Rapport de projet

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Tuteuré

PR JET

COURT-MÉTRAGE RAPPORT

BILLOT - BAUDEQUIN - JAFFEUX - MOREL

2ème Année / 2014-2015

Métiers du Multimédia et de l’Internet



REMERCIEMENTS

Notre projet n’aurait pas pu aboutir sans les synergies de nombreux partenaires et amis. Nous tenions à les en remercier. • L’IUT du Puy-en-Velay, Manuel Grand Brochier pour son soutien matériel, financier et moral. • Les professeurs qui nous ont témoignés leur intérêt: Yann Lehnof pour ses conseils et le prêt de matériel, Owen Appadoo et Jean Delsaux pour leur soutien moral et technique (SFX), Jonathan Courbon pour la publicité faite sur notre film, Maxime Arnaud pour avoir cru en nous. • Patricia Issartel pour sa disponibilité. • Les étudiants qui ont donné de leur temps: Gaël Benaïm, Romain Petit, Dimitri Charron pour la figuration, Alexis Brot pour les essais de bande originale. • Catherine Léonardi pour son soutien moral, sa patience, l’organisation, le gîte et le couvert. • Nina Jaffeux pour son aide sur le plateau. • Madeleine Jaffeux pour les premiers croquis des costumes. • Valérie Pouzache pour la création des costumes. • Alexandre Revire pour le prêt des armes. • Régis Moulin et l’entreprise Moulin pour le tournage à la carrière. • Alex Peyrard et le groupe Turn Off Your Brain pour le prêt de la cabane. • Laurence Malosse, Thierry, Lison et Bastien Aurelle pour la mise à disposition de leur maison. • L’imprimerie Déposé par Éole, Mireille et Jean Paul Geoffroy, pour tous les documents imprimés. • Merci à tous les coproducteurs qui se sont engagés dans notre financement participatif. • Tous nos amis et notre famille qui nous ont soutenu dans cette grande aventure et sans qui rien n’aurait été possible. Et un grand merci à Zoé Jaffeux qui du haut de ses 8 ans a su s’adapter aux contraintes imposées par le tournage, mais aussi aux exigences de son père.


UNE

6 6 7 7 8 8

9-12

13 14 15 16 16

PARTIE au cœur du film

SYNOPSIS 20 INTENTION NARRATIVE 20 TRAITEMENT VISUEL 21 21 DÉCORS 22 COSTUMES 22 EFFETS SPÉCIAUX 23 PERSONNAGES 23 MUSIQUE - SONS 24 MONTAGE 24 ÉTALONNAGE 24 BILAN

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PARTIE voyage en hiver

STUDIO LAC BLEU FORÊT ÉOLIENNES BARRAGE CABANE CARRIÈRE MAISON 1 MAISON 2 CARTE BILAN

28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38

27

39 à 41 42 à 44

ANNEXES

CONTEXTE CULTUREL LE POSTAPOCALYPTIQUE CIBLES GROUPE MÉTHODE DE TRAVAIL MATÉRIEL PLANIFICATION ANTÉRIORITÉ - RÔLE PERT GANTT CROWDFUNDING BILAN

TROIS

la genèse du film

5

CONCLUSIONS

PARTIE

DEUX

INTRODUCTION

4


INTRODUCTION Après l’Hiver est notre projet tuteuré de deuxième année de DUT Métiers du Multimédia et de l’Internet. Il se déroule sur les semestres trois et quatre. Le laps de temps pour sa conception et sa réalisation est assez court, le stage long empiétant sur la fin de l’année. Notre groupe, qui avait déjà réalisé le film Demain je serai grande, se reforme pour ce court, avec un membre de moins en la personne de Gaël Benaïm. Nous avons proposé un premier scénario qui n’a pas été approuvé par le corps enseignant. Ce dernier avait la crainte que nous réitérions simplement notre premier opus. La consigne était de réaliser une œuvre plus importante, avec plus de contraintes. L’histoire de Après l’Hiver s’est donc calquée sur un cahier des charges plus ambitieux, ce qui nous a permis d’avoir l’aval pour continuer. Les principaux ajouts sont nombreux: interaction de deux comédiens (enfant et adulte), emploi de figurants, tournage en décors naturels et en studio, prise de sons pour les dialogues, intégration d’effets spéciaux numériques, création de costumes sur mesure, inscription à un financement participatif (crowdfunding). Après une présentation du synopsis, et de l’intention narrative et philosophique, nous allons aborder la genèse de notre court métrage, avec un contexte qui nous a fait prendre certaines orientations. Nous évoquerons notre public cible. Nous listerons l’ensemble des nouveautés par rapport à notre premier film. Nous détaillerons la fonction de chacun dans le groupe ainsi que notre méthode de travail. Puis, nous expliquerons notre démarche de crowdfunding. Enfin, par une découverte chronologique des lieux, nous mettrons en avant toutes les caractéristiques communes des scènes. Du repérage, à la place dans l’histoire, en passant par les intentions narratives et visuelles, les aspects techniques et les contraintes, nous vous ferons voyager au fil du film.

04


UNE

PARTIE

la genèse du film

05


CONTEXTE CULTUREL L’image est omniprésente dans notre quotidien. Le XXIème siècle marque l’avènement de la culture audiovisuelle de masse. Il n’a jamais été aussi facile de produire des contenus, que ce soit avec la photographie, les films ou les sons. La démocratisation de ces outils et les moyens de diffusion plongent parfois le public dans un état d’overdose épileptique. Les chaînes internet, telles que YouTube, les réseaux sociaux, permettent à tout un chacun de partager la moindre vidéo de vacances. De premier abord, cette démocratisation est bénéfique car un large public a accès, à moindre coût, à des technologies qui étaient élitistes il y a encore peu. Mais il est difficile de se frayer un chemin dans l’abondance des images. Cette banalisation noie les productions indépendantes de qualité. Le public s’habitue peu à peu à des visuels qui manquent de créativité et d’originalité. Étant de cette génération, ce constat est facile à faire. Notre objectif premier est de sortir de la masse, faire en sorte de se démarquer dans le visuel et dans le narratif. Nous avons fait en sorte de construire notre court métrage en ce sens. Le travail des plans, de l’image, le rythme, la narration sont autant d’éléments qui sont au centre de notre démarche de création. De plus, nous avons déjà impulsé notre signature avec Demain je serai grande. Nous continuons donc dans cette voix, mais en modifiant la forme.

LE POST-APOCALYPTIQUE SORT DES CENDRES Le genre post-apocalyptique est présent au cinéma depuis longtemps. Surfant sur la peur qu’un jour l’homme pourrait se faire décimer par une catastrophe d’origine naturelle, nucléaire ou extra-terrestre, les réalisateurs et scénaristes nous plongent dans des mondes crédibles. De La guerre des Mondes (Byron Haskin et Steven Spielberg), Malevil (Christian de Chalonge), Le dernier combat (Luc Besson), L’armée des 12 singes (Terry Gilliam), au fils de l’homme (Alfonso Cuarón), Wall-E (Andrew Stanton), Oblivion (Joseph Kosinski) tous ces films ont marqué le genre. Le très mauvais Waterworld (Kevin Reynolds) avait un peu coulé (sans mauvais jeu de mot) le genre dans les abysses. Mais de grands titres arrivent, comme le prochain opus de la série MadMax ou le futur Battle Angel de James Cameron. De nombreux court métrage s’emparent aussi du sujet, comme Afya (Ben Martin), prouvant que le genre a le vent en poupe. Lors de l’écriture du scénario, Pierre avait en tête comme référence visuelle et d’atmosphère, The road de John Hillcoat. La relation de deux personnages, ici un père et son fils, formait cette dualité, l’un aussi cherchant à «ré-humaniser» l’autre. De plus Pierre a fait les photos de plateau d’un trailer pour un film en cours de production, Nina de Sergio Bossatra avec Lambert Wilson. Le sujet était similaire. Après l’Hiver n’est donc pas unique dans son genre, mais nous espérons qu’il réussisse à faire une bonne synthèse du genre tout en déployant un rendu propre à notre philosophie.

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CIBLES Après l’Hiver possède, comme beaucoup d’autres œuvres, plusieurs niveaux de lecture, ce qui permet d’avoir un public plus large. Néanmoins, quelques catégories ressortent: • Les cinéphiles adeptes de cinéma indépendant. • Les amateurs de films et séries de science-fiction, d’anticipation. • Un public de plus de 12 ans. • Les organisateurs de festivals de court-métrage. • Les internautes utilisant les plateformes telles que youtube et viméo. • Les participants des crowdfunding.

GROUPE Antonin, Clément, Pierre et Ruddy se sont retrouvés autour de ce film. Depuis leur collaboration dans Bleu(e) (pour deux d’entre eux), puis dans Demain je serai grande, les quatre compères ont multiplié les travaux de groupe. Notre quatuor est assez autonome. Le fait d’avoir déjà partagé de nombreux projets nous a permis d’acquérir certains automatismes. Chacun connaît son rôle et sait comment fonctionne l’autre. Nous sommes une vraie équipe et nous entretenons aussi le mystère autour de notre réalisation. Pour nous, l’entité de travail est le groupe. Le fait de garder beaucoup de choses «secrètes» nous nourrit et nous aide aussi dans notre fonctionnement. Cela permet d’avoir quelque chose d’unique, de propre, un cœur qui nous alimente tous. Nous restons donc soudés et ceci permet de canaliser nos émotions. Tout se gère et se régule au sein du groupe puisque la recherche de solutions émane de lui. • • • •

Pierre Jaffeux: Réalisation, scénario, coordination, renfort. Antonin Billot: Assistant réalisateur, effets numériques. Clément Baudequin: Prise de son, responsable accessoires, lumière, relations extérieures. Ruddy Morel: Acteur, coach figurants, monteur, responsable costumes, site internet.

Tous: adaptation du scénario, plan de tournage, recherche des lieux, décors, tournage.

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MÉTHODE DE TRAVAIL Le scénario est le point de départ. À partir de là, nous avons exploré les environs afin de trouver des lieux de tournage appropriés. Sur chaque endroit visité, nous avons noté les emplacements de caméra potentiels afin de gagner du temps le jour des prises de vue. Nous avons cherché des angles de vue correspondant au scénario. Les jours de tournage, nous nous sommes appuyés sur ces deux documents, en veillant à éviter les faux raccords temporels, mais aussi entre les scènes. Nous n’avons pas produit, à proprement parler, un story-board détaillé bien que celui-ci puisse rester utile dans des réalisations où l’équipe peut être amenée à changer. Nos documents étaient suffisants et nous offraient aussi une plus grande liberté quant aux rajouts possibles (ce qui a été le cas fréquemment). Nous avions déjà fonctionné sur le même principe dans Demain je serai grande. Le fait que notre équipe se connaisse et puisse anticiper les réactions des uns et des autres, nous a certainement permis de fonctionner ainsi et de ne pas avoir de problèmes qui auraient pu nuire au film. Au niveau des jours de tournage, nous devions faire coïncider la météo, notre emploi du temps à l’IUT, l’emploi du temps de Zoé, les disponibilités des lieux, comme la carrière. Nous avons effectué 14 jours de tournage pendant les vacances, le week-end, les soirs, la journée, la nuit. Le dérushage se faisait au fur et à mesure des prises avec un écran de contrôle. Antonin a travaillé sur les effets numériques au rythme du montage. Ruddy a commencé le montage dès que le stock d’images et de séquences a été suffisant. Clément a préparé toutes les pistes audio en les renommant pour faciliter leur exploitation.

MATÉRIEL Matériel perso: • Caméra: Sony A7S pour le tournage, Panasonic GH4 pour le making-off. • Objectif: 55mm 1.8. • Écran de contrôle enregistreur Atomos Shogun. • Slider + tête fluide, crossee. • Logiciel de montage Final Cut Pro X, effet spéciaux Blender, After Effects.  Matériel de l’IUT • Pied vidéo + tête fluide • Pied lumière • 2 leds sur batteries • Perche + micro + h4 • Micro HF HF et batteries de Yann Lehnof

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PLANIFICATION

Court terme

ANTÉ RÉALISATION Histoire • • • • • •

Trouver un titre Ecriture du synopsis Ecriture du scénario Ecriture des dialogues Reprise du scénario en groupe Traduire les dialogues

Moyens Humains • • • • •

Répartition des rôles en fonction des compétences Casting des acteurs Engager des figurants Coaching des figurants/acteurs Mémorisation des rôles pour les acteurs

Lieux/plans • • • •

Trouver les lieux Visiter les lieux en équipe Réfléchir aux plans à faire Demander les autorisations de filmer

Supports techniques

• Produire la note d’intention • Effectuer le découpage technique • Dessiner le story-board

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Costumes Chercher des idées de costumes • Étude de la concurrence • Décider du nombre à produire • Dessiner les costumes • Faire des devis • Prise des mesures • Production des costumes • Trouver des répliques d’armes • Trouver les accessoires

Crowdfunding • • • • • • • • • •

Réaliser un dossier de crowdfunding Prévoir un budget à atteindre Établir le temps nécessaire pour la récolte Promouvoir la demande de fond pour trouver des donateurs Mettre en place la liste des goodies Faire les devis pour les goodies Commander les goodies Associer un prix à chaque goodies Production des goodies Envoi des goodies

Matériels • • • •

Devis matériel Achat/location du matériel Test du matériel Préparation du matériel

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PLANIFICATION

Moyen terme

RÉALISATION Tournage • • • • • • •

Filmer Prise de son Ajustement de la lumière Réglage photographie Coaching acteurs/ figurants Maquillage Prendre des photos du tournage + filmer pour making-off

• • • • • • • • • • •

Dérusher Essais effets spéciaux Tests effets spéciaux Produire les effets spéciaux Faire la colorimétrie Montage Faire une bande annonce Démarcher des groupes de musique Devis pour la musique Choix des musiques Mixer l’audio

Postproduction

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PLANIFICATION

Long terme

COMMUNICATION Réseaux sociaux • • • • • • •

Créer une page facebook Publier les photos du tournage Communiquer quotidiennement Diffuser la page Prendre contact avec des pages influentes Attirer des personnes sur la page Assurer un suivi des activités du tournage

• • • • • • •

Créer une maquette du site en adéquation avec l’ambiance du court-métrage Intégrer la maquette du site web Mise en ligne sur une adresse propre Devis pour l’hébergeur Choisir un hébergeur Publication des photos Publication des actualités

Site web

Affiche/print

• Créer une affiche du court-métrage aux formats : 4x2m cinéma- A4 web + presse + Flyer 21x10cm • Promotion • Distribution

Contact média

• Produire un dossier presse, avec la genèse du projet + info technique + photos • Prise de contact avec différents médias • Rencontre avec les médias

Diffusion

• Mettre en ligne le court-métrage sur les différentes plateformes vidéos

Compétition

• Inscription du film à des festivals

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ANTÉRIORITÉ - RÔLES TÂCHE

DESCRIPTION

ANTÉRIORITÉ

DURÉE

A

Écriture du scénario dialogué

/

2

B

Reprise en groupe du scénario

A

0,5

C

Traduction

B

0,5

D

Recrutement des personnages

B

0,5

REGROUPEMENT

ATTRIBUTION

TÂCHE

DESCRIPTION

ANTÉRIORITÉ

DURÉE

REGROUPEMENT

ATTRIBUTION

Q

Tournage

K-J-E-P

6

Tournage

Tous

R

Dérusher

Q

1

Tous

S

Produire les effets spéciaux

R

4

Antonin

Pierre

Histoire

Tous

Ruddy

Ruddy Moyens

humains

E

Travail sur les rôles

D

2

F

Trouver les lieux et faire les demandes et adaptation par rapport au scénario

B

4

Lieux/plans

Tous

G

Réalisation du plan de tournage

F

1,5

Supports

techniques

Tous

H

Recherche de coupes de costume et nombre

D-G

0,5

Ruddy

I

Esquisse des costumes

H

0,5

Intervenant

J

Fabrication des costumes

I

3

Intervenant

K

Sélection d’accessoires

I

0,5

Clément

L

Monter un dossier «crowfunding»

B

1

Tous

M

Devis goodies

L

0,5

N

Commande et envoi des goodies

M

1

Clément/Antonin

O

Devis/achat/loc materiel

G-L

0,5

Pierre

O

0,5

Ruddy

Postproduction T

Montage/colorimétrie

S

5

Pierre/Ruddy

U

Produire la musique/ la synchroniser

T

4

Pierre/Ruddy

V

Réseaux sociaux

B

0,5

Réseaux sociaux

Ruddy

W

Création du site web

B

1

Site web

Ruddy

X

Création/Diffusion

T

2

Affiches/print

Ruddy

Y

Contact médias

U

2,5

Contact médias

Clément

Z

Mise en ligne

U

0,5

Diffusion

Ruddy

&

Inscription aux festivals

U

0,5

Compétition

Pierre

Costumes

P

13

Préparation du matériel pour le tournage

crowfunding

Clément/Antonin

Matériel Pierre/Antonin


PERT Au niveau de notre planning, tous les éléments aléatoires (météo ...) ne nous ont pas empêchés d’avoir du retard dans les projections prévues. Le temps de tournage, la conception des effets numériques nous ont demandés plus de temps que prévu mais nous avons compensé en abandonnant la réalisation d’un site web. En effet, la page facebook est suffisante. À l’heure actuelle, le montage est en cours et nous devrions pouvoir rendre public notre film le 27 mars au plus tard.

E

3 3

D

10

D

X

J

,

& 0 0

1

A 0

2

B 2

2

F

2,5 2,5

6,5 6,5 L V W

C

4

5

G , G 16 8 11 , L 14 3,5 33

H 8

8,5 8,5

17

P

8 O

6

K

7

I 9

9

8 12 12

Q

9 18 18

R

10 19 19

S

11 23 23

T

12 28 28

U

13

Z

18

32 32

Y

34,5 34,5

8,5 11,5

M

15

N

4 33,5

14


GANTT TÂCHES

A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z & 1

10

20

30

35

JOURS CHEMIN CRITIQUE (DEAD LINE)

15


CROWDFUNDING Le crowdfunding, appelé également financement participatif, est une technique de financement de projets utilisant internet comme canal de mise en relation entre les porteurs de projet et les personnes qui souhaitent investir dans ces projets. Pratique ancienne, elle fait l’objet actuellement d’un large engouement en raison de sa simplicité de fonctionnement et des difficultés que rencontrent certains créateurs à trouver des financements. Le principe est simple: l’internaute intéressé par notre projet donne de l’argent et reçoit en retour un objet en rapport avec le film. Suivant l’importance des objets, le don sera plus ou moins important. Nous définissons au départ une somme globale et pour pouvoir la percevoir, il faut que les dons atteignent cette valeur. Cette méthode nous donne un triple avantage: • Pouvoir financer une partie de nos frais. • Faire participer le public en devenant acteur de notre projet. • Faire la promotion de notre film. Voici les goodies que nous avons attribués: Nom au générique (10€), visionnage HD en avant-première (20€), poster dédicacé (30€), photos du tournage (50€), le dvd du film (60€), le dvd du film avec bonus (70€) rencontre avec l’équipe + projection (100€), Croquis des costumes (120€), costume du film (500€). Les goodies s’additionnent.

BILAN Après l’Hiver a gardé la même équipe que la première production, Demain je serai grande. Pour ce nouveau film, chacun a su retrouver les automatismes, avec l’expérience en plus. Au fur et à mesure des 15 jours de tournage, les membres de l’équipe ont gagné en confiance, et ont acquis des connaissances utiles, tant pour se propulser dans le monde du travail que pour continuer des études.

16


9



DEUX

PARTIE au c

œur

19

du fi

lm


SYNOPSIS Une lueur traverse le ciel et dans un grand bruit, s’abat sur terre. Trois semaines plus tard, un présentateur TV émet les dernières infos depuis les sous-sols du studio. Des êtres ont envahi notre planète. Qui sont-ils? Des rumeurs prétendent qu’ils ne sont pas humains, d’autres que se sont des hommes venus du futur. La confusion est totale, le chaos règne ... fin de transmission... Un être (Sept) sort d’un lac. Il n’est pas de notre monde mais ne semble pas hostile. Déambulant, il trouve un abri, une bâtisse abandonnée. Là, il rencontre une petite fille seule (Anna), une survivante de l’holocauste. Mais il doit repartir, en quête d’une mystérieuse boule d’énergie. À travers leur rencontre, l’Alien et l’enfant vont s’apprivoiser, apprendre l’un de l’autre, retrouver cette humanité qui semble avoir disparue. Mais qui des deux sauvera l’autre?

INTENTION NARRATIVE L’histoire est centrée sur la rencontre de deux personnages: un extra-terrestre et une petite fille de 7 ans, survivante solitaire de cette apocalypse. Les mots sont utilisés avec parcimonie. Ce sont les regards et les gestes qui traduisent la condition et l’état d’esprit des personnages. La société est détruite et avec elle, les éléments qui fondent le quotidien. L’isolement entraîne une absence de communication. La rencontre de l’enfant et de l’humanoïde a une double fonction: elle permet de retrouver un lien social pour Anna et elle éveille Sept à l’humanité, aux sentiments. Le peuple extra-terrestre qui a envahi la terre a exterminé ses habitants. Ils exploitent les ressources naturelles de notre planète ( l’eau du barrage, les minerais pour la carrière). Sept est un dissident qui est chassé. La cause de cette traque n’est pas connue, ce qui permet au spectateur d’imaginer les raisons (différence physique, d’opinion ...). Le post-apocalyptique pose en filigrane des questions sur les rapports humains face aux catastrophes, des interrogations sur le traitement des différences. Chacun peut s’approprier la partie non visible du film mais qui reste, cependant, la plus importante.

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TRAITEMENT VISUEL Les plans larges des paysages et ceux serrés des personnages alternent pour permettre au spectateur de s’inscrire dans le film. Ainsi deux axes se feront écho en permanence, l’immensité et l’intime. De même, la caméra épaule donne un mouvement organique à l’image, presque charnel. Le public peut ainsi sentir la progression dans le parcours de l’humanoïde. Nous étions d’abord partis sur une gimbal stabilisée 3 axes pour effacer le mouvement. Mais l’appareil nous est parvenu tard et le réglage s’est avéré plus complexe que prévu. La crosse d’épaule nous a permis de varier les points de vue et elle est devenue véritablement un outil polyvalent qui nous a apporté les effets escomptés. Parallèlement, nous avons utilisé la caméra sur pied, en panoramique ou en tilt puis sur un slider. Cette stabilité répond ainsi au mouvement plus «brusque» de la caméra portée. Nous avons réussi à mettre en corrélation la signification des plans et la technique utilisée. Bien sûr, à première vue cela passe inaperçu pour le spectateur mais dans le fond cela donne aux images toute leur force. Les vues subjectives intègrent le HUD (interface extraterrestre présente dans le masque réalisé en 3D par Antonin) de Sept. Nous avons aussi porté une attention particulière sur «le rendu cinéma» en jouant sur la focale. Les paysages ont été tourné en focale de f3 à f5 et les plans rapprochés à f1.8 à f2. Cela intensifie aussi visuellement la dualité des plans et renforce les points évoqués

DÉCORS - LUMIÈRE L’ambiance de notre film est post-apocalyptique. Nous avons donc pris soin de sélectionner des lieux adéquates pour satisfaire cette sensation, tout en restant dans des lieux naturels. Ces derniers sont en grande partie un atout visuel et participent au sentiment de désolation. Les éléments du réel ne sont pas présents sauf pour les lieux où les Aliens exploitent la terre (barrage et carrière). Nous avons choisi ces derniers pour accentuer l’effet monumentale de la quête de Sept. La maison abandonnée est le seul lieu concret d’une trace de vie humaine. Elle apparaît en toute fin de film, quand le rêve est confondu avec la réalité.

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En extérieur la lumière est naturelle, nous avons juste utilisé un réflecteur pour apporter un peu plus de profondeur. En intérieur et studio, nous avons utilisé des leds sur batteries et des mandarines. Nous tournions parfois a la nuit (cabane), les leds nous ont permis de recréer une ambiance lumière de bougie, tout en nous donnant assez d’éclairage pour filmer.


COSTUMES Afin que notre production sorte des sentiers battus, nous avons créé les costumes de l’Alien. Objets uniques confectionnés sur mesure, ils donneront vie à notre personnage venu d’ailleurs. Au préalable, nous avons cherché sur internet à acheter des modèles existants. Puis, sous nos directives et nos modèles, Madeleine Jaffeux a réalisé les premiers croquis. C’est auprès de Valérie Pouzache, couturière à Monistrol-sur-Loire, que nous nous sommes tournés pour la création des costumes. Malgré la représentation que nous en avions, nous lui avons laissé une certaine part de liberté dans l’exécution des patrons. Six costumes ont été taillés sur mesure, deux pour notre acteur principal et quatre pour nos figurants. Les Rangers viennent d’un surplus de l’armée du Panama et les masques sont issus de l’armée polonaise. L’IUT du Puy-en-Velay a pris en charge l’achat des costumes, et nous tenons une nouvelle fois à remercier Manuel Grand Brochier pour sa persévérance auprès des services administratifs de Clermont. (Annexe1 page 45)

EFFETS SPÉCIAUX Nous avons décidé d’intégrer des effets numériques 3D pour rendre notre extra-terrestre plus réaliste. Antonin Billot, de par ses compétences, a réussi à modéliser les SFX que nous souhaitions. Les logiciels Blender et After Effects ont été utilisés. Le HUD est une interface virtuelle qui vient s’intégrer à la vue subjective de Sept. Cet élément est très important car il donne des clefs au public. Son interface délivre en effet des informations vitales pour notre Alien, mais aussi pour le spectateur. L’hologramme arrive un peu plus tard dans l’histoire. Il représente une carte en 3D. Il est superposé à l’image et reste très réaliste, de même pour la boule d’énergie ainsi que les boules de feu du début du film. Les rayons laser de l’arme sont assez efficaces et communs à tous les films de science-fiction. Certaines idées, comme utiliser le tracking, ont été abandonnées après des essais. Elles demandaient le temps et les moyens d’un studio spécialisé.

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PERSONNAGES Ruddy Morel joue le rôle de Sept. Débarquant sur la terre, il porte un masque pour pouvoir respirer. Sa rencontre avec la petite fille va être l’occasion pour lui de se transformer. Il prend alors l’apparence d’un être humain. Il y a très peu de dialogues car il naît dans notre monde et le découvre. Son interaction avec l’enfant va lui procurer des sentiments, il abandonne physiquement et mentalement sa condition d’extra-terrestre. Pour ce personnage, beaucoup de choses passent par la gestuelle et le regard. Ruddy faisant du théâtre, il s’est donc appliqué à faire passer une émotion en s’appuyant uniquement sur le jeu des regards et du corps. La contrainte se situait au niveau du masque, véritable objet de guerre qui l’empêchait de respirer et de voir correctement. Zoé Jaffeux joue le rôle d’Anna. Après l’holocauste, quand les gens se sont réfugiés dans les bois, elle se retrouve seule. Sa maman est partie pour chercher à manger. Le spectateur est ainsi libre de s’imaginer les circonstances de sa solitude. Anna parle plus que Sept. Elle n’est pas effrayée par cette rencontre car au fond d’elle, elle perçoit sa gentillesse. Zoé, malgré ses huit ans, a réussi à délivrer un jeu qui ne semble pas trop artificiel. Ces mots du début sont un peu hésitants, mais c’est facilement compréhensible dans la mesure où cela correspond à sa rencontre avec Sept. Cela semble donc normal. Cette scène a été tournée dans les premiers jours. Ses autres interventions ont été filmées plus tard, ce qui lui a permis d’avoir un phrasé plus spontané. La difficulté pour elle a été d’avoir l’air triste. Petite fille très enjouée, son sourire fait partie d’elle. Il a fallu un peu plus travailler la tristesse. Quant aux figurants, ils ont tenu leur rôle. Nous les avons employés sur les lieux où les humanoïdes exploitent notre planète,souvent par binôme.

MUSIQUE - SONS Les pistes musicales proviennent de musiques libres de droit. L’ambiance créée colle parfaitement au thème du film, ni trop excentrique, ni trop plat mais plutôt une bonne synthèse. Alexis Brot, collègue de promo, nous a proposé des musiques qu’il avait réalisé, mais l’ensemble du groupe ne les a pas retenu. Il manquait un petit quelque chose pour nous satisfaire. De plus, nous ne pouvions lui demander de prendre un temps conséquent pour les réaliser. Nous avons le projet de faire intervenir le groupe local Turn Off Your Brain pour réaliser notre BO. Actuellement le groupe est en tournée et ne peut pas prendre le temps. Mais l’idée les a intéressé et nous mettrons cela en place à partir du mois d’Avril. Les sons se sont concentrés sur les objets extra-terrestres pour apporter du réalisme. Tous les autres sons, bruits de pas, vent ... ont été pris sur place lors du tournage, par Clément.

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MONTAGE Point clef du film, le montage réalisé par Ruddy, donne le rythme à l’histoire. Il prend en compte toutes nos intentions visuelles pour arriver à un résultat qui en fait une synthèse idéale. Les effets numériques se sont intégrés dans cette postproduction. Une partie de l’histoire est montée en parallèle: d’un côté, le parcours de l’Alien et de l’autre, la vie d’ Anna dans la cabane. Ceci nous permet de faire rejoindre les personnages et de comprendre leur rencontre. Cela prépare le spectateur. Deux teaser ont été diffusés. Le premier présente les lieux alors que le deuxième est réalisé avec le début des images tournées.

ÉTALONNAGE Malgré une attention toute particulière donnée à la balance des blancs et nos efforts pour disposer d’une lumière semblable sur tous les jours de tournage, la retouche colorimétrique s’avère indispensable pour donner à l’ensemble du film une cohérence visuelle. Ce travail s’est effectué après le montage du film, pour que tous les plans puissent correspondre. Nous avons donné une teinte «fin du monde» avec des couleurs peu saturées.

BILAN Après l’Hiver marque un tournant dans la façon d’aborder la production audiovisuelle. En effet, ce film était plus complexe dans sa réalisation, de part les contraintes de tournage, les ajouts d’effets numériques, le jeu d’acteur. Ne l’oublions pas, nous n’étions que quatre pour l’ensemble du projet. Au début de l’aventure, nous n’imaginions pas la charge de travail qu’allait être ce film. Désormais, nous sommes aptes à relever d’autres défis. Fort heureusement, nous avons pu compter sur l’aide et le soutien de nos amis et enseignants.


9



TROIS

PARTIE voyage en hiver 27


STUDIO Repérage L’IUT du Puy-en-Velay dispose d’un studio d’enregistrement. Nous avons donc utilisé ce lieu pour notre tout début de film.

Dans le film Première scène avec comédien de Après l’Hiver, nous retrouvons un journaliste dans les sous-sols d’un local d’enregistrement, avec son cameraman. Il est face à la caméra et s’apprête à donner le dernier bulletin d’info. Il distille les nouvelles avec émotion et reçoit en direct, une dépêche de son correspondant, juste avant qu’il ne perde le contact avec lui. Quand soudain, un bruit retentit. Le journaliste se dirige vers la porte, un Alien surgit et le braque. Coup de laser, la cervelle du malheureux s’écrase sur la vitre du studio. Dans l’affolement, la caméra tombe et la transmission s’arrête.

Contraintes La difficulté de cette séquence réside dans le discours, assez long du journaliste. Les prises ont été nombreuses (exactement 57 !) avant de parvenir à notre résultat final. La concentration était perturbée par des éclats de rires nerveux... Pour le SFX de la tête qui explose contre la vitre, nous avons dû, là encore, nous y reprendre à plusieurs fois. Le réalisme devait être parfait et toutes les projections n’étaient malheureusement pas bonnes. Nous avions, au préalable, étendu du plastique autour de la vitre et au sol, pour minimiser les salissures.

Tournage La caméra est en plan fixe. Un suivi latéral accompagne la sortie du journaliste. L’arrivée de l’Alien (qui n’est pas notre personnage principal mais bien un envahisseur belliqueux) est filmée de sorte qu’il ne soit pas identifiable. Pour ne pas être obligé de travailler en postproduction un crâne qui explose sous l’effet d’une arme, nous avons imaginé un stratagème. Dans l’agitation, l’opérateur fait tomber la caméra au sol. Juste avant de s’éteindre, nous apercevons l’Alien tenir en joue le journaliste. L’appareil tombe au sol et se rallume. Là, un plan fixe, préalablement cadré sur la vitre et ensuite, le jaillissement du cerveau. Nous avons disposé d’un éclairage studio.

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LAC BLEU Repérage Nous cherchions un lac en Haute-Loire. Après des recherches sur internet, nous avons sélectionné deux sites potentiels: le lac bleu et le lac du Boucher. Après une visite à ce dernier, nous n’étions pas enchantés. Il était trop grand et malgré les forêts adjacentes, il nous manquait un petit quelque chose. Motivés, nous prenons la direction du lac bleu vers Champclause, à 30 minutes du Puy. Et là, BINGO ! Situé dans la montagne, au creux de falaises de lauze, son eau est transparente et bleutée. Cadre idéal, magique, hors du temps. Nous avons passé une après-midi à prévoir les emplacements de la caméra pour profiter au mieux de l’ambiance. Un passage exigu, à travers deux falaises étroites, allait marquer parfaitement la sortie de notre personnage.

Dans le film Notre héros apparaît ici, échoué sur le rivage. Au départ, il devait sortir de l’eau. Nous verrons plus tard pourquoi il s’est juste échoué sur le rivage. À son réveil, il découvre qu’il est seul, il ne sait pas pourquoi. Désorienté, il se met rapidement debout et commence sa quête.

Contraintes Oui mais voilà, en hiver, ce petit paradis se recouvre d’une couche de neige et de glace. Nous avons eu d’abord beaucoup de difficultés à atteindre le lac, la route étant verglacée. Mais ce n’était rien comparé à ce qui nous attendait là-haut... Une couche de neige de plus d’un mètre recouvrait le site. Certes, tout était immaculé, et la métaphore de la naissance n’avait besoin d’aucun subterfuge pour étaler sa réalité. Ajoutez à cela un vent frais et des bourrasques de neige ... Ruddy a survécu au froid, nous étions tous trempés et le chauffage du Berlingot, 5ème homme, nous a sauvé de l’amputation.

Tournage Avec beaucoup de volonté, nous avons filmé dans des conditions dantesques. La lumière et la neige rendaient indispensable l’utilisation de notre filtre ND. Nous avons essentiellement travaillé à la crossee, car nos déplacements restaient difficiles. De plus, il fallait faire attention aux traces de pas. La visibilité pour faire le point était mauvaise et nous avons du refaire des prises, pour le plus grand malheur de nos pieds. Ce tournage s’est déroulé en fin de session.

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ÉOLIENNES Repérage Plusieurs parcs d’éoliennes se trouvent en Haute-Loire. Celui-ci n’est qu’à seulement 30 minutes du Puy. En bord de route, elles sont visibles des kilomètres à la ronde. Mais nous avions besoin d’être proche. Nous avons visité deux points de vue. Le premier partait d’un lieu-dit mais le chemin pour accéder au parc était trop éloigné. Il nous fallait être au plus près. Nous décidons alors de prendre le chemin en terre. Après quelques kilomètres de routes défoncées, les monumentales structures métalliques nous ont dévoilés leurs ailes. Grandiose. Elles étaient implantées au beau milieu de la forêt. Très vite, des idées de plans nous sont apparues.

Dans le film Les éoliennes représentent la première étape dans la quête de Sept à trouver l’énergie nécessaire afin qu’il se «recharge» mais aussi, et nous ne le savons pas encore, qu’il reparte dans l’espace. C’est aussi dans ce passage que l’on comprend que ses semblables sont aussi des êtres hostiles pour lui, puisqu’il va supprimer deux gardes.

Contraintes Qui dit éolienne dit vent ! Des petites pointes à 80 km/h nous ont transportés en Sibérie. Certains courageux sont restés dans la voiture pendant que d’autres tentaient de faire les prises de vue dans le blizzard. Le costume de Sept n’est pas vraiment isotherme. Dix minutes de plus et Ruddy nous jouait le remake d’Hibernatus ! Nous saluons aussi le courage des figurants pour leur première apparition. Le chemin de repérage était recouvert de tant de neige que nous l’avons manqué au premier passage. Pour la suite, c’était en quelque sorte le trophée Andros ! Mais, non sans mal, nous sommes arrivés à destination. Cette journée fût la plus éprouvante (ex aequo avec le lac bleu) car le matin nous avons tourné à 1H30 de là, dans la cabane.

Tournage Dans un premier temps, un plan de coupe sert de transition avec la scène précédente. Sept court en direction des éoliennes, avec une alternance de caméra épaule et vue subjective, avec en toile de fond les 3 branches de métal tourbillonnantes. Nous avons ensuite alterné avec des plans de demi-ensemble pour situer la grandeur des structures, et des plans suivis/ rapprochés/ subjectifs pour l’action.

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FORÊT Repérage En quête d’une forêt qui avait brûlé près de Saint-Paulien, que jamais nous ne trouvâmes, nous avons traversé un sous- bois. En le longeant, nous avons aperçu, au dernier moment, un chemin pour y accéder. Coup de frein, marche arrière, et on se gare. Du bord de la route, nous apercevons déjà le spectacle: des arbres en cours d’abattage, ou ayant subi une tempête, jonchent le sol ou menacent de tomber. Très

Dans le film Sept passe la nuit dans cette forêt. Il trouve le repos au milieu de ce chaos végétal. C’est une scène de transition dans l’histoire. Au départ, ce n’était qu’un lieu de passage, de progression, mais finalement nous avons décidé de lui faire passer la nuit pour augmenter la perception diégétique du parcours.

Contraintes Nous n’avons pas eu de contraintes particulières sur ce lieu. Le tournage s’est fait en fin de session. La température était devenue plus clémente. Seule surprise à notre arrivée, le chemin était jonché de bouts de plastique servant d’ordinaire à faire barrage contre les maladies sexuellement transmissibles.

Tournage Nous avons pu jouer avec les éléments naturels, comme les souches d’arbre, les troncs en travers du chemin. Ces plans ont apporté une profondeur à l’image et immerge le spectateur. Un plan dynamique montre Sept à travers les arbres. Nous avons aussi utilisé le slider à 2 reprises sur les arbres, en travers du chemin: une fois en travelling classique et l’autre, en contre plongée. Pour ce dernier plan, en plus d’utiliser le mouvement du slider, en travelling verticale, nous avons fait effectuer à la caméra (sur tête fluide) une rotation sur son axe de 180°.

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CABANE Repérage Après un appel à quelques amis, notre lieux de tournage principal était trouvé. Une cabane en bois, adossée aux rochers, au milieu des genêts et des pins, dominant la Loire. De plus, elle disposait déjà d’un mobilier rudimentaire. L’impression d’un refuge construit par des survivants d’un holocauste était saisissante.

Dans le film La cabane est le lieu de vie d’Anna. Elle est seule. Le cadre est dépouillé: un canapé, une table en bois. C’est aussi le lieu de rencontre avec Sept. La découverte de l’enfant se passe de nuit lorsque l’Alien poursuit sa progression et cherche un endroit pour passer la nuit. Au réveil, Anna n’est pas effrayée. La petite fille communique rapidement avec l’extra-terrestre. D’une part parce qu’elle n’a sûrement pas parlé depuis longtemps, mais aussi parce qu’elle ne le sent pas hostile. S’il devait lui faire du mal, il l’aurait déjà fait. Elle reste d’abord à l’écart et très vite, elle se rapproche. C’est à ce moment qu’elle le baptise et que Sept prend apparence humaine. Sept doit partir trouver de l’énergie. Il la visualise sur l’hologramme et va laisser Anna seule, qui va alors espérer son retour. Lorsqu’il revient, il faut déjà repartir... on sent la menace arriver ...

Contraintes Une belle cabane en bois dans la forêt, pour qu’elle reste à l’écart des squatteurs potentiels, il faut qu’elle soit isolée ... très isolée: 30 minutes de marche à travers un chemin, mi-ruisseau, mi-boue avec un dénivelé digne d’un parcours de trial. Puis le chemin «praticable» se réduit en un sentier, à travers les ronces et les genêts. Et cela bien sûr avec tout notre matériel sur le dos (pieds, leds, slider, accessoires ...). Les raccords lumière et les prises de vue de nuit nous ont obligés à faire ce parcours deux fois de nuit, pour un total de quatre aller-retour. Zoé n’en veut pas trop à son père mais ne souhaite plus y retourner... Une fois tout le matériel déployé, l’espace était limité et nous avons déployé toute notre imagination pour varier les plans.

Tournage Une partie s’est déroulé la nuit. Nous avions les leds pour nous apporter de quoi ne pas trop souffrir de l’obscurité et pour ne pas trop monter en iso. Les plans entre les personnages ont alternés, les champs, contre champs rythmé les échanges. Nous avons aussi travaillé la profondeur de champs pour détacher Anna et Sept. L’objectif étant un 55mm, il nous rendait la tâche aisée pour les gros plans. Ce fût un peu plus difficile de trouver le recul nécessaire pour les ensembles. Le slider a procuré le mouvement. Nous avons aussi joué avec la cabane, en trouvant des angles à travers les trous, le plancher. Nous étions en recherche de perspective pour donner du relief à nos plans.

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BARRAGE Repérage Le barrage de la Valette, près d’Yssingeaux, est une structure que nous avons répertorié dès le début de nos investigations. Lors de notre première visite, nous avons repéré le haut du barrage, idéal pour un poste de guet, et le bas, où notre Alien pouvait chercher son énergie. Le cadre boisé convenait aussi à nos raccords. Nous avons aussi jeté un oeil sur le lac, pour le début, mais cette retenue artificielle ne faisait pas le poids face au lac bleu.

Dans le film Deuxième lieu d’exploitation de ressources naturelles, le barrage arrive au milieu de la quête de Sept. Il ne trouve pas ce qu’il cherche, mais, sans le savoir, il est repéré par des gardes qui détectent au loin sa trace. Ils le poursuivent alors. Cet événement ne sera, par la suite, que suggéré.

Contraintes Le tournage s’est fait un dimanche, jour de balade familiale. Les promeneurs étaient très surpris de nous voir, surtout les figurants en costumes et armés. En pleine phobie des attentats, le plan vigie pirate s’étendait à ce site. Nous avions peur de voir débarquer la gendarmerie, ou que passent des patrouilles. La stratégie était de laisser Clément avec les Aliens, son micro perche bien visible, car un moment Pierre a dû se rendre en bas du barrage, sur un promontoire, pour faire un plan d’ensemble. Là, les figurants n’avaient plus de cadreur «alibi» pour faire comprendre que c’était un tournage. Un grand moment.

Tournage Nous avons inauguré le travelling Berlingot par la porte arrière. Cet utilitaire civilisé réserve bien des surprises. Nous avons multiplié les plans et les angles pour l’amorce de la poursuite afin de faciliter le rythme du montage.

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CARRIÈRE Repérage La carrière Moulin est une exploitation à ciel ouvert. Pierre passe devant deux fois par jour. En écrivant le scénario, c’est à cet endroit qu’il pensait. De plus, il avait travaillé avec la fille du patron. Le contact a donc été facile et rapide. La visite (1 heure en 4x4) était au-delà de ses espérances: des machines, de la poussière, des tapis

Dans le film Sept est parti de la cabane avec Anna, pour la ramener chez elle. La carrière est sur leur route car c’est là que l’énergie dont il a besoin se trouve. Il cache Anna près de l’entrée et s’engouffre dans le tunnel principal. Ces semblables l’exploitent pour leur besoin. Après avoir éliminé deux gardes, il arrive enfin à s’emparer de sa boule en fusion. Il retourne chercher Anna et ils s’en vont.

Contraintes Nous avons pris contact quelques jours avant le tournage. Mais en arrivant, les machines étaient éteintes. Le responsable avait oublié de nous signaler ce détail. Nous avons donc repoussé notre venue. La poussière, le froid et le bruit ont fait souffrir les hommes et le matériel. Chaque grain s’immisçait dans chaque pli de vêtements et dans le matériel. La progression dans le tunnel était délicate car un tapis roulant le surplombait et des pierres en tombaient régulièrement. L’appareil photo était constamment recouvert de poussière. Bien que tous les ouvriers soient prévenus de notre présence, il fallait faire attention aux camions monumentaux. Nous avons tourné 2,5 jours là-bas mais ce fût un réel plaisir d’évoluer dans ce décor hors-norme. Le berlingot de Pierre porte encore les stigmates de ce tournage.

Tournage Le pied a été très peu utilisé car la poussière omniprésente a fait que nous ne restions pas immobile trop longtemps. Nous avons privilégié la crossee pour des plans épaule qui font bien ressentir l’activité du lieu et la tension. Les structures métalliques ont permis de filmer en hauteur et de surplomber le personnage. La crossee était quelque fois posée à terre, pour plus de stabilité. Le berlingot a servi de voiture travelling, comme pour le barrage.

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MAISON RÊVE Repérage La maison de Pierre était la seule qui puisse répondre à une exigence du scénario : une grande pièce principale, avec la cuisine en fond, située dans un village.

Dans le film Anna et Sept se rendent dans l’ancienne maison d’Anna. Elle espère retrouver sa famille. À leur arrivée, nous comprenons sans problème qu’elle est abandonnée: des parpaings obstruent les fenêtres et la façade est marquée par des signes extra-terrestres. Mais Anna, quand elle rentre, est persuadée de voir sa maman et elle lui saute au coup. Hélas, ce n’est qu’un rêve et la triste réalité fait face: le sol est jonché de feuilles, de détritus. Plus personne n’est là. Sept la prend par la main et lorsqu’ils sortent par la porte de derrière, ils disparaissent dans une lumière

Contraintes La maison devait avoir deux aspects: normale et propre pour marquer le rêve, sale et abandonnée pour la réalité. Nous avons donc mis des feuilles, du bois brûlé, un évier cassé, drapé les murs de plastique, vidé les poubelles dans la pièce. Ce spectacle de désolation a rendu les chats de Pierre un peu hystériques (ainsi que ce dernier) face au spectacle. Le plus long a été de tout nettoyer. Nous avons fini à 1h20 du matin.

Tournage Une partie s’est déroulée la nuit. Nous avons mis un peu de temps à donner cette sensation éblouissante de la fin. Étant en intérieur, nous avons utilisé tout le matériel à notre disposition. Le slider a été utilisé plus que les fois précédentes, pour donner du réalisme à ce glissement d’un monde à l’autre. Pour donner une sensation parfaite de ce passage du rêve à la réalité, nous sommes partis du regard d’Anna. Nous avons marqué au feutre les positions des personnages pour éviter les faux raccords. La scène s’est faite sur deux jours.

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MAISON RÉVEIL Repérage La maison de la réalité devait être, théoriquement, la même que celle d’Anna, du moins tout devait le laisser croire. Mais il y avait une condition qu’elle ne remplissait pas: avoir une chambre au rez-de-chaussée car c’est par là que Sept récupère Anna. La marraine de Zoé a une fille et sa chambre répond à cette nécessité. C’est donc vers elle que nous nous sommes tournés (sans jeu de mots).

Dans le film Dehors, des sirènes hurlent, les mêmes qu’au début du film. Anna se réveille, sa mère hurle dans le couloir. Anna se dirige vers la fenêtre car elle y voit une ombre. Là, dans la lumière aveuglante, sous une tempête de neige, un bras se tend et l’attrape. C’est Sept qui vient la chercher. Anna a t-elle rêvé tout ce qui s’est passé précédemment? Etait ce une prémonition? Revit-elle les mêmes événements? Nous laissons le spectateur imaginer la suite et se remémorer le début pour tenter de trouver sa solution.

Contraintes Les leds ont été placées dehors pour faire face à la fenêtre. Mais nous n’avions pas prévu une tempête de neige qui a tout recouvert en quelques minutes. Antonin a tenu la lumière sous un parapluie pendant que Ruddy était plié en deux sur le bord de la fenêtre.

Tournage Le tournage s’est fait la nuit mais la scène correspondait au matin. Les leds ont joué le rôle de soleil. Nous avons installé le slider face à Zoé qui était couchée dans le lit afin que nous soyons au plus près de son regard. Cela devait correspondre à la séquence précédente. Le plan devait être parfait. Quant aux autres, ils étaient rapprochés. Cela nous a donné l’impression souhaitée, à savoir, une sensation de bien-être, comme un cocon mais qui vole en éclat face à la réalité.

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CARTE

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BILAN Ce voyage en hiver relate notre réalité de tournage, des moments, notamment avec les conditions météo ou les lieux, qui ne nous ont pas épargnés. 15 jours (non consécutifs) qui nous ont plongés dans la réalité et l’exigence d’un tournage. Cette histoire, nous la voulions différente. Néanmoins, cette deuxième réalisation commune a permis d’enfoncer les jalons déjà posés avec notre premier court. Cette collaboration s’est tournée vers un professionnalisme qui a su s’exprimer par les individualités au service du groupe.

«J’étais, je suis, je serai»

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CONCLUSION

Le scénario de Après l’Hiver n’était pas le premier auquel nous pensions pour notre projet tuteuré de deuxième année MMI. Les attentes légitimes des enseignants allaient au-delà de notre premier jet. Avec du recul, nous comprenons aisément leur demande et nous les remercions de nous avoir poussé dans cette aventure unique. Après l’Hiver a mobilisé les ressources de notre groupe. Ayant par le passé déjà collaboré ensemble, notamment sur des courtsmétrages, la connaissance que chacun avait de l’autre a facilité la mise en place, l’amorce. Dès le départ, les rôles se sont distribués naturellement. Une fois le scénario achevé, les lieux repérés, les angles déterminés, nous nous sommes plongés, corps et âme, dans la réalisation du projet. À mesure des séquences, nous gagnions tous en assurance. Chacun apportait une pierre et nous avancions dans une sérénité certaine, dans une même direction. Très vite, nous avons compris que ce film là était différent. Les challenges techniques, artistiques, le jeu d’acteur, le tournage en hiver, à l’extérieur, les lieux de tournage grandioses, tout cela contribuait à une autre dimension: la professionnalisation. Nous avions l’envie de donner à ce court un visuel et une empreinte unique. Alors oui, à tour de rôle, des moments de doute ont fait surface. Les week-end, les vacances, les soirées amputées et la fatigue pouvaient donner du vague à l’âme. Mais la force de notre groupe est aussi de faire face à ces moments, pour puiser en chacun, l’énergie de continuer. Après l’Hiver nous a rassemblé autour d’un but commun. Chaque jour, en tournage ou lors de notre (court) temps libre, nous défendions une seule idée: amener ce projet au bout. Aujourd’hui, le film va sortir et quel que soit la réaction du public, une chose est sûre : Après l’Hiver reste notre joyau car il vient de notre cœur et de nos tripes. Et même si la neige finit par fondre, il restera toujours un peu d’hiver, quelque part, enfoui au fond de chacun de nous.

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ANTONIN Dans le projet de court-métrage qu’est « Après l’Hiver », la quantité de travail et de temps nécessaires sont de taille. Tous les nouveaux éléments apportés, en comparaison avec Demain je serai grande, en font une production nettement plus poussée! En premier, nous avons été contraints de produire un court-métrage de cette envergure pour montrer une progression par rapport à nos productions passées. Motivés et confiants, nous avons imaginé un scénario qui en mettrait plein la vue! Et nous ne nous sommes pas retenus, nous avions vu un peu trop grand au départ! Nous comptions ajouter beaucoup d’effets spéciaux pour nous offrir plus de libertés, voir des possibilités.... Nous comptions par exemple modéliser un bracelet pour Sept, qui lui permettrait d’afficher un hologramme, et de l’intégrer sur son avant-bras en motiontracking. Mais cela n’aurait pas pu être assez réaliste s’il n’avait pas déjà un objet sur l’avant-bras sur lequel on aurait intégré le bracelet. Et la surcharge de travail aurait été monstrueuse en terme de tracking ! Nous avons donc abandonné cette idée et avons adapté notre scénario en conséquence, ce qui fut le cas avec d’autres petits projets que nous avions dans ce court- métrage. La longueur du film ayant grandi, il nous fallait plus de lieux. Et en avant pour le repérage ! Nous avions notre scénario en tête, des idées de plans à faire, d’ambiance, des visuels imaginés... nous avons donc recherché en fonction de nos idées. C’était une partie assez agréable de ce projet, il faut l’admettre. Sur le tournage, en tant qu’assistant réalisateur, il me fallait penser à tout pour ne pas avoir de faux raccords, et cela s’est avéré nécessaire. Nous voulions rendre notre film dynamique, et donc prendre un maximum de plans, mais une fois sur place, le temps de tout installer, répéter les dialogues,disposer la caméra, les accessoires... Cela nous prenait un certain temps! De plus, notre jeune actrice Zoé, quelques fois un peu dissipée, ne comprenait pas toujours ce qu’on lui demandait, et cela nous a fait refaire certaines scènes. En additionnant tout cela à une attention de cohérence de lumière, il nous a fallu parfois revenir sur des lieux de tournage et tout remettre en place pour ne pas avoir de faux raccords. Il me fallait aussi briefer l’équipe sur le contenu de la scène que nous filmions, aux acteurs leurs textes et mouvements... Naturellement organisé, c’est un rôle qui me convient tout à fait. Le tournage en plein hiver est une rude épreuve, pour l’équipe de techniciens mais surtout pour les acteurs et figurants qui doivent parfois rester immobiles longtemps dans des costumes très peu isolants. En tant que responsable des effets spéciaux, numériques ou non, j’ai dû, en fonction de mes capacités, proposer des idées, recevoir celles des autres et les rejeter si elles n’étaient pas productibles. La plupart de nos effets spéciaux ont été basés, inspirés, puis modifiés selon des tutoriels que nous avons pu trouver sur Internet (HUD, boule de feu, boule d’énergie). Certains d’entre eux ont été faits totalement en autonomie (Hologramme, feu d’intérieur, cervelle éclatée).

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RUDDY Dans ce projet tut’, j’ai dans un premier temps joué le rôle de Sept, le personnage Alien principal. Je me suis également occupé de la communication du film à travers la page fb, du montage du film en passant par le dérushage et la colorimétrie. Ce projet tut’ aura été pour moi une très bonne expérience. J’ai vraiment pris ce projet très à cœur car il représente pour moi l’aboutissement de ces 2 années d’études. J’ai beaucoup appris durant ce DUT et ce projet me permet de mettre en avant l’ensemble des compétences que j’ai acquis. C’est donc avec une grande envie que je me suis lancé dans le montage, la communication digitale et l’actorat. 3 domaines que j’affectionne particulièrement. Malgré tout, la tâche n’a pas été facile. Pour ce qui est de mon rôle dans le film, je vous avouerai que j’ai souvent regretté de m’être proposé: il faisait non seulement très froid mais le costume n’arrangeait rien, aussi chaud qu’un maillot de bain! Je n’ai pas cessé de me plaindre tant le froid était intense... L’attente entre les scènes paraissait si longue… Pour ce qui est du rôle en lui-même, je n’ai pas eu de difficulté particulière, et ça ne me plaît pas. J’aurais aimé rencontrer des moments difficiles pour améliorer mon jeu d’acteur. En revanche, concernant la partie communication, j’ai rencontré un énorme problème: le crowdfunding. N’en n’ayant jamais fait, je partais confiant en me disant qu’un large réseau suffirait. Malheureusement, ce n’est pas si simple. Regarder une vidéo est une chose bien aisée à demander à une personne, mais lui demander un don pour votre film, c’est une autre histoire! J’ai envoyé environ 500 messages privés sur Facebook, tout ça pour trouver à peine 3 donateurs. C’est assez décourageant comme statistique. Pour finir le montage, je n’ai pas rencontré de difficulté particulière. La seule chose embêtante est le temps que j’ai passé dessus. Mais comme toujours, c’est une tâche bien fastidieuse à laquelle on se doit d’être précis. Sur un plan plus général, il faut avouer que la charge de travail était énorme. Deux personnes de plus sur ce projet n’auraient pas été de trop. Au final, je suis très heureux d’avoir participé à ce projet. Nous sommes définitivement une équipe solide qui sait travailler

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CLÉMENT

Pour le projet tuteuré de cette année, nous avions premièrement en tête une idée tout autre de court-métrage. Après l’avoir exposé aux enseignants, on a dû tout repenser et repartir sur un projet plus complexe. Nous devions fournir un travail beaucoup plus conséquent que celui de l’année passée. En effet, en terme de quantité de boulot, nous avons mis la barre très haute (SFX, acteurs, figurants, beaucoup de lieux de tournage), j’ajouterai même, le fait de tourner en hiver, des températures qui parfois agissent sur les nerfs de l’équipe… Pour ce projet, je me suis occupé du son et de la gestion de la lumière. Mais tout au long du tournage, j’ai pu prendre en charge diverses tâches qui m’étaient confiées en plus des rôles prédéfinis. J’ai parfois (souvent) étais chargé de remettre en place le costume. J’ai aussi parfois proposé des idées de plan. Pour ce qui est du son, nous avons emprunté un micro, une perche et un Zoom H4 (Boitier enregistreur). J’ai pu constater que le micro ne convenait pas à l’usage qu’on lui réservait (enregistrement de dialogue). Nous avons donc eu, grâce à monsieur Lenhof, des micros cravates qui nous ont permis d’avoir un meilleur rendu au niveau des dialogues. Pour la gestion de la lumière, nous avons utilisé des LED empruntées à l’IUT et les batteries de monsieur Lenhof qui nous ont permis d’avoir une bonne source de lumière, même loin de toutes prises électriques. Pour conclure, je pense que chacun a pu et a façonné ce projet. Nous avons eu tout au long de l’année un esprit le plus professionnel possible dans le but d’apprendre, se former et d’avoir un rendu de qualité.

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PIERRE Ce projet de deuxième année a une saveur particulière. C’est le dernier de ma (seconde) vie d’étudiant. C’est donc avec une grande attention et une motivation décuplée que je l’ai mené. Ou devrais-je dire, que je les ai mené ! Car ce courtmétrage fait partie d’un triptyque, trois projets simultanés avec le même groupe, trois histoires différentes, mais avec au fond, la même finalité: se démarquer et imposer une signature, un style. Après l’Hiver est notre projet le plus important de ce DUT. Lors de sa préparation, nous n’avions pas forcément conscience de la somme de travail qu’il allait demander. Mais quand on veut faire les choses bien, pour les mener au bout, il faut de l’énergie, concéder des sacrifices, mais surtout prendre beaucoup de plaisir. Et pendant ce projet, je pense avoir été comblé. D’une part, l’écriture du scénario, bien moins onirique que des textes passés, m’a permis de finir en cliffhanger (conclure un épisode par une situation de suspens) et d’inviter le spectateur à réfléchir, se rejouer le film dans la tête. La caméra est ma nouvelle amie depuis le début de mes études. Étant auparavant essentiellement photographe, j’ai découvert cet outil et ses possibilités illimitées. Sur le tournage, j’ai donc pu m’exprimer en toute liberté par des recherches de plans et de points de vue qui, je pense, participent à mon identité en tant que futur professionnel. Lors des prises de vue, les choses viennent naturellement, l’objet caméra est juste un prolongement de mon œil, qui nourrit l’expression visuelle de mes pensées. De part mon âge quasi canonique, ma place était centrale dans le groupe, mon rôle étant de garder un œil sur tout mais sans forcement intervenir. Cette équipe, je l’ai vu se construire au fil des mois. Au fil des années serait plus juste, tant nos collaborations sont nées tôt dans le DUT. Chacun a su prendre sa place, j’ai pu observer des attitudes évoluer vers des réflexes professionnels. J’ai toujours eu la volonté d’inclure ma famille dans mes projets d’étudiant. D’une part, sans elle je n’aurais pas pu être là, et d’autre part, pour lui faire partager cette expérience unique. Actrice, coach, cuisinière, relectrice, ..., Catherine, Nina et Zoé ont aussi joué un rôle actif dans Après l’Hiver. Je sais que tout cela va bientôt s’arrêter. D’autres challenges m’attendent. Tout ce que j’ai vécu pendant ces quelques semestres feront partie de moi à jamais. Cette histoire s’ajoute à d’autres et attend les suivantes. Au-delà des nouvelles compétences acquises, je sais que «l’essentiel est invisible pour les yeux ». Merci à Antonin, Clément et Ruddy, merci à vous.

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ANNEXES

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ANNEXE1

recherche

croquis 45


ANNEXE2 arme de Sept

armes figurants

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