Rapport d'activités 2012 - Association Française des Petits Débrouillards

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A-nni-ver-saireS ! Les Petits Débrouillards en un clin d’œil Des nouvelles... de la nouvelle Bidull JIX, un investissement d'avenir ! Communication : attention, travaux ! La formation au CNAM fait son chemin Service civique, 3ème promo

La connaissance en actes Les actions sur les territoires Du point de vue des ados... Habiter UniverCités Cités Débrouillardes Formation : Re-formation

Universités de la solidarité internationale La Grève-sur-le-Mignon, capitale européenne de la jeunesse Le Forum Mondial de l'Eau Le Forum Jeunes, Science et Citoyens au Maroc Rio+20 : supplément bagages!

Le road movie des Modulothèques L'électricité : où sont les clefs? Le chantier du Nice Stadium raconté par les Petits Débrouillards Thémathèque Cellule Exploration des sols avec Alterre Bourgogne

Sciences-Société : l'Alliance Des TICs aux STICs Fonctions-réseau en mouvement Education populaire à l'économie

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’année 201 2 nous a rappelé un élément que nous avions eu tendance à oublier : les enjeux de culture scientifique et technique ne constituent pas une fin en eux-mêmes ; ils sont liés à un système plus large qui a beaucoup évolué depuis 30 ans. Il était logique que ces évolutions impactent la situation des Petits Débrouillards. Ces évolutions sont multiples. Elles touchent au monde de la recherche scientifique , à celui de l’enseignement supérieur et de l’université, aux enjeux éducatifs envers les plus jeunes et enfin, au monde associatif lui-même dont le modèle économique dominant, déterminé par les redistributions publiques sous forme de subventions est à bout de souffle depuis plusieurs années : les signes de fortes tensions sont désormais patents. Comme nous l’écrivons dans nos différents rapports moraux depuis ces dernières années, la crise écologique, économique, financière et sociale est installée, pour longtemps voire très longtemps. Il serait fastidieux de dire en quoi chacun de ces paramètres d’évolution font sens pour notre mouvement d’éducation populaire, car cela fait partie de nos réflexions régulières et en 201 2, le moins que l’on puisse dire est que nos conseils d’administration ont eu leur comptant de discussions stratégiques et d’analyse d’évolution du contexte. Le point de départ de la mise en application de notre réflexion sur la crise et le nécessaire changement de modèle économique et d’organisation se situe au conseil d'administration de Besançon en mai 201 1 . Bien entendu, notre mouvement a été moteur dans la création de l’Alliance SciencesSociété qui nous a permis de mieux formaliser en quoi nous pouvions défendre une vision de la Culture Scientifique et Technique prospective et faite de propositions concrètes et opératoires. Mais, 201 2 aura été dans les faits, la première année de plein exercice de notre dossier d’Investissement d’Avenir (le JIX pour celles et ceux qui sortiraient d’une très longue hibernation). Les éléments saillants qu’il convient de partager dans ces quelques lignes permettent d’illustrer que : L’évolution structurelle, organisationnelle et administrative de notre mouvement avance à grande vitesse et de façon très efficace. Nous devons ici féliciter et encourager nos équipes qui parviennent à digérer de nouvelles procédures complexes, des modus operandi de réseau tout à fait enthousiasmants, l’inter-régionalité s’est mise en place, de façon plus rapide qu’espérée. Malheureusement, certaines associations régionales, moins adaptatives que d’autres, ont évité de justesse la catastrophe et, pour certaines d’entre elles, ne sont pas encore sorties d’affaire. La stratégie adoptée collectivement à Besançon, si elle avait été mise en œuvre, aurait évité d’en arriver là, avec un coût collectif et humain toujours trop important. La solidarité remarquable du réseau a permis de faire face et de minimiser les effets néfastes de ces situations qu’il nous faut éviter de voir se reproduire. L’apprentissage par le faire de la gestion d’un dossier d’investissement de l’Etat implique des coûts que nous avions sousestimés, qui sont lourds, en raison d’une gestion bureaucratique très lourde qui génère des « coûts de transaction » non seulement très élevés mais en plus non toujours prévisibles.

Enfin, nous sommes prêts à diffuser, communiquer et faire valoir en 201 3 les premières productions que notre mouvement aura créé. Le Science Tour se met en branle le 28 Juin 201 3, de beaux partenariats se sont construits avec France Télévision et la compagnie Hop et n’en doutons pas, des demandes de partenariat ne manqueront pas de nous parvenir ! La nouvelle époque de notre mouvement commence, elle est riche de projets, d’ambitions, mais aussi de risques à tous les niveaux. Je suis personnellement convaincu que nous avons su faire preuve d’une intelligence et d'une réactivité collectives tout à fait étonnantes et de premier niveau. Je n’en doutais pas, mais je tiens ici à vous faire savoir ma fierté de vous avoir représentés. Toutefois, alors que j’entre dans la dernière phase de ma présidence de ce mouvement d’éducation populaire, je me permettrai de conclure de façon prospective en vous indiquant quelques lignes de priorité que je souhaite partager avec vous lors de nos prochaines rencontres, et qui, je le pense, doivent faire partie de notre agenda commun. En premier lieu, n’oublions à aucun moment que nous sommes un mouvement d’éducation à la citoyenneté par la science. Le caractère scientifique du mouvement doit être à l’abri de toute critique et cela ne sera possible que si et seulement si chaque région est appuyée par un conseil scientifique et tout projet suivi par un comité scientifique ad hoc. En second lieu, nos liens institutionnels. Si notre mouvement fait aujourd’hui partie du premier cercle des acteurs, que la légitimité de notre parole s’est affirmée, notamment dans le débat sur la « gouvernance » de la CST, mais aussi dans le cadre de la préparation de la loi de l’Enseignement supérieur et de la recherche, il faut dire que notre position institutionnelle reste à consolider. Des possibilités de rapprochement avec des grands établissements publics sont tout à fait accessibles et devront constituer un axe de consolidation de premier plan : nous avons la sympathie des directions générales des grands organismes de recherche et de bien des universitaires. En troisième lieu, notre nouveau projet associatif est en construction, et son élaboration demande et demandera du temps. Il nous faut penser à long terme pour en déduire nos priorités présentes. Alors que le discours sur les sciences et les techniques est surdéterminé par les obsessions de compétitivité et de croissance, il est encore plus important que par le passé de mettre l’accent sur la nécessité éducative d’un rapport fraternel et émancipé aux démarches scientifiques et de recherche. Comment éduquer à la citoyenneté par la science autrement ? La « culture d’innovation » est trop souvent substituée à la culture scientifique – du questionnement - dans notre pays : nous sommes conscients qu’il ne saurait y avoir d’innovation technologique sans innovation sociale et que celle-ci doit être première. C’est dans les prochains mois que nous devrons mettre notre stratégie en forme, notamment dans le cadre de la préparation des prochains Contrats de projets État Région. Nous avons pu constater que notre discours sur le primat du développement des lieux de pratiques scientifiques, techniques et numériques, partout dans le pays, touchait nos élus régionaux et c’est de bon augure pour le mouvement !

En quatrième lieu, revenons à la crise. L’ensemble des acteurs tente chacun à sa manière de réagir ou de s’adapter à la crise. Notre choix en la matière est connu de chacune et de chacun. Ces réactions et adaptations génèrent de l’instabilité dans le système, qu’il s’agisse des acteurs de la CST, de la loi ESR, des discours incessants sur la compétitivité et la croissance, ou encore des coûts de transaction associés à la transition de notre modèle économique. Notre façon de voir, de concevoir et de définir nos enjeux en sont influencés. C’est le propre d’un système social que de pouvoir évoluer en de nombreux points et ce, de façon permanente. Dès lors, comment stabiliser notre façon de penser, comment énoncer des valeurs réactualisées mais fidèles à notre histoire ? Comment dire en mots clairs, et compréhensibles par des tiers le sens de notre aventure ? C’est le défi de notre prochain projet associatif qui, vous le savez, devra être à la fois ambitieux dans sa formulation, à la hauteur de la période historique que nous vivons, et accessible à des hommes et femmes de bonne volonté.

Quelques mots personnels de votre encore président. Je quitterai ma fonction de président à l’issue de l’Assemblée Générale du 29 juin 201 3, pour raison de santé. Je m’étais engagé à rester jusqu’à cette date : promesse tenue. Ce fut un immense plaisir que présider cette association à nulle autre pareille : je suis très admiratif de la capacité adaptative du mouvement dans une période particulièrement instable, et de la créativité dont l’ensemble du mouvement a continué à faire preuve, que ce soit avec le Science Tour, la création de nouveaux outils pédagogiques, dont la Modulothèque sur la cellule, ou encore le développement du numérique. Et toujours avec en tête, le public pour lequel nous travaillons, enfants et jeunes. Jacques Weber

Président de l'Association française des Petits Débrouillards


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’est un beau bouquet d’anniversaires que nous avons fêté à Toulouse du 22 au 24 juin 201 2 : 30 ans des Petits Débrouillards québécois, 25 ans pour l’association française des Petits Débrouillards et 20 ans pour les Petits Débrouillards MidiPyrénées. Des années qui, loin de nous vieillir, ont forgé notre expérience, approfondissement constant de nos savoir-faire. Sages griots sommesnous maintenant devenus, passeurs patentés de méthodologie et de regards différents et critiques ? La science est la façon par laquelle nous approchons le monde et tentons de le comprendre mieux ; mais ce que nous voulons, au fond, c’est acquérir par sa pratique les outils qui nous aideront à d’avantage maîtriser nos vies, sans déléguer leurs conduites uniquement à des « experts » aussi distingués soient-ils. Nous n’y réussirons pas seuls. Il nous faut travailler inlassablement avec nos partenaires, au sein de réseaux ouverts et exigeants. Nous voulons dialoguer, échanger, critiquer, pour mieux construire ensemble, paritairement, sans hégémonie ni soumission. C’est dans cet esprit que nous avons ouvert les festivités à Toulouse qui ont réuni 245 membres des Petits Débrouillards, venus de

A France, du Québec, d'Algérie, de République Tchèque, de Belgique, du Maroc et de Tunisie. Pour l'occasion, les Petits Débrouillards se sont mis sur leur 31 pour fêter dignement leurs anniversaires. Le chemin parcouru pendant toutes ces années est considérable. Nous pouvons regarder en arrière avec fierté. Mais que ces anniversaires que nous avons célébrés nous encouragent à regarder surtout devant nous, avec la volonté de nous améliorer sans cesse. De la qualité de nos engagements et de nos actions dépendra la réussite du message éducatif dont nous sommes porteurs auprès de nos concitoyens, des plus jeunes à leurs parents, et qui est un fondement indispensable de la démocratie. Que s'est-il passé les 25 prochaines années? Vers un nouveau projet associatif, économie, adolescence, transition écologique, humanités numériques, solidarité internationale, relations avec le secteur de l'enseignement supérieur et de la recherche, les Petits Débrouillards dans le monde, sont autant de sujets de discussion proposés à Toulouse sous la forme de plénières, d'ateliers, de bar camp, de brèves de comptoir, confirmant un réseau en transitionS.

gréments : Organisme d’intérêt général à caractère éducatif et culturel, entreprise solidaire, association nationale de jeunesse et d’éducation populaire, association éducative complémentaire de l’enseignement public, organisation européenne non gouvernementale de jeunesse, association agréée Service Civique.

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embre du Conseil Supérieur de la Recherche et de la Technologie, du Conseil National de la Jeunesse et de l’Education Populaire, du Centre de Recherche et d’Informations pour le Développement, du Collectif Interassociatif pour la Réalisation des Activités Scientifiques et Internationales, du Collectif Français pour l’Éducation à l’Environnement vers un Développement Durable.

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réateur du Forum Mondial Sciences et Démocratie et de l’Alliance Sciences-Société. oordinateur des réseaux Fédération Internationale des Petits Débrouillards et Young People and Science in Society Issues.

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istinctions : Prix Jean Zay pour l’éducation, Prix Moebius du multimédia scientifique, Prix Planète gagnante de l’ADEME, 1 er Prix du Livre Ecologique, 1 er Prix de la Communication Citoyenne de l’Assemblée Nationale, Grand Prix de la Stratégie Intérêt général et grandes causes, Prix communication de l’AACC.

19 associations régionales réparties en 5 pôles inter-régionaux (Grand Ouest, Grand Est, Sud Est, Sud Ouest, Centre-iles), 58 antennes et relais territoriaux ; animé par 150 salariés permanents, 200 vacataires et 100 volontaires ; 2500 bénévoles. 4 000 partenaires, collectivités, associations, maisons de quartiers, écoles; 90 0NG et associations internationales partenaires. Partenariats avec 140 universités et organismes de recherche. 700 000 enfants et jeunes bénéficiaires de nos activités, de la maternelle à la terminale, 40 000 jeunes pratiquant des activités scientifiques dans les quartiers pendant l’été ; 250 000 visiteurs et utilisateurs de nos expositions et malles pédagogiques.

Formation des jeunes adultes, dans et hors l’université (animation scientifique, médiation, TIC) ; Animation de débats sciences et société ; Encadrement d’activités de pratique de culture scientifique et technique pour les enfants, jeunes et grand public ; Accompagnement de projets éducatifs et culturels ; Coordination d’événements et de manifestations ; Mise en place d’ échanges internationaux et interculturels ; Réalisation d’expositions, livres, multimédias, malles et outils pédagogiques itinérants.

Ministères :

Écologie, Développement durable et Énergie, Enseignement Supérieur et Recherche, Culture et communication, Sports, Jeunesse, Éducation populaire et Vie associative, Éducation nationale, Ville.

...mais aussi :

Investissements d'Avenir, ANRU, Agence nationale du Service civique, FONJEP, Commission Européenne, CNAF, ACSE, CGCIV, Muséum national d'Histoire naturelle, CNRS, IFRIS, CNAM, Transavia, CRID, Alterre Bourgogne, France Télévision, INSERM, ERDF 93, Agence H, Crédit Coopératif, Caisse d'Épargne, Universcience, CNAJEP.

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e Débrouillonet, plateforme numérique interne des Petits Débrouillards, propose aux membres du réseau différents services depuis plusieurs années : calendriers partagés, ferme de blog, forums, base de données, messagerie instantanée. Il s'étoffe encore cette année, en proposant un service supplémentaire permettant la rédaction commune de documents: le Débrouillopad. Star du Débrouillonet, la BIDULL (Base de Données Ultra Légère et Libre) poursuit elle aussi son évolution. Un nouveau graphisme, une interface améliorée, la BIDULL permet aujourd'hui à chaque utilisateur de gérer ses activités directement sur la plateforme, en disposant par exemple d'un calendrier, d'un thermomètre permettant d'évaluer la charge d'activité, d'une messagerie interne pour communiquer directement entre utilisateurs enregistrés, d'une base de données interne activités, structures et contacts. Un vrai bureau virtuel en quelque sorte ! Les critères de recherche sur la BIDULL ont été également augmentés et couvrent maintenant

la quasi totalité des paramètres des données stockées dans la base de données. L'export de données a aussi suivi une cure de jouvence en englobant de plus en plus de formats standards pour une plus grande inter-opérabilité avec d'autres systèmes ou logiciels. Un générateur de signatures de courrier électronique et un générateur de patrons de carte de visite ont également été ajoutés. La BIDULL s'est également préparée en 2012 à accueillir le programme JIX, qui nécessite notamment la création d'une interface spécifique permettant notamment le suivi de l'itinérance du Science Tour et de la diffusion des outils pédagogiques. Les chantiers en cours : - Evaluer et valoriser les parcours des adhérents, animateurs, salariés au sein du réseau (quelles formations ils ont suivies, sur quelles activités/projets se sont-ils mobilisés, quelle mobilité, etc....) - Publication des feuilles de route pour les intervenants, et rédaction de compte-rendus d'activité directement en ligne permettant d'affiner l'évaluation de nos actions sur les territoires

- Gérer la mise en oeuvre du programme JIX sur les territoires (saisie et gestion des activités, bilans, reporting, moteur de recherche, statistiques, etc.). Les profonds changements qui se sont opérés dans la BIDULL ont eu un impact non négligeable sur le portail internet national. En effet, ce dernier étant fortement couplé à la base de données, en y puisant l'essentiel des informations qu'il dispense, un travail de refonte a été effectué afin de le rendre compatible. Nos remerciements à Philippe, qui a réalisé, pendant son stage de 6 mois, un travail remarquable aux côtés d'Alexandre.


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e programme JIX (Jeunesses, Innovation et Cohésion Sociale), soutenu par les Investissements d'Avenir et piloté par les Petits Débrouillards pour développer la pratique d'activités de culture scientifique et technique sur les territoires, se concentre sur les enfants et les jeunes, notamment ceux issus des quartiers défavorisés. Il souhaite mutualiser, améliorer et systématiser les initiatives sociales, éducatives et professionnelles qui ont, avec succès, traité de ces enjeux dans nos réseaux mais aussi ailleurs en Europe. Il s'agit aussi de changer l’échelle de nos actions à la fois en améliorant la qualité de ce qui est aujourd’hui réalisé, mais également en impulsant de nouvelles pratiques, de nouveaux lieux de pratiques et de nouveaux outils. Ce changement d’échelle justifie, par exemple, que nous concentrions une partie de nos efforts aux transferts, synergies et dialogues entre les actions à caractère formel et non formel, point crucial de ce travail. Ceci a des implications en termes de gouvernance et de management des projets, de consolidation de nos partenariats, de définition et de suivi d’indicateurs et d’évaluation.

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’équipe projet communication, baptisée La Cuisine, s’est constituée en juin 201 2. Elle va permettre aux Petits Débrouillards de passer un cap dans sa communication, lui donnant une visibilité plus grande et une lisibilité renforcée. Dans ce même objectif, le partenariat initié avec l’Agence H, l’illustratrice Geneviève Gauckler, ainsi que l’Agence No Design, a doté le réseau d’un nouvel univers graphique et d’une nouvelle signature générale : AUX SCIENCES CITOYENS, mais également des signatures spécifiques selon les projets. La charte graphique a été formalisée le 3 octobre 201 2, suite à un premier usage sur le festival « Aux Sciences Citoyens ! » de Gérardmer. Grâce à ce document de cadrage, il est désormais possible de créer et de réaliser les premiers outils de communication, communs à l’ensemble du réseau. La Cuisine se fixe également des objectifs de formation des acteurs, pour faciliter les usages et les pratiques de communication sur l'ensemble du réseau des Petits Débrouillards.

201 2 marque le démarrage de la mise en œuvre de ce programme. C'est pas Sorcier, Sciencethèque, Univercités, Quartiers de la Connaissance en constituent les 4 piliers, qui ont fait l'objet de la réalisation d'une plaquette de présentation générale du dispositif qui propose : - une flottille de 1 2 minibus sillonnant les territoires - une plateforme Internet de soutien et d'accompagnement des projets des jeunes et permettant de suivre le parcours de la flotille de minibus, - une gamme de 36 outils pédagogiques conçus pour une itinérance souple et ne nécessitant pas de logistique lourde, - du matériel permettant d'accueillir et de valoriser des activités de culture scientifique et technique Hors les Murs, - des festivals favorisant l'implication et la participation citoyenne - des activités passerelles entre les jeunesses des quartiers et les établissements d'enseignement supérieur et de recherche avec notamment la mise en place de 400 clubs et la formation de 250 encadrants, - un dispositif de mise en réseau des acteurs des quartiers, favorisant les

échanges de pratiques, de savoirs et la diffusion des problématiques et expériences avec l’embauche de 1 40 jeunes adultes relais issus des quartiers, - un parcours de formation-action visant à renforcer les capacités d'initiative de 200 jeunes dès l'âge de 1 3 ans avec une offre culturelle et intellectuelle à leur endroit sous forme d’un « Passeport », - la création de 5 lieux implantés dans les quartiers, comme points d'appui à ces actions locales, pour opérer une meilleure articulation entre l'offre et la demande sociale sur les enjeux sciences, technologie, société. JIX est un projet RESEAU aussi bien dans l'élaboration de son contenu que dans les modalités et les méthodes de sa mise en œuvre. 69 personnes sont fortement mobilisées au sein des comités de pilotage et équipes projets constitués ad hoc. Gestion, comptabilité, rédaction, pédagogie, conception et diffusion d'outils, communication, relations partenariales, TIC, coordination générale, sont autant de compétences réunies pour donner au programme toutes ses chances d'aboutir. Le travail engagé en 201 2 par les équipes donne déjà à voir ses

A Les Petits Débrouillards se sont également dotés en 201 2 d'une fiche de légitimité, largement diffusée, permettant de mesurer la dimension nationale de son réseau, d'apprécier l'engagement des hommes et des femmes qui l'animent, de retrouver les principes qui unissent leurs acteurs et qui reflètent la réalité des engagements et des actions éducatives mises en place sur les territoires.

u CNAM à Paris, le 1 4 septembre 201 2, lors d’une session plénière placée sous la présidence de Rémi Barré, s’est réunie une session d’une journée de bilan/prospective de la formation CNAM. A ce moment-là, allait débuter la 3ème session de formation du ST2S, cumul des modules Science-TechnologieSociété-Services (RTC001 ), Sociologie économique (RSV202), certificat de spécialisation Science-DémocratieInnovation sociale (CS47). Il est important de noter qu’en 3 années, ce sont plus de 250 membres de notre réseau qui ont eu à suivre les deux cursus de culture générale dispensés par Jean-Louis Laville et Rémi Barré. 30 personnes étaient donc présentes à Paris pour cette session où nous souhaitions discuter du bilan général de cette formation, et bien entendu des éventuelles perspectives que notre association percevait en la matière. En introduction, il est important de dire que selon tous les membres présents - et y compris ceux qui n’avaient pu venir -, le fait que notre mouvement connaisse des grandes difficultés à asseoir une véritable politique de formation lisible, incrémentale et continue constitue une faiblesse importante pour notre évolution. Ainsi, dans le cadre des

premiers résultats. Établissement du cahier des charges des actions et outils, constitution des partenariats, recherche de financements complémentaires, identification des fournisseurs associés, stabilisation des contenus pédagogiques, réalisation des outils de gestion et d'administration du dispositif, sensibilisation et formation des coordinateurs d'activités. Au total, ce sont 180 temps de réunions, de formation, de coordination qui ont été comptabilisés, d'avril à décembre 201 2. Excepté la Thémathèque Cellule finalisée en 201 2, et le festival Aux Sciences Citoyens ! organisé à Gerardmer, les livrables associés aux actions C'est pas Sorcier et Sciencethèque se matérialiseront plutôt en 201 3 et constituent l'ensemble du dispositif itinérant baptisé le Science Tour. Ceux relatifs aux actions UniverCités et Quartiers de la Connaissance donnent déjà à voir des résultats encourageants et de qualité. Sur le second semestre 201 2, 74 clubs UniverCités ont été labellisés JIX, 1 1 2 personnes ont été formées à leur encadrement, 35 coordinateurs d'activité ont participé à un séminaire de travail pour mettre en place le dispositif UniverCités sur les territoires, 32 jeunes ont bénéficié du programme Ados-Tuteurs dans sa phase expérimentale, 3 sites pouvant accueillir les Quartiers de la Connaissance ont été identifiés et 8

enjeux «sciences, recherche, société», c’est une dynamique d’éducation populaire que les Petits Débrouillards ont implicitement mis en œuvre depuis le milieu des années 2000 (2005 en fait, avec le programme Sokori). L’animation continue de ce thème depuis maintenant 8 ans aboutit à un constat qui a des effets importants sur la réalité de nos préoccupations et motivations : nombre d’acteurs de notre mouvement sont aujourd’hui conscients des enjeux sciencessociété, sont capables d’en tirer individuellement et collectivement des conclusions quant à notre projet associatif et ses nécessaires évolutions. Que plusieurs centaines de nos membres aient ceci «dans leur paysage naturel» n’est pas pour rien à la fois dans notre capacité à maintenir vivant et vivace notre objet social, comme dans notre capacité à «résister à la crise» qui s’installe. Ceci étant dit, à l'issue de ce séminaire important, nous sommes arrivés aux conclusions suivantes : Besoin de rédiger sous forme de compendium les mémoires rédigés par nos membres.

régions sont dores et déjà fortement impliquées sur cette action. JIX est l'occasion pour le réseau des Petits Débrouillards d'opérer de manière très concrète la mise en place de l'inter-régionalité. 1 2 rencontres inter-régionales ont été organisées en 201 2 au sein des pôles Grand Ouest (Bretagne, Pays de la Loire, Normandie), Grand Est (Lorraine, Alsace, Nord-pas-de-Calais, Franche-Comté, Bourgogne), Sud Est (PACA, Rhône-Alpes, Auvergne, Languedoc-Roussillon, Corse), Sud Ouest (Aquitaine, Midi-Pyrénées, Poitou-Charentes, et Centre-Iles (Ilede-France, Centre, La Réunion). Mutualisation, coopération, coélaboration de projets, mise en œuvre des actions sur les territoires, diffusion des outils pédagogiques, partage des méthodes et outils de pilotage et de gestion des structures, vie associative, formation, sont au cœur de la dynamique engagée. L'ensemble de la mise en place des actions du programme JIX s'envisage donc aussi, et surtout, à l'échelle inter-régionale. Chargés de diffusion et responsables administratifs et financiers constituent d'ailleurs les premiers profils de postes inter-régionaux dont le réseau des Petits Débrouillards se dote (avec des recrutements déjà effectifs en 201 2) pour gagner le pari du JIX et contribuer à l'accompagnement de la métamorphose que s'apprête à faire le réseau dans son fonctionnement et sa gouvernance.

Possibilité de co-organiser avec l’Ifris un colloque international en 201 4 sur les recherches participatives, citoyennes et coopératives en rapport avec les enjeux éducatifs qui sont les nôtres. Nécessité d’anticiper la fin de l’enseignement dispensé par Rémi Barré pour l'inscrire dans d’autres espaces institutionnels (universitaire par exemple). En conclusion générale, notre mouvement a pour la première fois appréhendé ce que pouvait apporter un accord partenarial fort avec une institution (malgré des difficultés administratives non négligeables), en termes de moyens déployés, de soutiens et de permanence dans l’action. Seuls, nous ne pouvons plus assumer l’essentiel des enjeux auxquels nous nous confrontons. Le cas de l’accord avec le CNAM - discuté dès 2009 faut-il le rappeler – démontre que nous devons consacrer plus de temps à construire des liens partenariaux et institutionnels pérennes et d’envergure. Il semble, au moment où nous écrivons ces lignes, que des perspectives se dégagent avec l’Université Marne-laVallée.


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es Petits Débrouillards accueillent depuis septembre 201 0 de jeunes volontaires dans le cadre du service civique. En 2012, 99 jeunes se sont engagés aux Petits Débrouillards dans le cadre du volontariat de service civique. Médiateurs de culture scientifique auprès des enfants et des jeunes, accompagnateurs du développement des activités sur les territoires, ambassadeurs sciences et société ou soutien à la vie associative et à la réalisation d'événements, sont les missions qui leur sont proposées sur l'ensemble du réseau des Petits Débrouillards. Objectif : découvrir l'univers associatif et celui de la culture scientifique et technique, participer au développement du projet

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es Petits Débrouillards, c’est d’abord le premier réseau de médiation scientifique en France. Nous nous adressons principalement aux enfants et aux jeunes de 6 à 30 ans. Au-delà de la stricte culture scientifique et technique, notre objectif est de faire de l’éducation à la pensée critique et à une citoyenneté active. Ce qui nous intéresse c’est l’appropriation sociale et citoyenne des différentes catégories de savoirs, dont les savoirs scientifiques, pour que les citoyens soient plus autonomes, pour qu’ils puissent détourner les techniques selon leurs usages et leurs besoins. Les Petits Débrouillards sont persuadés que les sciences et les techniques peuvent être de formidables outils de solidarité et de coopération entre les gens. Mais il y a des conditions à cela… car rien n’est de l’ordre du spontané : il faut agir en ce sens, poser des actes… Comme d’autres, nous agissons pour l’éducation des citoyens pour qu’ils puissent apporter (et légitimer) leur expertise, questionner les innovations en connectant les enjeux sociaux aux enjeux techniques et

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teliers, clubs, mini-stages, les Petits Débrouillards proposent des activités sur le temps scolaire (de l'école primaire au lycée), périscolaire et de loisir et sont fortement impliqués dans les programmes soutenus par les politiques publiques pour lutter contre l'échec scolaire et favoriser la réussite éducative. Biodiversité, eau, énergie, air, transport, santé, alimentation, sexualité, gestion durable des ressources naturelles, habitat, sont des sujets que nous abordons avec les jeunes en partant de leurs préoccupations et questionnements nés de l'environnement dans lequel ils évoluent. De plus en plus, notre approche pédagogique bénéficie de la contribution de membres de la communauté scientifique et technique que nous mobilisons pour créer des passerelles entre la science qui se fait et son application au quotidien, pour réduire le fossé qui existe entre d'un côté les experts et de l'autre les non-initiés. Le mouvement s'inscrit également dans les initiatives locales et

associatif, enrichir sa formation et construire un projet professionnel. Sur les 1 8 fins de contrat anticipées relevées en 201 2, 1 2 ont été motivées par la reprise des études ou l'embauche dans une structure. Et si un contrat de travail n'est cependant pas toujours au rendezvous à l'issue d'une mission de service civique, c'est dans la très grande majorité des cas, une belle expérience, une grande aventure. Ceci montre bien le tremplin que représente le volontariat de service civique, qui replace les jeunes dans une démarche de construction de leur avenir, facilite leur accès au marché du travail, révèle des aptitudes qui n'ont pas toujours été détectées dans le parcours antérieur des jeunes.

scientifiques, en posant des questions : Quelle innovation ? Dans quel but ? Contrôlée par qui ? Dans le discours des Petits Débrouillards, on dit que le monde peut être meilleur avec des innovations tout en sachant parfois les refuser. Les Petits Débrouillards voit la médiation sous l’angle du renforcement des capacités des citoyens et pas seulement dans le but de faciliter l’acceptation de l’innovation, quelle qu’elle soit. Il y a une forme d’innovation sociale et solidaire – dont la source est citoyenne et qui renforce les solidarités – dans ce que nous revendiquons. Dans le cadre des Investissements d’Avenir par exemple, les Petits Débrouillards posent la question de la coconstruction de l’offre et de la « demande sociale » en matière de sciences et techniques.

nationales qui contribuent à la mise en débat des sciences auprès grand public, à l'émergence et à la valorisation des projets portés par les citoyens, (dont les plus jeunes), véritables experts du quotidien (Fête de la Science, Semaine du Développement Durable, Semaine de la Solidarité Internationale, Festival aux Sciences Citoyens, Festival des Explorateurs, cafés des sciences, etc.). Les cafés des sciences connaissent d'ailleurs un essor considérable au sein de notre réseau. L'urgence climatique, la consommation, les risques industriels, les réseaux sociaux, l'influence des laboratoires pharmaceutiques, l'alimentation, les déchets, les alicaments, la dette publique, constituent quelques sujets qui ont fait débat et qui ont rencontré un vif succès. Certaines associations régionales ont d'ailleurs programmé des cycles de bars de sciences sur toute l'année en PACA, Bretagne, Rhône-Alpes, et les Petits Débrouillards Languedoc-Roussillon ont lancé en 201 2 un cycle Café et Vidéo, en partenariat avec le CNRS, qui associe diffusion de films scientifiques et débat.

Quentin

"Je cherchais du travail pour financer mes études et mettre de l’argent de côté. Avec le Service Civique, contrairement à d’autres jobs, il y a un dimension sociale qui me plaît bien ! En tant qu’ambassadeur Science et Société, je suis un intermédiaire entre les jeunes et l'univers de l'enseignement supérieur et de la recherche, qu'ils connaissent peu ou pas du tout. Je discuteavecdescollégiensoulycéens, souventenphased’orientation(en3eouTerminale). Ils’agit de leur faire découvrir le monde de l’enseignement supérieur au travers de rencontres avec des chercheurs, professeursoutechniciensdel’université, associées àdesvisitesdansleur laboratoireou lieudetravail. J’aiunbonfeelingaveclesenfantsetlesjeunesetj’aimebienexpliquer, montrer les choses, bref, ramener ma science ! J’adhère au message porté par les Petits Débrouillards. En plus ici, l’ambiance estbon-enfant !" "Cela fait maintenant 5 mois que je suis chez les Petits Débrouillards et depuis mon arrivée, mes missions ont vraiment été très variées : participation au festival "Aux sciences Citoyens", participation à l'animation de clubs, animations dans les lycées sur la prévention des conduites addictives, sur le tri des déchets, sur le corps humain, participation au Festival Zagora2012 au Maroc, rencontre avec les Petits Débrouillards Marocains à Rabat, contes scientifiques dans les classes de maternelle, après-midi "Porteur de Parole", clubsParents-Enfantsaprèsl’école. Aujourd’hui, le Service Civique m’a permis de gagner en maturité en m’investissant dans un projet qui me tenait à cœur. A travers les différentes missions qui m’ont été confiées, j’ai pu faire de nombreuses rencontres en Lorraine, en France mais aussi à l’international. Le mode d’apprentissage des Petits Débrouillards m’a fait comprendre qu’il est possible d’aimer étudier et qu’êtrecurieuxn’étaitpasundéfautmaisplutôtunétatd’espritàcultiver ! A quelquessemainesdemarentréeen écoled’infirmière, j’abordemesétudesplusmotivéequejamais !"

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e programme Habiter s'est peu à peu installé dans les actions que les Petits Débrouillards proposent au public adolescent. Sur une durée moyenne d'une semaine, les jeunes s'essayent à la réalisation de Panoptisons, accompagnés par nos animateurs et soutenus par des créateurs/artistes (photographes, plasticiens, webmasters....). Ce projet issu de nos expériences pilotes dans 30 quartiers de France depuis 2006, propose à des adolescents de 1 3 à 1 8 ans d’exprimer et de développer leur regard sur leur quartier, du point de vue du lien entre leur existence, leur construction personnelle et leur environnement de vie. La production d'un panoptison, associée le plus souvent au programme, porte sur une durée de 1 jour et demi en moyenne et s'intègre maintenant dans un dispositif construit sur 5 à 6 jours. Constitution du groupe, discussion sur les thématiques que le groupe souhaite traiter, écriture du scénario, enquête, interview de terrain, réalisation des images fixes et animées, sonorisation, montage, formation à l'utilisation des outils numériques constituent le contenu de l'action. Ce sont 1 91 jeunes qui ont bénéficié du programme Habiter en 201 2. Avec une moyenne de 1 1 jeunes par action mise en place, les 24 groupes constitués ont réalisé 45 panoptisons. Le soutien et l'effort de formation des encadrants que nous avons déployé a permis également le maintien de la bonne qualité des travaux réalisés par les jeunes. Le travail effectué a été valorisé lors de présentations publiques, comme par exemple au festival du livre de Provins (http://www.salondulivreprovins.fr/ pdf201 2/SCOLAIRES.pdf) ou directement en ligne comme c'est le cas pour le travail réalisé avec les Petits Débrouillards Aquitaine avec les jeunes de l'IME de Lormont (http://www.habiter.petitsdebrouill ardsaquitaine.org/alexandre.html). L'inscription de l'activité de manière pérenne dans l'offre éducative des Petits Débrouillards en direction des adolescents, associée à une maîtrise plus assurée des techniques de réalisation d'un panoptison par nos animateurs, a permis de prendre plus de temps pour analyser l'impact de l'activité sur les jeunes et

d'envisager avec certains d'entre eux de nouvelles formes d'intervention pour les accompagner dans leur parcours vers l'âge adulte. Si le programme Habiter permet à des adolescents de porter un autre regard sur leur environnement de vie et ses acteurs, c'est aussi l'occasion pour les jeunes bénéficiaires de découvrir les métiers de la médiation scientifique, faisant surgir chez certains le désir de s'engager plus avec les Petits Débrouillards. Les activités proposées aux adolescents ne sont pas nouvelles chez les Petits Débrouillards, mais de plus en plus, il s'agit pour nous d'accompagner leur engagement en les formant notamment à l'encadrement de la pratique d'activités scientifiques et techniques pour les plus jeunes. Cette démarche, soutenue par les Investissements d'Avenir, va nous permettre de développer ce programme, baptisé Ados Tuteurs, sur l'ensemble du réseau des Petits Débrouillards. Ados Tuteurs est un dispositif de mobilisation/responsabilisation des jeunes dès l’âge de l’adolescence en particulier dans les quartiers populaires. L'objectif général est d'offrir un cadre pour intégrer les adolescents dans des actions socioéducatives touchant aux questions scientifiques et techniques, non pas comme «public» mais comme acteurs. Nous misons sur la dimension d’exemplarité et d’effets d’entraînement local que pourrait générer la prise en compte des

envies de responsabilisation à l'adolescence. Ados Tuteurs est un dispositif d’ accompagnement dans un parcours de vie, entre 1 3 et 1 8 ans environ, permettant de rendre visible et de connecter entre elles diverses opportunités d’actions et de responsabilisation auprès des plus jeunes. Il s’intègre dans un parcours d'appropriation des enjeux scientifiques, du plus jeune âge jusqu'à l'âge adulte. Les Petits Débrouillards ont organisé à Lyon les 1 6 et 1 7 avril 201 2 un séminaire spécifiquement dédié à la construction du cahier des charges de ce programme. 3 actions pilotes ont par ailleurs été organisées en 201 2 en Nord-pas-de-Calais, Ile-deFrance et Rhône-Alpes. 32 adolescents ont ainsi bénéficié du dispositif de formation-action, leur permettant de découvrir le métier d'encadrement d'activités de culture scientifique et technique pour les enfants. A l'issue de la formation, ces jeunes ont intégré pour 5 jours les équipes d'animation lors des Cités Débrouillardes mises en place aux pieds des immeubles, sur le temps de vacances d'été. Ces expériences pilotes, associées à la réflexion engagée pour stabiliser le cahier des charges et construire les éléments pédagogiques de la formation et de l'accompagnement des jeunes, devrait permettre de déployer le programme sur l'ensemble du réseau des Petits Débrouillards.


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e programme UniverCités des Petits Débrouillards propose d'opérer des passerelles entre la jeunesse des quartiers et l'université. Il s'agit de rapprocher les universités (lieux d'enseignement supérieur et de recherche) des quartiers, faire connaître ce lieu d'enseignement aux jeunes, favoriser la rencontre entre ces jeunes et les personnes qui y travaillent, y pratiquer des activités de culture scientifique et technique, découvrir les filières scientifiques. Le programme Univercités s'appuie donc sur 3 piliers : les établissements d'enseignement supérieur et de recherche (et les professionnels qui y travaillent), les jeunes élèves (du primaire et du secondaire) et les étudiants, "ambassadeurs" du programme. Le coeur de notre métier fut jusqu'à présent de mettre en œuvre des projets de pratique d'activités de culture scientifique et technique pour la jeunesse. Si notre compétence en la matière est reconnue, le programme UniverCités nous donne l'opportunité de développer notre rôle de médiateur, de "faiseur de lien" entre les jeunes, les étudiants et les professionnels et acteurs de l'enseignement supérieur et de la recherche. Le programme UniverCités vient réaffirmer notre volonté d' ouvrir le champ des possibles pour la jeunesse. Il s'agit aussi de donner un sens social aux études supérieures en permettant aux étudiants "ambassadeurs" du programme

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e dispositif de formation à l'encadrement d'activités de CST pour les jeunes, tel que pensé depuis le début des années 2000 au sein de notre réseau associatif, a permis la formation de presque un millier de personnes par an. Néanmoins, les enjeux liés à la formation ont évolué de façon rapide (nouvelles pratiques, nouvelles thématiques). L'étude menée dans le cadre de la thèse d'un de nos militants (Vivien Braccini) sur les pratiques de formation à la médiation scientifique a permis de dégager les préconisations suivantes : - Nécessité de travailler à l'élaboration d'une offre claire, diversifiée et adaptée aux différents profils, - Se doter d'une organisation efficace et qui dispose des compétences et des moyens adéquats pour la mise en œuvre et le suivi des formations, - Opérer un suivi individualisé et adapté à chaque profil, - Mettre en place une évaluation systématique de nos pratiques de formation. Sur le contenu des formations, il s'agit de réorganiser les offres du réseau en intégrant ces réflexions, les compléter et les renforcer, notamment sur les points suivants : - Formation à la démarche et aux pédagogies actives en lien avec les sciences humaines et sociales, les approches sensorielles, - Formation à la mise en débat et à l'argumentation, - Formation à l'usage des TIC et du numérique.

UniverCités de s'engager dans des actions pédagogiques d'éducation populaire aux sciences, valorisables dans leur cursus universitaire. C'est aussi l'opportunité de développer leurs compétences en pilotage de projet, d'ouvrir l'horizon des possibles en terme de débouchés professionnels et de venir élargir la base militante de notre mouvement d'éducation informelle. Enfin, convaincre l'université qu'elle est un espace public, ouvert sur les quartiers et ses habitants, à l'écoute de la demande sociale de la jeunesse et que les acteurs associatifs, comme les Petits Débrouillards, sont des partenaires pertinents pour élaborer avec elle des projets d'éducation populaire aux sciences et par les sciences. Le premier travail de l'équipe projet constituée spécifiquement pour accompagner la mise en place des clubs UniverCités (bénéficiant du soutien des Investissements d'Avenir) fut de stabiliser le dispositif pour lui donner une cohérence sur l'ensemble du territoire et faciliter ainsi la combinaison des indicateurs d'évaluation tant quantitatifs que qualitatifs. Aujourd'hui, le cadre pédagogique d'un club est le suivant : • 1 groupe d'enfants ou de jeunes (cycle 3 à lycée) issus de quartiers identifiés par la politique de la ville (quartiers urbains et/ou zones rurales) ; • 1 0 h dédiées à la pratique d'activités de CST au minimum (hors visites) ;

• la visite d'un établissement d'enseignement supérieur (lieu d'enseignement, de recherche et de vie associative étudiante) ; • rencontre et discussion avec une ou des personnes (interview, conférence, café des sciences ...) travaillant dans un établissement d'enseignement supérieur ou de recherche, sur son parcours, son métier (cette personne peut être un doctorant, un enseignant, chercheur, technicien). Présentation des activités réalisées par le groupe et échanges. • un temps (et/ou un espace) de valorisation de l'activité du club (Festival, blog, exposition, restitution orale...) est également programmé avec éventuellement une visite complémentaire d'un site industriel, culturel, artisanal, scientifique, naturel, en lien avec le projet du club UniverCités. La consolidation et la démultiplication du programme UniverCités sur les territoires sont l'occasion pour les Petits Débrouillards d'affirmer leur rôle social de proximité et d'asseoir leurs actions à la croisée des politiques publiques de l'enseignement supérieur et de la recherche, de l'éducation nationale et de la jeunesse. En 201 2, 1 47 membres des Petits Débrouillards, ont coordonné le programme UniverCités sur les territoires et encadré les clubs. 276 clubs ont été mis en place, avec une moyenne de 20 jeunes par club, répartis sur 96 quartiers. Les festivals UniverCités se sont déroulés en région Centre les 1 1 , 1 5 et 24 mai 201 2.

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e dispositif Cités Débrouillardes La science en bas de chez toi, est toujours aussi bien accueilli par les enfants des quartiers ; d'une année sur l'autre, nous retrouvons souvent les mêmes enfants qui attendent l'arrivée des Petits Débrouillards. Par la souplesse de ses modalités d'installation (aux pieds des immeubles dans l'espace public...) et de fonctionnement (sans inscription ni engagement des enfants à être présents sur toute la durée de l'action), notre action constitue une alternative pertinente pour proposer des activités à des publics qui ne partent pas en vacances et qui ne fréquentent pas toujours les structures habituelles d'accueil de proximité. Prenant appui sur l’environnement proche de notre public, avec du matériel très simple, nous réussissons par le prisme des sciences et techniques à proposer des activités ludiques tant attendues sur la période estivale.

201 2 a été déclarée “Année Internationale de l’énergie durable pour tous” par les Nations Unies (UNESCO). De nombreuses manifestations sont organisées partout dans le monde pour sensibiliser le public aux problématiques énergétiques. Les Petits Débrouillards se sont appuyés sur cette année internationale pour mettre en place son dispositif des Cités Débrouillardes (expériences, défis, visites de laboratoires et rencontre avec des professionnels). Présents dans 96 villes et 183 quartiers, nous comptabilisons 274 semaines d'activités en Cités Débrouillardes. Blog à destination des animateurs et des jeunes participants : http://blog.debrouillonet.org/6TNat/ Le blog permet à chaque antenne d'apporter des retours d'activités avec les enfants ( mise en ligne de photos, d'articles de presse, etc). A travers ce blog, on peut suivre l'opération "Cités Débrouillardes" jour après jour.

Les villes ayant accueilli les Cités Débrouillardes :

Lourdes - Poitiers - Orléans - Joué les Tours - Tours - Strasbourg - Cernay - Haguenau Kaltenhouse - Mulhouse - La Rochelle - Colmar - Cherbourg - La Seyne - St Pierre des Corps - Alès - Chalette - Montargis - Cavaillon - Nemours - Valence - Amboise - Argentan - Caen - Boussy St Antoine - Lons Billère - Lescar - Nobel - Bordeaux - Epinal - Golbey Bastia - Grenoble - St Martin le Vinoux - Villeneuve d'Ornon - Montreuil en Touraine Saint Nazaire - Concarneau - Saint Herblain - Villeurbanne - Migné Auxances - Cognac Chateauneuf - Angoulème - Nantes - Le Mans - Allonnes - Coulaines - St Brieuc - Angers Achicourt - Bagnols - Soyaux - Montgeron - Sainte - Rennes - Kergoat - Brest - Lanester Lorient - St Jacques de Lalande - Nancy - Maxéville - Ligny en Barrois - Saint Dié Besançon - St Claude - Gray - Marseille - Toulouse - Tarbes - Montpellier - Frontignan Sète - Tourcoing - Paris - Gien - Colombes - Asnières sur Seine - Nanterre - Les Ulis - Evry Corbeil Essonne - Sevran - Clichy sous Bois - Noisy le Grand - Bobigny - Villetaneuse Tremblay en France - Villiers le Bel - Argenteuil - Aubervilliers

HORIZONTAL

1 - Adulte en devenir 2 - Qu'il soit de danse, financier ou particulier, il est précieux 3 - Groupe de travail qui envoie du bus et des outils pédagogiques 4 - Mike les adore 5 - Les Petits Débrouillards l'ont été à Toulouse 6 - Ils ont refusé l'appellation Dans Le Mur 7 - Elle est aux petits oignons avec le réseau 8 - Fan du reporting 9 - Elle fait parfois défaut aux associations 10 - Nous arrache les cheveux tous les trimestres

VERTICAL

a - Née le 17 novembre 2012 b - Programme 3 du JIX c - Anniversaires Joyeux d - Mot qui peut s'associer à fracture, humanité, inclusion e - Supplément bagages f - Utile pour les bilans COSA g - Son forum mondial s'est tenu à Marseille h - De nouvelles recrues l'auront en charge Solution du précédent numéro : 1 - PERRIER, 2 - COPIL, 3 - DURABLE, 4 - VILLE, 5 - TERRITOIRES, 6 - ENGAGEMENT, 7 - SOCIETE, 8 - SCIENCE, 9 - RESEAU, 10 - AFPD, 11 - JEUNESSE, 12 - DEBAT, 13 - MAXEVILLE, 14 - DAKAR, 15 - EYES, 16 - BIODIVERSITE, 17 - TRANSITION, 18 - JIX


Notre rapprochement avec le mouvement du CRID s’est opéré en 2003. A l’époque, les seuls réseaux internationaux avec lesquels nous avions des liens étaient les réseaux de culture scientifique et technique. Ce mouvement est passé à côté de l’émergence de l’altermondialisme, preuve que les liens entre les sciences et les techniques et nos sociétés ne constituaient pas une préoccupation naturelle. En tant que mouvement d’éducation populaire, constitué de jeunes (la moyenne d’âge est d’environ 25 ans), il s’agissait de rendre cohérent les positionnements individuels et notre objet social. Notre adhésion au CRID s’est inscrite dans cette logique stratégique. Notre intégration a été compliquée car nous ne sommes pas un mouvement de solidarité internationale au sens où la grande majorité l’entend. Il a fallu des années d’expériences pour aboutir à la création d’un espace international dans lequel les convergences et les articulations sont rendues possibles : le Forum Mondial Sciences et Démocratie à l’origine duquel notre association se situe.

Pour la première fois, en 201 2, plusieurs associations régionales, notamment celle de l'Ile-de-France, en lien avec l’association française des Petits Débrouillards, ont participé et contribué à l'animation de l’ Université d’été du CRID, en l’occurrence en juillet 201 2 dans la ville de Lyon. Un atelier sur les enjeux numériques a été co-organisé avec le CCFD et Ritimo. Ce fut un succès indéniable et le degré de satisfaction des participants (une cinquantaine) a été manifeste. La qualité de l’animation fut une réussite. Toutefois, cette acculturation de notre mouvement à la coconstruction d’ateliers avec d’autres acteurs n’est pas un événement anecdotique. Il s’agit d’une de ses "compétences" associatives et militantes précieuses, en ce qu’elle illustre une capacité à comprendre des logiques d’autres mouvements, à structurer du leadership sur un sujet, et à mieux appréhender en quoi (1) cet investissement militant n’est ni du temps perdu, ni un enjeu superflu. Construire avec d’autres, non pas en termes de voisinage poli mais bien de construction de visions communes des enjeux, défis et actions doit faire partie de nos habitudes et de nos priorités de façon plus soutenue. Les personnes qui, dans notre réseau, ont eu à fortement s’y investir, constitueront des ressources précieuses et mieux distribuées dans le réseau désormais. C’est un point d’appui important pour toute tentative visant « à faire grandir » le réseau. La fonction de l’association française des Petits Débrouillards est, en la matière, de susciter des espaces d’engagement, d’en créer les conditions politiques du déploiement et de l’émancipation et qu’il revient aux associations

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e groupe EYES (Empowering Youth in a European Society) est aujourd’hui accompagné par 25 organisations chefs de file de leur pays, d’un comité de pilotage de 6 organisations européennes (Allemagne, Italie, Espagne, Autriche, France, Grèce), d’un réseau élargi de partenaires privilégiés, composé de 1 83 organisations et institutions (ONGs, musées, universités, gouvernements, associations de jeunesse), et enfin d’un conseil scientifique et stratégique, dénommé le "Groupe 38", composé de plus de 1 1 0 personnalités européennes (députés européens, scientifiques, experts, responsables d’associations…), qui composent la plateforme européenne YPSSI. Les membres de la plateforme européenne formulent l’hypothèse selon laquelle la place des jeunes n’est pas assez arrimée aux enjeux de la transition sociale et écologique, alors que ceux-ci sont intéressés au premier plan. La société civile se mobilise pour un changement de civilisation qui se conjuguera avec une gestion collective et responsable de la planète, nécessitant la construction d’une nouvelle gouvernance mondiale et ayant

pour clé de voûte une réponse aux régulations et l’accès effectif de chacun-e aux droits fondamentaux. La transition de nos sociétés doit commencer avec les jeunes ! Grâce au soutien de la Commission Européenne, notre réseau est impliqué depuis 2009 dans la construction de cette plateforme européenne. De facto, cette idée irrigue nos réflexions depuis 2008 et le pilotage de l’action « Jeunes, Europe, Sciences » initiée à l’occasion de la présidence française de l’Union européenne. Le réseau YPPSI est aujourd’hui en stand by et ce pour 3 raisons principales : l’essentiel des moyens a été consacré à la création et au développement du réseau de jeunes européens autonome, et les moyens ne sont pas suffisants pour animer deux espaces en parallèle (réseau de jeunes – EYES ; et réseau d’organisations – YPSSI) ; difficulté à définir un axe stratégique clair. Ajouté à cela la crise profonde que rencontre le projet européen, l’entrée dans une crise socio-économique très lourde de nombreux pays (Grèce, Espagne, Portugal, Italie, Bulgarie etc…), nous observons que les conditions d’un déploiement d’un

régionales de connecter avec leur propre dynamique. Cette séparation des tâches et des fonctions a fonctionné de façon plus ou moins satisfaisante depuis ces cinq dernières années. 201 3 sera la dernière de cet acabit. En effet, l’Union européenne ayant décidé de stopper tout soutien au fonctionnement de réseaux européens de jeunes à compter de la période 201 4-2020, nous ne savons pas sur quelles bases financières nous serons capables de développer une stratégie. La rencontre avec de nouveaux partenaires, voire alliés, notamment à l’occasion du camp d’été du réseau Eyes pourrait nous donner quelques idées. Les notions de transitions socio-écologiques semblent faire sens à ce stade. Toutefois, nous ne devons pas sous-estimer le lien organique qui existe entre la dynamique de ces espaces de mobilisation et participation d’avec la crise socio-économique que vivent les jeunes générations. Nous avons devant nous, selon toute vraisemblance, un chantier de mise en relation et en connexion de notre objet social, de nos responsabilités en termes d’employeurs de jeunes issus des nouvelles générations notamment, et de notre développement stratégique. Commence ici à se dessiner des éléments de projets de développements territoriaux, connectés à de possibles Contrats de projets Etat-Région. C’est ce vaste chantier qui nous attend : la mise en cohérence de ces défis en termes de projet associatif, de priorités stratégiques et de capacités politiques à mobiliser des fonds publics et privés au profit de ces stratégies.

réseau d’envergure ne sont plus réunies. Malgré cela, les efforts que nous consacrons, de façon continue, à la constitution du réseau de jeunes EYES portent leurs fruits. La somme des activités dans lesquelles ces jeunes ont été impliqués en 201 2 force le respect. La principale matérialisation de ces efforts, en 201 2, fut la tenue du 3ème camp d’été en Poitou-Charentes. Sans la mobilisation forte de cette association régionale, rien n’aurait pu être possible. 80 jeunes venus de 16 pays européens se sont retrouvés à la Grève-sur-le-Mignon du 23 août au 1 er septembre 201 2. Au programme : travailler sur des actions et des programmes articulant les espaces non formels et les institutions formelles (notamment l’Université, les ONGS et les lieux d’enseignement supérieur). Ceci signifie de mettre en oeuvre des actions favorisant le dialogue, la rencontre et le partenariat entre des jeunes âgés de 1 8 à 30 ans, quels que soient leur statut social, leur territoire et les lieux d’enseignement et d’éducation formels et non formels qu'ils fréquentent.

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’association des Petits Débrouillards PACA a été le chef de file de la participation active des Petits Débrouillards au Forum Mondial de l'Eau de mars 201 2. Le réseau français des Petits Débrouillards s’est fortement mobilisé, avec la présence de délégations de plusieurs régions (PACA, PoitouCharentes, Lorraine, Centre, Ile-deFrance). Le réseau de jeunes européens EYES étant également sur place, avec une quarantaine de participants venus de 8 pays différents. Le FME rassemblait principalement des entreprises et des institutions (organes gouvernementaux et administrations de l’eau, de l’assainissement, de l’environnement, de l’agriculture ...) et représentait un lieu de négociations politiques et de

communication pour ces différents acteurs. Si, pour la première fois, la société civile y a été conviée, nombreuses sont les associations, syndicats, organismes de la société civile et de l’économie sociale, qui ont estimé nécessaire la tenue d’un évènement alternatif, afin de pousser plus avant la réflexion et de proposer d’autres solutions que celles des grands groupes de l’eau, en prenant en main l'organisation du forum alternatif mondial de l'eau (FAME). Nous nous sommes engagés sur les 2 espaces, l’officiel (Forum mondial de l’eau) et l’alternatif (Forum alternatif mondial de l’Eau). Les initiatives et retours du réseau des Petits Débrouillards sont visibles sur le blog des jeunes Porteurs d’Eau (http://blog.debrouillonet.org/ lesporteursdeaupaca/)

Post du 14 mars 2012 près la séance d'inauguration du FAME aujourd'hui à 1 8h30, ont commencé les débats et les conférences de ce forum revendicatif pour de vraies solutions et une justice à la fois sociale, politique et environnementale. En plus de la programmation déjà chargée de demain, un espace sera dédié aux jeunes, entre 1 0h et 1 5h30, au Cabaret Rouge 2. C'est le "Forum de Jeunes", pour donner la parole aux jeunes générations qui sont l'avenir de la planète. Ainsi, ils pourront exprimer toutes leurs inquiétudes, opinions et propositions, qui seront prises en compte dans l'élaboration d'une charte collective à la fin du Forum Mondial Alternatif de l'Eau, samedi 1 7 mars. Les Petits Débrouillards, association engagée pour favoriser l'engagement des jeunes et le développement de l'esprit critique, ne pouvait pas manquer ce rendezvous. Ce n'est donc pas peu dire de l'enthousiasme qui les a poussés à participer, puisque finalement, ils occupent presque un tiers du programme du Forum de Jeunes. Leur intervention aura lieu demain après la pause- déjeuner aux alentours de 1 2h45, avec la présentation du projet Porteurs d'Eau PACA, avec la vidéo du projet, la présentation de la démarche et du travail fait par deux groupes de Porteurs d'Eau : le Master Médiation en Environnement qui a travaillé sur les conflits pour l'accès à l'eau sur

la planète, le groupe multiculturel de l'EPFF (Espace Pédagogique de Formation France), qui a travaillé sur l'eau et la santé et qui donne sa vision du point de vue de la réalité quotidienne selon le pays d'origine. L'intervention du groupe de jeunes européens EYES, qui vont présenter leur travail sur la transition socioécologique, avec une perspective de futures rencontres internationales est également au programme. On vous attend tous en début d'après midi au Forum Jeunes! Venez nombreux!

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ors des rencontres Jeunes, Sciences et Citoyens du CNRS de 201 0 (initiative à laquelle les Petits Débrouillards participent activement depuis plusieurs années), les membres des Petits Débrouillards du Maroc avaient été invités, et nous avions évoqué avec eux et le CNRS, la possibilité d'organiser une manifestation similaire à celle se déroulant tous les ans au Futuroscope de Poitiers, mais de l'autre côté de la Méditérranée. La première édition du Forum Jeunes, Sciences et Citoyens au Maroc s'est tenue en 201 0. 200 jeunes dont une délégation de 20 membres du réseau français des

Petits Débrouillards et 30 chercheurs se sont retrouvés pour échanger sur les rapports science/société et mettre en débat la place des jeunes et leur engagement sur le sujet. Le succès de cette première édition a motivé l'organisation d'un cycle de rencontres, chaque mois, de décembre 201 2 à juin 201 3. Le forum de décembre 201 2 s'est tenu à Bouznika sur le thème Science et Démocratie, réunissant une centaine de jeunes et 20 chercheurs; L'association française des Petits Débrouillards s'est investie plus particulièrement dans l'animation de certains ateliers et dans la mobilisation d'intervenants.

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ès 2003, des militants du réseau ont participé de façon individuelle au Forum Social Européen de Paris. En 2005, une délégation Petits Débrouillards a pu participer au Forum Social Mondial de 2005 à Porto Alegre. Suite à un travail avec le CRID dont nous sommes devenus adhérents en 2004, nous avons posé sur la table dès cette année-là, le principe d'une participation plus collective du réseau à ces rendez-vous. Pour 2009, un travail d’un an a permis la participation d'une douzaine de militants au FSM de Dakar. Forts de l'expérience et du réseautage accumulé depuis 2003, un atelier du congrès 201 1 à Maxéville a pu permettre de mettre sur la table les différentes options que nous avions pour pour poursuivre et développer notre engagement. Nous avions fait l'hypothèse que le prochain Sommet de la Terre - Rio +20 en juin 201 2 était un événement à investir pour le mouvement des Petits Débrouillards. Le Sommet de la Terre s'est tenu du 20 au 22 juin 201 2 à Rio. En parallèle du sommet officiel, le Sommet des

Peuples s'est déroulé du 1 5 au 23 juin 201 2. Il a réuni des milliers d’acteurs, associations, collectivités territoriales, représentants du monde économique, culturel et social, syndicats, citoyens du monde entier (en gros, la société civile !). Alors que les débats officiels planchaient sur l’économie verte et le cadre institutionnel du développement durable, la société civile a mis en avant, quant à elle, la nécessité et l'urgence d'une transition écologique, sociale et démocratique. Tous les acteurs clés du Sommet des Peuples ont évoqué le fait que sans les jeunes des Petits Débrouillards et ceux du groupe EYES, le camp des jeunes du Sommet n’aurait pu se tenir. Le réseau des Petits Débrouillards dans son ensemble a mobilisé 12 jeunes, issus de 5 régions différentes (Ile-de-France, Poitou-Charentes, Lorraine, Aquitaine, Midi-Pyrénées). Plus de 1 6 « Rio étendu » ont en outre été organisés, animés par ces jeunes-là, sur des sujets variés, tous liés aux enjeux de soutenabilité, de biodiversité et de droits humains.

Le road movie des Modulothèques

Un blog fut dédié aux reportages, articles et billets d'humeur postés par les militants des Petits Débrouillards ici et là-bas... le temps du Sommet de la Terre. http://blog.debrouillonet.org/Rio+20/

Thémathèque Cellule

Le chantier du Nice Stadium raconté par les Petits Débrouillards

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es Modulothèques En tête-à-tête avec la Terre et Cuisine ta santé, poursuivent leur itinérance sur l'ensemble du réseau. Directement gérée par les associations régionales depuis 201 2, la diffusion de ces outils reste très satisfaisante. Tournon sur Rhône, Saint-Jean-de-Muzols, Cellel'Evescault , St Georges de Didonne, Poitiers, Nieul sur mer, Perpignan, Lavaur, Marcq la Madeleine, Lambersart, Avermes, l'Ile Rousse, Sorgues, Orléans, Le Mans, font partie des 40 sites qui ont accueilli les Modulothèques d'1 journée à 1 semaine. La Fête de la Science et la Semaine du Développement Durable constituent également des événements propices au déploiement de ces outils pédagogiques.

ans le contexte écologique actuel, les décisions concernant des projets de construction s'inscrivent de plus en plus dans une logique de développement durable, et c'est le cas pour le nouveau Stadium de Nice. Les Petits Débrouillards se sont vus confier la réalisation d'une exposition permettant d'expliquer aux jeunes les moyens mis en oeuvre pour construire ce temple du sport, édifié selon les normes de haute qualité environnementale. L'exposition est un outil pédagogique interactif conçu sous forme d’activités ludiques et simples à réaliser. Favorisant le questionnement, l'exposition propose des mises en situation où le public est actif, des explications et des informations sur les sujets traités. Au programme, 8 activités abordant différentes thématiques : - Un chantier en mille-feuilles : les

étapes de la construction du stade. - La structure c’est du béton ! : les contraintes et forces s’exerçant sur le stade - Aux origines du stade : de l’idée du stade à l’achèvement de sa construction - La ville dans le stade : les différents métiers dans un stade - Droit’eau but ! : le circuit des eaux - Mets la pression ! : la géothermie et la thermodynamique au service du stade - Manque pas d’air : le mécanisme de ventilation naturelle du stade - La boucle est bouclée : les différentes étapes de la vie des matériaux du gros œuvre du stade C’est au sein du pavillon d’accueil du Nice Stadium que l'exposition est présentée au grand public ainsi qu'aux élèves des établissements scolaires et de loisirs jusqu'à juin 201 3.

D'où vient l’électricité qui arrive dans mon logement ? Comment la chaleur se diffuse t-elle dans mon logement ? Pourquoi et comment mon logement est isolé, quelles sont les pertes ? Quels sont les dangers de l'électricité et les dispositifs et attitude pour les prévenir ? Comment améliorer le confort de mon logement à moindre coût, quels travaux ? Qu'est ce que je peux faire contre l'humidité ? Qu'est ce que je peux faire contre la chaleur ? Comment je peux maîtriser ma consommation électrique ? Comment fonctionnent mes appareils électroménagers, quels impacts ont-ils sur ma facture, comment mieux les utiliser, les remplacer ? C'est à ce genre de questions que l'outil propose de répondre pour donner les moyens d'agir aussi bien individuellement que collectivement. L'outil s'accompagne d'un livret pédagogique présentant la démarche pédagogique, les activités et les parcours d'animation possibles. Un livret technique

lui est également associé pour préparer l’installation de l'outil sur les sites, identifier les dysfonctionnements qui peuvent apparaître et la manière de résoudre ces problèmes, ainsi que les composants nécessaires à sa maintenance. Le kit pédagogique a été testé en Ile-deFrance, le 3 avril 201 2 à la régie de quartier de la Maladrerie à Aubervilliers et le 6 avril à Aulnay-sous-Bois. Il a par ailleurs été présenté officiellement au salon de l'association des Maires d'Ile-de-France le 9 avril 201 2. Pour préparer la diffusion du kit, les équipes d'ERDF ont été formées le 1 4 mai 201 2 et l'outil a été présenté au réseau des Petits Débrouillards du 22 au 24 mai 201 2 au Mans. Si la diffusion du kit n'est envisagée pour l'instant que sur le territoire francilien, il semble que cette première année de diffusion, fasse des envieux ailleurs.

L'électricité : où sont les clefs ?

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’électricité est un sujet que les Petits Débrouillards abordent avec les plus jeunes depuis de nombreuses années. En 201 1 , ERDF 93 avait d'ailleurs confié aux Petits Débrouillards la réalisation d'un kit pédagogique sur la sécurité électrique pour accompagner cette sensibilisation. ERDF 93 renouvelle le partenariat en 201 2, cette fois-ci directement avec l'AFPD, avec au programme : la précarité énergétique. Conçu pour accueillir le public en petit groupe, pour des séances de 1 h30 à 2 heures, cet outil a pour objectif de donner les clefs de compréhension de la consommation énergétique d'un logement et de proposer des pistes pour agir sur cette consommation pour mieux la maîtriser.

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n partenariat avec l'INSERM, les Petits Débrouillards ont débuté la conception d'une exposition sur le thème de la cellule. Destinée à un jeune public (1 0-1 4 ans), elle a pour objectif de faire découvrir les spécificités du monde vivant, l'origine de la vie et son évolution, et le mode de fonctionnement des organismes vivants. C'est donc un voyage au cœur du vivant qui est proposé. Cette exposition privilégie une démarche de découverte et de questionnement et conduit les jeunes à s'approprier les notions de base en les mettant à leur portée à travers des activités ludiques interactives et adaptées. Elle tient compte du niveau de connaissance et de représentation de ce public ainsi que des questions qu'il se pose et de ses préoccupations. Le vivant est quelque chose d'assez complexe. Pour rendre ce thème accessible, nous avons fait le choix de traiter ce domaine en s'appuyant sur des caractéristiques observables (le macroscopique), puis en se posant la question de l'origine de ces caractéristiques, dans le microscopique. Si la diffusion de l'outil est prévue pour 201 3, les Petits Débrouillards se sont consacrés à la rédaction des contenus, bénéficiant de l'expertise scientifique des membres de l'INSERM. Les premiers éléments de l'exposition ont été présentés et testés lors de la Fête de la Science à Evry et à Strasbourg en octobre 2012 , permettant d'opérer les dernières modifications sur la fin de l'année 201 2. Les Petits Débrouillards se sont également consacrés à élaborer le contenu des livrets pédagogiques associés à l'exposition et celui de la formation nécessaire à l'utilisation de l'outil par les animateurs. Une première formation a d'ailleurs été organisée à Strasbourg. Rendez-vous donc en 201 3 pour suivre les aventures de la cellule....

Exploration des sols, avec Alterre Bourgogne

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es Petits Débrouillards poursuivent leur partenariat avec Alterre Bourgogne en participant à la rédaction de leurs guides pédagogiques. Les Petits Débrouillards ont particulièrement contribué à celui sur les sols en finalisant l’ensemble des fiches activités suivantes : les propriétés du sol, que contient le sol, les fonctions de la biodiversité du sol, désertification et érosion. http://www.alterre-bourgogne.org/arkotheque/client/ alterre_bourgogne/ressources/index.php?ref=20 .


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’année 201 2 a essentiellement été marquée par des débats internes au milieu de la CST, notamment par la mise en chantier de la loi sur l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, qui sera votée en 201 3. Jusqu’en octobre 201 2 (soit 4 mois après le lancement des Assises de l’ESR), l’essentiel des informations que nous recevions tendait à accréditer la thèse d’un accord d’une décentralisation complète du budget de la culture scientifique et technique en région, dans le cadre d’une future loi de décentralisation. Le plus surprenant est que personne ne se questionnait sur le pourquoi de cette politique publique, ses motifs etc. Or, depuis 2009, la mise en chantier d’une certaine forme de "gouvernance" de la culture scientifique et technique avait montré des signes de grande faiblesse. Aussi, après un débat en Conseil d’administration en octobre 201 2, un tour d’horizon des acteurs du secteur de la CST, mais aussi d’acteurs périphériques, questionnant de facto les rapports entre sciences, recherche, techniques et société, il devenait manifeste que l’apparent consensus (qui n’était, en fait, que celui des acteurs dits dominants) ne reflétait en rien une vision de ce qu’il convenait d’effectuer en la matière. A l’initiative de plusieurs mouvements, et par une coordination de l’association française des Petits Débrouillards,

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ur les technologies d'information et de communication, comme sur les autres sciences ou technologies, les Petits Débrouillards privilégient une approche d'appropriation sociale. Curieusement (ou non), en ce domaine plus que dans d’autres, les visions culturelles se confrontent et souvent s’affrontent. En définitive, le «cas TIC» démontre, une fois de plus, qu’il faut minimum entre une dizaine et une quinzaine d’années pour que la culture d’une technologie irrigue une communauté (de l’association à un pays, ou au monde) et que ce temps est incompressible, quel que soit l’antienne sur «la fulgurance» des TIC dans le monde. Notre réseau ne fait pas exception à la règle, lui qui a commencé à se coltiner les TIC en mitan des années 1 990. Près de 20 ans plus tard, nous avons beaucoup évolué et notre réseau a entamé depuis ces trois dernières années une mue(tation) en l’espèce. En revanche, sans nul doute, ce qui n’est pas qu’une technologie, ou qu’une somme de technologies, mais bien une culture en tant que telle, fait l’objet de nombreuses confrontations, voir affrontement ; chez nous comme dans la société. Toutefois, ceci n’a jamais empêché le déploiement débridé d’initiatives, elles aussi le fruit de cultures numériques variées. Désormais notre « position » pourrait se décliner de la sorte : éduquer aux TIC, éduquer par les TIC, augmenter

nous avons animé un débat de fond, avant que de poser les questions des répartitions budgétaires (débat qui viendra en 201 3 selon toute vraisemblance). Nous sommes parvenus, à grand peine mais avec rigueur, à proposer de nouveaux axes de politiques publiques en matière de CSTI, touchant jusque, et y compris, nos liens structurels avec le monde des universités. Plusieurs mouvements citoyens et d’éducation populaire, des universités, des laboratoires, des acteurs du numérique, de l’économie sociale et solidaire et de la solidarité internationale ont manifesté leur intérêt pour nos façons de poser les termes du débat, à l’occasion de la création de l’Alliance Sciences-Société, le 1 7 novembre 201 2. Cet espace devra en 201 3 asseoir sa légitimité (auprès du Ministère de la Recherche et de l'Enseignement supérieur notamment), mais surtout sa capacité d’animation de débats d’idées et de propositions. Les instances de notre association sont attentives à l'évolution de l'Alliance Sciences-Société, notamment quant à son développement et à son impact sur les territoires. Nous savons les prudences à nourrir pour ne pas être mé-compris quant à nos intentions qui, sur le fond, faut-il le rappeler, sont essentiellement portées par un souhait de voir se démultiplier partout dans le pays, des lieux de pratiques scientifiques, techniques, industrielles et numériques, plutôt que des logiques de pure monstration ; et c'est dans cette direction notamment que nous continuerons le travail au sein de cette Alliance en 201 3.

numériquement les pratiques d’animation traditionnelles, promouvoir l’innovation sociale par ce biais. Désormais, notre réseau jouit d’un maillage de sites, plateformes, espaces, méthodologie et séquences pédagogiques de première qualité : le Débrouillonet, Wikidebrouillard, Portail des explorateurs, Taxinomes, Trek TIC, les Experts du quotidien, Ubiquiste, BricoCité, Encycl'eau, plateforme 1 degré de +, 2 espaces publics numériques, etc. La plupart du temps, nous tentons de rester cohérents entre notre logique de culture populaire et certaines des valeurs issues des mondes numériques : logiciels libres, reversement aux communautés des développements et effets de levier, développement de licences Créative Commons permettant une meilleure diffusion des contenus. Si ces logiques et ces cultures ne font pas encore partie des habitudes spontanées, elles tendent à devenir la règle culturelle de notre mouvement. Autre domaine de développement, de réflexions et de pratiques enthousiasmantes : l’innovation sociale. En ce domaine, comme d’une façon générale, nous pratiquons l'expérimentation. Nous commençons à prendre la mesure du fait que les TIC touchent des questions sociales, éducatives et culturelles de fond, que les mouvements d’éducation populaire abordent, de fait, depuis leurs

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’animation du réseau français des Petits Débrouillards repose désormais sur deux piliers : l’AFPD et ses pôles inter-régionaux. Ce nouvel équilibre se met en place depuis 2 ans, mais 201 2, marque la première année de la montée en charge de ce nouvel équilibre. Pour autant, l’ AFPD tête de réseau continue d’assumer une grande partie des tâches d’animation du réseau. Le temps que les salariés et élus nationaux consacrent à "mettre de l’huile", à répondre aux sollicitations, à gérer les tensions dans différentes associations régionales, à coordonner l’ensemble de notre écosystème est très important, pour ne pas dire plus. Si on met en face de ce fait le sous-financement chronique du fonctionnement de l’AFPD, on mesure la fragilité de l’ensemble. Nous n’avons à ce jour aucun "indicateur" pour mesurer la masse de cette économie interne. Ce qui ne veut pas dire qu’il serait absolument utile de le quantifier (nous fonctionnons ainsi, et plutôt pas trop mal depuis plus de 20 ans sans mesurer/quantifier). Pour autant, il est fort probable que dans notre "comptabilité mentale", nous sousestimions largement ces apports non monétaires, qu’ils proviennent de l’AFPD ou qu’ils soient dispensés par le réseau lui-même. Au-delà des fonctions-clés que continue à assumer l’AFPD, plusieurs acteurs du réseau ont décidé d’agir

pour contribuer de manière influente dans la construction d'une responsabilité et d'un pilotage collectifs de cette métamorphose. 201 2 aura été l’année de la prise de responsabilité collective. 201 3 accentuera encore ce phénomène, notamment au sein des inter-régions émergentes. Les choses avancent et nous mesurons mieux nos points de faiblesse, certains blocages. L’action des directrices/directeurs a permis notamment de rééquilibrer certaines capacités de choix au sein de notre organisme vivant (c’est le moins que l’on puisse dire !). Cet apprentissage de la responsabilité partagée et collective est un signe de bonne santé. Des personnesressources dans notre réseau apparaissent peu à peu (TIC, , transition, gestion, anticipation des prochains Contrats de Projet Etat Région entre autres). Ce phénomène en est à ses balbutiements mais la dynamique est enclenchée. Quant aux conseils d’administration locaux, faut-il ici dire à quel point la nouveauté y est encore plus forte que dans le domaine de la coopération entre équipes salariées ? Des réunions entre CA d’inter-régions se sont tenues et nous devons mesurer ce que cet acquis associatif recèle. Peuvent être partagées et discutées des visions différentes de notre objet social ; peut être perçu un fait majeur tel que la coexistence au sein d’un modèle économique plus "intégré" (mot à

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origines, mais qui, dans ce champ, prennent des formes nouvelles, et des dimensions probablement jusqu’ici inconnues, car ces émergences se déroulent en situation de globalisation accélérée, ce qui a des effets collatéraux importants sur les contenus culturels, leurs modes de diffusion, sur nos métiers, sur les sociabilités, sur les nouvelles formes de coopération et de solidarité entre humains et organisations, le lien espace public/privé, et l’impératif technologique induit dans nos vies contre lequel il est désormais presque impossible de lutter (quoi que…). Nous avons devant nous des chantiers connus : la pérennité d’un groupe TIC stabilisé, lisible dans le réseau, la formalisation de partenariats institutionnels (INRIA notamment) et inter-organisationnels (Cap Digital, FING, ANIS etc…) ; probablement des investissements dans des capacités (humaines) de codage et développement, enfin la participation aux débats sur les enjeux et cultures numériques. La déclinaison de ce paysage de pratiques et d’expérimentations dans notre objet social, fera sans doute possible partie des chantiers de réflexion pour notre prochain associatif.

epuis plusieurs années, la question de l’éducation populaire à l’économie est posée aux Petits Débrouillards, et en fait depuis la fin des années 1 990. Il aura fallu plus de dix ans pour que les choses prennent forme. Il a fallu d’abord que des acteurs de l’association se dotent d’un point de vue, expérimentent ici ou là, mais aussi, et ceci n’est pas anecdotique dans cette affaire, que le contexte institutionnel y soit moins rétif. Qu’Universcience ait inauguré en 201 2 une exposition sur le sujet n’est en soi pas un hasard. Le contexte a changé. Nous avions une grande longueur d’avance en 2003 lorsque le sujet fut abordé pour la première fois en Congrès, à la Maison de la Chimie, à Paris ; en 2008, lorsque nous avons conçu l'exposition

Questions dont on ne peut pas faire l'économie. Cet avantage est aujourd’hui en partie perdu. Nous ne sommes, par exemple, jamais parvenus à mobiliser des fonds pour investir dans une exposition d’envergure sur le sujet, ou tout autre matériel pédagogique. La partie n’est pas perdue pour autant, les partenaires sont toujours en attente (dont au premier chef la revue Alternatives économiques), mais nous sommes ici face à notre faiblesse structurelle en termes d’investissement. Sans nul doute, l’expérience JIX nous permet-elle d’appréhender de façon plus mature cette question. Nous verrons si ce sujet nous semble pertinent à l’échelle du réseau. Quoiqu’il en soit, 201 2 aura été l’année de la montée en puissance de l’éducation à l’économie dans le réseau. A l’AFPD, en région Ile-deFrance, Bretagne et PACA notamment, les expériences se sont multipliées, justifiant la tenue d’un séminaire de travail sur le sujet du 1 er au 3 mars 201 2 à Marseille.

manier avec précaution), des développements autonomes de notre projet associatif. Nous apprenons ensemble, et au-delà des discours cette fois, la diversité de notre réseau, son écosystème. Le travail de socialisation des enjeux, voire de définition de positionnement, commence à porter ses fruits. Mais ce travail est souvent invisible, peu valorisé et les acteurs eux-mêmes en ont peu conscience. Ce bilan non exhaustif des fonctionsréseau ne doit, enfin, pas masquer que plusieurs alertes ont déjà été faites. Les équipes et les élus donnent beaucoup. Leur niveau de fatigue (de stress ?) est perceptible. Le temps est venu de la réflexion posée, audelà de l’urgence permanente qu’impose l’accélération des indicateurs de crise économique et sociale. Un travail prospectif a été enclenché en 201 2. Il se poursuivra probablement sur 2 exercices supplémentaires. Notre futur projet associatif devra être à la hauteur de la qualité de nos engagements et devra nous « projeter » au-delà des prochaines années, et tracer un horizon pour au moins les deux prochaines décennies. Car une des questions n’est-elle pas, désormais, aussi, ce que nous lèguerons aux prochains Petits Débrouillards qui auront la joie, nous l’espérons, d’animer un objet social aussi puissant et enthousiasmant que le nôtre ?

A l'IUT de Saint-Denis, le 2 juin 201 2, les Petits Débrouillards Ile-de-France ont co-organisé avec Minga et Coopaname, un forum "Education et économie : pour une approche plurielle des faits et des idées" dans le cadre du Printemps de l’économie équitable. La région Bretagne a également réalisé de nombreuses actions, dont notamment un DiscuSciences les 1 er et 1 8 février 201 2 à Rennes sur l’éducation à l’économie, pour partager les connaissances et tester des contenus pédagogiques sur le sujet. Pour accompagner et soutenir les initiatives qui se développent sur le sujet, trois idées ont été échafaudées en 201 2, qui ont fait l’objet de rencontres avec des partenaires : 1 ) production d’une exposition sur l’éducation populaire à l’économie (en partenariat avec Alternatives économiques); 2) élaboration d’une sensibilisation/formation interne aux enjeux de l’économie ; 3) élaboration d’un lexique/livre des mots-clés de l’économie en direction des plus jeunes. Autre dimension de la question, notre façon de nous positionner en la matière. Notre inscription dans la tradition de l’Economie sociale et solidaire est désormais acquise. Notre participation active en 201 2 au sein du Labo de l’ESS (qui réunit les deux grandes traditions du champ en France, celle de l’économie sociale plus institutionnalisée, et celle, plus récente de l’économie dite solidaire, plus fondée sur des dynamiques citoyennes) nous a permis de nous forger une vision. Favoriser l’articulation entre enseignement supérieur et recherche et ESS, tout en connectant les enjeux éducatifs en la matière, constitue probablement notre identité sur les questions économiques.


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