Les DEBATS
Constantine
Neuf personnes dont deux pompiers décèdent dans un puits
Votre quotidien national
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Eradication des marchés anarchiques
Après la canicule, les orages pénalisent les Algériens
Inondations, effondrements et accidents de voitures
Des mil iers de vendeurs mis au chômage
Les pluies orageuses qui ont affecté plusieurs wilayas depuis hier matin, n'ont pas manqué de provoquer des inondations dans plusieurs localités du pays. A Cinq-maisons, un quartier de la capitale, les citoyens se sont réveillés sur un arrêt de bus inondé rendant la circulation difficile et pour les piétons et pour les automobilistes.
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L'éradication des marchés informels a commencé à travers les communes de la wilaya d'Alger et est appelée à se poursuivre dans plusieurs autres wilayas du pays. La décision de l'Etat de passer à l'action, intervient quelques jours après le mois de ramadhan, où le nombre de commerçants anarchiques a triplé. Page 4
Le parti «séducteur» de Amar Ghoul
Patrons, parlementaires et élus locaux rejoignent «TAJ» Avant même d'obtenir le feu vert du ministère de l'Intérieur et des collectivités locales pour tenir son congrès constitutif annoncé pour le 13 septembre prochain, la nouvelle formation politique lancée par l'ex-ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, ne finit pas avec le recrutement. Page 3
Neuf terroristes abattus à Boumerdès
L'Armée passe à l'offensive
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Jeux Paralympiques
Deux médailles de bronze pour l’Algérie Page 24
Une future zone de libre-ééchange et des interrogations
Challenges et contraintes d'un fructueux partenariat Par Saâd Taferka
L
e nouvel accord entre l'Algérie et l'Union européenne, portant sur le renvoi du démantèlement tarifaire global vers 2020, au lieu de l'échéance initiale fixée à 2017 par le calendrier établi en 2002 par l'Accord d'association, est le résultat de trois années de négociations échelonnées sur plusieurs rounds. L'idée de la révision de l'Accord, paraphé en 2002 et entré en vigueur le 1er septembre 2005, s'est imposée à la partie algérienne dès l'amorce de la 4e année au vu de plusieurs dysfonctionnements induits déjà par cette phase de préparation de la zone de libreéchange. Les pertes subies par
Ve n d r e d i 3 1 a o û t - S a m e d i 1
er
notre pays, rien que pour cet intervalle de temps, auraient dépassé 2,5 milliards de dollars (en termes de tarifs douaniers dont l'Algérie exempte les produits en provenance du territoire de l'Union européenne). La levée progressive de ces tarifs
- par un système de liste de produits déroulée chaque année - vise leur levée totale à l'horizon 2017, date à laquelle, selon certaine estimations, les pertes algériennes en matière de taxation douanière atteindraient plus de huit milliards de
dollars. Ce sont là les inconvénients ou les dommages collatéraux d'un partenariat à grande échelle portant en son sein des objectifs "nobles", censés compenser largement ces pertes que les responsables algériens avaient prévues à l'avance. Les objectifs en question sont, entre autres, l'initiation d'une concurrence "loyale", qui est supposée fouetter les entreprises algériennes publiques et privées, de façon à travailler pour faire face à cette compétition ; la promotion des investissements créateurs de richesse et d'emplois dans les sphères hors hydrocarbures ; le transfert de technologie dans le cadre de ces investissements. Page 5
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2 Les DEBATS
ÉVÈNEMENT
Après la canicule, les orages pénalisent les Algériens
Une rentrée scolaire «agitée» n'est pas écartée Par Rebiha Akiche
Les pluies orageuses qui ont affecté plusieurs wilayas depuis hier matin, n'ont pas manqué de provoquer des inondations dans plusieurs localités du pays. A Cinq-maisons, un quartier de la capitale, les citoyens se sont réveillés sur un arrêt de bus inondé rendant la circulation difficile et pour les piétons et pour les automobilistes.
L
es arrêts du tramway -pourtant récemment mis en marche- n'ont pas échappé aux inondations provoquées par une pluie torrentielle, c'est vrai, mais qui n'a duré que quelques temps. En effet, l'on a découvert avec stupéfaction que ce projet qualifié de tous les noms de la modernité, soit exposé aux aléas de la nature aussi minimes soient-ils. L'on ignore s'il y a ou non des risques d'électrocution -ce moyen moderne de transport fonctionne avec de l'énergie électrique, mais la déception était visible sur les visages de ceux qui ont pris l'habitude de l'emprunter. "Comment
s d r a Reg
A
se fait-il qu'on débourse des milliards et un temps fou pour un projet pareil sans penser à l'évacuation des eaux. C'est désolant !", s'indigne un homme d'un certain âge rencontré sur place. A El-Hamiz, les choses n'ont pas été trop différentes : une cité anarchique située en pleine agglomération urbaine a été inondée. Les habitants ont passé toute la matinée à évacuer les eaux pluviales et tenter de remettre de l'ordre dans leur foyers. Boumerdès, où le citoyens ne sont pas encore remis des traumatismes du séisme de 2003, s'est, elle aussi, réveillée sur des inondations dans plusieurs localités. Les images qui nous sont par-
Par Ahmed Halfaoui
qui s'est apparentée à une piscine de boue. Il s'agit de celle d'Aamriw au centreville même de Béjaia. L'une des causes qui ont mené à ces inondations, outre l'absence d'une vraie politique d'aménagement des villes, est, notent beaucoup de témoignages, le fait qu'on n'ait pas pris l'habitude de la prévention. "Les services de la voierie ont attendu qu'un BMS soit émis, pour se décider à dégager les canaux d'évacuation des détritus de tout l'été !", déclare Omar qui était de passage sur la rocade sud d'Alger. Une réalité, qu'ont peut, sans risque de se tromper, généraliser. Outre les inondations que les pluies ont provoquées, l'on a enregistré des accidents et des effondrements dans plusieurs localités du pays. A Aïn-Naadja, le glissement de la chaussée a failli se transformer en drame. Selon des témoins, une collision de véhicules s'est produite sur l'autoroute au niveau de l'hôpital militaire, des blessés ont été enregistrés. A la rue Abane Ramdane, à Alger-centre, un balcon d'un immeuble s'est carrément effondré. Heureusement, raconte les présents, que personne ne se trouvait en-dessous au moment de l'effondrement… D'où une question : quel climat nous faut-il, nous qui avons largement prouvé notre incapacité à faire face à la chaleur de l'été ? Printanier, peut-être !
venues de Naciria, témoignent d'une situation frôlant la catastrophe. Mais la ville qui a été la plus touchée est, sans conteste, celle de Béjaia. De vielles artères, mais aussi des ouvrages récemment réceptionnés ont été proies aux eaux qui se sont abattues dès le petit matin. De nombreuses cités ont également été inondées. Les quartiers de Tobaat et Sghir, Ighil ouazzoug, pour ne citer que ceux-ci, étaient, en effet, fortement inondés, et les habitants ont eu beaucoup de mal à se frayer un chemin pour vaquer chacun à son occupation. Il demeure que l'image la plus désolante est celle de cette trémie récemment réceptionnée
er
Les syndicats insatisfaits après leur réunion avec Benbouzid
Inondations, effondrements et accidents de voitures
Par Hamid Fekhart
N° 480 - Ven. 31 août - Sam. 1 septembre 2012
H. F.
A se fier aux déclarations des syndicats conviés à une rencontre avec le ministre de l'Education nationale, Boubkeur Benbouzid, le scénario d'une rentrée scolaire "perturbée" n'est pas totalement écarté comme l'aura souhaité la tutelle. En effet, le ministre avait appelé les différents syndicats de son secteur à s'asseoir autour de la table de discussion, sans que ce dernier ne lâche du lest concernant les points qui fâchent notamment ceux liés au statut particulier de l'éducation. Cette rencontre qui intervient à quelques jours de la rentrée scolaire, prévue pour le 9 septembre, devait porter sur plusieurs points, mais les discussions ont été orientées sur le côté technique des préparatifs relatifs à la rentrée scolaire. Aucun terrain d'entente n'a été trouvé entre les deux parties concernant les dossiers en suspens afin d'éviter des perturbations. Le statut particulier des travailleurs de l'éducation, reste le dossier le plus épineux. Ce dossier devait être examiné lors de cette rencontre, mais cela n'a pas été le cas. Plusieurs parties du secteur, ayant rejeté le texte, dont les corps communs et les adjoints de l'éducation menacent d'entamer des actions de protestation dès la prochaine rentrée au cas où leurs revendications ne seraient pas satisfaites. Les adjoints de l'éducation comptent observer un arrêt de travail le 9 septembre prochain. Ce sera un avant goût de ce que sera la rentrée scolaire prochaine, dira, Abdelhakim Ait Hamouda, chargé de communication du Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE).De son côté, le Satef, outre la révision du statut particulier, demande l'intégration des enseignants, professeurs d'enseignement moyen ainsi que des adjoints d'éducation dans les catégories de base sans condition, mais aussi à se référer à l'ancienneté pour toutes les promotions. De plus, ce syndicat demande la réhabilitation du diplôme de l'Institut technologique de l'éducation.
En vue de résorber le problème de surcharge
Réception de 140 nouveaux lycées en décembre prochain
Le ministre de l'éducation nationale, Boubkeur Benbouzid, a annoncé jeudi à Alger, la réception de 140 nouveaux lycées en décembre prochain, sur un total de 500 prévus pour faire face au problème de surcharge dans les classes de première année secondaire. Avec la réception de ces nouveaux lycées réalisés en 2008, le nombre atteindra 530, a indiqué Benbouzid lors de la réunion consacrée à la concertation avec les syndicats relevant du secteur, en prévision de la prochaine rentrée scolaire. Benbouzid a déploré cependant, la lenteur de la cadence de réalisation dès lors que 140 lycées ont été réceptionnés sur un total de 500 prévus, rappelant le non respect par les entreprises du bâtiment au niveau wilayal des délais impartis. C'est pourquoi, a-t-il dit, nous avons recouru à des sociétés étrangères pour parachever les restes à réaliser, citant à cet effet, le contrat conclu avec la société de construction chinoise pour la réalisation de 10 lycées à Alger où 29 seront édifiés. Toujours pour résorber le problème de surcharge prévu dans certaines wilayas, le premier responsable du secteur a souligné que les CEM nouvellement bâtis, seront mis à contribution jusqu'à la finalisation des lycées prévus. R. A.
La «transition» égyptienne
insi donc les Frères seraient les vrais tenants du pouvoir en Egypte, du moins c'est ce qui semble s'être produit. L'apparence, en tout cas, est bien là, le premier civil à être chef d'Etat est bien Mohammed Morsi, élu au cours d'élections populaires. Pendant un temps, on croyait que les militaires du Conseil supérieur des forces armées (CSFA) allaient lui mettre des bâtons dans les roues et puis, contre toute attente, voilà que Morsi envoie à la retraite le maréchal Mohamed Hussein Tantaoui, le chef du tout-puissant CSFA. La nouvelle était tombée, telle un couperet, mettant fin à un bras de fer qui ne semblait pas du tout à l'avantage du président élu des Frères musulmans. Du jour au lendemain, l'Egypte aurait changé et vraiment changé pour ceux qui ne regardent pas les choses de près ou qui ne cherchent pas à couper les cheveux en quatre. Bizarrement, juste avant, il y a eu la visite d’Hillary Clinton qui est venue déclarer : «Nous soutenons une pleine transition vers un pouvoir civil.» Et comme par magie, cela s'est fait. La «transition
vers un pouvoir civil» a connu une avancée inespérée. Durant son séjour, M Clinton a discuté avec Morsi, bien sûr, qui a montré qu'il était très content et qui a ri jusqu'aux éclats devant les caméras, et (à huis-clos) avec le maréchal avec lequel elle a évoqué «la transition politique et le dialogue en cours entre le CSFA et le président Morsi» et lui a fait part du «soutien américain au retour des militaires à un rôle uniquement lié à la défense». C'est ce qu'elle a dit à la presse, qui ne lui a pas demandé comment un dialogue au sein de l'Etat égyptien, souverain en principe, pouvait impliquer une puissance étrangère et comment un Président élu et un homme garant de la sécurité et de la défense de la nation ont-ils pu se prêter à un tel comportement. Toujours est-il que M Clinton, qui a deviné qu'une opinion moins acquise s'interrogeait lourdement sur le sujet, a tenu à préciser que c'était «le peuple égyptien seul qui allait décider du sort politique de son pays», pour ajouter que «les Etats-Unis allaient aider à soutenir le retour d'une armée qui se cantonnerait purement à un rôle de me
me
sécurité intérieure». C'est déjà fait, l'armée a été aidée et semble avoir compris ce qu'il fallait faire et dans un laps de temps record. Les arguments ont donc été assez convaincants. On sait qu'il y a un milliard trois cents millions de dollars d'aide militaire et on devine, avec un éditorialiste du journal égyptien Ashorouk, que «la confrérie ne pourra pas opérer de changements radicaux pour mettre fin à l'état d'allégeance économique et politique consacrée par les accords de Camp David». Nous pouvons aller plus loin et affirmer qu'elle ne voudra pas ruiner le système libéral dont elle est l'extraction et qu'elle poursuivra les programmes de Hosni Moubarak. Pour illustrer cette orientation, l'Egypte vient de contracter 4,5 millions de dollars de prêt auprès du Fonds monétaire international, avec toutes les conditions que cela suppose. Cela devant des attentes populaires incommensurables, celles que les programmes de Moubarak ont générées. A. H.
N° 480 - Ven. 31 août - Sam. 1 septembre er
ÉVÈNEMENT
Le parti «séducteur» de Amar Ghoul
Patrons, parlementaires et élus locaux rejoignent «TAJ» Avant même d'obtenir le feu vert du ministère de l'Intérieur et des collectivités locales pour tenir son congrès constitutif annoncé pour le 13 septembre prochain, la nouvelle formation politique lancée par l'ex-ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, ne finit pas avec le recrutement.
Par Nacera Bechar
I
l s'agit d'un vaste pèlerinage vers ce parti alors que son initiateur dissident du parti islamiste en l'occurrence, le Mouvement pour la société de la paix, et actuellement député élu de l'Alliance pour une Algérie verte (MSP, Ennahdha et El Islah) avec laquelle le divorce est déclaré tout en gardant le statut de député. Ce nouveau parti né en premier temps sur les pages de "facebook" et "tweeter" a tenu, il y a une semaine, sa première conférence nationale. Une rencontre grandiose en dépenses et en participation
humaine, des patrons, des députés, des sénateurs et des représentants de la société civile. Mais ce n'est pas fini car le parti de l'ex-ministre des Travaux publics qui compte participer aux prochaines élections locales prévues le 29 novembre prochain, a lancé une vaste opération de recrutement dans les rangs des élus locaux, dont le mandat expire le 29 septembre prochain. Ces derniers justifient leurs décision par "une conviction de la personne de Amar Ghoul" notamment comme ex-ministre qui a dirigé le projet du siècle "l'Autoroute estouest".Dans ce cadre,
des sources partisanes indiquent que "des P/APW et P/APC des partis du RND, FLN et MSP ont déjà rejoint le "Rassemblement espoir d'Algérie (TAJ)". Il s'agit notamment "du président de l'Assemblée populaire de la wilaya de Djelfa" qui appartient à la formation politique du Premier ministre Ahmed Ouyahia" après avoir démissionné du RND" ajoute notre source. Ainsi, une hémorragie dans les rangs des élus locaux est attendue avec notamment la colère de ses derniers après la décision de la direction du parti d'ouvrir les candidatures à tous les citoyens
concernant les assemblées populaire communales alors que des élus du mandat de 20072012 veulent un nouveau mandat. Selon les mêmes sources, c'est le cas aussi des élus du Front de libération nationale. Ces derniers sont mécontents des dernières décisions prises par le secrétaire général du vieux parti, Abdelaziz Belkhadem, notamment la sanction des mouhafadhs. D'autre part, une évaluation de mandats des P/APC est lancée, dont les résultats seront connus lors de l'Université d'été du parti prévue pour le 10 septembre prochain.
Il est à souligner que le parti de Ghoul a aussi recruté dans le monde de l'argent. A ce titre, on peut citer Habib Yousfi président de l'organisation patronale "CGOEA" et membre de tiers-présidentiel au Conseil de la nation. D'autres patrons étaient présents à la rencontre de Ghoul à l'instar des représentants des groupes SIM et Bellat . Pour ce qui est du Mouvement pour la société de la paix, l'hémorragie est plus forte, car ils s'agit des partisans qui ont connu de plus prêt Amar Ghoul même si ce dernier se distingue de la casquette "islamiste". Dans sa première sortie publique, l'exministre des Travaux publics avait promis d'ouvrir le TAJ, à tous les courants politiques, sans exclusion. Dans son discours prononcé à l'ouverture de la première conférence nationale, samedi 25 août : "TAJ n'est pas un parti islamiste". Selon lui, il s'agit d'un parti "nationaliste", avec la même idéologie que le RND et le FLN ; mais Ghoul rassure que son parti ne se place pas comme un adversaire sur l'échiquier politique national, mais qu'il "voit dans la diversité politique une richesse à préserver".Cependant, la situation n'est pas encore claire sur le rôle de "Taj" sur la scène politique avec une alliance présidentielle dépassée par les événements et des présidentielles ouvertes. N. B.
Les DEBATS
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Gouvernement
Rumeurs sur un remaniement imminent Le changement du gouvernement serait imminent, à en croire des informations rapportées ces derniers jours par plusieurs médias. Outre l'utilité d'un remaniement en prévision de la rentrée sociale et la gestion de certains dossiers difficiles, le gouvernement devrait connaître sa nouvelle composition dans les prochains jours, afin d'en finir avec la gestion intérimaire de plusieurs départements. Selon le site électronique TSA, les ministres ont été destinataires, mardi dernier, d'un télex urgent signé par El Mehdi Nouari, le chef de cabinet du Premier ministre, les informant du report de deux réunions : la 65e session du Conseil national de l'investissement (CNI) et le Conseil national des participations de l'État (CPE). La session du CNI est repoussée au 4 septembre et la tenue du CPE, sous la présidence du Premier ministre Ahmed Ouyahia, est reportée au 6 septembre Aucune explication n'a été fournie aux membres du gouvernement sur les raisons de ces deux reports, affirme-t-on. Un membre de l'exécutif, rapporte TSA, a indiqué que des informations ont circulé dans les coulisses du Palais du gouvernement "sur un changement gouvernemental au courant de la première quinzaine du mois de septembre". Une information qui n'est néanmoins, toujours pas confirmée. Mais compte tenu de l'ouverture le 3 septembre prochain de la session d'automne du parlement et l'éventuelle tenue, la veille, d'un conseil des ministres, tout donne à croire que le changement du gouvernement ne sera pas effectué avant cette échéance. Il n'en demeure pas moins que les rumeurs et les supputations sur le prochain changement du gouvernement vont bon train, et ce, en raison notamment de l'approche de la rentrée sociale. Compte tenu des problèmes et autres défaillances enregistrées dans bien des secteurs, l'on n'hésite plus à pointer du doigt certains ministères et insister sur la nécessité de leur départ. Après la hausse des prix du mois de Ramadhan, la canicule de l'été et les difficultés rencontrées par les citoyens, la rentrée scolaire qui frappe à la porte, l'on attend avec impatience un changement de l'exécutif synonyme d'un nouveau départ sur bien des dossiers. Certes le changement pourrait être partiel, mais la désignation de ministres du moins, pour les départements intérimaires demeure une urgence. A tort ou à raison, bien d'observateurs estiment que cette vacance n'est pas pour arranger la gestion des affaires courantes. Mieux encore, une nouvelle répartition des portefeuilles ministériels, après les dernières élections législatives, s'impose, d'autant que la donne a changé, bien que légèrement, sur le plan politique. Le départ du MSP de l'exécutif, le retour en force du FLN, la participation de nouvelle formation, devraient influé sur la composition du prochain gouvernement. Aomar F.
Neuf terroristes abattus à Boumerdès
L'Armée passe à l'offensive Par M. Ait Chabane
L’
Armée algérienne vient de porter un grand coup dans le cadre de la lutte antiterroriste, en éliminant plusieurs éléments au niveau de la wilaya de Boumerdès. Ce coup de filet confirme la détermination des pouvoirs publics à éradiquer les derniers bastions du terrorisme, mais aussi le regain d'activité terroriste dans le centre du pays. En effet, neuf terroristes ont été éliminés par les unités de l'Armée nationale populaire (ANP) lors d'une opération menée au niveau de Djebel Djerrah, dans la zone de Beni Amrane, dans la wilaya de Boumerdès, a annoncé jeudi dernier le ministère de la Défense nationale, dans un communiqué. Après avoir précisé que tous les éléments du groupe localisé et composé de neuf criminels ont été éliminés, le ministère a indiqué que l'opération s'est soldée également par la récupération de cinq (05) pisto-
lets mitrailleurs automatiques de type "Kalachnikov", trois (03) fusils semi-automatiques, deux (02) fusils à pompe, deux (02) panneaux solaires, une quantité de munitions et divers autres effets. "Grâce à la pression permanente exercée par les forces de l'ordre sur les groupes terroristes et à l'aide des citoyens, les unités de l'Armée nationale populaire engagées dans la lutte antiterroriste ont réussi à localiser (mercredi), le 29 août 2012, un groupe terroriste composé de neuf (09) criminels au niveau de Djebel Djerrah dans la zone de Beni Amrane (wilaya de Boumerdès) et ont pu, dans un premier temps mettre hors d'état de nuire un (01) terroriste et blesser un autre et procéder au bouclage de la zone où s'est réfugié le reste des terroristes pour engager, dans la matinée du jeudi 30 août 2012, et avec toute l'efficacité requise, une opération offensive", lit-on dans le même communiqué. "Les unités de l'Armée nationale populaire engagées dans
la lutte antiterroriste ont fait preuve une fois de plus de leur disponibilité et leur capacité à anticiper sur les déplacements des groupes terroristes et les détruire", a conclu le ministère. Pour rappel, les forces de l'ANP qui se sont redéployés depuis plusieurs mois déjà dans les maquis de Kabylie afin d'acculer les derniers groupes terroristes qui s'y replient, avaient déjà mené des opérations de ratissage et des bombardements dans la région. Des opérations visant à isoler ces groupuscules et limiter leurs déplacements afin de parer à toute jonction avec les hordes au Sud lourdement armés après les conflits libyen et malien. Donc, il s'agit pour l'ensemble des forces de sécurité de déjouer toutes les tentatives d'attentats en cette conjoncture cruciale marqué par une activité terroriste dangereuse au Mali et la sous-région du Sahel. L'Algérie est particulièrement ciblée par les groupes terroristes qui écument la région. La
menace est devenue urgente après l'expiration de l'ultimatum lancé par le MUJAO ravisseurs des diplomates algériens enlevés à Gao (Mali) au début du conflit armé. D'ailleurs, un redéploiement spectaculaire des forces de l'ordre est remarqué sur tout le territoire national, à l'image de la capitale où la vigilance est de rigueur depuis le mois de ramadhan dernier. A présent que la menace terroriste vient du Sud, l'Algérie consent des efforts colossaux pour sécuriser ses vastes frontières désertiques en vue de prévenir toute intrusion des éléments d'AQMI dans le territoire national. Des efforts davantage renforcés par une activité politique et diplomatique très accentuée dans l'optique de coordonner la lutte antiterroriste en Afrique du nord, notamment avec la multiplication des foyers de tension propices à l'épanouissement des groupes terroristes. M. A. C.
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Les DEBATS
ACTUEL
N° 480 - Ven. 31 août - Sam. 1 septembre 2012 er
L'éradication des marchés anarchiques met l'Etat dans l'embarras
Des milliers de vendeurs mis au chômage L'éradication des marchés informels a commencé à travers les communes de la wilaya d'Alger et est appelée à se poursuivre dans plusieurs autres wilayas du pays. La décision de l'Etat de passer à l'action, intervient quelques jours après le mois de ramadhan, où le nombre de commerçants anarchiques a triplé.
Par Aomar Fekrache
L’
anarchie a été certes totale, ce qu'admettent bien de jeunes commerçants approchés par nos soins. Mais le problème affirment-ils est plus profond. Désormais, le chômage risque de frapper de plein fouet des milliers de "débrouillards". A Bachdjerrah où l'on a assisté à l'opération d'éradication, de jeunes commerçants scrutaient de loin les engins mobilisés par les autorités publiques, en train de démolir leurs étals et bou-
tiques anarchiques. Sans heurts ni protestations, hormis les petites escarmouches éclatées dans la matinée, juste à l'arrivée de l'imposant dispositif sécuritaire. «Que va-t-on faire maintenant ? Je suis père de famille, je n'ai que cet étal pour subvenir aux besoins de ma famille» dira un homme la trentaine consommée. D'autres commerçants, plutôt exaspérés, ne savant à quel saint se vouer, ont exprimé eux aussi leur désarroi. "Ils auraient dû nous déplacer dans un autre coin, nous embaucher ou nous proposer une solution de
rechange avant de passer à l'acte "soulignera un jeune commerçant. Il dit avoir investi ces économies pour monter un petit commerce, qu'il risque de perdre définitivement. Aussi, certains d'entre eux se sont montrés plutôt compréhensifs quant aux désagréments causés aux habitants des cités limitrophes, mais "c'est à l'Etat de trouver une solution au chômage". "Nous volons bénéficier de la sécurité sociale et avoir une pension de retraite, hélas, c'est le chômage qui nous a poussé à nous installer dans la rue" ajoute notre interlocuteur.
Ainsi, la journée d'avant-hier, Bachedjerrah a connu la plus grande opération de lutte contre l'informel que certains croyaient "impossible", et ce, compte tenu du nombre important de commerçants anarchiques. "Un marché de proximité a été ouvert il y près d'une année à la cité "Palmiers", mais les bénéficiaires ont refusé de le rejoindre, raconte un habitant. Et pour cause, "les acheteurs ne prennent pas la peine d'aller dans cet espace légal puisque le bazar informel est plus proche et propose des marchandises à moindre prix"
relève un commerçant approché par nos soins. La donne est pratiquement la même à Belcourt et dans bien d'autres villes ceinturées par l'informel. Quant aux pertes causés aux commerçants légaux, à l'économie nationale ainsi que le climat d'anarchie et d'insécurité provoqué par la forte présence de ces commerces, s'interpose la problématique du chômage. Faut-il rappeler à ce titre, que le nombre de commerçants informels est de près de 1 million selon le porte-parole de l'Union générale des commerçants et artisans algériens, M. Hadj Tahar Boulenouar, et 75 000 selon le ministère du Commerce. Le nombre de commerçants légaux est estimé à 1 600 000. Des chiffres qui démontrent l'ampleur du phénomène et ses éventuelles répercussions sur un nombre important de citoyens. Ce volet n'a toujours pas été abordé par les responsables de tutelle. Des projets de réalisation de commerçants de gros et de proximité sont en cours, mais leur réception n'est pas pour demain. Ce qui laisse à croire que le recasement de ces jeunes chômeurs risque de prendre du temps. "Va-t-on voler pour subvenir à nos besoins ?" s'est interrogé un autre jeune commerçant anarchique. Une question à laquelle, le ministère du commerce doit répondre à travers des mesures concrètes, susceptibles de rassurer des milliers de vendeurs. A. F.
L’opération coup-dde-ppoing se poursuit
Les habitants poussent un grand «Ouf» Par Lotfi Itou
I
l a suffi de quelques jours seulement pour éradiquer une fois pour toute, un phénomène, qui a existé durant de longues années, le marché informel. La décision est enfin prise par l'Etat algérien pour mettre fin à l'informel qui a beaucoup infecté l'économie du pays. Les tristes images enrôlées par le phénomène des marchés informels viennent d'êtres effacées, qui ont marqué tant d'années dans plusieurs quartiers de l'Algérois et qui ont fait de la capitale parmi les cinq villes les plus sales au monde, font parties, désormais, du passé. En un clin d'œil, l'Etat a renversé toutes les données après une longue période d'anarchie. Bachdjerrah, Belouizdad, rue de la Lyre et la liste est encore longue, sont des quartiers d'Alger ayant souffert, durant plus de 15 ans, sous les affres des tables d'ordures, de rixes et de règlements de comptes entre jeunes vendeurs, n'existeront plus à partir d'aujourd'hui. L'éradication définitive de ces marchés de l'informel a été grandement saluée par les citoyens, surtout ceux qui habitent au coeur de ces marchés noirs. Ces derniers ont poussé un grand "ouf" après cette décision de l'Etat. Certains
la qualifie d'historique, car faut-il le faire dans une conjoncture marquée par des évènements et des soulèvements populaires dans les pays voisins. Un risque que l'Etat a pris avec une grande prudence tout en sachant que l'occasion est venue pour passer à l'action. Une action que les citoyens l'ont comprise et l'ont vivement saluée. Toutefois, la "guerre" n'est pas encore remportée, mais des "batailles" contre l'informel sont déjà gagnées par l'Etat. Certes, des réactions ont été enregistrées ici et là, de la part des jeunes vendeurs mécontents suite à l'éradication de leurs baraques de fortunes, toutefois aucun incident grave n'a été signalé. Pourtant, tout le monde s'attendait à une réaction conséquente des vendeurs. Mais il semble que ces derniers ont fini par accepter la force de la nature, car ils savent qu'ils ont violé les trottoirs, installé des tables sans autorisation, instauré leurs diktats et dégagé des images sales là où ils exercent en noir.
Il est temps de passer aux commerçants félons L'Etat a décidé de combattre le marché informel, ce mal qui affecte, chaque année, des milliards de dollars de perte
pour l'Algérie. Une décision, certes, qui vient un peu tard, après tant d'années d'existence de marchés noirs, mais toujours en est-il, cette importante décision va sauver l'économie nationale d'autres pertes fatidiques en dollars. Cependant, la guerre déclarée aux vendeurs informels doit concerner ceux exerçant à la cachette, c'est-à-dire les commerçants "réglos", mais qui n'ont pas de registre de commerce et qui continuent à travailler sans être "dérangés". A Alger, à titre d'exemple, plus de 10 000 commerçants exercent sans avoir un registre de commerce, selon une source digne. Ces milliers de commerçants ayant de luxueuses boutiques dans l'Algérois, évitent de payer les impôts, surtout que la plupart d'entre eux ont loué des locaux à des prix faramineux. Face à cette situation, les responsables locaux ont brillé par leur absence. Ils ont laissé les choses telles qu'elles sont, et ce, depuis plus de dix ans déjà. Il est temps d'agir et combattre ces commerçants félons. Autre fait à signaler, des milliers de jeunes personnes, dans la majorité des cas des étudiants et des chômeurs, ont été engagés par certains commerçants pour devenir vendeurs dans des bou-
tiques, mais sans qu'ils ne bénéficient des assurances. Cette énième problématique, faut-il le rappeler, n'a pas été prise en considération par les responsables des APC. Eux qui devaient contrôler les propriétaires des boutiques en faisant des inspections inopinées dans le cadre de la prise en charge juridique et administrative des employés. Mais, encore une fois, nos responsables locaux ont brillé par leur absence, causant des préjudices graves aux employés et aux revenus du Trésor Public. En plus d'un salaire médiocre tournant autour des 10 000 et 12 000 DA/mois, les jeunes qui sont recrutés dans les magasins à Alger, font, souvent, l'objet d'insultes de la part de leurs employeurs. Cette situation a poussé des centaines d'employés à quitter les magasins et braver, une nouvelle fois, le chômage. Un taux de chômage qui tourne autour des 10%, chiffre révélé par l'Office National des Statistiques (ONS), faut-il le rappeler. Un chiffre qui devait être pris en considération par les pouvoirs publics, malgré des efforts considérables consentis par ces derniers pour lutter contre le chômage. L. I.
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ACTUEL
Les DEBATS
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Une future zone de libre-ééchange et des interrogations
Challenges et contraintes d’un fructueux partenariat Le nouvel accord entre l'Algérie et l'Union européenne, portant sur le renvoi du démantèlement tarifaire global vers 2020, au lieu de l'échéance initiale fixée à 2017 par le calendrier établi en 2002 par l'Accord d'association, est le résultat de trois années de négociations échelonnées sur plusieurs rounds. une attention particulière par rapport aux autres». Mourad Medelci relèvera aussi qu'il est de l'intérêt de tous que la libre-circulation des marchandises (zone de libreéchange à partir de 2020) puisse s'accompagner d'une meilleure dynamique d'investissement et d'une plus grande mobilité des personnes. Il avait aussi indiqué avoir plaidé auprès des partenaires européens de l'Algérie pour davantage d'investissements hors hydrocarbures, en vue d'un meilleur équilibre de la balance commerciale entre les deux parties. «Nous avons soulevé devant nos partenaires européens plusieurs préoccupations, dont celle ayant trait aux exportations hors hydrocarbures et là, nous avons constaté qu'il y a eu certes des efforts, mais ces exportations demeurent relativement faibles, car ne dépassant pas les 800 millions de dollars», dira-t-il. De son côté, Miguel Angel Moratinos, ministre espagnol des Affaires étrangères, qui avait présidé la 5 session Algérie-UE en 2009, soutiendra que l'Union européenne doit «s'impliquer davantage dans le plan de modernisation algérien». e
Opérateurs algériens inquiets
Par Saâd Taferka
L’
idée de la révision de l'Accord, paraphé en 2002 et entré en vigueur le 1 septembre 2005, s'est imposée à la partie algérienne dès l'amorce de la 4 année au vu de plusieurs dysfonctionnements induits déjà par cette phase de préparation de la zone de libre-échange. Les pertes subies par notre pays, rien que pour cet intervalle de temps, auraient dépassé 2,5 milliards de dollars (en termes de tarifs douaniers dont l'Algérie exempte les produits en provenance du territoire de l'Union européenne). La levée progressive de ces tarifs – par un système de liste de produits déroulée chaque année – vise leur levée totale à l'horizon 2017, date à laquelle, selon certaine estimations, les pertes algériennes en matière de taxation douanière atteindraient plus de huit milliards de dollars. Ce sont là les inconvénients ou les dommages collatéraux d'un partenariat à grande échelle portant en son sein des objectifs «nobles», censés compenser largement ces pertes que les responsables algériens avaient prévues à l'avance. Les objectifs en question sont, entre autres, l'initiation d'une concurrence «loyale», qui est supposée fouetter les entreprises algériennes publiques et privées, de façon à travailler pour faire face à cette compétition ; la promotion des investissements créateurs de richesse et d'emplois dans les sphères hors hydrocarbures ; le transfert de technologie dans le cadre de ces investissements. Depuis septembre 2005, il est difficile, pour le plus optimiste des observateurs, de déceler un e
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début de réalisation de ces objectifs, tant les partenaires européens de l'Algérie ont souvent versé dans la pure activité commerciale. Même l'objectif de «réveiller» les entreprises algériennes à leur devoir de compétitivité ne pouvait pas être atteint au vu des grands retards grevant leur marche générale (faiblesses structurelles liées au financement, à la gestion managériale, à la formation et à l'accès aux technologies modernes). Le transfert de technologie en faveur de la ressource humaine algérienne est loin d'être assurée. Même avec le petit «gain» de trois années de renvoi du démantèlement tarifaire global, il faudrait un miracle pour mettre en œuvre, en si peu de temps, ce que l'on n'a pas pu capitaliser pendant une décennie. Dans ce contexte, et pourtant loin du simple commerce de marchandises, il y a lieu de méditer les handicaps du partenariat – contracté dans le cadre des grands travaux d'infrastructures mis en œuvre par le gouvernement au cours des trois derniers quinquennats – en matière de transfert de technologie. Très peu de cas de véritables transferts ont été signalés dans les départements des travaux publics (dans les chantiers de l'autoroute, par exemple), des ressources en eau (barrages hydrauliques et stations de dessalement), des transports (chantiers des chemins de fer, etc.) Au vu du degré de développement de l'économie algérienne au moment de la signature de l'Accord d'association (2002), plusieurs acteurs – en dehors bien sûr des officiels qui ont négocié les termes de l'accord – avaient émis leurs réserves quant aux
conséquences fâcheuses d'un tel partenariat déséquilibré sur notre appareil de production. Ainsi, des représentants d'entreprises algériennes, des patrons, des experts en économie, des partis politiques eurent à réagir vivement sans qu'ils soient écoutés. Globalement, ces parties jugèrent que l'économie algérienne n'était pas qualifiée, l'est-elle d'ailleurs en 2012 ?, pour se permettre d'être «assiégée» par des produits européens soutenus par des facilitations douanières extrêmes. Pour certains opérateurs économiques nationaux, il s'agissait d'une concurrence déloyale pure et simple imposée «légalement» à la balbutiante et fragile production nationale.
En deçà des attentes Dans ses différentes filières (textile, cuir, pharmacie, électronique, industrie légère, produits alimentaires…), la production nationale était loin d'être prête à évoluer sur un tel terrain abrupt d'une compétition basée sur une discrimination de chances. Le résultat, que l'on commençait à apprécier dès la troisième année de la mise en application de l'Accord d'association, peut se résumer, selon une comptabilité faite par des experts et non démentie par les parties officielles, à cette simple équation…sans inconnues : pour un dollar exporté vers le territoire de l'Union européenne, l'Algérie importe 20 dollars à partir de ce même territoire. La balance est on ne peut plus déséquilibrée en défaveur de l'Algérie. Avec le rythme auquel évolue un tel partenariat, le démantèlement tarifaire global, dont on vient de revoir l'échéance à 2020, qui s'ajoute aux contre-
performances de notre appareil de production, risquerait de réduire à néant tous les espoirs mis dans cet Accord, particulièrement la réhabilitation de la production nationale censée affronter la concurrence européenne et l'ambition de transfert de technologie. La tendance à la réalisation d'opérations commerciales pures – en direction d'un pays comptant presque 38 millions de consommateurs et un pouvoir d'achat sustenté par la rente pétrolière – a été déjà dénoncée par les autorités algériennes dans des réunions officielles avec les responsables de l'Union européenne. Au cours d'une session du Conseil d'association Algérie-UE tenue en 2009, le ministre algérien des Affaire étrangères, Mourad Medelci, a, outre la demande récurrente de la révision du calendrier du démantèlement tarifaire, émis également des observations, voire des réserves, sur d'autres points de l'Accord d'association jugés non totalement respectés. Il s'agit singulièrement de la faiblesse du mouvement des investissements directs étrangers en provenance des pays de l'Union européenne et du dossier de la librecirculation des personnes. «L'Algérie considère que les flux d'investissement européens sont en deçà des attentes, en particulier ceux destinés à promouvoir la diversification de son économie et de ses exportations», déplora notre ministre, en ajoutant «mon pays, en signant l'Accord d'association, voulait développer une coopération globale qui couvrirait tous ses volets politique, économique et commercial, culturel, social et humain. Or, jusqu'à maintenant, nous relevons clairement que le volet commercial a reçu
Au-delà des déclarations d'intention ou de ce qui peut s'apparenter à des vœux pieux, la réalité la plus «prosaïque» est cette relation déséquilibrée, et qui continue de l'être, entre une Algérie qui maintient ses portes grandes ouvertes pour les produits européens et le retard immense enregistré dans la concrétisation des objectifs assignés dès 2002 aux clauses de l'Accord d'association. Les craintes et appréhensions des opérateurs économiques algériens, privés et publics, vis-àvis du contenu et des conséquences de l'Accord d'association, se sont presque «légitimées» par ce que ces opérateurs appellent le «déficit de stratégie gouvernementale en matière de relance industrielle». «Nous n'avons encore rien récolté [de l'Accord d'association avec l'UE] bien qu'il ait maintenant deux années d'existence», s'inquiétait déjà en 2008 le président du Forum des chefs d'entreprises, Réda Hamiani. Les effets directs et indirects de la crise financière mondiale, qui a commencé à prendre en otage les Bourses à partir de 2008, ont naturellement accru les craintes des entrepreneurs algériens, d'autant plus que notre pays est attendu sur une autre «station», avec un nouveau rendez-vous avec l'un des points d'articulation du système économique mondialisé, à savoir l'Organisation mondiale du commerce (OMC). L'Algérie négocie avec cette organisation depuis 2004. Sur la base d'un diagnostic de l'économie nationale, l'OMC ne s'est pas empêchée d'insinuer des conditionnalités d'accès, se cristallisant dans certaines mesures connues comme étant impopulaires, particulièrement lorsqu'elles ont trait à la gestion des services publics destinés aux populations, à l'exemple de l'augmentation des prix de cession des produits énergétiques (gaz et électricité). D'ailleurs, c'est l'un des points d'achoppement qui ont allongé la durée des négociations. S. T.
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Les DEBATS
NATION
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Réseaux de transports
De grands investissements pour rattraper le retard Un important effort financier de plus de 3.000 milliards de DA (environ 40 milliards de dollars) a été consacré à la modernisation des infrastructures et des réseaux de transport à travers différents programmes de développement depuis les treize dernières années, a indiqué le Secrétaire Général du ministère des Travaux publics, M. Hocine Necib.
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lus de 3.000 milliards de DA ont été investis dans la réalisation de nombreux projets d'infrastructures routières, ferroviaires, portuaires et aéroportuaires de base inscrits dans l'action du gouvernement depuis 1999 à ce jour, et qui ont eu des retombées économiques importantes ", a affirmé M. Necib dans un entretien à l'APS. Ces investissements concrétisés représentent chaque année près de 3% du produit intérieur Brut (PIB), alors que durant les décennies précédentes l'Algérie consacrait à peine 1% de son PIB aux projets d'infrastructures de base. "Nous sommes en train d'investir environ 3% dans le secteur des Travaux Publics notamment dans les projets routiers qui ont atteint des niveaux très importants, tandis que la règle universelle recommandée par la Banque Mondiale est située entre 1et 2 %", a-t-il relevé.
Rattraper un retard de plusieurs décennies... Qualifiant d'"efficace" la stratégie adoptée par l'Algérie dans ce domaine, M.Necib s'est dit "satisfait" des projets concrétisés dans le secteur qui a réalisé entre les années 2000 et 2012 plus de 8.700 km de routes et 2.983 km d'autoroutes et de voies express dont le mégaprojet de l'autoroute Est-Ouest (1.216 km), actuellement en cours d'achèvement. En outre, 19 infrastructures portuaires et 4 plates-formes aéroportuaires (ports de commerce et de pêche, aérodromes et pistes d'atterrissage) ont été également construites durant cette période. Tous ces projets réalisés dans le cadre de programmes quinquennaux successifs (2001-2005), (2005-2009) et celui en cours (2010-2014) avaient pour objectif essentiel de rattraper le retard accusé par l'Algérie durant la période coloniale et pendant la décennie noire où d'autres priorités relatives au déve-
loppement primaient. "L'Algérie avait besoin de développer ses infrastructures de base parce qu'elle occupe une position stratégique au coeur du Maghreb et même dans la méditerranée, qui lui impose de disposer d'un bon réseau de liaisons routières, de ports et d'aéroports", a-t-il souligné. S'agissant du volet routier, l'Algérie qui ne comptait au lendemain de l'indépendance que 73.000 km de routes dont 18.000 km revêtues a réussi à étendre son réseau à 103.945 km jusqu'a l'année 2000. Un grand intérêt a été accordé à la réalisation d'autoroutes et voies express, des infrastructures inexistantes à l'indépendance, alors que l'Algérie ne disposait en l'an 2000 que de 637 km d'autoroutes. Quant aux infrastructures maritimes, depuis l'indépendance à l'an 2000 le nombre de ports existants en Algérie a connu lui aussi un accroissement considérable puisque les ports de commerce et de pêche sont passées de 24 à 32 infrastructures. La côte algérienne compte actuellement 51 infrastructures maritimes dont 11 ports de commerce, 2 ports pétroliers, 41 ports de pêche et un seul port de plaisance. Toujours selon le bilan du ministère des Travaux publics, le nombre des aéroports ouverts à la circulation aéronautique civile est passé de 27 à 32 plates-formes.
Des retombées économiques considérables... M.Necib a affirmé que toutes ces actions de développement du secteur des Travaux publics sont le fruit d'une démarche visant l'amélioration des conditions de circulation des personnes et des marchandises, ce qui est bénéfique aux secteurs du transport, du commerce, de la pêche et du tourisme. Il s'agit, a poursuivi le même responsable, de "relever de nombreux défis dans un monde qui connaît de profondes
mutations afin de placer l'Algérie durablement sur le chemin de la croissance économique". Parlant, par ailleurs, des
retombées socio-économiques de ces projets, il a souligné leur contribution au désenclavement des différentes régions isolées, une meilleure valorisation des richesses naturelles locales et nationales, et à la modernisation du réseau routier mais surtout la création d'emplois et l'amélioration des conditions de vie des populations. Insistant sur le caractère stratégique du secteur des travaux publics, le secrétaire général du ministère a affirmé que le secteur met le cap désormais sur 2025 afin d'atteindre de nouveaux objectifs majeurs dans le cadre de la mise en oeuvre de plusieurs schémas directeurs. Ces programmes s'inscrivent dans la continuité des actions réalisées jusquelà, à travers une série de projets notamment la rocade des hauts plateaux, la 3è et la 4è rocade d'Alger et le parachèvement de la section algérienne de la route Transsaharienne. Celle-ci, une fois totalement achevée, reliera Alger à Lagos (Nigeria). Le développement d'un réseau de transport intermodal (routes/rail/aéroports/ports) figure parmi les priorités du secteur dans le but de dynamiser les échanges commerciaux aux plans national et international, a encore affirmé M. Necib. Dans le cadre de ces projets futurs, une importance particulière sera accordée à la maîtrise de la qualité, des délais et des coûts dans la concrétisation des infrastructures de base et l'amélioration de l'aspect architectural et esthétique des ouvrages par l'introduction de nouvelles techniques de construction, a-t-il encore affirmé. Ghani I.
Chirurgie de pointe
L'Algérie dépend de l'étranger faute de formation Le ministre de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière, M. Djamel Ould Abbès, a insisté jeudi à Tipasa sur la nécessité de former des praticiens en chirurgie de pointe dans l'optique de mettre un terme à la dépendance de l'étranger. En visitant la clinique médico-chirurgicale infantile Mohamed Tolba de Bou Ismail, M. Ould Abbes a indiqué à la presse avoir demandé aux coopérants étrangers travaillant avec cette clinique de "former des médecins algériens ici ou à l'étranger pour mettre un terme à la dépendance extérieure et au transfert des malades algériens vers l'étranger, dont notamment des enfants". Lors de cette visite, le ministre s'est déclaré "satisfait" des prestations fournies par l'équipe médicale algérienne exerçant dans cette clinique (relevant de la sécurité sociale), estimant que ces médecins "ont fait preuve de leurs compétences en matière de chirurgie à c£ur ouvert notamment, opération d'une extrême délicatesse requérant beaucoup de doigté". Dans le but d'améliorer davantage les prestations dispensées par cette structure de santé, des instructions ont été données par le ministre à ces responsables afin de la "doter, dans l'immédiat, d'un scanner indispensable pour le travail d'une structure de ce niveau". M. Ould Abbès a indiqué, par ailleurs, que cette clinique "est appelée, avant la fin de l'année en cours, à travailler en coordination avec l'hôpital de chirurgie cardiaque pour enfants de Draa Ben Khedda (Tizi- Ouzou)", dont les travaux sont "en voie d'achèvement", ainsi qu'avec la clinique Abderrahmani de Bir Mourad Rais (Alger), dans le but, a-t-il dit, d'une "meilleure prise en charge de la chirurgie cardiaque pour enfants, en vue d'arrêter le transfert de nos malades vers l'étranger, et ce à partir de 2014". Soulignant que " les médecins algériens ont prouvé leur compétence à l'étranger, comme l'attestent les responsabilités qui leur sont confiées au niveau de nombreuses cliniques spécialisées", le ministre a assuré que "tout sera fait pour aider les médecins exerçant en Algérie, en leur fournissant le nécessaire pour éviter leur départ à l'étranger". Selon la présentation faite au ministre par le directeur de cette structure, la clinique de Bou Ismail est dotée d'une capacité de 78 lits, trois blocs opératoires, une salle de radiologie et une autre pour les analyses médicales. Elle dispose de 22 médecins spécialistes. Selon le bilan de ce responsable, cette clinique a effectué, durant les sept premiers mois de l'année en cours, 237 interventions cardiaques, dont 104 à c£ur ouvert, sachant qu'aucun malade n'a été transféré, cette année vers l'étranger, ce qui a été très apprécié par le ministre, a-t-on relevé. Considérant la précision que requiert ce type de chirurgie, le ministre a demandé à ce qu'aucun médecin étranger "ne reparte dans son pays sitôt son opération achevée". Il faut, a-t-il dit, "qu'il suive son malade pendant une période post-opératoire d'au moins huit (8) jours". Riad D.
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ÉCONOMIE
Estimées à plus de trois milliards de dinars
Baisse des ventes sans factures Un total de 3,28 milliards de dinars de transactions commerciales sans factures, en baisse de 64,58% par rapport à 2011, a été enregistré par les services du contrôle du ministère du Commerce durant la période allant du 10 juillet au 18 août 2012, a-t-on appris auprès du ministère.
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urant la même période de l’année 2011, ce montant avait atteint 9,26 milliards de dinars, indique un bilan du ministère qui couvre le mois de Ramadhan dernier et les dix jours qui l’ont précédé. Les opérations de contrôle ont permis d’effectuer 178.477 interventions qui se sont soldées par 42.410 infractions à la réglementation et l’élaboration de 40.916 procès verbaux d’infraction, précise la même source. Les marchandises saisies ont atteint une valeur de 53,6 millions de dinars pour diverses infractions, alors que 2.864 locaux ont été fermés, ajoute la même source. Au chapitre du contrôle de la qualité et de la répression des fraudes, les interventions ont permis de relever 17.705 infractions et de dresser 17.255 procès verbaux d’infraction avec la fermeture administrative de 986 locaux. Ces interventions ont permis également la saisie de 348,59 tonnes de
marchandises non conformes et impropres à la consommation d’une valeur de 48,3 millions de dinars. Au plan du contrôle des pratiques commerciales, 24.705 infractions ont été relevées et 23.661 procès verbaux ont été dressés avec la fermeture administrative de 1.878 locaux. Ces opérations ont permis de mettre au jour un chiffre d’affaires totalisant 3,28 milliards de dinars de transactions sans facturation et la saisie de marchandises d’une valeur de 5,2 millions de dinars. Quant aux principales infractions aux pratiques commerciales enregistrées du 10 juillet au 18 août 2012, elles sont représentées par le non affichage des prix et des tarifs, soit 61,06% du nombre total des infractions avec 15.084 infractions. Les infractions liées à la non facturation des transactions commerciales sont au nombre de 2.847, soit 11,52 % des infractions. L’opposition aux opérations de
contrôle a atteint 1.647 infractions, l’application de tarifs illégaux s’est élevée à 334 cas, alors que 299 pratiques d’une activité commerciale autre que celle inscrite au registre du commerce ont été enregistrées. Le nombre des interventions effectuées par les services de contrôle du ministère a progressé de 14,54% à 178.477 interventions du 10 juillet au 18 août 2012 contre 155.815 durant la même période de l’année précédente. Le nombre d’infractions a évolué quant lui de 9,65% passant de 42.410 contre 38.679. Selon le bilan du ministère, le montant des marchandises saisies a évolué de 133,04% à 53,6 millions contre 23 millions durant la même période de l’année 2011. La fermeture administrative des locaux a connu une légère hausse de 0,74% s’établissant à 2.864 contre 2.843 durant la même période de l’année précédente. Farid D
Association des Banques centrales d’Afrique
Mohamed Laksaci élu président L
e gouverneur de la Banque d’Algérie, Mohamed Laksaci, a été élu jeudi nouveau président de l’Association des Banques centrales d’Afriques (ABCA). M. Laksaci a été élu par le conseil des gouverneurs de l’ABCA, dont les travaux viennent de s’achever à Alger, succédant ainsi au gouverneur de la Banque centrale du Malawi, Charles Chuka. Le conseil a également élu le gouverneur de la Banque centrale de Maurice, Rundheersing Bheenick en qualité de vice-président. Il a également procédé à l’élection des membres du bureau de l’ABCA qui sera constitué des gouverneurs des
Banques centrales du Soudan, du Congo et des représentants des comités sous-régional de l’Afrique centrale, australe, de l’Ouest et de l’Est. Trente et-une (31) Banques centrales africaines, membres de l’ABCA ainsi que des institutions africaines et internationales, ont pris part à la 36 réunion du conseil de l’ABCA qui s’est tenue sur un jour à Alger. Le conseil des gouverneurs a examiné l’état de la mise en œuvre du programme de coopération monétaire en Afrique. La réunion a été précédée comme à l’accoutumé par un symposium, tenu sous le thème «Défis pour les Banques centrales africaines face à
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la volatilité des mouvements de capitaux et des cours des matières premières». Les débats au cours de ce symposium ont montré que la majorité des pays africains est confrontée à des difficultés financières et monétaires similaires qui nécessitent une coordination des politiques des banques centrales du continent. Les gouverneurs ont, par ailleurs, mis en exergue la nécessité pour les Banques centrales de mettre en place un ensemble de politiques appropriées qui tiennent compte de la nature des chocs externes et de la spécificité de chaque pays. Riad D
Les DEBATS
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Risques et aléas naturels
Les agriculteurs appelés à assurer leurs biens Les agriculteurs, apiculteurs et éleveurs se doivent de souscrire une police d’assurance de leurs biens et exploitations contre les différents risques et aléas naturels, a tenu à rappeler, mercredi dernier, le directeur des services agricoles de la wilaya de Tizi Ouzou. «Au vu de la loi, les dégâts causés aux biens agricoles (exploitations, plantations, élevages par les incendies, les intempéries et autres risques et calamités naturelles, ne sont pas pécuniairement indemnisables par l’Etat», a indiqué Boussad Boulariah, à l’APS, pour signifier que «seuls les organismes d’assurance agricole peuvent répondre dans ces cas, d’où l’intérêt qu’ont les agriculteurs à assurer leurs biens pour prétendre au dédommagement financier de leurs pertes». Cependant, déplore-t-il, «par manque de culture en la matière, sous tendu par une certaine disposition à l’assistanat, les agriculteurs, au niveau national, ne perçoivent l’importance de l’assurance agricole qu’en cas de sinistres générés par des risques et des catastrophes naturelle, sans prendre la précaution de protéger leurs biens par une assurance». Corroborant son constat, ce responsable a indiqué, à titre illustratif de ce manque d’intérêt manifesté à l’égard de l’assurance agricole, que sur un millier d’agriculteurs de la wilaya touchés par la tempête de neige de février derniers, «seuls trois aviculteurs avaient souscrit une assurance de leurs biens auprès de la Caisse de mutualité agricole ( CMA)». Pour tenter de trouver une solution à ce problème «structurel», le ministère de l’Agriculture et du Développement rural, avec l’appui de l’Organisation mondiale pour l’agriculture et l’alimentation (FAO), vient de lancer, informe le DSA , «une réflexion sur la mise en place d’un système de gestion des risques et calamités agricoles, basé sur les contrats d’assurance». Toutefois, fait observer M. Boulariah, l’Etat a prévu des dispositions de «dédommagement» des dégâts agricoles au titre du dispositif du Fonds national pour le développement des investissements agricoles (FNDIA), par l’octroi de subventions pour le repeuplement de superficies oléicoles, l’achat de ruches, l’aménagement d’étables... Dans ce contexte, il a fait cas de l’octroi pour la wilaya, en mars dernier, d’une opération de plantation de 286 ha d’oliviers pour reconstituer les vergers oléicoles dévastés par la dernière tempête de neige. Le bilan «provisoire» de la DSA, arrêté au 26 août courant, des dégâts occasionnés par les incendies au secteur de l’agriculture dans la wilaya, fait état de 455 ha d’oliviers, peuplés d’environ 32.000 pieds, parcourus par le feu, 36 ha de figuiers et 23 ha de divers plants rustiques spécifiques à cette zone montagneuse. A cela, s’ajoute la destruction, par le feu, de 137 ruches pleines, 1.900 bottes de foin, alors que les pertes subies par l’élevage sont matérialisées notamment, par la destruction d’un poulailler de 2500 sujets, d’un bâtiment d’élevage de 400 dindes, d’une bergerie de 20 tètes d’ovins, d’une étable renfermant quatre taurillons et 20 ovins. Le recensement des dégâts occasionnés par les incendies «se poursuit toujours au niveau des subdivisions agricoles de la wilaya», signale-t-on à la DSA. Farid D
Zone euro
L’inflation en hausse L’inflation s’est accélérée en août dans la zone euro, à 2,6% sur un an contre 2,4% en juillet, a indiqué, hier, l’office européen de statistiques Eurostat dans une première estimation. L’inflation dépasse pour le 21 mois consécutif le seuil de 2% visé à moyen terme par la Banque centrale européenne chargée de la stabilité des prix. Ce chiffre est supérieur au consensus des analystes interrogés par DowJones Newswires, qui tablaient sur une inflation à 2,5%. La tendance depuis le début de l’année était à un ralentissement de l’inflation dans la zone euro. La hausse d’août, observée aussi bien en Allemagne qu’en Espagne et en Italie, est largement liée à la hausse des prix pétroliers. Pour de nombreux économistes, elle ne devrait donc pas décourager la Banque centrale européenne de mener une politique plus accommodante. R. E. e
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DIVERS
Les DEBATS
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Viaduc Transrhumel
«Huitième merveille» de Constantine Le viaduc Transrhumel, en construction en plein cœur de la ville de Constantine, sera dès son ouverture, prévue au cours du 1 semestre de l'année prochaine, la «huitième merveille» de la Ville aux sept ponts. er
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l s'agit sans doute, en matière de travaux publics et d'ouvrages d'art, de la plus importante réalisation depuis l'indépendance dans la cité du Vieux Rocher. D'une longueur de 1.119 m, ce viaduc géant, au design futuriste, bouleversera la configuration urbaine de cette ville qui cherche, coûte que coûte, à recouvrer son aura d'antan et à récupérer son statut de capitale de l'Est algérien. Conçu pour faire la jonction, au-dessus de l'oued Rhumel, entre la place de l'ONU, au centre-ville, et les hauteurs de Constantine, ce projet
gigantesque, qui avait suscité une vague de scepticisme lorsqu'il avait été annoncé, constitue aujourd'hui une réalité qui commence à prendre forme au fur et à mesure de l'avancement des travaux qui ont atteint un taux de près de 40%, selon les déclarations recueillies auprès des responsables chargés du suivi de l'ouvrage.
Une véritable œuvre d'art Cette véritable œuvre d'art, dont les contours se dessinent au moment où l'Algérie célèbre
tion a atteint un taux de l'ordre de 30%, selon les responsables de l'entreprise brésilienne Andrade Gutierrez en charge du projet, devra desservir toute la partie sud de la ville, dont l'immense cité de Sakiet Sidi Youcef et ses prolongements vers Djebel Ouahch, Ziadia, Daksi et oued El Had. Des techniques de pointe ont été utilisées pour maîtriser les glissements de terrain constatés lors des premières phases de terrassement, ont assuré les mêmes responsables qui ont fait part de l'utilisation de «tiges d'ancrage», un procédé qui a permis de redresser les parties de terrain rebelles. La réalisation de l'ouvrage proprement dit se déroule sur un sol «plus ou moins commode», même si des pieux d'une profondeur de plus de 60 m ont été nécessaires pour permettre une mise en place «des plus fiables» des huit pylônes sur lesquels le tablier du futur Transrhumel sera posé.
le cinquantenaire de son Indépendance, prendra naissance au carrefour de la place des Nations unies, près de l'ex-hôtel Transatlantique surplombant le quartier du Bardo, pour déboucher sur l'avenue de Batna, non loin de l'emblématique pont de Sidi Rached. Le viaduc rejoindra le chemin forestier et les hauteurs du Mansourah via un tronçon routier de plus de trois kilomètres, ce qui va permettre de «soulager» notablement une ville qui étouffe sous le poids d'une circulation devenue insupportable. Le lot «route», dont la réalisa-
Témoin du développement de l'Algérie D'une largeur de plus de 27 m, cette infrastructure de base à double voie, est aujourd'hui le témoin du degré de développement atteint par l'Algérie après 50 ans d'indépendance. Lancé en travaux en septembre 2010, le viaduc transrhumel de Constantine qui semble déjà s'accommoder du «voisinage» du pont de Sidi Rached, devra également
Plusieurs concours au festival de «Lire en fête»
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n programme aussi riche que varié sera mis en œuvre à l'occasion du festival «Lire en fête» prévue du 1 au 15 septembre prochains à Constantine, comme dans d'autres wilayas du pays, a-t-on annoncé, jeudi, à la direction de wilaya de la culture. Selon le programme présenté au cours d'une conférence de presse animée par le directeur de la culture, Djamel-Eddine Foughali, plus d'une trentaine de spectacles, entre pièces de théâtre pour enfants et spectacles de clown, films de dessins animés et lectures de contes, seront présentés lors de er
cette manifestation qui sera également marquée par l'organisation d'ateliers de peinture, d'expositions de livres et d'instruments de musique ainsi que par des conférences portant sur des sujets liés au thème de la lecture. La manifestation, qui débutera par un défilé des associations culturelles et par un spectacle de rue animé par la fanfare des Scouts musulmans algériens (SMA), qui partira du stade Benabdelmalek pour sillonner les artères principales de la ville, se déclinera en cinq axes différents et sera abrité par la maison de la culture Mohamed Laïd El Khalifa, le théâtre
de la ville et le palais de la culture Malek Haddad, pour le chef-lieu de wilaya, ainsi que par des structures culturelles de différentes communes. Des concours de dessins, de textes littéraires et de poèmes d'enfants ayant pour thème le 50 anniversaire de l'Indépendance du pays et l'amour de la patrie sont également prévus en marge de cette manifestation qui sera clôturée par une grande fête au théâtre qui donnera lieu à une cérémonie de remise de prix aux lauréats des différents concours. Farid D. e
imposer un «aménagement cohérent», à la hauteur d'une cité bâtie sur un rocher et dont la conception architecturale est unique au monde. Le coût de réalisation de ce projet, fixé initialement à 15 milliards de dinars, a été revu à la hausse pour atteindre les 29 milliards de dinars, soit presque le double de la première estimation, a-t-on rappelé à la direction des travaux publics, dont les responsables ont précisé que cette rallonge a été accordée pour optimiser cette infrastructure de base unique dans son genre en Algérie. Dans ce contexte, l'on annonce le renforcement de cet ouvrage par une jonction de près de 7 km avec l'autoroute Est-Ouest. Cette valeur ajoutée en terme d'esthétique urbaine contribuera largement au décongestionnement de la circulation dans la ville de Constantine et ce, dans toutes les directions, a-t-on estimé à la DTP. Dans une ville comme Constantine où les relations entre les hommes ont eu toujours besoin d'un pont pour se maintenir, la construction d'un nouvel ouvrage n'avait finalement rien d'un «luxe» ou d'un «fantasme», estime aujourd'hui la population de cette cité, un temps réticente à ce projet. Mounir B., un enseignant d'une quarantaine d'années, va même plus loin en affirmant que ce viaduc est à même de «débarrasser» la ville de Constantine l'étiquette peu enviable de «ville au décor hérité». Dès l'été 2013, le vieux pont de Sidi Rached pourra enfin «souffler» en partageant avec le futur viaduc le carrousel incessant de la circulation, tandis que le transrhumel accentuera le cachet aérien de la ville de Constantine, et justifiera sa réputation de nid d'aigle numide. Ghani I.
Publication d’un livre accompagné d’un disque
Ouargla revisitée U n nouvel ouvrage sur Ouargla, accompagné d'un disque compact (CD) d'une heure 15 minutes, vient d'être publié par les services de la wilaya sous le titre Ouargla, authenticité et élégance. Présenté sous forme de monographie, ce livre met en relief dans ses 80 premières pages (écrites en arabe et en français) les différents aspects de l'histoire, la géographie, le patrimoine matériel et immatériel de la ville et de toute cette région située dans le Sud-est du pays. Un portfolio, Ouargla en
images, présentant une dizaine d'œuvres photographiques non reliées, ciblant des sujets divers, y est rattaché. Les premières pages renvoient au lecteur les différentes étapes ayant marqué la formation des villes de cette région peuplée et les événements saillants ayant jalonné la vie de leurs populations depuis le paléolithique inférieur, selon les archéologues. Le lecteur pourrait s'intéresser également à certaines us et coutumes de la population de la région, à son architecture et à ses croyances et légendes qui
veulent, à l'époque, que «le droit des étoiles» édicte la disposition des toits des ksour (villes anciennes), ou encore que la ville de Hassi Messaoud doit son nom à un certain Cheikh Rouabah Messaoud Ben Ammar qui y creusa un puits en 1917, permettant à sa famille nomade de s'y fixer. Les sites naturels, la faune et la flore, les monuments et édifices, les nombreux ksour, dont les ruines de Sedrata enfouies sous les sables, les fêtes traditionnelles, l'artisanat, l'art culinaire, les infrastructures touristiques et économiques, n'ont
pas échappé à l'œil du photographe Djalil Zaid, soucieux de présenter le moindre détail au lecteur et l'éclairer sur une région qui reste encore mystérieuse... Le vol élégant des flamands roses et de canards sauvages, les étendues bleues des lacs de Touggourt et d'Ouargla succédant au mœlleux des dunes, les «mines» des roses de sable géantes et l'immensité des palmeraies sont peints avec minutie par ce photographe illustrateur. Fantasias, fêtes nuptiales, pèlerinages dans des lieux de
cultes pluriséculaires, visites des musées sahariens, danses, chants et festins captent aussi l'imagination du lecteur et le transportent au cœur de la culture saharienne. Ahmed Melfouf, ex-wali de Ouargla, qui a préfacé le livre écrit : «Elle (Ouargla, ndlr) a réussi le pari d'établir un lien fort et indéfectible entre le Nord et le Sud, l'Est et l'Ouest, entre le passé et le présent, entre l'authenticité et le modernisme, entre la simplicité et la grandeur». C'est ce que ce nouvel ouvrage tente de démontrer. Bilal L.
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RÉGIONS
Rentrée scolaire à Bouira
Nouveaux établissements pour faire face à la saturation Près d’une vingtaine de nouveaux établissements, dont 14 groupes scolaires, ouvriront leurs portes dès la prochaine rentrée scolaire 2012-2013 à Bouira, a-t-on indiqué, à la direction de l’éducation.
Les DEBATS
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Khenchela
Projets de raccordement au réseau de gaz de ville Le taux de raccordement au gaz naturel sera porté à l’horizon 2014, dans la wilaya de Khenchela, à plus de 85 %, selon des informations recueillies, jeudi dernier, à la direction de l’énergie et des mines de cette wilaya. Ces estimations sont basées sur les projets de raccordement en cours dans plusieurs localités de la wilaya, a-t-on ajouté, précisant que jusqu’au premier trimestre 2012, plus de 45.000 foyers ont été raccordés au gaz naturel suite à des opérations ayant permis la pose de 180 km de canalisations de transport et de distribution dans 19 communes sur les 21 que compte la wilaya. En 2006, le taux de couverture de la wilaya de Khenchela en gaz naturel ne dépassait guère les 45%, a-t-on rappelé de même source, ajoutant que quatre groupements d’habitations rurales ont également été raccordés à Beliakdane dans la commune de Aïn Touila, à Aïn Djerboue dans la commune de Babar, à Ouled Azzedine dans la commune de Tamezza et à Ras el Ma dans la commune de Ouled Archache. Il a été mis en service de huit centres au début de l’année 2012 dans les communes rurales de l’extrême-nord et sud de la wilaya à l’instar de Lamsara, Djellal, Kheirane et El Ouldja. Un investissement de trois milliards de dinars a été consenti au titre du programme 2010-2011 pour le raccordement des localités rurales à cette énergie, afin d’aider les populations à se fixer et réduire la demande sur le gaz butane. Riad D
Tlemcen
E
n plus des quatorze groupes scolaires réalisés notamment à Bouira, Lakhdaria et Aïn Bessam ainsi qu’à Aïn Hdjar et El Aâdjiba, deux lycées nouvellement construits à Bouira et à Sour El Ghozlane (ouest) seront ouverts à partir de septembre, a ajouté le directeur de l’éducation, Yamine Mekhaldi. La prochaine rentrée scolaire verra aussi la réception de trois nouveaux centres d’enseignement moyen (CEM), à Saïd Abid (Bouira), à Merkala (Haïzer) ainsi qu’à Benshaba dans la commune de Dechmia (sud-ouest), a-t-il précisé. Avec ces nouvelles infrastructures, la wilaya de Bouira comptera au total 686 établissements scolaires, soit 46 lycées,
Trois morts dans un accident de la circulation 119 CEM et 521 écoles primaires, destinés à recevoir à partir de septembre plus de 160.540 élèves tous paliers confondus, selon les statistiques fournies par le même responsable. Au chef-lieu de la wilaya, le lycée Mohamed Seddik Benyahia et celui d’Amar Ouamrane ainsi que le CEM Gouiz Saïd et d’autres à Sour El Ghozlane ont fait l’objet, ces derniers mois, de travaux de réhabilitation en prévision de la prochaine rentrée scolaire, at-on ajouté. Au plan de l’encadrement, M. Mekhaldi a fait savoir que le secteur de l’éducation de Bouira a été renforcé par plus de 214 postes ouverts aux enseignants dans plusieurs matières et dans
différents paliers au terme d’un concours organisé le 12 août dernier. Evoquant le mécontentement de certains postulants à des postes d’enseignement dont la candidature a été rejetée au terme de ce concours, dont les résultats ont été rendus public jeudi et affichés devant le siège de la direction de l’éducation, ce responsable a expliqué à l’APS avoir reçu plus de 70 recours et que la direction n’avait accepté qu’une dizaine jugée «fondée et correcte». «La plupart des postulants, dont les candidatures ont été rejetées, possèdent des diplômes non-conformes aux demandes et aux exigences du concours», a-t-il tenu à préciser. Salem M
Batna
Renforcement des capacités d’accueil des infrastructures pédagogiques P
lusieurs nouvelles infrastructures pédagogiques viendront renforcer pour l’année scolaire 2012-2013 les capacités d’accueil du secteur de l’éducation dans la wilaya de Batna à la faveur du programme quinquennal 2010-2014, a-t-on appris, jeudi, auprès de la direction concernée. Cinq (5) lycées à Ghassira, Barika et Batna (3), trois (3) collèges d’enseignement moyen (CEM) à Oued El Ma, Aïn Yagout et Hamla (Batna), en plus de quatre demi-pensions et deux groupes scolaires seront opérationnels ce mois-ci,
a affirmé le chef du service de la programmation à la direction de l’éducation, Nacer Manaâ, qui a ajouté que ces nouveaux équipements permettront d’atténuer le problème de surcharge des classes. Selon la même source, 67 lycées de la wilaya de Batna ont été équipés de laboratoires en informatique, à la suite de la réception, cette année, de 31 laboratoires, tandis que dans le palier moyen, 76 nouveaux laboratoires viennent d’être équipés pour s’ajouter aux 43 autres
ouverts au cours des deux dernières années. Quatre (4) nouvelles cantines seront également opérationnelles à la prochaine rentrée scolaire dans cette wilaya où 106.000 élèves bénéficieront d’un repas chaud. Au total, 256.769 élèves composent les effectifs scolarisés de la wilaya de Batna, dont 138.884 dans le cycle primaire. L’encadrement pédagogique dans les trois paliers y est assuré par 14.488 enseignants dont 6.031 pour le cycle primaire. Ahlam M
Annaba
Campagne de nettoiement des cités urbaines U
ne vaste campagne de nettoiement des cités urbaines et des chaussées d’Annaba a été lancée, jeudi, avec la participation de volontaires de différents organismes publics, de citoyens du mouvement associatif et des partenaires du secteur de l’environnement, a-t-on constaté. Initiée à l’appel des autorités de la wilaya, cette campagne, qui se poursuivra jusqu’à aujourd’hui, a débuté à partir du stade olympique du 19-Mai 1956 d’où
toute une armada d’engins de travaux publics et de camions s’est ébranlée pour investir les cinq secteurs urbains qui forment la commune de Annaba. De nombreux jeunes ont tenu à contribuer à cette campagne par une forte présence, montrant ainsi que la culture environnementale prend forme petit à petit et se développe progressivement au sein de la société. Cette campagne, qui se déroule sous la conduite des responsables des directions de l’exécutif de
wilaya et des cadres de l’assemblée populaire communale (APC) d’Annaba, a permis de mettre à nu le fait que le cadre de vie s’est considérablement détérioré dans certaines cités telles Safsaf et Oued Edheheb. Des actions de sensibilisation au respect de l’hygiène du milieu et au maintien des cités d’habitation dans un état de propreté sont menées parallèlement à cette campagne, a-t-on relevé. Riad D
Trois personnes ont trouvé la mort dans un accident de la circulation survenu, jeudi dernier, au lieudit «Fabrica» relevant de la commune de Remchi, a-t-on appris auprès de la Protection civile de la wilaya de Tlemcen. Les trois personnes, tous des hommes âgés de 21, 25 et 59 ans, sont morts sur le coup, a précisé la même source qui a indiqué que le véhicule à bord duquel étaient les victimes a été retrouvé au fond d’un ravin. Une enquête a été ouverte par les services de la Gendarmerie nationale pour déterminer les circonstances de cet accident mortel, a-t-on indiqué. Tahar F
Tébessa
Rénovation du réseau d’eau potable à Ouenza Un montant de 300 millions de dinars a été mobilisé pour la rénovation du réseau de distribution d’eau potable alimentant plusieurs quartiers de la ville d’Ouenza (90 km au nord de Tébessa), a-t-on indiqué, jeudi, à l’antenne locale de l’Algérienne des eaux (ADE). L’opération est en voie de lancement dans la partie haute de la ville où il est enregistré, depuis quelques mois, des difficultés d’approvisionnement en eau potable dues au vieillissement des canalisations, a-t-on ajouté de même source, précisant que les quartiers ciblés abritent quelque 5.000 familles. La commune d’Ouenza (53.000 habitants) est approvisionnée depuis le début de cette année, au moyen d’une conduite d’eau potable nouvellement rénovée sur un linéaire de 60 km, à partir du barrage de Aïn Dalia, situé dans la wilaya de Souk Ahras, selon la même source qui a rappelé que cette action avait nécessité un investissement de plus de 5,6 milliards de dinars. Cette conduite qui a également été étendue vers la localité d’El Aouinet (30 km à l’ouest de Ouenza), achemine un volume de 6.000 mètres cubes d’eau potable par jour, ce qui satisfait largement les besoins de ces deux localités, a-t-on soutenu. Le secteur des ressources en eau a été doté, à la faveur du programme quinquennal 2010-2014, d’une enveloppe financière «importante» destinée a consolider les efforts entrepris pour l’amélioration de l’alimentation en eau potable dans cette wilaya qui abrite plus de 650.000 habitants. Yacine T
10 Les DEBATS
FRICAINES
N° 480 - Ven. 31 août - Sam. 1 septembre 2012 er
Exécutions en Gambie
Au Burkina Faso
«Recul regrettable» pour les droits de l’homme, selon l'ONU
Trop peu d'électeurs sur les listes électorales
La responsable de l'ONU en charge des droits de l'homme, M Navi Pillay, s'est déclarée, jeudi, «profondément troublée» par les exécutions de prisonniers condamnés à mort en Gambie, marquant «un recul regrettable pour la protection des droits de l'homme», selon ses services. me
M
Pillay «a indiqué qu'elle était profondément troublée de voir que, après 27 ans sans aucune exécution officielle, neuf condamnés à mort ont été tués par un peloton d'exécume
tion, ce qui est un recul regrettable pour la protection des droits de l'homme dans le pays», affirme le HautCommissariat de l'ONU aux droits de l'homme dans un communiqué reçu par l'AFP à Dakar. «La Gambie a été,
pendant près de trois décennies, parmi le nombre croissant d'Etats qui n'appliquent pas la peine capitale jusqu'à ce soudain, grave et regrettable changement», déclare M Pillay, citée dans le communiqué. me
Sénégalais exécutés
Dakar va exiger des sanctions contre la Gambie Le gouvernement sénégalais va saisir les institutions africaines et internationales compétentes pour «exiger des sanctions contre la Gambie», pour l'exécution de deux Sénégalais, fusillés récemment en même temps que d'autres condamnés à mort, selon un communiqué. Lors du Conseil des ministres tenu jeudi à Dakar, le président sénégalais, Macky Sall, a condamné «avec fermeté l'exécution en Gambie de deux citoyens sénégalais, en violation flagrante» des conventions internationales «et des rapports de bon voisinage», et il a demandé au «Premier ministre de saisir toutes les institutions africaines et internationales habilitées pour notamment dénoncer ce qui s'est passé et exiger des sanctions contre la Gambie», indique le texte. Le 27 août, le ministère gambien de l'Intérieur avait annoncé que neuf des détenus condamnés à mort en Gambie, dont une femme, avaient été fusillés la veille, en assurant que tous avaient épuisé leurs voies de recours. Riad D.
Dans un message à la nation diffusé les 19 et 20 août, le président gambien, Yahya Jammeh, avait déclaré que tous les prisonniers dans le couloir de la mort dans son pays seraient exécutés avant mi-septembre, sans plus de détails. Le 27 août, le gouvernement gambien a annoncé que neuf des détenus, dont une femme, avaient été fusillés la veille, en assurant que toutes les peines prononcées par la justice gambienne seront appliquées «à la lettre, y compris les peines de mort». Selon des ONG dont Amnesty International, 38 prisonniers dans le couloir de la mort sont actuellement sous menace d'exécution imminente en Gambie. Pour Navi Pillay, la déclaration du président Jammeh «est extrêmement préoccupante, et pose de sérieuses questions sur les motivations derrière ce soudain empressement à procéder à des exécutions». «J'exhorte le Président et les autorités compétentes de Gambie à prendre en compte tous les appels lancés au gouvernement (gambien) aux plans international, régional et local à ne pas procéder à de nouvelles exécutions», déclare-telle encore. «J'exhorte la Gambie à arrêter cette régression dans la protection des droits de l'homme et d'imposer un moratoire officiel, avec effet immédiat, sur l'utilisation de la peine de mort», poursuit-elle, en évoquant par ailleurs des «préoccupations majeures» concernant l'équité des procès de certains des prisonniers condamnés à mort en Gambie. AFP
Au Burkina Faso, la Commission électorale nationale indépendante (CÉNI) a publié, jeudi dernier, les chiffres provisoires de l'enrôlement biométrique des électeurs. Seuls 55% des Burkinabés en âge de voter se sont inscrits. Un taux qui ne satisfait pas une partie de la classe politique. Certains partis de l'opposition se préparent donc à saisir le gouvernement pour une prorogation de l'enrôlement des électeurs. Ce qui aurait pour conséquence un report des élections législatives et municipales. Après plus de deux mois de travaux, la CÉNI n'a pu faire enrôler qu'un peu plus de quatre millions d'électeurs sur un potentiel de huit millions. Ce chiffre ne satisfait pas les partis politiques de l'opposition.Selon ces partis, 45% des Burkinabés seront exclus du processus électoral. Selon Ablassé Ouédraogo, président du parti Le Faso autrement, «la classe politique dans son ensemble, a exprimé le besoin d'avoir une prolongation. Le problème c'est quelles sont les conditions de cette prolongation ? La CÉNI a proposé que les sites d'enregistrement soient installés exclusivement dans les chefs-lieux de province. Cette proposition n'apporte rien». Pour le président de la CÉNI, M Barthélémy Kéré, une prolongation de l'enrôlement des électeurs entraînerait -de fait- un report des élections. Et son institution manque également de moyens financiers pour relancer une deuxième phase d'enregistrement à l'échelle nationale : «Aujourd'hui, dire on doit repasser dans tous les villages, on ne peut pas le faire. Il y a des endroits qui sont manifestement inaccessibles. Si on a les moyens de le faire, on reporte les élections, avec les risques institutionnels qu'il y a. Il n'y a aucun problème, on met à disposition les sommes d'argent nécessaires pour le faire. Je ne veux pas faire une polémique stérile avec la classe politique.» Certains partis de l'opposition entendent saisir le gouvernement pour expliquer leur position et demander un report des élections législatives et municipales. RFI e
Togo
Un prêt de 56 milliards de FCFA pour la réhabilitation des routes La Banque africaine de développement (BAD) a accordé, jeudi dernier, au Togo, un prêt d'environ 56 milliards de F. CFA (environ 106 millions USD) dont deux dons estimés à 41,7 milliards de F.CFA pour la réhabilitation des routes. Les protocoles d'accord relatif au "projet multinational Togo/Burkina Faso: réhabilitation de routes et de facilitation du transport sur le corridor LoméCinkassé-Ouagadougou ont été paraphés à Lomé par le ministre togolais de l'Economie et des Finances, Otèth Ayassor, et le représentant de la BAD, Serge N'Guessan. Ce financement permettra la réhabilitation de 102 km de la route Atakpamé-Blitta, le financement des études de la ligne de chemin de fer Lomé-Blitta et la construction d'un port sec à Blitta. Le démarrage des travaux est prévu avant la fin de l'année. Ghani I.
Afrique du Sud
Des grévistes de Marikana inculpés pour meurtre L
es négociations se poursuivaient, jeudi dernier, pour tenter de trouver une issue au sanglant conflit social de la mine sud-africaine de Marikana (nord), tandis que les grévistes arrêtés après la fusillade policière du 16 août ont été inculpés pour meurtre. Les pourparlers engagés sous l'égide du gouvernement se poursuivaient dans la soirée à Rustenburg, la principale ville des environs, entre le groupe minier Lonmin et les syndicats. Ils étaient toujours en cours après 18h (16h GMT) a indiqué à l'AFP Sue Vey, porte-parole de Lonmin. Nouveauté de la journée, le noyau dur des 3.000 foreurs qui se sont mis en grève le 10 août pour réclamer un triplement de leurs salaires a accepté de se faire représenter par les syndicats. Seuls 6,6% des 28.000 employés de la mine se sont rendus au travail jeudi, selon l'entreprise. A quelques dizaines de kilomètres de là, un tribunal de la banlieue de Pretoria a formellement inculpé du meurtre de leurs 34 camarades abattus par la police les 270 mineurs arrêtés le jour de la fusillade du 16 août, en vertu d'une bizarrerie du code pénal sud-africain. «La cour a inculpé aujourd'hui (jeudi) tous les mineurs de meurtre, conformément à la loi», a indiqué le porte-parole du parquet, Frank Lesenyego. Cette clause légale prévoit que soient inculpées de
meurtre toutes les personnes arrêtées sur le site d'une fusillade impliquant la police, que les victimes soient policiers ou non. Le juge Esau Bodigelo qui les a entendus jeudi a fixé la prochaine audience au jeudi 6 septembre, le temps de vérifier leurs adresses (une gageure, car la plupart d'entre eux vivent dans des bidonvilles) et a ordonné leur maintien en détention. «Je comprendrais si le cas avait à voir avec le meurtre de deux policiers (tués dans les jours précédents, ndlr), mais les inculper pour la fusillade de la police sur leurs camarades est étrange», a réagi Vincent Nmehille, juriste à l'université de Witwatersrand, s'étonnant de la façon dont le juge Bodigelo a interprété la loi. Dix hommes, dont 2 policiers, ont été tués entre le 10 et le 12 août dans des affrontements intersyndicaux. Puis 34 personnes ont été abattues par la police le 16. Le jeune tribun populiste Julius Malema, expulsé en avril de l'ANC, le parti au pouvoir, a assisté à l'audience de jeudi. «C'est de la folie», a dit l'ancien président de la Ligue de jeunesse de l'ANC à des journalistes en entendant prononcer l'inculpation. «Les policiers qui ont tué ces mineurs ne sont pas en prison, pas un seul d'entre eux», a-t-il lancé. Malema avait fait parler de lui le 23 août en attaquant le gouvernement et appelant les grévistes à la révolution, lors
d'une cérémonie en hommage aux victimes de Marikana. Plus tôt jeudi, il a encore menacé : «Nous allons mener une révolution minière dans ce pays. Nous allons rendre ces mines ingouvernables jusqu'à ce que les boers (les Blancs, qui ont gardé l'essentiel du pouvoir économique, ndlr) viennent à la table» des négociations pour augmenter les salaires, a-t-il dit aux ex-employés d'une mine fermée aux environs de Johannesburg. Le photojournaliste Greg Marinovich, qui a passé quinze jours à Marikana, a parallèlement affirmé, jeudi sur le site d'information Daily Maverick, que la plupart des grévistes tués par les forces de l'ordre l'ont été de sang-froid. Après la fusillade en direct à la télévision, qui aurait fait une dizaine de victimes, «des policiers très armés ont pourchassé et tué les mineurs de sang-froid», écrit le photographe sud-africain. «Une minorité a été tuée lors de l'événement filmé où la police dit qu'elle a agi en état d'autodéfense. Le reste a été un meurtre à grande échelle», certains mineurs ayant été abattus à bout portant, affirme-t-il. La seule version officielle à ce jour affirme que les policiers ont ouvert le feu pour protéger leur vie lorsque la foule des mineurs, armés de lances, de machettes. AFP
12 Les DEBATS
EN DEBAT
N° 480 - Ven.31 août - Sam.1 septembre 2012 er
Syrie
L e s e r r e u r s d e c a l c u l d e l a Tu r q u i e ! Par Amin Hoteit
Q
uand la Turquie s’est préparée à son rôle de «directeur régional pour la recolonisation» en tant que «puissance néo-ottomane» ou «califat islamique moderne», elle a cru que son chemin serait sans encombres étant donné l’absence de stratégie arabe, l’isolement de l’Iran, et l’évolution des conditions régionales ayant rendu Israël incapable de tenir son propre rôle consistant, selon les théories de Shimon Peres, à promouvoir l’idée d’un «Nouveau ou Grand Moyen-Orient» fondée sur «la pensée sioniste» et «l’argent arabe».La Turquie a vraiment cru que telle était la meilleure façon de s’assurer le leadership de la région pour commencer, puis celui du monde musulman ensuite… confortée en cela par ses atouts économiques, ses bonnes relations avec les peuples de plusieurs Etats indépendants d’Asie centrale, son passé musulman doublé d’un présent qui aurait démontré la capacité des «islamistes» à tenir les rênes de l'Etat turc et à neutraliser l’obstacle de son Armée «gardienne de la laïcité», instaurée par Ataturc !Partant de cette vision, la Turquie ou plutôt le Parti pour la justice et le développement a lancé sa stratégie du «zéro problème» pensant qu’elle lui permettrait de faire sauter les frontières voisines et de faire oublier les tragédies historiques commises à l’encontre de plusieurs peuples et Etats de la région, avant de s’envoler vers son nouveau rêve impérial… Elle a donc «pris d’assaut» la cause palestinienne, cause centrale pour les Arabes et musulmans (cause des peuples et non celle des régimes inféodés à l’Occident et à Israël), puis elle s’est lancée dans le tissage de relations stratégiques avec différents pays de la région en commençant par le plus proche et le plus important : la Syrie ! En effet, dans un ouvrage publié en 2001, Daoud Oglu, le théoricien du «zéro problème», avait souligné que la Turquie ne pouvait mener à bien ses projets impérialistes qu’en partant de Syrie, étape préliminaire pour assurer la profondeur stratégique rêvée ! Ici, il faut noter que la Syrie a répondu favorablement à la nouvelle politique d’ouverture de la Turquie et, en toute confiance, a établi un partenariat stratégique avec un Etat pourtant membre de l’OTAN «cultivant des relations particulières avec Israël», pensant que cette nouvelle approche lui permettrait au minimum de s’assurer de sa neutralité dans son conflit avec l’ennemi sioniste, et éventuellement
de lui confier certaines missions dans le cadre de ce même conflit où elle n’afficherait plus son soutien flagrant à Israël. Mais la Turquie n’a pas été honnête et avait prévu l’exact contraire de ce qu’elle proposait, puisque dès que l’agression occidentale sous ordres et plans US fondés sur la stratégie intelligente du «soft power» s’est abattue sur la Syrie, elle est entrée dans son rôle de «directeur de l’agression sur le terrain» et s’est posée en «donneuse de leçon» usant du langage condescendant des colonisateurs, comme si la Syrie faisait toujours partie de l’empire ottoman ! Ce fut manifestement sa première erreur de calcul, car la nouvelle lubie néo-ottomane s’est heurtée à la résistance arabe syrienne qui lui a interdit de restaurer un passé révolu faisant fi de sa dignité et de sa souveraineté; ce qui a déclenché la furie et la haine des dirigeants turcs qui se sont publiquement engouffrés dans le travail de sape de l’intérieur syrien.
A ce stade, la Turquie a joué le rôle de conspirateur sur deux niveaux Au niveau politique, elle a parrainé des
groupes d’agents du renseignement de divers pays et des catégories de revanchards haineux ou d’assoiffés du pouvoir avant de les organiser en un soidisant Conseil national syrien (CNS) qui, en réalité, est à la solde des services et des intérêts étrangers en Syrie. Ce faisant elle a pensé que ce faux conseil serait une alternative aux autorités légitimes syriennes… Deuxième erreur de calcul, car tout comme ce CNS est né pour servir d’instrument de discorde extérieure, il a évolué vers encore plus de discorde intérieure jusqu’à se transformer en un cadavre puant devenu un fardeau pour ses concepteurs, la Turquie en premier ! Au niveau militaire, elle s’est transformée en base de ralliement pour terroristes de toutes nationalités lancés à l’assaut de la Syrie, avant exécution d’une opération militaire internationale dont elle serait le fer de lance et en récolterait les bénéfices après l’avoir transformée en arrière cour de l’empire néo-ottoman ressuscité de ses cendres… Troisième erreur de calcul manifeste depuis qu’une telle opération dite «internationale» s’est révélée impossible et a poussé la Turquie à ne plus concentrer ses efforts que sur de sordides actions terroristes menées sur le sol
syrien ! Le parti au pouvoir en Turquie a fini par mettre tous ses espoirs dans le terrorisme international et s’est imaginé que la Syrie allait s’effondrer en quelques semaines ouvrant le chemin de Damas au nouveau sultan ottoman… Quatrième erreur de calcul devant une Syrie dont toutes les composantes étatiques et civiles ont résisté face à la marée terroriste espérée invulnérable, ramenant la Turquie à la dure réalité qu’elle n’a pas daigné anticiper.En effet, la Turquie s’est imaginée que la défense syrienne et de ses alliés régionaux de «l’axe de la résistance», pourtant en parfait accord avec un front du refus de pays émergents sur la scène internationale, ne pourraient résister en cas d’une confrontation si bien menée et, qu’en tout cas, elle n’aurait pas à se mouiller… Cinquième erreur de calcul particulièrement dangereuse vu l’évolution du théâtre des opérations au détriment de ses folles ambitions. Nous n’en citerons que les conséquences fondamentales : Echec définitif de la Turquie dans sa guerre terroriste contre la Syrie menée conjointement avec le «camp occidental des agresseurs»… D’ailleurs, ellemême est désormais intimement convaincue qu’il lui est impossible de renverser le gouvernement syrien, le peuple syrien étant le seul capable d’en décider. Echec des efforts de la Turquie en faveur d’une intervention militaire directe visant à transformer l’essai, maintenant que toutes ses tentatives pour créer des «zones de sécurité», des «zones tampons», des «couloirs humanitaires» ou tout autre prétexte autorisant une ingérence militaire étrangère en Syrie ont lamentablement échoué face à la résistance syrienne, à la fermeté iranienne, et à la constance russe dans leur refus concerté d’un tel dénouement même s’il leur fallait en arriver à une confrontation militaire internationale, alors que la Turquie et ses alliés ne se sont pas préparés à une telle possibilité. L’angoisse sérieuse de la Turquie quant au devenir des groupes terroristes qu’elle a accueillis sur son sol et dirigés contre la Syrie sous supervision US ; ce qui doit nous rappeler le phénomène des «Afghans arabes» devenus un problème pour les pays qui les ont poussés à se battre contre l’Union soviétique en Afghanistan où, une fois les troupes parties, ils se sont transformés en «combattants chômeurs» menaçant de tous les dangers ; situation pas très éloignée de celle que risque de rencontrer la Turquie aujourd’hui ! C’est pour
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Les DEBATS
13
Les pirates du golfe de Guinée concurrencent leurs collègues somaliens Par Konstantin Bogdanov
L
es pirates ont à nouveau frappé : un pétrolier grec avec un équipage de 24 personnes (dont 23 Russes) a été capturé dans le golfe de Guinée. De toute évidence, il est question d’une tentative de «siphonner» une partie du chargement (gasoil et essence) pour le vendre ensuite sur le marché noir. Quelles sont aujourd’hui les particularités de ce métier rendu célèbre par les romanciers ? Le golfe de Guinée en Afrique de l’Ouest devient depuis quelque temps un point chaud : le nombre d’attaques contre des navires marchands augmente dans cette région. Mais c’est loin d’être le seul endroit de la planète où la piraterie est populaire. Parmi les nids de pirates les plus chauds, on trouve le détroit de Malacca en Asie du Sud-Est et, évidemment, les régions au large de la Corne de l’Afrique, fief des pirates somaliens.
Les successeurs de Morgan pas très romantiques Il n’y a rien de spécial dans la piraterie contemporaine. Tout est fait plus ou moins avec les moyens du bord, et ce, de façon assez ennuyeuse. S’il est question de piraterie côtière (ou même fluviale), il suffit d’avoir des bateaux à moteur rapides pour aborder la victime directement avant de lui vider les poches. Dans l’océan, on utilise également des bateaux rapides, mais à partir d’un naviremère, en règle générale, il s’agit d’un vieux cargo (probablement capturé auparavant), qui traîne près des couloirs de navigation à la recherche d’une proie. Les équipages des bateaux à moteur sont généralement armés de fusils d’assaut, les groupes les plus «aguerris» disposent de mitrailleuses. Les Somaliens, célèbres pour leurs exploits au large des côtes d’Afrique de l’Est au milieu des années 2000, à en juger par les photos et les vidéos, adorent se balader avec les lance-roquettes soviétiques RPG-7, qui sont très répandus en Afrique. Si l’équipe ne fait pas preuve de suffisamment d’obstination en balançant les successeurs de Henry Morgan par-dessus bord avec des canons à eau ou ne dispose pas de sécurité à bord (qu’elle soit officielle ou qu’elle consiste en une équipe illégale de mercenaires armés), les carottes sont cuites: les braves gaillards montent à bord et en prennent le contrôle. Après cela, on vole sur le navire tout ce qu’il est possible d’emporter, ou alors le bateau est tiré jusqu’à un endroit convenu pour décharger son fret. L’équipage peut être partiellement ou complètement pris en otage pour demander une rançon. Dans l’ensemble, c’est tout. Aucun romantisme, pas de brigantin établissant les voiles. Un simple pillage ordinaire.
tion a atteint Oman au nord, Zanzibar au sud et pratiquement l’archipel des Maldives à l’est. Seule une veille permanente des forces navales internationales et des mesures de sécurité revues à la hausse sur les navires ont permis de stopper son expansion. Si les pirates sont des syndicats criminels dans le détroit du Malacca et des armées rebelles tribales dans le golfe de Guinée, en Somalie, la piraterie représente aujourd’hui une partie importante de l’économie nationale. La division de facto en plusieurs Etats et le refus par l'ONU de reconnaître officiellement les nouvelles «puissances» de la Corne d’Afrique sont une barrière pour le commerce légal et les investissements sur ces territoires. On pourrait ignorer l’existence d’Etats non reconnus suite à l’échec de la formation d’un Etat somalien uni. Mais il est plus difficile d’ignorer plusieurs millions de personnes habitant ces territoires et voulant manger au moins une fois tous les deux jours. Le résultat fait la une des journaux ces cinq dernières années.
Si les méthodes des flibustiers du XXI siècle sont plus ou moins similaires, les objectifs et l’organisation du travail de pirate dans diverses régions de la planète divergent fortement. Le détroit de Malacca est un nid de pirate depuis des temps immémoriaux. Le pillage des bateaux passant à cet endroit est le privi-
lège des syndicats criminels locaux, c’est-àdire pratiquement une industrie criminelle pure et simple, sans nuances et teintes. L’endroit est particulièrement pratique pour les pillages et propice au développement des structures mafieuses qui les organisent. Le golfe de Guinée, où a été capturé le navire grec (en deux semaines, c’est le second pétrolier avec des Russes à son bord victime des pirates dans cette région), n’a rien à voir. Dans les eaux des anciennes côte de l’Or et côte des Esclaves sévissent les représentants de divers fronts de libération de Pétaouchnok et autres combattants idéologiques pour le droit exclusif de récolter les tributs de ce territoire pas très vaste. La faiblesse du gouvernement central couplée aux conflits interreligieux et intertribaux (notamment au Nigeria) poussent ces organisations à vivre comme des parasites et à obtenir davantage de profit non plus grâce à la population contrôlée, mais au racket des acteurs économiques internationaux. Hormis la capture des navires, on pourrait rappeler les cas réguliers de prise en otage des employés de compagnies pétrolières occidentales au Nigeria pour exiger une rançon. La piraterie somalienne est un sujet à part. Il est plus correct de l’appeler piraterie sur la Corne de l’Afrique, et parfois de piraterie dans l’ouest de l’océan Indien. Au milieu des années 2000 déjà, les pirates somaliens des caravanes maritimes sévissaient principalement au large des côtes de leur Etat. En 2010, leur zone d’ac-
Les méthodes pour obtenir du profit divergent également. Le détroit de Malacca (et l’Asie du Sud-Est en général) est étroit, et les «entreprises» y défilent. Le plus souvent, les pirates vident la caisse du navire. Parfois, ils prennent des otages et exigent une rançon. Cette dernière méthode est généralement pratiquée par des groupes qui font partie de
diverses sortes de résistance locale, et non pas des syndicats criminels «purs». Dans le golfe de Guinée, on décharge bien plus souvent la marchandise transportée par les bateaux. Dans ce sens, la dernière capture du pétrolier mardi est révélatrice: on les éloigne des itinéraires fréquentés, on vide au maximum le carburant et on les laisse repartir. Le carburant est revendu aux acheteurs fiables dans les ports africains où l’on ne pose pas beaucoup de questions. Apparemment, dans le cas du pétrolier grec, il s’agit d’un scénario identique. Grâce à la piraterie, les Somaliens règlent les problèmes financiers de leurs terres austères, et pour cette raison ils pensent plus large: ils exigent une rançon à la fois pour le navire avec son chargement et pour son équipage. Et leurs revenus sont plus élevés. Pendant les années de prospérité, une telle «entreprise» pouvait rapporter plusieurs (dans les cas exceptionnels jusqu’à 5-6) millions de dollars de revenu brut valant moins d’un demi-million au départ. Toutefois, depuis le début de l’opération maritime internationale, les risques ont également augmenté, mais tel est le destin des gentilshommes de fortune. L’argent était remis à des personnes de confiance parmi les représentants des diasporas somaliennes en Europe et en Amérique du Sud, puis transféré par des canaux financiers «noirs» (y compris le système de paiement informel Hawala) aux destinataires. K. B.
cette raison qu’elle s’est hâtée de lancer ses appels de détresse aux USA pour l’aider à prévenir ce probable fléau… C’est pour cette même raison que se sont réunies dernièrement les forces de sécurité militaire des deux pays, contrairement à ce qui a été déclaré par les médias parlant de la mise au point des derniers préparatifs pour une intervention militaire en Syrie ; alors qu’il s’agissait de défendre la Turquie craignant pour sa propre sécurité en cas d’une réplique lancée par la citadelle syrienne qui a résisté à sa violente agression par terroristes interposés. L’angoisse non moins sérieuse de la Turquie devant certains dossiers qui sont sur le point d’exploser alors qu’elle a tenté de les dissimuler par sa prétendue politique du «zéro problème» transformée, en pratique, en politique de «zéro ami» ; le plus dangereux dans cette affaire étant l’hostilité des peuples dépassant de loin
celle des des gouvernements. Ainsi, quatre dossiers principaux menacent l’essence même de l'Etat turc et hantent ses dirigeants : Le dossier sectaire : la Turquie a cru qu’en allumant le feu sectaire en Syrie elle s’épargnerait l’incendie. Elle a oublié que sa population était idéologiquement et religieusement aussi hétérogène et que les mêmes flammes pouvaient la brûler vu sa proximité géographique ; ce qu’elle semble avoir maintenant compris… Le dossier nationaliste : la Turquie a pensé qu’elle pouvait éternellement contenir le mouvement nationaliste kurde… Autre erreur de calcul, car ce mouvement est devenu tellement douloureux qu’il l’oblige à reconsidérer sérieusement l’ensemble de sa politique à son égard. Le dossier politique : la Turquie s’est imaginée qu’en s’appuyant sur l’OTAN elle pourrait négliger les positions
respectives des pays de la région et leur imposer sa propre vision conçue pour ses seuls intérêts, mais voilà qu’elle se trouve de plus en plus politiquement isolée, les pays sur l’amitié desquels elle espérait pouvoir compter dans son agression contre la Syrie s’étant éloignés par crainte de son ambition démesurée, et les pays qu’elle a traité en ennemis au point de croire qu’elle pouvait leur dicter ses ordres ou les écraser s’étant révélés capables de lui résister avec une force qui l’a déroutée… et l’a laissée dans la situation inattendue de «zéro ami» ! Le dossier sécuritaire : la Turquie tente vainement de nier le recul de la sécurité sur son territoire, devenu extrêmement pénible pour ses commerçants et plus particulièrement pour ceux qui travaillent dans le secteur du tourisme et qui auraient perdu plus de 50% de leurs revenus réguliers au cours des six derniers
mois !Tout ce qui précède montre que la Turquie est à la traîne derrière les USA qu’elle supplie de la sortir du bourbier dans lequel elle s’est enfoncée ! Elle a non seulement échoué dans son agression contre la Syrie et a dévoilé la fausseté de sa politique et de toutes ses déclarations, mais elle n’est même plus sûre de sauver les cartes qu’elle pense encore détenir, maintenant que les manifestations à Antioche, les revendications arméniennes, les attaques kurdes, les opposants intérieurs de tous bords à la politique du gouvernement actuel, et le refus de coopération doublé de la méfiance des pays de la région sont devenus autant de facteurs réunis pour générer des vents contraires aux projets impérialistes d’Erdogan et de son ministre des Affaires étrangère rappelant, en la circonstance, l’anecdote de l’arroseur arrosé ! A. H.
Tout le monde est malheureux à sa façon... e
4.
… et heureux à sa façon aussi
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KIOSQUE
Les DEBATS
N° 480 - Ven.31 août - Sam.1 séptembre 2012 er
Etats-U Unis
L’auteur d’un livre sur la mort de Ben Laden risque un procès Le Pentagone a adressé, jeudi dernier, un courrier où il menace d’un procès le Navy SEAL, membre des forces spéciales de la marine américaine, qui a rédigé, sous le pseudonyme Mark Owen, No Easy Day, un livre dont les extraits publiés cette semaine remettent en cause la version donnée par la Maison-Blanche de la mort d’Oussama Ben Laden.
«D
e l’avis du département de la Défense, vous avez commis une violation substantielle des accords de non-divulgation que vous avez signés», a écrit Jeh Johnson, avocat en chef du Pentagone, dans une lettre dont Reuters a pris connaissance. «Une diffusion publique plus large de votre livre aggravera votre manquement et votre violation de ces accords.» Le courrier précise que le Pentagone a identifié deux accords de ce type signé par Mark Owen, ce qui le rend coupable d’avoir révélé des informations classifiées, un crime selon la loi américaine. «Le département de la Justice envisage d’utiliser contre vous, et contre tous ceux qui agissent de concert avec vous, tous les outils que la loi nous offre», est-il précisé dans la
lettre. Selon l’auteur du livre, dont des extraits ont été divulgués jeudi et qui doit être publié mardi prochain, le chef de file d’Al Qaïda n’a pas été tué alors qu’il résistait au commando américain qui s’est introduit dans son domicile pakistanais, le 1 mai 2011, mais a reçu une balle dans la tête alors qu’il regardait par la porte de sa chambre. «Nous étions à moins de cinq pas (...) lorsque j’ai entendu des tirs étouffés (au silencieux). Pop. Pop», raconte l’auteur, rapidement identifié par plusieurs médias comme Mark Bissonnette, un membre du commando âgé de 36 ans, qui écrit ensuite qu’Oussama Ben Laden a été achevé de plusieurs balles, alors que son corps tressautait encore. L’auteur a été, en outre, menacé de mort sur un site lié à Al Qaïda, qui a publié la er
semaine dernière son véritable nom et sa photographie, le qualifiant de «chien». Dans les premières heures après la mort d’Oussama Ben Laden, John Brennan, principal conseiller de la Maison-Blanche en matière d’antiterrorisme, avait affirmé que le chef d’Al Qaïda «s’était engagé dans une fusillade» avec le commando. La présidence américaine était revenue le lendemain sur ces propos, reconnaissant
Une enquête touchera 125 étudiants
Soupçons de triche massive d’étudiants à Harvard L
a prestigieuse université de Harvard a lancé une enquête sur 125 de ses étudiants qui auraient triché lors d’un examen, ont annoncé, jeudi, les responsables de l’établissement du Massachusetts (EtatsUnis). Le semestre dernier, «un nombre significatif d’étudiants» d’un cours de licence sont suspectés d’avoir «échangé des réponses ou copié celles de leurs camarades de classe lors d’un examen final», précise l’université. Plus de 250 copies d’examen ont été examinées par Harvard lors de
l’enquête préliminaire. Après investigation, plus de la moitié des étudiants auraient triché. Ni le cours concerné, ni les étudiants soupçonnés d’avoir triché ne sont pour l’instant connus dans ce qui pourrait devenir un des plus gros scandales de ce prestigieux établissement. «Le manque d’honnêteté ne peut et ne sera pas toléré à Harvard», a affirmé Michael Smith, doyen à l’université annonçant une réponse «forte» à la mesure des faits. «L’intégrité à l’université est prise très au sérieux parce qu’elle est au cœur
de notre mission éducative», a-t-il assuré. «S’ils sont prouvés, ces comportements totalement inadmissibles trahissent la confiance dont dépend la recherche intellectuelle à Harvard», a pour sa part estimé le président de l’université, Drew Faust. Harvard, qui se trouve à Cambridge non loin de Boston, est l’un des établissements les plus sélectifs au monde. Ses étudiants s’acquittent de droits de scolarité s’élevant à 63.000 dollars annuels. Le Nouvel observateur
Venezuela
Une organisation indigène dénonce le massacre d’Indiens
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ne organisation de défense de communautés indigènes vénézuélienne a dénoncé, mercredi dernier, le massacre en juillet d’environ 80 Indiens de l’ethnie yanomami par des mineurs clandestins brésiliens dans la région amazonienne du sud du Venezuela. «Le 5 juillet, des garimpeiros (mineurs clandestins) ont brûlé le shabono (un bâtiment circulaire) où vivaient environ 80 personnes» dans un secteur frontalier avec le Brésil, a déclaré à l’AFP Luis Ahiwei, responsable de Horonami Organizacion
Yanomami (HOY). Les victimes ont été «brûlées» et n’ont pas pu être identifiées», a-t-il ajouté. Selon ce militant, les assaillants ont attaqué la communauté depuis un hélicoptère. Celle-ci est située dans la zone isolée du Momoï, dans l’Etat Amazonas. La communauté a été «massacrée», a affirmé M. Ahiwei, selon qui seuls trois indiens ont survécu, car ils étaient alors à la chasse. Ce sont eux qui ont découvert les corps et rapporté les faits. Le conflit aurait surgi quelques jours plus tôt quand
des mineurs «ont enlevé une femme (yanomami) et que les Indiens l’ont reprise», d’après M. Ahiwei. HOY, qui regroupe depuis 2011 une centaine de communautés Yanomami, a dénoncé l’attaque présumée devant le parquet, le défenseur du peuple et l’armée, et a sollicité auprès des autorités vénézuéliennes et brésiliennes la création d’une commission d’enquête binationale. L’organisation demande également l’expulsion de la zone des mineurs clandestins. Dans un communiqué, les organisations indiennes de l’Etat Amazonas (Coiam) ont déploré les faits et dénoncé des agressions de garimpeiros contre des communautés yanomamis depuis 2009, ainsi que des menaces, des enlèvements de femmes et des pollutions des cours d’eau au mercure, utilisé dans l’orpaillage. Les bandes de mineurs clandestins prolifèrent dans le secteur, en raison de la présence d’or et de diamants. En 1993, 16 femmes, enfants et vieillards Yanomami avaient été tués dans l’Etat Amazonas, a rappelé Coiam. AFP
qu’Oussama Ben Laden n’était pas armé, mais avait tout de même tenté de résister. Dans un entretien avec la chaîne CBS où il était maquillé, Mark Owen a précisé que son livre, présenté comme certains commentateurs comme un frein à la réélection du président Barack Obama lors de l’élection du 6 novembre, avait pour seul objectif de commémorer les attentats du 11-Septembre 2001. Reuters
Chine
Un accident de mine fait 41 morts Le bilan d’un coup de grisou survenu, mercredi, dans une mine de charbon de la province du Sichuan dans le sud-ouest de la Chine s’est alourdi, hier, à 41 morts, ont annoncé des responsables. Un précédent bilan a fait état de 37 morts. Un mineur a été sauvé, alors que cinq autres sont toujours pris au piège, a déclaré une équipe de travail envoyée par l’administration d’Etat pour la sécurité du travail. 154 mineurs travaillaient dans la mine de Xiaojiawan, à Panzhihua, lorsque l’explosion s’est produite mercredi vers 18h 00. 110 ont réussi à s’échapper ou ont été sauvés du puits, mais trois d’entre eux ont succombé plus tard des suites de leurs blessures. Trois propriétaires de la mine ont été placés en garde à vue au commissariat de police local et l’enquête sur cet accident a été ouverte. En outre, les autorités provinciales ont ordonné un contrôle minutieux des mines de charbon et des autres entreprises à hauts risques.
Colombie
Hausse du nombre de mineurs arrêtés pour meurtres Près de 600 mineurs sont arrêtés chaque année pour meurtres en Colombie, selon des chiffres publiés, jeudi, à Bogota à l’occasion de l’ouverture du procès d’un jeune de 16 ans impliqué dans un attentat en mai dernier contre un ancien ministre. Selon le quotidien colombien El Tiempo, le nombre de mineurs assassins «ne cesse d’augmenter depuis plusieurs années et peu d’entre eux sont sanctionnés». Le procès de ce jeune de 16 ans, que les autorités accusent d’être l’auteur d’un attentat à l’explosif en plein cœur de Bogota contre l’ex ministre de la justice et de l’intérieur, et qui a fait deux morts et une vingtaine de blessés, ravive ainsi le débat sur la manière de sanctionner ces jeunes meurtriers. Parmi ces mineurs impliqués dans des actes terroristes, même si leur nombre n’est pas important, figurent deux tueurs à gages qui ont assassiné l’ex candidat de l’UP (Union patriotique) Bernardo Jaramillo, en 1990, et l’ancien ministre, également de la justice, Rodrigo Lara Bonilla, en 1984. D’après les chiffres officiels, la police a interpellé 24.000 mineurs en 2010 et en 2011 ce nombre s’est élevé 27.000, alors que durant les huit premiers mois de l’année en cours ils ont totalisé 20.615. Ces jeunes ont été arrêtés, pour la plupart, pour «agressions, détention de stupéfiants et port d’arme», a-t-on précisé. Des chiffres publiés par le département de l’intérieur, signalent qu’entre mars 2007 et juin de l’année en cours, quelques 3.000 mineurs âgés entre 14 et 18 ans étaient impliqués dans des assassinats, soit 600 chaque année. En dépit des chiffres alarmants, le nombre de mineurs sanctionnés ou privés de liberté est très bas en Colombie ou l’on compte 22 centres de détention abritant 2.400 enfants. Farid D
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Les DEBATS
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Une fiction dédiée au premier martyr guillotiné
Avant-première mondiale du film «Zabana !» à Alger
La fiction historique "Zabana !" du réalisateur Saïd Ould Khelifa, dédiée à Ahmed Zabana, premier martyr de la cause algérienne guillotiné le 19 juin 1956, a été projetée jeudi à Alger en avant-première mondiale, une présentation réservée aux officiels et aux professionnels du cinéma.
P
roduit par "Laith média" sur un scénario de Azzedine Mihoubi, le film, projeté mercredi pour la presse, est la première production du programme établi par le ministère de la Culture et celui des Moudjahidine. Avant la projection, les organisateurs ont présenté le nouveau clip de "Hamdoulilah mabkach istiimar fi bladna" d'El Hadj Mhammed el Anka, réalisé par Djafer Kassem et interprété par de grands noms de la musique algérienne dont Hamidou, Amel Wahbi et Hocine lasnami. D'une durée d'une heure et 50
minutes, le film relatant le parcours révolutionnaire du premier martyr guillotiné et son procès, a été projeté en présence de M. Mohamed-Larbi Ould Khelifa, président de l'Assemblée populaire nationale, le secrétaire général du ministère des Moudjahidine ainsi que Mme. Khalida Toumi, ministre de la culture et d'autres membres du gouvernements et du corps diplomatique. Par ailleurs, plusieurs moudjahidine et moudjahidate et grandes figures du cinéma algérien, ont été conviés à cette projection à l'instar de Chafia Boudraa, Farida Saboundji et Hassan Kechache.
Festival du théâtre amateur de Mostaganem
Nacer Ali lauréat du Kaki d’Or 2012
Après avoir découvert l'oeuvre de Saïd Ould Khelifa ainsi que les jeunes acteurs du film, Mme Meriem Benmihoub-Zerdani, ancienne moudjahida, sénatrice puis experte au sein du Comité des nations unies contre la discrimination à l'égard des femmes (Cedaw), a confié à l'APS son bonheur de "voir une oeuvre cinématographique dénoncer les crimes commis en Algérie par la France coloniale, pays des droits de l'Homme".
La première avocate algérienne, qui n'a pas pu contenir ses émotions durant la projection, a salué le courage de l'équipe du film qui "a osé mettre en avant les dérives de la justice coloniale et montrer les crimes et la torture qui étaient pires que ce qu'avait commis les nazis". Le film était une réussite sur le plan technique estimait Hassan Kechache, qui a incarné Mustapha Ben Boulaid à l'écran en 2008, en qualifiant "Zabana !",
d’avoir trouvé très accrocheur, de "grand apport à l'écriture de l'histoire de l'Algérie". Le film "Zabana !" entrera en compétition le 6 septembre au festival international du film de Toronto, et il sera aussi présent au festival du film de Dubaï a indiqué son producteur Yacine Laloui qui a rappelé que la distribution nationale du film, toujours en négociation, est prévue pour le mois d'octobre prochain. Fawzi F.
Festival du film francophone d'Angoulême
Adila Bendimered et Khaled Benaissa primés Les acteurs algériens Adila Bendimered et Khaled Benaissa ont été primés mardi au cinquième Festival du film francophone d'Angoulême pour leur interprétation dans le film "Le repenti" du réalisateur algérien Merzak Allouache. Adila Bendimered s'est vu attribuée le "Valois de la meilleure actrice", alors que Khaled Benaissa recevait celui du meilleur acteur pour leur rôle dans le "Le repenti", distingué à la Quinzaine des réalisateurs au festival de Cannes 2012. En cinq jours, le 5ème Festival du film francophone d'Angoulême, une édition anniversaire, a proposé pas moins de 44 films et plus de 70 projections. Le "Valois du public" (nécessitant 3 000 votants dans le public) a été attribué au réalisateur sénégalais Moussa Touré pour son film "La pirogue" qui a aussi reçu le "Valois de la mise en scène". Le "Valois des étudiants" a été remis au français François Pirot pour son oeuvre "Mobile home", alors que le prix du film d'animation (Valois René Laloup) a été remporté par Léo Verrier pour "Dripped". A la précédente édition du Festival, l'Algérienne Samia Mezziane avait reçu le "Valois de la meilleure actrice" pour son rôle dans "Voyage à Alger" de Abdelkrim Bahloul. Asmaa A.
L
e Kaki d'Or 2012, récompensant le meilleur texte théâtral, a été décerné jeudi soir à Nacer Ali lors d'une cérémonie à la maison de la culture Ould Abderahmane Kaki présidée par le commissaire du 45ème festival du théâtre amateur de Mostaganem, Nacer Djerourou. L'écrivain Nacer Ali de la wilaya d'Oran a remporté pour la troisième fois le concours du meilleur texte ainsi qu'un chèque d'une valeur de 300 mille dinars pour "Achiquat el Batal", sélectionné parmi les 46 textes en compétition cette année, a rappelé l'universitaire Kada Ahmed, rapporteur du jury présidé pour cette 5ème édition par Noual Ibrahim. Le Kaki d'argent a été remporté par Abdelhamid Cherif pour le texte "Intissar el Haq", tandis que Gouba Ahmed et Bourmissa Abdelkrim ont successivement remporté le 3ème et 4ème prix. Le rapporteur du jury a souligné que la majorité des textes reçus "ne répondaient malheureusement pas aux critères universels de la création dramatique". Il a, par ailleurs, regretté "l'absence de culture théâtrale" chez certains participants. Le jury, par la voix de son rapporteur, a fait des recommandations dont celles d'établir une com-
mission de présélection des textes avant de les soumettre au jury et d'encourager chez les participants "un contact plus assidu avec les textes universels de théâtre afin de mieux se familiariser avec les règles d'écriture". Le jury a en outre recommandé de "mettre en place des ateliers de formation d'écriture dramatique". Nacer Ali avait remporté le Kaki d'Or 2011 pour le texte "Kouh oua fout". La compétition pour le grand prix du festival du théâtre amateur de Mostaganem reprend vendredi avec les représentations des pièces "Ghadr Imaraa" de la troupe "Djabal Adhahara Wa Anaouares" de Ghilizane et "Al Hamla" de la coopérative "Esindjab" de Bordj Menaiel. Le samedi 1er septembre, marquant la date anniversaire de la création du festival en 1967, sera l'occasion d'une cérémonie d'hommage plus anciens membres du festival ainsi que d'une visite de la tombe du fondateur du festival du théâtre amateur de Mostaganem Si El Djilali Ben Abdelhalim. Plusieurs représentations théâtrales sont prévues pour cette journée ainsi que des lectures poétiques. Riad D.
Le festival Doha-T Tribeca
Le cinéma algérien à l’honneur L'histoire du 7ème art algérien sera à l'honneur du 4ème festival Doha-Tribeca prévu du 17 au 24 novembre prochain dans la capitale qatarie, dans le cadre de la célébration par l'Algérie du cinquantenaire de son indépendance, indique jeudi le site électronique de la fondation Doha Films. A cette occasion, plusieurs films algériens seront projetés "en guise de reconnaissance au cinéma algérien et son rôle dans le développement du 7ème art dans le Moyen Orient et l'Afrique du Nord", indiquent les organisateurs sans révéler le nombre de films. Une cinquantaine de films des quatre coins du monde, prendront part à la 4ème édition de ce festival qui consacre plusieurs prix dont celui du meilleur film arabe, du meilleur réalisateur, du public, du meilleur romancier, du meilleur film documentaire et du meilleur court-métrage. Le coup d'envoi de la 4ème édition du festival Doha-Tribeca sera donné par le film "The reluctant fundamentalist" de l'indienne Mira Naïr, en sa première sortie au Proche Orient et en Afrique du nord après sa sortie mondiale à la 69ème Mostra de Venise (Italie) qui s'est ouverte officiellement mercredi. Le festival de Doha-Tribeca a été fondé en 2009 dans le cadre d'un partenariat entre Doha Films et le Festival international Tribeca New York, fondé en 2002 après les évènements du 11 septembre par des acteurs d'Hollywood dont Robert De Niro pour revitaliser la vie culturelle à Manhattan. Le film "Normal" du réalisateur algérien Merzak Allouache avait remporté le prix du meilleur film arabe à la 3ème édition de ce festival à laquelle l'Algérie avait participé également avec "Keddache Thab'ni" (Combien tu m'aimes) de Fatma Zohra Zaâmoum. Tahar F.
FEMMES
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PAROLES DE FEMMES «Notre vie est pour une grande par t composée de rêves. Il faut les rattacher à l'action.» Anaïs Nin
Actus-femmes
LEÏLA BEKHTI
L'ACTRICE
Page animée par Tinhinan
Les DEBATS
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ILS ONT DIT : «On croit que les rêves, c'est fait pour se réaliser. C'est ça, le problème des rêves : c'est que c'est fait pour être rêvé.» Coluche
SIGNE UN ROUGE À LÈVRES POUR L'ORÉAL
Une partie des bénéfices générés par les ventes sera reversée à CékeDuBonheur, une association parrainée par l'actrice. Parfois, la beauté se met au service de la bonne cause. C'est cet état d'esprit qui caractérise la collaboration entre L'Oréal Paris et Leïla Bekhti. L'actrice et la marque, dont elle est ambassadrice, ont créé un nouveau rouge à lèvres en édition limitée. Il s'appelle Color Riche Leïla Bekhti, Teinte 377 Perfect Red. Pour chaque produit acheté, deux euros seront reversés à l'association CékeDuBonheur.1506 rouge leila Créée en 2004, CékeDuBonheur a pour mission d'assister les enfants et les adolescents hospitalisés à Paris. L'association vise notamment à améliorer leur quotidien et à combattre la solitude dont ils sont souvent les victimes. Pour ce faire, elle organise des fêtes de Noël, des goûters d'anniversaire, des ateliers artistiques ainsi que des rencontres avec des sportifs et des célébrités. Aujourd'hui, environ 400 enfants et ados âgés entre 0 et 18 ans bénéficient du soutien de cette association, dont Leïla Bekthi est la marraine. Récompensée par le César du Meilleur Espoir Féminin en 2011, l'actrice sera à l'affiche du prochain film de Géraldine Nakache, "Nous York", dans les salles à partir du 7 novembre prochain. Le rouge Color Riche Leïla Bekhti, une nuance intense et tendance, sera en vente dans les magasins de septembre à décembre 2012 au prix de 11,18 euros.
Beauté
CE QU’IL FAUT FAIRE Mes gestes beauté Pourquoi les pores sont-ils plus visibles chez certaines ?
Quand notre peau présente des pores dilatés et des points noirs, on recherche des solutions miracles. À défaut, une bonne hygiène et un maquillage judicieux peuvent les limiter. Pour avoir un teint frais et velouté malgré tout, on vous donne la marche à suivre.
Les pores sont les ouvertures de la peau par où s'écoulent la sueur et le sébum. C'est aussi par là que pénètrent les actifs des soins et des crèmes. Quand ils sont apparents, c'est souvent parce qu'ils sont dilatés par l'accumulation d'impuretés et de sébum, ce qui peut même entraîner la formation de points noirs et de boutons. Ils sont donc majoritairement l'apanage des peaux grasses ou mixtes et se situent le plus souvent au niveau de la zone T du visage (front, ailes du nez et menton). La peau paraît alors épaisse et son grain irrégulier. Certains facteurs aggravent le problème, notamment le tabac et le soleil, qui provoquent un épaississement de la couche cornée et un "effet rebond", avec production excessive de sébum.
Les pores apparents, ça s'arrange avec l'âge ? Certes, c'est à l'adolescence, que la peau est la plus grasse. Mais passé cette période, le problème ne disparaît pas pour autant, au contraire. Avec le temps, bien que les glandes sébacées voient leur acti-
vité diminuer, les pores deviennent plus visibles. Pourquoi ? Parce que, dans leur ensemble, les tissus souscutanés perdent leur fermeté. Les pores n'y coupent pas et s'allongent en prenant une forme ovoïde. Le phénomène touche tous les types de peaux, mais il est plus visible sur les épidermes à tendance grasse.
Pores apparents : quelles sont les solutions ? Douceur et légèreté sont les maîtres mots. Et l'hygiène joue un rôle essentiel. Matin et soir, éliminez les impuretés avec une eau micellaire ou un gel nettoyant sans savon (syndet), qui ne laisse pas de résidus irritants. Pour hydrater, préférez des textures légères et matifiantes, qui limitent les brillances. Certaines parviennent même à "flouter" le grain de peau, pour rendre les pores moins visibles. Efficaces aussi, les soins traitants qui contiennent des actifs à la fois raffermissants et lissants (acides de fruits ou rétinol). En activant la synthèse cellulaire, ils ont un effet bénéfique sur le grain de peau, l'éclat et les imperfections. Un masque purifiant à base d'argile, une fois par semaine, peut aussi améliorer la situation. Plus radical et plus durable : un peeling à l'acide glycolique, effectué en cabinet médical par un dermatologue.
Cheveux
LES CHEVEUX BRUNS SO DARK !
l est coutume de dire que la couleur de cheveux peut influencer notre destinée. Brunes ou blondes, nos personnalités ne seraient pas les mêmes. Souvent associés à la sensualité, les cheveux bruns sont de plus en plus assumés. Mais à qui va vraiment cette couleur de cheveux ? Tout d'abord, il est important de savoir que le brun est une couleur puissante, qui met le visage en pleine lumière. Celle-ci a donc une tendance à durcir les traits là où
I
le blond les adoucit. Le brun ne pardonne rien, les signes de fatigue, de stress, tout ce qui peut marquer notre visage est tout de suite plus visible... Par conséquent, le brun ne convient pas toujours aux peaux blanches, fragiles ou transparentes. A l'inverse, il correspond très bien aux peaux mates qui sont moins affectées par les signes du temps. Peaux claires et cheveux bruns : les liaisons dangereuses
Pour les peaux claires, le brun est donc déconseillé : il pâlit le teint et a une tendance à donner mauvaise mine. Pour ce qui est de la couleur des yeux, contrairement à la peau, les chevelures brunes s'accordent à merveille avec les yeux clairs. Le contraste valorise la couleur de l'iris et donne une impression de grandeur. Brunes aux yeux clairs, vous avez tiré la bonne combinaison ! Mais attention : comme les cheveux blonds, les crinières foncées demandent beaucoup de soin. Il convient d'utiliser un shampoing spécial brunes qui ravivera l'éclat de la chevelure.
Une crème nourrissante est également conseillée pour conserver toute la brillance. Votre coiffeur peut également faire des miracles et vous donner de sublimes reflets. Être brune, c'est aussi savoir se maquiller en conséquence et ce point n'est absolument pas à négliger ! Utilisez un fond de teint clair mat, et soulignez votre regard par un fard chocolat ou prune. N'oubliez pas la racine de vos cils (supérieurs et inférieurs) d'un trait de crayon plus foncé. Vous voilà en total look brunette !
• Gérante Naïma MAHMOUDI • Directeur de la publication Aïssa KHELLADI •
Le fondateur
Quotidien national d’information Edité par la SARL MAHMOUDI INFO
Abderrahmane Mahmoudi
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18 Les DEBATS
N° 480 - Ven.31 août - Sam.1 septembre 2012 er
SPORTS
CAN 2013 : Libye - Algérie
La Fédération marocaine s’occupera de l’organisation En plus de la préparation sur le plan physique et technico-tactique du derby maghrébin entre l’Algérie et la Libye, il y a aussi celle ayant trait au côté organisationnel.
A
en croire des informations émanant de la FAF, c’est la Fédération royale marocaine de football qui s’est portée garante pour réussir cet aspect, d’autant plus que cette rencontre devra avoir lieu sur ses bases. Selon nos sources, la FRMF se chargera de veiller au bon déroulement avant, durant et après ce derby. Sachant que le point le plus sensible demeure celui des supporters, la Fédération en question prépare une feuille de route afin que les fans des deux sélections
soient pris en charge de la plus belle des manières, jusqu’à ce qu’ils quittent le sol marocain. Les organisateurs savent pertinemment que ce derby attirera la grande foule et c’est pour cette raison que la préparation par sa réception a d’ores et déjà commencé. En ce qui concerne les accréditations des représentants des différents médias, devant couvrir cette rencontre, cela a été laissé à la charge des Marocains. Ces derniers devront travailler en collaboration avec les fédérations des deux pays pour que cette opéra-
Rennes
Brahimi prend la direction de Grenade
tion soit faite convenablement et dans la légalité, dans l’optique de ne rien laisser au hasard. Sur un autre sillage et dans une intervention sur la chaîne Ennahar TV, à partir de la Tunisie, le sélectionneur libyen, Abdelhafid Arbish, a insisté pour appeler joueurs et supporters des deux équipes au respect mutuel et à ce que tout le monde veille pour que la rencontre ne sort pas de son cadre et aspect sportifs. «Avant tout, c’est une rencontre entre frères. Il faut que les gens comprennent que nous sommes adversaires et non pas
des ennemis. Pour cela, mon souhait le plus cher est que cette rencontre se déroule dans les meilleures conditions possibles, sans que des dépassements aient lieu. J’ai insisté auprès de mes joueurs pour cela, et j’espère que cela sera de même chez nos frères algériens. Au final, on devra féliciter le vainqueur et souhaiter bonne chance au perdant. C’est ainsi qu’est faite la loi du football», a-t-il
lancé. S’agissant de la rencontre en elle-même, le sélectionneur libyen a affirmé qu’il appréhende trois joueurs, à savoir Lacen, Feghouli et Slimani. «Même si l’appréhende ces trois éléments, il ne faut en aucun cas négliger l’apport des autres. L’Algérie dispose d’un très bon groupe, et personne ne pourra dire le contraire», a-t-il conclu. Yacoub B
Ligue des champions d’Afrique
L’ES Sahel fait appel de sa sanction
L’
ES Sahel a décidé de faire appel de la décision de la commission d’organisation des compétitions interclubs de la CAF d’exclure l’équipe de la Ligue des champions, rapporte le site de la radio tunisienne Shems FM. L’ES Sahel a été disqualifiée de la Ligue des champions d’Afrique par la CAF, suite aux incidents qui ont conduit à l’arrêt du match ES Sahel-ES Tunis (0-2), le 18 août à Sousse dans le cadre de la 4 journée du groupe A. Le porte-parole de l’ESS, Zouheir Hnia, s’est exprimé au nom du club, indiquant que la décision de «l’exclusion est très sévère et que le texte adopté dans la prise de décision ne s’applique pas à l’ESS étant donné que les supporters n’ont pas envahi le terrain et qu’il n y a pas eu agression sur l’équipe adverse (l’EST)». Par ailleurs, un total de 7.200 billets seulement sera mis en vente pour le match Espérance de Tunis Sunshine Stars du Nigeria, pour le compte de la 3 journée de la Ligue des champions (Groupe A), prévu demain au stade de Radès, annonce le club sang et or sur son site internet. La restriction du nombre des supporters est prise par mesure de sécurité. e
e
Selon France Football, Rennes s’apprête à prêter Yacine Brahimi (22 ans) pour une saison à la formation espagnole de Grenade, qui évolue en première division. En contrepartie, le club breton recevra 300.000 euros. Une option d’achat, dont le montant s’élève à quatre millions d’euros, a également été fixée dans la transaction. Sous contrat jusqu’en 2014, Brahimi n’entrait plus dans les plans de Frédéric Antonetti, pas plus que le jeune milieu ghanéen, Kamal Issah (20 ans), qui n’est jamais apparu en compétition officielle avec l’équipe première. Ce dernier a été vendu au FC Nordsjaelland, champion du Danemark et qualifié pour la phase de poules de Ligue des champions. Il a signé un contrat de trois ans.
Championnat d'Afrique de handball
Victoire de l’Algérie devant le Maroc 27-20 L
a sélection algérienne de handball (U-21) a battu son homologue du Maroc (27 û 20), mi-temps (13 -11) en match comptant pour la 3ème journée de la 18è édition du championnat d'Afrique juniors (groupe B), disputée jeudi au Palais des sports de Treichville à Abidjan. Grâce à cette victoire, la 3e consécutive, les "Verts" occupent seuls la tête du classement du groupe B, après avoir battu respectivement la Guinée (35-22) et la Libye (25-21). Dans l'autre matche du groupe B, l'Egypte a battu la Guinée 50 û 19. Le Congo devait, quant à lui, rencontrer la Libye. A l'issue de cette journée, l'Algérie occupe seule la 1ère place avec 6 pts, devant le Maroc et l'Egypte (2 pts) puis le Congo (2 pts), la Libye et la Guinée (0 pt). Demain vendredi, pour le compte de la 4e journée, l'Algérie sera opposée au Congo, l'Egypte au Maroc et le Congo à la Libye. S. S.
CSC
La piste Fabre définitivement écartée Volley-bball
Sennoun affûte ses armes
F
Le gardien international algérien, Michaël Fabre, ne viendra pas au CS Constantine, a annoncé la direction du club. Le gardien, qui a participé à un stage de l’équipe nationale sous la direction de Vahid Halilhodzic l’an dernier, est sous contrat avec Clermont Foot (L2 française) pour encore une année. Même s’il a participé à son premier match de championnat cette saison, contre Sedan la semaine passée, Fabre était intéressé par le projet que monte le CSC. Après la piste M’Bolhi, c’est donc une seconde piste qui ne donne rien pour le CSC, toujours à la recherche d’un gardien d’envergure pour cette saison.
raîchement installé à son poste, le nouveau sélectionneur de l’équipe nationale messieurs de volley-ball, Mourad Sennoun, affiche d’ors et déjà ses ambitions. «Je suis venu pour gagner des titres. Certes, la mission ne sera pas facile notamment face à des concurrents comme l’Egypte ou la Tunisie. Nous essayerons de bâtir une équipe capable de rivaliser avec les meilleures», a souligné Sennoun à l’issue de la signature de son contrat et son installation officielle. «J’œuvrerai pour ancrer la culture de la gagne dans l’esprit des joueurs avec l’objectif d’entamer le prochain Championnat d’Afrique en conquérant et pour remporter le titre. Si jamais, je n’arrive pas à atteindre cet objectif, je serai le premier et
seul responsable», a-t-il ajouté. Le nouveau coach des Verts a indiqué que le Championnat arabe des nations prévu en fin d’année constituera «une phase importante dans la préparation de l’équipe, car il intervient après deux ou trois stages d’une courte durée». L’ancien joueur international estime que la «régression» du niveau de la sélection et son éloignement des podiums sont dus à plusieurs paramètres. Evoquant la stratégie à adopter, au moment où plusieurs personnes parlent de rajeunissement massif, Sennoun a affirmé que «tout joueur capable d’apporter un plus à la sélection est le bienvenu même s’il a 30 ans ou plus, l’essentiel c’est le rendement durant les matches».
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Les DEBATS
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ROND POINT
GHIR HAK
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Cinquante ans plus tard
L’
Constantine
Neuf personnes dont deux pompiers décèdent dans un puits
Par Djamel Eddine Merdaci
information a fait le tour du monde. Les légendaires Rolling stones remontent sur scène dans quelques semaines. Un évènement qui, à y regarder de plus près, sort de l'ordinaire. Le groupe est en effet constitué de musiciens qui alignent une moyenne d'âge de soixante-dix ans. Véritables emblèmes du rock britannique, ils sont sur le front depuis cinquante ans déjà et s'affichent encore bons pour le service. Sans crainte de paraître ridicules et décalés par rapport à une scène musicale internationale caractérisée par l'implacable règle du tamisage, pour ne pas dire de l'élimination. Que de groupes mythiques et fondateurs, à commencer par les Beatles et les Who ont disparu alors que cinquante ans plus tard, les Rolling stones sont toujours là et bien là. Avant d'être les septuagénaires aux visages burinés par les marques du temps, Mick Jagger, Keith Richards, et Charlie Watts, les membres historiques des Rolling stones ont été des jeunes rockers poupins qui n'auraient pas imaginé, en 1962, une carrière d'une telle longévité. Leur succès phénoménal ne s'explique pas autrement que par un extraordinaire talent qui rend anecdotiques leurs frasques, les turpitudes qui ont jalonné leur parcours, et même leur mauvaise réputation qui n'a pas empêché la reine d'Angleterre d'anoblir, à titre certes symbolique, le sulfureux Mick Jagger. Ce groupe est un cas d'école car on ne lui connaît pas d'exemple comparable. Leur retour imminent n'est certainement pas motivé par des considérations matérielles car il a connu fortune, reconnaissance et honneurs. Si les Rolling stones reviennent sur la scène, c'est d'abord pour démontrer que l'art n'est pas compatible avec la retraite. Sans les riffs de guitare de Keith Richards, qui valent d'être enseignés dans les conservatoires, la musique n'a plus la même résonance. Le musicien, qui a cultivé comme ses autres comparses du groupe, une image de mauvais garçon, n'en a pas moins révolutionné le jeu de guitare. Le musicien n'est pas de toute évidence prêt à faire ses adieux. Mais on est bien sûr plus attendu lorsque on est comme lui un Rolling stone intemporel, une pierre qui roule sans amasser mousse. Mick Jagger, Keith Richards, Charlie Watts, et Ron Wood sont aujourd'hui des icônes plus que des vétérans en mal d'apparitions publiques. Leurs concerts, dans quelques semaines, vaudront le déplacement, et se joueront à guichets fermés dans des salles combles. Ils auront, pour tous ceux qui ont aujourd'hui entre cinquante et soixante dix ans, les couleurs de la nostalgie car le groupe est légendaire en ceci qu'il appartient à un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître. Un parcours comme celui des Rolling stones sera difficile à rééditer tant il est manifeste que c'est un vrai moment d'Histoire. Avec ses excès, sa violence, le groupe est inséparable de l'histoire de ces cinquante dernières années et quels que soient les sentiments qu'ils inspirent, il est incontestable que les Rolling stones renvoient à une certaine idée de la jeunesse du monde. On peut bien volontiers croire que ce n'est pas sous l'empire de la lubie, par coquetterie, que les Rolling stones, d'ailleurs injustement qualifiés de papys du rock, ont décidé de refaire de nouveaux tours de piste. La raison de ce come back en est qu'ils n'ont jamais su faire autre chose que de la musique. Et qu'ils l'ont toujours si bien fait que personne ne pourrait avoir le réflexe incongru de s'en plaindre. D. E. M.
ACTU...
Jeux Paralympiques
Deux médailles de bronze pour l’Algérie
L
e judo handisport algérien a remporté deux médailles de bronze, lors de la 1ère journée des 15ès Jeux Paralympiques de Londres qui ont débuté, mercredi avec la cérémonie d'ouverture et se poursuivront jusqu'au 9 septembre. La première médaille a été gagnée par le champion paralympique en titre, Mouloud Noura dans la catégorie des -60kg, après sa victoire au repêchage face au Coréen Lee Min-Jae sur Ippon. La seconde médaille de bronze de la catégorie est revenue au Britannique Quilter Ben, alors que le
podium a été complété par l'Azerbaidjanais Ramin Ibrahimov (or) et le Chinois Li Xiaodong (argent). Pourtant le chemin était tracé à Noura pour l'or, après s'être débarrassé avec brio du redoutable mongolien Aajim (ippon) en 1/8 de finale, et surtout du champion du monde britannique en titre Quilter (Ippon) en quart. «J'avais des appréhensions surtout pour le Mongolien que j'ai pu maîtriser, idem pour le Britannique que j'ai dominé devant une salle archi-comble acquise pour lui", a déclaré le judoka algérien, éliminé par la suite par le Chinois Xiaodong par
ippon, en 1/2 finale, devant l'étonnement des techniciens et les spectateurs. "Je ne sais pas, mon corps et mes muscles ne répondaient pas. Mon adversaire je le connais pour l'avoir battu à plusieurs reprises et avant la limite, et lui aussi avait son idée sur moi. C'est qu'il était plus intelligent que moi, car il a su me prendre à défaut, peut-être que j'étais dans l'euphorie avant l'heure, néanmoins, je suis content et heureux de figurer sur le podium paralympique pour la seconde fois", a conclu Mouloud Noura. De son côté, son compatriote Sid Ali Lamri (-66kg) a pris également la 3è place, perdant certes son titre paralympique, mais a réussi à rester parmi les quatre meilleurs mondiaux de sa catégorie. Exempt des 8ès de finale, Sid Lamri a affronté par la suite, en 1/2 finale, le Japonais Hirose Makoto (lui aussi exempt du même tour). La qualification est revenue au Japonais en marquant un Yoko dès les 10 premières secondes. "Le tirage au sort ne m'a pas épargné en se retrouvant dans la 1ère poule regroupant les meilleurs judokas de la catégorie. Mon adversaire était prenable et je devais prôner la prudence avant d'attaquer. Malheureusement sur une erreur d'appréciation, il me marque un Yoko et puis il a fermé complètement le jeu, rendant ma tâche très difficile", a expliqué Lamri. Farid D.
Neuf (9) personnes, 6 membres d'une même famille, un (1) voisin et deux éléments de la protection civile, sont mortes, et cinq pompiers grièvement blessés, vendredi en début d'après-midi, dans un puits situé au lieu-dit "4 chemins", à l'entrée de la nouvelle ville Ali Mendjeli (Constantine), a-t-on appris auprès de la protection civile. Selon les premiers éléments recueillis sur place par l'APS, c'est en voulant porter secours à une personne de la famille concernée, tombée dans ce puits, que les autres membres sont successivement descendus dans la cavité pour ne plus remonter. Alertée, la protection civile est à son tour intervenue, perdant 2 de ses éléments, morts dans les mêmes conditions, déplorant cinq blessés graves parmi ses éléments qui se trouvent en soins intensifs à l'hôpital régional militaire d'Ali Mendjeli. Une enquête a été aussitôt déclenchée par les services compétents pour établir les circonstances précises de ce drame. Riad D.
Khenchela
Saisie de plaques d'aluminium destinées à la contrebande 90 quintaux de plaques d'aluminium destinées à la contrebande via la frontière Est du pays ont été saisis à N'Sigha (4 km de Khenchela), a-t-on appris jeudi auprès du Commandement du groupement de wilaya de Gendarmerie nationale. La saisie à bord d'un camion de cette marchandise a été opérée lors d'un contrôle de routine, a ajouté la même source, précisant que trois individus sont impliqués dans cette affaire de contrebande. Une enquête a été diligentée pour retrouver les contrebandiers qui ont fui en abandonnant le camion et son chargement, tandis que des échantillons des plaques saisies ont été envoyés au laboratoire de la Gendarmerie nationale à Alger pour analyse, a indiqué la même source. Tahar F.
El Ma Labiod (Tébessa)
Trois morts dans un accident de la route Trois personnes ont trouvé la mort jeudi après-midi, dans un accident de la circulation survenu sur la RN 16 près de la localité d'El Ma Labiod (45 km au sud de Tébessa), a-ton appris auprès de la Gendarmerie nationale. Une violente collision entre un véhicule utilitaire transportant des jerricans de gas-oil et un camion roulant en sens inverse a provoqué le décès sur le coup des deux occupants du premier véhicule et du conducteur du poids lourd, selon la même source. Les corps des trois victimes ont été complètement calcinés à la suite de l'explosion des jerricans contenant le gas-oil. Sept (7) personnes ont trouvé la mort et cinq autres ont été blessées, en l'espace de 5 jours, sur les routes de la wilaya de Tébessa. A. Y.
Sahara Occidental
Kerry Kennedy achève une visite dans les camps de réfugiés
L
a présidente du centre américain Robert-Kennedy pour la justice et les droits de l'homme Mme Kerry Kennedy a achevé mercredi soir une visite dans les camps de réfugiés sahraouis, où elle s'est enquise des conditions de vie dans ces camps et a évalué la situation des droits de l'homme, après avoir séjourné à El Ayoun (capitale occupée du Sahara Occidental). A la tête d'une délégation représentant quatre organisations internationales des droits de l'homme ainsi qu'une juge du tribunal américain des droits de l'homme, Mme Kennedy s'est rendue au siège de la Commission sahraouie pour l'autodétermination situé au camp de Chahid El Hafedh. La délégation s'est déplacée par la suite au camp de réfugiés de Smara où elle a rencontré des familles et s'est enquise de leurs conditions de vie, avant de se réunir avec des repré-
sentants de familles des disparus sahraouis et de victimes de violations des droits de l'homme commises par l'occupant marocain. Les membres de la délégation ont, en outre, visité le siège de l'Union des femmes sahraouies, où Mme Kennedy a déclaré qu'"il est très émouvant de voir des femmes qui ont des histoires aussi terribles sur des violations et des atrocités commises contre elles ou leurs proches gardent toujours cette force et cette volonté de bâtir des institutions solides de la société sahraouie". En se rendant dans le camp de réfugiés sahraouis de Boudjdour, elle a rendu hommage à la femme sahraouie pour sa "détermination" et son "apport", notamment dans l'organisation de la vie dans les camps de réfugiés, en particulier en ce qui concerne l'éducation et la santé. La présidente de l'organisation américaine a précisé, par la même occasion, qu'elle
allait collecter les témoignages des femmes ayant subi des violations de droits de l'homme pour qu'elles soient mentionnées dans le rapport qui sanctionnera sa mission. Pour sa part, la secrétaire générale de l'Union des femmes sahraouies, Mme Fatima El Mahdi, a affirmé qu'il s'agit "d’un grand honneur" pour les Sahraouis de recevoir la délégation du Centre Robert-Kennedy", rappelant le soutien apporté par cette organisation à la militante sahraouie des droits de l'homme Aminatou Haidar lors de sa grève de la faim à Lanzarote (Espagne) en novembre 2009. Mme El Mahdi a saisi cette occasion pour demander au Centre de faire pression sur le conseil de sécurité des Nations unies pour doter la Minusro d'un mécanisme de surveillance des droits de l'homme au Sahara occidental. Tahar F.