Brochure "OUI A UNE RÉSERVE MARINE XXL"

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Tout savoir sur la réalité du Parc, ses enjeux, ses menaces et son devenir

Notre démarche P.2

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Notre patrimoine marin P.3

La protection actuelle du Parc… P.4

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… et notre ambition de protection XXL P.5

Les bénéfices d’une réserve XXL P.6

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Le statut du Parc P.7

Comment nous soutenir P.8 J’aime les réserves XXL L’avenir du Parc appartient à tous les Calédoniens, prenons-le en main.


Tout savoir sur notre démarche

MOBILISONS-NOUS POUR PROTÉGER NOTRE PATRIMOINE MARIN ! Qui sommes-nous ?

À l’initiative de Pew Nouvelle-Calédonie, J’aime les réserves marines XXL est tout simplement une démarche collective pour la protection de notre patrimoine naturel marin à grande échelle. Constituée de citoyens, de chercheurs, de protecteurs de notre biodiversité marine exceptionnelle, d’artistes, chaque Calédonien peut aujourd’hui en faire partie.

Pourquoi notre démarche ?

La haute protection du Parc : un enjeu de société au cœur de l’actualité ! En 2014, notre gouvernement a créé le Parc naturel de la mer de Corail (PNMC) qui couvre l’ensemble de notre ZEE (Zone Économique Exclusive). Un comité de gestion, dont Pew NouvelleCalédonie est membre, est missionné pour élaborer un premier plan de gestion du Parc validé et mis en œuvre à partir d’avril 2017 : il est piloté par la direction des Affaires maritimes et regroupe des représentants des institutions et des aires coutumières, des acteurs socioprofessionnels, des ONG et des associations environnementales. Fin 2016, une consultation publique doit être lancée : chaque Calédonien pourra se prononcer sur le plan de gestion du Parc, sa gouvernance, sa réglementation, sa protection par zone et ses moyens pour gérer de manière opérationnelle notre patrimoine marin.

NOTRE AMBITION

70%

de protection XXL en « NO TAKE »

Lors de la conférence « OUR OCEAN » à Washington en septembre 2016, la NouvelleCalédonie s’est engagée, devant la communauté internationale, à prendre une part décisive dans la préservation de nos ressources marines et des océans. En avril 2017, suite à cette consultation du grand public, à celle de la communauté scientifique, de la fédération des pêcheurs et de l’ensemble des experts issus du comité de gestion, le gouvernement aura la responsabilité de valider le modèle proposé pour la protection et la gestion de nos ressources marines au sein du Parc. La question de la protection de notre Parc implique donc aujourd’hui un important choix de société en faveur d’un développement durable pour la Nouvelle-Calédonie de demain.

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Présentation de notre démarche XXL

Quelles ambitions XXL ?

« Cela semble toujours impossible jusqu’à ce que cela soit fait » - Nelson Mandela Les océans couvrent les 3/4 de la planète et sont garants de la vie sur Terre. Ils sont aujourd’hui au cœur des préoccupations mondiales face aux pressions humaines sur la biodiversité et les écosystèmes marins : exploitations industrielles et minières, surpêche et pêche illégale face à la pénurie de poissons ou, encore, pollutions marines. La Nouvelle-Calédonie en subit les conséquences régulièrement avec, notamment, l’incursion illicite de pêcheries étrangères dans notre ZEE. Face à la spéculation grandissante sur nos potentielles ressources minérales et en hydrocarbures dans nos abysses, il va sans dire qu’en fonction des choix de développement économique du pays, une exploitation extractive industrielle « épuisable » serait destructrice pour nos richesses marines vivantes. Seulement 2 % des océans sont protégés aujourd’hui alors que les recommandations scientifiques internationales préconisent que 30 % doivent l’être de façon urgente de par le monde pour la survie de la biodiversité marine et toute l’économie de la mer. 98 % de notre territoire est marin ce qui nous rend dépendant de la bonne santé de notre Parc et des ressources qu’il nous offre. Malgré sa bonne santé actuelle, son caractère unique reconnu mondialement, ses ressources encore préservées ainsi qu’une pêche responsable pratiquée localement, l’équilibre de notre patrimoine marin demeure fragile et n’est toujours pas à l’abri.

Protéger notre patrimoine marin devient un enjeu majeur pour le pays : J’aime les réserves marines XXL souhaite soutenir avec le plus grand nombre de Calédoniens, auprès de nos décideurs politiques, la création d’une des plus vastes aires marines hautement protégées du monde couvrant 70 % de la superficie totale de notre Parc. Nous souhaitons permettre à tous d’être pleinement informés de l’enjeu crucial qui se joue aujourd’hui pour notre océan calédonien et d’agir en faveur de sa haute protection.


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Tout savoir sur notre patrimoine marin

UN BIEN D’EXCEPTION ENTRE NOS MAINS DANS L’OCÉAN PACIFIQUE

« Nous sommes petits par nos îles, mais grands par nos océans » - Ito Waia Nous détenons la première plus longue barrière continue et la deuxième plus grande barrière de corail du monde avec 1600 km de récifs coralliens et environ 8000 km2 de construction récifale. On observe, à certains endroits, le phénomène très rare d’un double ou triple récif barrière (moins de 10 sont recensés dans le monde). Notre espace maritime comprend des zones de haute mer, une fosse océanique, des monts sous-marins, des cheminées hydrothermales, des récifs coralliens, des îles coralliennes et volcaniques, ainsi que les quelques derniers récifs coralliens encore dans un état quasi-vierge de notre planète. Ces espaces marins, vastes, anciens et isolés offrent des conditions exceptionnelles pour des écosystèmes très productifs.

Une biodiversité et des écosystemes remarquables

Un capital de connaissances et de recherche scientifique prioritaire

Le caractère unique et préservé de notre patrimoine marin au sein du Parc est lié à la faible fréquentation de cette zone ainsi qu’à l’éloignement des espaces habités et impactés par l’homme. On recense ainsi au sein du Parc :

En plus de 50 ans de recherche au sein de notre Parc, près de 10 000 espèces vivantes ont été identifiées. Ceci positionne la Nouvelle-Calédonie, comme un espace de connaissances exceptionnel au bénéfice de l’humanité. Permettre durablement l’étude des comportements évolutifs d’écosystèmes marins encore sains face au changement climatique et à l’impact humain, est un capital rare que nous sommes l’un des seuls territoires à détenir dans le monde. Nous représentons une source d’informations sur l’histoire de l’Océanie.

454 espèces d’algues et de

2151 espèces de mollusques

plantes à fleurs marines et 310 espèces de coraux bâtisseurs de récifs

et 257 espèces d’échinodermes (oursins, étoiles de mer, holothuries...)

plus de

ou des Chesterfield accueillent plus de 40 % des effectifs du territoire

dont les baleines à bosse et les dugongs (3e population mondiale)

La faune marine est maximale sur la pente externe du récif barrière avec 580 espèces à l’hectare. La richesse de nos écosystèmes reconnus mondialement place la Nouvelle-Calédonie au cœur des enjeux planétaires de conservation du vivant marin.

Un « jurassic park » unique qui reste à explorer

R ertrand icher de Fo ©B rge s

de poissons 2000 espèces dont 48 espèces de requins de 5 espèces 15 espèces de tortues serpents marins espèces d’oiseaux espèces de marins nicheurs 19 mammifères marins 25 L’archipel d’Entrecasteaux

À l’image du nautile ou du crinoïde pédonculé dernièrement découvert dans notre océan (supposé disparu depuis 140 millions d’années), le Parc abrite des espèces fossiles nécessitant du temps pour être étudiées dans leur environnement naturel sans risque d’extinction. Les prélèvements scientifiques démontrent sans cesse l’existence de nouvelles espèces et d’une biodiversité encore inconnue qui doit être préservée.

Un potentiel minéral considérable susceptible d’attirer une activité industrielle de nos grands fonds marins La protection de notre PNMC, un rôle XXL à l’échelle locale et planétaire Sur les 1,5 % de récifs coralliens considérés comme « pristines » dans le monde, nous en abritons 33 % soit

1/3

de ces récifs n’ayant pas encore été impactés par les activités humaines.

Notre devoir citoyen est de préserver ce capital vivant pour nos enfants, mais aussi de manière exemplaire au regard de la planète et de l’humanité.

Selon le programme ZONECO, la Nouvelle-Calédonie possède un fort potentiel en ressources minérales marines qu’il est important d’évaluer pour assurer une gestion durable de la ZEE et donc du Parc. Selon un rapport du CNRS, la Nouvelle-Calédonie disposerait dans ses grands fonds marins (de 1000 m à plus de 5000 m) de ressources en métaux rares et de base : les sulfures polymétalliques, les encroûtements enrichis en cobalt, en cuivre, nickel, platine, en tellure et en phosphates. Enfin, sont recensés des hydrocarbures (huile, gaz et hydrate de méthane). Mais ce capital reste à ce jour plus spéculatif qu’avéré et toute exploitation future aurait des conséquences catastrophiques pour nos ressources vivantes. Présentation de notre démarche XXL

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Tout savoir sur la protection de notre Parc…

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33 % DE RÉCIFS ENCORE INTACTS, 30 % DE NOS OCÉANS À PRÉSERVER

MAIS SEULEMENT 0,2 % DE LA SUPERFICIE DU PARC PROTÉGÉE Bien que notre Parc naturel de la mer de Corail couvre 1,3 million de km2, soit la totalité de notre ZEE, uniquement 3000 km2 relève d’une protection effective. Parc naturel de la mer de Corail (PNMC) (1,3 million de km2) Zone maritime provinciale hors du périmètre du PNMC (incluant les sites inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO et les aires marines protégées provinciales)

territoire 98 % du calédonien est marin

Atolls d’Entrecasteaux

3000 km2 protégés au sein du PNMC sur les atolls d'Entrecasteaux (inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO et réserve naturelle du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie) Principale zone de pêche hauturière actuelle (75% de l’effort de pêche)

Pétrie

Limite de la ZEE de la Nouvelle-Calédonie

Bélép

Plateau des Chesterfiled

Astrolabe Récif Néreus

Plateau Bellona

Banc de Landsdowne

Ouvéa Tiga

Récif Fairway

Lifou Maré Récif Durand Banc de l’Orne

Matthew

Hunter

Banc Nova Îles des Pins Banc Argo

Île Walpole

Ellet

Antigonia

Banc Kelso Banc Capel

0

500 km

Le Parc, sous la compétence du gouvernement, commence à 22 km du récif barrière et s’étend jusqu’aux limites de notre ZEE. La seule réserve existant à ce jour au sein du Parc se situe au niveau des atolls d’Entrecasteaux. Ne sont pas comprises en son sein : les réserves côtières de compétence provinciales et coutumières. les sites provinciaux inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis juillet 2008, représentatifs de la diversité des récifs coralliens et des écosystèmes associés. Face à la pêche clandestine notamment, l’État via l’action de la Marine nationale et le gouvernement via le navire Amborella protègent nos eaux territoriales maritimes éloignées et nos pêcheries hauturières apportent leur contribution à la surveillance dans les zones de pêche. Le Parc est une Aire Marine Protégée (AMP) selon la réglementation calédonienne, mais sa création n’a aujourd’hui pas généré de nouvelles mesures de protection pour la zone. Selon la norme référentielle internationale de l’UICN (Union International pour la Conservation de la Nature), le Parc correspond au plus faible niveau de protection soit une catégorie 6 (une aire marine hautement protégée correspond aux catégories 1 et 2 UICN*).

Toutes extractions animale, végétale et minérale sont donc encore totalement possibles aujourd’hui dans la quasi-totalité de notre PNMC. La « Pêche responsable » calédonienne : une démarche bénéfique pour la gestion durable de nos stocks de poissons alors que 90 % des ressources sont surexploitées dans le monde (97,4 % de déclin du thon rouge du Pacifique). La zone de pêche hauturière, dite « Pêche responsable » et sélective dans laquelle s’inscrivent les pêcheries calédoniennes, se concentre essentiellement à l’ouest de la Grande Terre, zone où la pêche palangrière enregistre ses meilleurs rendements. La pêche hauturière qui couvre 85 % des besoins de consommation locaux en poissons pélagiques (source ISEEDRD, 2010) fréquente dans une moindre mesure les zones situées au sud et au nord des limites de la ZEE. Dans le cadre de cette certification officielle, les pêcheries calédoniennes se sont engagées notamment à préserver les habitats marins « critiques », à l’arrêt de la capture des requins et à limiter au maximum les prises accessoires (poissons juvéniles, tortues, oiseaux marins, etc.) * Les normes UICN – p.7

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Présentation de notre démarche XXL


… et sur notre ambition de protection XXL

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UN PLAN DE GESTION COMPRENANT ENVIRON 900 000 KM2 DE PROTECTION POUR NOTRE PARC, DIT EN « NO TAKE »

Nous soutenons la création d’un sanctuaire marin exemplaire au regard de la planète et pour nos générations futures calédoniennes interdisant toutes extractions animale, végétale et minérale dont les multi-bénéficiaires durables seront les Calédoniens.

Proposition de zonage en haute protection « NO TAKE » du PNMC (soit environ 900 000 km2)

protection XXL 70 % de en « NO TAKE »

Zones de conservation prioritaires 30 % de zone maritime dédiée exclusivement à la pêche palangrière locale et responsable Pétrie

Atolls d’Entrecasteaux

Principale zone de pêche hauturière actuelle

Bélép

Plateau des Chesterfiled

Astrolabe Récif Néreus

Plateau Bellona

Banc de Landsdowne

Ouvéa Tiga

Récif Fairway

Lifou Maré Récif Durand Banc de l’Orne

Matthew

Hunter

Banc Nova Îles des Pins Banc Argo

Île Walpole

Ellet

Antigonia

Banc Kelso Banc Capel

0

500 Km

En cohérence avec les recommandations d’experts pour notre Parc, issues de l’atelier scientifique organisé sous l’hospice du gouvernement fin juillet 2016, notre proposition de protection XXL soutient : la gestion du PNMC par un organisme indépendant doté d’un budget et de ressources propres ; l’utilisation des savoirs existants dans la prise de décisions ; une communication destinée à mobiliser et à impliquer le grand public dans l’élaboration du plan de gestion ; la délimitation de vastes zones classées en réserves naturelles ou intégrales et représentatives des écosystèmes de la ZEE ; la formulation d’un plan de gestion aux objectifs et aux moyens clairement définis. Dans un souci de réduire au maximum les conflits d’usages, ce projet de très grande réserve au sein du Parc prend en considération les activités de pêches calédoniennes et empiétera au minimum sur les zones de pêches majoritairement exploitées. La création de cette aire marine « NO TAKE » n’empiètera ni sur les activités récréatives et plaisancières, ni sur la pêche pratiquée dans le lagon.

2015-2016 : LA CRÉATION DE RÉSERVES MARINES XXL HAUTEMENT PROTÉGÉES « NO TAKE » DANS LA ZONE PACIFIQUE A LE VENT EN POUPE ! États-Unis à Hawaii – août 2016 : 1,5 million de km², le plus grand sanctuaire marin du monde. États-Unis et Nouvelle-Zélande en Antarctique (mer de Ross) – octobre 2016 : 1,13 million km². Grande Bretagne aux îles Pitcairn – septembre 2016 : 830 000 km². Chili à l’Île de Pâques – octobre 2015 : 630 000 km². Nouvelle-Zélande aux îles Kermadec – octobre 2015 : 620 000 km². Palaos – octobre 2015 : 500 000 km².

Présentation de notre démarche XXL

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Tout savoir sur les bénéfices d’une réserve XXL

BIEN PLUS D’UNE RAISON D’OPTER POUR UNE HAUTE PROTECTION DE TAILLE XXL DANS NOTRE PARC

En favorisant le bon état de santé de nos écosystèmes, la conservation de sa biodiversité exceptionnelle et en assurant une protection durable de notre environnement, la mise en place d’une vaste aire marine hautement protégée dans notre Parc entraînerait de nombreux bénéfices non seulement pour les zones éloignées des côtes, mais aussi pour les eaux avoisinantes par un effet de débordement. On peut constater dans les grandes zones hautement protégées, anciennes et isolées que : les écosystèmes sont en meilleure santé ; les coraux sont plus résilients au changement climatique ; la diversité des espèces marines augmente ; les poissons, en plus grande quantité, sont en moyenne 28 % plus grands ; les espèces migratrices et mobiles et les étapes des cycles de vie des organismes marins sont préservées et respectées.

Préserver le capital naturel de notre espace maritime

Les grandes AMP permettent aussi une pérennité et une optimisation de la pêche hauturière et lagonaire par débordement hors des réserves, ce qui garantit des stocks de pêche durable. Elles protègeraient également nos pêcheries engagées dans la « pêche responsable » contre la pression de surpêche illicite internationale. De plus, il a été prouvé que les récifs coralliens en bon état de santé réduisent de façon significative les risques liés aux catastrophes naturelles (cyclones, tsunami, érosion…) pour les populations vivant dans les zones côtières : les récifs deviennent un rempart naturel pour protéger la vie sur terre. Également, la bonne santé des écosystèmes du Parc contribue par connectivité à celle du lagon : si la passe est le poumon du lagon, les eaux du Parc sont l’air qu’il respire. Ces deux grands environnements marins communiquent et assurent la circulation des espèces et le peuplement constant du lagon en poissons et autres organismes marins. Enfin, la protection de la mer et de ses ressources participe au respect des pratiques coutumières anciennes et des croyances de la culture traditionnelle. Depuis la nuit des temps, les océaniens ont instauré des zones interdites et taboues pour protéger les ressources.

La mise en place d’une vaste aire marine hautement protégée, accompagnée de moyens de gestion efficaces est l’outil essentiel pour préserver le capital naturel de notre espace maritime de toutes les convoitises étrangères.

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Présentation de notre démarche XXL

Une AMP XXL pour faciliter la surveillance et l’application de réglementation stricte Plus les réserves sont vastes, plus il est aisé de surveiller en mer, par voies aérienne, maritime et par satellite, les activités illégales en leur sein. L’application des règles et la surveillance sont également simplifiées quand toute extraction est interdite.

LE CHOIX « BLEU » : DES RETOMBÉES POSITIVES SUR L’ATTRACTIVITÉ INTERNATIONALE DU TERRITOIRE ET LA VIE SOCIOÉCONOMIQUE LOCALE La mise en place d’une vaste réserve naturelle en Nouvelle-Calédonie offrirait un potentiel alternatif à l’exploitation invasive et destructrice en favorisant une utilisation durable des ressources (biotechnologies marines, recherche marine, énergies renouvelables, tourisme responsable…). En termes d’intérêt et d’image, la vie au sein d’un environnement préservé attire le tourisme mondial. La gestion d’une AMP peut aussi contribuer à la création d’emplois dans de nombreux secteurs et participer au développement d’une économie bleue, protectrice de son environnement marin.


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Tout savoir sur le statut du Parc

LE PARC, UNE AIRE MARINE PROTÉGÉE CALÉDONIENNE AU PLUS BAS NIVEAU DE PROTECTION

Bien que depuis sa création en 2014, le PNMC soit considéré comme une aire marine protégée (AMP), il n’a pas été mis Les catégories en oeuvre de nouvelles protections jusqu’à aujourd’hui. de protection de l’UICN Le Parc correspond actuellement à la catégorie 6, la plus basse du référentiel international de l’UICN (Union LE PARC AUJOURD’HUI, CATÉGORIE 6 UICN. internationale pour la conservation de la nature). Aires protégées pour préserver des écosystèmes et des Les niveaux de protections des différentes parties habitats, ainsi que les valeurs culturelles et les systèmes du Parc doivent être définis par le plan de gestion de gestion des ressources naturelles traditionnelles qui y sont associés. Elles sont généralement vastes, et la plus en cours d’élaboration. En Nouvelle-Calédonie, la protection de l’environnement est répartie entre l’État, le gouvernement et les trois provinces. Le niveau de protection des différentes parties du Parc qui est sous compétence gouvernementale, doit être défini par le plan de gestion en cours d’élaboration, comme le stipule la Délibération n° 51/CP du 20 avril 2011 relative à la définition des aires protégées dans l’espace maritime de la NouvelleCalédonie et sur les îles appartenant à son domaine public.

grande partie de leur superficie présente des conditions naturelles ; une certaine proportion y est soumise à une gestion durable des ressources naturelles ; et une utilisation modérée des ressources naturelles, non industrielle et compatible avec la conservation de la nature, y est considérée comme l’un des objectifs principaux. LE PARC DEMAIN, CATÉGORIES 1 ET 2 UICN ?

En accord avec les recommandations de la communauté internationale et des experts scientifiques, J’aime les réserves marines XXL soutient activement la création d’une vaste réserve naturelle en Nouvelle-Calédonie, équivalente à une AMP de catégorie 1 et 2, « NO TAKE » selon les critères de l’UICN.

La réglementation du gouvernement à propos des AMP

Aires protégées pour préserver la biodiversité et les processus écologiques, notamment à grande échelle, ainsi que les espèces et les caractéristiques des écosystèmes de la région, tout en limitant et contrôlant les impacts humains afin de garantir la protection de leur état naturel et des valeurs de conservation. Ces aires protégées peuvent fournir une base pour des opportunités de visites de nature spirituelle, scientifique, éducative et récréative, dans le respect de l’environnement et de la culture des communautés locales.

La délibération n° 51/CP - article 10 définit comme suit la réserve naturelle (source : www.juridoc.gouv.nc). Extraits : La réserve naturelle est une zone destinée à préserver l’intégrité écologique dans les écosystèmes et à exclure toute exploitation ou occupation incompatible avec cet objectif, tout en offrant des possibilités de visite à des fins spirituelles, scientifiques, éducatives, récréatives et touristiques, dans le respect du milieu naturel et de la culture des communautés locales.

LES MENACES DIRECTES ET INDIRECTES QUI PÈSENT SUR NOTRE PARC Le changement climatique : une protection XXL permettrait de renforcer la résilience de nos écosystèmes, c’est-à-dire leur capacité à faire face à une perturbation importante. Le blanchissement du corail de plus en plus étendu et lié notamment à la pollution des océans. Les pollutions localisées liées à l’activité humaine au sein du Parc si rien n’est fait pour la limiter à l’avenir. La convoitise de nos eaux poissonneuses, la surpêche et la pêche illégale de plus en plus fréquentes liées à la pénurie

de stocks de poissons dans l’océan Pacifique (les mers de Chine ont été vidées de leurs poissons). L’extraction industrielle minière potentielle et envisageable à l’avenir : une ruée vers ces soi-disant « eldorados » serait dévastatrice (la Papouasie Nouvelle-Guinée vient d’autoriser pour la première fois au monde l’exploitation minière de ses grands fonds marins dans cette course au profit hautement dangereuse pour la vie marine). Le manque de moyens attribués à la protection et à la gestion du Parc.

Présentation de notre démarche XXL

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Vous partagez notre ambition XXL, rejoignez-nous ! Devenez avec nous co-protecteur de notre patrimoine marin. Via notre page Facebook J’aime les réserves XXL, en devenant fan de notre réseau social, nous offrons un premier moyen simple d’exprimer cette volonté partagée : plus nous serons nombreux à nous mobiliser, plus nous représenterons un avis populaire considérable par le gouvernement avant avril 2017. Via notre formulaire d’adhésion* à notre collectif de soutien J’aime les réserves marines XXL, en le signant, une démarche simple et gratuite qui peut en fonction du nombre collecté, représenter un autre levier de force de conviction auprès de nos décideurs. Pew Nouvelle-Calédonie, en tant que membre du comité de gestion du Parc, pourra se faire le relais de cette voix unanime. Pour obtenir ce formulaire : Téléchargez-le sur notre page Facebook ; Faites-en la demande auprès de notre équipe au 26 36 06 pour envoi postal ou email ; Accédez à notre formulaire en ligne sur : www.pnp.nc/jesoutienslesreservesXXL Restez aussi informé via notre newsletter trimestrielle et nos flash info : si vous souhaitez les recevoir, écrivez-nous par email à xxl.marine.reserves@gmail.com

+687 26 36 06

xxl.marine.reserves@gmail.com J’aime les réserves XXL

85 route de l’Anse Vata 98800 Nouméa Nouvelle-Calédonie


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