ON mag - Guide Hifi pour tou.te.s 2018

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mag Edition 2018/2

HiFi pour tou.te.s

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Sélection

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SOMMAIRE Platines vinyles p.6 - Audio-technica AT-TLP3 p.8 - Roberts RT-100 Amplis intégrés stéréos p.12 - BC Acoustique EX332 p.16 - Cambridge Topaz SR20 p.20 - Emotiva BassX TA-100 p.24 - Micromega MyAmp p.28 - Nad C328 p.30 - Onkyo A-9150 p.34 - Rotel A12 p.38 - Taga Harmony HT25 p.42 - Yamaha RN-803D Enceintes acoustiques p.48 - Acoustic Energy AE 109 p.50 - Amphion Helium 510 p.52 - Bowers & Wilkins 707 p.54 - Davis Balthus 70 p.55 - Dali Opticon 2 p.56 - Dynaudio Emit M20 p.58 - Elipson Facet 8B p.60 - JM reynaud Folia p.64 - Polk Signature S20 p.65 - Pylon Sapphire 31 p.66 - Triangle Titus EZ Ce magazine vous est offert par ON-Mag.fr. Vous avez le droit de le consulter, l’imprimer, le diffuser, le redistribuer dans son intégralité sans restriction. Cependant, tout découpage, tout retrait et toute modification sont interdits sauf autorisation préalable de notre part. On participé à ce numéro : Communication : Manuel Courbo (régie Catset), mcourbo@gmail.com, 06 61 09 14 46 Rédacteurs : Alban Amouroux, Amilcar Chicago, Pierre-Yves Maton, Pierre Stemmelin


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PLATINES VINYLES


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AUDIO-TECHNICA

250 €

AT-LP3 La marque japonaise Audio-technica propose, en plus de ses innombrables références de cellules phono, une demi-douzaine de platines vinyles à son catalogue, avec des approches très différentes les unes des autres : DJ, Bluetooth, USB... L’AT-LP3, s’adresse pour sa part aux audiophiles au budget serré, mais elle n’en oublie pas pour autant d’être pratique. par Pierre Stemmelin Contrairement aux modèles haut de gamme ou pour DJ d’Audio-technica, l’AT-LP3 est à entraînement par courroie et non à entraînement direct. Elle est en outre assez légère. En comparaison directe avec son aînée, dédiée au DJ, l’incontournable AT-LP120 qui pèse plus de 10 kg, ses 5,2 kg sur la balance font vraiment poids plume. Pour concevoir cette AT-LP3, Audio-technica a vraiment tout repensé, de façon à proposer une platine à la fois très abordable, conviviale et musicale. La base est donc faite d’une coque épaisse en matériau de synthèse, avec juste une pièce métallique de lestage dans le fond. Cette conception peut certes paraitre un peu «cheap», mais la finition, noire ou blanche (selon la version choisie), est plutôt seyante tandis que les formes arrondies du dessous de la base et du capot donne une vraie touche d’élégance.

Une conception éclairée et une lecture automatique Par ailleurs, ce choix d’une base en plastique est parfaitement assumé de la part d’Audio-technica.

On sent qu’à travers la marque on a affaire à une équipe de vrais spécialistes de la lecture analogique autant pour les platines vinyles que pour les cellules. L’AT-LP3 est de conception économe, mais aussi très intelligente. En l’étudiant, on a l’impression que chaque détail a été pensé, pour offrir les meilleures performances et un bon confort sans exploser le budget. Cela se voit au plateau en fonte d’aluminium et son couvre-chef en caoutchouc épais, aux solides et fonctionnelles charnière du capot transparent, au bras droit en aluminium, à son articulation et à son pivot en métal (non en plastique), ou encore au robuste porte-cellule rouge, lui aussi en fonte. Pour ce qui est du confort, il est également au rendez-vous puisque cette platine est automatique, ce qui est fort rare sur les modèles récents. Elle possède des boutons «Start» et «Stop» pour lancer la lecture et l’arrêter. Au démarrage, son bras se lève tout seul pour venir se poser tout en douceur au début du disque et inversement, lorsque l’on appuie sur «Stop», il revient à sa position de repos. Un sélecteur donne la possibilité d’indiquer si l’on utilise un disque de 12 ou 7 pouces et un autre de


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choisir la vitesse de rotation (33 ou 45 tr/min). L’utilisation de l’Audio-technica AT-LP3 est donc fort conviviale, d’autant qu’elle est livrée prête à l’emploi avec sa cellule AT91R (d’une valeur de 32 €), et son porte-cellule amovible AT-HS3 (coûtant également 32 €) déjà montés. Il suffit de la brancher sur votre chaîne HiFi. Si celle-ci n’a pas d’entrée Phono, ce n’est pas un problème, puisqu’un préampli Phono est déjà intégré à l’AT-LP3. Ce dernier n’a pas de sortie USB, pour numériser les vinyles sur ordinateur, un équipement certes à la mode, mais assez peu utile dans la pratique. Par contre, il est compatible avec les cellules à aimant mobile (MM) comme à bobine mobile (MC) ! C’est assez original, car les cellules MC sont plutôt réservées au haut de gamme, les moins chères étant se dégotant à partir d’environ 200 €.

Une platine vinyle optimisée et adepte de l’optimisme Sur le terrain, on note deux petits bémols. Le premier concerne le repose-bras démuni de système de verrouillage. Il faudra donc penser à arrimer le bras, afin qu’il ne se balade pas, avant de déplacer la platine. Le second tient dans les boutons «Start» et «Stop» qui ont un touché pas très ferme et assez «plastoc». En dehors de ces deux petits points, l’Audiotechnica AT-LP3 nous a très favorablement impressionnés et même surpris. Cette platine vinyle délivre un son plein d’aplomb et d’une grande propreté. Nous avons commencé nos tests avec le préampli phono intégré à notre ampli HiFi, plutôt haut de gamme et relativement neutre, puis enchaîné par celui qui équipe la platine Audiotechnica. La comparaison n’était pas forcément en défaveur du second. Au contraire, il met très

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bien en valeur les qualités de l’AT-LP3. Il lui insuffle une énergie supplémentaire, et appuie de façon opportune sur la présence dans le registre médium. Sur la face B de l’album «If You Wait» de London Grammar (en version 45 tr/min), qui commence par le morceau «Wasting My Young Years», la voix d’Hannah Reid est fraiche et claire, tout en gardant une jolie matière sur ses accents un peu roque. L’équilibre est bien rendu. Sur le morceau «Sights», les effets électroniques de mixage et les instruments acoustiques trouvent leur juste place, se mariant élégamment sans se mélanger en bouillie sonore. L’Audio-technica AT-LP3, n’est pas une bête de course dans l’infra-grave et l’extrême-aigu, ni en terme de définition. On n’en attend pas tant pour 250 €. En revanche, elle délivre un milieu du spectre cohérent et harmonieux au sein d’une image en relief, stable et aérée. Les timbres ont de la chaleur tout en restant légers. La restitution a de la vitalité et le grave, même s’il n’adresse pas des uppercuts massifs de poids lourd, a de belles rondeurs, du punch et un bon swing. L’Audio-technica AT-LP3 est donc une réussite autant sur le tableau du confort d’utilisation que de la musicalité.

n Spécifications

•Type : platine vinyle à entraînement par courroie et lecture automatique •Vitesses de rotation : 33-1/3 et 45 tr/min •Réglage de force d’appui et d’antiskating •Cellule : Audio-technica AT91R •Rapport Signal/Bruit : > 60 dB •Porte-cellule amovible : AT-HS3 •Bras droit en métal avec amortissement hydraulique •Moteur à courant continu, alimentation intégrée •Préampli phono intégré •Niveau de sortie du préampli phono : 220 mV nominal à 1 kHz, 5 cm/sec, pour une cellule MC •Consommation : 2 W (alimentation intégrée) •Dimensions : 43,5 x 35,3 x 12,8 cm •Poids : 5.2 kg

Notre avis Design / finition

Construction

Équipement

Son


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ROBERTS RT100 Roberts, spécialiste britannique des petits postes de radio, change de registre avec cette platine vinyle. Néanmoins, il garde sa classe et son style, qui lui ont valu d’être fournisseur officiel des résidences royales anglaises par Pierre Stemmelin La RT100 est sortie à l’occasion des 85 ans de la société Roberts, née en 1932 dans une petite échoppe londonienne. Cette platine à entrainement par courroie attire immédiatement le regard par son épaisse base, habillée d’un placage en noyer véritable et à la finition impeccable. Le mariage avec le capot légèrement fumé, le plateau et le bras noirs plaît beaucoup. La Roberts RT100 n’est pas uniquement belle. Elle est aussi bien équipée, montée d’un bras droit en métal et livrée avec une bonne petite cellule Audiotechnica AT3600L de base ainsi qu’un porte-cellule amovible. Son électronique comporte en outre un préampli phono que l’on peut activer par le biais d’un interrupteur à l’arrière et un port USB pour numériser les vinyles depuis un ordinateur. La première fois que l’on utilise, la Roberts RT100, on cherche comment la mettre en route. À l’avant du plateau, il n’y a qu’un sélecteur de vitesse (33 ou 45 tr/min). On découvre enfin le bouton de lancement à l’arrière. On se dit alors que c’est un peu idiot de l’avoir mis là. Puis on change rapidement d’avis en apercevant juste à côté l’interrupteur pour activer la mise en marche automatique lorsque l’on actionne le bras de lecture. Cette platine vinyle est en effet semi-automatique et c’est finalement plutôt bien vu.

Une platine bien découplée pour de vastes panoramas sonores Son montage un peu flottant rend la Roberts RT100 très peu sensible aux vibrations externes, nous avons pu le vérifier pendant nos tests. Elle est montée sur quatre gros pieds en caoutchouc très souples et amortissants. Ces pieds sont fixés

à une plaque en médite très fine (3 mm), donc elle aussi assez souple, fermant le fond d’une boite en panneaux de médium, de 16 mm cette fois-ci, constituant la base proprement dite. Le plateau tournant est de son côté en fonte d’aluminium, recouvert d’un tapis en caoutchouc. On note bien quelques détails qui mériteraient d’être améliorés. Le porte-cellule est un peu léger. Certains éléments de l’articulation du bras et de son support, en plastique, pourraient être plus qualitatifs. Cependant, la qualité de construction globale est correcte et la finition est très soignée. La Roberts RT100 est livrée avec des câbles USB et RCA ainsi qu’un adaptateur mini-jack pour la brancher directement à des enceintes amplifiées. À partir de son préampli phono, elle délivre une image sonore très ample et large. Les graves sont assez énergiques et physiques, avec du grain. Le médium et l’aigu gagnent en ouverture en passant par un préampli phono externe. La Roberts RT100 est capable de sonorités douces, de vastes panoramas sonores. Elle ne cherche pas la petite bête ni à forcer le trait. C’est une platine vinyle aux timbres équilibrés, sans trop de rondeur artificielle et aux basses biens tempérées.

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Spécifications

•Type : platine vinyle à entraînement par courroie •Préampli Phono MM intégré •Sortie analogique sur RCA (niveau Ligne ou Phono) •Sortie numérique sur USB Audio •Fonctionnement semi-automatique •Force d’appui et antiskating ajustables •Cellule Audio-technica AT3600L •Vitesse : 33-1/3 ou 45 tr/min •Dimensions : 45,2 x 14 x 36,6 cm •Poids : 5,4 kg

Notre avis

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AMPLIS HIFI


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BC ACOUSTIQUE

EX-232

500 €

Lors du dernier Festival Son & Image à Paris, la firme française BC Acoustique a présenté en avant-première 3 nouveaux amplis HiFi intégrés et des refontes de modèles plus anciens dont la sortie remonte à quelques années. L’EX-232 fait partie des mises à jour, et à sa puissance relativement importante s’ajoute des fonctions bien utiles dont une liaison sans-fil Bluetooth ainsi qu’un DAC Hi-res. par Pierre-Yves Maton

La naissance de la marque BC Acoustique remonte aux années 90, époque durant laquelle ce sont essentiellement des enceintes acoustiques qui sortent des ateliers de ce fabricant français. Qui n’a jamais entendu, ou lu sur les forums des commentaires sur les Nil, Niger, Araxe, Tibre ou encore Axios. Leur tweeter à dôme aluminium dans leur pavillon exponentiel pour la reproduction des hautes fréquences devint à l’époque une marque de fabrique pour cette jeune firme française. Idem pour les pans coupés des ébénisteries des Gange, Nil et Niger qui tranchaient avec le reste des productions de cette fin du siècle dernier. Ce ne fut ensuite qu’en 2012 que BC Acoustique dévoila avec sa série EX une gamme d’électroniques composée d’amplis stéréo intégrés (avec ou sans tuner), de blocs de puissance et des lecteurs CD. Aujourd’hui, l’ancienne série EX fait petit à petit place à une seconde génération d’appareil qui comprend désormais notre EX-232, un modèle moins onéreux, l’ampli EX-212, et un troisième, plus haut de gamme, l’EX-242.

Du vinyle à une liaison sans-fil Bluetooth : une connectique peu fournie, mais variée Déjà complet dans son ancienne version, le BC Acoustique EX-232 offre 2 entrées Ligne dont l’une d’entre elles peut être connectée, à condition de basculer un petit commutateur (PH Bypass) sur la position «On» à une platine vinyle pourvue d’une cellule phono à aimant mobile (MM). Nous avons également une sortie analogique qui permet de récupérer le signal audio sélectionné par l’amplificateur au niveau du réglage de volume. Ainsi cette sortie peut être utilisée pour l’ajout d’un bloc de puissance supplémentaire afin d’effectuer une biamplification. Elle s’ajoute à une seconde sortie dite REC pour relier l’amplificateur à un dispositif d’enregistrement. Le BC Acoustique EX-232 dispose également de plusieurs entrées numériques : 4 au total avec deux pour fibres optiques et deux RCA. Le choix se fait grâce à la touche Digital 1 ou 2 de la face avant.


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Et pour terminer le tour de ses possibilités, notons la présence d’une antenne pour une liaison sans fil type Bluetooth qui permet la connexion d’une tablette ou smartphone. La façade du BC Acoustique EX-232 laisse un certain nombre de réglages possibles comme un contrôle de la tonalité avec deux boutons rotatifs (grave et aigu avec une amplitude de -10 à + 10 dB) comme un troisième pour un ajustement de la balance (droite et gauche). Et si vous désirez écouter à bas niveau tout en conservant un beau relief sonore, une touche «Loudness» peut être enclenchée facilement. Pour les puristes, une fonction Direct peut court-circuiter ces réglages afin de conserver toute la pureté sonore de l’appareil. Ajoutons à ce descriptif, une entrée MP3 avec son mini-jack 3.5 mm et une sortie casque au standard 6.35 mm. La sélection de source se répartit sur une rangée de 4 boutons poussoirs alignés à l’extrémité droite de la face avant. Le châssis est tout en métal noir légèrement brillant et c’est la seule finition possible contrairement à ses prédécesseurs qui pouvaient s’habiller d’un beau teint aluminium.

Des circuits de puissance double-mono à double transformateur d’alimentation D’après ce que l’on peut voir sous le capot de l’appareil, les puissances de 2 x 80 watts sous 8 Ω et 2 x 150 sous 4 Ω ne semblent pas une vue de l’esprit. Nous ne pouvons qu’admirer les deux gros transformateurs toriques de 200 VA chacun qui occupent un bon tiers de la partie gauche. Ils sont séparés du circuit principal par un dissipateur de chaleur aux dimensions plus que généreuses. Le schéma de ce nouveau BC Acoustique EX-232 ne semble pas avoir changé de façon significative par rapport à son prédécesseur avec une différenciation des canaux gauche et droit. L’aspect puissance, mais surtout un bon contrôle des enceintes suivant leur impédance a été l’objectif principal lors de la conception de cet appareil. En cela, la philosophie BC Acoustique est restée la même. Collés contre le dissipateur, nous retrouvons

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toujours les mêmes quatre transistors de puissance bipolaires Toshiba 2SC5200 et 2SA1943 en montage push-pull dont les 5 premiers watts fonctionnent en Classe A. Ils sont soutenus d’une batterie de condensateurs, dont 4 de 4700 µF sous 40 V. Les étages d’entrées sont constitués de transistors montés sur radiateur individuel et en composants discrets. Qui dit entrée numérique, dit aussi convertisseur interne. Situé au plus près des prises d’entrée, il est implanté sur une carte fille et est constitué d’une interface Circus Logic que suit une puce Bur Brown PCM1973 du même fabricant. L’échantillonnage maximum est de 24 bits à 96 kHz. La fabrication est sérieuse et les composants de qualité. Un beau travail pour cette firme française.

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Spécifications

•Puissance : 2 x 80 W sous 8 Ω, 2 x 150 W sous 4 Ω •Connectique analogique : 2 entrées lignes (dont une transformable en section phono), 1 sortie fixe et une sortie variable (Pré-out), 1 entrée mini-jack 3.5 mm •Connectique numérique : 2 optiques et 2 RCA •Une prise d’antenne Bluetooth (portée 10m) •Format numérique : 24/96 kHz •Puissance : 2 x 80 watts (8Ω) et 2 x 150 watts (4Ω) •Distorsion Harmonique : < 0.01 % •Rapport signa/bruit : >100 dBA •Bande passante : 20 Hz à 20 kHz •Dimensions : 430 x 111 x 420 mm (LxHxP) •Poids : 12.6 kg

Notre avis Construction

Équipement

Performances

Musicalité


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Écoute : un gros moteur avec une très bonne de folies quitte à dénaturer le message musical tenue de route et des rugissements d’une initial. Nous arrivons sur ce magnifique disque à grande pureté sonore bien percevoir à la fois toute l’étendue spectrale Si la puissance, comme le parfait contrôle des enceintes, même d’impédance torturée et difficile (elle change en effet suivant la fréquence et le niveau), est un objectif à atteindre pour les concepteurs, c’est chose réussie pour le BC Acoustique EX-232. Cet ampli HiFi donne de la voix sans qu’un quelconque signe de fatigue ou d’essoufflement ne vienne à nos oreilles. Mais ce n’est pas, dans notre modeste pièce de test, ce qui nous surprend le plus. Immédiatement, nous sentons que nous avons affaire à un ampli fait par des audiophiles plus que par une équipe marketing tant cet amplificateur sonne juste et bien. Il n’a pas ce côté un peu crispant dans le haut que l’on rencontre souvent dans les amplis de cette gamme de prix, bien au contraire il est d’une remarquable homogénéité avec une douceur parfaitement mesurée qui lui donne une bonne dose d’humanité. Le haut du spectre est légèrement lissé, comme si les concepteurs l’avaient adouci afin qu’il ne heurte nos oreilles. Il sait rester transparent, mais un Micromega ou un Taga Harmony saura se montrer plus clair. Avec l’ampli BC Acoustique, le son est plus plein, plus délié avec un beau filé des notes et une région médium extrêmement bien construite. Nous avons beaucoup de plaisir à écouter les Two Sonatas Op 120 jouées par Yuri et Ksenra Basmet (violon et piano) par exemple. Cet enregistrement de chez Fondamenta est riche d’enseignements sur les capacités de justesse dans l’établissement des timbres de l’EX-232 qui ne va pas chercher à faire

du piano, ses montées en niveau comme bien des détails sur le jeu des deux pédales du musicien. Mais cet ampli sait nous restituer tout cela sans mettre en avant une quelconque partie du spectre, comme si toutes les parties de la bande passante jouaient à l’unisson et offraient un spectacle musical réaliste et authentique. Passant à un autre genre avec le disque «Eggun» du musicien africain Omar Sosa, nous sommes rapidement saisis par la précision des coups de baguettes du batteur sur ses fûts comme sur ses cymbales. L’EX-232 montre des qualités de dynamique et de vigueur tout en offrant de l’espace à chaque musicien. Le bas du spectre est généreux, mais ne dévie pas de la route. La contrebasse ne se devine pas uniquement, son jeu est parfaitement lisible sans que l’on ait besoin de tendre l’oreille. L’image stéréophonique se construit parfaitement entre les enceintes, voire un peu au-delà grâce à une bonne profondeur des différents champs sonores : un point de plus pour cet ampli.

Conclusion Voilà bien un ampli intégré fait pour les mélomanes et pour les audiophiles puristes. Il ne cherche pas à tricher, ni à en faire trop pour satisfaire nos sens quitte à jouer faux, non avec le BC Acoustique EX-232 on est dans la cour des amplificateurs qui pourrait se targuer de l’adjectif «haut de gamme» et ce pour un prix qui ne l’est pas.

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CAMBRIDGE

Topaz SR20

500 €

L’amplificateur intégré stéréo SR20 fait partie de la série Topaz de Cambridge Audio. C’est l’entrée de gamme de la marque britannique, mais non dénuée d’intérêt et assez complète en termes d’offre avec quatre amplis et deux lecteurs CD. C’est le plus puissant et le mieux équipé des quatre, intégrant un tuner radio FM/AM, que nous testons ici. Le SR20 n’est pas du genre compact, mais la place nécessaire à l’électronique de puissance a tout son intérêt comme nous allons le découvrir. par Alban Amouroux

Le classicisme du style Cambridge Audio Le Topaz SR20 reprend la façade en aluminium brossé gris foncé classique chez Cambridge. Il arbore un afficheur central à une ligne qui informe en permanence de la source enclenchée. Il sert également à tout ce qui concerne le tuner FM/AM bien évidemment. À ce sujet, on trouve quelques touches dédiées comme l’accès aux présélections radio via des boutons à double entrée. On peut également naviguer sur la bande de fréquences et mémoriser une station grâce aux touches supplémentaires. Une autre touche libellée menu permet de régler les niveaux de grave, d’aigu et la balance. Passer d’une source à une autre s’effectue via, une nouvelle fois, des touches à double entrée : les entrées analogiques 1 à 3 utilisent le même bouton que les entrées numériques 1 à 3. L’entrée phono, ainsi que l’entrée auxiliaire en façade, sur mini jack pour un baladeur, ont leur bouton dédié. Un gros potentiomètre de volume vient finaliser le

tableau. Du côté de la télécommande, Cambridge livre un modèle multifonctions, pour le tuner mais aussi pour un lecteur CD de la gamme Topaz. On se retrouve avec une télécommande complète dont on peut regretter que les touches de volume ne soient pas plus grosses et mieux mises en avant. Par contre, les entrées analogiques et numériques ont chacune leur touche dédiée cette fois. Ce Cambridge Audio SR20 ne présente donc rien d’extravagant, mais un design consensuel qui lui permettra de s’installer partout. À condition de lui trouver sa place car il mesure 11 cm de haut quand même. Ce n’est pas non plus monstrueux, mais cela va à l’encontre de la tendance minimaliste actuelle. Cependant, cette hauteur a une justification technique.


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Des composants de qualité pour développer une belle puissance Sous le capot de l’appareil, on découvre l’explication principale : le Cambridge Topaz SR20 s’appuie sur un transformateur toroïdal de 11 cm de diamètre par près de 8 cm de hauteur. C’est un beau bébé qui justifie souvent à lui seul le tarif d’un amplificateur. Il nécessite donc forcément de l’espace pour pouvoir être installé. Il est associé à deux capacités de 10.000 μF sous 63V. Les étages de puissance en simple push-pull (transistors bipolaires de chez ON Semiconductor - NJW0281G et NJW0302G, capacités de dissipation max. de 150 watts et 15 A chacun), reposent sur un très gros radiateur qui mesure quasiment toute la hauteur du boîtier et qui est associé à un ventilateur d’extraction. Ventilateur que nous n’avons jamais entendu durant tous nos tests heureusement et qui devrait garantir un fonctionnement le plus stable possible des composants. Tout cela permet une puissance de sortie de 2x100 Watts efficaces sous 8 ohms, soit une belle performance face à la concurrence dans ces mêmes tarifs. Toutes les cartes électroniques sont bien séparées : entrées sorties analogiques, tuner FM, DAC, entrée auxiliaire. Cela nous donne donc cinq entrées analogiques, dont une phono (MM), deux entrées numériques optiques et une entrée numérique coaxiale. Il y a aussi les deux entrées antenne du tuner FM/AM. Côté sorties, en plus du double bornier haut-parleur A/B, on trouve une sortie analogique pour un enregistreur, ainsi qu’une

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sortie “subwoofer”. Nous ne nous attarderons pas sur cette sortie qui, même si c’est une attention sympathique, n’est pas filtrée et ne filtre pas non plus automatiquement les sorties haut-parleurs. Son utilité est alors discutable, mais elle pourra éventuellement rendre service dans certaines situations.

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Spécifications

•Amplification classe AB •2 x 100 watts (8 ohms) •Rapport signal/bruit : > 82 dB (non pondéré) •Facteur d’amortissement : > 50 •Tuner FM/AM •2 entrées audio numériques optiques •1 entrée audio numérique coaxiale •3 entrées audio analogiques RCA •1 entrée Phono MM •1 sortie analogique RCA •1 sortie caisson de basses mono •Consommation électrique veille : <0,5 W •Dimensions (H x L x P) : 110 x 430 x 340 mm •Poids : 8,1 kg

Notre avis Construction

Équipement

Performances

Musicalité


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Définition et précision pour une très grande scène sonore Le premier mot qui vient à l’écoute du Cambridge Topaz SR20, c’est “ouverture”. La scène sonore s’étale dans toutes les directions, en largeur, en profondeur et même en hauteur. Ce dernier critère n’est pas toujours respecté chez la concurrence. Ici, le grave est très propre, détaillé et bien présent. Les percussions, basse et contrebasse peuvent pleinement s’exprimer, il n’y a aucun doute sur la puissance embarquée. On note cependant une légère brillance dans le haut médium/aigu. Elle peut venir titiller l’oreille sur certains morceaux et pas sur d’autres. Ce petit excès participe à la reproduction hyper détaillée de l’ensemble. Malgré cela, on profite au final d’une écoute plutôt neutre, qui laisse la musique vivre et s’exprimer. On peut écouter des heures sans ressentir de manque ni de fatigue, on ne pense plus à l’ampli, il s’efface derrière ce que l’on écoute. Il n’y a rien à ajouter. Dans cette gamme de tarifs, c’est simple : le Cambridge Topaz SR20 est un appareil extrêmement qualitatif et difficile à battre.

La solution idéale pour mettre un premier pied dans la Haute Fidélité Le Cambridge Topaz SR20 dispose du nombre d’entrées minimum pour relier des sources analogiques et numériques, dont une platine vinyle. Il n’a pas le Bluetooth ou de DAC USB, mais il

compense par une entrée mini-jack en façade et un tuner FM intégré. À moins de 500 euros, ses qualités audio très HiFi le place assurément dans ce qui se fait de mieux. Pour démarrer dans le domaine, ou si votre budget n’est pas extensible, il pourra être associé potentiellement à tous types d’enceintes. Mis à part peut-être celles qui seraient déjà trop expressives dans le medium-aigu. Mais avec toutes les autres, bibliothèques comme petites colonnes, ses 2x100 Watts de puissance seront amplement suffisants. Si le nombre et les types d’entrées vous conviennent, ce Cambridge Topaz SR20 devrait être tout en haut de votre liste de choix.

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RT100 PLATINE

Habillée de bois véritable, la Roberts RT100 permet d’appréhender le monde analogique avec un matériel fiable, de composition simple et à l’utilisation intuitive.

Entrainement du plateau par courroie, bras en aluminium de 9 pouces à contrepoids et anti-skating, cellule Audio Technica AT3600L, porte cellule à baïonnette amovible, 33/45 Tours via bouton poussoir, pré-ampli phono intégré débrayable, sortie USB pour ripper les vinyles.

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EMOTIVA BasX TA-100

600 €

L’ampli-tuner intégré stéréo Emotiva BasX TA-100 se présente comme la base d’un système audio de qualité. Il propose le nombre suffisant d’entrées pour relier toutes les sources habituelles, analogiques comme numériques. Son format assez compact lui permettra de ne pas occuper trop d’espace sur les étagères. Mais ce qui fait sa force, c’est surtout sa capacité à remplir la pièce de musique, comme si on y était. par Alban Amouroux

Le style Emotiva en version dépouillée L’Emotiva BasX TA-100 arbore le même design que tous les autres éléments de la marque. On ne pourra pas dire qu’Emotiva n’est pas constant dans ses efforts stylistiques. La façade en aluminium, teintée noire, est rehaussée de deux baguettes aux extrémités, retenues par des vis laissées volontairement visibles pour le look. Ce parti pris n’est pas courant, et on pourra préférer des éléments au design plus lisse. Malgré tout, ce panneau avant reste très simple et quasiment dépouillé, avec un potentiomètre de volume à droite, un large afficheur bleu au centre, un bouton d’allumage également au centre et cerclé de bleu. Deux petites touches à gauche de l’écran servent à sélectionner la source, tandis que la prise casque à l’extrême gauche complète cette description. L’écran affiche en permanence le nom de la

source et bascule sur le volume quand on modifie celui-ci. Depuis la télécommande, on peut accéder à un menu de réglage, pour, entre autres, ajuster les niveaux dans le grave et l’aigu. Cette télécommande arbore elle aussi un style particulier dans son format. Elle est du genre mini, en plastique très léger, avec peu de touches. On ne sait d’ailleurs pas la première fois où se trouve le volume. Il est dommage qu’Emotiva n’ait pas réalisé autant d’effort sur ce point que sur le reste. On aurait préféré une télécommande peutêtre moins stylisée, mais un peu plus sérieuse et pratique. A contrario un point sur lequel Emotiva a fait très attention : la gestion du volume. Lorsque l’on allume l’ampli, le volume augmente de zéro pour revenir au niveau d’écoute précédent. Il en va de même pour le volume de la sortie casque qui est mémorisé indépendamment. Ainsi, on ne risque jamais de se prendre le son à fond dans les oreilles.


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Spécifications

•Amplification classe A/B •2 x 50 Watts (8 ohms) •DHT + bruit : <0,05 % (pondéré A) •Ratio S/B : >100 dB (pondération A, puissance totale de référence) •Ratio S/B : >85 dB (pondération A, réf 1 watt) •Tuner FM •1 entrées audio numériques optiques •1 entrée audio numérique coaxiale •1 entrée USB asynchrone 24 bits/96 kHz •1 port USB pour clé Bluetooth (option) •2 entrées audio analogiques Ligne sur RCA •1 entrée Phono MM/MC •1 sortie préamplifiée stéréo + 2 sorties mono (pour caisson de basse) •1 sortie Trigger 12V •Dimensions (H x L x P) : 43 x 7 x 30 cm •Poids : 6,8 kg

Notre avis Construction

Équipement

Performances

Musicalité

Une belle construction qui inspire confiance et une connectique polymorphe Cet ampli Emotiva dispose tout d’abord d’un tuner FM intégré. Il y a ensuite trois entrées analogiques, dont une pour une platine vinyle, compatible avec les têtes de lecture MM et MC via un commutateur sur la face arrière. Les entrées numériques sont au nombre de quatre : une coaxiale, une optique

et deux USB. La première est au format USB asynchrone, pour servir de DAC (24 bits/96 kHz) à un ordinateur ou à tout autre appareil équipé d’une sortie audio via USB. La seconde est destinée à accueillir un dongle Bluetooth AptX en option (Emotiva BTM-1 à 70 €). Comme bon nombre de ses concurrents, l’Emotiva TA-100 propose des sorties préamplifiées. Il y a une paire stéréo pour un amplificateur de puissance externe, et deux sorties mono pour un ou deux caissons de basse. La sortie Trigger 12V allumera et éteindra l’amplificateur externe ou le caisson de façon synchronisée. Passons à l’intérieur pour découvrir un large transformateur toroïdal complété par second petit étage d’alimentation à découpage, sûrement dédié à la gestion de la veille et des commandes. Le câblage est très propre. Alimentation, entrées/ sorties et étages de puissance se trouvent sur des cartes bien séparées. L’étage d’amplification de 2x50 Watts RMS sous 8 ohms est adossé à un gros radiateur en aluminium. Il repose pour chaque canal sur un montage simple push-pull de transistors à forte capacité en courant (ON Semiconductor, NJW3281G et NJW1302G , capacités max. 150 W et 15 A chacun et jusqu’à 30 A en crête !). Globalement, nous confirmons que la qualité de réalisation est bien au rendez-vous, ce qui vient valider la communication d’Emotiva à ce sujet. La marque conçoit en effet ses produits aux États-Unis puis les fait assembler en Chine, voire sur le sol américain pour les plus haut de gamme. Le BasX TA-100 est pour sa part fabriqué en Chine.

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Et la musique prend vie

l’ergonomie discutable. Ces reproches se font vite oublier devant ses capacités de restitution sonore Si l’on ne doit retenir qu’une seule caractéristique qui en font un appareil à écouter absolument dans sonore de l’Emotiva BasX TA-100, c’est sa capacité sa gamme de prix. Il fait partie de ces amplificateurs à rendre la musique vivante. Dès les premières qui se font oublier devant la musique. Le TA-100 notes, même lorsque l’ampli est encore froid, les sait immédiatement charmer ses auditeurs avec instruments et les voix remplissent la pièce. La scène un rendu extrêmement vivant, chaleureux, sans sonore est immense, dans toutes les directions. jamais manquer de dynamique avec un grave qui a On a de la largeur, de la hauteur et de l’épaisseur. du poids. Il saura s’accommoder de toutes sortes La musique respire complètement. La puissance d’enceintes sans véritable restriction, bibliothèques modeste annoncée est bien suffisante, elle ne comme petites colonnes. Il en tirera le meilleur, s’écroule pas lorsque l’on monte le volume. Ce pour de nombreuses années de plaisir musical qui nous donne également un grave à la fois rond sans que vous ayez à vous poser la question de son et dynamique, qui descend bien comme il faut. remplacement. Hautement recommandé, un vrai Au final, aucun registre ne dépasse, et pourtant le coup de cœur. rendu n’a rien à voir avec une écoute plan-plan. Certains pourraient lui reprocher un manque de détails et de précision, de nuance, mais c’est aussi ça qui fait son charme et qui participe à son côté chaleureux. Pour retrouver ces petits manques sans perdre les qualités déjà obtenues, il faudra dépenser beaucoup, beaucoup plus d’argent.

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Un intégré dont on n’a plus envie de se séparer L’Emotiva BasX TA-100 a tout pour lui. Un format compact, toutes sortes d’entrées, dont une phono MM et MC, un tuner FM et une entrée USB asynchrone. Au chapitre des reproches, on notera un design de la face avant un peu “technique” qui ne plaira pas à tous, ainsi qu’une télécommande à


E L A R A LE SON DE QUALITÉ N ’ E S T PA S R É S E R V É À U N E É L I T E

« Une belle homogénéité, un medium vivant et un volume sonore impressionnant » - Diapason - LN05

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MICROMEGA

MyAmp

450 €

Moteur de toute la gamme My du fabricant français Micromega et d’une taille lilliputienne, le MyAmp représente un véritable tour de force technologique pour sa compacité, sa réalisation «made in France», sa musicalité et sa connectique totalement adapté à la modernité numérique. par Pierre-Yves Maton Le MyAmp est bien plus que simple amplificateur intégré, c’est un concept à part entière, tant il concentre un savoir-faire et une expertise qui en font un appareil hors du commun. Il s’inscrit dans toute une gamme baptisée My que le fabricant Micromega a lancée petit à petit à partir de 2012, et dont une particularité malgré des prix très abordables est qu’elle est entièrement fabriquée en France. Cette gamme My n’a depuis cessé de grandir, elle compte aujourd’hui pas moins 6 propositions dont notre amplificateur intégré, mais aussi un convertisseur externe MyDac (le premier élément de cette série a voir le jour), un étage phono MyGroov, un amplificateur pour casque MyZik et enfin deux enceintes MySpeaker, l’une passive, la seconde active avec un MyAmp intégré. Tous ces appareils sont proposés à des tarifs serrés. Offrir la possibilité de s’équiper d’un système audio de qualité sans se ruiner fut un axe majeur dans la conception de cette gamme.

Compact, mais doté de beaucoup de fonctionnalités D’un format inédit et bien que très compact, le MyAmp dispose de fonctions et possibilités de branchement assez riche. Il propose 3 entrées analogiques distinctes que rejoignent une sortie REC-Out ainsi qu’une sortie Sub pour l’ajout d’un caisson de grave. Le numérique n’est pas en reste puisque l’on dénombre 3 entrées : une USB B pour le raccordement à un ordinateur, et deux S/PDIF (une optique et une coaxiale). Alors que l’entrée USB accepte des flux audio jusqu’à 24 bits/96 kHz, les deux autres peuvent traiter des signaux jusqu’à 24 bits/192 kHz. Une liaison sans-fil Bluetooth AptX complète le Micromega MyAmp (son module de réception de seconde génération). À cela s’ajoute enfin, juste à côté des entrées, une prise Trigger qui permet sa mise en fonction automatique de l’appareil au sein d’un système domotique.


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Toutes les commandes sont rassemblées sur la face avant ainsi qu’une sortie casque 3.5 mm, les enceintes seront coupées automatiquement lors de son utilisation. Juste au-dessus, une série de 10 leds verticales indiquent le niveau de volume en cours, la première s’illumine en rouge si le MyAmp est en mode veille. Le réglage du volume se répartit sur 256 pas de 0.5 dB. Sur la partie droite, nous trouvons 3 touches de commandes : SEL pour la sélection des différentes sources et celles dédiées au volume. Elles sont dominées par 6 leds qui correspondent à l’activation des entrées analogiques et numériques alors que juste au-dessus se trouvent deux autres Leds (rouge et bleue) qui servent à la connexion. Le coffret, en ABS texturé (une sorte de résine très résistance) du MyAmp est disponible en deux finitions : blanc ou noir. Le montage est totalement fait dans les ateliers Micromega, les différentes cartes étant également réalisées en France.

Un principe d’alimentation brevetée et une méthode de dissipation des calories innovante Alors, comment obtenir les puissances annoncées dans un si petit format et comment assurer une dissipation de la chaleur des étages de puissance avec un châssis réalisé en ABS ? Micromega a donc fait appel à une alimentation à découpage de son cru (qui a fait d’ailleurs l’objet d’un brevet) faisant intervenir, entre autres, deux condensateurs de filtrage de 680 µF chacun. Les modules de puissance sont des modèles à hautes performances LM3886 de la série Overture de chez National Semiconductor fonctionnant en classe AB. Ils sont adossés à un radiateur en forme de tunnel (comme sur les amplis haut de gamme M-One 100 et 150) sur lequel nous trouvons un capteur de température qui met ou pas en marche un ventilateur ultra silencieux afin de créer un flux d’air vers l’extérieur pour une bonne évacuation des calories. Montée en miroir, nous trouvons une seconde carte qui intègre les étages d’entrées et toute la partie numérique, alors qu’une troisième carte a, elle, la charge de gestion des touches de commandes de l’appareil. Concernant la partie numérique, les signaux de l’entrée USB sont pris en charge par

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circuit Tenor alors que ceux des entrées S/PDIF sont traités par une interface Wolfson. Les flux audio sont convertis par un Dac Sabre Premier du fabricant ESS qui reprend la technologie Hyperstream qui éliminerait toute forme de jitter. Quant à lui, le module Bluetooth est confié à un modèle BTM752 du chinois Rayson. Les dimensions réduites du MyAmp ont demandé une conception ingénieuse de l’appareil, et nous devons bien avouer que cet appareil est bien pensé dans ses moindres détails. Une télécommande est également fournie, elle est la bienvenue face à la taille des diverses touches de contrôle.

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Spécifications

•Puissance : 2 x 30 watts sous 8 Ω et 2 x 60 watts sous 4 Ω •Distorsion : < 0.01 % •Bande passante : 10 Hz – 100 kHz +/- 5 dB •Connectique analogique : 3 par RCA •Connectique numérique : 1 x USB B 24 bits/96 kHz, et 2 S/PDIF (optique et coaxiale) 24 bits/192 kHz •Entrée Bluetooth : AptX •Sortie analogique : 1 Pré-Out et 1 Sub, 1 sortie casque jack 3.5 mm •Dimensions : 140 x 165 x 75 (LxPxH) •Poids : 1 kg

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Équipement

Performances

Musicalité


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À l’écoute : un petit cube clair et transparent L’introduction du MyAmp dans notre système, au côté d’appareil comme notre Micromega M-One 150 aurait de quoi en dérouter plus d’un, face à la taille «mini format» de cet intégré. Mais peu importe, c’est en le branchant sur nos enceintes et sources que nous comprenons que nous avons affaire à un «grand» amplificateur. Micromega a toujours été un adepte de la philosophie «du fil droit avec du gain» et bien, c’est le tout premier sentiment que nous inspire le MyAmp. Il montre assez vite des qualités de justesse, de droiture qui ne s’encombre nullement de quelques artifices ou colorations abusives. Avec lui, la transparence n’est pas un vain mot tant il nous délivre la musique dans ce qu’elle a de plus naturel. Le haut du spectre est d’une certaine rigidité, une certaine matité qui s’équilibre parfaitement avec le reste du spectre. Il file assez haut tout en restant très informatif sans devenir étincelant. Et cette vivacité, cette énergie, elle se retrouve à l’identique sur l’ensemble du spectre, ce qui ne pardonne rien à la qualité, bonne ou pas, de chaque enregistrement. Le bas du registre est ultra ferme et ordonne parfaitement chaque note comme s’il la détaillait avec un soin méticuleux. Oui, le MyAmp vit, s’amuse avec la musique tout en étant d’une excellente clarté et définition. Nous pourrions souhaiter qu’il affirme un peu plus de « joliesse » sur les timbres, mais place est faite ici à une extrême neutralité. Toutes ces qualités apportent une écoute que nous pourrions décrire assez joyeuse tout en restant fidèle à la qualité des enregistrements. Nous retrouvons toute l’expression que met Lea Michelle sur son

album «Getaway Car». La voix de cette chanteuse est très expressive, mais sans en faire trop. Le piano, en arrière-plan, n’est nullement masqué par les montées en puissance du chant de Lea Michelle comme la basse qui s’avère limpide, détaillé avec une excellente différenciation de chaque note. Comme nous pouvons le comprendre, le bas est très dégraissé, ce qui offre une lisibilité tout à fait étonnante. L’image privilégie la focalisation à un certain relief à l’inverse de ce que nous avons pu constater sur le Taga Harmony ou encore le BC Acoustique. Mais tout est bien à sa place et la précision du placement de chaque musicien est parfaite. Passant au Concerto in G Minor de Vivaldi par le Camera Köln, nous ne pouvons qu’être séduits par ce respect total du tempo de chaque passage. De plus, le MyAmp délivre des timbres d’une grande sobriété, sans en rajouter et cette caractéristique offre une écoute bien aérée et d’une parfaite justesse.

Conclusion Le Micromega MyAmp nous apprend qu’il faut se méfier des apparences. Ce petit cube au poids plume qui tient dans la main cache un trésor de qualité comme une restitution libre et vive. Il apporte beaucoup d’informations, beaucoup de détails sans pour autant jouer sa propre partition.

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NAD C 328

600 €

L’amplificateur intégré stéréo C 328 est un tout petit modèle, au format HiFi néanmoins. NAD sait faire des amplis encore plus compacts, pour d’autres applications. Il reprend le design gris foncé et épuré des modèles plus haut de gamme. La hauteur est minimale, la profondeur aussi, les fonctionnalités également. C’est donc un appareil sans fioriture qui amplifiera le son de quelques sources audio bien choisies. par Alban Amouroux Design dans la lignée NAD, avec un afficheur en bonus Les amplificateurs intégrés stéréo sans écran se font de plus en plus rare. Plus ou moins complet, il se généralise jusque sur cette entrée de gamme NAD. Au centre de la façade, il illumine le nom de la source en cours et il confirme les changements de volume. En effet, au bout de quelques secondes cette information disparaît. Pourquoi ? Alors que l’on aurait bien aimé le conserver tout le temps à l’écran pour savoir où on en est. Surtout que le nom de la source lui reste bien tout le temps allumé. Cette façade est vraiment du genre dépouillée. À gauche se trouve la sortie casque puis deux boutons pour faire défiler les sources. À droite, il y a un bouton “Bass EQ” et le potentiomètre de volume. NAD est vraiment allé à l’essentiel. Il n’y a même pas de sélecteur d’enceintes, vu qu’il n’y a qu’une seule sortie principale. Le potentiomètre de volume a une drôle de forme, un peu comme un champignon. Le tout se pilote avec une petite télécommande infrarouge que l’on pourra qualifier de légère pour un appareil à ce tarif. Il y’a peu de fonctions, donc nul besoin d’avoir une grande télécommande plein de boutons. Néanmoins, elle aurait vraiment pu être plus qualitative. La fonction Bass EQ est là pour donner un coup de boost dans le bas du spectre sur des morceaux trop compressés. Étant donné le rendu sonore du NAD C 328 que nous verrons plus loin, l’appui sur ce bouton est inutile dans la plupart des cas. Notez qu’il n’y a d’ailleurs aucun réglage de timbre, ce qui est plutôt rare dans la HiFi en générale, sauf sur des produits très haut de gamme (alors que les réglages grave/aigu ne sont pas synonymes de basse qualité, surtout lorsqu’ils sont bien travaillés).

Minimum vital dehors, efficacité dedans Sur la face arrière, trois entrées analogiques sont disponibles, dont une phono (MM). Signe des temps, les deux autres sont nommées TV et Streaming, mais le CD n’a plus son mot à dire ! On le reliera éventuellement sur l’une des quatre entrées numériques, deux coaxiales et deux optiques. Il y a ensuite une borne pour une antenne Bluetooth, livrée dans le carton. Une fois montée, elle dépasse pour doubler la hauteur de l’ampli. D’autres concurrents savent faire la même chose sans antenne extérieure, mais on n’est pas obligé de l’installer si on n’utilise pas le Bluetooth. Une sortie mono pour subwoofer sera la seule fonction qui sort un peu de l’ordinaire. Il faut savoir qu’elle n’est pas filtrée, et qu’une fois un caisson raccordé, les enceintes ne sont pas filtrées non plus. En retirant le capot, on découvre tout d’abord beaucoup de place vide. Cela s’explique par les choix technologiques pris par NAD. Une alimentation à découpage assez compacte est placée sur la gauche. Elle est reliée à la carte de gestion générale ainsi qu’à la carte d’amplification. Celle-ci fonctionne en classe D pour délivrer 2x50 Watts, indifféremment sous 4 ou 8 ohms. Elle repose sur un module Hypex UcD revu, corrigé et adapté pour les besoins du C 328. Le facteur d’amortissement de 100 est dans la moyenne de ce type d’appareil.

Un grave de folie contrebalancé par un médium/aigu très personnel Après le temps de chauffe et de rodage nécessaire, la première écoute sérieuse du NAD C 328 fait ressortir un grave très bien charpenté. Il étonne et il soutient à lui seul toute la musique, tout en restant


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bien à sa place. On est étonné d’entendre autant de force sortir d’un si petit ampli. Les modules Classe D Hypex n’y sont sûrement pas étrangers ! C’est le point fort de l’appareil. Cependant, cela ne doit pas cacher les particularités que l’on peut ressentir sur les autres registres. Le médium/aigu n’est absolument pas fatigant, il est même très doux et discret. Cela ne favorise pas la sensation de précision ni de transparence ou d’aération. Du coup, l’image stéréophonique est plus resserrée qu’avec d’autres amplis intégrés de la même catégorie, la scène est moins profonde et moins aérienne. Elle reste toutefois bien étalée entre les deux enceintes. Si on devait caricaturer, on pourrait résumer cela à une écoute typée MP3, agréable, mais comme compressée, un peu passe-partout. La sortie casque donne d’ailleurs un résultat peu ou prou identique. Utiliser le DAC interne, ou un DAC externe de qualité change peu le résultat et n’influence pas vraiment la signature sonore caractéristique du NAD C 328 : c’est l’ampli qui décide en dernier ressort. Il faut donc se faire à ce rendu, qui peut beaucoup plaire, ou pas. C’est le genre d’appareil que l’on vous conseille d’écouter avant achat pour voir s’il est en accord avec votre système et votre façon d’écouter. C’est rare dans cette gamme de prix, mais c’est clairement un amplificateur intégré typé et qui a un fort caractère.

Un intégré stéréo à l’apparence simpliste qui ne s’adresse pas forcément à tout le monde Le NAD C 328 est tout petit, peu haut, peu profond. Il semble à première vue pouvoir s’adapter à toutes les situations et prendre place presque n’importe où. Ses 2x50 Watts le rendraient presque tout terrain. Cependant, il va falloir faire bien attention à son association. Sa signature sonore spécifique le nécessite. Le rendu est très dynamique et profond dans les basses, avec un haut du spectre adouci et lissé. Il faut en tenir compte pour le choix des enceintes que l’on va associer à cet ampli. Cela permettra de mieux profiter des particularités du NAD C 328. Ses fonctionnalités qui vont à l’essentiel et le nombre d’entrées limité le destinent par ailleurs à une petite installation centrée autour de la musique.

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Spécifications

•Amplificateur stéréo hybride de classe D •2 x 50 Watts RMS sous 4 ou 8 ohms •3 entrées analogiques, dont 1 phono MM •2 entrées numériques coaxiales •2 entrées numériques optiques •Bluetooth aptX •Sortie subwoofer •Sortie casque •Télécommande incluse •Dimensions : 435 x 70 x 285 mm •Poids : 4.9 kg

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Performances

Musicalité

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ONKYO

600 €

A-9150 L’amplificateur intégré stéréo A-9150 se trouve en plein coeur de la gamme Onkyo. Il est entouré d’autres modèles plus ou moins puissants, avec ou sans tuner radio. Certains proposent une connexion réseau, et la plupart intègrent un DAC. Orienté avant tout vers la HiFi, ce A-9150 est un rassembleur de sources analogiques et numériques, sans fioriture ni fonctionnalité annexe. par Alban Amouroux Sobriété de façade et panneau arrière amplement suffisant La façade du Onkyo A-9150, disponible en noir ou argent, tourne autour du gros potentiomètre de volume centré. À gauche, on trouve les réglages de grave, d’aigu et de balance. À droite, un dernier petit potentiomètre permet de switcher entre les différentes entrées. En plus de la prise casque, on trouve encore quatre touches : sélecteur A/B d’enceintes, circuit direct, le “phase matching bass” (on y reviendra) et le sélecteur MM/MC pour l’entrée phono. Et c’est tout ! Quelques minuscules LEDs bleutées illuminent certaines de ces fonctions. La construction est propre et solide, on n’en attend pas moins d’un appareil Onkyo. L’appareil respire la qualité. Les boutons et potentiomètres ne présentent aucun jeu, ils ne sont pas lestes, tout est précis. Revenons sur ce fameux gros potentiomètre de volume bien costaud. Il participe à l’aspect haut de gamme du produit. Cependant, il présente deux défauts. Tout d’abord, le bruit de son moteur très perceptible, même à trois mètres à la position d’écoute, est tout de même un peu gênant. Et ensuite, il n’a pas de LED indicatrice, contrairement à d’autres touches. De loin, on ne sait donc pas où on en est, alors que certains concurrents disposent désormais dans ces gammes de tarifs d’un afficheur qui donne en clair le niveau de volume. On s’y fera,

mais c’est dommage. Toujours au chapitre de l’ergonomie, parlons de la télécommande. Celle-ci est tout ce qu’il y a de plus classique. Un excellent point concerne les touches de volume, qui sont plus grosses que les autres et qui tombent bien sous les doigts. Elle dispose de touches dédiées à d’autres appareils Onkyo comme un lecteur CD, c’est pas mal, mais on les aurait bien troquées contre des touches d’accès direct aux sources. On doit en effet se contenter de touches -/+ pour faire défiler les sources une par une. Amplification analogique et construction industrielle classique, mais de qualité Ces sources sont au nombre de neuf : cinq analogiques dont une phono (MM ou MC ce qui est rare), deux numériques optiques et deux numériques coaxiales. Au titre de la connectique supplémentaire, notons la présence d’une sortie Ligne pour un enregistreur, ainsi que du couple pre-out/main-in. Ce dernier permet d’utiliser l’Onkyo A-9150 comme un pré-ampli ou comme un amplificateur de puissance. Notons enfin la présence d’un petit sélecteur sur la face arrière qui permet au Onkyo de s’éteindre automatiquement


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Spécifications

sans signal audio au bout de quelques minutes. Toutes les fiches sont plaquées or et les borniers haut-parleurs sont de très bonne facture. Passons à l’intérieur où l’on découvre, sans surprise, une fabrication industrielle grand public standard. L’alimentation classique repose sur un gros transformateur en C suivi de deux capacités de filtrage de 10.000 µF sous 56 V chacune. Elles sont réalisées sur mesure par Chemi-Con. La partie alimentation est séparée du reste des circuits par le radiateur central, ce qui permet de limiter les interférences. L’étage de pré-amplification est géré par deux modules Onkyo Spectra, tout en composants discrets. L’amplification classique, analogique, est en configuration simple pushpull. Elle développe 2x60 Watts sous 4 ohms, les deux canaux en service. La partie DAC est confiée à un convertisseur AKM (AK4452) 768 kHz/32 bits optimisé par un filtre DIDRC, qui a pour but de nettoyer le bruit dans les hautes fréquences. Il accepte en entrée des flux Hi-Res jusqu’au 192kHz/24bits.

Une belle largeur de scène sonore, un DAC en retrait L’image sonore est large et s’étend bien de l’enceinte gauche à l’enceinte droite. Elle présente un peu de profondeur, mais sans non plus exceller dans ce domaine. La hauteur se développe correctement. Du coup, la verticalité et la profondeur sont bien palpables, et tout à fait cohérentes pour un produit dans cette gamme de prix. Cependant, le déploiement de la scène sonore est contrebalancé par un médium-aigu légèrement

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•Puissance : 2 x 60 W sous 4 Ω •4 entrées audio analogiques RCA plaquées or (arrière) •2 entrées numériques optiques (compatibles 192 kHz/24 bits) •2 entrées audio numériques coaxiales plaquées or (compatibles 192 kHz/24 bits) •Convertisseur N/A AKM (AK4452) 768 kHz/32 bits •2 paires de borniers d’enceintes plaqués or (A+B) •Entrée phono plaquée or (MM/MC) compatible avec tout type de platine vinyle •Prise casques de 6,3 mm •Entrée principale plaquée or •Bornes pre-out plaquées or •Entrée de télécommande RI (Remote Interactive) •Puissance de sortie : 60 W/canal (4 Ω, 20 Hz–20 kHz, 0,08 % de distorsion harmonique totale, 2 canaux en service, norme CEI) •DHT + B (distorsion harmonique totale + bruit) : 0,08 % (20 Hz–20 kHz, puissance nominale) •Facteur d’amortissement 80 (1 kHz, 8 Ω) •Réponse en fréquence : 10 Hz–100 kHz/+1 dB, -3 dB (ligne 1, direct) •Rapport signal/bruit : 107 dB (ligne 1, IHF-A) •Impédance des enceintes : 4-16 Ω •Impédance de la sortie casque : 390 Ω •Consommation électrique sans son : 35 W •Consommation électrique max : 160 W •Consommation électrique en veille : 0,2 W •Dimensions (l x h x p) : 435 x 139 x 331 mm •Poids : 9,2 kg

Notre avis Construction

Équipement

Performances

Musicalité


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étouffé, qui avale un peu trop de détails. Le grave est propre et bien tenu, détaillé. Le bouton “phase matching bass” agit comme une sorte de loudness, mais uniquement dans le grave. Il joue bien son rôle, mais en fait un peu trop. C’est intéressant à faible volume ou sur des sources un peu trop compressées. À plus fort volume, on préférera utiliser le potentiomètre de réglage des graves, plus précis sur son action. Malheureusement, le convertisseur intégré n’est pas à la hauteur des prétentions de l’appareil. Un petit DAC externe à moins de 200 € apportera bien plus de performances dans ce registre. On prendra donc les entrées numériques simplement comme des bonus pour pouvoir relier plus de sources. La sortie casque est très généreuse dans le grave, peut-être un poil trop, mais cela profitera aux casques un peu faibles dans le domaine. Avec des casques de qualité qui n’ont pas de manque à ce niveau, on pourra donc trouver la restitution exagérée. En appliquant une petite correction négative sur le potentiomètre de grave, on retrouve un équilibre plus réaliste. Surtout que la séparation et les micro-détails sont bien présents au casque.

Un appareil sérieux et droit qui va à l’essentiel L’Onkyo A-9150 présente une signature sonore assez proche du TX-8270 qui posède un tuner et une connectique HDMI, que nous avons testé il y a quelques mois. La scène sonore est cohérente,

tout le monde joue bien ensemble. Mais, elle est un peu terne, elle manque de vie et d’épaisseur. C’est donc un amplificateur plutôt très droit, qu’il faudra associer avec des enceintes extrêmement vivantes. Sa construction au-dessus de tout soupçon et ses nombreuses entrées en feront le centre d’une installation HiFi déjà bien complète. Son prix public indicatif face à ses qualités et ses défauts est globalement cohérent. Mais au prix auquel on peut le trouver régulièrement en promotion, il devient alors une bonne affaire.

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ROTEL

1000 €

A12 L’amplificateur intégré stéréo A12 représente l’entrée de gamme de la marque japonaise Rotel dans le domaine. Il n’en est pas moins très bien équipé. Avec de multiples entrées, dont un DAC USB et le Bluetooth, c’est un rassembleur de sources moderne. Rotel a su lui faire profiter de l’expérience et de l’expertise de la marque en présentant une construction de qualité. Estce que cet équipement pléthorique est capable de coexister avec de bonnes qualités audio ? C’est ce que nous allons voir. par Alban Amouroux Un format compact avec un afficheur très informatif Comme tous ses grands frères, le Rotel A12 dispose d’un afficheur en façade multipixels bleuté qui nous renseigne en permanence sur l’état de l’appareil. Sa luminosité peut bien sûr se régler depuis le menu, tout comme celle des LEDs au-dessus de certains boutons également. Ce menu est assez conséquent avec de nombreux réglages applicables sur les entrées. Il affiche en permanence au minimum le nom de la source et le niveau de volume, une attention que l’on apprécie pour toujours savoir où l’on en est. Depuis la façade, on a accès à chaque source grâce à des touches dédiées. Il y a le sélecteur

d’enceintes ainsi que les touches de menu. La prise casque et un port USB sont placés sur la gauche. Le potentiomètre de volume en métal se retrouve lui tout à droite. Il respire la qualité et est très agréable à manipuler. La télécommande reprend la totalité des touches, avec celles du volume qui tombent bien sous la main, tout est réglable à distance en profitant du large afficheur. La télécommande dispose également de touches pour un tuner Rotel. L’ergonomie du A12 est donc parfaite pour un usage au quotidien, à partir du moment où vous aurez réalisé tous les réglages initiaux à votre façon dans le menu. En somme, Rotel ne bloque rien et vous laisse toutes les clés. Pour ce qui concerne la finition, Le A12 est disponible en noir ou en silver.


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Le plein d’entrées et de possibilités Le Rotel A12 n’est pas avare en possibilités de connexions. Il propose cinq entrées analogiques, dont une phono (MM). Côté numérique, deux entrées coaxiales et deux entrées optiques côtoient une entrée USB. Celle-ci est destinée à être reliée directement à un PC pour en jouer le rôle de DAC. Elle est compatible jusqu’au 24 bits/192 kHz. À ce propos, que ce soit avec l’entrée USB ou les entrées coaxiales/optiques, l’écran du Rotel affiche la fréquence d’échantillonnage. Pratique pour confirmer que l’on est bien en cours de lecture d’un morceau en Hi-Res. La clé Bluetooth (AptX) intégrée et un port USB pour une clé remplie de musique complètent le tableau. Il y’a tout le nécessaire pour intégrer le A12 dans un système plus large avec pilotage domotique : entrée infrarouge, connexion Rotel Link, sorties trigger et prise RS232. L’appareil peut jouer le rôle d’amplificateur de puissance comme de préampli. Il y a une sortie pre-out, et chaque entrée peut être configurée en “main-in” depuis le menu. Sous le capot, la coque est bien pleine. Il y a pas mal de cartes, dont le câblage et l’implantation des composants sont soignés. Le gros transformateur toroïdal est fabriqué par Rotel, et complété par deux capacités de filtrage de 10.000 µF. Les étages de puissance analogiques sont basés sur des transistors Sanken (2SC4468 et 2SA1695 capacités de dissipation max : 100 watts et 10 ampères chacun), en double push-pull, une configuration plutôt rare sur de petits amplificateurs intégrés, qui

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Spécifications

•Puissance de sortie continue : 2 x 60 watts (tous les canaux en service, 8 Ω) •Distorsion harmonique totale (20hz–20khz) : <0.03% •Réponse en fréquence : entrées ligne : 10hz - 100khz ±0.5db / entrées numériques : 10hz - 80khz ±3db / entrée phono : 20hz - 15khz ±0.5 db •Rapport de signal/bruit (pondéré ihf « a ») : entrées ligne : 100 db / entrées numériques : 103db / entrée phono : 90 db •Facteur d’amortissement : 220 •Impédance : 4 Ω minimum •Dimensions (l × h × p) : 430 × 93 × 345 mm •Consommation : 230 w •Consommation en veille : <0.5 w •Poids net : 8 kg

Notre avis Construction

Équipement

Performances

Musicalité


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a l’avantage de procurer des capacités en courant très importantes. Notons enfin la présence d’une jolie carte phono très bien réalisée. Le Rotel A12 développe 2x60 Watts sous 8 ohms. Il présente un très bon facteur d’amortissement de 220.

Précision et rapidité, avec un grave très tendu et dégraissé Dès les premières écoutes, la signature sonore de cet amplificateur tend vers la précision. Les micros informations, les petites percussions, les claquements de doigts sont très bien rendus, avec réalisme et rapidité. La scène sonore s’étend sur une belle largeur, avec un positionnement réaliste d’une extrémité à l’autre. On ressent une bonne profondeur, un peu moins de hauteur. Ça n’est jamais agressif et cela donne envie de monter le son. Mais c’est au détriment de la descente de l’ampleur dans le grave, où d’autres produits concurrents font plus dans la générosité. C’est propre, percutant, mais aussi très dégraissé. Au final, on obtient un rendu sonore plutôt linéaire sur la majorité du spectre, très HiFi. Le DAC intégré fait très bien son boulot, c’est un excellent point. Notre DAC séparé iFi Audio ajoute un peu plus de longueur sur les notes, mais ils sont très proches. La prise casque est également de bonne facture, très équilibrée, fourmillant de détails. On regrettera juste les «clics-clics» des relais lorsque l’on passe d’un morceau à un autre où les fréquences d’échantillonnage seraient différentes. C’est techniquement compréhensible, mais dans la réalité pas très discret.

Un amplificateur HiFi doublé d’une centrale de raccordement audio multiformat Le Rotel A12 est un amplificateur intégré tout ce qu’il y’a de plus HiFi dans sa restitution sonore

très droite droite, sans chercher à enjoliver ou trafiquer le résultat. Le DAC, la prise casque et l’entrée phono d’excellentes factures, comme les nombreuses entrées, fonctionnalités et réglages dans le menu, justifient son tarif élevé. Certains lui reprocheront toutefois un léger manque d’ampleur dans le grave. On l’associera donc de préférence à des enceintes généreuses dans ce registre. Si la puissance venait à manquer, on passera éventuellement au A14 (2x80W, +300 €) qui ajoute également la lecture des fichiers DSD.

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LA GAMME OPTICON

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Les grands tableaux appartiennent aux musées, les œuvres théâtrales méritent une belle scène et les œuvres musicales doivent être écoutées grâce à des enceintes acoustiques qui admirent l’art musical: Entrez chez OPTICON

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Chez DALI nous croyons que l’enceinte est la galerie d’art du son, la musique reste intacte, elle est reproduite tel que l’artiste l’a souhaité, mise en valeur dans sa présentation ; le spectre sonore est vaste ; les nuances et les timbres varient mais OPTICON est le canevas qui célèbre l’ensemble : un son éblouissant, manufacturé pour vous. www.dali-speakers.com/opticon


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TAGA HARMONY

HTA-25B

300 €

La fraiche et dynamique firme polonaise Taga Harmony est, semble-t-il, prête à relever tous les défis. Preuve en est donnée avec son nouveau «petit» ampli stéréo intégré d’entrée de gamme qui rassemble des tubes et transistors sous un même capot, le tout pour un prix frisant l’insolence. Et en plus, ce Taga HTA-25B dispose d’une connexion sans-fil Bluetooth, le mettant ainsi au niveau des nouveaux modes d’écoute. par Pierre-Yves Maton Taga Harmony, connue à l’origine pour ses enceintes acoustiques d’un rapport musicalité/ prix plutôt avantageux, s’est lancé depuis dans la conception de toute une série d’électroniques Hi-Fi qui va de ce modèle d’entrée de gamme, le HTA-25B que nous testons aujourd’hui à d’autres appareils beaucoup plus onéreux tels que les nouveaux amplis tout à tubes ou hybride TTA-1000 et HTA-1200 dont ce dernier dépasse les 2000 €. Ainsi l’offre de la marque polonaise est généreuse. La plupart des audiophiles pourront trouver une électronique Taga Harmony qui leur convient tant sur le plan musical que financier. Par ailleurs concernant ce tout premier modèle d’amplificateur hybride de sa gamme, on peut saluer les efforts

de Taga Harmony pour proposer un appareil réellement de conception audiophile, accessible à une majorité de personne souhaitant s’équiper d’une chaîne hifi digne de ce nom : un ticket d’entrée avec un ampli musicale qui fera oublier bien d’autres propositions gouvernées aujourd’hui par le design, un surplus de fonctionnalité et des tarifs de produits de luxe.

Un châssis «old school» fait de métal et de bois Il faut reconnaitre que Taga Harmony (et pour avoir également testé son ampli casque THDA500T à qui nous avons décerné un des premiers


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ON-TopAudio Awards de 2018 pour ses qualités musicales et son prix très avantageux) habille toutes ses électroniques d’un look «vintage» qui n’est pas sans nous déplaire. Le HTA-25B ne déroge pas cette règle d’autant que ses concepteurs Mr Kokocinsky et Mr Richard semblent vouer une sorte de culte à des appareils d’un autre âge que nous regrettons souvent. Et pour appuyer l’aspect «old school», ils n’ont pas hésité à l’affubler, au centre de sa face avant, d’un petit vumètre en forme de hublot qui indique la puissance délivrée. Cette même face avant est bien fournie, ce qui nous démontre que le HTA-25B dispose aussi d’un certain nombre de fonctionnalités. À droite, du vumètre, nous avons deux réglages de tonalités (aigu et grave), placés juste à côté du potentiomètre de volume. À gauche, et de l’intérieur vers l’extérieur, se suivent le sélecteur des 4 entrées dont dispose cet intégré, un potentiomètre de volume pour la section casque avec une sortie au format jack 6.35 mm. Cette dernière accepte des casques dont l’impédance varie de 30 à 320 ohms selon ce qu’indique le constructeur. Le Taga THDA-25T est capable d’accepter deux sources via des RCA situées sur la face arrière au côté d’une sortie pour un caisson de grave ou pour utiliser un enregistreur (fonction REC). D’autre part, l’utilisateur pourra connecter également un périphérique de stockage par la prise UBA Host de la face avant, comme il pourra connecter un smartphone, une tablette ou un ordinateur en mode Bluetooth. L’appairage, pour l’avoir fait, est d’une facilité déconcertante tout en étant stable. Le châssis de l’appareil est en métal, mais ses flancs comme le bloc situés à l’arrière de la grille de protection des tubes sont en bois laqué.

Une technique hybride tubes/transistors que semble affectionner Taga Harmony Comme annoncé dès l’introduction, le THDA-25T est un appareil hybride. En cela, il combine deux technologies différentes : tube et transistors. C’est une typologie de circuit que nous avons pu voir fleurir notamment avec les amplis pour casques, mais que nous ne retrouvons que plus rarement sur les amplis pour enceintes acoustiques, surtout à ce prix. Le Taga THDA-25T voit donc sa section de préamplification conçue autour de 4 tubes dont 2 6P1 et deux 6N1 qui occupent la partie avant de l’appareil. Ces 4 tubes sont protégés par une grille métallique que l’on peut retirer en enlevant les deux vis qui la relient au châssis. N’ayant nul réglage de bias ou autre, cela n’a pas beaucoup d’intérêt d’ailleurs. S’en suit un montage avec 4 transistors bipolaires en montage push-pull. Ces transistors sont tous les 4 fixés à un dissipateur de

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chaleur qui côtoie le transformateur d’alimentation, un modèle torique de qualité audiophile. La puissance de l’appareil au vu des chiffres annoncés n’est pas énorme : 2 x 18 watts sous 8 Ω et 2 x 25 watts sous 4 mais à l’écoute, nous n’avons senti aucun essoufflement de cet ampli même à des niveaux plus que satisfaisants. La qualité de fabrication est à la hauteur du prix proposé. Nous regrettons juste l’absence d’une quelconque télécommande (cela n’a pas été sans nous rappeler nos anciens amplificateurs), ce qui aurait constitué la cerise sur le gâteau.

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Spécifications

•Puissance : 2 x 25 watts sous 4 ohms et 2 x 18 watts sous 8 ohms •Deux tubes 6P1 et deux tubes 6N1 en préamplification •Connexion sans fil Bluetooth v4.0 •Format compatible USB A : MP3, WAV, APE, FLAC •Sortie casque sur jack 6,35 mm en façade, pour casque de 32 à 320 ohms, puissance de 80 mW à 160 ohms •Deux entrées analogiques sur paires de prises RCA plaquées or •Sortie Rec-Out pour un enregistreur audio analogique et subwoofer •Distorsion : 0.5 % (1 kHz, 1 W) •Rapport signal/bruit : 75 dB •Dimensions : 27 x 14 x 30 cm •Poids 4,5 kg

Notre avis Construction

Équipement

Performances

Musicalité


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Écoute : une puissance modeste, mais beaucoup de punch Alors déjà la première impression ou réflexion est qu’il ne faut pas se fier à la puissance d’un amplificateur pour le juger ou apprécier l’étendue de ses qualités. Les deux fois 18 watts du HTA25B et avec des enceintes peu gourmandes nous ont largement satisfaits même sur des messages complexes. Une enceinte ayant un rendement de 90 dB et dans une pièce moyenne doit se satisfaire parfaitement de cet ampli et ne pas gêner les voisins en même temps. Cette mise au point étant faite, il faut avouer que ce Taga Harmony accumule différentes qualités comme un timbre assez soyeux, une belle précision quant à la constitution d’une image stéréophonique précise avec une localisation et une belle mise en relief des musiciens et interprètes. Le son est à la fois fouillé et d’une excellente consistance. La région médium bénéficie d’une charpente jamais prise en défaut, ce qui donne par exemple à la chanteuse De Sela Lhasa sur son disque La Liorona une palette d’expression large nous laissant jouir de toutes ses tonalités hispaniques. Elle est suivie d’une contrebasse assez chaloupée, même si on note une légère coquetterie sur ce plan. Nous nous étions fait la même réflexion avec l’ampli casque de la marque d’ailleurs. Mais la profusion de détails sur chaque instrument nous fait vite oublier cet aspect. En tout cas, le son est précis et riche, ce qui laisse sans voix à certains moments. Et nous pourrions nous poser la question de la tenue en puissance de cet ampli sur une masse orchestrale comme avec la Symphonie N° 9 Choral de Beethoven dirigée par Gustavo Dudamel et bien avouons que, là aussi, ce petit intégré est assez bluffant. Il n’est certes pas le plus riche

en timbre, notamment sur le rang des cordes, mais l’impression d’ensemble est parfaitement respectée avec un bas du spectre enjoué et une attaque de note surprenante. L’orchestre prend place entre nos enceintes, que ce soit nos Amphion Argons 3S ou même nos Grand Cru Horizon. Il y a de la profondeur, de la chair sur les os, les 18 watts font vraiment des merveilles.

Conclusion Comme l’ampli casque de la marque, cet intégré hybride Taga HTA-25B privilégie avant tout le plaisir d’écoute quitte parfois à en faire un peu trop, notamment sur la véracité des timbres. Mais à la réflexion, qu’est-ce qui demeure le plus important pour la constitution d’un système si ce n’est un plaisir d’écoute sans limites, ce que nous offre ce Taga Harmony d’entrée de gamme. Il permettra la constitution d’une petite chaîne Hifi plus qu’abordable et surtout beaucoup de joie d’écoute. Pour nous c’est l’essentiel.

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YAMAHA

800 €

R-N803D

Venant de la gamme purement hifi de ce fabricant japonais, ce nouvel ampli intégré Yamaha R-N830D n’en oublie pas les attentes des audiophiles qui souhaitent jouir des multiples possibilités modernes de connexion avec ou sans-fil et de streaming depuis le Web. Il est compatible avec le système de pilotage audio multiroom MusicCast propre à la marque. Mais il ne s’arrête pas en si bon chemin, puisqu’il inaugure aussi le système de correction acoustique de la pièce, YPAO, jusque là inédit sur les amplis purement hifi. par Pierre-Yves Maton

Avec la série A-S (A-S3000, 2100, 1100...), Yamaha avait signé d’une façon assez élégante son retour dans le monde la Hifi pure et dure. Nous avions, d’ailleurs, fait l’éloge du A-S1100 saluant à la fois la musicalité de cet intégré comme la présence de deux beaux vumètres qui n’étaient pas sans nous rappeler une époque de la Hifi que nos jeunes lecteurs n’ont guère connue.

Le système de correction YPAO pour la première fois sur un ampli Hifi Cette série A-S vient juste de voir arriver un petitfrère, le R-N803D qui associe tous les avantages du système de diffusion audio multiroom Yamaha MusicCast (pilotable par une application sur iOS et Android) avec un petit plus : un système de correction acoustique. Le R-N830D est donc le tout premier amplificateur Hifi de la marque équipé de la technologie d’autocalibration YPAO R.S.C (Yamaha Parametric Room Acoustic Optimiser Reflected Sound Control) pour un parfait ajustement sonore suivant les caractéristiques de la salle d’écoute (dimensions, matériaux, murs et position des enceintes...). Une fois les mesures prises à l’aide du microphone fourni, ce système corrige les défauts de courbe de réponse. L’opération ne dure guère plus d’une minute, et reste facile à faire pour le néophyte. Réservé auparavant aux amplificateurs Home Cinéma, ce système de correction fait son entrée, pour la première fois, dans les intégrés dédiés à la Hifi et seulement à la Hifi. Est-ce un plus

musicalement ? Pour répondre à cette question, nous l’avons vérifié nous-mêmes sur notre système et dans notre pièce d’écoute habituelle.

Il ne lui manque rien Pour le reste, ce Yamaha R-N830D n’offre pas moins de 5 entrées analogiques dont une pour platine vinyle équipée d’une cellule à aimant mobile (MM). On retrouve également des entrées numériques au nombre de quatre avec deux coaxiales et deux liaisons par fibre optique. Mais comme Yamaha a une belle expérience des solutions Home Cinéma, cet intégré possède aussi une sortie pour caisson de grave : un plus dans certaines installations. À cela s’ajoute un port USB A en façade pour un iDevice, et une sortie casque au standard jack 6.35 mm. De plus, le R-N803D offre deux modes de connexion au réseau domestique et au Web : Wifi et Ethernet RJ45. Une fois connecté et l’application MusicCast Controler téléchargée sur la tablette ou le smarphone de votre choix, le R-N803D propose une multitude de possibilités. Cette interface propriétaire multiroom de Yamaha permet d’utiliser les services de musique en ligne tels que Deezer, Tidal, Qobuz, Naptser, Spotify (pour ne parler que des plus connus en France) ainsi que d’écouter d’innombrables radios en ligne. De plus, il est également possible de profiter des fichiers musicaux qu’ils viennent d’un NAS comme d’un ordinateur relié au réseau domestique.


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Un côté puriste, mais confortable

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le capot, c’est assez évident. Pour entamer nos essais, nous n’avons joué sur Outre le système d’autocalibration YPAO, le Yamaha aucun réglage manuel et pas enclenché la fonction R-N803D propose un certain degré de confort à son Pure Audio. Dans ces conditions, le Yamaha utilisateur s’il veut jouer sur la musicalité. S’offrent R-N803D est à ranger dans les amplificateurs qui à lui les emblématiques touches plates pour jouer jouent quelque peu sur certaines colorations (en sur les aigus, les graves et même enclencher un haut et en bas du spectre), mais cela lui donne un Loudness pour les écoutes à bas niveau. Mais les côté hyper vivant et dynamique. Les aigus sont plus puristes se serviront de la touche «Pure Direct», légèrement extravertis avec une remontée dans une fonction qui désactive les réglages manuels et les hautes fréquences, idem pour le grave qui qui éteint même l’afficheur de l’appareil pour une avoue quelques largeurs en trop. Du coup, on écoute encore plus naturelle. obtient une image stéréo assez intéressante qui Cet ampli, très complet comme nous le voyons, oscille entre focalisation et profondeur. Le nombre hérite de l’architecture Top-Art exclusive à la marque de détails participe à ce sentiment, ce Yamaha se (Total Purity Audio Reproduction Technology). Il montrant assez pointu sur ce point. Il a un petit côté s’agit d’un montage symétrique à base d’un double «loudness» qui rend la restitution joyeuse à défaut push-pull de 8 transistors bipolaires (Sanken A1694 d’être totalement naturelle. Peu importe le plaisir et C4467) montés sur des ailettes en aluminium est là, c’est le principal dans cette gamme de prix. extrudé. Le tout repose sur un robuste châssis Mais une fois la position Pure Audio enclenchée, dans une sorte de résine afin d’éloigner toutes le jeu se calme énormément. La restitution devient interférences mécaniques à ce bloc de puissance. uuu L’alimentation, sur mesure, est assurée par un transformateur EI de forte capacité (505,20 VA) et Spécifications l’ensemble des condensateurs atteint une valeur •Entrées analogiques : 1 phono, 1 CD + 3 entrées Ligne de 12000 pF/71V. La structure de ce circuit a été •Entrées numériques : 2 optiques, 2 coaxiales pensée, par Yamaha, pour offrir un minimum de •Sortie analogique : 2 Tape Out + 1 caisson de grave trajet au signal audio traversant l’appareil. •Liaison sans fil : Wifi, Airplay, Bluetooth Au plus proche des prises d’entrée, le R-N803D •Liaison réseau filaire : port Ethernet DNLA 1.5 bénéficie d’un contrôleur de réseau haut de gamme •Compatibilité : MP3, WMA, AAC, WAV, ALAC, AIFF et DSD signé de la marque pour un très faible jitter. Il est •Résolution : PCM 24 bits/192 kHz et DSD 2.8 et 5.6 MHz accompagné d’une puce de conversion Sabre ESS •Radio : FM/DAB 9006AS. Sont ainsi acceptés et traités les signaux •Système de correction acoustique exclusif YPAO numériques Hi-Res jusqu’à 24 bits/192 kHz et DSD •Puissance : 2 x 100 watts sous 8 Ω 2.8 et 5.6 MHz. Globalement, la construction de cet •Dimensions : 435 x 151 x 392 mm (LxHxP) intégré est sobre et nette. Elle n’atteint pas le degré •Poids : 11 kg de finition d’un Gato Audio ou encore d’un Sugden, mais le prix n’est pas le même et il est clair que tout a été bien pesé entre «audiophilie» et confort Notre avis d’utilisation.

Écoute : l’ampli aux multiples sonorités Dans un premier temps, nous avons écouté cet intégré dans sa forme le plus pure avec plusieurs sources. Nos enceintes colonnes Grand Cru Audio Horizon, comme nos petites Amphion Argons 3S n’ont en rien effrayé cet ampli Yamaha : il en a sous

Construction

Fonctions

Performances

Musicalité


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plus naturelle, avec un meilleur équilibre tonal et c’est sous cette forme que nous avons continué nos essais. Les graves sont généreux, mais bien secs en même temps. Le médium devient plus charnu, ce qui a tendance à bien adoucir le message. L’écoute du LP du compositeur Arvo Pärt «Frates et Tabula Rasa» joué par le violoniste Gil Shaham nous montre bien la palette de couleurs que cet ampli est capable d’apporter à la restitution. Le haut du spectre est assez fouillé, piqué et précis. C’est clair, transparent, mais d’une sonorité toujours un peu du même acabit. La scène sonore positionne bien les différents instrumentistes, avec une disposition de chacun d’entre eux très précise. Cela peut manquer quelque peu de consistance, de matière grâce à un médium qui serait encore mieux travaillé, mais le résultat obtenu dans ces conditions est assez surprenant de vivacité. Passant à de la musique plus moderne avec le CD de Lea Michele «Believer», nous retrouvons la même verve, la même clarté tout en laissant le timbre de cette chanteuse à sa juste place. Sa voix est très présente au sein d’une scène sonore parfaitement dessinée même si elle se place toujours en avant par rapport à l’auditeur. Le grave de la batterie est sec et s’exécute sans broncher une seconde. Il sait être présent, mais pas envahissant. Le Yamaha RN-803D est à ranger dans le clan des amplis dynamiques et musclés. C’est une caractéristique que nous avions déjà constatée, le contraire par exemple d’un intégré à tubes sur ce plan. Enfin, nous avons lancé la procédure d’autocalibrage puis enclenché le système de correction acoustique YPAO. Et là, sur les mêmes morceaux, la différence s’avère moins flagrante que ce que nous aurions imaginé. Néanmoins, Léa Michele apparait encore plus présente avec plus de grain sur sa voix

pourtant assez puissante. L’image a quelque peu gagné en consistance, mettant l’étalement des divers plans sonores bien plus en perspective. Sur un morceau d’électro du groupe Trenmøller «The Dream» du disque Lost, les basses descendent avec un soupçon de franchise supplémentaire, mais dans notre pièce et avec un système bien réglé, ce n’est un gros changement non plus. Les différences avec et sans correction se portent bien plus sur le haut du spectre qui se calme pour atteindre une meilleure justesse de timbre. Le R-803D reste identique quant à sa dynamique, il donne une sorte d’impulsion bien vivace à la musique, mélangeant avec bonheur rapidité et tenue en puissance. Nous avons tenté d’aller le chercher dans ses moindres retranchements, et avouons que cet intégré tient la route sans aucun souci. Voilà un ampli qui saura vous étonner par sa vitalité.

Conclusion Comme le disait une publicité amusante pour une barre chocolatée : «c’est de la dynamite !» C’est comme cela que nous aurions envie de décrire ce que fait ce Yamaha RN-803D. Il a un caractère «punchy» qui va en étonner plus d’un et sa transparence sera toujours une source de plaisir, car nous faisant entendre des sonorités laissées pour compte par d’autres dans cette gamme de prix. Dans le cadre d’une installation hifi et d’une pièce d’écoute bien optimisée, le système de correction acoustique YPAO ne sera pas toujours d’une très grande utilité. Par contre, si votre salle d’écoute présente des défauts et surtout si vous ne pouvez placer vos enceintes dans les meilleures conditions son action sera beaucoup plus intéressante.

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Un événement au


www.yamaha.fr


ENCEINTES ACOUSTIQUES


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ACOUSTIC ENERGY

AE109 L’Acoustic Energy AE109 est une enceinte hifi, de type colonne, de dimensions réduites. Provenant d’un constructeur britannique réputé pour son approche audiophile, on pourrait croire quelle va faire dans la dentelle mélomaniaque et policée, mais nous allons voir qu’elle cache bien son jeu... par Pierre Stemmelin

950 €

L’Acoustic Energy AE109 est une enceinte Hi-Fi en mesure de briser quelques idées reçues. Elle provient d’un constructeur anglais, dont nous ne reprendrons pas l’historique (nous l’avons déjà fait pour notre test de l’Acoustic Energy REF1), qui s’est taillé une grosse réputation auprès des audiophiles du monde entier à partir des années 1990 grâce à l’AE-1. Cette enceinte Hi-Fi très compacte utilisait un transducteur de 11 cm à membrane aluminium révolutionnaire pour l’époque et était dotée d’une ébénisterie particulièrement inerte doublée intérieurement d’une sorte de plâtre/béton. Cette enceinte se situait aussi parmi les plus chères de sa catégorie.


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Une base lestée pour un parfait ancrage au sol

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Energy AE109 sont capables de descendre très bas en fréquence, mais en plus elles modulent très bien les graves, marquant avec beaucoup de lisibilité C’est tout d’abord sur ce point, le prix, que les différentes intensités et hauteurs tonales. La l’Acoustic Energy AE109 va à l’encontre des idées tenue en puissance est moindre qu’avec de grosses reçues. Pour une enceinte d’origine estampillée enceintes, mais les AE109 sont déjà capables d’un très audiophile, elle est particulièrement abordable niveau généreux et surtout d’une ampleur assez peu puisque sous la barre des 1000 € la paire ce qui est commune à bas volume. d’autant plus étonnant qu’elle est assemblée au Le reste du spectre est par ailleurs très bien maitrisé, Royaume-Uni et non dans une usine en Asie. avec des aigus mats, sans stridences et un médium L’Acoustic Energy AE109 surprend aussi par ses feutré. Les graves ont de l’ampleur, mais l’équilibre dimensions et son poids. Elle se présente sous la des timbres n’en devient pas pour autant boomy. forme d’une fine colonne, pas très haute et peu Le son est posé, articulé, sans bourdonnement profonde, mais quand on l’attrape pour la première ni coloration de boîte intempestive. Les Acoustic fois, on se rend compte qu’elle est beaucoup plus Energy AE109 ont beaucoup de caractère et du lourde qu’il n’y parait. Pour cause, le bas de son muscle, mais ne sombre jamais dans la vulgarité, ébénisterie comporte un compartiment lesté, ce gardant toujours une certaine classe, un certain qui lui donne un excellent ancrage, minimise les flegme britannique. Leur image stéréophonique, risques de basculement accidentel lors d’un choc, d’une bonne stabilité, s’installe légèrement en sans avoir besoin de rajouter une base proéminente. retrait par rapport au plan formé par les enceintes L’empreinte au sol est donc réduite au minimum. évitant les débordements. Pour ce qui est de la partie électroacoustique, En conclusion l’Acoustic Energy est équipé de 3 haut-parleurs en configuration 2,5 voies. Son tweeter est à Les Acoustic Enregy AE109 sont idéales pour ceux diaphragme en textile imprégné de 35 mm (bobine qui recherchent des enceintes très compactes, de 25 mm), associé à un moteur à aimant néodyme qui apportent dès les premiers décibels une vraie équipé de petites ailettes de refroidissement afin consistance et une vraie assise à la musique, sans d’améliorer la régulation thermique. Il surmonte un que l’on soit obligé de pousser le volume. boomer et un médium-boomer identiques, de 12 cm de diamètre (la taille normalisée est plus proche de 5 pouces et non 4 pouces comme indiqué par le constructeur), dotés chacun d’une membrane en papier enduit et d’un bon gros double aimant Spécifications ferrite. •Type : enceinte colonne, 2,5 voies, accordée en bass-reL’ébénisterie de son côté montre le savoir-faire flex par évent laminaire arrière en la matière d’Acoustic Energy. En médite (MDF) •Tweeter : 25 mm diaphragme en textile imprégné de 18 mm d’épaisseur, elle est doublée au niveau •Boomers/médiums : 2 x 12 cm à membrane en papier des boomers par un second panneau de 5 mm •Sensibilité : 89 dB d’épaisseur, mise sous tension par une entretoise •Niveau max. sur les crêtes de niveau : 113 dB SPL centrale, rigidifiée par la paroi du compartiment •Réponse en fréquence : 40 Hz à 35 kHz lesté du bas et aussi par celle de l’évent laminaire •Impédance : 4 Ω débouchant en haut à l’arrière. Pour des raisons •Dimensions : 80 x 16 x 24 cm l’unité évidentes de coût, l’habillage est en vinyle. Mais •Poids : 17,5 kg l’unité avec ses angles arrondis et son style néo-rétro la •Pointes de découplage fournies version façon noyer que nous avons eue pour test a beaucoup plu.

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Une restitution sonore qui a du poids et du flegme Les résultats à l’écoute constituent le second point sur lequel les Acoustic Energy AE109 vont vraiment à l’encontre des idées reçues. Étant donné la finesse des coffrets, la petite taille des boomers, on s’attendait à un grave relativement discret. Et à ce titre, la restitution de «Thought Contagion» de Muse nous a fait en choc. Non seulement, les Acoustic

Notre avis Design / finition

Construction

Performances

Musicalité


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AMPHION Helium 510 Amphion est un constructeur finlandais venu du monde des enceintes de monitoring de studio. Certains rédacteurs de ON mag sont de grands adeptes de ses modèles Hifi. Ils apprécient en particulier leur définition, alliée à une grande douceur, des «timbres» magnifiquement en phase et un excellent sens du rythme. L’Helium 510 offre toutes ces qualités sous un format compact et élégant. par Amilcar Chicago

Spécifications

Le dessin caractéristique d’Amphion, sobre, passepartout et néanmoins stylé et pas trop encombrant pour un intérieur urbain, est facile à adapter à n’importe quel salon. L’ébénisterie de l’Helium 510 est réalisée en panneaux de médium trés épais (25 mm). Il est possible de la choisir habillée d’une peinture matte, légèrement granitée, ou d’un placage en noyer véritable. Les hautparleurs sont protégés par des grilles métalliques, à perforations en nid d’abeille, dont on peut également choisir la couleur sur commande, selon un large nuancier. L’arrière est doté de bornes de qualité, plaquées or. L’Amphion Helium 510 est une petite enceinte deux voies, accordées en bass-reflex par un évent tubulaire débouchant à l’arrière. La construction interne est très sérieuse. Les composants du filtre sont soigneusement sélectionnés. Le tweeter est un modèle à dôme en titane de 25 mm, tandis que le boomer de 13,5 cm utilise une membrane en papier. La transition entre les deux s’effectue à 1,6 kHz. L’assemblage, réalisé en Finlande, est fort soigné et donne un résultat propre dont on sent que le travail fait main a compté dans la qualité du produit fini.

Une restitution sonore persuasive et très juste Non pas que nous soyons conservateurs chez On Mag, mais les bonnes vieilles enceintes hifi passives, de type bibliothèque, comme ces Amphion Helium 510, fabriquées en Europe, on aime bien. Et quand on connaît déjà le fabricant pour les performances polyvalentes de ses réalisations, et bien on part avec un bon a priori. Les enceintes neuves ont été

•Type : enceinte compacte, deux voies, bass-reflex •Tweeter : à dôme en titane de 25 mm •Boomer : de 13,5 cm à membrane papier •Puissance recommandée. : 20 à 100 watts •Sensibilité : 86 dB •Réponse en fréquence : 47 Hz à 30 kHz •Impédance : 8 ohms •Dimensions : 24 x 1000 x 30 cm l’unité •Poids : 23,5 kg l’unité

Notre avis

900 €

branchées et rodées sur un ampli Nuprime IDA-8 alimenté par nos sources habituelles : platine vinyle VPI Traveler et préampli phono Lehmann Black Cube, ainsi qu’en liaison Bluetooth ou via USB depuis un ordinateur. Même pendant le rodage, la première sensation en branchant les enceintes est un grand sentiment de douceur et de respiration. La scène sonore est en effet à la fois complète, bien posée et aérée. Les détails, chacun à leur place, sont comme dans un plat bien cuisiné où l’on sent le goût de chaque ingrédient à sa juste importance. Les graves ont une présence remarquée pour des enceintes de cette taille, et même s’ils sont un brin pneumatiques, leur impact est précis et propre ce qui les rend très agréables à l’écoute. Les médiums paraissent légèrement mats, mais ils sont loin de disparaître et savent se faire remarquer par leurs belles couleurs. Les aigus sont très joliment restitués, encore une fois avec une certaine douceur, sans brillance ni crissement, et on sent l’utilité du travail d’Amphion sur les tweeters de ces modèles. Surtout c’est la cohérence générale de ces Amphion Helium 510 ainsi que leur restitution très juste des timbres qui font leur grand plaisir d’écoute, pendant des heures, sans jamais ennuyer.

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BOWERS & WILKINS 707 S2 Toute petite, toute mignonne, la 707 S2 est la plus petite enceinte de la série 700 S2 de Bowers & Wilkins. Conçu comme un petit bijou, ce modèle Hifi de bibliothèque possède déjà certains des attributs d’une enceinte de luxe. par Pierre Stemmelin

1000 €


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Une mini-enceinte HiFi de luxe Par rapport aux autres enceintes de bibliothèques que nous avons testées juste avant elle, la Bowers & Wikins 707 S2 est d’une approche un peu différente. Elle est plus compacte, plus luxueuse, plus chère aussi, tout en restant dans une zone de prix encore fort abordable pour de la Hifi haut de gamme. Elle se démarque tout de suite par son habillage. Son placage est du vrai bois et non du vinyle imitation bois, du moins dans la version que nous avons reçue, car elle existe aussi avec ébénisterie blanc satin ou noir laqué. La 707 S2 est le plus petit modèle de la nouvelle série 700 S2 de Bowers & Wilkins qui prend la relève de la série CM et met en place plusieurs nouvelles technologies de haut-parleurs très innovantes. Cela se remarque tout de suite à l’aspect gris brillant de son boomer. Bowers & Wilkins a développé un tout nouveau matériau, qui a fait sa première apparition sur ses enceintes High End de la série 800 Diamond, qui remplace le Kevlar jaune que la marque anglaise utilisait auparavant. La membrane du boomer de la 707 S2 est de type Continuum, à partir de ce matériau toujours en fibre synthétique tressée, mais apportant un comportement vibratoire très supérieur au Kevlar, avec réduction significative et mesurable des vibrations parasites. Cette membrane, avec cache noyau amorti fait d’une sorte de feutrine, bénéficie d’un châssis en fonte, qui dégage extrêmement bien l’arrière afin d’éviter les réflexions parasites.

Spécifications

•Type : enceinte compacte, «de bibliothèque», deux voies, accordée en bass-reflex par évent arrière •Tweeter : diaphragme en carbone de 25 mm •Boomer : 12,5 cm à membrane Continuum •Puissance recommandée : 30 à 100 watts (normes IEC) •Sensibilité : 86 dB/2,83 V/1 m •Réponse en fréquence : 45 Hz à 33 kHz (-6 dB), 50 à 28 kHz (± 3 dB) •Impédance : 8 Ω (nominale), 4 Ω (mini) •Dimensions : 16,5 x 28 x 26 cm l’unité •Poids : environ 6 kg l’unité •Bouchons en mousses fournis pour ajuster «l’intensité de sortie» des évents

Notre avis Design / finition

Construction

Performances

Musicalité

En inspectant l’intérieur de la 707 S2, on sent que Bowers & Wilkins dispose de moyens de R&D très supérieurs à la très grande majorité de ses concurrents et les met très clairement à profit, même sur une de ses plus petites enceintes. La fabrication est dans son ensemble superbe. L’ébénisterie en médium de 22 mm est renforcée par une entretoise centrale et dispose d’un évent FlowPort arrière à flux d’air optimisé. Le tweeter est doté d’un dôme en carbone, une solution très haut gamme, protégé par une grille métallique, et amorti à l’arrière par une chambre tubulaire. Le filtre, enfin, utilise d’excellents composants : énorme self sur air, condensateur Mundorf, résistance sur dissipateur thermique...

À l’écoute : un raffinement exquis Les Bowers & Wilkins 707 S2 sont idéales pour sonoriser avec grâce un petit espace, posées sur un meuble, dans une étagère ou sur des pieds. Elles sont fournies avec des bouchons et tubes en mousse pour les évents qui permettent d’ajuster la réponse dans le grave en fonction de la position. Étant donné leur volume, leur approche haut de gamme, leur prix... ces enceintes ont pour concurrentes toutes trouvées les Dali Menuet que nous avons également testées. Mais leur approche est assez différente. Alors que les Dali Menuet surprennent par leur assise dans le grave, les Bowers & Wilkins 707 S2 charment en premier lieu par le raffinement de leurs timbres, la délicatesse de leurs médiums, le ciselé de leurs aigües. Les voix, notamment féminines, ont, avec elles, une fraicheur et un velouté exquis. Les ambiances acoustiques douces et délicates sont admirablement retranscrites. La fusion des registres est très réussie et naturelle. Mais cela ne s’exerce pas au prix d’une écoute trop claire ou éthérée. Les Bowers & Wilkins 707 S2 savent aussi se montrer chaleureuses, sans excès, affichant une agréable pointe de rondeur dans le grave. L’image sonore n’est pas non plus étriquée, mais très bien dessinée et focalisée, avec du relief et de la profondeur. Les Bowers & Wilkins 707 S2 sont donc un peu chères dans l’absolu, mais assez uniques en leur genre, très séduisantes pour leur équilibre, leur finesse et leur justesse.

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DAVIS ACOUSTICS Balthus 70 Une grosse enceinte HiFi de type colonne à 1000 € la paire, ce n’est pas courant. Fabriquée en majeure partie en France c’est encore plus étonnant. Et quand on se rend compte qu’elle sonne très bien, cela devient enthousiasmant. par Pierre Stemmelin

Spécifications

•Type : enceinte colonne, trois voies, accordée en bass-reflex par évent frontal •Tweeter : à dôme en tissu de 25 mm •Transducteur de médium : 13 cm à cône en Kevlar •Boomers : 2x 17 cm à membrane en papier •Puissance admissible nom./max. : 130/200 watts •Sensibilité : 92 dB •Réponse en fréquence : 40 Hz à 20 kHz (± 3 dB) •Impédance : 4/8 Ω •Dimensions : 102 x 19 x 30 cm l’unité •Poids : 21 kg l’unité (emballée)

Notre avis

Davis est une entreprise française d’une dizaine de salariés, basée à Troyes dans l’Aube. Elle a fêté en 2016 son 30ème anniversaire et conserve sa dimension familiale puisqu’après le père fondateur, Michel Visan, c’est Olivier Visan, le fils, qui en a repris les rênes. Sa spécialité est de concevoir et fabriquer à la maison ses hautparleurs, ce qui n’est pas courant, pour une petite marque d’enceintes. Elle est même fournisseuse de plusieurs autres fabricants en France et à l’étranger dont certains très prestigieux. Pour ce qui concerne ses enceintes HiFi, Davis a toujours cherché à faire des produits simples, abordables, généreux et honnêtes. La Balthus 70 correspond bien à cette définition. Nous avons déjà testé sa grande sœur Balthus 90, donc nous ne reviendrons pas trop sur ses détails techniques, mais en voici les grandes lignes. La Balthus est une enceinte 3 voies à quatre hautparleurs. Ses deux boomers de 17 cm à membrane en papier enduit fonctionnent en bass-reflex, accordés par un évent frontal. Son médium de 13 cm est à cône en Kevlar, typique des réalisations de la marque, et dispose d’une charge close isolée, de bonnes dimensions. Il passe le relais à 4 kHz à un tweeter à dôme en tissu de 25 mm. L’ébénisterie provient d’Asie, mais l’assemblage et tous les haut-parleurs sont réalisés en France chez Davis. Elle utilise pour les flancs des panneaux de médium de 15 mm, habillés d’une peau assez fine, en vinyle imitation bois, et du médium de 18 mm pour le baflle, noir laqué.

1000 € Une enceinte enjouée, joviale, bonne vivante À l’écoute, les Davis Balthus 70 proposent tous les avantages d’enceintes colonnes aux proportions généreuses. Une réponse en fréquence large, une bonne tenue en puissance, un rendement élevé, des graves soutenus. Certes, la définition n’est pas poussée à son paroxysme. Les Balthus 70 sont des bonnes vivantes qui ne cherchent pas à découper les décibels en quatre et à passer tous les détails à la loupe. Cependant, la restitution est homogène, avec un médium expressif, relativement clair, un aigu qui pétille et des basses amples. La scène sonore est large et profonde décrivant de beaux et grands espaces. Ces Davis Balthus 70 sont des enceintes épanouies qui aiment toutes les musiques et le montrent avec enthousiasme. Elles ne sont pas exemptes de colorations, et elles en font parfois un peu trop, mais toujours avec une certaine élégance. Sur la chanson «HOME» de CUT_, la voix de la chanteuse est un peu plus brillante et claire que d’habitude, on reconnait là la signature acoustique du Kevlar. Elle est fraiche, les bruits de clochettes ressortent bien, le rythme dans les basses est bien marqué et modulé. L’énergie du morceau Rock/Trip-Pop, «Boys Will Be Boys» du groupe The Streets passe également très bien. Les Davis Balthus 70 s’accommodent sans déraper de l’aspect un peu sale du mixage, de même que des basses ventrues et hargneuses. Elles donnent une belle intelligibilité, détachant distinctement le «flot» de Mike Skinner, avec son accent typique des rues de Birmingham, et celui du rappeur Jaykae. C’est réussi çà sonne bien.

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DALI Opticon 2 Avec l’Opticon 2, le constructeur danois nous livre une grosse enceinte de bibliothèque, d’une conception très sérieuse qui ne laisse rien au hasard, capable de tenir la puissance sans faire de fausse note. par Pierre Stemmelin

Spécifications

•Type : enceinte compacte, «de bibliothèque», deux voies, accordée en bass-reflex par évent dorsal •Tweeter : dôme en tissu de 28 mm •Boomer : 16,5 cm à membrane en fibre de bois •Niveau max. 107 dB SPL •Puissance recommandée : 30 à 150 watts •Sensibilité : 87 dB/2,83 V/1 m •Réponse en fréquence : 59 Hz à 27 kHz (± 3 dB) •Impédance nominale : 4 Ω •Dimensions : 35,1 x 19,5 x 29,7 cm l’unité •Poids : environ 7,8 kg l’unité

Notre avis

900 €

L’Opticon 2 est d’une présentation très soignée. Elle est disponible en habillage finition frêne noir, blanc satin ou noyer. Le rendu est déjà relativement haut de gamme bien qu’il s’agisse d’un habillage vinyle. D’autant qu’il est rehaussé par une façade revêtue d’une laque de qualité aux arrêtes tendrement arrondies, avec un léger biseau sur le dessus où l’on peut lire en filigrane «Dali Opticon Series». Pour ce qui concerne la construction proprement dite de l’ébénisterie, on apprécie que l’évent bassreflex à l’arrière soit vissé, ce qui évite les vibrations parasites. Le baffle est en médium 25 mm tandis que les autres parois font 19 mm d’épaisseur. Il est très soigneusement usiné comme en témoigne l’incrustation de l’élégante plaque support du tweeter et celle de la bague métallique chromé du boomer. Ce dernier est un modèle de 16,5 cm équipé d’une membrane brune en fibre de bois, typique des enceintes Dali. Sa suspension périphérique en caoutchouc est moulée d’un bloc avec la bague d’habillage du pourtour du châssis afin de prévenir les effets de bords. Son saladier en fonte dégage bien l’arrière de la membrane et son moteur intègre une pièce polaire SMC (Soft Magnetic Compound) selon une recette propre à Dali de manière à optimiser les flux magnétiques et réduire de façon importante la distorsion. Le tweeter est lui aussi le fruit de travaux de recherche et développement propre à Dali. Il est à dôme textile de 28 mm et comporte une chambre d’amortissement interne calculée pour éliminer les résonnances indésirables

Une restitution sonore qui a beaucoup d’ampleur et d’aisance À l’écoute, les Dali Opticon 2 ont un équilibre légèrement physiologique avec des graves amples et un aigu brillant. Avec elles, la scène sonore prend de vastes dimensions dépassant très largement le cadre formé par les enceintes. Les Opticon 2 décrivent de grands espaces, bien aérés. Cela est flagrant sur l’introduction du morceau «Moon River» de Franck Ocean. La langoureuse basse électrique se situe très loin sur la droite. Elle a de belles sonorités chaudes tandis que les voix sont assez claires. On peut pousser le volume sans arrière-pensée. Les Dali Opticon 2 tiennent particulièrement bien les montées en puissance. Le son reste très propre, bien posé, jusqu’à des niveaux très importants. On peut leur en demander vraiment beaucoup avant de déceler une trace de saturation ou de désunion des timbres. C’est un des gros points forts de ces enceintes. On sent qu’elles maitrisent leur sujet, gardant sur tous les styles de musique un caractère posé, de l’emphase et de la souplesse. Le son n’est pas totalement neutre, les Dali Opticon 2 ont de la personnalité, mais l’applique avec élégance sans jamais tomber dans un caractère criard ou trop empâté. Par rapport d’éventuelles concurrentes comme l’Elipson Facet 8B ou la Dynaudio Emit M20, la Dali Opticon 2 est un poil plus cher. Néanmoins dans sa catégorie, cela reste un choix intéressant, très sérieux et avisé.

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DYNAUDIO Emit M20 La série Emit représente le début de gamme de Dynaudio. Les tarifs de ses modèles sont fort abordables pour une marque qui a plutôt la réputation de taper dans le haut du panier. Pourtant, l’Emit M20 a déjà les attributs d’une vraie Dynaudio. Elle est équipée de haut-parleurs exclusifs de haute performance et sa fabrication est danoise. par Pierre Stemmelin

Spécifications

•Type : enceinte compacte, «de bibliothèque», deux voies, accordée en bass-reflex par évent arrière •Tweeter : diaphragme en soie imprégnée de 28 mm •Boomer : 17 cm à membrane MSP, bobine de 7,5 cm •Puissance admissible : 150 watts (normes IEC) •Sensibilité : 86 dB/2,83 V/1 m •Réponse en fréquence : 50 Hz à 23 kHz (± 3 dB) •Impédance : 4 Ω •Dimensions : 21,5 x 35,5 x 26,5 cm l’unité •Poids : environ 7,5 kg l’unité •Bouchons en mousses fournis pour ajuster «l’intensité de sortie» des évents

Notre avis La fabrication danoise est en effet atypique, dans une gamme de prix où la plupart des produits viennent d’usines asiatiques. Cela prouve que l’on peut faire de la qualité tout en produisant en Europe. Le seul compromis, s’il faut en trouver, tient peut-être dans le design et la finition un peu à l’ancienne des Dynaudio Emit M20. Les bords chanfreinés de la façade, la peinture satinée basique (blanche ou noire) du coffret, les vis de fixation des haut-parleurs apparentes, les bords du boomer non encastré, le cache en tissu maintenu par des tétons en plastique... cela ne fait pas très «2018». Mais en même temps, ce n’est pas bien grave, car cela ne nuit pas aux performances. D’autant que pour le reste la Dynaudio Emit 20 ne fait pas d’économie. Son ébénisterie est sérieuse, construite en panneaux de médiums de 19 mm d’épaisseur et même de 25 mm pour le baffle. Et surtout, les haut-parleurs sont d’excellents niveau, très supérieur à ce que l’on a l’habitude de trouver dans cette gamme de prix. Dynaudio est très réputé pour ses tweeters à dômes textiles. Certains disent même que ce sont les meilleurs et l’on retrouve sur l’Emit M20, un modèle D280, qui reprend les recettes habituelles de la marque : dôme en soie imprégné, puissant moteur et chambre d’amortissement arrière. Idem pour le boomer. Sa membrane est de type (Magnesium Silicate Polymer), selon une recette propre à la marque danoise. On le voit à son cache noyau, sa bobine d’entrainement, dotée d’un support en aluminium, est beaucoup plus large que sur les boomers concurrents. Ici, elle ne se déplace pas au centre d’un moteur à aimant ferrite annulaire qui l’entoure. Contrairement à ce qu’il se fait habituellement, la bobine de 7,5 cm de diamètre, est autour et l’aimant au centre.

700 € Un son neutre, précis et carré dans les basses À l’écoute, les technologies exclusives utilisées par les haut-parleurs de ces Dynaudio Emit M20 se traduisent par une réponse en fréquence qui semble très large et une tenue en puissance de très haut niveau. Le registre grave est très costaud, d’une maitrise, d’une fermeté, d’une densité que l’on ne retrouve pas ailleurs. Sur le morceau «Svefng-englar» de Sigur Rós, l’image stéréophonique est d’une ampleur, d’une profondeur exquise et d’une grande richesse avec plein de petits éléments sonores d’instruments électroniques ou acoustiques se positionnant avec précision dans l’espace. Très neutres, les Dynaudio Emit M20 ne se laissent pas aller à la fantaisie ou des colorations trompeuses, mais avec elle tous les styles de musique sont servis à égalité et autant de talent. Ces enceintes ont de la personnalité, mais ne l’imposent pas. Le son est carré, propre ne dérapant jamais vers de l’agressivité ou trop de chaleur artificielle. Il n’en manque pas pour autant de générosité. Les Dynaudio Emit M20 savent se montrer physiques et ne sont absolument pas dans une approche chirurgicale ou cérébrale. Elles laissent parler la musique et aussi les électroniques qui leur sont reliées. Il est possible de les pousser très loin avec un ampli et une source haut de gamme.

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ELIPSON Facet 8B Les Elipson Facet 8B sont des enceintes Hifi compactes déjà d’un bon volume et qui n’ont pas la langue dans leur poche. D’un physique qui en impose, elles se montrent également très généreuses à l’écoute. par Pierre Stemmelin

Lancée il y a 80 ans par Joseph Léon sous le nom de Multimoteur, Elipson fait partie du patrimoine de la Hifi et de l’électroacoustique à la française. Après des heures difficiles dans les années 1990 et au début des années 2000, elle a été reprise en 2010 par AV Industry, ce qui lui a permis de rester française, et elle commence à retrouver de belles couleurs. Philippe Pena, acousticien expérimenté qui a officié par le passé chez Mosquito, Audience, Studio Lab ou encore Audio Référence, est aujourd’hui à la tête de son bureau d’étude. Il est à l’origine avec son équipe de la nouvelle gamme Facet 8B qui compte colonnes, modèles de bibliothèque, voies centrales, modèle surround, caissons de grave... tout ce qu’il faut pour des configurations Hifi ou Home Cinéma traditionnelles... mais aussi des déclinaisons actives avec liaison sans-fil Bluetooth.

Des enjoliveurs à facette et une construction qui ne lésine pas sur les moyens La 8B est la plus grosse enceinte compacte de la gamme Facet d’Elipson. C’est une deux voies, accordée en bass-reflex par un très gros évent arrière tubulaire. Son boomer est de 17 cm, ce qui promet de belles basses, et utilise une membrane en papier avec ogive métallique solidaire du moteur, favorisant son refroidissement et la ventilation de l’entrefer. Son tweeter est à diaphragme en textile imprégné de 38 mm (bobine de 25 mm). Les deux transducteurs sont généreusement motorisés par de gros aimants ferrites et les éléments de leur filtre sont de bonnes qualités comportant notamment des condensateurs au polypropylène. Mais on remarque surtout la forme particulière de leurs enjoliveurs qui signe l’esthétique de la façade de l’enceinte. Il s’agit de gros rubans de caoutchouc avec des reliefs à multiples facettes (d’où certainement le nom des

enceintes de la gamme) qui améliore la dispersion tout en minimisant les effets de bord. L’ébénisterie enfin est elle aussi de conception très solide. Montée sur un socle en bois proéminent (et amovible), elle s’habille d’un vinyle noir satiné, blanc ou façon bois (selon la version choisie). Sa façade laquée est doublée pour atteindre une épaisseur de presque 35 mm ! Les autres parois sont en médium de 15 mm. Il y a certes quelques détails d’assemblage et construction qui pourraient être améliorés, mais globalement on voit qu’Elipson n’a pas lésiné sur les moyens pour sortir une enceinte au très bon rapport qualité/prix.

L’Elipson Facet 8B à l’écoute : de la franchise, de l’ampleur et un peu d’esprit doré du sud Chez ON-mag, nous essayons toujours de déceler lors de nos tests, l’esprit et la philosophie qui se cache derrière la conception de chaque produit. Nous connaissons l’attachement de Philippe Pena, chef du bureau d’étude d’Elipson, au sud de la France et l’on décèle immédiatement à l’écoute de ses enceintes cette lumière et cette générosité qui font l’attrait des régions méridionales. Les Facet 8B sont tout le contraire, d’enceintes sages, timides ou réservées. Elles ont des basses chaudes et gourmandes, des aigus qui pétillent. Elles sont extraverties et délivrent la musique sans retenue.


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600 €

Elles n’hésitent pas à en faire un peu trop dans la séduction et cela les rend assez attachantes. Cela nous fait un peu penser à l’esprit «cagole», dans le meilleur sens du terme (voir article de Slate.fr sur ce sujet). Les basses de ces enceintes pourraient être un peu plus tendues et les aigus un peu moins brillants, mais ce serait certainement leur enlever beaucoup de leur personnalité. D’autant qu’elles sont capables de restituer un registre médium d’une belle distinction, s’intégrant très bien avec le reste du spectre. Les voix sont ainsi particulièrement chantantes et spontanées. De même, l’image stéréophonique est très réussie. Elle donne une très belle notion de présence et de ponctualité au centre de la scène sonore. Les enjoliveurs à facettes de ces enceintes ne sont pas là que pour faire joli. Amortissant, les réflexions parasites autour des transducteurs, ils limitent les problèmes de mise en phase ce qui se traduit par une mise en place très juste de l’image stéréo et des timbres.

En conclusion Les Elipson Facet 8B n’ont de défaut que leur générosité. Ce sont des enceintes qui respirent la bonne humeur, offrant un son ample pas dénué de délicatesse et affichant un très bon rapport qualité/ prix.

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Spécifications

•Type : enceinte compacte, «de bibliothèque», deux voies, accordée en bass-reflex par évent arrière •Tweeter : diaphragme en textile imprégné de 38 mm, bobine et dôme de 25 mm •Boomer : 17 cm à membrane en papier, avec ogive centrale en métal, solidaire du moteur •Puissance admissible : 85 watts RMS •Sensibilité : 91 dB/1 W/1 m •Réponse en fréquence : 47 Hz à 25 kHz (± 3 dB) •Impédance : 6 Ω •Dimensions : 23 x 36,1 x 34,7 cm l’unité •Poids : environ 8 kg l’unité

Notre avis Design / finition

Construction

Performances

Musicalité


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JM REYNAUD

1080 €

Folia Jubilé Si l’on cherche une enceinte compacte aux alentours de 1000 €, JM Reynaud c’est un peu le régional de l’étape, le constructeur qu’il est impossible de contourner si l’on habite dans l’Hexagone. Certes, il est peut-être un peu plus cher que les autres, mais chez lui tout est fait maison avec de bons petits produits régionaux dans le respect des valeurs, des traditions et beaucoup d’humanité. Et surtout, n’en déduisez pas que ses produits sentent la poussière ou le renfermé, car comme nous allons le voir avec la JM Reynaud Folia Jubilé que nous testons ici, il s’agit d’une enceinte hi-fi avec laquelle on s’amuse vraiment que l’on soit petit, grand, jeune ou vieil audiophile. par Pierre Stemmelin JM Reynaud, du nom de son fondateur JeanMarie et qui est maintenant pilotée par son fils Jean-Claude, est une société familiale qui fabrique des enceintes Hi-fi depuis 1967. Conservant une dimension artisanale, elle a rencontré de très beaux succès dans sa carrière, couronnés par de nombreux prix de la presse spécialisée en France comme à l’étranger. Sa marque de fabrique a toujours été de faire des enceintes haut de gamme, mais pas d’un luxe inabordable, d’une conception faisant appel à beaucoup de rigueur, d’intégrité intellectuelle et... beaucoup d’amour, car quand il s’agit de jouer de la musique, l’amour c’est important.

Une fabrication française à partir de produits régionaux La JM Reynaud Folia Jubilé n’est peut-être pas la plus belle de sa catégorie et l’on peut trouver que son coffret a des proportions atypiques. Mais son ébénisterie est de fabrication maison, ce qui est suffisamment rare pour être souligné. La finition est une peinture noire satinée ou une laque triplecouche blanc perle (selon la version choisie), Jean-Claude Reynaud se refusant à utiliser un faux habillage façon bois. Elle ne présente pas de défaut patent et l’on constate le soin apporté aux petits


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rare pour cette gamme de prix : condensateurs SCR, résistances SETA et self RAH-Indel. Leur câblage est réalisé en l’air et il assure des pentes de 12 et 18 dB par octave pour un relais calé à 3,2 kHz entre le boomer et le tweeter.

En France, on n’a pas de pétrole, mais on a des bonnes idées

détails, comme les caches en tissu fixé par des aimants, la plaque de feutrine collée autour des haut-parleurs afin d’éviter les effets de bord ou la petite rainure à l’arrière pour laisser passer le câble de raccordement au cas où on voudrait accrocher l’enceinte au mur (nous en reparlerons un peu plus tard). Les haut-parleurs de la JMR Folia Jubilé sont conçus sur mesure et, pour l’essentiel, fabriqués par AAC (Aplications Acoustiques de Composites) une société française. Le tweeter est à dôme en soie de 25 mm. Il comporte une pièce de mise en phase en demi-lune striée, un double aimant néodyme et une chambre d’amortissement arrière. Le boomer de 13 cm est équipé d’un cône en papier à fibre longue avec ogive de décompression au centre, solidaire du moteur. Son saladier désormais en fonte d’aluminium dégage très bien l’arrière de la membrane et soutient un très généreux double aimant ferrite. La suspension périphérique en caoutchouc provient de chez l’anglais Metflex, considéré comme un des meilleurs spécialistes. Elle assure un rappel très énergique afin d’offrir un grave ferme et sans trainage. Même les composants du filtre de la JMR Folia Jubilé sont d’origine française et d’une qualité très

Il est clair qu’un petit constructeur français comme JM Reynaud n’a pas les moyens industriels de grandes marques internationales, mais il apparait aussi que son concepteur, Jean-Claude, ne manque pas d’inventivité et de savoir-faire. L’ébénisterie, en médium de 18 à 19 mm d’épaisseur, de la JM Reynaud Folia Jubilé est relativement haute et fine. Cela peut surprendre au premier abord, mais c’est pour la bonne cause. Il est divisé intérieurement par une paroi inclinée en deux compartiments, reliés l’un à l’autre par un premier évent, puis vers l’extérieur par un second évent qui débouche sur le côté du coffret. Cette charge ingénieuse pour le grave présente plein d’avantages. L’évent sur le côté permet de plaquer l’enceinte au mur et même de l’y accrocher puisque une patère de fixation, encastré à l’arrière est prévu à cet effet. Ensuite outre le fait que la paroi interne rigidifie l’ébénisterie afin de réduire les vibrations et résonances parasites, elle évite aussi d’avoir des parois parallèles ce qui élimine d’autant les ondes stationnaires. Ainsi, de manière

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à garder une restitution franche, Jean-Claude Reynaud peut utiliser le moins possible de matériau d’amortissement interne et uniquement dans le premier compartiment juste derrière le boomer.

Elle chante au naturel et sans conditionnel

Conclusion

À l’écoute des JMR Folia Jubilé, le naturel prime en premier lieu. Tous les genres musicaux passent avec égal bonheur et élégance sans que l’on ne se pose la moindre question sur tel ou tel registre. Les Folia Jubilé restent certes des enceintes compactes. Leur grave est costaud, mais on n’attend pas d’elles des basses à lézarder les murs ni de reproduire à niveau réel un orchestre symphonique à plein régime. Mais comme le dit sa plaquette de présentation, on ne ressent avec elle pas de frustration. Sans être faussement démonstratif, le son ne semble pas non plus étriqué, écourté, formaté ou retenu comme sur beaucoup d’autres enceintes. Au contraire, il est homogène, plein et entier. Le milieu du spectre notamment est admirablement travaillé d’une grande cohésion, cela donne un excellent sentiment de présence sur les voix, mais sans forcer le trait sur la transparence et les aigus. Les timbres sont doux, réalistes, savamment équilibrés. On a de la chaleur et du punch dans le bas du spectre en évitant tout caractère boomy excessif. On ne note aucune rupture entre les registres, ni d’effet aguicheur artificiel. Çà coule et çà chante tout simplement et de façon spontanée. Sur le morceau «Jlin» de Nyakinyua Rise, les JeanMarie Reynaud proposent un bel étagement des diverses percussions, à la fois acoustiques et électroniques. Elles sont rapides, dynamiques, consistantes... l’image stéréophonique s’étale très bien en largeur, mais aussi en profondeur et avec du relief. Elle garde sa cohérence même lorsque l’on est en dehors de l’axe d’écoute ce qui est assez rare et une preuve d’une très bonne mise en phase.

Les Jean-Marie Reynaud Folia Jubilé ont des limites, ce ne sont pas les plus sexy de leur catégorie ni les moins chères, mais elles ont une très belle personnalité musicale. Ce sont parmi les enceintes les plus agréables à vivre et à écouter que nous connaissions. Elles sont faites pour durer, ne risquent pas de lasser ou décevoir et se montrent très attachantes.

n Spécifications

•Type : enceinte compacte, «de bibliothèque», deux voies, accordée en bass-reflex par évent sur le côté •Tweeter : dôme en soie de 25 mm •Boomer : 13 cm à membrane en papier •Sensibilité : 86 dB/2 V/1 m •Bande passante : 60 Hz à 22 kHz •Impédance nominale/mini : 6/4 Ω •Dimensions : 43 x 21 x 20 cm l’unité •Poids : n.c.

Notre avis Design / finition

Construction

Performances

Musicalité


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PYLON Sapphire 31

Pylon Audio fait partie de ces nouvelles venues, d’origine polonaise, à surveiller de prés et fort prometteuses. Elle est distribuée depuis peu en France et nous la découvrons en test avec une grosse enceinte colonne, la Sapphire 31. par Pierre Stemmelin

Spécifications

•Type : enceinte colonne, trois voies, accordée en bass-reflex par évent dorsal •Tweeter à dôme textile de 25 mm •Médium de 20 cm à membrane en papier verni •Woofer de 13 cm à membrane en papier verni •Puissance nom./max. : 140/200 watts •Efficacité : 88 dB •Réponse en fréquence : 35 Hz à 20 kHz •Impédance : 8 ohms •Pointes de découplages fournies •Dimensions : 24 x 1000 x 30 cm l’unité •Poids : 23,5 kg l’unité

Notre avis

1000 € Des enceintes bien conçues par des spécialistes qui ont de l’oreille

La Sapphire 31 se positionne en milieu de gamme. Elle adopte une conception très pragmatique et classique. C’est une grosse colonne trois voies dotées d’un grand woofer de plus de 20 cm, ce qui se fait de plus en plus rare sur le marché actuel et lui donne un volume certain. Son ébénisterie est réalisée en panneaux de médium de 19 mm pour les côtés et jusqu’à 22 mm pour le baffle. De petits biseaux en haut et en bas affinent sa silhouette tout en dégageant les bords des haut-parleurs. Nous avons reçu la Sapphire 31 dans sa version blanc mat assez passe-partout, mais des habillages en bois véritables, des laques et finitions de toutes les couleurs du nuancier RAL sont disponibles en option. À l’intérieur une paroi inclinée, en aggloméré de 19 mm, délimite la charge close du médium et celle accordée en bass-reflex, par un évent arrière, du grave. On note aussi un renfort à mi-hauteur pour limiter les résonnances parasites. La fabrication est polonaise. Pylon semble vouloir intégrer le maximum d’étapes de production dans ses propres ateliers et être un grand spécialiste de l’ébénisterie. Certaines de ses enceintes utilisent des transducteurs à priori de son cru. Ce n’est pas le cas de la Sapphire 31, mais ses haut-parleurs sont de bonne facture. Le woofer et le transducteur de médium à membrane en papier verni proviennent de chez Visaton tandis que le tweeter à dôme textile est un modèle SEAS.

On sent que de vrais acousticiens patentés et des spécialistes qui ont de l’oreille se sont penchés sur la conception des Pylon Sapphire 31. La configuration de ces enceintes est classique, mais aussi fort bien mise en œuvre. Cela fait toute la différence avec de mauvais produits, car l’acoustique est une science, mais aussi un art. Assembler des éléments est une chose. En faire des enceintes qui chantent en une autre. Et ici, force est de constater que ces Pylon Sapphire 31 sonnent très bien. Certes, elles ont leurs limites inhérentes à leurs composants. Ce n’est pas des championnes de définition et l’image stéréophonique pourrait être plus précise. Mais l’ensemble est homogène, cohérent et musical. Les timbres sont bien équilibrés. Il y a de la fraicheur dans la restitution. Ces enceintes sont de vrais produits HiFi et non de vulgaire sonorisation. Le son est propre, spontané, sans colorations ni résonnances parasites marquées. Les basses ne sont pas boomy. Au contraire, le woofer de plus de 20 cm descend naturellement dans le grave, sans avoir besoin de compenser par des sonorités faussement chaleureuses. Les Pylon Sapphire 31 ne sont en outre pas trop difficiles à alimenter. Elles peuvent déployer beaucoup de puissance acoustique et laissent facilement s’exprimer l’amplificateur qui leur est relié. Si celui-ci a de la poigne et descend bien dans les basses, cela s’entendra tout de suite.

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POLK

Signature S20 Polk est une des marques leader sur le marché américain des enceintes Hifi et Home Cinéma. Elle est beaucoup moins bien représentée en France, peut-être parce que le style de ses produits n’est pas tout à fait franchouillard. Mais ce serait dommage de passer à côté, car si vous cherchez une enceinte compacte, pas chère et qui envoie du gros son, la Polk Signature S20, est très bien positionnée. par Pierre Stemmelin

Polk, contrairement à beaucoup de marques nordaméricaines emblématiques, fondées dans les seventies, n’a pas commencé dans un garage, mais l’esprit y était. C’était plus précisément en 1972 dans une vieille maison victorienne, à Baltimore à l’initiative d’une «bande de potes» de l’université Johns Hopkins. On pourrait supposer que son nom est un dérivé de «Folk» (qui veut dire populaire en anglais), car elle a toujours cherché à proposer des enceintes enthousiasmantes et démocratiques. En fait, il n’en est rien ! Le nom vient de Matthew Polk, qui était le chef de la «bande de potes» et que l’on a vu pendant de très nombreuses années en tête d’affiche des réclames et publicités de la marque. La gamme Polk est aujourd’hui assez importante, comptant plusieurs dizaines d’enceintes acoustiques classiques, mais aussi des barres de son, des enceintes sans-fil, des produits audio nomades, des haut-parleurs encastrables pour la maison, l’automobile ou le bateau... À milieu de toute cette gamme, la Polk Signature S20 est une grosse enceinte compacte (ou de bibliothèque) aussi bien adaptée à la Hi-Fi comme au Home Cinéma. Son look ne fait pas dans la sobriété et son habillage est entièrement en plastique et vinyle. Son ébénisterie n’en demeure pas moins construite de façon sérieuse avec des panneaux de médiums de 18 mm et des arrêtes fortement arrondies. Elle accueille un tweeter à dôme en fibre synthétique de Terylène tissé de 25 mm. Son boomer de 16,25 cm est à membrane en polypropylène chargé de mica. Mais ce que l’on remarque surtout c’est le large déflecteur qui fait face à l’évent d’accord bass-reflex à l’arrière et qui en décuple l’action.

Un gros son à l’américaine, ample, chaleureux et brillant Cela fait un peu cliché, mais dans le domaine des enceintes acoustiques domestiques, dont les bases

culturelles remontent à plusieurs décennies, il existe des écoles différentes à travers le monde. Et les Polk Signature S20 nous semblent assez typiques d’une certaine école américaine. Une réponse physiologique avec des graves très punchy et des aigus brillants, une image sonore très ample, des timbres opulents et dorés... c’est un peu artificiel, mais aussi assez séduisant surtout au prix très serré auquel sont proposées ces enceintes. Sur le morceau «WiFi» de Big Baby DRAM, avec en «special guest» Erykah Badu, les Polk Signature S20 se régalent. Çà swingue, le son est chaleureux et groovy. Si vous êtes fan de Barry White, vous devriez être aux anges. De même, sur la chanson pop-folk façon seventies, «Do You Need My Love» de Weyes Blood, ces enceintes mettent tout de suite dans l’ambiance. Les sons d’orgue et de piano sont très spatialisés. Plus que la concision ou l’effet de présence, les Polk Signature S20 privilégient l’ampleur et la sensation d’espace ainsi que des basses rondes et chaudes. Elles en rajoutent, mais le font avec un certain talent et un enthousiasme certain, sans tomber dans la caricature, ce qui les rend fort sympathiques à écouter.

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Spécifications

•Type : enceinte compacte, «de bibliothèque», deux voies, accordée en bass-reflex par évent dorsal •Tweeter : dôme textile de 25 mm •Boomer : 16,25 cm à membrane en polypropylène mica •Puissance recommandée : 20 à 125 watts •Sensibilité : 88 dB/1 W/1 m •Réponse en fréquence : 39 Hz à 40 kHz •Dimensions : 37,6 x 21,6 x 35 cm l’unité •Poids : environ 7,71 kg l’unité

Notre avis

400 €


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TRIANGLE Titus EZ

600 €

La «petite» enceinte Hi-fi Titus est en quelque sorte un standard de la marque française Triangle. Elle a était couronnée de flopée de récompenses. Nous l’avons retrouvée avec envie, dans sa dernière version Titus EZ, et notre envie n’a pas été déçue. par Pierre Stemmelin La série Esprit porte bien son nom. Elle regroupe, entre autres, quelques unes des références les plus emblématiques de Triangle. Les Titus, Comète et Antal sont en effet des modèles historiques pour cette société française presque quadragénaire. Elles ont reçues de nombreuses récompenses dans leur carrière. A leur naissance, elles incarnaient à merveille la philosophie du fondateur de la marque, Renaud De Vergnette. Celui-ci, esthète dans l’âme, portait l’exigence au plus au point lors de la conception de ses enceintes, refusant toute facilité, mais cherchant toujours à proposer des produits populaires et démocratiques. La Triangle Titus a été plusieurs fois modifiée au cours du temps. On l’a connu avec les suffixes «XS», «202», «ES» ou «EX». En la retrouvant dans sa dernière version, «EZ», nous étions donc curieux de savoir si elle avait gardé son âme originelle et nous pouvons dores et déjà vous dire que le bureau d’étude de Triangle, avec maintenant à sa tête Sébastien Miquel, a fait du très bon boulot.

Une enceinte discrète, élégante, aux lignes et aux composants soignées La Triangle Titus est une enceinte de bibliothèque (ou à poser sur pieds) relativement discrète pour sa catégorie, mais ne vous y trompez pas car nous verrons à l’écoute que ce n’est pas une timide. Elle est disponible en plusieurs finitions, habillées d’un vinyle façon frêne cendré ou noyer à 600 € la paire, ou en version laquée à 800 €. Son boomer ne mesurant que 13 cm de diamètre et ayant des bords assez étroit, sa façade est tout en finesse, d’autant que l’évent bass-reflex, autrefois à l’avant, est maintenant dorsal. L’ébénisterie est ainsi un peu plus profonde que large. Elle est construite en panneau de médium de 15 mm pour les côtés, 20 mm pour le fond et 25 mm pour le baffle. Le dessin est particulièrement élégant. Chaque haut-parleur est bordé d’un joint de caoutchouc avec des courbes faisant parfaitement le lien avec la façade, orné d’un gros liseré en aluminium brossé


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pour le boomer. Le tweeter intrigue dés le premier regard. Il est un des points distinctifs de Triangle. Il s’agit d’un modèle à pavillon et dôme en titane placé derrière une ogive de mise en phase très pointue. Le boomer se singularise de son côté par sa membrane toute blanche, en pulpe de cellulose naturelle (papier) avec un cache noyau noir et rigide en forme de cône. C’est un transducteurs de belle qualité avec un saladier en fonte moulé (ce qui est rare dans cette catégorie de prix), monté d’un bon aimant ferrite et de plaques de champs soigneusement dessinés. Enfin, les composants du filtre de la Triangle Titus EZ respirent eux aussi l’amour du travail bien fait, comportant des capacités au polypropylène et des résistances céramiques fabriquées sur cahier des charges.

A l’écoute : l’énergie d’un pavillon, alliée à la douceur et la légèreté d’une deux voies harmonieuses A l’écoute, Les Titus EZ n’ont pas autant de profondeur et de puissance dans le grave que des Elipson Facet 8B par exemple, équipées de boomers plus gros et dotées de volumes de charge plus importants, mais elles se défendent déjà pas mal dans ce registre. Elles affichent même un peu de rondeur dans les basses ce qui donne un agréable moelleux à la restitution sonore. L’utilisation de pavillon pour le tweeters ne se traduit pas par un équilibre trop clair et incisif. Au contraire les Titus EZ font preuve de beaucoup de douceur. L’aigu est soyeux et bien maitrisé. Le son ne semble pas non plus projeté en avant comme c’est parfois le cas avec les enceintes à pavillons. Au contraire, l’image stéréophonique a beaucoup de relief. Sur certains enregistrement, et lorsque les Titus EZ sont bien positionnées (car elles sont peu directives), elles sont capables d’un rendu quasiment holographique, s’affranchissant totalement du cadre physique formé par les enceintes. Sur l’introduction de «MoonRiver» de Frank Ocean, la guitare basse électrique se détache totalement sur le côté gauche de la scène. On pourrait presque croire que l’on dispose d’enceintes surround supplémentaires, tandis que les multiples voix et chœurs sont bien focalisés au centre, ne se chevauchant pas, se

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montrant fort convaincants dans leur présence. Les tweeters à pavillon qui se marient ici de façon très cohérente et harmonieuse avec les boomers apportent par ailleurs une qualité au registre médium assez unique dans cette gamme de prix. Ce registre donne une sensation de superbe énergie. C’est particulièrement appréciable sur les voix qui sont à la fois hyper franches, puissantes, tout en ayant de la matière et du grain. Les inflexions et articulations sont hyper bien marquées et cette énergie, cette vitalité, ne dérive jamais vers de l’acidité. Bravo !

En Conclusion Les Triangle Titus EZ sont des petites enceintes de bonne famille, polies, mais absolument pas dénuées de caractère et très libérées. Elles constituent un excellent mariage entre distinction et énergie. Ajoutez à cela une finition et une construction fort soignées, ainsi que parfois des prix promos très alléchants et vous avez là une des meilleures de sa catégorie.

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Spécifications

•Type : enceinte compacte, «de bibliothèque», deux •voies, accordée en bass-reflex par évent dorsal •Tweeter : dôme en titane de 25 mm, avec pavillon •Boomer : 13 cm à membrane en papier naturel •Puissance admissible : 80 watts •Sensibilité : 90 dB •Réponse en fréquence : 55 Hz à 22 kHz (± 3 dB) •Impédance mini : 3,8 Ω •Dimensions : 16,8 x 30,5 x 26,7 cm l’unité •Poids : environ 5,9 kg l’unité

Notre avis Design / finition

Construction

Performances

Musicalité


Fait à la main en Finlande

design sonore. Classique mais personnel.

Le design classique de nos produits est linéaire et aussi pur que le son qu’ils produisent, mais nous voulons que les gens profitent de la musique au sein de leur environnement pour les années à venir. Nous avons tous un style personnel - aussi bien en ce qui concerne le goût du design et les besoins liés aux applications – qui peut évoluer dans le temps. La flexibilité ainsi que la qualité d’un produit fabriqué à la main assurent la longévité de nos produits. www.amphion.fi


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