mémo Conseil
La sécheresse oculaire
˭˭Évaluation
La prise en charge pourra se faire au comptoir en cas de symptômes d’apparition récente, et en l’absence de pathologie associée. Une conjonctivite, une baisse de l’acuité visuelle sont des motifs de consultation médicale. Le recours à l’ophtalmologiste sera également la règle si les symptômes persistent après un premier traitement local, ou s’ils deviennent chroniques.
˭˭Solutions
©© mmphoto – fotolia
Plusieurs spécialités peuvent être conseillées pour soulager un œil sec, à commencer par des collyres. Sérum physiologique, polymères ou encore acides hyaluroniques se partagent le marché. Le tableau ci-dessous regroupe une partie des spécialités disponibles.
˭˭Mesures associées
Picotements, yeux rouges, larmoiement… sont autant de signes qui peuvent indiquer une sècheresse oculaire. L’officine propose de multiples solutions pour y remédier. ˭˭Contexte
Le patient peut exprimer différents symptômes touchant ses yeux : picotements, démangeaisons, rougeur, vision floue, gêne à la lumière. Un larmoiement excessif peut également être retrouvé, bien que cela semble paradoxal, et le port de lentilles de contact peut devenir inconfortable. Des causes sont fréquemment identifiées : travail sur
écran, qui induit une baisse de la fréquence des clignements, air climatisé, ventilation orientée sur le visage, vent, exposition solaire, atmosphère enfumée, natation… L’interrogatoire peut aussi révéler la prise de médicaments induisant une sécheresse oculaire, comme les antidépresseurs imipraminiques, les antihistaminiques, les antiacnéiques, les diurétiques…
Il s’agira en premier lieu d’éviter les situations déclenchant ou aggravant le phénomène : atmosphères enfumées, air climatisé, longue exposition au soleil… quand cela est possible. On conseillera par ailleurs de penser à cligner régulièrement des yeux, voire de faire une pause lors d’un travail sur écran. Humidifier l’atmosphère et augmenter la consommation d’eau est également utile. Un changement de type de lentilles peut être envisagé avec l’ophtalmologiste. Si un médicament est incriminé, le patient peut éventuellement discuter de son remplacement avec son médecin. À noter enfin : la ménopause peut s’accompagner d’une sécheresse oculaire, un traitement hormonal substitutif peut être suggéré. Marc Bismuth, pharmacien
quelques spécialités disponibles Collyres
NaCl isotonique
Larmabak, Larmes artificielles Martinet, Unilarm…
Utilisable à tout âge et chez les porteurs de lentilles, mais efficacité limitée
PEG 400
Systane Ultra
Peut servir à la lubrification des lentilles de contact
Carbomère
Aquarest, Civigel, Gel larmes, Lacrifluid, Lacrigel, Liposic, Siccafluid
La vision peut être troublée durant quelques minutes, retirer les lentilles avant
Acide hyaluronique
Hyabak, Hyal-drop, Hyluprotect, Ilast, Olixia, Oxyal
Évite l’évaporation naturelle des larmes, certains flacons se gardent deux à trois mois après ouverture
Povidone
Aqualarm, Dulcilarme, Fluidabak, Nutrivisc, Refresh, Unifluid
La vision peut être troublée après instillation
Cosmétiques
Lécithine de soja, NaCl, vitamines E et A
Vyseo Tears again
Vaporiser sur les paupières fermées
Compléments alimentaires
Oméga 3, oligo-éléments, anti-oxydants…
Dioptec, Mucilarm, Vyseo Protect…
40 • Pharma N°104 • septembre 2013