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service volontaire

civique

perspectives de jeunes


Plus qu’un espoir, un tremplin Il y a les réalités économiques. La liberté et ses contraintes. Mais aussi les aléas de la vie. Contrairement à la génération de leurs parents, beaucoup de jeunes vivent aujourd’hui la recherche d’un emploi comme une rude épreuve. La donne a changé et le chômage des jeunes n’est plus un phénomène marginal.

études après quelques mois parce qu’on ne s’y plaît pas - cela ne correspond pas toujours aux attentes de l’entourage. Puis, assumer que les études universitaires sont trop théoriques pour démarrer illico dans la vie professionelle ? « D’accord », diraient d’aucuns. « Mais de là à faire un volontariat? N’est-ce pas perdre son temps ? ».

Et certains hésitent avant même d’avoir le diplôme souhaité en poche. Enfin, trouver son chemin parmi la ribambelle de choix et de voies possibles n’est pas toujours un exercice aisé.

Ces jeunes montrent que la réponse est « non ». Aujourd’hui, après des mois passés au sein d’une association ou d’une structure culturelle, ils ont mûri. Grâce au service volontaire civique, Jill, Ben, Mevlida, Yorick, Joëlle et Pol sont désormais déterminés à poursuivre leurs propres objectifs : les uns sont inscrits dans une autre université, d’autres, boostés, ont décidé de finaliser leur formation, et encore d’autres ont un premier emploi en poche !

Et quand la vie en décide autrement ? Qu’il s’agisse d’un accident ou d’un simple coup de mou : parfois on est carrément forcé à faire une pause. C’est dans tous ces cas de figure que joue le service volontaire civique (SVCi) du Service National de la Jeunesse (SNJ), qu’il constitue un réel espoir. Jill, Ben, Mevlida, Yorick, Joëlle et Pol ne cachent pas, au contraire, que le SVci leur a permis de remonter la pente, d’évoluer voire de grandir, ou de trouver justement leur voie. Et ces jeunes ont fait preuve d’un certain courage, il faut le dire. Car arrêter ses

Plus qu’un espoir, le service volontaire civique est donc un tremplin, qui permet de mieux se connaître, d’acquérir de l’expérience, d’expérimenter et enfin de se lancer - avec encore plus d’élan. Christiane Kleer

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« Mes attentes n’ont pas été déçues » • Yorick Schmit • Musée national de la Résistance • Esch-sur-Alzette « La deuxième guerre mondiale m’a toujours intéressée. Et j’étais sûr que j’allais pouvoir approfondir mes connaissances ici », se souvient Yorick. « Mes attentes n’ont pas été déçues », ajoute-t-il. Eté 2012 : Yorick vient de terminer ses études de littérature. La voie vers le monde du travail est libre. Mais que faire ? Le jeune homme a envie de s’orienter vers le milieu culturel, pourtant connu pour être difficile d’accès. « Mes études étaient très théoriques, très scientifiques. Or, quand on manque d’expérience pratique, il faut compenser », estime le concerné qui a entre temps fêté ses 26 ans. Aujourd’hui, nous sommes au Musée national de la Résistance, situé au cœur d’Esch-sur-Alzette. C’est ici que Yorick a pu acquérir cette expérience pratique faisant défaut. Ce musée est entièrement consacré au sombre chapitre de l’Histoire qui l’intéresse tant. Un endroit que le jeune homme connaît comme sa poche depuis qu’il y a commencé son service volontaire civique en octobre 2012. L’exposition « Between Shade and Darkness - Le sort des Juifs du Luxembourg de 1940 à 1945 », c’est aussi, en partie, son œuvre à lui. « Comme nous sommes dans un petit musée, j’ai appris toutes les étapes de la réalisation d’une exposition, mais aussi comment organiser des événements, c’est-à-dire où faire imprimer les flyers, où commander les boissons, etc. », explique-t-il, manifestement enthousiasmé.

En tant que diplômé en littérature, Yorick fait également de nombreuses traductions, des recherches historiques, puis des visites guidées. « Sans les volontaires, je serais seul ici au musée. Et sans Yorick j’aurais dû trouver un expert externe pour faire les traductions », note Frank Schroeder, responsable du Musée et tuteur de Yorick. Il ne cache pas que le SVCi est tout bénéfice pour une petite structure comme la sienne, qui dispose de moyens limités. Enfin, les jeunes volontaires du SVCi sont pour la plupart adultes, indépendants et motivés. Yorick ne connaissait pas le concept des volontariats, à l’époque quand il venait de retourner au pays après ses études à Sarrebruck. C’est en effet Frank Schroeder qui le lui a fait découvrir. « J’ai fait une demande de stage ici au Musée, quand Monsieur Schroeder m’a dit qu’il y avait la possibilité de faire ce service volontaire civique. Et tant mieux ! », dit Yorick. Le jeune homme touche aujourd’hui une indemnité du Service National de la Jeunesse. Et contrairement aux stages qu’il a pu faire pendant ses études, le volontariat lui a conféré plus de responsabilités. « Quand vous êtes stagiaire, les gens ne vous font pas trop confiance. Ici, j’ai pu m’organiser en toute autonomie », constate le jeune homme. Et Frank Schroeder ne manque pas de relever que Yorick a évolué pendant ces derniers mois. Le responsable du Musée national de la Résistance connaît le système du volontariat civique depuis plusieurs années déjà. Et le préconise clairement. Cinq volontaires sont passés par sa structure, des jeunes avec des bagages assez variés : histoire, histoire de l’art, muséologie ou encore, comme Yorick, littérature. « J’ai presque toujours eu affaire à des jeunes qui avaient fini leurs études et qui cherchaient du travail. Et clairement : plutôt que de ne rien faire à part attendre, le volontariat leur permet de s’engager et d’améliorer leur CV. Et, bien sûr, de continuer à chercher en parallèle. Puis, quand ils trouvent ils peuvent arrêter le volontariat », explique le directeur du Musée national de la Résistance. En effet, Frank Schroeder sait que « la situation n’est pas facile pour les jeunes ». Et agit en conséquence. Non seulement en permettant à ses volontaires de découvrir les coulisses de son musée. Quand il a des réunions, avec les responsables

de la ville ou autres, il emmène les jeunes. « Cela leur permet de nouer des contacts qui peuvent être utiles pour la suite », note-il. Et, visiblement, la stratégie porte ses fruits : il est arrivé deux fois que des volontaires ont trouvé un poste après leur passage au Musée national de la Résistance. Une jeune femme, ancienne volontaire est même aujourd’hui responsable d’un autre petit musée du pays. « Mais je ne voudrais pas prétendre que c’est uniquement grâce à nous ! », précise toutefois Frank Schroeder, modeste. Yorick espère évidemment renouer avec ce succès. En attendant, une chose est sûre : en optant pour un volontariat civique, il n’a rien perdu. Tout au contraire.

Le Musée national de la Résistance Difficile de passer à côté : le Musée national de la Résistance occupe un des bâtiments les plus monumentaux de la Métropole du Fer. A l’intérieur, il respire l’histoire. Comme son nom l’indique, le Musée national de la Résistance est d’abord dédié au Luxembourg des années 1940-1945, à un pays occupé par les nazis, à des victimes et ceux qui ont levé leur voix. Dans un deuxième temps, le Musée a réussi à se forger une solide réputation en organisant régulièrement des expositions temporaires sur les phénomènes récents d’exclusion, d’oppression et de violation des Droits de l’Homme (les Roms au Luxembourg, racisme et xénophobie sur les réseaux sociaux, etc.). Autant de thèmes qui touchent aussi les jeunes !

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« J’ai beaucoup évolué » • Jill Hansen • De Leederwon • Betzdorf Ils ont tous leur propre caractère », lance Jill, tout sourire. « Il y en a qui sont plus têtus que d’autres ». Non, il n’est pas question d’homme. Mais de chevaux ! En décembre 2012, Jill Hansen s’est lancée dans un service volontaire civique à l’association De Leederwon, à Betzdorf. Ici, les chevaux font partie de son quotidien. « J’ai fait de l’équitation toute ma vie. Quand j’ai entendu qu’il y avait moyen de s’inscrire au Leederwon, plus rien ne m’arrêtait », raconte la jeune femme qui a aujourd’hui 21 ans. Retour en octobre 2012. Jill est en classe de 14 . Son diplôme d’éducatrice est à portée de main quand elle est victime d’un accident de voiture. Elle subit de sérieuses blessures au niveau du dos. Vu son état de e

santé, elle doit abandonner son stage pratique, obligatoire. « Et pas de stage, c’est pas d’examen final, dans notre école ». Aux douleurs physiques s’ajoute alors l’inquiétude. L’année sera-t-elle perdue ? « Je ne peux pas rester chez moi sans rien faire. Ce n’est pas ainsi que je fonctionne et que j’ai été éduquée », dit Jill. C’est alors que sa meilleure amie lui propose d’aller voir le Service National de la Jeunesse. Dès lors, les choses se précipitent. « Lundi, j’ai appelé, mardi matin j’avais un rendez-vous au SNJ. Mardi après-midi, j’ai pu venir ici et rencontrer Peter, mon tuteur, qui m’a montré la ferme et présenté les chevaux », se souvient Jill. Deux semaines plus tard, l’aventure a commencé. A la ferme de Peter Aendekerk, où l’association De Leederwon a son siège, rien ne va sans bottes. Les mettre est la première chose à faire le matin. Puis, Jill fait le tour pour dire bonjour aux chevaux : sept adultes et trois poneys. Après, c’est l’heure

du nettoyage. Grâce à Peter, Jill a pu élargir ses connaissances sur l’équitation au cours des derniers mois. « J’ai appris à travailler avec les chevaux, à les éduquer et à mieux les comprendre », note Jill. Par exemple : les accoutumer au bruit. Les chevaux faisant le fameux « Huifbedrijden » doivent être résistants à toute agitation. Et comme Peter reçoit chaque semaine de nombreux clients, venus de différents instituts pour personnes handicapées, Jill est obligée de mettre la main à la pâte. Une expérience unique. « Je savais que les animaux ont un effet positif sur l’homme, mais j’étais étonnée de voir quelle force cet effet peut avoir », lance Jill. « Je me souviens du tout premier client que j’ai vu. C’était un homme qui avait un handicap psychique. Il était très nerveux, il se mordait, criait. Mais dès qu’il a pu s’allonger sur le Huifbed, il s’est calmé et s’est mis à sourire. Génial ». Enfin, quand il reste du temps, Jill en profite pour découvrir les alentours de Betzdorf, à dos d’un de ses chevaux préférés.

En ce mois de septembre, Jill retournera à l’école. Pour finir sa 14e et devenir éducatrice. Si elle sait maintenant qu’elle veut se spécialiser dans le domaine des personnes handicapées, c’est aussi grâce à Peter, à l’association Leederwon et surtout au SNJ. Une fois son diplôme en poche, elle compte faire une formation supplémentaire en zoothérapie. « Pendant les derniers mois j’ai appris de nouvelles choses tous les jours. Je conseillerais à chacun de faire un volontariat. Je connais trop de jeunes qui ont arrêté l’université ou leur travail, parce qu’ils se sont rendus compte que cela ne leur convient pas ».

Au-delà des connaissances pratiques, Jill a appris pour la vie lors de son service volontaire civique. En matière d’argent, par exemple : « C’est mon premier revenu. Avant, quand on me donnait 50 euros je les dépensais. Mais depuis que je suis ici, je fais des économies. Pour faire un grand voyage en été ». Mais la jeune femme a surtout appris à prendre des responsabilités et à faire confiance à soi-même et aux autres. « Je peux dire que j’ai beaucoup évolué ».

Le « Huifbed » a été inventé aux Pays-Bas pendant les années 1980. Il s’agit d’une sorte de calèche « à l’envers » : les chevaux (ils sont toujours deux) ne se trouvent pas devant l’appareil, mais en dessous. Et ce pour être en contact direct avec le client, allongé sur un fin matelas. Le contact avec les animaux permet aux personnes handicapées, démentes, âgées ou atteintes d’une maladie musculaire de se détendre. Au cours des années, de nombreux thérapeutes ont pu faire des expériences positives avec le « Huifbedrijden ». Parmi eux, Peter Aendekerk, qui a importé l’idée au Luxembourg, et ses amis de l’association De Leederwon.

Enfin, pour Jill, l’accident de 2012 a été une épreuve. Mais finalement aussi une aubaine. Comme quoi dans tout événement douloureux il y a quelque chose de bon à prendre.

Le « Huifbed », c’est quoi ?

Peter, lui, est satisfait par le travail de Jill, qui était sa deuxième volontaire. Même s’il ne cache pas que l’une ou l’autre prise de bec étaient inévitable. « Les jeunes femmes qui viennent à la ferme ne sont souvent pas conscientes du travail qu’il y a. Que les chevaux http://leederwon.blogspot.com/ ne sont pas seulement des animaux bien mignons, mais qu’ils ont aussi besoin de manger, de bouger et d’être nettoyés », note-il. « J’essaie toujours de leur procurer des conditions de travail les plus réalistes possibles, de leur conférer des responsabilités ». Peter est convaincu que le service volontaire est une bonne chose. « Il est important de donner une chance aux jeunes, de leur permettre de découvrir ce qu’ils veulent vraiment. Surtout par les temps qui courent ».

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«  Le meilleur qui ait pu m’arriver  » • Jöelle Schartz • Institut St. Joseph • Betzdorf « J’ai toujours été plutôt timide », lance Joëlle Schartz. Elle n’en a pas vraiment l’air. « Mais je sais exactement ce que je veux maintenant. Je suis fière de moi ». Joëlle est volontaire à l’Institut St. Joseph de Betzdorf depuis novembre 2012. Et ce volontariat, elle l’a déjà prolongé deux fois. « Je me plais énormément ici, et comme les inscriptions à l’université ne pressaient pas, j’ai finalement décidé de rester jusqu’à juillet », explique la jeune femme. Joëlle a obtenu son diplôme de fin d’études secondaires en juillet 2012. Elle a toujours été bonne élève. Mais à part un stage obligatoire en classe de 3 e, qu’elle a fait dans le domaine du social aussi, puis quelques jobs étudiant, elle a peu d’expérience professionnelle. Du coup, le choix des futures études ne s’avérait pas aisé. « J’ai toujours été intéressée par les professions sociales, mais j’ai finalement opté pour des études de droit à l’Université de Luxembourg. Aussi parce que mes profs m’ont conseillé de le faire, étant donné que je m’en suis bien sortie en classe de 1ère », se souvient Joëlle. Mais très vite, elle sent qu’elle n’est pas faite pour être juriste. « Après trois semaines, je me suis rendue compte que j’étais en train de perdre mon temps ». A la maison, les parents s’inquiètent, maman surtout. Arrêter les études après trois semaines, n’est-ce pas un peu osé ? Mais Joëlle persévère, elle est sûre de ne pas vouloir se lancer dans la vie universitaire tout de suite, et surtout pas dans le droit. Elle commence alors à chercher des alternatives. « Je ne connaissais pas trop le Service

National de la Jeunesse, mais quand je suis tombée sur le service volontaire civique lors de mes recherches sur internet, j’ai pris le téléphone et j’ai appelé tout de suite ». Tout va alors très vite. Joëlle passe une journée « découverte » à l’Institut de Betzdorf, un foyer pour personnes atteintes d’un handicap mental. Elle se sent aussitôt à l’aise. Et ce sentiment ne l’a jamais quitté. « Aujourd’hui ma mère ne cesse de dire que ce volontariat est le meilleur qui ait pu m’arriver », dit Joëlle en souriant. Et plus d’une copine lui a confié : « J’aurais dû faire de même ». En effet, c’est au fil de quelques mois à Betzdorf, que Joëlle est devenue moins timide, plus sûre d’elle. Certes, les débuts ne sont jamais faciles. « Les premiers jours j’étais stressée, car je pensais que le personnel allait se dire « ah non, encore une stagiaire ! ». Et puis, je n’avais jamais travaillé avec des personnes handicapées, cela m’impressionnait, je ne savais pas toujours comment me comporter ». Mais Joëlle trouve rapidement sa place au sein du groupe qu’elle rejoint dès le mois de novembre. Aujourd’hui, elle a du mal à envisager son départ. « Les gens vont me manquer, ça m’attriste déjà ». Pour Harry Briel, responsable des activités de jour à l’Institut St. Joseph, le volontariat civique, c’est du gagnant-gagnant. Si le jeune peut en profiter pour trouver sa voie, l’Institut en tire également un avantage. Jusqu’à présent trois jeunes ont fait un service volontaire civique ici. « Les volontaires civiques comme Joëlle sont le plus souvent hautement motivés. Et leur fraîcheur fait du bien au foyer. Enfin ils nous aident beaucoup dans la vie de tous les jours », explique Harry Briel. L’Institut St. Joseph s’est fixé un objectif : prendre en compte les personnes qui fréquentent leur foyer de jour, dans leur ensemble, avec leurs capacités, leurs faiblesses, leurs besoins. Pour y répondre avec un programme adapté. Evidemment, les jeunes volontaires civiques n’ont le plus souvent pas de formation dans le domaine. Mais selon Harry Briel, une certaine « naïveté » ne fait pas de mal. « Le bon sens ainsi qu’une bonne prise d’autheniticité comptent beaucoup dans notre travail ». Et puis, pour les éducateurs, psychologues, ergothérapeutes de

l’Institut, ce système permet aussi de partager. Des connaissances et une passion professionnelle. Les jeunes, eux, apprennent sur le tas. Il faut, car ici à Betzdorf, les journées ne se ressemblent pas. Certes, elles commencent d’habitude par le « cercle du matin », soit l’accueil détendu des clients. Mais tout varie par après. Entre l’atelier céramique, le fitness, des balades, des visites au mini-zoo de la maison et des excursions, tout est possible. Et Joëlle est toujours au centre de l’action. « C’est un véritable bonheur de voir quand nos usagers sont heureux, quand nos activités leur plaisent. Alors ils sourient et ils vous serrent dans vos bras. C’est extrêmement gratifiant », note Joëlle. Aujourd’hui, la jeune femme sait ce qu’elle veut pour son avenir professionnel. Travailler dans le domaine éducatif ou social. Elle vient de postuler à l’Université de Luxembourg pour y faire le bachelor en sciences éducatives et sociales. Autre option : étudier la pédagogie à une université à l’étranger. En attendant le verdict des bureaux d’inscription, une chose est claire : sans le service volontaire civique, Joëlle n’aurait jamais été si sûre de son choix d’avenir.

L’Institut Saint-Joseph à Betzdorf Les handicaps ne se ressemblent pas. Or, le centre de jour spécialisé Saint-Joseph à Betzdorf, une structure gérée par Elisabeth, tente de permettre à toute personne atteinte de s’épanouir au mieux dans sa vie quotidienne. Le personnel spécialisé les aide à développer leurs intérêts ainsi qu’à évoluer au sein de différents groupes de travail et de loisirs. En effet, l’Institut dispose également, d’une structure d’hébergement, d’un centre de propédeutique professionnel, permettant à ses bénéficiaires de faire des formations en vue de la collaboration dans un atelier protégé, par exemple. Ainsi, les produits des ateliers de savons et de boulangerie de Betzdorf sont aussi connus que prisés. Chaque année, cette structure de taille, attire de nombreux stagiaires et volontaires s’intéressant pour les métiers éducatifs et sociaux.

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« Je sais finalement ce que je veux faire » • Pol Gaasch • Racing Football Academy • Luxembourg Nous sommes au stade Achille Hammerel, rue Auguste Lumière à Luxembourg. Capacité : 5.800 personnes. Le calme règne, mais l’ambiance est trompeuse. Car d’habitude, l’endroit est une véritable fourmilière. Pol Gaasch sait de quoi il parle quand il dit que « c’est énorme ce qui se passe dans cette mini-entreprise ». Car le jeune homme a fait son volontariat, ici, à la Racing Football Academy. Retour en arrière : en été 2011, Pol a enfin son diplôme de fin d’études en poche. La grande liberté. Le jeune homme décide de partir à Vienne pour faire

des études de sports. Un choix qu’il regrette pourtant peu après le début des cours. « Ces études me paraissaient trop théoriques, j’avais envie de pratique, de savoir à quoi ressemblait la vie active », se souvient le jeune homme. Il décide donc d’abandonner l’affaire. Pol est un homme qui est sûr de lui. Aussi parce que ses parents l’ont élevé ainsi. « Quand il était question que j’arrête les études, ils ne m’ont pas fait de reproche. Ils m’ont juste conseillé de me chercher une occupation en attendant d’avoir trouvé ma voie. De toute façon, je n’aurais pas pu faire autrement ». C’est à travers quelques recherches qu’il tombe sur le service volontaire civique et qu’il prend contact avec le Service National de la Jeunesse. Il débarque alors au Racing, après un premier volontariat de six mois dans un internat à Echternach.

« Là-bas, j’ai quasiment pu faire un travail d’éducateur, très pratique. Mais une fois terminé, j’ai eu envie de tenter un volontariat dans le domaine administratif, sachant que cet aspect fait partie de toute structure éducative », précise Pol. Il trouve donc forcément son bonheur à la Racing Football Academy, un endroit où il peut mêler les deux : la pratique éducative et un travail administratif - qui demande par ailleurs souvent autant de patience. Ce qui l’attire le plus : le fait de pouvoir participer à un projet inédit, dès le début. Pol s’installe dans les locaux de l’Académie sur le site du stade Achille Hammerel dès octobre 2012. Tous les mardis et jeudis après-midi, quelques 700 jeunes et très jeunes s’entraînent ici, les espoirs de demain. Des jeunes qui pensent beaucoup au foot et qui rêvent parfois d’être le futur Messi. Mais des jeunes aussi qui doivent être encadrés : non seulement pour apprendre à devenir des magiciens du ballon, mais aussi pour faire leurs devoirs scolaires. C’est cet encadrement éducatif que Pol a aidé à mettre sur pied pendant son volontariat. Enfin, il aura trois missions : gérer les dossiers personnels des jeunes, donner des cours d’appui et s’occuper du site web du club. Un travail qui demande surtout un esprit d’équipe développé. Car entre 600 jeunes sportifs, dont 15 qui profitent des cours d’appui, 38 entraîneurs et d’innombrables matchs, difficile de ne pas perdre des choses de vue. « J’ai beaucoup appris ici, mais le plus important était sans doute qu’il ne faut pas sous-estimer l’importance de la communication, dans n’importe quelle structure », relate Pol. « Nous n’avions pas l’habitude de travailler avec des gens qui sont présents à plein temps. Dans un club qui fonctionne quasiment exclusivement avec des bénévoles, comme nous, il est parfois difficile d’éviter que la main gauche ne sache pas ce que fait la main droite. Heureusement donc, que Pol était un jeune homme assez autonome », se réjouit Jacques Muller, directeur de la Racing Football Academy et tuteur de Pol. En effet, le jeune homme a pris plus d’une fois l’initiative, toujours dans l’idée de faire avancer.

Jacques Muller est plus que convaincu par son premier volontaire et par le concept en général. Car, finalement, le bénévolat n’est plus ce qu’il était. « Il est de plus en plus difficile de trouver des gens qui donnent de leur temps libre pour s’engager dans un club ou autre. En tout cas, nous n’y arrivions plus. Le service volontaire civique était donc une bonne aubaine pour nous. C’est une bonne plateforme, pour trouver des gens qui peuvent vous aider énormément », explique le directeur de l’Académie, qui avait lui-même pris l’initiative de chercher un volontaire par le biais du Service National de la Jeunesse. A ses yeux, une chose est claire : pour le Racing, l’aventure du service volontaire civique continuera ! Et ce sera par ailleurs également le cas de Pol, qui a accepté de donner des coups de mains au club au-delà de son volontariat. Parce qu’il est un jeune homme engagé. Mais aussi parce que c’est grâce au volontariat qu’il a trouvé sa voie. En septembre, le jeune homme se relancera dans les études, en Belgique, pour devenir éducateur. « En optant pour le service volontaire civique, je sais finalement ce que je veux faire et je recommanderai à chacun de faire de même », conclut-il.

La Racing Football Academy Devenir footballeur, un pro et jouer dans les grands stades du monde : plus d’un jeune en rêve, aussi au Luxembourg. Créée en 2008, la Racing Football Academy veut leur permettre de se rapprocher - en tout cas légèrement - de ce rêve. Actuellement, 700 jeunes joueurs appartenant à quelques 500 familles différentes y sont inscrits. En effet, grâce à son Académie, le Racing FC Union Luxembourg compte six fois plus de licenciés jeunes que la moyenne des clubs au Grand Duché. Depuis la rentrée 2012, l’Académie propose également des cours d’appui les mardis et jeudis après-midi, une initiative qui correspond à la devise de la structure : favoriser la réussite des jeunes talents aussi bien sportivement que socialement.

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« Une expérience pour la vie » • Mevlida Ragipovic • Coopérations • Wiltz Mevlida déborde d’énergie, elle est souriante, elle a confiance en elle. D’origine serbe, arrivée au Luxembourg quand elle était enfant, elle n’a pas toujours eu la vie facile. Mais elle s’est imposée pour devenir une jeune femme indépendante, qui dit ce qu’elle pense. « Ce n’est pas forcément toujours bien vu dans ma culture », rit-elle. Or, il y a un peu plus d’un an, Mevlida était en classe de 13 e et elle avait le blues. Rien ne va plus, surtout pas à l’école. Alors une idée lui vient en tête : arrêter les cours, comme une de ses meilleures amies l’avait fait un an plus tôt. Pas pour glander, mais pour entamer ce que l’on pourrait appeler une quête de soi. « Quand j’ai dit à ma mère que j’allais arrêter l’école, elle avait du mal à le croire. J’avais toujours été une bonne élève. Sauf que ces dernières années, j’ai eu de plus en plus du mal à suivre les cours et que j’étais de plus en plus triste et malheureuse. Un signe que quelque chose n’allait pas ». Le conseil de maman : ne lâche pas l’école ! Mais Mevlida ne veut surtout pas lâcher son idée. Elle commence à chercher une alternative. Et se rappelle qu’elle avait entendu parler du service volontaire civique. Mais tout à coup des doutes surgissent. « Plus les choses avançaient, plus je voyais un risque dans le fait d’arrêter l’école. J’avais peur de regretter mon choix plus tard. J’avais peur pour mon avenir ». Mevlida cherche donc à s’assurer : elle consulte l’ADEM et la Maison de l’Orientation. Et, enfin, contacte le Service National de la Jeunesse. En tant que Wiltzoise, Mevlida connaissait forcément

l’association Coopérations. Elle y avait même déjà fait un stage. Du coup, le choix était vite fait.

Mevlida, elle, retournera, en partie, à l’école. Elle a décidé de faire un DAP (Diplôme d’aptitude professionnelle) pour devenir agente administrative et Christophe Sauer, le tuteur de Mevlida, ne connaissait commerciale. Elle a même déjà trouvé une entreprise pas le concept du service volontaire civique. « Mais formatrice, à Diekirch. Si elle n’exclut pas s’orienter l’arrivée de Mevlida était une heureuse coïncidence vers le domaine éducatif à l’avenir, en faisant des pour nous, puisqu’elle arrivait pilepoil au moment où cours du soir, par exemple, le plus important pour elle, nous avions prévu de lancer un nouveau projet ». Et c’est d’avoir regagné son énergie grâce au volontariat le projet en question semble fait pour elle. Il tourne civique. autour de l’intégration des jeunes, dans la vie culturelle « Le volontariat n’est pas un travail, mais une expéet politique de Wiltz, ville qui a lentement mais rience pour la vie. Il n’y a pas de place à l’école pour sûrement perdu la cote auprès des moins de vingt savoir ce qu’on veut faire dans la vie, on y a la tête ans. « Le but du projet c’est de savoir pourquoi les plongée dans la théorie. Ce volontariat m’a permis jeunes ne sortent plus à Wiltz, puis tenter de changer de sortir de mon trou. Non seulement que j’allais la donne. C’est un projet régional dont Coopérations de mieux en mieux en travaillant ici, mais j’ai aussi assure la coordination », explique Christophe Sauer. commencé à refaire des trucs à côté, du sport surtout. Et quoi de plus logique que de miser sur des jeunes Cela m’a fait énormément de bien », dit Mevlida, pour le mettre en pratique ? Le projet personnel de souriante comme d’habitude. Enfin, son enthousiasme Mevlida est donc né. Et la jeune femme ose même a porté ses fruits : sa sœur commencera bientôt livrer un résultat provisoire : « Beaucoup de jeunes se un volontariat civique auprès de l’association ASTI. disent qu’il faudrait créer un club des jeunes à Wiltz, « Je sais qu’elle a fait ce choix parce qu’elle sait que mais ils sont peu confiants quant à la réalisation d’un ce volontariat m’a fait beaucoup de bien ! » , estime tel projet ». Mevlida. Après quelques semaines de volontariat, Mevlida est comme renouvelée. « Aujourd’hui je suis la fille que j’étais avant. Motivée et équilibrée », se réjouit-elle. Si son projet sur l’intégration des jeunes continue d’évoluer, la jeune femme apprend peu à peu à connaître les autres services de Coopérations. Comme les ateliers créatifs qui s’adressent aux personnes atteintes d’un handicap mental, domaine dans lequel elle commence à s’engager. L’échange avec les bénéficiaires et le personnel de Coopérations, et les autres volontaires (européen et orientation) lui plaisent particulièrement. « Fransziska, une fille venue d’Autriche pour faire un service volontaire européen est devenue une très bonne amie », note Mevlida. Puis, le contact avec Christophe, son tuteur, passe aussi. Ce que ce dernier ne peut que confirmer. « Il n’y a jamais eu de souci, aussi parce que nous discutons beaucoup de ce que nous faisons. Et puis, grâce à Mevlida, j’ai appris à mieux comprendre la culture serbe », lance-t-il. Si rien n’est fixé pour l’instant, Christophe aimerait bien accueillir un nouveau volontaire dans les semaines à venir.

Coopérations Coopérations, c’est tout un réseau. Issu d’un projet lancé par une poignée d’artistes au milieu des années 1980, une association et une société coopérative du même nom s’adressent aujourd’hui à une vaste clientèle de la région de Wiltz, en associant culture et intégration. Du centre culturel régional Prabbeli aux Jardins de Wiltz, un atelier protégé, en passant par les ateliers créatifs, où des volontaires comme Mevlida peuvent s’engager, l’offre livrée par Coopérations est toujours plus variée. www.cooperations.lu

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« J’ai changé quelques unes de mes attitudes » • Ben Seil • Food for Your Senses • Bissen La musique est sa passion. C’est aussi simple que ça. Diplômé d’une 1 ère F, Ben pratique le tuba à haut niveau depuis son plus jeune âge. Mais sa passion va plus loin que le son des fanfares et orchestres dans lesquels il joue. Rock, pop, électro - il y a peu de limites. Et tant mieux. Car entre janvier et juillet 2013, Ben a été volontaire au Festival Food for Your Senses, un festival pop/rock alternatif et arts à l’ancrage très local, toujours plus grand, organisé depuis des années par une bande de jeunes qui mettent la main à la pâte. Et mettre la main à la pâte est en effet, en quelque sorte, la devise dans les coulisses de cet événement qui attire chaque année quelques 15.000 personnes. Au-delà de l’intérêt pour la musique, les volontaires du « Food 2013 » - ils étaient trois avec Ben - avaient une chose en commun : ils ne regardaient pas leur montre, ni l’état de leurs baskets. « Je trouve qu’il est important que les jeunes voient que le secteur de l’événementiel ne se limite pas à boire des bières et à discuter avec les visiteurs. Mais que c’est du travail, du travail physique et que les journées de vingt heures ne sont pas rares », note Jacques Hoffmann, lui-même encore jeune dirigeant de l’asbl « Food for Your Senses » et tuteur de Ben. S’il connaît le Service National de la Jeunesse depuis des années, les volontaires ont débarqué une première fois, cette

année, au Festival. « Je ne regrette pas du tout d’avoir fait ce choix, même si des fois, il y a eu des tensions, à cause de la fatigue et du stress. Mais l’important pour un chef, c’est de se dire qu’ils sont volontaires, pas salariés, de rester humain. Et principalement, je dirais que, sans nos volontaires, le festival n’aurait pas pu avoir lieu ». D’autant que cette année, la météo a été peu clémente avec les festivaliers : après des semaines de pluie, le champ près de Bissen s’était transformé en une piste de boue - de quoi compliquer sensiblement les affaires avant, pendant et après l’événement de trois jours. Des journées de, justement, vingt heures, être parfois livré à soi-même, prendre des initiatives, sans attendre des ordres - Ben était dans son élément, même s’il est bien conscient du fait que le scénario peut choquer certains. « C’était malgré tout une expérience géniale. J’ai vécu des choses que je n’avais vécu, des choses pour la vie ... j’ai rencontré des gens, des groupes de musique, qui, malgré les circonstances étaient heureux d’être là ... c’est difficile à expliquer », relate Ben. Le jeune homme s’est avant tout occupé de la coordination de l’agenda des volontaires qui ont assisté à l’organisation du festival. Mais de semaine en semaine, d’autres missions se sont rajoutées.

que Ben réalise ses projets, sous une condition : de ne pas tirer au flanc. « Mes parents ont accepté que je fasse ce volontariat, parce qu’ils savaient que je m’y plaisais », note Ben. Du côté des amis et des connaissances, certains avaient du mal à comprendre, surtout Aujourd’hui, Ben apparaît comme un jeune qui résiste au début, quand il a quitté Virton. Ben parle d’une au stress. Certes, son expérience en tant que chef mentalité qui a la vie longue. « J’ai discuté avec des scout et membre du comité du Club des Jeunes de volontaires allemands, qui m’ont dit qu’il était plutôt son village ainsi que des organisateurs de la Fête du rare chez eux que les jeunes partent à l’université Vin de Grevenmacher l’a aidé. Mais le Festival Food for tout de suite après le bac. Alors qu’au Luxembourg, your Senses a également changé des choses en lui. c’est acquis : il faut aller faire du droit, et au mieux à « J’ai changé quelques unes de mes attitudes. Je reste la Sorbonne ! », commente Ben, finalement fier de son beaucoup plus calme maintenant face à des situations choix. Et, de toute façon, l’année prochaine, il repartira de tension », constate le jeune homme, heureux de son à l’université : pour étudier les sciences musicales et choix de faire un volontariat civique. l’allemand. Et d’avoir arrêté ses études, en attendant. « Après avoir fait ma première en 2012, j’ai choisi de faire la formation pour être instituteur à Virton en Belgique. Parce que j’étais convaincu que c’étais le truc à faire. Mais je me suis très vite rendu compte que ce n’était pas le cas ». Ben était déjà en contact avec le Service National de la Jeunesse avant de se lancer dans la recherche d’une alternative à ses études. C’est donc très vite qu’il s’oriente vers l’option volontariat civique. Et qu’il prend rendez-vous avec les responsables du SNJ. « Ils m’ont alors demandé quels étaient mes intérêts et mes attentes. Et très vite, nous sommes venus à la conclusion que le Festival Food for your Senses était parfait pour moi », se souvient Ben. Or, son choix d’avenir a suscité des réactions mitigées parmi ses proches. La famille a toujours insisté pour

Le Food for your Senses La première édition de ce festival alternatif a eu lieu en 2006 à Tuntange. Et depuis, le Food for your Senses s’est agrandi d’année en année. Dans les coulisses, toujours les mêmes : une bande de jeunes accros de musique, un club des jeunes et beaucoup de bénévoles, puis de volontaires faisant tout pour transmettre leur passion. L’édition 2013, la huitième, c’était : 70 groupes locaux et internationaux, une exposition réalisée par 25 artistes (peintres, photographes, sculpteurs) « et surtout de la boue », diront certains, puisque le soleil n’a été que très peu au rendez-vous. Toutefois, quelques 12.000 spectateurs étaient au rendez-vous.

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en général

Une opportunité concrète pour réaliser son projet

Une offre spécifique pour

auprès d’une association

les jeunes voulant s’engageR

Un outil de promotion

au Luxembourg

dans un projet local

du bénévolat auprès des jeunes

Dans le cadre de la loi du 31 octobre 2007 sur le service volontaire des jeunes, le service volontaire civique (SVCi) a été lancé en 2011 afin de compléter les programmes de service volontaire du SNJ par une offre répondant aux besoins des jeunes résidants et des associations locales.

Le service volontaire civique s’adresse aux jeunes résidants âgés entre 18 et 30 ans, désireux de s’engager dans un projet au Luxembourg pour une durée déterminée, qui se situe entre 3 et 12 mois. Bien qu’une expérience professionnelle ou des compétences spécifiques ne soient pas exigées, il est préférable que le jeune candidat fasse preuve d’autonomie et d’esprit d’initiative. En revanche, il a la possibilité de réaliser son propre projet auprès d’une organisation d’accueil qui partage ses intérêts.

Au Luxembourg, maintes petites et moyennes associations fonctionnent uniquement avec l’appui de bénévoles. Faire appel à un jeune volontaire leur permet de mieux coordonner leur équipe de bénévoles, d’apporter une touche de fraîcheur à leurs activités ou bien encore de réaliser un projet accessoire.

Il constitue pour le volontaire une opportunité d’apprentissage qui lui permet de développer des compétences spécifiques dans un cadre sécurisé. La participation à un projet de service volontaire se fait à temps plein et confère au jeune un statut spécifique qui donne droit à certains avantages.

Ceci prouve qu’une expérience vécue lors d’un projet concret peut inciter certains jeunes à s’engager en tant que bénévole auprès d’une association à long terme. D’autres ont peut-être choisi de mettre un terme à leur engagement, mais ils auront certainement donné un support important à leur organisation et laissé des traces indéniables.

Le jeune qui assure une mission concrète auprès d’une association locale a l’occasion de découvrir le fonctionnement de cette organisation, ainsi que ses valeurs et objectifs, qu’il pourra finir par partager. Dans le présent recueil de témoignages, quelques jeunes rapportent qu’ils se sont engagés auprès de leur organisation d’accueil au-delà de leur service volontaire.

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Contact Service National de la Jeunesse Mme Nadine Ruppert 247-86494 nadine.ruppert@snj.etat.lu www.volontaires.lu

impressum Editeur SNJ Conception visuelle Accentaigu Photos Patrick Galbats Année de publication 2013 Nous remercions les jeunes d’avoir accepté de témoigner de leurs expériences.

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