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Au-delà du FMX
Ceci n’est pas juste un «saut de ouf» du champion de FMX Tom Pagès à Avoriaz le 14 octobre 2021, mais le fruit de deux ans de préparation, d’innombrables heures à s’entraîner au saut en parachute, ou passées à s’instruire et se remettre en question. Et des minutes cruciales où le doute et la démotivation auraient pu l’emporter. Pas l’exploit d’un seul homme, mais une réussite collective.
Comment TOM PAGÈS, le king du freestyle motocross, est redevenu un anonyme pour apprendre des autres, et réaliser une performance parmi les plus incroyables de toute l’histoire de la moto.
Texte PH CAMY Photos ANTOINE TRUCHET & OLIVER GODBOLD
Le boss est devenu apprenti, pour s’installer à jamais au frmament des action sports. Il s’est entendu dire «tu es mauvais» pour le bien d’un exploit qui n’autorise aucune approximation, quelques secondes de jamais-vu mêlant moto et BASE jump. Un double front fip, suivi d’une évolution en parachute (pour le pilote comme pour la moto). Le tout dans un vide de près de 150 mètres. Il lui aura fallu tenir bon pour mener cette idée à bien, et pour honorer un ami disparu, essentiel à la concrétisation de ce rêve. Il lui aura aussi fallu accepter de voir son niveau en FMX pro s’affaiblir, et potentiellement ne plus jamais participer à une seule compétition. Mais pour le Français Tom Pagès, ce saut en «fight mode» n’avait rien d’un adieu ou d’un jubilé. C’est dans une nouvelle ère que son tremplin de 7 mètres de haut l’a projeté.
Avant ce jour vraiment fou à Avoriaz, Tom avait bien fait quelques sauts en parachute, chauffé par ses amis les Soul Flyers, Fred Fugen et Vince Reffet, incroyables virtuoses du parachutisme et du vol propulsé, des sommités du «free fying». Mais le pilote (cinq fois victorieux aux X-Games et le plus titré aux Red Bull X-Fighters ces dix dernières années) avait un rêve en tête dont il n’osait leur parler: un trick de freestyle motocross doublé d’une «exfltration» en parachute façon BASE jump – ce type de saut en parachute depuis des éjections naturelles (falaises) ou artifcielles (bâtiments). C’est quand Vince a luimême évoqué ce genre de combo que Tom a su qu’il était temps. Il fallait le faire. Mais le pouvait-il vraiment? Habitué depuis quinze ans à dominer son sport seul, c’est avec d’autres qu’il y parviendrait: les Vince, Fred, Loïc, «Bras Noir», «Zoun» ou encore le speedrider Valentin Delluc. Et il ne fallait surtout pas se priver d’une équipe de production vidéo musclée (Supersize Films) pour partager l’exploit (s’il devait se confrmer...) avec le monde entier, sur tous types d’écrans (des smartphones aux JT des plus grandes chaînes nationales). Un ouvrage collectif, soutenu par Red Bull France et inspiré par un autre saut à moto dans le vide, aussi à Avoriaz, le 9 octobre 1988: celui du cascadeur Alain Prieur. Pour ce projet Flight Mode, le champion solitaire, le quasi-ermite créateur de tricks monstrueux dans sa base secrète espagnole (spot où il s’entraîne, innove et habite), s’est mis en mode reset. Après quinze ans à s’entraîner sept jours sur sept dans un concept 100% moto (prenant jusqu’à cinq ans de préparation pour concevoir certains de ses tricks), le Nantais de 36 ans a lâché son guidon. Pour faire confance à d’autres, s’effacer devant des experts de disciplines différentes de la sienne. Et vivre, différemment. Encore plus intensément.
«Ce projet, c’était un rêve commun avec Vince Reffet. Sans lui, je ne pouvais pas continuer.»
L’homme volant, Vince Reffet: le moteur du projet Flight Mode de Tom, auquel il dédiera sa performance inédite.
the red bulletin: Tom, pour ce projet, vous êtes passé du statut de patron mondial du FMX à celui d’apprenti, qui reprend tout de zéro. Comment redevient-on «personne» du jour au lendemain?
tom pagès: J’ai dû me plier à de nouvelles exigences, m’ouvrir à une nouvelle discipline, de nouvelles techniques. Si j’avais de l’expérience en parachute, là il fallait joindre deux sports, le freestyle et le BASE jump. J’ai dû apprendre des autres, de gens meilleurs que moi, je n’étais plus personne et je n’avais pas mon mot à dire, je devais suivre leurs instructions, alors que dans mon sport, c’est moi qui annonçais la couleur...
Reffet, l’un des deux Soul Flyers, les références absolues du parachutisme, vous dire: «Tu es mauvais», alors qu’il vous initie à la chute libre intense à Dubaï. Quand on s’entend dire que l’on est le meilleur en FMX depuis des années, cela doit être énervant?
Quand Vince m’a dit cela, je ne l’ai pas pris de manière négative, et d’ailleurs, il a eu des mots plus tendres envers moi. (sourire) Quand il m’a dit que j’étais «mauvais», c’est parce qu’il y avait encore énormément à apprendre, et je sais qu’avec Vince, pour apprendre, ça ne va pas être fun. Il est là pour me coacher, pour que je fasse cela bien, et que je puisse apprendre rapidement. La moindre erreur est impossible, inacceptable, et il va me le faire payer cash, avec ses mots à lui… et comme c’est mon pote, ça ne va pas me faire rire. Alors, oui, dans ce contexte, ça n’est pas drôle. Mais une fois les parachutes mis de côté, on redevient les meilleurs potes.
Qu’est-ce que ça fait d’apprendre d’un expert comme lui? D’évoluer dans les airs ensemble?
C’est un privilège. Je connaissais Fred et Vince depuis quelques années, depuis que j’avais rencontré les équipes de Red Bull, car ils étaient déjà soutenus par la marque à l’époque. On s’est mis à sauter un peu en parachute ensemble, mais je les voyais comme des potes, je ne percevais pas vraiment leur niveau. C’est en arrivant dans les centres de parachutisme avec eux, en voyant la façon dont les gens les regardaient, que je me suis rendu compte de leur impact. Et à force de sauter avec eux, et de constater l’écart de niveau qu’il y avait entre eux et les autres, ça devenait de plus en plus fagrant. Et je suis moimême devenu un fan des Soul Flyers. Un fan de mes potes.
Est-ce que la disparition de Vince, qui a perdu la vie lors d’un entraînement Jetman à Dubaï, a remis en question votre projet?
À ce moment-là, pour moi, le projet, c’était fni… Je ne pouvais pas continuer. Parce que c’était un rêve commun, avec Vince. On m’a dit de prendre mon temps, et puis Fred, son partenaire, est venu vers moi. Si Fred était prêt à continuer le projet avec moi, alors j’étais prêt à aller au bout. Lui seul pouvait m’y amener à présent. Parce que les Soul Flyers, c’est Vince, et Fred.
Qu’est-ce qui s’est passé alors?
Fred m’a mis en relation avec l’un de ses super potes, Aurélien, alias «Bras noir», le top du top en matière de saut de falaise en BASE. J’ai aussi rencontré Loïc Jean-Albert, qui a fondé les Soul Flyers historiquement, pour sauter à La Réunion. Tous ces gens réunis sont des légendes, et j’ai eu la chance d’apprendre le BASE jump avec eux.
En haut, en mode repérage: un petit coup d’œil à l’éjection dont Tom devra s’élancer, 150 m plus haut. Cette fois, il ne sautera pas qu’en parachute BASE, mais aussi avec sa moto. Facile? En bas, une tenue inhabituelle pour une session parachute: Tom en équipement de FMX complet, lesté de son casque et de ses bottes, accompagné dans ce saut depuis un hélico par l’un des pros de «l’aérien» qui l’a formé durant son projet, Aurélien, alias «Bras noir».
Le plan de vol de Tom Pagès à Avoriaz
Hauteur de la rampe : 7 m Longueur de la rampe : 15 m Hauteur de la falaise : 130 m de
verticale au niveau de l’exit
Hauteur atteinte en double front flip :
155 m (de la hauteur de l’exit), soit 15 m au-dessus de la rampe; 170 m si on se réfère à la zone de posé
Durée du saut : 3 secondes
de tricks, 2 secondes de chute, 25 secondes sous voile, 30 secondes au total
Longueur de projection par rapport à la falaise : 55 m Vitesse, à fond de 4 : 80 km/h Vitesse de chute de Tom, sans voile :
150 km/heure
«Toutes les questions que chacun se posait, trois sauts seulement allaient y répondre.»
Ne pas oublier d’ouvrir son parachute… et d’actionner celui de sa moto. L’engin de Tom Pagès rejoint la terre ferme tranquillement, à 15 km/h.
acharnement, avec une équipe extrêmement réduite autour de vous. Pour Flight Mode, vous voilà hors de chez vous, avec des collaborateurs et des personnes que vous ne connaissez pas, en immersion dans une communauté qui n’est pas la vôtre...
C’était dingue de rentrer dans un monde complètement différent du mien, ce monde de «l’aérien», chez ces mecs qui passent leur vie à voler. J’ai appris d’eux, mais aussi de la nature, parce que l’environnement est un élément qui peut t’amener à l’erreur, selon les vents, la météo. Mon sport, le FMX, j’en connais un rayon, et là, je découvre tout. J’écoute. Je suis dans des conversations où je ne comprends rien, je n’arrive même pas à rentrer dans les discussions… Qu’est-ce qu’ils racontent? Un peu comme quand je discute de moto avec des gens qui ne connaissent pas le FMX. J’ai dû apprendre beaucoup, beaucoup.
Cela est-il resté un challenge plaisant pour autant?
J’étais tellement content de rentrer dans ce milieulà, de découvrir de nouvelles personnes, de m’ouvrir, de sortir de chez moi, de mon parc d’entraînement où je suis tout seul avec juste mon mécano, toute l’année à huis clos pour m’entraîner et créer des fgures… Là, d’un coup, j’ai une vie normale, je bouge, je voyage, on parle avec les gars, on part en montagne, on va dans les centres de parachutisme, il y a plein de monde. J’ai beaucoup travaillé, j’ai appris un sport, mais c’était bien plus simple que de vivre chez soi enfermé.
Vous parlez de vos succès en compétition de type X-Fighters comme de projets «no life», comme vous les évoquez avec votre coach mental, Isabelle. Avec votre saut incroyable à Avoriaz, on sent que vous êtes dans une autre approche, mêlant performance et «vraie vie». Des rencontres, des voyages, de bons moments, un rapport nouveau à la nature comme vous l’évoquiez précédemment...
Il est vrai que sur ce projet, j’ai presque découvert une nouvelle facette du quotidien, où tu allies la performance et la vie sociale. On prenait plus de temps pour autre chose – ce qui ne veut pas dire qu’on ne travaillait pas et qu’il n’y avait pas de performance dans tout ce que l’on faisait. Je pense que j’étais arrivé à une période dans ma vie où j’en avais besoin. La vie chez moi était devenue de plus en plus dure… La solitude, c’est diffcile à gérer, mais c’est ce qui me fait avancer, parce que si j’en suis arrivé là, je pense, en freestyle, c’est grâce à cette rigueur que je me suis imposé. Sortir de tout ça, et de cette période de COVID durant laquelle on était tous chez nous, c’était dingue. Comme commencer une nouvelle vie.
On se dit que ce n’est pas possible de sauter avec ces gars-là si l’on ne vit pas des choses à leurs côtés. On ne saute pas d’une falaise avec «Bras Noir», du jour au lendemain, sans le connaître un tant soit peu?
C’est vrai que dans un sport comme le BASE jump, tu ne sautes pas avec n’importe qui, il faut connaître les gens. Évidemment, j’étais le débutant, et je suis toujours un débutant. Et eux, ils te drivent, mais si tu n’es pas sérieux, si tu n’écoutes pas, si tu fais la tête brûlée, la forte tête, on ne te considère pas. Car si tu ne fais pas les choses comme il faut, en quelques fractions de secondes, c’est terminé, tu te tues. J’étais là pour apprendre, pour dire oui. Mais c’est vrai que tu vis des choses folles avec ces gens. Du sérieux! Quand tu sautes d’une falaise avec quelqu’un, ça crée des liens. Des liens forts, vraiment costauds.
Il y a une autre personne avec laquelle vous avez partagé des choses, et vous l’évoquez à plusieurs reprises dans le documentaire: la peur. Vous parlez du stress gérable de vos compétitions de FMX, et celui de ce saut, qui peut potentiellement bousiller votre projet…
Après deux ans de préparation, Tom Pagès vient de se lancer sur une rampe de 7 m de haut, à 80 km/h, a réalisé deux front flip avec sa moto, ouvert le parachute de sa moto et le sien. Il doit à présent se concentrer sur sa zone de posé sur un terrain pentu, peu propice à ce genre d’exercice. Sans souci.
Le stress, c’est quelque chose auquel je suis confronté quotidiennement, à l’entraînement, en freestyle. J’ai appris de ce stress tant bien que mal, mais il a évolué en même temps que mon niveau. Prendre de plus grosses doses de stress, c’est ce que tu cherches, constamment. C’est de l’adrénaline que tu cherches.
Lors de votre deuxième saut, sur trois, il semble que la dose d’adrénaline a été supérieure...
Oui. Sur ce saut, il y a une erreur de ma part dans l’appréhension de ma vitesse… Alors que je devais réaliser un front fip (une rotation en avant, ndlr) puis ouvrir mon parachute et celui de ma moto, je suis parti en double front fip, à cause de l’inertie de l’engin. Et là, il a fallu que je m’adapte très vite. Il m’était impossible de déclencher mon parachute durant le double front fip, car à ce moment-là, j’étais encore en phase ascensionnelle, sur cette parabole que l’on peut voir quand je fais mon saut. En fait, j’ai réalisé ce second front fip pour me mettre en sécurité. J’ai donc dû attendre pour déclencher mon parachute. Mais j’ai commis une erreur, et j’ai manqué la fenêtre pour l’ouverture. Puis j’ai recommencé et là, ça a marché, mais j’étais déjà trop bas par rapport à ce que j’avais prévu, le sol était beaucoup trop près, il se rapprochait dangereusement… Ça n’est pas une vision très drôle de voir le sol arriver si vite… Mais l’atterrissage s’est bien passé.
Dans quel état psychologique êtes-vous à ce moment précis où vos bottes touchent le sol?
Pas bien. J’ai pris une dose de stress et de peur importante. J’ai le cœur qui frappe, fort, et je pense: «Là, c’est du sérieux.» Je me suis dit que ce saut, ça pouvait vite être critique, que c’était du très très très gros. Une demi-erreur peut être fatale. J’en avais presque le souffe coupé, et c’est là que Fred est arrivé, il a compris tout de suite comment je me sentais…
Que vous a-t-il dit?
Il m’a rassuré, m’a dit que j’avais fait ce qu’il fallait. Que j’avais bien géré. Il a été hyper positif. Mais je ne voulais plus y retourner. Pour moi, c’était bon, on avait les images qu’on voulait. Terminé. On s’est posés un peu, et Fred m’a déclaré: «Qu’est-ce que tu veux? Un saut où l’on voit que tu es en diffculté, ou un saut propre à l’image et qui t’apporte de la joie?»… On en est restés là, j’ai dormi dessus, en me disant qu’on verrait bien le lendemain matin. Et au réveil, j’ai eu une décharge de motivation pour repartir sur le job. Fort de l’expérience accumulée durant toute ma carrière en FMX, je me suis fait un peu confance, et je suis reparti pour un nouveau saut, en me disant que j’allais être capable d’ajuster toutes les choses du saut précédent. De faire tout impeccable.
Ce qui fut le cas… Votre niveau d’apprentissage sur ce projet a été à son maximum, mais on peut se dire que vos camarades de «l’aérien» ont également beaucoup appris de votre saut, et de vous. Après votre deuxième saut, Fred Fugen vous dit: «On apprend»… Pourquoi?
Je pense que c’est parce que lui, et tous les autres impliqués dans le projet, Bras noir, Loïc, et même Stéphane, alias «Zoun» (un pionnier du développement du wingsuit avec Loïc Jean-Albert, ndlr), qui a développé mon parachute et celui de la moto, et même moi, avons des fondamentaux, bossons d’une manière et pas autrement, mais que sur ce coup, on était tous impliqués sur une nouvelle discipline, le moto BASE. J’apprends en sautant d’une rampe de 7 mètres de haut et non pas de 3 comme habituellement, en roulant à 80 km/h et non pas
«On l’a fait!»: si Tom Pagès a pu réaliser son saut, et si vous l’avez vu, c’est grâce à eux tous, notamment Patxi Larrea et son Fly Group (concepteurs de la rampe), les équipes de production vidéo de Supersize Films et de La Clef, ou encore Tomz FPV, dont le chanceux drone a suivi le pilote dans les airs.
à 40. Et Stéphane aussi apprend à chaque fois que le parachute de ma moto se déclenche, de tous ces impacts, et même s’il a prévu toutes les marges et respecté toutes les consignes de sécurité, il ne sait pas parfaitement quelles conséquences cela va avoir sur le parachute. On est tous là pour apprendre, et même s’il n’y a qu’une personne qui saute, tout le monde est impliqué depuis deux ans. Toutes les questions que chacun se posait, trois sauts seulement allaient y répondre. Et nous avons appris énormément lors de chaque saut.
Pour apprendre, vous avez dû sacrifer quelque chose d’important: votre routine en FMX, vos entraînements et innovations quotidiens, ceux qui vous assuraient ce niveau supérieur lors de chaque événement de FMX. En vous dédiant moins à la moto sur les deux années qu’ont duré le projet, vous avez en quelque sorte dit adieu à la compétition. Cela en valait-il vraiment le coup?
J’ai eu de très belles années en compétition. Je ne me suis dédié qu’à ça et il y a eu une sorte de routine qui s’est installée… Je ne vais pas dire que j’étais blasé de gagner, parce que ça n’a pas de prix, tu t’entraînes tous les jours pour ça et quand ça paye, c’est énorme, c’est la plus belle chose qui puisse arriver, et tu viens la chercher cette chose, pendant quinze ans. Cet environnement, l’entraînement, la compétition… ça a été ma zone de confort, que je gagne ou non, et j’y étais en sécurité. Mais je pense qu’il était temps pour moi de changer un peu de cap, c’était le bon moment. Quand on s’est lancés dans ce projet de moto BASE, on ne pouvait pas anticiper le résultat fnal, on ne savait même pas si ça pourrait se faire le jour J, à cause de la météo, d’un arrêté préfectoral ou autre. C’était une grosse étape, et je suis content du résultat, d’avoir vécu tous ces moments avec les gars.
Ce projet de deux années, en équipe, a apporté autre chose à Tom Pagès?
Pour une fois, j’ai pu dire: «On l’a fait», plutôt que «J’ai gagné», et ça, c’est un très gros changement. C’est quelque chose dont je suis particulièrement fer, et j’ai envie de continuer à partager des choses avec d’autres. J’ai l’impression que j’ai découvert une nouvelle facette de ma vie.
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