Un sac de tissu Jean Grammatico
Une besace trouée sur le bas côté leur sert de coffre Ils y recèlent leurs trouvailles telles de précieux butins Il y a tant de demande pour l’élixir qu’ils offrent Qu’on les compare souvent à d’étranges lutins Quand ils en ont fini de sonder le néant De leur plume aiguisée par l’âcre adversité Ils repartent, insatiables et toujours conquérants Tutoyer l’infini, berceau de liberté Taxés «funestes» par la secte des perplexes Indexés «profanes» par les castes bien pansues Une seule idée fixe, quel que soit le contexte : Tasser des mots dans un sac de tissu... »
Jean Grammatico
Sur les hauteurs de Montmartre,y’a des poètes qui rôdent Anonymes et tranquilles, ils cherchent un trésor Sur les coups de treizes heures, ils peaufinent et ils brodent Les vers comme des étoffes, du verbe en plein essor
Un sac de tissu
« Tasser des mots dans un sac de tissu Sortir du sens dans un dédale d’issues Tisser des textures et détester le styx Se fixer du prétexte pour axer son ellipse
Un sac de tissu Jean Grammatico
J’arrive à Paris en mars 2006, à l’âge de 19 ans, un jour de pluie, un mardi je crois. Dans mon sac de tissu, un vieux reflex argentique hérité de mon père. Un Canon AE1 qui me suit partout. Au départ je me déplace dans Paris essentiellement, à pied pour découvrir la ville et son art de rue pour lequel j’ai toujours eu un attrait particulier. J’ai avec moi quelques clichés noir et blanc développés l’année d’avant à l’institut St Luc où j’ai étudié la photographie durant 1 an. Alors que je cherche des lieux dans Paris où exposer, je tombe par hasard dans une soirée de slam poèsie. A partir de ce jour pendant 4 ans, de 2006 à 2010, j’ai photographié les soirées slam, allant à la rencontre des acteurs de ce mouvement, écoutant leurs poèmes, leur histoire... De cette démarche est née un «Sac de tissu».
Photos réalisées en argentique, cela a son importance.
« Le fusil dans la main, le poème dans la poche, notre épopée n’est pas une guerre, juste une conquête de nouvelles terres dans l’inconscient de ceux qui nous sont proches. »
Afro
Soirée slam pendant la pause. Petite discussion à l’écart. Fontenay sous bois, Juin 2006
Ginevra
Avec Mehdi à Ménilmontant. Petit free style dans la rue attendant le dégel. Paris 2007
Mehdi
« Hier, j’ai appris qu’au bout des larmes y’a de la joie. Hier, j’ai compris que j’pouvais en vouloir qu’à moi...»
Le schtroumf slameur
ÂŤ Sous le vent violent poussent les graines de la nonchalence.Âť
K.ciop
K.ciop, métro ligne 6 direction Etoile après avoir slamé sur une péniche au bord de la scène.
Hayet
Bebson de la rue
Mathurin
«J’ai attrapé un coup de parpaing, un coup de tatane, un coup de burin.»
« Tasser des mots dans un sac de tissu Sortir du sens dans un dédale d’issues Tisser des textures et détester le styx Se fixer du prétexte pour axer son ellipse Sur les hauteurs de Montmartre,y’a des poètes qui rôdent Anonymes et tranquilles, ils cherchent un trésor Sur les coups de treizes heures, ils peaufinent et ils brodent Les vers comme des étoffes, du verbe en plein essor Une besace trouée sur le bas côté leur sert de coffre Ils y recèlent leurs trouvailles telles de précieux butins Il y a tant de demande pour l’élixir qu’ils offrent Qu’on les compare souvent à d’étranges lutins Quand ils en ont fini de sonder le néant De leur plume aiguisée par l’âcre adversité Ils repartent, insatiables et toujours conquérants Tutoyer l’infini, berceau de liberté Taxés «funestes» par la secte des perplexes Indexés «profanes» par les castes bien pansues Une seule idée fixe, quel que soit le contexte : Tasser des mots dans un sac de tissu... »
Catel
Dagobleen
Dagobleen chez ma soeur avant de partir en session slam sauvage. Paris, mars 2008.
« Il y a des enfants qui rêvent»
le Robert
Paris rue Oberkampf, là où tout a commencé
Ange
« Lune en l’air dans les yeux lumière luminaire lunaire la terre tourne à l’envers et alors ? qui a dit qu’elle avait un sens... de la lumière à la déchéance il n’y a qu’un pas, ou pas.»
Yas
Souleyman Diamanka
Fae simon
« Lamour est une fleur qu’il ne faut pas cueillir, mais arroser de son coeur.»
Yann Thomas
Mektoub à Tête reposée dans une forêt de bambou
Neobled
« On ne disparait pas, on prend soin de nous et on y croit, en l’autre et pour la vie, c’est tout, moi j’y crois... peut-être plus que toi, + de toi et - de moi... j’arrive encore à y croire même loin de nous. »
Dgiz
« Qu’est-ce que la liberté ?? Où vais-je vers ce futur qui m’fait pour mon fils flipper ??? Fight !!!
Marie Martias
Papye
Papye, après un spectacle d’Arthur Ribo, dans le centre de Paris (Que fait la nuit)
« Nous sommes légion loin des clichés qu’engendrent leurs mythes et légendes. »
Neggus
« Cool, il ne coronarien d’exciter ses neuronnes.»
Victor Zarca
Victor Zarca : slam contre la montre, Paris Bastille.
Georges Elessa
Murder
Milva « Qui dit départ dit commencement, naissance d’envie et rien à perdre. »
Error dans un vaste terrain vague, Paris Belleville
Error
À mon Grand-père (Tade Niewiadomski) Andre Niewiadowski pour m’avoir appris à faire mes lacets À ma famille, mes amis.
Pour ceux qui m’ont tenu la main et ceux qui l’ont lachée pour ceux qui firent mes joies et ceux qui l’ont gachée. AKHENATON (mon texte le savon)
Afro Ginevra Mehdi Le schtroumf slameur K.ciop Hayet Bebson de la rue Mathurin Catel Dagobleen Le Robert Ange Yas Souleyman Diamanka Fae simon Yann Thomas Neobled Dgiz Marie Martias Papye Neggus Victor Zarca Georges Elessa Murder Milva Error
Impression : FĂŠvrier 2011 Graphisme : pessinger@hotmail.fr Mail : jeangrammatico@gmail.com TĂŠl : 06 87 36 49 45