Atelier Quelles mesures sociales d’urgence pour une transition réussie en Tunisie ? Réflexions à partir des expériences internationales
INTERVENTIONS EXPERTS Sessions
Experts concernés
1. Politiques d’insertion 2. Politiques d’emploi 3. Politiques de redistribution sociale 4. Politiques d’aménagement du territoire
Alfredo Lazarte ; BIT & Lionel Urdy; École de la 2ème chance Polly Jones, Banque mondiale & Marc Van Imschoot, BIT Nathalie Sipres, Pole Emploi & Ludovic Subran, Banque mondiale Luca Fedi, BIT &Robert Feige, BEI
Intervention de Lionel Urdy: L’Ecole de la deuxième chance de Marseille Ouverte officiellement fin 1997, l’École de la Deuxième Chance de Marseille a été la première école de ce type instaurée en Europe. Sa mission est d’assurer l’insertion professionnelle et sociale, par l’éducation, de jeunes adultes de 18 à 25 ans, sortis du système scolaire depuis au moins un an, sans diplôme ni qualification. Depuis sa création, l’École a reçu près de 4000 jeunes. Pendant l’année 2010, elle a suivi plus de 620 jeunes stagiaires. Dans le parcours en alternance proposé par l’École, chaque stagiaire bénéficie d’un accompagnement individualisé et renforcé en termes professionnels, pédagogiques et sociaux. Le dispositif E2C a pour objectif de réduire de moitié, d'ici à 2010, le nombre de personnes de 18 à 24 ans n'ayant accompli que le premier cycle de l'enseignement secondaire, ne poursuivant pas leurs études ou leur formation et, d'assurer leur intégration professionnelle et sociale. Intervention de Nathalie Siprès : Expérience d’activation des dépenses passives dans le cadre d’un engagement des deux parties : dispositif d’intéressement à la reprise d’emploi L’attribution de minima sociaux (régime de solidarité) tout comme l’attribution d’une allocation chômage (régime assurantiel) a souvent suscité des interrogations sur le fait qu’elles puissent créer des « trappes à inactivité », c'est-à-dire des situations dans lesquelles les individus sans emploi ne soient pas incités à sortir de l’inactivité. Les stratégies dites d’activation des dépenses passives qui se sont développées ces deux dernières décennies dans de nombreux pays sont très largement le fruit de ce questionnement et visent à renforcer les actions incitatives à l’accès à l’emploi. Deux exemples de dispositifs d’intéressement à partir du cas Français seront présentés : le Revenu de solidarité active et de l’Assurance chômage. Ces deux outils s’inscrivent dans une stratégie d’activation des dépenses passives et d’actions incitatives de l’accès à l’emploi. Le but étant d’éviter les problèmes de « trappes à inactivité », surtout pour les personnes faiblement qualifiées pour lesquelles les revenus tirés de l’accès à un emploi peuvent parfois être au mieux neutres voire inférieurs au montant de la prestation. Intervention de Marc Van Imschoot Les programmes publics d’emploi ont beaucoup évolué au cours des dernières années. Les expériences internationales récentes, notamment en Afrique du Sud et en Inde, permettent de déceler certaines innovations dans le ciblage ou le montage de ces projets. Après avoir présenté ces innovations, M. Van Imschoot présentera les principaux enseignements des programmes à haute intensité de main d’œuvre menés en Egypte, au Yemen ainsi qu’au Maroc. Il conclura en identifiant quelques recommandations pratiques pour la Tunisie.