Pense à sourire n° 4 - La renaissance

Pense Ă sourire le petit magazine

La renaissance N°4

Ce petit magazine pour garder un lien tout au long de l’année avec vous.

Des histoires qui verront peut-être le jour en livres...

Des articles pour partager avec vous quelques idées qui mises bout à bout peuvent contribuer à changer un peu notre monde...

Nota Benne : Comme nos livres, ce magazine ne s’adresse pas à un âge précis... mais à tout le monde.

Nul ne sera tenu en esclavage ni en servitude; l’esclavage et la traite des esclaves sont interdits sous toutes leurs formes.

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Article quatre de la déclaration des droits de l’être l’humain.

Petites pensées

page 3

La renaissance - XXIème siècle, siècle de renaissance ?

pages 4 à 7

Mamzel - La renaissance, une nouvelle conscience

page 8-9

Coloriage

page 10

Les carnets de voyages de l’oncle Anatole

pages 11-18

Les invariants de Célestin Freinet

page 19

Le portrait : Claire Aubé

pages 20-21

Les p’tits trucs verts

page 22

Au fond du jardin

page 23

Petites pensées... « Ce que la chenille appelle la mort, le papillon l’appelle renaissance. » Violette Lebon ta vie Comme he e est ric présent e tu as de ce qu res ns d’aut a d u c é v ans lieux, d temps, d’autres à venir tes vies iches seront r e tu vis de ce qu ’hui. aujourd

« Les départs donnent souvent l’illusion d’une renaissance. » Jacques Languirand

« Le chaos est rempli d’espoir parce qu’il annonce une renaissance. » Coline Serreau

gny

Aline de Péti

« Toute naissance est la renaissance d’un ancêtre. » Proverbe africain www.pourpenser.fr - 3

La rennaissance Bien souvent, le mot «Renaissance» évoque pour nous les échanges culturels avec l’Italie, les grands voyages et la découverte de nouveaux territoires.

Ceci étant, en histoire, le terme «renaissance» est régulièrement utilisé pour désigner des périodes de découverte, mais surtout de re-découverte de concepts ou de techniques précédemment acquises, mais oubliées ou dépréciées.

Les historiens parlent ainsi de renaissance carolingienne, de renaissance macédonienne ou de renaissance du XIIe siècle.

Pour l’historien René Rémond, une renaissance se caractérise par la conjonction de : • l’apparition de nouveaux modes de diffusion de l’information, • la lecture scientifique des textes fondamentaux, 4 - www.pourpenser.fr

Albert de Pétigny

• la remise à l’honneur de la culture antique (littérature, arts, techniques), • du renouveau des échanges commerciaux, • des changements de représentation du monde.

Amusons-nous quelques instants à plaquer cette grille de lecture à nos propres vies en ce début de XXIe siècle.

Apparition de nouveaux modes de diffusion de l’information Le XXe siècle a vu apparaître la diffusion globale et immédiate de l’information. En ce début de XXIe siècle cette diffusion est désormais à la portée de chacun et une personne, seule dans son coin, peut envoyer un message à la terre entière.

Certes, il est résulte quelque fois beaucoup de bruit pour rien, mais nous n’en sommes qu’aux prémices de l’adoption de ces nouveaux modes de diffusion.

Lecture scientifique des textes fondamentaux A une époque, les «textes fondamentaux» étaient les textes religieux.

Et si aujourd’hui, dans notre civilisation du Divin Marché, les «textes fondamentaux» étaient les publicités et discours marketing que nous croisons à longueur de journée ?

N’est-il pas urgent d’enseigner à nos enfants à porter un regard critique et distancié face à la profusion de messages présentés comme essentiels et fondamentaux ?

Remise à l’honneur de la culture antique «Du passé faisons table rase» dit le chant révolutionnaire. En mode Renaissance, il conviendrait plutôt de regarder ce

qui dans le passé pourrait nous inspirer pour construire l’avenir. Je ne trouve pas d’exemples manifestes de «remise à l’honneur de la culture antique».

Ceci étant, si l’on joue avec les mots et que l’on transforme culture en agriculture, force est de constater qu’après un XXe tourné vers l’agrochimie, nous observons depuis quelques années une «remise à l’honneur» de l’agriculture sans chimie, une forme d’agriculture “haute antique”.

Renouveau des échanges commerciaux Depuis quelques années ce renouveau est flagrant et multiple. Il y a eu l’explosion du commerce électronique qui permet des échanges commerciaux en temps réel entre individus ou entreprises qui ne se sont jamais rencontrés.

A l’opposé, il y a un retour à la consommation d’une production locale, les AMAP en sont l’exemple le plus évident. Et puis, il y a le développement de l’économie circulaire, de la www.pourpenser.fr - 5

consommation collaborative : ces formes de commerces qui privilégient l’usage à la propriété.

Changements de représentation du monde Il y a une chose qui influence directement, et à grande échelle, notre représentation du monde : ce sont les cartes.

Or, que voyons-nous arriver en force sur nos écrans depuis environ 2 ans ? Quel est LE sujet en vogue chez les jeunes journalistes ? Le data journalisme !

L’idée du journalisme de données est d’apporter une représentation visuelle à des masses de données. Partant de tableaux, l’équipe - composée au minimum d’un journaliste et d’un infographiste - va cartographier l’ensemble des informations pour en donner une image lisible au plus grand nombre.

Aujourd’hui, oui, le data journalisme change notre représentation du monde.

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Bien entendu, le regard que je porte à travers la grille de René Rémond est forcément lié à ma position d’européen occidental un peu geek sur les bords etdisposant d’un niveau de vie moyen.

Mais je ne pense pas être le seul dans ce cas, et j’aurais tendance à penser que oui, toutes les conditions sont réunies pour une nouvelle période de renaissance.

A nous de saisir cette chance et de transformer le monde.

Pour aller plus loin : Livres/revues : «Le Divin Marché» - par le philosophe Dany-Robert Dufour Ed. DENOËL - ISBN 978-2-20725914-6 «Le guide du locavore» - Anne Sophie Novel Ed. EYROLLES - ISBN 978-2-21254590-6 «Terra Eco N°36 - mai 2012» - 40 projets pour changer d’ère (conso collaborative, fermes urbaines, économie circulaire…)

Sites internet : Acrimed - Observatoire des médias http://www.acrimed.org/

Locavorespirit - Le blog d’Anne-Sophie Novel sur la consommation locale http://locavorespirit.wordpress.com/

Datablog - l’un des sites de référence sur le data journalisme http://www.guardian.co.uk/news/datablog

Owni - l’un des premiers sites en France à parler de data journalisme en 2009 http://owni.fr/2009/11/17/assez-d’articles-on-veut-des-contenus/

Wedodata - le site de Karen Bastien et François Prosper http://www.scoop.it/t/journalisme-graphique

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ience ...

sc n co e ll ve u o n e n u , ce n sa is a n La re

La renaissance d’un individu est l’acquisition merveilleuse d’une nouvelle conscience.

Naître à nouveau, revenir à la vie, recommencer à exister... autant de définitions qui illustrent cette métamorphose complète d’un être.

Renaître correspond à une amélioration de l’individu, un pas de plus vers l’éveil. Mais sachez qu’une renaissance se mérite, car elle induit le renoncement à un «avant».

En effet, pour espérer connaître les bienfaits d’une renaissance, il faut tout d’abord accepter de mourir ou tout du moins abandonner une partie de ce que nous étions.

Ainsi, la métaphore de la chenille qui se sublime en papillon illustre assez bien cette tranformation. Quelque chose pousse la chenille à s’enfermer dans une chrysalide.

Et suite à un temps indispensable à sa transformation, elle abandonne soudain son cocon, prête à expérimenter une autre dimension, celle du papillon.

Pour nous humains, c’est presque pareil. Un choc émotionnel, un déclic spirituel, ou un changement dans notre vie (désiré ou non) peut nous pousser à vouloir modifier radicalement notre état d’esprit. On pressent un besoin de changer de plan, d’exister différemment. En s’isolant temporairement dans notre chrysalide, on opère un changement alchimique de notre nature. Et lorsque nous avons accepté notre «petite» mort, tel le papillon, nous sommes prêts à déployer nos nouvelles ailes vers une destination plus élevée.

La renaissance est un fabuleux voyage si l’on sait transcender la douloureuse métamorphose en une merveilleuse aventure de la vie. Je vous souhaite à tous de connaître une renaissance dans cette vie avant peut-être une éventuelle réincarnation dans une autre... mais c’est un autre sujet ! texte/illustration : Céline Cidère http://celinecidere.eklablog.fr www.pourpenser.fr - 9

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Les carnets de voyages de l’oncle Anatole Le renouveau des Pitsidorez

Les Pitsidorez ne vivaient pas loin de la mer. On peut même dire qu’il vivaient, près, tout près de la mer...

On pouvait même dire qu’ils vivaient les pieds dans l’eau !

Ils vivaient donc les pieds dans l’eau... Mais pas toujours, car la mer allait et venait tout au long de l’année de 2548 jours. Ils appelaient ce phénomène, le renouveau. Le renouveau se produisait donc 4 fois au cours de leur année, à chaque changement de saison.

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Quand la mer était haute les Pitsidorez pouvaient se glisser dans l’eau ou bien plonger et laisser tout ce qu’ils avaient vécu depuis plusieurs mois fondre et se dissoudre autour d’eux.

Quand ils ressortaient de ce bain, ils se souvenaient de l’essentiel et s’étaient allégés du superflu.

Certains changeaient de métier, d’autres de maison, certains échangeaient leur vie contre celle du voisin ou de la voisine, histoire de voir ce que ça faisait ! www.pourpenser.fr - 13

Certains Pitsidorez profitaient du renouveau le plus souvent possible, c’est-à-dire 4 fois par an, mais d’autres, de toute leur vie, ne se décidaient pas à plonger !

Ils restaient les pieds dans l’eau, sans oser aller plus loin.

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Un beau jour de renouveau, Isidor le Pitsidorez qui n’avait encore jamais plongé, se tenait les pieds dans l’eau, les orteils clapotants. Il réfléchissait.

- Plonger ou ne pas plonger ?

Se risquer au renouveau ou pas ?

Que faire ?

Le prochain renouveau n’aurait lieu que dans 637 jours, Déjà, au renouveau précédent il avait hésité, tellement hésité que la mer s’en était allée avant même qu’il n’ait mis le bout d’un orteil dans l’eau.

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Il avait des amis qui avaient plongé aux renouveaux précédents et ils étaient tellement heureux de cette expérience que tout ça lui avait donné des idées...

- Je ne vais pas encore attendre le prochain renouveau.

Et d’un coup il plongea, nagea, s’éclaboussa, respira et bu la tasse, ria et se senti si léger... qu’il plongea une nouvelle fois, des d’idées plein la tête...

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Des idées de génie, des idées de sourires, des idées de clair de lune, et de pieds dans l’eau, des idées de vacances et de sacs à dos, des idées de vivre, de crier bien haut que la marche à suivre c’est celle qui nous ennivre à tire-larigot... (Merci Monsieur Trenet.)

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Ce carnet fait partie des notes de voyages de l’oncle Anatole.

Retrouvées dans le grenier de la maison ces notes composées de carnets, cartes et cahiers retracent les voyages de mon oncle. Certains me disent que c’était un grand rêveur, je pense surtout que ceux-là ont oublié leur enfance.

F.M.R. 16 - www.pourpenser.fr

Les invariants de Célestin Freinet

(pédagogue français 1896-1966)

En 1964, après plus de 40 ans d'enseignement, Célestin Freinet a souhaité poser les bases de principes pédagogiques.

Une trentaine d'invariants pédagogiques qu'il tenait pour sûrs à la lumière de l'expérience et du bon sens.

Dans chaque numéro, nous vous proposerons quelques invariants. Peut-être est-il intéressant d'en rediscuter aujourd'hui ?

Invariant n° 12 :

Invariant n° 13 : Les acquisitions ne se font pas comme l’on croit parfois, par l’étude des règles et des lois, mais par l’expérience. Étudier d’abord ces règles et ces lois, en français, en art, en mathématiques, en sciences, c’est placer la charrue devant les bœufs.

La mémoire, dont l’École fait tant de cas, n’est valable et précieuse que lorsqu’elle est vraiment au service de la vie.

Invariant n° 14 : L’intelligence n’est pas, comme l’enseigne la scolastique, une faculté spécifique fonctionnant comme en circuit fermé, indépendamment des autres éléments vitaux de l’individu. www.pourpenser.fr - 19

Portrait Claire Aubé Un grand Merci à Claire de s’ être prêtée au jeu.

Pour vous la présenter en deux mots : Elle nous fait découvrir la France qui ne se résigne pas !

Plutôt que de demander : "Si tu étais un arbre..." nous avons préféré demander "Quel arbre es-tu ? " car nous sommes un peu tout à la fois. Si nous aimons une chose, un lieu, c'est peut-être que nous sommes un peu, d'une certaine manière, ce lieu, cet objet, cette chanson.

Quel arbre es-tu ?

Un pommier, parce que la vue de cet arbre «ordinaire» m’enchante toujours autant, surtout au printemps.

Quel pays es-tu ?

La France en ce moment, parce que j’y découvre des tonnes de gens qui agissent et ne se résignent pas.

Quel lieu es-tu ?

Un champ au bord de la mer pour pouvoir m’allonger et entendre le bruit des vagues.

Quelle chanson es-tu ?

En ce moment, next generation, une chanson engagée de Raul Midon, qui pourrait être le fils de Stevie Wonder et de Nina Simone.

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Quel livre es-tu ?

Imparfaits, libres et heureux, de Christophe André... Tout est dans le titre.

Quelle phrase es-tu ?

«Tout ce que tu peux faire ou rêver de faire, tu peux l’entreprendre. L’audace renferme en soi génie, pouvoir et magie.» Une phrase de Goethe qui m’a été donnée par Thierry, berger dans la Drôme, activiste en Amérique du Sud, rencontré au cours de mon «Voyage».

Quelle est ton envie, celle qui te guide dans la vie ?

Montrer les belles choses de la vie.

Qui as-tu envie de nous faire connaître ?

Shabnam Anvar, http://www.untrucparjour.org/ , parce qu’elle est lumineuse et a une vision positive et écologique de l’avenir.

Catherine Dressayre, photographe, http://www.focale-photo.com/ , la personne la plus libre que je connaisse. (note : vous trouverez les portraits de Shabnam et de Catherine dans les numéros précédents ! Nous aurions pu changer la réponse de Claire... mais comme le hasard n’existe pas !)

D’où viens-tu ?

Je suis née à Orange, mon père est breton, ma mère est lorraine et j’ai grandi en Picardie... Je viens d’un peu partout en fait!

Autre chose à partager ?

Un café quand vous voulez!

Pour découvrir un peu plus Claire, n’hésitez pas à aller faire un tour sur ces deux sites : http://www.positivepresse.fr/ http://positivefrance.blogspot.fr/

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Les p’tits

trucs verts La graine que nous avons mise en terre, la branche qui semblait morte, tout est en train de renaître, de se métamorphoser.

En quelques jours tout apparaît. C’est l’époque du changement, celui qu’on attendait, celui aussi qui nous surprend. Nous avions oublié les tulipes que nous avions plantées il y a quelques mois...

Et pourtant c’est bien nous qui les avions mises là...

C’est le moment de s’asseoir quelques minutes au moins et de profiter de toutes ces naissances !

Que faire des coquilles d’oeufs ? http://vallespirenreseau.over-blog. com/article-ne-jetez-plus-vos-coquilles-d-oeuf--39795408.html

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Au fond du jardin...

Au fond du jardin se trouve une cabane et au fond de la cabane se trouve un vieux pot en terre si vieux et si usé que personne ne s’en sert. Mais bien souvent, de ce vieux pot s’échappe un peu de fumée.

L’autre jour, curieuse, j’ai soulevé le pot, et là, j’ai vu un petit fauteuil près d’une cheminée. Une petite fée y tricotait, tranquille, les volubiles du liseron pour le printemps prochain.

Avec elle j’ai partagé mon goûter, nous avons causé au coin du feu, puis quand maman m’a appelée pour le diner, délicatement j’ai remis le vieux pot en place. Je suis la seule à savoir qu’une fée prépare chez nous le printemps, car qui fait attention au pot en terre vieux et usé qui se trouve au fond de la cabane du fond du jardin ?

Aline de Pétigny Retrouvez les petites histoires d’Aline sur www.alinedepetigny.com

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En rapport avec le sujet du numéro :

Une chanson :

Drôles d’idées - Charles Trenet http://www.facebook.com/video/video.php?v=380442238126

Un film :

La vie est belle - Franck Capra http://fr.wikipedia.org/wiki/La_vie_est_belle_%28film,_1946%29

Retrouvez Pense à sourire - Le petit magazine Pense sourire www.pourpenser.fr à e Pens sourire à Pense sourire à s Pense sourire uvenir Les so à ense sourire P s t e j o r à Les p gie Penseà sourire L’éner le petit

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©Editions pour penser à l’endroit - www.pourpenser.fr Ont participé à l’élaboration de ce petit magazine : Albert de Pétigny, Aline de Pétigny, Athena Lecoussis (photos couleurs), Céline Cidère (Mamzelle)

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