Janvier 2013 / Espaces

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DESTINATION POUDREUSE • MEILLEURS SOUS-BOIS DU QUÉBEC • 3 SORTIES EN HORS-PISTE • LES MONTAGNES CÉLESTES DU KIRGHIZISTAN

TROUVEZ VOTRE LOPPET! SCOUTISME : L’ÉCOLE DU PLEIN AIR 5 RÉSOLUTIONS POUR AMÉLIORER VOTRE ALIMENTATION RIVIÈRE-DU-LOUP GRIMPER EN PLEIN CENTRE-VILLE!

20 MYTHES sur l’exercice physique ZONES D’ENTRAINEMENT Optimisez vos performances!

ÉQUIPEMENT

NOUVEAUX MANTEAUX POUR L’HIVER LES INDISPENSABLES

LE MÉDIA PLEIN AIR ET AVENTURE #1 AU QUÉBEC

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Sommaire JANVIER 2013

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L’idée semblait simple : pomper l’eau du bassin de rétention du barrage à proximité et l’acheminer dans des tuyaux sur plus de 240 mètres pour arroser la paroi. Mais en réalité, englacer artificiellement le centre-ville de Rivière-du-Loup constituait un énorme défi!

04 En ligne 06 Espace libre 08 Tous azimuts 14 Trouvez votre loppet!

DESTINATIONS 34 Le ski de sous-bois à son meilleur! 36 Arrière-pays : 3 sorties bien poudrées 38 Kirghizistan : skier les montagnes célestes 42 Art de vivre

16 Grimper en plein centre-ville! 18 Scoutisme : l’école du plein air CAHIER TONIK 20 mythes sur l’exercice physique Zones d’entrainement : optimisez vos performances! 5 défis pour cet hiver Course à pied : planifiez votre année 5 résolutions pour améliorer votre alimentation Alimentation adaptée pour performer par temps froid Triathlon : sports d’hiver en série

ÉQUIPEMENT 44 Nouveaux manteaux pour l’hiver 46 Les indispensables

©christianlevesque.com

20 21 24 26 28 29 30 32

48 Agenda de l’hiver 50 L’actualité en 140 mots ou moins

LA GRANDE FAMILLE SUBARU DÉVOILÉE

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Suivez-nous sur le réseau social par excellence pour avoir accès à du contenu exclusif, des concours et des invitations à des événements. Donnez votre avis sur divers sujets d’actualité ou sur le contenu du magazine… et encore plus! [facebook.com/espacespleinair]

SKI DE FOND : NOUVELLE GLISSE? Les incontournables pour le ski de fond n’attendent que vous! Pour la performance ultime ou pour le simple plaisir, vous trouverez tout ce que vous avez besoin pour bien skier cette saison. [recherche mot-clé : nouvelle glisse]

PETITES ANNONCES DU PLEIN AIR Notre section Petites annonces est l’endroit parfait pour vendre ou acheter votre équipement de plein air. Gratuit et simple à utiliser, vous y trouverez facilement une foule d’articles à bon prix. Ne tardez pas : les choses s’envolent rapidement! [espaces.ca/communaute/petites-annonces]

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La course n’a jamais été aussi facile et agréable… même dans notre climat hivernal! Voici six modèles parfaits pour continuer à courir même en pleine tempête de neige. [recherche mot-clé : course hivernale]

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///ESPACE LIBRE

La Sépaq sort des

SENTIERS BATTUS

la Sépaq dévoile ses nouveautés et commence à ouvrir son territoire pour offrir la possibilité de réaliser des expéditions dans son arrière-pays. Il y a quelques années, lors d’une réunion de l’équipe éditoriale de la revue Espaces et des dirigeants de la Société des établissements et des parcs du Québec, on sentait cette volonté d’ouvrir les terres publiques protégées à une frange plus aventurière de la clientèle de plein air. « C’est une clientèle que l’on a un peu oubliée depuis des années et on veut lui offrir un produit qui lui fera plaisir », fut à peu près le discours à l’époque. Depuis, on avait presque perdu espoir de voir de tels projets se concrétiser. Si la Sépaq nous appartient tous un petit peu, elle doit avant tout répondre à sa mission : protéger le territoire public en premier lieu, assurer l’accessibilité et le mettre en valeur en second. Donc avant d’ouvrir un territoire à la pratique d’activités, la société doit s’assurer que la nature peut le supporter ou encore que des espèces endémiques ne seront pas menacées par les nouveaux venus vêtus de manteaux en Gore-Tex. Il faut par conséquent dépêcher différents spécialistes sur le terrain pour glaner les informations nécessaires puis ensuite décider de la bonne marche à suivre. Bref, plusieurs milliers de dollars plus tard et de nombreuses réunions, voici que la Sépaq annonce ces bonnes nouvelles : → Ouverture d’un domaine de ski hors-piste de 100 hectares (1 km2) avec un dénivelé de 300 mètres sur la rive ouest de la rivière Jacques-Cartier. Idéal pour les adeptes de randonnée alpine, de télémark, de raquette et de surf des neiges. → Depuis le 15 décembre dernier, de nouveaux secteurs sont ouverts dans le parc national de la Gaspésie pour

s’aventurer un peu partout pendant une ou plusieurs journées. C’est encore timide quant on compare à ce qui se fait du côté américain, mais c’est tout de même une sacrée bonne nouvelle! Pour accéder à ce nouveau terrain de jeu, il faudra toutefois jouer selon les règles établies par la Sépaq. Il faut d’abord faire une demande officielle pour obtenir un permis d’accès qui prendra sept jours à obtenir. Ensuite, il faut payer les frais de 10 $/personne/nuit en plus de l’autorisation d’accès quotidien. Finalement, vous devrez être au minimum trois personnes et maximum huit. J’oubliais : vous ne pourrez pas rester plus de huit nuits dans les limites du parc. Timide, que je disais! Néanmoins, j’ai déjà hâte de planifier mes visites dans ces nouveaux secteurs. Si on peut obtenir un peu plus de liberté dans nos magnifiques parcs nationaux, il n’y a aucune raison de ne pas en profiter dès cet hiver! Christian Lévesque, rédacteur en chef @chrislevesque ************************************ ERRATUM Dans notre édition de novembre 2012, vous avez été nombreux à nous mentionner que la photo en page 70 était celle d’un hérisson et non d’un porc-épic. Merci à tous ceux qui nous l’ont souligné. On est heureux de constater que vous avez à cœur autant que nous la nature du Québec!

Dominic Boucher, le Directeur du Centre d’avalanche de la Haute-Gaspésie, profite de la magnifique poudreuse en ski hors piste dans le secteur des Mines Madeleine dans les Chic-Chocs en Gaspésie (juste en dehors du Parc national de la Gaspésie, mais dans la Réserve faunique des Chic-Chocs qui est aussi gérée par la Sépaq).

Janvier 2013 :: Vol 18 :: No 3 ÉDITEUR : Stéphane Corbeil (scorbeil@espaces.ca) RÉDACTEUR EN CHEF : Christian Lévesque (clevesque@espaces.ca) JOURNALISTE : Antoine Stab (astab@espaces.ca) COLLABORATEURS : Véronique Champagne, Jean-Yves Cloutier, Evelyne Deblock,

Michel Gauthier, André Laroche, Mélanie Mantha, Yvan Martineau, Sarah-Émilie Nault, Evans Parent, Guillaume Roy, Frédérique Sauvée, Jimmy Sévigny.

PHOTO DE LA PAGE COUVERTURE : Caroline Gleich dévale la magnifique neige poudreuse à Alta, en Utah aux États-Unis. © Scott Markewitz / Aurora Photos PUBLICITÉ :

Jean-François Vadeboncoeur, Directeur des ventes jfvadeboncoeur@espaces.ca / 514 277-3477, poste 27 Jonathan Marcotte, Responsable de comptes jmarcotte@espaces.ca / 514 277-3477, poste 26 Michel Desforges, Responsable de comptes mdesforges@espaces.ca / 514 277-3477, poste 29 Joanne Bond, Adjointe aux ventes et distribution jbond@espaces.ca / 514 277-3477, poste 30

ABONNEMENT

Marilyne Bernier, mbernier@espaces.ca / 514-277-3477, poste 21

ABONNEMENT / TARIFICATION (LIVRAISON À DOMICILE) :

1 an / 6 numéros : 18$ • 2 ans / 12 numéros : 32$ (taxes, manutention et frais d’envois inclus). Libeller le chèque ou mandat-poste au nom de « Revue Espaces » à l’adresse indiquée ci-dessous.

DESIGN : Sève création www.seve.ca REVUE ESPACES

RÉVISION : Hélène Paraire

911, rue Jean-Talon Est, bureau 205 Montréal (Qué) CANADA H2R 1V5 info@espaces.ca www.espaces.ca

Tirage : 70 000 exemplaires distribués là où sont les amateurs de plein air. La revue ESPACES est la publication plein air ayant le plus grand tirage au Québec. La revue ESPACES est publiée six fois par année par Groupe Espaces, une division des Éditions Gesca.

PROPOSITIONS D’ARTICLES. ESPACES accueille avec plaisir et attention toute proposition d’articles et de photographies. Communiquez avec le rédacteur en chef pour en discuter. Le matériel non sollicité sera retourné si accompagné d’une enveloppe affranchie. ESPACES n’est pas responsable des textes, photographies ou autre matériel envoyés à son attention. Si vous ne conservez pas la revue ESPACES pour vos archives personnelles, veuillez vous assurer de la transmettre à un ami ou de la recycler. Les opinions exprimées sont celles des auteurs et ne sont pas nécessairement partagées par l’éditeur. Certaines activités présentées dans ESPACES comportent des risques importants de blessures pour ceux et celles qui les pratiquent. ESPACES et ses journalistes, collaborateurs, photographes et les autres membres de l’équipe ne recommandent pas la pratique de ces activités aux personnes qui n’en maîtrisent pas les techniques et habiletés requises. ESPACES n’est pas responsable des informations contenues dans les publicités. Toute reproduction du matériel publié dans ESPACES est interdite sans l’autorisation de l’éditeur. La forme masculine utilisée dans cette publication désigne aussi bien les femmes que les hommes. Dépôt légal Bibliothèque nationale du Québec 2013. Dépôt légal Bibliothèque nationale du Canada 2013.

© christianlevesque.com

Enfin! On l’attendait depuis longtemps. Voilà que



TOUS AZIMUTS

PAR ANDRÉ LAROCHE

Hergé a écrit son Tintin au Tibet cinq ans après l’exploit d’Edmund Hillary. Du coup, il a mieux popularisé la haute montagne que n’importe quel livre sur la conquête de l’Everest. Par son essence, la bande dessinée transcende le simple récit pour illustrer l’ampleur des émotions de l’aventure. Voici cinq titres à apporter sur votre ile déserte! L’invention du vide

Nicolas Debon, Dargaud, 29,95 $ L’écrivain Albert Frederick Mummery a vécu la fin de l’âge d’or de l’alpinisme à Chamonix dans les années 1890. Il a ouvert quelques voies en apparence impossibles. Mais c’est son talent à décrire le vertige et toute la beauté du vide qui a frappé l’imagination. Nicolas Debon se surpasse dans cet album tout en poésie graphique. Une douceur de vivre émane des planches. L’observation de la nature suffit au bonheur, disait Jean-Jacques Rousseau.

Endurance

Pascal Bertho et Marc-Antoine Boidin, Delcourt, 29,95 $ L’histoire est bien connue. En retour d’un maigre salaire et le risque de ne jamais revenir de l’Antarctique, l’explorateur Ernest Shackleton offre la gloire dans une petite annonce placée dans un journal. Les aventuriers se bousculent à sa porte. Le voyage tourne au désastre. Leur navire brisé par les glaces, les marins entreprennent une dramatique odyssée. On tourne la dernière page avec la promesse de ne jamais céder au découragement.

Le sommet des dieux

Baku et Taniguichi, Kana, 159,95 $ Dans une brocante de Katmandou, un photographe croit reconnaitre l’appareil-photo de George Mallory, mort sur l’Everest en 1924. Il l’achète, mais se le fait aussitôt voler à l’hôtel. Pourquoi? Dans une enquête fabuleuse, on remonte la trace de grimpeurs d’exception qui donnent le vertige. Taniguichi dessine à la perfection l’univers de la montagne, à la fois son immensité et ses gens hors du commun. Avertissement : se faire offrir le premier des cinq tomes est un cadeau empoisonné. Vous ne pourrez vous empêcher de courir chez votre libraire pour acheter la suite!

Seul autour du monde

Alexandre Chenet et Renaud Garreta, Dargaud, 24,95 $ C’est la plus folle et la plus simple des régates : une poignée de skippers partent de France pour faire le tour du globe, en solitaire. Pendant une centaine de jours, ces aventuriers endurcis se retrouvent seuls face à leurs peurs, leurs fuites, leurs quêtes et leur recherche d’eux-mêmes. Des témoignages des vétérans du Vendée Globe, les bédéistes ont tiré un monologue empreint de courage, de doute et de lucidité. Rarement la mer aura paru si humaine.

L’aigle sans orteils

François Lax, Dupuis, 28,95 $ Dans les années 1900, un montagnard sans instruction et sans avenir se lie d’amitié avec un astronome fanatique du Tour de France. Trouvant sa destinée, il décide de devenir un coureur. Il s’y consacre corps et âme pour se tailler une place dans l’aristocratie sportive. Son ascension se heurtera à la Guerre mondiale. Le bédéiste François Lax allie ses deux passions : la montagne et le vélo. Il livre un bel hommage aux coureurs « à l’ancienne ». Mais au-delà de l’exploit sportif, il raconte une histoire touchante entre deux hommes que tout éloignait. 8

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LES ÉCHOS DU PLEIN AIR © SGiguère

PAR YVAN MARTINEAU

Elles font partie de mes plus beaux souvenirs d’activités plein air en hiver : les fins de semaine « Forfaits raquettes au flambeau » du parc national du MontMégantic, lesquels proposent un repas communautaire, de la raquette au flambeau et une soirée d’astronomie au fameux Astrolab. Marie-Georges Bélanger est l’une des personnes que tous les clients adorent. Détentrice d’une maitrise en philosophie, elle fait pourtant sa marque au service à la clientèle au Mont-Mégantic. « Mon amoureux et moi sommes passionnés par les étoiles et nous travaillons tous les deux ici. C’est dur à battre! Faut que je vous dise : nos enfants ont appris à compter de 10 à 0 plutôt que l’inverse à force de regarder les décollages des navettes spatiales! » « Les forfaits raquettes et flambeau constituent l’une de nos attractions principales, explique Marie-Georges, parce qu’on est dans une réserve de ciel étoilé, nos flambeaux brillent d’une vraie flamme et parce que la neige, on n’en manque pas. En fait, c’est bien connu, c’est ici que l’on fabrique la neige pour tout le Québec! Et

pour les enfants, sillonner des sentiers à la noirceur, c’est comme un réveillon de Noël. »

VENDRE DE LA BONNE HUMEUR

La compagnie Olympe constitue l’un des très beaux succès québécois, même si elle travaille dans l’ombre. Pourtant, elle fait affaire annuellement avec… 600 compagnies d’ici! Diplômé en éducation physique, Pierre Audet se spécialise en qualité de vie au travail. Il construit des gymnases et centres sportifs en entreprises, entre autres choses. Deux de ses derniers bijoux sont l’usine des Biscuits Leclerc et la Caisse de dépôt et placement du Québec. Il complétera d’ici un an un impressionnant complexe pour Desjardins. Rio Tinto Alcan, la SAAQ, la CSST et Domtar comptent aussi parmi ses clients. « Aménager des sites de mise en forme en milieu de travail, c’est un boulot gratifiant. Les clients sont souriants. En fait, on vend de la bonne humeur! » Jean-Robert Leclerc, des Biscuits Leclerc, nourrissait de grandes ambitions pour ses employés : « Il était important pour lui que ses installations sportives permettent la

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© Richard Rémy

« COMME UN RÉVEILLON DE NOËL »

pratique de plusieurs sports pour favoriser l’esprit d’équipe. Terrains de squash, volleyball, badminton et basketball font partie des aménagements de son centre d’activité physique », poursuit Pierre Audet. « Même les présidents d’entreprises qui ne pratiquent aucune activité s’empressent de faire visiter leurs installations récréatives lorsqu’ils reçoivent des visiteurs. Ils sont conscients des bénéfices que procure leur programme d’activité physique et de mieux-être sur le climat de travail, la productivité, la rétention du personnel et les couts reliés aux assurances collectives. » Pierre Audet prêche par l’exemple et utilise les centres qu’il a bâtis un peu partout au Québec lorsqu’il est en déplacement.

700

C’est le nombre de Montréalais qui, au clair de lune, chaque année un soir de février, envahissent le mont Royal pour la Célébration des Tuques bleues. À la magie des lanternes et personnages lumineux. Les gens d’affaires s’impliquent pour cette collecte de fonds des Amis de la montagne. Par exemple, Cyril Bendahan, de la Financière Manuvie, et Michel Leblanc, de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, seront coprésidents d’honneur cette année.

TOP 5 PLANÉTAIRE Ingénieur en aéronautique, Richard Rémy a pris la route des Pyrénées au lieu de faire le stage imposé dans son programme. Durant quatre mois, il a effectué de la randonnée pédestre où il a gravi un sommet de 3 500 mètres en souliers de tennis, jeans et coton ouaté. « Dans la descente, quand la météo s’est gâtée, j’ai compris que j’avais été insouciant, raconte-t-il. Mais durant ces quelques mois, j’ai aussi

découvert ma passion. » Ce qui l’a entrainé, au fil de ses aventures, à fonder l’agence Karavaniers, à laquelle il a ajouté depuis Détour Nature puis Sur la route. « La vie est une aventure, dit Richard Rémy. Il faut assouvir sa curiosité. Ne pas voyager dans sa vie, c’est comme se contenter de regarder le titre d’un bouquin, plutôt que de le lire. »

Voici son « Top 5 » des destinations : 1 Le Groenland « Le Groenland dans son ensemble, mais spécialement en kayak de mer! » 2 La chaine de l’Himalaya « Le Mustang et les environs du Manaslu sont très particuliers. » 3 L’Afrique « Faut voir le Serengetti durant la migration des gnous ou les gorilles de montagnes en Ouganda! » 4 Les montagnes Rwenzori « C’est la plus haute chaine de l’Afrique. Unique! » 5 Les grands parcs nationaux de l’Ouest américain « Pour les déserts, les canyons, les panoramas uniques au monde. »

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SENTIER INTERNATIONAL DES APPALACHES

UN GR BIENTÔT AU QUÉBEC?

PARCS QUÉBEC

© Pic de l’Aube, Parc national de la Gaspésie, Serge Ouellet

PAR ANTOINE STAB

GR : DEUX LETTRES SYNONYMES D’ESCAPADES PÉDESTRES SUR PLUSIEURS CENTAINES DE KILOMÈTRES. UN LABEL DE QUALITÉ DES SENTIERS EN EUROPE, MAIS QUI N’A PAS TRAVERSÉ L’ATLANTIQUE. DU MOINS PAS ENCORE! LE SENTIER INTERNATIONAL DES APPALACHES NÉGOCIE ACTIVEMENT POUR FAIRE HOMOLOGUER SA PARTIE QUÉBÉCOISE ET DEVENIR LE PREMIER SENTIER GR (SENTIER DE GRANDE RANDONNÉE) EN AMÉRIQUE. À LA TÊTE DU PROJET, ÉRIC CHOUINARD, DIRECTEUR DU SIA QUÉBEC ET VICE-PRÉSIDENT AMÉRIQUE. Comment est né le projet d’homologuer le sentier international des Appalaches en chemin de grande randonnée (GR)? Cela s’est fait en plusieurs étapes. Depuis 2006, le SIA a la volonté de créer des liens avec l’Europe, de développer une complicité entre acteurs de la randonnée pédestre mondiale. Il y a deux ans, j’ai rencontré deux marcheurs de la Fédération française de randonnée pédestre (FFRP) qui sont venus sur le sentier. J’en ai profité pour leur demander si, selon eux, le SIA pouvait répondre aux critères d’un GR. Ils m’ont répondu que c’était tout à fait possible. De là est née l’idée de l’homologation. Quels sont les critères pour être reconnu comme GR? Il faut présenter un dossier étoffé, mais c’est surtout une négociation et des discussions qui se font avec les membres de la FFRP. Deux techniciens se déplaceront au courant de l’année 2013 pour inspecter et juger notre sentier. Nous sommes confiants, car le cahier des charges n’est pas insurmontable : un sentier en continu, une thématique, des aménagements et hébergements répartis tout le long. Mais le SIA a de sérieux atouts, dont sa longueur (650 km) qui permet de traverser les sommets de la chaine des Appalaches. La communauté est active dans le développement et la préservation du sentier. Je pense qu’il pourra être inauguré en 2014. Que va apporter cette homologation? Au Québec, nous ne sommes qu’au début de l’histoire et de la culture de la randonnée pédestre, contrairement en France et ailleurs en Europe. Devenir un GR va nous permettre de développer et rentabiliser cette activité. C’est une stratégie marketing, on ne se le cache pas. On veut amener plus d’achalandage sur le sentier. C’est comme cela que l’on a présenté le projet aux gens de la Fédération : un projet de développement durable.

une ambiance sans Pareil! Le silence de la nature. vos traces dans la neige vierge. vos joues rougies par l’air vivifiant. La chaleur du poêle à bois au relais. vous vous sentez déjà là… ou presque! Préparez vos skis et vos raquettes, puis sortez dans un parc national cet hiver! après avoir bien dépensé votre énergie, refaites le plein en passant la nuit sur place, en chalet, en yourte, en camp rustique ou en refuge.

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Parc national du Mont-orford Pour TouT Trouver sous un même… Parc! 50 km de sentiers de ski de fond, dont 26 km pour le pas de patin 50 km de sentiers de raquette 5 km de sentiers de randonnée pédestre sur neige À seulement 2 minutes des pistes de ski alpin.

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TOUS AZIMUTS

QUÉBEC PLEIN AIR INC. PAR GUILLAUME ROY

prochaines années », dit Marc Tremblay. La philosophie de développement de produits de l’entreprise passe par la qualité, la durabilité et la polyvalence. Une fois le territoire québécois bien couvert, Chlorophylle souhaite implanter des boutiques dans l’Ouest canadien. Depuis maintenant 32 ans, la conception d’équipement de plein air se fait à son siège social de Chicoutimi. « Tous les produits sont développés au Québec et on investit davantage en recherche et développement. On veut faire évoluer nos gens et on investit dans nos ressources. » Même si la majorité des textiles proviennent d’Asie, 20 % sont canadiens : « On veut soutenir l’industrie d’ici, mais le cout de revient est plus bas en Asie ». Le nom de l’entreprise témoigne de son engagement envers le développement durable. Depuis plusieurs années Chlorophylle multiplie les engagements et les partenariats pour la promotion d’initiatives écologiques et sportives. L’entreprise participe à la campagne « Sauvons les baleines », elle commandite le grand défi Pierre Lavoie et la mission du voilier Sedna IV. Elle participe également au programme Carbone boréal de la chaire en développement durable de l’Université du Québec à Chicoutimi. « Ces actions font partie des valeurs des fondateurs de la compagnie qui fait en sorte que Chlorophylle est un bon citoyen corporatif », précise Marc Tremblay. [chlorophylle.net]

KOMBI : LE GÉANT DES GANTS

montréalaise est un héritage que l’on veut communiquer aux consommateurs », témoigne Patrick Ménard qui est fier de souligner que le siège social est à Montréal. Au total, 40 employés gravitent dans le centre décisionnel de l’entreprise dans le domaine

Fondé en 1911 sous le nom Gold Glove Works, Kombi mise sur l’innovation pour conquérir de nouvelles parts de marché. « Cette année, on innove en lançant une technologie de gants chauffants. Notre technologie nous permet d’offrir ce type de gants à un prix raisonnable de 200 $, alors que nos compétiteurs l’offraient à 400 $ ou plus l’an dernier », explique Patrick Ménard, directeur vente et marketing de Kombi. La batterie située à la hauteur du poignet fonctionne de 4 à 5 h et peut activer trois niveaux de chaleur. Kombi a également été dans les premiers fabricants à utiliser le Gore-Tex dès le début des années 70. L’entreprise montréalaise fabriquait des gants en cuir pour les travailleurs avant de devenir Kombi en 1962. À son 51e hiver, Kombi Sports est aujourd’hui la propriété de Mark et Ed Pascal. « Notre histoire

du design, de la vente et marketing, de l’approvisionnement, de l’entreposage et de la logistique. La production a été délocalisée en Asie dès le début des années 70 alors qu’un des propriétaires y habitait. Gants, mitaines, sous-vêtements thermaux et bas : Kombi est spécialisé dans les produits qui gardent ses clients bien au chaud. « Nous vendons nos produits en Europe, aux États-Unis et un peu partout sur la planète. Nous avons même commencé à vendre en Chine pour la première fois », explique Patrick Ménard. Les mitaines Kombi se détaillent entre 20 et 200 $ : « Nous offrons des produits de haute valeur, sans aller dans le bas de gamme ou les produits de luxe », ajoute Patrick Ménard. La compagnie sœur de Kombi, Perrin, produit quant à elle de gros volumes sous la marque Hot Paws. [kombisports.com]

Qui ne connait pas Kombi? Mais saviezvous que le géant Kombi est une compagnie québécoise? Chaque année, l’entreprise écoule entre deux et trois millions de paires de gants et mitaines partout sur la planète!

© Kombi

Chlorophylle fait partie du paysage du plein air au Québec. En misant sur le développement de nouvelles boutiques spécialisées, l’entreprise souhaite prendre plus de place sur les marchés et augmenter son chiffre d’affaires au Québec et ailleurs au pays. Chlorophylle emploie 125 personnes au Québec, dont 45 au siège social. « Nous avons besoin de main-d’œuvre spécialisée. Pour retenir nos employés, nous leur permettons de travailler en partie à distance de Québec ou de Montréal », explique Marc Tremblay, le président de Chlorophylle. En 2007, l’entreprise a pris un virage important : « Pour réduire notre dépendance face à notre réseau de clients, nous avons décidé de lancer notre réseau de boutique exclusif », raconte-t-il. On compte aujourd’hui 21 boutiques Chlorophylle au Québec et une à Ottawa. « Avant, nos clients achetaient seulement 20 % des collections que l’on développait. Notre réseau de boutiques nous permet une plus grande flexibilité dans le développement de produits. On peut évoluer plus vite », ajoute le président qui constate que 80 % des revenus de l’entreprise proviennent maintenant de son propre réseau. Après avoir suivi la tendance d’offre de produits de type lifestyle, Chlorophylle veut revenir aux sources et proposer plus de produits techniques et d’expédition. « Nous visons à augmenter notre chiffre d’affaires de 50 % au cours des cinq

© Chlorophylle

CHLOROPHYLLE PREND DE L’EXPANSION

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FERMETURE HIVERNALE du parc national Forillon PAR ANTOINE STAB

Fermetures que Parcs Canada a annoncées dans un communiqué à ses employés suite aux coupures du 30 avril 2012 :

© Paraskiflex

PARC NATIONAL FORILLON

PARASKIFLEX

Développer un cerf-volant de traction simple, efficace et sécuritaire que l’on peut apprendre à maitriser en 30 minutes, c’est le tour de force qu’ont réussi Luc Godbout et son collègue Raymond Potvin en lançant Paraskiflex en 2001. « On a voulu développer une technologie accessible à tous, que l’on pourrait enseigner en moins d’une journée. C’est si facile à apprendre qu’un enfant de 8 ans peut maitriser la voile en une demi-heure », témoigne Luc Godbout, président de l’entreprise qui emploie jusqu’à huit personnes pendant la saison forte. La technologie brevetée par Paraskiflex est complètement différente des cerfs-volants de kite à boudins ou à caissons sur le marché : « Une seule tige passe d’un bout à l’autre de la voile, ce qui fait que lorsque la voile tombe, elle reste au sol. Pour la redécoller, il suffit de tirer un peu sur la tige et ça part à nouveau. C’est une voile idéale pour faire des expéditions avec un traineau, car on est complètement

autonome », explique Luc Godbout. La voile plus près du skieur et la barre de conduite rattachée à la voile permettent d’être prêt à voler en moins de trois minutes. Une technologie si innovante qu’elle a même été copiée en Russie! Développé pour faire du ski sur la neige l’hiver, le modèle F 10-60, qui se détaille à 925 $ avec un harnais, est la voile la plus populaire de l’entreprise. Grâce aux trois modes d’exploitation de la voile (ouvert, semi-tempête et tempête), elle permet de skier dans des vents de 20 à 60 km/h. Un cours d’initiation de trois heures coute 115 $. Les voiles de Paraskiflex, conçues et fabriquées à Valleyfield, s’écoulent à environ 1 000 unités chaque année au Québec, en Ontario et dans le nord du Canada où le sport prend de l’ampleur grâce à des programmes d’initiations destinés aux jeunes Inuits. « Le chiffre d’affaires de l’entreprise est stable depuis trois ou quatre ans, mais on sent l’engouement pour le sport qui n’est pas encore très connu. Les gens ne savent pas que ça s’adresse à monsieur et madame tout le monde », dit Luc Godbout. [paraskiflex.com]

• Seul le camping Des-Rosiers sera en service pour la période allant de la fête de la Reine à la SaintJean-Baptiste et de la fête du Travail à l’Action de grâce. Son entretien sera assuré 5 jours par semaine. • L’offre de services hivernaux (sentiers de ski de fond, raquette) sera abandonnée. • L’offre des activités éducatives (groupes scolaires) sera abandonnée au printemps et à l’automne.

AUTRES

• Parcs Canada éliminera les dépenses consacrées à l’élaboration d’outils aux enseignants et aux programmes d’études provinciaux. • Parcs Canada concentre ses investissements sur les périodes pendant lesquelles les besoins sont les plus grands. • L’offre de services aux visiteurs de base (accueil, interprétation, camping) sera revue au Centre d’accueil et d’interprétation de Longue-Pointe-deMingan. La saison opérationnelle débutera plus tard. • Le cycle de planification de gestion de plusieurs lieux nationaux passera d’une fois aux cinq ans à une fois tous les dix ans. • Mise en place de visites autonomes dans certains lieux historiques nationaux.

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TROUVEZ VOTRE LOPPET!

Cet hiver, passez du fondeur amateur au compétiteur en participant à l’une des loppets du Québec. Une manière de se lancer un défi hivernal et de mesurer l’impact des efforts réalisés au cours de vos entrainements saisonniers.

Gatineau Loppet En pleine maturité, la loppet de calibre international de Gatineau ne cesse de lancer des défis aux concurrents. Cette année, pour célébrer sa 35e édition, l’équipe de course a modifié le tracé du 38 km et du 55 km en style classique afin de se rapprocher davantage des parcours de haut calibre proposés par ses homologues scandinaves. Résultat : un circuit linéaire qui part du lac Philippe jusqu’à l’École secondaire Mont Bleu en passant par les municipalités de la Pêche et de Chelsea. C’est une piste habituellement délaissée par les fondeurs de la région en raison de la logistique complexe pour la parcourir. La Gatineau Loppet, à grand renfort de navettes pour rejoindre la ligne de départ, rend ainsi le parcours accessible à ses concurrents. Avec, en moyenne, 2 500 participants provenant d’une vingtaine de pays différents, cette course faisant partie du circuit Worldloppet est largement plébiscitée par les fondeurs émérites ainsi que par la foule québécoise et ontarienne. Cette année, les raisons sont encore plus nombreuses d’y participer! À ne pas manquer : les sections qui grimpent jusqu’au belvédère Champlain et sa vue à couper le souffle sur les plaines alentours. Où dormir : pour un repos bien mérité après la course, réservez dès aujourd’hui un gîte ou un Bed&Breakfast dans le coquet village de Chelsea, en bordure du parc de la Gatineau! Quand : les 15, 16 et 17 février 2013 Quelles courses : style classique : 5 km, 20 km, 38 km et 55 km — Style libre : 10 km, 27 km et 51 km — Enfants : 2 km. Combien ça coute : entre 35 $ (5 km) et 130 $ (55 km classique), valable pour les inscriptions en ligne. Infos : gatineauloppet.com

Boréal Loppet de Forestville : la plus longue au Québec Plus qu’une simple course, la Boréal Loppet est devenue depuis une dizaine d’années une vraie tradition sportive sur la Côte-Nord. Fondé par plusieurs professeurs, l’événement a su se faire connaitre partout au Québec et génère une certaine fierté populaire dans la région de Forestville. La particularité de la course dans les dernières années était de proposer une épreuve de 100 km aux fondeurs aguerris. Mais, depuis l’année dernière, dû à des opérations forestières, elle a dû être remplacée par une non moins ardue boucle de 60 kilomètres. Celle-ci s’adresse à des participants confirmés, contrairement aux autres distances toutes accessibles, avec un parcours très accidenté et des montées vraiment impressionnantes. Tous les circuits ont l’avantage de sillonner les beaux décors de la Côte-Nord hivernale avec ses forêts et ses généreux reliefs. L’événement célèbre aussi le début de la relâche scolaire, c’est donc l’occasion de découvrir ce beau coin de pays tout en donnant une dimension compétitive à la saison. Où dormir : parce que les hébergements touristiques ne courent pas les rues dans cette région reculée, surtout en hiver, n’hésitez pas à appeler rapidement le Domaine des invités qui propose deux belles chambres de type B&B pour vous accueillir vous et votre famille… Quand : samedi 2 mars 2013 Quelles courses : 4 km, 7 km, 14 km, 27 km et 62 km. Combien ça coute : entre 25 $ (7 km) et 65 $ (60 km). Infos : borealloppet.ca

© Doug Berry

PAR FRÉDÉRIQUE SAUVÉE


Tour du mont Valin Course de fin de saison se déroulant chaque année le 3e samedi de mars, le Tour du mont Valin réserve ses derniers flocons aux amateurs de glisse nordique. Il faut dire que la neige tient généralement bien longtemps au royaume du Saguenay! Un ultime plaisir partagé chaque année par des centaines de fondeurs, saguenéens ou de beaucoup plus loin, qui parcourent le tour complet de la montagne en 38 ou 45 km (de 230 à 720 mètres d’altitude) ou sillonnent les sentiers au pied du mont Valin, autour du centre de service et d’interprétation de la Sépaq. Deux parcours de raquette (7 et 12 km) ont été ajoutés pour profiter autrement de l’événement. L’année passée, les meilleurs ont bouclé 45 km en 2h04 (libre) et 2h24 (classique) après avoir gravi et descendu des reliefs très exigeants. Une belle épreuve où l’on se régale autant du dénivelé que des points de vue!

SALOMON Equipe 8 Classic

Où dormir : passer une fin de semaine dans au mont Valin, c’est l’occasion de louer, en famille ou entre amis, l’un des innombrables chalets, situés autour du parc. Quand : samedi 16 mars 2013 Quelles courses : 12 km, 20 km, 38 km et 45 km en style libre ou classique. Combien ça coute : entre 34 $ (12 km) et 73 $ (38 ou 45 km). Infos : tourmontvalin.com/ski

DANS L’AIR DU TEMPS ! atmosphere.ca Revue Espaces • 3,92’’ X 9,75’’ • Non bleed

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GRIMPER en plein centre-ville! PAR CHRISTIAN LÉVESQUE

« Ça ne te tente pas de venir grimper notre nouvelle paroi d’escalade de glace artificielle en plein milieu du centre-ville? » Il n’en fallait pas plus pour que je place mes piolets et mes crampons dans le coffre de ma voiture… et que je conduise quatre heures depuis Montréal pour rejoindre le centre-ville de Rivière-du-Loup!

d’Algonquin Power, propriétaire de la centrale hydroélectrique et du barrage qui s’y trouve, était nécessaire pour puiser l’eau de la rivière du Loup et fournir un accès facile à l’énergie électrique pour le système de pompe. Ce qui fait que le site du parc des chutes de Rivière-du-Loup est maintenant unique au Québec!

Claude Duguay m’attendait depuis un moment déjà : « Pis, qu’est-ce que t’en penses? » « Pas mal! » que je réponds, mais dans ma tête je me dis plutôt : « Ma-la-de! » Depuis le stationnement, on aperçoit toute la paroi artificielle bâtie par une bande de bénévoles passionnés par l’escalade de glace et qui est située juste de l’autre côté de la rivière. Je suis tellement jaloux en regardant ce qu’ils ont créé de toutes pièces afin de partager et pratiquer leur passion! J’aimerais tellement avoir la même chose au centre-ville de Montréal! Enseignant en Techniques d’intervention en loisir au Cégep de Rivière-du-Loup depuis 1998, Claude Duguay a aussi reçu le titre de Guide de l’année en 2009 par Aventure Écotourisme Québec : « Viens, on va aller grimper un peu! »

Au bas des parois, on comprend mieux l’ampleur de la tâche nécessaire pour réaliser un site d’escalade artificiel. Le mur en glace est immense et bien solide. Les nombreuses voies sont invitantes et leurs grades permettent à tout le monde de s’y attaquer (en lead ou en moulinette). Ce qui rend l’aventure encore plus douillette, c’est la marche d’approche de seulement deux minutes depuis la voiture. Et ceux qui n’aiment pas casser de la glace peuvent quand même jouer les meneuses de claque en vous encourageant depuis le stationnement!

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Pour s’initier à l’escalade de glace cet hiver, prenez la direction de Rivière-du-Loup pour l’événement 12 heures de glace qui aura lieu le 2 février 2013. Encore plus http://grimpeenville.org

TOPO

Nombre de voies : 13 Hauteur : entre 35 et 55 mètres Difficulté : tous les niveaux (2 à 4+) Comment : moulinette ou lead Support : englacement artificiel Site : fédéré par la FQME Cout : gratuit pour les membres de la FQME, 10 $ pour les autres Où : centre-ville de Rivière-du-Loup Stationnement : gratuit, juste en face des cascades Marche d’approche : 2 minutes (pour vrai!) Accès : toutes les voies sont accessibles par le haut et le bas (selon le pont de glace)

© christianlevesque.com

L’idée semble simple : pomper l’eau du bassin de rétention du barrage à proximité et l’acheminer dans des tuyaux sur plus de 240 mètres pour arroser la paroi. Mais en réalité, englacer artificiellement une telle paroi constitue tout un défi à relever! Mathieu Lemieux, le passionné qui est derrière le projet et qui représente le comité Grimpe en Ville, m’explique qu’il a fallu plusieurs années avant d’arriver à un système qui fonctionne : « Les tuyaux gelaient tout le temps et la pompe aussi. Il a fallu qu’on investisse dans une pompe submersible et qu’on enterre les tuyaux pour que le tout finisse par marcher! » Le financement de tout cela a été rendu possible grâce à une entente entre la Fédération québécoise de la montagne et de l’escalade (FQME), la Ville de Rivière-du-Loup et le comité local Grimpe en ville associé au club régional Les Grimpeurs de l’Est. L’appui

« Viens, on va aller dans le bol tout au fond, près du barrage! » me lance Claude. Un rappel rapide depuis le haut nous permet de descendre pratiquement au pied du barrage. Nous sommes entourés de glace d’un bord, et de la chute qui coule à flot de l’autre. Le paysage est sublime et

l’endroit irréel. En fait, sans l’englaçage artificiel et les efforts de Mathieu et de sa gang, le mur glacé que nous nous apprêtons à gravir n’existerait tout simplement pas. Le soleil se couche tranquillement sur la ville et tout autour, les lumières s’allument. Je rêve : ici, on peut continuer à grimper jusqu’à 23 h à la lueur des réverbères de la ville! Vraiment trop magique ce site. Claude Duguay en a vu d’autres : il a notamment participé à la première traversée hivernale de la Terre de Baffin (en 1979) et fait partie de la première expédition québécoise à atteindre le sommet du Denali (en 1983), mais il n’est pas peu fier de ce que sa ville offre maintenant à tous les grimpeurs : « On peut amener des gens ici pour les initier facilement. Et ça, c’est carrément génial! » Après mes premiers coups de piolets sur ce monstre glacé, je ne pourrais pas être plus d’accord avec lui!


DE

DE LA TÊTE AUX PIEDS

LA

N

BAFFIN

ORM F A L E DÉCOULE

O I FO N C T

Au cours des dernières années, j’ai fait l’extraordinaire expérience de skier aux pôles Nord et Sud et de traverser en traîneau à chiens le parc national Auyuittuq sur l’île de Baffin. Grâce à cette expérience et avec l’aide de plusieurs guides polaires, nous avons élaboré une gamme complète de vêtements Baffin pouvant habiller de la tête aux pieds n’importe quel aventurier polaire.

Bien que vous ne planifiiez pas une aventure polaire extrême, soyez assuré que les vêtements polaires Baffin ont fait leurs preuves et qu’ils vous garderont au chaud lors d’une journée de ski, un week-end de camping d’hiver ou une randonnée avec le meilleur ami de l’homme. Nous demeurons engagés à maintenir notre position en tant que chef de file en matière de chaussures et de vêtements de plein air performants offrant qualité, confort et protection grâce à des essais sur le terrain et à l’innovation technique.

Paul Hubner de Baffin

© christianlevesque.com

www.BAFFIN.com


© Association des scouts du Canada

Scoutisme L’ÉCOLE DU PLEIN AIR

PAR ANTOINE STAB

Le scoutisme se targue d’être le plus grand mouvement de jeunesse au monde, avec plus de 28 millions membres, jeunes ou adultes, répartis dans 160 pays. Pourtant, c’est une organisation mal connue, réduite à quelques clichés tenaces, celui du jeune scout, habillé d’un short et d’une chemise kaki parsemée de badges cousus, d’un foulard noué autour du cou, coiffé d’un chapeau à larges bords, et qui n’a qu’une idée en tête : aider à faire les traverser les personnes âgées aux feux rouges. Aujourd’hui, qu’en est-il réellement du scoutisme? Domaine Richelieu, dans les Laurentides. L’une des bases de plein air des Scouts du Grand Montréal. Située à Saint-Adolphe-d’Howard, la base accueille, surtout pendant la saison estivale, plusieurs groupes de scouts des environs de Montréal, qui y viennent pratiquer les nombreuses activités de plein air possibles sur le site. La liste est longue : du canot et du kayak sur un lac dénué de véritables courants – idéal donc pour s’initier à ces embarcations dans un environnement sécuritaire –, de la baignade, de l’escalade sur parois naturelles d’une dizaine de mètres de haut, du tir à l’arc, de l’hébertisme, de la randonnée pédestre sur un sentier écologique, de la course d’orientation, des ateliers de constructions de radeaux et de cabanes, de l’astronomie par l’observation des étoiles... Un beau terrain de jeu boisé, proche des lacs, qui dispose de sept chalets, comme autant de sections indépendantes

Mais les scouts, c’est un mouvement qui ne se contente pas de vivre le plein air de manière sédentarisée. Il laisse la possibilité à ces jeunes de s’aventurer dans la nature sauvage, à la recherche de nouvelles sensations et aussi d’un peu d’eux-mêmes. Un groupe mixte de onze scouts de Sept-Îles, âgés de 14 et 18 ans, sont ainsi partis en expédition dans les monts Groulx, près du lac Manicouagan, dans la région de la Côte-Nord, après une formation spéciale (secourisme, lecture des cartes, utilisation de la boussole) et une préparation physique intense de quatre mois, à raison de trois fois par semaine. Accompagnés d’un ancien guide de la région, ils ont traversé en sept jours ce massif montagneux pour tirer profit de ce que pouvait offrir cette nature sauvage : chercher de l’eau potable et trouver de la nourriture. Une aventure extrême dont on sort forcément grandit, des souvenirs de

EN 2013, LES SCOUTS FÊTERONT LEURS 105 ANS D’EXISTENCE SUR LE SOL CANADIEN. pour chaque groupe scout, avec toutes les installations permettant de les accueillir au mieux : dortoir, cuisine, douches et salle de bains. Il est aussi possible de se la jouer plus rustique en choisissant la formule camping pour apprécier davantage la nature environnante et sa quiétude nocturne. Le camp est géré par une équipe d’animateurs, des jeunes entre 16 et 21 ans pour la plupart, eux aussi scouts et qui ont gravi les différents échelons du scoutisme, avant de devenir à leur tour des membres du personnel encadrant les plus jeunes dans la bonne marche et l’animation des divers ateliers. L’organisation permet ainsi à des jeunes de 16 à 25 ans de suivre des formations d’animateurs de scouts et de camps, théoriques et pratiques, pendant 38 heures, lesquelles constituent une première expérience forcément intéressante pour ceux qui se destinent plus tard à des métiers nécessitant de l’animation et de l’encadrement. 18

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paysages et de décors extraordinaires plein la tête, qui sortent de l’ordinaire, comme voir un panorama avec sept arcs-en-ciel en même temps, sans oublier l’observation de la faune! Mais c’est également des maux de dos, des ampoules et des piqûres de moustiques! Le mouvement scout va plus loin qu’une simple offre de loisir. « Le scoutisme a pour mission de contribuer à l’éducation des jeunes afin de participer à la construction d’un monde meilleur, peuplé de personnes épanouies, prêtes à jouer un rôle constructif dans la société », peut-on lire sur le site internet de l’organisation mondiale du scoutisme. Un peu idéaliste? Sûrement, mais revendiqué haut et fort, comme principe de base de l’organisation d’où découle toute une série de valeurs inculquées aux jeunes scouts : universalité, paix, ouverture et respect de l’environnement et de l’autre. Le scoutisme

est donc un mouvement d’éducation non formel, un peu à mi-chemin entre l’école et les parents, qui veut développer les aptitudes physiques, intellectuelles et sociales des jeunes qu’il a en charge. Une éducation qui passe par le respect de règles, englobées dans la « loi scoute », un code éthique qui constitue en quelque sorte l’idéal de vie et de comportement que tout et chacun doit suivre. Chaque branche d’âge a ainsi sa propre loi, qui correspond aux objectifs pédagogiques et aux compétences que doivent acquérir l’enfant ou l’adolescent. Par exemple, pour les Castors (7 à 8 ans), la loi veut que « le Castor joue avec et comme les autres ». Même corrélation entre loi et apprentissage pour les autres classes d’âges : les Louveteaux et les Exploratrices (9 à 11 ans), les Éclaireurs et les Intrépides (11 à 14 ans), les Pionniers (14 à 17 ans) et les Jeunes adultes (17 à 25 ans). À la différence de l’école, les jeunes participent à toutes les étapes de l’organisation des activités, même si leur degré d’implication varie en fonction des âges. « Plus ils avancent en âge, plus ils gagnent en responsabilités », explique Marie-Héléne Giguère, adjointe au commissaire national à l’Association des scouts du Canada. « Cela passe par la préparation complète, du début à la fin, que ce soit une activité ou un événement. Par exemple, un groupe de la Rive-Sud de Québec a décidé d’organiser un grand tournoi de volleyball qui réunit 400 scouts chaque année. Cela a demandé beaucoup de travail et de problèmes à résoudre : l’hébergement, la location des gymnases, les repas, la gestion du budget, l’animation et le site internet ». Le mot d’ordre est d’apprendre tout en s’amusant et en développant des compétences très diverses : le travail d’équipe, la débrouillardise et l’improvisation face aux imprévus, l’ouverture d’esprit, etc. « Pour qu’ils s’accomplissent pleinement comme futurs adultes et citoyens », résume MarieHélène Giguère. Preuve en est, deux jeunes scouts d’une vingtaine d’années se sont rendus, en juin dernier au Sommet de la Terre Rio+20, la conférence des Nations Unies sur le développement durable, à


En 2013, les scouts fêteront leurs 105 ans d’existence sur le sol canadien, un mouvement établi en 1908, un an après sa fondation par Lord Baden-Powel, un ancien général britannique. Le scoutisme est représenté au Canada par deux organisations. D’un côté, l’Association des scouts du Canada, mouvement francophone – avec ses bureaux situés à Montréal – qui compte 17 000 membres au Québec et qui bénéficie d’une grande autonomie de gestion, que ce soit pour fixer le budget annuel, le montant de la cotisation (en moyenne entre 70 et 200 $ annuellement) et leurs règlements. De l’autre, Scout Canada, plus anglophone avec au-dessus de 100 000 membres partout dans le pays avec un siège social basé à Ottawa. Une anomalie au regard des règles de la maison mère, qui ne reconnait habituellement qu’une seule organisation par pays. Y aurait-il un conflit fratricide sur fond de différence linguistique? Pas vraiment : les deux associations ont signé un protocole d’entente, leur permettant, notamment à travers un comité de coopération, de s’échanger des informations sur les programmes pédagogiques, d’agir de concert pour les questions internationales, de monter des projets en commun, comme ce fut le cas pour les collectes de fonds avec le groupe de distribution américain Sears. D’origine protestante, le scoutisme canadien s’est depuis affranchi de toutes obligations religieuses, pour devenir un mouvement laïque et multiconfessionnel, où toutes les religions sont acceptées et représentées. « Si le mouvement scout a une origine chrétienne, cet aspect historique est moins présent aujourd’hui, tout simplement parce qu’elle est moins présente dans la société québécoise », indique l’adjointe au chef de camp du domaine Richelieu, Wazabi (son nom scout). Il reste quelques références religieuses, comme pour les béné-

© Association des scouts du Canada

© Association des scouts du Canada

Rio de Janeiro, pour travailler et discuter autour de la thématique « Un monde meilleur ».

dicités, mais c’est plus de l’ordre de la tradition, comme une formule rituelle de politesse avant les repas. » Un mouvement qui, s’il s’est éloigné des considérations religieuses, a gardé au rang de ses traditions, ses rites de passage. Au même titre que l’école a ses examens, le scoutisme a aussi ses étapes, marquant l’évolution du jeune scout. Plusieurs rites rythment la progression du scout. Au premier rang : la promesse du scout, l’engagement que prend le jeune auprès des autres membres de respecter la loi scoute et ses valeurs. Moins répandu, car pas obligatoire et ne faisant pas partie du programme officiel de l’Association des scouts du Canada, le rituel de la totémisation est une sorte de baptême scout où le groupe va se réunir pour se donner un nom d’animal, d’un végétal ou d’un

élément de la nature, suivi d’une qualité qui représente le mieux le caractère du jeune. Oubliez les François, Marc ou Julie, dites plutôt bonjour à « Orignal modéré », « Rosée prévenante », « Renard fiable » ou « Lynx enjoué », en faisant le salut scout : main droite levée, l’index, le majeur et l’annulaire pointés vers le haut, le pouce sur l’auriculaire recourbé! Le scoutisme a beau vouloir faire sa révolution ou continuer son évolution, il y a des choses qui ne changent pas. Et c’est ce qui en fait tout son charme!

s coutsducanada.ca

QUÉBEC, CENTRE DU SCOUTISME MONDIAL EN 2013

Après la Suisse, le Mexique, Taïwan et le Kenya, l’Organisation mondiale du scoutisme a choisi le Canada comme pays hôte du quatorzième Moot Mondial. Un « Moot » est un rassemblement international des scouts, âgés de 18 à 25 ans. Cet événement se déroulera pour la première fois au Canada et réunira, du 8 au 18 août 2013, près de 5 000 jeunes venus du monde entier. Le centre névralgique des festivités sera situé sur une base scoute au Québec, le camp Awacamenj Mino (qui signifie « mieux que le mieux » en algonquin), à 75 kilomètres au nord d’Ottawa-Gatineau. Chaque participant devra choisir une thématique, une « route », dont découleront plusieurs activités en lien avec le thème choisi : la route Vie centrée autour de l’aide de son prochain, la route Écoresponsable basée sur le respect de l’environnement, la route Culture concentrée sur l’identité des peuples, et enfin la route Aventure dédiée au dépassement de soi, physique et psychologique. Une partie du programme se déroulera également dans les grands centres urbains de l’Est canadien : Montréal, Québec et Toronto, où les scouts pourront participer à des « chantiers », en prêtant main-forte aux organismes locaux. Une belle occasion pour les scouts canadiens de rencontrer et d’échanger avec leurs homologues étrangers.

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MYTHES SUR L’EXERCICE PHYSIQUE p.21 p.28

COURSE À PIED

planifiez votre année

ZONE p.24 D’ENTRAINEMENT

Optimisez vos performances

p.30 ADAPTEZ VOTRE ALIMENTATION

© Wojciech Gajda

TEMPS FROID

p.26 5 DÉFIS

POUR CET HIVER

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p.29 5 RÉSOLUTIONS

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SPORTS D’HIVER EN SÉRIE

Photos: © Maridav, © SelectStock, © iStockphoto

POUR PERFORMER PAR


20 FAUSSETÉS À PROPOS DE VOTRE

ENTRAÎNEMENT

PAR ANTOINE STAB

L’activité physique ne s’est jamais aussi bien portée au Québec, mais certaines croyances populaires sur l’entrainement sont tenaces. Il est temps de faire la lumière sur ces mythes!

MYTHE 1

MYTHE 2

« La forme, c’est inné »

« Il faut souffrir pour être beau »

La génétique possède une part importante dans la performance sportive : elle déterminera vos aptitudes dans un sport plutôt qu’un autre, mais ne touche pas du tout à votre forme physique. Que vous soyez simple amateur, un champion en devenir ou un athlète accompli, la « bonne forme » ne se décrète pas, elle s’apprend et se travaille.

S’il est normal de ressentir quelques raideurs après un entrainement, cela ne l’est pas durant votre exercice. La douleur n’est pas un indicateur de l’efficacité de votre activité physique. Au contraire : c’est le signe que vous la pratiquez mal ou que vous souffrez d’une blessure. Il est alors préférable de s’arrêter le temps que la douleur se dissipe.

MYTHE 3 « Je suis trop vieux pour m’entrainer » Statistique Canada rapportait en 2010 que 42 % des Québécois âgés de 65 ans et plus déclaraient pratiquer une activité physique. La pratique régulière d’une activité physique a des apports indéniables sur la santé à tous les âges : diminution des risques de maladies cardiovasculaires, de diabète, d’ostéoporose; diminution des risques de pertes de l’équilibre, de la force et de l’endurance, etc.

MYTHE 4 « Je veux perdre du ventre en faisant des abdos »

Photos: © Maridav, © SelectStock, © iStockphoto

© Wojciech Gajda

C’est l’une des croyances les plus tenaces et répandues sur l’activité physique. Il n’est (malheureusement) pas possible de perdre de la graisse en faisant des exercices localisés. Oubliez donc les publicités pour des appareils de fitness qui prétendent le contraire. Lors d’un effort physique, les graisses que va bruler le muscle en action sont acheminées par la circulation sanguine et proviennent de tout l’organisme. Ainsi, faire des abdominaux ne brulera pas la graisse de votre ventre. Courir vous fera perdre de la graisse de tout le corps, et pas seulement celles des jambes. Comme l’indique Martin Lussier et Pierre-Mary Toussaint, dans leur livre Mythes et réalités sur l’entrainement physique : « La meilleure façon d’obtenir une grande dépense énergétique en vue d’une perte de poids demeure les exercices cardiovasculaires. »

MYTHE 5 « S’entrainer permet de faire des abus alimentaires » S’entrainer, c’est bien. Mais manger n’importe quoi rendra votre séance physique inutile, car ce que vous aurez perdu d’un côté, vous le reprendrez de l’autre. Il est donc important de coupler votre entrainement avec une alimentation saine et équilibrée. Plus facile à dire qu’à faire, surtout dans nos sociétés de surabondance où les tentations gourmandes ne manquent pas. Mais comme l’explique le kinésiologue Alexandre Paré sur le site passeportsante.net : « L’humain est une excellente machine à stocker des calories, mais pas à les dépenser ».

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ÉTIREMENTS

MYTHE 6

MYTHE 7

« On ne boit jamais assez d’eau pendant l’effort »

« Il faut s’étirer avant l’entrainement » France Brunet, physiothérapeute en chef à la Clinique de médecine du sport des Carabins de l’Université de Montréal, revient sur ce mythe très ancré dans les mentalités des sportifs : « Si tu fais uniquement un étirement statique avant l’effort, tu vas étirer tellement ta fibre musculaire que tu risques de te blesser en provoquant des microdéchirures. Pour certains sports, comme la gymnastique ou le plongeon, où tu dois développer ta souplesse avant l’épreuve, tu peux combiner des étirements statiques et dynamiques dans ce cas-là. » L’idéal pour commencer votre session d’entrainement est de reproduire les mouvements du sport, d’abord de manière légère puis en accentuant progressivement l’intensité.

Principal constituant du corps humain, l’eau représente en moyenne 65 % de l’organisme d’un adulte, soit environ 45 litres pour une personne de 70 kg. Boire de l’eau pendant une activité physique est donc essentiel pour se prévenir de la déshydratation. Mais, à l’inverse, en boire trop peut s’avérer dangereux et provoquer une « hyponatrémie » : une concentration de sodium dans le sang trop faible. Cela intervient généralement sur des épreuves de très longue durée. Durant ce type d’épreuve, il est donc recommandé de boire, au maximum, entre 0,5 à 1 litre de liquide par heure.

MYTHE 8

MYTHE 9

« Ne jamais s’entrainer à jeun »

« Quelques minutes de cardio par semaine suffisent » L’activité physique régulière permet d’améliorer l’endurance cardiovasculaire. Mais pour que les effets de l’entrainement soient bénéfiques, il faut porter la fréquence cardiaque entre 60 % et 80 % de son maximum. Cela correspond en moyenne à une session de plus de trente minutes, trois fois par semaine. En cas d’activités moins intenses, comme la marche, il est nécessaire de soutenir l’effort, tous les jours.

MYTHE 10

MYTHE 11

« L’acide lactique est responsable de tous les maux »

« L’activité favorise l’apparition des varices »

Après votre activité physique, vous avez les jambes lourdes et êtes courbaturé : c'est probablement la faute à l’acide lactique... Eh bien non! Il est plutôt bénéfique pour la performance, puisqu’il permet au corps humain de produire rapidement de l’énergie. Les courbatures et les crampes apparaissent en cas d’activités physiques inhabituelles ou trop intenses, le corps ayant mal été préparé à encaisser l’effort. « Le moyen le plus efficace pour les prévenir est de ne jamais faire un exercice de longue durée ou d’une grande intensité sans s’y être préparé par une progression lente et bien dosée », conseille Guy Thibault dans son livre Entraînement cardio, sports d’endurance et performance. Preuve que le responsable, ce n’est pas l’acide lactique, mais bien vous!

« Suer est signe de mauvaise forme » La sudation est un phénomène physiologique qui permet de réguler la température de son corps, lors d’une augmentation de chaleur due à l’activité physique. Elle touche toutes les personnes actives, du simple débutant au professionnel confirmé, quel que soit l’entrainement, s’il est suffisamment intense. Ainsi, suer n’est pas nécessairement un signe de mauvaise condition physique.

MYTHE 13

MYTHE 14

« Une fois en forme, j’arrête l’entrainement »

« Enceinte + entrainement = danger »

Ne rêvez pas! Rien n’est jamais acquis. Conserver une bonne condition physique ne s’arrête jamais, au risque de stagner puis régresser si vous laissez tomber les efforts. L’équation est donc simple : une fois que vous avez atteint une bonne forme, continuez sur votre lancée et exercez-vous deux à trois fois par semaine.

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Produire un effort physique stimule le système cardiovasculaire. Ainsi, en travaillant plus fort pour soutenir les besoins des muscles en oxygène, les veines et les artères vont renforcer leurs parois. Plus solides et plus souples, elles seront moins sujettes aux dilatations permanentes, que sont les varices.

MYTHE 12

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Certes, il existe des activités physiques contre-indiquées pour la femme enceinte (hockey sur glace, ski alpin, basket-ball, équitation), mais les études scientifiques ont montré que l’inactivité physique est aussi un facteur de risque pour la santé du bébé. Ainsi, lorsque la grossesse est sans complications, la femme doit suivre une activité physique adaptée, comprenant des exercices aérobiques et musculaires. Il suffit donc de faire le bon choix et de privilégier la marche rapide, vélo stationnaire, ski de fond ou encore la natation.

Photos : © iStockphoto

Une étude belge a mis à mal les recommandations des nutritionnistes qui déconseillent de s’entrainer « le ventre vide », car le corps utiliserait le tissu musculaire comme énergie plutôt que la graisse. Or, les chercheurs de l’Université de Louvain ont montré que le corps brulait davantage de tissus adipeux à jeun qu’après un repas. En cause, l’insuline, une hormone qui empêche le corps de bruler la graisse.


MYTHE 15

MYTHE 16

« Suer permet d’éliminer les toxines »

« Prendre des protéines après l’effort »

Si elle permet de contrôler la température corporelle à un niveau constant, la sudation n’est en rien un moyen d’éliminer des toxines. Une analyse scientifique menée en 1962 a déterminé les composants biochimiques de la sueur : elle est constituée d’eau (à 99 %) et de minéraux (les électrolytes). Les toxines et toutes les substances toxiques sont filtrées par le foie et les reins, aucunement par la sueur.

Ce mythe a encore de bons jours devant lui. Dans son livre How much Protein?, Brad Pillon indique que l’industrie des suppléments alimentaires prévoyait en 2011 des ventes à hauteur de six milliards de dollars pour les seules protéines. Pourtant, on la retrouve dans de nombreux aliments : la viande, la volaille, le lait, les céréales, les noix! La consommation de protéines doit dépendre du type d’entrainement que vous effectuez. Elle est recommandée à juste titre pour ceux qui pratiquent la musculation à haute intensité et pour ceux qui ont besoin de récupérer dans un temps très court. En revanche : « Cette consommation n’est pas nécessaire pour les gens qui suivent un programme de conditionnement physique général et peut même être nuisible si l’on désire perdre du poids », indique Martin Lussier et Pierre-Mary Toussaint. « L’ingestion de protéines favorise la croissance musculaire et le retour à l’état d’avant la dégradation causée par l’entrainement musculaire ».

« Améliorer sa performance avec des compléments alimentaires » Ce sont des produits qui coutent souvent cher. Privilégiez plutôt une alimentation équilibrée, avec des aliments sains et naturels qui vous fourniront tous les apports nécessaires pour votre séance d’entrainement : énergie, minéraux, vitamines et antioxydants.

MYTHE 18 « Arrêter de s’entrainer transforme le muscle en gras »

« L’entrainement fait empirer le rhume » Une étude menée par des chercheurs américains a prouvé que l’activité physique permet de réduire la fréquence et les symptômes du rhume. En tout, 1 002 personnes ont participé à l’étude et les résultats montrent que les signes du rhume (toux, éternuements, écoulement nasal) étaient moins élevés (entre 43 et 46 %) chez les personnes actives que celles inactives. En cause : l’activité physique permet de stimuler le système immunitaire, par une meilleure circulation des cellules de contrôle et de défenses contre les infections. Vous pouvez donc continuer à vous entrainer si vos symptômes restent légers.

MYTHE 20 « Plus on s’entraine, plus on est en forme » Si l’activité physique permet de diminuer les risques d’infection des voies respiratoires, notamment d’attraper un rhume ou la grippe, cela n’est vrai que pour un entrainement d’une durée et d’une intensité modérées. On s’expose davantage en cas d’efforts physiques intenses et prolongés, la réponse du système immunitaire en cas d’infection étant moins efficace. Pécher par excès peut aussi favoriser une démotivation, des blessures fréquentes, des pulsations cardiaques plus élevées au repos…

Photos : © iStockphoto

La diminution de la masse musculaire et l’augmentation du « gras » sont deux effets de l’arrêt de la pratique de l’activité physique, mais sont deux phénomènes indépendants. Le muscle que vous perdez ne se transforme pas en tissu adipeux.

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MYTHE 17

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ZONE D’ENTRAINEMENT

© Mads Abildgaard

Optimisez vos performances… et la perte de poids!

ZONES D’ENTRAINEMENT Sabrina est une professionnelle active dans la mi-vingtaine. Elle pratique la randonnée pédestre, suit des cours d’aérobie et s’adonne à l’escalade lorsque son horaire du temps le lui permet. Il y a un mois, son amie lui a proposé un nouveau défi auquel elle n’avait jamais pensé participer : s’inscrire à une course de type cross-country de dix kilomètres en montagne. Elle commença donc à s’entrainer et courut entre huit et dix kilomètres trois fois par semaine. À la fin de chaque entrainement, son

Comment mesurer efficacement mes zones d’entrainement? Vous avez quelques possibilités afin de connaitre les zones dans lesquelles vous vous entrainez. Premièrement, vous pouvez y aller au « ressenti ». Sachez que seuls les athlètes expérimentés sont en mesure de procéder de cette façon. Il y a également la possibilité de prendre votre pulsation cardiaque à l’aide de vos doigts, mais cette technique n’est pas vraiment commode quand vous vous entrainez en zone élevée. La troisième façon est, selon moi, la meilleure et la plus fiable : s’entrainer avec un cardiofréquencemètre. Il s’agit en fait d’une montre qui vous indique votre pulsation cardiaque. Certains modèles vous indiquent même automatiquement la zone d’entrainement dans laquelle vous vous situez. Si vous désirez acheter cet instrument d’entrainement, assurez-vous de bien magasiner, car les prix varient énormément.

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ZONE 1 ZONE 2

61-70 % FC MAX (endurance de base/ utilisation des graisses) Quand vous êtes dans cette zone, vous travaillez votre endurance de base, soit votre capacité à maintenir un effort de faible intensité sur une longue période de temps. En zone 2, il n’y a pratiquement aucune douleur musculaire à l’effort, la respiration est relativement bien maitrisée, mais il peut y avoir un léger essoufflement si vous tenez une conversation. De plus, dans un processus de perte de poids, cette zone est très intéressante, car le principal carburant utilisé est vos réserves de graisses corporelles. Finalement, c’est à partir de cette zone que votre corps commence à ressentir les bienfaits de l’entrainement aérobique.

ZONE 3

Ce sont des zones dans lesquelles vous devez varier l’intensité de votre effort. Ce que vous devez vous rappeler, c’est que plus vos zones d’entrainement sont basses, plus votre corps utilisera vos réserves de graisses corporelles à l’effort. À l’opposé, plus elles sont élevées et plus votre corps devra se tourner vers une énergie plus rapide : vos réserves de sucres (glycogène). Une personne qui a comme objectif de perdre du poids aura tout intérêt à maintenir un effort d’intensité modérée sur une longue période plutôt qu’un effort explosif sur une courte période de temps. Pareillement pour une personne qui débute dans l’optimisation de ses performances, il faut s’assurer d’être à l’écoute de son corps et de ne pas s’entrainer sur de trop longues périodes de temps en zones élevées, car son corps pourrait avoir de la difficulté à s’adapter et les risques de blessures et de surentrainement physique pourraient apparaitre plus rapidement.

50-60 % FC MAX (activité modérée) C’est la zone dans laquelle les athlètes se retrouvent rarement à l’effort et dans laquelle les gens sédentaires auraient tout avantage à se retrouver lorsqu’ils démarrent un programme de remise en forme. Il est possible de tenir le coup sur une très longue période de temps en Zone 1. Dans cette zone, vous ne ressentez aucune douleur à l’effort, vous n’êtes pas essoufflé et il sera facile de tenir une conversation.

71-80 % FC MAX (aérobie) C’est une zone payante! Lorsque vous la fréquentez, en plus d’apporter des bienfaits à votre cœur, votre système respiratoire en tire également des bénéfices. À cette intensité, votre temps d’entrainement et votre intensité générale baisseront après quelques semaines ou quelques mois d’entrainement. Exemple : si vous étiez habitué de courir cinq kilomètres en trente minutes, il y a fort à parier que vous courrez la même distance en moins de temps et en étant moins fatigué à la fin de votre entrainement. Lors de l’entrainement, les douleurs musculaires commencent à être présentes, la respiration est difficile, mais contrôlable et il sera difficile de maintenir une conversation.

ZONE 4

Théoriquement, vous ne devriez pas avoir une pulsation cardiaque plus élevée que ce chiffre, même lors d’un effort intense. À partir du chiffre obtenu, vous pourrez maintenant planifier votre entrainement en utilisant les zones d’entrainement.

temps de course était similaire, même si elle se promettait qu’elle allait terminer plus rapidement. Le jour de l’événement, et malgré le fait qu’elle ait donné tout ce qu’elle avait, elle n’a pas été en mesure d’améliorer son temps de course. Il était semblable à celui qu’elle obtenait lors de ses entrainements. Sabrina était vraiment heureuse d’avoir réussi cet exploit, mais elle était aussi convaincue qu’il ne lui serait jamais possible de courir plus vite. Mais c’est possible, s’agit de savoir comment.

Bien qu’il existe plusieurs façons de calculer le nombre de zones, généralement, on en dénombre cinq :

En théorie, nous avons tous une fréquence cardiaque maximale (FC MAX) qui se calcule comme suit :

220 – âge = Fréquence cardiaque maximal

PAR JIMMY SÉVIGNY

81-90 % FC MAX ( zone anaérobique) Pour tous ceux qui visent à garder la forme, vous n’aurez probablement jamais à flirter avec cette zone. Toutefois, pour tous ceux qui visent à optimiser leurs performances, bienvenue! C’est une zone qui entrainera votre corps à métaboliser efficacement l’acide lactique (déchets musculaires). De plus, la zone 4 vous permettra, après quelques semaines ou quelques mois d’entrainement, de fournir un plus grand effort sur une période de temps plus longue tout en maintenant une fréquence cardiaque plus basse. Lorsque vous êtes dans cette zone, vous ressentez de fortes douleurs musculaires, votre respiration est forte, elle devient de plus en plus dure à contrôler et il est très ardu de maintenir une conversation.


ZONE 5

© Mads Abildgaard

91-100 % FC MAX (effort maximum) Seules les personnes qui s’entrainent dans le but précis d’atteindre un certain niveau de performance et qui sont expérimentées devraient s’entrainer dans cette zone. À ce stade, vous êtes en dette d’oxygène, car vos muscles utilisent plus d’oxygène que votre corps peut en fournir. Les temps d’entrainement en zone 5 sont très courts et fréquemment espacés de longues périodes de repos actif (ex. : 15 secondes en zone 5 suivit de 3 minutes en zone 2). Dans cette zone, les douleurs musculaires deviennent très intenses, la respiration est très marquée souvent en mode « perte de contrôle » et il sera impossible de maintenir une conversation.

En fonction de votre condition physique et du sport que vous pratiquez, il faudra adapter ce programme. Voici néanmoins un exemple d’entrainement hebdomadaire pour une personne moyennement active (deux à trois heures d’entrainement par semaine) et qui désire optimiser ses performances. Voici donc un bloc de quatre entrainements pour une personne qui pratique un sport d’endurance.

Commencez avec un échauffement de 15 minutes en Z1/Z2. Effectuez 5 intervalles de 5 minutes. Pour chaque intervalle, maintenez votre fréquence cardiaque en Z2 pendant 3 minutes et augmentez en Z3 pendant 2 minutes. Poursuivez avec 5 accélérations d’une minute. Au départ de chaque accélération, commencez en Z1 puis accélérez jusqu’en Z3/Z4 pour les 10 à 15 dernières secondes. Terminez avec 10 à 15 minutes en Z1/Z2.

Commencez avec un échauffement de 15 minutes en Z1/Z2 Effectuez 10 intervalles de 5 minutes. Pour chaque intervalle, accélérez progressivement votre fréquence cardiaque comme suit : minute 1 à 3 = Z2, minute 4 = Z3, minute 5 = Z3/Z4) Terminez avec 10 minutes en Z1. Commencez avec un échauffement de 15 minutes en Z1/Z2 Poursuivez avec 2x cette combinaison : 10 minutes en Z2, 5 minutes en Z3, 1 à 2 minutes en Z4. Continuez avec 5 accélérations de 2 minutes chacune. Pour chaque accélération, commencez en Z1 et progressez en accélérant votre fréquence cardiaque le plus possible jusqu’au moment où votre période de 2 minutes est terminée. Terminez avec un retour au calme de 10 à 15 minutes en Z1/Z2. Je peux vous garantir que les zones d’entrainement sont la clé de la réussite pour toute personne qui désire optimiser ses performances, peu importe le sport qu’elle pratique. Il est vrai que le temps consacré à l’entrainement est important. Toutefois, si vous ne le planifiez pas correctement, vous risquez de ne pas obtenir les résultats convoités. Maintenant que vous savez comment procéder, qu’attendez-vous pour améliorer votre temps? Bon entrainement!

Jimmy Sévigny est chroniqueur télé, conférencier et entraineur personnel, B.A Sciences de l’activité physique. jimmysevigny.com

Effectuez un échauffement de 10 minutes en Z1/Z2. Poursuivez avec 50 minutes en Z2. Note : Cet entrainement vise à améliorer votre endurance de base (EDB).

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PAR FRÉDÉRIQUE SAUVÉE

Si vous suivez fidèlement nos éditions (comme c’est le cas de nombreux lecteurs), vous remarquerez que certains des défis proposés plus bas faisaient partie de nos « résolutions plein air 2012 » dans notre édition de janvier. Heureusement, il n’est pas trop tard pour les réaliser avant la fin de l’année! Voici quelques conseils à cette fin :

1 Se mettre à

l’escalade de glace L’escalade de roche vous comble de bonheur en été, mais vous tombez en dépression chaque hiver lorsque les parois deviennent impraticables? Il suffit d’un bon équipement et d’une petite initiation aux plaisirs de la glace. Plusieurs compagnies québécoises comme Chinook ou RockGyms offrent ce genre de sorties sur les parois hivernales, car l’escalade de glace demande tout de même la connaissance de techniques précises ainsi qu’un encadrement sécuritaire. Plusieurs sites enchanteurs sont accessibles pour la pratique comme la chute Montmorency ou le parc de la Gorge de Coaticook depuis quelques années. D’autres beaux endroits sont répartis un peu partout dans la province, à vous de les explorer cet hiver!

© Scott Cramer

5 défis pour cet hiver

© iStockphoto

146 autres modèles en magasin

2 Réaliser une

3 Essayer le

Vous vous vantez d’avoir grimpé telle ou telle montagne l’été dernier? Retentez l’expérience, mais en hiver! La donne change complètement que ce soit au niveau des paysages endormis sous la neige ou concernant la difficulté d’ascension avec raquettes, crampons ou skis aux pieds. Plusieurs sommets se prêtent plutôt bien à l’exercice : les Chics-Chocs sont évidemment le royaume de la poudreuse, mais d’autres belles ascensions peuvent être réalisées plus proche comme celle du mont Gosford, à la frontière américaine. Plus haut sommet au sud du Québec (1 193 mètres), il représente un beau défi de randonnée hivernale avec ses six heures d’ascension aller-retour (15 km). Et 40 km de sentiers balisés sillonnent le reste de la montagne. Pour ceux qui ne peuvent amais s’arrêter de marcher, même en hiver!

Imaginez-vous au cœur d’une cuisine fonctionnelle avec banquette, comptoir, espaces de rangement pour les aliments, le tout au coeur d’une forêt enneigée! C’est l’avantage que procure la neige une fois tassée et aménagée en cuisine de camping d’hiver… Bien évidemment, ce genre d’expédition ne s’improvise pas et nécessite au contraire un bon équipement (autant au niveau des vêtements que du sac de couchage et du réchaud), la connaissance des bases d’une alimentation riche en protéines ainsi qu’une bonne dose d’audace! Plusieurs beaux lieux sont idéaux pour s’aventurer au cœur de l’hiver : la pourvoirie du lac Beauport propose plusieurs tentes prospecteurs, le parc du Bic fait dormir en igloo et la plupart des Zec et des réserves fauniques laissent les campeurs planter leurs tentes dans la neige. Goûtez-y, vous allez succomber!

© Olga Danylenko

ascension hivernale

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camping d’hiver


4 Participer à une loppet

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© Scott Cramer

Loppet Boréal, Gatineau, Montmorency, Orford, le choix est si vaste et pourtant, vous n’avez jamais osé? Cet hiver sera l’occasion d’y remédier! Donnez-vous un objectif concret pour vous entrainer tout l’hiver. Établissez un programme pour toute la saison en fonction de la distance et du type d’épreuves auxquelles vous désirez participer. La loppet Subaru Orford propose plusieurs courtes distances (de 10 à 32 km en style libre ou patin) tandis que les autres offrent des distances allant jusqu’à 60 km. Endurance, robustesse et résistance vont être mises à contribution. Mais n’oubliez pas : seul compte le plaisir de participer!

BELOEIL - BROSSARD - BURLINGTON - ETOBICOKE - LAVAL - OSHAWA - OTTAWA - QUÉBEC - VAUGHAN

5 Participer à un

Vous aimez le ski de fond, la raquette et le ski de haute la nature… Et vous voulez mettre un peu de piment dans vos entrainements hivernaux cette année? Le raid d’hiver est fait pour vous! Parmi les plus beaux qui existent au Québec, on recommande le Trail des Neiges du mont Orford pour l’exigence de ses épreuves et le Raid Manicouagan pour son terrain de course au milieu de la forêt boréale. Les deux ont lieu en mars prochain et c’est le moment parfait pour commencer à s’y préparer dès maintenant. Au programme : 5 kilomètres de course sur neige, suivis de la même distance en raquette puis en télémark ou ski de haute route. Au total, c’est 15 km au compteur pour le Trail des Neiges et 25 km pour le plus petit des raids Manicouagan avec épreuve de vélo de montagne en supplément (50 km pour le Grand Raid). De superbes compétitions au cœur de l’hiver!

© iStockphoto

© Dan Bachman

raid d’aventure

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LA PAGE DU « COACH »

COURSE À PIED

planifiez votre année 1. FAITES LE BILAN DE 2012

C’est l’an dernier que vous avez préparé le terrain pour l’année qui commence! Une bonne planification repose sur une évaluation réaliste de votre niveau et non sur des projections inspirées de votre enthousiasme. Quels étaient vos objectifs en début d’année? Les avez-vous atteints? Si oui, dites-vous qu’il est souvent mieux de ne pas changer une formule gagnante! Sinon, savezvous pourquoi? Surentrainement ou entrainement inadéquat? Combien de fois avez-vous couru dans l’année? Quelle était la durée de vos entrainements (ou votre kilométrage)? À combien de compétitions avez-vous participé? Quels étaient vos chronos? Avez-vous pratiqué d’autres sports? Depuis combien de temps courez-vous? Autant de réponses qui seront les assises de votre planification annuelle.

2. VOS GRANDS OBJECTIFS À partir de ce bilan, énoncez deux objectifs pour l’année qui vient. En course à pied, on énonce habituellement nos objectifs en termes de : • courir une distance pour la première fois • améliorer son chrono • améliorer le rythme, la fréquence et le volume de son entrainement

3. SAISONS DE COMPÉTITION Au Québec, la saison de course à pied couvre huit mois, de mars à octobre. Je suggére aux coureurs de diviser cette période en deux saisons de compétitions de quatre mois et d’assigner à chacune de ces saisons, l’un de ces objectifs annuels. Tel coureur voudra améliorer son chrono sur 10 km au printemps et courir son premier demi-marathon à l’automne. Un autre visera à courir un premier 5 km au printemps et courir un 10 km à l’automne. Un coureur avancé pourrait améliorer son chrono sur 10 km au printemps puis chercher à se qualifier pour le marathon de Boston à l’automne.

4. OUVREZ VOTRE AGENDA! C’est le temps de choisir quel évènement de course à pied sera le fait saillant de chacune de vos saisons : un en mai-juin et l’autre en septembre-octobre. Vous trouverez sur Internet de nombreux sites spécialisés qui tiennent à jour le calendrier des courses sur route au Québec. Consultez-les et inscrivez ensuite en lettres d’or les dates de ces évènements majeurs de votre calendrier annuel. C’est à ces dates que vous allez mesurer l’atteinte de vos objectifs de la saison.

5. CHOISIR UN PROGRAMME Une fois vos objectifs annuels établis, il ne vous reste plus qu’à choisir un programme 28

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d’entrainement spécifique pour chacun de ces évènements. Des dizaines de programmes sont disponibles sur Internet. Je vous recommande les programmes d’entrainement offerts sur le site du Marathon de Montréal : ils couvrent les principales distances de compétitions : 5 km, 10 km, 21,1 km (demi-marathon) et le marathon. Chacun de ces programmes est décliné en 10 niveaux. Faites le bon choix en fonction de votre niveau d’entrainement et d’expérience. Si vous hésitez entre deux niveaux, optez toujours pour le niveau inférieur. Ces programmes sont composés d’un bloc de 8 semaines préparatoires à la distance (mise en forme) et d’un autre de 14 semaines d’entrainement spécifique. C’est en jouant avec ces blocs de semaines que vous composerez votre calendrier annuel. Ajustez votre année selon la date de la compétition principale que vous avez choisie. En faisant de même pour chaque saison, c’est au moins 28 semaines que vous aurez placées sur les 52 de l’année. Ajoutez encore, pour l’un de ces grands évènements, un programme de 8 semaines de mise en forme et vous voilà déjà avec 36 semaines d’entrainement inscrites à votre agenda. N’hésitez pas à faire preuve de souplesse dans la construction de votre calendrier. Il est rare que dans la vraie vie, les dates des épreuves coïncident parfaitement avec celles recommandées dans les programmes.

Pour conquérir de nouveaux sommets dans votre entrainement en 2013, un peu de planification s’impose. Il faut établir des objectifs réalistes et les inscrire dans un calendrier personnel de compétitions et d’entrainement. Suivez le guide! par Jean-Yves Cloutier, entraineur-conseil du Marathon de Montréal et Michel Gauthier, journaliste indépendant, coauteurs du livre Courir au bon rythme.

6. PRIORISER Tous les programmes d’entrainement recommandent de participer à des épreuves ou de faire des tests. Libre à vous de participer ou non à des épreuves ces jours-là. Il vous suffira de réaliser un test durant vos sorties. Mais si vous avez l’intention de participer à des compétitions en guise de tests, n’oubliez pas leur ordre de priorité et prenez-en bonne note sur votre calendrier. Priorité « A » pour la compétition principale. Priorité « B » pour les épreuves tests. Devriez-vous participer à plus de compétitions durant la saison? C’est à vous d’en décider. Chose certaine, ce seront des compétitions de priorité « C » que vous aborderez avec moins de sérieux que celles prévues au programme principal. Plusieurs coureurs font de 10 à 20 compétitions par année, mais il est peu productif de participer à davantage d’épreuves dans une année.

7. VISEZ LE GRAND SCHELEM Examinez la liste complète des compétitions auxquelles vous désirez participer. Assurezvous que vous serez inscrit à au moins une compétition sur chacune des distances habituelles de courses si c’est compatible avec vos objectifs, le marathon. Se composer ainsi un cocktail varié d’épreuves sur toutes les distances ajoutera un peu d’épices au menu et favorisera votre développement et votre progression.

8. ET LE RESTE DE L’ANNÉE?

Les quatre mois restants constituent la basse saison de votre année. Ils permettent d’intégrer à votre planification le repos annuel et les transitions entre les saisons. Le repos annuel fait partie de toute année bien planifiée de course à pied. On devrait lui consacrer une période de deux à six semaines, selon son niveau. Utilisez cette période pour faire prendre un repos complet et revenir progressivement à l’entrainement. Prenez aussi le temps de terminer en douceur une année bien chargée. En basse saison, contentez-vous de garder la forme ou d’insérer des blocs de préparation générale en vue des saisons de compétitions à venir. Et maintenant? Il faut courir! Avec régularité, mais surtout avec plaisir! Cela constitue le meilleur outil de motivation et de persévérance – deux clés du succès en course à pied. Le plan doit vous soutenir et non vous détruire! N’hésitez jamais à corriger la situation si vous vous sentez fatigué ou si le goût de vous entrainer s’estompe. Assurez-vous de respecter les rythmes d’entrainement suggérés, diminuez les distances, augmentez le temps de récupération, dormez plus, mangez mieux. Notez tout cela dans votre carnet. Retrouvez le sourire et la joie de courir! C’est la meilleure façon d’atteindre de nouveaux sommets!

DES PREMIÈRES FOULÉES AU MARATHON... UN CHEMINEMENT Sédentaires : Si votre forme physique laisse à désirer et qu’il y a longtemps que vous n’avez ni consulté un médecin ni participé à des activités physiques régulières, faites évaluer votre condition et obtenez le feu vert du médecin avant d’entreprendre votre entrainement.

AVANT DE ...

VOUS DEVEZ POUVOIR ...

EN SUIVANT CES RECOMMANDATIONS

PRÉVOYEZ ...

COURIR

faire 45 minutes de marche rapide.

3 fois par semaine

6 à 8 semaines

commencer un PROGRAMME D’ENTRAINEMENT

courir lentement pendant 20 minutes continues.

Insérez graduellement des minutes de course lente dans vos marches rapides jusqu’à pouvoir courir 20 minutes, 3 fois/semaine.

8 à 16 semaines

FAIRE DES INTERVALLES

compléter un programme d’entrainement de course à pied de 6 à 8 semaines ne comprenant pas d’intervalles.

Participez à une épreuve de 5 kilomètres à la fin de cette période.

6 à 8 semaines

courir un DEMI-MARATHON

compléter une saison de compétitions sur des distances de 2, 5 et 10 km.

Suivez un programme complet de 22 semaines d’entrainement – mise en forme (8 semaines) et spécifique à la distance (14 semaines)

1 an

courir (au moins un) demi-marathon

À la fin de la deuxième année d’entrainement continu, suivez un programme complet de 22 semaines d’entrainement – mise en forme (8 semaines) et spécifique à la distance (14 semaines)

1 an et demi à 2 ans.

courir un MARATHON


NUTRITION

5 RÉSOLUTIONS

Mélanie Mantha,

diététiste/nutritionniste, VIVAÏ experts en nutrition

POUR AMÉLIORER VOTRE ALIMENTATION Après une période des Fêtes soulignée d’excès, certains ont la fâcheuse habitude de vouloir commencer l’année du bon pied, en se fixant des objectifs irréalistes. L’alimentation devrait venir en tête des préoccupations lorsqu’on parle d’améliorer sa santé pour prévenir les maladies chroniques, garder un poids santé, augmenter ses performances, maintenir un bon niveau d’énergie et être bien dans sa peau.

1. VOIR PLUS LOIN

Le 1er janvier ne devrait pas être votre date de prédilection pour aborder tous les changements de l’année! Il est prouvé que les changements des habitudes de vie doivent se faire graduellement et prennent plusieurs mois avant d’être intégrés. Vos nouvelles résolutions ne devraient plus contenir les mots « éliminer », « couper » ou « restreindre ». Adoptez une approche plus positive. Votre premier objectif devrait être d’ajouter quelque chose à vos assiettes et non d’éliminer un aliment. Vous pouvez garnir la moitié de vos assiettes de légumes colorés (pour plus d’antioxydants), intégrer des produits laitiers faibles en gras à votre menu (pour plus de calcium et de vitamine D – et des os plus forts) et remplacer la plupart de vos produits céréaliers raffinés par des grains entiers (pour une bonne santé intestinale)! Vous pourriez aussi miser sur la consommation de poisson ou de légumineuses au moins deux fois par semaine (pour diminuer les gras saturés).

2. AMÉLIOREZ

VOTRE SYSTÈME IMMUNITAIRE Plusieurs études ont conclu que les probiotiques sont une bonne façon d’assurer un bon maintien du système immunitaire. Une étude publiée en 2011 dans l’International Journal of Sport Nutrition and Exercise Metabolism a démontré que l’ingestion régulière de 6,5 milliards de bactéries Lactobacillus casei par jour, une souche de probiotiques souvent présente dans les yogourts ou laits fermentés, est bénéfique dans la prévention des infections des voies respiratoires supérieures dans une cohorte athlètes. Leur entrainement a été moins affecté si une infection était présente et l’ingestion régulière du probiotique a aussi réduit le nombre de jours où les sujets ont souffert de symptômes gastro-intestinaux durant l’hiver. Plusieurs autres études récentes suggèrent que la consommation d’une combinaison de probiotiques et prébiotiques prévient non seulement les symptômes gastro-intestinaux, mais aussi l’incidence et la sévérité des infections respiratoires au cours de la saison hivernale.

3. CHANGEZ VOTRE ROUTINE

Vous savez probablement que manger lentement, ne pas se forcer à terminer son assiette et manger à la table vous permettra de vous reconnecter avec vos signaux internes et de

mieux gérer votre appétit. D’autres ingrédients sont parfois nécessaires pour arriver à bien écouter ses signaux. Par exemple, l’utilisation de vaisselle et d’ustensiles plus petits vous aidera à consommer jusqu’à 30 % moins de kilocalories dans votre journée. Gardez donc vos belles grandes assiettes carrées pour vos réceptions et sortez les assiettes à entrées pour le quotidien. Le visuel joue beaucoup sur notre perception : la petite assiette remplie vous rassasiera bien plus que la même quantité d’aliments placée au milieu de votre grande assiette! Même chose si vous dégustez votre portion de crème glacée dans un petit bol avec une cuillère à thé plutôt que dans un bol à soupe avec une cuillère à table. Et au restaurant, si vous avez encore faim, partagez donc le dessert avec vos êtres chers!

4. RÉCUPÉREZ  ET  DÉTENDEZ -VOUS

Êtes-vous de ceux qui bougent énormément, mais qui négligent leur alimentation? Plusieurs reviennent de longs entrainements et laisse tomber la collation post-exercice, soit par fatigue, par manque d’appétit ou dans le but de perdre du poids. N’oubliez pas de récupérer pour éviter de vous épuiser! Les aliments consommés suite à une activité physique vous permettent de limiter les courbatures dans les jours qui suivent, d’améliorer votre force et votre endurance à l’épreuve suivante, de favoriser une bonne synthèse du glycogène dans les muscles et le foie, de réparer les fibres musculaires et de réduire les rages de sucre et la consommation de malbouffe plus tard. Suite à une période d’activité physique intense de plus de 60 minutes, il vous suffit de consommer une collation contenant 10 à 20 g de protéines et 1g de glucides par kg de poids corporel dans les 30 minutes suivant l’exercice. Pour quelqu’un de 65 kg, cela équivaut à une portion de 175 g de yogourt grec à la vanille + 2 tasses de petits fruits + 1 barre tendre ou bien 2 tasses de lait au chocolat + 1/2 banane. Et n’optez surtout pas pour le chocolat chaud à base d’eau! Évidemment que votre repas suivant devrait être plus petit qu’à l’habitude pour compenser cette grosse collation post-exercice, tout dépendant de l’intensité et la durée de votre activité de la journée!

sécrétion de leptine (une hormone qui coupe la faim), augmenterait la sécrétion de ghréline (une hormone qui augmente l’appétit), tout en provoquant une faible hypoglycémie qui risque d’entrainer des fringales. Le stress peut aussi nous porter à grignoter et augmente la sécrétion de cortisol (qui ouvre l’appétit). La durée idéale de sommeil est celle qui nous permet de nous sentir reposés et d’occuper notre journée sans la moindre fatigue. Certaines épices et divers aliments stimulent l’organisme : le poivre, le curry, le gingembre, le piment, la caféine et l’alcool en sont quelques exemples. Si vous avez de la difficulté à dormir, limitez ces aliments et évitez de manger des repas copieux très gras, épicés, arrosés ou sucrés tard dans la soirée. Vous demanderez alors moins d’efforts à votre système digestif pendant la nuit!

5. PAS D’INTERDITS

Si votre objectif premier est la perte de poids: abolissez les régimes sévères! Les solutions miracles n’existent pas. Les méthodes de perte de poids rapide ne sont pas adaptées à notre réalité, surtout pas celle des gens actifs. Si elles fonctionnent pendant une courte période, elles engendrent rapidement une sensation de privation et une faim omniprésente. Le résultat est simple : le régime est abandonné, le poids

est repris (souvent en plus grande proportion) et la frustration nous gagne. Cet « effet yoyo » a pour conséquence de nous déconnecter de nos signaux corporels, de tendre à faire diminuer le métabolisme de base et de perdre le plaisir de manger qui devient, au contraire, un acte mécanisé. On est tous nés avec des signaux de faim et de satiété, mais l’environnement dans lequel on vit nous mène à une surabondance de nourriture, où il devient difficile de manger pour la bonne raison : la faim! Au fur et à mesure que l’on consomme des aliments, la faim est remplacée par une sensation de rassasiement, qui nous avise que l’on peut arrêter… mais il faut l’écouter! Lorsqu’on évite les interdits et qu’on mange des aliments qui nous font plaisir, on tire une plus grande satisfaction de notre repas et on aura moins tendance à vouloir « grignoter » pour se satisfaire par la suite. La morale : avoir une alimentation équilibrée qui contient quelques gâteries qui nous font plaisir et qui nous évitent de tomber dans la frustration et la privation. Le lait au chocolat consommé après un bon exercice est un exemple de petit plaisir pour certains ou encore la fondue au fromage, le verre de vin rouge, le morceau de chocolat noir un samedi soir après une longue de journée de ski alpin.

De plus, des recherches ont révélé que le manque de sommeil et le stress seraient associés à une augmentation du risque de surpoids. Les chercheurs parlent d’une combinaison de facteurs : le manque de sommeil réduirait la espaces.ca janvier 2013

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NUTRITION

PERFORMER PAR TEMPS FROID ALIMENTATION ADAPTÉE Afin d’éviter que le froid siphonne votre chaleur et glace vos ardeurs, sachez que le froid implique des besoins nutritionnels différents d’une activité sportive pratiquée par temps chaud. Le froid contribue à réduire la faim et la soif, sans compter l’environnement qui peut limiter l’accès à de la nourriture et des liquides. L’alimentation ne résoudra pas tous les maux encourus par un environnement frisquet, mais le fait de manger aidera à maintenir votre température corporelle et améliorer votre tolérance au froid. D’abord, lors d’un exercice effectué par temps froid, la déshydratation rendra difficile le maintien d’une température corporelle adéquate et favorisera une fatigue prématurée. D’une part, l’air froid est moins humide, notamment à de hautes altitudes. En conséquence, le corps subit une perte importante de liquide via les voies respiratoires, afin que l’air froid et sec qui y pénètre soit correctement humidifié et réchauffé à la température du corps. Ceci peut être à l’origine d’une perte d’eau d’au moins un litre par jour! D’autre part, le froid stimule les reins à produire un plus grand volume d’urine en raison d’une augmentation de la circulation sanguine vers le cerveau et les organes vitaux pour les garder au chaud. On se couvre souvent trop pour effectuer des activités hivernales et la chaleur produite par l’organisme augmente jusqu’à dépasser les pertes de chaleur, ce qui entraine l’émission de sueur. Une fois les vêtements trempés, le danger de gel augmente : les vêtements mouillés collent à la peau et l’évaporation de l’humidité absorbe la chaleur du corps plus vite que ne le fait l’air. Il est parfois difficile de boire suffisamment l’hiver, car la soif se fait moins sentir. Il faut toutefois éviter de manger de la neige parce qu’elle peut contenir des micro-organismes dangereux et contribuera à refroidir votre bouche. Essayez de boire régulièrement des boissons chaudes nutritives qui vont aider à vous réchauffer, comme de la soupe ou du chocolat chaud. L’alcool est à proscrire en toute circonstance : il donnera l’impression de réchauffement (car il favorise la dilatation des capillaires sanguins que l’on retrouve à la surface de la peau), mais cette vasodilatation apporte plus de sang chaud vers les parties exposées ce qui provoque le refroidissement d’une plus grande quantité de sang et une augmentation de la perte de chaleur. L’alcool inhibe aussi la douleur, ce qui peut être dangereux envers la personne qui ne réagira pas face au froid qui la menace. Enfin, l’alcool inhibe l’hormone antidiurétique (ADH) : on urine trop et trop souvent, ce qui entraine la déshydratation. Le risque d’hypothermie par temps froid n’est pas négligeable. Faire de l’exercice est un moyen efficace pour augmenter la température corporelle. Les muscles utilisent des glucides pour fonctionner et pour frissonner (pour se réchauffer), ce qui accroit la dépense énergétique et nous prédispose à la fatigue. Pour maintenir la glycémie, prévoyez un apport de 30 à 60 g de glucides par heure, idéalement sous forme de liquide pour favoriser aussi l’hydratation. C’est une erreur de penser que pour affronter et résister à de basses températures, il faut manger très gras. Certains animaux (ours, phoques, manchots) sont munis d’une bonne réserve de graisse comme protection au froid et comme source d’énergie lorsque la nourriture se fait rare. Les skieurs, randonneurs ou amateurs de sports d’hiver ne partagent pas ce mode de vie sauvage, extrême et aléatoire. Ils s’exposent plutôt à un effort 30

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© iStockphoto

PAR EVELYNE DEBLOCK

physique durant un laps de temps défini avec un équipement adapté. L’amateur de sport d’hiver n’a donc pas besoin d’être gras. Il doit plutôt être chaudement vêtu! Pour les alpinistes, la situation diffère un peu. La digestion des lipides s’accélère durant un exercice effectué par temps froid et ces derniers permettent de produire beaucoup de chaleur. Le gras permet alors de lutter contre le refroidissement et constitue une source d’énergie pour un effort physique de faible intensité et de longue durée. Considérant que le poids de l’équipement peut devenir une contrainte, les aliments choisis doivent fournir un maximum d’énergie avec un faible poids et les lipides sont un choix judicieux (9 kcal/g). Des noix, de la pâte d’amande, du fromage, du chocolat et de l’huile sont des sources de gras intéressantes. Plus on monte en altitude, plus on est exposé au froid et plus l’activité physique devient exigeante. Au-delà de 3500 mètres, le corps aura besoin d’une période d’adaptation. On subira des nausées, un manque d’appétit, des maux de tête, des troubles du sommeil et on perdra environ 1 kg par semaine. La digestion se fait plus difficile et on observe généralement plus de flatulences, de gonflements et de douleurs abdominales. Le transit intestinal étant au ralenti, des enzymes digestives consommées après le repas peuvent aider à mieux digérer. En haute altitude, le corps utilise davantage de glucides, car ils sont plus faciles à digérer et à métaboliser que les autres nutriments. Par contre, la densité énergétique des glucides (4 kcal/g) est plus faible que celle des lipides (9 kcal/g). Il faut doit donc manger davantage pour ne pas perdre de poids. Les besoins en calories augmentent : 60 % de glucides, 15 % de protéines

et 25 % de lipides. Privilégiez les glucides complexes, comme le gruau, le pain, les pâtes, le riz et les céréales. Un supplément de vitamine C peut être envisageable pour compenser les pertes dans les aliments précuits ou déshydratés, en plus d’être nécessaire pour combler les besoins engendrés par le stress et l’activité physique intense. Les vitamines du complexe B sont indispensables au métabolisme des glucides à l’effort et les vitamines A, D et E seront fort probablement déficientes de votre alimentation si vous êtes plusieurs jours à l’extérieur. Un supplément d’omega-3 peut aider à réduire l’inflammation engendrée par l’exercice répété et un supplément d’enzymes digestives consommé après le repas aidera à contrer les effets de l’altitude sur la digestion. Enfin, la chaleur produite par la digestion des protéines est beaucoup plus importante que la digestion des glucides ou des gras, ce qui peut faire une différence dans la tolérance au froid durant les heures suivant l’ingestion d’un apport en protéines. Un apport suffisant en protéines contribuera à maintenir votre masse musculaire et votre tolérance à l’effort lors de longs séjours par temps froid. De la viande, du poisson, du fromage, des noix ou des légumineuses vous réchaufferont davantage qu’un plat de pâtes ou de riz. N’oubliez pas que votre alimentation et votre tenue vestimentaire sont à surveiller pour profiter le plus longtemps possible de la température hivernale.

Evelyne Deblock, M.Sc. Dt.P. Nutritionniste du sport et coordonnatrice de la mclinique au midtown le sporting club sanctuaire (midtown.com)

8 ASTUCES POUR OPTIMISER VOS PERFORMANCES TOUT EN PRÉVENANT LA FATIGUE PHYSIQUE ET MENTALE Boire régulièrement des boissons chaudes et nutritives. Ajoutez simplement de l’eau chaude à des soupes déshydratées, ou à du cacao et du lait en poudre pour constituer un bon chocolat chaud. Évitez l’alcool qui n’aide par à lutter contre le froid et fait perdre encore plus de chaleur au niveau de la peau. Prenez un petit déjeuner riche en glucides et pauvre en graisses qui vous aidera à maintenir votre énergie jusqu’au diner. Un gruau préparé avec du lait, des fruits séchés et des noix en est un exemple idéal. Des repas légers qui contiennent des féculents et des protéines, comme un sandwich ou une soupe de légumineuses vous aideront à vous réchauffer et à maintenir votre niveau d’énergie durant la journée.

Grignotez régulièrement augmentera votre tolérance au froid. Mangez des collations riches en glucides, faciles à digérer, faciles à manipuler avec des gants et qui résistent au froid. Des craquelins et du fromage, des biscuits au beurre, des bretzels, des fruits secs, des pâtes de fruits séchés, des céréales sèches, des barres de céréales et des sandwiches au beurre de noix sont tous des exemples de bonnes collations. Si vous êtes sujet aux troubles digestifs, évitez le lait et les légumineuses. Optez plutôt pour une boisson de soya et des noix comme alternatives. Restez en mouvement le plus souvent possible afin de maintenir votre température corporelle. Prenez le temps de bien planifier et d’adapter votre alimentation selon l’activité proposée et en fonction de sa durée, de son intensité, de l’altitude et de l’environnement.


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SPORT D’HIVER

EN SÉRIE

© Pentathlon des neiges

SPORTS D’HIVER

Pratiquer un sport d’hiver, c’est bien. En pratiquer plusieurs, c’est encore mieux. Et les enchainer sans reprendre son souffle, c’est du gros fun!

PAR VÉRONIQUE CHAMPAGNE

Comme évènement avec enchainements sportifs, le Pentathlon des neiges n’a plus besoin de présentation : près de 4 000 cyclistes, coureurs, fondeurs, patineurs et raquetteurs ont participé à l’édition 2012 du plus grand évènement hivernal au Canada. Depuis peu, d’autres évènements de sports hivernaux enchainés prennent timidement leur place dans le calendrier des sportifs. Avec la confirmation récente qu’une première mondiale de triathlon d’hiver se déroulera à Québec en 2014, devinons qu’adeptes et organisateurs prendront en assurance. Le circuit mondial de triathlons hivernaux existe pourtant depuis 2003. Le sport créé par l’International Triathlon Union (ITU) combine course à pied, vélo de montagne et ski de fond dans des épreuves d’environ 90 minutes. Ses athlètes sont toutefois peu nombreux : on en compte à peine une centaine sur un circuit mondial. François Calletta, directeur général du Pentathlon des neiges ajoute : « Aucun Canadien n’a participé à une épreuve de triathlon hivernal dans les sept dernières années. » Le format développé par l’ITU n’a jamais décollé, rapporte Triathlon Québec. Et il est maintenant sur le point de mourir. « Leur triathlon d’hiver n’était pas un vrai sport d’hiver, puisque ses disciplines n’étaient tout simplement pas des sports d’hiver », diagnostique François Calletta. Le triathlon d’hiver reprend néanmoins vie sous une forme transformée qui comprend, cette foisci, trois « vrais » sports d’hiver : la course en 32

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raquette, sport dont les efforts de reconnaissance commencent à porter ses fruits, le patinage de vitesse sur glace et le ski de fond. C’est un dossier sur lequel François Calletta et son équipe planchaient depuis 2008. En 2012, l’ITU a officiellement approuvé la formule du nouveau triathlon d’hiver, qu’elle souhaite amener aux Jeux olympiques! Triathlon Québec voit d’un bon œil cette nouvelle discipline : « C’est un format plus intéressant pour les pays nordiques. Enlever le vélo de montagne facilite aussi la participation, la rend plus abordable », explique Sébastien Gilbert-Corlay, directeur technique et communications de Triathlon Québec. L’année 2013 servira à faire connaitre le sport auprès des participants potentiels, au pays et à l’international, à rencontrer les différentes fédérations impliquées (raquettes, ski de fond, patinage de vitesse et de triathlon) pour l’établissement de règlements et à organiser un évènement monstre pour la première. Une conférence de presse prévue au début de l’année 2013 présentera officiellement l’épreuve.

Les autres triathlons d’hiver

En 2013, les skieurs, patineurs, coureurs, triathlètes et autres sportifs intéressés peuvent quant à eux choisir parmi quelques évènements pour tâter le terrain. Pour l’instant, l’offre la plus répandue au Québec enchaine course à pied hivernale, ski de fond et course en raquette. Pour les organisateurs, il s’agit d’une formule plus simple à mettre en place, puisqu’elle ne dépend pas

de la présence d’un lac ou d’une patinoire. Le fait qu’il y ait deux disciplines de course avantage les coureurs, ce qui facilite leur transition à ces évènements hivernaux et augmente du coup le bassin d’intéressés potentiels.

S’y préparer

Le Triathlon Bal de Neige à Ottawa et le Triathlon d’hiver de Saint-Justice, deux évènements populaires dans leur région, organisent plutôt une épreuve qui comprend patin, ski de fond et course à pied.

« En triathlon d’hiver ou d’été, ou en pentathlon, ce qui est important, c’est l’enchainement des sports. Chaque sport accumule la fatigue du précédent », explique Charles Perreault, triathlète accompli, nouvel entraineur du club de triathlon du Rouge et Or et deux fois champion du Pentathlon des neiges longue distance-élite.

Le Pentathlon des neiges, vétéran sur le circuit, a choisi de lancer ses départs avec l’épreuve de vélo, puis celle de course à pied, de patin, de ski de fond et de raquette. Cette créativité bien québécoise dans l’organisation des évènements est d’ailleurs encouragée par Triathlon Québec, selon son directeur technique : « On donne notre appui à toute personne qui souhaite préparer un évènement de sports enchainés d’hiver. La saison de triathlon est courte au Québec, et on a les gens et le matériel pour offrir des services toute l’année. Alors, pourquoi ne pas contribuer au développement d’un réseau de sports enchainés d’hiver? Il faut vivre avec nos saisons! » La bannière X-Terra organise aussi quelques évènements de triathlon hivernal, pour l’instant à l’extérieur de la province. Le terrain, toujours hors des sentiers battus, dicte la formule. Dans tous les cas, du ski de fond, de la course en montagne, avec ou sans raquette, et du vélo de montagne font partie du programme.

Quelle que soit la déclinaison pour laquelle vous souhaitez vous entrainer, l’important, c’est de surtout la connaitre et de pratiquer vos sports en les situant bien dans le contexte de l’évènement.

Contrairement à sa version estivale lors de laquelle les jambes sont surtout mises à rude épreuve entre le vélo et la course, le triathlon hivernal – ou le pentathlon – n’offre aucun répit : tous ses sports exigent une forte dépense musculaire concentrée sur le bas du corps. Charles « Chuck » Perreault en rajoute: « Et c’est encore pire, parce qu’en plus, il y a les conditions climatiques : il fait froid, les muscles sont plus raides, et on est plus tendu et réactif à cause de la glace et des conditions changeantes. » Alors, comment s’en sort-on? « D’abord, c’est de développer des acquis et une bonne technique dans chaque sport de la discipline. Ensuite, c’est de s’entrainer en état de fatigue pour réussir à maintenir ses acquis avec la fatigue et les conditions difficiles », résume l’athlète.


© Pentathlon des neiges

À mettre sur votre liste - événement Pentathlon des neiges (vélo, course, ski de fond, patin, raquette) Dimanche 17 février 2013

Triathlon des neiges de Sorel (course, ski de fond et raquette) Janvier, date à confirmer

Triathlon hivernal Défi Mariverain (course, ski de fond, raquette) Dimanche 17 février 2013

Triathlon d’hiver de Sainte-Justine (patin, ski de fond et course en équipe) Vendredi 1er février 2013

Triathlon d’hiver Dessau (course, ski de fond, raquette) Samedi 23 février 2013

INFOS

Triathlon du Bal de Neige à Ottawa (patin, ski de fond et course) Samedi 2 février 2013

Triathlon nordique de Chibougamau (course, ski de fond, raquette) Samedi 16 mars 2013

Aussi, à surveiller : xterracanada.ca

On devine bien que si l’on ne sait pas skier, ce n’est naturellement pas dans le feu de l’action qu’on va l’apprendre. Mais, même si l’on sait skier, il est probable qu’après quelques kilomètres de course, nos jambes feindront d’avoir oublié. Il faut donc non seulement prévoir des séances d’entrainement individuelles dans chaque sport, mais aussi d’autres séances multiples où l’on suit le même agencement que celui de l’évènement. Bien que les pratiques d’enchainement spécifiques – les bons sports, dans le bon ordre – soient préférables, tout entrainement enchainé peut être bénéfique pour apprendre au corps à pousser et à conserver sa technique malgré l’état de fatigue. Quelques idées : courir après une randonnée en raquette, patiner après une sortie de ski de fond ou jogger après un cours de spinning. Une fois chaque sport maitrisé, avec des

jambes fraiches et des jambes mortes, il ne reste plus qu’à prendre les bonnes décisions le jour de l’évènement.

Rendez-vous à iskio.ca pour toute nouvelle confirmation d’évènements de triathlon hivernal. Pentathlon des neiges : pentathlondesneiges.com

CONSEILS-CLÉ DE « CHUCK » PERREAULT Vélo

Il faut rester conservateur et ne pas partir trop vite. Est-ce que c’est nécessaire de rouler dehors pour s’entrainer spécifiquement? L’athlète couronné deux fois champion du Pentathlon pense que ce serait une bonne chose. Il avoue toutefois que son propre kilométrage hivernal se résume aux 15 kilomètres du pentathlon… Il encourage néanmoins les plus coriaces! Vélo de montagne, vélo de route et vélo hybride sont en général tous acceptés sur les parcours, pour autant qu’ils soient chaussés de pneus à relief.

La formule

Quels conseils donnerait le triathlète et pentathlète à ceux qui souhaitent se lancer dans le nouveau format officiel de triathlon d’hiver? « Je n’ai pas encore bien étudié les enchainements. C’est certain que si je le fais, je vais m’entrainer spécifiquement », répond Charles Perreault.

Ski

Patin

Raquette

Course

À la cadence s’ajoutent prudence et fluidité. Les deux techniques, classiques et patin, sont acceptées sur le parcours, mais, selon « Chuck », 95 % des athlètes choisissent le pas de patin, qui est plus rapide. Si l’on ne maitrise pas sa technique, ce n’est toutefois pas une bonne idée de se lancer avec une base approximative sur des jambes fatiguées par les disciplines précédentes.

Très musculaire, la course en raquettes demande beaucoup d’énergie. Toute celle qui vous reste, en fait. Courage : l’épreuve achève, elle aussi! La cadence doit être conservée, malgré la lourdeur des jambes. Les raquettes de course auxquelles un soulier de course normal est déjà fixé comme les TSL permettent une course plus fluide et efficace.

La clé : une position de base avec le corps penché vers l’avant, la plus aérodynamique possible, qu’on soutient tout au long de l’épreuve. Pour y arriver : une région lombaire développée. L’utilisation de lames nordiques qui se fixent directement sur les bottines de ski de fond facilite une transition rapide. Lacer des patins peut en effet vous faire perdre plusieurs minutes… et beaucoup de patience!

Cadence, cadence, cadence. Il ne s’agit pas nécessairement de courir très vite, mais de faire tourner les jambes rapidement. En général, les crampons ne sont pas requis, mais l’analyse des conditions du parcours le matin même vous le confirmera. Les lacets élastiques vous épargneront de précieuses secondes, et quelques soupirs, lors de la transition.

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Le ski de sous-bois à son meilleur! © Massif du Sud

PAR FRÉDÉRIQUE SAUVÉE

MAssif Du Sud, Charlevoix LE NEZ QUI COMMENCE À GELER, JE REGARDE DEPUIS LA REMONTÉE MÉCANIQUE LE DÉCOR QUI CHANGE TRANQUILLEMENT. C’EST CELUI D’UNE STATION CLASSIQUE DU QUÉBEC, QUI PASSE DU STATIONNEMENT EN BAS DES PISTES À CELUI D’UNE FORÊT PARESSEUSEMENT ENDORMIE, PUIS BIENTÔT UN PAYSAGE FÉERIQUE ENSEVELI SOUS UNE QUANTITÉ DE POUDREUSE.

Au sommet du Massif du Sud, au beau milieu des contreforts des Appalaches, on se croirait en pleine vallée des Fantômes. Les panneaux des pistes arrivent à peine à sortir la tête de la neige et la cime des épinettes croule sous un manteau blanc glacé. « C’est comme ça tous les hivers ici! », se targue Alain « Vez » Vézina, notre guide pour le séjour. Hier déjà, il nous faisait découvrir les merveilles du parc régional du Massif du Sud lors d’une randonnée mémorable en raquette. Aujourd’hui, c’est pour le joyau boisé de la station qu’il nous accompagne sur les pistes. Nous empruntons un court instant une piste damée pour nous engager très rapidement dans le territoire de la fameuse « cathédrale ». Ce vaste sous-bois suit le cours d’une coulée naturelle à l’inclinaison vertigineuse. On vole littéralement sur la poudreuse sous un couvert de branches chargées de neige. Les arbres que l’on esquive se dressent comme les piliers d’une immense cathédrale à la voûte végétale. Une dizaine d’autres pistes divines permettent de s’amuser librement à slalomer entre les troncs, sauter au-dessus des obstacles et faire virevolter les flocons. « Nous sommes rarement à court de neige, poursuit notre guide. Le massif appalachien reçoit en moyenne six mètres de neige naturelle par hiver, ce qui permet de profiter du ski de printemps jusqu’à tard en avril. » Pour ceux qui n’ont jamais essayé le ski de sous-bois, pas d’inquiétude : le principe reste le même, à condition d’avoir un bassin et des genoux flexibles. Le plaisir vient très vite dans la neige folle. Toujours pas convaincu? Les guides de la station du Massif du Sud se feront un plaisir de vous montrer la voie et de vous donner des trucs et astuces pour avoir le maximum de fun (un service gratuit en plus)! massifdusud.net

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Val d’Irène, Gaspésie

Petite station, mais dotée d’un gros potentiel, Val d’Irène possède des pistes parmi les plus abruptes du Québec. Pour les découvrir, il faut très vite quitter le versant principal (après s’être échauffé dans son sous-bois) pour se concentrer sur celui du nord dit « extrême ». Les pistes La cascade, La penchée, La renversante ou encore Le mur annoncent, rien qu’à leur nom, le défi qui attend les skieurs! Et pour prolonger le plaisir en sous-bois, le secteur de la Katimavik offre mille possibilités de descente et de plaisir. L’éloignement des grandes villes restreint la clientèle et donc l’achalandage sur les pistes. Le versant extrême n’est ouvert qu’en fin de semaine et une navette fait la liaison avec le versant principal. val-direne.com

Mont Grand-Fonds, Charlevoix

Dans un autre registre, la station du Mont Grand-Fonds, au cœur de Charlevoix, offre sur son domaine skiable un beau secteur sauvage. Il est possible de passer une bonne partie de l’après-midi dans son sous-bois Nagano. Les précipitations qui tombent généreusement sur la région et le peu d’achalandage donnent un terrain de jeu de qualité où l’on circule très bien entre les arbres. Le secteur boisé présente un dénivelé de 250 mètres pour un kilomètre de distance totale. Bref, une belle alternative au ski de descente dans cette station discrète, calme et charmante avec sa vue sur les reliefs de Charlevoix. montgrandfonds.com

Mont Sainte-Anne, Québec

Les beaux coteaux escarpés de Beaupré font rêver les experts de la glisse depuis plus de 70 ans. Alors qu’avant, on les grimpait en peau de phoque pour laisser sa trace dans les sous-bois du mont Sainte-


Anne, c’est maintenant sans effort qu’on les monte mécaniquement pour respirer l’air glacé. Les secteurs de sous-bois de la station sont disséminés un peu partout sur le domaine skiable et tous sont accessibles, même aux moins téméraires. Pour les aguerris, La forêt noire est à privilégier avec ses quatre sous-bois sur le versant sud dans le secteur du chalet de la crête. Sans oublier La bête, très exigeante, qui accompagne La belle, moins boisée. Pour les skieurs intermédiaires, explorez le territoire à la recherche de la Vital-Roy et la Sydney Dawes (versant nord) ou de la Rigolo dans la zone familiale. mont-sainte-anne.com

Impossible de parler de sous-bois au Québec sans mentionner Sutton et son incroyable terrain de glisse boisé! C’est d’ailleurs ce qui fait sa renommée depuis 50 ans! Difficile d’énumérer ici tous les sous-bois tellement ils sont nombreux, mais voici quelques repères: le secteur est propose majoritairement des pistes de calibre noir, double noir et triple noir, certains parcours étant même considérés comme du ski en forêt (car non travaillés et sauvages). Le secteur central est de calibre intermédiaire et débutant, tout comme celui de l’ouest. Le territoire le plus grisant est certainement celui qui se trouve derrière la montagne avec ses sous-bois naturels très justement nommés Fantaisie, Extase et Séduction. Alors, charmé? montsutton.com

Mont Édouard, Saguenay

Moins connu pour ses sous-bois, le mont Édouard possède pourtant un bel échantillon de secteurs sauvages. Parmi sa trentaine de pistes, six d’entre elles serpentent dans la forêt. Les plus expertes (le Refuge et la Clusaz) dominent le domaine skiable depuis le haut de la montagne. On rejoint les quatre autres à mi-montagne. D’autre part, il ne faut pas manquer le secteur hors-piste Quatre-temps, à l’extrême gauche de la montagne, accessible par une passerelle de 80 mètres. Il procure une expérience grisante de glisse après une bonne tempête, et ce, relativement longtemps compte tenu du peu de passage dans cette zone. montedouard.com

© Jay Peak

© Massif du Sud

Sutton, Cantons-de-l’Est

Jay peak, vermont

Owl’s Head, Cantons-de-l’Est

Cette station des Cantons-de-l’Est se diversifie cet hiver et étoffe majoritairement son terrain de jeu avec de nouveaux sous-bois. Les équipes ont travaillé tout l’été à « faire du ménage » dans la forêt, redessiner certains parcours et renommer des sous-bois déjà existants pour nous offrir cette saison une nouvelle carte des merveilles. Les Falaises, OZ, Skibou et Cachette sont les nouveautés à sillonner, les deux dernières étant strictement familiales et s’adressant aux débutants en sous-bois ou même aux enfants qui veulent s’y essayer. Le secteur Ponsoon reste le plus large et le plus plaisant à explorer. D’autres beaux projets sont à suivre pour les prochaines années… owlshead.com

Jay Peak, Vermont

Et du côté de nos voisins américains, direction la station de Jay Peak, royaume du ski en sous-bois dans le nord-est des États-Unis. La station vermontoise regorge de boisés de qualité. Plus d’une vingtaine sont ouverts chaque hiver pour le plus grand plaisir des skieurs et planchistes, de tous niveaux. Les experts dévalent à pleine vitesse dans le secteur des Everglades tandis que les débutants, qui commencent vraiment très tôt parmi la jeune clientèle de Jay Peak, s’éclatent dans le Kokomo. Impossible de passer à côté de cette station cet hiver! jaypeakresort.com

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SORTIES BIEN POUDRÉES © Sépaq, Dominique Boudreau

PAR GUILLAUME ROY

NOUVEAU SECTEUR À DÉCOUVRIR DANS LES CHIC-CHOCS

RANDONNÉE ALPINE DANS LE PARC DE LA JACQUES-CARTIER

Deux guides de plein air spécialisés dans le ski hors-piste ont uni leurs efforts pour développer un nouveau produit unique dans les Chic-Chocs : un séjour de ski hors-piste de longue durée en camping d’hiver. « Nous voulons offrir un produit de niche qui se différencie par un service spécialisé pour les petits groupes », explique Jérome Morin-Dumais, copropriétaire d’Expé Aventure. En compagnie de son partenaire Philippe Bilodeau, il parcourt les Chic-Chocs à la recherche du meilleur endroit à exploiter commercialement depuis plus de cinq ans. À une vingtaine de kilomètres de Sainte-Anne-des-Monts, ils ont trouvé la perle rare, le secteur du lac La Marte. « C’est un secteur inexploité à l’extérieur du parc. Il y neige presque deux fois plus à cause du système montagneux qui amène l’humidité du fleuve vers les montagnes. Quand il neige ici, on compte la quantité en pieds et non en pouces! », lance Jérôme. On y trouve entre autres le mont Médaille qui offre des pentes de 50 à 55 degrés aux skieurs extrêmes!

Après les monts Valin et les Chic-Chocs, le réseau de la SÉPAQ ouvre un nouveau secteur dédié à la pratique du ski hors-piste dans le parc de la Jacques-Cartier. Les fous de la poudreuse pourront s’amuser sur un terrain de jeu de 1 km2 présentant un dénivelé de 300 m et des pentes de 10 à 20 degrés. « C’est une nouvelle façon de découvrir le parc national et de mettre en valeur la majestueuse vallée de la Jacques-Cartier », dit Mathieu Brunet, directeur du parc. Le parc a profité d’une éclaircie naturelle dans une érablière située à moins d’un kilomètre du centre de découverte pour offrir ce nouveau produit. Ce projet pilote vise à faire découvrir le visage hivernal du parc qui est ouvert à l’année depuis l’an dernier.

Cet hiver, Expé Aventures vend des forfaits de quatre ou cinq jours en autonomie complète dans l’arrière-pays au cout de 549 $ ou 599 $, incluant un guide professionnel, la nourriture, le transport en motoneige, l’hébergement rustique (tentes prospecteurs), l’équipement d’avalanche et deux nuits au légendaire Sea Shack. Ils donnent également des cours d’avalanche dans plusieurs régions du Québec. Infos : expeaventures.com 36

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Le secteur est balisé, mais il n’est pas patrouillé. Les visiteurs doivent donc prendre les précautions qui s’imposent lors de leur sortie et payer le droit d’accès de 6 $ pour accéder au parc qui est ouvert du 21 décembre au 17 mars. Le secteur reçoit en moyenne de 4 à 5 m de précipitation, amplement pour protéger la végétation au sol… et s’amuser dans la neige folle! Infos : sepaq.com


© iStockphoto

L’HYBRIDE HORS-PISTE Un nouvel hybride dans la pratique du hors-piste né de la fusion entre le ski de fond et la raquette vous attend : le ski Hok. Depuis l’an dernier, il est possible d’essayer le nouveau venu en location à la Station touristique de Duchesnay, au parc national des Monts-Valin et à l’Auberge de montagne des Chic-Chocs (ou l’on parle plutôt de ski méta!). Plus rapide que la raquette, le ski Hok est aussi plus aisé à manœuvrer dans les boisés qu’un ski de fond. C’est un ski court, mais large qui simplifie le déplacement sur la neige. Sa fixation universelle s’adapte à n’importe quel type de bottes. La semelle de la botte est partiellement recouverte d’une peau adhérente pour faciliter les montées. Le ski s’inspire d’une activité millénaire pratiquée dans les monts Altaï en Sibérie. Le gros avantage du ski Hok : il permet de glisser et de jouer dans la poudreuse et d’accéder en ski de fond à des sentiers impensables.

© Expé Aventure

Infos : sepaq.com

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SKIER LES MONTAGES CÉLESTES TEXTE ET PHOTOS PAR EVANS PARENT Situé sur l’ancien tracé de la très célèbre route de la soie, le Kirghizistan n’est certainement pas un pays dont on entend souvent parler. Niché au cœur de l’Asie centrale et enclavé entre la Chine, le Kazakhstan, le Tadjikistan et l’Ouzbékistan, ce pays issu de l’effondrement de l’URSS est pourtant un véritable paradis pour les adeptes de plein air. Les possibilités qu’offrent les montagnes du Pamir et des Tien-Shan, couvrant près de 80 % du territoire kirghize, sont pratiquement infinies. C’est l’attrait pour ces montagnes qui m’a poussé à m’intéresser au plus petit pays d’Asie centrale. À partir du Canada, il est très difficile de trouver de l’information quant aux conditions et aux différentes possibilités de ski de ce pays. J’en ai finalement conclu que d’y aller était la meilleure façon de me renseigner. C’est un peu en méconnaissance de cause que je suis parti avec mon père pour aller découvrir cette partie du monde dont je ne connaissais pas grand-chose. 5 h. Je fais enfin la découverte de ce pays. L’aventure commence dès notre sortie de l’aéroport alors que nous négocions un taxi en russe avec le premier chauffeur rencontré. Après beaucoup d’efforts et de signes, nous sommes finalement en route vers le cœur de Bichkek, la capitale quelque peu glauque du Kirghizistan. Les larges rues, l’abondance de vieilles Lada et les bâtiments majoritairement gris, gris pâle ou gris foncé sont des signes bien concrets de l’influence soviétique. Tous les types d’hébergement sont disponibles ici : de la yourte à l’hôtel cinq étoiles en passant par les B&B. Afin de développer les différentes économies locales, un vaste réseau d’hébergement directement chez l’habitant a vu le jour. Établies dans la plupart des villes du pays, les pensions ne sont normalement pas disponibles l’hiver. Le fait que plusieurs possibilités soient offertes dans le village d’Arslanbob, un hameau de 13 000 habitants, a piqué ma curiosité. Après quelques recherches, je découvre que ce village propose depuis peu du ski hors-piste! 38

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Les descriptions que je réussis à trouver sont plutôt sommaires, mais l’authenticité qui se dégage de cette destination m’inspire. Après une brève discussion avec mon père, la décision est prise : départ demain matin! J’appelle donc le responsable du programme de ski, Hayat, pour annoncer notre arrivée et régler les derniers préparatifs. Après un vol d’à peine une heure dans un vieil avion russe plus bruyant qu’une tondeuse à gazon diésel, nous atterrissons dans la ville d’Osh. À notre arrivée, comme promis par Hayat, un chauffeur de taxi nous attend. C’est sans difficulté qu’il nous repère puisque nous sommes les seuls touristes sur place. Notre chauffeur tente ensuite de gagner le Paris-Dakar sur la route en faisant des dépassements à quatre autos de large sur une route à deux voies! Les trois heures qui séparent Arslanbob d’Osh passent indéniablement très vite! Après avoir empilé nos bagages dans le banc de neige, à proximité d’un troupeau de vaches qui nous sert de comité d’accueil, il nous pointe une maison et nous fait comprendre que c’est là que nous devons aller. Notre hôte, le professeur d’anglais de l’école primaire, semble très heureux de faire notre rencontre. Il nous fait visiter la maison qu’il a construite de ses mains et dont il n’est pas peu fier! Notre appartement est constitué d’une petite chambre avec deux lits sur lesquels reposent plusieurs couvertures. J’en comprends que s’emmitoufler sous huit couvertes différentes est la technique utilisée pour avoir chaud. Nous profitons du temps qui nous sépare du souper pour partir à la découverte de ce village.


Je me sens comme une vedette puisque tous les enfants que nous rencontrons nous saluent d’un très sincère : « Hello! » Les adultes, eux, sont plus réservés, mais personne ne nous ignore. Le tourisme n’étant pas très développé, les habitants sont touchés et honorés qu’on parcoure la moitié du globe pour venir découvrir leur pays. C’est un contraste intéressant avec d’autres destinations plus touristiques où les voyageurs sont plutôt perçus comme un mal nécessaire avec lequel les gens du coin doivent composer. Au détour d’une maison, on évite de justesse un jeune d’environ six ans, debout sur des petites lames en fer avec des poignées, qui passe à toute vitesse. Les rues enneigées du village permettent aux enfants de pratiquer ce qui est une sorte d’hybride entre le ski et le patin. Il ne semble pas avoir eu trop peur puisqu’il continue sans jamais se retourner. Nous finissons par rencontrer Hayat, l’homme derrière le développement du ski à Arslanbob. Il a décidé de démarrer un programme de ski hors-piste afin de stimuler un peu l’économie du village. L’été, avec sa grande forêt de noix de Grenoble et les randonnées tant pédestres qu’équestres, plusieurs touristes convergent vers cette communauté. Durant la période hivernale, par contre, à cause de l’absence de touristes, le taux de chômage atteint près de 90 %. Il nous explique avec une énergie et une passion peu communes comment il croit pouvoir développer le marché du ski hors-piste et venir en aide à sa communauté. C’est avec un sourire fendu d’une oreille à l’autre qu’il nous montre l’équipement de ski qu’il a pu acquérir depuis qu’il a lancé son programme de ski. C’est avec cet équipement qu’il tente de former les jeunes afin d’en faire d’habiles skieurs qui pourront guider les voyageurs venus pour explorer les montagnes avoisinantes. On quitte finalement Hayat après avoir organisé notre prochain périple : un séjour de trois jours vers une hutte de bergers abandonnée durant l’hiver. À partir de cet abri, il est apparemment possible de skier différents bols et arêtes et il parait que les conditions de ski y sont très bonnes. Après un déjeuner bien gras, on enfile nos skis directement à la sortie de la maison et on descend jusqu’à notre point de rendez-vous sur les rues enneigées. C’est drôle de skier dans les rues puisqu’on croise des piétons, des charrettes, des enfants en ski-patin ainsi que plusieurs cavaliers montant de superbes chevaux. Hayat est tout souriant à notre arrivée et s’affaire à finaliser les derniers préparatifs pour la bouffe des prochains jours. Il nous explique que les cavaliers que nous avons croisés s’en vont jouer une partie du sport national du Kyrgyzstan : le buzkashi. Ce jeu est une sorte de partie de polo, mais au lieu

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d’utiliser une balle en bois, c’est plutôt une carcasse de chèvre gelée qui fait office de ‘balle’! Ce sport est pratiqué principalement l’hiver puisque la carcasse demeure ferme plus longtemps que l’été. Au fur et à mesure qu’on s’approche de notre destination finale, les promesses de Hayat se concrétisent. Le plateau de Jaz-Jarym offre des faces oscillant entre 25 et 50 degrés, éparpillées sur différents aspects. Je ne sais pas si c’est la présence du Gora Babash-Ata, le sommet le plus haut de la région, à 4 428 mètres à une extrémité du plateau qui crée des chutes de neige particulières, mais les conditions semblent de toute évidence très bonnes! La hutte est constituée de murs en terre, d’une seule minuscule fenêtre au travers de laquelle la lumière peine à passer et d’un toit en tôle. Il n’y a aucun poêle pour réchauffer notre abri... Alors que nous nous apprêtons à nous coucher, je remarque que les murs sont parsemés de trous et qu’on peut voir à l’extérieur à plusieurs endroits. Le ciel complètement dégagé annonce une bonne journée de ski pour le lendemain... et une nuit bien froide! Mon père, armé de son sac de couchage d’été, se prépare pour sa première nuit en camping d’hiver! À notre réveil, nous avons la mauvaise surprise de constater que le ciel n’est pas dégagé. Un épais brouillard couvre le plateau et il est impossible de discerner ciel et terre. Assis dans la hutte, nous buvons du thé et attendons que le brouillard se lève en discutant de ski avec Hayat. Une légère accalmie de milieu de journée nous sort de notre léthargie et on en profite pour se diriger vers la face nord la plus proche. Malheureusement, plus on s’approche et plus le brouillard semble s’épaissir. Après une attente de près d’une heure au sommet, on se résigne finalement à descendre un peu à l’aveugle. La neige vierge, c’est ce que je préfère. Par contre, lorsqu’il n’y a pas de contraste, les virages se font très ardus puisqu’il n’est jamais clair si la pente devient plus ou moins abrupte. On retourne un peu penauds et déçus de ne pas avoir pu profiter des superbes faces qu’on avait observées la veille. Les bouteilles de vodka qu’Hayat a apportées nous

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aident à rire de la situation et à passer le temps en attendant le souper. Après une nuit moins froide, on se lève avec une température un peu incertaine. Les nuages semblent vouloir se dissiper, mais pas complètement. C’est un tantinet plus d’optimistes que la veille qu’on part pour notre virée quotidienne. La météo demeurera instable toute la journée et les passages nuageux seront entrecoupés de périodes ensoleillées. Sans pouvoir en profiter à fond de train, nous accumulons les descentes. La neige est belle, légère et c’est sans effort que nous laissons notre signature sur ces faces immaculées. Pour ma dernière descente, j’ai la chance d’observer une immense mer de nuages qui danse lentement sous mes pieds, alors que le soleil éclaire généreusement le sommet du Gora Babash-Ata. Ce sont ces nuages qui nous ont forcés à une journée de repos la veille et qui s’accrochent exactement à l’altitude à laquelle nous skions. Le spectacle est grandiose et je profite d’un trou dans les nuages pour m’élancer à toute allure pour ce qui fut ma meilleure descente du voyage! C’est finalement avec les jambes et le cœur lourds que nous enfilons nos sacs à dos pour amorcer la descente vers le village. La noirceur nous rattrape rapidement aussi nous servons-nous de nos lampes frontales afin d’éviter les piétons, les chevaux, les canards et les autos, lesquelles circulent tous phares éteints. De retour chez notre hôte, celui-ci nous propose de faire une présentation sur le Canada dans son école le lendemain. Comme au bon vieux temps, où nous vivions sans Google et Wikipédia, les habitants d’Arslanbob vivent sans Internet. Afin de nourrir leur imaginaire de ce qui se trouve à l’extérieur des frontières de leur pays, ils se fient aux récits des voyageurs. Nous acceptons sa proposition sans hésitation. L’école primaire d’Arslanbob ressemble drôlement à une école primaire québécoise avec de larges corridors, des enfants qui crient et courent dans tous les sens, et des professeurs qui tentent de mettre un peu d’ordre dans ce désordre. Notre présentation se fait devant une salle comble alors que tous les élèves de ce qui serait une quatrième année chez nous sont entassés dans une petite classe. Une dizaine de professeurs les accompagnent pour assister à notre dissertation qui part de Vancouver jusqu’à Halifax. C’est avec les yeux grands ouverts qu’ils écoutent ce que nous leur racontons tandis que j’échange la tribune à tour de rôle avec mon père. Je doute que plusieurs des élèves présents aient un jour la chance de visiter le Canada. Malgré leur intérêt, la différence culturelle et économique de l’aventure risque de les décourager. Par contre, combien d’entre vous visiteront Arslanbob? En vérité, il n’y a (presque) rien qui vous en empêche. Oserez-vous l’aventure? Evans Parent est un skieur-globetrotteur commandité par Outdoor Research, Scarpa, Prana, Rottefella, Gregory et K2 Skis. Vous pouvez suivre ses dernières aventures sur son blogue au snowchasers.blogspot.com


© SPA NATUR’EAU

NID DOUILLET

Envie de vous gâter? Combinez art de vivre et plein air avec nos propositions de week-ends clés en main. Gîte ou auberge, resto et activités : vous n’avez plus qu’à réserver! CHALET DU SPA NATUR’EAU MANDEVILLE PAR FRÉDÉRIQUE SAUVÉE

C’est aux confins de la réserve de Mastigouche, quelque part sur le dos d’une colline partiellement boisée, que se trouvent le spa Natur’Eau et son chalet à louer. PUB être PleinAirRevueEspace S’y rendre peut toute une aventure A12

en plein hiver à travers les chemins qui serpentent jusqu’au domaine du spa. Mais une fois sur place, c’est un petit paradis qui nous accueille dans une forêt complètement endormie sous une épaisse couche de neige. Une fin de semaine sous le signe de l’action et de la relaxation. copie.pdf

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Une fin de semaine au spa, qu’elle soit passée entre amoureux ou entre amis, commence toujours par l’inspection du domaine. La première impression est déjà bonne au spa Natur’Eau puisque les infrastructures se trouvent au beau milieu de la forêt, loin de la route et de toutes autres sources de nuisance sonore. Sur le chemin, on passe devant le chalet qui servira de confortable logis le soir venu. Depuis l’étage du bâtiment d’accueil, on profite largement de l’atout principal de Natur’Eau : sa vue! Au sommet d’une vallée qui semble oubliée par la civilisation et le temps, les bains font face aux somptueux reliefs de la réserve Mastigouche et ses arbres recouverts de neige. Ce panorama tient lieu de décor pour toute la durée du séjour, que l’on soit chaudement immergé dans les bains, étendu sur la table de massage ou bien attablé au bistrot pour une pause gourmande. Une fois bien détendu, on se rhabille afin de profiter de la soirée dans le chalet offert en location aux clients du spa. Ambiance « comme à la maison » dans cet immense chalet à la pointe du confort et de la modernité. Soit on décide de ressortir pour souper au restaurant, soit les uns préparent un bon repas pendant que les autres regardent danser les flammes dans le faux feu de cheminée. Avec deux chambres (celle du bas avec un lit double et un lit superposé, celle du haut en suite

parentale avec grand lit double et salle de bains privée), une mezzanine et une grande salle de séjour, impossible de se marcher sur les pieds. Cinq à sept personnes peuvent hamonieusement cohabiter dans ce camp de base des plus luxueux. Fin de semaine de deux nuitées (minimum) : 450 $ ou 550 $ (en haute saison : SaintValentin, relâche, etc.) pour le chalet. Deux accès aux bains offerts.

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BONNES TABLES SUR PLACE

Le bistrot du spa Natur’Eau permet d’apaiser sa faim sans perdre tous les bénéfices apportés par les soins. Repas légers et casse-croûtes gourmands sont ainsi au menu. Les tables donnent bien entendu sur les bains et font face à la belle nature givrée. Ouvert en soirée jusqu’à la fermeture des bains (21 h vendredi et samedi).

AUX ALENTOURS

Il y a aussi la possibilité de se rendre au restaurant La Mastigouche (990 rang Mastigouche, Saint-Charles-de-Mandeville • 450 835-5771) pour ceux qui souhaitent fêter dignement cette fin de semaine avec un repas gourmand et une bonne bouteille de vin.

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ACTION SUR PLACE

BAINS NORDIQUES : en plus des soins habituels que l’on retrouve dans les spas, Natur’Eau propose à l’occasion des séances d’Aufguss, une technique de relaxation allemande basée sur le bien-être apporté par les huiles essentielles diffusées dans un sauna sec. D’autre part, la diversité de soins du spa est étonnante et il faut absolument essayer celui aux ballots de foin chauds, un délice de chaleur lors des journées les plus froides de l’hiver. RANDONNÉE HIVERNALE : depuis l’entrée du spa, il est possible de partir en randonnée dans les beaux sentiers du domaine qui sillonnent la forêt endormie. Il est recommandé de chausser ses raquettes dans la poudreuse puisque les pistes ne sont pas damées et très rarement foulées. L’idéal pour s’amuser plusieurs heures dans la neige folle et, pourquoi pas, rejoindre les sentiers municipaux qui mènent à l’impressionnante chute du Calvaire, à quelques kilomètres du spa.

AUX ALENTOURS

SKI DE FOND ET RAQUETTES : plusieurs possibilités s’offrent aux randonneurs à ski et à raquette. Tout d’abord, la belle réserve faunique de Mastigouche est un très beau terrain de randonnée, surtout dans le secteur au départ de l’accueil Catherine (à 18 km de Mandeville). Les sentiers de Brandon, situés près de Saint-

Gabriel, ouvrent aussi chaque hiver une vingtaine de kilomètres de pistes balisées de tous niveaux pour le ski de fond. Un chalet d’accueil et des relais permettent de se réchauffer en cours de journée (sentiersbrandon.centerblog.net). ESCALADE DE GLACE : plusieurs sites d’escalade hivernale se démarquent dans le secteur de Mandeville. Il y a tout d’abord les parois du Lac-en-Cœur qui présentent une demi-douzaine de petites cascades n’excédant pas 15 mètres de hauteur. Il y a aussi les glaces de la rivière Mastigouche qui comptent une quarantaine de très belles voies allant du niveau 3 au 5/6. Une splendide région glacée à découvrir.

CENTRE DE SANTÉ LE RITUEL PAR SARAH-ÉMILIE NAULT

Au cœur de Lanaudière, dans le joli petit village de Saint-Côme, le Centre de santé Le Rituel profite de son emplacement parfait aux abords de la rivière L’Assomption pour offrir à ses visiteurs des moments de détente en pleine nature.

invités. En hiver, c’est la nuit en igloo qui s’impose. Incluant massage et repas (un chèque-cadeau de 15 $ pour un déjeuner pour deux au Restaurant la Marguerite), le forfait Igloo permet à un maximum de six personnes de roupiller tels des Inuits, le temps d’une nuit. Tout cela après avoir profité des installations du Centre. Sacs de couchage pouvant contrer -25 degrés Celsius, tapis isolant, lampe de nuit, chandelle et bois pour le feu extérieur inclus. Comme la propriétaire fait des massages (divins!) depuis 16 ans, il faut se laisser tenter par ses divers soins de massothérapie. Fait intéressant, le Centre de santé Le Rituel accueille les enfants, offre un service de mise en bouche et permet aux groupes de huit personnes et plus d’apporter leur propre nourriture, en plus d’être l’un des seuls spas au Québec à pouvoir accueillir les gens à mobilité réduite. HÉBERGEMENT IGLOO : 95 $ par personne en occupation double. Possibilité de réserver un souper Igloo au restaurant La Maisonnée d’Arthur.

NID DOUILLET

Infos : 450 883-0335 • centrelerituel.com

Isabelle Gosselin entame sa quatrième année à la barre du Centre de santé Le Rituel. Afin de « garder le côté zen de la chose », elle a tenu à proposer un site simple et un hébergement rustique à ses

BONNES TABLES AUX ALENTOURS

LA MAISONNÉE D’ARTHUR : à deux pas du Centre de santé Le Rituel, le restaurant La Maisonnée d’Arthur est ouvert du jeudi

au dimanche pour les soupers uniquement. Jolie petite maison restaurée aux portes d’époque et aux murs en planche de cèdre, on s’y rend autant pour son cachet ancestral que pour ses copieux et succulents plats de poisson, viandes, fruits de mer et pâtes (et on ne se rebiffe surtout pas devant les napperons en papier et les menus plastifiés.)

ACTION PRESQUE SUR PLACE

SKI ALPIN ET PLANCHE À NEIGE : tout près, la Station touristique Val Saint-Côme offre 35 pistes de ski ou de planche à neige et du ski de soirée toute la saison, de la fin novembre à la mi-avril. Une belle variété de pistes pour toute la famille. (valsaintcome. com)

AUX ALENTOURS

SKI DE FOND ET RAQUETTE : il faut profiter des 15 km de sentiers du club de ski de fond Les Trappeurs et des 30 km de sentiers de raquette de Val-Saint-Côme. Le parc régional de la forêt Ouareau, qui recouvre un peu plus de 150 km², propose aussi un vaste terrain de jeu aux amateurs de plein air. Le parc est doté d’un massif montagneux au réseau de sentiers multifonctionnels (marche, ski de fond et raquette) s’étendant sur 120 km.

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NOUVEAU POUR L’HIVER

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PAR GUILLAUME ROY

Nouvelles technologies, styles originaux, nouveaux matériaux et le retour en force du one-piece. Chaque année, les entreprises rivalisent d’originalité et d’innovation pour vous vendre de nouveaux produits et cet hiver ne fait pas exception.

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1-AU SEC ET AU CHAUD Grâce à la nouvelle technologie de la compagnie Polartec, un tissu appelé Neoshell (un hybride entre le softshell et un harshell), la veste extensible Neo de Rab respire plus que jamais, offrant un degré de confort supérieur. Imperméable et à l’épreuve du vent, elle est conçue autant pour le ski et la randonnée en montagne que pour la marche ou la course. Avec son design épuré et son tissu respirant, c’est la veste idéale pour se garder au chaud en demeurant au sec. RAB, Neo | 449 $ | rab.uk.com 2-SKIEURS RECHERCHÉS Cet hiver, La Cordée lance le manteau idéal pour le ski de fond. Tout d’abord, les panneaux extensibles aux omoplates permettent une plus large amplitude de mouvement. De plus, une grande poche à glissière au dos permet de transporter l’essentiel pour une courte sortie de plein air sans avoir à trainer un sac à dos. Finalement, la coquille souple offre un bon degré de respiration tout en vous protégeant du vent. LA CORDÉE, Oslo | 109$ | lacordee.com 3-LE RETOUR DU ONE-PIECE Ça y est, le one-piece est de retour en force sur les tablettes. Heureusement, l’allure ringarde des années 80 a laissé sa place à un design épuré qui épouse les formes. Conçu pour les femmes qui désirent garder toute leur chaleur, l’ensemble utilise deux différentes sortes de Gore-Tex pour plus de légèreté et de résistance. Pour Peak Performance, l’ensemble Heli n’est pas tant un habit, mais plutôt un habitat personnel conçu pour vous faire sentir comme à la maison même dans les environnements extrêmes. Que dire de plus? PEAK PERFORMANCE, ensemble Heli (femme) | 1 249 $ | peakperformance.com

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4-BIEN AU CHAUD Pour les frileux ou pour le camping d’hiver, un pantalon isolé est de mise. Conçu avec une coquille en nylon hydrorésistante doublée de l’isolant PrimaLoft, le pantalon Northern Lite de MEC est une valeur sûre pour lutter contre le froid et l’humidité. Les glissières latérales pleine longueur permettent également de changer facilement de pantalon. Minimiser le nombre de coutures externes, des chevilles avec cordons d’ajustements et boutons poussoirs, tout est réfléchi – même les petits détails – pour garder au chaud. MOUNTAIN EQUIPMENT CO-OP, pantalon Northern Lite | 195 $ | mec.ca 5-POUR RESTER BRANCHÉ Les accros de la technologie sont servis cette année avec Burton qui lance une gamme de gants avec le système TouchTec grâce auquel on peut utiliser son téléphone intelligent sans se geler les mains. Burton a aussi un gant pour les fous de musique , le Mix Master, qui est muni d’une petite télécommande amovible qui permet de gérer votre musique sur votre iPhone ou iPod à plus de 300 mètres. BURTON, Gondy (TouchTec) | 109$ | Mix Master | 189 $ | burton.com 6-ET QUE ÇA CHAUFFE L’avènement des gants chauffants en a fait rêver plus d’un. Kombi lance cette année sa version du gant chauffant pour la moitié du prix de ses compétiteurs. Une pile au lithium insérée au niveau du poignet s’actionne en appuyant doucement avec son pouce. La durée de vie de la pile : entre 2,5 h et 4,5 h selon l’intensité sélectionnée. KOMBI, Radiator | 199 $ | kombisports.com 44

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7-LE YAK MINIMALISTE Ecco est une compagnie canadienne qui a décidé de se lancer dans la confection de bottes en cuir de yak, un cuir trois fois plus résistant que celui provenant des autres bovins. Ce cuir permet donc de faire des bottes plus minces, plus légères et qui respirent mieux. Le résultat : une botte chaude avec une apparence plein air minimaliste qui peut être portée pour aller faire de la raquette ou dans un beau restaurant le soir venu. Un choix versatile. ECCO, Livigno | 249 $ | eccocanada.com 8-SANS COMPROMIS Pour une paire de bottes ultralégères qui ne fait pas de compromis sur la chaleur, les bottes Jordanelle de Teva

représentent une solution parfaite. L’isolation synthétique 3M Thisulate LiteLoft fait en sorte que cette botte ne pèse que la moitié du poids de la plupart des bottes d’hiver, tout en étant imperméable. TEVA, Jordanelle (femme) | 199 $ | teva.com 9-SAC À DOS Sac à dos confortable qui peut être utilisé tous les jours, le Quintic pack d’Arc’teryx est parfaitement adapté pour les courtes randonnées. Avec une capacité de 28 litres, un système de fixation pour les skis ou le snowboard, de multiples compartiments et ganses et une conception robuste, c’est l’outil complet pour les adeptes du hors-piste. ARC’TERYX, Quintic pack | 249 $ | arcteryx.com


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LES INDISPENSABLES PAR CHRISTIAN LÉVESQUE

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idéale. Le panneau permet de cacher votre équipement utile (pelle et sonde) à portée de main et de le ranger loin de ce que vous désirez garder au sec. Les sangles ajustables contribuent à bien attacher les skis (celle du bas est intelligemment plus solide pour ne pas se faire couper). Une sangle supplémentaire aide à transporter une planche à neige ou des raquettes. Le tout laisse aussi le pouvoir de compresser à souhait le sac. L’ouverture principale dans le dos permet de protéger son contenu de la neige lorsqu’on veut fouiller à l’intérieur. Sans oublier la pochette doublée de laine polaire pour les lunettes (avec fermeture étanche), les compartiments intérieurs bien positionnés et les deux poches sur la sangle de taille. Poids : 1,9 livre. MOUNTAIN HARDWEAR, Chuter 28 | 160 $ | mountainhardwear.ca 3-KILIMANJARO ET CIE. L’entreprise québécoise Prana vient de mettre sur le marché trois nouveaux mélanges de 150 grammes qui sont parfaits pour la randonnée avec des noms inspirants (et déformés!) : Kilimanjaro, Machu Pichu et Fuji. Le Kilimanjaro est mon préféré avec son mélange de chocolat noir 70 %, noix de Grenoble, amandes et canneberges québécoises. Les deux autres sont tout aussi délicieux (mélange de noix et fruits exotiques pour le Machu Pichu / noix grillées, graines et fruits secs rehaussés d’huile de coco vierge et sel marin pour le Fuji). Le seul défaut : les sacs sont beaucoup trop petits et leur contenu disparait rapidement! Heureusement, ils sont disponibles en format vrac 1 kg sur le Web. PRANA, mélange Kilimanjaro | 4,99 $ | boutiqueprana.com

1-VERTO S6K GLACIER GTX Fabriquée en Italie, cette botte d’alpinisme est avant tout conçue pour le port de crampons et les randonnées à des altitudes situées entre 6 000 et 7 000 mètres. Malgré tout, même pour des sorties moins intenses, sa semelle Vibram Mulaz, sa membrane Gore-Tex imperrespirante, son isolant PrimaLoft 400 g, son œillet de blocage du cou de pied, son talon gel et ses renforts matelassés OrthoLite semblent former un combo parfait. Mais ce qui retient le plus mon attention, c’est le garde-boue en polyuréthane appelé Smartlite qui s’assure que la neige reste à l’extérieur de la botte. Dès qu’on les chausse, elles impressionnent par leur chaleur, leur confort et la tenue du pied. Elles sont aussi garanties à vie! THE NORTH FACE, Verto S6K Glacier GTX | 500 $ | thenorthface.com 2-CHUTER 28 Pour les longues sorties de ski hors-piste dans l’arrière-pays, ce sac de 28 litres fabriqué en nylon 420 sera de la grandeur

4-ANTIPHLOGISTINE EN ATOMISEUR L’arnica des montagnes s’utilise depuis longtemps pour soulager les douleurs mineures et les ecchymoses, mais aucune étude scientifique n’a pu démontrer son efficacité réelle. Récemment, l’une de ses molécules aurait toutefois donné des résultats encourageants. Il n’en fallait pas plus pour que l’industrie récupère tout ce qu’elle peut cueillir pour nous l’offrir en gel-crème et aérosol. Ce qu’on promet : réduire l’inflammation et atténuer les douleurs musculaires causées par l’exercice excessif, améliorer la circulation sanguine en stimulant l’activité des globules blancs. Fabriqué au Canada. CHURCH & DWIGHT CO, antiphlogistine Arnica | 9,99 $ | arnicasoulage.ca 5-IPHONE 5 Si vous avez la version 4s de ce téléphone, vous n’étiez assurément pas dans la file d’attente pour acheter la nouvelle mouture de ce populaire gadget moderne. Plus grand et plus mince que les versions précédentes, c’est surtout sa caméra que j’avais hâte de tester. Avec ses

8 mégapixels, son mode panorama et des vidéos 1 080 p à 30 images par seconde, il y avait de quoi être excité! En gros : la rapidité photo est augmentée, le bruit numérique est diminué (mais pas inexistant) et les couleurs sont bien préservées. Meilleur que plusieurs appareils compacts, mais encore très loin des Réflex. Toutefois, la facilité de les partager avec la technologie LTE est un avantage indéniable! APPLE, iPhone 5 16 GB | 699 $ | apple.ca 6-OZONE 22 Si vous en avez marre de porter votre sac sur l’épaule à travers les interminables aérogares, voici le sac de voyage idéal pour vous. En plus d’être léger (2,02 kg), il est muni de roulettes et des poignées rembourrées sont discrètement cachées sur le dessus et les côtés. Trois sangles de compressions permettent d’y conserver toutes vos affaires pour le glisser au-dessus des sièges dans l’avion. Le compartiment principal s’ouvre presque complètement par le biais des fermetures verrouillables, alors qu’un panneau arrière possède une pochette pour garder à portée de main les petits articles utiles lors de vos déplacements. Capacité de 46 litres. OSPREY, Ozone 22 | 250 $ | ospreypacks.com 7-MAESTRALE Cette botte n’est pas nouvelle sur le marché, mais elle est l’un des indispensables pour tout skieur qui désire s’aventurer dans l’arrière-pays avec des nuitées en refuge. Idéale pour les grandes distances, elle est fabriquée en Italie. La coque est faite de matériaux recyclables et permet une amplitude de mouvement de 40 degrés qui facilite la marche. On aime la semelle Vibram, les quatre boucles en magnésium combinées à la sangle d’ajustement ainsi que la compatibilité avec les fixations de ski de randonnée Dynafit et ONYX de G3. Poids : 3 kg. Offert aussi en version féminine sous le nom de code « Gea ». SCARPA, Maestrale | 629 $ | scarpa.com 8-REVERT Classé dans sa catégorie « Freetour » par Black Diamond, ce ski de touring (dans le jargon du skieur québécois) est idéal pour la personne aimant sortir des sentiers battus, mais qui ne fait aucun compromis concernant la qualité de ses descentes. Très souple, il excelle dans les bosses comme dans la poudreuse puisque sa spatule avant ressort toute seule grâce à sa fabrication en rocker. Sa largeur de 95 mm sous la botte permet de bien caler un peu plus dans la neige pour en recevoir plein la figure! (121-95-109 @ 181 cm • 22 mètres de rayon • 3,5 kg / 7 lb 11oz) BLACK DIAMOND, Revert | 650 $ | blackdiamondequipment.com

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AGENDA////// DE L’HIVER

20 JANVIER

L’HIVER, LES ÉVÉNEMENTS DE PLEIN AIR N’HIBERNENT PAS. SURTOUT AU QUÉBEC, OÙ LES BELLES JOURNÉES BLANCHES VOUS DONNERONT ENVIE DE SORTIR DE LA MAISON. VOICI JUSTEMENT DE QUOI REMPLIR VOTRE AGENDA. PAR ANTOINE STAB

JANVIER

À PARTIR DU 5 JANVIER

// RANDONNÉE EN RAQUETTES « À LA LUEUR DE LA VILLE » Parc du Mont-Royal, Montréal Une façon lumineuse de découvrir le mont Royal en suivant le guide des Amis de la montagne sur les sentiers, à la découverte de la forêt enveloppée par la nuit. Tous les samedis soirs, du 5 janvier au 9 mars, ces randonnées vespérales partent de la maison Smith à 18 h 15 et durent une heure et demie. 17 $ (à partir de 2 ans et plus) pour participer : raquettes, animation et chocolat chaud inclus! (514 843-8240 • lemontroyal.qc.ca)

15 AU 27 JANVIER

// CHAMPIONNATS DU MONDE DE SNOWBOARD FIS Stoneham La Fédération internationale de ski (FIS) a octroyé pour la première fois au Québec les Championnats du monde des six disciplines de surf des neiges (slopestyle, big air, demi-lune, snowboard cross, slalom géant parallèle et slalom parallèle). En tout, 400 compétiteurs de 35 pays sont attendus. Ce sera donc une grande fête pour tous

les amateurs de planche : cérémonie d’ouverture avec spectacle en plein air, 12 jours de sport avec couronnement des champions du monde dans six épreuves, des compétitions amateurs, des exposants de l’industrie. (418 827-1122 • snowjamboree.com)

DU 18 AU 20 JANVIER

// LES NUITS POLAIRES DE TROIS-RIVIÈRES Trois-Rivières Pour la septième fois, la Chouette, emblème et mascotte de ces Nuits polaires, revient réchauffer le corps et le cœur des habitants de Trois-Rivières et les nombreuses personnes qui font le déplacement. Des plus petits aux plus grands, des plus frileux, aux plus aventureux, chacun pourra trouver son compte dans la grande variété des festivités proposées : des spectacles et activités au chaud ou à l’extérieur, des compétitions de sports d’hiver tels que ski, snowboard, soccer sur neige, jeux gonflables, trampoline, glissade… (819 378-2009 • nuitspolaires.ca)

JAMAIS SANS

// RAQUETTES D’ABRAHAM Plaines d’Abraham Les Plaines d’Abraham, lieu historique de la ville de Québec, est l’endroit de tous les défis et des toutes les activités plein air. Le 20 janvier, ce lieu propice aux rassemblements de toutes sortes sera le théâtre de la quatrième édition des Raquettes d’Abraham, une course en raquettes de quatre ou huit kilomètres, ouverte à tous, à partir de 16 ans. Inscription en ligne ou sur place : 20 $ pour 4 km, 30 $ pour 8 km. (418 529-6060 • circuitdescouleurs)

26 ET 27 JANVIER

// L’INTERNATIONALE DES CHIENS DE TRAINEAU L’Épiphanie (Lanaudière) Cette fameuse compétition d’envergure internationale, qui regroupe plus de 120 coureurs et 1 500 chiens tous prêts à relever le défi, est de retour pour une 9e édition. Une programmation qui permet à tous les membres de la famille de s’amuser et de faire la fête, tout en acclamant les meilleurs mushers d’Amérique et d’ailleurs : randonnées avec chiens de traineaux, patinage, expositions, animation, spectacles… (450 588-6828 • ville.lepiphanie.qc.ca)

26 AU 28 JANVIER

// GRANDE TRAVERSÉE CASINO DE CHARLEVOIX Isle-aux-Coudres Entre L’Isle-aux-Coudres et Saint-Josephde-la-Rive, cette compétition de canots sur glace fait partie du Circuit québécois de canot à glace. Seule épreuve se déroulant en eau salée, cette course rappelle la légendaire traversée de la poste d’antan alors que le canot était l’unique moyen de transport des insulaires. Plus de 45 équipes du Québec et d’ailleurs (Calgary, Chicago, France, etc.) prennent part à cette épreuve, affrontant courants, marées, glace et frasil. (418 438-2568 • grandetraversee.com)

MON GUIDE!

GUIDE DES ITINÉRAIRES DE RANDONNÉE ALPINE DES CHIC-CHOCS Avec ses 52 photos et 11 cartes, il ouvre les portes d’un extraordinaire terrain de jeu québécois : l’arrière-pays des Chic-Chocs. Un territoire rempli de descentes gorgées de poudreuse, de couloirs abruptes et de sous-bois athlétiques, dans un environnement vierge et pur. Il couvre une région de 3 500 km2 et décrit plus de 130 descentes uniques dans les Chic-Chocs en plus d’y trouver des informations essentielles relatives aux procédures d’urgence, à la météo et au respect de la faune environnante.

GUIDE DU PLEIN AIR AU QUÉBEC 4e édition révisée et bonifiée Pour découvrir les destinations les plus oxygénées et vitaminées du Québec: près de 500 suggestions illustrées de centaines d’images, présentées région par région, avec des conseils spécifique pour bonifier la pratique de tout adepte du novice à l’expert, en passant par la famille. Disponible dès maintenant dans les librairies et boutiques spécialisées de sports et loisirs plein air. Commande en ligne sur WWW.ESPACES.CA dans la section BOUTIQUE

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25 AU 27 JANVIER

// FESTIVOLANT Grandes-Piles (Mauricie) Festivolant, c’est la fête où les cerfs-volants de toutes les grandeurs et couleurs, les adeptes du ski de traction et de paramoteurs s’envolent, au-dessus du Saint-Maurice, dans un décor enchanteur en plein air : la rivière gelée, terrain de jeux tout désigné pour les activités d’hiver. La programmation des festivités est riche et pour toute la famille : atelier de confection de cerfs-volants, patinage libre, pêche blanche, spectacle musical, concours de sculptures sur glace, une gigantesque glissade en « rafting » ou en traineau. (514 688-7808 • festivolant.com)

FÉVRIER 1ER AU 3 FÉVRIER

// L’INTERNATIONAL DE HOCKEY D’ANTAN Saint-Jean-sur-Richelieu Le hockey d’antan se joue à l’extérieur, sur un plan d’eau gelé. Les matchs sont joués à quatre contre quatre, sans gardien, sans contact et sans arrêts de jeu, avec des filets de six pieds de haut. Depuis 2007, sur le Lieu historique national du Canada du Canal-de-Chambly, se déroule l’International de hockey d’antan de Saint-Jean-sur-Richelieu. Plus de 100 équipes seront en action et se disputeront le titre de champion québécois. Mais c’est aussi un événement familial permettant à tous de profiter de l’hiver grâce aux différentes activités familiales ayant lieu sur le site. (450 347-6249 • hockeydantan.com)

1ER FÉVRIER AU 3 MARS

// PENTATHLON DES NEIGES DE QUÉBEC Plaines d’Abraham Unique au monde et accessible à tous, le


Pentathlon des neiges est un événement sportif au cours duquel vous devez compléter en continu, tel un triathlon, les cinq disciplines suivantes : vélo, course à pied, ski de fond, patin et enfin raquette. Plusieurs formules sont proposées aux participants : longue ou courte distance, en solo, en duo ou en équipe de trois à cinq personnes. (418 907-5734 • pentathlondesneiges.com)

DU 1ER AU 10 FÉVRIER

// FESTIGLACE Rivière de l’Assomption (Lanaudière) La traditionnelle fête des patineurs est de retour pour une 31e édition. Partagez les plaisirs de l’hiver avec famille et amis sur les neuf kilomètres de couloir glacé de la rivière L’Assomption tout en profitant de la programmation festive. Le Festi-Glace est un incontournable des hivers lanaudois! (450 755-1651 • festiglace.ca)

2 FÉVRIER

// OSEZ LE MONT-SAINTE-ANNE La quatrième édition du défi Osez le Mont-Sainte-Anne est à la fois un événement sportif et caritatif, célébrant les sports d’hiver et l’entraide. Les participants peuvent relever le défi en ski alpin, en planche à neige ou en télémark, en ski de fond ou en raquettes, en se fixant leur propre objectif en nombre de kilomètres à parcourir durant la journée, seuls ou en équipe. La collecte de fonds vient en aide à trois fondations de la région : la Fondation québécoise du cancer, la Fondation du Musée de la civilisation et le Club de ski alpin du Rouge et Or. En 2012, 100 000 $ avaient ainsi été récoltés. (819 483-0456 • osezlemont-sainte-anne.com)

9 ET 10 FÉVRIER

// MARATHON CANADIEN DU SKI Entre Lachute et Gatineau Le Marathon canadien de ski est la plus longue randonnée de ski en Amérique du Nord et la plus ancienne, totalisant 160 kilomètres, divisés en cinq étapes quotidiennes d’environ 16 kilomètres, le tout étalé sur deux jours. Sur une piste ouverte une seule fois dans l’année. Le tracé, pour la plupart sur des terres privées, est aménagé dans un cadre enchanteur, dans l’ouest des Laurentides, entre Lachute et Gatineau. Mais, ici pas de compétition, l’important est de participer. Chacun est libre de choisir la catégorie qui lui convient, sans avoir à faire tout le trajet. Inscription en ligne. (819 483-0456 • csm-mcs.com)

SOYEZ DANS L’AGENDA DE LA REVUE ESPACES

Vous organisez une activité spéciale, un événement de plein air ou souhaitez nous en suggérer un? Annoncezle directement à notre communauté sur www.espaces.ca

10 FÉVRIER

// COURSE EN CANOT Bassin Louise, ville de Québec Autrefois seul moyen de transport et de communication entre les deux rives du Saint-Laurent, le canot à glace est désormais un véritable sport de compétition. Pendant les festivités du Carnaval de Québec 2013, la capitale organisera une épreuve de traversée en canot, sur la Grande Allée, pour les qualifications, et sur le fleuve, entre Québec et Lévis, pour la finale. Trois catégories sont prévues : compétitions hommes, compétitions femmes, participation pour les amateurs. (418 626-3716 • carnaval.qc.ca)

Début des cours en septembre 2013

16 ET 17 FÉVRIER

// FESTI-VENT SUR GLACE Saint-Placide (Laurentides) En 2013, Festi-Vent sur glace fête ses 15 ans d’existence. Conçu au départ pour susciter l’intérêt des touristes et faire connaitre la petite municipalité de Saint-Placide, le Festi-Vent sur glace est vite devenu le plus grand festival hivernal de cerfs-volants au Canada, un incontournable de l’hiver aussi bien pour les amateurs de cerfs-volants que pour les profanes. Cette grande fête du vent permet de découvrir les meilleurs cerfs-volistes nationaux, d’assister aux combats de Rokkaku (tous les cerfs-volants décollent en même temps, le dernier en l’air a gagné), de s’initier aux cerfs-volants de puissance, de visiter les ateliers de fabrication. (450 258-4517 • festi-vent.com)

18 AU 28 FÉVRIER 2013

// CHAMPIONNATS DU MONDE JUNIORS DE SKI ALPIN Mont-Sainte-Anne De retour dans la région pour une troisième fois, les épreuves techniques de slalom et slalom géant seront présentées sur les pistes La Crête et La Beauregard au Mont-Sainte-Anne. La horde des juniors comprend quelque 175 athlètes. Venez donc applaudir l’élite mondiale junior et encourager la relève, parmi laquelle certains sont des espoirs pour les prochains Jeux olympiques de Sotchi en 2014! (418 827-4561 • mont-sainte-anne.com)

Devenez un guide professionnel grâce à une formation stimulante donnée par des gens du milieu!

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espaces.ca JANVIER 2013

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ou moins! EN 140 MOTS

PAR CHRISTIAN LÉVESQUE, FRÉDÉRIQUE SAUVÉE ET ANTOINE STAB

POIDS LOURD Selon une récente enquête de l’Institut de la statistique du Québec,

21 % des jeunes du secondaire présentent un surplus de poids et

49 % sont insatisfaits de leur

apparence corporelle. Pire encore,

24 % sont sédentaires et moins du tiers de

tous les jeunes atteignent le niveau physique d’activité recommandé durant l’année scolaire. À LIRE ET À SAVOURER!

Gil Thériault, journaliste, photographe et gourmand à ses heures, nous invite à le suivre dans une aventure gastronomique sans pareil. Pendant 52 semaines, le voyageur madelinot a visité 52 iles et en a rapporté 52 recettes concoctées par un chef local avec ou sans toque. À mi-chemin entre le livre de recettes et le livre de voyage, l’ouvrage est illustré par des rencontres inusitées, des traditions culinaires démystifiées et des photos alléchantes. Pour votre bibliothèque, votre table de chevet et votre comptoir de cuisine!

Voyage au goût du monde | Éditions la Morue verte | 200 pages | 29,95 $

INVERSEMENT DU LOISIR Il y a 35 ans, le gouvernement du Québec acquittait 80 % des couts de fonctionnement des organismes à but non lucratif. Aujourd’hui, ce n’est plus que 20 %, d’après le Conseil québécois du loisir. SOURCES : Sépaq, Conseil québécois du loisir, Le Devoir, Institut de la statistique du Québec 50

janvier 2013 espaces.ca

1M$ d’investissement La Vie Sportive augmente de 30 % la

superficie de son magasin dans la vieille capitale tout en épurant l’expérience d’achat pour ses clients. Un nouvel éclairage DEL (diode électroluminescente) permet de réduire de 40 % la dépense énergétique de climatisation en été.

MON SENTIER EST PLUS LONG QUE LE TIEN!

Quelle région possède le plus de kilomètres de sentiers de raquette au Québec? C’est la région de la Capitale-Nationale qui remporte la palme avec 903,2 km! Suivent dans l’ordre : l’Estrie (646, 8 km), Lanaudière (389,3 km), Laurentides (369,9 km) et Saguenay-Lac-Saint-Jean (289,5 km). La région de Montréal se classe dans les dernières positions avec 95,1 km de sentiers!

CO2 MON AMOUR! La Sépaq inaugure ses « chalets Nature » au Mont-Orford, Monts-Valin, MontTremblant et Yamaska. Ces résidences pour quatre personnes offrent le confort nécessaire (eau chaude, chauffage, cuisine complète, salle de bains et poêle au propane) à prix abordable : 165 $ par nuit. L’initiative se veut écologique : construits en bois et conçus pour réduire les émissions de gaz à effet de serre en séquestrant le CO2 émis.

2,50 $ POUR FAIRE LE PLEIN La Sépaq se joint au Circuit électrique dont l’objectif est de déployer un réseau de bornes de recharge publiques pour véhicules électriques. Elle installera cette année sept bornes : deux au parc de la ChuteMontmorency, une à l’Aquarium du Québec, une à la Station touristique Duchesnay, une au parc national du Mont-Saint-Bruno, une autre à celui des Iles-de-Boucherville et une au parc national d’Oka. Le prix d’une recharge sera de 2,50 $, quelle qu’en soit la durée.


TOURNÉE MONDIALE

DU FESTIVAL DU FILM

DE MONTAGNE

DE BANFF

TOURNÉE QUÉBEC 2013 23 JANVIER AU 15 MARS

MONTRÉAL MERCREDI 23 JANVIER AU SAMEDI 26 JANVIER 2013 19 H Salle Marie-Gérin-Lajoie, Université du Québec à Montréal

QUÉBEC DIMANCHE 27 JANVIER 2013 14 H ET 19 H Salle Albert-Rousseau

LES MEILLEURS FILMS DE MONTAGNE AU MONDE!

RIMOUSKI MARDI 29 JANVIER 2013 19 H Salle Desjardins-Telus

CHICOUTIMI MERCREDI 30 JANVIER 2013 19 H Polyvalente Charles Gravel, Auditorium Daniel-Vaillancourt Jardins des glaciers de Baie-Comeau

DRUMMMONDVILLE LUNDI 4 FEVRIER 2013 19 H Maison des arts Desjardins de Drummondville, salle Léo-Paul-Therrien

TROIS-RIVIÈRES MARDI 5 FÉVRIER 2013 19 H Salle J.-Antonio-Thompson

SHERBROOKE MERCREDI 6 FÉVRIER 2013 19 H 30

UN PROGRAMME DU

Centre culturel de l’Université de Sherbrooke, Salle Maurice O’Bready

LONGUEUIL LUNDI 11 FÉVRIER 2013 19 H

Théâtre de la ville, salle Pratt & Whitney

GRANBY MARDI 12 FÉVRIER 2013 19 H Le Palace

TOURNÉE QUÉBEC 2013

ST-JÉRÔME MERCREDI 13 FÉVRIER 2013 19 H Polyvalente de Saint-Jérôme, Salle André-Prévost

GATINEAU JEUDI 14 FÉVRIER 2013 19 H Maison de la culture de Gatineau, salle Odyssée

BAIE SAINT-PAUL VENDREDI 15 MARS 2013 19 H SalleMulti, Hôtel La Ferme

www.banffquebec.ca Tournée Banff au Québec

Un événement

Matjaz Wiegele descendant le sommet du Planjava / Alpes kamniques / Slovénie. © Marko Prezelj

BAIE-COMEAU JEUDI 31 JANVIER 2013 19 H


DÉFIEZ

L’HIVER.

© Wolverine World Wide inc., 2012.

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