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Hommage à Jean Chartrand

par Brad Kelly, MPA

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LORSQUE J’AI REJOINT LES PPOC IL Y A 15 ANS, JE CHERCHAIS DE NOUVEAUX AMIS ET DES PHOTOGRAPHES PARTAGEANT LES MÊMES IDÉES AVEC LESQUELS JE POURRAIS DISCUTER DE MON MÉTIER ET QUI COMPRENDRAIENT LA TERMINOLOGIE AFIN QUE JE NE DOIVE PAS PASSER LA MOITIÉ DE LA CONVERSATION À EXPLIQUER LES BASES. J’AI RENCONTRÉ CE PERSONNAGE ANIMÉ QUI S’EST PRÉSENTÉ COMME JEAN. NOUS AVONS SYMPATHISÉ DÈS LE DÉBUT. DANS LES COULOIRS ET LES SALLES DE CETTE PREMIÈRE CONVENTION, JE VOYAIS UN SIGNE DE LA MAIN, OU JE SENTAIS UNE TAPE DANS LE DOS, PUIS JE VOYAIS UNE MAIN TENDUE POUR QUE JE LA SERRE. ON ME DISAIT : « JE TE PRÉSENTE MON NOUVEL AMI, BRAD », « BRAD, JE TE PRÉSENTE MA FEMME, DONNA », ET AINSI DE SUITE. EN QUELQUES JOURS SEULEMENT, J’AI EU L’IMPRESSION QUE JEAN ET MOI NOUS NOUS CONNAISSIONS DEPUIS DES ANNÉES.

Après cela, aucun événement auquel j’ai assisté n’a semblé complet sans que Jean et moi nous retrouvions à un moment ou à un autre. Il ne s’agissait pas d’une convention tant que nous n’avions pas eu le temps de parler de ce que nous avions fait, de ce que nous avions prévu et de ce que nous allions faire ensuite. Jean et moi sommes devenus, je suis fier de le dire, des amis. Mais Jean n’était pas là que pour moi. Il était toujours prêt à aider les membres à s’y retrouver dans les rouages de notre organisation. Il a parrainé activement de nombreux nouveaux membres et s’est montré généreux en donnant des conseils sur l’accréditation. En outre, beaucoup de nos membres considéraient Jean comme un ami et un mentor. La chaleur de la personnalité de Jean était égale à la force de son talent. Jean s’est joint aux PPOC en 2008, mais son adhésion aux PPOC remonte à plus loin encore. Il a obtenu son CPA en 2010 et son MPA en 2012 avec sa deuxième barre en 2019. Ses nombreux prix d’architecture, de presse et d’éditorial témoignent de son talent d’artiste, tout comme sa présence dans la collection permanente et le fait qu’il ait été nommé photographe commercial de l’année 2012 en Ontario. Certains de mes meilleurs souvenirs de Jean sont ceux du temps que nous avons passé ensemble au conseil d’administration de l’Ontario. Nous étions fiers de planifier d’excellents congrès provinciaux. Avec Jay Terry, nous formions une équipe de travail qui semblait accomplir des miracles. Nous avons sorti de nombreux lapins de nombreux chapeaux, en en remettant souvent quelques-uns pour la “prochaine fois”. Après les heures de travail, je le revois en train de s’occuper des soirées karaoké, puis de la salle pour s’assurer que tout le monde s’amuse. Passer autant de temps à planifier une convention, à prendre toutes les dispositions, puis à regarder les résultats se dérouler sous vos yeux peut être assez épuisant et stressant. Travailler dans les coulisses pour rassembler tous les éléments était en fait amusant pour moi, mais les moments où je me tenais à côté de Jean et où il se penchait vers moi pour partager un message conspirateur juste entre nous vont vraiment me manquer. Ses yeux s’illuminaient, et son caractère se manifestait par un petit sourire amusant. Puis il reprenait un air impassible qu’il ne pouvait jamais garder longtemps. En un rien de temps, ce petit sourire réapparaissait. La dernière fois que j’ai vu Jean, c’était lors d’un voyage rapide à Ottawa pour récupérer quelque chose qu’il avait gardé pour moi. Peu avant que ces temps étranges ne s’abattent sur nous, nous avons eu l’occasion de passer un moment ensemble. Mais cela ressemblait à une autre de nos fréquentes et brèves rencontres. Nous avons parlé du moment où nous nous retrouverions, puis nous nous sommes étreints et nous sommes repartis. J’aurais aimé passer plus de temps à m’asseoir et à parler, mais c’était une sortie rapide et je devais rentrer chez moi tout de suite. Aucun d’entre nous ne sait combien de temps il nous reste. Nous essayons d’en profiter au maximum avec les personnes qui nous sont chères. Nous pouvons nous consoler en imaginant que nous serons toujours là pour ceux que nous aimons et dont nous nous occupons, et qu’ils le seront pour nous. Mais nous savons que ce n’est pas ainsi que la vie fonctionne vraiment. Le 26 avril, j’ai appris que mon ami, notre ami, était parti. La nouvelle m’a brisé le cœur. Plus de câlins, plus de chuchotements conspirateurs, plus d’aventures partagées, plus de souvenirs à créer ensemble. J’ai dû aller dehors et m’asseoir tout seul. Je venais de retrouver de vieilles images de nous deux sur une carte mémoire égarée. Je n’ai jamais pu les lui envoyer. Mais je les ai. Photographies et souvenirs. C’est ce que nous faisons, et finalement, c’est pour cela que nous le faisons. Jean ne voudrait pas que nous soyons tristes trop longtemps à cause de son décès. Il avait toujours une façon de mettre un sourire sur le visage des gens. C’était un personnage. Il aurait voulu que nous nous souvenions des nombreux bons moments que nous avons partagés. Tant que nous avons ces souvenirs, Jean est toujours avec nous. Nous devons continuer à créer des photos et des souvenirs avec ceux qui nous entourent, pour ceux que nous aimons.

Tu vas me manquer, Jean. Merci d’avoir été mon ami.

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