Le Monde Dentaire Suisse | No 2/2015

Page 1

Le journal romand des professionnels de la santé bucco-dentaire No 2/2015 – 1ére année · Bâle, juillet 2015 · Prix CHF 6.50 · Éditeur & maison d'édition

Nouveau Le succès en implantologie ?

Succès et échec. Des experts suisses et étrangers se sont exprimés sur les deux faces de la médaille dans leurs interventions lors du 2e congrès de l’ITI Suisse.

· votre information professionnelle · 4 fois par an · en Romandie E-paper: www.em-verlag.ch

Editorial La vie ou le boulot ?

« C’est un boulot, pas ma vie », a affirmé Christine Maier, la nouvelle rédactrice en chef du « SonntagsBlick » dans une interview au « Schweizer Journalist ». Eh bien, se dit le gazetier blanchi sous le harnais, elle n’a pas l’air très passionnée. Il y a 20 ans, l’éditeur aurait décroché son téléphone pour lui demander si par hasard elle ne voulait pas changer de job. L’engagement au travail évolue de façon surprenante. Connaissez-vous un jeune assistant prêt à s’investir allégrement à 100 % ? J’en ai discuté avec un intervenant lors du congrès de la SSO. « Voyez-vous, disait-il, je me demande parfois si les jeunes n’ont pas une approche plus saine de l’engagement au travail que des dinosaures comme nous, qui prennent tout sur eux et qui veillent à bien mener la barque, sont une espèce en voie d’extinction. Nous devons réorganiser et repenser le travail. » Ces propos ont été tenus par quelqu’un qui travaille au quotidien avec des jeunes gens. Or, est-ce qu’en Asie les jeunes partagent-ils cette mentalité ? La lutte concurrentielle se dispute en effet à l’échelle planétaire. Attention à ne pas passer d’un extrême à l’autre. Le risque est en effet qu’un jour, nombreux sont ceux qui devront descendre de leur nuage et qui seront peut-être contents de pouvoir retravailler à 100 %. Apprenons à trouver l’équilibre.

Que signifie le succès en implantologie dentaire ? Les avis divergent à ce sujet. Comment mesurer le succès ? La simple absence de complications est-elle déjà un succès ? Et comment peut-on empêcher les complications ? Une question chassait l’autre. Et les plus de 400 participantes et participants présents au Kursaal de Berne attendaient autant de réponses. Et ils n’ont pas été déçus, car les réponses aux questions leur ont été données. Les dix intervenants avaient des propositions claires à leur donner. Ce faisant, ils n’ont pas uniquement fait référence à l’ITI Treatment Guide. Les réactions à leurs présentations ont été très positives. Les louanges sont en particulier allées à la forte implication pour la pratique. L’équipe menée par le Professeur Nicola Zitzmann, ITI Education Delegate, avait accordé une grande importance à cet aspect. Les brefs forums de discussion qui ont fait suite aux différents thèmes principaux ont également rencontré un franc suc-

Techniques radiologiques modernes 28e Assemblée annuelles de la SSRDMF à Montreux.

» PAGES 5–6

Focus

Implantologie 2e congrès de l’ITI suisse à Berne

Le Professeur Daniel Buser, zmk bern, a dirigé le débat sur la chirurgie lors du 2e congrès de l’ITI Suisse à Berne.

cès. À la fin de la journée, les quatre universités suisses ont présenté chacune un concept thérapeutique d’après le mot d’ordre « Comment notre université résout-elle ce cas ? ». Et, comme toujours, le Kursaal de Berne a fourni le cadre adéquat à ce con-

grès. En complément, les fabricants leaders dans ce domaine ont présenté leurs produits et prestations dans le Foyer. L’organisation était également en de bonnes mains, avec Caroline Chételat et son équipe du CCDE de Berne. » suite pages 9–12

» PAGES 9-13

Optez pour la zircone La réalisation de restaurations postérieures monolithiques avec la zircone

Congrès de la SSO 2015 Communication – hygiène – matériaux : qu’est-ce qui importe ? Des réponses ont été données à Montreux. Pour le congrès de cette année, la commission scientifique de la SSO a mitonné un programme essentiellement pratique avec de nombreux conseils et astuces utilisables au quotidien. Comment communiquer correctement avec mon équipe et avec mes patients ? Le concept d’hygiène de mon cabinet présente-t-il des lacunes ? Quels sont les matériaux qui ont fait leurs preuves, et quoi de neuf ? Ces thèmes et bien d’autres ont été abordés par des intervenants provenant tant de cabinets dentaires privés que des cliniques universitaires.

C’est à Montreux qu’Igor Stravinski (1882-1971) a composé « Le Sacre du Printemps » et donné son nom à l’auditorium. Découvrez les premières impressions du congrès de la SSO.

Montreux accueillait à nouveau le congrès de la SSO. Situé au cœur de la ville, le Montreux Music & Convention Centre, avec ses grandes salles d’exposition, disposait de

l’infrastructure parfaite pour les trois jours de cette manifestation qui a eu lieu du 28 au 30 mai 2015. Plus de 1200 dentistes ont assisté aux 24 présentations sur des sujets variés et

» PAGES 12-13

DentAlpes 2015

Cette première éditions de DentAlpes s’est achevée sur un succès total.

» PAGE 14

à l’exposition où l’industrie proposait de nombreuses nouveautés à tester. Les assistantes dentaires étaient également invitées le vendredi. Environ 600 d’entre elles ont » suite pages 2–3

Prochaine numéro Interview avec le Professeur Irena Sailer CUMD Genève

Votre specialiste en endodontie en Suisse Romande produits, solutions, formation

Johannes Eschmann Rédacteur en chef

FTC Frey Trading & Consulting Sàrl, Rue du Grand-Pré 15, 1299 Crans-près-Céligny, Tel. 022 776 57 68, Mobile Mme Parwiz Olsen 079 428 33 03, info@ftcdental.ch

FTC_LMDS_115_260x50.indd 1

23.03.15 16:48


2

Symposium

L’être humain reste analogique Vous souvenez-vous du Mr Spock et de l’équipage du vaisseau spatial Enterprise ? Lorsqu’ils voulaient se rendre sur une planète inconnue, ils disaient simplement : « Téléportemoi, Scotty ». Et nos héros de se dématérialiser dans le vaisseau pour prendre simultanément figure humaine à leur destination. Si la téléportation relève du domaine de la science-fiction, il n’en demeure pas moins que Peter Schreiner, professeur de chimie à l’Université de Giessen, a démontré lors d’un travail de recherche que des molécules, soumises à des réactions chimiques, sont capables de conserver leurs propriétés sans subir de dommages. Le chercheur a toutefois relativisé ce résultat : il s’agit d’un effet qui ne

Toutefois, l’automatisation des processus de travail ne se fait pas uniquement dans le but d’augmenter la productivité. Elle nous permet en effet aussi d’accorder la priorité à la clé de voûte de toute relation, qu’elle soit professionnelle ou privée : le contact humain. Un contact physique, qui ne passe pas par un écran. Un sourire en face, plutôt que sur FaceTime. Une poignée de main ferme. Un geste accueillant. L’interaction directe, sans filtre, avec notre interlocuteur. Afin de percevoir l’état d’âme de l’entourage et d’y réagir en conséquence. Tout cela reste analogique et joue un rôle prépondérant et irremplaçable dans notre qualité de vie, que nous soyons en rapport avec des patients, des collègues, des amis ou des membres de notre famille. Con-

Le Dr Jean-Michel Graf, Lausanne, du comité d’organisation local.

Le Professeur Christian Besimo de la commission scientifique pour les congrès.

Le Dr Bertrand Dubrez, Lausanne, président de la SSO-Vaud.

Le Professeur Bjarni E. Pietursson est venue de Reykjavik, Islande.

Le Dr Hélène Fron Chabouis, cabinet privee, Paris.

Le Professeur Serge Bouillaguet, CUMD Genève.

suite de la page 1 participé, parallèlement au congrès des dentistes, à une formation continue consacrée à la numérisation en prothétique, aux nouveautés de l’endodontologie et aux traumatismes dentaires ainsi qu’à des questions relatives au droit du travail.

Communiquer correctement au sein de l’équipe, ...

Image

©

shutterstock.com/kerenby

s’applique qu’à des particules minuscules. Puisque l’être humain est incommensurablement plus lourd que l’atome, la probabilité de se faire téléporter un jour est proche de zéro.

sidérée comme un moyen pour atteindre un but, la numérisation des processus nous aide à donner toute la mesure des atouts propres aux êtres analogiques.

En revanche, la dématérialisation des processus est devenue une évidence dans le monde du travail moderne, grâce à la numérisation. Cette dernière a induit une rationalisation des processus d’une ampleur telle qu’elle était encore inimaginable à l’ère analogique, pourtant guère éloignée. Et elle entraîne une énorme augmentation de la productivité. Cependant, les entreprises ne tirent pas toutes entièrement profit de ce potentiel. Bien que certains logiciels de gestion se soient établis en tant qu’outils de travail quotidiens et indispensables au diagnostic, au traitement et à la gestion des patients, certains cabinets ignorent encore que les bienfaits de la numérisation s'étendant aussi aux processus en amont et en aval du traitement à proprement parler. Comme la gestion des débiteurs.

Et puisqu’il est question de relations interpersonnelles, signalons un fait intéressant : lorsque les médias électroniques ont réussi leur percée, d’aucuns n'avaient prédit qu’ils sonneraient le glas des foires. Or, ces instruments de marketing sont actuellement à leur apogée. Manifestement, personne ne veut se passer des rencontres physiques, de personne à personne. Encore moins à l’ère de la communication numérique.

Numériser les opérations relevant de la gestion des débiteurs, y compris les contrôles de solvabilité, le suivi des factures, les écritures comptables, les prévisions de liquidités et la connexion avec la comptabilité et la fiduciaire, n’a rien d’utopique. Contrôler et fixer les délais de paiement des honoraires dus partout et en tout temps n’appartient plus non plus au domaine de la science-fiction.

No 2/2015 · 1ère année

Auteur

Thomas Kast Directeur de la Caisse pour médecins-dentistes SA Tel. +41 43 477 66 66 kast@cmdsa.ch ww.cmdsa.ch

Le congrès comprenait trois grands blocs thématiques, « Communication – Hygiène – Matériaux ». Une bonne communication joue un rôle central dans la pratique clinique quotidienne et elle est devenue, de nos jours, essentielle pour la garantie de qualité et le succès. La première journée du congrès était entièrement consacrée à cet important sujet. Le large éventail de présentations par des intervenants de spécialités différentes a donné à chacun l’opportunité de réfléchir de manière critique à sa propre communication tant non verbale que verbale. Etre présent dès le début pour ne pas manquer la première présentation en valait la peine. Pierre Freimüller, expert en communication et ancien présentateur et reporter pour la télévision suisse et chez Ringier AG, a ouvert le congrès en s’attaquant d’emblée aux aspects « do » et « don't » les plus importants d’une bonne communication. Les erreurs dans l’équipe ou envers des patients devraient toujours être discutées objectivement, en gardant un ton correct et respectueux. Les patients et leurs souhaits sont toujours à prendre au sérieux. Ce n’est que lorsque le patient a l’impression qu’il est impliqué, qu’on l’écoute et qu’il est vraiment important, qu’une collaboration à long terme pourra s’élaborer. Le patient ne choisit pas son dentiste pour ses appareils high tech ou pour l’attrayante page d’accueil de son site web mais bien parce qu’il lui fait confiance et car ce praticien est, pour lui, « unique ».

... avec les patients de tous âges ... « Les cinq premières minutes de l’entretien sont les plus importantes pour créer la confiance », a expliqué le Dr Nadja Kellerhoff, dentiste spécialisée en pédodontie à Fribourg. Tout comme les adultes, les enfants doivent être considérés comme des personnalités autonomes et toujours salués en premier lorsqu’ils viennent au cabinet avec leurs parents. Il convient de prévoir suffisamment de temps pour le premier contact, un traitement ne devrait jamais être forcé. Le Dr Wanda Gnoinski, orthodontiste à Zurich, anciennement ZZM, a parlé

des modifications liées à la puberté. La relation aux parents s’atténue tandis que celle aux pairs de même âge et aux amis s’accroît. Les adolescents accordent beaucoup d’importance à l’avis de leurs pairs, sont plus courageux en présence de jeunes du même âge et veulent être considérés comme des adultes. Ils ont souvent déjà un long parcours en orthodontie derrière eux et sont par conséquent plutôt moins motivés pour d’autres traitements ou pour une prophylaxie. Il faut en premier lieu maintenir le contact avec les adolescents, faire preuve d’empathie, repousser à après la puberté les traitements de grande envergure et se contenter de surveiller que la situation reste stable. Les patients très âgés, voire déments, constituent un autre défi en matière de communication. Avec eux, c’est surtout la communication non verbale qui est déterminante, a précisé le Professeur Reto Kressig, hôpital Felix-Platter de Bâle. Les patients atteints de démence perdent leur propre communication non verbale. La mimique diminue ainsi au fur et à mesure que la maladie progresse, les contacts visuels deviennent plus rares, la gestuelle est réduite. Ces patients peuvent cependant conserver une bonne lecture non verbale jusqu’à un stade avancé. C’est pour cette raison que les aidants et les soignants doivent parler d’une voix calme et posée, proposer des contacts visuels mais sans les imposer, toucher les patients, leur apporter du réconfort et sourire. Une attitude positive est contagieuse, et un patient dément de bonne humeur est plus facile à traiter.

... et dans les situations difficiles Le Professeur Norbert Enkling, zmk bern, et le Dr Katalin Bloch-Szentagothai, anesthésiste spécialisée en hypnose de Muttenz, ont présenté les stratégies et les moyens de communication à utiliser dans certaines situations particulièrement problématiques, par ex. le traitement de patients anxieux ou les urgences dentaires. Les patients se trouvant dans de telles situations sont fortement stressés et n’agissent plus de manière contrôlée. Il est alors important de transmettre un sentiment de sécurité, de compréhension et d’ambiance positive par une attitude calme. La même chose s’applique lors du traitement de patients psychosomatiques, a pour sa part expliqué le Dr Beat Steiger, ZZM Zurich. L’esprit et le corps sont étroitement liés : un patient stressé ou anxieux perçoit ses douleurs avec plus d’intensité. Un problème

psychique doit être présenté comme étant la conséquence, tout à fait compréhensible, d’une pathologie physique. Il faut enlever sa peur au patient et lui montrer comment la douleur peut être acceptée et, ainsi, maîtrisée. Pour conclure, le Professeur Nicola Zitzmann, UZM Bâle, a abordé les principaux aspects de la communication avec le technicien dentaire. Seuls un dialogue constant, un diagnostic précis avec transmission fiable (pour les grandes reconstructions toujours avec une solution provisoire) et une documentation exhaustive des matériaux à utiliser permettent d’aboutir au succès.

Du nouveau provenant du monde des médias numériques Le Professeur Andreas Filippi, UZM Bâle, a captivé son auditoire avec sa présentation aussi instructive que divertissante sur les applis les plus utiles pour les dentistes, les e-books les plus récents et les tous nouveaux films YouTube que tout dentiste devrait avoir vu au moins une fois. Un grand avantage des médias numériques est qu’ils sont toujours et partout accessibles et constamment réactualisés. C’est surtout avec les manuels que la différence avec les éditions papier est frappante, ces dernières étant souvent déjà dépassées à peine arrivées sur le marché. Un bon exemple de l’avantage des médias numériques est certainement aussi le Compendium des Médicaments disponible depuis longtemps en ligne et qui propose, sous la forme d’une appli, un accès bien plus rapide, bien plus clair – et surtout régulièrement remis à jour – que l’ancienne version papier aux deux lourds volumes si peu maniables. Le Pr Filippi a complété cette excursion dans le monde des applis médicales avec la présentation de programmes d’apprentissage de différentes techniques de suture, de l’appli pour traumatismes dentaires « Accident » développée par le centre de traumatologie dentaire de l’UZM Bâle, d’applis pour les paramètres de laboratoire et d’applis d’urgences telles que iRega, Uepaa et Echo112.

Concepts d’hygiène La deuxième journée du congrès a commencé par le bloc thématique « Hygiène », avec un accent spécial sur les directives concernant l’hygiène et leur mise en œuvre pratique. Le Professeur Andrea Mombelli, SMD Genève, a proposé une vue d’ensemble du déroulement correct de la désinfection et de la stérilisation des ap-


3

Symposium nique et un petit nombre de pointes de gutta introduites en douceur) de même que la condensation verticale avec de la gutta réchauffée, présentaient des taux de réussite comparables. Pour cette dernière approche, la courbe d’apprentissage est placée plus haut et le recours au microscope est incontournable, mais elle permet de remplir les canaux latéraux ou la lumina en cas de granulomes internes. Il n’est à ce jour pas encore démontré que la condensation latérale soit la principale responsable des fractures longitudinales.

Composite ou céramique Trois présentations très instructives sur le bon choix des matériaux de restauration ont clos le deuxième jour du congrès. Le Dr Simon Flury, zmk bern, a commencé par la médecine dentaire pédiatrique en précisant les domaines d’indications des remplissages par des compomères et des composites en verre ionomère. Pour les situations difficiles et pour les provisoires, le spécialiste bernois recommande le verre ionomère ou, parfois, un ciment à l’oxyde de zinc et à l’eugénol, et pour les remplissages

définitifs, il conseille d’avoir toujours recours d’emblée aux composites. Les compomères conviennent moins bien car ils durent presque aussi longtemps que les remplissages en composites mais ils tiennent nettement moins longtemps. Le Professeur Gabriel Krastl, anciennement UZM Bâle, actuellement à l’université de Würzburg, a comparé le pronostic à long terme des reconstructions des dents antérieures en composites par rapport à celui des céramiques. Les reconstructions en composites des dents antérieures ont un pronostic de

réussite de 89% après cinq ans, et celui des reconstructions en céramique est un peu plus élevé. Les composites peuvent être travaillés de manière moins invasive et il est possible de retarder les pertes de substance dentaire, substance qui serait nécessaire pour les reconstructions en céramique. Pour la réussite, la qualité des remplissages en composite doit être très bonne, car les remplissages en composites pour les les dents antérieures sont ceux qui doivent le plus souvent être remplacés en raison de modifications de la coloration, de coloration des bords ou de fractu-

Est-ce possible d’implanter la qualité de vie ? Du plaisir en mangeant. S‘exprimer sans crainte. Rire de bon cœur. Profiter de la vie, sans soucis - rien ne vaut plus pour vos patients. Et c‘est exactement ce qu‘ils attendent de vous !

32670692-CHFR-1410 © 2014 DENTSPLY IH GmbH. Alle Rechte vorbehalten.

pareils et des instruments. Sur la page d’accueil de la SSO, sous « Réservé aux membres » puis sous « Politique corporative – SSO hygiène au cabinet dentaire », les principaux documents et check-lists sur ce sujet peuvent être téléchargés. Le Dr Thomas Hirt, praticien exerçant en privé à Uster, a présenté, en l’illustrant de sa propre installation, la mise en œuvre idéale des directives concernant l’hygiène, qui deviennent de plus en plus sévères. Il recommande, chaque fois que possible, de n’utiliser que du matériel à usage unique en emballage unitaire. Les produits qui n’existent pas sous forme de « single dose » peuvent être reconditionnés et stérilisés en emballage unitaire. Le Dr Hirt a présenté l’installation de sa plus récente salle de traitement dont tout le mobilier est à roulettes. Une désinfection vraiment poussée ne peut être garantie que dans une pièce à l’installation aussi simple que possible. Avec sa présentation, le Dr Irène Hitz Lindenmüller, dentiste cantonale de Bâle-Ville et UZM Bâle, a fourni une vue d’ensemble claire sur les antiseptiques péri- et intra-oraux usuels, sur leur mécanisme d’action et sur leurs effets secondaires. Pour l’utilisation péri-orale, ceux qui s’en sortent le mieux sont l’alcool, avec ou sans chlorhexidine et, surtout, l’octénidine, aucun effet secondaire (pour cette forme d’application) ni résistance n’ayant encore été décrits, à ce jour, pour cette dernière molécule. En ce qui concerne la désinfection intra-orale, la chlorhexidine est très efficace, alors que l’octénidine convient par contre nettement moins bien en raison de ses effets secondaires tels que dysgueusie, brûlures buccales voire légères parésthésies. Bien qu’il n’existe pour l’instant aucune directive ou recommandation claires à propos de la désinfection périet intra-orale, le Dr Hitz a vivement conseillé à l’auditoire d’y procéder car cela permet entre autres de réduire nettement la charge bactérienne de l’aérosol. Le Professeur Paolo Scolozzi, MKG hôpital universitaire de Genève, a consacré sa présentation à une remise à jour de la démarche à suivre avec les patients infectieux, et le Dr Eva Kulik, UZM Bâle, a abordé la question de la gestion des gants.

DENTSPLY Implants vous aide à trouver le traitement optimal pour vos patients Avec des technologies novatrices pour une thérapie d‘implants efficace et réussie. Et ceci avec un service avancé, comme notre programme de développement du cabinet dentaire bien renommé ou une offre complète de sujets de perfectionnement. Nos collaborateurs ouverts et compétents s‘engagent pour le succès de votre cabinet dentaire. Pour que vous aussi, vous puissiez rire, non seulement vos patients. Il y peu de gens qui savent implanter la qualité de vie. Vous en faites partie ! Avec les solutions fiables de DENTSPLY Implants – c‘est l‘essentiel.

Des solutions complètes pour toutes les étapes du traitement implantaire

Des matériaux ayant fait leurs preuves pour le traitement de racine En introduction du troisième bloc thématique, « Matériaux », les tendances actuelles en endodontologie ont été passées au crible. Le Professeur Serge Bouillaguet, SMD Genève, a confirmé que l’hypochlorite de sodium restait le liquide d’irrigation de choix. Le facteur déterminant pour une désinfection minutieuse du canal radiculaire est une préparation suffisamment étendue et l’activation du liquide d’irrigation par des pics d’ultrasons. En outre, la conicité de la préparation a une forte influence sur l’efficacité de l’irrigation au niveau de la pointe du canal. A la fin du traitement, le canal doit être irrigué à l’EDTA qui possède un meilleur effet nettoyant que le NaOCl (neutraliser ensuite par du NaOCl). Pour l’obturation canalaire, le matériau de référence est la gutta-percha. Le Professeur Roland Weiger a expliqué que les preuves faisaient encore défaut pour les nouveaux matériaux d’obturation. En ce qui concerne la technique de remplissage, les études les plus récentes ont montré que tant la condensation latérale (est actuellement recommandée la condensation latérale passive avec masterpoint co-

Développement au professionnel

Planification digitale

Solutions de régénération

Implants

Prothèse sur implants

info.che@dentsply.com

No 2/2015 · 1ère année


4

Produits

Pierre Freimüller, Appunto Communications, Glattbrugg.

Le Dr Nadja Kellerhoff, cabinet privée, Fribourg.

res. Dans bien des cas, le choix final en faveur de l’un des deux matériaux est en fait le fruit d’une décision dictée par l’instinct. Le thème « composites versus céramique pour les segments postérieurs » a été abordé par le Dr Hélène Fron Chabouis, Paris. Elle a expliqué que les modules d’élasticité de l’émail et de céramique de même que ceux de la dentine et des composites sont très comparables. D’où sa recommandation de recourir à la céramique lorsqu’une grande quantité d’émail est présente, que l’antagoniste présente également une reconstruction en céramique ou dans les rares cas d’allergie aux composites. Et les composites lorsque les parois cavitaires ne présentent pratiquement plus que de la dentine, que les antagonistes présentent déjà des reconstructions en composites ou en cas de bruxisme.

Matériaux de reconstruction sur et autour des implants

Le président de la SSO Dr Beat Wäckerle avec son prédécesseur Dr François Keller.

Last but not least, le samedi matin était consacré aux reconstructions prothétiques fixes et aux implants en zircone. Ce matin-là aussi, il valait la peine de se lever tôt car des intervenants de renom suisses et étrangers ont brillamment conclu ce congrès SSO aux multiples facettes. Le Professeur Bjarni Pjetursson, université de Reykjavik, a présenté des études au long cours sur les taux de succès élevés des reconstructions prothétiques sur dents et sur implants. Le Dr Daniel Thoma, PD, ZZM Zurich, a poursuivi avec une vue d’ensemble sur les matériaux de reconstruction les plus fiables pour les tissus durs et les tissus mous. En ce qui concerne l’augmentation de volume finale, la reconstruction osseuse y contribue pour 60%, la reconstruction des tissus mous

Pascal Didier Bonnet, Dentsply Implants avec Antoine Pequignot, Laboratoire dentaire, Lausanne.

Le Professeur Adrian Lussi, zmk bern, Berne.

pour 40%. En alternatives aux blocs osseux autologues, de nombreux matériaux sont disponibles sur le marché pour la reconstruction des tissus durs et qui donnent de bons résultats, avec des taux de succès de plus de 92%. Toutefois, seul un petit nombre d’entre eux bénéficient d'études à long terme. Il n’en va pas de même pour les tissus mous. En effet, la référence est et reste la transplantation autologue, mais elle a pour inconvénient des douleurs au site du prélèvement. Un matériau de remplacement sous la forme d’une matrice de collagène semble prometteur en ce qui concerne la stabilité du volume et paraît idéal pour une extension de la gencive kératinisée. Il n’existe par contre encore aucune alternative à la greffe de tissu conjonctif autologue pour la reconstitution des parties molles.

Quel est le taux de succès des implants en zircone ? Les implants en titane sont-ils absolument inertes ? Le Professeur Jens Fischer, UZM Bâle, a montré que l’utilisation d’un métal de moins bonne qualité pouvait entraîner une corrosion de l’implant en titane lors de la reconstruction et, de là, une libération d’ions. Les ions de titane peuvent laisser un goût métallique ou stimuler l’activité des ostéoclastes, ce qui pourrait par exemple favoriser une perte aseptique de l’implant.

Le Dr. Wanda Gnoinski, ZZM Zurich.

La seule alternative au titane est l’oxyde de zirconium, car seule cette céramique présente une dureté suffisante. Jusqu’à présent, aucune réaction d’intolérance ni réaction toxique n’ont encore été constatées, raison pour laquelle l’oxyde de zirconium est considéré, en l’état actuel des connaissances, comme biocompatible. Un diamètre minimal de 3,5 mm doit cependant être maintenu ; dans le cas contraire, des fractures de l’implant ne sauraient être exclues. Selon les études, le titane et la zircone sont équivalents en ce qui concerne l’ostéo-intégration, mais les implants en céramique font mieux en ce qui concerne les dépôts de plaques et l’adaptation des tissus mous. Les implants en titane s’avèrent par contre supérieurs en termes de flexibilité prothétique et de propriétés mécaniques. Les développements et les améliorations des implants en céramique ont été présentés par le Dr Michael Gahlert, praticien exerçant en privé à Munich. Il y a dix ans, les taux de survie à un an de ces implants étaient de 85% à 88%, alors qu’on se rapproche actuellement de plus en plus de ceux des implants en titane. Un important avantage des en implants en céramique est l’absence presque complète de péri-implantites.

Les distractions étaient, elles aussi, à la hauteur Ce programme de formation varié a dû faire face à la rude concurrence d’une

Le Professeur Reto Kressig, Université Bâle.

météo plus estivale que printanière, de la magnifique Riviera vaudoise ainsi que de l’offre culturelle de Montreux. Des températures douces et un ciel sans nuages invitaient à la flânerie le long de la promenade ou aux contacts sociaux devant une glace ou un apéro dans le jardin d’un restaurant. La traditionnelle soirée de gala le jeudi avait lieu au Château de Chillon, avec visite privée, dîner de gala exclusif, musique et danse. Le vendredi soir, la ville de Montreux a offert un riche apéro-buffet, suivi par le swing virtuose de Jean-Lou Treboux et du groupe « les Manouches Tsé Tsé » qui ont séduit l’auditoire. Le prochain congrès de la SSO aura lieu du 9 au 11 juin 2016 à Berne, avec la grande exposition dentaire. Les premières informations à ce sujet sont déjà disponibles sous www.sso.ch Fotos: Johannes Eschmann, Le Monde dentaire Suisse Auteur Dr méd. dent. Silvio Schütz Spécialiste en chirurgie orale zumstein dental clinic CH-6000 Lucerne Tél. : + 41 41 249 30 50 info@zumstein-dental-clinic.ch www.zumstein-dental-clinic.ch

Le nouveau XP-endo Finisher de FKG Nettoyage parfait et conservation de la dentine. Avec le nouveau XP-endo Finisher de FKG, il est possible de nettoyer des canaux mêmes très complexes. Grâce à sa capacité d’expansion et de mémoire de forme en alliage NiTi, l’instrument permet le nettoyage mécanique de régions que les instruments NiTi standard ne permettent pas d’atteindre. Les intruments NiTi standard ne peuvent pas toujours nettoyer correctement l’anatomie complexe du système canalaire. Même avec leur flexibilité, ils ne peuvent préparer que des formes rondes et n’arrivent pas à atteindre certaines surfaces canalaires. L’utilisation du XP-endo Finisher débute là où l’instrument NiTi standard atteint sa limite : grâce à sa capacité exceptionnelle d’expansion et à sa mémoire de forme de son alliage NiTi, XP-endo Finisher permet de traiter des canaux à la morphologie complexe.

Capacité d’expansion Sa capacité d’expansion augmente son champ de travail jusqu’à 100 fois par rapport à un instrument

No 2/2015 · 1ère année

M-Phase

A-Phase À gauche: Situtation avant traitement. Vert, la surface a nettoyer, gris, la dentine. Au centre: Préparation canalaire avec des instruments NiTi standard (rouge). Les microorganismes et les debris s`accumulent dans les régions pas touchés (vert). À droite: Utilisation du XP-endo Finisher après préparation avec instruments NiTi standard, pour un meilleur nettoyage avec conservation de la dentine.

classique et permet ainsi le nettoyage de zones qu’il n’était pas possible de traiter jusqu’à aujourd’hui. Un diamètre ISO 25 et sa conicité nulle lui confèrent une inimaginable flexibilité et une résistance à la fatigue cyclique inégalée à ce jour. De plus, l’instrument sera en contact avec la dentine et la nettoiera SANS changer la forme originale du canal !

3D Micro CT : morphologie du canal avant traitement En haut: Instrument XP-endo Finisher en phase M, froid. (vert); parois du canal atteintes par les limes NiTi stanEn bas: Instrument XP-endo Finisher en phase A, dans la dard (rouge). Le cas clinique et les images de Dr. Gilberto dent, alors chaud, avec sa forme prédéfini. Debelian (Norvège) et Dr. Frank Paqué (Suisse).

L’effet de la mémoire de forme

La conception et la fabrication des limes XP-endo Finisher recourent aux principes de la mémoire de forme de l’alliage NiTi. La lime est droite dans sa phase M qui est atteinte quand elle est refroidie. Lorsque la lime est exposée à la température du corps (le canal), elle change de forme grâce à sa mémoire moléculaire

de la phase A. En mode « rotation », sa forme en phase A lui permet d’accéder à des zones jusqu’ici impossibles à atteindre avec des instruments classiques et par conséquence de nettoyer ces zones.

Utilisation Instrument universel à utiliser après toute préparation canalaire, dès une finition de diamètre ISO 25.

Contact

FTC Frey Trading & Consulting Sàrl Rue du Grand-Pré 15 1299 Crans-près-Céligny Tél. : +41 22 776 57 68 Mobile : +41 79 247 3291 info@ftcdental.ch www.ftcdental.ch


5

Symposium Techniques radiologiques modernes en pratique 28e Assemblée annuelle de la Société suisse de radiologie dentaire et maxillo-faciale (SSRDMF) à Montreux. Le Professeur Michael Bornstein, zmk bern et président de la SSRDMF, a ouvert le 27 mai 2015 la 28e Assemblée annuelle de la SSRDMF à Montreux. La SSRDMF est une société savante encore relativement jeune dont le nombre de membres augmente chaque année et qui a trouvé, avec son Assemblée annuelle, sa place dans la jungle de la formation continue en médecine dentaire. Le thème de cette année était de la plus haute actualité : la numérisation – où en sommesnous aujourd’hui ? Quels sont les développements notables à l’étranger et qu’est-ce qui se trouve dans le pipeline ?

Un traitement entièrement numérique est-il actuellement possible ? Le Dr Bassam Hassan, Department of Oral Implantology and Prosthetic Dentistry, Academic Centre for Dentistry Amsterdam (ACTA), a montré, sur un patient entièrement virtuel, les étapes numériques du traitement jusqu’à l’achèvement de la mise en place d’une prothèse totale de maxillaire. Sont nécessaires, un scan du visage (en position neutre, en position de sourire et avec des écarteurs de joues) et un setup virtuel (dents/prothèses existantes et/ou nouvelle disposition), qui seront fusionnés. L’objectif serait bien entendu d’apparier les scans intra-

Le Comité de la SSRMDF: Le Dr Dr Heinz-Theo Lübbers, PD, Le Dr Dorothea Dagassan-Berndt, Le Dr Valérie Suter, Le Professeur Michael Bornstein, Président, Le Dr Sandro Leoncini.

oraux à la tomographie volumétrique numérique (DVT). Une source de difficultés vient des points de référence de l’appariement. Cette manière de traiter représente un domaine nouveau et très complexe. De cette manière, il est possible de réaliser des prothèses pour le maxillaire et des couronnes sur implant dentaire dans certaines situations. Les laboratoires utilisant les scans intraoraux sont toutefois encore rares. Par ailleurs, les mouvements du patient au cours du scan représentent un problème, de même que les limitations physiques telles qu’entre autres les artefacts. En outre, les logiciels utilisés pour chaque étape ne sont pas toujours compatibles.

Des directives pour l’imagerie par DVT

Le Professeur Karl Dula, zmk bern, a fait le point sur la conférence de consensus de la SSRDMF. Son objectif était d’élaborer ses directives pour l’imagerie par DVT (Tomographie volumétrique numérique). L’irradiation d’origine médicale de la population ne cesse d’augmenter. On effectue toujours plus de tomographies assistées par ordinateur (CT). En médecine, les CT ont tendance à devenir l’examen de référence, alors que l’irradiation totale, hors CT, diminue. Le nombre d’appareils de DVT augmente dans toute la Suisse. Il était important, et nécessaire, d’élaborer des directives.

Le Dr Bassam Hassan, ACTA Amsterdam.

La DVT doit livrer un surplus d’informations thérapeutiquement pertinentes

Le Professeur Andreas Filippi, UZM Bâle, a présenté les résultats de la conférence de consensus concernant la chirurgie orale, l’implantologie et la traumatologie. Plusieurs études ont montré que le risque de lésion du nerf alvéolaire inférieur augmente lorsque l’orthopantomogramme (OPG) met en évidence une étroite proximité des racines des dents de sagesse du canal mandibulaire et qu’au moins une des racines est fortement opacifiée. Il en va de même lorsque le trajet du canal mandibulaire s’écarte du trajet classique auquel on s’attend dans la zone

des dents de sagesse, ou lorsque la corticale du canal mandibulaire semble interrompue à proximité des dents de sagesse. Il a aussi été souligné que l’avulsion des dents de sagesse inférieures d’extraction difficile devrait être réservée aux seuls dentistes très expérimentés qui devraient aussi effectuer un bilan diagnostique radiologique préalable. Pour la directive concernant l’avulsion des dents de sagesse inférieures incluses, partiellement incluses ou enclavées, il a été conclu qu’une DVT ne devrait être pratiquée que pour l’avulsion de dents de sagesse à haut risque. En implantologie, une DVT est nécessaire pour la planification des cas de catégorie A et C. En cas de doute, une DVT peut permettre de préciser le trajet de la ligne de fracture après un traumatisme dento-alvéolaire comme, par exemple, la fracture d’une racine de couronne. Cet examen peut aider à décider si une dent pourra être traitée de manière conservatrice ou non.

Qualité d’image : As Low As Diagnostically Acceptable (principe ALADA) Le Dr Heinz-Theo Lübbers, PD, praticien installé à Winterthour, a consacré sa présentation à l’utilisation des DVT dans les domaines de l’endodontologie, de la parodontologie et de la prothétique. Dans l’endodontologie chirurgicale, une DVT est indiquée dans les

3D efficiency_ Nettoyage optimal avec préservation de la dentine

FKG Dentaire SA www.fkg.ch No 2/2015 · 1ère année


6 situations suivantes : molaires supérieures, molaires inférieures à anatomie ou pathologie difficile, en présence de signes cliniques d’une problématique apicale avec cliché rétro-alvéolaire sans particularité, en cas de structures anatomiques à proximité de l’apex d’une dent et en cas de pathologies sévères. La DVT est contre-indiquée en cas d’obturation canalaire ou d’obturation coronaire insuffisante. En endodontologie orthograde, une DVT est indiquée en cas d’anatomie dentaire atypique susceptible d’influencer le traitement (par ex. dent invaginée, molaire avec racine surnuméraire). Il en va de même en cas de pathologies apicales de nature potentiellement inflammatoire (par ex. kyste naso-palatin) ou de suspicion de résorptions cervicales et de douleurs chroniques au niveau de dents traitées par obturation canalaire. La DVT est contre-indiquée pour le suivi de lésions péri-apicales, de fractures verticales de racines et de réaction inflammatoire d’accompagnement de la cavité maxillaire. En parodontologie, la référence est le cliché rétro-alvéolaire d’une seule dent. La morphologie des défauts osseux verticaux peut être représentée avec précision à l’aide de la DVT. Elle n’est pas recommandée pour l’imagerie de routine. Pour les molaires supérieures, une atteinte de furcation et la morphologie des tissus avoisinants sont

Symposium portent trois composantes : la génération des images, l’archivage des images et les postes de travail permettant d’éditer et d’examiner les images.

On ne voit que ce qu’on connaît !

Le Professeur J. Thomas Lamprecht, UZM Bâle en discussion.

représentées avec précision grâce à la DVT. Elle présente des avantages pour la planification des traitements invasifs. Mais on ne dispose que de peu de preuves à ce sujet. En prothétique, les preuves font défaut pour des questions purement prothétiques. Les indications d’une DVT proviennent des autres disciplines. L’importance d’un diagnostic correct augmente cependant du fait de la planification complexe des prothèses et de la place stratégique des dents. De manière générale, le recours à la DVT devrait être restrictif. Le critère principal justifiant la DVT est qu’il faut pouvoir en attendre un surcroît d’informations thérapeutiquement per-

Le Professeur Ann Wenzel, Aarhus, le Danemark.

tinentes, de sorte qu’il en résulte un bénéfice direct et significatif pour le patient (directives SADMFR for the Use of Cone-Beam Computed Tomography/Digital Volume Tomography, tiré à part de Swiss Dental Journal SSO, 11 [2014]).

En cas de mouvement : arrêter la procédure dans les trois premières secondes ! Le Professeur Ann Wenzel, Oral Radiology, Aarhus University, Danemark, a présenté ses études qui portaient sur les artefacts dus aux mouvements lors de l’imagerie par DVT et qui montrent qu’il est possible de maîtriser ce

Le Professeur Karl Dula, zmk bern, Berne.

problème. Un artefact est en général une structure reconstruite à partir des données et qui n’est pas présente dans l’objet à examiner. À la DVT, les artefacts apparaissent comme des bandes et des traits, des contours doubles, des zones floues et des variations de densité. Les études du Pr Wenzel permettent de conclure qu’en général l’observateur peut facilement décider si le patient a bougé ou non. Les artefacts en bandes étaient les plus fréquents. Les mouvements de la tête de tout type provoquent des artefacts. La qualité de l’image dépend de la région examinée. Il n’existe que de petites différences entre les divers appareils. La majorité des patients qui avaient bougé l’avaient fait au cours des trois premières secondes « sans rayons ». La prise d’images a été chaque fois arrêtée puis recommencée. L’opérateur, tout comme le patient, avaient une influence sur les mouvements qui s’étaient produits. Le positionnement du patient avait une influence supplémentaire. Pour prévenir ou minimiser l’effet des mouvements du patient au cours de l’examen, il faut prendre en compte des facteurs de risque tels que l’âge. Une meilleure formation de l’opérateur et une surveillance plus étroite du patient par deux caméras peuvent aussi y contribuer. On peut aussi avoir recours à de meilleurs moyens de contention. Afin d’éviter les images de mauvaise qualité, une prise d’images commencée devrait toujours être arrêtée lorsque des mouvements complexes, nombreux et de longue durée sont constatés. Lorsqu’un mouvement est observé dans les trois premières secondes avant que l’irradiation n’ait réellement commencé, la prise d’images doit être arrêtée.

Rigide ou flexible Le Pr Michael Bornstein a abordé la question « capteur contre écran à mémoire ». La radiographie numérique fait appel à des capteurs ou à des écrans à mémoire dans le domaine intra- et extraoral. Dans la plupart des cas, la qualité des images ne dépasse pas celle de l’écran de visualisation au poste de travail. La pièce doit être dans la pénombre, sans rayonnement solaire direct. Le développement des images numériques ne nécessite ni produit ni chambre noire et il n’y a pas de matériel à éliminer, soit autant d’avantages en termes de temps, de coût et d’environnement. En outre, les images peuvent être retravaillées, ce qui n’est pas possible avec les procédés analogiques. Contrairement aux écrans à mémoire, les capteurs sont rigides, ce qui peut poser des problèmes, notamment en dentisterie pédiatrique. L’image est en revanche immédiatement disponible. Les capteurs peuvent être exposés à des contraintes mécaniques rendant leur utilisation plus délicate. De même, le scannage des écrans prend un certain temps. Les réseaux numériques en médecine com-

No 2/2015 · 1ère année

Le Dr Dorothea Dagassan-Berndt, UZM Bâle, a livré quelques conseils pour établir correctement les diagnostics radiologiques. Lorsqu’on effectue une DVT, un diagnostic précis écrit doit accompagner la facture. Un compte rendu radiologique contient des informations sur le contexte clinique et la question diagnostique posée, la réalisation technique de l’image, les constatations observées y compris les découvertes fortuites, les conclusions resp. les diagnostics radiologiques et une recommandation pour la suite de la procédure. L’interprétation devrait se faire en position corporelle droite et au calme. Toute l’image doit être activement examinée pour permettre une reconnaissance de formes au centre. Un certain degré d’approche systématique est essentiel lors de l’examen de l’image : quelle est la qualité de la prise de vue, y a-t-il des artefacts dus à des mouvements, qu’en est-il du positionnement, de la densité et des contrastes ? Puis suit l’interprétation, elle aussi systématique dans la lecture de l’image. Les écrans doivent être non réfléchissants. Le résultat d’un examen radiologique dépend de l’expérience radiologique personnelle de l’observateur, de l’intégration dans un réseau fonctionnel d’experts, de la capacité à reconnaître des formes et du temps consacré à l’interprétation radiologique. En radiologie aussi, le principe des quatre yeux est recommandé en cas d’incertitude.

Les e-mails normaux ne sont pas cryptés et peuvent être lus par des personnes non autorisées Le Dr Peter Wiehl, désormais à la retraite et ancien directeur des cliniques dentaires publiques de Bâle, s’est penché sur les aspects juridiques des échanges de données radiologiques. Les classiques e-mails que nous envoyons de multiples fois par jour ne sont pas cryptés. Ils transitent de serveur à serveur et sont sauvegardés à plusieurs reprises. Sur chacun de ces serveurs, le message peut être lu par un administrateur ou par une personne mal intentionnée. Les courriels non cryptés peuvent être vus par des personnes non autorisées et modifiés avant d’arriver à leur destinataire. Une communication numérique sûre est possible, garantissant ainsi la protection des données et le secret médical. Pour communiquer en toute sécurité, on peut s’informer sur www.hin.ch. Le lien des médecins suisses (FMH) y est hébergé depuis 19 ans. Photographies : Johannes Eschmann, Le Monde dentaire Suisse Autor

Dr méd. dent. Martina Schriber Clinique de chirurgie orale et de stomatologie zmk bern CH-3010 Berne martina.schriber@zmk.unibe.ch www.zmk.unibe.ch


7

Produits Vos souhaits, notre inspiration: KaVo ESTETICA E70/E80 Vision: ressentez la légèreté à son summum. Au début, il y avait une idée: la vision de développer un concept de traitement totalement nouveau. Nous vous avons écouté avec attention, vous nos dentistes. Nous présentons donc le nouveau concept de traitement des unités de soins ESTETICA E70/E80 Vision qui contient tout ce que vous souhaitez: une utilisation des plus faciles, des procédures fluides, une communication avec le patient moderne, l’accès aux données du patient et des processus d’hygiène automatisés. Il existe de nombreuses raisons d’opter pour la nouvelle KaVo ESTETICA E70/ E80 Vision. L’élément praticien par exemple. Avec le concept de commande totalement nouveau et l’écran tactile sensible, vous contrôlez votre unité dentaire d’une façon plus intuitive que jamais. La logique d’utilisation explicite rend possible un accès direct et rapide à toutes les fonctions importantes. Vous pouvez travailler sans heurts et plus rapidement avec une logique d’utilisation qui a été développée spécialement pour le workflow dentaire.

Relier ce qui va ensemble

Avec l’interface de commande conviviale sur l’écran tactile de l’ESTETICA E70/80 Vision, le nouveau logiciel système CONEXIO vous propose un accès direct au dossier médical, sans souris ou clavier supplémentaire. Toutes les données sont exactement là où elles sont

nécessaires: directement sur l’élément praticien. Les nouvelles données recueillies sont classées automatiquement dans le dossier médical, chaque observation est consignée et enregistrée – pour un historique des observations sans lacunes. En même temps, CONEXIO permet d’installer des appareils

KaVo supplémentaires de la façon la plus simple qui soit: plug & play lors de chaque extension de système. L’ESTETICA E70/E80 Vision représente le meilleur concept de traitement KaVo de tous les temps. Le confort est tout simplement révolutionnaire. Constatezle par vous-même!

Contact

KaVo Dental AG

CH-5200 Brugg 3 Tel.: +41 56 460 78 78 info.ch@kavo.com www.kavo.ch

Découvrez les avantages de la mobilité Pour vous prémunir contre le manque de liquidités, le mieux est encore de pouvoir les gérer en tous lieux.

Présenté à l'IDS: KaVo ESTETICA E80 Vision

Tout pour une bonne posture de travail Le concept ergonomique global des E70/E80 Vision offre les conditions idéales pour des mouvements naturels et intuitifs, que ce soit en position assise, debout ou couchée. Le concept unique de fauteuil à suspension apporte beaucoup d’espace libre en dessous du fauteuil et toutes les possibilités pour un travail détendu et sain. Les accoudoirs pivotants vers le bas assurent le maintien pendant le traitement tout en facilitant l’installation et le lever.

«La nouvelle application ‹Crediflex› de la Caisse pour médecins-dentistes SA vous donne littéralement plus de liberté de mouvement en matière de gestion des débiteurs. Peu importe votre emplacement, cette application vous permet de consulter les échéances de paiement de vos honoraires et de les modifier en fonction de vos besoins de liquidités. Grâce à cette innovation, le module ‹Préfinancement› de la Caisse pour médecins-dentistes SA – qui vous propose pas moins de 85 formules de versement – vous donne toute latitude pour planifier vos liquidités».

Une hygiène intelligente. Avec de la sécurité Avec la KaVo ESTETICA E70/E80 Vision, l’hygiène est dès maintenant un sujet pris en charge par le nouveau centre d’hygiène intégré et les programmes de nettoyage automatisés. Les activités manuelles demandant beaucoup de temps sont ainsi réduites au minimum. La fonction de nettoyage automatisée avec quatre programmes vous garantit une hygiène fiable.

Heidy Forzinetti, conseillère à la clientèle

Liquidités – Détente cmdsa.ch/oxygene-details

La puissance des images En ce qui concerne la communication avec les patients, vous pouvez travailler sans attendre avec la caméra intrabuccale ERGOcam One. Expliquez la situation à vos patients à l’aide d’images ayant une grande profondeur de champ et un rendu des couleurs remarquable et pouvant être présentée de manière impressionnante sur le nouvel écran KaVo HD. Les écrans offrent une haute résolution pour les images, des contrastes convaincants et un rendu des couleurs brillant.

CH-1002 Lausanne Rue Centrale 12 – 14 Case postale Tél. +41 21 343 22 11 Fax +41 21 343 22 10

CH-8820 Wädenswil Seestrasse 13 Postfach Tel. +41 43 477 66 66 Fax +41 43 477 66 60

CH-6901 Lugano Casella postale

info@cmdsa.ch, www.cmdsa.ch

info@zakag.ch, www.zakag.ch

info@cmdsa.ch, www.cmdsa.ch

150528_ZAK_Ins_11f_RZ_A4_LeMondeDentaireSuisse.indd 1

Tel. +41 91 912 28 70 Fax +41 91 912 28 77

28.05.15 09:37

No 2/2015 · 1ère année


8

Produits

Obturez en une seule étape avec Fill-Up!™ Fill-Up!, nouveau composite universel à double polymérisation, pour une obturation des cavités plus simple et pus rapide. Les dentistes recherchent depuis longtemps un matériau au traitement économique permettant une restauration fiable des cavités profondes dans le cadre d'un traitement d'obturation traditionnel. Idéalement, un matériau moderne doit stabiliser la dent de l'intérieur, et plus particulièrement dans la région postérieure, principalement soumise à des forces masticatoires. Par ailleurs, la suppression de plusieurs étapes intermédiaires permet de réduire la marge d'erreur et de gagner un temps précieux pour le traitement. Hannes Kramer, directeur commercial national, s'est rendu dans les bureaux de notre rédaction pour un entretien. Plusieurs composites « Bulk Fill », destinés à la restauration monocouche, sont déjà commercialisés. Pourquoi « Fill-Up! » de COLTÈNE n'est-il lancé que maintenant ? Hannes Kramer : COLTENE a abordé la restauration monocouche (« bulk » technique) avec précaution. Les exigences cliniques et techniques sont extrêmement élevées pour ce type de matériau. Nous avons mis le produit au point en collaboration avec des universités afin d'optimiser la qualité et la sécurité du traitement. Fill-Up! est une innovation tout à fait à la hauteur de la réputation des composites « Bulk Fill ». En quoi est-il différent des autres composites « Bulk Fill » ? H. K. : Les matériaux « Bulk Fill » actuellement disponibles se limitent à des couches de 5 mm d'épaisseur. De plus, les produits nécessitent pour la plupart l'application d'une couche de recouvrement en composite pouvant être modelé. Or, la technique « Bulk Fill » fait référence à l'obturation de la cavité en une seule étape. Le matériau FillUp!, pour sa part, tient tout à fait cette promesse. Grâce à sa double polymérisation, il peut traiter des cavités mesurant jusqu'à 10 mm de profondeur en une seule étape. Au vu de la stabilité mécanique élevée de la région occlusale, aucune couche de recouvrement n'est nécessaire. Cependant, elle peut être appliquée, en option, pour des raisons esthétiques ou fonctionnelles.

Hannes Kramer, directeur commercial national chez COLTENE, Fill-Up! a été présenté pour la première fois au Pain Symposium répond aux questions à propos du Fill-Up! dans les bureaux de la de Zürich. rédaction du « Le Monde dentaire Suisse ».

Il semble donc que la double polymérisation est une caractéristique essentielle de ce nouveau matériau ? H. K. : Tout à fait ! Si la lumière émise est insuffisante, un matériau « Bulk Fill » exclusivement photopolymérisable risque de présenter des zones non polymérisées, susceptibles d'engendrer des hypersensibilités postopératoires. Fill-Up! offre à l'utilisateur la promesse d'une polymérisation homogène dans toutes les zones. Avec un rapport élevé d'agents de micro-remplissage, Fill-Up! offre, outre son aspect esthétique, des propriétés mécaniques optimales. Or, cette caractéristique est incompatible avec les matériaux « Bulk Fill » photopolymérisables, car la lumière ne pourrait plus pénétrer. C'est la raison pour laquelle ces matériaux sont extrêmement translucides, et ce n'est pas souhaitable pour la restauration d'une dent naturelle.

Quels sont ces avantages ? H. K. : Le composite fluide Fill-Up! offre un mouillage optimal et une adaptation parfaite aux parois et aux bords de la cavité, ce permet d'obtenir des marges étanches.

Le composite Fill-Up! doit-il être modelé ? H. K. : Non, le matériau est très stable. Par conséquent, il n'est pas compatible avec le modelage. En revanche, il offre des avantages qu'un composite modelable ne peut pas offrir.

Fill-Up! Step-by-Step

Fill-Up!™ Un pas de se mettre un Hole in One.

Fill-Up! : un résultat parfait en une seule étape TM

• Un durcissement en profondeur réalisé en toute sécurité avec une rétraction minimale grâce à sa polymérisation duale. • Technique monocouche validée - même pour des cavités très profondes de 10 mm. • Étanchéité marginale optimale : réduction des sensibilités post-opératoires. • Teinte universelle dans une seringue Automix pratique pour une mise en oeuvre facilité.

002357

Deep. Fast. Perfect. sales.ch@coltene.com | www.coltene.com

No 2/2015 · 1ère année

Que pouvez-vous nous dire à propos de la contraintes générées par la rétraction dans le cadre de la technique « Bulk Fill » ? H. K. : Notre combinaison de matériau composite de liaison et « Bulk Fill » monocouche a été sélectionnée de façon à permettre la rétraction vers la paroi de la cavité. Associée à un durcissement chimique léger, nous obtenons un processus de polymérisation optimal à contrainte réduite. Le produit est disponible en teinte universelle A2/A3. Cela se justifie-til d'un point de vue esthétique ?

H. K. : En effet. Il s'agit d'une restauration économique pour les patients et très rapide. Aucune sélection de couleur n'est nécessaire grâce à sa teinte universelle. De plus, Fill-Up! est utilisé dans la région postérieure, hors de la zone esthétique. Si nécessaire, il est toujours possible d'avoir recours à une couche de recouvrement. Cependant, je suis convaincu que l'esthétique n'est pas prioritaire pour le groupe de patients en question. Pour quel groupe de patients Fill-Up! est-il utilisé dans la pratique dentaire ? H. K. : Chez les patients pour lesquels le temps est un facteur important, par exemple les enfants, les personnes âgées, les personnes handicapées. Parfois, la situation clinique requiert également l'utilisation de ce type de produits, p. ex. avec des cavités profondes qui altèrent la photopolymérisation, des zones de contre-dépouille profondes ou des zones difficiles d'accès, par exemple en huit. En ce qui concerne les cavités de plus petite taille, le composite fluide offre un avantage supplémentaire : une restauration minimalement invasive sans endommager la substance de la dent, ce qui ne serait pas possible dans ce cas avec un composite à modeler. Quand les premières études sur le Fill- Up! seront-elles disponibles ? H. K. : Des études étaient déjà disponibles, lors du lancement du nouveau produit, sur l'adaptation aux bords et aux marges après l'application d'une charge masticatoire, sur la rugosité de surface et sur la polymérisation en profondeur. Ces études confirment qu'une technique d'obturation monocouche peut être utilisée avec le FillUp! – et sans compromis ! Fotos: Johannes Eschmann, Le Monde dentaire Suisse Contact

Coltène/Whaledent AG

Fabien Varvat Conseiller de vente, suisse romande Tél. +41 79 287 02 13 fabien.varvat@coltene.com www.coltene.com


9

Congrès

Que signifie le succès en implantologie dentaire ? Des experts internationaux se sont intéressés aux deux faces de la médaille lors du 2e congrès de l’ITI à Berne. De nos jours, les traitements par implants sont très souvent couronnés de succès et leurs résultats sont prévisibles, les échecs sont rares. Que peut-on faire pour éviter ces derniers ? Et quand peut-on en fait parler de la réussite d’une implantation et quand est-on face à un échec ? Ces questions et bien d’autres tout aussi intéressantes ont alimenté les débats animés de 10 intervenants de renom, suisses et étrangers, lors du 2ème congrès national de l’ITI en Suisse qui s’est tenu le 9 mai au Kursaal de Berne. Le Professeur Nicola Zitzmann, UZM Bâle et ITI Education Delegate, a accueilli avec le Dr Bruno Schmid, ITI Chair Suisse et prési-

dent de la SSIO, les plus de 400 auditeurs et auditrices au Kursaal de Berne. « Dans notre pratique de tous les jours, le succès et l’échec sont toujours très près l’un de l’autre. Il ne s’agit cependant pas pour nous de jouer à pile ou face mais de toujours rester maîtres de la situation et d’empêcher autant que possible les échecs, ou de les identifier précocement pour pouvoir les traiter de manière adéquate, a déclaré la spécialiste bâloise. Elle a veillé, avec le Professeur Daniel Buser, zmk bern, le Professeur Irena Sailer, CUMD Genève, et le Professeur Hans-Peter Weber, Tufts University, Boston, au bon déroulement du programme aussi riche qu’intéressant de ce congrès.

Succès = absence de toute complication

Pour commencer, le Professeur Niklaus Lang, professeur émérite de l’université de Berne, s’est attaqué à la question de base : « Que signifie le succès en implantologie dentaire ? » N’est-ce que la bonne tenue d’un implant ou est-ce la satisfaction des souhaits du patient ? Ou faut-il déjà parler de réussite dès que la capacité à mastiquer est rétablie ? Le Pr Lang a présenté les taux de succès élevés répartis selon les différentes sous-disciplines de l’implantologie. L’intégration osseuse d’un implant réussit de nos jours dans 98 % à 99 % des cas et l’implant survit à la période de cicatrisation jusqu’à la mise en charge

dans 97,5 % à 98 % des cas. Cinq ans après la mise en charge, entre 95 % et 97 % des implants sont encore in situ, et encore 93 % à 94 % après dix ans. Lorsqu’on se situe dans ces zones, on peut parler de succès. Au niveau des reconstructions, un taux de survie de 91 % à 96 % après cinq ans et d’environ 90 % après dix ans est considéré comme un succès, mais les chiffres dépendent beaucoup de la nature de la reconstruction. Le succès signifie cependant aussi l’« absence de toute complication », et ce tant en ce qui concerne la biologie que la technique ou l’esthétique. Des péri-implantites n’apparaissent après 10 ans que chez 10 % des implants et chez 20 % des patients. Les com-

plications techniques dépendent du système, les fractures des implants étant généralement rares. Les complications esthétiques dépendent en fin de compte beaucoup du praticien. Lorsqu’on prend en compte tous les éléments, un traitement par implant reste un succès après 10 ans que dans environ 60 % des cas, soit 10 % de moins que pour des reconstructions dentoportées. Afin de maintenir les complications biologiques à un niveau minimal, un traitement préliminaire minutieux et des visites de contrôle régulières sont essentielles, a expliqué le Pr Lang. Une parodontite doit être traitée (le Pr Lang souhaite qu’il n’y ait aucune poche de plus de 4 millimètres avant » page 10

Le Professeur Klaus Lang : Que signifie le succès en implantologie dentaire ? Une présentation très suivie.

Le Professeur Michael Bornstein, zmk bern : Succès d'un implant grâce à un diagnostic radiologique pré-implantaire ?

Le Professeur Karl Dula, zmk bern, au cours de sa présentation conjointe sur la radiologie avec le Pr Bornstein.

Le Professeur Nicola Zitzmann, ITI Education Delegate, en charge du programme scientifique.

Le Professeur Daniel Buser, zmk bern, a assuré la modération d’une séance et a dirigé le autour de la chirurgie

Le Dr Rabah Nedir, Lausanne : Élévation du plancher sinusien en pratique privée : techniques et résultats à long terme.

Le Professeur Tara Renton, King’s College, Londres : Le Dr Daniel Thoma, PD, ZZM Zurich : Résultats à Happiness is quiet nerves – Minimising and managing long terme des tissus péri-implantaires : biologiques et trigeminal nerve injuries in relation to dentistry. esthétiques.

Le Professeur Irena Sailer CUMD Genève, a assuré la modération de la séance de l’après-midi et a dirigé le autour de la prothétique.

Le Dr Susanne Scherrer, PD, CUMD Genève : Le tour sur la zircone en prothèse fixée : notions essentielles sur ce matériau.

Le Professeur Urs Brägger, zmk bern : Éviter les complications prothétiques.

Le Dr Bruno Schmid, ITI Chair et président de la SGI, a remercié les participants de l’intérêt qu’ils ont manifesté et de leur participation.

No 2/2015 · 1ère année


10

Congrès

suite de la page 9 une implantation) et une hygiène buccale optimale doit être garantie. Les patients devant recevoir des implants doivent être régulièrement suivis et contrôlés, la zone autour des implants doit absolument être sondée. En cas de sondage de 6 millimètres ou plus, une radiographie est nécessaire pour évaluer l’os péri-implantaire.

élevé en ce qui concerne la satisfaction des patients : 97 % d’entre eux sont satisfaits, après 10 ans, de la fonction masticatoire, de l’esthétique et de la phonétique, 92 % recommanderaient une implantation à quelqu’un d’autre ou en entreprendraient à nouveau une eux-mêmes.

Un succès objectif est un tissu sain, un succès subjectif est ce qui plait et qui fonctionne. Pour conclure, le Pr Lang a également présenté un taux de succès

Fait-on trop de DVT ? Le Professeur Karl Dula, fraîchement titularisé, et le Professeur Michael Bornstein, tous deux zmk bern, ont présenté ensemble les critères diagnostiques radiologiques pré-implantaires

permettant de prédire le succès de l’implantation. De nos jours, un bilan avec imagerie en trois dimensions est pratiqué chez pas moins de 60 % des patients devant recevoir des implants ! N’est-ce pas trop ? Bien sûr, avec le nombre croissant de patients âgés et l’augmentation de l’espérance de vie, la complexité des cas augmente aussi. C’est surtout chez les patients de 60 ans et plus que des DVT sont souvent effectuées avant une implantation. Les deux Professeurs bernois ont vivement rappelé à l’auditoire qu’il fallait d’abord exploiter toutes les autres pos-

sibilités diagnostiques. Un orthopantomogramme, complété le cas échéant par un cliché dentaire apical, suffirait en effet dans la plupart des cas pour la planification. Différentes directives pour le recours à la DVT sont disponibles, dont celles de l’ITI. Il n’existe jusqu’à présent aucune situation dans laquelle une DVT serait indispensable. Un cliché en 3D n’est judicieux que lorsqu’on peut en attendre davantage d’informations pertinentes pour le traitement. La DVT est recommandée en cas de perte de

substance étendue et d’élévation programmée du plancher sinusien afin de pouvoir estimer avec suffisamment de sécurité le volume osseux par rapport au risque clinique. Le Pr Dula a expressément souligné que les clichés de DVT ne devraient être réalisés et interprétés que par des dentistes et des spécialistes formés en conséquence. Pour les contrôles de suivi des implants, les films dentaires sont certainement le moyen de choix, un OPT n’est indiqué que lorsque 5-6 clichés dentaires auraient été nécessaires. En raison des artefacts, il ne faudrait faire appel aux DVT que très rarement et uniquement pour le suivi de cas sélectionnés.

Succès à long terme au niveau du tissu péri-implantaire et en cas d’élévation du plancher sinusien

36.9ºC

LA SÉCURITÉ DU PATIENT SE MESURE EN DEGRÉS CELSIUS.

Dans sa présentation, le Dr Daniel Thoma, PD, ZZM Zurich, a livré une vue d’ensemble des facteurs qui influencent les paramètres biologiques et esthétiques de la prise en charge d’implants et qui jouent un rôle déterminant pour le succès à long terme. Tous les principaux fabricants d’implants ne produisent plus que des implants qui ne provoquent que très peu de pertes osseuses marginales au fil du temps, garantissant ainsi des taux de succès très élevés. En ce qui concerne les reconstitutions de tissus durs, il a aussi pu montrer à l’aide de diverses études de longue durée que la GBR fonctionne très bien et qu’elle permet de maintenir des volumes osseux stables au cours du temps. Les résultats à long terme concernant les tissus mous péri-implantaires font

+

Grâce à la technologie antichauffe CoolTouch TM brevetée de Bien-Air, EVO.15 est le seul contreangle dont la température ne dépasse jamais celle du corps humain*. Faites partie de ceux qui inspirent confiance.

Heinz Frei, ancien directeur commercial de Straumann Schweiz, et le Dr Christoph Reinhardt devant la dernière édition sortie de presse du Monde dentaire Suisse.

NOUVEAU CONTRE-ANGLE EVO.15

JUSQU’À 3 ANS DE GARANTIE

www.bienair-evo15.com

*à 200 000 tr/min avec une force de 12 N appliquée sur le bouton-poussoir pendant 9 secondes

Bien-Air Dental SA Länggasse 60 Case postale 2500 Bienne 6 Switzerland Tel. + 41 (0) 32 344 64 64 dental@bienair.com www.bienair.com

No 2/2015 · 1ère année

Le Professeur Klaus Lang a plusieurs fois été abordé au sujet de sa présentation, ici par le Dr Dominik Hofer.


11

Congrès téger toute la zone du visage. Des douleurs à ce niveau constituent par conséquent des signaux d’alarme particuliers qui déclenchent de fortes réactions dans le système limbique. Ainsi s’explique la forte aversion envers les traitements dentaires et la peur du dentiste qu’éprouvent de nombreux patients, a précisé le Pr Renton. C’est la raison pour laquelle il convient à tout prix d’éviter de léser ce nerf, car des effets aussi drastiques peuvent avoir un retentissement sur le bien-être et la qualité de vie du patient.

Elle recommande de conserver une large distance de sécurité par rapport au canal mandibulaire et d’utiliser plutôt des implants plus courts. En outre, il ne faut pas avoir recours, lors de l’implantation, à une anesthésie par bloc mais uniquement à des infiltrations. Le patient peut ainsi ressentir si on fraise trop près du nerf. En cas de douleurs ou d’hémorragies, il faut s’interrompre et se donner une vue d’ensemble claire à l’aide d’un cliché radiographique avant de reprendre la procédure.

Une bonne gestion postopératoire est également essentielle. Il faut prendre contact avec le patient au premier jour postopératoire ou le faire venir pour un contrôle afin de s’enquérir de son état et de la sensibilité dans le territoire du nerf trijumeau. En cas de lésion du nerf, le patient doit être pleinement informé et recevoir de fortes doses d’antalgiques, de préparations à base de corticoïdes et de la vitamine B. Si les symptômes persistent, l’implant doit être retiré au cours des 30 jours qui suivent la mise en place. Ce n’est qu’ainsi que, dans certaines circons-

tances, il sera possible d’éviter une lésion permanente.

Comment éviter les échecs de prothèses ? L’exposé du Dr Susanne Scherrer, PD, CUMD Genève, portait sur les avantages et les inconvénients de la zircone. Elle a entre autres montré quels sont les abrasifs permettant de travailler ce matériau. Elle a illustré à l’aide d’impressionnantes images de microscopie électronique à balayage les dégâts que des diamants à gros grains peuvent causer sur la » page 13

Implant Straumann® Bone Level Tapered

cependant encore défaut. Les greffes de tissu conjonctif permettent de reconstituer avec fiabilité et avec des résultats prévisibles des tissus mous autour des implants, mais un succès à long terme n’a pour l’instant été décrit dans la littérature que pour les ponts conventionnels avec reconstitution des tissus mous. En ce qui concerne les résultats esthétiques à long terme, c’est la présence d’os péri-implantaire stable qui est déterminante. En son absence, les tissus mous rétrécissent également ou ne peuvent tout au moins pas être préservés de manière prévisible. Au cours de la discussion qui a suivi avec le Pr Buser, l'extrême importance d’une épaisseur suffisante de tissus mous péri-implantaires pour la stabilité à long terme a été soulignée. Le Dr Rabah Nedir, praticien installé à Vevey, a présenté les chiffres sur les résultats à long terme après élévation du plancher sinusien. 34 % des implants au niveau du maxillaire supérieur sont mis en place avec un sinus lift interne (technique par ostéotome de Summers) et seulement 3 % avec une élévation externe du plancher sinusien (fenêtre osseuse latérale). Des échecs surviennent dans 4 % des cas de sinus lift interne, et dans 10 % des cas de sinus lift externe, le taux de succès dépendant beaucoup de la hauteur osseuse résiduelle.

Plus que la stabilité primaire.

La nouvelle référence en matière d’implants coniques.

Pas d’anesthésies par bloc lors de l’implantation Le Professeur Tara Renton était venue du King’s College de Londres pour parler de la manière d’éviter les lésions du nerf trijumeau et de leurs traitements. Le cinquième nerf crânien est très sensible car il a pour mission de pro-

L’implant Straumann® Bone Level Tapered : la symbiose parfaite entre la conception, le matériau et la surface • Matériau Roxolid® : traitements moins invasifs grâce à des implants plus petits. • Surface SLActive® : conçue pour optimiser les résultats et la prévisibilité du traitement. • Apex conique : excellente stabilité primaire, même en cas de situation osseuse compromise. • Connexion CrossFit® : manipulation simplifiée héritée du système Bone Level.

Le Dr Gerald Mettraux, Berne, a rencontré son collègue, le Dr Adrian Wetzel, à l’exposition.

www.straumann.ch/blt/fr

En combinaison avec :

Le Professeur Irena Sailer, CUMD Genève se tient informée, à l’exposition, chez Sabine Hofmann, Deppeler SA. Ad_BLT_A4_STMN Schweiz.indd 1

10.06.15 16:30

No 2/2015 · 1ère année


12

Technique Dentaire

Résistance, esthétique et productivité : optez pour la zircone ! Les zircones modernes répondent aux trois principales exigences de la technologie dentaire contemporaine : résistance élevée, esthétique et efficacité. L’auteur décrit la réalisation de restaurations postérieures monolithiques avec la zircone translucide Zenostar Zr Translucent. Auteur

Dieter Knappe maître prothésiste dentaire Knappe Zahntechnik GmbH DE-67889 Schweigen-Rechtenbach dieter.knappe@orange.fr Cet article met en avant la zircone, matériau qui s’est imposé dans les laboratoires de prothèse dentaire ces 15 dernières années. Utilisée correctement, la zircone produit des restaurations très résistantes et durables. Elle répond également aux exigences en matière d’esthétique grâce à sa translucidité. Le cas suivant décrit de quelle manière la zircone monolithique est associée au processus de fabrication numérique pour produire des restaurations dentaires économiques ne faisant aucun compromis sur l’esthétique. Ici, le wax-up sert de base pour la fabrication de la restauration provisoire (Telio® CAD for Zenotec, Wieland Dental) et pour la restauration définitive (Zenostar Zr Translucent, Wieland Dental), grâce à un ensemble de données numériques et un système d’usinage CAD/CAM.

Situation préopératoire La patiente se présente au cabinet dentaire avec, sur 26, un inlay céramique fracturé qu’elle souhaite remplacer. La restauration date de plusieurs années. Les dents 25 et 35 étant dyschromiées suite à un traitement canalaire, nous les incluons dans le plan de traitement. La structure dentaire de 26, qui a autrefois déjà été préparée pour recevoir l’inlay, a été préservée dans la mesure du possible. La patiente a de très grandes exigences esthétiques et souhaite que nous lui garantissions un résultat parfaitement naturel. Nous optons pour une méthode de réalisation très efficace, à savoir trois restaurations monolithiques fabriquées en zircone translucide (Zenostar Zr Translucent). Plusieurs possibilités s’offrent à nous pour réaliser ces restaurations monolithiques : 1. usinage, frittage, glaçage (rapide et économique); 2. usinage, frittage, caractérisation avec des matériaux céramiques, glaçage ; 3. usinage, caractérisation avec des liquides d’infiltration, frittage, glaçage (hautement esthétique). Nous choisissons de suivre la troisième option, qui sera très efficace et écono- mique grâce aux avantages offerts par le processus de travail numérique.

des armatures servant de base aux suprastructures personnalisées. La zircone translucide répond aux plus hautes exigences esthétiques. Le matériau Zenostar Zr Translucent permet une excellente transmission de la lumière. Il permet d’allier efficacité et esthétique, pour offrir des résultats impressionnants. Le large choix de disques, les maquillants correspondants et la technique d’infiltration au pinceau permettent d’apporter aux restaurations des effets naturels en un temps relativement court.

Préparation Lors de la préparation des trois dents destinées à recevoir les restaurations en zircone, il faut respecter scrupuleusement les points suivants qui sont d’une importance capitale : éviter les angles vifs et respecter les épaisseurs minimales. La résistance élevée de la zircone autorise à n’éliminer qu’une infime partie de la structure dentaire. La 26 présente déjà une préparation étendue. Cependant, afin d’ancrer correctement la nouvelle restauration, une reprise de la préparation semble inévitable. La cavité doit être étendue à la face vestibulaire. Bien qu’elle soit très fine, la paroi vestibulaire est dans un état satisfaisant. L’objectif principal est de maintenir la dent en la restaurant avec une couronne. Suite à la phase de préparation, le praticien prend les empreintes des arcades maxillaire et mandibulaire et établit la relation occlusale, puis il réalise

une restauration provisoire au fauteuil à l’aide d’une clé.

Réalisation des provisoires à long terme Conformément au plan de traitement, la patiente va devoir conserver ses restaurations provisoires pendant plusieurs mois. Pour fabriquer ces restaurations, nous créons un wax-up (Figs.1 et 2). Nous préférons la technique du wax-up manuel car nous la trouvons plus rapide. Mais ces restaurations auraient aussi pu être conçues de manière virtuelle. Quelle que soit la méthode utilisée, un résultat durable ne peut être obtenu que si le prothésiste possède une connaissance approfondie des principes d’occlusion fonctionnelle. Les couronnes modelées en cire sont transformées en provisoires à long terme à l’aide du système CAD/CAM. Tout d’abord, les modèles physiques et le wax-up sont scannés (Zenotec D500, Wieland Dental) et le fichier STL est importé dans le logiciel de conception correspondant (Dental DesignerTM, 3Shape) (Fig.3). Ensuite, tous les paramètres sont adaptés et les données de fabrication sont transférées à l’unité d’usinage (Zenotec select, Wieland Dental). Les couronnes usinées à partir d’un disque PMMA (Telio CAD for Zenotec) (Figs.4 et 5) sont ensuite légèrement retouchées, puis placées sur le modèle. Afin d’optimiser l’aspect esthétique, nous travaillons les états de surface de manière à obtenir une réflexion naturelle de la

lumière. Les couronnes sont ensuite polies à l’aide d’instruments silicone et de brossettes en poils de chèvre (Fig.6a). Puis le praticien dépose les restaurations provisoires et colle les provisoires à long terme à l’aide d’un composite de collage adapté (Telio® CS Link) (Fig.6b).

Réalisation des restaurations définitives Trois mois ont passé, il est temps de se concentrer sur les restaurations définitives. Afin que ce traitement par restaurations monolithiques soit aussi simple que possible, nous réutilisons les données existantes, validées par les restaurations provisoires à long terme (Fig. 7). Les couronnes seront usinées en zircone translucide Zenostar Zr Translucent. Ce matériau se présente sous forme de disques, avec un choix de six teintes. Nous décidons d’utiliser la nuance « sun », qui apportera une base chaude à la restauration. Il existe plusieurs possibilités de finition suite au processus d’usinage (Zenotec select) (Fig.8). Conformément à notre choix, les structures non frittées seront caractérisées par infiltration de colorants.

Finition : infiltration au pinceau Dans la technique d’infiltration au pinceau, les structures usinées sont infiltrées par un liquide de coloration (Zenostar Zr, Wieland Dental). Ce procédé offre aux restaurations une apparence naturelle, avec un dégradé de teinte similaire à ce-

Fig. 2

évitées en réduisant le grattage au minimum. des couronnes en zircone sont polies (Fig.12). Ceci permettra de limiter efficacement l’abrasion des dents antagonistes.

Figs. 1 et 2 : Modelage en cire des couronnes. Fig. 3

Fig. 4

Figs. 3 et 4 : Images CAD/CAM du wax-up scanné et des provisoires à long terme en PMMA (Telio CAD for Zenotec). Fig. 5

Fig. 6a

Fig. 6b

Le matériau zircone La zircone présente une résistance bien supérieure à toutes les autres céramiques dentaires, et ses propriétés mécaniques sont excellentes. Elle est utilisée pour réaliser des restaurations monolithiques et

No 2/2015 · 1ère année

A ce stade, et avant d’appliquer les maquillants, les surfaces occlusales

Les micro-fêlures sont

Figs. 1–6: Réalisation des provisoires à long terme Fig. 1

lui de la dent naturelle. Toutes les teintes A-D peuvent être reproduites à l’aide de ces solutions de coloration. Il existe cinq maquillants supplémentaires. Dans le cas présent, les barres (connecteurs) sont retirées des couronnes usinées 26, 25 et 35 par grattage, et les surfaces sont polies (Figs. 9a et b). Ensuite, les liquides de coloration sont appliqués au pinceau sur les pointes des cuspides, au niveau cervical et dans les fonds de sillons (Figs.10a à 11b). Pour une plus grande facilité d’application, ces liquides incolores peuvent être rendus visibles par ajout d’une goutte de concentré de couleur (Zenostar VisualiZr, Wieland Dental) à la solution. Ainsi, chaque liquide se distingue facilement des autres lorsqu’on l’applique sur la restauration à l’aide du pinceau. Les colorants, calcinables sans résidus, sont composés de pigments organiques. Après l’infiltration, les restaurations sont frittées à 1450°C (Zenotec Fire P1, Wieland Dental). Après le processus de frittage, les cou- ronnes présentent une nuance chaude et naturelle grâce à la teinte de zircone choisie. Seuls quelques ajustages mineurs sont effectués suite à l’examen des éléments. Par conséquent, cette approche permet non seulement de gagner du temps et d’être économique, mais également de renforcer la garantie de qualité.

Fig. 5 : Couronnes usinées dans le disque PMMA. Fig. 6a : Provisoires à long terme terminées, sur le modèle et ...

Fig. 6b : ... en bouche.

Avant de cuire les couronnes, nous appliquons une glasure en spray (Zenostar Magic Glaze, Wieland Dental) sur les surfaces pour créer une base régulière en vue de l’application des maquillants. Nous utilisons les maquillants en pâte (Zenostar Art Module Pastes, Wieland Dental) pour caractériser les restaurations. Les pâtes doivent être spatulées pour obtenir une consistance souple et lisse avant l’application. Les zones cervicales et incisales des couronnes sont personnalisées à l’aide des maquillants (Fig. 13). La glasure en spray est appliquée sur les restaurations (Fig. 14) avant leur cuisson. L’association des maquillants et de la glasure en spray légèrement fluorescente produit l’effet tridimensionnel. A l’issue de la cuisson de glaçage, les couronnes sont à la hauteur de restaurations stratifiées, présentant une apparence et une interaction interne des couleurs très naturelles. Nous procédons à un dernier


13

Technique Dentaire Figs. 7–11: Réalisation des restaurations définitives Fig. 7

Fig. 8

Fig. 9a

Fig. 9b

contrôle des contacts occlusaux sur l’articulateur et des contacts proximaux sur le modèle. Puis les couronnes sont envoyées au cabinet dentaire pour insertion.

Mise en place des restaurations

Fig. 7 : Réutilisation des données numériques : préparation pour la fabrication des couronnes en zircone (Zenostar Zr Translucent) à l’aide du système CAD/CAM. Fig. 10a

Fig. 8 : Couronnes usinées.

Fig. 10b

Figs. 9a et b : La structure non frittée est soigneusement grattée et polie.

Fig. 11a

Figs. 10a et b : Infiltration au pinceau avant frittage : le liquide de coloration est appliqué sur les zones cervicales.

Fig. 11b

Figs. 11a et b : Infiltration au pinceau : le liquide de coloration est appliqué sur les pointes des cuspides et dans les sillons.

Figs. 12–16: Mise en place des restaurations Fig. 13

Fig. 12

Fig. 14

Les dents 25, 35 et 26 sont préparées pour recevoir les restaurations définitives. Malheureusement, la tentative pour conserver la 26 a échoué. La paroi vestibulaire de la couronne s’est fracturée lors de la dépose de la restauration provisoire à long terme. Dès le début, nous étions conscients que la partie résiduelle de cette dent pouvait ne pas être assez résistante pour supporter le traitement. A ce stade, donc, il devient assez évident que la dent ne pourra pas être préservée. Par conséquent, les provisoires à long terme sont replacées et un nouveau plan de traitement est proposé à la patiente pour la dent 26, sur la base d’analyses détaillées. Quelques semaines plus tard, les couronnes tout-céramique définitives sont collées (SpeedCEM®) sur 25 et 35. Le plan prévoit de remplacer ultérieurement 26 par une restauration sur implant.

Conclusion

Fig. 12 : Les surfaces occlusales sont polies avant l’application des maquillants.

Figs. 13 et 14 : Les maquillants sont appliqués et recouverts d’une couche de glasure en spray.

Fig. 12

Fig. 13

Fig. 16 : Une alternative à la couronne stratifiée ou métallique : la couronne anatomique Fig. 15 : La couronne en zircone sur 25 immédiatement après collage. La 26 est en zircone sur 35, parfaitement intégrée dans son environnement. restaurée de manière provisoire par une couronne PMMA.

Venu de Boston, le Professeur Hans-Peter Weber a modéré la présentation de des quatre universités.

suite de la page 11 surface de la zircone. Pour cette raison, la zircone devrait tout au plus être polie à l’aide de diamants rouges (grains de diamant de 30 μm au max.) mais jamais plus rugueux ! Un sablage par des particules de zircone est aussi permis, mais là aussi seulement avec des particules de 30 μm et à faible pression. La discussion avec le Pr Sailer s’est terminée par la conclusion que la zircone est certes un matériau pouvant être recommandé et ayant déjà fait ses preuves, mais qu’elle doit être travaillée correctement et avec précision et que les indications doivent être posées correctement pour ne pas risquer l’échec.

Le Dr Andreas Worni a présenté la solution du CUMD de Genève.

Le dernier ITI Treatment Guide – qui en est déjà au volume numéro 8 – est consacré aux complications biologiques et techniques de l’implantologie dentaire. Le Professeur Urs Brägger, zmk bern, a présenté une vue d’ensemble des facteurs qui influencent le succès du traitement prothétique par implants. Il a montré que de nombreuses pièces du puzzle doivent être correctement choisies et assemblées pour que le succès à long terme puisse être atteint. A côté du praticien traitant (formation, concepts, système de recall), du technicien dentaire (connaissances, précision, workflow), du système d’implant et du fabricant d’implants (qualité, simplicité, disponibilité, logistique, innovati-

on), les facteurs socio-économiques du patient (budget, environnement social, style de vie), les aspects ayant trait à la santé (antécédents de parodontite, tabagisme, bruxisme, parafonction, pathologies médicales) et bien entendu aussi la nature de la reconstruction (matériel utilisé, design, mode de fixation) interviennent également dans le succès thérapeutique.

Un cas, quatre solutions différentes La manifestation finale du 2e congrès suisse de l’ITI consistait en une présentation de cas d’une nature particulière. Le Pr Weber a décrit la situation de départ dans un cas nécessitant une

prise en charge par une prothèse : chez une patiente de 45 ans, les dents 11 et 12 devaient être extraites en raison d’un traumatisme dentaire. Sa ligne du sourire était haute et elle présentait un déficit osseux vertical et horizontal au niveau de l’apophyse alvéolaire. Des représentants des quatre centres suisses de médecine dentaire avaient pris connaissance de ce cas avant le congrès et ils ont présenté leurs propositions de solution à l’auditoire. Quatre chefs de clinique, le Dr Goran Benic, ZZM Zurich, le Dr Andreas Worni, CUMD Genève, le Dr Vivianne Chappuis, zmk bern et le Dr Dominik Mahl, UZM Basel, ont proposé autant d’approches différentes. Ils ont décrit les concepts propres à chacune de leur université, par exemple sur la manière de pratiquer une augmentation osseuse ou comment gérer les tissus mous, ou ont présenté des cas comparables pour lesquels l’accent avait plutôt été mis sur la préservation des dents. Les présentations enrichissantes et instructives ainsi que les discussions franches et parfois aussi vives ont contribué à la réussite de cette journée de congrès. Les participants avaient l’occasion de faire part de leurs propres concepts thérapeutiques et ont pu bénéficier d’une vision d’ensemble

Les couronnes monolithiques en zircone sur 25 et 35 sont parfaitement intégrées et indiscernables (Figs.15 et 16). La patiente a retrouvé esthétique et confort. Le protocole de fabrication CAD/CAM a permis de produire des couronnes économiques. Le matériau translucide (Zenostar Zr Translucent) utilisé dans ce cas présente un niveau élevé de transmission de la lumière. Ainsi, il constitue une base idéale pour reproduire les propriétés optiques de la dent naturelle. L’approche décrite permettra de satisfaire le nombre crois- sant de patients soucieux des coûts et exigeants sur l’aspect esthétique, car elle offre une alternative intéressante aux couronnes céramiques stratifiées et aux couronnes métalliques en alliage précieux ou non précieux. très précise des doctrines et des recommandations de l’ITI. Les intervenants étaient unanimes : les échecs ne pourront jamais être complètement éliminés. L’important est de continuer à réduire les taux d’échecs et d’identifier les complications aussi tôt que possible. Photographies : Johannes Eschmann, Le Monde dentaire Suisse

Auteur

Dr. med. dent. Silvio Schütz Fachzahnarzt für Oralchirurgie zumstein dental clinic CH-6000 Luzern Tel. +41 41 249 30 50 info@zumstein-dental-clinic.ch www.zumstein-dental-clinic.ch

No 2/2015 · 1ère année


14

Formation Continue

DentAlpes 2015, un premier millésime de haute tenue Cette première édition de DentAlpes s’est achevée sur un succès total.

Les participants autour de la guest star Pirmin Zurbriggen.

Du 25 au 27 mars s’est tenu le premier congrès DentAlpes 2015 dans la mythique station de Zermatt qui célèbre cette année les 150 ans de la conquête du sommet du Cervin. Cette première édition de DentAlpes s’est achevée sur un succès total, rappelant en cela l’ascension victorieuse d’Edouard Whymper 150 ans plus tôt ! Il est vrai que l’instigateur et organisateur de l’événement, FZ Fortbildung, à la faveur de son expertise acquise durant des années dans l’organisation de la fameuse semaine de formation à St-Moritz, a parfaitement su maîtriser cette première

Grégory Debs, Event Manager Fortbildung Zürichsee, Pirmin Joie et bonne humeur… Zurbriggen et Daniel Gander, Directeur Karr Dental AG.

valaisanne. Un public cible privilégié, traditionnellement absent du tableau de St-Moritz, à savoir les praticiens de Suisse romande, a répondu présent. Cette symphonie sans bémol a, en ouverture de rideau, débuté par un apéritif de bienvenue du mercredi soir dans un salon du Grand Hotel Zermatterhof. Une sympathique entrée en matière autour d’un verre et spécialement orchestré pour l’occasion par l’œnologue bien nommé, Ludovic Zermatten. Avec également pour cette session inaugurale de DentAlpes, la présence exceptionnelle de Pirmin Zurbriggen, venu en voisin et qui, avec simplicité et en toute amitié, a partagé avec les

premiers arrivants, un verre et quelques selfies de circonstance. Avant de prendre congé, c’est lui-même qui a tenu à saluer les congressistes par un discours de bienvenue très apprécié. Assurément une belle surprise pour tous les participants ! Le programme scientifique quant à lui, s’est montré à la hauteur de l’évènement et des attentes avec une thématique porteuse pour cette première édition, implantologie et parodontologie. Des orateurs réputés se sont succédés au nombre desquels les Professeurs Dr Scolozzi (Complications en chirurgie implantaire et pré-implantaire), Pr Mombelli (Principes anti-infectieux de la thérapie parodontale

KaVo ESTETICA® E70/E80 Vision

Au commencement était une vision ... ... Développer un concept de traitement radicalement nouveau qui vous soutient de manière optimale dans toutes les étapes de votre travail. Un concept qui se base uniquement sur vos besoins. Nous vous avons écouté avec attention pour ensuite mettre en œuvre ce que vous avez souhaité. Une grande facilité d’utilisation et des procédures plus fluides figuraient en tête de vos souhaits. Dans ce but, nous avons développé un concept d’utilisation tout à fait nouveau pour un accès direct et rapide à toutes les fonctions importantes. Vous aviez également à cœur de faciliter la communication avec les patients. Avec la caméra intrabuccale numérique intégrée et les écrans KaVo en résolution HD, vous disposez des solutions les plus modernes: convaincantes, faciles à utiliser et immédiatement prêtes à l’emploi. Vous nous avez fait part d’un désir de longue date: «Moins chercher les données des patients, en trouver plus». Nous avons trouvé une solution intelligente à ce défi: CONEXIO. Ce système unique qui fournit un accès direct aux données de vos patients peut être utilisé très facilement à partir de votre ESTETICA.

…dans le cadre grandiose du Mont Cervin.

et schéma de prise en charge), Pr Irena Sailer (Nouvelles techniques, nouveau matériaux : où est-on aujourd’hui avec les reconstructions dento et implantoportées ?), ou encore Pr Bornstein (Tomographie volumique par faisceau conique en implantologie orale : indication et limites), de même que plusieurs autres intervenants issus du monde de la parodontologie. Les jeudi et vendredi en fin de journée se sont tenus deux Workshop de grand intérêt, l’un traitant des défauts osseux autour de la dent et de l’implant et animé par le Dr Décaillet, le second assuré par le Dr Hicklin, abordant pratiquement les nouvelles possibilités offertes par les implants bone level tapared. Les après-midis, laissés libres à dessein, ont permis aux participants skieurs qui en avaient exprimé le désir de découvrir ou de redécouvrir le vaste domaine de ski de Zermatt. Encadrés par deux professeurs de ski patentés valaisans du cru, assurant ainsi à tous, un moment de détente sportive en toute sécurité. Les participants en ont gardé un souvenir enthousiaste, les deux moniteurs également.

Save the Date: DentAlpes Zermatt 2016 se tiendra du 6 au 8 avril 2016.

VDW a présenté deux nouveaux produits à l’IDS Cologne. VDW.CONNECT combine la technologie de communication moderne à une performance puissante. Le moteur d’endo ergonomique sans fil équilibré VDW. CONNECT DRIVE™ est dirigé à partir de l’iPad mini via Bluetooth. Grâce à l’application VDW.CONNECT, une vaste gamme d’applications pertinentes pour la pratique de la préparation rotative et réciproque est accessible. La liberté de mouvement, l’utilisation intuitive et les profils individuels offrent un maximum de souplesse et d’efficacité. Ce concept novateur accompagne l’utilisateur dans l’avenir, puisque VDW.CONNECT peut

essentielle. Pour pouvoir atteindre tous les restes tissulaires infectés, le produit de rinçage doit avoir un mouvement puissant. EDDY™ est un embout en polyamide qui, en raison de sa géométrie et des propriétés de ses matériaux uniques, atteint une fréquence de vibration optimale entre 5 000 et 6 000 Hz. Les courants acoustiques agissent conjointement aux effets de cavitation et permettent un nettoyage efficace du système canalaire complexe et une élimination des débris dentinaires. L’embout en polyamide non-abrasif pour la dentine permet une utilisation simple avec une tolérance à l’erreur. EDDY™ permet aussi l’application de ciment et d’hydroxyde de calcium, ainsi que l’élimination de l’hydroxyde de calcium. Petit instrument, grands effets.

être mis à jour et être complété avec d’autres fonctions et services. La préparation avec RECIPROC® est aussi possible directement avec la pièce à main, sans iPad. VDW présente une autre nouveauté dans le domaine de l’irrigation. Étant donné que l’instrumentation mécanique n’atteint au maximum que 60 à 70% de toutes les surfaces du système canalaire, une désinfection chimique efficace est

Démonstration et échantillon gratuit d`EDDY™ par l’intermédiaire de votre consultante spécialisée :

Par ailleurs, vous nous avez demandé de conserver ce qui a fait ses preuves, domme le concept unique de fauteuil à suspension ergonomique. A présent, votre vision est devenue réalité. Et accessoirement notre meilleur concept de traitement. Un concept qui répond aux désirs de tous: faciliter le travail quotidien.

La nouvelle KaVo ESTETICA® E70/E80 Vision. Vivez votre vision.

No 2/2015 · 1ère année

Dr Pascal Bouduban

Endodontie moderne

Et ce n’est qu’une seule des nombreuses fonctions impressionnantes servant à votre travail quotidien.

KaVo Dental AG · Steinbruchstrasse 11 · 5200 Brugg · Telefon 056 460 78 78 · Fax 056 460 78 79 · www.kavo.ch · info@kavo.ch

Comment imaginer enfin conclure un tel événement sans une soirée « tüpisch » et montagnarde ? C’est donc en voiture électrique que nous avons rejoint un restaurant d’altitude pour une soirée raclette et fondue, agrémentée de musique avec ambiance garantie. A l’occasion de cette édition inaugurale, un petit concours a même permis à deux participants éclairés mais également chanceux, de quitter Zermatt avec la promesse d’y revenir grâce à un vol autour du Cervin pour chacun ! Cette soirée s’est poursuivie par une descente aux flambeaux (à pieds !) dans une atmosphère parfois délirante. Finalement nous lancerons un voile pudique sur la fin de soirée animée dans les bars de la station… DentAlpes 2015, un premier millésime de haute tenue et qui laisse déjà augurer ainsi une nouvelle appellation très prometteuse dans le monde déjà riche de la formation continue.

Contact

VDW GmbH Teresa Silber CH-4312 Magden Tél.: +41 79 826 27 12 teresa.silber@vdw-dental.com


15

Calendrier des événements Congrès/symposiums

1er congrès SSO-Vaud Le médecin-dentiste, le médecin et l’avocat.

24–25 SEPTEMBRE 2015 | BÂLE

45e Congrès annuel de la SSP

Thème : parodontologie interdisciplinaire Lieu : Congress Center, Bâle Inscription : Kongressadministration L&H AG Tél. : +41 79 438 40 40 | Fax : +41 31 312 43 14 ssp@kongressadministration.ch | www.kongressadministration.ch www.parodontologie.ch 30-31 OCTOBRE 2015 | BÂLE

Congrès annuel de la SSRD

Thème : nouveaux matériaux en médecine dentaire reconstructrice Lieu : Congress Center, Bâle Inscription : Veronika Thalmann, Verbands- & Kongress-Management Tél. : +41 31 382 20 00 info@veronikathalmann.ch | www.veronikathalmann.ch www.ssrd.ch | www.swissdentalforum.ch

La SSO-Vaud est heureuse de vous accueillir au sein de l’EPFL pour son 1er congrès intitulé « Le médecin-dentiste, le médecin et l‘avocat : lorsque le soin se complique ... interdisciplinarité au quotidien ». Cette journée se veut pragmatique, proche de la pratique quotidienne, à l’idée que nous nous faisons également de notre association professionnelle. Les conférenciers auront donc pour mot d’ordre de vous donner des pistes concrètes. Nous partons de l’idée de vous retrouver nombreux, espérons bien sûr accueillir des membres d’autres sections et des non-membres, et nous avons choisi le cadre magnifique du « swiss tech convention center » pour cette première qui, nous l’espérons, fera date dans l’histoire de la SSO-Vaud. Bertrand Dubrez président

7 NOVEMBRE 2015 | LAUSANNE

Congrès annuel de la SSIO/SGI

Lieu : The Swiss Tech Convention Center, Lausanne www.sgi-ssio.ch 5-7 NOVEMBRE 2015 | INTERLAKEN

Congrès annuel de la SGK/SSODF

Christine Cunier et Ivan Dojcinovic comité d’organisation

CONFÉRENCIERS

Dr M. Broome | Dr S. Dojcinovic | Dr P-J. Loup | Dr P. Fontana | Dr V. Suter | Dr P. Meyer | Dr J.-P. Carrel | Dr C. Cuffel | Dr I. Dojcinovic | Prof M. Bornstein | Maître P. Ducor

Lieu : Congress Centre Kursaal Interlaken www.swissortho.ch

DATE

LIEU

Vendredi 4 septembre 2015

SwissTech Convention Center, EPFL Lausanne

13-14 NOVEMBRE 2015 | SAINT-GALL

INSCRIPTION

40e Congrès annuel Swiss Dental Hygienists

Thème : Possibilities and Limits Inscription : Swiss Dental Hygienists, 6210 Sursee Tél: +41 41 926 07 90, Fax: +41 41 926 07 99 info@dentalhygienists.ch | www.dentalhygienists.ch

Cours/ateliers

AIO, Professional all in one, Monbijoustr. 24, CH-3011 Bern Tél.: +41 79 650 80 26 info@paio.ch | www.paio.ch

International 2015 24-26 SEPTEMBRE 2015 | STOCKHOLM (SE)

EAO Annual Scientific Congress

1 OCTOBRE 2015 | LA CHAUX-DE-FONDS

Nouvelle technique en endodontologie

Ultrasons, microscope, préparation, obturation (biocéramique0) Cours pratique avec Dr. Isabelle Portenier Lieu : FKG Centre de Formation, La Chaux-de-Fonds Inscription : FTC Sàrl, Mme Parwiz Olsen Tél. : 079 428 33 03 | info@ftcdental.ch | www.ftcdental.ch 8 OCTOBRE 2015 | LAUSANNE

25 ANS DE BIOMATÉRIAUX

Concepts thérapeutiques ROG & RTG : Hier - Aujourd'hui - Demain Lieu : Beau Rivage Palace, 1006 Lausanne Inscription : Fortbildung Zürichsee GmbH, CH-8810 Horgen Tél. : +41 44 727 40 18 | Fax: +41 44 727 40 19 info@zfz.ch | www.zfz.ch 12 NOVEMBRE 2015 | LA CHAUX-DE-FONDS

Nouvelle technique en endodontologie

Ultrasons, microscope, préparation, obturation (biocéramique) Cours pratique avec Dr. Isabelle Portenier Lieu : FKG Centre de Formation, La Chaux-de-Fonds Inscription : FTC Sàrl, Mme Parwiz Olsen Tél. : +41 79 428 33 03 info@ftcdental.ch | www.ftcdental.ch 19 NOVEMBRE 2015 | LAUSANNE

Augmentation osseuse simultanée à la pose d'implants Lieu : Mövenpick Hotel, Lausanne Inscription : Fortbildung Zürichsee GmbH, CH-8810 Horgen Tél. : +41 44 727 40 18 | Fax: +41 44 727 40 19 info@zfz.ch | www.zfz.ch

Organisation : EAO www.eao-congress.com

23-24 OCTOBRE 2015 | OSLO (NO)

2 days endodontic hands-on course under operating microscope Cours pratique avec Dr. Gilberto Debelian Lieu : Endo Inn Centre de Formation, Bekkestua Inscription : FTC Sàrl, M. Bernhard Frey Tél. : +41 79 247 32 91 info@ftcdental.ch www.ftcdental.ch

Aperçu 2016

21-23 AVRIL 2016 | MONACO (MC)

5th International Osteology Symposium Inscription : Osteology Foundation, Lucerne info@osteology.org www.osteology.org

22-25 JUIN 2016 | NEW YORK (USA)

Nobel Biocare Global Symposium

Inscription : Nobel Biocare AG Tél. : +41 43 211 42 58 fortbildungschweiz@nobelbiocare.com www.nobelbiocare.com La rédaction ne peut s'engager pour l'exactitude et l'exhaustivité des informations données dans le calendrier des manifestations. Merci de votre compréhension.

Impressum

Éditeur swissprofessionalmedia AG Grosspeterstrasse 23 | Case postale | 4002 Basel Tel. +41 58 958 96 96 | Fax +41 58 958 96 90 info@s-p-m.ch | www.swissprofessionalmedia.ch Directeur général Oliver Kramer | oliver.kramer@s-p-m.ch Directeur de la rédaction Dr. Theo Constanda | theo.constanda@s-p-m.ch

Annonces Dominique Hirter

Rédacteur en chef Johannes Eschmann | je@em-verlag.ch

Correctorat Hugues Blöchliger

Diffusion Carolyn Kretzschmar

Vente annonces/Coordination Susanne Eschmann | se@em-verlag.ch

Marketing Daniela Uhl/Caroline Johnson

PAO pixelversteher UG | www.pixelversteher.de

Abonnement annuel tarif annuel Fr. 25.– (port et TVA inclus). L’abonnement peut être résilié par écrit moyennant un préavis de quatre semaines.

Rédaction & annonces Eschmann Medien AG Wiesentalstrasse 20/PF CH-9242 Oberuzwil Tel. +41 71 951 99 04 Fax +41 71 951 99 06 kontakt@em-verlag.ch www.em-verlag.ch

Correspondants Dr med. dent. Lothar Frank, Dr med. dent. SSO Bendicht Scheidegger, Dr med. dent. Silvio Schütz, Dr Isabelle Ruchet, Dr Christian Werler Impression PRINTEC OFFSET medienhaus D-34123 Kassel

Droits d'auteur et de publication © 2015 swissprofessionalmedia AG, Basel

ne correspondent pas nécessairement à ceux de l‘éditeur. Toutes les informations et indications sont données sans engagement ni garantie quant à leur exactitude. Pour ce qui concerne les diagnostics et les traitements, l’éditeur ne donne aucune garantie ni n’en prend la responsabilité. Les marques déposées portent les mentions correspondantes. À défaut d’une telle mention, il ne peut en être déduit que le produit n’est pas protégé. Par l’envoi d’un manuscrit, son auteur/ initiateur donne son accord pour la sauvegarde électronique de son texte ou pour une utilisation à des fins de productions spéciales.

Le journal ainsi que tous les articles et photographies qu’il contient sont protégés par la législation sur les droits d‘auteur. Toute réimpression ou duplication, même partielle, dans des For et lieu d’exécution : Bâle médias analogues ou numériques, sont soumis à autorisation écrite de l‘éditeur. Les avis exprimés

No 2/2015 · 1ère année


Tetric EvoCeram Bulk Fill T ®

Composite postérieur haute performance

La performance tant attendue du composite postérieur !

NTED

rin

L

IG

®

R

Ivoce

TO

E AT

H T I NITI

A

P

TE EXIS NT A N E T MAINVERSION EN E! D I U FL

Tetric EvoCeram® Bulk Fill

Tetric EvoFlow® Bulk Fill

modelable

fluide

Constatez par vous-même : www.ivoclarvivadent.com/bulkfill-ch

www.ivoclarvivadent.com Ivoclar Vivadent AG

Bendererstr. 2 | 9494 Schaan | Liechtenstein | Tel.: +423 235 35 35 | Fax: +423 235 33 60


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.