Tina Kazakhishvili / LISEMAI / Gino Carrier / Planète Urgence - Association Humanitaire / Jaime Martinez / FBZ / Anne Caroline Paute / Dominique Bordenave / Peter Flaherty / FrÊderic Chabot / Claire Dorn / Philippe Micheau Ruiz / Holden Richards / Baptiste Almodovar / Nicolas Tadduni
ISSUE 030209
Féminin Tina Kazakhishvili INTERVIEW de LISEMAI - Illustratrice BURKinA Gino Carrier INTERVIEW de Planète Urgence - Association Humanitaire TEXT mE Jaime Martinez INTERVIEW de FBZ - Illustrateur high hEEls Anne Caroline Paute INTERVIEW de Dominique Bordenave – Plasticien gEnRE noiR Peter Flaherty INTERVIEW de Fréderic Chabot – Peintre lignEs d’hoRizon Claire Dorn INTERVIEW de Philippe Micheau Ruiz - Peintre wATER
Holden Richards INTERVIEW de Nicolas Tadduni - Ingénieur en traitement de l’eau
FÉMININ
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Tina Kazakhishvili INTERVIEW de LISEMAI - Illustratrice
T I N A K A Z A K H I S H V I L I
FÉMININ PoURRiEz-voUs noUs PARlER Un PETiT PEU dE voUs, dE voTRE PARcoURs ARTisTiqUE... Dans mon pays, la Géorgie, il y a toujours une grande richesse artistique mais hélas de moins en moins de moyens pour la faire vivre. J’ai toujours aimé l’art, architecte de formation, passionnée de dessin et de peinture. J’ai découvert la photographie petit à petit. Mon père faisait de la photographie à ses heures perdues, il avait le matériel pour développer. Mais je ne me sentais pas plus attirée que ça, quelques photos de temps en temps mais pas plus. J’ai réellement commencé en janvier 2006, tout d’abord en m’amusant avec un petit numérique, sans connaissances techniques. Puis je me suis laissée prendre au jeu, petit à petit. Mes connaissances en peinture m’ont beaucoup aidé. La composition d’une image, l’usage de la lumière étaient des choses que j’avais déjà acquises. Mais j’ai été très vite limitée par mon petit appareil, j’ai donc acheté un reflex en automne et approfondi mes connaissances techniques. voTRE UnivERs EsT EmPREinT dE FéminiTé ET dE sEnsUAliTé... Je ne sais pas vraiment comment définir mon univers féminin surtout en français (rires), j’ai du mal à le juger réellement, je sais juste que j’aime la féminité, qu’elle soit chez la femme ou l’homme. Je fonctionne à l’émotion, au ressenti. Je préfère la sensualité à la simple beauté. voUs dévoilEz lE coRPs hUmAin AvEc BEAUcoUP dE doUcEUR, sAns ARTiFicE... qUEl EsT voTRE RAPPoRT à lA nUdiTé? J’aime la nudité. Cela ne veut pas dire que je vive toute la journée nue (rires). Elle est d’abord pour moi un signe de liberté. Nous naissons tous nus. Accepter son corps est une grande force face aux jugements des autres et aux clichés des sociétés modernes. De façon plus générale, j’aimerais montrer la souffrance des gens, mettre mon grain de sel et partager la vision que j’ai d’elle pour qu’elle ne soit plus tolérée, parler de mon pays, des réfugiés, des différents problèmes qu’il y a. J’ai aussi pour projet un travail sur les asiles psychiatriques. J’attends les autorisations. Et essayer de promouvoir la photographie dans mon pays en créant une galerie d’exposition. Il y a plein de photographes talentueux ici en Géorgie et très peu de moyens pour les faire connaître. www.flickr.com/photos/tinatink/
L I S E M A I
INTERVIEW PoURqUoi AvEz-voUs choisi lE dEssin (hUmoRisTiqUE) commE modE d’EXPREssion ET commEnT voUs EsT vEnUE l’idéE dU PERsonnAgE PRinciPAl dE voTRE séRiE? Je dessine depuis que je suis toute petite, maintenant que je suis moins petite je m’y suis remise après avoir abandonné les croquis quelques années (celles où l’on commence à travailler pour de vrai, à se ramollir, à grossir à cause des restos le midi et de la gymnastique en moins la semaine). Un jour pendant une réunion j’ai trompé l’ennui en gribouillant un petit personnage qui me ressemblait, et j’ai étoffé ce personnage à chaque réunion qui a suivi (j’en avais beaucoup). En m’appropriant ce petit personnage (qui porte mon diminutif et qui m’a volé ma coupe de cheveux) je lui ai très vite attribué les situations drôles et cocasses qui m’arrivaient dans la vie, elle est devenue mon double sur le papier et j’ai un peu forcé le trait pour la rendre légèrement plus caricaturale. c’EsT UnE jEUnE FEmmE TRès modERnE, PlEinE dE viE... Elle représente l’archétype de la parisienne célibataire, indépendante (un peu cousine cachée de Pierre Richard) à qui il arrive des tas de petites (més)aventures anodines qui font sourire (ou rire jaune). Il y a beaucoup d’autodérision dans ces dessins, c’est tellement plus simple de ne pas se prendre au sérieux et de plaisanter de ses mésaventures, de ses angoisses, de ses petits malheurs, des relations amoureuses, de tout un tas de sujets qui font notre quotidien. C’est probablement pour cela que beaucoup de femmes de tous âges se retrouvent dans ces dessins, parce que ça parle à toutes de sujets communs, parce qu’il y a ce côté volontaire et complice qui nous unit. Parallèlement les hommes sont aussi très réactifs à ces croquis, amusés, agacés, touchés, j’essaie toujours de me moquer gentiment, d’eux, de nous, et la plus belle chose qui puisse arriver c’est de constater que beaucoup n’y sont pas insensibles. commEnT TRAvAillEz-voUs ? Je fais mes croquis au stylo noir sur des feuilles volantes, sur un cahier blanc, sur des coins de nappe en fonction de l’inspiration, je scanne le résultat et je colorise old school sur un logiciel de retouche, mais je réfléchis à adopter une petite tablette graphique, que le tout devienne plus fluide. Et puis finalement le plus important c’est de savoir bien gérer les moments de débordements créatifs et les traversées du désert. qUEls sonT lEs dEssinATEURs, BloggEURs donT voUs APPRéciEz lE TRAvAil AcTUEllEmEnT ? Toute mon enfance j’ai été nourrie des BD de Claire Brétécher que j’admire profondément, qui me touche pour pleins de raisons et qui me fait beaucoup rire. J’ai découvert l’univers d’Aude Picault il y a peu par l’intermédiaire d’une amie qui m’avait prêté sa série « moi je », j’ai été impressionnée par son trait enlevé, son ton et ses scénettes tellement bien vues, cette facilité apparente. J’apprécie bien le travail de Pénélope Bagieu également, mais celle qui me fait le plus rire en ce moment (sans dessin) c’est Simone de Bougeoir. AvEz-voUs d’AUTREs EnviEs, d’AUTREs PRojETs En coURs? J’aimerais enfin finaliser mon blog pour partager ces dessins plus largement, et puis à terme une envie irrésistible de les regrouper pour en faire un petit livre. A côté de ça, je travaille avec Patrick Goujon, un écrivain que j’aime, sur un projet de textes et de dessins complémentaires, quelque chose en lien avec nos deux univers très différents, un beau défi. lisemai@gmail.com http://www.flickr.com/photos/lisemai/
BURKINA
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Gino Carrier INTERVIEW de Planète Urgence - Association Humanitaire
G I N O C A R R i E R
BURKINA Burkina Faso : Pays des Hommes Intègres. Échange social et culturel à caractère photographique entre le Québec et le Burkina Faso, par Gino Carrier et Michel Thibault. Photographies par Gino Carrier. C’est délibérément que nous avons choisi le Burkina Faso afin de réaliser le projet « Dessine-moi ta photo », fasciné par la poésie du nom de ce pays. Composé à partir du Moré et du Dioula, les deux principales langues ethniques du pays, le Burkina Faso est le Pays des Hommes Intègres. C’est en conservant à l’esprit ce concept d’intégrité que nous avons, en toute simplicité, fixé ces images. Les trois mois de voyages à Ouagadougou nous ont permis de découvrir une parcelle du continent africain ainsi que ses cultures. Souvent nous avons entendu de la bouche de nos amis burkinabés : « Avec le temps, si Dieu le veut, ça va aller! » C’est ce que nous avions convenu : prendre le temps. Le temps de découvrir les gens et le pays afin de se familiariser et ensuite sortir les caméras! Concrètement, le projet consistait initialement en un échange de dessins, accompagnés de photographies, entre le Québec et un pays de l’Afrique francophone, le Burkina Faso. Les dessins étaient tout d’abord réalisés par de jeunes écoliers québécois visités avant notre départ, et destinés aux jeunes écoliers africains. En retour, de jeunes burkinabés adressaient leurs dessins, illustrant leur quotidien et leur culture, aux jeunes québécois. Pour notre part nous avons réalisé des photographies et les avons jumelées aux dessins des enfants. Puis, dès notre retour au Québec, nous avons visité les écoles afin d’échanger les dessins, photographies et témoignages. Grâce à la réalisation de ce projet il a été possible d’inscrire en nous l’exotisme d’une nation et d’un peuple. Les rencontres avec les étudiants ont été des moments inoubliables, des instants d’échanges où la tolérance et le respect se sont avérés la clé d’une meilleure rencontre avec l’autre. L’intégration du quotidien des gens nous a donné la possibilité de photographier la vie sans mise en scène et ainsi d’éviter le spectaculaire et le sensationnalisme. La vie offre toute sa beauté aux gens qui, par l’implication, le respect et la prise de conscience auront droit à l’intimité du moment. Ces images sont le reflet de notre apprentissage moral et social et d’une utilisation de la photographie comme extension de notre sensibilité. www.ginocarrier.com/
P L A N È T E U R G E N C E
INTERVIEW PARlEz noUs dE PlAnèTE URgEncE ... Planète Urgence est une association loi 1901 qui, depuis 8 ans, travaille sur des programmes d’appui au développement et de protection de l’environnement dans les pays du sud: soutien aux initiatives des structures locales par des missions de formation d’adultes ou des programmes d’appui scolaire afin d’encourager la scolarisation dans des pays où la pauvreté et les mauvaises conditions de l’enseignement pénalisent la fréquentation des écoles. Ces actions ne pourraient exister sans l’appui des entreprises françaises, partenaires de Planète Urgence, qui permettent à leurs salariés de s’impliquer dans ces projets. Depuis quelques années, le Congé Solidaire s’est ouvert aux bénévoles qui ne peuvent obtenir l’appui financier de leur entreprise ou à des retraités ou des étudiants. Grâce à ce concept original qu’est le «congé solidaire », nous proposons aux volontaires de partir en mission de courte durée de 2 à 3 à semaines. Parallèlement aux congés solidaires, nous menons des projets de reforestation. En effet, notre opération « Urgence Climat » permet aux entreprises, aux administrations, aux consommateurs, mais aussi aux salariés, de compenser leurs émissions de CO2 en soutenant financièrement nos projets de reforestation. qUEl EsT voTRE RôlE AU BURKinA FAso ? Nous travaillons au Burkina Faso depuis 2004, avec des associations réparties dans plusieurs régions : la Sissili, le Boulkiemdé et le Kadiogo. Ces associations œuvrent toutes localement dans différents domaines, tels que l’éducation, l’environnement, le social… UnE PRioRiTé à lA FoRmATion ET à l’édUcATion ? Oui, car c’est l’essence même de nos actions. Il s’agit là de deux domaines prioritaires dans les projets de développement Nord-Sud. La formation et l’éducation font partie des Objectifs pour le Millénaire pour le Développement mis en place par l’ONU. Il est important de préciser que Planète Urgence ne souhaite ni faire concurrence, ni se substituer au marché local. Les formations dispensées par les volontaires n’existent pas localement, ou alors si elles existent, elles ont un coût trop élevé pour des structures associatives. De ce fait nous proposons des missions assez variées : formation bureautique, gestion de projets, comptabilité, création de site web, couture et tricot, communication… En matière d’éducation, nos projets d’animation socio-éducative permettent aux enseignants et aux enfants de découvrir différentes animations ludiques autour du livre ainsi que des techniques de jeux éducatifs. on sEnT égAlEmEnT Un désiR dE sEnsiBilisER lA PoPUlATion à dEs ThèmEs TEls qUE l’hygiènE … Nous ne faisons pas directement de sensibilisation, car nos partenaires sont mieux placés que nous pour le faire. Ils connaissent les habitudes des populations, et la manière de faire passer un message. Nous venons là aussi en appui à leur projet afin de les accompagner dans leur travail quotidien. Des volontaires partent, par exemple, en mission animation socio-éducative dans des écoles pour travailler avec les instituteurs et les associations de parents d’élèves, à la mise en place et à l’organisation d’activités ludiques autour de l’hygiène. D’autres volontaires partent sur des projets de formation agricole, de sensibilisation sur des techniques de compostage biologique. A chaque fois, les volontaires travaillent directement avec les personnes en charge de projet de sensibilisation, il n’est pas question qu’ils fassent « à la place de ». qUEls PRoFils REchERchEz-voUs ? Pour les missions de renforcement de capacités auprès des adultes, nous recherchons des profils qui correspondent aux objectifs de formation mentionnés dans les fiches missions sur notre site internet : www.planete-urgence.org . Concernant les missions écoles nous recherchons des personnes ayant des compétences personnelles ou professionnelles dans l’animation, l’éducation ou le soutien scolaire. En plus de cela, la motivation et les capacités d’adaptation des candidats sont très importantes, car il faut être dans la recherche d’un échange permanent avec les populations locales. Pour partir en mission, les maîtres-mots sont adaptabilité, humilité et tolérance. www.planete-urgence.org
© Planète Urgence
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© Planète Urgence
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© Planète Urgence
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© Planète Urgence
TEXT ME
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Jaime Martinez INTERVIEW de FBZ - Illustrateur
J A I M E M A R T I N E Z
TEXT ME commEnT voUs EsT vEnUE cETTE séRiE ? C’était l’été 2005, en Allemagne. Je voulais faire une vidéo pour montrer une exposition de photos que je faisais à cette époque. Normalement, je ne fais pas de vidéos pour mes expositions, mais à ce moment-là je voulais faire quelque chose de différent. Le résultat n’était pas si mal mais pas génial. Quand j’ai monté la vidéo, je voulais la diviser en plusieurs parties. J’ai fini par en faire des images fixes et les ai imprimées. J’étais plus satisfait avec cette «version» du film. c’EsT commE Un voyAgE... Quand je faisais le film, je voulais qu’il soit comme un conte de fiction. Il n’y avait pas de son, donc je voulais recréer la sensation de marcher seul en ville ou en forêt ( la ville où je l’ai fait était proche d’une forêt ). C’est exactement ce que je faisais à ce moment-là, passer beaucoup de temps à marcher seul, ce n’était donc pas difficile de recréer cette sensation. voUs soUs-TiTREz vos PhoTos commE dAns Un RomAn-PhoTo ... A propos des sous-titres, c’était complémentaire avec la sensation de solitude que je voulais. Ce sont en fait les textos que je recevais de ma petite amie à cette époque. C’était difficile car elle était allemande et moi mexicain, nous avions donc beaucoup de problèmes de communication à cause du langage. Nous devions communiquer dans notre propre version de l’anglais car son espagnol ainsi que mon allemand n’étaient pas très bons. http://www.flickr.com/photos/liebemarlene/1046050873/
F B Z
INTERVIEW PoURqUoi mélAngEs-TU l’écRiTURE ET lE dEssin? Je dessine depuis tout petit. A l’époque, je racontais des histoires, soit sous forme de bandes-dessinées ( avec des cases et des phylactères ), soit sous forme de livres ou de magazines : je découpais mes pages au format, je les agrafais ou les scotchais, je choisissais un titre, des sous-titres parfois ... Je dessinais donc les lettrages de titres, ça me paraissait logique, puisque au final, c’est le même objet. En grandissant, j’ai appris à aimer et comprendre le dessin de la lettre, la typographie. Je me suis orienté plus tard vers des études pour devenir graphiste, espérant pouvoir mêler dessins, illustrations, lettrages ... Aujourd’hui, j’en fais mon métier et pourtant je n’y trouve pas cette sensation magique de liberté que j’avais quand je créais mes fanzines étant gamin. J’ai donc développé, en parallèle de ce job, une activité artistique où je peux enfin faire du graphisme sans les contraintes de commande, de sens du message, de délais, etc ... Je remplis des carnets de croquis, ou des grandes feuilles de Canson, je gribouille au dos des enveloppes, j’illustre mes listes de courses... commEnT consTRUis-TU TEs dEssins? Ce serait plutôt de l’ordre de la déconstruction. Sans que je le vive comme une contrainte, je me suis imposé de juxtaposer les dessins à côté des autres, pour que se forme « naturellement » une masse, une forme difforme, un conglomérat visuel ... au début je les appelais puddings graphiques. Je n’utilise jamais le crayon papier, je n’anticipe pas. qUEllEs sonT TEs insPiRATions? Les idées viennent au fur et à mesure, je prends les bonnes comme les moins bonnes : je note parfois des numéros de téléphone à retenir, une phrase que j’entends, des paroles de chansons que j’écoute. C’est de l’inspiration directe. Par exemple, s’il y a un documentaire animalier sur les loutres qui font la sieste à la télé, je le mets, s’il y a un magazine féminin à côté de moi, ouvert sur une page de pub, que j’écoute les Clash en me disant « Retire tes pompes », je prends tout et je mélange. Mon cerveau choisit ces ingrédients, ma main fait le shaker, et le cocktail se répand sur ma feuille de papier... chERchEs-TU à RAconTER UnE hisToiRE diFFéREnTE dAns chAcUn dE TEs dEssins? Non, je crois que je ne cherche pas particulièrement à raconter une histoire. Des histoires, peut-être. Pas forcément. Malgré tout, il y a des thèmes (ou des signes graphiques) récurrents : Les masques de Jaguar mexicains, les têtes de morts, la musique punk, la cible de la Royal Air Force, les lettrages, la joie de vivre mais aussi la colère (contre mon patron surtout, ou des clients au boulot) etc. Je ne réalise pas souvent de séries avec un thème ou un dénominateur commun. qUEls sonT TEs PRojETs PoUR l’AvEniR? J’expose actuellement mes dessins avec les collectifs OneShot SPK au Glaz’Art à Paris jusqu’au 2 mars. J’aimerais pouvoir faire deux trois autres expositions dans l’année, pourquoi pas ailleurs en Europe ... J’envisage d’éditer à compte d’auteur un petit livre avec fac-similé de mes pages de croquis, ou une sélection de mes dessins de l’année dernière. Je veux réaliser des sérigraphies aussi. Et des badges. J’ai des tas d’autres idées. Ca fait des années qu’on me demande de réaliser ma BD et j’ai peur de me lancer. Je sais : c’est débile. http://www.francoisbegnez.com http://www.myspace.com/francoisbegnez http://www.ipernity.com/home/fbegnez
HIGH HEELS
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Anne Caroline Paute INTERVIEW de Dominique Bordenave - plasticien
A N N E C A R O L I N E P A U T E
HIGH HEELS PoURqUoi cETTE séRiE ? Elle s’est imposée … ! Cette série a été faite dans une des nombreuses soirées de la fashion week, “ Colette ” m’avait demandé d’y prendre des photos … La salle était bondée, j’avais très peu de recul, et du haut de mon mètre 60, je ne pouvais prendre les gens que par en dessous … une catastrophe ! j’étais super énervée... et puis au bout d’un moment je me suis demandée ce qui était à ma hauteur … ! Les shoes, les t.shirts (les torses), les sacs … J’ai donc commence à mitrailler pour mon plus grand plaisir. lEs PiEds En disEnT long ... En effet, c’est un véritable Accessoire. voUs collEcTionnEz lEs chAUssUREs ? Non, je n’ai pas d’addiction particulière pour les chaussures, encore moins quand elles ont des talons ! Je suis incapable de faire un pas surélevée, une bonne paire de Converse ou Derby me conviennent. Mais je suis amusée par l’hystérie des Femmes devant une vitrine Louboutin ou Sergio R ! J’adore les voir arriver en début de soirée portant fièrement leur dernière acquisition, et les retrouver à la fin de la soirée avec une envie dévorante, celle de les enlever au plus vite pour libérer leurs pieds de cette compression... annecaro@gmail.com
D O M I N I Q U E B O R D E N A V E
INTERVIEW TU Es PlAsTiciEn... c’EsT qUoi AU jUsTE ? Plasticien, c’est un terme générique. Artiste plasticien ? On dit « arts plastiques ». Je ne tiens pas à me définir comme sculpteur. Je travaille le volume et l’espace, mais d’une manière éloignée, voire opposée aux approches traditionnelles d’addition ou de soustraction de matière … Je ne travaille actuellement que des surfaces. Plasticien est un terme plastique qui me convient. PoURqUoi TRAvAillEs-TU lA ToilE méTAlliqUE ? La toile métallique est à la fois une grille et un tissu … une matrice et une peau … C’est à la fois rationnel et sensuel … géométrique et vivant. La toile peut-être vue comme un espace avec des propriétés particulières. Je me suis inspiré au départ de l’idée que chaque forme vivante dans son développement est construite à partir d’une seule et même membrane ou tissu. Le vivant est un déploiement. Si le matériau est la toile, le processus est le pli. J’aime envelopper des formes qui n’existent que dans mon esprit… commEnT choisis-TU TEs mATièREs, lEs diFFéREnTs méTAUX ? J’ai testé de nombreux métaux et chacun a sa spécificité. J’ai utilisé l’acier, l’inox et le bronze pour leur personnalité, leur tenue. J’ai fait récemment recouvrir les pièces terminées de métaux précieux, tels que l’or, le palladium ou le ruthénium pour conserver une spécularité durable et renforcer par la lumière et le reflet, la nature fondamentalement immatérielle de ce travail. Ce travail est immatériel à deux titres : d’abord, tout se décide dans un processus mental où mon esprit se plie aux propriétés du matériau, pour définir un plan de coupe et de pliage … Tout est décidé avant que ne soit donné le premier coup de cisaille sur la toile. Ensuite, dans sa transcription physique, c’est un processus où une surface enveloppe un volume qui n’existe pas … Ma surface décrit en quelque sorte l’interface lumineuse des choses ; elle est ni dedans, ni dehors … Dans un monde à trois dimensions, toute forme à deux dimensions est une abstraction. commEnT EsT néE lA séRiE FéTish, AUToUR dE lA chAUssURE ? Je dois être un peu fétichiste … Le projet qui m’occupe actuellement m’a d’abord conduit à explorer un registre de formes naturalistes, de l’intérieur vers l’extérieur. D’abord crânes et squelettes comme structures sous-jacentes. Ensuite figures complètes, humaines et animales, soit la surface de la peau, cette interface entre l’espace extérieur et l’espace intérieur. Et puis, j’ai combiné dans la même pièce de toile et dans le même processus de pliage, corps et vêtements, drapés et détails. Voilà comment la chaussure s’est imposée. J’ai un faible pour cet objet … Un fétiche est un artefact porteur de magie et de pouvoir. La chaussure, objet de culte répond complètement à cette définition. Si certains idolâtrent l’arme de poing comme l’outil de persuasion « viril », symbole du « hard power », l’escarpin est vénéré de façon beaucoup plus universelle. Outil de persuasion aussi, mais par la séduction, la fascination, le rêve … Les instances de pouvoir contemporaines ont bien compris l’EFficacité du « soft power »… La série Fetish pose en fait la question des fins que servent les moyens. Le beau, la séduction le rêve au service de quoi ? http://www.dominique-bordenave.com/
Gyslain Yarhi http://www.gyslainyarhi.com Tel :+33 6 60 91 34 46
GENRE NOIR
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Peter Flaherty INTERVIEW de FrĂŠderic Chabot - Peintre
P E T E R F L A H E R T Y
GENRE NOIR commEnT TE décidEs-TU à PREndRE UnE PhoTo? Il s’agit avant tout de capturer une ombre et une lumière et de la transmettre, ou bien digitalement, ou bien par la pellicule. Cela donne une beauté artistique à des objets et des moments pourtant communs mais soudainement transformés. Pour moi, le défi consiste à trouver la meilleure façon de prendre un cliché. Je n’utilise que la lumière du jour et j’essaie de trouver des situations dans lesquelles la lumière est naturellement faible. PoURqUoi lE choiX dU noiR ET BlAnc ? J’utilise surtout le Noir et Blanc en raison de mon expérience en « graphic design ». Cela donne à mes clichés un coté plus graphique. Mon travail se concentre principalement sur les lignes, la lumière et les ombres. La couleur me distrait et m’éloigne de ces qualités essentielles. Aussi, convertir mes clichés en noir et blanc ajoute, selon moi, une certaine beauté, qui échappe en temps normal a l’œil nu. Es-TU insPiRé PAR lE gEnRE noiR? Les premières œuvres de l’Expressionisme allemand et la technique italienne du chiaroscuro (clair-obscure) sont deux sources d’inspiration très importantes pour moi. J’aime utiliser les ombres comme l’une des principales composantes de mes œuvres. J’ai le sentiment que ce sont souvent les ombres qui définissent un objet, plus que l’objet lui même. Manifestement, le “noir” joue un rôle prépondérant dans mes clichés en noir et blanc. J’essaie d’utiliser des sources de lumière faibles afin de produire un contraste clair entre les noirs et les blancs, ainsi qu’une impression dramatique. website: www.peterflaherty.com contact: info@bfdesignstudio.com
F R É D É R I C C H A B O T
INTERVIEW commEnT EsT néE cETTE séRiE dE dEssins? De la musique car j’ai été musicien, ainsi que des films en noir et blanc et d’une femme qui fume une longue cigarette. TEXTEs ET PEinTUREs sE mélAngEnT dAns Ton TRAvAil... où PUisEs-TU Ton insPiRATion ? L’image de ce que j’ai à dire est trouvée en premier, les mots viennent après. Le texte est comme un objet de mon quotidien. Ce n’est qu’une direction, une béquille pour les faux mouvements de l’oeil, peut-être. Je puise mon inspiration dans les saveurs sucré-salé et aigre-douce, dans le congélateur à fruits, aussi. Et sur les murs fissurés. Dans tout ce qui est simple et compliqué à la fois finalement. l’UnivERs qUE TU mETs En scènE EsT AssEz somBRE... lE noiR EsT lA coUlEUR dominAnTE ... Non. Tout le monde connaît et vit cette bataille-là. Sur de la noirceur ou une couleur sombre je contrôle, d’une certaine façon, la lumière, la densité (émotive). On peut y voir des visages parfois, on peut même voir la poussière s’y déposer. Une page blanche avale toutes les couleurs. on y TRoUvE Un jEU Féminin - mAscUlin ... Ce jeu... Toujours. TRAvAillEs-TU sUR Un AUTRE PRojET AcTUEllEmEnT? Faire de la photo, faire davantage de portraits (sans cacher les visages). Dessiner des yeux, parce que je n’y arrive jamais vraiment, attacher les poignets et les chevilles d’une danseuse contemporaine, avec des ficelles, pour la faire bouger, lentement. fredericarthur.c@gmail.com www.flickr.com/photos/fredcfred/
LIGNES D’HORIZON
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Claire Dorn INTERVIEW de Philippe Micheau Ruiz - Peintre
C L A I R E D O R N
LIGNES D’HORIZON commEnT EsT néE cETTE séRiE ? D’une certaine attirance pour la mélancolie, d’une envie de photographier du vide ... Peut-être aussi l’envie de peindre ou de toucher une idée de l’universel ... J’ai l’impression que ces images appellent chacun à regarder peut-être un tout petit peu plus loin que cette absence ... l’hoRizon y EsT omniPRésEnT ... L’horizon est un élément graphique qui assoie l’image, qui lui permet de se poser. Cette ligne finalement assez abstraite évite de flotter. L’horizon permet de prendre conscience du poids qui nous maintient à terre, de la gravité. C’est cet horizon qui fait que l’on est debout, en place d’observateur. Contempler l’horizon, c’est placer un regard, donc une pensée. C’est cela peut-être qui justifie la place de l’humain dans un paysage où l’humain est manquant. PoURqUoi dEs PAysAgEs « cARRés » ? Cadrer dans un carré, ça marche à tous les coups, c’est assez magique. Dans un carré une image tourne, du coup le carré ne m’apparaît plus vraiment comme un carré, mais plus comme un cercle. C’est cette organisation, cette forme parfaite qu’est le cercle, qui m’apaise particulièrement. Le cercle est fini, absolu et entier; comme si tout trouvait son équilibre, de façon harmonieuse. Cette forme qui m’appelle à une certaine sérénité, se mariait bien avec l’envie de mélancolie et de vide ... une petite invitation au voyage en quelque sorte. claire@clairedorn.com http://www.clairedorn.com
P H I L I P P E M I C H E A U R U I Z
INTERVIEW où PUisEs-TU Ton insPiRATion loRsqUE TU PEins ? Quand je peins généralement je ne suis pas dans un moment de réflexion. Je ne travaille pas avec des supports visuels, des paysages; je travaille avec la trace du paysage que j’ai perçu, que j’ai gardé en mémoire sauf qu’au moment de peindre cette mémoire n’est pas immédiate. Au moment de peindre c’est toujours quelque chose qui apparaît en lien avec ce que j’ai pu mémoriser ou percevoir et que je peux laisser apparaître à mon insu. Ce n’est jamais une perception claire de ce que je vais peindre, c’est toujours un moment où je saisis une trace de cette sensation que m’a procuré ce paysage et surtout la lumière dans le paysage. C’est toujours quelque chose de spontané qui fait appel à une mémoire inconsciente. C’est comme un environnement qui m’est révélé au travers de la peinture. Et à chaque fois je suis étonné parce que c’est une trouvaille. PoURqUoi TA dERnièRE séRiE s’inTiTUlE « lEs PAysAgEs PsychiqUEs » ? Parce que le terme réunit deux termes qui en apparence ne peuvent absolument pas se rejoindre mais qui décrivent un état intermédiaire entre le perçu et la sensation produite, un état intermédiaire entre l’interne et l’externe. C’est finalement un questionnement de ce qui de l’environnement participe de notre état psychique et à chaque fois nous met en lien avec les origines de la construction du psychisme et des émotions chez l’être humain. Autrement dit, qu’est-ce qui permet, qui participe finalement du tissu psychique chez l’être humain, de son environnement, de ce qu’il est capable de percevoir ? C’est comme si finalement dans chaque être humain ce qui participait de son univers interne était aussi en lien avec des fragments de son propre environnement. C’est le prolongement de la réflexion autour des « fragments », mon avant-dernière série. on sEnT, dAns l’UnivERs qUE TU noUs PRoPosEs, dEs dominAnTEs dE noiR, vERT ET BlEU ... Je ne travaille pas du tout à partir de la symbolique des couleurs. Les paysages naissent d’une sensation que je traverse au moment où je les peins. Et dans cette série les sensations tournaient plutôt autour de paysages d’orage : avec une forte densité, où la lumière est condensée. On pourrait prolonger le lien avec l’époque actuelle. Ces paysages psychiques sont empreints de la tourmente actuelle. Et la série des bleus, des tempêtes qui s’annoncent. Mais je crois que, au-delà de la tourmente, il y a de la lumière, des paysages qui laissent transparaître la perspective de la lumière. C’est cette perspective qui me guide dans mon travail, mes sensations. Repérer au-delà de la confusion psychique ou mentale, au-delà du trouble, du flou, l’apparition d’un paysage, d’un monde, d’un univers. www.philippemicheauruiz.com
WATER
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Holden Richards INTERVIEW de l’Ingénieur en traitement de l’eau Nicolas Tadduni
H O L D E N R I C H A R D S
WATER cEs PhoTos onT éTé PRisEs dAns diFFéREnTs EndRoiTs ... Et ont une unité de thème pour moi. La beauté inhérente, éternelle d’un paysage ou de l’eau. Que ce soit en faisant du camping sur une île inhabitée, en observant des chevaux sauvages, en me balandant dans des lieux abandonnés depuis le 18e siècle le long des rivières de la Caroline du Nord, ou encore en explorant les marécages du Piedmont, l’abondance de la faune sauvage et la diversité de la flore ne manquent jamais de me bouleverser. Je suis dans le monde à ma propre place, celle de l’observateur compréhensif. En harmonie vibrationnelle avec ce que je vois. lA divERsiTé dEs EndRoiTs donnE UnE TEXTURE diFFéREnTE à l’EAU ... L’éternel bouillonnement de la mer avec ses flux et reflux. L’impitoyable avancée de la rivière qui, certains jours de catastrophe, balaye tout devant elle et qui, la plupart du temps, avance avec douceur et paresse. L’eau saumâtre, dormante des marécages, avec sa mystérieuse aptitude à entretenir et nourrir une myriade d’espèces. La capacité d’une belle épaisseur d’eau à repousser les rayons du soleil cherchant à pénétrer ses profondeurs, reflétant ainsi à sa surface lueurs et miroitements. En PEnsAnT à l’EAU En TAnT qU’énERgiE ... Je pense souvent à son énergie spirituelle. La source de revitalisation que je ressens à chaque fois que je témoigne de son action, apparemment intentionnelle, sur le paysage. L’énergie de l’eau est subtilement sensible. Elle sait. On peut le ressentir d’une façon ou d’une autre. La mécanique moléculaire de l’eau est faite d’énergie, effectivement, elle se fait et se refait de la même manière qu’elle fait et refait l’environnement autour d’elle. L’eau est pouvoir. http://flickr.com/photos/holdenrichards/ holden@kitchenmedia.com
N I C O L A S T A D D U N I
INTERVIEW qUEl EsT voTRE PARcoURs? Une classe préparatoire après le lycée puis j’ai ensuite fait l’école de chimie de Rennes ( ENSCR ) en me spécialisant en « Génie Chimique appliqué à l’environnement » ( c’est-à-dire le dimensionnement des procédés de traitement de l’eau, de l’air et des déchets). Après plusieurs stages en laboratoire de recherche ( CEMAGREF, Ecole des Mines… ) je suis parti à Marseille pour une première expérience dans une « start-up » s’occupant de traitement de sédiment de dragage, en tant qu’ingénieur recherche et développement. Puis je suis entré dans ma société actuelle, il y a 4 ans en tant qu’ingénieur de bureau d’études et depuis 1 an, responsable des études sur un important chantier à l’export, en Afrique ( réalisation d’un chantier de traitement et de distribution d’eau potable, ainsi que de collecte et traitement des eaux usées ). PoURqUoi lE choiX dU TRAiTEmEnT dE l’EAU ? Dans mon cas, mes stages me destinaient plus à la recherche et plutôt sur traitement des déchets. Mais en m’installant à Marseille, j’étais ouvert à toute proposition. Ensuite j’ai eu l’opportunité de rencontrer les dirigeants d’une start-up sur un salon professionnel ( Pollutec ). Leur métier se situait à mi-chemin entre le traitement de l’eau et le traitement des déchets. Ce qui m’a permis ensuite de « glisser » vers le domaine du traitement de l’eau. En plus ce premier poste d’ingénieur R&D m’a servi de trait d’union entre mes stages en recherche et mon métier au sein d’un bureau d’étude. dAns l’EXERcicE dE voTRE PRoFEssion, qUEllE PlAcE TiEnT l’écologiE ET sEs noRmEs ? Dans nos projets, le développement durable prend une part de plus en plus importante : nos clients ( municipalités ou groupes privés ) font maintenant particulièrement attention aux dépenses énergétiques, au retraitement des sous-produits, à l’utilisation de matériaux recyclables … Notre métier ne se limite donc plus au traitement de l’eau, il faut maintenant être capable d’avoir une approche globale et innovante. Cette tendance se ressent aussi sur les normes à respecter, qui sont de plus en plus nombreuses et drastiques. Nous devons aussi faire particulièrement attention aux règles d’hygiène et de sécurité pour le personnel qui exploite nos usines. Et au-delà du domaine de l’écologie, avec un produit comme l’eau potable, nous touchons aussi aux normes sanitaires. Les normes sont une contrainte non négligeable de notre métier. qUEls sonT lEs EnjEUX d’AUjoURd’hUi concERnAnT l’EAU, En FRAncE ET à l’éTRAngER ? Pour l’eau potable, les enjeux se situent principalement sur la préservation des ressources ( augmentation des besoins et méfaits de la pollution ). Cette diminution des ressources devient alarmante dans certaines parties du monde, mais aussi certaines régions françaises. Pour les eaux usées, 2 priorités : - dans les pays développés, les enjeux concernent le devenir des sous-produits de traitement, « les boues » ( liés à la tendance développement durable ). - dans les pays en voie de développement, il y a encore beaucoup de travail sur la collecte et le traitement des eaux usées. Si ce n’est pas encore forcément leur priorité, ces pays prennent de plus en plus conscience du danger écologique et sanitaire. qUEls gRAnds PRojETs TiEnnEnT à coEUR voTRE sociéTé? Nous avons de grands projets en cours en Australie et au Moyen-Orient, utilisant la technique « d’osmose inverse » permettant le dessalement d’eau de mer pour la potabilisation. En France, nous venons de finir l’usine de Marseille ( plus grande station d’épuration enterrée au monde, capable de traiter les rejets de 1,8 millions d’habitants ). Nous prenons aussi un engagement fort pour fournir de l’eau potable auprès des plus démunis. Exemple: au Bangladesh, un partenariat avec une ONG a permis de fournir une première unité de traitement, capable d’alimenter 25 000 habitants. http://www.veoliaeau.com
Š Baptiste Almodovar http://www.almo.book.fr http://www.myspace.com/almografism
Louise Imagine http://www.flickr.com/photos/louiseimagine/ www.myspace.com/louiseimagine
Ont participé à ce numéro : Carine Lautier : Rédactrice en Chef Laurence Guenoun : DA Julie Tadduni : Secrétaire de Rédaction & Régie Pub ( 06 79 64 48 12 ) Nathalie Bataille : Graphiste Mathieu Drouet : Web Master Marie Coulangeon : RP & Journaliste Eric Battistelli : Journaliste Paola Spaventa : Journaliste Ann Marie Simard : Journaliste & Traduction Vincent Benhartt : Traduction Raphael Duizend : Traduction Felicity Constant : Traduction Margaux Batistelli : Photo Couverture Remerciements pour leur aide et soutien à : SOPHIE L CUVÉ Le collectif « The One Shot SPK » CANDICE NGUYEN Http://lutecewoman.blogspot.com/
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