N°6

Mémoire photographique Champenoise « Centre Régional de la Photographie de Champagne Ardenne » Villa Bissinger 51160 Ay

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Carte postale éditée en juin 1938 par Jean Poyet pour Monsieur Masson, cafetier à Vincelles. La prise de vue porte le numéro 43 355

N° 6 Printemps-été 2008 Parution du n° 7 le 1° décembre 2008

http://fondsphotographiquepoyet.fr

Mémoire photographique champenoise Bulletin de l’Association loi de 1901

Centre Régional de la Photographie de Champagne-Ardenne Villa Bissinger 51160 Ay Editorial Ce sixième numéro de notre bulletin vous le montrera très clairement : notre association prend nettement une direction patrimoniale, le Fonds Photographique Poyet étant le centre de nos activités pour cette année 2008.

Au mois de septembre, nous présenterons une exposition sur cette collection unique, afin de la faire connaître à un plus large public. Après une première présentation à Ay, à la Villa Bissinger, à la salle des fêtes et à la maison de retraite d’Ay, cette exposition tournera en divers lieux au cours des années suivantes. Déjà sont prévus comme lieux d’accueil : la médiathèque d’Epernay en 2009, l’Hôtel de la Communauté de Commune d’Epernay, la Halte nautique de Mareuil sur Ay, etc...

Dans ce numéro, l’aspect historique de la photographie prend un relief tout particulier. En effet, nous avons parmi nos membres Jacques Damiens, bientôt octogénaire, venu de l’Ardèche pour se joindre à nous, qui fut apprenti chez Poyet en 1943, photographe toute sa vie professionnelle, et ce vieux monsieur n’ayant jamais posé son appareil, nous offre le privilège énorme de nous livrer en cinq pages soixante années de collecte minutieuse et passionnée de documents sur le matériel photographique. Ce sont de superbes gravures réalisées par un autre atelier Poyet, créé à Paris en 1873, dont le fondateur n’était autre que Louis Poyet, oncle de notre Jean Poyet. Ainsi, nous entrons dans une histoire de famille riche d’artistes, le photographe et le graveur, puis ses fils qui continuèrent son oeuvre au moins jusqu’en 1910. Le dernier descendant de ce célèbre graveur est lui-même un peintre reconnu, Yves Poyet, fils d’un ferronier célèbre. Ces Poyet constituent donc une famille d’artistes que nous n’avons pas fini d’explorer...

Francis Dumelié

Sommaire : - La vie de l’association.

- Histoire de la photographie. Chapitre 6. Alphonse Poitevin.

- Méthode simplifiée de photocollographie ou phototypie.

- Les ateliers de phototypie en Europe.

- Jean Poyet et la carte postale.

- La carte postale. Les procédés d’impression en 1908.

- Expositions, potins et événements photographiques .

- Un nouvel usage de la photographie grâce à Internet.

- Louis Poyet, graveur de la seconde moitié du XIX° siècle.

- Une collection exceptionnelle de gravures anciennes sur le matériel photo.

- Expositions, potins et événements photographiques .(suite) - Humour photographique (suite).

- Katia Collinet, photographe d’aujourd’hui : interview.

p.2 p.5 p.6 p.8 p.9 p.11 p.13 p.16 p.17 p.24 p.27 p.29

Contacts : Présidence : Hubert Ballu : 06 08 85 13 20 Conservation du Fonds Poyet, tirages : Francis Dumelié ; 06 08 61 15 33 Secrétariat : Marie France Bannette : 03 26 57 04 74 site internet : http://fondsphotographiquepoyet.fr Quelques cartes de photographes régionaux

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La vie de l’Association Le mot du Président Le centre régional de la photo a ouvert et ouvrira ses portes tous les deuxièmes samedis de chaque mois afin de permettre aux personnes intéressées de venir voir ce que nous avons dans notre fonds et également pour prendre des renseignements sur notre association.

Au regard de ces deux premières portes ouvertes, nous avons constaté qu'il y avait une véritable demande en la matière et les membres de l'association présents lors de ces deux journées ont été impressionnés par l'intérêt que cette collection suscite. Mais nous voulons aussi au travers de ces journées présenter les actions et activités que nous menons ou que nous pourrions réaliser un jour.

Le regard du public est en train de changer par rapport à la photo qui avait tendance à être considérée comme un objet jetable. Une autre attention voit maintenant le jour sur ce que sont les photos. Leur prix commencent à s'envoler dans certains cas et de manière parfois incohérente. Cette envolée est sans doute une chance car c'est elle qui fera prendre conscience de la valeur de ce patrimoine. Doit-on s'en réjouir, certains diront non, d'autres oui.

Pour notre part, nous essayons de faire prendre conscience de la valeur de ce patrimoine et nous espérons que ces journées y contribueront.

L’assemblée générale a eu lieu le 11 janvier 2008 à la Villa Bissinger. Classiquement, elle a comporté un rapport moral, un rapport d’activité, la présentation des comptes, enfin toutes les formalités d’une assemblée générale associative. Pour plus de détails, et afin de ne pas charger la version papier du Bulletin de l'association, nous renvoyons les lecteurs épris de comptes rendus à notre site internet, où il figure in extenso...

Le Fonds photographique Poyet est pratiquement complètement rangé dans notre nouveau local, et nous pouvons désormais réaliser des tirages à la demande du public.

La numérisation a continué, et nous disposons désormais de la totalité des images concernant le Champagne et la vie locale. Nous espérons arriver à les tirer toutes, de façon à en permettre la consultation à nos visiteurs sous forme de registres qui comporteront un peu plus de 3000 images.

Permanences pour le public : chaque deuxième samedi de chaque mois, plusieurs de nos membres accueillent au local de l’association rue Clamecy, à Ay, à deux pas de l’église ( et non pas au siège social qui est Villa Bissinger) les gens désireux d’avoir des informations sur notre action, ou une aide sur leurs recherches de photographies du fonds Poyet.

Deux permanences ont déjà eu lieu, les samedis 12 avril et 10 mai. Le 12 avril, énormément de monde. Un article conséquent écrit par Jean Batillet, est paru dans l’Union la veille et a eu l’effet escompté.

A chacune de ces permanences, nous avons enregistré de nouvelles adhésions (une dizaine en tout), ce qui est pour nous un encouragement considérable.

A noter que l’habilitation fiscale de notre Association fait que 70 % des sommes versées (cotisations, dons,...) sont déductibles fiscalement. Un peu comme si vous décidiez vousmême de l’utilisation d’une (petite) partie de vos impôts !

Les prochaines permanences auront lieu les jours suivants : 14 juin, 12 juillet, rien en Août, 13 septembre, 11 octobre, 8 novembre, 13 décembre.

Nous vous y attendons avec vos photos anciennes et documents que nous numériserons sur place et vous rendrons immédiatement.

Saisie des registres : elle avance, doucement, car malheureusement nous ne sommes que trois personnes à y participer (il faut reconnaître que c’est la plus fastidieuse des tâches qui nous incombent...). Nous frôlons les 40 000 fiches mises en ligne et permettons ainsi à quiconque fait des recherches sur le site de connaître la présence de toute photo prise chez Poyet entre 1902 et 1939...

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Bourse Amicarte 51 : Pour la troisième fois, l’Association des collectionneurs de cartes postales rémoise nous a invités à présenter notre action lors de sa bourse du 6 avril 2008.

Notre Président et Francis Leroy, Directeur des Archives Municipales d’Epernay et membre de notre association ont assuré la permanence auprès du public, diffusant notre bulletin, et faisant connaître notre action aux nombreux visiteurs. Le thème de la bourse était « la publicité ».

Souvenez-vous qu’au cours des deux dernières années, nous avions organisé une « chasse » aux vieilles publicités peintes. Nous avons donc pu présenter une trentaine de ces vieilles inscriptions, témoignant ainsi de notre action dans la conservation du patrimoine, fut-il publicitaire !

C’était un bonheur pour nous, de trouver un écho de notre action dans celle d’une autre association...

Le site internet de l’Association : Véritable lien entre un public toujours plus nombreux et nous, il reçoit en moyenne de 50 à 80 visites par jour. A titre d’information, voici le tableau publié dans le numéro précédent, complété de nos derniers chiffres : Mois Nombre de visites en 2007 Nombre de visites en 2008 Janvier 691 1560 Février 570 1385 Mars 1 070 2 380 Avril 1 256 2425 Mai 1 176 1578 au 21 mai Juin 1 328 Juillet 2 708 (grâce à un article dans l’Union) Août (jusqu’au 11) 483 La progression est très nette, et l’explication en est facile.

En effet, le moteur de recherche qui est sur la page d’accueil fonctionne comme ceux de Google ou autres moteurs de recherche. Ainsi, si Monsieur Savart tape son nom sur Google, il va tomber en général dans l’une des premières pages de recherche sur l’un des fichiers de notre site, et donc accéder aux fiches correspondant aux photographies notées dans les registres de Jean Poyet.

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Il a donc fallu, sur chaque page du site présentant des listes de noms, établir un lien permettant aux internautes de revenir à la page d’accueil de notre site et ainsi découvrir un peu plus en détails ce que nous faisons dans cette association !

Mais notre site, ce ne sont pas que des statistiques...

Ainsi, Le 13 septembre 2007, nous recevions ce courriel de l’île de la Réunion : Monsieur, Un jeune passionné de photos de Madagascar me fait connaître votre site. sur lequel je découvre une petite erreur de lecture : - à l'entrée "Bodemer", (sur lequel je peux vous donner quelques tuyaux bibliographiques) il ne s'agit pas de M. Lengoute mais de M. Leygoute, (c'est le premier poste de Leygoute) luimême excellent photographe.

- les cases de Maintirano présentées sont évidemment celles des tirailleurs sénégalais.Très représentatives de leur pays ; rien à voir avec ce qui se fait à Madagascar.

-si vous me faites parvenir les autres clichés peut-être résoudrai-je l'énigme des femmes et filles "sakalows" ? N'est-ce pas plutôt sakalaves, tout simplement.

Je sais donc, grâce à vous, que Bodemer connaissait Leygoute. Et je vous en remercie.

A toutes fins utiles : j'ai participé au dernier congrès du CTHS, sur Images et imagerie, en avril dernier en Arles, où je suis intervenu sur les cartes illustrées malgaches anciennes dans l'histoire de la photo malgache. Ce texte sera en ligne en octobre.

Inutile de vous dire que Cases édifiées à Maintirano (Madagascar) par les j'aimerais savoir si je puis tirailleurs sénégalais au début du XX° siècle. reproduire la photo de Leygoute (je possède de lui 3 opuscules non déposés à la BNF). Mais surtout, j'aimerais, à défaut des clichés, savoir quel est le contenu des dix ou onze autres boites découvertes Claude Bavoux 44, chemin de la Source Moufia 97490. Sainte-Clotilde.

La Réunion.

Il s’agissait de l’article du n°4 sur le don que nous avions reçu de boites de plaques sur verre provenant d’un grenier de Rilly la Montagne. Dès réception de ce courriel, les plaques ont toutes été numérisées et expédiées à Claude Bavoux...

N’est-ce pas merveilleux, grâce à Internet, de recevoir du sens, des interprétations sur des photos qui ont 100 ans, par un correspondant qui est à 12 000 km de nous ?

Un mystère demeure. En effet, nous avons échangé plusieurs courriels depuis ce premier contact, et aucun d’entre nous n’est capable d’expliquer le mystère de la présence de ces plaques de verre dans un grenier de Rilly la Montagne, ce fameux monsieur Leygoutte n’ayant jamais remis les pieds en métropole !

Nous recherchons toujours des correspondants dans les 173 municipalités marnaises représentées dans le Fonds Poyet pour enrichir notre photothèque. A terme, nous voudrions pouvoir mettre en ligne sur le site quelques photographies actuelles (ou anciennes) de chacune de ces communes.

Si vous disposez d’un appareil photo, de temps, et de passion pour votre commune, merci de prendre contact avec notre président au 06 08 58 13 20 -4-

Histoire de la photographie. Chapitre 6 Grâce aux découvertes de Talbot dont nous avons parlé dans le précédent numéro, le papier devient le support roi de la photographie, à la fois pour les négatifs, et pour les tirages positifs. Le problème de la multiplication des tirages était résolu par l'emploi du négatif, et celui-ci signait la fin du daguerréotype. Cependant, cette multiplication des tirages restait très artisanale, et c'est Alphonse Poitevin qui découvrit un moyen industriel de multiplier les tirages, la photolithographie ou photocollographie permettant l'usage de la photographie dans les livres, et surtout, il est à l'origine de la production des cartes postales dont nous parlerons assez largement dans ce numéro...

Ce double obstacle, auquel se heurtait la diffusion de la photographie, n'échappait pas à tous ceux, savants et photographes, qui dès l'origine se passionnèrent pour ce nouvel art. Mais c'est à Alphonse Poitevin que revint le mérite de proposer, le premier, des solutions qui, si elles n'étaient pas parfaites et industriellement exploitables dès le départ, portaient du moins en germe les procédés industriels des années 1880-1900.

Il est à noter que les procédés de Poitevin permettant de multiplier l'image utilisaient l'encre d'imprimerie et donnaient donc des épreuves stables mais qui, si belles qu'elles fussent (en tout cas en ce qui concerne la photolithographie), n'étaient pas comparables à des positifs obtenus par les méthodes traditionnelles.

Après d'assez nombreuses recherches et des découvertes importantes, c'est dans la deuxième moitié de l'année 1855 qu'il mit au point son procédé de photolithographie. (voir les détails dans l'article de 1902 consacré à la vulgarisation de ce procédé).

Il eut immédiatement conscience de l'importance de cette découverte puisqu'il décida de démissionner de son emploi d'ingénieur-chimiste pour venir l'exploiter à Paris. Il ouvrit un atelier rue Sain-Jacques au début de l'été 1856. C'était la première tentative d'exploitation industrielle de reproduction de la photographie par des moyens photomécaniques. Cet atelier fonctionna de juin 1856 à octobre 1857 avec deux presses, trois ou quatre personnes. Il produisit, en seize mois, plus de 18 000 épreuves (en moyenne de 6 à 10 par heure d'après les fiches de paie des ouvriers).

Les prix très bas pratiqués par Poitevin rendaient enfin possible l'utilisation de la photographie pour l'illustration du livre. Celle-ci constitua d'ailleurs la principale activité de son atelier. Des difficultés financières le contraignirent, à l'automne 1857, à céder son atelier, sa clientèle et les droits du brevet de son procédé à l'imprimeur-lithographe parisien JosephRose Lemercier.

Alphonse Poitevin ne fait pas partie des grands noms de l’histoire de la photographie, ou plus exactement, il n’a pas acquis la célébrité de ses grands prédécesseurs.

Cependant, derrière Daguerre, puis Talbot, il est souvent considéré par les spécialistes comme le troisième homme de la photographie. Contrairement à ses prédécesseurs qui, certes, étaient des découvreurs de génie, lui est un vrai scientifique, ingénieur chimiste Le souci essentiel de Poitevin, le fil directeur de son œuvre, a été de trouver la possibilité de multiplier rapidement, et à un moindre coût, l'image photographique, et en même temps de la rendre permanente en l'affranchissant de l'emploi des sels S'il n'a pas laissé un nom à la postérité, c'est que génial d'argent qui présentaient le gros inconvénient de ne pas scientifique, c'était loin d'être, comme nous dirions être parfaitement stables chimiquement. Il avait aujourd'hui, un communicant. Cependant, ses travaux conscience que ce n'est qu'une fois ces solutions inspirèrent de nombreux autres chercheurs jusqu'à la trouvées que la photographie pourrait rivaliser avec les guerre de 14-18... techniques traditionnelles de l'illustration et être -5diffusée de façon à pouvoir être accessible à tous.

Méthode simplifiée de photocollographie

(le petit photographe avril 1904)

La photographie aux encres grasses est aujourd'hui à la portée de l'amateur. Elle ne demande pas un outillage spécial, si ce n'est quelques plaques de zinc et un rouleau à encrer, le tout du prix de quelques francs. II n'est pas un opérateur un peu adroit qui ne soit absolument sûr de réussir en suivant les formules et indications ci-après.

On a donné le nom de Photorollographie au procédé dont il s’agit. Il est aujourd'hui d'une remarquable simplicité et fournit néanmoins des épreuves rendant avec beaucoup de finesse toutes les demi-teintes et les détails du négatif.

Execution de la planche. – Préparer la solution suivante : A- Eau : 100 g, Gélatine : 12 g, Sucre : 1g La gélatine coupée en morceaux est mise à gonfler dans la quantité d’eau indiquée ; au bout de 3 heures, on ajoute le sucre, et on fait fondre au bain marie, à une température de 45 à 50°.

Cette solution filtrée est ensuite versée dans une cuvette en porcelaine mise au bain marie à 55 ou 60°C. On choisit ensuite du bon papier parcheminé qui est mis à flotter durant 3 à 4 minutes sur le bain de gélatine. Au bout de ce temps, on relève lentement la feuille parcheminée que l’on étend, couche en dessus, sur une surface plane, jusqu’à ce que la gélatine ait fait prise.

On opère ainsi pour un certain nombre de feuilles jusqu’à épuisement du bain.

Les feuilles gélatinée sont ensuite suspendues dans un endroit aéré. Une fois sèches, les feuilles sont serrées dans un carton à l’abri de l’humidité.

Pour l’utiliser, on sensibilise ce papier de la manière suivante :

B- : Eau 100 g, Bichromate de potassium 4 g Cette solution, filtrée, est versée dans une cuvette en porcelaine. Les feuilles parcheminées sont étendues à la surface de ce bain, la gélatine en contact avec le liquide pendant trois minutes environ.

Laisser égoutter la feuille quelques instants, puis la poser gélatine en dessous sur une glace talquée.

L’excès de liquide est chassé au moyen d’un buvard ou d’une raclette.

Mettre à sécher dans l’obscurité. Une fois sèche, la feuille se détache toute seule du support.

Il est bon de n’utiliser les feuilles bichromatées qu’au bout de deux jours. On ne les gardera pas plus de six jours.

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Ce papier est insolé au chassis presse sous un cliché, le côté sensible appliqué contre le cliché, on expose à la lumière diffuse jusqu’au moment où l’image apparaît bien distinctement sur le fond jaune du papier.

L’épreuve est maintenant lavée à l’eau ordinaire pendant 3 minutes pour la débarasser de l’excès de bichromate.

Chassis-presse

Posée dans une cuvette, gélatine insolée en dessus, on verse dessus la solution suivante : eau, 33 cl ; ammoniaque, 3 cl ; glycérine, 75 cl.

On laisse agir cette solution durant une heure.

En sortant de ce bain, la surface est essuyée avec précaution au moyen d’une éponge naturelle douce et de buvard.

Encrage de la planche, impression de l’image :

On fera adhérer le papier gélatiné impressionné à une plaque de zinc plane et polie qui sera frottée avec un petit tampon de flanelle imbibé d’une solution de cire dans l’essence de térébenthine. On mouille alors le dos de notre feuille avec une solution tiède de gélatine à 10 %, et on l’applique contre le zinc.

On encre ensuite l’ensemble obtenu avec un rouleau à encrer, d’abord avec de l’encre lithographique épaisse, ensuite avec de l’encre fluide.

On dispose ensuite au-dessus un cache destiné à préserver les marges, puis au-dessus encore la feuille destinée à recevoir l’image, et encore par dessus une feuille de papier de soie, puis une plaque de coton cardé enveloppée d’une fine étoffe de soie.

Le tout est alors disposé sous le plateau d’une presse à copier ordinaire. On donne la pression, on desserre la pression, et on renouvelle l’opération Rouleau encreur autant de fois que l’on veut d’épreuves.

Presse à imprimer

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Donner à nos lecteurs des textes datant de plus de 100 ans sur une technique ancienne de reproduction de photographies pourrait n’avoir qu’un intérêt historique.

Il n’en est rien. La phototypie est toujours d’actualité. Voici de quoi vous combler : 1 - Ateliers de phototypie - Lichtdruck Workshop and Museum - Dresden (ALLEMAGNE) - http://www.druckhaus-dresden.de/lichtdruck - Lichtdruck-Kunst Leipzig e.V. - Nonnenstrafse 38 - 04429 LEIPZIG (ALLEMAGNE) - http://www.lichtdruck.de - Institut d Éditions d Art FRATELLI ALINARI, largo Alinari 15 - 50123 Florence, (ITALIE).

Possède deux presses phototypie, et imprime avec cette technique depuis le siècle passé.

- http://collotipie.alinari.it - Imprimerie Nationale, Atelier du Livre PARIS (FRANCE) - http://www.imprimerienationale.fr/impnat.asp?Page=atelier1&IdNav=groupe6 - Item Editions - Rue Nicolas Roret 75000 PARIS (FRANCE) - http://itemeditions.free.fr - Imprimerie ARTE - 13 rue Daguerre 75012 PARIS (FRANCE) - http://www.maeght.com 2 - Enseignement de la phototypie - UWE BRISTOL (ANGLETERRE) University of the West of England SCHOOL OF ART, MEDIA AND DESIGN (Home page : http://www.cfpr.uwe.ac.uk) - http://www.uwe.ac.uk/amd/cfpr/colltext.htm - LYCEE LES IRIS de LORMONT - 33 (FRANCE) Contribution à la réhabilitation d'un procédé d'impression ancien "la Phototypie".

- http://perso.numericable.fr/bquantin 3 - Les Maîtres d Art (Phototypie) - Michel BERTRAND, phototypiste - lithographe, élève du Maître d'art phototypeur René REMER (France) - http://www.maitres-art.com/presentation-maitredart.php?id=7 4 - Ateliers utilisant des techniques à la gélatine bichromatée - ATELIER FRESSON (France) - Tirages photographiques au charbon direct - http://www.atelier-fresson.com 5 - Sites abordant les techniques d impression - MEMOIRES - Le site de référence de la peinture et des peintres belges des 19e et 20e siècles - http://www.art-memoires.com - Les Procédés Photomécaniques en France au 19ème siècle - http://perso.club-internet.fr/jdlemoin/ 6 - Sites abordant les procédés photographiques artisanaux - Photogramme - ANVERS (Belgique). Vous y trouverez aussi, un catalogue en ligne très complet de produits chimiques - http://www.photogramme.org/ - Hélios - Association pour la pratique des procédés photographiques méconnus.

- http://www.photo-helios.org 7 - Produits utilisés en phototypie - Association des gélatiniers Européens (G.M.E.) - Bruxelles (Belgique) - http://www.gelatine.org/fr/gelatine/applications/134.htm – Encres Caligo (ANGLETERRE) Caligo fabrique les encres d'imprimerie à base d'huile pour les impressions fines d'art contemporain (lithographie, typographie, phototypie, etc.).

- http://www.caligoinks.com/research.html

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Jean Poyet et la Carte postale.

Très tôt après son installation à Epernay, Jean Poyet fut sollicité pour l’édition de cartes postales, les premières trouvées dans ses archives ayant été réalisées pour l’Union Champenoise (actuellement champagne de Castellane) en 1907.

Mais contrairement à Franjou, son collègue d’Ay qui est à l’origine de plusieurs centaines de cartes postales, Jean Poyet en édita relativement peu.

On retrouve dans ses archives que nous conservons, les documents « de travail » : le film souple négatif expédié à l’imprimeur, obtenu à partir du négatif de prise de vue, retouché, et souvent un exemplaire de la carte éditée.

Prise de vue du 30 novembre 1907 ayant servi à l’édition d’une carte postale

Les documents d’édition d’une carte postale. Ici, pour Monsieur Masson, cafetier à Vincelles, prises de vue pour 5 cartes postales le 6 juin 1938 : l’entrée du village, la Mairie, le monument aux morts, une vue de la Marne (ci-dessus), et le café qui furent tirées à 300 exemplaires et 1000 pour celle du café.

Les établissements Combier, à Macon : Fondée avant la Première Guerre mondiale par Jean Combier, photographe passionné, la maison CIM (Combier Imprimeur Mâcon) va publier pendant près d'un siècle plus de deux millions de cartes postales différentes. Ce livre propose de découvrir la carte postale "de l'intérieur", en retraçant la saga d'une de ses plus grandes marques. Ecrit par Marc Combier, fils du fondateur, l'ouvrage retrace les grandes étapes du développement d'une entreprise qui doit beaucoup à la personnalité de son créateur. Une histoire jalonnée d'anecdotes, de découvertes, de tentatives techniques ou graphiques... Au travers de 350 reproductions, des plus typiques aux plus rares, c'est toute une France en images qui défile, celle des tranchées, des congés payés, des Trente Glorieuses, celle où chaque village, chaque hameau du territoire avait droit à sa propre carte postale.

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Cette carte postale fut probablement la première éditée par Jean Poyet, sans doute en 1905, en tout cas avant la construction de l’étage au-dessus du magasin.

Comme le faisaient beaucoup de photographes de cette époque, ils cherchaient à « animer » leurs images par la présence de personnages.

Le premier, petite fille avec une ombrelle devant le portail, est Marguerite, la fille ainée de Jean Poyet. Un peu en arrière, son épouse, Berthe, tenant par la main le petit Fernand qui a à cette époque entre 2 et 3 ans. Tout au fond, on peut voir la gare d’Epernay.

La photographie ci-dessous a été prise à la même époque, mais sans doute pas le même jour : Marguerite n’est pas en blanc, mais peut-être a-t-elle remis une blouse ?...

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- La carte postale illustrée. Procédés d'impression 1908. Extrait de la revue Le Cosmos du 14 novembre 1908.

La carte postale illustrée, née d'un caprice de la mode et de l'ingéniosité de ceux qui se chargent d'entretenir ces caprices, a joui, pendant la période qui a pour centre l'exposition universelle de 1900, d'une vogue inouïe que ses promoteurs même n'avaient pu prévoir.

Ce fut une passion, j'allais dire une maladie.

Partout, mais principalement en France, des maisons commerciales, occupant un personnel nombreux, virent le jour et se consacrèrent à l'impression et à la vente de ces petits cartons historiés au goût du jour. Les monuments, les paysages, les actualités, les personnalités en vedette, la caricature, les reproductions florales, la ménagerie domestique et sauvage, la politesse, l'amitié, que sais-je encore ? eurent les honneurs de la carte postale. Les marchands d'albums firent fortune, et des salons mondains aux logis ouvriers, la reine de la mode étendit son empire.

Puis, par degrés, le beau feu s'éteignit. Il y eut des craquements dans la maison, et de sa place triomphante la carte redescendit bientôt dans le domaine des usages courants.

Certes, elle est loin d'être morte ; les facteurs en savent quelque chose, et tout le monde connaît cette affiche-réclame d'une grosse maison d'édition, où le piéton, dont la boîte déborde de cartes postales, exhale, le poing dressé, ce cri du cœur : "Oh ! ces cartes postales!"

Mais que de chemin parcouru à reculons !

Faisant fi des lamentations très injustifiées, la mode étant par essence fatalement changeante et volage, il serait peut-être intéressant de prendre à leur naissance et de suivre dans leur course ces jouets légers des petits et grands enfants.

Nous pourrons négliger la plupart des fantaisies et des actualités, hélas ! presque toujours sans goût, et qui sont du reste à l'agonie, pour nous occuper seulement, dans cette brève étude, des deux branches de l'industrie cartophile encore à l'ordre du jour : - La vue phototypique ou photogravée.

- La carte postale au bromure.

Les grandes villes seules eurent d'abord les honneurs de la carte postale, encore la vue se trouvait-elle presque toujours reléguée dans un angle, et les amoureux des longues correspondances avaient une assez large place où narrer leurs impressions. Ces cartes seraient maintenant d'une vente impossible ; la mode exige que la vue occupe la totalité du recto, et l'administration postière s'est vue contrainte d' autoriser la correspondance au verso, à côté de l'adresse. Actuellement, les moindres villages ont leur collection, quelle que soit la banalité des sites.

L’une des premières cartes postales éditées en France

Les grands éditeurs se chargent par eux-mêmes des villes importantes. Ils envoient leurs photographes par les boulevards et les rues et choisissent parmi les bons clichés ceux qu'ils impriment et vendent directement aux débitants par paquets de 50 à 1000 exemplaires et plus, d'une même vue ou de vues assorties.

Pour les localités moins importantes le procédé change. Des courtiers vont s'entendre avec les papetiers, buralistes, tenanciers de bazars, et leur font un marché de plusieurs milliers de cartes.

Des opérateurs arrivent avec leur matériel, prennent les vues au choix du client. Les maisons d'édition impriment et, la commande terminée, expédient à l'acheteur le stock entier. Leur besogne n'est donc plus, en quelque sorte, qu'un travail intermédiaire.

Phototypie : le premier procédé de tirage des cartes postales La phototypie, plus savamment "photocollographie" est basée sur l'emploi de la gélatine bichromatée, étendue sur glace dépolie (procédé Albert) ou sur cuivre (procédé Tessié du Motay) et rendue propre à l'encrage par l'intervention de la lumière.

La Glace- ou la plaque de cuivre- revêtue d'une couche rigoureusement adhérente de gélatine, est plongée dans une solution de bichromate de potassium à 3 %, séchée dans l'obscurité, puis impressionnée à la lumière par le négatif de la vue à reproduire, en enfin lavée à l'eau pure.

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On obtient ainsi des clichés qui sont fixés par 20 ou 24 ou même plus dans le châssis d'une machine à imprimer assez semblable aux machines typographiques. L'encrage se fait mécaniquement comme dans ces machines.

L'encre grasse étendue par le rouleau sur les plaques gélatineuses ne prend que dans les régions de ces plaques qui correspondent aux parties lumineuses du négatif primitif ; les autres régions, que les parties opaques du phototype ont protégées de la lumière, restent humides et ne prennent pas l'encre.

On comprend bien qu'un papier blanc amené par la machine et appuyé fortement sur les clichés, recevra l'exacte reproduction de l'image à multiplier.

L'encrage se fait en noir, en bleu, en bistre ou en quelque autre couleur. On obtient d'assez jolis effets de coloris en travaillant le papier avant l'impression phototypique. Sachant quelles vues il recevra, on repère soigneusement sur la feuille la place où viendront s'imprimer les différents détails de la vue, on grave sur pierre en légères ombres et on tire par le procédé lithographique. On obtient ainsi des fonds, verts pour les arbres, jaune clair pour les rues, etc…,etc…

On tire ensuite phototypiquement, comme d'ordinaire, les traits noirs venant par un repérage minutieux, s'appliquer sur les fonds colorés.

On obtient aussi de jolis effets d'ombre en tirant la même vue avec deux encres différentes, ton sur ton, bleu foncé sur bleu pâle, vert russe sur vert d'eau, etc…

Les cartes postales événementielles sont assez souvent éditées sous forme de carnets de cartes détachables

Photogravure Procédés photomécaniques au bromure Ces deux techniques de production des cartes postales seront développées dans notre prochain numéro.

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Expositions, potins et événements photographiques.

L’actualité photographique est toujours très chargée, et il n’est pas question d’en donner un aperçu exhaustif. Par ailleurs, notre support papier serait constamment en retard par rapport à l’actualité saisissable sur internet. Cependant, de temps en temps, notre attention est attirée par des expositions hors normes, ou des faits qui nous paraissent extra ordinaires.

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A la Maison européenne de la Photographie (dont nous avons déjà parlé dans un précédent numéro) a eu lieu à l’automne dernier une exposition de Rodolphe von Gombergh. Ou comment une IRM peut devenir une oeuvre d'art.. Ce photographe, radiologue et plasticien, a eu l'idée d'utiliser les techniques de l'imagerie médicale pour réaliser des portraits un peu étranges. C'est ce qu'il appelle le Virtual Life Art. On doit reconnaitre que techniquement, c'est bluffant. A la frontière entre informatique et cours de science anatomique, vom Gombergh n'est pas un jeune premier. L'artiste avait réalisé des clichés fort remarqués, exposés au Musée Guimet, qui donnaient à voir l'intérieur des vieilles idôles, le travail de Von Gombergh sur la 3e dimension est intéressant.

Suivent deux avis assez différents l’un de l’autre. Avis d’homme, avis de femme : incontestablement, Gombergh interpelle quelque part, non ?

Luc Schicharin : Il n'y a aucun doute, le corps de Gombergh est une œuvre plastique, ce n’est pas un travail médical : certaines zones sont plus transparente que d’autres, obéissant à un ordre instinctif lui-même régit par le souci de la composition, tout est structuré de manière à produire une nouvelle esthétique et non pas un savoir médical. Plus qu’une découverte de l’anatomie, ce que nous propose l’artiste est un autre corps, un corps dont l’image est magnifiquement instable : ouvert à certains endroits, opaque dans d’autre, c’est un organisme profondément géographique, une cartographie de l’activité organique vitale dans lequel le regard du spectateur se déplace et se perd. La possibilité de la vie dans un corps demeure incompréhensible, autant que la mort ; c’est ce que cette image en volume, à la fois vivante et cadavérique, dégage émotionnellement. Cette installation révèle aussi bien la perfection et la fragilité d’une anatomie qui demain sera complètement exhibé grâce à sa numérisation et sa « virtualisation ». Alors est-ce un nouveau moyen de surveiller l’autre qui se met doucement en place? Ou est-ce une modification corporelle révolutionnaire, s’inscrivant dans le prolongement du tatouage et de la scarification? Cette incertitude est typique d’une démarche qui s’inscrit dans le temps présent, invoquant les multiples directions d’un futur probable, attractif et effrayant à la fois. Malgré la sobriété du rendu, qui donne l’impression de n’avoir de valeur que grâce à son dispositif technique spectaculaire, plusieurs questions émanent de la réalisation de ce corps et donne une dimension philosophique à l’œuvre. Loin de n’être qu’une prouesse scientifique, ce travail artistique interroge l’individu de demain écrasé par les technologies de surveillance qu’il pourra toujours détourner stratégiquement afin de modifier son corps.

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Il n’y a pas qu’à Paris...

En septembre 2007 , la Drac (direction régionale des affaires culturelles) nous a présenté le travail d’un photographe japonais de réputation internationale sur la Maison de Champagne Joseph Perrier, vieille dame chalonnaise qui élabore depuis 1825 son champagne par des méthodes artisanales.

Présentation très sobre dans cette grande salle de la DRAC, à Châlons en Champagne, de 32 tirages argentiques de grande taille, suspendus par des cables presque invisibles.

Yoshi Omori est particulièrement connu pour ses photographies noir et blanc de danseuses les plus célèbres et du ballet de l’Opéra de Paris.

L’artiste, tel un lithographe, restitue au plus près l’essence du geste sans le figer par la photographie, mais en étirant la pose. Le mouvement semble ainsi calligraphié, plutôt que photographié, mis au premier plan d’une élaboration séculaire. Les instantanés obtenus donnent à voir l’art du Champagne, dans sa plus pure tradition.

Espérons qu’après une tournée mondiale, cette exposition reviendra dans sa région d’origine !

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Un nouvel usage de la photographie ou comment la quantité peut créer de la qualité...

Actuellement , les laboratoires de physique travaillant sur l’image sont innombrables dans le monde, et les Universités américaines sont particulièrement

bien représentées.

Un jeune chercheur, Steven Seitz, de l’Université de Washington a eu l’idée d’utiliser les milliards d’images mises en ligne par les internautes sur des sites comme Flickr ou Google pour synthétiser des vues en relief.

Chaque petite pyramide représente un appareil de prise de vue d’un même monument.

Un logiciel développé par ce chercheur permet de coordonner toutes ces images pour en tirer la matière nécessaire à la conception d’une image en trois dimensions que l’on obtenait jusque là avec un appareil spécial, muni de deux objectifs écartés l’un de l’autre de l’espace qui sépare nos yeux.

Nous aurons l’occasion, dans un prochain numéro, d’aborder cette technique remise à la mode par l’informatique, après un oubli de plusieurs décennies.

Plus besoin de se déplacer pour voir Notre Dame en relief : il suffit de trouver sur Internet la matière qui alimentera ce logiciel, et en un tournemain, l’image 3D est créée...

Trois étapes imagées ci-dessus : la collecte ( pour ce cas, il a fallu 206 images), le traitement informatique au centre, et enfin, à droite, le résultat, malheureusement intraduisible en 3D sur notre support papier !

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Louis Poyet, graveur de la seconde moitié du XIX° siècle Dans le premier numéro de notre bulletin ( septembre 2005) nous avions évoqué, dans un article consacré au sauvetage du Fonds photographique Poyet cet oncle, Louis Poyet, graveur à Paris.

Nous avions noté le côté facétieux des caractéristiques de leurs signatures, l’une tournant les jambes du Y et du T à droite, l’autre les tournant à gauche.

Incontestablement, l’oncle et le neveu avaient des rapports amicaux, et même parfois professionnels, puisqu’on retrouve quelques fois, avant la guerre de 14, le nom de Poyet Frères (il s’agit alors de deux des trois fils de Louis Poyet, Roger et Raphael, qui lui succédèrent) dans les registres des travaux du photographe.

Louis Poyet était un graveur dit « sur bois debout ». Voici sur lui, un texte de Jocelyn de Noblet, Professeur à l’Ecole des Arts décoratifs : « Il fut sans conteste, le grand spécialiste de la représentation de la machine de 1873 à 1910 : son atelier comptera plus de quarante artisans. Nous avons remarqué que ces machines, ainsi que les constructions métalliques, sont traitées comme des symboles de perfection, comme l’aboutissement d’un rationalisme sans faille. Nous sommes toujours en présence de mécanismes d’une précision extraordinaire : aucune partie, aucun élément de la machine qui n’occupe une place, une position, ou qui ne joue un rôle parfaitement déterminé dans le schéma général, et qui ne soit le résultat d’une absolue nécessité...C’est la machine qui semble toujours parfaite, alors que l’homme est perfectible.

Louis Poyet apparait, à travers ses gravures, comme le fidèle serviteur de l’idéologie véhiculée par les revues

Illustration d’un menu conçue par Louis Poyet, à l’occasion d’un banquet offert à Monsieur Eiffel, à l’Hotel Continental le 13 avril 1889 (document communiqué par Louis Gabriel Poyet, petit fils de Louis Poyet)

de vulgarisation de l’époque, qui sont elles-même l’expression d’une société qui croit à un progrès, sans nuisance et sans limite, tout entière gouvernée par le déterminisme et la rationalité la plus absolue. Il ne doit y avoir place pour aucun doute. Le style adopté par Louis Poyet est dans la continuité de celui des graveurs sur bois de la Grande Encyclopédie publiée à partir de 1763. »

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Lance torpille sur le cuirassé « l’inflexible »

Machine américaine à couper la glace en blocs parallélipipédiques

Récepteur imprimeur automatique de ttélégraphe

Moteur à air raréfié appliqué à une machine à coudre

Anémomètre multiplicateur

Ces quelques gravures de Louis Poyet sont extraites de la revue « La Nature » qui joua dans la deuxième moitié du XIX° siècle un rôle majeur dans la vulgarisation scientifique en France.

Elles sont toutes de l’année 1882.

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Le Festival de la photographie animalière et de nature de Montier en Der. Dans notre bulletin n° 4 ( mars 2007) nous nous étions fait l’écho de cette manifestation de renommée internationale.

Comme d’habitude, ça a été un éblouissement permanent.  un parrain prestigieux : Hans SILVESTER  des invités talentueux : Bence MATE, Pascal MAITRE, Frédéric LEFEBVRE  des stands "matériel" par Canon et Fujifilm en partenariat avec deux fameuses boutiques : DeclicPhoto et Europe Nature Optik  un grand nombre d'expositions photographiques sur diverses approches (macros, mammifères, hiver...)  un stand Capture 15 : présentation d’un véritable studio photo pro autour de la macrophotographie et de la panoramique.

Malgré un temps maussade, pluie et neige fondue, ce sont près de 28 000 visiteurs qui ont apprécié les multiples lieux d’exposition, d’inégale qualité, mais comment réussir à tout montrer ? Le salon du livre associé à la manifestation aurait mérité plus d’espace.

Un petit cocorico champenois : notre photographe locale, Katia Collinet était invitée d’honneur (voir plus loin son interview par Rachel Payan).

En 2008, les dates sont déjà fixées : du 20 au 23 novembre. Un conseil : si vous voulez TOUT voir, impossible en une journée ! prévoyez au moins deux journées pour faire le tour du festival.

Foire au matériel photo, ciné et vidéo à Cormontreuil

(par Simon Dumelié)

Ce Dimanche 28 Octobre 2007, comme chaque année depuis 7 ans, une trentaine d’exposants vous proposent du matériel neuf ou d’occasion pour compléter votre équipement photo ou vidéo. Une foire au matériel photo, cinéma et vidéo organisée par le Clic Clac Club de Cormontreuil.

Cette exposition se déroulant cette année à la Salle Polyvalente de Cormontreuil, en ChampagneArdenne, fut très instructive sur les anciens modèles d’appareils photographiques. Un très grand choix, de marques et de modèles était présentés à cette exposition.

Plus d’une trentaine d’exposants, fous collectionneurs, si je puis dire, étaient présents pour donner des conseils en tout genre dans le domaine de la photographie et du cinéma.

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Un exposant nous a apporté tout un matériel de cinéma de l’époque comme ce vieil appareil de projection 16 mm d’une très bonne qualité : Tout un arsenal d’anciens et nouveaux appareils photographiques et cinématographiques que je vous invite à aller voir l’année prochaine, le dernier week-end d’Octobre à la Salle Polyvalente de Cormontreuil (51) de 9h à 18h. Un parking de 1600 m2 est prévu pour les visiteurs de cette foire. Une entrée libre et un service de restauration rapide est prévu sur place.

Et peut être, dans 50 ans, y aura-t-il aussi une foire aux anciens appareils photo numérique ?

Note : En la personne de son président, Monsieur Jean Marc Tinois, le Clic Clac Club nous invite à participer gracieusement à sa prochaine foire photo qui aura lieu le 26 octobre 2008 ...

Une remarquable exposition aux Archives départementales de la Marne

A l’automne dernier a eu lieu dans les batiments des archives départementale, à Châlons en Champagne, une magnifique exposition organisée à partir des fonds photographiques déposés ou achetés par cet organisme public.

La photographie apparaît presque dès sa naissance en 1839 dans notre département, puisque c’est un coiffeur rémois qui, en 1842, réalisa plusieurs portraits qui furent récompensés par une médaille d’argent par l’Académie de Reims. Ensuite, comme partout en France, de nombreux studios ont été créés.

Cette belle exposition faisait un tour très complet des différents créateurs de notre département, présentant même une série de photographies « post mortem », très fréquentes au début du siècle, quand cette photo prise après décès était souvent le seul souvenir tangible que l’on put conserver d’un défunt.

Espérons qu’en d’autres lieux, nous pourrons revoir un témoignage aussi intéressant des débuts de la photographie dans notre région.

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humour toujours !!!

« L'humour est une notion qui n'est complexe que pour ceux qui n'en ont pas. »

Nous poursuivons ici notre rubrique sur le thème de l'humour en photographie , initiée dans le numéro précédent.

Vous êtes parfois morose, inquiet; les tracasseries du quotidien vous pèsent. La météo n'est pas bonne. Le pouvoir d'achat ...

Et si au lieu de tout dramatiser vous décidiez d'en rire ? L'humour permet de déstresser, de relativiser les petits tracas, de détendre un peu l'atmosphère, et parfois de créer des liens nouveaux avec les gens !

Si l'on observe Muriel Robin, Coluche, Raymond Devos et tant d'autres, de quoi rient-ils ? Des banalités du quotidien bien sûr ! Le sens de l'humour peut donner de la légèreté à la vie, mais ne doit cependant pas aller jusqu'à la superficialité.

Les vertus du rire sont bien connues et réelles ! Cette fonction exclusivement humaine n'a pas qu'un rôle social : elle peut avoir des effets bénéfiques sur notre corps.

Des chercheurs ont montré qu'il pouvait diminuer la douleur, prévenir les maladies cardiovasculaires, améliorer le système - 26 -

immunitaire, développer les fonctions cognitives ... Bref, rire, pratiquer régulièrement l'humour, tout cela stimulerait nos centres nerveux de la récompense, situés dans notre cerveau gauche, et bien évidemment nous rendrait la vie plus agréable !

Alors qu'en est-il en photographie ?

Les photographes ont-ils de l'humour ?

Avons-nous, nous aussi, lorsque notre oeil se colle au viseur, cette petite pincée de dérision qui pourrait dérider ceux qui verront nos clichés ?

Evidemment, comme nous l'avions déjà évoqué dans l'article précédent, nous avons tous un sens personnel de l'humour, selon nos traditions, nos origines, notre culture, notre âge ... Mais il y a sans doute quelques points communs, transversaux.

Et si vous, Cher Lecteur, vous vous transformiez de temps en temps en « chasseur d'humour », dans la rue, dans vos sorties, en vacances ! Et si vous nous transmettiez vos clichés pour une parution ultérieure ! Tout cela pourrait constituer un nouveau fonds bien intéressant, pour nous tous bien sûr, mais aussi pour les générations futures ! Chiche ???

Voici maintenant deux clichés pris de devantures de magasins : les commerçants nous montrent parfois leur humour, souvent par des jeux de mots connus, mais nous passons si souvent à proximité que nous en oublions de sourire !

Cela complique « un peu » les choses !

Exceptionnel, non ?

La photo suivante restreint par contre beaucoup les libertés : mais alors, qui peut vraiment passer ?

Vous en avez sans doute croiser bien d'autres, faites-le nous savoir !

Les panneaux routiers sont parfois aussi source de sourire ! Voyez ceux-ci : - 27 -

Il y a aussi des villages célèbres ...

Mais vous en connaissez sans doute bien d'autres !

On croise parfois des plaques de rues « exceptionnelles » ! Voici par exemple celle qui a le plus grand nom de France ...

Pratique pour une adresse postale !

L'ancien nom était peut-être plus simple !

Et pour finir peut-être, certains maires ne sont pas raisonnables : depuis quand nos séniors représentent-ils un danger quelconque ?

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La finalité de cet article n'est nullement d'être exhaustif en la matière, mais plus exactement de vous fournir quelques exemples afin que vous deveniez des « chasseurs d'humour » !

Alors, à vos appareils ! Et adressez-nous vite vos clichés, vos archives, ou tout document ayant trait à l'humour ... Toutes les rubriques sont acceptées ! A vos déclencheurs, avant la prochaine parution !

INTERVIEW DE PHOTOGRAPHE par Rachel Payan KATIA COLLINET – Panorama sur une photographe d’aujourd’hui Si notre activité se déploie essentiellement autour d’un fonds ancien de photographie, nous ne sommes pas moins intéressés et même concernés par la photographie contemporaine. Ce sont nos photographes d’aujourd’hui qui construisent la mémoire visuelle de demain.

Pour cela nous vous proposerons de faire connaissance de photographes de notre région mais aussi de plus loin et de comprendre leur pratique et leur approche de la photographie.

Les 16, 17, 18 novembre 2007, Katia Collinet Photographe spécialisée dans la photographie panoramique a été une des invitées d’honneur révélation du Festival International de la Photographie animalière et de nature. L’ayant croisée déjà lors d’une exposition de ces travaux à l’office du tourisme d’Epernay, nous avons choisi de l’interviewer.

Biologiste de formation cette passionnée de nature a en effet été remarquée par le regard singulier qu’elle propose des faux de Verzy, merveille naturelle de la Montagne de Reims.

Rachel Payan : Après des études de biologie vous vous êtes orientée vers l’audiovisuel, la photographie n’a donc pas été votre vocation première, comment avez-vous été amenée à vous professionnaliser dans l’image?

Katia Collinet : En sciences et notamment en biologie, la photographie et le film sont des techniques très utilisées et complémentaires.

La photographie permet de partager des observations à différentes échelles : cellulaire, tissulaire, etc., ou de faire des identifications de plantes, d'animaux, de roches, etc.

Le film qui est une succession de photographies, permet de "révéler" des mécanismes biologiques, ou des comportements.

J'ai toujours été très sensible à l'esthétisme des images de sciences et celles-ci associées à la connaissance les rendent encore plus belles ! La motivation qui m'a amenée à me professionnaliser a été l'envie de transmettre ces belles histoires de sciences à un public complètement néophyte.

J'ai commencé par faire des photographies au microscope de coupes transversales de végétaux pour réviser plus facilement les séances de travaux pratiques en botanique.

Pendant les grandes vacances, un service de la fac cherchait un étudiant pour réaliser un film pédagogique. J'ai été la seule à postuler… On a mis à ma disposition du matériel vidéo, une loupe binoculaire et quelques chercheurs acteurs pour la réalisation du film. Cette expérience m'avait beaucoup

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amusée et a certainement influencé mon orientation à la fin de mes études de biologie vers le cinéma scientifique.

RP : Vous êtes photographes mais vous pratiquez donc aussi la cinématographie, la prise de son…, avec quel média avez-vous le plus d’affinité et pour quelle raison ?

K.C. : L'image est le média avec lequel j'ai le plus d'affinité. Je l'associe parfois avec d'autres médium pour orienter les sens du spectateur vers une émotion bien définie et stimuler d'avantage son imaginaire.

RP : Avez-vous eu (ou avez-vous encore) une pratique de la photographie argentique avant l’adoption du numérique ?

K.C. : Oui, avant le numérique, je faisais beaucoup de photos en diapositive et en N&B. J'aimais particulièrement le N&B, car je pouvais réaliser moi-même toutes les étapes de l'élaboration d'une image.

Il m'arrive encore de travailler en argentique, mais uniquement en Noir et Blanc, car je trouve que le rendu photo est beaucoup plus beau en argentique qu'en numérique.

RP : Comment avez-vous vécu le basculement d’une technique à l’autre ?

K.C. : Avant de passer à la photo numérique, j'ai refait un an d'étude pour devenir chef de projet multimédia. Donc la transition entre la photo argentique et numérique ne m'a posé aucun problème, car j'étais déjà très à l'aise avec l'outil informatique.

RP : Pourriez-vous nous parler de votre découverte de la photographie panoramique à 360° ?

K.C. : C'est en faisant mes études de chef de projet en multimédia que j'ai découvert la photographie panoramique.

La technique photographique que j'utilise pour réaliser mes panoramas est celle par assemblage de plusieurs photos 24-36 mm sur 360° pour l'horizon et 180° pour le zénith et le nadir. A partir d'un assemblage panoramique, on peut générer différentes sortes de panoramiques : du sphérique, du Quick Time en Réalité Virtuelle, de la vidéo panoramique et du panoramique déformé.

RP : Quel impact cette découverte a-t-elle eu sur votre pratique de la photographie ?

K.C. : Dès que j'ai commencé à pratiquer ce format, j'ai su qu'il était fait pour moi! Ca été un véritable coup de foudre ! A tel point que je ne pense pas que je serais devenue photographe professionnelle si ce format panoramique numérique n'avait pas existé.

De mon point de vue, c'est un format magique, car pouvoir faire passer des émotions différentes avec la même photo panoramique sans avoir l'impression qu'il s'agisse de la même prise de vues, j'ai trouvé ça, tout simplement génial ! En plus, ça me permettait de pouvoir réinvestir mon savoir faire dans les domaines de l'audiovisuel, du multimedia et de la photo, que demander de plus !

RP : Quelle importance accordez-vous à la technique dans cette pratique photographique ?

K.C. : Je suis naturaliste dans l'âme et photographe par procuration. La nature exerce un tel pouvoir sur mes sens que j'éprouve un besoin irrésistible d'essayer de reproduire en image les émotions que je ressens sur le lieu de la prise de vues. Pour moi, la connaissance technique est à la fois indispensable et secondaire. Indispensable, car le capteur de l'appareil photo ne possède pas du tout les mêmes propriétés optiques que nos yeux. La maîtrise de ces propriétés permet d'obtenir des images avec un rendu visuel qui peut-être très différent de celui perçu dans la réalité et traduire ainsi en image une émotion visuelle, sonore, ou olfactive.

Cependant cette connaissance technique reste secondaire, car il faut savoir "l'oublier", c'est-à-dire l'appliquer sans réfléchir, pour mieux la maîtriser !

RP : Le travail de l’image sur ordinateur est-il important dans ce type de photographie ?

K.C. : Oui, ça représente 80 % du travail d'une photo panoramique.

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RP : Vous êtes prochainement invité d’honneur révélation du festival international de la photographie animalière et de nature pour vos clichés sur les faux de Verzy. Comment s’est fait le choix de ce sujet photographique ?

(Photo faux) K.C. : Les faux de Verzy1, c'est une longue histoire qui a commencé il y a maintenant 10 ans.

Au début je faisais des photos pour le repérage d'un film documentaire sur les faux et je venais aussi de m'inscrire dans un club photo. J'avais très envie de progresser et les "faux m'ont beaucoup appris de choses" car ils sont devenus mes cobayes pour des expériences photographiques. En effet, la première année, leur architecture attrayante m'a donné envie d'appliquer la fameuse règle d'or de composition d'une image et de tester les effets visuels obtenus sur une photo en faisant varier les paramètres de la profondeur de champ et la vitesse de l'obturateur de l'appareil photo.

Par la suite, j'ai voulu faire des photos en infra-rouge, couleur et noir et blanc, j'ai encore réalisé des tests sur les faux et puis quand je me suis mise à faire du panoramique, évidemment ils n'ont pas échappé au test !

Du coup je me suis retrouvée avec plein de photos de ces faux ! Ceci dit, ce n'est pas la seule raison de mon choix. C’était l'envie aussi de valoriser ce patrimoine naturel régional exceptionnel. Au festival de Montier-en-Der, il y a tellement de très belles images qui viennent essentiellement de l'autre côté de la Terre, j'avais envie d'une revanche en proposant les faux pour montrer qu'il n'y a pas que les animaux qui peuvent être attrayants et que l'on a pas forcément besoin d'aller à l'autre bout du monde pour épater les spectateurs, enfin je le souhaite..!

RP : Vous avez ensuite orienté votre objectif vers le monde des caves et des celliers de Champagne, pourquoi ce sujet ?

(Photo cave) K.C. : Aujourd'hui, je suis devenue photographe professionnelle spécialisée dans la photographie panoramique à 360° x 180° et je vis essentiellement des commandes photographiques faites par les entreprises de la région. L'exposition sur le patrimoine champenois vient d'une demande de l'Office de Tourisme d'Epernay suite à un désistement. Je souhaitais leur soumettre un thème régional. J'avais déjà une petite collection de panoramas sur plusieurs maisons de Champagne, en invitant un ami photographe qui lui travaille essentiellement sur ce sujet, une exposition a pu ainsi prendre place à l’Office du tourisme d’Epernay.

RP : En passant d’un sujet vivant à un autre plus inerte avez-vous perçu une différence dans le choix de la prise de vue (difficulté ou facilité, nouveauté…) ?

K.C. : Non, il n'y a pas de différence, je me suis amusée autant pour chacun de ces sujets, le but du jeu étant à chaque fois de remettre en question sa propre perception de ce qui nous entoure quotidiennement afin de redécouvrir autrement ce que, par habitude, l'on ne regarde plus.

RP : A l’avenir, comment souhaitez vous développer votre pratique photographique?

K.C. : De part ma formation première, la biologie, mes sujets photos préférés concernent la nature. Mon souhait le plus cher serait de pouvoir faire partager mes travaux photographiques en faisant passer des messages écologiques.

RP : Bien, nous vous souhaitons une vive réussite dans ces beaux projets et vous remercions pour votre participation. Et nous vous reverrons bientôt à l’occasion du festival.

Le site internet de Katia Collinet : http://www.katiacollinet.com/panoramique-tour-horizon.htm

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Extrait du registre du 6 juin 1938 correspondant à l’illustration de couverture

Liste des adhérents de notre association Ballu Hubert Banette Marie France Billet Jean Eric Brisson Denise Buton Philippe Chaffiol Olivier Chathuant Lebègue Mireille Damiens Jacques de Billy Chantal de Billy Christian de Horschitz Jérôme de Sainte Marville Annie Dourdon Josette Dumelié Francis Dumelié Yann Fillion Devos Foureur Véronique Moet Francis Leroy Gellert Guillaume Georgeton Guy Jean Jacques Charpy Le Bihan Monique Lemaire Raymond Fabrice Legros Marques Andrée (née Claisse) Mercier Emmanuel Mercier Etienne Montaudon Payan Rachel Pinte Thierry Vanneyken Jérôme Vanneyken Michèle

Ay Tauxières Mutry Oeuilly Epernay Coincy (Aisne) Reims St Gibrien Champis (Ardèche) Epernay Epernay Epernay Epernay Reuil Mareuil sur Ay Paris Mareuil sur Ay Epernay Epernay Reims Ludes Epernay Ay Champillon Epernay Ay Festigny Hermonville Reims Ay Montigny le Btx (S&O) Hautvillers Hautvillers

viticulteur viticultrice professeur sciences instit retraitée prof histoire université Reims photographe retraitée photographe retraité retraitée retraité (Responsable Champagne Pol Roger) photographe Retraitée (directrice médiathèque Epernay) viticultrice retraité (potier) ingénieur Cisco retraitée responsable centre documentaire Moët directeur archives municipales photographe viticulteur /maire de Ludes directeur Musée d'Epernay administration personnel retraité gendarmerie direction de la Culture ville d'Epernay retraitée ambassadeur Champagne Mercier ingénieur PDG Champagne Montaudon collectrice de mémoire laboratoire argentique professionnel vticulteur directrice école maternelle Ay

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