TEMPS FORTS
MERCREDI13NOVEMBRE2013 P
COMMUNAUTE URBAINE DE STRASBOURG Politique environnementale
STRASBOURG Générations Strasbourg
« Un cadre de réflexion au-delà du parti » Né en 2007 autour du conseiller municipal et communautaire Paul Meyer, le think-thank « Générations Strasbourg » présentait hier ses 64 propositions pour « la ville de demain ». « Garder une compréhension du terrain et faire place à l’idéologie », c’est, explique Paul Meyer, la ligne directrice qu’ont suivi les différents contributeurs de ce texte qui entend poser les bases d’un « nouvel imaginaire » portant les valeurs d’une « gauche écologiste et décomplexée ». Les participants espèrent voir le maximum de ces suggestions intégrées au programme de Roland Ries. « Ce sont de bonnes idées pour Strasbourg. C’est indispensable pour mettre du baume au cœur de l’électorat qui veut garder la ville à gauche », soutient le conseiller municipal.
« Parler à l’intelligence des gens » À ses côtés, au sein de ce groupe de réflexion, un autre élu, Syamak Agha Babaei – qui signe une tribune sur le thème de « la bataille pour le logement pour tous » et défend l’objectif de construction de 4 000 logements par an – et un noyau dur d’une vingtaine de personnes de différents courants de la gauche. Sur des thèmes aussi variés que la culture, l’énergie, l’accessibilité ou l’urbanisme, ces 64 propositions souhaitent faire place à l’innovation dans un contexte de crise qui, estime le groupe de réflexion, implique d’établir des priorités. L’idée de création ou d’entretien des liens de coopération est notamment développée à différentes
Lectures de Jeanne Loesch Q AUJOURD’HUI. Dans le cadre
d’une soirée de lectures publiques « Literarischer WunschPunsch » organisée par la librairie Baumgärtner, Jeanne Loesch lira en allemand un extrait des contes choisis de Marc Twain, écrivain, essayiste et humoriste américain, ce soir de 19 h 30 à 20 h 30, Buchhandlung Baumgärtner, Hauptstrasse 78 à Kehl. Entrée libre.
STRASBOURG
Extension du tram à la Robertsau : réunion publique Q JEUDI 14 NOVEMBRE. De-
main à 20 h au CSC l’Escale (rue du Docteur-François). « Faut-il aller au-delà de Mélanie ? ». La question posée dans l’invitation donne une indication sur la position de la CREAT (Coordination pour le respect de l’environnement et l’aménagement des transports) qui milite pour que le tram s’arrête au sud de Mélanie. La CREAT, coordonnée par Christine Geiller-Legros, invite à une réunion publique jeudi soir pour informer sur le sujet, sachant que le maire Roland Ries s’est déjà prononcé pour un terminus au centre socioculturel l’Escale, au terme d’une consultation publique. Si les élus n’ont pas été formellement invités, il s’agit, à quelques mois des élections, de demander aussi aux têtes de liste de se positionner. La CREAT mène par ailleurs une enquête dans le quartier depuis le mois de septembre. 200 foyers ont déjà exprimé leurs positions dans des cahiers qui seront remis au commissaire enquêteur lors de l’enquête publique annoncée pour 2014.
De l’énergie locale et renouvelable La CUS inaugure demain un réseau de chaleur qui permettra d’alimenter 18000 logements grâce à l’énergie produite par les déchets ménagers. Une réalisation qui s’intègre dans la politique de transition énergétique menée par la collectivité.
Le groupe de réflexion « Générations Strasbourg » a vu le jour en 2007 autour de Paul Meyer. PHOTO ARCHIVES DNA échelles avec par exemple la création d’une plateforme numérique mettant en relation les citoyens, ou celle d’une application de gestion de l’espace public. Au menu de ces 64 propositions, on trouve aussi un accès en voiture au centre-ville limité aux riverains, l’interdiction de chevalets publicitaires, la création d’un espace dédié au numérique et aux musiques actuelles, l’émergence de « terrasses citoyennes », la création, sur chaque territoire, d’un « point info jeunesse » ou une formation des citoyens à la maîtrise des dépenses énergétiques… « Nous faisons le pari que nous pouvons parler à l’intelligence des gens », résume Syamak Agha Babaei pour lequel ce document vise, outre à présenter une conception de la gestion de la ville, à « transformer la société ». H.D. Q Propositions à consulter sur le site
www.generations-strasbourg.eu
L’AGENDA KEHL
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Réunion à l’Escale (rue du Docteur-François).
Café histoire sur la « résistance des Alsaciens »
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acques Bigot, le président de la CUS, en est convaincu: la transition énergétique passera par les collectivités locales. « Face aux questions de dépendance énergétique et de surproduction de gaz à effet de serre, il faut agir localement », martèlet-il. Ainsi, la CUS a initié une politique énergétique tournée vers des objectifs chiffrés. Il s’agit, à l’horizon 2020, de réduire de 30 % les besoins énergétiques globaux de l’agglomération et de couvrir 30 % de ces besoins par les énergies renouvelables.
Méthanisation et géothermie profonde La CUS réalise des économies d’énergie en interne : elle encourage ses agents à utiliser les transports en commun (1 800 sur 7 500 les empruntent quotidiennement), son parc de véhicules légers comprend 40 % de voitures « propres » et elle entreprend des travaux pour diminuer la consommation énergétique de ses bâtiments. Exemple : la rénovation des piscines. « Depuis 2003, la consommation énergétique des bâtiments communautaires a baissé de 3 %. C’est un début », commente Andrée Buchmann, vice-présidente de la CUS en charge du développement durable. Le parc de logements sociaux bénéficie aussi d’opérations de rénovation thermique : « Cela a touché 8 600 logements sociaux ces qua-
Rencontres islamochrétiennes Q DU JEUDI 14 AU DIMANCHE
24 NOVEMBRE. Le Groupe d’amitié islamo-chrétienne de Strasbourg (GAICS) organise une semaine de rencontres islamo-chrétiennes autour du thème « Nos religions et la violence », à Strasbourg, Lingolsheim, Bischheim et Schiltigheim. Temps fort de cette semaine, le forum prévu le samedi 16 novembre de 15 h à 20 h, au Munsterhof, 9, rue des Juifs. Avec trois conférences au programme : « La violence dans l’homme », avec Catherine Brokmann, psychiatre, et Pierre Isenmann, psychanalyste, « La violence dans la Bible », avec Régis Hunsicker, professeur à la faculté de théologie protestante de Strasbourg, « La violence dans le Coran », avec Yakob Mahi, théologien musulman. À noter aussi, le concert, ce jeudi 14 novembre à 20 h 30, en l’église catholique SaintPierre-le-Vieux, donné par le Chœur des civilisations d’Antioche, composé de chrétiens, de juifs et de musulmans.
tre dernières années », selon Andrée Buchmann. La performance est remarquable en ce qui concerne l’éclairage public de la ville de Strasbourg, dont la consommation a chuté de 9 % en 4 ans. Parallèlement aux économies, la CUS veut développer les énergies renouvelables. Elles couvrent aujourd’hui 9 % seulement des besoins du territoire – il s’agit essentiellement d’énergie hydraulique. Pour augmenter cette part, la collectivité mise sur le développement des réseaux de chaleur alimentés par une source d’énergie renouvelable ou de récupération. Les quartiers densément peuplés sont visés.
Ainsi, demain, sera inauguré le réseau de chaleur destiné à alimenter 18000logements à l’Elsau, au Neuhof et à la Meinau, grâce à l’énergie produite lors de la combustion des déchets ménagers de l’usine d’incinération des ordures ménagères (UIOM) exploitée par la société Senerval. Trois autres réseaux de chaleur sont en projet : au Wacken, au quartier des Ecrivains (à Schiltigheim) et à la ZAC Baggersee (à Illkirch-Graffenstaden). Pour alimenter les réseaux de chaleur en énergie renouvelable ou de récupération, Jacques Bigot évoque aussi l’installation, par Senerval, d’une unité de méthanisation
Sidérurgie kehloise ? Enfin, la CUS va lancer, avec Kehl, une étude énergétique relative à la valorisation de l’énergie dite « fatale », issue du process de l’entreprise sidérurgique Badische Stahlwerke, de Kehl. Elle déterminera s’il est rentable de récupérer cette énergie pour la distribuer dans un réseau de chaleur kehlois, ainsi que dans les quartiers – et futurs quartiers– strasbourgeois proches du Rhin. JU.M.
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Q À Bâle, les essais de géothermie
profonde ont été stoppés en 2006 après le déclenchement de deux secousses sismiques.
STRASBOURG Municipales 2014
Q JEUDI 14 NOVEMBRE. Le
jeudi 14 novembre à 18 h 30 se tiendra un café histoire sur la « résistance des Alsaciens durant la Seconde Guerre mondiale », présenté par Eric Le Normand, chargé d’études pour la Fondation de la Résistance et l’Association pour des études sur la Résistance intérieure des Alsaciens (AERIA). Au Café Michel, 20 avenue de la Marseillaise à Strasbourg.
Parmi les nouvelles sources d’énergie que la CUS souhaite voir se développer : la géothermie profonde – ici, la station de Soultz-sous-Forêts. PHOTO ARCHIVES DNA – CÉDRIC JOUBERT
à l’UIOM. Les travaux, qui débuteront début 2014, permettront d’injecter du biométhane dans le réseau de gaz naturel. L a valorisation énergétique du biométhane de la station d’épuration de Strasbourg-La Wantzenau vise le même objectif, qui sera effectif début 2014. La CUS s’intéresse aussi à la géothermie profonde. Dans le BasRhin, huit permis exclusifs de recherche ont été accordés à des entreprises privées, par le ministère de l’Ecologie : trois concernent la CUS. Si ces expériences aboutissent, elles permettront la production d’électricité et de chaleur. « Ce n’est pas du tout la technologie qui avait été utilisée à Bâle(*)», rassure Jacques Bigot.
Loos : « Les jeunes ne sont pas sur une autre planète » François Loos (UDI) a présenté hier son projet « Pour une jeunesse autonome, créative et citoyenne ». Il entend ne pas répondre au « buzz politicien » créé par l’annonce d’Anne Meunier (MoDem) qu’elle figurera sur la liste de Raphaël Nisand (PS) à Schiltigheim. « LES JEUNES NE SONT PAS sur une
autre planète, il n’est pas question de faire du jeunisme ! Il s’agit de les faire entrer dans la vie. Et ce en proposant une politique ambitieuse, qui consiste à leur donner les moyens de s’émanciper », a souligné François Loos. Ce discours, a-t-il rappelé hier, il l’avait déjà tenu face à Luc Ferry à l’époque où il était ministre délégué à l’Enseignement supérieur. « Avec 79 000 habitants âgés de 15 à 30 ans, Strasbourg compte parmi les villes les plus jeunes et étudiantes de France », a développé la tête de liste de l’UDI, en ajoutant que « le taux de chômage des moins de 25 ans est de 26 %, soit 4 points de plus que la moyenne nationale ». Si « ailleurs dans les grandes métropoles en France, les jeunes s’en sortent plutôt mieux en matière d’accès à l’emploi, ce n’est pas le cas à Strasbourg », a insisté la tête de liste en campagne. D’où les priorités qu’entend mettre en œuvre le candidat, qui précise qu’il est « père de six enfants qui
François Loos, tête de liste UDI aux municipales de Strasbourg, a présenté hier avec Lilla Merabet ses projets de politique pour la jeunesse. PHOTO DNA – MICHEL FRISON sont tous, sauf le dernier pour l’instant, installés. »
Accompagnement social D’abord « promouvoir leur autonomie », en lançant un « accompagnement social et professionnel efficace » grâce à des guichets uniques généralisés, un lieu d’orientation dédié, une mise en relation au plus près des lieux de vie des jeunes, ainsi qu’un accès aux nouvelles technologies.Ensuite, François Loos entend promouvoir « l’emploi et l’employabilité des jeunes par la Ville » au travers de
« chantiers écoles » et de « clauses d’insertion ». Mais aussi leur permettre d’« accéder à un logement » de manière plus aisée, par le biais d’« agences immobilières à vocation sociale » ou de « l’hébergement intergénérationnel ». Le candidat centriste entend enfin donner la « priorité à la santé des jeunes », en particulier pour « ceux qui ne disposent pas de complémentaire ». Il envisage également « une aide en direction de ceux qui ne peuvent se nourrir » décemment. Pour accompagner les jeunes ta-
lents vers l’emploi, il propose un projet « Ariane », avec la mise en place de pépinières pour les moins de 30 ans. Il suggère également de faire de Strasbourg « la ville des vocations artistiques », ce qui passera par la promotion de « festivals scènes ouvertes », de la musique actuelle et du « street art ». Enfin, la jeunesse sera encouragée à mener des initiatives citoyennes et écologiques avec la mise en place du programme « Noctambules », le développement du bénévolat et des jardins partagés. PHILIPPE DOSSMANN
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