Le journal de la RÊgion Limousin N° 94 SEPTEMBRE 2011
TERRITOIRES PARCOURS
EN LIMOUSIN ET PAS AILLEURS
ELISA MAZIĂˆRE,
la naissance d’une vocation. Emploi associatif de la RÊgion, elle travaille pour deux ONG.
SAINT-JUSTLE-MARTEL
LA GUERRE DES BOUTONS SORT SUR LES ÉCRANS.
Le salon du dessin de presse ouvre son centre permanent et prÊvoit une Êdition d’anthologie pour son trentième anniversaire. Lire en page 6
Le succès annoncÊ de la rentrÊe, un film entièrement tournÊ dans la rÊgion. p. 3
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CULTURE
LES DIX CHOIX DE LA RÉDACTION p. 14
www.region-limousin.fr
LE LIMOUSIN ET SON IDENTITÉ Pour mieux valoriser la rÊgion, le ComitÊ rÊgional du tourisme vient de rÊaliser un portrait complet du Limousin. PrÊsentation.
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OFFRIR UN AVENIR AUX JEUNES n ir
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FORMATION Choisir un mÊtier, opter pour la bonne formation, celle qui vous convient et bien vivre en Limousin : la RÊgion agit pour offrir les meilleures conditions aux jeunes limousins. Lire page 8
EN LIMOUSIN ET PAS AILLEURS Š PÔLE CINÉMA - CRL
Des scènes de batailles d’anthologie, à la mesure du roman de Louis Pergaud.
Superproduction 100% limousine
La Guerre des boutons Sortie en salle le 17 septembre.
CINÉMA TournÊe au printemps dernier en Limousin, cette nouvelle adaptation
de La Guerre des boutons sortira en salle dans quelques jours avec un casting impressionnant : Alain Chabat, Mathilde Seigner, Eric Elmosnino‌ Plus de 60 jours de tournage exclusivement en Limousin, 14 millions d’euros de budget et l’artillerie lourde pour la distribution : La Guerre des boutons qui sort en salle le 14 septembre s’est donnÊe les moyens de ses ambitions. Le livre de Louis Pergaud, sorti en 1912, est toujours aussi lu aujourd’hui. Son auteur le voulait Êpique, gaulois et rabelaisien. Il a conservÊ tout son souffle et sa fraÎcheur. C’est pourquoi les producteurs attendaient avec impatience que les droits d’auteur tombent dans le domaine public. Depuis le film d’Yves Robert qui avait fait
date (1962), aucune autre adaptation n’avait ÊtÊ faite. Deux producteurs se sont rÊcemment emparÊs du roman. Le film tournÊ en Limousin, prÊparÊ de longue date par Yann Samuell, sort finalement quelques mois avant son challenger. Dans cette (première) nouvelle version, le roman a ÊtÊ transposÊ de la fin du XIXe siècle aux annÊes 1960 et un rôle fÊminin a ÊtÊ ajoutÊ. On y retrouve intactes les batailles jubilatoires menÊes par une bande d’enfants de deux villages rivaux dans la campagne française. Cette adaptation a rÊussi à rÊunir dans les paysages limousins une
distribution de stars : dans le rôle de deux instituteurs, Alain Chabat, Eric Elmosnino (cÊsarisÊ pour son interprÊtation de Gainsbourg dans le film de Joann Sfar), dans le rôle d’un curÊ, Fred Testot (du duo Omar et Fred), dans celui d’une mère de famille, Mathilde Seigner‌ FilmÊs par la camÊra de Yann Samuell à qui l’on doit notamment Jeux d’enfants avec Guillaume Canet et Marion Cotillard. C’est près du petit village de Saint-Yrieix-sous-Aixe, en HauteVienne que le tournage du film a dÊbutÊ en avril dernier. Il a ÊtÊ intÊgralement tournÊ aux alentours de Rochechouart, la ville servant de camp de base à l’Êquipe.
La RĂŠgion a attribuĂŠ 150 000 euros Ă la sociĂŠtĂŠ de production. Trois cents figurants du Limousin ont participĂŠ au tournage, dont plus de 130 enfants. Certains ayant ĂŠtĂŠ engagĂŠs pour une quarantaine de jours, un suivi scolaire a mĂŞme ĂŠtĂŠ mis en place par la production. Ils se retrouveront tous Ă l’occasion de l’avant-première du film, le 11 septembre Ă Saint-Junien. Q Des places Ă gagner La RĂŠgion Limousin vous fait gagner des places pour l’avantpremière de La Guerre des boutons. Rendez-vous sur region-limousin.fr A dĂŠcouvrir ĂŠgalement sur le site les photos du tournage et les bandes-annonces du ďŹ lm.
La porcelaine limousine s’expose en Belgique PORCELAINE Le MusÊe du Design de Gand a donnÊ carte
blanche à l’association Esprit Porcelaine de Limoges pour exposer les plus belles crÊations d’artistes limousins. Depuis la mi-juillet, le public belge se presse autour des œuvres originales prÊsentÊes dans ce très beau lieu. Christian Couty, le prÊsident de l’association Esprit porcelaine en explique la dÊmarche :  Faire un produit contemporain dans la lignÊe d’une tradition de qualitÊ et de savoir-faire spÊcifiques à la porcelaine, telle est la ligne de conduite des crÊateurs
qui, depuis plus de 25 ans, poussent ce matÊriau à ses limites pour en faire des prouesses techniques. L’association de matÊriaux tels que le verre, l’Êmail, le bois, le mÊtal‌ permet Êgalement d’explorer diffÊrents procÊdÊs de fabrication . C’est la RÊgion Limousin qui est à l’origine du rapprochement entre l’association et le musÊe. Elle a entamÊ depuis plusieurs annÊes
une coopĂŠration soutenue par l’Union EuropĂŠenne avec la province de Flandre orientale. La base de l’Êchange est la valorisation des savoir-faire rĂŠgionaux et le dĂŠveloppement du tourisme. Q SUCCĂˆS Le bouche Ă oreille aidant, l’exposition attire chaque jour un public plus nombreux. Š MUSÉE DU DESIGN DE GAND
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LA LETTRE DU LIMOUSIN N° 94 SEPTEMBRE 2011
ÉDITORIAL
La citÊ du cuir INDUSTRIE Saint-Junien s’est construite autour de ses
activitÊs liÊes au cuir. Première productrice de gants en cuir de l’hexagone, elle lance aujourd’hui un projet ambitieux de CitÊ du cuir.
Le projet de dÊveloppement d’une CitÊ du cuir est en germe depuis plusieurs a nnÊes à Saint-Junien. La ville a toujours liÊ son identitÊ à sa filière cuir. Elle reste encore aujourd’hui la première ville productrice de gants de cuir en France. Avec ses trois ateliers de ganterie et sa mÊgisserie, tous labellisÊs  Entreprises du Patrimoine Vivant , Saint-Junien demeure un des hauts lieux de la ganterie et attire les plus grandes maisons de haute couture : Dior, Hermès, Nina Ricci, Sonia Rykiel, Vuitton‌
Il restait à donner du corps au projet de CitÊ du cuir. Un premier pas avait ÊtÊ franchi en 2007 avec l’obtention du label  Ville et MÊtiers d’Art . Ce rÊseau compte 64 communes regroupÊes autour du même dÊsir de promouvoir l’excellence des mÊtiers des savoir-faire artisanaux traditionnels. En avril dernier, Saint-Junien a dÊcrochÊ pour son projet la qualification de  pôle d’excellence rural  qui permet d’obtenir des financements de l’Etat. Le lieu de la future CitÊ est dÊjà trouvÊ : une ancienne usine de dÊlainage situÊe
en bord de Vienne. Les 13 000 m2 du site permettront d’amÊnager un espace de dÊtente et de culture avec un ensemble d’activitÊs autour du cuir mais aussi restaurant, balade paysagère le long de la Vienne, aire de pique-nique et lieu de spectacle en extÊrieur. Inauguration prÊvue en 2014. Q L’exposition  Cuir à eur de peau  se tient du 27 septembre au 10 novembre à la Maison du Limousin, Paris IXe. www.maisondulimousin.com
JEAN-PAUL DENANOT PRÉSIDENT DU CONSEIL RÉGIONAL DU LIMOUSIN
MODE Les grandes maisons de couture reconnaissent depuis toujours le savoir-faire des entreprises de Saint-Junien.
LA RÉGION EN ACTION
www.ceramic-network.fr
TECH-OVIN 11 octobre. De 2001 à 2009, cinq Foires à l’installation en milieu rural  Projets en Campagne , ont rÊuni en un même lieu à Limoges, le temps d’un week-end, porteurs de projets, territoires d’accueil et structures d’accompagnement. La manifestation prend aujourd’hui de nouvelles formes. La participation collective de territoires et de diffÊrents partenaires sous la bannière  Projets en campagne  au salon ProvEmploi constitue un temps fort de cette
Le 27 septembre prochain, nous allons inaugurer GaĂŻa, la Maison rĂŠgionale des sports. Ce nouveau bâtiment est la concrĂŠtisation d’une volontĂŠ forte de la part de la RĂŠgion de structurer et coordonner l’action et l’animation sportive en Limousin. C’est aussi une prouesse architecturale respectueuse de l’environnement. GaĂŻa produit sa propre ĂŠnergie et consomme peu. Dans un premier temps, cette Maison avait pour seule vocation d’accueillir les ligues et les comitĂŠs : leur offrir un espace de travail dĂŠdiĂŠ et collaboratif pour exercer leurs missions dans les meilleures conditions possibles. Très vite, nous avons saisi cette opportunitĂŠ pour faire de ce lieu ressource un atout pour le dĂŠveloppement de l’Êconomie du sport en Limousin. Dans cette optique, le ComitĂŠ rĂŠgional olympique va pouvoir servir d’ensemblier. La fonction d’animation que nous lui avons conďŹ ĂŠe va plus loin qu’un simple ĂŠchange entre les acteurs sportifs de la rĂŠgion. Notre ambition est de crĂŠer les conditions du dialogue entre les disciplines et les ligues aďŹ n d’amĂŠliorer globalement le niveau sportif en Limousin. Autre enjeu prioritaire, je souhaite dĂŠvelopper l’Êthique sportive en lui redonnant toutes ses lettres de noblesse. EnďŹ n, en facilitant la conduite de nouveaux projets, GaĂŻa va Ĺ“uvrer utilement pour le dĂŠveloppement ĂŠconomique rĂŠgional et l’emploi sportif en Limousin. Q
EN BREF rences thĂŠmatiques et visites de sites (centres de recherches et PME/PMI). Des implants mĂŠdicaux aux applications spatiales, la cĂŠramique est une ďŹ lière en constant dĂŠveloppement.
PROJETS EN CAMPAGNE
Aboutissement
mutation. ProvEmploi s’adresse aux citadins qui veulent s’installer en rÊgion. www.provemploi.fr
CERAMIC NETWORK Les 18 et 19 octobre. La 4e Êdition du grand rendez-vous international de la cÊramique industrielle Ceramic Network se tiendra à Limoges. OrganisÊ par le pôle EuropÊen de la CÊramique, le salon rÊunira 160 entreprises internationales sous la forme de rendez-vous d’affaires, confÊ-
7 et 8 septembre. Sous le signe de l’optimisme, c’est ainsi que se prÊsente cette nouvelle Êdition de Tech-Ovin. OrganisÊe à Bellac, la manifestation se veut à l’image de l’embellie actuelle de la profession qui souhaite relancer la production en favorisant les installations d’Êleveurs et les crÊations d’ateliers ovins. Les jeunes et les porteurs de projets seront mis à l’honneur sur ce salon, considÊrÊ comme  le vÊritable dÊpart de la reconquête ovine . www.techovin.com
WEB GÉNÉRATION La RĂŠgion Limousin lance Ă la rentrĂŠe un nouveau dĂŠďŹ aux 15-25 ans : crĂŠer une maquette d’un site web en trois mois, sur un thème imposĂŠ, en ĂŠquipe de 2 Ă 6. Les gagnants se partageront 5000 â‚Ź de cadeaux multimĂŠdias. Web GĂŠnĂŠration est une opĂŠration ludique et pĂŠdagogique qui permettra aux jeunes d’explorer l’envers du dĂŠcor de la crĂŠation d’un site internet et de dĂŠvelopper leurs compĂŠtences. Ouverture des inscriptions mi-septembre. Le concours est ouvert Ă tous les jeunes limousins, âgĂŠs de 15 Ă 25 ans. www.concours-webgeneration.fr
RÊgions de transition Au mois de juin dernier, les Êlus du Limousin et d’autres rÊgions avaient plaidÊ à Bruxelles pour la crÊation de RÊgions dites  intermÊdiaires  pour bÊnÊficier de fonds supplÊmentaires. Ils ont ÊtÊ entendus. Après 2013, la Commission EuropÊenne prÊvoit de prendre en compte ces rÊgions dites  intermÊdiaires , rebaptisÊes  de transition . Cinquante et une rÊgions se verraient ainsi attribuer un montant global de 39 milliards d’euros pour poursuivre leur dÊveloppement Êconomique. Russeting Une vague de froid en mai 2010 a touchÊ près de 80% du verger limousin. Ces intempÊries ont entraÎnÊ sur la peau de certaines pommes un aspect rugueux appelÊ Russeting. Afin d’amoindrir l’impact sur le chiffre d’affaires des exploitations agricoles dont la production de pomme golden a ÊtÊ touchÊe, la RÊgion Limousin propose une aide au stockage de ces pommes dÊclassÊes. Cette aide est rÊservÊe aux producteurs qui s’engagent sur le contrôle de l’utilisation des produits phytosanitaires. N° 94 SEPTEMBRE 2011 LA LETTRE DU LIMOUSIN
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ACTUALITÉS
Gaïa accueille tout le sport rÊgional SPORTS Gaïa, c’est le nom de
la maison rÊgionale des sports, un bâtiment HQE qui accueille depuis quelques jours les ligues, associations et comitÊs sportifs du Limousin.
Finissez d’entrer ! Ces dernières semaines, les nouveaux rÊsidents ont peu à peu pris possession de la maison rÊgionale des sports, projet phare de l’exÊcutif rÊgional. Pour StÊphane Cambou, vice-prÊsident chargÊ des politiques sportives,  le monde local du sport avait besoin d’une telle initiative de la part de la RÊgion. En leur permettant de partager le même espace de travail, la nouvelle maison rÊgionale des sports va permettre à tous les acteurs du sport en Limousin de mieux dÊvelopper le sport en rÊgion. Elle va être un facteur de dynamisme non nÊgligeable . Mutualiser les services pour faire des Êconomies d’Êchelle, se former et former sur un même lieu, Êchanger pour bâtir des projets communs, c’est le projet de la nouvelle maison.  La formation va prendre une place importante prÊcise l’Êlu. En regroupant tous les acteurs sportifs sur un même lieu, on leur donne la chance de pouvoir dÊmultiplier l’offre destinÊe aux professionnels et aux bÊnÊvoles . Depuis l’an dernier, toute une aile de l’ancien lycÊe Labussière de Limoges, fermÊ depuis quelques annÊes, s’est transformÊe en un bâtiment ultramoderne labellisÊ haute qualitÊ environnementale, le seul du genre en Limousin. Pour atteindre le meilleur niveau de performance ÊnergÊtique possible dans une rÊnovation, l’architecte a mixÊ les matÊriaux et les techniques : mur trombe de verre, bois et mÊtal pour la façade sud, isolation par l’extÊrieur, toiture recouverte d’une membrane photovoltaïque et Êclairage des parties centrales du bâtiment par puits de lumière‌ Pour rÊpondre aux normes de la haute qualitÊ environnementale (HQE),
les eaux de pluie sont Êgalement rÊcupÊrÊes pour les sanitaires. Gaïa met à disposition 2400 m2 sur deux niveaux avec un gymnase, un amphithÊâtre, et un centre de ressources. La Maison est Êgalement connectÊe au rÊseau Relief (RÊseau Limousin d’Enseignement et de Formation) qui relie depuis janvier 2010 l’ensemble des lycÊes, des centres de formation et des instituts de formation d’infirmiers du Limousin en fibre optique. Enfin, pour que les usagers de Gaïa se repèrent facilement, une signalÊtique originale a ÊtÊ adoptÊe. Chaque famille sportive est regroupÊe sous un ÊlÊment : la terre, en vert (golf, tennis...), l’eau, en bleu (voile, natation...) ; le feu en rouge (karatÊ, escrime...) et l’air en jaune (gymnastique volontaire, aÊronautique...). Q JournÊe portes ouvertes le 10 octobre.
COMPRENDRE
Des repas de qualitĂŠ dans les selfs des lycĂŠes EXPLICATIONS Depuis 2 ans, le bio a fait son ap-
parition dans les lycĂŠes du Limousin, un pas de plus dans la politique rĂŠgionale de restauration collective. Depuis 2005, la RĂŠgion accompagne ses lycĂŠes pour sĂŠcuriser toute la chaĂŽne de fabrication des repas. En juin dernier, un projet de charte pour la qualitĂŠ de la restauration scolaire a vu le jour.
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En chiffres
LA FORMATION EN AVANT Le premier effet de Gaïa, c’est de permettre la mise en commun de toutes les formations du domaine sportif de la rÊgion. La nouvelle maison rÊgionale des sports accueille les professionnels, les bÊnÊvoles dirigeants, les bÊnÊvoles encadrants ou les aspirants
3 000 CLUBS 90 FÉDÉRATIONS SPORTIVES 60 LIGUES OU COMITÉS SPORTIFS
bÊnÊvoles. www.gaialimousin.fr Maison RÊgionale des Sports du Limousin - 142 avenue Emile Labussière, 87100 Limoges 05 55 45 18 09 du lundi au vendredi jusqu’à 17h00
AmÊnagement Plus qu’un nouvel espace, un lieu de vie du sport en Limousin.
Le contexte De nouveaux enjeux sont apparus ces dernières annÊes dans les selfs de nos lycÊes : comment prendre en compte les principes de dÊveloppement durable, servir une alimentation de qualitÊ tout en respectant l’environnement ? Et comment favoriser un approvisionnement local (circuits de proximitÊ) qui favorise le maintien des producteurs en Limousin ? La RÊgion accompagne dÊjà les lycÊes dans toute la chaÎne de fabrication des repas mais elle souhaite aujourd’hui aller plus loin, un souhait partagÊ par le conseil rÊgional des jeunes qui, depuis 2009, s’est investi dans la rÊalisation de repas bio dans plusieurs lycÊes du Limousin.
La restauration en France
8 11
milliards d'euros par an
85%
millions de repas servis par jour
en restauration collective
En Limousin
175 000 28 340
(1 sur 4 en ĂŠtablissements de formation)
repas par jour repas par jour dans les lycĂŠes (4,8 millions par an)
Tarif cible en 2013 :
2,88â‚Ź le repas
190 000 LICENCES DÉLIVRÉES POUR 740 000 HABITANTS 5 500 ÉQUIPEMENTS SPORTIFS ET SITES DE PRATIQUES
La rÊflexion La restauration scolaire est un moyen efficace pour promouvoir une alimentation ÊquilibrÊe. Elle favorise la prise de bonnes habitudes alimentaires mais aussi dÊveloppe les circuits d’approvisionnement de proximitÊ et sensibilise aux produits de qualitÊ et de saison. Par ailleurs, la RÊgion veut offrir un tarif accessible à tous, très compÊtitif par rapport au coÝt rÊel du repas et très avantageux par rapport aux autres possibilitÊs de restauration proposÊes aux jeunes. Pour un tarif modique, les lycÊens peuvent avoir accès à un repas ÊquilibrÊ et variÊ, sain et local. L’enjeu pour les lycÊes : mieux acheter, mieux consommer et moins gaspiller.
LA LETTRE DU LIMOUSIN N° 94 SEPTEMBRE 2011
PARCOURS
Elisa Mazière, la vocation humanitaire EMPLOIS ASSOCIATIFS Grâce au dispositif rÊgional, Elisa peut travailler dans le domaine
humanitaire.
En chiffres 7 ANS DEPUIS LA CRÉATION DES EMPLOIS ASSOCIATIFS 577 EMPLOIS AIDÉS PAR LE DISPOSITIF DU CONSEIL RÉGIONAL 430 EMPLOIS ASSOCIATIFS FORMÉS AVEC LA RÉGION
Pour elle, le dÊclic a ÊtÊ le service volontaire europÊen. Elisa est partie 7 mois pour la Croix-Rouge espagnole à Tudela de Navarre, une petite de ville de 30 000 habitants à une centaine de kilomètres au sud de Pampelune. Un choc.  Je ne parlais pas si bien que ça espagnol et je me suis retrouvÊe en immersion totale à m’occuper des populations immigrÊes. Personne ne parlait français, ni les personnes dont j’avais à m’occuper, ni mes collègues de la Croix-Rouge. Et je n’avais jamais travaillÊ dans le domaine social, qui plus est avec des personnes en souffrance.  Pendant sept mois, Elisa va monter des dossiers de demande d’asile, faire les dÊmarches auprès des administrations et prendre en charge des formations en langue ou en informatique. Sans parler de vocation, elle trouve sa voie : l’humanitaire. Une direction, un cap c’est ce qu’elle espÊrait de ce changement d’air :  se voir de loin  et faire le point. Les Êtudes, un BTS compta et un passage en administration Êconomique et sociale, lui avait laissÊ une impression plutôt mitigÊe. Sa vie professionnelle future lui apparaissait bien floue. Au retour, c’est donc dans une association qu’elle cherche à travailler. Son expÊrience à la Croix-Rouge lui permet d’entrer en contact avec AltÊa, une ONG qui organise des formations en Afrique et gère le Service volontaire europÊen en Limousin. Mais il lui faudra quelques mois pour obtenir un poste. Alors, en attendant, elle fait du bÊnÊvolat pour l’Unicef,  pour ne pas rester à rien faire .
ExpĂŠrience Les emplois associatifs permettent de faire vivre les projets gĂŠnĂŠreux.
chez AltÊa. PUI intervient avant et après les catastrophes, au Pakistan après le sÊisme de 2008, à Haïti ou au Japon... L’association centre son action sur la prÊvention en formant à la rÊaction face aux catastrophes naturelles. Elle envoie Êgalement du matÊriel de soins, camions de pompiers et ambulances. Pour eux, Elisa doit coordonner le rÊseau des bÊnÊvoles, trouver des subventions et des mÊcènes. Pour AltÊa, elle a
Poste mutualisÊ Le poste qu’elle occupe aujourd’hui est partagÊ en deux. Grâce au dispositif des emplois associatifs, deux ONG ont pu crÊer son emploi. Elle travaille une semaine à Pompiers Urgence Internationale (PUI) et une semaine
en charge tous les jeunes en service volontaire europÊen en Limousin avec pour mission de les entourer pour qu’ils tirent le meilleur profit de ces quelques mois passÊs dans la rÊgion. Son avenir, elle le voit dans l’humanitaire, mais avec des formations complÊmentaires. Le secteur est très demandÊ. Le niveau des qualifications s’est beaucoup ÊlevÊ ces dernières annÊes. Pour elle, l’emploi associatif est  une bonne première marche . Q
INITIATIVES
Les emplois associatifs de la RĂŠgion Limousin
En savoir plus ? http://alteafrance.free.fr et www.pompiers-urgence.org
L’objectif des emplois associatifs : favoriser l’Êmergence, le maintien ou le dÊveloppement d’activitÊs d’utilitÊ sociale qui concourent au dÊveloppement du Limousin et de ses territoires. Sont privilÊgiÊes les activitÊs d’intÊrêt rÊgional dans les domaines du sport, de la culture, de l’environnement, du tourisme, de la citoyennetÊ et de la solidaritÊ, de la jeunesse, de l’action humanitaire, des radios et TV associatives, des politiques d’accueil et de dÊveloppement Êconomique dans le champ de l’Êconomie sociale et solidaire. Pour tous les dÊtails et les modalitÊs : region-limousin.fr
L’action
Confection d'un repas ÊquilibrÊ, meilleure connaissance par les lycÊens des aliments, des règles d'Êquilibre alimentaire, du patrimoine culinaire local
RĂŠduction et meilleure valorisation des dĂŠchets alimentaires
Circuits de proximitĂŠ, aliments de qualitĂŠ, produits de saison (commandes adaptĂŠes, gestion performante des stocks et des coĂťts)
Pour 2012, l’objectif est que 20% des commandes de la restauration collective proviennent de produits de saison, Ă faible impact environnemental, sous signe de qualitĂŠ et d’origine, ou de produits issus d’exploitations engagĂŠes dans une dĂŠmarche de certiďŹ cation environnementale. Mais surtout, une charte qualitĂŠ entre en application dès 2012. Elle liste des actions Ă respecter obligatoirement et des engagements supplĂŠmentaires pour les lycĂŠes qui le dĂŠsirent. Pour l’accompagner, la RĂŠgion versera des aides ďŹ nancières Ă partir de janvier 2012 aux ĂŠtablissements qui adhĂŠreront Q Ă cette charte.
Participer Ă la prĂŠvention sanitaire dans les lycĂŠes
Accompagner la restauration scolaire dans l'application des règlements complexes des marchÊs publics pour l'approvisionnement
Former et informer les personnels concernĂŠs
Encourager financièrement les Êtablissements en fonction de la prise en compte de la charte qualitÊ
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TERRITOIRES ORIGINAL Le centre s’intègre parfaitement dans le paysage Limousin, jusqu’aux vaches sur le toit !
Saint-Just-le-Martel au centre du dessin de presse CULTURE Pour ses 30 ans, le salon du dessin de
presse et d’humour de Saint-Just-le-Martel s’offre un centre permanent.
En chiffres
5,5
MILLIONS D’EUROS POUR LA RÉALISATION DU CENTRE
1,3
MILLION D’EUROS, C’EST LA PARTICIPATION DE LA RÉGION
4000
M2 D’EXPOSITION
Trois vaches colorÊes broutent le toit vÊgÊtalisÊ du premier des bâtiments du nouveau centre permanent du dessin de presse et d’humour de Saint-Just-leMartel. Après deux ans de travaux, la structure est fin prête pour accueillir la trentième Êdition du Salon. L’architecture des deux bâtiments qui composent le centre a ÊtÊ conçue pour s’intÊgrer à la colline. ProfilÊs et plutôt ÊlÊgants, ils sont loin de dÊparer le paysage. L’idÊe d’une structure fixe s’est imposÊe d’elle-même. Depuis ses dÊbuts, le salon fonctionnait avec des chapiteaux mais, annÊe après annÊe, il a pris plus d’ampleur et ce système D a fini par montrer ses limites. Fin septembre, c’est presque un rituel, les dessinateurs de presse du monde en-
tier se retrouvent à Saint-Just-le-Martel pour exposer et rencontrer leur public. L’idÊe de faire des expositions permanentes dÊbordant les dates du salon s’est imposÊe au fil des  avants  et  après  salons. De fait,
les animations à l’annÊe autour du dessin de presse se sont multipliÊes. Et surtout, il y avait la nÊcessitÊ d’abriter et de faire vivre une collection qui commence à devenir imposante.
Le prĂŠsident du salon et maire de Saint-Just-le-Martel, GĂŠrard Vandenbroucke estime cette collection de dessins aux alentours de 30 000. ÂŤ Et nous avons encore plusieurs fonds de collectionneurs ou dessinateurs Ă
Du 1er au 9 octobre, un salon anniversaire exceptionnel Des expositions ÊvÊnements avec les 50 ans de dessins de presse de Cabu, une rÊtrospective de Dubout, les Êditoriaux de Plantu, les dessins de Faizant et les couvertures grinçantes de Charlie-Hebdo. Des expositions collectives de prestige comme Traits justes qui rassemble les caricatures et dessins de l’annÊe 2011 de tous les grands dessinateurs de presse du moment, Êditorialistes graphiques nationaux et internationaux. Autre exposition collective : dessins de femmes rÊalisÊs par des femmes dessinatrices de toutes nationalitÊs. Mais SaintJust, c’est aussi des expositions de dessins de grands moments historiques, des coups de projecteur sur des talents originaux, des ateliers de pratiques artistiques, des colloques et rencontres, des spectacles et animations graphiques ou musicales tout public et un après Salon avec des expositions thÊmatiques. www.st-just.com - 05 55 09 26 70
rÊcupÊrer dans les prochaines annÊes. Aujourd’hui, hormis les collections privÊes, aucune institution ne prend en charge le dessin de presse. Les salles d’archives sont dÊsormais prêtes à recevoir toutes les œuvres . L’ensemble du centre fait près de 4000 m2. Il comprend un espace d’exposition assez impressionnant qui peut s’Êtendre sur ses deux bâtiments.  Nous sommes partis des besoins du Salon mais aussi de la commune explique GÊrard Vandenbroucke. La rÊalisation va servir les deux et même plus.  On peut y compter un espace d’exposition permanente, une belle salle de spectacle, un lieu dÊdiÊ aux scolaires et aux centres de loisirs et, dans le second bâtiment, un gymnase qui accueillera la totalitÊ des sports en salle. Q
Š TEDDY COLLADO
Travaux sur les voies TER La Ligne Limoges-Ussel
est en pleine rÊnovation. La ligne Limoges-Ussel est le dernier gros chantier du plan rail Limousin signÊ par la RÊgion en 2008 avec l’Etat et RÊseau FerrÊ de France. 50 kilomètres de voies sont en cours de renouvellement entre Saint-LÊonard-de-Noblat et PÊrols. Cette portion de la ligne Êtait particulièrement dÊgradÊe et, outre l’inconfort des usagers qu’elle occasionnait, les TER Êtaient contraints à des ralentissements allongeant les temps de trajets. Le coÝt du chantier atteint 24 millions d’euros financÊs à part Êgale entre l’Etat, la RÊgion Limousin et RÊseau FerrÊ de France.
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Les chiffres d’un tel chantier sont impressionnants. Jusqu’au 2 dÊcembre, les techniciens poseront 87 000 traverses, dont plus de la moitiÊ en bois, renouvelleront 92 500 tonnes de ballast et changeront 100 km de rails ! De 2008 à 2011, le plan rail aura permis d’investir plus de 100 millions d’euros dans la modernisation du rÊseau ferroviaire Limousin, un effort unique en France. Q Renouvellement Un chantier impressionnant pour des voies entièrement neuves.
LA LETTRE DU LIMOUSIN N° 94 SEPTEMBRE 2011
QUATRE QUESTIONS Ă€... CHRISTĂˆLE COURSAT CONSEILLĂˆRE RÉGIONALE, PRÉSIDENTE DU COMITÉ RÉGIONAL DU TOURISME
 Le portrait est une première Êtape dans la construction du plan de dÊveloppement du tourisme rÊgional jusqu’en 2014.  Le comitÊ rÊgional du tourisme va intÊgrer le portrait identitaire dans sa stratÊgie de dÊveloppement pour les annÊes à venir. Explications. Pouvez-vous nous expliquer le contexte de cette dÊmarche de portrait identitaire ?  La concurrence est chaque annÊe plus forte entre les territoires touristiques. Pour gagner en visibilitÊ et compÊtitivitÊ, le Limousin doit communiquer d’une même voix. Il nous fallait donc une base reconnue par tous sur laquelle s’appuyer. Le portrait identitaire est cet outil. Il a mobilisÊ tous les acteurs, sa dÊmarche est très impressionnante tant elle est complète. 
IdentitĂŠ La couleur du Limousin ? Le vert naturellement.
Limousin qui es-tu ? TOURISME Le comitĂŠ rĂŠgional du tourisme vient de
rÊaliser un portrait complet du Limousin. Un travail d’envergure qui va permettre de mieux promouvoir la rÊgion. Prendre les choses par le commencement. C’est le parti pris du comitÊ rÊgional du tourisme en se lançant dans la rÊalisation d’un portrait identitaire du Limousin. Pour renforcer l’attractivitÊ touristique de notre rÊgion, il Êtait nÊcessaire de savoir ce qui peut lui permettre de sÊduire ses visiteurs. Le portrait identitaire est une nouvelle façon d’aborder ce problème propre à tous les territoires. La dÊmarche a ÊtÊ lancÊe en no-
vembre dernier. Comanaging, le cabinet qui a conduit cette Êtude de grande ampleur a rendu ses conclusions fin juin. Pour la mener à bien, les consultants ont menÊ près d’une centaine d’interviews de spÊcialistes en tous genres sur toute la rÊgion : historiens, journalistes, gÊographes, artisans, industriels, sportifs, Êcrivains‌ un large panel de personnes qui connaissent bien leur rÊgion l’apprÊcient et portent un regard lucide sur elle. Ils ont
photographiÊ la rÊgion pour en saisir les couleurs, l’ont parcouru pour en connaÎtre les matières et se sont penchÊs sur la gastronomie, l’histoire, la littÊrature tout aussi bien que sur les valeurs morales propres à ses habitants‌ Le rÊsultat dÊvoile une identitÊ limousine complexe, profondÊment enracinÊe, riche d’une culture ancienne toujours prÊsente. Des enseignements qui dÊbordent largement le champ touristique. Q
En savoir plus ? L’ensemble des travaux sur le portrait identitaire est en accès libre sur tourismelimousin.com sous la rubrique  portrait identitaire .
Comment a-t-il ĂŠtĂŠ reçu ? ÂŤ L’exhaustivitĂŠ dans ce type d’exercice est bien ĂŠvidemment impossible mais le rĂŠsultat ďŹ nal prĂŠsentĂŠ en premier lieu aux participants et aux commanditaires fait l’unanimitĂŠ, mĂŞme auprès des plus rĂŠfractaires Ă la dĂŠmarche. Après avoir passĂŠ chacun des thèmes traitĂŠs en dĂŠtail, les acteurs touristiques qui le dĂŠcouvraient lors d’une rĂŠunion ont apprĂŠciĂŠ ce travail qui, pour la première fois, touche au cĹ“ur de ce qui fait que le Limousin est le Limousin. Finalement, nous pouvons tous nous reconnaĂŽtre
de ce succès, la RÊgion souhaite reconduire cet appel à projets tout en l’Êlargissant aux Êtablissements de santÊ et handicap (EHPAD, ESAT, IME, MAS, Foyers‌). Ce nouvel appel permettrait aussi de dÊvelopper l’utilisation de l’Ênergie solaire pour produire de l’eau chaude dans les sanitaires de ces structures. L’objectif pour 2011 est de sÊlectionner 10 Êtablissements et d’installer plus de 560m2 de panneaux solaires thermiques. La RÊgion et l’ADEME prÊvoient une enveloppe de 370 000 euros pour financer ces projets. Les dossiers de candidature devront être remis avant le 1er dÊcembre 2011. Q
Mais l’exercice va encore au-delĂ de cela‌ Oui, dans une rĂŠgion oĂš l’autodĂŠnigrement est un trait fort, ce portrait nous remet sous les yeux les ĂŠlĂŠments qui font notre ďŹ ertĂŠ d’être Limousin. Il provoque une vĂŠritable prise de conscience des atouts de notre territoire, de nos activitĂŠs ou de nos savoir-faire. Notre ambition est, en le partageant, de faire des Limousins des ambassadeurs de leur rĂŠgion et que d’autres secteurs comme l’Êconomie Q ou la culture, puissent l’utiliser. Âť
La dernière initiative du comitÊ rÊgional du tourisme vient d’être rÊcompensÊe à l’universitÊ d’ÊtÊ des TIC pour les territoires, une rÊfÊrence sur l’innovation locale. Le prix est dÊcernÊ aux nouvelles initiatives particulièrement innovantes. Le GÊocaching est un jeu grandeur nature à l’Êchelle de la rÊgion qui consiste, à l’aide d’un GPS, à rÊsoudre une sÊrie d’Ênigmes pour dÊcouvrir les 30 gÊocaches dissimulÊes dans toute la rÊgion. Les meilleurs dÊcouvreurs de caches se voient remettre un prix chaque mois par le comitÊ rÊgional du tourisme.
EN BREF
SOCIAL La RĂŠgion lance un appel Ă projets pour ĂŠquiper en
panneaux solaires les ĂŠtablissements de santĂŠ, de handicap et de retraite du Limousin.
Concrètement, qu’est ce que ce portrait identitaire va vous permettre de faire ?  Le portrait est une première Êtape dans la construction du plan de dÊveloppement du tourisme rÊgional jusqu’en 2014. La crÊation d’une marque  Limousin  avec la possibilitÊ pour tous de s’en emparer pour porter les couleurs rÊgionales sera la prochaine Êtape du processus. Cette seconde Êtape consistera en octobre prochain, à la production et à la promotion d’une plateforme de marque, de ses codes de communication, son ambition‌ Et c’est autour de cette plateforme que nous allons dÊvelopper la stratÊgie marketing du Tourisme en Limousin à partir de la saison 2012. 
Le trophÊe coup de cœur Ruraltic pour le GÊocaching.
Des panneaux pour les EHPAD
La RÊgion Limousin renouvelle l’appel à projets  solaire thermique  dans les Êtablissements d’hÊbergement pour personnes âgÊes dÊpendantes et souhaite l’Êtendre aux Êtablissements de santÊ et handicap. Cet appel à projets a vu le jour en 2010 avec Action Climat, le partenariat qui associe l’ADEME, l’État et la RÊgion. Il a dÊjà permis de recueillir 11 candidatures pour des Êtudes de faisabilitÊ pour installer des panneaux solaires thermiques, 5 Êtudes ont dÊjà ÊtÊ rÊalisÊes et 3 Êtablissements sont en passe de dÊposer une demande d’aide à l’installation. Forte
dans ses rĂŠsultats. Âť
Solaire Des panneaux sur l’EHPAD d’Argentat en Corrèze.
Š JEAN-CHRISTOPHE DUPUY
Le rÊseau des Espaces info Ênergie Lors de la semaine de l’Ênergie, les conseillers des Espaces info Ênergie invitent les particuliers à participer à des animations gratuites et pÊdagogiques (visites de sites, confÊrences, expositions, animations de rue, cinÊ-dÊbats, etc.) sur le thème des Êconomies d’Ênergie dans l’habitat. Leur objectif : vous aider à rÊduire votre consommation d’Ênergie. A GuÊret le 15 octobre, à Limoges le 19 octobre, à Brive le 22 octobre. www.infoenergie.org Train Alzheimer Le train Alzheimer sera en gare de Limoges le dimanche 2 octobre. C’est la deuxième Êdition de cette opÊration. Il va sillonner la France du 21 septembre au 6 octobre. Il fera Êtape dans 15 villes pour permettre à des spÊcialistes d’expliquer la maladie au grand public, rappeler le rôle des aidants et faire le point sur les recherches en cours. Aujourd’hui, en France, plus de 800 000 personnes seraient touchÊes par la maladie d’Alzheimer. 01 75 42 97 04 - www.plan-alzheimer.gouv.fr N° 94 SEPTEMBRE 2011 LA LETTRE DU LIMOUSIN
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Š VINCENT CHEDEVILLE
OFFRIR UN AVENIR AUX JEUNES JEUNESSE FORMATION, INSERTION, AMÉLIORATION DES CONDITIONS DE VIE... LA RÉGION AGIT SUR TOUS LES FRONTS POUR LA JEUNESSE. APERÇU DES SOLUTIONS.
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Choisir un mÊtier. Voilà la première Êtape du parcours semÊ d’embÝches qui consiste à se former, trouver un emploi, s’insÊrer dans la sociÊtÊ... devenir adulte finalement ! Or, la première Êtape n’est pas une mince affaire.  Le grand public a rarement l’occasion de dÊcouvrir un mÊtier de l’intÊrieur. Il ne connaÎt pas toute la palette des possibles... Pour s’orienter et se former, les jeunes disposent de plÊthore d’acteurs, du coup ils sont perdus  constate CÊdric Vachon, chargÊ de mission à la CitÊ des mÊtiers du Limousin, qui informe de manière gratuite, anonyme et complète sur les mÊtiers et les formations en Limousin. La CitÊ des mÊtiers utilise pour cela des outils pointus : le principal Êtant très justement baptisÊ, GPS. Ce dernier recense tous les dispositifs existant en Limousin et au niveau national. Dans ces outils, on compte aussi des fiches-mÊtiers, sortes de cartes d’identitÊs dÊtaillÊes qui
n’omettent aucune formation et des  zooms mÊtiers  rÊguliersqui mettent le coup de projecteur sur un secteur d’activitÊ.  Nos 57 conseillers sont mis à disposition par tous les organismes du domaine de la formation. FormÊs par nos soins, ils sont en mesure d’informer sur l’ensemble des possibilitÊs et pas uniquement celles qui relèvent de leur institution. . Les jeunes l’ont bien compris puisqu’ils reprÊsentent la majoritÊ du public. Se former dans la rÊgion La formation est la principale mission de la RÊgion depuis 1983. Son rôle : adapter l’offre de formation aux besoins du territoire. En formation continue, elle offre des solutions à des milliers de jeunes sortis de l’Education Nationale. En formation initiale, c’est elle qui gère l’apprentissage. Dernière de ses attributions en date, les formations du secteur sanitaire et social
(Êducateur, assistant social, infirmier, kinÊsithÊrapeute...).  DÊjà très important en Limousin, ce secteur devrait encore se dÊvelopper du fait du vieillissement de la population  relève Armelle Martin, vice-prÊsidente du conseil rÊgional en charge de la formation. C’est pourquoi la RÊgion se lance dans la crÊation d’un  institut de formation aux mÊtiers de la rÊÊducation , en partenariat avec l’UniversitÊ et le CHU. Il s’agit d’abord de crÊer une Êcole d’ergothÊrapie et d’orthophonie, puis d’y associer des formations en psychomotricitÊ et kinÊsithÊrapie.  Au CHU, nous voulons dÊvelopper ce secteur dans lequel nous rencontrons dÊjà des problèmes de recrutement car il y a peu de formations en France par rapport aux besoins  explique MaÍlys Picquet, directrice des ressources humaines non mÊdicales et des Êcoles paramÊdicales au CHU. Cet institut offrira une opportunitÊ de carrière pour les
jeunes d’ici et favorisera ĂŠgalement l’attractivitĂŠ du Limousin. ÂŤ Les ĂŠtudiants bĂŠnĂŠficieront d’excellentes conditions d’Êtudes car ils auront Ă leur disposition le plateau technique du CHU pour l’ergothĂŠrapie et la kinĂŠsithĂŠrapie. Et les possibilitĂŠs de stages et d’emplois seront importantes dans la rĂŠgion Âť souligne MaĂŤlis Picquet. Rebondir La formation professionnelle permet d’acquĂŠrir de nouvelles compĂŠtences pour changer d’orientation ou trouver un emploi. La RĂŠgion a mis en place une sorte d’Êcole de la deuxième chance avec le ÂŤ Portail Limousin Formation Âť qui a pour vocation, sur tout le territoire, d’enseigner les savoirs de base (maths, français, informatique...) et de former Ă certains mĂŠtiers dans le bâtiment, le commerce ou l’agriculture. ÂŤ C’est vraiment une chance pour les gens de pouvoir se former Ă
côtÊ de chez eux. Le Portail peut être considÊrÊ comme un vÊritable service public de proximitÊ  explique Nathalie FÊnille, coordinatrice du portail à Saint-LÊonard-de-Noblat. Dans ces centres, la remise à niveau en français ou en maths se fait dans le cadre d’une  approche mÊtier  c’est-à -dire selon les situations que la personne pourra rencontrer dans l’emploi qu’elle vise.  C’est une formation individualisÊe en fonction du niveau et des besoins de la personne. Certains veulent acquÊrir des bases pour être en mesure de travailler, d’autres cherchent à entrer dans une formation diplômante  prÊcise Nathalie FÊnille. Financer ses Êtudes et ses projets  Se former, d’accord, mais les Êtudes ont un coÝt. Au-delà des bourses pour les Êtudiants, nous avons mis en place des aides financières spÊcifiques  rappelle Armelle Martin.
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TROIS QUESTIONS À‌ JEAN-PAUL DENANOT PRÉSIDENT DU CONSEIL RÉGIONAL DU LIMOUSIN
ÂŤ Nous avons souhaitĂŠ faire de nos politiques envers les jeunes un axe fort de ce mandat. Âť Pourquoi ce soutien de la RĂŠgion envers les jeunes ? Je pense que, de par leurs compĂŠtences, les RĂŠgions ont un rĂ´le primordial Ă jouer aďŹ n d’Êviter que le passage Ă l’âge adulte, qui devrait ĂŞtre l’un des plus beaux moments de la vie, ne devienne un cauchemar, hantĂŠ par le spectre de la prĂŠcaritĂŠ. C’est pourquoi nous avons souhaitĂŠ faire de nos politiques envers les jeunes un axe fort de ce mandat.
Concrètement, quelle forme ce soutien prend-il ? Je me suis engagÊ sur deux axes. En premier lieu, nous favorisons l’initiative des jeunes, par exemple avec 110 projets pour les jeunes, qui soutient leurs projets de crÊation
d’entreprises. En second lieu, nous voulons faciliter l’entrÊe dans la vie active et l’autonomie. Pour rendre plus facile cette pÊriode, la RÊgion Limousin a expÊrimentÊ le SAS vers le 1er emploi, le Pack autonomie et rÊÊchit activement à la problÊmatique du logement.
Et en ce qui concerne la formation ? Nous agissons pour que tous les jeunes du Limousin aient accès Ă une offre de formation diversiďŹ ĂŠe. Cela se traduit par le maintien d’Êtablissements sur les territoires, l’encouragement Ă la mobilitĂŠ par le biais d’internats attractifs, la crĂŠation de nouvelles ďŹ lières de l’enseignement supĂŠrieur comme le projet d’Institut de formation aux mĂŠtiers de la rĂŠĂŠducation. Q
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1. L’institut de formation en soins inďŹ rmiers d’Isle (HauteVienne). 2. Le lycĂŠe des mĂŠtiers du bâtiment de Felletin a 100 ans cette annĂŠe.
La formation est la principale mission de la RÊgion depuis 1983. Dans le domaine du sanitaire et sociale, l’allocation  fidÊlitÊ santÊ  permet à des Êtudiants de financer leurs Êtudes en Êchange d’un engagement à rester travailler en Limousin quelques annÊes. RÊservÊe jusqu’à prÊsent aux infirmiers, elle est dÊsormais ouverte aux Êtudiants kinÊsithÊrapeutes, une profession dont on manque cruellement en rÊgion. Autre coup de pouce financier : l’aide de rentrÊe pour les apprentis et le soutien aux employeurs qui les embauchent. Une façon d’inciter au dÊveloppement de ce mode de formation par alternance qui a fait ses preuves tant sur le plan pÊdagogique que pour l’accès au monde du travail.  L’insertion dans l’emploi reste un passage dÊlicat pour les jeunes, qui enchaÎnent les stages, les contrats prÊcaires et les pÊriodes d’inactivitÊ.  explique Armelle Martin. C’est pourquoi la RÊgion a lancÊ le SAS vers le pre-
mier emploi, contrat rÊmunÊrÊ de trois mois pour sortir de l’impasse et de la spirale du dÊcouragement (voir page 10). Les jeunes porteurs de projets d’entreprise peuvent eux bÊnÊficier du dispositif  110 projets pour les jeunes , soutien fort à la crÊation de leur activitÊ. Quant aux jeunes qui veulent Êtoffer leur CV d’une expÊrience à l’Êtranger, ils peuvent bÊnÊficier de bourses, comme en tÊmoigne Claire Estrade (voir portrait page 11) partie au QuÊbec faire un stage. Vivre mieux Pour beaucoup de nos lycÊens, le quotidien c’est l’internat. C’est pourquoi la RÊgion met le paquet pour faire de ces internats des lieux de vie adaptÊs aux jeunes : chambres de deux ou trois, Êquipements de loisirs... Ainsi, au LycÊe des MÊtiers du Bâtiment de Felletin, les Êlèves bÊnÊficient d’une piscine, salle de
musculation, tennis, mur d’escalade, billard... Quelle qualitÊ de vie ! C’est d’ailleurs parce que l’internat est propice à la rÊussite scolaire que les  internats d’excellence  ont ÊtÊ mis en place. Ce label dÊcernÊ par l’État soulage les efforts considÊrables des RÊgions dans leurs travaux d’amÊlioration des internats, comme par exemple au LycÊe Turgot de Limoges. Au-delà de l’action sur les bâtiments des structures de formations, plusieurs dispositifs ont ÊtÊ mis en place pour amÊliorer le quotidien des jeunes et faciliter leur indÊpendance : le  pack autonomie , les tarifs spÊciaux du train (carte Limousin formation, carte Limousin Êtudiant, abonnements pour les internes et les apprentis...) ou encore le Cheq’up, qui offre des rÊductions à des manifestations sportives et culturelles aux jeunes de 16 à 20 ans. Q
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Le partenariat pour la formation et l’emploi Les diffĂŠrentes institutions du domaine ont privilĂŠgiĂŠ le fonctionnement en rĂŠseau. Il leur permet d’être rĂŠactif et ĂŠvitent aux ÂŤ bonnes idĂŠes Âť de se perdre dans les interstices. Les dĂŠcisions de mise en Ĺ“uvre se prennent de façon plus efficace‌ Par exemple, le partenariat se traduit de façon concrète Ă la CitĂŠ des MĂŠtiers, oĂš l’organisation d’un ÂŤ zoom mĂŠtiers Âť sept fois par an permet de rĂŠunir tous les acteurs concernĂŠs : formations, syndicats professionnels‌ Autres exemples, en Limousin, l’Afpa (Association pour la formation professionnelle des adultes) et les Greta (groupements d’Êtablissements pour la formation des adultes) sont partenaires ; les Missions locales et les CFA (centres de formations d’apprentis) travaillent ensemble. Une situation que l’on doit au portage politique du Groupement d’IntĂŠrĂŞt Public Prisme - Limousin qui gère la CitĂŠ des mĂŠtiers. En effet le GIP, ďŹ nancĂŠ par l’Etat et par la RĂŠgion, rassemble le conseil rĂŠgional, les administrations de l’Etat et les institutions telles que PĂ´le emploi, l’UniversitĂŠ, le centre rĂŠgional d’information jeunesse, les chambres consulaires, l’ensemble des partenaires sociaux‌avec une prĂŠsidence alternĂŠe du prĂŠsident du conseil rĂŠgional et du prĂŠfet de rĂŠgion. Avec plus de 1500 visiteurs par mois, la CitĂŠ des MĂŠtiers de Limoges et du Limousin a l’un des meilleurs taux de frĂŠquentation de France. Contact : CitĂŠ des mĂŠtiers - 13, cours Jourdan 87000 Limoges 05 55 10 00 37 www.citedesmetierslimousin.fr
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DOSSIER Š EMMANUELLE MAYER
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Lindsay cherche Ă intĂŠgrer un magasin de vĂŞtements. Avis aux amateurs.
PARCOURS 12 JEUNES, 6 MOIS DE FORMATION
UN SAS VERS LE 1ER EMPLOI
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on Bac pro commerce en poche, Lindsay Dandrieux, 24 ans, a passÊ son permis puis postulÊ dans de nombreux magasins de prêt à porter, son domaine de prÊdilection. Sans succès. A 19 ans et un CAP en boulangerie interrompu, Cheyenne Cazeaux, Êtait elle aussi sans travail depuis la sortie de ses Êtudes. C’est pour les aider à trouver leur premier emploi que le SAS a ÊtÊ mis en place.  Il s’agit d’un dispositif expÊrimental de 3 mois, destinÊs aux jeunes suivis par les missions locales et sans activitÊs depuis un an. L’idÊe est de les rassembler pour que, collectivement, ils se mobilisent et avancent sur leur projet professionnel en bâtissant un plan d’actions (formation, compÊtences à acquÊrir, dÊmÊnagement...). En Êchange d’un
contrat d’engagement, les jeunes perçoivent une petite rÊmunÊration sous la forme d’une allocation d’orientation et d’un pack autonomie  explique Denis Lavigne, animateur du SAS à la mission locale rurale de Haute-Vienne. Au printemps dernier, Cheyenne, Lindsay et 10 autres participants ont ainsi avancÊ à vitesse grand V sur leur projet et passÊ du temps ensemble à dÊbriefer sur les dÊmarches de chacun, se donner des conseils sur le logement, la santÊ, la mobilitÊ (comment trouver un appartement, combien coÝte une mutuelle, estimer les temps de trajet, etc.). Ils ont aussi pu dÊcouvrir des univers professionnels à travers de mini-stages et choisi un projet collectif, en l’occurrence une formation aux premiers secours qui enrichit leur CV.  Tous,
même ceux qui au dÊpart n’Êtaient motivÊs que par la perspective d’une rÊmunÊration se sont finalement impliquÊs  constate Lindsay.  Les jeunes ont ÊtÊ très satisfaits quoi qu’un peu dÊstabilisÊs au dÊbut car cette expÊrience Êtait très diffÊrente d’une formation classique  prÊcise Denis Lavigne. Bien-sÝr, apprendre à faire un CV et rÊdiger une lettre figurait au programme. Ce qui changeait ici, c’est que les stagiaires Êtaient confrontÊs à des situations rÊelles.  Nous avons ÊtÊ ÊnormÊment soutenus dans notre recherche d’emploi, on nous a aidÊ à faire des candidatures. Cela nous a donnÊ accès à des entretiens. Le SAS nous a mis le pied à l’Êtrier. Par exemple, j’ai pu faire un stage dans le prêt-à -porter comme je le dÊsirais  raconte Lindsay. Dans la foulÊe de la formation, elle
a enchaÎnÊ un CDD d’un mois dans une supÊrette et, en attendant le boulot de ses rêves, a pris un poste à l’usine Coffret crÊation. Elle cherche toujours à intÊgrer un magasin de vêtements... Avis aux employeurs ! C’est Êgalement dans cette usine d’emballages de luxe que Cheyenne est aujourd’hui employÊe. Le SAS lui a non seulement permis de dÊcrocher cet emploi mais aussi d’acquÊrir de nombreuses connaissances utiles pour son projet futur. Car Cheyenne dÊsire ouvrir une grande surface discount sur son territoire.  Avant c’Êtait un rêve, maintenant, je sais comment je dois m’y prendre. Ce sera long mais je sais oÚ je veux aller . Q Contact : La mission locale la plus proche de chez vous.
Les charpentiers du LMB de Felletin s’apprêtent à fêter les 100 ans de leur lycÊe.
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QUESTIONS & RÉPONSES existent en Limousin pour chaque mÊtier (www.citedesmetierslimousin.fr/former/en-limousin)
Vous avez entre 16 et 24 ans... OĂ™ SE RENSEIGNER SUR L’ORIENTATION ? Q A La CitĂŠ des MĂŠtiers de Limoges (www.citedesmetierslimousin.fr) Q Dans l’un des dix CIO (centre d’information et d’orientation) de l’Êducation nationale en Limousin (Brive, Tulle, Ussel, Aubusson, GuĂŠret, Bellac, Limoges, St Junien, St Yrieix). Q A l’Onisep du Limousin (www. onisep.fr), organisme spĂŠcialisĂŠ pour les ďŹ lières de l’Êducation nationale et de l’enseignement supĂŠrieur.
OÙ SE FORMER ? Formation initiale Q Au lycÊe (BEP, CAP, Bac , Bac pro, BTS), www.ac-limoges.fr Q A l’universitÊ (DUT, licences master, doctorats, Êcoles d’ingÊnieurs, institut d’administration...) www.unilim.fr
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Mais aussi dans un CFA (Centre de formation des apprentis), dans un CFPPA (Centre de formation professionnelle et de promotion agricole), dans un institut du secteur sanitaire et social, les formations du CNAM (conservatoire national des arts et mÊtiers), des chambres consulaires... Formation continue Q Au Greta (formation continue de l’Education Nationale pour les adultes) (www.ac-limoges.fr) Q A l’Afpa (formation professionnelle des adultes) www.afpa.fr Q Au Portail Limousin (www.region-limousin.fr/Le-Portail-formation) La CitÊ des MÊtiers a rÊpertoriÊ l’ensemble des formations qui
OÙ TROUVER DES CONSEILS SUR SA VIE QUOTIDIENNE ? Q Au CRIJ (Centre rÊgional information jeunesse). Tous les aspects de la vie des jeunes sont abordÊs par cet organisme. On peut y trouver un logement, se renseigner sur une formation, monter un projet, prÊparer un sÊjour à l’Êtranger, trouver un job d’ÊtÊ... Le CRIJ coordonne les Points info jeunesse (PIJ), Bureau info jeunesse (BIJ) et Relais info Jeunes (RIJ) sur tout le territoire. Une vraie mine. www.crijlimousin.org.
OĂ™ SE FAIRE ACCOMPAGNER POUR TROUVER UN EMPLOI ? Q A la Mission Locale (www. missions-locales-limousin.fr) Q Au PĂ´le emploi (/www.poleemploi.fr/region/limousin.
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L’AVIS DE... MARYSE DUBOIS DIRECTRICE DU CENTRE DE RESSOURCES PRISME-LIMOUSIN QUI PORTE LA CITÉ DES MÉTIERS DE LIMOGES ET DU LIMOUSIN
ÂŤ L’orientation professionnelle des jeunes doit ĂŞtre le rĂŠsultat d’un vrai dĂŠsir de se former au mĂŠtier qu’ils veulent exercer.Âť Qu’auriez-vous envie de dire aux jeunes du Limousin ? Que le Limousin, ce n’est pas ÂŤ no future Âť ! Quand j’en entends certains dire qu’il n’y a pas d’emploi pour eux ici, c’est faux ! Il y a du travail dans des secteurs d’activitĂŠ variĂŠs et passionnants que les jeunes (et leurs parents !) ne soupçonnent peut-ĂŞtre pas, des entreprises fabuleuses, high-tech, innovantes, apprĂŠciĂŠes et connues dans le monde entier, avec des possibilitĂŠs et des ĂŠvolutions qu’ils n’imaginent pas. Ce serait dommage que, comme les maçons creusois Ă l’Êpoque, les jeunes partent pour aller travailler ailleurs... mĂŞme si une expĂŠrience extĂŠrieure Ă la rĂŠgion, voire Ă l’Êtranger, est toujours bĂŠnĂŠďŹ que dans un parcours professionnel. Comment peuvent-ils amĂŠliorer leur orientation ? En connaissant mieux leur environnement tout d’abord et en se mĂŠďŹ ant de tout ce qui ressemble Ă une orientation que l’on pourrait qualiďŹ er de ÂŤ proximitĂŠ Âť qui les amène Ă aller dans les ďŹ lières qui sont les plus proches de leur
domicile sans ĂŠvaluer ce qui leur convient vraiment. Cela conduit Ă beaucoup d’Êchecs. Par facilitĂŠ et par conformisme des parents surtout, on les envoie suivre la formation qui existe Ă cĂ´tĂŠ. C’est souvent ce qui se passe pour les jeunes ďŹ lles en particulier et encore de nos jours. Alors, comment faire ? Avant tout, l’orientation professionnelle des jeunes doit ĂŞtre le rĂŠsultat d’un dĂŠsir de se former au mĂŠtier qu’ils veulent exercer. Ensuite, il faut rappeler que l’orientation, ce n’est pas seulement des autoroutes qui ne mènent qu’à un seul but. Le système français permet aussi d’identiďŹ er des carrefours intĂŠressants, des itinĂŠraires bis, des ronds points‌Toutes voies qui correspondent Ă l’ensemble des dispositifs de formation continue et en particulier ce qui est portĂŠ et ďŹ nancĂŠ par la RĂŠgion, mais ĂŠgalement tout ce qui est ďŹ nancĂŠ par les entreprises pour les salariĂŠs. Tout ceci permet d’organiser une rĂŠorientation et une formation adaptĂŠes Ă chaque situation individuelle tout au long Q de sa vie.
En savoir plus ? www.region-limousin.fr 05 55 45 19 00 Š EMMANUELLE MAYER
Piscine, salle de muscu, tennis... les internes du LMB sont choyĂŠs.
PARCOURS CLAIRE ESTRADE VIENT DE RETROUVER UN TRAVAIL APRĂˆS S’ÊTRE RÉ-ORIENTÉE AVEC LE ÂŤ DU REAGIRÂť DE L’UNIVERSITÉ DE LIMOGES.
ITINÉRAIRE BIS
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rès de 10 ans après son Bac, Claire Estrade, 28 ans, s’est retrouvÊe  coincÊe  en fac de droit, dÊçue et surtout perdue car, depuis toute petite, elle n’avait jamais pensÊ à une autre carrière que celle d’avocat, comme son père.  Au lycÊe, quand on nous emmenait dans les salons d’orientation, mal prÊparÊs, on s’en fichait un peu... on ne se sentait pas concernÊs par notre avenir . RÊsultat à 20 ans, Claire se demande ce qu’elle va bien pouvoir faire. On l’oriente vers le  DU Reagir  ( RÊflÊchir sur l’emploi et apprendre à gÊrer son insertion ou sa rÊorientation  ), une formation originale de quatre mois pour les Êtudiants qui stagnent en fac sans projet.  Pendant les deux premiers mois, par petits groupes, on travaille sur soi, pour dÊdramatiser
notre Êchec, trouver sa voie, bâtir son projet, mais aussi faire de l’informatique, un CV etc. Les deux autres mois sont consacrÊs à des stages  explique la jeune femme.  J’ai compris que je voulais travailler dans le social alors j’ai fait un stage d’assistante sociale et un autre de conseillère en Êconomie sociale et familiale . C’est le dÊclic, Claire s’inscrit à l’Institut d’Êconomie sociale et familiale pour prÊparer le BTS puis le diplôme de conseillère. Sortie de ses Êtudes, elle dÊcide de faire un stage au QuÊbec, grâce à l’OFQJ (Office franco-quÊbÊcois pour la jeunesse).  J’ai pour cela obtenu une bourse de la RÊgion pour financer mon stage ainsi que mon billet d’avion et mon visa. J’ai pu constater en discutant avec d’autres jeunes que peu de RÊgions Êtaient aussi
gÊnÊreuses que le Limousin . Elle prolonge son sÊjour à ses frais avec un autre stage et reste finalement un an dans la Belle Province. Forte de cette première expÊrience professionnelle, elle prÊpare son retour en Limousin en envoyant 80 CV dans de nombreuses structures. Elle essuie beaucoup de refus, trouve finalement un emploi administratif à la SÊcuritÊ sociale avant d’être embauchÊe, deux mois plus tard, comme conseillère en Êconomie sociale et familiale au Foyer Jeanne Chauveau à Bosmie L’aiguille. C’est ce qu’on appelle un parcours rÊussi. Q Claire est devenue conseillère en Êconomie sociale et familiale.
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POLITIQUE
LES CINQ TRIBUNES DES GROUPES DU CONSEIL RÉGIONAL PARTI SOCIALISTE GROUPE PRÉSIDÉ PAR
GÉRARD VANDENBROUCKE CONSEILLERS RÉGIONAUX SYLVIE ACHARD SYLVIE AUCOUTURIERVAUGELADE GÉRARD AUDOUZE CATHERINE BEAUBATIE PATRICIA BORDAS STÉPHANE CAMBOU CHRISTĂˆLE COURSAT NATHALIE DELCOUDERC-JUILLARD JEAN-PAUL DENANOT SHAMIRA KASRI ALAIN LAGARDE CATHERINE L’OFFICIAL ARMELLE MARTIN GILLES PALLIER PHILIPPE REILHAC MICHĂˆLE RELIAT JEAN-MARIE ROUGIER BERNARD ROUX ANDRÉA SOYER CLAUDE TRÉMOUILLE
Chacun jugera... La dette, les dÊficits, la rÊcession... et la Règle d’Or, devenue en quelques semaines l’alpha et l’omÊga du jacassin gouvernemental ! ... Les a-on entendus, rÊpÊtÊs sur tous les tons, dans une belle confusion intellectuelle et morale, par tous les tÊnors du parti au pouvoir, ressassÊs à l’infini, rabâchÊs en boucle par ces Êconomistes, experts mÊdiatiques autoproclamÊs, aussi pÊremptoires aujourd’hui qu’incapables hier de la moindre anticipation juste... Les a-t-on entendus, dÊclinÊs sur tous les registres de la peur, obsÊdants, comme pour nous prÊparer à je ne sais quelle pÊnitence, à la potion amère d’une austÊritÊ que nous aurions en quelque sorte bien mÊritÊe, nous qui vivrions, disent-ils, bien au-dessus de nos moyens ! Ressassement des mots, formules recopiÊes à l’infini, derrière cette surabondance d’analyses pseudo Êconomiques, c’est bien de conditionnement qu’il s’agit, de prÊparation psychologique en quelque sorte. Et qui pourrait croire à la sincÊritÊ collective, à la gÊnÊrositÊ spontanÊe de cette poignÊe de très grands fortunÊs qui, d’un seul coup, dÊcouvrent au petit matin qu’ils seraient tout disposÊs à cÊder quelques euros d’imposition (exceptionnelle, bien sÝr) pour solde de toute
solidaritÊ ? Chacun jugera ... Alors oui, eux sans doute, perchÊs au hit-parade du CAC 40, avec des revenus annuels moyens (en 2010!) de 2,46 millions d’euros, eux sans doute vivent-ils au-dessus de nos moyens. Mais les autres, l’immense majoritÊ de nos concitoyens, qui n’aspirent qu’à une vie un peu plus sÝre, un peu plus facile, à qui l’on voudrait aujourd’hui faire expier les fautes et le cynisme dÊcomplexÊ des acrobates de la finance, à qui l’on voudrait imposer cette sorte d’austÊritÊ moralisatrice, qui oserait affirmer, en conscience, qu’ils vivent au-dessus de leurs moyens? Certes, baptisÊ aujourd’hui Règle d’Or pour mieux frapper les imaginations, l’Êquilibre budgÊtaire est indispensable. Et nous le savons bien, nous, Êlus locaux, qui votons toujours, dans les collectivitÊs que nous dirigeons, nos budgets en Êquilibre, nous qui ne dÊpensons jamais plus que les recettes perçues. La leçon vaut, par contre, pour celui qui la donne, ce gouvernement qui, lui, en quelques annÊes a donnÊ sa pleine mesure en ... doublant les dÊficits ! Le 24 aoÝt dernier, un 1er ministre, de toute Êvidence mal à l’aise, l’oeil paralysÊ sur ses notes, nous a ÊgrenÊ les mesures de rigueur prises par son
PrÊsident pour revenir à l’Êquilibre budgÊtaire : longue litanie de reniements prÊsidentiels, ÊnoncÊs comme autant d’aveux d’Êchecs, oÚ les dÊcisions les plus lourdes apparaissaient voilÊes de zones d’ombres, lourdes d’inquiÊtudes voire de menaces. En 2007, candidat à l’Êlection prÊsidentielle, M. Sarkozy voyait dans la diminution des impôts pour les catÊgories les plus aisÊes, le fameux bouclier fiscal, le moyen de rapatrier en France les si malheureux exilÊs fiscaux, de relancer l’investissement et l’emploi; dans la dÊtaxation des heures supplÊmentaires, il voyait le remède à l’insuffisance des salaires ! Il y croyait dur comme fer, parole de candidat ! Ce qu’il disait excellent hier, il le renie aujourd’hui ! Allez comprendre ! Ne soyons tout de même pas dupes : la (très modeste !.. et très provisoire !..) taxation des très hauts salaires qu’il nous propose maintenant tient plus de l’action psychologique que de l’efficacitÊ budgÊtaire et son rendement sera bien loin de la justice fiscale... Mais il y a le reste, tout le reste ! Ce qui est dit et ce qui n’est encore avancÊ qu’à moitiÊ. Ainsi du gel des dotations aux collectivitÊs locales : des efforts supplÊmentaires leur seront demandÊs, elles, dont les budgets sont ÊquilibrÊs, elles qui investissent, donnent du travail aux entre-
prises, elles qui contribuent au maintien et au dÊveloppement de l’emploi ! DÊsarroi d’une Êquipe rÊduite à faire de la taxation des sodas et du recours aux vieux remèdes, saignÊes diverses et fonds de tiroirs, les fers de lance d’une politique Êconomique. 
Allez comprendre ! Ce que l’on relève surtout, c’est ce dÊsarroi d’une Êquipe gouvernementale imposant, sous la dictÊe des agences de notation, sous la pression d’une crise boursière largement irrationnelle, au nom d’une dette largement construite, des mesures d’austÊritÊ à la fois injustes et destructrices. DÊsarroi d’une Êquipe rÊduite à faire de la taxation des sodas et du recours aux vieux remèdes, saignÊes diverses et fonds de tiroirs, les fers de lance d’une politique Êconomique. La vie publique, la gestion du Pays, de notre RÊgion, de nos Communes, ont besoin de cohÊrence, ont besoin de cette efficacitÊ durable que confèrent la rÊflexion, la permanence dans l’effort et le souci constant de l’ÊquitÊ. Tout le reste n’est qu’agitation, improvisation ou posture. Q
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UNION POUR UN MOUVEMENT POPULAIRE
C’est la loi !
GROUPE PRÉSIDÉ PAR
RAYMOND ARCHER CONSEILLERS RÉGIONAUX JEAN-PAUL ADENIS FRANÇOISE BEZIAT FRANCIS COMBY MARIE-CLAUDE LAINEZ FRÉDÉRIQUE MEUNIER MICHĂˆLE SUCHAUD JEAN-PIERRE TRONCHE NATHALIE VILLENEUVE-DELAGE VINCENT TURPINAT
Lors de la commission permanente du 28 juillet, le groupe UMP et apparentÊs n’a pas pris part au vote sur le dossier portant convention en matière d’interventions Êconomiques avec le dÊpartement de la Corrèze. Nous pensons fortement que les institutions qui se plaignent des contraintes budgÊtaires devraient commencer par respecter scrupuleusement les compÊtences que leur donne la loi. En l’espèce, nous sommes en dÊsaccord avec la dÊmarche de la majoritÊ rÊgionale qui consiste à entÊriner la politique de dÊveloppement du conseil gÊnÊral de la Corrèze alors que le nouveau schÊma rÊgional de dÊveloppement Êconomique (SRDE) doit être finalisÊ prochainement. Nous aurions mieux apprÊciÊ que la convention soit signÊe et votÊe après l’adoption du nouveau SRDE. Rien de plus logique puisque de par la loi,
dÊcidÊ ailleurs. Il a perdu toute initiative. Pour rÊpondre à notre argumentation, le chef de l’exÊcutif s’est rÊfugiÊ derrière un c’est la loi !. HÊ bien non, ce n’est pas la loi. Et une fois de plus l’exÊcutif prend des libertÊs avec les textes. Ce que la loi prÊvoit c’est qu’une convention peut être signÊe dans l’annÊe qui suit l’adoption du SRDE avec les collectivitÊs pour fixer les conditions C’est le conseil rÊgional qui d’application de doit dÊterminer sa vision du leurs politiques dÊveloppement Êconomique quand elles du territoire rÊgional. Mais portent sur des l’exÊcutif rÊgional se contente d’arroser compÊtences ce qui est dÊcidÊ ailleurs. Il a perdu toute partagÊes initiative..  ou hors compÊtence. C’est le conseil rÊgional qui doit dÊterminer sa vision du dÊvelop- Nous trouvons dÊsagrÊable cette pement Êconomique du territoire façon de faire le forcing ; il est rÊgional. Mais l’exÊcutif rÊgional vrai qu’en ce moment il est bien vu au conseil rÊgional de faire se contente d’arroser ce qui est le conseil rÊgional a en charge le dÊveloppement Êconomique ! Ce serait aussi respecter la loi de la RÊgion qui stipule que la RÊgion a dÊcidÊ aux fins de coordination des actions Êconomiques de rÊaliser un SRDE. La convention de dÊcembre 2008 en renouvellement prÊcise: le dÊpartement complète l’intervention de la RÊgion.
les beaux yeux au prÊsident du conseil gÊnÊral de la Corrèze. S’il le veut vraiment nous conseillons à l’exÊcutif d’appliquer la loi dans le domaine du financement des organismes de formation. Or, la cour administrative d’appel de Bordeaux vient de confirmer que ce n’Êtait pas le cas. Le conseil rÊgional du Limousin alloue 2,5 millions d’euros à des organismes de formation professionnelle type AFPA sans faire jouer la concurrence et sans respecter le code des marchÊs publics. Maintenant que la cour administrative d’appel de Bordeaux a dit le droit, nous pourrons rappeler au chef de l’exÊcutif que c’est la loi ! Q
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LA LETTRE DU LIMOUSIN N° 94 SEPTEMBRE 2011
EUROPE ÉCOLOGIE LES VERTS
Pas de trêve estivale pour la planète
GROUPE PRÉSIDÉ PAR
MARC HORVAT CONSEILLERS RÉGIONAUX JEAN-BERNARD DAMIENS GHILAINE JEANNOT-PAGĂˆS
Nous avons compris cet ÊtÊ encore que le rÊchauffement climatique ne s’accompagnait pas de tempÊratures clÊmentes à dÊguster avec l’apÊritif au bord d’une piscine. D’annÊes en annÊes, le schÊma se prÊcise, et nos traditionnelles vacances du mois d’aoÝt, objet de sacrifices pour la majoritÊ d’entre nous, se dÊroulent dans des conditions mÊtÊo dÊgradÊes, et les piscines deviennent des rÊserves d’eau pour l’agriculture, inadaptÊe aux tempÊratures sahariennes que nous avons pu constater dès le printemps. Et si cette
dÊgradation ne devait pas suffire à troubler le plaisir lÊgitime de nos vacances, les annonces venues d’en haut finissent de perturber les plus optimistes d’entre nous : l’argent qui a servi à sauver le système bancaire hier manque à subvenir aux besoins d’aujourd’hui, ce qui permet aux froides agences de notation de conclure à l’insolvabilitÊ des Etats. Et certains de croire que si les bÊnÊfices faramineux des grandes entreprises ne doivent pas être soumis à l’impôt, la note doit être rÊglÊe par tout
revenir à la fiscalitÊ de l’annÊe 2000 pour Êquilibrer les comptes, de bannir la fraude fiscale pour offrir à tous une offre de soins dÊcente, de rompre avec la production centralisÊe du nuclÊaire et de favoriser l’agriculture paysanne pour crÊer des emplois, choisir, ensemble, de limiter la pression un modèle de sociÊtÊ sur les ressources naqui nous soit turelles pour prÊserver favorable.  un climat plus stable, de choisir, ensemble, un modèle de sociÊtÊ qui nous semblerait-il, par les plus gros, soit favorable. En bref, le projet vienne perfuser une Êconomie Europe Êcologie-les verts. malade. Il suffirait pourtant de Q un chacun. Tous unis devant la ponction, pauvres comme PME, enfants comme seniors, malades comme valides, attendant que la sacro-sainte croissance, portÊe
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ADS MEL GROUPE PRÉSIDÉ PAR
JACQUELINE LHOMMELÉOMENT ALTERNATIVE DÉMOCRATIE SOCIALISTE
CONSEILLER RÉGIONAL JEAN DANIEL MOUVEMENT ÉCOLOGISTE LIMOUSIN
L’eau du Limousin : un enjeu et une force Le 1er semestre 2011 demeurera marquÊ par une sÊcheresse prÊcoce et intense particulièrement impactante pour la ressource en eau et les milieux aquatiques. C’est dans ce contexte sensible que le SAGE (SchÊma d’AmÊnagement et de Gestion des Eaux) de la Vienne approuvÊ en 2006 et actuellement en cours de rÊvision a ÊtÊ soumis à la consultation des collectivitÊs et des chambres consulaires avant d’être prÊsentÊ en enquête publique à l’automne. Outil de planification territoriale en faveur d’une gestion ÊquilibrÊe
de l’eau, le SAGE dispose d’une portÊe juridique et fixe des objectifs et règles de gestion qui s’imposent à tous. Il est ÊlaborÊ par une commission locale de l’eau (CLE) au sein de laquelle sont reprÊsentÊs des Êlus, des services de l’Etat et des usagers de l’eau et des milieux aquatiques. C’est à l’issue d’un temps d’Êchange important entre tous les acteurs reprÊsentÊs, que le projet de SAGE rÊvisÊ a ainsi ÊtÊ validÊ le 9 fÊvrier 2011 à la majoritÊ par la CLE. CadrÊ par une directive europÊenne, le contenu du SAGE a ÊtÊ renforcÊ
notamment en matière de restauration physique des cours d’eau. Elle comprend par exemple le rÊtablissement de la continuitÊ Êcologique, la restauration des berges et des lits, la gestion des plans d’eau... Les zones humides qui constituent une richesse pour le bassin bÊnÊficient Êgalement, dans le cadre du projet de SAGE, d’actions en faveur de leur prÊservation soit au moyen des documents d’urbanisme soit en matière de gestion des pratiques sur ces milieux. Enfin, parmi l’ensemble des thÊmatiques prises en considÊration dans le SAGE,
le contenu du SAGE a ÊtÊ renforcÊ notamment en matière de restauration physique des cours d’eau. 
la maÎtrise des pollutions diffuses (nitrates, pesticides...) ainsi que l’optimisation de la gestion quantitative des volumes d’eau demeurent Êgalement des enjeux forts. Que tous les membres de la Commission Locale de l’Eau soient remerciÊs pour leur esprit de concertation et leur sens de l’intÊrêt gÊnÊral. Q
Pour contacter le groupe Alternative dĂŠmocratie socialiste et Mouvement ĂŠcologiste Limousin, tĂŠl. : 05 55 45 19 45
LIMOUSIN TERRE DE GAUCHE PARTI COMMUNISTE FRANÇAIS PARTI DE GAUCHE NOUVEAU PARTI ANTICAPITALISTE
GROUPE PRÉSIDÉ PAR
CHRISTIAN AUDOUIN CONSEILLERS RÉGIONAUX STÉPHANE LAJAUMONT VÉRONIQUE MOMENTEAU LAURENCE PACHE JOËL RATIER PASCALE ROME
Il ne faut pas rassurer les marchĂŠs ďŹ nanciers mais rompre avec leur tutelle Impossible d’Êchapper Ă la formule, elle est sur les lèvres de tous les thurifĂŠraires de la pensĂŠe unique : pour surmonter la crise financière il faut d’abord ÂŤ rassurer les marchĂŠs financiers Âť. Comment ? La formule magique est simple : renforcer la rigueur nous disent les experts es-crise, c’est-Ă -dire rĂŠduire les dĂŠpenses publiques, faire pression sur les salaires et les pensions, en un mot imposer toujours plus d’austĂŠritĂŠ aux peuples. Des conseils suivis Ă la lettre par Nicolas Sarkozy avec l’annonce rĂŠcente d’un nouveau tour de vis dans les dĂŠpenses publiques en 2012. Ce n’est qu’à ce prix, nous dit-on, que la ÂŤ confiance des marchĂŠs Âť reviendra et avec
elle les bons points attribuÊs par les agences de notation. DÊclinÊe sur tous les tons cette assertion veut nous faire prendre des vessies pour des lanternes et tourne en rÊalitÊ à l’escroquerie intellectuelle. La crise financière trouve son origine dans une spÊculation boursière effrÊnÊe et non dans une dÊrive des dÊpenses publiques socialement et Êconomiquement utiles. Ce ne sont pas les salaires mais les dividendes versÊs aux actionnaires qui plombent la croissance et l’emploi. Quant à la dette elle est d’abord alimentÊe par les divers cadeaux fiscaux et autres exonÊrations de charges accordÊes aux entreprises‌
La politique doit reprendre le pas sur l’Êconomie La vraie question n’est pas comment rassurer les marchÊs financiers mais comment rompre avec leur tutelle, comment faire en sorte que la politique reprenne le pas sur l’Êconomique, sur  la main invisible du marchÊ . Le capitalisme n’est pas l’horizon indÊpassable de la dÊmocratie comme voudraient nous le faire croire ses laudateurs ou ceux qui s’en accommodent. A un an d’Êlections particulièrement importantes pour l’avenir de notre pays, la gauche et les formations qui s’en rÊclament se doivent de rÊflÊchir à des propositions alternatives fortes en
rupture avec les dogmes libÊraux. Limousin Terre de gauche, s’appuyant sur le travail effectuÊ depuis 2010, prendra toute sa place dans ce dÊbat. Q
Pour suivre l’actualitÊ du groupe Limousin Terre de Gauche pensez à vous inscrire à la lettre d’informations sur www.terredegauche.fr
Pour contacter le groupe Terre de gauche, tĂŠl. : 05 55 45 17 26
N° 94 SEPTEMBRE 2011 LA LETTRE DU LIMOUSIN
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AGENDA
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Aubusson SCĂˆNE NATIONALE D’AUBUSSON THÉÂTRE JEAN LURÇAT LYCÉE DES MÉTIERS DU BĂ‚TIMENT, FELLETIN 05 55 83 09 09
LE SORT DU DEDANS
Limousins en Avignon FESTIVAL Cinq compagnies limousines Êtaient au festival d’Avignon cet ÊtÊ.
Une occasion exceptionnelle de montrer leur travail aux professionnels et de tester leurs spectacles. Retour.
Le festival 2011 s’est rÊvÊlÊ un bon cru. Les spectacles limousins ont plu : public nombreux, programmateurs enthousiastes. Le pari est gagnÊ. Le festival off compte près de 1200 spectacles mais 300 compagnies abandonnent dès la première semaine. Derrière cette grande fête du thÊâtre, il y a une rÊalitÊ Êconomique souvent cruelle. AccompagnÊes par la RÊgion, les compagnies limousines limitent la prise de risque. Mais au fil des ans, celles qui osent faire le dÊplacement s’est
rÊduit. Le contexte Êconomique n’a jamais ÊtÊ aussi prÊcaire pour les milieux culturels. La surprise de cette très bonne annÊe est d’autant plus agrÊable. Pour la première fois, l’une des compagnies limousines Êtait invitÊe dans le  In  par le festival. Le chorÊgraphe Pedro Pauwels a ainsi eu une première occasion de monter un spectacle de 30 mn avec un interprète issu du cirque. Leur rencontre a donnÊ lieu à un moment d’une grande intensitÊ. Michel Bruzat du thÊâtre de la Passerelle vient chaque annÊe depuis plus de
20 ans. Il a vu Êvoluer le festival et la profession. Sans concession, il dÊcidait de montrer Montaigne, un texte tirÊ des Essais de Montaigne et portÊ par le comÊdien Jean-Pierre Deschaix. Le public a su apprÊcier la leçon de vie de l’humaniste bordelais. On a Êgalement pu retrouver Eugène Durif, avec C’est la faute à Rabelais. Il donnait à voir un spectacle issu de textes qu’il frÊquente et dÊsirait partager avec son public. La Java des Gaspards livrait sa version du cabaret, un spectacle d’une incroyable vitalitÊ, tout en chanson,
LE BILLET OCCITAN Barra ta gòrja : la verdeur des blanchisseuses ponticaudes Chronique de Jean-Pierre CavaillÊ On peut voir en ce moment à Limoges, une exposition de photographies anciennes d’une richesse et d’une qualitÊ exceptionnelles : Limoges rÊvÊlÊe, à la Galerie des Hospices. Si vous le pouvez, ne manquez pas d’aller la visiter. Cela vous en coÝtera 1 euro. Entre autres choses, on y voit de magnifiques photos de la fin du XIXe siècle montrant les bords de Vienne à Limoges, avec leurs longues files de blanchisseuses. Ces femmes, comme du reste la plus grande partie de la population ouvrière, parlaient à cette Êpoque occitan. Si l’on a conservÊ des images de ces femmes (un thème très pittoresque à l’Êpoque romantique), de leurs voix, il n’est restÊ aucune trace. A l’occasion d’une collecte de mÊmoire ouvrière dans les quartiers des ponticauds nous avons cependant pu glaner des informations sur ces femme courageuses, qui maniaient le pesteu (prononcÊ peïteu : le battoir) ÊtÊ comme hiver
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sur les bords de Vienne. Les dernières ont cessÊ d’exercer dans les dÊcennies d’après-guerre. Tous les tÊmoins nous ont parlÊ de leur franc-parler et de leur verdeur. Elles avaient semble-t-il l’injure facile, se traitant pour un rien, et sans que cela ne nuise à leur amitiÊ, de pita (ou granda) vacha, et se lançaient de bruyants  Barra ta gòrja  ou  Barra ta geula , que je n’ai pas besoin de traduire. Suzanne Dumas, dans son beau livre (Je suis une Ponticaude), se souvient d’une sortie de l’une d’elles, la Mair Ròcha (la Mère Roche, qui vivait au Puy Lanaud), contre une cliente mauvaise payeuse :  Tu las portas, las raubas de velors, granda puta, granda vacha ; qu’es emb ton cul que tu l’as ganhadas  ( Tu les portes les robes de velours, grande pute, grande vache ; et c’est avec ton cul que tu les as gagnÊes ). Surtout, elles Êtaient fameuses pour leurs rÊparties et expressions gratinÊes. Ainsi, par exemple, pour rassurer une jeune
femme enceinte inquiète de son accouchement, l’une d’elle se serait exclamÊe :  Qu’es ben entrat, faudra que quò sòrte !  ( c’est bien entrÊ, il faudra que ça sorte !). Une autre appelait ses enfants en leur criant :  ente se vos ? banda de bastards de curets !  ( OÚ êtes-vous ? bande de bâtards de curÊs ! ). Ce que l’on appelait le  patois des Ponts  et qui Êtait le limousin parlÊ dans la vallÊe de la Vienne agrÊmentÊs de quelques traits spÊcifiques, est aujourd’hui presque Êteint, bien que nous ayons trouvÊ encore quelques très rares locuteurs. Le Limousin à Limoges survit comme il peut. Il faut cependant signaler que très près des Ponts, route de Toulouse, il est enseignÊ à la Calandreta Lemosina, Êcole associative, laïque bilingue. C’est d’ailleurs dans le cadre des activitÊs culturelles de cette Êcole que la collecte ÊvoquÊe ci-dessus a pu être conduite. Q Retrouvez la totalitÊ du travail sur http://ponticauds.org
à l’Ênergie inÊvitablement communicative. Et les Brivistes du thÊâtre des Gavroches jouaient la carte de la provocation avec deux spectacles en alternance : M Pierre est un con et L’Évangile selon saint Moi. La mise en scène des textes de Pierre Desproges du premier spectacle leur a assurÊ une salle comble chaque soir. Q Retrouvez les interviews des metteurs en scène et toutes les photos des spectacles sur region-limousin.fr/limousins-enavignon
DU 15 AU 17 SEPTEMBRE Arts de la piste - Spectacle sous chapiteau  Le sort du dedans c’est avoir un cercle pour maison, des jambes comme poumons et un cheval comme conscience. Approchez-vous. Glissezvous à l’intÊrieur de cette toile rouge ÊlÊgante. Prenez place dans le chapiteau. Dedans : une contrebasse, un cheval, deux hommes et une femme. Ils dessinent, avec humour et tendresse, un spectacle ciselÊ par le langage des corps, la musique, la voix et les rythmes‌  Spectacle accueilli dans le cadre des 100 ans du LMB de Felletin et de ItinÊraires de cirque sous chapiteaux en Limousin et Massif central en partenariat avec Le Sirque – Pôle national des arts du cirque Nexon Limousin. Un ÊvÊnement TÊlÊrama.
Limoges THÉÂTRE EXPRESSION 7 - LIMOGES 05 55 77 37 50
LECTURE PUBLIQUE : LILI L’ÉTÉ LE 18 SEPTEMBRE À 18H Après avoir jouÊ sa pièce Le boxeur et après la lecture de Deux semaines après l’ÊternitÊ, Patric Saucier, auteur et metteur en scène quÊbÊcois, nous offre une lecture inÊdite de son nouveau texte. Lili l’ÊtÊ, c’est le rÊcit peu probable d’une rutilante dÊcapotable et d’une voiture rouillÊe qu’on s’apprête à envoyer à la casse. Trois mois, oÚ même le temps est en vacances. Ils n’ont qu’eux à offrir et s’offrent jusqu’à la lie. Spectacle proposÊ par le ThÊâtre du Transport en commun Avec HÊloïse Meire et Patric Saucier.
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LES NUITS DE NACRE DU 15 AU 18 SEPTEMBRE Depuis 1998, Tulle marque une vitalitÊ accordÊonistique autour de son festival Les Nuits de Nacre, qui se dÊroule chaque annÊe mi-septembre. C’est l’histoire d’un festival corrÊzien, initiÊ avec talent et tÊnacitÊ par le centre corrÊzien de dÊveloppement culturel, qui consolide une image rÊgionale jusqu’en 1990. Une ambition nationale s’affiche avec le recrutement durant 5 annÊes (de 1988 à 1992) de Richard Galliano, en tant que directeur artistique.
LA LETTRE DU LIMOUSIN N° 94 SEPTEMBRE 2011
LIVRES ET DISQUES
LES 10 CHOIX DE LA RÉDACTION 3
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Jean-François Demeure Culture & Patrimoine en Limousin, Collection Multiples
MONET EN CREUSE
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FĂŠTE DES SIMPLES
Cette annĂŠe les nuits se font ĂŠlĂŠmentaires. ÂŤ L’Eau, la Terre, le Feu, l’Air montrant leurs insuffisances pour rĂŠpondre Ă l’inďŹ nie diversitĂŠ de la matière, l’alchimie a introduit un cinquième ĂŠlĂŠment : l’AccordĂŠon, qui peut remplir le vide spatial tulliste‌Ses quintes sont justes, ses accords parfaits : il est quintessence. Âť Pour cette annĂŠe ĂŠlĂŠmentaire donc, une quintessence d’artistes : Jenifer, Juliette, Marcel Azzola, Chango Spasiuk, RaĂşl Barboza, Greg Zlap, Ensemble Hope / SĂŠbastien Farge, Quatuor Toulouse AccordĂŠon, MĂŠlanie BrĂŠgant et Florent Charpentier, Les CastaďŹ ores, Lionel Suarez, muz’nouch, La Ruelle en Chantier, LĂŠOparleur, Anakronic Electro Okestra, Imaz’Elia, Sergent PĂŠpère, Place des Arts, Paye ton Schtreimel, Le Bal Ă Bistan, Rue d’la soif, Laure Chailloux, Coko, Non Trio Session‌
Limoges 05 55 10 90 10
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28E FRANCOPHONIES EN LIMOUSIN DU 28 SEPTEMBRE AU 8 OCTOBRE Invitation au voyage au dÊpart de Limoges ! Le Festival des Francophonies en Limousin vous propose un tour d’horizon du spectacle vivant francophone : artistes du Burkina Faso, de Suisse, du Niger, de Belgique, du Canada, du Congo... et d’Afghanistan ! Du thÊâtre, de la danse et de la musique avec bien plus qu’une langue en partage. Un tarif unique à 10₏ pour tous les spectacles, sans oublier les ÊvÊnements gratuits, chaque soir à partir de 18h au cœur du Festival, dans le Magic Mirrors situÊ près de la gare des BÊnÊdictins. Embarquement immÊdiat !
1ER ET 2 OCTOBRE 6e rencontres nationales des producteurscueilleurs de plantes mÊdicinales du Syndicat Simples, sur le thème  des plantes et des femmes. MarchÊ de producteurs, dÊmonstrations et ateliers, expositions, sorties botaniques, confÊrences et table ronde. SoirÊe festive le samedi. Vous pourrez dÊcouvrir comment confectionner vos propres cosmÊtiques, fabriquer vos savons naturels ou faire votre lessive autrement. Parmi les nombreuses confÊrences, à noter la prÊsence de Gilles ClÊment sur le thème  des paysages et des femmes ..
La Fabrique - GuĂŠret 05 55 52 78 54
dans les espaces intÊrieurs que dans le bois de sculptures. Saisi par le paysage de Vassivière et animÊ par une grande Ênergie, l’artiste dÊploie son œuvre sur l’ensemble du site, notamment une lanterne en bronze installÊe au milieu du lac sur l’Île aux serpents. Les sculptures de Thomas Houseago sont composÊes à partir de membres faits de plaques de plâtre griffonnÊes au graphite et de têtes en matÊriaux traditionnels comme le bois ou le bronze. Ses personnages, tantôt marchants, tantôt rampants, sont reprÊsentÊs dans des poses Êvoquant une hypothÊtique transition entre l’homme et l’animal. Physiquement imposants, monstrueux et puissants, ils apparaissent pourtant fragmentÊs et vulnÊrables.
THOMAS FERSEN LE 2 OCTOBRE Ă€ 21 HEURES Auteur du tube que fut Deux Pieds, en 2003 : ÂŤ On me dit que je suis paresseux, que je ne fais que ce que je veux. Âť Il est certain que Thomas Fersen n’en fait qu’à sa tĂŞte, avec sa manière unique de jouer de la langue pour raconter des fables quotidiennes dĂŠcalĂŠes, d’une voix rocailleuse qui convoque des images tirĂŠes de son bestiaire ou de son potager imaginaire. Mais paresseux, non, on ne peut pas le croire, lui qui sort un album par an, chaque fois surprenant. Après une longue tournĂŠe pour dĂŠfendre cet album, Thomas Fersen a repris la route avec une nouvelle formation (il est accompagnĂŠ de Pierre Sangra, Lionel Gagey et Alexandre Barcelona) aďŹ n de proposer une relecture d’une partie de son dĂŠjĂ long rĂŠpertoire (10 albums dont 2 lives), en y intĂŠgrant plusieurs inĂŠdits.
Centre international d’art et du paysage de l’Île de Vassivière 05 55 69 27 27
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WHAT WENT DOWN THOMAS HOUSEAGO JUSQU’AU 23 OCTOBRE Le Centre international d’art et du paysage de l’Île de Vassivière prÊsente la première exposition monographique de Thomas Houseago en France. l’artiste vit et travaille à Los Angeles et s’est imposÊ sur la scène artistique internationale en rÊalisant des expositions dans des sites prestigieux. Sur l’Île de Vassivière, Thomas Houseago prÊsente un ensemble de sculptures monumentales et anthropomorphes aussi bien
Fonds rÊgional d’art contemporain 05 55 77 08 98
Limoges
1 Le Sort du
www.festivalducourtmetragedelimoges.com
dedans Ă Aubusson.
LE FESTIVAL DU COURTMÉTRAGE DE LIMOGES DU 5 AU 16 OCTOBRE De retour pour sa 11e ĂŠdition, le festival fera Ă nouveau dĂŠcouvrir de nouvelles rĂŠalisations : projections, compĂŠtitions, dĂŠbats, confĂŠrence, exposition, cinĂŠ-concert : au cinĂŠma Le Lido, la BFM et le thÊâtre de l’Union. Le festival donne l’occasion de faire son propre cinĂŠma avec sa ÂŤ battle Âť, une compĂŠtition de rĂŠalisation en temps limitĂŠ : seul ou en ĂŠquipe, Ă vous de rĂŠaliser un ďŹ lm de moins de cinq minutes en un temps record et sur une thĂŠmatique dĂŠvoilĂŠe mercredi 5 octobre Ă 18h30 Ă la BFM de Limoges. Les quatre meilleurs ďŹ lms seront projetĂŠs le samedi 15 octobre au soir, au Lido, Ă l’issue de la compĂŠtition gĂŠnĂŠrale. Le public dĂŠsignera le vainqueur de la Battle Ă l’applaudimètre.
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JUSQU’AU 29 OCTOBRE  Sa première langue est le gallois, sa seconde l’anglais. Elle vit en France. Ces clefs qu’offre sa biographie indiquent l’aspect central de son travail : les traductions entre diverses cultures, les traductions d’expÊriences en concepts et vice versa .
DĂŠbut du rapport du jury pour le prix BACA en 2006, citĂŠ par Adrian Himmelreich, Bonnefanten Museum, Maastricht, 2006. Depuis une trentaine d’annĂŠes, le parcours artistique de Bethan Huws s’appuie essentiellement sur le langage, mĂŞme si elle peut aussi faire des installations, des sculptures, des ďŹ lms et des dessins aquarellĂŠs. Après l’Êclatante dĂŠmonstration de son exposition Ă Vassivière ce printemps, le FRAC Limousin propose une approche intimiste de la dĂŠmarche de cette artiste qu’un critique rĂŠsume ainsi : ÂŤ Une force silencieuse et persistante dont chaque Ĺ“uvre semble ĂŠvoquer le commencement de l’art mĂŞme Âť, Hans Rudolf Reust, Artforum, juillet 2007.
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TOUS AU RESTO DU 14 AU 30 OCTOBRE L’animation est organisĂŠe par le Club CafĂŠs-HĂ´tellerie-Restauration de la Chambre de commerce et d’industrie de Limoges et de la Haute-Vienne. En parallèle Ă la semaine du goĂťt, les restaurateurs de la Haute-Vienne vont mettre les petits plats dans les grands en mettant les produits du Limousin Ă l‘honneur sur leur carte ! Pour l’occasion, un jeu avec des tickets Ă gratter est proposĂŠ Ă tous les clients, midi et soir pendant 16 jours. Chaque ticket est gagnant : apĂŠritif, bonsrepas ou cafĂŠ sont offerts. Les plus jeunes sont ĂŠgalement les bienvenus, puisque des menus enfants sont gratuits. L’occasion de dĂŠcouvrir ou redĂŠcouvrir les plaisirs de la table Ă deux, en famille ou entre amis... Et si on allait ÂŤ Tous au resto Âť ? Retrouvez la liste des restaurateurs et le règlement du jeu sur le site internet.
2 Lili l’ÊtÊ au ThÊâtre Expression 7 à Limoges.
3 Thomas Fersen Ă GuĂŠret.
4 Festival du court-mĂŠtrage de Limoges.
Le printemps d’une mĂŠthode Ce livre, indissociable du DVD qui le complète, nous fait partager l’aventure de l’auteur, parti sur les traces de Monet Ă Fresselines. Car c’est lĂ , sur les rives des deux Creuse, que Monet amorce sa mĂŠthode des sĂŠries, en 23 tableaux, dans ces sites inscrits Ă l’Inventaire. JeanFrançois Demeure renouvelle l’expĂŠrience de ce sĂŠjour‌ plus d’un siècle après ! Exactement aux mĂŞmes dates, il se livre Ă une rÊexion croisĂŠe entre l’oeuvre du peintre et celle du ďŹ lm en construction – dont il est ĂŠgalement l’auteur. Croisement de deux mĂŠthodes, deux questionnements, deux crĂŠations. 128 pages couleurs + un DVD de 56 mn, 20 â‚Ź.
MaĂŻca Sanconie Quidam ĂŠditeur
LE BORD DU CIEL Corrèze, 1942. Au Pont de Brach, Jankiel dispose d’un piano droit dans la ferme de ses beaux-parents chez qui il s’est rĂŠfugiĂŠ. Il vit la solitude de sa condition de concertiste et d’Êtranger persĂŠcutĂŠ. Son univers est rĂŠduit au paysage qui l’entoure, Ă sa femme Louise et Ă la dĂŠcouverte de Lucie, sa ďŹ lle tout juste nĂŠe... MaĂŻca Sanconie est nĂŠe en Corrèze en 1955. De cet homme exilĂŠ, Le Bord du ciel rĂŠvèle, dans une langue vibrante et soyeuse, le foisonnement des perceptions et sa lutte pour renaĂŽtre au monde. 138p, 15 â‚Ź.
JJohann o Benjamin Be Gross G La Laborie records, Quatuor Q MosaĂŻques, M Yoko Kaneko, K piano, Michael Dahmen, baryton, Christophe Ch i t h Coin, C i violoncelle i l
BAL(L)ADE ROMANTIQUE Avec Parenthèses, la nouvelle collection ÊditÊe par Laborie Classique, le violoncelliste Christophe Coin poursuit ce qui lui a toujours tenu à cœur, l’exploration de territoires inconnus et l’ouverture de parenthèses dans la littÊrature du grand rÊpertoire. Le premier volume de cette nouvelle collection est consacrÊ à la musique de Johann Benjamin Gross (1809-1848), contemporain de Schumann et de Mendelssohn et violoncelliste prisÊ. Sa musique d’une crÊativitÊ dÊbordante se colore de la mÊlancolie lyrique slave.
N° 94 SEPTEMBRE 2011 LA LETTRE DU LIMOUSIN
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PORTRAIT
CinÊaste d’art et d’histoire Patrick SÊraudie, rÊalisateur et producteur, a crÊÊ Pyramide production
en 1988 pour pouvoir faire du cinÊma en Limousin. A l’occasion de la sortie nationale de son dernier film  Une vie avec Oradour , retour sur 25 ans de carrière.
Š EMMANUELLE MAYER
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C’est au culot que Patrick SÊraudie est devenu rÊalisateur. Quand ce Briviste a dÊcidÊ, en 1984, de lâcher l’hôtellerie-restauration pour le cinÊma, il n’y connaissait rien.  Mais j’Êtais passionnÊ alors je me suis dit  pourquoi je n’en ferais pas ? . De stages à France 3 en petits jobs sur des films, il apprend la mise en scène, la rÊgie, le montage, et imagine dÊjà ses œuvres sur grand Êcran. Suivre le parcours classique (assistant-rÊalisateur, premier assistant-rÊalisateur etc.), très peu pour lui ! Tant pis pour la carrière à France 3, Patrick veut brÝler les Êtapes, se frotter à la rÊalitÊ. Mais en même temps, à quoi bon dÊmarcher les boÎtes de prod’ parisiennes avec ses scÊnarios sous le bras quand on n’a encore rien tournÊ ?  Et de toute façon, je ne voulais pas aller à Paris. Je voulais faire du cinÊma, en Limousin, et autrement . Pour court-circuiter le système, il dÊcide de crÊer avec des copains son propre outil de production. Ainsi naÎt en octobre 1988 Pyramide Production.  Grâce aux aides du CNC et à la naissance de la 7 (ancienne Arte), cela devenait possible de produire du documentaire en rÊgion. Parce que faire de la fiction n’Êtait même pas envisageable ! . Lui qui rêvait -et rêve encore- de tourner un long-mÊtrage de fiction se prend de passion pour la forme documentaire.  Les personnages y sont rÊels, souvent des gens exceptionnels.
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trouve de beaux portraits d’artistes comme le dadaĂŻste Raoul Hausman, le photographe Willy Ronis, la chorĂŠgraphe Odile Duboc ou le couturier Balenciaga, des reportages qui interrogent les femmes A vrai dire, Patrick SĂŠraudie du milieu agricole, les habitants des yourtes de Bussière-Boffy, les fane fait pas de diffĂŠrence milles recomposĂŠes, et des films qui entre les ďŹ lms qu’il a proexplorent le passĂŠ. Les sujets sont duit et ceux qu’il a ĂŠcrit : variĂŠs mais s’articulent autour des ÂŤ ce sont tous mes bĂŠbĂŠs, je les ai portĂŠs de la mĂŞme 3 thèmes qui passionnent Patrick : l’histoire, l’art, et la sociĂŠtĂŠ. Depuis manière ! Âť 6 ans, le rĂŠalisateur se consacre Un documentaire, c’est vraiment une d’ailleurs aux conflits du XXe siècle incroyable aventure humaine Âť. avec ÂŤ Une histoire Galicienne Âť (rĂŠsistance Ă Franco), ÂŤ La Petite Russie, rĂŠcit d’un maquis Âť (la rĂŠDe Balenciaga Ă Guingoin Son premier film ÂŤ Pour tout l’or du sistance de Guingouin), ÂŤ Au bout Limousin Âť est peut-ĂŞtre ÂŤ bourrĂŠ de de la nuit Âť (tĂŠmoignage d’un camp dĂŠfauts Âť, mais il a beaucoup de suc- de concentration) et sa dernière cès et permet au jeune rĂŠalisateur Ĺ“uvre, ÂŤ Une vie avec Oradour Âť. de se lancer. ÂŤ MĂŞme si Pyramide a ÂŤ Je n’aime pas les films bourrĂŠs ĂŠtĂŠ crĂŠĂŠe pour que je puisse faire des d’historiens, trop didactiques. Je films, très vite j’ai voulu ouvrir cet outil prĂŠfère les parcours individuels, Ă d’autres auteurs. D’autant que j’aime les petites histoires qui ĂŠclairent la le mĂŠtier de producteur. PrĂŠsenter un grande Âť. Aujourd’hui dirigĂŠe par projet et chercher des partenaires, ça me sa compagne la productrice Isabelle plaĂŽt ! Âť. Une trentaine de rĂŠalisateurs Neuvialle, Pyramide a rĂŠussi son ont ainsi collaborĂŠ avec Pyramide pari de faire du cinĂŠma ici. ÂŤ J’ai dont une dizaine pour leur premier toujours revendiquĂŠ le Limousin, c’est film. A vrai dire, Patrick ne fait pas un choix politique pour moi. Nous de diffĂŠrence entre les films qu’il souffrons d’un terrible centralisme : a produit et ceux qu’il a ĂŠcrit : ÂŤ ce 90% de la production documentaire sont tous mes bĂŠbĂŠs, je les ai portĂŠs diffusĂŠe sur France TĂŠlĂŠvisions et de la mĂŞme manière ! Âť. Leur point Arte est produite Ă Paris Âť. De quoi commun ? Centrer le propos sur les ĂŞtre encore plus fier de la sortie personnes et leur histoire. Parmi les nationale d’ Une vie avec Oradour Âť 60 films du catalogue Pyramide, on le 21 septembre au cinĂŠma ! Q
UNE VIE AVEC ORADOUR
PROCHAIN DOSSIER
Beaucoup de ďŹ lms ont dĂŠjĂ ĂŠtĂŠ faits sur Oradoursur-Glane, mais aucun ne restitue la parole des rescapĂŠs dans les lieux oĂš s’est produit le plus important massacre de civils en France sous l’occupation allemande. ÂŤ Je ne voulais pas d’une simple prise de vue des survivants 5 minutes dans leur canapĂŠ mais un rĂŠcit très prĂŠcis, heure par heure et sur les lieux du drame, du 10 juin 1944 Ă Oradour, jour oĂš leur vie bascule Âť explique Patrick SĂŠraudie. Face Ă la camĂŠra, Robert HĂŠbras et Jean-Marcel Darthout plongent dans leurs souvenirs et nous racontent ce qu’il s’est passĂŠ in situ, sans misĂŠrabilisme aucun. Le dĂŠtachement de Robert HĂŠbras ĂŠtonne de prime abord, mais cela s’explique dans la deuxième partie du ďŹ lm, qui interroge le fait de vivre quand on a ĂŠchappĂŠ Ă une telle barbarie, quand on a tout perdu, famille et biens, en quelques heures. On comprend alors la mission de tĂŠmoin qu’il s’est donnĂŠe, pour que l’histoire ne se rĂŠpète plus. Habitant sur place, il n’a pas tournĂŠ le dos Ă son histoire mais choisi de la raconter inlassablement. L’Êmotion n’est plus lĂ , seul subsiste le dĂŠsir de changer le monde. Quand un jeune allemand en visite avec sa classe, lui demande, visiblement touchĂŠ, s’il a rĂŠussi Ă pardonner aux Allemands, Robert sourit, rassurant, et rĂŠpète que ÂŤ oui et surtout, surtout, qu’ils n’ont pas Ă se sentir responsables Âť. Ce ďŹ lm qui cĂŠlèbre la paix sortira ĂŠgalement en Allemagne en 2012.
TRAINS EXPRESS RÉGIONAUX SORTIE DU NUMÉRO 95 LE 5 DÉCEMBRE
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www.oradour-leďŹ lm.com - Avant-première au Lido Ă Limoges le 8 septembre Ă 19h30 en prĂŠsence de Robert HĂŠbras, Patrick SĂŠraudie et Jean-Paul Denanot. Une coproduction Pyramide, France TĂŠlĂŠvisions, Centre de la mĂŠmoire d’Oradour avec la participation de la RĂŠgion Limousin, du CNC, de la communautĂŠ de communes Vienne-Glane et de partenaires allemands.
RĂŠgion Limousin Une chance Ă saisir
LA LETTRE DU LIMOUSIN N° 94 SEPTEMBRE 2011