Culture papier mag n°25 octobre novembre 2017

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Pour le développement durable du papier et de l’imprimé

N°25 / octobre-novembre 2017

Grand témoin

Jacques Krabal

Dossier : L’efficacité de l’Imprimé Publicitaire

Les trophées du Média courrier 2017 Anne-Stéphanie Pierry, Butagaz Vincent Mayet, Havas

Rencontres Antalis Biblionef Tonnellier INP Pagora

Magazine

Procédes Chenel® Paquita Traoré Toutenkarton

Yann Arthus

Grand témoin

Bertrand

Rien ne remplace un livre



Culture Papier

Le magazine pour le développement durable du papier et de l'imprimé

N°25 / octobre-novembre 2017

éditorial

sommaire

La force du papier

Dossier Media Courrier

Il raconte des histoires et transporte des nouvelles, recueille les confidences et conserve le souvenir. Il se plie à nos désirs et emballe nos présents. Il sait être unique, recueillir le croquis ou la note manuscrite. Il sait être multiple, s’enrouler pour mieux se dérouler dans de grandes machines bruyantes, s’empiler et se laisser glisser contre la vitre des photocopieurs, il se publiposte dans nos boîtes à lettres, feuillet coloré d’une encyclopédie éparse des objets du quotidien. Le papier nous rassemble, comme en témoigne la diversité de notre conseil d’administration et de ses adhérents (p30). Nos métiers diffèrent, mais le rôle majeur que le papier y occupe est notre point commun. Nous lui devons, ensemble, de le promouvoir, d’en valoriser la permanence dans un monde de vitesse, d’en louer la persistance dans un monde de flux ininterrompus. Nous avons la chance d’adosser notre activité à cette matière merveilleuse, que nos concitoyens associent spontanément, selon une étude de l’Observatoire du papier aux mots suivants : « calme », « souvenir », « sérénité », ou « plaisir ». Sachons garder calme et sérénité face aux attaques sans réel fondement scientifique dont fait l’objet le livre, assimilé à un déchet ménager ordinaire, dans une pseudo étude qui passe entièrement sous silence l’engagement de la filière papier pour relever le défi de l’économie circulaire. Ne tombons pas dans le piège du simplisme et les oppositions stériles : rappelons les faits. Ne laissons pas se répandre les contrevérités, et désigner le papier comme un bouc-émissaire. Parlons des stratégies multi-canal des acteurs récompensés au concours Média Courrier 2017, Renault, Cyrillus et Galeries Lafayette, qui puisent leur efficacité dans le recours au meilleur du papier comme du digital. Parlons du recyclage et du choix du papier certifié, garantissant une gestion durable des forêts, parlons du développement de l’impression à la demande et de l’amélioration de la supply chain. Interrogeons-nous aussi sur les motivations de ceux qui s’attaquent au papier, en ciblant tout particulièrement le livre : les précédents dans l’histoire nous ont appris à nous en méfier. S’attaquer aux livres, quel que soit le prétexte invoqué, revient à s’attaquer à la pensée, et à nos libertés.

04-06 Grand témoin

Yann Arthus Bertrand : Rien ne remplace un livre

06-07 Jacques Krabal : Le papier contribue

à la démocratie 08

Le courrier, le média le plus efficace pour toucher les nouveaux voisins

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Les champions 2017 de média courrier

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Le parcours d’achats de femmes dans l’habillement

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Vincent Mayet (Havas) : Une marque ne peut se construire durablement avec 100% de digital

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Anne-Stéphanie Pierry (Butagaz) : Le papier est un vecteur de proximité

Rencontres 14-15 Débat

Papier recyclé : Sortir des préjugés

16-17 Débat

Papiers sécurisés, connectés et électroniques

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Les notices médicamenteuses de Tonnelier

20-21 Dominique Pace (Biblionef) :

L’étendard de la France à Francfort 21

A vos agendas

Magazine 23

Les livres et leurs lieux

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Lieux de papier : Procédés Chénel®

25-26 Créateurs de papier : Sandrine Brisset,

Paquita Traoré 27

Des bonnes tables responsables

Bonne lecture.

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Premiers romans

Alain Kouck Président de Culture Papier

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Des livres et des idées

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Compte rendu CA Culture Papier

RePrint Matt est un papier couché 2 faces, à très haute blancheur - fabriqué avec 60% de fibres recyclées au minimum. RePrint Matt est doté d’une excellente opacité et d’une main remarquable. Sa matité et sa surface sans reflet en font un papier approprié pour l’impression de textes aussi bien que de très beaux visuels. Reprint Matt, disponible chez Antalis du 80 au 200g.

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En utilisant RePrint Matt plutôt qu'un papier non recyclé, l’impact environnemental est réduit de :

Sources : Données Labelia Conseil pour l'empreinte carbone. Données European BREF pour le papier à fibres vierges.

La Lettre Culture Papier N°25 - Octobre-Novembre 2017 Culture Papier, 68 Bd Saint Marcel 75005 Paris / Directeur de la publication : Alain Kouck - president@culture-papier.org / Directeur de la rédaction : Olivier Le Guay - delegue@culture-papier.org / Rédactrice en chef : Patricia de Figueiredo - pdefigueiredo@culture-papier.org / Rédacteur : Yoan Rivière / Pdf augmenté : www.pdfanimate.com / Studio de création : Vitamine-Z - www.vitamine-z.net / Crédits photos : Photo de couverture : Quentin Jumeaucourt / Sauf mentions contraires, David Marmier pour Culture Papier / Papier et impression : Magazine imprimé par Fabrègue Imprimeur www.fabregueimprimeur.fr - sur papier Reprint Matt, écolabélisé, 60% recyclé, fabriqué en France par Arjowiggins Graphic et distribué par Antalis www.antalis.fr Enveloppes : GPV / Routage : Nord Mailing / Hébergement de Culture Papier : UNIIC / Commission paritaire : 1012G90569 / ISSN : 2493-3511 / www.culture-papier.com


Yann Arthus Bertrand :

rien ne remplace un livre Photographe passionné et engagé, cinéaste, le créateur de la Fondation Good Planet témoigne des espaces naturels, des animaux mais aussi de l’humanité à longueur d’année, sur différents supports, pour éveiller une conscience collective et responsable à la cause. En 2009, Yann Arthus Bertrand a été nommé : « ambassadeur de bonne volonté » du programme des Nations Unies pour l’environnement.

Rencontre

Je suis un activiste. J’essaye à travers mon travail de faire passer des messages.

© Erwan Sourget

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Pour La Terre vue du ciel, j’ai dépensé énormément de papier, puisqu’elle s’est vendue à 4 millions d’exemplaires et chaque livre pesait 4 kilos ! Via ma fondation, je fais de la compensation carbone solidaire pour tous mes voyages - avion et hélicoptère, pas pour le papier, mais je vais y songer. L’industrie du papier est devenue un modèle d’économie circulaire, pourtant elle traîne encore une mauvaise image… Je suis un militant du papier recyclé. Nous sommes dans un monde où existe un tel gâchis, dans tous les domaines. Nous ne recyclons pas assez. Alors oui, c’est une économie circulaire et dans le même temps, des progrès restent encore à faire. J’étais, cet été, au Portugal et je me suis aperçu que les forêts qui ont brulé

Yann Arthus Bertrand

Quel est votre rapport au papier ? Comment écrivez-vous ?

Parmi tous les livres que vous avez publié, lequel vous a le plus marqué ?

J’écris souvent la nuit. Je n’aime pas beaucoup mon écriture, j’ai même du mal à me relire parfois, pourtant je prends souvent des notes toute la journée sur des petits carnets : des idées, des phrases que j’entends. Je préfère l’écrire que de le mettre sur mon smartphone. Je retiens mieux quand j’écris à la main. Je lis énormément de livres, j’aime toucher le papier. Je ne peux pas lire sur tablette ou liseuse, même un rapport, je n’arrive pas à le lire sur internet.

Je suis très fier du livre « Arthus Bertrand, éditeur de la Marine Royale », encore plus que de mes livres de photos. Ce sont des gravures de mon arrière-arrière-grand-père, qui était libraire et éditeur de la société de géographie. C’est un livre que j’ai entrepris avec Denis Cuisy, un ami de trente ans. La qualité du papier est magnifique. Les reproductions de dessins s’épanouissent totalement sur le papier. Il a été récompensé par le jury de La Nuit du Livre®, dans la catégorie Livre d’Art.


Yann arthuS BErtrand

fage, pas pour le papier. Aujourd’hui, le papier ne provient pas des forêts sauvages mais de forêts cultivées. Ce livre est le symbole du bel objet et c’est important. Rien ne remplace un livre. Nous avons une culture du livre. Il peut se prêter, passer de main en main. Prêter un livre c’est faire partager un moment qu’on a aimé , vécu. Avec un livre électronique, ce n’est pas la même chose. Personnellement, j’adore prêter ou donner des livres. De plus, j’ai tendance à les annoter, à les marquer de mes réflexions. Est-ce qu’on ne devrait pas faire plus d’études sur la consommation des serveurs ? L’envoi d’un mail avec pièce jointe consomme aussi de l’électricité… On ne peut pas comparer. C’est terrible car on en reçoit beaucoup trop mais en même temps, pour moi qui aime avoir tout, tout de suite, c’est un formidable outil. étaient des plantations d’eucalyptus, destinées au papier, où aucune biodiversité ne pousse en dessous. Les surfaces se comptent par milliers d’hectares.

Aujourd’hui, le papier ne provient pas des forêts sauvages mais de forêts cultivées. Mais les causes de la déforestation ne viennent pas du papier et de sa production… Non. La déforestation est faîte au profit de l’élevage industriel, de la viande et du chauf-

Arthus Bertrand,

éditeur de la Marine Royale Publié par CDP. Editions, collections des Photographes, ce superbe ouvrage retrace les voyages des naturalistes, scientifiques et dessinateurs qui découvraient le monde entre 1797 et 1842. Populations autochtones, mammifères, oiseaux, poissons, coquillages… Un livre, tel une œuvre d’art, à garder dans sa bibliothèque. Claude Arthus Bertrand entre dans le monde de l’édition en 1797 à Paris. Son œuvre de libraire-éditeur sera poursuivie par son fils puis son petit-fils pendant une période de 45 ans. C’est l’époque des expéditions scientifiques commanditées par le Roi et les différents gouvernements qui ont suivi. Il y a notamment le voyage

Quel est votre prochain projet ? Je suis un activiste. J’essaye à travers mon travail de faire passer des messages. Je travaille sur un film important, sur les femmes, qui m’envahit complètement. Travailler sur les femmes, c’est travailler sur le monde, sur la violence. Aujourd’hui, dans les guerres, ce sont les civils et particulièrement les femmes qui sont les premières victimes. La violence conjugale, les frustrations mais aussi dans le travail, où les femmes sont souvent sous-exploitées. Elles n’ont pas les mêmes droits que les hommes. Nous parlions de lire et de livres et, justement, il faut savoir que 75% des personnes illettrées

dans le monde sont des femmes. Les gens les plus pauvres sont des femmes ! Ce film sur les femmes est-il sur l’avenir ? Oui. Sur le monde très difficile vers lequel nous nous dirigeons demain. Si l’on veut garder les yeux ouverts, il est trop tard pour être pessimiste mais cela ne va pas m’empêcher d’agir. Le monde de demain sera ardu, avec la réalité du réchauffement climatique, avec des problèmes sociaux, les déplacés climatiques vont augmenter. Il ne faut pas se nourrir d’espoirs inutiles. Nous nous dirigeons vers un monde plus dur. Le bons sens et le courage des femmes nous seront indispensables. Le monde doit être dirigé par plus de femmes. Enfin, c’est aussi un film sur l’amour. L’amour est la seule solution pour régler les problèmes du monde et les femmes sont bien plus remplies d’amour que les hommes. Nous le voyons tous avec nos mères, nos femmes. C’est un film essentiel, qui sortira en 2019. Comme l’a été HUMAN, et j’espère qu’il deviendra un livre également. Propos recueillis par Patricia de Figueiredo

Rien ne remplace un livre. Nous avons une culture du livre. www.yannarthusbertrand.org www.goodplanet.org/fr

en Abyssinie (qui dure 4 ans), le voyage autour du monde de la corvette La Bonite, le voyage en Egypte, le voyage autour du monde à bord de la corvette La Coquille (durant 4 années aussi)…et bien d’autres. On trouve à bord de ces bateaux les meilleurs médecins, naturalistes, écrivains, dessinateurs qui rapportent des échantillons de plantes, des animaux vivants ou empaillés, des squelettes mais aussi des récits et de superbes dessins. Ce sont ces derniers que la maison fondée par Claude Arthus-Bertrand publiera avec un succès retentissant. Les livres sont bien documentés, agrémentés de belles gravures dont certaines en couleur, imprimés avec soin, bien reliés et ce travail de grande qualité vaut à cette maison une renommée à travers toute l’Europe. Ce livre est la synthèse des quelques ouvrages les plus marquants de cette période.

Couverture martelée Impression numérique haute qualité sur papier d’art Old Mil Stucco 150g. 168 pages. 90€, imprimé à Malakoff. www.collectiondesphotographes.com

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le papier contribue à la démocratie

Président du groupe « Papier et imprimés » lors de la précédente législature, Jacques Krabal va reprendre ce rôle avec passion pour s’investir au service de ce support qui lui tient tant à cœur, lui qui est député d’un département qui a vu naître Jean de la Fontaine, Alexandre Dumas ou Paul Claudel.

Rencontre © norbert Bardin

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Jacques Krabal, Député de Chateau Thierry, Président du futur groupe « Filière papier et société » à l'Assemblée Nationale

Le papier veut vivre avec son temps. Le papier intelligent est à remettre en perspective. Il est l’une des matières premières qui a le plus fait sa révolution.

Vous avez accepté d'animer, comme président un groupe dont l'intitulé va être élargi et se dénommer : « Filière Papier & société ». Ce changement de nom marque-t-il une volonté de considérer le papier comme une filière circulaire de sa production à son recyclage et, en même temps, comme un enjeu sociétal ? La « Filière Papier et société » couvre plusieurs sujets : l’attention, l’économie, la dimension sociale et humaine et la RSE. Dans toute société, et c’est un des marqueurs de la campagne d’Emmanuel Macron, il faut rechercher un point d’équilibre. Il reprenait souvent ce leitmotiv : « et en même temps... ». Cet « en même temps » n’a pas toujours existé. Notamment au niveau de la mondialisation, que ce soit pour le papier ou d’autres sujets économiques. Le papier veut vivre avec son temps. Le papier intelligent est à remettre en perspective. Et nous devons faire encore des progrès sur le recyclage, d’autant plus que le papier recyclé a fait de grandes avancées sur son aspect. Nous sommes dans un monde de mutation, mais des accompagnements sont nécessaires. Quand on parle de développement durable, le papier n’a pas à rougir, bien au contraire, de ce qui a pu être fait ces dernières années. L’économie circulaire ne se réduit pas seulement à la pâte à papier mais à la diminution des consommations d’énergies, des consommations d’eau. Le concept de déchets n’existe plus, puisque c’est un produit valorisable. Le papier s’inscrit dans cette démarche. Aujourd’hui, plus que jamais, nous devons réussir à faire cohabiter l’innovation d’un côté et notre culture traditionnelle de papier. Le papier est encore réduit à des contrevérités comme « le papier tue les arbres », « le papier est obsolète » comment combattre ces idées reçues ? Plus les idées reçues sont grosses, plus il est difficile de les faire disparaître, notamment celles qui associent papier et déforestation,

alors que nous savons que ce n’est plus le cas, en ce qui concerne notre industrie papetière française. Il y a encore un effort de pédagogie à effectuer au cours de cette nouvelle législature. Quelles sont les actions prioritaires qu'il faut mettre en chantier pour cette filière et sur lesquelles vous souhaiteriez associer toutes les bonnes volontés de votre assemblée ? Il faut redonner une image moderne du papier. Je sens que certains de mes collègues considèrent que le modernisme est forcément lié à l’innovation technologique et pour cela, ils ne cessent de nous le démontrer en pensant qu’ils sont dans l’ère du temps. Nous devons mettre en place des rencontres et discussions avec les élus qui sont engagés dans des startuppers et la technologie high-tech, car pour eux, la notion de papier correspond à une image passéiste. Il faut rétablir les choses. Ce n’est pas la guerre de l’écran contre le papier, cette ligne a toujours été un fil conducteur très fort du groupe d’études de la précédente législature. Il y a des hommes et des femmes qui veulent porter une certaine idée du papier, sans refuser ce qui se passe à côté. Or les opposants au papier sont, quant à eux, dans une posture très radicale et partisane. Ainsi, il y a l’innovation et dans le même temps, un support qui est un fondement de la civilisation, qu’on ne doit jamais oublier mais qui s’ouvre lui aussi, vers l’avenir et vers l’innovation. Le papier est l’une des matières premières qui a le plus fait sa révolution. En politique, il joue encore un grand rôle, pourtant, chaque année, la volonté des pouvoirs publics de dématérialiser les professions de foi revient ? Pourquoi un tel acharnement ? Pour des raisons strictement économiques mais qui, en fait, rapporteront très peu au budget de l’Etat. Bien sûr, nous utilisons les réseaux sociaux et


JacquES KraBal

La dématérialisation, à la fois des professions de foi et du vote en lui-même, me parait très interpellant pour le fonctionnement de notre démocratie. les outils de communication moderne, mais pas seulement. Et ce serait une erreur de dématérialiser la propagande électorale. En France actuellement, il existe des territoires entiers qui n’ont pas accès au numérique, que ce soit par la géographie ou les conditions économiques. Et cela pourrait être perçu comme de la provocation et renforcer ce sentiment d’isolement. Alors que le papier, quand la Poste marche, est accessible à tout le monde. Quant au vote électronique, rien ne garantit qu’il soit secret. Aujourd’hui le vote, tel qu’il est organisé dans les démocraties, doit être maintenu dans ses aspects de base. La dématérialisation, à la fois des professions de foi et du vote en lui-même, me parait très interpellant pour le fonctionnement de notre démocratie. Au niveau de la communication électorale, le papier est un support incontournable au niveau de l’expression. À l’heure où nous vivons une forte abstention, je pense que tous les moyens doivent être utilisés. La démocratie est tellement fragilisée que nous devons donner du sens à l’action citoyenne. Le papier y contribue, tout comme la reconnaissance du vote blanc et l’instauration du vote obligatoire. On ne peut pas vouloir jouer le rôle de citoyen sans participer aux élections. Ce sont des combats que je reprendrai, au nom de LREM dans les mois qui viennent, et qui nécessitent un vrai débat. Votre circonscription et votre ville ChâteauThierry sont riches d’un passé francophone. Vous avez, à ce propos, voulu sauver le château de Villers-Cotterêts en mettant

en avant ce qu'il représentait pour le patrimoine francophone. Où en est cette initiative et quelles sont vos autres actions dans ce domaine ? Je vais m’engager fortement, au cours de ce mandat, sur la Francophonie. Le Château de François 1er est le lieu où sont nées les Ordonnances de 1539 qui promulguaient le français, en se substituant au latin. Emmanuel Macron, que j’ai invité au Château François 1er, s’est engagé fortement à ce sujet, en rappelant que le français a contribué à l’unité du pays. Comme disait Jean de La Fontaine : « Toute puissance est faible à moins que d’être unie ». S’appuyer sur le français comme base culturelle, linguistique permet l’influence de la France dans plus de 80 pays francophones, et sur 280 millions de locuteurs. C’est la base et le support, le lien indéfectible qui unit à la France, Léopold Cedar Senghor, Norodom Sihanouk ou Aimé Césaire. Le français véhicule l’universalité des valeurs, l’ouverture sur le monde qui doivent être maintenues. Mais, dans le même temps, nous avons sousestimé que la langue deumeure aussi un outil de développement économique, au service du commerce, des avancés technologiques. Je suis convaincu que l’espace francophone à travers l’Office International de la Francophonie, ne sera plus seulement entendu à l’ONU, mais aussi à l’Organisation Mondiale du Commerce ou au sein de l’Organisation des Droits de l’Homme. Il y a un véritable enjeu de montrer qu’apprendre le français aujourd’hui est un atout pour favoriser le développement économique, l’emploi, faire reculer l’insécurité et lutter contre le terrorisme. C’est pourquoi nous devons renforcer tout ce qui touche à la formation et à l’éducation du français dans les pays francophones et même ailleurs comme en Chine, au Laos, ou au Cambodge, où le français demeure très attractif. Nous devons, à nouveau, à travers des bourses, réactiver la venue d’étudiants étrangers car nous avons régressé à ce niveau. Réécrivons un autre monde ! Quand Emmanuel Macron veut réorienter l’Europe et le monde, cela doit se faire avec l’appui de la francophonie. En 2018, il y aura un plan de la francophonie. Il doit aussi trouver son appui sur le support papier.

Le français est une langue vivante, avec des mots qui meurent et d’autres qui naissent ? Tout à fait. Erik Orsenna qui a écrit un livre magnifique sur Jean de la Fontaine est venu à Château-Thierry et nous a parlé de la naissance des mots. Comment fait-on pour créer un mot ? Il souhaitait vulgariser « Champagner » qui veut dire boire du champagne. Quand on « champagne », on partage un breuvage, des éléments de convivialité et d’humanité. Dans son premier chapitre, il l’utilise trois fois.

La Francophonie doit être l’avenir pour le département de l’Aisne, pour la France mais aussi pour le monde. Personnellement, vous allez vous engager aussi à l’Assemblée Nationale ? Aujourd’hui, je suis le Président délégué de la Francophonie pour remettre en place la délégation comprenant 90 députés et 60 sénateurs. La première des mobilisations reste celle des parlementaires. On ne peut pas seulement être adhérent à un groupe comme celui-ci, il faut être militant. Si je milite pour faire battre le cœur de la Francophonie à partir de Villers-Côterets, c’est aussi pour lutter contre l’illettrisme, dans un département comme le nôtre. L’illettrisme reste la première des injustices. Nous ne pouvons pas accepter d’avoir tant d’hommes et de femmes, et souvent des jeunes, qui n’ont pas accès à l’écriture et à la lecture. C’est un enjeu de société et un enjeu humain. Toutes une série d’actions autour du livre, du papier mais aussi de l’écran doivent être mises en œuvre. Le Château François 1er peut être à la fois le cœur de la Francophonie, le cœur de l’Histoire de France et un formidable laboratoire de recherche et de rencontres internationales d’ouvertures et d’échanges. Chaque Président de la République a eu à cœur de marquer son mandat avec une réalisation culturelle. Je souhaiterais qu’Emmanuel Macron puisse faire du Château de François 1er l’emblème de la réalisation de son mandat. Ce serait un signe fort dans un territoire rural qui souffre. La Francophonie doit être l’avenir pour le département de l’Aisne, pour la France mais aussi pour le monde. C’est la diversité linguistique. Nous ne sommes pas dans une hégémonie comme peut être l’anglais. C’est l’occasion pour la France de retrouver de l’influence dans le monde. Propos recueillis par Patricia de Figueiredo et Olivier Le Guay

Au château de Villers-Cotterêts, le député Jacques Krabal, accompagné du Président de la République Emmanuel Macron et du Président de la société d’histoire de Villers-Cotterêts, Alain Arnaud

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courrier : le média le plus efficace Le

DOSSIER MEDIA COURRIER

Rencontre Que représente en France le nombre de foyers qui déménage et pourquoi MEDIAPOST s’y intéresse ? Chaque année en France, 11%* des foyers déménagent et 80% d’entre eux s’adressent à La Poste pour faire suivre leur courrier. Nous connaissons donc bien les attentes de ces nouveaux venus dans un bassin de consommation à découvrir. Notre métier consiste plus que jamais à connecter, mettre en relation les consommateurs et les annonceurs. Nous multiplions les liens entre eux, afin de transformer ces « rencontres manquées » en opportunités. En quoi consiste ce service et qui vise-t-il ? Pour permettre aux entreprises, collectivités locales et commerçants de s’adresser aux nouveaux emménagés, MEDIAPOST fort de son expertise en data leur propose la location de son fichier de 1,3 millions d'adresses postales - avec plus de 110 000 nouveaux emménagés disponibles par mois. Ces adresses sont enrichies de données qualifiantes (données socio-démographiques

Avec son offre, Nouveaux Voisins, MEDIAPOST permet aux entreprises, collectivités locales et commerçants de s’adresser chaque semaine aux nouveaux emménagés de leur secteur. Claire Normand Loya, sa Directrice Marketing et Etudes en explique l’enjeu.

(âge, sexe, revenu) et sur l’habitat (statut d’occupation, type d’habitat, etc.) sur le profil des nouveaux emménagés. Il s’agit du plus complet des fichiers regroupant les particuliers qui déménagent. La nouveauté est que ce fichier est désormais actualisé toutes les semaines. L’intérêt pour les commerçants de proximité est d’être les premiers à se faire connaître auprès d’une clientèle facile à capter dans un moment de vie qui provoque des dépenses importantes et exceptionnelles. Pourquoi Nouveaux voisins permet-t-il de s’adresser à une cible à fort potentiel ? Pour les nouveaux emménagés, la phase d'installation correspond à une période particulièrement propice aux achats. Ces foyers prennent de nouvelles habitudes de consommation, s'intéressent aux possibilités de loisirs et à la vie locale. Le moment est idéal pour communiquer auprès d’eux et faire de ces nouveaux voisins de nouveaux clients. En effet, nos études le montrent au cours de la période précédant et suivant l’emménage-

G20 fidélise ses nouveaux voisins « Pour les magasins de proximité du Groupe G20, l’objectif est clair : augmenter les ventes en visant la fidélisation des clients. » pour Tiphanie JOSSIN, responsable communication et marketing DIAPAR. Convaincu de l’efficacité de l’imprimé publicitaire, DIAPAR a souhaité tester, pour faire connaitre et développer le trafic en point de vente des enseignes G20, Diagonal et Sitis (270 magasins sur toute la France dont 140 G20), le courrier adressé à partir du fichier « Nouveaux voisins » de MEDIAPOST et ainsi compléter leur dispositif initial. « Pour le magasin G20, se faire connaître au moment de l’emménagement est une formidable opportunité de créer du lien avec de nouveaux clients. Le fichier proposé par MEDIAPOST permet un travail fin et très ciblé avec des retombées immédiates en termes de chiffre d’affaires, pour un budget très correct. Aujourd’hui, le service Nouveaux Voisins est en phase de déploiement. Sur nos 250 magasins, le taux de retour va de 11 à 46 %. Cela fait donc une moyenne de création de trafic de 20 % ».

ment, les consommateurs vont chercher à entrer en contact avec les marques de façon très active : ils se rendent sur le point de vente (34 %), sur le site web de la marque/enseigne (30 %) et demandent des conseils à leur entourage (22 %) selon l’étude « Nouveaux emménagés » de 2015. Quel est le point de contact le plus pertinent pour toucher les Nouveaux voisins ? Le point de contact «push» (c’est-à-dire sans initiative nécessaire de la part des consommateurs) le plus efficace auprès de ces consommateurs est la publicité en boîte aux lettres. 10% d’entre eux consultent des catalogues et courriers adressés. Pendant la phase de renseignement, ces chiffres montent à 13% ! Ces performances nous permettent de contribuer au dynamisme économique des territoires et de leurs acteurs. En aidant les entreprises locales et notamment les commerces de détail à se développer. OLG www.mediapost.fr/etudes-conseils


Les

champions 2017

du média courrier DOSSIER MEDIA COURRIER

le palmarès

2017

Grand Prix La Poste Solutions Business RENAULT pour sa campagne associant mailing et hologramme autour du nouveau Renault Scenic.

Les Trophées du Média Courrier 2017 organisés par La Poste depuis 2011 récompensent chaque année les 10 campagnes de marketing direct les plus performantes et créatives, mises en place dans l’année par des annonceurs, des agences de communication, des collectivités ou encore des associations.

« La diversité des clients récompensés et la richesse de leurs campagnes montrent, encore une fois, toute la place du média courrier dans une communication omnicanale », souligne Philippe DORGE, Directeur général de la Branche Services Courrier-Colis à La Poste

Catégorie Grande Consommation YVES ROCHER pour le déploiement d’un mailing personnalisé très puissant pour générer du trafic dans les boutiques.

Catégorie Services OLYMPIQUE LYONNAIS pour le déploiement d’un mailing connecté avec webkey pour présenter les offres d’abonnements. Catégorie Secteur Public CHARTRES MÉTROPOLE pour le déploiement d’un mailing au format original « La box de Chartres » : une boîte illustrée contenant six posters. Catégorie Caritatif HOPENING – FONDATION DE France pour sa communication multicanal sur le dispositif fiscal lié aux dons

Catégorie Grande et moyenne distribution GALERIES LAFAYETTE pour sa campagne de communication omnicanal pour annoncer un nouveau programme de fidélité.

Coup de cœur C.B.A INFORMATIQUE pour sa campagne cross canal à destination d’infirmières pour annoncer le lancement d’un nouveau logiciel.

SEPHORA pour sa campagne 360° à l’occasion de la période de Noël en communiquant sur les « Wonder » produits et services.

Prix Innovation CYRILLUS pour sa campagne « Smartalogue » basé sur l’historique de navigation et d’achat du client.

Prix Proximité UNADEV pour ses deux campagnes de communication mises en place pour dynamiser la collecte de dons pour l’éducation de chiens guides d’aveugle.

www.tropheesdumediacourrier.fr

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Le parcours

d’achat

des

femmes

dans l’habillement DOSSIER MEDIA COURRIER Prêt-à-porter Féminin : Qu’est ce qui incite les femmes à se rendre en magasin ? Le trio gagnant : les catalogues, les vitrines et les promotions. Très sensibles à leurs tenues vestimentaires, les Françaises se passionnent pour la mode. 40% d’entre elles aiment être au courant de la mode et 35% apprécient renouveler fréquemment leur garde-robe**. Les marques et enseignes de prêt-à-porter sont particulièrement attentives à leur communication car aujourd’hui, les consommatrices sont en quête d’une expérience unique en magasin mais également dans leur relation avec la marque. MEDIAPOST et MEDIAPOST Publicité dévoilent les résultats de leur étude* menée par l’Institut Iligo qui révèlent les moyens de communication les plus efficaces, pour se rendre en magasin, auprès des Françaises (catalogues, prospectus, sites internet, bouche à oreille, points de vente, événementiel,). 34 points de contact ont été analysés au sein de 19 enseignes de prêt-à-porter, qu’il s’agisse de publicités médias, de digital, de bouche à oreille – prescription, du point de vente, des points de contact CRM-marketing direct ou RP – événementiel. Plus de 2 000 femmes ont répondu aux trois grandes questions de l’étude*:

www.mediapost-publicite.fr


L’

illusion 100% digital

DOSSIER MEDIA COURRIER Rencontre Quelles tendances se dessinent actuellement dans la publicité ? Plus que jamais les donneurs d’ordre cherchent à optimiser leurs investissements publicitaires. Mais la nouveauté et l’efficacité immédiatement visibles du digital prime et par un phénomène de suivisme général, le digital s’impose comme le support d’avenir. Malheureusement, le papier est perçu comme un support du passé. Si tous les secteurs et les clients ne l’impactent pas de la même façon, la tendance apparait irréversible. Pourtant le papier garde des valeurs et dans certaines stratégies, de belles performances notamment dans le courrier publicitaire ou le catalogue. Comment les agences conseils adaptent leur stratégie ? Quand nos donneurs d’ordre veulent arrêter le support papier je leur conseille d’en évaluer d’abord l’impact commercial. Ainsi, quand certains grands distributeurs ont voulu arrêter arbitrairement courrier ou catalogue adressés, ils ont perdu des clients et donc de l’argent. Notre rôle consiste d’abord à trouver une idée, puis le meilleur mix media stratégique. Une marque ne peut pas se construire uniquement autour du digital. Pour preuve, Amazon fait aussi de la télévision. Il ne faut bien intégrer que le support digital est fugace, physiquement et cognitivement. Dans notre agence, nous devons en tenir compte malgré l’enthousiasme des nouvelles générations pour le digital, et surtout préserver un savoir-faire technique qui disparaît. Ceci dit, le papier n’est pas le seul à souffrir, les chaînes de télévisions aussi souffrent au profit des réseaux sociaux qui voient leur niveau d’audience augmenter.

du

Si la pression en faveur des médias digitaux oblige à redéfinir les stratégies publicitaires, pour Vincent Mayet, Directeur Général de Havas Paris, il ne faut pas céder aveuglement aux sirènes du 100% dématérialisé. Les marques ont besoin, pour tisser des liens avec leurs consommateurs, de jouer sur toutes leurs capacités d’attention physiques.

un catalogue de Noël à des clients sélectionnés via sa base de données. Le confort de lecture que procure le papier reste essentiel et on ne parle pas assez des effets de la lumière bleue des écrans sur la rétine. Nous allons vers des évolutions technologiques où le papier sera au cœur du dispositif. A l’image de la commande à la voix où l’interface pourra revenir au papier qui touche d’autres dimensions sensorielles de chaque individu.

tout ou une partie de ce qui les intéressent, dans un kiosque à publication collectif.

A vous entendre, l’imprimé publicitaire a donc encore un avenir ?

L’innovation se conjugue aussi avec du papier ?

Le prospectus pointe toujours selon l’IREP à la première ou deuxième place des investissements publicitaires. Associé à la boîte aux lettres, il demeure un canal de proximité, voir d’intimité. Le fait de le recevoir chez soi confère à la marque une dimension unique. Le 100% digital ne sera pas 100% de pertinence. Sans oublier le risque de perception d’intrusion et de pillage des données personnelles… Je pense que l’enjeu se situe à ce niveau. Il faut réconcilier le digital avec le papier en créant par exemple sur des pages de magazine ou catalogue incluant des liens informatiques en réalité augmentée qui permettent, à ceux qui le souhaitent, de visualiser dans leur contexte les objets proposés et d’imprimer

Il faut prendre exemple sur les GAFA. L’innovation reste leur plus gros poste d’investissements depuis plusieurs décennies. Regardez Amazon qui communique sur la livraison par drone ou Google sur le paiement même si cela est éminemment marginal de leur business model. Les annonces consolident leur notoriété et leur marque. Ces géants leur consacrent plus de 80% de leur temps et énergie et les 20% restant étant dédiés au « business usuel ». Ils sont en perpétuelle dynamique avec beaucoup de déchets mais les clients en retiennent toujours quelque chose ! Quand le ratio est inversé, les entreprises entrent dans une phase critique. Vous avez donc un conseil à donner à la filière Papier !

Selon vous, le papier conserve de nombreuses qualités, lesquelles ? Citons par exemple, l’imprimé publicitaire média de conviction par excellence. Il reste le canal le plus exhaustif, le plus précis. Avec le digital, vous consommez de l’information, avec l’imprimé vous le dégustez. Les études le montrent, les médias de proximité vont devenir un enjeu dans les années à venir. J’en veux pour preuve Amazon, qui a envoyé

Le 100% digital ne sera pas 100% de pertinence. Sans oublier le risque de perception d’intrusion et de pillage des données personnelles…

Avec le digital, vous consommez de l’information, avec l’imprimé vous le dégustez.

Le public et même les professionnels de la communication ne connaissent pas assez les innovations qui tournent autour du papier. Culture Papier a un véritable rôle à jouer à ce propos. Vous devez parler d’innovation comme je le répète à tous mes clients. Montrer tout ce que l’on peut faire avec le papier et ainsi lui faire retrouver ses lettres de noblesse et une vitalité nouvelle. C’est une manière de planter un drapeau et de dire : « dans 10 ans le papier restera dans votre quotidien ! » PDF et OLG

www.www.havasparis.com

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Le papier est un vecteur de

proximité

DOSSIER MEDIA COURRIER

Butagaz est une marque populaire, de service, et de grande consommation. Bien qu’étant clairement en phase de dématérialisation, Anne-Stéphanie Pierry, directrice de la communication de Butagaz considère que le papier reste incontournable dans certains cas. Il prend plus d’importance quand il est plus rare.

Rencontre Quelles sortes de publications produisezvous ? Vous adressez-vous uniquement à vos clients finaux ou avez-vous d’autres cibles avec le print ? Nous l’employons pour des cibles variées. Nous continuons, dans le cadre de la digitalisation, à consacrer une partie de nos actions au papier parce que nous pensons que le papier reste important dans certaines conditions de lectures et auprès d’un certain public. Nous équilibrons digital et papier en fonction des circonstances, des usages et des cibles. A titre d’exemple, nous éditons un magazine à l’attention de nos clients revendeurs et les installateurs. Ce magazine parait régulièrement et est adressé à des cibles stratégiques. Et concernant le grand public ? Nous envoyons également un courrier à nos clients finaux avec leur facture. Cela permet de garder le contact au quotidien avec ceux

Nous entretenons, via ce courrier papier, la proximité que l’on souhaite cultiver avec nos clients.

Le papier, quant à lui, permet une expression différente, plus rédigée. Le support amène en effet à écrire et à présenter différemment. qui ont un contrat de gaz en citerne. Certains clients reçoivent une facture par e-mail, dans ce cas, ils reçoivent la newsletter sous forme électronique. Pour les autres qui continuent à recevoir la facture papier, elle est accompagnée d’une newsletter papier qui les informe sur nos dernières nouveautés, notre actualité. C’est aussi une occasion de cultiver l’attachement à la marque. Butagaz est une marque pas comme les autres. Elle garde un capital de sympathie, notamment grâce à sa mascotte. Nous entretenons, via ce courrier papier, la proximité que l’on souhaite cultiver avec nos clients. Le message est-il le même pour votre newsletter, qu’elle soit imprimée sur papier ou au format numérique ? Nous avons une manière différente de présenter l’information, tout comme dans la

rédaction. Nous nous adaptons au support. La newsletter doit aboutir sur des « call-toactions », ces boutons d’actions. Elle est donc conçue pour être lue sur écran avec des phrases courtes, tournées vers l’action. Le papier, quant à lui, permet une expression différente, plus rédigée. Le support amène en effet à écrire et à présenter différemment. Communiquez-vous aussi en interne ? Récemment nous avons organisé un évènement en interne. Nous avons beaucoup communiqué par email et newsletters et les inscriptions se sont faîtes en ligne. Tout un processus a été automatisé, mais parallèlement nous avons envoyé par courrier, au domicile de chacun des collaborateurs, des éléments très qualitatifs et positifs. Les retours ont été enthousiastes, car cela revêtait une dimension exceptionnelle, le fait de recevoir à domicile. Cela matérialisait l’évènement avant qu’il n’ait lieu. Comment se présentait ce courrier ? Avezvous fait appel à une artiste ou l’avez-vous fait en interne ? Nous avions choisi un papier de qualité avec une certaine épaisseur. Cela a été fait par un graphiste dans une agence de communication. Et il a été envoyé sous forme de boîte cartonnée aux couleurs de l’évènement et du lieu – l’Olympia. Une boîte que l’on avait envie de garder, dans l’esprit des boxes de cadeaux. A l’intérieur, se trouvait un livret avec du beau papier, qui reprenait le mot du président, l’invitation, les détails techniques. Cela donnait une tonalité à l’évènement. Le papier était vecteur de l’importance de l’évènement et valorisait chaque personne. Ce genre d’opération fédère autour de l’entreprise. De nombreux collaborateurs l’ont conservé et c’est un objet qui restera. PDF

www.www.butagaz.fr



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Papier recyclé :

sortir des préjugés Longtemps limité à des usages secondaires, le papier recyclé se métamorphose. L’atelier Culture Papier à l’invitation du Brainstore Antalis a fait le point sur les qualités et les potentiels d’un papier trop souvent mal aimé pour de mauvaises raisons. Atelier débat toute une variété de leurs supports de communication. » confirme Déborah Dorosz, Ambassadeur Développement Durable chez Antalis.

Richard Dolando, Directeur des achats manufacturing chez Editis et Aurélie Soly, Responsable Marketing Europe du Sud pour Arjowiggins Graphic

L’Europe est le leader mondial du recyclage du papier où plus de 72% du papier est désormais recyclé. En d’autres termes, de plus en plus de fibres recyclées sont utilisées comme matière première par les producteurs européens de papier. Un défi pour la filière et les fabricants de papier. Un chiffre pour étayer cette réalité désormais incontournable et renforcée par la réglementation : 68% des 200 000 tonnes de papier utilisés en 2016 par Gutenberg Network, l'un des leaders français de l'imprimé publicitaire, est du papier recyclé. Preuve que si le marché du recyclé reste encore modeste (5%), il ne décroît pas, contrairement à la tendance générale dans l’utilisation du papier. D’ailleurs, le secteur public, les grandes entreprises du privé, les imprimeurs, les agences de communication, etc. se tournent de plus en plus vers le recyclé, et ce avant même que la réglemen-

tation le leur impose au travers d’initiatives fortes : Loi de Transition Energétique qui demande 25% de papier recyclé au secteur public, barème éco-différencie d’Ecofolio… Une démarche qui associe responsabilité et qualité N’oublions pas la promesse initiale que les progrès améliorent sans cesse. « Recycler le papier permet de restreindre les consommations de CO2, d’eau et d’énergie en des proportions importantes ainsi que les ressources forestières. rappelle Aurélie Soly, Responsable Marketing Europe du Sud pour Arjowiggins Graphic tout en obtenant des qualités équivalentes aux papiers fabriqués à partir de fibres vierges. » « Ses performances font que de nombreuses sociétés la Caisse des Dépôts, Danone, le Crédit Agricole, Clarins et nombre d’autres grandes entreprises se tournent vers les papiers recyclés, blancs souvent, pour

Mais les perspectives du papier recyclé dépendent bien sûr à la fois des quantités produites et de la teneur-même des papiers. Arjowiggins Graphic propose aussi des gammes mixtes telles que Reprint ou Cocoon 60 qui contiennent environ 40 % de fibres vierges. « Il existe aujourd’hui sur le marché des papiers issus à 100% de déchets papiers ; c’est notamment le cas des marques Cyclus et Cocoon » précise Déborah Dorosz. Ce dernier affiche de très belles performances responsables que ce soit dans la valorisation des déchets et des rejets, dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre (-20%) ou d’énergie (x 1.5 fois moins) et d’eau (x 2.5 fois moins qu’un papier à fibre vierges lors de sa production). Antalis a pu valoriser de solides références en édition sur papier recyclé, notamment le superbe catalogue sur Vermeer, l’un des best-sellers du premier semestre du Musée du Louvre. Catalogue Somogy Musée du Louvre en papier recyclé


lE papiEr rEcYclé : Sortir dES préJugéS

Une démarche RSE doit dépasser la seule logique de prix Intégrer le papier recyclé dans les business-models Reste ensuite à destiner ces papiers aux produits imprimés adéquats, selon des business-models et les politiques de RSE de chaque éditeur… Pour aider leurs clients à se retrouver dans la multiplication des normes et la diversité des qualités de papier recyclé, Antalis a conçu une grille qui classe chaque papier selon sa performance environnementale [voir illustration Green Star System]. Pour Gilles Mure-Ravaud, Directeur Général Adjoint de CPI France, les restrictions d’ordre technique n’ont pour leur part rien d’insurmontable : « Nous ne rencontrons pas de grosses difficultés d’impression sur papier recyclé, même si nous restons vigilants. Il faut respecter certaines normes techniques, notamment en termes de vitesse d’impression ». Et de souligner qu’en Europe la maturité des marchés est très différente. CPI en Europe constitue un bon observatoire : en Allemagne, la demande de papier recyclé dépasse les 922 tonnes contre 20 en France, 18 en Espagne et 4 en Angleterre. Une démarche RSE doit ne doit pas s’arrêter à la seule logique de prix. En France, l’explication lève autant une question de prix que des questions techniques. « Une marque telle que Cocoon, c’est 20 % plus cher qu’un papier vierge traditionnel » avance notamment Richard Dolando, Directeur des achats manufacturing chez Editis. Pour d’autres marchés, c’est certainement pertinent, mais pour celui de l’édition, ça ne cadre pas avec nos schémas de rentabilité ». « Intuitivement, certains pensent que le papier recyclé, c’est du papier d’occasion qui doit forcément coûter moins cher. C’est évidemment faux » remarque Alain Kouck, Président d’Editis et de Culture Papier. En effet, les donneurs d’ordre oublient

souvent que le papier recyclé intègre un process de collecte et de fabrication de la pâte recyclée (tri, désencrage et blanchiment sans chlore) distincts selon la qualité et la blancheur du papier. « C’est le recyclé très blanc qui présente un surcoût par rapport à son équivalent en fibres vierges, complète Déborah Dorosz, Ambassadeur Développement Durable chez Antalis car il est fabriqué à partir des déchets papiers les plus blancs donc les plus chers : ce qu’on appelle la corbeille de bureau. Malgré ce surcoût, ce type de papier se vend très bien, en ramettes comme en format imprimeur ou reprographe. C’est sur le papier mixte, qui mélange fibres recyclées et vierges, que l’on note une décroissance ».

Opposer l’un et l’autre constitue une impasse. Sans fibres vierges, pas de papier recyclé. Dans la boucle de l’économie circulaire, rien ne doit en effet manquer et surtout pas le papier, qu’il soit recyclé ou non. « Je refuse de participer à une opposition fibres vierges/fibres recyclées. Nous avons besoin des premières pour générer les deuxièmes… Le combat doit se faire d’une part sur la collecte, notamment publique, et d’autre part sur le maintien global de la production. La hausse générale des prix participe de la baisse de la production au profit de la dématérialisation et du digital : là est le vrai danger » confirme Richard Dolando, qui en a profité pour replacer le débat sur la façon dont il faut appréhender et apprécier sociétalement le matériau papier. A l’issu des échanges, un consensus existe autour de l’idée qu’il faut collecter plus pour recycler mieux, qu’il est temps d’admettre que le papier recyclé verra sa croissance vraiment prendre son envol le jour où les producteurs réussiront à baisser leur coût de fabrication. Et cela ne se fera que via une meilleure collecte des papiers sur notre territoire grâce à une prise de conscience des citoyens de la nécessité de trier et d’optimiser le recyclage d’une ressource naturelle résiliente. OLG

Gilles Mure-Ravaud, Directeur Général Adjoint de CPI France

Déborah Dorosz, Ambassadeur Développement Durable chez Antalis

En finir avec les logiques d’opposition « Au niveau de la commande publique, on constate, conformément à la Loi de Transition Energétique, une recrudescence de la demande de papier recyclé, notamment sur les ramettes » fait observer Déborah Dorosz, mettant là probablement le doigt sur l’aspect le plus sensible du débat : le papier recyclé est-il un produit spécifique ou faudrait-il encourager sa consommation au détriment des fibres vierges ?

La conviction de Culture Papier Sans fibres vierges, pas de papier recyclé. Dans la boucle de l’économie circulaire, rien ne doit en effet manquer et surtout pas le papier, qu’il soit recyclé ou non. Reste ensuite à destiner ces papiers aux produits imprimés adéquats, selon des business model et les politiques de RSE de chaque éditeur.

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Papiers sécurisés, connectés et électroniques : une réponse au numérique De l’impression sécurisée aux applications électroniques et/ou connectées, la matérialité de la cellulose a plus que jamais son mot à dire, selon Yoan Rivière, Rédacteur en chef du magazine Acteurs de la Filière Graphique. Chercheurs de Grenoble INP-Pagora et entrepreneurs dialoguent avec conviction de l’avenir de la cellulose. Débat Culture papier « Le rôle de Culture Papier est de relayer les innovations » prévenait Alain Kouck, Président de l’association, en introduction d’un petit-déjeuner thématique illustrant comme peu d’autres avant lui combien la modernité sans cesse réinventée du matériau papier recèle effectivement des trésors d’innovation… « Il y a dix ans, on travaillait surtout sur des enjeux de colorimétrie. Aujourd’hui, c’est l’électronique imprimée qui occupe une majeure partie du temps consacré à la recherche. » fait observer Nadège ReverdyBruas, enseignante à l’école d’ingénieurs Grenoble INP-Pagora et chercheur au laboratoire LGP2. Car l’électronique imprimée sur papier n’est pas une échappatoire de fortune, en des temps où les marchés historiques du secteur graphique accusent des chutes de volumes sensibles, touchés notamment par la dématérialisation des contenus. « Il s’agit bien là d’une voie propice à de nouvelles applications, complète Jocelyne Rouis, responsable communication et veille à Grenoble INP-Pagora. Des innovations relatives à ce que certains n’hésitent pas à qualifier de raz-de-marée déjà en cours : celui des objets connectés. »

Quand l’électronique s’imprime Le silicium, en vertu de ses qualités hautement conductrices, est demeuré l’élément chimique central par lequel l’industrialisation des objets électroniques tels que nous les connaissons a pu se développer et prospérer. L’électronique imprimée a cependant déjà fait

la démonstration qu’il permet des alternatives possibles, à des fins cependant plus complémentaires que substitutives, via le recours à des encres conductrices (métalliques ou polymères), ayant notamment conduit à l’élaboration de la technologie RFID (laquelle permet l’identification des produits, à l’image de ce que peut faire un code-barres), des OLED (diodes électroluminescentes organiques) ou encore la réalisation de circuits imprimés souples. Encore en phase de perfectionnement, ces travaux voient logiquement les technologies associées progresser à un rythme soutenu.

Au centre des enjeux : la conductivité des encres L’électronique imprimée est déjà éligible à différents procédés d’impression (sérigraphie, offset, héliogravure ou jet d’encre), au gré d’avantages et d’inconvénients très différents selon les procédés en question. A terme, pourrait-on donc déjà parier que l’électronique imprimée permettra de produire des objets connectés et/ou « intelligents » à grande échelle et à des cadences élevées, sans forcément recourir aux rigidités et inconvénients du silicium qui, s’il ne pose évidemment aucun problème de performance, implique en revanche des coûts et des impacts environnementaux importants : « L’électronique imprimée permet de passer d’un procédé soustractif à un procédé additif. Nous n’ajoutons donc que la matière conductrice nécessaire, sans gravure chimique et avec un meilleur respect de l’environnement » précise en effet Nadège Reverdy-Bruas.

Plus de sécurité, plus de complémentarité ? Si l’électronique imprimée se conjugue encore au futur (proche), les impressions sécurisées, elles, soulèvent des réalités et des enjeux d’aujourd’hui. « C’est ce qu’on attend d’un imprimeur aujourd’hui : à la fois des compétences techniques mais aussi la gestion d’un circuit logistique et la capacité à assurer la traçabilité des produits » estime Marion Besslich, Directrice Stratégie et


pEtit déJEunEr culturE papiEr

La conviction de Culture Papier Loin d’une vision obsolète du papier, l’innovation de la cellulose, matière naturelle et résiliente dans notre quotidien démontre son potentiel d’avenir tout particulièrement sur la piste passionnante de l’électronique imprimée, innovation qui correspond bien à cette convergence créative entre papier et digital. Nadège Reverdy-Bruas, Maitre de conférences et Jocelyne Rouis, responsable communication et veille,Grenoble INP-Pagora

L’électronique imprimée a cependant déjà fait la démonstration qu’il pemet des alternatives. Business Développement chez Prisme imprimeur. De manière très concrète, qu’un consommateur puisse en effet identifier son produit pour s’assurer qu’il n’achète pas une contrefaçon, voire qu’il puisse vérifier jusqu’à la légalité du circuit de vente/distribution par lequel il transite, est un des nombreux services que l’impression sécurisée est en mesure d’offrir. Par des techniques de numérotation unique, par l’usage d’encres invisibles/fluorescentes/ iridescentes, par l’incorporation d’une puce RFID, de data matrix ou de QR Code, les armes (imprimées) pour lutter contre la contrefaçon et bénéficier d’une traçabilité inattaquable sur les cheminements de la production n’ont jamais semblé aussi fiables et nombreuses…

L’imprimeur doit être capable de comprendre l’ensemble du process de son client Pourtant : « Qu’il s’agisse de places de spectacles ou de titres restaurant par exemple, nous nous situons clairement sur des marchés à la baisse. Par la dématérialisation, on envoie un code sur un téléphone ou on transfère l’impression à l’utilisateur » admet Marion Besslich, qui s’autorise toutefois une légitime

mise en garde… « Pour ce qui concerne la billetterie, c’est un marché qu’il faut faire évoluer vers plus de sécurité et c’est en cela qu’un retour au papier apparaitrait logique. Certaines solutions dématérialisées sont plébiscitées parce qu’elles sont gratuites et simples d’accès, mais il faut se méfier des économies de bouts de chandelles » développe-t-elle, non sans rappeler l’existence d’alternatives mixtes et inspirantes, sur des segments de marché inattendus : « Certains éditeurs de jeux vidéo ne vendent que les boites. On gratte à l’intérieur pour faire apparaître un code unique, qui permettra de télécharger son jeu une seule fois …».

L’électronique imprimée permet de passer d’un procédé soustractif à un procédé additif. Une façon de ne pas renoncer à une présence physique en magasin tout en travaillant à des complémentarités intelligentes, du support matériel aux contenus numériques stockés en ligne. Car c’est bien par l’adjonction de propriétés digitales et d’outils connectés que le matériau papier s’est fait encore meilleur garant de l’intégrité et de la sécurité des contenus… Tout sauf un paradoxe, en réalité. Yoan Rivière, Rédacteur en chef du magazine Acteurs de la Filière Graphique Marion Besslich, Directrice Stratégie et Business Développement, Imprimerie Prisme

Prisme, des experts de l’impression sécuritaire Maitrisant les enjeux du digital et de la personnalisation, l’entreprise intègre tous les éléments de sécurités aux imprimés : sur supports spéciaux, comme du papier filigrane ou à fibre fluo, avec des encres à effets : optiquement variable, invisible ou thermochrome, avec dépose d’hologrammes standards ou personnalisés, avec QR code, AI ou RFID, pour une traçabilité et une identification efficace.

www.prisme.fr

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notices pharmaceutiques, papier forte valeur ajoutée Les

un

à

Pratiquant une activité de niche, Tonnellier, groupe qui va fêter ses 110 ans en 2019, démontre que l’innovation et la valeur ajoutée s’inscrivent dans l’ADN du papier, comme le souligne Hélène Duquesne, commerciale export et 5ème génération d’une famille de passionnés.

Présentez-nous votre groupe dirigé par votre père, Benoît Duquesne… Tonnellier, c’est près de 300 collaborateurs répartis sur 4 sites. La maison mère se situe à Condé-sur-Noireau, où travaillent près de 150 personnes, sur le plus grand parc de machines du groupe consacré exclusivement aux notices pharmaceutiques. L’imprimerie Malherbes, près de Caen, est principalement tournée vers l’industrie agro-alimentaire et les services aux particuliers, avec l’utilisation de cartons et papiers plus épais que chez Tonnellier. Les deux autres sites sont des ‘mini Tonnellier’ : Sallaz-Grenier à Lyon et Facedim à Châtellerault qui est plus orienté sur la cosmétique que la pharmacie. Ce site possède, en outre, un savoir-faire particulier, capable de fabriquer des blocs d’ordonnances médicales. Combien de notices imprimez-vous par an ? Toutes confondues, nous en produisons plus d‘un milliard. Notre activité se retrouve également à l’export, essentiellement en Europe, mais nous avons aussi des notices qui partent au Japon, en Australie, aux EtatsUnis, et en Afrique ou en Asie mais via nos clients. Cela représente près de 20% de notre CA.

réclame des notices de plus en plus grandes, et avec de plus en plus d’informations. D’autre part, les étuis deviennent de plus en plus petits. Enfin, nos délais de livraison sont de plus en plus en plus courts, qu’elles se fassent en France ou à l’étranger. Sans oublier que nous devons également tenir compte de l’ergonomie sur les postes de travail et être respectueux de l’environnement. Nous récupérons notre gâche et nous l’envoyons à une société de recyclage, tout comme nos autres déchets tels que les encres d’impression. Votre métier s’appuie donc sur une capacité d’innovation permanente… Nous disposons d’une cellule R&D qui réfléchit en continu à de nouveaux procédés. A titre d’exemple, pour répondre à la demande des notices de plus en plus grandes, nous avons développé l’année dernière une notice qui s’appelle LEAFLEX, disposant d’un pliage spécifique qui, grâce à une zone flexible, peut rentrer très facilement dans l’étui.

Quelles contraintes techniques et éditoriales doivent-elles être résolues ? En effet, nous ne produisons pas de produits standards. Chaque notice est customisée pour répondre aux besoins du client. Certaines sont très simples, d’autres très complexes. C’est le mode d’insertion - main ou machine qui va conditionner le mode de pliage. Le client recherche la qualité et la facilité d’utilisation sur ses lignes de conditionnement, mais aussi la sécurité de l’approvisionnement et une traçabilité irréprochable. Nous sommes bordés de procédures pour répondre à ces exigences. Nous devons prendre en compte plusieurs paramètres, sachant que l’on nous

Quel genre de papier utilisez-vous ? Très fins, minces. Nous nous approvisionnons sur plusieurs sources en Europe. Il y a encore quelques années nous utilisions majoritairement du 45-50 grammes, nous descendons désormais de plus en plus sur du 37g et nous venons de qualifier du 32g ! Notre plus grande notice à ce jour : 1 000 x 500 mm (100 x 50 cm) une fois pliée (150 volets), ne fait plus que 50 x 60 mm. Les

papiers sont certifiés PEFC et FSC mais nous ne pas pouvons utiliser de papier recyclé. Votre métier spécifique craint-il la numérisation ? Nous ne sommes pas à l’abri, notamment de changement de réglementation. Mais, mise à part la cosmétique où il y a de moins en moins de notices, nous voyons encore très peu de notices dématérialisées et elles concernent uniquement les produits de laboratoires utilisés dans le milieu professionnel, en CHU ou cliniques. Pour tout ce qui concerne le grand public, la notice est une obligation légale européenne. Comment appréhendez-vous l’avenir ? Nous avons énormément de chance. Nos clients sont des laboratoires pharmaceutiques de toutes tailles, du petit régional au grand international. Nous avons également de plus en plus de façonniers, qui fabriquent des produits pour les grands laboratoires. Nos produits sont particulièrement sophistiqués et nous sommes confiants pour l’avenir, car l’arrêt des notices signifierait, pour les Français, un arrêt de la vigilance des pouvoirs publics en matière de santé. L’avenir va vers des pliages complexes avec des papiers de plus en plus fins et des conditionnements optimisés pour faciliter leur utilisation. Notre activité se révèle très challenging et c’est passionnant ! PdF

Tonnellier en chiffres • Tonnage de papier annuel +  Matière brutes papier cartons :

8000 tonnes • CA : 28 millions d’euros • Emplois : Près de 300 • Export : environ 20% du CA


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Biblionef : l’étendard de la

France à Francfort

Coup de projecteur sur l’ONG Biblionef qui prête plus de 30 000 livres pour la scénographie du pavillon français de la Foire internationale du Livre de Francfort (10-15 octobre 2017). Sa directrice, Dominique Pace, nous livre les dessous de cette superbe aventure.

Comment vont se disposer ces livres ? L’organisation est complexe et nécessite beaucoup de travail. Mais le partenariat avec « Francfort en français » est une très belle reconnaissance pour Biblionef. Participer à cette prestigieuse manifestation, qui est le rendez-vous incontournable des professionnels du livre du monde entier, est aussi un honneur. Nous assurons, par délégation, l’entière responsabilité de la Bibliothèque éphémère, depuis le choix des livres jusqu’à leur mise en place dans les différents modules. C’est un vrai challenge. Nous devons installer les dizaines de milliers de livres avec précision, et dans le même temps de façon apparemment aléatoire. Ainsi, certains livres seront inclinés, d’autres seront tête bêche ou empilés, des modules seront laissés vides… le tout sur 5m de haut. Toute notre équipe est mobilisée afin de relever le défi que représente l’installation en 2 jours de cette bibliothèque. On y découvrira de la littérature pour la jeunesse sous toutes ses formes, des BD mais également de la littérature générale contemporaine, des beaux livres...

Biblionef dispose d’un fonds documentaire très conséquent pour ses différents projets à travers le monde

Comment ce partenariat a-t-il pris naissance ? En juin dernier, nous avons été contactés par l’Institut français qui depuis deux ans, déjà, préparait la présence française à la Foire internationale du Livre de Francfort. Invitée d’honneur pour la première fois depuis 39 ans, la France disposera d’un pavillon de 2 500 m², dont les différents espaces seront délimités par une immense bibliothèque, imaginée par le designer franco-suisse, Ruedi Baur, et conçue sous la forme d’une sorte d’échafaudage en bois, savamment agencé.

Mais il fallait encore habiller cette bibliothèque, afin qu’elle soit à l’image de la variété et de la richesse de l’édition française. C’est ainsi que l’Institut français a pensé à Biblionef, qui grâce au partenariat qu’elle entretient avec de nombreux éditeurs pour la jeunesse depuis désormais 25 ans, dispose, tout au long de l’année, d’un fonds documentaire très conséquent pour ses différents projets éducatifs à travers le monde. Nous étions dès lors capables de prêter environ 30 000 livres afin de réaliser la scénographie de cette Bibliothèque éphémère.

Comment avez-vous procédé pour la collecte des livres supplémentaires ? Pour compléter notre fonds de 30 000 livres, en lien avec le Syndicat National de l’Edition (SNE) et l’Institut français, nous avons lancé un appel à contribution à l’ensemble des éditeurs. Beaucoup ont accueilli favorablement cette requête et aujourd’hui nous avons réuni environ 6000 livres supplémentaires.. Que deviendront ces livres à la fin de la Foire ? Tous les livres retourneront au sein de l’entrepôt Biblionef afin d’alimenter ses différents projets et continueront ainsi leur vie ailleurs, aux quatre coins du monde, entre les mains de tous ceux qui en ont tant besoin. « Francfort en français » coïncide en outre avec l’année de nos 25 ans. Célébrer ainsi le livre et la langue française est une jolie manière de fêter cet anniversaire. Cet évènement nous permettra aussi de


BiBlionEf : l’étEndard dE la francE à francfort

Tous les livres retourneront au sein de l’entrepôt Biblionef afin d’alimenter ses différents projets et continueront ainsi leur vie ailleurs, aux quatre coins du monde, entre les mains de tous ceux qui en qui en ont tant besoin. gagner en visibilité et notoriété, et de rallier à notre cause, nous l’espérons, les nouveaux mécènes dont nous avons tant besoin afin de poursuivre le beau travail que nous effectuons depuis de si nombreuses années dans une trop grande discrétion. De plus, nous devons rechercher en permanence de nouveaux éditeurs afin d’alimenter et enrichir notre fonds. La lettre diffusée en lien avec le SNE et l’Institut français nous offre la possibilité de leur faire connaître notre action. Quels sont vos prochains projets ? L’année dernière, nous avons publié, aux éditions du Cherche Midi, une anthologie de poèmes composée par Jean Orizet, président de Biblionef, et donnant à lire des poètes nés dans la plupart des 100 pays où nous sommes intervenus depuis 1992. Sur le modèle des « 100 poèmes du monde pour les enfants », nous souhaitons solliciter les auteurs présents à Francfort dans l’espoir de produire un nouvel ouvrage qui pourrait s’intituler « 100 auteurs de langue française pour les enfants du monde » et qui rassemblerait des poèmes, témoignages, pensées, des dessins dédiés à nos jeunes publics... La langue française est une langue de culture et de civilisation, parlée sur tous les continents. Elle conserve un énorme pouvoir de séduction. Elle véhicule des rêves et une vision du monde qui est partagée partout. Biblionef est là pour le rappeler. PdF Pour information ou faire un don : www.biblionef.fr

À vos agendas ÉVÈNEMENTS CULTURE PAPIER

COLLOQUE CULTURE PAPIER

25 octobre (8h30-10h) Petit-déjeuner chez Françoise « Le papier, vecteur de marque et renfort de l’expérience client »

13 décembre (9h00 – 17h00) 7éme Colloque annuel

ÉVÈNEMENTS ADHÉRENTS CULTURE PAPIER 19 octobre 2017 (9h30-17h30) Congrès des Arts Graphiques GMI « Demain j'imprime ! » Cercle National des Armées Paris www.gmi.com 19 octobre 2017 (13h30-17h00) Atelier UNIC « L’impact du digital dans l’industrie graphique » Espace 56, Tour Montparnasse www.uniic.org AUTRES ÉVÈNEMENTS 11 au 15 octobre La France, invitée d'honneur de la Foire de Francfort 12 octobre Congrès Pap’Argus Hôtel de l’Industrie 75006 www.pap-argus.com 21 et 22 novembre Alpes Congrès Grenoble Alpexpo 3e édition des Rencontres de l’Union Papetière 2017 associée à la Semaine Papetière de Grenoble INP-PAGORA 29 et 30 novembre La presse au futur, New Cap Event Center www.lapresseaufutur.com

Institut National d’Histoire de l’Art (INHA) - 2 rue Vivienne – 75002 Paris « Les modernités du papier : Attention, Transmission, Proximité et Responsabilité » (9h-13h) les grands enjeux RSE 1ère TR : Consommateurs ou donneurs d’ordre, Qui influencent le développement écoresponsable ? 2nd TR : Les enjeux de la dématérialisation sur les territoires (14h30-17h) une approche thématique « La culture du vin est-elle une culture de papier ?» sur l’impact de l’écosystème éditorial sur la culture du vin. 3ème TR : Le savoir sur le vin fait-il évoluer le goût et les comportements ? 4ème TR : Comment prescrire une culture gastronomique ? Inscription sur www.culturepapier.org

Pour suivre toute notre actualité et prendre part aux débats, rejoignez-nous sur la page Facebook de Culture Papier et sur notre site : www.culturepapier.org

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G RO U P E P R E N A N T

Vous ne viendrez plus chez nous que pour imprimer LA GALIOTE

Fe r r ĂŠ ol feuilles & rotatives

e u r o p e

www.prenant.fr


livres et leurs lieux Les

L’Extraordinaire librairie Lello de Porto Le fascinant escalier du collège de Poudlard ne sort pas uniquement de l’imagination de la féconde J.K. Rolling. La célèbre auteur d’Harry Potter s’est inspirée d’une véritable librairie qui se trouve à Porto, la librairie Lello. Rien d’étonnant à cela, puisque la romancière a vécu plusieurs années dans la ville portugaise, enseignant alors l’anglais. Inaugurée en 1906, et non loin de l’Université de la ville, l’édifice affiche une façade style art déco, où sont peintes deux figurines représentant l’Art et la Science. A l’intérieur, les murs sont recouverts d’étagères et le fameux escalier, en bois travaillé, mène à un surprenant vitrail dans le toit où est écrit une devise : « Decus in Labore », la dignité dans le travail. La librairie est considérée comme l’une des plus belles au monde. Devenue un « spot » touristique depuis la sortie des livres et des films d’Harry Potter, le lieu a été classé comme monument d’intérêt

Un livre fabriqué par 29 enfants de CM2 Imprimé avec le concours de CPI Firmin Didot, le livre écrit par les enfants de l’Ecole élémentaire du Haut des Guerines d’Etang La Ville démontre que la très jeune génération garde un attachement avec le livre-objet. 3 questions à la directrice de l’école, Pascale Boulin. Quelles sont les raisons qui vous ont poussées à réaliser ce livre ? J’ai repris la direction de cette école il y a quatre ans. Traditionnellement les enfants de CM2 constituaient un livre de souvenirs de leur école, puisqu’ils allaient la quitter pour entrer au collège. J’en ai retrouvé certains qui étaient des portraits d’élèves avec beaucoup d’écriture manuscrite, photocopiés en noir et blanc et reliés avec des petits rouleaux. Je trouvais que l’idée était bonne et les enfants tenaient à ce livre. J’ai donc décidé de

Kaouther Adimi Nos Richesses Seuil, 216p. 17€

public depuis 2013 et, comme elle se visite comme un endroit de curiosité, il faut désormais payer 3 euros pour entrer, qui sont remboursés si on achète un livre. Rappelant ainsi sa fonction première à ceux qui l’auraient oublié ! PDF

Cette jeune auteure nous rappelle le rôle essentiel des éditeurs et des libraires. Construit en gigogne, son troisième roman nous emmène à Alger, en 1935, à la rencontre d’Edmond Charlot, l’éditeur et ami d’Albert Camus, mais aussi de Jules Roy ou d’Emmanuel Roblès. Par l’intermédiaire d’un journal intime inventé, on suit la vie de cet homme qui donna tout à la littérature, tout en balayant 30 ans d’histoire de l’Algérie française. Puis en 2017, où Ryad jeune étudiant à Paris, doit pour valider son année universitaire, vider la librairie qui va devenir un magasin de beignets. Mais, sous le regard du gardien de ce lieu, d’Abdallah, qui n’aime pas lire mais aime les livres, la tâche ne s’avèrera pas si facile. Un bel hommage à Edmond Charlot. Un roman à ne pas manquer.

Rua das Carmelitas 144, 4050-161 Porto

moderniser la présentation et d’en faire un vrai livre, avec de l’informatique.

Quels rapports les enfants entretiennentils, dans la vie de tous les jours, avec le papier ?

Les objectifs de ce travail étaient de tisser des liens entre eux et avec le papier ?

Dans la vie de classe, les enfants écrivent sur des cahiers, ont beaucoup de documents papiers, de livres à la bibliothèque à leur disposition. Nous faisons des rallyes lectures, des concours, à celui qui va lire le plus de livres. Je tiens beaucoup à ce que l’objet papier reste un objet du quotidien. PDF

Au-delà de la joie des enfants de garder un objet qu’ils peuvent rapporter chez eux, il y a plusieurs objectifs. Aujourd’hui, il est facile de réaliser des livres numériques mais ils sont éphémères. Le livre papier se garde, se prend dans les mains. À la fin de ce livre, se trouvent des pages blanches réservées à des dédicaces que les enfants peuvent signer entre eux ou faire signer à leurs maîtresses. Cela devient un objet très personnel qui possède un aspect affectif. Pour la plupart, les élèves se connaissent depuis la maternelle. Nous avons également organisé un concours de dessin pour la première de couverture. Il est rendu à la fin de l’année dans des conditions un peu solennelles, en présence du Maire du village.

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Procédés Chénel® le

papier embellit

l’événementiel

© charles Ménoret

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Un show-room riche de merveilleuses compositions

Cloisons Paper Box, Tabouret Stooly ou carton Hard Drop®… ces créations en papier qui illuminent les grands espaces ont un dénominateur commun, Procédés Chénel®. « Nous sommes très proches des architectes de papiers, des étudiants architectures d’intérieur et des créateurs qui peuvent exposer chez nous » se réjouit Sophie Chénel, directrice de l’ entreprise créée en 1896, basée à Vanves spécialisée dans la création, le développement et la distribution de matériels et techniques destinés aux concepteurs d’expositions de l’évènementiel et de l’architecture intérieure. C’est le père de l’actuelle directrice qui, dans les années 70, a orienté la société vers le papier en fabriquant des faux plafonds en papier. « C’est un support parfait pour les expositions, le papier est facile à transformer, il respecte les règles de sécurité en étant ininflammable et permet les évacuations de fumée » explique Sophie Chénel. Procédés Chénel répondent à des appels d’offres et proposent leurs services à des expositions, des salons comme Maison&Objet,

mais aussi pour des évènements. Sur plus de 1000 m2, bureaux, ateliers et show-room se côtoient. Pour ses réalisations Procédes Chénel utilisent différentes sortes de papier, principalement du « Drop paper », ce papier non-tissé, composé de cellulose, polyester et fibre de verre, fabriqué en France. Il est imprimé et transformé dans les ateliers pour de merveilles compositions.

www.chenel.com

Le papier est facile à transformer


Créateurs de papier Sandrine Brisset

Sublimer les déchets pour en faire des œuvres d’art Artiste plasticienne basée à Reims, Sandrine Brisset valorise le carton et promeut le recyclage de ce matériau par une dimension esthétique et éthique.

Comment avez-vous eu l’idée de créer des œuvres en carton ? À la base, je suis formatrice en développement durable et j’ai commencé à pratiquer la fabrication de meubles en carton en 2009, au cours d’ateliers de loisirs. J’ai tout de suite été séduite par ce matériau que je trouve beau, pratique qui plus est, et recyclable. Il me correspond totalement. Je peux, grâce à lui, parler de développement durable à travers une démarche artistique, pratiquer de l’art thérapie ou transmettre des messages sur la transition énergétique.

Vous donnez une seconde vie au carton, avez-vous des préférences de matière ? Tous types ! Ceux cannelés, compressés, alvéolés… Ils ont juste comme point commun d’être recyclés. Je les utilise sans retouche quand je tombe sur du carton brut sans publicité. Je sculpte aussi dans la matière. Quand je l’agrémente, j’utilise toujours d’autres matériaux qui sont destinés à être jetés ou recyclés. Je les trouve dans des déchetteries ou des centres de recyclés. Ainsi, je récupère du verre, de l’aluminium, de la moquette ou de la peinture lors d’ateliers pour enfants. Je prends aussi du papier de soie qui donne des effets esthétiques. Je fabrique également mon propre papier avec de la sciure de carton ce qui me donne de la pâte à papier et me permet de faire des gaufrages. Les seules choses que j’achète sont la colle et le kraft. L’économie circulaire est au cœur de votre démarche… Mon travail artistique consiste à revaloriser les déchets, à les sublimer pour en faire des œuvres d’art et changer ainsi le regard que les gens portent sur eux. C’est pour cela que l’œil et le regard sont très présents dans mes œuvres. Mon but est de parvenir sur du « zéro déchet » dans ma pratique et dans la société. Prochaines expositions à Reims : • Écoappartement Clairmarais, rue Sinzot à partir du 4 septembre 2017 • Local du réemploi, place Claudel en janvier 2018 • Pôle Ressources Arts Visuels, avenue Cook en avril 2018

www.toutenkarton.fr

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créatEurS dE papiEr

Plaquette événementielle pour LGP (Lille Grand Palais)

Paquita Traoré

fondatrice de l’agence PAQUIMBA Com&Art et artiste peintre Diplômée de l’École Supérieure des Arts Appliqués de Roubaix, Paquita Traoré anime l’agence PAQUIMBA Com&Art qu’elle a créée en 2017 après avoir été successivement graphiste, directrice artistique et directrice de création dans de grands groupes de communication avant de fonder PAQUIMBA Communication en 2003 .

Paquita Trouré est aussi artiste peintre référencée à la maison des Artistes, mettant son langage harmonique entre l’Art et la Communication au service d’entreprises de renom telles que l' Agence de l’Eau, Baxter, Biogas, Carestel, le CNRSS, … Elle puise ainsi son inspiration de ses racines hispaniques,

ses voyages lointains, jonglant entre originalité et expression artistique plus classique. La Communication et l’Art sont ses 2 domaines d’expertise. Elle a conçu l’affiche du 7ème colloque de Culture Papier.

www.paquimba.com Passion of life, 1,00 x 1,20m, commande et acquisition Baxter à Bruxelles

Prochaine exposition à Cali (Colombie) : à l’occasion de l’inauguration d’une résidence dédiée aux artistes français à partir du 15 décembre 2017. Identité visuelle pour Transpole (KEOLIS)

Cosmos, 0,91 X 1,56 m, commande et acquisition IRA (Institut Régional d’Administration)


Tables responsables

L’EPI DUPIN François Pasteau milite depuis longtemps pour une restauration responsable. Président d’Ethic Ocean qui oeuvre pour la préservation de la biodiversité et des ressources de la mer, ce maître restaurateur est aussi adhérent de « Bon pour le climat » qui propose des actions pour changer les habitudes alimentaires. Habitudes que François Pasteau bouscule aussi sur sa carte, puisque dans ses intitulés, c’est le légume qu’il mentionne en premier : chutney de courgettes et tomates, œuf mollet plein air et crème de parmesan ; fricassée de petits pois de notre région échine de cochon

BISTROT BRUTE Ouvert en août dernier, le restaurant de Gurwan Le Gouil affiche déjà un franc succès. Il faut dire que l’ancien trader a mis tous les atouts de son côté pour offrir une cuisine saine, fertile, responsable et on peut rajouter… exquise. Le chef, Mickael Poyault, ancien chef du restaurant Jean, connait ses gammes. Il utilise les produits issus de circuits courts - adhérent à « Bon pour le Climat » - de l’agriculture raisonnée, et de producteurs et de viticulteurs éthiques. La carte change tous les 15 jours en fonction des saisons et approvisionnements. A titre d’exemple : Carotte, moule, chorizo, cumin et estragon ; Pêche de mer ‘ail noir’, sauce tomate, maïs, betterave et mûre ; chocolat, myrtille et glace au basilic pourpre. Des mélanges de saveurs très réussis. Une très belle découverte. Midi : 2 plats : 29€, 3 plats : 35€ Midi et soir : 4 plats : 48€, 6 plats : 65€ 36 rue de Berri – 75008 Paris / Tél. : 01 42 25 02 76 / www.bistrotbrute.com

Menu du jour : Entrée & plat ou plat &dessert : 19€. Carte : 40€ env. 39 rue Mazarine 75006 Paris Tél. : 01 46 34 54 71 www.senseeat.fr

© dr

© david grimbert

« Manger responsable pour sauver la Terre » telle est la devise du restaurant de Enrico Einaudi qui prenant conscience que « nous

que la cuisine végétarienne peut être goûteuse et élaborée. La carte suit bien sûr les saisons, à titre d’exemple : Œuf poché, mousse de vieux Parmesan Reggiono Vaches Rouges, cèpes et crumble de pain aux herbes ; spaghettis maison typique du Piémont, asperges vertes et blanches, vieux Parmesan Reggiano Bonot ; ananas, baba et sorbet de thym et basilic. Une salle à l’étage inférieur, une salle privatisable permet de recevoir une trentaine de personnes.

sommes ce que nous mangeons » a souhaité accorder sa philosophie avec ses restaurants. Par le décor épuré, déjà, qui reflète une volonté de mettre en avant le bois et les matériaux recyclables. Puis surtout en s’approvisionnant durablement, avec des producteurs locaux qui respectent la terre et les animaux. Le patron a signé la charte du concept ‘Slow food’ pour proposer des produits qui risquent de disparaître, faute d’être cultivés. Mais loin d’une cuisine terne, les recettes du chef Maurizio Carlucci, sont éclatantes de saveurs. Originaire de Bari dans les Pouilles, il est un disciple du chef étoilé d’Alberico Penati avec qui il a travaillé, notamment au Carpaccio au Royal Monceau. Une cuisine colorée, irisée de saveurs démontre

Basque et bien sûr des plats végétariens comme l’assiette de légumes de notre région et de saison. Les desserts sont plus classiques à l’image du Baba au rhum « Diplomatico » crème vanillée. Au-delà de sa carte, il veille aussi à servir de l’eau micro-filtrée, à trier ses déchets, récupérer les huiles... A quelques mètres du restaurant, L’épi Malin propose des plats à emporter et une sélection d’épicerie fine. Formule midi : 28€ / Menu carte : 39€ / Menu dégustation : 52€ 11 rue Dupin – 75006 Paris Tél. : 01 42 22 64 56 / www.epidupin.com

© dr

SENSE EAT

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Magasin général Toute une philosophie accompagne le Bistrot-Réfectoire, qui joute l’épicerie, le tout formant Magasin Général. Meubles de récup, lutte contre le gaspillage alimentaire, Circuits courts, offre éco-responsable. Un lieu branché où l’on peut manger des lasagnes de légumes, des pizzas du jour ou des burgers végétariens. Darwin caserne Niel 87 Quai des Queyries 33000 Bordeaux Tél. : 05 56 77 88 35 www.magasingeneral.camp


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Premiers romans Ludovic Ninet, La Fille du Van Ed. Serge Safran, 208 p., 17,90€ Sonja, traumatisée par la guerre d’Afghanistan qu’elle a vécu de l’intérieur comme infirmière ; Pierre, ancien champion olympique de saut à la perche qui ne s’est jamais remis d’être redescendu sur terre ; Abbes, fils de harki, qui essaye d’oublier l’humiliation subie par ses parents en commettant des larcins : trois personnages, trois destins auquel s’ajoute Sabine, ex-comédienne dont les rêves de gloire ont échoué au supermarché. Ludovic Ninet, journaliste sportif, a écrit un premier roman fort, puissant, au style choisi et limpide, brut et sensuel. On est emporté par le destin de ces écorchés de la vie, de ces héros malgré eux, broyés par les tourments de leur passé, mais qui veulent, malgré tout, croire encore à l’amour. Un roman cru, dur comme la guerre, comme la mort, mais beau comme la vie. Et parfaitement maitrisé.

Jean-Baptiste Andrea, Ma Reine Ed. L’Iconoclaste, 240 p., 17€ L’été 1965 en Provence. Un jeune garçon, Shell, vit avec ses parents dans une station-service. Il est un peu « différent » et ne va plus à l’école. Sa seule occupation est de faire le plein aux clients. Un jour, il manque de mettre le feu à la garrigue. Ses parents veulent l’envoyer dans une maison spécialisée, alors Il décide de partir « faire la guerre ». Mais la guerre est loin… Un roman sur les rêves et les blessures de l’enfance, sur la vie sauvage, la quête de l’amour et la reconnaissance, l’inconscience cruelle des enfants. Jean-Baptiste Andrea, réalisateur et scénariste livre un premier roman vivant, d’une belle écriture, imaginaire, visuelle, et émouvante. Rafraichissant et noir à la fois.

James Noël, Belle Merveille Ed. Zulma, 160 p., 16,5€ Entre Port-au-Prince, la ville de Bernard, survivant du terrible séisme et Rome, d’où est originaire Amore, la belle Napolitaine travaillant dans une ONG humanitaire, le coup de foudre est immédiat. Bernard rêve à bord « d’Ici-Bas Airlines », revit sa rencontre avec Amore, et son lien qui le lie à son pays, Haïti, qui paye depuis 7 ans un lourd tribut au tremblement de terre qui a emporté 300.000 corps, au choléra, et au tsunami qui ont suivi. James Noël est poète et cela s’entend. Il habille les mots de lumière, joue avec eux pour magnifier nos sens. Il en profite aussi pour dénoncer une forme d’aide humanitaire pas toujours humaine.

Emmanuelle Favier , Le Courage qu’il faut aux rivières Ed. Albin Michel, 214 p., 17€ Elles ont, pour différentes raisons, renoncé à leur statut de femme et enterré leur féminité au plus profond d’elle-même. Manusche bénéficie ainsi des prérogatives, normalement dévolues aux hommes, dans ce petit village, quelque part au cœur des Balkans. Mais l’arrivée d’un mystérieux inconnu, Adrian, va bouleverser l’équilibre fragile de cet accord tacite. Emmanuelle Favier s’est ins-

pirée des « vierges jurées », qui vivent encore dans l’Albanie profonde, pour tirer un fil sur la condition des femmes et la théorie du genre. D’une écriture onirique, l’auteur cisèle un roman charnel, où le désir pointe sous l’étouffement des corps, où la violence de certains hommes est compensée par la douceur des sentiments. Un roman que l’on garde en soi longtemps après l’avoir refermé.

Paul-Henry Bizon , La Louve Ed. Gallimard, 239 p., 20€ Librement inspirée de l’histoire de la « Jeune Rue » à Paris, où un soidisant milliardaire a voulu créer une rue entière dédiée à la gastronomie, aux produits et à la culture. Mais le rêve était trop beau et entrainera des dizaines de paysans et d’artisans dans sa chute. Paul-Henry Bizon, qui a vu de près ce montage hasardeux, en a tiré un premier roman jouissif. Derrière l’intrigue, il met le lecteur face à des réalités qui touchent nos systèmes de production et de distribution des produits agricoles, et la survie des paysans. Tout en dénouant les fils d’une arnaque qui a abusé banquiers, journalistes, chefs, et artisans. Avec au centre un homme qui proposait une société utopique et fantasmée : « Il faut les faire marcher à « l’émotion » » s’écrie Sarkis. Preuve que des vendeurs d’illusions savent toujours combler notre attente de vie meilleure.


livres Des

et

des idées

Jean-Louis Servan-Schreiber

Laurent Testot

Ed. Fayard, 300 p. 17€ Essai

Ed. Payot 500 p. 22,50€ Essai

Adepte d’un optimisme qu’il définit comme « intranquille », JLSS invite à sortir du court-termisme qu’il dénonçait déjà en 2010 dans Trop vite ! pour poser les questions existentielles, sans escamoter les plus terrifiantes, pour le futur de l’humanité. Pour y répondre, il a mené l’enquête sur une vingtaine de thématiques au « moment de l’histoire où semblent culminer pour notre espèce les risques comme les opportunités » auprès de penseurs engagés de tous horizons (de Pascal Picq à Edgar Morin). Deux perspectives stimulantes alimentent sa lucidité : assumer le verre à moitié plein de notre histoire, « Bien que très loin d’une société idéale, nous sommes pourtant en train de vivre ce que l’humanité traverse de mieux depuis ses origines » ; parier sur l’émergence d’un Cinquième cavalier de l’Apocalypse : un humanisme éthique qui prendra le dessus sur les quatre autres qui menacent notre planète : la démographie, le consumérisme, la technofolie et la financiarisation.

Les récents tremblements de terres, cyclones, et sécheresses rappellent que les catastrophes naturelles ont toujours construit le destin de l’humanité, même si ce sont les activités humaines qui ont désormais un impact environnemental déterminant sur sa morphologie ou sa psyché. L’ambition de Laurent Testot est de récapituler l'interpénétration entre la Nature et « Singe », cette humanité et civilisation que l’auteur embrasse à très larges échelles historiques (3 millions d’années) et géographiques (planétaires). La synthèse « globale » de notre histoire naturelle est fascinante, traitée sous forme d’épopées, et se lit comme un roman aux rebonds parfois vertigineux, comme les calamités et conséquences historiques issues de la variation d’un degré de la planète : à la baisse en 1715 ou à la hausse en 1816. Avec une augmentation annoncée de 3 à 5 degrés dans les prochaines décennies, il s’agit d’apporter des réponses d’ensemble pour le futur de l’espèce humaine. Et il y a urgence pour agir !

L’humanité, Apothéose ou apocalypse ?

Cataclysmes, une histoire environnementale de l’humanité

Zygmunt Bauman Ezio Mauro

Yves Citton

Ed. CNRS, 193 p., 20,00€, Essai

Ed. Seuil, La couleur des idées, 23€ Essai

L’analyse du « désordre nouveau, mais qui n’est pas sans rappeler Babel » est au cœur du dialogue passionnant entre le sociologue polonais Zygmunt Bauman (décédé début 2017) et Ezio Mauro, directeur du quotidien La Republica. Il constitue à la fois une synthèse et un testament de sa critique de la « société liquide », constituée de « solitaires interconnectés » au sein d’un « espace dématérialisé » qui bouscule les finalités du travail et le sens du lien social, au profit d’un divertissement permanent du citoyen devenu spectateur-consommateur. Dans une démonstration aussi claire que vivante, il rappelle qu’une humanité qui se définit plus par ses moyens que par ses fins annonce sa perte. Pour appeler de ses vœux à des valeurs éthiques. Décapant.

S’il est salutaire, ce « kaléidoscope » peut effrayer par son ambition : comprendre ce que sont les « médias » en réfléchissant pas seulement sur ce qu’ils nous font, mais aussi sur les effets qu’ils ont sur nous et les devenirs qu’ils induisent en nous. Et ses 410 pages denses bourrées de concepts et de néologismes en tout genre. Si elle se mérite, cette plongée dans notre réalité ‘médiarchique’ est éclairante, pédagogique et profondément originale par sa conception cartographique - voire kaléidoscopique - des quatre continents que l’auteur nous invite à explorer : Média (outils de transmission) Médias (de masse) – Médiums (rapports avec les outils de communication) et enfin, Metamédia (impact du numérique). Comme un

Babel

Médiarchie

guide de voyage, l’auteur stimule notre curiosité par des entrées et images parfois savoureuses. D’autant qu’ici le « médium livresque » est conçu comme « l’instrument privilégié et indépassable pour s’absorber dans une expérience de pensée capable de reconfigurer durablement notre vision du monde. » Dont acte.

Marc Augé

L’avenir des terriens, Fin de la préhistoire de l’humanité comme société planétaire Ed. Albin Michel, 132 p. 14€ Essai « Cette idée de société planétaire des terriens n'est qu'une forme qui permet de commander des analyses de la réalité : un idéal. » Dans cet essai aussi court qu’éclairant, l'anthropologue Marc Augé plaide pour la clairvoyance de sa discipline, rappelle que le terrien est un animal symbolique, et lance des passerelles entre civilisations traditionnelles et sociétés contemporaines. Il ne jette pas l’opprobre sur la mondialisation. Au contraire, les changements d’échelles démographiques, technologiques, et culturelles constituent les soubresauts de notre « entrée dans l'histoire de l'humanité comme société planétaire » où la religion ne sera pas le principe structurant dans une planète unifiée. Il s’agit, dès lors, de mobiliser savoir et formation pour faire en sorte que chacun, quels que soient son âge et son degré de richesse, puisse participer à l’aventure commune de la connaissance.

Pierre-Henri Tavoillot

De Mieux en mieux et de pire en pire Ed. Odile Jacob, 264 p., 22€ Ce philosophe très médiatisé s’attaque aux peurs hypermodernes qui plombent le moral des Français. Il tente ici une synthèse brillante des causes historiques du pessimisme français contemporain, et réussit à sortir du dilemme progrès/ décadence, optimisme/pessimisme. Il nous invite à surmonter tous sentiments de frustration pour regarder le monde tel qu'il est, avec maturité et lucidité.

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Promouvoir sur les modernités du papier Le Conseil d’administration de Culture Papier, qui s’est tenu le 21 septembre 2017, a consolidé sa gouvernance avec un bureau élargi et une réunion des collèges mensuelle. Il a également confirmé sa mission d’intérêt général, compte-tenu du nouveau paysage institutionnel, tant au niveau gouvernemental que parlementaire.

Il a confirmé la « réunion des Collèges », comme instance opérationnelle collective qui, sous l’impulsion du bureau, a montré son efficacité pour imaginer, préparer ou engager les actions de Culture Papier. Elle associe mensuellement tous les membres de l’association et favorise une communication entre métiers/collèges.

de l’écrit, la proximité de sa distribution et collecte, véritables liens sociaux et locaux, enfin la responsabilité dans l’économie circulaire. C’est l’enjeu du Colloque annuel du 13 décembre sur les modernités du Papier.

Bureau (au 21 septembre 2017) Les Perspectives pour 2018 ont été au cœur des échanges pour fixer plusieurs priorités : • Consolider le financement 2018 pour se donner les moyens de porter la modernité du papier à travers son magazine, ses évènements et ateliers, via son site internet, son colloque et ses nombreux partenariats, En ouverture, Alain Kouck, Président de Culture Papier a rappelé que, plus que jamais, le papier tient sa place à côté du numérique que ce soit dans l’éducation, l’apprentissage de la lecture et de l’attention que dans son efficacité pour les marques afin de tisser des relations fortes avec leurs consommateurs.

Une gouvernance collective représentative de l’ensemble de la filière Le Conseil d’administration a validé la composition d’un bureau élargi : afin d’être plus représentatif de l’ensemble des 7 collèges couvrant tous les acteurs de l’écosystème : 1 Collège Filière Papier, 2 Collège Editeurs (presse et livres), 3 Collège Industries graphiques, 4 Collège Emballage et transformation créative, 5 Collège Services & Agences de communication, 6 Collège Récupération & Recyclage, 7 Collège ONG & Personnalités qualifiées.

• Resserrer les liens avec les pouvoirs publics et les parlementaires par l’animation des groupes de travail Députés/Sénat sur les enjeux de la filière papier et de la société [voir la feuille de route du député Jacques Krabal p.6-7], • Favoriser la régionalisation et l’internationalisation de Culture Papier. Le développement régional s’appuiera sur la définition d’un cadre opérationnel en s’inspirant sur le travail existant de CP Haut-de-France et de la candidature de Philippe Valains à élargir les représentations. L’internationalisation notamment européenne se concrétisera par l’expertise des membres et le soutien aux actions de Printpower et Two Sides. La vocation de l’association doit en sortir renforcée : fédérer l’ensemble des acteurs de la filière papier pour sensibiliser les pouvoirs publics, les professionnels de la communication et le grand public sur les enjeux sociétaux du papier. Avec la promotion de ses valeurs en priorité : l’attention et la transmission encouragées par le support

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Alain Kouck, Président Muriel Caniez (Norske Skog) Trésorière Cécile Alligon Darde (Médiapost) Pierre Barki (Barki Agency) Philippe Groulez (PAPREC) Pascal Lenoir (Gallimard, CCFI) Gilles Peltier (UNIIC) Michel Wiener (La Poste)

Conseil d’administration (incluant le bureau au 30 mars 2017) • Laurent de Gaulle (Président d’honneur) • Bruno Barbier (Imprifrance) • Christian Carisey (Presstalis) • Virginie Clayssen (Editis) • Hadrien Cottin (AFDPE, Two Sides France) • Philippe Di Marzio (Culture Presse) • GMI (représenté par Christophe Lartigue) • Jean-Marc Gabouty (Sénat) • Pascal Genneviève (Véolia) • Jacques Krabal (Assemblée Nationale) • Dima Mallem (SAPPI) • Dominique Pace (Biblionef) • Hervé Pelletanche (Gramméo) • Athènais Rigault (UDA) • SIPG (représenté par Michel Dumarché) • Bernard Trichot (IDEP) • Denis Turrier (Groupe Lourmel) • François Veyssière (CTP)




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