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PALÉO
FESTIVAL NYON / 23 au 27 juillet 2013
CARTE D’IDENTITÉ: Signe particulier du festival : rendez-vous incontournable de tous les mélomanes et autres épicuriens de Suisse romande et de Navarre. Trucs et astuces : pointez vous tôt et prévoyez une rentrée tardive car non seulement ça sature sévère niveau moyens de transport aux heures de pointe, mais surtout ce festival propose bien plus que quelques têtes d’affiche en milieu de soirée. Il y a du lourd à toutes heures à Paléo. A éviter : l’arrivée sur place au beau milieu de la soirée en pensant acquérir le précieux sésame donnant accès au festival à la caisse : l’avenir appartient à ceux qui s’y prennent tôt. Et souffrance pour le portemonnaie si l’on pense pouvoir négocier avec les vendeurs du dessous de manteau, c’est encore raté ! Kit de survie : tampons auriculaires, bottes de pêcheurs à la mouche, tamtam et anti moustique si vous désirez vous la jouer à la roots dans le camping et sinon que dalle : entre les stands du festival et l’espace La Pl’Asse vous vous procurerez facilement les articles manquant cruellement dans votre kit de festivalier débutant ou pas. L’épicentre de la Romandie se déplace vers l’est – ou l’ouest – cela dépend depuis quelle bourgade on se rend vers la pleine de l’Asse. Cette année, cette petite entreprise - qui ne connaît pas la crise depuis belle lurette – a concocté comme à son habitude un programme riche en gloires de toutes sortes. Qu’elles soient jeunes, vieilles, sur le retour ou en devenir, les vedettes – ou pas encore – à l’affiche tapent musicalement assez large mais sont incontestablement de qualité supérieure. Six jours durant, elles vont se succéder sur les nombreuses scènes devant un public conquis d’avance.
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On débute avec le lourd qui sera représenté par les français de Mass Hysteria et les autochtones de Hathors. Au rayon régional on saluera The Animen qui étaient déjà de la partie sur les bords du Léman pour la dernière édition de Caribana ainsi que Sophie l’affamée, Navel, Bastian Baker et une brochette d’autres ; la Suisse est plutôt bien représentée et vu la qualité des productions nationales actuelles ce n’est que justice ! Les programmateurs ont tout comme à leur habitude laissé pas mal de champs aux représentants de la scène francophone. Pêle-mêle, se produiront l’artiste maudit Saez, Raphaël, M, les BB Brunes et l’indémodable Patrick Bruel qui devrait être gratifié de la présence d’une foule de quadras qui l’idolâtraient jadis alors que la bruelmania déferlait sur l’Hexagone. Question pointures au rayonnement international, on saluera la présence de Blur, Santana, Nick Cave, du jeune Neil et de sa monture folle, des Smashing Pumpkins et d’Artic Monkeys. Soit une programmation à la fois très traditionnelle pour ce festival et plutôt alléchante pour les quidams ne faisant pas d’ordinaire le déplacement à Paléo. On note, tout comme d’habitude, la présence d’une brochette d’artistes ayant déjà enchanté la foule nyonnaise et on se réjouit d’avance de s’en retaper une bonne ration. Nyon c’est beaucoup de musique, mais pas que. C’est aussi une réussite populaire incontestable qui peut se targuer de foutre à terre les frontières sociales en rassemblant en son sein des individus d’âges, de styles et de catégories socioprofessionnelle différentes en les faisant communier ensemble devant ses diverses scènes et auprès de ses nombreux stands qui eux aussi font partie de la success story qu’est devenue feu le folk festival de Nyon.
LIVE ACTS : Nick Cave & The Bad Seeds (crooner déglingué) L’artiste des antipodes viendra faire chavirer les cœurs et enchanter ses fans de la première heure avec son charisme extraordinaire. Touche à tout de génie, Nick est un artiste universel : chanteur, acteur, écrivain et bien plus encore. La période durant laquelle il faisait la grève du sommeil avec les agitateurs berlinois semble bien loin, mais la voix de ce crooner glauque garde les séquelles de l’âge où il s’égosillait avec sa partie d’anniversaire du temps où le punk faisait encore peur aux esprits étriqués et bien-pensants. Un concert à ne louper sous aucun prétexte pour quiconque à une once de bon goût. Saez (crooner indépendant) Après avoir flirté avec les charts du temps de ses débuts, le français a fini par s’affranchir d’une bonne partie des acteurs du business musical pour exercer son art en toute indépendance. Absent des catalogues des maisons de disques, des shows télévisés (même si ses apparitions aux Victoires de la Musique ont marqué les esprits) et nécessairement de la plupart des médias. Saez gère sa carrière de manière autonome avec un sacré brio en authentique aventurier du rock. Imprévisible sur scène et toujours présent là où on ne l’attend pas, le garçon en a sous le pied pour constituer un show d’excellente facture vu son abondante discographie. Certains de ses derniers albums étant plutôt bien fournis - des tripes albums en fait – il y a de quoi enchanter les festivaliers aware même si Damien n’est plus, depuis longtemps, jeune et con.
A DÉCOUVRIR ABSOLUMENT: Mass Hysteria (crooners medôl) Certainement mon coup de cœur pour cette nouvelle édition de Paléo: Mass Hysteria. Une formation hexagonale bandante depuis ses débuts à l’époque de la déferlante hip hop metal que Rage Against The Machine a propulsé à la face du monde. Groupe à part depuis ses débuts Mass Hysteria possède non seulement une puissance de feu décoiffante sur scène, mais aussi un don artistique dont certains feraient bien de s’inspirer et surtout des qualités humaines incontestables. Ces valeurs toujours positives se ressentent sur la musique pour quiconque est capable de passer outre les clichés habituels – et infondés qui collent telle de la super glue aux formations de la galaxie metal. En cette année anniversaire, entre l’enregistrement de leur dvd live et sa sortie, Mass – pour les intimes – se paie une petite promenade de santé en sillonnant la francophonie pour y envoyer son rock bien pêchu. Ce serait pire que criminel que de bouder ces vétérans de la scène remuante française qui ont égrainés des plaques phénoménales ces vingt dernières années en allant chiner au delà de la scène metal pour métisser leur style avec des grandes pointures provenant d’autres horizons musicaux français. Le meilleur groupe du système solaire – Metallica qui d’autre ? – a d’ailleurs misé sur ce band pour ouvrir lors de leur fameux concert dans les Arènes de Nîmes qui est passé à la postérité sous la forme d’un dvd – ou bluray pour les gens modernes - de toute grande classe.
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Benjamin Biolay (crooner pour bobo) Plus habitué des pages people que des pages musicales de la presse à grand tirage, Benjamin Biolay et un des artistes en vogue du moment à se produire sur l’Asse en juillet prochain. Artistes fréquentables et affectionné par les bobos, le français est pile poil dans l’instant présent et sa côte de popularité résistes plutôt bien aux affres de notre époque où passer du top au flop se fait à la vitesse de quelques tweets. Le style artiste maudit intello rive gauche ne fait pas l’homme pour autant. Ce type-là jongle admirablement bien avec les mots ainsi qu’avec les sons et ça pourrait bien être une des bonnes surprises de cette édition en espérant que ce jeune premier regagne, dans les médias, les pages culturelles plus en lien avec son talent.
TRANSPORTATION Special trains fares sbb.ch Free regional buses Night transportation to Lausanne, Geneva & more Carsharing e-covoiturage.ch, tooxme Free parking for cars
ACCOMODATION Free Camping (caravans allowed) Open from 22.07 12h00 to 29.07 12h00
LINE UP Neil Young & Crazy Horse / Phoenix/ Sophie Hunger / Alt-J / Lou Doillon / Two Gallants / Gesaffelstein / Mokoomba / Bit-Tuner / Artic Monkeys / The Smashing Pumpkins / Asaf Avidan / Beach House / Danko Jones / Bloody Beetroots / Merz/Santana / Sigur Ros / Crystal Fighters / Tryo / Dub Inc. / Stupeflip / The Skints / Nick Cave & The Bad Seeds / -M- / Dizzee Rascal / Youssoupha / Keny Arkana / Blur / Saez / BB Brunes / Kavinsky Dj set / Breakbot / Oxmo Puccino / Benjamin Biolay / Patrick Bruel / Raphael / Bastian Baker / Rokia Traoré / Paul Meyer & le concert européen
Hathors (crooner d’au-delà le röstigraben) Ca commence à faire un bout de temps que les jeunots de Suisse alémanique alimentent les conversations dans l’underground national. Il faut dire que ces lascars actifs dans un registre entre grunge et robotrock possèdent la fougue de la jeunesse et semblent avoir parfaitement avalé, digéré et assimilé le rock us de ces vingt dernières années. Leur omniprésence sur toutes les scènes des environs leur a apporté la sympathie de nombreux rockers et il y a fort à parier que leurs prestations à venir dans le cadre du prochain Paléo viendra apporter de nouveaux disciples aux jeunes dieux Hathors.
SCHEDULE
Opening: Tue-Fri 16h30 / Sat-Sun 15h30 Closing 1 hour after the last concert
PRICES
Sold out Check La bourse au Billet
paleo.ch
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ROCK OZ ARÈNES FESTIVAL AVENCHES / 14 au 17 août 2013
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CARTE D’IDENTITÉ: Signe particulier du festival : à côté de la fabrique de George quoi d’autre, les Arènes d’Avenches constituent certainement le plus beau cadre pour un festival de la Suisse entière. Trucs et astuces : quelques tours sur le stepper la semaine précédente afin de ne pas souffler comme le dernier des veau voire la dernière des génisses en faisant les nécessaires allerretour entre les scènes du festival où se produira Band Of Horses. A éviter : penser visiter tranquille peinard le site romain en invoquant l’excuse culturelle pour aller faire la noce à Avenches. Kit de survie : l’incontournable couvre-chef qui sera le bienvenu par tous les temps vu que quand ça cogne on en prend plein la gueule dans l’amphithéâtre dépourvu de couvert et que quand ça pleut, ça pisse dru sur ce festival manquant cruellement d’abris en dehors de la structure de la scène elle-même. Ca fait un bout de temps maintenant que ce festival fait partie des valeurs sûres des événements de l’été en Suisse romande. Même si j’entends d’ici les septiques sortir de leurs fosses – hahahahahaha comme c’est malin – arguer qu’on frise l’usurpation avec le terme ‘rock’ - il faut avouer que cette manifestation a proposé par le passé des affiches plus rock que le millésime actuel – ce style musical prendra quand-même ses quartiers d’été ces quelques jours d’août dans la Broye en se joignant à d’autres courants musicaux en vogue. Annoncée comme pimentée par son affiche, cette édition n’en manquera pas comme cela a toujours été le cas par le passé, et comme le savent les inconditionnels de cette manifestation. En fait ça fait un bout de temps déjà que Rock Oz’ – pour les intimes – est sorti du carcan pur rock pour aligner sur scène des artistes issus de nombreux courants musicaux pour le plus grand bonheur de festivaliers peu sectaires qui eux au moins ont compris depuis belle lurette que notre avenir multiculturel et multiethnique est une vraie richesse. L’electro, la chanson
française et le rock seront donc de la partie avec des grosses pointures qui doivent faire jaser dans le milieu des festivals. Les formations helvétiques Tafta, Carrousel (ouais enfin presque pas tout à fait complétement, mais en partie et puis ils ont défendu nos couleurs dedieu !) ou Quentin Mosimann entre autres côtoieront des stars internationales parmi lesquelles on compte les fabuleux Band Of Horses, Amy Macdonald, David Guetta enfonce le clou Electroz’Arènes et Mika. Côté français, Cali dont le succès m’épate et Michel Sardou dont une facette me rebute carrément constituent l’essentiel en plus des rappeurs fréquentables de Sexion D’Assaut, plus une brochette d’autres formations plutôt très abordables. LIVE ACTS : Amy Macdonald (la reine du drive-in) On ne présente plus la songwritteuse insulaire active dans le registre folk empreint de gimmicks hérités de sa culture ecossais. Autre grosse surprise apaisée, avec Band Of Horses qui sont loin d’être mauvais dans cette exercice de style, Amy devrait voir affluer pour elle des amis issus du grand public mais aussi des puristes folkeux et une horde d’Ecossais chauvins qui iront admirer l’enfant prodige du pays. Le succès de la donzelle n’a en rien modifié sa musique et c’est pas parce qu’elle fait désormais partie des artistes plutôt bankable qu’elle a vendu son âme au malin – elle est trop maline pour ça l’autodidacte – du music business. Elle persiste et signe en nous gratifiant années après années de ballades romantiques qui devraient être propices aux échanges de bave. Bonaparte (les héritiers de Sainte-Hélène) Parmi les bonnes surprises de cette édition, en plus de Band Of Horses, il y aura le combo electroclash transfrontalier vers le nord qui propose des perfs en plus que de la musique. Je ne peux que vous recommander d’ouvrir un peu vos esprits et d’aller vous confronter aux sonorités punk, electro, ebm et
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je ne sais pas quoi d’autres aussi que propose cette formation pile poil dans le ton des artistes binaires déployant des mélodies électro pour accompagner leurs textes et autres facéties scéniques. Un truc à constater de visu sur scène que le tube pourrait vous convaincre à aller affronter si vous ne me faites pas assez confiance pour vous bouger (et comment ne pas faire confiance à un type qui écoute aussi Band Of Horses ? Hein dites-voir).
TRANSPORTATION Buses from Geneva, Lausanne, Bienne, Berne & more to the festival & back Look for your “ticket + bus round trip” package
A DÉCOUVRIR ABSOLUMENT Caroussel (le manège enchanté) Nouveaux héros de la nouvelle chanson française, Caroussel déploie une musique simple, mais pas simpliste un peu comme Band Of Horses qui seront aussi de la partie à Avenches. Ils envoient, en français dans le texte, des poésies urbaines dans l’air du temps qui collent bien aux sonorités qu’ils déploient. Le côté mixte de cette formation apporte un quelque peu de fraîcheur dans ce monde de brutes épaisses. La sensualité de leurs titres sera l’un des piments de la fête d’Avenches (avec Band Of Horses je ne sais pas si vous les connaissez ceux-là).
ACCOMODATION Official camping 10.- / per night Open from 14.08 12h00 to 18.08 12h00 Book via: info@rockozarenes.com or +41266754422
Avenches Tourism Office www.avanches or +41266769922
LINE UP Michel Sardou / Cali / Tafta / Amy Macdonald / Band of Horses / KT Tunstall / David Guetta / Hard Rock Sofa / Quentin Mosimann / Daddy’s Groove / Mike Candys / Igor Blaska Dj set / Lady NooN / David Jimenez Mika / Sexion d’Assaut / Caravan Palace / Skip the Use SCHEDULE Wed-Thu 18h00-02h00 Fri 18h00-05h00 Sat 16h00-04h00
Skip The Use (le kangourou zappeur) Les Lillos seront de la fête – tout comme Band Of Horses – et ils seront le lien le plus évident entre le ying Rockoz’Arènes et le yang Electroz’Arènes avec leur approche métissée du son. Celle-là même qui a transformé Shaka Ponk en phénomène de festival. Cette autre formation oscillant entre rock et électro qui balance avec fougue des boucles, des samples, des riffs et des vocaux en anglais devrait ravager la fosse tout autant que ses homologues l’ont fait par le passé. Celles et ceux que ça démange, qui ont le diable au corps, qui vont aux concerts pour se défouler, qui considère le violent dancing comme un défouloir vont être ravi d’aller se la donner devant Skip The Use qui met bien le feu avec son leader charismatique. Un autre grand moment en perspective en plus de la venue – qui me fait chaud au cœur – de Band Of Horses.
PRICES Starting from 2 days pass 4 days pass
rockozarenes.com
80.140.250.-
OPENAIR GAMPEL FESTIVAL GAMPEL / 15 au 18 août 2013
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CARTE D’IDENTITÉ: Signe particulier du festival : grande bastringue aux accents punk et hard pop dans les montagnes valaisannes. Trucs et astuces : les festivaliers d’un soir se rendant sur place en bagnole doivent soit faire preuve de patience pour se tirer fissa retrouver leurs pénates soit attentivement étudier l’emplacement de choix qui leur permettra de se tirer vite fait de là. A éviter : contrevenir aux règles impressionnantes édictées par l’orga ou plus simplement au bon sens du festivalier rockn’roll : il est donc autorisé d’hurler comme un sourd nuitamment dans le camping au milieu de la viande saoule. Kit de survie : les victuailles liquides pour quatre jours de gros bordel, la tante de camping qui va bien voire le bus pour les nantis, de la déco kitsch ou Keetch pour pavaner la place ou marquer le territoire et surtout zéro déo parce que c’est pas rock’n’roll pour un rond.
contente sans Peter, Editors, Eluveitie, Billy qui a du talent à revendre, un joyeux The Bronx, Filter, Broilers, la bande qui bosse au département Archive, Flogging Molly, Steffe La Cheffe, le Trio de piles alcalines, Awolnation et une tripotée d’autres. Je pense que cette affiche de malades devrait convaincre les keupons, les rockers, les djeuns, les festivaliers avertis, les unijambistes, les catéchumènes, les curieux, les touristes, les trépanés des burettes, les amoureux transis, les soiffards, les endimanchés, les fumeurs de cigarettes qui font rigoler et les vieux sacs à gnôle vêtus de l’indémodable t-shirt Metallica de faire le déplacement pour un des festivals les plus bandants de l’été suisse ! Je ne vois vraiment pas quelle excuse en carton pourraient fournir les gens qui se respectent un tantinet pour déclarer forfait lors de cette édition bigarrée du rendez-vous annuel de Gampel ! Parce que franchement si ça c’est pas de l’affiche qui dépote c’est que je suis perdu pour l’éternité !
Sis dans le Valais, dans sa partie germanophone pour être précis, ce festival a toujours faire la part belle aux formations issues de la planète punk et de ses satellites. Cette année, les organisateurs ont misé sur la pop énergique avec plusieurs fleurons de la scène anglo-saxonne actuelle, mais n’ont pas non plus vendu leurs âmes aux diablotins en conservant cette coloration punk qui leur sied depuis le début. Du jeudi au samedi se succéderont ainsi dans le foutoir le plus absolu et sur les deux scènes (PlayStation Stage et Mainstage sans endorsement particulier) : Biffy Clyro, Lina Button, Funeral For A Friend, le fils de Tina et Ike et ses endormis, 77 Bombay Street, Tenacious D, The Courteeners, Greis qui déteste la dette, The Wombats, The Gaslight Anthem, Heidi
LIVE ACTS : Broilers (streetpunk pour mélomanes avertis) Je sais bien que je gatouille un tantinet et que je vous avais déjà causé de cette formation géniale de Düsseldorf l’an passé alors qu’ils étaient à l’affiche d’un autre festival eluveitique. C’est pas une raison pour ne pas en rajouter une couche car, entre nous mes cadets, s’il y a bien un collectif qui sort du lot dans le style streetpunk abordable de l’outre-Rhin c’est bien celui-ci. A l’aise dans le registre rentre-dedans qu’ils empruntent encore un poil sur scène comme dans les gros plans rock teutons : ce quatuor sait tout faire et surtout tout faire bien ce qui n’est pas donné à tout le monde. Fréquentable musicalement ces gens issus de la sous-culture du punk – voire de la oï! – de la rue ont acquis
une maturité musicale qui leur permet d’être putain à l’aise dans tous les registres que le groupe à emprunté depuis ses débuts il y a plus de quinze piges dans le circuit hermétique du streetpunk. L’excellent album en public ‘Santa Muerte Live Tapes’ sorti l’an passé est la preuve tangible que quiconque sera surpris au bar durant leur show de Gampel sera dévêtu, enduit de mélasse et jeté en pâture à un troupeau de reines du Val d’Hérens… on fait moins les malins là! Héhéhéhé… Eluveitie (ménestrels black) Cocorico y a des Suisses en tête d’affiche ! Je dois avouer que j’ai pas mal de peine à comprendre le phénomène qu’est devenu cette formation helvétique qui pratique un style que j’imaginais assez hors de portée des masses et pourtant je me suis foutu le doigt dans l’œil comme on dit par chez nous ! Eluveitie a explosé les frontières du black metal – un style d’ordinaire aussi hermétique qu’inintéressant question batteries – en métissant les plans bateau de grognement hallucinés avec les sonorités traditionnelles des musiques païennes ancestrales. Ce programme qui semble peu enjouant sur le papelard fait pourtant ses preuves jours après jours car c’est pas donné à toutes les formations régionales de remplir les salles comme le fait ce collectif mixte question sexe (et Dieu sait comme on aime le sexe chez Gustav) et question instruments (électriques pour la partie metal et à vents voire manuels comme le vent que m’a foutu Manuel tout à l’heure). Très mal payés par leur heure de passage au dernier Sonisphere à Yverdoom, le groupe qui s’est produit en plein jour – et s’est nettement mieux démerdé qu’un collectif ricain qui était intéressant jadis à ses débuts – a profité de cette occasion en platine pour glaner encore quelques aficionados lesquels sont certainement les meilleurs ambassadeurs d’Eluveitie qui devient,
au fil des jours et des nuits torrides, une référence non seulement au rayon musique nationale (et là j’insiste sur le nationale et pas sur le nationaliste qui gangrène déjà assez une partie de cette scène) et aussi au rayon metal global. A la fois sensuelle, enivrante, aérienne, ravageuse, violente et agressive, la musique délivrée par nos compatriotes et d’une richesse formidable et tout se tintamarre autour d’eux n’est que justice ! A DÉCOUVRIR ABSOLUMENT Tenacious D (plaisantins s’étant piqués au jeu) Grosse partie de rigolade initiée par les fêlés que sont Jack Black et Kyle Gass, Tenacious D c’est un peu la plaisanterie de potache qui devient success story. Au début on se rigole les genoux et on s’envoie des grosses claques dans le dos jusqu’à en avoir mal aux côtes puis après on se pique au jeu galvanisé par un public plutôt réceptif et finalement on se retrouve à assurer des guest partout à avoir des vedettes qui se battent pour apparaître à ses côtés et on récolte le fruit du succès sur son compte bien planqué dans un paradis fiscal blacklisté par le GAFI. Tenadious D c’est un peu une histoire du style qui leur est arrivé, mais il faut avouer que quand on est déjà connu avant de débuter les conneries: ça aide pas mal ! Très ancrés dans la scène metal, le duo fait tout et n’importe quoi en ayant une nette préférence pour le gros n’importe quoi ! Le metal à la guitare sèche, la parodie, les calembours douteux, les obscénités et les plaisanteries de potaches limite pipi-caca – qui font fureur aux USA – constituent le fond de commerce de ces hardrockers aux looks de beauf improbable. Auteurs de plusieurs galettes qui datent un poil, les morveux font un grand retour sur scène et il y a fort à parier que ça va à nouveau être carton plein pour eux sur l’alpe !
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Flogging Molly (folk celtique aux influences punk à moins que ce soit le contraire) Digne représentant de la scène punk-folk, Flogging Molly propose une musique folklorique d’obédience irlandaise matinée d’envolées punk un peu à la manière des légendaires Dropkick Murphys, mais en un peu plus apaisé question disto. C’est entraînant en diable, bien foutu et généreux musicalement. Ca plaira donc au public qui fera le déplacement de Gampel pour admirer cette formation aussi à l’aise dans la configuration festival grand public que dans les salles sombres du circuit punk international. La discographie du groupe est d’une cohérence exemplaire et les amateurs du genre ne peuvent pas faire faux en allant se la donner dans de folles sarabandes aux sons de ces californiens biberonnés aux influences de Belfast. Pilier de cette scène florissante, le groupe de Los Angeles est visiblement construit pour durer et leur omniprésence sur le Vieux Continent leur a attiré une foule de fans arborant fièrement les emblèmes gaéliques et ayant un gros penchant pour la Guiness. Ca va être la fête du pogo et de la boisson une fois de plus devant la scène sur laquelle se produiront ces étasunien des plus magnanimes sur scène. Frank Turner and The Sleeping Souls (folk celtique aux relents punk) Cet artiste anglais, actif dans un registre à trois flaques de vomi des précédents, effectue un peu la jointure en le Boss et la vague punk celtique. Il a de Bruce Springsteen la fougue et le charisme et possède des combos keupons folkeux le goût de la fête et la capacité à faire se remuer même les plus rigides des participants à ses nombreux concerts. Que l’on affectionne ou pas le registre dans lequel ce garçon dans le brouillard évolue, on est forcé de constater que sa formule fonctionne et qu’elle fonctionne foutrement bien ! Les punks radicaux lui reprocheront son style trop folk, mais ces êtres aux cheveux colorés finiront tout comme d’hab par se trémousser avec ferveur aux sons déployés par ce type et son orchestre. Les festivalier plus orientés rock ricaneront certainement pour débuter puis ils achèteront en cachette les œuvres de Frank ou les téléchargerons illégalement – les fripons – sitôt de retour à la maison car il a un véritable don pour nous toucher là où ça fait tour à tour danser comme un foufou ou dresser les poils sur l’épine dorsale. Et ça : c’est pas donné à n’importe quel abruti ! Chapeau bas Monsieur Turner!
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TRANSPORTATION Railway Trains 20% off on national railway and 5% off on your festival ticket. Free shuttles from Gampel and Visp train station to the festival Car Parking: 4 days 40.-/ 3 days 35.-/ 2 days 30.-/ 1 day 25.-
ACCOMODATION Free Camping Open from 15.08 at 8h00 to 19.08 at 12h00
LINE UP Lina Button / Scutluck / The Courteeners / Greis / The Gaslight Anthem / Funeral for a Friend / Biffy Clyro / Editors / Billy Talent / Eluveitie / Deap Vally / Bzar / The Bronx / Kodaline / Frightened Rabbit / Alkaline trio / Broilers / Kraftklub / The Wombats / Archive / Tenacious D / Filter / Heidi Happy / Zibbz / Chuck Ragan / Kyasma / Frank Turner and The Sleeping Souls / Thees Uhlmann / 77 Bombay Street / Parov Stelar Band / Flogging Molly / Xavas / Awolnation / Larry and his Flash / Steffe La Cheffe / Manillio & Band / Gentleman & The Evolution / Asaf Avidan / Max Herre SCHEDULE
Opening Thursday 15.08 at 12h00
PRICES
1 day 82.2 days (Sat-Sun) 132.3 days (Fri-Sat-Sun) 162.4 days (Thu-Fri-Sat-Sun) 202.Only Sunday 62.-
openairgampel.ch
BIUBSTOCK FESTIVAL GENÈVE / 16 au 17 août 2013
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CARTE D’IDENTITÉ: Signe particulier du festival : festival du bout du lac de G… Léman consacré uniquement au hardcore, au punk et au metal qui écrase sa chatte. Cette année déplacé du plein air dans la patinoire des Aigles : le décors change les bonnes habitudes pas ! Tant mieux. Trucs et astuces : prends tes vitamines légales, illégales, saines ou malsaines pour participer à ce grand défouloir sonique. A éviter : la tenue du festivalier open air qui s’avérera tellement inutile pour aller se faire ramoner les cages à miel au Biubstock. Kit de survie : mesh, shirt et grolles bien serrées : tout ce qu’il faut pour un moshpit ravageur. L’aventure continue pour le festival genevois dédié aux musiques pour bourrins. Quittant sa campagne – et ouais y a aussi une campagne dans le canton citadin ça fait bizarre mais c’est le cas – d’origine, le Bibustock prend ses quartiers cette année dans la patinoire officielle du meilleur club romand de hockey. La cervelle de ses organisateurs n’a pas été prise par des élucubrations hégémonique suite à plusieurs éditions gratuites : c’est juste très logique de payer pour du bon son dans une infrastructure propice et franchement vu les tarifs proposés, cette nouveauté ne devrait pas être une barrière pour les amateurs de gros rock bourrin qui se paient des shirts aux concerts plus cher que l’abonnement pour les deux journées. La scène locale sera très présente, comme à son habitude, et ce n’est qu’un juste retour des choses vu qu’elle s’exporte plutôt bien à nouveau de nos jours. One Hour Before Breakfast, Cardiac et Promethee constitueront le noyau dur de ces formations. Pour l’international: Jello Biafra et ses nouveaux partenaires de jeu, Madball, les vétérans du thrash d’Exodus, The Flatliners, Betraying The Martyrs ainsi que Teenage Bottlerocket devraient faire converger les foules en masse face à
la caserne des Vernets (puisse cela inspirer la réhabilitation de cette chose en espace culturel…). Les inconditionnels du moshpit, du circlepit, du stage diving et des wall of death devraient carrément se couper une couille – ou un nichon – s’ils loupaient ce festival consacré à la musique jouée pied au plancher LIVE ACTS: Madball (magic hardcore) Formation mythique de la scène de la Grosse Pomme et pionnière du fameux style New York Hard Core qui fait figure de référence dans le monde du hardcore oldschool, Madball fait partie avec Sick Of It All et Agnostic Front du trio des formations en activité qui font encore rêver les aficionados de ce style empreint de violence musicale et de valeurs humaines des plus saines. Emmené par Freddy depuis ses débuts, ce groupe pratique un style de la vieille école: concis et hargneux. Déjà venu à plusieurs reprises dans la Cité de Calvin, Madball va envoyer sévère comme ils savent le faire et leur show promet un nouveau grand moment de mosh et de sing along! Les casquettes des Yankees vont voler et le frontman aux postures de boxeur va à nouveau tout envoyer dans la bataille. Que du bonheur en perspective. Betraying The Martyrs (saints du metal) Les gens qui ont déjà fait plus ample connaissance avec le combo de deathcore parisien sur scène savent de quoi je parle quand je parle de l’énergie dévastatrice que déploie cette formation live. Actifs dans le style deatchcore à enchaînement de vocaux clean aériens et de grognements violentissimes, les français sortent plutôt bien leur épine de la couronne du Christ. Ils envoient du gros bois dans les règles de l’art en enchaînant des compos très rapides et sévèrement burnées. Si le style peut s’avérer peu séducteur pour certains amateurs de choses plus radicales, l’attitude des Hexagonaux viendra les emballer
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avec certitude. Ne lésinant point sur l’effort quand il s’agit d’agiter le moshpit – même le clavier joue debout avec son instrument en bandoulière – et de son confronter au public, Betraying The Martyrs fait partie de ses formations qui tapent là où il faut sur scène et savent conquérir en quelques accords le public même si celui-ci n’a pas fait le déplacement uniquement pour leurs bobines ou leurs arrières-trains.
TRANSPORTATION Gare Genève-Cornavin: Ligne 27, arrêt « Vernets » Jonction: Ligne 11, arrêt « Vernets » Gare Cornavin: Tram 15, arrêt « Acacias »
A DÉCOUVRIR ABSOLUMENT Teenage Bottlerocket (teenagers éternels) Cette aventure punk rock US dure depuis douze ans et c’est avec pas mal de plaisir que je vais retrouver Ray à Genève pour un show énergique. Plutôt mal payée en terme de popularité, la formation du Wyoming – on est bien d’accord que ça fait pas très rock’n’roll comme lieu d’origine – tourne plutôt beaucoup ce qui lui permet de gagner, à grosses goutes de sueur, de nouveaux inconditionnels à chacune de ses apparitions. Pas franchement révolutionnaire, la démarche artistique de ces lascars tatoués est basée sur la formule gagnante du punk rock : one, two, three, four, chlack boum chlack et des refrains chantés en cœur. La formule mille et une fois usitée s’avérant au final toujours aussi efficace je me réjouis d’avance de ce set bien frais qui devrait plaire aux amateurs de NO Film X avec ses deux beugleurs ! Promethee (le vaisseau qui décolle) Les genevois de Promethee commencent à bien circuler dans le circuit metalcore qui connaît, depuis quelques années, un regain d’intérêt de la part des fans de hardcore et de metal dopé aux amphétamines. Ces jeunes-gens se distinguent dans le registre très traditionnel de ce style, qui ne l’est pas, en interprétant des titres des plus véloces avec une technicité tout à fait incroyable et sans abuser des parties clean aux vocaux. L’avenir leur appartient et vu le potentiel de cette fanfare, on devrait encore parler de ses prouesses durant quelques années. Un gros envoi de bois sur la scène genevoise qui fera le plus grand bonheur de la cohorte d’aliens que Promethee draine déjà derrière ses basques. Je leur souhaite en tous cas la même reconnaissance que celle que connu leurs ancêtre de l’équipage du Nostromo.
ACCOMODATION Look for hotels in Geneva
LINE UP Funtcase B2B Cookie Monsta / The Pirates / While She Sleeps / Jello Biafra & The G.S.M / Donots / Greg Laraigne / The Flatliners / Cardiac / Le grand Mal / Cancer / Dirtyphonics / Oxsa / Betraying the Martyrs / Madball / Exodus / Chunk! No, Captain Chunk! / Teenage Bottlerockets / Promethee / One hour before breakfast / Tonight we Sing / Worst in Me LOCATION Patinoire des Vernets Rue Hans-Wilsdorf 4 1227 Les Acacias PRICES Présales: Pass 1-Jour: 22.Pass Week-end: 38.Afters only: 12.-
biubstock.ch
On the Spot Pass 1-Jour: 25.Pass Week-end: 45.Afters only: 15.-
FESTIVALS INFOS TRANSPORTATION Free shuttle bus from the train station to the festival Car Parking 15.-
ACCOMODATION Festival camping 10. - per person Open 16.08 at 10h00 to 18.08 at 14h00 Hotels: www.biel-seeland.net
LINE UP Wu-Tang Clan / Mac Miller / Yelawolf / Danny Brown / R.A. The Rugged Man / Némir / Skor & Band / Caramelbrown / Mimiks / Mobb Deep / Kery James/ Schoolboy Q / Apollo Brown & Guilty Simpson/ Lance Butters/ Manillio & Band/ Yarah Bravo & Gavlyn / La Base & Tru Comers / Intenso / N1zag & Kis SCHEDULE Fri 16h00- 05h00 Sat 13h00-05h00 PRICES Friday or Saturday 69.2 days 109.-
royalarena.ch
FEST IVAL ART
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CARTE D’IDENTITÉ Signe particulier du festival : événement intégralement dédié au rap prenant place sur la ligne de démarcation linguistique du pays. Trucs et astuces : allez surfer la toile pour faire connaissance avec ces groupes si vous pensez que le rap se limite à certaines formations bling bling de variétoche en heavy rotation sur le câble : il y a de l’authentique et du lourd à l’affiche. A éviter: les déguisements gangsta de hiphopeux du dimanche : le rap n’est plus, et depuis longtemps, une musique écoutée que par des bandits au fond de leurs ghettos malfamés. Kit de survie : la carte de rendez-vous chez le kiné pour se faire refoutre la nuque d’équerre dès le lundi matin. Festival thématique consacré intégralement à la scène hip hop, le Royal Arena Festival reprend ses quartiers d’été à Bienne le temps de deux soirées qui vont faire fureur. L’affiche concoctée par le comité d’organisation soigne bien la scène helvétique en proposant Manillio & Band, Skor & Band, Caramelbrown, Freestyle Convention, Mimiks, La Base & Tru Comers, Intenso et N1zag & Kis. On aura donc droit à des formations issues des scènes francophones et germanophones soit un habile mélange qui attirera un public des deux régions linguistiques principales du pays (désolé les Ticinese). Ca devrait aider à rameuter du monde sur Biel le temps de ce festival. Question stars internationales, la programmation tape franchement dans le très lourd avec Wu-Tang Clan, Mac Miller, Mobb Deep, Yelawolf, Schoolboy Q, Kery James, Danny Brown, Apollo Brown & Guilty Simpson, R.A. The Rugged Man, Némir, Yarah Bravo & Gavlyn et Lance Butters. Parmi ces têtes d’affiche, l’organisation a plus sélectionné du côté hexagonal que chez nos cousins les germains, mais tout n’est pas terminé puisqu’une tête d’affiche à confirmer viendra encore agrémenté la seconde soirée. On attend avec impatience de connaître le nom de cette fameuse case vide au programme et on se réjouit d’aller faire une teuf d’enfer dans cette Arena de oufs !
LIVE ACTS : Wu-Tang Clan (vivier de stars intergalactiques) La structure de Brooklyn peut se targuer d’avoir fourni – en plus de vêtements estampillés de leur fameux logo – les charts étasunien en tubes en béton armé que ce soit en meute ou en solo. Parce qu’avec cette formation là c’est un peu la dream team du rap us des nineties qui déboulera à Bienne durant la soirée du vendredi qui fout le vertige. Mythe parmi les mythes du rap de l’autre côté de l’Atlantique, ces lascars ont passé avec brio de l’underground au câble et du single one shot à la longévité artistique. On ne peut que se réjouir de voir ces légendes se produire par chez nous parce que c’est pas tous les jours que des pionniers du style viennent s’égarer en Suisse. Mac Miller (Malcolm M) J’ai toujours eu un faible pour les représentants du style de la Côte Est qui oeuvrent en solo et c’est le cas de ce petit gars de Pittsburg qui pratique un style super traditionnel dans la veine des rappers juifs newyorkais dont les deux frangins Ill Bill et Necro sont certainement les trucs les plus intéressants sortis depuis une pétée d’années. Dans la place le vendredi soir, à une heure de choix sur l’affiche, le blanc bec va envoyer du son urbain sans concession, mais avec beaucoup de fun à des années lumières du rayon gangsta bling bling qui fait toujours autant d’émules. Grosse sensation en vue au Royal Arena avec cet artiste contrastant à mort avec les clichés collant à l’intégralité de la scène hip hop de la part de gens qui feraient bien de sortir de chez eux pour se confronter au terrain plutôt qu’avaler les boas de la télé commerciale à longueur de journées.
A DÉCOUVRIR ABSOLUMENT La Base & Tru Comers (new comers furieusement oldschool) From Bienne, Switzerland, ce collectif puise ses influences dans le style originel que pratiquait le Suprême NTM à ses débuts du temps de ‘Authentic’ et de ‘1993… j’appuie sur la gâchette’ voire celui des premiers opus d’Assassin. C’est donc lourd, hardcore, sans fioriture et droit dans ta face à base de rythmiques plombées et de scratchs discrets qui constituent une base solide sur laquelle se pose un flow hardcore en français. Les régionaux de l’étape sortent la carte du heavy oldschool et franchement ça me parle nettement plus que certains artistes francophone du moment qui ont tellement complexifié leur style qu’il tombe presque à plat en s’écartant à des années lumière de l’essentiel. Respect les mecs continuez à nous balancer du lourd qui fait hocher la tête dès les premières notes. Yelawolf (Alabama Sound) Jeune prodige de la scène hip hop ricaine, Michael Wayne Atha est un pur produit d’époque élevé dans le deep south des USA. En dehors de quelques formations furieusement rock’n’roll lorgnant vers le sludge des plus bourrin, cette région du pays de l’Oncle Sam est assez avare en artistes de haut vol. Yelawolf fait exception à ce postulat et c’est de manière assez cohérente qu’on le retrouve dans l’écurie de Marshall Bruce Mathers qui, à défaut d’avoir été très impressionnant sur ses dernières productions personnelles, est un type à qui on ne la fait pas et qui a depuis pas mal de temps assimilé toutes les règles de la branche hip hop de l’industrie musicale. C’est donc les yeux fermés que les fans du blondinet peuvent se ruer sur les productions du redneck désormais déplacé plus au nord et surtout se ramener devant la scène où se produira cet artiste généreusement biberonné au rock par ses géniteurs (et ça, ça laisse des traces perceptibles dans son attitude).
ROYAL ARENA
FESTIVAL BIENNE / 16 au 17 août 2013
FOR NOISE FESTIVAL
LAUSANNE - PULLY / 22 au 24 août 2013
CARTE D’IDENTITÉ: Signe particulier du festival : festival de toutes les musiques actuelles plutôt peu compatibles avec la bande FM qui fait la part belle aux formations régionales et fonctionne à l’affinité. Trucs et astuces : bouger son fessard de la Grande-Scène jusqu’à la Scène Abraxas et le Demovie Salon car ce festoche pointu propose bien plus que quelques têtes d’affiche d’un soir. A éviter : le souhait de regagner son nid tôt : une fois sur place on accroche, on se scotche et on prend un panard terrible à se laisser aller jusqu’au bout de la nuit dans ces lieux de perdition qui fleurent bon l’ambiance régnant au sein la scène romande dans les années nonante. Kit de survie : pilosité abondante pour toutes et tous dans ce festival qui fleure bon la moiteur underground furieusement rock’n’roll. Nouvelle édition, nouvelle affiche alléchante et bonnes grosses soirées en perspective pour cette nouvelle édition de l’ex-PullyFor-Noise qui semble épargner par les affres de la vieillesse. Survivant de la scène de Rock Ctiy des années quatre-vingt-dix, ce festival est chaque année une source de réjouissances pour les rockers et autres passionnés de bons gros décibels qui ont malheureusement disparus du paysage musical commercial. Outre Franz Ferdinand, Poliça, Tomahawk et The Animen qu’on a déjà croisé et recroiserons sur quelques festivités musicales cet été, l’organisation nous propose Wire et The Horrors pour la soirée du vendredi qui s’annonce comme une véritable tuerie ainsi qu’une foule d’artistes qui occuperont les trois scènes de ce festival durant lequel tout sera dit en trois jours. J’affectionne tout particulièrement ce festival qui a gardé un esprit éclectique ancré dans le folklore musical de la scène romande d’il y a vingt piges et dans lequel je me plonge comme dans un bain de jouvence. LIVE ACTS:
FEST IVAL ART
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Wire (punk ancestral) Voilà typiquement le genre de formations que je déteste voir sur scène: ils sont vieux et ravagés par les années un peu comme moi qui les ai écouté à leurs débuts durant les – oh putain de merde – années septante/quatre-vingt. Je hais ces groupes qui me rappellent ma jeunesse dans les années huitante et qui ont pris autant que moi dans la gueule. Ils sont vieux et moches et feraient bien de fréquenter des clubs de Scrabble ou des amicales de pompiers amateurs plutôt que de s’échiner à me faire regretter mon passé en entretenant une verve à toute épreuve. Car contrairement à leurs carcasses, leurs esprits sont restés fort alertes et de leur passé punk de la première génération, ils ont conservé la curiosité et la simplicité. Même si le punk de la toute première vague ne fait plus peur à personne, et que les Sex Pistols et consort ont trouvé leurs places dans toutes les discothèques qui se respectent, pour ce qui est des ces Britanniques le passage à autre chose à été salvateur, il demeure que je n’irai pas assister à la prestation d’un fabuleux groupe qui me rappelle une époque vraiment terrible. Quoique j’irai peut-être bien jeter une oreille à leur prestation, mais alors les yeux bandés et finalement c’est pas pour le visuel qu’on va voir Wire mais pour leur putain d’habileté musicale décomplexée ! The Horrors (sainte horreur) Ces anglais-ci sont, à contrario des très énervants précédents, une bande de jeunots. Je les déteste aussi car ils ne regardent pas leur avenir dans un rétroviseur comme je le fais moi-même. Ils ont encore pas mal de champ pour imposer au monde leur new-wave originelle importée directement des eighties. Nappes simples et omniprésentes, mélodies bien calées à la gratte et une voix monocorde juste comme ça la fait bien et c’est parti pour la petite boutique des Horrors. Pas d’effets de manche, pas de gimmicks, pas de fanfreluches et pas d’overproduction douteuse : une musique simple et sincère
FESTIVALS INFOS
qui saura conquérir les croulants sortis de leurs EMS pour aller se taper, en déambulatoires, une tranche de Wire avant l’infusion du soir (trou noir). Une sensation proche de ce que les formations dans le sillage de Depeche Mode et The Cure offraient à leurs publics alors que ces loustics se baladaient encore dans les testicules de leurs géniteurs.
TRANSPORTATION Take the M2 to Ours and then the n°7 Free buses back to Lausanne Car sharing www.e-covoiturage.ch Free parking for cars
A DÉCOUVRIR ABSOLUMENT John Dear (tracteurs locaux) Revenants de la scène rock – voire folk – romande, John Dear est annoncé comme le retour en grande forme de deux excontributeurs de l’aventure Zorg que mes contemporains de l’EMS des Mimosas ont bien connus jadis du temps où nous courrions les concerts avec nos taches de rousseur et nos nez en trompette comme tous les gamins de notre âge attifés de vêtements pour lesquels nous pourrions intenter des procès à nos parents et coiffés tels des playmobils. Comme ces genslà doivent être animés par des envies assez éloignées que les simples – ou compliquées c’est selon – prétentions financières, il y a fort à parier que ça risque d’être une sacrée claque que vont nous foutre ses vétérans qui sont dépeints par la prog comme bien rock’n’roll à base de poils. Sunisit (vieux jeune Dieu) Obnubilé par mes problèmes de prostate, j’en avais oublié la sinusite que viennent de me foutre deux baroudeurs des scènes locales. Cette structure bicéphale est le fruit de la collaboration entre un bidouilleur de son actif depuis plus de vingt piges – on va pas m’accuser de faire du jeunisme sur ce coup-ci au moins – dans le monde de l’électronique et d’un ex-Young Gods à qui l’ont doit la fameuse première pierre et qui m’a filé un sacré pied au cul en tournant récemment avec les Gods. Respect ! Forcément très électronique, le set que proposera cette formation va à coup sûr ensorceler les corps encore présents dans ces lieux de débauche le vendredi sur le coup des deux plombes du mat car le génie de ses messieurs ne fait plus partie, depuis fort longtemps, des choses à prouver. Un pur régal pour finir une soirée de délire à Pully!
ACCOMODATION No Camping Sleep in Lausanne www.fiadan.com (bed & breakfast near the festival) www.campinglausannevidy.ch (camping de Lausanne) www.youthhostel.ch www.airbnb.com
LINE UP !!! (CHK CHK CHK) / Tomahawk / Hanni El Khatib / Veto / The Soft Moon/ Rangleklods / EEELS / The Horrors / Wire / BRNS / Palko! Muski! H-Burns / Sunsit / Grand Pianoramax / Paon / Lune Palmer Crystal Castles / Franz Ferdinand / Poliça / The Animen / Widdershins / The wild Guys / John Dear / Dead sexy dj set / French cowboy & the One / Monoski SCHEDULE Opening: THU 18h00-04h00 FRI-SAT 17h00-04h00 PRICES Daily Tickets THU 57.-/ FRI 63.-/ SAT 69.Reduced THU 51.-/ FRI 56.-/ SAT 61.3 Day Pass 160.-
fornoise.com
FESTIVALS INFOS TRANSPORTATION Car sharing e-covoiturage.ch Free shuttles from Nyon and Gland train station
ACCOMODATION No special Accomodation
LINE UP Dead Bunny / Evelinn Trouble / Poni Hoax / Rootwords & the block notes/ Oy / Féfé / Billie Bird / Kassette / Girls in Hawaii / Dj set en fin de concerts
Jval pas n’importe quoi moi et j’me réjouis bien d’aller faire un tour sur les hauteurs de Begnins pour cette manifestation de la rentrée qui apparaît en queue de peloton des bastringues de l’été alors que la réalité nous rappelle cruellement à son bon souvenir et que l’auto-boulot-dodo se profile comme notre quotidien pour les neufs mois à venir. En proposant une affiche contrastant avec les autres festivals et surtout un cadre hors du cadre, les organisateurs semblent tenir, depuis quelques années, une formule qui fonctionne, fait des adeptes et des émules dans les environs. On est loin des festivals thématiques, grand-public voire pour mélomanes avertis, mais on sait aussi s’amuser à Serreaux-dessus ! Par contre, on oublie vite fait de se prendre la tronche et on croise des gens plus là pour voir – ou boire ou les deux – que pour être vus ; rares sont ceux présents pour être bus. Ca fait du bien aussi de changer de paradigme et ça remet un peu de perspective par rapport à certaines concentrations internationales – non je ne dirai pas allemandes – où on croise des bipèdes affublés de jumelles pour mater les groupes.
PRICES 1 day 30.- or 35.3 days 70.- or 80.-
jvalfestival.com
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CARTE D’IDENTITÉ Signe particulier du festival : petit festival entre Lausanne et Genève sur les hauteurs du Jura du côté de chez Michel à Serreaux-dessus. Trucs et astuces: se pointer avant vingt heures pour profiter des hippie hours durant lesquelles les sodas et la bière sont à moitié prix afin d’être en pleine forme pour prolonger la soirée jusqu’au bout de la nuit avec l’aide des dj’s et non pas des démons de minuit. A éviter: le déguisement du Hellfest ou de Belfort, l’ambiance chaleureuse de cette petite structure à taille humaine n’est pas la même limonade que la grosse déconnade qui a le vent en poupe dans les rassemblements hexagonaux. Kit de survie : de quoi affronter les frimas de la colline surplombant le Lac de Genève et l’irrésistible envie de faire la teuf.
LIVE ACTS Kassette (furie analogique) Mon coup de cœur de cette édition du festival vaudois c’est Kassette. L’artiste charismatique à l’allure d’une Valérie Lemercier déglinguée a beau se la jouer en solitaire, voire n’être accompagnée que d’un camarade de musique, elle prend tout l’espace sur scène et irradie carrément le spectateur de son aura magnifique. Sa musique oscillant entre le grunge des temps anciens et les plans acoustiques vous prend par les couilles – ou par le cerveau qui dirige chez les nanas – et c’est toujours une partie de plaisir que d’admirer Laure en live. Déjà que sur disque c’est loin d’être de la gnognotte et, ‘Far’, son dernier opus en date enfonce encore un peu plus le clou. Sur scène ça frise la prestation orgasmique ! Je conseille et incite fortement le plus grand nombre à aller se pâmer devant la prestation de notre Kassette nationale ; elle a du talent à revendre. Poni Hoax (poni blanc, blanc poni) Structure électronique hexagonale dans la veine des grosses pointures qui trustent les charts, les chaînes de télé soi-disant musicales et les scènes principales des festivals orientés grand public, Poni Hoax c’est une bande de sorcier du son qui bidouillent génialement les sons pour faire bouger les corps devant leurs machines. L’ajout de lignes de voix aux déluges soniques – écoutez voir ‘Pretty Tall Girls’ si vous n’êtes pas convaincus – donnent des relents eighties lorgnant vers l’EBM à leurs compos imaginées pour nous divertir avant tout. Les jours de certains justiciers et punk draftés pourraient bien être comptés avec l’explosion de cette bande de talentueux architectes sonores.
A DÉCOUVRIR ABSOLUMENT Dead Bunny (les potes à Brigitte) Le trio bernois viendra botter des culs à Begnins avec son gros rock distordu. Ca va chier dans les malakoffs avec ce rock’n’roll complètement débridé balancé pied au plancher par des types qui ont déjà connu la reconnaissance des professionnels de la profession et qui semblent bien accrocher le public avec ‘The Truth Is A F*****g Liar’ un premier album long format qui fait parler la poudre. Super traditionnel dans leur approche musicale, Dead Bunny perpétue un style déjà mille fois essayé et qui a déjà plus de mille fois prouvé l’efficacité du basique rythmique, guitares distordues et hurlements – voire vociférations – hautes en couleur. Un chouette moment en perspective pour les petits et les grands qui se rendront dans ce pays humide et frisquet quand le soleil va se planquer derrière les hauts monts. Evelinn Trouble (the big envie) Déjà de la partie lors de l’édition de ce festival il y a quatre ans, la zurichoise revient faire un petit sali zämme aux zämme du Jval avec une nouvelle plaque sous le bras. ‘The Big Heavy’, production sortie en ce début d’année, propose neuf nouvelles chansons, dans la langue de David Beckham, aux charmes désuets d’un style d’un autre temps. Un temps, une époque, à laquelle les artistes intimistes à coffre égrainant des textes de manière grandiloquente avaient la sympathie des foules. Une époque où le groove faisait toute la différence. Une époque que des formations comme les Belges de Vaya Con Dios avaient déjà ramenée sur le devant de la scène avec la même prestance féminine bien calée sur le devant de la scène et mise tout aussi en avant alors que le magicien d’un studio faisait son office sur sa table aux mille et un boutons incompréhensibles pour les profanes que nous sommes. Bref on se réjouit de retrouver Evelinn pour guincher comme nos aïeux à l’époque.
JVAL OPENAIR FESTIVAL BEGNINS / 29 au 31 août 2013
CARTE D’IDENTITÉ Signe particulier du festival : grosse manifestation tapant tout azimut dans les musiques actuelles en permettant à presque tout le monde de trouver son compte durant les quatre jours de fiesta proposés. Trucs et astuces: prévoir de rester un bon moment voire pour la totalité du festival car franchement aucune soirée à thème ne saurait justifier un coup d’un soir. A éviter : la quête de représentants de la scène francophone qui tournent sur tous les festivals de France et de Navarre. Kit de survie: de la bouffe sang pour sang romande car ces gens-là ont un estomac monté différemment du notre; pour la bière : la proximité de l’Allemagne aide grandement.
ZURICH OPENAIR FESTIVAL
ZÜRICH / 29 août au 01 septembre 2013
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Cette nouvelle édition de la manifestation zurichoise a une affiche plutôt fort sympathique. Sans tomber dans le facile de chez facile, c’t’équipe a opté pour une bonne poignée de formations alléchantes qui ne tombent pas dans les choix évidents d’artistes en forme du moment, mais ne va pas non plus chercher aux tréfonds de l’underground des trucs-machins-choses jamais vus, jamais écoutés et pas franchement motivant pour inciter le simple quidam à escalader l’impressionnante barrière de rösti qui sépare le pays entre les rockers et les romands. L’émincé mitonné par nos compatriotes part dans tous les sens sans réellement chercher la cohérence et c’est tant mieux parce que, vu la qualité de l’affiche, il va y avoir de la découverte sur cette édition et c’est parfois pas un mal que de se rendre sur un site sans connaître par cœur l’intégralité du répertoire des formations s’y produisant. On aura plutôt de la star anglo-saxonne par devers l’opulent poumon économique du pays avec Nine Inch Nails, Belle & Sebastian, Eels, The Xx, Ellie Goulding,Eels, Miles Kane, Black Rebel Motorcycle Club, Justice en dj set, Franz Ferdinand, Tomahawk, The Knife, Arctic Monkeys plus une poignée d’autres
formations tout aussi bigarrée que les têtes d’affiches qui précèdent. Une affiche alléchante pour un festival destiné au plus grand nombre et qui ressemble comme deux gouttes de flotte à une invitation à aller se rabibocher avec nos voisins germanophones. LIVE ACTS Nine Inch Nails (le dieu Trent) Monsieur Reznor repointe sa bobine de gros psychopathes sur nos platines cette année et en plus de ça il vient nous enchanter d’une prestation scénique sur les bords de Limmat. Jadis adulé par des hordes de corbeaux à ses débuts, il a fini par rassembler bien au-delà des oiseaux de nuit qui le suivaient à ses débuts. Désormais les metalleux, les rockers et les même les ménagères de moins de cinquante piges se pointent pour le voir. Il faut dire que Trent a du génie à revendre et que quand il s’investi, il le fait avec brio en balançant toute sa hargne dans la bataille. Sa créature aux longs ongles fait baver pas mal de plus jeunes qui ont, eux, les dents longues. Sa ténacité et l’intégrité de son style ont fait de Nine Inch Nails un monument de la musique moderne. Puisse cela continuer encore un gros paquet d’année avec la qualité artistique qu’on connaît à cet artiste depuis ses débuts dans l’underground, mais en attendant cet avenir autant profiter d’aller voir Trent sur scène à Zurich peu avant la sortie du nouvel, et tant attendu, opus de son monstre. Ellie Goulding (bien plus qu’une jolie môme) La jolie britannique à la gueule d’ange a déjà une discographie impressionnante en regard de son âge (voilà une entrée en matière digne du goujat que je suis). Sa gueule d’ange a certainement permis à cette dame de mettre le pied dans la porte des maisons de disques, mais elle a su, par la suite, concrétiser en enchaînant des tubes électros aériens et assez
FESTIVALS INFOS
subtiles. Son invitation à nous faire nous trémousser fait rapidement mouche et faut bien avouer que, même si elle n’a pas encore la maturité de Trent Reznor, elle se démerde pas mal et ce n’est pas une aberration que de la voir clôturer cette édition du festival de la capitale économique de notre montagneux pays.
TRANSPORTATION ACCOMODATION It’s much better to come Festival Camping Access THU-SUN 15.with train, your car has to be Opening Thu 12h00 to Sun 22h parked at the airport Railway 20% off on railway tickets and 5% off on your festival Ticket
A DÉCOUVRIR ABSOLUMENT Tomahawk (déterrons le hash de guerre) Mike Patton est certainement un des bidouilleurs et explorateurs musicaux les plus brillants de sa génération. Tous les projets musicaux dans lesquels il s’est impliqué ont fini par trouver leur voie en partie grâce à sa voix certes, mais aussi grâce à son habilité à faire fonctionner des structures composées de musiciens talentueux, même si pas faciles d’accès par le commun des morts-vivants, apportant tous leur pierre aux édifices musicaux fomentés par ce génie plutôt très barjot. Tomahawk n’est pas le groupe le plus barré auquel participe le général, mais c’est loin d’être la formation la plus abordable non plus. C’est un truc éclectique et puissant qui ravit les esprits torturés, mais qui saura aussi satisfaire les festivaliers à moins que ceux-ci ne soient atteints d’une sévère occlusion du cerveau et pour eux je ne peux rien faire ! Eels (heaven musical) Encore un truc plutôt populaire qui ne tape pas dans le très facile ou le simple d’accès. Eels est une formation aérienne et envoûtante qui a su conquérir depuis un bout de temps déjà une fanbase très loyale et totalement acquise à sa cause. Très cohérent avec le reste de l’affiche de ce festival – et se produisant le même soir que Nine Inch Nails – le groupe californien – qui a fini par faire des émules parmi les plus jeunes – va à nouveau capter entre ses pattes de velours de nouveaux disciples de leurs bidouillages planants et de leurs comptines désarticulées. Même si le côté novateur n’est plus présent quand on a sorti une dizaine de production, et une cargaison impressionnante de simple, gageons que le feu sacré qui anime cette formation demeure.
LINE UP Nine Inch Nails / Deftones/ Eels / Two Door Cinema Club / Boys Noize / ModestepLive / Tomahawk / Poliça / GesaffelsteinLive / Brodinski / Arctic Monkeys / Franz Ferdinand / The Knife / Belle & Sebastian / TrentemøllerLive / Tom Odell / Pendulum DJ Set & Verse / Sub FocusLive / Valerie June / S O H N / Pablopolar / Paul Kalkbrenner / The xx / Fettes Brot / JusticeDJ Set / James Blake / Jessie Ware / Everything Everything / Sebastian / Erol Alkan / Jackson and his Computer Band / RitonLive/ Evelinn Trouble / Ellie Goulding / Black Rebel Motorcycle Club / Miles Kane / My Heart Belongs to Cecilia Winter SCHEDULE Opening: THU 15h00-04h30 FRI 13h00-05h30 SAT 12h00- 05h30 SUN 12h00-22h00 PRICES Daily Pass 2-days pass 3-days pass 4-days pass
zurichopenair.ch
88.140.180.210.-
FESTIVALS INFOS TRANSPORTATION Public transportations cff.ch
ACCOMODATION Camping du cheval blanc free
LINE UP Rover / Joe Cocker / Lenox / 1995 / Bubble Beatz / Urbancy / Glasnost / The Legists / Groundation / Tryo / IAM / Sim’s / Stuck In The Sound / Superbus / Yuksek / Fisherman’s Groove / Eriah Officiel / Air’Box / Barclay James Harvest / Zaz / Raphael / Asian Dub Foundation / Koqa / Nick Porsche / Sergent Garcia / Youssoupha / Griefjoy / Dee Diglers / The Clive / Michigang / Les Serges / Silent Party
C’est toujours un poil mitigé que nous nous rendons au Noirmont pour son festival estival. C’est pas que nous n’aimions point le spectateur lambda des crêtes jurassiennes ni même que nous ayons un doute sur les prestations qu’y délivreront les artistes : c’est que c’est le dernier des festivals open air de l‘été et qu’une fois redescendu en plaine ce sera tintin jusqu’au printemps prochain et ça, ça fait drôlement ch..er ! Si nous nous réjouissons de rejoindre le chanteur bien en chair, c’est que chaque année on y retrouve un subtile mélange de pointures correctes issues du paysage musical francophone, quelques nouveautés et aussi de vieilles gloires anglo-saxonnes qui font converger dans la prairie – à côté de la petite maison – une foule très éclectique en mal de frissons musicaux. Question prog, cette année on verra défiler en vrac le jeudi : Bubble Beatz, Rover (qui viendra depuis son ranch) et Joe le cocker ami de Boule. Le vendredi défileront Groundation, I Am, Tryo et Superbus. Pour finir on s’en ta-
SCHEDULE Opening THU -FRI 17h30 SAT 15h30 PRICES Daily Ticket from 49.- to 57.3 days pass from 130.- to 145.-
chantdugros.ch
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CARTE D’IDENTITÉ Signe particulier du festival : joyeuse fiesta en altitude qui marque la fin de la saison des festivaux et le retour des mélomanes de tous poils dans les salles non-fumeurs jusqu’au printemps prochain. Voire l’été deux-millequatorze vu que le printemps semble nous avoir abandonné… Trucs et astuces: comme le dit un bon vieux proverbe jurassien: ‘En septembre ne découvre surtout pas tes membres’. Du côté de chez le gros vaut mieux sortir couvert surtout si comme moi tu es plutôt citadin: on se les gèle facile et les nombreux braseros ne permettent pas de profiter pleinement des formations se produisant sur la Scène Déménage et la Sainte Scène. A éviter : le jeunisme outrancier et peu élogieux pour les adeptes de cette kermesse montagnarde qui démontre années après années aux jeunes fats qu’il n’y a pas d’âge pour se la donner ! Kit de survie : la petite laine, le lipstick anti-gerçure, et une grosse envie de festoyer : on est là pour ça dans le champ du mec à forte corpulence.
pera une bonne tranche avec Youssoupha, Zaz, Sergent Garcia, Raphaël, Asian Dub Foundation et Barclay James Harvest Ft. Les Horloyd. Tout un programme, pour tous les goûts comme je l’avais écrit plus haut pour ceux qui suivent un tantinet ! LIVE ACTS I Am (still standing) Inutile de présenter les stars intergalactiques de la planète Mars qui reviennent cette année avec une nouvelle galette généreuse entre les pattes. Actifs depuis la naissance du rap ou presque, la formation marseillaise appartient depuis belle lurette au patrimoine musical hexagonal et leur reconnaissance à depuis longtemps dépassé les frontières étriquées de la scène hip hop. Que l’on aime ou pas, il est nécessaire de leur reconnaître un fabuleux talent pour composer des titres ahurissants et ces méditerranéens ne lésinent pas sur les moyens quand il s’agit d’envoyer du son bien senti pour accompagner des textes très inspirés. Un carton plein d’avance pour I Am qui fait partie des pionniers ayant permis au rap de devenir autre chose qu’une bande son pour hall d’immeuble dans les ghettos. Sergent Garcia (dissident Von 88) Qui aurait pu prédire que le clown potache qui déconnait sur scène avec ses collègues de Ludwig Von 88 allait devenir une star planétaire avec son fourre-tout musicale à grosses consonances latines ? Sûrement pas moi comme quoi je fais bien de lire mon horoscope tous les jours car question prédictions je suis plutôt une grosse tache et il faut laisser à Madame Soleil et ses disciples ce qui leur appartient ! Comme vous vous tapez plutôt du fait que je sois un mentalist raté, je vous dis que le
zigue Garcia fout le feu partout où il passe avec son orchestre et que ceux qui ne jurent que par Manu au porte-monnaie bien garni feraient bien de s’arrêter un moment sur cette artiste évoluant dans un univers assez semblable en un peu moins redondant. A DÉCOUVRIR ABSOLUMENT Asian Dub Foundation (de bienfaisance musicale) Phénomène à part dans le monde des musiques urbaines modernes, Asian Dub Foundation c’est de la hard dub, un flow en direct de Kingston et des grattes distordues qui sont ravageurs sur scène. Une formation moult fois venues dans nos vallées qui va faire monter de plusieurs degrés la température du Noirmont parce que les Britanniques ont un savoir-faire incontestable pour nous faire nous trémousser que nous soyons issus des scènes électro, reggae ou rock. Un sacré plaisir de les retrouver en perspective qui ne vaudra que s’il est partagé avec le plus grand nombre : bougez-vos meules ! Superbus (superkitsch) C’t’équipe franchouillarde qui a parcouru un bon bout de chemin depuis ses débuts dans l’ombre de No Doubt fait désormais partie des valeurs sûres de la musique francophone même si le potentiel de conquérir nettement au-delà est présent. Emmené par sa vocaliste charismatique, ces Save Ferris régionaux sont toujours une sympathique attraction en festival même si le registre peut s’avérer laçant à la longue sur une platine pour certains. Bref un phénomène de foire en plus à apprécier sur les monts du Jura qui fera le bonheur des plus jeunes toujours en mal de groupes aptes à les faire se défouler dans la fosse.
CHANT DU GROS FESTIVAL
LE NOIRMONT / 05 au 08 septembre 2013
SWISS LIVE TALENT SUPPORTE VOS GROUPES LOCAUX! Structure dédiée aux formations nationales, Swiss Live Talents propose aux groupes de s’inscrire afin d’être sélectionnés, par vous-mêmes aussi bande de petits veinards que vous êtes, pour participer à l’attribution de neuf prix d’une valeur totale de cinquante-mille balles qui leurs permettront d’exploser sur les scènes locales et internationales. Sept catégories représentant les courants musicaux en vogue attendent vos votes pour départager les trente-cinq formations en course.
SWISS LIVE TALENTS
FEST IVAL ART
026
Constitué de ténors de la scène musicale helvétique, Swiss Live Talents a sélectionné, en vue de la remise de ses prix qui ne badinent pas, cinq groupes dans sept catégories soit, pour les matheux que vous êtes, trente-cinq groupes qui vont se tirer la bourre pour emporter la palme et se produire le neuf novembre prochain à Berne. Les seize professionnels de la profession ont soigneusement trié parmi les sept-cent-quatre-vint-quatre inscrits durant trois longs mois, composés de nuits d’angoisse pour les prétendants, afin de proposer au public de s’exprimer afin d’élire, parmi les choix désormais proposé, les artistes de son choix. La première catégorie c’est Pop Rock Indie Folk. On y retrouve des représentants de toutes les régions linguistiques du pays avec Mmmh !, Fai Baba, Alvin Zealot, Abu et Nadine Carina. Nous passons ensuite à la sélection Urban Hip-Hop Groove Reggae dans la quelle nous retrouvons Geiler As Du, Nuela Charles, Webba, les Genevois de Rootwords et les Vaudois de Cauliflower. Les cinq doigts de la main qui s’affrontent pour le Metal Thrash - une catégorie qui semble ne pas être la plus convoitée
aux dires de l’organisation – sont principalement issues de la scène romande sauf les Bernois de The E’s. Les puristes du style auront la lourde tâche de départager des groupes habitués des scènes locales et comptant déjà, pour certains d’entre eux, une solide réputation. Roulement de double grosse-caisse pour Coilguns, Stortregn ainsi que nos chouchous de Voice Of Ruin et Camion ! Le générique Electro Dance voit, quant à lui, s’affronter des structures représentant en force la partie germanophone avec Hack & Nick, Ander, We Love Machines, Tim And Puma Mimi et Bit-Tuner. Il s’agit, à l’heure à laquelle j’écris ces lignes, de la sous-compétition dans laquelle aucun groupe ne se démarque réellement … Spécificité nationale oblige, un round voit en découdre des représentants Langues Nationales avec Acbess, Ursnia, Aliose les seuls représentants romands, Traktorkestar et Min King. Afin d’épauler certains de nos représentants à gravir le Röstigraben et de traverser les frontières alentours, un jury, composé de la totalité de sous-jurys, propose de départager les Best Emerging des artistes issus de divers courants: Labrador City, Monoski, Bit-Tuner, The Animen, les drôles d’oiseaux omniprésents sur les festivals de l’été et la fabuleuse représentante du hip hop conscient lausannois : Madame La Gale ! La dernière catégorie est consacrée au live pur et dur et s’intitule très naturellement Best Live Talent. On retrouve ici deux formations aussi présentes dans la catégorie Best Emerging: les genevois de The Animen et Bit-Tuner. Pour compléter le tableau, sont en lice les locaux d’Aloan, Fai Baba et le groupe prometteur à l’affiche de nombreux festivaux : Hathors. C’est donc toute la Suisse qui est représentée dans cette compétition pour laquelle les votes – utiles – seront pris en compte jusqu’à la fin du mois de septembre. Les universitaires avec leurs vacances scandaleuses n’ont même pas cette excuse à
FESTIVALS INFOS
fournir pour ne pas exprimer leurs choix dans cette compétition dont nous sommes naturellement partenaire. Gageons que cette nouvelle initiative, en faveur de nos formations régionales, porte ses fruits et permette rapidement à certaines formations déjà présentes cette année au Montreux Jazz Festival (Monoski, Rootwords, Traktorkestar et Hathors) ou à l’Open Air de Saint-Gall (Hathors encore ainsi que Tim et Puma Mimi) ainsi qu’à leurs consoeurs d’obtenir enfin la reconnaissance du public sous nos latitudes où il est extrêmement difficile de percer. Cette difficulté, souvent justifiée par certains acteurs de la scène musicale, par le manque d’appétence des formations ellesmêmes est trop souvent le résultat d’un manque cruel de structure si l’on prend le temps de se comparer avec certains pays européens comme la France avec ses intermittents du spectacle voire la Suède – Etat exemplaire en la matière – qui épaule les formations de tous types jusqu’à ce que ses membres aient atteint une limite d’âge. Nos p’tits gars et nos p’tites nanas n’étant pas techniquement des chèvres quand on les compare à leurs homologues étrangers, il serait bon que cette initiative visant à les mettre en avant suscite un engouement populaire des plus larges. Et, comme l’évolution commence toujours par soi-même, je vous enjoins de contribuer à notre avenir culturel en votant, en bougeant vos fesses devant les scènes occupées par nos groupes qui trop souvent galèrent en première partie à vingt mètres du premier spectateur – comme si guincher devant un groupe local était une tare … j’te tirerai des pieds au cul parfois – et en achetant leurs productions ou leur merch !
LIVE AT MONTREUX JAZZ FESTIVAL 06 JUL - Monoski 11 JUL - The Hathors 18 JUL - Rootwords 20 JUL - Traktorkestar LIVE AT GURTEN FESTIVAL 19 JUL - The Animen 20 JUL - Alvin Zealot / We Love Machines LIVE AT PALEO 23 JUL - Bit tuner 25 JUL - Alvin zealot 26 JUL - Fai Baba 27 JUL - The Animen / The Hathors LIVE AT GAMPEL 16 AUG - We Love Machines Check all the artist on http://swisslivetalents.ch/artists/
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