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Le sirop d’érable, plus rentable que la sylviculture

Texte de JOËL VAUDEVILLE

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En forêt publique, la production de sirop d’érable et la coupe de bois doivent cohabiter. L’essentiel : procéder à la bonne coupe, au bon moment et au bon endroit pour préserver le potentiel acéricole du Québec. Mais sur un hectare donné d’érablière, vaut-il mieux produire du sirop d’érable ou récolter et transformer les feuillus durs qui s’y trouvent ?

Les PPAQ ont demandé à Maurice Doyon, professeur au Département d’économie agroalimentaire et des sciences de la consommation de l’Université Laval, et à Stéphane Bergeron, professionnel de recherche à cette même université, de comparer économiquement les deux industries. Les résultats sont surprenants !

Leur analyse1 révèle un écart de retombées favorables à l’acériculture en comparant le meilleur scénario de récolte de feuillus durs aux différents scénarios de production de sirop d’érable. De ce fait, pour l’exploitation pendant 25 ans d’une érablière de 100 hectares en forêt publique, 36 à 74 emplois de plus sont créés par le secteur acéricole que par l’industrie forestière (récolte et transformation). Toujours pour la même superficie, les retombées économiques (PIB) de l’acériculture surpassent celles de l’industrie des feuillus durs de 0,8 million de dollars à 5,4 millions de dollars, tandis que les revenus fiscaux supplémentaires pour l’acériculture sont supérieurs de 0,18 million de dollars à 1,14 million de dollars. D’ailleurs, si uniquement la récolte de feuillus durs était comparée à la production de sirop d’érable, cette dernière permettrait, pour la même superficie exploitée pendant 25 ans, la création de 16 fois plus d’emplois, engendrerait 9 fois plus de contribution économique au PIB et générerait 26 fois plus de revenus en taxes et en impôts.

FORÊT PUBLIQUE

Production de sirop d’érable vs Récolte de feuillus durs

16 X plus d’ emplois

9 X plus de contribution au PIB

26 X plus de revenus en taxes et en impôts

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