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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE Ministère de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement

Etude sur la vulnérabilité et l’adaptation de la Wilaya d’Alger au changement climatique et aux désastres naturels

Rapport de démarrage Version 1

MAI / 2012

Egis Eau / IAU-IDF / BRGM

Sommaire 1.

INTRODUCTION ....................................................................................................3

2.

RAPPEL DU CONTEXTE ET DES OBJECTIFS................................................4

2.1.

Risques naturels et changements climatiques dans la région MENA

4

2.2.

Le programme « villes et changement climatique » du CMI

4

2.3.

Application de la méthodologie à la ville d’Alger

5

2.4.

Objectifs

5

3.

DEFINITION DE L’AIRE D’ETUDE ...................................................................6

3.1.

Eléments de définition

6

3.2.

Le choix du périmètre de l’étude

6

4.

ORGANISATION ..................................................................................................10

4.1.

Pilotage de l’étude

10

4.1.1.

Comité de pilotage ...........................................................................................................................10

4.1.2.

Comité technique .............................................................................................................................11

4.2.

Organisation générale de l’étude

11

4.3.

Composition et organisation de l’équipe Projet

12

5.

METHODOLOGIE................................................................................................14

5.1.

Avancées par rapport à l’offre technique initiale

14

5.2.

Phase 1 – Evaluation et représentation des sources de vulnérabilité

15

5.2.1.

Tâche 1a : Changement climatique et conséquences prévisibles....................................................15

5.2.2.

Tâche 1b : Caractéristiques physiographiques et environnementales .............................................32

5.2.3.

Tâche 1c : Couverture urbaine et vulnérabilités...............................................................................36

5.2.4.

Tâche 1d : Urbanisation future.........................................................................................................43

5.2.5.

Tâche 1e : SIG.................................................................................................................................43

5.2.6.

Tâche 1f : Evaluation économique...................................................................................................46

5.2.7.

Tâche 1g : Evaluation institutionnelle...............................................................................................48

5.3.

Phase 2 – Elaboration de plan d’actions

53

5.3.1.

Objectif et principe ...........................................................................................................................53

5.3.2.

Tâche 2a : Recommandations en matière d’urbanisme...................................................................53

5.3.3.

Tâche 2b : Recommandations en matière d’infrastructures.............................................................54

5.3.4.

Tâche 2c : Recommandations institutionnelles ................................................................................54

5.3.5.

Tâche 2d : Analyse coût-bénéfice....................................................................................................54

5.3.6.

Tâche 2e : Renforcement des capacités..........................................................................................55

5.3.7.

Tâche 2f : Compléter le SIG ............................................................................................................55

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Egis Eau / IAU-IDF / BRGM

5.4.

Phase 3 – Diffusion et sensibilisation aux résultats

56

5.4.1.

Objectif et principe ...........................................................................................................................56

5.4.2.

Tâche 3a : Informer les acteurs locaux ............................................................................................56

5.4.3.

Tâche 3b : Sensibiliser les parties prenantes ..................................................................................56

6.

ETAT D’AVANCEMENT.....................................................................................57

6.1.

Mission de démarrage

57

6.2.

Échanges avec le CMI

58

7.

PROCHAINES ETAPES.......................................................................................60

7.1.

Rappel du programme prévisionnel des tâches

60

7.2.

Principales échéances et proposition de calendrier des tâches

60

ANNEXE : Compte rendu de la mission de démarrage et coordonnées des personnes rencontrées

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Egis Eau / IAU-IDF / BRGM

1.

INTRODUCTION

La Caisse des Dépôts est un des membres fondateurs du Centre de Marseille pour l’Intégration en Méditerranée (CMI). La Caisse des Dépôts dirige deux programmes du cluster « développement urbain » du CMI, dont le programme « villes et changement climatique (UD2) ». Celui-ci porte sur les vulnérabilités urbaines et l’adaptation au changement climatique dans les villes d’Afrique du Nord.

Dans le cadre de ces activités au CMI, elle souhaite disposer de l’expertise d’un prestataire pour : -

Evaluer les vulnérabilités urbaines de la wilaya d’Alger ou de l’aire métropolitaine d’Alger face aux changements climatiques et aux risques naturels (inondations, glissements de terrain, tremblements de terre et tsunamis, vagues de chaleur et de froid, submersion marine et érosion, stress hydrique);

-

Mettre à la disposition des autorités algériennes et des acteurs locaux des outils d’aide a la décision (recommandations, plans d’actions) pour préparer Alger aux changements climatiques et a la gestion des catastrophes naturelles.

-

Permettre l’appropriation des résultats et de la démarche de l’étude par les acteurs locaux (institutions locales et organismes techniques), et sensibiliser un public plus large (acteur privés, société civile) aux conclusions trouvées.

La sélection compétitive du bureau d’étude chargé de la réalisation des travaux techniques s’est achevée en mai 2012, et le groupement Egis Eau / IAU-IDF / BRGM a été retenu. Le contrat prévoit un démarrage des travaux techniques au 19 mai 2012 et un achèvement de l’étude dans un délai maximum de 15 mois. Le bureau d’étude est censé travailler en étroite collaboration avec les différents acteurs nationaux et locaux, tandis que le comité de pilotage de l’étude maintiendra les rapports institutionnels et se chargera de la facilitation des échanges.

Ce rapport a été préparé par Egis Eau, avec la contribution de l’IAU-IDF et du BRGM. Les auteurs assument l’entière responsabilité du contenu du présent rapport. Les opinions exprimées n’engagent pas la CDC/CMI.

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2.

RAPPEL DU CONTEXTE ET DES OBJECTIFS

2.1.

RISQUES NATURELS ET CHANGEMENTS CLIMATIQUES DANS LA REGION MENA

Sur les 300 millions d’habitants que comptait la région MENA (Middle East and North Africa) en 2004, 56%, soit 168 millions, vivaient en ville, dont 63 millions dans des villes de plus d’un million d’habitants. Les villes côtières, qui hébergeaient 60 millions d’habitants en 2000, devraient en compter 90 millions d’ici 2030. Ces villes sont les agglomérations les plus productives de la région. Elles sont aussi les plus sérieusement exposées aux impacts du changement climatique.

L’augmentation des températures risque en effet de modifier le rythme des précipitations, d’accroitre l’intensité et la fréquence des inondations et des épisodes de sécheresse, et de provoquer des vagues de chaleur ayant un impact significatif sur la qualité de vie et la santé publique en milieu urbain. Ce phénomène devrait également entrainer une diminution des ressources en eau, déjà soumises à de fortes pressions, et donc accroitre le risque de stress hydrique. Par ailleurs, la montée du niveau de la mer, conjuguée à l’urbanisation du littoral, risque de renforcer l’intensité du phénomène d’érosion. D’après une étude de la Banque Mondiale, la région MENA sera la deuxième région en développement la plus affectée par la montée du niveau des eaux. Le rapport Stern précise quant à lui qu’une augmentation de 1 à 3 degrés Celsius de la température ambiante dans la région exposerait 6 à 25 millions de personnes à un risque accru d’inondations côtières.

Enfin, l’intensité et la fréquence des catastrophes naturelles liées à ces phénomènes risquent de s’accroitre dans les années à venir sous l’effet du changement climatique. Les villes concentrant toujours plus d’activités économiques et sociales, ces catastrophes n’en auront qu’un effet plus dévastateur. De fait, la fréquence et l’intensité des catastrophes naturelles dans la région se sont déjà considérablement accrues au cours de la dernière décennie. Les pays d’Afrique du Nord ont été à plusieurs reprises frappés par de graves inondations. De plus, le Maroc et l’Algérie ont été victimes de violents séismes, comme le séisme de Boumerdès en mai 2003, ou le séisme d’Al Hoceima en février 2004.

Il semble donc urgent d’évaluer les risques et les sources de vulnérabilités urbaines de la région pour renforcer la résilience des villes concernées.

2.2.

LE PROGRAMME « VILLES ET CHANGEMENT CLIMATIQUE » DU CMI

Le programme « villes et changement climatique » du CMI, co-piloté par la Banque Mondiale et la CDC, a pour but de favoriser l’adaptation des villes d’Afrique du Nord aux changements climatiques et aux risques naturels.

Entre 2009 et 2011, ce programme a permis la conduite d’une étude intitulée « vulnérabilité des villes côtières d’Afrique du Nord particulièrement exposées aux impacts du changement climatique et aux désastres naturels » sur 4 sites de première importance pour le bassin méditerranéen : Tunis, Alexandrie, Casablanca et la vallée du Bouregreg au Maroc.

Cette étude régionale a conduit au développement d’une méthodologie applicable à l’ensemble des villes du pourtour méditerranéen consistant à : -

évaluer les vulnérabilités des villes aux changements climatiques et aux risques naturels (inondations, glissements de terrain, tremblements de terre et tsunamis, vagues de chaleur et de froid, submersion marine et érosion, stress hydrique) ;

-

élaborer des recommandations et des plans d’actions à destination des acteurs locaux pour renforcer l’adaptation des villes aux changements climatiques et aux risques naturels.

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2.3.

APPLICATION DE LA METHODOLOGIE A LA VILLE D’ALGER

Les autorités algériennes se sont montrées particulièrement intéressées par l’application de cette méthodologie à la wilaya d’Alger. En effet, de par sa forte densité de population, son taux d’urbanisation élevé et sa situation géographique, la capitale algérienne est particulièrement vulnérable aux catastrophes naturelles et aux impacts du changement climatique.

Selon le recensement national de 2008, la wilaya d’Alger concentre 2 947 461 habitants, soit 8% de la population totale du pays et 55% de la population de l’espace métropolitain. Le taux d’urbanisation enregistré en 1998 était de 90,67%. C’est également la wilaya la plus dense du pays, avec 3642 habitants/km2. La croissance extrêmement rapide de l’agglomération au cours des dernières décennies a engendré un certain nombre de dégradations environnementales qui ne font qu’accroitre la vulnérabilité d’un site déjà exposé à un risque important de catastrophes naturelles (inondations, séismes, etc.).

Alger ayant été victime de plusieurs catastrophes meurtrières au début du 21ème siècle, il existe à ce jour un certain nombre de données sur l’exposition au risque sismique, au risque d’inondations et aux aléas climatiques de la wilaya. En 2002, suite aux inondations de Bab el Oued, un projet visant à renforcer les capacités de la wilaya face aux catastrophes a été mené grâce à un financement Banque Mondiale. Ce projet contenait à la fois des actions de reconstruction post-catastrophe et des actions préventives, parmi lesquelles figurait une étude sur les vulnérabilités urbaines au niveau de la wilaya.

En plus des objectifs précisés ci-après, la présente prestation permettra de compléter cette première étude. Elle permettra: -

de compléter les données déjà produites en intégrant les effets du changement climatique à l’horizon 2030 ;

-

de faciliter leur exploitation par les décideurs et les partenaires techniques.

2.4.

OBJECTIFS

L’objectif général des missions du prestataire, dans le cadre de ce marché, est de renforcer les capacités de la wilaya d’Alger ou de l’aire métropolitaine d’Alger à anticiper les changements climatiques et à prévenir les risques de catastrophes naturelles (inondations, glissements de terrain, tremblements de terre et tsunamis, vagues de chaleur et de froid, submersion marine et érosion, stress hydrique).

Cet objectif général appelle trois types d’actions spécifiques pour le prestataire : i)

Evaluer et représenter les sources de vulnérabilité de la ville d’Alger face aux changements climatiques et aux catastrophes naturelles à l’horizon 2030 au travers d’une étude sur la wilaya d’Alger ou l’aire métropolitaine d’Alger;

ii)

Elaborer des plans d’actions pour accroitre la résilience de la ville d’Alger face au changement climatique et aux catastrophes naturelles et formuler des recommandations pour favoriser la mise en œuvre de ces plans d’actions;

iii)

Permettre l’appropriation des résultats et de la démarche de l’étude par les acteurs locaux (institutions locales et organismes techniques), et sensibiliser un public plus large (acteur privés, société civile) aux conclusions trouvées

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3.

3.1.

DEFINITION DE L’AIRE D’ETUDE

ELEMENTS DE DEFINITION

Les critères de définition des aires urbaines sont très variés et complexes. Il existe plusieurs familles de critères : administratif et politique, géographique et physique, fonctionnel et dynamique, sociologique et économique…etc. Cependant, le périmètre d’études est tout d’abord lié au contenu de l’étude. La vulnérabilité est par définition liée aux zones regroupant des établissements et des activités humaines (habitat, équipements, infrastructures, activités économiques) et au type de risques pris en compte. On s’attachera donc à cibler la zone d’étude sur les zones les plus fortement urbanisées.

Pour la définition de l’aire urbaine la plus pertinente, la démarche habituelle consiste à croiser plusieurs familles de critères. L’idéal est de déterminer les périmètres d’étude en faisant coïncider les bassins de vie, les continuités physiques d’une agglomération, les conditions géographiques et topologiques, et le découpage administratif.

Les découpages administratifs et leurs regroupements sont souvent pris en considération pour des finalités d’association et d’adhésion d’acteurs reconnus et légitimes (élus locaux, autorités publiques, …) en amont d’une démarche d’élaboration d’un document de planification. Ce choix est également valable en aval de la démarche pour assurer la mise en œuvre et l’application des recommandations par les mêmes acteurs. Cependant, le périmètre administratif est souvent inadapté à la réalité du terrain en termes de continuité physique du cadre bâti ou en termes de bassin de vie.

Concernant les questions d’environnement ou de gestion des risques majeurs, naturels ou technologiques, les logiques de découpage administratif, fonctionnel (lieu d’échange, bassin de vie) ou de continuité urbaine sont sûrement insuffisantes. La pollution atmosphérique ou d’une nappe phréatique ne trouve pas forcement sa source dans le périmètre et, d’autre part, l’étalement d’une telle pollution ne s’arrête pas, non plus, aux limites d’une aire d’étude. Autre exemple : si les bassins versants, sources du risque d’inondation, ne sont pas intégrés ou paramétrés dans le périmètre d’étude, les analyses et les mesures de protection seront très partielles et inefficaces.

Il est donc judicieux d’élargir le périmètre d’étude, pour des besoins ponctuels et complémentaires qui exigent une vision territoriale plus étendue.

3.2.

LE CHOIX DU PERIMETRE DE L’ETUDE

La vision prospective du développement urbain à l’horizon 2030 de l’étude devrait s’appuyer sur les travaux existants ou en cours de réalisation. La majorité de ces études visent pratiquement cette échéance pour mesurer et projeter le développement à la fois démographique mais également économique et urbain. La traduction spatiale et physique sur le territoire concerné de chaque site constitue une base de données indispensable pour les besoins de notre étude. Ces études de planification urbaine, réalisées souvent sous forme de schéma directeur d’aménagement et d’urbanisme (Master plan), ont également leur propre logique de découpage et de définition de périmètre.

La forme que prend une ville se distingue entre centre-ville dense, péricentre dense, banlieues comprenant des centres denses et des espaces peu denses, et périphéries métropolitaines peu denses ou dispersées. Son périmètre peut être pris en compte à l’échelle de l’aire urbaine au sens de l’INSEE (Aire urbaine d’Alger = 6 millions d’habitant et 5 wilayat), de l’aire métropolitaine au sens du SDAAM Alger (5,3 millions d’habitants et 4 wilayat), de l’agglomération dense et continue tel que décrit dans la Variante des termes de référence de la présente étude (environ 3,5 millions d’habitants) ou de la ville centre (wilaya d’Alger, 3 millions d’habitants), Chacun de ces périmètres relève d’une définition et trouve sa cohérence territoriale. De fait, l’agglomération centrale d’Alger, dense et continue, est entièrement comprise dans les limites de la wilaya d’Alger (voir carte ci-dessous).

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Pour les besoins de la présente étude, le périmètre pris en compte est donc en premier lieu celui de la wilaya d’Alger qui regroupe l’essentiel de l’agglomération centrale et permet d’envisager une gestion intégrée des réseaux et des équipements pour faire face aux risques naturels et aux effets du changement climatique. Par ailleurs, la majorité des enjeux et des vulnérabilités vis-à-vis des risques naturels et du changement climatique sur la frange côtière algérienne se situent dans le périmètre de la Wilaya d’Alger.

Figure 1 : Densités de population

Source : MATET, SDAAM Alger, CNERU-IAU-IDF, 2009

La wilaya se compose de 57 communes, s’étend sur 1194,54 km² et concentre 2 947 461 habitants.

Son taux d’urbanisation était de 90,67% en 1998. Accroitre sa résilience est d’autant plus important que le reste du pays dépend des activités économiques et politiques qu’elle concentre. Ce choix résulte également de raisons pratiques de disponibilité de données, de documents cartographiques, de planification ou de gestion urbaine.

Cependant, l’étude de la plupart des aléas naturels au niveau de la Wilaya d’Alger exige la prise en compte d’un périmètre géographique beaucoup plus vaste. Concrètement, la présente étude ne saurait être menée sans prise en compte de considérations suivantes : -

Les paramètres météorologiques qui conditionnent les aléas naturels (précipitations, températures, vents) trouvent leur origine dans des échanges atmosphériques à des échelles régionales, voire continentales.

-

L’Algérie est un pays relativement aride où la gestion des ressources en eau dépend depuis longtemps de la capacité de stockage et de redistribution des eaux de surface au travers de tout un ensemble de barrages.

-

Les problématiques d’inondation fluviale ou par les eaux de ruissellement ne peuvent être appréhendées qu’à l’échelle des bassins versants.

-

L’érosion côtière est largement conditionnée par l’existence de courants régionaux et de modifications apportées au régime hydrologiques des fleuves, principaux pourvoyeurs de sédiments.

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-

Les submersions marines surviennent à l’occasion de tempêtes associées à des surcotes exceptionnelles se formant au large des côtes.

-

Les sources des phénomènes sismiques et des tsunamis trouvent leur origine dans la tectonique des grandes plaques intercontinentales.

Il ressort de ces divers éléments que, si l’analyse des risques porte bien sur la Wilaya d’Alger, celle-ci ne peut se faire sans inclure une réflexion à l’échelle des aires géographiques au niveau desquelles sont générés les différents aléas naturels, échelles qui débordent très largement du périmètre de la wilaya.

Ainsi, sur certains aspects de l’étude, un élargissement du périmètre devra être envisagé en s’appuyant principalement sur les éléments existants dans l’étude du SDAAM Alger du PAC de la côte algéroise. En effet, les élargissements du périmètre sont principalement liés soit des infrastructures majeures (barrage, énergie), des risques (réseau hydraulique, failles sismiques) ou des ressources stratégiques (nappes phréatiques, champs de captage) situées en dehors du périmètre qu’il est nécessaire de prendre en compte pour sécuriser les approvisionnements et le fonctionnement de la métropole.

Par exemple, la sécurisation des infrastructures d’approvisionnement en eau potable nécessite la prise en compte d’équipement et d’infrastructures localisées en dehors des limites territoriales de la wilaya d’Alger.

Figure 2 : Problématique des ressources en eau

Source : MATET, SDAAM Alger, CNERU-IAU-IDF, 2009

Il est donc judicieux d’élargir le périmètre d’étude pour des besoins ponctuels et complémentaires qui exigent une vision territoriale plus étendue, mais sans toutefois rechercher le même niveau d’analyse. Une approche plus qualitative sera utilisée lorsque des extensions au-delà de la wilaya d’Alger s’avèreront nécessaires.

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Rappelons à cet égard la possibilité évoquée dans le cahier des charges de la présente étude de considérer le périmètre de l’aire métropolitaine plutôt que celle de la wilaya. Ce périmètre inclut la wilaya d’Alger ainsi que certaines communes des wilayas de Tipaza, Blida et Boumerdès. Ce périmètre correspond à l’ensemble des communes comprises dans l’aire fonctionnelle infracommunale définie dans le Schéma Directeur d’Aménagement de l’Aire Métropolitaine d’Alger (voir figure ci-dessous).

Figue 3 : Périmètre de l’aire métropolitaine

Comme cela était suggéré, le consultant a fait une offre de prestation différenciée entre la prestation de base correspondant au périmètre de la wilaya, et une prestation « variante » correspondant à celui de l’aire métropolitaine. S’il apparaissait a priori intéressant de couvrir un périmètre plus vaste et donc plus diversifié, en revanche, cela faisait perdre une certaine cohérence à l’étude, les enjeux sociaux et économiques sur les zones périphériques de la Wilaya d’Alger n’étant pas du même niveau qu’à l’intérieur même de la wilaya. Par ailleurs, le surcoût d’étude sur le périmètre métropolitain a été jugé prohibitif. Cette variante a donc été écartée.

Nous retiendrons donc une échelle pour les analyses de la vulnérabilité urbaine : la wilaya d’Alger. Des extensions variables seront toutefois utilisées selon les types d’aléas pour les extensions au-delà de la wilaya d’Alger. Ce choix prend en compte les grandes orientations issues des documents de planification territoriale et concentre les analyses et recommandations sur la partie la plus sensible du territoire. Toutefois, l’aire métropolitaine telle que définie dans le SDAAM constituera l’échelle de référence pour les réflexions qui prennent en compte les dynamiques économiques.

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4.

ORGANISATION

4.1.

PILOTAGE DE L’ETUDE

En tant qu’initiateur et financeur du projet, la Caisse des dépôts / CMI assure le pilotage général de la démarche. Elle est la première destinataire des résultats de l’étude, qu’elle vise avant leur transmission à ses partenaires locaux et nationaux. Elle facilite également l’accès de l’équipe Projet aux autres études et opérations pouvant être utiles à la présente étude.

Un comité de pilotage et un comité technique sont constitués.

4.1.1.

Comité de pilotage

Le comité de pilotage se réunit pendant toute la durée d’exécution du marché et, le cas échéant, à la demande de l’une des parties. Il se réunira à la remise de chaque livrable (rapport de démarrage, rapport de phase 1, SIG et rapports de phase 2, rapport final) et le cas échéant à la demande d’une des parties.

En outre, des points de suivis ou de validation des Livrables seront organisés, en face à face ou téléphonique à la demande du consultant et / ou du Pouvoir Adjudicateur concerné selon leurs besoins.

Figure 4 : Gouvernance et pilotage de le la mission

Il est composé de : -

représentants de la Caisse des Dépôts (voix délibératives)

-

représentants de la Banque Mondiale (voix consultatives)

-

représentants des contreparties algériennes (voix consultatives)

-

Ministère de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement, Ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme, Ministère des Ressources en Eau, Ministère des Travaux Publics, Ministère des Transports, CRAAG (Centre de Recherche en Astronomie, Astrophysique et Géophysique), CTC (Organisme National de Contrôle Technique de la Construction) et Wilaya d’Alger.

de toute personne invitée par le Pouvoir Adjudicateur en raison de ses compétences (voix consultatives)

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Le comité de pilotage est chargé du suivi de la prestation et de la coordination des actions prévues, afin de respecter le calendrier de réalisation des prestations. A ce titre, les délais d’exécution de la prestation et de remise des livrables, le contenu des livrables ainsi que le montant des règlements sont également fixés, et le cas échéant modifiés, lors des comités de pilotage.

Le comité de pilotage est également chargé du suivi et de la coordination des actions qui seront décidées conjointement par le Pouvoir Adjudicateur et par le titulaire et placées sous la responsabilité de la partie qu’ils auront désignée d’un commun accord.

Plus généralement, le comité de pilotage aura pour mission : -

d’initialiser les différents processus, de valider le planning de mise en œuvre et de définir la nature et le type de compétences nécessaires à l’exécution des tâches ;

-

de fixer les attentes du Pouvoir Adjudicateur concernant les Livrables

-

de traiter les éventuels désaccords constatés ;

-

de suivre des aspects contractuels et financiers ;

-

de fixer et de valider la planification et la réalisation des missions ;

-

de suivre et de valider les indicateurs de suivi d’avancement et de qualité de la prestation ;

-

de décider et de valider les demandes de modifications du périmètre ;

-

de veiller à l'adéquation des ressources nécessaires pour réaliser la prestation ;

-

de prendre ou de faire adopter les décisions techniques opérationnelles qui s’imposent, de les planifier et d’en vérifier la bonne application ;

-

d’étudier plus particulièrement tous les aspects techniques de la prestation.

En cas de désaccord au sein de ce comité de pilotage, les parties s’efforceront de trouver un accord amiable au sein d’un collège exceptionnel, constitué d’un représentant, au moins, de leurs Directions respectives.

4.1.2.

Comité technique

Il est composé de 4 experts locaux issus des agences et des institutions compétentes dans les domaines couverts par l’étude. Il examinera le contenu technique des livrables et sera consulté par le comité de pilotage pour la validation de ces derniers et pour l’arbitrage des points soumis par le prestataire.

Il est demandé au prestataire d’informer les membres du comité technique de l’avancée et des modalités de mise en œuvre de l’étude à échéances régulières.

4.2.

ORGANISATION GENERALE DE L’ETUDE

Le Groupement Egis Eau / IAU-IDF / BRGM met en place une organisation simple visant à favoriser les échanges et la concertation, à la fois avec les acteurs nationaux et avec la CDC/CMI : -

Egis Eau est le mandataire du groupement. En tant que tel, il a la responsabilité du contrôle et de la supervision de l’ensemble des prestations. Sur le plan technique, son expertise couvre les champs des risques naturels et climatiques (inondations, sécheresses, érosion, …), de l’urbanisme, de la cartographie et du SIG, de l’évaluation économique et institutionnelle. Il est représenté par Yves Ennesser, Chef de Projet.

-

L’Institut d’Aménagement et d’Urbanisme d’Ile de France (IAU-IDF) est responsable de l’ensemble des prestations relatives à l’analyse et à l’évaluation des contextes urbains et des vulnérabilités. Il est représenté par Eric Huybrechts, Architecte-Urbaniste.

-

Le Bureau de Recherche Géologique et Minière (BRGM) est responsable des prestations relatives à l’analyse et à l’évaluation des risques sismiques, de tsunamis et de mouvements de terrain. Il est représenté par Monique Terrier, Géologue.

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Egis Eau / IAU-IDF / BRGM

Météo France intervient en sous-traitance d’Egis Eau pour tous les aspects relatifs à la climatologie.

L’équipe Projet est basée en France. Ses principales compétences techniques sont concentrées sur l’établissement de Montpellier, en rive Nord de la Méditerranée.

Enfin, soulignons que la présente étude ne serait pas possible sans l’appui d’un certain nombre d’agences techniques locales, nationales, voire internationales, qui détiennent un fonds d’information qu’elles sont supposées mettre à la disposition de l’équipe Projet. Ces organismes, listés en annexe 1 du CCTP, au personnel hautement qualifié, seront également sollicités pour donner leur avis sur les résultats de l’étude, dans le cadre du dispositif de concertation mis en œuvre (Phase 3).

4.3.

COMPOSITION ET ORGANISATION DE L’EQUIPE PROJET

L’organisation du projet peut se résumer par l’organigramme suivant :

ACC Wilaya d’Alger Rapport de démarrage – Mai 2012

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Comité de pilotage

Comité technique

Egis Eau / IAU-IDF / BRGM

ACC Wilaya d’Alger Rapport de démarrage – Mai 2012

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Egis Eau / IAU-IDF / BRGM

5.

METHODOLOGIE

L’objet du présent chapitre – cœur du rapport de démarrage – est de rappeler l’approche méthodologique présentée par le consultant, tout en mettant l’accent sur les difficultés éventuelles et les précisions pouvant être apportées à l’issue de la mission de démarrage, réalisée du 29 avril au 3 mai 2012.

5.1.

AVANCEES PAR RAPPORT A L’OFFRE TECHNIQUE INITIALE

Dans l’ensemble, il n’a pas été jugé nécessaire ou souhaitable de développer davantage la méthodologie proposée dans l’offre initiale. Cela tient essentiellement à deux points : -

D’une part l’équipe projet réunit des sociétés et des experts connaissant déjà le contexte local au moment de la remise de l’offre, et bénéficiant du retour d’expérience de l’étude précédente sur les villes de Tunis, Alexandrie, Casablanca et le site du Bouregreg ;

-

D’autre part, la mission de démarrage n’a pas fait apparaître d’éléments nouveaux susceptibles de remettre en cause l’approche méthodologique ou de la modifier significativement.

Rappelons ainsi que Egis Eau (ex-BCEOM) a participé à l’élaboration du Plan National de l’Eau en 2003-2005, et a réalisé une étude pour l'identification des problèmes, des besoins et des stratégies existantes dans le bassin côtier algérois 02a (couvrant la Wilaya d’Alger), en 2008-2009. Par ailleurs, dans le cade de la préparation de son offre technique, Egis Eau a eu communication de l’étude intégrée de réduction de la vulnérabilité des zones urbaines de la Wilaya d’Alger aux catastrophes naturelles (BURGEAP/ME2I 2005-2006) et à l’étude de réduction de la vulnérabilité du massif de Bouzaréah aux catastrophes naturelles (ISL/BRGM 2005-2006).

Le BRGM est co-auteur de l’étude de réduction de la vulnérabilité du massif de Bouzaréah aux catastrophes naturelles et de l’étude de micro-zonage sismique de la wilaya d’Alger financée par JICA. L’IAU-IDF finalise actuellement le Schéma Directeur d’Aménagement de l’Aire Métropolitaine d’Alger, en appui au CNERU.

Seule la partie relative à l’approche climatologique et aux descentes d’échelle des projections climatologiques est ici affinée, suite à la levée de certaines incertitudes et à des échanges intervenus pendant la phase de démarrage entre Météo France et son homologue algérien.

Pour les autres parties, l’approche méthodologique est rappelée, tout en mettant en exergue les points d’attention de l’étude et les incertitudes résiduelles. Rappelons à ce titre que le présent rapport est remis au terme du premier mois de travail, et que toutes les incertitudes ne peuvent être levées dans un délai aussi court. Dans le même esprit, les précisions apportées ne concernent que la Phase 1 d’étude (diagnostic des risques et vulnérabilités en situation actuelle et à l’horizon 2030). Il est en effet beaucoup trop tôt pour préjuger des incidences éventuelles des résultats de la Phase 1 sur la Phase 2 (élaboration d’un plan d’adaptation). Notons également qu’il ne semble pas utile de modifier le contenu de la Phase 3 (appropriation et sensibilisation aux résultats de l’étude et à la démarche).

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5.2.

PHASE 1 – EVALUATION ET REPRESENTATION DES SOURCES DE VULNERABILITE

L’objectif est d’évaluer et représenter les sources de vulnérabilité de la ville d’Alger face au changement climatique et aux catastrophes naturelles a l’horizon 2030.

5.2.1.

Tâche 1a : Changement climatique et conséquences prévisibles

La Tâche 1a en référence au CCTP consiste à mener une évaluation scientifique approfondie des changements climatiques à venir, de l’élévation du niveau de la mer attendue en conséquence, et de leurs impacts sur chacun des risques naturels.

5.2.1.1.

Analyse climatique et projections à l’horizon 2030

De par sa situation géographique, la ville d'Alger est soumise à de nombreux aléas climatiques (longs été chauds et secs, pluies abondantes souvent diluviennes...). Le réchauffement global, déjà observable de nos jours, pourrait accentuer certains risques naturels. L’objectif est d’essayer de préciser l’ampleur des changements climatiques attendus.

Météo-France propose son expertise pour mener une évaluation scientifique approfondie des changements climatiques à venir et de leurs impacts sur différents risques naturels.

La zone d'étude comprend la wilaya d'Alger et les zones correspondant aux bassins versants des barrages qui sont utilisés pour l'alimentation en eau d'Alger, sauf celui du barrage Ghrib.

Des réflexions approfondies sur la vulnérabilité de la wilaya d'Alger, face au changement climatique requièrent une bonne connaissance du climat actuel et de sa variabilité naturelle (qui n’exclut pas l’apparition d’aléas climatiques ou d’épisodes extrêmes). Notre étude se structure ainsi en deux parties : évaluation des aléas climatiques en situation actuelle, puis à l’horizon 2030. a. Données disponibles pour l’analyse du climat actuel et projections climatiques à l’horizon 2030 i. Données observées Le climat actuel sera analysé sur la wilaya d’Alger via des séries quotidiennes.

Trois stations situées dans la wilaya d'Alger disposent d'une longue archive de précipitations quotidiennes avec un pourcentage de données manquantes inférieur à 10%.

Elles sont listées dans le tableau ci-dessous et pointées en noir sur la carte de la figure 5.

Station

Période

Pourcentage de données manquantes

Alger Dar-El-Beida

1936-2010

0%

Bouzareah

1911-2010

4%

Cap Caxine

1913-2010

9%

Tableau 1 : Stations de la wilaya d’Alger utilisées dans l’étude.

Le paramètre température est également mesuré quotidiennement à la station d'Alger Dar-El-Beida sur la même période. Son archive sera exploitée pour le calcul d'indicateurs liés à la température.

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ii. Données de modèle de climat Les projections des conditions climatiques aux horizons 2030, seront obtenues par descente d’échelle des modèles globaux. La méthode de descente d’échelle consiste à affiner les scénarios des modèles globaux, établis à l’échelle de sous-continents, pour essayer d’en déduire la situation climatique à un échelon local ou régional. Pour élaborer des scénarios à résolution fine, deux types de méthodes sont généralement utilisées : la descente d’échelle statistique et la descente d’échelle dynamique.

La première méthode, quoique moins coûteuse, nécessite de longues séries d’observations et suppose la validité dans le futur de la relation statistique trouvée dans le présent. La deuxième méthode, jugée généralement plus robuste, permet de s’affranchir de cette limitation en transposant les modèles globaux à partir des modèles climatiques régionaux, qui intègrent mieux les spécificités géophysiques (notamment le relief) des territoires concernés.

On utilisera dans le cadre de la présente étude les sorties de modèles de descente d’échelle dynamique du projet européen ENSEMBLES. Ce programme européen de R&D a parmi ses objectifs d’affiner les projections climatiques du GIEC, avec des grilles de modèle de haute résolution (25 km), en quantifiant les incertitudes. Nous travaillerons ainsi avec les données issues de simulations climatiques continues du projet ENSEMBLES, notamment celles du modèle à aire limitée REMO (du Max Plack Institut) forcé par le modèle de circulation générale (MCG) ECHAM5, du modèle à aire limitée CLM (GKSS Allemagne) forcé par le MCG du Hadley Centre (HadCM3), et du modèle français à aire limitée ALADIN (Météo-France CNRM-GAME) forcé par le MCG ARPEGE-Climat.

9 simulations continues du projet ENSEMBLES vont être analysées dans cette étude afin de traduire au mieux l’incertitude associée aux résultats. Les chaînes de modèles globaux GCM et régionaux RCM utilisés pour ces simulations sont listées dans le tableau 2 ci-dessous.

GCM

RCM

HadCM3

C4IRCA3

ARPEGE

CNRM-RM

ECHAM5

DMI-HIRHAM5

HadCM3

ETHZ-CLM

ARPEGE

DMI-HIRHAM5

ECHAM5

ICTP-REGCM3

ECHAM5

KNMI-RACMO2

ECHAM5

MPI-M-REMO

HadCM3

SMHIRCA

Tableau 2 : Liste des modèles utilisés dans l’étude

Les modèles du projet ENSEMBLES sont forcés avec le scénario du GIEC A1B. Deux autres scénarios, A2 et B1, seront considérés avec les sorties du modèle français ARPEGE-Climat à résolution variable, atteignant 50 à 60 km sur la zone d’étude.

Afin de corriger ces sorties de modèles sur la zone étudiée, la température au sol ainsi que les précipitations issues de la version 3 du jeu de données observées E-OBS (Haylock et al., 2008) sont utilisées. Ce dernier est disponible quotidiennement sur la période 1950-2009, sur une grille régulière de 0.25° (résolution horizontale d’environ 25 km) c ouvrant l’ensemble de l’Europe et du bassin méditerranéen (océans exclus) Le grillage du jeu de données est obtenu par interpolation de données stations.

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Bien que les modèles du projet ENSEMBLES aient la même résolution horizontale, chacun a sa propre grille spatiale avec une projection géographique spécifique. Pour permettre la correction des modèles, chacun d’entre eux a été spatialement interpolé sur la grille régulière du jeu de données observées E-OBS, en utilisant une interpolation bi-cubique. Ce type d’interpolation a pour effet de lisser spatialement les données, mais il faut savoir que les données E-OBS sont également lissées à partir de données station parfois éparses. Les modèles ne sont donc pas défavorisés par cette approche.

Des corrections des modèles seront également réalisées sur les stations d’observation de la wilaya d’Alger. Dans ce cas, on prendra le point de grille du modèle sur terre le plus proche de la station.

La figure 5 présente une cartographie de la grille des modèles ENSEMBLES à la résolution de 25 km (en vert) reprojetés sur la grille ECA&D, et de la grille ARPEGE-Climat de résolution 50 à 60 km (en rouge) sur la zone d'étude.

Les scénarios d’émission de gaz à effet de serre B1, A1B et A2, correspondent à des hypothèses croissantes d’intensification de l’usage des énergies fossiles et donc de rejets de gaz à effet de serre.

Les scénarios A tablent sur une forte croissance économique, les scénarios B privilégient l’environnement. Les scénarios 1 supposent des échanges mondiaux importants, les scénarios 2 mettent l’accent sur les aspects régionaux.

Les scénarios retenus sont qualifiés de scénarios optimiste (B1), médian (A1B) et pessimiste (A2) par rapport à l’évolution des émissions de gaz à effet de serre (GES) au niveau global.

Figure 5 : Cartographie de la zone d’étude, des stations disponibles sur la wilaya d’Alger, des grilles des modèles ENSEMBLES reprojetés sur la base EOBS d’ECA&D (en vert) et ARPEGEClimat (en rouge)

Un point situé au Nord-Est de la zone ne pourra pas être analysé en raison d’un manque important de données EOBS-ECA&D.

b. Analyse des données sur la wilaya d’Alger et présentation des résultats i. Caractérisation du climat présent Sur chacune des trois stations, les différentes statistiques sont fournies si leur calcul est possible.

L’analyse statistique des données observées permettra de décrire la situation climatologique actuelle.

1. Les grands traits du climat d'Alger seront présentés au travers de normales (moyennes sur 30 ans) de températures et de précipitations.

2. Des indicateurs climatiques (voir liste dans le tableau ci-dessous) seront calculés sur une période de 30 ans, référence du climat actuel.

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Indicateur, unité

Saison

Annuel

Température minimale, °C

toutes

oui

Température maximale, °C

toutes

oui

Nombre de jours d’une vague de chaleur, été Jours

non

Cumul de précipitations, mm

toutes

oui

Nombre de jours de fortes précipitations, toutes Jours

oui

Période de sécheresse, Jours

oui

toutes

Tableau 1 : Liste des indicateurs calculés Une vague de chaleur est définie comme une succession d’un minimum de 6 jours avec une température maximale dépassant la normale climatologique d’au moins 5°C. Pour chaque jour calendaire la normale est calculée sur une fenêtre de 5 jours centrée sur celui-ci. Le calcul des normales est fait sur la période de référence 1961-1990.

Le nombre de jours de fortes précipitations est le nombre total de jours avec précipitations ème supérieures au 90 centile calculé sur les jours humides de la période de référence 19611990.

Une période de sécheresse est caractérisée par le nombre maximum de jours secs consécutifs (dans la saison ou l'année). Tenant compte des sites concernés, un jour est considéré sec si son cumul pluviométrique est inférieur à 0.5 mm.

3. Les événements météorologiques récents marquants, ayant touché Alger et ses environs seront répertoriés.

4. La variabilité interannuelle sera illustrée par des graphiques établis sur les plus longues archives disponibles (par exemple évolution de la pluviométrie moyenne).

5. La tendance sera calculée sur les séries observées de températures et de précipitations.

6. Une analyse interannuelle de succession d’années sèches (sur 3 ans) sera également proposée, une année étant considérée comme sèche si le cumul annuel de précipitations est inférieur au tercile inférieur.

7. L’analyse des précipitations quotidiennes extrêmes sera menée par un calcul de durées de retour à 5, 10, 20, 50 et 100 ans. On utilisera la loi Généralisée des Valeurs Extrêmes (GEV) qui est d'usage répandu pour la modélisation des valeurs extrêmes des phénomènes naturels, que ce soit en météorologie ou en hydrologie.

ii. Projections à l’horizon 2030 sur la wilaya d’Alger : Les projections à l'horizon 2030 sont calculées pour l'ensemble des simulations après expertise vérifiant la cohérence de la chaîne de modélisation sur la zone.

Afin de faciliter l’interprétation des changements futurs, les indicateurs climatiques présentés dans le tableau ci-dessus seront par ailleurs calculés à l’horizon 2030, après débiaisage des données simulées grâce aux données observées, par la méthode quantile-quantile (Déqué 2007).

Les indicateurs liés à la température seront présentés à la station d'Alger Dar-El-Beida. Ceux liés au paramètre précipitations seront calculés pour l’ensemble des trois stations.

L’analyse des précipitations quotidiennes extrêmes sera menée via le calcul de durées de retour à 5, 10, 20, 50 et 100 ans. De la même façon qu’en climat présent, l’utilisation de la loi GEV nous impose de faire l’hypothèse de stationnarité des précipitations quotidiennes en climat futur. Les valeurs de retour au-delà de 10 ans seront des extrapolations à forte incertitude et devront être considérées avec la plus grande prudence.

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iii. Présentation des résultats Tous les résultats seront fournis sous format graphique (histogrammes ou courbes), et sous format numérique. Notons que, eu égard aux incertitudes des modèles et des hypothèses considérées, vu l’échelle de la wilaya concernée, il est illusoire de vouloir présenter une information cartographique spatialisée des indicateurs. Les résultats seront pointés aux stations sur une carte.

Les résultats de l’analyse multimodèle seront présentés sous forme de tableaux indiquant la valeur de l’indicateur pour la période de référence, et les écarts à cette période de référence pour l’horizon indiqué. L'estimation de l'indicateur en climat futur est calculée à partir des moyennes annuelles ou saisonnières de chaque modèle, prises comme autant de réalisations du même processus aléatoire.

L’intervalle d’incertitude est donné pour l’écart moyen à la valeur de référence correspondant à un niveau de confiance de 95%.

Les valeurs entre parenthèses donnent une indication sur les extrêmes simulés par les modèles. Elles correspondent aux valeurs minimale et maximale obtenues sur la période considérée parmi l’échantillon de valeurs annuelles.

Pour avoir une information sur la variabilité interannuelle, et son évolution entre climat présent et futur, on calculera également l’écart-type associé à l’indicateur, calculé sur une période de 30 ans.

Exemple de restitution de résultats : Intervalle de confiance (confiance Min/max de Température quotidienne moyenne 95%) de l’écart entre simulations en °C-1961-1990 simulations 2016- référence 2045 et référence 10,2

1,8/ 2,0

l’écart 2016-2045

entre et

(0,6/ 3,4)

Ici (information fictive l’indicateur (en l’occurrence la température moyenne quotidienne) vaut 10,2°C en moyenne sur la période de référence. Sa valeur moyenne annuelle sur la période 2016-2045 est susceptible d’augmenter d’une quantité comprise entre 1,8°C et 2,0°C (avec un niveau de confiance de 95%).

Cependant, sur la période 2016-2045, la valeur moyenne de l’année la plus « fraîche » des simulations est plus chaude de 0,6°C par rapport à la référence, l’année la plus chaude s’écartant quant à elle de 3,4°C de cette référence.

c. Projections climatiques sur les bassins versants des barrages utilisés pour l'alimentation en eau d'Alger, hors barrage du Ghrib Les projections à l'horizon 2030 sont également calculées pour l'ensemble des simulations disponibles.

Une analyse des températures moyennes et des cumuls de précipitations sera menée sur 35 points de grille de résolution 25 km, situés sur ou à proximité de la zone d'étude, après correction des données via la méthode quantile quantile (Déqué, 2007) sur la base d’observations E-OBS du projet ECA&D (cf. pointage en vert sur la carte de la figure 5).

Les 14 points de grille du modèle ARPEGE-Climat (résolution de 50 km) couvrant la zone d'étude apparaissent en rouge sur la carte de la figure 5.

Les résultats de l’analyse multimodèle seront présentés sous la forme de tableaux de même type que celui présenté ci-dessus.

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5.2.1.2.

Evaluation de l’élévation du niveau marin

L’élévation du niveau marin (ENM) est une conséquence directe et importante du réchauffement climatique. Il convient donc d’essayer d’en préciser l’ampleur à l’horizon 2030 et les incidences en termes d’évolution littorale et de submersion. Dans un premier temps, il s’agira de mesurer les effets des évolutions déjà observées, à partir des séries historiques d’enregistrement des niveaux marins si elles sont disponibles et traitées.

Il s’agira ensuite d’évaluer l’évolution prévisible à 2030 du niveau marin. De simples extrapolations à partir des séries historiques s’avèrent ici sans doute insuffisantes, mais permettront de déterminer l’élévation minimale attendue. Elles seront complétées par la prise en compte des scénarios du GIEC et, surtout, des dernières publications sur cette question, qui divisent actuellement le milieu scientifique. Il semblerait en effet que les hypothèses d’ENM considérées dans le dernier rapport du GIEC (2007) soit entre 0,18m et 0,59m sur la période 1980-1999 à 2090-2099, sous-estiment le phénomène de fonte de la calotte polaire et donc la vitesse d’élévation du niveau marin: elle serait plus proche 0,6m à 1m Il conviendra donc de présenter les différentes hypothèses scientifiques actuellement considérées, d’analyser les points de convergence et de divergence, et d’en tirer les principaux enseignements en termes d’évolution du niveau marin dans les décennies à venir.

Concrètement, le travail consistera à : -

Compiler les séries de données historiques traitées disponibles de niveaux marins,

-

Eventuellement élargir la recherche à d’autres pays de la Méditerranée, où les données sont supposées être plus anciennes, plus nombreuses et plus disponibles,

-

En déduire les tendances historiques d’ENM,

-

Compiler et analyser les scénarios du GIEC et les articles récents sur la question de l’ENM,

-

Procéder à une méta-analyse pour en déduire des projections « robustes » d’ENM à l’horizon 2030 pour la wilaya d’Alger

-

Evaluer la contribution de l’ENM dans les phénomènes d’érosion et de submersion côtière à l’horizon 2030 (voir ci-après).

Les changements climatiques pourraient affecter également les conditions marines exceptionnelles comme la fréquence et l’amplitude des tempêtes. Il sera cependant difficile d’évaluer cette incidence dans la mesure où les modèles de circulation atmosphérique actuellement utilisés se révèlent peu efficaces pour la simulation de vents exceptionnels et ne fournissent pas les états de mer. Par ailleurs, il est peu probable que l’on dispose d’analyse statistique de séries de tempêtes devant ou proche du littoral algérien. L’on s’attachera cependant à faire le point sur les travaux généraux du GIEC à ce sujet et en Méditerranée occidentale en particulier. Même après descente d’échelle des modèles de circulation globale il ne sera pas possible d’évaluer le risque de tempête à l’horizon 2030 en les croisant avec les modèles fournissant les états de mer comme ANEMOC (Atlas Numérique d’Etats de Mer Océanique et Côtier) construit à partir de simulations rétrospectives (hindcast) sur une période de 30 ans, du 01/01/1979 au 31/12/2008, pour la façade Méditerranée (http://anemoc.cetmef.developpement-durable.gouv.fr/): -

les données de vent fournies par les descentes d’échelle sont des moyennes journalières annuelles et/ou par saison alors qu’il faudrait disposer de données trihoraires,

-

il faudrait disposer de données d’états de mer (ou pouvoir générer des états de mer) en chaque point de la grille du modèle dans la zone où ces états de mer sont générés avant d’être propagés vers le littoral,

-

ce travail relève d’établissements « publics » disposant de moyens techniques (informatiques) et scientifiques dédiés à ce type de modélisation « complexe » qu’il n’est pas possible de mobiliser dans le cadre de cette étude.

Suite à la mission de démarrage, l’absence d’enregistrement marégraphiques sur de longues durées est confirmée. L’élévation du niveau marin sera donc essentiellement analysée par extrapolation, sur la base d’éléments bibliographiques existants.

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5.2.1.3. a

Impacts du changement climatique sur les ressources en eau et les risques d’inondation

Analyse hydrologique et hydrogéologique

Cette analyse s’appuiera sur les caractéristiques climatiques et géologiques définies par ailleurs pour décrire la situation actuelle au regard des ressources en eau et des phénomènes hydrologiques extrêmes (crues, sécheresses). Les mécanismes de crue et les inondations correspondantes seront détaillés au chapitre suivant (analyse hydraulique).

Les données hydrologiques collectées seront de nature diverse : -

Séries de pluies,

-

Séries chronologiques de hauteurs d’eau et/ou de débits des rivières,

-

Valeurs maximales observées pour les événements ayant marqué les mémoires (hauteurs d’eau, quantités et durées exceptionnelles de pluie, durées de temps sec, …),

-

Données qualitatives (avis d’expert).

Les ressources en eau seront décrites en situation hydrologique moyenne et en période de sécheresse. On collectera notamment les informations disponibles sur les graves pénuries qui ont pu se produire dans le passé. On recherchera des données concernant la pluviométrie et la durée des sécheresses, qui permettront une comparaison la plus objective possible. En effet, l’évolution des populations et des besoins, des zones et pratiques agricoles, des sources d’approvisionnement et des équipements de sécurisation (barrages) rendra difficile les comparaisons à de grandes échelles de temps sur la base des seules données de dommages (qui sont souvent les seules données disponibles pour des événements anciens). Une classification des épisodes recensés sera proposée.

Cette classification sera complétée par les informations existantes sur les événements les plus récents, qualifiés en termes de fréquence d’après les études statistiques disponibles.

Cette analyse nous permettra également d’avoir une vision qui sera utile pour la comparaison avec les projections qui seront faites pour le climat futur dans le contexte du changement climatique.

Le contexte hydrogéologique de l’aire urbaine sera décrit, en mettant l’accent sur les nappes utilisées pour l’alimentation en eau potable des collectivités. L’analyse portera sur la nature des aquifères et de leur couverture (perméabilité), leur capacité, leur productivité, leur vulnérabilité et leur qualité. Les aires urbaines étudiées étant côtières, l’on portera une attention particulière aux niveaux de salinité des nappes et à leur évolution au cours des dernières décennies. De façon générale, les évolutions constatées en termes de qualité et de disponibilité de la ressource seront détaillées, en précisant les causes naturelles ou anthropiques de ces évolutions.

Les moyens mis en œuvre par les autorités pour alimenter en eau les populations urbaines seront présentés : canaux de dérivation, barrages et systèmes de barrages (y compris les transferts), forages en nappe, usines de dessalement ou recyclage d’eaux usées.

Les principaux barrages et systèmes de barrages pris en compte dans l’analyse seront : le système SPIK (barrages Keddara, Beni Amrane, Hamiz, Koudiat Acerdoune), le système Bouroumi-Douera, qui reçoit en appoint un transfert depuis le barrage du Ghrib, le système Nador-Boukourdane et le système Taksebt-Tizi Ouzou-Alger.

Les volumes mobilisés à partir des différentes ressources seront précisés et comparés, d’une part aux volumes totaux disponibles, d’autre part aux besoins pour les différents usages (domestiques, agricoles ou industriels). Les pertes sur les réseaux de distribution seront estimées à partir des informations disponibles auprès des gestionnaires des réseaux. In fine, il sera possible d’établir un bilan chiffré sur la disponibilité actuelle des ressources en eau de chaque zone urbaine, en mettant en balance l’état des ressources en période sèche et les besoins des populations.

Les données sur les ressources en eau seront cartographiées à une échelle assez grossière (entre 1/100 000 et 1/500 000) permettant de déborder largement du cadre géographique de l’aire urbaine ACC Wilaya d’Alger Rapport de démarrage – Mai 2012

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pour faire apparaître les barrages, les transferts, les cours d’eau, les nappes et les usines de dessalement à partir desquelles ces zones sont alimentées.

Les informations issues des études de planification (notamment le Plan National de l’EAU, l’étude de gestion intégrée des ressources en eau dans le bassin côtier algérois, le plan d’aménagement côtier de la zone côtière algéroise, le schéma directeur de l’eau potable et de l’assainissement de l’aire métropolitaine à l’horizon 2025, seront exploitées et éventuellement actualisées si des données plus récentes sont disponibles. En particulier, les aménagements réalisés depuis ces études seront intégrés dans l’analyse de la situation actuelle. Ces informations permettront l’évaluation quantitative de la ressource en eau disponible et de connaître le niveau de sécurisation pour la satisfaction des besoins, prévu à différents horizons, compte-tenu de l’évolution de la population et des besoins, et de l’évolution des aménagements et des ressources projetés.

Pour l’étude de la ressource en eau et les phénomènes de sècheresse, la zone traitée sera l’ensemble de l’aire métropolitaine. En effet, une grande partie des sources d’approvisionnement est commune à l’ensemble de la zone, avec des ressources parfois éloignées (barrages), et il ne paraît pas pertinent de distinguer dans l’analyse de la ressource les deux secteurs. La distinction sera effectuée pour l’analyse des besoins et la comparaison besoins/ressources, en fonction des éléments disponibles sur la répartition de la ressource selon les secteurs de l’aire métropolitaine et notamment pour la wilaya d’Alger. Le découpage en zones à analyser sera arrêté en concertation avec les partenaires de l’étude, suite au rapport de démarrage de la mission 1.

Un premier zonage du périmètre d’étude est proposé sur la figure ci-après.

Figure 6 : Zonage sommaire du périmètre d’étude pour les ressources en eau

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b

Analyse hydraulique

On commencera d’abord par détailler l’analyse hydrologique précédente pour les phénomènes pluviométriques exceptionnels et les crues correspondantes. Pour les épisodes de crue les plus marquants (ex. : inondations de Bab et Oued en 2001), les informations disponibles concernant les conditions météorologiques (pluviométrie, tempête), les secteurs inondés, l’étendue des inondations ainsi que les dommages en terme de pertes humaines et matérielles seront collectées.

Les travaux d’archives, d’histoire et de statistiques existants seront exploités pour établir une liste la plus exhaustive possible d’événements marquants. Une classification sera proposée. Cette classification sera complétée par les informations existantes sur les événements les plus récents, qualifiés en termes de fréquence d’après les études statistiques disponibles.

L’analyse comparative à des événements anciens sur la base des hauteurs d’eau et des dommages sera délicate du fait de l’évolution importante des zones urbaines et des infrastructures (notamment équipements de drainage) et de l’accroissement probable de la vulnérabilité dans certains secteurs.

On s’attachera à faire ces comparaisons sur la base de données les plus objectives possibles, lorsqu’elles existent (a priori, ce sont les informations de pluie, de vent et éventuellement de hauteurs d’eau pour des sites n’ayant pas évolué qui seront les plus pertinentes).

On mettra par conséquent l’accent sur la collecte d’informations concernant les événements ème ème et 21 siècles), qui se sont produits dans des configurations marquants les plus récents (20 urbaines proches des configurations actuelles. Les situations de concomitance de fortes pluies et de niveau marin haut (dépression, tempête) seront également prises en compte.

Les études hydrauliques existantes seront analysées et une synthèse sera effectuée, notamment sur les points suivants : -

Réseaux d’assainissement pluvial :

-

dimensionnement : capacité des réseaux (en termes de fréquence par rapport aux statistiques actuelles) par tronçon, pluies de projet utilisées (intensité/durée/fréquence),

points noirs et causes probables des défaillances,

incidence du niveau de la mer sur l’écoulement.

Cours d’eau :

débits de débordement et fréquence de débordement, analyse par tronçons,

étendue des lits majeurs et présence d’obstacles à l‘écoulement, voire obstruction totale des champs d’expansion des crues par des infrastructures et/ou l’urbanisation,

historique de l’évolution du lit (divagation, déviations éventuelles, couvertures, …), données hydrogéomorphologiques,

incidence du niveau de la mer sur l’écoulement.

Les cartes de zones inondables existantes seront collectées, analysées et réinterprétées, qu’il s’agisse de cartes d’inondation pour des crues récentes (y compris photos aériennes), ou de cartes d’inondation établies pour des crues de projet. Notons que certains bassins versants de la Wilaya d’Alger ont fait l’objet de modélisations assez poussées des conditions d’inondation, et un zonage des risques d’inondations est déjà disponible sur certains secteurs.

Une analyse rapide des études récentes sur la réduction de la vulnérabilité citées dans le cahier des charges (dans le cadre du projet Banque Mondiale n° P067605) montre pour le volet hydraulique : •

Etude intégrée de réduction de la vulnérabilité des zones urbaines de la wilaya d’Alger aux catastrophes naturelles (hors massif de Bouzaréah) : o

Calcul d’un indicateur hydrologique par bassin versant, permettant de hiérarchiser les bassins versants en termes de rapidité de la réponse du bassin versant et de débit de pointe (modélisation hydrologique simplifiée). Ce calcul a permis de définir quatre secteurs prioritaires. Il n’y a pas eu de modélisation hydraulique ni de

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cartographie des zones inondables. 8 zones pilotes représentatives de différentes typologies de risques et d’occupation du sol ont été étudiées dans la wilaya d’Alger, et ont fait l’objet d’analyse des risques et notamment le risque inondation. Quelques cartes géomorphologiques ont été établies sur certains sites, mais aucune carte d’inondation ni d’estimation des fréquences de débordement et de capacité des réseaux ou des oueds. Les problèmes principaux mis en évidence concernent le développement anarchique de l’urbanisation y compris sur des terrains instables entraînant notamment une aggravation des risques localement et en aval, l’obstruction des exutoires et de manière générale l’insuffisance des capacités d’évacuation, sans qu’elles aient été quantifiées. Cette étude ne fournit pas d’informations sur la fréquence de débordements des collecteurs et oueds.

•

Réduction de la vulnérabilité du massif de Bouzaréah aux catastrophes naturelles : o

Une modélisation hydrologique et hydraulique a été effectuée pour les oueds Koriche, Beni Messous et les petits oueds côtiers, pour des pluies de projet 10, 50 et 100 ans, ainsi que pour l’événement de novembre 2001. Des cartes synthétiques de la capacité des collecteurs, des débits de pointe et des débordements ont été réalisées.

Des cartes de l’aléa inondation sont fournies pour la période de retour 100 ans, le zonage est élaboré sur la base d’hypothèses de largeurs de débordement, la zone inondable n’étant pas modélisée très précisément. Cependant, il s’agit d’oueds relativement encaissés, les zones inondables ne sont effectivement pas très étendues. L’étude fournit un zonage pour les aléas inondation et glissement de terrain, et un zonage du risque, associé à des recommandations pour une règlementation de l’occupation du sol dans les différents types de zones. Il s’agit du risque pour la période de retour 100 ans.

Pour le massif du Bouzareah, il sera donc possible d’évaluer les conséquences du changement climatique de manière assez précise, à partir des résultats de cette étude.

L’objectif final est de produire une cartographie des zones inondables à l’échelle du 1/25 000 pour la situation actuelle, faisant si possible apparaitre les hauteurs d’eau pour différentes occurrences de crues, de la décennale à la centennale, à partir des informations disponibles.

Remarque : si les informations disponibles ne sont pas suffisantes pour l’élaboration de cartes de hauteurs d’eau, on exploitera au maximum les informations disponibles en tentant de cartographier au moins l’enveloppe des zones inondables, et la position des points noirs identifiés dans les études antérieures, en fonction de la fréquence.

c

Caractérisation des aléas à l’horizon 2030 i

Analyse hydrologique et hydrogéologique

Les nouvelles hypothèses de précipitations, déduites du travail de descente d’échelle des modèles du GIEC, seront utilisées pour évaluer la disponibilité des ressources en eau à l’horizon 2030. Le travail portera à la fois sur l’évolution des pluies à l’échelle saisonnière et annuelle et les précipitations orageuses. D’autres paramètres seront également pris en compte, comme la conséquence sur l’augmentation du transport solide (réduction de la capacité de stockage des barrages), l’élévation des températures (augmentation de l’évaporation) et la modification de l’occupation des sols (notamment imperméabilisation liée à l’urbanisation).

Les conséquences de la réduction de la pluviométrie moyenne et de l’accroissement des températures sur les coefficients d’écoulement de surface seront appréhendées. A partir des analyses et résultats des études existantes sur la ressource en eau, on travaillera avec ces nouvelles hypothèses pour évaluer l’incidence du changement climatique. Cette incidence sera traduite en termes de fréquence et de conséquence sur la disponibilité des différentes sources d’approvisionnement (principalement eaux de surface et eaux souterraines).

Pour les eaux de surface, on évaluera l’évolution possible des volumes d’écoulement annuels au droit des sites des barrages à partir de l’évolution des pluies saisonnières et annuelles, sur la base de relations régionales élaborées dans les études précédentes (notamment le PNE 2003). Les ACC Wilaya d’Alger Rapport de démarrage – Mai 2012

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conséquences sur les volumes régularisables par les barrages seront estimées de façon simplifiée.

On réalisera des estimations sur des cas-types et on procèdera éventuellement par analogie.

Notamment, on comparera l’intensité des sècheresses prises en compte dans les scénarios du schéma directeur de l’eau potable et de l’assainissement à l’horizon 2025, et l’intensité des sècheresses qui pourraient se produire avec les scénarios climatiques du futur. On positionnera les scénarios possibles du futur dans la gamme des scénarios climatiques pris en compte dans les études de planification existantes. Il n’est pas envisageable dans le cadre de la présente étude de reprendre l’ensemble des modèles d’allocation besoins-ressources mis en œuvre notamment dans le PNE, au vu de la complexité des systèmes de barrages interconnectés, dont les ressources sont utilisées pour l’alimentation en eau de l’aire métropolitaine d’Alger. Remarque : Les méthodes d’évaluation des apports et des volumes régularisables pourront évoluer en concertation avec les partenaires de l’étude, notamment l’ANRH et l’ANBT. Les conséquences de la réduction de la pluviométrie annuelle moyenne sur la recharge des aquifères (plaine de la Mitidja et Dunes du Sahel dans le secteur ouest-Alger) seront analysées en terme de baisse de la recharge. De manière générale pour la plaine de la Mitidja, la baisse de la recharge associée à une surexploitation déjà importante devrait accentuer la progression du biseau salé déjà importante. Cette progression devrait être aggravée par la montée du niveau marin. Compte tenu de la complexité de cet aquifère, l’analyse se fera idéalement à partir d’un modèle mathématique des écoulements dans cette nappe, modèle qui pourrait être opérationnel à l’ANRH. En l’absence d’un modèle opérationnel, l’analyse sera réalisée sur la base de la nombreuse documentation existante sur cet aquifère et des rapports de modélisation existants.

Les conséquences des hypothèses liées au changement climatique sur les projections établies dans les études existantes, tenant compte de l’évolution de la population et de la demande (répartition des différents usages), mais aussi des aménagements projetés (barrages, transferts de bassins, recyclage, dessalement, …) seront estimées. Dans la mesure du possible et en fonction des cartes déjà établies dans les études antérieures, les résultats seront présentés sous forme cartographique.

La question de la répartition des ressources et des conflits potentiels d’usage entre populations, agriculture et industrie sera analysée. ii

Analyse hydraulique

De manière générale, il est attendu que l’incidence du changement climatique modifie l’occurrence des pluies de forte intensité en les rendant plus fréquentes. Les tendances sur l’évolution des pluies extrêmes journalières seront prises en compte pour faire des hypothèses sur l’évolution des pluies de courte durée (courbes intensité durée-fréquence pour des durées de 15 minutes à 24h). En zone urbaine, les temps de réponse sont généralement très courts et largement inférieurs à 24h. A Alger, du fait des fortes pentes, les temps de réponse sont encore réduits.

Les informations historiques sur les crues constitueront un apport précieux, car elles pourront permettre de mettre en évidence l’occurrence d’événements rares qui ont pu être « oubliés », et une mise en perspective de ces événements au regard des phénomènes intenses attendus dans le cadre du changement climatique.

A la base, il n’est pas prévu de faire de modélisation hydrologique spécifique dans le cadre de cette étude, mais d’exploiter au mieux les informations et études existantes pour mener à bien notre expertise. L’idée est d’extrapoler les modifications des régimes hydrologiques (coefficients de ruissellement, débits, hydrogrammes de crues) à partir des modifications des régimes pluviométriques (durée, intensité, fréquence), en tenant compte des modifications de l’occupation des sols induites par l’urbanisation (notamment imperméabilisation) et de l’élévation du niveau marin. Les résultats de cette expertise seront confrontés aux hypothèses retenues dans les études antérieures pour recaler certains postulats (ex. : telle crue considérée de fréquence 20 ans aujourd’hui pourrait atteindre une fréquence décennale en 2030 ; tel secteur jugé actuellement non inondable pourrait le devenir pour une fréquence centennale) et pour diagnostiquer certains sous-dimensionnements des réseaux existants. Les aménagements déjà projetés, visant à améliorer l’assainissement pluvial urbain, seront analysés face à ces nouvelles hypothèses.

Pour les crues d’importance moyenne, de nouvelles cartes d’aléas seront esquissées, pour les secteurs où l’on aura pu élaborer des cartes pour la situation actuelle. Les crues cartographiées seront les crues classiquement utilisées dans les études règlementaires, à savoir les crues de période de retour 10 ans et 100 ans. Le choix des crues se fera en fonction des données disponibles. Pour les ACC Wilaya d’Alger Rapport de démarrage – Mai 2012

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crues exceptionnelles (au-delà de la crue centennale), qui ne peuvent généralement pas être modélisées, on utilisera les informations collectées sur les épisodes historiques ainsi que des données d’hydrogéomorphologie disponibles pour établir les enveloppes maximales des zones inondables.

Données requises et agences techniques concernées Intitulé

Chroniques d’observations journalières sur période de 30 minimum Données hydrographiques, hydrologiques hydrauliques

Nature des données

une ans

et

Source

Chroniques d’observations journalières : pluies, températures, vents pour le débiaisage des modèles climatiques régionaux de descente d’échelle (sur le territoire de l’aire urbaine)

ONM, ANRH

Données hydrographiques et hydrogéomorphologiques, modifications des conditions d’écoulement naturelles (déviation, canalisation, couverture, …), coefficients de ruissellement, …

ABH/AHS, SEAAL, Wilayas

Données hydrologiques et météorologiques pour la caractérisation des crues et du régime hydrologique (résultats d'analyse statistiques, intensité/durée/fréquence, crues historiques, …)

Caractéristiques des réseaux d'eaux pluviales et d’eaux usées (grands collecteurs) Cartes de zones inondables et zonage de vulnérabilité et de risques (intégrant donc la vulnérabilité) pour différentes crues Photos aériennes, photos de crue (aériennes et autres) Capacité des collecteurs, des rivières ou canaux avant débordement, points critiques et causes probables de débordement Interrelations pluies intenses et niveaux marins élevés (impact des niveaux marins sur les écoulements) Projets d’hydraulique d’assainissement Ressources en eau et données hydrogéologiques

urbaine,

fluviale

ou

Données hydrologiques et météorologiques pour la caractérisation des sècheresses (niveaux de précipitation, coefficients de ruissellement, durée de la sécheresse, …)

Données sur toutes les sources d'approvisionnement, les besoins (évolution de la population et des prélèvements), les usages passés et actuels, les projections d'évolution des besoins et des scenarii pour l'adéquation besoins/ressources (avec chiffrages)

ONM, ANRH

ABH-AHS SEAAL

Données sur les pertes dans les réseaux de distribution Données hydrogéologiques : caractérisation des nappes et de leur couverture, pressions, ACC Wilaya d’Alger Rapport de démarrage – Mai 2012

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vulnérabilité, salinisation d’écoulements souterrains

éventuelle,

Projets de barrage, d’adduction recyclage des eaux usées …

modèle

d’eau,

de

SEAAL ANRH

ANRH, ANBT

Hypothèses, risques et difficultés Les points sensibles de l’approche méthodologique sont les suivants : -

De façon générale, disponibilité des informations cartographiques en format vectorisé (c.à.d. localisables en coordonnées x/y) directement intégrable au SIG. A défaut, ces données seront scannées et seuls les éléments nécessaires à la réalisation de la présente étude seront vectorisés.

-

Hétérogénéité et disponibilité des données topographiques. Des données très précises mais fragmentaires sont susceptibles d’être obtenues auprès des sociétés gestionnaires des réseaux d’eau potable et d’assainissement. A contrario, des données relativement complètes mais peu précises sont susceptibles d’être obtenues auprès des autorités locales. Se pose le problème de l’accès à ces données lorsque celles-ci sont détenues par des opérateurs privés (concessionnaires de réseaux) ou qu’elles sont jugées à caractère confidentiel. Les autorités partenaires de la présente étude œuvreront pour que les informations requises soient rendues disponibles. A défaut seront utilisées les données altitudinales fournies en accès libre par Google Earth ou SRTM (base de données topographique créée par la NASA à partir d’imagerie satellitaire), dont la précision et la fiabilité sont cependant relativement faibles.

-

L’analyse hydrologique sera en grande partie basée sur les données climatologiques. Les ressources en eau seront évaluées à partir des volumes d’eau de surface et d’eaux souterraines mobilisables. Les données proviendront des organismes en charge de la gestion des ressources en eaux (type agences de bassin) et de l’alimentation en eau potable. Dans ce pays aride où l’accès à l’eau est stratégique, il est supposé que l’information sur les ressources en eau est abondante et détaillée. L’impact du changement climatique sur les ressources en eau sera directement extrapolé des projections en matière de précipitation et de température obtenues par descente d’échelle. Le plus difficile sera d’évaluer l’évolution des périodes de sécheresse, déjà largement imprévisibles aujourd’hui.

-

Des données hydrauliques relativement détaillées existent ; seules les informations relatives aux dommages causés par les crues risquent d’être peu fiables et incomplètes. Les incertitudes sur les projections du GIEC sont d’autant plus importantes que les évènements modélisés sont rares, et donc eux même incertains. Les projections sont donc relativement fiables s’agissant des précipitations moyennes annuelles, mais le sont beaucoup moins en ce qui concerne les précipitations exceptionnelles. Or l’analyse hydraulique repose sur l’évaluation de l’impact du changement climatique sur les crues et les conditions d’inondation.

Par conséquent, les hypothèses utilisées pour évaluer les risques d’inondation seront entachées de fortes incertitudes.

Suite à la mission de démarrage, il ne semble pas exister de modèle numérique de terrain suffisamment précis pour simuler des hauteurs d’eau et établir des cartes d’inondation. Sur les parties les plus urbaines de la Wilaya, les points cotés des réseaux d’adduction d’eau et d’assainissement pourront néanmoins être utilisés pour une évaluation des hauteurs d’eau, mais s’avèreront insuffisants pour établir une cartographie.

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5.2.1.4.

Impacts de l’élévation du niveau marin sur les risques d’érosion et de submersion marine

a Réflexion préliminaire Le rapport du Programme d’Aménagement Côtier (PAC) « zone côtière algéroise » de février 2006 a mis en évidence un recul moyen de 2.25m/an de la côte algéroise (entre le cap Djin et la pointe du promontoire du Chenoua soit sur 212 km) en donnant comme explication la disparition presque totale des cordons dunaires, la disparition du haut de plage, l’extraction abusive du sable de plage et des oueds, les aménagements d’ouvrages de protection non appropriés et la sur fréquentation estivale des plages. Toutes les grandes formes algéroises de littoral sont ainsi touchées : •

Le littoral naturel où les plages sont relayées par des espaces dunaires, des falaises : environ 22% du linéaire,

•

le littoral assez fortement à fortement urbanisé qui présente encore des plages de largeur variable: environ 24% du linéaire,

•

le littoral urbanisé où les plages ont disparu : environ 33% du linéaire,

•

le littoral « dur » : littoral naturel rocheux, littoral protégé par des ouvrages longitudinaux en enrochement : environ 21% du linéaire.

Quelques photos ci-après (source : Google Earth) illustrent ces rivages.

Rivage caractérisé par une arrière plage naturelle de type dunaire

Littoral dont le pied de falaise est enroché pour limiter l’érosion

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L’urbanisation s’est développée jusqu’à la mer. Les habitations sont quasiment en contact avec l’eau

Protection d’un équipement collectif d’une zone urbanisée implanté sur le rivage au moyen d’ouvrages lourds de type brise-lames

b

Littoral rocheux urbanisé sur sa partie arrière.

L’urbanisation s’est développée jusqu’en limite du haut de plage.

Caractérisation des aléas en situation actuelle

Il s’agit ici d’évaluer les phénomènes actuels d’érosion du littoral et de submersion marine. Deux principaux supports documentaires seront utilisés et combinés pour évaluer l’évolution du trait de côte sous l’effet de l’érosion : -

les études précédemment réalisées notamment celles basées sur des relevés topobathymétriques et l’analyse des conditions océano-météorologiques,

-

les photographies aériennes et/ou satellites

L’analyse documentaire englobera les études portant sur l’histoire et l’évolution de l’aire urbaine, susceptibles de présenter des cartes anciennes du littoral. Elles seront recherchées auprès des organismes publics et des partenaires de l’étude.

L’usage des photographies aériennes localement disponibles permettra, lorsqu’on dispose de campagnes photographiques étalées dans le temps d’identifier les changements majeurs apportés au littoral : urbanisation, équipements portuaires, aménagements de protection du littoral). Elle sera ACC Wilaya d’Alger Rapport de démarrage – Mai 2012

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complétée par l’analyse de l’évolution du littoral qui s’appuiera sur les données disponibles au niveau de l’Agence de Protection et de Promotion du Littoral Algérois (APPL). En effet cet organisme dispose d’un réseau de surveillance du trait de côte et a mené une analyse historique de l’évolution du trait de côte sur la base d’archives de photographies aériennes de 1959 à 2003 complétée par des levers des limites du trait de côte à partir de 2008 au moyen d’un DGPS. Les secteurs concernés par cette analyse sont la baie de Zemmouri El Bahri, la baie d’Alger, la baie d’El Djamila et la baie de Bousmaïl.

L’objectif est d’évaluer l’évolution du littoral sur la période la plus longue possible, avec un niveau de précision attendu le plus élevé possible. Les restitutions cartographiques seront de l’ordre du 1/25000 en fonction de l’homogénéité des faciès littoraux et des phénomènes d’érosion ou d’engraissement.

Elles s’appuieront sur les documents cartographiques en format numérique, fournis par l’APPL, partenaire de l’étude.

Au-delà de l’évaluation des phénomènes d’érosion, l’étude s’attachera à identifier les mécanismes à l’origine de ces évolutions. A ce titre, il sera nécessaire d’exploiter les données hydrodynamiques (houles, courants) et sédimentologiques disponibles. A partir de ces informations, les perturbations des conditions naturelles de sédimentation et la part respective des aménagements littoraux sur l’évolution constatée du trait de côte seront analysés.

L’analyse océanographique sera complétée par l’étude des conditions marines exceptionnelles (tempêtes), à fort pouvoir d’érosion et de submersion et l’analyse des principales caractéristiques des évènements historiques (date, pression atmosphérique, vitesse et trajectoire des vents, hauteur et trajectoire des houles, hauteurs des vagues au rivage) ayant affecté chaque site à partir des données 1 disponibles . L’analyse stochastique des ondes de tempête sera corrélée aux observations sur la géomorphologie côtière et les dégâts occasionnés.

Le pouvoir morphogène des tempêtes côtières sera évalué en tenant compte de la sensibilité particulière du littoral ou au contraire des protections naturelles (côte rocheuse) ou artificielles (brises lames, épis, digues). Les niveaux atteints par les plus hautes eaux marines seront utilisés et croisées avec les données topographiques pour évaluer les risques de submersion. Cette analyse sera complétée par les observations répertoriées au moment des évènements. L’état actuel des protections côtières sera évalué à partir des données disponibles et à dires d’expert. In fine, une cartographie des espaces submersibles par les niveaux de plus hautes mers sera établie à l’échelle du 1/25 000 ou à une échelle plus appropriée en fonction des données acquises Cette cartographie fera également apparaître les risques de submersion en cas de défaillance des ouvrages de protection.

Le rôle de l’élévation du niveau marin (environ 15 cm sur les 100 dernières années dans le bassin méditerranéen) dans les phénomènes d’érosion et de submersion côtière sera ici abordé. Il sera néanmoins développé dans la partie relative à l’analyse de la situation à l’horizon 2030.

c

Caractérisation des aléas à l’horizon 2030

Comme pour l’analyse de l’état actuel du littoral, il s’agit d’abord ici d’évaluer la poursuite des phénomènes d’évolution littorale (érosion et engraissement) à l’horizon 2030. Cette évaluation sera 2 fondée sur les actions sur le littoral envisagées dans le cadre du PACA qui pourront être connues à cet horizon et de leurs impacts potentiels sur l’hydrodynamique et la sédimentologie côtières. Les projets de barrage sur les fleuves côtiers seront également considérés. En l’absence de modélisation, cette évaluation sera relativement sommaire, et ne pourra notamment pas être quantifiée.

1

Elles seront recherchées auprès des partenaires de l’étude, d’organismes publics (universités, etc..) et du laboratoire d’Etudes Maritimes d’Alger. Elles seront également acquises auprès du CETMEF qui peut fournir des données à partir de la base ANEMOC (Atlas Numérique d'États de Mer Océaniques et Côtiers) issues de simulations effectuées avec le logiciel de modélisation des états de mer TOMAWAC, développé par EDF - LNHE avec le soutien du CETMEF. 2

PACA = Plan d’Aménagement Côtier d’Alger

ACC Wilaya d’Alger Rapport de démarrage – Mai 2012

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L’élévation du niveau marin (ENM) est un facteur aggravant des mécanismes d’érosion et de submersion côtière. Les projections d’ENM seront intégrées dans l’évaluation des processus d’érosion côtière évoqué plus haut. Elles seront également intégrées à l’analyse des problèmes de submersion par les plus hautes eaux, au moment des épisodes de tempêtes. Au terme de simulations sous SIG intégrant l’ENM, les secteurs urbains directement ou indirectement (secteurs actuellement protégés par des digues) menacés par cette « surcote » marine seront délimités à une échelle appropriée, fonction de la précision de l’altimétrie des zones susceptibles d’être impactées. L’analyse fera apparaître les éventuels nouveaux secteurs submersibles et les vulnérabilités urbaines associées.

Données requises et agences techniques concernées Intitulé

Nature des données

Données océanométeorologiques

Source

Enregistrements longues durées de niveau d’eau dans les ports (marégraphes) Observations sur site (littoral, ports) de surcote atteinte en période de tempête ; période de retour de tempête à laquelle peut être associée la surcote ; photos Cartographies sédimentaires des petits fonds Cartographie et caractéristiques ouvrages de protection maritime

des

Plans cadastraux anciens et récents pour permettant de mesure les évolutions du littoral Etudes statistiques de houles directionnelles et ondes de tempête (hauteur, amplitude, trajectoire, vitesse des vents …)

Photographies aériennes du littoral avec des espaces temps suffisamment élevés pour s’affranchir de l’effet de la marée Projets d’aménagement portuaire, de protection du littoral, de rechargement de plage, d’émissaires en mer …

Ministère de l’aménagement du Territoire et de l’Environnement - DPPEGAT, Ministère 3 Publics -

des

Travaux

Wilaya d’Alger Office Nationale statistiques

des

Office National Météorologie

de

la

Agence de Protection et de Promotion du Littoral Commissariat Littoral

National

Office National l’Environnement et Développement durable Laboratoire Maritimes

du de du

d’études

Université des Sciences et de la Technologie Houari Boumédienne Institut National Cartographie

de

Recherche de contacts sur Internet

Hypothèses, risques et difficultés Les points sensibles de l’approche méthodologique sont les suivants : -

3

Les photographies aériennes sont les supports les plus utilisés pour évaluer les problèmes d’érosion côtière. L’évaluation sera essentiellement basée sur les études spécifiques disponibles auprès de l’APPL. Ces études sont par ailleurs supposées contenir les données hydrodynamiques et sédimentologiques permettant d’analyser les mécanismes d’érosion,

Une étude du littoral ouest algérien été menée par Sogreah de 2003 à 2009 pour le Ministère

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Egis Eau / IAU-IDF / BRGM

ainsi que les données océanographiques relatives aux évènements exceptionnels (tempêtes).

En l’absence de telles études, ces données seront recueillies auprès des autorités maritimes et portuaires. Notons que la finesse d’analyse des risques de submersion liés aux ondes de tempêtes sera également étroitement dépendante du niveau de précision de la topographie côtière. Des données sont susceptibles d’être disponibles auprès du Laboratoire d’Etudes Maritimes implanté à Alger, données obtenues dans le cadre d’études effectuées à la demande de Ministères et des communes littorales. Lorsque ces études seront repérées en bibliographie, les partenaires institutionnels appuieront les demandes du Consultant auprès de cet organisme en vue de leur obtention.

-

En dehors du phénomène d’élévation du niveau marin (ENM), l’évolution des mécanismes d’érosion littorale dépendra essentiellement de projets d’aménagement littoraux et des projets de barrage en rivière. Il est possible que certains projets aient déjà fait l’objet d’études assez détaillées sur leur impact sédimentologique et hydrodynamique. En l’absence de telles études, seule une analyse qualitative – à dires d’expert – pourra être livrée. En ce qui concerne l’ENM, plusieurs approches sont possibles et seront combinées dans le cadre de la présente étude : extrapolation des séries de données historiques, utilisation des projections du GIEC, et analyse des publications scientifiques spécialisées les plus récentes, notamment celles considérant des hypothèses plus pessimistes sur la fonte des calottes glaciaires. Les résultats seront fournis sous forme d’intervalle de valeurs (hypothèse basse / hypothèse haute).

L’incidence du changement climatique sur les ondes de tempête sera abordée de façon essentiellement qualitative.

Pendant la mission de démarrage, l’APPL a confirmé l’existence d’une étude sur laquelle l’analyse diachronique de l’évolution du rivage sera basée. Par ailleurs, le LEM dispose de l’essentiel des données océanographiques qui seront nécessaires à l’étude.

5.2.2.

Tâche 1b : environnementales

Caractéristiques

physiographiques

et

La Tâche 1b en référence au CCTP consiste à analyser les caractéristiques géologiques, topographiques, hydrologiques et environnementales du site Notons que les caractéristiques hydrologiques et environnementales, susceptibles d’être impactées par le changement climatique, auront été traitées dans la Tâche 1a. Nous nous focaliserons ici sur les aspects moins ou non liés au changement climatiques que sont les séismes, tsunamis et mouvements de terrain.

5.2.2.1.

Réflexion préliminaire

Les 10 et 11 novembre 2001, des inondations d’une ampleur sans précédent ont touché Alger, faisant plus de 800 victimes, principalement dans le bassin versant de l’oued Koriche et notamment à Bab El Oued, son débouché. Egalement, le séisme de Boumerdès, survenu le 21 mai 2003 a causé 2200 victimes et des dommages considérables aux habitations, affectant principalement les wilayas de Boumerdès et d’Alger, même si le centre de la capitale et les quartiers ouest n’ont subi que peu de dommages. Ces deux catastrophes ont amené les autorités de la Wilaya d’Alger à lancer des études d’évaluation des risques majeurs. Deux appels d’offres ont donc été lancés pour l’étude de la vulnérabilité aux catastrophes naturelles, l’un sur le massif de Bouzaréah (Alger ouest), l’autre sur le reste de la Wilaya, les 2 études correspondant au projet n° P067605 de la banque mondiale. En complément, le gouvernement japonais a aussi chargé la Japan International cooperation Agency (JICA) de réaliser le microzonage sismique du centre d’Alger. Le BRGM a été l’un des principaux partenaires de l’étude intégrée des risques naturels du massif de Bouzaréah, ainsi que du microzonage sismique d’Alger. Le projet actuel de la CDC pourra donc bénéficier pleinement des connaissances locales que la BRGM aura acquises lors de ces 2 précédentes études.

Ainsi, la connaissance sismotectonique régionale et la caractérisation des diverses sources sismiques potentielles réalisées pour l’évaluation de l’aléa sismique du massif de Bouzaréah et du microzonage ACC Wilaya d’Alger Rapport de démarrage – Mai 2012

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sismique d’Alger seront reprises dans le cadre du présent projet. Par ailleurs, l’étude des effets de site sismique sur le massif de Bouzaréah visait à tenir compte des modifications du mouvement sismique de référence (aléa régional) en fonction des conditions locales, topographiques et lithologiques (avec réalisation d’un modèle géotechnique à partir de données terrain, de coupes de sondages et d’essais de sols) et des effets induits (liquéfaction, mouvements de terrain). A cette fin, le BRGM a pu acquérir des informations déterminantes sur les conditions de sol et l’instabilité des versants au niveau de la région d’Alger. L’analyse de ces données a permis au BRGM la réalisation de cartes de synthèse sur les effets de site locaux et d’aléa mouvements de terrain pour le massif de Bouzaréah.

Cette connaissance géologique et morphologique (nature des sols, typologie des mouvements de terrain, facteurs d’instabilité liés aux conditions environnementales) constitue un socle de référence pour le complément cartographique à réaliser au niveau du territoire de la Wilaya qui ne dispose pas des cartes de synthèse sur l’aléa sismique local et sur les mouvements de terrain.

Elle sera complétée par celle acquises lors de l’étude « hors massif de Bouzaréah » par Burgeap, avec les études de cas et les données interférométriques, L’étude sur le massif de Bouzaréah ainsi que celle du microzonage sismique d’Alger contenaient aussi une analyse de la vulnérabilité du bâti au séisme. Sur la base d’un inventaire et d’une cartographie des enjeux, le BRGM a ainsi déterminé une typologie de constructions et des indices de vulnérabilité spécifique au bâti de la région d’Alger. Dans le cadre de la présente étude, cette typologie pourra servir de référence pour le calcul des niveaux de dommages concernant les scénarios de risque à 20 ans et 50 ans.

5.2.2.2.

Caractérisation des aléas

Rappelons que les aléas mouvements de terrain et sismiques ne sont a priori pas sensibles au changement climatique, ou en tous cas pas directement. Ils seront donc caractérisés en situation actuelle. L’évolution du risque, fonction de la vulnérabilité, sera par contre également évaluée à l’horizon 2030. L’impact d’une modification du climat sur la stabilité des sols sera également évalué.

a

Analyse des évènements passés

La localisation et la description des phénomènes naturels ayant pu affecter la zone d’étude constituent un préalable indispensable à l’évaluation des aléas, tant sismiques, que tsunamis ou mouvements de terrain. Elles permettent d’apprécier dans un premier temps l’exposition du territoire aux différents phénomènes naturels, et cela aussi bien pour ce qui concerne le type, l’intensité et la fréquence de survenance de ces phénomènes.

Ce travail portera essentiellement sur la collecte et analyse des informations concernant les tsunamis ayant pu affecter la zone côtière de la wilaya d’Alger, dont notamment : -

base de données évènementielles des tsunamis de 2000 B.C. à aujourd’hui, de la NGDC-NOAA,

-

publication de Soloviev et al. (2000) Méditerranée depuis 4 000 ans ;

-

publication de Guidoboni et Comastri (2005), de l’INGV-SGA, relative à la constitution d’un catalogue des séismes et tsunamis en Méditerranée entre le 11ème et le 15ème siècle.

concernant la recherche des évènements tsunamis en

Pour les séismes et mouvements de terrain, les inventaires déjà réalisés dans le cadre des études P067605 de la BM et JICA seront complétés par les informations extraites des plus récentes publications.

b

Analyse du contexte environnemental (topographie, géologie, morphologie, hydrogéologie)

La situation topographique sera analysée à partir de cartes topographiques et de relevés spécifiques (réseaux d’adduction d’eau ou d’assainissement, zones de subsidence, modèles numériques de terrain, …). Seront notamment utilisées les cartes topographiques réalisées dans le cadre d’études de lutte contre les inondations et les mouvements de terrain (notamment étude BRGM/ISL 2006).

Sous réserve de disposer de MNT suffisamment précis, l’ensemble des terrains situés à une cote égale ou inférieure aux plus hautes eaux marines feront l’objet d’une cartographie spécifique à ACC Wilaya d’Alger Rapport de démarrage – Mai 2012

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Egis Eau / IAU-IDF / BRGM

l’échelle du 1/25000. La comparaison de données topographiques relevées à différentes dates permettra de mesurer les phénomènes de subsidence. Pour cela, on s’appuiera en particulier sur les résultats de l’étude d’interférométrie du projet N° P067605. Sur cette base, il s’agira d’émettre des projections sur l’évolution de ces phénomènes à l’horizon 2030.

L’analyse géologique et géomorphologique vise surtout à évaluer les risques d’instabilité (éboulement, glissement de terrain), mais permet également d’affiner l’analyse du risque sismique. Le contexte géologique sera d’abord décrit à partir des cartes géologiques disponibles et des publications spécialisées. L’échelle de la carte géologique d’Alger est de 1/50 000. Au-delà des informations générales sur la nature du substratum, les cartes géologiques permettront de décrire le contexte lithostratigraphique. Couplées aux données topographiques, ces informations permettront la localisation des zones à effets de site ou mouvements gravitaires possibles.

c

Analyse de la sismicité

L’objectif de cette partie du projet est d’estimer une agression sismique probable pour les décennies à venir. Cette agression sismique est exprimée sous la forme de mouvement sismique de référence au rocher, avec modifications de ce mouvement en fonction des conditions topographiques ou lithologiques locales. Dans le cadre de l’étude 2010-2011 relative aux villes côtières d’Afrique du Nord (Tunis, Casablanca, vallée de Bouregreg, Alexandrie), la période de retour 475 ans a été retenue. Elle correspond à une probabilité de 10% de chances que le mouvement sismique calculé à 475 ans survienne dans les 50 ans à venir. La méthode mise en œuvre s’est appuyée à la fois sur les résultats des programmes d’Evaluation du Risque Sismique Global (GSHAP) et d’Evaluation des Risques Sismotectoniques et Sismiques du Bassin Méditerranéen (SESAME). L'un des principaux objectifs de ces deux programmes était le calcul de valeurs de magnitude et d’accélération sismique susceptibles d'être localement atteintes, ainsi que leur probabilité d’occurrence.

Par souci de cohérence avec l’étude réalisée en 2010 – 2011 pour la Banque Mondiale sur 4 autres sites du Maghreb, la présente étude relative à la wilaya d’Alger tiendra compte à la fois des connaissances acquises dans le cadre des projets P067605 et microzonage d’Alger, et des valeurs d’accélération obtenues définies dans GSHAP et SESAME. Il pourra aussi être tenu compte des résultats de zonages sismiques régionaux obtenus sur la wilaya d’Alger et ayant fait l’objet de publications scientifiques.

La majoration du mouvement sismique de référence du fait des effets de site locaux sera directement déduite des résultats des études P067605 et microzonage d’Alger pour ce qui concerne le massif de Bouzaréah et l’agglomération d’Alger. Concernant la zone « hors massif de Bouzaréah », les effets de site locaux n’ayant pas été traités dans l’étude P067605, cette information sera complétée dans le cadre du présent projet, par une affectation a priori de valeurs de majoration forfaitaires fixées en fonction des conditions lithologiques locales et en comparaison avec les résultats obtenus par le BRGM au niveau du massif de Bouzaréah.

d

Analyse des tsunamis

L’analyse du risque de raz-de-marée (tsunamis) sera menée en parallèle avec celle du risque sismique. Elle sera basée sur l’analyse des évènements historiques mentionnés dans les bases de données et les publications scientifiques. Dans la mesure où les données historiques seront suffisantes (échantillonnage représentatif pour une évaluation des périodes de retour de tsunami d’intensité donnée), une interprétation sur la probabilité avec 10% de chance de survenance d’un tsunami pendant les 20 ans à venir sera réalisée. Cela correspond approximativement à une période de retour de 200 ans. A défaut, si des évènements historiques majeurs sont connus, ces derniers pourront être pris en référence pour le calcul des scénarios de dommages.

e

Analyse des instabilités de terrain

Les mouvements de terrain ont fait l’objet d’une cartographie détaillée par le BRGM au niveau du massif de Bouzaréah (projet P067605). Hors massif Bouzaréah, l’aléa a été appréhendé via une étude d’images radar interférométriques ; des zones en affaissement ou en exhaussement ont été

ACC Wilaya d’Alger Rapport de démarrage – Mai 2012

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localisées. Dans le cadre de la présente étude, il s’agira de synthétiser ces documents en une carte homogène des instabilités de terrain.

5.2.2.3.

Cartographie des aléas

Concernant la sismicité, la carte finale correspondra à une carte des zones à effets de site possibles, avec indication du facteur d’amplification correspondant. Le mouvement sismique au rocher sera discuté en fonction des scénarios retenus dans les études précédentes P067605 et JICA. Pour l’aléa tsunami, la hauteur d’inondation au niveau de la côte ainsi que le périmètre des zones potentiellement impactées seront évalués de façon empirique sur la base des fonds topographiques et bathymétriques mis à disposition et des publications analysées.

S’agissant de l’aléa aux mouvements de terrain, la carte du massif de Bouzaréah déjà existante sera complétée par une évaluation de l’aléa sur la base des études de site et des résultats interférométrie décrits dans le projet P067605 de Burgeap, ainsi que du contexte géologique et morphologique (MNT et des cartes géologiques à 1/50 000) de la zone hors massif de Bouzaréah. La carte réalisée sera à l’échelle du 1/50 000.

Ces cartographies permettront de proposer des scénarios de séismes et de tsunamis déterministes.

Une évaluation sommaire du coût des dommages correspondant sera effectuée (voir plus loin). Les pertes et dommages à l’horizon 2030 seront évalués et comparés aux dommages en situation actuelle, en tenant compte des évolutions prévisibles du tissu urbain et des populations exposées.

5.2.2.4.

Hypothèses, risques et difficultés

Les points sensibles de l’approche méthodologique sont les suivants : -

Disponibilité de séries historiques des phénomènes de subsidence. L’analyse des phénomènes de subsidence à l’horizon 2030 sera réalisée par extrapolation des évolutions observées, sans préjuger d’éventuelles variations de ces phénomènes dans les 20 années à venir.

-

L’analyse géologique et géomorphologique sera réalisée à partir des cartes géologiques existantes. En l’absence de cartes géologiques, l’analyse sera basée sur l’exploitation de photographies aériennes ou d’images satellitaires, ne permettant cependant qu’une interprétation de la nature géomorphologique des sols.

-

Comme pour l’analyse climatologique, l’analyse du risque sismique à l’horizon 2030 sera déterministe, c'est-à-dire basée sur des scénarios évènementiels. Les changements climatiques n’ayant aucune incidence sur les phénomènes sismiques, le choix des scénarios dépendra essentiellement de la localisation des épicentres, de la puissance du séisme, et d’éventuels facteurs aggravants (notamment dates et heures des évènements).

-

Le risque de tsunamis sera évalué sur la base d’analyses bibliographiques. Si les éléments disponibles sont jugés insuffisants, l’évaluation sera basée sur les impacts observés sur d’autres secteurs côtiers de Méditerranée.

Suite à la mission de démarrage, il ne semble pas exister de modèle numérique de terrain suffisamment détaillé pour autoriser une cartographie fine du risque de tsunamis ou de subsidence. Il convent néanmoins de vérifier le niveau de résolution du MNT de l’étude BBURGEAP/ME2I.

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5.2.3.

Tâche 1c : Couverture urbaine et vulnérabilités

La Tâche 1c en référence au CCTP consiste à évaluer l’actuelle couverture urbaine ainsi que la vulnérabilité des infrastructures présentes sur le site.

5.2.3.1.

Réflexion préliminaire

La vulnérabilité des aires urbaines aux risques naturels et climatiques est essentiellement fonction de trois paramètres : -

Leur localisation ; la localisation de zones urbaines en bord de mer, à l’embouchure de cours d’eau, sur des terrains meubles, dans des dépressions naturelles ou dans des zones d’activité sismique, constitue le principal facteur de vulnérabilité. Le site d’Alger cumule à des degrés divers l’ensemble de ces vulnérabilités. Les récents événements sismiques et climatiques en témoignent.

-

Leur taille ; plus l’agglomération est grande, plus la gestion des risques devient complexe, plus les enjeux de sécurité civile sont importants. La croissance de l’urbanisation dans l’aire métropolitaine d’Alger, de l’ordre de 2.000 hectares par an sur la période 1998-2008, montre bien l’enjeu d’une meilleure maîtrise de l’urbanisation pour réduire l’exposition aux risques.

-

Leur économie ; certaines aires urbaines concentrent les activités économiques de toute une région, voire les principaux pôles industriels du pays. Alger est le centre principal des activités de services en Algérie. La protection de ce pôle face aux risques naturels et climatiques revêt donc une importance stratégique. Par ailleurs, aux risques naturels et climatiques peuvent également se combiner des risques technologiques. La présence du port d’Alger, les besoins énergétiques pour le fonctionnement de l’agglomération, la localisation d’activités de production font d’Alger un site particulièrement complexe et vulnérable. Notons que le niveau de développement économique joue également un rôle important ; les villes à l’économie florissante et offrant des conditions de plein emploi (absence de ghettos sociaux) seront généralement celles qui auront le plus de facilité à faire face aux risques naturels et au changement climatique. Mais ces capacités doivent être mises en relation pour une plus grande réactivité face aux aléas.

Deux groupes de vulnérabilités peuvent être différenciés : -

Les zones d’habitat et d’activité économique vulnérables au regard de la structure urbaine, des caractéristiques du bâti et de la nature des activités humaines ;

-

Les équipements urbains (voirie, assainissement pluvial, ouvrages d’art …) et les installations particulièrement sensibles aux risques naturels et climatiques (installations portuaires, stations d’épuration, …) ou d’intérêt stratégiques (centres de secours, hôpitaux, centrales électriques, principales zones industrielles ou commerciales …).

Dans les deux cas, il convient de procéder à une cartographie générale de l’occupation des sols du territoire urbanisé, préalable indispensable à une étude plus fine des vulnérabilités à une échelle plus détaillée.

Les études existantes récentes fournissent déjà un diagnostic sur les risques et la vulnérabilité dans la plupart des thèmes proposés pour la réalisation de la présente étude : inondations, séisme, littoralisation, érosion côtière, glissement et effondrements de terrain. De même les documents de planification territoriale identifient des actions et proposent un cadre normatif pour faire face aux aléas comme le déplacement d’installations dangereuses, la protection stricte de zones à risques ou des mesures de prévention pour limiter les impacts des aléas.

Par exemple, la planification métropolitaine préconise la protection de la bande littorale et des plaines agricoles et propose une compacification des développements urbains afin de limiter la production de gaz à effets de serre et réduire l’exposition aux risques.

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La présente étude s’appuiera sur ces analyses et propositions, portera un avis sur les documents de planification existants, mettra à jour certains éléments et contribuera à approfondir les aspects liés à la vulnérabilité en préconisant des améliorations des documents de planification territoriale (recommandations pour modifications des documents existants et pour de nouveaux documents à produire) et en précisant des modes d’actions et de coordination. Il s’agit notamment des conséquences liées à l’érosion côtière, la submersion marine, les îlots de chaleur urbains, la pénurie d’eau, le risque sismique. La carte produite par CNERU/IAU-IDF pour le MATET dans le cadre du SDAAM Alger fourni déjà les principales indications sur la durabilité des ressources naturelles dans le cadre du SDAAM donne de bonnes indications sur différents types de territoires à prendre en compte selon les vulnérabilités. Il s’agira de les compléter, de les préciser pour les intégrer dans un programme d’action de prévention des risques.

La vision prospective du développement urbain à l’horizon 2030 de l’étude s’appuiera sur les documents de planification et les études existants ou en cours de réalisation. Le schéma national d’aménagement du territoire fixe l’horizon des documents de planification territorial à l’horizon 2030 pour mesurer et projeter le développement démographique, économique et urbain. La traduction spatiale et physique sur le territoire concerné constitue une base de données indispensable pour les besoins de la présente étude.

Ces études de planification territoriale réalisées souvent sous forme de schéma directeur d’aménagement d’aire métropolitaine (SDAAM), de schéma d’aménagement de wilaya (PAW), de Plan directeur d’aménagement et d’urbanisme (PDAU) et de Plans d’occupation des sols (POS), ont également leur propre logique de découpage et de définition de périmètre.

5.2.3.2.

Occupation des sols

Basés sur la nomenclature européenne « Corine Land Cover », les trois niveaux de nomenclature de l’occupation du sol proposés sont adaptés aux particularités territoriales. Ils sont choisis, regroupés et hiérarchisés en fonction des besoins spécifiques de l’approche analytique des vulnérabilités liées aux risques du changement climatique.

Le choix de la nomenclature Corine Land Cover constitue une norme reconnue utilisée dans la région.

Elle permet en outre d’effectuer des comparaisons multi-sites.

D’autres exemples de classification ont servi également à l’établissement de cette proposition, tels que : -

l’atlas urbain européen en cours d’élaboration dans le cadre de l’initiative Surveillance globale de l’environnement et de la sécurité (GMES),

-

le mode de l’occupation du sol (MOS) de la Région d’île de France (1982 - 2009),

-

la nomenclature urbaine - occupation du sol grande échelle du CRIGE PACA / ENSA Marseille (octobre 2008)

-

l’occupation des sols de l’aire métropolitaine d’Alger établie au 1/100.000ème sur la base d’images satellites de 2008 avec vérifications de terrain

-

l’occupation des sols du PDAU d’Alger établi au 1/25.000ème

La définition de trois niveaux de cette occupation du sol est réalisable par les méthodes d’interprétation à partir des photos satellites et/ou de photos aériennes redressées. Le premier niveau de la nomenclature se compose de 7 postes de légende : 1. Territoires artificialisés résidentiels, 2. Territoires artificialisés non résidentiels, 3. Territoires artificialisés ouverts, 4. Territoires Agricoles, 5. Territoires naturels, ACC Wilaya d’Alger Rapport de démarrage – Mai 2012

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6. Zones humides, 7. Surfaces en eau.

Nous entendons par « territoires artificialisés résidentiels » les zones urbaines mixtes à dominante résidentielle intégrant les équipements bâtis et les commerces de proximité dissimulés dans le tissu urbain. En revanche, les « territoires artificialisés non résidentiels » concernent les zones d’activités et commerciales clairement identifiées, les infrastructures et équipements de transport et de communication ainsi que les équipements majeurs d’infrastructure et de superstructure.

Ce niveau de nomenclature de l’occupation du sol est utilisable pour des représentations à des petites échelles de l’ordre de 1/100 000.

Le deuxième niveau de la nomenclature est issu du premier niveau. Il décline et détaille les sept postes de légende en 18 postes (cf. tableau joint), tout en respectant l’arborescence et les liens entre les deux niveaux de nomenclature. Ce niveau représente une répartition équilibrée entre les postes de légendes urbaines (9 postes) et les postes de légendes naturelles (9 postes dont 4 consacrés aux milieux aquatiques).

Ce niveau de détails est exploitable pour illustrer des représentations cartographiques à des échelles de l’ordre de 1/50 000.

Les deux premiers niveaux sont compatibles avec la nomenclature Corine Land Cover sauf le poste de légende « Zones urbanisées résidentielles irrégulières ». Ce dernier a été ajouté afin de mieux identifier et d’une façon plus précise l’habitat informel, eu égard à la fragilité supplémentaire de cette occupation du sol face aux risques du changement climatique.

Le niveau trois de la nomenclature proposée est inspirée principalement du Mode d’Occupation du Sol (MOS) qui a servi à élaborer le Plan Stratégique de Développement Durable et sa traduction spatiale et réglementaire en Schéma Directeur d’Aménagement Urbain de la Région du Grand Casablanca, et a été utilisée dans le cadre de l’étude Banque Mondiale sur l’adaptation au changement climatique et la préparation aux désastres naturels des aires urbaines de Casablanca, Tunis et Alexandrie. Cette nomenclature est adaptée spécialement pour repérer la répartition détaillée de l’occupation du sol, notamment urbaine. Bien qu’il soit nécessaire de conserver une nomenclature identique pour faciliter les comparaisons, celle-ci sera ajustée sur la base des analyses établies dans le cadre du SDAAM d’Alger et du Plan Directeur d’Aménagement et d’Urbanisme (PDAU) de la Wilaya d’Alger. Il existe notamment des différences importantes sur les quartiers informels, les quartiers illégaux construits en dur, les espaces agricoles (la Mitidja est une vaste et très riche plaine agricole) et les espaces naturels (végétation plus complexe sur Alger que sur Casablanca, Tunis ou Alexandrie). Elle est composée de 40 postes de légende (cf. tableau joint) issus des 18 postes du niveau 2, tout en assurant la compatibilité de filiation par rapport aux deux niveaux précédents.

Dans un souci de répondre aux besoins de l’étude, le nombre de postes en classement urbain est majoritaire (23 postes de légende) par rapport à celui du classement naturel (17 postes dont 7 consacrés aux milieux aquatiques) Les différentes densités du tissu urbain continu sont réparties de la façon suivante : -

Tissu urbain résidentiel continu peu dense concerne une occupation du sol égale ou inférieure à 20 logements à l’hectare,

-

Tissu urbain résidentiel continu moyennement dense concerne une occupation du sol égale ou inférieur à 60 logements à l’hectare et supérieure à 20 logements à l’hectare,

-

Tissu urbain résidentiel continu dense concerne une occupation du sol dépassant les 60 logements à l’hectare.

Les deux postes de l’habitat informel (dense et éparpillé), qui concernent à la fois les bidonvilles et les constructions, même en dur, de logements non réglementaires, seront complétés.

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Adaptabilité des villes côtières de l'Afrique du Nord au changement climatique Les niveaux de la nomenclature de l'occupation du sol (Compatible Corine Land Cover) N0 Fond de plan A. Artificialisés Urbain

N1 Nomenclature Niveau 1 (1/100 000) - 7P 1. Territoires artificialisés résidentiels

N2 Nomenclature Niveau 2 (1/50 000) - 18P 1.1. Zones urbanisées résidentielles continues

1.2. Zones urbanisées résidentielles discontinues 1.3. Zones urbanisées résidentielles irrégulières

2. Territoires artificialisés non résidentiels

2.1 Zones industrielles ou commerciales 2.2. Infrastructures et réseaux de communication

2.3. Équipements

3. Territoires artificialisés ouverts

3.1. Mines, décharges et chantiers

3.2. Terrains nus en milieu urbain 3.3. Espaces verts artificialisés non agricoles

B. Naturel

4. Territoires Agricoles

4.1. Terres arables

4.2. Cultures permanentes 4.3. Zones agricoles hétérogènes

C. Eau

N3 1.1.1.

1.1.2.

1.1.3.

1.2.1.

1.2.2.

1.3.1.

1.3.2.

Nomenclature Niveau 3 (1/25 000) - 40P Tissu urbain résidentiel continu dense Tissu urbain résidentiel continu moyennement dense Tissu urbain résidentiel continu peu dense Tissu urbain résidentiel discontinu Construction résidentielle Isolée Habitat informel regroupé Habitat informel éparpillé

2.1.1.

2.1.2.

2.2.1.

2.2.2.

2.2.3.

2.2.4.

2.2.5.

2.3.1.

2.3.2.

2.3.3.

Zones industrielles et commerciales Hangar et dépôt Aéroports Zones portuaires Pistes Réseaux ferroviaire et espaces associés Réseaux routier et espaces associés Équipements de superstructure Zone militaire Cimetière

3.1.1.

3.1.2.

3.1.3.

3.2.1.

3.3.1.

3.3.2.

Extraction de matériaux Décharges Chantiers Terrain nu Espaces verts urbains Équipements sportifs et de loisirs

4.1.1.

4.1.2.

4.1.3.

4.2.1.

4.2.2.

4.3.1.

Terres arables non irriguées Terres arables irriguées Serres Vignobles Vergers et petits fruits Système culturaux et parcellaires complexes Bois ou forêts Plages, dunes et sable Roches nues Végétation clairsemée

5. Territoires naturels

5.1. Forêts 5.2. Espaces ouverts sans ou avec peu de végétation

5.1.1.

5.2.1.

5.2.2.

5.2.3.

6. Zones humides

6.1. Zones humides intérieures 6.2. Zones humides maritimes

6.1.1. Marécage 6.2.1. Marais littoral

7. Surfaces en eau

7.1. Eaux continentales

7.1.1.

7.1.2.

7.2.1.

7.2.2.

7.2.3.

7.2. Eaux maritimes

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Cours et voies d'eau Plans d'eau Lagunes littorales Estuaires Mers et océans

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L’échelle d’exploitation de ce niveau de nomenclature se situe au 1/25000. Elle s’appuiera sur des analyses plus fines du tissu urbain. Cependant, à ce niveau de détail, et pour les besoins des analyses et du croisement de données, des adaptations mineures seraient nécessaires à apporter en fonction de la spécificité de chaque territoire étudié tant l’occupation des sols et la complexité du relief tourmenté d’Alger nécessite une lecture fine du territoire. En outre, des détails supplémentaires seraient également utiles pour illustrer les équipements majeurs, plus particulièrement sensibles et vulnérables tel que les réservoirs d’hydrocarbures, les centrales thermiques, les postes de transformation électrique, les stations d’épuration ou d’alimentation en eau, les barrages, mais aussi, les établissements importants accueillant du public, tel que les grands équipements sportifs, les hôpitaux, les universités, les grands équipements culturels et cultuels…etc.

Un niveau zéro composé uniquement de 3 postes de légende, viendra compléter le dispositif : artificialisé urbain, naturel et milieux aquatiques, il est proposé comme fond de plan neutre pour les illustrations schématiques hors échelle.

5.2.3.3.

Identification des vulnérabilités en situation actuelle

La vulnérabilité croise les aléas avec les activités et des établissements humains. Il s’agit des zones d’habitat, des zones d’activité économique, des équipements stratégiques ou dangereux, des grands équipements et des infrastructures.

Au niveau des zones d’habitat (logement, services de quartier) et de tourisme, l’on s’attachera tout particulièrement à délimiter les zones résidentielles denses, telles que définies ci-dessus. Le critère de densité urbaine sera ensuite croisé avec d’autres critères, techniques (type et qualité du bâti) et sociaux (habitat informel).

Les zones d’activités et industrielles existantes font l’objet d’importants plan de restructuration qui seront pris en compte. De même, les nouvelles zones de bureaux, d’habitat, d’activité et les nouveaux équipements et infrastructures prévus dans les documents de planification urbaine seront pris en compte : par exemple la nouvelle gare centrale et son quartier d’affaires à el Harrach, la grande mosquée, le déplacement de la foire internationale, les nouvelles plates-formes logistiques, la restructuration des quartiers industriels de la Baie d’Alger, Alger Médina, le déplacement d’activités polluantes et dangereuses…

Les zones d’habitat à fortes densités des zones centrales et anciennes de la ville sont déjà délimitées dans les documents d’urbanisme existants. Cette délimitation sera si nécessaire affinée en utilisant des photographies aériennes ou des images satellitaires, complétées par des reconnaissances de terrain. Les analyses du tissu urbain porteront uniquement sur la wilaya d’Alger.

A l’intérieur des zones d’habitat, les principales caractéristiques du bâti seront décrites : % de bâtiments d’habitation, nombre d’étages moyen, densité moyenne de logement (ou de ménages), principaux matériaux de construction, âge moyen d’urbanisation… Il sera ainsi possible d’établir une microzonation des vulnérabilités (échelle 1/25000). Les données, lorsqu’elles existent, seront collectées auprès des services de l’urbanisme et vérifiées par visite de terrain sur la base d’une typologie. Notons que ce qui peut apparaître comme une vulnérabilité pour un type de risque peut s’avérer un élément favorable vis-à-vis d’un autre type de risque.

De nombreuses études montrent que les populations les plus pauvres sont également celles qui sont les plus vulnérables aux risques naturels et aux conséquences du changement climatique. Il est donc essentiel de prendre ce paramètre en ligne de compte. La dimension sociologique de la vulnérabilité sera intégrée en identifiant et localisant les formes urbaines correspondant à des habitats insalubres, habitats informels, ruines et bidonvilles.

Les quartiers illégaux construits en dur sont très étendus à Alger. Ils sont constitués de rues étroites, les normes de l’urbanisme n’y ont pas été respectés et les normes de construction n’y sont pas toujours appliqués ce qui rend ces quartiers particulièrement vulnérables.

Les quartiers d’habitat collectif présentent une très grande diversité de situation. Les normes antisismiques établies au début des années ’90 ont fait évoluer très positivement la qualité du bâti.

Mais les constructions antérieures présentent un risque accru qui sera mis en évidence.

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De même, les quartiers historiques font face à une plus grande vulnérabilité due à l’inexistence de normes préventives au moment de leur construction. La localisation des quartiers historiques et une identification des caractéristiques de leur vulnérabilité spécifique seront évaluées sur la base des études existantes, notamment celles établies par le CNERU sur la protection et la mise en valeur de la Casbah d’Alger ou les études réalisées sur le centre-ville d’Alger.

Les équipements et les installations sensibles feront l’objet d’un recensement sur l’ensemble de l’aire urbaine. Leur identification réalisée dans les récents documents de planification urbaine sera analysée voire complétée si nécessaire. Ils seront identifiés et caractérisés avec l’aide des services techniques urbains et en croisant les informations issues de l’analyse des risques naturels et climatiques (notamment pour les réseaux d’assainissement pluvial). L’objectif est de localiser et de caractériser les points noirs au niveau des réseaux existants (ex. : carrefour inondable, points de débordement, sections de réseaux situées en dessous des cotes marines…). Les infrastructures stratégiques feront l’objet de fiches descriptives détaillant leur importance par rapport aux aspects sanitaires, sécuritaires ou économiques et leur vulnérabilité par rapport aux différents risques naturels et climatiques. Ces éléments seront recueillis auprès des autorités en charge de la protection civile ou évalués à dires d’expert. Ils seront cartographiés à l’échelle des données disponibles auprès des gestionnaires et autres détenteurs d’information, à un niveau de détail supérieur ou égal au 1/25 000.

En dehors des zones d’habitat et des équipements et installations sensibles, les aires urbaines sont susceptibles d’accueillir d’autres composantes vulnérables aux risques naturels et au changement climatique. Cela concerne notamment les zones de milieux naturels (zones humides en particulier ou risques d’incendie de forêt), les espaces verts et parcs urbains, la faune associée à ces espaces, les zones agricoles périurbaines, les pêcheries … Les caractéristiques, l’évolution passée et actuelle de ces composantes, les facteurs évolutifs (naturels ou anthropiques), seront décrits sur la base des données disponibles. Il n’est pas jugé nécessaire de fournir ici une analyse détaillée, mais l’on s’attachera néanmoins à préciser les spécificités de ces composantes et leur niveau de vulnérabilité actuel au regard des risques naturels et climatiques. Ces espaces sont déjà identifiés et leur vulnérabilité analysées dans le SDAAM d’Alger. Elles seront représentées à partir de la cartographie générale de l’occupation des sols au 1/25 000.

5.2.3.4.

Données requises

Les données à collecter pour la définition des vulnérabilités urbaines sont les suivantes : -

Images satellites et photos aériennes récentes

-

Cartes d’occupation des sols (initiale et projetée) et données historiques

-

Données démographiques et prospective établies dans les documents de planification urbaine et par les services de la statistique nationale

-

Documents d’urbanisme (SDAAM, PDAU, POS, Baie d’Alger, grands projets d’urbanisme de la wilaya d’Alger, avec plans, programmation urbaine, projections et hypothèses démographiques, échéances)

-

Anciens documents d’urbanisme (schéma directeur, plan directeur, règlements d’urbanisme locaux)

-

Plan de sauvegarde de la Casbah d’Alger,

-

Plan de localisation des opérations publiques de construction logement depuis 10 ans

-

Localisation et données sur les équipements sociaux, sanitaires, éducatifs, culturels et cultuels

-

Localisation et données sur les activités économiques et logistiques

-

Infrastructures susceptibles d’être remises en cause par des variations de niveau de la mer (installations gravitaires, ouvrages en extrémité de bassins versants comme les STEP, ouvrages en bord de mer comme les quais et terre-pleins portuaires et leurs équipements et réseaux associés)

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-

Infrastructures pouvant être affectées par une augmentation du risque inondation, du fait du relèvement des niveaux à l’exutoire (routes, habitations, équipements publics,…) ou de l’augmentation des pics de précipitations

-

Autres infrastructures ou installations particulièrement vulnérables aux risques sismiques

-

Etudes urbaines et de VRD + études d’impact associées

-

Normes de la construction (normes sismiques notamment)

-

Bases de données localisées sur les établissements dangereux

-

Bases de données localisées sur les ressources naturelles (eau, matériau, biodiversité), les risques, les pollutions

-

Données diverses sur les ressources naturelles et agricoles associées aux aires urbaines

5.2.3.5.

Hypothèses, risques et difficultés

Deux principaux niveaux de difficultés sont à attendre : -

Un premier niveau portera sur la possibilité d’établir une microzonation des secteurs d’habitat à fortes densités et des zones d’habitat informel en se basant sur des vues aériennes et des reconnaissances de terrain. Les vues aériennes ou images satellites récentes devront être mises à disposition pour la réalisation de l’étude. La nomenclature des tissus urbains et l’’interprétation des tissus urbains ne devra pas faire l’objet d’une validation par les administrations, mais seulement d’une consultation pour avis. Par ailleurs, les services de l’urbanisme locaux seront sollicités pour modifier ou valider le zonage proposé. La prise en compte des zones d’habitat informel dépendra des orientations fixées par l’Administration, selon qu’elles seront considérées comme à démolir ou à conserver.

-

Le deuxième niveau de difficultés concerne la disponibilité d’informations précises sur les équipements et installations sensibles aux risques naturels et aux changements climatiques. Les principaux sites ont déjà été repérés et les principales installations dangereuses ont déjà fait l’objet de localisation et de proposition de déplacement ou de renforcement des protections, notamment dans les précédentes études sur la vulnérabilité et dans les documents de planification urbaine (SDAAM et PDAU). Ces informations existent, mais devront faire l’objet de vérifications. Les sources sont très dispersées et relèvent d’opérateurs variés. Il n’est toutefois pas envisageable, dans le cadre de la présente étude, de rencontrer l’ensemble de ces opérateurs. Seuls les plus importants (notamment gestionnaires des réseaux d’eau potable et d’assainissement, autorités portuaires…) seront contactés. Les autres informations utiles à l’étude seront collectées auprès des autorités locales (services techniques urbains, protection civile…).

Suite à la mission de démarrage, il apparaît difficile de pouvoir utiliser les POS dans le cadre de la présente étude, en raison de leur multitude (580) et de leur hétérogénéité. Les éléments d’occupation des sols seront donc essentiellement basés sur l’interprétation d’imagerie satellitaire et la cartographie numérisée de l’occupation des sols réalisée par la Direction des Statistiques Régionales et de la Cartographie et mise à jour en 2011.

ACC Wilaya d’Alger Rapport de démarrage – Mai 2012

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5.2.4.

Tâche 1d : Urbanisation future

La Tâche 1d en référence au CCTP consiste à estimer le taux de croissance de l’agglomération à l’horizon 2030 en s’appuyant sur les tendances démographiques et le taux d’urbanisation actuels, ainsi que sur les différents documents d’aménagement urbain.

Les deux périmètres d’étude, aire métropolitaine et wilaya d’Alger, font l’objet d’études de planification établis à l’horizon 2030.

Les hypothèses et scénarios de croissance urbaine retenus seront décrits et analysés. Les principaux secteurs de développement urbain seront identifiés et caractérisés, notamment en termes de densité d’habitat et caractéristiques constructives, à l’instar du tissu urbain tel qu’établi en situation actuelle.

Les principaux projets d’urbanisme actuellement envisagés seront intégrés, sur la base des documents fournis par l’Administration.

Ces éléments seront cartographiés à une échelle cohérente avec celle utilisée pour décrire la situation actuelle, au 1/ 25 000 pour la wilaya d’Alger et au 1/100.000 pour les analyses qui nécessite de prendre en compte une zone plus étendue que celle de la wilaya d’Alger. Pour produire les documents à ces échelles il sera nécessaire de disposer de documents à des échelles plus précises sur des secteurs spécifiques.

Aux difficultés relatives à l’étude des vulnérabilités actuelles s’ajoute à l’horizon 2030 le problème des incertitudes sur les prévisions de croissance démographique et urbaine. Le SDAAM et le PDAU d’Alger sont des documents très récents (en cours d’approbation) et cohérents en terme de prospective spatiale. Il n’est donc pas nécessaire de reprendre un exercice de prospective démographique et d’extension de l’urbanisation dans le cadre de la présente étude. Ces documents constitueront les documents de référence pour prendre en compte les évolutions attendues de l’urbanisation et des transformations urbaines à l’horizon 2030.

Suite à la mission de démarrage, il semble que les projections à l’horizon 2030 soient essentiellement basées sur le PDAU. Il est à craindre que le niveau de définition de ce dernier soit peu satisfaisant au regard de la présente étude, notamment au regard des 82 projets d’urbanisme répertoriés dans la wilaya.

5.2.5.

Tâche 1e : SIG

La Tâche 1e en référence au CCTP consiste à construire un système d’information géographique multicouches pour représenter les vulnérabilités urbaines sur la base des informations recueillies précédemment.

5.2.5.1.

Cartographie des vulnérabilités

Les vulnérabilités en situation actuelle et à l’horizon 2030 seront cartographiées. Cela a pour objectif de permettre de préciser leur localisation et de leur conférer une certaine réalité. L’autre objectif est de permettre une superposition des couches d’informations thématiques (risques d’inondation, risques sismiques, habitats vulnérables, incendies, etc.) avec les zones prévues pour l’urbanisation (équipement, habitat, activité économique, infrastructure). La vulnérabilité des zones sera mise en évidence sur la base d’une représentation et d’une analyse multicritère. Cette cartographie sera établie à l’échelle du 1/25.000, identique à celle du PDAU d’Alger.

Afin de faciliter ce travail de superposition et d’en tirer le maximum d’informations, celui-ci sera réalisé à l’aide de l’outil SIG. L’utilisation du SIG permet de visualiser des informations géolocalisées par le biais de cartes thématiques ou d’intégration manuelle de données dans l’outil. Les données graphiques sont en effet enrichies de diverses informations indiquées dans les tables associées.

L’ensemble des informations constitue une base de données localisées permettant une connaissance et une appréciation des risques et des vulnérabilités de l’aire urbaine.

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Le seul inconvénient – de taille – de l’approche SIG est qu’elle exige le traitement de l’information sous forme vectorisée : chaque unité cartographique (polygone, polyligne ou point) est une entité vectorielle géoréférencée (possède des coordonnées géographiques). Il est donc indispensable que la plupart des données de base permettant la constitution du SIG se présentent elles-mêmes sous un format directement intégrable sous SIG. Cela suppose que les administrations algériennes mettent à disposition ces données localisées sous format ArcGis ou Mapinfo, notamment les données SIG issues du SDAAM Alger et celles issues du PDAU d’Alger et des projets de la Casbah d’Alger et de la baie d’Alger, ainsi que des grands projets d’aménagement urbain. Toute donnée se présentant sous la forme de fichier « image » (ex. : fond de carte scanné) ne permettra pas d’exploiter toutes les possibilités du SIG. Sans préjuger du résultat final de la collecte de données, l’on peut s’attendre à ce que le SIG final réalisé sur chaque zone urbaine soit un mélange d’informations vectorisées et d’images dont seules les principales informations au regard de la présente étude seront vectorisées.

Le SIG, mis en place sur plateforme ArcGis, logiciel utilisé par les autorités algériennes, sera constitué de : -

couches d’informations sur les vulnérabilités au format « .tab » constituant le socle de l’outil,

-

de fonds de plan cartographiques scannés (du 1/25 000 au 1/1000 000, suivant les fonds de plan disponibles), et images satellitaires de la zone d’étude.

La base de données sera composée également d’autres éléments complémentaires aux données SIG tels que des tableaux, documents Word et PDF ainsi que des photographies illustrant les vulnérabilités présents sur la zone d’étude.

Les données SIG sont de trois types : -

Données reçues par les organismes partenaires de l’étude au format SIG

-

Données produites par l’équipe Projet (vectorisation de données fournies par les partenaires, données directement créées par l’équipe Projet sous SIG)

-

La cartographie des vulnérabilités

5.2.5.2.

Traitement et restitution

Chaque famille de risques et de vulnérabilités définies précédemment feront l’objet de cartes thématiques. A partir de ces collections de cartes thématiques, des cartes de synthèse seront réalisées en agrégeant les informations jugées les plus pertinentes sur chaque couche. Les cartes de synthèse résulteront d’un compromis entre exhaustivité de l’information et lisibilité.

Les familles d’aléas seront croisées avec les vulnérabilités, d’abord deux à deux (ex. : aléas d’inondation vs vulnérabilités), puis différents aléas confondus. On recherchera notamment à mettre en évidence les effets cumulatifs (ex. : inondations par ruissellement + niveaux de hautes mers). Les aléas et vulnérabilités en situation actuelle seront également comparés aux aléas et vulnérabilités à l’horizon 2030, faisant notamment ressortir l’impact du changement climatique.

In fine, les cartes de synthèse permettront d’identifier et de localiser les points critiques actuels et futurs des aires urbaines (quartier d’habitation, portion de réseau, équipement public, installation industrielle, …), sur lesquels devront porter les mesures prioritaires à définir en deuxième phase d’étude.

Les échelles de travail sont celles indiquées aux chapitres précédents, soit le 1/25 000 le plus souvent. Les échelles de restitution seront fonction des besoins et du niveau de détail de l’information.

Par exemple, il ne servira à rien de présenter une information sur support cartographique au 1/25 000 si cette information est parfaitement lisible et utilisable à l’échelle du 1/100 000.

La restitution de cette partie de l’étude prendra la forme d’une collection de cartes assortie d’une note d’analyse et de synthèse, et d’un « guide SIG » décrivant chaque couche et chaque champ de la base de données afin que chaque utilisateur sache ce qu’il utilise ou visualise.

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5.2.5.3.

Structure et fonctionnalités du SIG

Les informations seront organisées suivant deux thèmes distincts et 18 répertoires thématiques, correspondant à autant de couches d’informations : -

-

Aléas

Situation actuelle • Topographie • Géologie / géomorphologie • Sismologie • Océanographie • Hydrologie / hydrogéologie • Hydraulique

Situation 2030 • Topographie • Océanographie • Hydrologie / hydrogéologie • Hydraulique

Vulnérabilités

Situation actuelle • Occupation générale des sols • Habitat • Equipements / installations • Environnement

Situation 2030 • Occupation générale des sols • Habitat • Equipements / installations • Environnement

Certains répertoires thématiques possèderont également des sous-dossiers afin de mieux hiérarchiser l’information. Les données SIG seront parfois liées à d’autres fichiers de type PDF, Word, Excel ou .Jpeg. En dehors des données brutes, un certain nombre de cartes élaborées à partir des données SIG seront proposées à l’utilisateur (.wor). Ces cartographies correspondront aux diverses cartes illustrant le rapport d’étude.

Les données entrées dans le SIG seront ainsi classées de la façon suivante : Thèmes/dossiers Sous-catégories/dossiers Tables ArcGis

Type liens (Annexes) Documents de référence Informations complémentaires stockées (ArcGis)

Au terme de la mission de démarrage, il n’est pas encore possible de se prononcer sur la nature, le niveau de détail et l’utilité pour la présente étude des données disponibles au format numérique.

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5.2.6.

Tâche 1f : Evaluation économique

La Tâche 1f en référence au CCTP consiste à évaluer le coût socio-économique des impacts du changement climatique et des risques naturels sur le site en l’absence de toute mesure d’adaptation.

5.2.6.1.

Remarque préliminaire

Conformément au CCTP, la démarche économique suivra une approche à deux volets :

l'identification d'un scénario de « référence », également appelé « Business as Usual » (BaU), qui évalue les coûts associés aux désastres naturels couverts par l'étude (phase 1, tâche 1f) ;

l'évaluation des coûts des mesures adaptatives proposées et de la proportion des dommages que ces actions pourraient prévenir vis-à-vis du scénario BaU afin de fournir des éléments d'appréciation de leur efficacité économique (phase 2, tâche 2d).

Cette démarche, inspirée de l'Analyse Coûts-Bénéfices (ACB), vise à fournir aux décideurs la dimension économique des conditions pour les choix de développement complexes. Pour y parvenir, le scénario BaU doit être une réflexion crédible de l'urbanisation future telle qu'elle est actuellement prévue (vulnérabilité) et de la magnitude des aléas éventuellement accrus par le changement climatique. Bien que cet exercice soit prospectif et incertain de par sa nature, il est néanmoins nécessaire : l'absence de prise en compte du scénario BaU sous-jacent aux changements en termes de vulnérabilité et d'aléa compromettrait la qualité et la pertinence de l'analyse.

D'un point de vue quantitatif, l'ACB repose généralement sur la Valeur Actuelle Nette (VAN) ou sur le ratio coûts-bénéfices. En finance, ceci revient, en règle générale, à comparer les gains actualisés et les pertes associées à un investissement donné. Dans cette comparaison, les « gains » représentent les dommages évités dans la situation BaU pour lesquels un investissement additionnel a été proposé, alors que les « pertes » correspondent au coût de la mise en application des mesures adaptatives.

Même si le concept peut s'avérer simple, son application concrète demande de figer nombre de points méthodologiques afin de définir les périmètres respectifs des coûts et bénéfices, ainsi que l’intégration temporelle de ceux-ci. Les scénarios BaU correspondent ainsi à la Wilaya d’Alger pour les horizons 2010 et 2030 dans une situation de changement climatique sans action corrective additionnelle.

5.2.6.2.

Analyse socio-économique

On utilisera la caractérisation des aléas résultant des tâches 1a et 1b pour détailler, dans un premier temps, les conséquences de chaque type d’aléa. Les aléas identifiés seront ensuite traités au travers des vulnérabilités étudiés dans le cadre des tâches 1c, 1d. La tâche 1e permettra la mise en relief quantitative de chaque type de menace avec la vulnérabilité urbaine.

On distinguera deux catégories de conséquences du changement climatique : les processus lents et continus et les conséquences brutales telles que les catastrophes naturelles d’autre part. Le processus sera effectué en deux points de temps, un le plus proche d’aujourd’hui (selon les données disponibles) et l’autre dans le futur (suivant la validité des échelles de temps et les incertitudes sur les prévisions climatiques, ainsi que sur les projections de vulnérabilités – développement de l’aménagement du territoire).

Les hypothèses et les méthodes de calcul seront détaillées dans le rapport mais les principaux déterminants en matière de changement de vulnérabilité considérés sont : la situation réelle, la démographie et la croissance économique, ainsi que des infrastructures pertinentes déjà programmées, mais non encore réalisées, telles que les systèmes de drainage des eaux par exemple.

En se projetant dans l'avenir à partir de cette base, le profil sera établi en tenant compte de l'horizon global envisagé.

Pour les nombreux calculs à effectuer, on adoptera un « principe conservatif » qui accorde la priorité à la sous-estimation des dommages économiques plutôt que l'inverse. En fait, les coûts de la phase 1 forment la base des gains potentiels de l'analyse ultérieure (phase 2). Or, les méthodes d'aide pour les prises de décision relatives aux investissements, qu'ils soient structurels ou autre, reposent sur une surestimation des dépenses et une sous-estimation des gains afin d'assurer que le rendement qui ACC Wilaya d’Alger Rapport de démarrage – Mai 2012

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en découle ne soit pas exagérément optimiste. Enfin, le fait de choisir une valeur dans la fourchette supérieure plutôt que dans la fourchette inférieure s'avère plus utile pour conserver la même tendance et connaître en permanence la direction vers laquelle l'erreur « penche ».

Le coût total d'un événement donné correspond à la somme de ses coûts directs et indirects. Le calcul du coût est fondé sur le concept du Coût Moyen Annuel (CMA) permettant de tenir compte des fréquences et intensités des catastrophes. Pour un type donné de désastre, l'ensemble des coûts, pondéré par leurs probabilités respectives, donne le CMA (espérance mathématique).

Par « coût direct », on entend l'évaluation des dommages directs. Les dommages directs sont des dommages matériaux qui découlent directement d'un événement et qui sont immédiatement vérifiables de façon tangible après celui-ci. L'évaluation des dommages économiques directs repose largement sur l'utilisation d'un SIG dédié aux catastrophes et à la vulnérabilité. Par conséquent, les dommages calculés dépendent de la portée géographique inhérente aux différents événements et au vecteur des vulnérabilités de chaque catégorie de typologie urbaine affectée. Il existe plusieurs méthodes d'évaluation des dommages. L'étude proposera une approche analytique associée à des fonctions de production ou encore « fonctions de dommage ». Leur interprétation est basée sur des fonctions de vulnérabilité spécifiques à chaque aléa (pour les séismes par exemple, elle est dérivée de la norme EMS 98). Elle se distingue des méthodes dites avérées, y compris des méthodes hédoniques et d'évaluation contingente.

Le facteur humain est le principal moteur pour l'évaluation des coûts indirects. Nous inclurons facteur en recourant à la densité de la population. Les coûts indirects associent la perte exprimée en jours-personnes dans les zones affectées comme fonction de l'intensité d'un événement à la perte de même nature, mais inférieure en termes d'unités sur un secteur plus vaste (dépendant également de l'événement) pour tenir compte du lien de causalité entre un lieu affecté et l'impact sur son milieu plus ou moins éloigné.

L’objectif est d’effectuer une intégration temporelle des dégâts entre le temps présent et l’horizon 2030 (qui demandera une discussion approfondi sur l’actualisation, et donc la pondération annuelle des dommages. Celle-ci prendra pour base le travail effectué dans l’étude Banque Mondiale sur l’Afrique du Nord), lui-même basé sur l’état de l’art (adaptation du rapport Lebesgue de 2004 notamment). Pour des raisons pratiques et notamment de distribution du volume de travail, l’intégration des coûts afférents aux risques considérés se fera en tâche 2-d.

Dans la mesure du possible, et en tenant compte des incertitudes dans ce domaine, les coûts de chaque risque seront ventilés en fonction de la contribution du changement climatique afin de pouvoir envisager une notion d’additionnalité afférente au changement climatique.

5.2.6.3.

Considérations complémentaires

Même si nombre de points – les principaux – sont déjà clairs sur l’approche à entreprendre, notamment car le Consultant a déjà l’expérience du traitement de ce type de problème, il ne s’agit pas de simplement recopier une démarche existante précise en tout point.

La question de l’adaptation des techniques existantes (dans la littérature ou directement développée par le Consultant) se posera nécessairement. De façon schématique le problème se pose ainsi :

Un périmètre trop étriqué (aire d’étude, thématiques – aléas et vulnérabilités, dommages directs ou indirects, niveau individuel ou global…) est justement critiquable en ce qu’il exclut potentiellement des données importantes : à quoi cela sert-il d’être confiant sur les chiffres si ceux-là ne modélisent pas le problème réel tel qu’il se pose, dans toute son envergure et complexité ?

A l’inverse un périmètre trop grand demande un niveau d’efforts bien plus important ; de plus, cela augmente les incertitudes sur les données, et les méthodes de traitement d’enjeux complexes sont davantage discutables ; le tout a tendance à faire croître la sensibilité sur les résultats et ainsi obérer la capacité d’interprétation et / ou la crédibilité même des résultats.

Ainsi, il est inutile de prendre en compte un problème dans toute sa complexité si l’on se révèle incapable de la gérer, c’est-à-dire d’en proposer une description et une analyse permettant de tirer des conclusions claires.

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Dans ce cadre et en l’absence de l’existence de normes dans ce domaine encore jeune, le Consultant propose une approche davantage pragmatique que dogmatique en opérant une dialectique visant à faire converger le jeu de contraintes afférant aux parties prenantes du contrat:

Quelles sont les priorités du client et de quels éléments a-t-il besoin pour décider ? Quels doivent être ses investissements prioritaires et sont-ils compatibles avec les capacités de financement actuelles ?

Quels sont les types de données disponibles et accessibles au Consultant ? Quel traitement le niveau d’effort acceptable dans le cadre temps / budget de l’étude permet-il ?

Ainsi, et bien que le cadre développé ci-dessus soit issu d’une robuste méthodologie déjà mise en œuvre, tous les choix méthodologiques ne peuvent être ici présentés en détails. D’une part, ce serait assez long et relativement technique, mais surtout, certaines orientations méthodologiques dépendent des données disponibles et de leur format, ce qu’il est impossible d’anticiper complètement en amont. Pour ne donner qu’un exemple, l’aléa d’inondation demande un traitement extrêmement exigeant en termes de modélisation. Il est donc indispensable, dans le cadre tempsbudget de l’étude, de procéder à des évaluations plus approximatives, en découpant par exemple la zone considérée en secteurs homogènes, et en jouant sur un effet de moyenne. La façon précise d’effectuer ce travail dépende de la précision des prévisions climatiques et des données urbaines, qui in fine se traduisent en hauteurs d’eau. Les deux premiers rapports permettront de largement préciser de quoi il retourne sur ce point, au travers d’une discussion pour chaque aléa.

Lorsque les données locales ne seront pas disponibles, ou trop incertaines, ou que leur collecte et / ou traitement demanderont un niveau d’effort incompatible avec le cadre temps-budget de l’étude, des données régionales et des ratios généraux tirés de la documentation disponible et de la littérature seront utilisés. A chaque fois, le consultant s’efforcera de préciser le niveau d’incertitude et donc la fiabilité de telle ou telle donnée, en orientant naturellement l’effort sur les paramètres les plus « dimensionnants » et sensibles de l’étude. Dans ce cadre, l’option évoquée ci-dessus de probabilisation permettra d’être nettement plus précis sur ce point particulier.

Suite à la mission de démarrage, il semble que l’Office National des Statistiques dispose de la plupart de données économiques nécessaire à la présente étude, et que celles-ci soient facilement disponibles. Néanmoins, il convient de noter l’absence d’évaluation du PIB régional, qui rendra difficile l’établissement des valeurs économiques de référence. Il ne semble pas non plus exister de données relatives au coût des dommages causés par les catastrophes naturelles.

5.2.7.

Tâche 1g : Evaluation institutionnelle

La Tâche 1g en référence au CCTP consiste à analyser le rôle des institutions locales et nationales en matière de planification urbaine, de construction d’infrastructures et de prévention des risques naturels. L’évaluation institutionnelle proposée dans le cadre de la présente étude repose sur une approche à deux niveaux : une cartographie institutionnelle du Cycle de Gestion des Désastres (CGD) et une analyse d’études de cas.

5.2.7.1.

Remarque préliminaire

L’Algérie offre un exemple de structure institutionnelle du système de protection clairement mue par l'occurrence de deux familles de risques majeurs, celles des tremblements de terre et des inondations.

En considérant l’envergure des plus récents événements sismiques et hydrauliques majeurs parmi les nombreux auxquels la région algéroise est vulnérable - à savoir, les inondations-éclair de 2001 et le séisme de Alger-Boumerdès en 2003 - et leur conséquences en termes de vies et de biens perdus, nul doute que l’attention de l’Etat et l’effort difficile de rationalisation du territoire aient trouvé une priorité dans la réduction de ces risques, par les moyens disponibles.

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Dans ce contexte, on peut comprendre que les risques associés aux changements climatiques présentent une priorité (surtout temporelle) plus faible par rapport à l’amélioration parasismique d’un grand nombre de bâtiments et la mise en sécurité d’infrastructures stratégiques. Il est opportun de rappeler toutefois que l’Algérie, au titre de la Convention Cadre sur les Changements Climatiques et sous le haut patronage du Ministère de l’Aménagement du Territoire, de l’Environnement et du Tourisme, s’était engagée en 1993 à développer un Plan d’Action national documentant les initiatives à entreprendre pour assurer à la fois croissance économique, protection de l’environnement et sauvegarde des ressources. La première Communication du Plan eu lieu en 2001, et l’Atelier National de validation de la Seconde Communication Nationale de l’Algérie sur les Changements Climatiques, dont l'objectif a été de valider et de rendre officiel le rapport national, en 2010.

Compte tenu de la taille typique à la fois des phénomènes en jeu et de leur sources, le cadrage institutionnel ne sera évidemment pas limité à la ville d’Alger - quoique respectable en termes de taille et de densité de population - et aux quatre Wilayas s’y intersectant (Alger, Blida, Boumerdès et Tipaza), car l’ensemble des remèdes d’ingénierie technique ou institutionnelle porte inévitablement sur la structure et sur l’organisation au niveau de l’Etat. Ce constat n’est pas surprenant car toute œuvre systématique de prévention relève avant tout de lois, normes et règlements valables sur l’ensemble du Pays, favorisant ainsi l’interopérabilité et l’homogénéisation de l’action soit dans la « réponse » aux événements sans précurseur (tels les séismes et les tsunamis) soit dans la coordination entre différents services – normalement nationaux, ou locaux avec source d’information nationale – pour les activités de prévention d’urgence et de réponse aux événements avec précurseurs à court et à moyen terme (tels les phénomènes météorologiques extrêmes).

Le cadre de référence attendu dans ce cas d’étude est comparable à celui issu de l’étude récente d’Adaptation aux Changements Climatiques et aux Désastres Naturels menée sur trois autres grandes villes côtières d’Afrique du Nord – Casablanca, Tunis et Alexandrie. En effet, cette étude a montré clairement que les montages institutionnels des filières de gestion des risques dans les trois Pays (présentant des différences parfois plus que remarquables en matière de conception de l’Etat), prévoient toujours une forte centralisation et une tendance à s’appuyer davantage sur la « réponse » opérationnelle – confiée à structures verticales – plutôt que sur prévention et prévision.

Les conclusions de l’étude et l’analyse des retours d’expérience dans les trois Pays, montrent sans faute qu’il est possible d’apporter des améliorations significatives soit au niveau des connaissances soit au niveau opérationnel, agissant simplement sur le volet institutionnel et sans pour autant toucher à la conception spécifique de l’Etat central. Ces considérations sont valables a fortiori dans la préparation à contraster les effets attendus des Changements Climatiques, sachant que les modèles d’impact seront eux aussi assujettis à modification dans le temps. L’évaluation des points de force et de faiblesse institutionnelle dans le cas du territoire Algérois et de son cadre de référence national, suivra donc le schéma triangulaire « cadre normatif - organisation préventive par temps de calme – réponse opérationnelle de crise », qui a prouvé son efficacité dans l’étude ci-dessus.

5.2.7.2.

Cartographie institutionnelle du Cycle de Gestion des Désastres

Selon le CCTP, l’évaluation porte sur les institutions nationales et locales qui sont aujourd’hui en charge de la planification urbaine, de la création d’infrastructures (alimentation en eau, traitement des eaux usées, assainissement pluvial, routes et ponts, infrastructures municipales, ouvrages maritimes et portuaires, …), de la fourniture de services et de la préparation aux désastres. Elle doit analyser les points suivants : a) établir leurs mandats respectifs, et identifier les recouvrements ou les vides de responsabilités ; b) identifier le rôle que les entités en question pourraient avoir quand au développement urbain à l’horizon 2030 ; c) qualifier leur réactivité et capacité à intégrer le changement climatique et la préparation aux désastres dans la gestion des centres urbains dont il est question dans l’étude.

La matrice ci-après expose les processus qui seront mis en œuvre afin de couvrir ces aspects.

Afin d’avoir un fil conducteur solide, ce processus d’acquisition et d’analyse d’information sera supporté par un guide dont les questions suivantes constituent la base. Il s’agit d’obtenir un

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compromis optimum entre structuration / complétude des données et flexibilité / adaptabilité de l’approche.

Tâches Identifier les institutions nationales et locales en rapport avec la gestion des désastres, le planning urbain et les infrastructures Etablir leurs respectifs

mandats

Données nécessaires

Travail nécessaire sur les données

Lois, Décrets ministériels, journal officiel ou autre documentation administrative

Lecture / synthèse

identifier les recouvrements ou les vides de responsabilités

Analyse comparative des mandats

Rôle dans le développement urbain à long terme

Législation présente et prospective

Analyse comparative des mandats ;

Capacité à intégrer le CC

Culture de l’institution, capacités financières, humaines et techniques

Connaissance plus fine des institutions et de leur positionnement relatif

Méthodes d’obtention données

des

Recherche internet ; demande de documentation aux institutions concernés ; Entretiens avec des personnes clef

Pour ce qui relève de la restitution de ce travail il s’agit idéalement, pour chacun des sites du projet, d’élaborer une matrice du type « qui fait quoi et où ». Ceci suppose le recueil de données auprès des autorités concernées. L’essentiel est de présenter ces informations de telle sorte qu’elles soient facilement exploitables pour les recommandations de la Phase 2. En fonction des informations recueillies, on proposera un format idoine, en gardant comme objectif une certaine homogénéité dans le cadre de restitution entre les différents sites.

Cette cartographie institutionnelle permettra d’identifier facilement les lacunes et chevauchements au niveau des responsabilités sur deux axes : l’espace (qui est concerné par quelle échelle de territoire ?) et les thématiques (qui a mandat de s’occuper de quoi ?). Il est en effet fréquent que la répartition des responsabilités entre le niveau national et le niveau local ne soit pas claire, et il s’avère important de parvenir à un juste équilibre sur ce point. De même il arrive fréquemment que la communication soit insuffisante entre les différents acteurs. A cet égard, la phase de préparation est souvent isolée notamment de la prévention.

Dans le cadre de cette analyse institutionnelle, l’on s’attachera à examiner (et identifier toute révision requise) des instruments actuels de planification et de mise en œuvre en matière de gestion de la croissance urbaine et de préparation aux désastres – tels que réglementation relative au contrôle de l’urbanisation, zonage, codes de la construction et de l’urbanisme, plans d’actions de prévention des désastres. Cet exercice facilitera la formulation de recommandations pour la deuxième phase d’étude.

5.2.7.3.

Analyse d’une étude de cas

Bien que la cartographie institutionnelle proposée ci-dessus soit un outil puissant d’analyse, elle n’est pas suffisante pour identifier l’ensemble des améliorations institutionnelles nécessaires concernant le CGD. On trouve effectivement souvent des différences entre le périmètre théorique et légal de l’autorité de tutelle et la réalité. C’est très souvent le cas lorsque le budget alloué n’est pas cohérent avec les responsabilités confiées à une entité donnée.

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C’est dans cette optique qu’il est proposé de réaliser une étude de cas sur des événements tels que les catastrophes naturelles. Ce type d’exercice permet de confronter la théorie et la pratique, ex post. En collaboration avec l’ensemble des parties prenantes au projet, l’équipe Projet se concentrera sur un ou deux événements spécifiques pour tester les conclusions de la cartographie institutionnelle et voir si des enseignements valables peuvent en être retirés. L’effectivité du système d’alerte mis en place dans le cadre du projet Banque Mondiale suite aux inondations de Bab el Oued sera notamment analysé au regard des évènements survenus depuis.

5.2.7.4.

Données requises et sources d’informations

Les données à collecter pour l’évaluation du contexte institutionnel sont présentées sous la forme des questionnements suivants : -

Quels sont les organismes qui ont en charge la planification urbaine, la création d’infrastructures (alimentation en eau, traitement des eaux usées, assainissement pluvial, routes et ponts, infrastructures municipales, ouvrages maritimes et portuaires, …), la fourniture de services, la prévention des catastrophes naturelles ?

-

Dans quelle mesure ces organismes intègrent-ils les risques naturels et le changement climatique dans leur réflexion, leur stratégie, leurs programmes et leur fonctionnement ?

-

Comment sont retranscrites dans la planification urbaine, la création d’infrastructures, la fourniture de services, la prévention des catastrophes, les nouvelles contraintes liées au CC ?

-

Quels ministères, services et unités sont impliqués en cas de catastrophes (distinguer le structure de commandement en général transversale des ressources mobilisables par ministères) ? Quels sont leurs mandats respectifs ?

-

Quel est l’organigramme des ministères concernés par la gestion des désastres, des infrastructures et du planning urbain, et information sur leurs capacités (moyens humains, techniques, financiers) ?

-

Quelle implication/rôle de la municipalité et de la région sur ces thématiques ?

-

Quel est l’organisation de la sécurité civile ?

-

Quels sont les plans de secours (ex. : ORSEC ou autres) ?

-

Quels sont les mécanismes de coordination prévus entre les différents acteurs en cas de crise ? La question se pose tant au niveau local qu’à l’échelle nationale.

-

Quelle est la capacité organisationnelle et logistique de mise en œuvre de plans de prévention, de systèmes d’alerte précoce, de plans de secours et d’évacuation en cas de désastre naturel ?

-

Qu’est ce qui est prévu pour faire interface avec l’aide internationale en cas de désastre majeur ?

-

Quels sont les indicateurs afférents à la gestion de crise utilisés par les différentes parties prenantes ?

-

Existence d’exercice de préparation (avec scénario, etc.) ? Existence de retour d’expérience sur les désastres passés (études de cas) ?

-

Réglementation en matière de plans d’urgence : à quoi sont soumis les opérateurs publics, semi-publics ou privés qui gèrent les infrastructures et réseaux principaux (transport, énergie, eau et assainissement, déchets, santé, communication) ?

-

Quelles sont les ressources mobilisables chez le mouvement croix rouge/croissant rouge local ?

-

Quel est le niveau d’information du public sur les risques ?

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Egis Eau / IAU-IDF / BRGM

Les principales sources d’information seront : -

Textes de lois et règlements en matière de protection civile, protection environnementale, gestion du territoire et aménagement urbain

-

Recherche bibliographique

-

Documentation multimédia concernant la perception nationale des risques majeurs et de ceux liés aux changements climatiques

-

Entretien(s) avec les responsables des services d’intérêt pour l’étude du Ministère de l’Intérieur et des Collectivités Locales, et des Directions Générales concernées par les thèmes de l’étude.

-

Entretien(s) avec les responsables des services d’intérêt pour l’étude du Ministère de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement

-

Entretien(s) avec les responsables des services d’intérêt pour l’étude de la Wilaya d’Alger.

-

Entretiens avec, et visites du CRAAG (Centre de Recherche en Astronomie, Astrophysique et Géophysique) d’Alger et de l’ENSH (Ecole Nationale Supérieure de l’Hydraulique) de Blida.

-

Entretien(s) avec les responsables des services d’intérêt pour l’étude du Ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme

-

Entretien(s) avec les responsables des services d’intérêt pour l’étude du Ministère des Transports

-

Entretien(s) avec les responsables des services d’intérêt pour l’étude du Ministère des Travaux Publics

-

Entretien(s) avec les responsables des services d’intérêt pour l’étude du Ministère des Ressources en Eau

-

Entretien(s) avec les responsables des services d’intérêt de l’étude auprès du Ministère des Postes et des Technologies de l’Information et de la Communication

Selon nécessité, à établir au cours de l’étude, visite des établissements (où approprié) et entretien(s) avec les responsables des services saillants : -

De la Wilayas d’Alger

-

de l’Agence Nationale pour la Protection de l’Environnement

-

de la Direction Générale de la Protection Civile

-

de l’Agence Générale du Cadastre (Ministère des Finances), Direction Générale et Direction Régionale d’Alger

-

du Ministère de la Prospective et des statistiques

-

de l’Agence Spatiale Algérienne

-

du Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural

-

de l’Agence pour la Promotion et la Protection du Littoral Algérois.

5.2.7.5.

Hypothèses, risques et difficultés

L’évaluation institutionnelle proposée dans le cadre de la présente étude repose sur une approche à deux niveaux : une cartographie institutionnelle du Cycle de Gestion des Désastres et une analyse d’études de cas. La première partie ne comporte a priori pas de difficulté majeure. Toutefois il est important d’avoir conscience du caractère relativement dispersé des informations et des responsabilités relatives à la gestion et à la prévention des désastres, des infrastructures et du planning urbain et donc la nécessité de rencontrer un certain nombre d‘interlocuteurs et de croiser l’information, pour pouvoir se faire une opinion proche de la réalité. Notons également qu’évaluer les rôles et activités des institutions locales et nationales ne doit pas être confondu avec un audit de leurs charges et responsabilités respectives. Etant donné la complexité et la multiplicité des acteurs impliqués dans la gestion des risques naturels, cette tâche se limitera en une première approche ACC Wilaya d’Alger Rapport de démarrage – Mai 2012

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Egis Eau / IAU-IDF / BRGM

visant à identifier les principales responsabilités, et leurs éventuelles insuffisances ou incohérences.

Les études de cas posent plus de difficultés. Il n’est en effet pas évident que les catastrophes naturelles de grande ampleur de ces dernières années aient été bien documentées, notamment sur les carences éventuelles des dispositifs de prévention et de secours. A défaut, l’étude de cas sera menée sur l’évènement pour lequel l’information la plus complète et la plus objective sera disponible.

Suite à la mission de démarrage, il semble que les catastrophes de Bab El Oued (inondations de 2001) et Boumerdès (séisme de 2003) sont suffisamment documentées pour servir d’étude de cas.

Autre point notable : un plan ORSEC aurait été établi au niveau de la Wilaya et serait disponible.

5.3.

5.3.1.

PHASE 2 – ELABORATION DE PLAN D’ACTIONS

Objectif et principe

Il s’agit de formuler des recommandations et élaborer un plan d’actions pour accroitre la résilience de la ville face au changement climatique et aux catastrophes naturelles. Cette phase débouchera sur un plan d’actions pour l’adaptation au changement climatique et aux désastres naturels, incluant toutes les propositions élaborées par le bureau d’études en concertation avec l’ensemble des partenaires locaux pour répondre aux vulnérabilités identifiées.

Pour traiter les vulnérabilités identifiées dans la phase précédente, un jeu de recommandations sera élaboré, sous la forme de fiches d’actions, réalisée sur le même modèle que celles de l’étude Banque Mondiale d’adaptation au changement climatique et de préparation aux risques naturels des villes côtières d’Afrique du Nord.

Chaque fiche contient l’ensemble des informations pertinentes à la définition et à la mise en œuvre de la recommandation : type de risque concerné, sphère d’intervention (stratégie), objectif poursuivi, horizon opérationnel, descriptif, contraintes / difficultés, incertitudes, autorités et secteurs concernés, critères d’évaluation, coût, éléments de programmation, cartographie.

5.3.2.

Tâche 2a : Recommandations en matière d’urbanisme

La Tâche 2a en référence au CCTP consiste à formuler des recommandations en matière de planification urbaine pour atténuer les vulnérabilités urbaines identifiées.

L’un des résultats attendus de cette étude concerne la formulation de recommandations relatives à l’occupation du sol et à l’aménagement urbain, qui faciliteront l’adaptation des sites aux changements climatiques et leur résilience face aux désastres naturels.

L’étude s’appuiera sur les documents de planification urbaine récents (SDAAM, PDAU) et fera ressortir les zones urbanisables à risques à l’horizon 2030, ainsi que celles déjà urbanisées qui nécessiteront des actions d’adaptation (déplacement, restructuration, réhabilitation), et cela sous forme de superposition des différents aléas avec les espaces urbanisés et prévus à l’urbanisation, à cet horizon.

L’étude fournira aussi des recommandations de nature stratégique concernant la planification métropolitaine et urbaine afin de faire participer l’urbanisme aux efforts de lutte contre le changement climatique et de limitation des effets de l’urbanisation sur l’augmentation de la vulnérabilité. Cela concerne notamment la recherche d’une plus grande compacité urbaine, d’une limitation de la littoralisation et de l’étalement urbain, d’une organisation métropolitaine réduisant les besoins de déplacement.

ACC Wilaya d’Alger Rapport de démarrage – Mai 2012

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Egis Eau / IAU-IDF / BRGM

5.3.3.

Tâche 2b : Recommandations en matière d’infrastructures

La Tâche 2b en référence au CCTP consiste à identifier les besoins en infrastructures et en investissements pour protéger les biens immobiliers et accroitre leur résilience.

Ces mesures concernent notamment les établissements publics de première nécessité. En outre des recommandations générales seront émises en matière de réhabilitation « climatique » de l’environnement bâti existant, et de résilience au changement climatique pour les projets de construction. En tant que principe, les grands projets urbains devront également être la vitrine d’un certain savoir-faire en matière d’adaptation au changement climatique et de préparation aux désastres naturels.

Ces mesures visent également les réseaux d’adduction d’eau et de drainage, pour lesquels le plan d’action intègrera une meilleure efficacité par réduction des pertes, voire dessalement de l’eau de mer, et évaluera les besoins en rénovation et redimensionnement des réseaux.

Ces mesures visent aussi les défenses côtières, sur la base du diagnostic de la situation actuelle et des évolutions prévisibles, avec si nécessaire proposition d’amélioration pour mieux faire face aux phénomènes d’érosion et à l’élévation du niveau de la mer. Les défenses côtières proposées pourront être de type : -

Méthode dure : ouvrages en enrochements comme les brise-lames, épis, ouvrages longitudinaux, ou avec des matériaux nouveaux comme le géotextile (boudins remplis de sables),

-

Méthode douce : reconstitution dunaire, rechargement massif, recul stratégique, système ECOPLAGE,

Dans les secteurs naturels ou les secteurs qui sont à surveiller, des programmes en vue d’améliorer les connaissances sur les évolutions des plages littorales seront proposés : topo-bathymétrie, sédimentologique, milieu physique (vent, houles, courants).

5.3.4.

Tâche 2c : Recommandations institutionnelles

La Tâche 2c en référence au CCTP consiste à émettre des recommandations concernant la préparation des institutions à la gestion des impacts du changement climatique sur le long terme et à la gestion d’urgence des catastrophes naturelles.

L’un des objectifs de l’étude est de proposer des mesures pour améliorer la réactivité des autorités locales face au changement climatique et aux désastres naturels.

Les recommandations incluront des mesures organisationnelles et la définition des responsabilités au niveau des autorités en charge de l’urbanisme et de la gestion du territoire urbain, aux différentes échelles (municipalité, daïra, wilaya). Les propositions déjà établies dans les documents récents (études de planification urbaine et études sur la vulnérabilité) seront réexaminées et complétées.

Les recommandations incluront également des mesures organisationnelles d’alerte et d’intervention, intégrant des stratégies de coordination interministérielles et l’élaboration de plans d’urgence.

5.3.5.

Tâche 2d : Analyse coût-bénéfice

La Tâche 2c en référence au CCTP consiste à évaluer le coût de ces mesures d’adaptation et le comparer au coût des impacts du changement climatique et des catastrophes naturelles en l’absence de mesures d’adaptation.

L'évolution dans le temps des coûts et bénéfices est une question difficile (principalement en raison du caractère hautement sensible des résultats pour des horizons importants) qui sera abordée dans la phase 2. Ses principales caractéristiques sont les suivantes :

L'horizon qui sera au maximum de 50 ans, même si certains investissements pourront porter sur de horizons supérieurs (des ajustements techniques pourront être opérés afin de corriger ce biais). En effet, au-delà, il est prouvé (démonstration sera éventuellement proposée), que

ACC Wilaya d’Alger Rapport de démarrage – Mai 2012

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Egis Eau / IAU-IDF / BRGM

les coûts divergent et les pondérations portant sur les données les plus incertaines augmentent drastiquement, ce qui réduit la crédibilité des résultats. Il s’agira donc de trouver un compromis optimum entre intégration d’un horizon important et gestion des incertitudes.

Le profil du taux d'actualisation sera basé sur l’état de l’art (analyses probabiliste et d'incertitude dérivées du modèle Ramsey Keynes); on adaptera au cas algérien une approche de type « rapport Lebesgue » qui considère un taux constant sur un horizon de moyen / long terme puis une diminution progressive, ce qui permet de ne pas sous estimer le long terme ; la justification repose néanmoins sur un socle technique (probabiliste notamment) et non purement idéologique.

L'établissement des profils de coûts et bénéfices sera également traité, et s'appuiera principalement sur la croissance économique locale/régionale en associant l'impact progressif du changement climatique.

Enfin, un calcul de la VAN et du ratio coûts-bénéfices (C/B) de l'ensemble des mesures par site est réalisé et les mesures adaptatives seront classées par ordre décroissant d'efficacité sur la base des C/B. Ainsi, à travers la définition des périmètres proposés, la démarche est d'abord conçue pour contribuer aux prises de décision locales plutôt que pour établir une comparaison entre les options adaptatives.

Notons qu’une analyse probabiliste était proposée en solution variante (prestation optionnelle requérant un travail supplémentaire), et ne fait donc pas partie de la prestation de base décrite dans le présent document.

5.3.6.

Tâche 2e : Renforcement des capacités

La Tâche 2e en référence au CCTP consiste à identifier les besoins en termes d’offre et de demande pour renforcer les capacités en ressources humaines des institutions algériennes en charge des questions liées au changement climatique et à la gestion des risques naturels.

Les recommandations incluront des mesures organisationnelles, et le renforcement des moyens au niveau des autorités en charge de la préparation et de la protection contre les risques naturels.

Le Consultant définira des profils de compétences et des capacités techniques à renforcer au sein des institutions publiques pour mettre en œuvre les recommandations. Il identifiera également les formations universitaires à développer pour répondre à ces demandes et proposera un programme de formation (ateliers thématiques) à destination des professionnels locaux. Ce programme pourra être mis en œuvre par le gouvernement algérien à l’issue de l’étude.

5.3.7.

Tâche 2f : Compléter le SIG

La Tâche 2f en référence au CCTP consiste à poursuivre la construction d’un système d’information géographique multicouches.

Il s’agira ici de finaliser le SIG sur la base des informations recueillies en phase 1 et des vulnérabilités à mettre en évidence pour justifier les plans d’action

ACC Wilaya d’Alger Rapport de démarrage – Mai 2012

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Egis Eau / IAU-IDF / BRGM

5.4.

PHASE 3 – DIFFUSION ET SENSIBILISATION AUX RESULTATS

5.4.1.

Objectif et principe

Il s’agit de favoriser l’appropriation des résultats et de la méthodologie par les acteurs locaux et sensibiliser un public plus large aux conclusions de l’étude.

Cette phase n’en est pas une, en ce sens qu’il s’agit d’un processus intégré et concomitant aux deux phases précédentes. La différencier en tant que telle souligne l’importance de l’échange et de la communication dans le cadre de la présente étude, valeurs intrinsèques et fondatrices du CMI. Le Chef de Projet et son équipe auront à charge la préparation, l’animation, et la restitution des débats, conformément au CCTP.

5.4.2.

Tâche 3a : Informer les acteurs locaux

La Tâche 3a en référence au CCTP consiste à informer les acteurs locaux (institutions et experts techniques) de l’avancée de l’étude et de ses modalités de mise en œuvre.

Cette communication se fera par le biais de deux réunions techniques organisées avant la remise du rapport d’étude de Phase 1 et avant la remise du rapport d’étude de Phase 2.

Elles se dérouleront en présence des acteurs figurant dans la liste en annexe 1 du CCTP, ainsi que tout autre organisme institutionnel ou technique susceptible de jouer un rôle dans la mise en œuvre des résultats de l’étude.

Au cours de ces réunions, le Groupement présentera l’état d’avancement de sa partie, les résultats obtenus ainsi que la méthodologie employée. Il sera également attentif aux observations émises par les participants et veillera, dans la mesure du possible, à les prendre en compte dans la rédaction des rapports.

Ces rencontres dureront chacune 1 journée et se dérouleront à Alger. Ces évènements permettront de faciliter l’avancement de l’étude, tout en assurant la participation du plus grand nombre d’acteurs possible, la discussion et l’appropriation des résultats de chacune des phases. Participeront à ces réunions le chef de projet ainsi que 5 experts clefs de l’étude.

5.4.3.

Tâche 3b : Sensibiliser les parties prenantes

La Tâche 3b en référence au CCTP consiste à sensibiliser les acteurs privés et les membres de la société civile aux vulnérabilités urbaines et aux recommandations émises par le prestataire.

Deux ateliers de sensibilisation à destination des acteurs privés et de la société civile seront organisés.

Le premier aura lieu après réception du rapport d’étude de Phase 1 par le comité de pilotage. Il se déroulera sur une journée et aura pour but de : -

présenter les vulnérabilités du périmètre étudié face au changement climatique et aux risques naturels

-

amorcer la réflexion sur les plans d’actions avec les participants.

Le deuxième atelier aura lieu après réception du rapport d’étude de phase 2 par le comité de pilotage.

Il se déroulera sur une journée et aura pour but de : -

présenter les plans d’actions envisagés par thème

-

discuter de leurs possibilités de mise en œuvre avec les participants.

Au cours de ces réunions, le groupement sera attentif aux commentaires et observations émises par les participants et veillera, dans la mesure du possible, à les prendre en compte dans la rédaction des rapports. Participeront à ces ateliers le chef de projet ainsi que 5 experts clefs de l’étude.

ACC Wilaya d’Alger Rapport de démarrage – Mai 2012

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Egis Eau / IAU-IDF / BRGM

6.

ETAT D’AVANCEMENT

La présente partie a pour objet de décrire les différentes actions entreprises, depuis le démarrage de l’étude jusqu’à la date de rédaction du présent rapport de démarrage. Cette partie est donc une vision de la situation fin mai 2012, qui devrait évoluer rapidement dans les mois à venir.

6.1.

MISSION DE DEMARRAGE

Une mission a été organisée conjointement par le CMI et le MATE à Alger, du 29 avril au 3 mai.

Cette mission était composée de Mme Maryse Gautier du CMI et Yves Ennesser, Chef de Projet pour le groupement Egis Eau / IAU-IDF / BRGM. Cette mission avait pour objectif de présenter le bureau d’études et l’approche méthodologique retenue, mobiliser les partenaires nationaux et locaux de la CDC/CMI sur cette étude, et commencer à identifier et collecter les informations requises auprès de chaque service technique compétent.

Le compte-rendu de cette mission est présenté en annexe du présent rapport.

Le programme de la mission était le suivant :

Réunion technique : le dimanche 29 avril 2012, à 9h30 au Ministère de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement (MATE), avec •

le Groupe d'Experts (Comité Technique)

•

quelques membres du Comité de Pilotage

•

et des partenaires identifiés pour la collecte de données nécessaires à l'étude

Réunion de travail : le lundi 30 avril 2012, à 09h30 au MATE, avec •

l'ensemble du Comité de Pilotage

•

le Groupe d'Experts (Comité Technique),

•

et des partenaires identifiés-pour la collecte de données nécessaires à l'étude

Session Eau : le lundi 30 avril 2012 à 14h00 au niveau du Ministère des Ressources en Eau •

Directions techniques du Ministère des Ressources en eau

•

Agence Nationale des Ressources Hydrauliques (ANRH)

•

Agence de Bassin Hydrographique Algérois - Hodna – Soummam (ABH / AHS)

•

Office National de l’Assainissement (ONA)

Session Habitat et Données Géologiques : le mercredi 02 mai 2012 à 09h00 au niveau du Centre National de Recherche Appliquée en Génie Parasismique (CGS) •

Centre National de Recherche Appliquée en Génie Parasismique (CGS)

•

Centre de Recherche en Astronomie, Astrophysique et Géophysique (CRAAG)

•

Groupe CTC EPE-SPA

•

Ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme (Direction du Développement et de la Planification Urbaine)

ACC Wilaya d’Alger Rapport de démarrage – Mai 2012

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Egis Eau / IAU-IDF / BRGM

•

Direction du Logement de la Wilaya d’Alger

•

Direction de l’Urbanisme et de la Construction de la Wilaya d’Alger

Session Travaux Publics : le mercredi 02 mai 2012 à 14h00 au niveau du Ministère des Travaux Publics •

Directions techniques du Ministère des Travaux Publics

•

Laboratoire d’Etudes Maritimes (LEM)

•

Office National de la Signalisation Maritime (ONSM)

Session Base de données : le jeudi 03 mai 2012 à 10h00 au niveau de la l’Office National des Statistiques (ONS)

Réunion de travail au niveau du MATE : le jeudi 03 mai 2012 à 14h00 •

Direction de la Prospective, de la Programmation et des Etudes Générales d’Aménagement du Territoire (MATE)

•

La sous-direction des changements climatiques (MATE)

•

Direction de l’Environnement de la Wilaya d’Alger

•

Agence pour la Promotion et la Protection du Littoral Algérois (APPL)

•

Commissariat National du Littoral (CNL)

•

Observatoire National de l’Environnement et du Développement Durable (ONEDD)

Entretien bilatéral : le jeudi 03 mai 2012 à 16h00 à la Société des Eaux et de l’Assainissement d’Alger (SEAAL)

Le nom et les coordonnées des principaux interlocuteurs rencontrés sont présentés en annexe du présent rapport.

6.2.

ÉCHANGES AVEC LE CMI

Outre une réunion de travail qui s’est tenue avant la mission de démarrage au siège du CMI à Marseille, le CMI a transmis au consultant les documents suivants : Schéma Directeur d'Aménagement de l'Aire Métropolitaine d'Alger (version provisoire) Schéma National d'Aménagement du Territoire Programme d'Aménagement Côtier du Littoral Algérois Canevas type d'un Plan ORSEC Texte de la loi 04-20 relative catastrophes

à la

prévention des risques majeurs et à la gestion des

Etude de vulnérabilité du massif de Bouzareah réalisée dans le cadre du projet Banque mondiale N° P067605 Synthèse de l'étude de vulnérabilité de la wilaya d'Alger, hors massif de Bouzareah, réalisée dans le cadre du projet Banque mondiale N°P067605 Actualisation du Schéma Directeur d'Alimentation en Eau de la Wilaya d'Alger ACC Wilaya d’Alger Rapport de démarrage – Mai 2012

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Egis Eau / IAU-IDF / BRGM

Actualisation du Schéma Directeur d'Assainissement de la Wilaya d'Alger Plan National d'Actions pour l'Environnement et le Développement Durable Rapport National sur la Prévention des Catastrophes

ACC Wilaya d’Alger Rapport de démarrage – Mai 2012

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Egis Eau / IAU-IDF / BRGM

7.

PROCHAINES ETAPES

Est rappelé dans la présente partie le calendrier de l’étude, en précisant les étapes clés de ces prochains mois.

7.1.

RAPPEL DU PROGRAMME PREVISIONNEL DES TACHES

Dans l’optique de la réalisation des différentes tâches ces actions, l’étude est structurée en 3 phases :

L’évaluation des sources de vulnérabilité constitue la phase 1 de l’étude : 7 mois à compter de la notification du marché (19 avril 2012).

L’élaboration du plan d’actions constituera la phase 2 de l’étude : 7 mois à compter de la validation provisoire du rapport d’étude de phase 1.

L’appropriation des résultats et de la méthodologie par les acteurs locaux et la sensibilisation d’un public plus large aux conclusions de l’étude constituera la phase 3 de l’étude : cette phase commencera après réception du rapport de démarrage et se déroulera sur la durée restante de l’étude soit 12,5 mois.

La durée du marché est de 15 mois a compter de la notification du marché.

Le délai d’exécution est de 14 mois à compter de la notification du marché.

7.2.

PRINCIPALES ECHEANCES ET PROPOSITION DE CALENDRIER DES TACHES

Les principaux jalons de la phase 1 sont les suivants : •

19 avril 2012 : démarrage de l’étude

•

29 avril – 3 mai 2012 : mission de démarrage

•

29 mai 2012 : transmission du rapport de démarrage

•

Juin-juillet 2012 : missions des experts de l’équipe projet

•

Mi-décembre 2012 : rapport provisoire de Phase 1

•

Mi-janvier 2013 : rapport final de Phase 1

•

Octobre-novembre 2012 : réunions techniques avec les acteurs locaux

•

Janvier 2013 : ateliers de sensibilisation

Notons qu’il est proposé une légère modification du calendrier initial de la Phase 1.

L’expérience de l’étude précédente réalisée sur Tunis, Alexandrie, Casablanca et la vallée du Bouregreg, montre que la collecte de données et son exploitation est de loin la tâche la plus consommatrice en temps. Il convient également de tenir compte d’un certain ralentissement du rythme de travail sur la période estivale où se superposent période de congés et Ramadan. Il est donc sollicité une prolongation de la durée de la Phase 1 d’un mois. Cela n’aurait aucune incidence sur le calendrier global de l’étude, car il nous semble possible de réduire la durée de la phase 2 d’autant.

Afin d’apporter le maximum de garanties au respect des délais, la Phase 2 commencera début, sans attendre la validation finale de la Phase 1, sauf imprévu.

Le calendrier détaillé des tâches est proposé en page suivante.

ACC Wilaya d’Alger Rapport de démarrage – Mai 2012

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Egis Eau / IAU-IDF / BRGM

Calendrier des tâches Echéances

Mai

Juin

Juillet

Août

Sept.

Octo.

Nove.

Activités PHASE I Démarrage Elaboration du rapport de démarrage Evaluation et réception définitive du rapport de démarrage par le comité de pilotage Evaluation des vulnérabilités Elaboration du rapport d'étude phase 1 et de la version provisoire du SIG Evaluation et validation provisoire du rapport d'étude phase 1 et de la version provisoire du SIG par le comité de pilotage PHASE 2 Intégration des remarques du comité de pilotage dans le rapport d'étude phase 1 et réception définitive du rapport par le comité de pilotage Elaboration du rapport d'étude phase 2 et finalisation du SIG Evaluation et réception définitive du rapport d'étude-phase 2 et du SIG par le comité de pilotage Elaboration et remise du rapport final PHASE 3 Organisation de deux réunions techniques avec les acteurs locaux Organisation de deux ateliers de sensibilisation à destination des acteurs privés et de la société civile Elaboration du contenu de la brochure de communication ACC Wilaya d’Alger Rapport de démarrage – Mai 2012

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Déce.

Janv.

Févri.

Mars

Avril

Mai

Juin

Egis Eau / IAU-IDF / BRGM

ANNEXE Compte rendu de la mission de démarrage et coordonnées des personnes rencontrées

ACC Wilaya d’Alger Rapport de démarrage – Mai 2012

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Egis Eau / IAU-IDF / BRGM

CDC / CMI Etude sur la vulnérabilité et l’adaptation de la wilaya d’Alger au changement climatique et aux catastrophes naturelles Mission de démarrage à Alger du 29 avril au 3 mai 2012 Y. Ennesser – Egis Eau COMPTE RENDU Rédacteur : Yves ENNESSER Objet de la mission : Première rencontre avec le Chef de Projet, Monsieur Yves Ennesser, Directeur de Projet, Gestion de l'Eau, de l'Energie et de l'Environnement - Egis. et ce pour: 1. présenter la démarche du groupement de bureaux d'études « Egis EAU / lAU-IDF» retenu par la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) ; 1. mobiliser les partenaires autour de la collecte de données nécessaires à l'étude ; 2. définir les modalités de collaboration entre le groupement de bureaux d'études et les différents partenaires.

Remarque préliminaire : le présent compte rendu n’est pas le verbatim des entretiens, mais un concentré des informations jugées utiles pour la CDC/CMI, le comité de pilotage et l’équipe projet. En italique : remarques ou questionnements du rédacteur.

29/04/12 - 9:30 : Ministère de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement (MATE) Réunion technique, avec (voir feuille de présence) : • le Groupe d'Experts (Comité Technique) • quelques membres du Comité de Pilotage • et des partenaires identifiés pour la collecte de données nécessaires à l'étude M. Benhadjoudja, Chef de Cabinet au MATE, rappelle les objectifs de cette réunion. Le but est d’établir le planning des rendez-vous et entretiens avec les différents organismes partie prenantes de cette étude, afin de démarrer les entretiens bilatéraux et la collecte de données. M. Benhadjoudja souligne le besoin d’efficacité et de collaboration des différentes entités concernées. Une réunion de restitution est programmée jeudi matin.

Le planning des réunions est joint en annexe du présent document.

30/04/12 - 9:30 : Ministère de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement (MATE) Réunion de travail en présence de Mme GAUTIER et M.ENNESSER, avec (voir feuille de présence) : • l'ensemble du Comité de Pilotage • le Groupe d'Experts (Comité Technique) • et des partenaires identifiés pour la collecte de données nécessaires à l'étude Ouverture de la séance par M. Benhadjoudja.

Introduction par Mme Gautier, CDC/CMI Rappelle l’historique et les objectifs de cette étude Insiste sur l’importance du Comité de Pilotage pour le bon déroulement de l’étude mais également pour son appropriation et la dissémination des résultats.

ACC Wilaya d’Alger Rapport de démarrage – Mai 2012

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Egis Eau / IAU-IDF / BRGM

Souligne la courte durée de l’étude (14 mois) et la nécessité d’une bonne collaboration avec les services algériens dans la collecte et la transmission des données, pour le respect des délais.

Enfin rappelle que l’ensemble des études similaires menées sur Alexandrie, Tunis et Casablanca sont disponibles sur le site internet du CMI. L’approche méthodologique développée dans le cadre de la présente étude sera similaire, afin de garantir des résultats cohérents et comparables d’une ville à l’autre.

Présentation de la démarche méthodologique par M. Ennesser. L’offre technique du bureau d’étude sera transmise aux membres du comité de pilotage afin qu’ils aient le détail de l’approche méthodologique.

Questions et réactions des participants : Les risques écologiques (notamment industriels) auraient pu être englobés dans l’étude. Il est cependant rappelé qu’il a été décidé de se focaliser sur les risques naturels et le changement climatique.

La possibilité de participation d’experts locaux dans cette étude est plusieurs fois évoquée. Il est répondu que ce type d’étude, menée sur des délais assez courts ne permet pas de développer des partenariats. Ceux-ci pourront être établis, avec transfert de compétence, dans le cadre de contrats d’assistance technique qui pourront être proposés en fonction des besoins identifiés.

L’étude possède plusieurs intitulés. Privilégier un intitulé incluant le terme « vulnérabilité ».

Risque sismique : il s’agit du premier risque naturel sur Alger. L’attention est attirée sur le temps nécessaire à une étude fine des aléas. L’aléa géotechnique (glissement de terrain) ne doit pas être oublié.

Afin d’arriver à un certain niveau de détail, une des 57 communes de la Wilaya pourrait faire l’objet d’une étude de cas.

Par rapport aux précédentes études relatives aux risques naturels sur la zone d’Alger, l’originalité de cette nouvelle étude réside dans la prise en compte du changement climatique.

Cet aspect doit être fortement mis en évidence, ainsi que l’aggravation de la vulnérabilité.

Les impacts du changement climatique se font déjà sentir en Algérie, notamment sur les hauts plateaux, qui souffrent de pluies diluviennes récurrentes. Quel peut être l’impact sur l’aval et donc la Wilaya d’Alger ?

L’horizon 2030 considéré dans le cadre de cette étude peut être considéré comme trop proche. Il est néanmoins expliqué que ce choix est le seul qui permettent d’intégrer les résultats attendus dans les documents de planification stratégique afin qu’ils aient une dimension opérationnelle.

Les fiches du plan d’action intégreront des rubriques identifiant les critères de suivi/évaluation des actions.

La gestion des risques naturels est déjà une réalité en Algérie. Cela doit ressortir dans l’analyse du consultant.

30/04/12 - 14:00 : Ministère des Ressources en Eau Séance de travail avec (voir feuille de présence): • Directions techniques du Ministère des Ressources en Eau • Agence Nationale des Ressources Hydrauliques (ANRH) • Agence de Bassin Hydrographique Algérois - Hodna – Soummam (ABH / AHS) • Office National de l'Assainissement (ONA) Après un tour de table et une présentation de chaque organisme, les participants font un état des lieux et évoquent les données disponibles pour la présente étude : Le nouveau Plan National de l’Eau (PNE) date de 2011, une version du rapport est transmise au consultant via le MATE. L’horizon du PNE est 2030. N.B. : le fichier de la version transmise date de 2009, il semble donc que ce ne soit pas la version finale.

Le rapport GIRE (Gestion Intégrée des Ressources en Eau) est une déclinaison à l’échelle locale du PNE de 2005. Il fait donc actuellement l’objet d’une actualisation par rapport au nouveau PNE (voir M. Boukkrouna).

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Ressources en eau : Pas de risque d’insuffisance de la ressource en eau dans les 10-20 and à venir. Consommation en eau de la Wilaya : entre 950 000 et 1 M m3/j. Une station de dessalement de 200 000 m3/j a été mise en production en 2009. Entre 20 et 25 % de l’alimentation en eau potable de la Wilaya se fait par dessalement. Les forages sont affectés par des intrusions marines. Projets de barrages : voir le PNE. Les barrages sont confrontés à un envasement rapide, et font l’objet d’un suivi bathymétrique. Adéquation besoins/ressources : voir PNE et GIRE Adduction d’eau potable : le prix actuel de l’eau n’incite pas à une utilisation économe. La consommation moyenne est de 120 l/j/hab., alors que 100 l suffiraient. Il existe donc une marge de progression. Il convient de refaire les réseaux par endroit (certains ont plus de 40 ans). Le rendement actuel est d’environ 72% sur certains quartiers. La SEAAL, concessionnaire du réseau, évalue actuellement le taux d’investissement nécessaire pour atteindre 80% de rendement.

Eaux souterraines : il existe un annuaire piézométrique de la plaine de la Mitidja et de la nappe du Hamiz (suivi piézométrique pour l’étude de l’intrusion marine), et une cartographie des aquifères (voir l’ANRH). Il existe 75 forages au niveau de Masafran. La SEAAL dispose de données mensuelles de qualité à Kouba. Les problèmes de qualité sont essentiellement liés à l’agriculture.

Assainissement : un grand collecteur venant de Bouzaréah a été aménagé suite aux inondations catastrophiques de Bab El Oued en 2001. Ce réseau unitaire chemine le long du littoral et est raccordé à la station d’épuration de Baraki, dans la plaine de la Mitidja, à la cote 30-40 m. Ce collecteur principal s’inscrit dans le schéma national (voir étude Guilterberger disponible au MATE). Il est dimensionné pour un évènement de fréquence centennale.

Traitement des eaux : il existe trois stations d’épuration en activité. Celle de l’oued El Harrach ème a une capacité de 900 000 équiv.hab. 4 STEP en construction à Tipasa. Projet de nouvelle STEP au niveau de l’oued Harrach ; étude SAFEGE en cours.

Données hydrologiques disponibles auprès de l’ANRH : il existe une carte du réseau hydroclimatologique au 1/500 000 présentant les postes pluviométriques, stations hydrométriques, barrages, lacs, réseaux hydro. Données pluviométrique au pas de temps journalier, mensuel et annuel. Des séries hydrométriques sont disponibles : débits moyens journaliers, débits de crue, transport solide, débits d’étiage. Il existe une carte de la pluviométrie moyenne du Nord de l’Algérie au 1/500 0000, une carte des écoulements moyens et une carte des évapotranspirations. Voir également l’ANRH pour les courbes intensité-durée-fréquence.

Coefficients de ruissellement : des données brutes sont disponibles à l’ANHL, mais elles ne sont pas traitées. Sinon, voir étude BURGEAP. Evènements historiques : inondations de Bab El Oued en 2001, fortes sécheresses en 2000, importantes inondations en mars 1974 (ayant notamment touché l’aéroport). L’évènement de Bab El Oued est bien documenté. Il est noté que le barrage de Boumerdès n’a pas été endommagé par le séisme de 2003.

Inondations : il existe un inventaire des zones inondées par le passé, basé sur des articles de presse (voir ANRH). Il ne semble pas exister de cartographie à ce jour, mais il faudrait vérifier ce point avec Mme Aïsba au Ministère de l’Habitat. Points bas potentiellement sensibles aux inondations ou aux submersions par remontée de nappe : Alger centre (gare Harrach), gare routière, SONEL Gaz (usine thermoélectrique), site de la nouvelle grande mosquée, …

02/05/12 - 9:00 : Centre National de Recherche Appliquée en Génie Parasismique (CGS) Séance de travail avec (voir feuille de présence): • Centre National de Recherche Appliquée en Génie Parasismique • Centre de Recherche en Astronomie, Astrophysique et Géophysique (CRAAG) • Groupe CTC EPE-SPA • Ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme (Direction du Développement et de la Planification urbaine) • Direction du Logement de la Wilaya d'Alger • Direction de l'Urbanisme et de la Construction de la Wilaya d'Alger Après un tour de table et une présentation de chaque organisme, les participants font un état des lieux et évoquent les données disponibles pour la présente étude :

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Le CGS constitue un pole de compétence pour le monde arabe en matière de sismologie. Ont réalisé de nombreuses études d’aléa sismique, microzonage, étude de vulnérabilité du tissu urbain. L’Algérie est le seul pays du monde arabe mettant en œuvre sur le terrain une réglementation parasismique, et ce depuis 1981. Concerne l’ensemble des constructions depuis 2004. Les constructions construites sans certificat de conformité sont supposées être démolies dans les 7 jours par la Municipalité, ou en cas de carence de la Municipalité par la Wilaya dans le mois suivant. Une nouvelle réglementation est en cours de préparation.

Le CRAAG possède un nouveau réseau d’alerte sismologique (2007). Il réalise également des cartes gravimétriques, géomagnétiques, etc. L’étude la plus importante dans le cadre du présent projet est sans doute la bathymétrie de la côte algérienne (précision à 20 m) réalisée avec le concours d’IFREMER, qui a permis d’identifier les sources sismogènes en mer. Le CRAAG a également développé une base de données sismologiques et dispose de catalogues de sismicité.

La mission de base du Centre Technique de Contrôle (CTC) est la normalisation des risques (contrôles de plans et de chantiers). Ponctuellement, il exerce une mission d’expertise postcatastrophe. Il intervient également en termes de diagnostic sur le vieux bâti. Son agrément est nécessaire aux couvertures d’assurances (garantie décennale). Il est noté qu’un système d’assurance catastrophe naturelle se met progressivement en place depuis 2003.

La Direction du Logement de la Wilaya d'Alger pilote les OPGI (programmes d’habitat social) et programmes de logements privés. Il y a 84000 logements en cours de réalisation et 60000 en lancement. Réhabilitation de quartiers insalubres et habitats vulnérables : il existe 700 sites de bidonvilles, qui regroupaient 50000 foyers en 2007. 10000 ont été déplacés en 2010 et logés en OPGI, 3000 en 2011, et 15000 à 20000 sont programmés pour 2012. L’objectif est l’éradication de l’ensemble de l’habitat vulnérable d’ici 2014.

La Direction de l’Urbanisme et de la Construction (DUC) a en charge l’étude et le contrôle de l’urbanisme, notamment au travers du PDAU et des POS. Il traite également de actes d’urbanisme : permis de construire, de démolir, certificat d’urbanisme,… Donne un avis technique avant l’arrêté pris par la commune. Le PDAU est en cours de révision (zonage réglementaire en cours d’élaboration). Les POS actuels sont donc basés sur l’ancien PDAU (en vigueur). Il existe 580 POS, soit plusieurs par commune. Ils sont établis en priorité sur les zones de forte pression foncière. Depuis 2005 les POS sont numérisés. Le contenu des grands projets d’urbanisme peut être obtenu auprès de la DUC, notamment le projet de la Baie d’Alger. Le nouveau PDAU identifie 82 projets structurants à intégrer aux POS, mais leurs limites ne sont pas encore définies. La DUC pilote également 4 études spécifiques dans le domaine de la gestion des risques : réduction de la vulnérabilité sur Bouzaréah, étude détaillée de la réduction des risques sur les secteurs en G2/G3, adaptation parasismique de bâtiments stratégiques (en cours), étude géotechnique d’urbanisme sur les trois pôles d’expansion d’Alger. Les trois pôles d’expansion d’Alger (localisation Est, Ouest et Sud) font l’objet d’un plan d’urbanisme spécifique. Ils représentent une surface totale de 614ha. Ils sont destinés à accueillir 60000 logements, dans le cadre d’une démarche d’urbanisme intégrée (transport, éducation, etc.). La DUC attire également l’attention sur la nécessité d’aménager les zones de « friches » dans les communes, afin d’éviter la formation de bidonvilles.

Le Ministère de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement définit les instruments d’aménagement du territoire (schémas et plans). En amont du Ministère de l’Habitat, en charge de documents d’urbanisme. Planification stratégique territoriale : Plan National, Schémas Régionaux, Schémas Directeurs des 4 grandes villes, Schémas Directeurs sectoriels (portuaire, routier, autoroutier…). Il définit les grandes stratégies en termes d’infrastructures et d’équipements structurants. Les villes sont classées selon leur vulnérabilité (4 niveaux de vulnérabilité au risque sismique). Une cartographie des établissements industriels à risques a été établie. Trois grandes villes nouvelles sont prévues d’ici 2030 pour soulager le littoral. Ces projets ont été pris en compte pour l’élaboration du nouveau PDAU. Séisme de 2003 (Boumerdès) : plus de 11000 logements ont été expertisés. L’ensemble des bâtiments classés en « rouge » ont été réhabilités. Suite au séisme, les premiers logements ont été livrés dans les 9 mois, et les derniers dans les 9 mois (travaux de confortement du sous-œuvre jusqu’à la terrasse). 17000 bureaux d’étude et entreprises ont participé à cet effort national. Le BPU a été approuvé à l’échelon central afin de pratiquer les mêmes prix unitaires. Notons que les bâtiments publics ont subi peu de dégâts : ils sont tous assurés et donc aux normes antisismiques en vigueur. A partir de 2003, cette assurance a été étendue

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aux bâtiments privés (opposable au permis de construire, contrôles réalisés par le CTC). Il existe un carnet de santé de chaque bâtiment, établi sous SIG. Glissements de terrain : sur Bouzaréah, les terrais sont classés en G1, G2, G3, en fonction du niveau de risque, le G3 correspondant à de zones inconstructibles (voir étude BRGM).

Risques d’inondation : les services météorologiques ont fait l’acquisition d’un radar Doppler d’une maille de 5 km, afin de mettre en place un dispositif d’alerte. Il existe 10 stations météorologiques sur la Wilaya. La mise en place de gabions a été réalisée en 2007 sur 9 oueds du Bouzaréah, pour réduire les problèmes de charriage. Plus de 200 ha ont également été reboisés. Après les inondations de Bab El Oued en 2001, 360 familles ont été évacuées pour améliorer l’assainissement.

A priori, le risque de tsunami n’a fait l’objet que de quelques études ponctuelles.

Les Plans ORSEC sont organisés au niveau de chaque Wilaya (voir Dir. du Logement).

Chaque direction de Wilaya s’organise en modules de nature différente en fonction de l’ampleur de la catastrophe, puis en zones (7 sur la Wilaya d’Alger).

La commune de Bordj El Bahri, à l’Est d la Wilaya, pourrait servir d’étude de cas, pour détailler les risques et les problématiques en matière de gestion des risques naturels.

L’essentiel des donnée disponibles en matière de risque sismique et mouvement de terrain sur la Wilaya d’Alger sont synthétisées dans le rapport BURGEAP/ME2I et le rapport BRGM/ISL, tous deux réalisés en 2006. Le SIG de l’étude BURGEAP est disponible à la DUC (voir M. Hassam).

Autres données ou études à considérer : l’étude de microzonage sismique démarrée en 1998 par le CSG est actuellement en phases 2 et 3 de réalisation. La phase géotechnique est terminée. L’étude JICA réalisée sur 35 communes côtières (totalisant 2.5 M d’hab.) a permis de compléter la connaissance globale des problèmes. 50 sondages ont été réalisés dans le cadre de cette étude (jusqu’à 102 m de profondeur) pour réaliser un modèle de sol roche/surface. D’autres sondages seraient néanmoins nécessaires pour compléter le modèle. L’étude de microzonage doit elle-aussi être complétée par des sondages. Aujourd’hui 50 à 60 % du microzonage de la Wilaya a été réalisé.

L’IRD a mené une étude sur la fréquence d’amplification des sols (bruit de fond), qui a débouché sur une carte d’isofréquence en 2008 (voir M. Farsi, CGS).

Le CGS dispose d’une typologie du tissu urbain sur 26 communes. L’office National des Statistiques possède également une cartographie réalisée suite au RGPH de 2008.

En ce qui concerne l’occupation des sols, le PDAU est basé sur un fond cartographique de 2006. Une nouvelle cartographie a été commandée à l’Agence Spatiale Algérienne (ASAL) par la DUC (images 2010 numérisées). L’échelle de cette cartographie est le 1/25000.

Il n’existe pas d’inventaire des infrastructures et équipements publics sensibles. Des éléments sont néanmoins disponibles dans l’étude BURGEAP.

Documents remis : Dépliant sur le CGS Règles parasismiques algériennes – RPA99 / Version 2003 Actes de l’atelier international sur l’amélioration de la sécurité des bâtiments lors d’un tremblement de terre dans la région du Maghreb, 2005

02/05/12 - 14:00 : Ministère des Travaux Publics Séance de travail avec (voir feuille de présence) : • Directions techniques du Ministère des Travaux Publics • Office National de la Signalisation Maritime (ONSM) • Laboratoire d'Etudes Maritimes (LEM) Après un tour de table et une présentation de chaque organisme, les participants font un état des lieux et évoquent les données disponibles pour la présente étude : Il serait utile d’associer l’autorité portuaire à cette étude.

Le LEM réalise de nombreuses études pour le Ministère des TP, le Ministère du Transport, la SONATRAC, … Utilisent les données de houle pour dimensionner les ouvrage de protection, notamment pour les aménagements portuaires et les abris de pêche. Disposent d’une base de données.

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De nombreux ouvrage de protection du rivage ont été réalisés depuis 2002 (orthographe non garanti !) : Surcouf, Aïoutaya, bateau cassé / Istanbul, boulevard et lido, baie d’Alger au niveau de la piscine, port d’Alger. Projets : Sablette, Kitani, port de Rais Hamidou, plage artificielle et port de Djamila, Club des Pins et Palm Beach… Certaines plages font l’objet de rechargement chaque année (ex : Bab El Oued). Il existe un projet de brise-lames immergé au Club des Pins (géotube).

Données océanographiques : dans le cadre de l’étude de la carte sédimentaire de 2002, mesures de marée et de houle sur 2-3ans. Point intéressant : la période de mesures couvre l’évènement de Bab El Oued en 2001. Il n’y a malheureusement que 2-3 ans d’enregistrement marégraphique. Des levés topo-bathymétriques ont également été réalisés dans le cadre de cette carte. Le niveau moyen marin se situe 34 cm au dessus du zéro hydrographique. Les houles de secteur O – NO sont les plus fréquentes.

Evénements exceptionnels : des surcotes de 1 m sont possibles. Des surcotes de 60 cm sont généralement considérées pour le dimensionnement des ouvrages, correspondant à une fréquence centennale. Prise en compte des houles centennales pour les ouvrages portuaires, des houles vingtennales pour la protection côtière. Dernière grosse tempête en 2008 : houle de 8 m au large (à confirmer), échouage de deux bateaux, franchissement de vagues au niveau de Bab El Oued mais pas beaucoup de dégâts sur le littoral. Il y a 6-7 mois de cela, le port de Djamila a été complètement inondé. Des phénomènes de seiche d’environ 10 cm sont observés.

Points vulnérables du littoral : centrale thermique, usine de dessalement, gare routière (Sablette), entreprises portuaires (production d’huile, stockage d’hydrocarbures, pipeline, …).

La côte algérienne est relativement protégée des submersions du fait de son relief.

L’institut National de la Cartographie et de la Télédétection possède des photos aériennes du littoral.

CRADT : ont réalisé des cartes bathymétriques en 2003.

03/05/12 - 10:00 : Office National des Statistiques (ONS) M. Hamid Zidouni, Directeur Général Adjoint Après une présentation de l’ONS, M. Zidouni décrit les données disponibles pour la présente étude : L’ONS se veut un organisme totalement transparent : toutes les données sont publiques. Voir site web : www.ons.dz Données démographiques : résultats détaillés du RGPH 2008 disponibles sur le site web.

Cette photographie instantanée de la population fait l’objet de mises à jour au travers des registres de l’Etat Civil. La situation 2011 vient juste d’être réalisée. Projections à l’horizon 2040 avec trois hypothèses (basse, moyenne, haute) : le travail vient juste de commencer ; ème résultats attendus début 3 trimestre 2012.

Recensement de l’activité économique : étude réalisée en février sur la répartition des entités économiques (ex. : nombre de pharmacies, d’épiceries, …), l’emploi, la taille des entreprises et les chiffres d’affaires. Publication fin mai des résultats par commune.

Occupation des sols : voir la Direction des Statistiques Régionales et de la Cartographie (M. Hammami). Ont réalisé une cartographie numérisée de l’occupation des sols sur toutes les communes. Mise à jour réalisée en 2011.

Habitat : une typologie est disponible dans le RGPH. L’habitat précaire y est différencié. Un grand nombre d’habitations ne sont pas occupées : résidences secondaires, mais surtout travaux arrêtés ou interrompus. Les métadonnées sont disponibles. Le Ministère de l‘Habitat possède des informations sur les flux (transactions immobilières).

Revenus : pas de données hormis celles de la comptabilité nationale (2011). Enquête de consommation réalisée en 2011 : permet d’avoir le profil des ménages par Wilaya. Résultats pour la fin de l’année.

Pas d’enquête sur les dommages des désastres naturels. La Direction des Assurances au Ministère des Finances (Dr. Générale du Trésor) peut avoir des données. Eventuellement le Conseil National des Assurances.

Coûts de construction : pas de données. Voir le Ministère de l’Habitat (coût du m² construit). Il existe un observatoire national des matériaux de construction. Voir également le budget d’équipement de l’Etat (disponible à l’ONS) : dépenses d’investissement par grands secteurs

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de 2000 à 2010. Egalement étude Banque Mondiale sur l’analyse de l’efficacité de la dépense publique.

Données économiques générales : PIB depuis 1962. Le PIB régional n’est pas disponible. Par contre un travail a été réalisé par le Conseil National Economique et Social (CNES) sur la régionalisation du PIB. Voir site web : www.cnes.dz . L’ONS dispose de données sur la variation du pouvoir d’achat (mais pas de valeur absolue). Taux interbancaire facilement accessible sur le site de la Banque Centrale d’Algérie : www.bankofalgeria.dz . voir également la BCA pour l’indexation du change. Taux d’inflation sur 20 ans et investissements par secteurs (1984-2011) disponible à l’ONS. Investissements au niveau des villes : Dir. de la Planification et de l’Aménagement du territoire à la Wilaya et/ou Ministère des Finances (Dir. Générale du Budget). Budget des municipalités très difficile à obtenir : voir le Ministère des Finances (sous-direction des finances locales) ou le Ministère de l’Intérieur. Revenus des ménages, PIB par habitant, % d’actifs (2000 à 2010) : voir ONS.

03/05/12 - 14:00 : Ministère de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement (MATE) Séance de travail avec (voir feuille de présence) : • Direction de la Prospective, de la Programmation et des Etudes Générales d'Aménagement du Territoire (MATE) • La sous-direction des changements climatiques (MATE) • Direction de l'Environnement de la Wilaya d'Alger • Agence pour la Promotion et la Protection du Littoral Algérois (APPL) • Commissariat National du Littoral (CNL) • Observatoire National de l'Environnement et du Développement Durable (ONEDD) Après une présentation de chaque organisme, les participants dressent un état des lieux et évoquent les données disponibles pour la présente étude : Sous-direction des changements climatiques (MATE) : créé en 2008, il compte actuellement 4 personnes. A réalisé deux communications nationales en ligne sur le site de l’UNFCCC. En charge du Plan National Climat, en cours d’élaboration (prévu pour la fin de l’année).

Direction de l'Environnement de la Wilaya d'Alger : ses domaines d’intervention sont la biodiversité et les écosystèmes, l’environnement industriel et urbain, les risques technologiques, la gestion des déchets, les espaces verts, études d’impact … Il existe une étude sur le cadastre du littoral (2004), en application de la Loi Littoral, qui a permis le bornage de la bande des 100 m. A la suite du cadastre, le MATE a lancé des études spécifiques sur certaines communes (en cours). Recensement des espaces verts en cours (finalisation d’ici l’été) ; réalisé sous SIG ; servira de base à un classement pour leur protection. Ne concerne pas les grands parcs urbains, qui font déjà l’objet d’une gestion spécifique. Pour la détermination des sites sensibles du littoral, voir Mme Nateche, sousdirection du littoral.

Agence pour la Promotion et la Protection du Littoral Algérois (APPL) : en charge du suivi de l’application de la Loi Littoral. Disposent d’un agent par commune littorale, chargé de constater les atteintes au littoral. En saison estivale, suivi de la qualité des eaux de baignade.

Ont mis en place un SIG des communes littorales, recensant les différentes atteintes : rejets, constructions illicites, … Deux bases de données : unités industrielles de la Wilaya (rejets), qualité physique et bactériologique des plages (85 plages dans la Wilaya). Réseau de surveillance du trait de côte : créé en 2006 ; utilise les photos aériennes de l’INC (de 1959 à nos jours) et les images satellites disponibles depuis 2007 ; rapport sur l’évolution du trait de côte disponible à l’APPL. Commissariat National du Littoral (CNL) : créé en 2008, il accompagne le MATE dans la lutte contre les rejets, la qualité des eaux de baignade, la protection du littoral. Trois projets en cours de démarrage : lutte contre l’érosion du cordon dunaire, protection des îles Habibes, protection des anses Donali. Les trois projets sont en dehors de la Wilaya d’Alger.

Observatoire National de l'Environnement et du Développement Durable (ONEDD) : en charge d’un réseau de surveillance de la qualité des milieux naturels (pollution), indicateurs de développement durable, données environnementales, … Pas de suivi des effets du changement climatique pour l’instant.

Agence Spatiale Algérienne (ASAL) : travaillent seulement à l’imagerie satellitaire. Les images les plus anciennes datent de2008.

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03/05/12 - 16:00 : Société des Eaux et de l’Assainissement d’Alger (SEAAL) Entretien avec M. Olivier Narbey, Directeur Adjoint Après une présentation de la SEAAL, M. Narbey esquisse un état des lieux et décrit les données disponibles pour la présente étude : Au Ministère des Ressources en Eau, il existe une direction au niveau de la Wilaya d’Alger.

Réalisent tous les projets en eau potable et assainissement. L’assainissement est en grande partie unitaire. Les eaux pluviales sont gérées par une autre entité. A la Direction de l’Hydraulique, voir M. Amirouche, Président du Conseil d’Administration de la SEAAL. SEAAL : filiale de Suez Environnement, créée en 2006. En charge de la production et distribution d’eau potable, ainsi que du traitement des eaux usées. Ne gèrent qu’une partie de la production d’eau potable (moins de 50%).

La Direction des Ressources en Eau est responsable des extensions de réseaux et grands travaux ; la SEAAL n’intervient que sur les travaux de renouvellement et petits travaux. La SEAAL étend actuellement son périmètre : mise en commun des secteurs de Tipasa et d’Alger. Sur Alger, le rendement du réseau est actuellement en moyenne de 50%.

Etudes disponibles : schémas directeurs d’eau potable (2009) et d’assainissement (2011).

Vont réactualiser le SD eau potable cette année.

Le bassin d’alimentation en eau de la Wilaya d’Alger sert aussi aux wilayas voisines : les excédents sur Alger sont dirigés sur Blida et Tipasa. Les ressources sont plutôt à l’Est (Tiziousou et Boumerdes) et les besoins à l’Ouest.

Les eaux souterraines sont menacées par les intrusions marines, notamment près de l’oued Hamiz. Causes principales : barrage sur l’oued Hamiz utilisé pour l’irrigation, et nombreux forages pour l’eau potable et l’agriculture. Selon les modèles de nappe développés, il faudrait réduire les prélèvements de 50% pour rétablir une piézométrie acceptable.

Il existe deux usines de dessalement de 400 000 m3/j, plus une troisième qui devrait ouvrir fin mai à Boumerdès. Ces usines sont gérées par le Ministère de l’Energie et de Mines. Le coût de production serait de l’ordre de 0,5 €/m3.

Il n’existe pas de schéma directeur des eaux pluviales. La SEAAL a été mandatée pour le réaliser d’ici 5 ans.

Avis de la SEAAL sur les problématiques d’inondation : inondations par ruissellement des points bas. Dans la plaine littorale, en cas de défaillance des dispositifs de relèvement des eaux, risques importants d’inondation, notamment dans le secteur Bab Ezzouar au Nord de l’aéroport et Borge El Bahri. En ville, les grands collecteurs des vieux quartiers s’écroulent, ce qui provoque des débordements. La vétusté du réseau est donc un problème. Dans certains secteurs, 0.5 à 1 m d’eau en cas d’inondation. Dimensionnement du réseau : 5-10 ans sur le réseau historique, 20-30 ans sur les parties récentes.

La SEAAL dispose d’un SIG dans lequel figurent l’ensemble des points cotés du réseau, ainsi que les points sujets à obstruction (dépôts) et débordement (faire la demande au MRE pour en obtenir la transmission).

La SEAAL développe une réflexion stratégique sur le développement urbain de l’agglomération, pour anticiper les besoins en adduction et en traitement.

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Egis Eau / IAU-IDF / BRGM

Membres du Comité de Pilotage de l’Etude N°

Nom et Prénom

Fonction

Institution

M. Rabah OULDAMER

Wali Hors Cadre

Ministère de l’Intérieur et des Collectivités Locales

02

M. Tahar AICHAOUI

Directeur des Etudes et des Aménagements Hydrauliques

Ministère des Ressources En Eau

03

Mme Saliha AIT MESBAH

Ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme

04

Mme Fatima GHOBRINI

Directrice de la Recherche et de la Construction Sous Directrice à la Direction Générale de Budget

05

M. Badaoui ZEDDIGHA

06

M. Boudjamaa LAKHDARI

01

07

M. Mohamed BELAZOUGUI

Sous Directeur de la Météorologie Sous Directeur de la Maintenance des Infrastructures Maritimes

Directeur

Ministère des Finances Ministère des Transports Ministère des Travaux Publics Centre National de Recherche Appliquée en Génie Parasismique (CGS)

Tél

Port

021.71.58.00

06.61.40.08.19

021.68.04.37 07.70.60.03.14

021.74.75.25

021.59.56.76

021.92.98.73

07.71.68.58.75

05.61.60.05.95

021.91.33.80 05.50.33.86.18

021.49.55.39

021.73.61.06

06.61.52.47.10

71

Mail ouldamer_rabah@yahoo .fr

021.68.04.37

deah.meda@yahoo.fr

021.74.73.71

drc_aitmesbah@yahoo.f r

021.59.54.37

ghobrini_fatima@yahoo .fr

021.92.98.73

zeddigha@yahoo.fr

021.91.35.85/95

lakhdari@mtp-dz.gov

021.49.55.36

ACC Wilaya d’Alger Rapport de démarrage – Mai 2012

Coordonnées Fax

cgsd@cgs.dz.org mbelazougui@cgsdz.org

Egis Eau / IAU-IDF / BRGM

08

M. Mohamed Arezki MOHAMED CHERIF

Président Directeur Général

09

M. Abdelkrim YELLES CHAOUCH

Directeur

10

M. Messaoud TEBBANI

Directeur de l’Environnement Chargée du Service de la Réglementation au niveau de la DE Directeur du Logement

Groupe EPECTC (Contrôle Technique de Construction) Centre de Recherche en Astronomie, Astrophysique et Géophysique (CRAAG)

Wilaya d’Alger

11

Mlle Samira MAAMRI

12

M. Mohamed SMAIL

13

M. Abdelbasset TOUATI

Lieutenant

Directeur Général de la Protection Civile

14

M. Mohamed Salah SELLOGHA

Vice président

APW d’Alger

15

M. Rabah BALAHOUANE

Vice président

Assemblée Populaire de la Commune d’Alger

Wilaya d’Alger

021.90.44.67

L.D/ 021.43.03.28

06.61.50.69.71

021.49.64.69

med_cherif@hotmail.co m

06.61.52.27.36

021.90.44.56/58

byelles@yahoo.fr

021.43.03.25 07.74.23.90.80

L.D/ 021.23.34.54 07.71.37.04.03

021.43.29.87

06.61.58.22.67

ACC Wilaya d’Alger Rapport de démarrage – Mai 2012

mesteba2001@yahoo.fr

05.55.00.59.27

72

samydop7@yahoo.fr 021.23.42.32

dprvzu@yahoo.fr

021.69.32.83

touatibassit@yahoo.fr

Egis Eau / IAU-IDF / BRGM

Membres du Comité Technique (Groupe d’Expert) de l’Etude N°

Nom et Prénom

01

M. Mehdi KERROUCHE

02

M. Djamel BOUKERCHE

03

04

M. Moussa YALAOUI

M. Hamoud BELDJOUDI

Fonction

Institution

Ingénieur en Météorologie

L’Office National de Météorologie (ONM)

Directeur du Développement et de la Planification Urbaine Sous directeur des Aménagements Hydrauliques

Ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme

Maître de recherche

Ministère des Ressources en Eau

Centre de Recherche en Astronomie, Astrophysique et Géophysique (CRAAG)

Tél

Port

021.50.89.57

07 71 35 53 06

021 74 93 86

05.51.11.73.37

021.68.93.08

07.71.31.37.34

021.90.44.54

07.71.65.26.93

ACC Wilaya d’Alger Rapport de démarrage – Mai 2012

73

Coordonnées Fax 021.50.88.49

Mail mehdi_meteo@yahoo.fr

djameleboukerche@hotmail .fr

021.68.04.37

yalaoui_m_hydro@yahoo.fr

021.90.44.58

h.beldjoudi@craag.dz hbeldjoudi2@hotmail.com

Egis Eau / IAU-IDF / BRGM

Liste des partenaires conviés N°

Nom et Prénom

Fonction

Mme. Rachida SALAH

Expert

02

M. Nasreddine BELABID

Expert

04 05 06 07 08 09 10 11 12

Mme Nadia KADRI Mme Mira FARADSI Mme Salima AMER Mlle Fatiha GHEMMAZ M. Hocine OUSSAID Mme Mounira BOUKACEM M. Salim BOUAKLINE Mme Khadidja BENKOUIDER M. Kamel DJAMOUAÏ Melle Meriem Amel BOUALI

Tél

Port

Coordonnées Fax

Mail rsalah@asal.dz

01

03

Institution

Chef de Département

Agence Spatiale Algérienne (ASAL)

021.94.11.07

07.73.85.77.81 nas1906@hotmail.com

05.53.79.93.03 Observatoire National de l’Environnement et du Développement Durable (ONEDD)

onedd.dg@gmail.com 021.96.01.58

Chef d’Etudes

miraaktouf@yahoo.fr Office National des Statistiques (ONS)

07.72.50.42.70 07.71.31.67. 47

Chef d’études Ingénieur d’Etat sous directrice

Commissariat National du Littoral (CNL) Agence Pour la Promotion et la Protection du Littoral Algérois (APPL)

021.28.55.16 021.74.44.22

021.74.42.47

boukacemmounira@yahoo.fr salimabouakline@gemail.com

Sous Directrice

021.43.41.89 Ministère de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement

khadidja.benkouider@gmail.com

021.43.12.45

Ingénieur d’Etat

mlbouali@hotmail.fr

ACC Wilaya d’Alger Rapport de démarrage – Mai 2012

Oussaid59@hotmail.fr commissariatnational@hotmail.com

05.51.66.45.75

Ingénieur

Sous Directeur des Changement Climatiques

Fatihaghemmaz@yahoo.fr

74

Egis Eau / IAU-IDF / BRGM

ACC Wilaya d’Alger Rapport de démarrage – Mai 2012

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