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TESTS NÉOPRÈNE : 10 COMBINAISONS À MOINS DE 250 E > TESTS MATOS FREERIDE & QUAD > REPORTAGE AU CŒUR DE LA R&D GAASTRA > TECHNIQUE : COMPATIBILITÉ MÂTS/VOILES > TRIP HORN
France 5,50 ? - Belgique 6,50 ? - Suisse 10,90 CHF Canada 10,50 C$ - Espagne 6,90 ? - Grèce 6,90 ? Port.cont. 7 ? - Italie 5,80 ? - Maroc 73 MAD Dom 6,80 ? - Tom 960 CFP
# Déc. 2009 - Janv. 2010
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TOUT CE QUE VOUS VOULIEZ SAVOIR SUR LE WINDSURF ENFIN SUR LE WEB
SOMMAIRE
ÉDITO PLEIN LES YEUX ZAPP RAID PÉDAGO TECHNIQUE TRIP REPORTAGE TOP RÉGIONS ABONNEMENT PETITES ANNONCES LE MOIS PROCHAIN
003 006 010 020 030 052 074 084 086 094 096 098
EN COUVERTURE Rider : Klaas Voget Photographe : John Carter/PWA
SOMMAIRE Photographe : Arnaud Deschamps
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PLANCHEMAG
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018 PORTRAITS DES « ROOKIES OF THE YEAR »
Avec Fanny Aubet et Kai Lenny, la relève est assurée !
022 TESTS FREERIDE ET WAVE
Six nouvelles boards à découvrir en avant-première.
034 DANS LA PEAU D’UNE COMBI
En exclusivité : Visite des coulisses de la fabrication d’une combinaison néoprène, en direct de la Chine.
038 COMBARS ET ACCESSOIRES À L’ÉPREUVE DU FROID
Testés pour vous : Dix combinaisons à moins de 250 euros et un max d’accessoires pour rester au chaud.
046 ENQUÊTE AU CŒUR DE LA R&D GAASTRA
Planchemag a assisté aux derniers essais des prototypes de la future Vapor 2010.
060 « WILLKOMMEN IN SYLT ! »
L’épreuve finale du championnat du Monde PWA, en live.
066 TRIP CAP HORN
Au plus extrême point de l’archipel chilien de la Terre de Feu, Thomas Miklautsch, Tine Slabe et Ben van der Steen ont affronté le mythique Horn…
080 UN RASTA CHEZ LES CH’TIS
Portrait d’un windsurfer qui cultive les dreadlocks et la zen attitude… à Wissant.
Magazine édité par Expression Média S.A. Passage du Cheval-Blanc, cour de mai - 2, rue de la Roquette - 75011 Paris. Tél. 01 49 29 29 29 - Directeur de la rédaction : Antoine Lolivier - Rédacteur en chef : Julian Schlosser (julian@planchemag.com) - Responsable des tests : Arnaud Deschamps (plmag@sfr.fr) - Rédacteurs : Judith Spinoza (judith@planchemag.com), Arnaud Deschamps - Direction artistique, couverture et maquette : Antoine « one’one » Orry - Secrétaire de rédaction : Elsa Burette - Photogravure : Aubin - Rédacteurs pour ce numéro : Ronald Richoux, Éric Doux, Henning Nockel, Tine Slabe, Sylvain Demercastel - Photographes pour ce numéro : Davis Vincent, John Carter/PWA, Éric Doux, Henning Nockel, Anja Krois, www.mauiwatershoot.com - Directrice de production et fabrication : Gracia Bejjani - Publicité et communication : Philippe Fuzellier (philippe@planchemag.com) - Service abonnements et ventes par correspondance : Claire Lesaint (abo@planchemag. com) - Impression : Aubin Imprimeur, Ligugé - Distribution et réassort : NMPP - Directeur de la publication : Antoine Lolivier - Commission paritaire : 0312 K 86256 - ISSN : 1258-574. 2 - Tous droits de reproduction réservés. La rédaction n’est pas responsable de la perte ou de la détérioration des textes et photos qui lui sont adressés pour appréciation. Imprimé en France/Printed in France.
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2010 ÊTES-VOUS QUAD OU FREERIDE ?
DEUX MOIS AVANT LA SORTIE DE NOTRE SPÉCIAL TESTS, VOICI SIX NOUVEAUTÉS QUI NE MANQUENT PAS DE CARACTÈRE. AU MENU : STARBOARD ATOM 99, EXOCET CROSS III 94, STING 114 WOOD ET GOYA ONE 95 LTD POUR LA PARTIE FREERIDE, JP AUSTRALIA QUAD WAVE 74 PRO ET STARBOARD QUAD CONVERTIBLE 76 WOOD POUR LA PARTIE WAVE. TEXTE : ARNAUD DESCHAMPS 6 TEST TEAM : JULIEN DELATTRE, JEAU-PIERRE PANSART, LUDOVIC MENGUAL, NICOLAS DIJAUX, FLORIAN MAZELLIER, MATHIEU MAUTALEN
EXOCET STING 114 WOOD
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GRANDE NOUVEAUTÉ 2010 ADAPTÉE POUR UN PROGRAMME FREERIDE/FREERACE, EN REMPLACEMENT DE LA S CROSS, LA NOUVELLE STING EST DÉCLINÉE EN QUATRE VOLUMES : 114/124/134/148. RÉALISÉE SUR LA BASE DES PLANCHES DE SLALOM AVEC PLUS DE LARGEUR SUR L’ARRIÈRE ET DES RAILS PLUS DOUX, LA STING OFFRE MOINS D’ÉPAISSEUR GÉNÉRALE AVEC PLUS DE LARGEUR DEVANT. ON RETROUVE LES AMORTISSEURS ET DES DOUBLES POSITIONS DE FOOTSTRAPS, INTERNES/EXTERNES. ELLE SERA DISPONIBLE DANS DEUX VERSIONS, WOOD ET DT (UN KILOS DE PLUS) À 1 199 EUROS. LA BONNE SURPRISE, C’EST L’AILERON SELECT SL7 CARBONE HAUT DE GAMME (PBOX) SUR LA VERSION WOOD. NOTRE PLANCHE TEST (L’UNE DES PREMIÈRES SORTIES DU MOULE) ACCUSAIT UN POIDS SUPÉRIEUR DE 800 G AU POIDS CATALOGUE ANNONCÉ (7 KG).
Avec une surface générale supérieure à la moyenne des planche de 115 litres, notamment devant, la Sting est une référence en stabilité à l’arrêt, pour se déplacer, comme pour faire des virements de bord. Le planing est rapide avec, surtout, une énorme stabilité latérale. La Sting offre une véritable direction assistée, un fidèle pilotage automatique. Ajoutons des positions de footstraps bien accessibles, en particulier à l’arrière. L’accélération est très vive, la planche se cabre du nez pour se caler sur son assiette avec peu de surface mouillée. On découvre une énorme glisse en conservant toujours cette incroyable stabilité latérale. Fine sous les pieds avec un plan de pont plutôt plat, on sent un appui franc, porteur, et surtout très efficace sur l’aileron Select SL7. Cela lui confère un caractère plus sportif que pas mal de concurrentes. Pas vraiment maniable sous les pieds, la Sting est programmée pour les longs bords de ligne droite avec de grosses performances et une remontée très facile au près. Côté confort, on apprécie les amortisseurs sous les talons, moins les footstraps ! Les positions de footstraps en double sont parfaites pour une utilisation freeride par leur accessibilité. En freerace, il faut serrer un peu plus le footstrap arrière pour ne
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pas avoir le pied trop rentré et ainsi naviguer le pied à plat sur le pont : moins confortable pour cranter et garder le contrôle. La Sting est une hyper polyvalente qui convient finalement à un très large panel d’utilisateurs. On peut découvrir les joies des premiers planings, les footstraps et le jibe avec un maximum de stabilité. En même temps, on peut ressentir de vraies sensations de vitesse dignes de flotteurs de freerace. Ses limites ? Ceux qui aiment les planches libres et réactives dans les changements de directions trouveront que la Sting navigue un peu trop bloquée, tanquée sur un rail. Dans le vent fort, elle tient bien la route, stabilisée par son aileron. Au jibe, la planche est saine avec une énorme stabilité dans la courbe comme dans la relance. Une bonne planche avec des voiles de 6.5 à 8.0 m2 avec l’idéal à 7.5.
CARACTÉRISTIQUES : 2.45 m, 68 cm, 114 litres, aileron 29 cm, poids nu (mesuré) 7.8 kg.
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STARBOARD ATOM 99
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GROSSE NOUVEAUTÉ 2010, L’ATOM EST UNE FREERIDE ORIENTÉE MANŒUVRES POUR LAQUELLE STARBOARD COMMUNIQUE SUR LA LIBERTÉ DE STYLE, ET NOTAMMENT LA NAVIGATION STRAPLESS (SANS FOOTSTRAPS). PRUDENTE, LA MARQUE ÉQUIPE TOUT DE MÊME L’ATOM DE DOUBLES POSITIONS DE FOOTSTRAPS (TROIS CENTRÉS ET QUATRE EXCENTRÉS) AVEC UN BIG AILERON DE FREERIDE DE 36 CM EN BOÎTIER TUTTLE (DEUX VIS). LE SHAPE ? C’EST COURT, TRÈS LARGE POUR UNE 100 LITRES AVEC UNE FAIBLE ÉPAISSEUR ET DE PETITS DÉCROCHEMENT DE RAILS SUR L’ARRIÈRE. TOUTE LA PARTIE ARRIÈRE EST UN MONOPAD. CETTE VERSION HAUT DE GAMME WOOD CARBONE EST ULTRA LÉGÈRE ET RIGIDE.
Testée sans footstraps, l’Atom est plus stable qu’une planche de 100 litres classique. Il faut un temps de rodage pour s’habituer à l’absence de footstraps, ce n’est pas naturel pour un pur funboardeur. Le planing est un peu moins rapide qu’avec les footstraps car les appuis sont plus avancés qu’à l’ordinaire, ce qui plaque plus la planche sur l’eau. La performance et le contrôle sont moins bons sans footstraps tandis que le jibe est moins évident. L’intérêt du « no straps » est d’apporter de nouvelles sensations, chercher et découvrir de nouveaux appuis. Cela élargi le champ de déplacement du corps, on n’est plus prisonnier des footstraps. On peut écarter, serrer les jambes, naviguer en switch, retrouver des appuis communs au surf. C’est un autre esprit du windsurf qui ne plaira pas à tout le monde, notamment les amateurs de vitesse et de longs bords. Le « no straps » s’adresse davantage à des accrocs de la manœuvre et du surfing/waveriding. Dommage, l’aileron de 36 cm est à la fois surdimensionné dans les moves et les vagues mais, surtout, il est difficile de trouver un aileron de 26 cm courbe en boîtier Tuttle… On aurait préféré un powerbox, largement répandu. Pour ceux qui pourront équiper l’Atom d’un 26 cm, la planche offre un take off plus facile et rapide qu’une planche de vague classique à force 2/3 grâce au déplacement des pieds. On retrouve ensuite un surf proche du SUP avec une grande maniabilité. Il faut jouer la finesse sur les appuis et la mobilité pour passer d’un rail à l’autre. C’est une conduite plus coulée, fluide, smooth. Sans footstraps, l’idéal est de naviguer de force 2 à 4 dans les petites vagues à force 4/5 sur des plans d’eau pas trop agités. Avec des voiles de 1 m2 pour les kids à 7 m2 voir 7.5 sans cam pour les plus grands. Le point le plus négatif du « no straps », c’est la difficulté à porter la planche et le gréement. Si on ne maîtrise pas la technique du porter sur la tête et l’épaule,
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alors on est quitte pour faire deux aller-retours de la voiture jusqu’à l’eau : l’enfer à marée basse ! Testée avec les quatre footstraps externes et l’aileron de 36 cm, l’Atom est une vraie freeride à la fois légère, facile et rapide avec une bonne remontée au près et de fortes sensations de glisse : on navigue sur les 40 derniers centimètres. On pourra passer des voiles de 5.5 m2 à 8 m2. Sa forte largeur et faible épaisseur apportent de la facilité/ stabilité, du cap/vitesse et en même temps de la maniabilité dans le jibe. Testée avec trois footstraps internes, l’aileron de 36 cm est trop grand pour prétendre bien surfer. Avec un aileron de 24 cm, la planche tourne sur place et permet de s’amuser dans les petites/moyennes vagues comme une grosse planche de vague. Cela reste une planche pour gabarits moyens/lourds et des vagues pas trop rapides. Surprenante tout de même, avec de la vitesse et du jus dans les vagues molles.
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SUR L’EAU
BILAN Cette Atom ouvre une fenêtre de liberté supplémentaire dans la navigation freeride. « Une bonne 5e planche » diront certains testeurs, « intéressante » selon d’autres, l’Atom est adaptée à une pratique familiale (père/mère + enfants), une pratique windsurf/surf dans les petites vagues à force 2/4 ou freestyle sans straps et freeride loisir à sportif en 6.7 ou 7.5 m2 l’été. Une sacrée polyvalence. Reste à investir dans un second aileron plus typé moves pour l’exploiter à 100%. Une question : comment vont vieillir les inserts de footstraps si on s’amuse à mettre/ enlever les footstraps plusieurs fois par mois ? CARACTÉRISTIQUES : 2.37 m, 68.5 cm, 99 litres, aileron 36 cm, poids nu (mesuré) 6.3 kg.
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REPORTAGE NOUVEAUTÉ
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: ARNAUD DESC
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EN MAI DERNIER, NEIL PRYDE WATERWEAR NOUS OUVRAIT LES PORTES DE SON USINE EN CHINE. EN EXCLUSIVITÉ, NOUS AVONS PU SUIVRE LES DIFFÉRENTES ÉTAPES DE FABRICATION D’UNE COMBINAISON NÉOPRÈNE AVEC LES CENTAINES D’HOMMES ET DE FEMMES QUI NOUS HABILLENT TOUTE L’ANNÉE.
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Les chirurgiennes du néoprène
Les plaques de 10 mm de néoprène sont coupées en deux tranches de 5 mm
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a division Waterwear de l’usine chinoise Neil Pryde emploie environ 600 personnes toute l’année, réparties dans différents bâtiments sur une surface de près de 10 000 m2. Il faut savoir que de nombreuses marques de wetsuits plus ou moins connues sur le marché de la glisse font fabriquer leurs combinaisons chez Neil Pryde (ndlr : des noms gardés top secret). Neil Pryde annonce le chiffre incroyable de 45 000 pièces fabriquées pour Neil Pryde et NPX. Et ce chiffre est largement supérieur si on englobe les autres marques.
chauffée à très haute température. L’azote se transforme alors en gaz, ce qui donne naissance à de petites bulles dans la plaque de néoprène. En fonction des besoins en élasticité du néoprène, ces microbulles seront plus ou moins importantes et les matières premières, plus ou moins élaborées. Les néoprènes les plus souples sont utilisés pour les combinaisons haut de gamme en priorité, ainsi qu’au niveau des articulations et du haut du corps.
LES PLAQUES DE NÉOPRÈNE ARRIVENT DU JAPON
Les plaques de néoprène sont acheminées dans un premier bâtiment où on retrouve une batterie de machines-outils très impressionnantes par leur taille et leur fonction. L’odeur de néoprène est omniprésente sans que cela ne dérange, grâce aux ventilateurs qui tournent en permanence. La première étape consiste à trancher la plaque de néoprène brute en différentes couches plus ou moins fines en fonction des besoins. La plaque passe à l’horizontale dans l’une des deux machines à découper pour ressortir en deux souscouches. Outre la précision, c’est la qualité de la coupe qui est recherchée pour avoir un état de surface impeccable. Les plaques de néoprène de 10 mm d’épaisseur en Finemesh se transforment, une fois tranchées, en deux plaques de 5 mm chacune avec un côté pile en Finemesh et un côté face en néoprène brut. Sur une plaque de 25 mm d’épaisseur, il y a possibilité de produire deux couches de 3 mm en Finemesh, puis d’utiliser les
La visite commence dans la cour, à l’extérieur d’un immense bâtiment de plusieurs étages. Sous un abri, un énorme tas de plaques noires entreposées au sol. Il s’agit de plaques de polychloroprène, plus connu sous le nom de néoprène. Chaque plaque ressemble à une sorte de tapis de gymnastique d’environ 220 cm de long pour 120 cm de large. L’enveloppe extérieure est en Finemesh, une surface granuleuse qu’on retrouve sur les combinaisons hiver de windsurf. Il y a également différentes épaisseurs de plaques en fonction des besoins : 10 mm, 25 mm et jusqu’à 35 mm pour les plus denses. Ces plaques de néoprène viennent de chez Yamamoto (Japon), l’un des leaders du marché dans le domaine. Le néoprène est un matériau synthétique constitué de granulés qui sont chauffés avant d’être malaxés pour obtenir une sorte de pâte dans laquelle on ajoute de la poudre d’azote. Cette pâte est ensuite moulée et
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LE NÉOPRÈNE EST COUPÉ EN TRANCHES DE DIFFÉRENTES ÉPAISSEURS
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Il faut éviter à tout prix les plis lorsque le néoprène est tranché
19 mm de néoprène qui restent pour réaliser huit couches de 2 mm, plus une couche de 1 mm. Le choix de la qualité des plaques et des épaisseurs qui vont sortir de la machine à découper dépend du planning de production. Du shorty débardeur de 0,5 mm à la combinaison intégrale hiver de 5 mm, il existe des dizaines de références de néoprènes. Et il faut y ajouter toute la fabrication pour d’autres marques que Neil Pryde. Un vrai casse-tête chinois ! Ce qu’il faut surtout retenir, c’est que c’est à partir du cœur de ces plaques de néoprène que sortiront des machines des couches de 0,5 à 5 mm avec deux faces en néoprène brut. Ces couches serviront à fabriquer le jersey double face (double line) qui constitue l’essentiel des combinaisons de surf et de plus en plus de combinaisons de windsurf. Il suffira simplement d’y coller un tissu en jersey ou en lycra de la couleur qu’on souhaite.
l’aide d’un pistolet à air. Au fur et mesure que le néoprène avance sur le rouleau, des ouvriers tendent le néoprène pour éviter les plis. Quelques mètres plus loin, toujours sur la chaîne, le néoprène passe entre deux larges rouleaux dont celui du haut est imprégné en permanence de colle néoprène. Ce néoprène pré-imprégné passe ensuite une fois de plus entre deux rouleaux. C’est à ce moment que s’effectue le collage du jersey sur le néoprène. Tel un long drap, le jersey descend du premier étage de la machine où est posté un ouvrier. Les deux rouleaux font office de presse pour coller le jersey sur le néoprène avant que l’ensemble ne poursuive sa route dans un four pour être chauffé à 90 °C. En fonction des besoins, le jersey (ou lycra) collé sur le néoprène peut varier au niveau des couleurs, le noir étant le plus utilisé. Sur les nouvelles combinaisons Neil Pryde 2010, on va trouver de plus en plus de jersey blanc et vert (sérigraphies de bambou) aux vertus anti-odeurs et anti-bactéricides/fongicides.
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LE JERSEY EST COLLÉ SUR LE NÉOPRÈNE Une fois la plaque de néoprène découpée en tranches plus ou moins fines, il faut coller le jersey sur la face intérieure de la combinaison (si l’autre côté est en Finemesh), ou sur les deux côtés s’il s’agit d’une combinaison en double jersey (intérieur et extérieur). L’opération est complexe car elle va conditionner l’état de surface final de la combinaison. Pour ce faire, pas moins de dix personnes sont mobilisées sur une machine longue d’une bonne quinzaine de mètres. À l’extrémité de la chaîne, quatre personnes guident les panneaux de néoprène tranchés sur un rouleau qui tourne lentement. Un autre ouvrier retire les traces de poussière à
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LES PANNEAUX DE NÉOPRÈNE PASSENT À LA COUPE Une combinaison est constituée en moyenne d’une vingtaine de panneaux, sachant que cela peut monter à plus de trente pour des modèles techniques. Une fois que le laminage du néoprène et du jersey est effectué, la matière première part dans un autre étage du bâtiment pour la découpe. À cet étage, pas d’énormes machines-outils mais des centaines d’ouvrières. Pour les grands panneaux, elles se servent d’un gabarit (qui varie selon la taille de la combinaison) pour tracer au crayon blanc sur le néoprène. Elles vont ensuite les couper à l’aide d’une scie à ruban en
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L’HIVER
AU CHAUD PLANCHEMAG
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CONDITIONS DES TESTS > PLAGE DE COLLEVILLE-SUR-MER/OUISTREHAM EN NORMANDIE > CIEL BLEU > TEMPÉRATURE EXTÉRIEURE : 14°C > TEMPÉRATURE DE L’EAU : 12°C > TESTEURS : Paulin Sevestre, Alexandre Thiollet et François Guerin alias Founet, les trois Normands de la PM Tests Team.
L’AUTOMNE EST LÀ ET L’HIVER APPROCHE. IL EST TEMPS DE SE COUVRIR ET LE NÉOPRÈNE S’IMPOSE. PLANCHEMAG A TESTÉ DIX COMBINAISONS À MOINS DE 250 EUROS. RÉSULTATS. TEXTE & PHOTOS : JULIAN SCHLOSSER Où qu’on soit - Atlantique, Méditerranée, Manche -, le froid sera notre fidèle compagnon pour les 2-3 mois à venir. Pour le combattre, une seule solution : s’équiper de la tête au pied. C’est pour cela que Planchemag s’est lancé dans une nouvelle session de tests de néoprène avec, cette année, un critère supplémentaire : la combinaison ne devait pas excéder les 250 euros. Nous avons sélectionné dix combinaisons qui, accompagnées parfois seulement d’un top, vous permettront de continuer de naviguer dans les eaux françaises jusqu’au bout de l’hiver. *Niveau de lecture : bras/buste/jambes **J = jersey, FM = Finemesh, NL = néoprène lisse
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GUN SAILS PROTECTION 4/3
199 E Haut de gamme de la marque, cette Protection 4/3 fait partie des combinaisons les moins chères de ce groupe avec un prix inférieur à 200 euros. L’association double jersey et néoprène lisse au niveau des bras lui permet d’obtenir la place de n°1 du groupe sur l’élasticité des manches.
6 Chaleur Très bonne étanchéité malgré une légère entrée d’eau au niveau du bas de la fermeture éclair. L’eau pénètre également au niveau du cou. Un top lycra à large col est idéal. En plus de conserver davantage de chaleur au niveau du torse, il servira de protection supplémentaire au niveau du cou.
L’AVIS DU TESTEUR : FOUNET
Cette combinaison est certainement l’une des plus faciles à enfiler. Grâce à l’utilisation de matériaux ultra stretch, on ne rencontre pas de difficultés pour rentrer dedans. Une fois le zip fermé, elle reste très agréable à porter. Les renforts aux genoux et aux tibias compressent légèrement les mollets. Sa faible épaisseur (la plus fine du groupe) la rend très souple en mouvement. Son col pas assez serré sera une source d’entrée d’eau potentielle.
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ION ELEMENT SEMIDRY 5/5 DOUBLE LINED Entrée de gamme de la marque, l’Élement est un modèle bien préformé composé en majorité de double jersey. Le buste présente une construction en Finemesh devant et derrière. Elle est l’une des plus épaisses du groupe : 5 mm sur tout le corps.
L’AVIS DU TESTEUR : ALEX 6 Confort Cette combinaison s’enfile très bien. Le rabat dorsal est facile d’accès et rend la fermeture de la combinaison plus simple. L’utilisation d’un double jersey au niveau des bras et des jambes la rend très souple et très confortable à porter. Son col est très agréable et n’irrite pas du tout. Elle est équipée de renforts au niveau des genoux et des tibias, ce qui plaira beaucoup aux freestylers.
6 Chaleur L’étanchéité est exceptionnelle. On ne
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Cette Protection 4/3 est une combinaison chaude et confortable qui offre une large liberté de mouvement. Sa faible épaisseur nécessitera un top ou un shorty néoprène si la température descend un peu trop.
Fermeture : zip dorsal + soufflet Ouverture cheville : oui épaisseur* : 3/4/4 Matériaux** : J + NL/J + NL + FM/FM Tailles : 48/50/52/54/56
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6 Confort
ressent aucune entrée d’eau, même au niveau de la fermeture éclair dorsale. Les 5 mm d’épaisseur conservent très bien la chaleur, de quoi être prêt pour affronter le froid cet hiver. Ce modèle offre souplesse et chaleur. Il est destiné aussi bien au windsurf qu’au kite. Son étanchéité et son confort en ont fait le coup de cœur de notre testeur Alex.
Fermeture : zip dorsal + soufflet Ouverture cheville : oui + velcro épaisseur* : 5/5,5/5 Matériaux** : J/J + FM/J Tailles : XS, S, M, L, XL, XXL
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REPORTAGE NOUVEAUTÉ
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AU CŒUR DE LA R&D
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TESTS PROTOTYPES
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QUELQUES JOURS APRÈS L’ÉPREUVE DE SYLT, KEVIN PRITCHARD, ROSS WILLIAMS ET DAN KASELER ÉTAIENT INVITÉS PAR CÉDRIC BORDES PRÈS DE MARSEILLE POUR TESTER LES PROTOTYPES DE LA FUTURE GAASTRA VAPOR 2010. PLANCHEMAG N’A PAS MANQUÉ L’OCCASION D’ALLER CROISER LE FER SUR L’EAU - ET À TERRE - AVEC LES TROIS MOUSQUETAIRES DE LA PWA ET LEUR DESIGNER. ENQUÊTE AU COEUR DE LA R&D GAASTRA. TEXTE & PHOTOS : ARNAUD DESCHAMPS PLANCHEMAG
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eudi 8 octobre, plage du Cavaou à Fos-sur-Mer, Ross Williams débarque de Sylt avec son Ford Transit rempli à bloc de matos jusque sur le toit ! À côté de lui, Cédric Bordes dans sa VW est tout aussi chargé en prototypes Tabou et Gaastra Vapor. L’Anglais et le Marseillais sont accompagnés de Kevin Pritchard et Dan Kaseler, le designer maison, débarqués la veille en avion. Leur objectif ? Valider le prototype final de la future Vapor 2010 !
LA MÉTHODE DE TEST DU TEAM GAASTRA C’est parti pour une méga séance de gréage-réglage qui va durer 45 minutes. Le vent de sudest souffle à 17/20 nœuds, ce sont les voiles de 7.6 m2 qui sont de sortie. Les quatre hommes préparent cinq voiles : les Vapor 2009 de série (en monofilm et Technora) et trois prototypes Point d’écoute rentré de 20cm
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de Vapor 2010 dont la particularité réside dans leur point d’écoute rentré vers l’intérieur de la voile : - Le prototype n°1 a un point d’écoute légèrement rentré par rapport à la Vapor de série (environ 20 cm) ; - Le prototype n°2, un œillet bien rentré (40 cm environ) ; - Et le prototype n°3, un œillet rentré avec la latte qui croise le wishbone. Le temps de bien peaufiner les réglages et voici les trois testeurs Gaastra en action. Ross navigue avec la Vapor Technora 2009, celle-là même que le team Gaastra a utilisée toute la saison 2009 en Coupe du Monde. Face à lui, Kevin et Cédric sont équipés des prototypes à points d’écoute rentrés. C’est parti pour une série de duels à trois qui vont durer plusieurs heures et durant lesquels chaque Point d’écoute non rentré
rider va alterner les voiles. L’objectif est clair, il faut chercher la voile la plus rapide, la plus performante en course. Au fil des allers-retours et des changements de voile, le prototype avec le point d’écoute légèrement rentré apparaît souvent comme le plus rapide, juste devant la Vapor 2009 Technora. Dan Kaseler est sur la plage avec des jumelles et une feuille pour noter tout ce qu’il voit sur l’eau, notamment les résultats des matchs. À chaque fois que les riders changent de voile, il prend le poul, écoute, discute, règle… À l’issue de cette première session, chaque coureur reste discret sur les résultats. La prudence est de mise, la mise au point finale ne se fera pas en une journée. Tandis que Ross cherche plutôt la vitesse maxi dans une voile, Kevin et Cédric sont plus pondérés, ils recherchent plutôt la polyvalence avec en particulier une bonne relance après le Point d’écoute rentré de 40cm
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Point d’écoute rentré de 30cm avec latte qui croise le wishbone
LE DESIGNER MODIFIE LE PROTOTYPE ENTRE DEUX SESSIONS Dès le lendemain matin, Cédric conduit Dan à la voilerie locale, Zig Zag. Il est accueilli par Marek Metler, le grand réparateur de la région. Pendant plus de cinq heures, dans un anonymat complet, le designer découd tout le fourreau de mât du prototype pour ensuite aplatir le profil. Puis, il lui faut recoudre l’ensemble pour obtenir une voile nickel. Marek le Polonais et Dan l’Américain ne se comprennent pas, mais le courant passe et Dan est même impressionné par les moyens techniques mis à sa disposition. Il se rappellera longtemps de M. Marek !
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Les jours suivants, le team Gaastra reprend le chemin des spots, à Fos, puis au Jai. Les duels sur l’eau et débriefings à terre vont s’enchaîner. Le nouveau prototype sorti du loft Zig Zag tient ses promesses et semble surclasser toutes les autres voiles. L’équipe est satisfaite, les choses avancent, le point d’écoute rentré de 20 cm apporte un plus indéniable aux yeux de tous, tout comme la latte qui croise le wishbone. Dans le vent plus fort, les coureurs apprécient également le comportement de la voile qui a le point d’écoute rentré de 40 cm. Elle offre les plus gros maxis dans le vent et la meilleure tenue, au détriment de la polyvalence et de la puissance dans les minis. Malheureusement, le temps passe. Dan, Ross, Kevin et Cédric ont d’autres rendez-vous aux quatre coins de la planète. Lorsque nous nous quittons, le 11 octobre, Dan repart dans son loft aux USA avec une idée plus précise encore de ce que ces coureurs recherchent, de leurs besoins pour gagner. Sur la base des tests réalisés à Sylt sur les grandes surfaces puis dans le sud sur les 7.6 m2 et plus petites, il va rentrer toutes les données sur son ordinateur pour concevoir un nouveau set de voiles (ndlr : 5/6 sur-
faces) avec une entrée de profil plus plate, une chute un peu plus tendue sur le haut, un point d’écoute rentré d’une quinzaine de centimètres, une latte qui croise le wishbone et un peu plus de shape sur les lattes du bas pour offrir davantage d’appui dans les minis sous la main arrière. Une fois les designs conçus, il va envoyer les fichiers en Chine où seront fabriquées les voiles avant d’être expédiées à Maui chez Kevin Pritchard. Dan devra également résoudre le problème de mise en place du wishbone sur la voile. À savoir, trouver un système facile à mettre en place et qui puisse garder la chute et la bordure en tension. Nous avons pu voir sur les prototypes des système de fermeture à zip, mais ce sera sûrement un système de tension avec velcro qui sera retenu, comme pour tendre les bordures des voiles au point d’amure. À l’heure où vous lisez cet article, Kevin vient de valider les derniers prototypes. Quelque part, dans une usine en Chine, des ouvrières assemblent les première voiles Vapor 2010 de course. La date limite d’enregistrement à la PWA est le 15 décembre au plus tard. Les premières images devraient très prochainement débarquer sur le net.
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jibe. Dan, lui, est totalement concentré, pensant déjà aux modifications qu’il faudra encore opérer. À la fin de la journée, après des dizaines de croisements de prototypes, les coureurs préfèrent à l’unanimité la voile au point d’écoute rentré de 20 cm. Ils apprécient également la voile dont la latte croise le wishbone. Le soir même, la décision est prise : il faut tester une nouvelle voile avec un point d’écoute rentré de 20 cm, la latte qui croise le wishbone et un creux légèrement moins prononcé.
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APRÈS AVOIR FAIT LE POINT SUR LES DIFFÉRENTS TYPES DE COURBES DE MÂTS UTILISÉS PAR LES MARQUES (PM N°324), PLANCHEMAG PASSE AUX TRAVAUX PRATIQUES. À TRAVERS QUELQUES EXPÉRIENCES PARFOIS OSÉES (D’OÙ LE TITRE…), NOUS ALLONS TENTER DE VOIR QUELLE INFLUENCE PEUT AVOIR UN MÂT NON ADAPTÉ SUR LE COMPORTEMENT DU GRÉEMENT. LES MARQUES NOUS RÉPÈTENT QUE SEUL LE MÂT PRÉCONISÉ PERMET D’EXPLOITER LEURS VOILES À 100% : ON VA BIEN VOIR ! TEXTE & PHOTOS (SAUF MENTIONS) : ERIC DOUX
Nous sommes des privilégiés ! À chaque fois que nous testons une voile pour Planchemag, les marques nous fournissent le meilleur mât possible, c’est-à-dire celui sur lequel le modèle a été développé. Elles ont ainsi la certitude que le gréement fonctionnera comme l’a prévu le designer. Mais, la réalité du marché est bien différente. Un simple coup d’œil sur n’importe quel spot permet de constater que nos voiles sont souvent montées sur d’autres mâts que ceux recommandés, moins par négligence que pour des rai-
sons économiques. Est-ce si grave ? Peut-on gâcher une voile en se trompant de mât ? Le mât préconisé est-il toujours le meilleur ?... Pour tenter de répondre enfin à ces questions, nous nous sommes livrés ces dernières semaines à quelques tests dans les principaux programmes (freeride, vague et race). Afin d’être aussi objectifs que possible, nous avons fait appel à l’expertise des testeurs Planchemag, habitués à évaluer et à comparer les différents matériels, mais aussi à des « cobayes » de tous niveaux recrutés au hasard des spots. Voici les expériences les plus significatives.
SIZE MATTERS ! (« LA TAILLE COMPTE ! »)
Pour commencer par le facteur le plus simple, nous avons voulu vérifier l’influence de la longueur du mât sur le comportement du gréement. Dans de nombreux cas, il est en effet possible de gréer une même surface sur deux tailles de mâts différentes (ex. 430 ou 460).
6 MÂT PLUS COURT Lors de la session de tests Planchemag en Corse, nous avons gréé deux Gaastra GTX 7.5 sur des mâts 490 et 460 Gold (100%) de la marque. Théoriquement, on ne modifie pas la courbe d’un mât en le rallongeant, nous l’avons vérifié avec notre méthode de tests par compression.
Entre un 460 rallongé (en-dessous) et un 490 de même type (profil rouge), la répartition de la courbure reste identique. Mais, le 460 pliera beaucoup plus tôt dans la rafale.
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Mât 490 et mât 460
© Julian Schlosser
À terre, la voile jaune montée sur le 490 est, sans surprise, plus difficile à gréer. Le mât est nettement plus raide et les quatre points IMCS d’écart se font sentir lors de l’étarquage. En cintrant plus tôt, le 460 affine le bord d’attaque de la voile rouge. Celle-ci paraît plus plate, mais ce n’est qu’une impression (le creux a reculé). On remarque que l’ouverture de la chute est plus régulière et descend plus bas sur le 460. Pourtant, les deux voiles ont été gréées suivant le même repère d’avancement du pli entre les lattes 2 et 3.
Quand Arnaud borde, le grément plie !
6 MÂT PLUS LONG
Deux voiles identiques… mais différentes ! Après avoir navigué alternativement sur les deux gréements, les testeurs Sam et Founet nous confient leurs impressions : « On sent une grosse différence sur l’eau, ce ne sont pas les mêmes voiles ! Avec le 490, on décolle plus vite au planning mais c’est plus physique, nettement plus raide, avec une petite impression de lourdeur dans les phases de démarrage et les manœuvres. Ça cape mieux, on a plus d’appuis, mais c’est plus « tracteur ». Avec le 460, on a l’impression que la voile respire mieux, on se fait moins chahuter dans les rafales. C’est plus agréable, plus doux et plus accessible à tous les niveaux. Les cambers tournent aussi beaucoup plus facilement sur le 460, ça joue beaucoup en sortie de jibe et au waterstart quand il faut faire passer la voile à la main. Nous avons tous les deux préféré le 460, d’autant que nous n’avons pas noté de gros écarts en vitesse. »
A l’inverse, sur certaines voiles de vague équipées de têtières vario, il est possible de mettre un mât plus long que celui préconisé. On croise souvent ce type de montage sur les spots ultra ventés durant l’été. Au bout de quelques jours à se faire fouetter par le sable en attendant que le vent baisse, les nouveaux venus à Tarifa ou à Leucate finissent souvent par acheter une 3.5 m² en pensant pouvoir l’utiliser sur leur mât de 4 mètres. C’est une erreur ! Il n’y a rien de pire que de naviguer avec un mât beaucoup trop raide pour ces petites surfaces qui perdent alors toute leur capacité de régulation. À 40 nœuds, les rafales sont violentes et, si le gréement ne plie pas, on s’épuise très vite à corriger soi-même. Voilà sans doute pourquoi de nombreux designers préfèrent revenir à une têtière fixe et nous imposer l’achat d’un 3.70 ou d’un 3.40. Ça se discute !
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Sur un mât court, la voile serait plus réactive.
Mais, ce qui est vrai pour des riders de 70 kg ne l’est pas forcément pour tout le monde. Durant le Défi Inter-Iles, Arnaud Deschamps a préféré utiliser la GTX sur le 490 pour un maximum de puissance dans le vent léger. Quand le vent est monté, ses 100 kg n’ont eu aucun mal à faire plier le gréement aussi fort que nos testeurs avec le 460.
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TEXTE : JULIAN SCHLOSSER 6 PHOTOS : JULIAN SCHLOSSER & JOHN CARTER/PWA
« C’est le nord… » Non, ne vous inquiétez pas, je ne vais pas commencer un remake des Ch’tis dans Planchemag. Cette phrase, je l’ai souvent entendue à partir du moment où j’annonçais mon proche départ pour la finale du Championnat du monde PWA à Sylt, en Allemagne. L’appréhension était alors de taille suite aux nombreux conseils que l’on me donnaient. À écouter tout le monde, je pensais m’être trompé de destination. Même si la ville de Sylt est effectivement située dans le nord de l’Allemagne, ce n’est tout de même pas le pôle Nord. Mais, en fait, c’est où Sylt ?... Pour le savoir, prenez une carte de l’Allemagne et montez tout en haut, à la frontière avec le Danemark. Là, regardez un peu sur la gauche. Sylt Westerland est la petite île au large de la frontière séparant les deux pays. Et oui, c’est quand même bien au nord. Après un léger coup d’œil sur un site de météo allemand, je décide de suivre les avis de certains proches et de m’équiper correctement contre le froid et la pluie (surtout la pluie). Une fois sur place, je m’aperçois que la température est assez douce, surtout lorsque vous êtes en vélo et que vous vous rendez à la plage (face au vent). Mais, arrivé là, les degrés chutent et le froid se fait ressentir. Pull, veste coupvent et bonnet ne sont finalement pas de trop. Le vélo reste le moyen de locomotion le plus simple ici. Il y en a partout. Comme la ville est assez plate, on ne se fatigue pas trop. On se croirait en Hollande. Il y a des parkings partout et ils sont tous bondés. Il n’est donc pas rare de croiser des riders tels que Boujmaa Guilloul, Jason Polakow ou Nik Baker pédaler pour se rendre à la plage, ou juste se promener faute de vent…
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DEPUIS LE TEMPS QUE J’ENTENDAIS PARLER DE SYLT, IL FALLAIT ABSOLUMENT QUE J’AILLE Y FAIRE UN TOUR POUR ME RENDRE COMPTE DE L’AMPLEUR DES CONDITIONS, MAIS AUSSI DE L’ÉVÉNEMENT. EQUIPÉ CONTRE LE FROID, JE ME SUIS ENVOLÉ SAMEDI 26 SEPTEMBRE POUR SYLT WESTERLAND ET SON ÉPREUVE FINALE DU CHAMPIONNAT DU MONDE PWA.
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RÉPUTATION D’ÊTRE UN CIMETIÈRE MARIN. LÉGENDAIRE, DANGEREUX, PA SURNOMMÉ LE « CAP DUR » OU LE IR « CAP DES TEMPÊTES », GUIDE PARTC’EST JUSTEMENT SON ENFER DE VENT, DE COURANTS ET DE GLACE QUI A ATTIRÉ THOMAS MIKLAUTSCH, TINE SLABE ET BEN VAN DER STEEN POUR UN TRIP CASSE-COU. FACE À FACE AVEC LE CAP HORN, AU PLUS EXTRÊME POINT DE L’ARCHIPEL CHILIEN DE LA TERRE DE FEU… TEXTE : TINE SLABE ADAPTATION : JUDITH SPINOZA 6 PHOTOS : ANJA KROIS
EXTRÊMES C’est il y a un an exactement, lors d’une compète en Autriche, que Thomas Miklautsch me fit part de son idée - un défi plus qu’un simple trip que personne, excepté le Français Fred Beauchêne, n’avait encore relevé : naviguer autour du Cap Horn, une falaise de 425 mètres de haut balayée par des rafales de vent allant de 30 à 100 km/h ! Malgré l’ambition d’un tel projet, quelques rendez-vous suffisent à finaliser notre organisation - nous voilà prêts à partir. Étant donné qu’il sera certainement occupé à filmer, Thomas souhaite que nous ajoutions un rider à l’équipe. Ben van der Steen, avec qui j’ai
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À RISTNA, EN ESTONIE, L’ENFER DU VENT N’A PAS SON PAREIL. LES VAGUES HURLENT. LEUR PUISSANCE MÉCONNUE ET LEUR QUALITÉ SONT À L’IMAGE DU CARACTÈRE BIEN TREMPÉ DE LA BALTIQUE. POUR S’Y FROTTER, IL FALLAIT AU MOINS L’ESPRIT AVENTURIER ET LA NAVIGATION D’ACIER DE DEUX RIDERS GERMANIQUES, KLASS VOGET ET ANDY WOLF. ET CONQUÉRIR CE QUE LES LOCAUX SURNOMMENT JALOUSEMENT « SURFING PARADISE ». TEXTE : HENNING NOCKEL 6 ADAPTATION : JUDITH SPINOZA 6 PHOTOS : HENNING NOCKEL
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Nous voilà soudain tirés de notre sommeil. Puis, c’est le retour au silence et à la pénombre angoissante dans laquelle il est difficile de s’orienter. Un instant plus tard, alors que nos yeux se sont habitués à la pénombre, nous retrouvons le chemin de notre cabane en bois. Entourés d’arbres touffus aux cimes si hautes qu’elles cachent même l’éclat des étoiles, il nous a été difficile de trouver la maisonnette plongée au cœur des bois. L’Estonie. C’est à travers des contrastes extrêmes que nous découvrons cette belle contrée. Dès l’arrivée à l’aéroport de Tallin, nous entrons dans une ville moderne à l’architecture futuriste et aux rues commerçantes qui rivalisent d’élégance et de boutiques design. Ce n’est que quelques rues plus loin que la magnifique vieille ville s’offre à nous. Au hasard, pour notre première nuit, nous jetons notre dévolu sur un petit hôtel. Les ruelles sont animées tardivement, bondées de jeunes, de bars et de restos. Le lendemain, nous quittons Tallin aux aurores pour attraper le ferry pour Hiumaa. Sur la route du petit matin, nous apercevons les silhouettes des derniers noctambules. Les yeux encore embués de sommeil, nous arrivons à nous perdre dans la vieille ville avant d’être arrêtés par la police à cause de notre chargement qui écrase le toit de la voiture... Finalement, dans la lueur bleutée du matin, ce sont eux qui nous escortent jusqu’à la sortie de la ville et nous indiquent le bon chemin. L’île a beau être très proche de Tallin, elle n’est guère touristique. Au port nous attendent comme prévu les deux amis lettons d’Andy, Crish et Edgar. Ils nous conseillent de faire nos provisions de la semaine sans plus tarder. Pourtant, forts de nos nombreux voyages, nous affichons notre détermination à procéder différemment et décidons que nous irons au moins deux-trois soirs de suite dans un resto de poisson histoire de faire vivre l’économie locale tout en nous faisant plaisir.
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SOUS LE MICROCLIMAT DE WISSANT, UN HOMME A CHOISI DE VIVRE SELON SON IDÉAL, ENTRE VAGUES ET VENT... LOIN DES TERRILS DU NORD. CULTURE RASTA ET DREADLOCKS BALAYÉES PAR LES RAFALES, UN RAYON DE SOLEIL PERDU DANS L’ENFER GRIS DU PAYS CH’TI ? IMPOSSIBLE DE SE CONTENTER D’UN CLICHÉ AUSSI FACILE À ÉTABLIR. YANN SUNE TRAVERSE LES STANDARDS SANS S’Y ARRÊTER. RENCONTRE. TEXTE : SYLVAIN DEMERCASTEL 6 PHOTOS : JULIAN SCHLOSSER
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Les clichés ont parfois la vie dure... Ici comme ailleurs, en windsurf comme dans la vie réelle, au nord comme au sud. Tiens, le nord justement, mis à l’honneur sous les feux des projecteurs suite au succès inespéré d’un film pourtant sans prétention. Un nord qui attire peu et qui souffrait jusqu’alors de sa propre caricature. Le froid, la grisaille, les mines et l’alcoolisme... Peu de chance de trouver du soleil ici, et encore moins d’y côtoyer le cliché du style de vie propre au surf et à ses dérivés. On imagine rarement Boulogne-sur-Mer comme une destidesti nation tropicale, et Brice de Nice, ailleurs que sous le soleil, au sud de la Loire. Pourtant, des oasis, il y en a partout. Et celui qui cherche bien sait toujours se créer son petit coin de
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paradis. C’est bien souvent une façon de voir les choses et un brin de sensibilité qui permettent de se sentir bien là où d’autres font demitour. De se composer un univers et un équilibre qui permettent, même sous la grisaille, de se rappeler surtout des éclaircies.
HOMME HORS NORME En France comme ailleurs, c’est de plus en plus rare de croiser des personnalités originales et qui font des choix de vie atypiques. Dans le nord a fortiori on ne s’attend pas à croiser un rasta qui a consacré sa
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vie au windsurf. Cela fait pourtant des années que je côtoie Yann Sune, à la faveur d’un week-end venté de temps en temps et que je me dis que, malgré tout ce qui nous sépare (reggae versus heavy metal...), les rencontres véritables ne se font pas par hasard. Un pro windsurfer qui a signé quelques belles victoires en compétition, un niveau qui fait de lui un incontournable de l’étape wissantaise, mais surtout une personnalité qui fait que, sur l’eau comme à terre, on ne passe pas à côté sans le voir. Pas commune cette façon de partager son existence entre le camping de Wissant, dans une caravane rachetée pour une bouchée
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EN VENTE FIN JANVIER 2010 SPÉCIAL TESTS 2010 Pour choisir le bon matos, les bons tests font la différence.
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Plus de 100 nouveautés 2010 slalom, freeride, vague testées sans concession. Une dizaine de testeurs qui s’engagent pour décerner des centaines de notes. Plusieurs milliers de kilomètres au compteur pour trouver les spots les plus proches des vôtres...
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