Aline de Pétigny
À la rencontre de notre magie oubliée
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À la rencontre de notre magie oubliée Aline de Pétigny
Les mots sont des boules de neige qui dévalent la pente de la vie avec un pouvoir insoupçonné. Vous avez entre les mains un petit livre lumineux qui révèle aux plus jeunes ce que les moins jeunes gagneraient à connaître… Laurent Gounelle
Paroles de fée
Nous sommes des fĂŠes et des enchanteurs
La magie
- Nous avons de la magie l’idée qu’elle sert à combattre, à ranger sa chambre, à remplir d’un coup de baguette un coffre d’or. - Oui et aussi à se rendre invisible et à voler ! - Et si la magie ce n’était pas ça ? - Ça serait quoi alors ? - Si la magie était autre chose que jeter des sorts à droite, à gauche, histoire de montrer son pouvoir, d’être plus fort que l’autre ? Si la magie était avant tout intérieure, cachée en chacun de nous, si bien cachée que nous l’aurions oubliée ? Et si la magie, c’était juste prendre conscience que la vie est magique et que nous sommes la vie ? - Qu’est-ce que tu y connais à la magie ? - Je suis une fée. - C’est vrai ? Tu es une vraie fée en vrai ? 4
- Il n’y a rien là de bien extraordinaire. La seule différence entre toi et moi est que j’en ai pleinement conscience. - Moi, c’est sûr, je ne suis pas une fée ! - Non, mais un enchanteur ! - Alors... tu crois que je suis magique ? - Oui. - Qu’est-ce que je peux faire alors avec ma magie ? - Tu peux être heureux, rendre les autres heureux. - Ce n’est pas de la magie, ça ! - Si, bien sûr ! C’est magique de rendre les autres heureux, tu ne trouves pas ? - Oui... - Tu es déçu ? - Un peu... Moi, je croyais que la magie c’était de faire des choses incroyables. - La vie est magique, et si tu regardes bien, il y a des choses incroyables qui se passent autour de nous. La ciel ? C’est magique. Et tu es magique. Il faut juste t’en souvenir ! Écoute, je vais te raconter une histoire... 5
La seconde d’éternité
Il était une fois une belle princesse. Elle était entourée tendrement de tous ceux qu’elle aimait et les entourait de la même façon. Elle était heureuse... ou presque. Oh ! Il ne lui manquait pas grand-chose, mais ce petit rien, cette absence, lui pesait chaque jour un peu plus. qui errait au fond de son cœur. À la voir heureuse, moqueuse, rieuse, personne ne pouvait se douter de cette seconde d’éternité qui lui manquait tellement. Elle se couchait chaque soir, espérant un lendemain différent, mais chaque matin, à son réveil, elle savait que ce vide était là.
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- Ça ne peut plus durer, se dit-elle un jour. Il faut que je parte, que je change d’air ! Plus loin, ailleurs, je trouverai sans doute ce que je recherche. La princesse partit donc, soulagée d’avoir trouvé une solution. Elle voyagea, rencontra de nouveaux amis, vit de nouveaux paysages, fut heureuse... ou presque.
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Elle se couchait chaque soir, espérant un lendemain différent, mais chaque matin, à son réveil, elle savait que ce vide était là. - C’était un beau voyage, mais ça n’a rien changé, se dit-elle un jour. Je rentre chez moi. Elle rentra donc chez elle, déçue, mais pleine de nouveaux amis, de beaux souvenirs et heureuse de revoir tous ceux qu’elle aimait tellement. La vie reprit son cours, tranquille et heureuse... ou presque. Parsemée de bons moments avec ses amis, de musique et de rires, sa vie était gaie, colorée, sable. Et chaque jour, ce vide s’installait. - Ça ne peut plus durer, se dit-elle. Je vais tout changer dans ma maison ! Je vais acheter de nouveaux meubles, puis une nouvelle garde-robe, changer ma coiffure, repeindre mieux ! La princesse, soulagée d’avoir trouvé une
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Durant un mois, elle n’arrêta pas : nouveaux meubles, nouvelle décoration, nouveaux vêtele jardin. Acheter, bricoler, jardiner, rien ne lui échappa ! C’était drôle, fatigant, amusant, intéressant. La princesse était heureuse... ou presque. Elle se couchait chaque soir, espérant un lendemain différent, mais chaque matin, à son réveil, elle savait que ce vide était là. - C’était amusant ! Ma maison a changé, mais ça n’a rien changé, soupira-t-elle quand tout fut Désormais, elle ne se couchait plus chaque soir en espérant un lendemain différent. Et chaque matin, à son réveil, elle essayait de s’habituer à ce vide qui était là, obstinément.
vraiment pas ce qui lui arrivait. - Ça ne peut plus durer. C’est trop dur, c’est trop triste. Je ne peux pas vivre ainsi ! 9
Que m’arrive-t-il ? - Je crois savoir ce qui t’arrive... entendit soudain la princesse. Elle regarda autour d’elle, mais ne vit rien. - Où es-tu, la fée ? demanda-t-elle. Montre-toi ! Sa fée apparut, heureuse de sortir de l’ombre où, bien trop souvent, elle était remisée.
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- Je crois savoir ce qui t’arrive... - Il y a encore quelque temps, quelques années, j’étais pleinement heureuse, mais désormais, ce n’est plus pareil. Il me manque un je-ne-saisquoi, il me manque quelque chose, alors que j’ai tout. Et j’ai peur qu’à force d’être presque heureuse, je devienne un peu mal heureuse. Et la princesse se mit à pleurer, à tellement pleurer qu’une petite mare d’eau salée se forma à ses pieds. - Je crois que tu as peur d’oublier, dit doucement la fée. - Oublier quoi ? - Je crois que tu as peur d’oublier qui tu es vraiment. - Et qui suis-je ? - Une fée bien sûr ! 11
- Une fée ? - Oui, une fée ! Les enfants, eux, savent qu’ils sont magiques. Ils savent qu’ils sont elfes ou fées, ils savent, sans vraiment s’en souvenir, qu’ils font partie de l’invisible. Te rappelles-tu ? - Oui, je me souviens... - Bien souvent, quand on grandit, on a peur d’oublier d’où l’on vient réellement, d’oublier ces instants d’éternité. Nous sommes pleins de cette magie, mais nous l’enfouissons de peur de la laisser éclater aux yeux des autres. Si l’on n’y prend pas garde, on vieillit et on s’éloigne alors de notre magie, de notre essentiel. Et tout cela commence alors à nous manquer. Puis, un jour, un jour tout gris, on ne sait même plus ce qui nous manque. On a tellement oublié l’essentiel qu’il ne nous reste plus, à la place, que ce vide que l’on essaie de remplir, de peur de voir ce vide remplir notre vie. - Je vais faire quoi, moi, alors ?
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- Il faut que tu retrouves ce qui te manque, il faut que tu remplisses ta vie de cette magie, de cet invisible, de cet essentiel, et que tu aies chaque jour conscience de ta vraie nature, de ton vrai pays. À chaque fois que tu ressens ce manque, ce vide, ferme les yeux, et durant quelques secondes d’éternité, remplis-toi de ce monde invisible qui est le tien, qui est le mien... Rappelle-toi, souviens-toi de ta vie de fée, de ta magie, de tes essentiels. Tous les jours, tu auras soif de cette seconde d’éternité, mais tu sauras désormais où la trouver. Et ces secondes t’aideront à grandir, mais à ne point vieillir.
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D’un coup d’ailes, la fée disparut, mais resta La petite mare d’eau salée avait laissé place à un Alors, la princesse se redressa, ferma les yeux, se remplit d’éternité et fut heureuse. Ce soir-là, elle se coucha, sachant que le lendemain, à son réveil, rien ne serait plus comme avant. La nuit lui fut douce et tranquille. Le lendemain matin, quand elle se réveilla, elle s’assit sur le bord de son lit et, comme sa fée le lui avait appris, elle ferma les yeux et inspira...
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Comment ne pas oublier notre magie
- Il n’est pas toujours aisé de ne pas oublier notre magie. Peut-être des pense-bêtes parsemés çà et là dans la Ou au moins sur un miroir, pour te rappeler que la personne que tu vois à ce moment-là est une fée ou un enchanteur ? Les personnes autour de toi, la télé, les journaux sauront bien te rappeler plusieurs fois par jour que, dans ce monde, rien n’est magique. - C’est vrai ! Quand je dis que je suis magique, tout le monde me regarde en riant. Comment faire alors ?
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- Prendre des moments tranquilles, se promener ou bien écouter de la musique, cela dépend de chacun, et en se promenant, en écoutant : respirer et se sentir vivant. Tu peux aussi te mettre pieds nus dans l’herbe et inspirer profondément, lever les bras au ciel en fermant les yeux. C’est à toi de trouver les gestes, les petites choses qui te rappellent ta magie. Ce peut être une photo, un goût, une odeur, qui te font sentir spécialement vivant. Et quand on se sent vivant au plus profond de soi, alors on sait qu’on est magique. - Ou bien, c’est quand je me sens magique que je me sens spécialement vivant. - Oui, peut-être !
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Comment utiliser notre magie
Pas besoin de baguette, de grimoire ni de cape d’invisibilité. Ainsi, la magie est toujours à portée de main pour chacun et chacune. - C’est mieux ! - Oui ! La vraie magie est dans ton cœur, dans ton sentiment d’être pleinement vivant, en résonance avec la mer, avec le ciel et les étoiles, ce sentiment profond d’appartenir à l’Univers. Cette magie, tu ne peux l’utiliser que dans la bonté. La bonté envers toi-même et la bonté envers les autres. - Mais personne ne voit que je fais de la magie ! 18
- Non ! On ne se dit pas « cette personne est en train d’utiliser sa magie », mais on peut se dire « c’est incroyable la chance qu’elle a » ou bien « comme on est bien quand on est avec elle ! » - Moi, je crois que j’utilise ma magie. - Je n’en doute pas ! Tu es un enchanteur ! Beaucoup savoir qu’elles le font, et c’est dommage, car quand on a conscience de le faire, c’est... magique ! Notre pouvoir magique est alors plus fort encore.
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Le moment magique
Une des façons de ressentir pleinement notre magie est de prendre un temps seul à seul, histoire de se retrouver avec ses fées et ses enchanteurs. Il y a plein de façons de le faire, et tu peux inventer ton moment magique à toi. Pas besoin d’un long moment, ça peut ne durer que quelques secondes ou bien dix minutes, une heure, peu importe. Assis, debout, allongé, là aussi, peu importe. - Et les yeux ? Ouverts ou fermés ? - Comme tu veux. Le plus important est de vivre ce moment en ayant conscience d’être là, aimé et entouré. Une autre chose importante est de bien respirer, lentement, pleinement, puis de laisser l’air s’échapper de son corps, tranquillement. 20
Il est important de prendre le temps, le temps d’instants comme ceux-ci et encore plus quand on est triste, énervé, fatigué. Ce sont des moments magiques.
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Paroles de fée
Et si nous étions des fées et des enchanteurs et que nous l’avions oublié ? Et si, d’une formule magique, nous pouvions changer notre quotidien ? à travers ces petits textes construits sous forme de dialogues, l’auteure nous invite à partir à la rencontre de notre magie oubliée… ou pas !
Retrouvez ces textes à l’unité dans l’édition originale : Aline de Pétigny
Aline de Pétigny
Aline de Pétigny
Paroles de fée
Paroles de fée
Paroles de fée
Nous sommes des fées et des enchanteurs
Reconnaître ses vraies richesses.
L’art des formules magiques
Pa ro l es p o ur p e n s er
Pa ro l es p o ur p e n s er
Pa ro l es p o ur p en s er
Préface de Laurent Gounelle
La présente édition comprend en supplément le texte inédit : « Le murmure de l’univers ». 12 € - Prix France
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