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magazine & guide

» Kuks : miracle esthétique au creux d’une vallée » Histoire : dans les coulisses de l’ancienne police secrète » Exposition : les bijoux Cartier se présentent à Prague » Bien-être : se relaxer dans un bain de bière

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Sommaire EDITORIAL

Notre collègue Elizabeth Le château de Kuks, théâtre de la vie et de la mort

Cartier : luxe, calme 16 4 et volupté au Château de Prague

Un petit miracle baroque en Bohême de l’Est. Découvrez ce magnifique château au creux d’une vallée, ses statues des Vices et des Vertus, mais aussi son festival de théâtre pas comme les autres.

Mathilda Nostitzová

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Elle a tout perdu avec l’arrivée des communistes en 1948. Mathilda Nostitzová est une comtesse qui n’aime pas les chichis et qui préfère s’occuper d’œuvres caritatives plutôt que de parler de son titre. Une seule chose la chagrine : le château familial qu’elle n’a jamais pu récupérer.

Histoire : la police secrète communiste

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L’ancien dissident et dramaturge Václav Havel a passé une bonne partie de sa vie sans intimité : en effet, la police secrète l’a mis sur écoute sous le communisme. Une police secrète connue dans tout l’ancien bloc de l’Est comme une des meilleures : la StB a même réussi à pénétrer dans plusieurs ambassades étrangères avant 1989.

Une exposition exceptionnelle des plus beaux bijoux Cartier à voir au Château de Prague jusqu’à la mi-octobre. Les plus belles parures, portées par les plus grands de ce monde, sont à admirer et caresser des yeux.

Miroslav Zikmund

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Avec son comparse de toujours, Jiří Hanzelka, ce baroudeur au long cours, a sillonné le monde à une époque où on ne voyageait pas aussi facilement qu’aujourd’hui. Le récit d’une vie bien remplie et le portrait d’un aventurier, toujours prêt à repartir sur les routes à l’âge de 90 ans.

Les bains de bière

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La brasserie Chodovar est atypique : outre la possibilité de se faire une petite mousse, elle est surtout réputée pour... ses bains de bière ! Dans une région où les séjours balnéraires sont l’activité locale, ces bains font figure d’exception. A découvrir !

Boheminium

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Pour distraire les plus petits, faites leur connaître tous les monuments de la République tchèque en une fois : dans ce parc à thèmes, châteaux et autres monuments historiques sont tous en version miniature. Une façon ludique de découvrir le patrimoine culturel tchèque !

Courant d’Est

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Tous les concerts et les festivals à ne pas manquer cet automne.

est partie loin à l’Est … et pour équilibrer un peu tout ça, dans ce numéro, nous avons décidé de vous faire découvrir la Bohême de l’Ouest ! Visitez la République tchèque en version mini dans le parc Boheminium à Mariánské Lázně, prennez un bain de bière à quelques kilomètres de là et découvrez le destin extraordinaire de Mathilda Nostitzová qui a passé son enfance dans la région, au château de Planá u Mariánských Lázní. Avant que celui-ci n’ait été confisqué par les communistes… Un autre visage du communisme et sa police secrète sont à découvrir dans un article passionnant sur la surveillance et les écoutes dans l’appartement de Václav Havel. Hanzelka et Zikmund sont deux voyageurs connus de tous les Tchèques. Ils ont fait tous les continents juste après la Deuxième Guerre Mondiale. A 90 ans, Miroslav Zikmund reste un personnage fascinant. Au Château de Prague se déroule une exposition unique à ne pas rater – l’exposition Cartier. Elle ne présente pas seulement des bijoux mais surtout l’âme du métier, l’histoire de chaque pièce et des gens qui sont tombés amoureux du style Cartier. Enfin, nous vous emmenons dans la région de Kuks en Bohême de l’Est, célèbre pour ses statues baroques et désormais aussi pour son festival Theatrum Kuks. Les environs de Kuks sont un peu moins connus mais sont à visiter absolument. Faites-vous plaisir : découvrez la République tchèque en notre compagnie !

Soutenez un projet unique ! Pour 50 Euros, devenez notre « abonné à vie ». Où que vous alliez, restez en contact avec la Tchéquie. Merci à nos nouveaux souscripteurs : Son Excellence Madame Renilde Loeckx, Ambassadeur de Belgique à Prague.

A Tout Prague Wuchterlova 5, 160 00 Praha 6 atout@a-tout-prague.com, www.a-tout-prague.com

PHotographes Cecil Beaton, Boheminium, Archives Cartier, ČTK / Machalínek Lukáš, ČTK / Vlček Karel, CzechTourism, John Fasal, Petr Fuksa, Jana Hutáková, Live Nation, G. Lukomski, Petra Pikkelová - MF DNES, Rony Plesl, Rachot Production, Rue des Archives, Jiří Šťastný – MF DNES, N. Welsh,Y. B. M. Benčovi Direction de la publication Com’médias, s.r.o.

Rédacteur en chef Petr Fuksa, fuksa@a-tout-prague.com

Conception et développement Petr Fuksa, fuksa@a-tout-prague.com

Ont collaboré à ce numéro Stanislav Bohadlo, Mathilde Campergue, Anna Kubišta, Elizabeth Salzmann, Milan Vodička – MF DNES, Scarlett Wilková - MF DNES

Marketing et communication Cynthia Zalat, atout@a-tout-prague.com

Secrétariat de rédaction Anna Kubišta

Abonnement Jana Hutáková, abonnement@a-tout-prague.com

Petr Fuksa

Maquette | Impression Lemon design | Sens | Denoc s. r. o. Site Internet A Tout Prague www.a-tout-prague.com ISSN – 1214-6714 Trimestriel Enregistrement au ministère de la culture MK ČR 15265 Com’médias, s. r. o. utilise le Service photo d’informations faisant parti des bases de données de ČTK dont le contenu est protégé par la loi sur le droit d’auteur. Transcription, diffusion ou d’autres activités qui peuvent rendre le Service ou une partie du Service accessible au public quelque soit leur forme, sont strictement interdites sans accord préalable de la part de ČTK. Copyright (2003) The Associated Press (AP) – tous les droits sont réservés. Le matériel photographique de l’agence AP ne doit pas être publié, diffusé, copié ou redistribué.

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Tour isme

Hasard ou genius loci ? En amont de l’Elbe, en Bohême de l’Est, entre Jaroměř et Dvůr Králové se trouve le petit village de Heřmanice – considéré comme le lieu de naissance du capitaine des armées impériales Albrecht de Valdštejn (Wallenstein, 1583-1634), et à environ quatre kilomètres de là en remontant le fleuve, se déploie la belle vallée de Kuks, site fondé par le comte Franz Anton von Sporck (Špork, en tchèque, 1662-1738) à l’âge de trente ans.

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Article : Stanislav Bohadlo, Directeur du Cabinet des études baroques de l’Université de Hradec

Le château de Kuks, miracle baroque en


Tour isme

V

aldštejn et Sporck, tous deux issus de familles guerrières au service des empereurs, aimaient composer des paysages baroques. Il s’agissait là d’une vision urbanistique pour un grand terrain où les beautés naturelles du relief s’allieraient à l’architecture baroque, les jets d’eau aux sculptures et aux peintures, les collines avec panoramas à la plus haute montagne de Bohême, Sněžka. Les chemins et les sentiers reliaient ces lieux, pour les piétons et pour les cavaliers. Kuks, situé dans le domaine de Hradiště du comte Sporck, était par sa composition beaucoup plus modeste que le duché de Frýdlant de Valdštejn, mais c’est justement cet aspect intimiste, au milieu des bois de hêtres, qui agit sur nous encore aujourd’hui, par sa magie, sa mystique et son côté théâtral. Ces sentiers menaient également les visiteurs à cinq ermitages, dédiés à saint François, saint Paul, saint Antoine (saint Hubert) et saint Bruno, leur rappelant le sens de la vie dans la solitude, l’ascèse et afin d’inciter les gens à expier leurs fautes, à réfléchir sur le caractère éphémère de la vie humaine. Il ne s’agissait donc pas uniquement de beauté « visuelle ». La seigneurie était également un centre économique avec l’exploitation des champs et des forêts. Les bâtiments étaient fonctionnels, et dans le cas de Kuks, même multifonctionnels. Sur la grande carte Müller de la Bohême de 1720, Kuks est désigné par une vaguelette symbolisant la présence de thermes. D’ailleurs, le nom allemand d’origine indique Kuckus-Baade. A ce moment-là, Kuks avait déjà vécu 25 saisons thermales et pouvait se targuer d’une renommée à l’échelle européenne.

Fons vivus, la source de vie

Králové, fondateur et directeur du festival THEATRUM KUKS | Traduction : Anna Kubišta

un petit Bohême de l’Est

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Au commencement était l’eau. Le comte Sporck avait été séduit par la vie mondaine, le grand train et l’agencement artistique du château de Versailles. Il n’hésita pas un instant : dès qu’il eut vent d’une petite vallée inhabitée près de l’Elbe, où se trouvaient trois sour-

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Tour isme

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nuit. Le château servait en même temps de centre thermal avec une section pour les hommes et une section pour les femmes qui, dans de petites cabines prenaient les eaux et pouvaient s’y mélanger, selon leurs besoins, de l’eau froide et de l’eau chauffée.

Prières, sorties, sport, chasse à courre, bibliothèque, théâtre et opéra

ces d’eaux dont les gens du cru disaient qu’elles avaient des vertus curatives, il donna l’eau à analyser à des médecins praguois. Dès que le verdict positif fut rendu, Sporck commença à voir se dessiner dans son esprit un petit paradis terrestre. Il confia son projet à l’architecte italien G. B. Alliprandi. Il fit construire la petite église de l’Ascension-de-la-Vierge au-dessus de la source et au cours de l’année 1694, il fit construire des thermes provisoires, en bois, les premiers bâtiments thermaux pour les visiteurs, une colonnade, les cuisines du château et des écuries. Puis, des escaliers en cascade firent leur apparition, débutant près du pont qui enjambait l’Elbe, et menant au château du comte. De chaque côté de l’escalier, des statues de Neptune – semblables à celles de Versailles – y versaient symboliquement la source de l’Elbe dans des cascades de coquillages. Jusqu’à ce jour, on peut encore entendre le son caractéristique de l’eau qui coule dans le silence de la

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Aux soins thermaux du corps correspondaient ceux de l’âme. Des écrits moralistes en vers apparaissent dans les intérieurs et sur les socles des statues. Les visiteurs assistaient à différents services religieux (de temps en temps, le comte Sporck lui-même faisait un sermon), faisaient des sorties dans les environs ou du sport de l’autre côté de la rive, faisaient du tir, participaient à des chasses à courre dans les bois. Le comte avait envoyé deux de ses chasseurs se former en France afin qu’ils maîtrisent les signaux lancés par des trompes de chasse françaises. Après 1710, ce fut donc une activité fort prisée par les seigneurs de l’époque. Les fêtes de la Saint-Hubert, début octobre, rappellent encore la passion de Sporck et cette philosophie de la chasse à courre. En 1695, le comte créa l’Ordre de Saint-Hubert dont il était le Grand-maître. L’empereur Charles VI luimême en devint un de ses membres éminents. Des signaux de chasse français dérivent les mélodies de ce qu’on appelle les arias du comte Sporck. Il ne s’agissait pas d’arias d’opéra, mais de chants, qui, au son des cors, de l’orgue, du carillon, du luth ou des violons, étaient interprétés par la chorale personnelle du comte, di-

rigée par le maître de chapelle Tobiáš Antonín Seeman. Sa maison existe toujours aujourd’hui et se situe au-dessus de la vallée, dans l’axe de Kuks. Des centaines de couplets de chansons spirituelles, moralistes, dialogiques, contre les Jésuites, ou encore dites « de sorcellerie » ont été chantés à Kuks et dans les environs. Au pied des escaliers (aujourd’hui, au-dessus de l’entrée vers le jardin de l’hôpital), Polyphème, statufié, sifflait sans discontinuer sur sa flûte de Pan une mélodie d’amour et les jets d’eau venaient compléter l’atmosphère, des deux côtés de l’escalier, dans le jardin français, avec les représentations de la déesse Diane et d’Actéon, puni par elle. Parmi les autres divertissements de ce centre thermal, la grande horloge mécanique avec ses dix scènes religieuses. Elle se trouvait à côté de la taverne Au soleil d’or (sans nul doute, une réminiscence du roi Louis XIV), pile en face du théâtre. Le Comoedien-Haus de Kuks accueillit des troupes de théâtre venues de toute l’Europe, présentant leurs pièces tragiques mais aussi leurs divertissements comiques incarnés par le personnage de Hanswurst. Ce théâtre baroque, le troisième plus ancien de Bohême, a même accueilli une production de la société d’opéra vénitienne Peruzzi-Denzio, qui en août 1724 y a interprété un opéra de Vivaldi et a fondé une scène d’opéra régulière au théâtre Sporck à Prague. Antonio Vivaldi choisit des chanteurs à Venise et écrivit pour Prague en 1730 son opéra intitulé Argippo.

Le champ de courses, la bibliothèque et le cloître : l’hôpital Cette splendide vallée est divisée en deux par le fleuve avec d’un côté, la berge thermale ou terrestre, et de l’autre la berge philosophique ou spirituelle. Le pont, avec ses cinq statues d’arlequins, menait les visiteurs au champ de courses avec ses deux rangées de 40 nains bizarres qui délimitent l’espace du circuit où l’on s’affrontait dans des courses d’adresse équestre au cours desquelles les cavaliers éperonnaient leur monture, lui faisant faire des cercles à grande vitesse (Ringrennen). On y trouvait également un labyrinthe, un pigeonnier et un pavillon d’été. Un peu à l’écart, le long de la rivière, se trouvait la Maison des philosophes, ou la Maison de la sagesse, qui était en réalité une bibliothèque et une salle d’études pour les curistes, abritant un fonds unique de 40 000 livres rares, certains non-catholiques. Le comte lui-même, et plus tard sa fille, traduisit du français un grand nombre de récits épiques, ornés de gravures du graveur de la cour Michael Rentz, avant de les publier à Prague, à Svídnice ou bien seul, dans ses ateliers de Lysá nad Labem et à Kuks. Aujourd’hui, les touristes viennent admirer l’hôpital monumental sur la face sud de la vallée et l’église atypique de la Sainte-Trinité, le tombeau familial des Sporck et la rangée exceptionnelle des statues allégoriques des Vices et des Vertus, sculptées par Matyáš Bernard


Theatrum Kuks Festival de théâtre, d’opéra et de musique baroque, Theatrum Kuks est né en 2002 afin de faire revivre le centre thermal par des arts de la scène et du plein air trop longtemps oubliés. Des premières mondiales, basées sur les indications de mise en scène d’époque, y ont été souvent présentées. Le comte Sporck connaissait personnellement Johannes S. Bach. Le festival amène les visiteurs dans des lieux inattendus : dans le Comoedien-Haus restauré, dans le tombeau des Sporck, sur l’Elbe, dans le lapidarium, dans l’église, le réfectoire, les jardins etc. Le festival et sa troupe de théâtre, le Geisslers Hofcomoedianten, ont obtenu, tout comme leurs partenaires italien, allemand, espagnol et français (Les Têtes de Bois, Montpellier) une subvention européenne intitulée Culture 2000 pour participer à l’école internationale Commedia dell´arte Masks on Stage. www.theatrum.zde.cz

La crèche de Braun et le chemin de croix du XXIe siècle

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Une promenade de trois kilomètres, en remontant l’Elbe, mène à Stanovice où se trouve le moulin Sporck (un restaurant et pension) et plus loin, à un ensemble statuaire unique en son genre, en plein air, créé dans les rochers de grès par M. B. Braun et son atelier. Les Rois mages, la Vision de saint Hubert sont complétés par le Puits de Jacob, Marie Madeleine, saint Jean-Baptiste et les ermites Garinus et Onufrius. Au retour, vous pouvez vous arrêtez aux 14 stations de grès évoquant les Souffrances et espoirs de l’homme du XXIe siècle, sculptées par de grands artistes tchèques, sous la direction de Vladimír Preclík, en hommage à l’œuvre de Braun.

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Braun qui avait été engagé par le comte Sporck. Le cloître avait d’abord été construit pour l’ordre des Célestines (la fille de Sporck, Eleonora, était abbesse au cloître de l’ancien château des Sporck à Choustníkovo Hradiště), puis pour l’ordre de saint Philippe Neri. C’est finalement les Frères miséricordieux qui en héritèrent : après la mort de Sporck, ils assurèrent les soins et la distribution de médicaments depuis la magnifique pharmacie baroque à une centaine de vieillards de la seigneurie. Le caractère éphémère de la vie est rappelé par la Danse de la mort, peinte dans un couloir du cloître. Un jardin reliait autrefois un cimetière et un moulin à vent à la cour de l’hôpital. Certains bâtiments n’ont pas résisté à la morsure du temps. Paradoxalement, c’est l’eau qui fut responsable de certaines destructions : une crue inonda une partie des thermes après la mort de Sporck, mettant un coup d’arrêt définitif à la vie mondaine et thermale du site. Pourtant, les bains baroques de Kuks restent encore aujourd’hui uniques au monde. Grâce aux fonds de l’Union européenne, une grande reconstruction des berges thermales et de l’hôpital va être entreprise. Ainsi, ce « petit Versailles » devrait bientôt retrouver son faste d’antan, et bénéficier d’un programme touristique attractif comme par exemple le Musée M. Rentz ou une presse baroque.

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Tou r is m e

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Tour isme Photos: Y.B.M. Benčovi

Fiche Pratique » A voir sur la route en direction de Kuks, la ville de Hradec Králové dont le nom est associé à plusieurs festivals tout au long de l’année : le Festival de théâtre des régions européennes tous les ans en juin, Rock For People début juillet, le Hip Hop Kemp fin août, le Forum de musique classique qui se déroule cette année du 2 au 10 novembre, un des plus grands festivals de jazz, Jazz goes to town, du 11 au 16 octobre.

Comment s’y rendre ? Pour se rendre à Kuks depuis Prague, c’est simple : vous pouvez y aller en voiture depuis la capitale car Kuks n’est qu’à 135 km. Empruntez l’axe Prague-Hradec Králové, puis contournez cette dernière en direction de Dvůr Králové et sortir ensuite pour prendre la route entre Jaroměř-Trutnov. Kuks est sur cette route. Le trajet en voiture dure 1h30. Kuks est relié en bus à Prague, mais aussi à Hradec Králové ou Brno. Mais également en train, au départ de Prague, Pardubice, Trutnov, Liberec en direction de Jaroměř où il vous faudra changer pour un autre train en direction de Kuks. Planifiez votre trajet en train ou en bus grâce à www.idos.cz

» A 30 min de voiture de Kuks, la très jolie ville de Náchod vous attend avec son très bel hôtel de ville baroque, œuvre de l’Italien Carlo Lurago, protégée par les monts Orlice dans une charmante vallée. A voir absolument : le magnifique château Renaissance et baroque qui domine la ville. Náchod est aussi la ville de naissance du grand écrivain tchèque Josef Škvorecký. » A 8 km de là se trouve la très belle vallée de « Babitchka » rendue célèbre par l’un des chefs d’œuvre de la littérature tchèque, Babitchka de Božena Němcová. Vous pouvez vous laisser inspirer par la région en vous munissant de la traduction française de ce roman, sorti aux éditions Zoé en 2008. » A 8 km se trouvent également la ville de

Quand y aller ? Evidemment, Kuks est accessible toute l’année et tout dépend du type d’atmosphère que vous recherchez. L’idéal est de combiner visite, balades et culture et de se baser sur la programmation du festival Theatrum Kuks qui se déroule la dernière semaine du mois d’août. Mais durant tout l’été, Kuks est aussi un lieu de concerts de musique. Toute le programme est à suivre au : www.hospital-kuks.cz

Que voir autour de Kuks ? Outre la balade pour admirer la Crèche de Matyáš B. Braun, vous pouvez également décider de faire quelques étapes aux environs de Kuks, à l’aller ou au retour. Ou de combiner Kuks à un week-end prolongé dans la région.

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Jaroměř et la forteresse « à la Vauban » de Josefov : là, vous pourrez admirer la citadelle et les fortifications construites au XVIIIe siècle selon les plans d’un Français : ClaudeBenoît Duhamel de Querlonde.

» A 8 km de Kuks se trouve la ville de Dvůr Králové. Outre la ville que vous pouvez évidemment visiter, c’est un petit coin d’Afrique

en plein cœur de la République tchèque qui vous y attend ! Pas besoin de prendre l’avion pour faire un safari, c’est possible tout simplement au zoo de Dvůr Králové. Et si vous décidez de vous loger sur place, dans la savane, l’entrée du zoo est gratuite. Le safari quant à lui est un moment de sensations garantis puisque vous circulerez au cœur de la réserve et pourrez approcher les animaux de la savane au plus près. Plus d’infos : www.zoodvurkralove.cz

Notre coup de coeur Notre coup de cœur dans la région : un hôtel familial dans la ville de Náchod. Il n’offre pas seulement un hébergement de qualité et un restaurant rustique, mais aussi un centre wellness et de relaxation. Le restaurant et l’hôtel sont des espaces entièrement non-fumeurs. Choisissez de passer un Séjour Romantique de deux nuits ou un Séjour Wellness à deux. www.hotel-tommy.com


Inter view Article : Scarlett Wilková - MF DNES | Photo : Petra Pikkelová - MF DNES | Traduction : Anna Kubišta

Mathilda Nostitzová :

« Comtesse, moi ? Je travaille depuis mes 18 ans ! » Elle aime les chiens, les tavernes tchèques et les parcs. Elle n’apprécie guère que les gens la classent dans une catégorie spéciale à cause de son titre de comtesse. Les communistes l’ont forcée à quitter la Tchécoslovaquie, l’Etat ne lui a toujours pas rendu son château familial. Pour sa part, elle aide les personnes aveugles.

V

ous n’éprouvez pas de sentiment d’injustice ? Non. D’un côté, ça me rend triste bien sûr, que mes parents n’aient pas eu assez d’argent pour que je fasse des études. D’un autre côté, je suis de ceux qui aiment agir plutôt qu’étudier. J’ai fait une école hôtelière, et je travaille depuis mes dix-huit ans. Vous pensez que vous auriez aussi travaillé si les communistes n’avaient pas confisqué vos biens après 1948 ? Bien sûr. J’aurais juste eu plus de possibilités pour choisir ce que je voulais faire dans la vie. Est-ce que vous entendez souvent des clichés sur l’aristocratie ? Je ne comprends pas pourquoi les gens me rangent dans une autre catégorie. Je suis tchèque, je suis née ici. J’ai travaillé toute ma vie, même maintenant à plus de 70 ans. Je ne songe pas à raccrocher. Mais je vis comme tout le monde. Et je ne sais pas pourquoi ça choque les gens quand, au lieu de parler de steak, je dis que je préfère les saucisses. Quels souvenirs avez-vous de votre enfance ? Un immense parc et des bois. Les étangs de mon père avec des carpes. Des animaux, des chevaux, des vaches. Je souhaite à tous les enfants de grandir dans un environnement tel que notre château de Planá près de Mariánské Lázně. Vous souvenez-vous du jour où vous avez dû quitter le château ? Comme si c’était hier. Est-ce que vous avez compris ce qui se passait à l’âge de douze ans ? Mon père est venu et il nous a dit qu’ils lui avaient proposé de divorcer de ma mère qui

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Inter v iew était allemande. S’il acceptait, il pourrait rester à Planá avec nous, les cinq enfants. Il a dit : ‘On fait nos bagages’. Tout y est resté. Mes livres, mes jouets. Le pire, c’est que mon père pleurait sans cesse. Et vous ? Nous étions assis dans un camion et nous étions aussi en larmes. Je me souviens encore des gens qui sont restés. Ils nous faisaient des signes de la main. Qu’avez-vous emporté ? Ma mère était pianiste. Elle voulait que j’a prenne à faire du piano mais a préféré que j’apprenne un instrument que je pourrais emporter avec moi. Donc ça a été l’accordéon. Je l’ai emporté en partant. Mais à la frontière, ils me l’ont pris. Tout comme ma collection de timbres que j’avais héritée de mon grand-père. Est-ce que vos parents vous ont appris à pardonner ou bien à ne pas oublier une injustice ? Ils n’en parlaient pas. Mais mon père disait toujours : ‘Un jour, nous reviendrons’. Mes parents ont été un modèle de vie. C’est très important pour des enfants d’avoir un modèle. Dans une famille, l’argent n’est pas important, l’amour si. Nous nous sommes toujours aimés en toute circonstance. Mais dix ans après notre départ de Tchécoslovaquie, mon père est décédé. Que s’est-il passé ? Il est mort de chagrin. Trois médecins nous ont dit qu’il n’avait rien. Il était juste triste. Votre mère est restée seule avec ses enfants...

MATHILDA NOSTITZOVÁ L’arbre généalogique de Mathilde Nostitzová remonte jusqu’au XIIIe siècle. Elle est née le 12 juin 1936 à Planá près de Mariánské Lázně. Après 1989, elle a créé l’association Mathilda en République tchèque, qui chapeaute des projets caritatifs pour les personnes non-voyantes, comme le financement de la formation de chiens guides d’aveugles. Sa dernière action en date, c’est la préparation et la vente de calendriers 2010 où de nombreuses personnalités se sont fait photographier avec un chien guide d’aveugles. Elle est mariée à Mario Quagliotti, ambassadeur de l’Ordre souverain des Chevaliers de Malte en République tchèque. « Mon père est mort de chagrin dix ans après notre départ de Tchécoslovaquie. Quand j’étais à Moscou, je dormais avec un passeport diplomatique dans la poche. »

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Avec cinq enfants. Après la mort de mon père, elle a reçu une petite pension. Au début, mon père vendait le Reader’s Digest en Allemagne. Il allait de château en château. Plus tard, il s’est occupé du musée privé des Fürstenberg. Ils sont de notre famille. Ils nous ont aidés, mais dans ce genre de situation, vous êtes toujours considéré comme de passage. Ils ne comprenaient pas que nous ayons quitté la Tchécoslovaquie. Ils pensaient q u’o n avait fait faillite.

d’aller faire un tour à Hořín où ma grand-mère est née. Ils y élèvent des cochons.

De quoi avez-vous vécu ? Après l’école hôtelière, j’ai commencé dans un hôtel en France. Ensuite, j’ai travaillé pour la Lufthansa. Puis, je suis devenue journaliste. J’ai travaillé pour le Spiegel, j’ai été rédactrice de mode pour le magazine Constance et finalement j’ai travaillé pour le magazine Quick à Munich.

Qu’en est-il de votre château de Planá ? Vous ne l’avez pas récupéré ? Je pense toujours qu’on devrait nous rendre cette propriété. Il appartenait à mes ancêtres. Je ne comprends pas qu’on ne puisse pas le récupérer. Malheureusement, le ministère de l’Intérieur l’a vendu, tout est donc plus compliqué, il y a une procédure judiciaire. Je suis encore en vie donc on verra.

Quel est votre lien avec le Théâtre Nostitz, aujourd’hui Théâtre des Etats, à Prague ? C’est mon arrière-arrière-arrière grand-père qui l’a fait construire en 1783. Je suis heureuse que ce soit là où a été joué pour la première fois Don Giovanni. Et que l’hymne tchèque, Où est ma patrie, y ait été aussi joué pour la première fois.

Dans une famille, l’argent n’est pas important, l’amour si.

Est-ce que vous pensiez à retourner un jour à Planá ? J’ai toujours voulu revenir. Mais finalement, j’ai eu peur du retour. Je savais que pendant des années, il avait été occupé par des soldats. J’avais peur de ce que j’allais y retrouver. Mais mon amie, la violoncelliste Michaela Fukačová devait jouer au festival Chopin à Mariánské Lázně et m’a dit : ‘On y va’. C’était en 1992. Je revenais pour la première fois dans le lieu que j’avais quitté à l’âge de douze ans. Est-ce que quelque chose vous a frappée dans la Tchécoslovaquie du début des années 1990 ? Je me souviens de la première fois où je suis arrivée à Prague, j’ai remarqué que beaucoup de gens avaient des schnauzers. Je ne me suis dit : ‘Bien sûr, je suis tchèque, car mon tout premier chien était un schnauzer’. Est-ce que vos origines vous ont mises dans une situation particulière ? Des gens que je connaissais m’avaient invitée à un mariage. Ils disaient qu’il y aurait une surprise. Ils l’ont dit d’une telle façon que j’ai failli renoncer. En fait, il y avait la fille de Klement Gottwald (le premier président communiste, à partir de 1948, ndlr) parmi les invités. Quand elle a appris qui j’étais, elle a commencé à me raconter qu’il y avait un palais Nostitz à Prague. Comment avez-vous réagi ? J’ai dit que je n’avais rien à voir avec ce palais puisqu’il appartenait à mon cousin. Mais elle a continué. Elle m’a dit que les anciennes demeures de la noblesse servaient aux gens pour organiser des événements culturels. Je lui ai dit

Où vous sentez-vous à la maison ? Je me suis toujours sentie tchèque. Donc en République tchèque. Même si j’ai parfois l’impression de vivre dans ma voiture. Je fais souvent l’aller-retour entre notre maison en Italie et Prague. Vous conduisez ? Oui. Nous vivons loin de l’aéroport et de la gare, donc c’est difficile. J’ai déjà essayé par d’autres transports, mais à chaque fois, j’ai voyagé pendant 48h à cause des retards. Donc je prends la voiture. Récemment, j’ai reçu une amende en Autriche pour excès de vitesse. Ça me chagrine d’avoir perdu cet argent, j’aurais préféré qu’il aille aux chiens. Ah, nous en arrivons à votre thème préféré, au dressage des chiens pour les aveugles. Pourquoi avez-vous décidé de vous occuper des non-voyants ? Je me souviens que quand j’étais petite, ma mère et ma grand-mère allaient dans les hôpitaux faire la lecture aux aveugles. Mon père avait des problèmes de vue plutôt sérieux. Quand on lui demandait à combien s’élevait sa dioptrie, il répondait que l’étape suivante, c’était la cécité. Et la troisième raison, c’est que peut-être quelque part là-haut, mon ancêtre Jean de Luxembourg me regarde... Il était aveugle. Et vous, comment vont vos yeux ? Dieu soit loué, ça va. J’utilise des lunettes uniquement quand je suis très fatiguée.


Inter view Quel est le rapport des Tchèques avec l’aide au prochain ? Quand je suis arrivée dans le pays, j’avais l’impression que les gens voulaient aider. Il y avait un véritable élan, mais ils ne savaient pas comment s’y prendre. Vous me surprenez. On dit souvent des Tchèques qu’ils sont indifférents et ne pensent pas aux plus faibles. Autrefois les personnes handicapées étaient cachées, elles ne faisaient pas partie de la société, donc les gens ne connaissaient pas leurs besoins. J’aimerais juste que l’Etat soit un peu plus généreux. Les gens normaux sont enclins à aider, les Tchèques ne font pas exception. Mais je comprends aussi que chacun doive faire ça en fonction de son temps et ses moyens. Tout le monde ne peut pas être Mère Theresa. Je travaille avec les aveugles depuis près de vingt ans, et j’ai l’impression que c’est eux qui m’aident. Ce sont des gens pleins d’énergie, de pensées positives et ils me transmettent tout cela. J’ai beaucoup d’imagination et je peux la mettre à profit dans ce domaine. Mais vous avez quand même dépassé les 70 ans, vous n’êtes pas fatiguée ? Au début, je croyais que j’arriverais à tout faire moi-même. J’ai dû apprendre à déléguer. Un jour, j’étais avec une amie galeriste. Elle m’a dit que j’avais l’air fatigué, gris. Elle m’a demandé ce qui se passait. Je lui ai expliqué que je devais trouver plusieurs artistes qui pourraient peindre des chiens que nous pourrions ensuite imprimer sur des t-shirts avec lesquels nous pourrions collecter de l’argent pour l’entraînement des chiens d’aveugles. Elle m’a tout organisé parce qu’elle connaît énormément d’artistes. Aujourd’hui, nous vendons les t-shirts par Internet. On essaye aussi de vendre des calen-

driers avec des photos de chiens et de personnes connues. Je m’efforce de faire connaître les calendriers et qu’ils se vendent bien. Ce qui fait que je travaille des week-ends d’affilée et que je suis épuisée. Vous avez épousé un diplomate. Qu’est-ce que cela implique ? De déménager tous les deux ans ailleurs, de recommencer à zéro. Ce n’est pas une situation idéale. Par exemple, en Italie, les femmes de diplomates restent souvent à la maison. Elles ne sortent pas mais s’occupent des enfants à la maison. Moi j’ai voyagé. Mon mari parle seize langues. Lui prétend que non, mais c’est vrai, j’ai compté. C’est une encyclopédie vivante, un historien, un homme politique. J’ai beaucoup aimé voyager à ses côtés. Aujourd’hui, il est ambassadeur de l’Ordre souverain des Chevaliers de Malte à Prague. Mais notre première mission diplomatique, ça a été Moscou.

contacts à l’étranger et la possibilité de voyager. Comment s’est déroulé votre séjour à Oman ? Il faisait meilleur qu’en Norvège ou en Islande. En été, il faisait entre 45 et 55°C. Malheureusement je n’ai pas appris l’arabe. Comment ça se passe dans un pays arabe ? Aviez-vous l’occasion de faire des choses en tant que femme ? J’y ai rencontré un homme aveugle qui parlait très bien anglais. Il s’efforçait d’intégrer les aveugles dans la société et dans la vie normale. C’est ainsi qu’est née une association d’aveugles pour laquelle j’ai fait traduire un livre en arabe d’après lequel une personne voyante peut apprendre à se comporter avec un non-voyant. J’ai de nouveau fait venir un ami de Prague. Grâce à lui, les gens à Oman ont compris l’importance de la canne blanche, du Braille et de tout que les aveugles apprennent chez nous en République tchèque. A l’époque, à Oman, les aveugles n’avaient pas la possibilité d’apprendre à se servir d’un ordinateur, d’apprendre à s’orienter dans l’espace et à être autonomes. Je suis toujours en contact avec les gens d’Oman. Ils ont également invité le Mathilde Nostitz Quartet pour un concert.

Mon mari parle seize langues.

Que fait une femme de diplomate quand elle voyage de pays en pays ? Par exemple, quand nous avons déménagé en Norvège, j’avais déjà quatre ans d’expérience et de collaboration avec l’Union tchèque des non-voyants et des mal-voyants. J’ai appris que près d’Oslo se trouvait un des meilleurs entraîneurs de chiens d’aveugles au monde. J’ai donc invité mes amis de l’Union à Prague à venir en Norvège et nous avons calqué le modèle norvégien d’entraînement de chiens dans notre centre praguois à Jinonice. Cela a pu se faire grâce à nos sponsors, notamment le Rotary Club. C’est pour ce genre de choses qu’il est bon d’avoir des

Vous avez votre propre quartet ? Non. Mais en 1996, quatre musiciens tchèques m’ont demandé s’ils pouvaient baptiser leur quartet à mon nom. Ils sont géniaux et ont remporté des prix à travers le monde entier. J’ai aussi envoyé leur CD au sultan d’Oman qui adore la musique classique.

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His toire

>> Václav Havel au tribunal avec la Section jazz (Jazzová sekce) Article : Jiří Šťastný – MF DNES | Traduction : Anna Kubišta

Les aveux des archives : quand la police secrète mettait Václav Havel sur écoute La police secrète communiste (StB) s’est très tôt intéressée à Václav Havel, dramaturge déjà prometteur du théâtre praguois Na zábradlí. TOMIS III, c’est le nom du dossier monté par la police sur Václav Havel, où l’on peut lire : « Origines bourgeoises. Pendant la Première république, son père était propriétaire de grands restaurants à Prague. » 12–13


A

u début des années 1960, de jeunes artistes hostiles au régime communiste commencent à graviter autour de Václav Havel. Ils se réunissent chez lui, dans l’appartement au dernier étage d’un vieil immeuble sur le quai Bedřich Engels. La sécurité d’Etat avait déjà mis le téléphone de Havel sur écoute depuis longtemps, mais en 1966, elle décide de faire installer chez lui des micros. Pour la StB, c’était une opération importante. Les préparatifs furent donc en conséquence. Première étape : établir avec qui Havel vivait, quel était le plan exact de son appartement et qui étaient ses voisins. Les techniques d’espionnage à l’époque n’étaient pas aussi perfectionnées qu’aujourd’hui et les micros devaient être reliés à une centrale par des câbles.

Officiellement une association d’handicapés, en réalité une centrale d’écoute La StB envisage d’abord trois façons de mettre Havel sur écoute. A travers le mur de l’appartement voisin où vivait une retraitée, depuis l’atelier de l’artiste Bedřich Rosol, dont une partie se trouvait au-dessus de l’appartement de Havel, ou bien directement depuis le grenier qui servait de buanderie aux locataires. Les agents de la StB commencent alors à se renseigner sur les voisins de Havel dans les moindres détails. Le plus important était de savoir quand ils étaient à la maison et leur emploi du temps quotidien. C’est finalement la troisième variante qui est adoptée. En février, un groupe de trois techniciens de la StB passe à l’action. Ils s’étaient déjà procuré les clés du grenier grâce à un de leurs agents auprès du OPBH (sous le communisme, le bureau du district gérant le patrimoine immobilier, ndlr). L’appartement était vide. Toute la famille était surveillée par d’autres agents prêts à contacter leurs collègues dans le grenier si quelqu’un s’apprêtait à rentrer. Mais l’officier qui avait préparé toute l’opération craignait malgré tout d’être découvert. Les techniciens font donc surveiller l’appartement de Havel et ceux alentour par des personnes en planque dans le bâtiment d’en face. Voilà comment un des techiciens décrit l’opération : « Nous avons monté un micro dans le plafond de la chambre en question, micro que nous avons fixé avec de la pâte à modeler avant de le recouvrir de débris. » Le microphone était caché dans la maçonnerie du plafond et les voix étaient enregistrées par un minuscule trou percé par une aiguille dans le plafond de l’appartement de Václav Havel. Les câbles du microphone menaient au grenier de la maison mitoyenne. C’est là qu’était installée la centrale reliée à un téléphone dont

photo © J ana Hut áková

His toire

>> Etui de pipe avec appareil photo la ligne correspondait officiellement à l’Association des invalides. Lorsqu’elle met en place sa centrale, la StB ne laisse rien au hasard. Le dispositif est dissimulé dans une caisse hermétiquement fermée. Offciellement il s’agit d’un appareil de la Défense civile. Si un des locataires avait voulu savoir ce que faisaient des inconnus dans le grenier, les techniciens pouvaient leur montrer un justificatif de l’OPBH. « Nous avons plâtré les circuits du microphone. Le montage a duré trois heures, » voilà ce que rapporte l’agent Nedbal à ses supérieurs après l’opération. Après une semaine, la StB se rend compte qu’une seule source d’écoute est insuffisante. Elle envoie donc la même équipe dans le grenier une nouvelle fois pour mettre en place un nouveau microphone. Dans le document on peut lire : « Nous avons inséré le circuit du microphone dans les joints entre les carreaux (du grenier), nous l’avons camouflé et plâtré. » Mais au sein de la StB, la technique n’était pas forcément toujours efficace à 100%. Un mois plus tard, ils y retournent afin de remplacer un microphone qui avait une mauvaise réception. A chaque fois, les agents s’efforcent d’effacer les traces de leur passage afin que personne ne se rende compte de rien. Ils dissimulent les câbles sous une vieille planche en bois qu’ils recouvrent de poussière et de détritus. L’opération est un succès. Quelques mois plus tard, on peut lire dans un des rapports : « Bonne audibilité et compréhension des conversations. »

Les microphones seront démontés en 1968 Les deux microphones fonctionnent sans interruption jusqu’au mois de mars 1968. A ce moment-là, la StB décide de démonter les deux micros de peur que Havel ne soit au courant ou ne le soit bientôt. Le grenier au-dessus de chez Václav Havel

bruit à nouveau d’activités. Les techniciens tirent rapidement les câbles et les microphones. Mais ils laissent la centrale à côté : Havel reste un ennemi du régime et elle peut toujours resservir. Soudain, un homme monte au grenier pour récupérer son linge et pour les techniciens, il est moins une. « Nous avions fini le démontage, mais nous l’avons fait attendre afin de pouvoir ranger nos outils dans un sac, » voilà comment un des agents décrit la situation.

Pavel Landovský : « Nous étions au courant » La StB a écouté Havel pendant plus de 7 500 heures. Et qu’a-t-elle découvert ? « Le sujet mène des activités hostiles dirigées contre la politique culturelle du PCT, » prétend un des officiers en mars 1968. Mais cette simple généralité ne justifiait pas un tel branle-bas de combat. Les « oreilles » secrètes de la police ont par exemple entendu que Václav Havel fréquentait l’écrivain Jan Beneš ou qu’il avait des contacts avec Pavel Tigrid, rédacteur en chef du magazine en exil à Paris, Témoignage. La StB était également très intéressée par ses conversations avec l’attaché culturel américain Robert Warner. Alors pourquoi avoir mis fin aux écoutes ? Avec les changements liés au Printemps de Prague, certaines personnes travaillant pour la sécurité d’Etat ont apparemment fait comprendre à des amis de Havel que celui-ci était espionné. Mais le groupe autour de Havel s’en doutait déjà depuis un bout de temps. « Comment ça, on s’en doutait ? Mais nous savions parfaitement que nos conversations dans l’appartement et au téléphone étaient écoutées, » affirme le comédien Pavel Landovský. D’après lui, les personnes dans l’entourage de Havel se comportaient en conséquence. Malgré tout, on peut dire que tout ceci ne sera rien en comparaison de ce qui se passera plus tard pendant les années de la normalisation après 1968.

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H is toir e Article : Jiří Šťastný – MF DNES | Photos: Jana Hutáková | Traduction: Anna Kubišta

Pénétrer dans une ambassade ? Un jeu d’enfant pour la police secrète communiste

« Dans ce domaine, les Tchèques étaient les meilleurs. » C’est en tout cas ce que pense l’historien Radek Schovánek. Il travaille pour l’Institut d’étude des régimes totalitaires, il ne parle donc évidemment pas de la production de bière tchèque, mais des spécialistes de la StB dans l’ouverture des serrures par effraction. Les techniciens de la police secrète communiste étaient apparemment connus dans tous les pays du Pacte de Varsovie et leurs « talents » étaient même utilisés par le KGB. 14–15


H is toir e

«

La tâche principale de ces « artisans » était de pénétrer sans laisser de traces dans des appartements et des bureaux où d’autres techniciens pouvaient ensuite aller installer du matériel d’écoute ou dérober des documents secrets.

Leur « âge d’or » a commencé dans les années 1980. « A l’époque, la StB a réussi à rentrer dans plusieurs ambassades de pays occidentaux à Prague, » explique Radek Schovánek. Les ambassades de grandes puissances comme les Etats-Unis ou la Grande Bretagne n’avaient pas à craindre la StB : elles étaient parfaitement surveillée et leurs techniques de sécurité étaient inviolables. La police secrète s’est donc concentrée sur de plus petits pays. Les agents de la StB sont ainsi rentrés dans les pièces secrètes des ambassades d’Italie, de Belgique ou de Suisse. La sécurité des ambassades espagnole et portugaise n’ont pas non plus représenté un obstacle majeur pour ces agents. La négligence des diplomates aida également la sécurité d’Etat à plusieurs reprises. Nombre d’entre eux quittaient tout simplement les locaux de l’ambassade en fermant derrière eux pendant certains week-ends ou jours fériés. C’est là que les techniciens entraient dans la danse, ouvrant les portes et passant outre les équipements électroniques de sécurité. La StB recherchait avant tout les codes qui permettaient de déchiffrer la correspondance entre l’ambassade et son QG à l’étranger.

>> Appareil photo spécial à camoufler dans le mur La StB avait en effet réussi à pénétrer à l’intérieur des appartements privés et des résidences des ambassadeurs. La police n’avait pu y trouver aucun écrit, mais avait installé des micros dans les murs et dans les meubles. « Après 1990, un mur entier a été détruit chez l’ambassadeur d’Allemagne, mettant à jour le système d’écoute. Il a été emporté et montré en Allemagne comme l’exemple d’un travail de qualité, » conclut Radek Schovánek.

>> Détecteur d’appareils d’écoute

Le KGB passe à l’action Un des plus grands succès de la StB : l’ambassade de Belgique à la fin des années 1980. La police secrète réussit même à faire sortir du bâtiment tout le matériel de codage et à se cacher avec pendant deux heures dans la maison d’en face. C’est là qu’attendaient des officiers du KGB. Ils montèrent un petit système dans l’émetteur qui par la suite, lors de l’envoi d’un message, enverrait à la centrale du KGB à Prague le bon code. Grâce à cela, les services secrets soviétiques purent ainsi suivre en direct tout ce que l’ambassadeur de Belgique ou l’attaché militaire signalait au ministère belge des Affaires étrangères. L’opération prit fin le 6 décembre 1989 : le KGB remballa alors sa station mobile. Après la révolution de velours, la Tchécoslovaquie révéla officiellement aux pays occidentaux que leurs ambassades avaient été mises sur écoute.

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Cul tu r e Article : Mathilde Campergue

Architecture and design: Rony Plesl © Rony Plesl

Cartier : luxe, calme et volupté

Après New York, Pékin, Tokyo, Paris, la célèbre maison française de joaillerie Cartier s’est installée à Prague pour une exposition inoubliable. « The Power of Style » propose une collection d’objets et de bijoux éblouissante dans un lieu qui lui servira d’écrin jusqu’au 17 octobre : le Château de Prague. Découvrez ce qu’elle vous réserve… 16–17


Cul tu r e

Car tier Archives © Car tier

N . We l s h , C a r t i e r C o l l e c t i o n © C a r t i e r

au Château de Prague

>> Boutique Cartier, 13 Rue de la Paix (1915)

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C’est dans la salle du Manège du Château de Prague que se retrouvent du 9 juillet au 17 octobre plus de 350 pièces de collection, la plus grande exposition jamais réalisée. Une occasion unique de découvrir bijoux et horlogerie, mais aussi objets de collection et sculptures. Plus qu’une simple présentation des joyaux de la maison, cette exposition permet de comprendre l’évolution stylistique et par là, l’histoire du XXe siècle. De l’orientalisme à l’art déco, des familles royales aux stars hollywoodiennes, c’est avant tout l’essence même de la joaillerie et de ceux qui ont portés ses créations que vous fait découvrir « Le Pouvoir du Style », une exposition qui ne pourrait pas mieux porter son nom : l’histoire du bijou est intimement liée à celle du pouvoir, reflétant à

la fois position sociale et goût esthétique. La scénographie épurée, imaginée par le designer tchèque Rony Plesl, invite le visiteur à parcourir un lieu mystique, avec un alignement de vitrines sortant de la pénombre. Un parcours à la fois pédagogique et visuel, qui est mis en valeur par la salle du Manège du Château de Prague. L’aspect monumental et baroque du lieu a su être préservé et donne une dimension inédite à la fois au bâtiment mais aussi aux pièces présentées. Cette exposition est constituée de trois parties : « The Power of Style » où les pièces sont présentées, « The story of the making » et « The Story of Cartier ». Les deux dernières parties viennent donc compléter la première, et c’est en elles que réside l’originalité de cette exposition. Elles vous permettront de mieux comprendre le style Cartier, les évolutions techniques mais aussi l’histoire de ceux qui ont portés ces bijoux grâce aux documents d’archives et autres biographies. La vie de ces objets est prolongée, pour les faire revivre sous vos yeux.

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En 1847, il y a plus d’un siècle et demi, Louis-François Cartier reprend l’atelier de bijouterie de son maître Adolphe Picard, situé au 29 de la rue Montorgueuil à Paris. La Maison Cartier est née. Ses premiers clients furent les nobles et la famille royale du Second Empire, ce qui lui a valu une belle renommée dans le petit monde parisien, pour ensuite devenir le joailler des rois. Après s’être installée dans la fameuse rue de la Paix, la famille Cartier a su perpétuer sa marque et évoluer au fil du temps et des styles, pour devenir aujourd’hui la maison de luxe que l’on connaît tous.

Ainsi, parmi les nombreuses biographies des propriétaires de ces objets affichées à l’exposition, nous en avons retenu quelques unes qui vous feront rêver à coup sûr ! La Maison Cartier est l’une des plus prestigieuses joailleries qui pare les plus grandes familles royales. Le diadème de Ma-

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photo © Collection Cyrille B oulay / Car tier

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Cul ture

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On suit aussi la trajectoire du collier Tutti Frutti de Daisy Fellowes, une des pièces les plus rares de la collection. Fille du duc Descaze et d’Isabelle Singer (héritière des machines à coudre Singer), Daisy Fellowes est photo © G Lukomsk i. Avec l‘aimable autorisation des Archives du P alais du Prince de Monaco

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rie Bonaparte, qui fut l’une des premières clientes du fondateur, en est le parfait exemple. Arrière-petite-fille de Lucien Bonaparte (l’un des frères de Napoléon), Marie Bonaparte épousa le fils cadet du roi Georges Ier de Grèce avant de devenir patiente, disciple, amie et protectrice de Sigmund Freud. Elle fut la première à traduire Freud en français et publia également des travaux sur Edgar Allan Poe, la théorie des instincts et la sexualité féminine. Les bijoux créés par Cartier pour son mariage ont été exposés dans la vitrine de la boutique de la rue de la Paix. Réalisé pour le mariage de Marie Bonaparte et du prince Georges de Grèce et du Danemark en 1907, ce peigne à feuilles d’olivier en diamants et perles fut transformé en diadème quelques années plus tard.

p h o t o © C e c i l B e a t o n , C o u r t e s y S o t h e b y ’s , L o n d o n

>> Elisabeth, reine des Belges, arborant un diadème à rinceaux en diamant et platine, typique du style guirlande de Cartier, créé pour elle en 1910.

>> Daisy Fellowes portant son collier Tutti Frutti fait d’émeraudes, de rubis, de saphirs et de diamants, créé en 1936

>> La Princesse Grace de Monaco portant une parure de diamant et un diadème de rubis, un collier et un bracelet, créés par Cartier

régulièrement élue « femme la plus élégante du monde » par la presse des années 1920 et 1930. Faiseuse de mode, elle est devenue la correspondante à Paris du très influent Harper’s Bazaar. Pour Daisy, connu pour son style avant-gardiste et extravagant, Cartier a porté la couleur dans un style qui sera plus tard baptisé Tutti Frutti. Ce collier a été réalisé sur commande spéciale pour Daisy Fel-


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Cul ture

photo © John Fasal collection

mouvement de libération de la femme au XXe siècle. Premièrement apparu sur une montre-bracelet en 1914, symbole d’activité et donc du nouveau rôle social des femmes, la panthère représente le mode de vie de ces femmes de la Belle époque, comparable à un chat sauvage. Quelques années plus tard, apparut Jeanne Toussaint, qui allait devenir la muse de Cartier et diriger la Maison, surnommée « la panthère ». C’est elle qui, plus

>> L’actrice américaine Gloria Swanson portant ses deux bracelets, en cristal de roche et en diamant et platine, créés en 1930 tard, donnera corps au motif panthère et créera des pièces qui symbolisent la Maison Cartier d’aujourd’hui. Vous découvrirez au long de l’exposition le style « faune et flore » qu’elle a magnifiquement développé. On retrouve aussi beaucoup de curiosités, comme le modèle réduit d’Apollo 11 en

Votre salle de bain et votre chambre à coucher seront aussi à la mode De beaux draps, robes de chambre et servie�es de toile�e design. Des mo�fs joyeux et ludiques sur les draps et les robes de chambre de vos enfants. Les nouvelles collec�ons n'a�endent que vous. A retrouver également sur notre e-bou�que.

>> Sir Yadavindra Singh, Maharadjah de Patiala, portant un collier de cérémonie en diamant et platine, créé en 1928 pour son père, Sir Bhupindra Singh de Patiala lowes en 1936, avant d’être modifié en 1963. Enfin, il est indispensable de citer le motif panthère qui est l’emblème aux yeux de tous de la Maison Cartier, mais aussi l’emblème de la femme moderne ; il a accompagné le

Prague, CC Letňany

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N . We l s h , C a r t i e r C o l l e c t i o n © C a r t i e r

photo © Rue des Archives

Cul ture

>> Le Duc et la Duchesse de Windsor portant son collier de turquoises et d’améthystes créé en 1947 or, ou encore le sceptre exceptionnel de Jean Cocteau, reçu pour son admission à l’Académie Française de la part de son ami Cartier. D’autres personnalités sont aussi présentes tout au long de l’exposition : on y retrouve Yves Montand, la Reine d’Angleterre et même Charles de Gaulle ! Cette exposition est une merveille, qui permet de d’admirer mais aussi de com-

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prendre le style Cartier, tout en revisitant l’histoire du XXe siècle et de ses personnalités. Vous serez surpris par la beauté

des pièces, et vous serez sans aucun doute fascinés par l’histoire de ces bijoux comme nous l’avons été !


photo © ČTK /Machalínek Lukáš

Inter v iew

Article : Milan Vodička – MF DNES | Traduction : Anna Kubišta

Miroslav Zikmund : « Je vais à nouveau repartir sur les routes » Miroslav Zikmund a beau avoir passé la barre des 90 ans, il a plus d’énergie et d’étincelles dans les yeux que n’importe quel homme de 40 ans. Il a parcouru le monde entier, et quand on lui demande s’il va repartir bientôt sur les routes, il répond sans même réfléchir : « Mais bien sûr ! » w w w.a-tout-prag ue.com | atout@a-tout-prag ue.com


photo © ČTK

IS np toe rr tv i e w Juste après la guerre, planifier un voyage en voiture à travers l’Afrique, l’Amérique latine et les Etats-Unis, ça devait être incroyable. Comment avez-vous eu l’idée ? On rêvait de prendre le large. C’était un désir de liberté, de se séparer de la famille et de découvrir le monde. Pour nous, ça correspondait aussi à notre profession, nous étions ingénieurs commerciaux. Quand ma mère a demandé dans quel pays nous irions, j’ai dit qu’il y en aurait plus d’un. Combien ? a-telle demandé. J’ai dit : nous allons faire le tour du monde. Vous ne regrettez pas d’avoir choisi cette vie-là ? Toutes ces années sur la route. Votre fils ne vous connaissait que par les photos... Absolument pas. Si je pouvais, je referais tout. Avec toutes les erreurs. C’était – et c’est – une vie pleine de richesses. Ça vaut le coup.

Vous n’avez pas l’impression d’être tous les deux un peu culottés, d’être des fanfarons ? Deux garçons qui partent comme ça et qui traversent la moitié du globe... Mais bien sûr. Il y avait de cela. Mais j’étais déjà culotté bien avant. Quand ? Avant c’était la guerre. Justement. Déjà sous le Protectorat, j’avais la bougeotte. Il y avait quelque chose qui m’appelait. En 1943, je me suis fait faire de faux papiers et je suis parti dans les Alpes. Elles me faisaient rêver. A l’époque, j’aurais pu être jeté en prison et exécuté pour ça. Est-ce que le jeu en valait la chandelle ? Je cherchais à me dépasser. Et les Alpes m’attiraient comme un aimant. J’y suis retourné encore en août 1944. Il y avait beaucoup de déserteurs italiens qui étaient recherchés. Et moi, je suis allé tout tranquillement à la police de Klagenfurt en Carinthie, j’ai dit que je n’avais nulle part où dormir et demandé si je pouvais passer la nuit en cellule. Si j’avais dormi dans un parc, ils m’auraient arrêté. Et ils vous ont laissé passer la nuit ? Contre un paquet de cigarettes. Et même qu’ils m’ont salué ! Je leur ai dit que je devais me lever tôt pour prendre le train, qu’il fallait qu’ils me réveillent, et ils l’ont fait. Le matin, ils sont venus et m’ont réveillé en agi-

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tant les clés des cellules. C’est comme ça que vous avez commencé à voyager ? Je ne l’ai lu nulle part. Je ne l’avais encore jamais raconté. photo © ČTK /Mevald Karel

E

st-ce que vous avez encore la fièvre du voyage ? Non, je m’en suis débarrassé. On apprend à voyager. Il ne reste ensuite que la crainte de bien arriver à l’heure à l’aéroport. Mais ça, c’est normal. Mais à l’époque, quand on partait pour de longs voyages, c’était différent.

Vous avez voyagé à travers le monde avec Jiří Hanzelka à l’époque où le mot « voyageur » n’avait encore perdu son sens. Comment était ce monde ? Meilleur. Je ne dis pas cela parce qu’on a toujours tendance à aimer se rappeler sa jeunesse. Non. Nous avons connu l’Afrique co-


Inter v iew loniale. Mais contrairement à aujourd’hui, c’était tranquille et paisible. D’ailleurs aujourd’hui, personne ne pourrait plus refaire notre trajet. Aujourd’hui, vous vous faites trancher la gorge en Algérie, la Somalie et le Soudan sont en guerre. Vous ne vous êtes jamais dit que vous avez participé à la destruction de ce vieux monde ? Vous avez ouvert les portes à d’autres personnes et amené la civilisation dans ces pays... Je comprends. Mon ami Ludvík Vaculík m’a un jour écrit : « Aller en Afrique en voiture, ça ne se fait pas. Il faut le faire à dos de chameau. A cause de vous, n’importe qui veut voyager aujourd’hui et menace la nature et les traditions. » Moi je réponds : C’est quelque chose d’inévitable. Et en plus, chacun a le droit de voir de ses propres yeux. Quand je suis allé pour la première fois en Afrique, que je connaissais par vos livres, la situation était pire qu’à votre époque. Pourquoi ? Les Africains essayent d’imiter le monde riche des Blancs. Ils oublient que les Blancs travaillent aussi. Maintenant, j’ai même peur parfois làbas. Est-ce que vous aviez peur ? Non, non, non. Les gens étaient ouverts avec nous. Comment étaient les gens que vous croisiez sur votre route ? Gentils, amicaux et souriants. Prêts à aider. Ils aimaient la vie. Même Brejnev ? (rires) Je l’ai vu pour la première fois en 1962 lors d’une réception avec des cosmonautes à Moscou. J’ai accroché un appareil photo autour de mon cou, et j’ai passé les barrières de sécurité. Il y avait tout le Politburo. Même Khrouchtchev. Je les ai photographiés de près. Brejnev portait un nouveau costume italien et il avait l’air détendu. Ensuite vous lui avez envoyé votre Rapport spécial No4, une analyse ouverte et accablante des erreurs de l’URSS. Vous deviez quand même savoir que ça n’allait pas passer comme une lettre à la poste... Exactement. Il en allait de notre peau. Mais quelque chose en nous nous a forcés à nous exprimer. C’était comme un devoir. Nous savions aussi que nous avions le privilège de pouvoir dire la vérité. Un peu comme les fous du roi à qui il n’arrive jamais rien. Mais nous savions aussi qu’ils pouvaient nous punir. Nous étions aussi persuadés qu’ils ne pouvaient pas nous détruire parce que nous avions l’opinion publique avec nous. Que s’est-il passé après ? Nous avons cherché Brejnev pour lui remet-

tre le rapport, puisqu’après tout c’est lui qui l’avait demandé. Jiří Hanzelka lui a même envoyé un télégramme depuis la poste principale directement au Kremlin. Il a certainement dû arriver, parce que le lendemain, il s’est fait houspiller par un secrétaire de l’ambassade soviétique. Finalement, Hanzelka a remis le rapport personnellement à Brejnev à Prague et il lui a fait promettre qu’il le lirait lorsqu’ils se sont serrés la main. Il paraît qu’après, Brejnev a dit : « Ganzelka i Zikmund, nádo progoloda » ! Il faut les affamer ! Quand ils vous ont mis sur la touche, ça a dû être terrible pour vous. Vous étiez actifs, créatifs et vous aviez des projets. Et puis plus rien. Et puis nous n’étions plus si jeunes que cela. Nous avons écrit des choses pendant deux,

trois ans, par exemple un livre sur l’Indonésie qui a été publié récemment. Puis, nous avons laissé tomber. Qu’avez-vous fait pendant la normalisation ? Je me suis mis à faire de la généalogie. J’ai commencé à voyager dans le passé. Je me suis dit que ça, ils ne pouvaient pas me l’interdire et que je n’avais pas besoin d’autorisation de sortie du territoire pour ça. Jiří est devenu arboriculteur dans le parc sous le couvent de Strahov. Pourquoi êtes-vous rentrés en 1950 ? Jiří s’était cassé le bras et devait se faire opérer. Nous avions nos familles et des personnes qui tenaient à nous. Nous savions que si nous ne revenions pas, c’est eux qui allai-


Inter v iew ent payer les pots cassés. Ensuite nous avons appris que des gens avaient lancé des paris sur notre retour. Qu’est-ce qui a été le pire à votre retour ? On connaissait pas mal de monde aux usines Tatra. D’un coup, on se donnait du « camarade » par-ci, « honneur au travail » par-là. Les copains avaient peur de parler. Ils disaient : « viens, on va se balader dans les bois ». C’était comme si on était arrivés d’une autre planète dans une toute autre Tchécoslovaquie. Quand vous êtes rentrés, ça a fait quatre lignes dans les journaux. Mais vous êtes alors devenus des célébrités, comme on dirait aujourd’hui... Je pense qu’ils ne savaient pas quoi faire de nous. Nous étions suspects. Pourquoi sontils rentrés ? Est-ce que ce sont des espions ? Nous avions un avantage : pendant trois ans nous avons fait des reportages à la radio et écrit des articles. A l’époque, la radio, c’était la télévision d’aujourd’hui. Les gens nous écoutaient. Un homme nous a un jour écrit en Bolivie : « Les gars, faut arrêter maintenant ! La patronne vous écoute au lieu de préparer le dîner. » C’est comme ça qu’est née la marque « Hanzelka et Zikmund »...

nouvelle expérience efface celle du jour précédent. Il fallait qu’on ait des témoignages en plus des photos. Tout le monde était surpris de voir que pour chaque photo, nous savions quand et où elle avait été prise et qui se trouvait dessus. Donc vous devez savoir dans combien de pays vous avez été et combien de temps vous avez passé sur les routes ? J’ai passé dix ans sur les routes. Et j’ai dû faire 120 pays. Mais ce n’est pas important. L’essentiel, c’est ce que vous en rapportez et ce que vous en retirez. Comment vous transmettez aux autres votre expérience. Et vous ne vous en êtes pas lassé ? Vous ressentez encore cette fièvre du voyage en regardant un atlas ? C’est beau de lire un atlas ! Je ne m’en lasse pas. Vous pouvez rêver, faire des projets,

vous dire que vous n’êtes pas allé là, et que si vous n’y allez pas, eh bien, vous pourriez aller faire un tour là, et là... Vous avez plus de 90 ans. Pourquoi les années ne sont-elles pas visibles sur vous ? Etre âgé ce n’est pas une question de mérite. C’est plutôt un don du bon dieu ou d’un créateur quelconque. Il y a les gènes. Mon père a vécu très longtemps. Et puis je m’occupe de ma santé. Je fais de l’exercice. J’ai un grand jardin et cinq bons copains : la Faux, le Râteau, la Fourche, la Pioche et la Pelle. Et où allez-vous encore aller ? Avez-vous un projet ? Je ne le dirai pas. Je suis un peu superstitieux. Si je le disais, ça ne se ferait pas. Mais vous aller partir quelque part ? Bien sûr que je vais partir.

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Vous avez presque fini par ne faire qu’un. Je vous connais bien, mais parfois je dis Hanzelka, alors que je pense à vous. Jiří aussi été habitué à ce qu’on lui dise Zikmund. Il vous manque ? Bien sûr. C’était l’amitié idéale. Elle a duré plus de 60 ans. On savait qu’on mettrait notre vie en jeu pour l’autre. Vous n’avez jamais eu de grosses disputes en voyage ? On ne pouvait pas se le permettre. Ça se passe dans des groupes plus grands. Nous, on savait qu’on dépendait l’un de l’autre. Il fallait toujours trouver un compromis. La seule chose autour de laquelle on ne s’entendait pas, c’était quand il fallait écrire un reportage. Mais on s’est dit que batailler était une perte de temps. On a décidé que celui à qui quelque chose ne plaisait pas devait trouver deux solutions différentes. Qu’est-ce que ces années de voyages et d’écriture vous ont-elles appris sur vous ? Quand on voyage, on se découvre soi-même. C’est un miroir. Nous avons appris l’humilité. Je pense que vous êtes quelqu’un de très précis, qui va dans le détail et qui planifie. Ça vous a beaucoup aidé. Pour faire ces voyages, il fallait être très discipliné et travailleur. Oui. On n’allait pas dormir avant d’avoir écrit dans nos carnets de voyage. Chaque

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D é c ou ver te Article : Petr Fuksa

photo © Petr Fuksa

La République tchèque est un royaume thermal. Et aussi un pays dont la bière est le centre de gravité. Pourquoi ne pas combiner ces deux points forts et créer un concept original et vous en faire profiter ? Nous avons testé pour vous les bains de bière. Voici notre témoignage !

photo © Petr Fuksa

Bains de bière

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hodová Planá est un petit village de Bohême de l’Ouest près de la belle station balnéaire de Mariánské Lázně. On y trouve un petit château avec un grand parc où se dissimule d’ailleurs un cimetière juif datant du XVe siècle. Le village est traversé par une route et un chemin de fer mais à part cela, rien de spécial ne distingue Chodová Planá... à l’exception d’une brasserie familiale. Le nom de Chodovar pourrait n’être qu’une marque parmi les dizaines et centaines

que vous pouvez goûter en Tchéquie mais pour les propriétaires il est devenu un tremplin pour créer toute une industrie autour. La brasserie se visite tous les jours à partir de 14 heures et à proximité ont été reconstruits un hôtel et un restaurant rustique qui propose plusieurs sortes de bière à la pression, dont une qui est toujours spéciale, et dont 50 ou 100 litres au maximum sont produits. Dans le même bâtiment se trouvent des bains de bière avec massage et dans les caves du XIIe siècle à cinq minutes à pied, on peut visiter encore un autre restaurant depuis

lequel on voit directement le stockage de la bière dans la brasserie.

En quoi consiste un bain de bière ? Même si le nom l’évoque, ça ne veut pas dire que l’on met 50 litres de bière dans un bain et qu’on y marine pendant un certain temps. C’est vrai que vous plongez dans un bain – en général un bain pour deux – dans un liquide chaud à 34˚C qui est en réalité… de l’eau dans laquelle on rajoute

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photo © Petr Fuksa

des herbes, du houblon et de la levure de bière. Mais bien sûr, ça ne se boit pas même s’il y a une vraie mousse de bière sur la surface ! Pour savourer complètement votre séjour tranquilisant, vous avez le droit à un verre de 0,3l rempli d’une bonne bière non-pasteurisée pour mettre en harmonie votre corps et votre esprit. Mais pas plus, même si vous êtes prêt à la payer. Tout est bien pensé. Une grande pièce historique en briques et avec des colonnes en fer est divisée par des paravents en tissu et les gens ne se croisent quasiment pas car les séances balnéaires ne commencent et ne se terminent pas au même moment. Après les bains, on vous emballe dans des serviettes et on vous guide vers une pièce à la lumière tamisée grâce à des lampes à sel. Ici, vous vous allongez sur un lit confortable, vous êtes emballé entièrement comme un ver a soie… et vous avez encore droit à un verre de 0,3 litres. Les bains sont surtout riches en vitamine B, en protéines et sacharides et d’autres éléments bénéfiques pour la peau, le système cardiaque, la digestion, le corps et l’esprit. Ils bains ne sont pas recommandés pour les femmes enceintes à partir de 3 mois et aux mineurs de moins de 15 ans. Mais ceux-ci peuvent se décider pour d’autres activités.

Testez l´original Aujourd’hui on peut trouver plusieurs bains de bière en République tchèque (par exemple à Harrachov ou en Moravie du Nord) mais Chodovar est à l’origine de cette tradition. L’hébergement dans l’hôtel de la brasserie est confortable, avec des prix corrects, et vous y trouverez en grande partie des étrangers – surtout des Allemands et Autrichiens mais aussi par exemple des Belges. Il est important de réserver votre bain, votre thérapie d’emballage (aide au problèmes chroniques tels que l’arthrose ou encore

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la cellulite, l’acné et les problèmes de peau) ou votre massage, à l’avance par téléphone ou plus simplement par internet car c’est complet notamment le week-end, en fin d’après-midi et le soir. La gastronomie dans le restaurant rustique est très bonne et copieuse, celle de la cave du XIIe siècle est plus raffinée. Chodovar propose également un riche programme avec par exemple le Championnat mondial de roulement de tonneau, des rencontres de voitures de collection, l’ouverture officielle de la saison ou encore l’Académie de la bière. Lorsque celle-ci s’achève, vous recevez un certificat signifiant que vous avez terminé votre apprentissage à l’Académie. Pour vous donner une idée de prix, un bain pour deux (20 min + 20 min de relaxation) avec deux bières coûte 1 200 CZK (50 EUR), une chambre double avec un petit déjeuner coûte 1 890 CZK pendant la haute saison.

photo © Chodovar

photo © Petr Fuksa

D éc ou ver te

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D é c ou ver te Photos: Petr Fuksa

Fiche Pratique Comment s’y rendre ? Pour se rendre à Chodová Planá où se trouve la brasserie Chodovar depuis Prague, vous pouvez y aller en voiture. Chodová Planá se trouve à 1h40 de route et à 160 km de la capitale tchèque. Prenez l’autoroute en direction de Plzeň, après Plzeň empruntez la route en direction de Mariánské Lázně et Chodová Planá est sur le chemin. Vous pouvez choisir de prendre votre temps en bus (2h50) en changeant à Plzeň ou en train en changeant à Mariánské Lázně (3h50). Planifiez votre trajet en train ou en bus grâce à www.idos.cz

guerite), des maisons Empire (un style rare en République tchèque) et à ne pas manquer le château de Kynžvart lié à la famille Metternich.

» Egalement à 20 km de là, le cloître des Prémontrés de Teplá, fondé au XIIe siècle, près de Cheb est à voir. Centre spirituel et culturel pendant 800 ans, il est retourné à l’ordre des Prémontrés en 1990 après la période sombre du communisme.

vez vous concocter un petit parcours sympathique en faisant une halte pour les enfants au parc Boheminium (voir notre article), histoire de leur faire plaisir. Tout est faisable en une après-midi.

» Toute la région est boisée, c’est donc une occasion en or de faire de très belles balades dans les forêts environnantes. A commencer par la forêt Sladkovský. D’ailleurs vous pou-

Quand y aller ? Il n’y a pas de meilleur moment de l’année pour aller se relaxer ! Toute saison est bonne à prendre et si vous décidez de vous rendre dans cette région thermale célèbre, que ce soit pour ses bains classiques (Mariánské Lázně) ou originaux (bains de bière de Chodovar), même l’hiver, malgré le froid, peut être une expérience magique et féérique.

Que voir autour de Chodová Planá ? » Evidemment ne manquez pas de faire un tour par la ville d’eaux de Mariánské Lázně. Ne serait-ce que pour vous dire dans un an, sous forme de pirouette « L’année dernière à Marienbad » du nom allemand de cette ville thermale qui inspira le réalisateur Alain Resnais. A 10 km de Chodová Planá à peine, cette cité féérique a accueilli en son temps Goethe, Chopin et autres célébrités de l’époque. D’ailleurs, tous les étés s’y déroule le Festival Chopin, compositeur dont on fête cette année le bicentenaire de la naissance. Promenade romantique sous la colonnade, dégustation des gauffres thermales « oplatky », séjour wellness et thermal vous y attendent en toute tranquilité. » A un peu moins de 20 km de Chodová Planá se trouve la station thermale de Kynžvart au pied de la forêt Sladkovský. A voire, l’église gothique Sainte-Markéta (Mar-

Le centre de langues CZ lingua se spécialise dans l’enseignement de la langue tchèque à Prague.

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Enfants Article : Anna Kubišta

La République tchèque version mini pour les enfants

photo © Boheminium

Mariánské Lázně, ce sont évidemment les bains, l’ambiance romantique d’une ville où sont passées toutes les têtes couronnées du XIXe siècle, où ont déambulé Goethe et bien d’autres personnalités. Mais vos chères têtes blondes n’en ont sans doute que faire... Il faut trouver des compromis entre vos envies de balade et leurs propres besoins. Alors pourquoi ne pas faire un tour dans le Parc Boheminium qui présente les monuments tchèques les plus importants en version miniature ?

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photo © Boheminium

photo © Boheminium

Enfants

Les enfants sont parfois un peu las des visites touristiques... Mais en leur faisant découvrir ces mêmes sites à leur taille, peut-être aurontils l’envie de les découvrir en vrai à l’âge adulte ! Les enfants découvrent ainsi dans ce parc des maquettes des plus beaux châteaux de République tchèque, mais aussi des églises, des moulins, des petits trains, des tours et bien d’autres monuments historiques et techniques. Découvrir la République tchèque en s’amusant, c’est l’objectif de ce parc éducatif qui permet de voir des monuments 25 fois plus petits que leur taille normale. Découvrir le splendide château écarlate de Červená Lhota, le minaret du complexe de Lednice-Valtice, la péniche Šumava, la tour de communication perchée sur le plus haut sommet tchèque, le Ještěd, ou encore le magnifique château Renaissance de Český Krumlov, tout cela, c’est possible au parc Boheminium. Ces monuments historiques ou techniques sont à portée de main et tous accessibles aux petits en un seul et même endroit. Pour ceux qui veulent faire une petite pause snack, prendre un goûter, un café est ouvert de 10h à 17h30 avec une salle et une terrasse.

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» Le Parc Boheminium est ouvert du 1er avril au 2 novembre, tous les jours de 10h à 17h30. L’entrée est gratuite pour les enfants de moins de 6 ans. Le tarif plein coûte 70 CZK, les en-

fants de 6 à 15 ans payent 35 CZk et le tarif famille (deux parents et trois enfants maximum) s’élève à 170 CZK. Les chiens en laisse sont acceptés.

» Le Parc Boheminium se trouve à environ 30 à 60 minutes de marche du centre de Mariánské Lázně, selon son rythme et sa santé.

Vous pouvez aussi combiner votre marche avec le funiculaire à partir de l’arrêt Koliba jusqu’au parc. Mais vous pouvez aussi emprunter le bus numéro 12 devant l’hôtel Excelsior. Plus d’infos : www.boheminium.cz


Cul ture

Courant d’Est Festivals de musique classique Du 19 septembre au 21 novembre se déroulera à Prague le festival Les Cordes d’automne (Struny podzimu). Parmi les invités cette année, le grand Jan Garbarek et l’Hilliard Ensemble qui donneront le coup d’envoi du festival dans un lieu unique : le mémorial de Vítkov. Autre invitée de prestige : la chanteuse de jazz Diane Reeves, mais aussi la jeune violoniste virtuose Julia Fischer, ou encore le David Orlowsky trio. www.strunypodzimu.cz Jusqu’à la fin septembre, Prague accueille le 15e festival de musique d’orgue. Au sein de l’église Saint-Jacques, les amateurs de cet instrument si particulier pourront entendre les grands maîtres compositeurs de musique d’église tels que Bach, mais aussi des compositions méconnues de Robert Schumann. Une place particulière sera accordée à Jiří Ropek, organiste de la basilique Saint-Jacques. www.auditeorganum.cz Du 12 au 16 octobre, le festival L’automne de la radio accordera une place toute particulière à Chopin, à l’occasion du bicentenaire de sa naissance. Mais d’autres compositeurs tels que Liszt ou Bartok seront également à l’honneur. Le festival s’attache aussi à présenter les jeunes talents, c’est pourquoi sera organisé un concert des vainqueurs du concours Concertino Praga. www.rozhlas.cz/rozhlasovypodzim/portal

SORTIR EN EUROPE Une seule adresse pour les globes-trotteurs, en République tchèque et partout en Europe : www.a-tout-prague.com. Réservation d’hôtels, transports, spectacles...

Cinéma A ne pas manquer, le rendez-vous du cinéma français du mois de novembre : le 13e Festival du Film Français se déroulera du 19 au 25 novembre, à Prague, mais aussi à Brno, České Budějovice, Hradec Králové, Olomouc, Ostrava, Pardubice, Plzeň. www.festivalff.cz Suivez également le programme de l’Institut français de Prague qui propose toute l’année des films français. Le Kino 35 rouvre ses portes le 13 septembre, avec une rétrospective consacrée au génie du burlesque français, Jacques Tati. L’occasion de découvrir ou de redécouvrir ses plus beaux films, de Mon oncle aux Vacances de M. Hulot. www.ifp.cz

>> TOP 10 des concerts

Le calendrier culturel de l’automne Autre lieu que tout bon cinéphile ne peut ignorer : le cinéma Atlas, près de la station de métro Florenc, à Prague. Avec ses deux salles et son tout nouveau décor intérieur, le cinéma Atlas est l’endroit idéal où se faire une toile : pour voir les nouveautés cinéma mais aussi les films d’art et d’essai que vous ne verrez pas ailleurs. www.kinoatlas.cz

Gastronomie Oyez, oyez, amis du bon fromage : désormais, il existe un nouvel endroit où vous procurer les meilleurs fromages français, assortis d’une explication et même d’une idée de vin à déguster comme accompagnement. Rendez-vous à partir de septembre dans la boutique Fransyr, au No 10 de la rue Šmeralova à Prague 7. L’arrêt de tram le plus proche : Letenské náměstí. Rendez-vous également au www.fransyr.cz

1. B esh o’droM (Roumanie), le 14 septembre (Palác Akropolis) 2. Nina Hagen, le 23 septembre (KC Vltavská) 3. Guns’n’Roses, le 27 septembre (O2 Arena) 4. Sting et le Royal Philharmonic Orchestra , le 22 septembre (O2 Arena) 5. Sophie Hunger (Suisse), le 1er octobre (Palác Akropolis) 6. Joe Cocker, le 5 octobre (Hall Rondo, Brno) et le 18 novembre (O2 Arena) 7. Santana, le 15 octobre (O2 Arena) 8. Deep Purple, le 26 octobre (O2 Arena) et le 27 octobre (Zimní Stadion, Olomouc) 9. Lady Gaga, le 17 novembre (O2 Arena) 10. Apassionata, les 4 et 5 décembre (O2 Arena)

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