Journal Police No 43 Automne 2012

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Automne / Herbst 2012


Sommaire / Verzeichnis L’invité Der Gast

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Le mot du Commandant Das Wort des Kommandanten

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Rencontre Police / Médias Medientreffen

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Ministère public Staatsanwaltschaft

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Après-midi Justice avec la classe de 5ème primaire de Vex Justiz Nachmittag mit der 5. Primarklasse in Vex

Semaine d’entrainement GI Training der Interventionsgruppen

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Stage Praktikum

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Tragédie de Sierre - remise de distinctions Ehrenorden für Walliser Politiker Le Vice-premier ministre belge, Didier Reynders, a remis, en présence du Conseiller fédéral Didier Burkhalter, des distinctions à la Présidente du Gouvernement valaisan Esther Waeber-Kalbermatten, au Conseiller d’Etat Jacques Melly et au Président de la ville de Sierre François Genoud. Notre Commandant Christian Varone et les représentants des forces d’intervention ont assisté à la cérémonie.

Der belgische Aussenminister Didier Reynders bedankt sich in Anwesenheit von Bundesrat Herr Didier Burkhalter, der Präsidentin der Walliser Regierung Frau Esther Waeber-Kalbermatten und des Präsidenten der Stadt von Siders François Genoud. Unser Kommandant und Vertreter der verschiedenen beteiligten Einsatzkräften nahmen ebenfalls an der Zeremonie teil.

Stage en Valais d’une collègue allemande Praktikum einer deutschen Kollegin Interview Ilka Dürr

Journée détente Familientag Forum_Securité_Chablais_2012

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Sécurité ? Faut prévenir ! Sicherheit? Wie kann man vorbeugen!

Automne / Herbst 2012 Editeur / Herausgeber Police cantonale valaisanne Bureau Info & prévention Avenue de France 69 1950 Sion

4 parutions par an 4 Ausgaben pro Jahr

Rédaction / Redaktion Rédacteur en chef / Chefredaktor Jean-Marie Bornet Membres de la rédaction Mitglier der Redaktion Vincent Favre, Renato Kalbermatten, Isabelle Pfammatter, Stève Léger, Patrick Rey.

Mise en page et graphisme Layout und Grafik Police cantonale Michel Meier

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N°43

Tirage 1500 exemplaires Auflage 1500 Exemplare

Contact mail@police.vs.ch

www.police.vs.ch - www.polizei.vs.ch - www.respect-please.ch


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Marius Robyr Pas bien sûr … Nicht sicher...

L’invité Der Gast

Mot pipé ? Définition travestie ? Sens galvaudé ? Et pourtant le terme sécurité nous guette à chaque coin de discours, dans la plupart des articles, et même fait les beaux jours des conversations de bistrot ! Dès lors, que dire sur ce sujet ? Vous comprendrez aisément mon désarroi  ; qu’ai-je à vous offrir sinon mon expérience militaire et celle d’organisateur d’événements sportifs de portée internationale ? Jamais comme aujourd’hui la sécurité n’a autant été déclinée à toutes les sauces  : perte de confiance et de repères, dangerosité croissante et peur du lendemain. La sécurité en un système de défense nationale sans cesse remodelé, repensé et devant faire face à des scénarios diffus, la sécurité sociale, la sécurité économique, - partant la sécurité de l’emploi -, la sécurité de tous les systèmes, la sécurité financière, la sécurité énergétique, la sécurité écologique et j’en passe, autant de points d’interrogations auxquels il est de plus en plus difficile de donner des réponses sinon rassurantes et crédibles, pour le moins plausibles.

Car ne l’oublions pas

« l’insécurité engendre la peur ou le défaitisme » la seule option étant de profiter au maximum de ce qu’on a ou croit avoir et de dire  : « après moi le déluge ». Réflexe fort sympathique pour l’avenir et ce que nous laisserons, au risque d’être jugés de cancres par les générations futures.

« La sécurité est le fruit de la volonté » et, tout compte fait, d’elle seule, si j’ose faire abstraction de l’abandon à la Providence (ma majuscule n’est pas une faute de frappe, simplement un acte de foi). La prévention et la protection découlent au niveau de chacun de cette volonté et l’assemblage plus ou moins concordant de ces volontés individuelles permet alors à une société de penser, de distinguer puis de se donner les moyens nécessaires et efficaces d’assurer sa sécurité, en faisant confiance. C’est peutêtre là le nœud de ce que nous vivons. Je viens du monde sportif de la montagne   : les

Ein trügerisches Wort? Unklare Definition? Überstrapazierte Bedeutung? Der Begriff "Sicherheit" begegnet uns in fast jeder Unterhaltung, in den meisten Artikeln und auch bei Stammtischgesprächen! Was kann also noch über die Sicherheit erzählt werden? Sie können meine Verwirrung sicher verstehen; was kann ich ihnen ausser meiner militärischen Erfahrung oder derjenigen, als Organisator von internationalen Sportveranstaltungen bieten? Noch nie wurde die Sicherheit so stark thematisiert wie heute: Vertrauensverlust, Spionage, steigende Gefahr und Angst vor Übermorgen. Die Sicherheit, ein nationales Verteidigungssystem, wird ständig umgebaut und neu gestaltet um diffusen Szenarien vorzubeugen, wie soziale Sicherheit, wirtschaftliche Sicherheit, Sicherheit am Arbeitsplatz, finanzielle Sicherheit, Energie Sicherheit, Umweltsicherheit usw. Es werden viele Fragezeichen gesetzt und es ist nur schwer möglich eine Antwort zu geben, die glaubwürdig und beruhigend wirkt, oder plausibel klingt.

Es darf nicht vergessen werden, dass

«Unsicherheit Angst oder Fehler erzeugt,» die einzige Option um von unserem Eigentum oder dem was wir zu haben glauben zu profitieren, lautet: "nach mir die Sintflut". Dadurch laufen wir auch Gefahr von künftigen Generationen beurteilt zu werden.

«Die Sicherheit ist die Frucht des Willens» und wenn wir alles zusammen zählen und ich den Vergleich wagen darf, ist sie auch eine Vorsehung. Schutz und Prävention beruhen auf diesem Willen. Erst wenn der individuelle Wille jedes Einzelnen mehr oder weniger in Einklang steht, kann eine Gesellschaft denken, differenzieren und sich die nötigen Mittel beschaffen um eine wirksame Sicherheit zu gewährleisten, die Vertrauen schafft. Vielleicht ist das der Kern was wir erleben. Ich komme aus dem Bergsportbereich: einige Lektionen, die ich gelernt habe prägten mein Inneres. In einer Seilschaft, die aus verschiedenen Menschen

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quelques leçons simples que j’en ai tirées ont façonné mon être intérieur. Dans une cordée dans laquelle toutes les composantes humaines et physiques sont d’inégales valeurs, chacun doit faire son maximum pour que l’ensemble soit sûr et que personne ne puisse mettre en péril l’ensemble. Ainsi en va-t-il de la société, du village à la région, du canton au pays.

« La sécurité est affaire d’éducation » comme celle qui est prodiguée patiemment aux enfants. Le nombre d’étrangers, l’immigration, les divergences politiques, sociales ou religieuses, ne sont ainsi pas des sources inéluctables d’insécurité à proprement parler  : si ce mélange est dosé, éduqué, si nécessaire réorienté voire réprimé, et si tout cela procède de la même envie de « faire ensemble » dans le respect des règles reconnues sur place (et qui ont fait leur preuve), alors la sécurité y gagnera. Bref, je ne voudrais pas tomber dans l’angélisme, ma bonne foi ne va pas jusque-là… Militairement, pour avoir vécu dans des groupes composites avec autant de différences d’origines, de comportements, de statut social, de langues, de mentalités, j’ai au moins appris qu’il est possible de fé-

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dérer ces individualités autour d’une cause commune, sans brimer les particularités, mais en les gommant, ou plutôt en les estompant, pour faire sinon une véritable unité, du moins un mélange suffisamment harmonieux pour que chacun puisse donner le meilleur de soi-même, en respectant la volonté de travailler ensemble pour garantir la réussite du tout. Il est vrai que la peur du sergent-major, la crainte de la procédure disciplinaire, était un ingrédient nécessaire à convaincre les moins sereins ! Voilà les quelques réflexions que m’inspirent le mot de sécurité. Vous trouverez peutêtre qu’il s’agit de truismes ou autres banalités, ou encore de philosophie de quais de gare. Pour ma part, il n’en va pas ainsi, avec, - somme toute -, un certain succès passé qui me pousse à la confiance. A vous qui êtes les tenants de l’ordre avec tout ce que cela comporte de difficultés et parfois de lassitude, de manques de moyen, puissent ces lignes vous encourager dans votre belle et noble mission. Merci de votre engagement.

Marius ROBYR Anc. Brigadier et Commandant de la Patrouille des Glaciers

und somit auch Werten besteht, müssen alle ein Maximum leisten, damit die Sicherheit gewährleistet ist. Das gilt auch für eine Unternehmung, die Dörfer einer Region oder die Kantone unseres Landes.

«Sicherheit ist eine Frage der Erziehung», so wie sie Kindern zu teil kommt. Die Zahl der Ausländer, die Einwanderung, politische, soziale oder religiöse Differenzen, sind somit nicht zwangsläufig Quellen von Unsicherheit. Ist diese Mischung gut dosiert, anerzogen, falls nötig neu ausgerichtet oder gar unterdrückt und wenn daraus eine "Einheit" wird, kann die Sicherheit profitieren. Kurz gesagt, ich möchte nicht als Heiliger auftreten, meine Gläubigkeit reicht bei weitem nicht aus... Im Militär setzt sich die Gruppe aus Personen unterschiedlicher Herkunft, Verhalten, sozialem Status, Sprache und Haltung zusammen. Ich habe gelernt, dass es möglich ist, trotzdem eine Einheit zu schaffen ohne sich in Einzelheiten zu verlieren und jedem

die Möglichkeit zu geben seine Werte und Ansichten einzubringen. Dadurch wird der Erfolg zum harmonischen Zusammenleben garantiert. Es stimmt, dass die Angst vor dem Feldweibel, die Angst vor der Disziplinarverfahren, ein notwendiger Bestandteil war um die Unbelehrbaren zu ändern! Dies sind einige Gedanken, die mich zum Thema Sicherheit inspiriert haben. Sie können feststellen, dass diese aus einigen allgemeine Binsenweisheiten, Trivialitäten oder Philosophien besteht. Ich für meinen Teil kann sagen, dass meine bisherigen Erfolge mir Vertrauen schenken. Euch Ordnungshütern, die oft auf Schwierigkeiten trefften, manchmal auch müde werdet und ungenügende Mittel zur Verfügung habt, sollen diese Zeilen Mut machen eure edlen Auftrag zu erfüllen. Vielen Dank für Ihren Einsatz.

Marius ROBYR Ehem. Brigadier und Kommandant der Patrouille des Glaciers


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ETRE A L'ECOUTE

DE LA POPULATION

EIN OFFENES OHR

FÜR DIE BEVÖLKERUNG Le mot du Commandant Das Wort des Kommandanten

On a désormais peur de tout. Nombre d'ouvrages annoncent ainsi le déclin du monde occidental, le réchauffement climatique, les crises sociales ou des catastrophes naturelles d'amplitude majeure. Or, le développement de ces peurs est pour le moins paradoxal lorsque l'on sait que l'espérance de vie n'a jamais été aussi élevée et que les conflits dans le monde ne sont pas plus nombreux que par le passé. Le même constat peut être fait en matière de lutte contre la criminalité. Le sentiment personnel d'insécurité croît alors qu'objectivement la situation ne s'est pas péjorée. Certes des phénomènes comme la violence gratuite, les vols par effraction ou les incivilités sont en progression mais il faut garder à l'esprit que le nombre total d'infractions pour 1'000 habitants n'a jamais été aussi bas. En 2011, le Valais a atteint son meilleur niveau sécuritaire en comparaison nationale depuis des décennies. Certes, il faut toujours demeurer modeste en matière de sécurité mais il faut aussi savoir raison garder et ne pas sombrer dans le pessimisme. Le sentiment de sécurité est souvent émotionnel auprès de nos concitoyennes et concitoyens. Il s'agit d'en être conscient et de ne pas le ba-

naliser. Une bonne police doit être à l'écoute de la population et de ses préoccupations. La connaissance du tissu social où elle agit est de ce fait très importante. Le policier doit se familiariser avec les phénomènes propres au milieu dans lequel il évolue. Les réalités urbaines sont ainsi autres que celles que l'on rencontre dans les communes de taille plus réduite. Rassurer la population doit demeurer notre objectif prioritaire. On ne peut y parvenir que par un professionnalisme de tous les jours, tant dans le domaine de l'intervention que dans celui de l'enquête. Seuls les actions et les résultats concrets comptent. L'arrestation d'auteurs d'infractions et leur présentation devant la Justice remplacent tous les discours de prévention. En Valais, nous continuerons ainsi à traquer la criminalité sur l'ensemble du territoire cantonal sans lui laisser le moindre répit. L'idéal de tout policier est en effet de ne jamais renoncer et de demeurer fidèle à sa mission.

Christian Varone Le Commandant

Angst ist heute ein allgegenwärtiges Gefühl. Ankündigung des Niedergangs der westlichen Welt, globale Erwärmung, soziale Krisen, Zunahme der Gewalt. Diese Ängste sind jedoch widersprüchlich : die Lebenserwartung war noch nie so hoch und die Konflikte sind nicht zahlreicher als früher. Diese Feststellung kann man auch im Bereich der Kriminalitätsbekämpfung machen. Das Gefühl der Unsicherheit nimmt zu, obwohl sich die Situation objektiv gesehen nicht verschlechtert hat. Obwohl kostenlose Gewalt, Einbruchdiebstähle und unsoziales Verhalten immer häufiger sind, darf man nicht vergessen, dass die Anzahl Übertretungen auf 1'000 Einwohner noch nie so tief war. Der Kanton Wallis hat im Jahr 2011 im nationalen Vergleich das beste Sicherheitsniveau seit Jahrzehnten erreicht. Im Sicherheitsbereich darf man sich nicht auf seine Lorbeeren ausruhen, es gilt jedoch, eine gewisse Vernunft walten zu lassen und nicht in Pessimismus zu verfallen.

Der Polizist muss das soziale Gefüge, in dem er tätig ist, und seine Besonderheiten bestens kennen. Eine städtische Region ist nicht mit denselben Phänomenen konfrontiert wie eine kleine Gemeinde. Unser Hauptziel ist, der Bevölkerung ein Gefühl der Sicherheit zu geben. Dies kann nur durch eine tägliche professionelle Arbeit, sowohl im Einsatzals auch im Untersuchungsbereich erreicht werden. Es zählen nur konkrete Handlungen und Ergebnisse. Die Anhaltung von Tätern und deren Zuführung an die Justiz sind wirksamer als jede Präventionsrede. Wir werden die Kriminalität im Wallis auch weiterhin hartnäckig verfolgen. Das Leitbild eines jeden Polizisten ist, nie aufzugeben und seiner Aufgabe treu zu bleiben.

Christian Varone Der Kommandant

Das Sicherheitsgefühl unserer Mitbürgerinnen und Mitbürger hat oft einen emotionalen Hintergrund. Dies muss uns bewusst sein und darf nicht banalisiert werden. Eine gute Polizei ist eine bürgernahe Polizei, die stets ein offenes Ohr für die Bevölkerung hat.

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Policiers : souriez;

vous êtes filmés !

Polizisten: lächeln;

ihr werdet gefilmt!

Editorial Vorwort

Les nouvelles technologies, qui pourrait s'en passer aujourd'hui ? Ces dernières années, l'évolution technologique a été tout bonnement fulgurante. Qui, à l'heure actuelle ne possède pas son « Smartphone » ? Je suis toujours étonné et amusé de voir une personne d'un certain âge "dégainer" son portable et consulter avec une concentration extrême ses SMS ou, à contrario, observer un enfant de quelques années agiter vigoureusement son doigt sur un clavier tactile ! Malheureusement certains jeunes et moins jeunes, ont pris un malin plaisir à photographier et filmer avec leur joujou technologique tout et n'importe quoi. Les policiers, qui de par leur profession sont très exposés, en font malheureusement de plus en plus souvent la douloureuse expérience. Photographiés lors d'une intervention délicate, filmés en

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pleine rue lors d'un contrôle, d'une bagarre, d'une coursepoursuite ou d'une manifestation ; que faire pour éviter cette réalité ? Les parades ne sont malheureusement pas nombreuses et pour l'instant, aucune prise de position claire n'a été avancée par quiconque. Alors comme bien souvent, le "flic" devra composer et faire avec. En plus de ses innombrables contraintes, il devra penser à l'objectif qui rôde, prêt à immortaliser sa moindre défaillance, quelle que soit la nature de son intervention ou de sa mission.

Vincent FAVRE

Die neuen Technologien, wer kann sich ihnen heute noch enthalten? In den vergangenen Jahren fand eine enorme technologische Entwicklung statt. Wer besitzt heute noch kein Smartphone? Ich bin immer wieder überrascht und amüsiert zugleich, wenn ich älteren Menschen zusehe, wie sie ihr Mobiltelefon bedienen und mit grosser Konzentration die SMS lesen. Junge Leute bedienen das Natel hingegen mit einer ungeheuren Leichtigkeit! Leider muss aber auch festgestellt werden, dass gerade diese junge Menschen alle möglichen Fotos und Videos mit ihrem Natel verbreiten. Gerade wir Polizisten sind dieser Entwicklung immer mehr ausgesetzt. Fotografiert während einer heiklen Intervention, gefilmt bei einer Kontrolle auf der Strasse, bei einer Verfolgungsjagd, einer Schlägerei oder ei-

ner Veranstaltung. Wie können wir uns dieser Realität entziehen? Obwohl es immer wieder zu solchen Aufnahmen kommt, hat noch niemand eine klare Position zu diesem Problem bezogen. Wie so oft muss sich der Polizist der Situation anpassen und damit leben. Zu den vielen Zwängen, denen wir bereits jetzt ausgesetzt sind, kommt nun noch dazu, dass wir uns keine Fehler im Einsatz leisten dürfen, unabhängig von der Art der Intervention.

Vincent FAVRE


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Rencontre Police / Médias Medientreffen

La traditionnelle rencontre entre les médias et la Police cantonale valaisanne s'est déroulée le vendredi 14 septembre 2012 sur la place de tir de Praz-Bardy, à Aproz. A cette occasion, les représentants des médias ont pu, en toute sécurité, tester leurs aptitudes au tir. Ils ont également eu le loisir d'assister à une démonstration de nos plongeurs sur le Rhône, en présence de notre Commandant.

Das traditionelle Medientreffen fand am 14. September 2012 auf dem Schiessplatz Praz-Bardy in Aproz statt. Die Journalisten nahmen an einem Wettschiessen teil. In Anwesenheit unseres Kommandanten, bot man den Medien die Möglichkeit die Rettungstaucher auf der Rhone zu begleiten. Diese zeigten dabei die verschiedenen Einsatzmöglichkeiten dieser Spezialeinheit.

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Après-midi

justice

au Ministère publiC

Justiz Nachmittag

bei der Staatsanwaltschaft Après-midi Justice / Justiz Nachmittag Par / Von Isabelle PFAMMATTER

Durant l’année scolaire 2011-2012, Edna Favre professeur en 5ème primaire à Vex a cherché un moyen didactique et ludique pour expliquer à ses élèves comment fonctionne notre système judiciaire valaisan. Elle y a réfléchi quelques instants et a rapidement contacté quatre parents d’élèves ; le Procureur général adjoint, une avocate et deux policiers.

Sous la houlette de Nicolas Dubuis, Procureur général adjoint, l’après-midi «Justice» des 5ème primaire de Vex est née. De manière unique et exceptionnelle, elle s’est déroulée au Ministère public de Sion, sur temps mis à disposition par les parents  : Le 21 mai 2012, les élèves de Vex sont conduits à Sion et accueillis, à l’arrière du bâtiment, par Nicolas Dubuis. Il leur présente cette vénérable bâtisse qui a plusieurs fois changé d’affectation, passant notamment de banque à bibliothèque/local d’archives et enfin en Tribunal pour le Ministère public. C’est ensuite M. Héritier, l’huissier, qui les fait entrer dans ce bâtiment immense, aux couloirs très larges, baignés d’un silence pesant, propice à la réflexion pour certains et au repentir pour d’autres. La tension est palpable, même chez nos innocentes têtes blondes. Au fond du couloir, ils découvrent la toge noire du Procureur qui a eu pour fonction à la fois

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Während des Schuljahres 2011-2012 hat Edna Favre, Lehrerin der 5. Primarklasse in Vex, ein spielerisches und didaktisches Mittel gesucht, um ihren Schülern zu erklären, wie unsere Walliser Gerichtsbehörden arbeiten. Sie hat einige Augenblicke überlegt, vier Schülereltern, den stellvertretenden Generalstaatsanwalt, eine Rechtsanwältin, zwei Polizisten kontaktiert und den Nachmittag organisiert.

de distinguer le magistrat des justiciables et de manifester ostensiblement l’autorité de sa

Épitoge herminée rouge que porte le Procureur, rappelle le droit, aujourd’hui révolu, de « réclamer le sang », en requérant la peine de mort. Dieses Gewand der Staatsanwälte unterscheidet sich von denen der anderen Richter und Rechtsanwälten durch den roten seidenen Schulterstreifen und erinnert an das vergangene Recht der Todesstrafe, «Blut zu verlangen».

Unter der Obhut des stellvertretenden Generalstaatsanwalts, Herr Nicolas Dubuis, war der Nachmittag "Gerechtigkeit" für die 5. Klasse der Primarschule von Vex geboren. Auf einzigartige und außergewöhnliche Weise verlief der Nachmittag bei der Staatsanwaltschaft in Sitten. Am 21. Mai 2012 wurden die Schüler von Vex nach Sitten begleitet und von Herrn Nicolas Dubuis empfangen. Er stellt ihnen das historische Gebäude vor, welches bereits als Bank, Bibliothek und als Archiv diente bevor es der Staatsanwaltschaft zur Verfügung gestellt wurde. Gerichtsdiener Herr Héritier lässt uns in dieses riesengroße Gebäude mit sehr breiten Gängen eintreten. Die fast erdrückende Stille gibt wohl manchen die Gelegenheit zum Nachdenken und anderen zur Reue. Die Spannung ist so-


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charge. Nicolas Dubuis explique qu’il porte ce vêtement lors de grands procès. Cette robe se distingue de celles des autres magistrats par son

La prévenue est conduite par la police et les menottes lui sont retirées. Die Beschuldige wurde von der Kantonspolizei begleitet und die Handschellen wurden ihr abgenommen.

épitoge herminée rouge. Les enfants apprennent que seul le Procureur peut porter cette couleur qui rappelle son droit, aujourd’hui révolu, de « réclamer le sang », en requérant la peine de mort. L’huissier ouvre ensuite les portes d’une grande salle d’audience. En y pénétrant, quelques élèves se sont assis sur les chaises destinées à la défense ou à la Police, avant de prendre place à l’arrière de la pièce. Tous ont d’instinct soigneusement évité celle destinée au prévenu, de même qu’aucun n’a osé fouler l’estrade du Procureur. Le Procureur Nicolas Dubuis explique que les lois ont été inventées pour que les gens puissent vivre en harmonie. Il est chargé de les faire appliquer et il est nommé dans cette fonction par le Grand Conseil. Les policiers le secondent dans les enquêtes, ils sont « les yeux, les jambes et les bras » du Procureur. Il précise qu’il y a 24 procureurs en Valais et 470 policiers pour un bassin de population de 310’000 habitants environ.

Les enfants comprennent que si une personne fait une « bêtise » réprimée par le code pénal, la Police l’interpellera pour l’interroger avant de la présenter au Ministère Public. Une petite fille demande si le Procureur juge aussi les petites fautes. Il lui répond qu’il juge absolument tout, de la contravention du droit communal (mettre le feu à un pré) jusqu’au meurtre. Il précise qu’eux ne seraient pas jugés dans ce tribunal qui est là pour punir. Les enfants jusqu’à 18 ans dépendent du Juge des mineurs qui a un rôle plus éducatif. Il est là pour comprendre ce qui a conduit un jeune à commettre un délit et doit trouver des solutions pour le remettre sur le droit chemin. Un élève demande si le Juge des mineurs peut mettre les enfants en prison. Le Procureur lui explique que le juge peut le faire, mais en dernier recours. Auparavant, il prendra des mesures éducatives, par le biais de divers cours, le suivi par des éducateurs, etc. Pour être plus clair, il explique toute la procédure à partir du moment où la Police découvre une infraction jusqu’au mo-

Le Procureur établit l’identité de la jeune femme et l’informe qu’elle est entendue en qualité de prévenue pour les besoins d’une instruction pénale qu’il a ouverte à son encontre pour vol et violation de la loi fédérale sur les stupéfiants. Il lui indique qu’elle peut refuser de répondre à ses questions. La jeune femme accepte de répondre. La défense n’est pas obligatoire, mais la prévenue demande que Me Carole Seppey la représente (la séance est suspendue le temps que l’avocate arrive…).

gar bei unseren unschuldigen blonden Köpfen greifbar. Am Ende des Korridors entdecken die Kinder den schwarzen Talar (Obergewand mit weiten Ärmeln) des Staatsanwaltes. Nicolas Dubuis erklärt, dass er diese Richterobe während großen Prozessen trägt. Dieses Gewand der Staatsanwälte unterscheidet sich von denen der anderen Richter und Rechtsanwälten durch den roten seidenen Schulterstreifen mit einem Rand aus Hermelinfell. Die Kinder erfahren, dass allein die Staatsanwälte diese Robe tragen dürfen. Sie erinnert an das vergangene Recht der Todesstrafe, "Blut zu verlangen". Der Gerichtsdiener öffnet dann die Türe eines Gerichtsaals. Einige Schüler setzen sich auf die für die Verteidigung oder für die Polizei bestimmten Stühle, bevor sie hinten im Saal auf den Zuschauerplätzen Platz nehmen. Niemand nimmt ihrem Instinkt folgend auf dem Stuhl für den angeklagten Platz, oder wagt es das Podium für den Staatsanwalt zu betreten. Nicolas Dubuis erklärt, dass die Gesetze erfunden wurden,

Der Staatsanwalt überprüft die Identität der Beschuldigten und eröffnet ihr, dass sie wegen Diebstahl und Übertretungen gegen das Betäubungsmittelgesetz vorgeladen ist. Er weist sie daraufhin, dass sie die Antworten verweigern kann. Die junge Frau erklärt sich bereit zu antworten. Eine Verteidigung ist nicht obligatorisch, aber die Beschuldigte möchte, dass Frau Carole Seppey anwesend ist. (Die Sitzung wird bis zum Eintreffen der Rechtsanwältin unterbrochen).

damit die Leute im Einklang leben können. Er ist beauftragt, dass diese Gesetze angewendet werden und ist in seiner Funktion vom Großen Rat ernannt worden. Die Polizisten helfen ihm bei den Untersuchungen. Sie sind " die Augen, die Beine und die Arme " des Staatsanwalts. Er präzisiert, dass es 24 Staatsanwälte gibt und ungefähr 470 Polizisten für eine Bevölkerung von ungefähr 310'000 Bewohner. Die Kinder verstehen, dass wenn eine Person eine im Strafgesetzbuch aufgeführte "Dummheit" macht, von der Polizei zur Befragung angehalten wird, bevor sie der Staatsanwaltschaft zugeführt wird. Ein kleines Mädchen fragt, ob der Staatsanwalt auch über die kleinen Fehler urteilt. Der Generalstaatsanwalt antwortet ihm, dass er über alle Übertretungen des kommunalen Rechts, vom Feuer legen in einer Wiese bis zum Mord urteilt. Er präzisiert weiter, dass Kinder in diesem Gericht nicht verurteilt werden. Kinder und Jugendliche bis 18 Jahren müssen beim Jugendrichter vorstellig werden, der eine erzieherischere Rolle hat. Er ist da um zu verstehen, was einen Jugendlichen bewogen hat ein Delikt zu begehen und versucht Lösungen zu finden ihn wieder auf den richtigen Weg zu führen. Ein Schüler fragt, ob der Jugendrichter die Kinder ins Gefängnis sperren kann. Der Generalstaatsanwalt erklärt ihm, dass der Jugendrichter eine Gefängnisstrafe als letztes Mittel einsetzt. Vorher wird er Erziehungsmassnahmen mit Hilfe verschiedener Kurse unter der Betreuung von Erziehern verordnen usw. Der Generalstaatsanwalt erklärt das ganze Verfahren, sobald die Polizei einen Verstoss feststellt bis zum Moment des Prozesses. Zum Beispiel: >> Entsprechend der begangenen "Dummheit" wird der

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ment du procès, par exemple :

Angeklagte frei gelassen oder in Untersuchungshaft gesetzt.

>> Suivant la gravité de «la bêtise», le prévenu sera libéré ou placé en détention. >> Avant cette arrestation, la Police, sur ordre du Procureur, aura pu placer le téléphone du suspect sur écoute et utiliser divers autres moyens pour démontrer ou prouver les délits commis. >> Après son arrestation, la Police peut aller fouiller sa maison, son garage ou sa grange. >> Séquestrer des documents, des ordinateurs, des téléphones et même des voitures. Toutes ces mesures sont là pour établir la vérité qui permettra de juger la personne de manière équitable et de savoir si elle mérite d’être condamnée. Me Carole Seppey prend la parole et explique que son travail commence toujours après qu’une infraction (bêtise) a été commise. Son rôle consiste à donner des conseils à son client lors de l’interrogatoire par la police et à le défendre au tribunal. Elle devra expliquer au Procureur les raisons qui l’on conduit à agir de cette manière. Elle essayera de trouver des circonstances atténuantes

Me Carole Seppey prend la parole. Elle pose différentes questions à sa cliente afin de lui trouver des circonstances atténuantes et prouver au tribunal qu’elle est bien décidée à s’en sortir et changer de vie. Rechtsanwältin Carole Seppey ergreift das Wort. Sie stellt ihrer Klientin verschiedene Fragen um das Gericht zu überzeugen, dass sie ihr Leben ändern will.

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>> Vor dieser Verhaftung kann die Polizei im Auftrag der Staatsanwalt, das Telefon des Verdächtigen Abhören und verschiedene andere Mittel benutzen, um die begangenen Delikte zu beweisen. Le Procureur rappelle les faits : Sarah Roux a été « attrapée » alors qu’elle sortait du magasin Migros à Sion sans s’être acquittée du montant dû pour cinq pulls qu’elle avait enfilés les uns sur les autres. Lors de la fouille la Police a retrouvé dans ses poches de la marijuana. Le Procureur demande pour quelles raisons elle avait tous ces vêtements sur elle. La prévenue répond qu’elle avait froid. Visiblement elle ment. Der Staatsanwalt wiederholt den Sachverhalt: Sarah Roux wurde angehalten, als sie den Migros in Sitten verliess, ohne den Betrag für fünf Pullover, die sie einen über den anderen trug, zu bezahlen. Bei der Durchsuchung der Taschen fand die Polizei Marihuana. Der Staatsanwalt fragt sie, warum sie die ganzen Pullover trug. Die Beschuldigte sagte, dass sie kalt hatte. Offensichtlich hat sie gelogen.

visant à réduire sa peine voire à le faire acquitter. Me Seppey précise que si la « bêtise » n’est pas trop importante, c’est le prévenu qui peut choisir ou non de se faire représenter par un avocat. Par contre, si c’est une très grosse « bêtise » la défense est obligatoire.

Le Procureur lui explique que dans le droit pénal suisse sa peine est aussi fixée en fonction de sa collaboration. Si de par ses dissimulations une longue enquête doit être entreprise (interrogatoire des vendeuses, visionnage des bandes vidéos, etc.) sa peine se verra alourdie. Il réitère sa question sur la provenance des pulls. La prévenue dit qu’elle avait froid, qu’elle n’a pas réfléchi… elle hésite… après réflexion elle admet le vol des cinq pulls.

>> Nach der Verhaftung kann die Polizei sein Haus, die Garage oder Scheune durchsuchen. >> Dokumente, Computer, Telefone und sogar Autos in Beschlag nehmen. Alle diese Maßnahmen sind da, um die Wahrheit zu finden, damit die Person auf gerechte Weise verurteilt werden kann. Rechtsanwältin Carole Seppey ergreift das Wort und erklärt, dass ihre Arbeit immer anfängt, nachdem ein Verstoss gegen das Gesetz begangen worden ist. Ihre Rolle besteht darin, Ratschläge ihrem Kunden während des Polizeiverhöres zu geben und ihn vor dem Gericht zu verteidigen. Sie muss dem Staatsanwalt die Gründe erklären, warum er die Tat begangen hat. Die Anwältin wird versuchen, mildernde Umstände zu finden, mit dem Ziel die Strafe zu reduzieren oder zu bezahlen.

Der Staatsanwalt erklärt ihr, dass die Strafe gemäss dem Schweizerischen Strafgesetzbuch auch von ihrer Mithilfe abhängt. Wenn auf Grund ihrer Weigerung zur Mithilfe eine lange Untersuchung eingeleitet werden muss, (Einvernahme der Verkäuferinnen, Videoaufnahmen, usw) wird die Strafe härter ausfallen. Er fragt noch einmal nach der Herkunft der Pullover. Die Beschuldigte sagt, dass sie kalt hatte und nicht weiter überlegte...sie zögert... und gibt schlussendlich den Diebstahl der fünf Pullover zu.

Les enfants ont visité une « cellule » du sous-sol (pour ce jeu de rôles). La prévenue y a été enfermée en leur compagnie. Le Procureur leur indique que la pièce dans laquelle ils se trouvaient était anciennement le coffre d’une banque. Pour la petite anecdote, il leur montre la porte du coffre qui avait dû être éventrée, le directeur de l’époque ayant perdu la clé…. Die Kinder besuchten die «Zelle» im Untergeschoss (für das Rollenspiel). Die Beschuldigte wurde in ihrer Begleitung eingesperrt. Der Staatsanwalt erklärt ihnen, dass sich der Raum in dem sich jetzt befinden, früher als Tresor einer Bank diente. Eine kleine Geschichte am Rande: Er zeigt ihnen das geöffnete Schloss des Tresors, das aufgebrochen werden musste, da der Direktor den Schlüssel verlor...

Frau Seppey präzisiert, dass sich der Angeklagte, wenn die "Dummheit" nicht zu schwer ist, von einem Rechtsanwalt vertreten lassen kann. Wenn jedoch eine sehr große "Dummheit" begangen wurde, die Verteidigung Pflicht ist. Sie fügt hinzu, dass der Rechtsanwalt auch da ist, um die Opfer am Gericht zu verteidigen. In diesem Moment sind zwei Rechtsanwälte anwesend. Einer verteidigt den Täter, der andere das Opfer. Frau Seppey präzisiert, dass sie für das Opfer den Schmerz erwähnen wird, den das Opfer während des Angriffes erlitten hat und die in der Folge entstandenen Kosten usw. Jetzt ist die Reihe an Inspektor J.P. Er sagt, dass die Rolle der Polizei schon gut zusammengefasst worden ist. Er fügt hinzu, dass sie der Arm der Gerechtigkeit ist. Sie begibt sich auf die Schauplätze von


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Elle ajoute que l’avocat est aussi là pour défendre les victimes au Tribunal. A ce moment-là, il y aura deux avocats différents, un qui défendra l’auteur et l’autre, la victime. Elle précise que pour cette dernière, elle invoquera la douleur qu’elle aura ressenti lors de l’agression, les frais engendrés par la suite, etc. C’est au tour de l’inspecteur J.P. de s’exprimer. Il dit que le rôle de la Police a été déjà bien résumé. Il ajoute simplement qu’elle est le bras de la Justice. Elle se rend sur les scènes de crimes ou de délits, pour constater les infractions, recueillir des éléments. Elle interroge des témoins, des prévenus sur mandat du Procureur. Tout au long des investigations elle est en relation avec lui. Lorsque l’enquête est terminée, un rapport est rédigé à l’intention du Magistrat, dans l’attente de sa décision. L’inspecteur travaille en civil, il est intégré à la Police judiciaire. Je suis le sergent Isabelle Pfammatter, je travaille à la gendarmerie, à la BTA Sion (jusqu’au 31 mai 2012). En uniforme, mon rôle ce jour est de conduire la prévenue au Tribunal. J’explique aux enfants que lors des conduites de détenus nous devons utiliser l’un de nos moyens de contrainte en l’occurrence des menottes pied/main. Si le prévenu est quelqu’un de très dangereux, il sera conduit par une Unité Spéciale – la Section d’Intervention. Une petite fille demande si on a aussi un spray au poivre. Je le lui montre et lui indique qu’il faut l’utiliser avec une extrême prudence, car comme toutes les armes, mal utilisé il peut se retourner contre nous. Je leur présente les gants anti-couteaux, le pistolet Glock, le bâton tactique, la lampe, le deuxième chargeur et la radio. J’explique aux enfants que les policiers en uniforme sont généralement les personnes qui interviennent en premier sur toutes les interventions. Si les affaires sont d’une certaine gravité ou d’une

Concernant la marijuana, elle dit que cette drogue ne lui appartient pas. C’était dans sa poche mais pour quelqu’un d’autre, elle-même n’en consomme pas du tout. L’inspecteur J.P. explique aux enfants les effets très dommageables sur la santé et le comportement des consommateurs de marijuana

Sie bestritt Besitzerin der Droge zu sein. Das Marihuana war wohl in ihrer Tasche, gehört jedoch einer anderen Person, da sie nicht Drogen konsumiere. Inspektor J.P. erklärte den Kindern den Schaden der Drogenkonsum verursachen kann und das Verhalten von Marihuana-Konsumenten.

La prévenue signe sa déclaration avant sa brève mise en détention (exceptionnellement aujourd’hui dans les sous-sols du Ministère public) – la séance est levée.

Die Beschuldigte unterschreibt ihre Erklärung bevor sie in Untersuchungshaft gesteckt wird (heute ausnahmsweise im Untergeschoss der Staatsanwaltschaft) - Die Sitzung ist geschlossen.

En salle d’audience, les enfants en profitent pour poser diverses questions. L’après-midi se termine dans la joie et la bonne humeur.

certaine ampleur, elles seront confiées à la Police judiciaire. Au terme de cette discussion, les enfants on assisté à une vraie/fausse séance d’instruc-

Die Kinder benutzen im Gerichtssaal die Gelegenheit verschiedene Fragen zu stellen.

Verbrechen oder von Delikten, um die Verstösse festzustellen und Beweise zu sammeln. Sie befragt Zeugen, Angeklagte im Auftrag des Staatsanwaltes. Während den Untersuchungen ist sie ständig in Verbindung mit ihm. Ist die Untersuchung abgeschlossen, wird ein Bericht für den Staatsanwalt erstellt. Der Inspektor arbeitet in Zivil und ist der Kriminalpolizei angegliedert. Ich bin Wachtmeister Isabelle Pfammatter und arbeitete bei der Gendarmerie TBA (Territorial Basis A bis zum 31. Mai 2012). Ich bin in Uniform und meine "Rolle" an diesem Tag besteht darin, die Angeklagte dem Gericht vor zu führen. Ich erkläre den Kindern, dass wir für den Transport von Gefangenen eines unserer Zwangsmittel in diesem Fall Handoder Fussschellenß einsetzen müssen. Wenn der Angeklagte sehr gefährlich ist, wird er von einer Spezialeinheit ins Gericht geführt. Ein kleines Mädchen fragt, ob wir auch Pfefferspray haben. Ich zeige dem Mädchen den Pfefferspray und erkläre ihm, dass er wie auch die Waffen vorsichtig eingesetzt werden muss. Ich zeige den Kindern meine Handschuhe Antimesser, meine Dienstpistole der Marke Glock, meinen teleskopstock Stab, meine Stablampe, das zweite Magazin und das Funkgerät Radio vor. Ich erkläre den Kindern, dass die Polizisten in Uniform im Allgemeinen die ersten bei einem Einsatz vor Ort sind. Die Kinder konnten anschliessend noch einer inszenierten Verhandlung beiwohnen. Jeder spielte seine Rolle und die Anwaltspraktikantin Sarah Roux nahm freundlicherweise die Rolle der Angeklagten wahr.

tion. Nous y avons chacun joué notre rôle et la prévenue a été aimablement interprété par l’avocate-stagiaire Sarah Roux.

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Semaine d’entraÎnement DU

Groupe d’intervention

Training der

Interventionsgruppe Groupe d’intervention / Interventionsgruppe Par / Von Vincent FAVRE

La semaine d'entraînement GI s'est déroulée du 17 au 21 septembre en Valais. Plusieurs collègues étrangers ont participé aux nombreux exercices proposés.

permettent d'apprendre à connaître d'autres personnes, qui travaillent dans le même esprit avec les mêmes intérêts. Dans les grandes lignes, on bosse de la même manière, hormis quelques détails.

Nous avons rencontré l'inspecteur principal Jeffrey M., du CGSU de Bruxelles, le Brigadier Chef Julien B. du GIPN de Lyon et du Brigadier Samuel B., du GIPN de Nice.

La semaine s'est très bien déroulée. En fait, je n'ai pas été très surpris car je connais bien le Valais, j'y viens depuis une vingtaine d'années pour mes vacances.

Julien B., GIPN Lyon :

L'exercice "effort" a été rude mais il est bénéfique. Chez nous, ce genre d'épreuve n'existe pas, sauf pour les tests d'entrée. De mélanger l'effort et la tactique, c’est important.

Cette semaine a été riche en échanges, elle permet de mieux se connaître, de renforcer la cohésion inter-groupe et de découvrir les méthodes de travail de chacun. Dans mon affectation, nous ne sommes pas habitués à travailler en milieu rural. J'ai été particulièrement surpris de devoir évoluer en montagne, surtout dans des conditions qui n'étaient pas très favorables. Nous avons bénéficié d'un super accueil. Tout était parfait. En ce qui concerne les GI valaisans, j'ai découvert un groupe soudé, qui bosse très bien.

Jeffrey M., CGSU de Bruxelles : Ces semaines d'entraînement sont très importantes. Elles

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Aujourd'hui (jeudi) j'ai été très surpris d'apprendre que les agents du groupe d'intervention ayant participé à notre exercice effort de la nuit, donc fatigués, étaient engagés et impliqués dans un dispositif suite à un braquage de banque. Chez nous, cela n'existe pas, un autre groupe aurait été engagé.

Samuel B., GIPN Nice : Cette semaine a été très positive. J'ai particulièrement apprécié les échanges, surtout le fait de demander l'avis de tous les participants. J'ai aimé la variété des thèmes proposés et j'ai adoré l'exercice en montagne, mélanger effort,

Vom 17. bis 21. September 2012 fand im Wallis ein Training der Interventionsgruppen statt Polizeikollegen aus dem Ausland nahmen an verschiedenen Übungen teil. Wir sprachen mit Hauptinspektor Jeffrey M., der CGSU von Brüssel, Brigadier Julien B. der GIPN von Lyon und mit Brigadier Samuel B., der GIPN von Nizza.

Julien B., GIPN Lyon: Wir Teilnehmer konnten vom Wissen und Können unserer Kollegen profitieren und der Teamgeist wurde gefördert. Ich bin es nicht gewöhnt in ländlichem Gebiet zu intervenieren, daher war die Arbeit in den Bergen für mich sehr speziell, auch wegen der aussergewöhnlichen und schwierigen Verhältnisse. Die Trainingswoche war hervorragend vorbereitet, alles war perfekt. Was die Walliser Interventionsgruppe betrifft, stellte ich fest, dass der Zusammenhalt und die Zusammenarbeit ausgezeichnet funktioniert.

Jeffrey M., CGSU von Brüssel: Diese Trainingswochen sind

für jeden von uns sehr wichtig. Sie erlauben es uns Kollegen kennen zu lernen, welche dieselbe Arbeit verrichten und dieselben Interessen haben. Allgemein kann gesagt werden, dass wir mit kleinen Abweichungen in etwa gleich arbeiten. Die Woche war ausgezeichnet organisiert. Mich hat das nicht wirklich überrascht, da ich das Wallis kenne und schon seit zwanzig Jahren meine Ferien hier verbringe. Die Übung "effort" forderte uns extrem, dadurch konnten wir aber auch sehr viel profitieren. Solche Übungsarten werden bei uns nur bei der Aufnahmeprüfung in die Interventionsgruppe absolviert. Taktik und Leistung mit einander zu vermischen ist jedoch sehr wichtig um uns weiter zu entwickeln. Heute (Donnerstag) war ich sehr überrascht, dass unsere Walliser Kollegen, welche mit uns zusammen die Übung "effort" absolviert haben, noch wegen einem Banküberfall aufgeboten wurden. Bei uns wäre so etwas undenkbar. Eine andere Gruppe wäre aufgeboten worden um die Intervention durchzuführen.

Samuel B., GIPN Nizza: Ich empfand die Woche als sehr positiv. Vor allem den Austausch mit den Kollegen


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psychique, tactique est très enrichissant. Durant ce court séjour, j'ai découvert le Valais, c'est un endroit superbe et votre accueil a été excellent. Il s'agissait de ma première participation à ce genre de cours. La collaboration et le rapprochement entre la police et l'armée m'ont surpris en bien. Chez nous, c'est plus compliqué, beaucoup plus administratif.

fand ich sehr wertvoll. Jeder durfte seine Erfahrungen einbringen. Die Abwechslung der Fachbereiche Gebirgseinsatz, Leistungsübungen, Psyche und Taktik waren ausgezeichnet gewählt. Während dem kurzen Aufenthalt, durfte ich das Wallis kennen lernen. Die Gegend hier ist wunderschön.

würde eine Unmenge Administration bedeuten.

Ich nahm zum ersten Mal an einem solchen Kurs teil. Die Zusammenarbeit zwischen der Polizei und der Armee haben mich überrascht. Bei uns ist so etwas viel schwieriger und

Cours de répétition MO 2012 Wiederholungskurs MO 2012

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Ilka Dürr Stage en Valais d’une collègue allemande Praktikum einer deutschen Kollegin im Wallis Interview Par / Von Markus RIEDER

Chefinspektor Gabriel Pfaffen und Ilka Dürr

Dans le cadre de sa formation de spécialiste en Police judiciaire et afin d’obtenir le troisième niveau de qualification pour ses études en Bavière, Ilka Dürr a effectué un stage de 2 semaine auprès de la Police judiciaire valaisanne à Brigue. Nous avons profité de sa présence pour lui poser quelques questions.

Tout d’abord, un rapide coup d’œil sur son parcours professionnel : 1987 Maturité 1987 - 1990 Formation dans l’industrie 1990 - 1992 Activité professionnelle dans l’industrie privée 1992 - 1995 Formation à l’école de police de Nuremberg 1995 - 1996 Agente au service de sécurité 1996 - 2003 Agente dans un poste de police de Munich 2003 - 2007 Agente MEK (poste de commandement mobile) 2007 - 2011 Chef de groupe MEK 2011 Etudes spécialisées dans le domaine police

Pourquoi avoir choisi le Valais pour ton stage à l'étranger ? Je suis venue pour la première fois en Valais il y a 36 ans avec mes parents pour passer des vacances à Mörel. Depuis, je viens régulièrement dans votre canton. Comme les frais occasionnels sont à ma charge pour ce stage, j'ai immédiate-

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ment pensé à Mörel. Une amie allemande qui travaille à AirZermatt m'a proposé un logement dans cette localité. Elle a favorisé mon premier contact avec le chef de la BTA Viège, Paul Ritler.

Comment s'est déroulé ton stage ? Après avoir déposé ma candi-

Frau Ilka Dürr absolvierte im Rahmen ihrer polizeilichen Ausbildung im Fachbereich Kriminalpolizei für die dritte Qualifizierungsebene an der Fachhochschule für öffentliche Verwaltung und Rechtspflege in Bayern ein zweiwöchiges Praktikum bei der Kriminalpolizei Wallis, Kr I in Brig. Wir nutzten die Gelegenheit mit der Kriminalhauptmeisterin ein kurzes Interview zu führen.

Beruflicher Werdegang: 1987 Abschluss Mittlere Reife 1987 - 1990 Ausbildung zur Industriekauffrau 1990 - 1992 Berufstätigkeit in der Privatindustrie 1992 - 1995 Ausbildung Polizeischule in Nürnberg und Würzburg 1995 - 1996 Dienst Bereitschaftspolizei 1996 - 2003 Wach- und Streifendienst in München 2003 - 2007 Beamtin im MEK (mobiles Einsatz Kommando) 2007 - 2011 stellvertr. Gruppenführerin MEK März 2011 Studium an der FHVR Fachbereich Polizei

Warum hast du dich für dein Praktikum im europäischen Ausland für das Wallis entschieden? Ich war vor 36 Jahren mit meinen Eltern das erste Mal in Mörel in den Ferien und bin seither regelmässig im Wallis anzutreffen. Da die anfallenden Kosten von den Studierenden selber getragen werden

müssen, dachte ich sofort an Mörel. Eine deutsche Freundin arbeitet bei der Air-Zermatt in Raron, wohnt in Mörel und konnte mir so eine günstige Unterkunft anbieten. Sie stellte für mich auch den ersten Kontakt mit dem Postenchef in Visp, Feldweibel Paul Ritler, her.


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dature auprès de votre commandement et avoir obtenu l'autorisation de mon employeur, j'ai pu commencer mon stage le 6 février 2012 auprès de la Police judiciaire de Brigue. Mon séjour s'est terminé le 16 février 2012. Je n'ai pas rencontré de problèmes linguistiques puisque je comprends très bien le dialecte haut-valaisan. Je me suis surtout intéressée à l'organisation interne de votre service.

Quel bilan tires-tu de ce stage ? Le temps m'a paru bien court. J'ai acquis beaucoup de nouvelles connaissances, particulièrement au contact de la section d'observation, de la Police judiciaire en générale et de la Gendarmerie dans le domaine de l'organisation interne. C'était très intéressant pour moi, en tant qu'ancienne agente spécialisées dans le commandement mobile, de découvrir les concepts d'engagement de la Police valaisanne avec ses différentes configurations de terrain. En résumé, nos méthodes de travail sont très semblables.

mon école (Verwaltung und Rechtspflege).

Comment envisages-tu ton avenir professionnel ? Je terminerai mes études dans 2 ans et ensuite je compte reprendre mon activité comme chef de groupe. (Landeskriminalamt). Je profite de l'occasion pour remercier le commandement et les collaborateurs de la police cantonale valaisanne pour leur accueil. Je garderai dans mes meilleurs souvenirs ce séjour professionnel effectué en Valais. Nous souhaitons à notre collègue allemande beaucoup de succès dans sa profession et surtout bonne chance pour ses études. Nous nous réjouissons d'ores et déjà de pouvoir la saluer lors de son prochain séjour dans notre canton.

Je vais rédiger un rapport à ce sujet dans le cadre de ma spécialisation auprès de

En Allemagne, les départements fixent dans quels grades il est possible d’effectuer sa formation (service moyen - service supérieur). Ils décident également quelles parties de sa formation le policier peut entreprendre et aussi quelles missions il pourra remplir. Après l’instruction élémentaire, il existe la possibilité de se spécialiser et de travailler dans un domaine tel que la Police judiciaire, la Compagnie républicaine de sécurité, la Police fluviale, la «Landeskriminalamt», les unités spéciales ou entreprendre des études supérieures spécialisées. Pour le service moyen, il faut être en possession d’une formation professionnelle et pour le service supérieur, une maturité ou un diplôme d’une haute école est nécessaire.

Wie verlief dein Praktikum? Nach der Bewerbung beim Kommando der Kantonspolizei und der Genehmigung in Deutschland konnte ich meine Praktikumstelle am 6.2.2012 bei der Kriminalpolizei in Brig antreten. Mein Aufenthalt endet am 16.2.2012. Sprachliche Probleme habe ich nicht, da ich den Walliser-Dialekt durch meine Ferienaufenthalte sehr gut verstehe. Ich interessierte mich vor allem für die interne Organisation und die Arbeitsweise bei der Kriminalpolizei im Kanton Wallis. Ich wurde von allen Mitarbeitern sehr herzlich empfangen und wurde bei verschiedenen Interventionen mitgenommen.

Fazit? Die kurze Zeit hat mir sehr gut gefallen. Ich habe in den Abteilungen Observation, allgemeine Kriminalpolizei und Gendarmerie im Bereich der internen Organisationsstruktur viele neue Erkenntnisse gewonnen. Interessant sind für mich als ehemalige Beamtin im Mobilen Einsatz Kommando die Einsatzkonzepte der Kantonspolizei Wallis mit ihren verschiedenen Führungsebenen. Die Arbeitsweise in beiden Ländern ist sehr ähnlich.

Nach meinem Praktikum in der Schweiz werde ich einen Bericht im Fachbereich für die Fachhochschule für öffentliche Verwaltung und Rechtspflege verfassen.

Wie sieht deine berufliche Zukunft aus? Ich werde mein Studium an FHVR Fachbereich Polizei nach 2 Jahren im Februar 2013 abschliessen und werde meine Tätigkeit als Gruppenführerin beim Landeskriminalamt aufnehmen. Ilka Dürr: Ich möchte mich an dieser Stelle noch einmal beim Kommando, den Mitarbeitern der Kantonspolizei für den unkomplizierten Empfang und die herzliche Aufnahme bedanken. Ich werde den beruflichen Aufenthalt im Wallis in bester Erinnerung behalten. Wir wünschen unserer deutschen Berufskollegin Ilka weiterhin viel Erfolg im Beruf und viel Glück beim Abschluss. Wir würden uns freuen, sie bei einem weiteren Ferienaufenthalt in unserer Region begrüssen zu dürfen.

Die Bundesländer legen fest, in welchen Dienstgraden die Ausbildung absolviert werden kann (mittlerer und gehobener Dienst), welche Bestandteile die Ausbildung ausmachen, welche Aufgaben auf die PolizistInnen zukommen und wie die Auswahlverfahren gestaltet sind. Nach der Grundausbildung besteht die Möglichkeit, sich zu spezialisieren und in einem Bereich (Kriminalpolizei, Bereitschaftspolizei, Wasserschutzpolizei, Landeskriminalamt, Spezialeinheiten) zu arbeiten oder ein Fachhochschulstudium anzuschließen. Für den mittleren Dienst muss man mittlere Reife oder Hauptschule plus Berufsaubildung vorweisen, für den gehobenen Dienst muss man Abitur oder Fachhochschulreife nachweisen. Die Ausbildung dauert zwischen 2 (mittlerer Dienst , 2. Qualifizierungsebene) und 3 (gehobener Dienst , 3. Qualifizierungsebene) Jahren.

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Journée détente

SéCURITé et SAUVETAGE

Familientag

Sicherheit und Rettung Journée détente / Familientag Par / Von Stève LEGER

La 2ème journée détente des acteurs de la sécurité et du sauvetage des secteurs des bases de Gendarmerie de Monthey et de St-Maurice a eu lieu le samedi 15 septembre 2012 à Vérossaz. Les professionnels, avec leurs familles, ont pu prendre le temps de faire davantage connaissance et se lier d'amitié. Le discours de circonstance du sergent-major de Gendarmerie Stève Léger, initiateur de cette journée :

Chères Amies, Chers Amis, La chaîne de la sécurité et du sauvetage est composée de plusieurs maillons : policiers, ambulanciers, médecins, pilotes, assistants, pompiers, hommes et femmes des concepts régionaux, etc. Ces maillons ne se laissent jamais rouiller sinon la chaîne casse.

Chaque maillon se soigne pour rester brillant et fort. Notre chaîne est solide. Et de participer à une telle journée de rencontre, de rapprochement et de camaraderie, eh bien c'est huiler la chaîne pour la rendre encore plus opérationnelle. BRAVO et MERCI pour votre présence ! Notre chaîne se soucie de conserver le dynamisme de la jeunesse. Aussi,

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permettez-moi, bien que sergent-major, de vous lire ce fameux texte, d'un Général, le Général Mac Arthur : La jeunesse n'est pas une période de la vie, elle est un état d'esprit, un effet de la volonté, une qualité de l'imagination, une intensité émotive, une victoire du courage sur la timidité, du goût de l'aventure sur l'amour du confort. On ne devient pas vieux pour avoir vécu un certain nombres d'années, on devient vieux parce qu'on a déserté son idéal. Les années rident la peau, renoncer à son idéal ride l'âme. Les préoccupations, les doutes, les craintes et les désespoirs sont les ennemis qui, lente-

Der zweite Familientag der Sicherheits- und Rettungsorganisationen der Territorialbasen Monthey und St-Maurice fand am Samstag, 15. September 2012 in Vérossaz statt. Die Sicherheitsprofis und ihre Familien profitierten von diesem Treffen um sich außerhalb ihrer beruflichen Tätigkeit auszutauschen. Der Initiant des Familientages, Feldweibel Stève Léger, wandte sich wie folgt an die Teilnehmer:

Liebe Kolleginnen und Kollegen, Die Sicherheitskette setzt sich aus verschiedenen Bereichen zusammen : der Polizei, dem Ambulanzdienst, den Ärzten, den Fahrern, den Feuerwehrleuten, den freiwilligen Helfern, den Männern und Frauen der regionalen Sicherheitsorganisationen usw... Diese Kette darf nicht rosten. Jedes Glied der Kette muss gehärtet werden, damit es nicht reißt. Unsere Kette kann als solid bezeichnet werden. Das heutige Treffen soll dazu beitragen, dass die Kette durch Freundschaft geölt wird. BRAVO und DANKE für eure Anwesenheit! Unsere Sicherheitskette kümmert sich heute darum vital und jung zu bleiben. Lassen Sie mich also einen berühmten Text von General MacArthur zitieren : Die Jugend kennzeichnet nicht einen Lebensabschnitt, sondern eine Geisteshaltung ; sie ist Ausdruck des Willens, der

Vorstellungskraft und der Gefühlsintensität. Sie bedeutet Sieg des Mutes über die Mutlosigkeit, Sieg der Abenteuerlust über den Hang zur Bequemlichkeit.Alt sein bedeutet nicht, viele Jahre gelebt zu haben. Man wird alt, wenn man seine Ideale aufgibt. Die Jahre zeichnen zwar die Haut- Ideale aufgeben aber zeichnet die Seele. Vorurteile, Zweifel, Befürchtungen und Hoffnungslosigkeit sind Feinde, die uns nach und nach zur Erde niederdrücken und uns vor dem Tod zu Staub werden lassen.Jung ist, wer noch staunen und sich begeistern kann. Wer noch wie ein unersättliches Kind fragt : Und dann? Wer die Ereignisse herausfordert und sich freut am Spiel des Lebens.Ihr seid so jung wie euer Glaube. So alt wie eure Zweifel. So jung wie euer Selbstvertrauen. So jung wie eure Hoffnung. So alt wie eure Niedergeschlagenheit.Ihr werdet jung bleiben, solange ihr aufnahmebereit bleibt  : Empfänglich fürs Schöne, Gute und Große, empfänglich für die


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ment, nous font pencher vers la terre et devenir poussière avant la mort. Jeune est celui qui s'étonne et s'émerveille. Il demande comme l'enfant insatiable : après ? Il défie les événements et trouve la joie au jeu de la vie. Vous êtes aussi jeune que votre foi, aussi vieux que votre doute. Aussi jeune que votre confiance en vous-même. Aussi jeune que votre espoir. Aussi vieux que votre abattement. Vous reste-

Botschaften der Natur, der Mitmenschen, des Unfasslichen.

CHERCHER, SAUVER, SECURISER et AIMER ; Jeunes sont ceux qui ne dorment pas lorsqu'ils veulent que leurs rêves se réalisent ; Jeune est celui qui ajoute de la vie aux années et non des années à la vie ; Jeune est celui qui ne regarde pas l'avenir dans le rétroviseur, jeunes sont ceux qui disent "Avant de lâcher, on lâche pas".

rez jeune, tant que vous resterez réceptif à ce qui est beau, bon et grand. Réceptif aux messages de la nature, de l'homme et de l'infini. Mon Général, je vous félicite pour votre texte. Mais il est incomplet. Pour moi, sauf votre respect Mon Général, vous auriez pu ajouter ce paragraphe important : Jeunes sont ceux qui savent dire stop au train-train quotidien pour se rencontrer, boire et manger ; Jeunes sont ceux qui conjuguent 24 heures sur 24 les verbes SERVIR, AIDER, RE-

Aujourd'hui, comme jamais, travailler ENSEMBLE est prioritaire. Dire le contraire serait faire croire à la dinde que Noël est un grand jour ! Dans la vie, oui, c'est tous ENSEMBLE. Penser le contraire serait autant efficace que de pédaler à côté du vélo, autant efficient que de chercher un bonhomme de neige sous une avalanche ! MERCI à tous pour votre présence, MERCI aux pompiers de Vérossaz pour la mise en place de ce jour, MERCI chers jeunes tous autant que l'on est ! Que la nature est prévoyante ! Elle fait pousser des vignes en Valais sachant que les indigènes du Canton ne boivent que du vin : ALORS SANTE ! SUPERBE JOURNEE A NOUS !

Herr General ich gratuliere Ihnen zu diesem Text. Aber er ist unvollständig. Bei allem Respekt sollte man noch folgenden Absatz hinzufügen : Jung sind diejenigen, welche den Alltag bei Seite lassen, um sich zu treffen, zu essen und zu trinken;

eure Anwesenheit, DANKE den Feuerwehrleuten von Vérossaz für die Vorbereitungen, DANKE den jungen Leuten, die wir heute alle sind. Die Natur ist weitsichtig! Sie lässt im Wallis Reben wachsen, im Wissen, dass die Menschen in diesem Kanton den Wein trinken! PROST! Ich wünsche uns allen einen schönen Tag!

Jung sind diejenigen, welche den Begriff 24Stunden Dienstzeit in die Verben DIENEN, HELFEN, SUCHEN, RETTEN, SICHERN und LIEBEN konjugieren können; Jung sind diejenigen, welche nicht schlafen um ihre Träume zu verwirklichen; Jung ist derjenige, welcher den Jahren Leben schenkt und nicht dem Leben Jahre; Jung ist derjenige, der seine Vergangenheit nicht im Rückspiegel betrachtet; Junge Menschen sind diejenigen, die vor dem Loslassen sagen, wir lassen nicht los. Das ZUSAMMEN ist heute so wichtig, wie nie zuvor. Etwas anderes zu behaupten, wäre in etwa so, wie an den Weihnachtsmann zu glauben. Im Leben geht alles nur GEMEINSAM. Etwas anderes zu denken, ist so effizient, wie neben einem Fahrrad zu treten oder einen Schneemann in der Lawine zu suchen. DANKE für

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Sécurité ? Faut prévenir ! Sicherheit? Wie kann man vorbeugen! Forum Securité Chablais 2012

Le Forum Sécurité Chablais 2012 s'est déroulé le vendredi 7 septembre au Palladium de Champéry.

porter en matière de prévention. C'est chose faite après ce dernier forum dont le thème a été :

Das Sicherheitsforum 2012 fand am 7. September 2012 im Kongresszentrum Palladium in Champéry statt.

Depuis cinq ans, le Forum parle de sécurité. Quels sont les besoins de la population en la matière ? Comment travaillent les différents acteurs de la sécurité en Suisse, quelle est donc son organisation ? Quelles réponses apporte le pouvoir politique aux problèmes engendrés par l'insécurité  ? Jamais, jusqu'à maintenant, le Forum n'avait approfondi les solutions à ap-

Sécurité ? Faut prévenir !

Das Forum beschäftigt sich seit

fünf Jahren mit dem Thema Sicherheit. Was beschäftigt die Gesellschaft? Wie arbeiten die Sicherheitspartner in der Schweiz zusammen? Welche Antworten gibt die Politik auf die heutigen Sicherheitsansprüche der Gesellschaft? Das Forum liefert Lösungen zum Thema Sicherheit. Das diesjährige Thema lautete: Sicherheit? Wie kann man vorbeugen!

Plus de 350 participants ont assisté aux débats animés par le modérateur Jean-Luc Piller.

Mehr als 350 Teilnehmer nahmen an der Veranstaltung teil, welche von Jean-Luc Piller moderiert wurde.

La Présidente du conseil d’Etat valaisan, Esther Waeber-Kalbermatten a ouvert les débats avant de passer la paroles aux autres intervenants, cités par ordre alphabétique :

Die Präsidentin des Staatsrats des Kantons Wallis, Frau Esther Waeber-Kalbermatten, eröffnete das Forum, bevor sich die Disskussionsteilnehmer zum Thema äusserten. Dies waren in alphabetischer Reihenfolge:

>> Elisabeth BAUME-SCHNEIDER, Présidente du Gouvernement jurassien, Ministre de la Formation, de la Culture et des Sports, Delémont  ;

>> Elisabeth BAUME-SCHNEIDER, Regierungsratspräsident Jura, Departement für Bildung, Kultur und Sport, Delémont;

>> Dominique BLANC, Président de l'Association Cantonale Vaudoise de Football, Lausanne ;

>> Dominique BLANC, Präsident des Waadtländer Fussballverbandes, Lausanne;

>> Jean-Marie Bornet, chef information & prévention, Police cantonale valaisanne ;

>> Jean-Marie Bornet, chef IInformation und Prävention, Kantonspolizei Wallis;

>> Blaise CRITTIN, Chef du service des sports, de la jeunesse et des loisirs, Sion ;

>> Blaise CRITTIN, Chef Dienststelle für Sport, Jungend und Freizeit, Sitten;

>> Virginie GAILLARD, Psychologue FSP, Lausanne ;

>> Virginie GAILLARD, Psychologin FSP, Lausanne;

>> Michel LACHAT, Juge des Mineurs, Fribourg ;

>> Michel LACHAT, Jungendrichter, Fribourg;

>> Yvan PERRIN, Conseiller national, La Côte-aux-Fées ;

>> Yvan PERRIN, Nationalrat, La Côte-aux-Fées;

>> Mathias REYNARD, Conseiller national, Savièse ;

>> Mathias REYNARD, Nationalrat, Savièse;

>> Christian VARONE, Commandant de la Police cantonale valaisanne, Sion ;

>> Christian VARONE, Kommandant Kantonspolizei Wallis, Sitten;

>> Marc VUILLEUMIER, Municipal, Directeur de la Sécurité publique et des Sports, Lausanne.

>> Marc VUILLEUMIER, Direktor öffentliche Sicherheit und Sport, Lausanne.

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Au travers des témoignages de praticiens qui doivent prendre en compte les aspects toujours plus complexes d'une société en mutation constante, force est de constater que la prévention est l'affaire de tous. Elle doit commencer au plus jeune âge, au sein de la famille. Le forum a encore tenu son rôle de plate-forme de promotion de la sécurité, de lieu d'échanges d'expériences et d'idées sociales, politiques, économiques, juridiques et militaires. Il a rencontré à nouveau un vif succès.

Die Aussagen der Praktiker zeigten, dass das Thema Sicherheit immer komplexer wird und die Prävention eine Angelegenheit jedes einzelnen Bürgers unserer Gesellschaft ist. Sie beginnt bereits innerhalb der Familien. Das Forum förderte auch dieses Jahr die Sicherheit und den Austausch zwischen den Partnerorganisationen, Wirtschaft und Politik. Der Anlass darf als Erfolg bezeichnet werden.

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