N U M É R O 2 S E M A I N E S - DU 25.1 0 AU 07 .1 1 .1 7 / N ° 1 07 2
L ’H EB D O GRAT U I T DE S SP EC TAC L E S
CINÉMA 04
EXPO 08
MUSIQUE 12
Dupontel au sommet
Un maître de la gravure
Électro planante mon amour
au revoir là-haut
rembrandt
nicolas jaar
À LA UNE - EXPOSITION
daniel dezeuze au musée de grenoble
ÉDITO est bon, on a compris. Après Jeanne Moreau, Jean Rochefort, Mireille Darc, c’est l’immense Danielle Darrieux qui est morte mardi 17 octobre. Dans la pluie d’hommages rendus à cette figure du cinéma français, nous retenons la “une“ que Libé lui a consacrée : un portrait en noir et blanc titré d’un évident « L’actrice d’un siècle ». Ils sont toujours aussi forts chez Libé avec leurs couvertures dédiées aux grands artistes de ce monde. Un
C’
choix éditorial assumé : alors que la spirale de l’info est toujours plus rapide, eux chamboulent souvent leur hiérarchie de l’info quand la mort d’un monstre sacré est annoncée, comme pour démontrer que seule la culture sortira victorieuse de ce brouhaha constant. Bravo. Sauf que, quand on met côte à côte les premières pages consacrées à Jeanne Moreau, Mireille Darc, Jean Rochefort et Danielle Darrieux, quelque chose cloche : pour les
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femmes, ont été exhumées des photos d’elles jeunes, alors que Rochefort a eu droit à l’image qu’il avait avant de mourir : celui d’un homme de plus de 80 ans. Comme si, implicitement, une femme n’avait pas le droit de vieillir… Peut-être que ceux qui, à Libé comme ailleurs (c’est une constante dans la presse), font ces choix iconographiques pensent être galants. Mais c’est surtout un exemple de plus qui en dit beaucoup sur la place que la société assigne encore aux femmes.
© Courtesy galerie Daniel Templon/ B. Huet / Tutti
PAR AURÉLIEN MARTINEZ