Parti, sans Parti on ne peut pas conquérir ni diriger ni continuer le pouvoir, la révolution demande un Parti qui la dirige. Ensuite, le Parti a une construction dont le soutien est la ligne idéologique, il se développe en construisant simultanément ce qui est organisationnel, toujours dans la lutte entre les deux lignes parce que Parti est une contradiction entre une ligne prolétarienne et une ligne non prolétarienne, il s'enracine dans les masses et les conduit dans la lutte des classes, et pour conquérir le pouvoir il l'élève en une guerre populaire. Mais tout comme le Parti est l'Etat-major des masses, la direction est le centre du Parti, sans cela il n'y a pas de ligne ni d'application de la ligne, il n'y a pas d'unité de compréhension, il n'y a pas d'unité politique, il n'y a pas d'unité de plan, il n'y a pas d'unité d'action, ainsi ce qui est central, clé c'est la direction; la direction est la matérialisation du centralisme démocratique, le Comité Central est le sommet du triangle et il se centre sur celui qui dirige, ainsi on centralise, on unifie, ainsi le Parti a un centre et le peuple un axe, sans cela il n'y a pas de Parti. Le prolétariat a une immense expérience qui nous permet de comprendre ce que cela signifie. Dans notre cas nous avons développé un Parti militarisé et il doit continuer de l'être dans le nouveau moment; nous sommes arrivés à être ainsi: le Parti doit marcher avec sa Commission Militaire, Commission de l'Etat et il faut la spécifier en fonction des conditions; c'est le processus nouveau, le temps de la classe, c'est cela qui la rend nécessaire, ce n'est pas seulement en temps de guerre parce qu'il y a des moments de guerre non sanglante; les partis communistes sont entrés dans une étape différente, les temps ne passent pas en vain, la militarisation a à voir avec le temps, avec le fait que la guerre est sanglante et non sanglante parce que c'est une guerre de classes, parce que c'est un moment de guerres, il y a des guerres de tout type et de tout niveau, avec différentes façons de s'exprimer, la guerre n'est pas seulement une action belliqueuse développée mais c'est aussi la préparation avant qu'elle ne se passe; par 36


exemple aujourd'hui on dit une guerre contre le narcotrafic, cela aussi ils disent que c'est une guerre ou le problème de sécurité des Etats. Ainsi, donc, nous pensons que la militarisation est ce qui correspond aux partis communistes d'aujourd'hui dans les nouvelles conditions tenant en compte les conditions spécifiques et ce que le moment requière, je souligne; la militarisation continue et c'est une nécessité, plus encore dans le futur. ARMEE DE NOUVEAU TYPE Il n'y a pas de guerre populaire sans armée de nouveau type qui marche avec ses trois notes caractéristiques: combattre, mobiliser et produire; et cet armée doit se développer et servir l'armement général des masses, nous nous avons envisagé trois forces d'abord, et après le développer avec des forces intégrées, nous avons avancé en réalisant la thèse léniniste de la milice populaire, le Président Mao a dit que sans une armée populaire le peuple n'aura rien, c'est une constante, c'est un principe, c'est la concrétisation organique pour exercer la violence révolutionnaire, elle a une échelle mais le problème c'est la condition concrète, elle se manifeste de différentes façons. Prendre en compte comment on usurpe l'armée pour restaurer puisque sans elle on ne pourrait usurper la dictature du prolétariat, voir les cas de l'URSS, de la Chine, de la Corée, du Vietnam aussi, de Cuba de même, qui deviennent des armées de vieux type, éloignées des masses, qui régressent. Cela mérite la plus grande préoccupation de notre part. FRONT UNIQUE Il a un processus dans le marxisme mais avec le Président Mao nous avons toute la théorie complète du Front Unique, dans "Pour la parution de la revue 'Le Communiste'" il y a les lois du Front et dans "La tactique de la lutte contre l'impérialisme japonais" aussi, en plus de tous les articles sur la guerre antiimpérialiste; "Au sujet de notre politique" est un document fondamental, ils contiennent des thèses magistrales sur la politique du Front. Un problème du Front est le Front au niveau international de 1935, c'est la réunion de l'IC dans laquelle à traiter le Front antifasciste, il faut bien l'étudier et prêter attention aux Fronts qui n'arrivent pas à former des appareils, des formes organiques, surtout maintenant, voir ces 37


convergences objectives dans la lutte des classes et il faut savoir les voir pour les utiliser au bénéfice de la révolution, mais évidemment la meilleure forme c'est avec des appareils organiques. Le Front c'est organiser les masses pour appuyer la révolution et cela demande des appareils organiques. Le c. Staline a dit qu'il est nécessaire d'élever l'organique au niveau de la direction politique, nous nous voyons que tout ce problème d'organiser les masses est de construction organisationnelle laquelle mène simultanément à la construction idéologico-politique, depuis le Congrès nous nous sommes attachés à résoudre le problème de la construction organique, elle est liée au saut politique qui doit se concevoir comme un saut sur tous les plans et donc aussi organisationnel; nous avons dit qu'il fallait élever l'organique au niveau de la direction politique, monter des appareils supérieurs, combattre le droitisme dans l'organisation et déjà dans la IIIè Séance Plénière du Comité Central nous proposions dans les documents préparatoires de développer la lutte entre les deux lignes contre les idées de la ligne suffi qui s'entrevoyaient dans certains appareils, en même temps nous proposions de centrer la campagne de rectification sur la construction. Le problème c'est d'avoir les moyens qui permettent à la direction de l'Étatmajor d'accomplir sa mission, c'est le problème des instruments pour diriger, de là vient que le Parti est l'axe, l'armée la colonne et autour le Front qui est la tâche centrale, c'est ainsi que nous concevons la construction concentrique des trois instruments, concrétisation organisatrice de la politique de la militarisation; pour que le Parti dirige comme un État-major il faut un Front Unique enraciné dans les masses et une armée de nouveau type, ainsi il gère la construction des trois instruments de la révolution. IV. OU EN EST LE MARXISME-LENINISME-MAOÏSME AUJOURD'HUI? Quels problèmes nous signale aujourd'hui le marxisme en économie politique, en socialisme scientifique et en philosophie marxiste? Au milieu de ce processus de la révolution prolétarienne mondiale pour conclure la I étape, la classe a établi au travers de ses représentants l'idéologie du prolétariat: le marxisme-léninisme-maoïsme, idéologie invaincue et impérissable; nous avons aussi vu que c'est nécessaire de spécifier le socialisme et la dictature du prolétariat, et ère

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la construction; tout cela se voit dans l'étape glorieuse qui termine et le commencement de la nouvelle étape. Cela nous conduit à voir où en est aujourd'hui notre idéologie, quels problèmes brûlants il faut préciser, quels sont les nouveaux et quel est le développement généré par ses trois parties constituantes, mais nous n'allons pas le développer aujourd'hui, en ce moment, prendre comme référence les Documents Fondamentaux du Congrès: "Sur le marxisme-léninisme-maoïsme". PHILOSOPHIE MARXISTE Analyser la Philosophie, c'est le Président Mao qui a établi la contradiction comme loi unique et fondamentale mais pour en arriver là il y a eu un processus, si nous voyons dans le premier moment ou étape, Marx a créé la dialectique matérialiste en prenant la dialectique de Hegel comme la théorie philosophique la plus élevée du moment, et il la fond avec le matérialisme en lui ôtant les fardeaux idéalistes bourgeois qui l'attachaient, accouchant d'une nouvelle philosophie, une philosophie qui fond la dialectique avec le processus réel du développement de la matière. 1) TROIS ETAPES. MARX, LENINE, LE PRESIDENT MAO Nous voyons que se développent trois étapes: 1° Marx et Engels fixent les trois lois de la dialectique établie par Hegel, mais conçues comme des lois de la matière, non conceptuellement comme Hegel qui comprenait le développement de la dialectique au niveau des idées séparées de la matière, de l'esprit; Marx parle d'un processus de développement dialectique de la matière, du développement matériel qui se reflète dans l'esprit comme un processus de la connaissance; ainsi, la loi de la contradiction, la loi du saut et la loi du progrès, sont conçues par Marx comme centrées sur la première, la loi de la contradiction, mais il n'a pas traité ce point, Marx promit une œuvre sur la dialectique mais il ne l'a pas écrite, bien, jusqu'ici ce sont trois lois que la matière concrétise dans son développement. 2° Lénine signala que la contradiction est le moteur de tout, qu'elle est fondamentale, mais il centra plus sur le matérialisme.

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3° Le Président Mao s'attela plus qu'aucun autre auparavant à la contradiction, il centra sur la dialectique; il s'est peu occupé du matérialisme comme le fit Lénine, et en 1937 dans "De la contradiction" il établit que la contradiction est la loi unique et fondamentale, que la loi du saut n'est qu'une des formes de la contradiction et que la loi du développement ou du progrès est la contradiction entre le nouveau et l'ancien, c'est pour cela qu'il conclut que c'est une seule loi fondamentale, de cette manière il concrétisa le monisme matérialiste, un seul principe, un seul fondement: la contradiction, tout est matière en contradiction et de là dérive tout le développement qui existe. 2) LE MATERIALISME DIALECTIQUE Mais j'insiste, le Président n'a pas traité principalement le matérialisme, dans le cas de Marx il lui revint de poser les bases matérielles de toute la conception qui va s'exprimer particulièrement dans la société pour la comprendre scientifiquement comme cela n'avait jamais été fait auparavant. Lénine traita le matérialisme avec plus d'attention parce qu'il a été nié et il a écrit "Matérialisme et empiriocriticisme", il y dit que la matière a plusieurs façons de s'exprimer puisqu'on avait découvert des particules atomiques; en 1900 le physicien allemand Max Planck découvrit combien c'est-à-dire la quantité minimale de variation de la réalité matérielle pour que s'exprime un changement ouvrant ainsi un nouveau champ en Physique: la physique quantique c'est-à-dire celle des particules infinitésimales qui composent la structure de l'atome. Quel est l'importance de ceci? En Physique l'atome était considéré comme l'ultime forme de la masse qu'on ne pouvait diviser, couper, elle était insécable; depuis Démocrite, au V siècle, on pensait que la matière se composait d'atomes, c'est-à-dire de particules insécables, compact comme une boule de billard qui s’ajouter; mais en trouvant en ce siècle que l'atome se divise en noyau et électron, composé de protons et de neutrons, on voit que la matière est sécable et apparaît le critère selon lequel la matière est en train d'être dissoute, la fin de la matière et commence à se développer la physique quantique; il est défini aussi que ces particules de la matière étaient comme des ailes qui étaient dans le néant, qu'il y avait des distances entre le noyau et les électrons , qu'il y avait du vide et on dit que la matière n'est que des interruptions du vide. Lénine répondit qu'il n'y avait pas de quoi s'étonner, que cela démontrait que la matière avait beaucoup 40


d'éléments qui la compose et qu'on trouverait beaucoup de particules en plus parce que la matière n'est pas exhaustive, par conséquent on trouverait des formes inépuisables de la matière. Ainsi, face à la prétention de nier le matérialisme, il dut le défendre contre l'attaque idéaliste en science. Alors se répandirent d'autres idées, par contradiction si la matière a une fin elle a aussi un commencement et commence à s'ouvrir l'idée du "bing bang" c'est-à-dire la théorie de l'expansion de l'univers depuis un point initial, à partir d'un point initial (le point compris comme l'intersection de deux droites) qui explosa et se refroidit; le fait qu'il soit en expansion est vérifié par l'observation de l'éloignement de toutes les galaxies, par les étoiles plus distantes qui s'éloignent à des vitesses plus grandes proches de la vitesse de la lumière; de cela dérive métaphysiquement que la matière a un début et une fin, qu'elle n'est pas éternelle. De plus, certains soutenaient que la causalité ne gouvernait pas tout vu que la physique quantique n'assujettissait pas à elle mais au principe de l'incertitude, que par conséquent on ne pouvait pas prévoir les faits mais simplement établir leur probabilité. De façon donc métaphysique ils soutenaient que la liberté faisait son nid au fond de la matière, de là à soutenir l'existence de dieu il en manquait peu, c'est pour cela qu'en ces temps on a dit "dieu au loin", ainsi le formulait Ortega et Gasset par exemple. Tout ce débat idéologique avait pour cadre les grandes découvertes scientifiques des années 1920 et on recommence à discuter de si la lumière est une onde ou un corpuscule, problème résolu par Vavilov en 1936, un scientifique russe qui a dit qu'elle pouvait être aussi bien une onde qu'une particule, aujourd'hui encore ils sont dans la même situation sans comprendre 1936. Aujourd'hui une nouvelle fois s'ouvre le débat impulsant à nouveau la lutte contre le matérialisme, dialectique principalement, au sein de l'offensive générale de l'impérialisme; il en est ainsi de "Histoire du temps" de S. Hawking et du nouveau débat sur le "bing bang" que relatait la revue "Time" en 1992. Mais tout ce fond métaphysique a déjà été surpassé par la dialectique.

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3) DIALECTIQUE ET SCIENCE Dans le processus de la science on part de ce que celle-ci s'appuye sur des lois qui la gouverne, c'est pour cela qu'Einstein face à la loi de l'incertitude a dit "dieu ne joue pas aux dés" pour réitérer la validité de la causalité dans la physique quantique. Bien que dans la science on n'a pas recours à Dieu pour l'argumenter ni pour prouver ses positions, on applique le rasoir d'Ockham, cependant les scientifiques sont cribblés d'idéalisme qui les gêne pour arriver à des solutions justes, les faits, la matière, la réalité même leur montrent bien souvent la sortie mais de par leurs idées ils se dupent, ils les voient mais ne veulent pas les voir. Dans le développement de la science il est souvent arrivé que les nouvelles découvertes soient utilisées pour nier le développement dialectique de la matière, cependant en essence, tout le processus scientifique contemporain confirme la validité de la dialectique ainsi que sa nécessité pour une compréhension profonde. De cette façon, la physique relativiste va démontrer que l'espace et le temps ne sont pas des absolus sur lesquels la masse se déplace mais des réalités variables, l'un augmente, l'autre diminue; Einstein arrive à sa théorie relativiste, à la relativité de l'espace et du temps confirmant les thèses du marxisme, ainsi Engels a dit le siècle passé, que l'espace et le temps sont des formes de la matière en mouvement; un scientifique J. D. Bernal a soutenu qu'on aurait économisé beaucoup en science si on avait étudié Engels. Einstein montra que la matière a une fin mais pas de limite parce qu'il n'y avait pas d'espace en dehors de la matière, d'autres disent que la matière n'a pas de fin mais n'est pas éternelle, ainsi s'expose des entités métaphysiques, ils ouvrent le pas à l'au-delà; même Einstein, malgré la grandeur de cet allemand, pour des considérations idéologiques sur dieu, introduisit des critères métaphysiques dans ses extraordinaires nouveaux fondements théoriques qui révolutionnèrent la physique allant beaucoup plus à fond que Newton, sans la physique relativiste on n'aurait pas pu aller dans l'espace, celle de Newton était insuffisante. Newton, tout étant aussi un sommet, introduit des critères métaphysiques chez les siens pour avoir défini l'espace et le temps absolus comme "des formes de la sensibilité de dieu". Un des plus grands philosophes, à la fois grand logicien et mathématicien, matérialiste mécaniste du XX siècle B. Russell affirma que la causalité existe et a deux acceptions, une première est la causalité comme cause et effet, comme précédente et conséquente, vous voyez, une contradiction, comme dans tout, bien, et 42


une seconde, la causalité comme prévisibilité. Mais en physique quantique on ne peut pas prévoir avec exactitude mais avec probabilité, cette physique est probabiliste et elle est parfaitement calculable en expérimentation et transformation de la réalité. C'est très important! Nous trouvons ici une autre forme de causalité, des concepts de la science plus riches, par exemple avec la géométrie on arrive à une unification de concepts larges, on va connaissant d'autres formes de la réalité matérielle qui expriment de nouvelles réalités, qui démontrent que la matière est en mouvement perpétuel et qui trouvent des lois plus précises, plus diverses. Toute la connaissance scientifique du siècle passé et de ce siècle, tout conduit à voir que ce qui se développe est un processus matériel dialectique qui s'exprime en un mouvement perpétuel, dans un temps et un espace connaissable qui génère de nouveaux développements de la science (en Mathématiques, Physique, Biologie) et que ces connaissances à leur tour se prouvent dans la pratique, en agissant dans ces processus. En science il ne faut pas recourir à des entités métaphysiques (je veux dire par cela au delà de la physique) et divines pour la comprendre sinon ce n'est plus une connaissance scientifique, la science est ainsi parce qu'elle part de la recherche des lois de la réalité matérielle, spécifiques selon le champ que l'on étudie; dans une récente publication sur "L'histoire du temps" d'un anglais S. Hawking, dans le prologue Sagan dit que ce physicien théorique travaille sur la recherche d'une loi générale unique qui unifie la physique macroscopique, relativiste avec la physique quantique et que ses études, sérieuses, démontrent qu'il n'y a pas de place pour Dieu malgré que le scientifique prétend chercher sa pensée de toute part, celui-ci dit que ses efforts montrent jusqu'à aujourd'hui un univers sans commencement et sans fin. La science étudie les lois de la réalité matérielle et se base sur l'expérimentation, dans la pratique, qui est la preuve de vérité, et pourquoi la connaître? Ce n'est pas pour contempler mais pour transformer. Par conséquent il n'y a pas de marge pour Dieu. Tout prouve l'existence de la matière en mouvement perpétuel, générant ses propres lois qui vont se faisant par contradiction, que la connaissance n'est autre chose que le reflet dans l'esprit du processus matériel, que nous maîtrisons mieux la dialectique et qu'elle nous donne plus de liberté face à la matière et son développement, qu'il y a chaque fois de meilleurs éléments pour comprendre cette réalité matérielle dialectique. C'est que le monde est plein, rassasié, répu, pénétré de dialectique, c'est pour cela que les découvertes scientifiques vont en le prouvant, cependant chaque nouvelle découverte est utilisée pour nier que la matière est en 43


mouvement dialectique perpétuel, par l'idéalisme et la métaphysique qui s'immiscent dans le champ de la science. Pourquoi? Aujourd'hui c'est ainsi parce qu'il y a une offensive générale de l'impérialisme et qu'est partie de celle-ci l'offensive idéologique contre le marxisme, contre le matérialisme dialectique, donc attention avec le débat sur le big-bang une nouvelle fois à la mode. Mais j'insiste, tout développement scientifique chaque fois plus subtil, plus élevé, nous donne une plus grande capacité à comprendre et à transformer la réalité matérielle; que tout ce qu'il y a est matière en mouvement dont le reflet dans l'esprit ou sa manifestation sociale est le matérialisme dialectique, dont fait partie le matérialisme historique. Nous avons un exemple avec le développement atomique qui montre un approfondissement de la matière, on arrive à des particules chaque fois plus infimes et basiques pour toute la matière, on connaît plus de choses sur le très petit, sur le tout petit et nous connaissons mieux la structure de la matière, et les grands développements dans le macrocosme nous enseignent le monde des galaxies; ainsi donc, la connaissance est chaque jour plus large et plus profonde, cependant nous savons en même temps que beaucoup de choses en plus restent à connaître, il y a plus de choses nouvelles à connaître et il y en aura beaucoup plus parce que la matière est inépuisable et l'esprit de l'homme n'est jamais qu'une petite mais merveilleuse création de la matière, nous ne connaissons seulement que peu de choses de l'immense matière, seulement la partie la plus proche mais nous la connaissons chaque fois mieux, de plus ce n'est pas possible de connaître absolument toute la matière. En conclusion, tout tend à montrer que ce qui existe est matière en mouvement perpétuel dynamisée par la contradiction, toute chose plus au-delà choque avec la réalité, devient absurde, va à l'encontre de la vérité, devient irrationnelle. La preuve de la dialectique. Si la base est le matérialisme, le guide et la ligne directrice est la dialectique et le débat aujourd'hui est orienté contre la dialectique, contre le matérialisme, contre le changement, on veut prendre pour fini le processus de transformation, de révolution, c'est pour cela qu'ils disent que la fin de l'histoire est arrivée et que ne correspond plus la révolution sinon l'évolution de tout ce que la bourgeoisie génère, son idéologie, sa politique, son économie. Mais si on analyse les sciences, n'importe laquelle peut démontrer qu'il y a une dialectique, un changement, un développement quantitatif et qualitatif, un saut, un progrès, en résumé, une dialectique. Par exemple, si on prend les mathématiques, les six opérations fondamentales: la somme et la soustraction, la multiplication et la division, l'exponentielle et le logarithme, toutes ces opérations ne sont que le maniement 44


d'éléments positifs et négatifs, la somme est la réunion d'éléments de même signe et la soustraction celle de signes différents. C'est la loi basique et chacune des autres opérations ne sont que des processus plus complexes de cette loi basique; elles vont par paires: multiplication-division, exponentielle-logarithme, et ce ne sont que des cas spéciaux de la même loi. La multiplication est un cas spécial de sommes un peu plus complexe bien sûr, et l'exponentielle est un autre cas de sommes beaucoup plus complexe que la multiplication; tandis qu'avec la division et le logarithme se passe quelque chose de similaire, ce sont des cas spéciaux de soustractions mais chaque fois plus complexes. Ainsi, donc, ces opérations sont des cas plus complexes d'un même processus basé sur une même loi basique s'appuyant sur la contradiction. En physique il y a quatre éléments clés qui sont utilisés et celle-ci est transie de contradiction, quatre forces fondamentales: la force forte, la force faible, l'électromagnétisme et la gravité. En biologie par exemple pour traduire le code génétique il faut aussi deux éléments: l'ADN et ARN, le premier est celui qui a le code génétique et le 2° est celui qui permet sa transmission; dans les dernières découvertes il a été établi que les gènes ne sont pas une simple unité mais qu'ils sont des unités segmentées, en tout on montre qu'un se divise en deux chaque fois plus petits; on voit qu'on reproduit la vie dans des laboratoires à partir de deux éléments qui existent comme des éléments contraires. Où vais-je avec cela? Avec chaque développement de la science depuis la deuxième moitié du XV siècle jusqu'aux débuts du XIX dans lequel est apparu la dialectique et de ce moment jusqu'à aujourd'hui, en passant par tout le développement du XIX siècle, nous sommes arrivés à une compréhension dialectique beaucoup plus grande et plus profonde de la réalité matérielle, ainsi par exemple dans le processus évolutif de la vie naturelle, et similairement aussi dans le processus historique, nous avons une compréhension plus profonde de l'histoire de l'univers, des animaux, des hommes, en tout on voit un processus dialectique en grand, dans le macrocosme et dans le petit, le microcosme, et dans les conformations plus intimes, plus petites, dans les réalités physiques, mathématiques, etc. des champs plus profonds et plus dialectiques, similaire à ce qui passa entre le XV siècle et les débuts du XIX siècle qui conduisit à la dialectique matérialiste, aujourd'hui c'est quelque chose de semblable mais on voit plus profondément que le changement précède tout, qu'il y a un développement constant par sauts, par dialectique, par contradiction, cela nous le trouvons depuis la physique jusque dans les sciences plus subtiles comme les mathématiques, tout processus scientifique s'exprime par une dialectique, comme une 45


matière en mouvement perpétuel, la science est en train de déclarer une dialectique, elle est en train de prouver que tout se conforme par une dialectique et par conséquent nous sommes en train de mieux la comprendre, ainsi notre capacité de transformation, notre liberté est chaque jour plus grande, il est major; mais elle n'est pas acceptée par le poids de leur conception idéaliste et métaphysique. Tout cela sert à éliminer ces idéalismes et ces conceptions métaphysiques, aussi celles religieuses qui veulent prendre leur envolée et inonder la Terre occultant aujourd'hui ce que la connaissance scientifique montre sous leurs propres yeux. 4) DIALECTIQUE ET MATERIALISME HISTORIQUE Mais quelque chose qui nous intéresse plus c'est le matérialisme historique. Dans la société, que voit-on? Comme aujourd'hui nous connaissons plus de faits historiques, nous voyons par exemple comment les sociétés sont substituées les unes par les autres. En analysant notre conception Marx nous a pourvu d'une théorie complète du matérialisme historique et avec cet instrument nous pouvons comprendre des lois sociales et le processus de la société; et mieux et plus encore après la I ère et plus encore après la IIè guerre mondiale. D'un autre côté sont apparues de nouvelles sciences sociales comme l'Anthropologie, l'Economie, la Sociologie, entre autres, ainsi l'homme contemporain a une compréhension plus claire de la base économique et de la superstructure, de la politique et des idées, ainsi nous comprenons mieux les processus sociaux, les processus historiques comme l'esclavage, la féodalité, le capitalisme, et le principal c'est que nous savons comment commence l'un et termine l'autre; de plus, au cours de ce siècle nous avons été témoins de la concrétisation du socialisme comme de la restauration capitaliste dans ces systèmes nouveaux suite à l'action du révisionnisme. Marx exposa que le processus historique de l'humanité marche de l'expropriation de beaucoup à l'expropriation des quelques expropriateurs qui serait le commencement d'un système différent; il commence par signaler comment dans une société de classes les hommes vont construisant dans leurs relations, indépendamment de leur volonté, un ensemble de lois sociales basées sur les relations d'exploitation depuis l'apparition de la propriété privée; il étudia à fond le système capitaliste, il perça sa base économique, comment il s'appuie sur la plusvalue, qu'en contrepartie le capitalisme lui-même génère la classe qui va le détruire; mais bien qu'il traita en particulier le capitalisme, système engendré par la 46


bourgeoisie, il fit une étude complète du processus historique depuis la communauté primitive, l'apparition des classes et avec tout cela il prévisit l'orientation historique de l'humanité, de marcher vers un système social différent: le socialisme. Marx avait prévu que ce serait ainsi vers le milieu du XIX siècle mais déjà au commencement de la deuxième décennie du XX siècle le socialisme fut obtenu; c'est Marx qui avait prévu cette logique de l'histoire, cette loi sociale et cette logique s'est matérialisée, elle a été une réalité matérielle dans deux des plus grands pays de la terre, elle a peu duré, seulement 66 ans, cependant, elle a déjà testé le nouveau système et il n'échappe à personne que là a été engendrée la plus grande transformation sociale, ce fut un changement radical, il suffit de comparer la Russie tsariste et l'URSS lors de la II è Guerre Mondiale ou l'ancienne Chine féodale avec celle des années soixante. Par conséquent il est prouvé qu'à partir d'une conception matérialiste dialectique on a une compréhension du processus social, qu'elle permet de maîtriser ses lois et de prévoir des faits sociaux, de maîtriser et de conduire des processus jusqu'à un nouveau processus futur de l'humanité, nous avons une plus grande capacité pour agir, chaque jour nous savons plus que faire, que conjurer, que préparer ou développer, avec le matérialisme historique les hommes sont plus protagonistes de la réalité sociale, plus libres. C'est quelque chose ainsi, comme un médecin qui sait qu'un malade du foie traverse un cycle déterminé de la maladie, prescrit des médicaments et à la fin du traitement il prévoit sa guérison, le patient les prend, applique les recommandations et évolue de façon satisfaisante si elles sont bonnes et se rétablit, bien qu'évidemment un processus social est beaucoup plus complexe mais ne cesse d'être une loi scientifique, le marxisme est une science sociale, une science tout comme la physique ou la biologie, mais elle prévoit des faits sociaux, Marx avait prévu le socialisme au XIX siècle et Lénine le 17 octobre du XX siècle le concrétisa, on pourrait dire oui mais il a échoué, là n'est pas la question, la question c'est qu'il a existé, c'est indélébile et ainsi il a accumulé une très précieuse expérience, pour le reste ce qui ici a échoué n'est jamais que la conséquence logique de la restauration du capitalisme par le révisionnisme et la restauration fait aussi partie de la loi des classes pour s'instaurer. Ainsi donc, on vérifie que notre conception est scientifique, qu'elle nous donne une compréhension scientifique, maîtrise des lois et les applique à la réalité, elle permet de prévoir et d'être des protagonistes de l'histoire, d'être un produit de celle-ci et non une marionnette, elle nous donne plus de liberté.

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Dans les temps présents avec le développement de la science et surtout de la technologie nous pouvons voir, capter par la vue et l'écoute des nouvelles de tout le monde simultanément au faits produits, nous avons pu voir la guerre du Golfe depuis ici tout comme elle a été vue dans d'autres parties du monde, on peut observer tout un tourbillon de faits nouveaux, nous sommes plus pleinement témoins qu'avant et cela nous donne une meilleure compréhension du changement social, cela nous montre aussi comment les moyens de communication sociale sont manipulés par les classes qui commandent et comment elles tordent l'opinion publique ou créent la dite opinion publique, chaque avancée de la science est utilisée par les classes sociales au profit de leurs intérêts de classe. On peut voir les changements dans les processus sociaux, par exemple l'effondrement du système social-impérialiste de l'ex-URSS, une des deux superpuissances impérialistes, ou comment se manifestent les crises du capitalisme et qu'ils ne peuvent les maîtriser, tout au plus ils prennent des mesures pour contourner la tempête; tout cela, voir la réalité même telle qu'elle est à partir du matérialisme historique, la meilleure connaissance de l'actualité, l'utilisation de nouvelles techniques qui facilitent l'élargissement et l'approfondissement de la connaissance, nous donne une meilleure compréhension des changement sociaux et permet de vérifier que le processus social est soumis à des lois et est conduit par l'homme; c'est cela la dialectique, nous sentons la dialectique aujourd'hui plus qu'avant, beaucoup de changements sociaux sont saisis par beaucoup plus de personnes que jamais auparavant. Alors, ces conditions sont une motivation à mieux comprendre les éléments de ces changements: la base économique et le pouvoir, la politique, les idées qui agissent, ce que le marxisme nous a dit nous le confirmons dans la réalité, le processus matériel de la connaissance et la société rend public le matérialisme dialectique et on voit le travail protagoniste de l'homme. Nous voyons la fabuleuse surabondance de richesse des puissances à côté de la faim et du retard ignoble de l'Afrique comme les deux faces d'une même pièce, comme deux parties inséparables d'une contradiction, elle implique de vérifier la contradiction principale dans le monde, nations opprimées – superpuissances, puissances impérialistes, et en même temps la contradiction fondamentale, domination impérialiste – oppression nationale; face à l'opulence de l'impérialisme l'insultante pauvreté des nations opprimées. Qui pourrait le nier? L'une est partie de l'autre, personne ne pourrait parler de l'impérialisme sans se référer à la faim des peuples parce que sinon il serait en train 48


d'occulter la réalité que nous pouvons tous voir. Oui, mais c'est qu'ils l'interprètent d'une autre manière pourraient répliquer certains. La réponse? Les classes sociales existent et chacune analyse selon sa conception, la nôtre étant la meilleure parce qu'elle correspond à la réalité, elle n'est pas imaginaire. On voit les contradictions de classe dans tout, entre les classes qui commandent et les commandés; on les voit dans les grèves, dans les guerres, en Somalie, dans le Golfe, en Yougoslavie, dans l'exURSS, dans tous ces faits on voit la contradiction, ils prouvent le matérialisme dialectique appliqué à la société comme science et prouvé dans les faits. Nous avons vu, le monde entier a vu la révolution socialiste et son effondrement après le mur de Berlin; une superpuissance qui s'envole en éclats, un système impérialiste qui se décompose et est remplacé par un autre; la restauration et la contre-restauration se voient déjà comme deux parties d'une contradiction, dans les faits même. 5) LA NOUVELLE LOGIQUE Ainsi, le processus matériel de la connaissance de la nature et de la société rendent public le matérialisme dialectique et on voit le travail protagoniste de l'homme, la réalité montre que rien n'est solide, que tout se transforme. Ce siècle nous montre que tout mène à une plus grande compréhension de la dialectique, plus scientifique, plus profonde, plus fondée; c'est très important parce que cela révèle le passé historique de l'humanité: on voit une nouvelle logique. Qu'est-ce que je veux dire? Si on analyse le processus de connaissance on observe qu'elle se développe en un temps long, qui va du superficiel au profond, du simple au complexe et qu'elle a un caractère social de classe. C'est ce qu'on voit par exemple avec la causalité, le principe est établi récemment au VI siècle A.C., l'homme l'a reconnu consciemment, les grecs soutenaient qu'il n'y a pas de fait sans cause, toute chose a une cause, mais avant, la cause agissait-elle sur les faits? Oui, bien que les hommes n'en étaient pas conscients, nous ne l'avions pas élevée à une compréhension générale, à une loi. Pourquoi? D'abord est le fait et après l'idée qui n'est jamais que ce fait reflété dans l'esprit, c'est une infinité de faits avec une cause vus spontanément par les hommes qui ont imprimés dans son cerveau l'idée de causalité; pour le marxisme les idées ne sont pas une science infuse, moins encore divine, l'homme saisit la réalité avec ses sens et traite les idées, raisonne, conceptualise et formule des jugements teints par son expérience sociale, de classe. Ultérieurement, au V siècle 49


A.C. le grand philosophe matérialiste grec Démocrite va signaler comment l'homme arrive à des connaissances vraies au travers de l'induction et de la déduction. Après, au IV siècle A.C. on arrive à ce qu'Aristote a établi dans son "Organon", la logique centrée sur le principe de l'identité qui signifie que A est vrai, "A est A" c'est-à-dire qu'une vérité est une vérité, dans cette logique antique la vérité est une, une chose ne peut pas être et ne pas être à la fois, c'était cela l'arrière-plan existant dans la société et ce qui se répétait dans la société, dans les faits, elle est captée par l'esprit, on prend conscience du phénomène matériel et l'homme l'élabore comme un concept, un principe. Et comme les hommes agissent en établissant un ensemble de relations sociales de classe, etc. ils interprètent ces idées avec leur sceau de classe, en accord avec leur intérêt de classe, ainsi ils saisissent ou mieux reflètent la réalité soit au plus proche de la réalité soit en la déformant superficiellement ou partiellement selon les moyens que l'on connaît aussi. Et ainsi tout comme la répétition infinie de faits multiples de causalité a engendré l'idée de cause, de causalité, ainsi, donc, la répétition reitérée de faits logiques engendre des idées logiques, les hommes saisissent ces idées, les comprennent, prennent conscience de celles-ci, élaborent des concepts avec cellesci, beaucoup se battent pour les ordonner, pour leurs donner un ordonnancement scientifique, car le fait est mûr pour cela, jusqu'à ce qu'un (ou quelques uns) ressorte et la dote d'un système, l'organise, en jette les fondements et le développe, il en fut ainsi avec Aristote au IV siècle A.C., c'est à lui qu'il revint d'être le créateur de la logique déductive formelle centrée sur l'identité, l'étude du syllogisme étant la partie la plus développée de sa théorie c'est-à-dire une des formes de la déduction. Son influence a été très importante dans le moyen-âge européen, au XIII siècle elle a été un soutien du thomisme, doctrine officielle de l'Eglise catholique. Au XVI siècle F. Bacon développe la logique inductive pour les besoins de la science mais elle continua d'être basée sur l'identité. De même la logique continua de se développer en ce siècle sur la base de ce qui a été avancé au XIX, et on arrive à la logique moderne avec B. Russell et Whitehead en plus d'autres mais également basés sur l'identité; et pour mieux la préciser puisque le langage est imprécis, se développe la logique symbolique, mathématique ou moderne, ils commencent à analyser des formes plus complexes du raisonnement mais elle continue d'être centrée sur l'identité. Cependant, depuis les grecs celle-ci n'était pas l'unique logique qui s'exprimait, parallèlement à celle-ci il y avait un raisonnement centré non sur l'identité sinon sur la contradiction. La vieille croyance grecque soutenait que l'esprit et la matière 50


existaient indépendamment l'un de l'autre, et développant leur pensée ils se demandèrent quel est l'origine de toutes les choses? Les dits "physiciens" répondirent qu'une substance matérielle sous-jacente était à l'origine de tout: l'eau, l'air, "l’apeiron", ils cherchaient l'ordonnancement des choses existantes et rejetaient Dieu comme cause. Héraclite va développer une conception matérialiste très avancée, il soutenait que l'origine de tout est le feux qui renferme la contradiction entre l'être et le non-être, entre exister et ne pas exister, un feu qui s'allume et qui s'éteint de luimême, par la contradiction, non pas par une force externe, divine; il disait que "la guerre est le père de toutes les choses", "tout s'écoule", "personne ne se baigne deux fois dans le même fleuve"; il a eu une intuition géniale, une position dialectique matérialiste spontanée, sans fondement suffisant mais centrée dans la contradiction et non dans l'identité, c'est pour cela qu'il disait que les choses sont et ne sont pas parce que tout change. Parménide le critiquait disant qu'Héraclite était un homme à "deux têtes". Vous voyez, une autre manière de penser, la matière est donc dialectique, dans son développement elle génère ses propres lois qui sont saisies par les hommes, pour certains d'une façon intuitive, spontanée, sans fondements suffisants, et ces raisonnements ou jugements engendrent des concepts lesquels sont soumis au processus social qui est aussi une contradiction parce qu'il est lutte des classes et ce qui s'impose est l'ensemble des idées qui répondent le plus aux intérêts de la classe dominante (la classe esclavagiste dans le cas de la logique aristotélicienne) sur la base économique et la superstructure. Mais concentrez-vous sur la comparaison, tout comme il y a l'identité comme point de départ il y a aussi la contradiction, mais il fut plus facile de s'exprimer pour l'identité, l'autre idée, celle de la contradiction fut plus difficile à interpréter, l'autre s'imposa parce qu'elle était celle qui choquait le moins avec leur système social esclavagiste, avec leur ordonnancement politique basé sur l'exploitation. Ultérieurement au XIX siècle Hegel analysa tout le processus historique (depuis le début de la philosophie grecque jusqu'à la partie finale du XVIII siècle) et son analyse l'amène à élaborer une théorie du développement dialectique de la société, de l'histoire dans son ensemble mais depuis une position idéaliste; en contrepartie Marx arrive au matérialisme et nous établit une nouvelle logique. L'homme est déjà arrivé à comprendre le processus scientifique et est conscient de cette nouvelle logique basée sur la contradiction. Pourquoi est-ce que je dis que c'est une nouvelle logique? Parce qu'on le vérifie jusque chez les enfants, les enfants ont un esprit beaucoup plus 51


dialectique qu'avant, ils conçoivent le changement, le développement et ont un ordonnancement mental basé sur le contradiction parce qu'ainsi est la science actuelle, la technique, la société même, surtout le monde social de ce siècle a engendré des faits empreints de dialectique, les structures mentales reflètent déjà ces réalités, cela n'a rien d'étrange, par conséquent la logique aristotélicienne a déjà été supplantée par la logique dialectique ou la nouvelle logique, mais ainsi cela ne peut être vont-ils dirent! Pourquoi pas? Si on regarde la logique aristotélicienne elle a trois principes: l'identité, la négation et le tiers exclus, le 1° est "ce qui est vrai est vrai", le 2° "une chose ne peut être vraie et fausse en même temps", et le 3° "deux choses également vraies en relation avec à une troisième sont vraies entre elles". Aussi: toute proposition est vraie ou est fausse, son fondement étant l'identité, comme toute logique formelle jusqu'à aujourd'hui, le reste dans son cas fut l'élaboration du syllogisme; tout ce qui a été fait d'autre dans ce domaine a consisté à prendre la logique d'Aristote comme base de départ jusqu'à arriver à des modalités élevées de formalisation qui conduisirent au développement de ce qu'on connaît aujourd'hui comme la logique symbolique, mathématique ou moderne et au fondement de logiques plus formelles, ce n'est rien de plus, le reste sont de simples descriptions; en synthèse il y a: la base de départ ou la logique aristotélicienne, que l'on disait jusqu'à Kant être "l'unique logique", et au XX siècle la logique moderne, qui est aussi formelle, en passant par Hegel au début du XIX siècle qui trouve la dialectique mais au niveau des idées. Ensuite, Marx depuis la conception matérialiste du prolétariat saisit cette dialectique et la fond dans la réalité, de cette manière il nous donne le fondement de la logique dialectique, basée sur la contradiction, de là jusqu'à aujourd'hui ce sont seulement 150 années de matérialisme dialectique, pas plus et quel hasard, elle a aussi trois principes ou lois, la contradiction, le saut et le progrès, la première étant la principale, comme dans celle d'Aristote ce sont trois lois et elle s'appuie ou se centre sur la première: l'identité. C'est pour cela que je dis que l'homme est arrivé à comprendre la logique de la réalité matérielle dans son essence et que ce qui est en développement est une nouvelle logique: la dialectique, non pas basée sur l'identité mais sur la contradiction, celle-ci est plus profonde, plus réelle, plus vraie; mais cela ne veut pas dire que la dialectique existe depuis peu, c'est la loi qui régit la matière en éternel mouvement, sinon que les hommes la saisissent dans un processus du plus simple de façon spontanée, intuitive jusqu'au plus complexe, du superficiel au profond et en un temps long; on ne comptait pas encore sur les moyens pour la saisir scientifiquement, parmi eux la classe; la 52


connaissance même n'était pas arrivée à un niveau de développement déterminé, hier elle était simple aujourd'hui elle est plus complexe, plus profonde, plus ample; le développement des sciences a aussi contribué et surtout le processus social historique du XX siècle qui a renforcé les phénomènes sociaux; et c'est le prolétariat au travers de Marx qui est arrivé à organiser et à fonder cette nouvelle logique qui dans le siècle présent structure l'esprit des hommes, historiquement l'humanité est mure pour la comprendre et la maîtriser. Par conséquent, l'antique logique aristotélicienne a été supplantée par cette nouvelle logique et ce qu'il faut faire c'est développer ses bases, en partant de ce qu'ont fait Marx, Lénine et le Président Mao Tsé-toung et spécifier les trois lois dans les sciences; la développer, en synthèse. Aujourd'hui ont été faites des études de logiques parallèles, des analyses de systèmes de connaissance basées sur des axiomes, on voit qu'un système peut appliquer une logique et qu'un autre peut en appliquer une autre. Et en mathématique même, malgré qu'ils disent le contraire, on voit comment gouverne la dialectique; ainsi, dans le calcul il y a la différentielle et l'intégrale, dans les mathématiques on découvre des unités transitoires c'est-à-dire qu'elle se vérifie bien qu'eux ne le disent pas, les mathématiciens voient que les identités sont transitoires. En Géométrie cela fait un moment que l'euclidienne a été refondée et pourquoi? Parce qu'ils ont laissé de côté le V postulat et qu'ils sont arrivés à d'autres géométries, aujourd'hui on manie en autre celle de surfaces courbes, positive ou négative, etc.; le système est selon le principe qui est appliqué, ce n'est plus une seule. Il se passe de même avec la logique, si on prend celle basée sur l'identité c'est une logique, si on se base sur la contradiction c'est une autre logique, ce que je veux dire c'est que sur une mer de dialectique de la réalité matérielle de la nature, de la société et des idées que les sciences expriment chaque fois plus dialectiquement, gouverne et se développe une logique dialectique, c'est cela la nouvelle logique. Je pense, en outre, que l'ancienne logique, celle aristotélicienne, celle de l'identité en général, ne peut être totalement rejetée puisque l'identité existe, elle fait partie de la matière, de la réalité et dans le matérialisme dialectique l'identité à sa signification, de façon qu'en la développant elle serait une composante de la nouvelle logique, comme un des aspects de celle basée sur la contradiction, les deux comme parties d'une unité. Ainsi, la dialectique faisant partie de la matière, c'est le processus matériel même qui l'a exprimée plus clairement en un temps long et l'homme l'a reflétée d'abord 53


intuitivement, spontanément, et ensuite comme un système complet de développement mais au niveau des idées; comme une plante sans racine mais comme partie du parcours du nouveau, et ensuite comme dialectique matérialiste scientifiquement fondée, laquelle doit aujourd'hui se développer puisque le moment est mûr pour que l'homme la maîtrise et la comprenne consciemment. Est en train de se structurer, donc, une nouvelle logique basée sur la contradiction, sur l'unité des contraires. On a beaucoup avancé dans les études logiques mais on ne voit pas ainsi, bien plus on se défait de la dialectique, on l'impute d'utopie, de caducité du marxisme, B. Russell par exemple n'accepte pas Hegel car idéaliste et face au marxisme il nie qu'il y a des lois qui gouvernent l'histoire; d'autres disent que le marxisme est métaphysique. C'est ce qui se passe; cependant les faits clament, crient sur tous les toits, rendent manifeste, révèlent la dialectique, le siècle est jalonné de contradiction mais ni les scientifiques ni les philosophes la reconnaissent par préjugés idéologiques, par idéalisme. Il revient donc à la classe de développer les fondements, de démontrer scientifiquement cette nouvelle logique et de l'appliquer à tous les champs des sciences: physique, chimie, biologie, mathématiques, philosophie et sciences sociales. Le fait qu'existe cette logique nouvelle nous permettra de maîtriser mieux et plus consciemment les lois du monde naturel, du monde social, et les idées et ainsi les hommes seront plus libres.

6) CONTRADICTION ET LOI DANS L'HISTOIRE Le champ social nous permet de voir comment est la loi dans l'histoire pour prévoir des faits historiques et les conjurer s'ils sont funestes ou accélérer des processus, corriger des problèmes sociaux, mais cela est nié, on se fait peur, ils disent c'est impossible, l'homme est libre, on ne peut le soumettre aux lois historiques! Ou on demande à l'histoire qu'elle démontre les faits avec exactitude pour les accepter et comme ils ne se passent pas exactement comme prévu on dit vous voyez, cela ne va pas, c'est faux! Ce sont donc des vices idéologiques de classe auquel le marxisme doit répondre. Les lois dans l'histoire existent, gouvernent, mais d'une façon plus complexe, de plus si on analyse la science il n'y a pas de loi préétablie ni dans la 54


matière même parce que là aussi on constate que la concaténation d'éléments matériels qu'ils soient corpuscules ou ondes, deux expressions différentes de la matière, font dans leurs relations les lois qui les gouvernent et là il y a des réussites, des erreurs, des moignons, etc. jusqu'à ce que se définisse une forme correcte ou la meilleure, celle que la nécessité exige; en physique quantique, par exemple, ils se guident, se soumettent à la probabilité, ses lois ne sont pas comme celles de la physique commune; ce sont des calculs par complexité du problème, néanmoins il y a une règle qui fait prévoir des orientations, ainsi donc, si même en physique il n’y a pas une prévisibilité absolue, pourquoi l'exiger dans l'histoire sinon pour nier le matérialisme historique bien que la théorie de Marx soit démontrée. Dans la réalité sociale les hommes suivent des orientations, agissent, créent des relations, concrétisent des faits sociaux, lesquels engendrent un enchaînement de faits historiques et s'établissent des faits qui font date, les classes fixent des orientations et en fonctions de celles-ci se passe la lutte des classes entre ceux qui luttent pour les obtenir et ceux qui s'y opposent, il y a un précédent, et comme produit de cette lutte des classes il y a une résultante qui constituent des sauts, des avancées ou des reculs, des succès ou des erreurs, des échecs, dans la tendance au progrès et en contradiction avec l'ancien, il y a une consécution, et la vérification des ces orientations qui se fait dans la pratique de la transformation sociale va se guider par la probabilité. De sorte qu'il y a dans l'histoire une loi qui la gouverne mais elle est particulière, beaucoup plus complexe que la loi de la nature parce que ce sont les hommes, les êtres humains qui la font à la chaleur du développement même, bien plus, en maîtrisant ces lois il accélère ou retarde des processus, transforme, les hommes sont des protagonistes et non des pantins, ils font les lois et c'est précisément en cela que consiste sa liberté, dans la maîtrise des faits et en ne se laissant pas maîtriser par ceuxci. En résumé, dans cette enchaînement d'événements sociaux il y a une orientation, il y a une cause et un effet, un précédent et résultat et la loi s'accomplit de façon probabiliste dans un système complexe de relations entre les hommes, de lutte des classes, de guerres dans lesquelles concourent des millions de volontés; ainsi sont les faits historiques et la loi gouverne. Ceci nous amène à ce que pour comprendre l'histoire on ne peut le faire sans la comprendre comme contradiction, sans la théorie du matérialisme dialectique. Suivant ce critère, nous voyons ainsi: la contradiction dans l'histoire s'exprime comme lutte des classes, depuis Marx qui posa que l'histoire est l'histoire de la lutte des classes, les 55


marxistes maîtrisent ce fondement; Lénine a dit aussi que le fil conducteur de l'histoire est la lutte des classes, je me base en cela. Alors comment sont ou se spécifient les trois lois de la contradiction dans l'histoire? Nous pensons que le saut se matérialise dans la conquête du pouvoir, c'est la révolution. Pourquoi? Parce qu'il s'agit de changements violents, radicaux, profonds, un changement de qualité, il n'y a pas eu de passage d'un système à un autre dans l'histoire de l'humanité sans révolution, sans déplacement d'une classe par une autre, sans conquête du pouvoir pour l'un et perte de celui-ci par l'autre, parce que la qualité de l'ordre social change; plus encore cette conquête se concrétise par la guerre, qui est le moyen pour résoudre des contradictions quand elles arrivent à un certain niveau de développement; ainsi la loi du saut est la conquête et la défense du pouvoir par la guerre, la loi du progrès est la continuation de la révolution sous la dictature du prolétariat et la contradiction dans le nouveau se manifeste comme restauration - contre-restauration; c'est ainsi qu'elle se spécifie. Mais comme l'histoire est un processus politique, celui-ci est une guerre pour le pouvoir et la politique est l'expression concentrée de l'économie, on ne le comprend pleinement si on ne voit le processus de cette guerre et de cette économie, plus encore cette base et cette politique se guident par un système d'idées qui doivent aussi être étudiés, c'est voir le processus idéologique qui sous-tend l'histoire. Ainsi, donc, on ne peut comprendre l'histoire en marge de la lutte des classes, de la loi de la contradiction dans le champs social et ses trois lois doivent être spécifiées, il faut les concrétiser pour mieux les maîtriser, c'est notre façon de la voir dialectiquement aujourd'hui. 7) PROCESSUS DES SYSTEMES SOCIAUX ET EFFONDREMENT DES EMPIRES L'histoire ainsi comprise, cela nous amène à un problème: le processus des systèmes sociaux et comment ils émergent et s'effondrent, c'est un des thèmes les plus brûlants aujourd'hui, le processus historique a été vu il y a des années à la lumière du marxisme et il a été tranché qu'il y avait de grandes périodes, en essence a été analysée la loi du nouveau et la contradiction; par exemple dans le nouveau il y a aussi la contradiction restauration – contre-restauration, loi qui s'exprime jusqu'à ce que se stabilise et consolide une classe au pouvoir. C'est un problème qui nous intéresse en ce que nous devons voir de la philosophie marxiste, quant au matérialisme historique. La dialectique est clamée par le processus social historique, tout nous conduit à une nouvelle logique et à ce que l'homme la comprenne mieux, la masse en ce siècle 56


saisit plus la dialectique qu'hier mais aujourd'hui le point brûlant est le développement dialectique de l'histoire, c'est l'émergence et l'effondrement des systèmes sociaux sur de grandes périodes, pour résoudre un problème actuel: comment continuer la révolution alors qu'elle a été écrasée. Si on regarde la connaissance, dans le monde moderne actuel les idéologies sont en général remises en question, c'est pour cela qu'il faut étudier la connaissance qui n'est jamais que le reflet de la réalité matérielle dans les idées, une idéologie n'est jamais qu'une conception générale sur les choses, mais les exploiteurs ont généré des idéologies mises sur la tête parce qu'elles sont basées sur l'exploitation et l'oppression, contrairement à celle du matérialisme dialectique, seul le prolétariat, dernière classe de l'histoire, peut générer une idéologie scientifique. Et pourquoi? Parce qu'il ne se base pas sur la propriété privée des moyens de production, son idéologie est nouvelle et différente et nous rejetons celui qui dit qu'il n'y a pas d'idéologies, la supposée mort des idéologies, celle de la classe existe et elle existe pour en finir avec l'exploitation. C'est un système organisé, fondé et développé qui permet de comprendre les lois qui gouvernent tous les processus par le maniement de la réalité, telle qu'elle est, sans la déformer, et en même temps nous la vérifions dans la réalité même, dans la pratique, et en la transformant; c'est pour cela que notre conception est scientifique, comme toute science elle a un caractère plus élevé, prouvé dans la réalité. La science de Newton par exemple a été un immense saut dans la physique du XVII siècle mais seulement pour cette époque, valable pour toute la connaissance qu'il y avait mais aujourd'hui au XX siècle on est arrivé au macrocosme et on ne l'utilise plus parce qu'elle n'agit pas dans ces nouvelles connaissances, on délaisse Newton et on prend Einstein, sinon on ne pourrait pas comprendre l'univers; ce que je veux dire c'est qu'une vérité, une loi de la science même va en se développant, elle est chaque fois plus profonde, plus vraie si on veut, on arrive à des vérités plus élevées et plus profondes, et j'en conclus qu'on ne peut pas dire qu'il y a des vérités absolues, ce seront les meilleures, les plus sûres et les plus valides pour un moment mais pas absolues, c'est le développement même de la matière qui engendre un développement de la connaissance parce que la matière existe en mouvement perpétuel, par conséquent il n'y a pas de connaisance absolue, de vérités éternelles. Il en est de même dans le marxisme, la vérité se développe, on ne la conteste pas, les vérités d'avant sont moins profondes, aujourd'hui elles sont plus élevées, plus profondes et certaines vérités d'hier peuvent être mieux comprises aujourd'hui, jusqu'à se vérifier, elles se développent mais ne sont pas absolues; il faut voir le changement, 57


la loi, ne pas se lancer le visage en bas, aux faits parce que cela t'embrouille, d'un autre côté si tu restes sur des principes généraux quoiqu'ils soient certains, tu spécules et te mets en marge de la réalité, ils se dissolvent dans l'air, ainsi le marxisme se développe aussi parce que la matière existe dans un mouvement perpétuel. Suivant ces critères, nous nous sommes dit que tout comme il faut aujourd'hui développer le matérialisme et la dialectique pour les défendre de l'offensive idéologique de l'impérialisme, nous devons aussi développer ce qui concerne l'application de la dialectique au processus historique actuel en prenant en compte ce qui a été avancé. C'est pour cette raison que c'est un problème brûlant que d'analyser comment émergent et s'effondrent les empires dans le processus historique pour résoudre la poursuite de la révolution sous la dictature du prolétariat dans la contradiction dans le nouveau, comme restauration – contre-restauration, pour expliquer comment une vague tombe et une autre se lève et génère un autre processus social jusqu'à l'établissement et la consolidation définitive d'une classe en marche vers la société sans classes. C'est donc très important, c'est une question brûlante de la philosophie marxiste que l'étude de l'histoire comme expression du matérialisme historique, à la lumière du marxisme-léninisme-maoïsme. Il faut faire ressortir trois systèmes sociaux depuis la décomposition de la communauté primitive, étape millénaire, et l'apparition des classes et des Etats, afin de voir la situation de l'enfoncement de l'impérialisme. Nous pensons que l'histoire en occident, qui est le milieu dans lequel nous nous développons, que l'histoire du développement social historique du système basé sur l'exploitation des esclaves s'exprime dans sa forme la plus élevée et finale avec l'empire romain, ainsi que la féodalité avec l'empire espagnol et le capitalisme dans sa phase ultime impérialiste avec l'impérialisme nord-américain. Il est clair qu'il y a eu d'autres empires mais l'empire romain a été le point culminant, l'effondrement de l'esclavage, une question similaire se passe dans les autres systèmes mais nous prenons les plus représentatifs, ainsi c'est dans l'empire espagnol, malgré qu'il y a eu d'autres empires dans la féodalité, qu'est la fin et le point le plus élevé et que s'exprime l'effondrement, et les deux dans un processus long de plusieurs siècles; plus long dans le cas romain parce qu'il n'existait pas de classe qui puisse commander immédiatement le processus historique et développer un nouveau système social, les esclaves n'avaient pas de programme ni de société nouvelle à atteindre, les féodaux sont postérieurs, ils vont se former au cours du temps, mais dans la féodalité s'exprime en son sein la bourgeoisie 58


qui va commander le processus historique, en Espagne même, quoique faible et quoiqu'il fut écrasé dans le sang et par le feu, c'est au XVI siècle le soulèvement des communards de Castille et la lutte des catalans, déjà en ce siècle s'exprime une fracture profonde de sa base féodale et elle va allonger son effondrement, par paliers, dans une lente agonie, bien sûr la découverte de l'Amérique et la richesse fabuleuse qui en est extraite va lui permettre non seulement d'allonger plus encore son agonie mais aussi son expansion dans toute l'Europe et elle va se développer comme un bastion de la défense de l'ordre féodal, comme une puissance militaire; l'Amérique a été comme une transfusion de sang à un système ayant la leucémie, les mêmes règles du XVIII siècle vont lui donner un repos de par les entrées considérables d'Amérique, l'effondrement réel, la crise finale s'exprime avec l'émancipation de l'Amérique Latine mais son effondrement complet est à la fin du XIX siècle. Si on regarde l'empire romain c'est quelque chose de similaire, nous savons que le soulèvement de Spartacus au I siècle A.C. a fracturé la base de l'exploitation de cette empire esclavagiste, les luttes intestines entre les esclavagistes, en particulier Marius et Sylla, sont des grandes secousses qui s'ajoutent aux luttes des esclaves commandés par Spartacus; après celles-ci l'empire ne fut plus jamais comme avant, malgré que les esclaves furent vaincus ils démontrèrent la fragilité de l'invincible empire romain, bien sûr qu'il continua, se développa et avança, il étendit ses territoires et exploitation à l'ensemble du monde connu en ces temps jusqu'à aller s'effondrer suite aux coups contre ses murs qui vont être pénétrés par les germains dans le déplacement des peuples au cours des siècles, qui se renforça au V siècle. Ce qui est important dans l'étude de ces empires c'est qu'elle nous permet de voir comment s'effondrent et sont frappés, fragiliés par parties, deux grands empires, ils montrent des désintégrations par parties; on voit comment leurs extensions génèrent des décombres mais ils continuent à survivre, dans le cas de Rome comme un cadavre sans sépulture pourrissant au soleil. Dans le cas de l'impérialisme ce sont cent ans et c'est l'impérialisme nordaméricain qui marque le processus d'apparition de l'impérialisme comme puissance de premier ordre. La première guerre impérialiste est la guerre contre l'Espagne, en 98 du siècle passé, c'est l'action de cette impérialisme qui apparaît comme nouveau, les Etats-Unis, vigoureuse puissance, cherche à profiter de la longue lutte émancipatrice du peuple cubain pour arracher la domination sur l'île au pourri et vieux système espagnol; de même aux Philippines, ainsi apparaît les Etats-Unis. Dans la 1ère 59


Guerre Mondiale elle a mis 1'200'000 hommes au commandement de Pershing, c'est là qu'elle exprime sa condition de puissance de premier ordre qui vise à l'hégémonie mondiale et sa présence en Amérique comme première puissance apparaît après la guerre, vers les années vingt, héritière de l'axe comme le dira le Président Mao, "gendarme", cette puissance comme la première économiquement et belliqueusement, comme exemple de la démocratie bourgeoise, a vu bien tôt ses bases économiques en sérieuses difficultés, avant la reconstruction de l'Allemagne et du Japon sa participation a été chaque fois moindre sur le marché mondial, elle a eu une baisse face à l'avancée de ceux-ci. L'impérialisme étend son action au niveau planétaire imposant sa domination, écrasant des révolutions, installant des bases et ciblant contre le système socialiste; la collusion et la lutte qui va être générée par l'émergence du social-impérialisme après la restauration capitaliste en URSS signifia un long conflit complexe, en plus d'effrayer avec ses armes elle déchaîne une action persistent pour la régression du socialisme, en particulier en URSS. Toute cette action corrosive du système étatique contre la dictature du prolétariat, qui fut introduite en URSS par l'action de la restauration capitaliste faite par le révisionnisme, a conduit à l'effondrement total et à la désintégration de son système, qui pour un temps, jusqu'au c. Staline, fut socialiste. En conséquence, l'impérialisme nord-américain, l'autre superpuissance disparue, se développe comme une superpuissance hégémonique unique, comme toutes les puissances de l'histoire son hégémonie se base sur le pouvoir militaire et même si son économie est grande et est la première économie du monde, elle est fracturée, avec des problèmes insolubles et aggravés, ce qui n'implique pas qu'elle n'ait pas de domaines d'une capacité technologique de production très élevée; il est évident que les bases économiques de l'Allemagne et du Japon sont mieux structurées car elles sont nouvelles, d'après leur défaite de 1945, et elle doit se battre avec celles-ci. Insister sur le fait que le pouvoir nord-américain s'appuie sur les armes, sur ses armes atomiques, ses fusées, sa guerre technologique, ils marchent avec de grands plans militaires commencés par Reagan, elle suit par conséquent la même orientation que les puissances dans l'histoire, ils s'arment et centrent leur pouvoir sur l'exaction dans le monde, ils se développent en suçant le sang de toute la planète avec des armes d'une très grande puissance de guerre et de massacre comme n'en a jamais connu auparavant l'histoire dans ce monde. Ce développement technologique, particulièrement l'atomique, va le distancier plus de sa superpuissance rivale: la Russie qui prétend se développer comme superpuissance héritière de l'URSS en 60


s'appuyant sur la puissance atomique stratégique, évidemment les Etats-Unis en tireront un plus grand avantage mais se développera la collusion et la lutte entre acolytes, on le voit déjà quand ils s'accordent sur la réduction du pouvoir atomique de l'Ukraine; les Etats-Unis ont une grande longueur d'avance sur la capacité de guerre du Japon, de l'Allemagne, de la France ou de l'Angleterre, de ceux-ci ils sont les plus forts atomiquement, militairement parlant. Ce qu'on peut en déduire c'est que cette superpuissance impérialiste planifie d'étendre sa vie, sa survivance et pour cela elle compte sur tous les moyens que lui offre son développement élevé: technologique, socio-économique, scientifique, militaire, dans tous les domaines et en tirant les leçons de l'histoire en général et de la sienne, ils visent à établir une hégémonie et à instaurer un ordre impérial mondial éternel, ils pensent stratégiquement au siècle prochain parce que celui-ci se termine déjà, ils préparent des bases, les posent, ce n'est pas par hasard que courent des idées selon lesquelles il n'y aura plus de développement dans l'histoire autre que l'évolution selon son idéologie, sa politique, son économie et ils les vendent comme des produits parfaits, comme les derniers modèles de société; c'est pour cela aussi qu'ils prédisent l'élimination de la souveraineté des nations sous différents prétextes ou que les peuples ne doivent pas s'armer, ne pas compter sur une force armée face à la supposée paix mondiale tandis qu'eux surtout dans ce qu'ils appellent leur arrière-cour s'instaurent comme grand gendarme mondial et ennemi principal des opprimés. Et même s'il est aussi compréhensible qu'elle est un tigre de papier stratégiquement, elle est un tigre d'acier au niveau tactique et la situation mondiale et la perspective lui donne une marge pour établir le nouvel ordre dont elle rêve; prendre très en compte qu'elle vit aujourd'hui une récupération transitoire dans le processus de sa lente et longue agonie mais inévitable mort, on ne peut pas penser à un écroulement immédiat des Etats-Unis, sa fin, son effondrement est un problème à long terme, d'où il faut l'étudier à fond pour voir et prévoir si cet effondrement des Etats-Unis ne sera pas aussi l'effondrement de l'impérialisme, quelque chose comme Rome quoique sans cette longueur, maintenant les temps sont autres, très différents, dans les prochains 50 à 100 ans fixés par le Président Mao, parce que tout ce désir à être une superpuissance hégémonique unique attise encore plus ses contradictions avec l'autre superpuissance en recomposition, celle dont nous voyons aujourd'hui comment elle se désespère à maintenir son développement comme telle, condition qui lui demande de développer, renforcer sa condition économique impérialiste ce qui demande des décennies et non des jours. Et tout comme s'accentue la contradiction 61


entre superpuissances, il se passe de même avec la contradiction entre les superpuissances et les puissances impérialistes, Allemagne, Japon, elles visent à être des puissances de premier ordre; imposer son ordre à l'impérialisme l'amène à définir de nouvelles zones d'influence et une nouvelle répartition du monde, ainsi se préparent des tempêtes pour imposer son ordre, se génèrent des temps turbulents, tempestueux, des explosions de guerres de tout type: locales, régionales, des agressions violant les normes internationales reconnues, avec de vieux adversaires connus depuis la I ère Guerre Mondiale, pour une nouvelle répartition du monde; et pas seulement cela, les Etats-Unis par leurs désirs de superpuissance hégémonique unique déchaîne son action principale contre les nations opprimées et finalement devient chaque fois plus l'ennemi principal des peuples du monde, cela c'est plus grave que ces guerres de rapine qui ne sont que des luttes et des collusions qui servent en fin de compte à résoudre leurs contradictions par la force des armes, cruellement, mais c'est entre eux: superpuissances et puissances impérialistes pour l'hégémonie et leurs dominations pour consolider et étendre leur exploitation et oppression. Aussi devenir l'ennemi de tous les peuples du monde conduit à une opposition anti-impérialiste, à une contradiction: impérialisme – front de révolutions, une relation objective même si elle n'est pas coordonnée ni même organiquement, jusqu'à qu'elle conflue en une mer de guerre populaire parce qu'il continue d'en être ainsi, nous réaffirmons, réitérons Lénine: une mer de légions de fer contre l'impérialisme, nous insistons sur le Président Mao qui dit de développer le chemin, comme une guerre des peuples, comme des hameaux qui entourent la métropole impérialiste et encercler l'impérialisme depuis les peuples et les nations opprimées en révolution. Leur front n'est autre qu'un front de domination, par conséquent de collusion et de lutte, seul le peuple peut faire un véritable front, avec une solidité relative et avec cohésion, la réaction ne peut faire que des fronts transitoires, des accords éphémères pour se sauver et ensuite s'empêtrer dans de nouvelles disputes pour une nouvelle fois se joindre en défense de ses intérêts, ce sont donc des unités de lutte et de collusion, ce sont des convergences de loups, des oiseaux de rapine prêts à s'arracher les yeux et à se dévorer entre eux. Lénine a dit que s'était ouvert une ère de guerres de tout type: civiles, régionales, locales, mondiales et les faits le confirment, il en est ainsi, après la II è Guerre Mondiale la guerre n'a pas cessé un seul jour, ne nous laissons pas tromper par les presque 50 ans que dura la fin de la IIè Guerre Mondiale parce que la guerre ne s'est pas arrêté un seul jour, oui il n'y a pas d'autre guerre mondiale, mais il n'échappe 62


à personne que ce ne sont pas des temps tranquilles, depuis le XV A.C. jusqu'à la II è Guerre Mondiale ni 10% du temps écoulé ne l'a été en paix selon certaines études et ce siècle est celui de guerres mondiales, des plus grands carnages et tueries qu'a vu l'histoire, la Ière Guerre impérialiste a coûté dix millions de morts, la IIè cinquante millions. Ainsi ce système capitaliste dont Marx disait qu'il se réveillait avec du sang de la tête aux pieds est aujourd'hui un géant pourri de la tête aux pieds mais pas encore vaincu ni rendu parce qu'il tire sa force de toute l'énergie qu'il suce des nations opprimées, d'où l'importance de la lutte impérialiste. C'est pour percer à jour le chemin historique, pour savoir ce que nous affrontons, tirer les leçons et voir comment renverser l'impérialisme nord-américain, les EtatsUnis, le gendarme du monde, c'est pour cette raison qu'il faut bien étudier les trois empires. Au passage, c'est intéressant de voir que lors du V Centenaire de la découverte du continent américain, l'impérialisme a fait toute une campagne pour dire que la légende noire cousue contre l'Espagne est fausse, qu'il n'y a jamais eu de tel comportement noir, ils se défendent entre eux mais le principal c'est qu'il défend la même chose. Pour nous, le V Centenaire implique l'aube du capitalisme et l'effondrement dans une longue agonie de l'impérialisme; ce que fit l'Espagne est une oppression, son action a servi à l'aube du capitalisme et il est devenu un empire s'appuyant sur l'oppression et la succion de ses colonies; de sorte que c'est la défense d'un semblable, c'est une défense de la lignée des superpuissances, c'est dorer la noire oppression et exploitation, c'est n'est pas par hasard qu'auparavant l'empire romain a aussi été exalté, loué comme aussi hier l'a été la baleine astucieuse, la rusée et perfide Angleterre et celle-ci est justement l'école dans laquelle les Etats-Unis se sont formés. Les temps ne sont pas si étendus, en définitive les empires s'effondrent, dans ce siècle de l'impérialisme aussi le processus a montré aux yeux du monde, authentiquement et manifestement, la révolution que dirige le prolétariat, des transformations profondes en des temps si courts, aujourd'hui il est en repli politique général, il y a restauration mais son action continue, marche en faveur du temps, de l'histoire, sa tâche va être de balayer de la face de la terre l'impérialisme avec l'impérialisme nord-américain à sa tête, et de ne pas permettre non plus qu'un autre le remplace comme dominant. Nous devons voir et comprendre, assimiler, incarner l'importance de la philosophie marxiste que l'on néglige beaucoup. Marx disait que la philosophie avait 63


été enchaînée dans les livres et les universités, et que de cette manière ils ont arraché l'âme du peuple, les savants croient qu'ils l'ont enfermée dans leurs tiroirs, dans leurs textes, mais la philosophie se génère dans les mains qui sèment, dans celles qui posent les rails, dans les mains des masses qui transforment, c'est pour cela qu'elles doivent être libérées pour qu'elles arment leur esprit et libèrent leurs bras. Lénine a enseigné que la philosophie est le centre de l'idéologie, la moelle même, que la philosophie a un caractère partisan, qu'elle est philosophie du Parti de classe, que les idéalistes, les académiciens ne sont que des diplômés de la piétaille du système, il a dit que le Parti a besoin de la philosophie, il n'y a pas de Parti sans philosophie parce que sinon il n'y aura pas de soutien idéologique, pensez à Kautsky qui prétendit nier que le Parti avait une philosophie, il disait que le marxisme est dépourvu de philosophie et qu'il fallait prendre la philosophie bourgeoise, la kantienne, il claironna que le marxisme cherche à se guider par le bien, c'est un des créateurs du socialisme éthique mais remarquez d'où elle part: de ce que le marxisme n'a pas de philosophie. Le Président Mao a approfondi la philosophie de la classe mais elle n'est pas goûtée parce que la piétaille des philosophes académiques lui nie sa condition de philosophe, c'est qu'à ceux-ci leurs plaît l'obscurité du fondement, de troubler les eaux pour qu'elles paraissent profondes, et parce que c'est un philosophe de la contrepartie, un philosophe du Parti, de la classe, mais personne sous une forme aussi simple, aussi claire, lumineuse ne l'a expliqué, ne l'a exposé, aussi pratique pour être assimilée par tous et en l'assimilant, le faire pour l'appliquer comme il le faisait lui-même, il a amené la contradiction à la vente des pastèques pour nettoyer l'esprit des toiles d'araignées, aux immenses masses pour la libérer; c'est le Président qui nous a fait ressortir son caractère de classe et sa source: la pratique, il a résolu des problèmes non résolus auparavant, sa définition est belle et profonde: la philosophie est l'essence qui nettoie l'esprit des toiles d'araignées, bien sûr, ce n'est pas une définition académique mais elle est bonne parce qu'elle est réelle, pratique, simple, elle balaie les superstitions, des toiles d'araignées qui enchaînent l'esprit, qui nient la lumière et change la pensée en obscurité, une toile d'araignée qui menace de balayer tout ce qui est rouge, c'est une définition très précieuse, elle peut être facilement saisie par le peuple, par la classe, accueillie comme bonne et nécessaire. Le Président Mao nous a enseigné comment les masses peuvent l'appliquer et doivent le faire, il a accompli ce que Marx a dit: rendre son âme au peuple. Il a enseigné que les erreurs des grands marxistes, et par conséquent de tous les communistes ont une racine: une base métaphysique, une 64


compréhension insuffisante de la philosophie marxiste, de la dialectique, de la contradiction; il y a dans les erreurs une base métaphysique, une incarnation insuffisante de la contradiction, d'une véritable application. Le Président Mao a donc ouvert des brèches pour la pensée en général et son apport aux sciences, avec le temps, sera reconnu tout comme aujourd'hui il l'est à Engels, il nous dit par exemple que la lutte est l'absolu et l'unité le relatif, évidemment cela vient de Marx et de Lénine mais le Président donne des portes ouvertes au chemin qui sont la lumière, il dit que le chaos est comme la lutte c'est-à-dire l'absolu, le constant et que l'ordre est une unité transitoire; l'embrouillé, le chaotique ou l'obscur est un fond constant duquel sort la matière claire, conformément la matière se développe et comme la matière a son mouvement interne parce que toute matière existe en un mouvement perpétuel, elle exprime à nouveau un désordre plus grand qui implique l'obscurité, ce qui est méconnu, imprécis, c'est pour cela que c'est le chaos. Certains pensent: Non, cela ferme le maniement des normes et des lois! Mais que démontre le monde moderne? Le développement des mathématiques par exemple cherche un ordre dans le désordre, dans le chaos, le désordre même est ce qu'on concevait avant comme chaos, tout comme le Président nous dit "ne pas craindre les troubles" et que sont les troubles? Ce sont un désordre, un chaos, et il nous dit que ceux-ci ont leur loi et qu'il faut apprendre à maîtriser la loi du déséquilibre, du désordre, du chaos, donc, de toute réalité matérielle, sociale ou des idées; ici on voit l'empreinte du Président Mao, il ouvre des portes nouvelles comme Engels ouvrit des questions qu'en ce siècle ils se sont lamentés de ne pas les avoir vues opportunément, ses thèses sur le développement des sciences qui sont dans l'Anti-Dühring sont un monument. Finalement, le Président enseigne qu'on s'attelle plus à la philosophie dans les moments difficiles, dans les années turbulentes; ainsi "De la contradiction" et "De la pratique" sont deux de ses œuvres philosophiques, ses travaux sur la contradiction, la pratique ou le travail de propagande et D'où viennent les idées justes? lorsqu'il traite du problème paysan, point culminant de la révolution chinoise; le Président recommandait d'étudier la philosophie pour éliminer la métaphysique, l'idéalisme des militants, particulièrement des cadres, spécialement des dirigeants et en l'éliminant incarner la dialectique qui permet de maîtriser les lois politiques. Ainsi, aujourd'hui alors que le marxisme est dans des situations complexes, il faut s'efforcer de comprendre, d'incarner et d'appliquer la philosophie marxiste, c'est indispensable pour transformer la réalité, l'amener à la pratique va servir à résoudre 65


des problèmes qui ne sont qu'un nœud de contradictions, un enchevêtrement de contradictions, à séparer le principal du fondamental et du secondaire, à saisir toutes les facettes, tous les aspects de la réalité et à arriver à des généralisations, à une synthèse qui en même temps sera mue par ses contradictions internes. Je me suis étendu parce que la philosophie est peu connue ou qu'on l'abandonne par déformation sociale, nous-mêmes nous l'avons peu étudiée mais c'est nécessaire parce que la maîtrise de la dialectique va nous servir à avoir une meilleure compréhension des problèmes actuels du monde d'aujourd'hui, puisque les problèmes ne sont que des contradictions, de sorte que guidés par notre philosophie marxisteléniniste-maoïste, par notre philosophie marxiste qui est le centre de l'idéologie nous résoudrons les problèmes concrets et nous transformerons la réalité. ECONOMIE POLITIQUE PROLETARIENNE Dans le problème de l'Economie Politique prolétarienne, quel est le problème central aujourd'hui? L'impérialisme. Commencer par nous réaffirmer dans les thèses de Lénine et du Président Mao. Marx n'a pas vécu l'impérialisme mais il a établi les lois du capitalisme. Etudier à fond l'impérialisme de Lénine et en le faisant juger les faits, définir les problèmes actuels et chercher une sortie concrète à ceux-ci, c'est une tâche fondamentale. 1) CARACTERE MONOPOLISTE DE L'IMPERIALISME Lénine a dit que la caractérisation économique de l'impérialisme avait à voir avec cinq questions: la 1ère le monopole, celui-ci continue d'être la base économique de l'impérialisme, faire ressortir qu'aujourd'hui il est plus puissant qu'hier, il s'est développé plus, il a plus de pouvoir, plus de capacité de thésauriser, de bouger des processus plus amples au niveau mondial, mais pas seulement cela mais aussi il s'étend à des aires nouvelles de l'activité économique, nous supposons à l'informatique, la biogénétique, les télécommunications, etc., c'est très important de prendre en compte l'extension qui est donnée à l'ingénierie génétique, le monopole arrive aujourd'hui dans des domaines inimaginables, il va s'étendre par exemple au germoplasme des plantes et va ainsi s'emparer du travail de milliers d'années des 66


masses qui ont créé une multitude de variantes dans leur travail agricole, l'impérialisme étend sur celles-ci sa propriété privée. Il fait aussi son incursion dans le domaine de la sécurité en développant son propre système de sécurité, il organise des forces de type militaire, avec son propre service d'intelligence, avec infiltration d'autres monopoles, toute une activité de protection avec des formes technologiques avancées; de même il se développe quoiqu'à une échelle moindre dans d'autres domaines comme l'éducation, la santé, etc. des fonctions qui auparavant étaient strictement étatiques, plus encore il entre à l'exercice directe de l'action étatique par l'imposition et la dotation de lois et de décrets sous le motif qu'il s'agit de sujets "hautement techniques" et "spécialisés". Quant à la 2è caractérisation elle traite de comment sont l'oligarchie financière et la technocratie aujourd'hui, la classe de l'impérialisme: l'oligarchie financière est formée par peu d'éléments mais maintenant ils sont chaque fois moins encore. Et ils développent la technocratie, ce n'est pas une nouvelle classe qui bouge le monde plus que le prolétariat comme le soutiennent certains, mais qui développe une nouvelle spécialité, le maniement direct des administrateurs, des producteurs, des investisseurs, des spécialistes, des techniciens de haut niveau qui sont liés à eux pour accomplir les modalités plus hautes des monopoles, des nouvelles fonctions, ces choses nouvelles générées pour eux. Depuis les années 30 ils pensaient ainsi mais aujourd'hui on dit plus que ce sont eux ceux qui bougent, maîtrisent le processus économique de l'impérialisme et que la propriété n'a déjà plus d'importance, ce n'est pas ainsi, cela c'est un mensonge, ce ne sont qu'une couche de techniciens intellectuels, hauts spécialistes dans tous les domaines et qui étudient et se forment strictement pour être de hauts administrateurs, banquiers, économistes, sociologues, chercheurs de leurs monopoles, par exemple Fukuyama; c'est donc une petite couche hautement spécialisée et bien rémunérée qui co-participe aux dividendes et actions des monopoles, et leur paie n'est qu'un produit de la plus-value des monopoles, plus-value dérivée de la propriété qu'exerce l'oligarchie financière sur les moyens de production, dérivée de la force de travail de la classe ouvrière qu'elle exploite pour subsister, la technocratie n'est donc pas une classe nouvelle, ni ne génère de richesse, c'est faux, la plus-value dérivée de l'exploitation est la source de la richesse, ce n'est pas une nouvelle classe c'est une couche technicienne, payée par la classe oligarchique financière, c'est une couche d'intellectuels qui se convertissent en technocrates; et cela montre à la fois l'inutilité de l'oligarchie financière. 67


Pour le reste, il faut séparer la technocratie, les technocrates des techniciens, les premiers exercent un pouvoir, ils font partie de la classe exploiteuse, ils se convertissent en partie en ceux qui exercent le pouvoir, comme des laquais, pires que leurs maîtres parce qu'ils doivent accomplir leur besogne comme des serfs puisque précisément meilleur est le serf plus grand est leur profit, plus ils défendent la propriété de leur maître meilleure est leur paie parce que sinon ils les licencient comme des chevaux fatigués, c'est pour cela qu'ils sont comme des chiens d’attaque, ils font d'eux des machines spécialisées sur un aspect et affaiblis jusqu'à l'anémie sur d'autres, ils créent ainsi des êtres déformés. Ils ont dit il y a des années que c'était une nouvelle classe qui rapporte plus que le prolétariat, qu'ils pouvaient licencier à la propre bourgeoisie, qu'eux, les technocrates et les machines faisaient disparaître le prolétariat, c'est faux parce que la plus-value a cours et sort de la classe, de son salaire non rémunéré, de sa force de travail investie et non payée, nous faisant admettre qu'il n'y a pas de nécessité d'abolir la propriété privée, derrière cela se cache donc le maintient de la propriété privée et que ce ne sont pas eux qui commandent, qu'ils n'exercent pas le pouvoir; ils font partie d'une élite qui est à l'entière disposition et au goût des monopolistes, c'est pour cela qu'ils parlent ici ou ailleurs de la "capacité de gérance", des hauts gérants avec un pouvoir dans les entreprises et ainsi on ne touche plus aux propriétaires, ils sont protégés par leurs technocrates, c'est cela qui est réel, pas le reste, pour ces pions jetables, ce sont des fusibles, des plombs que l'on change quand ils ne servent plus à l'oligarchie financière, à la grande bourgeoisie, aux potentats. Lénine disait qu'une 3è caractérisation est l'exportation de capitaux. Cela a à voir avec la dite globalisation, Marx a dit que la capitalisme unissait le monde commercialement, aujourd'hui ce n'est pas nouveau, c'est le même processus d'unification sociale mais à des niveaux jamais vus, mais c'est le même processus, la même loi qui s'exprime à un niveau plus complet, en quantité il relie plus et en qualité à une plus grande échelle; aujourd'hui nous sommes plus reliés avec tout le monde par le développement technologique, par la voie des satellites on peut observer une partie de football sur différents continents, cela a à voir avec des systèmes de production plus complexes, les satellites n'ont jamais que 40 ans, c'est récemment en 1956 que le soviétique Gagarine l'a envoyé à faire des petits tours. Ou nous avons le cas de la Ronde Uruguay, elle s'est conclue après sept années, cela révèle pour la première fois un système mondial de relations commerciales, sept grand pays y sont à la tête mais 68


tous les pays du monde y sont, le Pérou aussi, cela a été difficile, il y a eu collusion et lutte mais le protectionnisme des grands continuera avec un risque plus grand qui mine ceux qui sont arriérés ou d'autres, ce n'est pas tout ce qu'ils espéraient et avec le temps ils le réduiront, le protectionnisme est restreint mais de nouvelles barrières sont mises, il arrive quelque chose comme quand d'anciens points de conflit sont résolus mais que de nouveaux surgissent dans le monde. Une 4è caractérisation, quant à la fin de la répartition de la Terre par l'expansion des monopoles et à la création de nouveaux. Le voir ainsi: de nouvelles aires engendrent un changement dans les monopoles, les uns se finissent et d'autres nouveaux surgissent par exemple les monopoles du charbon, du pétrole, de l'acier sont chaque fois plus caduques, ils n'ont pas la même importance qu'hier, le cuivre est en train d'être congédier, de nouveaux éléments le remplacent, ainsi face à l'effondrement de ces monopoles hier puissants, aujourd'hui invalidés, surgissent de nouveaux monopoles dans des aires nouvelles comme la communications, l'aviation, les télécommunications, les téléphones, les satellites, qui deviennent des bouchées appétissantes, plus la mode de la privatisation, tout ceci fait qu'elles se jettent à eux comme des lévriers. Quant à la 5è caractérisation, il y a intensification de la guerre entre monopoles, pour de nouvelles répartitions du monde, se déchaîne une lutte plus grande pour un changement de domination, pour une hégémonie sur de nouveaux secteurs, pour de nouvelles aires de production ou d'influence, il y a de nouveaux monopoles et il y a un plus grand conflit entre eux; en même temps il y a une guerre pour s'emparer de l'administration dans le monde, c'est comme la collusion et la lutte entre superpuissances et puissances impérialistes au niveau mondial, ils se disputes des aires d'influence au travers de leurs patries et drapeaux, par des guerres locales, circonscrites, des actions de représailles, etc.; par exemple les monopoles nordaméricains sont déplacés par les japonais, les monopoles d'immeubles du Japon au Etats-Unis, des monopoles tels que Sony qui achètent des édifices monumentaux ou des centres universitaires nord-américains. Ainsi, il faut avoir une compréhension plus réelle des lois de l'impérialisme dans ses cinq caractéristiques économiques, voir qu'il y a une escalade plus grande et plus intense, une lutte qui sera plus cruelle dans le futur, tramant de verser plus de sang du peuple et aussi de le plumer toujours plus.

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2) CARACTERE PARASITAIRE DE L'IMPERIALISME Si sur cette base monopoliste de l'impérialisme on y ajoute son caractère parasitaire, on voit l'essence de l'impérialisme, on voit comment l'impérialisme se noie toujours plus dans sa propre déchéance. La dette des Etats-Unis ces dix dernières années a crû d'un milliard à quatre milliards et par conséquent celle de chaque nordaméricain a crû, elle a augmenté par quatre; 25% de son budget sert à payer l'intérêt de la dette, un autre cas est celui de la tonte du coupon, cela montre son caractère parasitaire. Les dettes sont impossibles à payer mais pour les maintenir et pour maintenir ouvert le crédit ils demandent de plus grands paiements que l'argent prêté aux petits pays débiteurs les tenant ainsi assujettis à vie par des dettes impayables, ils ne se maintiennent que parce qu'ils les ont comme apporteurs, comme une espèce de tributaires, c'est une preuve de son parasitisme. La spéculation croît chaque jour dans le monde, il y a de grandes capitales spéculatives à la bourse, ils jouent, ils ne se dédient pas à l'investissement productif et se retirent quand cela leur convient accumulant des profits élevés et faciles, ils provoquent des hausses et des baisses pour faire faillite à d'autres, la maîtrise de ce jeu spéculatif, par exemple, est fait contre la France, contre le franc français pour faire pression, pour saper le Marché Commun Européen, la Communauté Economique Européenne, c'est un jeu en grand conduit par les Etats-Unis et le Japon pour l'opposer à l'Allemagne et l'unification monétaire des européens, l'écu, a volé en éclat, pendant que le Japon renforce son pouvoir en Asie et que les Etats-Unis le font au Canada et au Mexique, ce sont les monopoles qui l'ont mené, Lénine a dit que les gouvernements sont un ensemble d'actionnaires, de monopolistes. Ce n'est pas assez de dire que la dette est injuste, il faut démontrer le caractère parasitaire de l'impérialisme, j'ai ici les expressions de son caractère parasitaire, c'est pour cela qu'il faut lutter contre l'impérialisme, en bref il y a nécessité de la lutte anti-impérialiste, aujourd'hui cette lutte est amoindrie. 3) CARACTERE AGONISANT DE L'IMPERIALISME En voyant finalement son caractère historique qui est d'être la phase ultime du capitalisme, agonisant, on peut constater le caractère réactionnaire de l'impérialisme dans toute sa restriction de la politique, sous le prétexte de "liberté" il y a un démantèlement de l'Etat, de ses fonctions de protection du citoyen, de la politique de l'état, de l'Etat bourgeois qui est dispensé des obligations élémentaires, basiques et qui 70


promeut que chacun voie pour ses nécessités, le libéralisme imposé comme la politique actuelle de l'impérialisme proclame de participer tous à égal au marché de l'offre et de la demande, l'opportunité pour tous a déjà été démasquée par Marx au XIX siècle lorsqu'il traita du capitalisme, cette liberté n'est que la liberté du capitaliste d'acheter la force de travail avec ses capitaux et celle de l'ouvrier de vendre sa force de travail qui est son unique propriété, ainsi cette liberté est fausse, ils cherchent une nouvelle accumulation gigantesque de capitaux qui passent des mains des uns, de l'état, à peu d'autres, des particuliers. On le voit aussi dans la violation constante de la souveraineté en invoquant la défense des dits droits de l'homme pour appuyer les agressions déchaînées de l'impérialisme, cela sert à l'impérialisme pour noyer toute lutte populaire et imposer son ordre à sang et à feu, c'est une ignominie et il se passe aujourd'hui la même chose. Les guerres régionales, le dépeçage de la Yougoslavie où il y a eu l'intervention des puissances européennes pour défendre ici ses intérêts révèle également les violations des accords et des traités internationaux, les Etats-Unis sont aussi derrière cela en collusion avec la Russie actuelle; des agressions comme cette violation systématique au nord de l'Iran où se trouvent les kurdes, o celle d'établir des tutelles contre la souveraineté, ils sont comme des bandits ayant carte blanche, de vulgaires et persécutés pirates d'hier convertis en corsaires, protégés par l'ONU, pour retenir son pourcentage, c'est aujourd'hui la même chose et cela démontre la caducité et la putréfaction de son système. Aussi la fabuleuse richesse et en contrepartie la fabuleuse pauvreté, la Somalie un conflit de tribus engendrées par les ex-colonisateurs et les Etats-Unis, où les morts sont jetés dans les rues, Biafra des années septante et aujourd'hui une nouvelle fois arène de conflit et persécution de tribus, coup d'Etat, des milliers partent se réfugier et meurent de faim. Pauvre Afrique martyrisée, un si beau continent, très riche, avec une race dont la couleur est une ignominie, un peuple noir auquel on nie de se développer comme tel parce qu'on les a pris comme esclave il y a plusieurs siècles, une situation qui se répercute jusqu'à aujourd'hui, créée par le capitalisme et qui jusqu'à aujourd'hui maintient l'imperialisme. J'ai ici le cadavre qui réclame d'être enterré, mais cette bête a de la respiration et veut enfoncer tout le monde, soit son rêve pour toujours soit la disparition, c'est pour cela que ce sont eux qui sèment l'incendie dans le monde, la grande destruction de l'humanité. 4) CRISE IDEOLOGIQUE BOURGEOISE 71


La propre crise de leur idéologie fait qu'ils utilisent l'Eglise comme bouclier, qu'ils diffusent des superstitions, qu'ils ne rééditent pas les années vingt au fleurissement artistique et philosophique, avec toutes ses tares il n'y a plus cela, le siècle n'a pas dépassé la pléiade des années 20, voir qu'il y a eu en rêve cette prolifération de fleurs vénéneuses, il n'y a plus de philosophes comme B. Russell ni de grands développements artistiques, comme dans toute société en crise, c'est pour cela qu'aujourd'hui ils se réfugient dans l'éthique, l'allemand Otto Apel parle d'une éthique discursive: les hommes, dit-il, peuvent se lier dans leurs lieux et leurs actions à d'autres parce qu'ils ont une éthique qui les unit, d'où la métaphysique, il n'y a pas beaucoup de distance avec Dieu, le bien conçu comme une ascèse spirituelle pour un perfectionnement intime, né de l'âme comme une philosophie innée, sinon pourquoi est-ce qu'il y a tant d'ésotérisme aujourd'hui? Enrique Dussel un de ceux qui arborent l'éthique en Amérique Latine, argentin, parle d'une éthique de libération. Comme société dans sa partie finale et pour s'affronter au marxisme aussi bien dans les puissances impérialistes que dans les semi-colonies il y a un repli sur l'éthique et c'est là qu'ils discutent, il nous parle d'une libération et vise à substituer notre conception, à nous dévier, les deux ont le même fond même s'ils divergent. Où est son point opposé, contraire? L'allemand a un conflit avec celui du pays opprimé qui manifeste un rejet de l'impérialisme, cela lui demande d'avoir une éthique générale non circonscrite; ici on voit une expression nationale, l'argentin a écrit "Ethique latinoaméricaine", c'est le choc de impérialisme-nation opprimée au niveau de la grande ou petite bourgeoisie intellectuelle; la libération c'est, dit-il, nier un système, si on nie l'impérialisme on élève le socialisme ou si on nie le socialisme on élève l'impérialisme, déjà vous voyez il y a un débat de mots, ainsi développent-ils la lutte au niveau de la spéculation; il dit que l'acte de libération consiste à nier ce que le système exige, il dit que c'est la relation face à face, l'immédiateté de l'autre, ainsi il établit une relation d'individus, de personnes, personnelle et non de classe; il dit que quand tu te rencontres avec ton frère là il y a une libération, ce n'est que du Feuerbach, une réédition du tu et du moi de la philosophie des années quarante du siècle passé mais c'est une philosophie de type bourgeoise nationale divergente de la philosophie impérialiste que défend l'allemand K. Otto Apel. Qu'est-ce que cette philosophie? Elle montre sa faiblesse; en une lecture seulement on éventre le monstre mais ce qui intéresse c'est ce qu'ils combattent, l'allemand le réfute en lui disant que le problème que vous avez conduit non à poser 72


les fondements à mais à justifier le khmer rouge et SL., son terrorisme. Ah ah! A cela sert leurs pensées, leurs débats, leurs oeuvres qu'ils vendent, de volumineux paquets vides; mais ce que l'on voit c'est que jusque dans leur bouche ils profanent la révolution, à cela donc servent leurs idées; quelque chose comme ce que Lukacs disait: le mercredi de cendre de la philosophie, après le carnaval vient le repentir, se référant à Heidegger et à l'existentialisme.

5) LE PRESIDENT MAO ET LE CARACTERE POLITIQUE DE L'IMPERIALISME Ce qui nous intéresse d'étudier du Président Mao c'est le développement qu'il fait du caractère politique de l'impérialisme, stratégiquement un tigre de papier, les Etats-Unis sont un tigre de papier, l'URSS est un tigre de papier, les réactionnaires sont des tigres de papier; le prendre très en compte tactiquement et le mépriser stratégiquement, un tigre de fer dans le tactique et de papier dans le stratégique; analyser son processus de transformation de l'un en l'autre au travers de la révolution, voir son essence et son apparence, se rappeler l'analyse de la IIIè Séance Plénière sur l'équilibre stratégique, c'est voir la stratégie et la tactique, c'est le problème de les mépriser stratégiquement pour les prendre très au sérieux tactiquement lorsqu'on les combat, mais cela c'est une loi générale, elle gouverne dans toute tâche nouvelle, on ne peut le saisir avec fermeté si on ne voit pas stratégiquement, le mépriser stratégiquement c'est avoir la conviction que l'on peut vaincre les difficultés pour la commencer et les prendre très en compte tactiquement pour maîtriser les moyens qui te permettent d'accomplir l'objectif le mieux possible. Prendre aussi la grande loi de la lutte des classes puisque le marxisme s'applique pour résoudre des problèmes nouveaux, nous n'étudions pas pour étudier ou pour savoir mais pour comprendre et résoudre les questions du jour de la politique. 6) COLOSSE POURRI DE LA TETE AUX PIEDS ET RECUPERATION TRANSITOIRE

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C'est de cette manière que nous sommes arrivés à comprendre que l'impérialisme est comme un colosse pourri de la tête aux pieds, il suinte du pus de tous ses pores, tout ce qui a été dit vise à fonder qu'il en est ainsi et qu'il vit seulement parce qu'il suce le sang des peuples des nations opprimées et du prolétariat, voici son essence mais il vit encore, il existe, il a une capacité pour dévorer des millions dans la lutte quotidienne, de façon non sanglante dans la lutte des classes et de façon sanglante dans les guerres, les agressions, les répressions, les prisons. Lié à cela le fait que l'impérialisme se développe dans une lente et longue agonie mais inévitable mort, qu'aujourd'hui s'exprime une récupération transitoire et cela non pas pour quelques jours mais quelques décennies, se rappeler tout ce qui a été vu dans les rapports de fondement de "Assumer et combattre pour la nouvelle grande décision et définition!", analyser sa situation actuelle dans sa condition essentielle de colosse pourri. Ensuite il faut voir que tout ce système impérialiste qui continue d'exister génère toutes les relations sociales et continue d'être la base et l'appui de la politique internationale, de la lutte des classes entre les pays, les Etats, les nations opprimés, les superpuissances et les puissances, source de guerres en fin de compte. Prendre ce qui a été vu avec Lénine et ajouter que l'impérialisme et les nations opprimées sont deux termes d'une même contradiction, si d'un côté on observe une richesse déchaînée, immense, insultante, développée par l'oligarchie financière et ses laquais, il y a une contrepartie, toute cette "grandeur", ce spectaculaire a d'un autre côté cette situation de faim, de retard, d'infamie, de sang qui écrase et s'acharne sur les nations opprimées, sur leurs peuples, ainsi l'abondance et l'opulance de New York a comme autre face la faim, la douleur et la mort en Somalie, l'exubérance des français, l'abondance de Paris la faim, la douleur et la mort à Biafra, son retard, et cela ne pourra se terminer tant qu'existera l'impérialisme, ce sont deux parties d'une unité avec les deux faces d'une monnaie; il faut utiliser tout cela pour développer un mouvement anti-impérialiste, il ne suffit de démasquer, il faut démasquer pour combattre, il faut passer à l'action, ne pas admettre que l'on nous claironne ses merveilles, ses grandeurs sans les frotter du retard, de l'ignorance, de la douleur que celles-ci causent dans les nations opprimées, ils prétendent fermer le futur des peuples, des nations, leurs arracher des mains leur destin, ne tolérons pas qu'ils fassent de la démagogie avec leurs propagandes, avec leurs dites aides, toute une campagne, des films en défense et en appui de l'Afrique qui ne sont qu'une farce pour dissimuler leur vile action qui dépouille des peuples, on ne soigne pas la tuberculose ni la lèpre qui détruit les peuples avec des fleurs. Ainsi 74


nous voyons une contradiction, base pour la lutte politique dans le monde, la luminosité supposée de l'impérialisme s'appuie sur la pauvreté inouïe des nations opprimées, c'est ainsi qu'ils prétendent développer leur futur, leur futur glorieux comme ils disent, en fermant les portes au futur des peuples. Que la parole soit aussi aujourd'hui une arme de combat qui arme l'esprit et les mains, l'arme de la critique et la critique des armes a dit Marx, nous nous avons suivi ce chemin, maintenant nous avons des problèmes mais personne ne nous empêchera d'utiliser la critique comme arme, elle se poursuivra et mènera à la critique de fond: la critique des armes, à celle à laquelle le peuple et le prolétariat arrivera, et entrelacés ils établiront la guerre populaire et ainsi se tisse le futur des peuples du monde. Voici donc les problèmes que nous voyons dans l'Economie Politique prolétarienne. SOCIALISME SCIENTIFIQUE Pour ce qui est du Socialisme scientifique son importance n'échappe à personne, il est défini comme la stratégie et la tactique de la lutte des classes en fonction de l'objectif du prolétariat, c'est la stratégie et la tactique de la révolution, pour développer la révolution du prolétariat dirigeant les peuples opprimés. Et c'est pour cela que l'on développe l'étude de l'idéologie, de la philosophie et de l'Economie politique, pour qu'elles servent d'instrument de la lutte des classes, pour établir que et comment faire, sur quelles bases, dans la lutte inépuisable pour convertir la parole en action. Il faut faire ressortir que des trois parties du marxisme c'est celle que l'on connaît et que l'on maîtrise le plus, c'est pour cette raison qu'elle est plus simple à voir; maintenant ce qu'il y a à préciser c'est seulement les thèmes à énumérer parce que bien qu'elle soit plus facile il faut également définir quels sont ses problèmes les plus brûlants. 1) LE PROCESSUS DE LA REVOLUTION BOURGEOISE Le processus de la révolution bourgeoise commence au XVI siècle aux PaysBas, au XVII siècle en Angleterre, la 1ère avec Cromwell a triomphé, est morte et a échoué; des années après 1688 la 2ème "la glorieuse" qui fut une alliance des propriétaires terriens avec la grande bourgeoisie sous la conduite de la bourgeoisie; au XVIII siècle il y eut la française et la nord-américaine. La française a été le plus 75


haut sommet et il faut le dire ainsi parce que c'est en train d'être nié, par exemple ce défenseur du libéralisme Revel, plus quelques bourgeois et réactionnaires, la déteste à mort et celui-ci le fait pour se faire passer pour un grand démocrate, d'autres comme le colombien Arciniegas reflètent une haine organique quoiqu'à la différence du bourgeois français il le fait avec une base féodale et comme laquais de l'impérialisme nord-américain. Bien, nous avons besoin de connaître le processus de la révolution bourgeoise pour prouver le temps long dont la bourgeoisie a eu besoin pour générer de puissants Etats et s'étendre dans le monde, si elle a demandé 300 ans l'histoire même montre que ce sont des processus longs ainsi quelle raison ont les bourgeois d'aujourd'hui de demander la consolidation en 66 ans du système du prolétariat? C'est un problème de position de classe plus que de connaissance mais plus il est fondé et plus il est solide et on peut le faire avec des arguments simples et profonds, tranchants et réels; sa raison n'est autre que le triomphalisme exalté de la bourgeoisie qui croit qu'elle domine le monde mais le taureau oublie toujours quand il fut taurillon, plus encore s'il se croit bœuf apis bénit par les siècles des siècles dans son imagination. Il nous est aussi utile d'étudier la révolution française pour y analyser la restauration, pour voir que la consolidation d'une classe est aussi un processus long, donc, la bourgeoisie renverse les féodaux et conquiert le pouvoir en 1789 ensuite se succèdent des régimes bourgeois, vient Napoléon pour défendre la république mais il restaure la monarchie et les rois reviennent, se passe la guerre franco-prussienne et c'est seulement après la défaite de la Commune de Paris, en 1871, que la bourgeoisie s'installe au pouvoir; il lui a fallu près de cent ans c'est-à-dire plus que les 66 ans des révolutions socialistes en Chine et en URSS ce qui ne sont que 2/3 de siècle, sur des territoires aussi immenses en étendue qu'en population, l'une 300 millions d'habitants et l'autre mille millions aujourd'hui. 2) LE REVISIONNISME, TOUJOURS LE COMBATTRE Le révisionnisme, toujours le combattre. Il est lié à l'impérialisme, c'est son copain, son laquais dans les rangs du peuple. Il a deux moments, le vieux révisionnisme se centra sur combattre la violence révolutionnaire pour que le pouvoir ne soit pas conquis et le second est lié à la restauration du capitalisme, ainsi dans la lutte de plus d'un siècle nous l'avons démasqué et nous avons appris à le combattre mais il renaît parce qu'il a un terrain fertile, son maître qui le soutient et l'allaite: 76


l'impérialisme qui agit dans les nations opprimées et dans ses propres puissances et sur la base capitaliste dans les "socialismes nouveaux"; parce qu'il a sa croûte qui est un instrument, l'aristocratie ouvrière qui lui sert d'aliment et de fumier, de laquelle sortent les partis ouvriers-bourgeois. Penser au rôle qu'ils ont accompli dans ce qui est aujourd'hui l'offensive générale de l'impérialisme, se rappeler qu'en 1985, Gorbatchev, ce boosté, ce plus sinistre Kroutchev, père qui l'a engendré, développa une offensive contrerévolutionnaire révisionniste contre la révolution visant au démontage complet et total de ce qui restait du socialisme bien qu'il servait au peuple comme tradition, pour s'insérer totalement dans l'impérialisme en établissant une base économique capitaliste plus développée au moyen des sinistres politiques de la Perestroïka et de la Glasnost. Puis vient l'offensive pour conspirer avec l'impérialisme contre l'avance de la révolution, contre la démocratie dans le monde entier; et, cette campagne convergente contrerévolutionnaire de l'impérialisme et du révisionnisme va se conclure par une sinistre conspiration, le plan de l'enfer pour enfoncer l'Europe orientale, c'est une conspiration pour générer cette réfutation impérialiste et prendre des positions dans toute l'Europe centrale pour s'étendre et de cette manière faire sauter, s'effondrer tout ce que le révisionnisme avait laissé du socialisme déjà rongé par le révisionnisme en URSS, ainsi, donc, le révisionnisme appuie l'offensive générale contrerévolutionnaire de l'impérialisme actuel, il le sert. Le rôle néfaste du révisionnisme s'accomplit mais il a un sinistre, vil copain: l'appui de l'impérialisme, il continue ce qu'a dit Lénine et va poursuivre, c'est cela le problème, c'est pour cela qu'il faut toujours le combattre. Aujourd'hui il s'exprime en démontant des partis et en ouvrant la voie à l'impérialisme, arborant le socialisme éthique, cherchant un petit endroit pour s'accommoder et continuer de chevaucher les masses, un renoncement complet jusqu'au nom, nous voyons le cas du PC d'Italie qui remplace la faucille et le marteau par un chêne et il les met en dessous en tout petit révélant sa peur honteuse de faire comme s'ils suivent le communisme. Ainsi, voir le vieux révisionnisme, l'actuel et les distinctions entre le révisionnisme de Deng et celui de Gorbatchev, son rôle dans l'offensive générale contrerévolutionnaire et sa perspective future. Se rappeler qu'ils ont été jusqu'à abattre des monuments, ils ont effacé des symboles, etc. 3) L'OFFENSIVE GENERALE DE L'IMPERIALISME 77


L'offensive générale de l'impérialisme. En parlant de celle-ci, traiter son essence économique fondamentale pour la récupération transitoire; son action politique, idéologique, sur tous les plans, plus tout ce qui a été vu dans "Lutter pour un Accord de Paix et Poser les Bases pour le II Congrès!", le rapport politique sur la situation internationale, prendre en compte que c'est là qu'est le fondement. Je crois qu'il faut penser que cette offensive conduit l'impérialisme à de grands plans prétendant asseoir sa domination pour toujours, commence à affleurer ce que les vieux géopoliticiens nord-américains appelent "un destin manifeste" c'est-à-dire son règne de mil ans. 4) REPLI POLITIQUE GENERAL DE LA REVOLUTION PROLETARIENNE MONDIALE Il faut de plus étudier le repli politique général de la révolution prolétarienne mondiale, la tendance principale de la révolution mondiale, et la situation révolutionnaire. Voir le parcours de la révolution mondiale, il y a quelques temps nous avions analysé la situation mondiale, lors du 40è anniversaire de la révolution chinoise nous exposions comment ils crient aujourd'hui sur tous les toits la caducité du marxisme; cette question est aujourd'hui plus généralisée dans l'opinion publique mondiale et elle doit être analysée. La restauration en URSS depuis 1956 a été une grande défaite de la révolution, la restauration en Chine a été une autre très grande défaite, ainsi deux grandes défaites, deux grands échecs conséquence du processus de ce qui est nouveau au travers de la contradiction restauration – contre-restauration. Ainsi, ces problèmes ont servi à l'impérialisme pour faire campagne contre la révolution, pour crier sur tous les toits l'échec du socialisme, la caducité du marxisme, l'"utopie" du communisme, la non validité de la violence révolutionnaire, de la dictature du prolétariat et du Parti, la mort des théories de Marx, de Lénine et du Président, etc., etc.; en conséquence il y a une opinion mondiale contre la révolution et on pense que l'effondrement que l'on a vu est celui du socialisme alors que ce n'est que celui du système rongé par le révisionnisme qui l'a creusé, dans son travail de termite, cela n'a pas été du jour au lendemain; mais comme on ne voit pas ainsi cela génère la déconcertation dans le monde, c'est le social-impérialisme qui a été démoli et désintégré, c'est ce que les communistes disent mais ils ont fait accepter au peuple que c'est la chute du socialisme, les masses ne se réjouissent pas, c'est comme une fleur qui se fane, c'est comme si on perdait une perspective future, un voile de 78


frustration leur tombe sur l'âme, ils n'ont plus un rêve dans lequel se réfugier, pour quelques autres il y aura la déception, ils disent: Pour quoi tant de lutte, des décennies de lutte!, ainsi tout comme pour certains il s'évanouit, d'autres s'interrogent: Que s'estil passé?, et ils répondent "cela ne sert à rien, on lutte pour rien", réaction infantile et immature de ceux qui ont les yeux ouverts mais les cachent pour fuir désespérés. Cette opinion publique mondiale existe et il faut la voir, sans opinion publique mondiale il n'y a pas de triomphe de la révolution. L'impérialisme sort ses mâtins, il nie la loi du progrès, crie sur tous les toits que le communisme est une utopie, dérivé d'une conception judéo-chrétienne, position veillée sans rime ni raison, ils sortent avec F. Sabater le "grand philosophe espagnol" ou Fukuyama avec sa fin de l'histoire qui n'est autre que poser qu'il n'y a plus de classe en lutte mais seulement l'évolution du système bourgeois idéal, plus élevé, jusqu'à sa forme sociale la plus finie, qui signifie que les temps prouvent que l'unique et véritable politique ou idéologie ou économie qui va est la politique bourgeoise, l'idéologie idéaliste, l'économie capitaliste dans sa forme impérialiste, valables et permanentes qui ne sont pas sujettes à être déplacées par le prolétariat mais seulement à l'évolution de son système vers une condition supérieure, ce qui implique de dire que seul correspond l'évolution de celui-ci, cela ne résiste à aucun fondement et saute à la moindre analyse mais se diffuse et a des répercussions. D'autres qui font office de socialistes ou "communiste du coeur" quoique "meurtris" par l'effondrement du "socialisme" viennent une nouvelle fois avec le socialisme éthique, là ils se replient impuissants d'incompréhension politique, orphelins d'une idéologie solide, d'un combat politique réel, sort un Alain Touraine à dire qu'il faut lutter pour le socialisme comme un idéal qui conduit au bien, le même que celui des vieux opportunistes comme le renégat Kautsky. Ces problèmes sont des formes pour assumer le repli par les classes qui ne sont pas le prolétariat, c'est commun; quand on dit repli la question est d'étudier les faits dans le développement de la classe depuis 1848 pour en retirer de l'expérience, particulièrement celui de 1871 analysé par Engels dans le Prologue de La guerre civile en France, l'essence dit-il c'est que la classe n'était pas préparée et qu'il fallait poursuivre la lutte pour qu'elle mûrisse et qu'elle concrétise comment se prend et se défend le pouvoir au moyen de la violence révolutionnaire, avec quelles formes de lutte et quelles formes d'organisation, cela a été occulté par Kautsky, par le révisionnisme pour nier la lutte pour le pouvoir au moyen de la violence révolutionnaire et pour qui seul convenait de se réfugier dans le parlement et les syndicats. Aujourd'hui ce n'est plus ainsi, c'est une conséquence qui dérive de la 79


grande défaite par la restauration capitaliste qui corrode tout ce qui est resté du socialisme, par l'action néfaste du révisionnisme et qui conduit à l'effondrement; ce n'est pas la foudre qui tombe du ciel par surprise. Ce n'est pas que nous ne sachions pas conquérir le pouvoir, ni que nous ne sachions pas conjurer la restauration mais c'est la concrétisation de la contradiction comme lutte des classes dans le nouveau qui s'exprime comme restauration – contre-restauration, cela a à voir avec la loi du progrès: au travers de la contradiction restauration – contre-restauration continuer la révolution comme une révolution culturelle sous la dictature du prolétariat; cela a à voir avec le développement insuffisant des formes socialistes, avec la connaissance du processus du socialisme, avec l'affaiblissement de nos forces, avec la crise des partis communistes, avec des erreurs commises. Cela se présente à nous avec tout cela, par conséquent le problème consiste à lutter pour maîtriser ce phénomène, le transformer en prenant en compte la situation spécifique de chacun pour récupérer le pouvoir par la révolution. 5) SITUATION REVOLUTIONNAIRE Il faut voir qu'il existe une situation révolutionnaire, il s'agit des conditions objectives définies en synthèse parce que ceux d'en bas ne veulent plus continuer à vivre comme ils sont et que ceux d'en haut ne peuvent plus continuer de commander comme avant et ils feront tout leur possible pour s'établir dans le monde entier, plus encore s'il vise à perpétuer son système et éliminer tout ce qu'il peut pour s'établir. Le problème se trouve dans les conditions subjectives, dans comment est l'organisation des masses, du prolétariat, de la classe, par exemple les syndicats, les mutuelles, les coopératives, les écoles, les journaux, sur ceux-ci Lénine dit en critiquant le gauchisme que la question n'est pas de faire des syndicats nouveaux, purs, en laissant les anciens mais de lutter là où est la masse pour l'arracher de l'influence des opportunistes. Le problème se trouve dans comment est l'idéologie de la classe, du peuple, son état d'esprit, les idées qui commandent son esprit, et en cela se répercute la campagne idéologique de l'offensive générale de l'impérialisme. Et finalement, le principal c'est comment sont les partis communistes et quand on parle de formes organiques on parle de parti de classe, comment est l'Etat Major de la révolution et le front qui le soutient pour sa lutte et comment est l'armée qui le sert pour prendre d'assaut le ciel et le maintenir, sinon comment prend-on d'assaut le pouvoir, on sait 80


déjà que ce sont des organismes de masses mais ils ont un caractère spécifique dans le Front et dans l'Armée de type nouveau, ils sont maniés par le Parti. 6) A PROPOS DE LA TENDANCE PRINCIPALE Et la tendance? Voir la révolution comme la vieille taupe qui continue d'ouvrir des galeries, creusant le sous-sol impérialiste, mais trop de décombres sont tombés, même si la tendance historique est principale, c'est la tendance objective réelle principale, elle n'est pas vue ainsi, elle est enfouie, occultée en dessous de ces décombres de l'ancien, cela demande du temps pour qu'elle affleure et qu'on la saisisse, plus encore s'il y a une offensive générale de l'impérialisme, mais nous sommes dans un détour, dans une profonde régression du fleuve, dans un coude, ce qui ne signifie pas que le cours du fleuve ait changé, le courant marche en arrière, les eaux ne se retournent pas, c'est le chemin sinueux normal qui conduit indéfectiblement à la mer, et ce qui manque c'est qu'on le saisisse ainsi, cela il faut l'analyser, et le convertir en un fait agissant, en une force destructrice qui jette l'eau à la mer de la révolution mondiale. 7) A PROPOS DU COMMUNISME Quand on pense à tout cela, survient une question: Et le communisme, comment va-t-il? Est-ce qu'il y a une base pour lui ou est-ce qu'il est un but sans soutien réel pour y arriver? Comment va-t-il? Est-ce qu'il va être? Comment va-t-on y arriver? Si on analyse le processus de l'impérialisme il faut voir qu'il s'y donne là plus de base matérielle pour le socialisme, quand est généré un plus grand développement de la production qui est chaque fois plus grande, quand se vérifie qu'on pourrait travailler moins de temps pour satisfaire les nécessités de base par exemple, ce sont des signes qui manifestent que l'on atteint les conditions matérielles pour le communisme ou quand est généré un développement de la biogénétique qui ouvre plus de champs, en fin de compte tous ces nouveaux développements plus larges, plus le fait qu'il faut travailler moins pour satisfaire les besoins prouve que dans cette base économique matérielle de l'impérialisme il y a une base pour le communisme, le processus industriel n'est pas limité comme la terre et cela permet que l'on puisse satisfaire les besoins de base, la base économique de l'impérialisme approche et donne une plus 81


grande base objective, réelle au communisme, le problème c'est que ce potentiel du fabuleux développement industriel est aujourd'hui manié par une poignée des classes exploiteuses; le prolétariat, la classe ouvrière continue de croître, c'est la force productive principale et la force politique principale comme classe dirigeante et c'est aussi la force idéologique principale, le développement croissant de la classe, il est chaque fois plus grand, est celui qui donne le soutient idéologique, politique et organique pour que soit atteint le communisme. Mais en même temps il faut penser ainsi, le communisme va arriver, c'est le but final, il est à longue échéance, y penser en siècles pour ne pas désespérer, ceci est bien mais il faut penser à comment va être la route. Voir que vient l'élimination de l'impérialisme sur 50 à 100 ans et ensuite la construction du socialisme, ce sont des pas qui se donneront et en chacun d'eux des bienfaits qui servent la classe, le peuple, seront obtenus, s'améliorera leurs conditions; comprendre que l'action quotidienne de la révolution implique la réalisation d'un bienêtre pour la masse, leurs donne une démocratie réelle et effective, témoigne que l'idéologie, l'économie politique, le socialisme bénéficient à la classe et au peuple, faire voir cela car si on ne voit pas le bénéfice concret de la révolution, comment la dirigé à se battre pour ell ? chaque pas de l'orientation jusqu'au but génère l'obligation de satisfaire les besoins de base mais attention de ne pas tomber dans l’illusion, c'est la satisfaction de besoins plus qu'auparavant, c'est satisfaire son besoin politique pour changer le monde. Je veux dire que nous n'allons pas attendre le communisme pour que le peuple avance, voir que la lutte donne un sous-produit de la révolution, un bénéfice concret. Nous les communistes faisons marche avec des buts à longues échéances mais pour cela nous préparons la révolution, dans notre cas nous l'exécutons comme une révolution démocratique, nous la développons, nous développons ses instruments, nous construisons la conquête du pouvoir et nous le conquérons, ensuite, dès qu'il est conquis nous passons à nous développer dans une révolution socialiste qui demande aussi tout un travail, une lutte pour construire le socialisme et le défendre et le maintenir sous la dictature du prolétariat, le continuer avec des révolutions culturelles jusqu'au communisme, c'est ainsi, nous ne rêvons pas du but, de l'atteindre, nous le concrétisons pas à pas par sauts; le but est un objectif historiquement atteignable, c'est un long chemin stratégique final, grandiose, c'est une grande stratégie historique mais qui se donne par pas, par des étapes de la révolution qui sont une révolution démocratique, une révolution socialiste, des révolutions culturelles, etc. et tu as des 82


stratégies circonscrites et en chacune un combat concret en application, avec une lutte tactique, notre grande stratégie a ses stratégies et chacune ses tactiques, une multitude d'actions tactiques comme des perles d'un collier et chaque lutte dégage un bénéfice économique, politique et aussi idéologique, le communisme n'est ni du poisson de mers lointaines ni des gâteux peints, c'est une marche de l'humanité jusqu'à un but auquel on arrive par pas et à chaque pas il y a des bénéfices politiques, économiques, idéologiques, ne pas voir ainsi c'est centrer seulement sur les bénéfices, c'est tomber dans l’illusoire, les gens disent: Qu'est-ce que le communisme est bien mais qu'est-ce qu'il est loin, que le chemin est long! Pourquoi? Parce que le communisme est considéré comme un portique par lequel on entre et c'est la merveille, mais n'est pas vu le processus constant de construction avec des réussites concrètes à chaque pas; nous les communistes savons que nous ne verrons pas le communisme et nous ne cessons pas de lutter pour cela, j'ai ici comme la conviction et la force d'un communiste qu'il est possible de mener à terme l'édification du communisme sans obtenir d'avantages personnels et avec un désintérêt absolu. *** Ainsi, nous avons ébauché les problèmes que nous les communistes d'aujourd'hui devons résoudre, c'est un point de vue, c'est ma façon de voir, je pense qu'il peut apporter au débat sur la situation de la révolution prolétarienne mondiale, que chaque militant, dirigeant ou cadre ou membre de base si on accepte de descendre à ce niveau, l'étudie individuellement et qu'il serve au débat collectif, surtout analyser et arriver à des conclusions, des synthèses, ce sera très salutaire pour le Parti. (Ajouter la grande loi de la lutte des classes.) Nous croyons que tout ce qui a été exposé conduit à ce que se termine une étape glorieuse, grandiose et indélébile et que commence une nouvelle étape de la révolution prolétarienne mondiale dans l'immédiat; commence la lutte et le combat pour la nouvelle étape et des vagues successives qu'il y aura dans le repli politique général; comme partie de ce processus il y a dans notre Parti la fin de la guerre populaire par l'Accord de Paix pour lequel nous luttons et la IV étape du Parti déjà commencée pour

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qu'il se développe comme axe et charnière, pour accomplir ses tâches dans les décennies du prochain siècle. Ceci conduit aussi à ce que, tout comme quand nous avons rendu hommage aux funérailles du Président Mao en 1976, tous les militants, membres du Parti et des masses, nous exprimions le compromis de suivre le marxisme-léninisme-maoïsme, nous renouvelions ce compromis aujourd'hui plus fortement qu'hier, avec une plus profonde conviction et une plus grande volonté indéclinable de suivre toujours les drapeaux de Marx, de Lénine et du Président Mao, arborant, défendant et appliquant le maoïsme pour le mettre comme commandement et guide de la révolution prolétarienne mondiale. Une campagne d'un an pour le centenaire du Président Mao approuvée dans le III Plenum du Comité Central avec un sens stratégique pour la révolution péruvienne et mondiale qui aujourd'hui s'achève. En même temps nous nous proposons une nouvelle campagne stratégique aussi avec la pensée gonzalo, penser que la pensée gonzalo s'est forgée dans trente années de lutte, principalement dans les années de la guerre populaire, pensée qui dans ce processus de la lutte des classes et de la lutte interne du Parti est devenue de par les idées qui animaient la fraction rouge dans les années soixante, en premier une pensée guide et ensuite, dans le Ier Congrès, pensée gonzalo; le IIIè Plenum posa que la pensée gonzalo est indispensable et nécessaire pour résoudre les problèmes nouveaux, et aujourd'hui comment se présente-t-elle, comme notre arme idéologique stratégique, spécifique et principale; ce n'est pas seulement que sans elle il n'y a pas de solution aux problèmes actuels, mais que la nouvelle grande stratégie, la ligne politique générale et la politique générale sont la solution de ces problèmes à la lumière de la pensée gonzalo; sans pensée gonzalo il n'y a pas de IVè étape du Parti et, plus encore, étant aujourd'hui une application du marxisme-léninisme-maoïsme, la pensée gonzalo va se développer et s'appliquer non seulement à notre réalité mais aussi s'atteler à la solution des problèmes de la révolution prolétarienne mondiale dans ce moment de repli politique général et dans une future nouvelle étape. Ainsi ce sont deux choses: le maoïsme comme vérité universelle, et la pensée gonzalo comme arme stratégique, spécifique et principale pour nous et comme apport du Parti à la révolution prolétarienne mondiale. Ici il y a des choses nouvelles, il nous manque l'information des autres, certaines ne sont pas suffisamment mûres mais ce sont des problèmes à l'ordre du jour qu'il faut analyser et approfondir; il y a aussi des questions qui méritent d'être éclaircies. Prenezle comme une première réflexion, un premier exposé de comment nous concevons la 84


révolution prolétarienne mondiale. Je pense qu'il doit être un matériel à étudier; pensez à qui diffuser, au niveau des dirigeants et des cadres et sous le titre de 150 ans de révolution prolétarienne mondiale, ce premier document en vue d'un grand bilan à réaliser; l'étudier et le débattre collectivement, apporter, mais il faudra en premier le corriger et voir si tous les convoqués à la nouvelle fraction rouge le prennent pour l'incarner et avec lui ouvrir une brèche dans la militance, les combattants et les masses. Une fois dite, la parole continue son destin, elle pourra être incomprise, attaquée, mise en question ou prise; finalement tout est toujours ainsi. Mais je crois que c'est un bon matériel qui peut aider à comprendre la réalité comme communistes qui luttent pour le communisme sur la Terre; il est utile pour ouvrir une brèche dans la compréhension des dirigeants, des militants, des combattants et des masses; c'est également un matériel qui apporte à la révolution prolétarienne mondiale. Le débat est ouvert et que chacun prenne position et définisse.

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A PROPOS DE CENT-CINQUANTE ANS DE REVOLUTION PROLETARIENNE MONDIALE (Centième anniversaire du Président Mao Tse-toung) INTRODUCTION I. SUR LE DEVELOPPEMENT DE LA REVOLUTION PROLETARIENNE MONDIALE. LA GUERRE POPULAIRE, LIGNE MILITAIRE PROLETARIENNE 1) Révolution de 1848, Manifeste du Parti Communiste et premier repli (I Internationale). 2) Commune de Paris, repli prolongé et développement du marxisme (II Internationale). 3) Impérialisme, Ière Guerre Mondiale et Révolution d'Octobre (Internationale Communiste et ère de la révolution prolétarienne mondiale). 4) Développement de la révolution prolétarienne mondiale, fascisme, révolution chinoise et II Guerre Mondiale. 5) Montée de la révolution prolétarienne mondiale. Impérialisme yankee. Mouvement de libération nationale. Révisionnisme et restauration. La grande révolution culturelle prolétarienne. 6) Repli politique général et offensive générale de l'impérialisme. Hégémonie des Etats-Unis et récupération transitoire. Nouvelle étape de la révolution mondiale. II. A PROPOS DU SOCIALISME ET DE LA DICTATURE DU PROLETARIAT 1) Construction du socialisme. Orientation de l'histoire et de la révolution, pas une utopie. En 66 ans: première phase du socialisme. 2) Dictature du prolétariat, garantie des droits de la classe et du peuple. Etat bourgeois sans bourgeoisie, droit bourgeois et restauration (usurpation du Pouvoir).

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Dictature du prolétariat: fin de l'Etat de classes et chemin nécessaire au communisme (66 ans le prouvent). III. LA CONSTRUCTION DES TROIS INSTRUMENTS - Une ligne et un principe de construction ne suffit pas. Construction concentrique. 1) Parti. Sans Parti on ne lutte pas pour, ni on ne conquiert, ni on ne défend le Pouvoir. Le Parti se construit idéologiquement, politiquement et organiquement dans la lutte entre les deux lignes et dans la lutte des classes en fonction du Pouvoir. Sans direction prolétarienne il n'y a pas de Parti Communiste. La militarisation, une nécessité présente et future. 2) Armée. Sans armée de nouveau type il n'y a pas de guerre populaire, ni de révolution. Thèse léniniste de la milice populaire, construction avec trois forces et intégration dans une seule armée. Usurpation de l'armée et restauration. 3) Front unique. Dans le maoïsme nous avons la théorie complète du front. La question du front au niveau international (le front antifasciste, VII congrès de l'IC). Construire le front c'est organiser les masses pour la révolution. Construire la conquête du Pouvoir, saut et construction organique. Campagne de rectification en construction. IV. COMMENT EST LE MARXISME-LENINISME-MAOÏSME AUJOURD'HUI? PHILOSOPHIE MARXISTE 1) Trois étapes. Marx, Lénine, Président Mao. 2) Le matérialisme dialectique. 3) Dialectique et science. 4) Dialectique et matérialisme historique. 5) La nouvelle logique. 6) Contradiction et loi dans l'histoire. 7) Processus des systèmes sociaux et effondrement des empires. 87


8) Importance de la philosophie marxiste. ECONOMIE POLITIQUE PROLETARIENNE 1) Caractère monopoliste de l'impérialisme. 2) Caractère parasitaire de l'impérialisme. 3) Caractère agonisant de l'impérialisme. 4) Crise idéologique bourgeoise. 5) Le Président Mao et le caractère politique de l'impérialisme. 6) Colosse pourri de la tête aux pieds et récupération transitoire. 7) Relations économiques internationales et lutte anti-impérialiste. SOCIALISME SCIENTIFIQUE 1) Le processus de la révolution bourgeoise. 2) Le révisionnisme, le combattre toujours. 3) L'offensive générale de l'impérialisme. 4) Repli politique général de la révolution prolétarienne mondiale. 5) Situation révolutionnaire. 6) A propos la tendance principale. 7) A propos du communisme.

PMBNC, 26 décembre 1993. A propos de "150 ans..." Comité Central, Parti Communiste du Pérou, décembre 1993

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