Programme TOX

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M anuel de v ie et de sur v ie en milieu carc é ral

SANTé

BROCHURE Autant savoir...

Programme TOX


) Table des matières

1. Introduction

2. Les premiers jours en prison

3. Les activités en prison

4. La santé corporelle

5. La santé mentale

6. La consommation de drogues

7. La prévention des maladies

8. La préparation à la sortie

9. Adresses utiles


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Introduction Cher lectrice, cher lecteur Vous venez d’arriver en prison. Vous allez sans doute vous poser une série de questions sur ces nouvelles conditions de vie, et notamment sur votre bien-être. Vous êtes le seul responsable de votre santé. Ce que vous faites et ce que vous dites a une influence sur votre santé et sur celle des autres. N’hésitez donc pas à vous interroger, posez des questions et discutez en avec vos proches: les codétenus, la famille, le personnel pénitentiaire … Dans cette brochure, vous trouverez quelques indications pour prendre soin de vous et des autres. Vous pouvez également vous informer auprès des services disponibles: SPSE (Service Psycho Social et Educatif), service psychiatrique (SMPP), infirmerie, SCAS (Service Central d’Assistance Sociale), gardiens, Programme Tox ... Ces services pourront vous renseigner et vous fournir d’autres brochures sur la santé et sur la vie en prison.

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Les premiers jours en prison… Dès votre arrivée en prison, vous êtes pris en charge par le personnel de garde. C’est avec les gardiens que vous aurez les plus de relations. Leur mission : l’encadrement et la sécurité des détenus, le maintien de la discipline, de la propreté, de l’hygiène… Vous pouvez aussi trouver auprès d’eux des informations sur les différents services disponibles. Adressez-vous à eux! Un dispositif systématique de prise en charge médicale est également prévu dès votre entrée en prison: Dans les heures qui suivent votre entrée, un(e) infirmier(e) fera le point sur votre état de santé et vous serez vu par le médecin généraliste pour une visite médicale. À l’occasion de celle-ci, le médecin vous proposera une série de démarches et notamment une prise de sang pour dépister d’éventuelles maladies. Il vous proposera de vous vacciner contre une série de maladies, notamment, les hépatites, et fera le point avec vous sur vos vaccinations antérieures. Sur votre demande, le médecin de la prison peut se mettre en contact avec votre médecin traitant. Vous verrez également un membre de l’équipe psychiatrique(SMPP): vous pourrez lui parler de toute difficulté psychique éventuelle (stress, insomnie, déprime, sevrage de drogue…) et il vous présentera l’offre thérapeutique disponible en prison. Ce service assure la mise en place et le suivi des traitements de substitution. (Voir §6 : la consommation de drogues).


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) Les consultations médicales et les informations échangées au cours de celles-ci sont couvertes par le secret médical. Dans votre intérêt, n’ayez aucune crainte à informer le médecin sur votre état de santé et à lui faire part de ce qui vous tient à cœur. Une séance d’accueil et d’information est également prévue dans les premiers jours qui suivent votre incarcération. A cette occasion, des membres du personnel du SPSE vous fourniront des informations pratiques concernant vos droits et obligations, la vie quotidienne en prison, et vous présenteront une série de services disponibles.


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Les activités en prison Il est peut-être difficile d’accepter de passer du temps en prison. Votre séjour en prison correspondra à ce que vous décidez de faire de votre temps d’incarcération. Certaines choses ne dépendent que de vous, de vos envies et de vos choix. C’est aujourd’hui que votre avenir se prépare. Des possibilités vous sont offertes. Utilisez-les pour vous développer et vous sentir mieux:

sport

études (alphabétisation, cours de langues, formations professionnelles,…) organisées par le Service Education

visites (recevoir la visite de membres de son entourage ou de bénévoles spécialisés)

entretiens individuels avec des professionnels de la relation d’aide (éducateurs, assistants sociaux, psychologues, aumônier …)

loisirs (activités artistiques, club d’échecs…)

accès à la bibliothèque de la prison

travail

Pour plus d’informations concernant ces activités, demandez à un membre du personnel et consultez le « guide de la personne détenue » que vous avez reçu lors de votre admission en prison.

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La Santé corporelle Etre en forme et en bonne santé, c’est agréable… On se sent bien mieux.

Comment puis-je m’occuper de ma santé au quotidien? La santé commence par des choses toutes simples, qui se font au jour le jour: 

trouvez votre rythme de sommeil (certains ont besoin de dormir plus que d’autres)

prenez régulièrement des douches.

changez de linge régulièrement (draps de lit, vêtements,…)

brossez-vous les dents au moins deux fois par jour et après le dernier repas de la journée

variez votre alimentation (mangez des fruits et légumes frais aussi souvent que possible)

bougez (faites du sport).

Et si ma santé me pose un problème? Les soins de santé physique sont assurés par une équipe médicale du Centre Pénitentiaire et du Centre Hospitalier de Luxembourg. L’inscription à la consultation médicale se fait auprès du gardien, lors de la distribution du petit-déjeuner. Pour chaque bloc, il existe des jours particuliers pour les consultations. Il est également possible de recevoir la visite du médecin de son choix, qui pourra donner son avis aux médecins pénitentiaires. Pour cela, il faut introduire une demande écrite à la direction. Cette visite se fera à vos frais. A l’infirmerie, vous pouvez recevoir des brochures d’information, des pré-


servatifs, du lubrifiant, ainsi que d’autre matériel médical. En cas de problèmes particuliers, il est possible d’être hébergé à l’infirmerie dans un des lits d’hospitalisation. Des infirmier(e)s assurent une permanence dans la prison 24h/24. Ce sont également eux qui sont chargés de distribuer les médicaments aux détenu(e)s

Et si j’ai besoin de soins spécialisés…? Divers spécialistes interviennent sur place: consultation d’ophtalmologie, de dermatologie, de gynécologie, de radiologie, soins dentaires, de kinésithérapie, etc. Toute autre consultation de médecins spécialistes est possible sur avis du médecin généraliste et sera organisée par le service médical.

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La santé mentale L’enfermement, la coupure avec l’extérieur, les relations parfois difficiles avec l’entourage (codétenus, personnel pénitentiaire), le bruit, l’isolement ou le partage de la cellule, l’ennui, la gestion du temps, l’incertitude quant à la peine, le sentiment d’échec ou de culpabilité, … tout cela peut augmenter votre stress. Par rapport à cela, le plus important est que vous réfléchissiez par vous– même aux solutions possibles et que vous en parliez avec quelqu’un de confiance. Outre le personnel de surveillance, vous pouvez également trouver aide et écoute auprès de différents services: 

la consultation de médecine générale ou psychiatrique

le SPSE (psychologues, éducateurs gradués, assistants sociaux, enseignants, aumôniers, moniteurs sportifs)

les psychothérapeutes externes

les agents du SCAS

les bénévoles

Le service médico-psychologique (SMPP), qui dépend du Centre Hospitalier Neuro- Psychiatrique (CHNP), a pour mission la prise en charge des difficultés psychiques et des troubles mentaux. Cette équipe pluridisciplinaire (psychologue, psychiatre, infirmier psychiatrique…) offre des suivis psychothérapiques, des traitements de substitution (méthadone…) et autres traitements psychotropes. Des psychothérapeutes externes indépendants peuvent intervenir sur demande et après accord du Parquet général. NB: Des règles déontologiques et de respect du secret professionnel sont propres à chacun de ces services. N’hésitez pas à interroger les professionnels quant au respect de ces règles.


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la consommation de drogues En prison circulent des produits psychotropes légaux et illégaux (drogues, médicaments, alcool). Vous seul avez le choix de consommer ces produits ou non. Mais vous jeter dans la consommation vous apportera sans doute une source d’ennuis supplémentaires. Avec l’équipe du Programme TOX, vous avez la possibilité de trouver des solutions alternatives. Seule la consommation de substances prescrites par le médecin est admise. Ces prescriptions doivent être prises à des doses thérapeutiques et dans un objectif de soin. Sinon, il y a un risque pour la santé. Dans le cas où vous opteriez pour la solution d’une substitution, veuillez contacter l’équipe psychiatrique (SMPP). Le psychiatre vous expliquera les possibilités d’un traitement avec des médicaments. Le traitement à la méthadone ou d’autres produits de substitution, peut aider un consommateur de drogues à éviter les symptômes de l’état de manque, et à se stabiliser corporellement, psychiquement et socialement. La substitution vous aide au sevrage qui peut vous conduire vers l’abstinence totale. Toute autre consommation ou trafic vous exposent à des sanctions disciplinaires et pénales. Dans l’absolu, 4 voies se présentent à vous pour une gestion de la consommation de produits psychotropes: 

La poursuite d’une consommation clandestine: attention aux conséquences pour la santé ( la nature de ces produits est souvent incontrôlable) et aux sanctions disciplinaires et aux condamnations en justice.

 La substitution: par. ex, La substitution de l’héroïne par la méthadone, et de l’alcool par les benzodiazépines.

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) 12  La réduction des risques: p.ex. accès au programme d’échange de seringue (demande à faire auprès du médecin de la prison). Voir plus loin.  L’abstinence complète : une aide au sevrage en vue d’une abstinence complète ( Service psychiatrique ( SMPP), Programme Tox) Si toutefois vous faites le choix de consommer, sachez que toute consommation comporte toujours une part de risques. Ces risques sont liés à quatre facteurs:  les risques liés directement au produit: overdose, toxicité, dépendance physique et psychologique, entrée dans un réseau de trafic…  les risques liés au mode de consommation: risque de contamination par un virus via le partage de matériel tel que seringues, pailles de sniff, cuillères, filtre  les risques liés au mélange de produits: consommer des produits dont les effets se cumulent, s’amplifient ou s’opposent (p.ex : benzo + méthadone, alcool + méthadone,)  les risques individuels: consommer un produit auquel on est particulièrement sensible, parfois sans le savoir, comme lorsqu’on est allergique à un aliment. Quel que soit votre choix, parlez-en à un membre de l’équipe médicale, qui est tenue au respect du secret médical. Vous pouvez également vous adresser au Programme Tox, à la Jugend- an Drogenhëllef… Si vous voyez un codétenu sombrer dans le sommeil suite à une consommation de produits, il peut s’agir d’une overdose. Appelez rapidement de l’aide en appuyant sur le bouton rouge du tableau de commande, si:

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sa respiration se fait plus lente et moins profonde,

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ses muscles sont complètement relâchés,

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la personne dort profondément et ne se réveille pas (ou si elle se réveille pour se rendormir aussitôt).


Le Programme Tox est une équipe pluridisciplinaire qui s’occupe du suivi de personnes toxicomanes et réalise des diverses actions de prévention de maladies transmissibles. Une demande peut lui être directement adressée par courrier ou indirectement par les divers autres services. Le Programme Tox travaille en collaboration avec des services externes d’aide pour toxicomanes : 

La „JDH“ ( Jugend an Drogenhëllef) qui organise des jours de permanence et des suivis individuels sur demande

 L’“Alternativ Berodungstelle“ de la filière Tox du CHNP qui informe sur les possibilités de thérapie  Le Centre Emmanuel qui peut également assurer un suivi de thérapie à l’étranger Le Programme pour Femmes détenues toxicomanes Un programme spécifique pour femmes détenues toxicomanes est organisé par le Programme Tox en collaboration avec d’autres services. Diverses formes de prise en charge et d’activités permettent aux participantes de s’entraîner à élaborer un projet de vie et à préparer l’avenir. La Section sans drogue – Le programme « Charly » Une section sans drogue pour 6 hommes détenus est organisée par le Programme Tox en collaboration avec divers services. Là aussi, diverses activités sont proposées afin de soutenir l’élaboration d’un projet de vie et de préparer l’avenir. Cette section est destinée à ceux qui peuvent bénéficier au mieux de l’aide proposée.

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la prévention des maladies Le programme de prévention vous donne la possibilité de vous protéger contre des maladies et accidents, par exemple une overdose lors de la consommation de drogues. N’hésitez pas à contacter le Programme TOX, si vous avez des questions relatives aux maladies contagieuses (hépatites, VIH,…) Voici un bref descriptif de certaines de ces maladies. Si toutefois vous désirez avoir de plus amples informations, vous êtes priés de contacter l’équipe médicale et le Programme TOX, qui vous donnerons des brochures d’information, ou une consultation personnelle, si nécessaire. Vous pouvez aussi participer aux réunions d’information sur les hépatites et le SIDA, qui sont organisées régulièrement.

Le SIDA Le SIDA (Syndrome d’Immunodéficience Acquise) est une maladie causée par un virus, le VIH (Virus de l’Immunodéficience Humaine) qui doit rentrer dans l’organisme pour le contaminer. Dès qu’il a pénétré dans l’organisme, la personne est « séropositive ». Cela veut dire qu’elle est porteuse du virus et peut le transmettre à quelqu’un d’autre même si elle n’est pas encore « malade ». Plus tard, des symptômes apparaîtront et on parlera alors d’une personne « malade du SIDA ». Le virus peut rentrer principalement dans l’organisme par le sang, les sécrétions sexuelles (sperme, sécrétions vaginales), et le lait maternel. Le VIH est également décelable dans les excréments, l’urine, la salive et les larmes, mais la quantité n’est généralement pas suffisante pour la transmission:


Voici les situations à risque:

- pénétrations anale et vaginale sans préservatif, mais aussi lors du contact du sang ou du sperme dans la bouche, sur une plaie ou dans les yeux.

- partage de seringue et accessoires (cuillère, filtre, eau)

- partage de matériel de tatouage et de piercing (aguille non stérilisée)

- échange de rasoir, brosse à dents

- lors de la grossesse, la naissance et l’allaitement

Protégez-vous avec des préservatifs et utilisez toujours vos propres aiguilles et accessoires. Le virus est très sensible, donc en dehors du corps, ses chances de survie sont très faibles. Cela signifie aussi que le SIDA ne se transmet pas par les gestes ordinaires de la vie de tous les jours. Il n’y a donc aucun risque à vivre, travailler ou faire du sport à côté d’une personne séropositive ou d’une personne malade. Dans les deux cas: vous pouvez lui serrer la main, la prendre dans les bras, l’embrasser, partager les mêmes repas, les mêmes toilettes, les mêmes douches, et cela sans aucun risque. Si vous pensez avoir été exposé au virus VIH, parlez-en à votre médecin. Il vous proposera une prise de sang qui permettra de savoir si vous êtes contaminé ou pas. Si vous êtes porteur du virus (c’est-à-dire séropositif) ou malade, parlez-en également à votre médecin. Un suivi psychosocial gratuit pour les personnes séropositives est assuré par des services spécialisés à l’intérieur de la prison ( Aidsberodung, Croix-Rouge). Vous pouvez contacter ces services de consultation directement ou en passant par le Programme TOX. Le sida ne se guérit pas encore, mais il se soigne. Aujourd’hui, il y a moyen de vivre avec le SIDA. Des traitements existent et la science progresse

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Les hépatites Les hépatites sont des inflammations du foie, qui peuvent parfois provoquer de sérieux problèmes de santé. Certaines sont causées par des substances toxiques (par ex. une trop grande consommation d’alcool ou de médicaments), d’autres par des virus. Il existe différents virus, qui provoquent différentes hépatites, notamment l’hépatite A, B et l’hépatite C. L’hépatite A se transmet par les excréments et aliments (p.ex. : des eaux et glaces contaminées, des salades) L’hépatite A se développe souvent avec des symptômes insignifiants. Après quatre semaines la personne contaminée est guérie et immunisée. De plus, un vaccin est possible. Les virus des hépatites B et C se transmettent comme le VIH, c’est-à-dire par le sang et par les sécrétions sexuelles. Ces virus sont hautement résistants, c’est-à-dire qu’ils peuvent par exemple subsister pendant longtemps, même dans du sang sec. Ces virus sont donc beaucoup plus facilement transmissibles que le VIH. Il est possible de se vacciner contre l’hépatite B, mais malheureusement pas contre l’hépatite C. Après avoir eu une hépatite B, il n’est plus possible de se contaminer à nouveau, ce qui n’est pas le cas pour l’hépatite C. Par mesure de précaution, si vous fréquentez quelqu’un qui a l’hépatite B ou C, ne partagez ni vos seringues, ni ce que vous mettez en bouche (verres, couverts, brosses à dents,…). Par ailleurs, il n’y a pas de risque à travailler et faire du sport ou des activités récréatives en compagnie d’une personne atteinte d’une hépatite. On peut également partager les mêmes toilettes, les mêmes douches, cela sans risque. Si vous pensez avoir été exposé au virus d’une hépatite, parlez-en à votre médecin. Il vous proposera une prise de sang qui permettra de savoir si vous êtes contaminé ou non.

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) 18 Si vous êtes porteur du virus d’une hépatite, parlez-en au médecin. Des traitements existent et il est possible de guérir d’une hépatite. Il existe un vaccin contre l’hépatite A et B. Il est possible de le recevoir en prison. N’hésitez pas à interroger le médecin à ce propos.

MESURES DE PREVENTION : Mieux vaut prévenir que guérir …

Le Programme d’échange de seringue Vous avez la possibilité d’entrer dans un programme d’échange de seringue afin de ne pas avoir à partager vos seringues avec un codétenu infecté par une hépatite, le Sida ou toute autre virus transmis par le sang. Il vous suffit d’en faire la demande auprès du médecin de la prison. Vous recevrez un kit d’utilisation ainsi que les explications nécessaires pour renouveler le matériel stérile. Quelques précautions supplémentaires pourront vous éviter des problèmes de santé:  N’utilisez pas le matériel des codétenus (brosse à dents, lames de rasoir,…). Si vous n’avez pas le vôtre, renseignez-vous auprès des gardiens pour en obtenir.  À l’occasion de rapports sexuels, utilisez un préservatif, accompagné d’un lubrifiant à base d’eau (pour plus de sécurité … et de confort). N’utilisez pas de « Vaseline » ou du beurre comme lubrifiant, car la sécurité du préservatif sera entravée. Le préservatif est la seule manière de vous protéger des maladies sexuellement transmissibles. Le personnel médical pourra vous en remettre gratuitement et en toute discrétion.  Pour le tatouage et piercing, désinfectez toujours le matériel que vous utilisez. Renseignez-vous à l’infirmerie ou parlez-en à votre médecin.


 Si vous ne pouvez pas vous empêcher de prendre des drogues, minimisez les risques en inhalant ou sniffant, plutôt que l’injection intraveineuse, pouvant provoquer des infections à cause du matériel non stérilisé. Grâce au programme d’échange de seringues, vous pouvez vous procurer du matériel stérilisé. Renseignez-vous auprès du service médical.  La consommation de cigarettes en prison est élevée et peut aussi nuire aux non-fumeurs. Si vous êtes fumeurs et que vous désirez maîtriser, voire arrêter votre consommation de tabac, parlez-en au médecin. Il peut vous proposer une aide médicale à l’arrêt de la consommation de tabac.

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La préparation à la sortie – Il y a une vie après la prison… Pour l’instant vous devez vous adapter à la vie en prison, mais un jour vous en sortirez, et vous aurez aussi besoin de vous adapter à de nouvelles conditions de vie. Faites confiance en vos capacités. Cette sortie se prépare dès maintenant. Ce que vous serez demain, dépend de ce que vous faites aujourd’hui. Plusieurs choses peuvent vous y aider : - en gardant le contact avec votre entourage (famille, amis), vous maintenez un lien que vous retrouverez à la sortie… - en poursuivant des études, en préparant des diplômes ou formations - en travaillant dans les ateliers - en créant ou en maintenant des liens avec des services professionnels que vous retrouverez après la sortie… (par exemple pour le travail) - en vous préoccupant de votre état de santé, et de votre bien-être personnel… - en vous renseignant auprès du SCAS (ou du SPSE) sur les possibilités d’exécution de la peine (congés pénaux, transfert au CPG, semi-liberté, liberté conditionnelle, payement de l’amende, des frais de justice et de partie civile) - en vous informant auprès du Programme Tox concernant le pavillon thérapeutique pour toxicomanes au CPG et les possibilités d’une thérapie ambulante ou stationnaire. Vous aurez aussi à penser à des aspects concrets de votre libération (logement, RMG, travail, sécurité sociale, budget,…). Le SPSE et le SCAS peuvent


vous apporter leur aide professionnelle pour l’accomplissement de ces diverses démarches. L’approche de la sortie amène souvent beaucoup de stress. - Parlez-en à votre entourage en prison et à l’extérieur - Si vous êtes tenté de (re)consommer des drogues à la sortie ou au cours d’un congé, prenez garde aux risques que vous courrez : votre organisme a peut-être perdu l’habitude des doses que vous consommiez avant votre incarcération. Attention aux risques d’overdose : pour les réduire, consommez de préférence par petites quantités et observez les réactions de votre organisme. Pour toutes les questions en rapport avec la toxicomanie (entre autre : échange de seringues, substitution), adressez-vous à l’un des services suivants : Abrigado, Drop-in, Jugend an Drogenhëllef (voir liste d’adresses utiles). - Procurez-vous également des préservatifs et du lubrifiant à base d’eau, « au cas où » … Lorsque vous serez libérés et avant que vous ne quittiez la prison, passez une dernière fois chez vos médecins pour vous procurer vos prescriptions médicales. Si vous avez pris des rendez-vous ou des engagements (médecin traitant, SCAS …), faites en sorte que vous les respectiez.

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9 quelques adresses utiles

Alternativ Berodungsstell 16, rue de la Fonderie L-1531 Luxembourg Tel: 26123641

Caritas- Accueil et Solidarité 3, Dernier Sol L-2543 Luxembourg Tel: 264968-1

ADEM 10, rue Bender L-1229 Luxembourg Tel: 478-5300

Centre Emmanuel Groupe d’entraide pour parents et jeunes 1, rue du Fort Bourbon L-1249 Luxembourg Tel: 26480490

Aidsberodung – Croix Rouge 94, Boulevard Général Patton L-2316 Luxembourg Tel: 406251 Alcooliques Anonymes 13, Grand Rue L-9050 Ettelbrück Tel: 811066 Alcooliques Anonymes (AA) 100, rue de Hollerich L-1740 Luxembourg Tel: 480322 Anonyme Sexaholiker Boîte Postale 2612 L-1026 Luxembourg Tel: 091-404080

Centre Hospitalier NeuroPsychiatrique 17, avenue des Alliés L-9002 Ettelbruck Tel: 2682-1 Centre Médico-Social 2, rue G.C. Marshall L-2181 Luxembourg Tel: 483333-1 Centre de formation Femmes 95, rue de Bonnevoie L-1260 Luxembourg Tel: 490051-1


Centre de prévention des toxicomanies (CePT) 8-10, rue de la Fonderie L-1531 Luxembourg Tel: 497777-1

Foyer Paula Bové Maison d'accueil pour femmes en détresse 38, rue d’Anvers L-1130 Luxembourg

Centre Frédéric Ozanam Service et suivi social pour femmes en détresse 64, rue Michel Welter L-2730 Luxembourg Tel: 490051-1

Info- Drogues 1, Allée Marconi L-2120 Luxembourg Tel: 475747

Centre thérapeutique pour alcooliques Boîte Postale 10 L-8701 Useldange Tel: 23630320 Croix- Rouge Boîte Postale 404 L-2014 Luxembourg Tel: 450202-1 Drop-in 31, rue de Bonnevoie L-1260 Luxembourg Tel: 489001-1

Jugend & Drogenhëllef (JDH) 93, rue d’Anvers L-1130 Luxembourg Tel: 491040 Jugend & Drogenhëllef (JDH) 10, Grand RueL-9050 Ettelbrück Tel: 819192 Jugend & Drogenhëllef (JDH) 4, rue des Charbons L-4053 Esch/Alzette Tel: 545444 Kontakt 28 28, rue Fort Wedell L- 2718 Luxembourg Tel: 481381

Fonds National de Solidarité (FNS) Tel: 491081-1

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) 24 Médecins sans Frontières Solidarité Jeunes 21, rue Michel Rodange L-2430 Luxembourg Tel: 489348 Narcotiques Anonymes (NA) 100, rue de Hollerich L- 1023 Luxembourg Tel: 021242064 Planning Familial 4, rue G.C. Marshall L-2181 Luxembourg Tel: 485976 Réseau pour le Travail 25, Dernier Sol L-2543 Luxembourg Tel: 26187610 Stëmm vun der Strooss 105, rue du Cimetière L-1338 Luxembourg Tel: 490260-1 Sucht-Telefon Tel: 496099

TOX-IN Centre de jour 8, rte de Thionville L-2610 Luxembourg Tel: 26480130 TOX-IN Centre de nuit 8, rte de Thionville L-2610 Luxembourg Tel: 26190180 Tabac-Stop 209, route d’Arlon L-1150 Luxembourg Tel: 453033-1

Therapiezentrum Useldange 14, rte d’Everlange L-8707 Useldange Tel: 23630320 Therapiezentrum für Drogenabhängige Syrdall Schlass L-6851 Manternach Tel: 710606


UN DERNIER MOT… Cette Brochure Santé est une initiative du Programme Tox: résultat d’un travail collectif, auquel ont collaboré les professionnels du CPL (les directions, les services de garde, les services médicaux et psychiatriques, le SPSE, le SCAS, la JDH, Onofhängeg Aidshëllef, Aidsberodung Croix-Rouge) de même que les détenus du CPL.

Merci à tous pour la bonne collaboration.

Le Programme Tox

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Version 2007

PROGRAMME TOX EMAIL: tox@apsch.etat.lu

C E N T R E P E N I T E N T I A I R E D E LU X E M B O U R G U M K U E L E B I E R G L - 5 2 9 9 S C H R A S S I G | T E L . 3 5 9 6 2 1 - 1 | FA X 3 5 0 2 1 7


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