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Rester pertinent
DANS LA PHOTOGRAPHIE D’ARCHITECTURE
par Michael Muraz, CPA
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EN TANT QUE PROPRIÉTAIRE D’UNE PETITE ENTREPRISE, CETTE DERNIÈRE ANNÉE A PROUVÉ QUE NOUS DEVONS CONSTAMMENT NOUS ADAPTER POUR RESTER PERTINENTS. J’AI LA CHANCE QUE LE SECTEUR DE L’ARCHITECTURE SE SOIT RAPIDEMENT REMIS APRÈS LE PREMIER CONFINEMENT, CE QUI M’A PERMIS DE CONNAÎTRE UNE BIEN MEILLEURE ANNÉE QUE LA PLUPART DE MES CONFRÈRES. DE NOMBREUX CLIENTS (JE TRAVAILLE PRINCIPALEMENT AVEC DES CABINETS D’ARCHITECTURE) ÉTAIENT IMPATIENTS DE REPRENDRE LES PHOTOSHOOTS POUR DOCUMENTER DES BÂTIMENTS RÉCEMMENT ACHEVÉS.
Néanmoins, j’ai dû faire quelques changements pour pouvoir photographier pendant la pandémie. Je photographie de nombreux espaces ouverts au public, tels que des immeubles de bureaux, des centres communautaires et des magasins, qui ont été fortement touchés par les mesures sanitaires. Les zones fermées, les files d’attente pour entrer, les autocollants et les panneaux de signalisation m’ont obligé à prévoir du temps supplémentaire sur place pour réorganiser l’espace. J’ai également dû passer plus de temps en retouche pour enlever certains autocollants et panneaux. D’un autre côté, j’ai aussi photographié les parties communes de plusieurs tours de condominiums, et la plupart d’entre elles étaient fermées à cause de la pandémie, ce qui a facilité mon travail ! Au cours des 5 à 10 dernières années, le goût des architectes est passé d’images propres et simples à des photos avec des personnes, mettant en valeur l’espace utilisé. Apprendre à travailler avec des personnes, qui sont le public ou le personnel de mon client, a été un apprentissage, mais cela a été essentiel pour répondre aux besoins de mes clients. Pendant la pandémie, j’ai dû photographier plusieurs espaces qui n’étaient pas ouverts au public. Dans certains cas, nous avons trouvé des solutions avec le personnel de mon client, mais cela n’a pas toujours été possible. J’ai veillé à
communiquer les restrictions et les contraintes à mes clients pour gérer leurs attentes. Mes assistants et moi nous sommes retrouvés dans beaucoup de photos ! Bien que la pandémie nous ait tous obligés à nous adapter, j’ai toujours considéré mon entreprise comme étant en constante évolution. C’est probablement en partie la crainte que tout cela disparaisse, mais je crois aussi qu’il faut toujours savoir s’améliorer. En général, je fais de mon mieux pour me tenir au courant de ce qui se passe dans l’industrie. Parler avec les clients et examiner leur portfolio est un bon moyen de comprendre ce dont ils ont besoin. Tous les clients n’ont pas les mêmes besoins, et j’adapte mes photoshoots à chaque client, mais vous pouvez voir les tendances. Par exemple, certains clients veulent être sur place avec moi pendant les photoshoots. J’ai appris que la plupart d’entre eux n’aiment pas regarder les images au dos de l’appareil et préfèrent un écran plus grand. Maintenant, j’apporte généralement une tablette que je connecte sans fil à mon appareil photo afin que le client puisse revoir les prises de vue dans de meilleures conditions. Je me connecte également avec mes clients sur les réseaux sociaux (principalement Instagram et Twitter), pour voir quelles images ils aiment mettre en avant. C’est aussi un bon moyen de maintenir la relation, et je marque toujours mes clients lorsque je partage des images sur les réseaux sociaux. Mes clients se soucient beaucoup des prix et des publications d’architecture. Tous les projets ne sont pas destinés à être publiés ou soumis à un prix, mais si mes images peuvent y contribuer, je sais que mon client continuera probablement à me commanditer. Je suis abonné à toutes les grandes publications d’architecture canadiennes, pour voir le type de projets et les types d’images qui sont publiés. Cela m’aide à améliorer mon travail et je comprends mieux quels
sont les cabinets qui font du bon travail et qui méritent d’être contactés. C’est un effet boule de neige: plus les projets que je photographie sont bons, plus j’ai de chances d’être publié, ce qui permet d’obtenir plus facilement des clients. Je suis également les prix d’architecture pour les mêmes raisons. Même si je pense que le matériel que nous utilisons n’est pas important la plupart du temps, il peut être utile de suivre les innovations technologiques. La photographie d’architecture est assez technique, donc si un nouvel équipement facilite mon travail ou me permet d’obtenir de meilleures images, alors je suis partant. Par exemple, l’année dernière, alors que les choses étaient encore lentes après le premier confinement, j’ai ajouté un dispositif de parachute à mon drone pour pouvoir voler dans plus d’endroits. Cela coûte plus cher que le drone lui-même, mais cela m’a ouvert beaucoup de possibilités. J’ai passé quelques semaines à le tester et à prendre de nouvelles photos pour promouvoir ce nouveau service, et depuis lors, environ 3/4 de mes séances photos ont inclus des photos prises avec le drone. Dans le même ordre d’idées, il est important de se tenir au courant des réglementations qui concernent votre entreprise. Lorsque je me suis intéressé pour la première fois à la photographie de drone en 2015, les règles étaient très restrictives, et j’ai décidé de ne pas proposer ce service. Les règles n’ont cessé d’évoluer et je suis resté informé jusqu’en 2019, date à laquelle j’ai passé mon certificat de pilote pour les opérations avancées. Depuis, je propose la photographie de drone. En tant qu’artistes et propriétaires de petites entreprises, si nous ne n’apprenons pas continuellement, nous serons laissés derrière. Ma saison hivernale est beaucoup plus lente que ma saison estivale, alors je m’assure de réserver du temps pour l’apprentissage. J’apprends à partir de nombreuses sources différentes. Les webinaires et les conférences sur la photographie, comme PPOC Live et le Congrès canadien de l’image, sont d’excellents outils pour continuer à apprendre. De temps en temps, j’achète également des livres électroniques ou des cours auprès de photographes que je suis et auxquels je fais confiance. Les tutoriels en ligne sont très utiles pour améliorer nos compétences en matière de retouche. Et n’oubliez pas de vous informer auprès de sources extérieures à l’industrie de la photographie! J’ai été inspiré par d’autres genres de photographie ou d’autres types d’art. J’ai beaucoup appris des livres d’affaires écrits par des auteurs qui ne sont pas photographes. Cela peut sembler beaucoup de travail, mais cela devient une seconde nature après un certain temps. Je suis très intentionnel, surtout parce que j’aime planifier les choses. Et pourtant, mon dernier conseil sera d’être prêt pour l’inattendu, et de saisir les opportunités qui se présentent. Mon marketing a toujours été principalement axé sur les cabinets d’architecture et d’intérieur. En 2016, j’ai été contacté par Dior pour photographier un nouveau magasin de chaussures qu’ils ouvraient à Toronto. Je n’avais aucune idée que les marques de luxe avaient besoin de photographier leurs nouveaux magasins. Je n’y ai pas beaucoup réfléchi au début, mais lorsque j’ai été contacté par une autre marque un an plus tard, j’ai réalisé que c’était une opportunité de développer mon activité. Depuis, j’ai photographié plus de 30 magasins, je suis devenu le principal photographe canadien pour plusieurs marques, et la photographie de magasins a représenté 20 % de mon chiffre d’affaires l’année dernière. Cela n’a jamais été le plan, mais je suis heureux d’avoir franchi le pas.
Nous ne serons pas éternellement confrontés à une pandémie, mais la nécessité de rester pertinent ne disparaîtra pas. C’est le moment idéal pour commencer à réfléchir à la manière dont vous pouvez adapter votre entreprise pour rester dans le coup, surtout si vous n’êtes pas aussi occupé par les séances photo. Prenez le temps de réfléchir à votre entreprise, de parler à vos clients, de commencer une liste de livres, de parler à vos collègues des PPOC, d’apprendre quelque chose de nouveau et d’élaborer un plan !
Michael Muraz, CPA
Michael Muraz est un photographe publié dans le monde et accrédité national aux Photographes professionnels du Canada. Ses images mettant en valeur le travail réalisé par ses clients ont remporté de nombreux prix nationaux et internationaux. Michael est le président du nouveau comité consultatif sur la diversité et l’inclusion, qui vise à rendre les PPOC accessibles à tous. www.michaelmuraz.com @michaelmurazphoto
LE PREMIER CHAPITRE DE LA RÉVOLUTION DES OBJECTIFS.
La combinaison des nouvelles formules optiques et des types de verre NIKKOR éprouvés permet d’obtenir une plus grande résolution du centre du cadrage jusqu’aux bordures les plus éloignées. Il n’est pas nécessaire de diminuer l’ouverture du diaphragme de cet objectif.
DATES LIMITES
DES ACCRÉDITATIONS 2021
Même si la Covid-19 empêche le jugement d’accréditation en personne en ce moment, rappelez-vous que les PPOC continuent de juger les accréditations quatre fois par an. Les prochaines dates limites d’accréditation sont : - 5 juillet 2021, 17 h HAE - 4 octobre 2021, 17 h HAE
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