Aline de Pétigny
Paroles de fée Pa ro les pour p e n s er
En quelques mots
L’auteure : «Aline de Pétigny est une poétesse moderne dont les dessins et l’humour parcourent inlassablement le chemin du savoir-êtreheureux. Son inspiration s’abreuve à la source du bonheur d’exister qu’elle aime partager avec les petits et les grands sous forme de petites pensées pour illustrer de grands moments. Avec tendresse, avec simplicité, ses personnages pénètrent dans le coeur de chacun, là où s’établit la vraie vie. C’est ainsi que grands et petits se rencontrent en une réalité qui les fait se comprendre.» Davina Delor
Paroles de fée En quelques mots
« Oserais-je exposer ici la plus grande, la plus importante, la plus utile règle de toute l’éducation ? Ce n’est pas de gagner du temps, c’est d’en perdre. »
Jean-Jacques Rousseau Emile ou De l’éducation, 1762.
- Aujourd’hui, j’ai envie de te dire plein de choses joyeuses et pétillantes ! - Je sens que ça va me plaire ! - Allez, je me lance : Quel que soit ton âge, quelle que soit ta vie, il faut veiller aux essentiels, les choses que l’on oublie trop vite... Alors veille, profite du bonheur simple, sois attentif et bien intentionné envers les autres, sois le plus possible dans l’effort/plaisir et limite les efforts/ contraintes, fais ce qui t’épanouis, crée, utilise tes dons, amuse-toi,
n’abuse pas, prends le temps de savoir ce que tu désires faire de ta vie, aide, ris, partage, apprends à cultiver aussi bien les légumes que la joie. Voilà ce que je désire te dire, à toi, et à tous les enfants. - J’aime ! Et aux adultes, aux parents, que veux-tu leur dire ? - Ah... les parents ! Grande question... - J’aimerais bien que tu leur parles, que tu leur expliques certaines choses. Car être heureux, profiter du bonheur simple, faire ce qui nous épanouit, tout ça commence en famille ! - Oui, tu as raison. Mais je ne sais pas par où commencer ! - Commence par le début...
Accompagner Accompagner un enfant tout au long de sa vie est une expérience humaine passionnante qui peut, si nous le désirons, nous changer, nous faire grandir, nous amener à imaginer la vie autrement. « Accompagner » est, à mes yeux, un des plus beaux mots, une des plus belles idées. Il est empreint de tendresse, de bienveillance. C’est avant tout un accord entre deux êtres. On ne peut guère accompagner de force. C’est cheminer auprès de l’autre, savoir le soutenir et aussi le laisser aller à son gré en étant là pour lui, s’il le désire. C’est savoir être présent sans être encombrant, savoir veiller sans surveiller, être là tout en étant à certains moments invisible, savoir s’en aller, savoir revenir… Si l’on accompagne un enfant, on abolit l’idée de supériorité de l’adulte sur l’enfant ou l’adolescent car, quand on chemine, quand on accompagne, on est aux côtés de la personne et non audessus d’elle. Et c’est là, pour moi, la base d’une éducation respectueuse, basée sur l’échange. Accompagner, c’est aussi savoir à certains moments prendre le point de vue de l’autre, se mettre à sa place, pour mieux comprendre comment il perçoit les choses.
Amour Aimer un enfant, c’est en grande partie savoir le laisser partir en se réjouissant pour lui. Et pour cela, il faut lui faire confiance.
Apprendre L’adulte est toujours certain qu’il lui faut apprendre des tas de choses à l’enfant. Cela doit le rassurer, lui donner le sentiment d’exister face à ce petit ou ce jeune qui est là, près de lui. Il va donc trouver essentiel de lui apprendre des tas de choses, utiles et inutiles. L’enfant, de son côté, sans le faire exprès, sans y penser vraiment, a la possibilité d’apprendre des choses essentielles aux adultes, telles que prendre le temps, ne rien faire, rire pour un rien, savoir se poser des questions comme « pourquoi l’herbe estelle verte ? », regarder les nuages. Si on a un bon professeur, les choses essentielles s’apprennent sans y penser, sans faire attention, avec légèreté.
Autonomie Je remarque que beaucoup d’adultes désirent que les enfants soient autonomes le plus vite possible. Est-ce le sentiment de donner de la liberté à l’enfant… ou à eux-mêmes… ? Un peu des deux ? Vouloir qu’un enfant mange tout seul le plus tôt possible, vouloir qu’il se débrouille seul pour s’habiller, vouloir qu’il soit responsable de ses affaires même s’il n’a que 3 ans,… Je peux comprendre ce besoin d’autonomie qu’ont les adultes. Mais l’enfant dans tout ça ? Cette légèreté, cette insouciance que l’on a quand on est enfant, est pour moi un véritable terreau de bonheur. Et je trouve qu’il est dommage de vouloir à certains moments aller plus vite qu’il n’est nécessaire.
Bienveillance Bien sûr, il est évident que la bienveillance est un des éléments clefs des relations humaines. Mais, le quotidien, la fatigue faisant, on a tendance à l’oublier. Il est plus facile d’être bienveillant quand on est frais et dispo, qu’on n’a pas de soucis et qu’on ne court pas après le temps ! Mais malgré tout, la bienveillance doit être chaque jour l’objet de notre attention, car plus on
est bienveillant, plus elle est présente et plus il est facile d’être bienveillant malgré les problèmes. La bienveillance commence par l’idée que l’autre est bienveillant vis-à-vis de nous. L’enfant est bienveillant envers nous. Il peut être maladroit, faire des bêtises, dire des sottises, être énervant, mais il est bienveillant. Quand on chemine aux côtés d’un enfant en ayant cette certitude, il est alors plus facile de le comprendre, de pardonner, de ne pas s’emporter… La bienveillance est un point de vue. C’est ce qui nous permet de voir le bien, le bon chez l’autre. Et parce que nous le voyons, il nous est plus facile d’être bienveillant.
Bonheur Souvent pris pour une destination, le bonheur est un voyage.
Cohérence La cohérence est une des formes de l’honnêteté. Il n’est pas toujours facile d’être cohérent. Par exemple : On ne peut pas demander à un enfant d’être ordonné si soi-même on ne l’est pas. On ne peut pas demander à un enfant d’être calme si
on s’énerve au moindre incident. On ne peut pas demander à un enfant de ne pas dire de mensonge, si on lui fait croire au Père Noël… On ne peut pas d’un côté vanter les mérites de la tranquillité, la paresse, le fait de prendre son temps… Carpe diem, et d’un autre côté veiller à ce que les enfants soient toujours occupés, les inscrire à des tas d’activités extrascolaires et s’inquiéter dès qu’ils disent s’ennuyer. Tenter d’être cohérent est un questionnement de chaque jour.
Co-errance Le fait de cheminer ensemble, tranquillement, sans trop savoir où l’on va.
Communication
Savoir s’exprimer, parler, communiquer, évitera d’avoir à se battre. Art d’écouter. Je pense que bien communiquer ne commence pas par « bien parler », mais par « bien écouter ». Si l’on sait bien écouter, c’est à dire avec bienveillance, empathie et sans prêter d’intention, alors il y a des chances que la communication soit constructive. Communiquer, c’est partager, inclure l’autre dans son espace de vie.
Confiance En ayant confiance en l’enfant, vous lui donnez confiance en lui. C’est un cercle vertueux. La confiance ne se mérite pas. Elle s’instaure. Comme la Paix.
Désobéissance réfléchie « Obéir » signifie être contraint, donc, ne pas réfléchir. Alors, j’aime le principe de la désobéissance. J’aime la désobéissance réfléchie. Les lignes, les frontières, les règles, sont faites pour être remises en question. Remettre en question quelque chose est sain. Réfléchir, se demander si on accepte ou pas telle ou telle règle est signe de santé mentale ! Apprendre cela aux enfants et accepter leur désobéissance réfléchie, c’est leur faire un véritable cadeau.
Effort Il y a deux sortes d’efforts. Celui que l’on va faire pour quelque chose que l’on aime, c’est un effort lié à du plaisir.
Quand il y a effort et plaisir, l’un complète l’autre et crée une énergie positive. Et il y a l’effort lié à une contrainte. Dans ce cas-là, l’énergie n’est pas du tout la même. Nous vivons dans une société qui met en valeur l’effort/contrainte. On voit ce que cela donne en termes d’épanouissement personnel et de santé ! Sommes-nous prêts à dire aux enfants qui nous entourent ce que nous aimerions nous-mêmes tellement entendre ? Comme : je mets le maximum de choses à ta disposition pour que tu puisses choisir les efforts/plaisirs, profite, sois attentionné aux autres, rends service, prends soin de toi, apprends quand tu en ressens le besoin, sois heureux tout simplement, ainsi tu rendras les autres heureux. Que donnerait une société où l’effort/contrainte ne serait plus valorisé ? Ne vivrait-on pas mieux ? Chacun de nous peut y contribuer, à sa mesure.
Etiquette C’est étrange de voir à quel point les adultes ont besoin de poser des étiquettes sur les enfants. Ils en connaissent pourtant le poids pour avoir dû les porter eux aussi. Pour mémoire, s’il est besoin, en voici quelquesunes : “paresseux”, “manque d’attention”,
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