Évasion - janvier 2017

TECHNOPHILE 3 trouvailles pour voyager branché

gens du pays Playa del Carmen, sans complexes

Vol direct 10 villes des États-Unis en dehors de Trumpland

janvier ����

LA HAVANE POUR FIDÈLES GASTRONOMES

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LA BAROUDEUSE PARTIR AU BOUT DE SON MONDE TOURISME COLLABORATIF 12 SITES À PARTAGER

Un périple à la découverte de nouveaux itinéraires touristiques !

GUIDE & BOURLINGUEUR INDE - ARGENTINE - JAPON Nouveauté MARDI 20H, DIMANCHE 22H

01_2017

» passeport // gary lawrence, rédacteur en chef

ÉDITEUR Stéphane Corbeil [scorbeil@groupeserdy.com] RÉDACTEUR EN CHEF Gary Lawrence [glawrence@groupeserdy.com] JOURNALISTE Antoine Stab [astab@groupeserdy.com] COLLABORATEURS Anick-Marie Bouchard, Maxime Johnson, Hector Lemieux, Alexandra Roy, Béatrice St-Cyr-Leroux DIRECTION ARTISTIQUE Patrice Francœur RÉVISION Pierre Duchesneau, Hélène Pâquet, Louise Richer PUBLICITÉ Richard Gamache, Directeur des ventes [rgamache@groupeserdy.com] 450 672-0052, poste 402 Julie Nonnon, Conseillère aux ventes Publications [jnonnon@groupeserdy.com] 450 672-0052, poste 426 Jerôme Lebel, Coordonnateur aux ventes [jlebel@groupeserdy.com] 450 672-0052, poste 272 EN COUVERTURE © Kamira, shutterstock.com Voitures d’époque près du Grand théâtre de La Havane.

MAGAZINE ÉVASION 619, rue Le Breton, Longueuil (Québec) J4G 1R9 info@espaces.ca espaces.ca

TIRAGE 70 000 exemplaires distribués là où sont les amateurs de plein air et de voyage.

Le magazine Évasion est publié six fois par année par Serdy Média.

Mutations autour de Trumpland Cuba et les États-Unis qui se rapprochent, Fidel qui s’en va rejoindre Che Guevara dans l’au-delà, Trump qui débarque et qui brouille les cartes...

Déjà en pleine mutation sous la présidence de Barack Obama, Cuba continuera vraisemblablement de changer, au cours des prochains mois. On le sait, on le sent, on le voit. On le goûte même, dans certains de ses restos.

Pour cette troisième parution d’Évasion, nous avons mis à contribution l’auteur de l’ouvrage Comprendre Cuba, qui séjourne plusieurs mois par année dans la Isla Grande. Son constat : les mœurs culinaires cubaines évoluent bel et bien, mais essentiellement à La Havane – qui fait l’objet de la rubrique Exploravore.

À quelques centaines de kilomètres au sud-ouest, Playa del Carmen est aussi en plein changement, mais pas toujours pour le mieux.

Or, à l’origine de cette prolifique station balnéaire se profile toujours un village de pêcheurs et... de nombreux Gens du pays ; cinq d’entre eux partagent leurs bonnes adresses et leurs bons plans.

Partout sur la planète, le tourisme lui-même est en mutation, avec une forte propension à verser dans le partage, comme en témoigne notre liste de sites de tourisme collaboratif.

Voilà qui permet à tout un chacun de partir loin de son monde... tout en demeurant près de chez soi, comme le suggère notre Baroudeuse.

En fait, même nos voisins du Sud sont en train de

changer, à un point tel que le Times parle désormais des « États-Désunis » d’Amérique.

Et c’est donc pour souligner la présence d’esprit de ceux qui n’ont pas voté Trump que nous présentons tous les États démocrates accessibles en Vol direct depuis le Québec...

dans ce numéro Reportage :: 12 sites de tourisme collaboratif [x] Gens du Pays :: Playa del Carmen, sans complexes [ ]

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Exploravore :: La Havane des bonnes tables socialistes [ ]

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Vol direct :: 10 villes des États-Unis sans Trumperies [ ]

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La baroudeuse :: Partir au bout de son monde [x]

ÉVASION_JANVIER 2017 3

Le premier hôtel de glace ouvert 365 jours par an vient d’être inauguré, juste avant le temps des fêtes. Construit à Jukkasjarvi, en Suède – sur les lieux mêmes où fut érigé le premier établissement du genre au monde, il y a une vingtaine d’années –, le nouvel hôtel compte 20 suites, un bar et une galerie d’art. Pour clients un peu givrés seulement. [icehotel.com]

[the-distillery.london]

À Moscou, un restaurant fait présentement fureur grâce à un mets pour le moins singulier, le ragondin, un gros rongeur vivant dans les rivières et qu’on sert en hot dogs, en burgers ou en dumplings. Proposée notamment au restaurant Krasnodar, la viande de ce rat d’eau – dont le goût rappelle celui du lapin – serait riche en oméga-3. Elle est aussi très prisée des cuisiniers moscovites, puisqu’elle reste tendre et juteuse très longtemps. Bientôt offerte en version (Vladimir) poutine ?

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Après les bains de lait d’ânesse de la reine Cléopâtre et les bains de bière du Tyrol autrichien, voici les bains de vin du Castelo di Casole, en Toscane.

Outre une exfoliation à l’huile de pépins de raisins, le traitement proposé ici comprend une immersion du corps dans le vin rouge, ce qui permettrait de donner un coup de jeune à la peau. Si l’adage dit que le bon vin réjouit le cœur de l’homme, il semble qu’il le rajeunisse aussi... [castellodicasole.com]

SHUTTERSTOCK

SHUTTERSTOCK

Surfant sur l’engouement mondial qui prévaut pour les spiritueux, et en particulier pour le gin, un établissement nouveau genre, baptisé The Distillery, a ouvert ses portes le mois dernier à Londres. Entièrement dédié au gin, ce lieu dispose d’un bar où on peut goûter une variété de gins du monde directement au tonneau ; d’un bar-resto servant des cocktails; d’un ginstitute, où parfaire son savoir sur ce noble alcool, ainsi que de trois chambres où passer la nuit, qu’on ait abusé ou non de la bouteille.

ASAF KLIGER / ICEHOTEL

» quoi de neuf sur terre ?

watkins_espace_tier_Layout 1 2016-11-18 15:54 Page 1

À l’aéroport de San Francisco, on prend la zoothérapie très au sérieux : pas moins de 22 chiens circulent en alternance dans les couloirs, pour faire rire les passagers, les attendrir ou recevoir leurs câlins. C’est, paraîtil, fort efficace pour abaisser leur niveau de stress. Un nouveau membre vient de se joindre à cette wag brigade : LiLou, la truie domestique. Âgée de 2 ans, elle est affublée d’une casquette de pilote et est vêtue d’un tutu et d’un dossard portant la mention « caressez-moi » – et non pas « cuisinez-moi » : parions qu’il s’en trouve plus d’un pour ne voir en LiLou qu’un futur rôti sur quatre pattes... [flysfo.com/services-amenities/wag-brigade]

En novembre dernier, une affiche pour le moins rigolote rendait hommage aux touristes atterrissant à Helsinki, capitale de la Finlande.

Celle-ci portait grosso modo cette mention : « Aucune personne saine d’esprit ne viendrait de son propre chef à Helsinki en plein mois de novembre. Sauf toi, sacré dur à cuire.

Bienvenue. » L’idée de cette affiche a germé dans l’esprit des idéateurs du bureau de tourisme de la ville, dans le cadre de la tenue de Slush, une foire entrepreneuriale. Celle-ci s’est déroulée à Helsinki en novembre dernier, un mois réputé pour... ses forts épisodes de giboulée. [slush.org et

SAN FRANCISCO INTERNATIONAL AIRPORT

visithelsinki.fi/en/francais]

Depuis peu, certaines destinations surfréquentées (Vienne, Barcelone, les Baléares, etc.) prennent des mesures pour freiner le tourisme de masse et ses conséquences néfastes. Dernière ville à agir en ce sens : Rome, qui songe à bannir, dans un secteur délimité de son centre-ville, les encombrants autocars touristiques. La zone en question comprend notamment les environs du Colisée... où on vient aussi de mettre au ban les nombreux « gladiateurs » qui embêtent les touristes, quand ils ne les détroussent pas carrément.

Au Brésil et un peu partout dans le monde, la réputation de Rio de Janeiro n’est plus à faire : les vols à la tire y sont monnaie courante, les braqueurs plutôt présents, les cleptomanes fort nombreux. Pour redorer le blason de sa Cidade Maravilhosa, le maire de Rio a donc lancé l’idée de créer un fonds pour rembourser les touristes qui seraient victimes de telles agressions. Le hic ? Pour le financer, les visiteurs devraient tous s’astreindre à payer une taxe... ce que d’aucuns ne manqueront pas de qualifier de vol.

Une histoire à suivre, donc.

40 000 000 $. C’est l’amende record imposée à Princess Cruises pour avoir laissé l’un de ses paquebots déverser illégalement des eaux usées dans l’océan, et ce pendant une dizaine d’années, et pour avoir ensuite tenté de dissimuler ce méfait.

Après trois millions de logements offerts en location, Airbnb propose désormais une foule d’expériences et d’activités grâce à sa nouvelle application Trips. Proposées par des « experts locaux » dans une douzaine de villes, ces 500 expériences vont du cours de maniement de sabre japonais à l’atelier de photo urbaine, en passant par le jogging touristique, les séances de surf et la chasse aux truffes. [airbnb.fr/experiences]

» technophile // maxime johnson

LE RETOUR DES PHOTOS INSTANTANÉES 405 $ | fr.leicacamera.com |

Depuis l’apparition et la prolifération des téléphones intelligents, les appareils-photo instantanés n’ont plus leur popularité d’antan. Mais le genre, popularisé par l’entreprise Polaroid à la fin des années quarante, n’est pas mort pour autant.

Après Fujifilm et sa série Instax Mini, c’est maintenant au tour de la vénérable marque Leica d’offrir son propre modèle, le Sofort. Celui-ci offre des fonctionnalités de base, comme un petit miroir pour les égoportraits et différents modes de prise de vue selon le type de photo recherché, et il est compatible avec les films instantanés Fuji Instax (vendus 21 $ pour 2 paquets de 10 photos).

Même si l’appareil a de grands défauts (coût d’utilisation élevé, qualité d’image limitée, etc.), il a tout de même ses charmes. Son allure rétro fait tourner les têtes et, surtout, partager les photos prises avec des amis ou d’autres voyageurs rencontrés sur la route permet de revivre une expérience qui n’a tout simplement rien à voir avec la publication de photos sur Instagram, Facebook ou d’autres réseaux sociaux.

UNE APPLI ESSENTIELLE À L’AÉROPORT | flightspeak.net |

Ceux qui voyagent fréquemment perdent souvent un temps précieux, en correspondance dans les aéroports, pour repérer tel ou tel commerce et surtout, pour trouver une connexion Wi-Fi sans frais. L’application mobile gratuite Airport, de flightSpeak, leur facilite la vie en regroupant toutes les informations pertinentes dans plus de 300 aéroports dans le monde. L’appli indique également le temps d’attente estimé aux contrôles de sécurité, les zones où il est permis d’attendre une voiture Uber, quels sont les transports en commun accessibles et même la disponibilité de bons de réduction pour économiser à l’un ou l’autre des commerces aéroportuaires. Compatible avec les téléphones Android et iOS, l’appli dispose en outre d’une interface sobre, sans publicité envahissante, ce qui est plutôt rare pour un logiciel de ce genre. Raison de plus pour se la procurer sans faute, avant un prochain voyage en avion...

À PROPOS DE L’AUTEUR Journaliste indépendant spécialisé dans les nouvelles technologies, grand voyageur et maniaque des programmes de fidélisation, Maxime Johnson combine ses passions professionnelles et personnelles à Radio-Canada, pour le journal Métro et avec Évasion.

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99 ENVIES D’ÉVASION À NEW YORK avec Maripier Morin

Vendredi 19 h Dimanche 17 h

UN CHARGEUR SOLAIRE POUR LA ROUTE (OU LES AIRS) 95 $ | hammacher.ca |

Même si les moyens de transport collectif modernes sont de plus en plus dotés de prises de recharge (électriques ou USB), les voyageurs doivent souvent se déplacer en avion, en train ou en autobus sans avoir accès à ce type de commodité, ce qui peut devenir embêtant lorsque la pile de leur téléphone ou de leur tablette tombe à plat. Le chargeur solaire du détaillant Hammacher Schlemmer met fin à ce problème.

Doté d’une pratique ventouse, il peut être installé sur la surface d’une fenêtre ou le hublot d’un avion. Il est ensuite possible de brancher ses appareils électroniques directement dans le chargeur, qui est doté d’un capteur à pile (avec une capacité plutôt réduite, cela dit) pouvant être chargée en deux heures et permettant de recharger ses gadgets plus tard, une fois le soleil couché. À considérer pour ses déplacements, mais aussi au chalet ou à tout autre endroit où l’électricité n’est pas toujours facilement accessible.

» reportage // béatrice st-cyr-leroux

ADOBESTOCK.COM

Tourisme collaboratif 12 sites à partager

Partout dans le monde, de plus en plus de sites de tourisme collaboratif proposent de nouvelles façons de voyager à moindre coût. Tour d’horizon d’une douzaine d’entre eux.

Au-delà d’Airbnb et d’Uber, il existe des tonnes de plateformes qui prônent le partage et les rencontres : c’est là l’essence de l’économie collaborative, une tendance qui est en train de bouleverser l’industrie touristique.

Suivant ce modèle, l’utilisation prévaut sur la possession, c’està-dire qu’on valorise le partage, l’échange ou la location d’un bien, d’un service ou d’un privilège, plutôt que son achat.

Dans le monde du voyage, cette façon de consommer peut se décrire comme du « tourisme collaboratif », où les acteurs principaux sont des particuliers qui décident de faire affaire avec d’autres particuliers en vue de répondre à leurs besoins, et 8 ÉVASION_JANVIER 2017

ce, moyennant une modique hébergement, transport, activités, rétribution, la plupart du alimentation, etc. temps.

Voici quelques Présentement exemples de en plein essor, plateformes AU-DELÀ D’AIRBNB le tourisme collaboratives ET D’UBER, IL EXISTE collaboratif a vu qui permettent, DES TONNES DE PLATEle jour grâce à à leur façon, de FORMES QUI PRÔNENT l’hyperconnectivité démocratiser le qu’offrent les tourisme.

LE PARTAGE ET LES moyens de RENCONTRES communication EATWITH (OU du cyberespace. Les VIZEAT) voyageurs investissent ce [fr.vizeat.com] marché en raison des faibles Vous venez d’arriver dans une coûts et de la simplicité de ses nouvelle ville et avez envie de services, mais aussi des contacts goûter aux saveurs locales les sociaux qui y sont encouragés. plus authentiques? C’est possible Il change radicalement notre avec EatWith, un site qui propose façon de voyager et touche de s’attabler chez l’habitant avec d’autres voyageurs – ou pas –, toutes les sphères du tourisme :

pour déguster des mets locaux cuisinés sur place.

GREETERS [globalgreeternetwork.info] Les greeters sont des bénévoles qui accueillent gratuitement les touristes pour une balade dans leur région, leur ville ou leur quartier, parce qu’ils en sont fiers. Une approche plus humaine du tourisme, offerte dans une centaine de destinations du globe, dont Sherbrooke, Trois-Rivières et Gaspé.

TRIPCONNEXION [tripconnexion.com] Cette jeune entreprise française met en relation les voyageurs qui cherchent à sortir des sentiers

« AU DERNIER WORLD TRAVEL MARKET DE LONDRES, ON A NOTÉ QUE L'INDUSTRIE TOURISTIQUE ÉTAIT DIVISÉE QUANT À L’IMPACT DE L’ÉCONOMIE COLLABORATIVE SUR SON ORGANISATION; 47 % DES PROFESSIONNELS AFFIRMANT NE PAS ÊTRE AFFECTÉS (CONTRE 58 % EN 2015).

PARMI LES RÉPONDANTS NOTANT UN IMPACT, 32 % LE QUALIFIENT DE NÉGATIF ET 21 %, DE POSITIF. (Source: Réseau de veille en tourisme de l’UQÀM).

GOOD SPOT [good-spot.com] Trait d’union entre guides locaux et voyageurs, le site Good Spot offre aux voyageurs des centaines d’activités parfois insolites et surprenantes proposées par des habitants des quatre coins de la planète.

TALKTALKBNB [talktalkbnb.com] Cette plateforme collaborative connecte des hôtes qui souhaitent apprendre une langue étrangère avec des voyageurs dont c’est la langue maternelle. Les hôtes reçoivent donc à la maison un professeur privé qui enseigne gratuitement, alors que les voyageurs sont logés et nourris en échange de quelques leçons.

GOCAMBIO [gocambio.com] Dans un proche registre de TalkTalkBnb, GoCambio offre un peu les mêmes services, mais en ajoutant n’importe quel autre apprentissage (cours de guitare, de chant, de tennis, etc.) comme monnaie d’échange pour le gîte et le couvert.

MAKE IT TRAVEL [makeittravel.com] Cette plateforme propose à ses utilisateurs de mettre en location de l’équipement de voyage (appareil-photo, guide, sac à dos, tente, etc.) lorsqu’il n’est pas LOVE HOME SWAP utilisé, afin d’en faire profiter [lovehomeswap.fr] d’autres voyageurs qui Ce site Web doublé en ont besoin, mais d’une application LE TOURISME ne veulent pas mobile permet COLLABORATIF nécessairement en d’échanger son acheter. domicile avec un CHANGE RADICALEautre propriétaire MENT NOTRE FAÇON DE SPINLISTER afin de réduire VOYAGER ET TOUCHE [fr.spinlister.com] ses coûts TOUTES LES SPHÈRES Vous venez d’hébergement TOURISTIQUES d’arriver dans une lors de séjours à ville et souhaitez la l’étranger. Il recense découvrir sur deux roues plus de 95 000 résidences sans devoir louer un vélo à prix situées dans plus de 195 pays. exorbitant? Voici le « Uber des SEATEROO vélos », un site pour louer et [seateroo.com] mettre en location des bicyclettes, Insatisfait de votre siège dans mais aussi des planches de surf, l’allée? Cette application mobile des planches à neige et des skis. propose de payer pour échanger votre siège d’avion avec celui d’un ROAM autre passager ou, inversement, [roam.co] de faire quelques dollars en Imaginez signer un bail qui vous vendant le vôtre. permettrait de vivre un peu partout dans le monde. C’est un peu ce que propose ce site, qui vient de sauter dans l’ère du nomadisme numérique en créant une plateforme où on offre des logements tout équipés combinant espaces de travail et chambres. Les voyageurs y ont donc accès à de splendides habitations tout en disposant d’un endroit efficace et fonctionnel pour travailler. en partager les attraits, ce site met en relation campeurs et propriétaires terriens, partout dans le monde. C’est le Airbnb du camping !

battus, d’une part, et d’autre part, des guides locaux (agences de voyage, guides indépendants, etc.) qui paient une adhésion pour être référencés. Son site Internet donne donc de la visibilité aux acteurs du tourisme local et offre aux voyageurs la possibilité de personnaliser leur voyage à faible coût. tripconnexion.com

BÉATRICE ST-CYR-LEROUX

BLOGUEUSE VOYAGES POUR ÉVASION

Diplômée en journalisme de l’UQAM, elle parcourt le monde un récif corallien à la fois, jonglant avec son amour du surf et son aérodromophobie occasionnelle.

GAMPING [gamping.fr] Si vous aimez les rencontres, le camping et les bons plans pas chers, ou que vous avez un grand terrain et que vous souhaitez ÉVASION_JANVIER 2017 9

» gens du pays // propos recueillis par alexandra roy

Playa del Carmen, sans complexes 20,62° N, 87,07° O

Cinq résidents de la célèbre petite ville balnéaire mexicaine nous parlent de ce qui devrait plaire – ou pas – à quiconque s’y rendra.

ROBERTO RETA Producteur de cacao

« La première fois où je suis venu à Playa del Carmen, j’ai tellement aimé la ville que trois mois après, j’ai quitté mon travail pour m’y établir et y travailler. C’est d’ailleurs ce qui s’est produit pour bien des gens vivant ici : plusieurs y ont déménagé leurs pénates après une seule visite. » « Aujourd’hui, ce que j’aime le plus de Playa, c’est son côté multiculturel : plusieurs nationalités y cohabitent en harmonie. J’apprécie aussi son extraordinaire gastronomie, ses belles plages bien sûr, sa

vie nocturne incomparable et les nombreux événements qui s’y déroulent chaque mois. Et puisque nous sommes situés à mi-chemin entre Tulum et Cancùn, on peut s’y offrir une immersion urbaine tout en cohabitant avec la nature. » Mes adresses Casa Sofia, un resto italien qui prépare ses propres pâtes fraîches. [playa-online.com/websites/item/casa-sofia]

Festival BPM, un festival de musique électronique qui a lieu chaque année au bord de la mer. [thebpmfestival.com]

La Floresta, une cantine réputée pour ses excellents tacos aux fruits de mer.

DANIEL GINGRAS

Propriétaire du resto-bar Los Tabernacos

« Playa del Carmen s’est développée à une vitesse fulgurante au cours des dernières années, et le nombre de restaurants et de bars s’y est multiplié. Certaines zones de cet ancien village de pêcheurs ont toutefois conservé un cachet authentique, contrairement à Cancùn, ce qui le rend encore plus unique à mes yeux. » « J’aime y habiter en raison de son climat toujours agréable,

mais aussi pour ses habitants fort accueillants, ses nombreux cénotes et le grand nombre d’activités que l’on peut y pratiquer, notamment la plongée sous-marine. L’une de mes expériences coup de cœur : sauter en parachute au-dessus de la mer, avec SkydiveMex ! Aussi, tout se fait à pied en ville, et j’aime particulièrement déambuler le long de la 5e avenue, la Quinta Avenida. Plusieurs pensent qu’il s’agit d’un attrape-touristes, mais l’ambiance y est toujours festive et animée. » Mes adresses Le Wah Wah, un resto-bar situé en bordure de mer, pour boire une Dos Equis les pieds dans le sable. [wahwahbeach.com] Le Thompson, un hôtel de luxe qui compte trois restaurants et une terrasse avec piscine sur le toit. [thompsonhotels.com]

Le Playa Mamita, un beach club où il fait bon relaxer au son de la musique électronique proposée par un DJ. [mamitasbeachclub.com]

KARLA LADRON DE GUEVARA Superviseure pour Vacances Transat SHUTTERSTOCK

« La plupart des gens qui viennent s’établir à Playa le font pour les emplois bien 10 ÉVASION_JANVIER 2017

À CONSULTER visitmexico.com

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1 payés, particulièrement dans le secteur du tourisme. Je suis débarquée ici avec ma valise et 15 $ en poche ; après des débuts difficiles, je peux maintenant dire que je vis au paradis ! Je constate toutefois qu’il y a un peu plus de violence dans les rues, parce que la ville se développe rapidement. » « J’aime beaucoup tous les événements qu’on organise ici, que ce soit l’Halloween et sa foule déguisée, sur la Quinta Avenida, ou le Festival de jazz de la Riviera Maya, qui se tient chaque année à la fin de novembre et où, pendant trois jours, des musiciens jouent sur la plage... » Mes adresses Parque la Ceiba, un jardin public où on peut relaxer loin de la zone touristique. [florafaunaycultura.org/espacios/1/parquela-ceiba]

Sayab, le planétarium de Playa del Carmen, pour voir les étoiles même quand le ciel est nuageux. [planetariodeplayadelcarmen.org]

El Hongo, un restaurant mexicain qui sert des mets traditionnels authentiques. [el-hongo.com/info.html]

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JORGE MACARI

Propriétaire de l’hôtel Grand Hyatt

« Playa del Carmen est un endroit magnifique où s’établir et un lieu parfait pour demeurer en contact avec le reste du monde, grâce aux nombreuses liaisons aériennes sur l’aéroport de Cancùn tout proche. Les nombreux sites et parcs archéologiques qui nous entourent, les récifs de corail de Cozumel et l’accès facile aux sites mayas environnants en font également un endroit unique.

Playa del Carmen est aussi l’une des villes mexicaines ayant connu la plus forte croissance ces dernières années. Il faut voir les embouteillages sur l’autoroute fédérale, à certains moments de la journée ! La ville offre aussi de nombreuses possibilités d’emploi et d’investissement dans l’immobilier. »

Mes adresses Phantom Divers, un centre où l’on peut plonger avec les requins. [phantomdivers.com/en/home] Le Coralina, un beach club festif situé sur la Calle 26. [pgrupoazotea.com/coralina]

La no 20 Cantina, un restobar de la Quinta Avenida où l’on sert des spécialités mexicaines.

particulièrement pédaler sur la Quinta Avenida avec mon mari et mes enfants, juste avant le coucher du soleil, en quête d’un bon resto ou d’une terrasse pour savourer un café mexicain. » Mes adresses La Cueva del chango, un restobar servant des mets mexicains dans un cadre extérieur naturel. [lacuevadelchango.com/fr]

[lano20.com.mx]

KARLA ENCISO

Chef-propriétaire des restos Manyee et Aroma Cilantro

« Playa del Carmen est une petite ville cosmopolite située devant la plus belle mer du monde. Non seulement les couleurs de l’eau y sont magnifiques, mais le sable fin et le climat chaud que nous avons toute l’année en font un endroit parfait pour vivre. » « Pour moi, le fait que l’on puisse s’y déplacer facilement à vélo est une autre bonne raison d’y habiter. J’aime

Axiote, le resto du célèbre chef Xavier Perez Stone. [playafood.com/restaurants/axiote]

Café Antoinette, un petit café français réputé pour la qualité de ses pâtisseries.

Mer des Caraïbes Détail d’une murale inspirée de la culture maya Hôtel Thompson Phantom Divers Casa Sophia Café Antoinette

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» exploravore // hector lemieux

SHUTTERSTOCK

La Havane des bonnes tables socialistes LA HAVANE DU NOUVEAU CAPITALISME ROUGE EST DEVENUE UN ÉDEN DE DIVERSITÉ GASTRONOMIQUE. TOUR D’HORIZON DES MEILLEURES TABLES DE LA CAPITALE D’UN PAYS DONT LES FORTES TRADITIONS CULINAIRES ONT ÉTÉ MISES ENTRE PARENTHÈSES PENDANT 50 ANS. En mars 2016, lors de sa visite à La Havane, Barack Obama aurait pu se contenter de prendre son repas à l’ambassade de son pays. Il a plutôt choisi un paladar (un restaurant privé) dans Centro Habana, quartier aux ruelles défoncées.

Le symbole est fort, et double.

D’une part, les restaurants privés de La Havane renaissent vraiment; d’autre part, la gastronomie cubaine ne se cache plus. Si les paladares s’affichent rarement sur la rue (la publicité est encore inconnue dans ce pays où les codes sont tout autres), tous ces restaurants proposent des menus variés, avec force crevettes, viandes et poissons.

Fidèles gastro... nomes

Dans la Vieille Havane, bien loin du congris (riz et haricots rouges), les cuisiniers d’Ivan Chef Justo proposent une cuisine innovante et raffinée.

Si vous aimez le poisson maigre à l’orange accompagné d’une goutte de vinaigre balsamique, Ivan Chef vous ravira. À 100 mètres de la mauvaise Bodeguita del Medio, allez faire un tour au El Rum Rum. Le service est certes exécrable, mais quel restaurant fabuleux !

Le cadre, tout d’abord : de jolies tables en bois, des murs 12 ÉVASION_JANVIER 2017

de brique et un immense bar cosy; la bouffe, ensuite, avec des crevettes grillées, des assiettes mixtes de fruits de mer ou des poulpes passés au gril...

Le midi, essayez El Figaro, une jolie salle climatisée dans la toute nouvelle rue des coiffeurs, la rue Aguiar. La terrasse donne sur la rue piétonne et ses galeries d’art, bien à l’abri des vapeurs d’échappement des automobiles. Le menu du Figaro n’est pas particulièrement original et comporte les traditionnels poulets grillés et steaks de porc accompagnés de riz et haricots noirs, mais tout est bon et le service, multilingue, est parfait. Si vous préférez le Vedado – le quartier des artistes –, rendezvous plutôt au Litoral sur le Malecon, au no. 161, pour un cocktail ou un plat de poisson, de pieuvre ou même un risotto.

Le renouveau des restaurants d’État

Les paladares, c’est bien, mais vive les nouveaux restaurants d’État dirigés par la chaîne Habaguanex, qui conjuguent luxe et raffinement, à commencer par El Templete, qui sert la meilleure paëlla de la capitale. Ce restaurant spécialisé dans les poissons, l’un des plus célèbres de la ville

dans les années 1940, dispose d’une vaste terrasse donnant sur le port. Le service y est aussi attentionné que professionnel, la carte y est variée et les prix demeurent raisonnables (25 pesos cubains convertibles [CUC], soit environ 34 $ CA – pour une entrée et un plat, ça peut paraître élevé, mais les prix ont augmenté avec l’arrivée des États-Uniens). À quelques encablures du Capitole, le Castillo de Farnes se spécialise dans les classiques de la cuisine hispanique (paëlla, chorizo, jambon ibérique...), arrosés de vins d’Espagne. Avec son cadre intime et sa petite terrasse à quatre tables, cette agréable taverne est idéale pour un repas en soirée... tout comme le chic Roof Garden, restaurant français du mythique hôtel Sevilla. Ici, le chef sert une cuisine raffinée, avec l’une des meilleures vues sur la capitale ; 15 étages au-dessous, des Moskvitch des années 1970 et des Buick des années 1950 aux moteurs de Lada font la course.

Pour une soirée gastro­no­ mique en bord de mer, direction Miramar, chez Don Cangrejo – non pas pour sa discothèque prisée par la jeunesse dorée, mais pour son restaurant à la cuisine raffinée. Ce « monsieur Crabe » n’en demeure pas

moins une institution des nuits havanaises.

Restaurants de la diversité

Ces dernières années, la vraie nouveauté à Cuba demeure sans contredit la mondialisation culinaire. Chapka au ras des sourcils sous le soleil rouge du Malecon, un portier russe hèle les passants : « Nazdarovie !

Nazdarovie ! » –, c’est le nom du tout dernier restaurant à la mode de la nomenklatura cubaine.

Situé à l’embouchure de la baie de la Havane, ce resto inauguré en 2014 par trois Cubains et un Canadien est au cœur de l’un de ces anciens palais espagnols mutilés de la capitale cubaine. Le camarade touriste doit gravir trois étages avant de déguster un poulet socialiste. Mais quel poulet et quelle ambiance! Sur de jolis murs roses constellés d’affiches de propagande à la gloire de l’URSS, les bombardiers en escadrille côtoient une solide ouvrière qui travaille « pour la gloire de Staline ».

Finis les mojitos : ici, la vodka Stolichnaya est de mise.

Loin, beaucoup plus loin, dans le quartier de Jamaitas, près de là où vivait Fidel Castro, on déguste les meilleurs

À PROPOS DE L’AUTEUR... ET DE SON BOUQUIN Auteur de Comprendre Cuba (Éditions Ulysse), un guide indispensable pour ne pas bronzer idiot, Hector Lemieux séjourne plusieurs mois par année dans la Isla Grande.

Ache Cafeteria, Calle Empredado 408, Vieille Havane.

Cerveceria, avenida Del Puerto y San Ignacio, Vieille Havane.

Don Cangrejo, avenida 1ra, entre Calle 16 et Calle 18, Miramar.

El Castillo de Farnes, Calle Montserrate à l’angle de Calle Obrapia, Vieille Havane.

sushis de la capitale chez Santy. Mais si vous rêvez de cuisine iranienne, Topoly, un restaurant perse, a désormais pignon sur rue dans la Rampa – la rue 23 – tandis qu’une Japonaise, guère loquace, a ouvert un kiosque à sushis dans la Vieille Havane. Les amateurs de cuisine italienne, eux, se donnent rendez-vous au Mamma Mia, dans le quartier du Vedado.

El Figaro, Calle Aguiar 18, Vieille Havane.

El Templete, avenida del Puerto à l’angle de Narciso Lopez 12-14, Vieille Havane.

Carnet d'adresses havanais

Épiceries et petites cafétéria

Kiosque restaurant de Noriko, à l’angle de Calle San Juan de Dios et d’Aguacate, Vieille Havane.

El Litoral, Malecon 161, Vedado.

Mamma Mia, Calle 23 1462, Vedado.

Nazdarovie, Malecon 25, Centro Havana.

Roof Garden Hotel Sevilla, Trocadero 55 entre Calle Prado et Calle Zulueta, Vieille Havane.

El Rum Rum, Empedrado 256, entre Calle Cuba et Calle Aguiar, Vieille Havane.

San Cristobal Paladar, San Rafael 469, Centro Havana.

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Pour un simple casse-croûte de bonne qualité, cap sur Ache Cafeteria, toute simple, où la patronne et sa fille proposent des burgers au bœuf ou au porc pour 1 à 3 $. La petite salle climatisée, bien qu’ouverte sur la rue, est d’une propreté sans pareille. Enfin, en matière de bouffe, le point faible de La Havane demeure les petites épiceries, qui sont pour ainsi dire inexistantes.

Enfin, si toutes ces adresses vous ont donné soif, bouclez votre journée à la Cerveceria, une brasserie de rêve. La vue sur le port de La Havane est imprenable et idéale pour déguster des bières Cristal ou Bucanero dans l’ambiance des anciens docks restaurés.

Incontournable!

Ivan Chef Justo, Aguacate 9, à l’angle de Calle Chacon, Vieille Havane.

Topoly, Calle 23 669, Vedado.

Santy Pescador, Calle 240A 3023 à l’angle de 3ra C, Jaimanitas.

ÉVASION_JANVIER 2017 13

» vol direct // gary lawrence LES SITES WEB DES COMPAGNIES AÉRIENNES MENTIONNÉES: AIR CANADA [aircanada.ca] WESTJET [westjet.com] AMERICAN AIRLINES [aa.com] UNITED AIRLINES [united.com] DELTA AIRLINES [delta.com]

ÉTATS-UNIS

10 villes sans trumperies

Vous êtes encore sonné par le résultat des élections états-uniennes de novembre dernier et vous n’avez aucune envie d’aller dépenser votre pécule dans les États qui ont voté pour Donald Trump ? Voici la liste des vols directs qui relient le Québec aux villes situées en dehors de Trumpland avec, pour chacune, au moins une bonne raison de s’y rendre, hiver comme été.

DENVER, COLORADO Air Canada : 7 départs/sem.

SAN FRANCISCO, CALIFORNIE

LOS ANGELES, CALIFORNIE

Dur, dur de s’y retrouver, dans la jungle urbaine de Frisco : piquenique sur le toit d’un gratte-ciel, leçon de surf, visite du QG de Google, escale à Japantown ?

Autant d’idées suggérées par MarieJoelle Parent, dans son ouvrage 300 raisons d’aimer San Francisco, paru l’automne dernier.

L.A., haut lieu de l’industrie du cinéma et des décors de cartonpâte, compte aussi son lot de sites véritables et authentiques où furent tournées des scènes de films, de Chinatown à Pulp Fiction, en passant par Blade Runner, There Will Be Blood, Pretty Woman ou Seven.

fr.sftravel.com editions-homme.com

Pour les découvrir : movie-locations.com

Air Canada : 17 départs/sem.

En débarquant à Denver, capitale du Colorado, non seulement on se coupe de Trumpland, mais on profite de l’ouverture de l’un des premiers États à avoir légalisé la consommation du cannabis à des fins récréatives.

Air Canada : 28 départs/sem.

coloradopotguide.com

LAS VEGAS, NEVADA

Air Canada, WestJet : 14 départs/sem.

Oui les casinos, les hôtels démesurés, le bling-bling, le flafla et les néons. Mais dans un proche rayon de Las Vegas, deux sites naturels méritent le détour : Red Rock Canyon et Valley of Fire, qui portent tous deux très bien leur nom. lasvegastourism.com

14 ÉVASION_JANVIER 2017

MINNEAPOLIS/ST. PAUL, MINNESOTA

BOSTON, MASSACHUSETTS

Qu’il pleuve ou qu’il neige, il est possible de se déplacer à pied tout en demeurant bien au sec, à Minneapolis, grâce au Skyway System. Ce réseau de passages piétonniers surélevés relie de nombreux immeubles et sites d’intérêt de Minneapolis, et ce, sur 18 km.

Plutôt méconnue, la Mary Baker Eddy Library de Boston recèle un extraordinaire globe terrestre haut de trois étages, entièrement composé de vitraux. Ce Mapparium, comme on l’appelle, est traversé par une passerelle qui permet aux visiteurs d’admirer le monde... de l’intérieur. Fascinant et unique.

Delta Airlines : 14 départs/sem.

Air Canada : 41 départs/sem.

skywaymyway.org

marybakereddylibrary.org

NEW YORK, NY (JFK, LA GUARDIA, NEWARK – NJ)

Air Canada, American Airlines, Delta Airlines, United Airlines : 211 départs/sem.

(YUL) / Delta Airlines, United Airlines : 14 départs/sem. et plus. (YQB)

HARTFORD, CONNECTICUT Air Canada : 20 départs/sem.

CHICAGO, ILLINOIS

Air Canada, American Airlines, United Airlines : 81 départs/sem. (YUL) / United : 7 départs/sem., juin-oct. (YQB)

Que faire à Hartford, depuis que les Whalers n’y jouent plus et qu’ils sont devenus les Hurricanes ?

Visiter la résidence où a vécu l’un des plus grands auteurs américains, celle de Mark Twain. marktwainhouse.org

Situé au dernier étage de la Willis Tower, deuxième plus haute tour américaine (442 m), The Ledge a de quoi donner des frissons. Formé de deux immenses boîtes de verre transparent qui sortent du 102e étage de cet immeuble, il donne l’impression, quand on y pénètre, de flotter au-dessus du vide. Émotions fortes garanties. theskydeck.com

*Le nombre de vols par semaine et par destination est sujet à changement.

WASHINGTON, D.C.

Air Canada : 14 départs/sem.

Quelques sites que Donald Trump aura intérêt à voir lorsqu’il héritera des clés de la Maison-Blanche : le Lincoln Memorial, en souvenir du président à qui on doit l’abolition de l’esclavage; le National World War II Memorial, pour se rappeler que les guerres finissent toujours mal ; le National Museum of Natural History, pour convaincre l’entourage de Trump que le créationnisme, c’est n’importe quoi ; et le Marthin Luther King Jr. Memorial, pour souligner les siècles de combat des Noirs pour la liberté et l’égalité.

Pour voir la Grosse Pomme en hauteur et dans toute sa splendeur, il existe une alternative à l’Empire State Building (très couru) et au One World Observatory (très cher).

Le Top of the Rock laisse en effet les visiteurs marcher littéralement sur le toit du Rockefeller Center, pour zieuter la ville à 360 degrés, juste au-dessus du 70e étage de la célèbre tour. topoftherocknyc.com

washington.org

ÉVASION_JANVIER 2017 15

» la baroudeuse // anick-marie bouchard

Partir au bout de son monde Partir, loin. Une envie qui peut s’avérer particulièrement frustrante à cette époque de l’année, avec le budget qui rechigne, la météo qui hésite et la fatigue accumulée dans ce qui devait être une période de vacances... Mais attendez : il y a peut-être une solution.

Et si vous changiez de paradigme plutôt que de décor?

Et si vous vous offriez une aventure tout près de chez vous? C’est ce que j’ai fait de nombreuses fois, lors de mes longs séjours à l’étranger.

Lorsqu’on vit plusieurs mois, voire des années au même endroit, on finit par oublier tout ce qu’on pourrait faire à proximité.

Vous êtes déjà un converti du Couchsurfing ? Allez donc passer une fin de semaine chez un inconnu à quelques dizaines de kilomètres de votre demeure, idéalement quelqu’un de très différent de vous (âge, intérêts, origine), histoire d’augmenter les chances de dépaysement. Accompagnezle dans une visite thématique ou encore dans sa routine quotidienne, à la découverte de ses rituels comme s’il était un nomade des steppes ou un aborigène océanien.

16 ÉVASION_janvier 2017

Si vous avez l’habitude de faire de grandes randonnées comme les chemin de SaintJacques ou les treks himalayens, peut-être pourriez-vous tenter de rejoindre un haut lieu de la spiritualité québécoise, comme l’Oratoire Saint-Joseph, le sanctuaire de Sainte-Annede-Beaupré ou l’abbaye de Saint-Benoît-du-Lac ? J’ai eu la chance de faire un voyagepèlerinage depuis Trois-Pistoles, jusqu’au sanctuaire Saint-Annede-la-Pointe-au-Père, avec un groupe de jeunes. Quelques jours inoubliables, même pour l’agnostique que je suis.

Mon deuxième « grand » voyage à vélo fut un déména­ gement, tout de même léger, entre Gatineau et Montréal, avec 60 kilos chargés derrière.

J’en ai profité pour passer voir la parenté en cours de route. Si vous êtes adepte de cyclotourisme dans la cordillère des Andes, les défis techniques

ANICK-MARIE BOUCHARD

GLOBESTOPPEUSE ET AUTEURE

Globe-trotteuse devant l’Éternel, elle a parcouru plus de 150 000 km en autostop. Elle cosigne La Bible du grand voyageur, chez Lonely Planet.

et climatiques ne devraient pas vous effrayer. Ne seriez-vous pas tenté par une excursion à vélo en hiver, pour aller voir un vieil ami à une centaine de kilomètres de chez vous? Peutêtre que ce serait l’occasion de tester le site WarmShowers, un réseau d’hébergement gratuit entre cyclistes, même si votre requête hors saison risque de surprendre...

Quadrillez votre univers immédiat et invitez quelques amis à le sillonner avec vous : vous découvrirez des choses qui vous étaient invisibles jusquelà. Jadis, j’ai ainsi organisé une visite-découverte de mon quartier défavorisé de Wester Hailes, quand j’habitais à Édimbourg. Nous avons d’abord fait quelques recherches que nous avons mises en commun, puis notre petit groupe a choisi d’adresser la parole à toutes les personnes qui se présenteraient sur notre route.

À CONSULTER couchsurfing.com / warmshowers.org / latourex.org

Quadrillez votre univers immédiat et invitez quelques amis à le sillonner avec vous : vous découvrirez des choses qui vous étaient invisibles jusque-là.

Un an plus tard, j’ai refait l’expérience dans le quartier bobo berlinois de Prenzlauer Berg, où nous sommes plutôt entrés dans toutes les portes entrouvertes pour découvrir les squats et les associations d’artistes, très actifs là-bas. De retour à Montréal, c’est le MileEnd et Hochelaga-Maisonneuve qui ont fait l’objet de mes visites exploratoires.

Enfin, si mes suggestions ne vous inspirent pas, étudiez

plutôt les propositions du Latourex – pour Laboratoire de tourisme expérimental – de Joël Henry. Formulées en 2006 dans son ouvrage « Le guide Lonely Planet du voyage expérimental » (malheureusement rare de nos jours), ces variantes ludiques sur le thème de l’exploration sauront diversifier les plaisirs sans forcément aller très loin. Voici quelques exemples s’appliquant bien à l’univers local ou régional :

• Cécitourisme : explorer la ville les yeux bandés, accompagné d’un ami.

• Dodécatourisme : à 12 h 12 le 12, prendre le bus 12 et descendre au 12e arrêt avec 12 dollars en poche.

• Filitourisme : prendre discrètement quelqu’un en filature, au hasard.

• Nyctalotourisme : découvrir une ville du crépuscule à l’aurore.

• Rando périphérique : faire le tour de la ville en longeant ses

limites extérieures.

• Tourisme multimodal : utiliser le plus grand nombre possible de moyens de transport.

En somme, pour être en voyage sans se déplacer bien loin, il suffit de cultiver le même état d’esprit qui nous emplit lorsque nous partons sur les routes du monde : la curiosité, l’œil du débutant, l’écoute, l’observation, l’ouverture d’esprit et... l’imagination.

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portfolio Madagascar L’île Rouge en mode actif

TÊTE PREMIÈRE DANS L’HIVER

plein air aventure découverte

Flots d’idées D’un coup de rame à un plant de tomates

92 SITES POUR S’ÉCLATER

JANVIER 2017

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janvier_2017

espaces vue d’ensemble

Volume 22 No 3

50

PORTFOLIO Madagascar : l’Île Rouge en mode actif

photo du sommaire © Frédérique Sauvée Madagascar

espaces à la une instagram Les meilleurs comptes plein air au Québec

Bucket list : 13 trouvailles pour vivre l’hiver à fond Ski de fond... dans la poudreuse L’hiver à son pic au parc national du Bic Graphineige au parc national de la Mauricie

26 ÉQUIPEMENT

45 DESTINATION

30 TONIK

54 CHIENNE DE VIE

Tout beau, tout neuf : les nouveautés de l’hiver 3 vêtements polyvalents

Du SUP Yoga… sur la terre ferme L’entrainement vu par la science : l’ABC des Mélanie Bernier : la skieuse qui monte, qui monte... VO2max, PAM, VAM Méthode Wim Hof : combattre le froid par le froid 20 CARTE Nutrition : pour un microbiome diversifié Où faire du fatbike au Québec ?

18 ENTREVUE

portfolio Madagascar L’île Rouge en mode actif

aventure

découverte

Flots d’idées D’un coup de rame à un plant de tomates

10 QUÉBEC ACTIF

plein air

TÊTE PREMIÈRE DANS L’HIVER 92 SITES POUR S’ÉCLATER

JANVIER 2017

© Gabe Rogel, Aurora Photos Skieur à Zermatt dans les Alpes suisses.

24 PLEIN AIR 2.0

Instagram : les meilleurs comptes à suivre au Québec 8 gadgets technos (pas nécessairement) indispensables

40 FLOTS D’IDÉES

La chronique de Mylène Paquette : d’un coup de rame à un plant de tomates

Ski dans l’Ouest canadien : par télésiège, sur peaux ou en hélico ?

Les gentils coups de griffe de Chaï, chroniqueur canin

espaces 4 espace libre par gary LAWRENCE RÉDACTEUR EN CHEF

Ô Canada, terre de nos ailleurs PASCAL GIRARD

EN 2017, LE CANADA AURA LA COTE, C’EST LE MOINS QU’ON PUISSE DIRE. POUR LES 150 ANS DE LA CONFÉDÉRATION, LE PAYS À L’UNIFOLIÉ MULTIPLIERA LES ÉVÉNEMENTS ET CÉLÉBRATIONS DE TOUTES SORTES.

collaboratEUR du mois Barclay Fortin se décrit lui-même comme un skieur du dimanche qui skie aussi le samedi. Le reste de la semaine, hiver comme été, il est auteur et scripteur pour la télé — notamment pour TV5. Depuis 2003, il écume les centres de ski de fond du Québec pour alimenter son blogue Skiglisse (skiglisse.blogspot.com), une référence pour les fondeurs québécois en quête de nouveaux sentiers à explorer.

VOLUME 22 NO 3

P

our l’occasion, il risque aussi de recevoir un peu, beaucoup de visite : pour souligner cet anniversaire ainsi que l’arri­vée au pouvoir de l’homme politique le plus populaire du globe – Justin 1er, qui l’eût cru ! –, le Best Of de Lonely Planet a choisi le Canada comme « plus meilleur pays à voir dans le monde », cette année.

Entre autres raisons qui ont justifié ce choix, cet ouvrage annuel – une référence sur les tendances en tourisme – souligne que le deuxième plus vaste pays de la planète « possède l’attrait d’un terrain d’aventure géant, dont les reliefs accidentés et peu fréquentés se prêtent aux activités de plein air ».

Ce n’est pas tout : pas plus tard que le mois dernier, la ville de Québec se voyait décerner le statut de meilleure destination hivernale en Amérique, par le quotidien états-unien USA Today, devant Lake Tahoe, Aspen et Yellowstone.

Enfin, depuis l’élection de Donald Trump, le Canada n’a jamais été aussi populaire auprès de nos voisins du Sud. Plusieurs d’entre eux ont même manifesté l’envie de devenir des « réfugiés politiques » (plus ou moins sérieusement), ce qui les poussera sans doute à

ÉDITEUR

Stéphane Corbeil [ scorbeil@groupeserdy.com ]

RÉDACTEUR EN CHEF Gary Lawrence

[ glawrence@groupeserdy.com ] MAGAZINE ESPACES 619, rue Le Breton, Longueuil (Québec) J4G 1R9 info@espaces.ca | espaces.ca TIRAGE 70 000 exemplaires distribués là où sont les amateurs de plein air. Le magazine ESPACES est la publication de plein air ayant le plus grand tirage au Québec. Il est publié six fois par année par Espaces inc., une division de Serdy Média.

JOURNALISTE

Antoine Stab [ astab@groupeserdy.com]

COLLABORATEURS

Xavier Bonacorsi, Evelyn Deblock, Alexis De Gheldere, Barclay Fortin, Maxime Johnson, Martine Letarte, Mylène Paquette, Nathalie Rivard, Guillaume Roy, Frédérique Sauvée

DIRECTION ARTISTIQUE Patrice Francœur RÉVISION

Pierre Duchesneau, Hélène Pâquet, Louise Richer

venir jeter un coup d’œil au nord de la frontière au cours des prochains mois.

Ils seront d’autant plus tentés de le faire que pour souligner les 150 ans du pays, les barrières des guérites des parcs nationaux fédéraux demeureront bien levées, toute l’année, pour laisser passer gratuitement les Canadiens comme les étrangers.

C’est d’ailleurs pour cette raison que nous amorçons ce mois-ci une série d’articles sur les parcs nationaux canadiens, en présentant un parc par parution et pour chacun, une activité originale à faire – comme le graphineige, que l’on peut pratiquer en raquettes dans le parc de la Mauricie (p. 16).

Tant qu’à avoir les raquettes aux pieds, nous en profitons pour faire une incursion entre terre et mer au Bic (p. 14), ainsi qu’un peu partout au Québec, là où le meilleur ami de l’homme (et de la femme) peut laisser des traces de coussinets dans la neige sans être couvert d’opprobre (p. 54).

Pour demeurer dans l’originalité, nous avons également créé une bucket list – une liste idéale, quoi – en identifiant 52 activités à faire au Québec, au cours de l’année, puis en les regroupant en quatre séries correspondant à autant de saisons (p. 10).

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Richard Gamache, Directeur des ventes [rgamache@groupeserdy.com] 450 672-0052, poste 402

Julie Nonnon, Conseillère aux ventes Publications [jnonnon@groupeserdy.com] 450 672-0052, poste 426

Jerôme Lebel, Coordonnateur aux ventes [jlebel@groupeserdy.com] 450 672-0052, poste 272

Dépôt légal Bibliothèque nationale du Québec 2017.

Dépôt légal Bibliothèque nationale du Canada 2017.

Et puisque le fatbike ne cesse de gagner en popularité, nous publions aussi une carte qui présente la soixantaine de sites où l’on peut désormais enfourcher ce vélo des neiges au Québec, gratuitement ou pas (p. 22).

Enfin, avant d’explorer deux centres de ski de l’Ouest canadien – dont Revelstoke, un domaine taillé dans l’or blanc massif –, nous sautons tête première dans l’eau glacée en compagnie de Guillaume Roy, qui est allé s’assurer des bienfaits de la méthode Wim Hof. Surnommé l’Homme de glace, ce Néerlandais a découvert qu’il est possible de contrôler son organisme pour le rendre plus tolérant au froid, et peut-être même pour améliorer ses performances sportives, réduire son niveau de stress et influencer son système immunitaire... tout ça en travaillant sa respiration, mais surtout en s’exposant régulièrement et intensément au froid.

C’est dit : si nos voisins du Sud découvrent et adoptent cette méthode, parions que ce ne sera plus un intérêt passager qu’ils auront pour le Canada : ce sera une véritable ruée vers le Nord à laquelle nous aurons droit... e

ESPACES est ouvert à toute proposition d’article et de photos. Communiquez par courriel avec le rédacteur en chef.

ESPACES n’est pas responsable des textes, photos ou autre matériel envoyés à son attention.

Les opinions exprimées sont celles des auteurs et ne sont pas nécessairement partagées par l’éditeur. Certaines activités présentées dans ESPACES comportent des risques de blessure pour ceux et celles qui les pratiquent. ESPACES et ses journalistes, collaborateurs, photographes et les autres membres de l’équipe ne recommandent pas la pratique de ces activités aux personnes qui n’en maîtrisent pas les techniques et qui n’ont pas les habiletés requises. ESPACES n’est pas responsable des informations contenues dans les publicités. Toute reproduction du matériel publié dans ESPACES est interdite sans l’autorisation de l’éditeur.

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Courir l’hiver, c’est le pied... si on sait comment s’y préparer !

ESPACES ARCHIVES En 21 ans d’aventures, le magazine Espaces a publié des milliers de textes.

Plus que jamais, notre site regorge de bons conseils et d’histoires inspirantes, pour nourrir le corps et l’esprit.

Retrouvez-le au bout de vos doigts !

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Un Everest de plus en plus touristique Dîner avec vue...

Depuis 1953, année où Edmund Hillary et Tensing Norgay en ont atteint le sommet, il s’est passé toutes sortes d’histoires sur l’Everest, des plus tragiques aux plus loufoques.

Dernier épisode en date : l’ouverture d’un restaurant gastronomique éphémère, au camp de base de l’Everest, à 5364 mètres d’altitude.

L’idée, pour le moins originale, vient de James Sharman, ancien chef du NOMA, restaurant sacré quatre fois meilleur au monde par le magazine Restaurant. À peine quinze convives, qui participaient à un périple de 14 jours depuis Katmandou, ont pu déguster les plats du chef, en décembre dernier ; l’histoire ne dit pas si ce repas leur a permis d’atteindre de nouveaux sommets dans l’exploration des saveurs.

[A. S.]

... et chambre en tout-inclus?

Après la nouvelle d’un possible tunnel sous l’Everest, entre Beijing et Katmandou, voilà que les autorités chinoises en remettent : elles envisagent maintenant d’exploiter le potentiel touristique du flanc tibétain du mont Everest en y créant un centre de l’alpinisme, qui serait érigé à quelques dizaines de kilomètres du toit du monde. Le projet comprendrait des hôtels, des restaurants, un musée et, bien sûr, une foule d’attractions typiques des villages de ski européens et nord-américains.

Si la nouvelle fait frémir les puristes, certains voyagistes voient d’un bon œil un tel développement de la région (pourtant occupée par la Chine, rappelons-le), en soulignant que le « savoir-faire chinois » amènera une amélioration de la sécurité, une meilleure gestion de l’environnement et des déchets (ça reste à voir...), et une sélection plus stricte des alpinistes autorisés à tenter l’ascension, entre autres choses. Prochaine étape : une gondole permettant d’accéder au sommet ?

[Xavier Bonacorsi]

Une piste cyclable rétroéclairée en Pologne

TPA SP. Z O.O

Quelle brillante idée que celle de TPA Instytut Badan Technicznych ! Cette entreprise polonaise a en effet conçu une piste cyclable lumineuse, qui rayonne de lumière toute la nuit (jusqu’à environ dix heures d’affilée).

La piste est recouverte de particules luminescentes, des luminophores, qui peuvent prendre n’importe quelle teinte. Pour cette piste cyclable, les ingénieurs polonais ont privilégié le bleu, qui s’harmonise au mieux avec le décor.

La voie cyclable est entièrement autosuffisante en énergie et se recharge totalement durant la journée grâce à la lumière du jour. Belle et écologique, elle ajoute un aspect sécuritaire indéniable, offrant plus de visibilité aux cyclistes. À quand ce genre d’innovation au Québec, dans les villes ou sur certains tronçons de la Route verte ?

Plus de vélos que d’autos à Copenhague Voilà, c’est fait : à Copenhague, le nombre de vélos (265 700) dépasse désormais celui des automobiles (252 600) dans les rues. Plus que jamais, la ville danoise mérite donc son titre de capitale mondiale du vélo.

10 000 000 $ C’est la somme colossale que Patagonia a récoltée lors du Vendredi Fou (Black Friday), le 25 novembre dernier. Le manufacturier californien, toujours là où l’on ne l’attend pas — rappelez-vous sa publicité disant « N’achetez pas ce manteau » — a décidé de verser la totalité de ces 10 millions de dollars à des associations œuvrant pour la protection de l’environnement. Belle initiative ! [patagonia.com]

THE NORTH FACE

espaces 9 tous azimuts

The North Face recycle vos vieilles guenilles de plein air Chaque année, on jette au Québec 190 000 tonnes de textiles, soit l’équivalent de 24 kg par personne.

Pour tenter d’enrayer ce problème — ou, à tout le moins, de l’atténuer — The North Face a lancé le programme de recyclage Clothes the loop, en partenariat avec I:CO (pour « I:Collect »), une entreprise de récupération de textiles allemande qui possède des installations dans plusieurs pays, dont les États-Unis, et qui s’associe aux grands détaillants pour recueillir et récupérer des textiles.

The North Face récupère les vieux vêtements et les vieilles chaussures qui sont ramenés dans ses boutiques, peu importe leur état ou leur marque. En échange, on remet au client un bon d’achat pour un nouveau produit.

Évidemment, The North Face en profite pour élargir sa clientèle, mais au-delà de l’argument marketing, l’entreprise assure que les profits générés par la vente de ces textiles usagés à I:CO sont remis « à des organismes communautaires œuvrant pour la protection des habitats sauvages et de leur potentiel récréatif », comme l’organisme américain Conservation Alliance.

Mis à l’essai en février 2013 aux États-Unis, le programme existe depuis l’automne 2016 au Canada et est offert dans les 18 boutiques de la marque. Des bacs de collecte sont donc installés dans les succursales The North Face de Montréal, Westmount et Brossard. [thenorthface.com/clothestheloop]

OPPORTUNITÉS D’EMPLOI À la recherche d’un(e) gérant(e) de pourvoirie et d’un(e) cuisinier(ère) et responsable de l’entretien ménager.

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13 trouvailles pour vivre

l’hiver à fond Une année, 52 semaines, 52 idées pour que 2017 soit 100 % plein air. Voici le premier des quatre volets de notre bucket list annuelle ! À lire dans la parution de mars d’Espaces : 13 idées pour profiter à fond du printemps.

L’hiver réinventé

LA LUGE Un classique de l’hiver, mais qui prend une dimension supérieure au Massif de Charlevoix [lemassif.com/luge] avec 7,5 km de descente et deux heures de pur bonheur enfantin. L’activité est aussi proposée au ­Domaine du Radar [domaineduradar.com], dans Chaudière-Appalaches, sur deux pistes de 2,3 km, ainsi qu’au Mont Hatley, dans les Cantons-del’Est. [monthatley.com].

GÉOPARC DE PERCÉ La nuit, tous les pleinaristes sont gris

Reconnu pour son splendide domaine skiable hors-piste accessible en chenillette (catskiing) ou avec peaux d’ascension, l’Auberge Chic-Chac de Murdochville, en Gaspésie, lance cet hiver des descentes nocturnes guidées à la lampe frontale, une nouveauté et une exclusivité au Québec. Organisées sur le mont Miller, fraîchement acquis par l’entreprise l’automne dernier, les sorties ont lieu sur réservation, de 21 à 23 h. Coût : 20 $/pers. + tx [chic-chac.ca]

COURSE À OBSTACLES BARBEGAZI Vous avez l’âme d’un ninja capable d’affronter n’importe quel obstacle? Élancez-vous dans la structure urbaine montée pour le parcours à obstacles de Barbegazi, le festival hivernal de sports d’action, qui se tiendra du 6 au 8 et du 13 au 15 janvier 2017 à Montréal. En prime : snowskate, tir au poignet, compétitions de coupe de bois et de lancer du sapin. Accès gratuit, dans le cadre du 375e anniversaire de la ville.

Depuis deux ans, le vélo d’hiver en fatbike a littéralement explosé au Québec. La Belle Province blanche compte désormais une soixantaine de sites où pratiquer le « vélo à roues surdimensionnées » (voir notre carte en pages 22-23). En plus d’offrir la location de vélos aux enfants, le parc de la rivière Gentilly organise des randonnées guidées de nuit (tout le matériel est offert en location). C’est ce qu’on appelle « avoir de la frontale tout le tour de la tête »... [rivieregentilly.com]

[barbegazifest.ca]

Dans de beaux draps

Se réfugier au chalet après une bonne journée de plein air, c’est comme conclure un repas copieux par un bon dessert. Mais plutôt qu’un gros gâteau crémeux, pourquoi ne pas terminer par une petite sucrerie ? Repère Boréal, aux Éboulements (Charlevoix), offre de véritables mini-gourmandises : de petites habitations au style moderne et épuré, disséminées en pleine nature. [repereboreal.com]

Dans les airs

VOL EN MONTGOLFIÈRE REPÈRE BORÉAL

GROS DODO DANS UN MINI-CHALET

VÉLO POUR NOCTAMBULES AU PARC DE LA RIVIÈRE GENTILLY

FESTIVAL DE MONTGOLFIÈRES DE GATINEAU

DU SKI NOCTURNE GUIDÉ AU CHIC-CHAC

Entre le mont Sainte-Anne et le mont Blanc (ceux de Gaspésie, s’entend), 18 km sont dédiés au ski de fond et à la raquette. La cerise sur ce sundae neigeux ? Une nouvelle passerelle vitrée, perchée à 200 m de hauteur, qui permet de jouir de points de vue spectaculaires sur le golfe du Saint-Laurent et le rocher Percé. [geoparcdeperce.com]

Faites comme le photographe Yann Arthus-Bertrand et prenez de la hauteur sur les choses, bien suspendu à une grosse bulle d’air.

N’oubliez pas votre tenue ultrachaude, il peut faire frette là-haut !

En Montérégie : [lamagiedelair.com] En Outaouais : [montgolfieresgatineau.com]

DESTINATION LAC-SAINT-JEAN

SCOOTER ALPIN

KAYAK ENTRE LES GLACES

À la recherche d’une nouvelle activité pour l’hiver ? Pourquoi ne pas oser le snowscoot, alias scooter des neiges ou alpin ? Avec ses deux planches, sa fourche et son guidon, le snowscoot, un hybride entre le surf des neiges et le BMX, est offert dans une quinzaine de stations de ski au Québec, location comprise.

Pagaie et glace forment un mariage qui peut sembler contre nature. Pourtant, les deux peuvent cohabiter, surtout quand l’hiver tire à sa fin, mais que le printemps ne s’est pas encore affirmé. Ce slalom aquatique entre les glaces se fait donc au rythme de l’eau encore endormie, notamment à Alma, au Saguenay–Lac-Saint-Jean, sur la rivière La Grande Décharge [equinoxaventure.ca] et à La Malbaie, dans Charlevoix, sur l’estuaire Glisse sur glace du Saint-Laurent [katabatik.ca].

[dcadesnowscoots.com]

Nouvelle glisse

SNOWKITE À OKA

La Sépaq et la boutique A ­ érosport [aerosport.ca] se sont associés pour proposer un forfait d’initiation à la planche à voile tractée sur le lac d’Oka, avec hébergement le soir au parc national du même nom.

Dans le cadre de ce forfait d’une journée, il est même possible de commander une fondue au fromage avec dessert du coin, directement au chalet. Le réconfort après l’effort ! [sepaq.com/oka]

Couche de base

Couche intermédiaire

CANOT SUR GLACE Plus rythmé et plus sportif, le canot sur glace est taillé sur mesure pour la vitesse, prêt à affronter les glaces les plus affûtées. Le circuit québécois de canot à glace compte sept courses, dont une à Montréal (les 11 et 12 février) [deficanotaglace.ca] et une autre à Québec (le 4 mars) [grand-defi.chezvictorburger.com].

Toujours spectaculaire ! [canotaglace.org]

Coquille

CANYON SAINTE-ANNE

Vers les airs

ESCALADE SUR GLACE

VIA FERRATA HIVERNALE Activité traditionnellement estivale, la via ferrata se pratique aussi l’hiver, au Canyon Sainte-Anne, près de Québec. On arpente verticalement les flancs de falaise, au-dessus de la puissante rivière Sainte-Anne, bien ­harnaché à un câble unique tout au long du parcours sécurisé. [canyonsa.qc.ca]

Le Québec offre une belle variété de parois rocheuses pour découvrir et pratiquer cette activité. Entre autres hauts lieux : le parc des chutes de Rivière-du-Loup [­grimpeenville.org], facile d’accès et pour tous ; l’impressionnant Pain de sucre de la chute Montmorency, près de Québec [sepaq.com/ct/pcm] ; la Pomme d’or du parc national des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie, dans Charlevoix [sepaq.com/pq/hgo] ; et la Montagne du tranchant (SaintCôme, dans Lanaudière), pour le défi et l’aventure. ­[fqme.qc.ca]

PROFITEZ

DE L’HIVER EN TOUT TEMPS

espaces 12 destinations

par Barclay Fortin

Ski de fond

Où créer sa trace ?

DOMINIC BOUDREAULT, RÉSERVE FAUNIQUE PAPINEAU-LABELLE, SEPAQ

Las des pistes travaillées mécaniquement ?

Voici des destinations où on peut faire de la ­rando nordique où les skieurs font la trace, sans se casser la tête ni la figure.

[ réserve faunique Papineau-Labelle ]

PLAT, MAIS PAS PLATE

SKI DE FALAISE

À quelques brasses de Montréal, le parc des Îles-­ de-Boucherville offre aux skieurs nordiques un parcours de 7 km, également fréquenté par les raquetteurs. On fait là du ski sur le plat, puisque les îles sont dénuées de relief. Mais la présence de nombreux chevreuils peu farouches et l’exotisme de cette oasis sur le fleuve mettent du piquant dans la randonnée. À la portée du plus humble débutant.

Inaugurée il y a à peine quelques années, la réserve Alfred-Kelly protège les collines boisées et les ­falaises rocheuses s’étendant entre Prévost, Piedmont et Saint-Hippolyte. On trouve sur ce territoire des tronçons de vénérables pistes tracées par les pionniers du ski dans les Laurentides, comme la Whizzard ou la MOC. En partant du point d’accès situé au bout du chemin de la rivière, à Piedmont, on arpente d’abord un large sentier facile longeant des champs puis grimpant en pente douce jusqu’à un étang de castors. Le ski devient cependant plus corsé quand on pousse plus loin, en s’aventurant sur la Whizzard ou la MOC – ­encore elles.

55, île Sainte-Marguerite, Boucherville

[sepaq.com/pq/bou]

UN CALVAIRE JUSTE ASSEZ PÉNIBLE Depuis quelques années, le parc national d’Oka n’entretient plus mécaniquement les sentiers de ski qui nous mènent au sommet de la colline du Calvaire.

On peut donc faire dans ce secteur une randonnée nordique de 8 km presque totalement en montagne. Au programme : une rude montée très abrupte à certains moments, la visite d’un site historique et, au retour, une descente relativement facile par une piste suivant le chemin du Calvaire. Beau défi tout près de Montréal.

2020 chemin d’Oka, Oka

[sepaq.com/pq/oka]

Départ au bout du chemin de la rivière, à Piedmont [reservealfredkelly.org]

SUR LES TRACES DE JACKRABBIT Dans les années 1930, le légendaire Jackrabbit Johannssen a tracé une colossale piste de ski, la Maple Leaf, qui reliait Shawbridge à Labelle, en passant par plusieurs villages des Laurentides. Plein Air Sainte-Adèle a préservé un tronçon de 5 km de

cette piste historique, qu’on peut découvrir en partant d’un stationnement situé sur la route 370, près du lac ­Lucerne. Après une rude montée dès le départ, la piste serpente agréablement en forêt avant de traverser un lac et d’aboutir à l’entrée Far Hills du parc régional Val-­David–Val-Morin.

Stationnement sur la route 370, près du lac Lucerne [pleinairsteadele.com]

MORIN-HEIGHTS NORDIQUE Le vaste réseau de sentiers de Morin-Heights ­recèle un superbe terrain de jeu pour les amateurs de ski nordique : un labyrinthe de pistes qui leur sont ­réservées et qui s’étend dans les collines au nord du village. Muni d’une carte des sentiers, on peut s’offrir une agréable randonnée dans le secteur, en profitant des nombreuses intersections pour improviser un trajet à sa mesure. Certains sentiers sont très accidentés et difficiles, mais le skieur de calibre intermédiaire peut trouver son compte dans ce dédale forestier.

Départ au stationnement sur la rue des Bouleaux, à laquelle on accède par la route 329, au nord de Morin-Heights [morinheights.com]

RÉSERVE DE NEIGE

INTER-CENTRE

Aux confins de l’Outaouais et des Laurentides, la réserve faunique Papineau­­ Labelle a la particularité d’offrir aux fans de ski nordique plusieurs courts sentiers situés à proximité du pavillon d’accueil Gagnon, seul point d’accès à la réserve durant l’hiver. C’est aussi un bon endroit pour passer une nuit en forêt, puisque la réserve compte plusieurs refuges rustiques accessibles en ski par des pistes assez peu ­accidentées.

660 chemin du Lac-Gagnon Ouest, Duhamel

[ Inter-Centre ]

VESTIGES DU PASSÉ

UNE VIRÉE SUR L’INTER-CENTRE Joyau de la longue randonnée à ski au Québec, l’Inter-Centre représente un intimidant sentier de 28 km reliant Saint-Donat à Lac-Supérieur, à travers un terrain très montagneux. On peut toutefois y faire de la randonnée de calibre intermédiaire en partant du point d’accès situé au bout du chemin du Lac-du-Rocher, à Val-des-Lacs. On peut alors se diriger vers le refuge du lac à l’Appel, qui se trouve à peu près au milieu de ­l’Inter-Centre. L’aller-retour donne un trajet de 10 km, qui prend la forme d’une ascension graduelle vers le refuge, suivie d’une descente de longueur équivalente.

Départ du stationnement du Lac-du-Rocher, à Val-des-Lacs

Surtout connu pour ses impeccables pistes tracées, le parc de la Gatineau offre aussi 45 km de sentiers nordiques. Pour une très courte sortie, empruntez la bretelle non entretenue qui mène aux splendides ruines de l’usine Carbide Willson, près du lac Meech. Pour une excursion plus substantielle, explorez les sentiers nordiques à proximité du centre de ski alpin Camp Fortune, vestiges de l’époque où on venait en train faire du ski de fond dans ce secteur.

33 chemin Scott, Chelsea

[ccn-ncc.gc.ca/endroits-a-visiter/parc-de-la-gatineau]

[intercentre.qc.ca]

parc national de la

BOUCLER LA BOUCLE Plutôt plats et sillonnant un joli territoire boisé, les sentiers de ski nordique du parc national de la Yamaska conviennent particulièrement à ceux et celles qui en sont à leurs premières glisses sur des pistes non tracées. La boucle de 18 km, qui fait le tour du parc, représente tout de même un bon défi de fin de saison. Heureusement, il y a un relais où on peut marquer une pause, aux deux tiers du parcours.

1780 boul. David-Bouchard, Roxton-Pond

[sepaq.com/rf/pal]

Jacques-cartier

[sepaq.com/pq/yam]

LA VALLÉE SECRÈTE

Départ du stationnement du chemin Ruiter Brook, à Mansonville

[valleeruiter.org]

100% naturel, 100% poudreuse

PLEIN LA VUE Longer la rivière Jacques-Cartier, en admirant la superbe vallée glaciaire qui lui sert d’écrin. C’est ce qu’il faut absolument faire, sur ses skis nordiques, au parc national de la Jacques-Cartier. La piste qui permet de profiter de ce panorama de carte p­ ostale s’étire sur 8 km et ne comporte aucune difficulté majeure. Mais on trouve aussi dans ce parc d’autres sentiers de ski nordique, beaucoup plus accidentés et exigeants.

103 chemin du Parc-National (par la route 175), Stoneham-et-Tewkesbury

[sepaq.com/pq/jac]

Ne manquez pas le Festival hors-piste du parc national de la Jacques-Cartier !

18 et 19 février 2017

Photo : Steve Deschênes

Située en plein cœur du massif des monts Sutton, tout près de Mansonville, la vallée Ruiter est une réserve naturelle bien peu connue, où on trouve une dizaine de kilomètres de sentiers de ski nordique tracés à flanc de montagne. Quand on s’y pointe, on se sent très loin de la civilisation : l’endroit est plutôt retiré et l’infrastructure ­d’accueil se limite à un stationnement flanqué d’une grande carte des sentiers. Mais le ski en vaut la peine !

parcsquebec.com/jacquescartier I 1 800 665-6527 JANVIER_2017_espaces.ca

MATHIEU DUPUIS, PARC NATIONAL D’OKA, SEPAQ

[ parc national d’Oka ]

espaces 14 escapade

par antoine stab

L’hiver à son pic au Bic

MATHIEU DUPUIS, PARC NATIONAL DU BIC, SÉPAQ

Si le parc du Bic n’est pas le plus grand du réseau de la Sépaq, il demeure unique en son genre, avec sa surprenante synthèse entre terre et mer. Même en plein hiver.

MATHIEU DUPUIS, PARC NATIONAL DU BIC, SÉPAQ

MATHIEU DUPUIS, PARC NATIONAL DU BIC, SÉPAQ

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ANTOINE STAB

MATHIEU DUPUIS, PARC NATIONAL DU BIC, SÉPAQ

Pas moins de 33 km2 : c’est la superficie faire un peu de dénivelé, avec la Scoggan-­ de ce parc, situé tout près de Rimouski, Pinède, un sentier de 5,4 km à partir de et dont à peine la moitié est terrestre. la Ferme-Rioux. La récompense : un point La variété naturelle et géologique y est de vue imprenable sur le parc et l’estuaire. pourtant grande : fleuve, caps, Le sentier Le Contrebandier, baies, anses, îles, collines... long de 4,8 km (lui aussi Tout le (meilleur du) au départ de la FermeQuébec semble s’y être Rioux), vaut également Il s’y dégage un fort condensé en un même le détour. Ce parcours espace, magnifié par la vous fera emprunter le sentiment de calme morsure de l’hiver. même chemin foreset de quiétude; là-bas, Il s’y dégage un fort tier que les trafiquants le temps ralentit. sentiment de calme et et leurs caisses d’alcool de quiétude ; là-bas, le à l’époque de la prohitemps ralentit. Les cerfs de bition. Il mène à l’Anse à Virginie s’y sentent tellement Mouille-Cul, lieu de décharbien que la présence humaine ne les gement de leur précieuse cargaison. perturbe pas le moins du monde, malgré Aujourd’hui, l’endroit est plutôt la proximité de la route 132, qui délimite tranquille : les vagues du Saint-Laurent viennent mourir sur la plage, recouverte la frontière sud du parc.

Il y a toutefois fort à faire au parc, de glace, et sur les impressionnantes principalement de la raquette. Son réseau falaises côtières du Cap à l’Orignal, de 30 km s’adresse principalement aux ­balayées par le vent et la marée. Dépayse­ familles, avec une majorité de sentiers ment garanti !

Pour vivre davantage l’expérience balisés très accessibles, comme la piste multifonctionnelle de 8,8 km, qu’on peut ­hivernale, passez une ou plusieurs nuits en yourte, un bon compromis entre également emprunter en ski de fond.

De janvier à mars, en soirée (de confort et rusticité. Le parc en compte 17 h 30 à 20 h), plusieurs randonnées huit, pour quatre personnes – toutes aux flambeaux et au clair de lune sont ­situées dans le secteur Île aux Amours, organisées. Des sorties de 5 km qui à proximité du stationnement. Elles sont se concluent par une dégustation de toutefois suffisamment bien placées chocolat chaud et de guimauves autour pour donner l’impression d’être à l’écart du monde, avec comme seuls compadu feu.

Pour ceux qui veulent pousser la gnons la baie de l’Anse aux Bouleaux et machine un peu plus loin, il y a de quoi le fleuve glacé... e

parc national du Bic

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Photo: Mathieu Dupuis

Vivez la tranquillité, la caresse du vent marin, la beauté des paysages et les odeurs de la mer, tout en profitant d’une variété d’hébergements et d’activités.

JANVIER_2017_espaces.ca

espaces 16 activités par Frédérique Sauvée

LIÈ

NAT À IO

ESPACE DE 2017, ES S VOUS PRÉSE N O I RUT N À TRAVERS S ACTIVITÉS LES NTE U A P P LU N P E DIE S S AR AQ U C A N A ING C H C AL U N

RES

parcs canada spécial 150 ans de confédération

PARCS CANADA

Graphineige au parc national de la Mauricie Chaussez vos raquettes, attrapez une boussole et réveillez le Van Gogh qui sommeille en vous : le graphineige permet de réaliser des œuvres éphémères en suivant un tracé dans le couvert neigeux.

Le résultat est épatant et l’expérience, vraiment trippante.

Par un samedi de janvier glacial, nous bravons la bise matinale qui nous cingle le visage au beau milieu du lac Solitaire, dans le parc national de la Mauricie. Mon regard plongé dans les traces de raquette de mon prédécesseur, je suis religieusement la file indienne que nous formons à quatre. Un déséquilibre ou un pas de côté et je risquerais de ruiner notre chef d’œuvre en devenir.

Une belle grosse araignée tissant sa toile, c’est le dessin que nous avons choisi de reproduire grâce à nos seules traces dans la neige immaculée du lac.

Appelée graphineige, cette activité qui mêle art et randonnée est une primeur du parc national de la Mauricie, le seul à la proposer au Québec pour le moment.

L’équipe du parc en a eu l’idée en voyant les œuvres de Simon Beck, un artiste

anglais qui parcourt les stations de ski du monde pour produire sur leurs versants des œuvres monumentales.

C’est maintenant à moi de prendre la tête du convoi, armée d’une boussole et du schéma détaillé sur papier. Je pointe l’aiguille à 36 degrés nord-est puis prends un repère dans la forêt d’épinettes en face de nous pour suivre le cap. Douze pas tracés dans la belle neige craquante,

puis je m’arrête. Mes compagnons me rejoignent en tapant consciencieusement la neige dans mes pas. 72 degrés sud puis 6 enjambées de grandeur égale. Nous nous retournons, mais ne voyons à peu près rien de l’œuvre qui, petit à petit, se dessine pourtant au fil de nos pas. Éphémère. C’est le mot qui me vient à l’esprit quand j’imagine notre travail qui sera balayé par les vents en quelques

Pratico-pratique Activité proposée sur le lac Solitaire (de 2 à 3 h de marche et de 1 h à 2 h 30 pour le dessin) et sur le lac aux Chevaux (de 3 à 4 h de marche et de 1 h à 2 h 30 pour le dessin). Tous les samedis, de janvier à la fin mars (selon les conditions météo).

Réservation obligatoire. Tarif : gratuit en 2017.

À faire aussi dans le parc

NICOLAS RODRIGUE

heures, puis recouvert par la prochaine bordée de neige qu’ils annoncent dans quelques jours. Mais c’est aussi ça la beauté du graphineige, un art temporaire créé dans la nature, puis effacé par la ­nature. L’idée géniale d’utiliser un lac gelé pour dessiner des formes qui s­ ’effaceront pour laisser la place à d’autres artistes en herbe – ou plutôt en neige.

Après une bonne heure et demie de ce travail de fourmi à donner le tournis, nous voilà fins prêts à admirer notre œuvre vue du ciel. Nous prenons toutes les précautions pour revenir dans nos pas jusqu’à la rive, puis grimpons le sentier qui nous mène au point de vue sur le lac Solitaire. Et là, un « Woaaaaah... » général vient briser la quiétude de la forêt.

Notre œuvre s’étale à grande échelle devant nos yeux : une belle toile tissée au bout de laquelle pend l’araignée de

Fatbike (13 km de sentiers répartis sur 3 parcours), location sur place // Raquette (40 km de sentiers), location sur place Ski de fond (80 km de sentiers), location sur place // Escalade de glace guidée par Maïkan Aventure (maikan.ca) // Camping d’hiver (en tente ou tentes oTENTik tout équipées)

neige. Les traces plus foncées de nos pas forment de belles lignes dans la neige; je suis agréablement surprise du résultat, et pas peu fière des réactions des autres randonneurs du parc quand

ils découvrent notre travail. « C’est vous qui avez fait ça ? C’est génial, je veux revenir le faire avec ­mes enfants samedi prochain ! », s’enthousiasme un père un père raquetteur. Ne

D’À CÔTÉ N’EST

LA

vous privez pas, monsieur : d’ici là, le grand tableau du lac aura été remis à nu par la tempête et sera impatient de recevoir les nouveaux coups de pinceau des prochains artistes de la nature. e

PAS SORTIE DU BOIS !

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Une visite exceptionnelle pour découvrir la douceur de l’alpaga de l’animal à la fibre.

Le plus grand cheptel québécois pour votre plus grand plaisir.

Une rivière glacée au milieu de la ville.

Des microbrasseries renommées. Petits cafés et resto à proximité d’activités de plein air. Une compétition sportive d’envergure dans les Défis du Parc nordiques.

La pourvoirie Club Hosanna est la destination par excellence en Mauricie pour vivre l’aventure en traineau à chiens !

Avec l’entrée gratuite en 2017, profitez des 140 km de sentiers balisés pour la raquette, la marche nordique et le ski de fond.

Hébergement également disponible dans le parc.

Situé au centre-ville et vue sur la rivière Saint-Maurice, Restaurant-bar sportif Pacini, piscine intérieure et plusieurs salles de réunions.

Site enchanteur, multitude d’activités, gastronomie coup de cœur, le temps vous appartient, spa nordique irrésistible.

Fatbike, ski hok et raquette en famille !

Centre de location et chalets disponibles sur le site.

Amateurs de motoneiges; de randonnée en traineau à chiens ou de raquettes; de ski de fond ou de relaxation dans un bain nordique.

Venez vivre une expérience d’hiver Grandeur Nature !

Alpaga de la Mauricie

Tourisme Shawinigan

Pourvoirie Club Hosanna

Parc national de la Mauricie

Auberge Gouverneur

Le Baluchon, éco-villégiature

Parc régional de la rivière Gentilly

Hôtel Sacacomie

Saint-Paulin 1 800 789-5968

Shawinigan 1 877 252-7252

Trois-Rives 819 646-5244

Saint-Jean-des-Piles 1 877 737-3783

Shawinigan 1 888 922-1100

Saint-Paulin 1 800 789-5968

Bécancour 1 800 944 1285

Saint-Alexisdes-Monts 1 888 265-4414

alpagadela mauricie.ca

tourisme shawinigan.com

clubhosanna.qc.ca

reservation.parcs canada.gc.ca

gouverneur shawinigan.com

baluchon.com

rivieregentilly.com

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m é l a n i e

b e r n i e r

LA SENSATION DE L’ASCENSION

PHOTOS : COURTOISIE MÉLANIE BERNIER

AARON ORLANDO

espaces 18 entrevue par antoine stab

Questions pour une championne

D

ans la pratique d’un sport très prisé des Européens, une Québécoise sort du lot.

Membre de l’équipe nationale canadienne de ski alpinisme, mais aussi architecte bien établie à Revelstoke, en Colombie-Britannique, Mélanie Bernier a fait de la montagne son église et du ski, sa religion.

5 minutes. Enfin, le kilomètre vertical ne compte qu’une montée, que l’on doit compléter le plus rapidement possible.

Quelle est l’épreuve où tu excelles ?

J’ai fait quelques belles performances en individuel, avec des Top 5 mondiaux, mais c’est au sprint où je réussis le mieux.

Il y a une première manche de qualifications, où les dix premières arrivées chez Comment décrirais-tu le ski alpinisme ? les femmes et les 24 premiers chez les C’est une course d’aventure dans hommes sont retenus. La deuxième étape les montagnes, indivirepose sur un système éliminatoire, duelle ou en équipe, avec des départs de six skieurs, ce qui est très excitant : tout sur un parcours peut arriver ! Dès le début, tracé. On gravit la J’aime être en montagne. tu sais si tu es dans la montagne avec Je m’y sens tellement bien ! course ou non. des peaux d’asJ’y trouve la paix et le calme. cension sous C’est mon église, Comment en es-tu venue au ski ses skis, puis on ma méditation personnelle. alpinisme ? la descend après J’ai commencé à faire du ski avoir retiré les peaux. de fond vers l’âge de trois ans : Il y a aussi des portages, il y avait un sentier en face de la pour lesquels on enlève ses skis et on court vers le sommet. Le maison, à Sainte-Brigitte-de-Laval, d’où ski alpinisme, c’est un marathon en je suis originaire. À sept ans, ce fut le montagne, skis aux pieds ! ski alpin. Puis, après avoir suivi tous les cours, je me suis lancée dans le ski de Qu’est-ce qui te plaît dans ce sport ? bosses. Une fois terminées mes études J’aime être en montagne. Je m’y sens en architecture, je suis venue m’établir tellement bien ! J’y trouve la paix et le dans l’Ouest canadien, à Whistler, pour calme. C’est mon église, ma méditation répondre à l’appel des montagnes. C’est personnelle. C’est ce dont j’ai besoin là que j’ai découvert le ski backcountry. pour être heureuse. Les compétitions Et comme j’aimais la compétition et le sont aussi des moments très forts, ski de randonnée, on m’a donc suggéré de très intenses, surtout lorsqu’on est en participer à des courses de ski alpinisme, équipe. Le fait d’être avec un coéquipier d’abord au Canada, puis dans le monde. me permet d’apprécier encore plus les Quelles qualités physiques et mentales cette sommets, car la course est plus longue. activité demande-t-elle ?

Il y a donc plusieurs types d’épreuves ?

C’est un sport complet... et complexe.

L’épreuve individuelle dure entre 1 h 30 L’athlète doit être endurant, capable de et 2 h, sur environ 1500 m de dénivelé faire des transitions rapides. Comme positif. L’épreuve par équipe est plus dans un triathlon, on peut perdre beaulongue, avec 2000 à 2500 mètres à fran- coup de temps si on tarde à enlever ou chir en 3 à 4 h. Une nouvelle discipline à mettre ses peaux d’ascension : il faut est aussi apparue il y a cinq ans : le donc bien maîtriser les aspects techsprint, qui regroupe tous les aspects du niques de l’activité. Il faut aussi être fort sport – montée, descente, transitions, en descente : les skis que l’on utilise sont portage – en un même circuit de 4 à fins, pas très stables et mal adaptés à

“ ”

la grosse poudreuse. Enfin, quand tu es fort, tu peux te reposer tout en gagnant du temps en descente : c’est souvent là où la compétition se joue.

Quel type d’entraînement suis-tu ?

Je suis avant tout une skieuse. Je ne peux pas m’en passer, même dans mes périodes d’entraînement. Je vais à la salle de sport pour me constituer une base, tandis que le vélo de montagne et la course à pied m’aident beaucoup en été. Mais en hiver, l’entraînement consiste principalement en des intervalles sur les pistes de ski. Sur la neige damée, je monte le plus vite possible pour faire des intervalles et travailler les transitions. Je peux ainsi pratiquer tous les éléments du sport à la fois.

Comment arrives-tu à mener de front ta vie professionnelle et sportive ?

Il faut de la discipline. C’est à la fois mon amie et mon ennemie, mais habituellement, je suis disciplinée, même si c’est parfois difficile de respecter les horaires.

J’essaie d’évaluer mes engagements au travail, pour une année. Je suis très occupée à l’automne et au printemps, alors que l’entraînement de ski, c’est 11 mois sur 12. Le ski fait partie de mon mode de vie, même si l’entraînement est quelquefois abrégé quand j’ai beaucoup de travail. En moyenne, cela représente 17 à 20 heures par semaine.

Que peut-on te souhaiter pour la suite de ta carrière ?

J’ai déjà atteint mon but : me faire plaisir en montant sur le podium ou en me classant parmi les cinq premières, ce que j’ai fait plusieurs fois. Maintenant, j’ai le goût de partager mes connaissances avec d’autres filles qui veulent pratiquer ce sport. Je veux les inspirer, les inciter à sortir et à aller en montagne. J’ai aussi envie de faire moins de compétition, mais de profiter toujours autant de la neige. Je voudrais aussi faire davantage de course à pied en trail. Toujours autour ou sur la montagne ! e

La plus belle place pour skier ?

Revelstoke et Rogers Pass, ma cour arrière.

C’est facile d’accès, loin des foules, avec de la très bonne poudreuse.

Le plus bel endroit pour vivre près des montagnes ?

Les Alpes, notamment le village d’ArêchesBeaufort, en Savoie. C’est ma vallée préférée, là où se déroule chaque année la Pierra Menta, une célèbre course de ski alpinisme.

La plus belle montagne que tu as gravie?

J’en ai plusieurs en tête : l’emblématique mont Blanc ; le plus haut sommet d’Islande dont j’ai oublié le nom [NDLR : Hvannadalshnúkur !]… Tout comme une montagne en Autriche, près de Sölden!

L’accessoire de plein air qui ne te quitte jamais ?

Mon foam roller, un tube en mousse pour les étirements et le renforcement musculaire. Un véritable instrument de torture !

Ton expression de plein air préféré? « That’s awesome ! » Je le dis tout le temps, car une journée en montagne, ça n’a pas de prix.

Une personne qui t’a inspirée ?

Le skieur Jean-Luc Brassard, mon idole quand je faisais du ski de bosses. Je l’ai rencontré à Revelstoke. C’est quelqu’un de très sympathique !

Une personne que tu aimerais emmener en montagne ?

Mes parents. Je leur montre des photos, mais je voudrais leur faire vivre ce que c’est le ski en montagne. Peut-être un jour en héliski...

Une personne que tu aimerais rencontrer ?

Le dalaï-lama.

Un livre que tu recommandes ?

La Mort suspendue (Touching the Void), en version originale anglaise, de Joe Simpson.

Un pays que tu aimerais visiter ?

L’Inde... et le Japon pour y faire du ski.

JANVIER_2017_espaces.ca

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Où faire du fatbike au Québec ?

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Preuve que l’engouement pour le fatbike ne cesse d’aller croissant, il existe désormais une soixantaine de sites ou l’on peut pratiquer le vélo des neiges, rien qu’au Québec.

Sur espaces.ca : la liste complète des lieux de pratique du fatbike au Québec

et dans les parcs...

SÉPAQ PARC NATIONAL D’OKA, DES ÎLES-DE-BOUCHERVILLE, DE LA JACQUES-CARTIER ET DU BIC $ 8,5 $ (gratuit pour les enfants) 19,5 $/h et + (gratuit pour les enfants), sauf au parc national du Bic. sepaq.com/activites/fatbike

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26 27 9

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PARCS CANADA PARC NATIONAL DE LA MAURICIE ET FORILLON $ Gratuit en 2017. pc.gc.ca/forillon pc.gc.ca/mauricie

7 6

18

33 3

32

17 4

16

DOMAINE DE MAIZERETS

 7 km. Facile.

7

$

MONT BELLEVUE, SHERBROOKE

 7 km. Intermédiaire et avancé. $

12 14 13 16 11 ABITIBI-TÉMISCAMINGUE 1

FORÊT RÉCRÉATIVE DE VAL-D’OR . $ 2 $/jour, 25 $/saison à la boutique Vélo Cyclo-Pro de Val-d’Or

 30 km. Tous niveaux

ville.valdor.qc.ca

BAIE-JAMES/EEYOU ISTCHEE 2

CENTRE PLEIN AIR DU MONT CHALCO, CHIBOUGAMAU  Environ 8 km. Débutant à intermédiaire. $ Gratuit montchalco.ca

 $

 $

PARC DU MONT-COMI, SAINT-DONAT-DE-RIMOUSKI 7 km. Intermédiaire à difficile.

Gratuit 25 $/demi-journée, 40 $/jour mont-comi.ca

CENTRE-DU-QUÉBEC 9

PARC RÉGIONAL DE LA RIVIÈRE GENTILLY, BÉCANCOUR  20 km. Débutant à avancé. $ 6 $/jour, 40 $/an.

30 $/4 h rivieregentilly.com

10

montstmathieu.com

$

5

CENTRE NATIONAL DE CYCLISME DE BROMONT

$

10 $/jour 25 $/2 h

CHAUDIÈRE-APPALACHES 11

PARC DE LA GORGE DE COATICOOK  10 km. Intermédiaire et avancé. $ 4 $/jour, 22 $/saison 40 $/demi-journée, 50 $/jour, 60 $/jour (fatbike électrique) gorgedecoaticook.qc.ca

PARC VALÉRO LES ÉCARTS, LÉVIS

 4 km. Facile. $

17

STATION TOURISTIQUE PIN ROUGE, NEW RICHMOND  4 km. Facile. $ Gratuit 12 $/h, 35/demi-journée, 45 $/jour montagne.pinrouge.com

Gratuit

 $

CLUB DE VÉLO ÉOLIEN DE MATANE 8 km. Facile.

3 $/jour, 40 $/saison au club de ski de fond de Matane.

LANAUDIÈRE 19

CENTRE AUX 4 SOMMETS, SAINT-ALPHONSE-RODRIGUEZ

 20 km et +. Tous niveaux

12 $/jour, 85 $/saison, 100 $/an 20 $ demi-journée, 40 $/ jour aux4sommets.com

20

PARC DU GRAND-COTEAU, MASCOUCHE  35 km. Facile. $ Gratuit (ouvert le week-end).

25 $/h (centreduvelo.com) ville.mascouche.qc.ca

12

21

SENTIERS LAC-DELAGE

 22 km. Tous niveaux. $

10 $/jour, 7 $ < 16 ans 20 $/h et +; vélos juniors 12,60 $/h et +

MONT-SAINTE-ANNE

$

12 $/jour, 79 $/saison boutique Sports Alpins, 55 $

LES SENTIERS DU MOULIN, LAC-BEAUPORT

$

10 $/jour, 75 $/an 25 $/2 h, 40 $/demi-journée, 60 $/jour

10 $/jour, 60 $/saison auprès de 5 boutiques (vélos électriques inclus)

VALLÉE BRAS-DU-NORD, SAINT-RAYMOND  20 km et +. Débutant, intermédiaire. $ 10 $/jour, 140 $/saison 45 $/demi-journée valleebrasdunord.com

*Les tarifs mentionnés dans cet article sont sujets à changement et ne comprennent pas toujours les taxes.

VALLÉE DU PARC

 15 km. $

4,34 $ (accès et casque inclus) : 30 $/2 h, 45 $/5 h

27 $

28 $

OUTAOUAIS 29 $

7 $/jour, 50 $/saison 35 $/demi-journée, 50 $/jour (gregchristies.com) ncc-ccn.gc.ca

30 $

SAGUENAY–LAC-SAINT-JEAN

10 $/jour +/- 30 $/demi-journée toboski.com

32

PARC DU DOMAINE VERT, MIRABEL

$

PLEIN AIR SAINTE-ADÈLE (SKI CHANTECLER)  25 km. Tous niveaux . $ Gratuit.

50 $/4 h, 80 $/jour (espressosports.net)

CLUB TOBO-SKI, SAINT-FÉLICIEN

 14 km. Intermédiaire.

morinheights.com (450 226-1220)

24

Gratuit.

velomsm.com

difficile.

Gratuit

domainevert.com

MONT SAINTE-MARIE, LAC SAINTE-MARIE

 9 km. Tous niveaux.

$

15 $/jour 24 $/h et +, vélos pour enfants disponibles

PARC DE LA GATINEAU

 28 km. Intermédiaire et difficile.

$

$

10 $ et + (adultes), 7 $ et + (5-12 ans)

baluchon.com

MORIN-HEIGHTS

 17 km. Facile à difficile.

LE BALUCHON

 10 km.

22

23

4,50 $ (adultes), 1,50 $ (enfants)/jour.

ilesaintquentin.com

31

 32 km (+ 30 km du réseau de raquette). Intermédiaire à

PARC DE L’ÎLE SAINT-QUENTIN

 2 km. Facile.

velomonttremblant.com

sentiersdumoulin.com

15

MONT-TREMBLANT

$

mont-sainte-anne.com

 +/- 12 km. Intermédiaire.

26

 50 km. Tous niveaux.

e47.courseapied.ca

 26 km. Tous niveaux.

MAURICIE

$

LAURENTIDES

14

Gratuit.

33 $/2 h, 40 $/demi-journée, 60 $/ jour (aerosport.ca)

clubdeveloeolien.com

QUÉBEC ET SES ENVIRONS

13

$

valleeduparc.com

18

parcsnaturelsquebec.org

centrenationalbromont.com

6

Gratuit

victoriaville.ca/page/632/mont-arthabaska.aspx

CANTONS-DE-L’EST  4 km. Facile et intermédiaire.

MONT ARTHABASKA, VICTORIAVILLE

 10 km. Facile et intermédiaire.

4

PARC DU MONT-SAINT-MATHIEU  6,5 km. Intermédiaire. $ 10 $ (avec remontée) 15 $/3 h

PLEIN AIR SUTTON 5 km. Intermédiaire.

10 $ 35 $/2 h, sur réservation (450 538-6464)

SENTIERS DE L’ABBAYE D’OKA

 20 km. Débutant à avancé.

facebook.com/sentiersabbayeoka

GASPÉSIE

pleinairsutton.blogspot.ca

BAS-SAINT-LAURENT 3

domainemaizerets.com

25

Gratuit

destinationsherbrooke.com

8

Gratuit 10 $/h, 15 $ 2 h

LE PANORAMIQUE, SAGUENAY

 40 km. Tous niveaux.

Gratuit.

velochicoutimi.qc.ca

33

MONT LAC-VERT, HÉBERTVILLE

 13 km. Intermédiaire. $

Accès : 10 $ la journée, 100 $ la saison.

montlacvert.qc.ca

skichantecler.com

JANVIER_2017_espaces.ca

espaces 22 plein air 2.0 par Frédérique Sauvée

Instagram LES MEILLEURS COMPTES PLEIN AIR À SUIVRE AU QUÉBEC. L’aventure n’a jamais été aussi photographiée. Voici cinq comptes Instagram de Québécois(es) qui parcourent la province et le monde pour inspirer leurs abonnés.

Ti-Mousse dans brousse

Un compte Instagram qui fait la part belle aux petits aventuriers. L’objectif de Joannie St-Pierre, instigatrice de ce projet (aujourd’hui une page Facebook + timoussedansbrousse.com) est de montrer aux jeunes parents qu’il peut être facile de concilier famille et plein air. Beaucoup de frimousses de ti-mousses en action sur ce fil Instagram, le tout agrémenté de conseils pratiques pour motiver toute la tribu à aller jouer dehors.

Sa spécialité : les bébés en action !

Photographe professionnel qui a fait de la nature québécoise son terrain de jeu favori, Luc Rousseau partage sur son compte Instagram ses plus beaux clichés d’aventure. On les suit, lui et sa compagne, à travers la province et ailleurs en rando, en camping et surtout en kayak de mer, leur activité favorite. Des photos d’une simplicité parfois désarmante.

Sa spécialité : les beauty shots du Québec.

Le Nez dehors [@lenezdehors]

➜

Occupés à travailler dans un bureau la semaine, Joanie et Alex, 25 ans, profitent de la fin de semaine pour partir en exploration. Comme tout le monde, direz-vous… sauf qu’ils immortalisent leurs aventures dans de très cool clichés de rando en montagne. Il en résulte une sorte de reportage photo qui donne le goût de les suivre à la trace sur les sentiers des Green Mountains, des White Mountains, du Québec ou encore des Rocheuses.

Leur spécialité : les photos de paysages depuis le sommet des montagnes.

➜

Juste être dehors [@juste_etre_dehors]

« Inspirer, une aventure à la fois » ; c’est là le leitmotiv des deux compères de Juste être dehors : Yan Kaczynski, designer, photographe d’aventure, guide en montagne, et Geneviève Locas, professionnelle en rédaction et en relations de presse. Ces deux amoureux du plein air et de la photo nous emmènent dans leurs périples en canot, en ski hors-piste ou à la pêche, au Québec ou à l’autre bout du monde (Nicaragua, Pérou, etc.).

Leurs spécialités : de superbes portraits pris en action ou même au réveil, après une nuit sous la tente ou en refuge.

On the Edge Hiking [@ontheedgehiking]

Jeanne Map [@jeannemap]

➜

➜

[@ti_mousse_dans_brousse]

➜

Une talentueuse instagrammeuse, suivie par plus de 77 000 abonnés et dont le nom – @jeannemap – en dit long sur sa passion pour les voyages. Elle partage ses émotions en photos partout où elle passe, que ce soit en randonnée dans Charlevoix ou en road trip aux Îles-de-la-Madeleine. La jeune Montréalaise nous fait également voyager un peu partout sur la planète, toujours à sa manière, avec sensibilité et esthétique.

Sa spécialité : les photos dans les tons de blanc, vert et gris.

ATTACHETATUQUE La série Minus 2017 Allez-y, affrontez l’hiver sur votre Minus, histoire d’ajouter une 4e saison à votre entraînement!

devinci.com/attachetatuque

espaces 24 technologie par Maxime Johnson

8 gadgets [pas nécessairement] indispensables

Même si on s’adonne souvent au plein air pour ­décrocher de la vie moderne, certains appareils et ­applications peuvent bonifier les sorties ou... faciliter la vie en expé. Voici le meilleur de ce que la techno ­apportera pour aller jouer dehors, en 2017.

DJI MAVIC PRO

| 1349 $ | dji.com | DJI domine le marché des drones destinés au grand public, et son dernier appareil volant devrait particulièrement plaire aux randonneurs. Avec son format assez petit pour être rangé dans un sac à dos et son poids d’à peine 743 g, le drone pliable Mavic Pro peut être transporté même lors des longues expéditions et permet de capturer de saisissantes images aériennes 4K (ultra-haute définition).

Sa vitesse (jusqu’à 65 km/h) lui permet de voler même par temps venteux et on peut le contrôler jusqu’à 7 km de distance. Certaines fonctions autonomes évoluées permettent aussi au Mavic Pro de suivre quelqu’un automatiquement – une option à considérer en ski ou en vélo de montagne, par exemple – et d’éviter les obstacles devant lui.

WAYV ADVENTURER

| environ 270 $ | wayvtech.com | Un four à micro-ondes portatif, capable de réchauffer 500 ml d’eau ou de nourriture en à peine quatre minutes ? C’est possible, et c’est ce que fait le Wayv Adventurer. Cet appareil de la taille d’une bouteille isotherme fonctionne jusqu’à 30 minutes sur une seule charge, mais il suffit de remplacer sa pile interchangeable pour prolonger son autonomie. On peut également le recharger sur la route, dans un véhicule, ou à l’aide d’un panneau solaire portatif (non inclus).

Issu d’une technologie mise au point pour l’armée, le Wayv Adventurer est par ailleurs facile à transporter (il ne pèse que 1,13 kg). Il devrait s’avérer particulièrement utile pour s’offrir un repas chaud là où les feux de camp sont interdits. Disponible à l’été 2017.

RUMPL PUFFePARALENZ DIVE CAMERA

| environ 540 $ | paralenz.com | Unique en son genre, cette caméra a été conçue tout spécialement pour les plongeurs. En plus d’être fonctionnelle à 200 m sous l’eau sans nécessiter de boîtier externe, la Paralenz enregistre des données (dont la profondeur et la température de l’eau) et se révèle facile à activer avec des gants.

La caméra corrige aussi les couleurs de l’image en fonction de la profondeur, et on peut l’utiliser même lorsque l’éclairage est faible. En mode 1080p, elle dispose d’une autonomie de plus de trois heures et vient avec différents accessoires en option, dont une sorte de perche à égoportrait.

| environ 335 $ | gorumpl.com | Cette couverture chauffante offre de 4 à 10 heures de chaleur (selon la température extérieure) sur une seule charge – et ce, grâce à sa pile intégrée, qui sert également de source d’éclairage et qui peut recharger d’autres appareils électroniques. La couverture garde au chaud à 7 °C lorsque son élément chauffant est éteint, et jusqu’à 9 °C lorsqu’on l’active à sa puissance maximale.

Ce n’est pas tout : la Rumpl PUFFe- est également imperméable et lavable à la machine et elle est offerte, au choix, avec rembourrage synthétique ou en duvet de canard – un format plus facile à transporter, mais vendu plus cher, (soit environ 450 $).

GOTENNA MESH

| environ 370 $ la paire | gotenna.com | Cette version moderne du walkie-talkie rend possible l’utilisation d’un iPhone ou d’un téléphone Android pour communiquer avec un ami, même lorsqu’aucun réseau mobile n’est accessible. Le goTenna Mesh permet notamment d’envoyer des messages écrits grâce à son application mobile, mais aussi de consulter sa position sur une carte géographique et de la faire connaître à ses amis.

Autre atout du goTenna : grâce à lui, il y a moyen de communiquer avec d’autres utilisateurs, et ce, jusqu’à environ 5 km de distance. Si plusieurs d’entre eux se trouvent sur un même territoire, un message peut également être relayé d’un appareil à l’autre, ce qui augmente la portée du service. Enfin, une version payante de l’application mobile offre quelques fonctionnalités supplémentaires, comme l’option d’envoyer un message texte normal (dès qu’un utilisateur goTenna a accès à un réseau mobile).

NIKON KEYMISSION 360

| 649 $ | nikon.ca | Par les temps qui courent, la réalité virtuelle a la cote, et la caméra KeyMission 360 de Nikon permet d’en profiter au maximum grâce ses vidéos tournées à 360 degrés.

Son petit boîtier est doté de deux objectifs et de deux capteurs, dont on combine ensuite les images en vue de les visionner sur un ordinateur ou un appareil mobile.

La KeyMission résiste aussi aux chocs, à l’eau et au gel, elle est compatible avec plusieurs accessoires et on peut l’attacher à un casque de protection.

Côté technique, cet appareil permet notamment de filmer des vidéos avec une résolution 4K grâce à des capteurs de 23,9 mégapixels intégrés. Sa sensibilité ISO plutôt limitée (de 100 à 1600) en fait toutefois une caméra qu’on privilégiera pour filmer des images au grand jour plutôt qu’une fois la nuit tombée.

ROKPAK PIONEER 1

| 325 $ | rokpak.com | Ce petit boîtier de protection combine plusieurs fonctionnalités. En plus de garder vos précieux appareils en sécurité à l’abri de l’eau, des chutes et de la poussière, le RokPak Pioneer 1 est équipé d’une pile permettant de recharger un téléphone jusqu’à huit fois et d’un capteur solaire qui fonctionne même sous des températures extrêmes (jusqu’à -80 °C).

Le RokPak Pioneer 1 peut aussi flotter, et sa lampe de poche intégrée s’active automatiquement au contact de l’eau, ce qui la transforme en balise d’urgence ou facilite simplement son repérage si on l’échappe. En outre, il est possible de fixer le boîtier à un sac, à l’aide d’une languette ou d’un mousqueton.

CHARGEUR OMNICHARGE

| à compter de 270 $ (pour l’Omni 13) | omnicharge.co | Ce ne sont pas les chargeurs externes qui manquent sur le marché, mais le nouveau ­Omnicharge se démarque par sa prise électrique régulière, qui permet de recharger une kyrielle d’accessoires comme un appareil photo, un ordinateur portable et même un petit projecteur, pour transformer un terrain de camping en salle de cinéma extérieur.

L’Omnicharge est offert en deux modèles : l’Omni 13, avec une capacité de 13 600 mAh, et l’Omni 20, qui offre 20 400 mAh. En plus des deux prises USB et de la prise électrique traditionnelle, le plus grand modèle est aussi compatible avec la technologie Qi, laquelle donne la possibilité de recharger certains téléphones intelligents sans fil.

JANVIER_2017_espaces.ca

espaces 26 tout beau tout neuf par xavier bonacorsi

Inov-8 Arcticclaw 300 thermo Unisex

trail runners pour l’hiver des temps modernes

Avec la météo en dents de scie de nos hivers, il arrive fréquemment que les parcours de course soient couverts de glace. En de telles circonstances, une paire de chaussures à pointes n’est plus un luxe, et les Inov-8, fraîchement sorties des fourneaux, s’avèrent un excellent choix. Elles sont conçues pour les pires conditions : doublure respirante en Primaloft, traitement au déperlant durable (DWR), 16 pointes en carbure de tungstène, coque extrêmement solide et durable. Elles sont aussi munies de (très appréciées) petites fentes conçues pour accueillir les crochets des guêtres Race Ultra. Et elles ne pèsent que 300 grammes ! De parfaits trails runners pour courir sur la glace et le sol gelé, qui sont vraiment chauds. À ne pas utiliser, donc, au-dessus du point de congélation... | 220 $ | inov-8.com

Pantalon de pyjama pour skieur actif Veste indestructible pour ski de très haute montagne

Helly Hansen Elevation SheLl Cette nouvelle veste-coquille est conçue pour les plus aventuriers des skieurs de haute route. Elle est fabriquée avec un tissu triple couche Helly Tech Professional imperméable, coupe-vent, respirant et extrêmement résistant à l’usure. Son système H2Flow, avec coussins d’air dans le dos et pochettes d’aération, assure une excellente ventilation. Des manchons avec trous pour les pouces et des attaches velcro très larges rendent les manches complètement étanches à la neige. Ses poches sont positionnées pour être accessibles, même quand on porte un sac à dos. Une coupe décontractée et longue, une jupette intégrée, un col très haut, des coutures scellées, une balise Recco, un tissu à lunettes et un capuchon ajustable (d’un orange vif, pour être bien visible lors de tempêtes et avalanches) ne sont que quelques-unes des autres caractéristiques de cette veste, qui vous donnera vraiment l’impression d’être invulnérable. | 755 $ (homme) | hellyhansen.com

Dynafit Softshell Mercury 2 Avec son design entièrement revu, ce pantalon classique de Dynafit est fabriqué en Dynastretch, un tissu extensible, léger, respirant, coupe-vent et déperlant. Des fermetures éclair de ventilation sur le côté des cuisses, des guêtres internes et des renforts (contre l’abrasion des bottes) confirment que ce pantalon est parfait pour la longue randonnée active, en ski ou en raquettes. Il comporte aussi des attaches velcros pour l’ajustement de la taille, mais mieux vaut investir 30 $ de plus et s’en remettre aux bretelles (vendues séparément) qui s’insèrent dans les microattaches intégrées. La coupe est seyante et la doublure interne, des plus douces et confortables : on s’y sent... comme dans un pyjama. | 279 $ (femme et homme) | dynafit.com

finies les phalanges froides

Outdoor Research Gants Capstone Les derniers-nés de la série de gants chauffants utilisant la techno­­logie ALTIHeat ne sont pas piqués des vers. Grâce à des éléments répartis autour des doigts et sur le dos de la main, les gants Capstone émettraient quatre fois plus de chaleur que les modèles de la concurrence. Un bouton lumineux active et désactive les éléments et permet de choisir parmi trois niveaux de chaleur : éle­vé (avec une autonomie de 2,5 h), moyen (5 h) et faible (8 h). En plus d’être très solides et résistants, ces gants sont dotés d’un index qui comporte un empiècement compatible avec les écrans tactiles. S’ils ont tout pour plaire et satisfaire, ils ne sont cependant pas à la portée de toutes les bourses. | 600 $ | outdoorreasearch.com

Gregory Targhee 32 Quand on part pour une journée en freeride, on doit avoir dans son sac à dos tout l’équipement pour être complètement autonome. Pour ce faire, le Targhee 32 est tout indiqué : il est doté d’une grande poche pour le matériel de secours (pelle, sonde...), rapidement accessible, tandis que vêtements, lunch et autres accessoires pour trouveront leur place dans le compartiment principal, auquel explorer on accède par le panneau dorsal, et où on peut également loin des télésièges ranger un sac d’hydratation. Autres particularités : une bretelle droite doublée d’une manche isolée dans laquelle on peut insérer un tube d’hydratation; un système de transport pour skis ou planche à neige; un filet porte-casque escamotable; des glissières dotées de (très) grands œillets pour faciliter leur utilisation avec gants ou mitaines. Un sac solide et confortable, conçu pour durer de nombreuses années... Aussi disponible en format 26 et 45 litres. | 229 $ | gregorypacks.com

Thermarest NeoAir All season SV Avec une épaisseur de 6,3 cm et un facteur d’isolation de R 4,9, ce tout nouveau matelas de sol est l’un des plus chauds et des plus polyvalents Matelas fabriqués par Thermarest. En plus d’être quatre saisons à léger (650 g) et compact, on peut l’utiliser gonflage rapide toute l’année. Grâce à la speed valve, une technologie inspirée du principe de Bernoulli (Google vous expliquera !), ce matelas se gonfle et se dégonfle en quelques secondes à peine. Son rapport confort-légèreté-compacité est excellent. Si certains déplorent le fait que les modèles légers de Thermarest sont bruyants au toucher (bruit de froissement), c’est là un détail bien négligeable, une fois emmitouflé dans son sac de couchage et bien installé sur le matelas. | 200 $ | cascadedesigns.com/therm-a-rest

7:47 AM Ce parfait matin d'hiver réchauffé par une touche personnalisée.

Petit-déjeuner énergisant avant de dévaler les pentes. Buffets gourmets et vaste sélection de plats appétissants. Latté à déguster à petites gorgés, bien installé au coin du feu. Après-ski avec vue, juste aux pieds de la pente Nansen. Cocktails créés par nos mixologistes réputés. Une seule adresse, le Fairmont Tremblant.

819 681 7685 FAIRMONT.COM/TREMBLANT/DINING

JANVIER_2017_espaces.ca

espaces 28 équipement par gary lawrence, antoine stab et frédérique sauvée

Trois vêtements plus que polyvalents j ORAGE LINK

f ICEBREAKER VERTEX

| 160 $ (veste) ; 200 $ (manteau) | orage.com | C’est la doudoune la plus chaude de la marque québécoise. Dotée de duvet de canard 600 comme isolant, cette couche intermédiaire est une compagne hivernale très prisée par grand froid, qui vous gardera au chaud autant en ville que lors d’une excursion de plein air, sur des raquettes, des skis ou en planche. Tellement confortable, en fait, qu’on croirait porter un sac de couchage avec des manches ; tellement compacte qu’on peut la glisser sans difficulté dans son sac à dos. Le manteau (avec capuchon) est offert uniquement en version pour femmes ; la version gilet (veste sans manches) est toutefois disponible pour elle et lui. [Antoine Stab]

| 150 $ | icebreaker.com | Plusieurs qualités indéniables font de ce collant d’Icebreaker un coup de cœur assuré : il est en pure laine mérinos, une matière douce et ultrachaude ; il comporte des coutures plates antifriction ; enfin, son look alpin à chevrons est tellement… 2017 ! À porter sous un pantalon technique, pour une sortie en fatbike ou une journée en raquettes par temps polaire. [Frédérique Sauvée]

f ARC’TERYX Beta LT hybrid

| 470 $ | arcteryx.ca | Souple, légère, très imperméable et ultra coupe-vent — mais toujours imper-respirante à souhait — cette veste s’utilise aussi bien par climat tempéré et pluvieux que sous des températures plus fraîches, en enfilant une bonne laine polaire ou un chandail en laine mérinos comme couche intermédiaire ou de base. Parfaite en mode multicouche pour la raquette ou le ski hors-piste lorsque le froid n’est pas arctique, elle se porte également pour dévaler les pentes en ski alpin lorsque le redoux se pointe en février ou au printemps, mais aussi en ville lorsqu’on passe rapidement d’un endroit froid (un boulevard soufflé par les vents) à un autre qui est surchauffé (un bus ou le métro ultrafréquenté), et qu’on désire arriver au bureau sans coulisses dans le dos. « Polyvalent », vous dites ? [Gary Lawrence]

ALPHA DIRECT Fabriqué de Polartec Alpha et de Pertex Microlight , alliant respirabilité et séchage rapide.

TM

www.rab.equipment

TM

espaces 30 tonik_entraînement par Martine Letarte

YANICK LESPERANCE

Du SUP yoga...

sur la terre ferme Le yoga sur planche à pagaie, ou SUP yoga, gagne de plus en plus en popularité au Québec. Mais avec seulement quelques mois d’accès aux lacs, il est difficile de progresser. Qu’importe : Marie-eve Bertrand, prof de yoga, a trouvé une façon de pratiquer le SUP yoga à l’intérieur, beau temps, mauvais temps.

Les planches en bois, fixées sur une structure qui reproduit le ballant de l’eau, sont alignées dans la pièce. Je me trouve avec six filles prêtes à tenter l’expérience. Quelques-unes sont adeptes de sports de glisse, toutes pratiquent le yoga.

Il fallait voir l’hésitation dans mes yeux lorsque Marie-eve nous a demandé de monter sur nos planches. C’est un peu comme embarquer dans un canot sans se tenir. Mais finalement, on s’habitue. On peut même se sentir rapidement à l’aise, voire trop. Par exemple, dans une posture assise où j’avais le pied à l’intérieur du coude, je devais transférer le poids de mon corps vers l’arrière. Mal centrée sur ma planche, je l’ai fait basculer. Erreur de débutante. Nous avons toutes éclaté de rire.

POUR EN SAVOIR PLUS popspirit.ca

PLANCHES UNDA SUP undasup.squarespace.com/wooden

Muscles stabilisateurs sollicités Marie-eve a conçu son cours en s’inspirant de l’hatha-flow – des postures classiques de yoga qu’on enchaîne les unes après les autres, sans moment d’arrêt.

« L’enchaînement est rythmé par la respiration et inspiré du mouvement de l’eau », affirme Marie-eve, qui a quitté le monde de la production Web pour se consacrer à l’enseignement du yoga, en 2009.

Avec le défi de l’équilibre, le SUP yoga donne une tout autre dimension aux postures. Elles deviennent plus exigeantes puisque les muscles, des quadriceps aux abdominaux en passant par les fessiers, sont constamment sollicités pour stabiliser le corps. Oui, je dois avouer que mes pauvres jambes avaient hâte que le cours se termine. Même la posture du « chien tête en bas » exige la participation de bien des petits muscles supplémentaires lorsqu’on la pratique sur une planche, question de ne pas se retrouver en chien renversé sur le côté !

Les non-initiées au surf – c’est mon cas – comprennent aussi rapidement à quel point l’art de manier la planche est un défi musculaire. Surtout lorsque la professeure nous demande de nous coucher sur le ventre,

de bien relever la poitrine et de pagayer dans le vide avec les bras, comme si on voulait avancer sur l’eau. Après une minute, nous étions toutes mortes de fatigue.

Des planches conçues au Québec C’est pour répondre aux besoins de sa douce que Julien Nantais a créé les planches de SUP intérieur UNDA SUP, et qui servent à donner ces cours. « Personnellement, je trouvais ça trop long, tous ces mois dans le froid sans monter sur une planche !, explique Marie-eve Bertrand.

L’entraînement intérieur permet de poursuivre la saison à l’automne et facilite la transition lorsque l’été arrive. » Sur nos planches, en fermant les yeux et avec le léger balancement, on peut presque se croire sur l’eau. Ne manque que la chaleur des rayons du soleil sur l’épiderme, le chant des oiseaux, la petite brise et l’eau qui éclabousse lorsqu’on perd l’équilibre... e

100% Hardwear U N N O M Q U I E N D I T LO N G .

S U R L’ É Q U I P E M E N T E T L A P R É C I S I O N T E C H N I Q U E .

Photo: Blake Jorgenson

MO UNTA I N HARDWEA R

espaces 32 tonik_entraînement par Xavier Bonacorsi

PHOTOGRAPHEE.EU / FOTOLIA

l’entraînement vu par la science

L’ABC des vo2max, pam, vam Quel que soit le sport d’endurance qu’on pratique, il faut un jour ou l’autre avoir recours à des méthodes structurées d’entraînement pour ­s’améliorer. Sinon, même avec une pratique assidue (non structurée) et une détermination (en béton), on atteindra inévitablement un plateau.

Or, les méthodes et formules d’entraînement éprouvées sont parfois complexes, et peuvent laisser perplexe. Voici donc un survol des principaux éléments utilisés dans l’univers de l’entraînement pour les sports d’endurance.

QUELQUES VO2MAX À COUPER LE SOUFFLE Le VO2max moyen de la majorité des jeunes adultes est inférieur à 45 ml/kg/min.

97,5 ml/kg/min OSKAR SVENDSEN [cyclisme] 96,0 ml/kg/min BJORN DAEHLIE [ski de fond] 92,5 ml/kg/min GREG LEMOND [cyclisme] 84,0 ml/kg/min LANCE ARMSTRONG [cyclisme]

Les déterminants de la performance Les déterminants sont les qualités physiologiques qui, comme leur nom l’indique, « déterminent » la performance. C’est leur variation qui fait fluctuer le niveau de performance. En sports d’endurance, les principaux déterminants sont la consommation maximale d’oxygène (VO2max), la puissance aérobie maximale (PAM), la vitesse aérobie maximale (VAM) et... l’endurance elle-même!

Le VO2max est le terme dont on entend le plus souvent parler. Il s’agit de la quantité maximale d’oxygène que le corps peut utiliser lors d’un effort très intense. Cette mesure ­s’exprime en millilitres d’oxygène consommé par kilogramme de poids, par minute.

On confond souvent VO2max et endurance.

Or celle-ci, comme le VO2max, est l’un des déterminants (distincts et indépendants) de la performance dans les sports... d’endurance.

Un peu désorientant, convenons-en, mais patience : tout va s’éclaircir.

On peut faire évaluer directement et précisément son VO2max dans un laboratoire de physiologie, où l’oxygène consommé lors d’un effort progressif et maximal est mesuré. Il est également possible d’obtenir une bonne estimation avec des tests sur le terrain; le plus simple consiste à courir la plus grande distance en 5 minutes, à calculer ensuite sa vitesse moyenne et l’intégrer dans la formule suivante : VO2max = 14,49 + 2,143 x V + 0,0324 x V2 Dans cette formule, le « V » représente la vitesse moyenne en km/h lors du test.

Ainsi, si la distance parcourue en 5 minutes pendant le test est de 1200 m, la vitesse moyenne sera de 14,4 km/h. En remplaçant la variable « V » par 14,4 dans la formule, on obtient donc un VO2max de 52,1 ml/kg/min.

Si le VO2max est un excellent indice de l’efficacité des systèmes respiratoire, cardiaque, circulatoire et musculaire, il ne permet pas de prédire la performance. On ne l’utilise d’ailleurs pas vraiment dans les formules d’entraînement, car il est impossible de connaître sa

consommation d’oxygène en temps réel... sauf en laboratoire !

En revanche, la PAM (puissance aérobie maximale) est d’une très grande utilité. Elle est l’élément principal de bien des programmes d’entraînement en sport d’endurance (surtout en vélo). Il s’agit de la puissance développée lors d’un exercice où la consommation d’oxygène par le système cardiorespiratoire est à son maximum (VO2max). Elle peut se mesurer simplement avec un ergocycle qui affiche la puissance (en watts) en temps réel, en réalisant un test progressif et maximal par paliers de 1 minute.

Après un échauffement approprié, on peut commencer à pédaler à une intensité de 100 watts, puis augmenter de 10 watts par minute. La puissance enregistrée lors du dernier palier d’une minute entièrement complété correspond à la PAM. Quant à la VAM (vitesse aérobie maximale), on y a recours lorsqu’il est impossible d’utiliser la PAM, faute de pouvoir mesurer la puissance en temps réel. Elle correspond à la vitesse maximale atteinte lorsque la consommation d’oxygène est à son maximum (VO2max). On peut l’évaluer en effectuant un test maximal

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de 5 minutes dans n’importe quel sport aérobie (course, natation...).

Pour ce faire, il suffit de parcourir la plus grande distance en 5 minutes et de calculer la vitesse moyenne lors du test.

Celle-ci correspond approximativement à la vitesse aérobie maximale (VAM).

Pour obtenir un résultat le plus près possible de la réalité, il faut toutefois être très motivé et se pousser au maximum.

Et l’endurance?

L’endurance n’est pas le VO2max, ni la PAM ou la VAM. Il s’agit d’une autre qualité physique indépendante qui influence (aussi) la performance dans les sports d’endurance, particulièrement dans les épreuves de très longue durée.

On la définit comme l’aptitude à maintenir longtemps un effort d’une intensité relative donnée.

Par exemple, un coureur qui parvient à maintenir 90 % de sa PAM ou de sa

✓

avancé

✓

élite

VAM pendant 30 minutes a une endurance plus élevée qu’un coureur possédant le même VO2max, mais qui ne peut tenir 90 % de sa PAM ou de sa VAM que pendant 25 min.

Les scientifiques québécois François Péronnet et Guy Thibault (Université de Montréal) ont proposé une mesure assez concise de l’endurance, l’indice d’endurance, ou IE (voir le tableau), mais elle requiert des calculs assez complexes, pour lesquels seuls les « crinqués » vont sortir leurs calculatrices !

Connaître sa PAM ou sa VAM suffit pour s’adonner aux nombreux programmes d’entraînement où l’on fixe les intensités des séances en pourcentage de la PAM ou de la VAM. Il faut aussi ne pas oublier que ces déterminants s’amélioreront avec l’entraînement. Il faut donc les réévaluer de temps en temps. Soyez prêt à souffrir un peu, toutefois : effectuer des tests maximaux est très exigeant. e

POUR MESURER L’INDICE D’ENDURANCE Prenons l’exemple d’un coureur dont le record personnel au 10 km est de 40 minutes, et dont la VAM est de 17 km/h. En divisant sa vitesse moyenne lors du 10 km par sa VAM (15 ÷ 17), on obtient l’intensité relative, par rapport à sa VAM, soit 88,2 %.

La formule à utiliser est la suivante : IE = (% de la VAM-100) ÷ (ln(t) — ln(7)), In étant le logarithme naturel et t, le temps record de notre coureur.

Dans ce cas, le calcul va comme suit : IE = (88,2 - 100) ÷ (ln(40) — ln(7)) IE = —11,8 ÷ (3,689 - 1,946) IE = —11,8 ÷ 1,743 EI = —6,77 %VAM/ln(t) Des normes établies auprès de 2464 coureurs révèlent que l’endurance moyenne est d’environ —7,5 et l’endurance la plus élevée d’environ —3,5 % VAM/ln(t). Notre coureur aurait donc une endurance sensiblement plus élevée que la moyenne. Toutefois, certains sportifs peu performants possèdent une endurance élevée, mais l’inverse est aussi vrai : plusieurs coureurs d’élite ont une VAM si élevée qu’ils réussissent très bien en dépit d’une endurance à peine plus élevée que la moyenne.

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espaces 34 reportage par Guillaume Roy

Combattre le froid par le froid AIMERIEZ-VOUS APPRENDRE À MIEUX CONTRÔLER VOTRE ORGANISME AFIN DE LE RENDRE PLUS TOLÉRANT AU FROID, VOIRE D’AMÉLIORER VOS PERFORMANCES SPORTIVES, RÉDUIRE VOTRE NIVEAU DE STRESS ET CONTRÔLER VOTRE SYSTÈME IMMUNITAIRE ? WIM HOF, ALIAS L’HOMME DE GLACE, A PEUT-ÊTRE TROUVÉ LA SOLUTION : LA RESPIRATION ET L’EXPOSITION AU FROID. PORTAIT D’UNE TENDANCE EN ÉMERGENCE. 22 novembre 2016. Température extérieure : –2 °C. Température de l’eau : 4 °C. La nuit a laissé une première couche de neige au sol. Au lieu d’enfiler plusieurs cafés pour me réveiller, j’opte plutôt pour une courte séance de respiration, suivi d’une saucette dans la rivière Ashuapmushuan.

Je respire profondément pour garder le contrôle sur mon corps et je me concentre pour (tenter de) générer un maximum de chaleur. Je mets un pied dans l’eau, puis je me trempe jusqu’au cou. Je ressens l’eau froide, mais j’ai appris à mieux l’accepter. Après une trentaine de secondes, on dirait que de petits couteaux me transpercent les pieds, et je sors finalement de l’eau.

Après la douleur initiale, une chaleur semble me gagner et je suis très confortable dans mon boxer détrempé, torse nu, même si le thermomètre affiche –2 °C. Je ressens alors une forte poussée d’adrénaline, satisfait d’avoir repoussé mes propres limites. Après cette baignade vivifiante, je me sens tonifié et prêt à retourner au travail !

Pour les fins du présent reportage, j’ai suivi pendant deux semaines la méthode conçue par Wim Hof, un Néerlandais de 57 ans qui détient 26 records du monde liés au froid. Parmi ces records, celui qu’on surnomme aussi Iceman a notamment gravi l’Everest (jusqu’à 7700 m) en bédaine et simplement vêtu d’un short, a

passé près de deux heures dans un bain tion nous a donné », assure l’homme de de glace et couru un marathon pieds nus glace. à –20 °C dans le cercle arctique !

Pour éviter d’avoir l’air d’un gourou Depuis quelques années, Wim Hof au discours ésotérique, Wim Hof voulait transmet sa passion du froid à des des preuves scientifiques. En 2010, il a adeptes aux quatre coins de d’abord prouvé qu’il était en la planète, réalisant des mesure d’augmenter sa exploits de groupe sur température interne les cimes enneigées. en stimulant son En janvier 2016, il a métabolisme alors La méthode Wim Hof atteint le sommet qu’il se trouvait permet d’exploiter le plein du Kilimandjaro en dans un bain de potentiel physique de notre moins de 48 heures glace à l’Univercorps en débloquant ce que en compagnie sité Radboud, l’évolution nous a donné. d’un groupe de 26 aux Pays-Bas. Il a personnes sans expéensuite voulu pousser rience. Onze d’entre eux la recherche plus loin ont complété l’ascension lorsqu’il a rencontré Peter torse nu, malgré une tempéraPickkers et Matthijs Kox, cherture de –20 °C ! cheurs à cette même université.

Le secret du succès de sa technique ? « Nous étions très sceptiques lorsque Il faut simplement prendre le temps de Wim Hof nous a dit qu’il pouvait respirer, et s’exposer régulièrement au influencer son système nerveux auto», froid. Ce faisant, on oxygène mieux son nome et son système immunitaire corps et on stimule la sécrétion d’hor- avoue Matthijs Kox. Mais en prenant mones clés afin de contrôler son système connaissance de tous ses records du nerveux autonome et son système immu- monde et de ses prouesses, les chercheurs nitaire. Cette méthode permettrait égale- ont décidé d’aller de l’avant avec l’étude, ment d’être moins stressé, d’augmenter en pensant toutefois que les résultats son niveau d’énergie, mais aussi d’amé- seraient négatifs.

Dans le cadre de cette recherche, ils liorer la qualité de son sommeil et ses performances sportives. « Elle permet lui ont ainsi injecté une endotoxine qui d’exploiter le plein potentiel physique de simulerait l’attaque d’une bactérie et notre corps en débloquant ce que l’évolu- stimulerait la réponse de son système

“ ”

immunitaire. Alors que tous les autres volontaires en bonne santé participant à cette expérience ont ressenti des symptômes de fièvre, des maux de tête et des frissons, Wim Hof n’a eu presque aucun symptôme.

En lieu et place, son corps a généré une énorme poussée d’adrénaline – similaire à une réponse physiologique lors d’un saut en bungee – réduisant ainsi l’effet inflammatoire et les symptômes associés ! Après l’étude, les chercheurs pensaient que l’homme de glace était une exception, mais Wim Hof était convaincu que tout le monde pouvait faire comme lui.

Il a alors formé 12 volontaires à la technique qu’il a conçue et ce, pendant 10 jours. En plus de travailler leur respiration, ils ont eu droit à des sessions de 30 minutes pieds nus ou de 20 minutes couchés dans la neige, à des baignades dans l’eau glacée ou encore à l’ascension d’une montagne torse nu, le tout à des températures variant de –5 à –12 °C. En laboratoire, les cobayes ont ensuite subi le même test que Wim Hof et obtenu des résultats similaires. À la grande surprise des chercheurs, ces individus venaient de démontrer qu’il était effectivement possible d’influencer le système nerveux autonome et la réponse immunitaire. Une première scientifique !

Les chercheurs ont publié en 2014 JANVIER_2017_espaces.ca

espaces 36 reportage

LA MÉTHODE WIM HOF EN BREF les résultats de cette expérience dans le Proceeding of the National Academy of Science (PNAS), mais ils demeurent prudents afin de ne pas donner de faux espoirs. Il reste que cette technique pourrait éventuellement permettre de traiter les patients atteints de maladies chroniques auto-immunes, comme l’arthrite rhumatoïde ou la maladie de Crohn.

La respiration, le froid ou une combinaison des deux permettraient-ils d’influencer la réponse physiologique ?

C’est la question à laquelle souhaitent répondre les chercheurs dans une étude en cours. Selon Matthijs Kox, la respiration pourrait jouer un plus grand rôle, car lors des tests, les participants ont été en mesure de générer une poussée d’adrénaline 30 minutes après avoir amorcé les techniques de respiration.

D’autres études ont démontré que l’exposition au froid peut influencer certains processus biologiques qui auraient des effets directs ou indirects sur le système immunitaire. De plus, le froid stimulerait la production de graisse brune dans l’organisme, un gras bénéfique qui brûle de l’énergie pour produire de la chaleur (voir notre article sur le sujet, dans l’édition de janvier 2016 d’Espaces).

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Un essor mondial Depuis la publication des recherches de Kox et Pickkers, l’engouement pour la méthode Wim Hof a connu un essor important. Alors que des études ont démontré certains effets physiologiques, des adeptes de cette méthode font état d’autres bénéfices qui devront être étudiés davantage avant d’être prouvés scientifiquement.

Par exemple, la méthode Wim Hof (MWH) a permis à Spencer Raymond Madden, un Albertain de 27 ans atteint du syndrome de Raynaud, d’améliorer sa circulation sanguine tout en réduisant

Exercice no 1 : l’hyperventilation contrôlée En position assise ou couchée, prenez 30 grandes respirations circulaires, c’est-à-dire sans pause entre l’inspiration et l’expiration. Après la 30e respiration, retenez votre souffle le plus longtemps possible. Puis, inspirez profondément et retenez votre souffle pendant 10 secondes. Répétez trois fois.

But de cet exercice Augmenter le taux d’oxygène, réduire le taux de CO2 dans l’organisme et réduire son niveau de stress.

Facultatif Après le troisième cycle de respiration, faites une série de pompes (pushups) en retenant votre souffle. Vous serez étonné des résultats.

Exercice no 2 : l’exposition au froid Après une séance de respiration, allez prendre une douche froide. Respirez profondément pour contrôler votre réponse physiologique et essayez de rester au moins 15 secondes sous l’eau. Augmentez graduellement la durée de votre douche. Visez éventuellement une immersion complète dans l’eau froide.

But de cet exercice Améliorer la circulation sanguine et stimuler le système immunitaire.

Attention Évitez de plonger complètement la tête sous l’eau, au début de votre entraînement à l’exposition au froid, afin d’éviter les otites.

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VIDÉOS Power of Breathing – The Wim Hof Method : youtube.com/watch?time_continue=14&v=3Y8Jk1FUv_o Wim Hof Group reaches top Kilimandjaro in 48 hours (le groupe de Wim Hof atteint le sommet du Kilimandjaro en 48 heures) youtube.com/watch?v=g87ALXOD6BY

l’enflure d’une tumeur bénigne sur son pouce. « Ça m’aide aussi à gérer le stress de la ville en réduisant mon anxiété », dit-il. « Cette méthode m’a permis de faire des changements radicaux dans ma vie, notamment pour la gestion du stress, et j’ai pu arrêter de prendre des antidépresseurs », note quant à lui Nick Moline, un étudiant états-unien de 19 ans aux prises avec des crises d’anxiété.

L’entraîneuse de course et de CrossFit Valerie Hunt, qui vit à Austin, au Texas, souhaite adapter la MWH pour améliorer la performance des athlètes. « C’est important d’apporter plus d’oxygène à nos muscles », note la femme qui ressent plus de vitalité depuis qu’elle a adopté la MWH, il y a un an.

Au Québec, Marc Simard, un gestionnaire de réseaux sociaux de 50 ans, compte parmi ceux qui favorisent le plus l’essor de la MWH. Après avoir lancé le groupe Facebook Wim Hof Québec, il souhaite maintenant devenir instructeur, notamment auprès de jeunes sportifs.

Après une année à s’exposer au froid, il est maintenant en mesure de demeurer dans l’eau glaciale plus de cinq minutes.

Et il se sent plus créatif que jamais : « Quand tu es dans l’eau glacée, tu ne penses plus à rien. Tu dois te concentrer pour garder ton calme et générer de l’énergie. Ça donne toute une satisfaction d’être en mesure de contrôler ton esprit et ton corps », lance celui qui se considérait à l’origine... comme quelqu’un de frileux!

Peu importe ce qu’en dira la science, la méthode Wim Hof incite à repousser ses limites et à réaliser ce que l’on croyait impossible auparavant. C’est une invitation à prendre le contrôle de sa respiration et de son corps, soutient Wim Hof. « Apprenez à contrôler votre bonheur, votre santé et votre force. Ce n’est pas philosophique ou sectaire; c’est de la chimie », dit-il. e

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espaces 37 tonik_nutrition par Evelyne Deblock, M. Sc., Dt.P., nutritionniste du sport

santé

Pour un microbiome diversifié Depuis qu’on sait qu’une faible biodiversité de nos bactéries intestinales peut entraîner certaines maladies chroniques, on s’intéresse davantage à notre microbiome. Mais comment faire en sorte que celui-ci soit plus riche ? lecture digeste Mille milliards d’amies – Comprendre et nourrir son microbiome Un livre parfaitement vulgarisé pour comprendre ce qu’est le microbiome, comment il affecte notre santé et comment il est influencé (favorablement ou négativement), mais qui contient aussi des recettes pour compléter les explications visant à nourrir son microbiome comme il se doit.

De Marianne Desautels-Marissal, Les Éditions Cardinal, 2016.

Le microbiome est l’ensemble des gènes que possèdent les bactéries qui habitent notre corps. Cet écosystème bactérien n’est pas passif : il entretient des relations incessantes avec ces gènes et notre métabolisme.

On sait maintenant que le microbiome serait impliqué dans la santé digestive, le bon fonctionnement du cerveau, l’immu­ nité et le développement de maladies comme le cancer, l’asthme et l’obésité,

ainsi que certaines maladies mentales comme la dépression.

Or, notre mode de vie aseptisé, l’utilisation fréquente d’antibiotiques ou encore l’augmentation massive du nombre de césariennes ont contribué à menacer la diversité de nos précieuses bactéries, nécessaires à notre santé.

Ces bactéries s’adaptent aussi à nos habitudes alimentaires. La diète nord-américaine, riche en gras et en

sucre, mais faible en fibres alimentaires, contribue à les affamer, si bien qu’elles se tournent vers le mucus de notre intestin pour se nourrir.

Cette couche de mucus qui recouvre la paroi intestinale constitue une barrière protectrice contre les bactéries pathogènes et prévient la constipation en facilitant le transit de la nourriture vers la sortie.

Dès que le microbiome s’affaiblit, les bactéries peuvent alors se rapprocher de la paroi intestinale, ce qui rend l’intestin perméable – un facteur probable dans l’équation menant aux maladies digestives, immunitaires et même inflammatoires.

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On a faim !

Ce qu’on adore : kimchi, miso, ké fi kombucha, yogo r urt, fromage...

Menu microbiotique

DÉJEUNER yogourt grec et kéfir nature, flocons de son, graines de chia et banane.

DÎNER salade grecque avec légumineuses, cœurs d’artichaut, concombre, tomate, oignon, olives ­kalamata, fromage féta, ail, huile d’olive et vinaigre balsamique.

SOUPER potage de poireaux, saumon avec orge mondée, mélange de petits pois et de chou frisé.

COLLATION pêche et noix de cajou, fromage et melon d’eau, crudités et houmous, lait frappé.

Pour aider notre microbiome à demeurer sain, il faut donc favoriser une plus grande diversité de micro-­ organismes. Mais comment faire ?

Consommer plus de probiotiques L’Organisation mondiale de la Santé définit les probiotiques comme des « micro-organismes vivants qui, lorsqu’ils sont administrés en quantités adéquates, produisent un bénéfice pour la santé de l’hôte ».

On sait aujourd’hui que les probiotiques sont bénéfiques pour la santé digestive et le système immunitaire, principalement lorsque l’équilibre des bactéries intestinales a été soumis à une alimentation riche en gras et en sucre, à des infections, à des traitements d’antibiotiques ou à d’autres facteurs, dont le stress.

Chez les athlètes, la consommation de probiotiques pourrait aussi aider à prévenir la baisse d’activité transitoire du système immunitaire après l’exercice, à réduire la durée et la gravité des problèmes gastro-intestinaux liés aux sports d’endurance, à diminuer l’intensité et la durée des infections respiratoires, ainsi qu’à prévenir la diarrhée associée aux voyages dans d’autres pays.

Considérant que le type et la quantité de bactéries d’un probiotique varient énormément d’un produit à l’autre, il est préférable de choisir un probiotique en fonction de l’usage auquel il est destiné, par exemple pour la diarrhée associée aux antibiotiques, pour l’eczéma ou pour le colon irritable. Afin de faire un choix judicieux, consultez le Guide clinique des probiotiques (Canada, 2016).

Par ailleurs, certains aliments fermentés peuvent être une source de bactéries bénéfiques pour le colon, s’ils sont consommés régulièrement. Le kimchi, le miso, le kombucha, le kéfir, le yogourt, le fromage, la choucroute et autres légumes fermentés sont tous des aliments qui contiennent des cultures vivantes pouvant enrichir notre flore intestinale.

En revanche, le tempeh, la sauce soya, la bière, le vin, le chocolat et la pâte de levain sont des aliments fermentés qui ne contiennent plus de cultures vivantes, mais qui bonifient la teneur en vitamines et composés bioactifs, améliorent la digestibilité et augmentent la durée de vie des aliments – tout comme les autres aliments fermentés, d’ailleurs.

Consommer plus de prébiotiques Les prébiotiques sont des fibres alimentaires sélectionnées et fermentées par des bactéries bénéfiques de notre intestin. Ce sont des substances non digestibles qui sont soit naturellement présentes dans la nourriture, soit ajoutées à un produit (aliment fonctionnel).

En plus de nourrir nos bactéries intestinales, les prébiotiques ont le potentiel d’améliorer la régularité intestinale, d’appuyer le système immunitaire, de favoriser l’absorption de certains minéraux, ainsi que d’aider à régulariser la faim et la satiété, la balance énergétique et le métabolisme des lipides et du glucose.

Grâce aux prébiotiques, les bactéries peuvent libérer du butyrate, un acide gras à chaîne courte qui constitue

une source d’énergie pour les cellules de notre intestin.

Le butyrate stimule la circulation sanguine, l’absorption d’eau et d’électrolytes, ainsi que la production de mucus. Il permet ainsi de réduire la perméabilité de l’intestin et de diminuer l’inflammation ; on estime en outre qu’il jouerait un rôle dans les signaux de satiété, améliorerait la sensibilité à l’insuline et offrirait une protection contre le cancer en permettant aux cellules immunitaires de mieux détecter et éliminer les cellules cancéreuses.

Nos bactéries se nourrissent essentiellement de fibres alimentaires et on en consomme en moyenne 15 g par jour, soit la moitié de l’apport quotidien recommandé en fibres. Or, il faudrait un minimum de 50 g de fibres par jour, dont au moins 5 g de fibres fermentescibles (comme les fructo-oligosaccharides – les FOS – ou les galacto-oligosaccharides – les GOS) pour favoriser la diversité du microbiome.

Ces prébiotiques sont naturellement présents dans des végétaux tels que l’ail, les oignons, les poireaux, les asperges, la racine de chicorée, les topinambours, les artichauts, les tomates, les bananes, les prunes, les pommes, les graines et les céréales comme le son ou

l’avoine, mais aussi dans certains fruits à coque, comme les amandes. On peut aussi rechercher les mentions FOS, inuline, GOS, TOS, racine de chicorée ou oligofructose (OF) dans la liste des ingrédients des produits.

Cela dit, les fibres ne font pas bon ménage avec l’exercice. Comme elles ne sont pas digérées, elles risquent d’augmenter les mouvements du tube digestif, d’accélérer les pertes de liquide et d’entraîner la production de gaz pouvant causer des crampes. Pour éviter ces inconvénients, il suffit de réduire la quantité de fibres ingérées la veille d’une épreuve importante et de s’hydrater suffisamment, tout en continuant à consommer le plus de fibres possible au quotidien, pour habituer le tube digestif.

Favoriser un environnement moins stérile Plutôt que de vouloir éliminer les bactéries qui nous entourent, on devrait apprendre à les connaître et à les apprivoiser. Évitons donc les espaces clos, ouvrons nos fenêtres lorsque c’est possible et allons jouer dehors, les mains enfouies dans la terre. Utilisons avec parcimonie les antibiotiques, notamment dans l’élevage d’animaux destinés à la consommation. Partageons notre quotidien avec des animaux de compagnie et multiplions les inte-

ractions sociales pour profiter des bactéries qui nous entourent.

Sera-t-il possible, un jour, de prévenir – voire de guérir – les maladies chroniques en administrant un cocktail de bactéries ? Même si le nombre de publications scientifiques et de livres sur le sujet a augmenté de façon exponentielle depuis cinq ans, le microbiome demeure un champ d’investigation relativement nouveau. Davantage d’études seront nécessaires pour mieux le comprendre, mais on sait aujourd’hui que notre microbiome est unique, et que plus il est riche et diversifié, plus il est un gage de bonne santé.

Nous sommes ce que nous mangeons, et notre diète influence notre microbiome en nourrissant (ou pas !) les bactéries qui vivent dans notre intestin. Par conséquent, nous gagnons à adopter un régime alimentaire à base de plantes (légumes, fruits, grains entiers et légumineuses) incluant au moins 50 g de fibres par jour – dont 5 g de prébiotiques. Ajoutons des aliments fermentés ou des probiotiques à nos menus, tout en réduisant les aliments riches en gras et en sucre, et évitons les antibiotiques lorsque c’est possible. Nos bactéries nous en seront reconnaissantes ! e

SAINT-ADOLPHE-D’HOWARD Village plein air

Les références DESAUTELS-MARISSAL, Marianne. Mille milliards d’amies – Comprendre et nourrir son microbiome, Les Éditions Cardinal, 2016, 216 p.

NICHOLS, Andrew W. « Probiotics and athletic performance: A systematic review », Current Sports Medicine Reports, vol. 6, no 4, juillet 2007, p. 269-73.

WEST, Nicholas P. et al. « Probiotics, immunity and exercise: A review », Exercice Immunology Review, vol. 15, 2009, p. 107-126.

PYNE, David B. et al. « Probiotic supplementation for athletes: clinical and physiological effects », European Journal of Sports Science, vol. 15, no 1, 2015, p. 63-72.

MUIR, Jane et al. « Measurement of short-chain carbohydrates in common australian vegetables and fruits by HPLC », Journal of Agricultural and Food Chemestry, vol. 57, no 2, 2009, p. 554-565.

Guide clinique des probiotiques, Canada, 2016, probioticchart.ca.

Health and Nutritional Properties of Probiotics in Food including Powder Milk with Live Lactic Acid Bacteria, Report of a Joint FAO/WHO Expert Consultation, Cordoba, Argentine, Octobre 2001.

Site isappscience.org/prebiotics, consulté le 18 octobre 2016.

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espaces 40 flots d’idées par mylène paquette

D’UN COUP DE RAME

À UN PLANT DE TOMATES

À l’époque où le parcours des aventuriers a de quoi faire rêver, où les athlètes reconnus renvoient des images fortes et triomphantes, et alors qu’on peut trouver la dernière histoire passionnante en défilant vers le bas sur notre réseau social préféré, quel est le dénominateur commun entre tous ces gens qui sont source d’inspiration ? Et que nous inspirent-ils ?

G

MYLÈNE PAQUETTE

est navigatrice, communicatrice, animatrice... et plein d’autres choses.

En 2013, elle est devenue la première aventurière des Amériques à traverser l’Atlantique Nord, à la rame et en solitaire.

amine, mes amies me parlaient de ma mère pour me dire que, lorsqu’elles seraient grandes, elles seraient comme elle. Ma maman était bien différente de celles de mes amies, et en quelque sorte, elle était leur modèle. Particulièrement sportive et active, en plus d’être une excellente skieuse, la belle aventurière faisait tourner bien des têtes !

Pendant que je laissais maman inspirer les copines, j’avançais tranquillement vers l’avenir jusqu’à ce que j’entende autour de moi la nature m’interpeller et l’aventure, me solliciter.

J’ai d’abord été inspirée par les parcours de grands navigateurs qui ont fait le tour de la planète sur les océans du monde, à bord de leurs embarcations austères et rudimentaires, à l’ère où la voile était un sport dernier cri, voire un nouvel art de vivre. Malgré des décennies de décalage, ces grands explorateurs ont fait naître en moi le désir de rencontrer l’océan...

Parce qu’ils n’ont pas emprunté les mêmes voies que le commun des mortels, parce qu’ils ont fait autrement, ces précurseurs étaient à mes yeux des symboles de détermination et de persévérance. Ils m’ont permis d’entrevoir le monde avec un regard nouveau et de croire en d’autres possibilités pour moi-même.

Les inspirants ne le sont pas nécessairement parce qu’ils font quelque chose qui n’a jamais été fait avant eux, mais bien parce qu’ils le font à leur façon, d’une manière qui leur est propre. Ils sont authentiques jusqu’au bout des doigts.

Je me souviens d’une enfant malade que j’ai longtemps côtoyée à l’hôpital Sainte-Justine où je travail-

lais. À l’approche inévitable de la fin de sa vie, elle avait prononcé des mots qui allaient changer ma vision du monde à jamais et qui allaient me propulser très loin pour des années à venir.

Cette enfant, la petite Cynthia, avait provoqué une profonde réflexion en moi, simplement par sa résilience et son courage, mais surtout parce qu’elle avait fait preuve d’une humilité et d’une authenticité déconcertantes.

En partageant leur vision distincte du monde, les inspirants brisent les conventions et les cages invisibles dans lesquelles nous nous enfermons sans nous en rendre compte. Grâce à leur apport dans nos vies, nous remettons en question certains plans et nous passons à l’action pour le meilleur ou pour le pire.

On ne choisit pas les gens qui nous inspirent. Nos routes se croisent, tout simplement. Pourvu que nous soyons disposés à entendre leur message et que nous ayons déjà tourné en rond quelques fois...

Sur mon parcours, bon nombre de personnes m’ont inspirée. Pour la plupart, ils n’avaient pas le dessein d’en faire autant, mais ils l’ont souvent fait malgré eux, sans même en être conscients.

Il n’y a pas d’agenda caché chez les inspirants. Ils font ce qu’ils font de façon authentique, et l’amour qu’ils entretiennent pour la nature qu’ils fréquentent ou les projets qu’ils chérissent influence les autres sur leur passage. Ils font résonner en nous des ambitions jusqu’alors endormies.

En 2010, quelques mois après ma traversée de l’océan à la rame avec cinq hommes, une femme m’a écrit pour me raconter en quoi mon histoire l’avait

trouveZ vos repÈres « au cHalet, en route vers les sentiers »

inspirée. Chez cette mère de cinq garçons, mon projet avait ravivé un rêve bien enfoui. À chaque printemps, depuis la naissance de son premier enfant, cette dame chérissait un projet tout simple, mais quand même complexe à réaliser pour quelqu’un qui vivait au cœur d’une famille sans cesse grandissante : aménager un beau grand jardin dans sa cour arrière.

J’ai d’abord été inspirée par les parcours de grands navigateurs qui ont fait le tour de la planète sur les océans du monde, à bord de leurs embarcations austères et rudimentaires. plus de 200 cHalets tout équipés au cŒur de la nature Cet hiver, séjournez dans le confort des chalets de la Sépaq et découvrez les plus beaux paysages enneigés du Québec.

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* Taxes et tarification d’accès aux parcs nationaux en sus.

Photo : Steve Deschênes

Elle m’a donc écrit pour me parler de ce que j’avais inspiré chez elle et pour me dire à quel point son projet avait porté fruit. Ses tomates, ses concombres et ses radis avaient impressionné sa famille, fasciné ses garçons. J’avais rarement été aussi émue en lisant le message d’une inconnue.

On ne sait jamais trop dans quelles circonstances quelqu’un va nous insuffler une nouvelle volonté d’entreprendre et nous permettre de prendre notre élan, pour créer à notre tour quelque chose de significatif.

Somme toute, tous les inspirants nous émeuvent.

Qu’ils soient sportifs, aventuriers, entrepreneurs ou mères de famille, ils nous influencent par leur authenticité, leur esprit d’ouverture, leur générosité et leur différence.

L’inspirant, c’est vous, c’est moi.

L’inspirant, c’est aussi l’enfant qui vous vendra les tomates que sa maman a décidé de faire pousser cette année encore, pour financer son projet de voyage avec son école...

L’inspirant, c’est celui qui croisera votre route... Qui sait : peut-être l’inspirerez-vous un jour, à votre tour ? e

Parc national des Grands-Jardins

sepaq.com | 1 800 665-6527

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PUBLIREPORTAGE

L’HIVER AUTREMENT DANS LES

CANTONS-DE-L’EST 2

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PARADIS DE LA MARCHE EN MONTAGNE, DU FATBIKE ET DU SKI DE FOND, LES CANTONS-DE-L’EST ONT PLUS QU’IL N’EN FAUT POUR SURPRENDRE LE PLUS AVERTI DES ADEPTES DE PLEIN AIR, DANS UNE RÉGION QUI CULTIVE UNE VÉRITABLE PASSION POUR L’HIVER, NOURRIE PAR UNE LONGUE TRADITION DE VILLÉGIATURE. VOUS PENSEZ BIEN CONNAÎTRE CE COIN DE PAYS ? PEUT-ÊTRE PAS TANT QUE ÇA! POUR VOUS LE PROUVER, NOUS VOUS PRÉSENTONS UNE SÉRIE D’EXPÉRIENCES QUI VOUS FERONT REVOIR VOS CLASSIQUES SOUS UN ANGLE NOUVEAU, DANS BROME-MISSISQUOI ET À COATICOOK. SUIVEZ LE GUIDE!

1 Rando alpine et scooter alpin au Mont SUTTON Pour bien des pleinairistes, Cantons-de-l’Est riment avec ski alpin. Il faut dire que la région compte quatre stations de haut calibre, qui ont chacune leur charme : Bromont, montagne d’expériences,

est prisée des familles et des skieurs de soirée ; Owl’s Head est reconnue pour ses magnifiques points de vue sur le lac Memphrémagog ; Mont Orford est réputée pour ses trois sommets et ses quatre versants enlevants ; enfin, Mont SUTTON est synonyme

de sous-bois exceptionnels.

Mais dans cette dernière station, vous pourrez aussi pratiquer la randonnée alpine sur deux sentiers (pour novices et sportifs aguerris), au départ du chalet principal. La montée se fait à l’aide de peaux d’ascension, et la descente en piste balisée procure toutes sortes de sensations!

Du 9 janvier au 31 mars.

Sur les pentes de SUTTON, vous croiserez aussi de plus en plus de scooters alpins, ces drôles d’« engins des neiges » constitués d’une base de planche et d’un guidon, et qui se manœuvrent en position debout.

Une fois que vous avez compris la technique, la descente sur piste est grisante! Une activité qui invite tout un chacun à

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retrouver son âme d’enfant... À partir de 5 ans. Location sur place, mais il faut vous procurer votre billet de ski. [montsutton.com]

choisiront le ski Hok, qui fusionne ski et raquette et qui est plus facile à manier en terrain accidenté.

Location sur place.

[450 538-5639 ou audiablevert.com]

2 Randonnée alpine, ­télémark et ski Hok à la station Au Diable vert Diablement bien située, cette station de plein air! Installé entre les monts Sutton et Owl’s Head, tout près de Jay Peak, Au Diable vert est un vaste terrain de jeux montagneux parfait pour la randonnée alpine ou le télémark. Les belles pentes enneigées procureront une qualité exceptionnelle aux pros du hors-piste, tandis que les moins expérimentés

3 Yukigassen et camping d’hiver au parc de la Gorge de Coaticook

Drôle de nom pour un drôle de jeu qui vient... du Japon! Le concept du Yukigassen : une bataille de boules de neige, mais avec des règles. L’objectif est de voler le drapeau de l’équipe adverse en évitant d’être touché. Stratégie et vitesse sont des atouts pour cette activité coup de cœur pour petits et grands. Le nombre de participants est variable.

Moments de détente Parce que les joies du plein air perdurent bien après l’activité, voici quelques trouvailles pour d’inoubliables séances de dégustation et de relaxation !

LE CAFETIER : pour déguster un bon café, un chocolat chaud ou un savoureux repas après l’effort.

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9, rue Principale Nord, Sutton 450 538-7333

AUBERGE SUTTON BROUËRIE : une microbrasserie originale, qui offre aussi cidres et kombuchas maison. Cuisine de style pub au menu.

27, rue Principale Sud, Sutton 450 538-0005 aubergesuttonbrouerie.com

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6

Le soir venu, des terrains de camping d’hiver sont accessibles en voiture, à moins de deux minutes de marche de l’accueil de la Grange ronde et de ses services. Sur place, il est aussi possible de louer des refuges et des tentes Imago (en prêtà-camper). Une belle façon de profiter à fond de toutes les autres activités offertes ici, de la raquette au fatbike en passant par le patinage ou l’escalade de glace! [gorgedecoaticook.qc.ca]

4 Glissade à North Hatley Au Parc du mont Hatley, 10 pistes de glissade sur luge s’étirent sur une longueur de 225 à 300 m. Un espace idéal

pour s’amuser en famille! Tant qu’à être sur place, essayez le Zipfy, cette miniluge sur laquelle vous atteindrez des vitesses folles, ou encore le Trois-skis, qui se conduit avec un volant placé à l’avant!

Location sur place. [monthatley.com]

5 Ski hors piste au mont Hereford

Il gagne en popularité, le ski hors piste! Pour batifoler en zone sauvage et poudreuse, et préférer la liberté d’action aux pistes achalandées, le mont Hereford offre deux versants – Trois Dames et Piments – avec des descentes de plus de 200 m de dénivelé.

L’ascension est relativement

courte et promet une expérience électrisante!

Les deux descentes peuvent être combinées. [circuitsfrontieres.com]

6 Pêche blanche au Parc Découverte Nature Situé dans la vallée de Coaticook, ce parc est l’endroit idéal pour s’initier à la pêche hivernale. Allez en faire l’expérience à l’occasion de la Fête de la pêche blanche, le 18 février : l’équipement sera fourni et des guides seront sur place!

Sur réservation, pour les groupes de 15 personnes ou plus. [decouvertenature.qc.ca]

LE PLEASANT HÔTEL & CAFÉ : vous ne pourrez résister aux pâtisseries et aux savoureux petits-déjeuners de cet établissement élégant et raffiné.

1, rue Pleasant, Sutton 450 538-6188 lepleasant.com

MICROBRASSERIE COATICOOK : bières artisanales et cuisine bistro modernisée sauront vous séduire et vous surprendre après une bonne journée active!

1007, rue Child, Coaticook 819 804-1234| microbrasseriecoaticook.ca

LAITERIE DE COATICOOK : qui a dit que la crème glacée ne s’appréciait qu’en été ? Sinon, optez pour des fromages frais ou vieillis en guise de collation.

1000, rue Child, Coaticook 819 849-2272 laiteriedecoaticook.com

LE COFFRET DE L’IMAGINATION : un nom bien intrigant pour un endroit qui fusionne cuisine de qualité, boutique cadeaux, terrasse et salle de réception.

145, rue Michaud, Coaticook 819 849-0090 coffret.ca

la vitrine des partenaires ARC’TERYX | Bottes Procline (1250 $) Les bottes Procline d’Arc’teryx sont des hybrides absolument uniques, qui allient les caractéristiques des bottes d’alpinisme classiques à la légèreté des bottes de ski de randonnée. Elles procurent aux grimpeurs une agilité hors pair sur les surfaces rocheuses, glacées ou enneigées, sans qu’ils aient à renoncer à la puissance et au soutien requis pour une descente plus technique. arcteryx.com

SMITH | Lentilles ChromaPop (250 $) Plus on voit où on va, plus on sait où on va : en ski, en planche ou en fatbike, avoir une bonne vision permet de repousser ses limites de vitesse et de tracé. Pour l’hiver qui vient de commencer, Smith a adapté sa technologie exclusive de lentilles ChromaPopMC à ses lunettes de ski pour en faire un nouveau produit révolutionnaire. Les lentilles ChromaPop assurent une vision plus claire, améliorent la définition et révèlent les couleurs naturelles de l’environnement, peu importe les conditions météorologiques et le cadre où vous vous trouvez. smithoptics.com

TSL | Raquettes Symbioz Elite (329 $) Les raquettes Symbioz Elite profitent du meilleur de la technologie de TSL : concept Hyperflex qui facilite le déroulé du pied, renforts en carbone pour une élasticité et une nervosité accrues, accroche exceptionnelle et fixation Global Memory Binding, qui tient compte de la souplesse du pied. Les raquettes Symbioz Elite feront le bonheur des pleinairistes qui exigent ce qu’il y a de mieux, pour tous les types de neige et de relief. tsloutdoor.com

GIRO | Casque Union MIPS (220 $) Le nouveau casque Union MIPS est idéal pour le tout-terrain et l’exploration en montagne.

Plus léger et plus aéré que les casques traditionnels, il comporte des évents de ventilation réglables, un système intégré de protection multidirectionnel contre les chocs (MIPS) et une protection anti-odeurs XT2® d’une efficacité inégalée. Voilà un compagnon de choix pour les excursions les plus téméraires ! giro.com

espaces 45 destination par Alexis de Gheldere

ski dans l’ouest

par télésiège, sur peaux ou en hélico ?

ALAIN SLEIGHER

Pourquoi l’Ouest canadien attire-t-il chaque année son lot de skieurs ? La réponse est simple : pour la hauteur de ses montagnes, son climat idéal et ses possibilités de ski inouïes, où chacun trouve son compte. Compte-rendu d’un séjour fort poudreux à Revelstoke et Sun Peaks, en Colombie-Britannique.

JANVIER_2017_espaces.ca

ALAIN SLEIGHER

espaces 46 destination

« Je ne pense pas que je serais prêt à revivre l’hiver québécois après avoir connu ça : il ne fait jamais très froid dans les environs, les montagnes sont énormes et la neige tombe en masse ! »

DAN STEWART

KEVIN LUSSIER SKI BUM, 23 ANS

A

près des heures passées au-dessus d’une immense étendue où le Bouclier canadien a fait place aux vastes prairies, l’avion bourdonne bientôt au-dessus de Calgary. À l’horizon, un repli se dessine, comme si quelqu’un avait secoué ces champs tel un drap et les avait du même coup figés en d’énormes bosses rocailleuses.

Qu’on arrive par la route ou du haut des airs, le contraste est frappant, à l’approche des Rocheuses. Là-bas, un amphithéâtre de neige vierge ; ici, une rivière gelée dont le tracé serpente entre des flancs vertigineux ; au loin, des pics rocheux si pentus qu’aucune neige n’y adhère. Tout cela – et bien d’autres choses encore – sera notre terrain de jeu pour les prochains jours.

Atterrissage en douceur Premier arrêt : Sun Peaks et son énorme domaine skiable. D’emblée, les toits des édifices du village, garnis comme un gâteau au glaçage généreux, fournissent l’indice espéré : il a neigé, beaucoup neigé.

Bon an mal an, il tombe plus de six mètres de neige, dans les environs.

Skis aux pieds, nous regardons la carte des pistes avant de grimper dans le télésiège. Mais où aller ? On a l’impression qu’il y a ici trois ou quatre montagnes en un seul endroit. Les longues pistes s’étalent sur les 4270 acres de ce qui forme la deuxième plus grande station de ski au Canada, après l’insurpassable Whistler Blackcomb. « Whistler et Sun Peaks ne peuvent pas se comparer, car on y vit deux expériences totalement différentes, assure Al Raines, maire de Sun Peaks. Les deux domaines sont très vastes, mais Sun Peaks n’a pas l’aspect commercial de Whistler et présente une dimension humaine dont nous sommes très fiers. » Si certaines traverses mènent au ski hors-piste, notamment sur le mont Tod, la majeure partie du domaine propose du ski intermédiaire et même familial, en certains endroits. On rencontre d’ailleurs beaucoup d’enfants à Sun Peaks (voir l’encadré) – dans les zones accessibles bien sûr, mais aussi sur les pistes plus ardues des secteurs Crystal Bowl et Gil’s... une fois les habiletés acquises.

Un peu plus vite… À 266 km à l’est de Sun Peaks trône Revelstoke, la mecque du ski extrême.

Chaque année, cette station de la chaîne Selkirk attire ski bums et équipes de tournage de magazines venus profiter de son festin de couloirs, de poudreuse et d’amphithéâtres débordants de neige.

Ici, la carte des pistes s’étire plutôt à la verticale : Revelstoke jouit en effet du plus haut dénivelé en Amérique du Nord (1713 m), soit deux fois et demi celui du Massif de Charlevoix. On s’en rend vite compte en prenant les remontées mécaniques successives, de la base jusqu’au point le plus haut, le sommet de la Stoke Chair, qui culmine à 2225 m.

Mais on peut grimper encore, en continuant à pied, skis sur les épaules, pour une vingtaine de minutes d’ascension supplémentaire, sueur incluse. La moitié supérieure de la montagne est en effet dominée par des pistes noires, notamment dans le secteur du North Bowl, accessible par cette courte randonnée.

Au-dessus de la limite des arbres, l’amphithéâtre naturel du West Bowl nous plonge dans un ébahissement complet : celui qu’on éprouve devant un paysage de haute montagne. Encore ivres de l’effort de la montée à pied, nous suivons la crête du regard : le mont MacKenzie (2456 m) et son Sub Peak (2340 m) se profilent au loin. De cette crête, nous glissons sur les mythiques couloirs de Powder Assault, Mania et Discipline. « Ça doit faire plus de 100 jours de ski que je m’offre ici cette année, lance Kevin Lussier, un ski bum de 23 ans rencontré sur la montagne. Je ne pense pas que je serais prêt à revivre l’hiver québécois après avoir connu ça : il ne fait jamais très froid dans les environs, les montagnes sont énormes et la neige tombe en masse ! » Pendant tout l’hiver, Kevin dort dans son camion à Revelstoke pour skier dans la poudreuse le plus souvent possible.

Mais pour ça, il y a encore mieux... un peu plus loin.

L’ultime frontière Au-delà des remontées mécaniques, la randonnée en peaux d’ascension donne accès à des territoires infinis de cols et d’amphithéâtres naturels remplis de poudreuse. Le secteur de Rogers Pass, non loin de Revelstoke, est très prisé pour ses nombreuses possibilités de glisse hors-piste. Les semaines où il neige peu, les habitants de Revelstoke stationnent leur voiture sur le bord de la route, fixent leurs peaux d’ascension sous leurs skis et partent à la recherche de la poudreuse des plateaux alpins, le tout à peu de frais.

L’école à Sun Peaks « On s’est aperçu que nos employés nous quittaient quand leurs enfants atteignaient 4 ou 5 ans, parce que l’école la plus proche était à une heure de route, à Kamloops », dit Al Raine, maire de Sun Peaks. En 2010, sa communauté a donc inauguré sa propre école sur la montagne, sans appui gouvernemental. Aujourd’hui, environ 75 élèves empruntent un tapis magique, leur cartable sur le dos, jusqu’à leur école érigée à même la piste de ski.

La motivation au travail semble plus élevée, tant chez les élèves que chez les profs: chacun peut faire quelques descentes après le lunch, avant de retourner en classe…

AVALANCHE 101 Qui dit héliski dit risque d’avalanche.

Bien que les guides soient rigoureusement formés et qu’ils participent quotidiennement à des réunions sur les conditions de neige et la météo dans l’arrière-pays, des avalanches emportent des skieurs chaque année. Pour minimiser ce risque, une formation est donnée aux skieurs avant de monter dans l’hélico.

On y apprend à se servir de l’émetteurrécepteur ainsi qu’à localiser et déterrer rapidement un skieur surpris par une avalanche. Chaque participant transporte aussi une pelle et une sonde.

Y ALLER Voyages Gendron propose des forfaits de ski sur mesure ou avec guide sur place, en Amérique du Nord, en Europe, au Chili et au Japon. ski.voyagesgendron.com revelstokemountainresort.com sunpeaksresort.com selkirk-tangiers.com

À l’autre extrémité du spectre monétaire, Revelstoke constitue aussi le point de chute d’une poignée d’entreprises d’héliski, cette activité unique qui procure un plaisir proportionnel à l’investissement requis, c’est-à-dire énorme.

On parle ici de 1000 $ par jour et d’une qualité de ski exceptionnelle. « Il y a des gens qui reviennent année après année même s’ils ne roulent pas sur l’or, affirme Eriks Suchovs, directeur général de Selkirk Tangiers Heli Skiing.

Je connais des infirmières et des plombiers qui décident de consacrer tout leur budget de vacances à l’héliski. » Quoi qu’il en soit, ce sont surtout les bien nantis qu’on croise dans ces hautes sphères skiables.

Dès le décollage, on est déjà sorti de notre zone de confort. L’hélicoptère va-t-il nous déposer en terrain de combat ? On regarde nos bâtons, nos bottes, nos lunettes, comme pour mieux se rappeler que c’est du ski qu’on fait. Et quel ski ! Le hors-piste du North Bowl de Revelstoke n’a rien à envier à l’héliski des monts Selkirk, mais ici, nous sommes fins seuls dans un paysage délirant. On a beau se frotter les yeux, la beauté du territoire semble figée hors du temps. À chaque descente, nous traçons nos sillages dans la neige vierge et la plupart des skieurs ne peuvent retenir leurs cris extatiques d’un virage à l’autre. Dans son vrombissement reconnaissable entre tous, notre télésiège-hélicoptère revient ensuite nous cueillir pour nous conduire, en deux minutes à peine, jusqu’à une nouvelle crête. Voir cet insecte métallique bizarroïde se poser où il veut défie l’imaginaire, tout comme le fabuleux panorama qui se déploie devant nous, quand la bruyante bête à hélices s’éloigne.

Ceux et celles qui hésitent encore à tenter l’aventure de l’héliski doivent savoir qu’ici, chaque descente, sans exception, représente la plus belle expérience de ski sur terre. Le tout sur fond de hautes montagnes qui, peu importe comment on se les offre, sont toujours totalement savoureuses... e JANVIER_2017_espaces.ca

Avec le soutien de

Avec le soutien de

Ines Papert, Senja Island, Norway © Thomas Senf

Ines Papert, Senja Island, Norway © Thomas Senf

Ines Papert, Senja Island, Norway © Thomas Senf

banffquebec.ca 17 janvier au 17 mars 2017 NUNAVIK - AVRIL 2017 #BanffQuebec

banffquebec.ca banffquebec.ca 17 janvier au 17 mars 2017 17 janvier au 17 mars 2017

GATINEAU 17 JANVIER

DRUMMONDVILLE 7 FÉVRIER

GRANBY 15 FÉVRIER

MONT-LAURIER 24 FÉRIER

GASPÉ 7 MARS

MONTRÉAL (FRANÇAIS) 24 AU 28 JANVIER

TROIS-RIVIÈRES 8 FÉVRIER

ST-JEAN-SUR-RICHELIEU 16 FÉVRIER

RIMOUSKI 28 FÉVRIER

SEPT-ÎLES 9 MARS

QUÉBEC 29 JANVIER

LÉVIS 9 FÉVRIER

JOLIETTE 20 FÉVRIER

RIVIÈRE-DU-LOUP 1 MARS

ST-JÉRÔME 13 MARS

LAVAL 30 JANVIER

MONTRÉAL (ANGLAIS) 10 FÉVRIER

VAL D’OR 22 FÉVRIER

CHICOUTIMI 2 MARS

ST-HYACINTHE 14 MARS

LONGUEUIL 6 FÉVRIER

SHERBROOKE 14 FÉVRIER

ROUYN-NORANDA 23 FÉVRIER

BAIE ST-PAUL 4 MARS

NUNAVIK AVRIL 2017

espaces 50 portfolio par Frédérique Sauvée

M

Madagascar l’île rouge en mode actif Avec ses 5000 km de côtes de sable blanc, ses hauts plateaux recouverts de rizières en terrasse et ses forêts tropicales peuplées de lémuriens, Madagascar, quatrième plus grande île du monde, est un diamant encore brut aux mille et une facettes.

Madagascar a toujours eu pour moi un écho particulier, ma mère étant une zanatany, une Blanche née en sol malgache.

Elle y a passé une partie de son enfance et de son adolescence lorsque mon grand-père était officier de la marine française, dépêché au port de Diego Suarez, à la pointe nord du pays.

Ce voyage sur l’île Rouge est donc un pèlerinage sur la terre de ma famille, une découverte des couleurs, des saveurs et des paysages dont on m’a tant parlé quand j’étais enfant.

De la capitale, Antananarivo, jusqu’aux portes du Grand Sud par la route nationale 7 (avec un crochet par le nord tropical du pays), mon périple prend la forme d’un road trip actif ponctué d’arrêts dans les parcs nationaux, les villages de brousse et les marchés aux zébus, à la rencontre du peuple malgache. Andao moura moura ! (« Allons-y, mais pas trop vite ! »), comme m’ont répété mes guides africains tout au long du séjour.

randonneurs dans le parc national de l’andringitra

[photo du haut]

Un peu à l’ombre du populaire parc national de l’Isalo, et moins accessible que son voisin (il faut rouler quatre bonnes heures sur une route de brousse pour arriver au poste d’accueil), le parc national de l’Andringitra est un petit paradis caché pour les randonneurs.

Des parcours de plusieurs jours permettent de s’enfoncer dans le massif granitique aux aiguilles parfois acérées. En soirée, les porteurs locaux montent le camp pendant que nous participons à la préparation du souper, accompagnés des airs traditionnels chantés par nos guides. femmes maquillées dans un village

[photo de gauche]

Drapées dans la couverture traditionnelle des Betsileo, ces femmes sont sorties nous saluer alors qu’elles étaient en pleine séance de maquillage.

Elles appliquent une épaisse couche de masonjoany – une pâte faite maison à base de terre argileuse – pour protéger leur visage du soleil, qui frappe très fort sur la Grande Île.

[photo de gauche]

petite fille dans la fumée

À travers l’épaisse fumée qui se dégage du feu de bois, Florence et ses petits frères observent leur mère cuisiner à l’intérieur de la seule et unique pièce de leur maison. Ils ont malgré tout une vue imprenable sur l’un des plus beaux parcs nationaux du pays, celui de l’Isalo. Lors de notre visite de leur village de brousse, nous avons été rapidement entourés d’une foule d’enfants, comme partout à Madagascar, où plus de la moitié de la population a moins de 20 ans.

[photo du bas]

Baobab dans la vallée des perroquets

Devinez l’âge de ce baobab ? Sept des huit espèces de cette variété d’arbres recensées sur la planète sont présentes à Madagascar, et six sont endémiques de l’île Rouge. Parmi les meilleurs endroits où les photographier, mentionnons l’Allée des baobabs (dans l’ouest du pays), mais également le nord, près de Diego Suarez – comme ici, dans la vallée des Perroquets. Il est possible de voir près d’une dizaine de ces géants pluricentenaires au cours d’une randonnée jusqu’au sommet de la montagne des Français.

Avec les séquoias, les baobabs partagent le record des arbres les plus vieux de la planète : certains spécimens datent de plus d’un millénaire. Celui sur la photo avoisinerait les 700 ans, ce qui signifie que sa graine aurait germé à l’époque de Jeanne d’Arc. Quand même !

lémur maki catta dans la réserve naturelle d’anja

[photo du haut]

plus petit caméléon au monde

[photo du haut]

[photo du haut]

Cercueils de bois dans un tombeau de falaise

Les croyances ancestrales diffèrent selon les régions et les ethnies malgaches. Les peuples du centre de l’île procèdent au famadihana (la cérémonie du retournement des morts), tandis que les habitants du sud placent les cercueils dans les cavités naturelles des falaises – et ce, le plus haut possible pour limiter le risque de pillage et de profanation. Ces pratiques tireraient leur origine des Célèbes, en Indonésie.

En randonnant dans les parcs nationaux, il n’est pas rare, comme ici dans l’Isalo, d’observer d’anciens tombeaux datant d’avant la création du parc.

Voici le Brookesia minima, le plus petit caméléon du monde. Il ne dépasse pas 3 cm et se camoufle dans les feuilles et l’humus qui tapissent le sol du parc national de la montagne d’Ambre, près de Diego Suarez. Les Japonais, grands amateurs de records, se rendent dans le nord de Madagascar uniquement pour prendre un cliché de ce roi du miniaturisme. Le repérer dans le feuillage nécessite un œil de lynx et une grande habitude de la forêt tropicale. Il a fallu moins de 30 secondes à mon guide pour le repérer...

Impossible de quitter le pays sans avoir vu au moins un lémurien au cours de son séjour ! Plusieurs, en fait, car les lémuriens vivent et se déplacent toujours en groupe. Des forêts sèches de bambous aux milieux les plus humides, on les trouve dans presque toutes les régions du pays.

Celui-ci a attiré mon attention par son petit miaulement émis pour communiquer avec ses pairs de la famille des Maki Catta, l’espèce la moins farouche, que j’ai pu approcher à moins de 2 mètres de distance.

Malgré la déforestation intensive de l’île depuis 50 ans, la population de lémuriens se porte bien. Parents des singes, ils symbolisent l’incroyable endémicité de cette île-continent.

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espaces 52 portfolio

[photo du haut]

bateaux traditionnels des pêcheurs de diego suarez

Quelque 250 000 touristes visitent chaque année Madagascar. En comparaison, l’île Maurice voisine, dans l’océan Indien, reçoit 1,2 million de visiteurs.

Pourtant, la Grande Île possède elle aussi un superbe littoral bordé de plages de sable blanc, comme ici, dans la baie de Sakalava, à la pointe nord de Madagascar. À part Nosy Be, une île très prisée de la clientèle aisée européenne, le nord est encore méconnu et peu exploité. À preuve, nous avons croisé, le long de cette baie paradisiaque, plus de zébus que d’humains.

Sur l’eau, seuls quelques adeptes de kitesurf et des pirogues traditionnelles appartenant à des pêcheurs locaux sont visibles...

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porte du grand sud sur la route nationale 7

Visible sur plus de 75 km depuis la RN7, le massif Varavaranany Atsimo symbolise la porte du Grand Sud malgache. Ici, les rizières en terrasse ont fait place à la savane aride. Il n’est pas tombé une seule goutte de pluie depuis plus de six mois ! Les chauffeurs de taxis-brousse savent bien qu’il faut faire le plein dès que l’occasion se présente, puisqu’il est possible de rouler plus de 150 km sans croiser une seule ville ou station-service.

[photo du haut]

repiquage du riz dans les rizières du pays betsileo

Début septembre (à la fin de l’hiver austral), c’est la période du repiquage des pousses de riz, dans les Hautes Terres de Madagascar. Nous nous trouvons ici au cœur du pays des Betsileo, l’une des 18 ethnies insulaires et principaux riziculteurs de l’île.

Ce peuple aux traits et aux traditions asiatiques incarne le mieux le premier peuplement indo-malais qu’a connu l’île. Madagascar, détachée du continent africain il y a 165 millions d’années, est ainsi la seule terre « afro-asiatique » de la planète.

Les paysages de cultures en terrasse tapissent les massifs montagneux que nous traversons depuis que nous avons quitté la capitale, Antananarivo, alias Tana. En nous voyant passer, les femmes qui travaillent toute la journée les pieds dans l’eau déplient leur dos courbé pour nous envoyer un signe de la main, accompagné d’un large sourire.

vendeuse d’arachides sur le bord de la route nationale 7

[photo ci-contre]

Véritable colonne vertébrale de 950 km de long – tantôt asphaltée, tantôt en route de brousse –, la route nationale 7 (RN7) traverse Madagascar du centre du pays jusqu’au sud-ouest. Elle est jalonnée d’hotelys, ces petites gargotes tenues par des Malgaches qui y vendent quelques fruits, des légumes et des objets d’artisanat.

[photo ci-bas]

vallée du tsaranoro, en route vers le parc national de l’andrigitra

La vallée du Tsaranoro présente à elle seule toutes les beautés des Hautes Terres de Madagascar. Un relief vallonné, tantôt tapissé de rizières, tantôt ponctué de maisons en briques recouvertes de terre et coiffées d’un toit de chaume, derrière lesquelles des enfants surgissent toujours en accourant pour dire bonjour aux voyageurs de passage.

[photo du haut]

elizabeth et sa bouteille d’eau

Notre guide dans le parc national de l’Andringitra a pris des allures de randonneuse pour nous conduire jusqu’au sommet du pic Boby (2658 m), plus haut sommet accessible de Madagascar. À 58 ans, Elizabeth a perdu son mari dans un accident et a dû chercher du travail pour subvenir à ses besoins ainsi qu’à ceux de ses huit enfants. Elle qui connaissait les sentiers de la région comme le fond de sa poche, mais aussi désireuse d’apprendre le français au contact d’étrangers, elle est devenue la première femme guide de l’Andringitra. Pourquoi porte-t-elle sa bouteille d’eau sur la tête ? « Parce que c’est bien plus pratique que de transporter un lourd sac sur les épaules », me répond-elle tout de go. [photo ci-contre]

charrette à zébus

Arrêtés à l’heure du dîner pour grignoter un samosa à la viande, nous constatons le nombre étonnant de charrettes à zébus – ces vaches arborant une bosse sur le dos – qui nous dépassent le long de la route nationale 7. Elles sont conduites par des éleveurs bara, cette fois très africains, reconnaissables à leurs longues silhouettes et au teint foncé de leur peau.

Semi-nomades, les pasteurs bara parcourent des centaines, voire des milliers de kilomètres en quête de pâturages pour leurs troupeaux de zébus, leur plus grande richesse.

J’ai l’occasion de les côtoyer au cours d’une visite d’Ambalavao, le plus grand marché de zébus du sud de Madagascar. Ici, les plus belles bêtes se négocient autour d’un million d’ariarys (environ 350 dollars) avant d’être revendues sur les étals de boucher de la capitale. En regardant mon samosa entamé, je comprends que ce n’est finalement peut-être pas du bœuf que je suis en train de déguster...

Pratico-pratique AFRIQUE

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[madagascar-tourisme.com]

QUAND de mai à octobre (de préférence mai-juin et août-septembre pour profiter des plus belles températures).

COMMENT cinq fois par semaine au départ de Montréal, sur les ailes d’Air France, via Paris (vol Paris-Antananarivo : 10 h). [airfrance.ca] AVEC QUI l’agence québécoise de trekking Karavaniers organise des voyages actifs à Madagascar, en séjour guidé ou autonome. Plusieurs options sont possibles, dont le forfait L’île aux montagnes rouges (12 jours sur la route nationale 7 avec visites culturelles et randonnées guidées), qui a donné lieu au présent reportage — exception faite de l’extension en solo dans le nord de l’île. karavaniers.com LANGUE la plupart des Malgaches parlent le français (ou le comprennent à tout le moins). À SAVOIR à Madagascar, il est conseillé de faire appel aux services d’un guide, qui pourra suggérer de bons plans en hébergement et en restauration, en plus de faciliter les interactions avec la population (pas toujours habituée aux touristes). Le guide se chargera également de conduire le 4 x 4, ce qui n’est pas toujours évident vu le mauvais état des routes, et il s’occupera de la paperasse aux nombreux barrages routiers. Enfin, il permettra de mieux faire comprendre la culture malgache et ses traditions, qui sont parfois bien loin de nos conceptions occidentales...

L’auteure était l’invitée d’Air France et de Karavaniers.

JANVIER_2017_espaces.ca

espaces 54 chienne de vie !

chienne de vie !

Je suis un border collie de deux ans et j’adore tester des activités, des destinations et de l’équipement pour chiens.

BENOIT HAVARD

ddd par chaï, le border collie Traduit du dialecte canin par Nathalie Rivard

FRED LEMIRE

Cabot Trail, ou les fascinantes aventures des cabots coureurs des bois L’automne dernier, j’ai joué les chiens-reporters et j’ai rencontré plusieurs cabots coureurs des bois.

De là m’est venue l’idée de proposer une série de portraits où je jappe de tout et de rien avec ces chiens qui vivent de croquettes, d’aventure et d’eau fraîche.

Pour commencer cette série baptisée Cabot Trail, voici l’histoire de Goose, le husky canadien de l’explorateur, musher et guide de plein air Benoît Havard, qui habite à Iqualuit, au Nunavut. En expédition, Goose vit plutôt d’omble arctique et de chair de loup marin ! Âgé d’environ cinq ans, Goose a commencé sa vie comme chien de traîneau. Un monde de brutes où les bêtes sont placées aux limites de la ville et où chaque membre de la meute est comme entre chien et loup à essayer tant bien que mal de trouver sa place dans la hiérarchie.

Les bagarres sont fréquentes et souvent sanglantes, et Goose a eu de la difficulté à faire sa place. Parce que c’était un bon chien, Benoît Havard l’a adopté comme animal de compagnie et compagnon d’expédition. Goose suit les traces de

cœur tendre, doté d’un gros Misha, la chienne qui a accommanteau de fourrure pagné son maître dans son pour se protéger. périple autour du monde À Iqaluit, il ne nordique, au cours des reste environ que années 1990, et qui 400 huskies canaétait son idole. Benoît diens et à peine lui en parle souvent et quelques milliers lui transmet ses enseiinukpakoutfitting.ca en Arctique, après gnements, comme les Pour devenir chien de traîneau d’un jour : le triste massacre Inuits le font avec leurs manitoumushers.ca. des années 1950 enfants. Mon humaine a et 1960, alors que des connu Misha et elle m’assure milliers de chiens d’Inuits ont que c’était une chienne exceptionnelle. Goose essaie donc d’être à la été sacrifiés pour soi-disant assurer la hauteur des défis que lui propose Benoît sécurité des villages.

Goose est un fier représentant de sa et, jusqu’ici, il a l’air bien parti.

En tout cas, ce n’est pas une mauviette, race et de ses ancêtres. Quand il part car pendant que je roupille au chaud en expé avec Benoît, il le prévient de la presque tous les soirs, Goose dort dehors, présence d’autres animaux ou d’humains même à –30 ºC ! C’est un dur à cuire au autour du camp : dans la toundra, tu dois

cinq endroits où faire de la caniraquette cet hiver

Parc national d’Oka (Laurentides) Grâce au projet-pilote de la Sépaq, tu as accès à trois sentiers de raquette à explorer avec tes humains, soit Le Calvaire d’Oka, Le Sommet et Le Marais, dans la section Nord. [sepaq.com/pq/oka] Parc régional des Chutes Monte-à-Peine-et-desDalles (Lanaudière) Un parc spectaculaire, avec ses nombreuses chutes et sa jolie rivière. Tu vas adorer les points de vue panoramiques ! [parcdeschutes.com]

toujours être aux aguets, car ta survie en dépend. C’est un milieu spectaculaire, mais hostile, que les humains et les chiens partagent avec les ours polaires, les loups, les renards et même les hermines, pas mal bagarreuses pour leur petite taille.

Peut-être que Goose redeviendra un jour un chien de traîneau, car une nouvelle génération de huskies canadiens a récemment vu le jour, et ces petits auront peut-être besoin d’un grand frère pour les guider. Chose certaine, il est prêt à devenir chien de tête si jamais ils ont besoin de sa sagesse et de ses conseils.

Autrement, il continuera à veiller sur sa famille et à être le gros toutou de Lily, la fillette de Benoît, ainsi qu’un super compagnon de jeu pour ses deux fistons Mathis et Youri, qui adorent partir avec lui en ski attelé.

Parc des Appalaches (Région de Québec) Rien de moins que le paradis pour les chiens. En plus de la raquette, tu peux aussi t’initier à d’autres sports canins. [parcappalaches.com] Ceinture de randonnée de Bromont (Cantonsde-l’Est) Une petite virée pour explorer 15 km de nouveaux sentiers autour du mont Brome – que tes humains appellent probablement Bromont !

En soirée, le Club de golf Les Cèdres augmente ses heures d’accès pour

le ski joëring (ski attelé), les jeudis. [tourismebromont.com] Parc de la Gatineau (Outaouais) La quasi-­ totalité des sentiers te sont accessibles avec tes humains, dans cette nature belle et invitante. Il y a même plusieurs hébergements qui acceptent les chiens, moyennant quelques dollars supplémentaires. [ccn-ncc.gc.ca]

Testé et approuvé par Chaï Gâteries pour chiens, de Wilder & Harrier On aura tout vu : ces biscuits pour chiens sont faits à base de farine de grillons, et ils font fureur auprès de la gent canine. Riches en protéines, offerts à saveur de beurre d’arachides/banane ou de pommes/canneberges, les humains ont presque le goût de croquer dedans. Mais j’ai vite rappelé à ma maîtresse que ces biscuits — autrefois appelés Bugsbite — étaient pour moi et mes copains.

10 $ le sachet de 80 g | fr.wilderharrier.com

Clochette à ours Gros grelots qui rappellent ceux des rennes du père Noël, les clochettes à ours s’attachent autour de ton collier. Ils permettent de te suivre à la trace si tu n’es pas en laisse, et de prévenir les autres animaux sauvages de ta présence, dont les ours qui n’aiment pas être surpris. Tu trouveras ces grelots dans les animaleries et certaines boutiques de plein air. Pas besoin d’utiliser les modèles conçus pour les chiens, car la plupart des clochettes à ours se fixent bien avec un Velcro autour du collier. de 3 à 5 $

Bottillons pour chiens Polar Trex, de Ruff Wear Durant l’hiver en ville, la glace, la neige et le calcium s’accumulent souvent entre tes coussinets, ce qui rend la marche inconfortable après un certain temps. Des bottillons pour chiens avec une bonne adhérence sont donc un bon investissement. Le hic, c’est que malgré plusieurs essais, ma propension à la vitesse et aux changements rapides de direction sont venus à bout de tous les modèles... sauf les Polar Trex, de Ruff Wear. Enfin presque : après les avoir testés, je crois que j’aurais dû choisir une pointure plus petite pour qu’elles tiennent encore mieux en place. Si me convaincre de mettre des bottes est un défi en soi, l’idée de revenir d’une sortie à l’extérieur les pattes au sec a tout pour me plaire, surtout avec les semelles très adhérentes d’un bottillon doublement attaché par un velcro et une fermeture éclair.

100 $ avec pochette de rangement ; possibilité d’acheter le bottillon à l’unité | ruffwear.com

INCROYABLES RÉCITS DE SURVIE DANS LE BUSH DE L’ALASKA !

VIVRE SOUS ZÉRO NOUVEAUTÉ Mardi 20h, dimanche 22h

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