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« EN-TRE-PRE-NONS ! » À l’instar du désormais célèbre « FRA-TER-NI-TE!» lancé par Ségolène ROYAL lors de son show politique au Zénith de Paris, je me lève et je scande « EN-TRE-PRE-NONS ! », à l’égard de la diaspora Africaine. Oui ! Chères sœurs et chers frères, n’ayons pas peur d’entreprendre, d’innover, de sortir des terrains battus et d’élargir le champ de notre perception. N’ayons pas peur du spectre de l’échec qui pointe au-dessus de nos têtes comme une épée de Damoclès, et qui nous décourage et enlève souvent toute envie d’entamer une action. L’expérience étant la somme des échecs, force est de constater que la plupart des entreprises puissantes et stables aujourd’hui ont connu des balbutiements et des égarements à leur genèse. Persévérons donc dans l’effort et recommençons autant de fois que cela sera nécessaire. J’en appelle aux sœurs et frères diplômés de tous les secteurs d’activités et aux hommes d’affaires de la diaspora Africaine, afin qu’ils s’associent et créent des entreprises solides et motivées par une volonté commune de réussir dans l’unité. Nous savons tous que ce ne sont ni les talents ni les moyens qui manquent. Les sommes colossales que la diaspora envoie régulièrement pour soutenir les familles restées au bled corroborent mes dires. Comme le philosophe Diogène « Le Cynique », qui sillonnait les rues de la cité en pleine journée avec sa lampe allumée à la recherche de l’Homme, je parcours les méandres de la diaspora africaine, à la recherche d’une volonté commune de s’unir et d’initier de grands projets dans les domaines socio- culturels et économiques. Nous devons créer de l’emploi pour nos jeunes et moins jeunes souvent victimes de la discrimination à l’embauche.
Edito
Un travail stable et honnête les éloignerait à coup sûr de l’ennui, du vice et naturellement du besoin. Nous devons sortir de notre état de chrysalide pour prospecter dans de nouveaux domaines. Il va sans dire que notre prospérité engendrera un effet papillon, car les succès de nos battements d’ailes auront des conséquences positives jusqu’en Afrique. Travaillons! Prenons de la peine ! C’est la condition sine qua none pour espérer un jour entrevoir le bout du tunnel. Sonnons le glas du syndrome de l’assisté pour que l’Afrique se relève, finalement guérie de cette longue maladie et son cortège de conséquences malheureuses qui l’ont tant fait souffrir et pleurer. Travaillons et travaillons encore !… Tout en continuant à pallier aux besoins immédiats de nos familles restées au pays, nous devons développer une vision à long terme. Bref, nous devons nous projeter dans le temps. Nous devons changer de mentalité, adopter un nouveau regard, élargir notre champ de perception. Nos idées, nos idéaux et nos réalisations doivent nous survivre. Chers sœurs et frères de la diaspora, permettezmoi de nous poser la question : « Quel sera le visage de l’Afrique dans dix ans?»… En cogitant, nous nous rendrons compte que la réponse à cette question dépend dans une mesure non négligeable de notre vision des choses… A bon entendeur, salut ! Roger L. Ndéma Kingué (Rédacteur en chef)
MOTIVATION NUBIAN’S est un magazine indépendant dont l’objectif principal est d’offrir à la diaspora africaine un espace d’expression et d’échange afin de faciliter son intégration dans les pays hôtes de l’Union Européenne en général, et en particulier la Belgique. Pour atteindre cet objectif, nous avons besoin de votre soutien tant moral que financier. Pour tous vos dons : 001-5210163-78 Avec la mention : mention « Nubians Aide » P.S : 1) NUBIAN’S magazine ne bénéficie d’aucun subside ni d’aucune aide des autorités des pays que nous mettons à l’honneur (tous les pays d’Afrique y seront présentés au fil des parutions). 2) L’équipe de NUBIAN’S magazine remercie toutes les personnes qui ont participé à la réalisation de la rubrique : « Pays à l’honneur », en fournissant des photos, des articles, des documents ou autres informations qui ont aidé à l’enrichissement de ce cahier. Contact: info@nubiansmagazine.com Nubian’S Magazine
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Notre couverture
MAGAZINE
ARTISTE DU MOIS
ACTUALITE
PARLONS-EN
3. EDITO
11. LADY PONCE: LA “ BABY DIVA” CAMEROUNAISE
6. MICHAEL JACKSON « L’INDETRÔNABLE » MACHINE A SOUS ! »
IL S’EN PASSE DES CHOSES
Aïcha AMIROU
7. SOIRÉE «ASCADES»... DJINO LUKALA (NOUVEL ALBUM)... EXPRESSIONS URBAINES... «AFRICAN DAY»: CINQUIÈME EDITION MOIS DE LA SOLIDARITÉ INTERNATIONALE... OUVERTURE MAISON AFRICAINE FLAMANDE.... 8. L’ASBL RAMID PRÔNE L’INTERDICTION DE L’EXCISION
SANTE 9. L’HUILE D’OLIVE: L’ANTI-AGE...NATURELLEMENT! ZOOM
10. « GOOD GRILLED CHICKEN »
ECONOMIE
13. L’APPORT ECONOMIQUE ET SOCIO–CULTUREL DE LA DIASPORA AFRICAINE EN EUROPE ET SI L’AFRIQUE MISAIT MACRO SUR LES MICRO ENTREPRISES? (L’EXEMPLE DU MAGHREB)
BREVES
16. L’HOMME QUI DEVAIT « SAUVER LE MONDE »
GUINÉE CONAKRY : LE RDV MANQUE !
REGARDS VERS L’AFRIQUE
17. BARACK OBAMA EN AFRIQUE « AFRICA, YOU CAN! »
JEUNES TALENTS 18. AÎCHA AMIROU
UN PAYS A L’HONNEUR
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Nubian’S Magazine |Nr 2 Novembre 2009 |
21. BURKINAFASO: PAYS DES HOMMES INTEGRES 23. TOURISME 24. CULTURE 25. OUAGADOUGOU GASTRONOMIE 26. BOBO-DIOULASSOU BANFORA
DIASPORA BURKINABE
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ON ATTENDAIT LA RÉGULARISATION MASSIVE...
14. FOOD BUSINESS: DE LA VIANDE HALAL CHEZ MAC DO
ASSOCIATIONS
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12. SANS-PAPIERS EN BELGIQUE:
28. SALIMATA KABORÉ, ARTISTE PEINTRE 31. LES LECLERC DIEUDONNE SYLVESTRE MARE (INSPECTEUR DE POLICE) 32. ETIENNE MINOUNGOU: LE THÉÂTRE DE TOUTE L’AFRIQUE
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NUBIAN’S MAGAZINE Editeur responsable : CONGOKULTURE ASBL Adresse : 99, Bld Léopold II, 1080 Bruxelles, Belgique Nr Enreprise: 884513207 Compte: 001-5210163-78 0032 486 24 37 64
VARIATION SUR LE MEME THEME
Pour plus d’informations : www.nubiansmagazine.com info@nubiansmagazine.com
26. L’INTEGRATION ?
SCIENCES & TECHNOLOGIES
Directeur de la publication et rédacteur en chef
26. CHEKEM LOUIS: CRÉATEUR DE LA GAMME DE BEAUTÉ «ECLATESCENCE» 26. ENTREVUE AVEC DENIS MBONIMPA LE BIOCHIMISTEBURUNDAIS
Roger L. NDEMA KINGUE roger@nubiansmagazine.com
RESTO
43. LE GRI-GRI
ENTREVUE
Directeur de création : Alain EKENGE alain@nubiansmagazine.com
DOSSIER: LA JEUNESSE DE LA DIASPORA AFRICAINE EST-ELLE EN PÉRIL?
Directeur de marketing : Olivier MENSAH olivier@nubiansmagazine.com
44. KARIM OUEDRAOGO (RECTEUR DE L’UNIVERSITÉ LIBRE INTERNATIONALE DE BRUXELLES) 47. EXPLOSION DE VIOLENCE CHEZ LES JEUNES ORIGINAIRES D’AFRIQUE SUBSAHARIENNE À BRUXELLES. UN PROBLÈME IDENTITAIRE ? 48. VIOLENCE DES JEUNES AFRO-EUROPEENS 49. QUELQUES PISTES DE SOLUTIONS POUR MIEUX VIVRE ENSEMBLE AUTOMUTILATION UNE FEMME CONGOLAISE RACONTE
Redacteurs Carly KANYINDA Deborah NKULU Georges ALVES Willy IKOLO KUMU Relations Publiques Niko Verhulpen Lily Aka’a Evina
SPORTS
50. FOCUS SUR SAMBEGOU BANGOURA 51. CONSEILLER SPORTIF : AZIZ SYLLA MOHAMED
Ont collaboré à ce numéro: Geraldine Abrassart Gia Nel Nziemi Tsopo (www.Brukmer.be)
EVENEMENTS & FASHION
53. LA NUIT DU BOUBOU 54. WWW.TENDANCE-ORIENTALE.COM: LE SITE DE RÉFÉRENCE DE LA CULTURE ORIENTALE
RDV CULTURELS
56. AGENDA NOVEMBRE 2009
ARBRE A PALABRES
57. TEMOIGNAGE LE COURRIER DES LECTEURS
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Site web conçu et hebergé par pixios Layout: Alain Ekenge Impression www.pixios.com 8.000 exemplaires Merci à tous ceux qui ont, de près ou de loin participé à la création de ce magazine. NUBIAN’S est un magazine gratuit à parution mensuelle. Les articles n’engagent que la responsabilité de leurs auteurs. Numéro 2 : novembre 2009
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| ACTUALITE | MICHAEL JACKSON’S BUSINESS :
« L’INDETRÔNABLE » MACHINE A SOUS ! » qué l’occasion - un peu trop belle - d’exploiter les images enregistrées lors des répétitions de ce qui devait être « The big tour of the king of pop ». Ce trésor d’images inédites nous est décliné pendant un laps de temps relativement court (2 semaines) sous la forme d’un film : « THAT IS IT ! », dont la bande originale éponyme inonde actuellement les ondes fm.
Affublé par les médias de multiples sobriquets– de « Bambi » à « Jacko », en passant par « Peter Pan » ou encore « Thriller », – toujours imité mais jamais égalé, toujours classé mais pourtant inclassable, Michaël Jackson reste et demeure, même après sa mort, « Invincible», comme le titre de son dernier album. Extra-terrestre venu d’une autre planète, incompris, éternel adolescent ou encore surdoué socialement inadapté, n’en demeure pas moins que le « roi de la pop » était et reste pour « l’éternité? » une véritable machine à sous pour les producteurs de ses disques et concerts, sans oublier les exploitants de son image. En effet, après avoir proposé le remboursement de tous les tickets vendus des concerts qui n’ont pas pu avoir lieu, les « tourneurs » ont tout de suite offert aux fans du chanteur défunt la possibilité d’échanger leurs tickets contre un ticket souvenir de la star. Et comme il fallait s’y attendre, les organisateurs n’ont pas man-
Quelques mois seulement après sa mort, l’artiste refait donc surface pour continuer à travailler à titre posthume pour le bonheur des producteurs et des ayants droits. Et comme l’a si bien scandé Freddy Mercury (feu chanteur du groupe «Queen ») :« The show must go on » !(le show doit continuer) - et comme a si bien répondu un illustre inconnu: « The business too »! - (le business aussi)- la machine infernale du show-biz continue son inexorable chemin en broyant sur son passage toute forme de sentiments et d’humanité, mais en gardant un regard lumineux sur la couleur des billets verts.
LA SUITE? LE DEFERLEMENT DES TUBES POSTHUMES, PARDI ! « A place with no name », est le premier tube posthume de Michaël Jackson, et il y a fort à parier qu’un premier album posthume verra le jour dès que les ventes de ses albums - qui caracolent actuellement en tête des ventes - vont commencer à baisser. Mais vu l’engouement et l’intérêt que la quasi totalité de la planète porte à la disparition de l’ « icône », il y a des chances que la sortie du premier album posthume de la star soit reportée vers la date d’anniversaire de sa mort (question de bien faire mariner les fans), car les albums « Thriller », « Bad », etc... Ont encore de beaux jours devant eux, et rapportent encore de belles liasses de billets verts.
A l’inst a r d e Tupac Shakur et de b i e n d’autres travailleurs posthumes, Michaël Jackson va donc continuer – outre tombe - à bosser dur pour satisfaire ses fans, toujours plus demandeurs??? Difficile dès lors de trouver un nouveau roi de la pop, puisque le roi n’est pas mort! Il est « Indétrônable »! Sa voix se fera entendre encore et encore sur les ondes, ses images les plus inédites seront exploitées au fil du temps...Même mort, Michaël Jackson rapportera encore plusieurs millions de dollars à ses producteurs…Et à son père (Joe Jackson) qui n’hésite pas à exploiter le filon du Michaël Jackson’s business.
AVIS AUX NEOPHYTES: Lorsque vous entendrez de nouvelles chansons de Michaël Jackson à la radio, sachez que le chanteur ne sera pas revenu d’outre – tombe pour les chanter, comme dans la vidéo de « Thriller ». La vérité aujourd’hui est que les stars, se sachant immortelles, multiplient de leur vivant, des oeuvres qui seront éditées à titre posthume, pour le bonheur des producteurs, des fans, et...le confort de l’héritage pour leurs proches. « THAT IS IT » OR « THAT IS THE SHOW BUSINESS » ? THAT IS THE QUESTION ! N.K.R.L
To be Continued... 6
Nubian’S Magazine |Nr 2 Novembre 2009 |
| IL S’EN PASSE DES CHOSES | Soirée «Ascades»: thème: Abolition des armes Blanches Il y eu d’abord l’animation très enflammée de Kadi Jay, au rythme de son « Décalé-sexy ». Puis, entre deux pas de danse, l’intervention remarquée et remarquable de Pierre KOMPANY, tout en sagesse. Il a exhorté les parents à doubler d’effort pour être le plus présent possible, dans la vie de leurs enfants et a humblement invité les jeunes présents dans la salle comble, de préférer à la délinquance, leur propre avenir. « Réussir ne peut se faire sans sacrifice », leur dit-il.
« Pour l’abolition des armes blanches » Pierre kompany fut accompagné sur le podium par la conseillère communale d’Evere : Nicole LEPAGE, la marraine de la soirée et initiatrice de l’association ASCADES (association D’aide aux Enfants en carence affective, maltraité et en décrochage scolaire) ainsi que de Madeleine Babinyanga présentatrice d’exception de cette soirée qui fera date à Evere. Enfin, le clou de la soirée fut signé KAYSHA, envoutant, déroutant et (semble t-il), terriblement sexy. Ce fut une soirée réussie, qui a tenu toute ses promesses. William Ikolo Kumu DJINO LUKALA Chanteur et leader talentueux. Simple. Efficace. Persévérant, etc. On pourrait trouver tout plein d’autres superlatifs pour qualifier la personne qui répond au nom de Djino LUKALA (photo). Juste ces quelques lignes pour rappeler au public qu’un artiste de cet aca-
EXPRESSIONS URBAINES Du 24 au 27 septembre dernier se sont déroulées les « Expressions Urbaines », avec la participation exécutive de l’échevin de la jeunesse de la commune d’Ixelles, monsieur Béa DIALLO (photo), qui tient personnell e - ment et travaille activement à la reconnaissance et la valorisation des arts et de la culture nés dans la rue. L’occasion était donc donnée aux gens de découvrir toutes les formes d’expressions urbaines à travers un large panel de spectacles éclectiques. Et le public a apprécié. Encore! Encore! C’est une bouffée d’oxygène! Vivement l’année prochaine ? N.K
KUUMBA : LA MAISON AFRICAINE
FLAMANDE A MATONGE BRUXELLES
Situé sur la rue de la paix, en plein cœur de Matongé (le quartier Africain) de Bruxelles, KUUMBA asbl qui est dirigé par Jeroen Markelbach(photo) en collaboration avec Aimée Bolumbu(photo), présidente de l’asbl MASANO BOYEKOLI, vient d’ouvrir ses portes et propose à un public divers et varié, une série d’activités (vernissage, musique, etc).
Photos: Studio Z
Les moments forts de la soirée
Kadi Jay
Kaysha
bit mérite d’être suivi de près. Djino vient de mettre à la disposition du public, un maxi single qui s’intitule: « JE SUIS LE PREMIER ». A écouter attentivement et surtout à savourer lors des concerts, car Djino LUKALA et son groupe excellent sur scène.
Nicole, Madeleine Pierre Kompany
Une activité ou un événement à annoncer? Contactez-nous en nous écrivant à l’adresse suivante: info@nubiansmagazine.com
www.djinolukala.com N.k
Mois de la Solidarité Internationale Va s t e p r o gramme que celui qui a été initié par la ville de Bruxelles et son échevin de la solidarité internationale, monsieur Bertin MAMPAKA (photo). Durant tout un mois ( du 05/10/2009
au 09/11/2009), une série d’activités sont proposées au public ( films, concerts, conférences, expositions, etc.), afin de sensibiliser les habitants de la capitale de l’Europe aux thématiques des relations Nord/ Sud, des Droits de l’Homme, du Développement Durable, du Commerce Equitable et des Migrations, et enfin de l’Interdépendance des deux hémisphères. *A l’attention de tous les humains : Prendre conscience c’est bien, agir c’est mieux ! Roger Ndéma L. Kingué
«African Day»: Cinquième Edition Dans le cadre du mois de la solidarité, la 5° édition d’African Day organisée par l’asbl Libiki, a tenu ses promesses. Un show musical éclectique de très bonne qualité: du gospel avec entre autres, la sœur Abia de Paris, le frère Merson de Bxl, le frère Djino Lukala, René Lokua de Paris, la sœur Kimia et Lumière qui comme tous les autres, à illuminé
cette soirée par son talent. Ensuite de la musique traditionnelle africaine, menée par les talentueux danseurs et chanteurs du groupe Ramid asbl (voir page 8), et une exposition des objets d’art africain (Ethiopie, Erythrée, Djibouti, RD Congo). Bravo à Francis Kalombo Tombolo pour ce bon cocktail des genres et des cultures. Alain Ekenge
Soyez curieux! Entrez et jetez un coup d’œil! Vous serez agréablement surpris. Nubians Magazine Nubian’S Magazine
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| ASSOCIATIONS |
Lutte contre les mutilations génitales
L’asbl Ramid prône l’interdiction de l’excision
Photo: Studio Z
•La pratique est bien ancrée dans les traditions. •C’est une forme de contrôle social sur la femme qui ne dit pas son nom •L’excision engendre des ennuis de santé. •Le gouvernement s’est associé aux « Femmes de Tajourah » pour sensibiliser les populations. «Plus de neuf djiboutiennes sur dix sont excisées.» C’est ce que rapportent des membres de l’association Ramid, une association «Afar» du nom de cette ethnie qui se retrouve à cheval entre le Djibouti, l’Erythrée et l’Ethiopie. Les mutilations génitales font partie de la culture de cette population dont l’histoire remonte du temps des pharaons. Mêmes les familles les plus instruites ne sont pas épargnées : «Le ministre de la Santé lui-même a fait exciser sa fille», ironise Ibrahim, le secrétaire général de Ramid. Le fait de vivre à l’étranger n’empêche pas, non plus, des familles afars de faire exciser les leurs lorsqu’elles retournent au pays.
Préstation du groupe Ramid(Africa Day 2009)
cette association belgo-afar. Ali sou- que héritée de l’époque des pharaons ligne également aux préceptes du l’absence d’hyLe Djibouti « Le ministre de la Santé a coran. giène : « Dans étant avant tout un les coins les plus lui-même fait exciser sa fille » pays musulman. reculés, la même L’association « Femlame [ndlr :de mes de Tajourah », métal ou de pierre] sert parfois pour du nom d’une ville située à une quadix, vingt, trente interventions ». La rantaine de kilomètres de Djibouti, la pratique de l’excision est également à capitale, a été la première à vouloir l’origine des règles douloureuses chez relever le défi sur le terrain. Sa campacertaines filles. gne consiste à sensibiliser les familles, maison après maison. « La même lame sert parfois pour dix, vingt, trente interventions » Depuis peu, le gouvernement lui a emboîté le pas. La campagne du gou« L’état devrait s’impliquer davantage vernement vise avant tout les autorités et ordonner l’interdiction de ces prati- religieuses et coutumières. Des spots ques, explique Ibrahim. « Mais il essaie publicitaires sont diffusés sur la chaîne sans doute de ne pas brusquer les cho- de télévision publique. Mais il faudra ses », tempère-t-il avant d’ajouter : « Je sans doute encore du temps et de la crois que la sensibilisation doit venir des patience pour faire changer les menassociations. Il faut que les gens soient talités. « La tradition est une chose d’abord préparés ». dont on ne se débarrasse pas aussi facilement, commente Daoud, le porteC’est dans l’arrière-pays que l’excision parole du groupe. « C’est comme cerpose le plus des problèmes. Ici beau- tains de ces accoutrements qu’on voit coup de gens sont analphabètes et d’ailleurs dans nos pays », conclut-il. continuent à confondre cette pratiGeorges Alves
L’excision clitoridienne est une mutilation génitale qui implique l’ablation de la partie prépondérante du clitoris et de son capuchon. Elle peut être accompagnée de l’ablation des petites lèvres et de la suture des grandes lèvres. Cette pratique connue également en Asie et en Amérique vise en réalité à exercer un contrôle social sur la femme… sous prétexte de protection contre le désir féminin considéré comme malsain. Les conséquences de ces pratiques sont parfois dramatiques : « Au moment de l’excision, explique Ibrahim, s’il y a du sang qui coule, le praticien n’a souvent pas le moyen de faire cesser l’hémorragie. Et donc, il n’est pas rare que la victime succombe sur le coup », relève Ali, le vice-président de
Photo: Studio Z
« La défense de notre culture L’association Ramid en 2006 passe par le rejet de l’excision ! » aparété fondée des membres
Daoud, Ibrahim, Ali
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Nubian’S Magazine |Nr 2 Novembre 2009 |
le mode de vie de la communauté des Afars. En défendant notre culture, nous rejetons aussi certaines pratiques telles que l’excision de jeunes filles qui est à l’origine de pas mal de soucis de santé dans la communauté ».
pie et au Djibouti. Ramid souhaite étendre sa collaboration en Europe à d’autres associations. Ses préférences vont notamment pour le Gams, une association franco-africaine établie en France qui lutte elle aussi contre les excisions vaginales. L’expression « Ramid » veut dire : racine ou origine, en langue Afar. Les Afars qui sont quasi-tous de confession musulmane vivent au Djibouti, en Ethiopie et Erythrée.
de la diaspora djiboutienne, éthiopienne et érythréenne de la communauté Afar de Belgique. Elle s’est fixée comme objectifs prioritaires de promouvoir la culture afar et de lutter contre la mutilation Le groupe travaille en génitale et les maria- collaboration avec ges forcés. plusieurs spécialistes dont le docteur Koun« Notre culture, ex- té. Cet enseignant en plique Ibrahim, son médecine de l’unisecrétaire général, versité de Stockholm, nous la défendons en Suède, est égaleau travers des danses ment l’auteur d’une folkloriques, l’art culi- étude sur les excisions naire et en montrant en Erythrée, Ethio- Georges Alves
L’HUILE D’OLIVE:
L’ANTI-AGE...NATURELLEMENT!
| SANTE |
l’huile d’olive à la place du beurre, de la margarine, ou encore de la crème fraîche, qui sont des produits chargés de graisse saturées d’origine animale. Un tel changement d’habitude alimentaire a la capacité de réduire de jusqu’à 70% le risque de récidive des maladies cardio-vasculaires ou d’infarctus. Une étude menée par des scientifiques américains démontre que l’huile d’olive a aussi la vertu de combattre le cancer du sein, en freinant l’élan d’un gène très actif dans la transformation des cellules normales en cellules comportant des tumeurs. Bien qu’il existe une grande variété d’huile d’olive sur le marché, il est important de savoir qu’une seule variété détient les propriétés efficaces qui font de cette huile, une huile « magique »: L’huile d’olive extra vierge! Son taux d’acidité ne dépasse pas les 0,8% .
C
’est définitivement prouvé!
De nombreuses études scientifiques appuient la thèse selon laquelle l’huile d’olive a un effet « anti-mauvais cholestérol », ainsi qu’un effet de détoxication qui agit en même temps comme régénérateur.
Ses 70% d’acides gras « mono-in-saturés » abattent un énorme travail de nettoyage et de protection des artères et des systèmes digestif et biliaire. L’huile d’olive protège l’organisme contre les maladies cardio-vasculaires. Il est vivement conseillé de consommer
En plus de protéger efficacement l’épiderme de la peau contre les agressions extérieures, l’huile d’olive a aussi la propriété de nourrir les cheveux; on peut même l’utiliser comme produit de beauté, comme adoucissant, ou pour finir, comme huile protectrice et cicatrisante. NUBIAN’S
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« GOOD GRILLED CHICKEN » UNE VERITABLE ALTERNATIVE DANS LE DOMAINE DE LA RESTAURATION A SERVICE RAPIDE
L
e poulet grillé a parcouru un long chemin au « Good Grilled Chicken » depuis la fondation – en 2008 - de ce restaurant à service rapide, par Gisèle Meta (COO), rejointe plus tard par Guy Landeut (CEO). Démarré à Bruxelles, le concept « G.G.C » propose un large panel composé de plusieurs spécialités de poulet grillé (hamburgers de poulet, saucisses de poulet, nems
au poulet, etc.). Rapidement devenu un acteur incontournable sur le marché de la restauration rapide – grace au caractère unique et à l’originalité de son offre qui la différencie des autres réseaux installés sur le marché de la restauration rapide - « G.G.C » a su répondre à un besoin exprimé par les consommateurs friands de nourriture à base de poulet.
Guy Landeut & Gisèle Meta
« Notre leitmotiv: innover sans cesse ! Notre mission : étendre notre leadership par l’excellence de notre service et la haute qualité des produits que nous proposons à nos clients ! »
LE GROUPE « G.G.C » RECHERCHE DES ENTREPRENEURS MOTIVES ET PASSIONNES PAR LE SERVICE CLIENT ET LE COMMERCE EN GENERAL Ouvrir une enseigne « G.G.C » c’est bénéficier : •de l’expérience et du savoir-faire. •d’une formation de 6 semaines au sein d’un restaurant « G.G.C » •d’une aide à l’élaboration du business plan Le candidat doit être un véritable entrepreneur. Bon gestionnaire, il doit être capable de manager des hommes et idéalement de développer plusieurs unités « G.G.C ». Le partenaire doit pouvoir consacrer une partie importante de son temps à la supervision de la gestion et du fonctionnement de ses restaurants. Même si cela constitue un atout supplémentaire, il n’est pas nécessaire d’avoir une expérience préalable dans le secteur de la restauration.
En effet, nous fournissons la formation appropriée à travers la période de stage initial.
Les personnes intéressées doivent également :
•posséder une expérience professionnelle réussie dans le secteur des services, du commerce ou de la distribution •avoir une bonne connaissance du tissu économique local où elles souhaitent s’implanter •cultiver une vision à moyen terme de la gestion de leur franchise •détenir les capacités humaines et financières nécessaires pour supporter un développement ambitieux •être capable d’adhérer à une culture d’entreprise et avoir l’état d’esprit « franchise » •avoir entre 35 et 50 ans.
Entrez dans l’univers « G.G.C » et découvrez un royaume où le poulet préparé sur place par des équipiers polyvalents, se déguste allègrement sous plusieurs déclinaisons ! Pour plus d’informations : info@goodgrilledchicken.com T : +32 486 945 038 T : +32 475 423 092 www.goodgrilledchicken.com www.goodgrilledchicken.be
115, Chaussé de wavre 1050 IXelles
Lady
| ARTISTE DU MOIS |
Lady Ponce
LA “ BABY DIVA” CAMEROUNAISE
A 28 ans, la nouvelle maîtresse du bikutsi prend des proportions inattendues et refuse de se comparer à ses aînées
Bruxelles, dimanche, 4h du matin et un public en attente depuis 22h la veille. L’attente semble être compensée par un Disque jockey hors du commun (Willy Mix en l’occurrence) qui procède littéralement à une séance d’hypnose musicale. Le public, en majeur partie camerounais, se déchire mais fini par réclamer leur nouvelle reine. La « capitaine » disait un autre.
Dans ses débuts, lady Ponce dit avoir fait du Jazz. « Je chantais du Jazz et il faut l’avouer, je ne perçais pas, puis je me suis dit que je pouvais adapter ma voix au style bikutsi, même si certains ont prétendu que j’étais une prostituée qui voulait se refaire dans le bikutsi ». En effet, la voix hors du commun de la nouvelle star y est pour beaucoup dans son succès.
Betis, Bamiléké ou Douala sont tous unanimes : « C’est le plus gros héritage que ma mère m’ait Lady ponce se trouve en ce moment au des- laissé. Celle que vous entendez chanter n’est sus du lot. Enfin une chanteuse de bikutsi qui pas moi, c’est tout ma mère. » séduit son public à la « loyale » ! Non « je pense que dans le bikutsi il n’y a pas de dynas- Côté coeur, la pas par des textes et tie, chacun vient et apporte ce qu’il a à apporter. » Lady n’hésite danses pornographipas à préciser ques ou encore par qu’elle a un une exhibition corporelle indécente à la limite homme et deux enfants dans sa vie. du dégoût, mais bien par son chant, son timbre vocal, la qualité de sa musique et son expres- En six mois, la camerounaise s’est produite quasion scénique. tre fois en Belgique et sillonne l’Europe, alternant de brèves tournées au Canada et USA. Sa A 28 ans, la nouvelle maîtresse du bikutsi prend seule erreur potentielle serait de tomber dans des proportions inattendues et refuse de se la monotonie et la suffisance; car si la direction comparer à ses aînées « je pense que dans le du vent lui est aujourd’hui favorable, sa jeunesbikutsi il n’y a pas de dynastie, chacun vient et se, sa fougue et son sourire ne l’épargnent pas apporte ce qu’il a à apporter. » d’un éventuel naufrage dans ces eaux afro-artistiques troubles et parsemées de pièges. Reste Autant de fans en si peu de temps, la jeune ar- plus qu’à lui souhaiter bon vent... tiste affirme subir au-delà de sa joie, beaucoup de pression. « Je sens le poids de toute une génération peser sur mes épaules. » Nel Nziemi Tsopo
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| PARLONS-EN | Sans-papiers en Belgique:
On attendait la régularisation massive, voici un accord au cas par cas Photo: www.etudiantsliberaux.be
laquelle la personne ne peut être expulsée sans que cela n’entraîne une violation de ses droits ; par exemple le fait d’être père ou mère d’un enfant belge avec lequel le candidat à la régularisation mène une « vie familiale réelle ».
Depuis 2002, les différents gouvernements qui se sont succédés en Belgique n’avaient jamais convenu, d’un commun accord, de critères de régularisation des personnes sans-papiers estimé alors à environ 50 mille. En juillet dernier, différentes composantes politiques au sein de l’actuel gouvernement avaient finalement abouti à un accord dans ce sens. Il s’agit d’un accord gouvernemental fondé sur trois critères de régularisation : Le premier critère concerne les procédures dites « déraisonnablement longues » et permet de régulariser les personnes résidant sans interruption en Belgique et ayant fait une demande d’asile depuis plus de trois ans, pour des familles avec enfants scolarisés, et quatre ans pour les autres. La durée peut aller jusqu’à 5 ans pour une personne dont le dossier est passé au Conseil d’Etat. Le deuxième critère permet la régularisation aux personnes pouvant prouver qu’ils sont dans une situation humanitaire urgente : cas d’une maladie grave et dont les soins ne sont pas accessibles dans le pays d’origine, ou également, toute situation dans
Le dernier critère porte sur les candidats pouvant prouver un ancrage local durable. Il s’agit ici des sans-papiers vivant au moins depuis cinq ans en Belgique et qui ont réussi à y tisser des attaches affectives, sociales, économiques etc. Le texte d’accord prévoit qu’on peut prouver cet ancrage par un parcours scolaires des enfants sur le territoire belge, un passé professionnel ou une réelle volonté de trouver du travail ou encore la connaissance du néerlandais ou du français. Prouver un ancrage local durable. Il va de soi que tous ces critères seront examiné au cas par cas selon le dossier présenté et déposé avant le 15 décembre 2009. La seule condition de base pour tous ces critères est qu’il faut avoir eu une période de séjour légal ou avoir tenté de l’obtenir avant le 18 mars 2008. Plusieurs communes de Belgique collaborent dans le cadre de cet accord en ayant aménagé des espaces et un personnel pour l’enregistrement des dossiers. Seulement, contrairement à des longues files que craignaient les communes, les centres de dépôts de dossiers ne sont pas débordés. Certains vont jusqu’à se questionner sur le nombre (entre 25 000 et 50 000) avancé de personnes sans-papiers en Belgique. C’est clair qu’on est, donc, loin de la régularisation massive qu’avait ordonnée le gouvernement belge en 2000. C’est pourtant une telle régularisation qu’avaient réclamé plusieurs asso-
Voici une liste non exhaustive des bureaux où l’on peut trouver les informations et l’aide nécessaires pour la mise en ordre des dossiers de régularisation des personnes sans titre de séjour sur le territoire Belge. Association pour le droit des etrangers(ADDE) rue de laeken, 89 1000 bruxelles tel:02/227.42.41 www.adde.be Caritas international rue de la charité43 1210 saint josse tel:02/229.36.24 Solidarité socialiste rue parma 28 1060 saint Gilles 02/537.95.45 Service juridique du foyer rue mommaerts 22
1080 molenbeek 02/414.24.23 Sireas rue de la croix 22 1050 ixelles 02/649.99.58 www.sireas.be Centre d’action sociale globale avenue ducpétiaux 68 1060 saint Gilles 02/538.81.80 Convivial asbl rue du charroi 33-35 1190 forest tel:02/503.43.46
12 Nubian’S Magazine |Nr 2 Novembre 2009 |
www.convivial.be Démocratie plus rue de l’union 10 1210 saint josse tel:02/218.19.17 www.democratie-plus.be Infor etrangers avenue de fré 9 1180 bruxelles tel:02/375.67.63 Ciré rue du vivier 80/82 1050 ixelles 02/629.77.10 www.cire.be
ciations de défense des sans-papiers ainsi que certains politiciens belges. Tous ceux qui étaient de cet avis ont, malgré eux, pris acte de cet accord redéfinissant les nouveaux critères de régularisation. Mais, les associations de défense des sans-papiers ne baissent pas les bras pour autant, elles continuent à réclamer une vraie politique en matière d’immigration en Belgique. Pour elles, le gouvernement doit établir avec clarté un cadre de référence pour toute régularisation qui sera menée dans le futur. 15 septembre au 15 décembre 2009 Toutefois, même si cet accord ne donne pas lieu à une régularisation générale, il ne manque pas de présenter certains avantages : les dossiers ne seront pas seulement analysés sur papier car le requérant pourra être entendu par la Commission consultative des étrangers. Le critère lié à une procédure déraisonnablement longue pourrait bénéficier même aux personnes dont les procédures ont déjà été clôturées. Enfin, le délai de trois mois pour cette opération unique de régularisation (15 septembre au 15 décembre 2009) parait suffisamment long pour permettre à chacun de préparer son dossier avant de l’introduire. «En attendant l’accomplissement de cette nouvelle procédure de régularisation, les associations de défense des sans-papiers réclament au gouvernement un moratoire sur les expulsions qui avaient déjà étaient programmées pour des personnes qui, pourtant, rentrent dans les critères ci-haut cités.» Carly Kanyinda
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Permanence assistance juridique jette place cardinal mercier 11, 1090 jette chaque 2ième et 4ième mardi du mois de 11h00 à 12h00 Permanence assistance juridique saint-josse place de l’alliance 18-20 1210 saint-josse chaque 1ièr , 3ième et 5ième mardi du mois de 17h00 à 18h00 Source et plus d’infos: http:// sanspapiers.skynetblogs.be/
| ECONOMIE | L’APPORT ECONOMIQUE ET SOCIO–CULTUREL DE LA DIASPORA AFRICAINE EN EUROPE Il n’est pas si loin le temps où les hommes quittaient l’Afrique pour rejoindre les mines et les usines des pays occidentaux à la recherche d’une vie économiquement meilleure. Les sacrifices consentis par les exigences de cet exode dont ils n’étaient pas certains de revenir un jour, les problèmes liés à la méconnaissance et aux difficultés d’apprentissage de la langue parlée dans les pays Occidentaux dans lesquels ces immigrés allaient travailler, le changement d’alimentation obligatoire car il n’y avait pas encore de magasins spécialisés dans la vente des produits alimentaires usuellement consommés dans les pays d’Afrique. A toutes ces restrictions s’ajoute l’accueil parfois difficile que leur réservaient certains collègues de travail ou des voisins autochtones, pas très contents de voir « des étrangers sur leurs terres. ». Laissant leur vie passée derrière eux, ces courageux travailleurs immigrés ont durement travaillé et participé à la grandeur et la richesse des pays Occi-
dentaux.
courante au pays, ont vu le jour.
Mais, comme la solitude n’est pas toujours une bonne compagne, ces hommes ont commencé -pour ceux qui ne l’avaient pas encore fait- à faire venir leurs familles auprès d’eux, et les célibataires ont commencé à se marier lors de leurs vacances au bled.
La plupart des autochtones des pays Occidentaux ont déjà consommé des produits venant des pays Africains.
Au fil du temps, les familles se sont agrandies notamment grâce au regroupement familial et la diaspora Africaine a vu son nombre s’accroître rapidement. Aujourd’hui, les enfants qui naissent dans les familles font partie de ce qu’on appelle la 2ème ou la 3ème génération des immigrés des pays d’Afrique. La communauté Africaine a su s’organiser et se structurer : De nombreux commerces qui vendent, en plus des produits alimentaires, plusieurs autres produits utilisés dans la vie
Les commerçants, en faisant circuler leurs marchandises et en payant leurs impôts alimentent les caisses de l’état et participent donc activement à l’effort d’équilibre économique du pays. Les enfants de la 2ème génération ont pratiquement tous la nationalité du pays d’accueil qui les a souvent vus naître. Ils participent à la vie citoyenne de l’Europe et y apportent la richesse culturelle que leur enseignent leurs parents à la maison. A l’heure où la société Occidentale se réveille petit à petit et essaye enfin de ne plus se recroqueviller sur elle–même, l’ouverture vers les autres cultures et la reconnaissance de leur apport économique, social et culturel semble être une des voies d’accès vers l’équilibre et l’épanouissement de tous. N.K.R.L
ET SI L’AFRIQUE MISAIT MACRO SUR LES MICRO ENTREPRISES? (L’exemple du Maghreb)
L’objectif du programme mis en place au Maroc et en Tunisie en 1996 et sponsorisé par l’Italie est on ne peut plus clair : permettre la vulgarisation et l’émancipation des PME (petites et moyennes entreprises). Ce sont ces systèmes économiques, pures produits du système D, qui constituent en réalité le véritable poumon qui fait respirer des milliers de familles dans les pays du Maghreb. Tout le monde est concerné par cette économie parallèle qu’il faut légaliser et intégrer dans les systèmes économiques des pays du Maghreb. Le résultat espéré est un développement qui s’appuie sur l’expérience des principaux acteurs de terrain : autorités locales, associations de petits et de grands patrons, écoles de formations, universités, représentants de l’état, banques, grandes entreprises et multinationales. Le système des PME intéresse tous les secteurs et il est accueilli avec un grand enthousiasme, car il permet aux différentes régions de se développer grâce à la multiplication des petites entreprises ; ce système permet aussi aux entrepreneurs de tirer profit au maximum des avantages économiques, sociaux
et culturels qu’offrent les différentes régions des pays du Maghreb. En plus de cela, les PME développent l’esprit de créativité et d’entreprise dans les différentes régions, que ce soit dans les zones urbaines ou rurales. En encourageant la mise en valeur des régions, ce système permet par conséquent de tirer profit de leurs forces et avantages qui constituent en soi un énorme capital naturel et humain. Les micro - entreprises permettent la création des emplois à long terme et luttent donc valablement contre la précarité. Les pays du Maghreb misent gros sur ce grand projet, car le développement des régions par la création de ces entreprises - souvent familiales - permet de lutter contre l’exode rural et les migrations internationales. Ce programme de promotion des PME, qui mise sur le long terme, a choisi pour région pilote : Settat et El Jadida (en-
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suite Tanger, Tétouan, Fès) en ce qui concerne le Maroc, et la région de Jendouba en ce qui concerne la Tunisie. Ces expériences pilotes permettent d’étudier en profondeur les possibilités que peuvent offrir une région, et d’évaluer les véritables avantages et inconvénients de la réalisation des projets sur le terrain. Le but de ces projets pilotes étant aussi de dégager des conclusions qui permettront de créer des outils d’information et de sensibilisation destinés aux petits entrepreneurs. En s’ouvrant et en encourageant de telles entreprises, les états des pays du Maghreb décentralisent le jeu économique et proposent aux populations urbaines et rurales l’alternative d’une économie plus participative dans laquelle les différents acteurs ont un rôle important à jouer dans le développement des différents pays. NUBIAN’S
| ECONOMIE | FOOD BUSINESS: DE LA VIANDE HALAL CHEZ MAC DO C’est sidérant de constater l’extraordinaire capacité d’adaptation des êtres humains et des nombreux systèmes qu’ils mettent en place, surtout lorsque des intérêts financiers sont en jeu. Ainsi, pour satisfaire une large partie de sa clientèle d’origine Maghrébine, le célèbre fast-food Mac Donald n’a pas hésité à s’adapter et à
pectés, et une identification propre à chaque bête afin qu’elle soit facilement repérable lors de l’abattage qui, pour être conforme au rite halal, est encadré et pratiqué par des personnes agrées par une institution reconnue qui atteste que les animaux ont bien été abattus, conformément au rite– jusqu’ au dernier maillon de la chaîne qui est le
se lancer dans la vente des hamburgers dont la chaîne de production - de l’abattage de la vache jusqu’au steak haché vendu au client, dans le restaurant- respecte les exigences des rites musulmans en matière de consommation animale..
service au restaurant Mac Donald. Les enjeux financiers sont énormes, et pour cela, la chaîne américaine de fast-food ne veut pas se permettre de passer à côté d’un business aussi juteux, car ses 23 restaurants au Maroc écoulent 40 à 50 tonnes de viande bovine par mois, tout cela à travers 9 villes du royaume.
Le dispositif mis en place par Mac Do est de taille, car l’enseigne doit assurer le tracé de ses produits, depuis la ferme d’élevage des vaches, jusqu’à la vente au restaurant. Cette exigence de la qualité oblige donc notre clown « ami des enfants » à être présent dans tous les secteurs de la production, depuis le premier maillon de la chaîne - qui est la ferme dans laquelle les bovins sont élevés dans les règles de l’art, avec tous les contrôles légaux strictement res-
Tout ce dispositif qui a l’air d’être si facile à mettre en place pourrait peut- être inspirer les décideurs de ce monde afin qu’ils résolvent certains problèmes urgents comme le réchauffement climatique, la famine, les maladies, les guerres et les crimes de toutes sortes… Car finalement, quand on veut, on peut !… Ou alors quand le business l’exige, on peut ! N.K.R.L Nubian’S Magazine
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| BREVES |
L
L’Homme qui devait « sauver le Monde »
e 9 octobre 2OO9, le Président américain Barack Obama a reçu le prix Nobel de le Paix. Rarement prix Nobel aura suscité autant d’interrogations et de polémiques. D’aucuns ont vu dans ce lauréat « un cadeau empoisonné » d’autres l’ont estimé « prématuré ». L’intéressé, lui s’est dit « surpris et honoré » Quand on sait l’engagement total en faveur de la diplomatie dont a fait montre Barack Obama dès son arrivée au pouvoir, quand on reprend le contexte de crise politique,
Guinée Konakry
L
e 23 décembre 2008, après la mort Lansana Conté qui dirigeait la Guinée depuis 1984, une junte militaire (CNDD) confisqua le pouvoir sans effusion de sang, dans le but assurèrent t-ils, d’amener le pays à des élections
économique, sociale et climatique, généralisée dans lequel s’est inscrit son élection, on pourrait voir dans ce Prix Nobel, une façon habile et discrète d’accompagner l’action de celui qui a pour mission de « sauver le monde.» En ces temps difficiles, ce prix qui arrive en début de mandat, ressemble plus à une indication, à un passedroit, un gage d’avenir plutôt qu’à une récompense. Vu sous cet angle ce Prix Nobel a été, à la fois, un choix juste, utile et sage. William Ikolo Kumu
démocratiques. A la tête du CNDD, le capitaine Moussa Dadis Camara, qui au nom de la junte, assura le monde, inquiet, qu’aucun de ses compères ne serait candidat aux futures élections. L’altruisme patriotique fut salué dignement.
suscité de fortes réactions à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. Vu la répression qu’ont occasionné les manifestations des opposants aux nouvelles ambitions de l’homme fort du pays, on peut dire entendue l’issue de cette chronique politique.
Les couloirs de l’histoire, sont décidément très instructifs. Ils nous renseignent combien les marches du pouvoir sont pavées de bonnes intentions, que l’exercice, voire le goût du pouvoir finissent par trahir inexorablement.
Ce n’est pas tant son travail qui est contesté, mais l’occasion manquée de placer enfin la Guinée dans le train de la démocratie.
Le capitaine Camara revendique aujourd’hui son droit à se présenter aux futures élections. Une ambition qui a
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Conclusion banale, alors que tout se prêtait à un rendez-vous historique digne de mémoire. William Ikolo Kumu
| REGARDS VERS L’AFRIQUE | FLASH BACK :
BARACK OBAMA EN AFRIQUE « AFRICA, YOU CAN! »
I
l ne pouvait pas y avoir mieux comme symbole de paix et de confiance dans les relations entre les Etats-unis et l’Afrique, que les paroles adressées aux dirigeants africains par un de leur frère et enfant, devenu président de la plus puissante de toutes les nations qui existent sur la terre. En saluant « le courage de tant de gens, blancs et noirs, pour abolir l’esclavage», le premier président « Noir » des Etatsunis Barack OBAMA a mis les Africains et les occidentaux en confiance. Né d’un père noir et d’une mère blanche, le président actuel des States était la personne la mieux placée pour pouvoir affirmer avec sincérité qu’ « aussi triste l’Histoire puisse- t- elle être, il est toujours possible de la surmonter ».
plus les Africains sub-sahariens comme ces grands enfants paresseux au sourire naïf qui rêvent tous d’immigrer en Occident et qui ne vivent que de l’aide généreusement offerte par les autres nations de la planisphère. De plus, certaines grandes multinationales doivent arrêter de considérer l’Afrique, tant pour une plaine de jeux où elles alimentent les guerres civiles pour vendre leurs armes, que comme une grande décharge où elles jettent leurs déchets toxiques interdits dans les autres continents, ou encore comme un grand espace que la dame nature a anormalement et injustement pourvu
Cet appel d’OBAMA aux chefs d’états des pays Africains a-t-il été entendu? La grosse bouffée d’oxygène reçue par les populations qui écoutaient ses paroles salvatrices comme celles du Sauveur (j’exagère à peine) s’est-elle évaporée pour céder la place au gaz carbonique qui a pignon sur rue dans la vie de ces peuples? Bref, le commun des mortels serait tenté d’avoir des doutes à la question de savoir si les exhortations du futur prix Nobel de la paix (il ne l’était pas encore lors de sa visite officielle en Afrique) avaient reçu un écho favorable lorsqu’ on constate que les rapports entre le pouvoir et le peuple continuent à être très houleux dans certains pays. Dans les faits, les choses semblent un peu plus compliquées qu’elles ne paraissent en réalité. Se prendre en main: l’Afrique est capable de le faire si on lui laisse la possibilité de gérer son destin elle-même. Mais pour que cela soit possible, il est important que le reste du monde, en regardant la mappemonde, ne voie
espérant y rester à vie, et après eux… le déluge ! Les conflits et les maladies (qui perdurent plus qu’ailleurs à cause des mauvaises conditions de vie et de l’enclavement de certains territoires dans des zones de combats permanents, avec leur cortège de conséquences: famine, viol, exode, etc.) seront très vite gérés comme partout ailleurs, car les Africains ont, à l’instar des autres humains, les connaissances scientifiques et intellectuelles indispensables à la construction matérielle et psychologique de leur continent. Pour Barack OBAMA, quatre siècles d’esclavage et plusieurs années de colonisation sont très graves, mais cela ne doit pas constituer une excuse pour faire n’importe quoi (enrôlement des enfants soldats, sous-développement, corruption, etc). Réaliste, le président américain prévient quand même que la tâche sera rude, mais que l’Amérique soutiendra l’Afrique pour l’aider à traverser son chemin de croix.
de richesses naturelles. Dépouiller l’Afrique de ses richesses serait donc lui rendre service, en somme. C’est probablement pour cela que les puissances continuent d’exiger de l’Afrique, le paiement des frais de pillage de ses minéraux. Si ces grosses sociétés arrêtent leur jeu malsain, la corruption qui règne dans les pays aura du plomb dans l’aile et ne pourra plus s’envoler aussi facilement. Les milices improvisées seront naturellement décimées, et les dirigeants ne seront plus soutenus par les grandes puissances. La voie sera alors libre pour la démocratie ? (ou tout autre système de gouvernance né de la cogitation des penseurs Africains) car les dirigeants seront plus altruistes et ne pourront dès lors plus se cramponner au pouvoir, en
« Vous pouvez vaincre la maladie, mettre fin aux conflits, changer fondamentalement les choses. Vous pouvez faire ça. Oui, vous le pouvez! ». Ce « Yes, you can !» venant de la bouche de Barack OBAMA donne envie de rêver et d’enfin croire que c’est possible! Pour bon nombre d’Africains ayant le doute et le désespoir pour compagnes, cet espoir est complètement fou, mais il offre quand même la possibilité de rêver à un meilleur avenir. Le slogan d’OBAMA sur la terre de ses ancêtres a un côté crédible, car celui qui l’a scandé a déjà prouvé qu’on peut venir à bout des épreuves, même celles qui semblent insurmontables! Alors, si l’Afrique toute entière se mettait à croire en elle, à croire en sa capacité de se lever comme un seul homme pour crier d’une seule et même voix forte: « Yes, we can ! »... NUBIAN’S
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| JEUNES TALENTS |
AÏCHA
« Les jeunes filles qui veulent faire ce métier doivent comprendre que la beauté ne suffit pas, il faut s’entretenir, s’améliorer même »
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| JEUNES TALENTS |
V
«Aïcha AMIROU, une classe authentique»
oyage étourdissant que la rencontre avec Aïcha, ce mannequin Belge d’origine Malienne.
Le périple commence par son mètre septante cinq de beauté : un charme africain authentique, doublé d’une élégance féline, le tout enrobé dans un glamour indiscutable. Un compromis parfait de ce que des racines enfouies au Mali et une vie en Belgique peuvent produire.
un caractère bien trempé dans l’exigence de l’excellence. Vestige de l’éducation stricte d’une mère, Docteur en Bio-agronomie, Aménatou Traoré, qui a fait de sa fille, 23 ans aujourd’hui, une âme décidée. « Les jeunes filles qui veulent faire ce métier doivent comprendre que la beauté ne suffit pas, il faut s’entretenir, s’améliorer même » conseille Aïcha. S’améliorer, Aïcha AMIROU le fait sans cesse. Elle achève des études de marketing à l’EPHEC en 2010.
Le vertige continue sur un visage d’ange encadré par des cheveux courts et naturels, qui surplombent des épaules sorties tout droit du cahier d’un dessinateur de mode. Plus loin, une taille de biche donne valablement la réplique à des jambes interminables.
Un parcourt ordinaire: classée dans les 9 finalistes du concours « Chocolate & Caramel », reconnue ensuite par l’agence Sai-Concept, elle poursuit depuis lors une carrière fulgurante qui lui promet un destin extraordinaire.
Une plastique parfaite donc, mais Aïcha c’est en plus
William IKOLO KUMU
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Ditanyè (l’Hymne de la Victoire) Contre la férule humiliante il y a déjà mille ans, La rapacité venue de loin les asservir il y a cent ans. Contre la cynique malice métamorphosée en néocolonialisme et ses petits servants locaux. Beaucoup flanchèrent et certains résistèrent. Mais les échecs, les succès, la sueur, le sang ont fortifié notre peuple courageux et fertilisé sa lutte héroïque. Refrain: Et une seule nuit a rassemblée en elle L’histoire de tout un peuple. Et une seule nuit a déclenché sa marche triomphale Vers l’horizon du bonheur. Une seule nuit a réconcilié notre peuple avec tous les peuples du monde, À la conquête de la liberté et du progrès La Patrie ou la mort, nous vaincrons !
libérer le Faso à jamais des fers de tous ceux qui çà et, là en polluaient l’âme sacrée de l’indépendance, de la souveraineté. Refrain Et séant désormais en sa dignité recouvrée L’amour et l’honneur en partage avec l’humanité, le peuple du Burkina chante un hymne à la victoire, a la gloire du travail libérateur, émancipateur. À bas l’exploitation de l’homme par l’homme ! Hé en avant pour le bonheur de tout homme, par tous les hommes
aujourd’hui et demain, par tous les hommes ici et pour toujours ! Refrain Révolution populaire notre sève nourricière. Maternité immortelle du progrès à visage d’homme. Foyer éternel de démocratie consensuelle, où enfin l’identité nationale a droit de cité, Où pour toujours l’injustice perd ses quartiers, Et où, des mains des bâtisseurs d’un monde radieux Mûrissent partout les moissons de vœux patriotiques, brillent les soleils infinis de joie.
Nourris à la source vive de la Révolution. Les engagés volontaires de la liberté et de la paix dans l’énergie nocturne et salutaire du 4 août n’avaient pas que les armes à la main, mais aussi et surtout la flamme au cœur pour légitimement
Français Ouagadougou 5 août Franc CFA
La tour Ouaga 2000 à Ouagadougou
Langue officielle Capitale Fête nationale Monnaie
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| PAYS A L’HONNEUR |
LE PAYS DES HOMMES INTÈGRES
Les falaises de Sindou
Dune de sable dans la région du Sahel
itué dans la boucle du Niger, le Burkina Faso est un pays continental de 274 200 km2 sans débouché sur la mer. Il est limité au Nord et à l’Ouest par le Mali, au Nord-Est par le Niger, au SudEst par le Bénin et au Sud par le Togo, le Ghana et la Côte d’Ivoire.
S
Volta noire, Volta rouge et Volta blanche) qui drainent le pays. Le point le plus proche de l’Atlantique est éloigné de 500 km. L’altitude moyenne des plateaux est 500 m. Le point le plus haut, le Tenakourou culmine à 747 m et se situe à l’ouest du pays.
La faible déclivité du relief gêne l’écoulement des eaux des trois fleuves : le Mouhoun, le Nazinon et le Nakambé, (anciennement
De climat tropical, le Burkina Faso possède une saison sèche et une saison des pluies.
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| PAYS A L’HONNEUR |
Dune de sable dans la région du Sahel
Culture
U
ne des caractéristiques principales des habitants «du Pays des hommes intègres» est sans aucun doute, l’affection populaire pour les traditions culturelles. C’est donc sans surprise que le Burkina Faso accueille les événements culturels les plus en vue du continent. Ceci traduit sa foi en l’avenir de l’Art Africain. Le Burkina Faso compte plus de 60 groupes ethniques, chacun avec ses propres valeurs culturelles et son modèle d’organisation de la société. Bien qu’il soit difficile de récapituler les points culturels saillants des principaux groupes ethniques du Burkina Faso , il est possible par contre d’en désigner quelques caractéristiques et manifestations à dimension culturelle. Comme d’autres sociétés Africaines, la société Burkinabè n’a pas de culture structurée au sens moderne du terme. Pour découvrir la culture secrète de ses sociétés, il est nécessaire de suivre les événements qui ponctuent la vie des villages; notamment
Masqu
e Lobi cascades de Banfora
les rites d’initiation, les mariages, les récoltes, les funérailles... et certains éléments distinctifs de cette culture dont: * Les arts : qui ont une grande valeur au Burkina Faso. Ils ont une portée utilitaire et visent à satisfaire des besoins sociaux (communication, sacré...). * L’artisanat: divers produits de l’artisanat sont issus du Burkina Faso; de b e a u x objets allant de la vannerie; au tissage, à la poterie en passant par de la maroquinerie et d’autres objets artistiquement élaborés, transmis de génération en génération et utilisés dans la vie quotidienne par les populations. Le gouvernement du Burkina Faso organise des événements internationaux dans les domaines de la culture et de l’artisanat sur une base régulière. Les plus connus sont :
deux ans, et qui représente la plus grande exposition d’artisanat du continent Africain; * Le FESPACO, le Festival Panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou, qui a lieu tous les deux ans. * La SNC, la semaine nationale de la culture. Le FESPACO et le SIAO sont les deux événements culturels les plus importants du continent Africain. La SNC, la Semaine Nationale de Culture, est aussi un événement très important culturellement au Burkina Faso. Il a lieu chaque année à Bobo-Dioulasso.
* le SIAO, le salon international de l’artisanat de Ouagadougou, organisé chaque
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TOURISME
Le Burkina Faso offre à ses visiteurs une belle brochette d’attraits touristiques. Pour mieux se positionner avec ses atouts touristiques, le pays est divisé en quatre zones principales : la zone de l’Est, la zone du Centre, la zone du Nord et celle de l’Ouest.
L’est est la zone de prédilection du tourisme cynégétique, le Safari vision, le Safariphoto, la villégiature etc. La zone de l’Est est aussi celle des aires de conservation de la faune. On y trouve le parc national «W», les réserves de faune de Sindou, d’Arly, de Pama. Dans cette zone, le relief est pittoresque, la flore très dense et riche tout comme la faune. Ainsi, on y trouve des antilopes géantes, des lions, des éléphants, des cobas, des hyènes, des variétés de singes, des phacochères. Il faut ajouter à tout cela la cerise sur le gâteau que constitue le barrage de la Kompienga, la richesse de la faune et de la flore. Cela offre une autre opportunité dans la partie chasse avec les canards armés, les pintades, les pigeons, les bécassins, les francolins. Au contraire de l’expression à l’Est rien de nouveau, on peut affirmer qu’à l’Est-Burkina il y a toujours du nouveau. La zone du centre a pour chef-lieu Ouagadougou et se prête aisément au tourisme d’affaires. La capitale du pays des hommes intègres abrite pratiquement tous les jours une grande rencontre régionale ou sous-régionale, séminaires, colloques ou ateliers. Elle s’est taillée le surnom de «capitale des grandes rencontres « par l’hospitalité de ses habitants, la chaleur d’accueil qu’ils dégagent, la disponibilité à toujours rendre service, la sécurité qui règne. En plus du tourisme d’affaires, le centre offre aussi dans sa partie sud, une faune abondante avec le ranch de Nazinga, le parc Tambi Kaboré. Mais aussi la possibili-
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té de découvrir l’architecture traditionnelle du groupe ethnique Gourounsi, surtout la dextérité artistique des femmes à décorer les habitations. La zone de l’Ouest est surtout celle du tourisme culturel, la véllégiature-tradition. On y découvre les sites merveilleux du pays dans le sens des chutes et cascades, les plans d ‘eau. Cette zone se signale aussi par sa richesse en histoire et traditions ancestrales. La zone du Nord, on retiendra qu’elle est aussi celle de la découverte des populations nomades avec leur culture et leur mode de vie. Le Sahel burkinabè offre l’aventure et la découverte de la mosaïque de culture des populations nomades. Le visiteur peut voir à loisir l’immensité du sable du désert et aussi les sites historiques et archéologiques. Les hommes bleus du désert ou Touaregs, les Peulhs, les Bella et les Sounghaïs, ces populations du Nord du Burkina, les belles dunes de sable méritent bien de faire le détour.
L’industrie du 21° siècle Le Burkina Faso abrite l’une des faunes les plus abondantes et les plus variées dans la sous-région Ouest africaine. L’objectif du département en charge du tourisme et de l’hôtellerie au Burkina Faso est d’en faire l’industrie du 21è siècle.
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Gastronomie CUISINE BURKINABE: le plat le plus répandu au Burkina Faso est le tô, obtenu à partie de farine de mil, de sorgho ou de maïs. Il s’accompagne d’une sauce dont la composition et le mode de préparation varient selon les région. LES BROCHETTES se rencontrent à tous les coins de rue, surtout dans les grandes villes et les jours de marché dans les villages. Il s’agit généralement de brochettes de mouton, de chèvre et de bœuf. Dans la sous-région Ouest africaines, le Burkina est réputé pour ses poulets et ses poissons à la braise.
Les saisons Le climat n’est pas un obstacle au tourisme au Burkina Faso. Pays sahelien, il y fait chaud et sec presque toute l’année, avec un intermède pluvieux, la saison des pluies, correspondant en gros à l’été européen. On peut néanmoins différencier trois saisons: - une saison relativement fraîche, surtout par temps d’harmattan, de novembre à février ; - une saison chaude de mars à juin ; - une saison des pluies de juin à octobre, avec un maximum pluviométrique en août. Novembre- février semblerait être la période la plus favorable pour visiter le Burkina Faso.
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Ouagadougou Les principales villes du pays
* Ouagadougou * Bobo-Dioulasso * Banfora * Fada N’Gourma * Dori * Koudougou * Ouahigouya
Hotel Silmande
A Ouagadougou, la capitale burkinabè, promenez vous dans les larges avenues et admirez l’architecture moderne de ce centre culturel et industriel important. Rendez vous au Musée national pour admirer l’art traditionnel burkinabè, visitez la cathédrale et le Mogho Naba’s Palace dans le sud de la ville. De la capitale, vous pourrez participer à de multiples excursions, qui vous feront découvrir notamment la mare aux crocodiles de Sabou et de Bazoulé, le ranch de Nazinga
et le parc animalier de Ziniaré. La deuxième ville du pays est Bobo-Dioulasso : vous pourrez y voir la mosquée de Dialoussa-ba ou encore le Musée de Gaoua. Aux alentours de la ville, de nombreuses activités s’offrent à vous : mare aux hippopotames, lac de Tengrela, pics de Sindou…. Le Burkina Faso est surtout une destination de Safari et de chasse : sur plus de 2 752 000 hectares de réserves de faune, des centaines d’espèces animales y sont représentées. C’est à l’est du pays que se prête le mieux
l’observation de ces animaux. De nombreux parcs et de réserves de faunes vous y attendent, où vous pourrez admirer lions, hippos, buffles, éléphants et autres phacochères. Enfin, dans le nord du Burkina Faso, découvrez le Sahel, une zone aride où vivent des peuples nomades. Rendez vous sur les dunes de sable d’Oursi, et découvrez les gravures rupestres de Pobe Mengao.
Ouaga, les immanquables
Avenue Kwame N’KRUMAN
Statue (aux environs de Ouaga)
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* Le palais du Mogho Naaba * La Cérémonie du Nabayius Gou : Le moronaba, chef traditionnel de l’aristocratie mossi, sort de son palais accompagné de toute la cour, afin de se livrer à la cérémonie du faux départ de l’empreur (tous les vendredis matins entre 6h30 et 7h00) * Le musée de la musique * Le village artisanal de Ouagadougou vous permettra de profiter des produits artisanaux issus de plus de 25 métiers * Admirez les masques traditionnels des principales ethnies du Burkina dans le musée National * Le Parc urbain Bangr-Wéoogo * La place des cinéastes * La statue de bronze sur la place de la bataille du rail * Le square du 8 Mars * Le square Yennenga
Centre Ville-Ouaga
| PAYS A L’HONNEUR | Bobo-Dioulassou
La vielle Mosqué
Bobo-Dioulasso est située au sud-ouest du pays. Deuxième ville du pays en nombre d’habitants (un peu plus de 500 000), elle est située au carrefour des axes routiers reliant le Mali, le Niger, la Côte d’Ivoire, et le Ghana. De par sa situation géographique, Bobo-Dioulasso est le plus grand centre économique de l’ouest du Burkina. Bobo-Dioulasso a été créée en 1050 par des agriculteurs «Bobo». Anciennement dénommée ville de Sya, son nom actuel provient de l’agrégation des ethnies Bobo et Dioulas et de So qui signifie « maison ». Bobo-Dioulasso est donc sémantiquement la maison des Bobo et des Dioulas. Bobo est de ce fait intrinsèquement pluriethnique et multiculturelle. On y parle bobo, dioula, peul, français…, et on la surnome «Bobo».
Banfora
Banfora est située au sud-ouest, à environ 80 kilomètres de Bobo-Dioulasso. Elle est proche de la frontière ivoirienne. Elle est la capitale de la région des Cascades et de la province de la Comoé. Elle abrite environ 50 000 habitants. Elle s’est développée grâce à la l’industrie de la canne à sucre et se trouve sur la ligne de chemin de fer qui relie Abidjan à Ouagadougou Banfora offre de nombreuses attractions touristiques : cascades de karfiguela, lac de Tengrela, dômes de Fabédougou et pics de Sindou. La ville est également proche du pays Lobi, région très attachée aux traditions et réputée pour ses rites animistes.
Cascades de banfora Sources Dossier Burkina : http://ouaga-ca-bouge.net/ http://banfora.net/ http://bobo-dioulasso.net/ http://www.ambassadeduburkina.be/ http://fr.wikipedia.org/wiki/Burkina_Faso
http://www.pays-monde.fr http://www.worldisround.com Rappel sources nubians1 dossier Burundi : http://fr.wikipedia.org/wiki/Burundi http://www.ambassade-burundi.be/ http://www.pays-monde.fr
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DIASPORA
BURKINABE
| PAYS A L’HONNEUR | Salimata Kaboré, artiste peintre
« On a toujours ses origines quelque part » Salimata Kaboré est un peintre originaire de Burkina Faso formé en Belgique. La lutte pour les droits des femmes demeure au centre de son expression artistique.
Autoportrait en mouvement
On dit de vous « artiste engagée ». Qu’est-ce que cela veut dire ? C’est toujours une étiquette, mais par rapport au travail que je fais dans la peinture ou même dans ma vie active ici, je pense que je suis engagée dans certains domaines pour essayer d’apporter ce qu’on peut améliorer, ce qu’on peut changer. La femme est votre thème favori. Pourquoi avez-vous choisi ce thème ? « Dans la plupart des pays, il y a beaucoup d’inégalité par rapport à la femme. Beaucoup d’histoires m’ont marqué durant mon enfance, notamment
au Burkina Faso, par rapport à la situation de jeunes filles ou des femmes en général. Que ce soit les mariages forcés ou des filles qui tombent enceintes. Même jusqu’à présent, ça me dérange toujours. Je trouve injuste que beaucoup de filles lorsqu’elles tombent enceintes, elles doivent être expulsées de la famille parce que c’est la tradition. Le garçon ou l’homme, lui, n’a pas de problème. Il doit dire seulement « C’est mon enfant ou c’est pas mon enfant ». Il arrive aussi que l’homme dise « C’est pas mon enfant ». Quand j’étais petite, j’ai vu une histoire comme ça, du temps de Thomas Sankara. Il y a eu un minimum de jugement où la fille disait : « Oui, c’est ton enfant » ; l’homme ré-
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torquait : « Mais non ! Ce n’est pas mon enfant ». Et après l’enfant est né, mais il ressemblait à son père. J’étais toute petite, mais voilà ! Ca m’a fort marqué. Vous avez été formée en Europe, mais c’est l’Afrique qu’on retrouve plus souvent dans vos œuvres… On a toujours ses origines quelque part. Pour moi, c’est dans le Burkina Faso. Je trouve que c’est naturel. Ensuite, ça me permet de parler avec les gens d’ici sur le Burkina Faso, par exemple, de la condition des femmes ; de montrer une autre façon de voir les choses, pas seulement négative. Mais le côté positif aussi.
DIASPORA BURKINABE
Madame Salimata Kaboré
En attendant X
Le fait d’avoir eu la formation ici, il y a quand même l’influence de l’art européen. Au niveau des techniques, je pense beaucoup à l’expressionnisme. Même le fait de travailler l’art abstrait, je pense quand même qu’elle influence. La formation, ça déforme. Ce dernier temps, je travaille beaucoup avec la peinture à l’huile et j’ajoute de la matière pour avoir un peu ma propre griffe. Vous faites aussi des études … en communication. Y aurait-il un lien entre cette dernière et la peinture ? Princesse Yennega Comme toujours, dans beaucoup de pays, les femmes subissent des injustices sociales souvent établies par les hommes, écrit Salimata Kaboré. Au XIIème siècle, au Burkina Faso, la situation de la femme allait prendre un autre visage grâce à la Princesse Yennega. Elle fut une des premières femmes de ce pays à se rebeller contre la soumission aveugle imposée aux femmes. Refusant toute maltraitance, elle s’enfuit à cheval dans la forêt. Elle finit par y rencontrer un chasseur qui l’épousera. De cette union naîtra un petit garçon dénommé Ouédraogo. Ce qui signifie «Etalon» en moré (langue du groupe mossi au Burkina). Pour Mme Kaboré, cette princesse incarne l’image de la femme battante qui l’a toujours inspirée dans la réalisation de ses tableaux.
Les marches de sable
L’art, c’est un moyen de communiquer, de s’exprimer ; de partager aussi des opinions, des émotions. C’est quelque chose de fort qui fait qu’on est plus courageux. C’est notre canon. On parle de certaines choses d’une autre façon. Il y a l’écriture ; on peut faire la photo ; là, c’est la peinture… Communiquer, à la limite, dialoguer et voir les réactions de gens. Je trouve ça intéressant. Peut-on vivre de sa peinture en Belgique ? On est artiste et on vit d’autre chose : soit, on est prof ; soit on a un autre boulot. Même chez les Belges ou les gens que je connais au Pays-Bas. Il y en a qui arrivent à gagner un peu, mais bon, on ne peut pas vivre que de ça ! En général, les gens ont un autre bou-
la veuve grecque
Dame au chapeau I
lot à côté. Je ne connais pas un artiste qui vit vraiment de son art en Belgique. Pas non plus en Hollande où j’ai passé une partie de ma vie. De quoi vivez-vous alors, sans indiscrétion ? Je m’occupe du Secrétariat national du Forum asile et immigration. C’est une plate forme où il y a des associations francophones et néerlandophones. Il y a plus de 120 associations. Ces associations travaillent à tout ce qui touche à l’immigration tant sur le terrain qu’au niveau de lobby politique. Que vaut Bruxelles, d’un point de vue artistique ? Bruxelles, c’est super beau. Quand je marche, c’est toujours la tête en haut. Je regarde partout les maisons. Je ne dis pas que tout est beau, mais je pense que la majorité des maisons quand on regarde les façades, c’est beau, même s’il y en a encore à rénover. Au niveau architectural, c’est très beau. Presque chaque maison est différente de l’autre. J’aime bien flâner dans le Centre Ville, à la Grand Place, à Matonge et à la Place Flagey. Il y a aussi les parcs, les galeries, près de la Grand Place, le Sablon, le KVS … Site Web: www.salicreations.com Propos recueillis par Georges Alves
Croisées universelles
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Minata TRAORE, Sublimissime... « Ma couleur, je la porte déjà tellement en moi, dans ma peau, dans ma voix, pour en plus, l’étaler dans ma musique ! » . Photo: Studio Z
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BURKINABE
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« j’étais possédée par la musique. Danser était toute ma vie »
La nature s’était vêtue de ses plus beaux habits de l’année, ce dimanche matin pour mon rendez-vous avec la chanteuse Minata Traoré. C’est un festival de feuilles teintées de rouge, d’orange, de dorées, que le vent de saison, jaloux, secouait avec négligence. Au restaurant Le Martin Pêcheur, avenue Georges Henry, où nous avions rendez-vous, je pouvais distinguer, sans peine, dissimulée derrière un béret rouge, la chanteuse aux allures de top modèle. Dans son ensemble écossais, l’harmonie de rouge et de noir complétait valablement le spectacle des arbres, de l’autre côté de la fenêtre. Minata Traoré voit le jour au Burkina Fasso, où elle y passe une jeunesse nourrie de musique. « A cette époque là, j’étais possédée par la musique. Danser était toute ma vie » me glisse t-elle, un brin nostalgique. Elle rencontre à « Bobo » son futur compagnon de nationalité belge, qu’elle finit par rejoindre en Belgique en 1994. Minata se lance alors dans une formation classique de sept ans, dont cinq de formation vocale et quatre de guitare. Le résultat est un mélange étonnant : un métissage de Jazz de blues et de rythm’n Blues, servi par une voix…Couleur
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d’automne ! Quelque part, entre Ayo et Tracy Chapman : Sublimissime. Elle me raconte comment elle prend plaisir à chanter partout où son cœur l’y invite. Certains dimanches d’été dans les couloirs lugubres de la gare centrale, par exemple, au milieu des sans-abri, apporter un peu de notes chaleureuses aux passants. Sa musique, elle la veut sincère, vraie, reflet de sa propre identité. Elle souhaiterait sortir des carcans dans lesquels on tente systématiquement de l’enfermer. Ce «Cora» que l’on veut absolument lui échanger contre sa guitare. «Ma couleur, je la porte déjà tellement en moi, dans ma peau, dans ma voix, pour en plus, l’étaler dans ma musique!» Elle signe en 2007, la première partie d’Angélique Kidjo. Et tisse actuellement un album avec le concours de Stéphane Wertz, Phélly. Son talent et sa présence ont résonné pour moi telles des évidences. J’ai reconnu, en Minata Traoré cette étincelle et cette fragilité dans le fonds des yeux, qui sont le propre des grandes dames. Minata Traoré, une artiste à suivre… minata.traore@mail.be
William Ikolo Kumu
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Les LECLERC
(passionés d’art et de culture Africaine)
BURKINABE
Photo: Studio Z
Lui : Belge. Elle : Burkinabé. Le couple LECLERC sillonne les marchés pour promotionner l’art et la culture Africains en général, et Burkinabé en particulier.
« ARRETONS DE VOIR CETTE IMAGE NEGATIVE DE L’AFRIQUE, DE LA SOUFFRANCE ET DE LA PAUVRETE DES PEUPLES (QUI EST BIEN PRESENTE, NE L’OUBLIONS PAS). MAIS IL N’Y A PAS QUE CELA EN AFRIQUE. TOURNONS NOUS VERS LA VISION DE CETTE RICHESSE CULTURELLE EXTRAORDINAIRE QU’ON NE VOIT NULLE PART AILLEURS. RESTONS LIES ET TENONS BON MAIN DANS LA MAIN AVEC NOS FRERES AFRICAINS AU BURKINA FASO ET PARTOUT AILLEURS EN AFRIQUE. ».
Jean-Michel est tombé amoureux de sa femme et de la culture Africaine lors d’un voyage au Burkina Faso et a décidé de promouvoir et de valoriser ces richesses culturelles et artistiques mal connues du reste du monde.
C’est une démarche saisonnière qui va du mois d’avril à celui de septembre, et à cela s’ajoute l’inamovible marché de noël.
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Pendant que monsieur tient leur stand bien fourni où les articles sont bien mis en valeur, madame fait de jolies tresses africaines aux personnes qui le désirent.
Le couple veut faire prendre conscience au public de l’importance et la nécessité du commerce équitable. Signes particuliers : leur joie de vivre et leur humour, vous n’aurez aucun mal à les reconnaître si vous les rencontrez dans un marché, où lors des festivals « Couleurs café » ou encore « Esperanza ». Roger Ndéma Kingué
DIEUDONNE SYLVESTRE MARE
(Inspecteur de police au sein de l’unité d’Interventions et de Recherche de la zone Montgomery à Bruxelles.) Quadragénaire, Dieudonné Sylvestre Maré est, depuis 2004, Inspecteur de police au sein de l’unité d’Interventions et de Recherche de la zone Montgomery à Bruxelles. Seul africain noir dans cette unité, petit de taille mais de carrure imposante (béton armé pour ses collègues), peu loquace mais sait toujours mettre son interlocuteur à l’aise. Né dans une famille de 20 enfants (dit-il ironiquement pouvant composer 2 équipes de football), Sylvestre fait ses études primaires au Burkina. A 12 ans il réussit les concours d’entrée au secondaire et au séminaire. Cependant c’est la carrière militaire qui l’attire et il passe avec succès le concours d’entrée au PMK (Prytanée Militaire du Kadiogo). Son excellent classement général lui vaut d’être envoyé en formation au PMS (Prytanée Militaire de St-Louis) au Sénégal avant d’intégrer les structures militaires du pays qu’il quittera malgré lui plus tard. En 1988, il quitte le Burkina Faso pour des études à l’université libre de Bruxelles (ULB) en Belgique. Il en ressort au bout du compte informaticien en 1994, branche dans laquelle il travaillera 10 années durant. En Belgique, l’intégration n’a pas été chose
facile en ces années 1980 où on est très vite confronté au zèle de la police et de la gendarmerie vis-à-vis des étrangers. Au lieu de se révolter contre ces pratiques ou de s’y résigner comme c’est parfois le cas pour certains, Sylvestre cherche à comprendre ces méthodes inappropriées afin de contribuer à les changer de l’intérieur. Dès 1989, il devient animateur sur Radio campus, radio de l’ULB. Sa prédilection : les émissions africaines. Sylvestre veut communiquer, partager et promouvoir l’inter culturalité. Il quitte cette station en 1995 pour être l’un des co-fondateurs des émissions africaines de Radio Air Libre à Bruxelles. Le corps de la gendarmerie ayant été dissout et transformé en Police Fédérale, il devient policier fédéral en 2004. Mais avant il décide de passer par le Centre Bruxellois d’Action Interculturelle où il reçoit deux ans de formation d’agent de développement, de communication et de médiation interculturelle. Une formation qui ajoutée aux différents brevets obtenus à la police fédérale, fait de lui aujourd’hui, outre sa compétence d’enquêteur, un négociateur de désamorçage de crises. Uniforme Belge ou Burkinabè, l’inspecteur Sylvestre ne voit qu’une continuité. « Chassez le naturel, et il revient au galop. » Répète-t-il en souriant, l’homme affirme volontiers que les valeurs
militaires sont essentielles et qu’il l e s prône à jamais surtout au regard de la tendance décadente de la société occidentale d’aujourd’hui. Pour lui, les sociologues occidentaux doivent « oser repenser » leur société et espère que ceux d’Afrique sauveront encore les valeurs qui nous restent en évitant les « copier coller » aléatoires. Père de trois enfants, l’Inspecteur Sylvestre nourrit le rêve de mettre son expérience policière au service de sa patrie d’origine, le Burkina Faso et de voir plus d’africains Belges s’intéresser à la carrière de policier pour un meilleur reflet de l’image socioculturelle locale. Roger Ndéma Kingué Nubian’S Magazine
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Récréatrales créatrales : le théâtre de toute l’Afrique Etienne Minoungou
Imaginez 62 jours de résidences d’écriture, de création et de formation théâtrales où auteurs, metteurs en scènes et scénographes peuvent se consacrer à leurs arts avec le concours des meilleurs techniciens des arts du théâtre, pour amener leurs créations du texte aux planches.
Photo: Studios Z
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Il en a rêvé, il l’a accompli. Pour la sixième fois auront lieu à Ouagadougou (Burkina) les Résidences d’Ecritures de Création Théâtrales : Les Récréatrales. Le créateur des «Récréatrales» vit une partie de l’année à Bruxelles, l’autre au Burkina. Il nous a ouvert les portes de son univers enchanté et complètement métissé à Schaarbeek. « Plus que le passé et le présent, la culture c’est le futur » Etienne Minoungou Nubian’s Magazine : Vous êtes le penseur de ce rendez-vous artistique sans précédent, mais pourquoi les « Récréâtrales » ? Etienne MINOUNGOU : L’Afrique en général, et l’Afrique francophone subsaharienne en particulier, foisonne aujourd’hui de manifestations culturelles et artistiques embrassant tous les domaines : cinéma, théâtre, danse, musique, photographie, etc. Ces dernières décennies, dans le domaine des arts de la scène, les festivals se sont multipliés : FITMO, FITD, Racines, Réalités, MASA, RETIC… constituent aujourd’hui des rendez-vous incontournables. Ces festivals et rencontres professionnels témoignent de l’enthousiasme toujours grandissant des artistes, des créateurs et des promoteurs culturels africains. Ils révèlent en même temps leur talent et la volonté urgente d’une Afrique qui questionne, s’exprime et tente de participer coûte que coûte à l’expression plurielle contemporaine. Cette dynamique est fort heureusement soutenue par plusieurs partenaires sans lesquels l’ambition des artistes
africains peinerait à se concrétiser, tant les politiques intérieures des Etats, malgré certaines options volontaristes, se heurtent à des priorités de santé, d’éducation, de restructuration économique. Cependant, en amont de ces festivals (tournées, rencontres multiformes) des problèmes persistent : Qui aujourd’hui en Afrique peut s’affirmer comme dramaturge, trouver des occasions de travailler son écriture et voir son œuvre portée à la scène ? Quels comédiens africains, pourtant de plus en plus nombreux sur les planches, ont bénéficié d’une formation de qualité ? Quelle compagnie bénéficie de subventions à la création, lui permettant d’amener un texte à la scène sans précipitation, en se donnant le temps de mener les recherches qui s’offrent à elle ? Ces situations sont rarissimes en Afrique francophone et les spectacles qui y sont produits présentent souvent les signes de ces insuffisances : Ecrire et rechercher une édition ou une mise en scène de son texte reste un parcours de combattant.
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Jouer et se donner le temps et les moyens de construire un personnage qui s’imposera n’est pas fréquent pour des jeunes formés sur le tas. Créer un spectacle et espérer le voir aller à un festival ou tourner en Afrique et ailleurs est aujourd’hui un défi presque insurmontable que réussissent de façon acrobatique certaines compagnies. Si donc, en aval, un foisonnement artistique est perceptible, les créations dénotent des faiblesses dues au manque de moyens dont les projets pâtissent en amont, tant en terme de formation des comédiens, de perfectionnement du travail dramaturgique que de promotion de l’écriture dramatique. Ces constats nous ont conduits à imaginer et créer LES RÉCRÉATRALES: Résidences panafricaines d’écriture et de création théâtrales. Les expériences que nous avons pu mener ces dernières années au sein de la compagnie Falinga, notamment avec le metteur en scène burkinabé Ildevert Méda, nous ont amenés à concevoir une nouvelle démarche de création dans laquelle nous donnons une préé-
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minence chronologique du travail de la scène sur le texte. Que nous réservent les Récréatrales 2010 ? Un tournant, je m’explique : Après 5 éditions, les acquis des Récréâtrales sont à ce jour solides : - Une reconnaissance évidente dans l’ensemble des lieux de création en Afrique francophone ; - Un nombre toujours croissant de candidatures et de manifestations d’intérêt; - Une organisation bien rodée avec une équipe solide autant au niveau de la gestion que de la logistique et de la conception ; - La confiance d’un grand nombre de partenaires financiers et artistiques (Cultures France, Fondation Prinz Claus, Coopération suisse, Organisation internationale de la Francophonie, Tarmac de La Villette) ; - Une collaboration récurrente avec quelques grands médias internationaux (RFI-Radio France International, TV5, médias locaux) garantissant une cou-
verture large des activités des Récréâtrales ; - Un partenariat solide avec le ministère burkinabè de la Culture, du Tourisme et de la Communication. Mais des mécanismes restent à parfaire, ce qui a conduit l’équipe organisatrice à réfléchir de manière approfondie pour proposer, à partir de la 6ème édition, des innovations portant sur les points suivants : - Le renforcement du lien entre l’étape « laboratoire » et l’étape « production » des Récréâtrales ; - L’implication des scénographes pleinement dans la dynamique dès l’étape
« laboratoire » ; - L’inscription du projet dans l’espace urbain de Ouagadougou et le développement d’une collaboration avec les riverains ; - L’implication, en amont de la plateforme festival, de certains programmateurs potentiels, coproducteurs des créations afin de donner plus de chance aux spectacles de connaître une large circulation ultérieure ; - Le renforcement de la capacité d’interrogation du théâtre en Afrique qui, sans tomber dans le genre particulier du « théâtre de développement », doit avoir la capacité de susciter des débats et des réflexions citoyennes, tout en inventant des formes esthétiques originales, fortes et décomplexées. L’édition 2009-2010 tâche de répondre à l’ensemble de ces préoccupations avec des solutions originales et pertinentes, en se structurant autour des trois grandes étapes essentielles : l’étape « laboratoire », l’étape « production », l’étape « diffusion ». Une innovation importante résidera dans la déclinaison de l’atelier scénographique en trois
phases distinctes et successives. La thématique de la prochaine édition: « Indépendantristes » « Indépendantristes » est un terme forgé par l’intellectuel et écrivain guinéen William Sassine. En 2010, une série de commémorations, sans aucun doute fastueuses, rappelleront au monde entier que la grande majorité des anciennes colonies francophones d’Afrique ont accédé à l’Indépendance politique il y a 50 ans. Qu’ont à dire les artistes africains sur ces 50 dernières années ? Le texte de Sassine dont est issu ce mot forgé pré-
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«des populations tentent de fuir la guerre et se retrouvent sur le quai d’une gare à attendre un train qui n’arrive pas et qui n’arrivera sans doute jamais car il n’y a plus de rails : elles ont été volées…»
sente une perspective pessimiste : des populations tentent de fuir la guerre et se retrouvent sur le quai d’une gare à attendre un train qui n’arrive pas et qui n’arrivera sans doute jamais car il n’y a plus de rails : elles ont été volées… Depuis le début du projet Récréâtrales, de nombreux textes portés à la scène ont privilégié un propos politique, mettant en avant les maux dont souffre le continent : élite dirigeante corrompue, immigration clandestine mortifère, guerre civile meurtrière… Les Récréâtrales fourniront une occasion de débattre de cette vision douloureuse qu’offre l’artiste africain de son continent. En marge des « Indépendances gaies » des célébrations et des discours officiels qui ponctueront l’année 2010, les Récréâtrales s’interrogeront sur cet artiste africain qui semble avoir « mal à son pays », «mal à son continent», perpétuant l’écriture de souffrance d’un William Sassine. Les artistes seront amenés à engager leurs regards de créateurs sur le parcours et l’héritage de cette histoire politique, culturelle et humaine de la
«post-colonie» qui marque si fort notre présence au monde… Ce questionnement ne sera pas cloisonné au cercle fermé des artistes, mais sera engagé en dialogue et en confrontation avec des philosophes, politologues, historiens, anthropologues, sociologues …. Le parcours des Récréâtrales sera donc ponctué de rencontres entre les artistes et des intellectuels, invités à cheminer «bras dessus, bras dessous.» William Ikolo Kumu Photos 1-3.Etienne Minoungou et sa fille cadette 2. Etienne Minoungou et William Ikolo Kumu
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| VARIATION SUR LE MEME THEME |
L’ INTEGRATION ? Vraisemblablement, Mamadou et Mohamed ne délirent pas - et contrairement à ce que pensent certaines personnes mal informées ou encore nombrilistes, ils ne cherchent pas non plus toujours des excuses pour ne pas travailler, tout cela afin de continuer à dépendre et à profiter du « très généreux » système social - lorsqu’ils affirment à qui veut l’entendre que plusieurs entreprises belges sont xénophobes et donc ne veulent pas engager des travailleurs allochtones. Dans le secteur de l’Horeca, affirme Mamadou, plusieurs employeurs prétextent que ce sont les clients qui ne veulent pas avoir des serveurs trop basanés ou pire encore trop foncés. On peut à la limite les tolérer dans les cuisines. Mais les mentalités commencent à évoluer, et les choses commencent à changer, reconnaît Mohamed, avant de conclure avec une petite lueur d’espoir dans les yeux, qu’il y a encore fort à faire, et qu’il ne faut pas désespérer. Les résultats d’un sondage réa-
lisé par le journal « De Standaard » il y a quelques mois, démontrent que deux bureaux d’intérim sur trois reconnaissent que les employeurs leur demandent très souvent de ne pas sélectionner des candidats d’origine étrangère ou bien foncés de peau. Une décision de la chambre du conseil de Bruxelles a par contre brisé l’avancée dans la lutte contre le racisme dans le secteur de l’emploi, en refusant de poursuivre pour discrimination envers les allochtones, la société d’intérim Adecco.
gnes favorisant la diversité; pourtant, de nombreuses plaintes continuent de fuser contre plusieurs entreprises récidivistes qui pratiquent encore la discrimination. Le syndicat en a ras le bol et envisage sérieusement de diffuser publiquement les noms des entreprises discriminatoires, une fois que son dossier sera assez solide et complet.
D’après le responsable fédéral de la FGTB (ABVV), Eddy Van Lancker, le racisme dans les entreprises est toujours présent, et la lutte pour les changements de mentalités doit continuer.
Pour que les choses changent, une des solutions serait de prier et d’espérer que « l’effet Obama » touche enfin la Belgique et que ces entreprises racistes comprennent enfin que des personnes d’origines étrangères constituent une force supplémentaire pour la société, et peuvent apporter, si on leur en donne l’occasion, leur contribution à l’édification et à la grandeur du pays, conclut Mamadou, sous le regard approbateur de Mohamed qui acquiesce en hochant frénétiquement la tête de haut vers le bas.
La FGTB (syndicat belge) est très active dans des programmes et des campa-
N.K.R.L
Le fait de nier cet état de fait permet aux sociétés d’interim de faire l’autruche et de continuer à nier ce racisme pourtant évident.
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| SCIENCES & TECHNOLOGIES | CHEKEM LOUIS: créateur de la gamme de beauté
«Eclatescence»
«...C’est donc des produits sains, qui mettent l’accent sur la santé de la peau, tout en assumant le désir de paraître plus « chocolat » pour les noirs et plus bronzés pour les blancs.»
mise à contribution. Certains n’ont pu me donner que leur bénédiction, c’était déjà beaucoup. Autant de confiance investie sur moi, je n’avais pas le droit de décevoir. J’ai réussi haut la main ma licence en pharmacie et me lançais tout de suite dans une spécialisation en industrie et comme grossiste. Mes diplômes en poche, j’ai décidé d’aller tenter l’aventure africaine. Les affaires étaient prometteuses au Cameroun, mais les diverses autorisations officielles pour s’établir comme grossiste, tardèrent à venir, du moins au goût des investisseurs occidentaux, qui m’accompagnaient dans le projet. Ils se désengagèrent au profit d’une affaire similaire au Sénégal.
Né à Yaoundé d’une famille pieuse et polygame( eh oui! c’est possible), Louis CHEKEM est le concepteur, créateur de la gamme de produits de beauté « Eclatescence » Des produits de beauté spécialement étudiée pour la peau noire. Nubian’s Magazine a rencontré ce scientifique d’origine camerounaise.
Coup dur ! Oui, je m’étais tellement investi. J’étais prêt à donner sans compter pour y arriver. Devoir arrêter pour une question de timing était décevant. Mais loin de m’abattre, cette tournure des évènements m’a secoué. Il fallait travailler dans le secteur, peu importe où je commençais. Je reprenais donc l’avion pour la Belgique où je pouvais travailler
Photo: Studio Z, Maquette eclatescence www.pixios.com
Un soutien de sept ans, minimum… Un compromis s’imposait donc. C’est ainsi que j’ai plutôt recherché une inscription en pharmacie. Je restais dans le secteur médical, pour cinq ans de formation minimum, au lieu de sept. A ma grande surprise, j’obtins une inscription à l’Université Libre de Bruxelles. Vos parents se sont donc engagés financièrement ? Bien plus, toute la famille élargie fut sou-
Nouveau coup dur… Je ne vous le fais pas dire. Je n’avais plus le choix, il fallait avancer seul ou renoncer. Il était hors de question de renoncer. Au contraire, je m’acharnais de plus belle pour faire exister mon intuition. Le travail est là sous vos yeux, vos avez ma gamme de produits « Eclatescence » Vous avez dû consentir à des sacrifices en chaîne, je présume ? Et comment ! A ce propos, je tiens à remercier ici ma petite famille, qui a accepté ces moments de sacrifices et qui m’a encouragé. S’eut été tellement plus facile de se résigner à l’ordinaire. J’en suis conscient et leur en suis infiniment reconnaissant. Je pense à ma femme Rose Njemini, mes enfants : Ramsès, Osiris et Kingsley. Parlez-nous de cette gamme… « Eclatescence » est composée de deux produits : un lait corporel hydratant « tout âge » et un lait corporel «éclaircissant »
Comment arrive-ton à la création d’une gamme de produits de beauté ? l’histoire de la gamme de produits « Eclatescence » c’est avant tout l’histoire d’un parcours ordinaire... Ordinaire ? oui, il serait dommage de ne pas vous la raconter…Mon histoire. Je suis né à Yaoundé, au Cameroun. Après mon bac, j’avais opté pour des études de médecine. Hélas, en ces temps là, l’entrée dans l’unique faculté de médecine du pays, était soumise à des quotas très restrictifs. Je n’ai donc pas été reçu à l’épreuve orale de l’examen d’entrée en fac. Néanmoins, la réussite à l’écrit, me mit en confiance. J’étais plus que jamais déterminé à poursuivre mon rêve. Sans bourse d’études, cela impliquait non seulement de devoir aller dans une université étrangère, mais en plus cela supposait un soutiens financier de la famille.
gereuses, tel que l’hydroquinone, qui faisaient l’essentiel du marché de produits pour peaux noires. Il existait donc un nouveau marché évident pour des produits sains. Je décidais de proposer l’idée à mon employeur, qui la jugeât excellente. Malheureusement, la petite société fut reprise et le projet ne suscita aucun intérêt auprès de nouveaux investisseurs. Ils refermèrent le dossier.
Pourquoi un produit éclaircissant, ces produits n’ont-ils pas fait assez de dégâts ? Rassurez-vous, il ne s’agit pas de molécules qui agissent sur la mélanine. Le principe actif utilisé dans la gamme «Eclatescence» est le même que celui utilisé dans les crèmes auto- bronzantes. C’est donc des produits sains, qui mettent l’accent sur la santé de la peau, tout en assumant le désir de paraître plus « chocolat » pour les noirs et plus bronzés pour les blancs.
en industrie. Avez-vous trouvé facilement un emploi en Belgique ? Facilement, ça n’est pas le mot, mais j’ai trouvé dans une petite société familiale, qui élaborait des produits de beauté. C’est durant cette expérience que naquis dans mon esprit, l’idée d’élaborer un produit réellement adapté aux peaux noires ! On sait la spécificité des peaux noires, on connait les principes actifs de nombreux produits de soins dermatologiques et on sait surtout, les molécules à éviter. Ces molécules dan-
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Où en êtes-vous aujourd’hui ? C’est sur des fonds propres que j’ai pu créer cette gamme de produits plutôt innovants. Ce qui veut dire, que je n’ai pas su aller au bout de mon entreprise. Les autorisations de conformité au marché européen coûtent très cher. Afin de limiter les coûts de production, j’ai été obligé de destiner dans un premier temps, le lait éclaircissant au marché africain. J’aimerais faire bénéficier mes produits à un public plus large, aussi bien ici qu’en Afrique, mais seul c’est vraiment difficile d’y arriver. A ce jour, mes produits sont distribués au Burkina et au Cameroun. Toute personne intéressée peut me contacter sur : wellnessandform@hotmail.com Propos recueillis par William Ikolo Kumu
| SCIENCES & TECHNOLOGIES | ENTREVUE AVEC
DENIS MBONIMPA
Le biochimiste venu du pays du printemps eternel
ENTREPRISE
D’origine burundaise, ce bio-chimiste de formation a su braver les écueils et traverser les difficiles étapes objectives et subjectives qui freinent, voire empêchent trop souvent l’avancement des projets novateurs, pour se hisser jusqu’ au rang de producteur dans le difficile et opaque secteur de la recherche scientifique qui mène à l’immense business de la distribution en grande surface pour une consommation de masse. NUBIAN’S MAGAZINE : Pouvez-vous vous présenter ? DENIS MBONIMPA : Mon nom est Denis MBONIMPA et je suis originaire du Burundi. N.M : Quel est votre parcours professionnel ? Après avoir terminé mes études de biochimie, j’ai étudié le management aux USA, à Indiana, pour pouvoir gérer mes différents projets. J’ai eu mon premier job chez USIPAC en Belgique. Un regroupement de grands assembleurs industriels dans le domaine des technologies adaptées « aux régions difficilement accessibles du sud » Nous travaillions dans différents domaines (hydraulique, construction, chimie, etc.). Nous avions ainsi des unités prémontées sur des plates-formes ou dans des containers, complètement autonomes. USIPAC avait comme partenaire : 3M (mines, minerais, métaux). Cette expérience m’a conduit dans des missions extraordinaires : en 1987, je me suis retrouvé au milieu de 22 promoteurs et hommes d’affaires Belges dans une mission orientée vers le Rwanda et le Kenya, et organisée par la chambre de commerce Belgo-Africaine.
le « know how », donc la possibilité de travailler sous licence de cette formulation. Au final, il n’a pas l’assurance (technique et financière) pour convaincre ce dernier. Le « pauvre » investisseur se retrouvera sur la paille, car il est obligé de produire à la débrouille, des produits qui s’avèrent de mauvaise qualité.
avec l’aide des laboratoires inter universitaires. J’avais déjà constaté à l’époque qu’il n’existait pas de partenariat entre les laboratoires inter universitaires et les petites PME. En 1989, j’ai poussé la porte des laboratoires universitaires pour leur proposer mon projet. Mais c’est en 1996 que j’ai mis le paquet pour finaliser ce produit.
N.M : Quelle conclusion tirez-vous de tout cela ?
N.M: Comment cela s’est–il passé sur le terrain ?
Le bon sens. Pour être un vrai promoteur, il faut partir soit : 1)D’un bon partenariat technique qui comprend, un transfert de technologie et de savoir faire 2)Ou bien, partir de sa propre formulation ; acquérir le savoir faire par la formation et chercher ensuite les machines appropriées à la production. « Et pas l’inverse »
Concrètement, j’ai été chez Delhaize pour présenter mon produit « le lundi des fournisseurs », en expliquant et en démontrant de façon scientifique et commerciale ses bienfaits.
N.M : Comment cela se passait-il sur le terrain ?
N.M : Mais acquérir le « know how » n’est visiblement pas facile, non?
J’étais surpris de constater qu’il y avait d’un côté les vendeurs de machines, et de l’autre côté des Africains qui cherchaient à devenir des industriels à tout prix. Les promoteurs Africains avaient la volonté de faire mieux que les filiales des sociétés Européennes installées sur place, mais les « Maisons mères » de ces sociétés cassaient leurs projets pour les maintenir dans la dépendance.
Je me suis mis à poser mille questions et ma première démarche était de faire de petites rencontres dans des endroits où l’on pouvait rencontrer des Africains érudits. En discutant avec des philosophes et scientifiques d’origine Africaine, je « nous » posais la question de savoir pourquoi il n’y avait pas un seul chimiste Africain qui innove et dont les produits peuvent se vendre dans un super marché comme « DELHAIZE », par exemple.
N.M : Comment cela ? C’est très simple : plusieurs unités ont été cassées (notamment la fabrication de la pâte à dentifrice) : L’entrepreneur investit pour 2 millions d’euros au moins dans l’achat du matériel, mais on ne lui donne pas la formule chimique du produit afin qu’il puisse évoluer de manière indépendante. Il doit encore négocier, par exemple, avec la société « COLGATE » en l’occurrence pour avoir
N.M : Qu’avez- vous eu comme réaction de la part de vos interlocuteurs? Mon idée était d’abord personnelle et liée à ma façon d’être, être en situation de défi permanent. Je me suis dit que j’allais relever moi-même ce défi : fabriquer un produit et le présenter à la grande distribution (Delhaize) afin qu’il y soit vendu. J’ai fabriqué un produit
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N.M : Qu’avez-vous proposé comme produit ? Je présentais un produit anti acarien et détachant pour textiles et matelas. La présentation de mon produit n’était pas très sophistiquée mais ma démonstration scientifique rendait la chose crédible. N.M : Résultat ? 6000 flacons commandés dans un délai de 3 mois. Pour assurer cette commande, j’ai travaillé dans un garage en bricolant avec des bidons achetés chez « Brico ». Ensuite j’ai trouvé un partenaire qui fabrique de l’eau déminéralisée (Substance qui rentrait dans la composition de mon produit), et j’ai acheté des mélangeurs d’occasion et pour finir, j’ai dû trouver un autre partenaire pour le conditionnement de mes produits afin qu’ils soient prêts à être commercialisés. C’était extraordinaire : les bases de mon produit étaient faites en Wallonie (Genval) et le conditionnement en Flandre. N.M : Aviez-vous engagé du personnel pour vous aider ?
| SCIENCES & TECHNOLOGIES | La proximité au quotidien, l’expertise, la capacité d’innovation, les solutions intégrées couvrant tous nos besoins, Le respect de l’homme et de l’environnement, Etre au service de votre bien-être. Au départ, je travaillais en « système D ». Je transportais et livrais moi-même mes produits. Les employés réceptionnistes de « Delhaize » me prenaient d’ailleurs pour un simple livreur, très appliqué et trop ponctuel pour un africain ; ça m’amusait de jouer ce jeu (qui a quand même duré de 1996 à 2001). N.M : Pourquoi cet arrêt ? J’ai eu envie de faire autre chose, de voir sous d’autres sphères, bref, évoluer. J’ai décidé de fabriquer des produits « High Tech » dans les domaines de l’hygiène des hôpitaux (des désinfectants pour le matériel médical) et de l’industrie alimentaire. J’ai été conforté dans mon idée quand j’ai rencontré des expatriés Belges vivant au Burundi et qui étaient revenus en Belgique pour se faire arracher une dent, parce qu’ils avaient peur d’être infectés par des bactéries dans les hôpitaux au pays. Dans la foulée, l’idée m’est aussi venue de faire un produit biocide pour lutter contre les moustiques, responsables du paludisme qui fait encore de nombreuses victimes en Afrique. En somme, mon idée était de conforter le positionne ment de mes produits en Europe : dépôt de brevet, respect des normes Européenne en vigueur. La finalité étant, bien entendu, de faire à terme, un vrai transfert de technologie et de savoir faire « know-how » vers les pays du sud. N.M : Où se situe votre entreprise ? J’ai trouvé un terrain beaucoup plus ouvert en France parce que la recherche et le développement sont plus facilités par la multiplication des secteurs qui aident à cela. En outre, mes contacts avec les universités étaient assez limités en Belgique, ce qui n’est pas le cas en France. Les essais et les rapports d’efficacité sont faits en collaboration avec les universités et l’institut pasteur en France, le service d’expertise en hygiène hospitalière. Je travaille parfois, avec une équipe de scientifique de l’université de Strasbourg. En vivant entre la France et la Belgique, le monde est devenu plus vaste pour moi. N.M : Comment se passe la distribution de ces nouveaux produits ? Les deux produits que j’ai développés ont chacun leur créneau : Le désinfectant pour le matériel médical qui s’appelle NILO VITTAL « DALD –DNDD » PRO- HYGIENA a des PROPRIETES MICROBIOLOGIQUES A 20°C Bactéricide (NF EN 1040, EN 1276,) Fongicide(EN 1275 Candida ALBICANSAspergillus niger) Actif sur les virus HIV, H5N1, H1N1, Herpes virus, Rota virus, Poliovirus, adénovirus en 30 secondes. Ce produit a un numéro « CE », c’est à dire applicable aux dispositifs médicaux et permettant d’être vendu pour les hôpitaux. Il est distribué dans les cliniques dentaires et vétérinaires, dans les
hôpitaux, les pharmacies, etc. Je compte aussi coupler mes produits désinfectants et bio insecticides pour en faire un packaging qui sera vendu dans des stations services : cela aidera à désinfecter les caravanes et à lutter contre les insectes rampants et volants qui pullulent sur les autoroutes et les aires de repos. L’utilisation des aérosols n’est elle pas dangereuse pour la nature ? Mes produits sont biodégradables et la vaporisation est mécanique, sans gaz aérosol. J’utilise un complexe à base de pyrèthre et d’huiles essentielles diverses. C’est un répulsif qui agit et tue les insectes dès qu’il rentre en contact avec eux. N.M : Qui vous fournit la matière première ? J’ai des fournisseurs spécialisés dans les biocides et homologués au niveau Européen. Mon objectif, c’est qu’un jour je puisse cultiver des plantes qui m’intéresse en Afrique, procéder à une distillation ou une extraction des bases nécessaires à la fabrication des mes produits. N.M : Qu’en est-il de la distribution de vos produits en Afrique ? Ce qui m’intéresse actuellement en Afrique c’est de travailler d’abord avec les ONG (organismes non gouvernementaux) qui travaillent avec l’OMS (organisation mondiale de la santé) ou les MSF (médecins sans frontières), de façon à ce que mes produits soient mieux présentés et reconnus. Je verrai plus tard comment distribuer les produits via les marchés locaux. N.M : Les médias Occidentaux s’intéressent-ils à votre travail ? Je cherche à consolider ma position. Je préfère l’action à la publicité. Confucius disait : « Ne te fait pas remarquer, mais fais quelque chose de remarquable » N.M : Et vos relations avec vos concurrents ? Je n’ai pas pris le schéma de me faire distribuer par un grand groupe comme « ANIOS » qui a le monopole dans le domaine de l’hygiène hospitalière et de l’industrie alimentaire. Ce genre de groupe joue le jeu de l’hypermarché de la désinfection et utilise pour ce faire, de gros moyens de promotion. Mais en fait nous n’avons pas la même approche du marché. Je suis plutôt dans un marché niche très spécifique. La seule relation avec mes concurrents est de travailler dans le délicat domaine du biocide, où la surveillance des substances utilisées est très accrue au niveau européen. J’ai établit des valeurs moteurs : La proximité au quotidien, l’expertise, la capacité d’innovation, les solutions intégrées couvrant tous nos besoins, Le respect de l’homme et de l’environnement,
Etre au service de votre bien-être. N.M : Et comment faites vous pour que vos produits restent dans la norme européenne ? Je suis en temps réel la démarche de la commission européenne en matière de substances actives dans le domaine des biocides. C’est pour cette raison que je suis aussi en contact permanent avec le ministère français de l’écologie et développement durable, L’INRS (Institut nationale de recherche scientifique) afin de recevoir quotidiennement les différentes modifications. Cela me permet de proposer des produits respectant scrupuleusement les normes européennes. N.M : Vos produits portent l’étiquette « bio ». Est ce une manière pour vous d’attirer l’attention sur l’écologie en Afrique ? Je dirais oui, mais sur l’écologie en général. J’utilise toujours des produits naturels à base d’extraits végétaux, et des huiles essentielles qui sont connues depuis l’antiquité pour leur effet insecticide. J’opte pour la répulsion des insectes et non pour leur extermination, qui détruit toute une catégorie d’insectes de la même famille et le fait de vaporiser partout des produits destructeurs finit par nuire finalement aux humains. J’opte aussi pour l’éducation des familles en matière d’hygiène, car les produits ne sont que complémentaires à cela. N.M : Le mot de la fin ? J’aimerais l’adresser à la diaspora Africaine. Je veux dire qu’on doit être fiers, fiers d’avoir un diplôme. Mais le diplôme en soi n’est pas une finalité. On ne doit pas le garder dans un tiroir. Je rappelle que le mot université en latin signifie « chercher ». Donc, le diplôme nous ouvre les portes de la connaissance. Il faut donc continuer à se recycler en permanence. Nous ne sommes pas propriétaires de la connaissance. Nous avons par la formation, les outils nécessaires pour aller chercher l’information et les partenaires adéquats, de manière efficace. Je voudrais dire que nous devons arrêter d’avoir cette attitude misérabiliste qui consiste à penser qu’on ne nous ouvrira pas telle ou telle porte pour telle ou telle raison… L’interconnaissance entre les blancs, noirs, jaunes, etc. .., est indispensable aujourd’hui, quelque soit le domaine dans lequel vous évoluez. Et si l’on vous ferme une porte, persévérez et vous verrez qu’une autre porte s’ouvrira. « La persistance est une des taches essentielles pour réussir ; mais à cela, il faut avoir la confiance en soi. » N.M : Merci monsieur Mbonimpa, d’avoir bien voulu répondre à nos questions. Web: http://www.nil-o-vital.com Par Roger Ndéma L. Kingué Nubian’S Magazine
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RESTAURANT
LE GRI-GRI
ENTREZ ET SAVOUREZ L’ENVOÛTANTE CUISINE EXOTIQUE QUI ENIVRERA VOS PAPILLES GUSTATIVES
I
l existe un endroit unique qui se trouve au numéro 16 de la rue Basse à Uccle. C’est un royaume magique où la cuisine Africaine est reine. La princesse, Augustine MABAKA nous ouvre les portes de son univers : Le « GRI-GRI ». Dans peu de temps, ce restaurant spécialisé dans la cuisine exotique aura 20 ans. En effet, c’est depuis 1991 que le «GRI-GRI » ancien département d’une société comprenant un restaurant qui préparait de la cuisine française et africaine est devenu indépendant pour voler de ses propres ailes. Et il le fait bien ! « Les plats proposés sont ceux des pays que je connais », dit avec passion la sympathique patronne des lieux. Et les pays, elle en connaît, au vue de la longue liste des menus proposés dans la carte du restaurant. La grande majorité des clients sont des Européens, mais le public Africain commence lentement mais sûrement à s’ouvrir à la culture du restaurant. Une des principales raisons d’être du « GRI-GRI » est de faire connaître la
culture africaine en général, et l’art culinaire africain en particulier. Pour ce faire, il est indispensable d’utiliser des codes accessibles et reconnaissables par le public cible. La présentation impeccable des plats faits partie de ces codes indispensables au bien être des clients. C’est pour cela qu’Augustine n’hésite pas à inscrire ses employés aux diverses formations proposées par les services de l’Horeca. « Mon objectif est que la cuisine Africaine devienne une cuisine comme la cuisine Française, Italienne ou encore Chinoise: c’est-à-dire une cuisine accessible à un large public ». Je voudrais dire aux Africains qu’il faut prendre conscience de notre valeur et avoir confiance en soi. Nous avons un énorme défi à relever, nous devons donc faire très attention et être consciencieux. La plupart des restaurants emploient des Africains en cuisine. Alors pourquoi ne pas faire connaître notre cuisine à une échelle plus large qu’un ghetto ? » S’insurge la patronne. « J’ai confiance en l’avenir de l’Horeca Africain », clame t-elle d’un air confiant
et déterminé. « J’aimerais dire aux Africains de fréquenter les restaurants Africains, car c’est leur présence et leur appréciation de ces lieux qui donnera de la valeur à la cuisine africaine et incitera les autres cultures à vouloir la découvrir », dit la princesse, avant de préciser : « Mon royaume c’est la maison Africaine de la restauration. Chaque Africain qui vient au « GRI-GRI» doit s’y sentir comme chez lui. Et les Européens qui poussent la porte de mon restaurant doivent avoir conscience qu’ils entrent dans une maison Africaine, avec tout ce que cela comporte de culture, de charme et de naturel. Et lorsqu’on lui demande pourquoi avoir choisit ce nom, et quelle était la symbolique de cette appellation, la patronne répond avec un léger sourire : « Le « GRI-GRI » que nous proposons n’a que du positif. C’est un porte-bonheur, car il symbolise toute l’attention, le soin et l’amour qu’on apporte aux plats que nous préparons ». LA REDACTION RESTAURANT LE « GRI-GRI » 16 rue Basse,1180 UCCLE - 02 375 82 02 www.gri-gri.be
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| ENTREVUE |
KARIM OUEDRAOGO
ENTREVUE AVEC (Recteur de l’Université Libre Internationale de Bruxelles) d’exemple : Les diplômes de l’université Libre sont reconnus par le CAMES avant d’être reconnus par l’état. C’est donc après les 3 ans que l’état sort un décret ministériel de reconnaissance de l’université et des diplômes qu’elle délivre.
K
arim Ouedraogo est un homme dynamique et intelligent qui a su réaliser le difficile mariage entre la connaissance et le business. Sa structure, l’Université Libre Internationale en est la parfaite évidence. Nubian’s magazine l’a rencontré pour une entrevue très édifiante dont voici quelques extraits.
Bonjour monsieur le recteur !, pouvez-vous, tout en vous présentant, parler succinctement aux lecteurs de votre parcours ? Bonjour! Mon nom est Karim OUEDRAOGO! Après mes études secondaires couronnées par l’obtention d’un baccalauréat, à Dakar (Sénégal), je suis venu en Belgique en 1976, pour étudier à l’EPHEC (études commerciales), ensuite j’ai obtenu un diplôme du 3ème cycle en Management, à l’université Saint–Louis à Bruxelles, ensuite j’ai continué dans une université française pour décrocher un diplôme de doctorat en sciences de gestion. De retour en Belgique, j’ai commencé par enseigner à partir de 1987 à l’Université Francophone Internationale, créée par le professeur Gautier, et qui se trouvait à Bruxelles (quartier Montgomery). Le fait d’y enseigner m’a donné l’idée de créer une université privée digne de ce nom, et surtout orientée vers l’Afrique. Nous nous sommes rendu compte que des structures telle l’université de Dakar ou celle de Ouagadougou qui accueillaient entre 5000 et 10 000 étudiants dans les années 60, se retrouvent aujourd’hui avec un nombre d’étudiants qui dépasse 4 à 5 fois leur capacité d’accueil. Il fallait donc faire quelque chose pour aider à résoudre ce problème de pénurie de structure. C’est comme cela que nous avons pensé à créer de petites structures parallèles (universités ou écoles professionnelles) pour pallier à certains manquements. C’est donc ainsi qu’en 2000, j’ai décidé de fonder l’Université Libre Internationale. Quelle est la structure de l’U.L.I ? L’organigramme est comme celui de toutes les universités, sauf qu’ici le recteur est aussi le fondateur. Dans mon cas, je suis recteur international car je couvre aussi toutes les structures que nous avons créées en Afrique, et qui ne portent pas toutes le mot « internationale » dans leur appellation. Combien y a t il de départements à L’U.L.I ? Pour le moment, nous n’avons que deux fa-
cultés : Une faculté d’économie et gestion des entreprises et une faculté de relations publiques et de communication d’entreprises. Et le projet pour l’Afrique dans tout cela ? Dès que l’U.L.I a vu le jour, nous avons commencé à travailler sur la possibilité de mettre en place de petites structures en Afrique. Nous avons commencé par le Burkina Faso. Est ce la même structure dans vos universités en Afrique ? Nous avons quelques spécificités dans les pays tel le Burkina (où nous avons 3 facultés) ou le Rwanda (où nous avons 2500 étudiants et un recteur sur place, avec un doyen et un chef de département pour chacune des 5 facultés que compte l’université. Quelles relations entretiennent vos universités avec les entreprises situées dans les pays où elles s’y trouvent, et aussi avec les gouvernements de ces pays - là? L’Afrique est nettement plus en avance que la Belgique (pour ne citer qu’elle) en matière d’enseignement privé. Les pays francophones d’Afrique utilisent le même système que la France : pour créer une structure privée, vous devez au préalable avoir obtenu la reconnaissance de l’Etat. Quelle est la procédure pour être reconnu par l’état dans ce cas? Vous devez d’abord soumettre votre projet au ministre de l’enseignement supérieur, qui vérifie que vous avez les moyens matériels, ainsi que les ressources humaines nécessaires à la réalisation de votre entreprise. L’état vous donne ensuite une attestation provisoire d’ouverture. Provisoire jusque quand? Vous avez l’autorisation d’ouvrir votre université et de demander la reconnaissance définitive de l’état endéans les 3 ans. Si vous passez ce cap de 3 ans, l’état vous octroi alors la reconnaissance des diplômes que vous délivrez. A titre
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Pouvez-vous rappelez aux lecteurs ce qu’est le C.A.M.E.S ? C’est le Conseil Africain de l’Enseignement Su périeur. Il a été crée par un professeur et historien burkinabais : Joseph KIZERBO. Au courant des années 60, il a lancé l’idée d’une structure très exigeante, qui regroupera les pays francophones et Madagascar, pour pouvoir travailler à la reconnaissance de certains diplômes, afin de les faire sortir du cadre national de leurs pays, pour leur donner grâce à la reconnaissance d’une structure internationale, une équivalence mondiale. Le Baccalauréat, par exemple, est un diplôme national, mais qui a une reconnaissance internationale. On peut donc dire que les étudiants de vos universités sont compétitifs sur le marché de l’emploi ? Bien sûr ! Au Burkina Faso, il existe très peu d’entreprises dans lesquelles il n’y a pas d’anciens étudiants de l’Université Libre du Burkina. Est ce que les institutions internationales tel l’UNESCO encouragent l’avancement des projets comme le vôtre ? Oui ! En 1992, à la conférence de Dakar, L’UNESCO, bien qu’étant une structure inter étatique, a préconisé la privatisation de l’enseignement supérieur. Des pays comme el Burkina Faso, la R.D.C, le Rwanda, le Burundi y ont vu une possibilité d’ouverture. Est ce que vous connaissez des pays qui sont clairement réticents à cette ouverture ? Je sais qu’il y a des pays réticents car les universités privées sont parfois perçues comme des bombes à retardement. La connaissance éclaire et peut parfois pousser les étudiants à la révolte. En fait, votre projet est tout simplement panafricain alors… Tout individu qui connaît nos objectifs, en particulier s’il est Africain, y adhère en général tout de suite. Nous voulons tout simplement dire aux Africains que personne ne viendra nous aider ! Nous devons d’abord nous mettre au travail et collaborer ensuite, d’égal en égal avec les autres continents. Pour vous, la solution serait le développement de l’Afrique par les Africains…Avez-vous des propositions plus pratiques ? Ce qui fait en réalité le développement d’un pays c’est sa classe moyenne ; or, généralement en Afrique, la classe moyenne n’existe pas. C’est donc la formation des étudiants qui peut permettre l’accès à cette classe moyenne. Tenez par exemple l’Asie, notamment la Corée du Sud qui a peu de richesses naturelles, et qui dans les années 60 était un pays moins développé que certains pays Africains, est aujourd’hui la 13ème puissance économique du monde. Ce pays s’est développé et est devenu si puissant en misant tout sur sa matière grise, ses hommes en l’oc-
| ENTREVUE |
«...Ce qui fait en réalité le développement d’un pays c’est sa classe moyenne ; or, généralement en Afrique, la classe moyenne n’existe pas. C’est donc la formation des étudiants qui peut permettre l’accès à cette classe moyenne.» currence. En Afrique, nous avons les richesses naturelles et nous avons les hommes : pourquoi n’arrivons-nous pas à décoller ? La réponse me semble être l’absence de classe moyenne dans la plupart des pays africains. Et les différents gouvernements ne sont pas totalement innocents dans cet état de fait. Avec tous les contacts que vous avez, combien de nationalités différentes sont représentées à l’U.L.I ? Nous avons des étudiants originaires de la plupart des pays francophones, ce qui fait une vingtaine de nationalités. Mais nous avons aussi des étudiants qui viennent des pays comme la Chine, ou l’Amérique latine. L’U.L.I est donc une pieuvre avec des tentacules qui touchent un maximum de pays à travers le monde ? C’est l’un de nos objectifs. En dehors de favoriser un enseignement pratique et professionnel de proximité, nous pensons que si l’Afrique désire se développer, elle ne doit pas s’ignorer. Les pays doivent collaborer ensemble. Imaginez une union économique entre la R.D.C, le Rwanda, le Burundi : cela pourrait être un modèle économique pour la région. La même chose peut se produire en Afrique de l’ouest, et ailleurs sur tout le continent. Nous rappelons toujours à nos anciens étudiants notre modeste désir de créer une structure africaine de dynamisme et de projets. Votre vision se traduit elle concrètement dans les branches que vous enseignez ? Bien sûr ! Même aux étudiants que nous avons en Belgique, nous asseyons de leur passer ce message : c’est bien de connaître le droit et l’économie Belges, mais vous devez aussi connaître les structures de L’OADA, qui permettent d’organiser la vie économique et commerciale dans un pays, avec des règles bien strictes, qui permettent aux investisseurs de se sentir protégés afin qu’ils puissent injecter des fonds dans l’économie, avec une certaine sécurité. Comment les étudiants perçoivent-ils cette dualité de votre concept ? Ils sont contents et c’est important pour eux, car dans l’apprentissage que nous leur prodiguons, nous leur apprenons à faire la part des choses pour avoir une meilleure symbiose de ce qui est bien en Occident et de ce qui est bien en Afrique. Nous essayons de leur éviter de tomber dans des travers, en leur apprenant à être responsable, à utiliser la connaissance dans un but louable. Je rappelle souvent à mes étudiants que l’Afrique possède les hommes et les richesses nécessaires à son développement, mais il lui manque la méthode et l’organisation du travail et de la société. C’est important de le reconnaître.
Vous n’êtes en aucun cas subsidié ? Les subsides ne m’intéressent pas. En outre, je pense que l’objectif de l’aide c’est de supprimer l’aide. Mais je sais aussi que l’aide fait partie d’une certaine volonté politique dans certains cas. Cela permet aux populations de survivre sous perfusion. Nous ne pouvons pas affirmer que nous réfléchissons et travaillons pour faire avancer l’Afrique, tout en passant notre temps à demander de l’aide à l’Occident, pour réaliser ce travail. Quels sont vos rapports avec les ambassades des pays Africains en Belgique ? Les ambassades sont des diplomaties et les ambassadeurs font leur travail de diplomates. Nous par contre, nous disons parfois crûment les choses que nous voulons voir changer. En somme, nous sommes d’une certaine façon complémentaires. Chacun fait son boulot et je pense qu’il le fait bien. J’ai de très bonnes relations avec la plupart des diplomates Africains. Entant que Belgo-Africain, je désire que la Belgique redore son blason dans certains pays Africains. Mais pour ce faire, il faut qu’elle accepte aussi de changer certaines de ses pratiques dans ces pays là. C’est d’ailleurs notre devoir, pour nous qui vivons ici, de proposer notre aide au gouvernement et partenaires Belges, pour faire avancer tel ou tel dossier. Nous, Belges d’origine Africaine, serons plus sévèrement jugés que les autres Belges, par nos frères qui sont restés au pays, si nous ne faisons rien pour changer les choses en bien. Nous serons traités de complices. Avez-vous des contacts avec les sociétés Belges qui travaillent avec l’Afrique ? Il y a 3000 sociétés Belges qui travaillent directement ou indirectement avec l’Afrique. Nous sommes au courant, car c’est un dossier sur lequel nous travaillons tous les jours. Vous considérez-vous parfois comme un irréductible ? Un rebelle ? Un résistant ? Il faut avoir un idéal dans la vie. C’est très important. Je suis un personnage public, mais très peu de personnes me connaissent en réalité. Ce que je désire c’est d’aller vers mon idéal. L’université c’est un tremplin pour atteindre mon idéal. Si je n’y arrive pas, ce n’est pas le plus grave, l’essentiel c’est d’y croire et d’y aller vers…Vous savez, si nous arrivons à voyager tranquillement et parcourir de longues distances entre les villes et les pays du monde entier, c’est parce qu’il y a des gens qui se sont sacrifiés pour pouvoir mettre cela en place, donner une impulsion. Dans la vie, c’est comme ça.il faut des gens qui se sacrifient pour un idéal. Ce que je claironne aujourd’hui sera peut - être finalement mis en place par les générations futures qui prendront le relais, parce que les mentalités auront changé. Les temps changent, les choses aussi. Il y a dix ans, on ne voyait presque pas
Mr Karim et le président Dos Dantos de l’angola
de Noirs ou d’Arabes dans un bureau en Belgique ; aujourd’hui c’est différent. Cela veut dire que les mentalités évoluent. Il y a de l’espoir. Le monde devient un petit village où les gens se connaissent de plus en plus. L’information circule mieux grâce aux nouvelles technologies. La méconnaissance de l’autre est la pire des choses, car elle empêche de voir en autrui les capacités et les ressources énormes dont il dispose et qu’il peut mettre au service de la société. Pourquoi les intellectuels Africains n’arrivent– ils pas inventer des systèmes économiques concrets comme l’ont fait Adam Smith ou Keynes, par exemple? L’Afrique a des intellectuels extraordinaires et compétents, mais le problème c’est qu’ils se réduisent très souvent à défendre soit leur pays seulement, ou encore un idéal étriqué. On ne peut pas développer un seul pays Africain, sans le concours des autres pays. C’est très important. L’Europe s’est construit sur le concept de l’unité, tout comme les états unis, c’est ce qui fait leurs puissances. Il faut que de nouvelles idées émergent en Afrique et trouvent de nouveaux interlocuteurs. Nous ne devons pas avoir de complexes vis à vis des autres continents. Quelques soient nos différences, nous vivons dans un même monde, avec en général des mêmes objectifs : être tout simplement heureux et s’occuper de ceux qu’on aime. Quels sont vos objectifs à court, à moyen et à long terme ? Mon rêve c’est que l’U.L.I devienne une structure viable, dont le travail est reconnu par la Belgique, comme indispensable à notre projet commun qui est de tirer l’Afrique vers le haut. C’est mon rêve à court, moyen ou long terme. Ce rêve est déjà en partie réalisé, car il y a plus de 5000 étudiants qui bénéficient des bienfaits de notre enseignement, mais j’espère qu’on ira encore plus loin et que je verrai cela. J’attends aussi qu’un jour, ces étudiants me disent qu’ils contribuent à ce rêve de tirer l’Afrique vers le haut. J’espère de tout cœur que l’Occident se rend bien compte de ce qui se passe, car hier c’était l’Asie qui s’est réveillée ; lorsque ce sera le tour de l’Afrique de se réveiller, il sera peutêtre trop tard pour certains pays qui ne nous ont pas accompagné dans notre évolution, ou au contraire, qui ont volontairement endormi dans le but de retarder ce réveil. Merci monsieur le recteur pour cette riche entrevue. Nous vous souhaitons une très bonne continuation… Merci ! Vous avez aussi les remerciements de toute l’université, et nous restons à votre entière disposition pour une future collaboration. ROGER. L. NDEMA KINGUE
Mr Karim et le président Compaoré du Burkina
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AVIS AUX LECTEURS NUBIAN’S MAGAZINE PARAÎTRA EXCEPTIONNELLEMENT AU MOIS DE DECEMBRE SOUS LA FORME D’UN NUMERO SPECIAL «HORS SERIE ». EN EFFET, CETTE PERIODE DE L’ANNEE ETANT EXCLUSIVEMENT CONSACREE AUX FESTIVITES ET AUTRES REJOUISSANCES, LE CONTENU DES RUBRIQUES TOURNERA DONC NATURELLEMENT DE PRES OU DE LOIN AUTOUR DES FETES DE FIN D’ANNEE ET DU NOUVEL AN. Pour nous envoyer vos documents, une seule adresse: info@nubiansmagazine.com ou 0032 486 24 37 64
| DOSSIER: La jeunesse de la diaspora africaine est-elle en péril ? |
Explosion de violence chez les jeunes originaires d’Afrique subsaharienne à Bruxelles
Un problème identitaire ?
Enterrement d’un jeune africain à Bruxelles
« Bounty » dans sa communauté, « petit nègre » chez les autochtones ; le statut à cheval du jeune belge de parent noir d’origine africaine est des plus ambigus. L’ « Observatoire Bayaya voit dans cette ambiguïté la principale cause des violences qui sévissent actuellement chez les jeunes d’origine subsaharienne. « L’histoire racontée par le vainqueur se focalise sur l’esclavage et la colonisation. La peau noire fait d’office référence à un statut de dominé », rapporte Mireille Robert de l’ « Observatoire Bayaya, une association bruxelloise qui s’occupe de l’encadrement des jeunes issus de l’immigration subsaharienne. Cette histoire humiliante pour les Blacks pose problème. Manifestement. Pas moins de onze jeunes d’origine subsaharienne sont morts cette année de mort violente. Les victimes connues en la matière se comptaient jusque-là à une personne par an, en moyenne. Ces chiffres en explosion indiquent à coup sûr un malaise. Les analyses vont bon train. Certaines d’entre elles attribuent ce regain de violence à la présence supposément accrue d’enfants soldats dans la région bruxelloise. Cette analyse n’est pas du goût des associations subsahariennes: « Je ne pense pas qu’il puisse avoir
autant d’enfants soldats en Belgique comme certains voudraient bien nous le faire croire », s’insurge Cyprien Wetshi de Télé Matonge.
Il n’y a pas que la relation avec l’Occident qui pose problème. Les jeunes subsahariens s’estiment également mal acceptés par leurs congénères arabes : ceux-ci les traitent de « Hazi » [3azi]. Une L’ « Observatoire Bayaya » part de l’hy- expression qui veut dire en fait «esclave» pothèse selon laquelle il existe bien un en français. lien entre la recrudescence de violence et la question identitaire qui se pose Ils sont d’autant plus frustrés qu’ils ont en dans le chef de ces jeunes élevés à l’oc- plus le sentiment d’être moins bien pris cidentale, qualifiés de « Bounty » dans en compte par les autorités : « Les Maleur propre communauté, mais qui se ghrébins, soutiennent-ils, quand ils font voient bien leur émeute, plus sou- La violence chez les jeunes subsahariens ne l’état crée vent forcés des contrats se rencontre pas que dans les milieux des gar- de service d’accepter un statut de çons. Elle est aussi présente chez les filles. de prévenpetit nègre, tion avec fraîchement débarqué d’énormes budgets. Nous, de l’Afrique. « Les jeunes on a beau se plaindre… vivent un sentiment de on n’a droit à rien ! » domination, d’exclusion et d’humiliation dû à l’hisLa violence chez les jeutoire qui est racontée par nes subsahariens ne se le vainqueur de la relation rencontre pas que dans nord-sud. Il y a aussi la les milieux des garçons. question d’exclusion et de Elle est aussi présente chez discrimination qu’ils vivent, des filles. On y trouve des à commencer par le banc blessés, parfois graves. d’école », explique Mlle Robert. La violence chez les Bruxelles entend organiser, jeunes bruxellois d’origine le mois prochain, des « asimmigrée implique surtout sises des jeunes subsahal’usage du couteau. Cette riens ». Nul doute que ces spécificité de la violence représente à assises apporteront un tant soit peu des elle seule huit de onze meurtres attri- solutions aux frustrations et problèmes bués à cette jeunesse cette année-ci. que rencontre à la base la société migrante subsaharienne en Belgique Un sentiment d’être moins bien pris en compte par les autorités Georges Alves Nubian’S Magazine
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| DOSSIER: La jeunesse de la diaspora africaine est-elle en péril ? |
VIOLENCE DES JEUNES AFRO-EUROPEENS
Nous sommes en plein centre de Bruxelles, il est 19 heures. Quatre jeunes noirs africains courent des armes blanches aux poings. Plus loin, un autre se dérobe, affolé. L’écart qui les sépare se réduit sous le regard ahuris des passants, qui cherchent à comprendre cette scene digne d’une fiction. Le voilà rattapé, puis fauché net dans sa course désespérée, molesté sans ménagement. De cet amas confus de violence se détache soudain une lame d’acier qu’un des agresseurs fait furtivement disparaître dans le corps du jeune homme à terre. Le sang coule.
C
e terrible fait divers, devient courant dans certains milieux noirs africains en Belgique. Tout particulièrement dans la communauté congolaise de Bruxelles. Un homme poignardé au vu et au su de tout le monde. Entraînant toute une communauté dans une marche forcée sur les pavés de l’enfer, meurtrie de la pire manière: par un des leurs.
valeurs. C’est la première génération d’Africains qui rencontre le problème du chômage des parents en Belgique, avec là aussi, son cortège de difficultés destructurantes pour les enfants. Enfin, c’est la première génération qui n’a pas réellement d’ambition de retour en Afrique tout en ne se sentant Belges qu’administrativement. C’est dire combien le problème est complexe.
Nubian’s Magazine s’est penché sur le sujet, non dans le but de cristalliser le débat autour des fauteurs de troubles, mais afin d’engager un réflexion globale, qui aurait pour toile de fond l’intégration des enfants africains dans une société dans laquelle ils feront l’essentiels de leurs vies.
Déplier cette grille de lecture renvoie nécessairement à un partage des responsabilités plus larges qu’elles n’y paraissent à priori.
Malgré toute l’émotion que suscite le sujet, il mérite d’être traité avec la plus grande impartialité et la plus grande prudence. Il ne s’agit pas de se positionner en donneur de leçons, mais d’identifier les zones de ruptures dans l’éducation de nos enfants quand ils sont éduqués en Occident. C’est toute la société qui est malade de ces crimes, il est normal que le creuset de réflexion se fasse à cette échelle. Car si ces actes de délinquance sont inexcusables et particulièrement graves, ils s’inscrivent toutefois dans un contexte tout à fait inédit dans l’histoire de l’immigration de masse subsaharienne. En effet, cette génération d’Africains nés en Belgique est la première à n’avoir pas connu l’Afrique ni son lot de
Responsabilité des parents : Sa culture d’origine comme mode de défense Dans de nombreux cas, ceux-ci ont une responsabilité involontaire. En effet, pour favoriser l’intégration de leurs enfants et leur éviter des difficultés scolaires, de nombreux parents congolais, entre autres, font le choix de ne pas élever les enfants dans la tradition africaine. Ils ne leur apprennent que très rarement les langues du pays. Ceux-ci sont donc élevés sans marquage communautaire spécifique. De sorte que, dans leur jeune âge, les choses se passent plutôt bien. L’intégration à l’école est facile, tel qu’escompté. Ce choix n’est, hélas, pas sans conséquences. De fait, c’est à l’adolescence que surviennent les premières ruptures. Outre les crises d’identité, bien connues, s’ajoutent des crises subtiles de repères
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liées aux premières discriminations dues à la couleur, au niveau et à l’environnement social. Certains se retrouvent alors dépourvus d’une assise identitaire suffisamment forte, qui permettrait d’essuyer plus habilement et surtout sans excès, ces injustices. La déconvenue pour ces jeunes afroeuropéens est de taille, d’autant qu’ils ne se perçoivent pas nécessairement, et à juste titre, comme immigrés. C’est donc à ce stade qu’on enregistre les premiers replis communautaires. Ces jeunes vont se retrouver entre-eux pour absorber ce choc social. Ils apprendront seuls, à Bruxelles, le lingala pour marquer leur identité singulière. Malheureusement, les sentiers de ce repli légitime sont non seulement glissants, mais en plus, parsemés d’embûches.
Rupture de l’éducation collective : Contrairement aux ressources qu’offre l’éducation collective, la plus répandue en Afrique, en Europe les familles éduquent seules leurs enfants. La rupture avec l’éducation collective est d’autant plus brutale, que les familles monoparentales sont de plus en plus nombreuses. Les parents doivent donc affronter seuls des problèmes qui auraient eu, en Afrique, le soutien des parents de la famille élargie, voir des aînés du quartier. La rupture de ce pilier incontournable
dans l’éducation à l’africaine, est une perte considérable pour l’équilibre des jeunes africains et pour leurs parents, qui n’ont pas encore d’autres modèles d’éducation que ce qu’ils ont eux-mêmes reçu.
« la vie ne s’écrit, hélas, pas au crayon…Ce qui est écrit est écrit »
Responsabilité collective :
Contrairement à sa présentation habituelle, l’ « intégration » n’est pas un En la matière, il faut noter qu’en mouvement à sens unique. C’est Afrique, comme ailleurs, les grands- une rencontre entre un individu (ou parents sont un maillon essentiel à un groupe d’individus) et la société. l’épanouissement des enfants. Grâ- Dans cette rencontre chacun a des ce à leur participation dans l’édu- pas à faire vers l’autre. Dans cette optique, La faillite de l’inté«La faillite de l’intégration d’un groupe gration d’un groupe d’individus est, dans une certaine me- d’individus est, dans une certaine mesure, une faillite collective.» sure, une faillite collective. cation, les parents peuvent plus facilement jouer la carte de la fermeté. Par ailleurs, l’intégration est Sans eux, ils doivent porter toutes aujourd’hui, à certains égards, un les casquettes de l’éducation. Mis- faux problème, du moins sur la génésion d’autant plus difficile quand on ration des enfants nés en Belgique. considère l’éclatement des familles, auquel la communauté africaine C’est un tort que d’appréhender n’échappe malheureusement pas. cette nouvelle composante de la
Responsabilité des jeunes : « La vie ne s’écrit, hélas, pas au crayon…Ce qui est écrit est écrit » La violence des jeunes est loin d’être une fatalité. Il y a donc une part de responsabilité qui incombe directement aux jeunes eux-mêmes, qui aude là de nuire à la réputation d’une communauté qui se passerait for bien de leurs exploits, compromettent avant tout, leur propre avenir. Faut-il le rappeler, ils sont les premières victimes de leurs dérapages. La violence ne paie pas, on le sait. A long terme, la brutalité ne force pas le respect tant recherché par ces mêmes jeunes. Les caïds d’aujourd’hui sont appelés à devenir les grands perdants de demain, s’ils ne préparent pas leur avenir par l’apprentissage d’un métier. Comme le dit un célèbre adage congolais :
population avec les mêmes prismes et les mêmes approches qui ont servi à intégrer leurs parents. C’est bien souvent le cas en Belgique.
Enfin, on peut légitimement se poser la question : pourquoi un jeune issu de l’immigration vivant en France ou aux USA se sent complètement, et si vite, Français ou Américain alors que nos enfants nés en Belgique ne se sentent pas Belges ?
Le travail : L’oisiveté est le nerf de la délinquance et le travail la meilleure machine d’intégration et d’insertion. Il subsistera sans doute un potentiel incompressible de révolte, tant qu’à compétences égales, certains entreprises préfèreront au jeune africain Belge, un jeune Belge…Blanc.
Quelques pistes de solutions pour mieux vivre ensemble M. Ndoma Lazalo Nguyess est le responsable de l’ «Observatoire Bayaya», une association bruxelloise d’inspiration africaine créée en 2002 dans le but d’assurer la prévention et l’encadrement de jeunes issus de l’immigration subsahariennes. Nguyess s’interroge sur le modèle d’intégration en Communauté française. « Pourquoi ne pas confier plus de responsabilité à la communauté africaine », relève-t-il. « Il faut faire de la politique, bien entendu, mais aussi associer les parents, les associations africaines…faire des choses avec eux » Le responsable de Bayaya estime aussi qu’une centralisation de compétences en matière de politique d’intégration serait nécessaire et empêcherait les institutions de se renvoyer la patate chaude à chaque fois qu’il est question de trouver des solutions à des problèmes urgents.
William IKOLO KUMU
Une femme congolaise raconte: Je suis arrivé en Belgique en 1991. Pendant plusieurs années, j’ai vécu sans situation administrative claire. Sans formation, sans papiers. J’étais en Europe, sans jouir des avantages de ce pays dit “ développé”. J’ai eu mon garçon, dans ces conditions en 1993. Pour lui, je n’ai reculé devant aucun sacrifice. J’étais fière de me dire que lui n’aura pas à traverser les océans par lesquels je suis passé. Il est belge, la société change, les belges sont de moins en moins racistes, mais curieusement il ne comprend pas sa chance. Je voudrais qu’il aille à l’université, mais rien ne peut se faire sans sa volonté…
G.A
Automutilation
D
ans la communauté des jeunes d’origine subsaharienne, les actes d’homicide se succèdent et se ressemblent. Ces meurtres ressemblent à s’y méprendre quasiment tous à des actes d’automutilation. Les comptes se règlent en effet entre deux groupes au sein de la communauté même. Ce comportement atypique envers sa propre communauté est symptomatique. Le psy verrait un
problème d’estime de soi. Manifestement, l’image que ces jeunes ont d’eux-mêmes les poussent à détester leur alter ego, ce qui veut dire en fait « leur autre Moi ». Pour diverses raisons, notamment celles liées à la couleur de peau, ces jeunes ont le sentiment d’être discriminés. Un sentiment souvent accentué par le décrochage scolaire fort présent dans leurs milieux. G.A. Nubian’S Magazine
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| SPORTS |
Focus sur
SAMBEGOU BANGOURA « Lorsque j’ai commencé à jouer au football, je me suis décidé d’aller le plus loin possible. Réussir est juste une question de travail et de savoir saisir les bonnes opportunités qui s’offrent à vous. La confiance que j’ai en moi me fait rebondir chaque fois que les moments deviennent difficiles »
N
é en Guinée le 03/04/1982, ce joueur, calme et posé, illumine les stades Européens depuis l’année 2000, date de son arrivée en Belgique. BANGOURA fait partie des rares joueurs provenant des pays Africains qui ont la chance d’être courtisé par les agents des clubs : ce qui leur permet d’avoir le luxe de choisir le club qui leur convient le mieux. Le Guinéen avait la possibilité de faire un choix entre : Bordeaux, Genk, Bruges ou Lokeren. Son choix s’est porté sur Lokeren, car il avait un ami qui évoluait dans le club, et qui lui a prodigué de bons conseils et facilité son intégration dans le groupe. Bien que le contrat signé à l’époque soit intéressant pour lui, le Guinéen gagnait nettement moin bien que certains joueurs Européens qui n’étaient même pas titulaires sur le terrain. « Aujourd’hui, les joueurs Africains se font moins arnaquer qu’autrefois, car il commence à y avoir une prise de conscience du problème », pense le footballeur, avant d’ajouter d’un air sérieux : « …Ce que j’aimerais dire à tous les jeunes joueurs Africains, c’est de faire gaffe et d’être prudents lors de la signature des contrats.». « Le talent ne suffit pas, il est important
d’être sérieux dans ce que l’on fait. Il faut avoir les épaules solides et du caractère pour supporter la pression, surtout dans les grands clubs. Le travail aide à réussir. En plus, il faut écouter les conseils que donnent les anciens joueurs, qui ont logiquement vécu plus d’expériences.», insiste BANGOURA. « Lorsque j’ai commencé à jouer au football, je me suis décidé d’aller le plus loin possible. Réussir est juste une question de travail et de savoir saisir les bonnes opportunités qui s’offrent à vous. La confiance que j’ai en moi me fait rebondir chaque fois que les moments deviennent difficiles», poursuit SAMBEGOU. « La logique veut que l’on se demande ce qu’on fera après le football. Aujourd’hui, à part jouer au football, je prend du plaisir à passer du temps avec mes enfants. Il est primordial d’avoir une vie de famille.( BANGOURA est marié et a 4 enfants). Cela aide beaucoup à évoluer et à être stable. Avoir une femme aide à la stabilité », conclut le Guinéen, avec un large sourire.
CERISE SUR LE GATEAU: « Un mot pour Nubian’s magazine : Soyez encouragés et merci pour votre travail de faire connaître l’Afrique et sa diaspora à tout le monde ». « Les joueurs Africains viennent en Europe pour travailler sur le terrain. Ils ont la plupart du temps une large famille (restée au pays) à nourrir. Ce qui n’est pas le cas des joueurs Européens. La tâche est donc plus ardue pour nous. Nous devons être conscients de cela et être plus responsables encore en pensant à ceux qui sont restés au bled.». LES CLUBS DANS LESQUELS A JOUE SAMBEGOU BANGOURA : -Lokeren , Standard de Liège, Stock city (Angleterre) , Boavista (Portugal) , Cadiz (Espagne), Panserraïkos (Grèce) N.K.R.L
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| SPORTS |
Aziz Sylla MOHAMED Conseiller sportif
« ...Il y a des joueurs qui se sont retrouvés dans des situations socio-économiques extrêmement difficiles (chômage, CPAS, SDF, etc.) alors qu’ils avaient des salaires avoisinant parfois les 20.000 euros par mois.»
mois. Cela est dû au fait que les joueurs ne maîtrisent pas les clauses du contrat. Ils sont complètement dépendants des agents des clubs qui vont souvent les chercher dans les villes Africaines », clame Aziz. Pour lutter contre cet état de choses, le conseiller sportif s’est fixé des objectifs très clairs :
A
ziz Sylla Mohamed est un jeune homme engagé dans la lutte pour la reconnaissance des droits des footballeurs professionnels originaires des pays d’Afrique.
Aziz Sylla ne lâche pas l’affaire et est déterminé à aller jusqu’au bout pour faire prendre conscience aux footballeurs Africains, les règles qui régissent le milieu dans lequel ils évoluent, et surtout de l’importance de l’après carrière.
Arrivé en Belgique en 1993 (à l’âge de 17 ans), pour exercer la profession de footbal- Les contrats signés cachent souvent de leur. En côtoyant plusieurs jeunes joueurs, sous-entendus (les fameux astérisques *) Aziz a été tout de suite marqué par la façon : la belle voiture, le bel appartement, les « déloyale » par laquelle plusieurs d’entre différents avantages apparents sont en fait eux étaient traités des avances sur par leurs clubs. salaire que les «...les joueurs ne maîtrisent pas les clauses joueurs doivent Fort de ce constat du contrat. Ils sont complètement dépen- rembourser une corroboré par sa dants des agents des clubs...» fois que le contrat propre expérience est signé. de footballeur, l’idée de devenir conseillé sportif a donc Les joueurs rêveurs font une confiance tout naturellement germé de son esprit. aveugle à leurs agents, mais ceux-ci se sucrent allègrement dans leurs dos. Expliquer aux jeunes joueurs qui arri- Aziz insiste et veut attirer l’attention des vent du bled comment les choses se pas- jeunes joueurs sur l’arrêt de la carrière en sent ici, les « arnaques » cachées dans cas de coup dur (blessure grave, etc.), de les contrats ainsi que les tenants et abou- fin de contrat, etc. tissants de ceux-ci, l’attitude professionnelle à avoir dans la vie d’un joueur de « Il y a des joueurs qui se sont retrouvés haut niveau, bref les dix commande- dans des situations socio-économiques ments du parfait footballeur sont devenu extrêmement difficiles (chômage, CPAS, le cheval de bataille de ce jeune guinéen. SDF, etc.) alors qu’ils avaient des salaiDerrière son sourire charmant et enjôleur, res avoisinant parfois les 20.000 euros par
1) Expliquer aux jeunes qui arrivent, le fonctionnement de ce milieu. 2) Les motiver à réussir leur carrière de footballeur, en les encourageant à être sérieux dans leur engagement. 3) Leur apprendre à profiter des structures qu’offrent les clubs pour réussir (respect du contrat, respect des heures d’entraînement, avoir une hygiène de vie digne d’un sportif de haut niveau, etc.) « Pour réussir, il faut d’abord respecter la cadence imposée par le contrat que l’on a signé », conclut Aziz d’un air souriant. LE PROJET ACTUEL D’AZIZ SYLLA MOHAMED : La création d’un « SYNDICAT » qui a pour mission : -La recherche de nouveaux clubs pour les joueurs qui ont perdu leurs clubs, ou leur orientation dans d’autres secteurs permettant leur intégration sociale. -Accueil et accompagnement des nouveaux joueurs et leur explication du système sportif Occidental. -Prise en charge et explication des contrats (cessation d’activité, voiture, appartement, etc…) -Etude des contrats par les avocats du syndicat. N.K.R.L Nubian’S Magazine
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| EVENEMENTS & FASHION |
La nuit du Boubou Belle initiative que celle du restaurant « Les TROPIQUES » de Madame Jeanne d’Arc Ngo Bell soutenu par l’asbl « FINSWINS » qui a récidivé en organisant le 17 octobre dernier, dans la luxueuse salle du CONCERT NOBLE à Bruxelles, la 2ème édition de LA NUIT DU BOUBOU.
L’ambiance était au beau fixe et le spectacle agrémenté de plusieurs défilés de stylistes talentueux qui mettaient à l’honneur, la mode Africaine. Tout cela était sous poudré par les tours de chants d’artistes de renoms comme Jacky RAPON ou encore l’incontournable MEIWAY.
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1.La chorégraphie signé Ebale Zam 2.Meiway et Nel Tsopo 3.la charmante Journaliste 4.Deux belles Nubiennes 5. Mi jeanne 6. Jaky Rapon 7. la belle Néstorinne et Mr de Fosto 8. la charmante journaliste Marie Henriette, Pierre Kompany et Mado Mfuni 9.Deux Belle Femmes africaine 10. Admirez les pas de danses 11.Joelle Milquet, Alain Ekodo et une belle hotesse 12. Mi jeanne, Joelle Milquet, Bertin Mampaka, Jeanne d’Arc Ngo Bell (mama tropiques) et le styliste Russel Ndengoue 13. les blancs ne savent pas danser? pas si sûr 14. Victor Bitchoka entouré des deux belles Nubiennes 15. Meiway et quelques fans 16. Nel et la belle 17.Roger Ndéma, Marie Françoise Ewolo et Patrice Ngalé 18.Ibrahim 19. La belle Mady 20. une panoplie des belles nubiennes 21.Jacky Rapon, Victor Bitchoka et Alain Ekodo 22. Néstorinne Kimbodja, Joelle Milquet, Nel et Nicolas De fosto 23.le charme Nubien, naturellement
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Photos: Studio Z
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| EVENEMENT & FASHION |
www.tendance-orientale.com Le site de reference de la culture orientale:
(Mode-musique-cinéma-danse spectacles-mariage-défilé de Caftan et Haute Couture) Chers lecteurs, voici en exclusivité une entrevue de Mohamed Kharbouch, responsable de Tendance- Orientale et organisateur d’événements « haut de gamme » tels ses inoubliables défilés de Caftan et de mode orientale dans des lieux et hôtels prestigieux tel le Sheraton, le Palais des beaux arts, ou encore le CONRAD. Bonjour, monsieur M. Kharbouch. Quelle signification peut-on donner à votre passion ? MOHAMED KHARBOUCH: Bonjour. Le travail que je vous présente est tout simplement un regard artistique et sociologique (à partir de mon expérience dans ce domaine) sur le parcours d’un vêtement qui est devenu au fil du temps, le reflet de l’évolution de tout un pays. Avez-vous des objectifs précis à atteindre dans ce domaine? Mon humble objectif est de faciliter la vulgarisation de l’histoire et l’évolution de ce vêtement qui fascine et inspire tant les créateurs du monde entier, et le public de plus en plus nombreux et divers, qui le découvre et l’adopte. Aujourd’hui, le Caftan est l’un des rares vêtements qui a su traverser l’espace et le temps, au gré des différentes civilisations qui l’ont adopté. Le Caftan, vêtement marocain et oriental par excellence?
Le Maroc est le pays qui a donné à cette tunique, son véritable point d’attache. C’est l’endroit où ce vêtement a réellement été adopté et considéré comme un élément culturel du royaume. Pourquoi le Maroc en particulier? Le Maroc étant un pays ouvert aux valeurs extérieures, sans toute fois se perdre dans les méandres de la modernité, son adoption du Caftan semble tout à fait logique, car cette tunique trouve dans ce pays, toute la philosophie de l’ouverture d’esprit des artisans et des commerçants, qui font d’elle l’emblème vestimentaire qui met en valeur la beauté et le charme des femmes des pays de l’Orient. Vous semblez passionné par votre travail… En effet ! Parler du Caftan, c’est comme pousser un cri de joie, et rendre hommage à toutes ces femmes qui arborent cette magnifique tenue lors des fêtes et différentes cérémonies… Mais parler du Caftan, c’est aussi pousser un hurlement de révolte face à ce qui apparaît souvent comme un manque d’humanisme, et de respect.
se lèvent et œuvrent quotidiennement afin de promotionner les jeunes talents et créateurs, et hisser le Caftan au top des vêtements, en organisant des événements tels des défilés de mode Caftan, ou en créant des magazines dédiés à cette œuvre d’art. Faisant partie de cette minorité qui se bat quotidiennement afin d’élever le Caftan au rang qu’il mérite, et ceci pour le bien de tout un secteur social et économique, j’ai conscience que l’industrie de ce vêtement fait vivre plusieurs familles à travers le monde. Ces raisons motivent mon combat ! Le mot de la fin ? Par le biais du site « Tendance- Orientale.com » dont je suis l’éditeur, je partage depuis toujours ma passion de l’art oriental et du Caftan avec mes internautes, ainsi que les nombreuses expériences que j’ai vécues lors de mes voyages à la rencontre des artistes et stylistes de haute couture et lors des grands défilés et festival au Maroc.
Concrètement, comment faire pour y arriver ?
Je pense foncièrement que ce que les hommes ont au plus profond d’euxmêmes, en dépit des différents sexes et des différentes couleurs de la peau, c’est la culture. Et aujourd’hui, le Caftan fait partie intégrante de la culture du Maroc…
Quelques personnes de bonne volonté
Roger L. Ndéma Kingué
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CrÊdit Photos: www.tendance-orientale.com Nubian’S Magazine
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| RDV CULTURELS | Pour le beau mois de novembre, Afromedia vous a concocté un cocktail de rendez-vous culturels à ne pas manquer ! Retrouvez-nous sur www.afromedia.be
AGENDA novembre 2009 avec EXPOSITIONS «Trait d’union» : Peintures et sculptures de Rhode Bath-Schéba Makoumbou (Congo Brazzaville) : du 7 au 28 novembre 2009 à la Galerie Lumières d’Afrique située au 204, Chaussée de Wavre à 1050 Bruxelles Tél. 02/608 34 52 http://actuafrique.googlepages.com/
«AFRICA. Avance rapide», une double expo événement à Bruxelles, du 10 octobre au 13 décembre, simultanément à l’Atomium et au Musée royal de L’Afrique centrale. Objectifs ? Briser les nombreux clichés qui circulent au sujet de ce continent oublié. Et valoriser ses atouts méconnus. http://africa.atomium.be www.africamuseum.be
CONCERTS Concert Bébés du Monde avec la chanteuse malgache Taliké Gellé. Le concert « Bébés du Monde » est un événement convivial et apaisant dédié aux femmes enceintes et à leur entourage (compagnons, compagnes, enfants, ami-es, famille, etc.). Son objectif est d’offrir un moment de bien-être et d’harmonie musicale favorisant une grossesse sereine et un bébé heureux. Dimanche 22 novembre 2009 à 16h00, Salle Dublin au 13 rue de Dublin à 1050 Ixelles www.afromedia.be/concerts-bebes-du-monde
A peine débarqué de la capitale congolaise, le Staff Benda Bilili sera au rendez pour des concerts haut en couleurs. Venez palper la pulsion de la rumba kinoise. Un beau moment à partager avec cette sacrée bande à Bonnot. Ambiance garantie! Vendredi 27 novembre 2009 : Zuiderpershuis à Anvers www. zuiderpershuis.be Vendredi 4 décembre 2009 : Espace Senghor à Bruxelles www.senghor.be
THEATRES
A LIRE
LES RECLUSES de Koffi Kwahulé. Mise en scène de Denis Mpunga. Du 12 au 21 novembre 2009 à 20h30. Le mercredi à 19h30. Grand Varia. Les recluses sont des femmes victimes de violences sexuelles qui se réunissent clandestinement pour témoigner et se soigner par le théâtre.Le groupe est animé par un étrange et invisible personnage qu’elles nomment «celui qui est parti, qui n’est jamais arrivé et qui est revenu». Spectacle en Kirundi surtitré en français et en néerlandais.
Les Aubes écarlates : Sankofa Cry de Léonora Miano, 2009, Editions Plon «Les Aubes écarlates» est le quatrième roman de l’écrivaine Léonora Miano. Habitée par ses racines africaines, les romans de Miano transpirent de cette chère Terre africaine, tantôt malicieuse, tantôt maléfique. Le texte raconte une cer-
taine Afrique contemporaine dans le quotidien des vivants actuels. La métaphore du roman évoque les disparus de la Traite Négrière qui demandent que leur soit enfin donné une sépulture symbolique. Sorte d’hommage à tous les disparus dont la mémoire n’a jamais été honorée. Une écriture fluide, poétique qui sent la terre mère. Un retour aux sources pour mieux se projeter dans l’avenir précise celle qui a commencé à écrire à l’âge de huit ans. www.leonoramiano.com
FESTIVALS Festival Voix de Femmes La 9ème édition du festival Voix de Femmes se tiendra du 18 au 28 novembre 2009 de Liège à Anvers en passant par Bruxelles.
Fonck à Liège
De 9de editie van het Festival Voix de Femmes vindt plaats van 18 tot 28 november 2009 met Concerten, Films, Expo, ..
Le troisième feuilleton de Filem’on, le festival de films pour les enfants à partir de deux ans, se déroulera dans différents lieux bruxellois (Cinematek, Cinema Nova, Espace Delvaux, GC Everna et Ten Weyngaert) du 01/11/2009 au 08/11/2009
Malouma (Mauritanie) : 19/11 au Flagey à Bruxelles Oumou Sangaré (Mali) : 20/11 au Zuiderpershuis à Anvers Les Femmes d’Addal (Maroc) : 21/11 au Flagey à Bruxelles Paseo (Bénin, Algérie, Espagne) : 28/11 au Manège de la Caserne
Razor Reel est fier de vous annoncer son premier FESTIVAL DU FILM FANTASTIQUE qui aura lieu en arrière-saison 2009. Brugge «Die Scone» sera le lieu par excellence pour une série de films de qualité venant du monde entier. du 03/11/2009 au 08/11/2009
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Le festival Média 10-10 (Le plus ancien des festivals de court métrage du pays) a pour unique mission la promotion des courts métrages réalisés en Communauté française. du 11/11/2009 au 15/11/2009 Festival du Film Arabe de Bruxelles, du 18 au 24 novembre2009 Le festival du film arabe prépare sa quatrième édition qui témoigne une richesse de ce 7ème art et s’engage à donner encore et encore un regard renouvelé sur les œuvres cinématographiques arabes.
| DETENTE | www.nubiansmagazine.com info@nubiansmagazine.be
Proverbes Lorsque tu ne sais pas où tu vas, regarde d’où tu viens Cameroun La vérité c’est comme le postérieur, on est obligé de s’asseoir avec.
jusqu’au le 3.1.2010 www.africamuseum.be
Gilberto Gil à l’honneur le String Concert le 11.11.2009 Un an et demi après un concert solo très apprécié, Gilberto Gil revient au Palais des Beaux-Arts accompagné cette fois-ci de son fils Bem et du légendaire violoncelliste, arrangeur et producteur Jacques Morelenbaum. Plus d’infos sur le site du www.Bozar.be
De Philippe Carles et Jean-Louis Comolli Free Jazz, Black Power est un livre de chevet pour les féru(e)s de musique qui veulent remonter le temps et découvrir les origines du jazz. Avec précision, les auteurs retracent l’histoire noire du jazz. Un livre incontournable. De Dany Lafferrière Au nom du père, de la mère et de Haïti. Le dernier roman de Dany Laferrière, auteur d’origine haïtienne, qui vit à Montréal, s’ouvre sur un coup de téléphone qui apprend au narrateur (qui n’est autre que l’auteur lui-même) la mort de son père.
Kenya Si tu veux arriver le premier, cours tout seul. Si tu veux aller loin, alors marche ensemble! Le sens du collectif... Côte d’Ivoire Si tu empruntes le chemin de «je m’en fous», tu vas te retrouver au village de «si je savais»
Citations
RD Congo Mieux vaut se revêtir d’un habit rafistolé qu’être nu Il faut savoir faire avec ce que l’on a ou il faut savoir se contenter de ce que l’on a Burkina Faso S’il pleut chez toi aujourd’hui, recueille un peu d’eau de pluie, afin de t’en servir lorsque la sécheresse va venir économise ce que tu as afin de t’en servir lorsque tu n’en aura plus Côte d’Ivoire Si la pluie frappe le piment, sa virulence n’en diminue pas. Le courageux ne se laisse pas abattre par les difficultés
Absurde... mais vrai ! La mort est un état de non-existence. Ce qui n’est pas n’existe pas. Donc la mort n’existe pas. Woody Allen
Africain Assimiler sans être assimilé Léopold Sédar Senghor S’ils en existent qui ne rêvent que d’être Blancs, l’avenir se chargera de leur faire comprendre que «le séjour dans l’eau ne transforme pas un tronc d’arbre en crocodile». Seydou Badian Humour Il paraît que la crise rend les riches plus riches et les pauvres plus pauvres. Je ne vois pas en quoi c’est une crise. Depuis que je suis petit, c’est comme ça. Quand vous voyez un flic dans la rue, c’est qu’y a pas de danger. S’il y avait du danger, le flic serait pas là. Coluche Parler pour ne rien dire et ne rien dire pour parler sont les deux principes majeurs et rigoureux de tous ceux qui feraient mieux de la fermer avant de l’ouvrir. Pierre Dac
Personne n’accepte de conseils ; mais tout le monde acceptera de l’argent : donc l’argent vaut mieux que les conseils. Jonathan Swif Les lettres anonymes ont le grand avantage qu’on n’est pas forcé d’y répondre. Alexandre Dumas, Fils Que les gens sont absurdes ! Ils ne se servent jamais des libertés qu’ils possèdent, mais réclament celles qu’ils ne possèdent pas ; ils ont la liberté de pensée, ils exigent la liberté de parole. Sören Kierkegaard Anonymes mais inspirés Avoir des enfants n’est pas à la portée de toutes les bourses ! La femme est le seul cadeau qui vous choisit.
Poèmes
FEMME D’AFRIQUE Femme d’Afrique Flamme douce à la beauté infinie Force délicate et humaine Tu es la plus fidèle Tu es la plus trahie Tu es la plus courageuse Tu es la plus respectueuse Tu es la meilleure des mères
Par ton regard Tes enfants t’écoutent affectueusement Et dansent au rythme de ta voix douce et belle Femme d’Afrique regardant vers le Nord, le Sud, l’Est et l’Ouest Ne te laisse pas emporter par Cette vague que l’on appelle apparence Car le paradis sur terre se trouve d’abord en toi. Poème écrit par Salimata Kaboré
VA T’EN INTRUS,VA T’EN Va t’en intrus, va t’en, toi aux visages multiples Va t’en loin de moi, loin des miens Tu me séduis et me détruis Tu m’embellis et finis par m’enlaidir Va t’en intrus, va t’en Tu te poses sur ma peau et me ronges sournoisement Pourquoi es tu si méchant Tu me donnes l’illusion de me rajeunir Et soudain me laisse tomber couverte de honte Va t’en intrus , va t’en Femme noire, l’intrus te guette Ta peau, si belle sans être frêle Il veut te la ravir à toi qui la chéri tant Son nom: produit éclaircissant et raffermissant La raffermir, tel est son slogan Femme , fuis loin, très loin, l’intrus rôde Poème écrit par Sophie Shibura
Nubian’S Magazine
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| ARBRE A PALABRES | Le Burkina Faso : ce fabuleux pays que je n’avais pas envie de visiter, m’a vu atterrir là par hasard il y a deux ans et depuis me voit revenir le saluer à chaque fois que l’occasion se présente. J’y ai rencontré des personnes fantastiques et aujourd’hui c’est un peu comme une deuxième maison. Les burkinabés vous surprendront par leur hospitalité et leur gentillesse mais aussi par leur dynamisme et leur fierté d’être de ceux qu’on appelle « les hommes intègres ». Posez leur des questions, ils se feront un plaisir de vous répondre et/ou vous expliquer.
e g a n g i o Tém Banfora, du désert aux champs de canne à sucre, les paysages sont multiples et fascinants à regarder. Ce qui fait de ce voyage, un voyage très riche en découvertes. Sa proximité avec le pays Dogon (Mali) et les parcs animaliers de la frontière béninoise font du Burkina Faso un excellent point de départ pour explorer l’ouest de ce si beau continent. Etant donné que le ressenti d’un voyage appartient à chacun d’entre nous, je vous propose d’aller y faire un tour à l’occasion de vos prochains congés, prenez le temps de rencontrer ceux qui l’habitent, vous rentrerez l’esprit grandi, les yeux nourris et vous ne serez certainement pas déçu. Bon voyage ;)
Je ne saurais vous dire ce qui m’a séduite au Burkina Faso car c’est du pays tout entier que je suis tombée amoureuse. Sur- Kristel Gabler prenant par sa diversité, situé au cœur de l’Afrique de l’ouest, le Burkina Faso dispose d’un patrimoine culturel très riche et varié. D’une région à l’autre les coutumes et les modes de vies varient. Du Sahel aux cascades de
’à travers Ce n’est qu nvergu. ve ti ia it in Très belle de cette e jour panafricains des projets ue tout entière sera un iq fr l’A e aix. re qu era dans la p unie et évolu KHLA F.
BOUNE
Merveilleuse vitrine d’une Afrique qui mérite d’être connue et reconnue dans toute sa splendeur. Félicitations à NUBIAN’S magazine. EENINCKX L. ine de monIAN’S magaz que les méue Bravo à NUB iq tte de l’Afr trer cette facesouvent de nous présenter. nt te dias omet N F.
JONATHA
Enfin ! U pora afric n vrai magazine d e aine. Bo nne conti stiné à la diasnuation. ANNE TTE B . J’aime beaucoup NUBIAN’S magazine, mais il n’y a pas beaucoup de choses pour les plus jeunes dedans. Ne nous oubliez pas ! JUNIOR M.
brique penser à une ru pora de en bi it ra dias Ce se ersonnes de la qui parle des p le 3ème âge. qui ont atteint pas dans l’isolement. Ne les laissez EE A.
DOROTH
Contact: Alain Ekenge, alain@nubiansmagazine.com 0032 486 24 37 64
1. à la mare des hipopotames, à tangerela 2.Activité de reboisement 3.Le caiman sacré , à sabou
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