Et tam tam CCE nov 2016

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Réunion CCE du 27 octobre 2016

Evolution du marché de l’habillement d’ici les 3/5 prochaines années Monsieur Laurent MILCHIOR indique qu’à fin septembre 2016, le marché français de l’habillement connaît un recul de – 5,8 % pour le commerce spécialisé, et rappelle qu’il est en baisse d’environ 12 % depuis 5 ans, soit une baisse de 1 à 2 % par an. Ce marché est caractérisé par une polarisation sur quelques géants du prêt-àporter (Inditex, H&M, Primark, Uniqlo et Mango), avec le maintien de quelques acteurs de niche. Les enseignes Promod, Pimkie, Grain

de Malice, Cache-Cache, Kookaï, Camaïeux connaissent comme Etam PAP une baisse de leur activité depuis plusieurs années, seule Naf-Naf semblant s’en être ponctuellement sortie un peu mieux grâce à son marché de niche. Pour le prêt-à-porter d’Etam, le défi est de gagner en réactivité et de trouver sa définition de niche, ce qui passera par une augmentation des prix pour pouvoir gagner en qualité. L’autre option consisterait à lutter contre les géants avec des volumes incomparablement inférieurs et une qualité insatisfaisante pour assurer la marge, avec à la clé la disparition de tout pouvoir de

négociation avec les fournisseurs. Pour l’activité PAP d’Etam, l’objectif de niche passe par un travail de la plateforme de marque qui vise à la rendre les collections beaucoup plus féminines et plus qualitatives en profitant de l’héritage de la Lingerie. Les achats pourront être réalisés à plus court terme sur des bassins de sourcing plus proches que l’Asie (Turquie en particulier). Pour l’enseigne 123, la concurrence frontale avec les géants n’est pas la même car un marché de niche a d’ores et déjà été trouvé, avec pour cible les femmes de 50 ans qui cherchent du service et des produits à plus forte valeur ajoutée.

également plus élevé. Certaines entreprises n’ont pas cette stratégie qui consiste à privilégier les ventes en magasins, mais le Groupe Etam la conservera pour préserver sa place de leader sur son réseau Lingerie en particulier. Pour autant, le e-commerce du Groupe Etam a progressé et il est évident que la jeune génération consommera beaucoup plus sur internet à terme.

pour l’enseigne 123, le volume des ventes en e-réservation est aussi important que celui des ventes internet directes. Par ailleurs, l’enseigne Undiz est la première en France à mettre en place un test de service « Easy Return » à Undiz Machine Strasbourg (dépôt des produits que les clients souhaitent rendre dans leurs propres boîtes aux lettres), une enseigne qui se verra peu à peu entièrement équipée de RFID (radio-identification des produits) moyennant un investissement important qui s’étalera sur plusieurs années, ce qui fera progresser le e-commerce ainsi que le taux de transformation en magasin grâce à une identification beaucoup plus facile des produits. Pour la RFID, l’appel d’offres a débouché sur le choix de la société la plus innovante et la plus jeune, au détriment de celle qui ne proposait qu’une RFID classique assurant seulement un inventaire précis.

Digital, Internet Monsieur Laurent MILCHIOR explique que le e-commerce va continuer à progresser sur le marché de l’habillement et de la lingerie, mais qu’il faut s’intéresser à l’ensemble de l’activité que génère le ecommerce, et non pas seulement aux ventes réalisées sur internet. En Europe, le Groupe Etam réalise 5 % seulement de ses ventes sur internet, alors que le marché du PAP en est à 11 % et à 18 % pour la lingerie. Le parc magasins Etam est très dense et la stratégie n’est pas de le concurrencer avec les ventes en ligne, c’est pourquoi d’ailleurs la politique promotionnelle des magasins et celle d’internet sont alignées. Il faut dire qu’une vente en magasin génère 100 % de la marge produit une fois déduit le coût de la logistique magasin qui est relativement modéré, alors qu’une vente e-commerce a un coût marketing élevé (plusieurs M€ par an) et un coût logistique

Les Élus interrogent la Direction sur l’interaction digital / magasins. Monsieur Laurent MILCHIOR indique que la présence du Groupe Etam à la pointe du développement digital est avérée, puisque l’Entreprise est la seule de son secteur en France à mettre des iPad à disposition de chaque magasin (pour Etam et 123). La e-réservation qui est ainsi permise doit encore progresser. C’est une voie d’avenir, puisque


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Stratégie en Chine Monsieur Laurent MILCHIOR indique que le Groupe Etam travaille en Chine dans la plus grande proximité avec la réalité du marché chinois, sachant que 600 collaborateurs chinois sont pleinement actifs au siège de l’Entreprise en Chine et que plus de la moitié du Comité de Direction est d’origine chinoise. Les centres commerciaux représentent 11 à 12 % du chiffre d’affaires, le e-commerce 7 % et le reste de l’activité est réalisé par des franchises et des outlets. La Lingerie, qui porte à ce jour 1 % seulement du chiffre d’affaires réalisé en Chine,

constitue l’axe de développement principal. Une Business Unit séparée a d’ailleurs été créée spécialement pour la Lingerie. Pour les centres commerciaux il faut régler le modèle dont la performance est de 10 points supérieure à celle des grands magasins, le virage des consommateurs vers les centres commerciaux s’étant opéré très rapidement. Une transition des grands magasins vers les centres commerciaux est en cours, mais les grands magasins ne seront pas tous délaissés car certains sont encore très dynamiques alors que d’autres sont en déroute. Les chiffres

d’octobre 2016 en Chine sont bien meilleurs que ceux du début de l’année, avec une stabilité des ventes par rapport à N-1, ce qui correspond à une amélioration de 15 points. Les Élus demandent si la Direction envisage d’implanter la marque Undiz en Chine. Monsieur Laurent MILCHIOR indique que l’implantation d’Undiz en Chine est envisagée à terme, mais que ce développement passe d’abord par la croissance de la Lingerie.

Publicité, image et développement international Les Élus demandent quelle stratégie publicitaire sera développée par le Groupe Etam dans les années à venir, en dehors du Live Show. Si la marque Etam souhaite challenger Victoria Secret, ils demandent de quelle façon l’investissement en image va passer à la vitesse supérieure, sachant que cette notoriété de marque est le principal vecteur d’achat. Monsieur Laurent MILCHIOR estime qu’en ce qui concerne l’image, l’Amérique fait naturellement rêver le monde entier, car les leaders font rêver. Mais le « made in France » peut aussi faire rêver, surtout dans le domaine de la mode, et un travail sur la notoriété de marque Etam a été accompli depuis 7 ans. A l’international, il est vrai que l’image d’Etam varie en fonction de l’existence ou non d’un héritage. Avec la récente arrivée du Groupe en Corée par exemple, le travail d’image a été particulièrement soigné, les 5 magasins de Séoul ayant été implantés sur des emplacements n°1, et le chiffre d’affaires par magasin étant déjà comparable à celui de

la France. Etam n’a ni la même puissance, ni la même taille de marché, ni une position tout à fait comparable à celle de Victoria Secret, puisque Victoria Secret a 40 % de parts de marché en tant que leader sur le sien et Etam 10 % en tant que leader en France, mais l’Entreprise n’a pas grand chose à envier à Victoria Secret en termes de positionnement de marque. Le Groupe Etam a-t-il la capacité de devenir l’un des 2 meilleurs mondiaux sur le marché de la lingerie ? Il y faut beaucoup de travail, beaucoup de stratégie et de talent, mais aussi un peu de chance. La structure du marché américain qui passe par 3 canaux de distribution pour la lingerie (les hypermarchés, les grands magasins pour les femmes plus mûres, et enfin les magasins Victoria Secret) donne à penser qu’une place peut y être conquise. Sur le marché américain, une implantation passerait nécessairement par un partenariat avec un retailer déjà implanté, et des discussions sont en cours pour établir un partenariat au plan immobilier, humain et stratégique.

l’international, ou si elle sera adaptée à chaque pays. Monsieur Laurent MILCHIOR indique que la communication du Groupe Etam a vocation a être à la fois globale et ajustée à chaque pays. Ainsi des photos ne seront pas à nouveau produites pour chaque pays, mais le choix des médias, des réseaux sociaux, du calendrier marketing et des leaders d’opinion à utiliser ne seront pas les mêmes. À l’international, la stratégie est de donner plus de pouvoir aux pays d’implantation. En ce qui concerne l’export, il n’y a pas de nouveaux pays-cibles, l’heure étant plutôt à la consolidation de la présence du Groupe dans les 52 pays où il est déjà implanté (Russie, Amérique du sud, Asie et Asie du sud-est). La Lingerie sera en tout cas globalement privilégiée à l’export, l’enseigne 123 se dirigeant pour sa part vers les pays plus nordiques, la Suisse, l’Angleterre où l’implantation dans un certain nombre de grands magasins est à l’étude, et dans les pays scandinaves.

Les Élus demandent si la communication du Groupe Etam sera la même partout à

Etam Lingerie Les Élus demandent quelle sera la typologie des magasins Etam Lingerie à l’horizon 2019. S’agira-t-il de plus gros magasins et seront-ils plus nombreux ? Monsieur Laurent MILCHIOR indique qu’il n’y aura sans doute pas plus de magasins Etam Lingerie en France en 2019 qu’à l’heure actuelle. Une erreur, commise par certains concurrents, consisterait à dépasser le nombre critique de magasins

qui est propre à la marque. Pour Undiz, la taille critique est de 170 magasins, pas plus, car le flux nécessité pour obtenir une rentabilité satisfaisante est important dans une zone de chalandise donnée. Pour Etam Lingerie, plutôt que d’ouvrir 20 magasins supplémentaires par an, la stratégie consistera à agrandir la moitié du parc pour atteindre 300 à 400 m2 par magasin. Ces agrandissements permettront de développer la gamme Sport, de retravailler

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la Beauté et de présenter l’offre Lingerie avec 2 filtres (couleurs et formes), en ayant pour objectif que les magasins soient « lus » comme des sites internet. L’orientation commerciale est aussi d’augmenter la part du Jour par rapport aux produits Nuit, tout cela pour gagner 4 ou 5 % de croissance. L’accroissement des chiffres d’affaires est donc visée par l’accroissement des surfaces et une gestion un peu différente de l’offre.

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Point sur la cosmétique en France et à l’international Les Élus demandent quel est l’avenir de l’offre cosmétique en France et à l’international. De nouveaux investissements sont-ils au programme ? Des options différentes en termes de gamme sont-elles prévues, puisque sur 600 produits cosmétiques, seuls 300 fonctionnent bien ? Les chiffres d’affaires n’étant pas au rendez-vous, la marge estelle préservée ? Monsieur Laurent MILCHIOR indique que la marge réalisée sur l’offre cosmétique

n’est pas plus satisfaisante à ce jour que ne le sont les chiffres d’affaires, mais il précise qu’il a toujours été convaincu qu’il faudrait 5 ans pour atteindre l’équilibre. Il est cependant normal que seuls certains produits fonctionnent bien. Avec le lancement de la cosmétique, de nouvelles clientes ont été recrutées, mais l’on s’est aperçu que les clientes habituelles n’achetaient pas de cosmétique. Par ailleurs, les nouvelles clientes n’ont pas opéré massivement des réachats, ce qui a suscité un certain étonnement car

la qualité de l’offre est assurée, comme en témoigne l’absence de toute plainte de la clientèle. Un bilan a cependant été dressé : manque de séduction du packaging, aspect trop standard de l’offre bain, etc. L’équipe de l’offre cosmétique va être renforcée et il est prévu de revoir l’intégralité de l’offre à court terme et dans une logique de transition, peutêtre en proposant aussi des produits d’autres petites marques pour créer du trafic. Aucun arrêt de la cosmétique n’est en tout cas au programme.

Prêt-à-porter (Etam PAP et 123) Les Élus indiquent qu’en regard des chiffres d’affaires de l’activité Etam PAP, les représentants du personnel ont été informés de certains bruits de couloir qui font état, à l’horizon 2019, d’un plan significatif de fermetures de magasins Etam PAP ou de switchs (changements d’emplacements avec une autre enseigne du Groupe). Une autre hypothèse est celle de la généralisation de la présence d’une offre Lingerie dans les magasins Etam PAP, ainsi que la Direction l’a déjà mis en œuvre depuis avril 2016 dans un certain nombre de magasins Etam PAP solus. Les Élus du Comité Central d’Entreprise s’inquiètent de ces diverses éventualités, et demandent ce qu’il en est. Monsieur Laurent MILCHIOR indique que son choix est d’abord de tout faire pour éviter de fermer des magasins. Les magasins constituent le seul « hardware » du Groupe Etam, en d’autres termes les seuls actifs d’importance et de valeur, en particulier au plan humain. Pour l’activité Etam PAP, des solutions sont cependant activement recherchées. Il est peu probable que la bonne solution consiste à implanter dans les magasins Etam PAP solus des corners Lingerie de Jour, ainsi qu’un test l’a initié en 2016, car les résultats ne sont pas probants. En revanche, il est certain que sur les magasins mixtes, l’offre PAP va être réduite et l’offre Lingerie va s’étendre, sachant que seuls 70 magasins sont encore non mixtes. Pour les éventuels switchs et fermetures qui pourraient être décidés, cela ne se produira pas dans un cadre radical mais seulement au gré d’arbitrages ponctuels, comme dans le courant des dernières années. Il est certain que l’enseigne Etam PAP est actuellement la moins performante au sein du Groupe Etam, et il est probable qu’elle

est celle qui a le moins de potentiel. Un effet météo négatif et une vacance provisoire du management ont pesé sur la performance du PAP en 2016, mais les changements opérés au niveau du style et des achats produisent déjà leurs effets positifs, même si la mesure de la performance obtenue ne pourra être effectuée qu’avec la mise en place de la véritable première collection de cette nouvelle équipe. Les Élus demandent si cette orientation n’amorce pas le déclin du PAP chez Etam. Monsieur Laurent MILCHIOR indique que le déclin du PAP est ce dont témoigne l’évolution des chiffres d’affaires. Il y a 10 ans, le Groupe Etam faisait plus de chiffre d’affaires en PAP qu’en Lingerie. Aujourd’hui ¾ du chiffre d’affaires est réalisé en Lingerie. Les Élus demandent quelle est la volonté de la Direction vis-à-vis du PAP de la marque Etam. Monsieur Laurent MILCHIOR indique que la volonté de l’Entreprise est de développer la Lingerie, et non pas le PAP. Le Groupe Etam a aujourd’hui une opportunité de devenir un leader mondial en Lingerie, mais il n’a aucune opportunité de cet ordre en PAP. Le Groupe a cependant intérêt à conserver son offre de PAP, ne serait-ce que parce que sur internet, 1/3 du chiffre d’affaires est réalisé avec le PAP, et parce que les magasins mixtes perdraient de l’argent sans le PAP. Par ailleurs les achats de PAP se doivent d’avoir un certain volume pour être normalement négociés, c’est pourquoi aussi les magasins solus seront maintenus. La situation du PAP doit donc s’améliorer par la force des choses, mais le PAP a vocation à devenir un accessoire de l’offre Lingerie. La marque Etam propose

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d’abord de la Lingerie de Jour, mais aussi de la Nuit, du PAP, de la Beauté et du Sport, et enfin un peu de chaussant. Les Élus ont été informés de l’annonce faite à l’entrepôt de Compans d’une réduction de 50 % sur 3 ans des volumes PAP traités par la logistique, et ils s’interrogent légitimement sur les conséquences directes de cette réduction sur les magasins et sur le siège de l’Entreprise. Monsieur Laurent MILCHIOR indique que la réduction prévue des volumes PAP a pour corollaire non seulement la réduction de la largeur de l’offre PAP présente dans les magasins, mais aussi l’augmentation des prix qui ira avec l’amélioration qualitative des produits. Il relève cependant que d’ici à 2019, les volumes des produits PAP vendus sur internet auront très certainement augmenté, et que les volumes de la Lingerie traitée globalement dans les entrepôts auront aussi nettement augmenté. Pour les entrepôts, il faut mesurer la volumétrie globale, et celle-ci est plutôt vouée à augmenter qu’à diminuer d’ici 3 ans. Les Élus demandent confirmation du fait qu’à l’horizon 2019, peu de magasins Etam PAP changeront d’emplacements ou fermeront. Monsieur Laurent MILCHIOR confirme que les fermetures de magasins Etam PAP seront seulement ponctuelles d’ici à 2019, dans la même logique que les fermetures opérées chaque année depuis 2008, avec une balance nette des ouvertures/fermetures positive sur l’ensemble du Groupe. Cependant, d’ici 2019, le chiffre d’affaires de l’activité Etam PAP aura sans doute diminué d’environ 30 %.

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La Direction rappelle aussi que socialement, les fermetures ponctuelles de magasins sont encadrées par l’Accord d’entreprise sur les transferts, cessions et fermetures de magasins, un Accord qui sera prochainement amélioré en accord avec les Organisations Syndicales. Les Élus s’étonnent que soient conservés des magasins dont la rentabilité est nettement négative, par exemple à Paris Forum des Halles, alors que d’autres magasins qui se trouvent dans des situations comparables sont fermés par la Direction. Les Élus s’étonnent aussi des décisions de fermeture prises pour certains magasins qui pourraient peut-être être sauvés. Monsieur Laurent MILCHIOR explique que de même que pour les fermetures, le maintien d’un certain nombre de magasins qui enregistrent des pertes est toujours motivé. Même si les causes et les situations diffèrent d’un magasin à l’autre, il s’agit bien souvent de flagships, c’està-dire de magasins-image pour le Groupe Etam. Les Élus demandent quelles sont les perspectives pour l’enseigne 123.

Monsieur Laurent MILCHIOR indique que pour l’enseigne 123, les investissements se concentrent sur la rénovation du parc magasins, sur la plateforme de marque, sur quelques magasins flagships, sur l’affiliation et sur le développement international (ouvertures réalisées en Suisse, études menées pour s’implanter en Autriche). Une nouvelle directrice du style a été recrutée et si l’année 2015 a été difficile, la performance 2016 est nettement meilleure que celle du marché même si elle n’est pas excellente (– 1 % à date). Les Élus demandent si des fermetures de magasins sont prévues pour l’enseigne 123. Monsieur Laurent MILCHIOR indique que tel n’est pas le cas, en dehors de quelques petits ajustements probables. Les Élus s’étonnent de l’objectif d’une augmentation de la surface des magasins Etam en regard de la progression attendue de l’activité internet. Le plus logique ne serait-il pas au contraire de faire diminuer la taille des magasins ?

Monsieur Laurent MILCHIOR indique que tel n’est pas son avis. Pour être attirants pour les clients, les magasins doivent proposer une expérience d’achat intéressante et unique. Ajuster la taille des magasins aux fluctuations ponctuelles du trafic serait en quelque sorte une erreur de directeur commercial. Réduire le nombre ou la taille des magasins peut ainsi conduire droit dans le mur, à un moment où les frais de siège ne peuvent plus être payés par la rentabilité d’exploitation. L’agrandissement programmé pour les magasins Etam est par ailleurs concomitant d’une offre élargie. Il y aura toujours une vie en magasin dès lors que l’expérience d’achat proposée y est unique, et le digital doit participer à la qualité de cette expérience. Les Élus demandent si le contexte politique global (attentats, élection présidentielle) n’est pas défavorable à la croissance de l’Entreprise. Monsieur Laurent MILCHIOR indique que même sur un marché en difficulté, la valeur ajoutée d’une entreprise permet une progression continuelle.

Entrepôts Les Élus demandent si en regard du renforcement de la Lingerie programmé parallèlement à la réduction de l’activité PAP, la Direction envisage d’ouvrir un grand entrepôt centralisé qui réunirait ceux de Compans et de Goussainville. Monsieur Laurent MILCHIOR indique qu’il y a différents pistes pour la logistique du Groupe Etam, dont la piste privilégiée est celle d’un agrandissement de l’entrepôt de Compans, puisqu’un terrain attenant, qui était historiquement non constructible, l’est devenu. L’outil logistique doit en tout cas être amélioré, car il n’offre pas le bon niveau de service à l’heure actuelle pour les magasins. En Lingerie, c’est-à-dire depuis l’entrepôt de Goussainville, il est par exemple impossible à ce jour de distinguer les rafales de réassort et les rafales de nouveautés, ou encore d’envoyer un thème complet dans un carton, ou encore de réaliser tous les jours des rafales de réassort de la ligne Sport qui se développe fortement et dont les franchisés « wholesale » sont demandeurs. La qualité de gestion du stock est cruciale, comme le démontre l’exemple du Mexique, où le chiffre d’affaires a augmenté de 30 % grâce au temps gagné sur le réapprovisionnement des magasins. A l’export en général les temps de réassort sont très longs

(30 jours), et cette situation est comparable à la situation des magasins français il y a 30 ans, alors qu’il est connu que le chiffre d’affaires augmente significativement lorsque le réassort devient hebdomadaire. Les élues demandent si une extension réalisée à Compans signifierait que la logistique Lingerie de Goussainville y serait rapatriée. Monsieur Laurent MILCHIOR indique ne pas être en mesure de répondre précisément à cette question, les choix qui seront opérés pour la logistique n’ayant pas été définitivement arrêtés à ce jour. S’il n’est pas possible d’agrandir l’entrepôt de Compans en restant sur le site actuel, l’installation d’un entrepôt aux capacités étendues sera réalisée entre Compans et Goussainville sur un site accessible à tous les collaborateurs, avec pour eux des temps de transport similaires à ce qu’ils sont aujourd’hui. Les Élus demandent si l’installation de l’atelier de Mouvaux dans de nouveaux bâtiments situés à proximité donnera lieu à la destruction de l’atelier historique. Monsieur Laurent MILCHIOR indique que ce point n’a pas été décidé. Le futur bâtiment est

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en tout cas bien placé, relativement proche de l’ancien, moderne, et extrêmement qualitatif, la réinstallation qui y est prévue donnant lieu à la signature d’un bail de longue durée. L’unité de Mouvaux est en effet un outil très important pour le Groupe Etam, ce qui explique son maintien et son déplacement au service de l’amélioration des conditions de sa production. Les Élus demandent quel sera l’impact du développement de l’activité internet sur la logistique du Groupe Etam. Monsieur Laurent MILCHIOR indique que tous les envois e-commerce passent à ce jour par l’entrepôt de Compans. Chaque année, le Groupe Etam réalise 220.000 envois aux magasins, alors qu’il y a plus d’1M d’envois en e-commerce. Face au développement d’internet, une partie du service logistique passera encore et toujours par les entrepôts, mais une autre partie de la logistique passera par les magasins, afin que le service au consommateur soit mieux assuré et plus rapide. Si un produit fait défaut à l’entrepôt alors qu’il est présent dans un magasin de Toulouse, et qu’un client de la région toulousaine souhaite l’acheter sur internet, il n’est en effet pas possible de signifier un refus ou une obligation de se déplacer à ce client de la région toulousaine. La mise en place

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d’un OMS (Order Management System) plus sophistiqué est donc à l’ordre du jour, pour que les commandes de toutes sortes soient traitées le plus efficacement. Les Élus estiment que le travail logistique assuré par les salariés des magasins pour les ventes internet (traitement des colis) devrait

donner lieu à une rétribution spécifique des salariés des magasins pour ce travail. Monsieur Laurent MILCHIOR estime que le partage des fruits de la croissance réalisée sur différents canaux doit être abordé avec prudence. La rentabilité du e-commerce ne dépasse jamais 10 %, mais il est vrai qu’il faut

mesurer l’impact des magasins en termes de e-commerce sur leur zone de chalandise, avec éventuellement un objectif alloué à la performance e-commerce sur cette zone de chalandise. La grosse majorité des rémunérations variables des salariés des magasins restera indexée sur le chiffre d’affaires effectivement réalisé en magasin.

Objectifs 2017 : chiffres d’affaires ; budgets d’heures Les Élus demandent quels sont les objectifs d’augmentation des chiffres d’affaires qui seront assignés aux magasins des différentes enseignes du Groupe Etam en 2017, et ce qu’il en sera des budgets d’heures alloués aux magasins, dont les Élus estiment qu’ils se trouvent déjà à leur niveau minimal, si la qualité de service client continue d’être un objectif prioritaire de la Direction. Pour l’enseigne Undiz, des bruits de couloir font état d’un objectif de chiffre d’affaires en croissance de + 3 % par rapport à N-1. Monsieur Laurent MILCHIOR confirme que la croissance visée sera de l’ordre du chiffre qui vient d’être mentionné. Pour les budgets d’heures, une optimisation continuera d’être opérée en 2017, mais magasin par magasin. Le service à la clientèle continuera d’être un objectif prioritaire, notamment la qualité de l’accueil. Face au turnover observé dans les magasins et à l’impossibilité de généraliser les contrats à temps plein, la Direction travaille à la mise en place d’un outil qui permettra de faire connaître à l’ensemble de la communauté des Hôtesses de Vente les besoins d’heures des magasins, afin que les

salariés ayant des contrats inférieurs à 35 heures puissent effectuer plus facilement des heures supplémentaires s’ils le souhaitent. Les Élus se félicitent de cette initiative, qui répond à un vœu qu’ils formulent depuis longtemps. Pour les budgets d’heures des magasins, ils font à nouveau savoir qu’il n’est plus possible de les faire baisser. Les situations dans lesquelles des salariés sont seuls en magasin de 9 h à 14 h sont déjà trop fréquentes. Les Élus apportent à cet égard un exemple concret.

le magasin concerné perd de l’argent pour un jour de semaine hors soldes en regard de son chiffre d’affaires journalier budgété. Il indique à nouveau qu’il n’y aura pas de baisse généralisée des heures travaillées dans les magasins du Groupe Etam en 2017, mais qu’une optimisation interviendra magasin par magasin. Une question centrale est celle de l’optimisation des process de toutes les tâches effectuées dans les magasins, et le projet d’optimisation de la logistique ira dans ce sens. Les Élus partagent ce constat, qui s’applique spécifiquement aux tâches non vente.

Monsieur Laurent MILCHIOR indique que lorsque 100 € de chiffre d’affaires sont budgétés sur une tranche horaire, il n’est pas souhaitable, à moins de viser une perte financière, d’affecter plus d’1 salarié à cette tranche horaire. Avec l’exemple concret apporté par les Élus, il effectue un calcul qui montre que si 1 salarié est affecté seul le matin et si 2 salariés sont affectés de 14 h à 20 h,

Monsieur Laurent MILCHIOR reconnaît que pour les salariés des magasins, les changements à opérer à l’intérieur des displays représentent en ce moment une lourde charge. Mais face à un marché en recul de – 5,8 %, la réactivité est nécessaire et indispensable, même si elle n’est pas toujours confortable pour les équipes magasins.

Undiz En réponse à l’une des questions des Élus, Monsieur Laurent MILCHIOR indique que le concept Undiz est réinventé en permanence. Aujourd’hui les magasins Undiz sont un peu plus grands que par le passé, ce qui permet de proposer une offre un peu élargie, le concept Undiz Machine est aussi en plein développement et sera déployé dans

des grandes villes, la présence d’Undiz en digital et sur les réseaux sociaux donne lieu à une forte activité « cross-canal », et environ 40 magasins seront encore ouverts en France. A l’international, Undiz marche bien en Belgique, se développe en Espagne, rencontre des difficultés en Pologne (1 magasin) et en Allemagne (2 magasins), est performante

chez le partenaire choisi en Arabie saoudite, obtient des performances remarquables chez les partenaires dans les Dom-Tom, démarre correctement en Russie. A l’international encore, une stratégie globale sera déployée pour le digital, avec 7 ambassadeurs pour autant de pays.

Investissements, endettement Monsieur Laurent MILCHIOR indique que le forecast de résultat du Groupe Etam pour 2016 table sur un EBITDA (résultat avant impôt, amortissement et provisions)

comparable à celui de l’année 2015, malgré les difficultés rencontrées en Chine. Ce résultat permet de générer entre 50 et 70 M€ d’investissement par an avec le même niveau

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d’endettement, et en particulier des ratios de Gearing stables. Aucune alerte ne porte donc sur les ratios financiers cette année.

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