Phytothérapie

Page 1



Table des matières Couverture Page de titre Introduction De très nombreux bienfaits Le totum plutôt que les parties Les différentes façons d'utiliser les plantes Les précautions à prendre Les plantes incontournables Achillée millefeuille Aigremoine Aloe vera Anis vert Armoise commune Arnica Artichaut


Aubier de tilleul Avoine Ballote Bardane Basilic Bigaradier Bleuet Boldo Bouillon blanc Bouleau Bourdaine Bourrache Bruyère Busserole Camomille allemande Camomille romaine Canneberge Cannelle Carvi Cassis


Charbon végétal Chardon-marie Chélidoine Consoude Curcuma Desmodium Échinacée Éleuthérocoque Érysimum Eschscholtzia Euphraise Fenouil Fenugrec Frêne Gattilier Géranium robert Gingembre Ginkgo biloba Ginseng Giroflier


Griffonia Guarana Guimauve Gymnema sylvestre Hamamélis Harpagophytum Kudzu Lavande Maca Marjolaine des jardins Marronnier d'Inde Mélilot Mélisse Menthe Millepertuis Nopal Onagre Orthosiphon Ortie Passiflore


Pensée sauvage Persil Piloselle Pin Pissenlit Plantain Prêle Psyllium Queues de cerises Radis noir Réglisse Reine-des-prés Rhodiole Romarin Ronce Sarriette des montagnes Sauge officinale Saule blanc Souci (calendula) Spiruline


Sureau noir Thé vert Thym commun Tilleul Valériane Vigne rouge Verveine officinale Leurs principales indications Acné Acouphènes Allaitement Allergie Aménorrhée Anémie Angine Angoisse, anxiété Appétit Après-rasage Aphte Arthrite, arthrose


Asthme Ballonnements Brûlure, coup de soleil Brûlure d'estomac Burn-out Calcul rénal, biliaire Cellulite Cholestérol Chute de cheveux Concentration Conjonctivite Constipation Convalescence Couperose Coupure Courbature Crampe Cystite, infection urinaire Diabète Déprime, dépression


Détox Diarrhée Digestion lente, difficile Eczéma Entorse Extinction de voix Fatigue Fertilité Fièvre Gerçure, crevasse Gingivite Goutte Grippe Gueule de bois Hémorroïdes Herpès labial Hypertension Hypotension Immunité Insomnie


Irritabilité Jambes lourdes Libido Lumbago Maladie de Raynaud Mal de dents Mal de gorge Mal des transports Mal de tête, migraine Mauvaise haleine Ménopause Nausée Nausée de grossesse Nervosité Nez bouché Ostéoporose Palpitations Peau grasse Peau sèche Pellicules


Piqûre de moustique Poussée dentaire (bébé) Psoriasis Reflux gastro-œsophagien Règles abondantes Règles douloureuses Règles irrégulières Rétention d'eau Rhumatismes Rhume Rhume des foins Saignement de nez Sciatique Sinusite Spasmophilie Stress Surpoids Syndrome prémenstruel Tabagisme (sevrage) Tendinite


Torticolis Toux grasse Toux sèche Transpiration excessive Urticaire Varice Verrue Yeux Zona Page de copyright


Introduction


La phytothérapie est une approche naturelle de la santé fondée sur l’utilisation des plantes et des principes actifs naturels. En grec ancien, phyton veut dire plante et therapeia, soigner. C’est une pratique traditionnelle très ancienne : on utilise les vertus médicinales des plantes depuis des millénaires ! Certains remèdes ont traversé les siècles sans prendre une ride, d’autres ont évolué. Certaines plantes ont fait l’objet de recherches scientifiques qui ont souvent confirmé l’intuition de l’homme. Et attesté que les propriétés traditionnellement attribuées à telle ou telle plante s’expliquent bel et bien par leur composition spécifique. D’ailleurs, certains de nos médicaments parmi les plus connus sont directement inspirés de molécules présentes dans les plantes. C’est le cas par exemple de l’aspirine, synthétisée en copiant un composant présent dans le saule blanc et la reine-des-prés : l’acide salicylique.


De très nombreux bienfaits

En raison de sa composition, chaque plante a une action particulière. Parmi leurs mille et une propriétés, nous pouvons en citer quelques-unes (dans le désordre) : adoucissante, fébrifuge, astringente, anti-inflammatoire, antiseptique, antivirale, antispasmodique, apéritive, cicatrisante, relaxante, sédative, emménagogue (qui fait venir les règles ou augmente leur débit), hémostatique, fortifiante, laxative, diurétique, détox… Les plantes peuvent être utilisées aussi bien en curatif, pour soigner un trouble en particulier, qu’en préventif, pour maintenir les équilibres du corps et prévenir la maladie.


Le totum plutôt que les parties

En phytothérapie « classique », on utilise le totum de la plante, c’est-àdire la plante entière, ou plutôt l’ensemble de ses molécules actives. C’est un point essentiel à souligner. Comme le disait Avicenne (980-1037), « le tout est plus grand que la somme des parties ». En ce qui concerne la plante, l’action thérapeutique du totum est donc différente – et même supérieure – à celle de ses principes actifs isolés. En d’autres termes, si la plante est efficace, c’est parce qu’elle est utilisée entière. Si l’on isole les principes actifs, ils sont moins efficaces, car ils sont fondamentalement complémentaires les uns avec les autres. Si l’on utilise le totum de la plante, les principes actifs sont aussi davantage biodisponibles – et donc efficaces.


Les différentes façons d’utiliser les plantes

La forme la plus classique est la tisane. Pour les parties les plus tendres de la plante (fleurs, feuilles…), on utilise la méthode de l’infusion. Il s’agit de verser l’eau chaude sur les plantes fraîches ou sèches et de laisser infuser cinq à dix minutes avant de filtrer. Pour les parties plus dures (écorces, racines…), la décoction est plus appropriée : on fait bouillir la plante dans l’eau cinq à dix minutes, puis on laisse infuser hors du feu jusqu’à une dizaine de minutes avant de filtrer. Dans tous les cas, couvrez votre préparation lorsqu’elle bout ou infuse, pour éviter que ses précieux actifs ne s’évaporent. La tisane peut être prise par voie interne mais aussi utilisée par voie externe, sous forme de compresse à appliquer sur la peau, à verser dans le bain, à utiliser comme lotion… Il est également possible d’utiliser la plante fraîche telle quelle, en appliquant simplement son suc sur la peau (par exemple, le plantain sur les piqûres d’insectes). Mais cette utilisation reste marginale. On peut aussi trouver les plantes sous d’autres formes : • L’extrait hydroalcoolique ou teinture mère. C’est une macération de plantes dans de l’alcool. Il se prend en général à raison de 20 à 30 gouttes dans un peu d’eau. En raison de la présence d’alcool, il est à éviter chez les femmes enceintes et les enfants, ainsi que les personnes en sevrage alcoolique. • La poudre, à diluer dans de l’eau, un jus de fruits, un yaourt… Elle est pratique et facilement assimilable. • La gélule ou le comprimé. Leur côté pratique est appréciable. Vérifiez le dosage indiqué sur la notice. • L’EPS (extrait de plante standardisé), disponible uniquement pour certaines plantes. C’est une forme pratique, riche en principes actifs et utilisable par tous, y compris les enfants et les femmes enceintes.


• Le macérât glycériné de bourgeons. Les bourgeons et jeunes pousses de la plante sont mis à macérer dans un mélange d’alcool et de glycérine : c’est ce que l’on appelle la gemmothérapie. Les gouttes se prennent pures ou diluées dans un tout petit peu d’eau, de préférence hors des repas. Il peut s’agir d’un macérât mère (5 à 15 gouttes par jour) ou d’un macérât dilué (10 à 100 gouttes par jour). • Les huiles essentielles sont obtenues par distillation. Ce sont des produits très concentrés qu’il faut manier avec prudence. Nous ne les évoquerons pas dans ce livre (sauf cas très précis). Pour en savoir plus sur leurs utilisations, reportez-vous à Huiles essentielles minute, de la même auteure. En soin d’urgence (par exemple, pour soigner un rhume, une gastro-entérite ou une verrue), la prise des plantes se fait généralement jusqu’à disparition des symptômes. En traitement de fond (par exemple, pour traiter des troubles du sommeil chroniques ou pour renforcer les défenses immunitaires), les cures de plantes se font sur trois semaines, soit vingt et un jours. C’est le temps que mettent la plupart de nos cellules pour se régénérer. Si l’on veut renouveler la prise, il est courant de faire une semaine de pause avant de reprendre.


Les précautions à prendre

En règle générale, les plantes médicinales les plus courantes provoquent très peu d’effets indésirables. Notamment parce que l’on utilise le totum de la plante, et non des composants pris isolément. Mais attention, ce n’est pas parce que les plantes sont « naturelles » qu’elles ne peuvent pas se révéler dangereuses pour la santé. Certaines sont en effet des poisons bien connus ! De plus, certaines plantes, notamment quand elles sont prises à haute dose, peuvent être toxiques pour les reins, d’autres pour le foie, d’autres encore pour le cerveau et le système nerveux. Respectez toujours les indications et les dosages. Certaines plantes sont par ailleurs, souvent par mesure de précaution, interdites aux enfants, aux femmes enceintes ou allaitantes, aux personnes présentant certaines pathologies spécifiques… Comme tout produit actif, les plantes peuvent aussi interagir avec les médicaments. Soit en réduisant leur efficacité, soit au contraire en la renforçant, ce qui est tout aussi néfaste. C’est aussi une question de bon sens : par exemple, les plantes à l’action anticoagulante ne doivent pas être prises avec des médicaments anticoagulants. Si vous êtes malade et/ou sous traitement, consultez votre médecin ou votre pharmacien afin de vérifier que vos médicaments sont compatibles avec les plantes que vous souhaitez prendre. Attention également aux plantes que vous choisissez. Il est impératif de vous fournir en produits de qualité, issus de cultures biologiques, pour éviter la concentration en pesticides. Achetez-les de préférence dans une herboristerie : vous profiterez au passage des conseils de spécialistes concernant les indications de la plante, son mode d’utilisation, les précautions à prendre, etc.


Les plantes incontournables


Achillée millefeuille

Cette plante très commune porte le nom d’Achille, héros de la mythologie grecque qui s’en servit pour soigner ses blessures et celles de ses soldats. D’où son surnom d’« herbe du soldat ». On la connaît aussi sous le nom d’« herbe de la Saint-Jean » ou encore « saigne-nez », car ses feuilles ont des propriétés hémostatiques, utiles notamment en cas de petites plaies ou de saignements de nez. Ses sommités fleuries ont, elles, une action antiinflammatoire, antispasmodique et décongestionnante. Voilà pourquoi on peut les utiliser en décoction pour soulager et même prévenir les douleurs des règles. Cette plante permet également de stimuler le travail du foie, en favorisant la production de bile, ou encore de soulager les maux d’estomac et les ballonnements. Elle est aussi indiquée pour apaiser les douleurs de l’arthrite et des rhumatismes, stimuler la circulation sanguine dans tout l’organisme. Elle peut se prendre par voie interne, sous forme d’infusion, de teinture mère ou d’extrait liquide, ou encore par voie externe, en compresse ou en bain de siège (notamment en cas de douleurs menstruelles). Attention, son utilisation est contre-indiquée pendant la grossesse et l’allaitement,


ainsi que chez les enfants. En application externe, elle peut également se révéler allergisante.


Aigremoine

Aussi appelée « eupatoire des anciens », « thé des bois » ou encore « herbe de la Saint-Guillaume », cette plante possède des propriétés antiinflammatoires et antispasmodiques. Elle est particulièrement utile pour traiter les problèmes de voix, comme l’aphonie, pour éclaircir le timbre, notamment chez les chanteurs ou les comédiens, ou encore pour soulager les pharyngites. Dans ce cas, on l’utilise en décoction concentrée, en gargarisme. Pour cela, versez 50 grammes de plantes dans 500 millilitres d’eau froide, portez à ébullition et laissez bouillir trente minutes environ (la préparation doit avoir réduit d’à peu près un tiers). Cette décoction est également très efficace pour soigner les aphtes ou encore les petites infections buccales ou les gingivites, sous forme de bain de bouche, ou encore les entorses, les hémorroïdes ou les problèmes circulatoires, sous forme de compresse. Vous pouvez aussi la prendre par voie interne, en infusion, pour lutter contre la diarrhée ou pour soulager les affections hépatiques. Elle stimule le bon fonctionnement de l’estomac et de la vésicule biliaire, ce qui favorise la digestion. Dans ce cas, faites infuser 2


cuillères à café de plante séchée dans 250 millilitres d’eau bouillante pendant cinq minutes. Filtrez et buvez 3 à 4 tasses par jour.


Aloe vera

Cette plante de la famille des succulentes est utilisée depuis des siècles pour ses propriétés médicinales. Ses feuilles renferment un gel clair qui est très largement employé dans l’industrie cosmétique pour ses propriétés émollientes. En phytothérapie, l’aloe vera peut être utilisé sous plusieurs formes. En jus ou suc, il possède des propriétés dépuratives et détox. Pris sous forme de cure, il permet aussi de renforcer les défenses immunitaires. Il est aussi intéressant pour son action antibiotique et anti-inflammatoire. Le gel, lui, peut être utilisé par voie externe ou interne. En externe, il soigne les petites irritations de la peau, en raison de sa richesse en actifs cicatrisants, régénérants et anti-inflammatoires. Il est notamment très indiqué pour apaiser le feu du rasoir, pour soulager les coups de soleil et les brûlures, calmer les démangeaisons et l’eczéma, et même soigner les boutons de fièvre et les mycoses. Le gel peut aussi se prendre par voie interne, pour apaiser les irritations du tube digestif, et notamment de l’intestin, ou encore soulager les ulcères et les brûlures d’estomac. Ne confondez pas le gel d’aloe vera avec le latex, contenu dans les racines, qui est un puissant laxatif. Ce dernier se trouve principalement sous forme de gélules.


Anis vert

Cette plante, dont on utilise les fruits (graines), est surtout connue pour ses propriétés digestives, en raison de sa richesse en huile essentielle : elle soulage les digestions difficiles, l’aérophagie et les ballonnements, lutte contre les nausées et les vomissements, stimule l’appétit… Pour cela, elle s’utilise sous forme de décoction, à boire dix minutes avant le repas ou une heure après. Pour préparer cette décoction, il est conseillé de broyer les graines soi-même juste avant utilisation (et donc de ne pas acheter des graines déjà broyées), avant de les faire bouillir deux minutes dans de l’eau puis de les laisser infuser dix minutes hors du feu. L’anis vert est par ailleurs efficace en cas de toux, de bronchite ou de rhume, en raison de ses propriétés adoucissantes et apaisantes de la sphère respiratoire. Il peut également être utilisé chez la maman allaitante pour stimuler la production de lait : c’est une plante galactagogue ou galactogène. Pour renforcer son efficacité, il est recommandé de l’associer à une autre plante qui a les mêmes propriétés, comme le fenouil, le fenugrec, le galéga, le carvi, le basilic, l’ortie… Autre atout : l’anis vert donne un goût agréable au lait maternel, et peut même apaiser les coliques du nourrisson.


Armoise commune

L’armoise

commune (Artemisia vulgaris) est une plante voisine de l’absinthe (Artemisia absinthium). Le nom de cette plante de la famille des astéracées vient d’Artémis, fille de Zeus et sœur d’Apollon dans la mythologie grecque. C’était la déesse de la nature sauvage, de la chasse, mais aussi des accouchements. Elle avait aussi pour rôle de protéger les femmes malades. Les propriétés médicinales de l’armoise sont effectivement connues depuis des siècles, notamment pour réguler le cycle féminin. À utiliser donc en cas d’aménorrhée (absence de règles) ou dysménorrhée (règles irrégulières). Cette plante a aussi une action fébrifuge, antispasmodique, vermifuge et tonifiante. Elle est également utilisée pour soigner les infections urinaires, les troubles digestifs ou encore les douleurs articulaires ou musculaires. L’armoise se prend sous forme d’infusion : comptez 5 grammes par tasse de 250 millilitres, à laisser infuser quinze minutes, et buvez 2 à 3 tasses par jour. On la trouve aussi sous forme de gélules. Attention toutefois : à trop fortes doses, elle peut provoquer des troubles gastriques ou intestinaux, ou, plus grave, être toxique pour le foie et les reins. Elle est également contre-indiquée chez les femmes enceintes


(car elle favorise les contractions de l’utérus), ainsi que chez les femmes allaitantes et les enfants.


Arnica

C’est la plante antibobo par excellence, en raison de sa puissante action anti-inflammatoire et antalgique. Elle est réputée en cas de bleu, d’hématome, d’œdème, de contusion… Elle permet aussi d’apaiser les douleurs musculaires, les entorses, les foulures, de soulager l’arthrite et l’arthrose ou encore les maux de gorge, les angines, les douleurs buccodentaires, les piqûres d’insecte, les furoncles… Elle est donc incontournable dans une pharmacie familiale, mais tellement populaire que sa cueillette est aujourd’hui réglementée pour ne pas mettre en péril sa survie. Ne la cueillez pas dans la nature ! Outre la version en granules homéopathiques, qui est l’une des plus connues, l’arnica est également disponible sous forme de pommade ou de gel. Ces produits sont pratiques car prêts à l’emploi. Vérifiez toujours leur teneur en arnica, pour être sûr de leur efficacité. Vous pouvez aussi vous procurer des fleurs séchées d’arnica dans les herboristeries et les magasins de produits naturels (elles permettent de préparer des solutions à utiliser en compresse ou en gargarisme) ou de la teinture d’arnica, à utiliser également en compresse ou en gargarisme. Soulignons que cette plante ne doit pas être


prise par voie interne (sauf pour les granules homéopathiques), mais uniquement en externe.


Artichaut

Plus connu comme légume que comme plante médicinale, l’artichaut est pourtant utilisé depuis des siècles pour ses propriétés bénéfiques sur le foie. Certains de ses composants, comme la cynarine et la silymarine, contenus dans ses feuilles, ont en effet une action hépatoprotectrice et régénératrice des tissus hépatiques. Des études ont également montré que l’extrait de feuilles d’artichaut stimule la production de bile (action cholérétique) et son évacuation (action cholagogue). En phytothérapie, cette plante est donc traditionnellement indiquée en cas de troubles hépatobiliaires (insuffisance hépatique, jaunisse…), mais aussi pour favoriser une meilleure combustion des sucres et des graisses, pour régulariser le taux de cholestérol ou encore pour lutter contre l’artériosclérose. C’est aussi un diurétique efficace qui stimule l’élimination rénale et urinaire. En pratique, il s’utilise sous forme de feuilles fraîches ou séchées, de jus (plante entière ou extrait de plante) ou encore sous forme d’extrait solide. Attention, en raison de son action sur la vésicule, l’artichaut est déconseillé en cas de calculs biliaires.


Prudence également si vous êtes allergique à une plante de la même famille, comme la marguerite ou la camomille.


Aubier de tilleul

L’aubier est la partie vivante du tronc de l’arbre. C’est dans cette souscouche de l’écorce que circule la sève brute remontant de la terre via les racines. Traditionnellement utilisé pour soulager les calculs rénaux et la goutte (il dissout l’acide urique), l’aubier de tilleul a en réalité une action plus globale. Il remet en bon état de marche les principaux émonctoires que sont le foie et la vésicule biliaire, les intestins et les reins. Cela favorise une bonne détoxification de l’organisme et une meilleure digestion. Il peut ainsi être utilisé aussi bien pour soulager les migraines que pour traiter les problèmes de rétention d’eau ou de cellulite. Son secret : sa richesse en tanins antioxydants et en substances drainantes, comme la tilladine. L’aubier se trouve sous forme de bâtonnets, d’ampoules ou de boisson au tilleul, dans les magasins de produits naturels et certaines pharmacies et parapharmacies. Les bâtonnets se préparent sous forme de décoction : versez-en 40 grammes dans un litre d’eau froide et portez à ébullition. Laissez bouillir pendant vingt minutes. Filtrez et buvez cette préparation sur la journée, en cure de trois semaines. Veillez à boire beaucoup d’eau pendant tout le temps de la cure, afin de faciliter l’élimination.


Avoine

Bien connue pour ses grains, que l’on consomme généralement sous forme de flocons, l’avoine cultivée (Avena sativa), que l’on appelle aussi « avoine commune », a d’abord été utilisée en médecine ayurvédique, notamment pour traiter la dépendance à l’opium. En Europe, on l’emploie comme remède pour les troubles nerveux, les rhumatismes, mais aussi la gale ou la lèpre. Aujourd’hui, elle est principalement prisée pour son action anticholestérol, ses propriétés bénéfiques sur le transit, et ses bienfaits calmants sur la peau (en cas d’irritation, d’eczéma, de peau sèche…). On utilise toutes les parties de la plante : les grains, que l’on peut trouver sous forme de flocons ou de graines ; et les parties aériennes (paille et sommités fraîches ou fleuries), principalement utilisées pour leurs vertus médicinales. Le bain à la farine, à la paille ou aux flocons d’avoine est ainsi un remède populaire, indiqué pour soigner les peaux sèches et irritées. Il est également possible de prendre l’avoine sous forme d’infusion, pour soulager la gorge et stimuler l’appétit : comptez une cuillère à soupe de flocons d’avoine à faire infuser quinze minutes dans une tasse d’eau chaude. La teinture mère d’avoine, elle, est préconisée pour lutter contre la fatigue nerveuse.


Ballote

Les propriétés médicinales de cette plante aussi appelée « marrube noir » sont connues depuis des siècles : les Grecs l’utilisaient pour soulager la toux, tandis que les Arabes l’employaient pour désinfecter les plaies. Aujourd’hui, elle est surtout prisée pour son action antispasmodique, calmante et sédative. C’est la raison pour laquelle on l’utilise pour soulager le stress et l’anxiété, en cas de spasmophilie, pour soigner les troubles du sommeil ou encore pour traiter les problèmes musculaires comme les crampes, par exemple. Elle est aussi indiquée pour apaiser les spasmes douloureux de la sphère digestive. On l’utilise également parfois comme vermifuge ou comme diurétique, en cas de goutte ou de rhumatismes. Cette plante peut se prendre par voie interne, sous forme d’infusion de sommités fleuries séchées. Mais attention, en raison de sa mauvaise odeur, il est indispensable de l’associer à une plante aromatique, comme la menthe par exemple. Pour éviter ce désagrément, il reste préférable de la prendre sous forme de gélules, de comprimés ou de teinture mère. Veillez à bien respecter le dosage préconisé sur la notice, ainsi que la durée de traitement,


et à ne pas associer cette plante à des médicaments tranquillisants ou des somnifères.


Bardane

Cette plante est surtout connue pour ses propriétés régulatrices sur la peau, en raison de son action anti-inflammatoire, adoucissante, dépurative, antibactérienne et antifongique. Elle est notamment recommandée pour le soin des peaux sujettes à eczéma, psoriasis, prurit, acné, mycoses, irritations, dartres… De manière plus générale, elle possède des propriétés détoxifiantes : c’est pour cela qu’elle est aussi efficace sur les problèmes de peau liés à un problème d’élimination des toxines. Pour la même raison, elle est efficace en cas de rhumatismes ou encore de calculs biliaires ou rénaux. Elle a par ailleurs une action hypoglycémiante (elle fait baisser le taux de sucre dans le sang). Les feuilles et les racines (qui concentrent les principes actifs de la plante) se trouvent sous forme fraîche ou sèche et se préparent en infusion ou en décoction, à boire ou à appliquer sur la peau à l’aide de compresses. Chauffées et écrasées, feuilles et racines peuvent aussi être utilisées sous forme de cataplasmes pour soigner l’eczéma ou le psoriasis. Vous trouverez aussi des lotions et des crèmes pour la peau contenant des extraits de bardane, ainsi que des gélules, de la teinture mère et des extraits fluides à prendre sous forme de cure par voie interne.


Attention, cette plante est déconseillée aux personnes souffrant de calculs urinaires.


Basilic

Cette plante aromatique bien connue en cuisine est aussi très utilisée dans le monde de la phytothérapie. Consommé en infusion préparée à partir de basilic frais, de préférence, ou séché, il permet de mieux digérer les repas un peu trop lourds. Il lutte contre les spasmes, les ballonnements, les maux de ventre, les aigreurs d’estomac… Il a aussi des vertus antinausées, notamment en cas de mal des transports ou de gastro-entérite, et des propriétés apaisantes, idéales en cas de crise d’angoisse ou d’anxiété. Il aide à atténuer les maux de tête, à lutter contre le rhume et à apaiser les maux de gorge, mais aussi à faire baisser la fièvre. Riche en antioxydants, et en particulier en acide rosmarinique, il participe à la prévention du vieillissement et de certaines maladies, comme le cancer ou les pathologies cardio-vasculaires. L’infusion de basilic peut également être utilisée en bain de bouche pour aider à lutter contre les aphtes et les infections buccales, ou en externe pour apaiser les démangeaisons, les crampes, les douleurs musculaires, les douleurs liées aux règles… Mâchées après le repas, ses feuilles permettent de lutter contre la mauvaise haleine. Attention, en raison de sa richesse en vitamine K, à l’action anticoagulante,


cette plante doit être utilisée avec modération chez les personnes qui suivent un traitement anticoagulant.


Bigaradier

Aussi appelé « oranger amer » ou « petit grain bigarade », le bigaradier est un petit arbre persistant originaire d’Asie du Sud-Est. Ses fleurs et ses feuilles sont traditionnellement utilisées pour leur action antispasmodique, sédative et hypnotique. Elles sont donc parfaitement indiquées en cas de troubles du sommeil (insomnie, agitation et réveil nocturnes), le stress et l’anxiété, les migraines d’origine nerveuse ou encore la spasmophilie. On peut le prendre sous forme d’infusion de feuilles, d’extrait de plantes fraîches ou encore d’huile essentielle (à utiliser par voie interne ou externe, diluée dans un peu d’huile végétale). Sous forme de poudre, elle est aussi préconisée pour accompagner les régimes minceur. Attention cependant, car l’oranger amer contient de la synéphrine, une substance proche de l’éphédrine (action stimulante du système nerveux). C’est la raison pour laquelle cette plante est contre-indiquée chez les femmes enceintes ou allaitantes, chez les enfants, chez les personnes diabétiques ou encore souffrant de troubles cardiaques ou hormonaux. Dans tous les cas, demandez conseil à votre médecin avant utilisation. Les fleurs de cet arbre sont quant à elles utilisées pour confectionner l’eau de fleur d’oranger, aux


propriétés calmantes, utiles en cas de palpitations ou d’insomnie par exemple. Celle-ci a l’avantage d’être plus facile à utiliser et de ne pas présenter de contre-indications.


Bleuet

En

phytothérapie, cette plante de la famille des astéracées est principalement utilisée pour traiter les inflammations des yeux et des paupières, en particulier les conjonctivites. On l’appelle parfois « casselunettes », comme une autre plante, l’euphraise. En raison de son action anti-inflammatoire, elle est également efficace pour soulager les irritations de la peau et des muqueuses, mais aussi pour apaiser les douleurs rhumatismales. En interne, elle a également des propriétés diurétiques et favorise une bonne digestion. Elle permet aussi de décongestionner les bronches et de faciliter la toux, ce qui la rend intéressante en cas de rhume ou de bronchite. Elle a également de légères propriétés tonifiantes. Vous trouverez le bleuet sous forme d’eau florale, ou hydrolat, idéale pour le soin des yeux, des paupières et de la peau. Vous pouvez préparer une décoction maison en faisant bouillir 30 grammes de fleurs séchées dans un litre d’au pendant cinq minutes. Utilisez cette solution refroidie en compresse ou en gargarisme. Pour une infusion à prendre en interne, comptez 3 à 4 grammes de fleurs dans une tasse, à laisser infuser cinq minutes. Buvez-en deux


tasses par jour. Cette plante a la particularité d’être plutôt simple à utiliser, elle ne présente pas de contre-indication particulière.


Boldo

L’une des principales indications du boldo est la digestion difficile, même si, dans la croyance populaire, cette plante est surtout associée à la constipation, indication pour laquelle elle est aussi pertinente. Le boldo permet en effet de favoriser une bonne digestion en stimulant la production de bile (il est cholérétique) et son évacuation (il est cholagogue). Pour cette raison, il a aussi des propriétés protectrices sur le foie et la vésicule biliaire. Il est donc conseillé en cas de troubles hépatiques ou biliaires, de crampes gastro-intestinales, de ballonnements, de maux d’estomac, mais aussi pour traiter toutes les affections qui y sont liées, comme les migraines hépatiques. Il est conseillé de ne pas prendre cette plante pendant plus de deux à quatre semaines d’affilée. Vous trouverez le boldo sous forme de feuilles séchées, à faire infuser dans de l’eau bouillante pendant cinq à dix minutes, à raison de 1 à 2 grammes par tasse. Buvez-en 3 tasses par jour. Cette plante est contre-indiquée chez les personnes souffrant de calculs, d’une maladie du foie ou chez celles qui suivent certains traitements anticoagulants. L’Agence européenne du médicament déconseille son utilisation pendant la grossesse, par mesure de précaution, et chez les


enfants. Selon les études, cette plante se révèle en effet toxique pour le fœtus du rat.


Bouillon blanc

Cette plante, aussi appelée « molène » ou « fleur de grand chandelier », est l’amie de la sphère respiratoire. Dans l’Antiquité, elle était déjà recommandée en cas de maladies pulmonaires ! En raison de son action apaisante et anti-inflammatoire, elle est indiquée pour soulager l’asthme, la toux sèche, mais aussi les bronchites, les trachéites, les laryngites ou encore les extinctions de voix. Elle limite la production de mucosités, tout en favorisant leur évacuation. On sait aujourd’hui qu’elle a également une action antiseptique, ce qui la rend incontournable en cas de grippe par exemple. Elle est également efficace sur les maux de gorge et les maux de ventre, notamment les diarrhées. Pour toutes ces indications, elle se prend sous forme d’infusion, à raison de 3 à 4 tasses par jour. Veillez à bien la filtrer, pour éviter d’avaler ses petits poils. Elle peut aussi être utilisée par voie externe, appliquée sur la peau, pour calmer les irritations et les démangeaisons (par exemple, en cas d’eczéma), traiter les engelures ou encore soulager les hémorroïdes. En application externe, on l’utilise soit sous forme de décoction, soit sous forme de cataplasme. Pour le préparer, il suffit de faire bouillir les feuilles séchées de bouillon blanc dans du lait


pendant cinq minutes, de laisser tiédir puis d’appliquer sur la peau et de recouvrir avec un linge.


Bouleau

Le bouleau est une plante médicinale étonnante dont chaque partie révèle des bienfaits santé ! En phytothérapie, on utilise l’arbre dans son entier : feuilles (diurétiques), bourgeons (décongestionnants lymphatiques), écorce (dépurative et fébrifuge) et sève (détox et fortifiante). De manière plus générale, le bouleau est la plante incontournable pour aider à éliminer. Il est donc indiqué en cas d’infection urinaire, de goutte, de rhumatismes ou encore d’intoxination (effet détox). Les feuilles séchées de bouleau se préparent sous forme d’infusion, à raison d’une cuillère à café par tasse d’eau bouillante, à boire trente minutes avant chaque repas. Les bourgeons se prennent en décoction : comptez 25 grammes pour une tasse de 250 millilitres d’eau à faire bouillir dix minutes. L’écorce de bouleau se consomme également en décoction, à raison d’une cuillère à café par tasse, à laisser bouillir cinq minutes. La sève de bouleau, elle, se dilue dans une grande bouteille d’eau à boire tout au long de la journée. Elle peut aussi entrer dans la composition de lotions destinées à fortifier les cheveux. Attention, en raison de ses propriétés diurétiques, il est conseillé de boire abondamment pendant toute la durée de la cure, quelle que soit la forme


sous laquelle vous prenez le bouleau. Cette plante est par ailleurs déconseillée aux personnes allergiques au pollen de bouleau.


Bourdaine

Cette plante est surtout connue pour ses propriétés laxatives. On utilise les écorces des petites branches de cet arbuste, que l’on fait sécher puis que l’on réduit en poudre. D’où son surnom de « bois de poudre ». En raison de son action potentiellement irritante pour les intestins, elle ne doit être utilisée qu’occasionnellement et sur de courtes durées. Chez les enfants, il ne faut pas la donner avant 12 ans. Il est possible d’adoucir son action avec de la guimauve, par exemple. Cette plante peut aussi être utilisée pour stimuler le foie, le pancréas ou encore la rate. Elle est donc indiquée en cas d’insuffisance hépatique, mais aussi de diabète. Elle est en revanche déconseillée en cas de maladies inflammatoires du gros intestin, ou d’une constipation à l’origine inconnue. Attention aussi à ses nombreuses interactions avec les médicaments, notamment ceux préconisés pour traiter les troubles cardiaques ou l’insuffisance rénale. Si vous suivez un traitement, n’hésitez pas à demander conseil à votre médecin avant d’utiliser cette plante. On la trouve sous forme sèche, à utiliser pour préparer des décoctions. Mais aussi en poudre, en extrait fluide ou aqueux et en teinture mère, à privilégier car ils permettent un dosage plus précis.


Autrefois, on l’utilisait aussi par voie externe pour soigner les parasitoses (gale, teigne).


Bourrache

Cette plante est surtout connue pour ses graines, dont on tire une huile riche en acides gras polyinsaturés (bons oméga-6 anti-inflammatoires). Cette huile se prend principalement par voie interne, comme complément alimentaire, sous forme de gélules, ou encore par voie externe, en application cutanée. Elle est indiquée pour traiter les problèmes de peau et de cheveux (eczéma, dermatose, peau desséchée, cheveux et ongles ternes ou fragiles, ongles cassants, rides, vergetures, vieillissement cutané…). Une cure de quelques jours, en association par exemple avec l’huile d’onagre, montre déjà des effets bénéfiques pour les problèmes de peaux sèches. Attention cependant de ne pas en abuser, car elle peut aussi avoir une action laxative. Elle est aussi efficace pour apaiser les rhumatismes, soulager les douleurs menstruelles ou encore pour régulariser le cycle. Sachez que sa préparation sous forme de tisane, autrefois indiquée pour ses propriétés diurétiques, sudorifiques et antitoux, est aujourd’hui déconseillée en raison de sa teneur en acide pyrrolizidinique (contenu dans les parties aériennes de la plante), un composé potentiellement toxique pour le foie. L’huile de


bourrache en revanche n’en contient pas, et n’a donc pas de contreindication.


Bruyère

Le terme de bruyère regroupe plus de 800 variétés de plantes différentes. La plus utilisée en phytothérapie est la bruyère commune (Calluna vulgaris). En raison de son action diurétique et antiseptique, c’est l’une des plantes les plus indiquées pour traiter les problèmes urinaires, notamment la cystite. Comme elle stimule l’élimination des toxines par les voies rénales, elle est également indiquée en cas de goutte, de rhumatismes ou de tout autre syndrome inflammatoire. Elle peut aussi être utilisée pour les troubles concernant la prostate car elle a une action décongestionnante, ainsi que pour traiter les calculs rénaux, même si d’autres végétaux, comme l’aubier de tilleul par exemple, se révèlent plus efficaces. La bruyère peut se prendre par voie interne, sous forme de décoction de sommités fleuries (fraîches ou sèches) à boire. Elle s’utilise aussi par voie externe, sous forme de décoction, à appliquer sur la peau à l’aide de compresses ou à verser dans un bain chaud, de macérât huileux (fleurs macérées dans de l’huile) ou encore de cataplasme ou bouillie de fleurs, en cas de rhumatismes ou de goutte. Vous pouvez également la trouver dans les pharmacies et les parapharmacies sous forme de gélules ou d’extrait hydroalcoolique.


Busserole

Comme la bruyère, la busserole, aussi appelée « raisin d’ours » ou « cerise d’ours », est surtout prisée pour son action sur les voies urinaires, notamment en cas de cystites à répétition ou chroniques, mais aussi en cas de rétention d’urine ou d’excès d’urée. Ses feuilles, qui concentrent les principes actifs, ont en effet une action diurétique, anti-inflammatoire et antiseptique. Elles atténuent les brûlures à la miction liées à tous ces troubles. Le secret de cette plante, c’est sa richesse en arbutine (présente aussi dans la bruyère) qui n’est synthétisée que dans les voies urinaires, libérant ainsi ses principes actifs là où il le faut. Prise par voie interne (sous forme d’infusion, de décoction, de poudre ou de teinture mère), cette plante peut aussi être utilisée pour soulager la diarrhée, les pertes blanches ou les règles abondantes. Elle peut aussi être employée par voie externe, dans le domaine cosmétique, pour atténuer les taches cutanées liées au vieillissement ou encore à un excès de mélanine, les imperfections de la peau ou du teint. Attention, cette plante est contre-indiquée chez les femmes enceintes, ainsi que chez toutes celles qui allaitent et chez les enfants. Par


mesure de précaution, ne la prenez pas sur de trop longues durées (une dizaine de jours maximum).


Camomille allemande

Aussi appelée « petite camomille » ou « camomille matricaire », la camomille allemande ne doit pas être confondue avec la grande, ou camomille romaine, même si leurs propriétés sont proches. Celle-ci est principalement utilisée pour son action anti-inflammatoire, antiseptique et antibactérienne. En raison de ses propriétés calmantes, elle est aussi employée pour soulager les troubles du sommeil et apaiser le stress et l’anxiété. Elle est également parfaitement indiquée en cas de troubles digestifs : maux de ventre, colites, ballonnements, indigestion, gastrites, spasmes digestifs… Elle permet aussi de soulager les coliques infantiles, chez les tout-petits. Pensez aussi à elle en cas de fièvre ou de rhume, de rhinite allergique ou même d’asthme. Dans ce cas, utilisez-la de préférence sous forme d’inhalations. Par voie externe (compresse, gargarisme, cataplasme, bain de siège…), elle apaise les démangeaisons et les irritations, quelle qu’en soit la cause (brûlure, piqûre d’insecte, eczéma, psoriasis…), en favorisant le renouvellement cellulaire. Enfin, elle peut aussi être utilisée pour sublimer les cheveux blonds, apporter de jolis reflets dorés ou éviter aux cheveux blancs de jaunir. Elle existe sous diverses


formes : fleurs séchées, extrait liquide, teinture ou encore capsules et comprimés.


Camomille romaine

La camomille romaine, aussi appelée « camomille noble » ou « grande camomille », est surtout utilisée pour ses propriétés apaisantes et sédatives. Elle possède également une action anti-inflammatoire et antispasmodique, utile notamment pour calmer les douleurs des règles, les migraines, quelle que soit leur origine, les douleurs dentaires… Utilisée en externe, elle apaise les yeux irrités ou les petites infections de l’œil type conjonctivite. Appliquée sur la peau, elle a également des bienfaits calmants : à recommander en cas de brûlures, d’eczéma, de démangeaisons… Par voie interne, elle s’utilise sous forme d’infusion, à boire avant le repas. Il est également possible de verser cette infusion dans l’eau du bain, pour bénéficier des propriétés apaisantes de cette plante sur le plan cutané mais aussi nerveux (elle apaise et prépare au sommeil). Autre solution : l’utilisation en gargarisme, pour soigner les aphtes et les petites infections de la bouche. Vous pouvez également utiliser ces fleurs pour préparer une lotion oculaire apaisante ou une huile de massage, idéale pour soulager les douleurs. Attention, si vous êtes allergique au pollen, en particulier à celui


d’armoise, vous risquez de l’être aussi à la camomille romaine. Prudence également chez les personnes asthmatiques.


Canneberge

Aussi connue sous son nom anglais de « cranberry », cette plante de la famille des airelles est principalement utilisée pour lutter contre les infections urinaires, notamment en cas de cystites répétées ou chroniques. Elle contient en effet des substances spécifiques qui favorisent l’élimination de certaines bactéries responsables des infections urinaires. En raison de sa richesse en acides, elle est aussi traditionnellement conseillée en cas de problèmes bucco-dentaires (carie, gingivite, parodontite) ou encore pour réguler le taux de cholestérol et traiter les ulcères d’estomac. La canneberge peut être consommée sous différentes formes : fruits frais ou secs, jus de canneberge (vérifiez toujours la proportion de canneberge contenue dans la boisson) ou encore gélules et extrait sec. Attention : en raison de sa teneur en acide oxalique, qui peut provoquer des calculs urinaires, il est conseillé de boire abondamment lorsque l’on prend cette plante. Elle est par ailleurs déconseillée aux personnes souffrant de calculs rénaux. Prudence également si vous suivez un traitement anticoagulant ou si vous prenez des plantes à l’action anticoagulante (comme le ginseng, l’éleuthérocoque ou encore le saule blanc). Dans ce cas, consommez la canneberge avec modération.


Cannelle

Cette plante est surtout connue comme épice, et donc pour son utilisation en cuisine. Mais c’est aussi une plante médicinale aux nombreuses propriétés reconnues. Elle est notamment utilisée depuis des siècles dans la médecine ayurvédique et la médecine chinoise pour ses propriétés digestives : elle stimule la digestion et le transit, prévient les ballonnements, soulage les nausées… Elle a également des propriétés tonifiantes : elle améliore la vigilance, la concentration et la mémoire et lutte contre l’asthénie et la fatigue, qu’elle soit physique, mentale ou sexuelle. Elle peut aussi être utilisée pour ses propriétés antimicrobiennes, utiles en cas de rhume ou de grippe, mais aussi pour soulager toutes les infections d’origine digestive. Elle peut d’ailleurs être prise en prévention, à l’approche de l’hiver, pour renforcer les défenses immunitaires de l’organisme. Comme elle agit sur la régulation de la glycémie (taux de sucre dans le sang), elle est prisée par les diabétiques. C’est également une alliée de tous ceux qui veulent perdre du poids, car elle peut remplacer le sucre et elle a un effet coupe-faim. En


phytothérapie, on utilise son écorce (bâtonnet ou poudre) et ses feuilles que l’on peut préparer sous forme d’infusion.


Carvi

Le carvi, aussi appelé « cumin des prés » ou « anis des Vosges », est une plante proche du fenouil ou de l’anis, cultivée pour ses feuilles mais aussi et surtout pour ses graines, utilisées comme épice et comme remède médicinal. Elles sont principalement connues pour leurs propriétés carminatives : en clair, elles aident à expulser les gaz tout en réduisant leur production. Certains spécialistes affirment même que c’est la meilleure plante carminative. Ce n’est donc par pour rien si elles sont traditionnellement associées à des aliments comme le chou ou la choucroute ! Voilà pourquoi on les utilise en cas de ballonnements ou d’aérophagie. Elles permettent aussi de stimuler l’appétit ou de soulager les spasmes gastriques. Ces graines peuvent s’utiliser de différentes façons. On peut en mastiquer une pincée à la fin du repas, ou les consommer sous forme d’infusion, à raison d’une cuillère à café de graines broyées à laisser infuser dix minutes dans une tasse d’eau bouillante. Vous pouvez dans ce cas l’associer à d’autres plantes, comme le fenouil ou l’anis vert. Le carvi peut aussi être donné aux bébés, sous forme d’infusion à faire boire dans un biberon, pour soulager les fameuses coliques du nourrisson. Il a aussi des


propriétés galactogènes : il aide à stimuler la production de lait chez les mamans allaitantes.


Cassis

Bien connue pour ses petites baies noires délicieuses, cette plante, aussi appelée « groseillier noir », est utilisée en phytothérapie pour ses nombreuses propriétés. Ainsi, ses feuilles sont diurétiques et antiinflammatoires. Elles stimulent la circulation sanguine et apportent des antioxydants protecteurs, utiles notamment en cas de douleurs articulaires, d’arthrite, de rhumatismes, de goutte ou encore d’œdèmes. Elles peuvent aussi être utilisées pour lutter contre l’hypertension, ou encore, en raison de leur action tonifiante, en cas de grippe, de fatigue ou encore de stress (car elles favorisent la sécrétion du cortisol). En gargarisme, elles soulagent efficacement les maux de gorge et les extinctions de voix. Les bourgeons, eux, sont surtout prisés pour leur action anti-inflammatoire et antiallergique. Ils inhibent la production d’histamine, à l’origine des symptômes allergiques : éternuements, nez qui gratte, yeux qui pleurent, démangeaisons… Ils sont aussi efficaces pour stimuler la circulation sanguine, notamment en cas de problèmes de jambes lourdes, de varices, de crampes ou encore d’impatiences. Enfin, n’oublions pas les baies de cassis,


qui sont particulièrement riches en vitamine C (4 fois plus que l’orange), indispensable notamment pour renforcer les défenses immunitaires.


Charbon végétal

Issu de la combustion du bois ou de coques de noix de coco, le charbon végétal a une action détoxifiante très efficace. Il possède en effet la capacité d’absorber jusqu’à 100 fois son volume en gaz, d’où son efficacité dans le traitement des troubles digestifs et intestinaux (gastro-entérite, diarrhée, constipation, ballonnements, aigreurs d’estomac…). Il est aussi préconisé en cas d’intoxication alimentaire légère. C’est un excellent allié lors des cures détox, car il est capable de fixer et d’éliminer de l’organisme différentes substances nocives : métaux lourds, résidus, pesticides, virus, bactéries… Il a également une action favorable sur la régulation du taux de cholestérol et du taux de triglycérides. On le trouve en pharmacie et dans les magasins de produits naturels sous forme de poudre, à diluer dans un grand verre d’eau, ou bien de gélules, comprimés et granules. La poudre est la forme la plus efficace, car elle tapisse bien les parois du tube digestif et de l’estomac. Pour éviter d’avoir les dents noires après absorption, buvez-le à la paille. Attention : le charbon absorbe toutes les substances autour de lui, y compris les médicaments ou la pilule contraceptive. Ne le prenez


jamais en même temps qu’un médicament : respectez un intervalle d’au moins deux heures.


Chardon-marie

Cette plante annuelle originaire du bassin méditerranéen contient un principe actif particulièrement intéressant pour le foie : la silymarine. C’est ce composé qui est considéré comme la substance active de la plante. Celui-ci protège les cellules hépatiques contre un certain nombre de toxiques puissants, notamment l’alcool. Il permet aussi de stimuler la régénération des cellules hépatiques. Voilà pourquoi on l’utilise pour traiter toutes les pathologies du foie, notamment l’hépatite virale, l’insuffisance hépatique, la jaunisse ou encore la cirrhose, mais aussi les pathologies en lien avec la vésicule biliaire. Cette plante peut aussi être utilisée en accompagnement d’une chimiothérapie, toujours dans cet objectif de protéger le foie des agressions particulièrement néfastes des rayons, mais aussi pour faire disparaître rapidement les effets secondaires du traitement médicamenteux, tels que les nausées ou les vomissements. Selon certaines études, la prise d’extrait de chardon-marie permet aussi de mieux réguler ses taux de sucre, de cholestérol et de triglycérides dans le sang, apportant ainsi une protection efficace contre les maladies cardio-vasculaires. Le chardon-marie s’utilise principalement sous forme de décoction et de


teinture mère. Attention : si vous êtes sensible à la famille des composées, il est possible que vous ayez de petites réactions allergiques.


Chélidoine

En raison de sa sève de couleur jaune, cette plante a longtemps eu une connotation magique : au Moyen Âge, par exemple, on pensait que cette sève était capable de transformer le métal en or. D’où ses nombreux surnoms : « lait de sorcière », « herbe du diable »… Elle a traditionnellement été utilisée pour soigner de nombreuses maladies, comme les rhumatismes, les affections hépatiques ou encore la peste. Aujourd’hui, elle est surtout connue pour son efficacité contre les verrues – d’où son autre surnom d’« herbe aux verrues ». Il suffit d’appliquer plusieurs fois un peu du suc de cette plante sur les verrues pour les voir disparaître. Elle est également efficace pour soigner les maladies oculaires. D’ailleurs, son nom vient du grec chelidôn, hirondelle, car, selon la croyance, ces oiseaux utilisent la plante pour guérir les yeux de leurs petits nés aveugles. On lui attribue aussi des propriétés analgésiques, diurétiques, dépuratives, antispasmodiques (contre les crampes intestinales notamment), cholérétiques et cholagogues (elle favorise la production et l’évacuation de la bile). En phytothérapie, elle s’utilise en externe (application de suc frais) ou en interne (infusion, gélules…). Attention de respecter les doses et la


durée de traitement, car c’est une plante toxique à haute dose. Elle est interdite aux femmes enceintes et aux enfants. Ne jamais ingérer son jus.


Consoude

Les vertus de cette plante herbacée de la famille de la bourrache sont connues depuis l’Antiquité. Le médecin grec Dioscoride (Ier siècle apr. J.C.) la conseillait par exemple pour traiter les maladies pulmonaires et digestives, ainsi que les hémorroïdes. Son nom fait référence au fait qu’elle était autrefois utilisée pour consolider les fractures, en raison de sa richesse en allantoïne, mais aussi en divers minéraux bénéfiques, comme le calcium, le potassium, le phosphore, le fer ou la silice. Notez que cette plante s’utilise aujourd’hui uniquement par voie externe. Elle contient en effet des pyrrolizidines, substances potentiellement toxiques pour le foie. En décoction à appliquer sur la peau ou en cataplasme, elle s’emploie pour ses propriétés cicatrisantes et apaisantes (par exemple, pour apaiser le feu du rasoir, les petites inflammations, les plaies). Elle est aussi idéale en cas d’ecchymose, d’entorse, de douleurs articulaires ou musculaires. Par mesure de précaution, cette plante, même par voie externe, ne doit pas être utilisée plus de six semaines dans l’année (pour éviter toute accumulation de pyrrolizidines dans l’organisme). Elle est par ailleurs contre-indiquée


chez les femmes enceintes ou allaitantes, les enfants et les personnes souffrant de troubles hépatiques.


Curcuma

Utilisée depuis des siècles en médecine traditionnelle, cette plante de la famille du gingembre fait aujourd’hui l’objet de nombreuses études scientifiques. On lui prête en effet de nombreuses propriétés santé, notamment une action antitumorale et anticancer. C’est aussi l’une des plantes les plus puissamment anti-inflammatoire, voire la plus puissante. Le curcuma est donc indiqué, en consommation régulière, pour soigner diverses pathologies comme l’arthrose, les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin ou encore la polyarthrite rhumatoïde. Il agit par ailleurs sur la digestion en favorisant la production de bile par le foie, ce qui le rend efficace en cas de digestion difficile mais également pour stimuler l’appétit. On l’emploie aussi traditionnellement pour soulager l’asthme, la toux, les ulcères ou encore les règles douloureuses. Le curcuma est très riche en antioxydants protecteurs ainsi qu’en curcumine, un composant qui explique ses multiples bienfaits. En phytothérapie, tout comme en cuisine, on utilise son rhizome frais ou séché (sous forme de poudre). Vous pouvez en ajouter dans vos plats ou le préparer sous forme d’infusion. Attention, cette plante ne doit pas être consommée par les personnes qui


souffrent de calculs biliaires.


Desmodium

Cette plante originaire d’Afrique, connue depuis peu en Europe, est traditionnellement utilisée pour soigner diverses affections hépatiques, dont l’hépatite virale. C’est aussi un excellent remède pour réparer un foie abîmé, notamment dans le cadre d’un sevrage alcoolique, d’un sevrage tabagique, à la suite d’un traitement médicamenteux ou en accompagnement d’une chimiothérapie ou d’une trithérapie. Pour les traitements lourds, on utilise traditionnellement cette plante en complément du chardon-marie, notamment dans le cas des traitements anticancer. Cette plante peut aussi être indiquée pour soigner l’asthme, qu’il soit d’origine nerveuse ou allergique, ou encore l’épilepsie. Elle est également efficace pour soulager les maux de dos, les courbatures, les crampes, les contractures musculaires… Attention : il existe de nombreuses variétés de desmodium. Vérifiez que vous choisissez bien le Desmodium adscendens. En pratique, vous pouvez le préparer sous forme de décoction de feuilles et tiges, à raison de 15 grammes de plante sèche pour 500 millilitres d’eau à laisser bouillir dix minutes et à boire dans la journée. Le desmodium existe aussi sous forme de gélules et d’ampoules. En raison de son action


antiallergique, il s’emploie aussi en externe, sous forme de cataplasme, pour soulager l’eczéma ou encore l’urticaire.


Échinacée

C’est la plante incontournable pour stimuler les défenses immunitaires, notamment à l’approche de l’hiver. Elle est par exemple efficace pour prévenir la grippe ou toute autre infection respiratoire. Ces propriétés immunostimulantes s’expliquent par sa teneur en divers composants qui stimulent l’activité des globules blancs. Elle peut également être utilisée pour favoriser la guérison quand la maladie s’est déclarée, par exemple en réduisant la durée et la gravité des symptômes du rhume ou de la grippe. Pour que cela soit le plus efficace possible, il est important de prendre l’échinacée dès les premiers signes de l’infection. Cette plante peut aussi être utilisée en traitement d’appoint pour traiter les infections urinaires chroniques, ainsi que les candidoses, l’arthrite rhumatoïde ou encore pour soulager l’anxiété. Il existe plusieurs variétés d’échinacées. Parmi les plus utilisées en phytothérapie figurent Echinacea angustifolia (racines) et Echinacea purpurea (feuilles et fleurs). Ces plantes peuvent être prises sous forme de tisane (infusion ou décoction), de capsules ou de teinture mère. Attention si vous avez un terrain allergique, car l’échinacée peut provoquer


des réactions : rhume des foins, urticaire, crise d’asthme, voire choc anaphylactique dans les cas les plus sévères.


Éleuthérocoque

Cette plante est dite « adaptogène » car elle aide l’organisme à s’adapter et à résister aux différents stress de son environnement dans l’objectif de retrouver un certain équilibre. Voilà pourquoi on l’utilise principalement en cas de fatigue ou de surmenage, qu’il soit physique ou intellectuel, en période d’examens pour stimuler la concentration et la mémoire, ou encore à l’approche de l’hiver pour prévenir les infections respiratoires, le rhume, la grippe, mais aussi pour renforcer les défenses en cas d’herpès. Elle possède également des propriétés revitalisantes, idéales pour les convalescents ou encore pour les sportifs. Cette plante est utilisée sous la forme d’une poudre, avec laquelle on peut préparer des infusions ou que l’on dilue simplement dans un verre d’eau ou de jus de fruits (une cuillère à café le matin) ou de racines entières, que l’on prépare en décoction (une cuillère à café dans une tasse d’eau, à laisser bouillir deux minutes puis à laisser infuser dix minutes hors du feu). On la trouve aussi sous forme de gélules et d’extrait hydroalcoolique. Attention toutefois car, en dépit de ses multiples bienfaits, cette plante est déconseillée dans de nombreux cas :


chez les personnes souffrant d’hypertension, de troubles du sommeil, de diabète, d’obésité ou encore de troubles cardiaques.


Érysimum

Toux et perte de voix sont les principales indications de cette plante aussi appelée « julienne jaune » ou « moutarde des haies ». Elle est riche en composés soufrés qui favorisent l’expulsion des sécrétions des voies respiratoires (action expectorante). Elle a également des propriétés anti-inflammatoires. Voilà pourquoi elle est indiquée en cas de bronchite, laryngite, pharyngite… Elle est aussi très prisée par les chanteurs, car elle traite efficacement et rapidement les extinctions de voix et les enrouements, d’où son autre surnom d’« herbe aux chantres ». Elle peut être prise sous forme de décoction : faites bouillir une cuillère à soupe de plante séchée dans une tasse d’eau pendant trois minutes, puis laissez infuser dix minutes hors du feu avant de filtrer. Buvez 2 à 4 tasses par jour. Cette préparation peut aussi être utilisée sous forme de gargarismes, à répéter plusieurs fois par jour. Cette plante existe aussi sous forme de teinture mère. Le dosage est de 30 gouttes à diluer dans un verre d’eau, et à prendre 3 à 4 fois par jour. Veillez à bien respecter les dosages, car, en cas d’excès, elle peut ralentir le rythme cardiaque.


On retrouve aussi cette plante dans la composition d’un sirop appelé « gouttes du Bolchoï », très connu des comédiens…


Eschscholtzia

Plus connue sous le nom de « pavot de Californie », cette plante originaire de la façade pacifique des États-Unis est surtout utilisée pour ses propriétés sédatives et anxiolytiques. C’est un bon remède en cas de troubles du sommeil (difficultés d’endormissement, réveils nocturnes, insomnies…), mais aussi en cas de stress, d’anxiété ou de troubles psychosomatiques. Mais rassurez-vous : elle n’a, contrairement à son proche parent, le pavot somnifère, aucune propriété narcotique. En raison de son action antispasmodique, elle apaise les douleurs et les maux de ventre. Les Amérindiens l’utilisaient également en cas de maux de tête et de douleurs dentaires. Elle peut aussi être employée lors de la ménopause, pour lutter contre les bouffées de chaleur. La phytothérapie utilise ses parties aériennes séchées, que l’on peut préparer sous forme d’infusion (5 grammes à laisser infuser quinze minutes dans une tasse d’eau bouillante). On la trouve aussi sous forme de gélules, de teinture mère et d’extrait fluide. Attention : en raison de ses propriétés sédatives, il est conseillé de ne pas en abuser, et de ne pas l’associer à la prise d’alcool ou de tranquillisants. Cette plante est par ailleurs déconseillée aux enfants, aux femmes enceintes ou allaitantes.


Euphraise

Cette plante aux jolies petites fleurs blanches est principalement utilisée pour ses propriétés astringentes (elle assèche les tissus), antiseptiques et anti-inflammatoires, mais aussi adoucissantes et calmantes. C’est la grande alliée des yeux : on l’appelle d’ailleurs « casse-lunettes », « œil vif », « herbe à ophtalmie » ou encore « herbe aux myopes » ! Elle est en effet efficace pour soulager les inflammations oculaires, comme les conjonctivites allergiques ou infectieuses ou encore les blépharites (inflammation de la paupière). Dans ce cas, elle se prend par voie interne, notamment sous forme de collyre (en vente en pharmacie) pour soulager les yeux. Vous pouvez aussi la préparer sous forme de décoction (une cuillère à café d’euphraise séchée à laisser infuser dix minutes dans de l’eau bouillante) à appliquer refroidie sur les paupières à l’aide de compresses ou à utiliser en bain d’yeux. Elle est également efficace pour soigner les infections de l’oreille moyenne, du nez ou des sinus, pour combattre les allergies saisonnières, ou encore pour soulager la diarrhée. Dans ce cas, elle peut se prendre par voie externe, sous forme d’infusion (en utilisant le


même dosage que précédemment). On la trouve également sous forme de gélules et de teinture mère.


Fenouil

Cette plante, surtout connue pour son bulbe que l’on consomme comme légume, possède également des propriétés thérapeutiques. En phytothérapie, on utilise ses graines pour leur action bénéfique sur la digestion : elles stimulent le bon fonctionnement de l’estomac et du foie, et préviennent les ballonnements et les gaz. Elles sont également galactogènes, c’est-à-dire qu’elles stimulent la production de lait chez les mamans allaitantes. Elles ont aussi un effet indirect sur le bébé qui boit ce lait, en prévenant les coliques du nourrisson et en soulageant les maux de ventre. Les graines de fenouil peuvent se mâcher ou être prises sous forme de décoction : comptez une cuillère à café de graines pour 250 millilitres d’eau à laisser bouillir deux minutes, puis à faire infuser dix minutes hors du feu. Buvez 1 tasse après chaque repas ou quinze minutes avant la tétée. Attention, en raison de sa teneur en anéthol, il est recommandé de ne pas prendre plus de 7 grammes de graines de fenouil par jour, et de ne pas en consommer plus de deux semaines d’affilée. La racine de fenouil est également utilisée en décoction pour ses propriétés diurétiques, efficaces en cas de rétention d’eau, de cellulite ou encore de rhumatismes. Comptez


également une cuillère à café de racine séchée pour une tasse d’eau, à laisser bouillir et infuser de la même façon que les graines.


Fenugrec

Comme

le fenouil, le fenugrec est surtout connu pour son action galactogène (il stimule la production de lait maternel). Mais il a aussi de très nombreuses autres propriétés. Il peut être utilisé par les personnes diabétiques pour les aider à contrôler leur taux de sucre dans le sang, car il permettrait d’augmenter la production d’insuline et assure une meilleure sensibilité de cette hormone. Des études ont démontré cette action chez le rat, elle reste à prouver chez l’homme. La consommation de cette plante pour cette indication doit être encadrée par un médecin afin, si nécessaire, d’adapter le dosage du traitement. Le fenugrec peut aussi être pris par les personnes souffrant de cholestérol, pour favoriser sa régularisation. C’est également une plante efficace pour stimuler l’appétit, soulager les troubles digestifs (notamment la constipation car elle est riche en mucilage) et respiratoires. Il a par ailleurs des propriétés tonifiantes, à recommander en cas de fatigue ou de convalescence. Le fenugrec peut se prendre sous forme de graines, à faire bouillir cinq minutes dans de l’eau puis à laisser infuser cinq minutes. Comptez une cuillère à café de graines pour 250 millilitres


d’eau environ. Vous pouvez aussi mâcher quelques graines après le repas, ou le prendre sous forme de gélules ou de teinture mère.


Frêne

Cet arbre très ancien et largement présent dans nos forêts est aussi une plante médicinale aux nombreuses propriétés. Autrefois, on soignait les morsures de serpent en appliquant des feuilles de frêne sur la peau, car elles avaient la réputation de stopper le venin. Mais c’est surtout pour ses propriétés antirhumatismales, anti-inflammatoires, drainantes et diurétiques que cet arbre est connu et toujours utilisé aujourd’hui, notamment en cas d’arthrose, d’arthrite, de goutte, de douleurs articulaires en général… En pratique, les feuilles servent à préparer des infusions (une poignée par litre d’eau, à laisser infuser dix minutes) que l’on boit tout au long de la journée, par cure de trois semaines au moins. Il est également possible d’utiliser les feuilles de frêne par voie externe, en application sur la peau. Dans ce cas, on prépare une décoction (une poignée de feuilles à faire bouillir quinze minutes dans un litre d’eau), que l’on applique sur les zones douloureuses à l’aide de compresses. Le frêne est également indiqué en cas de rétention d’eau, pour aider à la perte de poids, ou encore pour ses propriétés laxatives. Vous pouvez aussi trouver cette plante sous forme de gélules, de teinture mère et de macérât de bourgeons.


Gattilier

De ce petit arbuste originaire de Méditerranée, aussi appelé « arbre à poivre », on récolte les baies qui, séchées, sont surtout utilisées pour régulariser le cycle féminin. Une propriété connue depuis la plus haute Antiquité, et confirmée par des études scientifiques récentes ! Elles permettent aussi de soulager les symptômes du trouble prémenstruel : seins gonflés et douloureux, douleurs dans le bas-ventre, irritabilité, problèmes de sommeil… En raison de leur action progestérone-like (elles miment l’action de la progestérone, en forte baisse au moment de la ménopause), elles peuvent aussi être utilisées à cette période de la vie pour soulager les troubles associés (bouffées de chaleur, baisse de libido, sautes d’humeur…). Les baies de gattilier se prennent principalement sous forme de gélules, de comprimés, d’extrait liquide ou de teinture. Pour la posologie, suivez les indications données sur la notice. Il est recommandé de demander conseil à votre médecin avant toute prise de cette plante, notamment en cas de cycle irrégulier, pour trouver l’origine de ce trouble. Notez que les effets de la plante ne sont pas immédiats, et qu’il faut


au moins un à trois mois de traitement pour constater les effets sur le cycle ou les symptômes associés au trouble prémenstruel ou à la ménopause.


Géranium robert

Cette variété de géranium, aussi surnommée « herbe à Robert » ou « fourchette du diable », a une action antidiabétique bien connue : elle aide à diminuer la teneur en sucre dans le sang. Mais ses propriétés thérapeutiques sont plus vastes, et souvent assez méconnues. En raison de sa richesse en tanins, elle a aussi des propriétés digestives, astringentes et antispasmodiques. Elle est notamment recommandée en cas de diarrhée ou d’inflammation intestinale. En interne, on la prend sous forme d’infusion, à raison de 20 grammes de plante sèche par litre d’eau, à laisser infuser quinze minutes. Buvez une tasse avant chaque repas. Cette plante peut aussi s’utiliser en externe, sous forme de cataplasme de feuilles fraîches hachées, pour apaiser les irritations cutanées et soigner les petites blessures, sous forme de lotion, pour soulager les yeux fatigués ou irrités, ou encore sous forme de gargarismes en cas de maux de gorge, d’angine ou d’aphte. Dans ces deux derniers cas, préparez une infusion plus concentrée, en comptant 30 grammes de plante par litre. Il est également possible de verser cette infusion dans l’eau du bain, pour soigner certaines affections


dermatologiques, comme le psoriasis, l’eczéma… Le géranium robert existe aussi sous forme de teinture mère.


Gingembre

Ce rhizome originaire d’Asie, très utilisé en cuisine pour son parfum frais et piquant, est aussi une plante médicinale de tout premier ordre. Il est très efficace pour prévenir et traiter les nausées et les vomissements, qu’ils soient liés à une mauvaise digestion, au mal des transports ou encore à la grossesse. En raison de son action sur le foie – il stimule la production de bile –, il est également indiqué pour soulager les digestions difficiles. Grâce à sa teneur en composants spécifiques appelés gingérol, c’est un très bon anti-inflammatoire. Il permet notamment de soulager les rhumatismes, l’arthrose ou encore les maux de tête et les migraines. Tonifiant, il est utile en cas de rhume mais aussi de grippe pour stimuler l’organisme. Le gingembre peut être consommé sous plusieurs formes. En cas de nausée, par exemple, il est possible de mâcher un petit morceau de rhizome frais ou de préparer une infusion avec quelques lamelles de gingembre frais ou de poudre de gingembre. N’en abusez pas car, à trop forte dose, il peut entraîner des crampes d’estomac ou des douleurs intestinales. Attention aussi si vous êtes sous traitement anticoagulant, car il peut interagir avec le médicament. Sachez que si l’Organisation mondiale de la santé reconnaît


son action bénéfique sur les nausées de grossesse, certains spécialistes, eux, déconseillent sa consommation chez les femmes enceintes.


Ginkgo biloba

Cette espèce d’arbre fait partie de la plus ancienne famille d’arbres connue, puisqu’elle existait déjà une quarantaine de millions d’années avant les dinosaures ! Selon certains spécialistes, le ginkgo biloba pourrait même être potentiellement immortel, car il n’a pas de prédateur naturel, ne présente ni parasites ni maladies ! Ses feuilles riches en antioxydants sont utilisées en médecine traditionnelle chinoise depuis des siècles. En phytothérapie, elles sont principalement employées pour leurs propriétés vasodilatatrices et anticoagulantes. Elles sont donc indiquées pour traiter les problèmes de circulation sanguine (varices, jambes lourdes, hémorroïdes, syndrome de Raynaud…). Cette plante entre aussi dans la composition de nombreux médicaments destinés à stimuler les fonctions cérébrales, et notamment à limiter la perte de mémoire et à favoriser la concentration. En Asie, on utilise aussi traditionnellement ses feuilles pour soulager les affections respiratoires, et notamment l’asthme. En externe, elles s’utilisent pour favoriser la cicatrisation, protéger et régénérer la peau ou encore atténuer la couperose. Le ginkgo biloba se prend principalement sous forme de gélules, comprimés ou solution


buvable. Pour le dosage, reportez-vous aux indications du fabricant. Il est déconseillé aux femmes enceintes ou allaitantes, aux personnes sous traitement anticoagulant et aux épileptiques.


Ginseng

Surtout connu pour ses propriétés tonifiantes sur la libido masculine, voire aphrodisiaques, cette plante possède d’autres vertus. Elle a une action adaptogène, c’est-à-dire qu’elle aide l’organisme à s’adapter aux agressions de toutes sortes (stress, microbes…), de manière à être plus résistant. Voilà pourquoi elle est très utilisée pour combattre la fatigue, qu’elle soit physique ou mentale, ou encore pour renforcer les défenses immunitaires naturelles de l’organisme, à l’approche de l’hiver notamment. Selon certaines études, la prise de ginseng serait bénéfique pour augmenter la réponse immunitaire après le vaccin contre la grippe. Le ginseng aurait par ailleurs une action régulatrice sur le taux de sucre dans le sang, ce qui le rend utile dans le traitement du diabète de type 2. Cette plante peut se prendre sous forme de décoction de racine fraîche. Comptez un centimètre pour 250 millilitres d’eau froide, à laisser bouillir cinq minutes puis à faire infuser hors du feu dix minutes. Buvez-en 2 tasses par jour, le matin et le midi. Vous pouvez aussi le prendre sous forme de gélules (2 le matin et 2 le midi) ou de teinture mère (30 gouttes 2 fois par jour). Évitez de prendre cette plante trop tardivement dans la journée pour


éviter les insomnies. Le ginseng est contre-indiqué chez les enfants, ainsi que chez les personnes souffrant de troubles du sommeil et d’hypertension.


Giroflier

Cet arbre originaire d’Indonésie est surtout connu pour ses boutons floraux, appelés communément « clous de girofle ». Leurs propriétés antiseptiques et anesthésiques locales sont utilisées depuis des siècles, notamment par les Chinois, qui les mâchaient pour se rafraîchir l’haleine, surtout avant de rencontrer l’empereur. Aujourd’hui, ils sont toujours prisés pour cet usage, mais aussi et surtout pour soulager les douleurs dentaires. Il suffit de placer un clou de girofle entre la dent sensible et la joue pour endormir la zone (en attendant le rendez-vous, indispensable, chez le dentiste !). En raison de leurs propriétés antibactériennes et antivirales, ils sont aussi des alliés de choix pour lutter contre les infections, qu’elles soient d’ordre digestif, urinaire ou ORL. Ils sont notamment très efficaces en cas de ballonnements. Ils ont aussi des propriétés anti-inflammatoires qui les rendent intéressants dans le traitement des rhumatismes, notamment. Tonifiants, ils aident à lutter contre la fatigue et la dépression. Cette plante est aussi très utilisée sous forme d’huile essentielle, pour la même indication. En raison de sa puissance, elle est déconseillée aux femmes


enceintes ou allaitantes, ainsi qu’aux enfants de moins de 12 ans. N’en abusez pas, sous peine de souffrir de nausées ou de diarrhée.


Griffonia

Cette plante originaire d’Afrique de l’Ouest, utilisée depuis des siècles par les populations locales pour ses propriétés thérapeutiques, est principalement indiquée pour son action antidépressive. Des études ont montré qu’elle était aussi efficace qu’un antidépresseur classique pour réguler l’humeur, le tout sans effet secondaire. Ses graines contiennent en effet une substance qui est convertie dans l’organisme en sérotonine, un neurotransmetteur important impliqué dans la régulation de l’humeur, du sommeil ou encore des troubles de l’appétit. C’est la raison pour laquelle le griffonia est également efficace pour aider à contrôler les compulsions alimentaires et le grignotage lié à l’anxiété de manière plus générale. Cette plante est également utilisée pour ses propriétés antidouleur, par exemple en cas de migraine, de règles douloureuses ou encore de fibromyalgie. Pour toutes ces indications, elle se prend par voie interne, sous forme de gélules ou de comprimés. Respectez la posologie indiquée par le fabricant, et prenez cette plante plutôt le soir, pour éviter de somnoler dans la journée. En externe, le griffonia aide à calmer les inflammations cutanées, les plaies et les brûlures. On le trouve principalement sous forme de lotion ou de pommade.


Guarana

Les graines de cette plante originaire d’Amazonie affichent la plus grande concentration en caféine, d’où ses propriétés tonifiantes et stimulantes. Elles sont utilisées depuis des siècles par les Amérindiens pour leurs diverses propriétés médicinales. En phytothérapie, elles sont notamment indiquées en cas de fatigue, qu’elle soit d’ordre physique, intellectuel ou sexuel, et donc en période d’examens ou de convalescence, ou encore en cas d’hypotension. En raison de sa richesse en caféine, le guarana est aussi utilisé dans le cadre de régimes amincissants. Il permet de favoriser la digestion et de lutter contre les ballonnements ou la diarrhée, de soulager les migraines ou encore de stimuler les défenses naturelles de l’organisme. Les graines de guarana se consomment principalement sous forme de poudre, à diluer dans un verre d’eau ou un jus de fruits, ou encore de gélules. Attention de ne pas dépasser les doses maximales de caféine (en comptant aussi votre consommation de café, de thé ou de sodas) recommandées par jour, soit 400 à 500 milligrammes pour les adultes. La consommation de cette plante est contre-indiquée chez les femmes enceintes et les enfants, les personnes souffrant de troubles cardio-


vasculaires, d’hypertension ou encore d’insomnies. Elle est également déconseillée chez les personnes prenant certains traitements (aspirine, anticoagulants…). Demandez conseil à votre médecin.


Guimauve

La guimauve est une plante de la famille des mauves. Autrefois, la confiserie du même nom était fabriquée avec sa racine, alors qu’aujourd’hui elle contient majoritairement du sucre, des blancs d’œufs et de la gélatine (sans oublier divers additifs !). En phytothérapie, on utilise surtout la racine de la plante, mais aussi ses feuilles et parfois ses fleurs. La guimauve est réputée pour son action adoucissante, utile par exemple en cas de toux sèche si on l’utilise par voie interne, ou en cas d’irritation de la peau ou des muqueuses quand elle est utilisée par voie externe. On la conseille aussi traditionnellement pour traiter la constipation mais aussi la diarrhée, en raison de sa richesse en mucilages, substances gélatineuses antiinflammatoires et cicatrisantes, ou encore pour soulager les maux d’estomac. Cette plante se trouve sous forme de racine séchée avec laquelle on peut préparer des décoctions. Comptez 2 à 3 grammes de racine pour une tasse de 250 millilitres d’eau bouillante, à laisser infuser dix minutes. Elle est aussi commercialisée sous forme de sirop et de collutoire. Il est recommandé de ne pas prendre de guimauve en même temps que des médicaments, ou des suppléments en fer. Par ailleurs, l’Agence européenne


du médicament déconseille l’usage de cette plante par voie interne chez les femmes enceintes ou allaitantes, ainsi que chez les enfants de moins de trois ans.


Gymnema sylvestre

Elle

est peu connue et pourtant : c’est la plante incontournable, à conseiller si vous cherchez une solution efficace et naturelle pour en finir avec vos envies de grignoter des aliments sucrés entre les repas. En ce sens, cette plante est une précieuse alliée quand on souhaite perdre du poids. Ses composants agissent en entrant en compétition avec les récepteurs du goût localisés dans la bouche. En clair, une fois que vous en avez absorbé, vous n’êtes plus capable de percevoir le goût sucré pendant quelques heures. Selon des études récentes, cette plante permettrait aussi d’inhiber l’absorption du sucre dans l’intestin grêle, ce qui est intéressant dans la régulation du taux de sucre dans le sang et la régulation de la production d’insuline, donc dans le traitement du diabète. Elle est d’ailleurs utilisée depuis des siècles dans la médecine ayurvédique pour cette indication. Elle aurait par ailleurs des effets bénéfiques sur les défenses immunitaires. Cette plante se prend principalement sous forme de gélules, à avaler après les repas. Pour profiter de son action inhibitrice du goût sucré, déposez le contenu de la gélule sur la langue. Si vous suivez un traitement contre le diabète, discutez avec votre médecin de l’intérêt de cette plante. Si vous en prenez, il sera amené à adapter votre traitement.


Hamamélis

En raison de leur richesse en tanins astringents, en flavonoïdes et en rutine, composé protecteur des veines, les feuilles de cet arbuste sont principalement utilisées pour leurs propriétés veinotoniques, pour soulager la sensation de jambes lourdes, les hémorroïdes, la phlébite ou encore les varices. Pour ces indications, la plante est prise par voie interne, sous forme de tisane (comptez une cuillère à café de feuilles séchées pour 250 millilitres d’eau, à laisser infuser quinze minutes environ), de gélule ou de teinture mère. L’hamamélis peut aussi être utilisé en externe, pour calmer les petites irritations de la peau : eczéma, crevasse, gerçure, coup de soleil, contusion… Outre ses propriétés anti-inflammatoires et adoucissantes, cette plante possède par ailleurs une action désinfectante, antihémorragique et cicatrisante. Dans ce cas, préparez-la sous forme de décoction (30 grammes de feuilles par tasse, à faire bouillir vingt à trente minutes puis à laisser infuser une nuit entière), que vous pourrez appliquer sur la peau ou les muqueuses (par exemple en cas d’hémorroïdes). Vous pouvez aussi utiliser l’eau florale, ou hydrolat, d’hamamélis : elle est idéale pour atténuer la


couperose ou calmer les petites inflammations cutanées. Appliquée sur le cuir chevelu, elle aide à lutter contre les pellicules.


Harpagophytum

Aussi appelée « griffe du diable », cette plante a une action antiinflammatoire reconnue par plusieurs études. C’est la raison pour laquelle elle est conseillée en cas de douleurs articulaires, d’arthrose ou de lombalgie. En raison de son action analgésique, elle peut aussi être utilisée en cas de tendinite ou d’entorse. Elle aide par ailleurs à lutter contre les problèmes de digestion, stimule l’appétit ou encore favorise le bon fonctionnement du foie (en stimulant la production de bile). Cette plante se prend par voie interne, sous forme de tisane, mais aussi sous de nombreuses autres formes : gélules, extrait sec ou liquide. Elle entre aussi dans la composition de divers gels et pommades à appliquer sur les articulations douloureuses. Pensez à bien vérifier le dosage d’harpagophytum dans le produit choisi (idéalement au moins 1 à 2 % d’harpagosides, substances actives anti-inflammatoires). L’Agence européenne du médicament déconseille l’utilisation de cette plante aux personnes souffrant de maladies cardio-vasculaires, mais aussi pendant la grossesse et l’allaitement. Par ailleurs, elle doit être prise avec la plus grande prudence chez celles souffrant de calculs biliaires ou encore de reflux gastro-œsophagien :


demandez conseil à votre médecin.


Kudzu

La racine de cette plante grimpante est utilisée depuis des siècles en médecine traditionnelle chinoise pour soigner la fièvre, les acouphènes, l’hypertension, les migraines, la diarrhée et les vomissements, mais aussi pour traiter le diabète et l’hyperlipidémie. Elle est également indiquée pour prévenir les maladies cardio-vasculaires et employée pour accompagner la désintoxication après une forte consommation d’alcool. En d’autres termes, pour soigner la gueule de bois. En Occident, on l’emploie principalement comme aide au sevrage, surtout tabagique, mais aussi alcoolique. Elle contient en effet des composés antioxydants qui stimulent les opioïdes naturels du cerveau (daidzéine, génistéine, puérarine), ce qui permet d’agir sur le phénomène de dépendance et de se passer de toutes les « drogues » quotidiennes. Elle permettrait ainsi de diminuer l’envie et le stress associé au sevrage tout en ayant un effet relaxant et antidépresseur. Attention, la consommation de kudzu est déconseillée en cas de cancer du sein ou d’antécédents de cancer hormono-dépendant, en raison de son action œstrogène-like (mimant les œstrogènes). Elle peut en revanche être utilisée, pour les mêmes raisons, pour soulager les désagréments de la ménopause.


On la trouve principalement sous forme de gélules et d’extrait hydroalcoolique.


Lavande

Emblème de la Provence, la lavande est aussi et surtout une plante médicinale de tout premier ordre. Ses fleurs parfumées ont des propriétés antiseptiques et calmantes, que ce soit par voie interne ou externe. En interne, cette plante peut être utilisée pour soigner les affections respiratoires (bronchite, sinusite, rhume, grippe…), soulager les migraines, calmer le stress, la nervosité et l’anxiété, traiter la dépression ou encore favoriser le sommeil. Vous pouvez la prendre sous forme d’infusion : comptez 20 grammes de fleurs sèches à faire infuser dix minutes dans 250 millilitres d’eau chaude, et buvez-en 2 à 3 tasses par jour. Elle peut également être prise sous forme de gélules ou de teinture mère. La lavande peut également être utilisée par voie externe, par exemple sous forme d’une infusion à verser dans le bain, pour soulager les petites irritations cutanées, les brûlures, les coupures… sans oublier les piqûres d’insecte. Elle est aussi très efficace pour apaiser la peau en cas d’eczéma, de psoriasis ou encore de couperose. Elle soulage par ailleurs les douleurs rhumatismales et les troubles de la circulation sanguine. La lavande a l’avantage d’être une plante facile à utiliser, qui présente peu de contre-


indications. Sachez toutefois qu’il existe de rares cas d’allergies (réactions cutanées ou rhume des foins).


Maca

Originaire du Pérou, cette plante surnommée « ginseng andin » est consommée là-bas comme un aliment. Très complète sur le plan nutritionnel (elle est notamment riche en minéraux, vitamines, acides gras et acides aminés), elle permet aux habitants de survivre aux conditions climatiques très rudes. En phytothérapie, on utilise son tubercule comme complément alimentaire pour son action tonifiante et stimulante. Elle est ainsi indiquée en cas de fatigue, qu’elle soit d’ordre physique, mental ou sexuel, d’anémie, de convalescence, de stress, de baisse de la libido, de problèmes de fertilité (chez l’homme)… Chez la femme, elle peut également être utilisée pour traiter les règles douloureuses ou encore les petits maux de la ménopause (bouffées de chaleur, sautes d’humeur, maux de tête, troubles de la libido…). En raison de sa composition équilibrée en minéraux et en certains acides aminés, elle peut aussi être indiquée pour retrouver un sommeil réparateur et éviter les réveils nocturnes. Chez les sportifs, une cure de maca permet d’améliorer les résultats et la récupération après l’effort. Cette plante se consomme généralement sous


forme de poudre, à diluer dans un peu d’eau, ou de gélules à avaler. La posologie dépend du dosage : suivez les indications données sur l’étiquette.


Marjolaine des jardins

Cette plante vivace, aussi appelée « origan des jardins » ou « marjolaine à coquilles », possède de nombreuses propriétés médicinales. Elle favorise une bonne digestion, aide à lutter contre les ballonnements et les flatulences, soulage les spasmes intestinaux et ouvre l’appétit. Elle est également indiquée en cas de troubles respiratoires (et notamment d’asthme), de règles douloureuses, de douleurs articulaires ou de maux bucco-dentaires (aphte, gingivite…). En raison de son action calmante et antistress, elle favorise le sommeil. C’est une bonne alliée en cas de dépression, d’anxiété, de migraines à répétition… Elle peut se prendre par voie interne sous forme d’infusion (un gramme de plante séchée dans une tasse d’eau chaude à laisser infuser dix minutes), de teinture mère (20 gouttes dans un verre d’eau trois fois par jour) ou de gélules (la posologie dépend du dosage, elle est indiquée sur l’étiquette). Vous pouvez aussi l’utiliser en externe sous forme d’huile, pour soulager les douleurs rhumatismales. Pour préparer cette huile, faites cuire 100 grammes de plante fraîche dans 500 millilitres d’huile d’olive au bain-marie pendant une heure. Filtrez et laissez refroidir avant de verser dans une bouteille.


Respectez bien les dosages indiqués, car cette plante peut se révéler toxique à haute dose. Par ailleurs, elle est interdite chez les enfants ainsi que chez les femmes enceintes ou allaitantes.


Marronnier d’Inde

Cet arbre, très présent dans les jardins, possède des propriétés médicinales attestées par de nombreuses études. En phytothérapie, on utilise ses graines, les marrons, ainsi que son écorce, pour soulager les problèmes d’insuffisance veineuse (hémorroïdes, varices, jambes lourdes, crampes nocturnes dans les mollets…). Il serait également efficace pour traiter les troubles de la ménopause ainsi que les problèmes de prostate. En raison de son action décongestionnante, il peut être utilisé en cas de cernes ou de couperose. Attention, il est préférable d’utiliser des extraits à base de marronnier d’Inde et non la plante sèche directement. En effet, à l’état brut, celle-ci contient un composé toxique, l’esculine. Elle est retirée lors de l’opération d’extraction des principes actifs qui a lieu lors de la fabrication des produits : gélules à avaler comme complément alimentaire, teinture mère ou gels et pommades à appliquer sur la peau. Il est également possible d’utiliser des décoctions de feuilles ou d’écorce à appliquer sur les jambes douloureuses. Le marronnier d’Inde ne doit pas être pris par les enfants de moins de 18 ans. Il est également déconseillé, par mesure de précaution, chez les femmes enceintes ou allaitantes, ainsi


que chez les personnes souffrant d’insuffisance hépatique ou rénale, ou de diabète.


Mélilot

Cette plante que l’on rencontre fréquemment dans les champs ou sur le bord des routes est surtout utilisée pour ses propriétés veinotoniques, utiles dans le traitement des troubles liés à une insuffisance veineuse ( jambes lourdes, varices, hémorroïdes, crampes nocturnes…). Elle est également préconisée pour soigner les œdèmes. En raison de son action antispasmodique, le mélilot est efficace pour soulager les maux de ventre et les troubles de la digestion. C’est aussi une plante à conseiller lors de la ménopause pour réduire les troubles associés, ou encore pour apaiser le système nerveux en cas d’insomnies. En application cutanée, on l’emploie traditionnellement pour soulager les bleus, les piqûres d’insecte. Cette plante se consomme principalement sous forme d’infusion : comptez 2 à 3 grammes de plantes pour une tasse de 250 millilitres d’eau bouillante à laisser infuser cinq minutes. Vous pouvez boire jusqu’à 3 tasses par jour. Il est également possible de le prendre sous forme de teinture mère ou de gélules. Le mélilot ne doit pas être pris si vous suivez un traitement anticoagulant. Il est également déconseillé chez les femmes enceintes ou


allaitantes, ainsi que chez les enfants de moins de 3 ans et les personnes présentant des troubles hépatiques.


Mélisse

Originaire du bassin méditerranéen, cette plante de la famille de la menthe est utilisée depuis la plus haute Antiquité pour soulager les maux de ventre. Elle a aussi des propriétés apaisantes sur le système nerveux : c’est pourquoi elle est traditionnellement utilisée pour soulager les insomnies et les troubles du sommeil, mais aussi pour réduire le stress et l’anxiété. Elle a une action régulatrice sur le rythme cardiaque, intéressante en cas de tachycardie notamment. La mélisse peut se prendre sous forme d’infusions de feuilles et feuilles séchées (comptez 2 à 4 grammes par tasse à laisser infuser cinq minutes), de teinture mère ou de poudre. Elle peut aussi s’employer en externe, sous forme de frictions ou de compresses, pour soulager les migraines et les rhumatismes, mais aussi en cas d’herpès (ses composants sont actifs contre le virus de l’herpès). Elle entre aussi dans la composition de la célèbre Eau de mélisse des Carmes, créée au XVIIe siècle par des moines pour soulager les troubles digestifs. Par mesure de précaution, cette plante doit être prise avec prudence chez les personnes souffrant de troubles de la thyroïde. Elle est également déconseillée chez les enfants, les femmes enceintes ou allaitantes. De manière générale, elle ne


doit pas être prise sur une trop longue durée, et jamais associée à la prise d’autres plantes sédatives.


Menthe

Les propriétés médicinales de cette plante, très utilisée durant l’Antiquité puis tombée dans l’oubli, n’ont été redécouvertes que récemment. La menthe est aujourd’hui présente dans un très grand nombre de remèdes et de médicaments. De toutes les variétés de menthe, c’est la menthe poivrée, résultat d’un croisement entre trois espèces, qui est la plus employée en phytothérapie. Elle est surtout prisée pour son action antispasmodique, ce qui la rend utile pour soulager les troubles digestifs (ballonnements, nausées, syndrome de l’intestin irritable…), mais aussi pour soigner les migraines ou encore les douleurs musculaires. On l’utilise également en cas d’infections, notamment de la sphère ORL. Elle possède par ailleurs des propriétés calmantes, qui la rendent utile en cas de troubles du sommeil ou encore de stress. La menthe peut être prise sous forme d’infusion : comptez dans ce cas une cuillère à soupe de feuilles séchées ou 5 à 6 feuilles fraîches, à laisser infuser dix minutes dans une tasse d’eau chaude. On peut aussi la prendre sous forme de gélules ou de teinture mère. Attention, la menthe ne doit pas être donnée aux enfants de moins de 5 ans. Respectez


bien les dosages car elle peut, en cas d’excès, provoquer des maux de tête ou des troubles intestinaux.


Millepertuis

Cette plante est surtout connue pour ses propriétés antidépressives. Elle est recommandée en cas de dépression, de déprime, d’anxiété, de stress, de troubles du sommeil… Elle est également efficace au moment de la ménopause pour soulager les bouffées de chaleur ou les palpitations. Cette plante peut se prendre sous forme d’infusion (comptez 2 à 4 grammes de fleurs séchées pour une tasse d’eau, à laisser infuser cinq minutes), d’extrait liquide ou solide. En externe, elle permet aussi d’atténuer les douleurs musculaires et les crampes ou encore de traiter les brûlures, les contusions, les coupures… Pour cela, on l’utilise sous forme d’huile de millepertuis (faites macérer pendant quatre semaines 10 grammes de plante sèche dans 90 millilitres d’huile d’olive). Notez que l’efficacité du millepertuis par voie interne n’est pas immédiate : il faut compter au moins deux semaines de prise. Il convient par ailleurs de ne pas la stopper brutalement mais de diminuer progressivement les prises. Cette plante est contre-indiquée aux femmes enceintes ou allaitantes, aux enfants et aux personnes souffrant de troubles bipolaires, d’hyperactivité, de schizophrénie… Par ailleurs, elle ne doit pas être prise en même temps qu’un grand nombre de médicaments, de


plantes, ou avec la pilule contraceptive. La liste des interactions étant longue, mieux vaut demander conseil à un médecin au préalable !


Nopal

Aussi appelée « figuier de Barbarie » ou « cactus raquette » (en raison de sa forme plate et arrondie), cette plante originaire d’Amérique centrale était très utilisée par les Aztèques pour ses propriétés médicinales : elle permet en effet d’abaisser la glycémie (taux de sucre dans le sang) chez les personnes diabétiques. On l’utilisait aussi sous forme de cataplasme pour soulager les rhumatismes, ou sous forme de jus pour apaiser les plaies et les brûlures. En Occident, ses bienfaits ont été découverts récemment. Selon certaines études, la prise de nopal permettrait de prévenir les effets de la gueule de bois, grâce à son action anti-inflammatoire et antispasmodique. Mais c’est surtout pour ses propriétés minceur que l’on s’y intéresse. En plus de son action hypoglycémiante, le nopal est lipolytique (il brûle les graisses) et satiétogène (il stimule la satiété). Il est très riche en diverses fibres (mucilage, lignane, cellulose…) qui captent les sucres et les graisses, et en antioxydants. C’est donc un allié de choix quand on souhaite mincir. Il a par ailleurs des propriétés bénéfiques sur l’estomac et les intestins. En phytothérapie, on utilise aussi bien ses


fleurs que ses fruits et ses cladodes (les parties remplies d’épines et de poils). Cette plante se trouve principalement sous forme de gélules et d’extrait de fleur.


Onagre

Aussi appelée « primevère du soir » ou « belle de nuit », car ses fleurs jaunes ne s’ouvrent que pendant quelques minutes en fin de journée, cette plante est aujourd’hui principalement utilisée sous forme d’huile, extraite de ses graines. Sa composition spécifique en acides gras la rend antiinflammatoire et précieuse pour l’équilibre féminin. D’où son utilisation pour réguler le cycle, notamment pour soulager le syndrome prémenstruel ou pour accompagner la ménopause. Elle a également une action anticoagulante intéressante pour prévenir les accidents cardio-vasculaires. Elle peut aussi être utilisée pour réduire le cholestérol ou encore pour soulager les troubles digestifs. En raison de ses bienfaits antioxydants, antiinflammatoires, hydratants et adoucissants, elle peut enfin s’utiliser en externe pour calmer les inflammations, notamment en cas d’eczéma ou encore de psoriasis. Les Indiens d’Amérique, eux, utilisaient aussi ses feuilles et ses fleurs pour préparer des tisanes aux propriétés antitussives ou des cataplasmes pour soulager les rhumatismes. Dans certains pays, comme l’Angleterre, on continue de l’utiliser sous cette forme pour soulager le


rhume. En anglais, on l’appelle d’ailleurs « king’s cure-all », « la reine des guérit-tout » !


Orthosiphon

Originaire du sud-est de l’Asie, cette plante riche en huile essentielle, en potassium et en antioxydants est utilisée depuis des siècles dans cette région du monde pour ses vertus diurétiques et son efficacité en cas d’infection urinaire. Elle a en effet la particularité de stimuler l’élimination rénale de l’eau et des toxines. Elle est donc préconisée notamment en cas de calculs rénaux et biliaires, mais aussi de goutte. Elle permet également de stimuler la circulation sanguine, et agit efficacement sur l’élimination de la bile. Elle entre par ailleurs dans la composition de nombreux compléments alimentaires destinés à accompagner un régime amincissant (même si cette indication est discutable). L’orthosiphon peut se prendre sous forme d’infusion (comptez 2 à 3 grammes de plantes pour une tasse d’eau bouillante, à laisser infuser cinq minutes), de gélules ou d’extrait liquide. Pensez à bien boire quand vous prenez cette plante : au moins 2 litres d’eau par jour. Elle est contre-indiquée aux personnes souffrant de pathologies cardiaques et rénales et, par mesure de précaution, aux femmes enceintes ou allaitantes ainsi qu’aux enfants jusqu’à 18 ans. Il est par ailleurs conseillé


de ne pas associer la prise de cette plante avec celle d’un traitement contre l’hypertension.


Ortie

Malgré son image de mauvaise herbe, l’ortie est l’une des plantes médicinales les plus intéressantes ! En phytothérapie, on utilise principalement ses feuilles, qui ont des propriétés diurétiques et antiinflammatoires, à conseiller en cas de rhumatismes, de douleurs articulaires, de goutte… Elle s’utilise aussi pour ses propriétés drainantes, en cas de calculs urinaires par exemple. La racine d’ortie, elle, est à privilégier en cas de problèmes de prostate. En raison de sa richesse en minéraux, et notamment en fer et en silice, c’est la plante à conseiller en cas d’anémie. Elle a aussi des propriétés tonifiantes, idéales en cas de fatigue, de baisse de forme, de convalescence… En application externe, elle a des vertus astringentes et cicatrisantes, et est souvent utilisée pour traiter la peau et les cheveux gras. Cette plante peut se prendre sous forme d’infusion de feuilles fraîches ou séchées, de décoction de racines, ou encore sous forme de gélules ou de teinture mère. Pour être efficace, l’ortie doit être utilisée au long cours. Cette plante est contre-indiquée aux femmes enceintes ou allaitantes, aux enfants ainsi qu’aux personnes souffrant d’asthme, de


troubles cardiaques ou rénaux. Ne l’associez pas avec des compléments en fer car elle en contient déjà beaucoup.


Passiflore

Cette plante originaire d’Amérique centrale a des propriétés calmantes, et elle est principalement indiquée pour soulager l’anxiété et tous les maux qui y sont liés : irritabilité, insomnies, troubles du sommeil, mauvaise digestion, palpitations, hypertension, douleurs, asthme… Cette plante peut se prendre sous différentes formes : gélules, teinture mère, extrait liquide… Il est également possible de la boire en infusion, à raison d’une pincée de feuilles et fleurs séchées à laisser infuser dix minutes dans une tasse d’eau chaude. La passiflore peut aussi être utilisée en application locale pour soulager les hémorroïdes et les irritations cutanées. Dans ce cas, faites infuser 20 grammes de plante sèche dans 200 millilitres d’eau bouillante pendant dix à quinze minutes, et appliquez la solution à l’aide de compresses. En raison de son action sédative, cette plante est déconseillée avant de prendre le volant. Elle ne doit pas non plus être associée à certains médicaments de type somnifères ou antidépresseurs, ni à certaines plantes ayant des effets similaires (demandez conseil à votre pharmacien ou à votre médecin). Elle est par ailleurs contre-indiquée chez les femmes enceintes ou allaitantes


ainsi que chez les enfants. Respectez bien les dosages indiqués afin d’éviter certains effets secondaires : maux de tête, troubles de la vision…


Pensée sauvage

Aussi appelée « violette sauvage », cette plante est utilisée depuis le Moyen Âge pour soulager les rhumatismes, les infections respiratoires ou encore pour nettoyer le sang au moment des changements de saison. Elle possède effectivement des propriétés dépuratives et diurétiques. Elle s’utilise aussi pour son action laxative, en raison de sa richesse en tanins, idéale en cas de constipation légère. C’est une bonne alliée de la peau, grâce à ses propriétés drainantes (elle favorise l’élimination des toxines) et régulatrices (notamment sur la production de sébum). À ce titre, elle est efficace en cas d’acné, de peau grasse, de psoriasis, d’eczéma, de démangeaisons… Elle est par ailleurs anti-inflammatoire et antiallergique. Cette plante se prend sous forme d’infusion : comptez une cuillère à café de fleurs séchées à laisser infuser dix minutes dans une tasse d’eau bouillante. Elle peut aussi s’utiliser en usage externe pour son action calmante et cicatrisante, en cas d’eczéma, de prurit, de boutons… Dans ce cas, utilisez l’infusion comme lotion ou en compresse à appliquer sur la peau. Cette plante est déconseillée aux femmes enceintes ou allaitantes ainsi qu’aux enfants.


Persil

Très connu dans la cuisine pour ses propriétés aromatiques, le persil est aussi une plante médicinale utilisée depuis l’Antiquité. Il possède notamment une action dépurative très utile pour soulager le système digestif : indigestion, ballonnements, coliques néphrétiques… Il est également indiqué dans le traitement des maladies respiratoires, qu’elles soient d’origine infectieuse, allergique ou chronique. En externe, il favorise la cicatrisation des plaies, soigne l’acné, calme les inflammations des paupières (par exemple en cas de conjonctivite). Il a aussi une action décongestionnante, utile en cas de cernes ou encore d’œdème. En raison de sa richesse en minéraux (notamment en fer) et en vitamines, il est utile en cas de fatigue, d’anémie ou de convalescence. Le persil peut être consommé sous forme de feuilles à parsemer dans tous ses plats, de feuilles à mâcher après le repas (idéal pour lutter contre la mauvaise haleine). Vous pouvez aussi préparer des décoctions de persil, avec un bouquet entier à laisser bouillir dix minutes dans un demi-litre d’eau. Vous pouvez utiliser cette décoction en externe. Vous trouverez également cette plante sous forme de gélules. Le persil est déconseillé chez les femmes allaitantes, car il stoppe la


production de lait. Par ailleurs, ne le prenez pas sous forme d’infusion pendant plus de cinq jours de suite, en raison de sa richesse en fer.


Piloselle

Cette plante aux jolies fleurs jaunes, aussi appelée « oreille de souris », est principalement utilisée pour ses puissantes propriétés diurétiques : elle double voire triple le volume des urines et donc l’élimination de l’eau, de l’acide urique, de l’urée et du sel en excès. Elle est donc à recommander pour soulager divers troubles : rhumatismes, arthrite, œdème des membres inférieurs, calculs rénaux, rétention d’eau, hypertension légère… Mais elle possède également des nombreuses autres propriétés, notamment une action anti-infectieuse. Elle peut être utilisée pour traiter les maladies respiratoires (toux grasse, bronchite, asthme, coqueluche…) car elle stimule la toux, tout en freinant la production de mucosités. Par ailleurs, elle stimule la digestion en favorisant le bon fonctionnement du foie et de la vésicule biliaire. Vous pouvez la prendre sous forme de décoctions, à raison d’une cuillère à soupe de feuilles séchées à faire bouillir trois minutes puis à laisser infuser dix minutes hors du feu. Buvez 2 à 3 tasses par jour, en dehors des repas. Elle se présente aussi sous forme de gélules, de teinture mère ou d’extrait hydroalcoolique. En externe, sous forme de cataplasme, elle favorise la


cicatrisation des blessures et des petites plaies. Cette plante a l’avantage d’être facile à utiliser et ne présente pas de contre-indications.


Pin

Souvent associé aux petits maux de l’hiver, le pin est effectivement un très bon antiseptique des voies respiratoires : il soulage les affections respiratoires et ORL et aide à mieux respirer. Antibactérien et expectorant, il est donc parfaitement indiqué pour soulager les rhumes, les sinusites, les toux, les laryngites, les bronchites, les grippes… Il peut aussi être utilisé en prévention, notamment sous forme de cure à l’approche de l’hiver, si vous avez tendance à être sujet aux rhumes et autres pathologies hivernales. C’est également un bon remède en cas de rhumatismes. Il peut également être utilisé pour soigner les infections urinaires, en raison de son action diurétique. En phytothérapie, on utilise principalement les bourgeons de pin, riches en huile essentielle aux propriétés antiseptiques, et les graines de pin, pour leur action diurétique. On peut profiter des bienfaits de cette plante en interne, sous forme d’infusion ou de décoction, ou en externe, en gargarisme, en inhalation, dans le bain… Dans le commerce, on le trouve sous forme de graines ou de bourgeons séchés, mais aussi sous forme de macérât glycériné de bourgeons ou encore de gélules. L’écorce de pin


maritime est également utilisée en cosmétique pour ses propriétés antirides et antirelâchement.


Pissenlit

Comme son nom le suggère, cette plante, et en particulier ses feuilles, stimule l’élimination de l’eau par les reins. Elle est recommandée pour traiter les infections urinaires ainsi que les calculs rénaux (à prendre en prévention, et jamais lors d’une crise ou en cas de colique néphrétique). Elle est également utile pour stimuler l’élimination des toxines, en cas de rhumatismes ou de teint terne, et pour réguler l’hypertension. La racine de pissenlit, elle, a une action sur le foie. C’est un excellent draineur, car elle augmente la production de la bile et stimule son élimination. D’où son efficacité en cas de digestion difficile. Le pissenlit peut se prendre sous forme d’infusion de fleurs (4 à 10 grammes de plante séchée par tasse, à laisser infuser dix minutes) ou de décoction de racine (1 à 4 grammes par tasse à faire bouillir trois minutes puis à laisser infuser dix minutes hors du feu). Quand vous prenez cette plante, n’oubliez pas de boire abondamment, au moins 2 litres d’eau par jour. Il est également possible de consommer le pissenlit sous forme de gélules ou d’extrait liquide. Cette plante est déconseillée chez les personnes souffrant de troubles hépatiques et de calculs des voies biliaires et, par mesure de précaution,


chez les femmes enceintes ou allaitantes, ainsi que chez les enfants. Si vous souffrez d’insuffisance rénale, demandez conseil à votre médecin. Attention également aux cas d’allergies.


Plantain

Considérée comme une mauvaise herbe, cette plante a de nombreuses propriétés médicinales. En raison de leur action antibactérienne et antiinflammatoire, ses feuilles riches en mucilage sont efficaces pour soulager les inflammations des voies respiratoires, car elles tapissent les muqueuses d’une fine couche protectrice. Elles permettent aussi de stimuler le transit et donc de soulager en douceur la constipation. Pour profiter de ces bienfaits, préparez-les sous forme de décoction en faisant bouillir une cuillère à soupe de feuilles séchées dans une tasse d’eau pendant trois minutes, puis en laissant infuser la préparation dix minutes hors du feu. Les feuilles de plantain ont aussi des propriétés adoucissantes, dont on peut profiter en bain de bouche ou en gargarisme pour soulager les irritations buccales ou de la gorge. On peut aussi trouver le plantain sous forme de gélules et d’extrait hydroalcoolique. En externe, les feuilles de plantain sont aussi très efficaces pour soulager les irritations causées par les orties ou encore par une piqûre d’insecte : écrasez quelques feuilles entre les doigts de manière à en faire sortir un liquide épais puis appliquez sur la zone piquée, et vous serez


immédiatement soulagé. La décoction de plantain peut aussi s’utiliser pour soulager les inflammations des paupières et les petites plaies.


Prêle

Cette très ancienne plante (elle aurait plus de 250 millions d’années !) est surtout connue pour son action diurétique. Elle favorise l’élimination de l’eau par les reins, et donc par la même occasion les dépôts d’acides, ce qui la rend intéressante en cas de rhumatismes, de goutte, d’arthrite, de calculs rénaux… En raison de sa richesse en silice, qui stimule le renouvellement des tissus conjonctifs et la formation de collagène dans les os, les cartilages et les tendons, elle peut être utilisée pour son action reminéralisante en cas d’entorse, de fracture ou d’ostéoporose, par exemple. Elle entre aussi dans la composition de compléments alimentaires destinés à stimuler la croissance des ongles et des cheveux. Elle a par ailleurs des propriétés cicatrisantes. La prêle peut se prendre sous forme de décoction (une cuillère à soupe de feuilles séchées à faire bouillir trois minutes dans une tasse d’eau puis à laisser infuser dix minutes hors du feu) ou de poudre à diluer dans un peu d’eau ou de compote (une cuillère à café rase deux fois par jour). Elle existe aussi sous forme de gélules et d’extrait hydroalcoolique. Cette plante est contre-indiquée chez les personnes souffrant de maladies


cardiaques ou rénales et, par mesure de précaution, chez les femmes enceintes, allaitantes et les enfants.


Psyllium

Les

graines de cette plante, aussi appelée « ispaghul », sont particulièrement riches en mucilage, substance qui en présence d’eau augmente de volume et donne une gelée épaisse. Les Égyptiens les utilisaient déjà il y a plus de 3 000 ans pour leurs vertus laxatives. Mais elles sont aussi utiles en cas de diarrhée car, associées à un minimum d’eau, elles absorbent l’excès de liquide présent dans l’intestin et ralentissent le transit. Elles ont aussi des propriétés anti-inflammatoires intéressantes en cas de syndrome du côlon irritable. Elles pourraient également jouer un rôle dans la régulation de la glycémie et du cholestérol. Sans oublier leur effet coupe-faim ! Pour profiter de leur effet laxatif, les graines de psyllium se prennent diluées dans un grand verre d’eau. Versez une cuillère à café de graines dans l’eau, mélangez et laissez poser cinq minutes avant de boire. Si besoin, buvez à nouveau un verre d’eau ensuite : vous devez absorber au moins 300 millilitres de liquide, pour éviter une occlusion. En cas de diarrhée, mélangez les graines dans un minimum d’eau. Ne prenez pas de psyllium en même temps que des médicaments ou compléments alimentaires, mais prévoyez au moins une heure d’intervalle.


Cette plante est contre-indiquée en cas d’occlusion intestinale ou de troubles de la motricité de l’intestin.


Queues de cerises

Les queues de cerises ont un effet diurétique et dépuratif bien connu. Elles sont indiquées en cas d’infection urinaire ou de calculs rénaux, mais aussi de goutte ou de rhumatismes. Elles ont par ailleurs un effet bénéfique sur le fonctionnement des intestins, en stimulant son fonctionnement : à conseiller par exemple en cas de constipation légère. Elles ont également une action régulatrice sur le foie et l’estomac et pourraient avoir une efficacité dans le traitement de l’hypertension légère. Elles sont par ailleurs très fréquemment utilisées dans le cadre de régimes amincissants, souvent associées au thé vert. Les queues de cerises s’utilisent principalement fraîches (elles doivent être encore bien vertes) ou séchées (vendues en herboristeries), sous forme de décoction. Pour la préparer, faites tremper une poignée de queues de cerises dans un litre d’eau, laissez reposer toute la nuit. Le lendemain, faites bouillir la préparation pendant quatre minutes, puis laissez infuser vingt minutes hors du feu. Filtrez et buvez la préparation sur la journée ou sur deux jours (conservez le reste au frais). Vous pouvez aussi prendre cette plante sous forme de gélules ou de poudre conditionnée en petits sachets, lors des repas, avec un grand verre d’eau.


Radis noir

Le radis noir est connu pour son action bénéfique sur le foie et la vésicule biliaire : il augmente la production de la bile, substance indispensable pour la digestion des graisses, et facilite son évacuation, ce qui favorise une meilleure élimination des toxines. Il permet aussi de nettoyer en douceur tout le système digestif, intestins compris, grâce à ses propriétés antibactériennes. Il peut donc être utilisé dans le traitement de certains troubles digestifs, notamment les ballonnements, la constipation, les maux de ventre… En phytothérapie, le radis noir se consomme principalement sous forme de gélules ou d’ampoules prêtes à boire. Pour la posologie, fiezvous aux indications du fabricant. Dans tous les cas, le traitement ne doit pas dépasser quatre semaines. Vous pouvez aussi bien sûr le consommer comme légume. Attention, cette plante est contre-indiquée en cas de calculs biliaires, de troubles touchant l’estomac ou la thyroïde. Ne dépassez pas les doses indiquées sous peine de troubles gastro-intestinaux, d’aigreurs d’estomac ou encore de réactions cutanées. Le radis noir peut aussi être utilisé en application externe, il permet aussi de soulager certaines affections cutanées, notamment les érythèmes ou encore les coups de soleil.


Réglisse

En phytothérapie, on utilise la racine de cette plante principalement pour ses propriétés adoucissantes et anti-inflammatoires. Elle est ainsi indiquée pour soulager les inflammations du système digestif, par exemple la gastrite et les maux d’estomac, ou encore pour soulager l’arthrite. Elle est également bénéfique pour le système respiratoire car elle a une action expectorante et antivirale. D’où son utilisation en cas de bronchite ou de rhume. Elle peut aussi agir en douceur pour soigner la constipation. On la prend sous forme de tisane, préparée avec 2 à 4 grammes de racines séchées pour une tasse d’eau bouillante, à laisser infuser dix minutes, ou de teinture mère. Elle peut aussi s’utiliser en externe, sous forme de pommade ou de compresse imbibée de décoction de réglisse, pour apaiser l’eczéma, soigner l’herpès ou encore le psoriasis. Il est important de respecter les doses indiquées et ne pas dépasser quatre à six semaines de prise, car cette plante contient de la glycyrrhizine, une substance qui peut avoir des effets néfastes en cas de consommation excessive : augmentation de la tension artérielle et de la rétention d’eau. C’est pourquoi cette plante est déconseillée aux personnes souffrant d’hypertension et d’insuffisance rénale, et pourquoi elle est indiquée pour réguler l’hypotension.


Reine-des-prés

Cette plante de la famille des rosacées, utilisée depuis des siècles pour ses propriétés thérapeutiques, est particulièrement efficace pour éliminer les déchets d’acide urique qui se logent dans les articulations et créent une inflammation. Elle est donc préconisée en cas de rhumatismes, d’arthrite, d’arthrose ou encore de goutte. Elle possède par ailleurs des effets antidouleur également appréciables dans toutes ces indications, ainsi qu’en cas de grippe, de maux de tête, de règles douloureuses ou encore de douleurs dentaires. Son secret : sa teneur en acide salicylique, le composé de l’aspirine. La reine-des-prés est aussi particulièrement recommandée pour soulager les problèmes de rétention d’eau (œdème, cellulite…), car elle entraîne une augmentation du volume urinaire. Elle permet également de soulager la diarrhée et les indigestions. Elle est par ailleurs fréquemment utilisée dans le cadre de régimes amincissants. Vous pouvez la prendre sous forme de tisanes, mais aussi de gélules, d’ampoules, de teinture mère… En raison de sa teneur en acide salicylique, elle est contre-indiquée aux personnes qui sont allergiques à l’aspirine. Par mesure de précaution, cette plante est également déconseillée aux femmes enceintes ou allaitantes.


Rhodiole

Cette plante de la famille des crassulacées, aussi appelée « orpin rose » ou « racine dorée », est surtout connue pour ses propriétés tonifiantes. Elle fait partie des plantes adaptogènes, qui aident l’organisme à mieux résister aux agressions extérieures. On l’utilise pour stimuler les capacités physiques et intellectuelles (mémoire, concentration, apprentissage), mais aussi la libido. Elle est donc particulièrement bien indiquée en cas de convalescence, fatigue, stress, dépression, dysfonction érectile ou encore d’infertilité. Elle exerce par ailleurs une action bénéfique sur le foie, prévient le syndrome de l’intestin irritable et les troubles gastro-intestinaux. Elle stimule la circulation sanguine et régularise le rythme cardiaque, augmente la résistance au froid et à l’altitude, et aide à améliorer les performances sportives. De nombreuses études ont mis en avant ses différentes propriétés. La rhodiole se prend généralement sous forme de gélules. Respectez bien les doses indiquées sur la notice du fabricant. Sachez que cette plante est déconseillée pendant la grossesse et chez les personnes atteintes de troubles bipolaires ou d’une maladie rénale. Il est par


ailleurs recommandé de ne pas la prendre trop tard le soir pour éviter les troubles du sommeil.


Romarin

C’est une plante médicinale majeure utilisée depuis des siècles. On l’utilise traditionnellement pour soulager les troubles digestifs et les maux de ventre, car elle stimule la production de bile. Elle est également indiquée en cas d’infections respiratoires, notamment de rhume ou de grippe, car elle a des propriétés antiseptiques et tonifiantes. Elle a par ailleurs une action diurétique utile pour prévenir les calculs rénaux et les rhumatismes. Elle peut aussi être utilisée en application externe pour désinfecter et favoriser la cicatrisation des plaies ainsi que pour son action antidouleur sur les rhumatismes, les douleurs musculaires, etc. Le romarin peut se prendre sous forme d’infusion, à préparer avec 2 à 4 grammes de feuilles séchées pour une tasse d’eau bouillante, à laisser infuser dix minutes. Elle se présente aussi sous la forme d’extrait liquide et de teinture mère. Il est également possible de préparer une décoction de romarin avec 50 grammes de feuilles par litre, à faire bouillir cinq minutes. Vous pouvez la verser dans l’eau du bain ou utiliser cette préparation en compresse. Cette plante est déconseillée en interne aux personnes souffrant de calculs biliaires ou d’une maladie hépatique, et en externe (bain) aux personnes souffrant d’hypertension.


Ronce

Cette plante, que l’on rencontre fréquemment dans les haies et les bois, possède de nombreuses propriétés médicinales. Ses feuilles possèdent notamment des propriétés antibactériennes, antivirales et antioxydantes utiles pour soigner le rhume, mais aussi pour prévenir tous les petits maux de l’hiver. Grâce à son action vasoconstructrice, c’est aussi un remède très efficace pour stopper les écoulements, par exemple en cas de règles abondantes, de sinusite ou encore de saignement de nez. En raison de ses propriétés astringentes, la ronce est également conseillée en cas de diarrhée, quelle qu’en soit l’origine, ou encore pour soulager ou prévenir les pathologies bucco-dentaires (carie, gingivite…). Elle est aussi très efficace pour réguler la production de sébum, et donc pour soigner la peau grasse, l’acné ou encore le cuir chevelu gras. Elle peut s’utiliser en interne, sous forme d’infusion de feuilles séchées (comptez une cuillère à café de feuilles par tasse, à laisser infuser dix minutes, buvez 3 tasses par jour). Elle peut aussi s’utiliser ou en externe, en bain de bouche, en compresse, en cataplasme, en spray nasal (notamment en cas de saignement de nez) ou


comme lotion pour la peau ou les cheveux… On la trouve aussi sous forme de teinture mère et de macérât glycériné.


Sarriette des montagnes

Moins connue que le thym ou le romarin, cette fine herbe possède pourtant de nombreuses propriétés médicinales. C’est tout d’abord un excellent remède antifatigue, qu’elle soit d’origine physique, intellectuelle ou même sexuelle. D’ailleurs, au Moyen Âge, cette plante a été bannie des jardins des monastères, car elle était soupçonnée de stimuler les ardeurs des moines (d’où son surnom d’« herbe du diable »). C’est d’ailleurs aussi l’origine de son nom latin, Saturjea montana, associé aux satyres ! Elle fut ensuite réhabilitée par sainte Hildegarde de Bingen, aujourd’hui considérée comme la toute première naturopathe. Sous forme d’infusion prise après le repas, la sarriette aide à digérer et soulage les maux de ventre liés à des ballonnements ou à la diarrhée. Elle est aussi bénéfique pour la santé de la flore intestinale. Pour la préparer, faites infuser 12 grammes de plante sèche dans 250 millilitres d’eau bouillante pendant dix minutes. Buvez-en 3 tasses par jour jusqu’à disparition des symptômes. Cette infusion est aussi très efficace pour soigner les infections virales, comme le rhume ou la grippe. En cas de mal de gorge, vous pouvez laisser refroidir la préparation et


l’utiliser en gargarisme : elle soulage la douleur grâce à son action légèrement anesthésiante.


Sauge officinale

C’est assurément l’une des plantes médicinales les plus importantes ! La preuve : son nom latin (Salvia officinalis) vient de salvare, qui signifie « sauver ». Ses propriétés sont connues depuis des siècles. Antiseptique, astringente et apaisante, elle peut par exemple être utilisée pour soigner les plaies et les démangeaisons : il suffit d’en frotter quelques feuilles fraîches sur la zone concernée. Elle est aussi très efficace pour soulager les maux de gorge, les gingivites ou encore les aphtes, sous forme de gargarisme. En tisane, elle a des propriétés digestives et antispasmodiques : idéale donc pour soulager les digestions lentes, les crampes d’estomac ou encore les douleurs intestinales. En raison de ses propriétés tonifiantes, elle est également conseillée en cas d’hypotension, de fatigue, d’asthénie, d’état dépressif… La sauge est aussi bien connue pour son action hormonale : c’est la grande alliée des femmes. Elle permet de réguler le cycle menstruel et de prévenir les désagréments liés au syndrome prémenstruel. C’est aussi un excellent remède lors de la ménopause : elle apaise les bouffées de chaleur et régule la transpiration. Cette plante peut aussi être utilisée en


cosmétique, notamment pour le soin des cheveux : elle prévient les pellicules et apporte de la brillance aux cheveux.


Saule blanc

Cet arbre commun dans les régions tempérées contient dans son écorce de la salicyline. Au XIXe siècle, ce composé fut isolé et synthétisé chimiquement, créant l’aspirine. En phytothérapie, on utilise principalement l’écorce des jeunes rameaux de saule pour leurs propriétés antiinflammatoires et antalgiques, notamment en cas de rhumatismes, de maux de tête, de règles douloureuses, de tendinite, de lombalgie, etc. Cette action est connue depuis plus de 2 500 ans. Il possède aussi une action fébrifuge (il fait baisser la fièvre), bien indiquée par exemple en cas de grippe. Le saule blanc a également des propriétés astringentes, utiles par exemple en cas d’hémorroïdes. C’est également un bon remède pour soulager les troubles du sommeil. En externe, il permet de traiter les plaies ou encore les verrues. Le saule blanc se présente sous forme d’écorce sèche, à préparer en décoction (faites bouillir 2 à 3 grammes d’écorce dans une tasse d’eau bouillante pendant dix minutes). On le trouve aussi sous forme de gélules, de teinture ou d’extrait fluide. En raison de sa richesse en acide salicylique, cette plante est contre-indiquée aux personnes allergiques à l’aspirine, aux asthmatiques, aux femmes enceintes ou


allaitantes. Si vous êtes sous traitement médicamenteux, informez votre médecin ou votre pharmacien si vous voulez prendre du saule blanc.


Souci (calendula)

Le souci des jardins, aussi appelé « calendula » (Calendula officinalis), est une plante incontournable pour les soins de la peau. En raison de ses propriétés calmantes et cicatrisantes, sa fleur est idéale pour soulager les petits problèmes cutanés bénins, notamment chez les bébés et les enfants : sécheresse cutanée, croûtes de lait, érythème fessier, crevasse, coup de soleil, gerçure, coupure, piqûre d’insecte, eczéma, urticaire, mycose… La fleur de souci contient en effet des composés anti-inflammatoires comme l’acide salicylique, des agents filtrants solaires (caroténoïdes), des mucilages hydratants… Cette plante s’utilise principalement par voie externe, sous forme de pommade, crème, baume, gel, huile végétale (macérât huileux, que l’on peut préparer soi-même)… Sous forme de collyre, le souci est également indiqué pour soulager les conjonctivites… Il est également possible de profiter de ses bienfaits par voie interne, sous forme d’infusion (une à deux cuillères à soupe de fleurs séchées à laisser infuser cinq minutes dans 200 millilitres d’eau chaude), pour soulager les problèmes hépatiques, les troubles digestifs, la fièvre, les maux de gorge…


Cette infusion peut aussi être utilisée, refroidie, en compresse pour le soin de la peau, les bains oculaires ou les bains de bouche.


Spiruline

La spiruline est une microalgue très riche en protéines végétales de qualité : jusqu’à 70 % de son poids, ce qui est particulièrement remarquable. Elle apporte aussi du fer hautement assimilable, des oligoéléments divers et de nombreuses vitamines (B, K, E…). Elle contient également de la chlorophylle, le sang vert des végétaux, et de la phycocyanine, un pigment qui a de nombreuses propriétés : il stimule le système immunitaire, protège le foie et favorise la création et le renouvellement des cellules sanguines. Il a par ailleurs une action antioxydante et anti-inflammatoire. La spiruline est aussi très utilisée par les sportifs pour booster leur endurance et leur résistance, ou encore favoriser la prise de muscles. En raison de sa richesse en antioxydants, elle est également idéale pour lutter contre les processus de vieillissement et notamment pour entretenir la jeunesse de la peau. En résumé, c’est un complément alimentaire de choix, parfois appelé « super-aliment », idéal en cas de fatigue physique ou nerveuse, de convalescence, d’anémie, de carences alimentaires… ou tout simplement pour vieillir en bonne santé. La spiruline se trouve principalement sous forme de gélules, de poudre à diluer


ou de paillettes à saupoudrer sur ses aliments. Il est également possible de la trouver fraîche.


Sureau noir

Les fleurs de cet arbuste courant dans les forêts et les jardins, aussi appelé « grand sureau » ou « sambuc » (Sambucus nigra), sont traditionnellement utilisées en cas d’infections respiratoires : grippe, rhume, laryngite, sinusite… Le sureau noir est également indiqué pour soulager les infections urinaires ainsi que les troubles digestifs (ballonnements, flatulences…) et la rétention d’eau. En raison de ses propriétés détoxifiantes, il est efficace en cas de rhumatismes ou de douleurs articulaires. Pour toutes ces indications, on utilise les fleurs de sureau sous forme d’infusion, préparée avec 5 grammes de fleurs sèches à laisser infuser cinq à dix minutes dans une tasse d’eau bouillante. En externe, cette infusion soigne certaines affections de la peau comme les contusions, l’eczéma ou les hémorroïdes. Il est également possible d’utiliser l’aubier de sureau (intérieur de l’écorce) pour ses propriétés antidouleur : faites bouillir 2 poignées d’aubier dans un litre d’eau jusqu’à ce que le liquide ait réduit de moitié. On trouve également le sureau sous forme d’ampoules, de comprimés et de gélules. Par mesure de précaution, cette plante est déconseillée aux femmes enceintes ou allaitantes, aux enfants de moins de 12 ans et aux personnes diabétiques


sous traitement. Ne dépassez pas les doses conseillées sous peine de troubles digestifs passagers.


Thé vert

Le thé vert est la boisson santé par excellence, utilisé depuis des siècles pour ses propriétés médicinales. Il est riche en puissants antioxydants (plus de 2 000 différents), et notamment en épigallocatéchine (EGC) et en épigallocatéchine gallate (EGCG), reconnus pour leur action anticancer. Il renferme aussi des acides aminés comme la L-théanine, qui a une action relaxante sur le système nerveux. Il contient également de la théine, qui a des propriétés stimulantes mais non excitantes comme la caféine du café. C’est la raison pour laquelle il peut être indiquer aussi bien en cas de fatigue que de stress. Il peut être utilisé dans le cadre d’un régime minceur car il stimule la thermogenèse, permettant ainsi d’augmenter les dépenses énergétiques et contribuant à lutter contre la prise de poids. Les principaux composants du thé vert – la caféine, la théanine et les catéchines – ont tous une action bénéfique sur le déstockage des graisses. Grâce à son action hypoglycémiante (il favorise la baisse du taux de sucre dans le sang), c’est un antidiabétique efficace. Enfin il peut aussi être pris en cas de rhume, d’angine ou de grippe, en raison de son action stimulante sur le système immunitaire. Privilégiez toujours le thé vert biologique, de préférence en


vrac, et faites-le infuser dans une eau pas trop chaude pour conserver ses précieux bienfaits.


Thym commun

Sous le nom générique de thym sont regroupées plus de 300 plantes différentes : le thym commun, le thym citron, le thym couché, le faux pouliot… En phytothérapie, c’est la forme commune qui est la plus utilisée (Thymus vulgaris). Cette plante médicinale de tout premier ordre, dont les propriétés sont connues depuis des siècles, est incontournable pour soigner toutes les infections respiratoires et ORL de l’hiver (rhume, grippe, bronchite, toux, sinusite, angine, coqueluche, maux de gorge…), mais aussi les infections et les troubles intestinaux (diarrhées, ballonnements, flatulences…). En raison de ses propriétés antiseptiques, cette plante aide à combattre efficacement les virus et les bactéries. Le thym est par ailleurs un excellent stimulant de l’immunité, d’où son utilité en prévention. On l’utilise le plus souvent par voie interne, sous forme de tisane (une cuillère à soupe de feuilles séchées dans une tasse d’eau bouillante, à laisser infuser dix minutes). Cette infusion, une fois refroidie, peut aussi être employée par voie externe, pour son action antiseptique et antimicrobienne, en cas de mycose, de plaie, d’affections cutanées diverses comme la gale ou le


zona… ou encore sous forme de bain de bouche pour soulager les maux de gorge, les gingivites, les aphtes.


Tilleul

Les feuilles et les fleurs de cet arbre sont surtout connues, depuis l’Antiquité, pour leurs vertus apaisantes et relaxantes, particulièrement bien indiquées en cas de troubles du sommeil (insomnies, réveils nocturnes, difficultés d’endormissement…) et de troubles nerveux (stress, crises d’angoisse, maux de tête d’origine nerveuse, palpitations, anxiété…). Elles sont également indiquées pour soulager les troubles digestifs, et plus particulièrement s’ils sont liés au stress, comme les maux de ventre. Elles ont aussi une action détoxifiante utile en cas de rhumatismes ou encore de goutte, et une action intéressante en cas de rhume, car elles fluidifient les sécrétions. Elles ont, en outre, des propriétés fébrifuges, utiles par exemple dans les états grippaux. Le tilleul est aussi un bon remède en cas d’hypertension, en raison de son action diurétique et antispasmodique. Il s’utilise le plus souvent sous forme d’infusion (comptez une cuillère à soupe de fleurs séchées par tasse à laisser infuser dix minutes environ) ou de décoction (50 grammes de fleurs séchées à laisser bouillir dix minutes dans un litre d’eau). On le trouve également sous forme de gélules. Sans


oublier l’aubier de tilleul, qui présente de nombreuses propriétés santé (voir p. 28).


Valériane

Cette plante vivace, dont on utilise le rhizome, est connue et utilisée depuis des siècles pour ses propriétés calmantes et sédatives. C’est un remède incontournable en cas de troubles du sommeil légers, mais aussi de stress, d’anxiété ou d’irritabilité (par exemple à l’approche des règles), qui y sont souvent liés. Elle a l’avantage de ne pas créer d’accoutumance, contrairement aux somnifères. Elle possède aussi de nombreux autres bienfaits. Ainsi, au Moyen Âge, on la surnommait « guérit tout », car elle était considérée comme un remède universel. À l’époque, on l’utilisait par exemple pour soigner la toux, les troubles de la vision, les règles irrégulières, les plaies, les contusions… Son nom vient d’ailleurs du latin valere, « bien se porter » ! Aujourd’hui, on l’utilise aussi pour son action antidouleur, notamment en cas de maux de tête (qui peuvent d’ailleurs être liés au stress), de douleurs musculaires ou articulaires. La valériane est principalement consommée sous forme de gélules, de teinture mère ou d’infusion, à préparer avec 3 grammes de racines dans une tasse d’eau, à laisser bouillir dix minutes. Buvez la préparation deux heures avant le


coucher. Veillez à ne pas associer la prise de valériane à un traitement à base de somnifères.


Vigne rouge

Varices, jambes lourdes, hémorroïdes, fourmillements… les feuilles de cette plante, qui est une variété particulière de vigne (Vitis vinifera var. tinctoria), sont les alliées d’une bonne circulation sanguine. Elles sont en effet particulièrement riches en antioxydants. Elles contiennent notamment des anthocyanosides, des polyphénols et des flavonoïdes, protecteurs des veines et des petits vaisseaux sanguins. Les feuilles de vigne rouge peuvent être prises par voie interne, sous forme d’infusion, de décoction en cas d’insuffisance veineuse, ou par voie externe, sous forme de baume ou de lotion pour une application locale. En phytothérapie, on utilise aussi la peau et les pépins de ses fruits (les raisins). La première est riche en resvératrol, un puissant antioxydant, et les seconds en oligo-proanthocyanidines (OPC), des tanins qui ont également une très forte action antioxydante, utile notamment dans la prévention de l’insuffisance veineuse, des maladies cardio-vasculaires ou des troubles de la vision. En raison de sa forte teneur en tanins, aux propriétés astringentes, la consommation de vigne rouge est déconseillée aux femmes enceintes et aux enfants, ainsi qu’aux personnes


souffrant de troubles hépatiques graves. Attention de ne pas en prendre en excès en cas de prise d’anticoagulants.


Verveine officinale

Bien connue pour son action apaisante et antistress, la verveine officinale, aussi appelée « verveine sauvage », « herbe sacrée » ou « herbe aux sorciers », possède aussi de nombreuses autres propriétés, connues depuis l’Antiquité. C’est par exemple une plante anti-inflammatoire de tout premier ordre, dont l’action est comparable à celle de l’aspirine, ce qui se révèle bien utile en cas de douleurs diverses, et notamment de rhumatismes, de douleurs articulaires ou encore de migraines. Elle est aussi très appréciée pour ses bienfaits sur la digestion, l’appétit, les maux de ventre ou encore les troubles hépatiques. Pour toutes ces indications, on la prend par voie interne, sous forme d’infusion (comptez 1,5 gramme de fleurs sèches à laisser infuser cinq à dix minutes dans une tasse d’eau bouillante), de gélules ou de teinture mère. On peut aussi l’utiliser par voie externe, pour apaiser les petites affections de la peau (sécheresse cutanée, érythème fessier, coup de soleil, gerçure, crevasse, piqûre d’insecte…) ou encore pour soulager un abcès buccal. Cette plante doit être utilisée avec précaution chez les personnes souffrant d’insuffisance hépatique, d’hypotension, d’anémie, de troubles gastro-intestinaux ou encore sous traitement


anticoagulant ou antihypertenseur. Elle est contre-indiquée chez les femmes enceintes ou allaitantes. Attention également car elle est allergisante.


Leurs principales indications


Acné Cette maladie de peau est typique à l’adolescence. Mais elle peut aussi toucher certains adultes. Elle est liée à une hypersécrétion de sébum par les glandes sébacées, causée par le bouleversement hormonal et souvent en lien avec un mauvais fonctionnement du foie. Ce terrain facilite la prolifération bactérienne, provoquant l’inflammation cutanée et donc l’apparition de boutons, points noirs, kystes… La racine de bardane est la plus indiquée dans ce cas, car elle va permettre de détoxifier le foie tout en ayant des propriétés antibactériennes et cicatrisantes. Versez 10 grammes de bardane dans 250 millilitres d’eau froide et faites bouillir dix minutes. Filtrez et buvez-en 3 tasses par jour, en évitant de sucrer la tisane (car, on le sait aujourd’hui, l’excès de sucre peut avoir une incidence sur ce problème de peau). Vous pouvez également miser sur la pensée sauvage, excellente plante dépurative, qui va permettre de freiner la sécrétion de sébum. Prenez-la sous forme d’infusion (une cuillère à café à laisser infuser dix minutes dans 250 millilitres d’eau bouillante), à raison de 3 tasses par jour. Vous pouvez prendre les deux plantes ensemble, à raison d’une demicuillère à café de chaque. Pour stimuler l’action de votre foie, essentiel pour la régulation hormonale, pensez aussi au

radis noir.

chardon-marie

ou au


Acouphènes Près de 16 millions de personnes en France seraient concernées par les acouphènes, ces bourdonnements très désagréables dans les oreilles, dont 3,7 millions en permanence1. Ce trouble handicapant et anxiogène est d’origine complexe et le plus souvent indéterminée. Plusieurs causes peuvent être avancées : traumatisme auditif (bruit au travail, écoute de musique trop forte…), choc émotionnel, stress, prise de certains médicaments, vieillissement… Aucun traitement ne permet de les faire disparaître complètement. Les plantes non plus mais certaines vont stimuler la circulation sanguine, ce qui aura pour effet d’atténuer les bruits d’origine vasculaire. Vous pouvez par exemple prendre des extraits de ginkgo biloba, plante qui renforce la circulation au niveau du cerveau (sous forme de macérât de plante ou de macérât de bourgeons), ou encore des gélules de

marronnier d’Inde. Le stress étant souvent un facteur déclencheur ou aggravant, misez sur les plantes aux effets calmants comme le

ginseng ou l’éleuthérocoque, à prendre sous forme de décoction, de comprimés ou de poudre (pour l’éleuthérocoque). Buvez aussi régulièrement des infusions de camomille, qui a une action apaisante sur le système nerveux.


1. Source : enquête JNA-Ipsos-Crédit agricole 2014.


Allaitement Si certaines plantes sont contre-indiquées pendant l’allaitement (comme la menthe, la sauge ou encore le persil), car elles stoppent la production de lait, d’autres au contraire peuvent être préconisées en raison de leur effet inverse : on dit qu’elles sont galactogogues ! C’est le cas par exemple du

fenouil. Faites simplement infuser une cuillère à café de ses graines dans une tasse d’eau bouillante pendant dix minutes. Filtrez et buvez-en 3 tasses par jour. Vous pouvez aussi vous tourner vers le

fenugrec ou

encore

l’anis vert. Celui-ci a par ailleurs la faculté d’apaiser les coliques du nourrisson. Vous pouvez prendre ces plantes sous forme de tisane, seules ou combinées entre elles, à raison d’une cuillère à café au total, à laisser infuser dix minutes dans 250 millilitres d’eau chaude. Pensez aussi à la

verveine, qui présente en plus des vertus calmantes et antistress, ou encore à l’ortie, aux propriétés reminéralisantes et tonifiantes, ce qui peut être très utile pendant cette période propice à la fatigue. D’ailleurs, de nombreuses tisanes spéciales allaitement vendues dans le commerce sont formulées à base de ces différentes plantes. En complément, n’oubliez pas de vous hydrater suffisamment, car c’est une condition indispensable à la production de lait.


Allergie De plus en plus de personnes souffrent d’allergie. Ce phénomène survient lorsque l’organisme développe une réaction démesurée face à une substance qu’il considère comme un ennemi : pollens, aliments, poils d’animaux, poussières, acariens… Les symptômes sont alors divers : éternuements, nez qui gratte, rougeurs et démangeaisons, eczéma, troubles digestifs, maux de tête… L’utilisation de certaines plantes peut aider à atténuer la réaction allergique. Misez par exemple sur le desmodium, qui inhibe l’action de l’histamine (substance produite lors d’une réaction allergique et à l’origine des différents symptômes) et soutient le bon fonctionnement du foie, organe impliqué dans les réactions allergiques. Versez une cuillère à soupe de feuilles dans 250 millilitres d’eau froide, portez à ébullition et laissez bouillir deux minutes, puis laissez infuser dix minutes hors du feu. Filtrez et buvez-en 3 tasses par jour avant les repas. Vous pouvez aussi utiliser le plantain, qui a également une action antihistaminique, utile notamment en cas d’allergie saisonnière. Vous pouvez le prendre sous forme de décoction, d’extrait hydroalcoolique ou encore de gélules. En cas de nez ou de sinus bouchés, faites des inhalations humides de

camomille allemande

: versez une cuillère à soupe de fleurs séchées dans 200 millilitres d’eau bouillante, laissez infuser dix minutes hors feu, puis inhalez les vapeurs.


Aménorrhée Une absence de règles (aménorrhée) ou un retard de règles n’est pas toujours un signe de grossesse ! De nombreux facteurs peuvent en effet venir perturber le cycle féminin : la fatigue ou le surmenage, un choc émotionnel, une maladie, une frustration, un traitement médicamenteux, une carence alimentaire… La prise de certaines plantes permet de régulariser le cycle. C’est le cas par exemple du gattilier, dont les propriétés sur le cycle féminin sont connues depuis la plus haute Antiquité. Selon une étude menée par des chercheurs allemands et publiée en 2000, cette plante permet d’allonger le cycle quand il est trop court et de le raccourcir quand il est trop long. Il permet aussi de soulager certains troubles associés à ces cycles irréguliers, comme les douleurs et les tensions au niveau des seins. Sachez que l’effet du gattilier n’est pas immédiat. Pour une action optimale, il faut en prendre au moins pendant un mois (sous forme de gélules, comprimés, teinture mère…). Attention : cette plante est contre-indiquée en cas de prise d’une contraception orale. Pensez aussi à l’armoise qui a une action dite emménagogue (elle fait venir les règles) mais également à la grande camomille ou camomille cette indication.

romaine, traditionnellement utilisée pour


Anémie Le terme d’« anémie » regroupe plusieurs types de carences. La plus courante est l’anémie en fer ou anémie ferriprive, fréquente chez les femmes, et qui occasionne une baisse des défenses immunitaires, une fatigue intense… L’ortie est la meilleure plante antianémie, en raison de sa richesse en fer mais aussi en silice, qui favorise l’assimilation de ce dernier. Versez une cuillère à soupe de plante dans 250 millilitres d’eau bouillante, laissez bouillir deux minutes puis faites infuser dix minutes hors du feu. Filtrez et buvez-en 2 tasses le midi et le soir avant le repas, en cure de trois mois. Vous pouvez aussi la prendre sous forme de gélules ou d’extrait hydroalcoolique. Pensez aussi à la spiruline, une algue très riche en fer, en acides aminés et en chlorophylle. Vous pouvez la prendre sous forme de comprimés, de poudre à diluer dans un liquide (eau, soupe…) ou de paillettes (à parsemer sur vos salades). Autre plante intéressante, utilisée depuis des siècles en Inde et en Afrique pour cette indication : le moringa, riche en nutriments et notamment en fer. Elle se présente sous la forme de poudre. Prenez-en une cuillère à café le matin et le midi, diluée dans un verre d’eau, un jus de fruits, une compote ou un yaourt, pendant une durée de trois mois.


Angine La grande majorité des angines sont d’origine virale : les antibiotiques ne sont donc d’aucune utilité dans ce cas ! Pour vous soulager, misez sur les infusions de thym par exemple, qui ont une action astringente. Versez une cuillère à soupe de plante dans 200 millilitres d’eau froide, portez à ébullition, laissez bouillir cinq minutes puis faites infuser dix minutes hors du feu. Filtrez, laissez refroidir et utilisez en gargarisme plusieurs fois par jour. Vous pouvez aussi utiliser le thym en infusion, à boire bien chaude et additionnée d’une cuillérée de miel et de quelques gouttes de jus de citron. Les feuilles de

ronce

ou

d’aigremoine, à utiliser en gargarisme, ont également des propriétés astringentes utiles pour resserrer les muqueuses et donc limiter les sécrétions. Vous pouvez aussi profiter des bienfaits de la sauge, à utiliser sous forme d’infusion ou encore de gargarisme. Dans ce cas, faites bouillir une cuillère à soupe de feuilles de sauge sèches dans 300 millilitres d’eau pendant cinq minutes, laissez infuser cinq minutes hors du feu puis filtrez. Utilisez cette solution chaude (mais pas brûlante !) en gargarisme, au moins 3 fois par jour ou dès que vous en ressentez le besoin. Vous pouvez aussi utiliser le

plantain à la place de la sauge.


Angoisse, anxiété L’angoisse est une réaction émotionnelle qui se caractérise par une peur intense et incontrôlable. Elle se manifeste généralement sous forme de crise et s’accompagne de signes physiques : palpitations, tremblements, douleurs thoraciques… L’anxiété, elle, est plus chronique : elle se définit comme un mélange de nervosité et d’appréhension. Elle peut envahir toute la vie quotidienne. Dans les deux cas, certaines plantes seraient aussi efficaces– voire plus – que les anxiolytiques pour soigner ces troubles. Elles ont par ailleurs l’avantage de ne pas créer de dépendance, et de ne pas présenter d’effets secondaires. L’une des plus connues et des plus utilisées pour cette indication est la passiflore, en raison de ses propriétés calmantes. Vous pouvez la prendre sous forme de gélules, teinture mère ou infusion (comptez une pincée de fleurs et feuilles séchées à laisser infuser cinq minutes dans une tasse d’eau frémissante). En cas de troubles du sommeil associés, pensez à la valériane, à prendre sous forme d’infusion ou de décoction. Pour une efficacité optimale, prenez-la au moins pendant deux semaines de suite, et ne l’associez pas à des somnifères. Pensez aussi au

basilic, à prendre sous forme d’infusion : mettez-en 3 à 4 feuilles dans une tasse, ajoutez 200 millilitres d’eau frémissante et laissez infuser cinq minutes. Buvez après chaque repas.


Appétit Le

manque d’appétit est le plus souvent passager, lié à un choc émotionnel, une fatigue, un coup de stress… Il peut aussi être plus durable, et ne doit pas être pris à la légère car il peut être le signe d’une dépression ou d’une anorexie, deux vraies maladies qui réclament un suivi médical et un accompagnement psychothérapeutique. Dans tous les cas, certaines plantes peuvent être d’un grand secours pour leurs vertus « apéritives » : en clair, elles vont stimuler l’appétit grâce à leurs apports en substances amères. Elles permettent aussi de stimuler le travail du foie et favorisent une bonne digestion. La plante incontournable pour cette indication est le

fenugrec. Vous pouvez le prendre sous forme de décoction (2 cuillères à café de graines dans un demi-litre d’eau froide, à faire bouillir cinq minutes, puis à laisser infuser dix minutes hors du feu), de gélules ou de poudre (une cuillère à café dans un peu d’eau avant chaque repas). Pensez aussi au gingembre, à prendre avant le repas sous forme de décoction, de gélules ou d’extrait hydroalcoolique. Vous pouvez aussi miser sur la

spiruline, une algue d’eau douce très riche en nutriments, qui permettra d’éviter la dénutrition si la baisse d’appétit se prolonge. À consommer sous forme de gélules ou de paillettes.


Après-rasage Que ce soit avec un rasoir manuel ou électrique, sur le visage, les aisselles ou sur les jambes, le rasage agresse la peau. Résultat : rougeurs, inflammations, voire petites coupures et boutons. Il est donc essentiel de prendre soin de sa peau immédiatement après le rasage, afin de l’apaiser, de la rafraîchir et de favoriser la cicatrisation des microblessures. Misez sur le gel d’aloe vera, très efficace en raison de son effet fraîcheur et de son action cicatrisante. Il peut être utilisé en après-rasage sur le visage chez les hommes ou en crème apaisante sur les jambes chez les femmes. Pensez aussi au macérât de fleurs de calendula (ou fleurs de souci), que vous pouvez préparer vous-même. Remplissez une petite bouteille en verre de fleurs de souci, couvrez d’une huile végétale bio (d’amande douce par exemple) et laissez macérer pendant un mois au soleil. Filtrez la préparation, et utilisez-la sur la peau pour apaiser le feu du rasoir. Plus simple, vous pouvez aussi faire infuser une cuillère à soupe de fleurs de souci (ou une demi-cuillère à soupe de fleurs de souci + une demi-cuillère à soupe de feuilles de consoude) dans une tasse d’eau chaude pendant dix minutes, et appliquez la solution sur la peau plusieurs fois par jour. Vous pouvez aussi profiter des effets calmants de l’eau florale d’hamamélis.


Aphte L’aphte est une petite ulcération de la peau qui se situe sur les muqueuses de la bouche : langue, intérieur des lèvres et des joues, gencives, palais… Si elle est bénigne, elle est souvent douloureuse. Différents facteurs peuvent expliquer son apparition : consommation de certains aliments (comme les noix ou le gruyère), carences nutritionnelles, fatigue, stress, mauvaise hygiène… Pour vous soulager rapidement, misez sur une décoction concentrée d’aigremoine. Versez 50 grammes de plante dans 500 millilitres d’eau froide, portez à ébullition et laissez bouillir trente minutes environ (la préparation doit avoir réduit d’à peu près un tiers). Utilisez cette solution en bain de bouche, plusieurs fois par jour. Vous pouvez aussi miser sur la racine de guimauve, aux propriétés adoucissantes. Préparez une décoction avec 25 grammes de plante dans 500 millilitres d’eau froide à faire bouillir dix minutes, et utilisez-la également en bain de bouche. Pensez aussi à la teinture mère de souci (ou calendula), à l’action antiseptique, cicatrisante et anti-inflammatoire. Posez-en une goutte pure sur l’aphte et renouvelez toutes les heures, ou diluez-en 5 à 10 gouttes dans un verre d’eau et utilisez en gargarisme. Vous pouvez aussi, plus simplement, mâcher quelques feuilles de basilic frais.


Arthrite, arthrose L’arthrite se définit comme une inflammation aiguë ou chronique de la membrane qui entoure une articulation ou plusieurs (dans ce cas, on parle de polyarthrite). Celle-ci gonfle, devient chaude, rouge et douloureuse, notamment la nuit quand l’articulation est au repos. Si rien n’est fait, l’articulation « rouille », réduisant la mobilité. L’arthrose est un phénomène similaire qui, lui, est surtout lié au vieillissement (mais il existe aussi une composante inflammatoire). La douleur se manifeste principalement la journée, lors d’un mouvement. Dans les deux cas, la prise de plantes à l’action anti-inflammatoire naturelle peut apporter un vrai soulagement. Vous pouvez par exemple vous tourner vers l’harpagophytum. Versez une cuillère à soupe de plante dans 250 millilitres d’eau froide, portez à ébullition, laissez bouillir cinq minutes puis faites infuser dix minutes hors du feu. Buvez-en 3 tasses par jour, en cure de trois semaines par mois. Vous pouvez aussi miser sur les décoctions de

reine-des-prés

(veillez à ce que l’eau ne bouille pas, sinon cela provoquerait une évaporation du principe actif de cette plante). Pour une action reminéralisante, essentielle pour assurer la bonne santé des articulations, tournez-vous vers l’ortie ou la forme de décoction.

prêle,

à prendre sous


Asthme Cette maladie inflammatoire des bronches peut être d’origine allergique (allergie aux pollens, aux acariens, aux poussières…) ou nerveuse (origine psychologique). Dans les deux cas, un traitement médicamenteux est nécessaire pour aider la personne malade à retrouver son souffle. Mais un traitement de fond, basé sur la phytothérapie, s’avère très souvent utile pour renforcer les bronches et ainsi diminuer la fréquence et la sévérité des crises. Parmi les plantes les plus indiquées en cas d’asthme figure le

bouillon-blanc : il fluidifie les sécrétions, favorise leur évacuation et améliore le confort respiratoire. Il se prend sous forme d’infusion : versez une cuillère à café de fleurs dans 250 millilitres d’eau bouillante et laissez reposer dix minutes avant de filtrer soigneusement. Buvez-en 3 tasses par jour. Cette plante peut également être prise sous forme d’extrait hydroalcoolique (30 gouttes dans un verre d’eau 3 fois par jour) ou de

marjolaine, à boire 3 fois par jour ou encore de racines de guimauve, aux propriétés adoucissantes. Sans oublier l’EPS (extrait de plante standardisé) de plantain, qui a une gélules. Pensez aussi aux infusions de

action décongestionnante et anti-inflammatoire. Prenez-en une cuillère à café dans un verre d’eau 3 fois par jour.


Ballonnements Les ballonnements sont liés à l’accumulation de gaz dans le système digestif. Ils provoquent un inconfort et parfois même de vives douleurs, et peuvent s’accompagner de flatulence (pets) et d’aérophagie (rots). De nombreux facteurs peuvent être en cause : consommation de certains aliments mal digérés (comme le chou ou encore les crudités), intolérance alimentaire (gluten, produits laitiers…), repas avalé trop vite sans mâcher suffisamment, stress, troubles émotionnels… En raison de leurs propriétés carminatives (en d’autres termes, elles aident à expulser les gaz), certaines plantes peuvent soulager efficacement les douleurs et prévenir ce type de désagréments. C’est le cas par exemple du

carvi,

du

basilic,

du

thym… Vous pouvez les préparer sous forme d’infusion ou de décoction, en fonction de la plante choisie, et en boire une tasse le midi et le soir dix à quinze minutes avant le repas. Pensez aussi au boldo, une plante excellente pour stimuler la digestion. Vous pouvez également la prendre sous forme d’infusion. Enfin, n’oubliez pas le charbon végétal, qui va piéger les gaz, et les substances toxiques par la même occasion. Il se présente sous forme de gélules et se prend au moment des repas. Attention, ne prenez aucun médicament en même temps que le charbon, respectez un délai de deux heures minimum entre les prises.


Brûlure, coup de soleil En cas de brûlure (superficielle) ou de coup de soleil, le premier geste indispensable à adopter est de refroidir la peau, en la passant sous l’eau du robinet, froide mais pas glaciale, pendant au moins trois à cinq minutes, afin de limiter son extension (bien sûr, si la brûlure est étendue, si elle touche un bébé ou un jeune enfant, si elle concerne le visage, consultez en urgence !). Pour apaiser la douleur et favoriser la cicatrisation, vous pouvez ensuite utiliser les fleurs de souci (ou calendula) en application externe. Versez une cuillère à soupe de fleurs séchées dans 250 millilitres d’eau bouillante, laissez infuser dix minutes, filtrez et laissez refroidir. Imbibez des compresses stériles avec la préparation, et déposez-les sur la brûlure. Laissez en place quelques heures et renouvelez. L’aloe vera en gel est également très efficace : il a un effet frais particulièrement appréciable, et favorise dans le même temps la cicatrisation. Appliquez-en plusieurs fois par jour sur la brûlure. Pensez aussi au plantain frais : il suffit d’en écraser quelques feuilles pour en faire une sorte de pâte, que vous appliquerez sur la peau brûlée. Couvrez avec une compresse ou un linge propre et laissez en place jusqu’à ce que le plantain soit desséché. Renouvelez jusqu’à guérison.


Brûlure d’estomac Les

problèmes d’estomac sont particulièrement désagréables. Ils s’accompagnent souvent de régurgitations, et peuvent être liés à des facteurs divers : repas trop lourd ou avalé trop vite, consommation de certains aliments… Heureusement, certaines plantes peuvent vous soulager et vous aider à combattre l’excès d’acides à l’origine de la sensation de brûlure. Vous pouvez par exemple miser sur l’achillée millefeuille, pour son action anti-inflammatoire et antispasmodique. Prenez-la sous forme d’infusion : une cuillère à soupe de feuilles séchées à faire infuser dix minutes dans une tasse d’eau bouillante. Buvez-en une tasse à la fin de chaque repas. Autre solution pour apaiser immédiatement votre estomac et votre tube digestif : le jus d’aloe vera. Versez-en 2 cuillères à soupe dans un verre d’eau et buvez après le repas, deux à trois fois par jour. Pensez aussi à la racine de guimauve, qui a des propriétés adoucissantes et protectrices sur la muqueuse de l’estomac. Vous pouvez mâcher un bâton de guimauve ou la préparer sous forme d’infusion : comptez 2 à 3 grammes de racine pour une tasse de 250 millilitres d’eau bouillante, à laisser infuser dix minutes. Si vous ne souffrez pas d’hypertension, vous pouvez y ajouter de la réglisse, aux propriétés antiinflammatoires.


Burn-out Le burn-out est assurément le mal du

siècle. Sensation d’être au bout du rouleau, épuisement à la fois physique et mental, impossibilité de se déconnecter et de récupérer… ses définitions sont variées. Mais ce n’est pas une fatalité ! Pour le prévenir, il faut avant tout prendre soin de soi, de son hygiène de vie, de son mental, de son environnement… Certaines plantes peuvent aussi être de précieuses alliées. XXIe

La rhodiole, par exemple, est incontournable car il s’agit d’une plante dite « adaptogène ». En clair, elle aide l’organisme à s’adapter aux agressions extérieures et au stress qu’il subit. Elle a une action stimulante et favorise le rééquilibrage des neurotransmetteurs qui contrôlent notre comportement et nos humeurs : la dopamine, l’adrénaline et la noradrénaline. Vous pouvez la prendre sous forme de gélules, à raison de 2 ou 3 au petit déjeuner. Vous pouvez aussi miser sur le millepertuis, qui est la plante antidépressive par excellence (mais attention à ses contreindications), ou encore sur la griffonia, qui aide à mieux gérer ses émotions, à se calmer et à positiver. Pour une action reminéralisante, optez pour la prêle, qui permet aussi un meilleur fonctionnement du système nerveux.


Calcul rénal, biliaire Les calculs sont des accumulations de cristaux dans les reins ou la vésicule, lesquelles forment des concrétions et entraînent une douleur très vive dans le bas du dos et parfois dans le bas-ventre (pour les calculs rénaux) ou sous les côtes (pour les calculs biliaires). Une alimentation trop riche, un défaut d’hydratation et/ou un manque d’activité physique sont souvent à l’origine de ces troubles. En complément de quelques changements indispensables d’hygiène de vie, certaines plantes sont d’une aide précieuse. Vous pouvez par exemple vous tourner vers l’aubier

de

tilleul,

excellent pour dissoudre les concrétions quelle que soit leur localisation. Vous pouvez en prendre sous forme de décoction ou d’ampoules prêtes à l’emploi, par cures de dix jours environ. Autre solution : prendre du pissenlit, qui augmente le volume des urines, favorise l’élimination de l’acide urique et draine le foie. Prenez-le sous forme de décoction, à raison d’un litre par jour (en évitant d’en boire trop tard le soir, afin d’éviter de devoir vous relever la nuit pour aller uriner !). Versez 4 cuillères à soupe de racines de pissenlit dans un litre d’eau froide, portez à ébullition et laissez bouillir dix minutes, puis retirez du feu et laissez infuser dix minutes. Filtrez et buvez.


Cellulite La cellulite s’explique par une accumulation de graisse sous la peau. Celle-ci bloque la circulation lymphatique, créant une inflammation du tissu cellulaire sous-cutané. Les cellules graisseuses gonflent encore un peu plus, et la peau prend alors cet aspect caractéristique de peau d’orange, que l’on appelle aussi capitons ou encore culotte de cheval si elle est localisée au niveau des hanches et des fesses. C’est un phénomène physiologique parfaitement normal, qui concerne presque toutes les femmes. Pour atténuer ce phénomène et le prévenir, il faut miser sur les plantes aux propriétés drainantes. L’aubier

de

tilleul

est particulièrement bien indiqué pour son action drainante et détox. Vous pouvez le prendre sous forme de décoction ou d’ampoules à avaler. Une petite cure de sève de bouleau (à diluer dans une grande bouteille d’eau et à boire tout au long de la journée) peut aussi vous faire le plus grand bien au printemps pour vous aider à éliminer. Pensez aussi à la

vigne rouge, qui a une action décongestionnante et anti-œdémateuse. Enfin, vous pouvez également vous tourner vers d’autres plantes drainantes

piloselle, l’ortosiphon, le pissenlit ou encore la reine-des-prés, à prendre sous forme de tisane, seules ou associées comme la

entre elles.


Cholestérol Contrairement

aux idées reçues, le cholestérol est une graisse indispensable au bon fonctionnement de l’organisme. Il participe notamment à la synthèse de certaines hormones ou à la fabrication de la membrane des cellules. On a l’habitude de distinguer le « bon » cholestérol, protecteur du système cardio-vasculaire, du « mauvais » cholestérol qui, lorsqu’il est présent en excès, est associé à une hausse du risque cardiovasculaire. D’où l’importance de le réguler. La modification du régime alimentaire, associé à de bons réflexes d’hygiène de vie (activité physique suffisante, arrêt du tabac…) sont des mesures indispensables à mettre en place pour assurer un bon équilibre lipidique. En complément, vous pouvez miser sur certaines plantes qui ont une action régulatrice. Les plantes amères, comme l’artichaut, le boldo ou le pissenlit, sont intéressantes car elles stimulent le travail de drainage du foie et de la vésicule biliaire. Vous pouvez prendre l’une d’entre elles sous forme d’infusion, et l’adoucir avec quelques feuilles de menthe. Pensez aussi aux graines de psyllium, à prendre diluées dans un verre d’eau, qui auraient elles aussi des propriétés anticholestérolémiantes, et au

charbon végétal, efficace pour faire baisser le taux de cholestérol et de triglycérides (une autre graisse présente dans le sang).


Chute de cheveux La chute de cheveux, ou « alopécie » dans le langage médical, peut être liée à de nombreux facteurs. Chez l’homme, elle est souvent d’origine génétique et il faut agir de manière précoce afin de la ralentir. Chez la femme, elle peut aussi être liée à un déséquilibre hormonal. Dans les deux cas, elle peut être plus ponctuelle, causée par la fatigue, le stress, une émotion forte, la pollution, une mauvaise santé, des carences alimentaires… La première chose à faire pour agir efficacement est donc d’identifier la cause de la perte de cheveux, afin de changer certaines de ces habitudes. En complément, vous pouvez miser sur des plantes aux propriétés fortifiantes, à utiliser en interne ou en externe. L’ortie est l’une des plus indiquées, en raison de sa richesse en minéraux. Vous pouvez la prendre sous forme de tisane, en infusion, ou en externe, sous forme de lotion à appliquer sur le cuir chevelu. Pour préparer cette dernière, faites macérer 50 grammes de feuilles d’ortie dans 250 millilitres d’alcool à 60 degrés, 250 millilitres d’eau et 250 millilitres de vinaigre blanc. Filtrez et utilisez en friction le soir au coucher. Pensez aussi au thym, à utiliser en décoction : faites bouillir une poignée de thym dans un litre d’eau pendant trente minutes. Filtrez et utilisez en tonifiant pour le cuir chevelu.


Concentration Une bonne concentration, c’est la clé pour apprendre et retenir plus facilement. Et certaines plantes peuvent vous y aider. Pour améliorer vos performances intellectuelles en période de révisions et d’examen, par exemple, vous pouvez profiter des bienfaits de la racine d’éleuthérocoque. Vous pouvez la prendre sous forme de décoction : versez une cuillère à soupe de plante sèche dans 250 millilitres d’eau froide, portez à ébullition et laissez bouillir cinq minutes, puis laissez infuser dix minutes à couvert hors du feu. Buvez-en 2 tasses par jour. Vous pouvez aussi prendre cette plante sous forme de poudre, à diluer dans de l’eau ou un jus de fruits le matin, ou encore de gélules. Pensez aussi au

ginkgo biloba, à prendre sous forme de comprimés, de gélules ou de solution buvable. Cette plante est idéale pour stimuler les fonctions cérébrales. Lasauge est également un excellent remède pour stimuler la mémoire et pour redonner du tonus (indispensable en période d’examen, par exemple). Vous pouvez la prendre sous forme d’infusion, à raison de 3 tasses par jour, ou de gélules. Le ginseng a également des propriétés de stimulant intellectuel. À prendre sous forme de gélules, de décoction ou de teinture mère, pas trop tard le soir pour éviter les problèmes de sommeil.


Conjonctivite La conjonctivite est une inflammation de la conjonctive, la membrane qui recouvre la face interne de la paupière. Elle peut être d’origine virale, bactérienne, allergique (saisonnière ou liée à un allergène en particulier, comme les acariens) ou irritative (substance chimique présente dans un shampooing par exemple). Elle se manifeste par des rougeurs, des démangeaisons, un écoulement de liquide ou de pus, un gonflement de la paupière… Le premier geste à adopter est de nettoyer chaque jour son œil avec du sérum physiologique afin d’éliminer le pus. Vous pouvez ensuite compléter le traitement avec des remèdes à base de

camomille romaine : imbibez deux compresses d’eau florale de camomille et posez-les sur les yeux. Laissez en place au moins quinze minutes. Vous pouvez aussi préparer votre propre solution en faisant infuser 2 à 3 fleurs de fleurs de camomille séchées pendant dix minutes dans 250 millilitres d’eau bouillante. Laissez tiédir avant d’appliquer sur la paupière. Vous pouvez utiliser de la même façon le bleuet, sous forme d’eau florale ou d’infusion à préparer soi-même (20 grammes de fleurs séchées par tasse). Le persil frais est un autre bon remède : faites-en infuser quelques branches dix minutes dans de l’eau bouillante. Filtrez et laissez refroidir. Imbibez deux compresses avec cette solution et posez-les sur vos paupières fermées. Laissez en place dix minutes environ.


Constipation La constipation se définit par des selles rares (une fois tous les quatre jours ou plus) et sèches. C’est un problème fréquent, et souvent féminin. Les femmes sont ainsi deux à trois fois plus touchées que les hommes. Si l’alimentation est bien sûr une cause majeure de ce trouble, d’autres facteurs entrent en ligne de compte : mauvaise hydratation, sédentarité, stress, fatigue, prise de certains médicaments, changements hormonaux… En complément de mesures diététiques et de changements dans son hygiène de vie, certaines plantes peuvent vous aider à soulager ce problème. Pour un effet rapide (dans les huit heures maximum), vous pouvez prendre de la

bourdaine, sous forme de poudre ou de teinture mère de préférence, car la décoction demande un certain temps de préparation. Attention de bien respecter le dosage pour éviter d’irriter vos intestins. Les infusions de

guimauve

sont également à recommander en raison de

leur action adoucissante. Pensez aussi au

boldo,

en infusion ou en

gélules, ou encore au gel d’aloe vera, à prendre sous forme de jus pour une action laxative douce ou sous forme de gélules contenant du latex de la plante pour une action plus puissante (respectez la posologie indiquée par le fabricant). Enfin, n’oubliez pas les graines de psyllium, à raison d’une cuillère à café à diluer dans une grande quantité d’eau (au moins 300 millilitres).


Convalescence La convalescence désigne la période qui suit la maladie. L’organisme, souvent fatigué par celle-ci, a besoin de reprendre des forces, de se ressourcer, de reprendre le rythme… Pour le soutenir, certaines plantes s’avèrent particulièrement utiles. C’est le cas par exemple de la

spiruline, une algue d’eau douce qui est un aliment à part entière tant ses apports en nutriments sont importants. Riche en acides aminés essentiels, indispensables pour la « reconstruction » des muscles affaiblis, elle apporte de la chlorophylle, bénéfique pour la flore intestinale et donc l’immunité, des antioxydants, du fer… Vous pouvez la prendre en cure de deux mois, sous forme de gélules, de comprimés ou de paillettes. Autre plante intéressante pour cette indication : l’éleuthérocoque. En raison de son action « adaptogène », elle aide l’organisme à être plus résistant et à retrouver son équilibre. Elle a aussi des propriétés tonifiantes et stimulantes pour le système immunitaire. Cette plante se présente sous la forme d’une poudre à utiliser pour préparer une infusion ou à diluer dans un verre d’eau ou de jus de fruits. Vous pouvez aussi la trouver sous forme de racines entières, à préparer en décoction, de gélules et d’extrait hydroalcoolique. Attention à ses contre-indications.


Couperose La couperose est une affection de la peau qui se manifeste par l’apparition sur le visage de traits fins rouges ou violacés, en particulier sur le nez et sur les pommettes. Elle s’explique par une dilatation permanente et visible des petits vaisseaux situés à la surface de la peau. C’est un trouble essentiellement féminin, qui apparaît généralement entre 30 et 50 ans et s’aggrave au fil du temps. Pour le prévenir et l’atténuer, vous pouvez opter pour certaines plantes qui vont permettre de stimuler la microcirculation et de renforcer la résistance des capillaires sanguins. C’est le cas par exemple de l’hamamélis, que vous pouvez utiliser sous forme d’hydrolat : appliquez-le à l’aide d’un coton ou d’une compresse sur la peau matin et soir. Vous pouvez aussi suivre une cure de ginkgo biloba, en raison de son action antioxydante et renforçatrice des capillaires sanguins. Vous pouvez également vous tourner vers le marronnier d’Inde, à prendre de préférence sous forme de gélules ou de teinture mère (50 gouttes matin et soir, dans un grand verre d’eau). Autre solution efficace pour atténuer les rougeurs : le persil. Faites bouillir 30 grammes de plante fraîche dans un demi-litre d’eau pendant dix minutes puis filtrez. Utilisez cette préparation comme lotion, le soir et le matin, sur une peau démaquillée.


Coupure En cas de coupure, le premier réflexe à adopter est de désinfecter la plaie, de préférence avec de l’eau et du savon, pour éviter la prolifération bactérienne. Vous pouvez ensuite utiliser certaines plantes aux propriétés hémostatiques, qui vont permettre d’arrêter les saignements et de favoriser la cicatrisation. C’est le cas par exemple de l’achillée millefeuille, idéale par exemple si vous vous coupez en jardinant et que vous en avez à disposition tout près de vous. Lavez-en quelques feuilles fraîches, écrasezles entre vos doigts pour en faire sortir le suc puis appliquez sur la coupure. Pensez aussi aux fleurs de souci ou calendula, reconnues pour leurs vertus calmantes et cicatrisantes. Vous pouvez les utiliser sous forme de pommade ou d’infusion maison préparée avec 2 cuillères à café de fleurs séchées à laisser infuser dix minutes dans de l’eau bouillante. Laissez refroidir puis appliquez en compresse pour désinfecter la peau et favoriser la cicatrisation. L’huile de millepertuis est également prisée pour ses propriétés désinfectantes, anti-inflammatoires et cicatrisantes. Elle est idéale pour le soin des petites plaies. Vous pouvez utiliser une huile toute prête ou la fabriquer vous-même (voir p. 136). Imbibez-en une compresse et appliquezla sur la peau quelques minutes.


Courbature Les courbatures sont des douleurs musculaires « à retardement » causées, le plus souvent, par un effort sportif intense ou inhabituel (après un déménagement, par exemple). La douleur augmente dans les deux à trois jours après l’événement déclencheur, avant de diminuer progressivement. La condition physique générale, l’échauffement ou encore l’alimentation et l’hydratation sont des facteurs clés qui peuvent expliquer pourquoi tout le monde ne souffre pas de la même façon de ces courbatures. Il faut par ailleurs noter qu’elles peuvent aussi survenir lors d’une infection, comme une grippe par exemple. Pour soulager – mais aussi prévenir – ce type de douleur, la solution est de miser sur les plantes qui vont aider à éliminer les toxines (plantes dépuratives) accumulées dans les tissus. Elles ont par ailleurs, pour la plupart, également une action anti-

bardane, bouleau, feuilles de cassis, pissenlit, prêle, reine-des-prés, harpagophytum… inflammatoire

:

Prenez-les sous forme d’infusion ou de décoction, et veillez à boire abondamment pour favoriser l’élimination. Vous pouvez également vous tourner vers le

desmodium,

aux propriétés anti-inflammatoires et

décontracturantes. Pensez aussi à l’arnica ou au souci, à utiliser en externe sous forme de pommade ou d’huile de massage.


Crampe Une crampe est une contraction soudaine et très douloureuse d’un muscle. Elle peut survenir pendant un effort, notamment sportif, ou au repos, par exemple pendant la nuit. Les causes des crampes sont encore mal connues, mais de nombreuses pistes sont avancées : carences alimentaires (magnésium), manque d’échauffement, mauvaise hydratation, surconsommation d’aliments acidifiants (viandes, poissons, céréales, produits laitiers) aux dépens des fruits et légumes… La solution pour soulager une crampe est d’étirer le muscle en douceur, afin de lever la contracture. En complément, si vous avez tendance à avoir des crampes à répétition, optez pour les

queues de cerises, les feuilles de prêle

ou d’ortie. Ces plantes riches en sels minéraux permettent de combler les carences qui peuvent expliquer ces troubles. Vous pouvez les préparer sous forme de décoction : versez une cuillère à soupe de l’une de ces plantes dans 250 millilitres d’eau froide, portez à ébullition et laissez bouillir cinq minutes, puis laissez infuser dix minutes à couvert hors du feu. Buvez-en une tasse par jour, en cures de trois semaines. Pensez aussi à la

vigne

rouge, idéale pour booster la circulation sanguine, surtout si vous avez aussi des hémorroïdes ou encore si vous souffrez de jambes lourdes.


Cystite, infection urinaire La

cystite, plus couramment appelée infection urinaire, est une inflammation de la vessie. Elle est le plus souvent liée à une bactérie, Escherichia coli, et se manifeste par des brûlures en urinant. En raison de leurs propriétés antibactériennes, anti-inflammatoires et antalgiques, certaines plantes peuvent soulager efficacement ce trouble. La bruyère, par exemple, est un excellent diurétique. Elle possède par ailleurs des propriétés anti-inflammatoires ciblées sur la sphère urinaire. Vous pouvez la prendre par voie interne, sous forme d’infusion, de gélules ou d’extrait hydroalcoolique. Pensez aussi aux feuilles de busserole, un antiseptique urinaire naturel à l’action astringente et diurétique. Elle se prend par voie externe, sous forme d’infusion ou de gélules. Autre plante traditionnellement utilisée en cas de cystites chroniques ou à répétition : la canneberge. Il est possible de la consommer sous forme de fruits frais ou secs, de jus, de gélules et d’extrait sec. Veillez à boire abondamment pendant toute la durée du traitement. Vous pouvez prendre l’habitude de faire une cure de dix jours par mois, afin de prévenir les récidives. Vous pouvez enfin miser sur les infusions de feuilles fraîches de cassis, aux propriétés diurétiques.


Diabète Le diabète de type 2 est aujourd’hui en très nette augmentation dans nos sociétés occidentales. Causée par une alimentation trop riche (en sucres surtout) et par une sédentarité croissante, la maladie est devenue un véritable enjeu de santé de publique. En cas de diabète avéré, un changement d’alimentation et d’hygiène de vie s’impose pour enrayer la progression de la maladie et ses nombreux effets secondaires potentiellement très graves. En complément, certaines plantes ont une action hypoglycémiante et régulatrice du taux de sucre dans le sang. Parmi elles, le géranium robert est l’une des plus prisées. Vous pouvez le prendre sous forme d’infusion à préparer avec 20 grammes de plante sèche par litre d’eau, à laisser infuser quinze minutes. Buvez une tasse avant chaque repas. Autre plante intéressante : le gymnema sylvestris, qui aide à contrôler ses envies de sucre et à maintenir une glycémie normale. Vous pouvez le prendre sous forme de gélules au moment des repas. En cas d’envie importante de sucre, vous pouvez aussi verser directement sur la langue le contenu de deux gélules. Une astuce efficace issue de la médecine ayurvédique ! Dans tous les cas, n’hésitez pas à en parler avec votre médecin, car la prise régulière de ces plantes hypoglycémiantes peut nécessiter une adaptation du traitement médicamenteux.


Déprime, dépression Chacun peut, à un moment ou à un autre, être victime d’un petit coup de déprime, d’un passage à vide, sans aucune raison apparente… À ne pas confondre avec la dépression, qui est durable et le signe d’une véritable maladie. En raison de leur action sur l’équilibre nerveux, certaines plantes sont de précieuses alliées pour retrouver le moral. Tournez-vous par exemple vers le millepertuis, qui favorise l’action de la sérotonine, hormone impliquée dans le bien-être, l’humeur, le sommeil… Attention cependant, car cette plante est contre-indiquée si vous prenez certains médicaments comme les antidépresseurs chimiques, la pilule contraceptive, les anticoagulants ou encore certains traitements contre la migraine. La liste est longue, donc renseignez-vous bien avant toute utilisation ! Vous pouvez

rhodiole, plante qui aide à s’adapter au stress et est souvent utilisée en cas de surmenage. Pensez également au griffonia, aussi miser sur la

utile notamment en cas de dépression saisonnière, surtout si elle est accompagnée de compulsions alimentaires (grignotages sucrés). Cette plante agit en stimulant la synthèse de la sérotonine et aide à ne pas craquer. Enfin, si vous souffrez également de troubles du sommeil, misez sur la

valériane, à l’action calmante et anxiolytique.


Détox À chaque instant, notre corps produit des toxines. Il en absorbe aussi beaucoup, via l’alimentation, la pollution de l’air, les cosmétiques… Il dispose heureusement de systèmes d’élimination performants, appelés émonctoires : le foie, les reins, les poumons, les intestins et la peau. Mais ces organes eux aussi s’encrassent, et il est nécessaire de les nettoyer. C’est le principe de la détox, terme qui a aujourd’hui le vent en poupe. Pour cela, rien de tel que les plantes, qui vont permettre de nettoyer en profondeur ces organes, de stimuler l’élimination des toxines, mais aussi de rétablir le bon fonctionnement des émonctoires afin que leur travail de détoxination se fasse de manière optimale. Vous pouvez choisir les plantes qu’il vous faut en fonction des organes à nettoyer. Par exemple, le pissenlit pour le foie

bardane pour la peau, le tilleul pour l’eucalyptus pour les poumons, le bouleau pour

et la vésicule biliaire, la

les

intestins, les reins… Vous pouvez sans problème mélanger toutes ces plantes, et les prendre en tisane (une cuillère à soupe du mélange par tasse, à laisser infuser dix minutes), à raison de 3 ou 4 tasses par jour. Vous pouvez aussi miser sur le radis noir, la piloselle ou encore l’ortosiphon, qui sont d’excellentes plantes drainantes et dépuratives. À prendre par exemple sous forme d’extrait de plante standardisée, en cure de quinze jours.


Diarrhée La diarrhée est un moyen naturel pour l’organisme de se débarrasser d’une bactérie, d’un parasite, d’un virus… Voilà pourquoi il est important de ne pas vouloir la bloquer à tout prix en prenant un médicament, car cela retarde logiquement la guérison. Dans tous les cas, la priorité est de lutter contre la déshydratation car la diarrhée fait perdre beaucoup d’eau et de sels minéraux. Buvez abondamment de l’eau plate ou gazeuse, éventuellement additionnée d’un peu de sel et de sucre en poudre, ainsi que des tisanes. Les plantes à l’action astringente, comme le

gingembre, l’aigremoine, la reine-des-prés ou encore la busserole, sont recommandées pour cette indication. Pensez aussi au bouillon blanc, qui est un anti-inflammatoire et un antispasmodique utile aussi pour soulager les douleurs associées, et au charbon végétal, qui va permettre l’élimination des substances toxiques de l’intestin. Vous pouvez le prendre sous forme de capsules ou de poudre à diluer dans un verre d’eau, trois fois par jour jusqu’à disparition des symptômes. Sans oublier les graines de psyllium, qui vont aider à ralentir mécaniquement le transit en asséchant les selles. En cas de diarrhée liée à une gastro-entérite ou à une intoxication alimentaire, pensez aussi au

thym, qui a une action antimicrobienne.


Digestion lente, difficile Reflux, ballonnements, brûlures d’estomac, spasmes, maux de ventre, nausées… la digestion n’est pas toujours un long fleuve tranquille ! Si le changement de certaines habitudes alimentaires est indispensable pour améliorer la situation (prendre le temps de mastiquer, écarter certains aliments et en privilégier d’autres, gérer son stress et son anxiété…), la phytothérapie peut apporter un vrai coup de pouce. En effet, de nombreuses plantes aident à digérer en stimulant la production des sucs digestifs. C’est le cas par exemple de la

menthe poivrée,

du

romarin,

de la

sauge, du fenouil… Vous pouvez les prendre sous forme d’infusion, à boire tranquillement après chaque repas. En cas de douleurs intestinales ou de spasmes, pensez à la mélisse, à l’action calmante, à la passiflore et à la valériane, surtout si vos soucis digestifs sont liés à l’anxiété, ou encore à la guimauve, à l’action adoucissante, idéale notamment en cas de maux d’estomac. Vous pouvez aussi miser sur le

boldo, le radis

noir, l’artichaut ou le curcuma, dont les composés agissent sur le foie et la vésicule biliaire. Sans oublier le gingembre, à mâcher ou à boire sous forme d’infusion, indispensable en cas de nausées associées à vos maux de ventre.


Eczéma Cette maladie de peau très fréquente touche surtout les enfants (mais aussi certains adultes), en particulier ceux qui ont un terrain allergique. Elle se manifeste par une inflammation de la peau et s’accompagne souvent de rougeurs, de démangeaisons, d’écoulements de liquide clair (en cas d’eczéma suintant) et de croûtes. En raison de leurs propriétés antiinflammatoires, anti-infectieuses et cicatrisantes, certaines plantes peuvent apporter un réel soulagement, que ce soit en interne ou en externe. La

bourrache est par exemple idéale car elle permet d’adoucir la peau, de calmer l’inflammation et de lutter contre les démangeaisons. Vous pouvez la prendre sous forme de capsules à avaler, ou d’huile à appliquer directement sur les lésions. La camomille et le souci (ou calendula) ont également les mêmes propriétés. Ces deux plantes s’utilisent par voie externe ou sous forme d’infusion à appliquer sur la peau à l’aide de compresses. Pensez aussi à l’aloe vera, à appliquer localement pour soulager l’inflammation et/ou à prendre par voie interne, sous forme de cure. Enfin, la bardane, grande amie de la peau, est également une plante à conseiller en raison de son action dépurative, adoucissante et calmante, surtout pour les eczémas étendus.


Entorse L’entorse

résulte d’un étirement très brusque des ligaments qui maintiennent les articulations. Résultat : un œdème, voire un hématome (signe d’un épanchement de sang). La première chose à faire est de limiter l’inflammation et de soulager la douleur. Pour cela, pas besoin de médicaments : on applique le plus vite possible une poche de glace – car le froid a une action anti-inflammatoire – à laisser en place quinze minutes. Pour soulager la douleur et limiter l’inflammation, vous pouvez prendre de l’harpagophytum sous forme de tisane, de gélules ou de teinture mère. Dans un second temps, pour favoriser la récupération, vous pouvez miser sur certaines plantes riches en silice et en minéraux, qui sont excellents pour consolider les ligaments et les tendons, comme la prêle et l’ortie. Pensez aussi à la consoude qui, comme son nom l’indique, va aide à consolider l’articulation blessée. Cette plante s’utilise principalement sous forme de cataplasme de feuilles fraîches hachées ébouillantées ou de décoction (100 grammes de racines à faire bouillir dix minutes dans 250 millilitres d’eau), à appliquer sur la peau à l’aide de compresses pendant quinze minutes environ. Vous pouvez aussi utiliser de la même façon une décoction d’aigremoine en compresse chaude.


Extinction de voix Une perte de voix peut être totale (aphonie) ou partielle (dysphonie). Elle peut être liée à des facteurs très divers : infection respiratoire, allergie, sursollicitation des cordes vocales (vous avez chanté trop longtemps, ou crié trop fort), mais aussi émotion forte, stress, etc. Ce symptôme est dans la plupart des cas bénin, mais il reste toujours particulièrement handicapant au quotidien. Vous pouvez favoriser le retour de votre voix grâce à certaines plantes. Tournez-vous tout d’abord vers l’érysimum, à utiliser en gargarisme. Versez une cuillère à soupe de cette plante dans 250 millilitres d’eau froide, faites bouillir cinq minutes puis laissez infuser dix minutes hors du feu à couvert. Filtrez et gargarisez-vous avec cette préparation plusieurs fois par jour. Vous pouvez aussi miser sur l’aigremoine : préparez une décoction avec 25 grammes de plante dans 250 millilitres d’eau à laisser bouillir trente minutes, et utilisez en gargarisme. Autre solution : le

bouillon blanc, surtout si votre extinction de voix est accompagnée d’une affection des voies respiratoires (bronchite, trachéite, laryngite…) ou d’une toux. Cette plante permet de calmer rapidement l’inflammation de la gorge. Vous pouvez la prendre sous forme d’infusion, à raison de 3 à 4 tasses par jour.


Fatigue Manque de sommeil, carences alimentaires, surmenage, convalescence… la fatigue est un phénomène complexe qui peut tous nous toucher, à un moment ou à un autre de notre vie. Identifier les causes de sa fatigue reste bien sûr un préalable indispensable pour agir efficacement et prévenir les récidives. Mais, en complément, certaines plantes peuvent apporter un coup de pouce appréciable. Le gingembre, le ginseng et le guarana, par exemple, ont des propriétés tonifiantes et stimulantes. Vous pouvez les prendre sous forme de cure. Pensez aussi à la maca, surtout en cas de fatigue sexuelle associée et/ou de problèmes de fertilité. C’est un supertonifiant. Cette plante se prend sous forme de poudre, à raison d’une cuillère à café le matin ou le midi diluée dans un peu d’eau ou une compote, ou sous forme de gélules. Pensez aussi aux plantes adaptogènes comme l’éleuthérocoque. Elle aide l’organisme à s’adapter et à résister aux différents stress de son environnement dans l’objectif de retrouver un certain équilibre, et elle est idéale en cas de surmenage, en période d’examen ou de convalescence. Elle se présente sous la forme d’une poudre, à diluer, ou de racines entières, que l’on prépare en décoction. Attention cependant à ses nombreuses contre-indications. Pensez enfin à la

sarriette, aux propriétés tonifiantes.


Fertilité Les problèmes de fertilité touchent un nombre croissant de couples. Divers facteurs sont avancés : l’omniprésence des polluants, et plus particulièrement des perturbateurs endocriniens, le stress, l’alimentation déséquilibrée, le manque de sommeil, le port de vêtements trop serrés, l’utilisation des téléphones portables… Quand on a des difficultés à concevoir un enfant, il faut donc commencer par modifier son hygiène de vie. La prise de certaines plantes peut aussi aider à accroître la fertilité. C’est le cas par exemple de la maca, ou ginseng péruvien, qui est un excellent tonifiant à la fois physique et sexuel, à conseiller aux hommes comme aux femmes. Prenez-la sous forme de poudre ou de gélules, en cure de trois semaines par mois. Pour les femmes, pensez aussi au gattilier, une plante traditionnellement utilisée pour régulariser les cycles menstruels, et surtout pour améliorer la seconde phase du cycle. L’huile d’onagre, à prendre sous forme de gélules, peut aussi être intéressante chez la femme car elle améliore la qualité des cycles. Autre plante à tester : l’ortie, qui est un puissant tonique utérin en raison de sa richesse en divers minéraux (fer, magnésium, calcium…). Sans oublier son action antistress, précieuse quand on doit faire face à ce type de problème.


Fièvre La fièvre est le signe que l’organisme se bat contre un germe pathogène. C’est aussi un moyen de défense très efficace, car la plupart des bactéries se développent moins vite quand la température monte. Mais bien sûr, il faut éviter qu’elle ne dépasse un certain seuil. L’objectif n’est donc pas d’éliminer à tout prix la fièvre, mais d’aider l’organisme à se défendre efficacement contre ses agresseurs, tout en soulageant la sensation de malaise et les douleurs qui sont souvent associées à cette montée en température. Pour stimuler l’élimination des toxines, surtout si la fièvre accompagne une affection respiratoire bénigne, vous pouvez par exemple miser sur la fleur de sureau noir, aux propriétés sudorifiqies. Faites-en infuser une cuillère à café dans 250 millilitres d’eau bouillante pendant dix minutes et buvez-en jusqu’à 4 tasses par jour. Si la fièvre est importante, vous pouvez miser sur le saule blanc, qui contient des composés salicylés (proches de l’aspirine). Si la fièvre est modérée, tournez-vous plutôt vers la reine-des-prés, qui en contient aussi mais en quantité plus modérée. En complément, n’oubliez pas de boire abondamment. Autre remède traditionnellement utilisé : la camomille allemande. Elle possède en outre des propriétés anti-inflammatoires, antiseptiques et calmantes, précieuses en cas de grippe, par exemple.


Gerçure, crevasse Sous l’effet du froid et de l’humidité, la peau se fendille et craque. Ainsi apparaissent les gerçures (en superficie de la peau) et les crevasses (plus profondes). Elles touchent principalement les zones exposées au grand air, comme les mains et les lèvres, mais aussi les zones les plus sèches, telles que les coudes, les pieds, et plus précisément les talons. Pour les prévenir et les soulager, vous pouvez tamponner la peau avec quelques gouttes d’hydrolat d’hamamélis puis hydrater généreusement la peau avec un corps gras et bien nourrissant, comme le beurre de karité ou encore une huile végétale ( jojoba, argan, amande douce…). Vous pouvez également utiliser de l’huile de calendula, ou plus précisément du macérât huileux de fleur de souci. Vous pouvez l’acheter tout prêt ou le préparer vous-même avec 150 grammes de fleurs séchées à faire infuser dans un demi-litre d’huile végétale (olive, tournesol, jojoba…) pendant quelques jours avant de filtrer. Autre solution : préparer une infusion de

valériane séchée (une poignée à laisser infuser dix minutes dans une tasse d’eau bouillante), aux propriétés apaisantes et cicatrisantes. Filtrez, laissez refroidir et appliquez sur la peau en compresse 2 ou 3 fois par jour pendant une quinzaine de minutes.


Gingivite La gingivite est une inflammation des gencives liée à la prolifération des bactéries de la plaque dentaire. Elle se manifeste par des saignements lors du brossage, et par des gencives rouges et gonflées, qui peuvent se révéler douloureuses. Ce n’est pas un problème à prendre à la légère car il peut, à plus ou moins long terme, provoquer un déchaussement des dents. En raison de leurs propriétés antibactériennes, certaines plantes sont très efficaces pour assainir la bouche et prévenir les problèmes. C’est le cas, par exemple, de la sauge ou du thym commun, qui sont de très bon assainissants. Il suffit de préparer une décoction avec une poignée de feuilles sèches de l’une de ces deux plantes, à laisser infuser jusqu’à refroidissement dans une tasse d’eau bouillante. Effectuez des bains de bouche avec cette préparation trois fois par jour, après le lavage des dents. Vous pouvez aussi utiliser de la même façon d’autres plantes, comme l’aigremoine ou la marjolaine des jardins. Autre solution : vous trouverez en pharmacie et parapharmacie des gels gingivaux à la sauge, très efficaces. Enfin, n’oubliez pas que l’hygiène bucco-dentaire est essentielle pour éviter tout problème : lavez-vous les dents trois fois par jour et évitez de consommer trop de sucre. Misez en revanche sur les aliments crus, croquants, bons pour la santé des gencives (carotte, pomme…).


Goutte La goutte est une affection rhumatismale inflammatoire qui se caractérise par une accumulation de cristaux d’acide urique dans une articulation, généralement le gros orteil mais aussi, parfois, au niveau des genoux, des chevilles, des poignets ou des doigts… Elle se manifeste par des crises qui peuvent être très douloureuses ! La principale cause de cette maladie est une alimentation trop riche en viande (en particulier viande rouge, abats, gibier) et en alcool (bière et vin blanc). D’autres facteurs peuvent également intervenir : obésité, prise de certains médicaments, prédisposition génétique… Pour en finir avec ce problème, il est donc essentiel de modifier son alimentation. En complément, certaines plantes favorisent l’évacuation de l’acide urique, en raison de leurs propriétés diurétiques et détox. C’est le cas, par exemple, de l’ortie, du bouleau, de la prêle, de l’orthosiphon, des queues de cerises… Vous pouvez les prendre sous forme de tisane ou de gélules. Pensez aussi à l’aubier de tilleul, qui est un puissant draineur et nettoyeur. Vous pouvez le prendre sous forme de bâtonnets, à préparer en décoction (40 grammes dans un litre d’eau froide, à laisser bouillir dix minutes), ou d’ampoules. Faites une cure de trois semaines, et pensez à boire beaucoup d’eau pendant le temps de la cure.


Grippe La grippe, comme le rhume, est une infection d’origine virale. La prise d’antibiotiques est donc totalement inutile ! En revanche, les huiles essentielles peuvent aider à guérir plus vite, en stimulant l’immunité et en dégageant le nez et les bronches, à soulager les douleurs et à faire baisser la fièvre. Pour stimuler l’élimination des toxines par la sueur, surtout en début d’épisode grippal, misez sur les fleurs de sureau noir, aux propriétés sudorifiques. Faites-en infuser une cuillère à café dans 250 millilitres d’eau bouillante pendant dix minutes et buvez-en jusqu’à 4 tasses par jour. Pensez aussi aux tisanes d’échinacée, réputées pour réduire la gravité et la durée de la grippe, et tous les symptômes associés (écoulement nasal, maux de tête, maux de gorge, faiblesse, frissons…). Pour lutter contre la fatigue, souvent intense pendant la maladie, misez sur la cannelle, qui permettra aussi de combattre efficacement le virus. Préparez-vous une infusion avec un bâton de cannelle, à laisser macérer dans une tasse d’eau bouillante (ou mieux, une tisane de thym) pendant dix minutes. Enfin, en période d’épidémie ou simplement à l’approche de l’hiver, pensez à renforcer vos défenses immunitaires en misant, par exemple, sur la

spiruline

encore sur l’échinacée, qui possède également une action préventive.

ou


Gueule de bois Nausées, maux de tête, teint chiffonné, difficultés de concentration… : lorsque les lendemains de fête sont difficiles, c’est le signe que votre foie sature. Pour estomper les nausées et le mal de tête (mais aussi pour rafraîchir votre haleine !), misez sur le gingembre, qui est le remède souverain pour retrouver les idées claires et éliminer les sensations désagréables, surtout l’envie de vomir. Utilisez-le sous forme d’infusion, en laissant macérer un morceau de gingembre frais dans une tasse d’eau bouillante pendant dix minutes. Pensez aussi au chardon-marie, bon pour le foie en raison de la présence de silymarine, un composé qui élimine les toxiques qui agressent cet organe. On dit que cette plante pourrait accélérer l’élimination de l’alcool. Vous pouvez aussi tester les infusions de

camomille allemande ou de menthe poivrée, idéales pour calmer les maux de tête et les troubles digestifs. Une fête ou une soirée arrosée en perspective ? Rien de tel que la prévention. Selon certaines études, le nopal ou figuier de Barbarie (sous forme de gélules) permettrait de réduire les effets de la gueule de bois en raison de son action anti-inflammatoire, à condition qu’il soit pris en prévention. Et bien sûr, la meilleure des préventions reste la consommation raisonnée d’alcool !


Hémorroïdes Les hémorroïdes s’apparentent à des varices localisées au niveau de l’anus. En clair, ce sont de petites veines qui sortent de l’anus au lieu de rester à l’intérieur. Un phénomène qui peut entraîner irritations, démangeaisons, voire petits saignements. La crise est souvent passagère, sans gravité, mais assez douloureuse, notamment lors de l’évacuation des selles. Il est important de les traiter pour éviter qu’elles ne deviennent chroniques, et certaines plantes peuvent vous y aider. C’est le cas de l’hamamélis et du marron d’Inde, à associer. Ces plantes, qui sont d’excellents tonifiants veineux, possèdent aussi des effets antiinflammatoires et astringents. Versez 2 cuillères à soupe d’hamamélis et une cuillère à soupe de marron d’Inde dans 750 millilitres d’eau, portez à ébullition et laissez bouillir deux minutes puis faites infuser dix minutes hors du feu. Buvez cette préparation tout au long de la journée, jusqu’à disparition des symptômes. Vous pouvez aussi miser sur des soins externes locaux pour vous soulager. Préparez une décoction d’hamamélis ou

de

passiflore (20 à 30 grammes de feuilles sèches par tasse, à faire bouillir vingt à trente minutes puis à laisser infuser une nuit entière). Filtrez et appliquez en compresses sur la zone douloureuse. Pensez aussi à faire des cures de vigne rouge ou de ginkgo biloba, plantes excellentes pour soulager tous les problèmes de circulation sanguine.


Herpès labial L’herpès labial est une infection virale qui se manifeste sous la forme d’un « bouton de fièvre » sur la lèvre. Le virus peut être présent dans l’organisme et ne jamais se réveiller ou bien, au contraire, se réactiver chaque fois que le système immunitaire est affaibli (en raison de la fatigue, du stress, d’une mauvaise alimentation…) ou en raison de facteurs extérieurs (soleil, par exemple). D’où l’intérêt de renforcer son système immunitaire, notamment en misant sur certaines plantes stimulantes comme l’échinacée, à prendre sous forme de décoction, à raison de 3 tasses par jour pendant trois semaines en cas de poussée. Pensez aussi à l’éleuthérocoque, qui est également un excellent stimulant de l’immunité. Vous pouvez la prendre sous forme de poudre, à diluer dans de l’eau ou du jus de fruits, à raison d’une cuillère à café le matin, ou sous forme de racines entières à préparer en décoction. Prudence, en revanche, car ses contre-indications sont nombreuses : demandez conseil à un spécialiste. Pensez aussi à la mélisse, dont les composés sont actifs contre le virus de l’herpès. Vous pouvez l’utiliser par voie externe, en appliquant un coton imbibé d’infusion de mélisse sur le bouton 3 fois par jour pendant une dizaine de minutes.


Hypertension En France, 12 millions de personnes sont concernées par l’hypertension artérielle (HTA), et 3 millions d’hypertendus de plus s’ignorent ! Or l’HTA n’est pas à prendre à la légère : c’est un facteur de risque majeur des maladies cardio-vasculaires. La prévention passe par un changement des habitudes alimentaires, avec une réduction de la consommation de sel, une augmentation de la consommation d’aliments riches en potassium et en fibres (légumes et fruits en particulier), et une hausse de l’activité physique. En complément, certaines plantes peuvent aider à réguler la tension, en raison de leurs propriétés diurétiques. La plus indiquée est sans aucun doute le pissenlit : buvez-en au moins 2 à 3 tasses par jour. Pensez aussi aux

queues de cerises

piloselle, qui ont une action miser sur l’aubépine, qui présente

et à la

comparable. Vous pouvez aussi l’avantage de réduire la tension tout en protégeant le cœur. La

passiflore a également des effets antihypertenseurs bien connus, ainsi qu’une action anxiolytique. Soulignons en effet que le stress chronique peut avoir un impact important sur l’hypertension. D’où l’intérêt des plantes relaxantes comme la

mélisse,

la

camomille allemande

ou

encore le tilleul. Mais attention à la prise de plantes si vous souffrez d’hypertension : nombre d’entre elles sont déconseillées, demandez conseil à votre médecin.


Hypotension Si une tension trop élevée est un risque majeur de maladie cardiovasculaire, une tension trop basse peut aussi être problématique, occasionnant des vertiges voire des évanouissements, une fatigue ou une sensation de faiblesse, des maux de tête, une transpiration excessive, des éblouissements, des crises d’angoisse… Pour résoudre ce problème, vous pouvez miser sur la réglisse, qui a une action hypertensive en retenant l’eau. Vous pouvez la prendre sous forme de tisane, préparée avec 2 à 4 grammes de racines séchées pour une tasse d’eau bouillante, à laisser infuser dix minutes, ou d’extrait hydroalcoolique (30 gouttes le matin et l’après-midi). Vous pouvez aussi vous tourner vers le guarana, aux propriétés tonifiantes bien connues. Cette plante augmente la pression artérielle en raison de la caféine qu’elle contient. Elle se consomme principalement sous forme de poudre, à diluer dans un verre d’eau ou un jus de fruits, ou encore de gélules. Attention de ne pas dépasser les doses recommandées. Les bourgeons de cassis sont également utiles pour freiner l’élimination rénale, et donc moduler la pression artérielle à la hausse. Vous pouvez les prendre sous forme de macérât glycériné à raison de 5 gouttes 3 fois par jour.


Immunité Certaines plantes sont idéales pour renforcer les défenses immunitaires naturelles

de

l’organisme.

C’est

le

cas

par

exemple

de

l’éleuthérocoque, pour son action adaptogène (elle aide l’organisme à s’adapter au stress extérieur et donc à être plus résistant aux microbes). Elle peut être prise sous différentes formes : décoction (une cuillère à café dans une tasse d’eau bouillante, à laisser bouillir deux minutes puis à laisser infuser dix minutes), poudre (une cuillère à café diluée dans un liquide, à boire le matin) ou gélules. Mais attention, cependant, car elle possède quelques contre-indications : elle ne doit pas être utilisée, par exemple, chez les personnes souffrant d’hypertension ou de troubles cardiaques. Vous

rhodiole, autre plante adaptogène très prisée notamment par les sportifs. La racine d’échinacée est également pouvez également miser sur la

intéressante pour cette indication. Prenez-en dès l’automne, à raison de trois semaines par mois, sous forme de décoction. Versez une cuillère à café de racines dans 250 millilitres d’eau froide, portez à ébullition et laissez bouillir trois minutes, puis laissez infuser dix minutes à couvert hors du feu. Buvez-en une tasse le matin. En cas de symptômes déclarés, augmentez la dose à 3 tasses par jour, jusqu’à disparition des symptômes. Pensez aussi au

thym, pour ses propriétés antiseptiques et dynamisantes.


Insomnie L’insomnie est un trouble du sommeil courant. Tout le monde peut, à un moment ou à un autre de sa vie, y être sujet, à la suite d‘un événement difficile par exemple (deuil, divorce, perte d’emploi, soucis relationnels ou affectifs…). Chez certaines personnes, l’insomnie peut même devenir chronique, et il faudra bien sûr en rechercher les causes pour retrouver un sommeil serein et réparateur. Rappelons que la qualité du sommeil est indispensable à une bonne santé générale ! Pour soulager ces troubles, l’utilisation de certaines plantes relaxantes et sédatives est bien connue. Parmi les plus efficaces, on peut citer la valériane, la passiflore, la

mélisse, le tilleul, la camomille allemande, camomille romaine ou encore l’eschscholtzia. Celles-ci

la

se prennent généralement sous forme de tisane, à prendre deux heures environ avant l’heure du coucher (sous peine de devoir vous relever la nuit pour aller aux toilettes !). Pour éviter ce désagrément, vous pouvez aussi les prendre sous forme de gélules. Notez aussi que certaines de ces plantes ont des contre-indications spécifiques. Par exemple, la mélisse ne doit pas être prise sur une trop longue durée, et jamais associée à la prise d’autres plantes sédatives, ou la valériane à un traitement par somnifères. Dans tous les cas, n’hésitez pas à demander conseil à un médecin.


Irritabilité L’irritabilité est un trouble assez courant, qui peut se manifester par des crises de colère soudaine, des sautes d’humeur, une plus grande susceptibilité. Elle touche notamment les femmes à l’approche des règles (syndrome prémenstruel ou SPM) ou encore au moment de la ménopause. Elle est accompagnée dans les deux cas d’autres signes bien spécifiques. Elle peut aussi être le signe d’une anxiété profonde, voire d’une dépression. Dans les deux cas, certaines plantes peuvent être d’un grand secours. Vous pouvez par exemple miser sur la passiflore, qui est la plante du calme et de l’apaisement par excellence, à prendre sous forme de tisane. En cas d’irritabilité liée au cycle, tournez-vous vers le gattilier, qui a une action progestérone-like et qui va donc permettre de soulager tous les symptômes associés aux bouleversements hormonaux, qu’ils soient physiques ou psychologiques. Prenez-le sous forme de cure, et soyez patient car les résultats ne sont visibles qu’au bout d’un à trois mois en moyenne. Vous pourrez l’associer à une plante plus spécifiquement

valériane, bien connue pour ses propriétés calmantes et sédatives. La lavande et la camomille allemande apaisante, comme la

sont également de bonnes options en raison de leur action apaisante.


Jambes lourdes La sensation de jambes lourdes est généralement le tout premier signe d’une insuffisance veineuse. Elle est en effet liée à une mauvaise circulation du sang dans l’organisme, qui a du mal à remonter vers le cœur, et donc stagne dans les membres inférieurs. Des crampes, des varices, des fourmillements, des gonflements voire un œdème peuvent accompagner cette sensation, qui ne doit donc pas être prise à la légère. Pour limiter le phénomène et prévenir son aggravation, il est important d’adopter quelques règles simples (alimentation riche en antioxydants, activité physique, massages, arrêt du tabac…). En complément, certaines plantes vont aider à stimuler la circulation sanguine et tonifier le système veineux. La plus connue pour cette indication est la vigne rouge, à prendre sous forme d’infusion. Versez 4 cuillères à soupe de feuilles sèches dans un litre d’eau, portez à ébullition et laissez bouillir deux minutes, puis laissez infuser dix minutes à couvert hors du feu. Buvez cette préparation dans la journée, en veillant à ne pas en boire trop tard dans la journée. Vous pouvez aussi miser

mélilot, le cassis, l’hamamélis, le ginkgo biloba… Pensez aussi au marronnier d’Inde, que vous pouvez utiliser par sur le

voie externe (décoction de feuilles ou d’écorce, à appliquer sur les jambes douloureuses).


Libido La libido est loin d’être un long fleuve tranquille. Elle fluctue au cours de la vie, sous l’effet du stress, de la fatigue, des événements de la vie ou encore de certaines données physiologiques (grossesse, ménopause…). En cas de baisse durable du désir sexuel, certaines plantes peuvent être utilisées pour leurs effets tonifiants. C’est le cas par exemple de la maca, aussi surnommée « ginseng péruvien ». Elle peut être utilisée aussi bien chez la femme que chez l’homme et se prend sous forme de poudre (une cuillère à café le matin et le midi, à diluer dans un verre d’eau ou une compote) ou sous forme de gélules. Chez la femme, une autre plante peut être utilisée, notamment au moment de la ménopause, qui est souvent marquée par une baisse de la libido : le

gattilier.

Chez l’homme, pensez aussi au

ginseng, généralement considéré comme une plante aphrodisiaque, qui est également très efficace. À ne pas prendre, en revanche, si vous souffrez de troubles du sommeil et/ou d’hypertension. Enfin, n’oubliez pas la rhodiole, qui a des propriétés tonifiantes intéressantes en cas de fatigue aussi bien sexuelle que physique ou mentale. Elle se prend généralement sous forme de gélules. Respectez bien les doses indiquées et les contre-indications détaillées sur la notice du fabricant.


Lumbago Plus communément appelé « tour de reins », « lombalgie » ou simplement « mal de dos », le lumbago est un trouble très courant. Il peut être lié à un effort violent ou, s’il est fréquent, à une mauvaise hygiène de vie (sédentarité, mauvaises postures, alimentation acidifiante…). Certaines plantes peuvent être utiles pour soulager la douleur. La plus connue est bien sûr l’arnica, à utiliser sous forme de pommade. Vous pouvez aussi miser sur les propriétés anti-inflammatoires de l’harpagophytum, ou « griffe du diable », une plante très couramment employée pour soulager les troubles articulaires. Vous pouvez la prendre par voie interne, sous forme de tisane, de gélules ou d’extrait sec ou liquide, ou encore par voie externe, sous forme de gel ou de pommade à appliquer sur la zone douloureuse en massant doucement. Pensez aussi au saule blanc, qui contient de la salicyline, le composé à l’origine de l’aspirine, ce qui explique son action anti-inflammatoire et antalgique. Vous pouvez prendre cette plante sous forme de décoction, de gélules, de teinture ou d’extrait fluide. Attention, elle est contre-indiquée aux personnes allergiques à l’aspirine, aux asthmatiques, aux femmes enceintes ou allaitantes. Si vous êtes sous traitement médicamenteux, demandez conseil à votre médecin avant de prendre du saule blanc.


Maladie de Raynaud Cette maladie ainsi que le syndrome de Raynaud, qui est légèrement différent, se traduisent par des troubles de la circulation au niveau des extrémités. Sous l’effet du froid ou du stress, les doigts des mains, plus rarement ceux des pieds, mais aussi les oreilles ou encore le nez s’engourdissent et deviennent douloureux et tout blancs, signe que le sang ne circule plus correctement. Dans le cas du syndrome de Raynaud, ces symptômes sont secondaires à la prise de certains médicaments ou à d’autres maladies, tandis que la maladie n’a pas de cause connue. Pour prévenir et/ou soulager ce problème, certaines plantes sont particulièrement efficaces. Le ginkgo biloba, par exemple, est un vasodilatateur naturel : en clair, il permet de dilater les vaisseaux sanguins. De plus, il va permettre de stimuler le système circulatoire. Il est conseillé de le prendre en cure de plusieurs semaines, pour un résultat optimal. Pensez aussi au

gingembre

ou encore à la

cannelle,

deux épices aux propriétés

réchauffantes. Prenez-les par exemple sous forme d’infusion ou encore comme épice, à utiliser dans la cuisine. Vous pouvez également miser sur le

marronnier d’Inde, connu pour encore sur la vigne rouge, qui est circulation sanguine.

son action veino-tonique, ou un excellent stimulant de la


Mal de dents La bouche est l’une des zones de notre corps les plus innervées, et donc les plus sensibles ! Si un mal de dents nécessite une visite obligatoire et rapide chez le dentiste – rappelons qu’on ne plaisante jamais avec la santé de sa bouche, de ses dents et de ses gencives –, certaines plantes peuvent aider à soulager la douleur en attendant les soins. Le remède le plus connu est le giroflier, dont on utilise le bouton floral, plus communément appelé « clou de girofle ». Il a en effet de puissantes propriétés antalgiques et antibactériennes. Mettez-le simplement dans votre bouche, en le calant entre la dent qui fait mal et la gencive, et laissez-le en place au moins quinze minutes. Vous pouvez aussi l’utiliser sous forme d’huile essentielle (une goutte à déposer sur la zone douloureuse). Autre plante à tester : la réglisse, qui a une action anti-inflammatoire sur les muqueuses de la cavité buccale. Vous pouvez l’utiliser sous orme de bâtonnet à sucer ou de pastilles (vous pourrez vous en procurer en pharmacie). Pensez également à la sauge, antiseptique, antiinflammatoire et antibactérienne. Préparez-la sous forme d’infusion, et utilisez cette préparation refroidie en bain de bouche 3 fois par jour après le lavage des dents.


Mal de gorge Rhume,

grippe, angine… le mal de gorge accompagne souvent les infections de l’hiver. C’est heureusement un symptôme bénin, mais parfois très douloureux, qu’il est possible de soulager grâce à des plantes bien choisies. Si votre mal de gorge est très intense, vous pouvez profiter de l’action légèrement anesthésiante de la sarriette des montagnes. Préparez-la sous forme d’infusion, en faisant bouillir 12 grammes de plante séchée dans 250 millilitres d’eau pendant dix minutes. Laissez refroidir et utilisez cette solution en gargarisme deux à trois fois par jour. Misez aussi sur le thym, aux propriétés anti-infectieuses, qui vous permettra d’attaquer à la racine l’infection à l’origine de votre mal de gorge, ou encore sur les feuilles de

cassis,

à l’action anti-inflammatoire. Les

infusions de sauge sont également très efficace, en raison de leurs propriétés anti-inflammatoires et antiseptiques : comptez une cuillère à soupe de feuilles séchées, à faire bouillir cinq minutes dans une tasse d’eau bouillante. Vous pouvez aussi utiliser les plantes par voie externe, sous forme de gargarisme. Préparez, par exemple, une infusion de

sauge, de

cassis, de thym ou d’aigremoine, à utiliser légèrement tiède, 3 fois par jour, jusqu’à disparition des symptômes.


Mal des transports Aussi appelé « cinétose » ou « naupathie », le mal des transports est lié à un déséquilibre de l’oreille interne, qui provoque nausées et vomissements. C’est un symptôme très courant qui peut survenir lors de n’importe quel type de voyage : en voiture, en bateau, en train, en avion… Il touche plus fréquemment les enfants. Pour le prévenir, vous pouvez miser sur le

gingembre, qui est la plante antinausées par excellence (on dit qu’il a une action antiémétique). Vous pouvez le prendre sous forme de capsules, de teinture ou d’extrait fluide une heure avant le départ, puis renouveler la prise toutes les quatre heures si nécessaire, jusqu’à ce que les symptômes disparaissent. Notez que ces produits sont généralement déconseillés aux enfants de moins de 6 ans. Pensez aussi à la menthe poivrée, à prendre sous forme d’infusion avant le départ (une cuillère à café dans une tasse d’eau bouillante, à laisser infuser dix minutes) ou sous forme de teinture mère (2 à 5 millilitres). Ne pas donner aux enfants de moins de 5 ans. Vous pouvez aussi vous tourner vers la mélisse, notamment sous forme d’Eau de mélisse des Carmes : quelques gouttes déposées sur un petit morceau de sucre ou diluées dans un verre d’eau, à prendre au cours du trajet (ne pas donner aux enfants de moins de 12 ans).


Mal de tête, migraine Les maux de tête sont monnaie courante chez certaines personnes, qui ont tendance à se tourner vers les médicaments pour soulager la douleur. Et si vous misiez plutôt sur des solutions naturelles ? Ainsi, la

camomille

romaine

ou encore la verveine officinale ont des propriétés antimigraineuses reconnues : vous pouvez les prendre sous forme d’infusions (un gramme de plante séchée à faire infuser dix minutes dans une tasse d’eau bouillante). Filtrez et buvez. En cas de maux de tête « classiques », essayez d’en trouver la cause pour prendre la plante qui vous conviendra le mieux. Par exemple, si vos céphalées sont d’origine nerveuse (stress, tension…), misez sur le tilleul, ou la valériane, qui ont des propriétés calmantes. En cas de maux de tête d’origine hépatique (foie surchargé), pensez au boldo. Autre plante intéressante : la reine-des-

prés

et le saule blanc qui contiennent, tout comme l’aspirine, de l’acide salicylique mais sans les effets secondaires néfastes du médicament. Faites simplement infuser 1 à 2 cuillères à soupe de fleurs séchées dans une tasse d’eau bouillante, filtrez et buvez jusqu’à 3 tasses par jour. Pensez enfin au romarin, idéal pour soulager les céphalées liées au froid. Vous pouvez l’utiliser en infusion (une cuillère à soupe dans une tasse d’eau bouillante) ou en inhalation (une poignée de romarin dans un grand bol d’eau bouillante, à respirer une dizaine de minutes).


Mauvaise haleine La mauvaise haleine, ou « halitose » dans le jargon médical, peut avoir des causes diverses. Dans une grande majorité des cas, elle est liée à la prolifération de bactéries dans la bouche, qui vont libérer des composés soufrés volatils à l’origine des mauvaises odeurs. Cette prolifération peut être causée par une mauvaise hygiène bucco-dentaire (lavage des dents pas assez fréquent ou mal effectué), une atteinte des gencives ou une carie non soignée. Dans d’autres cas, elle peut aussi être la conséquence de problèmes digestifs ou même d’une sinusite. Il est bien sûr important, pour traiter ce trouble, d’en identifier la cause. En attendant, il existe des astuces naturelles pour rafraîchir son haleine efficacement. Vous pouvez par exemple mâcher, après le repas, quelques feuilles fraîches de persil ou de basilic frais, herbes riches en chlorophylle antibactérienne. C’est d’ailleurs un très bon remède pour faciliter la digestion. Vous pouvez aussi préparer une infusion de persil frais (une poignée dans une tasse d’eau bouillante à laisser infuser dix minutes) et utiliser cette solution refroidie en bain de bouche après le lavage des dents. Autre solution : les clous de giroflier à mâchouiller (à condition d’apprécier son goût bien caractéristique).


Ménopause La ménopause n’est pas une maladie mais une étape normale et naturelle dans la vie de toute femme. Elle s’accompagne souvent de troubles désagréables, comme les bouffées de chaleur, la sécheresse intime, la baisse de libido, la prise de poids… Sans oublier l’irritabilité et les sautes d’humeur. Mais ce n’est pas une fatalité, et il existe des solutions pour limiter ces désagréments. La plante la plus indiquée dans cette situation est la sauge officinale : en raison de son action hormonale, c’est la meilleure alliée des femmes ! Elle permet de soulager efficacement un grand nombre des symptômes associés, en particulier les suées nocturnes. Le gattilier est également un puissant régulateur hormonal, efficace aussi bien sur les sautes d’humeur que les bouffées de chaleur. Vous pouvez l’associer à la sauge officinale ou au millepertuis et le prendre sous forme de décoction ou de teinture mère. D’autres plantes ont des actions plus spécifiques. C’est le cas, par exemple, de la

piloselle et de

l’orthosiphon, efficaces pour lutter contre la rétention d’eau. Pensez enfin au maca pour son action tonifiante : il lutte contre la fatigue, favorise l’équilibre nerveux, régule les troubles de l’humeur, stimule la vitalité mais aussi la libido, souvent en berne à cette période.


Nausée La nausée est généralement le signe que votre organisme veut expulser un intrus. C’est le cas, par exemple, lors d’une intoxication alimentaire, d’un abus d’alcool, de la prise d’un médicament… Elle peut aussi être liée à des états particuliers (comme la grossesse) ou à une situation précise (par exemple mal des transports). Pour vous soulager rapidement, vous pouvez mâcher quelques feuilles fraîches de

basilic.

Vous pouvez également

vous tourner vers le gingembre, qui est très efficace car il inhibe certains transmetteurs responsables du vomissement. À vous de choisir la forme sous laquelle vous souhaitez le prendre : infusion, petit morceau de racine fraîche à mâcher… Autre incontournable : la menthe poivrée. Elle a une action antispasmodique et stimule la sécrétion de bile par le foie, sans oublier son effet rafraîchissant bien agréable en cas de nausée. Vous pouvez la prendre sous forme d’infusion, éventuellement associée à un peu

camomille romaine, ou de thé à la menthe. Pensez aussi à la lavande, que vous pouvez prendre sous forme d’infusion. de

En cas de nausées liées à une digestion difficile causée par un repas trop riche, ou à une intoxication alimentaire, misez sur l’artichaut, qui va stimuler le travail du foie et permettre l’élimination des indésirables.


Nausée de grossesse Les nausées de grossesse touchent un grand nombre de femmes enceintes, et surviennent généralement dans les trois premiers mois, surtout le matin. Dans certains cas, elles sont particulièrement intenses et entraînent une perte de poids qui, heureusement, n’a pas de conséquences néfastes sur le bébé. Ce phénomène est lié au bouleversement hormonal qui accompagne le début de la grossesse. Les nausées se dissipent en général, et heureusement, au deuxième trimestre. S’il n’y a pas de remède miracle pour les faire disparaître, certaines plantes peuvent aider à les soulager. L’incontournable, c’est le gingembre, une plante qui peut être prise sans risque pendant la grossesse. Vous pouvez, par exemple, le consommer sous forme d’infusion : faites infuser un petit morceau de gingembre frais (2 centimètres environ) découpé en lamelles dans une tasse d’eau bouillante pendant cinq minutes. Vous pouvez y ajouter le jus d’un demi-citron avant de boire la préparation. Le gingembre existe aussi sous forme de gélules : demandez conseil à votre pharmacien. Vous pouvez aussi miser sur les tisanes de camomille allemande, qui a par ailleurs des propriétés calmantes, idéales si vous avez du mal à dormir, et antidouleur, parfaites pour soulager les éventuels maux de ventre ou crampes.


Nervosité La nervosité est un état d’excitation ou d’agitation à la fois intérieur et extérieur. Les idées bouillonnent dans la tête, le cœur bat la chamade, les pupilles sont dilatées, les muscles sont tendus en permanence et vous ne parvenez pas à rester en place. Cela peut entraîner des conséquences diverses : hyperactivité, troubles du sommeil, difficultés de concentration, émotivité exacerbée, irritabilité, voire anxiété permanente et troubles psychosomatiques (migraines, maux de ventre, douleurs thoraciques…). De nombreuses plantes ont des propriétés calmantes et apaisantes qui peuvent être utiles pour cette indication : c’est le cas, par exemple, de l’aubépine, de l’avoine, de la mélisse, de la passiflore, de la

rhodiole, de la valériane ou encore de la verveine officinale. Ces plantes peuvent être prises sous forme d’infusion, de gélules, de teinture mère… Mais bien sûr, ce ne sont pas des remèdes miracles : il vous faudra aussi changer votre hygiène de vie. En complément de la phytothérapie, vous pouvez donc miser sur les différentes techniques de gestion du stress (relaxation, sophrologie, méditation, yoga…). Faites de l’activité physique, prenez du temps pour vous, évitez les boissons excitantes et mangez sain et équilibré !


Nez bouché Ce symptôme fréquent mais banal peut être lié à de nombreux facteurs : rhume, allergie (rhume des foins), sinusite, air trop sec, climatisation… Pour dégager votre nez, la meilleure méthode est l’inhalation de vapeur d’eau chaude. Vous pouvez y ajouter une plante pour profiter, en plus, de son action antiseptique, idéale en cas d’infection. La

camomille

allemande est à ce titre intéressante, notamment si vous souffrez d’une sinusite : versez une cuillère à soupe de fleurs séchées dans 200 millilitres d’eau bouillante, laissez infuser dix minutes hors feu, puis inhalez les vapeurs pendant une dizaine de minutes en posant une serviette sur votre tête. Assurez-vous que la vapeur est bien chaude mais pas trop non plus, au risque de vous brûler. Si votre nez bouché est associé à un rhume ou à une bronchite, vous pouvez prendre des tisanes de thym ( jusqu’à 3 tasses par jour), qui vous aideront à combattre l’infection par la même occasion. Enfin, en complément, si vous avez tendance à être souvent enrhumé, n’hésitez pas à faire une cure d’échinacée pendant deux ou trois semaines. Cela permettra de booster les défenses immunitaires de l’organisme. Vous pouvez prendre cette plante sous forme d’infusion, de teinture mère ou de capsules.


Ostéoporose L’ostéoporose est un défaut de minéralisation de la structure osseuse, ce qui entraîne une décalcification, des douleurs osseuses et un plus grand risque de fracture (poignet, hanche…). Ce trouble est associé à une diminution de la masse musculaire (sarcopénie), fréquent avec l’âge, et qui accentue le risque de chute. Cette maladie touche environ une femme sur trois et un homme sur sept, surtout après 50 ans. Mais elle n’est pas une fatalité ! L’hygiène de vie est importante pour prévenir cette pathologie : activité physique régulière, musculation, alimentation équilibrée riche en fruits et légumes, prise de vitamine D… En complément, certaines plantes peuvent aider à maintenir le capital osseux. C’est le cas, par exemple, de la prêle. En raison de sa richesse en silice, elle est essentielle pour assurer une bonne reminéralisation. De plus, elle contient de nombreux minéraux (calcium, sodium, fer, potassium, magnésium…) et elle est directement assimilable par l’organisme. Vous pouvez la prendre sous différentes formes : infusion, gélules, teinture mère, ampoules… Autre incontournable : l’ortie, car elle est également riche en minéraux et en silice, et facilement assimilable par l’organisme. Vous pouvez la consommer sous forme fraîche, en infusion, en gélules…


Palpitations Les palpitations se définissent par le fait d’entendre les battements de son cœur plus fortement. Ceux-ci sont généralement plus rapides et leur rythme peut être irrégulier. Ce phénomène peut être lié à plusieurs facteurs : le stress, une émotion forte, la fatigue, un abus de café ou d’autres boissons riches en caféine… L’anxiété liée à ce trouble ne faisant qu’accentuer les palpitations, les plantes calmantes sont parfaitement indiquées. L’aubépine est particulièrement intéressante à ce titre, car elle permet de régulariser les contractions du muscle cardiaque tout en ayant une action apaisante sur le système nerveux. Vous pouvez la prendre en cure, en cas de tachycardie fréquente : faites infuser 1 à 2 cuillères à café de fleurs dans une tasse d’eau bouillante pendant dix minutes, et buvez-en 2 à 3 fois par jour, à raison de trois semaines par mois. La

valériane peut également

être utilisée, tout comme la passiflore, traditionnellement employée pour son action sédative. Attention, cependant, au risque de somnolence en journée, et aux contre-indications liées à l’usage de ces plantes, qui ne conviennent pas à tout le monde. Dans tous les cas, consultez un médecin pour comprendre l’origine de vos palpitations, et avant de prendre ces plantes.


Peau grasse La peau grasse est causée par un dérèglement du fonctionnement des glandes sébacées, qui produisent trop de sébum. Résultat : la peau brille, les pores ont tendance à se boucher, ce qui provoque l’apparition de points noirs et de boutons. Pour résoudre le problème, il est important de ne pas utiliser de produits trop agressifs qui ne feront qu’aggraver le problème en irritant encore un peu plus la peau. Certaines plantes peuvent aussi vous aider à retrouver une peau saine. Celles-ci peuvent s’utiliser par voie interne, sous forme d’infusion ou de gélules, pour stimuler l’élimination des déchets qui encrassent l’organisme (action dépurative) : c’est le cas, par

bardane, de l’ortie, du romarin, de la pensée sauvage ou encore du pissenlit. exemple, de la racine de

D’autres s’utilisent en externe, c’est-à-dire en application locale sur la peau. Ainsi, de nombreux produits de soin spécial peaux grasses intègrent de la bardane dans leur composition. Pensez aussi au gel d’aloe vera, aux propriétés anti-inflammatoires, qui apaise aussi bien les peaux sèches que les peaux grasses, à appliquer sur les zones concernées matin et soir. Et n’oubliez pas les eaux florales, qui assainissent la peau en douceur sans l’agresser : eau d’hamamélis, de

camomille, de romarin…


Peau sèche Àl’inverse de la peau grasse, la peau sèche souffre d’un manque de production de sébum. Résultat : elle tiraille, elle démange, elle réagit à la moindre agression extérieure (froid, chaleur, humidité), et marque beaucoup plus vite que les autres (rougeurs, rides et ridules…). Mais ce n’est pas une fatalité ! Prises par voie interne, certaines plantes permettent de la nourrir de l’intérieur. Vous pouvez, par exemple, vous tourner vers la

bourrache

ou l’onagre, sous forme d’huile. Elles apportent des acides gras essentiels oméga-6 indispensables à la bonne santé de la peau. L’aloe vera est également une plante incontournable. Vous pouvez la prendre par voie interne, sous forme de jus, pour bénéficier de ses très nombreux composés (vitamines, minéraux, enzymes, acides aminés…) ou par voie externe, en application directe sur la peau. Vous pouvez aussi tester les bains à l’avoine, plante adoucissante et émolliente. Utilisez pour cela de la paille d’avoine ou des fleurs d’avoine (100 à 200 grammes à faire réhydrater dans un grand volume d’eau chaude avant de verser dans le bain). Vous pouvez aussi utiliser cette plante en masque, en mélangeant 2 cuillères à soupe de fleurs d’avoine avec de l’eau chaude, jusqu’à ce que la préparation gélatinise. Appliquez sur une peau propre et laissez sécher avant de rincer.


Pellicules Les

pellicules sont des squames du cuir chevelu. On distingue généralement les pellicules sèches, de couleur blanche, qui tombent toutes seules et peuvent être responsables de démangeaisons ; et les pellicules grasses, qui s’accrochent à la racine des cheveux, ayant tendance à les étouffer et pouvant être une cause de la chute des cheveux. Certaines plantes permettent d’en venir à bout. Vous pouvez par exemple tester la

bardane,

idéale pour réguler la production de sébum et relancer la microcirculation au niveau du cuir chevelu tout en ayant une action apaisante. Vous pouvez l’utiliser sous forme d’extrait sec (en pharmacie, dans les boutiques de produits naturels…) à ajouter dans un shampoing ou dans un masque capillaire. Pensez aussi à l’hamamélis, calmant et astringent. Utilisez-le sous forme d’eau florale, à appliquer sur le cuir chevelu ou à intégrer dans un shampoing. En cas de démangeaisons, misez sur les propriétés apaisantes et anti-inflammatoires du calendula. Vous pouvez utiliser à ce titre le macérât huileux de fleurs de souci (aussi appelée « huile au calendula »), à intégrer par exemple dans un shampoing ou un après-shampoing. Enfin testez également les propriétés étonnantes du gel d’aloe

vera pur appliqué en masque capillaire sur le cuir chevelu.


Piqûre de moustique Les piqûres de moustique créent une inflammation localisée de la peau : elle devient rouge et gonfle légèrement à l’endroit de la piqûre. La sensation de démangeaison, qui peut être intense, est liée à la salive du moustique. Pour vous soulager rapidement, rien de tel que quelques feuilles de

plantain,

aux propriétés anti-inflammatoires et antihistaminiques ! Écrasez-les simplement entre les doigts de manière à en faire sortir un liquide épais, le suc, puis appliquez sur la zone piquée, et vous serez immédiatement soulagé. Renouvelez toutes les quinze minutes jusqu’à ce que vous vous sentiez apaisé. Notez que cette plante est également très efficace pour soulager les piqûres d’abeille, de frelon ou encore de guêpe et de taon. Vous pouvez pratiquer la même opération avec quelques feuilles de

pissenlit, de menthe ou de sarriette… Sans oublier bien sûr les fleurs de lavande, qui ont une action anti-inflammatoire, antiseptique et apaisante. Misez aussi sur les vertus apaisantes du millepertuis : préparez à l’avance une macération de fleurs fraîches dans de l’huile d’olive (à laisser reposer deux mois environ). Appliquez-en ensuite quelques gouttes, et renouvelez régulièrement jusqu’à ce que les démangeaisons aient disparu.


Poussée dentaire (bébé) Une dent qui pousse, ce n’est jamais une partie de plaisir pour un toutpetit ! Il pleure beaucoup, ne veut pas quitter vos bras, ronchonne en permanence, porte tout à la bouche et le mordille, refuse parfois même de manger… Chez certains bébés, ces troubles peuvent s’accompagner de quelques symptômes : érythème fessier (fesses rouges), légère fièvre, épisodes de diarrhée, et même otites dans certains cas. Pour soulager la douleur, la meilleure des solutions est le massage de la gencive avec le doigt (bien propre !), avec un gel dentaire spécialement conçu à cet effet, notamment à base de camomille (en vente en pharmacie ou parapharmacie). Vous pouvez aussi donner à votre bébé un bâton de racine de guimauve ou de réglisse qu’il s’amusera à mâchouiller, toujours sous votre surveillance attentive bien sûr. Vous en trouverez en pharmacie : pensez à spécifier l’usage que vous souhaitez en faire. Pensez aussi aux infusions de plantes apaisantes, comme la

mélisse,

la

lavande,

la

camomille… Vous pouvez aussi donner cette dernière sous forme de granulés homéopathiques (Chamomilla vulgaris), à diluer dans un peu d’eau puis à mettre dans le biberon de bébé.


Psoriasis Cette maladie inflammatoire de la peau se définit comme un trouble du renouvellement cellulaire : la peau se renouvelle trop vite, sans que la peau morte ait le temps d’être éliminée. Résultat : des plaques blanches épaisses se détachent sous forme d’écailles blanches au niveau des coudes, des genoux et du cuir chevelu, ce qui crée des démangeaisons. Cette maladie chronique, qui évolue par alternance de poussées et de périodes de rémission, s’accompagne généralement d’une grande détresse psychologique. Ses causes sont nombreuses : stress, choc émotionnel, anxiété, antécédents familiaux… Pour traiter ce trouble, vous pouvez miser sur des soins externes et internes. En externe, pensez à la bardane : chauffées et écrasées, feuilles et racines peuvent être utilisées sous forme de cataplasme. Elle existe aussi sous forme de lotion et de crème pour la peau. Vous pouvez aussi miser sur le

géranium robert

infusion que vous verserez dans le bain) et sur la

allemande

(préparez une

camomille

(infusion à appliquer en compresse sur la peau), sans

oublier le gel d’aloe

vera,

tournez-vous vers les infusions de

aux propriétés apaisantes. En interne,

chardon-marie, pour soutenir le ou de guimauve, pour apaiser

travail d’élimination du foie, l’inflammation des intestins, qui est souvent un symptôme associé. Prenez l’une de ces plantes en cure de trois semaines.


Reflux gastro-œsophagien Le reflux gastro-œsopaghien (RGO) se définit comme la remontée d’une partie du contenu acide de l’estomac dans l’œsophage. Cela provoque une sensation de brûlure qui remonte derrière le sternum. Il se manifeste principalement après le repas et surtout en position allongée. Chez certaines personnes, ce trouble peut devenir chronique et être associé à d’autres symptômes d’ordre pulmonaire ou cardiaque (dans ce cas, une consultation chez le médecin est bien sûr nécessaire). Pour soulager un RGO, vous pouvez vous tourner vers le gel d’aloe vera, qui va permettre de créer un film protecteur le long des parois du tube digestif : celui-ci va apaiser les sensations de brûlure tout en favorisant la cicatrisation. Prenez-en 2 cuillères à soupe après chaque repas pendant un mois. Vous pouvez aussi miser sur les tisanes de camomille allemande. Faites infuser une cuillère à café de cette plante séchée dans 250 millilitres d’eau bouillante pendant dix minutes. Filtrez et buvez le matin et le midi, après le repas. Pensez aussi à la racine de réglisse, qui contient de la glycyrrhizine, régulatrice des sécrétions acides. Vous pouvez la prendre sous forme de tisane, seule (une cuillère à café dans 250 millilitres d’eau bouillante) ou associée à la camomille allemande (une demi-cuillère à café de chaque plante). Attention, la réglisse est déconseillée si vous souffrez d’hypertension.


Règles abondantes Aussi appelé « ménorragie » ou « hyperménorrhée », le phénomène des règles abondantes – et prolongées (plus de sept jours) – est le trouble menstruel le plus courant. Il s’accompagne souvent de douleurs, et peut s’expliquer par la prise d’un traitement hormonal, par des tumeurs bénignes, une endométriose, certains médicaments… Pour vous soulager, vous pouvez vous tourner vers l’hamamélis. Connue pour son action antihémorragique et circulatoire (elle est parfaitement indiquée pour soulager l’insuffisance veineuse et les varices), cette plante permet aussi de réduire la congestion pelvienne qui est à l’origine de l’abondance des règles. Vous pouvez la prendre sous forme de décoction (30 grammes de feuilles par tasse, à faire bouillir vingt à trente minutes puis à laisser infuser une nuit entière), de teinture mère ou de gélules. Pensez aussi à la prêle, aux propriétés hémostatiques : prenez une cuillère à café d’extrait de plante sèche 3 fois par jour. Et n’oubliez pas l’ortie, idéale pour lutter contre l’anémie (manque de globules rouges causé par les pertes de sang), qui peut être l’une des conséquences des règles abondantes. Vous pouvez prendre cette plante en cure de trois semaines, sous forme d’infusion ou de gélules.


Règles douloureuses Une femme sur deux souffre de dysménorrhée, en d’autres termes de règles douloureuses. Les crampes violentes dans le bas-ventre sont parfois accompagnées d’autres symptômes, comme la fatigue, les nausées, l’irritabilité, les maux de tête… Ce qui rend le quotidien très éprouvant pendant quelques jours chaque mois ! Chez certaines femmes, ces désagréments sont même parfois précédés du syndrome prémenstruel qui, comme son nom l’indique, annonce l’arrivée des règles (voir p. 293). Pour vous soulager, vous pouvez vous tourner vers certaines plantes à l’action

saule blanc valériane, pour son

anti-inflammatoire et antalgique bien connue, comme le

ou la reine-des-prés, ou encore vers la action antispasmodique. Toutes ces plantes peuvent être prises sous forme

d’infusion. Pensez aussi au curcuma et au gingembre, deux puissants anti-inflammatoires que vous pouvez prendre sous forme de tisane ou d’épice à parsemer sur vos plats. Pour un résultat optimal, commencez à en prendre au moins deux jours avant l’arrivée des règles. Autre plante à tester : le

sauge,

fenouil. Utilisez ses graines pour préparer des infusions. La

plante amie des femmes, est aussi indiquée pour soulager les douleurs des règles. Mais attention lors de son utilisation, car ses contreindications sont nombreuses.


Règles irrégulières Le cycle menstruel n’est pas toujours réglé comme du papier à musique. De nombreuses femmes connaissent toute leur vie des cycles irréguliers ; pour d’autres, c’est uniquement à certains moments, à l’occasion par exemple d’un stress professionnel ou personnel, en raison d’une pratique sportive intense… La puberté et la préménopause sont également des périodes où ce phénomène est fréquent. Il est le plus souvent d’origine hormonale. Pour remettre de l’ordre dans votre cycle, pensez au persil. Cette plante est dite emménagogue car elle stimule le flux sanguin dans la région pelvienne. Elle est également efficace en raison de la présence d’un composant spécifique, l’apiol, qui agit sur le système circulatoire. Pour une efficacité optimale, buvez 3 tasses d’infusion de persil par jour, en commençant le jour supposé de l’arrivée des règles, jusqu’à l’arrivée de ces dernières. Vous pouvez aussi miser sur la

sauge,

qui a une action

régulatrice bien connue sur le cycle féminin, ou encore sur le gattilier. Cette plante réduit la sécrétion de prolactine par l’hypophyse, et augmente celle de la progestérone par les ovaires, ce qui permet une régularisation des règles. Elle se prend principalement sous forme de gélules, de comprimés, d’extrait liquide ou de teinture. Suivez les indications données sur la notice, et n’hésitez pas à consulter un médecin pour trouver l’origine de vos cycles irréguliers.


Rétention d’eau Quand la circulation lymphatique ne se déroule pas correctement, du liquide peut s’accumuler dans les tissus : c’est ce que l’on appelle la rétention d’eau. Résultat : les tissus gonflent, ce qui peut provoquer l’apparition d’un œdème. Cette pathologie touche principalement le bas du corps : jambes, chevilles, pieds… Elle peut être liée à plusieurs facteurs : la grossesse, certaines maladies, la prise de certains médicaments ou de la pilule contraceptive, la sédentarité (position assise prolongée)… Pour résoudre ce problème, vous pouvez miser sur les plantes aux propriétés

reine-des-prés, l’ortosiphon, le cassis, les queues de cerises, la piloselle… Vous pouvez les diurétiques, par exemple, la

prendre sous forme de comprimés, de solution buvable, d’infusion…

bouleau, idéale pour d’aubier de tilleul est

Pensez aussi à la cure dépurative de sève de

éliminer les toxines après l’hiver. La cure également une option intéressante. Grâce à sa richesse en tanins antioxydants et en substances comme la tilladine, il va drainer l’organisme. En complément de la plante choisie, n’oubliez pas d’adopter une alimentation légère et riche en fruits et légumes, et de pratiquer une activité physique régulière.


Rhumatismes Le terme de « rhumatismes » est un terme générique qui regroupe des douleurs d’origines diverses : arthrose, arthrite, mal de dos… Si le problème est essentiellement lié à l’âge, d’autres facteurs entrent également en ligne de compte : sédentarité, alimentation acidifiante (trop de protéines animales, pas assez de légumes et de fruits), surpoids ou obésité… Pour soulager la douleur, tournez-vous vers l’harpagophytum, la plante antirhumatismes par exemple grâce à son action anti-inflammatoire et analgésique. Vous pouvez la prendre par voie interne, sous forme de tisane, de gélules, d’extrait sec ou liquide. Elle entre aussi dans la composition de divers gels et pommades à appliquer sur les zones douloureuses. Autre plante intéressante à tester, pour son action anti-inflammatoire : le

curcuma, à consommer sous forme de tisane ou comme épice dans la cuisine. Les infusions de reine-des-prés ou de saule blanc ont également une action antidouleur reconnue. Par ailleurs, pour une action à plus long terme, optez pour une plante dépurative, qui facilite l’élimination des toxines à l’origine des douleurs, par exemple les feuilles de

cassis,

diurétiques et anti-inflammatoires, ou le frêne, qui stimule l’élimination tout en entretenant la souplesse des articulations.


Rhume Symptôme fréquent mais heureusement banal, le rhume, qui est une affection d’origine virale (et donc sur laquelle les antibiotiques ne sont pas efficaces), ne doit pas pour autant être pris à la légère. En effet, mal soigné, il peut se doubler d’une infection bactérienne chez les personnes sensibilisées (otite, sinusite, bronchite…). D’où l’intérêt d’utiliser les plantes pour favoriser l’élimination du germe à l’origine de l’infection, et pour renforcer les défenses immunitaires de l’organisme. Pour cette indication, on emploie traditionnellement diverses plantes, comme le

thym

ou le

romarin,

en infusion. Autre plante classiquement

proposée pour soigner le rhume : l’échinacée, réputée pour renforcer la résistance de l’organisme. Pensez aussi à la

cannelle

et au

gingembre,

deux épices anti-inflammatoires et antivirales qui vous aideront à combattre l’infection. Vous pouvez en ajouter par exemple dans vos thés et tisanes (rappelons qu’il est essentiel de bien s’hydrater en cas de rhume). L’éleuthérocoque, lui, est employé en prévention des petites affections de l’hiver : c’est une plante dite adaptogène, c’est-à-dire qui aide l’organisme à s’adapter et à résister aux différents stress de son environnement, dans l’objectif de retrouver un certain équilibre.


Rhume des foins Aussi appelé « rhinite saisonnière », le rhume des foins est une réaction allergique, le plus souvent aux pollens, en particulier au printemps. Il se manifeste par des éternuements, une toux, des larmoiements, un nez qui coule ou se bouche… sans oublier les démangeaisons localisées au niveau du nez et parfois du palais. Pour vous soulager lors des crises, la plante incontournable est le plantain. Il contient de précieux composants à l’action antiallergique, anti-inflammatoire et bronchodilatatrice. Prenez-le par voie interne sous forme de décoction : 10 à 20 grammes de plante entière (feuilles, fleurs et racines), à faire bouillir dix minutes dans un litre d’eau froide. Buvez-en plusieurs tasses dans la journée. Vous pouvez aussi vous tourner vers le desmodium, plante indiquée pour nettoyer le foie (soulignons que le terrain allergique est très souvent lié à une insuffisance hépatique). Prenez-le sous forme de décoction (8 à 10 grammes de plante à faire bouillir dix minutes dans un litre d’eau), à raison de 3 tasses par jour pendant au moins dix jours. Pensez aussi à l’euphraise, surtout si vous souffrez également de paupières rouges et gonflées. Cette plante se prend par voie externe : préparez une infusion (8 grammes de plante dans 250 millilitres d’eau, à laisser infuser dix minutes), que vous utiliserez sous forme de compresse oculaire et de lavement de nez.


Saignement de nez Le saignement de nez, aussi appelé « épistaxis », est un symptôme fréquent mais heureusement, dans la plupart des cas, bénin. Il est lié à la rupture de petits vaisseaux sanguins situés dans les fosses nasales, et peut être causé par divers facteurs : traumatisme (choc sur le nez ou chute), mouchage trop violent, infection (sinusite, rhume…), prise de certains médicaments (comme l’aspirine ou des traitements décongestionnants pour le nez prescrits en cas de sinusite, par exemple)… Pour le stopper, il existe une solution naturelle immédiatement efficace : prenez une feuille d’achillée millefeuille, roulez-la et insérez-la dans la narine. Ce n’est pas pour rien si on appelle aussi cette plante « saigne-nez » ! Si le trouble récidive régulièrement, misez sur les infusions de ronce, aux propriétés antiseptiques, cicatrisantes et vasoconstructrices. Prenez-la sous forme de tisane : 30 à 50 grammes de fleurs dans un litre d’eau, à laisser bouillir deux minutes puis à laisser infuser cinq à dix minutes. Filtrez soigneusement (pour éviter que des petites épines restent dans la tisane) et conservez cette préparation au réfrigérateur. En cas de saignement, pulvérisez-la abondamment dans la narine à l’aide d’un pulvérisateur. Vous pouvez aussi utiliser ce remède en prévention, à raison d’une pulvérisation tous les deux ou trois jours.


Sciatique La sciatique touche le nerf du même nom, qui est le plus gros nerf de la jambe, provoquant une vive douleur qui irradie du haut de la fesse jusqu’au pied. Dans un grand nombre de cas, cette pathologie est en lien avec une hernie discale. Pour soulager la douleur, vous pouvez prendre de l’harpagophytum, ou « griffe du diable ». Cette plante a une action anti-inflammatoire et antalgique bien connue, utile aussi bien en cas de névralgie, comme ici, mais aussi de douleurs articulaires, d’arthrose ou de lombalgie. Elle se prend par voie interne, sous forme de tisane, de gélules ou d’extrait. Elle entre aussi dans la composition de divers gels et pommades à appliquer sur les articulations douloureuses. Pensez aussi au saule et à la reine-des-prés, deux plantes à l’action anti-inflammatoire grâce à la présence d’acide salicylique, le composé de l’aspirine. Autre plante à tester : l’ortie. Riche en minéraux, et notamment en silice, elle soulage efficacement et rapidement. Vous pouvez la prendre sous forme de décoction, ou de gélules si vous préférez. Pensez enfin aux bourgeons de cassis, à l’action anti-inflammatoire. Si vous êtes sujet aux sciatiques, ces plantes peuvent être prises en cures régulières de deux ou trois semaines, plusieurs fois dans l’année.


Sinusite Comme son nom l’indique, la sinusite est une inflammation des sinus, petites cavités qui communiquent avec les fosses nasales. De manière générale, elle peut faire suite à une infection ORL (gros rhume, grippe, bronchite…) ou parfois dentaire. D’autres facteurs peuvent être en cause : le tabagisme, la pollution, une exposition à des produits chimiques irritants, les bains de mer ou de piscine (eau chlorée), un système immunitaire affaibli… Elle peut provoquer de très violentes douleurs. Pour vous soulager, les inhalations humides restent la meilleure solution. Pour renforcer leur efficacité, ajouter une plante antiseptique comme le thym. En pratique, versez-en une petite poignée dans un bol d’eau bien chaude (mais pas bouillante, pour ne pas vous brûler). Placez votre visage audessus des vapeurs et posez une serviette sur votre tête pour vous « enfermer » dans cette bulle parfumée et assainissante. Respirez les vapeurs pendant une dizaine de minutes. En interne, vous pouvez aussi miser sur des tisanes aux propriétés antiinflammatoires, à base d’eucalyptus, de plantain, de sureau ou encore de bourgeons de pin. Versez une cuillère à soupe de la plante choisie (ou d’un mélange de ces plantes) et faites infuser dix minutes dans de l’eau chaude. Filtrez et buvez 3 à 4 tasses par jour.


Spasmophilie La

spasmophilie n’est pas une maladie mais une hypersensibilité neuromusculaire au stress et à l’angoisse, qui peut déclencher des palpitations, une sensation d’oppression, des tremblements, des fourmillements, des crampes voire des crises de tétanie (contractures involontaires et prolongées des muscles). Elle est souvent d’origine héréditaire et touche principalement les femmes. Près de 10 millions de personnes en souffrent en France ! Certaines plantes peuvent être utilisées pour leurs propriétés apaisantes sur la sphère nerveuse. C’est le cas, par exemple, de la ballote, qui est une plante antistress et antispasmodique majeure. Elle est utilisée depuis des siècles pour soigner l’anxiété, les troubles du sommeil, mais aussi les troubles musculaires, comme les

bigaradier, neuromusculaire, la mélisse

crampes par exemple. Vous pouvez aussi miser sur le excellent pour atténuer l’hyperexcitabilité

millepertuis pour retrouver le sommeil ou encore l’aubépine en cas de troubles du rythme cardiaque. Vous pouvez les ou

le

prendre sous forme de tisane ou de gélules. En complément, il est judicieux de miser sur les techniques de relaxation qui visent à permettre de mieux gérer ses émotions et son stress, qui est le déclencheur majeur des crises.


Stress Le stress est un phénomène naturel qui pousse l’organisme à réagir face à un danger et à adopter une réponse adaptée (comme la fuite, par exemple). Mais parfois, la réaction est permanente et disproportionnée, ce qui aboutit à un épuisement à la fois physique et psychologique. Dans nos sociétés où tout va toujours plus vite, le stress concerne presque tout le monde, que ce soit au travail ou à la maison. Pour lutter contre cette tension permanente, il est important de changer son mode de vie et d’apprendre à mieux gérer ses émotions. En raison de leurs propriétés rééquilibrantes et apaisantes, les plantes peuvent aider à calmer le système nerveux et à rendre l’organisme plus résistant face au stress. Misez en priorité sur les plantes dites adaptogènes (qui aident à faire face aux agressions extérieures). C’est le cas, par exemple, de la rhodiole, une plante originaire de Sibérie, à prendre sous forme de gélules, de préférence le matin à jeun. Vous pouvez aussi miser sur les plantes aux vertus

valériane. En cas de palpitations associées, tournez-vous vers l’aubépine, qui est un excellent régulateur cardiaque. relaxantes, comme la

Elle permet également de diminuer les sensations de boule dans la gorge, d’oppression thoracique ou encore de cœur qui s’emballe.


Surpoids Les plantes utilisées seules ne permettent pas, bien sûr, de perdre du poids. En revanche, elles peuvent accompagner efficacement un programme de rééquilibrage alimentaire destiné à mincir, en raison de leurs diverses actions : drainante, brûle-graisse, hypoglycémiante, coupe-faim… Parmi les plantes les plus utilisées pour cette indication, on peut citer bien sûr le thé

vert. Ses différents composés – notamment la théobromine, la caféine ou la théophylline – permettent de stimuler le métabolisme de base et la thermogenèse, favorisant ainsi la dépense des calories et le déstockage des graisses (en association avec une alimentation saine, riche en fruits et légumes notamment). Le guarana peut aussi être utilisé dans ce cadre : diurétique, brûlegraisse et satiétogène, il accompagne idéalement un régime minceur car il est également tonifiant, idéal donc pour lutter contre la fatigue. Vous pouvez aussi miser sur le nopal, qui est un bon capteur de graisse et de sucre, et a des propriétés coupe-faim. Enfin, si vous avez une attirance très forte pour le sucré et avez tendance à grignoter entre les repas, ce qui vous empêche de perdre du poids, essayez le gymnena sylvestris. Déposez le contenu d’une gélule de cette plante sur la langue, et votre envie de sucre disparaîtra.


Syndrome prémenstruel Pour certaines femmes, les quelques jours qui précèdent les règles sont un moment éprouvant. Mal dans le bas du dos, maux de tête et migraines, nausées, fatigue, seins sensibles, irritabilité, sautes d’humeur… sont leur lot quotidien et disparaissent au moment où surviennent les règles. Il existe heureusement des plantes efficaces pour prévenir et soulager ces désagréments. Le gattilier, par exemple, est une bonne option en raison de son action progestérone-like (mimant l’action de la progestérone). Vous pouvez en prendre sous forme de gélules, de comprimés, d’extrait liquide ou de teinture. Pensez aussi, bien sûr, à la sauge officinale, qui est la grande alliée des femmes en raison de son action hormonale. Elle aide non seulement à régulariser le cycle, mais aussi à prévenir et soulager tous les troubles qui en dépendent. Vous pouvez aussi vous tourner vers l’achillée millefeuille, antispasmodique et décongestionnante, qui est par ailleurs très efficace en cas de règles douloureuses, ou encore vers la

mélisse, aux propriétés calmantes, idéale pour apaiser l’irritabilité, les sautes d’humeur et les insomnies fréquentes avant les règles. Autre plante intéressante : l’onagre, à prendre sous forme d’huile ou de gélules en contenant, idéalement tout au long du cycle.


Tabagisme (sevrage) Décider d’arrêter de fumer est une excellente résolution pour préserver sa santé à court et à long termes. Mais il s’agit d’une addiction et, comme pour toutes les addictions, la seule volonté n’est pas toujours suffisante. Il existe de nombreuses méthodes d’accompagnement pour atteindre cet objectif, et les plantes en font partie, généralement en complément d’une autre technique. La plus indiquée pour accompagner le sevrage tabagique est sans aucun doute le kudzu. Cette plante originaire d’Asie est traditionnellement utilisée en médecine chinoise pour favoriser le sevrage, car elle diminue l’effet de manque. Elle a par ailleurs une action adaptogène (elle aide l’organisme à s’adapter au stress), calmante, dépurative, détoxicante… Prenez-la sous forme de gélules en cure de trois mois environ. Vous pouvez aussi miser sur les plantes aux propriétés relaxantes et déstressantes, qui vous aideront à mieux gérer le stress accompagnant la période de sevrage, et donc à ne pas flancher et à améliorer votre humeur. Pensez, par exemple, à la valériane, à la passiflore ou encore au millepertuis. Sans oublier la griffonia, plante idéale pour éviter le coup de blues lié au manque de nicotine et fréquent à l’arrêt du tabac, mais aussi pour réguler l’humeur, le sommeil et l’appétit.


Tendinite La tendinite est l’inflammation d’un tendon. Elle peut être due à un mauvais mouvement, à une sollicitation excessive, à un choc, mais aussi à une mauvaise hydratation (surtout à partir d’un certain âge). Résultat : une douleur parfois vive qui peut être accompagnée d’une perte de mobilité liée à la rigidité du tendon. Le traitement consiste à mettre l’articulation au repos et à bien s’hydrater. Ne laissez pas traîner une tendinite, car elle pourrait endommager le tendon à long terme. En attendant la guérison, vous pouvez soulager en utilisant certaines plantes aux propriétés antalgiques et anti-inflammatoires. La plus connue est l’arnica, que vous pouvez utiliser sous forme de pommade, à appliquer en massant doucement 2 à 3 fois par jour. L’harpagophytum, ou « griffe du diable », est aussi un remède bien connu pour soulager ce type de douleur. Vous pouvez le prendre par voie interne, sous forme de tisane, de gélules, d’extrait sec ou liquide ; ou par voie externe, sous forme de gel ou de pommade à appliquer sur la zone douloureuse. Attention cependant aux contre-indications de cette plante. Autre plante à tester pour son action anti-inflammatoire : le

saule blanc, en raison de la présence d’acide salicylique, composant de l’aspirine.


Torticolis Le torticolis est une contracture localisée au niveau des muscles du cou. La douleur est souvent intense et peut irradier dans le bras, dans l’épaule ou même dans le dos, et elle peut être accompagnée d’une impossibilité de mouvement, avec une sensation de blocage. Il apparaît généralement le matin au réveil, suite à une mauvaise position de sommeil (oreiller trop gros, couchage sur le ventre…) ou suite à un effort ou même à un simple faux mouvement. Heureusement bénin, il n’en demeure pas moins douloureux et handicapant pour la vie quotidienne. Pour soulager rapidement et efficacement la douleur, vous pouvez miser sur certaines plantes. Pour une action immédiate, optez pour les plantes antiinflammatoires et antalgiques comme le

saule blanc

ou encore

l’harpagophytum. En complément, réchauffez la zone à l’aide d’une écharpe ou d’un cataplasme d’argile dans lequel vous pouvez ajouter quelques gouttes d’huile essentielle de

lavande

ou d’eau florale de

camomille. Vous pouvez aussi appliquer des compresses imprégnées d’une décoction chaude de sureau noir. Enfin, sachez que le torticolis est souvent le symptôme d’une présence excessive de toxines. Il vous faudra donc agir plus en profondeur si vous êtes souvent sujet à ce type de douleur. Vous pouvez par exemple faire une cure de feuilles de

cassis ou d’aubier de tilleul.


Toux grasse La toux grasse indique que les voix respiratoires sont encombrées. Ce symptôme est le plus souvent lié à une infection virale ou bactérienne de type bronchite. Celle-ci entraîne la production de mucus, destiné à expulser les germes pathogènes. La toux est donc dans ce cas une réaction de défense de l’organisme qu’il ne faut pas stopper mais au contraire encourager et faciliter pour permettre la guérison. Certaines plantes sont idéales pour cette indication car elles possèdent des propriétés calmantes, expectorantes, antimicrobiennes ou encore antispasmodiques. Vous pouvez par exemple associer la guimauve et le plantain dans une tisane. Ces deux plantes possèdent des propriétés adoucissantes et fluidifiantes, qui vont permettre de faciliter l’évacuation des mucosités. Autres plantes efficaces : le

bouillon blanc,

qui calme l’irritation des bronches

grâce à sa richesse en mucilages, ou encore le sureau expectorantes.

noir, aux vertus

thym, qui a une action antiseptique mais aussi antispasmodique, ou bien pour le romarin. Vous En cas de toux liée à une infection, optez pour le

pouvez prendre toutes ces plantes sous forme de tisane agrémentée d’une cuillérée de miel, aux vertus adoucissantes. Ajoutez-y une pincée de

gingembre frais râpé ou en poudre, pour une efficacité optimale !


Toux sèche La toux sèche est le plus souvent une toux d’irritation. C’est un réflexe qui vise à expulser un intrus des voies respiratoires. Elle peut être causée par de multiples facteurs : infection respiratoire ou trouble (bronchite chronique, laryngite, sinusite…), le tabagisme actif ou passif (le fait de respirer les fumées), la pollution, une allergie, la prise de certains médicaments… Elle peut s’accompagner d’autres symptômes comme une fièvre, un écoulement nasal et, parfois, devenir grasse au bout de quelques jours. Elle n’est pas grave en soi mais peut devenir fatigante quand elle perdure. Pour la calmer, l’idéal est d’alterner la consommation d’une plante aux propriétés antiseptiques, comme le thym, qui est un excellent remède antiviral, et d’une plante à l’action adoucissante, comme la guimauve. Celle-ci va apaiser les irritations de la gorge et freiner l’envie de tousser. Préparez ces deux plantes sous forme de tisane, à laisser infuser dix minutes dans de l’eau bouillante, et buvez 1 à 2 tasses de chacune par jour, en alternance. Vous pouvez aussi utiliser le plantain, très efficace en cas de toux d’origine allergique car il possède une action antihistaminique et antispasmodique. Enfin, la toux sèche peut aussi accompagner un reflux gastro-œsophagien. Dans ce cas, misez sur la

mélisse

camomille allemande, aux propriétés antiacides.

et la


Transpiration excessive La transpiration est un processus naturel qui permet de maintenir une température constante du corps en évacuant de l’eau, ainsi qu’une évacuation optimale des toxines. Mais parfois, le processus s’emballe. Différents facteurs peuvent l’expliquer : un problème hormonal, une nervosité extrême, un problème d’évacuation des toxines par les autres émonctoires (les reins, par exemple)… La première chose à faire est donc d’identifier la cause de cette transpiration excessive afin de se tourner vers la plante la plus adaptée. Si elle est liée au stress ou à l’anxiété, misez sur une plante relaxante, comme la mélisse ou encore la marjolaine. Pour une action drainante et détox, optez pour les plantes diurétiques, comme le

pissenlit, l’ortosiphon ou encore la piloselle. Faites des cures d’une dizaine de jours par mois, pendant environ trois mois. Enfin, si votre transpiration excessive est liée à la ménopause (les fameuses sueurs nocturnes), misez sur la sauge, qui est votre meilleure alliée pendant cette période. Elle permet de réguler la production hormonale et de soulager les différents désagréments associés. Vous pouvez la prendre sous forme d’infusion, ou encore de bain de pieds ou de mains si la transpiration est surtout localisée au niveau de ces zones.


Urticaire L’urticaire est une réaction inflammatoire de la peau, souvent d’origine allergique : celle-ci se couvre de petites plaques rouges semblables à des piqûres d’ortie (d’où son nom). De très nombreux facteurs peuvent déclencher la crise : consommation de certains aliments, exposition au froid ou au chaud, prise de médicaments, stress, émotion forte, effort sportif, piqûre d’insecte… D’où la difficulté à identifier précisément le déclencheur. Pour vous soulager en cas de crise, vous pouvez miser sur le plantain, qui possède une action astringente et adoucissante. Vous pouvez l’utiliser en externe, en appliquant simplement quelques feuilles fraîches écrasées sur les zones touchées ; ou en interne, par exemple sous forme de teinture mère. Pour apaiser les démangeaisons, le calendula, anti-inflammatoire, apaisant et cicatrisant, est également très efficace : il suffit d’appliquer quelques gouttes de macérât de calendula sur la zone qui démange. Pensez aussi aux bourgeons de cassis en macérât glycériné, intéressant pour leur action anti-inflammatoire, surtout si l’urticaire est d’origine allergique. Vous pouvez également vous tourner vers le desmodium, qui a une action antiallergique. Vous pouvez par exemple l’utiliser sous forme de cataplasme.


Varice Les varices sont liées à un problème de circulation sanguine : le sang a du mal à remonter vers le cœur, ce qui entraîne une dilatation des veines au niveau des jambes, associée à une sensation de pesanteur ( jambes lourdes). Contrairement aux varicosités, qui sont de petits vaisseaux dilatés, les varices peuvent être douloureuses et provoquer des œdèmes au niveau des chevilles et des pieds. Certains facteurs aggravent le problème : surpoids et obésité, chaleur, hérédité, grossesse, manque d’activité physique, alimentation déséquilibrée… Les plantes sont de bonnes alliées pour traiter ce problème en raison de leur action circulatoire, protectrice des veines et des vaisseaux, fluidifiante ou encore antioxydante. Pour stimuler la circulation sanguine, vous pouvez par exemple tester l’hamamélis. Ses feuilles et son écorce contiennent des tanins et des flavonoïdes aux propriétés vasculoprotectrices (en clair, ils protègent les vaisseaux sanguins). Les feuilles de ginkgo biloba sont également efficaces en raison de leurs propriétés anticoagulantes et bénéfiques sur le tonus de veines. Le cassis est un autre incontournable d’une bonne circulation sanguine, en raison de sa richesse en antioxydants. Enfin, pensez aussi au

marronnier d’Inde, anti-inflammatoire et anti-œdèmes.


Verrue La verrue est une petite excroissance de peau causée par la présence d’un virus dans l’organisme. Elle est le plus souvent localisée sur les mains, les pieds, les coudes, les genoux ou encore le cuir chevelu. Le virus se réactive de temps en temps, et peut disparaître du jour au lendemain. En règle générale, une verrue disparaît spontanément dans les deux ans, mais il est possible d’accélérer sa guérison (sans employer les techniques traditionnelles souvent invasives et douloureuses, et pas toujours efficaces, comme la cryothérapie ou le laser qui, en plus, peuvent laisser des cicatrices). La plante la plus appropriée pour cette indication est la

chélidoine, que l’on surnomme d’ailleurs « herbe aux verrues » ! Il suffit d’appliquer quelques gouttes de suc frais de cette plante sur la verrue deux à trois fois par jour pendant quelques jours pour s’en débarrasser rapidement. À défaut de plante fraîche, vous pouvez aussi utiliser de la teinture mère de chélidoine (quelques gouttes en application locale, plusieurs fois par jour jusqu’à disparition de la verrue). Autre solution : miser sur les feuilles de saule blanc ou de bouleau, riches en acide salicylique, en application directe sur la verrue.


Yeux Exposition permanente aux écrans, tabagisme actif ou passif, pollution, rayonnements UV… nos yeux souffrent ! Il est indispensable d’en prendre soin régulièrement pour préserver leur santé tout au long de la vie. Parmi les plantes les plus indiquées figure l’euphraise, surnommée « casse-lunettes ». Elle est efficace pour soulager les inflammations oculaires (conjonctivite, blépharite…), mais aussi pour soulager les yeux le soir en raison de son action adoucissante et anti-inflammatoire. Vous pouvez l’utiliser sous forme de collyre (en vente en pharmacie) ou de compresse : préparez une décoction avec une cuillère à café d’euphraise séchée à laisser infuser dix minutes dans de l’eau bouillante, laissez refroidir puis appliquez la préparation sur les paupières à l’aide de compresses. Vous pouvez aussi l’utiliser en bain d’yeux. Pensez aussi à l’eau florale d’hamamélis, que vous pouvez utiliser en compresse. Pour une action à plus long terme, en prévention de la cataracte et de la DMLA (dégénérescence maculaire liée à l’âge), vous pouvez utiliser le ginkgo biloba, riche en puissants antioxydants protecteurs, en cure de trois semaines par mois. Prenez-le en décoction (une cuillère à soupe à laisser bouillir cinq minutes dans une tasse d’eau), en gélules ou en poudre.


Zona Le zona est une maladie liée à un virus, le même que celui qui déclenche la varicelle. Présent dans l’organisme, il se réactive à la faveur d’une grosse émotion, d’un stress, de la fatigue, d’une baisse des défenses immunitaires, d’une infection… Ses symptômes : de la fièvre et des plaques rouges formant des vésicules sur le trajet des nerfs, le plus souvent au niveau du thorax ou du visage. Celles-ci démangent et brûlent intensément. C’est le signe qu’un nerf ou qu’un ganglion nerveux est atteint, ce qui est particulièrement douloureux et fatigant, tant physiquement que psychologiquement. Certaines plantes peuvent vous aider à soulager la douleur : c’est le cas, par exemple, de la camomille allemande, qui calme le système nerveux. En complément, misez sur les plantes dépuratives qui aident à éliminer les toxines, comme le

pissenlit ou le

sureau noir, que vous pouvez associer dans une tisane. Les bourgeons de cassis, sous forme de macérât glycériné, sont également recommandés pour leur action anti-inflammatoire. Enfin, pour une action de fond, tournez-vous vers l’échinacée, à prendre sous forme de tisane ou d’extrait de plante standardisée, qui permettra de stimuler vos défenses immunitaires et de prévenir le réveil du virus.


Crédits des images et copyright : 15 : orzeczenie/iStock ; 17 : LianeM/iStock ; 19 : Kameliq/iStock ; 21 : Furtseff/iStock ; 23 : y-studio/iStock ; 25 : palickam/iStock ; 27 : Neil Sidhoum/iStock ; 29 : nancykennedy/iStock ; 31 : marhero/iStock ; 33 : LianeM/iStock ; 35 : Nikolay_Donetsk/iStock ; 37 : koi88/iStock ; 39 : CaronB/iStock ; 41 : Ksevchenko/iStock ; 43 : Dermeval Filho/iStock ; 45 : PatrikStedrak/ iStock ; 47 : photographer3431/iStock ; 49 : Juhku/iStock ; 51 : Mantonature/iStock ; 53 : ph2212/iStock ; 55 : siur/iStock ; 57 : Rouzes/ iStock ; 59 : ConstantinosZ/iStock ; 61 : Eerik/iStock ; 63 : Sezeryadigar/iStock ; 65 : DipakShelare/iStock ; 67 : Beata Haliw/iStock ; 69 : Milaspage/iStock ; 71 : AYImages/iStock ; 73 : Viktor_Kitaykin/iStock ; 75 : Dimijana/ iStock ; 77 : margouillatphotos/iStock ; 79 : sakchai_R/iStock ; 81 : ChamilleWhite/iStock ; 83 : Gratysanna/iStock ; 85 : justhavealook/ iStock ; 87 : pidjoe/iStock ; 89 : hekakoskinen/ iStock ; 91 : nadisja/iStock ; 93 : DipakShelare/ iStock ; 95 : malerapaso/iStock ; 97 : ben-bryant/iStock ; 99 : Mantonature/iStock ; 101 : tashka2000/iStock ; 103 : WebSubstance/ iStock ; 105 : 4kodiak/iStock ; 107 : xxmmxx/ iStock ; 109 : pisicasfioasa/erctock ; 111 : joannawnuk/iStock ; 113 : LianeM/iStock ; 115 : getsaraporn/iStock ; 117 : HeikeRau/ iStock ; 119 : Henri pidoux/Wikipédia ; 121 : Nnehring/iStock ; 123 : GitoTrevisan/iStock ; 125 : bhofack2/iStock ; 127 : Mantonature/iStock ; 129 : monap/iStock ; 131 : np-e07/ iStock ; 133 : Leonsbox/iStock ; 135 : mythja/ iStock ; 137 : Almaje/iStock ; 139 : mustafagull/ iStock ; 141 : Madeleine_Steinbach/iStock ; 143 : Chaiwat Subprasom/iStock ; 145 : 13Smile/istock ; 147 : Terryfic3D/iStock ; 149 : MillefloreImages/iStock ; 151 : ilbusca/ iStock ; 153 : _curly_/iStock ; 155 : druvo/ iStock ; 157 : meteo021/iStock ; 159 : seven75/ iStock ; 161 : coramueller/iStock ; 163 : beats3/iStock ; 165 : fotostorm/iStock ; 167 : bhofack2/iStock ; 169 : SuradechK/ iStock ; 171 : Alexander_Pogudin/iStock ; 173 : asadykov/iStock ; 175 : wmaster890/ istock ; 177 : dan_chippendale/iStock ; 179 : lucagavagna/iStock ; 181 : Bonnie McCann/ iStock ; 183 : Leonid Eremeychuk/iStock ; 185 : OksanA/iStock ; 187 : tashka2000/iStock ; 189 : NajaShots/iStock ; 191 : KMNPhoto/ iStock ; 193 : YelenaYemchuk/iStock ; 195 : Ls9907/iStock ; 197 : Gregory_DUBUS/ iStock ; 199 : typo-graphics/iStock ; 201 : DESIGNOSAURUS/iStock


Tous les efforts ont été faits pour contacter les détenteurs des copyrights. Toutefois, les éditeurs rectifieront dans les éditions suivantes toute omission accidentelle portée à leur attention. Les crédits des images constituent une extension de ces copyrights.


© Éditions Contre-Dires, 2019 ISBN : 978-2-81322-007-3 Tous droits de reproduction, traduction ou adaptation réservés pour tous pays. www.editions-tredaniel.com info@guytredaniel.fr www.facebook.com/editions.tredaniel Note de l’éditeur : L’auteur et l’éditeur déclinent toute responsabilité provenant directement ou indirectement de l’utilisation de ce livre. Les déclarations faites par l’auteur concernant les produits, les processus, méthodes de traitements représentent uniquement les idées et opinions de l’auteur et ne constituent en aucun cas une recommandation ou une approbation de tout produit ou traitement par l’éditeur.


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.