Remerciement :
Tout d’abord, je tiens à remercier et exprimer ma profonde gratitude aux personnes qui m’ont apporté leur aide de loin ou de près.
Je voudrais adresser toute ma reconnaissance à la directrice de ce mémoire, madame Houda Driss, pour sa disponibilité, sa patience et surtout ses judicieux conseils qui ont contribué au développement de ma réflexion.
Je tiens également à témoigner ma gratitude à tous les enseignants qui m’ont aidé durant mon cursus universitaire.
Je désire aussi remercier mes très chers parents, ainsi que mon frère pour leurs sacrifices, leur soutien et leur confiance.
Finalement, je voudrais exprimer ma reconnaissance envers mes amis pour leur indéniable soutien.
A tous ces intervenants, je présente mes remerciements, mon respect et ma gratitude.
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De l’abandon, à la réappropriation des richesses de Thyna, à Sfax 3 | Page Sommaire : Remerciement :....................................................................................................................2 Sommaire : ............................................................................................................................3 Problématique :....................................................................................................................6 Méthodologie :.....................................................................................................................9 CHAPITRE 1 : 11 Le parc, comme concept 11 1 Définition d’un parc : 12 2 Genèse des parcs dans le monde - Lecture historique : 12 3 Typologie des parcs : 13 14 4 Impacts des parcs sur la vie socio-économique : 19 5 Les différentes écoles de pensée du concept de parc : 22 31 Chapitre 2 : 31 Le site d’intervention 31 « Le parc urbain de Thyna » 31 1 Introduction : 32 2 La commune de Thyna :........................................................................................32 3 Le site d’intervention : Le parc urbain de Thyna : 42 4 Les composantes du site :......................................................................................43 ..............................................................................................................................................58 Chapitre 3 : .........................................................................................................................58
De l’abandon, à la réappropriation des richesses de Thyna, à Sfax 4 | Page Les tentatives de mise .......................................................................................................58 en valeur du site :...............................................................................................................58 Le parc urbain de Thyna ...................................................................................................58 1 Introduction :............................................................................................................59 2 Tentatives initiées par le cadre institutionnel public : ........................................60 3 Tentatives initiées par le cadre associatif :..........................................................68 4 Conclusion : .............................................................................................................72 ..............................................................................................................................................73 ANALYSE DU ........................................................................................................................73 CONTEXTE DU......................................................................................................................73 PARC URBAIN ......................................................................................................................73 DE THYNA.............................................................................................................................73 1 Analyse urbaine : ....................................................................................................74 2 Analyse paysagère :...............................................................................................82 3 Analyse séquentielle et état des lieux : 86 ..............................................................................................................................................95 Références : 95 1 Parc de la Villette, Paris ; Exemple Français d’un parc culturel, durable : 96 2 Parc sensationnel en Italie : 106 3 Parc de la chute Montmorency-Expérience Chute : 112 4 Exemple d’un parc Archéologique : L’enceinte fortifiée de la chapelle du château de Jorba en Espagne : 122 5 Station d’écologie théorique et expérimentale : Le centre d’excellence scientifique en Ariège, Toulouse : 131 6 ECOPARK : Borj Cédria 136 7 Synthèse : 142 143 Projet : 143
De l’abandon, à la réappropriation des richesses de Thyna, à Sfax 5 | Page De l’abandon,...................................................................................................................143 À la réappropriation des richesses de ..........................................................................143 Thyna, à Sfax 143 8 Stratégie d’intervention : .....................................................................................144 Conclusion générale : 151 Références bibliographiques : 152 Table de figures : 155 Table de matières : 162 Annexe : 171
Problématique :
Le littoral sud de Sfax constitue un espace privilégié pour les activités humaines qui l’ont façonné parfois en le développant et en le valorisant, souvent en l’affectant et en le dégradant.
Cette zone côtière occupe une vaste étendue ; elle s’étale sur plus de 18 km de long. Comme par son caractère industriel, Thyna présente à la fois des richesses naturelles et culturelles de forte valeur patrimoniale :
D’une part, sur le plan historique et culturel, cet espace a accueilli plusieurs civilisations qui ont jalonné l’histoire depuis l’ère punique et perçoit encore leurs traces. On y trouve des vestiges dégagés qui couvrent 83 ha d’une valeur historique inestimable.
D’une autre part, sur le plan naturel, le site regorge de richesses et possède un patrimoine écologique remarquable.
On y trouve la zone humide de Thyna, classée site Ramsar 1 et connue par sa biodiversité et sa qualité paysagère à l’échelle internationale. Ainsi, le parc naturel est considéré comme l’un des poumons de la ville 2 . Il renferme de grandes variétés d’arbres et d’arbustes.
Néanmoins les espaces conçus aux environs sont en veilleuse et mal exploités. La ville de Sfax souffre d’un manque flagrant d’espaces de détente et d’institutions de loisirs.
Cette situation critique, nous incite à un changement d’attitude envers un tel endroit.
Perçu comme étant une terre marginalisée et source d’insécurité, il est devenu un milieu propice à la criminalité et la délinquance.
1 Site Ramsar : Est la désignation des zones humides d’importance internationale inscrites par les parties sur la liste de la convention Ramsar. Les zones humides Ramsar doivent répondre à plusieurs critères notamment l’existence de poissons et d’oiseaux aquatiques menacés. En désignant une zone humide comme zone Ramsar, le gouvernement s’engage à prendre les mesures nécessaires pour assurer le maintien de ses caractéristiques écologiques. Diverses mesures ont été élaborées dans le cadre de la convention pour lutter contre les menaces pesant sur les caractéristiques écologiques de ces régions.
2 Parmi les rares espaces verts à Sfax, on cite le parc zoologique et jardin public Touta.
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Ce site mérite d’avoir une mise en valeur à la hauteur de son potentiel et de lui donner une nouvelle vie. Cette démarche consiste à l’exploitation de ses atouts en premier lieu par la protection et la mise en avant du site archéologique et du cadre paysager (Faune et Flore) également.
Il est aussi nécessaire d’y injecter les fonctions les mieux adaptées pour la population cible et de réanimer les structures déjà existantes. Ceci permet de garantir l’insertion de la société dans son histoire, de jouir son identité, tout en ayant le droit à la mer : Un cadre naturel et paysager riche de séquences et d’activités.
Cette démarche consiste dans un deuxième lieu à la création d’un pôle d’attraction pour la population locale et régionale dans le but de les mobiliser vers cette destination de divertissement et rendre le développement économique plus dynamique en conséquent.
En outre, vu son emplacement stratégique et sa proximité à l’aéroport, le site peut faire partie d’un circuit touristique reliant la ville ancienne (Medina de Sfax) au parc de Thyna.
Le ministère de l’environnement et du développement durable, le ministère de la culture et le ministère de l’équipement, de l’habitat et l’aménagement du territoire ont tous déployé des stratégies de valorisation de ce patrimoine culturel et naturel avec la contribution de l’Union Européenne.
Ces acteurs internationaux ont lutté avec ténacité à concrétiser la réalisation de plusieurs projets tel que SMAP III Grand Sfax. Sans oublier les associations comme « Sfax El Mezyena », « We youth », ou bien « Sfax Outdoor Sport » qui ont organisé des journées de sensibilisation contre la pollution. Une pollution provenant essentiellement des industries chimiques de l’usine du Siape3, une usine active depuis plus de soixante ans, fermée en Juillet 2019 après un combat acharné avec la société civile.
En revanche, ces intervenants sont confrontés à plusieurs problèmes institutionnel et financier qui bloquent l’avancement et l’aboutissement de ces projets. D’où le site est
3 Siape : La société industrielle d’Acide Phosphorique et d’engrais. Ce complexe industriel avec ses trois unités de production est situé sur la route nationale n°1 à 4 km au sud de la ville de Sfax. Le terrain sur lequel est implantée l’usine appartient à la commune de Thyna, sur la rive sud d’oued el Maou qui sépare cette commune de celle de Sfax.
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à l’abandon, ce qui aggrave la situation. Ce dernier nécessite une véritable volonté et un nouvel élan afin d’être profitable et exposé au public.
L’intérêt porté sur le site a attiré plusieurs chercheurs et étudiants pour l’aborder comme étant support d’étude pour leurs recherches ou mémoires d’architecture : Certains ont privilégié les côtés historiques et culturels en axant leurs recherches sur le site archéologique. D’autres se sont se sont principalement concentrés sur les aspects paysagers et les ressources naturelles. Ce travail est alors plus étendu, qui prend en considération toutes les composantes du site. Les études et les interventions déjà réalisées seront des références et des points de repère pour en tirer les convergences et les écarts.
Quelles sont les composantes du site ?
Comment peut-on réexploiter les structures existantes pour qu’elles soient mieux adaptées aux besoins de la population cible ?
Quelles sont les structures complémentaires/aménagement urbain qui pourraient s’intégrer au site en respectant ses caractéristiques naturelles et historiques d’une part et l’enrichir afin de le mettre en valeur d’autre part ?
Comment conjuguer l’aspect culturel et l’aspect naturel/paysager en intervenant sur le site ?
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Méthodologie :
Afin de répondre à la problématique posée au début, mon travail fait l’objet d’une recherche fondamentale théorique, couplée à une étude sur le terrain en vue de pouvoir finir avec des orientations concernant « le parc urbain de Thyna ».
L’approche du sujet s’est faite sur trois étapes :
-Une recherche théorique : dans laquelle on tend à définir les notions de base, à savoir constituer une assise conceptuelle au travail. Cette phase développera 3 chapitres : Tout d’abord, on présentera les parcs, comme concept. En s’appuyant sur la méthode historique qui se base sur la consultation des revues de littérature, on citera l’évolution des parcs et on définira leurs différentes typologies, en se référant à des écoles marquantes telles que l’école Française, l’école Italienne ainsi que l’école Canadienne. En passant par les caractéristiques de ces dernières, on étalera leurs impacts socio-économiques sur la vie des citadins.
Le deuxième chapitre sera dédié au site d’intervention « Le parc urbain de Thyna », un site qui malgré toutes ses potentialités énumérées grâce à la lecture historique, est tombé dans l’oubli. Implanté sur le littoral sud de Sfax, berceau de différentes civilisations et au bord d’une zone humide classée à l’échelle internationale. Ce patrimoine précieux perdu au milieu d’un parc naturel d’une richesse importante en espèces médicinales est à l’abandon.
Finalement, le dernier chapitre s’intéresse aux multiples tentatives de mise en valeur proposées par différents acteurs locaux ou étrangers, de la société civile ou du cadre institutionnel, et qui demeurent en revanche inefficaces sur le plan pratique.
La partie analytique se basera en premier lieu sur les enquêtes sur terrain, les visites d’exploration, et les entretiens avec les citoyens et les acteurs du domaine du patrimoine, de l’urbanisme et de la société civile. Une analyse du site en deuxième lieu, afin de décortiquer la situation actuelle de l’état des lieux à travers l’observation in situ (Reportage photographique et techniques du relevé), et les documents techniques recueillis auprès des collectivités locales, des administrations publiques et
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des maitres d’œuvre. Et en dernier lieu, on se référera à 3 exemples de parc, chacun en rapport avec une école citée, une intervention sur une site Archéologique ainsi qu’une station d’écologie théorique et expérimentale.
Une approche du projet : qui est la phase finale suite à toutes ces recherches et réflexion, dans laquelle se faisait la prise de position par rapport aux actions à mener, proposant d’éventuelles solutions aux problématiques reliées à la sauvegarde et la mise en valeur du site d’intervention, en passant par son historique, sa richesse biologique, son patrimoine bâti et en mettant en exergue son potentiel inexploité.
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CHAPITRE 1 : Le parc, comme concept
1 Définition d’un parc :
Selon le Robert en ligne :
« Un parc est une étendue de terrain entretenu, entièrement clos, dépendant généralement d’un château, d’une grande habitation. »4
Quant au dictionnaire Larousse en ligne, il définit un parc comme :
« Nom masculin, en bas latin il est nommé parricus, enclos et parra, perche en prélatin et qui signifie un terrain clos, en partie boisé, ménagé pour la promenade, l’agrément. »5
Un parc est une aire délimitée d’un territoire maintenu à l’état naturel pour des raisons de conservation du milieu naturel ou semi-naturel et paysagé pour des besoins de divertissement.
2 Genèse des parcs dans le monde - Lecture historique :
Dans son sens originel, le parc fait partie du territoire clos appartenant au château.
Ainsi les premiers parcs étaient des terres réservées par les nobles pour la chasse au moyen âge, ils sont entourés de murs épais ou de haies pour éloigner les proies.
La réserve de chasse s’est transformée en un parc paysager entourant une résidence noble du 16ème siècle. Ceux-ci peuvent être des terrains de chasse, mais ils servent aussi à déclarer la richesse et le statut de leurs propriétaires.
L’esthétique de l’aménagement paysager commence par ces parcs, dont l’aspect paysager naturel est mis en valeur par les architectes paysagistes.
Avec la révolution industrielle, les parcs ont pris une nouvelle signification en devenant des superficies gelées afin de préserver un sentiment de nature dans les grandes villes industrielles. L’activité sportive est devenue une grande utilisatrice de ces parcs urbains.
4 Le Robert, Parc. Dans dictionnaire en ligne sur https://www.lerobert.com/google dictionnairefr?param=parc
5 Larousse, Parc. Dans dictionnaire en ligne sur https://www.Larousse.com/google-dictionnairefr?param=parc
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Les zones d’une beauté exceptionnelle ont également été mises en réserve comme les parcs nationaux pour empêcher qu’ils soient vandalisés par un développement urbain incontrôlé. 6
3 Typologie des parcs :
3.1 Les parcs naturels :
Les parcs naturels sont des parcs appartenant ou exploités par les gouvernements nationaux ou les administrations régionales avec un objectif de protection de la nature. Ils comprennent souvent des réserves naturelles.
3.1.1 Les parcs nationaux :
Un parc national est un vaste territoire de réserve naturelle, bénéficiant d’un statut de protection en vue de la sauvegarde des richesses naturelles (faune, flore, sol, sous-sol, atmosphère, eaux, environnement) et ouvert au public à des fins récréatives, éducatives et culturelles.
Sa vocation est de protéger le milieu naturel, d’en faciliter la découverte, d’offrir un cadre à la recherche scientifique et de contribuer au développement économique, social, et culturel des populations locales.
6 Centre national des ressources textuelles et lexicales. Disponible sur : https://www.cnrtl.fr/definition/parcenet
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Figure 1:Schéma récapitulatif de l'évolution des parcs, source : Auteure
3.1.2 Les parcs régionaux :
Un parc régional est une one peuplée et exploitée où un plan régional d’aménagement du territoire et de développement touristique vise à établir une harmonie entre des activités de loisirs et des activités traditionnelles, rurales et artisanales, tout en assurant la conservation de l’environnement.
Et qui a pour objectif la protection et la gestion de patrimoines culturel et nature, l’aménagement du territoire, le développement économique et social, l’expérimentation et la recherche ainsi que l’accueil, l’éducation et l’information du public. 7
3.2 Les parcs culturels :
3.2.1 Les parcs archéologiques :
3.2.1.1 Définitions :
Selon le dictionnaire Larousse en ligne :
7 Site officiel du ministère de la culture Française. Disponible sur : https://www.culture.gouv.fr/Thematiques/Patrimoine-culturel-immateriel/Le-Patrimoineculturel-immateriel/Les-acteurs-de-la-sauvegarde-du-Patrimoine-culturelimmateriel/Patrimoine-culturel-immateriel-et-Parcs-naturels-regionaux
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Figure 2:Parc Albert au Congo, source : stringfixer.com1
Figure 3:Parc national des écrins dans les Alpes, source : ledauphine.com
Figure 4:Parc régional de Lorraine, source : Lefigaro.fr
« Un parc archéologique est constitué d’un ensemble de sites, la majorité d’entre eux n’a toujours pas été fouillée. »8
Le parc archéologique est un site archéologique composé d’animations et de reconstitutions, c’est une mise en contexte de données archéologiques et scientifiques, présentées de manière pédagogique afin de les mettre en valeur aux yeux des visiteurs et de les rendre facilement compréhensibles.
3.2.1.2 Les bénéfices d’un parc archéologique : Les parcs archéologiques accomplissent la recherche et l’animation du public.
Si la pédagogie est au cœur de la plupart des sites culturels, notamment des musées archéologiques, le côté ludique est plus original.
Cela nous renseigne sur la volonté d’attirer tout autant que la pédagogie.
A vocation pédagogique, le parc archéologique utilisera des dispositifs tels que des animations, des visites guidées, des ateliers pour s’engager d’une part et poursuivre sa mission pédagogique d’autre part. En outre, le parc archéologique joue le rôle parfait d’en faire un patrimoine vivant fascinant.
3.2.2 Les parcs scientifiques :
Selon le dictionnaire Larousse en ligne :
« Un parc scientifique est un site qui regroupe des activités et industries de haute technicité, des centres de recherche, des établissements universitaires, etc.… »9
Relativement à la définition du « dictionnaire » :
8 Larousse, Parc. Dans dictionnaire en ligne sur https://www.Larousse.com/googledictionnaire-fr?param=parc
9 Larousse, Parc. Dans dictionnaire en ligne sur https://www.Larousse.com/googledictionnaire-fr?param=parc
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Figure 5:Adaptation paysagère de l'enceinte fortifiée et de la chapelle du château de Jorba, source : Diviser.com
« Un parc scientifique est un espace à vocation pédagogique, marchand ou non, dont le thème principal est l’explication scientifique de la nature, de la science et de la technologie. »10
3.2.3 Les parcs nationaux
historiques : Selon l’Encyclopédie Française :
« Un parc national historique est une aire protégée ayant une valeur historique nationale aux Etats Unies, et qui s’étend généralement au-delà des limites d’une seule propriété ou d’un unique bâtiment. Il associe un site historique et fréquemment un site naturel de valeur. »11
10 Définition Dictionnaire, Parc scientifique, Dans dictionnaire en ligne sur : https://www.definition-dictionnaire.com/Parc%20scientifique
11 Encyclopédie, Parc paysager, dans dictionnaire en ligne sur : https://www.encyclopedie.fr/definition/Parc_paysager
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Figure 7:Vue aérienne du parc scientifique Shenzen, Chine, source : Archdaily.com
Figure 6:Les laboratoires dans le parc scientifique Shenzen, Chine, source : Archdaily.com
Figure 8:Monument de commémoration de la fortification de Dorchester Heights, Boston, MA., source : tclf.org
Figure 9:L’un des canons de l'évacuation Britannique de la ville de Boston, MA, source : tclf.org
3.3 Les parcs de loisirs :
Selon le dictionnaire Larousse en ligne :
« Un parc de loisirs est un vaste terrain aménagé spécialement pour les loisirs et comprennent diverses installations destinées à la détente et à l’amusement en particulier des enfants (jeu d’adresse ou de force, équipements sportifs, attractions manèges, etc.) »12
3.4 Les parcs paysagers : Selon l’encyclopédie Française en ligne :
« Un parc paysager est en Pologne et en Slovénie, un type d’aire protégée, similaire aux parcs régionaux. »13
3.5 Les parcs urbains :
3.5.1 Définitions : Il s’agit d’espaces verts plus ou moins étendus, présents dans les zones urbaines ou à leur périphérie, qui remplissent une importante fonction récréative, environnementale et culturelle.
« Lieu public dans une ville, une commune constituée par des espaces verts. »14
Selon l’encyclopédie Française « un parc urbain est plus vaste que les squares et les jardins publics urbains, les parcs urbains ont vu le jour au 19ème siècle en Angleterre avec l’idée de créer des paysages à dominante végétale en ville.
12 Larousse, Parc. Dans dictionnaire en ligne sur https://www.Larousse.com/google-dictionnairefr?param=parc
13 Encyclopédie, Parc paysager, dans dictionnaire en ligne sur : https://www.encyclopedie.fr/definition/Parc_paysager
14 Dictionnaire de l’académie Française (9ème édition), Parc paysager, dans dictionnaire en ligne sur : https://www.dictionnaire-academie.fr/article/A9P1101
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Figure 10:Parc Monceau Paris, source : lespiedssurterre. Blog
En France, de nombreux parcs urbains sont créés en particulier à le Paris Haussmann avec Charles-Alphonse Alphand.
3.5.2 Sous-types de parcs urbains :
Tous les parcs quelques soit leur type, restent des espaces verts ouverts pour l’ensemble de la population. On y trouve diverses catégories, cette classification se fait en termes de superficie :
3.5.2.1 Le parc de voisinage :
Ce type est destiné aux riverains et s’est avéré être une ressource importante dans les zones densément peuplées. Il répond à un besoin de proximité, souvent paysager, et est doté d’équipements qui permettent de s’amuser et de se détendre. Il est accessible à pied.
3.5.2.2 Le parc école :
Un parc scolaire est un parc aménagé en partenariat entre les écoles adjacentes et une municipalité pour répondre aux besoins des élèves de l’école et des résidents des environs.
3.5.2.3 Les parcs de secteur ou de quartier :
Ce parc s’adresse aux résidents d’un quartier. C’est un environnement naturel autant que possible, boisé et paysager. De ce fait il permet le contact avec les éléments naturels ; il favorise la détente et la marche.
3.5.2.4 Le parc municipal :
Ce type est conçu pour répondre aux besoins de tous les citoyens d’une municipalité. Il s’agit d’un parc à grande échelle où le paysage est constitué d’espaces boisés naturels. Cet environnement permet d’entrer en contact avec la nature, favorisant la détente, la marche et la découverte.
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Figure 11:Parc Montsouris Paris, source : www.lexpress.fr
Les parcs municipaux proposent également des équipements spécialisés et polyvalents, permettant la pratique de nombreuses activités différentes : sports, activités en plein air, fêtes, événements ou spectacles.
Les catégories peuvent se chevaucher, par exemple ; un parc de voisinage peut aussi fonctionner comme parc école ou pour les petites municipalités, un parc école peut sécuriser un parc de voisinage et un parc de quartier. Cette typologie n’est pas un modèle rigide.
4 Impacts des parcs sur la vie socio-économique :
Les parcs sont un service public essentiel comme l’indique une annonce de National Recreation and Parks of the United States en 2010. Elle met notamment en lumière la valeur économique des parcs, leurs bénéfices sanitaires et environnementaux et infinie leur importance. Les parcs portent quatre valeurs qui rendent des services nécessaires à la collectivité :
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Figure 12:Schéma récapitulatif des typologies des parcs, source : Auteure
4.1 Valeur économique :
Il a été démontré que les parcs augmentent les prix des terrains pour les propriétés privées à proximité, augmentent ainsi les recettes fiscales locales. Les parcs génèrent de l’activité économique lorsqu’ils accueillent des festivals, des tournois sportifs et d’autres événements majeurs.
Plusieurs études ont également montré que les parcs et les aires de loisirs sont l’une des principales incitations pour les entreprises qui envisagent de déménager.
4.2 Santé et bien-être :
De nombreux visiteurs du parc s’y rendent pour améliorer et maintenir leur santé. Les activités sportives et de loisirs proposées aux résidents du parc contribuent à la santé de tous les âges.
« Le contact avec la nature deviendra alors plus proche, plus profond, plus nourricier. La conscience de son calme, de sa beauté, de son harmonie, de son mystère même, nous touchera, y compris dans ce qu’il y a de beau, d’harmonieux et de mystérieux en nous. »15
Le parc encourage les gens à être physiquement actifs. Plus vous avez des endroits où marcher, courir ou faire de l’exercice, plus vous avez de chances à le faire. Une étude de l’université de Pennsylvanie a montré une forte corrélation entre les visites au parc et la diminution du stress et de la tension artérielle, ainsi qu’une amélioration de la santé physique.
Richard Louv, un journaliste et auteur américain, examine dans son livre « Last Child in the Wood » (en 2006) la relation moderne entre l’enfant et le monde naturel. Il a constaté qu’à force de vivre dans des espaces urbanisés, les enfants et même les adultes développent « un trouble que Louv traduit en trouble déficitaire causé par une carence en nature » 16. Il existe alors un lien entre la présence de parcs et la diminution de la prévalence des troubles anxieux, de la dépression et du stress.
Une étude européenne dans huit pays a montré que les personnes vivant dans des environnements végétalisés étaient trois fois plus susceptibles d’être physiquement actives et 40 % moins susceptibles d’être en surpoids ou obèses.
15 Le DANFF Jean Pierre (s.d), Psychothérapie, Quistinic, le monde, disponible sur : https://www.lemonde.fr/
16 Mnif Mariem (2019) « Quand la nature écoute l’architecture » Mémoire de fin d’études en Architecture, ENAU.
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4.3 Valeur environnementale :
Il a été démontré que les parcs améliorent la qualité de l’eau en protégeant les eaux souterraines, améliorent la qualité de l’air grâce à la présence d’arbres et offrent un habitat naturel à différentes espèces d’animaux.
Ils neutralisent les effets de l’ilot de chaleur en agissant comme un ilot de fraicheur.
4.4 Valeur sociale :
Le parc reflète la qualité de vie de la communauté. Ils contribuent à l’identité des citoyens et font partie intégrante de leur perception de la qualité de vie.
Les parcs sont une collection de lieux pour les familles, les groupes sociaux et les individus de tous âges et de toutes situations financières.
Des études montrent que le grand public considère les parcs comme un investissement public prioritaire. Des études menées à Chicago montrent que l’implication de la communauté dans les parcs voisins est associée à la criminalité de faible ampleur et au vandalisme. Par conséquent, l’accès aux parcs pour les activités récréatives influent sur la réduction de la criminalité et de l’inconduite. Aux yeux de la population, les parcs valent plus que l’argent investi. Ils sont une source de fierté et d’unité dans toute communauté.
Les parcs et les espaces verts urbains sont des lieux de rencontre qui favorisent la formation de relations et de liens sociaux.
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Figure 13:Schéma récapitulatif des impacts socio-économiques des parcs, source : Auteure
5 Les différentes écoles de pensée du concept de parc :
5.1 Le modèle de parcs Français : « Une médiation entre culture et nature »
5.1.1 Genèse du concept de parcs nationaux Français :
L’idée résulte de compromis et d’alliances de deux parties :
D’un côté un pôle naturaliste : des scientifiques, des associations de protection de l’environnement. De l’autre, un pôle paysager : des artistes, des opérateurs de tourisme, des organisations sportives.
En France, la loi du 22 Juillet 1960 crée juridiquement le concept de « parc national » dans le but de :
« Permettre un ensemble de réalisations et d’améliorations d’ordre social, économique et culturel, tout en rendant plus efficace la protection de la nature dans le parc. »17
D’une part, l’ouvrage « Nous n’avons jamais été modernes », de Bruno Latour18 publié en 1991 a été considéré comme une source d’inspiration théorique : révélateur d’une transformation de nos représentations de la modernité et des « grands partages » fondateurs de notre culture, mais au contraire, la prolonge et l’enrichie.
Il considère que la société « moderne » n’a jamais été conforme au grand partage qui fonde son système de représentation au monde ; celui qui oppose radicalement la nature d’un côté, la culture de l’autre.
D’autre part, dans son livre « Par-delà nature et culture »19 publié en 2005, Philippe Descola20met en évidence le dualisme de la nature et de la culture. Pour lui : « La
17 Martinez C, Petit J-M, Barthod C, Niel C (Janvier 2007), Les parcs nationaux à la Française : Modèle original de l’importance des enjeux de gouvernance au sein de la catégorie II UICN. Disponible sur : https://www.iucn.org/sites/dev/files/import/downloads/parcsnationaux.pdf
18 Bruno Latour : Un sociologue, anthropologue et philosophe des sciences Français.
19 Ouvrage qui a eu un fort impact dans les contextes académiques et qui a débouché sur une grande exposition à Paris, au musée Branly.
20 Philippe Descola : Un Anthropologue Français. A partir de la critique du dualisme nature/culture, il entreprend une analyse comparative des modes de socialisation de la nature et des schémas intégrateurs de la pratique.
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manière dont l’occident se représente la nature est la chose du monde la moins partagée. La nature ne s’oppose pas à la culture. »
Il s’agit de se baser alors sur une méthode participative ou « un Paradigme Anthropologique » qui est le résultat d’un processus émergeant matérialisant un développement socioéconomique permise par la protection du milieu « locale » où l’on vise à préserver les dimensions sociales et écologiques d’un territoire. Contrairement au « paradigme radical » où l’avis des acteurs locaux est faiblement pris en compte lors de la fondation d’un espace naturel protégé. L’état impose des prérogatives précises « commerciale » c’est-à-dire orientée par le principe du profit.
Les parcs Français contiennent une « cellule mère » appelée zone parc, destinée à protéger l’aspect, la composition et l’aménagement du territoire concerné. Ainsi qu’une « zone périphérique » dotée d’un programme d’ensemble de réalisations d’ordre social, économique et culturel afin de rendre accessible aux citadins les ressources scientifiques, artistiques, l’air pur et le calme ainsi conservés dans le parc.
Les parcs nationaux présentent d’emblée une architecture et une conception novatrices, et mettent en œuvre la théorie du joyau et de l’écrin en établissant un axe d’intégration dans des approches paysagères et écosystémiques.
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5.1.2 L’évolution des parcs Français :
Figure 14:Schématisation des parcs nationaux Français, source : Auteure
5.1.3 Le concept de « parc culturel durable » :
L’assemblée nationale des nations unies a adopté l’agenda 2030 21 pour le développement durable, en Septembre 2015.
« La culture est ce que nous sommes et ce qui façonne notre identité. Aucun développement ne peut être durable sans inclure la culture »22
L’Unesco veille a que son rôle soit reconnu à travers la majorité des objectifs de développement durable, y compris ceux qui mettent l’accent sur la qualité, les villes durables, l’environnement, la croissance économique, les modes de consommation et de production durable. Du patrimoine culturel aux industries culturelles et créatives, elle est à la fois un catalyseur et un vecteur de dimensions économiques, sociales et environnementales du développement durable.
5.1.4 Notion de développement durable :
Le concept de développement durable a été introduit en 1987 par le rapport dit Brundtland23 (Our Common future), qui en donne la définition suivante :
« Mode de développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs. »
21 L’agenda 2030 : a fusionné l’agenda du développement et celui des sommets de la terre. Il est universel, c’est-à-dire qu’il s’applique à tous les pays, du nord comme du sud. A cet égard, tous les pays sont en voie de développement durable. Avec ses 17 objectifs de développement durable et 169 cibles (ou sous objectifs). Il dessine une feuille de route détaillée et couvrant pratiquement toutes les questions de la société.
22 Site officiel du UNESCO disponible sur : https://fr.unesco.org/themes/culture-d%C3%A9veloppementdurable
23 Le rapport de Brundtland est le nom donné à une publication officiellement intitulée notre avenir à tous, rédigée en 1987 par la commission mondiale sur l’environnement et le développement des nations unies. Geofluences.ens-lyon.fr.
De l’abandon, à la réappropriation des richesses de Thyna, à Sfax 24 | Page
Figure 15:Schématisation des piliers du développement durable source : Auteure
Il fut adopté lors du sommet de la terre (Conférence mondiale des nations unies sur l’environnement) de Rio en 1992, sur la base d’un double constat d’urgence à l’échelle mondiale :
Ecologique : Changement climatique, biodiversité, ressources fossiles.
Sociale : Inégalités, satisfaction des besoins de base.
Il a pour objectif d’aboutir à un état d’équilibre entre trois piliers : le social, l’économique et l’environnemental.
5.2 Le modèle des parcs Italiens : « Le parc, un lieu de vie pour tous » :
5.2.1 Principes du concept des parcs Italiens : Quand un projet vise à préserver la biodiversité d’un espace naturel tout en dynamisant son développement, le territoire devient l’objet d’un processus social à chaque acteur, institution publique, collectivité locale, prestataire de services, visiteur, pratiquant de sport de nature et tente d’imposer sa vision de l’espace en question. On peut accorder que le territoire est un « panier de ressources » pouvant représenter des enjeux singuliers aux yeux des acteurs locaux.
Les projets qui combinent les impératifs de protection et ceux de développement territorial doivent recevoir le soutien de la population locale ancrée dans le territoire, prestataires de services et habitants qui peuvent être identifiés comme des acteurs ressources d’où allier protection de l’environnement et développement socioéconomique durable du territoire. La volonté de mettre en perspective les projets de préservation du milieu naturel avec les intérêts des populations locales est
De l’abandon, à la réappropriation des richesses de Thyna, à Sfax 25 | Page
Figure 16:Photo aérienne du parc de la Villette, source : istockphoto.com
Figure 17:La Géode et le musée des sciences, source : istockphoto.com
l’un des objectifs de la vision Italienne du concept de « nature protégée » où la sauvegarde de la nature s’accompagne de la « sauvegarde des valeurs anthropologiques ».
L’approche participative de conception et de programmation se reflète au niveau de l’aboutissement d’un projet de parc. En se basant sur une méthode de régénération et de participation, il est utile de faire intervenir les usagers dans la programmation. Cette approche pertinente a pour objectif de :
Comprendre les besoins et les attentes des usagers, comprendre la nature de l’espace afin d’intervenir en s’adaptant au site et de concevoir un espace socio-dynamique tout en intégrant l’usager pour qu’il puisse s’approprier cet environnement.
Chez les Italiens, le parc définit la qualité de vie des occupants d’une ville et répond à leur besoin de coexistence et d’interaction dans des villes ou l’individualisme et la solitude deviennent menaçants.
Concernant la répartition des espaces, les parcs Italiens sont pratiquement très similaires aux parcs Français.
5.3 Aménagement d’un parc selon le modèle Canadien : « Le parc : Une composante structurante du paysage urbain »
L’approche par zones :
Cette approche s’inspirait des idées du danois Steen Esbensen, un spécialiste de l’éducation par le jeu. Au fil des années, l’équipe des espaces du projet s’est rendu compte que ce modèle pouvait être étendu et adapté à l’ensemble du parc quel que soit l’utilisateur.
De l’abandon, à la réappropriation des richesses de Thyna, à Sfax 26 | Page
Figure 18:Aire de repos au parc Alpi Marittime en Italie, source : www.parcoalpimarittime.it
L’idée dominante reste la division en régions, chacune avec une occupation bien définie ou une caractéristique particulière. Une tendance qui n’a cessé de se développer. Le partage d’un parc en zones ne saurait s’improviser. L’aménagement des zones doit être bien pensé et adapté au site et aux besoins de l’environnement.
Chaque zone conçue peut avoir d’autres usagers Il est cependant important de ne pas dénaturer les zones pour en faire des espaces multifonctionnels ouverts à toutes les pratiques. Le caractère dominant de la zone doit subsister.
5.4 Principes de conception :
5.4.1 Les sentiers : Les sentiers font partie intégrante des parcs. Ils permettent de se déplacer à l’intérieur du parc. Ils doivent donner envie aux gens de visiter le parc, de s’y promener, d’y jouer, ou d’y pratiquer différentes activités.
La recherche a montré que les sentiers sont particulièrement attrayants pour les enfants et les familles et qu’ils peuvent augmenter la qualité et la longévité des espaces naturels. Ce sont aussi des installations qui favorisent le jeu et l’activité physique.
Selon « le guide nature Play and Learning places »: « Les sentiers sont le réseau sanguin d’un espace, faisant circuler le flux d’énergie humaine ».24
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24 Moore Robin C, Cooper Allen, 2014 Nature Play and Learning places-creating and managing places where children engage with nature, national Learning initiative, North Cardina state design.
Figure 19:Zone de calme et de rencontre, Promenade de Samuel de Champlain, Québec, source : Archdaily.com
Figure 20:Sentiers au parc de River Bank, Texas, source : tclf.org
5.4.2 Les délimitations :
Chaque espace du parc doit être clairement délimité. Les limites rendront le parc plus sûr et serviront également de points de repère. Ils contribueront également à mieux protéger le milieu naturel.
Les délimitations peuvent prendre plusieurs formes selon les fonctions des espaces. Les éléments naturels sont à privilégier, comme les arbustes disposés en clôture ou en muret de roche, une clôture ou une palissade qui peut être nécessaire pour des raisons de sécurité.
5.4.3 L’ombre :
La mise à disposition des zones ombragées améliore l’expérience des usagers, qui s’y abritent à toute heure de la journée d’été.
De telles zones peuvent être créer en augmentant simplement la présence d’arbres et de couvert végétal, mais aussi en installant des structures abritées dans des endroits ciblés comme des zones de repos ou de jeux.
Ce type d’aménagement présente également l’avantage de protéger des intempéries et de favoriser l’utilisation du parc par temps gris.
De l’abandon, à la réappropriation des richesses de Thyna, à Sfax 28 | Page
Figure 22:Sentiers délimités, Parc naturel de Huentitan, Mexique, source : Archdaily.com
Figure 21:Clôture en pierre du parc naturel Huentitan, Mexique, source : Archdaily.com
5.4.4 Les surfaces :
Les revêtements de sol varient en fonction de la disposition et de l’espace.
Paillis naturel : l’herbe, le gravier et le bois.
Accessibilité universelle : Les surfaces doivent être choisies en tenant compte des besoins de déplacement des utilisateurs à mobilité réduite.
5.4.5 L’éclairage : L’éclairage doit être conçu pour permettre de voir et d’apprécier le parc de jour, dans l’obscurité et toute l’année contribuant à favoriser une utilisation optimale des espaces. Des sentiers éclairés favorisent la sécurité dans le par cet réduisent les risques de vandalisme ou de comportements indésirables.
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Figure 24:Espace ombragé au pavillon d'accueil, Parc des chutes, Québec, Canada, source : Archdaily.com
Figure 23:Figure 24 : Des passages couverts au à "Oxygen Park", Doha, source : Archdaily.com
Figure 25:Place de Youville, Montréal, source : Claude crormier.com (Architecture de paysage et de design urbain)
L’intensité doit être suffisante pour éliminer les zones d’ombre qui peuvent être discernés par n’importe quel utilisateur jusqu’à 25 m.
Trop de lumière ou une lumière excessive perturbe l’environnement naturel de parc et peut être une source de pollution.
5.4.6
Les
services publics : Le service public fait clairement partie de l’essentiel. Suivant la vocation du parc, il pourrait y avoir un ou plus d’un bâtiment de service plus ou moins équipé. Mais, quoi qu’il en soit, il offrira une accessibilité universelle.
De l’abandon, à la réappropriation des richesses de Thyna, à Sfax 30 | Page
Figure 26:Place de Youville, Montréal, source : Claude crormier.com (Architecture de paysage et de design urbain)
Figure 27:Campus universitaire au parc scientifique Shenzen, Chine, source : Archdaily.com
Figure 28:Salle d'exposition au "Oxygen Park", Doha, source : Archdaily.com
Chapitre 2 : Le site d’intervention
« Le parc urbain de Thyna »
1 Introduction :
Le parc de Thyna est conçu comme un écosystème urbain, qui fournit de multiples éco services urbains à la ville et aux habitants. En superposant la richesse des couches historiques du site, le parc devient une mosaïque vivante qui enferme la mémoire, la culture et l’écologie, et qui révèle les traces du passé et fait prophétie pour l’avenir.
2 La commune de Thyna :
2.1 La ville de Sfax :
2.1.1 Présentation générale : Sfax est considérée comme la deuxième ville et un centre économique de la Tunisie. C’est une ville portuaire à l’est du pays, à environ 270 km de Tunis.
À l’est, elle est bordée par la mer méditerranée où commence le Golfe de Gabes.
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Figure 29:Situation de la ville de Sfax par rapport à la Tunisie, source : Auteure
2.1.2 Structure des voiries de la ville de Sfax :
La ville est plate et dotée d’un tissu urbain structuré par des axes de communication en toile d’araignée.
2.1.3 Les activités au sein de la ville : Riche de ses industries et de son port, la ville joue un rôle économique de premier plan avec l’exportation de l’huile et du poisson.
Sfax est également une cité d’affaires et possède certains sites à vocation culturelle et touristique, tels que la médina et Thyna.
2.1.4 Evolution du tissu urbain de Sfax au fil du temps : C’est l’image d’une ville qui étroitement liée à son histoire et à son développement. Située dans la plaine côtière et au centre du pays, la situation de la ville lui confère un
De l’abandon, à la réappropriation des richesses de Thyna, à Sfax 33 | Page
Figure 30:Tissu urbain de la ville de Sfax, source : Auteure
Figure 31:Schéma des différentes activités à Sfax, source : Auteure
grand rayonnement maritime, cela a attiré un certain nombre de civilisations et explique le dépôt de strates historiques au fil du temps.
De l’abandon, à la réappropriation des richesses de Thyna, à Sfax 34 | Page
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2.1.5 L’emplacement géographique :
La ville de Thyna est l’une des villes du gouvernorat de Sfax, elle est située sur la côte sud de la capitale du sud, et traversée par la route nationale n°1 et la voie ferrée reliant le nord au sud. 25
2.1.6 Ses frontières :
Au nord : Oued el Maou et la commune de Sfax
Au sud : Wadi Sharshar et municipalité d’Agareb
A l’est : La mer méditerranéenne
A l’ouest : Le prolongement de la route d’Al Mharza (Route de Sidi Obeid) et de la municipalité d’Al Hajeb.
25 Site Officiel de la municipalité de Thyna disponible sur : http://www.communethyna.gov.tn/index.php/fr/
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Figure 32:Localisation géographique de la commune de Thyna et ses frontières, source : Auteure
2.1.7 Cadre administratif :
2.1.8 Principales caractéristiques de la délégation de Thyna : 26
- L’aéroport international de Sfax Thyna
- Production pétrolière importante à el Hajeb
- Culture maraichère (végétaux à usage alimentaire) et périmètres étendus.
2.1.9 La zone industrielle de Thyna :
Bien que ces industries ne représentent que 3.5% de la commune, les grands problèmes environnementaux de Sfax prennent majoritairement naissance à ce niveau. La zone industrielle Thyna occupe 42.5 ha en 2000. Elle a été créée conformément au schéma directeur d’aménagement du grand Sfax afin de couvrir une partie des besoins en espaces industriels liés à la saturation des principales et anciennes zones industrielles (Poudrière I et II, Madagascar, Sidi Salem).27
2.1.10
La zone industrielle El Maou :
La zone industrielle El Maou est l’une des plus anciennes de Sfax, faisant le prolongement vers le sud au-delà de l’oued El Maou. Cette zone regroupe plusieurs sociétés dont la société industrielle d’Acide Phosphorique et d’engrais (SIAPE). La
26 ATLAS du gouvernorat de Sfax
27 Chokri Mohamed Ali, Serait Mohamed Moncef, Sandoz Alain, Sadoul Nicolas, Medhioub Khaled (2022), L’apport des SIG pour une meilleure gestion des zones humides péri-urbaines : Le salin de Thyna, Sfax, Tunisie.Disponiblesur : https://www.esrifrance.fr/sig2006/IPEIS_Chokri.html?fbclid=IwAR1vMYGYVBqXfQpxDYQoD64SqEAur7zZloQEhEinmgWiTrjZsv1FiZxLC4
De l’abandon, à la réappropriation des richesses de Thyna, à Sfax 37 | Page
Tableau 1: Découpage Administratif du gouvernorat de Sfax, source : ATLAS du gouvernorat de Sfax, INS 2012
1. Nom de délégation Nom de secteur Nombre de secteurs Population (milliers) Densité (hab/km²) Thyna El Hajeb Sidi Abid Thyna 3 96 63046 656.05
Superficie (km²)
quantité restante des produits primaires est évacuée sous forme de déchets solides ou rejets hydriques acheminés en face des salines.
2.1.11 Sources de pollution :
2.1.11.1 La décharge municipale :
La décharge municipale de type ciel ouvert reçoit journalièrement des centaines de tonnes de déchets solides qui ne sont pas triés.
De l’abandon, à la réappropriation des richesses de Thyna, à Sfax 38 | Page
Figure 33:Carte des principales composantes de la zone, source : Auteure
Figure 34:Aperçu sur l'exutoire des déchets générés par le terril de phosphogypse, de la décharge municipale et des rejets de la STEP Sfax sud en mer, source : Auteur
2.1.11.2 La station d’épuration (STEP) : Le fonctionnement de la STEP a débuté dans le but de traiter les eaux usées urbaines de la ville de Sfax. Les 2/3 des eaux épurées dans la STEP sont rejetées dans la mer.
2.1.11.3 Champs de tir (Activité militaire) : Il est situé à proximité du salin, près du phare ainsi que du site archéologique. Il constitue une source de nuisance sonore très remarquable pour les oiseaux. Cette activité est également en contradiction avec les exigences d’un parc national protégé.
2.1.12 Activités socio-économiques :
2.1.12.1 L’urbanisation de la zone :
Le passage d’une zone rurale à une zone urbanisée de Thyna a provoqué l’avancée continuelle de l’urbanisation en direction des salines.
De l’abandon, à la réappropriation des richesses de Thyna, à Sfax 39 | Page
Figure 36:Carte de densité urbaine, source : Auteure
Figure 35: La zone dédiée à l'activité de tir, source:Auteure
2.1.12.2 L’activité de la pêche :
L’activité de pêche dans les salines ou dans les zones avoisinantes est très importante, localisée principalement dans le rivage et dans la partie sud des salines. Elle constitue une zone principale de perturbation des populations avifaunes.
2.2 Le tissu urbain de Thyna :
La commune de Thyna est essentiellement urbanisée le long de la radiale, avec plus de densité sur l’axe principal. Elle regroupe quatre cités de logements sociaux qui représentent 4000 logements et à peu près 50 % de la population. Ces cités ont été promues par la SNIT28 .
La commune est fortement marquée par l’habitat spontané (30% sur la commune, le taux a nettement augmenté pendant et après la révolution à cause du manque de contrôle de la part des autorités.
De l’abandon, à la réappropriation des richesses de Thyna, à Sfax 40 | Page
28 Société Nationale Immobilière Tunisienne a pour rôle de viabiliser les terrains, puis de les livrer selon une maison modèle avec une forme générique et le droit de construire un étage.
Figure 37:Tissu urbain de type habitat programmé (habitat social), source : calameo.com (Regarder Sfax)
Figure 38:Tissu urbain de type habitat spontané individuel, source : calameo.com (Regarder Sfax)
Figure 39:Tissu urbain de type habitat spontané en bande, source : calameo.com (Regarder Sfax)
2.3 Echecs des tentatives de mise en valeur de la commune de Thyna :
La commune de Thyna a réalisé quelques projets de mise en valeur en collaboration avec le ministère du développement local et le ministère de l’intérieur. Cependant, les résultats sont encore modestes en l’absence d’une participation et d’une implication effectives de toutes les parties prenantes.29
2.3.1 Manque d’organisation et lourdeur de gestion financière :
Insuffisance au plan d’affectation des cadres et aux recrutements.
Une évolution limitée des opérations de recouvrements des recettes fiscales tant à l’étape administrative que comptable. Des irrégularités ont été constatées au niveau des opérations de dépense. En outre, des lacunes se rapportant au financement et à la passation des marchés a été observées au niveau de l’exécution du projet.
2.3.1.1 Problèmes de gestion du patrimoine communal :
La commune n’a pas pu formaliser complétement la situation foncière de son domaine, ce qui implique des retards de paiement des mensualités, l’absence des garanties et le non-respect des termes du cahier de charges. La commune ne facture pas non plus les panneaux d’affichage.
2.3.1.2 Echec de l’aménagement territorial :
La mise en œuvre des différentes étapes de l’élaboration du schéma territorial a été marquée par des retards. De plus, ce plan n’est pas adapté à la réalité urbaine. Il ne délimite pas non plus le domaine public pour une partie du littoral. La ville, en revanche, n’impose pas aux promoteurs le respect d’un cahier de charges et ne précise pas elle-même les échéances des travaux d’aménagement.
2.3.1.3 La pollution de l’environnement :
La ville ne dispose pas des moyens nécessaires pour entretenir et protéger les espaces verts. Elle a démarré une expérience de sous-traitante pour l’enlèvement des ordures ménagères. Ces interventions dans ce domaine se caractérisent par l’absence d’encadrement par les équipes de nettoyage et l’établissement de rapports d’activités quotidiens.
De l’abandon, à la réappropriation des richesses de Thyna, à Sfax 41 | Page
29 Le site officiel de la commune de Thyna disponible sur : http://www.communethyna.gov.tn/index.php/fr/
De même, la commune a contribué à la lutte contre divers aspects de pollution dans la région, aux projets régionaux de rejet des ordures ménagères, ainsi qu’aux bassins de collecte de margine et du phosphogypse.
3 Le site d’intervention : Le parc urbain de Thyna :
3.1 Localisation géographique :
Le site d’intervention est au sud-ouest de la commune de Thyna.
3.2 Données climatiques :
Comme le site d’intervention fait partie de la commune de Thyna de la région de Sfax, il bénéficie d’un climat typiquement méditerranéen. Cette région possède un climat désertique, entrainant des hivers doux avec une atmosphère presque tiède, quant aux étés, ils sont chauds et secs.
La température moyenne annuelle à Sfax est de 19.4°C, et la moyenne des précipitations annuelles ont atteint 196 mm.30
De l’abandon, à la réappropriation des richesses de Thyna, à Sfax 42 | Page
30 Climate data London (Mai 2022), Disponible sur : f.climate-data.org/Afrique/tunisie/sfax-380/
Figure 40: Situation du site d'intervention par rapport à la commune de Thyna, source : Auteur
3.3 Délimitation su site et son environnement selon le PAU :
La zone est délimitée au nord par une zone à prédominance agricole, l’est est la zone industrielle et l’ouest est la zone agricole.
4 Les composantes du site :
Le site est composé de trois unités principales avec des caractéristiques différentes : Un littoral avec des intérêts ornithologiques31, au sud situé à côté du phare de Thyna un intérêt archéologique et un parc urbain situé sur la route de Gabes.
31L’étude des oiseaux qui s’appuient sur l’observation pour récolter des donnés exploitables sur l’habitude et le mode de vie des espèces concernées
De l’abandon, à la réappropriation des richesses de Thyna, à Sfax 43 | Page
Figure 41:Données climatiques de la région de Sfax, source : Climate data.org
Figure 42:Zoning de la ville de Sfax, source : Auteure
4.1 La composante naturelle :
4.1.1 Le parc naturel de Thyna :
4.1.1.1 Introduction :
Considéré comme l’un des poumons verts de la ville, le parc naturel de Thyna renferme de grandes variétés d’arbustes, qui s’étalent sur 153 ha.
Un grand potentiel d’exploitation des plantes aromatiques et médicinales existe sur le site. Il peut contribuer au développement socio- économique d’une manière substantielle.
4.1.1.2 Situation géographique :
Le parc est situé dans la commune de Thyna, juxtaposant le côté nord du site archéologique, l’ouest de la zone humide, l’est de la zone agricole et le sud de la zone industrielle.
4.1.1.3
Cadre historique :
La création du parc urbain de Thyna a été proposée initialement par le PDU (plan directeur urbain) du grand Sfax de 1977, et révisé par ce document en 1998 qui lui ont conférés à la zone agro-forestière de Thyna. Selon l’étude réalisée par l’APNES32 est de l’ordre de 800 ha se localisant entre les kilomètres 8 à 12.
La forte pression urbaine a rétréci le terrain réservé au parc urbain à moins de 200 ha, confirmée par le schéma directeur d’aménagement du gouvernorat de Sfax de1998.
Le parc ne répond que partiellement aux objectifs de sa création :
- Faire un espace aménagé de récréation
De l’abandon, à la réappropriation des richesses de Thyna, à Sfax 44 | Page
32 Association de protection de la nature
et de l’environnement de Sfax
Figure 43:Situation géographique du parc naturel de Thyna par rapport au site, source : Auteure
- Conservation de la végétation existante
- Faire augmenter le ratio de verdure par habitant dans le but de combler le déficit en espace vert.
4.1.1.4 Les espèces médicinales :
Les plantes médicinales, appartenant à des groupes végétaux divers (angiospermes, gymnospermes, ptéridophytes, algues et champignons), sont des plantes dont un des organes (feuille, fleur, fruit, racine, écorce) possède des propriétés curatives et parfois toxiques selon les doses utilisées.
On peut inclure dans cette catégorie de plantes, les espèces aromatiques qui dégagent des odeurs caractéristiques et synthétisent des molécules spécifiques. En effet, les plantes médicinales correspondent souvent aux plantes aromatiques utilisées en cosmétique ou dans des préparations culinaires.
La phytothérapie qui consiste à traiter des maladies par l’utilisation externes des produits à partir des plantes est assez développée dans de nombreux pays. Actuellement le recours aux plantes médicinales est de plus en plus prononcé aussi bien dans les pays en développement que dans les pays industrialisés.
4.1.1.5 Synthèse :
La recherche du « trésor caché » dans ces plantes fait aujourd’hui l’unanimité des scientifiques, pharmaciens, guérisseurs traditionnels et décideurs.
Ainsi, l’utilisation et la conservation des plantes médicinales constituent actuellement des priorités nationales. Les marchés internationaux et nationaux sont nombreux et la culture de ces espèces constitue une source de subsistance non négligeable pour les populations rurales. De nombreuses espèces font actuellement l’objet de véritables cultures industrielles.
4.1.2 La zone humide de Thyna :
La cartographie des zones humides du Grand Sfax a été réalisée en utilisant la typologie de la convention de Ramsar33
33 La convention de Ramsar est un traité cadre intergouvernemental qui vise à la conservation des biotopes de zones humides considérés d’importance internationale en raison de leurs fonctions écologiques, économiques, scientifiques, culturelles et récréatives. Adoptée le 2 Février 1971, à Ramsar (Iran), elle est le plus ancien traité mondial sur la protection de la nature. L’organisme dépositaire de cette convention est l’UNESCO.
De l’abandon, à la réappropriation des richesses de Thyna, à Sfax 45 | Page
Thyna possède sur son territoire les deuxièmes plus grandes salines (après celles de Monastir).
Depuis Novembre 2007, la zone humide de Thyna est classée par l’UICN 34 comme site Ramsar et site Zico35
4.1.2.1 Définitions :
Selon le dictionnaire Environnement en ligne, « Une zone humide est une région où l’eau est le principal facteur qui contrôle le milieu naturel et la vie animale et végétale associée. Elle apparaît là où la nappe phréatique arrive près de la surface ou affleure ou encore, là où des eaux peu profondes recouvrent les terres. La loi sur l'eau de 1992 définit les zones humides comme « les terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d'eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire ; la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l’année ».36
4.1.2.2 Localisation géographique :
La zone humide est une zone périurbaine, située sur la bande côtière de la ville de Thyna, sur une longueur de 13 km et couvrant une superficie d’environ 1500 ha (dont 1100 ha sont administrativement à la commune de Thyna), qui appartiennent tous au domaine public marin et aquatique.
34 Union internationale pour la conservation de la nature.
35 Zones d’importance pour la conservation des oiseaux : sont des sites d’intérêt majeur qui hébergent des effectifs d’oiseaux sauvages jugés d’importance communautaire ou européenne.
36 Dictionnaire Environnement, zone humide, dictionnaire en ligne disponible sur : https://www.actuenvironnement.com/ae/dictionnaire_environnement/definition/zone_humide.php4#:~:text=La%20loi%2 0sur%20l'eau,partie%20de%20l'ann%C3%A9e%C2%BB.
De l’abandon, à la réappropriation des richesses de Thyna, à Sfax 46 | Page
Figure 44:Les salines de Sfax, source : Auteure
Ce salin est divisé par oued El Maou en deux tranches, celle du nord qui appartient à la commune de Sfax et celle du sud qui fait partie de la commune de Thyna.
4.1.2.3 L’importance de la zone humide de Thyna :
a. Enjeu économique :
Il existe dans la région de Thyna l’une des plus grandes galeries de sel de Tunisie. En effet, la quantité produite de sel est d’environ 300000 tonnes par an, en plus de quelques milliers de tonnes de saumures spéciales.
La zone humide représente aussi une réserve d’eau douce et permet la production des ressources (poissons, roseaux et herbes pour la vannerie, plantes médicinales ou encore fruits, bois, nourriture, énergie).
b. Richesse ornithologique : Les salines sont appelées aussi par zone humide, qui représente une zone de nidification pour plusieurs variétés d’oiseaux. Cette zone attire ces nombreux oiseaux aquatiques résidents, nicheurs en raison de ses caractéristiques écologiques et de ses
De l’abandon, à la réappropriation des richesses de Thyna, à Sfax 47 | Page
Figure 45:Situation géographique des salines de Thyna, source : Auteure
Figure 46:Les talus de sel aux salines de Thyna, source : Marealb.com.tn
éléments naturels qui en fait une station permanente pour certaines espèces d’oiseaux.
Les oiseaux trouvés dans les zones humides comportent jusqu’à 80 espèces et il y en a environ 80000 oiseaux.
Les salines de Thyna jouent trois rôles à la fois :
-Un site de passage (transitoire)
-Un site d’hivernage
-Une pouponnière essentiellement pour les flamants qui y passent les 5 premières années de leur vie avant de voyager vers la Turquie, l’Espagne ou l’Italie pour nicher et se reproduire.
Les facteurs attractifs des espèces ornithologiques de la zone humide de Thyna : Les facteurs attractifs qui agissent sur la population avifaune de la zone humide de Thyna sont essentiellement :
▪ Un climat propice
▪ Une flore halophile essaimée
▪ La présence des salines
▪ Une richesse macro benthique constituant une nourriture abondante
b.2 Importance quantitative et qualitative des oiseaux de Thyna :
La zone humide de Thyna compte une espèce globalement menacée : la sarcelle marbrée (Marmaronetta angustirostris) et renferme plusieurs espèces qui se caractérisent par leur beauté : flamants roses, avocettes élégantes, tadornes de Belon, goélands railleurs.)
c. Intérêt culturel :
Le patrimoine archéologique et culturel de la planète est bien souvent étroitement associé au patrimoine naturel des zones humides. Les premières grandes civilisations
De l’abandon, à la réappropriation des richesses de Thyna, à Sfax 48 | Page
Figure 47:Les salines de Thyna, un endroit favorable pour les oiseaux nicheurs, source : Sfax Outdoors Sfax
Figure 48:Photo des flamants aux salines de Thyna, source : Auteure
se sont développées le long des grands fleuves et dans les zones humides tributaires et, de nos jours, de nombreuses populations dépendent encore des ressources d’eau, des aliments et autres produits des zones humides ainsi que leurs nombreuses fonctions vitales pour le bien-être de l’humanité.
4.1.2.4 Synthèse :
Les zones humides ne représentent pas seulement les cœurs de la biodiversité mais elles fournissent aussi un grand nombre de fonctions aux sociétés telles que le maintien et la régulation du climat local et global. De même, elles représentent un support d’activités touristiques, récréatives et économiques importantes.
4.1.3 La composante naturelle marginalisée :
Ces richesses sont exploitées du fait des difficultés d’accessibilité et surtout de la pollution, une pollution provenant essentiellement des industries chimiques de l’usine de la SIAPE37, une usine active depuis plus de soixante ans, fermée en Juillet 2019 après un combat acharné de la société civile. D’autres sources de nuisances se trouvent aussi sur ce littoral, citant le dépôt de margine38, l’ancienne décharge municipale, la station d’assainissement des eaux usées l’ONAS fonctionnant au-delà de ses capacités, il y a aussi une centaine d’entreprises polluantes.
4.2 La composante culturelle : Le site Archéologique de Thyna :
4.2.1 Situation géographique : Situé au sud de Sfax, à 10 km de la médina, le site archéologique occupe une plaine littorale exempte de constructions modernes, à l’exception d’un phare et d’une petite zone militaire.
37 Société Industrielle d’acide Phosphorique et d’Engrais : Créée en 1952, elle constitue l’usine mère à partie de laquelle est née la technologie de la transformation du phosphate en Tunisie.
38 Eau de végétation issue du pressage des olives pour la production de l’huile.
De l’abandon, à la réappropriation des richesses de Thyna, à Sfax 49 | Page
Figure 49:Situation géographique du site Archéologique de Thyna, source : Auteure
4.2.2 Toponyme :
Le nom de la ville n’a pas pratiquement changé depuis l’antiquité, Thainat à l’époque punique, Thaenae à l’époque romaine puis Henchir Thyna ou Thyna à l’époque moderne, ce toponyme serait d’origine libyque.
4.2.3 Cadre historique :
Ce site révèle l’histoire d’une cité antique datant de l’époque punique.
Après la chute de Carthage en 146 avant J.C, l’empire Romain a cherché à étendre son territoire en Tunisie.
Selon Pline 39 , Thyna était la limite qui sépare l’Africa Vétus (Ancien territoire de Carthage) et l’Africa Nova (l’ancien territoire numide).
La participation de deux évêques (catholique et donatiste) au séminaire de 41140 montre l’existence tardive de la communauté chrétienne.41
Puis, à partir de la période islamique, le site a été déserté avec la construction de la médina.
Les premiers dégagements, sous la forme de sondages, eurent lieu entre 1892 et 1910 par l’armée Française, puis en 1948-1949 sous la direction du musée de Sfax. Les recherches ont été poursuivies par l’INP.
39 Pline l’ancien : Né en 23 J.C à Novum Comun, dans le nord de l’Italie, Pline est mort à 79 ans à Stabies près de Pompéi, écrivain et naturaliste romain du premier siècle et l’auteur d’une monumentale encyclopédie intitulée histoire naturelle.
40 Séminaire de 411 : La conférence de Carthage déroulée en Juin 411 est le nom d’une réunion générale de représentants de deux églises chrétiennes « catholique » et « donatiste » afin de régler les querelles opposant les deux partis dans la région.
41 Le père Silvio Gaston Moreno Ive, Janvier 2016, Archéologie et art chrétien : Thyna en Tunisie, disponible sur : http://archeologiechretienne.ive.org/?p=394
De l’abandon, à la réappropriation des richesses de Thyna, à Sfax 50 | Page
Figure 50:Elément signalétique portant le nom du site, source : Auteure
L’histoire du site de Thaenae reste encore à accomplir car les fouilles réalisées jusqu’à présent ont été très fragmentaires et souvent limitées aux couches supérieures. On sait seulement que la ville était prospère à la fin du 2ème siècle.42
4.2.4 Définition du patrimoine Archéologique :
Le patrimoine Archéologique est la partie de notre patrimoine matériel pour laquelle les méthodes de l’archéologie fournissent les connaissances de base. Il englobe toutes les traces de l’existence humaine et concerne les lieux où se sont exercées les activités humaines, les structures et les vestiges abandonnés de toutes sortes, en surface, en sous-sol, ou sous les eaux ainsi que le matériel qui leur est associé. 43
Le patrimoine Archéologique relève de l’étude archéologique, la valeur scientifique qui lui est attribuée tend à justifier son importance en tant que support de connaissance, « document ». C’est au nom de cette valeur scientifique que s’est mis en place la législation récente sur le patrimoine archéologique la charte de l’ICOMOS de 1990 comme la convention européenne de 1992.
4.2.5 Les classements44 concernant Thyna et ses abords :
Les premières fouilles ont eu lieu en 1904, d’autres compagnes vont suivre surtout en 1960 (Fouille des thermes des mois). Ces fouilles aboutirent à la découverte de plusieurs vestiges.
42 Ridha Alghadhab, Février 2018, Thaenae Byzacène (Henchir Thyna, Tunisie), disponible sur : https://athar.hypotheses.org/thaenae-tunisie-fouille
43 ICOMOS (1990), Charte pour la protection et la gestion du patrimoine Archéologique.
44 Classement d’un monument historique : Selon l’article 4 de la loi n°94-35 du 24 Février 1994 relative au code du patrimoine archéologique, historique et des arts traditionnels « Sont considérés monuments
De l’abandon, à la réappropriation des richesses de Thyna, à Sfax 51 | Page
Figure 51:Site Archéologique de Thyna, source : Auteure
1er Mars 1905 : Les thermes privés de la rotonde parés de mosaïques
1905 à 1910 : Les tombeaux de la nécropole Romaine (Païenne)
13 Mars 1912 : Les grands thermes publics (Thermes des mois)
03 Mai 1920 : Le mausolée octogonal au 13 km de la route de Gabes
4.2.6 Composantes du site archéologique :
4.2.6.1 Les remparts :
Le tracé est très irrégulier. Des bastions cylindriques sont accolés aux remparts ou prolongés par une partie rectangulaire en traversant les remparts.
La surface intra-muros est proche de 70 ha.
L’enceinte de la ville couvre 83 ha et les remparts s’étendent sur 3500 m, mais ne représentent pas les limites du site en raison de deux nécropoles à l’extérieur.
Les traces de portes principales : la porte de Taparura et la porte de Tacapae, subsistent encore.
4.2.6.2 La maison de Dionysos :
Le nom de cette demeure doit son nom à une fresque provenant d’un plafond représentant Dionysos sur une panthère exposée au musée de Bardo.
C’est une maison à péristyle incomplet avec seulement trois portiques :
Deux d’entre elles se prolongent par deux couloirs entourant le triclinium (Salle
manger). historiques, les biens immeubles construits ou non, privés ou relevant du domaine public, dont la protection et la conservation présentent du point de vue de l’histoire, de l’esthétique, de l’art ou de la tradition, une valeur nationale ou universelle »
De l’abandon, à la réappropriation des richesses de Thyna, à Sfax 52 | Page
à
Figure 52:Décret du 13 Mars 1912 : Classement d'immeubles à titre de monuments historiques, source : docartis.com
Figure 53:Tracé des remparts, source : Le photographe Zaher Kammoun
L’entrée de cette maison n’a pas encore été identifiée.
Toutes les salles sont pavées de mosaïques dont certaines sont exposées à l’hôtel de ville (musée archéologique de Sfax).
Le triclinium : Son tapis45 est décoré d’une composition de couronnes de vignes et d’acanthe aux couleurs chatoyantes. Ces types de couronnes semblent caractéristiques des ateliers de Thyna.
Maison
45 Le tapis en U du triclinium avec sa trame polychrome : un décor assez courant en Afrique, et plus particulièrement en Byzacène (territoire régional correspondant à une partie de la Tunisie actuelle issu de la province romaine d’Afrique).
Fond : Marbre blanc, le mosaïste a utilisé une riche palette en marbre :
rosé de bois, vert foncé, vert-olive, brun, turquoise, jaune, bistre, gris,
rouge, rose
rose
Le tapis central est déposé et consolidé, il se trouve actuellement exposé au musée archéologique de Sfax.
De l’abandon, à la réappropriation des richesses de Thyna, à Sfax 53 | Page
noir,
clair,
foncé,
pâte de verre : orange, rouge.
Figure 54:La maison de Dionysos actuellement, source : Auteure (Septembre 2022)
Figure 55:Plan de la maison de Dionysos, source : Le photographe Zaher kammoun
Figure 56:Mosaïque à décor géométrique et floral. Pavement de la chambre II.
de Dionysos. 3ème siècle après J.C. Thyna au musée de Sfax, source : Le photographe Zaher Kammoun
4.2.6.3 Les thermes46 des mois :
Le nom de cet édifice vient de la découverte d’une mosaïque qui représente les quatre mois de Janvier, Février, Avril et Décembre.
Ce monument témoigne de l’importance de la cité de Thyna : Ses murs étaient soit revêtus d’un placage de marbre, soit peints :
Les parois des salles d’eau étaient revêtues de marbre polychrome. Le pavement des thermes étaient entièrement fait de mosaïque en marbre à décor géométrique floral.
Le sol était recouvert de mosaïque polychromes se trouvant encore sur site.
Le bâtiment était équipé d’un système de chauffage dans une canalisation faite en tubes de terre cuite encastrée dans les murs.
Une citerne remplie des eaux pluviales est la source d’eau chaude.
Les fenêtres ont été fermées par des plages de gypse translucide de 3 à 4 cm d’épaisseur pour éclairer les salles sans perdre de chaleur.
➢ Ce monument est le bâtiment le mieux conservé des lieux. Grâce à cette préservation, il est possible de distinguer les espaces caractéristiques des thermes romains (frigidarium, tepidarium, caldarium, palestres, sanitaire).
46 Selon Larousse, thermes (latin thermae, du grec thermos, chaud) : établissement de bains caractéristique de la civilisation romaine. En antiquité, les thermes comprennent une palestre pour les exercices physiques, un laconicum pour la sudation sèche, un caldarium pour le bain chaud, des tepidaria de température moyenne et enfin une grande piscine froide le frigidarium.
De l’abandon, à la réappropriation des richesses de Thyna, à Sfax 54 | Page
Figure 57:Les thermes des mois, source : Auteure
4.2.6.4 La nécropole :
La nécropole est classée monument historique de par sa richesse. Mais, malheureusement, ce dernier a été détruit. Aujourd’hui, seuls quelques témoignages de celle-ci (mosaïques funéraires, urnes en verre, cippes peints) sont conservés au musée archéologique de Sfax. Il y avait une nécropole païenne et chrétienne sur les lieux.
Le style monumental a été appliqué très tôt pour les « maisons des morts », en soignant leur construction, la qualité du mobilier funéraire en est une preuve.
4.3 Les structures existantes au parc :
Le parc contient des équipements divers dont les plus importants sont :
4.3.1 Equipements récréatifs :
Parc Aquatique de Thyna
Une aire de jeux pour enfants
Centre national de camping de Thyna (en activité)
4.3.2 Elément symbolique dans le site :
Le phare de Thyna : Qui dit Thyna, dit le phare, ce fameux bâtiment est un symbole très connu.
On le trouve également dans les timbres, les étiquettes et les aliments en conserve. Depuis l'Antiquité, la région de Sfax est connue pour son activité portuaire, c'est dans ce contexte que le phare Thyna a été construit à la fin du 19ème siècle par l'ingénieur français Régnoul dans le but de guider les pécheurs la nuit. « On s’occupa alors de l’éclairage de la cote entre Sfax et la cote Tripolitaine. Ce nouveau programme fut entièrement réalisé le 1er Juillet 1895, date de l’allumage du feu de ras Thyna »47
Il a été mis en service marquant l’achèvement du programme d’implantation de feux de signalisation sur la côte sud de la Tunisie.
47 Encyclopédie coloniale et maritime (1942), Le phare de Thyna dans TUNISIE, disponible sur : Encyclopédie coloniale et maritime (1942), Le phare de Thyna dans TUNISIE.
De l’abandon, à la réappropriation des richesses de Thyna, à Sfax 55 | Page
Construit sur une colline de 12 mètres de hauteur (Ras Tina), « il est constitué d’une tour en béton et d’une assise en pierres de taille » : Le diamètre extérieur de la tour était de 3m20 au niveau de la plateforme, et de 8m50 au niveau des fondations et élevé à 50m de hauteur.
4.3.3 Unité médicale :
Le centre anti lépreux et le centre de prise en charge des toxicomanes (créé en 2007 et fermé en 2016) : Ce centre est situé sur un terrain de superficie de 3000 m², qui appartenait au ministère de l’agriculture, avant qu’il ne devienne propriété du ministère de la santé et désormais attaché au CHU Hedi Chaker. En effet, il a été sous la tutelle de l’association Tunisienne pour la prévention de l’abus des drogues à Sfax. Aujourd’hui, cet édifice est à l’abandon.
De l’abandon, à la réappropriation des richesses de Thyna, à Sfax 56 | Page
Figure 58:Le phare de Thyna, source : Auteure
Figure 59:L'unité médicale à l'abandon, source : Auteure
4.4 Synthèse :
Concernant le site Archéologique, témoin de l’histoire antique de la ville de Sfax, il subit une dégradation permanente depuis de nombreuses années au déni de ses richesses culturelles.
Quant à la zone humide d’une valeur internationale, elle est contaminée par les déchets industriels et n’est suivie d’aucune sensibilisation environnementale. On trouve de plus, la zone militaire utilisée pour les exercices de tir, ce qui provoque une nuisance sonore nuisible pour les oiseaux.
Pareil pour le parc urbain, qui est devenu un squat pour les délinquants.
Pour résumer, le parc urbain de Thyna présente un héritage si précieux d’ordre naturel et culturel qui s’est continuellement dégradé au fil du temps.
De l’abandon, à la réappropriation des richesses de Thyna, à Sfax 57 | Page
Figure 60:Schéma récapitulatif des composantes du site d'intervention : Le parc urbain de Thyna, source : Auteure
Chapitre 3 : Les tentatives de mise en valeur du site : Le parc urbain de Thyna
L’homme a depuis longtemps oublié qu’il fait partie de la nature. Depuis la nuit des temps, la nature est proportionnée et équilibrée. Mais l’homme a bouleversé l’harmonie de la nature qui a renversé le rapport qui assure la stabilité de ceux qui existent.
L’acte destructeur de l’homme devient de plus en plus cruel à mesure de son évolution de manière sérieuse. La pauvreté du milieu naturel et l’épuisement excessif des ressources menacent également la vie humaine. Pour cette raison, l’homme a enfin commencé à réaliser qu’il devient urgent de protéger ce qui reste si ce n’est de rétablir ce qui a été gaspillé gratuitement.
D’un autre part, la notion de patrimoine Archéologique est née du développement des recherches Archéologiques et s’est progressivement étendue à l’étude dans leur contexte de toutes les traces matérielles du passé.48
Cette prise de conscience de la valeur scientifique des « Archives du sol » et la menace de leur totale destruction par les pratiques de gestion du territoire a conduit à une réponse des acteurs visant protéger ces vestiges.
De l’abandon, à la réappropriation des richesses de Thyna, à Sfax 59 | Page
1 Introduction :
53 53
48 Brigitte Sabbatini (2001), Le patrimoine Archéologique peut-il contribuer au développement économique et social ?
Figure 61:Collage des différents dégâts de la pollution à Sfax, source : Auteure
2 Tentatives initiées par le cadre institutionnel public :
2.1 Tentatives de mise en valeur réalisées par des acteurs locaux :
2.1.1 Action d’aménagement du parc urbain de Thyna : La commune de Thyna a préalablement travaillé en collaboration avec le ministère de l’environnement pour réaliser et accompagner des travaux de pavage pour y accéder, en l’illuminant en construisant une buvette, des espaces d’accueil, des unités de santé et un théâtre pour enfants. D’une valeur totale de 450 AD.49
La municipalité essaie de dynamiser les organismes pour un bon usage en créant des projets récréatifs tout en s’engageant en matière d’entretien et de propreté. Et en collaboration avec le ministère de la jeunesse et des sports, il a été programmé de réaliser un projet de construction d’un stade municipal pour faire revivre et redonner vie à l’espace.
En outre, dans le cadre de l’élaboration du nouveau schéma directeur d’aménagement, les élus de la commune réclament l’établissement d’une voie littoral intégrant le parc de loisirs et les ruines de Thyna.
L’objectif de « l’urbanisme écologique » et « récréatif » est de débarrasser la ville des principales sources de pollution, de la réconcilier avec son littoral et de la doter d’équipements de culture et de loisirs à la mesure de son rang de deuxième ville du pays.50
2.1.2 Projet de conservation et de mise en valeur du site Archéologique de Thyna : 51
2.1.2.1 Démarches prises :
Le présent projet s’inscrit dans la stratégie de l’institut national du patrimoine (INP) pour la conservation et la mise en valeur des sites Archéologiques de Sfax.
49 Le site Officiel de la municipalité de Thyna, disponible sur : http://www.communethyna.gov.tn/index.php/fr/
50 Dalala Habib (1995), l’aménagement du grand Sfax : enjeux, jeu des acteurs et projet de ville, disponible sur : https://www.persee.fr/doc/camed_0395-9317_1995_num_51_1_1151
51 Site Officiel de l’Institut National du Patrimoine, disponible sur : https://inp.rnrt.tn/
De l’abandon, à la réappropriation des richesses de Thyna, à Sfax 60 | Page
54 54
L’institut national du Patrimoine a jugé bon d’entamer un processus de réflexion et de planification pour la protection juridique et foncière et la conservation scientifique du site. Cette action pourrait aboutir à l’ouverture du site au grand public.
Les travaux sur le terrain, ainsi que les discussions engagées pendant l’atelier de Thyna qui s’est déroulé du 4 au 12 Juin 2009 ont mené à l’élaboration d’un plan d’action basé sur une démarche scientifique. La méthodologie adoptée s’appuie sur le code de patrimoine Tunisien, les chartes et normes internationales relatives à la conservation et la mise en valeur des sites Archéologiques.
Une nouvelle perspective du développement durable en mettant l’accent sur d’autres aspects du développement et pas seulement sur le profit économique et qui permet une vision très large de la contribution du patrimoine au développement d’un territoire (préservation de l’environnement, cohésion sociale, authenticité culturelle...)
« Rappelant qu’il importe de transmettre un système de références culturelles aux générations futures, d’améliorer le cadre de vie urbain et rural et de favoriser par la même occasion le développement économique, social et culturel des états et des régions52 . »
2.1.2.2 Résultats :
Les résultats se limitaient à la documentation, des travaux de désherbage et des interventions de consolidation.
52 Préambule de la convention de Grenade : La Convention pour la protection du patrimoine architectural de l'Europe est un instrument juridiquement contraignant qui définit le cadre d'une approche précise de la conservation en Europe
De l’abandon, à la réappropriation des richesses de Thyna, à Sfax 61 | Page
Figure 62:thermes des mois, source : Auteure
2.1.3 Le circuit de sel :
La compagnie générale des salines en Tunisie (Cotusal) en collaboration avec une société spécialiste du sel marin en Tunisie (Marealb) ont soutenu la demande des associations « Sfax Sport Nature » et « Complexe des jeunes de Sfax » à organiser une randonnée à vélo le 15 Mai 2016.
Cette manifestation a connu un franc succès et devient annuelle. La 4ème édition a eu lieu en Mars 2019. Le programme de cet événement a été enrichi en ajoutant une visite au site Archéologique et un camping dans les salines. De plus, La société Marealb et l’association « Sfax Outdoor sports SOS » ont organisé dans les salines de Thyna, un camping et une randonnée nommée « Auteur des
».53
53 Marealb, (Avril 2019), écotourisme «
De l’abandon, à la réappropriation des richesses de Thyna, à Sfax 62 | Page
oiseaux
Camping et randonnée : Autour des oiseaux », disponible sur : marealb.com.tn/camping-randonnée-autour-des-oiseaux/
Figure 63:Randonnée à vélo aux salines de Thyna, source : Marealb.com.tn
Figure 64:Les cyclistes aux salines de Thyna, source : Sfax Outdoor Sports
Figure 65:Camping aux salines de Thyna, source : Sfax Outdoor Sfax
2.2 Tentatives de mise en valeur du site réalisés en collaboration avec des acteurs
étrangers :
2.2.1 Chantier école archéologique Tuniso-Français :
2.2.1.1 Présentation de la démarche du projet :
Le concept développé dans le cadre d’une collaboration entre l’institut national de patrimoine, l’université de Sfax, Aix Marseille université et l’université de Paris I est de poursuivre un triple objectif de recherche, de formation et de valorisation d’un des sites archéologiques majeurs de Tunisie et qui est encore méconnu.
2.2.1.2 Problématique de la recherche :
La ville romaine de Thaenae subit dans l’antiquité tardive une transformation spectaculaire de son paysage urbain. Elle se dote d’une enceinte longue de près de 3 km, munie de 84 tours et percée de trois portes.
Rare exemple en Tunisie de ville antique pourvue d’une enceinte gisement archéologique encore très peu exploré idéalement situé à proximité de la deuxième ville du pays, la cité de Thaenae suscite un triple questionnement sur la date précise de la construction de son rempart, le devenir de ses espaces funéraires et le déplacement de ses activités artisanales suburbaines.
2.2.1.3 Objectifs : Un projet de mise en valeur :
L’objectif de ce projet est d’étudier l’évolution du paysage urbain de l’antique Thaenae. Le rempart doit être daté de manière précise et mis en relation avec le tissu urbain et les zones funéraires car, comme il a été dit, il délimite un espace plus important que le tissu urbain primitif, englobant ainsi une partie des nécropoles.
De l’abandon, à la réappropriation des richesses de Thyna, à Sfax 63 | Page
Figure 66:Réunion pour la mise en valeur du site, source : Athar.hypotheses.org
L’ensemble de ce projet de formation-recherche est dirigé dans un but de compréhension archéologique et historique du site en vue de sa mise en valeur. Les stagiaires et étudiants sont amenés à réfléchir sur les mesures de conservation et de présentation didactique des vestiges qui sont mis au jour et à proposer un projet détaillé à l’INP.
Lors d’une réunion tenue sur le site le 12 septembre 2019, sous l’égide du gouvernorat de Sfax, en présence du Directeur général de l’INP, du Président de l’Université de Sfax, de la directrice de la Maison de France et de représentants de la société civile, les grandes lignes d’un programme d’aménagement de la zone en cours de fouille ont été définies, comprenant le dégagement du rempart, une réflexion à mener sur l'aménagement de la porte de ville et la mise en place d’une signalétique.
2.2.1.4 Financements :
a. Tunisie :
- L’institut national du patrimoine
- Université de Sfax (faculté des lettres et sciences humaines)
- Laboratoire d’études et de recherches interdisciplinaires et comparatives (LERIC)
- Maison du Maghreb des sciences de l’homme (MDMSH)
b. France :
- Institut français de Tunisie (IFT)
- Direction des relations internationale d’Aix Marseille Université (AMU)
- Maison méditerranéenne des sciences de l’homme (MMSH)
- Université de Paris I.
La mobilité des étudiants et des enseignants chercheurs sont soutenus dans le cadre de deux programmes européens ERASMUS + spécifiques portés par Aix-Marseille Université et l’EPHE.
De l’abandon, à la réappropriation des richesses de Thyna, à Sfax 64 | Page
Figure 67:Dégagement du rempart, source : Athar.hypotheses.org
2.2.2 Le Programme SMAP III :
2.2.2.1 Introduction :
La prise en compte des changements climatiques et leurs effets est quasi absente dans les différents outils d’aménagement qui concernent l’agglomération. Ceci est un indicateur de la perception de ce phénomène par les acteurs de la ville, à différentes échelles.
Toutefois, l’amélioration de la résilience de l’agglomération et de sa capacité d’adaptation passe par une meilleure connaissance scientifique des changements climatiques à des échelles fines. Leur prise en compte dans le plan d’aménagement urbain actuellement en cours de révision pourrait prendre alors un aspect institutionnel à travers des stratégies d’atténuation ou d’adaptation, soit au niveau des choix d’aménagement ou des moyens de leur mise en œuvre.
2.2.2.2 Présentation de SMAP III :
SMAP est le nom du programme d’action prioritaire à court et moyen termes pour l’environnement de la commission Européenne.
Il est mis en œuvre dans le cadre de partenariat Euro-Méditerranéen et s’inscrit dans le programme de travail et de déclaration de Barcelone adaptée en Novembre 1995.
SMAP vise à contribuer au développement durable, à la protection de l’environnement et à l’amélioration de la santé et des conditions de vie de la population de la région méditerranéenne, en particulier, grâce à la participation active de partenaires locaux, régionaux et nationaux.
SMAP III est la troisième phase de ce programme, dans laquelle la gestion intégrée de la zone côtière (GIZC)54 et la prise en compte des enjeux environnementaux dans le développement des politiques est prioritaire.
2.2.2.3 Démarches prises pour le cas de la zone pilote du projet SMAP III, Grand Sfax : La stratégie de développement du Grand Sfax (2003-2005), élaborée par la commune de Sfax et les six communes avoisinantes s’appuie sur l’approche participative. Elle
54 GIZC : La gestion intégrée des zones côtières est une démarche et un outil de gouvernance des territoires littoraux visant un développement durable. Le GIZC est un dispositif souple et adaptable appliqué à la sauvegarde des ressources du littoral à la fois quantitative et qualitative, il peut ainsi satisfaire aux besoins actuels et garantir aux générations futures des activités économiques et environnementales durables.
De l’abandon, à la réappropriation des richesses de Thyna, à Sfax 65 | Page
repose sur 4 axes stratégiques de développement incluant un aménagement urbain qui privilégie le développement littoral et plus particulièrement la valorisation de la partie Sud. La stratégie de gestion intégrée de la zone côtière du Grand Sfax, avec le soutien de l’Agence de Protection et d’Aménagement du littoral (APAL) 55, a pour objectif de gérer les espaces littoraux, de suivre les opérations d’aménagement, de veiller à leur conformité avec les règles et les normes qui régissent ces espaces et de les mettre en cohérence avec les autres projets et programmes développés sur le littoral.
55 Agence de Protection et d’Aménagement du littoral (APAL) : a été créé en 1995, au sein du ministère de l’environnement et du développement durable Tunisien. Elle est chargée de la mise en œuvre de la politique de gestion et de protection des zones côtières Tunisiennes.
De l’abandon, à la réappropriation des richesses de Thyna, à Sfax 66 | Page
Figure 68:Zone concernée par le projet SMAP3, source : Auteure
2.2.2.4 Bénéficiaires du projet GIZC Grand Sfax :
a. Partenaires locaux :
- Municipalité de Sfax en partenariat avec les six autres communes du Grand Sfax.
- Agence de Protection et d’Aménagement du littoral (APAL).
- Société d’étude et d’aménagement des côtes Nord de la ville de Sfax.56
- Ecole Nationale d’ingénieurs de Sfax.
b. Partenaires en Méditerranée :
- WWF Programme méditerranée Rome.57
- Barcelona Metropolitan Entity (BME).
- General secretariat (Medcities)58 .
c. Partenaires financiers :
- PNUD Tunisie.59
- Délégation de l’union Européenne en Egypte
2.2.2.5 Objectifs du GIZC Grand Sfax :
Parmi les objectifs du GIZC Sfax est l’élaboration d’un plan de gestion intégrée de la zone côtière du Grand Sfax. Ce plan servira dans le développement d’un plan national de gestion intégrée du littoral, la promotion du le processus de création d’un réseau d’aires protégées marines et côtières. Et l’encouragement l’utilisation durable
56 Société d’étude et d’aménagement des côtes Nord de la ville de Sfax (Projet Taparura) : est une société anonyme à participation publique, sous la tutelle du ministère de l’équipement, de l’habitat et de l’aménagement du territoire. L’objectif principal du projet TAPARURA est la dépollution du littoral Nord de la ville de Sfax en vue d’un développement urbain équilibré et durable. Le projet Taparura apportera son expertise dans le cadre de la dépollution de la cote et la réhabilitation des plages.
57 WWF Programme méditerranée : Le WWF dispose d’une expérience importante dans le domaine de la conservation de la nature au plan terrestre, côtier et marin ainsi qu’en ce qui concerne le tourisme durable dans le bassin méditerranéen.
58 Medcities/Med cités : crée à Barcelone en Novembre en 1991 à l’initiative du programme d’assistance technique, environnementale Méditerranéen de la banque Mondiale, la banque Européenne d’investissement, la commission et le PNUD.
59 PNUD Tunisie : Programme des nations unies pour le développement en Tunisie. Le PNUD est présent en Tunisie depuis 1966, et il a constamment centré ses interventions sur les priorités nationales, allant de l’appui aux jeunes institutions mises en place par le nouvel état indépendant jusqu’au soutien des stratégies et programmes mis en œuvre par la Tunisie dans les domaines les plus divers.
De l’abandon, à la réappropriation des richesses de Thyna, à Sfax 67 | Page
des ressources de la zone côtière au Sud de l’agglomération du Grand Sfax, au SudEst de la Tunisie.
2.2.2.6 Principaux résultats et produits :
-Des études thématiques et d’évaluation de l’état de dégradation de l’environnement sur la zone côtière de Sfax.
-Des propositions sous forme d’étude pour la promotion du tourisme durable, du contrôle de la pollution, de délocalisation de la Siape, un schéma d’aménagement de la côte Sud de Sfax.
-Un plan de gestion intégrée des zones littorales des municipalités du Grand Sfax.
2.2.2.7 Synthèse :
Malgré que SMAP III s’est basé sur la méthodologie GIZC, l’opération resterait très technique et scientifique n’ayant pas analysé en profondeur les enjeux socioéconomiques. La mobilisation des usagers de cet espace du littoral resterait également limitée et elle s’est restreinte à la mobilisation des communes du littoral du Grand Sfax.
3 Tentatives initiées par le cadre associatif :
3.1 Contribution à la protection de la zone humide et à la création d’un parc national sur le littoral Sud de Sfax « Parc Thyna » :
3.1.1 Objectifs de l’APNES60 :
L’APNES a pour principaux objectifs :
- De protéger les ressources naturelles, la faune, la flore, les paysage et l’équilibre des écosystèmes.
- De faire prévaloir et de défendre l’idée de protection et de préservation de l’environnement auprès des citoyens en vue de leur inculquer des comportements écologiques.
- De participer à l’élaboration des règlements visant la protection de l’environnement, plus particulièrement celui de Sfax.
- D’œuvrer pour la création et la défense des réserves naturelles et des espaces verts. 60 Association de protection de l’environnement et de la nature de Sfax
De l’abandon, à la réappropriation des richesses de Thyna, à Sfax 68 | Page
- De collaborer avec les associations et organismes à buts similaires en vue de protéger l’environnement. 61
3.1.2 Objectifs du projet :
- Conserver la biodiversité dans la zone humide à Sfax.
- Contribuer la création d’un parc national.
3.1.3 Les activités du projet :
▪ Préparer un dossier juridique du parc à décréter comportant :
- Le plan du parc
- L’étude d’aménagement
- L’enquête financière et sociale
- L’étude environnementale
▪ Préparer un guide pratique sur le parc de Thyna
▪ Organiser 4 journées de sensibilisation
▪ Organiser 2 conférences
▪ Former 12 spécialistes en dénombrement
▪ Installer des plantes autochtones : Sélection des plantes de climat arides et semi-arides.
3.1.4 Résultats :
3.1.4.1 Etude d’aménagement de la zone de Thyna :
La diffusion en Juillet 1994 du rapport de la première phase de l’étude du parc de Thyna consacrée au périmètre d’intervention, auprès des responsables concernés, a suscité diverses suggestions ce qui a nécessité la tenue en Octobre 1994 d’une réunion plénière au siège du gouvernorat.
3.1.4.2 Actions de sensibilisation :
- Edition d’une plaquette de vulgarisation illustrant les spécificités fonctionnelles et paysagères de Thyna à travers les trois composantes du parc (la zone humide proprement dite, le parc récréatif et la zone Archéologique)
61 Domaine de l’association de l’environnement et de la nature de Sfax : Environnement (2020), disponible sur : https://jamaity.org/association/association-de-protection-de-lenvironnement-et-de-lanature-de-sfax/
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Cette plaquette, éditée sous l’égide du ministère de l’environnement et de l’aménagement du territoire et du ministère de l’Agriculture en deux versions arabe et française, a tiré 20.000 exemplaires. Elle fera l’objet d’une diffusion large auprès des services d’accueil des hôtels, des syndicats d’initiative, des écoliers par le biais des clubs d’environnement scolaires et des sympathisants de l’association.
- Edition également en 30.000 exemplaires de cartes postales retenant 6 autres vus des paysages ornithologiques de Thyna.
- Journée de sensibilisation : En collaboration avec les scouts Tunisiens, une journée d’information et de sensibilisation a été tenue le 23 Décembre 1994 à Thyna groupant une centaine de chefs scouts venant des diverses régions du pays. Cette manifestation animée par les membres de l’équipe chargée de l’étude du parc de Thyna a été l’occasion pour les participants de prendre connaissance de l’importance ornithologique et historique de la région.
- Journée de formation de dénombreurs d’oiseaux : En collaboration avec l’association des amis des oiseaux de Tunis, l’APNES a organisé un stage d’une semaine du 12 au 18 Décembre 1994 d’initiation et de formation au dénombrement d’oiseaux pour 30 personnes sympathisant dont 10 de Sfax.
3.1.5 Balade en vélo « Baskelti el mezyena » : L'association « Sfax El mezyena » a organisé une visité à vélo et parc urbain et au site archéologique, en novembre 2019, dans le but de faire découvrir les potentialités naturelles et culturelles de la région de Thyna
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Figure 69: Richesse ornithologique des salines, source : Auteure
Figure 70:Affiche de l'événement organisé par "Sfax el Mezyena", source : page officielle de "Sfax el mezyena"
3.1.6 L’initiative « Thyna 52 » : « Thyna 52 » est un concept crée par Hamdi Chaari, un membre actif de la société civile. Il s’agit d’organiser des campings, une fois par semaine durant toute l’année (52 semaines) dans le parc urbain de Thyna dans le but de faire découvrir les richesses méconnues de Thyna.
En outre, grâce aux compagnes de nettoyage et aux événements divertissants au sein de l’amphithéâtre de Thyna organisée par « Thyna 52 », Le site se fait petit à petit connaitre par les citadins toutes les tranches d’âge. La réalisation de ces manifestations met en valeur les potentialités du site et l’esprit participatif des locaux.
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Figure 71:Découverte du parc naturel durant l'événement, source : Page Facebook "Sfax el mezyena"
Figure 73:Camping organisé par « Thyna 52 », source : Page Facebook « Thyna52 »
Figure 72:Campagne de nettoyage organisée par « Thyna52 », source : Page Facebook « Thyna52 »
4 Conclusion :
Beaucoup de potentiel, une ville, une région qui cherche à émerger des méfaits d’un développement qui a beaucoup impacté sa qualité de vie. Sfax aux environ un million d’habitants et une dynamisme économique reconnue, mérite mieux et contribuerait certainement plus efficacement à la croissance du pays pourvu qu’on la laisse faire. Contrairement à la zone côtière nord, la partie sud n’a pas été privilégié. Même si le programme des interventions de mise en valeur est ambitieux sur le plan théorique, concrètement la zone de Thyna généralement et le parc urbain de Thyna particulièrement resteront à l’abandon à cause du manque de contrôle et d’entretien de la part des autorités et à l’exclusion du rôle participatif crucial des acteurs locaux. Où l’état impose des opérations « commerciales » orientées par le principe du profit. La tendance à envisager la mise en valeur d’un site indépendamment de son contexte local, aboutit à couper les liens avec la population locale (limite au rôle de spectateur et non plus d’acteur) et réduit la valeur du site. La rupture avec le littoral et l’ignorance des potentialités culturelles et naturelles demeurent un problème à bannir. On cherche aujourd’hui à réconcilier Thyna avec son littoral qui a attiré tant de civilisations auparavant.
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ANALYSE DU CONTEXTE DU PARC URBAIN DE THYNA
Analyse urbaine :
1.1 Délimitation du parc :
La zone du parc urbain est désormais limitée à deux composantes foncières ;
▪ Le domaine public forestier géré par le service de l’agriculture :
Une partie de ce domaine a été cédée aux activités des scouts et au centre anti lépreux (qui n’est plus)
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Figure 74:Délimitation et orientation du parc urbain de Thyna, source : Auteure
Figure 75:élément signalétique à l'entrée du parc urbain de Thyna, source : Auteure (Septembre 2022)
▪ Une partie du domaine public maritime prolongeant au nord les salines : Cette partie est limitée par le site archéologique et la zone industrielle de Thyna.
L’entrée du parc est délaissée, c’est un terrain qui appartient à l’origine au domaine de l’Etat, en revanche, certains revendiquent la propriété.
Quant au centre aquatique (actuellement fermé), est une propriété privée.
La moitié Est du site est utilisée par les services militaires pour pratiquer les exercices de tir.
Cela conduit les services du domaine de l’Etat à recourir aux tribunaux afin d’établir un cadastre et déterminer la propriété de l’Etat.
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Figure 76:Entrée du parc urbain de Thyna, source : Auteure (Septembre 2022)
Figure 77:Limite de la zone militaire, source : Auteure (Septembre 2022)
1.2 La topographie :
Le terrain se caractérise par un relief essentiellement plat, bas et peu accidenté. Il s’incline régulièrement vers la cote (une faible pente de 0.3%). Ce qui favorise les infrastructures, les aménagements et les activités.
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Figure 78:Répartition du terrain du parc urbain de Thyna, source : Auteure
1.3 Accès :
Projet de la route pénétrante nord-Sud :
Le projet d’aménagement de la pénétrante nord-sud de Sfax a pour principaux objectifs :
▪ La liaison des pôles d’équipement littoraux : Sidi Mansour, Taparura, Zone centrale et Thyna.
▪ La décongestion du trafic dans le grand Sfax.
▪ La prise en charge du trafic généré par le port et les autres zones littorale.
▪ L’amélioration de l’environnement du centre de la ville de Sfax pour la réduction du trafic.
▪ La participation à l’amélioration de l’aspect urbanistique de la zone.
▪ L’exécution des travaux, au niveau de la tranche nord avait déjà démarré en 2018, et celle de la tranche sud à la fin de 2020.
▪ Cette route se divise en 3 sections, la 3ème section est celle qui passe par Thyna.
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Figure 79:Accessibilité et voiries, source : Auteure
▪
Pour cette section deux couloirs de tracé ont été étudiés : Le premier couloir est nommé « La route neuve à la limite des salines », cette section se prolonge à la limite des salines où l’axe du tracé passe entre la station d’épuration des eaux usées et les salines, et continue à évoluer à la limite des salines jusqu’à traverser les terrains agricoles non exploités. Cette section passe par la limite du parc urbain de Thyna adoptant l’emprise prévue par le plan d’aménagement (voie de 30m). L’axe finit par se raccorder sur la route nationale RN1 juste en face de l’entrée du parc.
L’accès actuel au site archéologique se fait à travers une piste d’une distance de 1km d’environ crée par le ministère de la défense pour rejoindre le phare et la zone militaire. Ce chemin est en très mauvais état ce qui rend difficile d’accéder au site.
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Figure 80:La piste qui mène au site archéologique, source : Auteure (Septembre 2022)
1.4 Densité du bâti : Située sur la route de Gabes, la commune de Thyna connait un développement urbain plutôt récent (1993). La zone industrielle du littoral sud marque une rupture du tissu urbain qui l’isole du reste de la ville de Sfax.
Les visites effectuées dans la zone ont relevé l’importance de l’occupation anarchique du site d’habitations non concordantes aux règles en termes d’aménagement urbain.
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Figure 81:Densité du bâti, source : Auteure
1.5 Morphologie des bâtiments :
Les activités commerciales et artisanales sont étalées le long de l’axe RN1 route de Gabes avec une faible densité (Bâtiments de plein pied ayant une emprise au sol importante). Cependant de part et d’autre de la voie principale, les résidences se multiplient (R+2, R+4), d’où la croissance de population et donc le besoin de mettre en place de nouveaux services.
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Figure 82:Répartition de la densité dans l'environnement du parc urbain de Thyna, source : Auteure
1.6
Les faibles moyens des habitants les contraignent à utiliser les transports en commun, d’autre part, du fait qu’elle soit une route nationale empruntée par les poids lourds, ce qui crée beaucoup de nuisances (Bruit, pollution, insécurité).
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Analyse des flux véhiculaires et piétonniers :
Figure 83:Différentes typologies de bâtiments aux environs du parc, source : Auteure
2 Analyse paysagère :
2.1 Introduction :
Les paysages côtiers de la Tunisie sont connus par leur valeur patrimoniale à la fois naturelle et culturelle. Pour le volet naturel, on trouve en particulier, certaines formes de terrain ainsi que différentes formes de vie d’intérêt pour la biodiversité. En outre, le côté culturel, ce sont les vestiges archéologiques qui vont avoir une expression paysagère.
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Figure 84:Carte des flux piétonnier et véhiculaire, source : Auteure
2.2 Le porté du regard et les plans successifs :
La lecture du paysage dévoile la superposition de plusieurs plans, d’où le panorama très varié : d’une part, on y trouve le caractère naturel riche du site, et d’autre part, l’empreinte historique qui prouve une ancienne occupation du paysage.
2.3 Les appels visuels : Marqué par la prédominance du visuel, plusieurs éléments qui font partie du paysage captive l’œil. Cette interpellation visuelle peut être dans le sens péjoratif ou bien mélioratif.
Ces différentes séquences prouvent que le site est un ovni de potentialités culturelles et naturelles ; d’une part, on y trouve des mosaïques Romaines, et d’autre part, les flamants roses et une richesse ornithologique. En revanche, on observe également des traces de tentatives de mise en valeur non abouti.
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Figure 85:Superposition des plans, source : Auteure
2.4 Les éléments perturbateurs au site :
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Figure 86: Situation des appels visuels par rapport au parc, source : Auteure
Figure 87: Situation des éléments perturbateurs par rapport au parc, source : Auteure
A l’abandon depuis des années, le site du parc urbain de Thyna est marginalisé. Il devient un endroit favorable aux délinquants. Parmi les éléments perturbateurs et alarmants on observe ; des déchets immergeant l’espace, une dégradation des aménagements qui se trouvent au site, des pistes impraticables.
2.5 La faune et flore :
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Analyse séquentielle et état des lieux :
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Figure 88:Schéma de l'itinéraire fictif des séquences, source : Auteure
3.1 Le parc naturel :
3.1.1 L’entrée principale du parc :
3.1.2 La parcelle située à l’entrée du parc :
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3.1.3 Le parc aquatique (Aqua land) :
3.1.4 L’espace pour enfants :
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3.1.4.1 Diagnostic :
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Figure 89:éléments graphiques de l'espace pour enfants et diagnostic, source : Auteure
3.1.4.2 Les anomalies distinguées :
a. L’humidité : La dégradation sous l’action de l’humidité provient du sol sous forme soit d’infiltration, soit de remontées capillaires ou bien par la pluie.
b. Le décollement de l’enduit : L’enduit se décolle en raison d’une humidité excessive ou bien d’une exposition au soleil qui entraine une évaporation trop vite des solvants.
c. Détérioration de la menuiserie : Avec un mauvais entretien et des agressions régulières comme les intempéries, la menuiserie extérieure peut se détériorer au fil du temps. Parmi les multiples causes de dégradation : le temps, l’humidité, les insectes.
3.1.5 L’unité médicale :
3.1.5.1 Présentation de l’unité médicale :
L’unité médicale se compose d’un centre de lutte contre la lèpre réalisée par le Rotary (une association caritative), et d’un centre de désintoxication qui était sous la tutelle de l’association de prévention contre la toxicomanie (ATUPRET), ses travaux ont été financé par l’ambassade des états unies et qui désormais actuellement, la propriété du ministère de la santé.
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Figure 90: éléments graphiques de la conception du centre de désintoxication, source : l’architecte Hentati Houda
3.1.5.2 Diagnostic :
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3.1.5.3 Anomalies distinguées :
a. Détérioration de la menuiserie : Avec un mauvais entretien et des agressions régulières comme les intempéries, la menuiserie extérieure ainsi que l’intérieure peut se détériorer au fil du temps.
b. Détérioration des vitraux : Désormais un refuge pour les squatteurs et les délinquants, la totalité des vitraux des ouvertures sont ravagés à cause des agressions régulières.
c. Parties incendiées : Une grande partie du centre à été ravagé par les feux à cause des actions de vandalisme réalisées par les délinquants.
d. Fissurations : Les fissures peuvent être causées par une intervention fautive dans le passé, un affaissement du sol mal compacté, un appui insuffisant (une largeur de semelle insuffisante), une mauvaise répartition des charges ou une mauvaise mise en œuvre du béton.
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3.1.6 Le site archéologique de Thyna :
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La zone humide :
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3.1.7
Références :
1 Parc de la Villette, Paris ;ExempleFrançaisd’unparc culturel, durable :
1.1 Introduction :
En 1983, Bernard Tschumi est choisi parmi 472 concurrents lors d’un concours international pour le parc de la Villette à Paris. Le projet est l’un des travaux initiés par le président François Mitterrand, qui comprennent entre autres la nouvelle Bibliothèque nationale de France, la Pyramide du Louvre, l’Arche de la Défense et l’Institut du monde Arabe. Ce concours vise à marquer une époque et à agir sur le développement économique et culturel futur d’une zone clé de Paris. 62
1.2 Histoire du parc : Le parc possède tout d’abord une histoire particulière dont il convient d’effectuer un clin d’œil, vu que son histoire ait contribué à son identité.
62 Migayrou Frédéric (2014), Bernard Tschumi-Architecture : Concept et notation (HAL)
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Figure 91:Croquis réalisé par Tschumi schématisant les folies, source : Bernard Tschumi-Architecture : Concept et notation
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Révolutionnaire, avant-gardiste et visionnaire, le projet conçu par Tschumi, répond à la triple ambition : artistique, culturelle et populaire. Le plus grand parc urbain de Paris se conçoit comme un point de rencontre entre passé et avenir, Paris et sa banlieue, la ville et la nature, l’art et la science. S
1.3 Situation géographique du parc :
Le parc crée un lien entre plusieurs pôles du quartier : L’avenue Jean-Jaurès au sud, le périphérique à l’Est (Boulevard Sécurier), deux grandes artères au nord (Avenue Corentin-Cariou, Boulevard Macdonald), le canal de l’Ourcq traverse le parc :
Au nord, le côté Scientifique, au sud la partie plus artistique.
De larges prairies (du cercle nord, du cercle sud, du triangle) ouvertes, viennent en contre-point. Et les 26 pavillons rouges sur la pelouse ; les 26 folies.
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Figure 92:Plan du parc de la Villette, source : Auteure
1.4 Le rapport du parc avec son environnement immédiat :
A l’époque des abattoirs, Il y’avait un lien très fort avec le quartier, puisque tout autour, il y avait des fournisseurs d’ustensiles pour les bouchers, c’est tout un quartier qui a été consacré à l’activité des abattoirs (Ateliers d’affutage, Restaurants spécialisés en viande.)
Espace d’échange unique, lieu de culture et de divertissement, le parc de la Villette occupe une position tout à fait singulière de par son positionnement culturel pluridisciplinaire et par une coexistence harmonieuse d’usages pour plus de publics. Un nouveau visage de « parcs culturels durables » se dessine autour de trois préoccupations majeures : l’accessibilité, la diversité du public, la pluridisciplinarité des activités et des programmes, et un environnement responsable avec l’écologie.
C’est l’un des rares parcs qui accueille une culture diversifiée, pour tous les âges et de nombreux usagers, avec un accès jour et nuit à de vastes espaces verts. On peut s’y rendre en métro, en bus, à pied et même en bateau.
Selon Bernard Tschumi63 :
« Il fallait faire vivre un quartier du 19ème arrondissement à Paris, un quartier un peu dur c’est-à-dire il était très mêlé à la fois avec de petites industries, des populations bien mêlées, et comment trouver au milieu de cela un parc fédérateur qui puisse permettre à ces gens de se rencontrer et peut être parler entre eux. »
63France 3, Paris, Ile-de-France, (2018) Série la Villette, 35 ans pour un parc, l’heure de la diversification et des transformations, disponible : https://www.youtube.com/watch?v=M_S1XEeJs7k&t=2s
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Figure 93:Intégration du parc de la Villette dans son environn9ment immédiat, source : Auteure
1.5 Principes de conception :
Une partie du concept dans l’organisation du parc de la Villette est une grille de points constituée de petits bâtiments appelés « folies ». Parmi eux se trouvent des centres de premiers soins, un restaurant, un théâtre, un café, un studio de télévision pour enfants ainsi que de nombreux autres programmes. Chacun de ces programmes changera plusieurs fois au cours des années suivantes.
Si la plupart des gens ne remarquent que la grille de folies, le projet superpose en fait trois systèmes :
1.5.1
La trame de folies :
Un système de points (Une trame de folie) qui contiennent les activités programmées, qui peuvent varier avec le temps selon leurs caractéristiques d’usage.
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Figure 94:Schéma explicatif du système de superposition créé par Tschumi, source : Auteure
Figure 95:Plan des pavillons rouges (folies) dans le parc de la Villette, source : Auteure
1.5.2 Nouvelle stratégie de l’espace : Théorie du mouvement :
Un système de lignes qui orientent la circulation des piétonniers à travers le parc ; elles correspondent aux allées matérialisées par les traitements du sol.
Bernard Tschumi a élaboré toute une théorie autour du mouvement et de la liberté des programmes par rapport à la forme et à l’architecture.
Le projet doit permettre un mouvement maximal à travers le site, encourageant les découvertes et présentant aux visiteurs une diversité des programmes et d’évènements.
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Figure 96:Schéma d'analyse de la théorie du mouvement, source : Auteure
1.5.3 Système des surfaces
Et un ensemble de surfaces (des espaces résiduels) que le public peut s’approprier de manière inattendue et non programmée (jardins, pelouses et activités extérieures). Ces surfaces accueilleront tour à tour cinéma en plein air, jeux de ballon, pique-niques et musiciens.
A la lisière de la ville et de la banlieue, le parc de la Villette mêle nature et architecture, l’avant-garde et le populaire : Aires de loisirs, lieux d’exposition, de spectacles et de débats.
Plusieurs constructions des anciens abattoirs sont conservées comme une partie des pavillons, la fontaine aux lions et l’ancienne salle des ventes qui abrite aujourd’hui la cité de sciences et de l’industrie.
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1.6 Le programme fonctionnel pluridisciplinaire du parc de la Villette :
Figure 97:Plan des jardins dans le parc de la Villette, source : Auteure
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2 Parc sensationnel en Italie :
2.1 Introduction :
Les espaces communs ont toujours joué un rôle important dans le tissu de la vie urbaine, et en particulier dans les zones de logements à haute densité.
Il représente un point focal pour la communauté. Le quartier de Corso Lazio dans la ville de Frisnone en Italie, manquait cruellement du type d’espaces publics et d’infrastructures pour une zone aussi peuplée, jusqu’à ce qu’il y ait eu la création du parc sensationnel suite aux réclamations des citoyens.
La communauté de Corzo Lazio dispose désormais d’un espace public dont les Architectes de l’agence « Nabito Architectes et Partenaires » ont contribué à regénérer l’interaction sociale au sein du quartier.
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Figure 98:Les allées du parc sensationnel, Pinterest.com
Figure 99:Un parc destiné à toutes les tranches d’âge, source : Archdaily.com
2.2 Présentation du site :
Le parc sensationnel est situé au quartier de Corso Lazio, dans la province de Frosinone en Italie. Le parc sensationnel est d’une superficie de 2000 m², constitué par des allées interconnectées serpentant entre des éléments en béton qui divisent les espaces et offrent les différentes expériences.
2.3 Contexte général :
Suite à une commande publique, Ce projet a été réalisé en 2011, dans le but de concevoir un espace interactif, qui comble un vide social dans une société, qui aujourd’hui désormais hyperactive et en stress permanent.
En effet, le parc sensationnel du quartier de Corso Lazio marque le point de départ d’un plan directeur pour intégrer les espaces publics aux quartiers résidentiels.
Ce manque d’espaces engendre une dégradation de l’ensemble du quartier devenu un dortoir insoutenable.
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Figure 100:Situation géographique de la province de Frosinone, source : Auteure
Le projet est totalement dédié aux citoyens et leur besoin d’avoir un quartier aménagé d’un espace vert pour nouer des liens sociaux et se sentir bien.
L’école Italienne accorde une grande importance à l’investissement des locaux dans la conception d’un parc pour qu’il fasse partie de leur quotidien, leur offre leurs besoins nécessaires et pour ne pas exclure aucun profil faisant partie de la société.
Des études sociales ont démontré que le mouvement moderne qui représente la révolution technologique et spatiale a changé la relation entre de l’individu à la nature, à la production et au corps humain. Les sens sont négligés, dû à la saturation de la société contemporaine par les nuisances de tout genre.
La société contemporaine est devenue cloitrée chez elle, en coupure avec l’environnement et les autres à cause de la dominance de l’image. Ce qui a créé le besoin de d’installer des parcs urbains au sein des quartiers, afin d’être en alchimie avec la nature et les autres.
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2.4 L’approche participative au sein des parcs Italiens :
Figure 101:Le parc, un lieu de rencontre entre les habitants du quartier, source : Archdaily.com
Figure 102:Le parc sensationnel, un milieu de retrouvailles, source : Auteure
2.5 Concept :
Les cinq sens humains sont le thème principal du lieu, dans lequel les matériaux utilisés et la végétation leur sont liés. L’idée est de créer un chemin où chaque espace est une métaphore de l’un des cinq sens humains, afin de relier le visiteur à l’environnement et aux autres.
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Figure 103:Schéma du parcours de découvertes dédié au large public, source : Auteure
Cette stimulation sensorielle fait partie des objectifs du parcours réalisé au sein du parc, en réponse directe à la monotonie du lotissement environnant par des interventions ludiques, notamment des matériaux tactiles, des amplificateurs sonores, des plantes et des fleurs fortement parfumées et des arbres portant des fruits sucrés.
Ainsi que la variation de hauteur (sans dépasser les 60cm de hauteur), d’inclinaison et de jeux dimensionnels fait partie des caractéristiques ludiques du parc.
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Figure 104:Schématisation du parcours du sens dans le parc, source : Auteure
Figure 105:les différentes variations d'hauteur et d'inclinaison, source : Architonic.com
2.6 Synthèse :
Le parc sensationnel de Frosinone fait référence à l’approche participative pour la conception d’un parc où le programme de ce dernier varie selon les besoins du public cible. L’objectif de ce projet est d’inviter les résidents du quartier dans un parcours au décor toujours changeant. Les cinq sens humains tant négligés au fil du rythme de vie tourbillonnant y sont stimulés, et les matériaux et la végétation leur sont liés. Ce parcours pousse l’usager à effectuer une série d’expériences afin de le découvrir dans son intégralité : La variation d’hauteur, d’inclinaison et les jeux dimensionnels sont quelques particularités ludiques et interactives du site.
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3 Parc de la chute Montmorency-Expérience Chute :
3.1 Présentation du site :
Le parc de la chute de Montmorency est un centre touristique situé aux limites des villes du Québec et du Boischatel, au Canada
Du haut de ses 83 m et dépassant de 30 m les célèbres chutes de du Niagara, la chute de Montmorency est spectaculaire, été comme hiver.
Ce parc met en valeur la chute, qui se jette dans le fleuve de Saint Laurent. Il est géré par le SEPAQ64
64 La société des établissements en plein air du Québec : une société d’état du gouvernement du Québec assurant la gestion et la conservation des parcs nationaux, des réserves fauniques, d’une partie de l’ile d’Anticostli et de huit établissements touristiques à travers le territoire.
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Figure 106:Localisation géographique du parc par rapport au Québec, source : Auteure
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3.2 Histoire du site :
Concept du parc :
L’idée du projet vise à créer une intervention cohérente par la programmation identifiée par la SEPAQ, tout en s’intégrant harmonieusement et significativement au site riche en histoire. Le projet cherche à affirmer sa propre personnalité en harmonie avec le génie loci65 du site depuis l’échelle du langage de conception global jusqu’à la résolution spécifique des composants détaillés.
Les vestiges de ce patrimoine précieux se trouve au pied des chutes et constituent la mémoire matérielle et immatérielle à partir de laquelle les nouvelles installations trouvent un sens.
Selon les architectes de l’agence Daoust Lestage Lizotte Stecker :
« Intervenir dans un site aussi emblématique vaste et grandiose demande respect et humilité pour que l’expérience du visiteur soit entièrement dédiée à la contemplation et à l’expérience des chutes. Les nouvelles installations réalisées dans le cadre du projet Expérience Chute mettent en valeur la beauté naturelle du parc en s’inspirant de son caractère existant. 66»
65 Genius Loci : caractère, atmosphère propre au lieu
66 Daoust lestage Architects (2021), Parc de la chute-Montmorency, disponible sur : https://daoustlestage.com/project/experience-chute-parc-de-la-chutemontmorency/?fbclid=IwAR3gsV5wLIplYG4LdviU_qaUkAJbUk26BW-Z7SFHIo7Q_klr1kkNGuiSMuM
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3.3
Figure 107:Schématisation de l'immersion du visiteur dans les lieux, source : Auteure
3.4 Les composantes du site :
Le projet global est divisé en 2 secteurs séparés par le chemin de fer :
- L’aire d’accueil
- L’expérience Chute area
3.4.1 L’aire d’accueil :
Situé au sud de la voie ferrée Charlevoix, l’aire d’accueil vise à marquer le parcours d’entrée, permettre le stationnement, aménager les jardins thématiques, mettre en valeur les vestiges industriels et construire un pavillon de service.
3.4.2 L’expérience Chute Area :
Située au nord des voies ferrées, l’expérience « Chute area » est un circuit, en 4 segments autour du bassin fluvial, et qui est universellement accessible, permettant aux visiteurs d’accéder à la cascade.
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Figure 108:Répartition du parc de la chute de Montmorency, source : Auteure
De l’abandon, à la réappropriation des richesses de Thyna, à Sfax 116 | Page
3.5 Une intégration harmonieuse dans le site :
3.5.1 Le pavillon d’accueil : Dans le respect du patrimoine naturel, le pavillon est conçu en pente douce vers le bassin. Il joue le rôle d’un espace de repos à l’ombre grâce à la pergola de la porte à faux, qui permet un jeu d’ombre et de lumière qui change au fil des heures et des saisons, ainsi qu’un point de vue privilégié sur les chutes.
3.5.2 La passerelle contemplative : La forme de la passerelle cherche à créer un dialogue entre nature et architecture par une horizontalité qui souligne la verticalité de la cascade et des falaises.
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Figure 112:La passerelle contemplative par rapport à la cascade, source : Archdaily.com
Figure 111:Le pavillon d'accueil par rapport à la cascade, source : Archdaily.com
Figure 109:Le pergola ajouré du pavillon d'accueil, source : Archdaily.com
Figure 110:Espace ombragé au niveau du pavillon d'accueil, source : Archdaily.com
Quant au revêtement en bois et les laminations géométriques, s’inspirent des pieux de bois et de l’ensemble de manipulations effectué sur les troncs d’arbres coupés en billets pour rappeler les caractéristiques dominantes et l’iconographie du site dont le paysage industriel des scieries du 19ème siècle de manière sobre et contemplative.
Le choix de la transparence du garde-corps en verre ultra clair est fait dans le but de dégager la vision au maximum pour l’observateur.
3.6 Techniques de construction et matériaux :
3.6.1 Le pavillon d’accueil : Grâce à sa structure minimaliste, dépourvue de contreventement par l’intégration de cadres rigides, les détails d’assemblage ont été minutieusement réalisées pour satisfaire les exigences structurelles et le drainage de la toiture, blanchie à la chaux : une référence au revêtement du manoir caractérisant le site.
« Le pavillon présente une « verrière en porte à faux » vers l’eau, soulignant l’horizontalité de la construction et encadrant les vues sur le paysage. » 67
67 Daoust lestage Architects (2021), Parc de la chute-Montmorency, disponible sur : https://daoustlestage.com/project/experience-chute-parc-de-la-chutemontmorency/?fbclid=IwAR3gsV5wLIplYG4LdviU_qaUkAJbUk26BW-Z7SFHIo7Q_klr1kkNGuiSMuM
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Figure 113:Le revêtement en bois de la passerelle contemplative, source : Archdaily.com
Figure 114:Le paysage encadré par la structure du pavillon, source : Archdaily.com
3.6.2 La passerelle contemplative : L’élargissement et l’amélioration du pont existant, parallèle au pont ferroviaire qui traverse le fleuve, répond au besoin programmatique.
La largeur du pont piétonnier mesurait 2 m, ce qui a créé un handicap par rapport au trafic piétonnier, vu que ce dernier offrait une vue privilégiée sur la cascade et servait de point d’observation parcouru par de nombreux visiteurs, surtout durant la saison estivale, d’où l’élargissement du pont à 5 m 50, et la création des paliers en terrasses afin de procurer un espace de passage suffisant en dessous permettant aux passagers de s’arrêter, à contempler les chutes et à enter en résonnance avec le génie du site.
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Figure 115:Plan du pavillon d'accueil, source : Archdaily.com
Figure 117:Vue aérienne de la passerelle contemplative, source : Archdaily.com
Figure 116:Les paliers en terrasse de la passerelle contemplative, source : Archdaily.com
De l’abandon, à la réappropriation des richesses de Thyna, à Sfax 120 | Page
3.7 Synthèse :
Grace à ses valeurs paysagères extraordinaires et sa richesse historique, le parc de la chute de Montmorency demeure un héritage précieusement gardé. Il est parcouru par plus de 800000 visiteurs dans le but de faire une immersion dans un site dont l’intervention humaine est respectueuse de la nature et harmonieusement intégrée.
De l’abandon, à la réappropriation des richesses de Thyna, à Sfax 121 | Page
4 Exemple d’un parc Archéologique: L’enceinte
fortifiée de la chapelle du château de Jorba en Espagne :
3.2 Localisation géographique du site :
3.3 Histoire du château de Jorba :
Le château a été construit à la fin du 10ème siècle, et se dresse au sommet de Puig de la Guardia, une colline de 549 m formant une toile de fond au village de Jorba, et un point de vue privilégié sur le territoire d’Anoia.
Cet emplacement réunissait des conditions propices pour contrôler les alentours du château le temps des guerres.
Il est classé bien culturel d’intérêt national par le gouvernement de Catalogne.
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Figure 118: Localisation géographique du château de Jorba, source : Auteure
Figure 119:Le château de Jorba au sommet de la colline de Puig la Guardia, source : carlesenrich.com
3.4 Les composantes du site Archéologique :
Les vestiges du château de Jorba s’étendent sur toute la plaine perchée au sommet de la colline.
A l’est, il y a une tour circulaire, avec un diamètre intérieur de 4m et un mur de 190cm d’épaisseur intérieur de 4m, il y avait probablement une hauteur de 20m.
Le mur est en pierre de taille assez épaisse de dimensions 30cm*45cm jointes au mortier de chaux dure. Un mur formant un angle, est situé du côté est de la tour, et délimite un espace d’environ 5m de longueur, est constitué de pierre de taille pareils à ceux de la tour.
Cette tour doit être la structure d’origine, à laquelle sont attachés des structures quadrangulaires.
A l’opposé de la plaine où s’étalent tous les vestiges du château, à la pointe ouest, à environ 28m de la tour, on trouve un autre fragment du mur d’enceinte en calcaire comme ceux de la tour principale. De plus petit diamètre, cette deuxième tour circulaire, pourrait être un ajout ultérieur.
Ce sont les éléments les plus anciens de ce château qui doivent être datés du 12 ou 13ème siècle.
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Figure 120:Le château de Jorba surplombant la ville de Jorba, source : carlesenrich.com
Figure 121:La tour circulaire principale du château de Jorba, source : Carlesenrich.com
En 2012, le maire de Jorba fait part au délégué de gouvernement de l’obligation de consolider les ruines du château afin d’éviter la disparition des vestiges à cause de l’érosion.
Les travaux de mise en valeur de ce patrimoine Archéologique se sont en 2 phases, débutant de 2015 jusqu’à 2020 par Carles Enrich Studio, un cabinet d’Architecture, urbanisme et paysage Espagnol.
3.5 Les interventions effectuées au site archéologique de Jorba : Chaque phase se caractérisait par des objectifs biens définis : La première est par rapport à l’accessibilité au site du château, Et la deuxième qui vise l’adaptation paysagère du château en le conservant et le mettant en valeur
3.5.1 1ère phase : L’accessibilité au château de Jorba : L’objectif de cette intervention était de faciliter l’accès à la tour principale, ce qui nécessite le déplacement de 300m3 de terre produite par l’excavation des fouilles Archéologiques.
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Figure 122:Plan d'implantation du château de Jorba avant toute intervention, source : Auteure
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L’escalier est composé de traverses en bois de 20*12cm et de 60 et 120cm de largeur.
Le chemin menant au sommet est marqué par huit tiges ondulées de 12mm de diamètre, et 18m de corde suspendue à 60cm au-dessus du sol, indiquant l’itinéraire et la zone à visiter.
3.6 2ème phase : L’adaptation paysagère de l’enceinte fortifiée et de la chapelle du château de Jorba :
La deuxième phase débute en 2019, achevant un parcours paysager à travers les phases historiques du château, en restituant la terrasse supérieure qui surplombe le territoire et en entamant les travaux d’exploration de la première enceinte fortifiée.
3.6.1 Le rajout d’une structure légère :
En effet, la poursuite des travaux de terrassement lors des fouilles a permis de mieux comprendre l’ensemble du château.
Le projet aborde cette découverte et propose de recouvrir l’espace pour le protéger de l’humidité, et de permettre de futurs travaux archéologiques d’y avoir lieu.
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Figure 123:Parcours délimité par la corde, source : carlesenrich.com
Figure 124:Les escaliers menant aux vestiges, source : carlesenrich.com
Figure 125:Intégration de la structure légère dans la façade du château, source : Diviser.com
La structure légère respecte parfaitement le passage de l’histoire, elle est faite en bois lamellé-collé avec des parements en polycarbonate pour favoriser l’éclairage naturel.
La difficulté d’accès et la forme irrégulière des murs ont rendu le travail avec des éléments préfabriqués impossible, ce qui a impacté le choix de construction légère in situ.
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Figure 127:La structure couvrante légère, source : carlesenrich.com
Figure 126:Détail de la structure légère et ses matériaux distincts, source : carlesenrich.com
Figure 128:Façade de l'enceinte fortifiée avec le rajout de la construction légère, source : carlesenrich.com
Figure 129:une modélisation de la construction légère, source : carlesenrich.com
3.6.2 L’intervention paysagère :
En récupérant la porte d’origine, le parcours débute à l’entrée du site.
Dans le but de restituer la terrasse supérieure, un point de vue d’exception qui surplombe la ville de Jorba, Le niveau du sol de la terrasse supérieure a été abaissé au niveau du pavage d’origine.
De l’abandon, à la réappropriation des richesses de Thyna, à Sfax
Figure 131:L'entrée d'origine, source : carlesenrich.com
Figure 130:La terrasse supérieure surplombant la ville de Jorba, source : carlesenrich.com
La terre résultante des travaux de fouilles a été récupérée pour niveler une plateforme d’entrée, ainsi que le nouveau plancher de la chapelle. Les pierres restantes ont été interprétées en bancs à l’entrée de la chapelle.
3.7 Synthèse :
Le projet proposé par Carles Enrich pour sauvegarder l’héritage archéologique de la ville de Jorba en Espagne, aborde des interventions pour réanimer le site.
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En premier lieu, en le rendant accessible, vu que l’ascension de la colline est rude pour les visiteurs, et par mettre en valeur ses potentialités paysagères et historiques en deuxième lieu, tout en s’appuyant sur le principe de récupération : Grâce à la réalisation du parcours paysager, le visiteur peut découvrir les différentes strates historiques du château, ainsi qu’une vue panoramique sur la ville, en atteignant la terrasse.
En outre, la structure légère épouse parfaitement le contexte et la forme du site, tout en respectant l’authenticité et l’environnement du site. Cette construction joue le rôle d’un écrin qui protège précieusement le joyau.
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Figure 132:Vue aérienne de l'état du site après les interventions, source : carlesenrich.com
5 Station d’écologie théorique et expérimentale : Le centre
d’excellence scientifique en Ariège, Toulouse :
5.1 Localisation géographique : Le centre est situé au pied des Pyrénées centrales, au sein d’un parc naturel régional des Pyrénées Ariégeoises sur la commune de Moulis, à environ 100 km au sud de Toulouse.
5.2 Histoire :
Le centre scientifique a été créé en 1948, afin d’étudier les aspects physiques et biologiques ses systèmes de grottes souterraines.
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Figure 133:Localisation géographique de la station d'écologie théorique et expérimentale au sud de Toulouse, source : Auteure
Figure 134:Recherches effectuées au sein des grottes des Pyrénées, source : sete-moulis-cnrs.fr
En 2007, ce dernier est devenu une station d’écologie expérimentale68, les travaux ont été achevés en 2011 par l’architecte Calvo Tran Van. Et depuis 2016, il est reconverti en une station d’écologie théorique et expérimentale.
5.3 Rôle du centre de la station d’écologie théorique et expérimentale : La station vise le développement des connaissances sur les interactions entre sociétés, biodiversité, et écosystèmes terrestres et aquatiques en vue de contribuer à leur durabilité à long terme à travers des approches théoriques et expérimentales. Les scientifiques utilisent des approches théoriques (modèles mathématiques) ainsi que des approches expérimentales (en laboratoire, en conditions semi-naturelles et naturelles).
Ses thématiques de recherche sont centrées sur les effets climatiques et de la pollution sur les écosystèmes et la biodiversité. Face aux grands défis de la crise actuelle de la biodiversité, le centre promeut la recherche collaborative, il accueille un groupe de recherche dynamique, mais aussi des groupes de travail et des visiteurs internationaux.
68 Les stations d’écologie expérimentale ont pour mission d’acquérir des connaissances générales et pluridisciplinaires du lien entre la dynamique, l’évolution, et le fonctionnement des écosystèmes et de la biodiversité. L’objectif est de proposer des scénarios de conservation et de gestion des ressources naturelles en relation avec l’évolution des besoins des sociétés.
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Figure 135:Vue aérienne de la station d'écologie théorique et expérimentale au pied des Pyrénées, source : sete-moulis-cnrs.fr
5.4 Le programme fonctionnel du centre : La station d’écologie expérimentale de Moulis comprend la construction de plateformes expérimentales, serres, volières. Elles sont accompagnées de bâtiments de formations, d’accueil.
5.4.1 Plateformes expérimentales :
De l’abandon, à la réappropriation des richesses de Thyna, à Sfax 133 | Page
5.4.2 Plateaux techniques :
5.4.3 Unité d’accueil :
5.4.4 Enseignement :
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5.5 Répartition des espaces :
5.6
Synthèse :
La station d’écologie théorique et expérimentale traite l’un des sujets les plus sensibles dans notre société contemporaine ; qui est la biodiversité face aux changements climatiques et à la pollution. Ce centre scientifique implanté dans un parc naturel régional des Pyrénées représente des entités spécifiques afin de mener recherches collaboratives entre chercheurs de pays différents, et les transmettre aux étudiants dans le but de les sensibiliser de l’enjeu important de ce sujet.
De l’abandon, à la réappropriation des richesses de Thyna, à Sfax 135 | Page
6 ECOPARK : Borj Cédria
6.1
Présentation de l’écopark :
L’écopark réalisé en 2006, se présente comme un pôle visant à développer les compétences énergétiques et technologiques en Tunisie.
Ce pôle regroupe les activités de recherche, les activités industrielles innovantes et la formation, qui créent une sorte de potentiel économique favorisant le développement des énergies renouvelables.
La technopole borj Cédria s’occupe des secteurs des énergies renouvelables, l’eau et l’environnement, la biotechnologie végétale et les sciences des matériaux.
6.2 Localisation géographique :
L’Ecopark : Technopole borj Cédria possède une situation stratégique : sur la côte nord du pays, dans la banlieue sud du pays, à borj Cédria.
De l’abandon, à la réappropriation des richesses de Thyna, à Sfax 136 | Page
Figure 137:Localisation géographique de l'Ecopark, source : Google earth, traitée par : Auteure
S
Figure 136:Ecopark borj Cédria, source : écopark.tn
La ville de borj Cédria est située à une vingtaine de kilomètres au sud-est de Tunis. Incluse dans la municipalité de Hammam Chott, rattachée au gouvernorat de Ben Arous. Elle fait partie de la grande banlieue de la ville de la capitale Tunisienne et constitue le terminus d’une des principales lignes ferroviaires de banlieue, la ligne de banlieue sud de Tunis, et l’entrée des plaines agricoles du Mornag, de Grombalia, de Soliman, de Beni Khaled, de Korba et de Nabeul. Elle se trouve alors entre les vignes et les champs d’oliviers sur les pentes du Djebel Boukornine.
Elle se situe au carrefour des deux régions les plus dynamiques avec près de 20% du tissu industriel du pays, et les plus dotées en infrastructures de toutes sortes : le grand Tunis et le Cap Bon. Aux environs de la technopole Borj Cédria, on trouve la zone industrielle de Borj Cédria.
Le site de l’écopark est à proximité du port de Radès, à une trentaine de kilomètres de l’aéroport international Tunis-Carthage et à une cinquantaine de kilomètres de l’aéroport international de Enfidha.
Le site de l’écopark renferme des atouts sur le plan naturel et paysager ainsi que sur le plan économique.
De l’abandon, à la réappropriation des richesses de Thyna, à Sfax 137 | Page
Figure 138:Localisation de l'écopark par rapport à la zone industrielle borj Cédria, source : Google earth, traitée par : Auteure
6.3
Caractéristiques naturelles :
Borj Cédria est constitué par un paysage naturel par la mer méditerranéenne, la montagne, un parc national de Boukornine, l'oued.
L’écopark est réparti en 3 grandes unités étalées sur une superficie de 89 ha :
- Espace de recherche
- Espace de production
- Espace de production
De l’abandon, à la réappropriation des richesses de Thyna, à Sfax 138 | Page
6.4 Répartition des espaces à l’écopark :
Figure 139: Les atouts naturels aux environs de l'écopark, source: Auteure
6.4.1 L’espace de recherche et d’innovation :
Cet espace comprend un ensemble de centres de développement scientifique et technique, des laboratoires d’expérimentation de méthodes innovantes, des installations administratives et une pépinière d’entreprises.
Il existe quatre centres focalisés sur les énergies renouvelables, on y trouve le centre de recherche et des technologies des eaux (CERTE), le centre de recherche et des technologies de l’énergie (CRETn), le centre de la biotechnologie (CBBC), centre national de recherche des sciences des matériaux (CNRSM).
Le transfert technologique est assuré par deux centres, le premier c’est le centre des ressources technologiques, les taches de ce dernier se traduisent par la valorisation des résultats des recherches, de l’information et de la documentation. Et le deuxième qui est la pépinière d’expertises : Il s’agit d’une structure d’accueil et d’accompagnement des créateurs. Ce centre fournit aux jeunes innovateurs des services d’orientation et d’information, des services de documentation, de formation et d’encadrement personnalisé.
De l’abandon, à la réappropriation des richesses de Thyna, à Sfax 139 | Page
Figure 140: Organisation de l'écopark Borj Cédria, source : google earth, traitée par : Auteure
6.4.2 Espace de production :
L’espace de production est réparti suivant des ilots qui se présentent sous forme de deux catégories :
- Zone d’attraction industrielle : composée de bâtiments à caractère industriel
- Les ateliers relais : regroupent les espaces de transition entre la pépinière d’entreprises et la zone de production.
6.4.3
Espace universitaire :
L’espace universitaire de la technopole de borj Cédria ressemble des établissements dédiés à l’enseignement et la formation dans le développement technologique et scientifique. On y trouve l’institut supérieur des sciences et des technologies de l’environnement, institut supérieur des technologies de l’information et de la communication, écoles ingénieurs.
6.5
Synthèse :
Vu ses atouts naturels d’une part et économiques d’autre part, le site d’implantation de l’écopark est stratégique. Les objectifs visés par la technopole borj Cédria traite
De l’abandon, à la réappropriation des richesses de Thyna, à Sfax 140 | Page
Figure 142: Le centre de Biotechnologie (CBBC), source : ecopark.tn
Figure 141: Le centre de recherche et des technologies de l’énergie (CRETn), source : ecopark.tn
Figure 144:l’institut supérieur des sciences et des technologies de l’environnement, source : écopark.tn
Figure 143: école d'ingénieurs à Borj Cédria, source : ecopark.tn
une problématique actuelle et très répondue dans le monde actuellement vu les richesses du paysage naturelle du littoral du pays. Ce centre a pour objectif de créer des conditions optimales à la recherche et l’exploration des ressources naturelles, Mais sensibilise aussi les acteurs sociaux à l’importance de l’énergie verte. En apportant une vision futuriste, à travers le programme qui inclut l’enseignement et l’encadrement, ce type de projet, inculque les valeurs de coopération à la conservation du patrimoine naturel aux jeunes pour faire face aux problèmes environnementaux.
De l’abandon, à la réappropriation des richesses de Thyna, à Sfax 141 | Page
De l’abandon, à la réappropriation des richesses de Thyna, à Sfax 142 | Page 7 Synthèse :
Projet : De l’abandon, À la réappropriation des richesses de Thyna, à Sfax
8
Stratégie d’intervention :
8.1 Enquête :
8.1.1 Objectif :
Afin de mieux cerner la situation actuelle ainsi que les besoins réels des usagers/ habitants par rapport au parc urbain de Thyna, on va nous baser sur une enquête semi-directive, qualitative avec un échantillon non représentatif statistiquement dans le but de créer un programme fonctionnel adapté dans mon éventuel projet.
8.1.2 Population cible :
- Public spécialisé : Archéologues, chercheurs scientifiques
Source d’information/ sujet d’étude et de développement scientifique
- Artistes
Elément de médiation et d’inspiration pour la production artistique et l’enrichissement de nouvelles créations (capacité d’analyse et de synthèse)
- Public scolaire : Formation des enfants et des adolescents
Les encourager à respecter leur patrimoine culturel et naturel et à comprendre le passé (Réceptivité et capacité d’observation)
Echelle locale (Habitants de Thyna)
Echelle régionale (habitants de Sfax)
Enrichir son savoir/ satisfaire sa curiosité/ Comprendre le passé
- Touristes et étrangers
Permettre la découverte des différentes cultures des différentes civilisations et la richesse des ressources naturelles.
De l’abandon, à la réappropriation des richesses de Thyna, à Sfax 144 | Page
8.1.3 Résultats du questionnaire :
De l’abandon, à la réappropriation des richesses de Thyna, à Sfax | Page
8.2 Intervention sur le parc urbain de Thyna :
8.2.1 Introduction :
Après avoir analysé le contexte et en se référant aux différentes approches théoriques, on s’intéresse à réfléchir notre intervention sur deux échelles (urbaine et architecturale), qui visent à renouveler le rapport entre la ville et le parc urbain de Thyna.
De l’abandon, à la réappropriation des richesses de Thyna, à Sfax 146 | Page
8.2.2 Idée de parti :
Figure 145: Axe de réflexions, source : Auteure
8.2.3 Périmètre d’intervention :
8.2.3.1 Programme fonctionnel :
De l’abandon, à la réappropriation des richesses de Thyna, à Sfax 147 | Page
8.2.3.2 Organigramme fonctionnel :
De l’abandon, à la réappropriation des richesses de Thyna, à Sfax 148 | Page
8.2.3.3 Intentions :
De l’abandon, à la réappropriation des richesses de Thyna, à Sfax 149 | Page
8.2.4 Périmètre du projet :
8.2.4.1 Choix par rapport au site : Pour l’implantation du centre d’écologie expérimentale et théorique : D’une part, le site le plus approprié est le plus affecté par les problèmes de pollution et qui a des potentialités à abriter des activités de recherche et d’expérimentation afin de renverser la situation, d’autre part, ce site représente une extension de la ville dont les objectifs principaux à remédier aux problèmes environnementaux actuels.
Ce site naturel qui se prête à la recherche écologique représente le point de transition entre la ville et la destination de baignade des habitants de la ville de Sfax
Le parc urbain de Thyna est borné d’un environnement extrêmement pollué (la ville de Sfax) et un environnement qu’on peut qualifier de sain (le village de Chaffar)
D’après sa localisation géographique, le parc a un double rôle :
- Remédier aux problèmes écologiques de la ville
- Protéger les zones peu ou pas pollué de tous types de dégradation environnementale.
8.2.4.2 Choix par rapport à l’emplacement :
Le terrain choisi appartient au domaine public, on est certain de l’inexistence de vestiges archéologiques, on peut conclure que ce terrain a un emplacement stratégique au niveau de l’accessibilité au site d’une part : Accès direct depuis la pénétrante nord -sud (une voie de 30m), et au niveau de l’implantation du projet d’autre part : proximité avec le parc naturel et la zone humide.
En outre, on se trouve au niveau d’un dégagement important (zone non boisée), ce qui va nous permettre d’installer tous les aménagements nécessaires pour une station d’écologie et de recevoir un public large.
De l’abandon, à la réappropriation des richesses de Thyna, à Sfax 150 | Page
Figure 146: situation du périmètre du projet par rapport au site, source : Auteure
C
onclusion générale :
Le long de ce travail, on a essayé de comprendre et de décortiquer le parc urbain de Thyna, un espace qui regroupe des composantes variées : Un lieu de mémoire très important d’une part, et un milieu naturel d’exception d’une autre part, tout en tenant compte de l’impact de l’environnement immédiat.
En se basant sur une recherche théorique concernant « les parcs, comme concept » selon différentes approches : l’approche Française, l’approche Italienne et l’approche Canadienne, on a eu recours à la création d’un lien entre le parc urbain de Thyna et la ville de Sfax, ceci par la suggestion d’un parcours afin de lui redonner vie.
En mettant en valeur chaque composante du site le parcours traduit l’expérience d’un lieu en mettant en jeu les relations de l’homme à l’environnement. Une chaine d’expériences et de découverte de l’espace, le parcours structure et guide le visiteur selon une démarche évolutive.
Et un projet architectural à aspect scientifique et écologique qui essaye de reprendre en main un problème environnemental qui touche particulièrement la ville de Sfax.
Ce projet peut être une solution des solutions pouvant participer à revitaliser le parc urbain de Thyna spécifiquement et la ville de Sfax généralement.
De l’abandon, à la réappropriation des richesses de Thyna, à Sfax 151 | Page
Références bibliographiques :
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Yvon Thebert. Thermes romains d’Afrique du nord. Edition école Française de de Rome 2003.
Choura Mohamed. Projet SMAP III -Tunisie (2006-2008) Stratégie de gestion intégrée de la zone côtière sud du Grand Sfax -Evaluation environnementale de l’activité de transformation de phosphate dans la zone côtière sud du grand Sfax.
Bouzid Jalel. Projet SMAP III -Tunisie (2006-2008) Stratégie de gestion intégrée de la zone côtière sud du Grand Sfax-Collecte des données.
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De l’abandon, à la réappropriation des richesses de Thyna, à Sfax 154 | Page
Table de figures :
De l’abandon, à la réappropriation des richesses de Thyna, à Sfax 155 | Page
Figure 1:Schéma récapitulatif de l'évolution des parcs, source : Auteure....................13 Figure 2:Parc Albert au Congo, source : stringfixer.com1 ...............................................14 Figure 3:Parc national des écrins dans les Alpes, source : ledauphine.com................14 Figure 4:Parc régional de Lorraine, source : Lefigaro.fr....................................................14 Figure 5:Adaptation paysagère de l'enceinte fortifiée et de la chapelle du château de Jorba, source : Diviser.com ............................................................................................15 Figure 6:Les laboratoires dans le parc scientifique Shenzen, Chine, source : Archdaily.com........................................................................................................................16 Figure 7:Vue aérienne du parc scientifique Shenzen, Chine, source : Archdaily.com16 Figure 8:Monument de commémoration de la fortification de Dorchester Heights, Boston, MA., source : tclf.org 16 Figure 9:L’un des canons de l'évacuation Britannique de la ville de Boston, MA, source : tclf.org 16 Figure 10:Parc Monceau Paris, source : lespiedssurterre. Blog 17 Figure 11:Parc Montsouris Paris, source : www.lexpress.fr 18 Figure 12:Schéma récapitulatif des typologies des parcs, source : Auteure 19 Figure 13:Schéma récapitulatif des impacts socio-économiques des parcs, source : Auteure 21 Figure 14:Schématisation des parcs nationaux Français, source : Auteure 23 Figure 15:Schématisation des piliers du développement durable source : Auteure 24 Figure 16:Photo aérienne du parc de la Villette, source : istockphoto.com 25 Figure 17:La Géode et le musée des sciences, source : istockphoto.com...................25 Figure 18:Aire de repos au parc Alpi Marittime en Italie, source : www.parcoalpimarittime.it...................................................................................................26 Figure 19:Zone de calme et de rencontre, Promenade de Samuel de Champlain, Québec, source : Archdaily.com........................................................................................27 Figure 20:Sentiers au parc de River Bank, Texas, source : tclf.org ..................................27 Figure 21:Clôture en pierre du parc naturel Huentitan, Mexique, source : Archdaily.com........................................................................................................................28 Figure 22:Sentiers délimités, Parc naturel de Huentitan, Mexique, source : Archdaily.com........................................................................................................................28
Figure 23:Figure 24 : Des passages couverts au à "Oxygen Park", Doha, source :
source : Claude
source
Figure 33:Localisation géographique de la commune de Thyna et ses frontières, source
Figure 34:Carte des principales composantes de la zone, source : Auteure...............38
Figure 35:Aperçu sur l'exutoire des déchets générés par le terril de phosphogypse, de la décharge municipale et des rejets de la STEP Sfax sud en mer, source : Auteur....38
Figure 36: La zone dédiée à l'activité de tir, source:Auteure..........................................39
Figure 37:Carte de densité urbaine, source : Auteure.....................................................39
Figure 38:Tissu urbain de type habitat programmé (habitat social), source : calameo.com (Regarder Sfax)............................................................................................40
Figure 39:Tissu urbain de type habitat spontané individuel, source : calameo.com
(Regarder Sfax) ......................................................................................................................40
Figure 40:Tissu urbain de type habitat spontané en bande, source : calameo.com
(Regarder Sfax) ......................................................................................................................40
Figure 41: Situation du site d'intervention par rapport à la commune de Thyna, source : Auteur....................................................................................................................................42
Figure 42:Données climatiques de la région de Sfax, source : Climate data.org........43
Figure 43:Zoning de la ville de Sfax, source : Auteure......................................................43
De l’abandon, à la réappropriation des richesses de Thyna, à Sfax 156 | Page
Archdaily.com........................................................................................................................29 Figure
chutes,
: Archdaily.com 29
25:Place
(Architecture de paysage et de design urbain) 29
(Architecture de paysage et de design urbain) 30
! Signet
défini.
28:Campus
source : Archdaily.com 30 Figure 29:Salle d'exposition au "Oxygen Park", Doha, source : Archdaily.com 30 Figure 30:Situation de la ville de Sfax par rapport à la Tunisie, source : Auteure 32 Figure 31:Tissu urbain de la ville de Sfax, source : Auteure 33
24:Espace ombragé au pavillon d'accueil, Parc des
Québec, Canada, source
Figure
de Youville, Montréal,
crormier.com
Figure 26:Place de Youville, Montréal, source : Claude crormier.com
Figure 27:Place de Youville, Montréal,
: Claude crormier.com (Architecture de paysage et de design urbain) Erreur
non
Figure
universitaire au parc scientifique Shenzen, Chine,
Figure 32:Schéma des différentes activités à Sfax, source : Auteure.............................33
: Auteure..................................................................................................................................36
Figure 44:Situation géographique du parc naturel de Thyna par rapport au site, source
Figure 62:Collage des différents dégâts de la pollution à Sfax, source : Auteure .......59 Figure 63:thermes des mois, source : Auteure ...................................................................61 Figure 64:Randonnée à vélo aux salines de Thyna, source : Marealb.com.tn.............62
Figure 65:Les cyclistes aux salines de Thyna, source : Sfax Outdoor Sports...................62
Figure 66:Camping aux salines de Thyna, source : Sfax Outdoor Sfax ..........................62
Figure 67:Réunion pour la mise en valeur du site, source : Athar.hypotheses.org.......63
Figure 68:Dégagement du rempart, source : Athar.hypotheses.org.............................64
Figure 69:Zone concernée par le projet SMAP3, source : Auteure ................................66
Figure 70: Richesse ornithologique des salines, source : Auteure...................................70
De l’abandon, à la réappropriation des richesses de Thyna, à Sfax 157 | Page
: Auteure..................................................................................................................................44
Auteure...................47
talus
salines
Marealb.com.tn....................47
salines
nicheurs,
Sfax Outdoors Sfax.................................................................................................................48 Figure 49:Photo des flamants aux salines de Thyna,
: Auteure ..........................48
50:Situation géographique
Archéologique de Thyna,
: Auteure ..................................................................................................................................................49 Figure 51:Elément signalétique portant le nom du site, source : Auteure 50 Figure 52:Site Archéologique de Thyna, source : Auteure...............................................51 Figure 53:Décret du 13 Mars 1912 : Classement d'immeubles à titre de monuments historiques, source : docartis.com 52 Figure 54:Tracé des remparts, source : Le photographe Zaher Kammoun 52 Figure 55:La maison de Dionysos actuellement, source : Auteure (Septembre 2022) 53 Figure 56:Plan de la maison de Dionysos, source : Le photographe Zaher kammoun53
Maison de Dionysos. 3ème siècle
Thyna
musée de Sfax, source : Le photographe Zaher Kammoun 53 Figure 58:Les thermes des mois, source : Auteure 54 Figure 59:Le phare de Thyna, source : Auteure 56 Figure 60:L'unité médicale à l'abandon, source : Auteure 56
de Thyna, source : Auteure 57
Figure 45:Les salines de Sfax, source : Auteure..................................................................46 Figure 46:Situation géographique des salines de Thyna, source :
Figure 47:Les
de sel aux
de Thyna, source :
Figure 48:Les
de Thyna, un endroit favorable pour les oiseaux
source :
source
Figure
du site
source
Figure 57:Mosaïque à décor géométrique et floral. Pavement de la chambre II.
après J.C.
au
Figure 61:Schéma récapitulatif des composantes du site d'intervention : Le parc urbain
mène au site archéologique, source : Auteure (Septembre 2022)
Figure 82:Densité du bâti, source : Auteure.......................................................................79
Figure 83:Répartition de la densité dans l'environnement du parc urbain de Thyna, source : Auteure.....................................................................................................................80
Figure 84:Différentes typologies de bâtiments aux environs du parc, source : Auteure
Figure 85:Carte des flux piétonnier et véhiculaire, source : Auteure .............................82
Figure 86:Superposition des plans, source : Auteure ........................................................83
Figure 87: Situation des appels visuels par rapport au parc, source : Auteure.............84
Figure 88: Situation des éléments perturbateurs par rapport au parc, source : Auteure ..................................................................................................................................................84
Figure 89:Schéma de l'itinéraire fictif des séquences, source : Auteure .......................86
Figure 90:éléments graphiques de l'espace pour enfants et diagnostic, source : Auteure....................................................................................................................................89
Figure 91: éléments graphiques de la conception du centre de désintoxication, source : l’architecte Hentati Houda ................................................................................................90
Figure 92:Croquis réalisé par Tschumi schématisant les folies, source : Bernard TschumiArchitecture : Concept et notation....................................................................................96
Figure 93:Plan du parc de la Villette, source : Auteure..................................................100
De l’abandon, à la réappropriation des richesses de Thyna, à Sfax 158 | Page Figure 71:Affiche de l'événement organisé par "Sfax el Mezyena", source : page officielle de "Sfax el mezyena".............................................................................................70 Figure 72:Découverte du parc naturel durant l'événement, source : Page Facebook "Sfax el mezyena" 71 Figure 73:Campagne de nettoyage organisée par « Thyna52 », source : Page Facebook « Thyna52 » 71 Figure 74:Camping organisé par « Thyna 52 », source : Page Facebook « Thyna52 » 71 Figure 75:Délimitation et orientation du parc urbain de Thyna, source : Auteure 74 Figure 76:élément signalétique à l'entrée du parc urbain de Thyna, source : Auteure (Septembre 2022) 74 Figure 77:Entrée du parc urbain de Thyna, source : Auteure (Septembre 2022) 75 Figure 78:Limite de la zone militaire, source : Auteure (Septembre 2022) 75 Figure 79:Répartition du terrain du parc urbain de Thyna, source : Auteure 76 Figure 80:Accessibilité et voiries, source : Auteure 77 Figure 81:La piste qui
..................................................................................................................................................78
..................................................................................................................................................81
De l’abandon, à la réappropriation des richesses de Thyna, à Sfax 159 | Page Figure 94:Intégration du parc de la Villette dans son environn9ment immédiat, source : Auteure................................................................................................................................101 Figure 95:Schéma explicatif du système de superposition créé par Tschumi, source : Auteure..................................................................................................................................102 Figure 96:Plan des pavillons rouges (folies) dans le parc de la Villette, source : Auteure ................................................................................................................................................102 Figure 97:Schéma d'analyse de la théorie du mouvement, source : Auteure...........103 Figure 98:Plan des jardins dans le parc de la Villette, source : Auteure......................104 Figure 99:Les allées du parc sensationnel, Pinterest.com..............................................106 Figure 100:Un parc destiné à toutes les tranches d’âge, source : Archdaily.com....106 Figure 101:Situation géographique de la province de Frosinone, source : Auteure 107 Figure 102:Le parc, un lieu de rencontre entre les habitants du quartier, source : Archdaily.com 108 Figure 103:Le parc sensationnel, un milieu de retrouvailles, source : Auteure 108 Figure 104:Schéma du parcours de découvertes dédié au large public, source : Auteure 109 Figure 105:Schématisation du parcours du sens dans le parc, source : Auteure 110 Figure 106:les différentes variations d'hauteur et d'inclinaison, source : Architonic.com 110 Figure 107:Localisation géographique du parc par rapport au Québec, source : Auteure 112 Figure 108:Schématisation de l'immersion du visiteur dans les lieux, source : Auteure 114 Figure 109:Répartition du parc de la chute de Montmorency, source : Auteure 115 Figure 110:Le pergola ajouré du pavillon d'accueil, source : Archdaily.com 117 Figure 111:Espace ombragé au niveau du pavillon d'accueil, source : Archdaily.com ................................................................................................................................................117 Figure 112:Le pavillon d'accueil par rapport à la cascade, source : Archdaily.com117 Figure 113:La passerelle contemplative par rapport à la cascade, source : Archdaily.com......................................................................................................................117 Figure 114:Le revêtement en bois de la passerelle contemplative, source : Archdaily.com......................................................................................................................118 Figure 115:Le paysage encadré par la structure du pavillon, source : Archdaily.com ................................................................................................................................................118
source : Diviser.com............................................................................................................................126
Figure 127:Détail de la structure légère et ses matériaux distincts, source : carlesenrich.com.................................................................................................................127
Figure 128:La structure couvrante légère, source : carlesenrich.com.........................127
Figure 129:Façade de l'enceinte fortifiée avec le rajout de la construction légère, source : carlesenrich.com..................................................................................................127
Figure 130:une modélisation de la construction légère, source : carlesenrich.com.127
Figure 131:La terrasse supérieure surplombant la ville de Jorba, source : carlesenrich.com.................................................................................................................128
Figure 132:L'entrée d'origine, source : carlesenrich.com...............................................128
Figure 133:Vue aérienne de l'état du site après les interventions, source : carlesenrich.com.................................................................................................................130
Figure 134:Localisation géographique de la station d'écologie théorique et expérimentale au sud de Toulouse, source : Auteure....................................................131
Figure 135:Recherches effectuées au sein des grottes des Pyrénées, source : setemoulis-cnrs.fr .........................................................................................................................131
Figure 136:Vue aérienne de la station d'écologie théorique et expérimentale au pied des Pyrénées, source : sete-moulis-cnrs.fr ........................................................................132
De l’abandon, à la réappropriation des richesses de Thyna, à Sfax 160 | Page Figure 116:Plan du pavillon d'accueil, source : Archdaily.com 119 Figure 117:Les paliers en terrasse de la passerelle contemplative, source : Archdaily.com 119 Figure 118:Vue aérienne de la passerelle contemplative, source : Archdaily.com 119 Figure 119: Localisation géographique du château de Jorba, source : Auteure 122 Figure 120:Le château de Jorba au sommet de la colline de Puig la Guardia, source : carlesenrich.com 122 Figure 121:Le château de Jorba surplombant la ville de Jorba, source : carlesenrich.com 123 Figure 122:La tour circulaire principale du château de Jorba, source : Carlesenrich.com 123 Figure 123:Plan d'implantation du château de Jorba avant toute intervention, source : Auteure 124 Figure 124:Parcours délimité par la corde, source : carlesenrich.com 126 Figure 125:Les escaliers menant aux vestiges, source : carlesenrich.com 126 Figure 126:Intégration de la structure légère dans la façade du château,
Figure 137:Ecopark borj Cédria, source : écopark.tn.....................................................136
Figure 138:Localisation géographique de l'Ecopark, source : Google earth, traitée par : Auteure................................................................................................................................136
Figure 139:Localisation de l'écopark par rapport à la zone industrielle borj Cédria, source : Google earth, traitée par : Auteure...................................................................137
Figure 140: Les atouts naturels aux environs de l'écopark, source: Auteure...............138
Figure 141: Organisation de l'écopark Borj Cédria, source : google earth, traitée par : Auteure..................................................................................................................................139
Figure 142: Le centre de recherche et des technologies de l’énergie (CRETn), source : ecopark.tn ............................................................................................................................140
Figure 143: Le centre de Biotechnologie (CBBC), source : ecopark.tn
Figure 144: école d'ingénieurs à Borj Cédria, source : ecopark.tn...............................140
Figure 145:l’institut supérieur des sciences et des technologies de l’environnement, source : écopark.tn
Figure 146: Axe de réflexions, source : Auteure
Figure 147: situation du périmètre du projet par rapport au site, source : Auteure……………………………………………………………………………………………..150
De l’abandon, à la réappropriation des richesses de Thyna, à Sfax 161 | Page
140
140
146
De l’abandon, à la réappropriation des richesses de Thyna, à Sfax 162 | Page Table de matières : Remerciement : 2 Sommaire : 3 Problématique : 6 Méthodologie : 9 CHAPITRE 1 : 11 Le parc, comme concept 11 1 Définition d’un parc :..............................................................................................12 2 Genèse des parcs dans le monde - Lecture historique : 12 3 Typologie des parcs :..............................................................................................13 3.1 Les parcs naturels :...........................................................................................13 3.1.1 Les parcs nationaux : 13 14 3.1.2 Les parcs régionaux : 14 3.2 Les parcs culturels :..........................................................................................14 3.2.1 Les parcs archéologiques :.....................................................................14 3.2.1.1 Définitions :..............................................................................................14 3.2.1.2 Les bénéfices d’un parc archéologique : 15 3.2.2 Les parcs scientifiques : 15 3.2.3 Les parcs nationaux historiques :............................................................16 3.3 Les parcs de loisirs :..........................................................................................17 3.4 Les parcs paysagers : 17 3.5 Les parcs urbains : 17 3.5.1 Définitions :.................................................................................................17 3.5.2 Sous-types de parcs urbains : .................................................................18 3.5.2.1 Le parc de voisinage : 18 3.5.2.2 Le parc école : 18 3.5.2.3 Les parcs de secteur ou de quartier :.................................................18 3.5.2.4 Le parc municipal :................................................................................18 4 Impacts des parcs sur la vie socio-économique :..............................................19 4.1 Valeur économique :......................................................................................20
De l’abandon, à la réappropriation des richesses de Thyna, à Sfax 163 | Page 4.2 Santé et bien-être :..........................................................................................20 4.3 Valeur environnementale :.............................................................................21 4.4 Valeur sociale : 21 5 Les différentes écoles de pensée du concept de parc : 22 5.1 Le modèle de parcs Français : « Une médiation entre culture et nature » 22 5.1.1 Genèse du concept de parcs nationaux Français :...........................22 5.1.2 L’évolution des parcs Français :.............................................................23 5.1.3 Le concept de « parc culturel durable » : 24 5.1.4 Notion de développement durable : 24 5.2 Le modèle des parcs Italiens : « Le parc, un lieu de vie pour tous » :.......25 5.2.1 Principes du concept des parcs Italiens :.............................................25 5.3 Aménagement d’un parc selon le modèle Canadien : « Le parc : Une composante structurante du paysage urbain » 26 5.4 Principes de conception : ..............................................................................27 5.4.1 Les sentiers :...............................................................................................27 5.4.2 Les délimitations :......................................................................................28 5.4.3 L’ombre : 28 5.4.4 Les surfaces : .............................................................................................29 5.4.5 L’éclairage : ..............................................................................................29 5.4.6 Les services publics :.................................................................................30 31 Chapitre 2 : 31 Le site d’intervention 31 « Le parc urbain de Thyna » 31 1 Introduction : 32 2 La commune de Thyna :........................................................................................32 2.1 La ville de Sfax :................................................................................................32 2.1.1 Présentation générale : 32 2.1.2 Structure des voiries de la ville de Sfax : 33 2.1.3 Les activités au sein de la ville :..............................................................33 2.1.4 Evolution du tissu urbain de Sfax au fil du temps :...............................33 2.1.5 L’emplacement géographique : 36
De l’abandon, à la réappropriation des richesses de Thyna, à Sfax 164 | Page 2.1.6 Ses frontières :............................................................................................36 2.1.7 Cadre administratif : 37 2.1.8 Principales caractéristiques de la délégation de Thyna : 37 2.1.9 La zone industrielle de Thyna :................................................................37 2.1.10 La zone industrielle El Maou :..................................................................37 2.1.11 Sources de pollution : 38 2.1.11.1 La décharge municipale : 38 2.1.11.2 La station d’épuration (STEP) : ...........................................................39 2.1.11.3 Champs de tir (Activité militaire) :.....................................................39 2.1.12 Activités socio-économiques :................................................................39 2.1.12.1 L’urbanisation de la zone : 39 2.1.12.2 L’activité de la pêche : 40 2.2 Le tissu urbain de Thyna :................................................................................40 2.3 Echecs des tentatives de mise en valeur de la commune de Thyna :....41 2.3.1 Manque d’organisation et lourdeur de gestion financière : 41 2.3.1.1 Problèmes de gestion du patrimoine communal : 41 2.3.1.2 Echec de l’aménagement territorial :................................................41 2.3.1.3 La pollution de l’environnement :.......................................................41 3 Le site d’intervention : Le parc urbain de Thyna :..............................................42 3.1 Localisation géographique :..........................................................................42 3.2 Données climatiques : 42 3.3 Délimitation su site et son environnement selon le PAU : 43 4 Les composantes du site :......................................................................................43 4.1 La composante naturelle :.............................................................................44 4.1.1 Le parc naturel de Thyna :......................................................................44 4.1.1.1 Introduction :..........................................................................................44 4.1.1.2 Situation géographique : 44 4.1.1.3 Cadre historique :..................................................................................44 4.1.1.4 Les espèces médicinales :....................................................................45 4.1.1.5 Synthèse :................................................................................................45 4.1.2 La zone humide de Thyna : 45 4.1.2.1 Définitions : 46 4.1.2.2 Localisation géographique :................................................................46 4.1.2.3 L’importance de la zone humide de Thyna :....................................47 a. Enjeu économique : 47
De l’abandon, à la réappropriation des richesses de Thyna, à Sfax 165 | Page b. Richesse ornithologique :.........................................................................47 Les facteurs attractifs des espèces ornithologiques de la zone humide de Thyna : 48 b.2 Importance quantitative et qualitative des oiseaux de Thyna : 48 c. Intérêt culturel :.........................................................................................48 4.1.2.4 Synthèse :................................................................................................49 4.1.3 La composante naturelle marginalisée :..............................................49 4.2 La composante culturelle : Le site Archéologique de Thyna : 49 4.2.1 Situation géographique : ........................................................................49 4.2.2 Toponyme :................................................................................................50 4.2.3 Cadre historique :.....................................................................................50 4.2.4 Définition du patrimoine Archéologique : 51 4.2.5 Les classements concernant Thyna et ses abords : 51 4.2.6 Composantes du site archéologique :..................................................52 4.2.6.1 Les remparts : .........................................................................................52 4.2.6.2 La maison de Dionysos : 52 4.2.6.3 Les thermes des mois : 54 4.2.6.4 La nécropole : 55 4.3 Les structures existantes au parc :.................................................................55 4.3.1 Equipements récréatifs :..........................................................................55 4.3.2 Elément symbolique dans le site : 55 4.3.3 Unité médicale : 56 4.4 Synthèse :..........................................................................................................57 ..............................................................................................................................................58 Chapitre 3 : .........................................................................................................................58 Les tentatives de mise .......................................................................................................58 en valeur du site :...............................................................................................................58 Le parc urbain de Thyna ...................................................................................................58 1 Introduction :............................................................................................................59 2 Tentatives initiées par le cadre institutionnel public : ........................................60 2.1 Tentatives de mise en valeur réalisées par des acteurs locaux :..............60 2.1.1 Action d’aménagement du parc urbain de Thyna :..........................60
De l’abandon, à la réappropriation des richesses de Thyna, à Sfax 166 | Page 2.1.2 Projet de conservation et de mise en valeur du site Archéologique de Thyna : 60 2.1.2.1 Démarches prises : 60 2.1.2.2 Résultats :................................................................................................61 2.1.3 Le circuit de sel :.......................................................................................62 2.2 Tentatives de mise en valeur du site réalisés en collaboration avec des acteurs étrangers : 63 2.2.1 Chantier école archéologique Tuniso-Français :.................................63 2.2.1.1 Présentation de la démarche du projet : ..........................................63 2.2.1.2 Problématique de la recherche : 63 2.2.1.3 Objectifs : Un projet de mise en valeur : 63 2.2.1.4 Financements :.......................................................................................64 a. Tunisie :.......................................................................................................64 b. France :......................................................................................................64 2.2.2 Le Programme SMAP III : 65 2.2.2.1 Introduction : 65 2.2.2.2 Présentation de SMAP III :.....................................................................65 2.2.2.3 Démarches prises pour le cas de la zone pilote du projet SMAP III, Grand Sfax : 65 2.2.2.4 Bénéficiaires du projet GIZC Grand Sfax : 67 a. Partenaires locaux :..................................................................................67 b. Partenaires en Méditerranée :................................................................67 c. Partenaires financiers : 67 2.2.2.5 Objectifs du GIZC Grand Sfax : 67 2.2.2.6 Principaux résultats et produits :..........................................................68 2.2.2.7 Synthèse :................................................................................................68 3 Tentatives initiées par le cadre associatif :..........................................................68 3.1 Contribution à la protection de la zone humide et à la création d’un parc national sur le littoral Sud de Sfax « Parc Thyna » : 68 3.1.1 Objectifs de l’APNES : 68 3.1.2 Objectifs du projet :..................................................................................69 3.1.3 Les activités du projet :............................................................................69 3.1.4 Résultats : 69 3.1.4.1 Etude d’aménagement de la zone de Thyna : 69 3.1.4.2 Actions de sensibilisation :....................................................................69 3.1.5 Balade en vélo « Baskelti el mezyena » :...............................................70
De l’abandon, à la réappropriation des richesses de Thyna, à Sfax 167 | Page 3.1.6 L’initiative « Thyna 52 » :...........................................................................71 4 Conclusion : .............................................................................................................72 ..............................................................................................................................................73 ANALYSE DU ........................................................................................................................73 CONTEXTE DU......................................................................................................................73 PARC URBAIN ......................................................................................................................73 DE THYNA.............................................................................................................................73 1 Analyse urbaine : ....................................................................................................74 1.1 Délimitation du parc : .....................................................................................74 1.2 La topographie :..............................................................................................76 1.3 Accès : 77 1.4 Densité du bâti : 79 1.5 Morphologie des bâtiments : 80 1.6 Analyse des flux véhiculaires et piétonniers :...............................................81 2 Analyse paysagère :...............................................................................................82 2.1 Introduction : ....................................................................................................82 2.2 Le porté du regard et les plans successifs : 83 2.3 Les appels visuels : 83 2.4 Les éléments perturbateurs au site :..............................................................84 2.5 La faune et flore :.............................................................................................85 3 Analyse séquentielle et état des lieux :................................................................86 3.1 Le parc naturel : 87 3.1.1 L’entrée principale du parc : 87 3.1.2 La parcelle située à l’entrée du parc :..................................................87 ...................................................................................................................................88 3.1.3 Le parc aquatique (Aqua land) : ..........................................................88 3.1.4 L’espace pour enfants : 88 3.1.4.1 Diagnostic : 89 3.1.4.2 Les anomalies distinguées :..................................................................90 a. L’humidité :................................................................................................90 b. Le décollement de l’enduit : ..................................................................90 c. Détérioration de la menuiserie : 90
De l’abandon, à la réappropriation des richesses de Thyna, à Sfax 168 | Page 3.1.5 L’unité médicale :.....................................................................................90 3.1.5.1 Présentation de l’unité médicale : 90 3.1.5.2 Diagnostic : 91 3.1.5.3 Anomalies distinguées : ........................................................................92 a. Détérioration de la menuiserie :.............................................................92 b. Détérioration des vitraux : 92 c. Parties incendiées : 92 d. Fissurations : ...............................................................................................92 3.1.6 Le site archéologique de Thyna :...........................................................93 3.1.7 La zone humide :......................................................................................94 95 Références : 95 1 Parc de la Villette, Paris ; Exemple Français d’un parc culturel, durable : 96 1.1 Introduction : 96 1.2 Histoire du parc : 96 1.3 Situation géographique du parc :...............................................................100 1.4 Le rapport du parc avec son environnement immédiat :.......................101 1.5 Principes de conception : ............................................................................102 1.5.1 La trame de folies : 102 1.5.2 Nouvelle stratégie de l’espace : Théorie du mouvement : 103 1.5.3 Système des surfaces :...........................................................................104 1.6 Le programme fonctionnel pluridisciplinaire du parc de la Villette :.....104 2 Parc sensationnel en Italie : 106 2.1 Introduction : 106 2.2 Présentation du site : 107 2.3 Contexte général : ........................................................................................107 2.4 L’approche participative au sein des parcs Italiens : ..............................108 2.5 Concept :........................................................................................................109 2.6 Synthèse : 111 3 Parc de la chute Montmorency-Expérience Chute :......................................112 3.1 Présentation du site : 112 3.2 Histoire du site :...............................................................................................113 3.3 Concept du parc : ........................................................................................114 3.4 Les composantes du site : 115
De l’abandon, à la réappropriation des richesses de Thyna, à Sfax 169 | Page 3.4.1 L’aire d’accueil :.....................................................................................115 3.4.2 L’expérience Chute Area :....................................................................115 3.5 Une intégration harmonieuse dans le site : 117 3.5.1 Le pavillon d’accueil : 117 3.5.2 La passerelle contemplative :...............................................................117 3.6 Techniques de construction et matériaux : ...............................................118 3.6.1 Le pavillon d’accueil : ...........................................................................118 3.6.2 La passerelle contemplative : 119 3.7 Synthèse :........................................................................................................121 4 Exemple d’un parc Archéologique : L’enceinte fortifiée de la chapelle du château de Jorba en Espagne :................................................................................122 3.2 Localisation géographique du site : ...........................................................122 3.3 Histoire du château de Jorba :....................................................................122 3.4 Les composantes du site Archéologique :.................................................123 3.5 Les interventions effectuées au site archéologique de Jorba : 124 3.5.1 1ère phase : L’accessibilité au château de Jorba :............................124 3.6 2ème phase : L’adaptation paysagère de l’enceinte fortifiée et de la chapelle du château de Jorba :............................................................................126 3.6.1 Le rajout d’une structure légère : 126 3.6.2 L’intervention paysagère : 128 3.7 Synthèse :........................................................................................................129 5 Station d’écologie théorique et expérimentale : Le centre d’excellence scientifique en Ariège, Toulouse :...............................................................................131 5.1 Localisation géographique :........................................................................131 5.2 Histoire : 131 5.3 Rôle du centre de la station d’écologie théorique et expérimentale : 132 5.4 Le programme fonctionnel du centre :......................................................133 5.4.1 Plateformes expérimentales : ...............................................................133 5.4.2 Plateaux techniques : 134 5.4.3 Unité d’accueil : 134 5.4.4 Enseignement : .......................................................................................134 5.5 Répartition des espaces :.............................................................................135 5.6 Synthèse :........................................................................................................135 6 ECOPARK : Borj Cédria 136
De l’abandon, à la réappropriation des richesses de Thyna, à Sfax 170 | Page .....................................................................................................................................136 6.1 Présentation de l’écopark : 136 6.2 Localisation géographique : 136 6.3 Caractéristiques naturelles :.........................................................................138 6.4 Répartition des espaces à l’écopark :........................................................138 6.4.1 L’espace de recherche et d’innovation : 139 6.4.2 Espace de production : 140 6.4.3 Espace universitaire :..............................................................................140 6.5 Synthèse :........................................................................................................140 7 Synthèse : ...............................................................................................................142 ............................................................................................................................................143 Projet :................................................................................................................................143 De l’abandon,...................................................................................................................143 À la réappropriation des richesses de ..........................................................................143 Thyna, à Sfax.....................................................................................................................143 8 Stratégie d’intervention : .....................................................................................144 8.1 Enquête :.........................................................................................................144 8.1.1 Objectif :..................................................................................................144 8.1.2 Population cible : 144 8.1.3 Résultats du questionnaire : 145 8.2 Intervention sur le parc urbain de Thyna :..................................................146 8.2.1 Introduction :...........................................................................................146 8.2.2 Idée de parti : 146 8.2.3 Périmètre d’intervention : 147 8.2.3.1 Programme fonctionnel : ...................................................................147 8.2.3.2 Organigramme fonctionnel :.............................................................148 8.2.3.3 Intentions :.............................................................................................149 8.2.4 Périmètre du projet : 150 8.2.4.1 Choix par rapport au site : .................................................................150 8.2.4.2 Choix par rapport à l’emplacement :..............................................150 Conclusion générale : .....................................................................................................151 Références bibliographiques : .......................................................................................152 Table de figures :..............................................................................................................155
Annexe :
Questionnaire :
1. Vous êtes :
Homme
Femme
2. Tranche d’âge :
Moins de 18 ans
Entre 18 et 30 ans
Entre 31 et 45 ans
Entre 46 et 60 ans
Plus de 60 ans
3. Vous êtes de :
Sfax
Une autre région de la Tunisie
De l’étranger
4. Vous êtes :
Elève
Etudiant
Fonctionnaire, Secteur d’activité :
Au foyer
Autre :
5. Connaissez-vous la commune de Thyna ? OUI/NON
6. Si oui, comment ?
Lieu de résidence actuel
Lieu de résidence dans le passé
Visite d’un membre de la famille/ amis
Besoin d’un service
Découverte de la ville
De passage
Autre :
De l’abandon, à la réappropriation des richesses de Thyna, à Sfax 171 | Page
de matières : ..........................................................................................................162
Table
7. Fréquence de visite :
Rarement
Souvent
Tout le temps
8. Connaissez-vous le parc urbain de Thyna ?
9. Avez-vous visité le parc urbain de Thyna ? OUI/NON
10. Si non, pourquoi ? (Cochez)
Manque d’information (Guide, Publicité, Signalisation Etc.)
Insécurité
Autre
Citez la cause :
11. Si oui, à travers quel moyen avez-vous connu le parc urbain de Thyna ?
Internet (Réseaux sociaux, Articles en ligne, Photos en ligne, etc.)
Etudes
Entourage (De bouche à oreille)
Magazines
La population locale
Visite à Sfax
Autre Citez-le :
12. Vous trouvez le site accessible ? OUI/NON
13. Pourquoi le parc est-il abandonné ?
14. Depuis quand les différentes composantes sont-elles abandonnées ?
15. Est-ce que le parc (les autres équipements était régulièrement fréquenté ?
16. Est-ce que le site était fréquenté par des touristes ?
17. Qu’est ce qu’il manque sur le site pour le faire connaitre au grand public ?
Guide et information
Entretien
Sécurité
Signalétique
Activités
Autre
Citez-le :
18. Quelles sont les activités que vous jugez adaptés au parc urbain de Thyna ?
De l’abandon, à la réappropriation des richesses de Thyna, à Sfax 172 | Page
Loisirs (Promenade, observatoire)
Sports (Piste cyclable, parcours de santé)
Consommation (Café, Restaurant)
Centre d’écologie
Espace pour enfants
19. Lors de votre visite au parc urbain de Thyna avez-vous saisi ses 3 composantes (Parc naturel, site Archéologique et Zone humide) ? OUI/NON
20. Quelles sont les installations et les aménagements que vous voyez nécessaires pour mettre en valeur le parc naturel de Thyna et pour rendre les bords de la zone humide les rendre plus attractifs ?
Bancs
Espaces ombragés
Espace de consommation
Espace de jeux pour enfants
Equipements de sports en plein air
Piste cyclable
Parcours de santé
Eclairage
Autre :
21. Etes-vous amateur d’Archéologie ? OUI/NON
22. Quels sont les sites Archéologiques déjà visités en Tunisie ?
Carthage
Dougga
Kerkouane
El Jem
Thyna
Autre
Citez-le :
23. Quel est le type d’intervention que vous voyez nécessaire pour mettre le site Archéologique en valeur ?
Signalétique
Guide, Infos
Entretien
Publicité
De l’abandon, à la réappropriation des richesses de Thyna, à Sfax 173 | Page
Lui rajouter une extension en structure légère pour le protéger et le réanimer
Avis sur Trip Advisor69:
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