Edition 2015
Magazine GUIDE DE L’AUDIO
SANS-FIL, CONNECTÉE ET MULTIROOM
A l’essai : 6 systèmes, 30 enceintes, minichaines , stations d’écoutes et barres de son
Avec : Bluesound, Bose SounTouch, Heos by Denon, Harman Omni, Sonos, Philips Spotify Connect, AudioEngine, B&O Play, Blue Aura, Dynaudio, Eclipse, Focal, Loewe, Marshall, Linn, Naim Audio, Philips Fidelio, Ruark
photo de couverture ©Jean-Baptiste Millot pour
Avec sa gamme de radios connectées, Ruark Audio fait le pari du rétro connecté. Radio Bluetooth, portable, avec accès internet, Spotify Connect ou encore avec lecteur CD, choisissez celle qui vous correspond.
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SOMMAIRE p 4 : l’audio Multiroom : une qualité de service inégale Les Systèmes Multiroom p 10 : Bluesound p 20 : Bose SoundTouch p 24 : Heos by Denon p 28 : Harman/Kardon Omni p 32 : Sonos p 36 : Philips Spotify Connect Enceintes sans-fil, Station d’écoutes et minichaînes
p 44 : Bang & Olufsen Beoplay A9 p 46 : Blue Aura x10 p 47 : Blue Aura x40 + xSub p 48 : Dali Kubik One p 49 : Bowers & Wilkins A7 p 50 : Dynaudio Xeo 6 p 54 : Eclipse TD-M1 p 56 : Focal Easya p 58 : Loewe SoundPort Compact p 59 : Marshall Acton p 60 : Linn Kiko DSM p 64 : Naim Audio Mu-so p 66 : Philips Soundsphere p 68 : Ruark Audio R2 Mk3
p 11 : Bluesound Pulse p 14 : Bluesound Vault p 16 : Bluesound Powernode p 18 : Bluesound Duo p 21 : Bose SoundTouch 30 p 21 : Bose SoundTouch 20 p 25 : Denon Heos 7 p 29 : Harman/Kardon Omni 20 p 29 : Harman/Kardon Omni 10 p 33 : Sonos Playbar + Sub p 35 : Sonos Play:1 p 35 : Sonos Play:3 p 35 : Sonos Play:5 p 37 : Philips SW700M p 37 : Philips SW750M p 42 : AudioEngine B2 Ce guide vous est offert par ON Magazine. Vous avez le droit de le consulter, l’imprimer, le diffuser, le redistribuer dans son intégralité sans restriction. Cependant, tout découpage, tout retrait et toute modification sont interdits sauf autorisation préalable de notre part. On participé à ce numéro : Manuel Courbo (régie Catset), Nicanor Haon, Pierre Stemmelin
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Audio MultiRoom Bluesound Bose Soundtouch Cabasse Stream (Awox) Devialet Harman/Kardon Omni Heos by Denon Lenco PlayLink LG Music Flow Monster SoundStage Panasonic All Philips Spotify Connect Pure Jongo Samsung Shape Sonos Sony
*prévu d’ici fin 2015
Spotify Connect
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Systèmes clé en main : une qualité de service inégale
Suivant le modèle de Sonos, qui réalise toujours l’essentiel des ventes, beaucoup de marques se sont lancées depuis un an sur le marché des systèmes audio multiroom. Toutes font la même promesse : diffuser de la musique, sans restriction, dans toutes les pièces d’une habitation à partir d’un réseau d’enceintes connectées en Ethernet ou Wi-Fi que l’on pilote depuis une application sur tablette ou smartphone. Mais, selon les marques, la qualité et l’étendue des services ne sont pas toujours les mêmes. Que ce soit chez Sonos, Heos by Denon, Bluesound, LG Music Flow, Harman/Kardon Omni ou Monster SoundStage... le principe est à peu près toujours le même. Un système audio multiroom est un ensemble d’enceintes, de lecteurs et d’amplis, installées dans plusieurs endroits de votre maison et connectées à votre réseau domestique sans-fil en Wi-Fi ou en Ethernet. Ces différentes stations d’écoute se pilotent à partir d’une application sur tablette ou smartphone. Selon les marques, elles offrent des possibilités d’écoute plus ou moins étendues que nous avons répertoriées dans les tableaux que vous trouverez dans ces pages. En général, elles permettent de lire les fichiers audio stockés sur les disques durs NAS et les ordinateurs reliés à votre réseau domestique. On parle alors de compatibilité DLNA/UPnP ou avec les bibliothèques iTunes. Les fichiers supportés dans ce mode de lecture peuvent être uniquement aux formats compressés (MP3, WMA...) en qualité CD (Apple Lossless, WAV, AAC, PCM 16/44...) ou en haute définition (FLAC 24/192, DSD...), c’est-à-dire de type Hi-Res Audio. Certaines stations d’écoute disposent de connexions directes pour des sources externes en liaison filaire (entrées analogiques ou numériques) ou sans-fil (en Bluetooth). La plupart des systèmes multiroom sont en mesure de se connecter aux webradios. Enfin, toutes donnent aussi accès à des services de musique en ligne lorsque l’on y est abonné. C’est d’ailleurs sur ce dernier point qu’il existe les plus grosses différences entre les marques. Chez Philips par exemple vous n’aurez droit qu’à Spotify alors que chez Sonos plus de 40 services de musique en ligne sont disponibles pour la France. Certaines marques font aussi évoluer avec le temps l’application propriétaire (sous iOS et Android) qui sert à piloter leur gamme d’enceintes, lecteurs et amplis Multiroom. Elles peuvent y intégrer de nouveaux services. Sonos le fait systématiquement dès qu’un service de musique prend un peu d’ampleur sur la toile, mais Bluesound est
La Phantom, enceinte «made in France» de la marque Devialet, est très aboutie et innovante sur le plan acoustique. Son interface de pilotage est pour l’instant encore en développement et ne comporte que peu de fonctions. Par contre, cette station d’écoute développe une puissance surnaturelle qui ne trouve pas son pareil chez les concurrentes de même gabarit. Prix : à partir de 1 700€
La gamme Shape de Samsung à été élue «meilleur système multiroom 2014/2015» par le Jury de l’EISA Prix : à partir de 200 € (enceinte WAM350)
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Le Cabasse Stream est à la fois un lecteur réseau et un récepteur Bluetooth audiophile, compatible AptX. Prix : 350€ également assez réactif. Il a par exemple été un des premiers à adopter Tidal, le nouveau service de streaming en qualité CD.
SoundStage. Elle est prometteuse, mais encore peu développée et pas spécialement «Frenchy Friendly». Il existe également depuis longtemps, l’AirPlay d’Apple, qui donne la possibilité d’écouter tout ce que l’on veut en provenance d’un appareil iOS, d’un Mac ou d’un lecteur iTunes, mais il est réservé aux utilisateurs d’Apple.
En revanche pour beaucoup d’autres marques, on peut s’interroger sur leur capacité d’adaptation aux évolutions futures de la musique en ligne. Pour les plus petites, il y a de quoi être inquiet. Le salut peut alors venir de l’adoption de protocoles non propriétaires, c’est-à-dire non exclusifs à la marque. Parmi ces protocoles ouverts à plusieurs marques, il y a tout d’abord Spotify Connect. Mais les enceintes compatibles ne peuvent être pilotées que depuis une application Spotify (c’est un peu limité). Il y a aussi la plateforme AllPlay de Quallcom, adoptée par Lenco PlayLink, Panasonic All ou Monster
Bluesound Bose Soundtouch Cabasse Stream (Awox) Devialet Harman/Kardon Omni Heos by Denon Lenco PlayLink LG Music Flow Monster SoundStage Panasonic All Philips Spotify Connect Pure Jongo Samsung Shape Sonos Sony
Enfin, il y a le Google Cast for Audio qui vient d’arriver chez LG Music Flow, sera disponible prochainement chez Sony, puis certainement chez Heos by Denon. Il donnera la possibilité d’écouter sur une enceinte ou un lecteur compatible le son provenant de toute application homologuée, aussi bien depuis un appareil Android ou PC que depuis un Mac ou un périphérique iOS.
liaison Wi-Fi
liaison Ethernet
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La marque anglaise Pure Audio a fait un choix original. Son système d’enceintes multiroom Jongo est compatible avec les webradios et aucun service de musique en ligne autre que le sien. En compensation, les enceintes Jongo sont toutes Bluetooth, facilement transportables, certaines avec batterie. Elles communiquent ensemble et se partagent les sources de musique par le protocole Wi-Fi CaskeId, propre à la marque. Prix : à partir de 130 € (pour l’enceinte Jongo S3) Le petit Poucet Lenco a choisi de rallier le géant Qualcomm et sa plateforme AllPlay pour son système multiroom PlayLink. Certes, cette plateforme n’intègre pas encore les services de musique en ligne français, Deezer et Qobuz, mais elle garantit l’évolutivité des enceintes sans-fil de Lenco. Prix : à partir de 200 € (enceinte PlayLink 4)
La gamme Music Flow du coréen LG est la première du marché à adopter le protocole Google Cast for Audio. Cette gamme comporte aussi bien des stations d’écoutes que des barres de son Home Cinéma. Prix : 350 € (enceinte Music Flow H7)
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Les systèmes multiroom
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BLUESOUND
Esprit audiophile au service du multiroom
Lancé à l’occasion du High End de Berlin 2013, Bluesound a été un des premiers concurrents de nouvelle génération de Sonos. Privilégiant une approche haut de gamme, il se démarque du leader historique avec des produits plus audiophiles et compatibles avec l’audio Hi-Res
Bluesound est une entreprise du groupe canadien Lenbrook qui détient également la marque d’enceintes acoustiques PSB et NAD, constructeur d’électroniques emblématique du monde audiophile qu’il n’est plus nécessaire de présenter. NAD est notamment connu pour son amplificateur intégré 3020, lancé dans les années 1970 et qui a été le produit le plus vendu de l’histoire de la Hi-Fi (plus d’un million d’exemplaires écoulés). Ainsi l’équipe de Bluesound se présente comme particulièrement expérimentée, en partie issue de l’aventure NAD, avec l’intention de perpétuer son esprit audiophile dans le domaine du sans-fil et du multiroom. Plusieurs prix et awards décernés par la presse internationale sont déjà venus récompenser cette démarche.
La gamme La gamme Bluesound est un peu différente de ce que l’on a l’habitude de voir dans le domaine du multiroom, car elle ne compte qu’une enceinte autonome ainsi que des produits principalement destinés à compléter un système Hi-Fi déjà existant. La base du système Bluesound est un lecteur de musique en réseau, le Node (450 €), ou le Powernode (700 €), sa version amplifiée de 2 x 50 watts sous 4 ohms. Le Vault (1000 €) - comprenez «coffre fort» - est une unité de stockage additionnelle qui intègre un disque de 2 To pour stocker votre bibliothèque musicale et un lecteur pour «riper» vos CD. Du côté des enceintes, seulement deux modèles : la Pulse (700 €), une station stéréo monobloc avec
cinq haut-parleurs, et Duo (1000 €), une paire d’enceintes avec caisson de grave qu’il faut alimenter par un Powernode.
Fonctions et services Si l’on construit son système Bluesound sur le Node, ou sa version amplifiée Powernode, et que l’on dispose du serveur Vault, les fonctionnalités offertes par la gamme sont très larges et axées sur les performances musicales. En effet, le système Bluesound permet de lire les fichiers locaux en Audio Hi-Res et il est compatible avec un grand nombre de plateformes de streaming et de webradios dont Qobuz et Tidal en «vraie qualité CD». Il permet aussi de connecter des enceintes ou des sources numériques externes. Il manque le Bluetooth ou l’AirPlay. Mais le panel de fonctions et services offert par Bluesound est déjà fort complet Le système Bluesound s’appuie sur un réseau propre en Wi-Fi Dual Band 2,4/5 GHz, ce qui le rend très stable. La qualité du flux audio peut monter jusqu’à 24bit/192kHz à partir de fichiers FLAC, WAV, AIFF, AAC, WMA ou MP3, et ce en «gapless play-back». Cette dernière fonctionnalité permet la lecture à la file de différentes pistes sans interruption, chose commune sur les cassettes, CD et gramophones mais dont l’absence se fait ressentir sur des fichiers informatique. Les possibilités en terme de multiroom sont très étendues puisqu’il est possible d’avoir jusqu’à 8 points d’écoute en sans-fil et 34 en liaison réseau filaire.
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Bluesound Pulse Le son NAD
700 €
La Pulse est la seule enceinte monobloc active de la gamme Bluesound. Elle bénéficie de l’expertise de NAD, notamment pour la conception de l’excellente station d’écoute NAD Viso 1, et cela s’entend. La station d’écoute Pulse est d’un design relativement sobre, mais élégant. Disponible en finition blanche ou noire, elle possède une façade incurvée et reprend sur sa partie arrière la forme hexagonale des autres appareils de la gamme Bluesound. Sur le dessus, une poignée en creux permet de soulever facilement l’enceinte dont la finition en plastique brillant se raye un peu trop facilement. Cette poignée est surmontée par un panneau en aluminium qui accueille le pavé de commande tactile avec des touches de mise en service, saut de plage et réglage du volume. À l’arrière, la connectique comporte une prise réseau Ethernet, un port USB Host et une entrée numérique optique Toslink. Il manque juste une sortie casque et une entrée audio analogique pour que cela soit vraiment complet. Sur le plan technique, la construction de l’enceinte Bluesound Pulse est très solide et sérieuse. Le coffret est composé d’épaisses coques en matériaux synthétiques. Les étages de puissance de 80 watts au total
sont des modules Direct-Digital d’origine NAD. Les haut-parleurs sont protégés par une grille métallique. Ces haut-parleurs se répartissent entre deux largebandes de 7,5 cm aux coins supérieurs de la façade et un boomer de 14 cm au centre. Il s’agit de transducteurs sérieux. Les large-bandes à membrane métallique disposent de leurs propres charges isolées tandis que le boomer à cône papier, équipé d’un gros moteur à aimant ferrite de 10 cm de large, est accordé en bass-reflex par deux évents tubulaires débouchant à l’avant. À l’écoute, le son de la Bluesound Pulse est précis, clair avec de la dynamique et un véritable impact physique dans le bas du spectre. On note très peu de «crissements» ou de distorsion lorsque l’on pousse le volume. La Bluesound Pulse développe une puissance acoustique qui permet aisément de remplir un salon, pour animer une soirée par exemple. Mais elle sait aussi se montrer précise, bien équilibrée, douce, avec des timbres bien définis à bas volume d’écoute. Malgré le niveau des basses, le registre médium est
ouvert, bien mis en valeur et les aigus restent très soignés, le tout avec une scène sonore qui a de l’ampleur. La Bluesound est une des meilleures que nous ayons écoutées dans sa gamme de prix et au-delà
Spécifications
•Puissance : 80 watts •HP : 2x large-bandes de 7 cm à membrane métallique, 1x boomer de 14 cm à membrane papier •Connectique : Ethernet, Wi-Fi, USB-Host, mini-USB (pour mises à jour seulement), entrée numérique optique Toslink •Accessoires : câble secteur pour alimentation intégrée •Poids : 6,1 kg •Dimensions : 42 x 19 x 19,2 cm
Notre avis Construction Équipement Son Intérêt
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L’interface Sans être fastidieuse, la configuration du réseau prend un peu de temps. Bluesound propose une seule et même application pour la configuration du réseau et pour la lecture des flux et des fichiers. Après avoir capté le réseau Wi-Fi émis par chacun des éléments de la gamme Bluesound, il faut les configurer via une page web dédiée sur le navigateur de l’appareil de contrôle. Il est ensuite nécessaire de ré-entrer les codes du réseau local sur la page web, puis de retourner à l’application Bluesound. Les étapes ne sont pas très lisibles mais guidées pas à pas par les manuels d’utilisation. Après un peu plus d’une trentaine de minutes, nous avions installé sur le réseau l’ensemble des éléments de la gamme Bluesound. L’application de pilotage Bluesound sur tablette ou smartphone est très complète, mais son utilisation est parfois un peu difficile. Bluesound intègre un grand nombre de plateformes de streaming. Pour chacune de ces dernières (Deezer, Tidal etc.), il faut retourner sur la page web de configuration et entrer ses login et mot de passe. L’application permet de lire les fichiers stockés sur
L’application Bluesound est riche en fonctionnalités, une richesse qui surcharge l’interface et nuit parfois à la lisibilité. À noter la présence d’un menu, disponible par un onglet sur la droite de l’écran, permettant de lier facilement plusieurs enceintes et points d’écoute du système.
le Vault ou ailleurs en local sur le réseau et de les ajouter à différentes bibliothèques ou listes de lecture. Il est aussi possible de jongler avec Spotify Connect. Une abondance de fonctionnalités et une nécessité d’ouvrir régulièrement des pages web de configuration sont un peu préjudiciables à l’ergonomie de l’application qui par ailleurs a une esthétique un peu sombre. En effet, les couleurs grises et la surcharge de menus saturent vite la lecture à l’écran même sur un smartphone de grande taille.
En conclusion Si on reste un peu déçus par le résultat un peu «entendu» du set Duo ainsi que par le manque de maniabilité de l’application de pilotage, on apprécie que Bluesound ait mis le paquet sur l’Audio Hi-Res et la compatibilité avec des services de streaming de qualité (Qobuz et Tidal) avec une approche plus audiophile et initiée que Sonos. Sa gamme complète brille par les qualités d’amplification de son Powernode et les performances acoustiques de la Pulse, sa station d’écoute bien-nommée.
Caractéristiques Bluesound
•Application : iOS, Androidet Kindle Fire •Connexions réseau : Wi-Fi Dual Band et Ethernet •Plateformes compatibles : Deezer, Juke, Murfie, Napster, Qobuz, Rdio, Rhapsody, Slacker, Tidal, TuneIn, Wimp •Protocoles compatibles : Spotify Connect S•ources externes : DLNA, USB, analogique, numérique •Fichiers audio compatibles : Hi-Res
Musicalité & Design pour la nouvelle enceinte Bluetooth B2
“ Objet HIGH-TECH 2014 préféré par WIRED MAGAZINE ”
L’enceinte sans fil de haute résolution audio En plus de ses performances acoustiques, la nouvelle enceinte stéréo tout-en-un Audioengine B2 séduit par son design sobre et moderne. Elle bénéficie d’un convertisseur DAC 24 bits, d’une couverture sans fil étendue ainsi que d’un décodeur audio Bluetooth aptX, convertisseur audio de haute qualité. Ces atouts lui permettent de profiter du « Hi Res Audio », c’est-à-dire de restituer le son pur de fichiers audio 24 bits depuis son ordinateur, son smartphone et sa tablette.
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Bluesound Powernode Lecteur et ampli intégré audiophile
800 € Le Powernode est la version amplifiée du Node, le nœud du système sans-fil et multiroom Bluesound. Il délivre 2 x 50 watts sous 4 ohms et c’est une bonne base pour construire une petite chaîne Hi-Fi connectée. Le Powernode est relativement compact et se présente comme un petit cube de plastique, blanc ou noir brillant, avec un bandeau central en aluminium qui comprend les commandes de base (mise en service et réglages de volume). À l’arrière de l’appareil, la connectique est composée d’une paire de borniers hautparleurs, d’une sortie subwoofer, d’une entrée USB Host, du port Ethernet et de la prise à trois broches pour l’alimentation secteur intégrée. À l’intérieur, les circuits sont estampillés de la marque NAD. Il ne serait pas étonnant que les étages d’amplification du Powernode soient identiques à ceux de l’amplificateur NAD D 3020, une référence parmi les amplis intégrés audiophiles. Ils utilisent la technologie «DirectDigital» et délivreraient jusqu’à 150 watts sur les crêtes de niveau sous 2 ohms ! Pour ce qui est de la lecture des fichiers, le Powernode est compatible, comme les autres produits Bluesound, avec les formats MP3, AAC, WMA, OGG, WMA-L, FLAC, ALAC, WAV et AIFF jusqu’à une résolution de 24 bits/192 kHz. Le pilotage de
l’appareil se fait depuis l’appli Bluesound sur tablette ou smartphone. Cette appli donne accès à de nombreux services de musique en ligne (Spotify, Rdio, Qobuz, Deezer, Tidal... l’offre la plus riche après celle de Sonos). Pour nos essais, nous avons demandé au Powernode d’alimenter de grosses enceintes de bibliothèque, des Klipsch RB81-II. Les résultats comparativement à un amplificateur hybride tubes/ transistors haut de gamme que nous connaissons bien, nous ont immédiatement convaincus. Le Powernode propose une restitution rapide, avec une bonne assise et un bon impact dans le bas du spectre. Le registre médium est d’une belle ouverture et d’une belle aération, tandis que l’image stéréophonique concilie profondeur et présence. Les timbres, sans être trop ronds ou trop chaleureux, sont d’une belle définition, se caractérisant par de la douceur et de la finesse. Le Powernode est une belle réussite sur le plan musical et il valide les prétentions audiophiles de Bluesound.
Spécifications
•Puissance : 2 x 50 watts sous 4 Ω •Connectique : sortie haut-parleurs stéréo, sortie subwoofer sur RCA, port USB Host, Ethernet, Wi-Fi •Accessoires : câble d’alimentation intégrée •Poids : 1,9 kg •Dimensions : 24,8 x 20,2 x 17,6 cm
Notre avis Construction Équipement Son Intérêt
Easya
Le son haute-fidélité sans fil Easya est une nouvelle génération d’enceintes amplifiées et sans fil qui allie la simplicité d’utilisation à la qualité de son remarquable des enceintes Focal traditionnelles. Composé d’un Hub et de deux enceintes, ce système Made in France est en phase avec les nouveaux usages de la musique dématérialisée. Finies les contraintes des installations en éléments séparés : Easya offre tous les avantages du "sans fil" sans perte de qualité ni compression du son. Un système multi-connecté qui revêt un design au goût du jour et procure une vraie qualité CD. Avec Easya, le célèbre "Spirit of Sound" de Focal est plus que jamais accessible au plus grand nombre. Disponible en finition White High Gloss ou Black High Gloss.
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Bluesound Vault Le coffre-fort
1000 € Le Vault est, comme le Node de Bluesound, un appareil non amplifié. Il s’agit d’un serveur de musique pour le système Bluesound, intégrant 2 To de stockage et un lecteur pour riper les CD. Le Vault de Bluesound a l’aspect d’un cube, avec un coffret en plastique blanc ou noir glossy, paré d’une bande en aluminium décorative. Au milieu de celle-ci, on trouve la fente qui permet d’y glisser des CDs pour les riper. À l’arrière de l’appareil sont disposés la sortie stéréo analogique sur prise RCA, la sortie numérique optique Toslink, le port Ethernet pour la connexion au réseau domestique et le port USB pour brancher un périphérique de stockage externe. Le Vault est un serveur de musique qui donne la possibilité de riper les CDs au format FLAC et de stocker les fichiers de musique. Il peut être relié directement à une chaîne Hi-Fi ou à des enceintes actives, mais il permet aussi aux autres appareils du système multiroom Bluesound de lire les fichiers qu’il contient. Ces fichiers peuvent être aux formats WAV, AIFF, AAC, WMA, MP3 ou FLAC avec une résolution maximale de 24 bits/192 kHz. Le pilotage du Vault se fait grâce à l’application Bluesound depuis une tablette ou un smartphone, car hormis le bouton de
connexion réseau, dont la Led indique l’état, et qui permet aussi de couper le son lorsque la lecture est en cours, le Vault ne comporte, sur son boîtier, aucune autre commande. Le Vault a été conçu à partir de composants haut de gamme soigneusement sélectionnés. Son disque dur est un modèle Seagate de 3.5» avec deux Téra Octets (2 To) de capacité de stockage ce qui permet d’emmagasiner l’équivalent de plusieurs milliers d’albums. Sa mécanique de lecture CD est une Teac DV W28SS. Ces éléments sont reliés à une carte mère NAD V500 comprenant un convertisseur 24 bits/192 kHz. Nous avons fait nos essais avec des enceintes actives Fostex PX-5HS, dont la transparence permet d’apprécier la précision d’une source comme le Vault de Bluesound. L’étage de sortie audio de ce serveur est de très bon niveau. La restitution est légère, dynamique et précise sur l’ensemble du spectre. Elle concilie à merveille définition, véracité, douceur et richesse des timbres. Le Vault se comporte comme une véritable source
audiophile. Il sait faire de la Musique. Le disque dur et le lecteur de CD intégrés, sans être totalement silencieux, ne sont pas excessivement bruyants et ne perturbent pas l’écoute. Cet ensemble fait du Vault un élément multiroom assez exceptionnel dans son genre et complète la polyvalence de la large gamme Bluesound, dont on apprécie l’approche qui consiste, comme avec le Node ou le Powernode, à brancher le système sans-fil sur une installation Hi-Fi existante.
Spécifications
•Connectique : sortie analogique sur RCA, sortie numérique optique Toslink, USB Host, mini-USB (uniquement pour les mises à jour), Ethernet (pas de Wi-Fi) •Dimensions : 29,3 x 23,9 x 20,8 cm •Poids : 3 kg
Notre avis Construction Équipement Son Intérêt
DISTRIBUTION
SÉLECTIONNEUR DE HIFI D’EXCEPTION DEPUIS 1978
DISTRIBUTION
SÉLECTIONNEUR DE HIFI D’EXCEPTION DEPUIS 1978 UPnP
AirPlay Bluetooth USB/iPod
Radio entrée entrée Spotify internet digitale analogique optique
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Bluesound Duo Pack 2.1 optimisé
1000 € Le pack Duo n’est pas vraiment un pack d’enceintes sans-fil et multiroom. Il doit être alimenté par un ampli stéréo pour fonctionner. Mais sa courbe de réponse a été optimisée pour l’ampli réseau Powernode, ce qui explique sa présence dans la gamme Bluesound. Ce pack est composé d’un généreux caisson de grave actif, le Sub, et de deux enceintes satellites deux voies. Construits comme des éléments Hi-Fi traditionnels, ces enceintes et le subwoofer disposent d’ébénisteries assemblées à partir de panneaux de médium d’une bonne épaisseur (15 à 25 mm), habillés d’un joli vinyle blanc glossy. Leur finition est soignée et leurs haut-parleurs sont protégés par des caches en tissus amovibles. En façade, le caisson accueille un gros woofer de 25 cm. Il s’agit d’un modèle à membrane en polypropylène en finition argentée (et non pas en métal comme pourrait laisser supposer son aspect), doté d’un sérieux moteur à aimant ferrite de 11 cm de diamètre. Ce woofer est accordé en bass-reflex et alimenté par amplificateur en classe H de 140 watts utilisant de vrais transistors en configuration double push-pull. Ce caisson dispose d’entrées stéréo haut niveau (sur borniers hautparleur) et Ligne (sur RCA). Il
possède un réglage de fréquence de coupure haute, ajustable entre 60 à 160 Hz, ainsi qu’un inverseur de phase (0 ou 180°) les enceintes satellites sont équipées chacune de boomer de 12,5 cm, également à membrane en polypropylène, et d’un tweeter à dôme de 25 mm en métal protégé par une pièce de mise en phase en forme de disque. Elles fonctionnent en charge close. À l’écoute, la restitution est correctement équilibrée avec une bande passante étendue. Le registre grave est profond très (trop) présent et chaleureux. Il ne faut pas abuser du réglage de niveau du caisson de grave. L’aigu est assez ouvert tout en restant doux. Le son est propre, et le médium a certes une bonne définition, mais les timbres manquent un peu de matière. Ils sont un peu feutrés. La restitution est dans l’ensemble agréable, mais manque un peu d’impact et de dynamique. Le subwoofer privilégie l’ampleur plutôt que la rapidité. Le rendu est donc un peu
artificiel et nous aurions espéré un peu plus de finesse de la part d’un produit provenant d’une marque aux prétentions audiophiles. Cependant, les performances restent correctes pour un pack d’enceintes 2.1 à ce prix.
Spécifications
•Puissance du Sub : 180 watts •HP : woofer de 25 cm à membrane polypropylène (Sub), tweeter à dôme métal de 25 mm et boomer de 12,5 cm à membrane polypropylène (satellite) •Poids : 11,16 kg (Sub), 2,45 kg (satellite) •Dimensions : 24,6 x 40,1 x 37,5 cm (Sub), 12,9 x 18,1 x 21,3 cm (satellite)
Notre avis Construction Équipement Son Intérêt
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BOSE SounDTOUCH
Du Bose, rien que du Bose
Le système Bose SounTouch est plus qu’une simple gamme de quelques enceintes. Outre les produits spécifiquement conçus pour lui, pratiquement tous les appareils Bose devraient à terme être compatibles avec ce système SoundTouch.
Bien que ses fonctions restent encore un peu limitées, le système SoundTouch de Bose n’en est pas à ses premiers balbutiements et les produits qui le composent sont déjà des modèles de secondes générations. D’autre part, au fil du temps, Bose a l’intention de doter de plus en plus d’appareils de son catalogue de la technologie SoundTouch, ou de fournir des adaptateurs permettant de les relier au réseau domestique et donc de ne pas faire du multiroom un domaine à part qui ne concernerait qu’une partie de ses produits.
La gamme La gamme de produits spécifiques SoundTouch compte trois enceintes, une microchaîne radio/CD , deux packs d’enceintes 2.1 ainsi qu’un ampli et un lecteur réseau. En complément, plusieurs télécommandes sont proposées ainsi que les systèmes Home Cinéma Lifestyle 235 III et CineMate, sous forme de packs comprenant «l’adaptateur réseau» SoundTouch. Petite et légère, l’enceinte nomade SoundTouch Portable II (400 €) est livrée avec une télécommande et compte une entrée auxiliaire. Elle n’a pas le Bluetooth, ce qui est dommage pour une enceinte nomade même si l’on sait que Bose tient à la qualité de la restitution sonore et que le Bluetooth pourrait la dégrader. La batterie dure jusqu’à 2h30 à plein volume pour moins de 3H de charge annoncée. La station d’écoute SoundTouch 20 II (400 €), est une enceinte de taille moyenne, destinée à un usage fixe au sein d’un système domestique. La plus volumineuse de la gamme de stations d’écoute, la SoundTouch 30 II (700 €), est comme
la SoundTouch 20 II dotée d’un petit écran OLED et livrée avec une télécommande. La microchaîne Wave Music SoundTouch (800 €) est à la fois une radio AM/FM, un lecteur CD et un lecteur réseau donnant accès à la bibliothèque située sur un ordinateur. Sa dernière version est vendue avec un récepteur Bluetooth. Le pack 2.1 SoundTouch JC II (1200 €) se compose de deux petites enceintes Jewel Cube et d’un caisson de basses Acoustimass. Il est actif et intègre la technologie propriétaire AdaptiQ qui prend en compte les caractéristiques de la pièce pour y adapter la restitution sonore. Le pack 2.1 SoundTouch AM3 (900 €), plutôt destiné aux petits espaces, regroupe deux minuscules enceintes cubiques Virtually Invisible et un caisson de basses Acoustimass. Les deux packs sont vendus avec un contrôleur SoundTouch, une télécommande circulaire qu’il est possible de coller au mur ou sur un meuble pour contrôler les enceintes SoundTouch sans passer par un smartphone ou une tablette. Il existe aussi l’ampli connecté SoundTouch SA-4 (500 €) qui permet de relier un appareil numérique ou analogique au réseau multiroom. Il peut alimenter différentes enceintes de la gamme Bose : les 161, Direct/Reflecting 201 et 301, les Virtually Invisible 191 et 791, les Acoustimass 3 et 5 ainsi que les enceintes d’extérieur 151, Freespace 51 et 251. Enfin, le lecteur/adaptateur SoundTouch (100 €) permet de connecter différents systèmes Home Cinéma au réseau multiroom Bose. Dommage que comme les autres produits de la gamme SoundTouch, sa connectique soit exclusivement dédiée aux produits Bose.
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Bose SoundTouch 20 & 30 II D’excellentes stations d’écoute AirPlay
Il ne faut pas se laisser tromper par leur allure très sobre : la restitution sonore est étonnante et la puissance acoustique époustouflante. L’avant de la Bose SoundTouch 30 et de la SoundTouch 20 est presque entièrement recouvert par le cache-haut-parleurs avec un écran OLED au milieu. Leur connectique est située à l’arrière. Au-dessus de celle-ci, on trouve un évent d’accord bass-reflex sur chacune des enceintes. La construction de ces deux stations d’écoutes est particulièrement sérieuse ce qui aboutit pour chacune à des performances du meilleur niveau pour leur catégorie de prix et un rapport taille/puissance acoustique hors norme, comme Bose en a le secret. La SoundTouch 20 II est équipée de seulement deux transducteurs large-bandes de 6,5 cm, montés en façade. Mais il s’agit de haut-parleurs de qualité à double moteur à aimant ferrite, suspension périphérique en tissu imprégné et à membrane en papier à corrugations concentriques. Lorsque l’on examine de prés le coffret de l’enceinte, principalement en matériaux synthétiques, on s’aperçoit aussi de sa grande robustesse. Sa charge est en outre optimisée par deux très longs évents internes qui se rejoignent vers la même embouchure et dessinent, à l’intérieur du coffret, un parcours en «as de pique». La SoundTouch 30 II reprend les mêmes deux transducteurs large-
bandes et ajoute un gros woofer de 15,5 cm. Placé au dos du coffret, ce monstre de 3,5 kg est armé d’un moteur à aimant ferrite de 13 cm de diamètre sur 4 cm d’épaisseur, d’une bobine mobile de 3 cm et d’un radiateur de refroidissement. Son rayonnement dorsal est canalisé par un guide d’onde, formé d’épaisses plaques de métal embouties, qui se prolonge par un évent de type labyrinthe. Sur les deux enceintes, l’assemblage impeccable et précis ne laisse aucun jeu de façon à éviter toute fuite d’air. À l’écoute, les enceintes SoundTouch délivrent un son clair, précis, sans crissement ni distorsion, même à plein volume. Les graves sont puissants, physiques, ont beaucoup de punch surtout sur la SoundTouch 30 II. L’image sonore a de l’ampleur, elle remplit bien l’espace avec une scène profonde et vaste. Le registre médium est d’une bonne définition, avec du détail sur les voix. En somme, ces stations d’écoute sont impeccablement conçues et fournissent des performances sonores qui satisferont les amateurs les plus exigeants. Elles souffrent simplement, au niveau ergonomique et des fonctions, des limites du système de contrôle Bose SoundTouch qui pour l’instant est loin d’être le plus complet.
Spécifications
400 €
Bose SoundTouch 20 II
•HP : 2x large-bandes de 6,5 cm •Connectique : USB, mini-jack, Ethernet •Dimensions : 18,8 x 31,4 x 10,4 cm •Poids : 3,2 kg
Notre avis Construction Équipement Son Intérêt
Spécifications
700 €
Bose SoundTouch 30 II
•HP : 2x large-bandes de 6,5 cm + 1x boomer de 15,5 cm •Connectique : USB, mini-jack, Ethernet •Dimensions : 24,7 x 43,5 x 18,1 cm •Poids : 8,39 kg
Notre avis Construction Équipement Son Intérêt
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Fonctions et services Les appareils SoundTouch s’installent sur le réseau domestique et s’y connectent sans fil en Wi-Fi ou en Ethernet sans créer de réseau dédié, ce qui est désormais le cas de la majorité des systèmes d’enceintes connectées. Les enceintes SoundTouch peuvent lire sur le réseau domestique les fichiers aux formats MP3, WMA, AAC et Apple Lossless. Ces fichiers, accessibles en DLNA, peuvent être stockés sur un ordinateur ou un disque dur NAS. Les enceintes SoundTouch sont également compatibles avec Spotify Connect et l’AirPlay d’Apple. L’installation du système se fait enceinte par enceinte et après mises à jour logiciel pour chaque appareil, ce qui peut être un peu fastidieux, mais montre l’attention de la marque à ce que tous les maillons du système soient à jour.
L’interface Le tout se contrôle grâce à l’application Soundtouch. Cette application intègre Deezer et un service de webradios. Elle comporte aussi un bouton Spotify, mais renvoie vers l’application Spotify et son mode Spotify Connect. Cela empêche de mélanger dans une playlist des morceaux provenant de Spotify avec des morceaux provenant d’autres sources. Il faut donc jongler entre les deux applications ce qui n’est pas pratique, d’autant que Spotify Connect ne permet de jouer de la musique que sur un appareil et depuis un compte Spotify Premium à la fois. Entre la complexité de l’installation d’un serveur DLNA sur ordinateur, l’impossibilité de lire les fichiers locaux d’un appareil mobile, l’absence de Bluetooth sur la plupart des appareils SoundTouch et les difficultés de jonglage entre l’application SoundTouch de Bose et Spotify Connect, il ne reste guère que Deezer et les webradios de facilement contrôlables depuis
l’application propriétaire. Heureusement, l’AirPlay vient sauver la mise pour les utilisateurs d’Apple, mais il est dommage que l’utilisation du réseau soit si épique pour des enceintes pourtant bien conçues et d’une belle sonorité. L’application SoundTouch permet des présélections afin d’accéder plus rapidement à un service de musique, une liste de lecture ou un style de musique. Il est possible de lier ces présélections définies dans l’application sur les boutons allant de «1» à «6» des enceintes SoundTouch, de la télécommande ou du contrôleur Soundtouch en définissant par exemple le bouton «1» pour lancer une playlist de la bibliothèque, le bouton «2» pour lancer une webradio, etc. L’application permet également de gérer la répartition des enceintes SoundTouch dans différentes pièces de la maison ainsi que les flux audio qu’elles jouent et de contrôler leur volume. Il est important de noter que si le système est fait pour être configuré à partir d’un ordinateur, il est aussi fait pour être contrôlé à partir des télécommandes et du contrôleur SoundTouch, donc en se passant de smartphones ou de tablettes.
En conclusion La gamme SoundTouch propose des enceintes d’une conception sérieuse et soignée, accompagnée de performance acoustique d’excellent niveau, comme on en a l’habitude avec les produits du laboratoire Bose. Les services et son interface ne sont cependant pas à la hauteur, et sont d’une ergonomie limitée. On préfère l’utilisation du mode AirPlay, ou encore la télécommande. Une approche qui peut séduire les utilisateurs qui restent allergiques aux écrans tactiles ou qui affectionnent le fait de vivre (un tout petit peu) déconnectés.
Caractéristiques Bose SoundTouch
Avec peu de services et une ergonomie limitée, l’application Bose SoundTouch n’est pas à la hauteur des performances et de la qualité de conception des produits de la gamme.
•Application de pilotage : Mac, Windows, iOS et Android •Connexions réseaux : Ethernet et Wi-Fi •Plateformes compatibles : Deezer et Webradios •Protocoles compatibles : AirPlay, Spotify Connect •Sources externes : numérique, analogique, DLNA, Bluetooth (sur Wave Music System III seulement), •Fichiers audio compatibles : qualité CD
DISTRIBUTION
SÉLECTIONNEUR DE HIFI D’EXCEPTION DEPUIS 1978
CD
SAT
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ORDINATEUR
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iPHONE/ANDROID
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iPHON
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HEOS by DeNon
Précurseur ou outsider ?
De toutes les offres d’enceintes multiroom, celle de Denon pourrait être celle qui se rapproche le plus de Sonos, le leader historique, inventeur du multiroom moderne. Néanmoins, après s’être fait taxer de plagiat, Heos by Denon a quelques atouts qui sont bien à lui.
Denon est une entreprise japonaise qui a été fondée en 1910. Elle tire son appellation de son nom japonais «DENki ONkyo Kabushikigaisha» ou «société par actions d’électroacoustique» (mais elle n’a rien à voir avec la marque Onkyo actuelle). Elle a été rachetée depuis 2001 par plusieurs fonds d’investissements américains et fait partie du groupe D+M (Denon + Marantz). Cependant, la conception de ses produits est toujours le fruit d’une équipe de R&D expérimentée, basée au Japon. Spécialiste des électroniques Hi-Fi et Home Cinéma de qualité, Denon possède une excellente réputation auprès des audiophiles. Depuis quelques années, la marque japonaise essaie également de diversifier sa production. Elle a notamment une belle gamme de casques et écouteurs et propose depuis déjà longtemps plusieurs enceintes sans-fil compatibles AirPlay. Mais en 2014, Denon a décidé d’aller beaucoup plus loin sur ce marché. À l’été dernier, le nouveau système multiroom Heos by Denon a été annoncé comme LA priorité de Denon pour la saison 2014/2015. Les choses avaient d’ailleurs plutôt bien commencé. À la rentrée, les critiques et spécialistes avaient accueilli avec enthousiasme les produits Heos by Denon, les qualifiant volontiers de «Sonos killers». Oui, mais voilà, cela n’a justement pas beaucoup plu à Sonos, qui règne sans partage sur le marché des enceintes multiroom depuis 2006, et c’est là que Denon est tombé sur un os. Sonos a en effet déposé plainte pour «plagiat» contre Denon, aux États-Unis, arguant que le système Heos et sa communication étaient trop proches du modèle Sonos. Cette
péripétie a un peu freiné les ardeurs de Denon et, même si les produits sont restés en magasin, on n’a plus trop entendu parler d’Heos pendant quelques mois. Aujourd’hui, l’affaire Denon/Sonos s’est visiblement tassée et la marque japonaise semble vouloir repartir à l’attaque du marché de l’enceinte multiroom. De nouveaux produits dans la gamme Heos, qui devaient initialement sortir en janvier, ont été annoncés pour l’été et Denon a mis en place son offre d’essai «satisfait ou remboursé» s’étalant sur 90 jours. Et comme une sorte de réponse, chez Sonos, une offre «satisfait ou remboursé» sur 100 jours et maintenant proposée... Qui des deux joue à la surenchère et copie l’autre ? Le match est difficile à départager.
La gamme La gamme Heos comporte pour l’instant trois enceintes monoblocs, un ampli, un lecteur et un répéteur réseau. La station d’écoute Heos 7, que nous testons dans ce guide, est la plus grosse enceinte de la gamme. Juste en dessous, on trouve l’Heos 5 (400 €) qui adopte une forme similaire à celle de l’Heos 7, mais avec un gabarit plus compact. Elle possède quatre haut-parleurs (deux tweeters et deux boomers) au lieu de cinq et seulement un radiateur passif au lieu de deux. L’Heos 3 (300 €) est une petite enceinte, facilement transportable, que l’on peut pairer avec une semblable pour avoir une configuration stéréo L’Heos Link (350 €) est un lecteur réseau que l’on
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Denon Heos 7 Le SoundSystem
700 €
Plus grosse enceinte de la gamme Heos by Denon, l’Heos 7 a du coffre et de la puissance. L’Heos 7 est une grosse station d’écoute monobloc de construction solide avec un coffret en matériau synthétique, aux parois de bonne épaisseur. Vue de haut, sa forme évoque celle d’une goutte d’eau et ses volumes symétriques laisse penser que l’émission du son se fait par l’avant et l’arrière de l’enceinte, ce qui est en fait le cas des graves puisque l’Heos 7 possède cinq haut-parleurs en façade, et deux radiateurs passifs dans le dos. Tous ces transducteurs sont dissimulés par un cache en tissu «agrippe poussière» qu’il n’est pas prévu de retirer, mais qui est soigneusement amorti par une flopée de patins en mousse, afin d’éviter les vibrations parasites. Les haut-parleurs de l’Heos 7 sont des modèles de bonne qualité, capables d’encaisser une puissance importante. De chaque côté de la façade on trouve un tweeter de 20 mm à dôme textile imprégné ainsi qu’un transducteur de medium de 5,5 cm à cône papier en charge isolée et, au centre, un sérieux boomer de 13,5 cm à membrane également en papier enduit. Ce boomer est
accordé par les deux radiateurs passifs, situés au dos et utilisant des membranes identiques, ce qui amplifie la réponse dans le grave de façon beaucoup plus efficace qu’un évent bass-reflex. À l’écoute, les performances de l’Heos 7 sont impressionnantes pour une enceinte de milieu de gamme. Certes, sa restitution sonore n’est pas neutre. Elle n’est pas d’une définition inouïe dans le médium et elle est artificiellement chaleureuse. Pour ceux qui n’écoutent que du Classique, de la Folk ou du Jazz acoustique, ce n’est pas l’idéal. En revanche, en ce qui concerne la puissance acoustique développée et le niveau dans le grave, l’Heos 7 surclasse beaucoup de concurrents. Cette enceinte envoie des basses et de l’énergie avec une scène sonore qui a beaucoup d’ampleur. À l’inverse de l’Heos 3 que nous avons déjà pu écouter en configuration stéréo (600 € l’ensemble) et qui est d’une approche plus audiophile, l’Heos 7 a un son plus axé Rock, Dub, Lounge, Dance... Elle est parfaite pour faire péter le son.
Spécifications
•Puissance : n.c. •HP : 2x tweeters à dôme textile de 20 mm, 2x medium de 5,5 cm, boomer de 13,5 cm, 2x radiateurs passifs de 13,5 cm • Connectique : USB, mini-jack 3,5 mm (entrée et sortie), DLNA, Wi-Fi, Ethernet • Accessoires : câble d’alimentation, câble mini-jack 3,5 mm, câble Ethernet •Dimensions : 47,9 x 20,3 x 16,4 cm •Poids : 4,5 kg
Notre avis Construction Équipement Son Intérêt
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peut connecter à une chaîne Hi-Fi existante, tandis que l’Heos Amp (500 €) intègre en complément des étages de puissance en classe D afin d’alimenter directement des enceintes passives. Enfin, l’Heos Extend (100€) est un répéteur réseau, à utiliser pour toucher les zones de votre habitation où la couverture Wi-Fi est un peu faiblarde. En complément, Denon a annoncé la sortie pour l’été d’une barre de son Home Cinéma Heos et d’une petite enceinte portable avec batterie intégrée.
Fonctions et services Les enceintes et électroniques Heos se connectent au réseau local sans-fil via le Wi-Fi Dual Band 2,4 GHz/5 GHz ou en Ethernet ce qui leur donne une bonne stabilité. Néanmoins, elles ne lisent pas les fichiers Audio Hi-Res et se contentent d’une transmission audio en qualité CD. Les formats pris en charge sont le MP3, le WMA, l’AAC et le FLAC jusqu’à un échantillonnage de 48 kHz. Les formats Apple « Fairplay », WMA DRM et WMA Lossless ne sont pas encore pris en charge. La gamme Heos ne propose pour l’instant pas d’unité de stockage, ni de matériel pour «riper» des CDs afin de les ajouter à la bibliothèque (comme chez Bluesound). Par contre, chaque élément possède une entrée analogique sur mini-jack et un port USB pour un périphérique de stockage externe (clé USB ou disque dur) dont on peut lire la musique depuis les autres enceintes du système. La lecture des fichiers disponibles sur les ordinateurs de votre réseau domestique ou les disques NAS se fait grâce au protocole DLNA
Pour la lecture de la musique, l’application Heos est une des plus agréable et intuitive à utiliser, avec celle de Sonos.
L’interface L’installation du système Heos se fait tout d’abord en téléchargeant l’application Heos sur un appareil iOS ou Android. Jusque là, c’est classique, mais la suite est plus originale. En effet, il faut après quoi brancher un câble mini-jack entre l’enceinte et le smartphone ou la tablette pour configurer la connexion Wi-Fi. Heureusement, cela se fait assez simplement et sans bogue, en suivant le guide démarrage rapide. Pour la lecture de la musique, l’application Heos est une des plus agréable et intuitive à utiliser, avec celle de Sonos. Par contre, les fonctions proposées sont moins riches que chez «l’opérateur historique» du secteur. L’application intègre Spotify, Deezer, TuneIn (pour les webradios) et Napster. Le système Heos permet aussi de jouer des morceaux directement via Spotify Connect. Par ailleurs, l’accès aux fichiers musicaux stockés sur l’appareil mobile est instantané via l’application. Pendant d’utilisation, il est possible de lire un fichier en interrompant la lecture en cours, de le jouer et de remplacer la file d’attente ou simplement d’ajouter le fichier à la file d’attente. Ceci peut être fait par plusieurs utilisateurs, dans le cadre d’une soirée par exemple (mode «Party»)
En conclusion On a donc là une gamme personnalisable et évolutive avec une application ergonomique. Denon a, dans la commercialisation d’Heos, une approche haut de gamme puisque la revente en France ne se fait que chez des boutiques agréées au nombre d’une trentaine dans tout l’Hexagone pour l’instant. Denon fait en outre partie des trois constructeurs annoncés comme participant au lancement prochain du Google Cast for Audio. Si tel est le cas, avec l’arrivée, des nouveaux produits cet été, le système Heos by Denon deviendrait un des plus intéressants.
Caractéristiques Heos by Denon
•Application : iOS, Android et Kindle •Connexions réseau : Wi-Fi Dual Band et Ethernet •Plateformes compatibles : Spotify, Deezer, TuneIn (webradios), Napster •Protocoles compatibles : Spotify Connect, Google Cast for Audio (sous réserve, prévu courant 2014) •Sources externes : DLNA, USB, audio analogique •Qualité de la transmission audio : équivalent CD
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Harman/Kardon
Omni
Le multiroom qui tourne rond
Omni, le système multiroom d’Harman/Kardon, offre une gamme courte, économique et familiale, avec des fonctions simples, mais efficaces et bien pensées.
La gamme Avec deux enceintes et un lecteur réseau pour sources ou enceintes filaires, ainsi qu’une barre de son Omni Bar prévue pour l’été 2015, la gamme Omni d’Harman/Kardon est d’approche très simple et grand public. L’Omni 10 (200 €) est une enceinte discrète, de forme sphérique, faite pour une sonorisation de proximité ou les pièces de petites dimensions. L’Omni 20 (300 €), un peu plus volumineuse, développe une puissance totale de 60 watts. Le lecteur Omni Adapt (130 €) permet de connecter une chaîne Hi-Fi au système multiroom, mais il est également possible de raccorder une source, sur son entrée analogique ou sa connexion sans-fil Bluetooth, pour pouvoir ensuite la diffuser sur tous les appareils du réseau Omni.
Fonctions et services Toutes les enceintes de la gamme Omni peuvent fonctionner seule ou par paire stéréo. Toutes les enceintes se coordonnent également en multiroom. Il est ainsi possible de synchroniser jusqu’à six enceintes au maximum. Les produits Omni utilisent le réseau domestique et s’y connectent en Wi-Fi en utilisant le protocole spécifique Firecast de la société californienne BlackFire Research.
Les produits Omni sont aussi équipés d’une connexion sans-fil Bluetooth, ce qui permet non seulement de diffuser facilement de la musique depuis une source mobile (smartphone, tablette ou ordinateur), mais aussi de faire de l’appareil émetteur Bluetooth une véritable source du réseau Omni, diffusable sur toutes les enceintes du système. Il est possible d’en faire de même avec une source analogique brancher en filaire sur une des entrées mini-jack dont sont équipées les enceintes Omni et le boitier Omni Adapt. Une entrée audionumérique supplémentaire aurait été appréciée pour brancher la sortie son d’un téléviseur par exemple, ce qui fera peut-être son apparition avec le lancement de la soundbar Omni Bar prévu à l’été 2015. On regrette aussi que pour l’instant le système Omni ne soit compatible qu’avec un nombre limité de services de musique en ligne. Deezer, Qobuz et MixRadio, c’est un peu court par rapport à la concurrence. En revanche, le système Harman/ Kardon a l’avantage d’être compatible avec les fichiers Audio Hi-Res jusqu’à une définition de 24 bits/96 kHz.
L’interface L’installation du système Heos se fait tout d’abord en Le système Omni se pilote depuis un smartphone ou une tablette grâce à l’application Harman/Kardon Controller. Celle-ci dispose d’une fonction glisser-
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H/K Omni 20
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Spécifications
Concentré de puissance
300 €
•Puissance : 4 x 15 watts •HP : 2x boomers de 7,5 cm à membrane papier, 2x tweeters à dôme textile de 19 mm, 1x radiateur passif d’environ 10 x 18 cm •Connexion réseau : Wi-Fi •Connectivité : entrée analogique sur mini-jack, Bluetooth •Accessoires : câble pour l’alimentation intégrée •Dimensions : 26 x 16,4 x 16,6 cm •Poids : 2,1 kg
Notre avis L’Harman/Kardon Omni 20 est une enceinte connectée très compacte et pourtant elle se révèle d’une puissance acoustique impressionnante. L’Harman/Kardon Omni 20 est une enceinte discrète de forme ovoïde, d’à peine plus de 25 cm de large. Elle est néanmoins sérieusement construite avec un coffret en matériau synthétique solide, doté d’un équipage acoustique recherché. Derrière le cache frontal en tissu, on trouve deux boomers de 7,5 cm de diamètre à membrane en papier et deux tweeters à dôme textile de 19 mm. À l’arrière, un large radiateur passif ovale, à diaphragme renforcé, assure l’accord dans le grave. Cette technique est plus coûteuse que l’emploi d’un simple évent bassreflex, mais apporte aussi beaucoup plus d’énergie aux basses. Sur le dessus, les commandes sont protégées par un habillage en
H/K Omni 10 Boule d’énergie
Elle est d’une conception similaire à l’Omni 20, mais sous un format encore plus compact, presque sphérique. Harman/Kardon lui a donné la même finition en plastique brillant, les mêmes commandes et la même connectique. Mais, en raison de la compacité du produit, l’alimentation secteur est un boîtier externe et l’on ne trouve qu’un seul tweeter et un seul boomer, accordés par un radiateur à diaphragme rond. cette fois-ci
Construction Équipement Son Intérêt
caoutchouc. Elles comportent le bouton «Link» propre au système multiroom Harman/Kardon Omni, la touche d’appairage Bluetooth, celles de réglage de volume et de lecture. Enfin, cachée en dessous de l’enceinte, tout comme les commandes, la connectique va au plus simple : une entrée minijack pour une source analogique accompagnée du bouton WPS pour une connexion automatique au réseau Wi-fi domestique et de la touche «Reset». Il n’y a pas de port USB ou de connecteur Ethernet.
À l’écoute, l’Omni 20 se révèle étonnante. Les basses ont de l’ampleur et de la précision. Le son est assez chaud et rond. La scène sonore n’est pas de portion congrue. Au contraire, le rapport taille/puissance est impressionnant. Cette enceinte «remplit» aisément un petit salon. Certes, les registres médium et aigu ne sont pas d’une extrême définition, mais ils ne sont pas non plus effacés. Ils respirent bien tout en manifestant une belle ouverture, en conservant de la douceur et de la subtilité. La restitution est séduisante, homogène et énergique. On ne s’ennuie pas avec l’Omni 20. C’est une bien bonne surprise pour une enceinte aussi compacte, à moins de 300 €.
200 €
Spécifications
À l’écoute l’Omni 10 développe aussi un rapport taille/ puissance impressionnant. Il est possible de pousser le volume jusqu’à un niveau suffisant pour animer une soirée dans un petit appartement ! La restitution n’est pas hyper détaillée, mais le son est chaleureux, correctement équilibré, avec de bonnes basses et un haut du spectre aéré. L’Omni 10 est, elle aussi, une belle réussite.
•Puissance : 2 x 25 watts •HP : boomer 7,5 cm, tweeter de 19 mm, radiateur passif 10 cm •Accessoires : boîtier et câble d’alimentation secteur externe •Dimensions : 18,1 x 15,9 x 16,6 cm •Poids : 1,54 kg
Notre avis Construction Équipement Son Intérêt
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déposer et intègre les trois plateformes Deezer, Qobuz et MixRadio. Les mises à jour logicielles des produits se font via l’application et on espère qu’elles comprendront bientôt la compatibilité avec Spotify, le leader du streaming musical en ligne. Le raccordement des appareils Omni au réseau WiFi domestique est simple et rapide via un appareil mobile après le téléchargement de l’application Harman/Kardon Controller. Un bouton WPS d’appairage automatique est présent sous chaque enceinte Omni et sur le boîtier Adapt. Si votre box ADSL ou votre routeur ne propose pas ce mode, il suffit d’entrer le mot de passe du réseau Wi-Fi dans l’application Harman/Kardon Controller. Elle lance ensuite les mises à jour et l’utilisation du système peut commencer. Les titres musicaux qui s’affichent par défaut dans l’application sont ceux stockés dans la bibliothèque musicale de l’appareil mobile (par listes de lecture, titres, artistes, genres) et l’interface reproduit en son sein les applications Mixradio, Deezer et Qobuz. Par défaut, cliquer sur la lecture d’un titre l’ajoute à la liste de lecture en cours, dans laquelle il est possible de mélanger des titres stockés en local avec des titres «streamés» depuis des services de musique en ligne. On note un léger temps de latence pour passer d’un titre à l’autre. Cela est certainement volontaire afin de laisser le temps aux enceintes multiroom de se synchroniser entre elles, ce qui n’est pas trop gênant
à moins d’être un zappeur effréné. Point intéressant, l’application différencie le contrôle du volume de l’appareil et celui des enceintes connectées, ce qui peut être pratique. Les commandes de chaque enceinte apparaissent lorsque l’on sélectionne l’onglet correspondant. Des boutons de volume et saut de plage sont également présents sur les enceintes Omni ainsi qu’une touche «Link» qui permet de transférer la musique en cours d’une pièce à une autre ou d’activer le mode «Party» pour jouer la même musique sur toutes les enceintes du réseau.
En conclusion La gamme Harman/Kardon Omni est faite pour les utilisateurs qui cherchent la simplicité et une compatibilité basique avec les appareils d’écoute grand public. L’ensemble est attirant et ergonomique pour équiper une habitation en multiroom sans complication et sans se ruiner. La présence d’une connexion Bluetooth et d’une entrée audio analogique sur tous les appareils Omni est en outre un gage de pérennité. Car, même si le système de pilotage Harman/Kardon Controller venait à ne plus être supporté, il vous resterait toujours la possibilité de les utiliser comme récepteurs sans-fil ou stations d’écoute filaires.
Basique, l’application Harman/Kardon Controller permet une prise en main rapide et ergonomique du système Omni.
Caractéristiques H/K Omni
•Application de pilotage : Android et iOS •Connexion réseau : Wi-Fi •Plateformes compatibles : Mixradio, Deezer, intégration prochaine de Qobuz •Sources externes : Bluetooth, audio analogique par prise mini-jack •Fichiers audio compatibles : Hi-Res
DALI KUBIK ONE - Une sonorisation avec un vrai son Hi-Fi!
DALI KUBIK ONE est le tout nouveau haut-parleur sans fil de DALI. Il combine l’Hi-Fi de la vieille école avec une technologie de pointe. Le résultat est une sonorisation flexible tout- en-un avec de nombreuses options de connexion, inclus bluetooth pour la diffusion sans fil qui remplira votre maison d’un vrai son Hi-Fi lorsque vous écoutez de la musique ou regardez la télévision.
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SONOS
la couronne peut-elle vaciller ? Sonos est aujourd’hui le leader incontesté de l’audio multiroom. Fondée en 2002, la société californienne a inventé le modèle du système multiroom sans-fil et connectés. Longtemps presque seul sur son marché, Sonos a été rejoint depuis fin 2014 par de nombreux concurrents. Il est aussi menacé par l’ombre du Google Cast for Audio qui plane à l’horizon. Alors comment fait-il pour conserver encore la tête ?
Sonos a été un pionnier de l’audio multiroom. Avant sa naissance, au début des années 2000, les systèmes audio multiroom étaient encore des installations assez complexes, qu’il fallait faire mettre en place par des professionnels de l’intégration et que l’on pilotait depuis des pavés de commandes ou des petites tablettes tactiles murales (l’iPad n’existait pas encore) type Crestron ou AMX. Cela coûtait relativement cher (plusieurs dizaines de milliers d’euros pour une installation de quelques pièces d’écoute). Par ailleurs, à l’époque, il n’existait pas encore de service de streaming en ligne comme Spotify et la boutique iTunes Store d’Apple n’en était qu’à ses balbutiements. En cette préhistoire de la musique en ligne, quelques sociétés s’attaquaient au futur de l’audio sans-fil et connectée. Il y avait notamment Squeezebox qui après avoir été rachetée a disparu dans les limbes marketing de Logitech, ou encore Roku qui, depuis, s’est tourné vers la diffusion de contenus vidéos, avec, aux États-Unis, une gamme de lecteurs concurrents à l’Apple TV. Finalement, seul Sonos a émergé, puis a réussi à capitaliser sur une clientèle de plus en plus nombreuse et fidèle pour arriver jusqu’à aujourd’hui et peser prés d’un milliard de dollars de chiffre d’affaires annuel.
La gamme La gamme d’enceintes et lecteurs multiroom Sonos n’est pas très étendue, mais complète, évolutive,
adaptée à la plupart des besoins et configurations de Monsieur et Madame Tout-le-monde, soucieux d’avoir des produits de bonne qualité. L’offre Sonos est simple et facilement compréhensible. Elle comporte trois enceintes ou stations d’écoute. La petite Play:1 à 200 € est résistante à l’humidité pour pouvoir s’installer dans les pièces d’eau. Les Play:3 (300 €) et les Play:5 (400 €) sont plus volumineuses et puissantes. Elles peuvent, comme la Play:1, être couplées deux à deux afin de former des paires d’enceintes stéréo. Pour le Home Cinéma, Sonos propose la barre de son Playbar (700 €) que l’on peut compléter par l’excellent caisson de basse, Sub (également 700 €), ainsi que des enceintes Play:1 ou Play:3 pour jouer les voies surround. Enfin, si vous disposez déjà d’enceintes acoustiques ou d’une chaîne Hi-Fi, vous trouverez dans la gamme Sonos le lecteur réseau Connect (350 €) et l’ampli connecté Connect:Amp (500 €) d’une puissance de 2 x 55 watts max. sous 8 ohms. Ces appareils sont chacun dotés d’une entrée analogique stéréo sur prise RCA qui permet de relier une source pour pouvoir l’écouter ensuite sur tout le réseau domestique d’enceintes et lecteurs Sonos.
Fonctions et services Tous les appareils Sonos se connectent aujourd’hui au réseau domestique en Ethernet ou par leur liaison sans-fil Wi-Fi Dual Band. Il n’est plus nécessaire,
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Sonos Playbar
de la barre de son multicanal jusqu’au multiroom
D’une conception haut de gamme la Playbar de Sonos est la base d’un système Home Cinéma évolutif et sans-fil. La Sonos PlayBar est une barre de son Home Cinéma d’une conception est d’une réalisation très soignée. D’une esthétique sobre, avec une finition impeccable, elle est peu épaisse et conçue de manière à pouvoir se coucher au pied d’un téléviseur ou bien s’accrocher au mur en dessous de la TV. L’implantation de ses haut-parleurs, sur un pan incliné, lui permet de prendre les deux positions avec autant d’efficacité. Dans le cas où elle est posée sur un meuble, au pied du téléviseur, La Playbar est d’une épaisseur suffisamment restreinte pour ne pas masquer le bas de l’écran. Et si, par hasard elle venait occulter le récepteur infrarouge de celuici, ce n’est pas un problème, car elle comporte sur son dos un répéteur pour les ordres de la télécommande. Le coffret particulièrement solide de cette soundbar est réalisé en matériau synthétique et plaques d’aluminium courbées de prés de 5 mm d’épaisseur. Il accueille neuf haut-parleurs (chacun alimenté par son propre ampli en classe D) répartis en trois groupes : voies centrale, gauche et droite. Chacun de ces groupes comprend un tweeter à dôme de 25 mm et deux petits boomers de 8,5 cm. Ces transducteurs sont des modèles de qualité, dotés de diaphragmes en métal et de puissants moteurs.
À l’arrière de la Sonos Playbar, la connectique se réduit à l’essentiel et ne comprends qu’une entrée audionumérique optique Toslink pour le son du téléviseur. Mais heureusement, la barre de son Sonos propose en compensation d’intéressantes possibilités d’évolution. En effet, il est possible de la transformer en un système Home Cinéma multicanal, tout d’abord en la couplant avec le caisson de grave sans-fil Sonos Sub, puis, éventuellement, en ajoutant deux enceintes arrières pour les effets surround, à choisir entre les Play:1 et Play:3. Le caisson de grave Sonos Sub est particulièrement intéressant. C’est un bel objet en bois laqué. Il est muni de deux woofers, à membrane ultra rigide ovale, d’environ 13 x 20 cm, accordés en bass-reflex, qui se font face et rayonnent par le biais d’une ouverture au centre de l’ébénisterie. Cette disposition des haut-parleurs et cette configuration de charge nous rappellent beaucoup le subwoofer de luxe Bang & Olufsen Beolab 11. À l’écoute, la Sonos Playar seule offre déjà une restitution de bon niveau. Le son est très propre. Les timbres, bien équilibrés, sont d’un haut degré de définition. On entend beaucoup de détails et la sensation de spatialisation est excellente pour une soundbar monobloc. Le grave
1400 € est déjà d’un niveau correct, mais un poil retenu. L’ajout du Sonos Sub apporte une assise supplémentaire et une impression de puissance acoustique fort appréciable. Son rendu est également très propre. Il descend bien dans l’infra-grave. Il a du punch et de l’impact. C’est un produit très réussi.
Spécifications
•Connectique : entrée numérique optique Toslink, deux ports Ethernet, Wi-Fi •HP : 3x tweeters de 25 mm, 6x boomers de 8,5 cm (sur la Playbar) + 2x woofers de 13 x 20 cm (Sub) •Dimensions : 8,5 x 90 x 14 cm (Playbar), 38 x 15,8 x 40,2 cm (Sub) •Poids : 5,4 kg (playbar), 16 kg (Sub) •Prix : 700 € (Playbar) + 700 € (Sub)
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comme par le passé, d’acquérir un Sonos Bridge, pour créer chez soi un réseau sans-fil spécifique aux produits de la marque. L’interface de pilotage Sonos est disponible sur smartphone et tablette sous Android ou iOS, ainsi que sur ordinateur PC et Mac. Elles donnent accès aux webradios ainsi qu’à la lecture des fichiers de bibliothèques iTunes ou en DLNA, mais uniquement ceux d’une qualité maximale équivalente au CD. L’Audio Hi-Res n’est pas supportée. C’est d’ailleurs un des seuls reproches que l’on peut faire à l’interface Sonos. Pour ce qui est des services disponibles sur les appareils Sonos, la grande force de la marque californienne est d’avoir intégré, au fil du temps, l’accès à un très grand nombre de plateformes de musique. Sur ce point, Sonos est inégalable, avec une marge d’avance considérable sur tous ses concurrents. Ce ne sont pas moins de 60 services de musique dont plus de 40 disponibles en France auxquels ont peut se connecter à travers les enceintes et lecteurs Sonos : Deezer, Qobuz, SoundCloud, Rdio, Tidal, Google Play... tout est là, et de nouveaux services font leur apparition régulièrement Sonos est en outre le seul constructeur à avoir encore un passe-droit auprès de Spotify. Il a la permission d’intégrer directement la fonction dans son interface. L’utilisateur n’est donc pas obligé de jongler entre l’application Sonos et celle de Spotify.
L’interface Les enceintes et lecteurs Sonos sont parmi les plus simples à mettre en place et à connecter à votre réseau domestique. Après avoir téléchargé l’application maison sur un smartphone ou une tablette, il suffit de relier une enceinte par le câble
Il lui manque un accès plus direct à la recherche des webradios et aux serveurs DLNA du réseau, mais l’application de pilotage Sonos a le mérite d’être particulièrement claire, simple, facile à manipuler tout en offrant beaucoup de possibilités.
mini-jack et se laisser guider. Si tout se passe bien, ce qui est généralement le cas, la connexion se fait automatiquement. Pendant nos essais de matériel Sonos, nous n’avons rencontré strictement aucun bogue et nous avons apprécié la clarté de l’interface ainsi que sa simplicité. Cependant, même si elle a été refondue récemment, elle n’apparaît plus aussi géniale qu’autrefois en comparaison avec celles des nouveaux concurrents comme Heos by Denon ou Bluesound. Nous avons par exemple été étonnés que le contenu du serveur DLNA de notre Freebox n’apparaisse pas immédiatement et que l’on ai été obligé de taper son adresse réseau à la main. De même, pour la recherche de nouvelles stations de webradios, les membres de notre famille se sont plaints que la fonction était un peu trop bien cachée.
En conclusion Malgré une nouvelle concurrence très active, la marque Sonos reste en tête. C’est elle qui propose toujours l’offre globale la plus cohérente et complète du marché à partir d’une gamme de produits très qualitatifs. Certes, l’absence du Bluetooth ou de compatibilité avec les fichiers Hi-Res Audio est une lacune. Certes aussi, l’interface de pilotage, à vouloir trop chercher la simplicité, comporte quelques zones d’ombres. Mais pour l’instant, seul Sonos est capable de proposer la compatibilité avec autant de services de musique en ligne. Par ailleurs, face à l’arrivée, certainement prochaine, de nombreux produits concurrents homologués Google Cast for Audio, Sonos a tout à fait les moyens de réagir et de s’adapter d’autant qu’il a déjà entretenu, par le passé, de très bonnes relations avec Google.
Caractéristiques Sonos • Application de pilotage : iOS, Android, PC, Mac • Connexions réseau : Wi-Fi Dual Band et Ethernet • Plateformes compatibles : webradios et plus de 40 services de musique en ligne (juste pour la France !) • Protocoles compatibles : • Sources externes : DLNA, audio analogique • Qualité de la transmission audio : équivalent CD
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Sonos Play
sûres et performantes
200 €
300 €
400 €
La gamme Sonos comporte trois stations d’écoute, Play:1, Play:3 et Play:5. Chacune peut fonctionner seule ou couplée avec une autre sous forme de paire stéréo ou encore, en configuration 1.1 ou 2.1 avec un caisson de grave Sonos Sub en plus. La qualité de construction de toutes ces enceintes et réellement inattaquable. La marque californienne dont la production est basée en Chine a investi sur ce point. Les coffrets de ses enceintes sont particulièrement solides, formés d’épaisses plaques de métal et coques en matériaux composites renforcés par fibre. On ne remarque aucun jeu, aucune fuite. Tout est soigneusement amorti, par des patins de mousse et feutrine. La Sonos Play:1 se présente sous la forme d’un gros pavé, protégé contre les projections d’eau pour pouvoir fonctionner dans une pièce d’eau. Il est possible de l’accrocher au mur. Son étage d’alimentation est intégré (pas de boîtier secteur qui traine) et elle ne dispose que d’un seul connecteur Ethernet. Fonctionnant en charge close, cette enceinte est dotée d’un tweeter à dôme textile de 19 mm et d’un boomer bicône, à membrane en métal de 9 cm. La Sonos Play:3 possède un coffret relativement profond que l’on peut poser à l’horizontale ou à la verticale. Elle fonctionne en charge close et elle est équipée d’un tweeter à dôme textile de 20 mm, de deux boomers de 7,5 cm
à membrane métallique et d’un woofer passif ovale d’environ 9 x 14 cm. La Sonos Play:5, la plus grosse enceinte de la gamme, adopte la forme d’une station d’écoute traditionnelle et ajoute à la connectique une sortie casque ainsi qu’une entrée analogique sur mini-jack. Accordée en bassreflex par un double évent dorsal, elle possède cinq haut-parleurs : deux tweeters à dôme textile de 20 mm, deux médiums de 7,5 cm à membrane métallique et un boomer de 10 cm à cône papier. À l’écoute, sur ces trois enceintes, on retrouve un son très propre et d’une bonne définition. On sent que Sonos maîtrise son sujet. La puissance acoustique est à chaque fois de bon niveau avec des timbres d’un équilibre naturel, doux, agréable et des basses bien posées. Les stations d’écoute Play ne cherchent pas à être ultra démonstrative et artificiellement chaleureuse ou brillante. Chacune, à son niveau, délivre des performances en parfaite adéquation avec son prix et se montre à l’aise sur tous les styles de musique. Ce sont des produits sûrs et sérieux. On regrette juste que leur équipement et surtout leur connectique soient limités.
Spécifications
•Connectique : Ethernet, Wi-Fi + entrée numérique optique Toslink sur la Play:5 •Dimensions : 16,5 x 12 x 12 cm (Play:1), 12,3 x 16,8 x 16 cm (Play:3), 21,7 x 36,5 x 12,3 cm •Poids : 1,85 kg (Play:1), 2,6 kg (Play:3), 4,15 kg (Play:5) •Prix : 200 € (Play:1), 300 € (Play:3), 400 € (Play:5)
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PHILIPS SPOTIFY ConNECT Approche simple(tte ?) et économe
Nous avions remarqué les enceintes SW700 et 750 de Philips/Woox à l’IFA de Berlin en septembre 2014. Leur intérêt ? Se connecter au réseau local pour jouer directement de la musique à partir de Spotify… tout simplement et rien de plus.
En lançant sa gamme Spotify Connect en septembre dernier, sur le salon de l’IFA 2014, Philips a choisi d’être prudent. Alors que tous ses concurrents se jetaient tête baissée sur le marché de l’audio multiroom, l’exmarque hollandaise préférait s’extraire en quelque sorte de la course. Elle n’a donc pas fait comme la plupart des autres constructeurs qui ont investi dans le développement de systèmes et applications de pilotage propriétaires, au futur plus ou moins hasardeux. Elle a préféré se contenter d’une solution, certes très limitée en terme d’usage, mais simple et presque universelle : celle du protocole Spotify Connect.
La gamme Dans la même logique, la gamme Spotify Connect de Philips est relativement courte et composée de produits très abordables, bien moins chers que les habituels lecteurs et enceintes multiroom des concurrents. Cette gamme compte seulement trois références : - Le lecteur réseau SW100M/10 (80 €), est un appareil discret à brancher sur une chaîne Hi-Fi pour pouvoir y écouter Spotify. Il comporte des sorties audionumériques sur prises optique Toslink et coaxiale RCA ainsi qu’une sortie analogique stéréo sur RCA. - Les deux enceintes sans-fil SW700M/12 et SW750/12 que nous testons ici.
Fonctions et services
La fonction Spotify Connect est réservée aux abonnés Premium du service de streaming musical suédois. Elle apparaît alors sous la forme d’un petit
bouton rond, représentant un haut-parleur, en bas à droite de la fenêtre du lecteur «desktop» de Spotify sur Mac et PC ou de l’application sur smartphone et tablette. Elle permet d’écouter le flux Spotify à partir d’enceintes compatibles (comme vous en trouverez beaucoup dans nos pages dédiées à l’audio multiroom) ou depuis une chaîne Hi-Fi en utilisant un petit récepteur/lecteur, le Gramofon (80 €). Au lieu de recevoir directement le flux audio depuis l’appareil mobile, le PC ou le Mac qui les pilotent, les enceintes et lecteurs compatibles Spotify Connect passent par Internet via le réseau local pour se connecter directement au serveur de musique de Spotify. Ce mode de fonctionnement est intéressant pour garantir un bon débit (moins de coupures intempestives du son), la qualité audio et ne pas monopoliser l’appareil «source» ni vider sa batterie. Sur la plupart des enceintes et lecteurs multiroom, le mode Spotify Connect est maintenant presque l’unique manière d’utiliser Spotify. Seul Sonos détient encore un passe-droit, du fait certainement de son antériorité, et la possibilité d’intégrer Spotify dans sa propre interface. Pour les autres et notamment ici pour les enceintes Philips, la lecture de la musique se pilote directement depuis l’application et l’interface Spotify. C’est plus simple pour l’utilisateur qui ne perd pas ses repères et n’a pas besoin, pour écouter la musique sur ces enceintes, de quitter l’interface qu’il affectionne et connaît bien. Attention tout de même, pour un emploi à plusieurs en multiroom, il faut que chaque utilisateur ait son compte Spotify Premium bien à lui. Enfin, pour ce qui est des performances sonores, Spotify Connect propose un flux audio compressé en WMA 320 kbits/s. On n’atteint donc pas la qualité
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Philips SW700M & SW750M
Sœurs ados et écos pour Spotify uniquement
Spécifications 100 Philips SW700M En pleine ruée sur le marché du multiroom, Philips a été la première à lancer des enceintes uniquement compatibles Spotify Connect. Les SW700M et SW750M vont donc à l’essentiel, voire presque au minimum. On ne peut trop les en blâmer vu leur prix, mais elles souffrent de l’exclusivité de leur source. Au moins, une petite entrée mini-jack ou une connexion Bluetooth auraient été grandement appréciées… La SW700M est une petite enceinte d’appoint légère à la conception très économique avec un coffret quasi 100 % plastique. La façade est recouverte du cache haut-parleur derrière lequel un LED indique l’état de la connexion. Les commandes basiques sont situées sur le dessus de l’enceinte. À côté de la prise d’alimentation, un bouton/voyant «Setup» permet de connecter l’enceinte au réseau via l’application Speaker Set. L’enceinte compte deux hautparleurs large-bande de 6,6 cm, relativement basiques et accordés en bass-reflex. La SW700M procure à l’écoute une restitution assez neutre - réglable à l’égaliseur via l’application Speaker Set - et des résultats corrects pour une petite enceinte économique d’appoint. La puissance acoustique et la réponse en fréquence sont limitées, mais le rapport qualité/ prix est plutôt bon pour cette
enceinte à la prise en main ultra simple. La Philips SW750M est à peine plus grosse que sa petite sœur et reprend les mêmes caractéristiques en terme de conception. Ses haut-parleurs sont au nombre de quatre avec deux boomers de 7,5 cm. À l’écoute, cette enceinte donne un son plus chaud que la SW700M avec une puissance acoustique un peu plus importante et une scène sonore d’une largeur correcte vu son prix, mais toujours avec relativement peu de détail et de définition. C’est une enceinte à utiliser pour le fun et en fond sonore pour des petites réceptions. À noter enfin que les deux enceintes Philips permettent de passer d’une écoute sur les hautparleurs à une écoute au casque relié à un appareil connecté à Spotify sur le même compte par une simple pression de la touche lecture.
€
•Puissance : 2 x 2 W •Haut-Parleurs : Deux haut-parleurs large-bande de 6,6 cm à cônes papier/fibre de verre •Connexions réseau : Wi-Fi (appairage automatique WPS possible) •Accessoire : câble avec boitier d’alimentation externe •Dimensions : 29,8 x 10,8 x 17,5 cm •Poids : 1,36 kg
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Spécifications 150 Philips SW750M
€
•Puissance : 2 x 10 W •Haut-Parleurs : 2x boomers de 7,5 cm à cône papier, 2x tweeters hybrides de 35 mm •Connexions réseau : Wi-Fi (appairage automatique WPS possible) •Accessoire : câble avec boitier d’alimentation externe •Dimensions : 36 x 13,5 x 21 cm Poids : 2,1 kg
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«CD Audio» que l’on peut obtenir avec le service de musique en ligne français Qobuz, par exemple. Mais sur des enceintes de la taille des Philips, on n’en a cure.
L’interface La fonction Spotify Connect permet de piloter directement la lecture d’enceintes situées dans différentes pièces. Tout cela en laissant le smartphone ou la tablette disponible pour passer des appels ou utiliser d’autres applications, sans que leur son n’entre en conflit avec la musique jouée. Il est aussi possible, depuis un ordinateur, de jouer certains morceaux d’une bibliothèque enregistrée en local. Il est à noter également que pour toutes les enceintes connectées qui disposent d’une application constructeur dédiée (Heos by Denon ou Bose SoundTouch par exemple) il est impératif de passer par Spotify Connect pour jouer des morceaux qui se trouvent sur Spotify. Lorsque l’on veut jouer des morceaux situés ailleurs, il faut alors jongler d’une application à l’autre et il est dommage de ne pas pouvoir constituer de playlists communes entre les morceaux de Spotify et ceux provenant d’autres sources compatibles avec l’application. Mais évidemment, on ne rencontre pas le problème ici avec les enceintes Philips, puisqu’elles se pilotent uniquement à partir de Spotify Connect et non depuis une application propriétaire. Pour configurer ces enceintes Philips, il faut télécharger sur son smartphone ou sa tablette l’application Speaker Set, qui sert aussi d’égaliseur basique et de contrôle des
mises à jour. Il faut ensuite se connecter au réseau WiFi provisoire créé par les enceintes. Ce réseau baptisé «Philips Setup» est précédé d’un smiley pour être en haut de la liste classée par ordre alphabétique. Puis on doit retourner à l’application Speaker Set. Une fois connectée au réseau domestique, l’enceinte émet un «bip» et Speaker Set procède à la vérification et au téléchargement des dernières mises à jour. L’enceinte est alors prête à jouer.
En conclusion Spotify Connect est une idée intéressante de protocole qui répond aux défis de la mobilité des utilisateurs et de leurs préférences individuelles. Provenant du service de musique le plus répandu, il permet une utilisation jeune et collective pour une écoute grand-public de divertissement. Sur le plus long terme se pose néanmoins la question de la pérennité et de l’évolution d’un protocole, lié à un service par abonnement payant, intégré à du matériel audio. Ces interrogations sont d’autant plus légitimes que Spotify Connect est, chez certaines marques de lecteurs et enceintes multiroom, en conflit avec les applications de pilotage propriétaires et offre des possibilités bien moins étendues que le protocole AirPlay ou le nouveau Google Cast for Audio. Néanmoins, ici dans le cas de Philips, l’approche reste valable, car elle porte sur des enceintes et un lecteur à prix plancher, dont on peut facilement accepter les limitations.
L’application Spotify avec un compte Spotify Premium est la seule façon d’utiliser des enceintes Spotify Connect. L’application est ergonomique, mais on regrette de ne pouvoir facilement constituer des listes de lecture intégrant des morceaux provenant d’autres sources.
Caractéristiques Philips Spotify Connect
•Applications de pilotage : Spotify avec un compte Spotify Premium (iOS, Android, Mac OS, Windows) et Speaker Set (iOS et Android) •Connexions réseau : Wi-Fi •Plateforme et protocole compatible : Spotify Connect uniquement •Sources externes : bibliothèque musicale située sur l’ordinateur source •Fichiers audio compatibles : audio compressée
A9
PLUS ÉVOLUÉ MAIS PLUS SIMPLE À UTILISER Un puissant système audio qui emplira votre maison d’une musique de 480 watts d’une incroyable netteté. Désormais mis à jour avec plus de services intégrés, plus d’options de connectivité et une expérience utilisateur encore plus innovante. Commandes tactiles intuitives Diffusion sans fil via AirPlay, DLNA ou Bluetooth Accès intégré à des services de diffusion comme Spotify, Deezer et la radio Internet TuneIn
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Les enceintes sans-fil
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AUDIOENGINE Audioengine B2
Annoncée comme une enceinte «Hi-Res», la B2 provient d’une marque américaine spécialisée dans les enceintes audiophiles amplifiées. Compacte, puissante et Bluetooth, cette enceinte abordable donne à l’essai d’excellents résultats. La finition sobre, mais luxueuse en vrai bois - disponible en version noyer, bois de Zèbrano ou noir cendré - et l’antenne en plastique noir de l’Audioengine B2 la placeraient bien dans un décor de série vintage. Le cache haut-parleur recouvert de textile synthétique est fixé grâce à des aimants ce qui permet d’en changer facilement ou de le retirer tout simplement pour admirer les transducteurs. On trouve derrière ce cache quatre haut-parleurs alimentés par un ampli de 2 x 15 watts en classe AB : deux petits boomers de 7 cm à cônes en Kevlar et deux tweeters à dômes en soie de 20 mm. La charge interne de ces transducteurs est divisée en deux compartiments, chacun accordé en bass-reflex, comme si l’on avait affaire à deux enceintes Audioengine A2+ couchées ensemble pieds à pieds, à l’horizontale. Au dos de l’enceinte, l’équipement est simple : un bouton marche/arrêt, une entrée d’alimentation intégrée, un potentiomètre de volume et une entrée mini-jack pour une source audio analogique.
À l’intérieur de l’Audioengine B2, l’assemblage est propre et comporte des éléments de bonne qualité. Les haut-parleurs de grave sont dotés d’importants aimants ferrite. Ils sont pressés contre la façade par des entretoises métalliques et non pas directement vissés à celleci. L’ébénisterie, bien rigide, est réalisée en panneaux de médium de 12 mm d’épaisseur et les composants des filtres sont de qualité audiophile. À l’écoute, l’enceinte donne de la puissance, de la précision et offre une large scène sonore. La définition des registres médium et aigu est excellente pour une enceinte de ce type et de cette taille. Naturellement lorsque l’on pousse trop le volume les bases peuvent saturer et devenir boomy, mais elles ont, à régime normal, un bel impact et des nuances. La restitution assez chaleureuse colle à la destination de l’enceinte et l’on apprécie sa bonne capacité à remplir une pièce jusqu’à une trentaine de mètres carrés. Ces performances en font un produit de qualité, très polyvalent pour son prix.
350 €
Spécifications
• Puissance : 2 x 15 watts RMS Haut-parleurs : 2x boomers de 7 cm à cône Kevlar, 2x tweeter à dôme soie de 20 mm Accessoires : câble pour alimentation intégrée, sacs de rangement pour l’enceinte et pour les câbles, câble mini-jack 3,5 mm Connectique : entrée mini-jack 3,5 mm, Bluetooth (aptX) Dimensions : 10,2 x 30,5 x 13,3 cm Poids : 4,6 kg
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ANYWHERE SOUNDS AMAZING
Système Musical Multiroom sans fil HEOS by Denon
TM
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Bang & Olufsen
BeoPlay A9
Comme une soucoupe volante ou un tripode, surprenante et impressionnante, l’A9 semble droit sortie d’un roman d’Orwell ou de Jules Verne. C’est l’enceinte de ce type qui possède les fonctions les plus complètes parmi celles que nous avons testées, en plus d’avoir de très bonnes performances audio.
Avec son coffret au design très soigné, en polymère blanc du côté pile et habillé d’une housse textile du côté face, l’A9, perchée sur ses trois élégants pieds de bois, est bien moins encombrante qu’il n’y paraît. Avec ses 70 cm de diamètre, pour seulement 10 cm de profondeur, elle peut se caler facilement dans le coin d’une pièce ou encore se fixer au mur, voire trôner au milieu du salon. Comme souvent chez Bang & Olufsen, il est possible de changer l’habillage textile de la façade, disponible en six couleurs pour l’A9 – cela à condition de savoir enlever et remettre le cache, dont les dimensions sont telles que nous avons eu quelques difficultés
à le remettre en place. Derrière le cache, montés sur un baffle en matériaux renforcés par fibres synthétiques et structure en nid d’abeille, se trouvent quatre haut-parleurs : deux tweeters de 19 mm et deux transducteurs de médium de 7,5 cm, logés par paire aux extrémités droite et gauche de la façade, derrière des grilles de protection. En complément, le large boomer de 20,5 cm, situé à l’arrière, est rendu partiellement visible par la grille de protection en croissant autour des embases des pieds. Le tout est alimenté par des amplificateurs en classe D, particulièrement puissants, qui délivrent 160 watts pour
2000 €
le grave, 2 x 80 watts pour les médiums et 2 x 80 watts pour les tweeters ! Au-dessous des bases des pieds en bois, un cache en plastique dissimule la connectique : une entrée d’alimentation intégrée, une entrée audio analogique sur prise RCA, un port réseau Ethernet et un port USB. Dans ce même compartiment on trouve un bouton de restauration de la configuration d’usine et une molette qui permet de paramétrer le rendu acoustique de l’enceinte selon sa position dans la pièce : dans un coin, au mur ou en placement libre. Sur le bord, en haut du dos de l’enceinte, des commandes
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au réseau Wi-Fi via Android, nous avons dû nous y reprendre à plusieurs fois en raison d’arrêts inopinés de l’application BeoSetup. La même opération était plus rapide avec un iPad, ce qui s’explique probablement par la plus longue expérience commune entre Bang & Olufsen et Apple. En quelques minutes cependant, l’A9 était connectée au réseau et pilotable depuis nos smartphones et tablettes Android ou iOS.
tactiles permettent de contrôler la lecture des fichiers, le volume, le saut de plage, la connexion Bluetooth. En dessous, presque au milieu du dos s’ouvre un long évent d’accord bass-reflex. Son embouchure de 12 x 4,5 cm fait aussi office de poignée pour déplacer l’enceinte, toujours en la soulevant, car les solides pieds de bois aux bouts antidérapants ne laissent pas glisser l’A9 d’un pouce sur le sol et lui assure une bonne stabilité. Sur le terrain, l’appairage de la connexion Bluetooth est très rapide et stable jusque dans un rayon d’une dizaine de mètres. En ce qui concerne l’intégration
L’application BeoPlay Music est très ergonomique et permet d’écouter toutes les sources du réseau : librairie iOS, TuneIn (pour les webradios), Deezer, Spotify, les fichiers des disques durs et ordinateurs en DLNA ainsi qu’une source reliée en filaire à l’enceinte. Les titres des différentes sources peuvent être ajoutés à la même playlist, sauf pour les morceaux de Spotify qui ne peuvent être lus que depuis l’application dédiée du service de musique suédois. On a trouvé enfin, avec BeoPlay Music, une application complète et satisfaisante qui permet d’exploiter pleinement et simplement les ressources musicales de la maison. C’est rare, et ça fait plaisir ! D’autant que la BeoPlay A9 est également homologué AirPlay ce qui veut dire qu’elle est également très facilement pilotable depuis tout appareil Apple (Mac, iPad, iPhone…) La BeoPlay A9 revendique une large réponse en fréquence, s’étendant de 33,1 Hz à 25 kHz et cela s’entend à l’écoute. Cette enceinte est certainement une des plus performantes et des plus élégantes stations
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d’écoute monobloc du marché. A l’écoute, sa restitution est ample, généreuse et élégante. La scène sonore se déploie avec aisance et occupe largement la pièce. La puissance acoustique est au rendez-vous, de même que la dynamique. La BeoPlay A9 n’est pas une enceinte audiophile au sens strict du terme et ne cherche donc pas à être hyper transparente et précise. Cependant, l’ensemble du spectre bénéficie d’une bonne définition avec une belle ouverture dans le médium et de la douceur dans les aigus. Le résultat est très réussi et agréable que ce soit à niveau d’écoute faible, moyen ou élevé. En somme, la BeoPlay A9 est une enceinte polyvalente qui permet une utilisation très plaisante aussi bien en fond sonore, qu’en écoute individuelle ou pour faire la fête en faisant cracher les basses et les décibels.
Spécifications
•Puissance : 160 + 4 x 80 watts •HP : 1x boomer de 20,5 cm + 2x tweeters à dôme de 19 mm + 2x médiums de 7,5 cm •Accessoires : cache-façade textile, câble d’alimentation intégrée •Connectique : AirPlay, Bluetooth, •Ethernet, Wi-Fi, Spotify Connect, entrée analogique RCA, USB •Dimensions : 70,1 (de diamètre) x 90,8 (hauteur sur pieds) x 10 cm (profondeur) •Poids total (pieds inclus) : 15 kg
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BLUE AURA
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280 €
x10
Blue Aura est une marque britannique spécialisée dans les enceintes Bluetooth haut de gamme, pour un usage domestique. Sa station d’écoute x10 est le seul système monobloc de sa gamme. Proposée à un prix attractif, elle est néanmoins d’une présentation luxueuse. Surélevée et inclinée vers l’arrière par un gros pied en caoutchouc, la petite x10 de Blue Aura est une enceinte monobloc compacte et discrète. D’une forme sobre, elle adopte une finition cuir que l’on peut choisir en version de teinte sable ou anthracite tandis que sa face avant et ses hautparleurs sont protégés par une grille métallique. À l’arrière, au-dessus de l’entrée de l’alimentation intégrée, du bouton de mise en marche et de la commande d’appairage Bluetooth, on trouve plusieurs entrées : une analogique sur mini-jack, une audionumérique sur embase optique Toslink et un port USB. Ce dernier est prévu pour brancher un dongle spécifique à Blue Aura et proposé en option. Il donne la possibilité de créer un réseau propre en ondes radio 2,4 GHz avec trois canaux. Cela ouvre la voie à des applications audio multiroom. On peut appairer, grâce à des boîtiers transmetteurs en option, plusieurs enceintes et appareils sources en constituant jusqu’à trois groupes contrôlables indépendamment les uns des autres. La Blue Aura x10 est construite
comme une véritable petite enceinte Hi-Fi avec un coffret en bois et non en plastique, réalisé en panneaux de médium (MDF) de 12 à 18 mm d’épaisseur. Cette ébénisterie accordée en bass-reflex accueille en façade un boomer de 11,5 cm à cône en papier et deux hautparleurs large-bande d’un peu plus de 5 cm de diamètre. Ces transducteurs sont alimentés par des amplis en classe D annoncés pour 2 x 15 watts. À l’écoute, la Blue Aura x10 délivre une puissance acoustique déjà conséquente en regard de sa taille et de son prix. La restitution sonore est d’un flegme très British, en accord avec le look cosy de cette enceinte. La définition n’est pas très poussée, l’aigu est toujours très doux, presque un peu effacé et les basses ont de la générosité. C’est une approche cocooning et policée. On aurait aimé un peu plus de punch et de caractère, mais les performances sont honnêtes. La Blue Aura x10 reste plaisante. Elle est bien adaptée pour une écoute en musique d’ambiance, ou pour la radio au petit déjeuner.
Spécifications de la x10
•Puissance : 30 watts •HP : 1x boomer de 11,5 cm, 2x large-bandes de 5 cm •Connectique : Bluetooth (AptX), mini-jack, audionumérique optique, port USB pour récepteur WSR sansfil Blue Aura •Dimensions : 22 x 32 x 12 cm •Poids : 4,1 kg
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Spéc. x40 + xSub
•Puissance : 45 watts (xSub), 45 watts (x40) •Connectique : Bluetooth (AptX), entrée audionumérique optique, entrée analogique sur RCA, port USB pour récepteur WSR sans-fil Blue Aura •Dimensions : 23 x 23 x 23 cm (xSub), 11,2 x 14,5 x 86,5 cm (x40 chacune) •Poids : 5 kg (xSub), 6,3 kg (x40 chacune) •Prix : 400 € (xSUB), 800 € la paire (x40)
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1200 €
x40 et xSUB
Reprenant la même finition luxueuse en similicuir que la petite station d’écoute x10, ce pack 2.1 sans-fil est original. Ses enceintes colonnes sont filiformes ce qui permet de les placer aisément de chaque côté d’un téléviseur.
De finition sobre mais luxueuse en similicuir comme toutes les enceintes de la gamme Blue Aura, les x40 sont de fines et discrètes colonnes qui arrivent à hauteur de hanche. Protégés par une des grilles métalliques, leurs haut-parleurs (un tweeter à dôme textile de 20 mm et deux boomers de 8,7 cm à cône papier sur chaque enceinte) sont situés dans la moitié supérieure et accordés par des évents bassreflex dorsaux. La connectique ainsi que les circuits d’amplification se trouvent en bas de l’enceinte droite et comporte outre le bouton d’appairage Bluetooth, une entrée analogique sur prises RCA, une entrée audionumérique optique Toslink ainsi qu’un port USB pour brancher un dongle optionnel de liaison sans-fil spécifique à Blue Aura (voir test de la Blue Aura x10). Cette enceinte droite se branche sur un boîtier d’alimentation externe. Elle comporte aussi une sortie subwoofer et une sortie propriétaire de type prise Ethernet pour relier l’enceinte gauche. Les colonnes x40 sont livrées avec de larges bases rectangulaires à visser afin de leur offrir une bonne stabilité. Des
inserts à l’arrière des enceintes permettent aussi de les fixer au mur. Également en finition façon cuir, le caisson de grave, xSub, proposé avec les colonnes x40, est un cube de 23 cm de côté. Il est doté d’un woofer de 16,5 cm masqué par un cache en tissu et accordé en bass-reflex par un évent dorsal. La connectique et les commandes sont celles d’un caisson de grave actif traditionnel. Ce subwoofer n’est donc pas exclusivement destiné à fonctionner avec des enceintes Blue Aura. Sur son dos, on trouve des réglages de volume et de fréquence de coupure (crossover) ainsi qu’un inverseur de phase. La connectique comporte des entrées stéréo Ligne sur prise RCA ainsi qu’un port USB, toujours pour un dongle sans-fil propre à Blue Aura. Comme pour les colonnes X40, l’ébénisterie du xSub est soigneusement assemblée à partir de panneau de médium de 18 mm d’épaisseur. Elle intègre un ampli de 45 watts en classe D, comme pour les enceintes x40. Sur le terrain les enceintes colonne x40 s’allument et se pilotent depuis la petite télécommande fournie tandis
que le caisson xSub dispose d’un mode de mise sous tension automatique lorsqu’il détecte un signal. Pour obtenir le meilleur résultat, nous avons beaucoup tâtonné sur le placement et les réglages du subwoofer. Il ne faut pas hésiter à y consacrer du temps, car le recoupement entre l’émission sonore du caisson et celles des enceintes n’est ici pas évident. Seules, les colonnes Blue Aura x40 délivrent déjà un son relativement puissant qui remplit bien l’espace. Pour des applications Home Cinéma autour d’un grand téléviseur ou, mieux, avec un vidéoprojecteur, c’est sympa. La restitution est assez flatteuse avec un basmedium chaleureux et des aigus un peu effacés, donc toujours très douce. La philosophie de Blue Aura n’est visiblement pas de chercher l’ultra précision ou une dynamique exacerbée, mais de favoriser des sonorités rondes et moelleuses. Le caisson de grave xSub est de la même veine. Il n’a pas énormément d’impact et donne beaucoup d’ampleur aux basses sans chercher à descendre très bras dans l’infragrave. Vos voisins lui en seront reconnaissants.
DALI
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Kubik One Le danois Dali a le chic pour imaginer des produits à la
présentation originale, souvent primés pour leurs qualités audio. Sa barre de son Kubik One s’inscrit dans la lignée des excellentes petites enceintes Bluetooth Kubik Free et Kubik Extra qui ont déjà remporté de nombreux prix. La barre de son Kubik One reprend les éléments des petites Kubik Free et Kubik Extra, mais sous un volume remodelé et allongé. Elle s’apparente en quelque sorte à deux enceintes Kubik Free placées en longueur, horizontalement et bout à bout, avec les boomers au centre et les tweeters aux extrémités. Elle fonctionne d’ailleurs en pure stéréo, sans aucun effet DSP virtuellement surround, pouvant dégrader le son. Un autre atout de la Kubik One est son design à la scandinave. Ses habillages textiles sont interchangeables et il est possible de les choisir dans une multitude de couleurs (rouge, noir, bleu azur, vert citron, orange, pourpre, vert pétrole...). Comme pour tous les produits Kubik, le coffret de cette barre de son est formé d’un profilé d’aluminium usiné de plusieurs millimètres d’épaisseur. Il est ainsi particulièrement inerte et solide de manière à éviter les vibrations parasites. À l’intérieur, les haut-parleurs sont des modèles propres à Dali. Les beaux boomers, de 13 cm de diamètre, sont équipés de châssis en matériau synthétique moulé sous pression, de gros aimants ferrite 7,5 cm et de cônes en fibre de bois typiques des réalisations
de la marque danoise. Les tweeters sont des éléments audiophiles à dômes en textile imprégné de 25 mm. La charge de ces transducteurs est close et ils sont alimentés par un amplificateur en classe D de 4 x 25 watts. Sur le terrain la Dali Kubik One peut-être utilisée comme une barre de son Home Cinéma ou une station d’écoute stéréo. Les dimensions de son coffret sont importantes et il faut donc prévoir de la place pour l’installer sous un téléviseur. L’idéal est dans ce cas de l’accrocher au mur, ce qui n’est pas la solution la plus courante et fonctionnelle. Pour raccorder les sources, on dispose de la liaison sans-fil Bluetooth AptX, de deux entrées numériques optiques Toslink (pour le son du téléviseur et celui d’un lecteur de disque par exemple), de deux entrées analogiques et un port microUSB. À cela s’ajoute une sortie pour un subwoofer optionnel. L’allumage de la Kubik One se fait automatiquement à réception d’un signal audio et elle peut se piloter depuis la télécommande du téléviseur. C’est bien vu. À l’écoute, plusieurs modes sont proposés («natural», «bass boost» et «bass enhance»). Dans tous les cas, la restitution est claire et bien intelligible, avec des aigus doux
1000 €
et cristallins. Les timbres sont assez riches et toujours propres. Nous n’avons pas retrouvé toute la cohérence et l’énergie des petites enceintes Dali Kubik Free et Kubik Extra, mais le son est quand même de bonne facture. Pour tirer le meilleur parti de cette barre de son, l’utilisation d’un caisson de grave est recommandée. Mais le niveau dans les basses, avec la Kubik One seule, est déjà conséquent, notamment en mode «bass enhance».
Spécifications
•Puissance : 4 x 25 watts •HP : 2x boomers de 13 cm + 2x tweeters à dôme de 25 mm •Connectique : Bluetooth AptX, 2x entrées numériques Toslink, 2x entrées analogiques (sur mini-jack et RCA), port micro-USB, sortie subwoofer •Accessoires : câble d’alimentation, télécommande, patins antivibratoires •Dimensions : 16,2 x 98 x 10,2 cm •Poids : 9,6 kg
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Bowers & Wilkins
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A7
Bowers & Wilkins avait marqué les esprits en étant le premier à lancer une station d’écoute audiophile, la Zeppelin en 2007, puis à en faire une version AirPlay en 2011. Souvent en avance sur ses concurrents, il aurait pu développer toute une gamme d’enceintes multiroom. Mais il a préféré rester fidèle à l’AirPlay, avec des produits sobres et prudents comme cette brique A7.
L’approche est minimaliste pour ce qui est du design. La Bowers & Wilkins A7 est une enceinte compacte et d’aspect extrêmement sobre. Elle dégage pourtant une impression de produit haut de gamme, sérieusement construit et fait preuve d’une élégance discrète. Son coffret est presque entièrement tendu d’un cache en tissu noir. Seuls se détachent le panneau supérieur habillé de métal brossé et le fin bandeau en aluminium accueillant quelques commandes tactiles basiques à ses extrémités. Même le circuit d’alimentation secteur à découpage est intégré, donc rien ne dépasse. Sous le cache en tissu, monté sur armature en nid d’abeille antivibratoire, le coffret de l’enceinte A7 est particulièrement dense et robuste. En ABS renforcé par fibre de verre, il accueille pas moins de cinq sérieux hautparleurs. Il s’agit de modèles exclusifs à Bowers & Wilkins : deux tweeters à dôme en aluminium de 25 mm avec charge arrière tubulaire de type Nautilus, deux médiums de 7,5 cm à membranes en fibre de verre tressée et enfin un gros woofer de 16 cm à membrane en papier renforcé par fibre de Kevlar. L’accord de la charge est de type bass-reflex avec un évent débouchant à l’arrière du coffret, sur une ouverture évasée de type
Flowport, avec des moulages en microcuvettes, comme sur une balle de golf pour réduire les bruits parasites et les frottements de l’air. L’alimentation est assurée de façon indépendante, pour chaque transducteur, par des amplificateurs numériques asservis par DSP avec traitement numérique 24 bits/96 kHz. La puissance totale annoncée est de 150 watts. La Bowers & Wilkins A7 est livrée avec une télécommande et se contrôle à partir d’appareils iOS grâce à l’AirPlay ou depuis iTunes sur un ordinateur. L’application Bowers & Wilkins ne sert pas à contrôler l’A7 mais à configurer l’appareil et le connecter au réseau domestique. Pour les autres sources, une entrée auxiliaire sur mini-jack analogique et numérique optique ainsi qu’un port USB sont disponibles. La Bowers & Wilkins A7 est une station d’écoute haut de gamme avec un prix en conséquence. Dés les premières secondes d’écoute, elle montre qu’elle est faite pour les grands espaces. La restitution sonore est puissante avec des basses impressionnantes qui peuvent facilement devenir envahissantes si l’enceinte manque d’air ou est placée trop près d’une encoignure de mur. En dehors
800 €
d’une petite réserve et d’un son un poil trop policé dans le médium (ce qui est une signature acoustique commune à beaucoup de réalisations Bowers & Wilkins), l’A7 est dynamique, a beaucoup de punch. Sur un morceau de musique qui bouge, sa restitution prend immédiatement aux tripes, tout en restant très propre tant dans les graves, précis et détourés, que dans les aigus, transparents et définis. La Bowers & Wilkins A7 est une enceinte qui a vraiment du style et de la couleur, notamment sur de la Pop, de la Salsa, de la musique Electro…
Spécifications
•Puissance : 4 x 25 + 50 watts •HP : 1x boomer de 16 cm + 2 x médiums de 7,5 cm + 2x tweeters à dôme de 25 mm •Réseau : Ethernet et Wi-Fi •Entrées : mini-jack analogique et numérique optique, port USB •Protocole compatible : AirPlay •Accessoires : câble d’alimentation, télécommande •Dimensions : 22 x 36 x 16 cm •Poids : 5,7 kg
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DYNAUDIO
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Xeo 6
La Dynaudio Xeo 6 que nous testons ici et la Xeo 4, sa petite sœur compacte de bibliothèque, ont pour but premier d’apporter les performances de véritables produits Hi-Fi haut de gamme, capables de répondre aux exigences des audiophiles les plus sévères, dans le monde de l’audio sans-fil. Le système Xeo ne se pilote pas depuis un smartphone ou une tablette. Cela n’en demeure pas moins un ensemble sans-fil, modulaire et multiroom. Les enceintes Xeo 4 et Xeo 6, qui le composent, peuvent aussi bien fonctionner par paire stéréo ou seule, en monophonie. Chacune intègre ses amplificateurs et son circuit d’alimentation. En stéréo, il n’y a donc pas de câble entre la voie droite et la voie gauche, chacune se raccorde directement à une prise de courant secteur.
3250 €
Le petit boîtier Xeo Hub, qui supporte les signaux audionumérique Hi-Res jusqu’à 24 bits/96 kHz, se charge de transmettre le signal audio aux enceintes. Il le fait par ondes radio, en numérique et sans compression, pour éviter toute perte d’information, sur les fréquences 2.4, 5.2 et 5.8 GHz. Il n’est donc pas nécessaire de disposer d’un réseau WiFi domestique et la portée annoncée est d’une vingtaine de mètres. Dans le cadre d’une installation
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multiroom, avec plusieurs paires d’enceintes, il est possible de gérer jusqu’à trois zones d’écoute indépendantes. Chaque Hub et chaque enceinte Xeo possède un bouton à trois positions permettant de les affecter à la zone rouge, verte ou bleue. Il est aussi possible d’ajouter au système un récepteur Xeo Link, qui peut recevoir le signal audio du Xeo Hub pour le diffuser sur une chaîne Hi-Fi par exemple. Enfin, un Xeo Extender permettra d’étendre la portée du signal. Le Xeo Hub est un petit boîtier à coque en plastique, léger et discret. Toute sa connectique est installée sur son dos. Il peut se loger n’importe où dans la maison, y compris dans un placard ou accroché au mur grâce à des inserts de fixation situées au-dessous du boitier. De même, la télécommande (propre à chaque groupe d’enceintes Xeo), sobre et discrète, permet de gérer les différentes sources et différents groupes d’enceintes très facilement. Il suffit de la pointer vers l’une des enceintes et de commander depuis quel Hub elle doit jouer : A, B ou C. Il suffit ensuite d’appuyer sur le bouton correspondant à la source désirée : entrées analogiques sur RCA ou minijack, entrées numériques optique ou coaxiale, port USB pour raccorder un ordinateur. Un port Ethernet est également présent à l’arrière du Hub, «prévu pour des fonctions à venir» (tiens, tiens) ! La télécommande comprend aussi les commandes classiques
de mise en veille/allumage et de contrôle du volume avec un bouton à part pour couper provisoirement le son (Mute). Les colonnes Xeo 6 sont construites comme des enceintes Hi-Fi haut de gamme. Ce sont des modèles deux voies, mais à trois haut-parleurs (deux boomers et un tweeter) alimentés indépendamment. Elles intègrent trois amplificateurs travaillant en classe D, délivrant chacun 50 watts. Disponible en finition noire ou blanche laquée, ou encore avec un plaquage en bois, l’ébénisterie de ces enceintes est réalisée dans les règles de l’art avec beaucoup de soin. La finition est impeccable et le cache haut-parleur est maintenu par de petits aimants invisibles. Le coffret est assemblé à partir de panneaux de médium de 19 mm d’épaisseur, précisément usinés. À l’intérieur, plusieurs cadres et entretoises viennent renforcer la structure tandis que les câbles sont gainés de manchons de mousse pour éviter les bruits parasites. L’accord de la charge est de type bass-reflex, assuré par un évent tubulaire qui débouche au dos de l’enceinte. Les haut-parleurs sont des modèles Dynaudio, c’est-à-dire des éléments de très haute qualité. Le tweeter est à dôme textile de 25 mm, avec chambre d’amortissement de type cardioïde et un puissant moteur à aimant ferrite de 7,5 cm. Les deux boomers, de 13,5 cm de diamètre, disposent de
Spécifications
•Puissance : 3 x 50 watts (pour chaque enceinte) •Haut-parleurs : 1x tweeter à dôme de 25 mm + 2x boomers de 13 cm (pour chaque enceinte) •Accessoires fournis : un câble d’alimentation intégrée pour chaque enceinte et pour le Xeo Hub, télécommande, câble RCA, câble mini-jack 3,5 mm, câble Toslink, câble USB •Connectique : entrées analogiques sur RCA et mini-jack, entrées numériques optique et coaxiale, ports USB et Ethernet •Dimensions : 17 x 85,4 x 24,6 cm (chaque enceinte) •Poids : 14,7 kg (chaque enceinte)
Notre avis Construction Équipement Son Intérêt
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saladiers en fonte d’aluminium moulé sous pression, ce qui leur confère des caractéristiques mécaniques de très haut niveau. Ils sont équipés de larges bobines mobiles, de puissants moteurs à aimant ferrite de 8,5 cm de large, avec puits de ventilation central, et de membranes synthétiques MSP dont Dynaudio a le secret. Chaque colonne Dynaudio Xeo 6 est livrée avec quatre pieds proéminents à visser sous l’ébénisterie et qui assurent une parfaite stabilité. Ces pieds, bien lourds pour servir d’ancrage stable, sont en fonte métallique moulée sous pression. Ils comportent à leurs extrémités des pointes de découplage rétractables. C’est très intelligemment pensé. Pour la mise en place, à l’arrière de chaque enceinte, on trouve trois molettes. La première permet de régler l’enceinte en mono ou en stéréo droite ou gauche. La seconde donne la possibilité de choisir la zone : rouge, vert ou bleu. Et enfin, la dernière permet d’ajuster la réponse dans le grave en fonction de la position de l’enceinte : collé au mur, dans un coin ou en champ libre. Au-dessus de chaque enceinte, un petit boîtier de commande avec récepteur infrarouge permet d’allumer l’enceinte et de régler le volume, dont le niveau est indiqué par des «buchettes lumineuses». À l’écoute, les Dynaudio Xeo 6, en configuration stéréo, sont certainement parmi les enceintes sans-fil les plus performantes que l’on puisse rencontrer actuellement. La puissance acoustique qu’elles sont capables de développer, le niveau dans les graves et les infra-basses, la précision des registres médium et aigu ne se retrouvent nulle part ailleurs. Mais attention, les Xeo 6 ne sont pas à utiliser n’importe où. Leur registre grave est d’une ampleur qui ne leur permet pas de s’exprimer correctement dans une petite pièce. Dans moins de 20 m2, même avec leur réglage de grave au minimum, les bases risquent de devenir envahissantes et il vaut mieux alors se tourner vers les enceintes de bibliothèque Dynaudio Xeo 4. En dehors de ce point, les enceintes Dynaudio Xeo 6 nous ont offert pendant nos essais une superbe image stéréophonique à la fois vaste, profonde et concise. Les registres médium et aigu étaient d’une grande définition, conciliant transparence, aération et douceur. Avec les Xeo 6, les timbres des voix sont magnifiquement restitués, avec une belle impression de présence. Le grave comme nous l’avons souligné précédemment est très généreux. Même s’il pourrait être un peu plus violent et percutant, il a du punch, il est propre et parfaitement maitrisé. On apprécie l’extrême précision de la restitution. On différencie très bien les changements d’acoustique et de techniques d’enregistrement en passant d’un morceau de musique à un autre. Chaque élément est d’une superbe lisibilité et d’un grand réalisme.
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Enfin Bluesound vint, et, le premier, fit ressentir dans le son dématérialisé l’émotion qu’apporte la haute-fidélité. Sa nouvelle approche marie parfaitement la beauté du son hi-fi et le confort du sans fil. Développé, sur fond de passion pour la musique, par un groupe d’ingénieurs audiophiles qui ont marqué de leur empreinte l’histoire de la haute-fidélité. Bluesound va bouleverser la nouvelle manière d’écouter la musique. Oubliez la technique, vivez la musique ! Mais vivez-la avec tout ce qu’elle comporte d’émotions, de couleurs, d’ambiances et de détails: vivez-la en haute définition. Parce que seule celle-ci peut garantir votre plaisir musical à 100%. Aujourd’hui, les mélomanes écoutent de plus en plus à partir de services de musique en ligne, de radios internet, d’un ordinateur, d’un disque dur branché à leur réseau. Bluesound ajoute à cette révolution technologique la merveilleuse dimension de la très haute qualité sonore. Ecoutez et comparez : la différence est flagrante. Bluesound ouvre le monde de la haute-fidélité au sans fil, et le monde du sans fil à la haute fidélité
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Eclipse TD-M1
Elles ont le gabarit de petites enceintes d’ordinateurs, et pourtant, ces modèles sans-fil, compatibles AirPlay, sont d’une conception réellement audiophile, très pointue, et n’ont strictement rien de produits bas de gamme. Déjà récompensées par plusieurs prix de la presse internationale, les petites enceintes Eclipse TD-M1 sont produites par Fujitsu Ten. Ce sont les seuls modèles sansfil et les plus compacts de la marque. Pourtant, elles mettent déjà en pratique la philosophie très particulière d’Eclipse qui s’adresse aux audiophiles ou aux amateurs de Home Studio exigeants ou encore aux professionnels du son qui recherchent des enceintes offrant une transcription très précise pour du monitoring de proximité. Ainsi, comme tous les moniteurs Eclipse, la TD-M1 est équipée d’un unique haut-parleur largebande, protégé par une grille métallique ronde, amovible. Ce transducteur mesure 8 cm de diamètre et il est doté d’une membrane en fibre de verre tressée. Son montage est très particulier, puisqu’il est accroché à une potence, au bout d’une lourde pièce métallique, une sorte d’ancre, elle-même directement fixée sur le pied articulé en fonte de l’enceinte. Le coffret en forme d’œuf, ou plutôt d’ogive, est réalisé à partir de deux demi-coques très épaisses, en matériau de
1100 €
synthèse, bénéficiant d’un assemblage et d’une finition «glossy» impeccable. Le montage de ces coques est de type «flottant». Elles sont plaquées contre la structure (constituée du châssis du transducteur, du pied de l’enceinte et de trois gros bras métalliques relié à l’ancre), mais découplées de celle-ci par des rubans de mousse et de joints amortissant. Le coffret est ainsi «suspendu», autour du transducteur et accordé en bass-reflex par un évent arrière au profil optimisé pour produire le moins de bruit d’air possible
On remarque le même souci de neutralité et pureté dans le traitement numérique du signal audio. Les Eclipse sont dotées de deux entrées USB (une pour ordinateur et l’autre pour appareil iOS), d’une liaison sans-fil WiFi (pour le mode AirPlay) et d’une entrée analogique sur mini-jack. Elles acceptent les signaux numériques jusqu’à 24 bits/192 kHz et n’effectuent aucun suréchantillonnage risquant de dégrader le son. Elles intègrent aussi des amplificateurs numériques de 2 x 20 watts, annoncés comme étant de qualité audiophile.
De par ce montage particulier, Eclipse cherche à élimer les interactions mécaniques et la transmission de vibrations parasites entre le transducteur et le coffret. Cela évite l’apparition de colorations pouvant affecter la qualité de la restitution sonore. Par ailleurs, en choisissant de n’utiliser qu’un seul transducteur, la marque tend à atteindre l’idéal théorique d’une source émissive unique. Celle-ci permet la diffusion de toutes les fréquences du spectre audible depuis un même point physique et donc avec un parfait calage temporel (c’est-à-dire en phase).
La connectique et l’électronique sont logées dans l’enceinte droite à l’exception des circuits d’alimentation placés dans un petit boîtier externe. Lors de l’installation, il est possible d’ajuster l’inclinaison des enceintes. Les articulations de leurs pieds disposent de systèmes de serrage, qui donne la possibilité de les caler sans aucun jeu ou vibration parasite, dans la position voulue. Le pavé de commandes tactiles, placé sur la base de l’enceinte droite, manque de lisibilité, de même que les inscriptions
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repérant les petites diodes, en dessous, et indiquant la source sélectionnée (AirPlay, USB A, USB B, Aux). Cependant, la connexion au réseau WiFi domestique se fait assez facilement. Lorsque celle-ci n’est pas encore configurée, les Eclipse TD-M1 activent un réseau Wi-Fi provisoire qui leur est propre. Il suffit de s’y connecter depuis un ordinateur, un smartphone ou une tablette, puis de se rendre avec un navigateur à l’adresse réseau de la page de configuration. Nous n’avons rencontré aucune difficulté pour réaliser cette opération. Autre point positif : Si vous possédez un appareil Android (qui ne supporte donc pas l’AirPlay), vous avez la possibilité d’utiliser le Direct Mode (après avoir téléchargé l’application Eclipse ad hoc) pour jouer la musique de votre smartphone ou de votre tablette sur les TD-M1. Une liaison Bluetooth aurait certes été plus simple, mais aussi moins qualitative et pas en adéquation avec la philosophie de la marque. À l’écoute, les Eclipse TD-M1 ne sont pas conçues pour sonoriser de grands espaces ou délivrer un niveau acoustique important.
Elles sont en outre démunies de sortie subwoofer et on ne peut donc pas (facilement) les coupler à un caisson de grave, ce qui est dommage. Cependant, ces enceintes ne manquent pas d’attraits et de qualités. Elles excellent dans le rôle de moniteurs de proximité. Contrairement à la plupart des kits d’enceintes pour ordinateur qui jouent à la grenouille voulant se faire plus grosse que le bœuf, les enceintes Eclipse ne donnent jamais dans le sensationnel ou l’artificiel. Elles se concentrent sur le cœur du message sonore, le registre médium. Les graves et aigus sont atténués, mais pas pour autant absents et, surtout, ils sont merveilleusement bien intégrés au reste du spectre. Les basses ne sont pas profondes, mais d’une grande définition et lisibilité. Les aigus, presque feutrés, allient finesse et précision. Le médium enfin, regorge d’une multitudes de détails. Dans des conditions de monitoring de proximité, les enceintes installées par exemple de chaque côté d’un écran d’ordinateur, on se délecte du réalisme de la scène stéréophonique et de la richesse de timbres qu’offrent les TD-M1. À bas régime, la restitution sonore, que ce soit sur de la musique Electro, du Jazz,
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du Rock, du Classique ou de la Dub, est très vivante, dynamique, rapide. Il est possible de faire de longues écoutes pendant des heures, sans se mettre la fièvre, sans ressentir de fatigue auditive, car les Eclipse TD-M1 évitent toutes formes de colorations, lourdeurs ou agressivité et gardent en permanence une transcription légère, aérienne. Les Eclipse TD-M1 ne font donc pas tout. Ces enceintes se concentrent sur l’essentiel, et n’ont pas leur pareil dans leur catégorie pour délivrer la substantifique moelle de la musique.
Spécifications
•Puissance : 2 x 20 watts •HP (par enceinte) : large-bande de 8 cm à membrane en fibre de verre •Connectique : USB B (pour ordinateur Mac ou PC), USB A (pour appareil iOS), entrée analogique sur mini-jack, Wi-Fi (pour AirPlay ou Direct Mode sous Android) •Dimensions : 15,5 x 24,9 x 21,9 cm (chaque enceinte) •Poids : 5,3 kg (système complet)
Notre avis Construction Équipement Son Intérêt
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FOCAL 1700 €
Easya
Parmi toutes les enceintes colonne que nous avons pu tester, les Focal Easya sont celles qui nous ont semblé rassembler le plus de qualités. Une conception soignée pour une prise en main facile, une restitution sonore de qualité et un prix certes élevé, mais qui n’explose pas des plafonds. Les Easya sont également ouvertes à une grande variété de sources. Le grand coup de cœur d’On Magazine dans leur catégorie.
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Après avoir un peu, ou beaucoup, sous-traité en Asie, l’entreprise stéphanoise focalise désormais sur l’aspect «Fabriqué en France» de ses haut-parleurs et enceintes acoustiques. Focal est aussi une des rares marques de Hi-Fi françaises à avoir racheté un constructeur étranger de renom, le Britannique Naim Audio. On peut donc être fière de cette pépite hexagonale, surtout lorsqu’elle nous sort des enceintes sans-fil de la trempe des Easya. De finition laquée disponible en noir ou blanc, les enceintes colonne Easya sont des modèles deux voies et demie et sont accordées en bass-reflex. L’assemblage de leurs ébénisteries, en panneaux de médium laquées de 20 mm d’épaisseur, est impeccable. Les cache-haut-parleurs en textile sont légèrement bombés et les grilles métalliques des tweeters leur assurent une protection totale même lorsque les caches sont retirés. Attention cependant aux coffrets noirs, salissants et faciles à rayer. Le Hub, avec un boîtier plastique, est un peu moins chic, mais d’une esthétique soignée. Il est de dimensions très discrètes, de même que la télécommande. Les enceintes sont alimentées indépendamment l’une de l’autre, ainsi on trouve un amplificateur numérique à l’intérieur de chacune des Easya. Les trois haut-parleurs de chaque enceinte sont des modèles propres à la marque, utilisant des technologies exclusives : châssis en matériaux synthétiques moulés par injection, membranes Polyglass pour les boomers, alliage d’aluminium et magnésium pour les dômes
inversés des tweeters... Le Hub est doté d’une connectique filaire très complète. On note les entrées numériques pour le matériel audiovisuel et mini-USB pour brancher le Hub en périphérique d’un ordinateur. Les entrées numériques acceptent les fréquences d’échantillonnage jusqu’à 96 kHz et une résolution de 24 bits. Le signal est ensuite converti en 16 bits/44,1 kHz pour une transmission aux enceintes, via ondes radio, en utilisant la technologie Kleer Audio. Cette dernière qui avait été envisagée, un temps par certains constructeurs, pour des applications mobiles, comme des casques sans-fil, offre des performances supérieures au Bluetooth, mais est plus contraignante. Elle nécessite un émetteur spécifique (ici, le Hub) et des récepteurs compatibles (les deux enceintes Easya) et finalement se trouve parfaitement adapté à usage domestique avec des enceintes sans-fil. En façade du Hub, une Led indique la source sélectionnée, mais pas de touches de commande. C’est un peu embêtant si l’on perd la télécommande. Sur le terrain, les Focal Easya nous ont réellement emballées. Elles sont faciles à utiliser et nous avons affaire à de véritables enceintes Haute Fidélité. La restitution sonore est à la fois précise, bien équilibrée, homogène, cohérente et agréable. Quel que soit le style de musique, on bénéficie de beaucoup de détails sur les voix, le jeu des musiciens, la prise de son, le mixage. Les Focal Easya sont assez transparentes sans pour autant se montrer trop analytiques ou agressives. Les timbres ont une tessiture
assez douce, mais n’essaient pas de paraître artificiellement chaleureux. Les Focal Easya cherchent la séduction, mais ne le font pas au détriment du réalisme ou de la fidélité à la musique. Elles n’en rajoute pas de trop dans les graves ou les aigus. Elles sont dynamiques, elles ont de l’impact, de la précision et délivrent une scène sonore bien en place, large, correctement focalisée. La puissance acoustique est également au rendez-vous. Les amplificateurs intégrés aux Eaysa ont du répondant. Ils tiennent bien les basses et ne frisent pas dans les aigus. Les Focal Easya concilient à la fois performances et un cocktail réussi de musicalité, naturel et cohérence. Bravo !
Spécifications
•Puissance : 85 W RMS (chaque enceinte) •HP (par enceinte) : 2x boomers Polyglass de13cm, tweeter TNV2 à dôme inversé en aluminium/magnésium de 25 mm •Entrées sur le Hub : 2x analogiques (RCA et mini-jack), 2x numériques (optique et coaxiale), mini-USB, Bluetooth AptX •Transmission vers les enceintes : technologie numérique Kleer •Accessoires : câbles d’alimentations intégrées, télécommande infrarouge, pointes de découplage •Dimensions : 90,5 x 7,2 x 24 cm (chaque enceinte) •Poids : 17 kg par enceinte
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LOEWE Soundport Compact
La Loewe SoundPort Compact est une enceinte Bluetooth discrète, avec une station d’accueil pour iPhone, d’une réalisation rigoureuse et qui envoie un son puissant. Une belle petite surprise !
500 € Loewe est une marque allemande, spécialiste des téléviseurs haut de gamme, qui cultive un style chic, rigoureux et luxueux. La station d’écoute Soundport est tout à fait dans cet esprit. De faible hauteur, montée sur une base légèrement inclinée, elle est habillée de plaques d’aluminium avec des joues en finition miroir. Son équipement et par ailleurs relativement original et atypique. La liaison Bluetooth propose l’appairage automatique grâce à une puce NFC intégrée. La connectique comporte une entrée analogique sur mini-jack, une sortie casque, un port USB-Host, un port USBAudio, ainsi qu’un dock Lighting rétractable, sur le dessus de l’enceinte. Ce dernier paraît presque anachronique sur une station d’écoute de 2015, mais se révèle finalement bien pratique pour les utilisateurs d’appareils Apple. Il permet de jouer la musique stockée sur l’appareil connecté, mais aussi celle d’une bibliothèque iTunes du réseau local grâce à l’application «Remote» que l’on peut installer sur tous les iPhone et iPad. Toujours, dans une approche un
peu décalée, la Loewe Sounport Compact, comporte plusieurs commandes sur son panneau supérieur, dont une touche avec un logo représentant un combiné téléphonique pour prendre les appels en «main libre». Tout comme sa finition, la construction de la Loewe Soundport Compact est réalisée avec beaucoup de sérieux et de rigueur. Les amplis intégrés, travaillant en classe D, développent une puissance totale de 40 watts et le coffret est formé d’épaisses coques, en ABS renforcé, moulées sous pression. Il accueille en façade deux transducteurs large-bande de 6,5 cm et sur le dessous un boomer de 10,5 cm. L’armement acoustique ne paraît pas très lourd. Il est pourtant très efficace. La Loewe Soundport Compact est une très bonne enceinte à l’écoute. Elle est précise sur tout le spectre. Les basses sont puissantes et les aigus détaillés, sans pour autant laisser les médiums en retrait. Ces derniers gardent toujours beaucoup de nuance et de relief. L’enceinte délivre des impacts propres et francs tandis que sa
rapidité la rend très polyvalente. Sur tous les styles, la Loewe Soundport Compact procure une scène large et profonde. C’est un produit qui permet d’écouter de la musique Classique ou du Jazz à bon volume, mais aussi de bénéficier de beaucoup de subtilité et douceur pour une ambiance Lounge ou encore de laisser exploser le son salsa et faire danser les invités. Une bonne surprise pour une enceinte aussi… compacte.
Spécifications
•Puissance : 40 watts •HP : boomer 10,5 cm, 2x largebandes 6,5cm •Connectivité : Bluetooth, USBHost, USB-Audio audio, Lightning, entrée mini-jack, sortie casque •Poids : 3,6kg •Dimensions : 41,9 x 10,9 x 17,8 cm
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MARSHALL
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250 €
Acton
Conçue sous licence par Zound Industries, spécialiste suédois des casques fashion, cette enceinte reprend le style des amplis de guitare de la célèbre marque Marshall. Son look mélange esprit vintage et Rock n’Roll tout en offrant des fonctions modernes. L’Acton est la plus petite et la plus économique des enceintes de la gamme Marshall Headphones. Cependant, elle reprend la même finition haut de gamme que ses grandes sœurs baptisées Stanmore (400 €), Woburn (500 €) et Hanwell (800 €). Zound Industries a poussé la recherche esthétique jusque dans le carton d’emballage au style roots et Rock n’Roll. L’enceinte adopte l’apparence des amplis de guitare Marshall, avec une esthétique très séduisante et soignée, un beau coffret aux coins arrondis. Disponible en finition blanche ou noire, et dans d’autres versions colorées en fonction des arrivages, la Marshall adopte un habillage en vinyle granité et accueille sur le dessus de son coffret une plaque de commandes encastrées en métal brossé teintée laiton. Cette plaque de commande possède trois molettes crantées pour le réglage du volume, du niveau des graves et des aigus, une clé à bascule pour l’allumage, des boutons d’appairage Bluetooth et de mise en veille ainsi qu’une entrée analogique sur mini-jack (un cordon spiralé est fourni pour facilement raccorder la sortie casque d’un smartphone
ou d’une tablette). Le dos de l’enceinte est enfin fermé par une épaisse plaque de métal sur laquelle débouche l’évent d’accord bass-reflex et la prise de raccordement au courant secteur pour le circuit d’alimentation intégré. Sur le plan technique, la construction n’est pas aussi soignée que la finition extérieure. Zound Industries a retenu des solutions basiques, mais néanmoins efficaces. Le coffret est réalisé en bois, en panneaux d’aggloméré de 13 mm d’épaisseur, et non en vulgaire plastique. Les haut-parleurs protégés par un cache en tissu épais, avec une jolie bordure dorée, sont simples, mais de bonne taille. Le boomer est un modèle de 10 cm avec un beau moteur à aimant ferrite de 7,5 cm de large. Il est accompagné de deux vrais tweeters à dôme de 19 mm. Ces transducteurs sont alimentés par des amplis en classe D, de 2 x 8 + 15 watts, tandis que l’évent bassreflex utilise un tube coudé très long afin d’obtenir des graves profonds. Sur le terrain, nous avons constaté que la liaison Bluetooth de la Marshall Acton n’est pas d’une portée phénoménale,
mais rien de rédhibitoire. La restitution sonore a du volume et de la puissance, même si elle n’est pas très ample ou aérée. Fidèle à l’image du produit, elle offre des timbres assez chauds et ronds centrés sur le bas-médium. La Marshall Acton ne cherche pas l’ultra définition, la haute transparence ou une dynamique exacerbée. Elle préfère offrir des sonorités moelleuses avec de bonnes basses et des aigus un peu en retrait. C’est très bien pour de la musique d’ambiance dans les styles Lounge, Dub, Rock ou Reggae.
Spécifications
•Puissance : 2 x 8 + 15 watts •HP : 2x tweeters à dôme de 19 mm + 1x boomer de 10 cm •Connectique : Bluetooth, entrée analogique sur mini-jack •Dimensions : 26,5 x 16 x 15 cm •Poids : 3 kg
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LINN Kiko DSM
Avant même que Sonos, le leader aujourd’hui incontesté de l’audio multiroom, soit sur le devant de la scène, l’écossais Linn proposait déjà des lecteurs de musique en réseau. Il possède ainsi un très haut niveau d’expertise en matière de Hi-Fi connectée sur des appareils très haut de gamme et la minichaîne Kiko est un concentré de son savoir-faire.
Dans le domaine de la Hi-Fi haut de gamme, voire High End, Linn est un constructeur emblématique. Il produit aujourd’hui encore, plus de 40 ans après sa première version, la Sondek LP12, considérée par beaucoup comme une des meilleures platines vinyles du marché. Mais Linn est aussi un champion du numérique, des enceintes actives et multiamplifiées, de la musique connectée. Il a été un des premiers constructeurs d’appareils audiophiles à proposer des lecteurs de musique en réseau puis abandonner totalement la fabrication de lecteur CD. C’était il y’a plus de 5 ans. La minichaîne Kiko est l’ensemble le plus démocratique de Linn, la porte d’entrée dans l’univers de la marque. Même si ses éléments
peuvent être acquis séparément, elle est conçue comme un système optimisé donc chaque maillon est spécialement adapté aux autres. Le cœur de cette minichaîne est le lecteur réseau Kiko DSM qui regroupe toute la connectique et les étages d’amplification des enceintes. Livré avec une télécommande assez boutonneuse, ce lecteur Kiko DSM se connecte au réseau par le biais de sa prise Ethernet (pas de Wi-Fi ni de Bluetooth, Linn ne les trouvant pas assez qualitatifs). Sa connectique est aussi bien adaptée à une utilisation purement Hi-Fi que Home Cinéma en stéréo. À côté d’un petit afficheur, la façade du lecteur Kiko DSM, habillée d’une plaque de plexiglas fumé, accueille une sortie casque et une entrée audio analogique sur
3000 € mini-jack. À l’arrière, on trouve une entrée audio analogique sur prises RCA, deux entrées audionumériques (coaxiale et optique Toslink), mais aussi un jeu de trois entrées et une sortie HDMI. La chaîne Linn Kiko peut donc très bien être raccordée à un lecteur de Blu-ray, une Box TV ADSL, une console de jeu et s’installer autour du téléviseur familial. Le lecteur Kiko DSM est relativement compact et peut être installé à plat ou à l’horizontale. Il est compatible avec l’AirPlay d’Apple (pour les flux audio ET vidéo), peut recevoir les webradios, lire les fichiers de musique disponible sur le réseau local en mode UPnP/DLNA jusqu’à une résolution de 24 bits/192 kHz et se connecter à Tidal le nouveau service de streaming en qualité CD.
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Le lecteur Kiko DSM est accompagné de deux petites enceintes de bibliothèque, que l’on peut poser sur un meuble ou accrocher au mur. Ces enceintes reprennent le même style de coffret, en aluminium satiné, disponible à l’achat en de multiples finitions : «back to black», «baby blue», «blue monday», «champagne supernova»...
Spécifications
•Puissance : 4 x 33 watts •HP : boomer de 11,5 cm, tweeter à dôme de 25 mm (chaque enceinte) •Connexion réseau : Ethernet •Accessoires : câbles HP, HDMI, Ethernet, alimentation secteur •Connectique : AirPlay, DLNA (24 bits/192 kHz), Tidal, Webradios, 3x entrées et une sortie HDMI, entrées audio analogiques RCA et minijack), entrées numériques (optique et coaxiale), sortie casque •Dimensions : 28 x 7,5 x 27cm (lecteur Kiko DSM), 26 x 14,8 x 18,7 cm (chaque enceinte) •Poids : 2,4 kg (Lecteur Kiko DSM), 3,08 kg (chaque enceinte)
Notre avis Construction Équipement Son Intérêt
Derrière un cache en tissu tendu sur une plaque métallique perforée, chaque enceinte accueille deux haut-parleurs : un tweeter à dôme textile de 25 mm et un boomer de 11,5 cm à membrane en fibre de verre tressé, accordé en bassreflex par un évent débouchant sur le dessus du coffret. Ces enceintes sont annoncées comme étant actives, mais ce n’est pas tout à fait exact. Les étages d’amplification du système sont logés dans le lecteur Kiko DSM qui est relié aux enceintes par de gros câbles à prises Neutrik Speakon. Cependant, la configuration de l’ensemble s’apparente à de la multi-amplification active. Chaque haut-parleur est en effet piloté et alimenté indépendamment des autres. Le lecteur Kiko DSM intègre une section d’alimentation à découpage haut de gamme et un module de puissance en classe D à quatre canaux. Ce module (IRAUDAMP8) est fourni par International Rectifier puis modifié et adapté par les équipes de Linn. S’appuyant sur des puces IRS2093M et IRF6665, il peut délivrer jusqu’à 120 watts par canal, mais il est utilisé
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dans le Kiko en 4 x 33 watts sous 4 ohms, ce qui laisse une large plage de manœuvre et de sécurité. Comme toujours chez Linn, la conception du lecteur Kiko DSM et de ses enceintes Kiko est méticuleusement optimisée à partir de solutions techniques exclusives à la marque écossaise. Tous les éléments portent un numéro de série signé du nom de la personne qui l’a assemblée, emballée et testée. Cela confirme l’identité unique de chaque pièce, construite individuellement dans les usines de Linn à Glasgow. Par ailleurs, les coffrets sont tous formés d’épais profilés d’aluminium (usinés chez Linn lui-même), amortis intérieurement par des plaques bitumineuses pour les enceintes. Sur le terrain, le pilotage de l’ensemble Linn Kiko peut se faire de plusieurs manières. Tout d’abord avec la télécommande, très complète, qui permet de passer d’une source à l’autre : AirPlay, listes de lecture, webradios ou toute autre source connectée en analogique ou numérique au lecteur Kiko DSM. Pour les utilisateurs de produit Apple, il est aussi possible d’utiliser le mode AirPlay (de loin, le plus simple et évident). On peut également passer par l’application Linn Kazoo sur smartphone ou tablette (sous iOS et Android) ou utiliser des applications tierces comme BubbleDS (sous Android). L’application pour Mac ou PC, Linn Kazoo Server (anciennement SongCast)
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autorise de son côté la lecture des bibliothèques iTunes ou DLNA stockées sur les disques durs de votre réseau domestique. Enfin, pour configurer le système Linn Kiko, il faut utiliser le logiciel Linn Konfig sous PC ou Mac. Celui-ci intègre la nouvelle fonction Space Optimasition particulièrement intéressante. Il s’agit d’un système de correction acoustique qui tient compte simultanément des caractéristiques des enceintes et celles de la pièce d’écoute pour optimiser la restitution sonore. Pour cela, l’application Linn Konfig propose un égaliseur à cinq bandes que l’utilisateur peut facilement apprivoiser puis une interface qui calcule automatiquement les corrections en fonction des dimensions de la pièce, de la nature des murs, des ouvertures de la position des enceintes... Cette seconde partie est plus complexe, mais rassurez-vous, le travail de mise en œuvre peut être assuré par votre revendeur agréé Linn lors de l’installation du système chez vous. Avec toutes ces possibilités et applications, on s’y perd un peu
au début. La minichaîne Linn Kiko n’offre pas dès le début un mode d’emploi clé-en-main. Mais en contrepartie, elle ouvre des possibilités d’écoute et paramétrages très étendues et vous donne tous les outils pour imaginer comment vous allez vivre au quotidien avec elle. La chaîne Linn Kiko DSM n’est pas donnée puisqu’elle est positionnée juste sous la barre des 3 000 €. Dans l’absolu, cela peut paraître cher, mais à l’usage on se rend rapidement compte que, pour un système de cette qualité, fabriqué en Europe, le tarif est justifié. On est très loin au-dessus des prestations acoustiques offertes par les petites enceintes multiroom monoblocs. La musique gagne une dimension supplémentaire en termes de transparence, définition, richesse des timbres, dynamique, musicalité... À l’écoute, dès les premiers instants, il se dégage une sensation d’évidence, de beauté, de pureté, de joie communicative. Certes, si l’on cherche la petite bête, on peut trouver des défauts. Par exemple,
le registre grave n’est pas très profond, car les boomers des enceintes et leurs volumes de charge sont de petites dimensions. Mais l’on passe vite outre ces limitations. Le rapport taille/puissance est excellent. La minichaîne Linn Kiko délivre un son très propre, bien maîtrisé, sans distorsion ou crissement lorsque l’on pousse le volume. La scène sonore est bien en place, précise et stable. Les basses ont des impacts francs, accompagnées de registres médiums et aigus clairs, aérés, donnant une excellente sensation de proximité et de présence notamment sur les voix féminines qui bénéficient de timbres très délicats. La restitution sonore de la Kiko DSM pourra, par défaut, sembler à certains un peu claire, manquant légèrement d’assise, mais on peut très facilement la rendre plus chaleureuse et moelleuse grâce aux égaliseurs paramétriques très précis que l’on trouve dans la section Space Optimisation de l’application Linn Konfig. On obtient alors un superbe équilibre tonal, sans dénaturer les timbres. Bravo !
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NAIM AUDIO 1250 €
Mu-so
Il s’agit de la première fois que Naim Audio, constructeur emblématique de la couronne britannique, désormais passé sous pavillon français, descend dans l’arène grand public et commercialise un système monobloc. Pari réussi ? On peut critiquer le choix de la forme. Ce n’est en effet pas très malin de concevoir une enceinte ressemblant à un socle sonore pour TV et de coller dessus un bel afficheur rond, avec une superbe molette lumineuse, empêchant d’y poser un téléviseur. En dehors de cela, le design sobre et luxueux de la Naim Mu-so nous semble plutôt réussi. Naim a toujours été un champion de l’optimisation mécanique. Cette caractéristique est dans ses gênes depuis sa création, en 1969, et ses premiers amours avec le disque vinyle. Aujourd’hui, il n’est pas rare de trouver des amortisseurs à baïonnette pour soutenir les cartes de circuits imprimés dans ses amplis. Ce trait de personnalité se retrouve dans la conception du Naim Mu-so. Le
coffret a fait l’objet d’un travail d’optimisation très poussée. Il est construit avec des panneaux de médium relativement fin (de 5 à 8 mm d’épaisseur) habillés d’une unique plaque d’aluminium souple, pliée en U. Il en résulte une structure relativement souple et élastique. Elle est ensuite refermée à l’arrière par un gros radiateur en aluminium massif, très rigide, servant à maintenir une température bien régulée dans les circuits internes, et par un le baffle frontal en ABS épais, comportant de profondes nervures de renfort. Puis, l’ensemble, méticuleusement assemblé et étanchéifié, est monté sur une très épaisse plaque de plexiglas, de 20 mm, jouant le rôle de socle très lourd sur patins amortissant. C’est la première fois que nous rencontrons un coffret d’une telle structure et nous
sommes convaincus qu’elle a une incidence très positive sur les performances sonores, car elle concilie amortissement, rigidité, stabilité, absence de vibration parasite... Sur son baflle pas très haut, dissimulés par un joli cache en tissu au profil ondulant, l’enceinte Naim Mu-so embarque pas moins de six transducteurs. Cela commence au centre par deux haut-parleurs elliptiques d’environ 15 x 8 cm à membrane en papier. Ces boomers sont encadrés par deux tweeters à dôme en textile de 19 mm. Puis aux deux extrémités de la façade arrivent deux transducteurs de médium de 7 cm à membrane en papier enduit. Ces derniers possèdent leurs propres petites charges closes indépendantes et sont équipés de très puissants
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moteurs à aimant néodyme (ce qui est rare sur des transducteurs de médium). Le reste de la charge de la Naim Mu-so est accordée en bassreflex, par un très long et large évent qui traverse tout l’intérieur de la caisse de droite à gauche pour déboucher en dessous, à côté du pied en plexiglas de l’enceinte. Cet évent, de par ses dimensions importantes, permet de récupérer beaucoup d’énergie dans le bas du spectre. Il est aussi important de préciser que ces haut-parleurs sont alimentés par des étages de puissance qui cumulent 450 watts. Et l’on sait que sur ce genre de chose, Naim Audio n’est pas du genre à rigoler. Donc c’est du très sérieux. La connectique de la Naim Muso est assez sommaire, mais suffisante. Outre ses liaisons Wi-Fi et Ethernet pour se connecter au réseau domestique, l’appareil compte quatre entrées : une liaison Bluetooth sans-fil, une analogique sur mini-jack, un port USB pour smartphone ou tablette et une audionumérique optique Toslink. Les capacités de lecture réseau intègrent les modes Spotify Connect et AirPlay ainsi que la réception des webradios et des fichiers locaux en UPnP/DLNA. Le pilotage de ces fonctions peut se faire en partie à partir du pavé tactile installé sur le dessus de la Naim Mu-so ou avec la télécommande, mais l’essentiel se gère depuis l’application Naim sur tablette ou smartphone. L’interface de cette dernière est très sobre, presque dépouillée, mais elle a le mérite d’être claire
et assez facile à apprivoiser. Pour la lecture des fichiers audio disponibles sur les disques durs du réseau local, elle affiche la nature du flux et son débit. On sait ainsi s’il s’agit de FLAC 24 bits/192 kHz, d’AAC 96 kHz ou de MP3. N’y allons pas par quatre chemins : à l’écoute la Naim Mu-so offre des performances exceptionnelles et nous l’avons adorée. Pour nous, c’est la meilleure enceinte active que l’on puisse trouver dans un format aussi compact. Pour autant, le premier contact n’est pas forcément très impressionnant. La Naim Muso ne cherche pas à être ultra démonstrative ou aguicheuse. Mais au fur et à mesure que les notes s’égrainent, on en redemande, et ce, sur tous les styles de musique. La restitution sonore est bien équilibrée, d’un esprit audiophile, mais pas totalement crue ou chirurgicale. Au contraire, les timbres ont beaucoup de matière, de moelleux et de douceur. Le grave est d’une densité, d’une maitrise que l’on ne retrouve chez aucun produit concurrent. L’aigu, sans être expansif, est fin et soyeux plein de micro-détails qui enrichissent la transcription. Le médium est ouvert, bien posé, les chanteurs et les chanteuses sont faits de chair et d’os, les instruments sont en bois, en crin, en cuivre et boyaux. Sans aucune brillance artificielle, la scène sonore est aérée, bien campée, pas hyper vaste, mais solide et en place. Le son de l’enceinte Naim Mu-so n’est absolument pas
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fatiguant ou répétitif. Il a du caractère, n’est pas strictement neutre, mais change beaucoup d’un enregistrement à l’autre, faisant découvrir de nouvelles ambiances, de nouveaux univers. La puissance acoustique disponible est également très surprenante de la part d’une enceinte de ce gabarit. On peut pousser le volume jusqu’à des niveaux que la bienséance réprouve, l’aigu ne tord pas, le grave conserve une consistance magistrale et du poids sur les impacts. Inversement, à bas volume, cette enceinte peut se monter pleine de subtilité, de nuance avec des timbres toujours très bien définis et d’une grande richesse. La Naim Mu-so est une superbe réussite.
Spécifications
•Amplification : 6 x 75 watts en numérique •HP : 2x boomers elliptiques de 15 x 8 cm + 2x médiums de 7 cm + 2x tweeters à dôme de 25 mm •Accessoires fournis : câble d’alimentation intégrée, télécommande •Connectique : entrée numérique optique Toslink, entrée analogique sur mini-jack, port USB, DLNA/UPnP (jusqu’à 24 bits/192 kHz), AirPlay, Spotify Connect, Bluetooth AptX, webradios (v-Tuner) •Liaisons réseau : Ethernet et Wi-Fi •Dimensions : 12,2 x 62,8 x 25,6 cm •Poids : 13 kg
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PHILIPS
800 €
Fidelio Soundsphere
D’un design très original, d’une finition ultra soignée et homologuées AirPlay ces enceintes Fidelio Soundsphere sont d’un style très éloigné des petites enceintes économiques Spotify Connect de Philips. Leur approche est résolument haut de gamme, axée sur les performances.
Dotées de coffrets en forme de vase en bois laqué, adoptant des enjoliveurs en aluminium brossé et des tweeters suspendus en haut de tentacules de métal… les Soundsphere sont des enceintes sans-fil, de luxe, d’une conception hors des sentiers battus. Mais ce sont aussi des produits connectés qui ont les pieds sur terre, avec un panel de fonctions bien dans l’air du temps. Ces enceintes existent sous plusieurs références : les DS9800W/10 (800 €) accompagnées d’un dock pour iPhone/iPod, les DS9830W/10 avec coffret blanc laqué que nous avons eu en test et leur version avec habillage bois DS9860W/10 (1 000 €). Elles sont toutes dotées d’une connexion sans-fil et compatibles AirPlay et Spotify Connect tandis que leur application de pilotage, ajoute un égaliseur et l’accès aux webradios. En complément une entrée audio analogique sur mini-jack ainsi qu’un port USB de recharge 5 V est disponible au bas, à l’arrière de l’enceinte droite. Une entrée audionumérique optique par exemple et un port USB pour appareil iOS ou
Android auraient été également les bienvenus. D’une manière globale, on remarque que, sur les Soundsphere, l’aspect esthétique a été favorisé un peu au détriment de l’aspect pratique. Les coffrets en forme vase, constitué d’épais panneaux de bois agglomérés, tournés, sont superbes, mais ont tendance à basculer vers l’avant. Les dômes textiles de 20 mm des tweeters auraient mérité une protection tandis que les caches en tissu des boomers, à fixations magnétiques, ne sont pas très bien arrimés. Il n’en demeure pas moins que ces enceintes sont d’une conception très sérieuse, avec une qualité de fabrication et de finition du meilleur niveau. À l’écoute, elles délivrent une restitution extrêmement transparente et claire, avec beaucoup de dynamique. Les basses sont puissantes, percutantes sans bavure, tandis que l’aigu est précis et incisif. L’esthétique sonore est parfois à la limite de l’agressif. Elle manque un peu de douceur, de rondeur et de poésie, mais les timbres sont bien équilibrés, la définition est excellente et l’on peut pousser allégrement
le volume sans craindre de bourdonnement, de tassement de la dynamique ou l’apparition de stridence. Les Philips sont donc de superbes créatures, offrant des performances de très bon niveau. On peut enfin noter qu’elles sont livrées avec une télécommande, ce qui est pratique.
Spécifications
•Puissance : 2 x 50 watts RMS •HP : tweeter à dôme textile de 20 mm, boomer à membrane en papier enduit de 12,5 cm (par enceinte), accord bass-reflex •Connectique : entrée analogique sur mini-jack, port USB 5 V, Wi-Fi •Sources réseau : Spotify Connect, AirPlay, webradios •Poids : 12 kg (par enceinte) •Dimensions : 26,5 x 41 cm (par enceinte)
Notre avis Construction Équipement Son Intérêt
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RUARK AUDIO R2 mk3
La Ruark Audio R2 mk3 ressemble à un poste de radio vintage des années 1980, mais propose des fonctions totalement dans l’air du temps grâce à des liaisons Wi-Fi et Bluetooth AptX. La Ruark R2 mk3 est à la fois un poste de radio analogique, FM RDS, et numérique DAB+. C’est aussi une enceinte connectée, compatible Spotify Connect, pouvant diffuser les webradios et lire les fichiers de musique disponibles sur les ordinateurs ou les disques NAS de votre réseau local grâce au protocole DLNA. C’est enfin une enceinte Bluetooth comprenant le codec AptX assurant une qualité de transmission sans-fil proche de celle du CD-Audio. La présentation de l’appareil est impeccable. On reconnaît dans la conception les origines audiophiles de Ruark Audio, qui, avant de se tourner vers les postes de radio connectés, était un spécialiste de renom des enceintes Hi-Fi. Disponible en finition noir, blanche ou bois, la R2 mk3 possède une ébénisterie réalisée en panneaux de médium de 12 mm d’épaisseur, habillée en façade et à l’arrière de boucliers métalliques. Elle est dotée de deux haut-parleurs largebandes de 8,9 cm, fixés de part et d’autre de son panneau avant derrière des grilles de protection. Ces transducteurs sont accordés en bass-reflex par un évent à embouchure striée (afin d’éviter les bruits d’écoulement d’air) qui débouche sous le coffret. Leur charge est isolée du compartiment accueillant l’électronique pour limiter la transmission de vibrations parasites.
Outre sa construction haut de gamme, ce poste de radio connecté possède une connectique et des fonctions bien fournies. En plus des liaisons sans-fil Wi-Fi et Bluetooth, deux entrées analogiques sont présentes, la première en façade sur mini-jack et la deuxième sur RCA. Ces entrées sont complétées par une prise casque et un port USB Host qui donne la possibilité de recharger un smartphone ou de lire le contenu d’une clé USB. En dehors du service Spotify Connect qui se pilote depuis un smartphone ou une tablette toutes les autres fonctions de la Ruark R2 mk3 se commande «à l’ancienne «directement sur l’appareil à l’aide de l’afficheur OLED en face avant et de la grosse molette multifonction Rotadial, implantée sur le dessus du coffret, ou de la télécommande. La connexion au Wi-Fi, de même que le réglage du radioréveil, la sélection d’une webradio ou d’un morceau que l’on veut écouter en DLNA, se fait en navigant dans une arborescence de menus assez sommaires. C’est parfois fastidieux, mais une fois que l’on a compris le principe cela devient relativement simple. À l’écoute, la restitution sonore est en accord avec l’esprit du produit, sobre et raffinée. La puissance acoustique n’est pas très importante et les extrémités du spectre sont écourtées. Mais
580 € les timbres sont neutres, bien équilibrés sans dureté dans l’aigu ni lourdeur dans grave. L’image stéréo tout en restant précisément focalisée a même de l’ampleur tandis que la définition est de très bon niveau et le registre médium d’une belle richess. La Ruark R2 mk3 ne fait donc pas dans le spectaculaire, mais elle est fort agréable à écouter, réellement musicale et chantante. C’est un excellent petit produit, d’un prix certes élevé, mais justifié.
Spécifications
•Puissance : 20W •HP : 2x large-bandes de 8,9 cm •Liaisons réseau : Wi-Fi •Sources intégrées : FM, DAB/DAB+ •Connectivité : 2x entrées analogiques sur RCA et mini-jack, sortie casque, USB-Host alimenté 5 V •Protocoles compatibles : Spotify Connect, DLNA (WMA, AAC, FLAC et MP3), Webradio •Accessoires : boîtier d’alimentation externe, télécommande •Dimensions : 12 x 34 x 18,5 cm •Poids : 3,6 kg
Notre avis Construction Équipement Son Intérêt
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