Expats, Génération expatriation (numéro 5, version internationale)

Page 1


LAMBERT • VIVRE SANS ENTRAVE (ÉTATS-UNIS) ------------------------------------------

GÉNÉRATION

ALEXANDRE BOUET • LUMIÈRE SUR RAPA NUI -------------------------------------

JIMMY WOHA WOHA • L'EFFET WOHA-WOHA! (UKRAINE) ------------- 54

MATTHIEU KARAM • TÉMOIGNIER MALGRÉ TOUT (LIBAN) ---------- 56

ANTHONY GENOVESE • LE CIRQUE DE SAVEURS (ITALIE) -------------------------------- 58

JEAN-ROBERT BELLANGER AMARETTO D'AMORE (ITALIE) -----------------------------------

AYA KANEKO XU • PHOTOS DE FAMILLE (CHINE / MONDE) --------------------------------------------------

LEPETITJOURNAL.COM :

BOUGER POUR

ÉTUDIER

Damien BOUHOURS,

DIRECTEUR ÉDITORIAL ET PARTENARIATS ASSOCIÉ

POUR LEPETITJOURNAL.COM

Vous êtes certainement familier du concept de Boomers, de Millenials ou encore de Génération Z, mais connaissez-vous la Gen Expat ? Nourrie au biberon de récits de voyage, du classement de Shanghai et des films de Cédric Klapisch, cette grande famille de vagabonds de l’éducation connaît son âge d’or moderne depuis la mise en place de programmes d’échanges étudiants. Erasmus +, en particulier, a propulsé cette démocratisation de la formation à l’étranger. lepetijtournal.com a voulu rendre hommage à ces quelque 14 millions d’étudiants qui ont bénéficié du programme européen depuis 1987, mais aussi aux nombreux autres qui sont partis par d’autres moyens.

L’enseignement supérieur est l’un des outils les plus puissants du soft power tricolore. Si les voyages forment la jeunesse, la mobilité étudiante forme aussi des ambassadeurs de leur pays d’études. Les écoles françaises l’ont bien compris et ont entamé une stratégie d’internationalisation pour séduire et faire face à la concurrence mondiale. La France envoie donc avec plaisir ses étudiants en dehors de ses frontières mais souhaite aussi attirer les plus prometteurs des esprits internationaux. Ce cinquième numéro d’Expats, tiré à 15.000 exemplaires et diffusé gratuitement dans une quarantaine de villes dans le monde, met en lumière tous ces acteurs de l’enseignement made in France.

A travers nos 75 éditions dans le monde, lepetitjournal.com continue au quotidien d’informer et d’inspirer tous ceux qui, étudiants ou non, ont déjà sauté le pas de l’international. Les parcours de nos lauréats des Trophées des Français de l’étranger sont de beaux

exemples de réussites à l’étranger. En plus de notre édition internationale, nous avons eu la chance en 2024 de récompenser près d’une centaine de parcours au Moyen-Orient, en Asie de l’Est, en ASEAN, au Royaume-Uni, aux Etats-Unis et prochainement au Maroc, en Italie et en Allemagne.

Notre Maison de l’expatriation, qui a connu un succès sans précédent à Paris, revient de mai à juillet 2025 pour accompagner les expatriés dans cette aventure qui mérite une réelle préparation, du départ jusqu’au retour. Mais nos actions ne se limitent pas qu’à la France puisque notre Maison reste toute l’année disponible en ligne et a ouvert des campus à New York, Londres, Hong Kong ou encore Singapour. Tenez-vous informé de son prochain déplacement !

Si, comme moi, vous avez été étudiant à l’étranger, vous savez à quel point cette expérience peut être transformative. Elle crée des liens, du réseau, des opportunités et une ouverture d’esprit sans pareil. Elle donne souvent les outils nécessaires pour partir plus loin, plus longtemps. Alors si ces quelques pages vous donnaient des ailes ? Vous pourriez - vous aussi - nous rejoindre dans la Gen Expat…

Crédit

« À L’IÉSEG, L’INTERNATIONAL SE

RESSENT AU QUOTIDIEN ! »

APRÈS DES ANNÉES D'EXPATRIATION EN

FAMILLE, EMMA FAIT LE CHO IX DE REVENIR EN FRANCE POUR SES ÉTUDES. Afin de prolonger la dimension internationale qu’elle a connue toute sa vie, la jeune femme rejoint l’IÉSEG School of Management, grande école de commerce de renommée mondiale fondée en 1964. Aujourd’hui en 2ème année de Master, elle nous raconte son expérience dans la célèbre école de management.

PARLEZ-NOUS UN PEU DE VOTRE PARCOURS.

J’ai vécu à l’étranger toute mon enfance (Brunei, Nigeria, Italie, Angola, Singapour....). Après avoir obtenu mon bac au Lycée Français de Singapour, j’ai rejoint, en 2020, le Programme Grande École (PGE) de l’IÉSEG, un cursus en 5 ans, sur le campus de Lille. Actuellement, je suis en 2ème année de Master et je me spécialise en Corporate Finance.

POURQUOI AVOIR FAIT LE CHOIX DE L'IÉSEG SCHOOL OF MANAGEMENT ?

J’ai avant tout choisi l’IÉSEG pour sa dimension internationale, ses cours en anglais et ses opportunités d’échanges académiques dans le monde entier. En effet, je tenais à rentrer en France, car le pays me manquait, mais j’avais aussi à cœur de garder un lien avec l’international, qui fait partie intégrante de mon parcours.

COMMENT L'IÉSEG VOUS A-T-ELLE PERMIS DE GARDER CE LIEN ?

L’IÉSEG met un réel accent sur l’international, et cela se ressent au quotidien ! La première année est enseignée en français, avec une introduction progressive de l’anglais, puis les cours sont dispensés 100 % en anglais dès la deuxième année. Beaucoup de professeurs permanents, d’intervenants et d’étudiants sont internationaux. De plus, l’école propose jusqu’à un an d’échanges académiques dans plus de 70 pays, ce qui est vraiment génial ! Je trouve aussi qu’elle offre une dynamique similaire à celle des Lycées Français, avec un cadre multiculturel et une richesse incroyable de ressources, d’outils et d’opportunités. À l’IÉSEG, l’international n’est pas une simple promesse sur le papier, c’est une réalité !

QUELS SOUVENIRS GARDEZ-VOUS DE VOTRE ÉCHANGE

ACADÉMIQUE AU CANADA ?

Je garde un très bon souvenir de mon échange à la Schulich School of Business de l’Université York à Toronto ! C’était une expérience très enrichissante à la fois sur le plan personnel et académique. J’y ai rencontré des étudiants du monde entier et suivi des enseignements passionnants et très novateurs, comme des cours en gestion immobilière ! J’ai également beaucoup aimé le lien de proximité avec les professeurs, qui se montrent très accessibles.

C’était un vrai challenge d’arriver seule dans un pays inconnu, mais j’ai adoré ce défi, même si j’ai eu un peu de mal à m’habituer au froid canadien ! L’école m’a aussi beaucoup aidée dans mes démarches d’installation, ce qui a facilité les choses.

QUEL EST VOTRE PROJET APRÈS L'IÉSEG ?

Actuellement en année de césure, je débute en janvier un stage en audit financier chez Mazars. Ensuite, j’adorerais poursuivre une carrière internationale si l’opportunité se présente car j’aime beaucoup la France, mais l’étranger a une saveur particulière !

RECOMMANDERIEZ-VOUS L’IÉSEG AUX JEUNES DE LYCÉES

FRANÇAIS ?

Absolument ! L’IÉSEG permet de garder un lien fort avec l’international tout en offrant une formation très riche et exigeante. Le cycle Bachelor du PGE, à la fois généraliste et précis, permet de découvrir en profondeur des domaines variés comme les RH, le marketing, la finance… La spécialisation ayant lieu pendant le cycle Master, cela laisse le temps d’affiner son projet professionnel, sans se fermer de portes.

J’ai vraiment adoré mon expérience à l’IÉSEG et j’en garde d’excellents souvenirs ! C’est, selon moi, un choix idéal pour tous les jeunes qui souhaitent rentrer en France tout en prolongeant leur expérience internationale !

FLORENT PAGNY

FRANCE & PATAGONIE

Une carrière débutée en 1990 qui compte 22 albums

Il a déjà été coach durant 12 saisons de l’édition française de The Voice

L’album 2 bis sorti en 2023 s’est écoulé à plus de 250.000 exemplaires et environ 190.000 CD, il est double disque de Platine

Sur la plateforme de streaming Spotify, environ 850.000 auditeurs mensuels l’écoutent

FLORENT PAGNY, VISITING WARSAW FOR THE FIRST TIME, WAS INVITED TO PERFORM ON THE STAGE OF THE TEATR WIELKI, FOR THE 10TH GALA FRENCH TOUCH.

We were lucky enough to be able to meet him there, just after rehearsals, and he agreed to answer our questions in all simplicity: how does he look back on his career, his life in Patagonia, thousands of kilometers from the spotlight... and from France, with its advantages and disadvantages, his illness - which he calls  « the interruption » , and his and his role as coach on the French version of The Voice.

FLORENT PAGNY, DE PASSAGE POUR LA PREMIÈRE FOIS À VARSOVIE, était invité à se produire sur la scène du Teatr Wielki, à l’occasion du 10e Gala French Touch. C’est après les répétitions, il a accepté, en toute simplicité, de répondre à nos questions : quel regard porte-t-il sur sa carrière, sa vie en Patagonie à des milliers de kilomètres des feux des projecteurs et des flashs… et de la France, avec ses avantages et ses inconvénients, sa maladie - qu’il appelle « l’interruption », et sa mission de coach dans l’émission The Voice.

ÉCRIT PAR BÉNÉDICTE MEZEIX-RYTWIŃSKI

QUEL REGARD POSEZ-VOUS SUR VOTRE CARRIÈRE ?

J’arrive à un moment de ma carrière où je suis plus en train de me dire que j'appartiens à une génération et à un genre musical un peu vintage ; quand on voit comment tout évolue aujourd’hui entre l’urbain et le streaming. Je suis l’un des derniers à vendre des CD. Honnêtement, j’ai tendance à penser que mon histoire est un peu faite. Aujourd’hui, j’ai la chance de faire des tournées, des zéniths que je remplis facilement, avec des jauges entre 5.000 et 10.000 personnes. J’ai fait 22 albums et comptabilise 12 éditions à The Voice ; donc je remarque que dans les salles, il y a de nouvelles générations qui viennent m’écouter. Mais je ne suis plus dans cette logique de conquérir d’autres publics pour essayer de rajeunir mon image.

EST-CE LA MALADIE QUI VOUS A POUSSÉ À VOIR LA VIE AINSI ?

La maladie, je l’ai incluse dans mon planning et j’ai jonglé avec. Mais elle ne m’a pas provoqué d’autres réflexions pour m’amener à faire autre chose.

VOUS ÊTES, VOUS AUSSI, UN PEU UN FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER?

Je vis un peu partout sur la planète, et ce, depuis longtemps. Je n’ai pas qu’une vie de chanteur et j’ai envie de pouvoir profiter de ce que cette vie d’artiste m’offre comme libertés afin de me retirer du monde, dans des endroits où on ne sait pas que je suis chanteur, où on ne me voit pas à la télévision, où on ne m’écoute pas à la ra -

dio… Ma femme vient de Patagonie, et je partage beaucoup ma vie dans cette zone-là, qui est retirée du monde. Quand je dois quitter la Patagonie, je n’ai jamais fini ce que je dois faire :  j’ai toujours des choses prévues.

MAIS QUE FAITES-VOUS DANS VOTRE CAMPO, QUI VOUS

OCCUPE AUTANT ?

C’est la grande question (rires) ! Sachez que je ne fais jamais la même chose :  je n’ai jamais une journée comme la précédente. Je gère aussi quelques fermes, mais surtout, je profite de cette vie de campo, avec des gens qui s’occupent du bétail, des moutons, des vaches…

QU'EST-CE QUE LA PATAGONIE A CHANGÉ DANS VOTRE VIE ?

C’est plutôt la nature qui m’a donné des leçons et qui m’a séduite et c’est vrai que j’ai réalisé ce qu’était un arbre quand je suis allé vivre là-bas. Quand je reviens en France maintenant, je les considère autrement.

COMMENT DÉFINIRIEZ-VOUS VOTRE RÔLE DE COACH À THE VOICE ?

Je ne me considère pas comme un maître, je ne suis pas là pour donner des leçons, mais pour exprimer mes sentiments et mes ressentis, pour donner confiance :  c’est très important. Je préfère donner envie et inspirer par ce que je fais ou ce que je suis plutôt que de dire : fais comme-ci, fais comme ça.

I N V E S T I S S E M E N T L O C A T I F

L ’ I N V E S T I S S E U R R E N T A B L E I N V E S T I R A V E C C O N F I A N C E

INVESTIR DANS L’IMMOBILIER LOCATIF EN 2025:

LES CONSEILS D’UN EXPERT

ACTEUR DE RÉFÉRENCE SUR LE MARCHÉ,

Investissement-locatif.com accompagne depuis plus de 10 ans les investisseurs expatriés à chaque étape de leur projet immobilier locatif en France et ce, 100 % à distance. Manuel Ravier, cofondateur et président de la société, nous en dit plus sur cet accompagnement et sur les clés pour réussir son investissement locatif en France en 2025.

QUELS SONT VOS CONSEILS AUX EXPATRIÉS QUI

ENVISAGENT DE SE LANCER ?

Mon premier conseil est d’arrêter de repousser son projet immobilier ! Beaucoup de personnes tardent à se lancer, car cela représente un engagement souvent intimidant.

EST-IL PERTINENT D'INVESTIR DANS L'IMMOBILIER LOCATIF EN FRANCE EN 2025 ?

Tout à fait ! Le marché immobilier français est particulièrement attractif actuellement. Nous sortons en effet d’une période de crise marquée par une hausse des taux d’intérêt, qui a entraîné une baisse des prix. Cela représente une belle opportunité pour les investisseurs, qui peuvent profiter de prix d'entrée avantageux, avec des taux qui commencent déjà à baisser.

Rappelons aussi qu’en France, nous avons la chance de bénéficier d’emprunts à taux fixe et le droit de renégocier les conditions du prêt et de l’assurance emprunteur. De précieux atouts pour les investisseurs !

QUELLE EST LA VALEUR AJOUTÉE D'INVESTISSEMENT-LOCATIF.

COM POUR LES EXPATRIÉS ?

Grâce à notre parfaite connaissance du marché local, notre présence dans une vingtaine de villes en France (Paris, Lyon, Bordeaux, Lille, Nice, Montpellier…) et notre réseau d’apporteurs d’affaires, nous identifions les meilleures opportunités pour nos clients.

Nous prenons en charge leur projet de bout en bout : recherche de biens, visites, rénovation, mise en location… Ils gagnent donc un temps précieux. On estime en effet que plus de 250 heures de travail sont nécessaires pour réaliser un tel projet ! Les expatriés peuvent ainsi investir entièrement à distance, en toute sérénité. Enfin, nous offrons un accompagnement sur mesure, adapté à chaque profil et chaque projet : se constituer un patrimoine immobilier, maximiser le potentiel de biens existants, optimiser ses crédits…

Or, en matière d’immobilier, le facteur temps est fondamental ! Dès qu’un projet est lancé, les loyers commencent à rentrer, les mensualités de crédit sont remboursées, le patrimoine se construit… À l’inverse, attendre coûte cher, car les opportunités manquées ne se rattrapent pas.

C’est pourquoi nous encourageons nos clients à passer à l’action sans tarder. Une fois la décision prise, ils ne la regrettent jamais, car les bénéfices se manifestent rapidement. L’immobilier est un investissement de long terme, et plus tôt il est amorcé, plus les retombées positives sont grandes.

Par ailleurs, avant de se lancer, il est important de se demander: «Quelle part de risque suis-je prêt à accepter, et quel niveau de rendement est-ce que j’attends?». Cela permettra de déterminer l’approche à adopter: un investissement patrimonial, dans des villes comme Paris, Lyon, Bordeaux ou Nice offrant une stabilité à long terme; ou un investissement de rendement, dans des villes comme Le Havre, Poitiers ou Toulon, avec des prix abordables et une forte rentabilité.

QUELS SONT VOS PROJETS D'AVENIR POUR

INVESTISSEMENT-LOCATIF.COM ?

Nous souhaitons tout d’abord élargir notre offre en proposant des projets d’investissement à l’étranger, afin de permettre à nos clients d’explorer des opportunités au-delà des frontières de l’Hexagone. Nous prévoyons également d’étendre notre activité au secteur des locaux commerciaux, afin d’ouvrir de nouvelles perspectives d’investissement à nos clients.

Prenez RDV avec un conseiller : www.investissement-locatif.com

LOUIS LANGRÉE

FRANCE / MONDE

Nommé Directeur de l’Opéra-Comique en novembre 2021 par Emmanuel Macron

Officier des Arts et des Lettres et chevalier de la Légion d'honneur

Dirige les plus grandes maisons d’opéra : à Vienne, à Milan, à Londres

Directeur musical du Festival Mostly Mozart au Lincoln Center de New York depuis 2003

AT THE HELM OF THE NATIONAL THEATER OF THE OPÉRA COMIQUE SINCE NOVEMBER 2021, Louis Langrée has made his career an everyday dream, and always with music. After orchestrating all over the world, he has chosen to end his career at home, in Paris : « I want everyone to know what the Opéra-Comique is all about ».

À LA BAGUETTE DU THÉÂTRE NATIONAL DE L’OPÉRA-COMIQUE DEPUIS

NOVEMBRE 2021, Louis Langrée a fait de sa carrière un rêve du quotidien, et toujours en musique. Après avoir dirigé dans le monde entier, Louis Langrée a choisi de terminer son parcours professionnel chez lui, à Paris, dans la somptueuse salle Favart. couvrent se disent ‘Je n'imaginais pas une seconde qu'il y avait ce lieu aussi beau.»

L’OPÉRA-COMIQUE,

LE SECRET LE MIEUX CACHÉ DE PARIS

Niché en plein cœur de Paris, il n’est pas surprenant de ne pas connaître ce Haut-Lieu de l’art français, qui mélange quatre arts : le théâtre, le chant, la danse et la musique.

À la différence de ses voisins de quartier, notamment l’Opéra Garnier, l'Opéra-Comique n’est pas visible d’une grande rue. Il est construit en 1714 et tourne le dos aux Grands Boulevards parisiens. La raison : à cette époque, ces boulevards délimitent la capitale et il est préférable que la façade du théâtre ait, en arrière-plan, la Ville Lumière plutôt que la campagne.

Tombé amoureux de l’Opéra-Comique dès la première fois où il y a digéré en 2009, Louis Langrée s’est donné pour mission de rendre son théâtre moins élitiste.

« J’ai eu une vie professionnelle que je n’aurai même pas osé rêver. C’est Noël tous les jours »

Il y a des parcours professionnels qui mériteraient des romans. Celui de Louis Langrée serait digne d’un opéra. L’actuel directeur de l’Opéra-Comique (Paris, 2e arrondissement) a connu les plus prestigieux théâtres du monde entier dans ses activités de directeur musical.

En perpétuelle vadrouille, la rencontre avec Louis Langrée s’est faite au printemps 2024 alors que l’Opéra-Comique venait de clôturer sa saison artistique. Dans son bureau, accolé à la scène de la salle Favart, ce directeur jovial et peu banal a tout tenté pour nous faire comprendre les caractéristiques de l’Opéra-Comique, sa richesse culturelle et son histoire.

« Mon rôle en tant que directeur à la carrière de chef d’orchestre est de montrer que la musique est le langage le plus direct qui puisse être. Je veux que tout le monde sache ce qu’est l'Opéra-Comique, mais aussi qu’il ait envie d'y aller parce que tous les gens qui le dé -

Avant d’être à la tête de l’Opéra-Comique, le Commandeur des Arts et des Lettres a « énormément bourlingué ». Il a été directeur musical en Angleterre, en Belgique, en Autriche et a été responsable pendant plus de deux décennies d’un festival aux Etats-Unis. À 63 ans, il a souhaité terminer son parcours professionnel en France pour «rendre à mon pays ce qu’il m’avait permis de faire.»

«J’ai eu une vie professionnelle que je n’aurai même pas osé rêver. Diriger à l’opéra de Vienne, La Scala à Milan, l’opéra de New York… J'ai eu envie d’une nouvelle expérience avec davantage de responsabilités. Mais quand vous êtes directeur, c'est vous qui faites travailler les équipes, qui les portez, qui les motivez. Vous les incitez à être plein d'imagination et j'aime ça. J'ai une chance formidable et j'en suis heureux.»

De Haguenau au FC Bayern

ANCIEN CO-ENTRAÎNEUR DE L’ÉQUIPE FÉMININE DU FC BAYERN MUNICH, Jérôme Reisacher revient sur son parcours, ses cinq années couronnées de succès en Bundesliga, et son nouveau rôle avec l’équipe féminine réserve du club.

ÉCRIT PAR EMMA GRANIER

QUEL EST VOTRE PARCOURS ET COMMENT ÊTES-VOUS ARRIVÉ

À MUNICH ?

Je suis originaire de Haguenau en Alsace. J’ai eu un parcours classique jusqu’à mes 15 ans où j’ai intégré le centre de formation du Racing de Strasbourg. J’ai ensuite joué pour des clubs allemands à Fribourg puis à Brême. Mais j’ai eu la malchance de me blesser au genou ce qui a freiné ma carrière.

J’ai ensuite été entraîneur adjoint dans le staff du Bahlinger SC. C’est là que j’ai rencontré Jens Scheuer qui était l'entraîneur de l’équipe féminine de Fribourg. En 2019, il m’a demandé de l’accompagner à Munich et c’est comme ça que je suis arrivé au FC Bayern le 1er juillet 2019. J’ai été entraîneur adjoint de l’équipe première pendant cinq ans. On a été trois fois champions d’Allemagne et nous avons été en demi-finale de ligue des champions.

QUELLES ONT ÉTÉ VOS IMPRESSIONS EN TANT QUE COACH AU FC BAYERN MUNICH AU COURS DES CINQ DERNIÈRES ANNÉES ?

Je ne réalisais pas la grandeur du club à mon arrivée. Ce n’était pas la première fois que je travaillais avec un club pro. Mais ici, les ressources et les installations sont exceptionnelles. Le FC Bayern est un monde à part.

Quand je suis arrivé, il y avait encore peu d’intérêt envers le football féminin. Au moment du Covid, tout a changé. Ces deux dernières années, l’intérêt s’est multiplié ainsi que les investissements. Le club a investi dans l’effectif, comme il l’a fait avec les garçons et cela nous a permis de faire des recrutements de joueuses de grande qualité.

Après cinq ans, je voulais changer de poste et il se trouve que l’équipe réserve cherchait un nouveau coach. Le Bayern cherche aussi à se développer au niveau de l’équipe réserve pour former des jeunes. Il y a une grande différence entre l’équipe principale et l’équipe réserve :  les résultats des matchs sont moins importants. En équipe première, il faut toujours gagner alors qu’en réserve, le but est surtout de développer le jeu des jeunes joueuses.

DANIEL BOULUD

NEW YORK ETATS-UNIS

10 restaurants et 3 épiceries à New York

10 autres restaurants dans le monde des Bahamas à Riyad

Elu meilleur chef au monde par les Grandes Tables du Monde en 2021

De nombreuses récompenses dont celle d’officier dans l'Ordre du Mérite Agricole

THE STRIKING THING ABOUT MEETING DANIEL IS THE SMILE THAT'S ALWAYS ON HIS FACE. Almost childlike. In fact, Daniel often laughs, especially when he talks about his life in the United States. On the occasion of the opening of his steakhouse La Tête d'Or, his 10th restaurant in New York, Daniel Boulud, a native of Lyon and named best restaurateur in the world by Les Grandes Tables du Monde in 2021, looks back on his career, the encounters that have shaped him, and his love of good food. « I never thought I'd do anything with my life other than cook, » says the most famous French chef in the United States.

CE QUI FRAPPE, QUAND ON RENCONTRE DANIEL, C’EST CE SOURIRE OMNIPRÉSENT SUR SON VISAGE. Presque enfantin. D’ailleurs, Daniel rit souvent, et surtout quand il évoque sa vie aux Etats-Unis. A l’occasion de l’ouverture de son steakhouse La Tête d’Or, son 10ème restaurant à New York, Daniel Boulud, l’enfant de Lyon, consacré meilleur restaurateur au monde par Les Grandes Tables du Monde en 2021, revient sur son parcours, les rencontres qui l’ont façonné, et son amour du Bon. « Je n’ai jamais pensé faire autre chose de ma vie que de la cuisine », confie le chef français le plus connu aux Etats-Unis.

Daniel Boulud est tombé amoureux des Etats-Unis. Celui qui s’installe à New York à 27 ans en témoigne : « Je me suis toujours bien senti à l’étranger.  » Indépendant, débrouillard. « Il y a une telle histoire et culture françaises dans la restauration ici  ». Les States lui donnent la liberté d’affirmer son identité.

D’où il vient, Daniel ne l’oublie pas. Il grandit dans une ferme de la région lyonnaise où ses parents lui donnent le goût, et le respect immodéré du produit : « Ils étaient fiers de ce qu’ils faisaient  ». Un talent repéré très vite, et formé chez les meilleurs; Michel Guérard, Georges Blanc, Paul Bocuse, Jean-Louis Palladin rencontré au Watergate de Washington, seront des tremplins. Daniel noue des liens forts avec chacun d’entre eux, il monte toujours plus haut. « Je voulais que mon investissement soit récompensé  ». C’est la grande époque de La Caravelle, La Grenouille, Lutèce à New York, les happy few viennent y goûter le plus fin de l’esprit français. Daniel est subjugué par La Côte Basque : «Le soir, on faisait six services, c’était très agité  ». Il fera sienne cette efficacité. Il connaît le succès au Plaza Athénée avec le Polo Lounge, mais apprécie peu d’être commandé : « Je voulais être chef.» Sirio Maccioni le choisit à la tête de son Cirque : c’est la gloire. Daniel réinvente les grands classiques de cette institution ; il est acclamé. « On a tout gagné ensemble  ».

Daniel alors se lance, seul. Un investisseur le finance sur sa force de persuasion. « Il ne connaissait rien à la restauration, et n’avait jamais goûté à la mienne ». Le luxe, dit-il avec gourmandise à son sujet, de se payer le « Michael Jordan de la cuisine  ». Ensuite, tout va très vite, les ouvertures s’enchaînent : Daniel, Bar Boulud, Café Boulud, Le Gratin, Le Pavillon, Joji, Joji Box, Epicerie Boulud, Blue Box Café à New York…Mais aussi au-delà: Toronto, Montréal, Dubaï, Singapour, les Bahamas…Daniel est un chef reconnu, il est aussi un entrepreneur star.

Aujourd’hui, l’heure est à la Tête d’Or. Son dernier restaurant à deux pas du Flatiron. Un nom qui rend hommage à sa ville natale, évidemment. Pourquoi un steakhouse? « Parce que j’adore le steak !  » Le produit, toujours d'excellence, est issu des meilleurs races et tracé. Un positionnement qui se veut un combo parfait de référence classique, et de vraie technique ! Surtout, Daniel veut que chacun, « le financier comme le musicien  », s’y sente comme chez lui.

Transmettre aujourd’hui est l’une de ses priorités. Il accompagne les jeunes: « Je suis les carrières ». Transmettre, et partager. Les plaisirs simples de la vie sont les plus grands ; à sa table, il ne voudrait inviter que des copains , « un qui amène du bon vin, un qui fait rigoler, un qui peut chanter, un qui fait la cuisine…et un qui paie l’addition!» Concluant, dans un éclat de rire : « C’est un message que je fais passer !»

Bachelor in Management (BSc)

3

ans 3 pays

1

programme

Management Matières quantitatives Sciences sociales

Grade de Licence, diplôme visé Bac+3

100% en anglais dès la première année Berlin, Londres, Madrid, Paris ou Turin

escp.eu/bachelor

Journée Portes Ouvertes à Paris le 8 février 2025

En savoir plus

ESCP bénéficie des meilleures accréditations internationales. Nos campus européens reçoivent une reconnaissance nationale.

5 accréditations de l’enseignement supérieur européen

À

ESCP BUSINESS SCHOOL, UN BACHELOR À DIMENSION INTERNATIONALE, ENTIÈREMENT PERSONNALISABLE.

CRÉÉE IL Y A PLUS DE 200 ANS, ESCP Business School est la 1ère école de commerce au monde. Avec le Bachelor in Management (BSc), cette école de management offre aux étudiants une expérience unique en son genre : étudier chaque année dans un nouveau pays. Zoom sur les opportunités de mobilité internationale proposées par cette prestigieuse école européenne ouverte sur le monde.

REJOINDRE UN PROGRAMME GÉNÉRALISTE, DE DIMENSION INTERNATIONALE

Cursus post-bac en 3 ans, le Bachelor in Management (BSc) est un programme généraliste, qui permet aux étudiants de découvrir les fondamentaux du management (économie, data, marketing, finance…), avant de se spécialiser avec une majeur (finance, entrepreneuriat, consulting…). Une année en apprentissage est aussi possible à Paris.

Chaque année, les jeunes étudient dans un nouveau pays, sur l’un des campus ESCP à Londres, Paris, Turin, Madrid ou Berlin. Là-bas, ils suivent un enseignement anglophone (avec quelques cours en espagnol ou en français selon le campus), tout en bénéficiant, en continu, de l’excellence académique de l’école. Une formule idéale pour les jeunes expatriés souhaitant prolonger leur expérience internationale, comme l’explique Loréana, diplômée du Bachelor in Management (BSc) et ancienne élève du Lycée Français de Shanghai.

« J’ai choisi ESCP Business School pour son programme généraliste, idéal lorsque l’on ne sait pas encore vers quelle spécialisation se diriger. Mais l’aspect déterminant a été l’opportunité unique d’étudier dans trois pays différents. Après avoir passé 18 ans à Shanghai, l’idée de voyager et de découvrir plusieurs cultures en Europe m’a immédiatement séduite. »

VIVRE UNE EXPÉRIENCE HUMAINE ET ACADÉMIQUE RICHE

Quel que soit le campus, les jeunes sont immergés dans un cadre multiculturel, avec des étudiants de 75 nationalités différentes et des professeurs internationaux.

« Ce qui rend cette expérience inoubliable, ce sont les relations humaines : les amitiés tissées et les moments partagés avec des étudiants du monde entier. (...) Humainement, cela m’a permis de

m’adapter à des cultures variées, tout en renforçant ma capacité à être flexible et ouverte d’esprit. Linguistiquement, j’ai mis en pratique mes connaissances en anglais et en espagnol. Académiquement, l’exposition à des méthodes pédagogiques différentes m’a appris à m’adapter à des attentes diverses, une compétence précieuse dans le monde professionnel. », ajoute Loréana qui a étudié en Angleterre, en Espagne et en France pendant son Bachelor à ESCP.

ACCÉDER À DES DÉBOUCHÉS PRESTIGIEUX DANS LE MONDE

ENTIER

Forts de cette triple expérience internationale et de 24 semaines de stages à leur actif, la moitié des diplômés débute une carrière internationale, et l’autre moitié poursuit des études en Master dans des institutions renommées.

« Nous sommes fiers du parcours de nos étudiants après le Bachelor : certains ont fait des Masters à Polytechnique, HEC, Cambridge, mais aussi à l'Imperial College, Bocconi, Sciences Po… Sur le plan professionnel, ils occupent des postes junior ou lancent leur startup. (...) La mobilité internationale leur permet de s’ouvrir à d'autres manières de travailler, de se différencier sur le marché de l'emploi et de développer une adaptabilité forte. Des qualités très recherchées par les recruteurs. », explique Marion Leparmentier, Directrice des Études du Bachelor in Management (BSc).

« Je recommande vivement cette aventure à tout expatrié en quête d’une expérience académique et humaine hors du commun, unique et transformative. », complète Loréana, actuellement en Master Tourisme, Hospitalité et Événementiel à la Berlin School of Business & Innovation.

Site : https://escp.eu/

Contact mail : bachelorparis@escp.eu

ALICE FINOT

ESPAGNE

Le steeple est une course de demi-fond longue de 3.000 mètres avec obstacles tous les 400 mètres qui imposent des changements de rythme

Médaille d’Or en 3000 mètres steeple aux championnats d’Europe en juin 2024 à Rome

4ème place du 3000 mètres steeple lors des Jeux Olympiques Paris 2024 et décroche le record d’Europe à 8’58"67

Préparation aux championnats du monde à Tokyo en 2025 et aux Jeux Olympiques de Los Angeles en 2028

ALICE FINOT’S JOURNEY FROM AUTOMOTIVE ENGINEER TO ELITE STEEPLECHASE

ATHLETE WAS AS UNEXPECTED AS INSPIRING. Everything changed after a chance encounter in Taiwan, which ignited led her to Spain in 2016. She threw herself into adapting to a new culture, and embarking on the path to elite sport. In 2021, at 30 years old, Alice took a bold step: leaving her career behind to pursue athletics fulltime. Guided by the Federation and coach Manuel Martinez Ageitos, she found her stride. As a French champion, Alice broke the European record at the Paris 2024, capturing the crowd’s attention with her powerful performance. Driven by her love for travel, she now has her sights on the 2025 World Championships in Tokyo—and dreams of the 2028 Olympics.

ALICE FINOT EST UNE ATHLÈTE DE HAUT NIVEAU QUI NE L'A PAS TOUJOURS ÉTÉ… Avec un sac à dos « rempli d’expériences et de voyages, une personnalité autodidacte, une rigueur apprise en entreprise et des qualités physiques et physiologiques », elle est aujourd’hui Championne de France et d’Europe du 3.000m en steeple et a franchi la ligne d’arrivée des Jeux Olympiques Paris 2024 en 4ème position. De retour en Espagne - où elle vit et s'entraîne -, l’athlète de haut niveau se confie sur ses sensations, ses choix de vie et ses ambitions : « sur la piste, je vais chercher de grandes performances, le supplément d’âme »

Façonnée par l’expérience à l’étranger, c’est à Taïwan qu’Alice Finot rencontre son conjoint espagnol. Au même moment, elle décide de reprendre la course à pied : « j’ai eu envie de voir jusqu’où je pouvais aller. Je cherchais mes limites, je les cherche encore » . En 2016, la jeune femme décide de rejoindre son compagnon en Espagne. Ingénieure de formation, elle débute une carrière dans l’automobile. L'athlétisme de haut niveau ne tarde pas à entrer dans sa vie. En 2021, Alice a 30 ans et prend une grande décision: se professionnaliser en athlétisme. Son premier contrat d’équipement tombe et la Fédération la soutient. « le pari d’arrêter de travailler est plutôt fructueux car depuis 2022, j’ai un niveau international, notamment en steeple. j’ai participé à ma première finale mondiale en 2022, j’ai réitéré ce parcours en 2023 avec un record de France. Le 9 juin 2024, j’ai remporté le championnat d’Europe à Rome. Le rêve des JO 2024 était grand ». Le 6 août 2024, à

Paris, Alice Finot se lance sur la piste du stade de France. « je n’avais jamais vécu cette sensation auparavant et que je ne la revivrai jamais. Un stade de 80.000 personnes qui crie mon nom, c’est inédit dans une vie…» Ce jour-là, Alice arrive quatrième après une incroyable remontada et décroche le record d’Europe, à 8’58"67. « Mon objectif était d’atteindre mon plein potentiel » L’émotion est telle qu’Alice Finot se dirige vers son compagnon à la fin de l’épreuve et pose un genou à terre.

Pour arriver à un tel niveau de performance et courir parmi les meilleures, Alice Finot se prépare avec son entraîneur Manuel Martinez Ageitos, ne laissant rien au hasard. Mais cette énergie, l’athlète la puise aussi ailleurs: « Voyager m’a forgée » dit-elle, marquée par un périple au Vietnam en 2015. Il était donc naturel pour Alice Finot de partir se ressourcer à l’étranger après les JO 2024, direction le Mexique. « l’implication des JO était telle que ce voyage était nécessaire. J’ai cessé de faire des tétris mentaux » Ressourcée, Alie Finot se projette sur les championnats du monde en septembre 2025 à Tokyo. « D’ici là, toute compétition me sert de montée en puissance» A long terme, la championne pense aux JO 2028 à Los Angeles, en steeple. Et le mariage ? « Il est dans la liste des projets mais nous prendrons le temps » A ceux qui souhaitent se lancer dans l’athlétisme de haut niveau, la championne clame : « Il faut suivre ses rêves, sans avoir peur de l’échec et retenter sa chance » A 33 ans, Alice Finot est fière de dire qu’elle est au début de sa carrière, actrice de ses ambitions.

ARTICLE DE CAPUCINE CANONNE

DES CENTAINES D’ÉQUIPIERS SE LÈVENT

CHAQUE MATIN POUR REJOINDRE LES 24

CAFÉS JOYEUX en France et à l’étranger. La plupart sont en situation de handicap. Bien plus qu’une entreprise, un modèle qui donne un emploi stable et beaucoup d’espoir : « La situation de handicap en milieu professionnel est un sujet universel » confie

Yann Bucaille-Lanrezac, le cofondateur.

ARTICLE DE CAPUCINE CANONNE

Yann Bucaille-Lanrezac est suresnois de naissance mais breton de cœur. En 2007, son épouse, Lydwine, fait un burn out sévère. A sa guérison, l’entrepreneur y voit un miracle et s’installe en famille en Bretagne. Marin aguerri, il organise des sorties sur un voilier avec des personnes fragilisées dans la vie. Un jour, Théo, jeune autiste de 20 ans, y participe :   « Il parait que t’es patron Capitaine. Tu aurais un métier pour moi ? » Yann lui répond non. « C’est pas juste, je suis handicapé, je veux un métier, comme toi. »  Yann rentre chez lui « j’étais par terre » . Quelques mois plus tard, en 2017, le premier Café Joyeux voit le jour, à Rennes.

LE CAFÉ JOYEUX HISSE LES VOILES JAUNES ET PREND CORPS

L’objectif est de permettre à des handicapés mentaux et cognitifs d’avoir un emploi stable. L’entreprise est labellisée ESUS (entreprise solidaire d’utilité sociale). Un deuxième café voit le jour à Paris le 21 mars 2018, journée mondiale de la trisomie. En 2024, 24 Cafés Joyeux voguent paisiblement, avec une identité commune spécifique :   « Nous transmettons de la joie avec notre propre pantone, le jaune joyeux. Les matériaux utilisés réchauffent l’atmosphère avec simplicité » raconte Edwige De France, Capitaine de la communication. Chaque café fonctionne avec des équipiers, menés par des skippers, personnels encadrants. « Nous avons lancé une école d’apprentis qui délivre un diplôme reconnu par l'État. » précise Yann Bucaille-Lanrezac. Au moins 65% du personnel de chaque Café Joyeux est en situation de handicap. Sont proposés de la restauration, des produits dérivés et une gamme de café.

LE CAFÉ JOYEUX PREND LE LARGE À L’INTERNATIONAL

En novembre 2020, le premier Café Joyeux hors de France ouvre à Lisbonne :   « La question des personnes en situation de handicap dans le milieu professionnel est un sujet universel et dépasse les frontières. »  L’entrepreneur le sait mieux que personne, tout se base sur des rencontres solides. En 2024, six Cafés Joyeux existent dans le monde, quatre au Portugal, un en Belgique, un aux EtatsUnis, gardant l’identité du Café Joyeux, jusqu’aux menus. Yann et Lydwine Bucaille-Lanrezac veulent changer le regard sur le handicap et prouver qu’une barrière apparente est, en fait, une opportunité. Pour que, en franchissant la porte d’un Café Joyeux, des personnes handicapés - et leur famille - puissent se dire :  « Un jour, moi aussi, je pourrai travailler… »

notre école

• 100% en Alternance

• Un réseau professionnel dynamique

La Licence** et le Master de l’Enass sont numéro 1* dans la spécialité assurance * Classement Eduniversal

APPRENDRE LE FRANÇAIS GRÂCE AU RÉSEAU D’ASSOCIATIONS FLAM :

UN LEVIER POUR ACCÉDER À DES OPPORTUNITÉS

D'ÉTUDES DANS LE MONDE ENTIER

POUR S’OUVRIR LES PORTES DE L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR EN LANGUE FRANÇAISE, en France et à l’international, une parfaite maîtrise du français, à l’écrit et à l’oral, est indispensable. Toutefois, pour beaucoup de familles, un défi se pose: comment permettre à son enfant inscrit en école locale de garder le lien avec la langue française? À cette question, le réseau FLAM apporte une réponse toute trouvée.

LES ASSOCIATIONS FLAM, ACTEURS CLÉS DE L’ENSEIGNEMENT FRANÇAIS À L’ÉTRANGER

Fondé en 2001, le réseau FLAM (Français LAngue Maternelle) rassemble près de 140 associations dans 35 pays. Leur mission : offrir aux enfants et adolescents francophones de 3 à 18 ans, non scolarisés en français, l’accès le plus large possible à la langue française à travers des activités éducatives et culturelles dans un contexte extra-scolaire.

Le réseau est structuré autour de deux fédérations régionales (le Parapluie FLAM UK & FLAM USA), et d’une fédération mondiale, FLAM Monde, qui aident les associations à se développer et à se faire connaître.

MAÎTRISER LE FRANÇAIS GRÂCE AUX FLAM : UN ATOUT POUR SES ÉTUDES SUPÉRIEURES

Pour les jeunes Français de l’étranger, suivre des cours auprès d’une FLAM constitue un atout précieux dans le parcours académique, comme l’explique Brune, ancienne élève de l’EFA à Austin, actuellement en bachelor à l’université McGill, à Montréal : « J’ai grandi au Texas et suivi toute ma scolarité en anglais. Je dois mon niveau de français à la pratique orale à la maison, mais aussi aux 8 années de cours suivis à Éducation Française Austin les samedis. Cela m'a permis de m’intégrer facilement à Montréal, de saisir davantage d’opportunités et de postuler aujourd’hui à des masters dans des pays francophones… Je recommande les cursus FLAM à toutes les familles expatriées ! Cela m’a ouvert des portes dans mon parcours académique et m’a permis de rejoindre une communauté de jeunes Français aux USA.»

De nombreuses FLAM proposent également une préparation au DELF, permettant d’attester de son niveau de français auprès d’établissements supérieurs : « La préparation au DELF Junior A1-B2 offre aux lycéens l’opportunité de développer leur culture générale. Des lectures, des productions écrites et des débats, modérés par un

adulte motivé et formé, leur permettent aussi d'accroître leur compréhension du monde. Nos élèves candidatent en grand nombre dans des universités ou dans des villes où le français est parlé et rejoignent plus facilement des programmes d’échanges à l’international.» souligne Isabelle Bettler, directrice d’Éducation Française Austin (EFA).

UN ACCOMPAGNEMENT GLOBAL DANS LE PARCOURS DE MOBILITÉ ACADÉMIQUE

Certaines associations, comme l’École du FLAM à Madrid, vont encore plus loin dans leur accompagnement : « Nous avons à cœur d'accompagner nos jeunes dans leur parcours de mobilité académique vers la France qui reste, pour beaucoup, un territoire inconnu. Nous les préparons à chaque étape de cette transition (montage du dossier Parcoursup, recherche de logement, découverte du monde universitaire…). Nous les encourageons aussi à s'engager dans des projets culturels ou solidaires pour les aider à mieux se connaître et à mieux se positionner dans leurs choix d'orientation. Enfin, nous valorisons le plurilinguisme et l'ouverture culturelle. Depuis leur plus jeune âge, nos élèves baignent ainsi dans cet environnement multiculturel, qui enrichit leur vision du monde et leur confère des atouts majeurs pour l'avenir. Je suis fière de voir ces jeunes grandir, s'affirmer et tracer leur propre chemin, armés de valeurs de solidarité, de diversité et d'excellence.» , complète Stéphanie Adélaïde, Directrice de l'École du FLAM Madrid.

En savoir plus : www.associations-flam.fr flammonde.org

Executive MBA Online

Profitez de votre statut d’expatrié pour renforcer votre vision stratégique de l’entreprise et donner un coup d’accélérateur à votre carrière. N’hésitez pas à contacter notre équipe de Recruitment Managers pour échanger : exec_mba@eml-executive.com executive.em-lyon.com

DANSEUSE, ALEKSANDRA KEDZIERSKA FONTAINE

TROQUE, À 19 ANS, POINTES ET TUTU pour les pompons roses des Bluebell Girls du Lido. En 2023, la réalisatrice française, Coralie Fargeat, la choisit pour donner corps au personnage de Sue, interprété par Margaret Qualley, version jeune d’Elisabeth Sparkle, incarnée par Demi Moore, dans son deuxième longmétrage «The Substance». Le film est l'un des plus gros succès cinématographiques de 2024

ARTICLE DE BÉNÉDICTE

MEZEIX-RYTWIŃSKI

COMMENT AVEZ-VOUS REJOINT LE CASTING DU FILM

ÉVÉNEMENT DE CORALIE FARGEAT ?

La directrice de casting m'a repérée. La réalisatrice Coralie Fargeat m'a ensuite invitée à une audition. Elle cherchait une fille avec une très jolie cambrure, dont le corps bouge joliment. Les comédiennes jouent bien mais elles ne sont pas des danseuses. Les mannequins, elles, ont de jolis corps mais ne savent pas forcément bouger.

Coralie Fargeat m’a demandé de me déshabiller intégralement, car c’était nécessaire pour le film, puis elle a fait le tour de mon corps, avec son téléphone pour me filmer de très près, mais en me mettant en confiance.

COMMENT AVEZ-VOUS GÉRÉ LA NUDITÉ PENDANT LE TOURNAGE ?

Ce qui est intéressant, c’est que les comédiens ont toujours une assistance psychologique et des coachs intimes pendant les tournages. Les doubleurs, comme moi, devons nous débrouiller totalement seuls : personne ne nous suit, ne nous aide psychologiquement. Quand on est poussé à sortir de sa zone de confort, il faut dialoguer avec soi-même, savoir pourquoi on accepte de le faire. En tant que danseuse, j’ai un autre rapport au corps qui est avant tout mon instrument de travail.

LE TRAVAIL DE DOUBLEUR EST UN TRAVAIL DE L’OMBRE, MAIS VOUS CONTRIBUEZ ÉGALEMENT AU SUCCÈS DU FILM ?

Voici une petite anecdote : je doublais, en 2013, Sandrine Kiberlain dans le film 9 mois ferme où elle a obtenu un César en 2014. Donc, moi aussi, j’ai aussi obtenu un petit bout de ce César, car j’avais tourné de nombreuses scènes. Bien sûr, quand les gens vont voir le film, ils ne se demandent pas s’il y a un doubleur ou pas, c’est pareil avec les cascadeurs…

EST-CE QUE VOUS AVEZ SENTI QUE VOUS ÉTIEZ

PARTICULIÈREMENT RESPECTÉE SUR LE TOURNAGE ?

Oui, j’ai, par exemple, dû m’allonger sur un carrelage glacial toute nue dans la salle de bain - vous reconnaîtrez la scène dans le film.

Afin de créer l’ambiance la plus sécurisante possible, Coralie a demandé à tout le monde de sortir – surtout aux hommes. Il n’y avait plus qu’elle, moi et une camérawoman pendant la prise.

CÔTÉ PRÉPARATION, MAQUILLAGE, COMMENT CELA SE PASSAIT ?

Je devais souvent arriver au moins 3 heures avant mon tournage, car on me maquillait et me coiffait pendant plusieurs heures, je portais aussi une perruque, afin que je ressemble parfaitement à Sue et Elisabeth.

PARLEZ-NOUS DU LIDO, OÙ VOUS DANSIEZ AVEC LES MÊMES POMPONS QUE LADY GAGA LORS DE SA PERFORMANCE POUR

LES JO DE PARIS ?

L’aventure du Lido a débuté en 2003 et a duré pendant presque 5 ans. Les filles Bluebell Girls sont très célèbres dans le monde entier.

J’étais parmi les meilleures danseuses, toujours en première ligne, au milieu. J’ai même remplacé ma capitaine, une Anglaise, qui m’a cédé sa place. J’avais 19 ans, je ne comprenais rien quand j’ai débarqué dans ce monde, mais progressivement, j’ai gravi les marches jusqu’au sommet.

MANAGEMENT COMMERCE INTERNATIONAL INGÉNIERIE NUMÉRIQUE BIG DATA - IA

CYBERSECURITE MARKETING COMMUNICATION RELATIONS INTERNATIONALES

SCIENCES POLITIQUES LUXE FINANCE SPORT

DOUBLES & TRIPLES DIPLÔMES + INCUBATEURS

40 000 ÉTUDIANTS

+ DE 400 PROGRAMMES

RENTRÉES : OCTOBRE + FÉVRIER

97%

D’INSERTION À 6 MOIS

10 000

ENTREPRISES PARTENAIRES

215 000 DIPLOMÉS

UN ACCOMPAGNEMENT PERSONNALISÉ POUR CHAQUE ÉTUDIANT

UN ACCOMPAGNEMENT PERSONNALISÉ POUR CHAQUE ÉTUDIANT

RENNES

PARIS

BEAUNE

BORDEAUX LYON

TOULOUSE

CHAMBéry

MARSEILLE

BACHELOR : À PARTIR DE 7 240 € / AN

MASTER OF SCIENCE : À PARTIR DE 9 200 € / AN

PROGRAMME GRANDE ECOLE : ENVIRON 10 740 € / AN

PARTENARIATS UNIVERSITAIRES

DES PROGRAMMES RECONNUS & CERTIFIÉS

DES PROGRAMMES RECONNUS & CERTIFIÉS

MATTHIAS LAMBERT

BOSTON ETATS-UNIS

A 25 ans, il découvre la mutation génétique qui cause sa maladie rare

Expatrié depuis 7 ans aux EtatsUnis, chercheur à Harvard puis Vertex

Très actif pour le Téléthon de Boston, plus de 3500 euros récoltés en 2023

7.500 maladies rares différentes dans le monde, dont 95% sans traitement

AT 25, MATTHIAS LAMBERT IDENTIFIED THE GENETIC CAUSE OF HIS RARE MUSCLE DISEASE, which leaves him with severe fatigue and nightly respiratory needs. Despite these challenges, he completed a Ph.D. and moved to the U.S. in 2016 to research myopathies, including his own, at Harvard and Boston Children’s Hospital. Now at Vertex since 2024, Lambert brings a rare dual perspective as both patient and scientist, using his personal experience and expertise to advance research and challenge the limits of his condition every day.

ATTEINT D’UNE MYOPATHIE RARE QUI LE FATIGUE AU POINT DE NE PAS POUVOIR RESPIRER SEUL

LA NUIT, Matthias Lambert, chercheur, découvre à 25 ans la cause de sa maladie génétique et décide d’y consacrer - en partie - ses recherches, à Harvard, aux Etats-Unis. Portrait d’un homme qui, un jour, a décidé que sa condition physique ne serait jamais une barrière à ses choix de vie.

Matthias Lambert a 25 ans lorsqu’il rencontre Vincent Tiffreau, clinicien au centre des maladies neuromusculaires de Lille, qui va l’aider à trouver la cause génétique de sa maladie. Car Matthias est atteint d’une pathologie rare, diagnostiquée à la naissance : « j’ai une faiblesse sur l'entièreté de mes muscles. Je suis fatigué au point de ne pas pouvoir marcher sur une longue distance, parler me demande un gros effort, et même manger ou respirer. Chaque nuit, j’ai une assistance respiratoire pour me tenir en vie. »

En 2016, doctorat en poche, le chercheur décide de s’expatrier dans un pays anglophone. Il envoie, au culot, des candidatures dans des laboratoires du monde entier : «j’ai eu 3 propositions d’embauches, toutes aux Etats-Unis.» Parce qu’une telle opportunité n’arrive qu’une fois, Matthias accepte un poste de chercheur à l'université de Harvard et à l'hôpital de Boston Children Hospital.

Pendant sept ans, Matthias travaille sur les maladies neuromusculaires - la myopathie de Duchenne et les myopathies congénitales - et tente de développer des traitements plus efficaces : «la particularité de mon quotidien est que je travaille sur ma propre myopathie». Une maladie qui évolue et impacte progressivement sa vie quotidienne : «Il devient compliqué de marcher, je suis en fauteuil roulant. Aujourd’hui je vous parle mais demain je resterai muet, mes muscles ne pourront pas suivre.» Matthias Lambert vit sereinement son handicap physique : «À Boston, il n’y a pas de regard soutenu ou

gênant. Les transports sont accessibles aux handicapés » souligne-til, mettant en parallèle Los Angeles où la différence est tout aussi acceptée. «Les Etats-Unis ont au moins 15 ans d’avance, la loi sur le handicap date de 1990. Ces avancées sont liées à la prise en considération des vétérans américains de retour de guerre.»

L’objectif de Matthias a longtemps été de lancer son propre laboratoire, mais… «on dit souvent aux Etats-Unis qu’il faut être un hard worker. Je suis plutôt smart worker. Je ne me sentais pas capable de me lancer dans un tel défi.» Aujourd’hui, Matthias Lambert a 34 ans et va de l’avant différemment : il rejoint Vertex qui développe des thérapies pour les maladies neuromusculaires, dont la sienne: «être à la fois un patient et un scientifique est atypique, cela leur a plu. Je défie ma propre maladie.» Matthias est réaliste mais ambitieux: «il ne faut se donner aucune limite ! Avec un handicap, nous savons que demain sera plus terrible qu’aujourd’hui. J’ai toujours voulu être maître de ma propre vie, ce n’est pas ma maladie qui décide à ma place.»

ARTICLE DE CAPUCINE CANONNE

AU SEIN DU GROUPE ODYSSEY EDUCATION,

À L'ORIENTATION

AU CŒUR DES ENGAGEMENTS

GROUPE FRANÇAIS D’ÉDUCATION INTERNATIONALE, Odyssey

Education met un point d’honneur à accompagner ses élèves dans la construction de leur projet d’orientation post-bac. Olivier Guillet, Directeur Académique du groupe, nous en dit plus sur les solutions déployées pour aider chaque jeune expatrié à bâtir un avenir académique et professionnel en accord avec ses ambitions.

QUELLES SONT LES GRANDES FORCES D’ODYSSEY EDUCATION ?

Odyssey Education est un groupe d’enseignement primaire et secondaire privé constitué de 12 écoles, dans 11 pays (Maroc, Italie, Singapour, Vietnam, Thaïlande…), qui accueillent des élèves de la crèche à la terminale.

Notre identité pédagogique s’efforce de réunir le meilleur des différents mondes académiques, conciliant les forces de l’enseignement français avec celles d’autres systèmes éducatifs internationaux. Nous proposons également un véritable multilinguisme immersif, avec un enseignement bilingue, voire trilingue. Enfin, grâce à des établissements de taille humaine, nous sommes en mesure d’apporter une attention personnalisée à nos élèves.

QUELS SONT LES DÉFIS LIÉS À L’ORIENTATION POUR LES ÉLÈVES

EXPATRIÉS ?

Les jeunes expatriés sont confrontés à une multitude de choix d’orientation, dans des institutions de renom en France et à l’étranger, ce qui peut rendre la prise de décision très complexe. De plus, compte tenu de l’éloignement, ils se retrouvent souvent « déconnectés » du paysage académique français et des opportunités qu’il offre.

COMMENT ACCOMPAGNEZ-VOUS CES ÉLÈVES DANS LEUR

PROJET D'ORIENTATION ?

Outre l’accompagnement classique par l’équipe éducative, nous avons mis en place un programme de coaching personnalisé, Odyssup, en partenariat avec des spécialistes de l’orientation. Nous invitons les jeunes, dès la troisième, à effectuer un travail de connaissance de soi et à clarifier leurs préférences afin de faire émerger un projet cohérent et aligné avec leurs ambitions. Nous les aidons non seulement à mieux se connaître, mais aussi à déconstruire des idées préconçues qu’ils pourraient avoir autour de certains métiers.

D’autre part, nous accompagnons les élèves à chaque étape de leur orientation (préparation du dossier de candidature, des concours, des entretiens…) et leur livrons toutes les clés pour intégrer les établissements de leur choix.

Notre ambition est de les préparer aux exigences des établissements qu’ils souhaitent intégrer, tout en leur offrant une vision réaliste et éclairée des métiers en lien avec leurs aspirations.

POUVEZ-VOUS NOUS DIRE UN MOT SUR L’INSTITUT INTERNATIO -

NAL SAINT-DOMINIQUE DE ROME ET SON INTERNAT ?

L’Institut International Saint-Dominique est un lieu chargé d’histoire, qui accueille des internes du monde entier, à partir de la sixième, dans un cadre absolument somptueux, calme et verdoyant, en périphérie de Rome.

Ils bénéficient d’un encadrement rigoureux (soutien scolaire après les cours, activités de détente en soirée, sorties culturelles le weekend…) pour les aider à profiter pleinement et intelligemment de leurs années dans l’une des plus belles villes du monde.

Pour les familles expatriées, c’est le gage d’un cadre sécurisé, qui offre une stabilité et un ancrage scolaire rassurants.

QUELS SONT LES DÉBOUCHÉS ACADÉMIQUES APRÈS UNE SCOLARITÉ DANS UNE ÉCOLE DU GROUPE ODYSSEY EDUCATION ?

Grâce à leur parcours international et leur capacité d’adaptation, nos élèves disposent de profils particulièrement attractifs et nous les préparons à intégrer les meilleures filières académiques, en France et à l’étranger. Ambitieux mais non dogmatiques, nous leur donnons les moyens d’exceller pour intégrer les établissements de leur choix, tout en encourageant chacun à suivre le chemin qui lui correspond le mieux.

En savoir plus : https://odyssey.education/

XAVIER LOUIS, CRÉATEUR DE PEAK, A LANCÉ

EN 2020 FIVE LIVES, un outil préventif contre la démence et Alzheimer. En combinant nutrition, activité physique et entraînement cognitif, le lauréat du Trophée Innovation des Français du Royaume

Uni transforme sa passion pour le numérique en un projet ambitieux : « donner plus de vie aux années ».

«Alzheimer est une épée de Damoclès qui peut tomber du jour au lendemain sur n’importe qui». Ayant vécu cette maladie de près, Xavier Louis, a décidé de créer une application préventive accessible à tous, pour réduire les risques de troubles cognitifs grâce à une approche innovante. Ingénieur de formation, Xavier se fait connaître grâce à Peak, une application d’entraînement cérébral qui enregistre plus de 60 millions de téléchargements. Cependant, sa volonté d’aller plus loin le pousse à vendre l'entreprise en 2016, pour se concentrer sur un enjeu plus vaste : les maladies neurodégénératives.

L’idée de Five Lives émerge en 2020, alors que son père vient d’être diagnostiqué Alzheimer. « Ce fut un catalyseur. Je voulais créer un outil basé sur des données scientifiques, pour aider les familles confrontées à cette maladie. » La méthode multidomaine adoptée par l’application associe éducation cognitive, nutrition, activité physique, sommeil et gestion du stress. Une étude d’Oxford, avec qui il collabore, démontre que cette approche peut réduire le risque de démence de 40 %.

Aujourd’hui, Five Lives se concentre sur la prévention. « L’application cible les personnes non diagnostiquées, souvent inquiètes pour leur santé cognitive car elles ont un proche atteint, » précise Xavier. La moyenne d’âge de ses utilisateurs est de 60 ans, une période critique pour prévenir le déclin cognitif. « L’objectif est simple : donner plus de vie aux années, » insiste-t-il.

Avec des essais cliniques prévus prochainement, Xavier ambitionne d’intégrer un volet thérapeutique à Five Lives. L’application pourrait ainsi être utilisée comme traitement pour les patients diagnostiqués. En parallèle, des collaborations académiques avec Oxford et des centres gériatriques en France permettent de développer un algorithme de prédiction des risques, tout en élargissant les possibilités d’impact. Xavier Louis résume son ambition avec passion: « Après dix ans dans ce domaine, je me lève chaque matin motivé à aider les gens à préserver leur santé et leur bonheur. Five Lives incarne cette mission. »

ET SI UN BALLON OVALE POUVAIT FAIRE TOURNER LE MONDE PLUS ROND ? Depuis 20 ans, les Enfants de l’Ovale Maroc participent à l’inclusion d’enfants défavorisés, en autres, par la pratique du rugby. Son président, le Dr Mohammed Missoum, nous partage l’impact de son action: «Nous arrivons à 85% d’inclusion sociale et professionnelle pour nos enfants. Notre modèle est aujourd’hui étudié pour pouvoir être répliqué».

ARTICLE DE DAMIEN BOUHOURS

EDOM, quatre lettres pour acronyme de l’association les Enfants de l’Ovale Maroc. Quatre lettres pour mettre en lumière ses valeurs : Education Dignité Ouverture d’esprit et Motivation. Des mots qui définissent également parfaitement la mission et le parcours de son président, Mohammed Missoum. A 67 ans, le chirurgien orthopédiste de renom a des journées bien remplies.

Après sa longue journée de travail, Mohammed enchaîne les missions pour l’association qu’il fonde avec des amis en 2004. « J’ai le même investissement et la même rigueur au bloc opératoire que pour l’association », nous assure-t-il. Le ballon ovale devient alors vecteur de cohésion sociale pour des enfants défavorisés, âgés de 6 à 16 ans, de la commune de Mers El Kheir à Témara, « des enfants des rues, et qui, à cause de l’extrême pauvreté, pouvaient tomber dans la drogue ou la prostitution ».

20 ANS POUR LES ENFANTS DE L’OVALE MAROC

Les Enfants de l’Ovale Maroc a fêté ses 20 ans en 2024 et le bilan ne peut qu’être réjouissant : plus de 3500 enfants aidés qui sont aujourd’hui des joueuses et des joueurs de rugby professionnels mais aussi des médecins, des avocats, des enseignants, des artisans ou encore des entrepreneurs. « Nous accompagnons aujourd’hui 320 enfants par an qui ont accès à des infrastructures sportives mais également à des cours et à des ateliers artistiques. », explique fièrement Mohammed. Les enfants apprennent la rigueur, le goût du travail mais aussi la citoyenneté, l’égalité des genres et le respect de la planète : « Nous les faisons travailler cette année sur la thématique

de l’environnement mais également sur l’intelligence artificielle ». L’association bénéficie de l’adhésion de nombreuses entreprises et de bénévoles, qui partagent leur temps et leurs compétences. Au fil des années des partenariats se sont noués avec d’autres associations mais aussi des écoles dont le lycée Descartes : « Les élèves viennent profiter de notre magnifique terrain de rugby et nos enfants peuvent profiter de leurs autres infrastructures sportives ». Le terrain accueille également des compétitions internationales et donne à Mers El Kheir, une toute autre dimension : « La commune a été grandement changée depuis l’arrivée de l’association ».

10 salariés permettent aujourd’hui de faire tourner cette machine éducative, qui est montrée en exemple par le gouvernement marocain. « Nous arrivons à 85% d’inclusion sociale et professionnelle pour nos enfants. Notre modèle est aujourd’hui étudié pour pouvoir être répliqué dans d’autres parties du pays », annonce Mohammed Missoum.

BUSINESS SCHOOL

EDHEC INTERNATIONAL BBA

REJOIGNEZ UNE GRANDE ÉCOLE APRÈS LE BAC

#2 BBA en France (classement

Le Point, Le Figaro et Challenges 2024)

#7 Business school en Europe (classement Financial Times 2024)

75% de mentions Bien et Très Bien au baccalauréat

300 anciens des lycées français à l’étranger en 1ère année du BBA

+90 nationalités sur nos campus

Sophia BOUCHER

Lycée Français de Singapour

EDHEC International BBA

EDHEC Master in International Finance

Investment Manager, BNP Münich

L’EDHEC BUSINESS SCHOOL :

« UN ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL DANS UNE INSTITUTION D’EXCELLENCE»

CRÉÉE IL Y A 120 ANS, L’EDHEC BUSINESS SCHOOL, grande école de commerce de renommée mondiale, propose des programmes d'excellence à forte dimension internationale. L’EDHEC International BBA, cursus post-bac en 4 ans, fait promesse d’une expérience humaine et académique riche, résolument multiculturelle, qui ouvre des débouchés prestigieux dans le monde entier. Témoignages.

GARDER LE LIEN AVEC L’INTERNATIONAL APRÈS LE LYCÉE FRANÇAIS

L’EDHEC International BBA se décline en deux parcours au choix. Avec le track Global Business, 100 % anglophone, les jeunes étudient chaque année sur un continent différent, à Nice, Los Angeles et Singapour. Avec le track Business Management, proposé en français et en anglais à Lille et Nice, ils réalisent au moins un semestre d’études à l’étranger. Une voie idéale pour les lycéens expatriés avides de poursuivre leur expérience internationale, comme l’explique Daniel Garcia, ancien élève du Lycée Français de Madrid, en 2ème année du BBA: « Le choix de l'EDHEC et du BBA était une continuation logique du Lycée Français : un environnement international dans une institution d'excellence, l’une des meilleures d’Europe, avec des profils diversifiés et compétitifs ».

À l’EDHEC, dans les parcours en anglais, 70 % des étudiants sont internationaux, et près de 100 nationalités sont représentées : le gage d’une véritable immersion multiculturelle.

PARTIR EN ÉCHANGE DANS DES UNIVERSITÉS ÉTRANGÈRES DE RENOM

Avec 160 universités partenaires dans 42 pays, l’EDHEC propose des opportunités d’échanges académiques et de doubles diplômes dans le monde entier, au sein d’institutions reconnues internationalement.

« Nous sommes fiers de travailler avec certaines des meilleures universités au monde, parmi lesquelles : King's College London ; University of Melbourne ; City University of Hong Kong ; Bocconi en Italie… (...) Pour faciliter l’intégration à l’étranger, nous offrons, au sein du Study Abroad Office, un accompagnement personnalisé de

la préparation jusqu’au retour. Tout au long du séjour, nous restons en contact régulier avec nos étudiants pour nous assurer du bon déroulement de leur expérience, avec une attention particulière portée à leur bien-être. », souligne Andrea Butterweck, Responsable du service Study Abroad Office.

Babacar Diop, ancien élève du Lycée Français d’Abidjan, a par exemple eu l'occasion de partir en échange à King’s College London: « Riche : voici le mot qui décrit le mieux mon échange. Riche sur le plan académique, avec un corps professoral d’excellence. Riche sur le plan humain et riche émotionnellement, grâce aux moments partagés avec mes camarades. (...) Le souvenir que j’en garde est celui d’une aventure unique, d’un défi qui a enrichi ma vision du monde et qui restera gravé dans ma mémoire. »

S’OUVRIR LES PORTES D’UNE BRILLANTE CARRIÈRE INTERNATIONALE

À l’issue du cursus, 86% des diplômés du BBA obtiennent un poste à dimension internationale. La reconnaissance de leur diplôme sur la scène mondiale leur permet également de poursuivre leurs études dans des universités étrangères de premier rang, comme l’atteste le témoignage de Samia Breir, ancienne élève du Lycée Français de La Résidence de Casablanca et diplômée du BBA en Corporate Investment Banking : « Après mon diplôme, j'ai intégré Columbia University, aux USA, pour un Master en Risk Management. (...) La dimension internationale du programme BBA m'a permis de m'adapter facilement à cette université américaine prestigieuse où la diversité et l'excellence académique sont essentielles. Mon expérience à l'EDHEC m'a également donné la confiance et les qualifications nécessaires pour exceller dans le secteur compétitif qu’est la gestion des risques. », raconte la jeune femme.

« Quand on arrive dans une ville, on voit des rues en perspective. Des suites de bâtiments vides de sens. Tout est inconnu, vierge. Voilà, plus tard, on aura marché dans ces rues, on aura été au bout des perspectives, on aura connu ces bâtiments, on aura vécu des histoires avec des gens. » Cette histoire, c’est celle de Xavier, un jeune Français débarquant à Barcelone pour son année Erasmus+. Comme le personnage joué par Romain Duris dans l’Auberge espagnole, plus de 14 millions d’étudiants européens ont bénéficié du programme d’échange depuis 1987. La France est d’ailleurs le premier pays d’envoi. Le programme d’échange mondial a un tel impact sur la vie des étudiants et des adultes en formation qu’il a même engendré sa propre pathologie : la dépression postErasmus, poussant certains étudiants à repartir très vite à l’international, que ce soit pour continuer leurs études ou démarrer leur carrière. Sur une note plus positive, plus d’un million de bébés seraient nés de rencontres pendant le programme d’échange.

En 2022, 53.000 étudiants français ont bénéficié du programme Erasmus + et sont partis en Europe, en particulier en Espagne, en Allemagne et en Italie ; des chiffres en hausse de 36% par rapport à l’année précédente. Au total, en 2021, selon Campus France, plus de 105.000 étudiants français sont partis en mobilité diplômante à l’étranger (dont 39.000 en Erasmus+), ce qui en fait le 6e pays d’origine des étudiants étrangers. D’après l’Unesco cette fois, 6,4 millions d’étudiants du monde entier ont décidé de traverser les frontières pour élargir leurs savoirs. ISEP, AIESEC, Socrates ou en -

core DAAD, autant de noms qui ont permis à ces étudiants de rêver à d’autres horizons, grâce à des rivières d’encre déversées par leurs stylos.

LES ÉTUDIANTS PARTENT ET REPARTENT À L’ÉTRANGER

A la vue des dernières statistiques, les résultats sont encourageants pour l’avenir de la mobilité étudiante alors qu’elle a dû passer pendant quelques années par la case rattrapage. La pandémie a bloqué de nombreux étudiants dans leurs projets d’études. Les cours en ligne ont finalement eu le double avantage d’une ouverture complète des formations internationales mais aussi de coûts amoindris, sans parler d’une empreinte carbone nulle. Mais l’expérience étudiante, elle, n’a pas réussi à passer le cap de la numérisation. Les étudiants ont vite repris le chemin des aéroports pour vivre au mieux ce rite de passage : « La pandémie a été une période compliquée pour la mobilité étudiante comme pour les autres types de mobilité. La réouverture progressive des frontières a de nouveau permis aux étudiants de partir étudier à l’étranger. », analyse Campus France.

Les chiffres ne cessent depuis de repartir à la hausse : « En France, le nombre d’étudiants accueillis a augmenté de 8% en 2021-2022 et ne cesse d’augmenter depuis, alors qu’il était stable pendant la pandémie. Il atteint aujourd’hui les 412.000 étudiants (2022-2023), ce qui nous permet de rester à la sixième place des destinations étudiantes

ECRIT PAR DAMIEN BOUHOURS

les plus attractives au monde et la deuxième à l’échelle de l’Union européenne. ». Le phénomène est également vrai pour d’autres grandes puissances éducatives : « Aux États-Unis, après une baisse de 15% du nombre d’étudiants accueillis, deux hausses de 4% puis de 12% ont eu lieu (source: rapport Open Doors). Au Royaume-Uni, 12% d’étudiants supplémentaires ont été accueillis en 2021-2022 (Source Higher Education Statistics Agency). En Australie, où il avait très fortement chuté, le nombre d’étudiants a augmenté de 28% en 2023. »

LES ÉCOLES FRANÇAISES S’INTERNATIONALISENT

« La venue de ces étudiants est un levier de compétitivité pour nos établissements, qui doivent innover pour proposer des formations qui répondent aux enjeux globaux. », explique Campus France. Pour rester compétitives dans le monde impitoyable de l’enseignement

supérieur, les écoles françaises ont dû se sont internationalisées en mettant au point des programmes d’échanges, des partenariats internationaux et/ou en investissant dans des campus en dehors de nos frontières.

L’école hôtelière Vatel propose ainsi un parcours à l’international pour ses étudiants entre le 1er et le 2e cycle avec une vingtaine de destinations dont plus de la moitié à l’étranger. Lors d’un MBA, les étudiants peuvent ainsi partir à Madagascar pour se spécialiser en Management de l’écotourisme ou à Los Angeles pour maîtriser l’American Hospitality Management & international Business. «L’étudiant reste en lien avec son école d’origine et l’école d’accueil lui attribue un parrain qui l’assiste dans la vie quotidienne », nous explique Véronique Hasselweiler, directrice de la communication chez Vatel.

Évolution par zone d'origine

(MESR, 2022-2023)

403 000

ÉTUDIANTS ÉTRANGERS EN FRANCE

+17% EN 5 ANS

Même stratégie pour l’école de commerce EM Normandie, née en 1871 au Havre et qui s’internationalise depuis 2014 avec aujourd’hui 4 établissements hors de France. « Avoir des campus à l’étranger est un facteur d’attractivité pour les étudiants », nous explique Laurence Boiteux, directrice des Affaires Internationales de l’EM Normandie. Avec une orientation autour des « villes-portuaires », chaque établissement « a une empreinte territoriale avec sa propre identité ». Le campus d’Oxford permet ainsi une spécialisation en finance alors que Dublin s’intéresse à la big data.

ESCP Business School propose parmi ses programmes un Bachelor qui se fait en 3 ans dans 3 pays différents. « Nous avons des campus à Berlin, Londres, Madrid, Paris, Turin et Varsovie. Le modèle multi-campus est au cœur de notre ADN, nos étudiants viennent du monde entier et vivent en permanence dans un environnement multiculturel. », explique Hélène Frangeul, Responsable Marketing Senior.

Du côté de l’EDHEC Business School, l’emphase est placée sur des partenariats d’exception avec d’autres écoles internationales (King’s College, Bocconi, UCLA, NTU, Yonsei.…), en tout 162 partenaires répartis dans 42 pays. Certains proposent d’ailleurs un programme de cours co-construit par le partenaire et l’école de commerce lilloise : le Global Manager Certificate. « Nos étudiants doivent passer 6 mois à l’étranger durant leur cursus pour valider leur diplôme, que ce soit un échange académique ou un stage à l’étranger. », souligne Laurent Peries, directeur marketing et recrutement de l’EDHEC International BBA. L’école encourage également l’implication des étudiants dans des projets humanitaires à l'étranger : « Le Global Impact project offre la possibilité à nos étudiants d’apporter pendant six mois de l’aide à une ONG partenaire de l’EDHEC ».

Le groupe OMNES Education qui regroupe l’ESCE, l’INSEEC ou encore Sup de Pub, propose des cursus avec des échanges dans des universités partenaires mais a également 7 campus à l’inter-

national dont celui de Londres, Barcelone ou encore Abidjan. Ces parcours multiples qui permettent de déboucher sur des doubles voire des triples diplômes sont autant d’ouvertures vers une carrière à l’étranger mais sans le stress d’un départ en solo. « Nos étudiants reviennent de l’étranger avec une prise de confiance en soi. Nous les accompagnons dans leur échange pour qu’ils puissent rester dans un cocon tout en s’ouvrant au monde », nous explique Sylvia Lê, responsable des Admissions Post-Bac pour le groupe OMNES Education.

LA FRANCE VEUT SÉDUIRE LES ÉTUDIANTS INTERNATIONAUX

En 2023, la France a accueilli 403.000 étudiants internationaux, ce qui la place au 6e rang des pays d’accueil. Pas si mal pour la 7e puissance économique mondiale mais “peut mieux faire” ? La question des visas reste bien entendu centrale pour tous les étudiants étrangers de pays du Sud qui se voient souvent refuser les portes de l’Hexagone. Emmanuel Macron a promis de faciliter les échanges d’étudiants freinés par des problèmes d’obtention de visas mais aussi de leur permettre de rester en France, une fois leur diplôme obtenu.

La France s’est engagée lors du XXe sommet de la Francophonie à une circulation plus fluide des alumni de niveau Master 2 et provenant de tout l’espace francophone.

Marocains, Algériens, Chinois ou encore Européens, nombreux sont les étudiants qui rêvent de venir compléter leur parcours académique en France. « Le rayonnement de la France de manière générale attire les étudiants internationaux, d’autant plus que nous avons également un réel savoir-faire français dans de nombreux domaines », insiste Sylvia Lê, du groupe OMNES Education. Campus France l’assure : la France séduit par « la diversité de l’offre de formation et la qualité des établissements d’enseignement supérieur ».

« La France propose de nombreuses formations d’excellence, dans des secteurs très variés. Je pense notamment à des domaines comme les mathématiques, le management, le commerce, mais aussi les formations liées au management hôtelier et à l’industrie du luxe. », poursuit l’établissement public qui chapeaute la promotion de l'enseignement supérieur français à l’étranger.

275 espaces Campus France, présents dans 134 pays, participent à cet effort de développement du soft power tricolore. « Nous travail -

lons à promouvoir l'attractivité de la France via des campagnes de communication qui sont adaptées aux contextes locaux. Notre dernière campagne « Rendez-vous en France, skills and friends for life», a été lancée en 2023. Elle fait appel à nos alumni-ambassadeurs pour s’adresser à de potentiels candidats aux études en France. Ils y expliquent pourquoi ils ont choisi la France et ce que la France est en mesure d’apporter aux jeunes talents. », souligne Campus France qui souhaite « promouvoir toute la diversité des d’établissements (universités, écoles d’ingénieurs, d’art, écoles de commerce, grandes écoles) et bien sûr les formations en langue anglaise. » « Il est essentiel que les étudiants sachent qu’en France, il est tout à fait possible

de suivre des parcours de formation en anglais, tout en apprenant le français », rappelle l’établissement public. « Plus de 400 étudiants sur nos campus de Lille et de Nice viennent de l’étranger, pour les attirer nous proposons des cours en français mais aussi 100% en anglais. Dans ces english tracks, la proportion d’internationaux est de 70%.», témoigne Laurent Peries de l’EDHEC Business School.

La mobilité étudiante dans le monde

Dans un monde de l’éducation de plus en plus concurrentiel, un nombre important d'étudiants suivent avec attention les classements internationaux. La forte progression des établissements français a un impact sur l'attractivité de la France. Ce n’est pas pour rien que lors du Sommet International de la Francophonie, le président Emmanuel Macron a voulu la création d’un classement de Paris pour identifier les meilleurs établissements de l’espace francophone. Tout récemment, 25 établissements d’enseignement supérieur français ont figuré dans le classement de Shanghaï 2024, considéré comme une référence dans le milieu universitaire international. La France est la 3ème nation dans le top 20. L’Université Paris-Saclay, qui se hisse cette année à la 12e place mondiale (+3 par rapport à 2023), atteint la meilleure position enregistrée par un établissement français depuis la création du classement. Trois autres établissements français figurent dans le Top 100 et connaissent une nette progression par rapport à 2023 : l'Université Paris Sciences et Lettres (33e, +8), Sorbonne Université (41e, +5) et l'Université Paris Cité (60e, +9). Avec 21 écoles représentées, la France est aussi en 2023 le pays comptant le plus de masters en management dans le classement du Financial Times. Trois écoles figurent dans le Top 5, HEC en première position, suivie de l’ESCP et de l’ESSEC (4e et 5e).

LES ÉTUDIANTS INTERNATIONAUX EN FRANCE

D’APRÈS LES CHIFFRES DE CAMPUS FRANCE, LES MAROCAINS SONT LA PREMIÈRE NATION D’ÉTUDIANTS

ÉTRANGERS EN FRANCE AVEC 46371 ÉTUDIANTS EN 2021 (+3% PAR RAPPORT À 2020).

ILS SONT SUIVIS PAR LES ALGÉRIENS (31032, +6% EN UN AN), LES CHINOIS (27479, -2%), LES ITALIENS (19185, +16%) ET LES SÉNÉGALAIS (15264, +5%).

PARMI LE TOP 25 DES PAYS DE DÉPART VERS LA FRANC E , L’ÉVOLUTION LA PLUS IMPORTANTE VIENT DES ETATS-UNIS AVEC 50% D’ÉTUDIANTS SUPPLÉMENTAIRES EN UN

AN CHOISISSANT DE POUR SUIVRE LEURS ÉTUDES SUPÉRIEURES EN FRANCE.

Les études à la française sont donc renommées à l’international et ont un avantage certain sur ses concurrents anglo-saxons : leur coût. « Comparé aux grands pays d’attractivité et notamment aux Etats-Unis, Royaume-Uni, Australie et Canada, les frais de scolarité sont relativement bas en France alors que les diplômes délivrés sont reconnus dans de nombreux pays. Cet aspect économique motive les étudiants à se rendre en France, d’autant plus qu’ils voient nos établissements au même rang que ceux de grands pays concurrents », nous explique Campus France. Pour ceux qui ne pourraient tout de même pas se payer des études en France, de nombreuses bourses sont proposées par le gouvernement français et disponibles sur la plateforme CampusBourses.

LES ÉTUDIANTS, DES AMBASSADEURS FRANÇAIS

Pour ceux qui ont choisi la France comme destination d’études, 96% la recommandent pour un séjour d’études, 85 % pour y travailler et 82 % pour y vivre… Ces étudiants internationaux sont autant d’ambassadeurs de la France pour le reste de leur carrière. « L’accueil des étudiants internationaux est un outil de soft power, à la fois politique, scientifique, économique et culturel pour la France. Lorsque nous formons ces jeunes, ils deviennent chez eux des relais d’influence en faveur de la France. Cela encourage tout type d’échange

CHIFFRES CLÉS 2024

La mobilité étudiante en France

(MESR, 2022-2023)

RANG DES PAYS D’ACCUEIL POUR LA FRANCE

et de coopération entre notre pays et les nations du monde entier. », nous explique Campus France. D’après une étude sur l’impact économique des étudiants internationaux en France, ce public apporte également 1,35 milliard d’euros de solde net par an à l’économie française.

Parmi ces étudiants qui viennent de l’étranger, de nombreux élèves français ou non, sont issus des établissements français à l’étranger. Selon les chiffres publiés par l’Agence pour l'enseignement français à l’étranger (AEFE) en 2023, 51,7% des élèves du réseau ont rejoint un établissement de l’Hexagone. 72% ont même validé au moins un vœu sur la plateforme Parcoursup. Il est sûr qu’avec un parcours plurilingue et une ouverture sur le monde dès leur plus jeune âge, les élèves issus de l’enseignement français à l’étranger ont les faveurs des recruteurs des écoles supérieures tricolores.

« Nous nous déplaçons pour faire des interventions dans les lycées français dans le monde. Nous recrutons par ce canal », explique Laurence Boiteux, de l’EM Normandie. « Nous recrutons chaque année plus de 300 élèves du réseau AEFE : ce sont d’excellents profils qui ont eu la chance d’avoir un accompagnement exceptionnel du réseau AEFE pendant leurs études aussi nous les visitons régulièrement afin d’expliquer ce qu’ils peuvent apprendre en école de commerce, les différents types de bachelors, la poursuite d’études et bien entendu les débouchés avec des exemples de métiers. », souligne Laurent Peries de l’EDHEC Business School. Hélène Frangueul d’ESCP ajoute : « Pour le Bachelor, qui se fait directement après le bac, nous recrutons des lycéens qui sont bien sûr excellents d'un point de vue académique, mais aussi qui ont une forte envie d'international et qui seront assez matures pour vivre à l'étranger sans leur famille et profiter d'une expérience multiculturelle très poussée. Les élèves qui ont étudié dans des lycées français de l'étranger correspondent souvent à ce profil car ils sont en contact avec des camarades du monde entier et ont souvent vécu dans plusieurs pays. » « Nous accompagnons les étudiants dans les lycées français, qui souhaiteraient venir faire leurs études en France et pour certains revenir en France », explique également Sylvia Lê d’OMNES Education.

A NOUS LES PETITS ANGLAIS ?

DEPUIS LE BREXIT, LE ROYAUME-UNI NE FAIT PLUS PARTIE DU PROGRAMME ERASMUS+. SUR L’ANNÉE SCOLAIRE 2022/2023, 10.305 ÉTUDIANTS FRANÇAIS SONT VENUS POURSUIVRE LEUR SCOLARITÉ AU ROYAUME-UNI, SOIT UNE BAISSE DE 26% PAR RAPPORT À 2018/2019. ILS SONT TOUT DE MÊME LE PREMIER CONTINGENT D’ÉTUDIANTS EUROPÉENS OUTRE-MANCHE. DES BOURSES ERASMUS+ SONT D’AILLEURS TOUJOURS DISPONIBLES POUR ALLER ÉTUDIER AU ROYAUME-UNI, LES ÉTABLISSEMENTS D'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR FRANÇAIS POUVANT DÉDIER 20% DE LEUR SUBVENTION AU «SOUTIEN DES MOBILITÉS VERS D'AUTRES DESTINATIONS» ELLES NE DÉPASSENT EN REVANCHE PAS LES 700 EUROS PAR MOIS.

UNE MOBILITÉ POUR REVENIR TRANSFORMÉ

Mais que vont chercher ces jeunes qui partent vivre dans un autre pays ? « C’est pour l’étudiant une formidable occasion de s’ouvrir, découvrir un pays, une culture, un système d’enseignement et de maîtriser une autre langue étrangère tout en poursuivant très sérieusement ses études », nous confie Véronique Hasselweiler, de Vatel. Kendy, qui a décidé de s’envoler pour Aruba, l’un des seuls Français d’ailleurs sur place, le confirme : « Mon expérience m'apporte plus d'ouverture d'esprit, plus d'adaptabilité et de flexibilité au travail et dans la vie de tous les jours et une meilleure maîtrise des langues étrangères. ». Même enthousiasme pour Jean-Bastien qui a pu étudier un an à Rome : « C’est l'année pour se mettre au défi dans tous les sens du terme : partir à l’étranger, apprendre une nouvelle langue ou l’améliorer, découvrir de nouvelles façons de vivre. C’est un petit saut en avant, qui peut vraiment donner de nouvelles perspectives ».

Ces opportunités prennent en particulier les traits d’une meilleure employabilité. Si pour certains pays comme la France, avoir une expérience à l’étranger devient presque obligatoire, pour d’autres jeunes, cela fait toute la différence sur le CV. D’après un rapport de l’Union européenne, en Europe de l'Est, les étudiants Erasmus+ ont plus de cinq fois moins de chances (83 %) de connaître le chômage de longue durée que ceux qui ne participent pas au programme. Les étudiants Erasmus+ d'Europe du Sud ont, quant à eux, beaucoup plus souvent un emploi, même 5 à 10 ans après l'obtention de leur diplôme.

Ce temps passé à l’international permet également à ces futurs jeunes travailleurs d’acquérir des soft skills indispensables à leur intégration sur un marché du travail de plus en plus intransigeant. « Nos étudiants reviennent transformés de leurs séjours à l’étranger. Ils gagnent en maturité et développent leur capacité d’adaptation et leur résilience », nous explique Laurence Boiteux de l’EM Normandie. Le projet VALERA (Value of Erasmus Mobility) le confirme : « Les diplômés ayant une expérience internationale disposent de compétences telles que : la capacité d’adaptation, l’esprit d’initiative, la capacité de planifier et l’assurance; plus développés que ceux sans expérience internationale. La mobilité a également un effet positif sur les compétences socio-communicatives, la capacité à résoudre des problèmes et le leadership. » Partir un semestre, une année ou davantage à l’étranger offre des amitiés pour la vie mais également autant de futures connexions professionnelles réparties dans le monde entier. « Si on a envie d’une carrière à l’international, ou de s’expatrier, il est important de se construire un réseau dès ses études », affirme Sylvia Lê, d'OMNES Education.

Si elle accueille davantage les étudiants internationaux en France, Campus France ne peut qu’adouber ce message et exhorter les jeunes Français à sauter le pas : « Nous devons encourager la mobilité des étudiants français, qui leur apporte une ouverture d’esprit et des capacités d’adaptation uniques, qui sont ensuite très valorisées dans le marché du travail en France et à l’international. Nous avons la chance d’avoir en France un excellent système d'enseignement supérieur, mais cela ne veut pas dire que nous n’avons rien à apprendre des autres. »

ALEXANDRE BOUET

9.000

Le nombre approximatif d'habitants sur Rapa Nui, dont 1.000 touristes

5 euros

Le prix d’un café sur Rapa Nui

IT IS NOT COMMON TO BE AN EXPATRIATE IN A REMOTE ISLAND IN THE MIDDLE OF THE OCEAN, unless your name is Alexandre Bouet. He chose to live on Easter island, thousands of kilometers away from the continent. Despite this distance, he doesn't feel that much isolated : " I was very well received, both professionally and personally. People are really nice and I am well surrounded. " He works as a tourist guide, enjoying the natural spots that the island offers him : " There are some absolutely stunning diving spots with amazing visibility !  " Such a beautiful destination cost dearly for tourists, but thanks to his job, Alexandre Bouet is " fortunate to be able to make their dream come true. "

RAPA NUI

LOIN DE TOUT, ISOLÉE DU MONDE EN PLEIN MILIEU DE L'OCÉAN PACIFIQUE et à des milliers de kilomètres du continent, l'île de Pâques représente un petit coin de paradis dans le monde. Depuis 2016, Alexandre Bouet a choisi de s'expatrier dans ce lieu plutôt insolite, aussi appelé Rapa Nui. Il fait découvrir les merveilles de cette île aux touristes grâce à son métier de guide. Il nous explique les particularités d’une expatriation dans un endroit si reculé tout en étant guide sur une île paradisiaque : « J’ai la chance de pouvoir faire de leur rêve une réalité. »

POURQUOI VOUS ÊTES-VOUS EXPATRIÉ SUR RAPA NUI ?

La question est plutôt pourquoi pas. Les aléas de la vie m'ont amené sur l'île. Avant, je vivais à Valparaiso au Chili. J’ai pas mal bougé depuis que j’ai 20 ans : j'ai vécu en Australie, au Canada, au Costa Rica, au Brésil et au Mexique. Je suis un grand fan du visa travail qui m’a permis de voyager autant. J’en ai fait trois, dont un au Chili. Alors, après toutes ces destinations, pourquoi ne pas tenter l’aventure à Rapa Nui ? Nous ne connaissions pas du tout le pays. Puis, de fil en aiguille, j'ai eu l'opportunité d'être recruté comme guide sur l'île de Pâques.

EST-CE QUE VOUS NE VOUS SENTEZ PAS UN PEU ISOLÉ DU MONDE SUR CETTE ÎLE ?

Tout dépend des personnes. En général, si l'île et son mode de vie ne sont pas faits pour vous, elle sait vous le montrer. Donc, si tout va bien vous restez. J’ai été super bien accueilli, que ce soit au niveau professionnel ou personnel. Les gens sont vraiment gentils et je suis bien entouré. Aujourd'hui, le satellite Starlink rend l'accès à Internet possible. L'île est vraiment connectée à un haut niveau. Mais il est vrai que je suis à 14.000 kilomètres de la France et 5 h en avion de n'importe quelle destination. L'île est notre réalité. Elle est aussi grande que l'île d'Oléron et est donc assez vaste. Il y a plein de choses à faire. Maintenant, grâce à Internet, je peux travailler en ligne, parler avec vous sur Zoom, regarder des films, étudier, avoir des informations…

COMMENT AVEZ-VOUS COMMENCÉ VOTRE MÉTIER DE GUIDE SUR CETTE ÎLE ?

J'ai eu l'opportunité de choisir où est ce que je voulais aller parmi plusieurs lieux touristiques au Chili. J’ai opté pour Rapa Nui. J'ai baigné depuis tout petit dans Thalassa et les aventures de Cousteau. De plus, je suis plongeur et j’ai étudié les tortues auparavant. L’opportunité de vivre sur Rapa Nui est donc une véritable aubaine. Il y a des spots de plongée absolument magnifique et offrant une

visibilité extraordinaire ! Je suis tout le temps dehors, en randonnée… Le métier de guide me permet de choisir mes horaires, valoriser mon travail, le tout sans dépendre d’un patron. Tout était réuni pour que j’y aille. J’ai toujours été tourné vers autrui, ce qui est un atout important pour exercer le métier de guide. Je fais tout pour être disponible et offrir une belle expérience aux touristes. Je pense que ce côté très altruiste, sociable est aussi dû à mon frère jumeau. Mais j’ai conscience que le métier de guide n’est pas fait pour tout le monde, cela demande beaucoup d'énergie. L'important est de voir les touristes repartir avec un beau souvenir. Souvent, ce sont des personnes un peu plus âgées, ayant économisé toute leur vie pour s’offrir ce voyage de rêve. J’ai la chance de pouvoir faire de leur rêve une réalité.

ARTICLE DE PAUL LE QUÉMENT

7 000

ÉTUDIANTS EN FORMATION INITIALE ET CONTINUE

UN RÉSEAU D’UNIVERSITÉS PARTENAIRES DANS

54 pays

21 500

ALUMNI

PROFESSEURS ET COLLABORATEURS ADMINISTRATIFS + de 500

CAMPUS EN FRANCE ET À L’INTERNATIONAL 10

L’ESSCA :

LA GRANDE ÉCOLE FRANÇAISE MULTI-CAMPUS

TOURNÉE VERS L’INTERNATIONAL

GRANDE ÉCOLE DE COMMERCE FRANÇAISE FORTE DE PLUS DE 115 ANS D’HISTOIRE, l’ESSCA propose des programmes d’excellence en management. Entre campus à l’étranger, doubles diplômes et échanges académiques, elle permet aux jeunes expatriés de développer des liens forts avec l’international pendant leurs études en France. Muriel JACQUELIN, Directrice des affaires internationales, nous en dit plus.

COMMENT SE TRADUIT LA DIMENSION INTERNATIONALE DE L’ESSCA ?

L’ESSCA figure parmi les 1 % de business school mondiales à détenir la triple accréditation AACSB, EQUIS, AMBA, qui atteste de son excellence académique et de la reconnaissance de ses diplômes à l’international.

Avec 6 campus en France (Paris, Bordeaux, Lyon, Angers, Strasbourg, Aix-en-Provence) et 4 à l’étranger (Budapest, Shanghai, Malaga, Luxembourg), l’ESSCA est dotée d’implantations stratégiques, dans des villes attractives. L’école se distingue aussi par son cadre multiculturel, avec plus de 80 nationalités représentées ! Nous sommes également fiers de notre réseau de plus de 280 institutions partenaires accréditées, dans plus de 50 pays, que nous développons en permanence.

QUELLES OPPORTUNITÉS DE MOBILITÉ SONT PROPOSÉES AUX ÉTUDIANTS ?

Quel que soit le cursus suivi (Programme Grande École - PGE - ou Bachelor en Management International - BMI), la mobilité internationale est une condition diplômante. Les étudiants sont ainsi amenés à réaliser un séjour académique d’un semestre (ou d’un an pour un double diplôme) dans l’une de nos universités partenaires. Ils bénéficient aussi de la mobilité inter-campus, peuvent réaliser des doubles diplômes, effectuer des stages à l’étranger et suivre des programmes 100 % anglophones dès la 1ère année. Ces opportunités exposent les jeunes à des environnements multiculturels qui favorisent le développement de compétences hybrides et transversales clés : ouverture d’esprit, compréhension interculturelle, adaptabilité…

LES

JEUNES DIPLÔMÉS SONT-ILS APTES À INTÉGRER LE MARCHÉ DU TRAVAIL À L'INTERNATIONAL ?

Tout à fait ! Nos dispositifs de mobilité au sein d'institutions prestigieuses et la reconnaissance internationale de l’ESSCA permettent aux étudiants de se démarquer et d’intégrer le marché du travail avec une réelle valeur ajoutée.

Grâce aux stages à l’étranger, ils vivent des expériences professionnelles dans un contexte multiculturel et renforcent leur compréhension des enjeux internationaux. Ils participent aussi à des compétitions internationales, des projets de consulting avec des entreprises étrangères… Cela favorise le développement de compétences interculturelles très valorisées par les employeurs et facilite leur insertion dans une entreprise internationale. En outre, nos étudiants ont accès à un réseau de 21 500 alumni dans plus de 100 pays, qui ouvre des opportunités professionnelles dans le monde entier.

À l’issue de leurs études, plus de 50 % des diplômés de l’ESSCA occupent un premier poste en lien avec l'international.

QUELLES SONT LES GRANDES FORCES DE L’ESSCA POUR LES JEUNES EXPATRIÉS?

L'ESSCA offre aux jeunes expatriés l’occasion unique d’étudier dans des villes françaises dynamiques, tout en bénéficiant d’une forte ouverture sur le monde.

Notre modèle multi-campus nous permet de leur offrir un encadrement de proximité, individualisé, dans des conditions rassurantes, pour une intégration sereine et rapide. Quant aux parents expatriés, ils gardent un lien avec l’école grâce à l'association des parents d'étudiants CapESSCA, qui fait le pont avec les familles.

En définitive, l’ESSCA représente un excellent tremplin pour les jeunes expatriés en quête de réussite académique et professionnelle dans un monde globalisé.

Site : www.essca.fr Tél : 02 41 73 47 47 Mail : info@essca.fr

JIMMY WOHA WOHA

UKRAINE

Crazy Wedding a été l’un des plus grands succès du cinéma ukrainien

Le film a eu deux suites (2019 et 2021)

Jimmy a joué dans La Première étoile (2009) et La Deuxième étoile (2017)

JIMMY WOHA WOHA, WHO LIKES TO CALL HIMSELF « UKRAINE'S OWN OMAR SY », has made a name for himself on the Ukrainian film scene, where he has moved to four years ago to pursue his career. The 34-yearold actor gives us a captivating account of his unexpected rise in a country that has adopted him, and where he has become a veritable icon. "Just as Omar Sy is an emblematic figure of French cinema internationally, I have become a kind of reference in Ukraine," he explains.

JIMMY WOHA WOHA, QUI AIME SE SURNOMMER « L’OMAR SY D’UKRAINE », a su se faire une place de choix dans le paysage cinématographique ukrainien, où il s’est expatrié depuis quatre ans, pour poursuivre sa carrière. Cet acteur de 34 ans nous livre un récit captivant de son ascension inattendue dans un pays qui l’a adopté, et où il est devenu une véritable icône.

COMMENT AVEZ-VOUS DÉCROCHÉ LE RÔLE DE FRANÇOIS

DANS LE FILM CRAZY WEDDING, SORTI EN 2018 ?

La directrice de casting m’a contacté sur Facebook et je pensais d’abord que c’était un spam. Le message était en anglais et parlait d’un rôle en Ukraine, un pays que je ne savais même pas placer sur une carte ! Ma copine de l’époque m’a encouragé à tenter ma chance et après quelques excuses et un délai, j’ai finalement envoyé mon enregistrement. Mon énergie a plu et j’ai été invité à rencontrer le réalisateur à Paris.

COMMENT CETTE EXPÉRIENCE INTERNATIONALE

A-T-ELLE INFLUENCÉ VOTRE CARRIÈRE ?

Ce film est l'adaptation française de Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu ? et est devenu le plus grand succès au box-office ukrainien. Avant cela, 90 % des films projetés en Ukraine étaient des productions étrangères, mais le succès de Crazy Wedding a prouvé qu’il était possible de créer des films locaux qui résonnent avec le public ukainien. Ce succès fulgurant a rapidement conduit à la réalisation de deux suites : en seulement trois ans, nous avons tourné une trilogie complète. Les producteurs ont aussi décidé d’adapter l’univers du film en série télévisée, intitulée Crazy Neighbours.

COMMENT EST LA VIE EN UKRAINE DANS LE CONTEXTE ACTUEL?

Je vis à Kiev, où la situation est pour le moment relativement stable. Les sirènes d’alerte anti aérienne sont une présence constante, mais cela n’affecte pas significativement le quartier où je réside. La ville reste fonctionnelle : les supermarchés sont bien approvisionnés, les établissements comme les cinémas ou les bowlings restent ouverts.

POURQUOI VOUS DÉFINISSEZ-VOUS SUR TIKTOK

COMME « UN OMAR SY EN UKRAINE »?

Je vis des aventures incroyables : on m’a notamment demandé de représenter le cinéma ukrainien à l’étranger dans de nombreux festivals, à l’image de Cannes, alors que je n’ai même pas la double nationalité. La comparaison avec Omar Sy vient de là. Tout comme Omar Sy est une figure emblématique du cinéma français à l’international, je suis devenu une sorte de référence en Ukraine.

MEDICARE FRANCAIS

Médecine Générale

Spécialités Médicales

Spécialités paramédicales

Pharmacie Française

Dentisterie Générale

Orthodontie

Radiologie Dentaire

Médecine Esthétique Épilation Laser

MATTHIEU KARAM

BEYROUTH, LIBAN

Intégrer Saint-Cyr ou travailler dans une boite de conseil ? Finalement Matthieu fait le choix du journalisme.

Matthieu Karam se réinstalle au Liban en 2014 lorsqu'il intègre la rédaction du quotidien libanais francophone L’Orient-Le Jour.

Depuis 2021, Matthieu a écarté l’idée de recommencer sa vie à zéro et a décidé de rester au Liban.

JOURNALIST AND PHOTOGRAPHER FOR L'ORIENT-LE JOUR, Matthieu Karam shares his perspective on the challenges of living and working in Lebanon, a country in perpetual crisis, while striving to maintain balance in his life. Convinced that stories are worth telling, he has chosen to stay in the country where he grew up.

C’EST

À NICE QUE MATTHIEU KARAM VOIT LE JOUR EN 1990 À LA FIN DE LA GUERRE CIVILE LIBANAISE, mais c’est à Beyrouth qu’il grandit, après un retour familial au Liban lorsqu’il a à peine un an. Étudiant en sciences politiques et en sécurité internationale, il ne se dirige pas du tout vers le journalisme à la fin de ses études - il n’y pense pas ni ne l’envisage. « Deux options m’intéressaient : intégrer Saint-Cyr pour m'engager dans l'armée française ou travailler dans des boîtes de conseil dans le privé », raconte-t-il. La vie en a décidé autrement.

A cause du peu d’opportunités en France, Matthieu Karam revient au Liban,« un peu à contre-cœur. « “J’aimais écrire, suivre l’actualité, l’histoire et la politique», c’est comme ça qu’il rejoint L’OrientLe Jour, où il est reporter et photographe.

«Nous n’avons pas souvent le luxe de nous attarder sur un drame ou un événement mais certaines histoires laissent des traces indélébiles», confie-t-il. Comme cette nuit d’octobre 2024, passée sur la corniche de Beyrouth pour documenter la vie des déplacés qui dorment à la rue: « Ce n'est pas le terrain le plus compliqué que j'ai eu à faire. Mais il s'est avéré être l'un des plus marquants. J’ai été retenu pendant une heure par des soldats libanais et des individus vraisemblablement liés au Hezbollah. Il a fallu expliquer ma démarche, rassurer, prouver que j’étais libanais.»

À l’inverse, il y a des terrains que le journaliste sait difficiles d’accès, aussi bien physiquement et psychologiquement. « J’ai couvert une des frappes qu’il y a eu à Ras al-Nabaa. Personne n'est prêt à voir ce genre de drame : les odeurs de chair brûlée, des secouristes avec des restes humains dans un sachet plastique, les éboulements d’immeubles, les cris», confie le journaliste, « je réalise petit à petit que cette guerre-là resserre son étau. Je commence à connaître des gens qui sont tués dans ce conflit et il est difficile de simplement passer à autre chose »

Matthieu avoue que l’explosion du port de Beyrouth reste le pire jour de sa carrière : « nous sommes beaucoup à avoir cru que ce drame serait le plus grave de notre vie. Aujourd'hui, il y a cette guerre et les gens ont presque oublié cette catastrophe, tant elles se succèdent.»

Vivre au Liban n’est pas évident : l’adrénaline et l’imprévu rythment le quotidien, où tout semble toujours être une question de vie ou de mort. Si Matthieu a déjà envisagé de retourner en France, de -

puis 2021, il a écarté l’idée de recommencer sa vie à zéro. « Je suis malheureusement devenu addict à l’adrénaline, aux questions de vie ou de mort.»

Son entourage, pourtant, ne cesse de s’interroger sur son choix de rester : « Qu’est-ce que tu fais encore au Liban alors que tu as un passeport français ?» Pour lui, la réponse n’est pas simple. Repartir, c’est affronter l’inconnu : chercher un logement, un emploi, reconstruire un quotidien. A l’inverse, rester signifie sacrifier la stabilité. Matthieu a cessé de se projeter, que ce soit sur le plan personnel, professionnel ou amoureux. Le défi le plus complexe, dit-il, est d’apprendre à vivre au jour le jour.

Malgré tout, le bruit permanent des drônes, les avis d’évacuation, les explosions matin, midi et soir, Matthieu persiste et continue de photographier et de témoigner, convaincu que ces récits méritent d’être racontés. Il a besoin de s’impliquer, il n’est pas question de se distancier totalement : « Être journaliste, c’est transmettre les histoires des autres. Si je perds la sensibilité, je perds ce qui fait la force de ce métier.»

ANTHONY GENOVESE

Il Pagliaccio :  l’un des 3 restaurants 2 étoiles Michelin à Rome

Une double nationalité aux fourneaux :  une technique française, des ingrédients 100% italiens

Pourquoi Il Pagliaccio (Clown en français) ? : « un cirque de saveurs » à déguster

Tutti insieme in cucina :  Une émission TV (en Italie) pour apprendre au public à cuisiner

BORN IN FRANCE OF CALABRIAN PARENTS AND TRAINED AT THE NICE HOTEL SCHOOL, chef Anthony Genovese moved to Italy in 1990. The Franco-Italian opened   "Il Pagliaccio" in Rome in 2003, quickly becoming one of the capital's most prestigious restaurants - with two Michelin stars. His dual nationality is reflected right down to the plate: "Some of the greatest chefs have trained in France. As far as I'm concerned, I'm not influenced by France in my work, but my technique is: the rigor, the discipline, the way you manage a kitchen, the quest for product quality... That's French" .

NÉ EN FRANCE DE PARENTS CALABRAIS ET FORMÉ À L’ÉCOLE HÔTELIÈRE DE NICE, le chef Anthony Genovese s’installe en Italie en 1990. Le Franco- Italien a ouvert "Il Pagliaccio" en 2003 à Rome, rapidement devenu l’un des restaurants les plus prestigieux – deux étoiles Michelin - de la capitale. Sa double nationalité se reflète jusque dans l’assiette.

Dans une rue du centre-ville de Rome, se trouve l’un des trois restaurants 2 étoiles de la capitale :  Il Pagliaccio. Ouvert en 2003, l’établissement du chef Anthony Genovese a obtenu sa première étoile en 2006, puis la deuxième, trois ans plus tard. Né en 1968, à Cluses en Haute-Savoie, de parents calabrais, le futur chef fait ses premières armes en cuisine autour de plats traditionnels de la cuisine française.  « L’un des premiers plats que j’ai cuisinés, vers 12 ans, a été la blanquette de veau. Une fois sur deux c’était immangeable » , rit le sémillant quinquagénaire. En hommage à cette recette, le chef a composé, et inclus dans son menu du printemps dernier, une sauce blanquette.   « Je tiens à enseigner les bases à mon équipe. Pour cela, il faut en revenir au chef Escoffier » , ajoute-t-il.

Après avoir étudié à l’école hôtelière de Nice et passé plus d’une vingtaine d’années en France, Anthony Genovese prend le  « chemin inverse » de celui de ses parents, et s’installe en Italie, à Florence dans un premier temps, dans les années 1990. Là-bas, il travaille dans le restaurant trois étoiles Enoteca Pinchiorri, alors tenu par la cheffe française Annie Féolde. En parallèle, le chef franco-italien voyage beaucoup :  Thaïlande, Japon, Londres, Chine ou encore Malaisie. Et ses découvertes enrichissent sa cuisine. À titre d’exemple, le chef mentionne une recette revisitée de la queue de bœuf, spécialité romaine.

UNE TECHNIQUE FRANÇAISE

Si, côté créations culinaires, Anthony Genovese mélange surtout inspirations asiatiques et italiennes, côté technique, c’est de la France dont il hérite : « Les plus grands chefs sont passés par la France. Me concernant, je ne suis pas influencé par la France dans mon œuvre, mais dans ma technique oui :  la rigueur, la discipline, la façon dont on gère une cuisine, la recherche de la qualité du produit… Ça c’est français » . Ses liens avec le pays de Molière

se maintiennent grâce à des voyages réguliers pour y goûter des spécialités : « Tandis qu’en France, la haute gastronomie est une tradition, la cuisine italienne, bien que goûteuse, est beaucoup plus simple. J’aime me rendre à Paris ou à Lyon pour déguster du pâté en croûte ou des quenelles au brochet qu’on ne trouve que là-bas » , sourit le le chef franco-italien. Lorsqu’on l’interroge sur ses projets futurs, il confesse que son   « petit rêve caché dans un tiroir » serait l'obtention d’une troisième étoile, ainsi que la volonté d'ouvrir un restaurant  « beaucoup plus simple » sur Rome. À suivre.

Un toque francEs, un mundo de oportunidades

CUIDAMOS Y EDUCAMOS NIÑOS DE 0 A 18 AÑOS

ROME ITALIE

Une histoire d’amour pour l’Italie, avec une touche française (bretonne)

5 après leur lancement : Adriatico et Mamma Mia sont distribués dans près de 40 pays

+ de 200 000 bouteilles vendues en 2024 : une croissance de près de 20%

Une nouveauté dès janvier 2025 : Adriatico Roasted Almonds, un amaretto sans alcool

FIVE YEARS AGO, AN AMARETTO WITH A NON-TRADITIONAL RECIPE, PRODUCED IN PUGLIA, made its appearance on the Italian liqueur scene. Since then, Adriatico has been exported to some forty countries and can be found on the tables of top establishments such as the Ritz. Behind the bottle: Jean-Robert Bellanger, a French entrepreneur in love with Italy, who now lives between Rome and Puglia. “We're constantly reinventing our recipes,” he confides.

IL Y A CINQ ANS, UN AMARETTO À LA RECETTE NON TRADITIONNELLE, PRODUIT DANS LES POUILLES, a fait son apparition dans l’offre des liqueurs italiennes. Depuis, Adriatico s’exporte dans une quarantaine de pays et se retrouve sur les tables des plus grands établissements, tel que le Ritz. Derrière la bouteille : Jean-Robert Bellanger, entrepreneur français amoureux de l’Italie, qui vit désormais entre Rome et les Pouilles.

QUEL PARCOURS VOUS A CONDUIT À LANCER

CETTE AVENTURE ENTREPRENEURIALE, EN ITALIE ?

Après des études de commerce à Paris, où j’ai d’ailleurs rencontré mon associé, Thomas Benoit, j’ai travaillé 20 ans dans des entreprises internationales. Concernant Adriatico, tout est lié à l’amour. Français - Breton de cœur - à moitié italien, j’ai grandi en Mayenne, entre les crêpes au caramel au beurre salé de mon père et le tiramisu à l’amaretto de ma mère. Puis ma femme m’a fait découvrir sa magnifique région des Pouilles, et ses amandes ! Un ami m’a suggéré de créer mon propre amaretto. Fin 2019, nous nous sommes lancés !

QUELLE EST LA PARTICULARITÉ DE LA RECETTE ?

Contrairement au whisky, la seule condition pour être un amaretto est d’avoir «un goût d’amande». Aussi, nombreux sont ceux élaborés avec des arômes. Adriatico a premiumisé cette liqueur : nous utilisons une espèce d’amandes endémique des Pouilles (filippo cea) et du sel d’une des plus vieilles salines italiennes : la Salina di Margherita di Savoia. Pourquoi le sel ? En clin d'œil au caramel au beurre salé ! Nous toastons les amandes avec le sel dans un four à pizza, les distillons puis nous faisons infuser un mélange de cannelle, de café et de cacao.

CINQ ANS APRÈS LE LANCEMENT, LE SUCCÈS D’ADRIATICO EST-

IL AU RENDEZ-VOUS ?

Nous sommes désormais présents dans une quarantaine de pays, en Europe, en Corée du Sud, en Chine, aux Etats-Unis… La France est notre premier marché : nous y sommes distribués dans plus de 900 caves, auprès des mixologues et dans des lieux tels que le Ritz et le Bulgari Hôtel.

QUELS SONT VOS PROJETS ?

Nous réinventons constamment nos recettes. Chaque année, nous sortons une édition spéciale de notre amaretto vieilli en fût de rhum Caroni ou de bourbon par exemple. Cette année, nous avons commercialisé 2500 bouteilles d’amaretto vieilli en fût de rhum planteray des îles Fidji. Nous avons aussi développé le tout premier lait d’amandes alcoolisé : l’amaretto bianco. Peu alcoolisé, il se marie très bien en cocktail. Enfin, une version sans alcool de l’Adriatico sera bientôt disponible !

ADRIATICO, C’EST AUSSI DU LIMONCELLO. AVEC UNE HISTOIRE DU TERROIR À RACONTER ?

Nous vendons du limoncello depuis 2021 : Mamma Mia est produit à partir de citrons cultivés dans le parc de Gargano (Pouilles). C’est la même famille qui les cultive et récolte à la main depuis 1860, ils ont même fourni la Maison Blanche en citrons ! Pelés à la main, ils infusent pendant trente jours. Notre spécificité : y ajouter une infusion de menthe poivrée. Il en résulte un limoncello moins sucré et moins alcoolisé (24 degrés).

AYA KANEKO XU

CHINE / MONDE

C’est à 18 ans qu’elle renoue avec son père, grâce à Facebook. Leur échange épistolaire va durer 4 ans avant qu’ils se rencontrent.

La barrière de la langue n’a pas été un obstacle, ils communiquent avec les yeux et les gestes. « Il y a moins de tendresse quand on parle avec les mots ».

Elle parcourt maintenant le monde avec son sac à dos et son Lumix S1 offert par son père.

AYA KANEKO XU DECIDED, AFTER FOUR YEARS OF VIRTUAL EXCHANGES WITH HER FATHER, to fly to China to meet him. She needed to « deconstruct her view of the man and in particular of the father, who was very negative ». She had to confront her own parental history to move forward. To her great surprise, a strong bond emerged when they met, through art and photography that they both love.

FÉVRIER 2024, AYA KANEKO XU A 22 ANS, ELLE PREND DES BILLETS D’AVION POUR LA CHINE et part rencontrer son père à plus de 8.000 kilomètres de Paris, où elle vit. Elle a deux ans lorsqu’elle le voit pour la dernière fois. Elle n’en a aucun souvenir. Ses parents se sont séparés presque à sa naissance et jeunes et irresponsables, ils ne s’occupent pas bien d’elle. Sa maman s’enfuit avec elle et désespéré, son père s’envole pour la Chine avec ses parents et ne remettra plus les pieds en France.

Pendant seize ans, Aya vit seule avec sa mère et ses soeurs, un peu partout en France, au gré de ses métiers et de ses relations amoureuses, « mon enfance et mon adolescence ont été très instables. » Entre drogues dures, rue et violences physiques, Aya se construit avec « un regard sur l’homme et notamment sur le père, très négatif ». Des schémas toxiques qu'elle reproduit dans ses relations avec les hommes. Lorsque Aya tombe amoureuse pour la première fois, elle prend conscience qu’elle a beaucoup de séquelles : « Je savais qu’un jour, il faudrait que j’affronte ma propre histoire parentale pour ne pas que mon couple en pâtisse ». Puis, c’est le déclic . « Si mon père meurt sans que je le connaisse, j’aurai tellement de regrets de ne pas savoir qui il est. » Elle le retrouve grâce à Facebook. Sa mère lui a toujours dit que son père était parti, pas forcément à tort. Pendant longtemps, elle s’imagine avec de fausses blessures de l’abandon, « alors qu’en fait, il n’était juste pas capable de se prendre en main ».

Pendant quatre longues années, ils entretiennent une relation épistolaire et jamais son père ne prend l'initiative de la rencontrer de « peur que subitement des responsabilités lui tombent dessus ».

Alors un matin de février 2024, elle prend un billet pour la Chine, sans prévenir personne. « Je n’ai même pas demandé à mon père, je lui ai juste dit que j’arrivais. » Elle ne saura sûrement jamais ce qui l’a poussée à tout plaquer mais arrivée sur place, elle comprend que sa place est exactement là.

La rencontre se fait chez son père, dans « un petit studio, qui sent le tabac froid et l’alcool ». Ses grands-parents paternels sont présents et émus. Ils habitent l’immeuble en face. Seul son père parle français. Et Aya ne connaît pas un mot de chinois. Son père biologique joue parfois au traducteur mais ce n’est pas toujours nécessaire. « On communique par les yeux, par le regard, par les gestes. Il y a même moins de tendresse quand on parle avec les mots. »

Entre elle et son père s’installe la photographie. « C’était un moyen de nous rapprocher l’un de l’autre. » Quand on rencontre un parent pour la première fois, ce n’est pas toujours évident de trouver les

mots. « Sa caméra a été notre lien. » Un Lumix S1, vieux modèle, de qualité et assez léger. « C’était intuitif, comme si ça avait toujours été en moi, comme s’il m’avait transmis sa passion à travers les gênes. »

Pour Aya, c’est une révélation, la photographie devra faire partie de son art. Au moment des adieux, il lui offre sa caméra dont elle apprend « à aimer sa valeur, sa vraie valeur sentimentale. »

Depuis, Aya arpente le monde avec pour seuls bagages son sac à dos, sa caméra et une soif insatiable d’aller à la rencontre des gens pour les photographier: « Ce voyage m’a ouvert les yeux sur mon avenir. La photographie doit faire partie de mon art, comme pour mon père. »

ARTICLE DE LÉA DEGAY

Crédits photos

L’utilisation des photos et visuels dans ce magazine a été autorisée par les différents organismes et individus représentés.

Une édition proposée gratuitement par lepetitjournal.com

930 Route Des Dolines, 06560 VALBONNE.

Président-fondateur

Hervé HEYRAUD - herve.heyraud@lepetitjournal.com

Direction de la Rédaction - Coordination

Damien BOUHOURS - redaclpj@gmail.com

Capucine CANONNE - capucine.canonne@lepetitjournal.com

Edition de LONDRES

Damien BOUHOURS - redaclpj@gmail.com

Ewan PETRIS - ewan.petris@lepetitjournal.com

Edition de MILAN

Marie-Astrid ROY - marieastrid.roy@lepetitjournal.com

Maquette - Création et mise en page

Romain BERTOLA - Fly Creative Studio Co.,Ltd. romain@flycreative.studio www.flycreative.studio

Crédits supplémentaires : Couverture et illustrations du dossier : oeuvres générées par IA • pages 8-9 : © Gala French Touch Varsovie 2024 • page 13 : © Stefan Brion • page 15 : © FC Bayern • page 16 : © Bill Milne • page 17 : © Ewan Sung • page 20-21 : © Rabah

Houali - stadion actu - Alice Finot • page 64-65 : © Aya Kaneko Xu •

Rédaction

Soraya BENAZIZA

Joanna BLAIN

Capucine CANONNE

Léa DEGAY

Emma GRANIER

Direction Commerciale

Paul LE QUÉMENT

Stépanie MATHIS

Bénédicte MEZEIX-RYTWIŃSKI

Teddy PEREZ

Elena ROUET-SANCHEZ

Marie-Astrid ROY

Erwann GUILLAUME - erwann.guillaume@lepetitjournal.com

Commercial

Adrien CLAUDET - adrien.claudet@lepetitjournal.com

Diffusion

Chloé PEREZ - chloe.perez@lepetitjournal.com

Katia MOHAMMEDI - katia.mohammedi@lepetitjournal.com

PLUTÔT AVENTURE NEW-YORKAISE

OU EFFERVESCENCE THAÏLANDAISE ?

Faites le choix de ne pas choisir !

Vatel, une formation parfaite pour changer de vie au gré de vos envies !

Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.