LE FINANCIER LE QUOTIDIEN NATIONAL DE L'ÉCONOMIE ET DE L'INFORMATION
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17,9% DE LA POPULATION EFFECTUENT UN NOMBRE D’HEURES DE TRAVAIL INSUFFISANT La population en sous-emploi par rapport au temps de travail est estimée en Algérie à 1.718.000 occupés en 2011, soit un taux de sous-emploi de 17,9% de l’ensemble de la population occupée, a-ton appris samedi auprès de l’Office national des statistiques (ONS). Lire en P.3
L’économie affectée par le sous-emploi
ELECTIONS LOCALES
Second événement majeur dans le processus des réformes politiques CRITÈRES D’APPRÉCIATION DE LA RÉSILIENCE DE L’ÉCONOMIE ALGÉRIENNE
L’or n’est pas comptabilisé
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Le corps électoral convoqué pour le 29 novembre prochain P.2
DIMANCHE 2 SEPTEMBRE 2012 - ISSN: 1112 - 7457 - PRIX 10 DA - N° 1669 - Tél / Fax (Oran) : 041.42.96.74 - Tél / Fax (Alger): 021.44.06.92
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LE FINANCIER DIMANCHE 2 SEPTEMBRE 2012
ACTUALITÉ
ELECTIONS LOCALES
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Second événement majeur dans le processus des réformes politiques
ette échéance pour le renouvellement des Assemblées populaires communales et de wilayas (APC et APW) intervient à la suite de la révision de la loi organique relative au régime électoral qui oblige désormais les candidats en lice dans les élections locales à obtenir au moins 7% des suffrages exprimés pour pouvoir accéder à la répartition des sièges. Plusieurs partis politiques ont déjà inscrit ces élections dans leur agenda politique, en lançant les préparatifs en vue d’être au rendez-vous et postuler au sièges qu’offrent les 1541 assemblées communales et les 48 assemblées de wilayas, en attirant le maximum des voix. Les corps électoral s’élevait lors des législatives du 10 mai à 21 664 345 électeurs. Les activités de plusieurs partis parmi les formations politiques au nombre de 47 officiellement agréés, alors que d’autres ont été autorisés à tenir leurs congrès constitutifs, ont adopté les programmes d’action de leurs commissions nationales respectives de préparation des élections locales. Dans ce contexte, le Rassemblement national démocratique (RND) avait indiqué que les programmes d’action de la commission «reposent essentiellement sur l’orientation et la coordination des commissions de wilayas installées au niveau de l’ensemble des bureaux de wilayas du parti». Le RND compte sur ses militants pour «oeuvrer avec dévouement et loyauté, conformément aux principes et
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La tenue, dans les délais, des prochaines élections locales prévues le 29 novembre 2012, après les législatives du 10 mai dernier, constitue le second événement majeur dans le processus des réformes pol itiques lancées par le président de la Républ ique, M. Abdelaziz Boutefl ika.
bases du parti, en vue de réaliser des résultats positifs lors de cette échéance électorale». Au moment où d’autres partis se pencheront lors du week-end sur les préparatifs en prévisions de ces élections, le Front des forces socialistes (FFS) avait, quant à lui, exprimé son intention de s’impliquer pleinement dans les prochaines élections locales et se présenter dans le maximum de wilayas. La définition des normes et critères d’élaboration des listes de candidatures et de sélection des candidats, avait-il fait avoir, se feront avec le bureau politique et les membres du comité central, De son coté, le Front
de libération nationale (FLN) avait indiqué qu’il oeuvrait à associer tous ses militants à l’élaboration des listes des candidats aux prochaines élections des assemblées populaires communales et de wilayas. «Des commissions de candidatures seront créées au niveau des kasmas et des mouhafadhate du parti», avait déclaré son secrétaire général, Abdelaziz Belkhadem, précisant que les candidats doivent remplir un ensemble de critères dont «le militantisme, l’intégrité et la bonne gestion des affaires publiques». la loi organique relative au régime électoral stipule dans son article article 66 que «les sièges
à pourvoir sont répartis entre les listes proportionnellement au nombre de suffrages obtenus par chacune d’elles avec application de la règle du plus fort reste». Toutefois, précise le texte de loi, «les listes qui n’ont pas obtenu sept pour cent (7%) des suffrages exprimés ne sont pas admises à la répartition des sièges». A ce propos, les observateurs sont conscients que lors des élections locales du 29 novembre prochain, plusieurs partis «n’auront pas la possibilité d’atteindre le taux de 7% requis», ce qui motivera, a-t-on indiqué, les formations politiques à «se rassembler dans des listes communes». Ainsi, avec un tel foisonnement de formations politiques, la compétition s’annonce «rude» pour les prochaines élections locales, avec notamment l’entrée en lice des listes indépendantes, traditionnellement présentes en force dans ce genre d’élections (APC-APW). Les partis qui ont affiché leurs ambitions pour ces élections, ont déjà commencé à affûter leurs armes, à travers des meetings et des rencontres avec leurs militants pour préparer, dans les meilleurs conditions possibles, le rendez-vous du 29 novembre prochain. Rachida T.
Maroc : Les tribulations de l’aviation
a compagnie aérienne publique marocaine est en pleine phase de reprise après une période difficile due au ralentissement économique mondial, et les politiques d’expansion continuent dans un certain nombre d’aéroports du pays. Dans ce contexte, l’augmentation récente des frais de manutention commence à avoir un impact sur la croissance des compagnies aériennes low cost (à bas coût) et leur développement futur au Maroc. Au cours des dix dernières années, le Maroc a mené un programme d’investissement ambitieux dans les transports via deux plans stratégiques successifs : le premier de 2003 à 2007, l’autre de 2008 à 2012. Près de 120 milliards de dirhams (10,73 milliards d’euros) ont été investis dans le plan en cours actuellement, et environ 58 milliards de dirhams (5,18 milliards d’euros) ont été dépensés au cours du plan précédent. Les infrastructures des transports ont été les principales bénéficiaires. Les investissements ont permis d’agrandir les terminaux des aéroports les plus fréquentés du pays. Les modernisations en cours au terminal 1 de Casablanca devraient coûter
environ 173 millions d’euros. Une fois que les travaux seront achevés, la capacité annuelle devrait s’élever à 8 millions de passagers. De plus, la création d’un troisième terminal à l’aéroport international de MarrakechMénara est en cours de discussion, et un deuxième terminal devrait ouvrir à l’aéroport de Fes Saïss. Le programme marocain d’investissement dans les transports a déjà permis d’agrandir les aéroports d’Oujda, Dakhla et Rabat. Le nouveau terminal de l’aéroport de Rabat-Salé, par exemple, qui a ouvert en janvier 2012, a coûté environ 280 millions de dirhams (25,38 millions d’euros). Grâce à cela, l’aéroport peut maintenant recevoir 1,5 millions de passagers par an, en hausse par rapport aux 500 000 passagers accueillis en 2008. En juin, Jetairfly, une compagnie aérienne basée à Bruxelles, a lancé des liaisons bihebdomadaires reliant la capitale marocaine et Bruxelles. Il y a actuellement plus de 45 compagnies aériennes opérant au Maroc. Grâce à la libéralisation du secteur en 2004, le nombre des liaisons aériennes a considérablement augmenté, particulièrement après un accord de dé-
régulation aérienne signé avec l’UE en 2006. Cet accord a permis d’ouvrir le marché à la fois aux compagnies internationales et aux compagnies européennes low cost, telles qu’Air Arabia Maroc et Jet4you. De ce fait, les prix des vols ont diminué et le nombre de passagers a augmenté. Si la dérégulation aérienne a permis aux compagnies low cost de se développer, cette concurrence accrue a aussi apporté son lot de difficultés pour les autres compagnies. Royal Air Maroc (RAM), le principal transporteur du pays, a traversé une crise pendant deux ans à cause de l’augmentation du prix du carburant, de la concurrence accrue, et d’une baisse de la demande due à la récession économique mondiale. Jusqu’à l’année 2008, RAM était parvenue à faire face à la concurrence croissante des compagnies low cost en transformant Casablanca en un hub via des liaisons renforcées avec l’Europe, l’Amérique du Nord et le Moyen-Orient. Cependant, après l’arrêt d’Atlas Blue, la compagnie low cost de RAM, en janvier 2010, et la suspension de plusieurs liaisons aériennes non rentables au cours de cette même
année et en 2011, la compagnie d’état a annoncé un plan de restructuration afin de surmonter ses difficultés financières. Le gouvernement marocain a alors alloué 1,6 milliards de dirhams (145,03 millions d’euros) pour aider la compagnie à y parvenir. Depuis lors, la compagnie a fait des progrès remarquables. Dans le cadre de sa restructuration, la RAM a maintenu ses liaisons vers les pays africains voisins et l’Europe, réduit le nombre de ses employés de 35 %, et diminué sa flotte, de 53 avions en 2010, à 43. En conséquence, RAM a réussi, en juin 2012, à dépasser de 5,7 % l’objectif de chiffre d’affaire imposé par le gouvernement. En avril 2012, RAM a annoncé qu’elle chercherait peutêtre un partenaire stratégique pour l’aider à accroître encore davantage ses profits commerciaux. L’Office national des aéroports, (ONDA), qui est responsable du développement et de la gestion des aéroports du pays, cherche à attirer davantage de compagnies aériennes internationales au Maroc et à augmenter la capacité aéroportuaire à 36 millions de passagers en 2013. Mais des modifica-
tions dans les frais de manutention ont eu pour conséquence d’inciter certaines compagnies à diminuer leurs liaisons aériennes avec le Maroc. Ryanair, l’une des principales compagnies aériennes low cost assurant des vols vers le Maroc, a l’intention d’arrêter 34 vols hebdomadaires à partir d’octobre 2012, suite à un désaccord avec ONDA au sujet de l’augmentation des frais de manutention. La compagnie aérienne prévoit une perte de 250 000 passagers par an due à l’annulation de ces vols. Easyjet a également annoncé son intention d’annuler les vols entre Madrid et le Maroc. La décision prise par Ryanair et Easyjet de réduire les liaisons aériennes avec le Maroc aura probablement un impact sur plusieurs secteurs du pays, et ce d’autant plus si d’autres compagnies low cost décident de réduire le nombre de vols ou de ne plus desservir le pays. Cela aurait un impact négatif, non seulement sur une ville comme Marrakech, où la moitié des 232 vols hebdomadaires sont effectués par des compagnies low cost, mais aussi sur le pays entier. OBG
Le corps électoral convoqué pour le 29 novembre prochain
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es élections locales pour le renouvellement des Assemblées populaires communales et de wilayas (APC et APW) auront lieu le 29 novembre prochain, a annoncé samedi un communiqué de la présidence de la République. «Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a procédé à la signature du décret présidentiel portant convocation du corps électoral pour jeudi 29 novembre 2012 en vue de l’élection des membres des Assemblées populaires communales et de wilayas», a indiqué le communiqué. La signature du décret portant convocation du corps électoral intervient en vertu des dispositions de l’article 25 de la loi organique relative au régime électoral, a ajouté la même source.
9 PERSONNES DÉCÉDÉES DANS UN PUITS À CONSTANTINE
L’hydrogène sulfurisé serait à l’origine du drame
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e l’hydrogène sulfurisé accumulé dans la partie basse du puits dans lequel ont péri, vendredi à Constantine, neuf (9) personnes dont deux sapeurs-pompiers serait à l’origine du drame, selon les premiers éléments d’enquête communiqués samedi par les services de sécurité. Ce puits, creusé dans un endroit inadapté, dans une maison située au lieudit «quatre chemins», à l’entrée de la nouvelle ville Ali Mendjeli, n’obéissait à aucune mesure de sécurité, dont la ventilation, ce qui a favorisé l’accumulation de ce gaz toxique, a-t-on précisé à la Gendarmerie nationale. La première victime à avoir descendu dans le puits pour le nettoyer a été asphyxiée par ce gaz toxique généré par le moteur d’une motopompe, a-t-on souligné, précisant que les six (6) autres personnes (quatre frères, un cousin et un voisin) ont subi le même sort en tentant de lui venir en aide. Alertée par la population de ce quartier, la Protection civile, dont les agents ont rapidement accouru sur les lieux, a perdu deux de ses éléments qui n’ont pas résisté à la forte concentration de cet hydrogène sulfurisé, accumulé dans cet espace confiné et qui n’a pas été nettoyé pendant une longue période, a-t-on précisé. Usant d’un matériel de sauvetage spécialisé, les agents de la Protection civile ont réussi à sauver la vie d’un jeune homme âgé d’une vingtaine d’années (autre frère des victimes) qui s’est également précipité au secours de ses aînés. Quatre autres éléments de la Protection civile ont pu être secourus et évacués vers l’hôpital de la nouvelle ville Ali Mendjeli. Les sept personnes décédées, âgées de 26 à 34 ans, ont été inhumées samedi au cimetière de la cité Zouaghi, tandis que les deux pompiers ont été enterrés au cimetière d’El Guemmas en présence du directeur général de la Protection civile, M. Mustapha El Habiri, et des autorités locales civiles et militaires. Adda A.
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ACTUALITÉ CRITÈRES D’APPRÉCIATION DE LA RÉSILIENCE DE L’ÉCONOMIE ALGÉRIENNE
L’or n’est pas comptabilisé
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es avoirs en or de l’Algérie ne figurent pas parmi les critères d’appréciation de la résilience de l’économie face aux chocs extérieurs en raison de la volatilité des prix de ce métal précieux sur les marchés internationaux, a indiqué à l’APS le gouverneur de la Banque d’Algérie (BA), M. Mohamed Laksaci. M. Laksaci qui s’exprimait en marge de la 36e réunion du Conseil de l’association des Banques centrales africaines, a expliqué que parmi les réserves officielles de l’Algérie, seules celles de change (devises) sont utilisées actuellement par la BA comme critère d’appréciation de la position extérieure de l’Algérie. Ce choix est motivé par le fait que les avoirs en or risquent des fluctuations engendrés par la volatilité des prix de ce métal, dans le cas où ils sont considérés comme facteur de résilience de l’économie du pays face aux chocs et crises exogènes. «Dans le cas de l’Algérie, l’or est comptabilisé par la BA au prix historique. C’est vrai nous avons un niveau d’avoirs extérieur en or appréciable et quand nous parlons de résilience de l’économie par rapport à l’extérieur nous prenons le critère réserves officielles de change, or non compris», a-t-il indiqué. Le gouverneur répondait à une question sur les prévisions de la BA concernant l’acquisition de nouvelles réserves en or dans ce contexte de crise financière qui conforte ce métal précieux comme seul valeur refuge pour les investisseurs. «Si nous comptabilisions l’or, nous pouvons avoir une volatilité des avoirs extérieurs corrélativement à la volatilité des prix de l’or. En réalité nous n’avons pas besoin d’ajouter l’or dans nos réserves de change pour dire que la position extérieure est appréciable, a-t-il soutenu. M. Laksaci a cependant, précisé que les réserves en or sont comptabilisées dans le bilan des avoirs extérieurs de l’Algérie mais sans en avancer leur valeur. «Dans le bilan d’une Banque centrale les réserves en or et en devises sont comptabilisées dans les avoirs extérieurs et constituent la garantie de la monnaie nationale émise en vertu de la loi sur la monnaie et le crédit», a-t-il dit. La BA communique régulièrement ses avoirs officiels à l’étranger qui n’incluent pas ses réserves en or. Le dernier bilan qu’elle avait rendu public établissait les réserves de change de l’Algérie, or non compris, à 182,22 milliards de dollars à fin 2011. L’Algérie occupe la 24e place dans le monde en termes de réserves d’or avec 173,6 tonnes, selon le dernier rapport du Conseil mondial de l’or, publié la mi août. M.F.
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17,9% DE LA POPULATION EFFECTUENT UN NOMBRE D’HEURES DE TRAVAIL INSUFFISANT
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L’économie affectée par le sous-emploi
a population active occupée est estimée à 9.599.000 per sonnes, soit un taux d’occupation de 26%. Les femmes constituent 16,3% (1.561 000 occupées), en progression de plus d’un point par rapport à 2010 (15,3%), précise une enquête de l’Office. Selon les explications de l’ONS, le concept de sous emploi lié au temps de travail «permet d’estimer l’effectif des personnes occupées qui effectuent un nombre d’heures de travail insuffisant par rapport au nombre d’heures souhaitées.» Ce concept permet de mesurer la capacité de l’économie d’un pays à assurer le plein emploi à l’ensemble de la population en âge de travailler qui en exprime le souhait, explique l’ONS dans une récente «enquête emploi auprès des ménages 2011». Plus présent en milieu rural (18,1%) par rapport aux zones urbaines (17,8%), le sous emploi affecte davantage les femmes estimées à 467.000, soit 29,9% du chiffre global contre un taux de 15,6% (1.251 000) chez les hommes, relève l’enquête de l’Office. Les populations les moins instruites et celles qui n’ont pas de
La population en sous-emploi par rapport au temps de travail est estimée en Algérie à 1.718.000 occupés en 2011, soit un taux de sous-emploi de 17,9% de l’ensemble de la population occupée, a-t-on appris samed i auprès de l’Office national des statistiques (ONS). diplôme sont les plus touchées par le phénomène avec respectivement des taux de 17,5% et 18% de l’ensemble de la population en sous emploi. Selon l’âge, le sousemploi est plus présent auprès des jeunes. Il touche plus d’un jeune sur cinq âgé de moins de 30 ans. La tranche d’âge (15-19ans) reste la plus concernée avec un taux de 22,3%, suivie par la tranche (2024ans) avec 20,1% et enfin le groupe d’âge (25-29ans ) avec un taux de 19,7% du chiffre global de la population en sous emploi. LES INTELLECTUELS ET LES OUVRIERS DE MÊME Par ailleurs, la même enquête de l’ONS souligne que ce phénomène (sous-emploi), selon la situation dans la profession, atteint 23% de l’emploi indépendant et un occupé sur cinq parmi les salariés non permanents, les apprentis et les
aides familiaux. Ventilés par groupes de professions, il semble affecter particulièrement les professions élémentaires sans qualifications (24,7%) mais aussi celles intellectuelles et scientifiques avec 23,5%. Les secteurs d’activité les plus affectés sont particulièrement les industries manufacturières (21,5%) et les services non marchands (19,4%). L’enquête fait ressortir également que le sous-emploi touche particulièrement les occupés non affiliés au régime de la sécurité sociale, avec un taux de 21,4%. Les statistiques du sous-emploi liées au temps du travail permettant d’enrichir les analyses sur l’efficience du marché de travail, et la capacité de l’économie à assurer le plein emploi à l’ensemble de la population en âge de travailler. Il permet entre autre de mettre en oeuvre et évaluer les politiques et programmes d’emploi et de revenus ainsi que les autres
programmes d’actions sociales mis en place. La définition aujourd’hui mondialement appliquée du sousemploi lié au temps de travail a été adoptée à la 16ème conférence internationale des statisticiens du travail en 1998. Le taux de chômage en Algérie s’est établi en 2011 à 10%, rappelle t-on. L’effectif des chômeurs a atteint 1.063.000 personnes, soit 10% de la population active. Ce taux est similaire à celui enregistré en 2010 et légèrement inférieur à celui de 2009 (10,2%), mais en net recul par rapport à 2008 (11,3%), précise l’ONS. L’enquête emploi 2011 de l’ONS a été menée auprès d’un échantillon de 20.314 ménages répartis sur le territoire national et la collecte des données s’est effectuée durant les mois d’octobre et novembre 2011. Les résultats de cette enquête se réfèrent à la dernière semaine de septembre dernier. Mehdi F.
Tunisie : Promouvoir les talents locaux
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epuis les récentes élections en Tunisie, les hauts fonctionnaires voient sous un nouvel angle les exigences relatives à la passation de marchés et à la participation locale dans le secteur des travaux publics et de la construction ; des plans visant à renforcer les compétences des petites et moyennes entreprises (PME) et des ouvriers locaux ont été mis en œuvre afin de donner aux sociétés tunisiennes les moyens de prendre part aux futurs projets d’infrastructure. Les bureaux d’ingénierie et les entrepreneurs tunisiens ont plutôt fait leurs preuves dans la région. Un certain nombre d’entreprises, notamment les sociétés de conseil en ingénierie Comete International et Studi International, l’entrepreneur Entreprise Gloulou Mohamed & Salem (EGMS) ou encore la société de gestion de projets SCET, ont largement contribué à la construction de réseaux autoroutiers, de complexes sportifs, de lotissements et d’usines d’assainissement et de traitement des eaux, aussi bien sur le territoire national qu’à l’international. Ces sociétés ont exporté leur expertise en matière de réaménagement urbain à travers le continent, en l’Algérie et en Libye, mais aussi plus au sud, au Gabon, au Cameroun, au Bénin et au Mozambique. Cependant, la récente nomination du groupe turc Demtaº Group en tant que principal maître d’ouvrage du Tunis Financial Harbour, le projet phare du groupe Gulf Finance House (Bahreïn) chiffré à 5 milliards de dollars (un espace de 520 hectares qui offrira des services financiers et d’assurance ainsi que des bureaux d’entreprises), montre que malgré un
niveau de compétence et d’expertise élevé, les entreprises locales peuvent encore développer leurs capacités, dans la mesure où les sociétés étrangères sont toujours recherchées pour les projets de méga-ingénierie plus ambitieux. Le gouvernement espère toutefois modifier la donne, et a commencé par privilégier le développement des talents locaux dans le secteur. Grâce à deux conventions conclues entre la Fédération nationale du bâtiment (FNB) et la Fédération nationale des entrepreneurs de bâtiment et des travaux publics (FNEBTP) tunisiennes et les organes français équivalents de la région ChampagneArdenne, les autorités françaises appuieront le secteur local en mettant au point des programmes de formation professionnelle plus efficaces pour les jeunes diplômés. La France fournira également des conseils et une assistance à la FNB et à la FNEBTP afin de les aider à élaborer de meilleures stratégies en matière de ressources humaines. Elle assurera pour ce faire un échange professionnel qui permettra aux PME de prendre une longueur d’avance dans le secteur de la construction. Le pays espère que ces accords permettront d’augmenter le nombre d’entreprises locales impliquées dans les projets d’infrastructure de grande envergure. Au vu des plans ambitieux initiés pour moderniser et développer les infrastructures nationales liées au transport, au logement et à l’énergie, les petits entrepreneurs et consultants locaux auront de nombreuses opportunités à saisir. Ces derniers devront toutefois démontrer leur aptitude à répondre aux exigences en termes
de capacités. Le 11e plan quinquennal (2007-2011) de développement économique et social, adopté par le régime de l’ancien dirigeant Zine El Abidine Ben Ali, et maintenu par le parti Ennahda au pouvoir, vise à améliorer l’accès à l’assainissement et à l’énergie, ainsi que les réseaux de transport dans l’ensemble du pays. Ce plan continue de bénéficier du soutien financier d’institutions internationales, telles que la Banque mondiale, la Banque africaine de développement (BAD), l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA) et l’Agence française de développement (AFD). Mi-février par exemple, la JICA, la Société Tunisie Autoroutes (STA) et la Société nationale d’exploitation et de distribution des eaux (Sonede) ont signé des accords de prêt pour financer la construction de nouvelles autoroutes et de réseaux d’approvisionnement en eau. La banque japonaise accordera 138 millions d’euros à la STA, qui seront investis dans le projet de construction de l’autoroute transmaghrébine Gabès-Médenine, qui relie Le Caire (Egypte) à Agadir (Maroc), et traverse le Maroc, l’Algérie, la Libye, la Tunisie et l’Egypte. Le tronçon tunisien, qui s’étendra sur 84 kilomètres, sera construit le long de la route nationale 1 (RN1) qui relie déjà les villes de Gabès et Médenine. La JICA a également accordé à la Sonede un prêt de 55.5 millions d’euros, destinés à financer le projet d’approvisionnement en eau potable des centres urbains, dans 32 villes et 20 gouvernorats, pour répondre à la demande future. Une fois achevé, le projet devrait permettre d’approvisionner 297 000 mètres
cubes d’eau par jour à 2.2 millions de personnes. D’autres institutions internationales ont également initié cette année des projets d’infrastructure majeurs dans le pays. Le 1er mars, la BAD a signé un accord de prêt de 32.5 millions d’euros avec l’Office national de l’assainissement (ONAS), pour financer un nouveau projet portant sur les infrastructures de traitement des eaux usées. Jusqu’à 30 usines de traitement des eaux du pays seront modernisées ; elles approvisionneront 4 millions d’habitants dans les zones urbaines et rurales, et 4 000 agriculteurs. À l’heure actuelle, les eaux traitées sont utilisées par le secteur agricole pour irriguer 8 500 hectares de terres cultivables. L’ONAS ambitionne d’augmenter l’approvisionnement annuel en eaux traitées de 132 millions de mètres cubes pour 25 000 hectares de terres. Les nombreux projets d’infrastructure faisant l’objet d’accords de financement pour les nouveaux réseaux routiers et installations d’assainissement, initiés dans le cadre du 11e plan récemment arrivé à expiration, constitueront à court terme une source importante d’emplois pour les entrepreneurs internationaux et locaux. Les entreprises locales ont en effet le potentiel requis pour prendre une part de plus en plus importante dans la construction ou la conception de projets d’infrastructure de grande envergure ; par ailleurs, grâce à l’élaboration future de programmes de formation professionnelle, dans le cadre des accords signés avec la France, elles devraient être bien placées pour contribuer à répondre aux besoins du marché local. OBG
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LE FINANCIER DIMANCHE 2 SEPTEMBRE 2012
ACTUALITÉ
MOSTAGANEM
L’investissement touristique atout dominant pour l’essor de la région
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ostaganem est l’une des wilaya côtières de l’ouest du pays qui, depuis l’indépendance, enregistre chaque année un nombre élevé de touristes venus des quatre coins du pays et de l’étranger, pour profiter des bienfaits de la mer et des reliefs de toute beauté de la région mostaganémoise. Ses vastes plages demeurent encore vierges, au milieu d’étendues verdoyantes et de superbes paysages que représentent ses plaines à l’ouest, ses espaces à l’est, le long du mont Dahra, ses falaises et ses forêts côtières. Elle dispose en outre d’ une zone «humide» appelée «Mactaa» qui accueille de nombreux espèces d’oiseaux migrateurs en hiver notamment. La wilaya compte une bande côtière longue de 124 kilomètres s’étendant de la plage «Sidi Mansour» dans la commune de Stidia à l’ouest vers la plage «Bahara» dans la commune de Ouled Boughalem à l’est. Elle recense 21 plages autorisées à la baignade. Le nombre d’estivants qui affluent sur la wilaya est en augmentation d’une année à
GAZ NATUREL
Le taux de raccordement atteindra les 85% en 2014 à Khenchela
La wilaya de Mostaganem recèle d’importants atouts en mesure de lui assurer un véritable essor dans le domaine touristique soutenu par des investissements de plus en plus importants pour valoriser tant la vaste bande côtière que les sites historiques qui s’y trouvent. l’autre pour atteindre la saison estivale écoulée plus de 10 millions de visiteurs. En 2007 il était de l’ordre de 7, 3 millions. La wilaya recèle par ailleurs des monuments historiques et archéologiques témoignant du passé civilisationnel de la région à travers, entre autres, le site de Sidi Belattar, un vieux port situé dans la commune de Ouled Boughalem qui remonte à l’ère romaine, les grottes de Mesra qui comprennent un ensemble de gravures rupestres, le parc «El Arsa», la Mosquée mérinide, la mosquée «El Badr», le palais du Bey Mohamed El Kébir à Tebbana, «Dar El Kaid» et les mausolées du Bey Bouchelaghem, de Sidi Lakhdar Benkhelouf et Sidi Yahia. La population locale tient à sauvegarder ce patrimoine qui constitue un facteur dominant dans la promotion du tourisme culturel. Des manifestations et des activités sont ainsi organisées annuellement pour valoriser ce patrimoine culturel et civilisationnel dont le festival de Sidi Lakhdar Benkhelouf, le festival national du patrimoine Aissaoui, consacré au melhoun et à la chanson bédouine et le festival national du théâtre amateur. D’autre part, la région dispose de plusieurs sources d’eaux minérales souterraines à
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e taux de raccordement au gaz naturel sera porté à l’horizon 2014, dans la wilaya de Khenchela, à plus de 85 %, selon des informations recueillies jeudi à la Direction de l’Energie et des mines de cette wilaya. Ces estimations sont basées sur les projets de raccordement en cours dans plusieurs localités de la wilaya, a-t-on ajouté, précisant que jusqu’au premier trimestre 2012, plus de 45.000 foyers ont été raccordés au gaz naturel suite à des opérations ayant permis la pose de 180 km de canalisations de transport et de distribution dans 19 communes sur les 21 que compte la wilaya. En 2006, le taux de couverture de la wilaya de Khenchela en gaz naturel ne dépassait guère les 45 %, a-t-on rappelé de même source, ajoutant que quatre groupements d’habitations rurales ont également été raccordés à Beliakdane dans la commune d’Ain Touila, à Ain Djerboue dans la commune de Babar, à Ouled Azzedine dans la commune de Tamezza et à Ras el Ma dans la commune d’Ouled Archache. Il a été mis en service de huit centres au début de l’année 2012 dans les communes rurales de l’extrême nord et sud de la wilaya à l’instar de Lamsara, Djellal, Kheirane et El Ouldja. Un investissement de trois milliards de dinars a été consenti au titre du programme 2010-2011 pour le raccordement des localités rurales à cette énergie, afin d’aider les populations à se fixer et réduire la demande sur le gaz butane. Nabila B.
même d’assurer le développement du tourisme thermal, à l’exemple de la station thermale d’Ain Nouissy, de la source de Mekaberta (commune de Sirat), et de la source de Sidi Benchaa (Sidi Ali) qui demeure inexploitée. Concernant les opportunités d’investissement en matière de tourisme, il a été recensé sur la bande côtière de la wilaya 16 zones d’expansion touristique (ZET) s’étendant sur une superficie de 4.339 hectares dont 1.797 ha destinés à la construction pour une capacité d’accueil de 42.734 lits. La station balnéaire «Sablettes» dans la commune de Mazaghran constitue un pôle touristique de grand intérêt où sont concentrés plusieurs projets touristiques dont dix déjà réalisés offrant 884 lits. L’agence de développement touristique a en outre achevé l’étude du projet d’aménagement de deux ZET à «cap Ivy» et du site située au niveau de la commune de Benabdelmalek Ramdane, alors que l’étude est en cours pour deux zones similaires à Stidia et Ouréah sur la côte ouest de la wilaya. Le lancement de l’étude de 12 zones d’expansion touristique dans la localité de Kharouba (Mostaganem) et les commune de Stidia, Khadra, Achaacha, la plage Bahara de la
commune de Ouled Boughlam et à la commune de Sidi Lakhdar, est également inscrit au programme selon la direction du tourisme et de l’artisanat de la wilaya qui compte se pencher sur l’opération d’aménagement de cinq plages, «Clovis» dans la commune de Benabdlemalek Ramdane, «Le rocher», «Petit port», «Sidi Mansour 1 et 2» et «Kharouba». En matière d’infrastructures d’accueil, la wilaya de Mostaganem compte actuellement 21 établissements hôteliers et résidences touristiques pour une capacité totale de 1.343 lits. De plus, 38 projets touristiques sont en cours de réalisation offrant 6.165 lits et devant générer 867 emplois. 41 demandes d’investissement dans le secteur touristique visant la réalisation globale de 7.369 lits ont été enregistrées. Par ailleurs, la direction du tourisme et de l’artisanat prendra en charge, au titre du programme quinquennal en cours, la réalisation d’une étude d’aménagement de la ZET de Kharouba et l’étude du schéma directeur d’aménagement touristique (SDAT) de la wilaya de Mostaganem, ainsi que la réalisation du centre d’orientation et d’information touristique du chef-lieu de wilaya. R.LF
TLEMCEN
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Saisie de 580 kg de cuivre à Ain Kebira
es éléments de la brigade mobile des Douanes de Ghazaouet ont saisi, dans la journée de mercredi dans la région d’Ain Kebira, 580 kilogrammes de cuivre destiné à la contrebande, a-t-
on appris jeudi auprès de la Direction régionale des Douanes algériennes de Tlemcen. A la vue du barrage dressé par les éléments de cette brigade mobile au niveau de la localité de Mehrez, le contrebandier a
abandonné son véhicule prenant la fuite. En fouillant le véhicule les douaniers ont découvert cette quantité de cuivre, a-t-on indiqué. Par ailleurs, les éléments de la brigade mobile de la daira de Marsa Ben
M’hidi ont également mis la main sur 900 litres de mazout trouvés dans un véhicule abandonné. Cette quantité destinée à la contrebande était répartie sur 36 jerricans, a-t-on ajouté. R.LF
BOUIRA
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De nouveaux établissements attendus à la prochaine rentrée scolaire
rès d’une vingtaine de nouveaux établissements, dont 14 groupes scolaires, ouvriront leurs portes dès la prochaine rentrée scolaire 2012-2013 à Bouira, a-t-on indiqué jeudi à la Direction de l’Education. En plus des quatorze groupes scolaires réalisés notamment à Bouira, Lakhdaria et Ain Bessam ainsi qu’à Ain Hdjar et El-âdjiba, deux lycées nouvellement construits à Bouira et à Sour El-Ghozlane (ouest) seront ouverts à partir de septembre, a ajouté le directeur de l’Education, M. Yamine Mekhaldi. La prochaine rentrée scolaire verra aussi la réception de trois nouveaux centres d’enseignement moyen (CEM), à Said Abid (Bouira), à Merkala (Haizer) ainsi qu’à Benshaba dans la commune de Dechmia (sud-ouest), a-t-il
précisé. Avec ces nouvelles infrastructures, la wilaya de Bouira comptera au total 686 établissements scolaires, soit 46 lycées, 119 CEM et 521 écoles primaires, destinés à recevoir à partir de septembre plus de 160.540 élèves tous paliers confondus, selon les statistiques fournies par le même responsable. Au chef lieu de la wilaya, le lycée Mohamed Seddik Benyahia et celui d’Amar Ouamrane ainsi que le CEM Gouiz Said et d’autres à Sour El-Ghozlane ont fait l’objet, ces derniers mois, de travaux de réhabilitation en prévision de la prochaine rentrée scolaire, a-t-on ajouté. Au plan de l’encadrement, M. Mekhaldi a fait savoir que le secteur de l’Education de Bouira a été renforcé par plus de 214 postes ouverts
aux enseignants dans plusieurs matières et dans différents paliers au terme d’un concours organisé le 12 août dernier. Evoquant le mécontentement de certains postulants à des postes d’enseignement dont la candidature a été rejetée au terme de ce concours, dont les résultats ont été rendus public jeudi et affichés devant le siège de la Direction de l’Education, ce responsable a expliqué à l’APS avoir reçu plus de 70 recours et que la Direction n’avait accepté qu’une dizaine jugée «fondée et correcte». «La plupart des postulants dont les candidatures ont été rejetés possèdent des diplômes non conformes aux demandes et aux exigences du concours», a-t-il tenu à préciser. Souhila H.
KHENCHELA
Saisie de 90 quintaux de plaques d’aluminium destinées à la contrebande quintaux de plaques d’aluminium destinées à la contrebande via la frontière Est du pays ont été saisis à N’Sigha (4 km de Khenchela), a-t-on appris jeudi auprès du Commandement du groupement de wilaya de Gendarmerie nationale. La saisie à bord d’un camion de cette marchandise a été opérée lors d’un contrôle de routine, a ajouté la même source, précisant que trois individus sont impliqués dans cette affaire de contrebande. Une enquête a été diligentée pour retrouver les contrebandiers qui ont fui en abandonnant le camion et son chargement, tandis que des échantillons des plaques saisies ont été envoyés au laboratoire de la Gendarmerie nationale à Alger pour analyse, a indiqué la même source. N.B.
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TÉBESSA
300 millions de DA pour la rénovation du réseau d’eau potable à Ouenza
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n montant de 300 millions de dinars a été mobilisé pour la rénovation du réseau de distribution d’eau potable alimentant plusieurs quartiers de la ville d’Ouenza (90 km au nord de Tébessa), a-t-on indiqué jeudi à l’antenne locale de l’Algérienne des eaux (ADE). L’opération est en voie de lancement dans la partie haute de la ville où il est enregistré, depuis quelques mois, des difficultés d’approvisionnement en eau potable dues au vieillissement des canalisations, a-ton ajouté de même source, précisant que les quartiers ciblés abritent quelque 5.000 familles. La commune d’Ouenza (53.000 habitants) est approvisionnée depuis le début de cette année, au moyen d’une conduite d’eau potable nouvellement rénovée sur un linéaire de 60 km, à partir du barrage de Ain Dalia, situé dans la wilaya de Souk Ahras, selon la même source qui a rappelé que cette action avait nécessité un investissement de plus de 5,6 milliards de dinars. Cette conduite qui a également été étendue vers la localité d’El Aouinet (30 km à l’ouest de Ouenza), achemine un volume de 6.000 mètres cubes d’eau potable par jour, ce qui satisfait largement les besoins de ces deux localités, a-t-on soutenu. Le secteur des Ressources en eau a été doté, à la faveur du programme quinquennal 2010-2014, d’une enveloppe financière «importante» destinée a consolider les efforts entrepris pour l’amélioration de l’alimentation en eau potable dans cette wilaya qui abrite plus de 650.000 habitants. Salim Z.
LE FINANCIER DIMANCHE 2 SEPTEMBRE 2012
L’ANR veut appuyer les réformes politiques en cours Le secrétaire général de l’All iance nationale républ icaine (ANR), M. Belkacem Sahl i, a affirmé samedi à M’sila que la «participation acquise» de son parti aux prochaines élections locales constituera un «appui aux réformes pol itiques en cours en Algérie». Cette participation aux locales «consacre, d’une part, la position du parti quant à l’importance des réformes» et réaffirme, d’autres part, «le refus de toute ingérence étrangère dans les affaires intérieures du pays», a indiqué M. Sahl i qui présidait, au siège de l’ANR à M’sila, une conférence de wilaya des cadres et mil itants de sa formation politique. Le secrétaire général de l’ANR a considéré, dans ce contexte, que le fait de ne pas participer au scrutin local du 29 novembre prochain «sera de nature à favoriser cette ingérence étrangère».
DU FINANCIER Belkhadem s’attend à une «large victoire» du FLN
Total presse le gouvernement français d’aller vers les gaz de schiste
Le groupe pétrol ier Total continue d’espérer que la France finira par autoriser l’exploration et l’exploitation du gaz de schiste, tout en reconnaissant qu’il faille traiter les problèmes environnementaux en découlant, a estimé son PDG Christophe de Margerie. «Nous espérons que laFrance aura le courage comme dans toute chose de regarder avec beaucoup d’indépendance et de tranquill ité, si oui ou non» son sous-sol contient du gaz de schiste, a déclaré le PDG de Total sur RTL.
Selon lui, exploiter ce potentiel, s’il était confirmé, serait dans l’intérêt économique du pays, même s’il faut s’assurer que cela ne nuise pas à l’environnement. «Quand on est dans une situation économique comme aujour d’hui d ifficile, quand on a la possibil ité éventuellement de trouver du gaz qui est en plus plus proprequelepétroleetlecharbon-, et qu’on se pose en plus des questions sur le nucléaire, ne pas se donner la possibil ité de développer du gaz c’est dommage», a expl iqué M. de Margerie.
Saisie de 10 kilogrammes de kif et arrestation de trois trafiquants à Adrar Dix (10) kilogrammes de kif traité ont été saisis et trois trafiquants ont été arrêtés mercred i dernier par la Gendarmerie nationale à Adrar, a-t-on appris samed i à Bechar auprès de la cellule de communication du 3e groupement régional de ce corps de sécurité. L’arrestation des trois trafiquants et la saisie de la drogue a eu l ieu suite à des renseignements fournis à la Gendarmerie nationale sur la détention par les ind ividus en question d’une grande quantité de drogue destinée à être écoulée à travers les réseaux de contrebande spécial isés, a-t-on précisé. Une enquête a été ouverte par la Gendarmerie nationale pour déterminer avec exactitude la provenance de cette drogue et l’arrestation d’éventuels compl ices de ces trois trafiquants qui seront présentés devant la justice, a soul igné la même source.
INTEMPÉRIES
Plus de 30 interventions de la Protection civile à Jijel Le secrétaire général du parti du Front de l ibérat ion nat ionale (FLN), M. Abdelaziz Belkhadem, a ind iqué samed i à Bordj Bou Arreridj s’attendre à une «large victoire» de sa formation pol itique lors des prochaines élections locales. M. Belkhadem a soul igné, dans ce contexte, que les cand idats du FLN rempl issent un ensemble de critères dont «le mil itantisme, l’engagement, l’esprit de sacrifice, l’équité, l’intégrité et la compétence pour bien gérer les affaires publ iques». Intervenant lors des travaux de la
6ème conférence régionale de formation qui a réuni, à la salle polyvalente Younès Beghoura, des centaines d’étud iants et de jeunes mil itants de 19 wilayas de l’Est du pays, le SG du FLN a exhorté l’assistance, composée également de membres du comité central du parti, de moudjahid ine et de sympathisants, à «respecter la légitimité de l’ambit ion des jeunes mil itants» et à les «aider à faire leur chemin et à reprendre le flambeau pour assurer la continuité héritée des principes et des idéaux de Novembre 1954».
REBAINE
Les éléments de la Protection civile ont dû intervenir une trentaine de fois, vendred i, pour le pompage d’eaux de pluie inf iltrées dans des habitations à Jijel, en raison de précipitations d’une rare intensité, a-t-on ind iqué samed i à la Protection civile. Les services de la météorologie nationale basés à l’aéroport Ferhat Abbas ont recueill i plus de 60 mm d’eau. Des habitat ions situées dans la commune de Sid i Abdelaziz (Est) ont été déclarées sinistrées après avoir été inondées, alors que la circulation automobile était
très d ifficile sur la route Jijel-Constantine à hauteur de cette commune l ittorale. Le niveau de l’oued Barchoune qui traverse cette local ité a vu ses eaux monter pour obstruer plusieurs voies de communication et pénétrer dans des habitations et des commerces. Au chef-l ieu de wilaya, les éléments de la Protect ion civile ont été soll icités de toutes parts pour des interventions de pompage d’eaux de pluie inf iltrées dans des habitations, caves et autres sites publ ics, à l’image de la gare rout ière «Est».
La réussite des élections locales tributaire de la transparence de l’administration et de la justice Le président du parti AHD54, Al i-Fawzi Rebaïne, a déclaré samed i à Bechar que la réussite des prochaines élections locales reste «tributaire de la transparence et de l’indépendance de l’administration et de la justice». «L’administration et la justice doivent être indépendantes et être les garants du déroulement, du contrôle et du suivi de ces élections», a ind iqué le président du parti AHD 54 lors d’une rencontre régionale regroupant les responsa-
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bles et les mil itants de sa formation pol itique issus des wilayas du Sud-ouest du pays. «Le prochain rendez-vous électoral est d’une grande importance, d’où la nécessité pour les mil itants de comprendre et faire comprendre aux électeurs les prérogatives des assemblées communales et de wilayas», a-t-il précisé. «Il faut reprendre les prérogatives de ces assemblées par une pol itique qui prône la +non central ité+», a soul igné M. Al i-Faouzi Rebaine.
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LE FINANCIER DIMANCHE 2 SEPTEMBRE 2012
Nouvelle découverte macabre à Damas et dans sa région
ix-huit personnes ont été retrouvées mortes samedi à Damas et dans sa région, rapporte l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). Cinq corps ont été retrouvés dans le quartier de Qadam, dans le sud de la capitale, tan-
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dis que 13 autres ont été découverts dans des localités des alentours, notamment Kafar Batna, précise l’OSDH. Par ailleurs, l’agence de presse syrienne Sana a affirmé samedi qu’un groupe «terroriste» a commis un «massacre» dans le quartier d’al-
deux millions seront attribués à l’Agence danoise de gestion des crises, qui envoie du personnel et de l’équipement aux réfugiés syriens en Jordanie et 13 millions seront versés au Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR). «C’est un conflit très dur et effrayant», a dit le ministre danois de la Coopération à la télévision.
Syrie, vivant dans des bâtiments publics, dont des écoles, tandis que 2,5 millions de personnes au total sont affectées par le conflit dans ce pays. En outre, 221.000 réfugiés ont été recensés à l’extérieur de la Syrie mais le flot de personnes fuyant le pays a nettement augmenté depuis quelques semaines, estime la même source.
jour», et que la Chine s’en inquiétait vivement et suivait attentivement les problèmes humanitaires causés par les combats dans ce pays, selon le communiqué. M. Yang a aussi salué l’arrivée de M. Brahimi, ancien ministre algérien des Affaires étrangères, à son nouveau poste, où il succède à l’ex-secrétaire général de l’ONU Kofi Annan. Il l’a assuré du soutien de la Chine pour trouver un règlement politique à la crise syrienne. Pour sa part, M. Brahimi a souligné l’importance qu’il attache à la position chinoise et assuré M. Yang de son intention de «rester en contact étroit avec Pékin» au cours de sa nouvelle mission.
Washington presse la Syrie de confirmer détenir un reporter américain
es Etats-Unis ont exhorté vendredi les autorités syriennes à confirmer qu’elles détiennent bien un journaliste américain indépendant qui a disparu depuis deux semaines dans ce pays. Ce reporter-photographe pigiste de 31 ans, Austin Tice, est entre les mains des forces du régime du président Bachar Bachar alAssad, avaient annoncé jeudi ses deux derniers employeurs, le Washington Post et le groupe de presse McClatchy, qui édite des journaux américains comme le Miami Herald. «Nous avons
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«L’argent va à la construction de camp, de sanitaires et des tentes, à la nourriture et à l’administration, qui constituent des besoins urgents», a-t-il poursuivi. Cette nouvelle aide porte l’effort danois à 75 millions de couronnes (quelque 10 millions d’euros). Selon l’ONU, il y a aujourd’hui 1,2 million de personnes déplacées en
Pékin exprime sa «vive» inquiétude de la «dégradation» de la situation en Syrie
e ministre chinois des Affaires étrangères Yang Jiechi a fait part au nouvel émissaire de l’ONU et de la Ligue arabe pour la Syrie, l’Algérien Lakhdar Brahimi, de la «vive» inquiétude de son pays face à la «dégradation» de la situation dans ce pays, en proie à une grave crise depuis mars 2011. Le ministère chinois des Affaires étrangères a indiqué samedi dans un communiqué que M.Yang avait fait part des préoccupations de la Chine dans un entretien téléphonique avec M. Brahimi vendredi soir. Le chef de la diplomatie chinoise a observé que la situation en Syrie se détériorait «de jour en
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Marjé, près du centre d’Alep (nord), tuant une famille dont «trois enfants de moins de 17 ans». La Syrie est en proie à une révolte qui secoue le pays depuis mars 2011 et le pays a sombré dans un conflit ouvert entre les forces gouverne-
Nouvelle aide financière du Danemark en faveur des réfugiés syriens
e Danemark va débloquer deux millions d’euros supplémentaires pour venir en aide aux réfugiés syriens ayant fui leur pays en raison des violences qui y sévissent depuis plus de 17 mois, a rapporté samedi la télévision publique danoise DR. Selon cette source, sur les 15 millions de couronnes (2 millions d’euros) débloquées,
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MONDE
vu ces informations affirmant que M. Tice est détenu par les Syriens. Le gouvernement syrien doit toutefois le confirmer auprès de notre puissance protectrice», la République tchèque, qui représente les intérêts consulaires des Etats-Unis en Syrie, a dit à l’AFP le porte-parole adjoint du département d’Etat, Patrick Ventrell. Selon le Washington Post, qui citait des sources diplomatiques, M. Tice est à Daraya, une banlieue de Damas, théâtre de violents combats entre les rebelles et l’armée. Ancien soldat de
la Marine en Afghanistan et en Irak, M. Tice est arrivé en mai en Syrie, entré depuis la Turquie, mais sans visa, a précisé le Washington Post. Après avoir voyagé avec des rebelles, il a rallié Damas en août. La Syrie accorde peu de visas de presse, mais nombre de reporters entrent quand même dans le pays. Deux journalistes, un Palestinien et un Turc travaillant pour Al-Hurra, une télévision en arabe financée par les Etats-Unis, n’ont pas donné de nouvelles depuis le 20 août à Alep et sont retenus par l’armée syrienne.
Le prochain sommet des non-alignés se tiendra à Caracas en 2015
e prochain sommet des pays non-alignés se tiendra à Caracas en 2015, a annoncé vendredi le ministre vénézuélien des Affaires étrangères Nicolas Maduro. «Il a été décidé que le 17e sommet (se tiendrait) à Caracas en 2015», a annoncé M. Maduro, interrogé à Téhéran par la télévision vénézuélienne VTV. Le sommet du Mouve-
ment des non-alignés de Téhéran s’est achevé vendredi soir après deux jours de travaux. Les représentants des 120 pays membres ont adopté une déclaration finale affirmant notamment le droit de tous les pays à l’énergie nucléaire pacifique, le refus de toutes sanctions unilatérales et menaces militaires contre un pays, le soutien à la création d’un Etat
palestinien et la nécessité du désarmement nucléaire, ont indiqué les médias iraniens. Le sommet de 2015 se tiendra «dans un monde qui aura évolué», a assuré M.Maduro, estimant que les 120 pays non-alignés seront plus unis et avancés dans la construction de «ce monde multipolaire, multicentrique et dépourvu de l’hégémonie» d’Etats impérialistes.
mentales et les rebelles qui se concentre autour de Damas et d’Alep, deuxième ville du pays.
10 personnes tuées vendredi dans des violences à travers la Syrie
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u moins 10 personnes, dont six civils et quatre rebelles, ont péri dans des violences vendredi, selon un bilan provisoire de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). Sur le terrain, les insurgés ont tenté de s’emparer d’un bâtiment de la défense aérienne à Boumakal (est) et livraient bataille, pour la deuxième journée consécutive, pour s’emparer de la base aérienne d’Abou el-Zouhour, l’une des deux plus importantes de la région d’Idleb (nord-ouest), qu’ils contrôlent «en partie», selon l’OSDH. «Taftanaz et Abou elZouhour sont les deux principaux aéroports à Idleb à travers lesquels le régime envoie ses avions pour bombarder les maisons des civils», avait affirmé le colonel Afif Mahmoud Sleimane, chef du conseil militaire rebelle pour la province d’Idleb. La répression et les combats avaient fait 119 morts jeudi à travers le pays, dont 79 civils. Depuis le début de la révolte en mars 2011, plus de 26.000 Syriens, en majorité des civils, ont été tués selon une ONG syrienne, 2 millions de personnes ont dû fuir leur maison et les violences pour s’installer ailleurs dans le pays et des centaines de milliers d’autres se sont réfugiées principalementenTurquieetenJordanie,maisaussi au Liban et même en Irak, selon des estimations de l’ONU.
La Russie appelle à une solution politique à la crise syrienne
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e vice-ministre des Affaires étrangères russe Mikhaïl Bogdanov a appelé vendredi à une solution politique pour mettre fin au conflit syrien. Lors de sa rencontre avec l’ambassadeur syrien à Moscou Riyad Haddad, M. Bogdanov, qui est également le représentant du président russe pour le Moyen-Orient, a appelé à un cessez-le-feu immédiat par toutes les parties pour aider à «mettre fin aux souffrances de la population civile» indique un communiqué du ministère russe des Affaires étrangères. Les deux diplomates ont discuté de la situation qui prévaut en Syrie, ainsi que de l’issue d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU de jeudi sur la situation humanitaire en Syrie, d’après le communiqué. Les deux parties ont convenu que «des sanctions économiques unilatérales imposées par un certain nombre d’Etats et les organisations régionales ont compliqué sérieusement la vie des Syriens», ajoute le communiqué. M. Bogdanov a la position de la Russie sur la crise, appelant à l’ouverture rapide de négociations politiques «par les Syriens eux-mêmes et sur la base du consensus atteint par la communauté internationale». Les 15 membres du Conseil de sécurité des Nations unies et les pays voisins de la Syrie ont reconnu lors de la réunion du Conseil de sécurité de jeudi que la situation humanitaire actuelle en Syrie était très préoccupante.
Pas de zones protégées sans résolution de l’ONU, avertit Erdogan
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e Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a écarté vendredi l’établissement sans une résolution de l’ONU de zones protégées en Syrie pour accueillir les populations qui fuient les combats. «Nous ne pouvons pas faire cela sans une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU», a déclaré M. Erdogan à la chaîne de télévision Kanal Turk. Pour le chef du gouvernement turc, «il n’est pas possible de créer une zone tampon sans établir une zone d’exclusion aérienne». La veille, le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu avait appelé le Conseil de sécurité à «agir sans délai» pour mettre sur pied des zones refuges, soulignant que 80.000 Syriens étaient déjà accueillis dans des camps en Turquie, tandis que 4.000 autres franchissent chaque jour la frontière. 20.000 réfugiés syriens vivent en outre déjà dans des appartements ou des hôtels en Turquie, selon les autorités d’Ankara. Les grandes puissances n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur la proposition de la Turquie dont la mise en oeuvre implique une couverture militaire. Ankara va poursuivre ses efforts pour favoriser la création de zones protégées en Syrie malgré les réticences exprimées jeudi à ce sujet devant le Conseil de sécurité de l’ONU, a indiqué vendredi à l’AFP un diplomate turc. «La Turquie est du côté du peuple syrien, pas de celui du régime cruel de Bachar al-Assad», a assuré M. Erdogan, qui s’est déclaré convaincu qu’»Assad est politiquement mort».
LE FINANCIER DIMANCHE 2 SEPTEMBRE 2012
MONDE FRANCE
François Hollande tente de rassurer les impatients du changement Par Elizabeth Pineau
En chute l ibre dans les sondages de confiance, François Hollande a tenté vendred i de répondre à l’inquiétude des Français, palpable sur le terrain, en promettant une accélération mais aucune nouveauté dans un programme déjà connu.
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e changement ce n’est pas une somme d’annonces, c’est une force qui donne une direction», a déclaré le chef de l’Etat à Châlonsen-Champagne (Marne), où il effectuait son premier déplacement de terrain de la rentrée. «Il faudra du temps», a-t-il prévenu. «Non pas sur trois mois, pas davantage sur 12 mois mais sur cinq ans et en même temps, il n’y a pas de jour à perdre». Face aux plans sociaux qui se multiplient, le président a annoncé la création «dans les jours qui viennent» de la Banque publique d’investissement destinée à soutenir les entreprises, alors qu’il en était initialement question en janvier prochain seulement. Autres accélérations annoncées ou confirmées dans ce discours poliment applaudi : la remise le 10 septembre aux partenaires sociaux du document de base aux négociations sur la sécurisation de l’emploi pour engager «dès le mois prochain» une négociation, et une réunion des présidents de régions deux jours plus tard sur le financement des collectivités locales. Tout cela se fera dans un environnement économique morose mais avec la volonté réaffirmée d’assainir les finances publiques françaises dans la «justice». L’inauguration de la 66e foire de Châlons, où il était venu pendant sa campagne, a donné l’occasion au président de recueillir les doléances de Français à la patience visiblement émoussée en cette rentrée difficile sur le front de l’écono-
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«ON EST EN TRAIN DE GALÉRER» «Sarkozy nous a tourné le dos, ne faites pas la même chose surtout, ne nous faites pas regretter le 6 mai !», lui a dit une ouvrière de cette entreprise, dont une délégation a été reçue par des membres du cabinet présidentiel. «On est en train de galérer. Il faut faire quelque chose, sinon on est morts», a lancé au président une salariée d’une entreprise de contreplaqué en danger. Attentif à leur égard, François Hollande a tenté de trouver les mots qui rassurent, sans toujours convaincre : «On ne va pas pouvoir régler tout ce qui ne s’est pas fait pendant des années, maintenant on est en responsabilité, donc il faut le faire». Pas de ré-
ponse présidentielle en revanche à la remarque d’un jeune homme : «Eh monsieur, c’est quand le référendum sur le traité européen ?» Peu après, devant la presse, François Hollande a dit entendre, comme il l’avait dit la veille en marge d’un voyage à Madrid, les «doutes» de ses concitoyens. «Ils espèrent beaucoup dans le changement, c’est à moi de leur dire les étapes qui permettront d’y parvenir», a-t-il noté. François Hollande a répété dans son discours son leitmotiv à l’adresse du gouvernement : agir en «bon ordre, bon rythme et dans la bonne direction». Malgré un début de quinquennat prompt à critiquer et à défaire ce qui avait été mis en oeuvre par la gouvernement précédent, il a estimé qu’il n’était «plus temps de juger le passé mais d’agir dès aujourd’hui, pour préparer l’avenir». Invitant à «ne pas subir les plans sociaux mais (à) les prévenir», le chef de l’Etat a dit vouloir «accompagner les mutations économiques, développer la formation professionnelle, préférer l’activité partielle au chômage». Le président a aussi dit compter sur les mesures visant la jeunesse pour redonner «confiance» au pays. Tels les «emplois d’avenir» qui devraient se traduire selon lui en conventions «dès le début du mois d’octobre». Le président a par ailleurs promis d’élargir le crédit impôt recherche à l’innovation dans les PME et à céder «gratuitement» des terrains de l’Etat pour les collectivités locales.
Deux détenus palestiniens en grève de la faim «en grave danger» Deux palestiniens détenus par Israël sans jugement en grève de la faim depuis plusieurs mois sont «en grave danger», a estimé vendredi l’organisation de défense des droits de l’Homme Amnesty International. Hassan Safdi et Samer al-Barq ont été transférés du centre médical de la prison de Ramle, près de Tel-Aviv, au centre médical Assaf Harofeh, précise l’ONG dans un communiqué. Amnesty rappelle que les deux hommes ont entamé une grève de la faim, respectivement depuis le 22 mai et le 21 juin, pour dénoncer la détention administrative, une disposition qui prévoit qu’un tribunal militaire peut ordonner la mise en détention sans inculpation ni jugement pour six mois, renouvelables indéfiniment. M. Barq ne reçoit pas «le traitement médical spécialisé dont il a besoin» à
34% et 50% des Français se disaient inquiets pour eux et leurs enfants», souligne l’Ifop. Le pessimisme concerne aussi les sympathisants du Parti socialiste (58%) et prime dans toutes les catégories de population, touchant prioritairement les Français âgés de 65 ans et plus (74%), les artisans et commerçants (70%) et les inactifs (72%). En revanche, les ouvriers sont plus optimistes (33%, +4 points depuis janvier). A l’instar des trois vagues d’enquête précédentes, la confiance accordée par les
Français au nouveau gouvernement apparaît minoritaire, sauf pour la protection de l’environnement (50%). Le gouvernement a la confiance de 45% des sondés pour favoriser l’intégration des personnes issues de l’immigration, de 42% pour la lutte contre l’insécurité (-1 point par rapport à janvier) et de 42% pour la lutte contre la pauvreté (+21). Ce sondage a été effectué les 30 et 31 août auprès d’un échantillon de 1.004 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Gérard Bon
Deux habitants de Ghaza blessés dans une attaque aérienne de l’armée d’occupation
eux Palestiniens ont été blessés tôt samedi matin au nord de Ghaza, ont rapporté deux sources médicales locales. Un porteparole du service des urgences de
Ghaza a indiqué que deux civils âgés de 40 et 25 ans avaient été touchés lors de l’attaque au nord de la ville de Ghaza d’un camp d’entraînement de la section militaire du Hamas, les bri-
gades Ezzedine al-Qassam, par un avion de chasse israélien. Un autre raid aérien a ciblé le camp d’Al Ahrar, un groupuscule proche du Hamas. Cette attaque n’a occasionné aucune victime.
l’hôpital, a précisé l’ONG. Les deux hommes ont en outre été frappés par des geôliers israéliens le 13 août «pour avoir refusé de changer de cellule» afin de rejoindre des codétenus non grévistes de la faim. Ils «sont en grave danger car leur santé se détériore», a prévenu Amnesty. Quelque 1.600 à 2.000 détenus palestiniens d’Israël, dont M. Safdi, ont participé à une grève de la faim massive lancée en avril, qui s’est conclue par un accord le 14 mai avec l’administration pénitentiaire. L’une de leurs principales revendications était la libération des détenus en détention administrative à l’issue de leur peine en cours à moins que des charges ne soient formulées. M. Safdi a de nouveau refusé de s’alimenter quand sa détention administrative a été renouvelée.
Après Tampa, Mitt Romney visite la Louisiane frappée par Isaac
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itt Romney, désormais officiellement candidat républicain à la présidence américaine, a effectué une visite impromptue hier en Louisiane, pour jauger les conséquences du passage du phénomène Isaac, après avoir accepté son investiture en vue du vote du 6 novembre lors de la convention de Tampa, en Floride. Mitt Romney a rencontré le gouverneur républicain Bobby Jindal qui lui a montré dans la zone de Paroisse Jefferson, près de La Nouvelle-Orléans, les débris et les voitures à moitié submergées, à la suite des intempéries provoquées par Isaac,
Le moral des Français est au plus bas, selon Ifop
lus des deux tiers (68%) des Français se disent pessimistes pour leur avenir malgré l’arrivée de la gauche au pouvoir, selon un sondage Ifop réalisé pour Dimanche Ouest France. Ce chiffre approche le pic historique de pessimisme mesuré par le même institut en août 2005 (70%). «C’est la première fois que l’inquiétude est aussi vive en début de mandat présidentiel : en août 2002 et août 2007, après la réélection de Jacques Chirac et l’élection de Nicolas Sarkozy, respectivement
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mie et de l’emploi, comme le montrent les sondages. «Le changement, c’est pour qui ?», «Le changement, c’est pour quand ?», pouvait-on lire sur des pancartes brandies par des dizaines de manifestants, dont de nombreux militants CGT, massés, sans service d’ordre excessif pour les contenir, à l’arrivée du chef de l’Etat. Lors d’une longue promenade dans les stands, le président a été interpellé par des salariés d’entreprises en difficulté, dont Solimédical, société de fabrication de matériel médical de l’Aube dont les salariés n’ont pas été payés depuis des mois malgré une décision de justice en leur faveur.
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un temps ouragan de catégorie 1. Le phénomène avait toutefois été rétrogradé en tempête tropicale lorsqu’il a frappé en milieu de semaine la Nouvelle-Orléans, où il s’est heurté au système de digues construit pour un coût de 14,5 milliards de dollars (11,5 milliards d’euros) à la suite du passage de Katrina, ouragan de catégorie 3, qui a fait plus de 1.800 morts en août 2005. Isaac doit encore, en tant que simple dépression tropicale, gagner le Midwest américain dans le week-end, suspendant la récolte des cultures mais apportant des pluies attendues par cette région victime de la sécheresse. Mitt Romney, dont l’adversaire démocrate, le président Barack Obama doit, à son tour, se rendre en Louisiane lundi, a félicité des équipes de premiers secours et rencontré des habitants touchés par les dégâts, leur consacrant ses premiers gestes de
candidat républicain officiel. «SOMMET D’HYPOCRISIE» «Être candidat à la présidence, c’est en partie avoir l’air d’un président», a apprécié un responsable de l’administration de l’ancien président George W. Bush, qui a souhaité gardé l’anonymat. «Si vous allez demander aux électeurs de voter pour vous et de vous faire confiance pour quatre ans, cela aide s’ils peuvent vous visualiser en train de faire votre travail dans le même contexte qu’un président.» Le camp de Barack Obama a cependant profité de la visite de Mitt Romney, qualifiée de «sommet d’hypocrisie» par Harry Reid, chef de file de la majorité démocrate au Sénat, pour dénoncer les positions de son colistier, Paul Ryan, favorable à une baisse des aides publiques aux victimes de catastrophes. Barack Obama menait, de son côté, campagne vendredi à Fort Bliss, au Texas, où il avait annoncé la fin des opérations de combat américaines en Irak, il y a deux ans jour pour jour, et où il a défendu sa politique étrangère face aux attaques républicaines qui ont jalonné la convention de Tampa. «Nous mettons fin à une décennie de guerre, nous sommes en train de détruire des réseaux terroristes qui nous ont attaqués, et nous avons restauré le ‘leadership’ américain», a-t-il dit devant 5.000 soldats, s’engageant à nouveau à retirer l’ensemble des troupes américaines d’Afghanistan d’ici la fin 2014. Selon un sondage Reuters/Ipsos publié vendredi, et effectué sur internet auprès de 1.632 électeurs, 52% des personnes interrogées ont une bonne image de Barack Obama, contre 50% pour Mitt Romney. Les intentions de vote pour les deux candidats sont presque égales, le républicain ayant un pour cent d’avance sur son adversaire.
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LE FINANCIER DIMANCHE 2 SEPTEMBRE 2012
PUBLICITÉ REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE Direction du Logement et des Equipements Publics de la Wilaya de Tiaret Carte d’immatriculation : 000214015001770
AVIS D’APPEL D’OFFRES NATIONAL RESTREINT N° : 44/2012 La Direction du Logement et des Equipements Publics de la Wilaya de Tiaret lance un avis d’appel d’offres national restreint pour : Réalisation d’une Annexe Régionale de l’école des Beaux Arts à Tiaret Lot 01 : Gros Œuvres + Terrassement. Lot 02 : CES + VRD + Bâche d’eau Lot 03 : Menuiserie Aluminium + Bois Lot 04 : Chauffage Lot 05 : Espace Vert Lot 06 : Courant Faible + Eclairage Extérieur Lot 07 : Equipement Poste transformateur + Câblerie Lot 08 : Ascenseur Les entreprises intéressées par cet avis et disposant de qualifications requises dans le domaine suivant :
Lot N°
Domaine
Activité
Catégorie
OBS
Lot 01 :
Bâtiment
Principale
3 et plus
/
Lot 02:
Bâtiment
Principale
3 et plus
/
Lot 03:
Bâtiment
Principale
3 et plus
Menuiserie
Lot 04:
Bâtiment
Principale
3 et plus
Chauffage
Lot 05:
Bâtiment ou TP
Principale
2 et plus
/
Lot 06:
Bâtiment
Principale
2 et plus
Electricité
Lot 07 :
Bâtiment ou TP
Principale
2 et plus
Electricité
Lot 08 :
Bâtiment
Principale
3 et plus
Installation ascenseur – Installation Electrique
Peuvent retirer le cahier des charges auprès de la Direction du logement Et des Equipements Publics (bureau des marchés). Cité Mohamed Djahlene (Dar Essakan) – Tiaret. Les offres se constituent d’une offre technique et d’une offre financière, accompagnées obligatoirement des pièces réglementaires suivantes :
OFFRE TECHNIQUE : Le cahier des charges dûment signé par l’entreprise – Une copie du registre de commerce – Une copie du certificat de qualification et classification professionnelles en cours de validité légalisée (domaine exigé activité principale catégorie 02 plus – Extrait de rôles apuré ou échéancier – Attestation de mise à jour CNAS, CASNOS, et CACOBATPH – Bilan comptable indiquant les différents résultats financiers des trois dernières années visé par les services des impôts – Un casier judiciaire N°03 moins de 3 mois – Listes des moyens humains justifiés par la liste de mouvement (CNAS + Diplôme) – Listes des moyens matériels à mettre en œuvre dans le cadre du présent projet (avec pièces justificatives) cartes grises + un récépissé de dépôt et P.V de Huissier ou PV d’expert pour les moyens non roulants – Des références professionnelles justifiées par des attestations de bonne exécution ou procès verbaux de réception définitive délivrées par le maitre de l’ouvrage – Statut de l’entreprise pour les personnes morales – Planning des travaux signé par l’entreprise – La déclaration à souscrire – La déclaration de probité – Attestation de dépôt des comptes sociaux déposés auprès du CNRC pour les personnes morales – Numéro d’immatriculation fiscale (NIF) – tou document doivent être justifié par la liste de mouvement et de cotisations vis-à-vis des organismes de soumission. Les documents doivent être légalisés. OFFRE FINANCIERE : 1- La lettre de soumission – 2- Le bordereau des prix unitaires dûment signé par l’entreprise (le BPU doit comporter les prix en lettres et en chiffres) – 3- Le devis quantitatif et estimatif dûment signé par l’entreprise. N.B : L’entreprise doit veiller au classement et à l’ordonnancement des documents selon la configuration des deux offres ; les pièces non exigées ne seront pas prises en considération durant l’ouverture et l’évaluation des offres. Les soumissionnaires peuvent soumissionner pour un ou plusieurs lots mais ne seront retenus que pour un seul lot. Les offres accompagnées des documents ci – haut doivent être déposées à l’adresse suivante : La Direction du Logement et des Equipements Publics de la Wilaya de Tiaret Soumission à ne pas ouvrir Projet : Réalisation d’une Annexe Régionale de l’école des Beaux Arts à Tiaret - Lot :………………… La première enveloppe doit comporter le terme « soumission à ne pas ouvrir » avec le nom du projet et l’anonymat de l’expéditeur et contenir deux (02) autres enveloppes : Une comportera le nom du projet et le terme : « Soumission – Offre Technique » L’autre comportera le nom du projet et le terme : « Soumission – Offre Financière » La durée de préparation des offres est fixée à 25 jours à compter de la première parution du présent avis dans le bulletin officiel des marchés d’opérateur public BOMOP ou la presse. La date de dépôt des offres est fixée le dernier jour de la durée de préparation des offres au plus tard à 12h00. L’ouverture des plis technique et financier se tiendra en séance publique le même jour de la clôture de la durée de préparation des offres, à 14h00 au niveau du siège de la wilaya de Tiaret. La période de validité des offres correspond à la durée de préparation des offres augmentée de trois (03) mois conformément à l’article 65 du décret présidentiel 10/236 du 07/10/2010 portant réglementation des marchés publics (soit 115 jours). ANEP N°11931/31 LE FINANCIER LE 02/09/2012
KIOSQUE
LE FINANCIER DIMANCHE 2 SEPTEMBRE 2012
Le gouvernement Ayrault mène une politique économique à l’envers
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e gouvernement se trompe de politique économique. A considérer que la réduction du déficit est l’impératif premier «intangible» et que le problème de compétitivité est secondaire, et qu’il ne sera abordé qu’ensuite, en 2013, MM. Hollande et Ayrault inversent l’ordre des urgences. Ils prennent le risque d’aller vers des déconvenues et de placer la France dans la spirale latine récessionniste, celle de la Grèce, du Portugal et de l’Espagne. Le diagnostic des maux de la France a été long à admettre par la classe politique, gauche et droite réunies. Mais, finalement, au bout d’une décennie de rapports et de débats, l’accord s’est fait pour considérer que le pays doit corriger un premier déficit, celui des comptes publics. publicité Il n’y a en vérité plus guère le choix: la crise ayant poussé le ratio dette/PIB à la limite de la barrière dangereuse des 90%, les marchés financiers se sont transformés en chiens de garde féroces pour surveiller, dans toute l’Europe, l’équilibre des recettes et des dépenses. La prise de conscience de la gravité du second déficit, celui des comptes extérieurs, est beaucoup plus récente. En cause: la dégradation de la compétitivité des productions sur le sol français depuis 2000. Nicolas Sarkozy l’avait évoquée en 2007 avant de l’oublier pendant son quin-
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Il a raison de ne pas en rajouter dans l’austérité, mais tort de ne pas en tirer les conséquences: il faut provoquer imméd iatement un choc de compétitivité pour sauver ce qui reste de croissance. quennat, puis de ressortir le thème quelques mois avant l’élection sous la forme de la TVA sociale. La gauche, tout habitée par sa conviction que le libéralisme a remis en place un capitalisme de lutte des classes, considère fondamentalement que ce qu’obtient le capital est pris sur la part du travail. Le défaut de compétitivité s’explique par une insuffisance de recherche-développement et par les erreurs des chefs d’entreprise (comme ceux de Peugeot). Pour les socialistes français, les analyses sur la chute des marges des entreprises et la hausse du coût du travail sont «des discours patronaux». INFLEXION CET ÉTÉ Une inflexion a eu lieu cet été. JeanMarc Ayrault va à l’université du Medef dire qu’il prendra en compte «la compétitivité des entreprises». Pierre Moscovici, ministre de l’Economie, reconnaît dans Les Echos «la dureté de la situation des entreprises». Arnaud Montebourg, ministre de l’Industrie, découvre que les problèmes sont plus complexes qu’il croyait. Bref, le recul de la croissan-
ce et l’explosion du chômage cet été expliquent que le pouvoir socialiste amorce un virage sur l’aile sur l’impératif de la compétitivité. Il amorce seulement, car il précise que les entreprises «doivent participer à l’effort de redressement», en clair qu’elles seront taxées plus. L’effondrement de la croissance est en réalité plus grave que ne le reconnaît le gouvernement. Il aurait dû le conduire à inverser sa politique économique. Le PIB ne va gagner que 0,3% cette année et sans doute 0,5% en 2013, un point de moins que le 1,5% espéré par François Hollande. Ces chiffres sont alarmants: l’Etat privé
Peugeot choisit la France pour construire son utilitaire léger
e constructeur automobile produira bien son futur véhicule utilitaire léger dans l’usine de Valenciennes, dont l’avenir était en doute. L’investissement coûtera plus de 750 millions d’euros. Encore menacée de fermeture début juillet, l’usine PSA Peugeot Citroën de Sevelnord voit son horizon s’éclaircir. Le constructeur a choisi de produire son futur véhicule utilitaire léger sur le site de Valenciennes-Hordain (Nord), qui emploie 2600 personnes. Une usine préférée à celle de Vigo, en Espagne. PSA va investir 750 millions d’euros pour ce projet mené avec son nouveau partenaire Toyota. En juillet, il avait dissout sa coentreprise avec l’italien Fiat. Les 750 millions d’euros investis pour relancer la production lèvent l’hypothèque qui pesait sur le site nordiste. «Cette somme doit permettre au groupe d’assurer l’avenir du site et de pérenniser l’emploi», assure PSA. Le groupe préfère toutefois se montrer prudent. «Nous ne pouvons pas garantir que les 2600 postes seront conservés», prévient un porte-parole. Tout dépend du succès du nouveau véhicule, dont la date de commercialisation dans les réseaux Peugeot, Citroën et
Toyota n’est pas encore décidée. «Après la séparation avec Fiat, les volumes produits à Sevelnord étaient insuffisants pour assurer la viabilité du site, souligne Bertrand Rakoto, analyste chez RL Polk. Avec le nouveau partenariat avec Toyota, le risque est moins important. C’est un gage de pérennité». La poursuite de l’activité à Sevelnord était conditionnée à la signature de deux accords: l’un avec un nouveau partenaire pour la production d’un véhicule utilitaire à Valenciennes, l’autre avec les syndicats sur l’amélioration de la compétitivité du site. RENFORCER LA COMPÉTITIVITÉ Ces conditions ayant été réunies fin juillet, le choix de Sevelnord semblait acquis. Le choc provoqué par l’annonce par PSA, le 12 juillet, de la suppression de 8000 postes et de la fermeture du site d’Aulnay a sans doute incité le groupe à repousser l’annonce d’une bonne nouvelle, qui serait alors passée inaperçue. «Je tiens à remercier les partenaires sociaux de Sevelnord pour la qualité du dialogue établi à un moment crucial pour l’avenir du site, a décla-
ré le président du directoire de PSA Philippe Varin. Je tiens à remercier les autorités locales et Toyota pour sa confiance en notre savoir-faire sur les véhicules utilitaires légers». «L’attribution de ce nouveau véhicule sur le site de Valenciennes-Hordain démontre que le savoir-faire des sites industriels français peut attirer de nouveaux investissements et de nouveaux constructeurs, s’est réjouit de son côté Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif. Elle démontre aussi que le dialogue social est un outil efficace pour renforcer la compétitivité des sites industriels et sécuriser durablement les emplois quand il est mené suffisamment en amont.» La CGT, elle, n’est pas rassurée. «Ils savent exactement combien ils garderont de salariés, mais ils ne nous disent rien. On craint le pire»a affirmé le représentant du syndicat, Ludovic Bouvier. PSA, qui s’apprête à entamer des négociations difficiles avec les syndicats d’Aulnay, a prévenu vendredi que Les salariés de l’usine de Rennes devront chômer 13 jours d’ici fin novembre en raison de la baisse des commandes Par Guillaume Errard, journaliste
de recettes va devoir imposer une austérité plus sévère encore que prévu (de 1 point de PIB en plus, selon les calculs de Patrick Artus, de Natixis), ce qui va assécher encore la croissance (qui passerait à un chiffre négatif de -0,2% en 2013, selon le même auteur). La France est en clair menacée d’une spirale latine. UNE SOLUTION INTERDITE PAR LES MAR CHÉS MARCHÉS Que faire? Première solution: ralentir l’effort budgétaire et se donner un délai pour l’agenda du retour à l’équilibre. Sur le papier, c’est évi-
demment ce qu’il faudrait faire, en plein accord avec les autres pays européens. Comme le démontre l’examen des déficits au sud de l’Europe, l’austérité germanique en pleine récession est une politique contre-productive. La France devrait éviter d’en rajouter dans l’austérité. Mais il y a une forte probabilité pour que les marchés n’acceptent pas ce qui serait à leurs yeux un «manquement» de la part du gouvernement socialiste français. Les taux d’intérêt bondiraient «à l’italienne». Sauf si c’est Bruxelles, ou mieux Berlin, qui propose cette solution, il faut la considérer comme interdite. Le gouvernement a raison sur ce point. Mais il a tort de ne pas en tirer les conséquences: il faut dès lors provoquer immédiatement un choc de compétitivité, seule solution pour sauver ce qui reste de croissance. Toutes les réformes positives pour la croissance (institutionnelles, économiques et sociales) devraient être engagées sur le champ, à commencer par un allégement du coût du travail. Si elles le sont, et seulement si elles le sont, on peut espérer que le déficit extérieur s’améliore et que, en conséquence, les marchés admettent un léger dérapage des comptes budgétaires. Sinon, l’engrenage récessionniste est très probable. Par Eric Le Boucher, journaliste.
FRANCE. BANQUE PUBLIQUE D’INVESTISSEMENT
Moscovici justifie le choix de la banque Lazard
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près la polémique sur la nomination de la banque Lazard, comme conseiller dans la création de la banque publique d’investissement, le ministre de l’Economie et des Finances explique la procédure suivie. La Banque publique d’investissement (BPI) doit voir le jour très prochainement, selon les propos tenus par François Hollande ce vendredi 31 août. Mais pour l’aider à créer cet établissement dédié au financement des PME, le ministère de l’Economie a désigné la banque Lazard. Ce choix a été critiqué publiquement par Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, lors de son intervention devant le Medef ce même vendredi. SE FFAIRE AIRE CONSEILLER PAR UNE BANQUE D’AF D’AF-F AIRE EST UNE PR OCÉPROCÉDURE CLASSIQUE Pour tenter d’éteindre la polémique Pierre Moscovici, ministre de l’Economie et des Finances, a donc dans la soirée de vendredi publié un communiqué pour justifier son choix. «De façon à aboutir très rapidement à la création de
cette nouvelle banque conformément au souhait du Président de la République, le Ministre a, dès le 2 août 2012, demandé à l’Agence des Participations de l’Etat (APE) et à la direction générale du Trésor (DG Trésor) de rechercher, dans les meilleurs délais, un conseil, afin de les assister dans la création opérationnelle de la future BPI», indique-til. Le fait de s’entourer d’un banquier d’affaire dans ce type d’opération n’est pas exceptionnelle comme le rappelle le ministère : «l’Etat, afin de défendre ses intérêts, s’entoure en effet régulièrement de conseils sur toutes les opérations d’envergure nécessitant une expertise juridique, comptable, prudentielle, et financière pointue et faisant appel à des valorisations d’actifs. C’est le cas pour la constitution de la BPI». QU ATRE BANQUES SONT QUA RESSORTIES DE LL’APPEL ’APPEL À C ANDID ATURES CANDID ANDIDA Le communiqué précise que la désignation a suivi «une procédure de consultation auprès d’établissements reconnus, ainsi que le permet l’article 3-5° du code des
marchés publics». Les banques «ayant un conflit d’intérêts lié, soit à leur lien avec Oséo, soit à leur activité de conseil d’autres parties sur le dossier BPI» ont été exclues de cette procédure à l’issue de laquelle quatre offres ont été présentées. Les quatre banques ont été entendues le mardi 7 août par l’agence des participations de l’Etat et la direction générale du Trésor. «Elles ont présenté les équipes qu’elles pourraient mettre rapidement à disposition de cette mission ainsi que la rémunération demandée». LAZARD PRÉSENT AIT PRÉSENTAIT LA MEILLEURE OFFRE La banque Lazard Frères a été retenue par le ministre de l’Economie et des Finances car selon le communiqué, «cet établissement a en effet présenté la meilleure offre, au regard des attentes exprimées et du prix, pour apporter un appui strictement technique à la mise en œuvre des décisions du gouvernement. La rémunération du conseil de l’Etat inclut celle d’un conseil juridique». Par Séverine Sollier
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LE FINANCIER DIMANCHE 2 SEPTEMBRE 2012
Nouveaux légers retards pour l’A400M d’Airbus
Air France veut s’implanter dans la maintenance en Chine
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’avionneur européen Airbus a annoncé vendredi de nouveaux légers retards dans le programme de son avion de transport militaire A400M, la première livraison de l’appareil à la France devant intervenir finalement au deuxième trimestre 2013. Le délai contractuel pour la livraison du premier A400M à l’armée française était fixé au 31 mars 2013. Ce nouveau retard est lié à des problèmes de moteurs désormais en cours de résolution mais qui ont provoqué de nouveaux délais dans la certification de l’appareil. Dans un communiqué, le constructeur aéronautique a ainsi fait savoir que la certification civile de l’A400M était reportée au premier trimestre 2013. En juillet, Airbus avait indiqué que cette certification de l’A400M interviendrait à la fin août ou début septembre. La certification militaire, deuxième étape nécessaire avant la première livraison, qui devait intervenir au quatrième trimestre de cette année est également reportée au premier trimestre de l’année prochaine. Airbus a fait savoir qu’il y aurait aussi un «léger impact» sur la livraison du deuxième A400M à la France. En revanche, la date de livraison du premier appareil à la Turquie et du troisième A400M à la France, prévue d’ici la fin de l’année 2013, a été confirmée. Airbus a également indiqué que le programme des livraisons pour 2014 et après se poursuivait comme prévu. Développé par la France, la Belgique, la GrandeBretagne, l’Allemagne, le Luxembourg, l’Espagne et la Turquie pour un coût de plus de 20 milliards d’euros, le programme A400M a subi un retard de quatre ans et un dépassement de coûts de plusieurs milliards d’euros.
ENTREPRISES
Par Cyril Altmeyer
Air France-KLM a confirmé vendred i étud ier un projet de développement de son activité d’entretien d’équipements aéronautiques en Chine destinée aux compagnies locales afin de profiter de la forte croissance du trafic aérien attendue dans le pays dans les prochaines décennies.
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eux sources syndicales ont déclaré que le groupe ouvrirait en 2014 deux usines, l’une spécialisée dans l’entretien mécanique à Xi’an et l’autre consacrée à l’avionique à Shanghai, confirmant une information du Parisien. L’avionique regroupe les équipements électroniques à bord d’un avion. L’une des sources a précisé qu’Air FranceKLM détiendrait 100% de l’usine de Xi’an et la moitié du capital de celle de Shanghai en coentreprise avec un partenaire chinois et que le prix d’achat total proposé pour les deux
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usines était de six millions d’euros. Un porte-parole d’Air France-KLM a confirmé que le projet avait été accepté jeudi par les organisations syndicales lors d’un comité central d’entreprise (CCE), mais n’a pas souhaité en préciser les contours ni les investissements nécessaires. «Il ne s’agit en aucun cas de transférer une activité actuellement effectuée en France. Si nous ne captons pas ce marché asiatique, d’autres le prendront à notre place», a-til dit, répondant aux inquiétudes soulevées par des représentants syndicaux lors du CCE. «Compte tenu des flux logis-
tiques à gérer dans les réparations mécaniques ou électroniques, l’obtention de ces contrats ne peut se faire qu’en étant présent au plus près du marché», a-t-il ajouté. RELAIS DE CROISSANCE Dans le cadre de son plan de restructuration «Transform 2015», Air France Industries, la division spécialisée d’Air France-KLM, entend se développer dans l’entretien d’équipements et de moteurs dans un marché attendu en croissance de 3% par an sur les dix
France et Amérique du nord pèsents sur Havas au 2e trimestre
avas a fait état vendredi d’un ralentissement de la croissance de son chiffre d’affaires au deuxième trimestre, conséquence de la dégradation du marché publicitaire, principalement en France et en Amérique du Nord sur fond de conjoncture économique difficile. Le sixième groupe publicitaire mondial a enregistré sur la période d’avril à juin un chiffre d’affaires de 442 millions d’euros, en croissance organique de 2,1%, à comparer à une progression de 3,5% au premier trimestre. En France, ses revenus n’ont progressé
que de 0,5% au deuxième trimestre contre une hausse de 5,1% sur les trois premiers mois de l’année. En Amérique du Nord, la croissance a été de 0,5% sur le trimestre contre 3,6% trois mois plus tôt. «Le second trimestre est pénalisé par un fort effet de base», explique Havas dans un communiqué à propos de son chiffre d’affaires en Amérique du Nord. Plusieurs de ses concurrents, dont le français Publicis, ont également enregistré un tassement de leur croissance au deuxième trimestre, pénalisés par la dégradation de la conjonctu-
re économique. Le numéro un mondial WPP vient quant à lui de revoir en baisse sa prévision de croissance organique pour 2012, citant l’attentisme croissant de ses clients aux Etats-Unis et dans l’ouest de l’Europe. Lors d’une conférence téléphonique, Havas s’est montré relativement confiant pour le troisième trimestre. «Le mois de juillet a été un bon mois», a déclaré David Jones, le directeur général du groupe français, en réponse à une question d’un analyste. «Pour le moment, nous ne sommes pas pessimistes pour le troisième tri-
mestre.» Havas ne fournit pas de prévision chiffrée pour l’ensemble de l’exercice 2012. Mais plusieurs grands groupes publicitaires ont dit anticiper un rebond au troisième trimestre grâce aux Jeux olympiques, qui dopent habituellement les investissements dans la publicité. Avant la publication des résultats, l’action d’Havas a clôturé sur un gain de 0,15% à 4,035 euros. Depuis le début de l’année, le titre affiche un gain de plus de 26%, à comparer avec la hausse de près de 12% de l’indice sectoriel des médias.
prochaines années, en particulier en Asie. Cette décision intervient également au moment où Airbus a célébré la sortie du 100e A320 dans l’usine d’assemblage de Tianjin en présence de la chancelière allemande Angela Merkel, en visite en Chine. Au premier semestre, l’activité maintenance d’Air France-KLM a réalisé un chiffre d’affaires total de 1,57 milliard d’euros, dont 523 millions d’euros avec des clients tiers contre 495 millions au premier semestre 2011. La division, la troisième du groupe en termes de chiffre d’affaires, a été la seule à avoir été bénéficiaire sur le semestre, avec un résultat d’exploitation de 56 millions d’euros, en hausse de 14%. En 2011, Air France-KLM avait déjà pris une participation de 26% dans la société indienne MAX MRO Services, dédiée au support équipements sur le marché indien. Le groupe a également une coentreprise à parité entre Air France et Royal Air Maroc, Aerotechnic Industries (ATI), basée à l’aéroport de Casablanca et destinée à l’entretien des avions moyen-courrier A320. ATI a réalisé en 2011 des chantiers pour Air Arabia, le loueur d’avion MCAP, Sénégal Airline et Air Méditerranée. En septembre 2011, elle a reçu un premier avion d’Air France pour une visite d’entretien, suscitant l’inquiétude des syndicats sur une délocalisation d’emplois. La perspective d’usines de maintenance en Chine intervient au moment où Air France a annoncé prévoir 5.122 suppressions d’emplois au sein de la compagnie française dans le cadre d’un plan «Transform 2015» destiné à faire économiser à Air France-KLM deux milliards d’euros d’ici fin 2014 pour réduire sa dette d’autant. Air France a en outre annoncé jeudi soir la suppression de 64 postes de navigants et de sept avions pour son pôle régional. En Bourse, Air France-KLM perdait 0,47% à 4,05 euros à 13h10, à comparer à un repli de 0,1% de l’indice sectoriel européen.
Hermès craint lui aussi les risques de banalisation Par Pascale Denis
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ermès, qui a publié vendredi des résultats semestriels dont la forte hausse témoigne de sa capacité de résistance au ralentissement de l’économie mondiale, veut éviter la banalisation en ouvrant à l’avenir moins de magasins. Malgré une taille encore modeste (2,8 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2011) comparée au géant Louis Vuitton (groupe LVMH, 6,5 milliards estimés), la griffe, modèle incontesté du très grand luxe, entend préserver son caractère exclusif. «Face aux risques de banalisation de la marque, il faut être prudent. Nous allons considérablement réduire les ouvertures au profit de la rénovation et de l’extension des magasins existants», a déclaré vendredi Patrick Thomas, gérant d’Hermès, lors d’une conférence consacrée aux
résultats semestriels. Le groupe, qui compte aujourd’hui 340 magasins dans le monde, n’entend pas en ouvrir en Europe. Il en ouvrira au MoyenOrient et en Amérique latine, et quelques-uns en Chine. «D’ici cinq ans, la marque comptera 350 à 360 magasins, pas plus», a précisé le gérant. Conscient du risque de banalisation, Louis Vuitton, première marque mondiale de luxe, a opté pour la montée en gamme afin de lutter contre la banalisation. Hermès, dans lequel LVMH détient une participation de 22,3%, a vu son résultat opérationnel progresser de 22,2% à 510,9 millions d’euros au premier semestre et sa marge légèrement augmenter à 32,1%, contre 32% un an plus tôt. Pour 2012, le sellier de la rue du Faubourg Saint-Honoré a confirmé que sa rentabilité serait inférieure au record historique (31,2%) de 2011 et a relevé son objectif de crois-
sance à taux constants à 12% (contre 10%). Ce chiffre largement anticipé par les analystes est jugé toujours très prudent, compte tenu de l’acquis du premier semestre et des bases de comparaison relativement favorables pour le second. AUCUNE INFLEXION EN CHINE Ces chiffres ont été bien accueillis, le titre prenant 1,7% à 227,60 euros en Bourse à 14h20, dans un marché en nette hausse (+1,24% pour l’indice SBF 120). «Les nouvelles charges» fiscales décidées par le gouvernement pèseront, a indiqué Patrick Thomas, tout comme les investissements dans les capacités de production et le renchérissement des matières premières. Il a précisé que la tendance des ventes en juillet et août s’inscrivait «dans la ligne» du premier semestre, et qu’il ne
percevait aucune inflexion des ventes en Chine où le groupe a vu ses ventes bondir de 28% au premier semestre et où il n’attend «pas de baisse de la croissance au second semestre». Le fabricant des sacs Birkin et des carrés de soie avait surpris le marché en juillet avec une croissance organique toujours très élevée (+15,4%). Par comparaison, le ralentissement de l’économie chinoise s’est fait sentir sur les ventes de Louis Vuitton. En Chine, où Hermès compte 20 magasins, la griffe profite du caractère encore très masculin du marché du luxe et de l’engouement de la clientèle pour son prêt-à-porter et ses accessoires. PAS DE HA USSE HAUSSE DE PRIX EN EUROPE La part de la maroquinerie y est plus faible que la moyenne (46%) du groupe. Patrick Thomas a également indiqué
qu’Hermès n’avait pas augmenté ses prix en Europe pour réduire l’écart avec la Chine. Cet écart, qui incite la clientèle chinoise à acheter en Europe, devrait, selon les analystes, inciter les groupes de luxe à relever leurs prix en Europe pour préserver leur chiffre d’affaires et leur rentabilité. Pour faire face à une demande qui ne faiblit pas, Hermès a ouvert fin 2011 deux nouveaux ateliers de maroquinerie en Charente et en région Rhône-Alpes, et a
développé son atelier d’impression sur soie à Lyon. Le groupe accroît en moyenne de 10% par an ses capacités de production dans la maroquinerie. Dans la soie, la hausse sera de l’ordre de 40% sur deux ans. Son résultat net semestriel est ressorti en hausse de 15,2% à 335,1 millions d’euros et de 28% hors plusvalue (de 29,5 millions) tirée de la cession au premier semestre 2011 de la participation d’Hermès dans la maison de couture Jean-Paul Gaultier.
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MARCHÉS
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Les résultats du CAC 40 ont moins déçu que prévu Par Alexandre Boksenbaum-Granier
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Les résultats semestriels des sociétés du CAC 40 se sont finalement révélés moins décevants que prévu : les groupes les moins exposés à la crise en zone euro ou positionnés dans le haut de gamme ont soutenu la tendance, et les analystes avaient fortement abaissé leurs estimations juste avant les publ ications.
n juin, des analystes et gérants interrogés par Reuters avaient dit anticiper une vague de «profit warnings» pour 2012 de la part des entreprises européennes, en particulier des valeurs cycliques, affectées par le ralentissement économique mondial et la crise en zone euro. Le chiffre d’affaires des sociétés du CAC 40 a progressé de 5% à 682,8 milliards d’euros, contre 675,6 milliards attendus par les analystes, alors que les bénéfices ont reculé de 19% à 37,6 milliards d’euros, contre 39,8 milliards espérés par le marché. «La différence de tendance entre les chiffres d’affaires et les bénéfices s’expliquent principalement par la baisse
des prix, qui a pesé sur les marges, les entreprises se montrant un peu plus agressives sur les prix pour soutenir leurs volumes et leur activité», observe Joffrey Ouafqa, analyste-gérant chez Convictions AM. «LA PR OBLÉMA TIQUE PROBLÉMA OBLÉMATIQUE DES RELAIS DE CROISSANCE» Sur le plan géographique, les difficultés rencontrées en Europe du Sud, comme l’a illustré Danone pénalisé par l’Espagne, ont été compensées par l’activité des entreprises aux Etats-Unis et dans les pays émergents, comme la Chine ou l’Amérique latine, soulignent les analystes. Ces derniers relèvent également l’hé-
térogénéité grandissante entre les secteurs avec la crise en Europe. «Plus on monte en gamme, moins les signes d’essoufflement et de ralentissement économiques sont perceptibles comme le montrent les chiffres publiés par LVMH, PPR (...)», note Renaud Murail, gérant chez Barclays Bourse. Les groupes de luxe (hausse cumulée de 17% des bénéfices semestriels de LVMH, PPR et L’Oréal) ont profité de leurs ventes dans les pays émergents mais aussi des achats de touristes étrangers en Europe, où ces produits sont moins taxés que dans leurs pays, notamment en Chine. «De plus en plus de sociétés de luxe veulent d’ailleurs augmenter leurs prix en Europe
Wall Street finit en hausse, Bernanke n’a pas déçu
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all Street a fini en hausse vendredi après les déclarations de Ben Bernanke, le président de la Réserve fédérale, qui a exprimé sa préoccupation face à la situation de l’emploi et souligné que la Fed restait disposée, si nécessaire, à soutenir davantage l’économie. S’il n’a donné aucun signal clair de la volonté de la banque centrale de se lancer prochainement dans un nouveau cycle d’assouplissement de la politique monétaire, Ben Bernanke a employé un ton inquiet que les investisseurs ont fini par apprécier. Le marché s’est brièvement orienté à la baisse après la publication, peu après l’ouverture, des grandes lignes du discours de Jackson Hole (Wyoming), mais il a vite retrouvé le chemin de la hausse. Sans aller jusqu’à esquisser ce qui pourrait être un éventuel troisième plan d’assouplissement quantitatif» (QE), Ben Bernanke a notamment exprimé son «inquiétude sérieuse» face à la stagnation du marché du travail aux Etats-Unis et à la menace qu’elle fait peser sur l’ensemble de l’économie. Ce passage de son discours semble avoir contribué au redressement des grands indices, qui ont gagné jusqu’à plus de 1% avant de réduire leur progression. L’indice Dow Jones des 30 valeurs vedettes de la cote a terminé sur un gain de 90,13 points, soit 0,69%, à 13.090,84 points. Le Standard & Poor’s 500, principale référence des gérants de fonds, a progressé de 7,10 points
(+0,51%) à 1.406,58 points et le Nasdaq Composite, à forte composante technologique, a pris 18,25 points (+0,6%) à 3.066,96 points. Les marchés avaient vivement progressé au cours des dernières semaines dans l’espoir de nouvelles mesures de soutien l’activité de la part de la Fed et de la Banque centrale européenne (BCE). Mais il avaient calé ces derniers jours, une partie des investisseurs craignant d’être déçus par Ben Bernanke. ÉNER GIE ET MA TÉRIA UX ÉNERGIE MATÉRIA TÉRIAUX DE BASE EN VUE «Pour tous ceux qui étaient sur le marché aujourd’hui, croire qu’il allait tout simplement arriver en disant : ‘nous allons faire du QE’ aurait relevé de la naïveté», a commenté John Canally, stratège et économiste de LPL Financial. «Il ne pouvait pas être plus clair dans son discours qu’en disant qu’il n’était pas satisfait de la situation économique, pas satisfait du niveau du taux de chômage et donc qu’il était prêt à agir.» La prochaine réunion de politique monétaire de la Fed aura lieu les 12 et 13 septembre et de nombreux analystes estiment qu’elle devrait être l’occasion d’un débat sur un possible «QE3». Les indicateurs conjoncturels les plus récents ont confirmé la tendance au maintien de la croissance aux Etats-Unis. Vendredi, l’indice ReutersMichigan du moral des ménages est ressorti au plus haut depuis trois mois et l’indice
des directeurs d’achats de la région de Chicago, bien qu’en légère baisse, continue de traduire une expansion de l’activité. Les secteurs de l’énergie et des matériaux de base ont figuré parmi les meilleures performances du jour, leurs indices respectifs s’adjugeant 0,85% et 1,07%. Malgré la hausse de vendredi, le Dow affiche sur l’ensemble de la semaine une baisse de 0,51%; le S&P 500 recule de 0,32% et le Nasdaq de 0,09%. Le mois d’août se solde par une hausse de 0,63% pour le Dow, de 1,98% pour le S&P 500 et de 4,34% pour le Nasdaq. Les volumes d’échanges sont restés réduits ce vendredi, comme ce fut le cas toute la semaine. Les investisseurs attendent désormais la réunion mensuelle de la Banque centrale européenne (BCE) jeudi prochain. Dans cette optique, les propos tenus vendredi par Benoît Coeuré, l’un des membres du directoire de l’institution, sur d’éventuels rachats de dette souveraine, ont eux aussi été bien accueillis. Parmi les valeurs en vue, le groupe informatique SAIC a gagné 3,39% après l’annonce de sa prochaine scission en deux sociétés indépendantes. La compagnie aérienne US Airways a progressé de 2,5% après avoir annoncé étudier la possibilité d’un rapprochement avec AMR, la maison mère d’American Airlines. Les marchés américains seront fermés lundi en raison de la célébration du «Labor Day», férié aux Etats-Unis. Chuck Mikolajczak
afin de rattraper la différence de prix avec les pays émergents (...), ce qui leur permettrait d’accroître leurs marges en Europe», explique Joffrey Ouafqa. En revanche, les groupes de services aux collectivités (‘utilities’) ainsi que certains groupes industriels comme PSA ont pâti de leur exposition à la situation économique et financière européenne. «Les ‘utilities’ illustrent la problématique des relais de croissance à trouver en dehors de la zone euro. Il est compliqué pour ces en-
treprises d’exporter massivement comme peuvent le faire les groupes de luxe», indique Renaud Murail. Selon les analystes, si les résultats ont, dans leur ensemble, mieux tenu que prévu au premier semestre, le ralentissement de l’économie mondiale devrait finir par rattraper les entreprises au second semestre, où la baisse des bénéfices devrait se poursuivre avant de rebondir en 2013. Les stratégistes d’UBS, qui jugent exagérées les craintes à moyen terme concer-
nant l’Europe, soulignent toutefois que les bénéfices sont encore inférieurs de 25% au pic de 2007, et rappellent que «le précédent pic représente normalement le milieu du prochain cycle de bénéfices». S’ils conviennent qu’il sera sans doute difficile dans la situation actuelle de désendettement des économies de dépasser le pic de 2007, les stratégistes de la banque suisse estiment que le cycle des bénéfices démarré en 2010 devrait continuer.
Rome et Berlin ne veulent pas puiser dans les stocks de pétrole PAR ALBERTO SISTO ET ANDREAS RINKE
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’Allemagne et l’Italie restent opposées à des prélèvements sur les stocks pétroliers stratégiques, estimant que l’offre est amplement suffisante en dépit des sanctions qui frappent la production iranienne, ont déclaré vendredi des sources gouvernementales des deux pays. Les ministres des Finances du G7 avaient toutefois appelé mardi les pays producteurs de pétrole à augmenter leur production pour répondre à la demande, en laissant entendre qu’ils étaient prêts à puiser dans leurs réserves stratégiques au cas où la hausse des cours du brut menacerait la croissance mondiale. «Il y a eu toute une série d’appels téléphoniques ces derniers jours; comme il n’y a pas d’accord à l’unanimité, il n’y aura pas de prélèvement», a dit un haut fonctionnaire italien. Un homologue allemand a dit qu’il n’avait pas «de réelle situation de crise à l’heure actuelle». Pour lui, la déclaration des ministres des Finances du G7 se borne à maintenir le statu quo. Le haut fonctionnaire italien a précisé que les EtatsUnis avaient demandé la libération d’une partie de ces ré-
serves et que Washington est soutenu par la Grande-Bretagne et la France. Les ministres des Finances des pays de l’APEC (Coopération économique Asie-Pacifique) ont déclaré jeudi pour leur part qu’ils accueilleraient favorablement «une action appropriée» de l’AIE à l’occasion de leur rencontre la semaine prochaine à Moscou. Le désaccord entre les 28 membres de l’AIE concernant la politique en matière de stocks stratégiques a commencé en mars, alors que le cours du brut était à 128 dollars le baril. Une augmentation de la production de l’Arabie saoudite a fait reculer les cours du pétrole à 90 dollars le baril en juin, mais depuis, ceux-ci sont remontés à un niveau élevé, d’environ 113 dollars, ramenant le sujet sur la table. À QUOI SERVENT LES RÉSERVES Selon une information récemment publiée par Reuters, la Maison Blanche envisage à nouveau une action de l’AIE car elle estime que le maintien des cours à ces niveaux affaiblirait l’effet des sanctions contre le programme nucléaire iranien. Le conflit en cours revient surtout à poser la question des conditions
d’utilisation des réserves stratégiques de l’AIE. Il n’y a eu que trois prélèvements au cours des 40 années d’existence de l’agence: en 1990, lors de l’invasion du Koweït par l’Irak, puis lorsque les ouragans Rita et Katrina ont inondé les raffineries du Golfe du Mexique et interrompu la production en 2005. Il n’y en a pas eu en 2003 au moment de l’invasion de l’Irak, mais, après un long débat, les stocks ont été utilisés à nouveau en 2011 lors de la guerre civile libyenne. Les sanctions imposées à l’Ir an ont réduit les exportations du pays d’environ un million de barils/jour depuis début 2012. Maria van der Hoeven, la nouvelle directrice de l’AIE, estime que les réserves ne doivent être utilisées qu’en cas de pénurie importante, ce qui, juge-t-elle, n’est pas le cas actuellement. «Un niveau de prix élevé ne suffit pas à déclencher un prélèvement sur les stocks de l’AIE et nous estimons qu’actuellement, l’offre est suffisante sur le marché du pétrole brut,» a-t-elle dit mardi lors d’une interview à Reuters. «Les sanctions iraniennes ne sont pas arrivées soudainement. Le marché s’est relativement bien adapté à la baisse de l’offre iranienne au cours des neuf derniers mois», a-t-elle ajouté.
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LE FINANCIER DIMANCHE 2 SEPTEMBRE 2012
CONJONCTURE
Madrid crée une «bad bank» pour dégager la voie à l’UE Par Andrés González et Fiona Ortiz
L’Espagne a annoncé vendred i une nouvelle restructuration de son secteur bancaire, la cinquième en trois ans, afin d’ouvrir la voie au plan européen destiné aux établ issements du pays fragil isés par l’éclatement de la bulle immobil ière.
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e gouvernement a créé une nouvelle structure de défaisance («bad bank») dans laquelle il prévoit de cantonner les dizaines de milliards d’euros d’actifs immobiliers douteux et de prêts à risque des banques espagnoles, ce qui devrait permettre d’accélérer le nettoyage des bilans du secteur, a déclaré le ministre de l’Economie, Luis de Guindos. La «bad bank», qui doit être opérationnelle fin novembre ou début décembre, devrait avoir une durée de vie de 10 à 15 ans, et l’objectif du gouvernement est qu’elle dégage des bénéfices sur cette période, afin de
réduire autant que possible le coût à la charge de l’Etat, a expliqué le ministre. «Les prix de ces actifs (transférés à la «bad bank») doivent permettre que la structure ne génère pas de pertes au cours de son existence, ce qui est très important pour minimiser l’impact sur les contribuables», a-t-il dit lors d’une conférence de presse. Luis de Guindos a aussi annoncé une nouvelle réglementation permettant à l’Etat de prendre plus rapidement et plus facilement le contrôle les banques en difficulté, ainsi qu’une baisse des rémunérations des dirigeant des banques qui
auront fait l’objet d’un sauvetage et des mesures empêchant les banques de vendre des produits financiers complexes à des investisseurs non avertis. L’Espagne a demandé en juin une aide à l’Europe pour son système bancaire, après avoir nationalisé Bankia, un gros établissement particulièrement exposé au marché immobilier, dont les besoins de capitaux s’élevaient à 19 milliards d’euros. Ses partenaires européens se sont engagés à mobiliser jusqu’à 100 milliards si nécessaire. Le ministre de l’Economie a précisé que Bankia pourrait obtenir une aide d’urgence du gouvernement avant que les fonds apportés par l’Europe ne soient débloqués. Au moins quatre autres banques espagnoles, déjà passées sous le contrôle de l’Etat, recevront des aides dans le cadre du plan européen. LA LISTE DES BANQUES CONCERNÉES CONNUE APRÈS UN AUDIT Un certain nombre d’autres établissements de crédit devraient avoir besoin d’un renflouement mais leur nom ne sera pas dévoilé avant la fin
septembre, au terme d’un audit indépendant confié aux quatre grands cabinets indépendants internationaux. En échange des actifs immobiliers qu’elles transfèreront à la «bad bank», les banques recevront des liquidités, des emprunts d’Etat ou une part du capital de la nouvelle structure de défaisance. Les emprunts d’Etat reçus dans ce cadre pourront être utilisés comme garantie pour obtenir des liquidités auprès de la Banque centrale européenne, comme cela avait été le cas pour les banques irlandaises il y a quelques années, a expliqué Luis de Guindos. Ce schéma a été approuvé par la Commission européenne et par le Fonds monétaire international, a-t-il assuré. La «bad bank» sera elle-même financée par le FROB, le fonds espagnol d’aide au secteur, par des investisseurs privés et par des capitaux empruntés sur les marchés, a précisé le ministre. Il a assuré que le montant nécessaire provenant des fonds de secours européen serait faible. La vice-présidente du gouvernement espagnol, Soraya Saenz de Santamaria, a déclaré de son côté que cette nouvelle réforme parachèverait la restructuration du secteur bancaire et permettrait de rétablir des flux de crédit normaux. L’Etat espagnol luimême s’efforce d’éviter d’avoir à demander un plan d’aide global pour faire face à l’envolée de ses coûts de financement et à ses propres difficultés économiques et budgétaires.
Jens Weidmann met indirectement la pression sur Mario Draghi Par Annika Breidthardt et Paul Carrel
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es envies de démission prêtées au président de la Bundesbank, Jens Weidmann, par la presse allemande, risquent de compliquer encore la tâche du président de la BCE, Mario Draghi, dont le plan de rachats d’obligations d’Etat devra faire taire ses détracteurs sans pour autant compromettre son efficacité face à la crise de la dette. Jens Weidmann, venu, contrairement à Mario Draghi, au rendez-vous annuel des banquiers centraux de Jackson Hole (Wyoming), s’est refusé à tout commentaire vendredi sur l’article du quotidien populaire Bild selon lequel il a songé à démissionner en raison de son opposition à ce plan censé faire baisser les coûts de financement de l’Espagne et de l’Italie sur les marchés. Son compatriote Jens Asmussen, membre du directoire de la Banque centrale européenne, s’est employé à rassurer une Bundesbank très inquiète de la tournure que prennent les événements, en posant jeudi soir comme préalable à tout achat d’obligations émises par les pays en difficulté l’im-
plication du Fonds monétaire international (FMI) dans la conception de leurs programmes de réforme. Un autre membre du directoire, le Français Benoît Coeuré, a cependant jugé que le recours d’un Etat à l’un des fonds de renflouement de la zone euro, le Fonds européen de stabilité financière (FESF) ou le Mécanisme européen de stabilité (MES), devrait être une condition suffisante à une intervention de la BCE. Ces programmes de rachat d’obligations, déjà vertement critiqués par l’Allemagne à l’époque de Jean-Claude Trichet, et qui avait conduit à la démission le prédécesseur de Jens Weidmann, Axel Weber, sont un sujet si sensible que Mario Draghi a préféré faire l’impasse de la réunion annuelle des grands banquiers centraux mondiaux à Jackson Hole, pour peaufiner son projet et son argumentaire avant la réunion de politique monétaire de jeudi prochain, 6 septembre. «STRICTE CONDITIONNALITÉ» «L’opposition de Weidmann et les réserves d’autres membres du Conseil (des gouverneurs) impliquent que les achats d’obligations de la
BCE seront soumis à des conditions strictes, qu’ils seront focalisés sur le court terme et qu’ils n’auront pas pour but de faire baisser les taux de rendement autant que le souhaiteraient peut-être l’Italie et l’Espagne», commente Holger Schmieding, économiste de Berenberg Bank. Le principe de la «stricte conditionnalité» semble néanmoins acquis, comme l’a souligné Benoît Coeuré, d’autant que la BCE a été échaudée l’an dernier par Silvio Berlusconi. Alors président du Conseil italien, celui-ci était revenu sur les promesses de réformes données en échange de l’intervention de la banque centrale sur le marché de la dette italienne. L’Autrichien Ewald Nowotny, qui siège au Conseil des gouverneurs de la BCE, a abordé de front le tabou du financement direct des Etats en déclarant qu’il y avait une différence entre acheter de la dette sur le marché primaire et le faire sur le marché secondaire pour faire baisser les rendements. «Je mets en garde contre tout argument simpliste, voire même idéologique à ce sujet», a-t-il dit, s’alignant ainsi sur Mario Draghi, qui déclarait mercredi que des «mesures exceptionnelles» se jus-
tifiaient par la concomitance dans la zone euro de taux directeurs exceptionnellement bas et de coûts d’emprunt astronomiques pour certains pays membres, le symptôme, selon lui, d’un mauvais fonctionnement de la politique monétaire. Autre soutien appuyé à Mario Draghi: celui du directeur général adjoint du FMI David Lipton, qui a jugé, sur la chaîne CNBC, que le président de la BCE avait «les bonnes idées» et «la bonne approche». QUESTION DE PRINCIPE Dans les faits, Jens Weidmann ne peut à lui seul bloquer le plan de rachat de dettes, qui a reçu le blanc-seing de la chancelière allemande, Angela Merkel. Mais il peut en émousser l’impact. «Ce que je crains c’est qu’il (Weidmann) en fasse une question de principe et qu’en jouant aussi ouvertement la franchise à l’avance, il espère limiter la portée de l’opération», a dit une source de la BCE. «Il en résulterait une interrogation constante sur les limites de ce que l’on peut faire.» Selon cette source, il est peu vraisemblable que Mario Draghi annonce un objectif de taux de rende-
ment ou de «spread», c’est-àdire d’écart de rendement visà-vis du Bund, l’emprunt allemand servant de référence au marché. Les propos de Jörg Asmussen relatifs au FMI montrent enfin que Jens Weidmann n’est pas le seul à vouloir durcir les modalités d’assistance, le Fonds étant réputé pour attacher des conditions strictes à ses propres programmes d’aide, une perspective que Madrid ne voit sûrement pas d’un bon oeil. Le président du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, a déclaré qu’il ne solliciterait pas d’aide autre que les 100 milliards d’euros mobilisables pour la restructuration du secteur bancaire tant que la stratégie de la BCE n’aurait pas été clairement exposée. Dans la mesure où la puissante région de Catalogne réclame l’aide du gouvernement central et que la récession va en s’aggravant, une assistance extérieure apparaît de plus en plus probable. Des sources de la zone euro avaient dit la semaine dernière à Reuters que Madrid négociait les conditions d’une aide éventuelle destinée à réduire ses coûts d’emprunt, sans avoir encore pris de décision définitive. Le gouvernement espagnol a démenti ces informations.
Aide d’urgence pour Bankia après une lourde perte
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e fonds national d’aide au secteur bancaire espagnol a annoncé vendredi qu’il apporterait en urgence des liquidités à Bankia, juste après la publication par la banque d’une perte semestrielle de plus de quatre milliards d’euros. L’établissement, nationalisé par Madrid en mai, a perdu 4,448 milliards d’euros sur les six premiers mois de l’année, conséquence notamment d’une provision de 2,7 milliards d’euros constituée au deuxième trimestre pour couvrir des créances et actifs douteux. Le FROB (Fonds pour une restructuration bancaire ordonnée) a expliqué que les liquidités apportées à Bankia constitueraient une avance sur l’aide européenne destinée à la banque. Il n’a pas précisé quel serait le montant de capitaux injecté. L’Espagne a négocié en juin avec les autres membres de la zone euro un plan
d’aide à son secteur bancaire dont le montant global pourrait atteindre 100 milliards d’euros. «Je suis très satisfait de ce qu’ont dit les autorités européennes et espagnoles parce que cela signifie que notre projet bénéficie d’un large soutien», a déclaré Jose Ignacio Goirigolzarri, le président de la Bankia. Un analyste spécialisé à Madrid a déclaré que ni les résultats de Bankia, ni sa recapitalisation par le FROB n’étaient réellement surprenants. «Les résultats sont très mauvais, les provisions ont réellement plombé les résultats, mais au niveau de l’exploitation, cela correspond plus ou moins à ce que nous attendions», a dit cet analyste, qui a requis l’anonymat. Quatrième banque d’Espagne, Bankia, créée en 2010 par la fusion de sept caisses d’épargne, a précisé que les dépôts du secteur privé avaient diminué de 8,3 milliards d’euros au premier semestre, à 98,844 milliards. Le ratio de créances douteuses de la banque atteignait 11% fin juin, contre 7,6% fin 2011. Le gouvernement espagnol a annoncé vendredi la création attendue d’une «bad bank», une structure de défaisance appelée à regrouper les actifs douteux des banques en difficulté, qui se chiffrent en dizaines de milliards d’euros.
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La Fed agira si besoin, consciente des risques, dit Ben Bernanke
en Bernanke a dit que la Fed agirait en tant que de besoin pour renforcer la reprise économique mais qu’elle devait aussi mettre en balance les coûts et les avantages d’une nouvelle stimulation monétaire, laissant toutefois entendre que les avantages devraient l’emporter. «Il est important de réaliser de plus amples progrès, en particulier sur le marché du travail», a-t-il déclaré, lors de son intervention très attendue à l’occasion du symposium annuel de la Fed de Kansas City, à Jackson Hole. «En prenant pleinement en compte les incertitudes et les limites de ses instruments de politique (monétaire), la Réserve fédérale apportera de nouveaux accommodements en tant que de besoin pour promouvoir une reprise économique plus forte et une amélioration soutenue des conditions du marché du travail dans un contexte de stabilité des prix», a-t-il dit. Ben Bernanke n’a toutefois pas indiqué clairement qu’un nouvel assouplissement de la politique monétaire serait imminent alors que le Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) se réunira les 12 et 13 septembre. Ces propos sont légèrement en retrait par rapport à ceux qui avaient suivi la réunion du Comité de politique monétaire du 31 juillet
Le Canada solide au deuxième trimestre
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e gouvernement canadien a averti vendredi que la croissance économique du pays pourrait ralentir et remettre en cause les prévisions budgétaires, même si elle a dépassé les attentes au deuxième trimestre. Le produit intérieur brut (PIB) canadien a en effet progressé de 1,8% en rythme annualisé sur la période avril-juin, ce qui permet à Ottawa d’afficher la meilleure performance des pays du G7. Les économistes prévoyaient en moyenne un chiffre de 1,6%. Cette bonne performance s’explique entre autres par la vigueur de l’investissement industriel et le mouvement de reconstitution des stocks des entreprises. Le Canada affiche désormais quatre trimestres consécutifs de croissance, a rappelé Jim Flaherty, le ministre des Finances, avant d’expliquer que l’économie mondiale était fragile, notamment à cause de la crise de la dette dans la zone euro. Cette crise, a-t-il expliqué, «affecte le niveau de croissance économique dans les pays émergents, y compris la Chine (...), ce qui pèse sur l’économie mondiale». Il a reconnu l’existence d’un risque de dégradation de la situation budgétaire canadienne, même si le déficit du budget fédéral a été divisé par deux sur les trois premiers mois de l’exercice en cours (avriljuin), à 1,98 milliard de dollars canadiens (1,6 milliard d’euros). Pour l’ensemble de l’année, le budget présenté en mars prévoit un déficit de 21,1 milliards de dollars canadiens. La Banque du Canada a annoncé en juillet que la croissance devrait accélérer à 2,0% sur juillet-septembre et continuer de s’améliorer progressivement pour atteindre 2,7% en rythme annualisé au quatrième trimestre 2013.
et du 1er août à l’issue de laquelle la Fed avait dit vouloir «surveiller de près» les indicateurs économiques à venir pour apprécier la nécessité d’un nouvel assouplissement de la politique monétaire. Cette inflexion pourrait refléter une réticence croissante de la Fed à se lancer dans une troisième vague d’assouplissement quantitatif après des indicateurs économiques meilleurs qu’attendu au cours des dernières semaines. Le président de la Fed a clairement indiqué qu’il n’était pas satisfait de l’évolution de l’économie américaine. «La stagnation du marché du travail en particulier est une inquiétude sérieuse non seulement en raison des énormes souffrances humaines et du gâchis de talents qu’elle entraîne mais aussi parce que des niveaux durablement élevés de chômage provoqueront des dégâts de fond pour notre économie qui pourraient faire sentir leurs effets pendant de nombreuses années», a-t-il prévenu. Wall Street a cédé une partie de ses gains dans la foulée des déclarations de Ben Bernanke avant de repartir de l’avant, rassurée par leur tonalité accommodante. Les rendements sur les bons du Trésor américain se sont détendus et le dollar a touché un plus bas en séance contre l’euro. LES RISQUES DES MESURES NON CONVENTIONNELLES MINIMISÉS «Ces propos font ressortir un Bernanke plus accommodant que nous ne l’attendions - l’inquiétude «sérieuse» sur le marché du travail est frappante», a déclaré David Ader, stratégiste obligataire de CRT Capital Group. Ben Bernanke a aussi minoré les risques potentiels associés aux déci-
L’économie américaine est confrontée à des défis «impressionnants» et les progrès dans la réduction du chômage aux Etats-Unis sont trop lents a estimé, vendred i, le président de la Réserve fédérale américaine, sans aller jusqu’à envoyer un signal clair sur l’imminence de nouvelles mesures d’assoupl issement monétaire.
sions de politique monétaire non conventionnelles faisant valoir l’efficacité des achats d’actifs de la Fed dans le soutien à la croissance et aux créations d’emplois. «Les coûts des politiques non conventionnelles, s’ils sont examinés avec soin, apparaissent raisonnables, impliquant que nous ne devrions pas exclure un nouveau recours à de telles politiques si les conditions économiques le nécessitaient», a-t-il déclaré. La Fed a réagi à la crise financière et à la récession de 2007-2009 en ramenant ses taux directeurs à un niveau proche de zéro et en injectant 2.300 milliards de dollars de liquidités dans l’économie au travers de rachats d’ac-
tifs. Si l’économie américaine est sortie de la récession il y a maintenant près de trois ans, elle connaît depuis une reprise chaotique, fragile et plus faible que lors des précédentes phases de retournement conjoncturel. La croissance est ressortie à 1,7% en rythme annualisé au deuxième trimestre, insuffisant pour permettre une décrue du taux de chômage qui atteint 8,3%. «A moins que l’économie ne commence à croître plus rapidement qu’elle ne l’a fait récemment, le taux de chômage se maintiendra vraisemblablement audessus des niveaux compatibles avec l’emploi maximal durable», a poursuivi Ben Bernanke. La publication
d’indicateurs économiques meilleurs qu’attendu, en particulier sur l’emploi au mois de juillet, depuis la dernière réunion du FOMC a conduit certains intervenants à anticiper un report de l’annonce par la Fed d’un nouveau programme d’assouplissement quantitatif. De nombreux économistes ont ainsi estimé que la Réserve fédérale pourrait s’en tenir, lors du prochain FOMC de septembre, à prolonger encore la période de maintien de ses taux directeurs à un niveau proche de zéro. La Fed dit depuis janvier qu’elle s’attend à devoir maintenir ses taux directeurs à des niveaux proches de zéro au moins jusqu’à la fin 2014.
Doutes sur la reprise au Brésil après une croissance lente
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a croissance de l’économie brésilienne n’a été que de 0,4% au deuxième trimestre, un chiffre inférieur aux attentes qui risque de remettre en cause la repri-
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se prédite par les autorités pour la fin de l’année. Les chiffres officiels publiés vendredi par l’IBGE, l’institut national des statistiques, marquent certes une amélioration par rapport aux trois premiers mois de l’année, durant lesquels le produit intérieur brut (PIB) n’avait augmenté que de 0,1%. Mais les économistes interrogés par Reuters attendaient en moyenne un chiffre de 0,5% pour avril-juin et le détail des statistiques fait ressortir des tendances préoccupantes : les investissements en biens d’équipement, baromètre de la confiance des entrepri-
ses, sont ainsi en baisse de 0,7% d’un trimestre sur l’autre et de 3,7% sur un an. L’investissement ne représente plus que 17,9% du PIB, le ratio le plus faible parmi les principales économies d’Amérique latine selon la banque Goldman Sachs. Sixième économie du monde, le Brésil est proche de la stagnation depuis maintenant plus d’un an, pénalisé notamment par le manque de compétitivité de certains secteurs, la hausse des coûts d’exploitation des entreprises et la dégradation du climat de l’investissement, liée entre autres à la crise de la dette dans la zone euro.
François Hollande annonce la création imminente de la BPI
a Banque publique d’investissement, chantier phare du nouveau gouvernement, sera créée dans les jours qui viennent, a déclaré vendredi François Hollande. La BPI devait à l’origine être opérationnelle en janvier 2013 et le gouvernement, qui avait annoncé en juillet que l’échéance était l’automne,
a encore accéléré le calendrier. «Une banque publique d’investissement sera créée dans les jours qui viennent, a déclaré François Hollande dans un discours à Châlons-sur-Champagne (Marne) où il a annoncé une mobilisation pour relancer la croissance sans annoncer de mesure nouvelle. La BPI vise notamment à remédier aux
difficultés de financement des petites et moyennes entreprises, des entreprises de taille intermédiaire et des «acteurs de l’économie sociale et solidaire», en proposant un guichet unique en région. Elle devrait se traduire par une profonde réorganisation des différents outils de financement public qui gravitent autour
de la Caisse des dépôts. Une mission de consultation pour définir les contours de la BPI a été confiée à Bruno Parent, un inspecteur des finances. JeanPierre Jouyet, un proche de François Hollande, devrait superviser la création de la BPI après sa désignation comme directeur général de la Caisse des dépôts.
Le marché prévoit pour l’instant une croissance de 1,7% sur l’ensemble de cette année, mais ce chiffre semble désormais difficile à atteindre. «Le reprise de l’économie est un mirage. Le mirage finira va devenir réalité mais on est encore dans le domaine des voeux pieux», estime Julio Gomes, consultant pour l’Institut brésilien de développement industriel. Pour soutenir l’activité, le gouvernement de la présidente Dilma Rousseff a multiplié depuis un an les mesures fiscales d’incitation fiscale à l’investissement et de soutien à la consommation, tandis que la banque centrale a réduit son principal taux d’intérêt de cinq points en 12 mois. Le gouvernement a relativisé les chiffres du deuxième trimestre et le ministre des finances, Guido Mantega, a estimé que l’investissement devrait profiter des dernières mesures de relance. «Je peux vous assurer que l’économie est actuellement en phase d’accélération progressive. Ce n’est pas spectaculaire mais l’accélération progressive a bien lieu», a-til dit à des journalistes. Parmi les points forts sur lesquels peut s’appuyer le gouvernement figure la faiblesse du chômage, qui reste proche de ses plus bas historiques autour de 6%, et la bonne santé des finances publiques.
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LE FINANCIER DIMANCHE 2 SEPTEMBRE 2012
RÉFLEXION
La Fed toujours prête à agir davantage pour soutenir l’économie américaine ser le cap de la crise. Le Monde.fr
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n discours sans surprise. Le président de la Réserve fédérale américaine (Fed), Ben Bernanke, a confirmé vendredi 31 août que la banque centrale des Etats-Unis était disposée à augmenter son soutien à l’économie du pays si nécessaire. «Examinés avec soin, les risques liés aux mesures de politique monétaire non traditionnelles semblent maîtrisables, ce qui implique que nous ne devrions pas exclure d’y recourir davantage si la conjoncture économique l’impose», a déclaré M. Bernanke lors d’un discours à Jackson Hole, dans le Wyoming, dans l’ouest des Etats-Unis. Le président de la Réserve fédérale faisait tout particulièrement référence aux rachats de titres sur les marchés financiers et à l’engagement de la Fed à maintenir dans la durée un taux directeur «extraordinairement bas» si la situation l’impose. La banque centrale américaine a recours à ces deux instruments extraordinaires de politique monétaire depuis qu’elle a abaissé son taux directeur à quasi zéro fin 2008 afin d’assurer à l’économie américaine le concours financier dont elle a besoin pour pas-
UNE SITU ATION ÉCONOMIQUE SITUA OIN D’ÊTRE S ATISF AIS ANTE» «LOIN SA TISFAIS AISANTE» «L Les opérations d’achats de titres sur les marchés, grâce auxquelles la Fed alimente en permanence le circuit financier avec une perfusion de 2 300 milliards de dollars, «ont fourni un soutien important à la reprise économique, tout en atténuant les risques de déflation», a déclaré M. Bernanke. L’indice d’inflation de référence de la Fed est tombé en juillet à 1,3 %, soit très en deçà de son objectif de hausse des prix (2 % sur un an à moyen terme). Quant à la communication de la Fed sur la date à laquelle elle envisage de remonter son taux directeur, elle contribue à favoriser la transmission des effets bénéfiques de l’assouplissement monétaire, a-t-il ajouté. Pour M. Bernanke, la situation économique du pays «est de toute évidence loin d’être satisfaisante» et «la stagnation du marché de l’emploi, en particulier, est un motif de grande inquiétude». Sans accélération de la croissance économique, qui est tombée au deuxième trimestre à 1,7 %, son rythme le plus faible depuis l’été 2011, «le taux de chômage devrait rester un certain temps au-dessus des niveaux confor-
mes au plein emploi». Le président de la Fed a rappelé l’engagement de la banque centrale à fournir, «si besoin est, le concours financier supplémentaire requis afin de promouvoir une reprise économique plus forte et une amélioration durable du marché du travail dans un environnement de prix stables». Il a néanmoins ajouté que la «barre» à atteindre pour que la Fed prenne de nouvelles mesures dans les circonstances actuelles était «plus haute» que dans des conditions normales du fait de l’»incertitude» et des «risques» qui leurs sont liés. La plupart des Bourses européennes ont clôturé sur une hausse vendredi, stimulées par des annonces de Ben Bernanke. Paris a terminé en nette hausse (+ 1 %), l’indice CAC 40 prenant 33,96 points, à 3 413,07 points, dans un volume d’échanges assez faible de 2,966 milliards d’euros. L’indice vedette Dax de la Bourse de Francfort a progressé de 1,09 % à 6 970,79 points, tandis que le MDax des valeurs moyennes a pris 0,67 % à 11 016,98 points. La Bourse de Madrid a fini en hausse de 3,13 %, réconfortée par l’approbation d’une nouvelle réforme bancaire qui vise à assainir enfin le secteur et malgré les rumeurs insistantes sur une demande de sauvetage plus large du pays.
Qualifiée de « tyrannie prospère », la Chine en veut à Romney Par Anna Villechenon, LeMonde.fr
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l suffit. Lasse d’être considérée par Mitt Romney comme la source des maux économiques des Etats-Unis, la «tyrannie prospère» comme le candidat républicain à la présidentielle américaine aime la surnommer- se rebelle. Et d’accuser, via l’agence de presse officielle du pays, Chine nouvelle : «S’il est facile pour les responsables politiques américains de se défouler sur la Chine et de lui faire endosser la responsabilité de leurs propres problèmes, ils doivent se rendre compte que leurs mots et attitudes empoisonnent l’atmosphère générale des relations sino-américaines.» Il faut dire que Romney n’y va pas par quatre chemins quand il s’agit de critiquer sur la deuxième économie mondiale. A un an de la présidentielle, en novembre 2011, le ton était déjà donné : Pékin était alors traité de «manipulateur de devise» qui
«pille notre propriété intellectuelle, pirate nos ordinateurs, pratique des prix artificiellement bas et tue des emplois aux Etats-Unis». En février, il mettait le feu aux poudres, dans une tribune du Wall Street Journal intitulée «Comment je répondrai au pouvoir croissant de la Chine» («How I’ll Respond to China’s Rising Power»). Il y faisait la promesse d’éviter l’avènement d’un «siècle chinois», en maintenant notamment une «forte présence militaire dans le Pacifique». Dans la même veine, le candidat mormon avait regretté que les Etats-Unis aient décidé, en septembre 2011, de ne pas vendre d’armes - des avions de combat F-16 - à Taïwan, cédant à la pression de Pékin. Ce dernier point ne semble pas encore digéré par Pékin, qui, toujours par la voix de Chine nouvelle, s’est insurgé : «Si les déclarations de Romney sur la monnaie chinoise ne sont qu’une distorsion des faits visant à récupérer les votes anti-Chine, ses propositions de ventes d’armes à
Taïwan franchissent une ligne jaune car cela touche aux intérêts fondamentaux de la Chine.» Du côté d’Obama, le ton s’est en revanche durci crescendo, au fil de son mandat. Un an après son élection, en novembre 2009, Obama s’appliquait à parler de la Chine comme d’une alliée, et non d’une rivale, allant même jusqu’à affirmer que «l’émergence d’une Chine prospère peut être une force pour la communauté des nations». Quelques mois après, le ton montait d’un cran, le président américain promettant d’être plus ferme vis-à-vis de la Chine au sujet de l’application des accords commerciaux sino-américains, mais aussi de la sous-évaluation du yuan. En novembre, le démocrate n’hésitait plus à accuser la Chine de piller les droits de propriété intellectuelle des entreprises américaines. Si la différence de ton est flagrante, sur le fond, elle l’est moins – mais juste assez, a priori, pour que Pékin épargne Obama.
La Chine fait le forcing pour embarquer avec Airbus Par YANN PHILIPPIN, journaliste, Libération.fr
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’avionneur a signé un accord pour pérenniser son usine de Tianjin, sur fond d’inquiétudes des Européens quant aux ambitions de Pékin. Les Airbus made in China ont de l’avenir. A l’occasion de la visite de la chancelière allemande, Angela Merkel, dans le pays, les autorités chinoises ont annoncé la signature d’un accord préliminaire avec l’avionneur pour pérenniser l’usine Airbus de Tianjin (au sud de Pékin), qui assemble des moyens-courriers A320 (4 par mois, contre 38 à Toulouse et Hambourg). L’accord doit être dévoilé aujourd’hui, lors de la visite d’Angela Merkel sur le site. La Chine a également acheté, hier, 50 Airbus A320. Moins, cependant, que la centaine attendue. Et après que Pékin, surtout, a récemment gelé 45 commandes de long-courriers Airbus, pour une valeur de 11 milliards d’euros, afin de protester contre la taxe carbone européenne. Un sujet brûlant que Merkel s’est bien gardé d’évoquer hier… PRESSING Ce maintien de l’usine est une nouvelle preuve des ambitions dévorantes de la Chine dans l’aéronautique. Et des difficultés des Européens, tiraillés entre la protection de leur industrie et de leur technologie face au pressing de plus en plus fort des Chinois, et l’obligation de lâcher du lest pour profiter de cet énorme marché, estimé à 4 270 avions sur vingt ans par Airbus. L’avionneur s’est ainsi senti obligé d’ouvrir une usine à Tianjin, dont 51% du capital est détenu par un consortium chinois mené par Avic, le géant local de l’aéronautique. L’accord, signé en 2005, prévoyait que le site assemble, d’ici à 2016, 284 avions, tous destinés aux compagnies chinoises. En échange, Pékin s’engageait à en commander au moins autant. Airbus estime que l’accord est gagnant-gagnant. L’assemblage final ne pèse en effet que 5% de la valeur d’un avion. Et la part de marché de l’européen en Chine est passée de 6% à 48% en vingt ans. Même si les dernières commandes de Pékin se sont révélées décevantes. Mais en juin, lorsque les négociations ont démarré pour prolonger l’usine au-delà de 2016, les Chinois ont voulu changer les règles du jeu. Et ont insisté auprès d’Airbus pour
que les avions fabriqués à Tianjin puissent être désormais exportés dans le reste de l’Asie. Ils ont fait passer le même message au ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, lors de sa visite début juillet. La Chine entrerait ainsi «directement en concurrence avec nos propres exportations», s’est inquiété Fabius devant une commission sénatoriale le 11 juillet. Airbus a dû négocier d’arrache-pied pour freiner les ardeurs de Pékin. «Nous ne voulons pas déshabiller nos usines européennes. L’objectif premier de Tianjin est de produire pour la Chine», confie un proche de l’avionneur. Qui a toutefois été obligé d’accepter qu’un «petit volume» d’avions soit exporté, via les sociétés de leasing. Pékin a également obtenu que Tianjin fabrique l’A320 NEO, la version remotorisée (donc plus économe) du best-seller d’Airbus, prévue pour 2015. Alors même que la Chine a lancé un appareil concurrent, le C919, dont la première livraison est prévue en 2016. Et que l’un des acteurs majeurs du projet C919 n’est autre qu’Avic, le groupe actionnaire de l’usine de Tianjin, qui doit assembler le NEO. Pékin semble là encore avoir utilisé l’arme commerciale. La Chine n’avait en effet jamais acheté de NEO, malgré son succès planétaire. Elle l’a fait pour la première fois hier, en même temps que l’annonce de l’accord sur l’usine de Tianjin… BRAS DE FER Ce n’est pas le seul contentieux avec Pékin. Comme l’a révélé Latribune.fr, la Chine a décidé en mai que le matériel aéronautique fabriqué sur son sol (dont les Airbus de Tianjin) devra, d’ici trois ans, obtenir la certification de son agence de la sécurité aérienne en plus de l’homologation de l’Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA). Ce qui nécessitera de fournir beaucoup d’informations… Pour l’instant, seule la fabrication est concernée. Mais les Européens redoutent que les Chinois en profitent pour exiger, sous couvert de certifications, des informations sensibles sur les appareils. «C’est un sujet de préoccupation», confirme-t-on à l’AESA. Des discussions sont en cours pour tenter de limiter les exigences chinoises. Avec, en toile de fond, un autre bras de fer : la Chine voudrait pouvoir exporter vers l’Europe son futur C919, concurrent de l’Airbus A320. Ce qui n’est pas possible aujourd’hui, faute d’accord avec l’Union européenne.
LE FINANCIER DIMANCHE 2 SEPTEMBRE 2012
DÉBAT
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«Les Chinois vignerons en Bourgogne, une bonne nouvelle ?» Par Denis Saverot, directeur de la rédaction de «La Revue du vin de France», LE MONDE
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in août, l’annonce du rachat du château de Gevrey-Chambertin, en Bourgogne, par un magnat des salles de jeux de Macao a provoqué un bel émoi en France. L’histoire offre, il est vrai, un condensé des peurs et des fantasmes de l’époque : le déclin économique et une certaine impuissance de la France face à la mondialisation, la prolifération et l’appétit de tycoons asiatiques toujours plus nombreux, la perspective décrite il y a deux ans par l’écrivain Michel Houellebecq d’une France dépouillée de ses outils de production, transformée en musée, vouée au tourisme et aux activités de loisir financées par des intérêts étrangers. Y a-t-il lieu de s’alarmer de l’affaire de Gevrey ? Hautement prévisible, elle traduit une réalité qui n’a cessé de s’affirmer ces dernières années : les grands vins français sont devenus les plus recherchés et les plus chers des grands crus. Elevés au rang d’icônes par le succès planétaire des notes du guide Parker, les crus classés de bordeaux, les châteauneufs et, dans une moindre mesure, les grands bourgognes ont fait la fortune et le régal depuis vingt-cinq ans des intermédiaires britanniques et des consommateurs américains. Mais la roue de l’économie tourne, et les excédents financiers se sont déplacés vers l’Asie, qui, à son tour, veut acquérir ce qui se fait de mieux en matière de raffinement et de statut. Cette affaire nous dit donc deux choses. Pour commencer, le sommet de la qualité française fait plus que jamais rêver le reste du mon-
de, ce qui est tout de même une bonne chose. Y aurait-il lieu de se congratuler si les investisseurs chinois dépensaient leurs millions en grands vins et domaines du Priorat espagnol ou du Piémont italien ? Cela viendra sans doute. En attendant, après s’être passionnés pour les grands bordeaux et avoir acquis une vingtaine de propriétés en Gironde, ils découvrent avec intérêt la Bourgogne et ses crus. Osons profiter de ce privilège, de la renommée et de la bonne fortune léguée par l’histoire et des générations de vignerons aux doigts d’or. En rachetant le château de Gevrey-Chambertin, les Chinois vont renforcer la notoriété de ce grand cru auprès de plus d’un milliard de nouveaux consommateurs potentiels, ce qui est bon pour la Bourgogne et pour la France. Second point à méditer : l’argent qui déchaîne aujourd’hui les passions est de moins en moins en France et de plus en plus dans le reste du monde. C’est un fait. Regardons lucidement autour de nous : il y a belle lurette que les Ausone, les Latour à Pomerol, les Petrus et surtout la cohorte des grands bourgognes, le chambertin Clos de Bèze du domaine Rousseau, les musigny de Roumier et du domaine Leroy ne sont plus achetés ni bus en France, hormis par de richissimes étrangers sur les tables de palaces parisiens, de la Côte d’Azur et dans les stations bling-bling des Alpes. UNE OFFRE DOUBLÉE Ces vins incarnent la rareté, le luxe, l’excellence, la réussite : il est inévitable que ceux qui ont les moyens de les boire aient un jour l’envie de poser le pied sur leur terroir avec le frisson du propriétaire. Il y a d’ailleurs belle lurette que les Bordelais ac-
cueillent des étrangers : les Japonais possèdent le Château Lagrange et la moitié de Beychevelle, Fieuzal bat pavillon irlandais, Louis Jadot, en Bourgogne, est américain, et, en Languedoc, des Russes se sont offert le Prieuré Saint-Jean-de-Bébian. En Bourgogne, une partie de la polémique est née du fait que plusieurs professionnels locaux ont fait une offre pour racheter le château de Gevrey-Chambertin. Ils proposaient entre 4 et 5 millions d’euros, l’acheteur chinois est monté jusqu’à 8 millions, les vendeurs ont choisi. Est-il moral de condamner les Chinois dans cette affaire ? En 2006, pas très loin du château de Gevrey-Chambertin, une bataille similaire a opposé le prestigieux domaine de la RomanéeConti et l’investisseur François Pinault pour le rachat du domaine René Engel. Le domaine de la Romanée-Conti tenait absolument à s’offrir le Clos de Vougeot d’Engel, l’un des rares grands crus de prestige qui lui manquent. Il avait reçu une promesse de vente à un prix donné. Le patron de la Fnac et du Château Latour a mis sur la table quelques millions de plus. Il a obtenu satisfaction. L’affaire, à l’époque, n’a fait aucun bruit, sans doute parce qu’elle opposait deux acquéreurs français. Si l’on décide de critiquer les Chinois, quelle attitude faut-il adopter devant les nombreux investissements français en Argentine, au Chili, en Californie, en Afrique du Sud, en Australie, en Espagne et en Chine même ? Une question déterminante, cependant, concerne la stratégie des Chinois en matière de vin. Préoccupés par leur seul marché intérieur, ils n’agissent pas, en effet, comme les autres acquéreurs étrangers. Cu-
rieux mais prudents, les Chinois n’ont pour l’instant acquis aucun château de premier plan et concentrent leurs investissements sur des propriétés de deuxième, voire de troisième catégorie. Ils cherchent ainsi à se familiariser avec les mécanismes compliqués de la production et du négoce à la française, l’achat de raisins et en particulier les fameuses ventes en primeur à Bordeaux, dont les règles les déconcertent : payer deux ans à l’avance un cru en cours d’élevage, sans garantie absolue de voir sa valeur augmenter, ne figure assurément pas dans les canons chinois du business. UNE LÉGISLA TION CHINOISE LÉGISLATION «TRÈS FLOUE» En attendant de maîtriser cette chaîne complexe, ils rachètent à prix raisonnable des domaines moins connus, mais pas n’importe lesquels. Ce point doit attirer notre attention. A Bordeaux, deux des propriétés devenues chinoises, les discrets Châteaux Latour-Laguens et Lafite-Chenu, reprennent sur leur étiquette le nom de deux crus mythiques, les premiers crus classés en 1855 Latour et Lafite-Rothschild. En Bourgogne, le château de Gevrey-Chambertin (2 hectares de vigne) n’a jamais fait parler de lui pour la qualité de ses vins. Confuron-Cotetidot, Dugat-Py, Leroy, Trapet... au moins vingt cuvées produites sur le grand cru Gevrey-Chambertin lui sont supérieures. Mais le nom même de château de GevreyChambertin est un trésor inestimable grâce à la «marque» qu’il contient, Gevrey-Chambertin, l’un des plus grands crus de la Bourgogne, un nom à consonance magique, con-
Des patients étrangers fortunés pour renflouer les caisses de l’AP-HP Par Christel Brigaudeau, journaliste, Le Parisien.fr
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onfrontée à un lourd déficit financier, l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (APHP) veut inciter les riches malades étrangers à venir se faire soigner dans ses établissements. Un pari qui fait polémique. Assistance publique, service privé. Voilà le cocktail détonant qui échauffe, au cœur de l’été, les professionnels du premier groupe hospitalier de France. L’Assistance publiqueHôpitaux de Paris (AP-HP) vient de missionner une société d’assurances du Moyen-Orient pour recruter des patients fortunés voulant se faire soigner à Paris… et capables de payer leur séjour au prix fort. L’institution espère ainsi sortir ses finances de la zone rouge, quitte à déclencher la tempête chez les blouses blanches. Au nom de l’« égalité de traitement » que doivent garantir les hôpitaux publics, le syndicat CGTSanté menace déjà l’AP-HP de « poursuites judiciaires ». Un service VIP. Emboîtant le pas des hôpitaux allemands, en pointe sur le sujet, l’Assistance publique aimerait réserver
1% de ses lits d’hospitalisation à des malades étrangers « payants », non bénéficiaires de la Sécurité sociale. La directrice du groupe, Mireille Faugère, a signé fin juin un contrat en ce sens avec GlobeMed, une société partenaire de l’assureur Axa basée au Liban. L’assurance, que Globemed proposera à des particuliers fortunés, des Etats ou à de grandes entreprises du Moyen-Orient, permettra aux bénéficiaires d’accéder, en cas de besoin, à une prise en charge médicale de pointe dans les hôpitaux parisiens. Ce ballon d’essai lancé dans le Golfe est appelé à s’étendre, notamment en Russie ou en Chine. 3 À 4 M D’EUROS DE RECETTES ESPÉRÉES Les malades, à travers leur assurance, paieront leur hospitalisation à un tarif supérieur à celui normalement remboursé par la Sécurité sociale. Pour l’Assistance publique, qui a déjà commencé à vendre une partie de son patrimoine immobilier pour éponger ses déficits, cette nouvelle manne pourrait rapporter « entre 3 à 4 M€ par an », estime Jean-Marie Le Guen, le président du conseil de sur-
veillance de l’AP-HP, favorable au projet. « Mais cela ne sert à rien de mettre de l’eau dans une baignoire qui fuit! Réagit Michel Naiditch, chercheur à l’Institut de recherche et documentation en économie de la santé (Irdes). Il serait plus efficace de revoir globalement la politique de tarification des soins médicaux. » La crainte d’un service à deux vitesses. Les usagers aussi s’inquiètent. « Si un seul de ces patients privés empêche l’accès aux soins d’un malade des urgences, c’est la trahison du service public… et ce sera la guerre », prévient Tim Greacen, porte-parole des usagers de l’hôpital européen Georges-Pompidou, dépendant de l’AP-HP. Contactée hier à ce sujet, la ministre de la Santé, Marisol Touraine, a fait savoir qu’elle n’avait « pas d’objections » à la politique d’accueil des patients étrangers, à condition qu’elle « ne porte pas préjudice à l’accueil des usagers et qu’elle ne devienne pas une priorité pour les hôpitaux publics. » LA MÉDECINE FRANÇAISE SÉDUIT AUSSI LA CHINE Les hôpitaux français ont développé de longue date une politique de coo-
pération pour les pays en développement cherchant à se doter d’un système de santé performant. De cette expertise, l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris espère désormais tirer un bénéfice financier. Le fleuron de la médecine hexagonale vient ainsi de signer une « convention de partenariat » de cinq ans avec la Chine. En vertu de cet accord, révélé par le site Huffington Post, les médecins parisiens pourront se rendre à Pékin pour travailler sur des programmes de recherche scientifique ou encore délivrer à leurs homologues des méthodes de travail et d’organisation calquées sur celles de leurs établissements d’origine. En échange de ce savoir-faire, la Chine s’est engagée… à débourser un chèque, au montant encore secret. Cet accord ne surprend pas parmi les professionnels de l’Assistance publique. « La Chine avait déjà fait appel à notre expertise, notamment pour l’organisation des Jeux olympiques de Pékin en 2008, se souvient Christophe Prudhomme, porte-parole de l’Association des médecins urgentistes hospitaliers de France (Amuf). Le système d’urgences que les Chinois ont développé à cette occasion s’inspirait du Samu français. »
nu de New York à Tokyo. Or, la législation chinoise en matière de vin reste très floue. La Revue du vin de France, qui a lancé voici un an et demi une édition en Chine, a récemment goûté à Pékin une centaine de crus chinois. A notre grande surprise, sur la petite dizaine de vins distingués à l’aveugle par le jury, trois avaient en réalité été élaborés à partir de moûts (jus de raisin) achetés à l’étranger, notamment au Chili, et mis en bouteille en Chine. Autrement dit, il est tout à fait licite en Chine de vendre sous une origine géographique des vins produits à partir de raisins récoltés ailleurs. La Bourgogne et Bordeaux seront donc inspirés, comme le fait depuis longtemps la Champagne, de surveiller de près l’exploitation commerciale en Chine de marques au potentiel aussi fameux que «Lafite», «Latour» ou désormais «Gevrey-Chambertin».
Honoraires : la proposition choc d’un syndicat de médecins Boris Cassel, journaliste, le Parisien.fr
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aut-il arrêter de rembourser les patients lorsqu’ils consultent des médecins pratiquant des tarifs exorbitants? C’est, en tout cas, ce que prône l’Umespe (Union nationale des médecins spécialistes confédérés), le premier syndicat de médecins spécialistes libéraux. Cette proposition choc est lancée quelques jours à peine avant l’ouverture de négociations — qui doivent débuter le 5 septembre — entre les syndicats, l’assurance maladie et les complémentaires santé sur la manière de limiter les « dépassements d’honoraires », ces tarifications médicales dépassant largement le montant fixé par la Sécu.
JUSQU’À DIX FFOIS OIS LE TTARIF ARIF DE LA SÉCURITÉ SOCIALE Ce syndicat a dans le collimateur les « 300 médecins vedettes », dont 150 exercent à l’hôpital public, qui ont souvent la main très lourde. « Ils facturent jusqu’à dix fois le tarif de la Sécurité sociale! Alors, il faut leur dire : Vous revenez à des niveaux d’honoraires acceptables, ou vous quittez le système de solidarité nationale », explique le docteur Jean-François Rey, le président de l’Umespe. Le hic, c’est que cette sanction reviendrait à sanctionner tout autant les médecins mis en cause que leurs patients, puisque ces derniers ne seraient plus remboursés. « Un assuré social peut se soigner sans obligatoirement passer par ces praticiens-là », rétorque le docteur Rey. Quitte à prendre le risque de se couper de la fine fleur de la médecine française? « Ne me dites pas qu’ils risquent de partir à l’étranger : il existe en France des médecins connus mondialement qui travaillent au tarif Sécu », conclut Jean-François Rey.
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LE FINANCIER DIMANCHE 2 SEPTEMBRE 2012
BLOC-NOTES
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102.2557
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Oran - Lyon 15h15
128.4291
Oran - Alger 16h55
Oran - Alicante 15h15
Oran - Alger 18h15
Oran - Medinah 22h45
Oran - Alger 19h15
Marseille - Oran 13h35
Oran - Constantine 08h00
Toulouse - Oran 13h30
81.9121
102.2287 128.3855
INTERNATIONAL
Oran - Alger 06h30
VENTES
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1 GBP
NATIONAL
JAPAN YEN
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Medinah(j+1)- Oran 12h10
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TUNISIAN DINAR
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51.1284
MAROCCAN DIRHAM
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9.1301
9.1522
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À LA BAISSE À LA BAISSE À LA BAISSE
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INDICES INTERNA TIONA UX INTERNATIONA TIONAUX Stoxx 50 (c) Euro Stoxx 50 (c) DAX Xetra (c) AEX 25 (c) FTSE 100 (c) Dow Jones IA (c) S&P 500 (c) Nasdaq Comp. (c) Nikkei 225 (c)
2 508,83 2 440,71 6 970,79 329,28 5 711,48 13 090,84 1 406,58 3 066,96 8 839,91
À la hausse À la hausse À la hausse À la hausse À la baisse À la hausse À la hausse À la hausse À la baisse
+0,20% +1,54% +1,09% +0,53% -0,14% +0,69% +0,51% +0,60% -1,60%
Les chiffres du jour Les cours du pétrole gagnaient vendredi du terrain à l’ouverture du marché de New York, encouragés par une baisse du dollar, dans un marché fébrile peu avant le discours de politique monétaire du président de la Réserve fédérale américaine (Fed). Le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en octobre progressait de 1,73 dollar, à 96,35 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). Les courtiers ont débuté la séance à New York les yeux rivés sur le discours du président de la Fed, Ben Bernanke, qui doit s’exprimer aujourd’hui au cours d’un séminaire de politique monétaire organisé par la branche de Kansas City de la Fed à Jackson Hole (Wyoming, centre des Etats-Unis) Les marchés espèrent que le patron de l’institution y donnera le signal d’un assouplissement monétaire à venir, comme il l’avait fait en 2010 et, à mots couverts, en 2011. Dans ce contexte, «on observe une hausse des marchés actions (...) et une forte baisse du dollar qui tire à la hausse les prix du brut», a noté un analyste.
96,35
composition
LE FINANCIER DIMANCHE 2 SEPTEMBRE 2012
MAGAZINE COLOMBIE
SOLAIRE
Le président Santos met en garde contre l’exploitation illégale des mines
L’Allemagne veut éviter des mesures anti-dumping contre la Chine
L
e président colombien Juan Manuel Santos a mis en garde, vendredi à Quindo (sud-ouest du pays), contre l’exploitation illégale des mines dans son pays, soulignant qu’elle affecte l’environnement. «Ici, le gouvernement œuvre pleinement afin de ne pas permettre que l’activité minière désordonnée affecte l’environnement», a déclaré le chef de l’Etat colombien qui a appelé au développement du tourisme dans cette région pour éviter de telles activités, très fréquentes dans ce pays, et partant, préserver la richesse naturelle. Pour sa part, le ministre des mines et de l’énergie, Mauricio Cardenas, a fait savoir que dans certaines régions du pays, il n’y aura plus d’activités minières afin de protéger l’environnement. Il a affirmé que les autorités feront preuve de fermeté à l’égard des personnes qui s’adonnent à l’exploitation illégale des mines dans cette région connue pour ses champs de culture du café.
J
L’Allemagne espère éviter le recours aux mesures anti-dumping contre les importations des panneaux solaires chinois que les autorités allemandes prévoyaient pour protéger l’industrie photovoltaïque locale, a annoncé jeud i à Pékin la chancel ière allemande Angela Merkel.
«
e suggère que la Commission européenne, les entreprises de production des panneaux solaires et la Chine cherchent à résoudre ce problème par la communication plutôt qu’à recourir aux procédures anti-dumping», a déclaré Mme Merkel en marge du deuxième cycle de consultations intergouvernementales sino-allemande. «Il y a encore du temps, donc la meilleure voie est la consultation», a-t-elle ajouté. Le premier ministre chinois Wen Jiabao a estimé, de son coté, que la Chine et l’Europe devraient s’efforcer de mettre terme à ce litige relative aux importations de panneaux solaires par le biais de consultations et éviter le lancement de procédures anti-dumping. Pour lui, ces consultations pourrait être «un exemple pour le monde», soulignant que la Chine et l’Allema-
gne doivent s’opposer au «protectionnisme» par des vraies actions, et faire face aux préoccupations majeures de l’autre à travers des consultations. Le ministre allemand de l’environnement avait indiqué juillet dernier qu’il examinait la possibilité d’engager une procédure pour concurrence déloyale contre la chine, qui «inonde» le pays de panneaux solaires à bas prix. L’entreprise allemande SolarWorld et d’autres fabricants de panneaux solaires européens ont soumis fin du mois dernier une plainte anti-dumping auprès de la Commission européenne qui décidera d’ouvrir ou non une enquête sur ce sujet dans un délai de 45 jours après le dépôt de la plainte. En 2011, la Chine a exporté des panneaux solaires vers les pays de l’Union européenne pour une valeur totale de 20,4 milliards de dollars. Le ministè-
re du Commerce a récemment qualifié les accusations de dumping d’»infondées», soulignant que des mesures «protectionnistes» pourrait nuire à l’industrie solaire européenne, car la Chine et l’Allemagne sont «complémentaires» et «dépendantes» l’une l’autre dans ce secteur. La Chine a importé en 2011 du polysilicium d’une valeur de 764 millions de dollars de et de pâte d’argent pour 360 millions de dollars. En outre, la moitié de équipements importés et utilisés dans la production de panneaux solaires en Chine est venue d’Allemagne, de Suisse et d’autres pays européens. «Maintenant, la coopération sino-allemande et sinoeuropéenne doit être centrée sur le renforcement de la confiance et le refus du protectionnisme. Nous devons approfondir la coopération et élargir le marché ensemble», a appelé M. Wen.
RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE
S
Une réduction de l’intensité carbone encore insuffisante
elon une étude américaine l’amélioration de l’efficacité énergétique dans les pays industrialisés et les grands émergents reste insuffisante pour enrayer le réchauffement climatique. Bien que la tendance soit à l’amélioration, l’augmentation des besoins en électricité des pays en développement l’annule. Menée par les chercheurs du Center for Global Development (CGD), entre 2004 et 2009, une étude révèle que les émissions de CO2 par unité de consomma-
L
tion énergétique (intensité carbone) ont diminué de 5,5% dans les pays développés et de près de 10% en Chine et en Inde. Des chiffres qui semblent annoncer une bonne nouvelle. Malheureusement, cette amélioration de l’»efficacité carbone» est contrebalancée par l’augmentation de 34% des besoins en électricité des pays en développement sur la même période. «Réduire l’intensité carbone de 10 % en cinq ans est louable, mais je me demande si nous ne sommes pas coincés dans une
tendance où tout le monde se concentre sur des petits gains d’efficacité», explique Kevin Ummel, chef de projet au CDG cité par l’AFP. Car, tout bien pesé, cette amélioration fait «pâle figure en comparaison avec le taux de consommation. Au niveau du climat, nous perdons vraiment la bataille, même si nous faisons de petits progrès ici et là», conclut-il. Réaliste, M. Ummel précise que, «franchement, personne n’imagine que cette courbe [d’émission de CO2] ne va fléchir dans
un futur proche». Si la croissance économique en Chine et en Inde a ralenti ces dernières années, c’est le Canada qui a connu la plus forte baisse d’intensité carbone entre 2004 et 2009 avec une diminution de 22,3%. Mais les autorités canadiennes qui cherchent à accroître leur production de sables bitumineux dont l’extraction est très émettrice de CO2, se sont récemment retiré du protocole de Kyoto sur le changement climatique. Ce qui n’annonce évidemment rien de bon
quant aux émissions de CO2 du pays. De leur côté, l’Espagne et les Pays-Bas arrivent juste derrière tandis qu’aux Etats-Unis l’intensité carbone a baissé de 7,3%. Un chiffre qui serait dû d’après les chercheurs, à un usage accru de gaz naturel et un hiver très doux limitant les besoins de chauffage. Ces dernières années, on a relevé de nombreuses températures record à travers la planète. Au total, sur les 15 dernières années, 13 ont été les plus chaudes jamais enregistrées.
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Le gouvernement allemand implique les ménages dans le financement de l’éolien en offshore
L
’Allemagne vient d’adopter un nouveau plan de soutien à l’éolien en haute mer, dans le cadre de la sortie du nucléaire décidée par l’Allemagne en 2011, qui implique notamment une hausse de la facture électrique des foyers allemands. Ce projet de loi, le troisième en un an pour soutenir les énergies vertes, doit notamment permettre d’assurer les opérateurs de parcs éoliens en haute mer contre les risques financiers liés au développement de ces installations, et par la même occasion aiguiser l’appétit des investisseurs. Pour les ménages allemands, ce dispositif se traduira par une hausse maximale de 0,25 centime par kilowatt-heure consommé. En pratique, un ménage constitué de trois personnes verrait ainsi sa facture annuelle augmenter de 8,75 euros maximum pour une consommation annuelle de 3.500 kilowattsheures. Cette surtaxe constitue une «avancée absolue» et «un grand succès pour la mise en oeuvre de la transition énergétique» décidée l’année dernière par le gouvernement en Allemagne, a assuré le ministre allemand de l’Economie Philipp Rösler lors d’une conférence de presse mercredi matin. «La route est libre pour des milliards d’investissements dans le domaine de l’éolien en haute mer», a-t-il encore ajouté. «Je compte désormais sur le Bundestag (Parlement allemand, ndlr) pour étudier et ratifier rapidement cette réglementation, permettant ainsi d’ouvrir la voie aux nouveaux investissements privés en capital, dont nous avons un besoin urgent», a renchéri son homologue à l’environnement Peter Altmaier, lors de cette même conférence de presse.
L’Antarctique cache du méthane sous ses glaces
a menace sous la glace. Selon une étude américaine, parue dans le journal Nature, l’Antarctique recèle des tonnes de méthane qui pourraient avoir un effet catastrophique sur le climat si elles étaient libérées par la fonte des glaces.
QU ATRE MILLIARDS QUA DE TONNES Ce méthane, dont on connaît déjà la présence sous le permafrost de Sibérie, aurait été créé par la décomposition de
matières organiques déposées il y a 35 millions d’années sur ce qui était alors un continent au climat plus chaud qu’aujourd’hui. «Une partie des matières organiques a été piégée dans les sédiments, explique Slawek Tulaczyk, un des auteurs de l’étude. Notre modèle montre que pendant des millions d’années, des microbes ont converti ces matières en méthane.» L’Antarctique repose en effet sur des couches sédimentaires qui contiendraient en-
LE FINANCIER
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Gérant & Directeur de la Publication: Abdelkader Zemmouri Rédacteur en Chef : Redouane Benchikh Directeur Technique: Mehdi Feham Edité par la Société GROUPE FINECO ALGERIE Compte Bancaire N°: BADR Oran 00950-004960-300-0-88-00
viron 21.000 milliards de tonnes de carbone, selon les scientifiques. Cela représente plus de dix fois la quantité de carbone tapie sous le permafrost, cette région au sol gelé du cercle polaire. «Ce carbone est certainement transformé en dioxyde de carbone (CO2) et en méthane par des microbes», explique Jemma Wadham, co-auteur de l’étude. Et il pourrait ainsi y avoir plus de quatre milliards de tonnes de méthane sous les glaces antarctiques. Sachant que le méthane a un
Direction-Rédaction-Administration: Cité Point Du Jour, Bâtiment B05 Hai Ibn Rochd-Oran Tel : 041 42 97 91 Fax : 041 42 96 74 Bureau d’Alger: 48, Rue Oukil El-Hadj - El-Mouradia Tél/Fax: 021.44.06.92
pouvoir de réchauffement près de vingt fois plus important
que le CO2, le climat mondial aurait un sacré coup de chaud
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s’il venait à être libéré dans l’atmosphère.
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Les manuscrits, photographies ou tout autre document et illustration adressés ou remis à la rédaction ne seront pas rendus et ne feront l’objet d’aucune réclamation.
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LE FINANCIER DIMANCHE 2 SEPTEMBRE 2012
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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE MINISTERE DE L’HABITAT ET DE L’URBANISME - DIRECTION DE L’URBANISME ET DE LA CONSTRCUTION - WILAYA D’AIN TEMOUCHENT
AVIS D’APPEL D’OFFRES NATIONAL OUVERT N°709/SC/DUC/2012 La wilaya d’Ain Témouchent représentée par la Direction de l’Urbanisme et de la Construction de la wilaya d’Ain Témouchent lance un avis appel d’offres national ouvert relatif aux travaux d’amélioration urbaine à travers la wilaya et les VRD primaires et secondaires des nouveaux POS et la résorption du déficit en VRD (2ème Tranche), projet : Lot n°03 « Aménagement Extérieur (construction de trottoirs y/c bordures des trottoirs et toutes suggestions à Hai El Bitour / Béni Saf aux seules entreprises qualifiées pour la réalisation des travaux suivant tableau cidessous :
N°
DAIRA
COMMUNE
INTITULE DU PROJET
QUALIFICATION
01
Béni Saf
Béni Saf
Lot n°03 « Aménagement Extérieur (construction de trottoirs y/c bordures de trottoirs et suggestions à Hai El Bitour / Béni Saf
Travaux bâtiment ou travaux publics « activité principale en bâtiment » catégorie I et plus
Les entreprises intéressées par le présent avis, peuvent retirer les cahiers des charges auprès de la Direction de l’Urbanisme et de la Construction de la wilaya d’Ain Témouchent (service de l’administration et des moyens) sis à Hai Zitoune. Ain Témouchent. Les offres doivent être accompagnées des pièces suivantes : A) Offre technique portant la mention à ne pas ouvrir : La déclaration à souscrire signée – L’instruction aux soumissionnaires signée et paraphée – La déclaration de probité dûment renseignée signée et paraphée – Certificat de classification et de qualification – Nouveau registre de commerce – Extrait de rôles – Déclaration d’existence – Casier judiciaire – Mise à jour d’affiliation CNASAT, CASNOS, CACOBATPH (copie certifiée conforme à l’original) – Références professionnelles – Liste du matériel – Carte d’immatriculation fiscale. B ) Offre financière portant la mention à ne pas ouvrir : La soumission renseignée et signée – Le projet du marché (CPS) rempli, parafé et signé – Le bordereau des prix unitaires – Le devis quantitatif et estimatif. Les pièces demandées doivent être dûment légalisées. Les offres technique et financière doivent être mises dans deux enveloppes séparées et introduites dans une enveloppe extérieure fermée et anonyme et ne devra porter que la mention suivante : « Soumission à ne pas ouvrir » (Projets :…………………………..). Adressée à Monsieur le Directeur de l’Urbanisme et de la Construction de la wilaya d’Ain Témouchent Hai Zitoune. Ain Témouchent. Les offres non accompagnées des pièces réglementaires sont considérées nulles et rejetées lors de la séance d’ouverture des plis. Le délai de dépôt des offres est fixé à vingt et un (21) jours à compter de la date de la première publication du présent avis (quotidien ou BOMOP). Les soumissionnaires resteront engagés par leurs offres pendant 111 jours à compter de la date de clôture du présent avis et sont cordialement invités à la séance d’ouverture des plis qui aura lieu le dernier jour correspondant à la date limite de dépôt des offres. ANEP N°11864/31 LE FINANCIER LE 02/09/2012
LE FINANCIER DIMANCHE 2 SEPTEMBRE 2012
TURF HIPPODROME SIDI NAIL (DJELFA)
QUARTE QUINTE Prix : DINAR - ARABE PUR Dotation : 350.000 DANombre de partants : 13 QUARTE QUINTE Distance : 1.100 m. Les chevaux les plus joués (1ère ETOILE DE BRUGERE ) en progrès sur la même sortie, peut décrocher sur accessit de son CRACK JOCKEY et aura cette fois ci fort à faire avec la montée pour espérer un bon classement (2ème FOUNAME) coursier combatif et accrocheur à souhait traversant une période de réussite, il conserve sur la distance du jour de belles chances pour venir se mêler en rang au sprint final (3ème EL TONE) ne doit pas être jugé sur ses dernières sorties, il possède la qualité requise pour se racheter à sa prochaine sortie (4ème MAHR) Ce coursier de l'hippodrome BARIKA. Ce poulain de qualité cette fois -ci à l'arrivée (5ème EL DAHARY) A son aise sur la base du parcours du jour, trouve la même opportunité pour venir se mêler au jeu et en tête de bout en bout au A) sprint final. (6ème SAJIY AJIYA) Rien que pour la montée de son crack jockey du jour et son métier, à la base de jeu. (7ème WIELKI KANION) Il vient de bien se comporter lors de sa dernière course, reprenant du service dans un lot qui n'est pas pour lui déplaire, a de bonnes chances ALA Q) à l'arrivée. (8ème FFALA ALAQ) Base de jeu a l'arrivée.
Nombre Tierce Total des chevaux Designés (Quarté-Simple)
3 - 10 Da - 30 Da 10DA -120DA 4 - 20 Da - 120 Da 250DA-600DA 5 - 50 Da - 300 Da 750DA-1.800DA 6 - 100 Da - 600 Da 175DA-4.200DA 7 - 175 Da - 1.050 Da 350DA-8.400DA 8 - 280 Da - 1.680 Da 630DA-15.120DA 9 - 420 Da - 2.520 Da 1.050DA-25.200DA 10 - 600 Da - 3.600 Da 1.650DA-39.600DA 11 - 825 Da - 4.950 Da 2.475DA-59.400DA 12 - 1.100 Da - 6.600 Da PR OPRIET AIRES PROPRIET OPRIETAIRES
L.KHALDI MOULA L.BOUKHRIS ABZ.AOUED ABZ.AOUED F.LAIDOUNI A.ARIF L.BOULESBAA L.BENDJELLAL L.BENRABEH ABZ.AOUED A.ARIF L.BENARIBA
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1ère course Début : 15h05 mn Départ : 15h30mn
PRIX : DINAR - ARABE PUR Dotation : 350.000 DA NOMBRE DE PARTANTS 13 - QUARTE QUINTE Distance : 1.100 m. Nombre Tierce Total des chevaux Designés (Quarté-Simple)
DOTATION: 350.000 DA
COMMENTAIRE Par Brahim
1. SAJIYA : Restant sur une victoire et dans sa même condition, ce sera notre premier favori à la victoire conclusion du poteau en tête. 2. ETOILE DE BRUGERE : Attention à cette coursière qui a le vent en poupe peut très bien partir et confirmer sa grande forme conclusion à la base de jeu.
3 - 10 Da - 30 Da 4 - 20 Da - 120 Da 5 - 50 Da - 300 Da 6 - 100 Da - 600 Da 7 - 175 Da - 1.050 Da 8 - 280 Da - 1.680 Da 9 - 420 Da - 2.520 Da 10 - 600 Da - 3.600 Da 11 - 825 Da - 4.950 Da cherche sa course, gros outsider pour de gros rapports conclusion cette pouliche de qualité. 7. EL DAHARY : Attardé à mi par cours, il refait sur un terrain considérable pour prendre la 4ème place, c'est
N°
01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13
9. DJAKAIZA: Vient de rembourser tout, cette pouliche de qualité née en France très bien montée, c'est une jument de course d'entrée. 10. MAHR : Son seul essai s'est soldé par un cuisant échec, ce qui le relègue au rang des improbables de l'épreuve du jour.
de loin de sa meilleure performance. 8. WIELKI KANION : Loin des premier en face, il conclut palisser tout prés signant une excellente rentrée après six mois d'absence mais bien à la corde, il revient en forme au
13. DAWUD: Coursier combatif et accrocheur à souhait traversant et conservant sur la distance du jour de belles chances pour venir se mêler en bon rang au sprint final.
HIPPODROME SIDI NAIL (DJELFA)
ère
1 course Début : 15h05 mn Départ : 15h30mn
bon moment et devrai rapidement enlever une épreuve.
12. LORIE: Vient de bien se comporter à sa dernière sortie reprenant du service d'un lot qui n'est pas pour lui déplaire, elle demeure une valeur sûre pour former la combinaison gagnante.
4. EL TONE. : Certes, il est bien monté mais ne fait rien à chaque fois, chuchote- il peut lui aussi prétendre à un accessit.
6. TAMISE DE CARRERE : Avec ses progrès, elle sera à retenir, car elle
LES PRONOSTICS DES PROFESSIONNELS ET DES VÉRITÉS
11. FOUNAME : Coursier qui vient de courir en progrès à sa dernière sortie, a de meilleures possibilités pour venir participer avec les premiers à l'arrivée.
3. FALAQ : De belles chances pour finir haut à l'arrivée du quinte même s'il change trop souvent de jockey du jour conclusion gagner ce prix.
5. KAFIA : Elle aime courir ce type de parcours qui lui réussit beaucoup, elle aussi visera à gagner ce prix conclusion très bien montée par le jockey de l'Hippodrome M'sila.
10DA -120DA 250DA-600DA 750DA-1.800DA 175DA-4.200DA 350DA-8.400DA 630DA-15.120DA 1.050DA-25.200DA 1.650DA-39.600DA 2.475DA-59.400DA
PRIX : DINAR - ARABE PUR Dotation : 350.000 DA NOMBRE DE PARTANTS 13 - QUARTE QUINTE Distance : 1.100 m.
CHEVAUX
SAJIYA ETOILE DE BRUGERE FALAQ () EL TONE KAFIA TAMISE DE CARRERE () EL DAHARY WILEKI KANION () DJAKAIZA MAHR FOUNAME () LORIE () DAWUD
JOCKEYS
S.BENYETTOU R.MESSAOUD H.BELHACHEMI AP.B.BENSAID B.ABED B.HAMDI A.REGUIEG AP.M.BOULESBAA JJ.A.MESSAOUD AP.AB.NAIR AP.M.HABES F.MOUISSI AP.H.BOUAZZA
PDS
CDS
55 54,5 53 53 53 53 53 52,5 52 51 50 50 50
08 07 05 13 09 12 01 02 06 04 03 10 11
HIPPODROME SIDI NAIL (DJELFA) Les pronostics des professionnels et des vérités Les meilleures performances 2.11.4.10.7.4.1 Les meilleures chances 1.2.11.4.10.8 La classe 1.2.11.10.7 La forme 1.2.11.10 La base de Jeu 1.2.11.10.4.8 JOCKEYS 1.2.11.4.6.3 PR OPRIET AIRE PROPRIET OPRIETAIRE 1.2.11.8.4.7 ENTRAINEURS 1.10.2.10.7 PMU 1.2.11.7.10 QUARTE CHF 2.11.10. X CHF 2.11.1. X CHF 2.11.3 X CHD 2.11. XX QUINTE CHF 2.11.1.7. X CHF 2.11.1.4. X CHF 2.11.1.6. X CHD 2.11.1. XX ENTRAINEURS
RC.KHALDI M.MESSAOUD PROPRIETAIRE PROPRIETAIRE PROPRIETAIRE PROPRIETAIRE M.MESSAOUD PROPRIETAIRE M.MESSAOUD PROPRIETAIRE PROPRIETAIRE M.MESSAOUD K.HABES
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Mots Fléchés
DÉTENTE N°1514
Mots Croisés
N°1514
HORIZONT ALEMENT HORIZONTALEMENT 1 - Chiffon à faire fumer pour déchiffonner 2 - Totalement éblouies 3 - Sans cheveux - Atmosphère trés britannique 4 - Malheureuse infante - Cri de dédain - Caché 5 - Coincé - Cantines rapides - Ferraille bulgare 6 - Blindera - Fera de l’effet 7 - Poursuivre Locataire d’une poche d’avare 8 - Préfixe novateur Distendue 9 - Pipée - Gonfle 10- Pamphlet - Influas VERTICALEMENT A - Cui-cui B - Réduira à peu de chose C - Spectacle à domicile - Forte à la pression D - Cordonnée - Coefficient personnel E - Femme de la côte - Bourde F - Personnel - Coup sur la caisse - Support de balle G - Inoccupé - Parfois bécasse H - Tout petit avion - Séché et fumé I - Terre en mer - Filiforme J - Devenues règlementaires K - Voie prés du canal - Disparu - Convient L - Bien sûr, elles profitent de leurs vacances Solutions des Mots croisés n°1513
SUDOKU N°1514 EXPERT
Solutions des Mots Fléchés n°1513
Règles de base du Sudoku 9 lignes | 9 colonnes | 9 blocs. Utilisez uniquement des chiffres de 1 à 9 pour remplir la grille N’utilisez pas 2 fois un chiffre dans une colonne, un bloc ou une ligne
Solution sudoku n° 1513
TÉLÉVISION
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22h45 Festival Timgad
19:50 Harry Potter à l’école des sorciers 09:15 Météo 09:20 Automoto 10:00 Téléfoot 10:50 L’affiche du jour 10:55 Météo 10:58 Météo des plages 11:00 Les douze coups de midi 11:50 Météo 11:55 Trafic info 12:00 Journal 12:15 Du côté de chez vous 12:19 F1 à la Une 12:55 Formule 1 14:45 Les experts 17:00 Sept à huit 18:50 Là où je t’emmènerai 18:55 Météo 19:00 Journal 19:30 Du côté de chez vous 19:35 A la rencontre de... 19:40 Météo 19:50 Harry Potter à l’école des sorciers 22:35 Les experts : Manhattan
21:25 Rocky Balboa 07:00 Rencontres à XV 07:30 Sagesses bouddhistes 07:45 Islam 08:15 Judaïca 08:30 Source de vie 09:00 Présence protestante 09:15 Kaïros 09:40 Le jour du Seigneur 11:05 Tout le monde veut prendre sa place 12:00 Journal 12:15 13h15, le dimanche... 13:00 Météo 2 13:05 Météo des plages 13:15 Vivement dimanche 15:25 Grandeurs nature 17:45 Point route 17:50 Vivement dimanche prochain 19:00 Journal 19:30 20h30 le dimanche 19:39 Emission de solutions 19:40 Image des Jeux paralympiques 19:45 Juno 21:25 Rocky Balboa
20:00 Lille / Paris-SG 11:10 Action discrète 11:45 Le JT 12:00 Spécial investigation 13:00 Zapping : l’intégrale 13:30 La semaine des Guignols 14:05 Body of Proof 15:30 Nurse Jackie 16:50 Workingirls 17:30 Zapping de la semaine 17:55 Le JT 18:10 Canal Football Club 18:40 Canal Football Club 19:55 Le grand match 20:00 Lille / Paris-SG
21:55 Canal Football Club 22:15 L’équipe du dimanche
09h30 maalim siyahia 10h00 djoudi 10h20 oulama'e el djazair 11h30 joumou'e el qalb 12h00 journal 12h20 doumou'e taldj 14h00 girls in the city 14h40 sira'e el male 15h30 les vacances de l'appren 17h00 vic le viking 17h30 oulama'e el djazair 18h00 journal en amazigh 18h30 doumou'e el qalb 19h00 journal 19h30 wach kayan 20h00 journal en arabe
19:35 Les enquêtes de Murdoch 09:00 Le laboratoire de Dexter 09:35 Titi et Grosminet 10:15 Scooby-Doo 10:55 Météo 11:00 12/13 : Journal régional 11:10 12/13 dimanche 11:50 30 millions d’amis 12:20 Le tuteur 13:55 Keno 14:00 En course sur France 3 14:15 Vu du ciel 16:00 Affaires classées 16:55 Questions pour un super champion 18:00 19/20 : Journal régional 18:30 19/20 : Journal national 18:58 Météo 19:00 Tout le sport 19:10 Zorro 19:35 Les enquêtes de Murdoch 20:25 Les enquêtes de Murdoch 21:15 Les enquêtes de Murdoch 22:00 Météo 22:05 Soir 3 22:25 Jeux paralympiques Londres 2012
22h45 Festival Timgad 00h00 journal en arabe
21:30 Fourchette et sac à dos 07:25 Les légendes de Tatonka 07:35 Le petit dinosaure 08:00 Le Dino train 08:15 Lulu Vroumette 08:30 Poppy Cat 08:40 Mouk 08:45 Artzooka 09:25 Echappées belles 11:30 Je ne devrais pas être en vie 12:25 Superscience 13:20 Histoires d’eau 13:45 Nus et culottés 14:45 Sale temps pour la planète 15:40 Le destin de Lady Di 16:32 Et si on changeait le monde 16:35 Toutankhamon, secrets de famille 18:05 On n’est pas que des cobayes ! 19:00 Les Report-Terre 19:25 Avis de sorties 19:33 Emission de solutions 19:35 Singes malins et perroquets prodiges 21:00 Une maison, un écrivain 21:30 Fourchette et sac à dos 22:20 Des trains pas comme les autres
19:50 Capital 21:50 Tueurs nés 11:30 Arts du mythe 12:00 360°-GEO 13:00 La fin des astronautes ? 13:55 Ma ville : Amsterdam 14:50 Open Opera 16:20 Cuisines des terroirs 16:50 Lucerne Festival 2012, concert d’ouverture 18:45 Arte journal 19:00 Karambolage 19:10 Le blogueur 19:40 Thelma et Louise 21:50 Tueurs nés
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LE FINANCIER DIMANCHE 2 SEPTEMBRE 2012
SPORT
TRANSFERTS
Essien prêté au Real Madrid, Lassana Diarra file à Anzhi !
Lassana Diarra va rejoindre Anzhi. Pour le remplacer, le Real Madrid a réussi à se faire prêter Michael Essien dans les toutes dernières minutes du mercato estival.
C
ar d’après Francefootball.fr, Chelsea a annoncé ce vendredi soir avoir prêté son milieu de terrain Michael Essien au Real Madrid pour une saison.L’international ghanéen, âgé de 29 ans, était arrivé au club londonien en 2005, en provenance de Lyon et contre 35 millions d’euros. Quand à Diarra, il s’est engagé avec le club russe pour 5 ME et un juteux contrat de 4 ans.
LLORIS S’ENVOLE À TOTTENHAM L’Olympique Lyonnais confirme le transfert d’Hugo Lloris à Tottenham. Le gardien des Bleus signe avec les Spurs pour 4 ans. Montant du transfert : 10 millions d’euros plus 5 de bonus. Hugo Lloris n’est plus lyonnais. Le portier de l’équipe de France a signé avec Tottenham. Lyon a officialisé le transfert de son gardien vendredi soir. Le montant de la transaction est de 10 millions d’euros avec 5 millions de bonus, précise le club rhodanien sur son site officiel. Cette somme est loin des 20 millions exigés au début de l’été par JeanMichel Aulas. Le gardien international de l’OL s’est envolé pour Londres dans l’après-midi pour passer la visite médicale et signer un contrat quatre ans. Pour Hugo Lloris, c’est une nouvelle aventure qui commence. Après
quatre saisons à l’OL où il avait pris la relève de Grégory Coupet, le gardien de 25 ans aura disputé 202 matches dans le but lyonnais avec comme seuls trophées une Coupe de France et un Trophée des Champions ramenés cette année. Il va découvrir son troisième club et un nouveau championnat. Formé à Nice, l’international français va désormais se confronter aux rugueux duels de Premier League. Mais aussi, selon la presse anglaise, à la concurrence de Brad Freidel, qui a eu 41 ans en mai dernier et gardait le but des Spurs depuis la saison dernière. On imagine cependant mal le gardien de l’équipe de France ne pas revêtir le costume de numéro 1 très vite. VERCOUTRE NUMÉRO 1 Un temps convoité par Arsenal, Hugo Lloris rejoint un club ambitieux mais qui doit rebondir après une saison en demi-teinte, même si terminée à la quatrième place de la Premier League (ndlr : les Spurs ne disputent pas la Ligue des champions en raison du triomphe européen de Chelsea). Les Nord-Londoniens, qui ont aussi recruté Clint Dempsey vendredi soir et ont vu Andre Villas-Boas débarquer sur leur banc cet été, viennent d’ailleurs de perdre l’un de leurs joueurs majeurs avec le départ de Luka Modric
au Real Madrid. Depuis plusieurs semaines, le départ de Lloris était dans les tuyaux. Désireux de réduire sa masse salariale et renflouer ses caisses, Jean-Michel Aulas avait rapidement avoué que son gardien était sur le marché. Lyon va maintenant compter sur Rémy Vercoutre pour garder sa cage. Au club depuis 2002, l’ancien Montpelliérain, précieux dans le vestiaire et qui n’a joué que 11 matches de L1 depuis 2008, se retrouve sur le devant de la scène à 32 ans. A moins que Lyon n’aille chercher un renfort d’ici le 4 septembre. MAICON REJOINT CIT Y POUR 4 ME ! CITY Maxifoot.fr rapporte que latéral droit de l’Inter Milan, Douglas Maicon (30 ans, 24 matchs et 2 buts en Serie A en 2011-2012), était annoncé à Manchester City. Les Nerazzurri ont confirmé ce vendredi le départ de l’international brésilien qui retrouvera son ancien entraîneur Robert Mancini chez les Citizens. Le transfert est estimé à 4 millions d’euros. VAN DER WIEL D’ACCORD AVEC LE PSG Le latéral droit de l’Ajax d’Amsterdam Grégory Van der Wiel aurait donné son accord pour re-
US OPEN
SUPER COUPE
L’Atletico corrige Chelsea
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l’occasion de la Super Coupe d’Europe, le vainqueur de la dernière Ligue des Champions, Chelsea, affrontait l’équipe victorieuse de la Ligue Europa, l’Atletico Madrid, ce vendredi soir au stade Louis II de Monaco. Les Madrilènes ont corrigé les Anglais (14) ! Dès le début de la rencontre, le meilleur buteur de la Ligue Europa 2011-2012, Falcao, s’illustrait en trouvant la barre de Cech (4e). Ce n’était que partie remise pour le Colombien. Bien servi dans la profondeur, l’attaquant des Colchoneros trompait Cech d’un lob du gauche et le ballon heurtait le poteau avant de franchir la ligne malgré le retour de David Luiz (0-1, 6e). Les Espagnols creusaient ensuite l’écart grâce à l’incontournable Falcao qui était servi à l’entrée de la surface, temporisait face à Cole et expédiait le ballon dans la lucarne opposée d’une frappe enroulée du gauche (0-2, 19e). Si les Blues ont tenté de réagir, ils ont toutefois été à court d’imagination face à une très bonne formation espagnole. Fébrile défensivement, le club londonien s’exposait aux contres. Arda Turan en profitait pour délivrer un caviar dans la surface à Falcao, qui glissait le ballon entre les jambes de Cech (0-3, 45e). Après la pause, Miranda creusait l’écart en profitant d’une passe astucieuse de Mario Suarez dans la surface suite à un coup franc pour tromper Cech d’une frap-
joindre Paris, où il est attendu dans la soirée. L’international de 24 ans viendrait afin de concurrencer Christophe Jallet et est attendu samedi à Paris pour passer sa visite médicale. L’international néerlandais aux 35 sélections y est attendu samedi, pour passer sa visite médicale et signer un contrat de quatre ans. Le montant du transfert avoisinerait les 6 millions d’euros sans les bonus. Officiellement, l’international néerlandais y arrivera comme doublure de Christophe Jallet. Mais on imagine déjà que la concurrence avec le néo-Bleu fera rage. Pour l’heure, le PSG n’a pas confirmé cette arrivée. Et pour cause : les dirigeants parisiens savent qu’Arsenal et l’Inter peuvent revenir à la charge dans la journée et les coiffer au poteau, juste avant la clôture des marchés étrangers. Mais plusieurs indices laissent à penser que van der Wiel va bien rallier Paris. Jeudi, en marge du tirage au sort de Ligue des champions, Leonardo a lâché cette petite phrase, lourde de sens: «Au niveau des arrivées, nous allons faire quelque chose, mais le joueur ne viendra pas du championnat italien.» Lorsque l’AFP lui a demandé des précisions quant à l’identité de cette cinquième recrue estivale, le directeur sportif brésilien a botté en touche.
C pe sans contrôle du droit (0-4, 61e). Les Londoniens sauvaient l’honneur grâce à Cahil qui profitait d’un cafouillage sur corner pour mystifier Courtois à bout portant (1-4, 74e).
vent où le trouver les yeux fermés. On notera d’ailleurs l’alchimie entre lui, Arda Turan et Adrian Lopez, avec qui il forme le trio d’attaque de l’Atletico depuis un an maintenant.
FAL C A O, LL’EUR ’EUR OPE FALC ’EUROPE À SES PIEDS
DEUX TRIPLÉS EN CINQ JOURS
En deux finales de Ligue Europa et une Supercoupe d’Europe, Falcao a toujours pris ses responsabilités, inscrivant à chaque fois les buts décisifs. Sa présence dans l’effectif de l’Atletico Madrid reste néanmoins une énigme. Dire qu’il n’a pas disputé la Ligue des champions depuis 2010... Face à Chelsea, Radamel Falcao a étouffé la défense de Chelsea ne laissant pas de place au doute : le Colombien est définitivement l’un des buteurs les plus pénibles à marquer en Europe. Sang-froid et efficacité clinique : en 45 minutes, l’attaquant, qui évolue seul en pointe, a sanctionné chaque brèche laissée par la défense des Blues. Avec cinq tirs en première mi-temps, «el Tigre» a scoré trois fois, trouvant sur ses tentatives manquées une fois la barre transversale et l’autre le poteau... Par ses appels mais aussi par sa capacité à gérer son pressing selon les temps forts ou faibles de son équipe, Falcao démontre une réelle intelligence dans ses déplacements. Ainsi, lorsque le bloc madrilène explose en contre, ses partenaires sa-
A l’inverse, la stérilité des mouvements de Chelsea a rapidement irrité Fernando Torres qui ne s’est procuré qu’un seul tir, non cadré. Mais le destin de l’ex idole des Colchoneros, Falcao ne s’en préoccupe guère. Après cette finale de Supercoupe d’Europe, le buteur sort d’une semaine à six buts : un triplé contre l’Athletic Bilbao et un autre donc vendredi soir. Le jour même où se clôture un marché des transferts qui aurait pu le voir quitter la capitale madrilène. Chelsea a sondé Enrique Cerezo, le président madrilène, sans trop insister, alors que le club russe d’Anzhi Makachkala a vu son offre de 68 millions d’euros refusée. Dès lors, on peut se demander comment un joueur aussi performant que Falcao n’évolue pas ailleurs que sous le maillot rouge et blanc. «L’Atletico a fait des efforts pour me garder et ces efforts sont récompensés, a répondu sobrement Falcao à l’issue de sa prestation haut de gamme. C’est vrai que cet été on m’avait parlé de grands clubs pour des transferts, mais je voulais me préparer pour l’Atletico. Dans le futur, on verra.»
Djokovic expéditif
hez les messieurs, le N.2 mondial Novak Djokovic, tenant du titre, a franchi le 2e tour en cédant cinq jeux face au Brésilien Rogerio Dutra Silva après avoir généreusement offert deux jeux à l’Italien Paolo Lorenzi au 1er tour. «Je cherche à passer le moins de temps possible sur le court car j’ai beaucoup joué cet été, avec deux longues semaines sur dur à Toronto (titre) et à Cincinnati (finale). Je veux gagner en sets secs à chaque match, a dit le Serbe, qui défiera le Français Julien Benneteau (N.31) ou l’Américain Dennis Novikov pour une place en 8e de finale du dernier tournoi du Grand Chelem de la saison. Novikov, née en Russie, est le joueur le moins bien classé à jouer un 2e tour de Grand Chelem (1098e mondial). David Ferrer (N.4) a atteint le 3e tour sur un jeu décisif au troisième set, comme au 1er tour, en battant le Néerlandais Igor Sijsling, 78e mondial, et rencontrera l’Australien Lleyton Hewitt ou le Luxembourgeois Gilles Muller. Juan Martin Del Potro (N.7), vainqueur de Flushing Meadows en 2009, rencontrera son compatriote Leonardo Mayer pour une place en 8e de finale après sa victoire en quatre sets au 3e tour sur l’Américain Ryan Harrison.
APRÈS CLIJSTERS, LA JEUNE ROBSON S’OFFRE LI NA La Britannique Laura Robson, 18 ans et 89e mondiale, a battu une gagnante de Grand Chelem pour la deuxième fois d’affilée en disposant vendredi au 3e tour de l’US Open de la Chinoise Li Na, deux jours après avoir envoyé la Belge Kim Clijsters à la retraite. La plus jeune joueuse du Top 100, première Britannique en 8e de
finale à New York depuis 21 ans et Jo Durie grâce à sa victoire 6-4, 6-7 (5/7), 6-2 sur la 9e mondiale, rencontrera Samantha Stosur pour une place en quart de finale. L’Australienne, qui avait battu Serena Williams en finale de Flushing Meadows la saison passée, a dominé l’Américaine Varvara Lepchenko (N.31) 7-6 (7/5), 6-2. «Je n’ai pas peur», a indiqué la jeune Robson, médaillée d’argent du tournoi de double mixte des jeux Olympiques avec Andy Murray. «Elle a fait le plein de confiance avec ces deux belles victoires, il va falloir que je joue mon meilleur tennis», a jugé Stosur. Robson a en effet fait preuve de beaucoup de cran et de maturité pour atteindre les 8e de finale en Grand Chelem pour la première fois de sa carrière en battant pour la deuxième fois d’affilée une gagnante de Grand Chelem. Son succès contre Li, victorieuse à Roland-Garros en 2011 et récemment titrée à Cincinnati, est son premier face à une joueuse du Top 10 mondial. L’ancienne star américaine Chris Evert a exprimé quant à elle, son admiration pour la Britannique sur Twitter, «une étoile est train de naître». Dans une rencontre sans dessus-dessous, Robson et Li ont échangé cinq breaks avant que la Britannique née en Australie empoche la manche avec un break au dixième jeu. Après le gain de la deuxième manche au tie break, Li n’a pas poursuivi sur sa lancée et a perdu son service à 2-2, puis à 2-4. «Je lui ai donné beaucoup de points gratuits, je l’ai fait prendre confiance», a regretté Li, qui n’a pas voulu dire si elle pensait que Robson avait les armes pour devenir une joueuse du Top 10: «Je n’ai aucune idée».
LE FINANCIER DIMANCHE 2 SEPTEMBRE 2012
SPORT
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inverse puisqu'il rejoint le club de Premier League de Blackburn. L'ancien joueur du NAHD retrouve un championnat où il s'est révélé entre 2008 et 2010, au sein de la formation de Nacional de Madeira. Surtout, il aura l'occasion d'enfin
jouer régulièrement, lui qui n'a disputé que deux matchs de championnat en deux ans. Il pourrait débuter dès dimanche à Rio Ave. Vainqueur de la Coupe du Portugal 2012, l'Académica disputera la Ligue Europa cette saison.
JS KABYLIE la Coupe d’Afrique des nations CAN-2013. Les éléments évoluant en championnat algérien seront rejoints, à partir de ce lundi, par leurs coéquipiers évoluant dans les différents championnats étrangers. Le coach national, le Bosnien Vahid Halilhodzic a convoqué 24 joueurs plus 5 réservistes pour le match de la Libye, délocalisé par la Con-
fédération africaine (CAF), en raison de la situation d’insécurité prévalant au pays. La sélection libyenne a été exempte du 2e tour des éliminatoires de la CAN-2013 pour avoir pris part à la CAN-2012, qui s’est déroulée au Gabon et en Guinée Equatoriale, alors que l’Algérie s’est qualifiée aux dépens de la Gambie (aller 2-1, retour 4-1).
L’Algérie perd face au Congo
a sélection algérienne de handball (U-21) des garçons, a concédé contre toute attente une défaite lourde de conséquences face à son homologue du Congo sur le score de (25-26), en match comptant pour la 4e journée du 17e championnat d’Afrique de la catégorie (groupe B), disputé vendredi au Palais des sports de Treichville à Abidjan. Les "Verts" qui menaient lar-
Halliche opte pour Academica Coimbra
afik Halliche a enfin trouvé une porte de sortie après deux années presque blanches à Fulham. Le défenseur Algérien a signé pour deux saisons avec l'Académica Coimbra. Halliche remplacera numériquement Henrique, qui fait le chemin
CHAMPIONNAT D’AFRIQUE U 21 DE HANDBALL
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TRANSFERTS IL TROUVE ENFIN UN CLUB
Les Verts s’imposent face à l’EN U-17
es joueurs locaux de la sélection nationale de football, ont clôturé vendredi leur stage par un match d’application face à leurs homologues des U-17, disputé sur la nouvelle pelouse du centre technique national de Sidi Moussa (Alger), rapporte la fédération algérienne de football (FAF) samedi sur son site. Les camarades d’Islam Slimani (CR Belouizdad) renforcés par les joueurs de la sélection U-17 Benseddik, Melikchi et Tiab l’ont emporté (3-0) grâce à des réalisations de Melikchi, Tedjar et Seguer, précise la même source. Les joueurs locaux ont entamé le 23 août un stage bloqué en vue du match aller face à la Libye, prévu le 9 septembre à Casablanca (Maroc), comptant pour le 3e et dernier tour des éliminatoires de
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gement à la mi-temps (1511), ont concédé à cette occasion leur 1re défaite, après avoir remporté leurs trois premiers matches devant respectivement la Guinée (35-22), la Libye (25-21) et le Maroc (27-20). Cette défaite est venue au mauvais moment, la veille du match au sommet qui l’opposera samedi contre l’Egypte, champion d’Afrique en titre.
Ce dernier a également connu la défaite devant les Congolais (22-25), lors de la 2e journée de la compétition. Dans l’autre match du groupe B joué vendredi, la Libye a signé sa 1ère victoire de la compétition aux dépens de la Guinée (35-19), mitemps : (17-13). Le dernier match du groupe B, prévu vendredi, opposera l’Egypte au Maroc.
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Samy Idrès, nouveau président du club CSA
amy Idrès a été élu président du Club amateur sportif CSAJSK, par l’assemblée générale élective (AGE) qui s’est tenue , jeudi soir, au siège de l’équipe phare du Djurdjura. Unique candidat à ce poste, conseiller sportif et directeur technique de la section handball de la JSK, a recueilli 76 voix pour contre un vote négatif, sur les 77 voix exprimées à bulletin secret, en présence d’un représentant de la Direction de la jeunesse et des sports et d’un huissier de justice. Diplômé de l’Institut supérieur des technologies du sport de Ben Aknoun (Alger) , le nouveau patron du Club amateur de la JSk aura à briguer un mandat olympique de 4 ans (
2012-2016) , en succédant à Mohand Cherif Hannachi, qui a présidé aux destinées de la JSK pendant prés de 20 ans. Dans son message de passage de témoin, Mohand Chérif Hannachi a félicité son successeur, en l’assurant de son "soutien permanent et indéfectible pour la concrétisation de l’objectif majeur assigné à son mandat, consistant en la dynamisation de la pratique sportive, à travers la relance des sections qui avaient fait, par le passé, la fierté du club". Joignant le geste à la parole, Hannachi a décidé de remettre à son successeur un chèque de 5 millions de DA, auquel s’ajoutera, a-t-il dit devant les membres de l’AGE,
l’émission, le mois prochain, d’un autre chèque libellé du même montant que le premier. Visiblement ému par la confiance qui lui a été faite par le président sortant et les membres de l’AGE, S.Idrès a déclaré qu’il " ne ménagera aucun effort" pour être à la hauteur de la mission qui lui a été dévolue. Pour la concrétisation de l’objectif de son mandat, portant sur la réalisation d’un millier de licences ( toutes disciplines confondues ) , le nouveau président a invité "l’ensemble de la famille JSK à l’aider dans la massification de la pratique sportive visant à soustraire le maximum de jeunes des griffes de l’oisiveté et des fléaux sociaux".
JEUX PARALYMPIQUES DE LONDRES
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Athlétisme - Bahlaz Lahouari offre une 3e médaille de bronze à l’Algérie
’athlète Bahlaz Lahouari a ajouté vendredi une 3e médaille de bronze pour l’Algérie dans les 15ès Jeux Paralympiques (29 août9 septembre 2012), grâce à un jet de 36.31m (1003 points) lors du concours du lancer de Club, classe (F32/ 51), disputé au stade olympique de Londres. Bahlaz Lahouari (32 ans), pourtant détenteur du record du monde de la discipline (36.73m), a été surclassé par le Serbe Zeljko Dimitrijevic (26.88m/ 1010 points) et le Tchèque Radim Beles (26.67m/1004 points). L’autre Algérien engagé dans ce concours, Karim Betina (34 ans) s’est classé à la 8e position (29.75m/906 points). Les deux premières médailles de bronze algériennes ont été, rappelle t-on, remportées jeudi par les judokas Lamri Sid Ali (B3/ -66 kg) et Noura Mouloud (B3/ -60 kg). L’athlétisme handisport algérien, représenté par 23 athlètes aux jeux Paralympiques-2012 septembre), ambitionne d’étoffer son palmarès
et confirmer son statut de porte-drapeau du handisport algérien. MA UV AIS DÉP ART POUR MAUV UVAIS DÉPART L’ÉQUIPE AL GÉRIENNE ALGÉRIENNE DE GOAL-BALL La sélection algérienne de goal-ball a mal entamé les 15ès jeux Paralympiques (29 août-9 septembre), en se faisant battre par la Corée du Sud 4-3 (mi-temps 3-2), jeudi à la salle Cooper Box à Londres, lors de la première journée (groupe B), du tournoi qui regroupe les douze meilleurs équipes au monde. Pour leur baptême de feu, les protégés du duo d’entraîneurs Mohamed Bettahrat et Abdelkader Khédim, n’ont pas réussi à briller, au contraire, l’équipe a raté complètement ses débuts face à une équipe coréenne, pourtant "très prenable", selon les techniciens présents dans la salle 1. L’équipe algérienne était menée à chaque fois (1-0, 2-0), avant de réduire l’écart 2-1 et terminer la première mi-
temps de douze minutes en retard d’un but seulement (32). La seconde période, a été dominée par les Verts qui multipliaient les attaques, ratant à plusieurs l’occasion d’égaliser et contre le court du jeu, les Coréens corsent l’addition (4-2), laissant le staff technique algérien et les spectateurs pantois à deux minutes de la fin. Malgré, cette domination, les coéquipiers du capitaine Mohamed Mokrane se contentaient de marquer un 3è but, terminant la partie par une défaite amère et difficile à comprendre pour le staff technique algérien. "Aujourd’hui, on a offert le match sur un plateau pour l’équipe adverse. Dans d’autres circonstances, cette défaite aurait été acceptée. Notre équipe semblait dans les nuages et les joueurs n’ont pas joué comme il le faut dans un match qui était largement à leur portée. Croyez moi que ce match contre la Corée du Sud devait nous revenir sans aucune difficulté, mais, le sport est ainsi fait", a déclaré
Bettahrat. Le match contre les Coréens était qualifié, par le staff technique national, de "très important". Il devait permettre de prévoir une suite meilleure pour le reste de la compétition. "On avait tablé sur cette rencontre pour récolter des points qui seront cruciaux pour espérer se qualifier aux quarts de finales parmi les quatre premiers de chaque groupe et espérer aller le plus loin possible dans ces jeux", a expliqué l’entraîneur national. Après cette défaite "amère" pour le staff technique et l’ensemble des membres de la délégation, le regard des joueurs et autres est braqué sur le second match de la poule, prévu vendredi en soirée contre la Belgique, vainqueur du Canada (4-2), également lors de cette première journée. "Pour notre second match de la poule, on va jouer une équipe pour laquelle, un autre succès la qualifie pour les quarts. On doit s’imposer avec un bon score pour pouvoir se relancer dans la com-
pétition. La balle est dans le camp des joueurs s’ils veulent faire durer leur rêve dans ces jeux", a insisté l’autre entraîneur national, Khédim, ajoutant que les joueurs ont les capacités technique, physique et mental pour battre la Belgique et revenir du coup dans la course pour l’une des quatre places des quarts de finale du groupe. Pour réussir face à la Belgique, les coéquipiers du très bon joueur, Abdelhalim Belarbi doivent refaire le coup de Sydney, lorsqu’ils réussirent à damer le pion à l’équipe locale, l’Australie, lors du tournoi Afro-Océanie qualificatif aux Jeux de Londres, car une nouvelle défaite diminuera substantiellement les chances de qualification au second tour. Dans les autres matches du groupe pour le compte de la 1re journée, la Chine (championne paralympique en titre) a été battue par l’Iran (3è au monde) sur le score de 9-5 (42), alors que dans l’autre groupe, la même journée a enregistré des surprises à la pelle,
à commencer, par celle de la Finlande (une des favorites au titre) face au Brésil (5-6) et de la Suède devant la Turquie 2-9. LA CHINE, PREMIÈRE AVEC 10 MÉDAILLES D’OR La Chine occupe provisoirement la première place au classement des médailles des 15ès Jeux Paralympiques de Londres (29 août-9 septembre 2012), avec 24 médailles (10 or, 8 argent et 6 bronze). L’Australie est deuxième avec 10 médailles (4 or, 3 argent et 3 bronze), suivie du pays organisateur, l’Angleterre, qui totalise 15 médailles (3 or, 7 argent et 5 bronze). L’Algérie arrive à la 30e position avec 3 médailles de bronze, remportées jeudi par les judokas Lamri Sid Ali (B3/ -66 kg) et Noura Mouloud (B3/ -60 kg) et vendredi par l’athlète Bahlaz Lahouari lors du concours du lancer de Club, classe (F32/51).
LE FINANCIER
La zone euro s’apprête à affronter une rentrée à hauts risques
LE QUOTIDIEN NATIONAL DE L'ÉCONOMIE ET DE L'INFORMATION
lefinancier-dz.com
Le mois d’août pourrait bien n’avoir été qu’une brève accalmie pour une zone euro plus que jamais confrontée au problème de sa survie, et la rentrée s’annonce particul ièrement chargée avec une succession de rendez-vous à hauts risques.
ETHIOPIE
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Les dirigeants africains rendent hommage à Meles, un «héros» du continent
irigeants africains et représentants de la communauté internationale se sont recueillis samedi à Addis Abeba devant la dépouille de Meles Zenawi, qualifié de «héros» de son continent, à la veille des funérailles de l’ancien Premier ministre éthiopien décédé après 21 ans au pouvoir. «La mort de Meles Zenawi est une grande perte non seulement pour l’Ethiopie mais pour le continent africain, car mon ami Meles était un homme de vision, un partisan du panafricanisme», a témoigné le président béninois, Thomas Boni Yayi, président en exercice de l’Union africaine. «Il faut se souvenir de lui comme d’un héros pour tout le travail remarquable qu’il a accompli», a renchéri devant la presse le vice-président du Malawi, Khumbo Kachali. Chefs d’Etat, ministres et diplomates gravissaient les uns après les autres les marches du
Palais national pour s’incliner devant le cercueil de M. Meles, devant sa famille tout de noir vêtue, sur une pelouse jonchée de roses blanches. Des photographies géantes du dirigeant décédé scandent le chemin jusqu’à sa dépouille. Les présidents du Soudan du Sud, Salva Kiir, de Djibouti, Ismail Omar Guelleh, de Somalie, Sharif Cheikh Ahmed, entre autres, se sont inclinés devant la dépouille de M. Meles, décédé dans un hôpital bruxellois le 20 août dernier à 57 ans. «Il était un digne combattant de la liberté, pour l’Ethiopie mais aussi pour l’Afrique», a estimé le chef d’Etat rwandais Paul Kagame. Les partisans de M. Meles mettent en avant son implication dans le développement économique en Ethiopie, ses efforts pour rétablir un peu de stabilité dans la Corne de l’Afrique et pour faire jouer à l’Afrique un rôle de pointe dans la lutte contre le réchauffement climatique. Pour les organisations de défense des droits de l’Homme, en revanche, Meles laisse un héritage ultra-répressif à son pays.
Son successeur désigné est le vice Premier ministre sortant, Hailemariam Desalegn, 47 ans, un politicien peu connu dont la date de l’investiture devant le Parlement n’a pas encore été annoncée. LE CAS BÉCHIR A l’issue des premières funérailles nationales organisées pour un dirigeant éthiopien depuis plus de 80 ans, la dépouille de Meles Zenawi — de religion catholique orthodoxe, mais non pratiquant et ancien marxiste — reposera aux côtés de celle de l’empereur Hailé Sélassié, dans l’église de la Trinité. Parmi les chefs d’Etat attendus dimanche figure Omar el-Béchir, ce qui posera un petit casse-tête diplomatique car le président soudanais est sous le coup de mandats d’arrêt de la Cour pénale internationale pour sa responsabilité présumée dans les massacres au
Darfour (ouest du Soudan). Non signataire du Traité de Rome fondant la CPI, l’Ethiopie n’a pas l’obligation d’arrêter M. Béchir, déjà venu à de nombreuses reprises à Addis Abeba, siège de l’Union africaine. «C’est plus important de faire la paix au Soudan que de se précipiter pour arrêter (Omar el-Béchir)», a encore déclaré le mois dernier la SudAfricaine Nkosazana DlaminiZuma, nouvellement élue à la tête de la Commission de l’Union africaine, épousant ainsi la ligne officielle de l’organisation continentale. Mais les représentants occidentaux s’efforceront dimanche de garder leurs distances avec M. Béchir. La France, par exemple, a envoyé à Addis Abeba la ministre déléguée chargée des Français de l’étranger et de la Francophonie, Yamina Benguigui, mais «sa présence ne change pas la position de la France concernant la lutte contre l’impunité» et Mme Benguigui n’aura aucun contact avec le président soudanais, a-ton souligné au Quai d’Orsay.
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es propos rassurants tenus au coeur de l’été par le président de la Banque centrale européenne Mario Draghi ont permis de soulager les tensions sur les marchés, et notamment de permettre à l’Espagne et à l’Italie de financer leur dette à des taux en forte baisse ces dernières semaines. Mais M. Draghi est attendu au tournant par les marchés qui réclament des mesures concrètes. Il n’a pas le droit à l’erreur lors de sa conférence de presse le 6 septembre, à l’issue de la prochaine réunion du Comité de politique monétaire de l’institution. Sa décision de ne pas participer vendredi au séminaire des banquiers centraux à Jackson Hole aux Etats-Unis a été interprétée comme le signe que la BCE se prépare à annoncer un programme de rachat d’obligations. En attendant, le ballet diplomatique a repris fin août entre dirigeants des principaux pays de la zone euro. Il se poursuivra ces prochaines semaines avec de multiples rencontres entre la chancelière allemande Angela
Merkel, le président français François Hollande, le chef du gouvernement italien Mario Monti et son homologue espagnol Mariano Rajoy. Le Premier ministre grec Antonis Samaras a lancé le mouvement avec une véritable offensive de charme à Berlin et Paris pour rassurer ses créanciers, mais aussi demander un délai supplémentaire de deux ans, jusqu’en 2016, pour que la Grèce remplisse ses objectifs budgétaires. La décision dépendra des conclusions de la troïka des créanciers d’Athènes (UE, BCE et FMI), qui sera de retour dans la capitale grecque dès les premiers jours de septembre. Le rapport devrait être prêt d’ici fin septembre ou tout début octobre et pourrait être débattu lors de la réunion des ministres des Finances de l’UE du 8 octobre à Luxembourg. Il est peu probable en tout cas qu’il soit prêt pour l’Eurogroupe informel du 14 septembre à Nicosie. L’octroi d’une aide au pays hôte, Chypre, pourrait être évoquée à cette occasion, mais c’est l’Espagne, quatrième économie de
la zone euro en proie à de graves difficultés financières, qui devrait accaparer les discussions. Madrid, à qui ses partenaires ont déjà promis une aide pouvant atteindre 100 milliards d’euros pour son secteur bancaire, attend les résultats des audits qui lui permettront de fixer le montant dont ont besoin ses banques, sans doute d’ici fin septembre. Mais l’Espagne pourrait être contrainte dans les prochaines semaines à demander un sauvetage financier global car elle doit affronter dès octobre des échéances de dette de 26 milliards d’euros et venir en aide à ses régions, à commencer par la Catalogne qui a réclamé une aide de 5 milliards d’euros au gouvernement central. Pour mieux soutenir les pays fragiles de la zone euro, M. Rajoy a plaidé pour la mise en oeuvre rapide d’une union bancaire, dont le principe a été approuvé lors du dernier sommet européen fin juin. La première étape de cette union consiste à instaurer un mécanisme unique de supervision bancaire. La Commission européenne met la dernière main à une proposition qui devrait être présentée le 12 septembre, sans doute à l’occasion du discours de son président José Manuel Barroso sur l’état de l’Union. La date du 12 sera cruciale pour au moins deux autres raisons. La Cour constitutionnelle allemande doit se prononcer sur des plaintes visant à empêcher l’entrée en vigueur du futur fonds de secours de la zone euro, le MES. Selon des économistes, sa décision pourrait décider de la survie ou non de la monnaie unique, car le MES ne peut voir le jour s’il est privé de son premier contributeur, l’Allemagne. C’est aussi le 12 septembre que se tiendront des élections législatives aux Pays-Bas, au terme d’une campagne marquée par les candidats anti-austérité. S’ils sont en mesure de gouverner, cela pourrait changer le rapport de forces au sein de la zone euro et isoler un peu plus l’Allemagne.
ETATS-UNIS
L
Nouveau recours d’Apple contre les derniers produits de Samsung
e groupe informatique américain Apple a déposé un nouveau recours pour violation de brevets aux Etats-Unis contre le sud-coréen Samsung, pour y inclure les derniers téléphones et tablette lancés par son rival, selon des documents judiciaires. Le nouvelle plainte a été déposée vendredi devant le tribunal de San José, en Californie, qui avait récemment jugé Samsung coupable d’avoir délibérément copié des éléments de l’iPhone et de l’iPad d’Apple, le condamnant à plus d’un milliard de dollars d’amende. Elle porte sur la violation de huit brevets d’Apple, et complète une plainte précédemment dé-
posée en février et qui visait à l’époque 17 appareils de Samsung lancés depuis août 2011. Le groupe à la pomme en a ajouté 4 à la liste, notamment deux modèles du tout dernier téléphone Galaxy S3 et la tablette informatique Galaxy Note 10.1 lancée mi-août aux Etats-Unis. Apple explique dans sa plainte que malgré la première procédure judiciaire, qui a conduit à la condamnation de son concurrent la semaine dernière, «Samsung a continué à inonder le marché avec des produits copiés». «Samsung a continué à sortir de nouveaux produits violant (les brevets d’Apple), y compris son actuel engin phare, le Galaxy S3",
accuse-t-il, disant subir «des dommages irréparables». Apple et Samsung s’opposent sur des violations de brevets devant les tribunaux de plusieurs pays dans le monde, avec des résultats jusqu’ici variables. Si Apple a remporté une victoire importante la semaine dernière aux Etats-Unis, il a
été en revanche débouté cette semaine par un tribunal japonais, et un juge coréen a récemment renvoyé les deux groupes dos à dos. La bataille est particulièrement suivie en raison de l’effervescence actuelle sur le marché des tablettes informatiques et des téléphones multimédias.