TERRIBLE DRAME À CONSTANTINE
9 personnes meurent asphyxiées dans un puits Le Quotidien
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Vendredi 31 Août - Samedi 1er Septembre 2012 n°3601 - Prix : Algérie 10 DA — http://www.lexpressiondz.com — ISSN 1112-3397 — Directeur Fondateur : AHMED FATTANI
L’ÉMIR DE KATIBAT AL ARKAM PARMI LES 9 TERRORISTES ABATTUS À BOUMERDÈS
Comment s’est déroulée l’opération Nos sources confient que les aveux de l’un des deux terroristes récemment arrêtés à Boumahni, ont permis aux forces de sécurité de dresser un dispositif sécuritaire hermétique. Lire en page 24 l’article de Ikram Ghioua
LES FEUX ÉTEINTS ET LA SURCONSOMMATION EN ÉLECTRICITÉ EN BAISSE
La pluie sauve... les pompiers et Sonelgaz
En revanche, c’est une alerte qui vient d’être donnée aux services de la voirie avant l’arrivée des grandes pluies. Lire en page 7 l’article de Brahim Takheroubt
LES HABITANTS SOUTIENNENT LE DÉMANTÈLEMENT DES MARCHÉS INFORMELS
ALGER SORT DE L’APNÉE... La vaste offensive lancée depuis quelques jours par les services de sécurité contre les commerces informels, commence à porter ses fruits. Lire en page 3 l’article de Kaci Aggad Ph. : R. Boudina
ZABANA ! PRÉSENTÉ EN AVANT-PREMIÈRE À EL MOUGAR
A PROPOS DE LA GRANDE MOSQUÉE D’ALGER
JEUX PARALYMPIQUES
Deux médailles de Le film qui dénonce la position QUELQUES ÉLÉMENTS française sur la peine de mort D’UN NÉCESSAIRE DÉBAT bronze pour Lamri et Noura Lire en page 24 l’article de Adel Mehdi
Lire en page 2 l’analyse du Pr Chems Eddine Chitour
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DĂŠbat
VENDREDI 31 AOÛT - SAMEDI 1er SEPTEMBRE 2012
A PROPOS DE LA GRANDE MOSQUÉE D’ALGER
Quelques ÊlÊments d’un nÊcessaire dÊbat  La saintetÊ ne vient ni du turban, ni de la barbe, mais du cœur.  Proverbe kurde
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L’Actualité
VENDREDI 31 AOÛT - SAMEDI 1er SEPTEMBRE 2012
LES HABITANTS SOUTIENNENT LE DÉMANTÈLEMENT DES MARCHÉS INFORMELS
ALGER SORT DE L’APNÉE… LA VASTE OFFENSIVE
lancée depuis quelques jours par les services de sécurité contre les commerces informels, commence à porter ses fruits.
I KACI AGGAD
près moult interroga tions, les autorités ont décidé, enfin, de passer à l’action, en lançant des opérations «coups de poing» pour éradiquer le commerce informel dans les principales villes du pays, dont la capitale, en vue de l’empêcher de prospérer en toute illégalité. Devenu tentaculaire, ce trafic qui génère, faut il le rappeler, des centaines de milliards de dinars chaque année, a fini par faire réagir tout le monde, particulièrement les commerçants qui travaillent dans la légalité. Cernés de toutes parts et ne comptant, souvent, que sur eux-mêmes pour se faire respecter, de nombreux propriétaires de magasins se sont plaints de la présence encombrante et envahissante de ces marchands ambulants qui ont pris possession des trottoirs, des entrées des immeubles et parfois même de la chaussée pour écouler, en toute tranquillité, leurs nombreux produits. Agissant en toute impunité, beaucoup n’hésitent pas à s’installer à côté des magasins, et gare à celui qui osera leur faire une remarque ou les défier. Ceux qui s’y essaient risque gros avec ces forcenés qui ne se séparent jamais d’un couteau ou d’un objet contendant pour intimider leurs adversaires. En l’espace de quelques années, ils ont transformé Alger et ses places principales en un gigantesque bazar à ciel ouvert. Un phénomène qui n’a épargné aucune ville du pays. Certaines rues de la capitale, à l’image de la rue Bouzrina d’Alger, sont devenues des places retranchées où l’on trouve pratiquement de
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Devenu tentaculaire, ce trafic a fini par faire réagir tout le monde, particulièrement les commerçants qui travaillent dans la légalité
tout. Certes, les articles pour femmes sont omniprésents, tout comme ceux destinés à l’embellissement intérieur des habitations, mais les vendeurs de vêtements pour enfants ont, eux aussi, la part belle, et sont parvenus, à la longue, à se faire une clientèle. On se demande, maintenant, où sont passés tous ces vendeurs à la sauvette que l’Etat avait voulu récupérer, en leur offrant, il y a une dizaine d’années, des carrés au lieudit Zoudj Ayoun pour s’adonner légalement à leur activité. Peine perdue, car à en croire certains, la plupart des carrés auraient été loués, parfois plusieurs fois, sans que les personnes responsables de ce trafic ne soient inquiétées. C’est en tout cas, ce que nous a dit un responsable de l’Union générale des commerçants et artisans algériens lors de la visite que nous lui avons rendue la semaine
dernière. Afin de le juguler ce phénomène, l’Etat a prévu, également, la construction de 100 locaux commerciaux au niveau de chaque commune, soit environ 154 100 dans tout le pays. 0ù en est-on avec cette opération et quels sont les gens qui en ont bénéficié ? La troisième opération a trait, elle, aux aides accordées aux jeunes sans emploi afin qu’ils s’organisent et lancent, eux-mêmes, leur microentreprise. Des sommes colossales ont été débloquées pour ce projet mais, apparemment, il a créé plus de problèmes qu’il n’en a résolus. La plupart des demandes ont trait au domaine du transport, or, il existe une multitude d’autres métiers qui, malheureusement, n’ont pas trouvé preneur. Ayant trouvé les lignes saturées, de nombreux demandeurs ont rompu unilatéralement le contrat, en refusant de payer
TRANSACTIONS COMMERCIALES
Plus de 3 milliards de DA de ventes sans factures u 10 juillet au 18 août 2012, les services du ministère du Commerce ont enregistré 3,28 milliards de DA de transactions commerciales sans factures. Une baisse de 64,58% par rapport à 2011. Durant la même période de l’année 2011, ce montant avait atteint 9,26 milliards de DA, indique un bilan du ministère, qui couvre le mois de Ramadhan dernier et les dix jours qui l’ont précédé. Les opérations de contrôle ont permis d’effectuer 178 477 interventions qui se sont soldées par 42 410 infractions à la réglementation et l’élaboration de 40 916 procès verbaux d’infraction, précise la même source. Les marchandises saisies ont atteint une valeur de 53,6 millions de DA pour diverses infractions, alors que 2 864 locaux ont été fermés, ajoute la même source. Au chapitre du contrôle de la qualité et de la répression des fraudes, les interventions ont permis de relever 17 705 infractions et de dresser 17 255 procès-verbaux d’infraction avec la fermeture administrative de 986 locaux. Ces interventions ont permis également la saisie de 348,59 tonnes de marchandises non conformes et impropres à la consommation d’une valeur de 48,3 millions de DA. Au plan du contrôle des pratiques commerciales, 24 705 infractions ont été relevées et 23 661 procès-verbaux ont été dressés avec la fermeture administrative de 1 878 locaux. Ces opérations ont permis de mettre au jour un chiffre d’affaires totalisant 3,28 milliards de DA
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de transactions sans facturation et la saisie de marchandises d’une valeur de 5,2 millions de DA. Quant aux principales infractions aux pratiques commerciales enregistrées du 10 juillet au 18 août 2012, elles sont représentées par le non-affichage des prix et des tarifs, soit 61,06% du nombre total des infractions avec 15 084 infractions. Les infractions liées à la non-facturation des transactions commerciales sont au nombre de 2 847, soit 11,52 % des infractions. L’opposition aux opérations de contrôle a atteint 1 647 infractions, l’application de tarifs illégaux s’est élevée à 334 cas, alors que 299 pratiques d’une activité commerciale autre que celle inscrite au registre du commerce ont été enregistrées. Le nombre des interventions effectuées par les services de contrôle du ministère a progressé de 14,54% à 178 477 interventions du 10 juillet au 18 août 2012 contre 155.815 durant la même période de l’année précédente. Le nombre d’infractions a évolué quant à lui de 9,65% passant de 42 410 contre 38 679. Selon le bilan du ministère, le montant des marchandises saisies a évolué de 133,04% à 53,6 millions contre 23 millions durant la même période de l’année 2011. La fermeture administrative des locaux a connu une légère hausse de 0,74% s’établissant à 2 864 contre 2 843 durant la même période de l’année R. N. précédente.
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leurs cotisations à la banque qui les a aidés. Que dire alors de l’environnement et des tonnes de détritus abandonnés à chaque coin de rue par ces pollueurs qui ne pensent qu’au gain facile qu’ils vont gagner le soir et font fi de la propreté et de toute morale ? La descente des services de police n’est qu’une réponse aux commerçants légaux et aux nombreux citoyens qui n’arrivent plus à s’accommoder de la présence de ces vendeurs de l’informel devenus très encombrants. Une chose est sûre, la capitale qui était en apnée, respire mieux depuis quelques jours, au grand bonheur des habitants qui soutiennent l’action des services de sécurité que d’aucuns qualifient d’œuvre de K. A. salubrité publique.
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L’ DITORIAL L’état de l’Algérie vu par les étrangers I ZOUHIR MEBARKI ien ne vaut le regard étranger pour jauger la situation de notre pays. D’abord, parce que nous y vivons et, par conséquent, n’avons pas le recul nécessaire. Ensuite et c’est dans notre nature de passer notre temps à critiquer tout ce qui bouge dans le pays. Et même et surtout ce qui ne bouge pas. Donc, toute appréciation par nous-mêmes de la situation en Algérie ne peut avoir qu’une valeur toute relative. Quand elle n’est pas carrément fausse. On ne pense même pas aux dénigreurs impénitents. Il ne reste à notre opinion nationale que les avis extérieurs pour se forger une idée de l’état de la nation. L’Algérie va bien, merci ! C’est l’ambassadrice, chef de la délégation européenne, Mme Laura Baeza Giralt, qui, en donnant son avis, mercredi dernier, au terme de sa mission de quatre années en Algérie, l’a confirmé. Elle doit rejoindre son nouveau poste en Turquie. Selon elle, l’Union européenne « écoute beaucoup » la voix de l’Algérie. Pourquoi ? « Dans la situation d’instabilité aujourd’hui dans la région, l’Algérie apparaît comme un pays solide, stable et un facteur de stabilité dans cette région », a-t-elle précisé. En réalité, elle a juste rappelé ce que tout le monde constate. Elle ne prononce pas le mot mais c’est au « printemps arabe » qu’elle fait référence. Rappelez-vous tous les « effets dominos » que nous promettaient les « corbeaux » de la politique. Il était impossible aux charognards de penser un seul instant que l’Algérie pouvait être épargnée. Il y en a même qui avançaient des échéances. Lorsque les troubles avaient atteint le Maroc et qui ont débouché sur l’installation d’un gouvernement islamiste, tous les experts « prévisionnistes », tous les ténors de la politique mondialiste, sont restés bouche bée devant le « printemps arabe » qui passait de Tunis à Rabat en « enjambant » Alger. Certes, le peuple algérien rejette dans son ensemble l’aventure de la « rue ». Il en a connu les horreurs durant plus d’une décennie. Il s’est battu seul à « frontières fermées ». Le monde entier lui tournait le dos. Une telle épreuve marque au fer rouge celui qui l’a subie. C’est aussi un vaccin pour l’éternité. Mais, que l’on ne s’y trompe pas, si nos dirigeants et à leur tête le président de la République Abdelaziz Bouteflika, n’avaient pas piloté avec une grande expertise la sortie du « tourbillon » et le redressement du pays et mis en place les « barrières de protection », nous ne serions pas là à écrire ces lignes aujourd’hui. Laura Baeza aurait, également, dit le contraire de sa déclaration de mercredi. Bien sûr, dans les « étatsmajors » et même dans les officines, le cas de l’Algérie est toujours à « l’étude ». Surtout que notre pays résiste, en plus, solidement à l’épreuve qui lui est infligée à partir des frontières Sud. Il force l’attention, pour ne pas dire le respect, car il y résiste en ayant ses frontières Est et Ouest en prévision « rouge ». Au Nord et surtout à l’époque de Sarkozy, on ne peut pas dire que les coups fourrés étaient rares. Malgré tout cet environnement hostile, les récifs ont pu être évités. L’Algérie maintient le cap du développement. Elle poursuit son immense chantier de reconstruction. Sa politique sociale est inédite dans le monde. Le pouvoir d’achat des Algériens a tellement augmenté qu’il frise l’insolence entre le Nord en pleine crise économique et la famine qui sévit au Sud. Mais attention, le constat de Laura Baeza ne doit pas nous faire « ouvrir la bouche » et laisser tomber « le fromage » comme dans la fable. La vigilance est toujours de mise. D’ailleurs, l’ambassadrice européenne est la dernière à louer nos performances. Elle n’est ni la première ni la seule. Beaucoup d’autres sommités étrangères en politique sont du même avis qu’elle. Nous sommes les seuls à critiquer. A dénigrer. C’est notre côté grincheux. Toujours à côté de la plaque alors que la réalité est dans le miroir que nous tendent les étrangers comme Baeza ! Z. M.
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L’Actualité
VENDREDI 31 AOÛT - SAMEDI 1er SEPTEMBRE 2012
TERRIBLE DRAME À CONSTANTINE
Constantine pleure ses morts
9 personnes meurent asphyxiées dans un puits DEUX POMPIERS
ont péri et cinq autres ont été gravement blessés.
I IKRAM GHIOUA La ville de Ali Mendjeli à une quinzaine de kilomètres du cheflieu de la wilaya de Constantine se souviendra longtemps de ce terri ble drame après le vendredi 31 août 2012. Pas moins de neuf personnes dont deux éléments de la Protection civile, six membres d’une même famille et un de leur voisin ont trouvé la mort hier asphyxiées à l’intérieur d’un puits. Le drame s’est produit en début d’après-midi au lieudit les Quatre Chemins situé à l’entrée de la nouvelle ville d’Ali Mendjeli, sur la route menant vers Aïn M’lila.
Même si les circonstances de cette tragédie n’ont pas encore été élu cidées, il a été confirmé par des sources locales que les deux élé ments de la Protection civile dépêchés sur les lieux ont péri en voulant sauver la vie des membres de la famille et de leur voisin. Ce der nier était venu également au secours de cette famille. Les mêmes sources précisent que cinq autres pompiers ont été griève ment blessés et sont actuellement en observation au niveau de l’hôpital militaire de Constantine. Les services de sécurité qui ont accouru aussitôt sur les lieux ont décidé d’ouvrir une information judiciaire pour déclencher une
enquête afin de déterminer les causes de ce grave incident. Comment sept personnes se sont retrouvées dans un puits, reste l’énigme capitale à clarifier ! Les détails ne pourront être communiqués, nos sources se sont conten tées de confier que les blessés se trouvent actuellement sous soins intensifs à l’hôpital militaire de la nouvelle ville d’Ali Mendjeli situé à un vol d’oiseau du lieu du drame. Aucune source officielle n’était en mesure de nous donner plus d’information, néanmoins on apprend que des représentants des pouvoirs publics se sont déplacés sur les lieux. I. G.
SURCHARGE DES CLASSES
Une rentrée scolaire sous tension LA PROCHAINE
rentrée scolaire sera de nouveau confrontée à la surcharge des classes.
I WAFIA ADOUANE e secteur de l’éducation en Algérie souffre depuis longtemps d’un manque de prévisions. Cette absence de vision se traduit par l’absence de statistiques en termes d’évolution de la population et l’absence d’une stratégie dans la réalisation de nouvelles structures. Ainsi, plusieurs écoles sont construites d’une façon anarchique, puisque dans des cités nouvellement réalisées, les infrastructures scolaires sont inexistantes. Par ailleurs, dans plusieurs localités de Kabylie, des écoles sont carrément fermées ou transformées en abris pour les sinistrés. A cet effet, la prochaine rentrée scolaire subira une grande crise en termes de surcharge des classes. Selon les représentants des syndicats de l’éducation, le cycle secondaire et les classes de première année moyenne seront les plus affectés, sachant que la moyenne actuelle est de 45 élèves par classe. Certes, cette moyenne n’est pas uniforme, elle a dépassé les 51 élèves dans certaines wilayas. Ainsi, l’Algérie a dépassé la norme mondiale fixée par l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) recommandant 25 élèves par classe. Lors de la réunion consacrée à la concertation avec les syndicats relevant du secteur, en prévision de la prochaine rentrée
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La moyenne actuelle est de 45 élèves par classe scolaire, le ministre de l’Education nationale, Boubekeur Benbouzid, a reconnu ce sérieux problème, tout en le justifiant par le passage des élèves ayant achevé le cycle moyen de l’ancien système et ceux du nou-
veau. Ce qui se répercute négativement sur le niveau des élèves. Selon les statistiques avancées récemment par le secrétaire général du Syndicat national des travailleurs de l’éducation (Snte), M. Abdelkrim Boudjnah, « entre
60% et 70% des élèves refont la première année moyenne ». Pour lui, la grande faute du ministère de l’Education nationale est de réduire le cycle primaire à cinq ans tout en éliminant la sixième année sans prendre en
compte ni les capacités des infrastructures existantes ni le niveau des élèves. Ainsi, il a appelé à revoir le contenu de cet important examen. Pour faire face à cette situation, des solutions provisoires ont été mises en œuvre, afin de résorber le problème de surcharge, notamment dans les classes de première année secondaire. Benbouzid a annoncé que « les CEM nouvellement bâtis seront mis à contribution jusqu’à la finalisation des 140 nouveaux lycées prévus en décembre ». « Cette rentrée connaîtra l’extension des salles de cours au niveau de certains lycées pour en augmenter la capacité d’accueil outre, la transformation de certaines structures en salle de cours à titre provisoire », a-t-il ajouté. D’autre part, le Syndicat national des travailleurs de l’éducation (Snte) et la Fédération nationale des travailleurs de l’éducation (Fnte) ont proposé la réduction de la moyenne de passage en classe de deuxième année secondaire à 9,5/20 au lieu de 10 pour alléger la charge sur les classes de première année secondaire. On s’interroge, s’il est vraiment possible de résorber le problème de surcharge des classes en procédant à ces solutions provisoires, et jusqu’à quand ? Peut-on pallier la surcharge des classes sans prendre en compte le niveau scolaire des élèves? W. A.
A LA VEILLE DE LA RENTRÉE SOCIALE
Les partis investissent le terrain A TROIS
mois des élections locales, les formations politiques n’ont plus de temps à perdre.
I NADIA BENAKLI près un long silence, les partis se réveillent enfin de leur sommeil. A trois mois des élections locales, les formations politiques n’ont plus de temps à perdre. D’autant plus que la rentrée sociale se présente comme une opportunité de coller à l’actualité et attirer l’attention des citoyens. En cette journée du samedi, ils seront nombreux à se manifester sur le terrain. Conférences de presse, symposiums, meetings… sont autant d’activités inscrites à l’agenda des partis à travers différentes régions du pays. Ces derniers n’ont plus de temps à perdre pour se préparer à la compétition électorale. Le vieux parti, majoritaire, reprend le
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cycle des formations lancées en juillet dernier. Dans ce cadre, son secrétaire général, Abdelaziz Belkhadem, se déplacera ce matin à Bordj Bou Arréridj pour animer une rencontre régionale sur la formation des jeunes et leur rôle aux prochaines élections. Cette rencontre regroupera les militants des différentes wilayas de l’Est. Le parti avait déjà organisé plusieurs rencontres durant le mois de juillet dernier. Afin de multiplier ses chances dans la bataille électorale, le FLN va consacrer son université d’été, prévue le 8 septembre prochain, aux jeunes et leur rôle dans la vie politique. Le choix du thème est loin d’être fortuit. Voulant préserver sa position de leader, le FLN mise davantage sur les jeunes. Le Parti des travailleurs est également au
rendez-vous. La secrétaire générale du PT, Louisa Hanoune, regroupera les cadres de la wilaya d’Alger ce matin pour présenter son rapport d’activité. Mme Hanoune va certainement aborder plusieurs questions d’actualité entre autres la rentrée sociale et les élections locales du 29 novembre prochain. Les petites formations vont également investir le terain. Le secrétaire général du mouvement El Islah, Hamlaoui Akouchi, animera ce matin, une conférence de presse au siège du parti pour revenir sur les différents sujets d’actualité. Le président de AHD 54, Ali Fawzi Rebaïne, se rendra, quant à lui, à Béchar où il donnera une conférence de presse. Ce n’est pas tout. Le SG de l’Alliance nationale républicaine (ANR) a choisi M’sila pour présider un symposium sur le thème de
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la préparation des prochaines élections locales. L’enjeu des locales secoue sérieusement les partis. Désormais, ces derniers vont intensifier les sorties sur le terrain et mobiliser toute l’artillerie pour mener la bataille des locales. Devant le nombre croissant des formations qui participeront à la compétition, la bataille promet d’être rude. L’exercice est loin d’être facile pour les partis. Avec un nombre important de concurrents et face à un électorat désintéressé de la chose politique, il sera difficile d’arracher un bon score. Le phénomène de l’abstention risque de rafler la mise. Le changement annoncé lors des dernières législatives tarde à se concrétiser... N. B.
De Quoi j’me Mêle
VENDREDI 31 AOÛT - SAMEDI 1er SEPTEMBRE 2012
Le représentant de Syrie à l’ONU attaque «M6»
Michel Drucker s’attaque à une spéciale Algérie
LE REPRÉSENTANT de Bachar Al Assad a déblatéré contre les Marocains qui, selon lui, sont réduits à se prosterner devant le Roi et lui baiser les mains. S’attaquant au Maroc, membre non permanent du Conseil de sécurité, El Jaâfari s’est adressé à Mohamed Loulichki, ambassadeur du Royaume à l’ONU, en le menaçant de saisie par son régime, du dossier du Sahara. «Qu’en est-il de l’affaire du Sahara occidental ? Voulez-vous qu’on l’ouvre ? Il faut savoir qu’il y a un peuple au Sahara occidental qui revendique ses droits», martela le représentant du régime d’Assad d’un ton menaçant.
LE PROGRAMME sera sous-titré en arabe. Ce sera le samedi 8 septembre prochain. Vivement dimanche, le programme de divertissement, sera diffusé sur TV5 Monde dans une spéciale Algérie. Les invités sont nombreux : Alexandre Arcady, Enrico Macias, Serge Lama, Kenza Farah, Idir, Zahia Ziouani, Yamina Benguigui, Jean-Pierre Elkabbach, Kad Merad, Fadéla Amara, Daniel Saint-Hamont, Anne Parillaud, Vincent Perez, Nora Arnezeder, Fu’ad Aït Aattou, Khaled, Nicolas Giraud, Matthieu Boujenah, Matthias Van Khache et Armand Amar. Avec la présentation de Michel Drucker.
Ben Ali prépare un livre pour le 7 novembre
L’EX-PRÉSIDENT tunisien Zine el Abidine Ben Ali s’apprête à publier un livre et ce, le 7 novembre 2012, à l’occasion de « l’anniversaire du Changement du 7 novembre », selon l’hebdomadaire Al Aïn qui précise dans sa livraison de cette semaine que le président déchu y fera plusieurs révélations et dévoilera beaucoup UN FILM sur Massinissa verra bientôt le jour. On croit savoir que le tournage commencera dès cette semaine dans une ville du nord de l’Algérie. Pour l’instant, il n’existe que des docude secrets et de vérités. Il s’agirait d’un mentaires sur l’histoire de l’Algérie. L’un d’entre eux est justement consacré au roi ouvrage de 600 pages dont Ben Ali a déjà Massinissa. Il a même été sacré meilleur documentaire dans certains festivals. L’histoire rédigé 400 pages, d’après l’hebdomadaire récente du pays intéresse davantage les cinéastes comme en témoignent les films sur qui précise encore que le livre est écrit en Zabana et Ben Boulaïd. arabe et que nombre d’éditeurs s’efforcent d’en obtenir les droits.
Premier clap pour le film sur Massinissa
Anne Sinclair confirme sa séparation d’avec DSK
Des Algériens bloquent le périphérique parisien LE DRAPEAU algérien était bien visible pendant quelques secondes sur les images de chaînes télé rapportant le procès dans l’affaire du blocage du périphérique parisien le 29 juin. L’automobiliste a été condamné à 1 400 euros d’amende et quatre mois de suspension de permis par le tribunal de grande instance de Paris. Le jeune homme de 28 ans et quelques-uns de ses amis avaient dansé sur le périphérique, bloqué par cinq véhicules de sport, portières ouvertes et arrêtés en pleine voie, lors d’un cortège de mariage.
COMMENT va Anne Sinclair depuis sa séparation d’avec Dominique Strauss-Kahn? Elle réserve sa réponse au Parisien. « J’ai bonne mine, j’ai pris des vacances, je retravaille durement, je suis à fond sur les élections américaines », dit-elle. Elle avoue qu’elle continue à avoir un lien très fort avec ses six enfants (deux fils qu’elle a eus avec Ivan Levaï et les quatre enfants nés des précédentes unions de DSK). « Je vais très bien, merci », conclut-elle sur ce chapitre de sa vie personnelle...
Les pirates du 11 septembre ont neutralisé les procédures de sécurité ROBERT GALAN, ancien commandant de bord d’Air France, apporte de nouvelles informations sur les détournements d’avions du 11 septembre 2001. Il semblerait que les pirates, qui se sont écrasés sur New York connaissaient l’existence de ces codes de sécurité et avaient coupé les transpondeurs. Le transpondeur permet au commandement de bord d’envoyer des messages codés de trois types: urgence en cas d’avarie technique, détresse en cas d’incident grave, et détournement. Ces codes sont internationaux et ne sont pas modifiables.
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remet ÇA I SELIM M’SILI our évaluer correctement les changements dans l’environnement, il faut vraiment s’absenter un bon moment. L’œil de l’autochtone est souvent usé par la vision du quotidien : seul un regard neuf peut noter objectivement la décrépitude qui s’est abattue sur un village autrefois florissant. En envoyant à une ancienne voisine des photographies des espaces qui nous ont été familiers, elle a simplement émis ce commentaire laconique lourd de sens et sans équivoque : « Mon Dieu, que c’est sale ! » Autrefois, c’était vraiment un petit village de montagne comme il en existe un peu partout dans le monde, bâti à flanc de colline, il était dominé par une imposante montagne qui lui portait ombrage, lui dispensait une fraîcheur et une humidité apaisantes par les chaudes journées d’été, quand tout le monde se terre chez soi à l’abri des rayons brûlants du soleil. La montagne, rocheuse par endroits et herbue sur la majeure
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CHANGEMENTS « Une civilisation qui s’avère incapable de résoudre les problèmes que suscite son fonctionnement est une civilisation décadente. » Aimé Césaire delà les montagnes, ou du Nord, du littoral. Tous étaient venus chercher un refuge dans ce cul-de-sac qui ne menait nulle part. Ils s’étaient arrêtés là, y avaient trouvé l’eau, denrée précieuse ailleurs, avaient bâti de modestes demeures en pisé ou en branchages autour des fontaines principales. Ils avaient trouvé la paix et les moyens de vivre. D’ailleurs, tous les écrits, toutes les archives l’attestent, ce village prodiguait un niveau de vie supérieur à tous ceux de la région. Des champs d’oliviers, de figuiers, des jardins potagers délimités par des haies de grenadiers ou de sureaux formaient un nid touffu à ces maisons aux tuiles romaines. Une petite place publique dominée par un immense frêne séculaire limitait le village à sa partie supérieure. Le frêne plongeait ses puissantes racines dans les filets d’eau qui se dispersaient à travers les environs. Son exubérance atteste de l’abondance du précieux liquide: d’ailleurs, les Romains avaient construit leur fort, dernier rempart du «limes», un peu plus haut et avaient capté les cours d’eau
partie de ses pentes abruptes, servait de repaire aux corbeaux. Ceux-ci sortaient, dès le matin, et se dirigeaient vers la plaine où serpente mollement une rivière capricieuse, à la recherche de quelque charogne. Le soir, presque au coucher du soleil qui éclairait de sa lumière rougeoyante les parois rocheuses de la montagne, les corbeaux effectuaient dans le ciel un ballet compliqué, ponctué par des croassements disgracieux. Mais la montagne, véritable château d’eau, offrait au village, niché à ses pieds, un trésor inestimable qui faisait sa renommée dans toute la région et même au-delà, une réputation méritée de village aux cent sources tant l’eau jaillissait à profusion là où on se donnait la peine d’y gratter un petit peu. Une multitude de sources aux noms traditionnels servaient de repères aux autochtones pour nommer les divers lieux. D’ailleurs, les autochtones, ceux qui connaissent un peu l’histoire de leur famille, ne revendiquaient jamais une origine locale: ils venaient tous de l’Est, de l’Ouest, du Sud, par-
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souterrains, dévié le cours du torrent qui dévale au pied de la montagne, pour faire tourner les moulins à eau édifiés à même le torrent. C’est une preuve que les cultures céréalières étaient abondantes car les moulins à eau étaient nombreux. Cette richesse était attestée aussi par l’existence de mausolées de plusieurs marabouts qui avaient trouvé là un terrain fertile pour exercer leur sacerdoce. Celui-ci était réputé pour avoir mis un terme, en qualité d’arbitre, à une sanglante vendetta entre deux familles qui se disputaient la suprématie sur le village. C’est le marabout le plus présent puisqu’il est situé sur la place du village, et c’est le moins visité, car il n’a accompli le miracle de la paix que deux fois dans sa longue existence faite de sagesse. C’est le moins sollicité et le moins visité, mais il est toujours là, témoin incontournable, à l’ombre du frêne tutélaire, des nombreux événements qui avaient secoué ce village paisible, endormi au flanc de la montagne aux corbeaux. S. M.
L’Actualité RÉSERVES DE CHANGE
182 milliards de dollars sans compter l’or es avoirs en or de l’Algérie ne figurent pas parmi les critères d’appréciation de la résilience de l’économie face aux chocs extérieurs en raison de la volatilité des prix de ce métal précieux sur les marchés internationaux, a indiqué le gouverneur de la Banque d’Algérie (BA), Mohamed Laksaci. M. Laksaci, qui s’exprimait en marge de la 36e réunion du Conseil de l’association des Banques centrales africaines, a expliqué que parmi les réserves officielles de l’Algérie, seules celles de change (devises) sont utilisées actuellement par la BA comme critère d’appréciation de la position extérieure de l’Algérie. Ce choix est motivé par le fait que les avoirs en or risquent des fluctuations engendrées par la volatilité des prix de ce métal, dans le cas où ils sont considérés comme facteur de résilience de l’économie du pays face aux chocs et crises exogènes. « Dans le cas de l’Algérie, l’or est comptabilisé par la BA au prix historique. C’est vrai nous avons un niveau d’avoirs extérieur en or appréciable et quand nous parlons de résilience de l’économie par rapport à l’extérieur nous prenons le critère réserves officielles de change, or non compris », a-t-il indiqué. Le gouverneur répondait à une question sur les prévisions de la BA concernant l’acquisition de nouvelles réserves en or dans ce contexte de crise financière qui conforte ce métal précieux comme seul valeur refuge pour les investisseurs. « Si nous comptabilisions l’or, nous pouvons avoir une volatilité des avoirs extérieurs corrélativement à la volatilité des prix de l’or. En réalité, nous n’avons pas besoin d’ajouter l’or dans nos réserves de change pour dire que la position extérieure est appréciable », a-t-il soutenu. M. Laksaci a cependant, précisé que les réserves en or sont comptabilisées dans le bilan des avoirs extérieurs de l’Algérie mais sans en avancer leur valeur. « Dans le bilan d’une Banque centrale, les réserves en or et en devises sont comptabilisées dans les avoirs extérieurs et constituent la garantie de la monnaie nationale émise en vertu de la loi sur la monnaie et le crédit », a-t-il dit. La BA communique régulièrement le montant de ses avoirs officiels à l’étranger qui n’incluent pas ses réserves en or. Le dernier bilan qu’elle avait rendu public établissait les réserves de change de l’Algérie, or non compris, à 182,22 milliards de dollars à fin 2011. L’Algérie occupe la 24e place dans le monde en termes de réserves d’or avec 173,6 tonnes, selon le dernier rapport du Conseil mondial de l’or, publié la miaoût.
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VENDREDI 31 AOÛT - SAMEDI 1er SEPTEMBRE 2012
LES ÉMIGRÉS SE BOUSCULENT VERS «DAR EL BEÏDA»
Vingt minutes pour un enregistrement ! DES FAMILLES,
accompagnées de leurs enfants et chargées de bagages, s’impatientent et se bousculent devant les guichets d’enregistrement.
I KAMEL LAKHDAR-CHAOUCHE
’été tire à sa fin. L’heure du retour pour les émi grés a sonné. Les tracasseries administratives mettent les voyageurs dans l’embarras et le désarroi. A l’aéroport international d’Alger (HouariBoumediene), c’est la bousculade. C’est une véritable marée humaine qui a investi l’aéroport ces derniers jours, à l’approche de la rentrée sociale. Des familles, accompagnées de leurs enfants et chargées de bagages, s’impatientent et se bousculent devant les guichets d’enregistrement pour remplir les formalités d’usage. Les touristes étrangers sont, eux aussi, concernés même si pour certains, il s’agit de leur première visite, tandis qu’il est question de plusieurs visites, pour d’autres. Les guichets réservés aux passagers à destination de l’Hexagone, enregistrent une grande et forte affluence. « Beaucoup reste à faire dans nos aéroports pour pouvoir assurer la fluidité de la circulation des passagers » se désole Rym, une passagère à destination de Paris. Selon elle, l’aéroport international d’Alger a besoin d’être modernisé et hissé au rang des grands aéroports internationaux pour faciliter aux passagers leurs conditions de voyage. Pourtant, assène-t-elle, l’Algérie a les moyens financiers pour construire et aménager des structures aéroportuaires et portuaires de haut niveau. Cet avis est partagé par Hocine, un voyageur pour Saint-Étienne (France). Accompagné par sa
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Les guichets réservés aux passagers à destination de l’Hexagone, enregistrent une forte affluence
femme et ses deux enfants, Hocine est arrivé à 20 heures, alors que son départ est prévu à 3 heures du matin. « Je suis venu aussitôt pour ne pas rater mon avion. Car, rien n’est sûr chez nous » témoigne-t-il, avant de poursuivre : « Je préfère passer une nuit blanche ici même à l’intérieur de l’aéroport sur les bancs réservés aux voyageurs que venir par exemple une heure avant mon départ », assure Hocine. Et de soutenir : « Il faut toujours faire attention et se méfier des surprises avec les compagnies aériennes qui assurent les vols, mais aussi avec les bureaux d’enregistrement où on s’y trouve à faire la file une heure durant ». Pourtant, dit-il, les responsables de l’aéroport
aurait dû mobiliser plus d’agent et ouvrir plusieurs guichets pour l’enregistrement des bagages et des documents, au lieu de laisser la foule s’agglutiner autour des guichets. Lui emboîtant le pas, un sexagénaire à destination de Paris. Tout excédé, il fulmine« Je suis là (guichet 9) depuis presque 40 minutes et ça n’avance pas. Pourtant, tout est informatisé et il s’agit rien que d’enregistrer les bagages et documents officiels du passager». La lenteur de l’enregistrement des voyageurs est observée dans tous les bureaux. Ce sont tous les passagers qui se plaignent et souhaitent que ces problèmes soient résolus et traités par les responsables concernés pour
alléger leurs conditions de voyage. L’enregistrement d’un passager dure plus de 20 minutes, avons-nous remarqué sur place. Pourtant, il est signalé que l’ensemble des services opérationnels au niveau de cette infrastructure ont mis le paquet. Ils sont nombreux à veiller au bon déroulement de toutes les opérations, dit-on. Et pour ce qui est de la lenteur des enregistrements signalés, l’un des responsables de l’aéroport a indiqué que cela est dû surtout au contrôle rigoureux des passagers. Ce sont des mesures de sécurité, qui s’inscrivent dans le cadre du dispositif sécuritaire spécial, mis en œuvre à l’aéroport international. K. L.-C.
DISPARITIONS FORCÉES
La Laddh, SOS disparus et la Cncppdh, même combat sont plus que jamais interpellées pour la ratification de la Convention internationale sur les disparitions forcées.
LES AUTORITÉS ALGÉRIENNES I KARIM AIMEUR
a Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (Laddh) a appelé, hier, les autorités algériennes à accélérer le processus de ratification de la Convention internationale sur les disparitions forcées. « On va lancer une pétition pour soutenir cette demande », a annoncé le président de la Laddh, Noureddine Benissaad, lors d’une conférence de presse à l’occasion du 29e anniversaire de la Journée internationale des personnes disparues, qui coïncide avec le 30 août. Cette revendication n’est cependant pas portée uniquement par la Laddh, car d’autres organisations de la société civile la soutiennent. Même la Commission nationale consultative pour la protection et la promotion des droits de l’homme (Cncppdh), rattachée à la Présidence de la République, demande la ratification de cette Convention. « Oui, la Commission demande sans hésitation la ratification de cette Convention ainsi que toutes les Conventions de protection des droits de l’homme », nous a déclaré, hier au télé-
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phone le président de la Cncppdh, Farouk Ksentini. Ce dernier considère que cette ratification est « nécessaire », ajoutant qu’ « on y arrivera sous peu ». L’association SOS disparus fait, elle aussi, de cette revendication, à côté de l’exigence de la vérité et de la justice, l’une des raisons de son existence. Pour réitérer cette demande, cette association a organisé, avant-hier, un rassemblement à Alger auquel des dizaines de familles de disparus et des militants des droits de l’homme ont participé. Pour revenir à la conférence de presse de la Laddh, il convient de souligner que Me Benissaad a demandé, en outre, la mise en place d’une commission juridique pour entamer un processus de vérité et de justice à même de dépasser ce problème et de « lancer l’Algérie dans un véritable processus démocratique ». Il demande aussi un débat ouvert sur la question. « Après 20 ans, les Algériens sont prêts à regarder la vérité en face. Ce n’est pas pour remuer les blessures mais il n’y a que le dialogue qui peut apporter une solution au problème », a indiqué le conférencier. Ce dernier, qui plaide pour une justice symbolique assurant la réparation indivi-
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duelle et collective, insiste sur deux principes : vérité et justice « transitionnelle et réparatrice » et non « punitive ». « Qu’on demande pardon aux familles et aux victimes. Il faut que les familles des disparus aient ce sentiment de justice. C’est une manière de reconnaître le statut de disparus aux victimes », a-t-il dit. Pour le vice-président de la Laddh, Kamel Daoud, il s’agit d’« opposer la vérité et la justice à la tentative de l’amnésie et de l’oubli qui servent à préserver l’impunité ». Pour lui, le dossier des disparus est loin d’être clos. Il explique que ce problème a ceci de spécifique, qu’il constitue un cas en suspens : on ne peut pas dire qu’un disparu est mort. Il argue : « Pour les mères des disparus, leurs fils sont vivants jusqu’à preuve du contraire et elles veulent la vérité et la justice ». Ainsi, le débat sur les disparitions forcées durant la tragédie nationale en Algérie suscite un débat aussi passionnant que blessant et que les indemnisations des familles des victimes ne semblent pas en capacité de clore. En attendant de faire le deuil, le calvaire des familles des disparus perdure. Jusqu’à quand ? Toute la question est là. K. A.
L’Actualité
VENDREDI 31 AOÛT - SAMEDI 1er SEPTEMBRE 2012
LES FEUX ÉTEINTS ET LA SURCONSOMMATION EN ÉLECTRICITÉ EN BAISSE
La pluie sauve... les pompiers et Sonelgaz EN REVANCHE,
c’est une alerte qui vient d’être donnée aux services de la voirie avant l’arrivée des grandes pluies.
I BRAHIM TAKHEROUBT près un été caniculaire qui restera dans les mémoires des Algériens et des feux de forêts qui ont battu tous les records cette année, des pluies orageuses ont pris le relais depuis hier. La rengaine est connue en pareilles circonstances : des avaloirs bouchés causant des embouteillages monstres même en cette journée de repos hebdomadaire où la circulation est très réduite. Le tramway reliant Bordj El Kiffan à la rue des Fusillés n’a pas fonctionné en raison d’une circulation impossible rue de Tripoli à Hussein Dey. Ce tronçon du tram a connu la même situation en mars dernier quand des trombes d’eau, qui dévalaient de la partie haute de la ville, ont débordé des avaloirs. Le même spectacle a été constaté dans plusieurs quartiers de la capitale où des coulées de boue bloquent tout trafic. Auparavant, un bulletin météorologique spécial (BMS) annonçait des pluies orageuses allant toucher plusieurs wilayas du nord du pays. Ce BMS prendra fin aujourd’hui à 18 heures et a concerné les wilayas de Chlef, Tipasa, Alger, Boumerdès, Aïn Defla, Blida, Medéa et Bouira. Les cumuls estimés, dans ces wilayas, ont atteint 40 mm. Les wilayas de Tizi Ouzou, Béjaïa, Jijel, Skikda, Annaba, El Tarf, Guelma, Constantine, Souk Ahras, Batna,
Ph. : D. R.
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Une vue de Béjaïa, hier matin Oum El Bouaghi, Tébessa, Khenchela et le nord de Biskra, seront quant à elles, touchées par des pluie orageuses jusqu’ à demain à 12 heures. Les cumuls estimés, dans ces 14 wilayas, atteindront ou dépasseront localement 60 mm durant la validité, a également précisé le bulletin. Ces pluies clôturant ainsi une saison estivale caniculaire, donnent une alerte aux
services de la voirie pour prendre les mesures qui s’imposent avant l’arrivée des grandes précipitations. Mais à quelque chose malheur est bon. Si ces pluies ont causé quelques désagréments aux citoyens, elle ont été, en revanche, d’un grand secours aussi bien pour la Sonelgaz que pour les services de la Protection civile. L’Algérie a connu une grave crise d’alimenta-
tion en énergie électrique qui a failli faire basculer le pays dans de graves incidents. Plusieurs régions du pays ont d’ailleurs connu des émeutes de l’électricité. Cette situation est d’autant aggravée que ces délestages intervenaient notamment en plein mois de Ramadhan où des centaines de milliers de citoyens ont été contraints de rompre le jeûne à la
lumière des bougies. Accusée de toutes parts, débordée, la Sonelgaz a surtout mis en cause le recours accru à la climatisation durant ces journées caniculaires. Cette pratique a induit des pics de consommation exceptionnels durant le mois de juin, juillet et les premiers jours du mois d’août, selon les services de la Sonelgaz. « L’Algérie aura besoin de mobiliser une puissance supplémentaire de 1 200 MW afin de pouvoir couvrir une demande exceptionnelle durant les périodes caniculaires», a expliqué le Président-directeur général, Noureddine Boutarfa, dans l’une de ses innombrables interventions pour calmer les esprits. L’autre corps qui tire profit de ces précipitations est bien évidemment celui de la Protection civile. Jamais l’Algérie n’a connu autant d’incendies. Tous les spécialistes étaient unanimes à dire que ces sinistres ont dépassé l’imaginaire. Des dizaines de milliers d’hectares de couvert végétal, plus de 30 000 hectares et plus de 7 000 maquis dévastés, selon le directeur général de la Protection civile, Mustapha Lehbiri, des arbres fruitiers, des moissons sont partis en fumée. Accentué en Kabylie, le drame a touché pratiquement toutes les wilayas du pays. Une situation qui a fait que les pompiers ont été très fortement sollicités si bien que près de 15 000 hommes ont été mobilisés jour et nuit contre les feux de forêts. Les feux sont éteints et la surconsommation en électricité a baissé : les pompiers et la Sonelgaz respirent mais le mal est déjà fait. B. T.
BÉJAÏA INONDÉE PLUSIEURS QUARTIERS I AREZKI SLIMANI l ne se passe pas un automne sans que la ville de Béjaïa et ses quartiers ne sombrent dans la boue. C’est la ritour nelle depuis des années. Une ritournelle qui n’a de valeur que d’illustrer la manque de perspicacité et de prévoyance des autorités locales. Il a fallu de quelques minutes de pluies, attendues au demeurant, pour que les rues et quartiers de la capitale des Hammadites soient inondés. Des pluies torrentielles se sont abattues dans la nuit de jeudi à vendredi sur la ville de Béjaïa et ses environs provoquant l’inondation de plusieurs quartiers sans faire, toutefois, de victimes ou causer des dégâts importants. L’important volume d’eau, n’a pas pu être
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de la ville ont connu des inondations, hier, suite aux fortes précipitations. quartiers et les principales artères de la plaine de la ville. La route du quartier Sidi Ahmed s´était transformée en une rivière par la furie des eaux, arrachant même des plaques de bitume. Les dalles de béton couvrant l´oued Salomon, cours d´eau prenant sa source sur les hauteurs du mont Gouraya, avaient simplement été éjectées par la force des crues vers la plaine. On avait alors frôlé la catastrophe induite par les inondations meurtrières du 10 novembre 2001, de Bab El Oued à Alger. Une catastrophe évoquée hier, maintes fois, par les habitants de Béjaïa. qui ont trouvé tout le mal du monde à quitter leur foyer. Les commerçants de certains cités n’ont, pour leur part, pas pu ouvrir leurs commerces tant ils étaient cernés par les eaux. Il s’agit notamment de la cité Tobbal, située au cœur de la ville les boulevards de
évacué à travers les réseaux d’évacuation. Conséquences : tous les quartiers, situés en basse altitude ou à hauteur du niveau de la mer ont été submergés. La configuration de la ville a incontestablement favorisé la stagnation des eaux dans ces zones, accablées par un déversement depuis les hauteurs d’importantes quantités de boue et de déblais, a-t-on constaté hier matin. Même les ouvriers de la municipalité semblaient être dépassés par l’ampleur de la situation. Les trombes d´eau dévalant à partir des hauts quartiers de la ville de Béjaïa arrivaient dans la plaine, charriant toutes sortes de détritus. Ce qui rappelle, à bien des égards, la fameuse journée noire du 27 octobre 2007 au cours de laquelle de nombreux quartiers avaient été fortement inondés. Gravats, troncs d´arbres, pare-chocs de véhicules... avaient envahi les
Liberté, les Aurès, Sidi-Ahmed et KrimBelkacem ; une dizaine de quartiers populaires, dont Ihaddadène et Nacéria, ont été également touchés par ces inondations qui ont provoqué une forte perturbation. Pour faire face à cette situation, jugée “exceptionnelle”, d’importants moyens techniques et humains ont été mobilisés hier. En fin de journée les axes obstrués ont été libérés pendant que les travaux de nettoyage, essentiellement conduits par l’Office national d’assainissement et la mairie, se poursuivaient.. Ces inondations n’ont pas manqué de soulever la colère des riverains qui n’arrivent toujours pas à comprendre ce refrain quasi annuel. Les habitants des quartiers et autres localités de la ville se sont plaints de la dégradation des axes routiers conséquemment aux A. S. pluies torrentielles.
LES NON-ALIGNÉS APPUIENT LA LUTTE DU PEUPLE SAHRAOUI
Kerry Kennedy détricote le plan marocain LE SOMMET
des Non-alignés a mis l’accent sur le droit du peuple du Sahara occidental à s’exprimer librement dans le cadre d’un référendum d’autodétermination.
I MOHAMED TOUATI abat fait le dos rond. Le Makhzen doit faire face à deux événements simultanés qui ne lui sont pas du tout favorables en ce qui concerne la question du Sahara occidental. Il y a le sommet des pays Non-alignés (auquel ont pris part les Marocains) et qui a accouché d’une déclaration qui fera probablement grincer des dents le Makhzen. « Le document a confirmé les positions précédentes du Mouvement et a appuyé les recommandations et les résolutions des Nations unies relatives à la lutte du peuple sahraoui, dans son conflit avec le Maroc », a déclaré Mohamed Yeslem Beissat, ministre
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sahraoui délégué, chargé de l’Amérique latine. Le groupe des 77 plus la Chine a mis l’accent sur la nécessité de garantir les droits du peuple sahraoui à la liberté et à l’autodétermination « en conformité avec les principes et objectifs énoncés dans la Charte des Nations unies et des recommandations de la résolution 1514 de l’assemblée générale des Nations unies du 14 décembre 1960, qui prévoit l’octroi de l’indépendance des peuples colonisés », a-t-il précisé. Le Mouvement a exigé que « toutes les options du règlement du conflit doivent respecter la liberté d’expression et les aspirations du peuple sahraoui, ce qui signifie inévitablement l’organisation du référendum
d’autodétermination », a affirmé le ministre sahraoui. Il est à signaler que cet appui intervient dans le sillage de la tournée que vient d’effectuer du 25 au 31 août 2012 la présidente de la fondation RobertKennedy pour la justice et les droits de l’homme, Mme Kerry Kennedy, à la tête d’une délégation de quatre organisations non gouvernementales et une juge à la Cour interaméricaine des droits de l’homme, dans les territoires occupés du Sahara occidental et dans les camps de réfugiés sahraouis. Une visite qui a pour objectif d’«attirer l’attention de la communauté internationale sur cette question et appuyer la dotation de la Mission de l’ONU pour l’organisation d’un référen-
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dum d’autodétermination au Sahara occidental (Minurso) d’un mécanisme pour la surveillance et la protection des droits de l’homme» au Sahara occidental, avait précisé Mme Kennedy. A travers cette initiative, la présidente de la fondation Robert Kennedy compte détricoter le plan d’autonomie marocain. A ce titre, les témoignages que vient de recueillir la présidente de la fondation RFK seront plus que précieux. Des preuves irréfutables. « Il est très émouvant de voir des femmes qui ont des histoires aussi terribles sur des violations et des atrocités commises contre elles ou leurs proches gardent toujours cette force et cette volonté de bâtir des institutions
solides de la société sahraouie » a déclaré, mercredi, Mme Kennedy après à sa visite au camp de réfugiés sahraouis de Smara. Un constat qui doit remettre sur le tapis la question des droits de l’homme dans les territoires occupés, ainsi que l’organisation d’un référendum d’autodétermination qui doit permettre au peuple sahraoui de s’exprimer sans contrainte quant à l’option de son indépendance. Un sacrilège pour le trône alaouite qui demeure sourd à de telles revendications. Le peuple sahraoui a quant à lui, trouvé en la digne héritière du clan Kennedy le personnage emblématique et précieux qui doit l’accompagner dans la quête de son indépendance et de M. T. sa dignité…
L’Actualité
VENDREDI 31 AOÛT - SAMEDI 1er SEPTEMBRE 2012
DIX MORTS ET 128 BLESSÉS EN UNE JOURNÉE
L’enfer au bout du voyage
ABUS DE CONFIANCE, FAUX ET USAGE DE FAUX…
Deux personnes écrouées à Constantine Pour usurpation d’identité et de fonction, faux et usage de faux et abus de confiance, deux personnes (un couple), âgées de 43 et 50 ans ont été présentées devant le magistrat instructeur et le représentant du ministère public et placées sous mandat de dépôt après une enquête déclenchée par la brigade de recherche de la police de la wilaya de Constantine. Les faits, selon un communiqué adressé à notre rédaction par la cellule de communication de la Sûreté de wilaya, remontent au 23 août de l’année en cours, quand la victime s’est présentée au même service pour déposer une plainte à l’encontre d’une femme qu’elle avait recrutée comme responsable de gestion au sein d’une pharmacie située à Annaba dont elle était propriétaire. Doutant de l’honnêteté de sa recrue, la victime décide d’agir en commençant par contacter ses fournisseurs, les sommant de ne conclure aucune transaction sans sa présence. La victime finira par mettre fin aux fonctions de l’accusée en lui réclamant toutes les pièces et documents en relation avec son entreprise. Plus tard, elle apprend par l’un de ses fournisseurs qu’une demande a été déposée en son nom depuis une semaine, soit après le renvoi de l’accusée. Cette dernière sera prise la main dans le sac suite à une souricière dressée par la brigade de recherche économique. Ses aveux permettront de mettre la main sur son complice, qui seront tous les deux placés en détention IKRAM GHIOUA préventive.
TRAFIC D’ALUMINIUM ET DE CUIVRE
Importantes saisies à Khenchela et Tlemcen D’importantes quantités d’aluminium et de cuivre ont été saisies au cours des derniers jours par les services de sécurité. Ainsi, quatre vingtdix quintaux de plaques d’aluminium destinées à la contrebande via la frontière Est du pays ont été saisis à N’Sigha (4 km de Khenchela). C’est ce qu’a annoncé le commandement du groupement de wilaya de la Gendarmerie nationale. La saisie à bord d’un camion de cette marchandise a été opérée lors d’un contrôle de routine, a ajouté la même source, précisant que trois individus sont impliqués dans cette affaire de contrebande. Une enquête a été diligentée pour retrouver les contrebandiers qui ont fui en abandonnant le camion et son chargement, tandis que des échantillons des plaques saisies ont été envoyés au laboratoire de la Gendarmerie nationale à Alger pour analyse, a indiqué la même source. Par ailleurs, à Aïn Kebira, les éléments de la brigade mobile des Douanes de Ghazaouet ont saisi, dans la journée de mercredi, dans la région de Aïn Kebira, 580 kilogrammes de cuivre destinés à la contrebande, a-t-on appris jeudi auprès de la direction régionale des Douanes algériennes de Tlemcen. A la vue du barrage dressé par les éléments de cette brigade mobile au niveau de la localité de Mehrez, le contrebandier a abandonné son véhicule, prenant la fuite. R. N.
ajoutée à l’insouciance conduit souvent au drame. La catastrophe qu’a vécue, jeudi, la paisible localité d’Elma Labiod doit donner à réfléchir aux millions de conducteurs.
LA VITESSE I KACI AGGAD
out le monde le sait. La vitesse tue. Chaque jour, des accidents de la route sont annoncés ici et là, causant le décès ou handicapant à vie des dizaines d’Algériens. A telle enseigne que notre pays se classe parmi ceux qui enregistrent le plus d’accidents tragiques sur les routes. Ce que vient de vivre la paisible localité d’Elma Labiod, de Tébessa, dépasse l’horreur. Roulant à tombeau ouvert, deux véhicules, dont un transportant des jerricans de gasoil, se sont percutés de plein fouet, provoquant un gigantesque brasier qui a jeté l’emoi et la consternation au sein de toute la population de la wilaya. Selon les informations en provenance de la localité où a eu lieu le drame, les trois personnes qui étaient à bord des deux véhicules ont toutes les trois péri calcinées après la catastrophe. L’explosion des bidons de gasoil, qui a été ressentie à plusieurs lieues à la ronde, a rendu méconnaissables les corps entièrement carbonisés. Au total, 7 personnes ont trouvé la mort et 5 autres ont été blessées en moins d’une semaine sur les routes de la wilaya. Au-delà du drame, c’est l’insouciance et surtout l’inconscience dont font preuve nombre de conducteurs lorsqu’ils prennent le volant pour se rendre à tel ou tel endroit. On n’a pas idée de voyager avec des jerricans remplis de gasoil à bord. D’ailleurs, la loi l’interdit et sanctionne sévèrement les contrevenants. Même si c’est pour répondre à un besoin ou une demande pressante, les stations-service doivent refuser impérativement de servir de l’essence dans des jerricans. Le commandement de la gendarmerie fait état de 10 morts et 128 blessés dans 21 wilayas du pays rien que durant la journée du jeudi 30 août. Un décompte macabre pour lequel toutes les mesures tentées, jusquelà, ont malheureusement, été vaines. L’accident ayant causé le plus grand nombre de victimes a été
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L’hécatombe continue enregistré à 22 heures, au lieudit Outoul, situé dans la wilaya de Tamanrasset, précise le communiqué. Il est temps de se pencher plus sérieusement sur ces accidents qui endeuillent des milliers de familles algériennes, chaque année, et coûtent très cher au Trésor public et aux contribuables. Confrontée au problème du chômage qui touche des centaines de milliers de jeunes, l’Algérie doit revoir sa stratégie et opter pour une réglementation plus stricte et des mesures plus draconiennes pour arrêter l’hécatombe et rendre nos routes plus sûres et K. A moins dramatiques.
TIZI OUZOU
Une fête tourne au drame Un homme a été tué, ce mercredi après-midi, dans un accident de la circulation à Ighil Guefri, dans la commune de Tizi Rached, située à quelque 20 kilomètres à l’est de la ville de Tizi Ouzou. Le véhicule de la victime a, selon notre source, dérapé au cours d’un cortège de mariage qui se dirigeait vers Larbaa Nath Irathen. Les cinq occupants s’en sortiront avec de légères blessures alors que le cinquième, un cousin du marié, rendra l’âme sur la route vers l’hôpital. Notons enfin, que les cortèges nuptiaux commencent, ces dernières années, à avoir la triste réputation de provoquer des accidents. Certains conducteurs, voulant sans doute se faire remarquer par la nombreuse et joyeuse compagnie, n’hésitent pas à faire de la vitesse et commettre des actes très dangereux pour les autres véhicules du cortège et les usagers de la route. K. B.
ES SEDIKIA (ORAN)
Relogement incertain de 500 familles L’OPGI
et les communes membres du groupement d’Oran ont été sommés par la wilaya de se mobiliser pour cette opération d’envergure.
I WAHIB AIT OUAKLI révu pour aujourd’hui, le relogement des occupants des Italidyles du quartier d’Es Sedikia (localement appelées « Batimates Taliane » n’aura probablement pas lieu. Pour cause, plusieurs familles concernées rejettent en bloc les conditions qui ont précédé l’opération. 500 familles sont concernées par le relogement qui doit être entamée aujourd’hui, a-t-on relevé dans le communiqué diffusé par le cabinet de la wilaya d’Oran dans lequel on y lit que «toutes les conditions inhérentes au recasement ont été réunies». L’Opgi et les communes membres du groupement d’Oran ont été eux-mêmes sommés par la wilaya d’Oran de se mobiliser avec leurs moyens humains et matériels, aux fins d’être à l’heure du rendez-vous. A la dernière minute, plusieurs familles concernées ont fait faux bond en s’opposant à la démarche qu’elles estiment décidée «unilatéralement par la wilaya d’Oran». Une délégation composée de représentants des habitants de la cité «Batimates Taliane» est allée jusqu’à rencontrer le wali d’Oran en vue de lui exprimer le rejet des familles concernées quant à la décision et aux conditions de leur relogement décidées à l’insu des concernés. Dans le
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fond, les occupants des Italidyles accueillent avec bonheur le relogement tandis que dans la forme, rien ne va plus, les bénéficiaires des nouvelles habitations rejettent catégoriquement l’idée d’être relogés à la va-vite et encore dans des appartements qu’ils ont qualifiés de « cages à poules». «Nous lui (le wali d’Oran) avons exposé la réalité des choses et il s’est montré sensible aussi bien à notre cause qu’à notre discours», a affirmé un délégué des familles. Et ce dernier d’ajouter que «nous croyons que le wali a été induit en erreur, c’est pourquoi il aurait décidé l’annulation de l’opération». Ce n’est pas tout. Les occupants des «Batimates Taliane» rejettent, sur un autre plan, l’idée qu’ils soient relogés dans des appartements de Hai El Yasmine, quartier situé dans la banlieue Est d’Oran alors qu’ils ont vécu un pan entier de leur vie à quelques pieds du centre-ville d’Oran. «Nous reconnaissons qu’on nous a affectés vers des nouvelles habitations, mais il est tout de même utile d’aller voir aussi bien la qualité des appartements qui ne répondent pas à nos aspirations », ont déploré plusieurs délégués des familles concernées. Ces appartement, ont-ils expliqué, «sont constitués de petites chambres et en plus, même l’agencement de l’espace est mal pensé. Dans ce cas de figure, nous préférons rester dans nos appartements qui sont aussi bien spacieux que confortables», ont indiqué plusieurs habitants.
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Globalement, l’opération est-elle compromise. Tout porte à le croire vu qu’aucune des 500 familles ne compte quitter les lieux de son ancienne habitation, des bâtiments construits en préfabriqué par des coopérants italiens au début des années 1980. L’opposition affichée par certains bénéficiaires n’est tout de même pas partagée par l’ensemble des occupants de Italidyles. Force est de constater que nombreuses sont les familles qui ont, tout en attendant l’arrivée des camions de l’Opgi, plié bagages. «S’ils veulent rester, tant mieux pour eux, mais d’aucuns n’a le droit de nous priver d’une habitation décente », dira une femme d’un âge avancé. Et cette dernière d’ajouter que « nous en avons ras-le-bol des eaux usées qui montent jusqu’au plus haut niveau à la moindre obstruction des canalisations sous terrains situées dans les soubassements de ces immeubles qui construits à l’aide d’une matière très toxique, l’amiante». En somme, outre les 500 familles d’Es Sedikia à reloger dès aujourd’hui, 600 autres familles, ayant occupé pendant de longues années les vieilles bâtisses à risque des quartiers populaires d’El Hamri, Mediouni et Derb sont, elles aussi, concernées par une autre opération similaire à laquelle le coup d’envoi sera donné dans les tout prochains jours, a-t-on relevé du communiqué de la wilaya d’Oran. W. A. O.
Tribunaux Heureux, les voisins magistrats S’il y a bien des voisins d’une boulangerie qui a fourni le pain nécessaire aux riverains, ce sont bien les magistrats de permanence durant les jours fériés de l’Aïd Esseghir 1433. Les magistrats du Palais de justice de Sidi M’hamed Alger ont été ravis et comblés de constater la disponibilité du pain, assurée par la Nouvelle Boulangerie dont les propriétaires s’en sont sortis avec une vitrine brisée à la suite des inévitables ruées à chaque sortie de fournée. Le pauvre Merzak, qui a vécu un cauchemar durant le Ramadhan avec les intempestives coupures de courant un petit matin alors que la pâte était dans le pétrin, a ressenti une légitime fierté que les hommes de Adelmadjid Benhadj, le procureur de la République, aient constaté le service fait par la plus grande boulangerie d’Alger-Centre avec celle du Bd Amirouche. Hier, la boulangerie a fait relâche – vendredi oblige – et toute la rue AbaneRamdane faisait grise mine surtout que le tribunal de Sidi M’hamed n’assurait qu’une permanence du flagrant délit avec les patrouilles de la Dgsn qui s’occupent depuis mercredi, de la lutte contre le marché informel, cette plaie à fermer totalement. Ce qui est à mettre en exergue, c’est qu’au moment où plusieurs boulangeries avaient fermé durant plusieurs jours malgré les appels à l’esprit de responsabilité des chefs de syndicats, la Nouvelle Boulangerie est à l’honneur merci. A. T.
LA CHRONIQUE JUDICIAIRE
Noir, le blanc..bonnet LE PÂTISSIER
amoureux a goûté à la détention préventive. Il n’y avait pas de mille-feuilles mais mille soucis…
I ABDELLATIF TOUALBIA
ouhil Z. est un jeune pâtissier de HusseinDey (Alger) qui adore, une fois qu’il se débarrasse du bonnet blanc de son doux métier, sortir avec des filles. Et de nos jours est « empereur » celui des dragueurs de nuit de différencier une grande jeune fille élancée aux proportions physiques (Allah bénisse) de son statut de mineure ou majeur. Et comme tout dragueur, Souhil fait la connaissance en octobre 2009 de F.H. dix-sept ans mais qui paraît en avoir vingt-cinq ! Et lorsque le jeune séducteur lui demande son âge, elle décline une carte nationale d’identité : née en 1987 i-e- vingt-deux ans. Les deux tourtereaux sortent, la nuit surtout. Elle réside à Garidi, lui à Ben Omar. Cela va bien, très bien même. Et un beau matin, assis aux côtés de F.H. qui tirait avec plaisir sur une sèche blonde, Souhil est abordé par son copain propriétaire du salon de thé à Ben Aknoun : « Dis donc Souhil, tu connais cette jeune qui est à tes côtés ? -Oui, pourquoi ? y a un problème ? - Dis-mois mon ami, que veut-tu insinuer ? répond Souhil soudain inquiet. -Je n’insinue rien. Je te dis que F.H., celle-là même qui est en train de fumer, est mineure. Elle a tout juste dix-sept ans ! » Un lourd silence s’instaure entre les deux amis. Mais des cloches tintent dans les tympans du pauvre Souhil. Il a subitement très mal à la tête. Des questions, plus d’un millier envahissent sa petite cervelle.
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Et tout à coup, il se reprend. Il se lève et rejoint F.H. qui venait d’écraser son mégot dans le cendrier à moitié plein. -« Debout et sortons. J’ai à te parler », crie-t-il presque. Une fois dehors, le jeune amoureux perd de sa superbe et crache : « Alors, qu’est-ce que c’est que cette histoire de carte d’identité où tu es née en 1987 ? Qu’est-ce qui t’a pris de me prendre pour un pigeon
L’ŒIL
VENDREDI 31 AOÛT - SAMEDI 1er SEPTEMBRE 2012
Chapeau, Boufatah !
Le dernier dimanche d’août 2012 était plutôt clément sur le plan de la température pourtant, impitoyable depuis une dizaine de jours. Le dernier dimanche d’août nous aura aussi surpris très tôt en arrivant à Hussein-Dey étonnement propre, et l’état de propreté des lieux environnants du tribunal où se trouvait un certain Samir Boufatah en qualité de procureur de la République aux lieu et place de Djillalli Bellalla en congé annuel plus que mérité. L’adjoint du parquetier en titre était aussi matinal que d’habitude, affairé dans son bureau, assurant l’ordre et le bon fonctionnement des services, le Président du tribunal revenu de congé de détente étant retenu lui, par le référé de la semaine. D’ailleurs, le magistrat a eu la lumineuse idée de changer de bureau pour écouter justiciables et avocats car le sien était très chaud et donc ne remplissait plus les conditions pour travailler sereinement. Pour revenir à Boufatah, il avait même prévu de descendre dans la salle d’audience où les détenus étaient entendus par Lala Chawki le titulaire du siège de la section correctionnelle du dimanche. Or, à la dernière minute, il a dû envoyer sa jeune
AU PALAIS
collègue Imène Haboul assurer le déroulement des débats. Et le coup de chapeau adressé à Samir était ce monde fou lors de la présentation du flagrant délit après les forfaits commis lors du week-end à la Montagne, à Garidi et autres Brossette
imbécile ! Alors ? » mâchonnet-il se retenant car une folle envie de lui f…une raclée dont elle se souviendrait toute sa vie de jeune fille dépravée. Non. Il se retient craignant les foudres des poursuites d’agression caractérisée sur mineure. Il choisit la voie la plus sûre : se débarrasser au plus vite de cette fieffée menteuse de g…Et sitôt pensé, sitôt exécuté. Il la renvoie. Dix-huit mois plus tard,
on lui signifie un jugement prononcé par défaut pour…vol de bijoux ! La plainte émane de la mère de F.H., une mère de famille divorcée, roulée par sa propre fille qui lui faisait croire qu’elle était au lycée alors qu’elle « étudiait » dans les fastfoods, les salons de thé, les salles obscures. L’obscurité est son principal allié ! Et l’obscurité, on le sait depuis la nuit des temps, est le contraire de la clarté. Et dans la clarté, on évolue à l’aise on y trouve même le bonheur. Le bonheur ! Ce mot que F.H. avait souhaité trouver aux côtés de ce beau jeune pâtissier lequel avait cru à la… « tarte à plaisir » inespérée, il y a de cela cinq ans ! Souhil et F.H., qui ont appris à se tenir par la main. Ces jeunes, qui avaient appris à se comprendre aux premiers battements de cils, sont en train de dévaler un « torrent » en plein ouragan familial qui veut que F.H. une mineure, quitte illico presto son doux copain – ami – amant de quelques jours. Et même lui Souhil n’a plus envie de revoir cette mineure car en cas de plainte de la famille, ses ennuis lui feraient oublier les plus beaux moments, oubliés déjà, ceux-là mêmes vécus dans la « clandestinité » avant que la…destinée ne décide de la rupture. Une rupture causée par l’âge de F.H. qui n’aurait jamais dû cacher ses véritables coordonnées. Ah ! ces amours tumultueuses, tueuses ! A. T.
études universitaires, jouer au voleur à la sauvette ? », s’était écrié à la limite de la colère, Maître Kadri qui devait avoir bien pensé cette question qui a laissé le juge du siège dubitatif durant sept bonnes secondes. L’émotion sera à son somble lorsque le silence créé par la fin de la question du défenseur, le juge dit : « C’est qu’il y a des preuves dans ce dossier et je… Non, Monsieur le président ! Excusezmoi de vous interrompre mais je me dois de préciser que vous n’avez sous les yeux que les simples déclarations de la victime qui, peutêtre a été volée mais pas par Moqtadi Belkaïd dont le casier vierge parle pour lui. Oui, il y a cette malheureuse histoire du flic en civil qui le cherche pour on ne sait quelle raison mais il y a aussi que la dernière comparution de mon client s’était soldée par une relaxe grace à la vigilance et au bon sens de l’honorable tribunal ». a conclu l’avocat, heureux d’avoir tout dit.
Père d’une future magistrate ?
Maître Med Kadri, l’avocat d’un détenu pour vol, a révélé au cours de sa longue et bruyante plaidoirie que son client, un clandestin qui ne rôde que dans les environs de la gare routière du Caroubier de Hussein-Dey (Alger), a une famille nombreuse dont deux jeunes étudiantes dont une en… droit. « Figurez-vous, Monsieur le président que mon client m’a révélé qu’il espérait beaucoup que cette jeune voulait réussir dans la vie et être…juge dans sa carrière !… » s’est écrié le conseil, qui a ajouté qu’il est impensable qu’un taxi-driver même clandestin, puisse soutenir ses enfants dans leurs hautes études et atteindre leurs objectifs. « Trouvez-vous normal qu’un père de famille qui avance à grands pas vers la soixantaine puisse exercer le fâcheux métier de taxieur-clandestin, gagner ce qu’il faut pour payer les
Le divorce revient
Onze jours après la célébration de la fête de l’Aïd Esseghir, le divorce et ses audiences dans la salle n°2 du tribunal
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de Bir Mourad Raïs (cour d’Alger) ont repris de plus belle. Et les audiences concernant le divorce, la séparation, les larmes, les regrets, les aveux tardifs, et autres déclarations ensorcelantes n’ont rien à voir avec la joie de la fête de l’Aïd. C’est ainsi que mercredi dernier, un couple visiblement parti en morceaux, quittait la salle des « pas perdus » qui est juste face à la pharmacie « Bouaziz ». Soudain, la désormais ex, lance à haute voix en direction de son désormais ex-époux : « Tu ne me feras rien ! » Et l’ex-mari de rétorquer sans rémission : « Alors toi ! Tu ne me feras rien regretter et tu ne me feras rien. Tes menaces en l’air s’évanouiront dans le parking avant que tu ne mettes la clé du moteur en place et pire, avant même que tu n’ouvres la portière. » Puis le couple désagrégé se quitta sans un regard l’un pour l’autre. La douce dévala la pente vers le parking et le monsieur se dirigea vers le café prendre une bouteille d’eau car ses lèvres étaient recouvertes d’une mousse, cette marque du désespoir, de la vérité, de la dure séparation. Ah ! une précision le couple était jeune, très jeune. et nous pensons sincèrement qu’il n’y a pas d’enjeu, en l’occurrence, les enfants. Tant mieux, si c’était le cas. A. T.
S ports JOUEURS ALGÉRIENS EN TUNISIE
Djabou séduit déjà, Belaïli confirme Le championnat tunisien a redémarré le weekend dernier après une pause de près de deux mois, l’occasion pour quelques joueurs algériens, en l’occurrence Youcef Belaïli et Abdelmoumène Djabou, d’effectuer leur baptême de feu. Les deux Algériens s’en sont bien sortis, avec un Belaïli décisif contre l’Olympique de Béja et un Djabou homme du match contre le CS Sfaxien. Si Belaïli a déjà disputé quelques matchs avec l’Espérance de Tunis en Ligue des Champions, dont deux matchs contre l’Etoile du Sahel, il n’avait pas encore goûté au championnat local. Remplaçant contre Béja, son coach Nabil Maâloul, n’hésite pas à le faire rentrer à la 34e minute à la place de l’international tunisien Hocine Ragued, alors que son équipe était mal en point et déjà menée 3-0. Comme lors du match contre l’ASO Chlef, la rentrée de Belaïli fut décisive pour son équipe qui releva la tête. A la 74e minute, il lance Youssef Msakni dans la surface de réparation, ce dernier obtient un penalty dans la foulée. Le coup de pied arrêté est transformé par Khaled Mouelhi, qui réduit l’écart. Malgré d’autres occasions pour l’EST, dont un tir de Belaïli qui passe juste à côté du montant droit du gardien, le score est resté inchangé. Quant à Djabou, titulaire contre le CS Sfaxien (1-1), l’ancien meneur de jeu de l’ES Sétif a montré tout son talent, avec de nombreux dribbles et percées. Malheureusement, ses coéquipiers n’ont pas été à la hauteur et la pelouse catastrophique du Stade El Menzah n’a pas aidé non plus. Cependant, il fut célébré homme du match par la presse locale qui n’a pas tari d’éloges à son égard. Le journal La Presse, l’a même décrit comme « un éclair dans la grisaille clubiste ». En revanche, les deux autres algériens qui ont rejoint le voisin tunisien cet été, Abdelmalik Ziaya, blessé, et Khaled Lemmouchia, qui a récemment signé pour le Club Africain, n’ont pas joué.
VENDREDI 31 AOÛT - SAMEDI 1er SEPTEMBRE 2012
EQUIPE NATIONALE
Les locaux prêts pour la bataille de Casa Après un stage de douze jours au CTN de Sidi Moussa à Alger, les 11 joueurs locaux sélectionnés par Vahid Halilhodzic, semblent être au mieux de leur forme pour le match face à la Libye, à Casablanca, le 9 septembre prochain. SAÏD MEKKI
’est le coach des Verts lui même qui a fait son constat affirmant que ses protégés ont bien travaillé et sont désormais aptes à donner le plus à la sélection nationale et se battre pour décrocher une place de titulaires sur l’échiquier du technicien bosniaque. D’ailleurs, le sélectionneur des Verts a bien fait une petite différence avec le dernier stage des Verts à Chéraga en remarquant au fait que « le stage actuel de Sidi Moussa est nettement mieux que celui de Bouchaoui la dernière fois. Il y a de la volonté chez certains locaux. Il y a des joueurs qui souffrent beaucoup à l’image d’Aoudia qui revient d’une longue absence, il a même vomi (le 4e jour du stage qui avait débuté le mercredi 22 août dernier, Ndlr) lors de l’entraînement », a fait savoir Halilhodzic. En tous les cas, avec du biquotidien au menu le matin à Sidi Moussa et l’après-midi au stade annexe Tchaker, le sélectionneur des Verts a bien fait suer ses joueurs afin de tirer le maximum d’eux et travailler beaucoup l’endurance. Ce cadre physique qui fait parfois défaut aux Verts pour tenir le rythme. Ainsi, le premier jour du stage, le coach Halilhodzic n’a fait qu’une séance de décrassage à ses 11 joueurs avec la présence de Hameur Bouazza, venu juste discuter avec lui et lui expliquer sa situation sans club pour le moment. Ensuite, Bouazza quitte ses coéquipiers le jeudi 23 août et c’est ainsi qu’ils ont
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Certains joueurs ne seront pas du voyage au Maroc
été bien pris en charge pour le biquotidien jusqu’à dimanche où le coach les a autorisés pour une journée de repos. Ensuite, retour aux entraînements depuis lundi dernier. Les coéquipiers de Mohamed Amine Zemmamouche (USM Alger), ont été soumis, entre autres, à un travail physique ponctué par des exercices techniques. Concernant les joueurs, Hachoud (MC Alger) et ses compatriotes ne rechignent pas du tout en travaillant d’arrache-pied avec un double objectif : d’abord attirer l’attention du sélectionneur sur leurs bonnes dispositions respectives et ensuite et surtout, assurer leur place dans le groupe des Verts tout en se mettant à jour sur le plan physique pour rester compétitif par rapport aux joueurs évoluant à l’étranger
qui ont, dans leur majorité, repris dans leurs championnats respectifs ce week-end. Seulement, là, il faut juste indiquer que le coach Vahid n’a vraiment pas apprécié l’état de la pelouse du stade annexe de Blida où s’effectuent les entraînements de l’après-midi et s’est bien manifesté allant jusqu’à décider de ne travailler que sur la pelouse synthétique du stade du Centre technique de Sidi Moussa. Enfin, il faut juste préciser que pour un dernier test, les locaux devront effectuer un match amical contre les U 17 au Centre de Sidi Moussa. En tous les cas, les joueurs ont été bien préparés et ils sont donc libres pour le moment car le stage a bel et bien pris fin. Seulement, parmi les 11 joueurs locaux, deux ne seront pas convoqués
pour le prochain stage du fait que ces éléments évoluant en championnat algérien, seront rejoints, à partir du 3 septembre, par leurs coéquipiers professionnels. Les deux joueurs concernés sont Mohamed Amine Aoudia (ES Sétif) et Mohamed Seguer (USM Alger) qui, eux, sont mis sur la liste des joueurs réservistes. Les neuf autres joueurs locaux seront donc bien présents avec leurs coéquipiers évoluant à l’étranger à partir de lundi prochain au Centre technique de Sidi Moussa pour l’ultime stage qui se poursuivra à Casablanca pour le match contre la Libye. A noter que les 24 joueurs choisis par le coach Vahid Halilhodzic pour ce premier match contre les Libyens, ils s’envoleront le 7 septembre prochain en direction de Casablanca où ils séjourneront à l’hôtel Sheraton jusqu’au lendemain du match, soit le 10 septembre prochain. Enfin, la sélection libyenne, pour sa part, a disputé en Tunisie un second match amical après celui contre le Soudan gagné (3-0), en s’imposant également face à l’équipe locale tunisienne de Hammam Lif (4-1), jeudi dernier. C’est dire que les libyens misent beaucoup sur ce match « aller » pour tenter d’assurer un bon résultat avant de disputer le véritable match décisif contre les Verts entre le 13 et le 14octobre prochain en terre algérienne pour espérer se qualifier à la prochaine phase finale de la CAN prévu en Afrique du Sud l’année prochaine. S. M.
TRANSFERTS
Des Verts en difficulté avant la clôture du mercato Le coach a bien désigné la date du 3 septembre pour l’ultime stage des Verts avant le match contre la Libye, mais une bonne partie de ses sélectionnés auront d’ici là la tête au mercato. armi les joueurs concernés on notera, entre autres, les Boudebouz, M’bolhi, Halliche, Mesbah, Bouazza et Kadir. C’est dire que sur le plan psychologique certains joueurs choisis par le coach Vahid dans sa liste exhaustive, les 24 + les 5 réservistes seront quelque peu perturbés. En Europe, où la majorité de ses joueurs évoluent, c’est pratiquement la fin du mercato sauf pour la France où le dernier délai d’enregistrement est fixé au 4 septembre. Soit au lendemain du début du stage des Verts. Pour le gardien de but, M’bolhi, dont l’équipe russe Krylia Sovetov est à son 7è match du championnat lui, n’a pas encore été fixé sur son futur club, car il est sur la liste des libérés par son club employeur russe. On avait même évoqué une probable signature du gardien international algérien dans un club algérien, le MCA et le CSC, entre autres avec paraît-il l’aide probable du président de la FAF, car le délai fixé pour les joueurs étrangers est terminé en Algérie. Seulement, aux dernières nouvelles, M’bolhi refuse catégoriquement de jouer dans la Ligue 1 algérienne. C’est dire qu’il
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est en passe de passer une année blanche. Et là, s’il s’avèrerait que c’est ainsi, il ferait une ligne noire sur son nom chez les Verts…. Boudebouz qui attend toujours une véritable prise de positon et engagement des responsables de l’Olympique de Marseille pour le recruter. Sinon, il serait contraint de terminer cette première partie du championnat avec son club actuel avec lequel il est sous contrat jusqu’en 2014, à savoir Sochaux. Il devrait donc penser dans ce cas au prochain mercato d’hiver lui qui veut coûte que coûte quitter son club formateur sochalien. Djamel Mesbah qui veut bien rester à Milan est bien cité dans plusieurs autres clubs, dont surtout Palerme qui tient beaucoup à lui. Mesbah n’aura, pour ainsi dire plus de choix que de prendre ses responsabilités quant à sa position avec son coach à Milan. S’il ne serait pas aligné en titulaire, il n’aurait plus qu‘à se lamenter, car aux dernières nouvelles Palerme tient à lui, mais lui, refuse…. Du côté de Hameur Bouazza, il a résilié son contrat avec le club chypriote Omonia à l’amiable. On l’annonce dans le championnat anglais. Mais, jusqu’à présent rien d’officiel, et il pourrait donc bien se
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retrouver au chômage jusqu’au mercato d’hiver. Reste à savoir juste ce qu’il s’est dit avec le coach Vahid lorsqu’il s’était présenté au début du stage des locaux pour discuter avec lui.... Fouad Kadir, lui aussi, veut quitter Valenciennes, mais il n’a pas été sollicité par un quelconque club. Ce qui veut dire qu’il devrait donc, tout comme son compatriote Boudebouz à Sochaux, attendre le mercato d’hiver en restant à Valenciennes. Pour sa part, Rafik Halliche est annoncé aux dernières nouvelles au club portugais d’Academica Coimbra. Selon les quelques informations en provenance du club portugais détenteur de la Coupe du Portugal, il ne reste que quelques détails pour que Halliche signe avec Academica. Il ne reste plus beaucoup de temps apparemment sauf si l’affaire est déjà en cours à la fédération portugaise… Enfin, quant à Ismaïl Bouzid, il n’a pas trouvé, lui aussi, de club après avoir été aidé par Guedioura afin de rejoindre Nottingham Forest. C’est dire combien compliquée est la situation de nos joueurs expatriés pour trouver un club. Le coach Vahid va-t-il songer à trouver un « manager » spécial pour aider les joueurs S. M. des Verts sans clubs ?…(rires).
S ports
VENDREDI 31 AOÛT - SAMEDI 1er SEPTEMBRE 2012
MUSTAPHA LEMMOUCHI (PRÉSIDENT DE LA FAVB) JSK-CSA
Samy Idrès, nouveau président Samy Idrès a été élu président du Club amateur sportif CSAJSK, par l’Assemblée générale élective (AGE ) qui s’est tenue , jeudi soir, au siège de l’équipe phare du Djurdjura. Unique candidat à ce poste, conseiller sportif et directeur technique de la section handball de la JSK, a recueilli 76 voix pour contre un vote négatif, sur les 77 voix exprimées à bulletin secret, en présence d’un représentant de la Direction de la jeunesse et des sports et d’un huissier de justice. Diplômé de l’Institut supérieur des technologies du sport de Ben Aknoun ( Alger) , le nouveau patron du Club amateur de la JSk aura à briguer un mandat olympique de 4 ans ( 20122016) , en succédant à Mohand Cherif Hannachi, qui a présidé aux destinées de la JSK pendant prés de 20 ans. Dans son message de passage de témoin, M.Hannachi a félicité son successeur, en l’assurant de son « soutien permanent et indéfectible pour la concrétisation de l’objectif majeur assigné à son mandat, consistant en la dynamisation de la pratique sportive, à travers la relance des sections qui avaient fait , par le passé, la fierté du club ». Joignant le geste à la parole, Hannachi a décidé de remettre à son successeur un chèque de 5 millions de DA, auquel s’ajoutera, a-t-il dit devant les membres de l’AGE , l’émission, le mois prochain, d’un autre chèque libellé du même montant que le premier. Visiblement ému par la confiance qui lui a été faite par le président sortant et les membres de l’AGE, M. Idrès a déclaré qu’il « ne ménagera aucun effort » pour être à la hauteur de la mission qui lui a été dévolue. Pour la concrétisation de l’objectif de son mandat, portant sur la réalisation d’un millier de licences ( toutes disciplines confondues ), le nouveau président a invité « l’ensemble de la famille JSK à l’aider dans la massification de la pratique sportive visant à soustraire le maximum de jeunes des griffes de l’oisiveté et des fléaux sociaux ».
MALI
Le Français Carteron convoque 23 joueurs Le nouveau sélectionneur du Mali, un des adversaires des Verts en Coupe du Monde 2014, le Français Patrice Carteron, a convoqué mercredi dernier 23 joueurs, dont Adama Coulibaly et Mahamadou Diarra, pour le match contre le Botswana le 8 septembre prochain à Bamako, comptant pour le match aller du dernier tour des qualifications à la CAN2013. Parmi les 23 retenus, on enregistre également d’autres revenants, les milieux de terrain Mahamane Traoré (OGC Nice-FRA), Sigamary Diarra (AC Ajaccio) et le défenseur Fousseyni Diawara (AC Ajaccio). Enfin, trois nouveaux ont été appelés, le gardien de but Mamadou Samassa (E.A GuingampFRA), les défenseurs Makan Traoré (Laval-FRA) et Mohamed Traoré (FUS RabatMAR).
«Sennoun remplit les critères exigés» La Fédération algérienne de volley-ball a annoncé, avant-hier, par le biais de son président, l’installation du nouveau sélectionneur de l’Équipe nationale masculine, à savoir Mourad Senoun. e président de la FAVB a indiqué que le nouvel entraîneur de la sélection nationale « remplit tous les critères exigés et qui saura défendre les couleurs de son pays, raison pour laquelle, le choix de la FAVB a été porté sur lui. Le président de la Fédération et l’entraîneur national sont seuls responsables de tout échec éventuel, du moment que l’objectif assigné, reste le titre continental. Même en cas d’échec, il ne sera pas mis fin à ses fonctions » a déclaré M. Lemmouchi qui a tenu à rendre hommage à l’ancien coach national, Kamel Imloul, lequel avait accepté de diriger l’équipe dans une période difficile. Le président de l’instance fédérale a évoqué par la suite la crise financière dans laquelle se débattent plusieurs clubs algériens. « Nous avons fait l’impossible pour sauver de la disparition totale un club tel l’O. Médéa, comme nous l’avions fait dans le passé pour le NA Hussein Dey et le SR Annaba », a-t-il dit, ajoutant que la FAVB a sollicité la tutelle pour « une prise en charge des clubs ayant des difficultés d’ordre financier, vu que le budget limité de la FAVB ne permet pas de gérer cette compétition, mais nous avons tout de même offert aux associations sportives du matériel sportif dont 10.000 ballons, 500 tiges et 300 filets, afin de limiter quelque peu les dépenses des clubs ». « L’initiative de l’Algérie retenue dans le calendrier de la FIVB ». Par ailleurs, le président de l’instance fédérale a souligné que l’initiative algérienne d’organiser « la journée nationale du mini-vol-
les sélections nationales (garçons et filles) dans les différents championnats d’Afrique des jeunes catégories prévues en novembre et décembre, avec l’objectif de faire qualifier au moins, trois catégories d’âge, aux Mondiaux des jeunes.
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HANDBALL- CHAMPIONNAT D’AFRIQUE U-21
Victoire de l’Algérie devant le Maroc
Remaniement du staff technique national leyball, réservée aux jeunes catégories, figure désormais dans le calendrier international de l’instance internationale de la discipline (FIVB) ». « la FIVB a inscrit dans son calendrier international l’initiative algérienne, en invitant toutes les fédérations nationales à suivre l’exemple algérien. Nous avons même reçu une aide de 12.000 dollars » a dit M. Lemmouchi qui a
annoncé l’organisation d’un tournoi international féminin en décembre prochain à l’occasion du Cinquantenaire de l’Indépendance nationale. « Ce tournoi sera pris en charge par une société dont le nom sera dévoilé prochainement. Jusquelà, nous avons reçu l’accord de la République dominicaine » a t-il précisé. Enfin, le président de la FAVB a annoncé l’engagement de toutes
La sélection algérienne de handball (U-21) a battu son homologue du Maroc (27 à 20), mi-temps (13 -11) en match comptant pour la 3ème journée de la 18è édition du Championnat d’Afrique juniors (groupe B), disputée jeudi dernier au Palais des sports de Treichville à Abidjan. Grâce à cette victoire, la 3e consécutive, les « Verts » occupent seuls la tête du classement du groupe B, après avoir battu respectivement la Guinée (35-22) et la Libye (25-21). Dans l’autre match du groupe B, l’Egypte a battu la Guinée 50 û 19. Le Congo devait, quant à lui, rencontrer la Libye. A l’issue de cette journée, l’Algérie occupe seule la 1ère place avec 6 pts, devant le Maroc et l’Egypte (2 pts) puis le Congo (2 pts), la Libye et la Guinée (0 pt). Hier, pour le compte de la 4e journée, l’Algérie devrait être opposée au Congo, l’Egypte au Maroc et le Congo à la Libye.
ATHLÉTISME
La médaille de Makhloufi divise le COA et la FAA La prochaine sortie médiatique du président de la Fédération algérienne d’athlétisme, Badreddine Belhadjoudja, risque d’accentuer davantage le conflit l’opposant au docteur Rachid Hanifi. BACHIR BOUTEBINA a médaille d’or à Londres, obtenue sur la distance reine du 1500 mètres par le jeune Taoufik Makhloufi, n’a visiblement pas fini de faire parler d’elle, d’autant plus que Badreddine Belhadjoudja vient de contredire de manière ferme certains propos tenus dernièrement par l’actuel président du Comité olympique algérien. Rachid Hanifi aurait, selon l’actuel président de la FAA, déclaré dans une interview, parue la semaine écoulée dans un confrère quotidien francophone, que le COA avait soutenu financièrement le coureur Makhloufi, en prévision de sa préparation, et aussi sa dernière participation réussie aux JO de Londres. Or, Badreddine Belhadjoudja est aujourd’hui catégorique : « C’est plutôt grâce aux subventions du
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ministère de la Jeunesse et des Sports et la Fédération d’athlétisme que l’athlète algérien sus-cité, spécialiste des 800 et 1500 mètres, a pu effectuer avec succés toute sa préparation faite cette année à l’étranger, et qui prendra fin d’ailleurs le 12 septembre prochain en Suède. Toujours selon Badreddine Belhadjoudja, jamais au grand jamais le Comité olympique algérien n’a attribué la moindre bourse à Taoufik Makhloufi pour préparer les derniers JO de Londres. Pis, le président de la FAA a enfoncé le clou, en déclarant que ce n’est pas du tout Rachid Hanifi qui a réglé en personne la menace de suspension infligée par l’IAAF sur la distance du 800 m, qui avait pesé sérieusement sur Makhloufi, la veille de la course du 1500 m, mais bien d’autres personnes présentes parmi la délégation algérienne, présente à Londres. Du coup, il devient très clair que la dernière médaille en or
brillamment remportée par notre jeune nouveau médaillé olympique, va certainement creuser encore plus le gouffre entre le président du COA et celui de la Fédération algérienne d’athlétisme. D’ailleurs, il faut souligner que Badreddine Belhadjoudja fait partie des rares présidents de fédérations qui s’expriment rarement face à la presse. Mais il est déjà acquis d’avance que lors de la conférence de presse qu’il compte animer dans quelques jours, il risque de dévoiler encore bien des choses concernant notamment les relations existantes entre la FAA et le COA. Comme quoi, derrière la belle médaille en vermeil remportée à Londres par le coureur algérien Makhloufi, le sport algérien cache en réalité un très profond malaise, à travers le revers de l’autre face cachée d’une médaille qui ne fait que confirmer ce que nous savions déjà. Et c’est loin B. B. d’être fini, malheureusement.
MC ALGER
Les jours de Ghrib sont comptés ’assemblée élective fixée pour le 7 septembre prochain, a été de nouveau précédée, et surtout encore marquée par plusieurs faits, et autres manœuvres qui n’annoncent rien de bon à l’horizon. Pour preuve, Omar Ghrib continue de multiplier ses provocations devenues courantes, en défiant même les authentiques membres de l’AG, et non des moindres, et qui viennent d’élire Amar Brahmia à la tête du CSA/ MCA. Les illustres aînés de Ghrib sont pourtant connus et respectés par l’ensemble des Mouloudéens. Or, en agissant de la sorte, il semblerait que l’actuel coordinateur de la section football du Doyen, ne reconnaît plus personne. Il serait donc devenu au fil du temps le seul maître à bord, et on
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serait vraiment tenté de le penser, que Ghrib veut à tout prix devenir le nouveau président du Mouloudia. Il est vrai que Ghrib, ou bien n’importe quelle autre personne, a aujourd’hui le droit légitime de postuler pour la présidence du prestigieux et populaire club algérois. Mais pas à n’importe quel prix, encore moins par le biais de la forme utilisée actuellement par Omar Ghrib. Mettre continuellement au défi tout le monde, finira par provoquer un véritable mouvement de contestation de la part de beaucoup de Mouloudéens, et certainement par destituer Omar Ghrib de son poste actuel. Le fait de se mettre sérieusement à dos cette fois, d’éminentes personnes, membres légaux de l’AG, ne va pas certainement res-
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ter sans suite, et plus vite que ne le croit Ghrib. Dans notre précédente édition, nous avions estimé dans ces mêmes colonnes, que Ghrib devrait plutôt s’entendre avec toutes les bonnes volontés réellement en mesure aujourd’hui d’apporter un nouvel élan au Mouloudia. Mais c’est malheureusement le contraire qui se profile réellement à l’horizon, et qui plus est, à quelques jours seulement du coup d’envoi du championnat. Il est clair qu’en se mettant à dos la grande famille du Mouloudia, les jours de Omar Ghrib sont désormais comptés. De plus, il semblerait aussi que Zedek aurait visiblement pris l’initiative de manière volontaire, de tabler sur la liste établie en 2008, et non celle de cette année, qu’il aurait pourtant
bien présentée aux services concernés par la très attendue AG élective, prévue pour le 7 de ce mois. Un mois de septembre qui risque de connaître de très gros remous au sein du prestigieux Mouloudia, notamment si Omar Ghrib et Zedek persistent dans leurs démarches respectives, envers et contre tous. Il existe pourtant un cadre tout à fait légal que tous les Mouloudéens, qu’ils soient anciens ou nouveaux, ne pourront piétiner éternellement, alors qu’il y va cette fois de l’avenir du Doyen des clubs algériens. A force de trop tirer sur la corde elle se casse, Omar Ghrib va de la sorte provoquer finalement sa perte, et surtout celle de l’équipe qui prépare le très prochain championnat. B. B.
S ports L’athlétisme entre en lice L’athlétisme handisport algérien, représenté par 23 athlètes aux 15es Jeux paralympiques, devait faire son entrée en compétition dès hier soir et ce poursuivra aujourd’hui même. A Londres, l’objectif de cette discipline est d’obtenir un maximum de podiums, avec le souhait « d’améliorer la performance réalisée à Pékin en 2008 », à deux athlètes avaient brillé en décrochant l’or. Les lanceurs Karim Bettina et Kamel Kerdjena (révélation des Jeux), s’étaient distingués du groupe composé de 32 athlètes. Depuis l’épopée du chef de file de l’athlétisme algérien Mohamed Allek (auteur de cinq titres paralympiques: 100m, 200m et 400m et une bronze), plusieurs athlètes ont eu à prendre le flambeau, à l’image des lanceurs Bettina, Medjmedj Nadia, Safia Djelal et du sprinteur Samir Nouioua. Seule discipline en Algérie à avoir été sacrée dans quatre différentes paralympiades (Atlanta 96, Sydney 2000, Athènes 2004 et Pékin 2008), l’athlétisme handisport jouit, en outre, du statut de la discipline la plus titrée aux JP (12 or, 7 argent et 16 bronze), suivi par le judo avec (3 or par Nine Messaoud, Sid Ali Lamri et Mouloud Nora et 01 bronze de Zoubida Bouazoug). Au vu de la préparation effectuée et des résultats acquis lors des derniers rendez-vous continentaux et internationaux et du ranking liste des athlètes, les techniciens n’ont pas hésité à pronostiquer « une performance honorable », à Londres. La 1re journée de l’athlétisme, prévue hier au stade olympique de Londres, offre la possibilité à l’Algérie de réaliser déjà des podiums en cette discipline, avec l’entrée en lice au concours du lancer de Club, classes (F32/51), des athlètes Karim Betina et Bahlaz Lahouari (ce dernier détient le record du monde de la discipline avec un jet de 36.73m). En début de soirée, ça sera le tour de la lanceuse du disque (F40), Mehdi Fatiha qui défiera cinq autres athlètes dont la recordwomen tunisienne Raoua Tlili (31,00m) et la recordwomen paralympique chinoise Meng Genjimisu (28.04m). Sekhri Zineddine (T13) sera aligné sur le 400m série, Allel Boukhala (T35) sera sur le départ du (100m/série), alors que Hamdi Sofiane (T37) aura à disputer les demi-finale du 200m série en matinée et la finale de la même course en soirée.
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JEUX PARALYMPIQUES
Deux médailles de bronze pour Lamri et Noura A l’occasion de la première journée de compétition des Jeux paralympiques de Londres 2012, jeudi dernier, deux judokas algériens ont réussi à arracher deux médailles de bronze. l s’agit de Sid Ali Lamri et Mouloud Noura qui ont brillé chacun dans sa catégorie. Le judoka algérien Sid Ali Lamri (B3) vainqueur jeudi dernier de la médaille de bronze aux jeux Paralympiques 2012 de Londres, s’est dit fier d’offrir à l’Algérie une consécration olympique. Le judoka Lamri, qui n’a pu défendre son titre paralympique obtenu aux JP-2008 de Pékin, s’est imposé en finale de repêchage face à l’Espagnol Garcia del Valle David dans la catégorie des (-66 kg) à la salle ExCel North Arena 2 de Londres. « Le tirage au sort m’a été défavorable en héritant un groupe assez difficile comprenant des champions ou d’anciens champions. Ce tirage ne m’a pas vraiment épargné en se retrouvant dans la 1re poule regroupant les meilleurs judokas de la catégorie. Mon adversaire était prenable et je devais prôner la prudence avant d’attaquer. Malheureusement sur une erreur d’appréciation il me marque un Yoko et puis il a fermé complètement le jeu, rendant ma tâche très difficile », a expliqué Lamri. Ampute d’une jambe, Lamri a concédé sa 1ère défaite face au Japonais Hirose Makoto à une mauvaise appréciation. « Ma défaite devant le Japonais est due à une mauvaise appréciation. Ça m’a beaucoup affecté, mais heureusement je me suis ressaisi aux repêchages pour offrir à l’Algérie une médaille olympique que je dédie également à mes deux filles. Je suis fier de ma médaille de bronze qui récompense le travail que j’ai fait avec mes entraîneurs (en équipe nationale et à l’USM Alger) à qui
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d’ailleurs je dédie ce titre. Je ne retourne pas bredouille en Algérie et j’espère que cette médaille et celle de Noura donneront de l’appétit à mes compatriotes des autres disciplines », a tenu à dire Sid Ali Lamri. Quant à l’autre médaillé algérien, Mouloud Noura, il a exprimé
sa fierté d’offrir à l’Algérie une médaille de bronze aux Jeux paralympiques 2012 de Londres, même si son objectif était de défendre son titre décroché aux joutes de Pékin en 2008. « Je visais la médaille d’or. Je me suis préparé pour cela afin de défendre mon titre. Finalement je me contenté du bronze, qui reste tout
de même un podium olympique. », a déclaré Mouloud Noura. « C’est ça le sport. Ce n’est pas une science exacte. Après mes deux premières victoires, notamment la seconde face au champion du monde britannique Quilter Ben, je voyais bien la médaille d’or venir. Malheureusement, j’ai perdu en demi-finale face au Chinois Li Xiaodong, un adversaire que je connais bien et que j’avais déjà battu auparavant », a affirmé Mouloud qui dédie sa médaille de bronze « à tous les Algériens ». En revenant sur son élimination en demi-finale, Noura dira : « J’avais des appréhensions surtout pour le Mongolien que j’ai pu maîtriser, idem pour le Britannique que j’a dominé devant une salle archicomble acquise pour lui », a déclaré le judoka algérien, éliminé par la suite par le Chinois Xiaodong par ippon, en 1/2 finale, devant l’étonnement des techniciens et les spectateurs. « Je ne sais pas, mon corps et mes muscles ne répondaient pas. Mon adversaire je le connais pour l’avoir battu à plusieurs reprises et avant la limite, et lui aussi avait son idée sur moi. Ce que je dit, c’est qu’il était plus intelligent que moi, car il a su me prendre à défaut, peut-être que j’étais dans l’euphorie avant l’heure, néanmoins, je suis content et heureux de figurer sur le podium paralympique pour la seconde fois », a conclu Mouloud Noura. Le judoka algérien a remporté la médaille de bronze (-60 kg) en battant le Coréen Lee Min-Jae par ippon, jeudi à la salle ExCeL North Arena de Londres.
Oulhadj : «Je suis satisfait» ’entraîneur national en chef du judo, Ouidir Oulhadj a estimé jeudi dernier à l’issue de la première journée des 15es Jeux paralympiques de Londres, que la prestation du judo handisport algérien est acceptable, avec deux médailles de bronze, remportées par Mouloud Noura (-60kg) et Sid Ali Lamri (-66kg). « J’avais évidemment souhaité, comme chaque entraîneur ici présent à Londres, revenir au pays avec de l’or, mais cette couleur se transforme en fin de compte en bronze, on accepte car on n’est jamais sûr à l’avance de monter sur un podium paralympique ou mondial. Je suis satisfait de cette récolte, en attendant, Zoubida Bouazoug qui concoura samedi dans la catégorie de +70kg », a déclaré l’entraîneur Ouidir. Avant de venir à Londres, le staff technique de l’équipe nationale de judo avait pronostiqué le podium, tout en sachant, que la mission des athlètes dépendra de plusieurs facteurs dont la classification, le stress de rater la compétition, la
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déconcentration sur le tatami et également le tirage au sort, qui parfois élimine de facto un athlète ou diminue de ses chances de médailles. « Je pense que pour Sid Ali, le tirage n’a pas été favorable pour lui, en tombant dans la poule la plus difficile, sinon il aurait pu prétendre à un meilleur résultat, alors que pour Noura Mouloud, je pense qu’il ne pourra accepter facilement qu’il soit éliminé du chemin pour l’or de cette façon », a expliqué l’entraîneur national. Ouidir Oulhadj a toutefois ajouté que son athlète se dirigeait directement en finale, après avoir éliminé un redoutable Mongolien très technique et surtout le champion du monde britannique Quilter Ben devant son public. Pour l’entraîneur adjoint Rezki Benkacem, les deux représentants algériens pouvaient monter sur la plus haute marche du podium, avec un peu plus de vigilance. « C’est bête de se faire éliminer de la façon dont nos deux judokas se sont faits battre. Ce n’est pas une question de force ou
faiblesse, car dans ces deux cas, Noura et Lamri seraient maintenant champions paralympiques. Mais, à mon avis, une victoire ou une défaite en judo se dessine en une fraction de seconde, on peut gagner ou perdre sur un petit détail, une légère décontration ou mauvaise appréciation d’un geste technique ou d’un contre. C’est le cas d’ailleurs de nos athlètes », a tenu à souligner M. Benkacem. La 3e athlète engagée en judo, Zoubida Bouazoug (+70kg) entrera en lice samedi. Elle est médaillée de bronze à Pékin, et reste optimiste pour sa campagne de Londres. « Mon premier combat sera face à la Chinoise Yuan qui n’est autre que la championne paralympique en titre et la meilleure judokate au monde de la catégorie. J’essayerai d’évoluer à ma vraie valeur et tenterai d’aller le plus loin possible. Monter sur le podium ne sera pas du tout facile, mais j’ai le courage et la volonté requis pour faire bonne figure », a indiqué Bouazoug.
GOAL-BALL
Mauvais départ pour l’équipe algérienne La sélection algérienne de goal-ball a mal entamé les 15es Jeux paralympiques (29 août-9 septembre), en se faisant battre par la Corée du Sud 4-3, avant-hier lors de la première journée (groupe B). our leur baptême de feu, les protégés du duo d’entraîneurs Mohamed Bettahrat et Abdelkader Khédim, n’ont pas réussi à briller, au contraire, l’équipe a raté complètement ses débuts face à une équipe coréenne, pourtant « très prenable », selon les techniciens présents dans la salle 1. L’équipe algérienne était menée à chaque fois (1-0, 2-0), avant de réduire l’écart 2-1 et terminer la première mi-temps de douze minutes en retard d’un but seulement (3-2). La seconde période, a été dominée par les Verts qui multipliaient les attaques, ratant plusieurs fois l’occasion d’égaliser et contre le cours du jeu, les Coréens corsent l’addition (4-2), laissant le staff technique algérien et les spectateurs pantois à deux
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minutes de la fin. Malgré cette domination, les coéquipiers du capitaine Mohamed Mokrane se contentaient de marquer un 3e but, terminant la partie par une défaite amère et difficile à comprendre pour le staff technique algérien. « Aujourd’hui, on a offert le match sur un plateau pour l’équipe adverse. Dans d’autres circonstances, cette défaite aurait été acceptée. Notre équipe semblait dans les nuages et les joueurs n’ont pas joué comme il le fallait dans un match qui était largement à leur portée. Croyez-moi, ce match contre la Corée du Sud devait nous revenir sans aucune difficulté, mais, le sport est ainsi fait », a déclaré Bettahrat. Le match contre les Coréens était qualifié, par le staff technique national, de très impor-
tant. Il devait permettre de prévoir une suite meilleure pour le reste de la compétition. « On avait tablé sur cette rencontre pour récolter des points qui seront cruciaux pour espérer se qualifier aux quarts de finales parmi les quatre premiers de chaque groupe et espérer aller le plus loin possible dans ces jeux », a expliqué l’entraîneur national. Après cette défaite amère pour le staff technique et l’ensemble des membres de la délégation, le regard des joueurs est braqué sur le second match de la poule, prévu hier soir contre la Belgique, vainqueur du Canada (4-2), également lors de cette première journée. « Pour notre second match de la poule, on va jouer contre une équipe pour laquelle, un autre succès la qualifierait pour les quarts. On doit
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s’imposer avec un bon score pour pouvoir se relancer dans la compétition. La balle est dans le camp des joueurs s’ils veulent faire durer leur rêve dans ces jeux », a insisté l’autre entraîneur national, Khédim, ajoutant que les joueurs ont les capacités technique, physique et mental pour battre la Belgique et revenir du coup dans la course pour l’une des quatre places des quarts de finale du groupe. Pour réussir face à la Belgique, les coéquipiers du très bon joueur, Abdelhalim Belarbi doivent refaire le coup de Sydney, lorsqu’ils réussirent à damer le pion à l’équipe locale, l’Australie, lors du tournoi Afro-Océanie qualificatif aux Jeux de Londres, car une nouvelle défaite diminuera substantiellement les chances de qualification au second tour.
Internationale
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CHANGEMENT DANS LES PAYS ARABES
INTENTIONS ET RÉALITÉ LE « PRINTEMPS ARABE », comme
l’appellent certains, est loin de porter les fruits attendus. Par les peuples, du moins !
I AÏSSA HIRÈCHE ertes, tout processus de transformation sociale est généralement caractérisé par des perturbations. Néanmoins, pour que le changement soit positif, c’est-à-dire pour qu’il apporte les améliorations et correctifs attendus, une certaine stabilité de l’environnement est nécessaire. Dans les processus de changement social, entre la planification et l’aboutissement, beaucoup de paramètres peuvent intervenir. Les tensions, les pressions et autres contraintes, exercées par telle ou telle partie en présence, ne vont pas nécessairement dans le sens de la réalisation des objectifs initiaux. Au contraire, elles forcent les reports et ouvrent la voie à l’opportunisme, à la dérive et même à la dénaturation de l’action entreprise. Si, à cela, on ajoute l’incontournable résistance au changement, alors on comprend que le « printemps arabe », comme l’appellent certains, est loin de porter les fruits attendus. Par les peuples, du moins !
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Tunisie : point d’interrogation en guise d’avenir Presque deux années après son « printemps », la Tunisie n’arrive toujours pas à en finir avec les agitations accompagnant son changement. Il faut de tout pour faire un monde. Cela, les Tunisiens l’ont bien compris. Ils ont fait des efforts et des concessions afin de dissiper les peurs sciemment entretenues par des parties externes et éteindre les flammes volontairement allumées par des pyromanes de tous bords. Une alliance a été formée pour gérer la transition, une assemblée constituante mise en place et une équipe gouvernante chargée de conduire les affaires du pays en attendant les prochaines élections. Mais au gré des divergences à peine voilées entre les uns et les autres et à l’aune des querelles, peu ou pas cachées, qui caractérisent fortement les rapports entre le Président de la République et son Premier ministre, l’inquiétude des Tunisiens grandit quant à la réalisation des objectifs initiaux de la révolution menée contre Ben Ali et son régime. La violence, qui semblait passagère, s’installe dans la durée et les comportements importés, qui prennent racine à mesure que le temps passe, inquiètent les Tunisiens qui scrutent, étonnés, un quotidien qui leur échappe chaque jour un peu plus. Partagés entre deux conceptions différentes (et sur certains points même opposées) de leur société, les Tunisiens tardent à trouver les réponses appropriées à leurs préoccupations. Quel projet serait le meilleur ? Et pour quelle société ?
Quel avenir pour les pouvoirs issus des révoltes du printemps 2011 ?
Au départ, le changement voulu était de casser l’emprise diabolique du régime policier pour mieux vivre. Aujourd’hui, Ben Ali, contraint d’abandonner son poste, n’est plus en Tunisie et son régime est bien tombé, mais les Tunisiens ne savent même plus s’ils vont pouvoir mieux mourir. Tiraillés entre, d’une part, des repères sans réalité et, d’autre part, une réalité sans repères, hommes et femmes éprouvent bien des difficultés à trouver une place dans une société aux agitations trop fréquentes et aux spasmes trop violents. Connus pour être paisibles de nature, les Tunisiens euxmêmes n’arrivent pas à comprendre d’où leur provient tant de violence et tant d’acharnement. Sidi Bouzid a beau veiller et les jeunes de Facebook ont beau garder les yeux ouverts, la réalité est connue pour être capable de ne pas suivre les désirs des hommes et même de les piétiner parfois. Devant le regard hagard des Tunisiens, aujourd’hui c’est un grand point d’interrogation qui fait figure d’avenir.
Libye : la haine pour tout changement Juste à côté, la Libye s’enfonce chaque jour dans la misère des conflits tribaux et l’incertitude du chaos. La haine s’est installée entre tribus alliées par le passé et désormais opposées pour moult raisons. Le pouvoir et la vengeance du sang risquent d’être les causes les plus destructrices des relations séculaires qui ont uni ces nombreuses, et ô combien différentes, tribus bédouines. Le changement voulu était autre. Il s’agissait de sortir définitivement des tenailles de fer par lesquelles Gueddafi maintenait le pays sous sa domination. Aujourd’hui, certes celui qu’ils appelaient « le Guide éclairé » est mort, mais à quel prix ? Des milliers de morts. Autant de sans-abri. Un pays brûlé. Une société déstructurée. Une haine semée entre diffé-
rentes tribus. Une économie mise à genoux. Les ressources pétrolières et autres confisquées et l’avenir des Libyens largement hypothéqué. Le recul de la Libye peut être estimé en dizaines d’années. Et la reconstruction nécessitera beaucoup, vraiment beaucoup, de temps. La question que nous posons ici n’est pas de savoir s’il fallait ou pas mener le changement, mais s’il était vraiment nécessaire de le faire à ce prix. L’intention de ceux qui avaient affronté le régime en place était de mettre fin au diktat d’un homme, et à la misère qu’il leur imposait dans un pays pourtant très riche. Ils aspiraient à mieux vivre. Mais la froideur de la réalité ne répond pas toujours à la chaleur des intentions humaines. Elle peut parfois en différer et parfois même aller carrément à leur encontre.
L’Egypte tâtonne Un peu plus à l’est, c’est le peuple d’Egypte qui tourne et retourne le miroir, amuï autant par le quotidien qui s’installe que par la découverte des incroyables mensonges de l’ancien régime. La pauvreté est trop lourde et le devenir de la société terriblement miné par un taux trop élevé d’analphabétisme et un pourcentage inquiétant de chômage. L’Egypte n’a pas été bien gérée. Elle l’a été avec des « mousselsels » de mensonges et des années de paroles en l’air. Aujourd’hui, croyant fortement en le changement, beaucoup d’Egyptiens exigent du nouveau gouvernement, ici et maintenant, les fruits de la révolution. D’autres affichent leur inquiétude vis-à-vis de l’avenir et brandissent leur doute en guise de leitmotiv. Bien sûr que la stabilité de l’Egypte dérange certains dont Israël n’est pas le dernier. Bien sûr que les révolutions dérangent les intérêts et les acquis et ce n’est pas pour rien que les réactions ne se sont pas fait attendre. L’épisode sanglant du Sinaï n’est pas sans relation
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avec l’avenir que veulent se dessiner les Egyptiens de leurs propres mains. Les différentes manifestations contre un gouvernement qui vient à peine d’entamer son premier mois, non plus, ne sont pas innocentes. Difficile de changer, l’Egypte ? Oui, très difficile même, surtout lorsqu’on sait que beaucoup de parties externes ne rateront aucune occasion pour mettre les bâtons dans les roues du nouveau Raïs, le premier à sortir pourtant d’une urne sans provenir de l’armée. Très difficile aussi lorsqu’on sait que l’économie du pays, sérieusement affaiblie par l’arrêt de la majorité des activités lors de la révolution qui a duré des mois, peine à reprendre. Difficile aussi, très difficile, lorsqu’on sait que des milliers de pseudo-fetwas pleuvent depuis les innombrables chaînes satellitaires, semant le doute chez les uns et l’inquiétude chez les autres. Les jeunes Egyptiens voulaient que change la manière de gouverner leur pays. Ils se retrouvent devant d’autres choix concernant la société entière. Certains se pressent de dénoncer une confiscation de leurs aspirations alors que d’autres militent pour un retour en arrière… la réalité est différente de ce qu’attendaient beaucoup d’Egyptiens. Elle va dans le sens de ce que cherchaient les autres. Où va Misr ? On le saura sans doute. Au vu de la tournure prise par le changement dans les trois pays dans lesquels il y a eu départ des anciens chefs, on est bien en droit de se poser quelques questions. Sontce les pays arabes qui ne sont pas aptes à accepter le changement ? Ou bien est-ce que ce sont les dictateurs qui minent définitivement l’avenir de leurs sociétés respectives, empêchant tout changement ? Ou bien, alors, peut-on dire, tout simplement, que les peuples arabes, ayant trop longtemps vécu sous la contrainte, ont oublié jusqu’à ce que signifie le changement ? A. H.
TUNISIE
L’état d’urgence prolongé au 30 septembre La présidence tunisienne a annoncé hier la prolongation d’un mois, jusqu’au 30 septembre, de l’état d’urgence instauré le 14 janvier 2011 après la fuite du président Ben Ali, tout en notant une amélioration des conditions de sécurité en Tunisie. Le porte-parole de la présidence Imed Daïmi a expliqué à l’antenne de la radio Shems FM que cette décision avait été prise « pour coïncider avec la rentrée scolaire et la fin de la saison touristique ». « Les conditions de sécurité dans le pays sont en amélioration ces derniers temps », a-t-il ajouté. L’été a néanmoins été marqué par plusieurs manifestations dispersées sans ménagement par la police, notamment à l’aide de gaz lacrymogène et de tirs de balles en caoutchouc. Plusieurs actions violentes de fondamentalistes religieux ont aussi été recensées. L’état d’urgence confère à la police des pouvoirs spéciaux lui permettant d’intervenir de manière discrétionnaire. L’armée est aussi déployée par endroit, même si sa présence reste assez discrète.
LIBYE
L’Allemagne va accueillir quelque 200 réfugiés L’Allemagne va accueillir lundi quelque 200 réfugiés ayant fui les combats en Libye au printemps 2011 et installés dans un camp en Tunisie qui compte encore quelque 2.000 personnes, a indiqué l’ambassade d’Allemagne à Tunis dans un communiqué. Après 18 mois au camp de Choucha à la frontière tuniso-libyenne, « 195 réfugiés vont pouvoir partir ce lundi 3 septembre vers l’Allemagne afin d’y démarrer une nouvelle vie », indique ce communiqué commun avec le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Six autres seront accueillis en Allemagne à une date ultérieure après avoir été « contraints de reporter leur voyage pour des raisons médicales », précise la même source. Ces réfugiés sont originaires du Soudan, de Somalie, d’Erythrée et d’Ethiopie et vivaient en Libye lorsque le conflit qui a conduit à la chute du régime d’El Gueddafi a éclaté début 2011. Le camp de Choucha compte à l’heure actuelle 2.211 réfugiés, dont 1.320, y compris ceux en partance pour l’Allemagne, ont été « conditionnellement acceptés par un pays de réinstallation ». « 635 autres réfugiés sont en attente d’une décision de la part d’un pays de réinstallation. Ce qui laisse près de 250 réfugiés qui ne seront probablement pas réinstallés et pour lesquels une solution locale doit être envisagée », selon le communiqué.
Internationale
VENDREDI 31 AOÛT - SAMEDI 1er SEPTEMBRE 2012
PRÉSIDENTIELLE AMÉRICAINE DU 6 NOVEMBRE DÉSTABILISATION DU LIBAN
Mise en garde de l’ONU Le Conseil de sécurité des Nations unies a mis en garde jeudi contre les tentatives de déstabilisation du Liban, alors que le mandat de sa force de maintien de la paix dans le pays (Unifil) a été prolongé jusqu’au 31 août 2013. Cette prolongation intervient alors que les débordements du conflit syrien au Liban inquiètent la communauté internationale. Plus de 150 000 Syriens ont fui au Liban, où partisans et opposants au président syrien Bachar Al Assad se sont à plusieurs reprises violemment affrontés. Dans une résolution, le Conseil de sécurité a condamné « toutes les tentatives de menaces contre la sécurité et la stabilité du Liban, réaffirmant sa détermination à assurer qu’aucun acte d’intimidation n’empêche l’Unifil de mettre en oeuvre son mandat ». Le Conseil a aussi fait part de sa « profonde inquiétude » quant aux violations de la résolution mettant fin en 2006 à la guerre opposant Israël et le Hezbollah. Mise en place en 1978 au sud du Liban, l’Unifil a déjà fait l’objet de plusieurs attaques, dont une attaque à la bombe en décembre qui a blessé cinq membres français des forces onusiennes.
EXÉCUTIONS EN GAMBIE
«Recul regrettable» pour les droits de l’Homme La responsable de l’ONU en charge des droits de l’Homme, Mme Navi Pillay, s’est déclarée jeudi « profondément troublée » par les exécutions de prisonniers condamnés à mort en Gambie, marquant « un recul regrettable pour la protection des droits de l’Homme », selon ses services. Mme Pillay « a indiqué (...) qu’elle était profondément troublée de voir que, après 27 ans sans aucune exécution officielle, neuf condamnés à mort ont été tués par un peloton d’exécution », ce qui est « un recul regrettable pour la protection des droits de l’Homme dans le pays », affirme le Haut Commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme dans un communiqué reçu par l’AFP à Dakar. « La Gambie a été, pendant près de trois décennies, parmi le nombre croissant d’Etats qui n’appliquent pas la peine capitale jusqu’à ce soudain, grave et regrettable changement », déclare Mme Pillay, citée dans le communiqué. Dans un message à la Nation diffusé les 19 et 20 août, le président gambien Yahya Jammeh avait déclaré que tous les prisonniers dans le couloir de la mort dans son pays seraient exécutés avant mi-septembre, sans plus de détails. Le 27 août, le gouvernement gambien a annoncé que neuf des détenus, dont une femme, avaient été fusillés la veille, en assurant que toutes les peines prononcées par la justice gambienne seront appliquées « à la lettre, y compris les peines de mort ». Selon des ONG dont Amnesty International, 38 prisonniers dans le couloir de la mort sont actuellement sous menace d’exécution imminente en Gambie.
Mitt Romney promet de déloger Obama de la Maison-Blanche à « raviver la promesse » d’une Amérique « déçue » par quatre années de présidence Obama, M. Romney a estimé que « ce dont a besoin notre pays aujourd’hui n’est ni compliqué ni profond ».
APPELANT
itt R omn ey s’ est en gagé jeudi à redresser l’économie américaine et à créer des millions d’emplois, en acceptant la nomination républicaine à la présidentielle face à Barack Obama, à l’issue d’une convention où tout a été fait pour l’humaniser. Appelant à « raviver la promesse » d’une Amérique « déçue » par quatre années de présidence Obama, M. Romney a estimé que « ce dont a besoin notre pays aujourd’hui n’est ni compliqué ni profond ». « Ce dont a besoin l’Amérique, c’est d’emplois. Beaucoup d’emplois », a-t-il lancé devant les milliers de délégués républicains réunis à Tampa depuis lundi. M. Romney a dévoilé un plan en 5 points pour créer 12 millions d’emplois, conscient que l’économie est le souci numéro un des Américains. Le taux de chômage y est de 8,3%. Dans le discours de sa vie, retransmis en direct devant des millions de téléspectateurs américains, le richissime entrepreneur de 65 ans a essayé de s’ouvrir aux Américains, racontant son histoire, ses origines, sa famille et sa foi mormone. « Le temps est maintenant venu de raviver la promesse de l’Amérique », a-t-il lancé. « Il est temps de mettre derrière nous les déceptions de ces quatre dernières années, de mettre de côté les divisions et les récriminations ». Après cinq ans d’un long chemin semé d’embûches vers son couronnement à Tampa, Mitt Romney doit à présent tenter de convaincre les
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Le candidat républicain, Mitt Romney, plébiscité par la Convention de Tampa Bay Américains de le choisir face au président démocrate Barack Obama lors de l’élection présidentielle du 6 novembre. M. Romney devait aussitôt la convention républicaine achevée repartir en campagne hier en Floride et en Virginie, deux Etats clés en vue de la présidentielle, alors que la campagne présidentielle entre dans sa dernière ligne droite, après la convention démocrate la semaine prochaine à Charlotte (Caroline du Nord). Cet ancien homme d’affaires multimillionnaire et ancien gouverneur du
Massachusetts (2003-2007), qui pendant des années a accumulé les succès dans le secteur privé mais manque de charisme, avait visiblement le souci de se défaire de l’image qui lui colle à la peau, celle d’un homme distant, éloigné des préoccupations des gens. « Le président Obama a promis de freiner la montée des océans et de guérir la planète. Ma promesse (...) est de vous aider, vous, et votre famille », a-t-il lancé longuement applaudi. Lors de trois jours d’une convention républicaine soigneusement choré-
graphiée, et tout particulièrement pendant la dernière journée, tout a été fait pour humaniser le candidat. Les orateurs ont notamment insisté sur ses qualités humaines, racontant un « homme de compassion », toujours prêt à aider les autres, selon l’un d’eux. Mardi, son épouse Ann Romney avait elle aussi mis tout son charme dans la balance à la convention. Des amis mormons du candidat, qui a lui-même évoqué sa religion jeudi soir devant les délégués, ont témoigné de sa foi, mettant en lumière un sujet peu abordé jusqu’alors par le candidat. « Quand je vois Mitt, je sais que c’est un père aimant, un homme de foi et un ami attentionné », a témoigné un co-religionnaire, Pam Finlayson. C’était la deuxième fois que Mitt Romney se présentait à l’investiture républicaine, après un premier échec en 2008. En janvier dernier, la saison des primaires s’était ouverte au profit d’adversaires plus conservateurs, lui étant perçu comme trop modéré par l’aile dure d’un parti qui s’est radicalisé ces dernières années. Mais à force de ténacité et à coups de millions de dollars, il a finalement réussi à rallier des républicains désireux avant tout de battre le président. Son choix comme colistier du représentant conservateur Paul Ryan, 42 ans, grand brun athlétique aux yeux bleus, qui a lui aussi été acclamé mercredi soir, est venu à point nommé énergiser sa campagne et y faire souffler un vent de jeunesse.
AU POUVOIR DEPUIS 33 ANS
Dos Santos favori des élections en Angola votaient hier dans le calme aux élections générales, qui devraient sans surprise reconduire le président Jose Eduardo dos Santos, déjà au pouvoir depuis 33 ans.
LES ANGOLAIS
algré les risques de fraude dénoncés par l’opposition, les électeurs rencontrés par l’AFP à l’ouverture des urnes semblaient optimistes et confiants dans la possibilité de faire entendre leur voix. « Je viens voter pour voir les choses changer en Angola. En 2008, j’ai donné ma voix à un parti mais rien n’a bougé. Alors cette année, je vais voter pour un autre candidat », confie David Mongo, 37 ans, venu voter en sortant de son service de nuit, dans la capitale Luanda. Les quelque 9,7 millions d’Angolais appelés aux urnes élisaient hier leurs députés. La Constitution prévoit que le chef du parti vainqueur devient automatiquement président de la République pour cinq ans. Ce vote est historique pour l’Angola, où deux scrutins seulement avaient été organisés depuis l’indépendance de cette ancienne colonie portugaise en 1975. Les premières tendances sont attendues au cours du week-end, avant des résultats définitifs la semaine prochaine. En province, le vote semblait avoir débuté sans anicroche: « Pour le moment le vote se déroule sans problème, les bureaux de vote ont ouvert à l’heure et les gens ont pu commencer à voter dans le calme », a
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déclaré Emanuel Malaquias, secrétaire en charge de l’information de l’Unita (principal parti d’opposition) à Huambo (sud), deuxième ville du pays. « Nous attendons maintenant de savoir comment le vote se déroule dans les zones rurales de la province », a-t-il ajouté. Dans la capitale, au bureau de vote du collège technique de Boa Vista, dans un quartier de bidonvilles près du port, les scrutateurs délégués par les partis ont voté les premiers, de façon à pouvoir prendre leur poste d’observation immédiatement, a constaté un journaliste de l’AFP. Jose Eduardo Dos Santos, président sortant et candidat du Mouvement populaire pour la libération de l’Angola (MPLA), qui a fêté ses 70 ans mardi, a demandé aux Angolais de lui faire confiance pendant encore cinq ans, promettant de poursuivre la reconstruction d’un pays dévasté par une longue guerre civile qui a duré de 1975 à 2002. « J’appelle tous les Angolais à exercer leur droit de vote, comme je viens de le faire, afin de développer notre démocratie », a-t-il déclaré après avoir voté dans la matinée à Luanda, se disant satisfait du déroulement du scrutin. A la tête du pays depuis bientôt 33 ans, dos Santos a fait de
la présidence une institution toute puissante, dominant la vie politique et économique de l’Angola, devenu le deuxième producteur de pétrole d’Afrique derrière le Nigeria. Son principal adversaire, le président de l’Unita Isaias Samakuva, 66 ans, avait voté peu auparavant. « Je suis content d’exercer mon devoir de citoyen malgré notre insatisfaction sur la transparence du processus », a-t-il lancé en glissant son bulletin dans l’urne. Samakuva a promis d’instaurer une véritable démocratie dans le pays. Redoutant une manipulation du vote par le pouvoir, l’Unita fait pression depuis janvier sur la Commission nationale électorale pour faire corriger certaines irrégularités. Elle a obtenu gain de cause sur plusieurs points, comme l’abandon du vote à l’étranger et anticipé, mais certains griefs subsistent. Un nouvel acteur a fait son apparition dans le jeu politique angolais en mars dernier, bousculant le traditionnel duel entre MPLA et Unita. Abel Chivukuvuku, un ancien cadre de l’Unita, a créé un nouveau parti d’opposition rassemblant des déçus des deux partis historiques ainsi que des figures de la société civile.
CRIMES COMMIS DANS LE NORD DU MALI
Une mission de la CPI à Bamako ne mission de la Cour pénale internationale (CPI) séjournait hier à Bamako pour s’informer, selon un de ses membres, sur des crimes présumés commis dans le nord du Mali, depuis cinq mois par les islamistes extrémistes qui prétendent y appliquer la chari’â. « Nous sommes au Mali pour recueillir des éléments, écouter les uns et les autres et jeter un regard croisé » sur les informations obtenues, a déclaré sur les médias publics Amady Bâ, chef de cette mission arrivée mardi à Bamako. « C’est une phase d’analyse, de recoupement d’informations. Nous allons retourner avec ces élé-
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ments et le procureur (de la CPI, Mme Fatou Bensouda) jugera alors s’il faut commencer des enquêtes avant d’engager des poursuites », a ajouté M. Bâ. La mission, formée de trois personnes dont M. Bâ, a rencontré jeudi le président intérimaire malien de transition, Dioncounda Traoré, son Premier ministre Cheick Modibo Diarra et des membres du groupe de travail pour la saisine de la CPI mis en place par les autorités maliennes. « La mission de la CPI restera le temps (qu’il faut). Je ne peux pas dire combien de jours. Le dossier transmis par le groupe de travail pour la sai-
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sine de la CPI est clair: il s’agit des exactions commises par les occupants des trois régions du Nord », a indiqué un responsable au ministère de la Justice. Les trois régions administratives de Tombouctou, Gao et Kidal sont occupées depuis cinq mois par le Mouvement pour l’unicité du jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) et Ansar Eddine, deux groupes islamistes alliés à Al Qaîda au Maghreb islamiste (Aqmi) qui en ont évincé leurs anciens alliés rebelles touaregues, sécessionnistes et laïcs. Ces salafistes prônent l’application de la chari’â et prétendent s’y conformer en commettant des brutalités. Le procureur
de la CPI avait annoncé mi-juillet un examen préliminaire sur la situation au Mali, après une enquête demandée par Bamako sur des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre commis par ces groupes armés islamistes ou touaregues dans le nord de ce pays. Il s’agit, selon le document, d’exécutions sommaires de soldats de l’armée malienne, de viols, de massacres de civils, d’enrôlement d’enfants soldats, de tortures, de pillages, de disparitions forcées et de destructions de symboles de l’Etat (hôpitaux, tribunaux, mairies, écoles), d’églises, de mosquées et de mausolées.
Internationale
VENDREDI 31 AOÛT - SAMEDI 1er SEPTEMBRE 2012
SOMMET DES NON-ALIGNÉS À TÉHÉRAN
Le nucléaire et la Syrie trouble-fêtes EN POINTE sur
(…) ces sujets, l’Iran qui va assurer la présidence du Mouvement des Non-Alignés pour trois ans n’a pas caché son ambition d’en faire un outil dans sa lutte pour un meilleur équilibre dans le monde.
LIVRE SUR BEN LADEN
Le Pentagone menace d’engager des poursuites e Pentagone a menacé jeudi d’engager des poursuites contre l’ancien Navy Seal auteur d’un livre à paraître sur le raid contre Oussama Ben Laden, a annoncé le juriste en chef du ministère américain de la Défense, Jeh Johnson. Reprochant à l’auteur d’avoir violé son engagement de confidentialité en faisant le récit de l’opération à laquelle il a participé, M. Johnson écrit que le ministère « envisage d’engager à (son) encontre, et (contre) tous ceux agissant de concert avec (lui), tous les moyens légaux disponibles », dans une lettre dont l’AFP a obtenu copie. L’ouvrage, « No Easy Day » (Pas un jour facile), doit sortir le 4 septembre. Son auteur, qui l’a écrit sous le pseudonyme de Mark Owen, est l’un des membres de la « Team 6 » des forces spéciales de la marine américaine qui a éliminé le chef d’Al Qaîda le 1er mai 2011. Il y raconte notamment que Ben Laden, touché à la tête, a été achevé de plusieurs balles dans la poitrine et qu’un membre du commando avait dû s’asseoir sur sa dépouille dans l’hélicoptère lors du vol de retour, faute de place. Dans son courrier, envoyé chez l’éditeur du livre Penguin, Jeh Johnson rappelle à Mark Owen qu’il a l’obligation de ne « jamais divulguer » d’informations classifiées. « Cet engagement perdure même après avoir quitté le service actif », explique le juriste. Il rappelle que le militaire avait signé cet engagement le 24 janvier 2007 et avait quitté l’armée le 20 avril 2012. Il rappelle également que tout profit issu de la divulgation d’information classifiée doit être reversé au Pentagone. Contrairement au règlement, Mark Owen n’avait pas soumis son manuscrit au Pentagone ou à la CIA avant publication. La maison d’édition, qui espère déjà un best-seller avec une première impression de 300 000 exemplaires, a souligné que le livre avait été revu « par un ancien avocat des forces spéciales » pour s’en assurer. Si les extraits de l’ouvrage qui ont fuité dans la presse ne contiennent pas de révélations fracassantes, certains éléments contredisent des détails dévoilés l’an passé par les autorités américaines. Elles avaient ainsi affirmé que le chef d’Al Qaîda avait été abattu d’une balle dans la tête alors qu’il se trouvait dans la chambre de sa résidence d’Abbottabad (Pakistan). Mark Owen raconte de son côté qu’un de ses collègues qui montait les escaliers avait tiré sur un homme qui passait la tête par la fenêtre de la chambre. Une fois dans la pièce, Owen écrit avoir vu « du sang et de la matière cérébrale s’épancher sur le côté de son crâne ». Le corps de Ben Laden tressautait encore. Owen et un autre Seal ont alors « pointé leur visée laser sur sa poitrine et tiré plusieurs coups » jusqu’à ce que le corps ne bouge plus.
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e sommet des Non-alignés de Téhéran s’achevait hier soir après deux jours d’échanges parfois conflictuels sur la question nucléaire et la crise syrienne, qui ont éclipsé les efforts iraniens pour obtenir son soutien face aux Occidentaux. Les représentants des 120 pays membres devaient adopter en fin de journée un document réaffirmant sans surprise les positions traditionnelles de ce mouvement créé durant la Guerre froide en réaction à l’hégémonie des grandes puissances: non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats, démocratisation du Conseil de sécurité de l’ONU, condamnation des sanctions unilatérales, soutien à la création d’un Etat palestinien ou désarmement nucléaire. En pointe sur tous ces sujets, l’Iran qui va assurer la présidence du Mouvement des Nonalignés pour trois ans n’a pas caché son ambition d’en faire un outil dans sa lutte pour une meilleur équilibre dans le monde. Bien que seuls une trentaine de chefs d’Etat ou de gouvernement aient fait le déplacement, Téhéran a présenté ce sommet comme une preuve de l’échec des efforts occidentaux pour l’isoler en raison de son programme nucléaire controversé. Mais le dossier nucléaire a malgré tout perturbé cette grandmesse. Répondant aux critiques du Guide suprême iranien Ali
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Affaires étrangères Ali Akbar Salehi a rejeté de son côté hier les accusations de l’Aiea, qualifiées de « prétextes » pour justifier les sanctions contre l’Iran. Les Etats-Unis ont réagi en avertissant à nouveau Téhéran que le temps de la diplomatie pour résoudre le problème nucléaire iranien ne durerait pas « indéfiniment ». La crise syrienne a également placé l’Iran sur la défensive lors du sommet, en illustrant l’isolePhoto de « famille » du Sommet des Non-alignés à Téhéran ment de Téhéran dans son soutien ble » de l’Iran qui a menacé de Khamenei contre la « dictature » du Conseil de sécurité de l’ONU qui a détruire Israël s’il était attaqué. inconditionnel au gouvernement du condamné et sanctionné l’Iran à L’avertissement du chef de l’ONU a président Bachar Al Assad. Le nouveau président islamiste égyptien été renforcé par la publication plusieurs reprises, le secrétaire Mohamed Morsi, pour sa première simultanée jeudi d’un nouveau rapgénéral de l’ONU Ban Ki-moon a fermement demandé à Téhéran de port de l’Agence internationale de visite en Iran, a créé un incident en l’énergie atomique (Aiea) relevant dénonçant « le régime oppressif » respecter les résolutions du Conseil devenu « illégitime » selon lui en que l’Iran avait doublé récemment lui enjoignant notamment de cesser Syrie, ce qui a provoqué le départ la capacité de son site d’enrichissel’enrichissement d’uranium, au de la délégation syrienne. ment nucléaire souterrain de cœur des inquiétudes internationaL’ayatollah Khamenei n’en a Fordo, le seul considéré comme à les. Faute de quoi une « spirale de pas moins réaffirmé hier le soutien l’abri de frappes militaires. violence » pourrait aboutir « rapidement » à un conflit militaire, a L’ayatollah Khamenei a toutefois iranien au régime de Damas, accusant à nouveau « l’Amérique et le réaffirmé que l’Iran ne cherchait averti M. Ban, dénonçant les menarégime sioniste » d’avoir provoqué ces israéliennes de frapper les sites pas à se doter de l’arme atomique et la crise pour affaiblir le front des ne cèderait rien sur ses droits nucléaires iraniens mais aussi la rhétorique belliqueuse « inaccepta- nucléaires. Le ministre iranien des pays opposés à Israël.
NUCLÉAIRE IRANIEN
Téhéran rejette les accusations de l’AIEA L’AEIA A ACCUSÉ jeudi, dans un rapport, l’Iran d’avoir «mené des activités» à Parchin «qui entraveront considérablement la capacité de l’agence à mener une vérification efficace». e ministre iranien des Affaires étrangères, Ali Akbar Salehi, a rejeté hier les accusa tions de l’Agence internationale de l’énergie atomique (Aiea) sur une entrave à la vérification d’installation suspecte sur le site militaire de Parchin, rapporte l’agence Isna. « De telles déclarations n’ont pas de base technique. Les experts savent qu’il s’agit de simples prétextes et que l’on ne peut pas nettoyer un site » par des travaux, a déclaré M. Salehi, cité par Isna. L’Aiea a accusé jeudi dans un rapport l’Iran d’avoir « mené des activités » à Parchin « qui entraveront considérablement la capacité de l’agence à mener une vérification efficace », laissant entendre que Téhéran a fait disparaître des traces suspectes. L’agence onusienne soupçonne l’Iran d’avoir procédé sur cette base à des tests d’explosion conventionnelle susceptibles d’être applicables au nucléaire, ce que Téhéran dément. L’Aiea et l’Iran ont mené depuis le début de l’année plusieurs séries de discussions à propos d’une inspection à Parchin, mais n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur les conditions d’une telle visite. Le porte-parole de la commis-
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sion des Affaires étrangères au Parlement iranien, Hossein Naghavi Hosseini, a pour sa part estimé que le rapport de l’Aiea ne faisait que répéter des accusations déjà anciennes et ne comportait « aucun élément nouveau ». Le porteparole du président Barack Obama, Jay Carney, a affirmé jeudi que les Etats-Unis étaient déterminés à empêcher Téhéran de se doter d’une bombe nucléaire, tout en ajoutant qu’ils seraient en mesure de savoir si l’Iran lançait l’élaboration d’une telle arme. « La fenêtre pour résoudre (ce dossier) reste ouverte (...) mais elle ne restera pas ouverte indéfiniment », a affirmé M. Carney. L’uranium enrichi est utilisé pour la production d’électricité ou d’isotopes médicaux, servant à diagnostiquer certains cancers, mais purifié jusqu’à 90%, il entre dans la fabrication de l’arme atomique. L’Iran ne va pas au-delà de 20%. Les Occidentaux et Israël (notons qu’Israël en avantgarde des accusations contre l’Iran n’obéit luimême à aucune règle en la matière, refuse d’adhérer au TNP (traité de non-prolifération nucléaire) comme de permettre à l’Aiea d’inspecter ses sites nucléaires) soupçonnent le pays de
vouloir, sous couvert de son programme civil, développer l’arme nucléaire, ce que Téhéran a toujours démenti. Le pays est sous le coup de six résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies dont quatre assorties de sanctions, notamment concernant l’enrichissement d’uranium (Signalons que le Conseil de sécurité ne s’est jamais inquiété de la détention par Israël de l’arme nucléaire, entre 250 et 300 bombes atomiques selon les experts occidentaux euxmêmes). A l’ouverture du sommet des Non-alignés qui se tenait jusqu’à hier soir à Téhéran, le guide suprême de la République islamique, l’ayatollah Ali Khamenei, a de nouveau assuré jeudi que l’Iran ne chercherait « jamais à avoir l’arme atomique ». L’Aiea reproche toutefois à l’Iran de ne pas coopérer suffisamment avec elle, ce qui l’empêche, après plus de huit ans d’enquête, de confirmer que le programme est bien purement pacifique. (Aux dernières nouvelles l’Aiea n’a toujours pas demandé à Israël de coopérer avec elle pour la détermination de son arsenal nucléaire et sa nocivité pour son environnement régional).
MULTIPLICATION DES « ATTAQUES DE L’INTÉRIEUR »
Hantise de l’Otan en Afghanistan ’ampleur des « attaques de l’intérieur » de soldats ou policiers afghans, ou d’insurgés infiltrés chez eux, contre leurs alliés de l’Otan est inédite dans l’histoire de la guerre moderne et menace le plan de retrait occidental du pays, estiment plusieurs analystes. Août a été de loin le pire mois en la matière en près de onze ans de guerre afghane: un soldat de l’Otan tué sur trois est tombé sous les balles d’hommes en uniforme des troupes afghanes que les Occidentaux sont chargés de former. La plupart sont Américains, qui composent la grande majorité des 130.000 soldats de la force internationale de l’Otan (Isaf), mais les trois derniers, mercredi, ont été des Australiens tués dans l’instable province d’Oruzgan (sud). Le
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phénomène a explosé cette année: déjà une trentaine d’attaques fatales à 45 soldats de l’Isaf, soit 14% du nombre de soldats occidentaux tués à ce jour. Il n’avait été observé dans aucune autre des guerres de l’ère contemporaine, du Vietnam à l’Irak, soulignent certains analystes et officiers, qui peinent toutefois à expliquer ses dessous. Les rebelles taliban ont revendiqué nombre de ces attaques, affirmant qu’elles ont été menées à chaque fois par leurs combattants infiltrés dans des unités afghanes. L’Otan assure de son côté que la majorité sont provoquées par des différends culturels ou disputes personnelles entre Afghans et Occidentaux. L’Isaf, dirigée par les Etats-Unis, a depuis ordonné à ses soldats de res-
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ter armés et prêts à dégainer à tout moment, même à l’intérieur de leurs bases militaires, censées pourtant être hyper-protégées. La méfiance et la tension instillées par ces incidents nuit à la formation des troupes afghanes par l’Otan, pilier central de la stratégie occidentale qui prévoit de leur confier la sécurité du pays d’ici la fin 2014, lorsque tous les soldats de l’Isaf auront en principe quitté le pays. Pour Fabrizio Foschini, du Réseau des analystes d’Afghanistan (AAN), basé à Kaboul, l’ampleur des ces « attaques de l’intérieur » est « inédite dans l’histoire des conflits ». « C’est l’un des phénomènes qui inquiètent le plus l’Isaf car c’est un revers militaire sur le terrain qui, en plus, nourrit l’image négative du conflit auprès des opi-
nions publiques » occidentales. M. Foschini estime, comme l’Otan, que des divergences culturelles expliquent la plupart de ces incidents, soulignant que les Afghans disent qu’ils s’entendaient bien mieux avec les Soviétiques qui les avaient envahis dans les années 1980 qu’avec les soldats de l’Isaf, notamment les Américains. Le facteur religieux joue peut-être également, selon lui, alors que plusieurs observateurs ont lié l’intensification des attaques aux récentes affaires de Coran brûlés ou cadavres profanés ou villageois massacrés par des soldats de l’Otan. Enfin, « la prolongation de la guerre et de la présence étrangère dans le pays renforce la polarisation et les tensions entre Afghans et étrangers », note-t-il.
Culture FESTIVAL DU THÉÂTRE AMATEUR DE MOSTAGANEM
Nacer Ali lauréat du Kaki d’Or 2012 e Kaki d’Or 2012, récompensant le meilleur texte théâ tral, a été décerné jeudi soir à Nacer Ali lors d’une cérémonie à la Maison de la culture Ould Abderahmane Kaki présidée par le commissaire du 45e Festival du théâtre amateur de Mostaganem, Nacer Djerourou. L’écrivain Nacer Ali de la wilya d’Oran a remporté pour la troisième fois le concours du meilleur texte ainsi qu’un chèque d’une valeur de 300 mille dinars pour «Achiquat el Batal», sélectionné parmi les 46 textes en compétition cette année, a rappelé l’universitaire Kada Ahmed, rapporteur du jury présidé pour cette 5ème édition par Noual Ibrahim. Le Kaki d’argent a été remporté par Abdelhamid Cherif pour le texte «Intissar el Haq», tandis que Gouba Ahmed et Bourmissa Abdelkrim ont successivement remporté le 3e et 4e prix. Le rapporteur du jury a souligné que la majorité des textes reçus «ne répondaient malheureusement pas aux critères universels de la création dramatique». Il a, par ailleurs, regretté “l’absence de culture théâtrale” chez certains participants. Le jury, par la voix de son rapporteur, a fait des recommandations dont celles d’établir une commission de présélection des textes avant de les soumettre au jury et d’encourager chez les participants «un contact plus assidu avec les textes universels de théâtre afin de mieux se familiariser avec les règles d’écriture». Le jury a en outre recommandé de «mettre en place des ateliers de formation d’écriture dramatique». Nacer Ali avait remporté le Kaki d’Or 2011 pour le texte «Kouh oua fout». La compétition pour le grand prix du festival du théâtre amateur de Mostaganem reprend vendredi avec les représentations des pièces «Ghadr Imaraa» de la troupe «Djabal Adhahara Wa Anaouares» de Ghilizane et «Al Hamla» de la coopérative «Esindjab» de Bordj Menaïel. Le samedi 1er septembre, marquant la date anniversaire de la création du festival en 1967, sera l’occasion d’une cérémonie d’hommage aux plus anciens membres du festival ainsi que d’une visite de la tombe du fondateur du festival du théâtre amateur de Mostaganem Si El Djilali Ben Abdelhalim. Plusieurs représentations théâtrales sont prévues pour cette journée ainsi que des lectures poétiques.
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VENDREDI 31 AOÛT - SAMEDI 1er SEPTEMBRE 2012
FESTIVAL D’AUZIA
Quand l’art et l’histoire se rencontrent IL AURA FALLU
toute la détermination d’un collectif pour « réanimer » l’idée de relancer cet important événement culturel.
I ABDENOUR MERZOUK a ville de Sour El Ghozlane, chef-lieu de daïra, située au sud de Bouira à une quarantaine de kilomètres, accueillera du 3 au 5 septembre prochain la 5e édition du Festival national d’Auzia. Signalons que cette manifestation aux multiples facettes, culturelle, sociologique, historique… a vu le jour pour sa première édition en 2003 et a cessé d’être célébrée depuis cinq ans faute de moyens financiers. Il aura fallu toute la détermination d’un collectif pour la « réanimer ». L’idée de relancer cet important événement culturel a émergé en 2007, à l’occasion des Journées nationales de poésie populaire consacrées à cette ville dans le cadre du programme « Alger, capitale de la culture arabe 2007», les premières journées d’information sur la ville de Sour El Ghozlane (Auzia-Sour El Ghozlane) se sont déroulées les 17 et 18 juillet de la même année. Ces journées ont été organisées sous l’égide du ministère de la Culture, par le bureau de wilaya de Bouira de la Ligue nationale de la littérature populaire et en collaboration avec la direction générale de la Bibliothèque nationale d’Algérie en faveur des activités culturelles préparées et présentées par la ville de Sour El Ghozlane. L’objectif essentiel de ces journées d’une riche animation, reste la sauvegarde d’un pan de l’histoire millénaire de l’Algérie en général et celui de cette région en particulier, située aux portes du Grand Sud. « Nous voulons que les nouvelles générations connaissent leur histoire, leurs origines. » En plus de ce rappel historique le festival sera aussi une réelle occasion pour sortir cette région de son immobilisme culturel. C’est dans cette perspective que plusieurs noms de la littérature, de l’art, de la poésie à l’image des Kaddour M’Hamsadji, Kamel Bouchama, Azzedine Medjoubi, Amine Zaoui, Omar Boudjerda, Salah Madi,
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La ville accueille un festival à multifacette Hamel Abdelbassat, Mahdi Dorbane, Saiki Mohamed… et plusieurs autres talents naissants... se retrouveront pour débattre et apporter leur contribution et rendre à la ville chère à César le Romain ce qui lui appartient. Depuis la nuit des temps, cette contrée et, selon les récits historiques, a été un enjeu de taille. Au temps de la presence romaine en Afrique, la ville portait le nom de Auzia. Les restes d’un théâtre y ont été repérés. Vers l’an 17 apès J-C, Tacfarinas, dont la tombe est à quelques encablures dans la région de Maâmoura, qui avait servi dans les troupes romaines avant de déserter pour prendre la tête de tribus révoltées, soulève les Gétules, fédère les tribus berbères et leurs voisins maures qui avaient pour chef Mazippa, ainsi que les Cinithiens, contre l’armée
romaine. L’insurrection, fondée sur la tactique du harcèlement (guérilla contemporaine), s’étend de la Petite Syrte, à l’est, jusqu’en Mauritanie, à l’ouest, et dure sept ans. Le proconsul Cornelius mêne la guerre en assiégeant le fortin de Tacfarinas, situé vraisemblablement à Auzia, en l’an 24 après J-C Sour El-Ghozlane (« Le rempart des gazelles ») servit sous la colonisation française de poste militaire à partir de 1845 et reçut le nom d’Aumale, en l’honneur du duc d’Aumale fils de Louis-Philippe. Les versions relatives à la dénomination de Sour El Ghozlane sont multiples. Pour certains le vrai nom est Sour El Ghezlane et non Ghozlane. Ghezlane désignerait une forme de corps de femme qui est en position de défense à l’arc à travers les fentes du mur (sour).
Pour d’autres le nom renvoie au mur des gazelles. « C’est toute cette richesse historique que nous voulons mettre au jour pour des générations qui l’ignorent et que l’oubli peut gommer des mémoires. », nous affirmera l’organisateur, M. Omar Boudjerda. Abondant dans le même sens, le responsable précisera que la variété du programme, du théâtre, de la poésie, des chants, de la prose populaire et des expositions dédiées à l’artisanat traditionnel de la région y est notamment programmé et s‘inscrit dans une volonté de donner à la manifestation un caractère éducatif, historique mais aussi récréatif. « Des films documentaires, dont Samt al-Ramad (Silence des cendres) et des témoignages sur la guerre de Libération nationale seront projetés. Outre les activités culturelles, des tournois sportifs (football, handball et basketball) seront également organisés à cette occasion ainsi que des visites guidées sur les sites touristiques et historiques de Sour El-Ghozlane et de Tikjda », nous a confié Omar Boudjerda. « Plus de 18 associations sont conviées pour la circonstance. Des poètes, des artistes, des écrivains, des historiens, la fantasia honoreront de leur présence les festivités », a-t-il ajouté. Cette manifestation est organisée par le bureau local de la Ligue nationale de la littérature populaire algérienne (Lnlpa), en collaboration avec la direction de la culture et l’APC de Sour El Ghozlane. Un programme riche et varié a été élaboré pour la relance de cette manifestation nationale. « Placé cette année sous le slogan “Cinquantenaire de fidélité et de continuité, sa relance est due en partie à la disponibilité manifestée par le premier responsable de la wilaya qui ne ménage aucun effort pour sa réussite. Nous attendons avec impatience l’aide financière promise par le ministère de la Culture. » A. M.
FESTIVAL DU FILM FRANCOPHONE D’ANGOULÊME
Adila Bendimered et Khaled Benaïssa primés «CE FUT UNE GRANDE surprise et une grande émotion à l’ annonce du Valois de l’actrice. J ai tout de suite pensé à Merzak Allouache et Nabil Asli, à mes amis actrices et acteurs algériens… », nous a confié Adila. I O. HIND es acteurs algériens Adila Bendimered et Khaled Benaïssa ont été primés mardi au 5e F e s t i v a l d u f i l m f r a n c o p h o n e d’Angoulême pour leur interprétation remarquée dans le film Le Repenti du réalisateur algérien Merzak Allouache. Adila Bendimered s’est vu attribuer le « Valois de la meilleure actrice », alors que Khaled Benaïssa recevait celui du «meilleur acteur» pour leurs rôles dans le « Le Repenti », distingué à la Quinzaine des réalisateurs au Festival de Cannes 2012. « Dès la première projection du Repenti, il y eut un retour très fort du public. Ce fut une grande surprise et une grande émotion à l’annonce du Valois de l’actrice, doublé par le Valois de l’acteur. J’ai tout de suite pensé à Merzak Allouache et Nabil Asli à mes amis actrices et acteurs algériens… » nous a confié la comédienne Adila Bendimerad qu’on aura découvert durant ce mois de Ramadhan dans un autre registre, plus comique avec le sitcom Ammi Achour de Yanis Koussim. Fortement ovationné aussi à Cannes où il avait remporté le prix « Label Europa Cinémas », Le Repenti aborde pour la première fois et sur grand écran, le thème de la concorde civile en Algérie. C’est l’histoire du retour d’un terroriste, Rachid, interprété par Nabil Assi, dans un village des Hauts-Plateaux algériens et la diffi-
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cile confrontation avec un couple endeuillé par le rapt de son enfant . Quand surgissent les fantômes du passé. Si l’une tente d’oublier, pour l’autre le temps semble s’être arrêté depuis…Un sujet délicat et sensible que le réalisateur a su « exhumer » et le mettre à nu en se passant de tout alarmisme réducteur mais avec force intelligence et pudeur, indiscutablement. Un film qui ne juge pas mais revient sur un passé douloureux pas encore cicatrisé et dont les stigmates sont encore vivaUne distinction méritée ces. Un film qui, loin de tout discours politique propagandiste, tente de véhiavait reçu le « Valois de la meilleure actrice » culer un désir de compréhension, mieux, faire pour son rôle dans Voyage à Alger de Abdelkrim une piqûre de rappel à notre mémoire en Bahloul. Cette fois, c’est à son mari de se targuer jachère, administrée via des images serrées, parde ce prix amplement mérité. Notons que le 5e fois haletantes mais expressives, quand les Festival du film francophone d’Angoulême, une mots de consolation n’ont plus sens. Un cinéma édition anniversaire, a proposé en l’espace de psychologique, torturé, mais simple qui repose cinq jours pas moins de 44 films et plus de 70 sur des hommes dignes, loin cette fois, de son projections. Et c’est Catimini de la Québécoise tortueux Normal. Sans doute, la raison des deux Nathalie Saint-Pierre de se voir attribuer le Prix décernés à nos acteurs. A la précédente édiValois d’or du 5e Festival du film francophone tion du festival, l’Algérienne Samia Meziane O. H. d’Angoulême.
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L’ÉMIR DE KATIBET AL ARKAM PARMI LES 9 TERRORISTES ABATTUS À BOUMERDÈS
LE FESTIVAL «LIRE EN FÊTE» S’OUVRE DEMAIN À TIZI OUZOU
Comment s’est déroulée l’opération confient que les aveux de l’un des deux terroristes récemment arrêtés à Boumahni, ont permis aux forces de sécurité de dresser un dispositif sécuritaire hermétique.
NOS SOURCES
Le coup d’envoi de la 3e édition du Festival « Lire en fête » de la wilaya de Tizi-Ouzou sera donné, dimanche prochain , à la Maison de la culture « Mouloud Mammeri », a annoncé vendredi le directeur de wilaya de la culture. « Cette manifestation culturelle est destinée à la promotion de la lecture publique, en suscitant l’intérêt des enfants pour l’acte de lire, par le biais de l’organisation d’une panoplie d’activités ludiques et récréatives, joignant l’utile à l’agréable », a indiqué Ould Ali El Hadi, lors d’une conférence de presse. Au titre du programme, figurent une vingtaine d’ateliers, dont trois dédiés à la lecture et l’écriture dans les langues arabe, tamazight et français, ainsi que le théâtre, la danse, les marionnettes, les travaux manuels des enfants , l’initiation à la recherche de livres.
IKRAM GHIOUA atibet Al Arkam, l’une des plus actives phalanges du Gspc, vient de subir un sérieux revers. Neuf de ses membres, dont l’émir, un certain Zemmouri Abdelhak, dit Aboubakr, âgé de 29 ans, ont été anéantis dans une embuscade tendue par l’Armée nationale populaire sur les monts de Djerrah dépendants administrativement de la localité de Beni Amrane, wilaya de Boumerdès. L’opération s’est soldée également par la récupération de cinq pistolets-mitrailleurs automatiques de type Kalachnikov, trois fusils semi-automatiques, deux fusils à pompe, deux panneaux solaires, une quantité de munitions et divers autres effets dont de la documentation subversive, précise un communiqué du ministère de la Défense. Les unités de l’Armée nationale populaire engagées dans la lutte antiterroriste qui ont fait preuve, une fois de plus, de leur disponibilité et leur capacité à anticiper sur les déplacements des groupes terroristes et les mettre hors d’état de nuire, ont agi, selon des sources sécuritaires très au fait du dossier terroriste, sur la base de renseignements dont l’exploitation a été d’une extrême précision. Les mêmes sources confient que les aveux de l’un des deux terroristes récemment arrêtés au lieudit Boumahni, dans la localité de Draâ El Mizan, ont permis aux forces de sécurité de dresser un dispositif sécuritaire hermétique autour de la zone où s’étaient retranchés les terroristes. Dans ce contexte, le communiqué du MDN précise que « grâce à la pression permanente exercée par les forces de l’ordre sur les groupes terroristes et avec l’aide des citoyens, les unités de l’ANP ont réussi à localiser (mercredi), le 29 août 2012, un groupe terroriste
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L’EN DE HANDBALL BATTUE PAR LE CONGO Après avoir accompli leur mission, les militaires rentrent à la «maison» composé de neuf (09) criminels au niveau de Djebel Djerrah dans la zone de Beni Amrane (wilaya de Boumerdès) et ont pu, dans un premier temps, mettre hors d’état de nuire un (01) terroriste et blesser un autre et procéder au bouclage de la zone où s’est réfugié le reste des terroristes pour engager, dans la matinée du jeudi 30 août 2012, et avec toute l’efficacité requise, une opération offensive », lit-on dans le même communiqué. L’assaut contre l’abri des terroristes sera donné après le refus de ces derniers à obtempérer aux sommations des forces de sécurité dirigées par le chef de la 1re Région
militaire en personne. La katibet agissait sur l’axe Kadiria-Chaâbet El Ameur, situé entre les wilayas de Tizi Ouzou, Bouira et Boumerdès. Pour les besoins de cette opération, l’ANP a usé de gros moyens dont l’artillerie lourde et les forces héliportées durant toute l’opération. En l’espace d’une quinzaine de jours, pas moins d’une vingtaine de terroristes ont été mis hors d’état de nuire dont cinq à El Milia, deux à Tizi Ouzou et 13 à Boumerdès. Ce résultat probant intervient une dizaine de jours après l’attentat terroriste perpétré à Begas où ont été assassinés sept militaires, alors que plusieurs autres ont été blessés.
C’est ce qui a incité les forces de sécurité à agir rapidement contre les dernières poches du Gspc, en mobilisant des troupes militaires aguerries dans toute la région de la Kabylie qui continue de subir les affres d’un terrorisme barbare, une mobilisation, précisent nos sources qui entre d’ailleurs dans le contexte du renseignement opérationnel et dans le cadre d’une stratégie de prévention contre d’éventuelles tentatives de nuire à la population laquelle n’a pas manqué d’assister les forces de sécurité dans leur mission, mais aussi aux symboles de l’Etat. I. G.
«ZABANA !» PRÉSENTÉ EN AVANT-PREMIÈRE À EL MOUGAR
Le film qui dénonce la position française sur la peine de mort SI LE FILM
Zabana ! avait été réalisé en 1981, Mitterrand n’aurait jamais porté les socialistes au pouvoir.
ADEL MEHDI ’avant-première du film Zabana ! de Saïd Ould Khelifa, jeudi à la salle El Mougar, a une nouvelle fois relancé la question de la repentance de la France pour ses crimes commis en Algérie. Au-delà de son aspect cinématographique et artistique, Zabana ! est avant tout un film politique, que l’Algérie va porter sous ses bras pour dénoncer une nouvelle fois les crimes de la colonisation française dans le passé. Une phrase du film résume à elle seule la fin de la colonisation française dans la région, un prisonnier répondait au chef de la prison Barberousse en déclarant : « Le drapeau français couvrait dans le passé toute l’Afrique, aujourd’hui il couvre à peine la tête de Mahmoud. » Cette réplique a été longtemps saluée par le public. Mais ce qui a suscité le plus l’indignation de l’assistance lors de la projection du film, c’est surtout la position anti-algérienne de l’ancien président socialiste François Mitterrand. Cette superproduction a révélé surtout, pour la première fois au cinéma, le rôle joué par François Mitterrand, alors ministre de la Justice à l’époque, dans la Guerre d’Algérie. Le 15 février 1956, le gouvernement français vote l’usage de la guillotine contre les nationalistes algériens, condamnés à la peine capitale. Ce jour-là au palais de l’Élysée, René Coty préside le Conseil des ministres. Le Premier ministre Guy Mollet procède à ce moment au vote des membres du Conseil des ministres pour l’approbation de la sentence de mort contre les deux premiers militants du FLN
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condamnés à mort. Et cette scène capitale du film démontre avec l’image et le son, la position politique de l’époque de certains ministres du gouvernement français. Ainsi, le ministre de la France d’outre-mer, Gaston Defferre, le ministre d’État, Pierre Mendès-France et le secrétaire d’État aux Affaires marocaines et tunisiennes, Alain Savary avaient voté contre l’exécution de Zabana et de Ferradj, alors que Maurice Bourgès-Maunoury, ministre de la Défense nationale et des Forces armées, Félix Houphouët-Boigny, ministre délégué à la présidence du Conseil et François Mitterrand, avaient voté pour l’exécution d’Ahmed Zabana et son compagnon. C’est la position anti-Révolution algérienne de l’ancien président français Mitterrand et de l’Ivoirien Félix Houphouët-Boigny, qui a suscité l’indignation des Algériens dans la salle El Mougar. Mitterrand, qui avait fait justement de la suppression de la peine de mort son point d’orgue politique pour gagner l’élection présidentielle de 1981, était en fait un partisan de la peine de mort durant la Guerre d’Algérie. Si le film Zabana ! avait été réalisé en 1981, Mitterrand n’aurait jamais porté les socialistes au pouvoir. C’est le sentiment général de la grande majorité des anciens condamnés à mort et des résistants de la première heure, de la Révolution algérienne, qui étaient présents dans la salle. Il y avait notamment Djamila Boupacha, Mustapha Satel, compagnon de prison de Zabana, Fadela Mesli, Mme Khalfallah, Yvette Maillot, voisine de quartier de Fernand Yveton premier Français exécuté à la guillotine durant la Guerre d’Algérie et surtout Meriam
Belmihoub Zerdani, qui cria dans la salle Tahya El Djazaïr. A côté de cette pléiade de révolutionnaires, des membres du gouvernement étaient présents pour apporter un soutien officiel du gouvernement algérien au film: Mme Toumi, ministre de la Culture, qui a soutenu ce film dès son lancement, Nacer Mehal, le ministre de la Communication, le président de l’APN, Mohamed Larbi Ould Khelifa, les anciens ministres Tayeb Louh et Hamraoui Habib Chawki qui avait contribué au lancement de ce projet quand il était alors DG de l’Entv, mais aussi Halim Benatallah, secrétaire d’Etat chargé de la Communauté algérienne à l’étranger et représentant de Medelci à cette projection. Ce film était surtout une occasion pour les gens du cinéma et de la télévision de découvrir ce chefd’œuvre. Ahmed Rachedi, l’auteur des inoubliables L’Opium et le Bâton et Benboulaïd dira notamment à propos : « C’est le film que j’aurais souhaité faire », un compliment pour le réalisateur Saïd Ould Khelifa, le scénariste Azzedine Mihoubi et le producteur Yacine Laloui, qui ont travaillé durant quatre ans pour arriver à cette date du 30 août. Car le 19 juin 1956, Ahmed Zabana, trente ans, est exécuté à l’aube. La lame s’arrêtera deux fois, avant de décapiter, à la troisième tentative, celui qui deviendra le premier guillotiné de la Guerre d’Algérie. Au moment où l’Algérie fête le Cinquantième anniversaire de l’Indépendance, la France fête le Cinquantième anniversaire de la fin de la Guerre d’Algérie et l’exécution de 222 militants algériens par guillotine ! A. M.
La sélection algérienne de handball (U-21) des garçons, a concédé contre toute attente une défaite lourde de conséquences face à son homologue du Congo sur le score de (25-26), en match comptant pour la 4e journée du 17e Championnat d’Afrique de la catégorie (groupe B), disputé hier, au Palais des sports de Treichville à Abidjan. Les « Verts » qui menaient largement à la mi-temps (15-11), ont concédé à cette occasion leur 1re défaite, après avoir remporté leurs trois premiers matchs devant respectivement la Guinée (35-22), la Libye (2521) et le Maroc (27-20). Cette défaite est venue au mauvais moment, la veille du match au sommet qui l’opposera samedi contre l’Egypte, champion d’Afrique en titre. Ce dernier a également connu la défaite devant les Congolais (22-25), lors de la 2e journée de la compétition.
LE MAROC SOUS-TRAITANT DANS LA CRISE SYRIENNE La prochaine réunion du groupe des pays « Amis du peuple syrien » se tiendra au Maroc en octobre, et non en septembre comme cela avait été affirmé initialement, a-t-on appris hier. En marge d’une réunion ministérielle du Conseil de sécurité de l’ONU sur la Syrie, le ministre marocain des Affaires étrangères, Saâd Eddine El Otmani, a discuté avec son homologue turc Ahmet Davutoglu de la tenue de cette réunion « prévue en octobre », a indiqué l’agence marocaine MAP. L’information a été confirmée de source occidentale à Rabat. C’est ainsi que le Maroc sous-traite la crise syrienne avec la Turquie.
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