Janvier 2015 / Espaces

Page 1

6 PARADIS CACHÉS POUR LA RAQUETTE

CALCULER SES CALORIES : MOINS SIMPLE QU’ON PENSE

FATBIKE MANIA

SKIER DE REFUGE EN REFUGE DANS LE MAINE SAUVAGE

L’EXTENSION HIVERNALE DU VÉLO

HIMALAYA

AU CŒUR DE LA TEMPÊTE MEURTRIÈRE

SOYER DU QUÉBEC LA MAUVAISE HERBE QUI REMPLACERA LE DUVET

ÉQUIPEMENT

S’amuser sans grelotter S’équiper pour le vélo d’hiver Les essentiels

LE MAGAZINE PLEIN AIR ET AVENTURE #1 AU QUÉBEC

| JANVIER 2015 |

GRATUIT

|


AVEC LA TRACTION INTÉGRALE, ON OUBLIE QUE C’EST L’HIVER.

XV CROSSTREK 2015 À l’achat à partir de

26 260$

*

Transport et préparation inclus, taxes en sus.

SUBMO-9490_MagEspaces_v2.indd 3

• Traction intégrale symétrique à prise constante • Technologie PZEV (véhicule à émissions quasi nulles) de série • Moteur BOXER® SUBARU à quatre cylindres de 2,0 litres et 148 chevaux de puissance • Transmission manuelle à cinq rapports ou transmission CVT Lineartronic ® (transmission à variation continue) en option • Système de contrôle de la dynamique du véhicule (VDC) • Système d’aide à la conduite EyeSight® en option


Association des concessionnaires Subaru du Québec

|

quebecsubaru.ca

*À l’achat à partir de 26 260 $, (taxes en sus) pour la XV Crosstrek 2.0 Tourisme 2015 (FX1 TP), transmission manuelle. Les frais de transport et de préparation (1 650 $), la surcharge sur le climatiseur (100 $) et les droits spécifiques sur les pneus neufs (15 $) sont inclus. Financement à l’achat ou à la location également offerts. Le concessionnaire peut vendre à prix moindre. Photo(s) à titre indicatif seulement. Les spécifications techniques peuvent changer sans préavis. Visitez votre concessionnaire Subaru participant pour tous les détails.

2014-12-05 6:04 PM


CONFIDENT WHEN IT MATTERS™

LES « BUCHERONS » DU PLEIN AIR

VESTE MISSION STOKE Approuvée par les athlètes et testée par nos meilleurs skieurs à travers le monde. Une veste de ski très pratique lorsque vous avez besoin d´une veste coque plus légère pour les activités intenses ou de multiplier les couches lorsque les températures chutent.

Quelles sont les nouvelles têtes de l’industrie du plein air au Québec ? Ces gens ont lancé leur entreprise depuis quelques semaines, ou même quelques mois. Cinq entrepreneurs québécois se confient, tour à tour, sur le début de leur aventure. Cinq « bucherons » partis explorer et défricher de nouveaux territoires. [recherche mot clé : bucherons]

© Karine Charlebois

EN LIGNE SUR espaces.ca

$350 CAD

TRUCS DE KARIBUS : « PIMP » TON ÉQUIPEMENT Quand vient le temps de préparer une expédition hivernale de longue durée, le matériel vendu en magasin ne fait pas toujours le poids. L’hiver dernier, les membres de l’expédition Karibu ont passé plus de 130 jours sur leurs skis de fond pour traverser le Québec, en cherchant constamment à améliorer leur condition. Voici leurs trucs pour que vous passiez un séjour plus agréable lors de votre prochaine sortie en camping d’hiver. [recherche mot clé : karibus]

PANTALON MISSION CARGO

$300 CAD

Disponibles chez: BOUTIQUES SPORTS ALPINS ET GRAND VALLON MAURICE BRASSARD & FILS SPORTS EXPERTS OBERSON SKI MOJO HELLY HANSEN MT TREMBLANT

Le plus important magazine plein air, aventure et mise en forme au Québec est maintenant disponible intégralement sur votre tablette! Que ce soit sur Apple ou Android, vous pourrez lire votre revue préférée gratuitement, peu importe où vous serez. [recherche mot clé : Espaces+]

FRÉDÉRIC DION : ANTARCTIQUE SOLO

Écoutez les entrevues réalisées par notre rédacteur en chef avec que nous avons réalisées avec l’aventurier québécois Frédéric Dion durant sa tentative d’atteindre le Pôle Sud d'inaccessibilité en Antarctique en solitaire. Seulement deux expéditions ont réussi cet exploit de 1 700 km avant lui, mais jamais en solitaire. [espaces.ca/fredericdion]

© Karibus

SUR TABLETTE!

PETITES ANNONCES DU PLEIN AIR Notre section Petites annonces est l’endroit parfait pour vendre ou acheter votre équipement de plein air. Gratuit et simple à utiliser, vous y trouverez facilement une foule d’articles à bon prix. Ne tardez pas : les choses s’envolent rapidement! [espaces.ca/communaute/petites-annonces]

© iStockphoto

Notre pantalon de ski le plus innovant associe technicité et design scandinave sophistiqué. La neige peut tomber sans discontinuer, ce pantalon de ski décontracté, respirant et imperméable doté d´une isolation PrimaLoft® vous accompagnera partout en montagne.


AURELIEN DUCROZ, WORLD CHAMPION FREERIDE SKIER

HELLY HANSEN CATWALK™

Le design scandinave est au cœur de tous les vêtements Helly Hansen : l’association idéale entre le design bien pensé, la protection et le style. C’est la raison pour laquelle les athlètes professionnels, les pisteurs et les amateurs avertis choisissent Helly Hansen. HE L LY H AN SEN . CO M


Sommaire JANVIER 2015 04 En ligne 07 Espace libre TOUS AZIMUTS 10 Le fatbike s’installe au Québec 12 3 questions à... Maghalie Rochette 12 Équipements en désintox! 13 17 raisons d’aimer l’hiver 14 Défi « givré » : le lac Saint-Jean en vélo 16 Himalaya : au cœur de la tempête meurtrière

16

HIMALAYA : AU CŒUR DE LA TEMPÊTE MEURTRIÈRE En octobre dernier, une énorme tempête a frappé la région himalayenne et causé plusieurs morts. Richard Rémy, président de l’agence Karavaniers était sur place pour guider un groupe. Voici son récit, une vue de l’intérieur dans l’une des tempêtes les plus meurtrières de cette magnifique région et d’un mécontentement sur qui paiera la facture finale du rapatriement de ceux qui ont réussi à échapper à cet incident.

18 La mauvaise herbe qui remplacera le duvet! C’est l’histoire d’une découverte. Ou plutôt d’une redécouverte : une plante considérée comme une mauvaise herbe, mais qui pourrait bien faire renaitre l’industrie textile québécoise et révolutionner le milieu du vêtement de plein air! CAHIER TONIK 22 Coureur des neiges 24 Course, boulot, dodo : incursion dans l’univers du coureur-navetteur 26 Pentathlon : 1, 2, 3, GO! 30 Calculer ses calories DESTINATIONS 32 Six paradis cachés pour la raquette 34 Nos belles boucles en raquette 36 Skier de refuge en refuge dans le Maine sauvage 38 Nos destinations favorites pour surfer cet hiver 40 Dix endroits originaux où dormir cet hiver 42 Les essentiels 43 La « menace » AirBnB 44 Chronique himalayenne 46 Art de vivre ÉQUIPEMENT 48 S’amuser sans grelotter 50 S’équiper pour le vélo d’hiver 52 Agenda de l’hiver

© Thinkstock

54 L’actualité, en 140 mots ou moins!

6

janvier 2015 espaces.ca


///ESPACE LIBRE

L’AUDACE DES PREMIERS PAS

Face au changement, à l’intersection qui part vers le chemin le plus accidenté, plus audacieux et incertain, il m’est arrivé plus d’une fois de ne même pas vouloir regarder dans cette direction et de continuer tout droit dans le sentier balisé, plus facile et prédictible en sachant très bien que l’aventure, la vraie, se trouvait de l’autre côté. Je suis convaincu que cette réaction est humaine. Se lancer dans l’inconnu est épeurant. On fige et on reste dans ce que l’on connait bien, ce qui est confortable et prévisible. Pourquoi changer si tout fonctionne encore? Lorsque mon fils fera bientôt ses premiers pas, j’aurai assurément la même réaction que lorsque ma fille s’est mise à se promener dans la maison : j’aurai peur qu’il tombe et se blesse. Et c’est probablement ce qui arrivera assez vite : il tombera, se relèvera et tentera sa chance de nouveau. Inlassablement, jusqu’à ce qu’il y parvienne. Avec sa démarche incertaine, il me regardera avec un immense sourire de bonheur et des yeux pétillants, fier de son nouvel accomplissement. Peu après, il se mettra à explorer tous les recoins, puis les pourtours de la maison. Viendra un temps où, comme ma fille, il commencera à me demander (sans trop savoir encore ce que cela implique) d’aller marcher jusqu’au sommet d’une montagne. Ils sont adorables à cet âge : ils ont hâte de pouvoir se lancer dans l’inconnu, de repousser leurs limites et de faire leurs premiers pas dans un univers encore trop grand pour eux, mais qui deviendra bientôt trop petit pour leurs ambitions. Aujourd’hui, je me sens pourtant à leur niveau. Je me lance dans le vide, je quitte mon boulot, mon univers sécuritaire pour faire mes premiers pas dans une nouvelle aventure incertaine. Après avoir longtemps hésité, je ne peux plus passer à côté du chemin qui semble plus cahoteux et difficile. J’ai le gout de vivre une nouvelle aventure. Mes premiers pas seront incertains. Petits et précis. Rassuré, je pousserai plus un peu plus loin. Confiant, j’entreprendrai ensuite de plus grands projets. Je tomberai assurément plusieurs fois, me relèverai aussi, puis foncerai à nouveau avec un rêve à l’horizon. « Il s’en est fallu de peu. Il s’en est fallu de peu pour que je laisse tout tomber, comme ça. (…) J’ai appris à me faire confiance et à suivre mon intuition, et parce que je l’ai suivie, je ne pouvais pas me tromper. » – Mylène Paquette (Dépasser l’horizon) J’ai été honoré de faire partie de ce magazine durant huit années, mais le temps de dire au revoir est arrivé. Je tiens à vous remercier pour tout : les lettres, les appels, les commentaires et tout le reste. Les prix de journalismes que nous avons gagnés aident à nous rappeler que nous sommes toujours aussi pertinents dans l’univers des publications québécoises. Que notre esquif avance et maintient son cap.

Je vous souhaite de continuer à profiter du plein air, de réaliser vos rêves et poursuivre vos aventures les plus folles. Rappelez-vous qu’ESPACES est non seulement la publication de plein air la plus appréciée au Québec, mais qu’elle constitue aussi votre passeport pour un monde sans frontières, rempli de liberté, d’aventures et de plaisirs. Profitez de chaque moment pour dévorer cette édition et les suivantes, puis déposez-les pour ouvrir votre porte et suivre votre audace.

Christian Lévesque, rédacteur en chef @chrislevesque

Janvier 2015 :: Vol 20 :: No 3 ÉDITEUR : Stéphane Corbeil (scorbeil@espaces.ca) RÉDACTEUR EN CHEF : Christian Lévesque (clevesque@espaces.ca)

JOURNALISTE : A ntoine Stab (astab@espaces.ca) COLLABORATEURS : Maxime Bilodeau, Chantal Blouin,

Véronique Champagne, Evelyne Deblock, Dominique Granger, Richard Rémy, Nathalie Rivard, Guillaume Roy, Frédérique Sauvée.

TRADUCTION : Mathieu Lamarre ILLUSTRATION : Karine Charlebois PHOTO DE LA PAGE COUVERTURE : © Specialized PUBLICITÉ : Richard Gamache, Directeur des ventes rgamache@groupeserdy.com / 450 672-0052, poste 402 Jonathan Marcotte, Conseiller aux ventes Publications jmarcotte@espaces.ca / 450 672-0052, poste 426 Joannie Armstrong, Conseillère aux ventes Publications jarmstrong@groupeserdy.com / 450-672-0052, poste 400 Marie-Ève Raymond, Coordonnatrice aux ventes Publications meraymond@groupeserdy.com / 450 672-0052, poste 430

DESIGN : Sève création www.seve.ca RÉVISION : Hélène Paraire REVUE ESPACES 6 boulevard Desaulniers, bureau 500 Saint-Lambert (Québec) J4P 1L3 info@espaces.ca www.espaces.ca

Tirage : 70 000 exemplaires distribués là où sont les amateurs de plein air. Le magazine ESPACES est la publication plein air ayant le plus grand tirage au Québec. Le magazine ESPACES est publiée six fois par année par Groupe Espaces, une division de Serdy Media. PROPOSITIONS D’ARTICLES. ESPACES accueille avec plaisir et attention toute proposition d’articles et de photographies. Communiquez avec le rédacteur en chef pour en discuter. Le matériel non sollicité sera retourné si accompagné d’une enveloppe affranchie. ESPACES n’est pas responsable des textes, photographies ou autre matériel envoyés à son attention. Si vous ne conservez pas le magazine ESPACES pour vos archives personnelles, veuillez vous assurer de la transmettre à un ami ou de la recycler. Les opinions exprimées sont celles des auteurs et ne sont pas nécessairement partagées par l’éditeur. Certaines activités présentées dans ESPACES comportent des risques importants de blessures pour ceux et celles qui les pratiquent. ESPACES et ses journalistes, collaborateurs, photographes et les autres membres de l’équipe ne recommandent pas la pratique de ces activités aux personnes qui n’en maîtrisent pas les techniques et habiletés requises. ESPACES n’est pas responsable des informations contenues dans les publicités. Toute reproduction du matériel publié dans ESPACES est interdite sans l’autorisation de l’éditeur. La forme masculine utilisée dans cette publication désigne aussi bien les femmes que les hommes. Dépôt légal Bibliothèque nationale du Québec 2015. Dépôt légal Bibliothèque nationale du Canada 2015.


BOUGEZ MAINTENANT DISPONIBLE EN VERSION

ESPACES+

SUR TABLETTE Retrouvez une mise en page interactive avec plus de textes, des galeries photos et des vidĂŠos exclusifs.


EZ TÉLÉCHARGEZ GRATUITEMENT APPLE, LE LOGO APPLE ET IPAD, SONT DES MARQUES DÉPOSÉES D’APPLE INC. GOOGLE PLAY EST UNE MARQUE DÉPOSÉE DE GOOGLE INC.


Ph Ph

TOUS AZIMUTS

LE FATBIKE S’INSTALLE AU QUÉBEC

© Jereme Rauckman

FACE AUX INCONTOURNABLES DE L’HIVER, UN NOUVEAU SPORT OBTIENT UNE CROISSANCE REMARQUÉE AU QUÉBEC : LE FATBIKE. PAR ANTOINE STAB

En vous promenant devant les vitrines des magasins de vélos, vous avez certainement dû la remarquer. Ou même dans les allées. Remarquer quoi? Une machine à la structure semblable à celle d’un vélo de montagne, mais avec des pneus surdimensionnés (jusqu’à cinq pouces de largeur) et des jantes tout aussi impressionnantes (jusqu’à 100 mm). Une bête à deux roues qui ne passe pas inaperçue sur ses deux lieux de prédilection : le sable et surtout la neige. C’est la raison même de son existence : à l’origine, il a été conçu dans les années 80 en Alaska par des cyclistes mordus qui voulaient continuer à rouler l’hiver malgré des conditions climatiques difficiles et des terrains instables. Au Québec, le fatbike a longtemps été marginal, pratiqué depuis 2010 par seulement quelques « crinqués ». Pourtant, en cinq ans, tout s’est accéléré. Depuis l’hiver 2014, le fatbike est une réalité à laquelle on ne peut échapper. Il n’existe pas de chiffres officiels sur la pratique, mais plusieurs signes et indices sont concordants. Au niveau des manufacturiers, il est bien terminé le temps où la seule façon de pouvoir en faire était de se le fabriquer soi-même. En 2005, la compagnie américaine Surly est la première à lancer officiellement un tel vélo sur le marché, le Pugsley. Depuis, plusieurs gros manufacturiers généralistes 10

ont suivi le pas, comme Trek (Farley) ou Specialized (Fatboy). C’est aussi le cas du fabricant québécois Xprezo. « Cela faisait un moment que nos clients nous demandaient de produire ce genre de vélo », explique Hugo Bardou, président de la compagnie de Bromont. « La commercialisation du Gros Big a commencé début 2014. Et on a vendu la cinquantaine de modèles produits ». Une rentrée d’argent forcément intéressante, surtout à des périodes de vente normalement plus faibles. Xprezo envisage même d’augmenter sa production pour 2016. En décembre dernier, un autre joueur québécois s’est lancé dans l’aventure : la toute nouvelle compagnie Moose Bicycle a lancé sur le site de financement participatif Kickstarter un appel pour l’aider à produire le Fat Moose, à un prix de vente de 899 $. Selon la compagnie, c’est « 33 % moins cher que nos concurrents. » Autre indice de croissance : la multiplication des réseaux de sentiers nouvellement accessibles au fatbike. Des terrains de jeux sur lesquels se sont implantés de nouveaux événements, comme le Grand Fat Tour (legrandfattour.com), festival itinérant dans plusieurs villes du Québec et au Vermont. « C’est un regroupement de passionnés. Notre objectif est de diminuer le nombre de démonstrateurs présents et d’augmenter le nombre de participants », explique Éric Léonard, l’un des organisateurs, également coordonnateur régional Québec pour l’International Mountain Bicycling Association Canada. En 2014, ils étaient 300 par jour à l’événement selon lui. Il faut dire que les avantages du fatbike en hiver sont nombreux par rapport au vélo de montagne. Plus confortable (car plus stable), moins rapide, mais avec autant de plaisir : « En fatbike, tu mets l’aspect performance de côté, mais tu as tellement de fun à pouvoir rouler en hiver sur la neige que tu oublies le fait de monter la côte deux fois plus lentement. Ceux qui ont le spleen du vélo en hiver et qui l’essayent sont rapidement convaincus. Et l’essayer, c’est l’adopter! », dit Gilles Morneau, pratiquant et cycliste expérimenté. Christian Brault, acheteur vélo pour la boutique Le Yéti, est aussi persuadé de l’aspect récréatif de ce genre de vélo : « Il n’y a qu’à voir comment nos clients reviennent avec le sourire après seulement quelques heures pour démontrer le côté ludique du fatbike. Il a l’avantage de très bien s’adapter à chacune des saisons du Québec. Et cela peut être un outil d’exploration incroyable en dehors des sentiers, dans des secteurs plus cachés, plus aventureux. » Cette croissance québécoise devrait toutefois se stabiliser dans les prochaines années, selon Éric Léonard : « Cela va forcément s’estomper et se normaliser, pour se stabiliser avec un nombre relativement fixe de pratiquants ». La mode va-t-elle durablement s’implanter au Québec? Ou retombera-t-elle aussi vite qu’elle est arrivée? « Tout est là, au Québec, pour que cela se développe, répond Gilles Morneau. Mais son avenir va fortement dépendre de l’accessibilité aux sentiers. L’exemple du vélo de montagne nous montre bien comment la multiplication des cyclistes a nécessité de mettre en place un développement encadré, avec des règles et même des barrières. La communauté du fatbike est consciente qu’il faut adopter un bon comportement. Je suis curieux de voir comment vont réagir les centres de ski de fond et de raquette ». Francis Tétrault, chargé de projets vélo de montagne chez Vélo Québec, est pourtant convaincu que les centres embarqueront dans le mouvement : « Nous avons été approchés par des regroupements de ski de fond au Québec pour obtenir des conseils et une expertise. Face à des conditions de neige plus variées et difficiles qu’avant, ils sont conscients que le fatbike pourrait leur amener une nouvelle clientèle. Ils voient donc d’un bon œil cette nouvelle pratique et son potentiel économique ». François Desrosiers, acheteur vélo pour les boutiques La Cordée, est plus sceptique sur la pérennité de la pratique : « Le fatbike, c’est actuellement une mode. Cela permet de redonner un nouvel élan au vélo de montagne et à ses pratiquants. Mais, le fatbike reste encore un sport niche. Seuls les bons cyclistes, les mordus vont s’acheter ce vélo, qui est un deuxième ou un troisième achat. Ce n’est pas forcément une activité pour monsieur et madame Tout-le-Monde, car elle change la conception habituelle que l’on a du vélo, de par sa conduite, sa lenteur, etc. » L’histoire du fatbike au Québec n’en est qu’à ses prémices et personne ne peut encore dire où en sera ce sport dans quelques années, sur les sentiers ou à l’abandon au garage. Mais ne vous étonnez pas trop d’en voir de plus en plus durant vos sorties hivernales!

janvier 2015 espaces.ca

1-Pub 1-Pub


Photo : Salomon Photo : Salomon

MERCI BONSOIR

Laval Montréal St-Hubert / lacordee.com Laval Montréal St-Hubert / lacordee.com espaces.ca janvier 2015 1-PubLACORDEE_espace_novembre2014.indd 1 1-PubLACORDEE_espace_novembre2014.indd 1

11

2014-10-09 13:34:47 2014-10-09 13:34:47


TOUS AZIMUTS

NIKWAX GEAR REHAB PROGRAM

ÉQUIPEMENTS EN DÉSINTOX!

© Courtoisie Maghalie Rochette

PAR ANTOINE STAB

3 QUESTIONS À...

MAGHALIE ROCHETTE PAR ANTOINE STAB

LA CYCLISTE QUÉBÉCOISE MAGHALIE ROCHETTE A REMPORTÉ, EN NOVEMBRE DERNIER, LE CHAMPIONNAT PANAMÉRICAIN CHEZ LES U23 (CATÉGORIE ESPOIRS) ET ELLE S’EST CLASSÉE DEUXIÈME DANS LA CATÉGORIE ÉLITE. LE TOUT, UNE SEMAINE À PEINE APRÈS ÊTRE DEVENUE LA CHAMPIONNE CANADIENNE DE LA DISCIPLINE, DANS CETTE MÊME CATÉGORIE. DES PERFORMANCES PLEINES DE PROMESSES POUR CETTE ATHLÈTE DE 21 ANS, MEMBRE DE L’ÉQUIPE AMÉRICAINE LUNA PRO TEAM. Vous attendiez-vous à de tels résultats, après une saison de vélo de montagne que vous qualifiez de « difficile »? Championne panaméricaine, c’est un beau titre, surtout quand on sait que c’était la première édition! Le plateau était très relevé chez les seniors. Je suis très contente de ma saison de cyclocross. Celle de vélo de montagne fut plus compliquée, c’était ma première chez les pros. Ça m’a beaucoup affectée, mais c’est une période essentielle et nécessaire. En cyclocross, l’objectif était de faire des courses pour prendre du plaisir. Je savais que j’étais en forme. Les résultats l’ont prouvé : huit podiums chez les U23 et cinq chez les seniors! Tout ce que j’ai pu apprendre du cyclocross va me servir pour le vélo de montagne, notamment au niveau de la stratégie de course, de la gestion de la fatigue face à la répétition des efforts et des courses dans un temps réduit. Qu’est-ce qui vous plait dans la pratique du cyclocross? L’atmosphère festive et amicale. Sur la ligne de départ, tout le monde veut gagner, mais avant et après la course, ça reste très sympathique et chaleureux. J’aime l’ambiance de course, des épreuves courtes, avec un aspect stratégique très important. Il faut être 12

janvier 2015 espaces.ca

polyvalent, car même si l’on se sent fort physiquement, il faut être habile techniquement sur la machine et dans le débarquement pour passer les obstacles. On évolue dans des conditions climatiques très variées. En automne, on doit affronter la pluie, le froid, la boue... C’est un défi supplémentaire. Le pilotage est donc plus difficile qu’en vélo de montagne. Et ça donne une dose d’adrénaline assurée quand on perd le contrôle et que l’on glisse dans la bouette! Quels sont vos objectifs pour les prochaines années? J’ai toujours voulu participer au circuit de la Coupe du monde de cyclocross et j’y suis parvenue en novembre, en Belgique et en Angleterre. L’année 2015 sera ma dernière année en U23, donc j’aimerais gagner ma place sur les podiums. Je pense aussi aux Jeux olympiques. Pourquoi pas en 2016? Je n’ai pas de date limite! J’ai la chance d’évoluer dans une structure, Luna Chix, qui me permet de participer aux plus grandes compétitions, en côtoyant les meilleures athlètes du monde : Catharine Pendrel, Katerina Nash. J’apprends beaucoup à leurs côtés. Je réalise aussi que ce sont des femmes comme tout le monde et donc je peux, moi aussi, arriver à leur niveau. m aghalierochette.com

Dans notre société d’abus et d’excès, il existe toute sorte d’endroits pour se désintoxiquer de nos dépendances (alcool, drogue, médicaments, etc.). Il existe aussi un programme pour notre équipement et vêtement de plein air avec le Nikwax Gear Rehab program! La compagnie américaine Nikwax, un fabricant de produits de lavage et de pulvérisation destinés à revigorer vos vêtements de plein air, offre la possibilité de nettoyer votre équipement qui aurait subi le martyre d’une sortie trop intense. Il suffit d’envoyer n’importe quel équipement (à l’exception des tentes ou de trop gros items) par colis, accompagné d’un « formulaire de réhabilitation » (rehabilitation form), téléchargeable sur leur site, et Nikwax se charge de vous le renvoyer restauré chez vous, dans un délai de trois semaines. Certes, cela ne rendra pas votre équipement aussi neuf qu’au moment de l’achat, mais lui donnera une seconde jeunesse et un aspect plus présentable! Ce programme de réhabilitation est totalement gratuit. Seule restriction : un seul équipement par année par personne. À la manière d’un véritable centre de désintoxication qui donnerait sa prescription, on conseille de suivre trois étapes pour rendre son vêtement en bonne santé : • étape 1 : Admettre que votre équipement a un problème • étape 2 : Lavez-le! • étape 3 : Imperméabilisez-le! Dans la chanson Rehab, l’un de ses plus grands succès, la regrettée Amy Winehouse chantait : « They tried to make me go to rehab but I said, “No, no, no.” ». Avec ce programme, on est pourtant plus tenté de dire « Oui, oui, oui! » n ikwaxna.com/gearrehab


PAR ANTOINE STAB

ON A TORT DE PENSER QUE L’HIVER EST UNE SAISON MORTE. IL Y A TANT À FAIRE, À DÉCOUVRIR, À FÊTER, À RESSENTIR, QU’UNE SEULE SAISON N’Y SUFFIT PAS. VOICI 17 RAISONS (NON EXHAUSTIVES) QUI NOUS FONT AIMER L’HIVER AU QUÉBEC.

UN HIVER ACTIF

POUR LA GLISSE Ski alpin ou snowboard pour la descente, ski de fond pour l’endurance. Il est peu probable que vous réussissiez à parcourir la totalité des 6 319 kilomètres de chemins de ski de fond du Québec en une seule vie! Et c’est sans compter sur les possibilités du ski hors-piste… POUR LES RANDONNÉES EN RAQUETTES Le choix est vaste : 4 485 kilomètres de sentiers dans toute la province. La nature en hiver n’aura plus de secrets pour vous. POUR LE PATIN SUR GLACE DANS LES PARCS DE MONTRÉAL Quoi de mieux, après une journée de travail, que d’aller glisser à l’extérieur dans un univers boisé, en pleine urbanité, au son de la musique classique? Il est ainsi possible notamment de patiner sur l’étang du parc Lafontaine, au parc Laurier, au lac aux Castors dans le parc Mont-Royal, au parc Maisonneuve et sur les quais du Vieux-Port. tourisme-montreal.org POUR L’ESCALADE DE GLACE Que vous soyez aux chutes Montmorency pour vous initier ou sur les cascades de glace les plus difficiles au monde, l’esprit d’aventure est toujours là! POUR LE GÉOCACHING Une belle activité pour jouer les Indiana Jones et insuffler un parfum d’aventure dans vos randonnées pédestres. Elle se pratique également en hiver partout au Québec et même dans certains parcs de la Sépaq (sepaq.com) : au parc national de la Jacques Cartier, au mont Orford, au Bic et à la Station touristique Duchesnay. geocaching.com | geocaching-qc.com POUR LA RANDONNÉE SAFARI Tous les animaux n’hibernent pas. La compagnie Organisaction propose de parcourir les forêts de l’arrière-pays du Bas-Saguenay pour découvrir ce qui se cache sous le manteau neigeux, à la rencontre de la faune du Québec. organisaction.com | à partir de 79 $ (taxes incluses).

POUR LE PENTATHLON DES NEIGES L’un des grands événements de plein air hivernal au Québec, et sacrément sportif : vélo, course à pied, ski de fond, patin et enfin raquette! pentathlondesneiges.com

UN HIVER TOURISTIQUE

POUR LE SKI AUX CHIC-CHOCS Le terrain de jeu 100 % naturel pour aller skier l’hiver sur une bande de 950 kilomètres carrés. L’idéal pour retrouver les sensations des premiers skieurs de l’histoire, ceux d’avant les remontées mécaniques, les forfaits et la foule compactée, à la recherche de la sacro-sainte poudreuse. POUR LA RAQUETTE AU PARC RÉGIONAL DES APPALACHES Neige en masse et non damnée, du relief, 70 kilomètres de sentiers peu achalandés. On se dit qu’il n’y a pas meilleur endroit pour couper avec la frénésie des vies urbaines. parcappalaches.com | accès gratuit. Location de raquettes : 8 $ par demi-journée, 12 $ par jour. POUR LE SKI DE FOND AU PARC RÉGIONAL DE LA FORÊT OUAREAU Peu connue, la cinquantaine de kilomètres de sentiers destinés au ski de fond ou ski nordique mérite le détour. Paysages, qualité des tracés, neige à profusion, tout y est, dans ce « petit joyau à moins d’une heure de Montréal en auto, (…) le royaume de la glisse en Lanaudière ». parcsregionaux.org | 6 $ l’accès. POUR LE FESTI-VENT SUR GLACE, À SAINT-PLACIDE Le plus grand festival hivernal de cerfs-volants au Canada. Un hymne à ces objets volants identifiés, qui apportent de la couleur dans un hiver blanc. Alors, chantez! « Vive le vent, vive le vent, vive le vent d’hiver… festi-vent.com | 8 $ l’entrée.

POUR LE TRAINEAU À CHIENS AU CRÉPUSCULE Au cœur du Parc régional des Appalaches, les attelages de chien de Villégiature & Pourvoirie Daaquam parcourent les sentiers de la forêt, dans une course contre le soleil. Une fois la nuit tombée, vous pourrez hurler à la lune avec vos compagnons canins. daaquam.qc.ca | à partir 114,95 $/personne.

UN HIVER GOURMAND

POUR LE CHOCOLAT CHAUD Il n’est jamais aussi bon qu’après une journée passée dehors. La chaleur du chocolat contre la fraicheur hivernale : un délicieux choc thermique! POUR LE VIN CHAUD La version adulte et alcoolisée du chocolat chaud. Vin rouge et épices (généralement, de la cannelle). Pour réchauffer le cœur des intrépides du plein air. In vino veritas! POUR LA RACLETTE, LA FONDUE ET LA TARTIFLETTE Il n’y a pas plus convivial comme plat d’hiver que ces mets des Alpes (suisses et françaises) où le fromage est roi. Indispensables pour conclure en beauté une belle journée de ski et pour définitivement vous achever avant une bonne nuit de sommeil.

UN HIVER AUX PARFUMS D’ÉTÉ

POUR LE KAYAK DE MER Habillé d’une combinaison ultrachaude, parcourez pendant quatre heures les flots glacés, le long des côtes endormies du Cap-à-l'Aigle (La Malbaie) vers les chutes de Cap-à-la-Baleine, figées par le froid. Karabatik – Aventure | katabatik.ca | 89 $ avec taxes. POUR LE CANYONING SUR GLACE Explorez les ravins gelés et descendez, à l’aide de cordes et d’une bonne dose d’audace, les cascades de 12, 19 et 41 mètres des chutes Jean-Larose, près de mont Sainte-Anne, unique site de canyoning de glace en Amérique du Nord. Canyoning-Québec | canyoning-quebec.com | 102 $ + taxes.

© Thinkstock

RAISONS D’AIMER L’HIVER

espaces.ca janvier 2015

13


TOUS AZIMUTS

Traverser le lac Saint-Jean en vélo

DÉFI « GIVRÉ » PAR GUILLAUME ROY

© Anthony DeLorenzo

À la recherche d’un nouveau défi cet hiver? Pourquoi ne pas traverser le lac Saint-Jean en vélo? Un parcours givré de 30 km à ne pas prendre à la légère, car le lac réserve des surprises et il faut être prêt à toute éventualité lorsque l’on s’embarque dans une telle aventure.

Le vent souffle à plus de 20 km/h et plusieurs lames de neige se forment sur le lac Saint-Jean. En le traversant en motoneige entre Roberval et Péribonka, les conditions s’annoncent difficiles pour les 21 cyclistes qui s’apprêtent à relever un nouveau défi lancé par David Lecointre, un fanatique de vélo tous azimuts et ancien directeur général de la Véloroute des Bleuets. « J’étais tanné de m’entrainer dans mon garage, alors j’ai commencé par essayer de rouler sur la glace entre Saint-Félicien et Roberval sur une distance de 26 km. Par la suite, je me suis dit que ça serait le fun de traverser le lac Saint-Jean sur une distance 30 km », dit-il. En fait, le parcours est le même que celui qu’empruntent les nageurs lors de la traversée du lac Saint-Jean en été. Sur la ligne de départ, à Péribonka, David Lecointre est surpris du nombre de cyclistes qui se sont déplacés pour prendre part à ce projet pilote. Au départ, il voulait simplement traverser le lac avec quelques amis pour voir s’il y avait un potentiel pour créer un événement, mais de fil en aiguille, les médias ont eu vent du projet, qui a été relayé par les réseaux sociaux, et plusieurs participants se sont joints à l’aventure. C’est d’ailleurs un événement qui cadre à merveille avec la stratégie touristique régionale qui vise à mettre en valeur les routes d’eau et de glace du Lac-Saint-Jean. Pour cette première traversée du lac Saint-Jean à vélo, on compte douze vélos de montagne, sept fatbikes (des vélos aux pneus surdimensionnés qui font fureur depuis quelques années) et deux monocycles! Quelques jours auparavant, la surface dure était idéale pour la pratique du vélo d’hiver. C’est pourquoi deux motocyclistes ont décidé de prendre part à l’événement. « Je suis prêt mentalement et physiquement, mais c’est la température qui va dicter notre chemin », lance Frédéric Tessier qui pratique le sport depuis quatre ans. Il explique que de plus en plus de gens pratiquent le monocycle, même l’hiver dans les sentiers de raquette : « Une fois que l’on a appris à gérer l’équilibre, c’est comme le vélo, mais nous on doit pédaler tout le temps », ajoute-t-il. 14

janvier 2015 espaces.ca

Renée-Claude Guy, une cycliste expérimentée de 23 ans, prend aussi part à l’aventure. « Avec la neige qui est tombée, je m’attends à courir un peu à côté de mon vélo, mais je ne suis pas inquiète. Je suis une fille d’extérieur et chaque été, je fais plusieurs fois le tour du lac », lance-t-elle, juchée sur son vélo de montagne. L’idée de relever un nouveau défi a également stimulé Pierre-Luc Gobeil, qui sait que l’aventure ne sera pas de tout repos : « D’après moi, on devra marcher quelques kilomètres, mais ce n’est pas grave. Le but, c’est juste de traverser le lac! »

POUR RESTER BIEN AU CHAUD Difficile de faire du vélo l’hiver et de rester au chaud. C’est pourquoi l’entreprise Bilodeau (bilodeauinc.com) s’est associée à la Traversée du lac Saint-Jean à vélo pour lancer deux nouveaux produits : des protèges mains et des bottes de vélo d’hiver. Spécialisé dans les produits de fourrure, Bilodeau ajoutera une bande de fourrure de coyote à l’intérieur des protège-mains. « Il n’y a rien de plus chaud que la fourrure », soutient Mario Bilodeau, propriétaire de la plus grosse entreprise de Normandin avec ses 80 employés. Aucune botte avec cale-pieds ne résiste réellement aux rigueurs de l’hiver québécois. La solution : des bottes en fourrure de loup marin avec une fixation pour pédales automatiques intégrée. Ces deux produits seront disponibles dès cet hiver. Bilodeau produit également une gamme complète de manteaux d’hiver pour le plein air. L’entreprise, qui fêtera ses 30 ans en 2015, enregistre un chiffre d’affaires entre 5 et 10 millions de dollars annuellement. C’est le plus gros taxidermiste au pays.


Dès le départ, l’accumulation d’une quinzaine de centimètres au sol ralentit grandement l’avancée des cyclistes. Après seulement quelques centaines de mètres, plusieurs d’entre eux doivent se mettre à marcher. La traversée sera longue! Un peu plus loin, le vent a balayé la neige et la piste de motoneige durcie favorise l’avancée des cyclistes. Du 2e kilomètre au 10e, ça roule plutôt bien, mais lentement. Un écart se crée rapidement entre le groupe à l’avant, qui roule majoritairement sur des fatbikes, et le groupe à l’arrière. Vers 10 h 30, les premiers cyclistes atteignent le village de pêcheurs de Péribonka. En attendant les retardataires, les cyclistes prennent froid. Après plus de deux heures de vélo, ils n’ont franchi que 10 km. Au départ, David Lecointre pensait être en mesure de traverser franchir les 30 km en trois heures. Compte tenu des conditions, il faut adapter le plan et pour des raisons de sécurité, la seconde partie du groupe est contrainte à l’abandon. Les quatre motoneiges qui accompagnent le groupe commencent alors à rapatrier les cyclistes vers Péribonka, pendant que le groupe des fatbikes continue sa progression. Après le village de pêcheurs, la piste de motoneige a disparu sous la neige et les zones durcies se font de plus en plus rares. Après avoir raccompagné treize cyclistes avec brio, les motoneiges tentent de rejoindre les cyclistes sur le lac. C’est alors que le blizzard se lève et que la visibilité devient pratiquement nulle. Impossible de voir à plus de 10 m. Pendant près de deux heures, le groupe de quatre motoneiges dont je fais partie cherche en vain les cyclistes. Puis, vers 14 h 30, on retrouve enfin les huit cyclistes. Après avoir franchi 22 km, certains d’entre eux sont épuisés et déshydratés. On leur apporte des ravitaillements, mais la douleur et la fatigue obligent graduellement trois participants à abandonner. Alors que les cinq derniers cyclistes sur le lac luttent pour trouver l’énergie nécessaire pour terminer leur défi, le soleil fait son apparition et l’on aperçoit la rive au loin. Il reste encore quatre kilomètres à franchir, mais l’objectif est maintenant tout près. Les cyclistes sont en mesure d’enfourcher leurs vélos sur de courtes distances, mais des lames de neige gênent constamment leur progression. « Il manque juste un peu de gel durci, estime David Lecointre. Mais, on n’a pas manqué de bonne humeur. Faire le tour du lac, c’est une chose, mais je n’aurais jamais pensé le traverser en vélo! »

La surface est légèrement trop molle pour supporter le poids de tous les cyclistes… sauf un. Paul-André Bouchard, un peu plus svelte que ses compagnons, a été en mesure de rouler près de 90 % de la distance, alors que les autres ont marché presque les 2/3 du parcours! « C’est beaucoup plus long que je l’avais prévu. Les conditions sont vraiment difficiles », soutient l’homme, à moins de deux kilomètres de l’arrivée, qui s’est lancé ce défi pour ses 60 ans. Même si plusieurs jeunes cyclistes ont pris le départ de la traversée, ce sont cinq cyclistes d’expérience qui s’apprêtent à conclure le défi. Mis à part David Lecointre, 39 ans, tous les cyclistes qui ont traversé le lac ont plus de 50 ans. C’est vers 16 h 30 qu’ils arrivent au Village sur glace de Roberval. Une traversée qui aura pris plus de huit heures! Clément Ferland, 58 ans, Yves Villeneuve, 54 ans, Éric Perron, 52 ans, David Lecointre et Paul-André Bouchard sont complètement exténués, mais fiers de leur accomplissement. Ils savaient que le lac ne se laisserait pas conquérir facilement. « L’essentiel, c’était de passer une belle journée en plein air! », résume Éric Perron. Avec philosophie, David Lecointre note que plusieurs nageurs aussi ne finissent pas la traversée. « Pendant cette première édition, on a appris beaucoup de choses qui vont nous permettre de bien bâtir l’événement », soutient ce dernier. Premièrement, il faut des vélos adaptés aux rigueurs de l’hiver : « Les fatbikes, c’est la bonne machine! », estime David Lecointre. Puis, il faut savoir adapter la pression des pneus à la conduite hivernale. Partis avec une pression de 12 psi, les cyclistes ont graduellement réduit à 6, voir 3,5 psi à la fin de la journée. Finalement, la surface doit être durcie pour bien rouler.

LA TRAVERSÉE DU LAC — PRISE 2 Tout de suite après l’événement, David Lecointre pensait présenter son événement au printemps pour profiter de la croute de regel qui se forme au sol, mais il s’est ravisé : « On veut plutôt en faire une vraie traversée hivernale! » La deuxième Traversée du lac Saint-Jean à vélo aura donc lieu le 28 février prochain. Pour assurer une meilleure traction, le parcours sera surfacé à plusieurs reprises avant l’événement. Il sera aussi balisé pour améliorer la sécurité des participants. L’engouement pour le fatbike est si grand que l’événement affiche complet depuis le mois de novembre. Au total, 70 cyclistes, dont neuf participants internationaux, prendront le départ dans trois différentes catégories. Personne ne peut prédire comment seront les conditions sur le lac le 28 février L’engouement pour le fatbike se fait sentir aux quatre coins de la province. C’est 2015, mais les cyclistes seront au rendez-vous. Même ceux qui ont souffert l’an pourquoi David Lauzon et des collègues ont lancé le Grand Fat Tour l’an dernier. dernier et qui s’étaient promis de ne pas revenir… Cet hiver, une série de six événements sont présentés au Québec et au Vermont. Des parcours de fatbikes seront aussi installés au Village sur glace de Roberval pour ceux qui veulent essayer ce nouveau sport et voir des démonstrations. Démonstrations, randonnées en petits groupes et courses sont au menu de chacun des événements. v elosurlac.com Conçus pour rouler sur le sable il y a plus de 10 ans, les vélos à roues surdimensionnées (jusqu’à 11,5 cm) s’adaptent également aux conditions hivernales. Même avec 10 cm de neige au sol, un fatbike roule à merveille, explique Raymond Lavoie, gérant du département de vélo à La Vie Sportive. Et l’intérêt pour le sport a explosé l’hiver dernier au Québec, à un point tel, que plusieurs magasins, comme La Vie Sportive, se sont retrouvés en rupture de stock. Pendant ce temps, de plus en plus de centres de ski de fond ou de raquette ouvrent leurs sentiers à cette nouvelle clientèle. « Quand les conditions de neige ne sont pas belles, et qu’il y a de la croute au sol pendant plusieurs semaines, c’est le temps de sortir le fatbike », lance M. Lauzon. Avec les conditions de neige variables d’année en année, la popularité du fatbike ne s’estompera pas de sitôt croit ce dernier. Voici quelques suggestions de Liste des événements du sentiers pour aller essayer le fatbike Grand Fat Tour. cet hiver : Burlington, 6 décembre Mont Rigaud Stowe, 3 janvier 2015 Parc de la Gorge de Coaticook Coaticook, 17 janvier Forêt Montmorency Bromont, 31 janvier Parc national d’Oka Oka, 17 février Sentiers du Moulin Burke, 21 février au 1er mars Bromont Mont Lac-Vert

L’ÉMERGENCE DU FATBIKE

espaces.ca janvier 2015

15


Himalaya

Au cœur de la tempête meurtrière En octobre dernier, une énorme tempête a frappé la région himalayenne et causé plusieurs morts. Richard Rémy, président de l’agence Karavaniers était sur place pour guider un groupe. Voici son récit, une vue de l’intérieur dans l’une des tempêtes les plus meurtrières de cette magnifique région et d’un mécontentement sur qui paiera la facture finale du rapatriement de ceux qui ont réussit à échapper à cet incident. Précisons d’entrée de jeu que j’ai 25 ans d’expérience comme guide de montagne. Ma plus grande expérience est cependant en Himalaya, où je me rends plusieurs fois par année. Durant toutes ces années, j’ai pu observer beaucoup de choses : des tempêtes de neige, des blizzards, des tempêtes de vent, des orages, des tempêtes de sable, des vagues gigantesques sur l’océan, des éruptions volcaniques, un tremblement de terre, des troubles politiques, etc. Malgré tout cela, je n’ai jamais observé une telle tempête que celle qui nous a frappé au Népal. Je peux dire, sans fausse modestie et sans l’ombre d’un doute, que les décisions prises avec mon sirdar* Tendee (guide local avec qui je travaille depuis 15 ans) ont sauvé la vie de plusieurs personnes.

groupe se porte bien. À cette altitude, des problèmes légers peuvent rapidement se transformer en catastrophe s’ils ne sont pas traités. En fin de journée, le ciel qui est bleu depuis plus de 10 jours se voile légèrement. La pression atmosphérique est stable et il n’y a pas de hausse de température soudaine qui annoncerait une dépression majeure. Le plan est donc de nous lever demain matin à quatre heures pour entreprendre le passage du col puis l’ascension de la montagne vers 5h30. Je prévois une longue journée de 12 heures. Vers 20 heures, de légers flocons tombent. Au pire, ce sera joli sur les montagnes, toutes blanches! Je m’endors paisiblement.

14 octobre À minuit, un violent coup de vent me réveille en sursaut : il neige très fort et je constate qu’il y a des accumulations de près d’un pied de neige. Je ne fermerai plus l’œil pendant 48 heures! Déjà, je n’aime pas cela à cause des possibilités d’avalanche plus haut sur le col. Je décide aussitôt que, quoiqu’il arrive, nous ne tenterons pas le sommet de la montagne. Mais un pied de neige n’est pas suffisant pour nous empêcher de passer le col. Je remets donc la décision de partir ou non à plus tard, s’il s’arrête de neiger. Déjà, je sais que c’est la plus forte tempête (vent et neige) que j’ai pu observer dans ma longue carrière de guide. Je suis toutefois convaincu que, comme toutes les grosses tempêtes, cela se calmera dans deux ou trois heures au maximum.

13 octobre 2014

2 heures du matin / La tente cuisine où nous prenons nos repas cède sous le vent et la neige. Les murs sont déchirés. La tente toilette subit le même sort.

16 heures / Nous traversons un glacier à 5 600 mètres d’altitude et établissons le camp sur une moraine un peu plus haute (environ à 5 800 m). Je fais les vérifications usuelles sur la sécurité de l’emplacement. Pas de risque d’avalanche. À cette altitude, c’est le plus grand danger qui nous guette. Malgré la fatigue, le

3 heures du matin / Le vent devient plus fort. J’estime qu’il atteint 100 km/ heure avec des rafales encore plus fortes. Je me rends dans la tente de mon sirdar. Tendee Sherpa a mon âge, 48 ans, et beaucoup d’expérience en montagne (plusieurs ascensions de l’Everest). Nous travaillons ensemble depuis 15 ans. Avec

16

janvier 2015 espaces.ca

© Courtoisie Karavaniers

PAR RICHARD RÉMY, PRÉSIDENT DE L’AGENCE KARAVANIERS


Tendee, nous convenons que nous ne bougerons pas avant midi. La tempête fait rage depuis environ trois heures, ça ne peut pas durer encore longtemps! Je décide d’aller rencontrer mes voyageurs répartis dans six tentes pour leur expliquer la situation : nous ne partirons pas tout de suite, pas d’ascension de la montagne et surtout, que cette tempête ne peut durer encore longtemps. Je fais de mon mieux pour les rassurer, mais au fond de moi, je sais que je n’ai jamais vu rien de tel! Je précise que la hauteur de la neige atteint environ deux pieds. Je solidifie les attaches des tentes. À six heures, nous décidons Tendee et moi, à cause des dangers d’avalanche, de ne pas bouger de la journée. Si la tempête s’arrête bientôt (il neige depuis maintenant six heures), peut-être que les pentes de neige se seront stabilisées demain et que nous pourrons redescendre. Un autre problème se pointe : nous sommes lancés dans un trek de 30 jours et nous avions planifié un ravitaillement de l’autre côté du col. Arrivés à notre endroit actuel, nous avions prévu trois jours de nourriture supplémentaire, ce qui est amplement suffisant! Nous devons aussi faire fondre la glace pour obtenir de l’eau, ce qui demande 10 fois plus de carburant. Nous prenons donc la décision de rationner le groupe. À ce moment, je ne prévois aucune évacuation. Le village le plus proche est à trois jours de randonnée, mais nous devrons laisser au moins deux jours pour laisser le temps à la neige de se stabiliser. Même avec ce rationnement, ce sera serré. 8 heures / Aucun signe d’apaisement. Je sais au fond de moi qu’il y aura des morts puisque nous sommes près du col le plus fréquenté, le Thorung La, sur le tour des Annapurnas… et c’est la haute saison du tourisme! Je ne me doute toutefois pas encore de l’ampleur du drame qui se joue. En même temps (et sans en souffler mot à quiconque), Tendee et moi déclenchons les mesures d’urgence pour une évacuation en hélicoptère. Nous disposons d’un téléphone satellite et de deux bonnes batteries. Nous pouvons donc communiquer avec les secours. Je me disais que l’évacuation pourrait s’effectuer au courant de la journée. Cela fait huit heures que la tempête fait rage, ça ne peut que se terminer bientôt! 10 heures / Je poursuis mes rondes dans les tentes. L’accumulation de neige dépasse maintenant un mètre. Nous devons dégager régulièrement à genoux les vestibules 16 heures / Le vent souffle encore plus fort et aucun ralentissement dans les chutes de neige. Nous en sommes à quatre pieds. Se rendre à la tente voisine demande maintenant un effort considérable. J’annonce aux voyageurs que les hélicoptères ne viendront pas aujourd’hui et qu’il faut se préparer à une autre nuit à près de 6 000 mètres. Je leur demande de faire un effort pour manger et boire, car je commence à craindre l’hypothermie (à ces altitudes, elle peut entrainer une mort rapide, car l’organisme dispose de peu d’oxygène). Des engelures sont aussi possibles. 22 heures / Entre 22 heures et minuit, le vent augmente et les rafales sont de plus en plus fortes. L’intérieur de la tente est aussi bruyant qu’un cockpit d’hélicoptère. Je suis complètement crevé. Il neige depuis 24 heures maintenant! Depuis environ midi la veille, nous entendons régulièrement des avalanches. Comme nous sommes sur un éperon de moraine, je n’ai pas de crainte à ce sujet. Je crains toutefois le vent qui pourrait déchirer les tentes qui sont encore debout et qui nous priverait de nos abris. Ce mince morceau de tissu fait la différence entre la vie et la mort.

compagnie d’assurance de Karavaniers (Globetrek) est prévenue. Il n’est pas question de se déplacer, les pentes de neige sont instables. Malgré l’inconfort de notre situation et surtout le froid et l’altitude, nous sommes quand même à l’endroit le plus sécuritaire. 9 heures / Babu me rappelle en me disant que tout est beau, les permis de survoler la zone interdite du Mustang sont délivrés et un hélicoptère de l’armée devrait arriver en avant-midi. Nous aménageons une piste d’atterrissage sommaire. 12 heures / Nous apprenons que l’hélicoptère ne peut se poser à notre altitude, ce sera donc trois hélicoptères (de cinq passagers) qui viendront nous chercher. Ils sont déjà en route! La bonne humeur revient, mais il fait froid. Il faut réchauffer les pieds d’une personne qui ne les sent plus... Les heures passent et… rien! J’appelle Babu régulièrement et il me dit que les hélicos arrivent. Mais je sens dans sa voix que même lui ne sait pas trop ce qui arrive. J’apprendrai le lendemain que le District Officer de l’aéroport de Jomosom (le village le plus près de notre position) n’avait pas reçu les papiers pour autoriser un survol du Mustang. Et malgré l’urgence de la situation (encore tenable à ce moment), l’officier ne donnera pas l’autorisation. Nous apprendrons dans les jours suivants que le ministre n’avait pas encore jugé la situation assez urgente! Or nous savons maintenant de que cette tempête a couté la vie a près de 50 personnes dont trois Québécoises et plusieurs Canadiens. 17 heures / Avec le soleil qui se couche, je dois me résoudre à remonter le campement que nous avions démonté. Le moral des troupes en prend un coup. Nous en sommes à notre troisième nuit à 5 800 mètres. Pour ma part, avec près de 48 heures sans sommeil, une situation stressante et peu de nourriture, je sais que je ne suis plus en mesure de prendre des décisions. J'annonce à mon groupe que je dois dormir.

16 octobre 2014 5 heures / Je me réveille et j’appelle Babu. Il me dit que les hélicoptères ont décollé de Katmandou et qu’ils sont à Jomosom, donc à 20 minutes de vol de notre position. Encore une fois, le temps passe et passe… 8 heures / Je réussis à parler au District Officer en lui disant que c’est maintenant une question de vie ou de mort. Je ne connais toujours pas l’ampleur de la catastrophe ailleurs à ce moment, notamment les victimes québécoises, mais je sais qu’il vaut mieux sauver des vivants (dans l’urgence) que de trouver des cadavres dans une avalanche. Entre temps, Babu réussit à parler directement à un ministre et le gouvernement proclame enfin un état d’urgence. 9 heures / Un hélicoptère se pose à notre campement, mais il ne peut prendre que deux passagers sans les bagages. Il faudra donc organiser plusieurs voyages et ce sera long. À ces altitudes, l’hélico consomme beaucoup de carburant et ne peut transporter que peu de poids. Il y aura donc, en plus du transport des personnes et des bagages, des aller-retour pour remplir son réservoir. Nous avons eu droit à un service très professionnel et efficace. 18 heures / Nous sommes enfin tous en sécurité à Pokhara.

15 octobre 2014

Épilogue

2 heures / Je ne dors toujours. Coup sur coup surviennent les plus fortes rafales, un son retentissant comme un coup de tonnerre, puis une gigantesque avalanche! Cette fois, je ne suis plus du tout certain que nous sommes assez loin pour l’éviter. Quelques secondes plus tard, le souffle de cette avalanche qui amène des vents de 200 km/h nous atteint et couche notre tente en l'ensevelissant d’une couche de neige assez mince pour pouvoir la chasser de l’intérieur. Deux des nouvelles tentes ont des arceaux endommagés. Je sais qu’elles ne résisteront pas à un autre événement du genre. Je commence à ne plus avoir de plan B, C ou D!

Je retiens ici les points principaux :

5 heures / Le vent diminue considérablement et la neige s’arrête. J’estime qu’il est tombé entre quatre et cinq pieds de neige en 30 heures de tempête. Je respire enfin. 8 heures / Il fait beau. Notre évacuation pourra avoir lieu. J’appelle donc Babu (mon contact à Katmandou) pour qu’il accélère les procédures. La

• Tempête d’une rare violence. L’année 2014 sera, depuis l’ouverture du Népal dans les années 50, l’année la plus meurtrière et de loin. Et ç’aurait pu être pire…! • La compagnie privée d’hélicoptère, faisant confiance à Babu (et c’est inestimable) a envoyé deux hélicos et six personnes durant près de 10 heures sans aucune garantie de paiement par les assurances. La facture s’élève à plus de 53 000 $. La réputation de Babu et celle de Karavaniers, en plus des décisions prises sur le terrain, nous ont sauvé la vie. • Si les hélicoptères n’étaient pas venus après la troisième nuit, nous aurions manqué de carburant et de nourriture. S’en serait suivi des engelures et, rapidement, des morts.


Le Soyer du Québec

LA MAUVAISE HERBE

QUI REMPLACERA LE DUVET!

PAR ANTOINE STAB

C’est l’histoire d’une découverte. Ou plutôt d’une redécouverte : une plante considérée comme une mauvaise herbe, mais qui pourrait bien faire renaitre l’industrie textile québécoise et révolutionner le milieu du vêtement de plein air! Son nom scientifique : asclepias syriaca. Son nom de scène : l’asclépiade. Cette plante pousse un peu partout dans la province, peuplant notamment les bords d’autoroute. Il s’agit d’une mauvaise herbe qui envahit les champs et qui est arrachée par les agriculteurs. Très longtemps affublée de sobriquets peu flatteurs comme « petit cochon » ou « langue de vache ». Autrefois, l’asclépiade était utilisée par les populations amérindiennes pour se soigner et dans la confection de vêtements. Au 18e siècle, Louis XV, roi de France et de la Nouvelle-France, portait des habits chauds fabriqués à partir de cette plante, baptisée à l’époque « la soie d’Amérique ». Son usage a disparu avec la conquête britannique, alors que l’Empire colonial regorgeait de soie et de coton. La plante tomba alors en désuétude et sa culture fut abandonnée.

© Courtoisie

En 2011, un nouveau chapitre de l’histoire de l’asclépiade s’ouvre. François Simard, ingénieur en textile, va en faire la connaissance : « Je travaillais comme consultant dans le développement des fibres naturelles, telles que le chanvre ou le lin. Un ami, expert en textile, a découvert l’asclépiade, qui produit beaucoup de fibre chaque automne ». Il l’étudie, effectue des tests et découvre des propriétés très intéressantes : une grande capacité isolante et thermique grâce à une fibre creuse, d’un diamètre total de 25 micromètres, dont seulement 1,25 micromètre pour l’épaisseur de la paroi du tube. La matière ne représente ainsi que de 10 %

18

janvier 2015 espaces.ca


© Courtoisie

de la fibre, le reste est de l’air. « La chaleur provient à la fois de l’air entre les fibres mais aussi de l’air emprisonné à l’intérieur de chacune d’elles. C’est une particularité quasi unique dans le monde des fibres naturelles », révèle François Simard. Autres qualités intéressantes : son caractère hydrophobe (qui repousse l’eau) et son absorption efficace des huiles et des produits pétroliers. Cette plante possède également des vertus écologiques. Grâce à un système racinaire très développé, elle pousse sur des terres peu fertiles, sans engrais ou fertilisant. Pas besoin de système d’irrigation : l’eau de pluie suffit à cette plante qui n’exige pas d’être replantée chaque année. En outre, elle représenteest vitale pour la survie du papillon monarque, qui utilise l’asclépiade pour se nourrir et se reproduire.

Agriculteurs, un alpiniste et Chlorophylle Convaincu du potentiel industriel, économique et écologique de l’asclépiade, François Simard décide de frapper aux portes des compagnies pour en augmenter la production : « Aucune n’avait la capacité de travailler cette fibre trop légère et volatile, qui se confine mal. Il fallait que l’on s’en occupe nous-mêmes! Cela représente aussi une opportunité incroyable : celle d’apporter une réponse à la déconfiture de l’industrie du textile au Québec et d’en rapatrier un bout. » Le défi est de taille : construire toute la chaine d’approvisionnement afin de créer une filière 100 % québécoise. Cette phase de développement a pris quatre ans à François Simard et à sa compagnie Protec-Style. Il a fallu d’abord convaincre les agriculteurs de cultiver une plante qu’ils prenaient pour une mauvaise herbe. « Ce fut le plus gros challenge. Faire pousser une mauvaise herbe, c’est contre nature pour un agriculteur! Heureusement, il y a eu Daniel Allard, que j’ai convaincu et qui a réussi à en convaincre d’autres ». Une vingtaine de cultivateurs se sont regroupés autour d’une structure commune, la coopérative Monark pour cultiver l’asclépiade, désormais produite sous le nom de « soyer du Québec ». La coopérative est chargée de gérer la production en lien avec les agriculteurs

qui fourniront les follicules. Victime de son succès, elle doit aujourd’hui placer les demandes sur liste d’attente! Toujours dans cette volonté de créer une chaine d’approvisionnement, deux autres entreprises québécoises ont embarqué dans le projet : Encore 3, fondée par François Simard et basée à Granby, intervient comme extracteur de la fibre du reste de la plante et Fibre Monark, entreprise liée à Encore 3, chargée de fabriquer l’isolant et d’approvisionner les entreprises qui souhaiteraient l’utiliser dans leurs produits. Une fois cultivée, extraite et transformée, encore fallait-il trouver un manufacturier pour incorporer la fibre dans ses vêtements. Jean-François Tardif, président d’Archimed Medical, rencontre François Simard à l’automne 2013 et tombe par hasard sur le soyer. « Il m’a expliqué les propriétés de cette fibre, mais quand il m’a parlé de l’impossibilité de la mouiller, j’ai tout de suite allumé sur son potentiel! » Alpiniste amateur et expérimenté, Jean-François Tardif a notamment atteint le sommet du Cho Oyu (sixième plus haute montagne avec 8 201 m) et de l’Aconcagua (6 962 m) à deux reprises. « J’ai immédiatement compris qu’il fallait en faire quelque chose dans le domaine du plein air. Je connais des gens dans cette industrie et je pouvais faire le lien et tisser un maillage entre ces deux mondes ». Profitant de son réseau, il met en relation François Simard avec la marque québécoise de vêtement de plein air Chlorophylle. « C’est un projet qui nous rejoignait totalement. Une solution alternative, écologique et entièrement naturelle », assure Marc Tremblay, le président de la compagnie basée à Chicoutimi. La nouvelle structure construite autour de la filière du soyer du Québec est soutenue par le gouvernement québécois à travers le programme ACCORD, un programme régional de financement et de soutien des entreprises innovantes. « Nous supportons ce type de projet en finançant 40 % des couts admissibles », explique Ghislain Bouchard, chargé de ce programme pour le gouvernement SUITE PAGE 20 espaces.ca janvier 2015

19


SUITE DE LA PAGE 19

du Québec. « Si cela fonctionne, cela aboutira à la création d’un produit 100 % québécois, d’une filière québécoise et des emplois au Québec! ». Entre 250 et 300 emplois selon ses estimations, avec notamment la construction d’une usine de première transformation. « Par le passé, on a perdu beaucoup d’entreprises qui sont parties en Inde et en Chine. Il faut se réapproprier cette industrie, cette chaine de transformation en faisant du soyer du Québec une fibre noble. » Un point de vue partagé par Marc Tremblay de Chlorophylle : « Comme la majorité des joueurs dans le textile, nos vêtements sont fabriqués en Asie. On essaye de ramener une portion importante au Québec chaque année. C’est un défi, car toute l’industrie a été délocalisée. Il faut travailler à remettre tout cela en place! »

Le soyer sur l’Everest en 2016 De ce lien tissé entre l’ingénieur, l’alpiniste et le manufacturier, est né le projet Himalaya : celui de tenter l’ascension de l’Everest (8 848 m) avec de l’équipement et des vêtements fabriqués à base de soyer du Québec. « J’avais carte blanche pour le choix de la montagne, indique Jean-François Tardif. Mais c’était important que ce soit à 8 000 mètres. Mais au Québec, le seul mont connu du grand public, celui qui marque les esprits, c’est toujours l’Everest. Pour les alpinistes, cela pourrait être une innovation majeure : habituellement, si l’on mouille notre duvet, c’est terminé puisqu’il n’isole plus et on doit rentrer. Et les produits synthétiques sont lourds et moins compressibles. Avec le soyer, une fibre légère et chaude, on pourrait diminuer le nombre de vêtements nécessaires et réduire le poids que l’on apporte sur la montagne ». Avant d’atteindre le Toit du monde, Jean-François Tardif testera la technologie sur les pentes moins engageantes, mais tout aussi froides du mont Washington en mars 2015. « Cette montagne, très venteuse, est l’une des plus froides d’Amérique du Nord. Ce sera un maudit bon test! » Un test grandeur nature avant d’envisager sérieusement l’intégration du soyer dans une ligne complète de vêtements de plein air. « Présentement, Chlorophylle intervient à court terme comme soutien technique pour trouver la bonne recette isolante afin que Jean-François soit en mesure d’affronter les pires conditions »,

20

janvier 2015 espaces.ca

rappelle Marc Trembay. Mais à plus long terme, on espère se servir de cette fibre comme isolant pour l’intégrer dans nos vêtements ou même nos tricots. On pense que le marché va réagir positivement. Notre objectif est d’être le porteur de ballon, le missionnaire pour que d’autres embarquent afin d’en faire un standard de l’industrie. Chlorophylle est un petit joueur, mais on prônera assurément l’utilisation de cette fibre ». La compagnie et François Simard ont d’ailleurs signé une entente d’exclusivité, mais seulement pour un temps limité. Le président d’Encore 3 confie ainsi qu’il accueillera d’autres manufacturiers et compagnies à bras ouverts. Donc, à quand la commercialisation du soyer du Québec dans des vêtements de plein air? « Difficile de donner un échéancier précis, répond Marc Tremblay. Je dirais dans un horizon de trois à cinq ans. Il reste encore des problèmes à résoudre. C’est une fibre excessivement volatile et surtout hydrophobe. Brute, les gens ne pourraient pas la laver, car elle flotte. Il a fallu penser à la transformer sous une autre forme pour rendre possible l’entretien. Il nous reste aussi à passer de l’étape de prototype à la production et aussi à valider les hypothèses avec des faits! » La question du prix reste aussi à déterminer : « Ce ne sera pas un produit moins cher que ce qui existe déjà sur le marché. Actuellement, ce sont les duvets qui sont les plus dispendieux. On essaye de voir où l’on va positionner le soyer dans l’échelle des prix. Il va falloir arriver avec une bonne stratégie et être convaincant, mais le fait que ce soit un produit du Québec ne peut que nous aider », explique Marc Tremblay. Pour Jean-François Tardif, il ne se fait aucun doute du succès de la fibre auprès du grand public : « On va avoir des vêtements de plein air plus chauds, plus légers, plus compressibles, capables d’affronter le froid et la pluie. Ça va faire un tabac! » On n’a donc pas fini d’entendre parler du soyer du Québec et de nombreuses pages de l’histoire de l’asclépiade restent encore à écrire!


RETROUVEZ L’HIVER

Nous croyons que les meilleures aventures sont celles que l’on partage. Pour voir d’autres histoires et pour partager la vôtre, visiter FindingWinter.com Photos: Blake Jorgenson

mountainhardwear.com

#FindingWinter


COUREUR DES NEIGES

Envie de donner un peu de « ohmph » à vos entrainements de course à pied cet hiver? Ajoutez des raquettes, et courez!

Ne vous attendez pas à partir à votre rythme habituel et ne vous surprenez pas si vous reprenez votre souffle quelques foulées plus tard. Courir en raquette, c’est drôlement plus difficile que ça en a l’air! Mais c’est justement ce qui rend la course en raquette si intéressante pour les coureurs à la recherche de défi : les efforts ne sont pas vains, plutôt ultra « payants »! La course en raquette brise aussi la monotonie du jogging hivernal sur route, à une période de l’année où l’on désire garder la forme et changer d’air. Un plus sans aucun doute pour conserver sa motivation pendant les mois sombres et froids.

La course en raquette, le crosstraining parfait

Si l’on souhaite un entrainement qui nous fait pomper le cœur de la même façon qu’un enchainement de boucles sur piste de 400 mètres, on sera servi. En termes de dépenses énergétiques, la course en raquette se positionne en grande championne. Pourquoi? Les nouvelles raquettes ont bien beau être très légères (moins d’un kilo, la raquette!), à mille lieues de leurs lourdes et rigides ancêtres, il demeure qu’elles seules pèsent au moins le double, sinon plus du triple, du poids des souliers de course populaires. Et surtout : la neige. Sommairement, la neige sur les raquettes ajoute une charge à trainer, pas à pas, et la neige sous les raquettes limite le rendement de la foulée. « On pourrait supposer, en déduisant de la documentation, que pour se déplacer en raquette à la même vitesse que si l’on était sur terre, cela couterait jusqu’à deux fois plus cher en termes d’énergie », image François Lecot, kinésiologue. 22

janvier 2015 espaces.ca

La spécificité de la course en raquette la rend particulièrement intéressante pour les coureurs. Sans être identique, la foulée de course est semblable; les mêmes muscles sont donc impliqués. Bonus : l’impact – l’indésirable d’un grand volume de course à pied – est limité. En courant avec des raquettes, on utilise bien les mêmes muscles qu’à la course sur bitume, mais différemment, et plus intensément. Le kinésiologue décrit : « Comme on court sur la neige, une surface moins stable que l’asphalte, et qu’on a le poids des raquettes enneigées aux pieds, en courant, on sollicite davantage les psoas, les fessiers, les abducteurs et les adducteurs ». Et c’est une excellente chose, puisque les coureurs ont tendance à ne pas utiliser suffisamment leurs fessiers, des muscles puissants importants pour stabiliser le bassin. Les bénéfices musculaires ne se limitent pas qu’au bas du corps : « La course en raquette sollicite aussi davantage le haut du corps et le tronc – on doit les impliquer pour bien courir – ce que l’on ne fait pas toujours bien quand on court sur route, alors qu’on devrait », explique François Lecot. David Le Porho, coureur et champion de raquette, considère ses entrainements de course en raquette comme un travail de renforcement musculaire adéquat pour la course sur route. François Lecot y perçoit bien de la musculation déguisée, mais avec de surcroit une forte demande cardiovasculaire.

S’initier en douceur

L’erreur classique : trop pousser, trop vite. David Le Porho, aussi entraineur, le voit systématiquement aux entrainements du Club de Raquette de Montréal (CRM): « Les coureurs expérimentés cherchent à reproduire

leur vitesse sur route : ils courent trop vite et tombent immédiatement dans le rouge. Ils “explosent” et ne peuvent plus continuer ». Ils invitent les coureurs à plutôt courir très lentement à leurs trois premières séances de course en raquette afin de cerner cette zone confortable, puis de seulement apprendre à doser l’effort à différentes intensités. « Ce n’est pas un sport facile. Il faut persévérer pendant quelques séances avant de commencer à se sentir vraiment à l’aise », encourage le coach du CRM. Attention aux gens très motivés : la course en raquette ne devrait toutefois compter que pour une petite portion du kilométrage hebdomadaire, particulièrement au début de l’initiation. Si vous tentez d’enchainer les entrainements de course en raquette trop rapidement, vos courbatures auront tôt fait de vous rappeler à l’ordre. Le champion limite lui-même son kilométrage de raquette à 30 à 40 % de son volume, autrement « ce serait trop fatigant ».

S’entrainer en course à raquette

David Le Porho privilégie les entrainements d’endurance en raquette : « L’hiver, c’est une bonne saison pour travailler son endurance fondamentale et pour faire une préparation musculaire. La course en raquette est parfaite pour ça », pense-t-il. Il recommande d’aller courir en sentier « dans le bois » pour se forcer à limiter son effort et être en mesure de faire un entrainement plus long. « Sur la route, on a tendance à aller trop vite. En raquette, si l’on va trop vite, on s’essouffle. Le côté limitatif de la raquette est pratique pour travailler son endurance fondamentale », conseille le coureur.

© Courtoisie David Le Porho

PAR VÉRONIQUE CHAMPAGNE


Va pour l’endurance fondamentale. Sans surprise, on peut aussi solliciter considérablement notre système cardiovasculaire et musculaire dans des entrainements très corsés en course à raquette, parfois plus qu’en course sur route, alors que les conditions glacées restreignent l’intensité que l’on peut donner à notre foulée sans tomber. « Il y a moins de zones grises en course à raquette : on y va relaxe ou l’on y va à fond », dit David Le Pohro.

On devrait toutefois perdre nos réflexes de coureur sur route et ranger la montre bien chaudement sous le manteau. En course à raquette, on privilégie plutôt des entrainements du genre de fartlek et on mise sur l’intensité ressentie au lieu de viser des vitesses précises, les conditions du terrain – le dénivelé et la surface enneigée – ayant un impact trop important sur l’effort.

EXEMPLE D’ENTRAINEMENTS EN COURSE À RAQUETTE (GRACIEUSETÉ DU Club de Raquette de Montréal ) ENTRAINEMENT 1 : CÔTES

Échauffement : 15 minutes de jogging et 2-3 accélérations Entrainement : 3-4 fois courtes montées et descentes sous forme d’accélération, dans une petite boucle de 5-7 minutes de jogging Retour au calme : 5-10 minutes de jogging

CALENDRIER D’ÉVÈNEMENTS Envie de vous tester dans un évènement de course en raquette? Voici le calendrier 2015 :

18 janvier 2016 : Raquettes d’Abraham

Distance : 6 km Endroit : Québec Renseignement : circuitdescouleurs.com

24 janvier 2015 : Course parc régional de la Rivière Gentilly Distance : 5 km et 10 km Endroit : Sainte-Marie-de-Blandford Renseignement : rivieregentilly.com

ENTRAINEMENT 2 : SPRINTS

ENTRAINEMENT 3 : CONTINU

Samedi 31 janvier 2015 : Défi raquettes du Pentathlon

15 février 2015 : Gatineau Loppet

14 mars 2015 : Tour du mont Valin

22 février 2015 : Morin-Heights Viking Loppet

14 mars 2015 : Trail des neiges

7 mars 2015 : Course Mammouth

22 mars 2015 : La Foulée Nordique

Échauffement : 15 minutes de jogging et 2-3 accélérations Entrainement : 10 à 15 fois des sprints de 45 secondes, suivis d’une récupération de 1 min à 1 min 45 s Retour au calme : 5-10 minutes de jogging

Distance : 5 km Endroit : Québec Renseignement : pentathlondesneiges.com

7 février 2015 : Course raquettes Aventures

Distance : 5 km et 10 km Endroit : Sainte-Agathe-des-Monts Renseignement : campingsteagathe.com

14 février 2015 : Course en raquette du Coureur Nordique Distance : 1 km, 5 km et 10 km Endroit : lac Beauport Renseignement : lecoureurnordique.ca

Le Spécialiste du Ski de Fond 5520 boul. des Laurentides, Laval 450 622-2410 1 800 997-2410

andrejac.com

Échauffement : 15 minutes de jogging et 2-3 accélérations Entrainement : 30-40 minutes de course en continu à une vitesse stable et confortable Retour au calme : 5-10 minutes de jogging

Distance : 2,5 km, 5 km et 10 km Endroit : Gatineau Renseignement : gatineauloppet.com

Distance : 5 km Endroit : Morin-Heights Renseignements : skiloppet.com

Distance : 5 km, 10 km 21,1 km et 42,2 km Endroit : Boischatel Renseignement : coursesmammouth.com

Mise en garde du coach : Il faut ajuster

sa vitesse en fonction de la qualité de la neige (collante, glacée, poudreuse, etc.) Le mot d’ordre durant les accélérations : le degré d’effort ressenti.

Distance : 7 km et 12 km Endroit : Saguenay Renseignement : tourmontvalin.com Distance : 5 km et 13 km Endroit : Orford Renseignement : enduranceaventure.com Distance : 1 km, 2,5 km, et 5 km et 10 km Endroit : Port-Cartier Renseignement : baselesgoelands.com

Touring Course Hors-piste

Équipements Vêtements Accessoires espaces.ca janvier 2015

23


COUREUR-NAVETTEUR

A

COURSE, BOULOT, DODO PAR MAXIME BILODEAU

ller et venir de son lieu de travail à la course : l’idée peut sembler un peu folle. Pourtant, les bénéfices du « course, boulot, dodo » dépassent amplement les inconvénients qui y sont reliés. À condition d’être bien préparé! Une musique entrainante, des plans savamment choisis, un montage serré et dynamique : vraiment, la vidéo Beastie Runs a tout pour rendre attrayant le transport actif en espadrilles. Cependant, l’œuvre est fidèle à la réalité du coureur-navetteur québécois, soutient son réalisateur-interprète, le Longueuillois Joan Roch. « J’y montre les extrêmes météorologiques auxquels est inévitablement soumis celui qui court pour aller travailler, affirme-t-il. Même si elles sont peu nombreuses, ces journées sont représentatives de mon quotidien ». Preuve de l’efficacité du courtmétrage, plus de 27 000 personnes l’ont visionné jusqu’à ce jour, dont 20 000 seulement lors de sa première semaine de mise en ligne en début d’année. Depuis l’épisode Beastie Runs, Joan Roch est devenu le porteparole officieux d’un mouvement qui gagne tranquillement, mais sûrement, en popularité. Bien qu’aucune statistique officielle ne soit compilée à cet effet, il constate tout de même une hausse marquée du nombre d’adeptes du « course, boulot, dodo », reconnaissables entre autres à leur petit sac à dos de course au dos ainsi qu’à leurs heures de course ponctuelles. « J’ai vraiment vu un avant et un après à la suite de la diffusion du vidéo. On en parle de plus en plus, et pas uniquement dans des tribunes spécialisées », s’enthousiasme celui qui navette à la course depuis bientôt trois ans. Selon lui, l’idée de courir pour se déplacer d’un point A à un point B fait son chemin. « Les gens comprennent dorénavant que la course à pied est un mode de transport à part entière, et pas seulement une modalité d’entrainement. »

Une pratique, mille motivations

© Thinkstock

Mathieu Gagnon est un de ces « nouveaux » membres honoraires de la confrérie des coureurs-navetteurs. C’est le manque de temps et d’énergie qui a initialement poussé ce père de trois jeunes enfants à essayer ce mode de transport. « Avec le travail, la famille et les autres obligations de la vie courante, j’avais de la difficulté à trouver du temps pour m’entrainer », se souvient-il. Ayant croisé à de multiples reprises des coureurs-navetteurs lors de ses propres déplacements à vélo, il s’est dit : « Pourquoi pas? » Une année et demie et plusieurs centaines de kilomètres plus tard, il ne reviendrait plus en arrière. « J’arrive pleinement réveillé au boulot, ça m’ouvre l’appétit (par ici les collations santé, j’ai tout le temps faim!) et ça me tient drôlement en forme », témoigne-t-il dans le cadre d’une chronique sur Courir.org. Mieux encore, ce Montréalais tire une plus grande satisfaction du transport actif en espadrilles que de celui en vélo. « Il y a dix ans, se promener à vélo dans la métropole était peu commun. Aujourd’hui, tout le monde le fait. Courir me fait sentir davantage comme un pionnier, d’autant plus qu’il y a moins d’impondérables [comme les crevaisons ou les bouchons de circulation] et que c’est plus sécuritaire », juge-t-il

24

janvier 2015 espaces.ca


Une analyse qui est partagée par Joan Roch. À ses dires, la guerre ouverte qui sévit actuellement sur les routes du Québec entre les cyclistes et les automobilistes ne concerne pas les coureurs-navetteurs. Bien au contraire : il remarque une grande courtoisie de la part de l’ensemble des usagers de la route envers ces derniers. « Il n’est pas rare que des automobilistes s’arrêtent net dans leur élan simplement pour me laisser passer. Est-ce par admiration, par pitié, par inquiétude? Bien honnêtement, je ne sais pas », s’interroge-t-il. Malgré les kilomètres, parfois nombreux, qui séparent leur boulot de leur domicile, les coureurs-navetteurs ne voient pas cet aller-retour quasi quotidien comme une perte de temps, mais bien comme un investissement. Cela leur permet d’accumuler un volume d’entrainement intéressant qui, lorsque complémenté par des séances de travail plus spécifiques, se traduit par de solides performances en compétition. C’est d’ailleurs le secret de Joan Roch qui, en tant qu’un des meilleurs coureurs d’ultra-trail au Québec, sait de quoi il parle! « Les résultats sont probants », commente-t-il sobrement.

Les premiers pas

Si aujourd’hui, Joan Roch et Mathieu Gagnon ne tarissent pas d’éloges envers le « course, boulot, dodo », il n’en a pas toujours été ainsi. Comme tous les néophytes dans le domaine, ils ont dû faire les premiers pas et apprendre par essais et erreurs. Avec le recul, tous deux sont unanimes : l’important, c’est de faire les premiers pas et de laisser la chance au coureur. « Ça semble énorme à faire, mais ce ne l’est pas », assure Mathieu Gagnon. Selon eux, le meilleur moyen de faciliter le passage des nombreuses barrières qui se dressent devant le coureur-navetteur est de les prendre une par une. Le site internet The Run Commuter offre d’ailleurs une multitude de conseils pratiques sur le sujet, dont une introduction en

cinq étapes qui répond aux interrogations les plus communes. Bien qu’il ne soit qu’en anglais, The Run Commuter vaut le détour puisque c’est une des seules références crédibles en la matière.

À défaut de règles, quelques principes

Contrairement à ce que l’on peut penser, navetter est l’étape qui demande le moins d’effort et de préparation. « Peu importe mon état de fatigue physique et mental, j’ai toujours hâte d’aller et de venir du travail à la course, confirme Joan Roch. C’est là que je m’amuse. » Une planification sommaire du parcours ainsi qu’une évaluation des alternatives advenant un pépin ou une urgence est tout de même souhaitable. Personne ne veut se retrouver en pleine cambrousse sans un plan B, C ou D. À noter qu’un dosage adéquat de la fréquence de course et de la récupération n’est pas à négliger, surtout en ce qui concerne les coureurs peu expérimentés. Mieux vaut prévenir que guérir. Le choix du matériel n’est pas non plus à négliger. C’est bien souvent lui qui fait toute la différence entre une expérience réussie ou traumatisante. Bonne nouvelle : il est facile aujourd’hui de se procurer tous les outils nécessaires à la pratique du « course, boulot, dodo », à commencer par le sac à dos. Ce dernier ne dépasse pas 20 à 25 litres, possède des sangles à la poitrine et comprend un panneau dorsal qui moule votre dos. Surtout, il ne faut pas le surcharger; c’est qu’il devient très vite inconfortable... Joan Roch l’a compris : il court sans sac depuis presque deux ans. Comment fait-il ? « Je profite d’une soirée par semaine pour apporter tout ce dont j’ai besoin au bureau. Comme ça, je m’épargne le sac que je trouve par ailleurs intolérable », lance-t-il. La garde-robe du coureur-navetteur ne diffère que très peu de celle du coureur récréatif. Elle contient des

vêtements techniques aux couleurs voyantes, adaptés à tous les extrêmes de températures et idéalement pourvus de bandes réfléchissantes. Ce qui la différencie surtout, c’est son abondance. Mieux vaut en effet avoir plus qu’un ou deux kits à se mettre sur le dos, surtout s’il y a plusieurs déplacements prévus dans la même journée. Là où ça se complique passablement, c’est lors de l’arrivée au travail. En sueur et trempé, le coureurnavetteur doit se métamorphoser en temps record à la fois en un employé exemplaire ainsi qu’en un collègue qui ne sent pas mauvais. Mission impossible? Non, à condition bien sûr de planifier correctement cette étape cruciale. Ainsi, une période suffisante de retour au calme, une douche ou un toilettage express ainsi que l’enfilage de vêtements propres et secs devraient déjà amplement suffire à la tâche. « Le plus important, c’est de savoir gérer ses vêtements sales de manière à ce qu’ils n’empestent pas », fait valoir Joan Roch. Et la nourriture, là-dedans? Après tout, le coureurnavetteur ne vit pas que de course et d’eau fraiche… Selon Mathieu Gagnon, l’idéal est d’avoir sur place une « base » formée d’aliments simples, mais de qualité, comme des noix et des fruits séchés. À cette dernière viennent s’ajouter les repas principaux à transporter chaque jour ou à acheter localement. « Je déconseille de courir avec une banane mûre ou un sandwich aux œufs dans votre dos : ils deviendront tous deux de la bouillie », souligne Mathieu Gagnon. Les plats de type Tupperware, préférablement scellés, et les sacs en plastique sont des essentiels du coureur-navetteur. Un dernier conseil avant de prendre la route? « Variez les trajets, n’hésitez pas à allonger vos parcours afin de découvrir de nouveaux coins, insiste Mathieu Gagnon. La liberté d’action dont vous disposez lorsque vous courez est grande : profitez-en! »

PHOTO : ÉRIC MOREAU

221 MODÈLES & NOTRE EXPERTISE DISPONIBLES EN TOUT TEMPS ! maisondelacourse.com espaces.ca janvier 2015 Client : Titre : No d’annonce :

Maison de la course 221 modèles & notre expertise 141121

25


1, 2, 3, GO! LE PENTATHLON, UNE ÉPREUVE À LA FOIS LE VÉLO HIVERNAL

9 KM, CIRCUIT COURT / 15 KM, CIRCUIT LONG La directive qui fait l’unanimité : être conservateur. « Ce n’est pas là que la course se joue, mais elle peut s’y terminer si l’on tombe et qu’on se fait mal. On se sert de cette épreuve comme échauffement. La course commence, et elle est longue », affirme le couple de biathlètes. Ceux qui performent en vélo hivernal et cumulent le kilométrage sur neige peuvent se permettre un départ canon simplement pour prendre position, les dépassements étant difficilement réalisables, selon les conditions. TRUC ÉQUIPEMENT Rouler avec ses souliers de course dans des cale-pieds afin d’épargner quelques secondes à la transition. TRUC TRANSITION Attention de ne pas oublier d’enlever son casque! Ça arrive à tous, même aux champions, comme pourrait témoigner Marc-André.

LA COURSE À PIED 3,6 KM, CIRCUIT COURT / 5,5 KM, CIRCUIT LONG « La course, c’est une épreuve importante. On est échauffé, et c’est maintenant qu’on se donne un rythme qui va nous accompagner pour le reste de la course », continue Marc-André. « C’est un bon moment pour s’hydrater, en profitant simplement des stations sur le parcours », conseille Claude Godbout. Le mot d’ordre selon Charles Perreault : la cadence! Les jambes doivent encore « rouler », et ne surtout pas s’écraser.

26

janvier 2015 espaces.ca

TRUC ÉQUIPEMENT Les souliers de sentier bien cramponnés sont plus efficaces sur la neige que les souliers de route. TRUC TRANSITION Choisir des lacets élastiques pour enfiler ses bottes de ski de fond en un tour de main. Attention à la neige sous les bottes avant de clipper! Si l’on a un petit gel à prendre, c’est maintenant le bon moment.

LE SKI DE FOND 4,9 KM, CIRCUIT COURT / 8 KM, CIRCUIT LONG Bien que les deux pas – classique et patin – soient acceptés au pentathlon, si l’on veut aller vite, on est mieux de privilégier le pas de patin. « Skiez, beaucoup! C’est l’épreuve la plus technique et la faiblesse de la majorité des athlètes. Ce n’est pas un mouvement naturel, alors il faut vraiment le pratiquer, et le repratiquer. Plus tu en fais, plus tu t’améliores, encourage Marc-André Bédard. C’est une des épreuves les plus difficiles, même pour nous! Tu es bien avancé dans l’épreuve, tu commences à être fatigué, et le ski de fond demande 100 %, de tous tes membres », prévient le biathlète. Claude conseille de se reposer dans les descentes, et de suivre un cours de ski de fond pour apprendre à bien glisser et ainsi limiter l’énergie gaspillée. TRUC ÉQUIPEMENT Faire farter ses skis la veille de l’épreuve, par des experts. La bonne cire fait une énorme différence. TRUC TRANSITION Ppter pour des lames nordiques pour une transition quasi instantanée, et ne surtout pas oublier son casque.

© Olivier Mura

PENTATHLON

PAR VÉRONIQUE CHAMPAGNE

LE PATIN 8 KM, CIRCUIT COURT / 8,4 KM, CIRCUIT LONG Le couple de biathlètes profite de cette épreuve pour s’alimenter et s’hydrater en trainant un petit porte-gourde et des collations. Ils l’avouent d’emblée, le patin, ce n’est pas leur force, et ils conseillent une approche stratégique : « L’aérodynamisme est important en patin. Ça ne sert pas à grand-chose de s’énerver pour dépasser quelqu’un afin de gagner quelques secondes. C’est mieux de profiter de sa draft. » Chuck Perreault est d’accord sur l’importance de l’aérodynamisme : « C’est la clé. Il faut avoir une bonne position de base avec le corps penché vers l’avant, la plus aérodynamique possible, et la soutenir tout au long de l’épreuve. » Pour y arriver : une région lombaire développée. Attention : on doit compter son nombre de tours, et il est facile de se tromper quand la fatigue se pointe. Un ami peut-il aider?

LA COURSE EN RAQUETTES 3,4 KM, CIRCUIT COURT / 5,1 KM, CIRCUIT LONG « C’est une épreuve intense, et fort difficile. C’est très musculaire et c’est très cardio. Pour garder le rythme ou réussir à accélérer, c’est vraiment une question de mental rendu là », dit Claude Godbout. Charles Perreault n’a qu’un seul conseil : « La course en raquettes va vous demander tout ce qu’il vous reste. Courage! » TRUC ÉQUIPEMENT : les raquettes de course sont de mise pour maximiser l’agrément et optimiser l’effort.

C

M

Y

CM

MY

CY

CMY

K


R

ien de mieux qu’un sport d’hiver pour entretenir sa motivation de bouger pendant la saison froide. Rien? Pourquoi pas cinq sports d’hiver et le plus gros évènement hivernal au Canada! Tout un défi physique. Le Pentathlon des neiges de Québec n’a plus besoin de présentation. Du petit rendez-vous d’une soixantaine de personnes à sa première édition en 2005, le Pentathlon est devenu le plus grand évènement multisports d’hiver au monde avec plus de 5 300 participants à ses différents volets en 2014. Le Pentathlon des neiges de Québec n’a plus besoin de présentation. Du petit rendez-vous d’une soixantaine de personnes à sa première édition en 2005, le Pentathlon est devenu le plus grand évènement multisports d’hiver au monde avec plus de 5 300 participants à ses différents volets en 2014. Maintenant devenu un véritable évènement social hivernal accueillant des sportifs de toute trempe par ses nombreux volets participatifs – le défi corporatif, le défi des familles, les tournois scolaires – et par la possibilité, voire même l’invitation, de s’y initier d’abord en équipe, le Pentathlon demeure un défi d’endurance pour toute personne qui souhaite affronte ses cinq épreuves en solo. LE DÉFI DU PENTATHLON Vélo hivernal, course à pied, ski de fond, patin et course en raquettes. Cinq disciplines hivernales, chacune exigeant des habiletés techniques particulières et concentrant l’effort sur le bas du corps, enchainées dans une épreuve sollicitant l’endurance cardiovasculaire et musculaire. Ouf!

Le triathlète et champion de l’édition 2014, Charles Perreault, résume le défi : « Le pentathlon n’offre aucun répit physique. S’ajoutent les conditions climatiques : il fait froid, les muscles sont plus raides, et on est plus tendu et réactif à cause de la glace et des conditions changeantes ». Et qu’est-ce qui prend le bord dès que la fatigue s’installe ou que les conditions deviennent difficiles? La technique! Charles Perreault explique brièvement la préparation optimale pour le défi : « D’abord, c’est de développer des acquis et une bonne technique dans chaque sport du pentathlon. Ensuite, c’est de s’entrainer en état de fatigue pour réussir à maintenir ses acquis avec la fatigue et les conditions difficiles ». Tout un programme! Auquel il n’y a pas de raccourci, peu importe son bagage sportif. La quadruple médaillée d’or au Championnat canadien de biathlon, l’athlète Claude Godbout, peut en témoigner : « Je ne me suis pas préparé spécifiquement pour mon premier pentathlon, et je l’ai vraiment regretté. J’ai eu de la misère! » Une erreur qu’il n’a pas répétée. Son compagnon d’entrainement et de vie, le biathlète Marc-André Bédard exprime sa perception du pentathlon : « C’est un événement très exigeant qui demande le respect, surtout si l’on souhaite y performer. C’est beaucoup d’investissement physique et mécanique! » Loin de vouloir décourager quiconque de se lancer dans l’aventure du pentathlon, « Chuck » et le duo que l’on surnomme le « couple d’athlètes bioniques » nous offrent plutôt leurs conseils pour vivre une course de rêve au pentathlon.

S’ENTRAINER EN CHAMPION POUR LE PENTATHLON Cinq sports, sept journées dans une semaine : qu’est-ce qu’on fait? Ce qu’on peut, et on s’y prend bien d’avance! Réalité : à moins d’habiter dans une mecque du plein air, la logistique limite la pratique de certains sports hivernaux en semaine. Viennent à la rescousse les sorties extérieures de course à pied ou les séances de spinning bien dosées. On s’entraine alors spécifiquement pour les deux premières disciplines du pentathlon, tout en améliorant ses aptitudes cardiovasculaires, des atouts utiles pour toutes les disciplines qui suivent et primordiaux pour une épreuve d’endurance. C’est aussi une occasion de bien pousser, puisque la technique – ou le manque de technique – ne limite pas l’intensité qu’on peut aller chercher. La fin de semaine, on se concentre maintenant sur les « vrais » sports d’hiver, particulièrement ceux qui demandent notre attention, et une bonne amélioration. « Pour la plupart, c’est surtout le ski de fond, puis le patin », a remarqué le biathlète Marc-André. Le pentathlon, ce n’est pas uniquement cinq sports, mais plutôt cinq sports enchainés : il faut pratiquer ses enchainements, le plus spécifiquement possible. « On met l’accent sur les entrainements en deux sports, voire trois, si c’est possible. Par exemple, vélo hivernal et course, ski de fond et patin, patin et raquette : on essaie de toujours suivre l’ordre du pentathlon, et on tente de s’entrainer à chacun pour la même durée que celle de la course [environ 30 minutes par épreuve, pour les champions] », conseille Marc-André Bédard. SUITE PAGE 28

C

M

Y

CM

MY

CY

CMY

K

espaces.ca janvier 2015

27


PENTATHLON SUITE DE LA PAGE 27

SE PRÉPARER AVANT LE GRAND DÉPART

REPOSEZ-VOUS LES CINQ À SEPT JOURS PRÉCÉDANT LA COURSE APPORTEZ TOUT VOTRE ÉQUIPEMENT. Ce n’est pas le temps de faire du gros volume – vous auriez dû le faire la semaine dernière : faites des entrainements courts, répétez votre technique et concentrez-vous sur la logistique avant départ.

Il vaut mieux en avoir plus et faire des choix sur place, qu’arriver sans l’essentiel. Soyez sur place une heure avant votre départ, voire une heure et demie pour limiter le stress dans votre organisation.

VÉRIFIEZ ET PRÉPAREZ VOTRE MATÉRIEL À L’AVANCE.

VÉRIFIEZ LES CONDITIONS SUR PLACE.

Vous évitez les fâcheux oublis, inévitables si vous optez pour une préparation à la toute dernière minute, le jugement brouillé par le stress.

Avez-vous la bonne cire pour vos skis? Est-ce que vous souliers de course sur route feront l’affaire ou devriez-vous privilégier une semelle cramponnée? Visualisez l’entrée, la transition et la sortie de chacune des épreuves. Ce sera encore plus clair pour vous quand l’adrénaline jouera sur votre concentration dans le cœur de l’action.

154

autres

modèles

en

magasin

BELOEIL - BROSSARD - BURLINGTON - ETOBICOKE - LAVAL - OSHAWA - OTTAWA - QUÉBEC - VAUGHAN NOUVEAU MAGASIN À CAMBRIDGE MAINTENANT OUVERT

LISTE DE MATÉRIEL

Ça en prend du matériel pour participer au pentathlon! L’organisation, c’est le sixième volet du pentathlon, mais une fois le matos compilé, le dossier est réglé! — Tenue hivernale sportive en fonction de la température (manteau ventilé, tuque, mitaines, alouette); — Nutrition avant et pendant la course, au-delà des stations de ravitaillement; — Gourdes pour la transition et l’épreuve de patin; — Vêtements de rechange chauds pour après la course.

28

janvier 2015 espaces.ca

LE VÉLO HIVERNAL — Vélo de montagne ou de cyclocross, idéalement, ou tout vélo à pneus cramponnés; — Casque de vélo; — Souliers de course (avec cale-pieds sur le vélo), ou souliers de vélo et bottes chaudes, selon ses préférences; — Lunettes de vélo.


COURT OU LONG?

À moins d’être un athlète d’endurance expérimenté, il vaut mieux opter pour la version courte pour une initiation solo au pentathlon, le calibre de la distance « maitre » étant assez relevé par les années passées.

FORMATS SOLO-TANDEM-ÉQUIPE VÉLO HIVERNAL COURSE À PIED SKI DE FOND (CLASSIQUE OU PATIN) PATIN COURSE EN RAQUETTES DISTANCE TOTALE TEMPS MOYEN EN SOLO

LA COURSE À PIED — Souliers de course, idéalement de course en sentier avec des crampons si les conditions l’exigent; — PLUS : Système de laçage rapide à élastique.

LE PATIN — Lames nordiques ou patins traditionnels; — Casque de vélo (le même).

COURT 9 KM 3,6 KM 4,9 KM 5 KM 3,4 KM 25,9 KM 2 H 03

LONG 15 KM 5,5 KM 8 KM 8,4 KM 5,1 KM 42 KM 2 H 40

LE SKI DE FOND — Skis de fond style classique ou patin, selon les préférences; — Bâtons; — Bottes de ski de fond; — Trousse de fartage.

LA COURSE EN RAQUETTES — Raquettes de course; — Souliers de course ou autres, selon le système de fixation choisi de la raquette (ganse ou essieu) espaces.ca janvier 2015

29


NUTRITION

CALCULER SES CALORIES

n dépense (et on mange!) des calories quotidiennement. D’ailleurs, qui ne s’est pas demandé un jour combien on devrait en consommer? Mais connaitre ce nombre sera-t-il suffisant pour atteindre nos objectifs? Une calorie, c’est une unité d’énergie équivalant à 4 184 joules, ou la quantité d’énergie nécessaire pour augmenter la température d’un kilogramme d’eau (environ 1 L) de 1 °C. Une kilocalorie, quant à elle, est l’unité de mesure des dépenses énergétiques du corps et de l’énergie fournies par la consommation d’un aliment. Les besoins énergétiques quotidiens pour une personne correspondent à l’apport énergétique alimentaire moyen qui devrait normalement maintenir l’équilibre énergétique chez les individus en bonne santé ayant un poids normal. Ces besoins varient en fonction de l’âge, du sexe, du poids, de la taille et du niveau d’activité physique. Par exemple, pour un homme sédentaire, les besoins énergétiques moyens se situent entre 2 000 et 2 500 kcal, tandis que pour une femme ils sont entre 1 550 et 1 900 kcal par jour. Des équations de prédictions ont été élaborées pour calculer les besoins énergétiques. Il existe plusieurs méthodes, avec leurs limites et leurs faiblesses. Cependant, aucune ne peut prédire avec exactitude et précision quels sont les besoins énergétiques d’une personne. Ces derniers ne représentent pas l’apport énergique exact nécessaire au maintien de l’équilibre énergétique, mais plutôt les besoins moyens d’un individu. Les besoins énergétiques sont définis comme la quantité d’énergie que doit consommer un individu pour maintenir un poids corporel stable situé dans un intervalle d’IMC qui favorise la santé (IMC entre 18,5 kg/m2 à 24,9 kg/m2), tout en adoptant un style de vie qui comprend un niveau d’activité physique adéquat. En effet, bien qu’il soit possible d’estimer les besoins énergétiques pour quatre niveaux d’activité physique, il est recommandé d’atteindre un niveau d’activité physique correspondant à la catégorie actif pour rester en santé. Afin d’avoir une idée de vos besoins énergétiques moyens, il vous suffit d’utiliser une de ces formules :

© Thinkstock

PAR EVELYNE DEBLOCK M.SC., DT.P. NUTRITIONNISTE DU SPORT

O

POUR UNE FEMME : 354 – (6,91 x âge) + {CA x [(9,36 x poids en kg) + (726 x taille en mètres)]} POUR UN HOMME : 662 – (9,53 x âge) + {CA x [(15,91 x poids en kg) + (539,6 x taille en mètres)]} Savoir combien de calories on a besoin est bien, mais déterminer combien de calories on ingère quotidiennement est une tout autre histoire. On l’a entendu des milliers de fois : si l’on mange moins de calories qu’on en dépense, on perdra du poids; mais compter ses calories n’est pas si simple. L’énergie est fournie par des macronutriments : glucides (4 kcal/g), protéines (4 kcal/g), lipides (9 kcal/g) et alcool (7 kcal/g), par opposition aux micronutriments : vitamines et minéraux qui ne fournissent pas d’énergie. Toutefois, ces équivalents énergétiques déterminés au 19e siècle sont variables en fonction de l’aliment. L’énergie libérée par la combustion d’un aliment n’est pas identique à l’énergie disponible pour le corps à partir de la consommation de cet aliment. C’est le concept de l’énergie métabolisable, ou la différence entre l’énergie brute (telle que mesurée par la calorimétrie) de la nourriture consommée et l’énergie contenue dans les matières fécales et l’urine. En fait, le corps humain ne peut pas extraire toutes les calories libérées par la combustion d'un aliment et ces calories diffèrent en fonction de leur composition chimique. La combustion des glucides varie, par exemple, de 2,7 kcal/g pour les fibres à 4,16 kcal/g pour l’amidon. La combustion des lipides varie de 8,37 kcal/g pour le gras animal à 9,38 kcal/g pour l’huile d’olive, tandis que la combustion des protéines varie de 2,44 kcal/g pour une protéine végétale à 4,36 kcal/g pour un œuf. C’est une variation de près de 35 % pour les glucides, 10 % pour les lipides et 44 % pour les protéines! Admettons que l’on décide de suivre un régime à 2 000 kcal par jour et que pour se simplifier la vie, on décide d’acheter des aliments transformés et de se fier aux valeurs nutritives sur les

LE COEFFICIENT D’ACTIVITÉ PHYSIQUE (CA) PEUT ÊTRE DÉTERMINÉ GRÂCE À CE TABLEAU VOUS ÊTES CONSIDÉRÉ

SI VOUS FAITES

VOTRE CA EST ALORS DE HOMME FEMME

SÉDENTAIRE

Des activités physiques quotidiennes de base avec peu de mouvement (p. ex. longues périodes assises, travail à l'ordinateur, recours fréquent au transport motorisé), et vous faites peu d'activité physique dans vos temps libres.

1,00 1,00

FAIBLEMENT ACTIF

Des activités physiques quotidiennes de base et de 30 à 60 minutes d’activités physiques modérées par jour (p. ex. tâches ménagères, marche à 6 km/h, déneiger, promenade à vélo).

1,12 1,11

ACTIF

Des activités physiques quotidiennes de base et un minimum de 60 minutes d’activités physiques modérées par jour

1,27 1,25

TRÈS ACTIF

30

janvier 2015 espaces.ca

Des activités physiques quotidiennes de base et un minimum de 60 minutes d’activités physiques modérées par jour et 60 minutes d’activité physiques vigoureuses (p. ex. danse aérobique, spinning, natation, tennis, jogging) OU 120 min d’activités physiques modérées.

1,45 1,48


étiquettes. Le tableau suivant nous donne une idée de la variation potentielle et des valeurs théoriques pour un repas surgelé :

TABLEAU 1 : Exemple d’écart théorique potentiel entre la réalité et la valeur calorique d’un repas surgelé Lasagne à la viande (274 g). MACRONUTRIMENTS

VALEURS INDIQUÉES SUR L’EMBALLAGE

ÉCART POSSIBLE MINIMUM MAXIMUM

GLUCIDES

41 g

110,7 KCAL

170,6 KCAL

PROTÉINES

19 g

46,4 KCAL

82,8 KCAL

LIPIDES

8g

66,9 KCAL

75,0 KCAL

KCAL TOTALES

310 KCAL

224 KCAL

328,4 KCAL

Pour cet exemple, l’écart est près de 18 kcal (5 %) entre les valeurs indiquées sur l’emballage et les valeurs maximales. Si l’on applique cette marge d’erreur à l’ensemble de nos repas d’une journée comprenant 2 000 kcal, nous avons alors une marge d’erreur de 100 kcal quotidiennement. Selon l’étude d’Urban et coll., les repas surgelés vendus en épicerie seraient 8 % plus caloriques que ce que l’étiquette mentionne. Ainsi, en pensant consommer 2 000 kcal en mangeant ces produits surgelés quotidiennement, on consommerait plutôt 2 160 kcal (8 % de plus), ce qui apporterait un supplément de 1 120 kcal par semaine, ou 58 240 kcal par année… pour une prise d’environ 16 lb de gras. Bien qu’une calorie soit une calorie d’un point de vue thermodynamique, les calculs de l’énergie métabolisable d’un régime qui sont obtenus ne sont pas exacts et pourraient induire une erreur dans le calcul des calories d’une diète. Ces facteurs pourraient d’ailleurs surestimer l’énergie métabolisable d’environ 7 % lorsque l’alimentation est riche en fibres, en raison de l’absorption incomplète des fibres. Même si l’on mesure tout à la perfection avec une balance, il demeure des facteurs

Née au coeur de la nature sauvage de la côte ouest canadienne, Arc’teryx s’inscrit sur des valeurs de précision et de qualité tant au niveau du design que de la fabrication offrant ainsi une performance inégalée dans les conditions extrêmes.

Les produits ARC’TERYX sont disponibles dans nos 41 magasins!

atmosphere.ca

d’incertitude associés aux aliments qu’on ingère et à notre capacité à évaluer les quantités. En effet, nous avons tendance à sous-estimer nos apports. Selon Lansky et coll., l’erreur d’estimation des quantités d’aliments consommés est d’environ 63,9 % et de 53,4 % pour les calories. Alors si l’on estime consommer 2 000 kcal, la marge d’erreur serait de 1 068 kcal. Pensant consommer 2 000 kcal, on peut en réalité consommer 3 068 kcal! Notre capacité à évaluer les quantités et les calories des aliments est donc relativement faible! En revanche, ceux qui ne veulent pas se casser la tête avec des formules mathématiques ou l’énergie métabolisable peuvent se tourner vers des principes simples d’une alimentation performante :

FIEZ-VOUS À VOS MAINS

Utilisez votre poing, votre paume et votre pouce pour contrôler simplement vos portions. Pour déterminer votre portion de protéines à chaque repas, il suffit de se fier à la même épaisseur et au diamètre que votre paume de votre main (maximum deux paumes pour un homme). Votre poing fermé vous aidehra à déterminer votre portion de glucides. En visant un poing fermé maximum pour les féculents et un poing fermé minimum pour les légumes, vous vous assurerez d’un apport suffisant (et non excessif) en nutriments pour optimiser votre énergie tout au long de la journée. Le gras, même sain, reste calorique mais nécessaire pour votre santé. En respectant la grosseur de votre pouce (et maximum deux pour un homme), vous atteindrez vos besoins en gras, sans ralentir votre digestion et votre entrainement! Évidemment, si vous êtes plus grand, vous aurez de plus grandes mains, mais aussi de plus grands besoins énergétiques. Notre main est donc une façon personnalisée, facile et utile pour estimer nos besoins énergétiques au quotidien. Bref, d’un point de vue purement thermodynamique, une calorie est une calorie. Tout organisme vivant ne peut créer ou détruire de l’énergie, mais peut convertir de l’énergie d’une forme à une autre. Néanmoins, il faut comprendre que l’alimentation fournit de l’énergie métabolisable et que le calcul de nos apports énergétiques n’est pas exact, en plus des erreurs d’estimation de nos apports. Plutôt que de tenter de calculer ce qu’on mange, il suffit de suivre une alimentation riche en fibres, avec des aliments non transformés. Fiez-vous à vos mains pour vous guider avec vos portions et reprenez contrôle de vos signaux de faim et satiété!


© Photos Thinkstock

///DESTINATIONS

SIX PARADIS CACHÉS POUR LA RAQUETTE PAR FRÉDÉRIQUE SAUVÉE

Pour quelques heures ou plusieurs jours de randonnée, voici des idées d’escapades hivernales méconnues.

1

2

3

Si l’on pense généralement aux parcs nationaux de la Sépaq lors de nos recherches de nouveaux sentiers à explorer, on oublie parfois de cliquer sur l’onglet « Centres touristiques ». Ceux-ci recèlent eux aussi de beaux décors hivernaux sillonnés de sentiers souvent méconnus, comme c’est le cas de la station touristique Duchesnay, à 30 minutes au nord-ouest de Québec. En bordure du lac Saint-Joseph figé sous la glace, la dizaine de sentiers serpentent sur les reliefs qui l’encadrent et forment de jolies boucles (de 1,4 à 11 km) réalisables en 1 h à 5 h 30. Pour les plus endurants, deux sentiers linéaires (La Détente, 8 km aller et le Coureur des bois, 12,5 km aller) mènent à des refuges idéaux pour passer la nuit en forêt.

Aux portes du parc national de la Mauricie, dans le décor rocheux du plateau laurentien, se trouve un site au potentiel insoupçonné. Le parc récréoforestier du secteur de Saint-Mathieu-du-Lac offre à ses visiteurs en raquette (ainsi qu’à pied) plus d’une quarantaine de kilomètres balisés zigzaguant dans la pinède, à flanc de falaise ou encore sur les rives de petits ruisseaux enfouis sous la neige. Une belle destination de balade dominicale avec Pitou (en laisse), qui laisse le choix entre de courtes boucles accessibles aux raquettistes en herbe (de 3,4 km à 7 km) et de plus longs parcours, dont celui de la Chute du Diable (boucle de 9 km), tronçon du Sentier national qui traverse le parc sur 30 km d’est en ouest (ou vice-versa). Un abri lean-to situé à mi-chemin du sentier est une belle occasion pour improviser un pique-nique en bordure de la rivière.

Nouvelle destination hivernale à explorer, ouverte aux raquettistes depuis cette année seulement, le parc régional des Sept-Chutes offre certains des plus beaux points de vue de la région Matawinie enneigée. Pour y parvenir, on entreprend de grimper sur les crêtes rocheuses du mont Brassard (655 mètres d’altitude – boucle de 6,7 km) et ainsi profiter de la vue depuis ses caps rocheux. On pourra également gravir les 616 mètres du mont Barrière sur un sentier en grande partie en forêt. D’autres randonnées plus courtes sillonnent la vallée située entre les deux géants. C’est le cas d’une balade de 2 km (allerretour) pour aller admirer la superbe chute du Voile de la Mariée. Un refuge de type chalet est également offert à la location pendant l’hiver.

STATION TOURISTIQUE DUCHESNAY QUÉBEC

RÉSEAU DE SENTIERS DE RAQUETTE : 10 sentiers balisés totalisant 30,5 km. LOCATION DE RAQUETTES : Sur place, 17, 25 $ par adulte par jour. FRAIS D’ACCÈS AUX SENTIERS : 6,31 $ par adulte pour la journée – gratuit pour les clients en hébergement. REFUGES OU ABRIS SUR LES SENTIERS : Refuges chauffés sur les sentiers. AUTRES ACTIVITÉS SUR PLACE : Ski de fond, ski hok, patinage, glissade, spa. IDÉES D’HÉBERGEMENTS : Sur place, chambres en auberge, chalets (de 4 à 10 pers) et refuges sur les sentiers (4 à 12 pers). INFOS : sepaq.com 32

janvier 2015 espaces.ca

PARC RÉCRÉOFORESTIER DE SAINT-MATHIEU — MAURICIE

RÉSEAU DE SENTIERS DE RAQUETTE : 6 sentiers balisés totalisant une quarantaine de kilomètres.

PARC RÉGIONAL DES SEPT-CHUTES LANAUDIÈRE

RÉSEAU DE SENTIERS DE RAQUETTE : 12 km de sentiers balisés. FRAIS D’ACCÈS AUX SENTIERS : 6 $ par adulte par jour.

FRAIS D’ACCÈS AUX SENTIERS : Gratuit.

REFUGES OU ABRIS SUR LES SENTIERS : 3 abris.

ABRI SUR LES SENTIERS : Lean-to équipé de toilettes sèches sur le sentier de la chute du Diable.

IDÉES D’HÉBERGEMENTS : Chalet refuge de 12 places à proximité de la route 131, accessibles en voiture.

AUTRES ACTIVITÉS SUR PLACE : Belle paroi d’escalade de glace à 20 m du stationnement.

INFOS : parcsregionaux.org

INFOS : cfbsm.com


4

5

6

Trois monts pour le prix d’un, la belle affaire! Parcourant le territoire de la réserve écologique de la Serpentine-de-Coleraine, au sud-ouest de Thetford Mines, le réseau de sentiers des 3 Monts propose différentes longueurs de randonnée en raquette dont un très long parcours de 15,8 km grimpant sur les trois monts de la région : les monts Oak (460 m), Kerr (494 m) et Caribou (558 m). Une randonnée nécessitant endurance et bonnes conditions météorologiques (lorsqu’il y a un bon enneigement au sol mais à éviter si les sentiers n’ont pas été tracés vu la longueur du parcours). Les randonneurs de moins longue haleine pourront privilégier un seul sommet et alors réaliser une boucle entre 5 km (mont Oak) et 10 km (mont Caribou depuis le village de Vimy Ridge où se trouvent les hébergements). À découvrir sans tarder!

Bien que la base de plein air l’Interval mérite entièrement sa place dans notre sélection, elle est souvent déjà connue des fondeurs laurentiens et parfois de quelques raquettistes de la région. Avec une douzaine de sentiers oscillant entre 488 et 830 mètres d’altitude, son réseau est généralement bien gâté en termes de conditions d’enneigement et de points de vue. La plupart des sentiers sont à partager avec les skieurs (de fond) et proposent une belle variété de difficulté (trois faciles, six intermédiaires et trois difficiles — de 1 km à 12,5 km). Parmi les plus corsés, l’ascension du mont Kaaikop (2,8 km aller) est à ne pas manquer, lui dont le nom algonquin signifie « espace rocheux, haut et escarpé » et au sommet duquel la vue porte jusqu’au mont Tremblant et aux gratte-ciel de Montréal! Ceux qui sont épris de liberté et de poudreuse s’amuseront à dévaler les sous-bois en hors-piste.

Nouvelle destination hivernale à explorer, ouverte aux raquettistes depuis cette année seulement, le parc régional des Sept-Chutes offre certains des plus beaux points de vue de la région Matawinie enneigée. Pour y parvenir, on entreprend de grimper sur les crêtes rocheuses du mont Brassard (655 mètres d’altitude – boucle de 6,7 km) et ainsi profiter de la vue depuis ses caps rocheux. On pourra également gravir les 616 mètres du mont Barrière sur un sentier en grande partie en forêt. D’autres randonnées plus courtes sillonnent la vallée située entre les deux géants. C’est le cas d’une balade de 2 km (allerretour) pour aller admirer la superbe chute du Voile de la Mariée. Un refuge de type chalet est également offert à la location pendant l’hiver.

RÉSEAU DE SENTIERS DE RAQUETTE : Cinq parcours balisés totalisant 30 km.

RÉSEAU DE SENTIERS DE RAQUETTE : Une trentaine de kilomètres de sentiers + hors piste.

LOCATION DE RAQUETTES : Sur place, 5,50 $ par adulte pour la journée.

LOCATION DE RAQUETTES : Sur place, 10 $ par adulte la demi-journée, 14 $ la journée.

SENTIERS DES 3 MONTS MAURICIE

L’INTERVAL LAURENTIDES

FRAIS D’ACCÈS AUX SENTIERS : 4,50 $ par adulte par jour. IDÉES D’HÉBERGEMENTS : Chalet en bois (6 pers.) et deux yourtes (5 et 7 pers.) sur place, à proximité de sentiers. INFOS : 3monts.ca

PARC NATIONAL DU LAC TÉMISCOUATA BAS-SAINT-LAURENT

FRAIS D’ACCÈS AUX SENTIERS : 6 $ par adulte par jour. AUTRES ACTIVITÉS SUR PLACE : Ski de fond.

RÉSEAU DE SENTIERS DE RAQUETTE : 12 km de sentiers balisés. FRAIS D’ACCÈS AUX SENTIERS : 6 $ par adulte par jour. REFUGES OU ABRIS SUR LES SENTIERS : 3 abris. IDÉES D’HÉBERGEMENTS : chalet refuge de 12 places à proximité de la route 131, accessibles en voiture. INFOS : parcsregionaux.org

IDÉES D’HÉBERGEMENTS : Chambres en auberge, un condo (6 pers) et un chalet (7 pers) à louer. INFOS : interval.qc.ca

PARC NATIONAL DE LA

JACQUES-CARTIER 100 % NATUREL, 100 % POUDREUSE! • • • • • •

Domaine hors-piste de 150 hectares en sous-bois À seulement 30 minutes de la ville de Québec 2 secteurs délimités mais non entretenus ni patrouillés : Belleau et Matteucie Accessible en raquette, ski alpin, télémark ou surf des neiges Conseillé aux personnes initiées Navette offerte pour se rendre au secteur Matteucie ($)

NOUVEAU

21 et 22 février 2015 | Festival hors-piste du parc national de la Jacques-Cartier Photo : Steve Deschênes

parcsquebec.com/jacquescartier l 1 800 665-6527 parcsquebec.com/jacquescartier l 418 848-3169

espaces.ca janvier 2015

33


Une excursion en raquette de deux jours sur un parcours circulaire est toujours agréable. On profite de paysages variés et on vit l’expérience d’une nuit passée en refuge au cœur de la nature d’un territoire protégé. Pas toujours évidentes à dénicher, voici quatre longues boucles de randonnées où faire sa trace dans la neige du Québec.

1.

LA GRANDE BOUCLE

Parc régional du Massif du Sud Gros coup de cœur sur la rive sud de Québec pour la randonnée autant en été qu’en hiver, le parc régional du Massif du Sud ouvre cette année sa boucle de longue randonnée grâce à l’ouverture d’un nouveau refuge à mi-chemin du sentier. La Grande Boucle est un superbe parcours de 27 km qui mène au sommet des deux montagnes les plus élevées de ChaudièreAppalaches : le mont Saint-Magloire (917 m d’altitude) et le mont du Midi (915 m). Avec la construction en début d’hiver d’un tout nouveau et beau refuge (pour huit personnes) en amont de la vallée du Milieu (730 m d’altitude), les randonneurs peuvent ainsi contourner la réserve écologique Claude Mélançon lors d’une première journée assez exigeante de raquette (15 km avec ascension du mont Saint-Magloire), se reposer dans le confort de ce camp de base puis entreprendre l’ascension du mont du Midi le deuxième jour, en finissant délicieusement la journée au fond de la vallée. Avis aux amateurs de poudreuse, le hors-piste est un vrai régal dans ce paradis blanc largement gâté par Dame nature chaque hiver. Distance : 13 km jour 1 – 11,5 km jour 2 soit 24,5 km au total. Difficulté : intermédiaire à corsée en fonction des dernières chutes de neige. Nuitée : refuge du camp de base. Services sur place : location de raquettes, transport des bagages au refuge. Pour prolonger le séjour : sortie en ski Hok (skiraquette) dans l’arrière-pays du parc, suivie d’une bière au Pub de la Contrée en montagne à Saint-Damien-deBuckland. Infos : massifdusud.com 34

janvier 2015 espaces.ca

2.

BOUCLE DU SOMMET DU DIABLE

Parc régional de la Montagne du Diable Peu de parcs au Québec peuvent se vanter de proposer aux raquettistes plus de 80 km de sentiers enneigés, qui plus est avec une belle variété de dénivelés, des points de vue panoramiques ainsi que des hébergements en montagne de qualité! Outre ces beaux atouts, le parc régional de la Montagne du Diable offre une très belle randonnée de deux jours faisant une boucle autour de son sommet éponyme. Son réseau grouillant de sentiers permet de raccourcir ou au contraire, de rallonger cette boucle d’une quinzaine de kilomètres. Au départ du lac Walker, on monte graduellement sur le flanc de la montagne du Diable pour arriver à son sommet (6 km/778 m d’altitude au sommet/440 m de dénivelé). Le panorama sur les Hautes-Laurentides est époustouflant! On atteindra plus loin le refuge du versant sud (10 personnes) pour effectuer une étape nocturne ou bien poursuivre 4 km de plus jusqu’à l’abri de la paroi de l’aube (4 personnes) et son point de vue sur le village de Ferme-Neuve en contrebas. En fonction de l’hébergement choisi, la feuille de route de la deuxième journée peut varier. On retournera directement au départ du Llac Walker (7 à 10 km) ou bien on continuera à jouer dans la neige folle sur le versant nord et autour des deux lacs situés au pied de la montagne. Distance : 7,4 km jour 1 – 7,7 km jour 2 (refuge du versant sud) soit 15,1 km au total ou 11,3 km – 10,1 km (abri de la paroi de l’aube) soit 21,4 km au total. Difficulté : intermédiaire à corsée. Nuitée : refuge du versant sud ou abri de la paroi de l’aube. Services sur place : location de raquettes, transport des bagages aux refuges, restaurant Relais de la Montagne du Diable au sommet (7j/7). Pour prolonger le séjour : ski de fond au pied de la montagne suivi d’un repas à l’auberge du Relais Windigo. Infos : parcmontagnedudiable.com

3.

BOUCLE DU SENTIER LES CAPS Parc national du Fjord-du-Saguenay

Belle aventure hivernale à entreprendre, la boucle du sentier Les Caps entraine les randonneurs dans les profondeurs de la rive sud du parc. Le parcours sillonne le secteur de Rivière-Éternité avec un point de vue unique sur le lac Allard depuis les hauteurs de ses falaises et trois passages de quelques centaines de mètres sur des lacs gelés lors de la première journée. Le dernier traverse le Lac-à-la-Chute, à l’extrémité duquel se trouve le refuge où l’on dépose les raquettes pour la soirée. Sous couvert forestier, avec une vue privilégiée sur cette étendue blanche qu’est le lac recouvert de neige, l’abri rustique promet une belle soirée passée au coin du poêle à bois. Le lendemain, la première partie de la journée s’annonce merveilleuse avec une longue et délectable descente à travers un creux de la falaise qui débouche sur la sublime baie Éternité. On pourra se réchauffer le temps d’un piquenique improvisé au camp rustique des Méandres ou bien même y passer la nuit si l’on choisit de s’amuser tout l’après-midi sur la banquise du fjord, au cœur de la baie. Le dernier tronçon s’effectue rapidement, le long d’un agréable ruisseau qui serpente au fond d’une vallée, jusqu’au point de départ à l’accueil de Rivière-Éternité. Distance : 12,1 km jour 1 – 15,3 km jour 2 (ou 7 km jour 2 et 8,3 km jour 3) soit 27,4 km au total. Difficulté : intermédiaire. Nuitée : refuge du Lac-de-la-Chute (et camp rustique Les Méandres au soir du jour 2) Pour prolonger le séjour : raquette sur le sentier des Murailles, à L’Anse-Saint-Jean puis soirée au spa Édouard-les-Bains. Infos : sepaq.com

© Thinkstock

PAR FRÉDÉRIQUE SAUVÉE

© Montagne du Diable

NOS BELLES BOUCLES EN RAQUETTE


© Mont Gosford © Massif du Sud

4.

BOUCLE DU MONT GOSFORD Mont Gosford

Avec son sommet offrant une vue à 360 degrés sur la région frontalière entre les Cantons-de-l’Est et l’État américain du Maine, le mont Gosford est un joyau du sud du Québec. Entreprendre son ascension en hiver promet une belle grimpette (540 m de dénivelé total), des paysages totalement givrés et une nuit passée en refuge, au milieu de nulle part. Le parcours recommandé pour deux journées de raquette consiste à partir du pavillon Rose-Délima (pouvant être loué la nuit précédente) et prendre le sentier 1 grimpant progressivement jusqu’au sommet et à sa tour d’observation. Culminant à 1 193 mètres d’altitude (7e plus haut sommet du Québec), le mont Gosford est un des rares sommets québécois à faire partie de la chaine des montagnes Blanches. La vue porte sur les sommets voisins américains ou plus proches, ceux du massif du mont Mégantic. En cette fin de première journée, on pourra revenir sur nos pas (1,1 km) et entamer le sentier 7 jusqu’au refuge Clearwater (8 personnes), notre étape nocturne. Le lendemain, on se rend jusqu’à Cap-Frontière avant de prendre le chemin du Petit-Gosford, du mont Gosford de nouveau puis la route de retour vers le stationnement. D’autres parcours sont réalisables pour se rendre pendant deux jours jusqu’au sommet du mont Gosford, mais il faut prendre en compte le fait qu’il n’existe en hiver qu’un seul refuge à proximité de son sommet. Distance : 6,7 km jour 1 – 11,6 km jour 2 soit 18,3 km au total. Difficulté : intermédiaire à corsée. Nuitée : refuge Clearwater. Service sur place : transport des bagages. Pour prolonger le séjour : randonnée aux flambeaux et soirée d’observation des étoiles au parc national du mont Mégantic. Infos : montgosford.com espaces.ca janvier 2015

35


SKIER DE REFUGE EN REFUGE DANS LE MAINE SAUVAGE

LE 100 MILE WILDERNESS

PAR CHANTAL BLOUIN

L’accès direct aux pistes de ski (le ski-in, ski-out), ce n’est pas seulement pour les amateurs de ski alpin. Les skieurs de fond peuvent aussi chausser leurs skis à la porte du chalet. L’hiver prochain, planifiez un voyage de ski mémorable dans une région des plus sauvages du Maine : la région du 100 Mile Wilderness se trouve à notre porte et offre de magnifiques circuits de ski de refuge en refuge. Un bon repas fait maison, la douche chaude et même le sauna, vous attendent à la fin de votre journée!

36

janvier 2015 espaces.ca

Depuis les 10 dernières années, l’Appalachian Mountain Club (AMC) a beaucoup investi dans le développement de la randonnée et du ski dans cette région du Maine avec l’achat et la construction des refuges du Gorman Chairback et du Little Lyford. On y dort dans de petits chalets de quatre à cinq lits ou dans un chalet-dortoir d’une dizaine de lits, chauffés au bois et éclairés au gaz propane. Les repas chauds sont servis dans la « lodge » principale à 8 heures et à 18 heures. Ça jase des prouesses de la journée et du froid mordant annoncé pour le lendemain. La cuisinière à Little Lyford est détentrice de la triple couronne, c’est-à-dire qu’elle a marché tout le sentier des Appalaches (3 500 kilomètres), tout le Sentier des crêtes du Pacifique (4 265 km) et tout le Sentier du Continental Divide (5 000 kilomètres). Elle a toujours quelques anecdotes à raconter! Le troisième refuge, West Branch, appartient à une famille très sympathique qui s’est associée au Club pour organiser les circuits. Un quatrième refuge, Medawisla, est en rénovation et devrait ouvrir dans les prochaines années. Et comment est le ski? Dans le 100 Mile Wilderness, on ski sur des pistes de niveau généralement intermédiaire, damées et non tracées pour le plaisir des skieurs de patin, mais qui conviennent bien aussi au fondeur classique. L’entretien des sentiers est vraiment excellent.

Nous y sommes allés quelques jours après de fortes pluies et, au lieu d’une croute dure et glacée, nous avons eu droit à une belle surface rapide qui nous permettait d’être en contrôle même dans les virages les plus serrés. Le terrain est varié, beaucoup de montées et de descentes, de rivières et de lacs, de belles forêts. Il faut compter de 10 à 14 kilomètres pour skier du stationnement aux refuges. Ensuite, les distances entre les refuges varient entre 10 et 15 kilomètres, mais il y a plein d’options de sentiers pour rallonger vos journées. De courtes sections de sentiers sont partagées avec des motoneiges, et on y a observé une courtoisie des motoneigistes rarement vue ailleurs. On peut aussi ajouter au voyage des sentiers hors piste (non damés) ou de la raquette sur les sentiers qui montent à des sommets avec de splendides vues. Du haut de l’Indian Mountain, tout près de Little Lyford, on peut voir le mont Katahdin au loin. Pour ceux qui veulent faire une journée de raquette vraiment spéciale, il faut choisir le sentier qui longe le magnifique Gulf Hagas, le « Grand Canyon de l’est ». Vous préférez vous installer à un endroit et explorer le secteur pendant trois ou quatre jours? Pas de problème : toutes les options sont possibles. Dans tous les cas, on se lève le matin et on n’a qu’à enfiler les skis pour une splendide journée!

© Flickr / Appalachien Mountain Club - Carl Gasowski

/// DESTINATION


Appalachian Mountain Club Planifiez votre voyage Les tarifs par adulte varient de 250 à 650 dollars pour des séjours de deux à cinq nuits, incluant les trois repas (avec une boite à lunch prête à mettre dans le sac à dos chaque matin) et le transport de bagages par motoneige. Si certains membres de votre groupe préfèrent se rendre au chalet sans skier, le transport par motoneige est possible. Des opérateurs de traineau à chiens offrent également leurs services.

Établie en 1886, l’AMC est la plus vieille organisation de protection de la nature aux États-Unis. Le club gère également un réseau d’auberges, de refuges, d’abris et de sites de camping dans les montagnes de tout le nord-est américain. Il offre de multiples cours, d’activités de plein air, de voyages avec guides, etc. Tout le monde peut profiter des services du Club, mais les membres bénéficient de rabais. Si vous réservez pour un groupe, vous pouvez aussi recevoir des tarifs spéciaux. (outdoors.org/about).

Chaque année, le club annonce des promotions sur les séjours. Surveillez le site du AMC : (outdoors.org/about). Vous y trouverez aussi la carte sommaire des sentiers d’hiver et toute l’information pour les réservations.

© Chantal Blouin

lge

nh

au

er/

No

rd i

cF

oc

us

Les propriétaires de chiens seront heureux d’apprendre qu’ils sont les bienvenus dans les chalets du Little Lyford et à West Branch Camp, de même que sur tous les sentiers. Ils ne peuvent pas entrer dans la « lodge » principale dans laquelle sont servis les repas. Lors de notre séjour, notre Terre-Neuve a donc attendu impatiemment durant les repas, en rongeant complètement sa laisse sur la terrasse. Étant donné que plusieurs sentiers sont assez larges, vous pouvez aussi en profiter pour essayer le skijöring avec votre chien!

Fe

© Flickr / Appalachien Mountain Club - Carl Gasowski

Le village le plus près, Greenville, est à 250 kilomètres au sud de Québec, en traversant la frontière de Jackman. On rencontre beaucoup de camions de transport de bois sur la route, soyez vigilants.

FOURNISSEUR OFFICIEL


MANTANITA, ÉQUATEUR

NOS DESTINATIONS FAVORITES POUR SURFER CET HIVER

© Illustration Karine Charlebois, photo Barefoot Surf Travel

par Dominique Granger

CERTAINS D’ENTRE NOUS VOIENT L’HIVER EN BLANC AVEC SES PENTES ENNEIGÉES, SA POUDREUSE, SES SENTIERS… PUIS IL Y A LES AUTRES, CEUX QUI VOIENT L’HIVER EN BLEU. BLEU? OUI, LES ACCROS DES VAGUES, DE L’ÉTÉ SANS FIN, DES TUBES ET DES SINUS BIEN RINCÉS. SI VOUS VOUS TROUVEZ DANS LE DEUXIÈME GROUPE, VOICI NOS DESTINATIONS DE RÊVE. POUR AVOIR ACCÈS AUX MEILLEURS SPOTS SELON LES CONDITIONS ET VOTRE NIVEAU, VOICI TROIS DESTINATIONS POUR TOUS TYPES DE SURFEURS, PARTOUT AUTOUR DE LA PLANÈTE!

guides de surf. Sinon, un hôtel coute entre 10 et 40 $ la nuit et vous pouvez compter entre 4 et 15 $ par repas.

MANTANITA, ÉQUATEUR

Shankha, sushi n' thai à La Punta, pour un repas asiatique face à la mer et des bières de microbrasserie (10 à 15 $).

Les voyages organisés par Barefoot incluent un cours de yoga pour surfeurs, une visite à la plage Los Frailes dans le parc national Machalilla et un trekking dans la jungle à Ayampe. Le coin regorge aussi d’activités d’aventures… vous voudrez peutêtre y rester quelques jours supplémentaires!

OÙ MANGER? Hachuwa : belle ambiance locale et bon repas typiquement équatorien (4 à 6 $). Local Point : point de rencontre de surfeurs locaux, bouffe mexicaine. (5 à 7 $).

OÙ BOIRE? « Le soir, le village tout entier se transforme en discothèque géante. Des stands à cocktails disposés un peu partout dans le village offrent des mojitos, des Cuba Libre, des daiquiris pour 3 à 4 $. L'action se déroule principalement dans la première rue perpendiculaire à la plage; on surnomme cette rue calle de los cockteles. COUT D’UNE BIÈRE 1,50 $ pour une « grosse » bière locale barefootsurftravel.com ©Surf Coaching Holidays

Mantanita est la capitale du surf de l’Équateur. « Durant la saison haute, de janvier à avril, il y a davantage de swells venant du nord qui créent de longues vagues bien définies. C'est souvent glassy [ndlr : vagues lisses sans clapot], ce qui permet de surfer dans d'excellentes conditions à toute heure du jour », explique Marie-Christine Amyot, en charge de la destination Équateur pour Barefoot Surf Travels. « La constance des vagues, le climat tropical et le nightlife font de Montanita le lieu par excellence pour tout voyageur qui cherche à se divertir. Du surfeur acharné au grand fêtard. »

OÙ DORMIR? Villa Punta Hills (où Barefoot loge ses groupes), Arena Guadua, Rosa Mistica, Cabanas Vito, options plus rustiques mais face à la mer.

POUR QUI? Mantanita est une vague sur fond de sable, donc parfaite pour tous les niveaux de surfeurs. La Punta, un point break, offre une droite constante s'adressant aux surfeurs intermédiaires à avancés en raison de la force et de la rapidité de la vague, du nombre de surfeurs dans l’eau et du fond de roche. COUT Entre 1 150 $ et 1 350 $ pour 10 jours avec Barefoot selon les options (avec/sans cours) et du nombre de personne. Les forfaits incluent l’hébergement, le déjeuner, le transport, quelques activités, la navette de l’aéroport et les 38

janvier 2015 espaces.ca

TAGAZHOUT, MAROC


© Illustration Karine Charlebois, photo Barefoot Surf Travel

TAGAZHOUT, MAROC

Taghazout, petit village de pêcheurs situé sur la côte Atlantique marocaine, au sudouest de Marrakech, est une destination primée pour le surf : bienvenu au paradis des point breaks! Grâce au camp de Surf Coaching Holidays, vous en profiterez à fond : avec cours de surf adaptés à votre niveau le matin, session libre (mais guidée) l’aprèsmidi, il sera facile de vous améliorer, peu importe votre niveau! « Pendant la semaine, nous essayons de rester en groupe. Selon les vagues et ce que les gens veulent faire, nous trouvons le temps d’aller visiter Paradise Valley, une source d’eau naturelle dans les montagnes avec des bassins d’eau turquoise où se baigner, ou encore nous arpentons l’un des nombreux marchés bourdonnants des alentours, explique Jorrin, coach chez Surf Coaching Holidays. Nous nous assurons que les gens qui voyagent avec nous puissent réellement gouter, sentir et vivre la culture marocaine. » POUR QUI? Du débutant au surfer accompli, il y a des vagues pour tous les niveaux! PRIX Environ 830 $ pour la semaine de camp, qui inclus deux repas par semaine, l’hébergement et tous les cours et guides de surf. Sinon, prévoir environ 20 $ par jour pour les repas.

ILES MENTAWAIS, INDONÉSIE

Les iles Mentawais, à 150 km à l’ouest de l’ile de Sumatra, sont les premières à recevoir les vagues formées dans l’océan Indien. On y retrouve une vingtaine de vagues de classe mondiale atteignable par bateau en moins de 40 minutes. Le Mentawais SurfCamp est situé dans une baie reculée sur l’ile de Siberut. Cette destination est idéale pour le surfer accompli, qui veut pousser ses limites, mais surtout qui ne veut rien d’autre que du surf. Les gens qui se rendent au Mentawais Surf Camp y vont vraiment pour surfer, manger, dormir… et surfer! Le village de Pei Pei, à 300 m du camp, est intéressant à visiter et la baie offre de bonnes conditions pour le snorkel. Mais, comme Dave de Mentawais Surf Camp nous explique : « Après une journée de surf, il n’y a rien de mieux que de regarder les photos prises durant la journée sur le projecteur, en sirotant une ou deux Bintang (bière locale) bien froides, suivies par un bon souper. Mais s’il y en a qui n’ont pas sommeil, nous avons aussi un karaoké! » POUR QUI? Intermédiaire à avancé : « Les vagues se forment sur un récif de corail, ce n’est donc pas le bon endroit pour apprendre! », explique Dave.

OÙ DORMIR? Hébergement inclus dans le camp : vous logerez dans des appartements sur la plage, au cœur du village de Taghazout.

COUT Entre 1 320 $ et 1 750 $ pour 10 jours. Inclus : repas, hébergement, guide et transport pour deux sessions de surf par jour.

OÙ MANGER? Il y a un bon choix de petits cafés et restos locaux. Il faut absolument essayer le tagine traditionnel et le thé à la menthe!

OÙ DORMIR? Au Mentawai Surf Camp, évidemment!

OÙ BOIRE? Il n’y a pas de bars dans le village. Vous pouvez par contre aller boire un jus de fruits frais au bar à jus ou acheter de l’alcool au supermarché d’Agadir, à environ 15 minutes de route. COUT D’UNE BIÈRE 25 dirhams = 1,47 $ À NOTER Surf Coaching Holidays n’offre qu’une seule semaine au Maroc en 2015 : du 14 au 21 mars, mais la destination est bonne pour le surf durant tout l’hiver! englishsurfschool.com

OÙ MANGER? Tous les repas sont inclus et préparés par une chef cordon-bleu. Mélange de cuisine traditionnelle indonésienne et de cuisine occidentale. OÙ BOIRE? La bière est vendue sur place, mais un arrêt au magasin hors taxe à l’arrivée peut valoir la peine si vous aimez les cocktails! COUT D’UNE BIÈRE 3,50 $ À NOTER La saison du surf au Mentawais commence « officiellement » en mars, ce qui est parfait pour profiter de l’hiver au Québec avant d’y aller! mentawai-surfcamp.com

© xxxx


© Les Écogites

///DESTINATIONS

1. ÉCOGITES DU LAC MATAGAMI (BAIE-JAMES) Situés au cœur de La Baie James, sur le territoire Eeyou Istchee en bordure du lac Matagami, ces écogites sont nichés dans une forêt dense qui permet une intimité complète à ceux qui veulent se ressourcer. On peut y faire de la raquette, de la pêche sur la glace et de la chasse à la perdrix alpine. Les animaux domestiques sont tolérés, mais il faut en faire la demande lors de la réservation. Capacité : 4 à 6 personnes.

1

Prix : 120 $ par nuit/personne et 20 $ par adulte supplémentaire, 15 $ pour enfants de 12 à 17 ans et gratuit pour les enfants de moins de 12 ans. Accessible par motoneige (la vôtre ou le gestionnaire vous y mènera).

© Ferme 5 étoiles

Infos : http://ecogiteslacmatagami.ca 2. CAMP DU TRAPPEUR À LA FERME 5 ÉTOILES (CÔTE-NORD) Véritable « cabane au Canada », le camp du trappeur vous fera vivre l’expérience de la vie à l’époque du coureur des bois. Idéal pour les familles, il est chauffé au bois et inclut deux lits doubles superposés et une banquette pour enfant. Comme il est situé au cœur de la Ferme 5 étoiles, vous pourrez prendre part aux activités offertes pour toute la famille, dont le soin aux animaux. Capacité : 4 à 5 personnes.

2

DIX ENDROITS ORIGINAUX OÙ DORMIR CET HIVER

par Nathalie Rivard

Prix : 99 $/2 personnes par nuit avec des frais de 10 $/personne supplémentaire. Des forfaits incluant repas et les activités sont aussi offerts. Infos : www.ferme5etoiles.com 3. AUX TIPIS DE LA RIVIÈRE SAUVAGE (CANTONS-DE-L’EST) Pour un dépaysement total, passez une ou plusieurs nuits Aux tipis de la Rivière Sauvage. C’est un endroit superbe situé à seulement 5 minutes du Pparc Frontenac et du Club de raquette et ski de fond de Saint-Romain. Les tipis sont tous à 50 pieds de la rivière et sont chauffés au propane. Capacité : 4 personnes. Prix : 85 $/nuit/2 personnes et 15 $/personne supplémentaire. Gratuit pour les enfants de 12 ans et moins. Le forfait « Meute de Loups » à 399 $/nuit permet de réserver tous les tipis pour votre groupe. Infos : http://auxtipisdelarivieresauvage.com/ 4. LE ROND COIN (MAURICIE) À Saint-Élie-de-Caxton, pays des lutins de Fred Pellerin, existe un endroit magique qui l’hiver offre de l’hébergement en camp de bûcherons, yourte traditionnelle ou tente prospecteur. Pour se rassasier, le café installé dans une yourte sert de la bouffe maison réconfortante, dont les célèbres « gridchizes ». Il est même possible de se faire masser pour pousser la détente au maximum. Tout nouveau pour les Fêtes, essayez le rallye familial de La quête à la paparmane bleue. Capacité : 3 à 4 personnes. Prix : À partir de 65 $/nuit pour la tente prospecteur.

© Le Rond Coin

Infos : www.lerondcoin.com

4

5. LA PIERRE DE FEU D’ENTRE CIMES ET RACINES (CANTONS-DE-L’EST) Construit dans un rocher recouvert de végétaux, La Pierre de Feu est le plus récent écogite d’Entre Cimes et Racines, très connu pour sa célèbre maison de hobbit. Parfaitement intégré à son environnement, il peut accueillir jusqu’à quatre personnes. Prix : 140 $/nuit pour deux personnes, 20 $/adulte supplémentaire et gratuit pour enfants de 12 ans et moins Infos : www.entrecimesetracines.com 6. LES TOITS DU MONDE (HAUTES-LAURENTIDES) À Nominingue, dormez dans une yourte traditionnelle mongole pouvant accueillir jusqu’à six personnes. Avec ses couleurs vives et son mobilier typique de Mongolie, vous aurez l’impression de vous retrouverez au cœur de la steppe. Plusieurs autres types d’hébergements insolites sont aussi offerts sur place.

© Entre Cimes et Racines

Prix : 100 $/nuit/2personnes et 10 $/nuit/personne supplémentaire. Info : www.lestoitsdumonde.ca

5 40

janvier 2015 espaces.ca


© Au Diable Vert

7

7. TREEGLOO DU AU DIABLE VERT (CANTONS DE L’EST) Hybride entre l’igloo et la maison dans les arbres, le Treegloo est un refuge sphérique en fibre de verre qui a été créé à la base comme abri de premier secours. Celui du Au Diable Vert vous offre une vue magnifique sur le mont Sutton. Deux nouveaux refuges perchés viennent aussi d’être inaugurés à la fin octobre sur la plaine avec une vue sur Jay Peak. Avec un accès aux Sentiers de l’Estrie, c’est l’endroit idéal pour les amateurs de raquette.

Prix : À partir de 80 $/nuit pour le Treegloo et de 25 $/nuit/personne supplémentaire. Infos : http://www.audiablevert.com 8. LA MAISON LONGUE À WENDAKE (RÉGION DE QUÉBEC) Plongez-vous dans la culture autochtone, l’espace d’une soirée et d’une nuit. Dormez dans une maison longue tout en bois, première habitation traditionnelle des Hurons-Wendat. Au menu : souper, soirée mythes et légendes avec un ancien, thé du Labrador, nuitée dans la maison longue où le gardien du feu alimentera les trois feux toute la nuit, réveil au son du tambour et petit déjeuner. Dépaysement assuré, à seulement quelques minutes de Québec. Capacité : 24 personnes. Prix : 299 $ par nuit/personne. Vous pouvez en tout temps, retournez dormir à l’hôtel, car votre forfait inclut aussi une chambre où vous pourrez laisser vos choses pour la nuit. Infos : www.tourismewendake.ca

© Wendake

9. LE REFUGE SOL DE CHIMO AVENTURES (LAURENTIDES) Retraite insolite près de Morin-Heights, la cabane dans les arbres, le Sol, est perchée à 8 pieds dans les airs. On y 8 accède à l’aide d’un pont en bois. L’été, on peut y voir en son centre, le tronc de l’arbre sur lequel elle est érigée, mais l’hiver pour garder la chaleur, une boite isolante entoure le tronc pour vous garder au chaud. Une fenêtre ronde ressemblant à un immense hublot amène aussi une belle luminosité à cette habitation. Capacité : 4 personnes Prix : 100 $ par nuit. Plusieurs autres types d’hébergements originaux sont aussi offerts sur le site. Infos : http://www.chimorefuges.com 10. LES CABANES SUR PILOTIS DE KABANIA (LANAUDIÈRE) Dans ces cabanes installées sur le bord de la rivière, vous trouverez un lit double et deux lits simples sur la mezzanine. Pour cuisiner ou relaxer, rendez-vous au bâtiment commun où règne une atmosphère conviviale de voyage et une cuisine toute équipée pour concocter de bons repas. Pour les accros à Internet, des iPod sont même mis à disposition. Prix : À 65 $/nuit/2 personnes. (Nouvelle tarification à venir en janvier 2015.)

© Kabania

Infos : www.kabania.ca

10


LES ESSENTIELS/// PAR CHRISTIAN LÉVESQUE

Super Compressor

Idéal pour l’escalade de glace lorsque vous assurez votre partenaire et que vous devez rester immobile au bas de la paroi. Diverses poches d’air emprisonnent la chaleur pour améliorer l’isolation synthétique sans augmenter le poids du manteau (479 g). L’espace intérieur est suffisant pour le harnais d’hiver ainsi que le casque, et les poches réchauffe-main sont idéales pour les températures glaciales. Simple, pratique, léger et efficace. On aime! MOUNTAIN HARDWEAR, Manteau à capuchon Super Compressor | 320 $ | mountainhardwear.com

Cet ouvrage écrit par Stéphanie Drolet (une athlète de haut niveau en ski de fond dont vous avez déjà peut-être lu les articles dans nos pages) couvre tous les aspects de la discipline : conseils sur la pratique et sur les techniques à adopter, informations sur les pistes à parcourir en fonction du niveau, le choix de l’équipement, les différentes techniques de glisse, l’entrainement et les événements entourant le ski de fond, tout y passe. Lecture pour les fondeurs québécois. ÉDITIONS CARACTÈRES, Le ski de fond, pour les fondeurs de tous les niveaux | 22,95 | tcmedialivres.com

Manteau Övik

The Backyard

Voici un manteau de tous les jours avec une surface brossée agréable et assez solide pour survivre au froid québécois ainsi qu’aux travaux hivernaux que vous pourriez faire. Il résiste à l’eau et au vent, peut être ciré pour obtenir une protection supplémentaire, possède deux immenses et pratiques poches intérieures, vous donnera un style de « bucheron moderne », et les élastiques aux manches permettent empêchent la neige de s’infiltrer. Poids : 1 385 g. FJÄLLRÄVEN, Manteau Övik | 599 $ | fjallravencanada.com

Sniper

Véritable boom dans le ski de fond, cette visière est ce qu’il vous faut en 2015. La Sniper offre un large champ de vision et une lentille photochromique Zebra. Elle est proposée en deux tailles (medium et large) afin de se sentir à l’aise par temps couvert ou dégagé et d’avoir une ventilation optimale contre la buée, autant en montée qu’en descente. Son confort est génial et elle se relève facilement tout en restant on place. On aime immédiatement! JULBO, Sniper | 165 $ | julbousa.com

Metal Vent Tech LS

Après avoir passé une seule journée froide avec des gants de la compagnie québécoise Kombi, vous vous demanderez pourquoi vous avez tant tardé pour en acheter tellement ils sont bien adaptés aux conditions climatiques québécoises! Ce modèle respire bien, est imperméable et coupe le vent : tout ce qu’on souhaite, en hiver, pour nos mains! On adore son revêtement mou en polyester extensible avec un micropolyester Gore Windstopper et la paume en cuir de chèvre. KOMBI, The Backyard | 60 $ | kombicanada.com

Perception Pro

Enfin un sac à dos dédié aux petits appareils photo! Ce sac permet de trimballer facilement un appareil photo sans miroir de manière sécuritaire, 4 à 5 objectifs, un ordinateur portable 15’’, une tablette et tous les fils, chargeurs, trépied et batteries nécessaires pour opérer en nature. Ses nombreuses pochettes permettent de bien séparer tous ces instruments et de les en sortir rapidement pour capter l’action. En outre, il est assez spacieux pour y placer un manteau, de la nourriture, une bouteille d’eau, etc. THINK TANK, Perception Pro | 175 $ | thinktankphoto.com

Oui, la compagnie Lululemon est surtout connue pour ses vêtements de yoga féminin. Mais sa ligne pour hommes est tout aussi intéressante (et moins transparente!). Ce chandail, conçu pour la course, s’utilise également en ski de fond avec une technologie anti-odeurs. Il possède une aération aux zones de sueur intense pour conserver le coureur au frais ou même pour être porté comme première couche. Les trous pour les pouces aident à garder les manches en place et les mains au chaud. Les gars, il faut l’essayer pour être convaincu! Lululemon ne s’adresse plus seulement qu’aux femmes! Et c’est tant mieux! LULULEMON, Metal Vent Tech LS | 75 $ | lululemon.com 42

janvier 2015 espaces.ca

Le ski de fond, pour les fondeurs de tous les niveaux

HyBridge Lite

Avec sa superbe allure, ce manteau deviendra rapidement l’un de vos préférés dans votre garde-robe. Léger et compact, il couvre jusqu’au bout des bras avec ses ouvertures pour les pouces, et s’intègrera facilement dans votre système multicouche pour une protection parfaite contre le froid. Capuchon qui s’ajuste au casque, poches Napoléon, il est idéal pour les journées actives. Glissière avant autobloquante avec rabat-tempête qui inclut le protège-menton et poche intérieure en filet pour les expéditions ou les aventures urbaines. CANADA GOOSE, Hybridge Lite Hoody | 550 $ | canada-goose.com


Chronique voyage

LA « MENACE » PAR TAMY EMMA PÉPIN

un charmant appartement sur le site AirBnB. « La clef sera sous le pot de fleurs à gauche de la porte », m’avait écrit mon hôte Sandy. J’entre. Sur la table de la cuisine, une note de bienvenue avec les règles de la maison ainsi qu’une liste d’endroits sympas, où manger, faire l’épicerie et sortir. Je déposais mes valises sur le lit et regardant par la fenêtre, je me sentais déjà un peu Londonienne. J’avoue : j’adore AirBnB. Rester chez les gens me permet de m’imprégner des communautés locales, dans des quartiers plus résidentiels où souvent il n’y a pas d’hôtels. J’y ai eu recours tout au long du tournage de mon émission à Évasion et j’utilise particulièrement le service lorsque je fais des escapades entre amis. Mais si AirBnB, aujourd’hui implanté dans plus de 34 000 villes du monde, fait le bonheur des voyageurs ainsi que des hôtes cherchant à arrondir leurs fins de mois, on ne peut dire que ça fait l’affaire de tous. Au Québec, AirBnB est encore illégal. Selon la loi, on ne peut louer sa propriété pour moins de 31 jours sans permis. Ceux qui le font pourraient recevoir une lettre de Tourisme Québec et se voir coller des amendes. Pourtant, ça n’empêche pas les quelque 4 000 membres québécois à être actifs sur la plateforme. Les trois quarts louent leurs maisons, chambres, ou appartements dans la grande région de Montréal. Prenez Dany Papineau par exemple. Ce Québécois habite le quartier d’HochelagaMaisonneuve. Sans le sou après avoir investi des dizaines de milliers de dollars dans un projet de film, il s’est vu dans l’obligation de mettre sa maison en vente afin d’éviter une faillite personnelle. Son courtier lui a plutôt suggéré de louer sa maison à des voyageurs sur AirBnB. C’était il y a deux ans. Depuis, Dany estime avoir fait 200 000 $. Un revenu qu’il déclare aux impôts : « Ce que j’ai fait est venu d’un besoin financier. Et ça a changé ma vie. C’est une véritable révolution ce service-là », m’a-t-il dit en entrevue téléphonique. Dany loue maintenant quatre propriétés à des touristes du monde entier. Il vient de lancer AirBnBsecrets.com, un site destiné à un public international sur lequel il offre des cours, sous forme de capsules vidéo, dévoilant ses secrets afin de maximiser l’expérience AirBnB et devenir un hôte à succès. Parmi les sujets qu’il aborde : comment se bâtir une réputation crédible lorsqu’on débute, ou encore, comment estimer un revenu mensuel potentiel. Selon lui, AirBnB ne fait pas que bénéficier aux voyageurs et aux hôtes, mais également aux entreprises de son quartier, normalement peu fréquentées par les touristes. Une affirmation que supporte la compagnie californienne, qui a compilé des données entre avril 2013 et mars 2014 et évalue les retombées économiques du service au Québec à 54,6 M$. De plus, toujours selon ces mêmes données, 42 % des hôtes AirBnB du Québec sont des travailleurs autonomes, alors que 36 % des hôtes gagnent moins que 45 000 $ par année. Les autorités ne peuvent tout simplement plus continuer d’empêcher AirBnB de s’épanouir. Les temps ont changé. Nous vivons à l’ère de l’économie du partage. Les lois qui régissent présentement les hôtes ont été créées à une époque pré-Internet. Elles doivent être modifiées afin de s’adapter à la réalité d’aujourd’hui – celle de la consommation collaborative. Et ce n’est pas qu’AirBnB!

© AirBnB

IL PLEUT. J’arrive à Londres dans le quartier de Shoreditch, où j’ai déniché

AIRBNB. QU’EN EST-IL DE LA SÉCURITÉ?

La beauté du service, c’est qu’il fonctionne grâce à des références et des recommandations. Je ne prétends pas que les désagréments avec AirBnb sont nuls – j’ai moi-même un jour débarqué dans un appartement qui sentait la pisse de chat – mais quand tu choisis un logement qui a 100 commentaires positifs, il est fort probable que tout se passe bien et vice-versa lorsque les hôtes sélectionnent les voyageurs qui viendront dormir chez eux. Sur plus de 1 000 visiteurs, Dany Papineau affirme avoir seulement vécu une mauvaise expérience. Un party qui a mal tourné et qui a emmerdé les voisins. Depuis, il a changé ses techniques de booking. Il pose davantage de questions, il vérifie avec soin les commentaires sur les profils des voyageurs. Du côté de San Francisco, la ville natale de AirBnB, des mesures ont été mises sur pied à l’automne 2014 pour légaliser et encadrer le service. Les hôtes doivent maintenant s’inscrire à un registre, au coût de 50 dollars. Et s’ils louent tout leur logement, ils ne pourront le faire plus de 90 jours par an. Au-delà des 90 jours, ils devront être sur place. Les voyageurs devront quant à eux être assurés et payer une taxe d’occupation, qui aux États-Unis, est collectée directement par AirBnB à la place des utilisateurs. C’est un pas dans la bonne direction, dont on pourrait s’inspirer ici. Car peu importe les règlements, aussi archaïques soient-ils, je doute qu’on puisse stopper AirBnB. L’internet a bouleversé nombre d’industries : la musique, la télévision, les journaux, les taxis, le shopping, et j’en passe. Il n’y a pas de retour en arrière, mais nous pouvons encadrer ces nouveaux services afin que ce soit équitable pour tous. Je crois fortement que les hôtels et AirBnB peuvent cohabiter. Mais l’industrie hôtelière doit s’adapter : proposer des services plus personnalisés, une valeur ajoutée, maintenir un excellent service à la clientèle, un design unique, offrir au voyageur une expérience, viser un différent créneau. Un groupe comme Hilton par exemple, pourrait offrir des logements dans des secteurs résidentiels, décorés comme l’appartement d’un résident, mais brandés avec les valeurs de l’hôtel. Faisons preuve de créativité! L’autre option est de rester dans son coin à ruminer contre le progrès et envoyer des lettres et des amendes pendant que le train passe. Ça ne me semble pas très intéressant.

espaces.ca janvier 2015

43


///CHRONIQUE HIMALAYENNE

PRÉSENTÉE PAR

TREKKING DE RUMTSE À TSO-MORIRI

« Le paradis »; voilà comment plusieurs passionnés de trekking décrivent la région du Ladakh, située à l’extrême nord de l’Inde. Dans la langue locale, la-dakh signifie « pays des hauts cols », logique lorsqu’on sait qu’il abrite la route carrossable la plus haute du monde — Khardung La, à plus de 5 600 m — ainsi que les pics jumeaux du Nun Kun, culminant au-dessus de 7 000 mètres. L’ancien royaume bouddhiste accueille annuellement plus de 100 000 visiteurs, venus user leurs bottes et la gâchette de leurs appareils photo pendant la courte saison touristique, de juin à septembre. Bien que sa population soit composée d’une multitude d’ethnies différentes, on qualifie souvent le Ladakh de « petit Tibet », en raison de ses liens culturels et religieux avec son voisin limitrophe. Comment ne pas en être convaincu à la vue de ses monastères blanchis à la chaux, perchés dans la montagne avec des centaines de drapeaux de prière claquant au vent? En croisant ses moines endimanchés dans leur robe rouge, occupés à lire des écrits sacrés en sirotant une tasse de thé au beurre? Ou en saluant au passage les toujours souriantes ladakhis, portant fièrement leurs coiffes garnies d’ornements? Tout séjour au Ladakh débute à Leh. La petite capitale, reconnue pour son marché coloré et son vieux quartier fascinant, est située à 3 500 mètres d’altitude et cernée par des plateaux de plus de 6 000 m. Ici, l’acclimatation n’est pas un vain mot et le visiteur fraichement débarqué se doit de faire une pause de plusieurs jours, question d’ajuster son métabolisme à cet environnement vertigineux. De la courte sortie de deux jours à l’expédition d’un mois, le Ladakh offre une diversité de parcours qui saura contenter le randonneur novice autant que le chevronné. Pour ma part, j’ai arrêté mon choix sur un trek d’une semaine hors des sentiers battus, qui me mènera de Rumtse, au sud-est de Leh, jusqu’aux berges du grand lac Tso-Moriri dans la région du Changtang. Réputé pour ses panoramas exceptionnels, cet itinéraire permet d’éviter les parcours plus courus entre Tingmosgang et Themisgam (dont le populaire Baby Trek), mais également de croiser le chemin des voyageurs nomades et d’observer une faune furtive. 44

janvier 2015 espaces.ca

Le trajet commence en douceur, avec une marche de quelques heures le long d’une vallée verdoyante jusqu’au camp de Kymar. Dès la première soirée, le thermomètre me rappelle combien l’altitude est un facteur déterminant au Ladakh; malgré que nous soyons au milieu du mois de juillet, les températures nocturnes chutent allègrement sous le point de congélation. Le premier col à Kymar grimpe jusqu’à 4 870 m, avec au menu des points de vue spectaculaires sur le massif enneigé du Zanskar. Le tracé menant au col suivant de Maudalchan La est visible du fond de la vallée et semble plus facile. Sur le sentier, c’est une autre histoire; la montée d’une trentaine de minutes culmine à 4 996 m et exige tout mon souffle. La récompense est par contre à la hauteur : collines et sommets majestueux prennent la pose devant moi. Le lendemain, après avoir conquis le col de Shibuk La à 5 016 m, nous faisons la rencontre de yaks paissant paisiblement en haute altitude. La journée s’achève à Panga Nagu, sur les bords du lac Tso-Kar. Après avoir passé le camp de Nuruchan à 4 300 m et un petit col 400 m plus haut, le trek débouche sur le plateau de Rachang Karu, révélant çà et là quelques tentes toutes blanches aménagées par les clans nomades du Changtang. Toujours plus haut, le passage du col de Kyamayur La à 5 410 mètres me permet de constater que les derniers jours de marche auront fait en sorte de bien me préparer à de telles altitudes. Mais arrivé dans une vallée verte et humide au sortir du Gyamabarma La, un défi inattendu stoppe subitement mes ardeurs : le passage à gué d’une rivière glaciale. Plongé jusqu’aux cuisses dans le courant rapide, j’avoue avoir eu des

sueurs froides, en partie compensées par la dose euphorisante d’adrénaline. Plus qu’une journée de marche nous sépare de notre but. Flanqué d’une flopée de 6 000 mètres, le long sentier monte sans cesse, mais au passage du col de Yalang Nyau à 5440 m, le lac Tso-Moriri est enfin apercevable. Plus je me rapproche du village de Korzok, plus j’ai le sentiment de revenir sur des sentiers battus et de retourner lentement à la civilisation, comme en témoignent le trafic croissant de voyageurs et la présence accrue de tentes le long de la petite rivière alimentant la vallée. Une journée finale d’exploration s’impose pour s’imprégner des paysages de carte postale aux abords du lac Tso-Moriri, sans oublier de les pixelliser. Sises à 4 595 m, les eaux fraiches au bleu cristallin renvoient l’image des pics avoisinants et m’invitent à y faire le grand saut (glacé!) en compagnie des gamins du coin qui, comme moi, ne semblent pas vouloir prolonger trop longtemps l’exercice! Les heures qui suivent me permettront d’entrer en transe et de respirer doucement la quiétude et la sérénité des lieux, un parfait épilogue pour synthétiser en moi une impression globale et immuable de l’envoutant Ladakh. • Compter une journée de randonnée supplémentaire pour revenir de Korzok à Leh. • Un permis est requis pour accéder au secteur du Tso-Moriri. On l’obtient aisément en passant par l’une des agences de trekking à Leh. • Les berges des lacs Tso-Kar et Tso-Moriri ont un statut d’aire faunique protégée; on doit donc s’assurer de demeurer sur les sentiers désignés et rapporter ses déchets avec soi.

© Rowan Thornhill

PAR ROWAN THORNHILL


Marcher en

1214K

EMPREINTENUMERIQUE.COM

Crédit photo : Marie-Josée Talbot

Himalaya

voyages d’aventures

www.karavaniers.com 514-281-0799

Titulaire d’un permis d’agent de voyages du Québec (702071)


© Kenauk / Chalet Papineau

MONTEBELLO CHALETS KENAUK NATURE PAR FRÉDÉRIQUE SAUVÉE

La pourvoirie Kenauk Nature est un écrin de verdure perdu au milieu de la forêt outaouaise. Situé à seulement quelques kilomètres de l’autoroute 50 qui relie Montréal à Ottawa, son territoire de 260 km2 de bois et de lacs enneigés constitue l’une des réserves naturelles privées les plus vastes en Amérique du Nord. Un paradis blanc à s’approprier le temps d’une fin de semaine ou lors des fêtes de fin d’année.

NID DOUILLET Ici, vous pouvez déconnecter votre cellulaire. De toute façon, il n’y a aucun réseau qui porte aussi profondément dans la forêt. Totalement isolés en pleine nature, les treize chalets (de 4 à 18 personnes) de la pourvoirie bénéficient tous d’un emplacement de rêve en bordure d’un lac privé, d’une cascade ou d’une rivière sauvage. Pour atteindre ces paradis terrestres, il faut s’enfoncer dans le territoire de la pourvoirie sur des chemins de gravelle recouverts de neige (le chalet le plus éloigné se trouve à 45 minutes de route du bâtiment d’accueil). Mais la récompense vaut largement le trajet cahoteux : de magnifiques cottages en bois à l’intérieur desquels le confort est poussé à l’extrême avec cuisine tout équipée, une à six chambres par chalet, grands espaces de vie avec cheminée et sofas confortables, salle de billard et de jeux pour les chalets les plus grands ainsi qu’une belle terrasse abritée et un barbecue extérieur. Si malgré ce luxe outrancier, l’absence de réseau vous donne des palpitations, sachez qu’un accès au Wi-Fi est offert depuis la bâtisse d’accueil. L’architecture ainsi que la décoration intérieure des chalets, faites de rondins de bois, ne sont pas sans rappeler celles du Château Montebello, propriétaire de cette pourvoirie qui était autrefois le domaine de chasse des richissimes villégiateurs du château. Kenauk Nature est aujourd’hui une destination attrayante pour les familles ou groupes d’amis qui recherchent une location de chalet clé en main (certains forfaits de Kenauk Nature proposent même le service de traiteur) au beau milieu d’un terrain de jeu privé quasi infini. Les commentaires des précédents locataires l’attestent : « nous n'avons pas vu une seule personne de toute notre journée en raquette », « nous avons même suivi en voiture un ours qui courrait sur le chemin! ». Été comme hiver, le territoire de la pourvoirie est un royaume pour l’observation de la nature et de ses habitants avec une forte population de gros gibiers (cerfs et orignaux), d’ours (lorsqu’ils n’hibernent pas encore) et de castors. Un véritable paradis blanc!

46

janvier 2015 espaces.ca

TARIF HIVERNAL : 169 $ (du dimanche au jeudi), 299 $ (vendredi et samedi) pour deux personnes, 459 $ ou 559 $ pour six personnes, 679 $ ou 899 $ pour huit personnes. 49 $ ou 59 $ par adulte supplémentaire. Tarifs supérieurs du 23 décembre au 3 janvier. Minimum de nuitées exigé selon les dates et forfaits choisis.

INFOS : 1 800 567-6845 • kenauk.com

BONNE TABLE AUX ALENTOURS

Si vous souhaitez rendre votre expérience dans la région de Montebello vraiment inoubliable, il ne faudrait manquer pour rien au monde un souper au restaurant du Château. Avec sa salle à manger des plus spectaculaires, toute de bois et de pierres apparentes, le restaurant du Fairmont Le Château Montebello promet un repas de haute gastronomie inspiré du terroir de l’Outaouais. Ceux qui ne pourraient se le permettre se contenteront d’un cocktail savouré devant l’immense cheminée lors d’un après-ski des plus raffinés. fairmont.fr/montebello

ACTION SUR PLACE :

RAQUETTES : laissez vos envies guider vos raquettes, et tracez votre propre sentier dans la belle poudreuse fraichement tombée sur le territoire de la pourvoirie. Plusieurs sentiers de randonnée pédestre sont accessibles en hiver et permettent de jolies boucles sur le versant des collines qui surplombent le lac du poisson blanc. Les autres lacs du domaine ainsi que la forêt à perte de vue réservent également de belles heures d’errance hors-piste. SKI DE FOND : une partie du parcours officiel du Marathon canadien de ski de fond passe par la pourvoirie Kenauk. Les sentiers ne sont toutefois entretenus qu’au moment de la compétition. Renseignez-vous auprès de l’équipe de la pourvoirie pour connaitre les conditions de glisse.

AUX ALENTOURS :

TRAINEAU À CHIEN : les sentiers de la région de Montebello s’explorent délicieusement au guidon d’un traineau à chien lors d’une belle journée d’hiver ensoleillée. Le Château Montebello propose cette activité familiale et amusante à ceux qui voudraient tester leurs habiletés de chef de meute. Forfaits à la demijournée et à la journée disponibles. fairmont.fr/montebello SKI DE FOND : destination de prédilection pour les amateurs de ski de fond dans l’ouest du Québec, le réseau de sentiers de Montebello est accessible directement depuis le Château (location et cours sur place). On y trouve par exemple un tronçon parmi les plus beaux de l’épreuve du Marathon canadien de ski de fond qui se déroule chaque année en février. csm-mcs.com


APRÈS-SKI… À LA SUISSE

© Thinkstock

PAR FRÉDÉRIQUE SAUVÉE

QUOI DE MIEUX QU’UN SOUPER QUI SORT DE L’ORDINAIRE POUR CLÔTURER UNE BELLE JOURNÉE DE SKI? À PROXIMITÉ DE SITES DE GLISSE (SKI ALPIN OU SKI DE FOND), CES CINQ RESTAURANTS VONT VOUS TRANSPORTER EN SUISSE LE TEMPS D’UNE SOIRÉE PASSÉE SOUS LE SIGNE DES SPÉCIALITÉS FROMAGÈRES ALPINES! LE MAZOT SUISSE – VAL MORIN Pour la petite histoire, un mazot est le petit abri traditionnel fait en bois et en pierres autrefois utilisé par les montagnards du Valais, dans les Alpes suisses, pour entreposer le grain, le fromage et le vin. Le village laurentien de Val Morin offrait donc un paysage idéal pour y construire cette masure à l’architecture helvétique ouverte aux visiteurs souhaitant découvrir les meilleures recettes traditionnelles de la Suisse. Parmi celles-ci, on retrouve un beau choix de fondues au fromage ou à la viande ainsi que des raclettes, des croûtes (tranches de pain trempées dans du vin blanc, recouvertes de lard et de fromage et passées au four) et la fameuse tartiflette des Alpes (gratin de pommes de terre avec jambon, oignons, vin blanc, crème et fromage à raclette gratiné au four)! Demain, le régime… Ouvert du mercredi au dimanche à partir de 17 h — 5320 boulevard Labelle, Val Morin mazotsuisse.com

LE PASSE-TEMPS – LA MALBAIE Parce que gastronomie charlevoisienne rime avec épicurienne, on aime s’arrêter chez les restaurateurs et petits producteurs de la région lorsqu’on est de passage. De retour des pistes du mont Grand Fonds, les skis encore tout blanchis de givre et de poudreuse, on pourra ainsi faire escale à la petite maison bleue et blanche qui sert de logis au restaurant. Le menu met à l’honneur les produits du terroir dans des fondues d’inspiration terre ou mer. Préparation à base de fumet de poisson ou alors de fromage suisse servi avec du saucisson bio de Charlevoix, notre cœur balance… Ouvert du lundi au samedi, à partir de 17 h — 245, boul. de Comporté, La Malbaie Creperielepassetemps.com

FONDISSIMO – MAGOG De retour d’une journée de ski ou de raquette au mont Orford? Ne cherchez plus où vous rassasier, réglez votre GPS sur le 276 rue Principale Est, à Magog. Situé dans les locaux de la première usine de coton de la ville, le restaurant Fondissimo a su créer une ambiance contemporaine dans un décor rempli d’histoire. Au menu : une déclinaison de fondues suisses (dont une surprenante, le numéro 3, au gruyère, emmental, dattes, amandes et amaretto!) et fondues chinoises tout aussi décadentes… Les carnivores pourront par exemple se mesurer au Gars des Bois avec aux choix : canard, wapiti, autruche et kangourou, parmi les viandes les plus exotiques du menu! Possibilité de réserver sa table en ligne. Apportez votre vin. Ouvert du jeudi au dimanche, de 17 h à 23 h — 276 rue Principale Est, Magog Fondissimo.ca

MEULE ET CAQUELON – GATINEAU Rien qu’avec son nom, le décor de Meule et Caquelon est posé! Vous voilà ce soir en Suisse alors qu’il y a quelques heures à peine vous pratiquiez votre pas de patin sur les sentiers du parc de la Gatineau. Depuis plus de 20 ans, ce restaurant de quartier se spécialise dans les fondues et les raclettes au fromage selon la pure tradition suisse. C’est le cas de la raclette du Valais, la seule et unique, qui se savoure avec la meule fondante directement sur la table. Elle est accompagnée de cornichons, de viande des Grisons et de rosette de Lyon. Les amateurs de fondues ne seront pas en reste avec des caquelons à déguster seul ou à partager. Apportez votre vin! Ouvert du mardi au dimanche à partir de 17 h — 74 boul. Gréber, Gatineau meuleetcaquelon.qc.ca

LE BREZ – MONT SAINT-ANNE Parmi la clientèle du Brez, au pied du mont Saint-Anne, une foule éclectique de familles avec enfants, de couples en amoureux et de nombreux skieurs trop affamés pour ôter leur combinaison! Idéalement placé, ce restaurant a fait des fondues (et des pizzas) sa spécialité et compte régaler les sportifs de toute la région. Outre les fondues chinoises et bourguignonnes, c’est définitivement les suisses qui remplissent le mieux leur rôle avec un mariage des multiples atouts culinaires de Charlevoix : bières de microbrasserie locale, charcuteries bio et fromages de la région (Hercule et Migneron entre autres). Guten Appetit! (Bon appétit en suisse allemand) — 1000 boulevard du Beau-Pré, Beaupré Lebrez.com espaces.ca janvier 2015

47


///É QUIPEMENT

S’AMUSER SANS GRELOTTER

PAR FRÉDÉRIQUE SAUVÉE

DUVET D’OIE, POLAR, LAINE DE MÉRINOS ET FOURRURE RECYCLÉE VOUS ENTOURENT DE CHALEUR ET DE DOUCEUR CET HIVER LORS DE VOS LONGUES SORTIES ACTIVES À L’EXTÉRIEUR DE LA MAISON. FRILEUSES, VOUS N’AUREZ PLUS D’EXCUSE POUR NE PAS ACCOMPAGNER VOTRE CHUM DEHORS!

DOUCE DOUDOUNE Ce doux compagnon va certainement devenir votre plus fidèle allié cet hiver. Lors des journées les plus froides, glissez-le sous votre manteau ou coquille extérieure et son duvet d’oie très gonflant vous enveloppera instantanément d’une chaleur réconfortante. Enfoncez vos mains dans ses poches profondes et stockez-y vos mitaines, batteries d’appareil photo et autres accessoires qui nécessitent eux aussi de rester au chaud. Ses manches et sa capuche à élastique sont ingénieusement pensées pour prévenir les courants d’air. Coup de cœur pour le modèle bleu, resplendissant dans un décor neigeux. MOUNTAIN EQUIPMENT CO-OP, manteau à capuchon Light Degree | 240 $ | mec.ca

BEAU ET CHAUD! Ce n’est pas parce qu’une couche de base est cachée par les couches supérieures de vêtements qu’elle ne mérite pas une couleur et un design attrayants! Smartwool l’a bien compris et lance depuis plusieurs hivers des sous-vêtements techniques ultrachauds et beaux à porter. C’est le cas cette année encore avec ce chandail à longue fermeture à l’avant, doté d’une superbe finition sur les épaules, les bras et les côtés du buste. Imbattable, la laine de mérinos apporte par ailleurs toujours autant de chaleur et de douceur sans risque d’odeur. Mesdames, portez fièrement vos sous-vêtements! SMARTWOOL, Chandail NTS Mid 250 | 115 $ | smartwool.com

PAROLE DE PLANCHISTE Ce manteau fait partie d’une collection conçue par la marque Lolë en collaboration avec la planchiste Ariane Lavigne, membre de l’équipe nationale. Forte de son expérience sur les pistes, la Québécoise a recommandé des matériaux à la fois chauds, respirants et hydrofuges. Une attention particulière a été apportée au design des vêtements pour les rendre plus pratiques lors d’activités extérieures. Par exemple, la fermeture en diagonale du manteau a été conçue afin que la fermeture à glissière n'égratigne pas le visage lorsque l'on dévale les pentes de ski. La grande taille du capuchon permet également de porter un casque. Des idées bien pensées, non? LOLE, manteau Alta | 400 $ | lolewomen.com

48

janvier 2015 espaces.ca


CHAUD LES MAINS Les mains et les pieds des femmes ont toujours été une source de profonde réflexion pour les designers de vêtement de plein air. Après plusieurs essais infructueux sur le marché des vêtements et accessoires chauffants, rares sont les compagnies qui osent encore s’aventurer dans les produits chauffants. Outdoor Research tente sa chance avec ses mitaines à batterie rechargeable. La chaleur se propage rapidement (10 s) et se diffuse pendant plusieurs longues heures (de 3 à 8 h selon l’intensité). Une seule couleur (noir) est disponible et le design reste très classique, mais vous avez enfin les mains au chaud! OUTDOOR RESEARCH, mitaines chauffantes Lucent | 380 $ | outdoorresearch.com

PERFORMANCE SOUS ZÉRO Qui dit chaleur, dit couche de base ultrachaude! Avec ce pantalon d’entrainement, Louis Garneau s’adresse à toutes les sportives, fondeuses, coureuses et skieuses, qui souhaitent performer sans grelotter. L’épaisse et douce matière Drytex utilisée ici permet de créer une couche d’air isolante entre le collant et la peau de madame afin de garder sa chaleur corporelle tandis qu’un traitement spécial aide à évacuer l’humidité naturelle qui se forme lors de l’effort. Autres petites attentions : des coutures plates pour empêcher les frottements ainsi qu’une taille pensée pour éviter l’oppression au niveau de l’abdomen. Qui dit mieux? LOUIS GARNEAU, pantalon d’entrainement | 90 $ | louisgarneau.com

AU POIL! Votre tête et vos oreilles vous remercient d’avance pour cet investissement hivernal! Prix : 370 $ Oui, ça fait cher pour un chapeau, mais quel chapeau! Constitué de fourrure véritable de coyote, ingénieusement recyclée, ce couvre-chef de la célèbre marque québécoise Harricana enveloppe la tête d’une caresse duveteuse et protège les oreilles du froid mordant du blizzard. À porter aussi bien en pleine tempête qu’autour d’un brasero après une bonne journée de ski de fond. HARRICANA, chapeau trappeur Nassak | 370 $ | harricana.qc.ca

BOTTES POLAIRES Qu’y a-t-il de pire qu’une sortie en raquette interrompue pour cause de pieds frigorifiés? Vous avez beau piétiner bouger sans cesse les orteils, rien n’y fait, vous n’avez pas les bons souliers! Ces bottes Vasque vont peut-être changer votre vie, elles ont été conçues pour lutter contre le froid et l’humidité. Leurs meilleures armes : un cuir en suède ultra-imperméable, un chaud molleton de 400 g de matière Thinsulate, ainsi qu’une semelle isolante et agrippante. De vraies guerrières nordiques! VASQUE, bottes Pow Wow Ultradry | 170 $ | vasque.com

espaces.ca janvier 2015

49


///É QUIPEMENT

S’ÉQUIPER POUR LE VÉLO D’HIVER

1

2

PAR ANTOINE STAB

Parce qu’il n’y a pas que les dingues du bicycle qui peuvent faire du vélo en hiver, voici des équipements qui vous feront passer la saison froide parfaitement à l’aise sur deux roues.

1

BOOSTER II

Vous pouvez utiliser votre casque de ski, qui protège les oreilles du froid et du vent. Le casque Boster II de Louis Garneau en est un bon exemple, capable d’apporter protection, confort (coussinets à l’intérieur) et aération (ventilation intégrée).

4

LOUIS GARNEAU, Booster II | 65 $ | louisgarneau.com 2

ACTIVE BIKE RAIN

Pour une utilisation plus urbaine du vélo d’hiver, le pantalon Active Bike Rain de Craft sera parfait: 100 % en polyester, il est imperméable — vous évitant ainsi d’être mouillé ou trempé par les éclaboussures des autos —, coupe-vent, bien ventilé et dispose de bretelles amovibles d’un insert (peau de chamois) comme dans les cuissards. CRAFT, Active Bike Rain | 130 $ | craftsports.ca 3

BAR MITTS

Revenus à la mode avec l’émergence du fatbike en Amérique du Nord, les Bar Mitts sont des moufles pour guidon, en néoprène, efficaces comme coupe-vent. Il faudra quand même porter en dessous une paire de gants plus classique, mais la combinaison des deux vous protégera du froid tout gardant vos mains suffisamment à l’aise pour assurer un pilotage efficace du vélo. Ces moufles existent en différents modèles selon le type de guidon : droit (type vélo de montagne) ou courbé (type vélo de route). BAR MITTS | 69 $ | barmitts.com 4

C’est de réputation internationale : les Italiens s’y connaissent en chaussures. La preuve encore une fois avec la Celsius Artic, de la marque Northwave, taillée pour subir et résister aux affres de l’hiver. Grâce à des fibres isolantes, sa membrane Gore-Tex permet de résister au froid, tout en maintenant les pieds au chaud et au sec avec une très bonne respirabilité. Une chaussure plus ample que celle d’été, pour mettre des bas plus épais et laisser une plus grande circulation d’air. Fabriquées avec des matériaux déperlants et respirants, vous pourrez affronter les températures les plus basses, en gardant confort et efficacité. NORTHWAVE, Celsius Artic | 229 $ | northwave.com 5

DILLUVIO

Pour ceux qui ne voudraient pas investir dans un soulier spécifiquement hivernal, il est toujours possible de se rabattre vers un couvre-chaussure, qui s’enfile par-dessus vos chaussures à clip habituelles. Une solution pour prolonger l’automne et commencer tôt au printemps. Il en existe de plusieurs marques sur le marché, notamment Castelli avec Dilluvio, fait à 90 % de néoprène et à 10 % de nylon, qui assurent une bonne étanchéité contre les pluies glaciales. CASTELLI, Dilluvio | 55 $ | castelli-cycling.com 50

5

CELSIUS ARTIC

janvier 2015 espaces.ca

8

3


WMISnowHellionVert.pdf

1

11/21/14

10:24 AM

7

6

6

URBAN 350

En hiver, il est nécessaire d’avoir un phare, davantage qu’une lumière de positionnement, pour s’assurer que l’on voie autant que l’on est vu. Urban 350 de Light Motion remplit parfaitement ces deux rôles, grâce à une DEL de 350 lumens et des feux latéraux puissants pour bien signaler votre présence dans le trafic. Légère (121 g), cette lampe est étanche à la pluie et se recharge par le port USB. LIGHT AND MOTION, Urban 350 | 70 $ | lightandmotion.com

GROS BIG

WET

AS, VERS DU B LE IR T HA AR

8

Si vous voulez que votre vélo passe l’hiver sans encombre, il faut en prendre soin et ne pas lésiner sur son entretien. À cette saison, le sel peut avoir un effet abrasif sur votre chaine. Vous pouvez la protéger avec un lubrifiant, comme la gamme Finish Line Wet, recommandé pour les conditions les plus difficiles, antirouille efficace pour tous les systèmes de transmission, qui retarde l’usure de la chaine.

P

XPREZO, Gros Big | vélo complet : à partir de 3 400 $ | xprezo.ca

UT

CO 'HUMIDITÉ… LE L RÔ NT

Le fatbike se répand au Québec, avec une croissance du nombre de pratiquants, de sentiers accessibles, d’événements, et de manufacturiers qui en produisent. C’est le cas de Xprezo, la compagnie québécoise installée à Bromont, qui a dans sa gamme de vélos une machine de ce genre : le Gros Big, un fatbike 100 % conçu et fabriqué au Québec (le seul fatbike canadien du marché) tout en aluminium, à la géométrie proche d’un vélo de montagne cross-country, mais avec toutes les composantes et caractéristiques d’un fatbike, des pneus de cinq pouces de largeur, des jantes de 80 mm, mais personnalisable selon vos envies (couleurs et composantes).

ENTREPRISE FAMILIALE

FABRIQUÉ AUX É.-U.

…À

7

wigwam.com

FINISH LINE, lubrifiant Wet | de 5,99 $ à 11,99 $ | barmitts.com espaces.ca janvier 2015

51


AGENDA DE L'HIVER/// PAR L'ÉQUIPE ÉDITORIALE

JANVIER

9 AU 11 JANVIER

// FESTIVAL RANDO ALPINE Mont-Tremblant Vous êtes intrigué par la randonnée alpine (aussi appelé ski touring) ou adepte de ce sport très populaire en Europe qui consiste à gravir et descendre des sommets chaussés de skis? Ne manquez pas la première édition du Festival Rando alpine de Tremblant, qui offre une panoplie d'activités pour tous : des randonnées et tours guidés, deux courses, des démos, diverses animations et des conférences. L’événement principal du festival sera sans aucun doute la soirée randonnée et fondue au sommet de la montagne! (tremblant.ca)

24 JANVIER

// L’ABOMINABLE COURSE DES NEIGES Vaudreuil-Dorion Une course d’obstacles hivernale de 5,5 kilomètres sur des sentiers déneigés et dans lesquels les participants devront, en plus d’affronter la rudesse du froid, escalader des câbles, tirer un traineau sur plusieurs mètres, ramper dans le trou du yéti, affronter les yétis... Une version moins engageante est aussi proposée aux familles qui voudraient courir et faire le parcours de trois kilomètres avec leurs enfants. Enfin, les plus jeunes, entre 4 et 12 ans, pourront s’élancer en toute sécurité sur le 1,2 kilomètre de la course l’Abomini. (abominablecourse.com)

24 JANVIER

// TRAIL DE LA NUIT POLAIRE Club de ski de fond La Balade, Saint-Jean-Chrysostome Pour les coureurs qui n’ont pas décidé de ranger leurs souliers, Vert le Raid (déjà

promoteur du XC La Vallée et de Québec Méga Trail entre autres) propose une course hivernale sur sentiers enneigés : le Trail de la nuit polaire. Au choix : 1, 5, 10 ou 15 km, dans un esprit festif, et convivial. Vin épicé, chocolat chaud et feu de guimauves seront là pour réchauffer les cœurs et les corps des coureurs et des spectateurs! (1 877 406-0705 • vertleraid.com/traildelanuitpolaire)

25 JANVIER

// DÉFI HIVERNAL LEUCAN ESTRIE Owl’s Head Ce défi est un « quadrathlon hivernal » qui regroupe quatre disciplines : la course à pied (8 km pour les pros, 4 km pour les amateurs ou les plus jeunes) sur de la neige damée, au bas des pentes de ski, du ski de fond (en pas de patin ou style classique / 13,5 km • 6,3 km), la raquette (5,4 km / 2,7 km), l’ascension et la descente en ski ou en planche (3,4 km et 320 mètres de dénivelés positifs / 1,5 km et 150 mètres de dénivelés positifs). Le défi peut se faire en équipe ou en solo. Cet événement est l’occasion idéale d’offrir du soutien aux familles d’enfants atteints de cancer tout en pratiquant vos activités favorites. (defihivernal.com)

31 JANVIER AU 22 FÉVRIER

// LAVAL EN BLANC Laval Pour souligner le 50e anniversaire de la ville de Laval, Sainte-Rose en blanc, l’événement hivernal par excellence à Laval depuis maintenant 10 ans, deviendra Laval en blanc. De nombreuses activités intérieures et extérieures sont prévues dans quatre quartiers de l’ile : promenades historiques guidées, pêche sur glace, balades en carriole et en traineau à chiens, patin, glissade, spectacles... (www.laval.ca)

31 JANVIER AU 1ER MARS

PARC NATIONAL DU BIC

IMPRÉGNEZ-VOUS D’UNE AMBIANCE UNIQUE Vivez la tranquillité, la caresse du vent marin, la beauté des paysages et les odeurs de la mer, tout en profitant d’une variété d’hébergement et d’activités. À partir de

106$*

* Taxes et tarification d’accès en sus

parcsquebec.com/bic | 1 800 665-6527

52

FÉVRIER

7 ET 8 FÉVRIER Photo : Mathieu Dupuis

YOURTE

/nuitée en basse saison Capacité de 4 pers.

// PENTATHLON DES NEIGES Ville de Québec Unique au monde et accessible à tous, le Pentathlon des neiges (11e édition) est un événement sportif au cours duquel vous devez compléter les cinq disciplines suivantes : vélo, course à pied, ski de fond, patin et enfin raquette. Plusieurs formules sont proposées aux participants : longue ou courte distance, en solo, en duo ou en équipe de trois à cinq personnes. La nouveauté du triathlon d’hiver (7 et 8 février) est sanctionnée par l’Union internationale de triathlon (UIT), soit l’enchainement de 5 km de raquette, 12 km de patin de vitesse et 8 km de ski de fond. La nouveauté de 2015 est tout aussi intéressante : la tenue du Championnat du monde de raquette - 10 km et 5 km (pour les juniors), le 31 janvier, avec un parcours entièrement urbain : départ et arrivée en plein cœur des festivités du Carnaval de Québec, sur les plaines d’Abraham, pour longer les fortifications historiques de la vieille ville surplombant le Saint-Laurent, emprunter la Grande Allée enneigée pour l’occasion, avec également un passage à la Place Georges V. (418 907-5734 • pentathlondesneiges.com)

// MARATHON CANADIEN DE SKI Entre Lachute et Gatineau Lancé en 1967, le marathon canadien de ski de fond est la plus longue randonnée de ski en Amérique du Nord (et la plus ancienne), totalisant 160 kilomètres divisés en cinq étapes quotidiennes d’environ 16 kilomètres, étalés sur deux jours. Le tracé, pour la plupart sur des terres privées, est aménagé dans un cadre enchanteur, dans l’ouest des Laurentides. Ici, pas de compétition : l’important, c’est de participer. Cet événement est une rencontre amicale, familiale et non une véritable course. Chacun est libre de choisir la catégorie qui lui convient, sans avoir à faire tout le trajet. Environ 1 500 skieurs participent au marathon chaque année. (1 877 770-6556 • csm-mcs.com)

janvier 2015 espaces.ca

PGIMP-1368_BIC_EspacesHiver2015.indd 1

2014-10-10 03:53 PM


8 FÉVRIER

// MARATHON INTÉRIEUR JOGX DE MONTRÉAL Vaudreui-Dorion Pour tous les coureurs orphelins de marathon en hiver, voici le remède. La boutique JOGX, située à Vaudreuil-Dorion, organise un marathon intérieur Montréal, au Centre Multisports Vaudreuil. Que ce soit pour seulement 1 km, 10 km, 21 km, un marathon ou 50 km, l’idée reste la même : vous courrez sur une piste d’athlétisme ovale autant de tours qu’il est nécessaire pour parcourir la distance choisie, et ce, à l’abri des contraintes climatiques extérieures. Attention toutefois à ne pas attraper le tournis : la piste faisant 200 mètres, il faut compter cinq tours de piste par kilomètre, 50 pour 10 km, 105,5 pour le demi-marathon, 211 pour un marathon et 250 pour 50 km! (marathons-interieurs.com/montreal.html)

14 ET 15 FÉVRIER

// BARBEGAZI Esplanade Financière Sun Life du Parc olympique, Montréal À l’ombre du stade, 39 ans après les Jeux olympiques d’été, Barbegazi, festival hivernal de sports d’action, tentera pour sa troisième édition de raviver une nouvelle fois l’esprit sportif des lieux, en accueillant des skieurs, planchistes, motoneigistes et bucherons à Montréal. Au programme de ces deux jours de festivités : des athlètes de partout dans le monde (Canada, Québec, Europe, etc.) viendront concourir dans les compétitions de snowboard, freeski et snowskate sur plusieurs modules (rails, rampes d’escalier). Le grand public pourra également s'initier à ces sports. Il y aura aussi une démonstration de motoneige freestyle et un concours de bucherons. Le spectacle sera musical avec une ambiance assurée par des animateurs. (barbegazifest.ca)

19 AU 22 FÉVRIER

// SNOWBOARD JAMBOREE Québec et Stoneham Encore cette année, le Snowboard Jamboree présentera un programme 100 % freestyle. Partie intégrante du World Snowboard Tour (un circuit international de compétitions de surf des neiges freestyle) cet événement sera, pour la 16e fois, le théâtre de manches des Coupes du monde FIS de Big air (Québec, le 20 février), de slopestyle (Stoneham, le 21 février) et de demi-lune (Stoneham, le 22 février). Vous pourrez donc venir admirer les prouesses techniques et artistiques des meilleurs planchistes de la planète. Mais c’est aussi un événement ouvert aux pratiquants et aux familles, avec des initiations pour les jeunes à Québec et des sessions pour peaufiner sa technique à Stoneham. (418 848-2525 • snowjamboree.com)

21 FÉVRIER

// DÉFI CANOT À GLACE BOTA BOTA Montréal Le Défi canot à glace Bota Bota Montréal, qui fait partie du Circuit québécois de canot à glace, est de retour pour une troisième année. Les eaux glacées du fleuve Saint-Laurent accueilleront cet événement unique à Montréal pour réunir les amateurs de sensations fortes et de sports extrêmes. Le départ du Défi Canot à glace Montréal se fera au Yacht Club de Montréal, situé au Quai de l’Horloge. Puis, les embarcations parcourront une boucle de quatre kilomètres, entre le bassin de l’Horloge, l’Ile Sainte-Hélène et le canal de Lachine, toujours le long des rives, pour que les spectateurs puissent les suivre tout le long. (514 704-4417 • deficanotaglace.ca)

21 FÉVRIER

// POLAR HERO RACE Montréal Deuxième édition de cette course à pied de 5 kilomètres, incluant 25 obstacles à franchir en plein hiver, que ce soit seul ou en équipe (trois personnes minimum), qui se tiendra à Montréal au parc Angrignon. Pour affronter l’exigeant parcours de cette épreuve, il faudra faire preuve de force, d’endurance et de résistance. Cette course est toutefois ouverte à tous, coureurs débutants comme confirmés. La Polar Hero Race aura aussi lieu à Ottawa (le 31 janvier) et à Québec (le 21 mars).

SOYEZ DANS L’AGENDA

Vous organisez une activité spéciale, un événement de plein air ou souhaitez nous en suggérer un? Annoncez-le directement à notre communauté sur www.espaces.ca

CONFÉRENCE DE L’AVENTURIER FRÉDÉRIC DION Présentée par

EXPÉDITION

ANTARCTIQUE SOLO Une soirée immersive qui raconte son exploit exceptionnel : 1 800 kilomètres tiré par le vent, seul et sans ravitaillement. Montréal, Québec,Trois-Rivières, Laval, Sherbrooke et autres !

antarctiquesolo.com


ou moins! EN 140 MOTS PAR L’ÉQUIPE ÉDITORIALE

DUVET RESPONSABLE

LES RENDEZ-VOUS ESPACES SUR ÉVASION Vous aimez les films que l’on vous présente annuellement en janvier lors de la Tournée mondiale du festival de montagne de Banff? Dès le 21 janvier 2015, vous aurez l’occasion de faire durer le plaisir avec Les rendez-vous Espaces : chaque semaine, le mercredi soir, voyez 120 minutes d’histoires inspirantes et d’aventures humaines et sportives sur Évasion! En rappel le samedi 7 h et dimanche 20 h. Prêt pour l’aventure? (evasion.tv)

Plusieurs marques nord-américaines (Eddie Bauer, Marmot, Mammut, Helly Hansen, Outdoor Research, etc.) viennent d’adopter la Norme de Responsabilité Standard de l’ONG Textile Exchange qui travaille sur la durabilité des matériaux parmi les industries textiles. Cette norme de certification vise à assurer qu’au sein des chaines d’approvisionnement en duvet et en plumes, les animaux reçoivent un traitement plus respectueux de leur bienêtre. Le standard a été développé par The North Face en 2012, mais l’initiative permettra une plus grande traçabilité des produits et évitera les pratiques irrespectueuses de plumage à vif et de gavage. The North Face s’engage à ce que toutes ses lignes de produits à partir de l’automne 2017 utilisent 100 % de duvet certifié d’origine responsable.

MÉMORIUM

Pour honorer la mémoire de nos aventuriers qui sont récemment disparus, des campagnes de fonds ont été mises sur pied pour faire vibrer leur héritage. Prenez le temps de penser à leur influence sur la scène du plein air. Jean-Philippe Auclair, skieur – 1977-2014 (auclairfund.org) Sylvie Marois, guide – 1960-2014 (namaste-sylvie.org) Yannick Girard, alpiniste – 1977-2014

DÉPASSER L’HORIZON

CORRAN ADDISON DE RETOUR AVEC RIOT!

Les amateurs de kayaks seront ravis d’apprendre cette nouvelle : la compagnie québécoise Kayak distributions (qui possède les marques Riot, Boréal Design, Seaward et Trapper) vient d’acheter Corran SUP. « Cela fait 10 ans que Corran a laissé Riot, a déclaré par communiqué Marc Pelland, président de Kayak distributions. Et partout où je vais, les gens viennent vers moi pour se remémorer ces années dorées. L'empreinte laissée sur Corran dans l’esprit des gens est incroyable! » À cette « époque dorée », Riot (fondé en 1997) était l'un des leaders de l'industrie, le fer de lance de la révolution à la fois de la conception et de la commercialisation. 54

janvier 2015 espaces.ca

Le livre de Mylène Paquette se dévore de la même façon que si elle nous racontait autour d’une bouteille de vin sa traversée en solitaire de l’Atlantique à la rame. Anecdotes, états d’âme, joies, peines, les énormes défis et sacrifices pour se pointer à Halifax au début de cette première traversée à la rame réalisée par un Nord-Américain, tout y passe. De l’inconnu qui lui a prêté des milliers de dollars, aux multiples tentations de renoncer à son rêve, on y apprend les dessous d’une telle aventure qui est loin d’être possible en solitaire. Pour les amateurs d’aventure, cette lecture est nécessaire afin de saisir l’ampleur d’un tel défi, ainsi que le choc avec la force brute de la nature. Avec sa quête d’absolu, Mylène Paquette est une source d’inspiration pour tous et un modèle de ténacité. Les Éditions La Presse • 336 pages • 29,95 $



“BALLS” DU MARCHÉ

De Félipé St-Laurent

INGRÉDIENTS

• 750 g de porc haché • 250 g de chapelure • 3 jaunes d’œuf • 250 ml de lait • 1 oignon, haché • 2 gousses d’ail hachées • 15 ml de sel • Poivre • 1 pincée de poivre de cayenne • 1 pincée de paprika fumé • 5 ml de graines de fenouil écrasés grossièrement • 5 ml de chili en flocons

PRÉPARATION

1 Mélanger dans un bol: les

L’APRÈS SKI

avec

Mardi 20H En rappel samedi 19H30

jaunes d’œufs, la chapelure, le lait et les épices. Incorporer la viande, l’ail et les oignons. 2 Mélanger avec les mains jusqu’à l’obtention d’une pâte uniforme. 3 Former 12 à 14 boulettes. Sur une plaque huilée, cuire environ 20 minutes à 350˚F.

zeste.tv




DÉCOUVREZ DÉCOUVREZNOTRE NOTRENOUVELLE NOUVELLEPROGRAMMATION PROGRAMMATIONCET CETHIVER HIVER evasion.tv/programmation evasion.tv/programmation

BENOIT BENOITÀÀLA LAPLAGE PLAGE

avec avec Benoit Benoit Roberge, Roberge, jeudi jeudi 2020 h, h, enen rappel rappel dimanche dimanche 2222 hh Benoit Benoit découvre découvre lesles stations stations balnéaires balnéaires lesles plus plus courues courues enen France. France. Monaco, Monaco, Nice, Nice, Cannes, Cannes, Saint-Tropez, Saint-Tropez, Sète, Sète, Gruissan, Gruissan, Collioure, Collioure, Biarritz, Biarritz, Arcachon, Arcachon, Soulac-sur-Mer, Soulac-sur-Mer, Noirmoutier, Noirmoutier, Saint-Nazaire Saint-Nazaire etet LaLa Baule. Baule.

NOUVEAUTÉ NOUVEAUTÉ 50 50FAÇONS FAÇONSDE DEPRESQUE PRESQUE TUER TUERSA SAMÈRE MÈRE

NOUVE NOUVEAUTÉ NOUVE NOUVEAUTÉ LES LESRENDEZVOUS RENDEZVOUSESPACES ESPACES Accros Accrosààl’expédition l’expédition Mercredi Mercredi 2020 h, h, enen rappel rappel dimanche dimanche 2020 h, h, dès dès lele 2121 janvier janvier 120 120 minutes minutes dede récits récits inspirants inspirants oùoù dominent dominent l’aventure l’aventure humaine humaine etet sportive. sportive.

NOUVEAUTÉ NOUVEAUTÉ

evasion.tv evasion.tv

avec avec Nancy Nancy etet Baz Baz Ashmawy, Ashmawy, lundi lundi 2222 h, h, enen rappel rappel dimanche dimanche 1414 hh Une Unemère mèreIrlandaise Irlandaiseetetson sonfilsfilsaventureux aventureux s’embarquent s’embarquentdans dansune unesérie sériededepériples périples extraordinaires extraordinairesautour autourdudumonde. monde.Nancy Nancy devra devradépasser dépasserses seslimites, limites,semaine semaineaprès après semaine semaine: :saut sautenenparachute, parachute,combat combat avec avecdes desalligators, alligators,préparez-vous préparez-vousà àune une aventure aventureunique uniqueoùoùvous vousserez sereztémoin témoin d’une d’unetouchante touchanterelation relationentre entreune unebrave brave maman etet son casse-cou dede filsfils unique. maman son casse-cou unique.


TOURNÉE QUÉBEC 2015 14 JANVIER AU 2 MARS

MONTRÉAL | QUÉBEC | LAVAL CHICOUTIMI | BAIE-SAINT-PAUL GRANBY

PARTENAIRE MÉDIA

| SHERBROOKE

SAINT-JEAN-SUR-RICHELIEU | JOLIETTE LONGUEUIL | DRUMMONDVILLE TROIS-RIVIÈRES SAINT-JÉRÔME

| LÉVIS | RIMOUSKI

GASPÉ | GATINEAU Présenté par :

Tournée Banff au Québec

banffquebec.ca Will Gadd escalade les chutes Louise dans le parc national Banff © Kennan Harvey

LES MEILLEURS FILMS DE MONTAGNE AU MONDE ! Un programme du :


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.