Vivre en harmonie et s'ouvrir à la vie (extrait)

Aline de Pétigny

Vivre en harmonie et s’ouvrir à la vie

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Vivre en harmonie et s’ouvrir à la vie

Ce livre est né d’une envie de partager avec les plus jeunes des livres que j’ai sur ma table de chevet, et bien souvent dans mes bagages.

Merci à Don Miguel Ruiz, auteur du livre « Les 4 accords Toltèque » Merci à Deepak Chopra, auteur du livre « Les 7 lois spirituelles du succès ».

Merci à Shakti Gawain, auteure du livre « Techniques de visualisation créatrive ».

Six accords pour vivre en harmonie

Accords et fausses vérités

– Dans notre vie, dès tout petit, sans le formuler à haute voix et même sans y penser, nous passons des accords avec les personnes qui nous entourent. Des accords qui peuvent être constructifs et d’autres qui le sont moins.

– Je ne comprends pas très bien.

– Par exemple, nous sommes d’accord pour nommer ce que nous voyons là-bas, dans le pré, un « arbre ». Si nous l’avions nommé autrement, ça n’aurait rien changé à ce qu’est un arbre en vérité. Nous aurions pu le nommer « chaise », « trombone », mais nous nous sommes mis d’accord sur le mot « arbre ». plouches !

– Pourquoi pas ! Par contre, quand tu vas parler des 4

plouches, tu vas avoir du mal à te faire comprendre !

– Et inversement ! Nous avons pris des accords comme la courtoisie, la politesse, qui nous aident à vivre ensemble.

Il y a aussi des accords que l’on peut aussi nommer « idées toutes faites » ou bien « croyances ».

Par exemple, la beauté physique est juste une question d’accord entre les personnes d’une même société. Dans certains pays, avoir la peau brune est un critère de beauté alors que, dans d’autres, c’est avoir la peau claire. Pareil pour le fait d’être maigre ou gros, grand ou petit.

Ces accords n’ont pas plus d’importance que celle que nous leur donnons.

– Les accords, alors, ce sont comme des règles du jeu !

– Oui, c’est ça. Le problème est que nous oublions que ce sont des accords. Nous les nommons « vérités ».

Et là, ça devient très ennuyeux, car ces accords peuvent devenir des désaccords ! Chacun défendant sa fausse vérité.

– Je crois que je commence à comprendre.

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– Il y a aussi les accords que nous passons avec nousmêmes. Ils vont guider notre vie et tracer notre chemin.

Ce sont donc les plus importants. Mais il nous arrive trop souvent de prendre de mauvais accords pour des vérités.

Par exemple, « je suis idiot » ou bien « je suis moche », sont des accords que certaines personnes prennent avec elles-mêmes.

– Oui, c’est vrai ! Un de mes amis dit toujours qu’il est idiot, et j’ai beau lui dire que ce n’est pas vrai, il a l’air d’y croire.

– Il a pris un jour cet accord avec lui : je suis idiot. Et pour lui, c’est devenu une vérité.

– Alors, comment doit-il faire ?

– Il peut l’annuler. Il existe quelques accords principaux que tu peux passer avec toi-même. Si tu y fais attention, petit à petit, les accords inutiles et déconstructifs vont disparaître.

Je vais te parler de six accords qui me semblent importants.

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1 Je fais toujours de mon mieux.

2 J’écoute, j’apprends à remettre en question et, en toute conscience, je choisis.

3 Ma parole est juste.

4 Je ne fais pas de suppositions.

5 Quoi qu’il arrive, je n’en fais pas une affaire personnelle.

6 Je ris, car rien n’est vraiment grave.

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Je fais toujours de mon mieux.

– J’aime beaucoup cet accord.

– Je le connais ! Je l’ai passé avec mes parents et mes professeurs !

– Le plus important est de le passer avec toi-même, et pas seulement en ce qui concerne tes notes scolaires.

Faire de ton mieux ne veut pas dire tout réussir, ça veut juste dire : faire de ton mieux, sans avoir ensuite de regrets, sans te juger ni te trouver bête ou coupable de ne pas avoir mieux fait.

Même si tu n’arrives pas à ce que tu voulais, si tu as fait de ton mieux, alors c’est parfait. Certains diront que c’est 8

un échec, mais attention... tu n’as pas besoin d’être en accord avec leur croyance !

Je mets cet accord en premier pour que tu comprennes bien que l'important est de faire de ton mieux.

Tu ne tiendras pas toujours les autres accords dont je vais te parler, mais si tu saisis leur importance et que tu fais attention à celui-ci, alors ce sera parfait.

– D’accord !

– Et ton mieux d'aujourd'hui n'est pas ton mieux de demain. Le mieux est quelque chose qui varie, selon la journée, les personnes, les circonstances.

Alors, fais toujours de ton mieux, quel qu’il soit et quoi qu’il arrive !

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J’écoute, j’ apprends à remettre en question et, en toute conscience, je choisis.

– Je trouve important de parler de cet accord-là dès maintenant. Tout ce que je te dis ici n’est rien d’autre que mon point de vue. Tu peux le partager. Nous pouvons être d’accord, mais avant d’être d’accord, écoute, lis ce que j’ai à te dire, puis pose-toi la question : « Est-ce que cet accord m’apporte un mieux-être ou au contraire un malaise ? » Et, pleinement conscient, décide. Écoute et apprends à remettre en question.

Pas seulement ce que je te dis ici, mais aussi tout ce que tu peux entendre, ou bien ce qu’on peut te dire.

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Il ne s’agit pas là de remettre en cause chaque mot, mais tout ce qui te semble important ou bien ce avec quoi tu n’es pas à l’aise...

Si tu ne te sens pas bien avec ce que te dit une personne, écoute-la, écoute ton malaise et remets en question ce que tu viens d’entendre.

Mon papa me disait « chacun est roi ou reine en son royaume » et, en tant que tel, c’est à toi de décider ce avec quoi tu es en accord ou en désaccord, ce que tu décides de faire entrer en ton royaume ou non.

Ferme les yeux, imagine ton monde intérieur, ton royaume, imagine les plaines et les vallées, les rivières et les mers, et prends l’accord d’essayer de ne pas le polluer de désaccords ni de fausses vérités.

Pour cela, écoute ce que te dit l’autre, avec respect et intérêt, car il te parle de son monde, de son royaume.

Remets en question ce qu’il te dit, car ce qu’il te dit fait partie de son monde, c’est sa vérité, mais ce n’est pas obligatoirement la vérité. Écoute ton ressenti et choisis en pleine conscience d’accueillir ou non cela dans ton royaume.

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Ma parole est juste.

– Il est très important que ta parole soit juste, car quand la parole est juste, elle libère, elle aide.

– Moi, je ne trouve pas que ça aide. L’autre jour, un ami m’a dit que j’étais nul parce que j’avais mal lancé le ballon et que j’avais fait perdre l’équipe. C’était vrai, mais quand il me l’a dit, ça ne m’a pas aidé ! Ça m’a même blessé !

– Mais, était-ce juste ?

– Oui ! J’ai vraiment été nul !

– Non ! Ton action était ratée, c’est vrai, mais pas toi.

Si tu crois cela, c’est signe que tu as accepté un mauvais accord.

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– Et depuis, je ne lui parle plus.

– Dommage ! Tu vois ce qu’une parole qui n’est pas juste peut créer : de la rancœur, de la colère, de la tristesse et que sais-je encore ! Plein d’émotions désagréables qui errent ainsi entre les deux personnes.

– Alors, il ne faut plus rien dire ?

– Ce n’est pas la solution ! Parler, échanger, partager, dire ses désaccords, tout ça est primordial. Mais il faut parler en étant conscient de certaines choses :

– Et il faut penser à tout ça avant de parler ? Je ne vais plus oser ouvrir la bouche !

– La première chose est d’en avoir conscience. C’est déjà formidable de savoir que ce que tu dis n’est pas la vérité, mais ta vérité, car si tu sais cela, tu ne diras plus les choses de la même façon. Tu blesseras moins la personne à qui tu t’adresses.

– Et le principal est que je fasse de mon mieux !

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Je ne fais pas de suppositions

– Qu’est-ce que ça veut dire « ne pas faire de suppositions » ?

– Supposer veut dire : penser que quelque chose peut être vrai, mais sans en être sûr. Ne pas faire de suppositions pense comme ceci ou comme cela. Tu n’es pas l’autre, tu ne peux pas deviner ce qu’il pense exactement.

Votre royaume est différent. Pour l’un, son royaume est au bord de la mer, avec des chemins dévalant en cascade les collines. Pour l’autre, il est niché au cœur des montagnes, enneigé et brillant sous le soleil. Et le tien est au milieu d’une forêt d’arbres extraordinaires, entourée d’une rivière de lumière.

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Chacun de vous vient d’un royaume différent, où l’on pense différemment.

Même si certains royaumes sont très proches les uns des autres, ils ne sont jamais identiques.

Et souvent, tu penses que les autres connaissent très bien ton royaume. Pour toi, ces grands arbres majestueux sont ton quotidien. Tu les vois tous les jours, les admires, tu rêves à leur pied.

Mais à part toi, personne ne connaît vraiment leur existence.

Si on te connaît un peu, on sait que ton royaume n’est pas près de la mer. Si on te connaît mieux, on sait qu’il s’y trouve des arbres. Si on te connaît encore mieux, on devine qu’il y a, pas loin, une rivière, mais personne ne peut deviner la beauté de ces arbres. la fois.

Et toi, de ton côté, tu ne peux pas deviner où vont tous ces chemins qui dévalent la colline de ton ami. Tu peux juste supposer qu’ils vont jusqu’à la mer, mais tu n’en sais pas plus.

C’est pour cela qu’il ne faut pas faire de suppositions.

Cela ne sert à rien de supposer ce que l’autre pense. Tu n’es pas dans sa tête ! Tu ne connais pas son royaume.

Tu ne peux qu’imaginer ce qu’il pense. Et comme tu as 15

beaucoup d’imagination, tu peux ainsi te faire toute une fausse.

– Alors, le mieux est de ne pas supposer.

– Exactement !

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Quoi qu’il arrive, je n’en fais pas une affaire personnelle.

– Chacun a une façon de voir les autres, mais comme tes amis n’habitent pas dans ton royaume, ils ne savent pas exactement qui tu es. Ils ne te voient pas comme tu te vois.

– Et moi, je ne les vois pas exactement comme ils sont.

– Tout à fait. Alors, quand ton ami te fait une remarque désagréable, n’en fais pas une affaire personnelle, car il fait la remarque à celui que tu es dans son royaume...

Je ne sais pas si je suis très claire !

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– Si, je crois que je comprends. Il me voit avec ses yeux.

– C’est ça. Et ton autre ami te verra encore différemment.

– Donc, je ne suis jamais le même ?

– Tu es toi. Mais tu dois comprendre que les autres te perçoivent à travers leurs lunettes. Chacun a un royaume et la paire de lunettes correspondante. Quand tu regardes le monde, tu le regardes avec les lunettes de ton royaume.

– Alors, nous voyons tous les choses de façon différente !

– Oui. – C’est embêtant !

– Non, pas vraiment. Il y a deux détails importants à ne pas oublier ! La première chose : bien comprendre que nous ne voyons pas les choses avec la même paire de lunettes.

– Oui, chacun sa paire !

– Deuxième chose : quand on parle avec quelqu’un, ou bien quand on porte un jugement, il ne faut pas oublier que l’on a tous une paire de lunettes différente de celle du voisin !

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Et donc, ce que nous disons, ce que nous pensons, n’est pas la vérité, mais notre vérité.

– Oui ! Et ce que pense l’autre de nous n’est pas la vérité, mais sa vérité !

– Tu as tout compris ! Alors, rien ne sert de faire toute une histoire de certaines choses ! C’est inutile !

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Je ris, car rien n’est vraiment grave.

– J’aime bien cet accord !

– Oui, moi aussi ! Sais-tu que rire est très bon pour la santé ? On vit mieux et plus longtemps si l’on rit !

Il est important de remettre ce qui nous arrive à sa juste place. Bien des choses ne méritent pas l’attention qu’on leur porte. Et si l’on regarde ce qui vient de nous arriver avec un regard neuf, en essayant d’en mesurer la réelle importance, bien souvent, on peut alors mieux respirer, sourire et pourquoi pas rire.

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– Des fois, je n’ai pas vraiment envie de rire.

– Alors, tu peux mettre une musique entraînante, qui te met de bonne humeur, tu peux danser, chanter. Être heureux est bon pour la santé.

Quand tu vois que tu n’es pas vraiment en forme, que tu n’as pas envie de rire ni de sourire, quand tu es ronchon, écoute de la musique, fais ce que tu aimes, va te promener, fais du jardinage ou du dessin, fais ce que tu veux, mais surtout fais ce que tu aimes !

L’important est d’être heureux, là, maintenant, tout de suite. C’est important pour toi et pour les autres.

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La vie est une aventure audacieuse ou elle n'est rien.

Helen Keller 22

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