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[ ] Ilouye Nishmat (Elévation de l’ame) de : ...................................................................
[ ] Réfoua Shéléma (Bonne guérison) pour : ................................................................
[ ] Je dédie une étude pour : .....................................................................................
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Avec le Soutien de :
Rav Moshe Ben Moshe chlit’a, Rav Shalom Arush chlit’a, Rav Ron Chaya chlit’a, Rav Yaakov Mazouz chlit’a, Rav Acher Fitoussi chlit’a, Rav David Nacache chlit’a, Yeshiva Or Arachbi, Les Rabanim de Koupat Ha’ir . Et plein d’autres Gdoley aDor...
SOMMAIRE :
LE MOIS DE NISSAN - PCHICHA
Pages 4-5
BIRKAT AHILANOT
Pages 6-7
LES LOIS DE PESSA’H
Pages 8-19
LA MIMOUNA
Pages 20
GUIDE SPIRITUEL DU OMER
Pages 22
IDEES CREATIVES
Pages 32-33
LES JARDINS DE RAV AROUSH
Pages 34-39
VIVRE SON TEMPS
Pages 40-43
FEMME VAILLANTE - LACHON ARACHEMOT ATSADIKIM
Pages 44
DEDICASSES
Pages 47
SEGOULOT
Pages 48
DEDICASSE :
A la réussite de ma femme, et de mes enfants que le créateur m’a donné ainsi qu’à l’élèvation de l’âme de mon père, la réussite de ma mère, ma soeur et mon frère et de toute ma famille en génèral.
De la Réussite de mes maitres et de tous leurs élèves ainsi que toutes leurs familles.
De tous mes amis et connaissances.
Et en tout particulier à tout le peuple d’Israel que nous méritions tous de nous rapprocher de HaKadosh Barou’khou et de recevoir le Mashia’h Tsidkénou Amen.
Roch'hodechNissan - La Pchicha:unecoutumepourle débutdecemois
Roch ‘hodech Nissan (à la tombée de la nuit) est un nouvel an juif. Il est fêté la veille au domicile.
Recette de la Pchicha (coutume tunisienne) et cérémonie de la veille de Roch 'hodech Nissan (Sud de la Tunisie)
On dit aussi Bsicha ou Psissa.
Eléments à réduire en poudre
BASE CEREALES: blé (1kg ; ou 250 gr.); orge ; « on prend toutes les céréales, on les fait griller et on les moud »
LEGUMES SECS : petites fèves sèches (ou 250 gr. ; 60 gr.) ou fève dégarnies de leur pelure; pois chiches (ou 250 gr. ; 60 gr);
EPICES : coriandre en poudre (ou grains pilés) ; anis (grains pilés ou poudre) ; écorce d’orange sèche ou de citron (non traitée) ; autres selon les préférences (cannelle ; cumin, grains de carvi grillés et pilés).
Passer au four. Piler ou moudre (mortier ou moulin électrique).
Verser dans un saladier et mélanger la poudre recueillie.
Ajouter du SUCRE en poudre et HUILE D'OLIVE (obtenir la consistance du sable mouillé)
Eléments à incorporer dans la poudre
SUCRE en poudre
FRUITS SECS: Dates (enlever le noyau et bien vérifier l’absence d’insectes, couper en 1/2 dates qui serviront de cuillères pour manger la pâte de la psissa) ; Figues ; Raisins secs ; on peut décorer avec des morceaux de fruits secs (amandes, noisette). Certains ajoutent de la ‘halwa
PARFUMS (selon goût) : fleur d’oranger ; cannelle ; vanille.
Origine
Une tradition rapporte que le nom Pchicha vient de bsissa
Du point de vue phonétique, cela se comprend car les Tunisiens utilisaient le son « b » au lieu du son « p », comme dans : Bin’has (au lieu de Pin’has), Bissa’h (au lieu de Pissa’h) ; Kebour (au lieu de Kippour) ; Bourim (au lieu de Pourim).
Du point de vue historique, cette cérémonie commémore la séouda de l’inauguration du beth hamikdach : הסיסבBsissa signifierait « base ». Une personne originaire de Djerba explique que cette coutume concerne « la veille du 1e Nissan en souvenir de la fondation (bassis) du 1e Temple. Le mois de Nissan est le premier mois de l'année, on fait donc une fête à la 'base' de l'année pour recevoir toutes les fêtes qui auront lieu cette année».
Ce qui explique peut-être qu’à propos de la Pchicha une personne de Sousse (née en 1923) affirme qu’en n’en donnait pas aux non-juifs (« On n’en donne qu’aux Juifs ») ; ce qui est très extraordinaire car pour de nombreuses autres préparations culinaires les Juifs en offraient volontiers aux non-juifs (y compris pour Pessa’h où des matsot étaient offertes aux voisins Chrétiens qui les appréciaient beaucoup).
La cérémonie familiale consiste
- à allumer la veilleuse de Roch ‘hodech nissan (eau et huile d’olive de préférence dans un verre).
- On ajoute de l’or au fond du verre. Selon les coutumes soit la maîtresse de maison verse de l’or au fond du verre, soit chaque participant glisse au fond de la veilleuse un peu d’or (bague, boucle d’oreille, etc.) en formulant des vœux pour sa famille ou lui-même (santé, ressources, etc.) - attention lorsqu’à la fin de la fête on vide le verre... Certains ajoutent du lait dans la veilleuse afin de se souvenir que cette veilleuse est différente des autres et se souvenir qu’il y a de l’or dedans. On raconte qu’il est arrivé dans certaines familles que tout le contenu de la veilleuse a été jeté par inattention lors du lavage du verre. Et tout le contenu a été perdu. Il est précisé que ce sont les femmes qui mettent le bijou car elles n'ont pas succombé à la faute du veau d'or après le don de la Torah. Cet or nous rappelle aussi l'or qui a été offert en abondance par les enfants d’Israël à la demande de Moché Rabbénou pour la construction du sanctuaire du désert (michkan).
- On pose le plat de Pchicha sur la table ;
- On verse l’huile en remuant la préparation (certains avec la clé) - voir ci-après;
- On tourne autour de la table en chantant « Dawar dawar yah Nissan ; Bel ‘ham ou bel ‘hasbanne" (tourne, tourne, oh Nissan ! Avec de la viande et du ‘hasbanne) ;
- puis tous se régalent en mangeant la Pchicha. Certains commencent à la manger avec la clé, puis continuent à la cuillère ;
- repas de fête ensuite.
Traditions
Une tradition de Sousse :
1) Verser l’huile d'olive.
2) on met une clé (clé de la parnassa) dans la pâte. Bien sûr on aura lavé la clé auparavant.
3) les personnes présentes font plusieurs tours autour de la table où est placé le plat contenant la Pchicha
Une personne originaire de Djerba précise : « On va tourner la clé, chacun son tour et du plus jeune au plus vieux, dans le mélange de la pchicha.. Mais on ne tourne pas dans le vide, car, la mère de famille verse de l'huile en abondance au dessus de la main du chanceux pour lequel on souhaitera toutes sortes de bonnes choses en fonction du cas ( que tu réussisse TES ETUDES , mazal, santé, Gueoula !!!!!!!) »
Les personnes présentes chantent : « Dawar dawar yah Nissan ; Bel ‘ham oubel ‘hasbanne (tourne, tourne, oh Nissan ! Avec de la viande et du ‘hasbanne) »
Autre tradition:
1) Les présents montrent le plat de Pchicha de l’index. Le chef de famille trempe un doigt dans le saladier en tenant une clé (néfta’h dkar/ Clé mâle pour simple mesure d’hygiène).
2) Le chef de famille verse de l’huile sur ses doigts, huile qui coule sur la pâte de la psissa.
3) tout en remuant la pâte on chante ou on formule des souhaits:
« pta’h lanou chana ‘hadacha ou méborékhèt, chnat briout, ‘ocher véocher ; harékna el bsisssa bénéftah, khel ‘alina ya fatah » « Ouvre-nous une année nouvelle et bénie, une année de santé, richesse et prospérité. On a remué la Pchicha avec la clé, ouvre pour nous [une bonne année de santé, richesse et prospérité], oh la clé ».
. Parmi les phrases dites alors, citons celles-ci (Djerba) : khalat el abchich bèl neftah' ya fetah' h'one âlina ya moulana ya razak Dont la traduction serait : « Toi O notre D... qui ouvre tout sans clé donne avec bienfaisance, donne nous afin que nous puissions à notre tour donner et aider les autres... » tous mélangent la bshisha et l'huile en prononçant la phrase suivante : " Khalat el Abshisha bel neftah ya fetah hon alina ya moulana ya razak ", que l'on peut ainsi traduire ; mélangeons la bshisha avec la clé, pour toi l'Eternel qu ouvre les portes du Bien. Offre-nous Ta grâce, Toi Notre Créateur miséricordieux " (Kissé rahamim et Victor Hayoun).
4) Puis tous mélangent et mange de cette pâte. Certains utilisent d’abord la clé pour prendre de la pâte. Cette préparation est très nourrissante. Après le dégraissage des mains, on peut passer ... à tâble !
On consommera un repas de fête (couscous boulettes par exemple).
Le mois de Nissan Nissan, le premier mois du calendrier juif (selon la Torah), coïncide avec mars-avril dans le calendrier civil. La Torah l’appelle ‘hodesh ha-aviv – le « mois du printemps », car il marque le début des mois de printemps.
Le premier jour de Nissan de l’an 2448 depuis la création (1313 avant l’ère commune), deux semaines avant l’Exode, D.ieu montra à Moïse la nouvelle lune croissante, l’instruisant au sujet de l’établissement du calendrier juif et de la mitsva de sanctifier le nouveau mois. « Ce mois sera pour vous la tête des mois, le premier des mois de l’année » (Exode 12, 2). Cela introduisit le premier mois juif et commença le calendrier lunaire que les Juifs suivent depuis lors. Ce fut la première mitsva (« commandement ») donnée à la nation d’Israël nouvellement née, avant même l’exode d’Égypte.
Le 1er Nissan a pris 10 couronnes
Les sages disent que le premier jour de Nissan de cette année-là « a pris 10 couronnes » : Ce fut (1) le premier jour de la semaine ; (2) le premier jour des offrandes des princes ; (3) le premier jour où la prêtrise d’Aaron entra en vigueur ; (4) le premier jour des sacrifices du Temple ; (5) la première fois qu’un feu descendit du ciel sur l’autel ; (6) la première fois que des aliments sacrés furent consommés dans le Tabernacle ; (7) la première fois que la Présence Divine résida parmi le peuple ; (8) le premier jour où les prêtres prononcèrent la bénédiction sacerdotale ; (9) la première fois qu’il fut interdit de sacrifier à D.ieu sur des autels extérieurs au Temple ; et enfin (10), ce fut le premier mois de la nouvelle année (Chabbat 87b)
L’inauguration
Un an après la Sortie d’Égypte, chacun des 12 premiers jours de ce mois, l’un des 12 princes d’Israël apporta des offrandes pour inaugurer le Michkane, le sanctuaire itinérant que le peuple avait construit pour D.ieu. De nos jours, nous lisons chaque jour la partie de la Torah qui détaille les offrandes apportées ce jour-là ainsi qu’une prière spéciale commençant par Yéhi
Ratsone
Le "Nassi" Du 1er au 13 Nissan
Chacun des douze premiers jours de Nissan, un chef de tribu –le « Nassi » parmi les douze tribus d'Israël apporta des offrandes inaugurales en tant que représentant de sa tribu. Nous avons pour coutume de commémorer cela par la lecture, chaque jour, de la section qui décrit les offrandes du Nassi ce jour-là. Le treize Nissan, nous lisons la partie relatant l’allumage de la Ménorah du Tabernacle, la contribution de la tribu de Lévi Le sanctuaire portable construit par les Enfants d'Israël dans le désert du Sinaï – connu sous le nom de Michkane ou de « Tabernacle » – fut inauguré le premier jour du mois hébraïque de Nissan de l'année 2449 de la création (1312 avant l’ère commune). À partir de cette date, chacun des douze premiers jours de Nissan, un chef de tribu – le « Nassi » – parmi les douze tribus d'Israël apporta des offrandes inaugurales en tant que représentant de sa tribu.
Nous avons pour coutume de commémorer l'inauguration du Michkane, chaque année, par la lecture, chacun de ces douze jours, des versets de la Torah qui décrivent les offrandes du Nassi ce jour-là. Ces versets sont traditionnellement lus après les prières du matin, mais peuvent être récités à tout moment de la journée.
La lecture est suivie d'une brève prière, dans laquelle nous disons : « Puisse être Ta volonté, Éternel mon D.ieu et D.ieu de mes pères ... que si moi, ton serviteur, je suis de la tribu de ______ dont j'ai lu aujourd'hui dans Ta Torah la section du Nassi, que toutes étincelles saintes et toutes les illuminations saintes qui sont incluses dans la sainteté de cette tribu brillent sur moi, pour me donner la compréhension et l'intelligence dans Ta Torah et ma crainte de Toi, pour accomplir Ta volonté tous les jours de ma vie... »
Le treize Nissan, nous lisons la somme de tous les sacrifices puis la partie relatant l’allumage de la Ménorah du Tabernacle, la contribution de la tribu sacerdotale de Lévi (qui n'a pas été comptée parmi les 12 tribus). La prière « Puisse être Ta volonté... » n'est pas récitée ce jour-là.
Birkat Ha Ilanot
Une mitsva spéciale qui ne peut être accomplie qu’une fois par an – à tout moment pendant le mois de Nissan – est de réciter la berakha (« bénédiction » ou prière) en voyant un arbre fruitier en fleurs. Beaucoup de gens visitent les jardins botaniques en cette période, afin de profiter d’une occasion d’accomplir cette belle mitsva.
Pessa’h
C’est en ce mois que nous célébrons les huit jours de la fête de Pessa’h, du 15 au 22 Nissan. Celle-ci commémore la rédemption miraculeuse du peuple juif de l’esclavage en Égypte, et la naissance de la nation juive.
Nous observons l’anniversaire de l’Exode chaque année en supprimant tout levain de notre possession pendant cette semaine, en mangeant de la matsa et en racontant l’histoire de la rédemption à nos enfants. En suivant les rituels de Pessa’h, nous avons la capacité de revivre la véritable liberté spirituelle à laquelle nos ancêtres ont accédé.
Un mois particulier
Il est mentionné dans le Talmud que, selon une tradition, les trois patriarches du peuple juif – Abraham (1948-2123 depuis la création, -1813-1638 de l’ère commune), Isaac (2048-2228 depuis la création, -1713-1533 de l’ère commune) et Jacob (2108-2255 depuis la création, -1653-1506 de l’ère commune) sont tous nés et décédés au cours du mois de Nissan.
Nous ne disons pas Ta’hanoun pendant tout le mois
Comme les 12 premiers jours commémorent les joyeuses offrandes des princes, nous ne disons pas le Ta’hanoun (confession de péchés) et autres prières similaires. Nous ne le disons pas non plus pendant la fête de Pessa’h. Les derniers jours du mois seront ceux ou nous feterons l’inauguration du 3ème Beith Amikdach bimera yavo Amen.
Le compte de la Sefira
Il fallut sept semaines – 49 jours – depuis le moment où le peuple juif quitta l’Égypte jusqu’à ce qu’ils reçoivent la Torah de D.ieu au pied du mont Sinaï, événement célébré aujourd’hui lors de la fête de Chavouot. Il est expliqué que les 49 jours qui relient Pessa’h à Chavouot correspondent aux 49 pulsions et traits du cœur humain. Chaque jour vit le raffinement d’une de ces sefirot (« traits »), faisant faire au peuple d’Israël un pas de plus vers la perfection spirituelle. Chaque année, nous retraçons ce voyage intérieur avec notre « compte du Omer ». À partir du deuxième soir de Pessa’h, nous comptons les jours et les semaines jusqu’à la fête de Chavouot, la « Fête des Semaines ».
Avec la mitsva de compter les 49 jours, appelée Sefirat HaOmer, la Torah nous invite à un voyage dans la psyché humaine, à une odyssée dans l’âme. Il existe sept attributs émotionnels primordiaux qui définissent le spectre de l’expérience humaine. À l’origine de toute forme d’esclavage se trouve une distorsion de ces émotions. Chacune des sept semaines entre Pessa’h et Chavouot est consacrée à analyser et à raffiner l’une d’entre elles.
Voir page 22
Les Pirkey Avot
Les Maximes des Pères constituent un traité de la Michna. Il est de tradition d’en lire successivement un chapitre chaque Chabbat après midi, depuis le Chabbat suivant immédiatement Pèssah jusqu’au Chabbat précédant Chavouôt.
Lois de Birkat Ilanot :
Bénédiction sur les arbres fruitiers en fleurs
Celui qui, pendant le mois de Nissan, voit des arbres fruitiers en fleurs, dira la bénédiction des arbres « Birkat ha -Ilanot », afin de remercier l'Eternel d’avoir fait refleurir les arbres desséchés.
La formule de la bénédiction est la suivante : « Baroukh Ata Ado-nay Élohénou Mélèkh ha’Olam Chélo
‘Hissèr Bé’Olamo Kloum Oubara bo Briote Tovot VéIlanote TovotLéhanotBahèmeBnéAdam »
Les gens zélés se pressent pour accomplir la Mitsva
A priori, on remplira la Mitsva le premier jour. Si l’on n'a pas réussi à la réaliser, il sera permis de dire la bénédiction tout le mois de Nissan. La Mitsva se poursuit même pendant le mois d’Iyar, où il est possible de la prononcer à condition qu’il y ait des fleurs sur les arbres, et alors même qu’une partie des fruits a déjà poussé.
Arbres fruitiers
A priori, il faut dire la bénédiction lorsqu’on voit deux arbres fruitiers et non sur de simples arbres non-fruitiers. Si par erreur, on a dit la bénédiction sur des arbres non-fruitiers, on ne redira pas la bénédiction lorsqu’on verra des arbres fruitiers ultérieurement.
Arbres greffés
A priori, on ne dira pas de bénédiction sur de tels arbres étant donné que leur greffe a été faite à l'encontre de la volonté Divine. Par contre, il est autorisé de dire la bénédiction sur des arbres qui sont encore "Orla" (les 3 premières années de la plantation de l'arbre où il est interdit d'en manger les fruits).
A la vue de l'arbre en fleurs
On ne dira la bénédiction que lorsqu'on aperçoit les arbres. Par conséquent, si on se trouve dans un grand rassemblement qui gêne la vue, on attendra le moment propice avant de dire la bénédiction. Mais si on a dit la bénédiction sans avoir vu l’arbre en fleurs, lorsqu’on le verra on ne re-prononcera pas la bénédiction.
Un non-voyant
Il ne dira pas la bénédiction, mais il est bon qu'une autre personne la fasse pour lui et il répondra « Amen ».
En dehors de la ville
Il est bon de dire la bénédiction sur des arbres qui se situent en dehors de la ville, mais s'il est difficile d’en sortir à cause d'une faiblesse, ou surtout s’il y a un risque de négliger l'étude de la Torah, alors on se contentera de dire la bénédiction sur les arbres de la ville.
Femmes et enfants
Les femmes et les enfants ont le devoir de faire la bénédiction sur les arbres, les enfants à partir de l'âge d'éducation. Un enfant qui va avoir 13 ans pendant le mois de Nissan attendra jusqu'à sa bar (bat) -mitsva pour faire la bénédiction.
La nuit
Il est permis de faire la bénédiction sur les arbres aussi durant la nuit à l'aide d'un éclairage puisque l'on peut jouir de leur vue aussi la nuit.
Chabbath
Il est permis de dire la bénédiction des arbres en fleurs le Chabbath, surtout si le 1er Nissan tombe précisément un Chabbath. Les gens zélés s'efforcent de se presser dans l'accomplissement des Mitsvot. A plus forte raison, dans les endroits où la majorité du public ne vient à la synagogue que le Chabbath, il y a un risque qu'ils oublient de prononcer la bénédiction les jours de semaine. Ce sera donc une grande Mitsva de dire la bénédiction le Chabbath pour que tous en aient le mérite.
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etranger
En Australie et d’autres pays de l’hémisphère sud où les arbres fleurissent pendant les mois de Eloul et de Tichri, la bénédiction devra être dite à ce moment-là
Hilk’hot Pessa’h
Les pastilles à sucer, les sirops, etc. sont donc interdits.
Le ‘Hamets
Il est interdit de posséder toutes traces de ‘hamets pendant pessa’h, c’est pourquoi, il faut le rechercher dans toute sa maison, même dans les pièces où l’on est certain de n’avoir jamais mangé de ‘hamets. C’est une mitsva très importante, et la récompense est fonction de l’effort
Définition
Le ‘hamets c’est tout aliment, boisson ou produit, composé d’une des 5 espèces des céréales suivantes : blé, orge, seigle, avoine ou épeautre, qui aurait levé ou fermenté. La levure ou le levain est également du ‘hamets
La Torah a émis un double interdit à l’encontre du ‘hamets à Pessah : celui d’en consommer et celui d’en posséder
La recherche du ‘hamets est composée de 2 étapes :
• Le nettoyage de la maison,
• Puis la veille de Pessa’h, de la Recherche du ‘Hamets, soit en hébreu la bedikat ‘hamets, ultime étape de vérification.
Où nettoyer ?
On nettoie toutes les pièces de la maison afin qu’il n’y reste absolument aucune trace de ‘hamets. On sera particulièrement méticuleux et vigilant dans les endroits où l’on dépose de la nourriture pendant l’année (placard, réfrigérateur, buffets, etc.) ainsi que dans les cartables et sacs des enfants. On recherchera dans les creux et recoins de toutes les parties de la maison.
Concernant les balcons, la cour, ou le jardin, on considère que les oiseaux s’en chargent. On enlèvera simplement les morceaux de ‘hamets apparents quelques jours avant Pessa’h.
Il faut également nettoyer les voitures de toutes traces de ‘hamets. Concernant un bureau, magasin ou même un casier (à la synagogue par exemple), il doit être nettoyé même si on n’est pas propriétaire. C’est à dire que c’est au locataire d’assurer le nettoyage et non au propriétaire.
Les cosmétiques à Pessa’h
Le ‘hamets n’est plus considéré comme ‘hamets dès lors qu’il n’était plus consommable par un chien au début de Pessa’h.
C’est pourquoi les cosmétiques et produits de beauté féminins sont autorisés à Pessa’h. Cependant certains sont plus rigoureux notamment sur tous les produits en contact avec les lèvres.
Les médicaments pendant Pessa’h
Il est permis de prendre des médicaments à Pessa’h, même s’ils contiennent du ‘hamets (amidon de blé), à condition qu’ils n’aient pas un goût agréable et qu’on les avale tels quels
La vente du hamets
Après avoir nettoyé sa maison et fait la bedikat hamets (vérification), on regroupera tout le hamets encore en notre possession dont on aurait pas réussi à se séparer (notamment en raison d’une perte importante d’argent : whisky, etc.), afin de vendre le hamets à un non juif le temps de Pessa’h par l’intermédiaire d’une autorité rabbinique
Attention, on parle bien ici d’une perte importante et non d’un « simple sachet de pâtes » qu’on préférera donner à un non-juif.
Il est fortement conseillé de s’occuper de la vente du hamets avant la veille de Pessa’h, en précisant le lieu où sera stocké le hamets, car à partir du moment où le ‘hamets est interdit, on n’aura plus la propriété pour pouvoir le vendre. Il est donc impératif que les démarches soient faites le plus tôt possible.
Cachérisation pour Pessa’h
D’après la majorité des décisionnaires, il est préférable de ne pas inclure la vaisselle dans la vente mais uniquement le ‘hamets contenu dedans, car si on vend la vaisselle à un non-juif on devra tremper à nouveau sa vaisselle dans un mikvé (tévila).
Pendant Pessa’h, il est interdit d’utiliser de la vaisselle et des ustensiles de cuisine ayant servi pour le ‘hamets sans cachérisation pour pessa’h au préalable.
Certains ustensiles sont « cachérisables », d’autres non. Nous allons essayer, avec l’aide de D., de donner quelques explications de la cachérisation ainsi que quelques cas précis.
Cachérisation des Ustensiles
La cachérisation se fait de la même façon dont l’ustensile est utilisé :
Tout ustensile, qui absorbe des aliments directement par le feu, sans intermédiaire liquide (comme une broche ou une grille), doit être rougie au feu jusqu’à en faire jaillir des étincelles(= liboun).
Les ustensiles qui absorbent des aliments par l’intermédiaire d’un liquide (comme les casseroles), devront être cachérisés par l’eau bouillante (= hag’ala). C’est à dire qu’ils devront être plongés entierement dans de l’eau bouillante puis être rincés à l’eau froide.
Les ustensiles qui risquent d’être détériorer par la cachérisation (par le feu ou par l’eau bouillante), ne pourront pas être utilisés à Pessa’h.
La cachérisation des ustensiles étant très complexe, il est préférable de se rapprocher de votre Rabbin avant toute opération.
Cachérisation de la vaisselle
Etant très absorbante, la vaisselle en porcelaine n’est pas cachérisable pour Pessa’h. En revanche, d’après le Choulkhan Aroukh, le verre, n’absorbe ni ne rejette le goût des aliments, c’est pourquoi il suffira de laver soigneusement la vaisselle et les verres en verre afin de pouvoir les utiliser pendant Pessa’h
Les Achkenazim ont l’habitude de se montrer plus stricts (consulter un Rabbin dans ce cas pour connaître la procédure de cachérisation du verre)
Les ustensiles en métal, en pierre ou en plastique peuvent être cacherisés par la hag’ala (immersion dans l’eau bouillante).
Il faudra faire attention de ne pas cachériser en même temps de la vaisselle réservée aux produits lactés et celle pour la viande à moins que toutes les deux n’aient pas servi depuis 24h.
Concernant la cacherisation par la hag’ala (immersion dans l’eau bouillante), il faudra d’abord cachériser la marmite avant de s’en servir pour immerger la vaisselle. Quand on aura fini de cachériser les ustensiles et la vaisselle, il faudra refaire la hag’ala de la marmite.
Cachérisation des appareils ménagers
Le four : pour le cachériser, il faut le nettoyer à fond puis ne pas l’utiliser pendant au moins 24h. Ensuite, le faire chauffer à sa température maximum pendant une heure ou plus. En revanche, les plaques du four doivent être cachérisées par liboun (portés à incandescence), ce qui est impossible puisqu’elles en seraient détériorées. Il faudra donc prévoir un second jeu de plaques pour Pessa’h.
Il est préférable de ne pas utiliser son four à micro-ondes. Il sera cependant possible de l’utiliser si on le nettoie parfaitement, qu’on y fait bouillir un bol d’eau mélangé avec un produit d’entretien puis qu’on le nettoie de nouveau. Ensuite, on couvrira de façon totalement hermétique les aliments que l’on fera chauffer pendant la periode de Pessa’h.
Les grilles des cuisinières: sur lesquelles on pose les casseroles, doivent être nettoyées puis cacherisées à l’eau bouillante.
Un lave vaisselle électrique peut être utilisé à condition de l’avoir parfaitement nettoyé puis de l’avoir fait tourné à vide avec du produit vaisselle et de l’eau bouillante !
Les réfrigérateurs et les congélateurs, il suffit de les nettoyer soigneusement pour s’en servir à Pessa’h.
La plata peut être cacherisée en la nettoyant soigneusement puis en versant de l’eau bouillante, directement depuis le récipient où l’eau à été chauffée (= keli richone).
L’evier, il faut bien le nettoyer puis y verser de l’eau bouillante afin de le cachériser (même s’il est en faïence).
La table où l’on mange, ou le plan de travail de la cuisine, il faudra les nettoyer puis y verser de l’eau bouillante. En revanche, si on craint de les abîmer, il suffira de bien les nettoyer puis de les recouvrir hermétiquement pour le plan de travail et avec une nappe neuve pour la table.
Quand faire la Bedikat ‘Hamets ?
Cette année la Bedikat ‘Hamets aura lieu Mardi 4 Avril au soir avec la bénédiction!!!
Il faudra faire preuve de zèle et donc se dépêcher de faire la bedikat ‘hamets (recherche du ‘hamets) dès la tombée de la nuit.
C’est une mitsva très importante puisqu’il nous est défendu d’entreprendre une autre activité que la bedikat ‘Hamets à partir de la tombée de la nuit (ex : finir son repas, entreprendre un travail et même d’étudier la Torah (sauf dans certaines conditions).
On a l’habitude de préparer 10 petits morceaux de pain soigneusement enveloppés dans du papier que l’on cachera dans diverses pièces de la maison pour que le père de famille les recherche.
Comment procéder ?
On doit procéder à la recherche du ‘hamets à la lueur d’une bougie de cire. En revanche, on n’utilisera pas une bougie avec plusieurs mèches car cela formerait une torche, dont on ne peut se servir. Si on n’a pas de bougie à sa disposition, on pourra se servir d’une petite lampe de poche.
On prendra une petite assiette afin de rassembler le ‘hamets trouvé pour le brûler le lendemain.
Avant de faire la recherche du ‘hamets, on récite la bénédiction …’al bi’our ‘hamets ( qui nous a ordonné de détruire le ‘hamets). Il est interdit de parler entre la berakha et jusqu’à la fin de la vérification (bedika). Mais on pourra, après avoir commencé la recherche, parler de choses concernant la bedika.
Après avoir vérifié toute la maison, on déclare le ‘hamets qu’on n’aurait pas vu, nul et non avenu, dans une phrase à réciter 3 fois. Il faudra dire ce texte également dans une langue que l’on comprend afin d’être pleinement conscient d’annuler le ‘hamets. À partir de ce moment, on aura soin de regrouper le ‘hamets restant que l’on veut consommer le soir et au petit déjeuner.
Où rechercher ?
On procède à la bedikat ‘hamets (vérification) dans toutes les pièces susceptibles de contenir du ‘hamets.
Si on a une voiture ou une autre maison (qui n’est pas habitée par d’autres personnes), on devra également y réaliser une vérification la veille du 14 nissan après avoir vérifié notre résidence principale. Il faut également faire la bedikat ‘hamets dans les synagogues et les maisons d’études
Pour un bureau ou un magasin, il est mieux d’aller y faire la bedikat ‘hamets dans la mesure du possible. Si c’est impossible, on s’assurera qu’il n’y ait plus du tout de ‘hamets
Pour une vérification autre que notre résidence principale, on ne récitera pas de bénédiction car celle dite dans la maison suffira pour s’acquitter de toutes les bedikot que l’on doit faire.
Si on part pour Pessa’h ?
Si on part plus d’un mois avant Pessa’h, on n’est pas concerné par la mitsva de la bedikat ‘hamets pour sa maison si on est absolument certain de ne pas revenir pendant Pessa’h.
Si on part dans le mois qui précède Pessa’h, on est tenu par la mitsva de la bedikat ‘hamets. On nettoiera donc sa maison et on fera la bedikat ‘hamets avant de partir (sans berakha), si on part avant le 14 nissan. Il est conseillé de ne pas vendre toute la maison car on annulerait ainsi la mitsva du nettoyage et de la bedikat ‘hamets. De même, si on part plus d’un mois avant Pessa’h mais qu’on risque de revenir avant ou pendant Pessa’h.
Il faudra également refaire la vérification (bedika) dans sa chambre d’hôtel la nuit du 14 Nissan (04 Avril)
Cette année on pourra manger du ‘Hamets mercredi matin jusqu’à 10h06 (Tel Aviv).
Cette année on brulera le ‘Hamets mercredi matin jusqu’à 11h25 (Tel Aviv).
Si on trouve du ‘hamets pendant Pessa’h, il faudra le détruire immédiatement. Yom Tov, on ne pourra pas le détruire : on le mettra de côté, on le couvrira puis on le détruira des là fin de Yom Tov.
Kitniot, riz et Pessa’h
D’apres le Choulkhan Aroukh les légumineuses, appelés en hébreu : kitniot, (y compris les pois chiches) et le riz sont autorisés à Pessa’h. Mais il faut soigneusement trier le riz pour s’assurer qu’aucun grain de blé ou de céréale n’y soit mélangé. Les Sefaradim, suivant l’avis du Choulkhan Aroukh, peuvent consommer du riz ou des kitniot à Pessa’h.
En revanche les Ashkenazim ont le mihnag (coutume) de ne pas consommer le riz et les kitniot pendant Pessa’h (à titre de ‘houmra), et ne peuvent pas changer cette habitude comme les Habbad.
Certains sefardim ont l’habitude de s’abstenir de consommer du riz à Pessa’h. Si cette personne souhaite cesser ce minhag, il devra procéder à une annulation des voeux (hatarath nedarim).
La Matsa Chemoura
La Torah nous ordonne de consommer de la matsa le soir de Pessa’h. Afin de procéder de la meilleure manière possible, on consommera de la Matsa Chemoura (=gardée), c’est à dire de la matsa qui a été préparée spécifiquement (depuis la moisson) pour la mitsva de manger de la matsa le soir de Pessa’h. De plus, elle doit être faite à la main.
Certains ont l’habitude de consommer de la matsa chemoura pendant les 7 (ou 8 à l’extérieur d’Israel) jour de Pessa’h.
La matsa dans l’eau
Il est permis de tremper la matsa dans de l’eau à Pessa’h. En principe, ce sont les communautés ‘hassidiques qui s’imposent de ne pas consommer la matsa trempée.
La matsa ‘achira
Le Choulkhan Aroukh permet la consommation de matsa ‘achira, c’est à dire de la matsa faite avec du vin ou des jus de fruits, néanmoins la fabrication industrielle de cette dernière pose de telles difficultés que beaucoup de décisionnaires préfèrent s’en abstenir.
Kim’ha Dé-Pis’ha
La Tsédaka avant Pessa’h
Le RAMA écrit dans l’une des ses notes sur le Choul'ha-ne ‘Arou’h (O.H 420-1) au début des Hala' hot relatives à Pessa’h: Il est d’usage d’acheter du blé afin de le distribuer aux nécessiteux pour les besoins de la fête (pour la fabrica-tion des Matsot).
Il écrit dans la Torah dans un verset au sujet de la fête de Pessa’h : « Tu te réjouiras devant Hachem ton D., toi, ton fils, ta fille, ton serviteur, ta servante, ainsi que le Levi qui habite parmi toi, et l’étranger ainsi que l’orphelin et la veuve qui sont au milieu de toi, à l’endroit qu’Ha-chem ton D. choisira pour y faire résider son Nom. » (Devarim chap.16)
Rashi explique ce verset au nom du Midrash : Le Levi, l’étranger, l’orphelin et la veuve, ces 4 sont à moi, comme les 4 qui sont à toi et qui sont ton fils, ta fille, ton serviteur et ta servante. Si tu réjouis les 4 qui sont à moi, je réjouirais les 4 qui sont à toi.
A partir de là, nous prenons conscience de l’importance de se soucier des nécessiteux durant Pessa’h et de les réjouir.
Celui qui se préoccupe du Levi (qui ne possédait pas d’argent durant Pessa’h car les Leviim ne possédaient aucun terrain en Erets Israël), de l’étranger, de l’orphelin et de la veuve, desquels Hachem se souci et les considère même comme étant « à lui » - Hachem le récompensera et réjouira les 4 qui sont à lui, son fils, sa fille, son serviteur et sa servante.
Si par contre, l’homme ne réjouit pas les 4 qui appartiennent à Hachem, Hachem ne se souciera pas de réjouir les 4 qui sont à lui !
C'est pourquoi il est une sainte obligation qui incombe chaque juif de donner de la Tsédaka aux nécessiteux avant la fête de Pessa’h, afin qu’ils aient de quoi acheter le nécessaire pour Pessa’h.
Il existe aujourd’hui – grâce à D. – des organismes de Tsédaka dignes de confiance, et il est possible de leur confier l’argent de « Kim’ha Dé-Pis’ha » (Tsédaka avant Pessa’h) qu’ils redistribueront aux nécessiteux. De même, il existe des endroits dans lesquels les administrateurs des synagogues collectent des fonds auprès des fidèles, et sont responsables de la redistribution de cet argent aux nécessiteux. Il faut veiller à ne confier l’argent qu’à des organismes dignes de confiance, comme nous l’avons déjà expliqué antérieurement lors d’un cycle sur les Hala' hot relatives à la Tsédaka.
Le mois de Nissan est le mois propice à la Rédemption finale du peuple d’Israël, comme l’enseignent nos maîtres dans la Guémara Rosh Ha-Shana (11b) :
« C’est à Nissan que nos ancêtre ont été délivrés, et c’est encore à Nissan que le peuple d’Israël est appelé à être délivré. »
Comme le prophète Mi’ha l’a aussi annoncé (Mi’ha 7-15) : « Comme lors de ta sortie d’Egypte, je lui ferais voir des merveilles ».
Le moyen le plus efficace pour hâter la Guéoula (Rédemption finale) est la Tsédaka , comme l’enseigne le Midrash Tana Débé Eliyahou (Seder Eliyahou Rabba chap.23) : « Nos ancêtres n’ont été délivrés d’Egypte que lorsqu’ils établirent par un pacte de se prodiguer du bien mutuellement, comme il est dit dans la Shira (Az Yashir Moshé) : « Tu guides par ta bonté ce peuple que tu viens de délivrer » (Chemot 15-13)
La bonté (‘Hessed) entraîne la délivrance.
Il est également dit au sujet de la Rédemption finale : « Observez la justice et pratiquez la bonté, car ma délivrance est sur le point d’arriver, et ma justice va se dévoiler. » (Isha’ya 56-1)
Travailler la veille de Pessa’h
La veille de Pessa’h, on ne se livre pas à des travaux dès ‘hatsot (milieu de la journée). Il y a deux raisons à cet interdit : afin de ne pas être entraîné dans son travail et ainsi négliger la préparation du seder, etc. La seconde raison est qu’au temps du Beth Hamikdach, on apportait le korban Pessa’h (sacrifice de Pessa’h) à partir de ‘hatsot
Se couper les cheveux
C’est une mitsva de se couper les cheveux avant Pessa’h. Néanmoins, il faudra les couper avant ‘hatsot(milieu de la journée).
Se couper les ongles
Il faudra également se couper les ongles avant ‘hatsot.
Manger de la Matsa la veille de Pessa’h
D’après la stricte halakha , il est interdit de manger de la matsa la veille de Pessa’h, afin d’en profiter pleinement le soir de Pessa’h où c’est une mitsva d’en consommer.
Jeûne des Premiers Nés
Le jeûne des Premiers Nés est un usage qui a pour vocation la commémoration du miracle dont les premiers nés d’Israël ont bénéficié lors de la 10ème plaie d’Egypte qui frappa tous les premiers nés égyptiens.
Selon notre usage, les filles aînées ne jeûnent pas la veille de Pessa'h.
Le fait de jeûner la veille de Pessa'h peut entraîner des incommodités physiques pour la célébration du Seder et l’accomplissement de toutes les Mitsvot du soir de Pessa'h, comme le fait de raconter la sortie d’Egypte qui est un commandement de la Torah, ou bien la consommation des 4 coupes de vin, la consommation de la Matsa et du Marror.
C’est pourquoi, depuis plusieurs générations, les grands d’Israël ont instauré l’usage d’exempter les premiers nés de ce jeûne en les faisant assister à une Séoudat Mitsva le matin de la veille de Pessa'h, après l’office de Sha’harit.
Cette Séoudat Mitsva est généralement le repas que l’on organise lors de l’achèvement de l’étude d’un traité du Talmud (Syoum Masse’het).
Mais il peut être aussi un repas de mariés (Shéva’ Béra’hot) ; d’une Brit Mila ; d’un Pidyon Ha-Ben (rachat du premier né) ; ou même d’une Bar Mitsva si l’enfant a 13 ans ce jour là en date hébraïque.
Lorsqu’il s’agit d’une Séoudat Mitsva organisée en l’honneur de l’achèvement de l’étude d’un traité du Talmud, il est important que les assistants écoutent les propos de l’achèvement du traité.
Pour être réellement exempt du jeûne, il est impératif de consommer une quantité minimale de Kazaït (27 g) lors de la Séoudat Mitsva.
La veille de Pessa'h, les premiers nés doivent veiller à ne rien consommer depuis l’aube jusqu’à la Séoudat.
Il n’est pas obligatoire de réaliser cette Séoudat avec du pain. On peut la réaliser avec des fruits, des gâteaux ou autres
Il est impératif d’être présent à la Sé’ouda pour être exempt du jeûne, et il est parfaitement insignifiant d’apporter quelque chose du repas à un premier né qui n’y a pas assisté Dans un tel cas, le premier né est encore soumis à son obligation de jeûner ce jour là.
Un premier né qui se trouve dans les 12 mois de deuil sur son père ou sa mère, ou pendant les 30 jours de deuil sur d’autres proches, doit assister lui aussi à la Séoudat de clôture d’un traité du Talmud la veille de Pessa'h.
Par contre, s’il se trouve dans les 7 jours de deuil, il ne peut pas y assister. Dans ce cas, si l’endeuillé craint d’être incommodé par le jeûne et qu’il ne pourra pas célébrer correctement le Seder, il devra « racheter » le jeûne par une somme d’argent qu’il donnera à la Tsédaka.
Selon certains, lorsqu’un enfant est premier né, son père jeûne à sa place jusqu’à la Bar Mitsva de l’enfant. Si le père est lui aussi premier né, c’est la mère qui jeûnera pour l’enfant jusqu’à sa Bar Mitsva.
Mais selon d’autres, il n’est pas nécessaire de s’imposer cette rigueur.
Mais puisque nous avons l’usage d’exempter les premiers nés de jeûner par une Séoudat Mitsva et qu’il est relativement facile de s’y rendre, le père ou la mère de l’enfant doivent s’efforcer de s’y rendre afin de s’exempter totalement du jeûne.
Si l’enfant n’a pas encore atteint l‘âge de 30 jours, le père et la mère sont exempts de jeûner pour lui. Cependant, il est bon même dans ce cas que le père ou la mère se rende à une Séoudat Mitsva la veille de Pessa'h
Aujourd’hui encore il est de coutume de mètre du sang d’agneau sur la porte des maisons.
Quatre expressions en rapport avec les quatre verres et quatre étapes
Dans le traité Pessahim (109b), la Guémara demande pourquoi les Sages ont institué de boire quatre verres la nuit du seder, puisque cela constitue des paires (un nombre pair), ce qui représente un danger de la part des démons qui guettent. La Guémara répond : « Quatre verres – les Sages ont institué un geste de liberté, et chaque verre est une mitsva indépendante. Cela signifie que les verres qui sont bus de façon libre n’ont rien à voir l’un avec l’autre et ne sont pas considérés comme un groupe de quatre qui comprend deux paires, mais comme quatre unités distinctes. Le ‘Hida dit que la sortie d’Egypte a comporté quatre étapes : Première étape – avant la sortie, car les plaies ont duré douze mois, et alors l’esclavage s’est adouci car on ne frappait plus les travailleurs.
Deuxième étape – à Roch Hachana de cette année-là, le travail a été complètement interrompu, ainsi qu’il est dit dans le traité Roch Hachana (10, 1).
Troisième étape – la plaie des premiers-nés, la sortie d’Egypte et l’ouverture de la Mer, c’est-à-dire la délivrance de la main de l’Egypte à Pessa’h.
Quatrième étape – Quand les Bnei Israël ont reçu la Torah cinquante jour après leur départ d’Egypte.
Le ‘Hida met cela en rapport avec les quatre expressions de délivrance du début de la paracha Vaéra
Première étape – « Je vous ferai sortir ( Vé HOTSETI ) des souffrances de l’Egypte », ils travailleront mais ne souffriront plus.
Deuxième étape – « Je vous sauverai ( Vé HITSALTI ) de leur servitude », ils arrêteront complètement de travailler.
Troisième étape – « Je vous délivrerai ( Vé GAALTI ) avec un bras tendu et des châtiments terribles », c’est-à-dire la Guéoula avec toutes ses merveilles.
Quatrième étape – « Je vous prendrai ( Vé LAKA’HTI ) comme Mon peuple », c’est le don de la Torah, qui a fait de nous le peuple de Dieu.
D’après cela, on comprend la Guémara, étant donné que les verres représentent la liberté, ils ont été institués selon un processus de liberté, en quatre étapes différentes, il n’y a donc pas à craindre des « paires ».
Il faut encore dire que ce « processus de liberté » se termine par « Je vous amènerai (véhéveti) vers le pays », c’est-à-dire que la Guéoula n’est parfaite que lorsque nous sommes installés dans ce pays.
Donc de deux choses l’une : s’il s’agit d’un groupe, c’est un groupe de cinq ; et si nous le divisons parce qu’on n’a pas institué de cinquième verre, car nous étions encore loin d’être installés dans le pays.
LES 4 FILS de la HAGGADAH
Le récit de la Haggadah s'adresse à quatre fils; quatre types de juifs qui doivent pouvoir se retrouver dans cette expérience clé du judaïsme que représente la soirée du Seder
Le centre d'attention du Seder tourne autour des enfants. En vérité, c'est surtout pour eux que nous suivons plusieurs détails de la cérémonie du Seder. La base même du Seder et de la Haggadah se trouve dans le commandement de la Torah " Et tu le raconteras à ton fils ". Haggadah, en effet, veut dire " raconter ". Ce commandement veut que tous les parents juifs remplissent leur obligation en racontant à leurs enfants les événements de Yetsiate Mitsrayime, l"Exode " d'Égypte, qui a été le prélude à la Réception de la Torah au Mont Sinaïnaissance de la nation juive.
Le commandement de " raconter aux enfants " l'histoire de Pessa'h est répété quatre fois dans la Torah, et chaque fois différemment. Selon nos Sages, ceci est une indication que " la Torah parle de quatre fils ", c'est-à-dire quatre types d'enfants : un Sage, un Méchant, un Simplet, et un Qui-ne-sait -pas-demander (c'est à dire trop jeune pour demander). Il faut dire à chacun d'eux, selon son niveau et de la meilleur façon possible, la signification de Pessa'h.
L'ordre dans lequel sont introduits les Quatre Fils nous interpelle: pourquoi le Méchant est-il juxtaposé au Sage?
Une question se pose immédiatement : pourquoi le fils Méchant a-t il été placé immédiatement après le Sage ? Il aurait dû certainement être placé au bout de la ligne, puisqu'il est le plus bas de tous !
Dans l'ouvrage d' Abouderham, l'ordre des Quatre Fils est expliqué sur la base de leur intelligence. Car le méchant fils n'est pas stupide (le mot hébreu pour " stupide " aurait été Choteh) ; il a de bonnes aptitudes mentales, mais son raisonnement " malin " l'a égaré. Il peut penser et discuter mais l'ennui avec lui c'est qu'il en est venu à de fausses conclusions, ou qu'il a choisi le mauvais chemin en connaissance de cause. De toutes façons, il a une meilleure compréhension que le Simplet et certainement plus que le dernier des quatre.
Une autre raison qui a été donnée pour avoir placé le Méchant immédiatement après le Sage est qu'ils sont opposés en ce qui concerne leur mode de vie.
LE DEVOIR DU SAGE
Le Racha (le fils méchant) fut placé immédiatement après le 'Hakham (le fils sage) pour nous rappeler, d'abord et avant tout, que nous ne devons pas nous " laver les mains " du Fils Méchant ; qu'il est de notre devoir de l'aider autant que les autres deux types : l'ignorant et le jeune. Deuxièmement, qu'il y a une bonne possibilité, sinon une certitude, que nos effort ne seront pas en vain.
Chaque Juif, quelle que soit sa situation présente, devrait être " invité " à la table du Seder, mêlé à la discussion, aidé à voir la lumière de la Torah et des Mitsvot.
Mais qui peut le faire ? Qui peut aider le Mauvais Fils ?
Certainement pas le Simplet ni celui Qui-ne-sait pasdemander. Seul le Sage peut le faire par une approche avisée, par la compassion et l'amour. C'est pourquoi le Mauvais fils fut placé immédiatement après et près du fils Sage.
On peut demander : si cela est, pourquoi alors la réponse si dure de la Haggadah " S'il était là-bas, il n'aurait pas été libéré" ?
La réponse est : c'est vrai ; là-bas, en Egypte, il n'y avait aucun espoir pour lui, parce que la Torah n'avait pas encore été donnée. Avant que la Torah ne soit donnée, le Méchant se serait exclu de lui-même du reste du peuple juif. Mais maintenant, la situation est tout à fait différente. Depuis que la Torah fut donnée au Mont Sinaï, chaque Juif a une part dans la Torah; nul ne peut la lui prendre, pas plus qu'il ne peut lui même se libérer de son engagement et de son association envers le peuple juif et envers la Torah. Qu'importe l'état où il se trouve, il est notre frère et nous devons l'aider à devenir un juif connaissant et observant la Torah.
Les " Quatre Fils " de la Haggadah, tels que mentionnés, représentent quatre types de Juifs, et nous devons les impliquer tous dans la célébration de Pessah et dans tout ce que cela signifie.
Il y a encore un cinquième fils: celui qui n'est pas présent à la table du Seder, qui n'est pas conscient de son judaïsme.
Mais il y a encore un cinquième fils, celui qui n'est pas présent à la table du Seder.
Ce n'est pas probablement de sa faute, car personne ne lui a jamais dit qu'il est Juif ou qu'étant juif sa vie devrait être différente. Nous devons donc l'inclure aussi dans notre sphère d'influence, le faire sortir de son " Mitsrayim " (exil égyptien) et l'amener au " Sinaï" pour y recevoir la Torah et les Mitsvot.
Et lorsque tous les Juifs seront présents à la table du Seder et célèbreront Pessa'h dans son véritable esprit, nous pourrons être certains que la vraie Rédemption, par notre juste Machia h, ne sera pas longue à venir.
Tous les enfants juifs, garçons et filles, sont les " enfants de Dieu " ; et c'est notre devoir sacré de veiller à ce qu'ils vivent en conformité avec ce titre distinctif.
BasésurundiscoursduRabbideLoubavitch(zats'l)
SEDERdePESSAH
Le plateau du Seder
Sur un plateau dont la table est garnie , on place trois MATSOT ( CHEMOUROT ) préparées spécialement pour ce but: elles représentent COHEN , LEVI et ISRAEL les divisions du peuple d'Israel.
Les MATSOT seront recouverte d’un napperon. Sur le plateau, on dispose les objets suivants:
1* Un bol de cerfeuil (ou de persil);
2* Un bol rempli de vinaigre ou d'eau salée pour y tremper le cerfeuil.
3* Un bol rempli de laitue et un autre contenant du raifort.
4* Un bol contenant le ' HAROSSETE , pate faîte de pommes râpées auxquelles on a ajoute des amandes, de ta cannelle et du vin.
5* Le ZEROA , os garni de viande, rôti a la braise.
6* Un oeuf dur cuit dans la cendre.
Les Matsot souvenir du pain de misère que nos ancêtres en manger en Egypte.
Les 4 verres souvenirs des 4 langages de délivrance.
La laitue et le raifort {herbes amères = Maror ) rappellent l’amertume de la vie de nos ancêtres en Egypte.
La HAROSSETE est le symbole du mortier et de l’argile employés pour la fabrication des briques.
Le ZEROA souvenir de l’agneau pascal.
L’oeuf dur rappel de la destruction du temple.
Introduction au seder de Pessa’h
En signe de liberté, il faut dresser la table avec la plus belle vaisselle dont on dispose et se conduire d’une façon princière lors cette soirée du seder (deux soirées en dehors d’Israël). On préparera sa place de façon à pouvoir s’accouder du coté gauche comme des hommes libres (les femmes et les enfants s’accouderont également).
On laissera malgré tout, un petit endroit de la table moins bien dressé pour rappeler la destruction du Temple.
Il est bon que les enfants dorment l’apres-midi afin qu’ils puissent rester éveillés et participer à tout le seder.
1ère étape : Kadech – Les 4 coupes de Vin
C’est une obligation de boire 4 coupes de vin durant le seder, 2 avant le repas (dont une pour le kiddoush) et 2 autres après le repas. Il faudra les boire accoudé (sous peine de reboire le verre si on ne s’est pas accoudé (sans refaire la bénédiction))
Les femmes sont également astreintes de boire les 4 coupes de vin accoudées.
Pourquoi 4 coupes de vin ?
Le chiffre 4 fait notamment référence à 4 différents termes de délivrance employés dans la Torah.
Comment ?
À priori, il faudra s’efforcer de ne pas faire le Kiddoush et ainsi commencer le seder avant la tombée de la nuit.
Il est recommandé d’utiliser du vin rouge pour le Kiddoush. L’usage séfarade est de le préférer à du vin blanc. On peut également utiliser du jus de raisin. Chaque coupe doit contenir au minimum un revi’it de vin, soit 8,6 cl. À priori, il faudra s’efforcer de boire tout le contenu du verre mais, si on a bu la majorité, on sera quitte. Si on a un verre contenant plus d’un revi’it , il suffira d’en boire un revi’it. Dans tous les cas, il faudra boire un revi’it en une fois. Si on l’a bu en plusieurs temps, il faudra reboire un revi’it d’un seul coup.
Entre les 4 coupes de vin, il est bon de rincer son verre puis une tierce personne nous le remplira en signe de liberté. Il est bien également d’ajouter 3 gouttes d’eau pour chaque coupe (le vin représentant la rigueur du jugement et l’eau la miséricorde).
2
Afin de pouvoir toucher et consommer un aliment mouillé ou trempée dans un liquide, on doit se laver les mains. C’est pourquoi, après avoir bu la première coupe de vin, on se lave les mains exactement de la même manière que pour manger du pain, sans réciter de bénédiction.
3e étape : Karpass
Immédiatement après s’être lavé les mains (Our’hats), on prend mois qu’un kazayith (= 27 grammes) de karpass (= céleri) soigneusement nettoyé de toute bestiole, et on le trempe dans du vinaigre ou de l’eau salée (ou citronné). Puis le chef de famille ou une personne importante récite la bénédiction boré péri ha-adama, avec l’intention d’acquitter les autres convives mais également la salade (maror) qu’on mangera ensuite.
Il n’est pas nécessaire de s’accouder pour manger le karpass.
4e étape : Ya’hats
Des 3 matsot qui sont sur le plateau du seder, le chef de famille prend la matsa du milieu et la casse en deux. On remet la partie la plus petite entre les deux autres matsot entières et on confie la partie la plus grande à l’un des convives afin qu’il la garde pour l’afikoman et on la couvre de la nappe.
Il ne faut pas briser la matsa du milieu avec un couteau mais à la main, comme le font les pauvres.
5e étape : Maguid
C’est une obligation de la Torah de raconter (haggada) la sortie d’Egypte à ses enfants. Il faut la raconter en détail et prendre son temps. C’est une mitsva de rajouter et de raconter des Midrashim (histoires) et des explications sur le récit.
Les sages ont compilé les différentes étapes de la sortie d’Egypte dans la Haggadah. C’est pourquoi, on est tenu de lire toute la Haggadah.
Il est préférable de la lire en Hébreu puis de la traduire afin que tous les convives comprennent le texte. En revanche, si on souhaite la lire en Français, il faudra lire les passages « PESSAH, MATSA et MAROR » en hébreu.
6e et 7e étape : Ro’htsa puis Motsi-Matsa
C’est une obligation de consommer de la Matsa le soir de Pessa’h à différentes étapes du Seder :
• lors du Motsi Matsa
• pour le Maror
• à la fin, l’Afikoman
Chaque fois, il faudra consommer un kazayith soit au minimum 29 grammes, accoudé sur le coté gauche (pour de la matsa chemoura fait à la main, le volume de kazayith est d’environ 20 grammes).
Pour le Motsi Matsa, on prendra les 3 matsot du plateau dont celle du milieu coupé. Après s’être lavé les mains et réciter la berakha ‘Al Netilath Yadayim (étape du seder appelé Ro’htsa), le chef de famille récitera la bénédiction Ha-motsi lekhem min ha-arets, puis laissera glisser la Matsa inférieur et récitera la bénédiction « …’al akhilat matsa » sur la supérieur et la brisée Il est préférable de consommer 1 kazayith la supérieur et 1 kazayith de celle du milieu (coupé).
Les personnes âgés qui aurait du mal à manger autant de matsa, elles peuvent la tremper dans de l’eau pour la ramollir ou se contenter de manger que le premier kazayith (du motsi).
8e étape : Maror
A l’époque du Beth Hamikdach, c’était un commandement positif de la Torah de consommer un Kazayith de Maror (herbes amères) le soir de Pessa’h. C’est pourquoi aujourd’hui, on continue d’en manger en souvenir de ce commandement.
Les femmes sont également tenues de consommer un kazayith de Maror.
Voici les légumes que l’on peut utiliser en tant que Maror : la laitue, la romaine, la frisée, les endives, le raifort (seulement pour les achkénazes), et 2 autres moins connus de nos jours.
Il faut utiliser de la salade de préférence, et si on en a pas, on prendra une autre sorte mentionnée dans l’ordre cidessus. Il faudra vérifier méticuleusement les branches et bien les rincer.
Après avoir fait le Motsi Matsa, on prendra un kazayith de Maror (soit environ 29 grammes) que l’on trempera à peine dans le Harosseth puis on récitera la bénédiction « …’al akhilath Maror » avant de le manger sans s’accouder car c’est en souvenir de l’esclavage qui a rendu amères les vies des enfants d’Israel en Egypte.
9e étape : Korekh
Le Korekh est un sandwich qui consiste en une feuille de maror recouverte d’un kazayith de matsa, trempé dans le ‘harosset.
Pour réaliser le Korekh, on prend un kazayith de la 3e matsa (celle inférieure), on met un kazayith de maror à l’intérieur et on trempe le tout dans le ‘harosset. On dit avant de le manger : « Zekher lemikdach keHillel » (« En souvenir du Temple comme le faisait Hillel »).
Le Korekh doit être consommé accoudé sur le coté gauche. Si on a oublié de s’accouder pour manger le korekh, on n’a pas besoin de recommencer à en manger. Celui qui se montre plus strict a cependant un mérite particulier.
Il est important de ne pas parler de choses sans rapport avec le repas depuis le moment où l’on a récité le motsi-matsa jusqu’a ce qu’on est mangé le korekh.
10e étape : Choulkhan Orekh
On commence le repas et on mange dans la joie, chacun dans la mesure des possibilités que D. lui offre. Celui qui s’accoude pendant ce repas est digne de louanges, mais ce n’est pas obligatoire.
Il faudra faire attention de ne pas trop manger afin de pouvoir manger l’afikomen avec appétit.
11e étape : Tsafoun – Afikomen
Après avoir fini le repas, on mange la matsa chemoura qu’on avait cachée sous la nappe, appelée l’afikomen. On en distribue un kazayith à chacun, en souvenir du sacrifice pascal qu’on mangeait à satiété à l’époque du Beth Hamikdach.
Il faut manger l’afikomen avec appétit en s’accoudant sur le coté gauche et sans réciter de bénédiction.
Si on a oublié de manger l’afikomen accoudé, on devra recommencer.
Il est important de ne pas être rassasié à la fin de repas afin de pouvoir manger l’afikomen avec appétit et de ne pas de devoir se forcer : car se forcer pour manger n’est pas considéré comme manger.
Si la matsa qu’on a mise de côté ne suffit pas pour en donner un kazayith à chacun des convives, on la complète avec une autre matsa chemoura.
Il faut veiller à manger l’afikomen avant minuit (minuit en heure modulaire = la moitié de la nuit et non 0h00).
Il est interdit de manger quoi que ce soit après l’afikomen afin de garder le goût de la matsa dans la bouche. On pourra néanmoins boire de l’eau.
12e étape : Barekh
Après avoir manger l’afikomen, on lave et on rince sa coupe de vin (même si elle était propre). On se lave ensuite les mains pour accomplir la Mitsva de Mayim A’haronim afin de réciter le bircat Hamazon.
On remplit la 3e coupe de vin puis on la soulève d’au moins 10 cm et on récite le Birkat Hamazone, en mentionnant le passage de « Ya’alé Veyavo ».
On ne s’accoude pas pour réciter le Birkat Hamazon. On doit le récite assis et non debout ni en marchant.
Dès qu’on a terminé le Birkat Hamazon, on récite la bénédiction de Boré Péri Haguefen (avec l’intention d’en exempter la 4e coupe de vin) et on boit le vin en s’accoudant. Comme pour les autres coupes de vin, si on ne s’est pas accoudé, il faudra boire une autre coupe en s’accoudant.
Celui qui a envie de boire un autre verre de vin entre la 3e et la
4e coupe, ne pourra pas la boire.
13e étape : Hallel
Apres avoir récité le Birkat Hamazon, on récite le Hallel avec joie et allégresse sur la 4e coupe de vin. On garde la 4e coupe de vin en main pour réciter le Hallel mais si on a du mal à la garder en main pendant tout le Hallel, on peut la poser devant soi.
Il faut indiquer à tous les convives qu’il convient de dire le Hallel avec enthousiasme et non à moitié endormi, ni à plus forte raison d’une façon légère et qui manque de sérieux, ni en se dépêchant comme s’il s’agissait d’un fardeau dont on cherche à se débarrasser. Car nous avons un principe qui dit que « Tout va d’après la conclusion ».
On aura soin de terminer le Hallel avant ‘Hatsot (minuit juif) et de boire le 4e verre de vin avant ce temps également. Si on a dépassé ce temps, on ne récite pas la bénédiction à la fin du Hallel.
On boit, la 4e coupe, accoudé comme pour les précédentes.
14e étape : Nirtsa
Puisse Hachem agréer nos actes et nous donner un salaire entier. C’est une mitsva de raconter la sortie d’Egypte après le séder autant qu’on le peut et certains ont l’habitude de chanter des piyoutim comme ‘had gadeya, etc.
Chacun à l’obligation de continuer à étudier les lois de Pessa’h, de raconter la sortie d’Egypte et de parler des miracles et des prodiges que D. fit pour nos ancêtres, jusqu’à ce que le sommeil s’empare de lui.
Le Omer
A l’origine, la Mitsva de compter le ‘Omer consiste à compter les 7 semaines ou 49 jours qui séparent la fête de Pessa’h de la fête de Shavou’ot.
Selon la Torah, lorsque le Beit Ha-Mikdash existait, cette Mitsva s’accompagnait d’une offrande de blé et d’un sacrifice que l’on offrait le 2ème jour de Pessa’h, mais de notre époque où le Beit Ha-Mikdash est détruit, la Mitsva de compter le ‘Omer persiste mais n’est plus qu’une institution de nos maîtres, en souvenir du Beit Ha-Mikdash. Ceci est l’opinion de la majorité des Rishonim, ainsi que de MARAN, l’auteur du Shoul’han ‘Arou’h. Cependant, cette Mitsva n’en reste pas moins une totale obligation.
On peut compter le ‘Omer dans toutes les langues. Si l’on compte en hébreu et que l’on ne comprend pas ce que l’on dit, on n’est pas quitte et l’on doit de nouveau compter mais dans la langue que l’on comprend (sans réciter de nouveau la Bera’ha).
Selon le strict Din, on peut compter le ‘Omer après la Shki’a (coucher du soleil), mais les personnes pointilleuses et scrupuleuses d’accomplir les Mitsvot selon toutes les exigences de la Hala’ha attendent la nuit pour compter le ‘Omer.
Si l’on nous demande entre le coucher du soleil et la sortie des étoiles : « Combien doit-on compter ce soir dans le ‘Omer ? » Nous devons répondre : « Hier, nous avons compté tant. »
Mais si l’on nous pose cette question avant le coucher du soleil, nous pouvons tout à fait répondre le compte exact que nous compterons ce soir là.
La Mitsva de compter le ‘Omer se fait en étant debout.
Si par oubli ou par ignorance, on a compté assis ou bien s’il s’agit d’une personne âgée ou malade, on est quitte de la Mitsva.
Si l’on a oublié de compter le ‘Omer durant la nuit, on peut se rattraper pendant la journée, mais sans Bera’ha, et on reprendra le compte le soir suivant, avec Bera’ha.
Par contre, si l’on n’a pas rattrapé le compte sans Bera’ha durant la journée, on ne peut plus continuer à compter avec Bera’ha le soir. Il faudrait poursuivre le compte sans Bera’ha.
Lorsqu’on a un doute si l’on a compté la veille ou non, on poursuit le compte avec Bera’ha.
Un enfant qui devient Bar Mitsva pendent la période du ‘Omer, doit continuer à compter, mais sans Bera’ha, même s’il a compté depuis le début avec Bera’ha sans rater le moindre jour.
Se couper les Cheveux pendant le Omer
Le Shoul’han ‘Arou’h (O.H chap.493) fait mention de l’usage de ne pas se couper les cheveux durant la période du ‘Omer, en signe de deuil sur la disparition des 24 000 élèves de Rabbi ‘Akiva.
Selon la tradition des Sefaradim, cet usage est maintenu jusqu’au 34ème jour du ‘Omer, au matin, alors que selon la tradition Ashkenaze, cet usage s’arrête dés le 33ème jour du ‘Omer.
Les personnes qui craignent la parole d’Hashem, ont également la vigilance de ne pas se raser la barbe pendant le ‘Omer.
Les femmes ne sont pas concernées par l’interdiction de se couper les cheveux pendant le ‘Omer.
Les femmes et le Omer
La Mitsva de compter le ‘Omer fait partie de la catégorie des Mitsvot Positives liées au temps (Mitsvot ‘Assé SheHazeman Guerama). C'est-à-dire, des Mitsvot dont l’accomplissement est soumis à un laps de temps avant lequel et au-delà duquel la Mitsva n’est pas valide (Ex : le Tsitsit ou les Tefilin que l’on ne peut mettre que lorsqu’il fait jour, ou le Loulav que l’on accomplie qu’à Soukkot …)
Les femmes sont généralement exemptes de toutes les Mitsvot ‘Assé SheHazeman Guerama, excepté certaines Mitsvot comme la Mitsva d’allumer ‘Hanouka, ou la lecture de la Meguila, puisque les femmes ont-elles aussi bénéficiées des miracles commémorés par ces Mitsvot.
Les femmes sont donc exemptes de la Mitsva de compter le ‘Omer.
Si toutefois une femme désire malgré tout compter le ‘Omer, elle est autorisée à le faire, mais elle ne peut en aucun cas le faire avec la Bera’ha, puisqu’elle contient le terme « Vetsivanou » (« qui nous a ordonné »)
Or, fondamentalement, la femme n’est pas ordonnée sur cette Mitsva, puisqu’elle est liée au temps.
Cependant, chez les Ashkenazim, l’usage est de laisser les femmes réciter la Bera’ha, même sur une Mitsva de laquelle elles sont exemptes, conformément à l’opinion du RaMA.
Mais une femme Sefarade doit se comporter selon l’opinion de MARAN, l’auteur du Shoul’han ‘Arou’h, selon qui, les femmes n’ont pas le droit de réciter une Bera’ha sur une Mitsva de laquelle elles sont exemptes.
Selon nos maîtres les Kabbalistes, il est bon qu’une femme ne compte pas du tout le ‘Omer, même sans Bera’ha.
HOL HA-MO’ED
Les jours de ‘Hol Ha-Mo’ed correspondent aux jours entre le (s) premiers(s) et le dernier(s) Yom Tov de Pessa’h, et entre le(s) premier(s) Yom Tov de Soukkot et Shemini ‘Atseret.
Ces jours intermédiaires sont surnommés jours de « ‘Hol Ha-Mo’ed» (« demi fêtes »).
Nos maîtres enseignent dans le Pirké Avot (chap.3) :
Celui qui humilie (qui profane) les fêtes, n’a pas droit au MondeFutur.
Rashi explique sur place :
Il s’agit ici d’une personne qui profane les jours de ‘Hol Ha-Mo’ed en effectuant des activités interdites, ou en se comportant de façon profane pendant ces jours là.
C’est ainsi qu’expliquent de nombreux autres Rishonim
C’est la raison pour laquelle, nous devons honorer les jours de ‘Hol HaMo’ed par des vêtements plus beaux que ceux que nous portons les autres jours de semaine durant toute l’année.
Nous devons également honorer les jours de ‘Hol Ha-Mo’ed en consommant de la viande de bétail et en buvant du vin.
Cependant, si une personne n’aime pas le vin, elle n’est pas tenue de se forcer à en boire, et peut s’acquitter de son devoir en buvant du jus de raisin.
Le’hate’hila (à priori), il faut consommer du pain au repas du soir, ainsi qu’à celui de la journée.
Selon le Kaf Ha’haïm (O.H 530, note 3 et 4), il est bon « d’embellir la Mitsva » en faisant Motsi sur 2 pains pendant les jours de ‘Hol Ha-Mo’ed, comme nous le faisons les jours de Shabbat et de Yom Tov.
Le Gaon de Vilna était très pointilleux sur la façon de se saluer pendant ‘Hol Ha-Mo’ed, et il tenait à se que les gens se disent la formule « Mo’adim Lessim’ha », ou bien « Mo’ed Tov »
Dans la Torah, ces jours sont qualifiés de « Mikraé Kodesh » (Saintes Convocations). C’est sous ce nom que nous les mentionnons dans la prière de Moussaf.
Les jours de ‘Hol Hamo’ed sont frappés par une interdiction de travailler, afin qu’ils ne soient pas assimilés à des jours de semaine ordinaires, qui ne possèdent aucune sainteté particulière
Durant ces jours de ‘Hol HaMo’ed, Il est une Mitsva d’augmenter l’étude de la Torah, car les lois d’Hashem sont droites et réjouissent le coeur (Tehilim).
Il est rapporté dans la Guémara (Yeroushalmi Mo’ed Katan chap.2, Hala’ha 3) :
Rabbi Aba Bar Memal dit : « Si il y avait quelqu’un qui serait prêt à se joindre à moi (afin d’annuler une institution de nos maîtres), j’aurais autorisé le travail pendant ‘Hol Ha-Mo’ed. En effet, le seul objectif de l’interdiction de travailler pendant ‘Hol Ha-Mo’ed, n’est que manger, boire et « étudier la Torah », et au lieu de cela, pendant ‘Hol Ha-Mo’ed, les gens mangent, boivent et « s’étourdissent dans des futilités ».
A partir de cet enseignement, notre maître le Rav Ovadia YOSSEF ZAKOUTSA”L écrit que la frivolité et les comportements légers pendant ‘Hol Ha-Mo’ed, représentent un interdit encore plus grave que de travailler pendant ces jours là, car tout le but de la Torah, lorsqu’elle a ordonné l’observance des fêtes, n’était que seulement s’attacher à Hashem, à sa Torah et à ses Mistvot.
Durant les jours de ‘Hol Ha-Mo’ed, il est interdit d’effectuer un travail (Mela’ha) ou de fournir un effort physique important (Tir’ha).
Il existe 5 situations dans lesquelles il est permis d’effectuer un travail durant les jours de ‘Hol Ha-Mo’ed :
Les besoins de la collectivité (Tsorké Rabbim)
Les besoins de la fête (Tsorké Hamo’ed) En cas de perte du capital si la chose n’est pas faite durant ‘Hol Ha-Mo’ed (Davar Haaved)
Un employé qui n’a pas de quoi célébrer la fête dignement (Po’el Sheen Lo Ma Lee’hol)
Pour une Mitsva qui risque de ne pas être accomplie, même si elle ne concerne pas la fête.
LE 7ème JOUR DE PESSA’H
Le septième jour de Pessa’h est un jour où des miracles ont été faits à nos pères sur la mer, et la Torah dit (Chemot 12) : «Le septième jour est une convocation sainte pour vous, vous ne ferez aucun travail.» Dans la plupart des endroits où figure dans la Torah l’ordre du premier Yom Tov de Pessa’h, il y a également à côté le rappel de la sortie d’Egypte. Mais à côté de l’ordre de fêter dans la sainteté le septième jour de Pessa’h ne figure à aucun endroit le rappel du miracle qui s’est produit ce jour-là, le miracle de la mer.
De même, quand la Torah raconte ce miracle lui-même, dans la parachat Béchala’h, il n’y a aucune mention du jour où ce miracle s’est produit, et il n’y a non plus aucune évocation de cette fête. Il est déjà dit à un autre endroit qu’aucune fête n’a été donnée à Israël en souvenir de la chute de ses ennemis, mais uniquement pour le fait qu’il avait été sauvé. Car le Saint béni soit-Il ne Se réjouit pas de la chute des méchants, et on ne fait pas non plus aux bnei Israël une fête à ce propos. C’est pourquoi la mitsva du dernier jour de Pessa’h a été donnée aux bnei Israël avant qu’ils sachent qu’en ce jour les Egyptiens allaient se noyer dans la mer.
Et c’est pourquoi même ensuite, la Torah dissimule le lien entre la sainteté de cette fête et le passage de la mer.
L’essentiel de la réjouissance des bnei Israël en ce jour est pour la chira que Moché et les bnei Israël ont chantée ce jour-là par l’esprit saint. Ils ont mérité que leur chant soit inscrit dans la Torah à jamais, et le Saint béni soit-Il et toute Sa suite ont écouté la Chira.
Les bnei Israël ont l’habitude de rester éveillés toute la nuit du septième jour de Pessa’h, ou la plus grande partie de la nuit, et ils étudient la Torah, passent de la Torah aux Prophètes et aux Hagiographes, la Torah écrite et la Torah orale, et ils terminent par les paroles du Zohar sur le passage de la mer. On appelle cette suite de lectures «tikoun», parce que les bnei Israël n’ont pas atteint la perfection de leur rédemption cette nuit-là, et grâce au fait qu’ils font ce «tikoun» avec une grande foi en Hachem et en son serviteur Moché, ainsi que par le mérite du fait qu’ils allaient recevoir la Torah, leur chira a été fixée à jamais. Cette nuit-là, chaque année, est propice à l’élévation de l’âme dans la foi en Hachem et Sa Torah. Et quiconque vient pour se purifier, on l’aide du Ciel, c’est une grande aide qui ne cesse jamais.
La Mimouna
Le tableau dépeint la nuit de la Mimouna: le rabbin bénit les membres de sa communauté, les hôtes goûtent les mets; les femmes préparent la moufléta et le thé; un groupe d’hôtes entrent avec des tambourins recevoir la bénédiction du rabbin et goûter aux friandises.
LA FETE ET SES SOURCES Depuis quand fête-t-on la Mlmouna au Maroc? Nous n'avons pas de date précise mais il y a des témoignages sur son existence déjà au 18èmes et peut-être même plus tôt.
Selon un autre avis La Mimouna est apparue au Maroc peu après l’arrivée des juifs expulsés d’Espagne en 1492. Elle a été pensée et voulue comme un cri du cœur, comme un chant d’espoir par cette communauté ayant subi l’opprobre, la répression et les bûchers en Espagne. Expulsés la nuit du premier Seder de Pessah, sur ordre du roi Ferdinand d’Aragon et son épouse la reine Isabelle de Castille, les juifs débarquent au Maroc dans la précipitation, à l’instar de leurs ancêtres sortant en toute hâte de l’Egypte des Pharaons.
Ces premiers juifs sépharades en terre d’islam se sont instinctivement réunis et ont regroupé leur peu de ressources afin de passer ensemble la fête de Pessah avec dignité. A la sortie du huitième et dernier jour de Pessah, toujours en état de choc, ils choisirent de se réunir à nouveau pour apaiser leurs angoisses autour d’un repas de fête. Au menu : spécialités culinaires espagnoles à base de farine de blé et de pain accompagnées d’instruments de musique et de chants liturgiques en judéo-espagnol rapportés de leurs Espagne natale.
Quelle est l'origine de la Mimouna, donc?
Pour les Juifs du Maroc le nom tire son origine du mot "Mimoun"qui en arabe dialectal signifie bonheur, bonne chance et tout cette nuit converge vers le souhait d'une année de bonheur et de prospérité. La multiplicité des symboles liés à la Mimouna confirme ce qui est écrit dans la Michna. "le monde a été béni de quatre bénédictions et Pessah pour la récolte ״ On souhaite une récolte abondante.
Autre explication, non moins populaire, celle qui lie la Mimouna à la foi dans la Guéoula, la Délivrance. Selon la tradition de même que les enfants d'Israël ont été délivrés de l'esclavage d'Egypte au mois de Nissan, ils connaîtront la délivrance finale ce même mois. Cette tradition limite le mois de Nissan à Pessah et voilà que la fête est terminée et que le Messie n'est pas arrivé, mais nous continuons malgré tout à croire en sa venue: pour montrer leur foi, les Juifs d'Afrique du Nord ont institué cette fête particulière la fête de la Emouna, de la foi.
Autre hypothèse également bien connue, celle qui lie la Mimouna à la mémoire de Rabénou Maïmon, le père de Maimonide. Selon la tradition il serait mort le lendemain de Pessah et comme on ne fait pas de Hiloula ce mois, on a instauré la Mimouna en sa mémoire.
Alors que les hommes participent à l'office solennel du soir, la maîtresse de maison dresse la table spéciale de la Mimouna. Le vert domine car en plus des fleurs qui décorent la maison, on ajoute des épis de blé, orge, des fèves vertes, de la laitue et des fleurs sur la table pour souhaiter une année de verdure et d'abondance; un poisson vivant, symbole de fertilité, du lait, du miel, de la farine, des oeufs, des amandes, des dattes, des gâteaux et autres friandises.
Pas de sel, poivre, olives noires, moutarde ou viande cette nuit-là. Le gâteau spécial, consommé uniquement cette nuit, c'est la moufiéta, sorte d'omelette faite à la place des oeufs avec de la farine. La moufleta est trempée dans du beurre et du miel. Autre plat dans certaines villes, le couscous sucré.
Il existe des coutumes particulières quant à la présentation et la fabrication des mets et des symboles disposés sur la table. Une attention particulière était consacrée à la "khmira", le levain pour la confection du pain. La croyance populaire comparait le levain qui lève à la montée d'Israël au sein des nations. Dans certaines familles c'étaient les voisins musulmans qui apportaient le levain, mais dans d'autres on le fabriquait à la maison.
Les Juifs de Marrakech avaient coutume de conserver le contenu du verre du prophète Elie de la nuit du Séder ainsi que les restes du vin des quatre verres pour les verser sur le levain en chantant le poème Bessiman tob vahahslaha / tihyé le'daténou Ce sera un bon présage pour notre communauté Kolsassonvékolsimha/isama'bearsénou
Et la voix de la joie et de l'allégresse se fera entendre dans notre pays
VéaztihyéHarvaha/bébiatmésihénou
Et ce sera alors la délivrance avec la venue de notre Messie.
On ajoute au levain des feuilles de figuier, des fèves, dattes et cing pièces d'argent, des pièces uniquement destinées à cet effet et symbolisant la bérakha, la bénédiction. Dans certaines communautés on couvrait le levain avec un talit et au-dessus un bracelet d'or ou d'argent et on appelait ce levain " l,rossa", la mariée.
Après l'office du soir il était de coutume d'accompagner le rabbin ou le vieillard le plus respectable de la synagogue, jusqu'à son domicile, en le portant sur les épaules dans certaines villes et en chantant. Arrivés à la maison du rabbin, son épouse recevait les hôtes et le rabbin les bénissait de la bénédiction des Cohanim. En sortant chacun emportait une datte et se dépêchait chez lui. Dans certaines villes du sud du Maroc les hommes revenaient de la synagogue avec des épis de blé ou d'orge qu'ils déposaient au seuil de leurs maisons dans deux buts: les montrer aux hôtes, symboliser et souhaiter une année de verdure et d'abondance.