Notice PFE 2014-2015

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PROJET DE FIN D’ÉTUDES Master 2 Architecture, Ville et Périphérie Bourguignon Quentin 2014-15


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SOMMAIRE


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CONTEXTE

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PROJET URBAIN

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APPROCHE THÉORIQUE

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FORMALISATION

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PROJET FINAL

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Port Edouard Herriot, Lyon


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Il nous est proposé dans le cadre du Master 2 Architecture Ville et Périphéries de travailler sur le Port Edouard Herriot à Lyon. Ce site situé au sud de Lyon nous apparait assez rapidement comme étant enclavé. De par sa fonction de port industriel, inaccessible au public, et sa situation géographique excentrée entre la « fin » de la ville de Lyon et l’autoroute marquant la limite avec St-Font. L’enjeu urbain d’une reconversion de ce port est donc important, notamment au sujet de la connexion de la périphérie lyonnaise avec son centreville et les communes avoisinante. Situé à la marge, le port va donc être le sujet d’une réflexion pour envisager le devenir possible d’un tel lieu, en l’intégrant à une réflexion tant urbaine, à l’échelle de la ville et du territoire, qu’architecturale. Nous prendrons comme contexte prospectif l’an 2100 pour illustrer notre proposition


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CONTEXTE PORT ÉDOUARD HERRIOT


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Cette carte schématique résume les espace majeurs Lyonnais ainsi que les trames urbaines et leurs limites. Mettant en avant l’unique connexion nord-sur : les berge et le fleuves. Et présentant le fleuves comme une opportunité de réel dialogue entre architecture et eau.


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APPROCHE DU SITE Notre première approche du port Edouard Herriot s’est faite par une étude paysagère séquentielle du Rhône, depuis la zone Miribel-Jonage au Nord jusqu’à la frontière sud de Lyon, légèrement en dessous du port. Ce regard c’est matérialisé par une série de coupes et de photos. Les coupes ont été effectuées a 6 endroits distincts le long du Rhône, afin d’étudier les différente typologies d’occupation du sol, d’usages et de densité. En se basant sur un nombre définis de critères, nous avons pu comparer l’évolution du territoire lyonnais le long d’un de ses fleuves, le Rhône. Premièrement à grande échelle, au 1 :1 000 , pour une analyse topographique, et typologique à l’échelle de la ville. Puis au 1 :200 pour étudier les berges et leurs alentours proches. A grande échelle, cette étude a mis en avant le fait que la zone nord de Miribel et la zone sud du Port Edouard Herriot sont les moins bâties. Cela se traduit au nord par une présence végétale importante, et au sud par une occupation industrielle. En ce qui concerne le port, il présente aussi une présence d’eau plus importante que le reste du territoire, notamment grâce à ses darses. A une échelle plus rapprochée, le premier constat a été l’omniprésence de la voiture le long du fleuve et par conséquent, une communication ville-eau inexistante. On se rend compte que les seuls lieux ayant une ouverture possible sur l’eau sont le parc de Gerland et le Port. Même si les berges du Rhône ont été aménagées et sont accessibles, elles ne sont pas source de communication réelle entre la ville et le fleuve. Bien qu’agréable à vivre et parcourir, ces lieux restent des endroits isolé, situé en bas quai. La seconde approche séquentielle du territoire s’est faite par la photographie, afin d’observer l’évolution du paysage autour du fleuve en le parcourant. Cette regard été surtout ciblé sur la morphologie des berges, ses usages et ses rapports à l’eau, ainsi que les perspective et point de vue qu’elles offrent à voir sur le reste du territoire lyonnais.


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S茅quence de coupe plein/vide le long du Rh么ne


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Séquence de coupe relevant l’usage des sols le long du Rhône


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Maquette analyse sĂŠquentielle


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Séquence de coupes rapprochée sur l’utilisation des berges du Rhône


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PROJET URBAIN 2100


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GÉNÈSE DU PROJET Suite à l’analyse de notre site et de son contexte, et d’un travail en groupe de trois, nous somme arrivés à une proposition urbaine pour la reconversion du port Edouard Herriot. L’opportunité pour nous de proposer un plan directeur pour un site de cette dimension était directement liée à cette question : quelle ville pour 2100 ? Au-delà de cette date lointaine, la question de l’évolution de la société et des mœurs se pose à nous. Spatialement, il nous semble que cette question soit intimement liée à l’espace public, et aux relations qu’il entretient avec le bâti environnant : l’architecture. Un second point est également ressortit de notre analyse séquentielle, celle du paysage, et particulièrement dans ce lieu fortement connoté, le port. Un port ou l’absence de verdure est frappante, mais ou la proximité à l’eau, élément naturel, l’est tout autant. Sur ce terrain vaste et plutôt vide, nous avons choisi de nous raccrocher à deux choses : l’eau, élément essentiel et identitaire du site, ainsi que certains bâtiments industriels présentant selon nous des qualités spatiales et esthétiques à conserver. Ce sont ces élément remarquables qui vont être générateurs d’espace, et autour desquels vont s’articuler nos espaces

publics majeurs. C’est donc ce vide qui va définir les zones à bâtir, c’est-à-dire tout ce qui n’est pas considéré comme espace majeur. Le choix d’opter pour une densité horizontale ici nous semble important. Le site se situant dans un entre deux, entre le centreville (très dense) et la périphérie (moins dense), une densité intermédiaire s’imposait. Le fait d’occuper quasi totalement l’espace disponible va permettre de créer des vides de plus petites dimensions qui seront destinés à une utilisation plus quotidienne, plus locale, et plus intime. Cette densité horizontale permet selon nous une meilleure appropriation de l’espace par l’usager, l’habitant. Ce qui induit la mise en place d’une identité de quartier qui soit bien le reflet des personnes qui l’habitent. Notre projet va donc se baser sur le statut de ces espaces, dans leurs usages et leurs définitions spatiales. Pour cela nous avons effectué un inventaire (schéma de droite) des différentes typologies d’espaces qui ont émergé de cette planification urbaine. Ces typologies correspondent à différents contextes géographiques, ainsi qu’a différents statuts du sol (privé/public). C’est dans la suite du projet que chacun des membres du groupe a interprété, formaliser et statuer sur le rôle de ces espaces à l’échelle architecturale.

BERGES

PLACETTE/SQUARES

QUAI PRIVÉ/PUBLIC

QUAI PRIVÉ

ENTRE QUAI ET PARC

ARTÈRE PRINCIPALE

QUAI PUBLIC

PLACE MAJEURE


17 1 L’existant vecteur des espaces publics majeurs

2 Densité horizontale et grands axes urbains

3 Découpage secondaire de la trame bâtie

4 Espaces publics à échelle locale

Morphogénèse du plan urbain


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Masterplan


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Espaces majeurs


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Un cercle représente dix minutes de marche à pied. On couvre la majorité du site en implantant trois gares fluviales donnant sur le fleuve et les darses, ainsi qu’en conservant l’arrêt de métro existant.


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Les axes de circulations majeurs irriguent le site et connectent les espaces majeurs entre eux avec avec le reste de la ville. Les voies de circulations secondaires on plutôt un role de desserte plus «intime» des logements et des squares/placettes à une échelle de quartier.


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Les grands espaces végétalisés viennent d’une part en continuité avec les berges du Rhône, pour accompagner ce parcours urbain et finir sur un parc. Et d’autre part cette frange végétale est crée afin donner une épaisseur à la limite entre le port et l’autoroute. Epaisseur qui sert à la fois de tampon sonore et de barrière visuelle.


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Ces vides sont les espaces publics à l’échelle locale : celle du quartier. Ce sont ces espaces qui sont propice à l’utilisation et l’appropriation de la part des habitants. On les qualifiera dans leurs morphologies et leurs usages plus en détails dans la suite de cette réflexion.


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APPROCHE THÉORIQUE


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RÉFÉRENCE

STOCKOLM_Suède AMSTERDAM_Pays Bas

VENISE_Italie COPENHAGE_Danemark

HAMBOURG_Allemagne TOKYO_Japon

BANKOK_Thailande ST PETERSBOURG_Russie

Milieu urbain


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MANAUS_Brésil MAKOKO_Lagos

KOMPONG CHHNANG _Cambodge KAMPONG KHNEAS_Cambodge

KAMPONG PHLUK_Cambodge

NINGDE _Chine Vernaculaire


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VILLE ET EAU Quelle ville pour quelle société en 2100 ? L’aspect prospectif de ce sujet est à prendre en compte. Et particulièrement en ce qui concerne le sujet de l’eau. On peut observer une volonté de reconnexion des villes avec leurs rivière, leurs fleuves, leurs océan. Il est donc légitime de se demander quel sera le rôle de l’eau dans la ville d’ici 2100 ? Avec quelles proportions et de quelles manières interviendra-t-elle dans la conception spatiale de l’urbain ? Je propose donc dans cette hypothèse de construire la ville autour d’une réflexion basée sur l’eau. Si certaines communautés ont une sensibilité et un rapport à l’eau très puissant, ce n’est pas partout le cas en France, et tout particulièrement à Lyon qui au fil du temps c’est entièrement coupé de son fleuve. L’eau pourtant source de vie, base d’implantation des villes, a été un atout fort dans le développement commercial et industriel des villes, et ceci depuis longtemps. Cependant à Lyon, cette utilisation du fleuve est presque révolue (le Port Edouard Herriot n’ayant qu’une utilisation très faible du transport fluvial : 4 bateaux par jours). Cependant, il reste le seul endroit de communication et d’utilisation réelle du fleuve. Les aménagements des berges sont un début à la «reconquête» du fleuve, mais ne propose encore qu’une utilisation contemplative de l’eau,

et conserve malgré tout la scission en ville et eau. Comment alors repenser la relation ville eau, d’une manière autre que celle du commerce et de l’industrie ? De nombreuses villes on établit un rapport à l’eau, et c’est dans en commençant par l’analyse de ce rapport, tant dans l’usage que dans l’espace que j’ai pu définir certaine notion, et un vocabulaire renvoyant au rapport eau-architecture. La relation que l’homme entretient avec l’eau provient en grande partie de la culture du pays. Dans des cadres urbains, de villes développées, ce rapport existe mais se traduit souvent par une architecture assez rigide et par la canalisation, la maitrise de l’eau. En outre dans d’autres sociétés, plus vernaculaires, on observe une architecture plus «respectueuse» de l’eau, de son caractère, de ses crues.

Ce qui est remarquable dans cette architecture c’est qu’elle a été source d’innovation architecturale qui se traduit par deux typologies majeures : la flottaison et la surélévation. Ces modes d’habitat ont généré la mise en place d’espaces souvent extérieurs : seuil, terrasse, jardin, ayant un caractère assez éphémère, ou tout du moins très adaptable. Ce sont des lieux permettant l’appropriation de l’espace par l’habitant, et participant à la fois à la physionomie de l’espace extérieur, l’espace public sur lequel il donne: rue, place … Ce sont ces espaces de transitions et leur mise en tension entre eau, architecture et espace public qui peuvent être les outils permettant de redonner une qualité à l’espace public, et d’exploiter les relations directes possibles entre la ville et son fleuve (en l’occurrence le Rhône et les darses du port).

LOISIRS

COMMERCES

SUR AGRICULTURE

INDUSTRIE

AU BORD HABITAT

PLACE

SURPLOMB LOIN

TRANSPORTS

APLOMB AU DESSUS Relation usage-situation spatial

PARC


29 loin

surplomb

au bord

aplomb

au dessus

sur

Inventaire des types de rapports à l’eau


30 Ma réflexion s’est donc portée sur la mise en relation entre usage de l’espace et relation à l’eau. L’élément prédominant et identitaire de ce site est à mon sens la présence d’eau, qui prédomine même la morphologie industrielle des bâtiments présents, même si elle n’est pas à négliger, au contraire. Ce pourquoi il m’a paru indispensable de statuer sur le rapport voulu à la fois entre l’architecture et l’eau, et entre l’espace public est l’eau. J’ai pu remarquer trois types d’implantation face à l’eau : la flottaison, la surélévation, et la fondation. Chacune d’entre elle ayant des propriétés spatiales propres, et permettant des orientations et des transparences différentes. Ce sont ces caractéristiques qui vont permettre de lier la morphologie à l’usage voulu. Quels espaces pour quels usages ? L’espace public, destinés à tous, serai donc mis en rapport le plus direct possible avec l’eau. Un élément important est que l’es-

Espaces de transitions et d’appropriation

pace public, selon son usage, et plus propice à l’inondabilité. La notion de résilience entre alors en jeu, dans le sens ou l’inondation doit modifier l’espace, sa perception voir même son usage, mais l’espace doit malgré tout rester praticable, notamment pour des raisons d’accès, que ce soit aux logements ou aux édifices publics. Les édifices publics (plus particulièrement les équipements) mis en relation avec l’eau peuvent permettre par leur fonction, une interaction directe avec l’eau, visuelle mais surtout physique. Il faut considérer dans ce cas l’eau comme une opportunité d’activité, de loisirs, de des-

-

IMPACT

+

+

RÉSILIENCE

-

Implantation et impact sur le site

serte ou encore de contemplation. Pour cela, la position de ces bâtiments doit être très proche de l’eau, voir même sur l’eau. Accentuant l’aspect événementiel de cet usage dans la ville, et permettant également la mise en relation avec le transport fluvial, qui pourrait être dans un futur proche, un réel support de déplacement humain, mais aussi de marchandise et de culture. L’eau pourrait alors être considérée comme le lieu de rassemblement social et culturel, lieu de respiration et de cohésion locale (du quartier). Les logements et la sphère privée ne sont pas pour autant à mettre de côté. L’eau considérée comme privilège peut aussi l’être pour l’habitat. Le choix étant fait de donner majoritairement l’eau, ou plutôt le quai, à l’espace public, le conflit avec la parcelle privée se pose. Ce pourquoi le choix de la surélévation pour la l’habitat semble être une solution. Ceci permet de dégager un espace au sol de transparence conservant un apport visuel à l’eau depuis l’espace public. De plus la prise de hauteur du logement peut venir appuyer la notion d’intimité qui lui est propre.


31 Logement

Espaces publics

Equipements

Morpho-typologie et rapport à l’eau


32

FORMALISATION


33

Implantation


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PRIVATISATION DU QUAI ? En considérant la réflexion précédente sur l’eau, la problématique à traiter sur ce site me semblait être la suivante : L’eau, pour qui ? Quels usages ? Et quels espaces ? C’est par ces questions que j’en suis venu à poser celle de la privatisation du quai. Comment garder une relation à l’eau en offrant la situation la plus proche (le quai) aux privés ? Et comment cette sphère privée peut-elle participer à la qualification de l’espace public qui l’entoure, tout en profitant pleinement de sa proximité avec l’eau ? Pour éviter la privatisation totale du quai et la rupture avec la rue et le reste de la ville, la volonté est donc d’y

LOGEMENTS

TERTIAIRE

intégrer des locaux recevant du public, des activités, et de créer des espaces publics en rapport avec l’eau. C’est donc cette cohabitation entre l’activité publique et l’intimité privée qu’il va falloir maitriser dans l’implantation du bâti et l’organisation spatiale des espaces, tant dans leurs usages que dans leurs statuts. Voici donc le premier résultat de la formalisation de cette intention de projet. La mixité d’usages et de statuts ce traduit pas un séquençage en trois statuts du sol : quai public, quai privé, et place publique. Chaque statut du quai engendre alors des espaces qui leurs sont propres et qu’il va falloir articuler et mettre en relation les uns avec les autres. Dans la partie privée, le dialogue avec la rue s’établie par une limite physique, dans le public

Quai privé Quai public Place publique

LOGEMENTS

LOCAUX

LOGEMENTS

LOGEMENTS

LOCAUX

LOCAUX

LOCAUX

ÉQUIPEMENT

Coupes programmatiques

LOGEMENTS LOGEMENTS

Génèse


35 on est plutôt dans une volonté de porosité, tant physique que visuelle. Ce séquençage va également induire un dialogue côté rue, avec le bâti qui se situe lui plus dans les terres. Le point de départ étant la privacité du quai, c’est par cette typologie que je suis entré dans le projet. C’est la volonté de garder un rapport à l’eau depuis la rue qui a induit la surélévation de l’habitat, libérant au sol un espace transparent visuellement, mais conservant l’intimité privé grâce au niveau bas en rapport direct à l’eau. De là viens le choix de desservir les logements depuis un deuxième niveau, un niveau haut, représenté par une passerelle, qui permet de conserver cette transparence visuelle, et d’offrir un nouveau lieu, en surplomb de l’eau, accessible au public. Dans la

partie privée, le dialogue avec la rue s’établie par une limite physique mais une porosité visuelle. A côté de cela des locaux d’activités publiques : restauration, commerces ou autres, sont eux posé au sol, sous la passerelle, venant par leurs positions créer des placettes (ou terrasses) faisant transition entre rue et eau et permettant un parcours physique et visuel entre rue et quai. La dernière séquence elle, place le bâti sur l’eau afin de dégager une place faisant intervenir l’eau et y permettant son accès. Cette place se définit alors comme espace majeur au sein de cette séquence, restant tout de même plutôt à une échelle qui est celle du quartier

Axonomérie globale et zone d’intervention


36

0

1

2

5

10 m

Coupes transversales


37

PRIVÉ PUBLIC

PUBLIC PRIVÉ / COLLECTIF

Dans la situation ou le quai est privé, l’espace libéré au sol est celui qui permet le dialogue visuel entre l’eau et le passant (la rue). Il permet aussi à l’habitant, de par son action d’appropriation de cet espace qualifié de seuil et de quai, d’avoir un impact sur la physionomie de la rue. La desserte par la passerelle offre un nouvel espace public en surplomb de l’eau, tout en conservant l’intimité du logement

PUBLIC

PUBLIC

PUBLIC

La place publique est l’espace majeur de la séquence, elle reste cependant à une échelle qui est celle du quartier. Elle descend au ras de l’eau et permet son accès. Le bâtiment de logement qui viens fermer la place est lui plus dense, il permet à l’habitat de profiter pleinement de la présence de l’eau, tant dans le logement que dans les espaces collectifs. La sphère privée conserve son intimité malgré le caractère publique de la place.

PUBLIC

Lorsque le quai devient public, on ne parle plus de limite mais de porosité entre rue et eau. Des placettes sont créées, tantôt orientées vers la darse, tantôt vers la rue, elles créées des lieux de pause au sol, en contraste avec la passerelle aérienne qui est support de passage, un espace dynamique.

PUBLIC PUBLIC

PRIVÉ

Diagramme de statuts des espaces

PRIVÉ PRIVÉ COLLECTIF


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Elevation _ R+1 _ Rdc


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CRITIQUE Cet exercice de mise en forme de mon propos sur la ville et son rapport à l’eau m’a permis de prendre du recul et d’avoir un regard critique vis-à-vis de cette production architecturale. Une critique à la fois sur la forme et sur le propos qui l’accompagne. Dans un premier temps, le séquençage très marqué des statuts tels que je l’ai effectué me parait un peu brutal, il délie les typologies d’espaces plutôt que de les lier. Il faut donc chercher un enchainement et un entrelacement plus subtil, probablement moins marqué, de ces différents statuts du quai. La démultiplication de ces statuts semble aussi être un point à approfondir et à hiérarchiser. Le choix de créer ce second niveau de référence qu’est celui de la passerelle me semble être une réponse intéressante à la question de la privatisation du quai. Cependant, le rôle et les dimensions de cette passerelle ne sont pas encore clairement définis. En effet, on se retrouve avec une espace public aérien assez vaste, qui vient dupliquer celui du sol sans réellement lui apporter d’autres usages ou qualités, si ce n’est sa situation en surplomb de l’eau qui est à mon sens le point le plus intéressant de l’identité de cette passerelle. Deuxièmement, la programmatique établie le long du quai est majoritairement donnée au logement. De par son emplacement, cet habitat ce veut privilégié. Cependant, et en particulier pour l’architecture en rapport avec la place publique, le choix du logement privé n’entretient pas de réelle relation avec la place, Cette densité de logements me semble malgré tout nécessaire afin de réellement utiliser les qualités que propose le quai et l’eau au profit de l’habitat. Mais cette densité doit se trouver de manière plus diffuse tout au long du quai pour redonner à cette place et aux formes urbaines qui l’entourent un caractère majoritairement public. Enfin, une prise de position à une échelle plus large (urbaine) doit être prise. Le séquençage établit a induit des formes urbaines en relations avec ces séquences. Cependant aucune relation n’a été établie entre ces formes bâties situées plus dans les terres, et les espaces publics qui les entourent. Même si cette architecture n’est pas celle que j’ai choisis de développer, il faut qualifier de manière qualitative et programmatique ces espaces ainsi que leurs relations avec les formes urbaines avoisinantes. Ceci afin de statuer sur les rapports entre ces formes urbaines, l’architecture dessinée le long du quai et les espaces publics créés. La suite de la conception doit faire un effort de hiérarchisation des espaces, tant de leurs statuts, que leurs usages et leurs dimensions. Sans jamais perde l’association de ces statuts a des ambiances et des rapports à l’eau qui doivent être caractéristiques de ces différents lieux.


40


41

PROJET FINAL


42

HIERARCHIE DES ESPACES PUBLICS

Suite à ces réflexions tant théoriques que pratiques, je pense réellement que le lien à établir entre l’élément eau et la ville se fait par le biais du plein, par l’architecture. Bâtir le quai semble donc être un réel moyen de mise en valeur de l’eau, et de mise en dialogue entre la ville et son fleuve. Laisser le quai libre crée des espaces d’une linéarité très forte, qui marque le quartier à l’échelle de la ville. Ils sont donc à mon sens à mettre en connexions avec le reste du territoire et représentatifs d’espaces urbains majeurs dans le tissus. Une hiérarchie d’espace va donc s’établir à ces deux échelles. A l’échelle de la ville on distinguera les espaces majeurs : artère principale, place publique, quai public, destiné à un programme et une fréquentation rayonnant sur la ville de Lyon. Et des espaces de quartier : ruelle, placette, square, espaces privé individuels et collectifs, qui eux auront une portée beaucoup plus locale. Pour la zone qui nous concerne, l’échelle d’intervention se destine plus à une activité locale, qui présente donc des espaces d’une échelle qui est celle du quartier. Des espaces plus petit dans leur dimensions, et adaptés à la vie du quotidien. La notion de cohabitation entre privé et public sur le quai peut permettre la création de ces lieux du quotidien. On distingue deux échelles : celle des espaces publics de quartier, lieux de rassemblement, d’intensité sociale locale, et celle de l’intimité, d’espaces privés ou collectifs liés aux logements. C’est le choix d’implantation du bâti le long du quai qui va permette la création et la diversité de ces espaces. C’est par les proportions spatiales définies par le plein, l’architecture ainsi que le programme qu’il comporte, que vont se caractériser ces espaces publics, tant dans leurs usages que leurs ambiances. Il s’agit donc de traiter le rapport entre plein et vide tout comme le rapport vide-vide : espaces publics-eau


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IC

BL

IVÉ

PU

PR

Morphogénèse des formes urbaines


44


45

Implantation urbaine


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Espaces publics majeurs

Connexion entre espaces majeurs et ĂŠchelle de quartier


47

Espaces publics du quotidien

Espaces privĂŠs


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E

RU

E

RU

TTE

CE PLA

E

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PL

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I

A QU

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49

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RU

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TER

E

ELL

RU

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QU

E RU

IL

SEU

S SSE

RA

TER

Hiérachie et statuts des espaces.


50


51

Desserte


52


53


54

PUBLIC

LOGEMENTS

PRIVÉ RUE

ACTIVITÉS

QUAI

DARSE

PRIVÉ ESPACE COLLECTIF

PRIVÉ RUE

ACTIVITÉS

PUBLIC

PUBLIC 2 Quai privé : logements

PUBLIC

PUBLIC

RUELLE

PRIVÉ

PUBLIC

LOGEMENTS

PRIVÉ

DARSE

TERRASSE

PRIVÉ PUBLIC 3 Quai privé : activités

RUE

PLACETTE

PUBLIC

PRIVÉ ACTIVITÉS

DARSE

PUBLIC 4 Quai public : place

PUBLIC

LOGEMENTS

RUE

PUBLIC

PUBLIC

PUBLIC

1 Quai public : square

PRIVÉ

PLACE / PARVIS ÉQUIPEMENT

Coupes schématiques des status des espaces

DARSE


55

Perceptions de l’eau / Statuts des espaces


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Coupe A


57


58

Coupe B _ Coupe C


59


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Coupe D


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E

E

Inventaire typologique

CE PLA

UA

SE

R DA

SE

RE

R DA

SQ

RE

TTE

UA

E

ELL

SQ

RU

E

RU

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RU

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B

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62


RDC

E

RU

RE

UA

CE PLA

CE PLA

E

RU

E

ELL

SQ

RU

R DA

SE

R DA

SE

SE

R DA

AI QU

SE

R DA

D

C

63


B

A

64

Elevation ouest


C

D

65

R+1


66


REMERCIEMENTS

Je souhaite tout d’abord remercier Joan Casanels pour son encadrement tout au long de cette année, ainsi que l’apport de tous les autres professeurs faisant partie de l’équipe enseignante. Ensuite ce sont vers mes amis et compagnons de travail que se dirigent ces remerciements. A Aliénor pour son énergie plus que débordante et sa constante bonne humeur. A Laure pour son excentricité intellectuelle, qui lui a value de ma part tout autant de moquerie que d’admiration, et sans qui les heures de non sommeil auraient surement été beaucoup plus longues. Bien sûr à nos compagnons de mezzanine et colocataires (ou presque), Rémi et Valentin, pour le partage d’innombrable nuit blanche, bière, café, crous ... Et surtout pour leurs conseil et leurs soutiens plus que motivant. Sans oublier notre brave mascotte Arthur et son rythme de travail plus que déconcertant. A Josselin pour son obtention du nouveau titre de gardien de l’Ensal après près de 90h passé sans répits (et sans dormir) auprès de sa chère et tendre découpeuse laser. A Vincent pour la réalisation de la plus grande maquette de l’histoire (et aussi celle qui aura probablement pris le plus de temps). Pour finir, un grand merci à tous les autres campeurs de l’Ensal, sans qui tous ces efforts n’auraient jamais été rendu possibles. Merci à vous


Bourguignon Quentin 2014-15


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