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GuideSpirituelduCompteduOmer
Quarante-neuf étapes de raffinement personnel
par Simon Jacobson
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Les 49 jours entre Pessa’h et Chavouot ont toujours été une période d’élévation spirituelle et de développement personnel. Le Compte du Omer prend vie dans toute sa poésie mystique dans ce guide quotidien très accessible. Celui-ci transformera votre vie en vous permettant d’atteindre l’épanouissement spirituel et le raffinement émotionnel à travers 49 étapes simples, mais d’une grande profondeur.
Avec la mitsva de compter les 49 jours, appelée Sefirat HaOmer, la Torah nous invite à un voyage dans la psyché humaine, à une odyssée dans l’âme. Il existe sept attributs émotionnels primordiaux qui définissent le spectre de l’expérience humaine. À l’origine de toute forme d’esclavage se trouve une distorsion de ces émotions. Chacune des sept semaines entre Pessa’h et Chavouot est consacrée à analyser et à raffiner l’une d’entre elles.
Les sept attributs émotionnels sont :
’Hessed : Bienveillance 1ère semaine du Omer
Guevoura : Justice et rigueur-discipline 2ème semaine du Omer
Tiféret : Harmonie, compassion 3ème semaine du Omer
Netsa’h : Constance 4ème semaine du Omer
Hod : Humilité 5ème semaine du Omer
Yessod : Attachement 6ème semaine du Omer
Malkhout : Souveraineté, leadership 7ème semaine du Omer
Les sept semaines, qui représentent ces attributs émotionnels, se subdivisent chacune en sept jours pour donner les 49 jours du compte. Dans la mesure où une émotion dans son plein exercice est multidimensionnelle, elle inclut en elle un mélange de tous les sept attributs. C'est pourquoi, nous comptons chaque jour l'une des sept déclinaisons de l'attribut de la semaine, qui nous invite chaque fois à une méditation originale.
Au terme de cette période, nous célébrons le 50ème jour : Matane Torah, le don de la Torah. Après avoir réalisé tous les efforts possibles de notre propre initiative, parcourant et raffinant chaque recoin émotionnel de notre psyché, nous recevons un cadeau (« matane » en hébreu) d'En haut. Nous recevons ce que nous n’aurions pu obtenir avec nos seules ressources limitées. Nous nous voyons offrir la véritable liberté : la possibilité de transcender nos limites humaines et de toucher au divin.
Première semaine –‘Hessed
L’amour est la dimension la plus essentielle et la plus puissante de notre vie. L’amour est l’origine et la fondation de toutes les relations humaines. C’est aussi bien donner que recevoir. Il nous permet de nous élever au-delà de nous-mêmes ; de vivre la réalité d’autrui et de permettre à autrui de vivre notre réalité. Il est l’outil qui nous permet d’appréhender la réalité la plus sublime : D.ieu. En un mot : l’amour est transcendance.
Demandez-vous :
A quel point suis-je capable d’aimer autrui ? Ai-je des difficultés à donner ? Suis-je mesquin ou égoïste ? Ai-je des difficultés à laisser quelqu'un d'autre entrer dans ma vie ? Ai-je de la place en moi pour une autre personne ? Suis-je capable de laisser de la place à l'autre ? Ai-je peur de ma propre vulnérabilité, de m’ouvrir et de m'en trouvé blessé ?
Comment exprimè-je l’amour ? Suis-je capable de communiquer mes véritables sentiments ? Vais-je dissimuler mes sentiments par crainte de la réaction des autres ? À l’inverse, exprimè-je l’amour de façon impulsive ou de façon excessive ? Les gens ont-ils du mal à percevoir mes intentions ?
Qui sont ceux que j’aime ? Est-ce que je n'aime que ceux qui me sont proches ou desquels je suis proche ? Suis-je capable d’aimer un étranger, de tendre la main à quelqu’un que je ne connais pas ? Exprimè-je l’amour seulement lorsque cela me convient ?
Pourquoi ai-je des difficultés à aimer, et que puis-je faire pour y remédier ? Mon amour participe-t-il des six autres aspects de ’Hessed, sans lesquels il est complètement dénaturé et ne peut s’épanouir pleinement ?
Exercice du jour : Trouvez une façon nouvelle de manifestervotreamouràunêtrecher.
Jour Deux : Guevoura de 'Hessed
2ème jour du Omer
L’amour sain doit toujours comporter un élément de discipline. Un degré de distance et de respect de l’autre. Une juste estimation de la capacité de l’autre à accepter notre amour. L’amour doit être tempéré et judicieusement manifesté. Il arrive que des parents gâtent leurs enfants par amour ; ou qu’une personne étouffe son conjoint par un amour excessif qui ne lui laisse aucune place à soi. L’amour nécessite une certaine réserve, pour d'éviter de donner à ceux qui ne le méritent pas.
Mon amour est-il suffisamment tempéré ? Les gens abusent-ils de ma générosité naturelle ? Est-ce que je fais du mal aux autres en leur servant de béquille au nom de l'amour du prochain ? Est-ce qu’au nom de l’amour que je porte à mes enfants, je leur fais du mal en leur imposant de force mon système de valeurs ? Est-ce que je respecte les gens que j’aime ou s'agit-il d’un amour égoïste ? Suis-je sensible à leurs sentiments et à leur attitude ? Est-ce que je considère celui que j’aime comme un prolongement de moi-même et de mes aspirations personnelles ? Dans la manifestation de mon amour, la personne qui le reçoit et sa capacité à le recevoir tiennent-elles autant de place que moi-même et ma propension à donner ? La pluis est une bénédiction seulement parce qu'elle tombe sous forme de gouttes qui n'inondent pas les champs.
Exercice du jour : Aidez quelqu'un selon ses propres modalités, et non selon les vôtres. Focalisez-vous sur ses besoins personnels, même si cela exige un effort de votre part.
Jour Trois : Tiféret de ’Hessed
3ème jour du Omer
Jour Un : ‘Hessed de ‘Hessed
Examinez la dimension d’amour dans l’amour. L’expression de cet amour et son degré d’intensité. Chacun possède dans son cœur la faculté d’aimer. La question est si et comment nous la mettons en pratique et nous l'exprimons.
Il y a l'amour et il y a l'amour plein de beauté. L'amour véritable inclut empathie et compassion qui en font un bel amour. L'amour est souvent manifesté dans l'espoir de recevoir de l'amour en retour. L'amour véritable est exprimé même lorsque l'on n'attend rien en retour, même lorsque l'autre ne mérite pas cet amour. Tiféret, c'est donner également à ceux qui nous ont blessés. C'est admettre la rigueur de Guevoura tout en accordant à tous un amour pétri de compassion et de sympathie.
Exercice du jour : Tendez la main à un étranger.
Jour Quatre : Netsa'h de 'Hessed
4ème jour du Omer
Mon amour pour autrui est-il durable ? Résiste-t-il aux épreuves et aux difficultés ? Aux aléas de la vie ? Dans quelle mesure suis-je prêt à me battre pour l'amour que j'ai ? Mon amour est-il enthousiaste et déterminé ?
Exercice du jour : Faites quelque chose qui implique de lutter pour quelqu'un que vous aimez.
Jour Cinq : Hod de 'Hessed
5ème jour du Omer
Nous nous trouvons souvent paralysés dans nos relations affectives, incapables de pardonner à l'être aimé ou d'infléchir nos positions ou d'accepter les compromis. Hod introduit la dimension d'humilité dans l'amour, la possibilité de dépasser notre ego et de pardonner ou de céder à la personne aimée, uniquement par amour, même si l'on est persuadé d'avoir raison. Un amour arrogant n'est pas de l'amour.
L'amour me rend-il humble ? Suis-je hautain en dépit – ou parfois en raison de mon aptitude à aimer ? Ai-je conscience que l'amour émane lui-même d'une source plus noble et plus sublime ; de D.ieu même ? Sachant cela, ne devrais-je pas aborder l'amour avec une totale humilité, conscient de l'immense privilège qui m'est accordé d'être capable d'aimer ? Est-ce que je me rends compte qu'à travers l'amour, je reçois plus que je ne donne ? En suis-je reconnaissant envers celui ou celle que j'aime ?
Exercice du jour : Mettez de côté votre amour-propre et réconciliez-vous avec un être cher avec qui vous êtes en froid.
Jour Six : Yessod de 'Hessed
6ème jour du Omer
Pour que l'amour soit éternel, il faut qu'il y ait attachement ; un sentiment de communion qui permet à l'amour de s'épanouir dans un effort conjoint. Un lien intime, une proximité et un attachement mutuels, pour le bien et la satisfaction de chacun. Cette relation porte alors ses fruits ; les fruits d'une union saine.
Exercice du jour : Entreprenez quelque chose de constructif avec un être aimé.
Jour Sept : Malkhout de 'Hessed
7ème jour du Omer
L'amour véritable s'accompagne toujours d'un sentiment de dignité qui procure une intime sensation de noblesse et de souveraineté. Il nous permet d'apprécier la place particulière que nous occupons dans ce monde et la valeur de notre contribution personnelle. Un amour qui affaiblit et brise l'esprit n'est pas un amour. Pour que l'amour atteigne sa plénitude, il doit émaner de lui cette dimension essentielle de souveraineté, un sentiment de liberté et de maîtrise des forces qui compromettent son plein épanouissement.
Exercice du jour : Identifiez un aspect de votre amour qui vous a élevé spirituellement et enrichi votre vie... et célébrez l'instant !
Jour Un de la 2ème semaine : 'Hessed de Guevoura
8ème jour du Omer
Deuxième semaine – Guevoura
Si l'amour ('Hessed) est la pierre angulaire de l'épanouissement humain, la rigueur (Guevoura) constitue le canal à travers lequel nous pouvons exprimer cet amour. Elle confère à notre vie et à notre amour une direction et un objectif. Tel un rayon laser, sa puissance est due à la concentration et à la focalisation d’un faisceau de lumière sur un point précis, et non à une multitude de rayons orientés en tous sens.
La Guevoura – rigueur et mesure – concentre nos efforts et oriente notre amour dans la bonne direction. Un autre aspect de la Guevoura est le respect et la crainte. Un amour sain requiert de respecter l'être aimé.
Jour Un de la 2ème Semaine : ’Hessed de Guevoura
8ème jour du Omer
L'intention sous-jacente et le but de la rigueur authentique est l'amour. Pourquoi adopter une conduite rigoureuse et établir des règles que l'on s'attend à voir les gens suivre si ce n'est par amour ? Même la condamnation d’un coupable est un acte d'amour. Autrement dit, punir n'est pas se venger ; ce n'est qu'une autre façon d'exprimer l'amour en éliminant ce qui y fait obstruction. On ne saurait confondre la tolérance à l’égard d’un individu avec celle de son comportement. Au contraire, c'est une preuve d'amour que de souhaiter voir les gens donner le meilleur d'eux-mêmes et de les aider à prendre conscience de ce qui les éloigne de la perfection.
'Hessed de Guevoura, c'est l'amour dans la rigueur ; la conscience de l'amour intrinsèque qui sous-tend la rigueur et le jugement. C'est reconnaître que la discipline que nous nous imposons et celle que nous attendons des autres ne sont qu'une expression d'amour. C'est comprendre que nous n'avons pas le droit de juger les autres ; nous n'avons que le droit de les aimer, ce qui implique également de vouloir qu'ils réalisent le meilleur d'eux-mêmes.
Interrogez-vous : Lorsque je juge ou critique une personne, s'y mêle-t-il un soupçon de mépris ou d'irritation ? Est-ce que j’éprouve un sournois plaisir à constater l’échec d’autrui ? Est-ce uniquement par amour pour autrui ?
Exercice du jour : Aujourd'hui, avant d’émettre une critique à l’égard d’une personne, réfléchissez-y à deux fois : le faites-vous par intérêt et par amour ?
Jour Deux de la 2ème semaine: Guevoura de Guevoura
9ème jour du Omer
Examinez la dimension rigoureuse de la rigueur : Ma rigueur est-elle elle-même rigoureusement contrôlée ou est-elle excessive ? Fais-je suffisamment preuve de discipline dans ma vie et dans les intéractions avec autrui ? Suis-je une personne organisée ? Mon temps est-il utilisé efficacement ? Pourquoi ai-je des problèmes de discipline et que puis-je faire pour m'améliorer dans ce domaine ? Est-ce que je prends le temps, chaque jour, de revoir mon emploi du temps en tenant compte de ce que j'ai déjà accompli ? Ma rigueur participe-t-elle aussi des six autres aspects émotionnels sans lesquels elle ne peut être saine et efficace ?
Exercice du jour : Établissez aujourd'hui un emploi du temps détaillé de votre journée. Ce soir, faites le bilan et voyez si vous avez tenu vos promesses.
Jour Trois de la 2ème semaine: Tiféret de Guevoura
10ème jour du Omer
La rigueur doit non seulement participer de l'amour, mais également s'accompagner de compassion. L'amour naît lorsque l'on reconnaît les mérites et les qualités de l'autre (la rigueur permet de canaliser ces ressources et d'en exclure tout ce qu'elles peuvent comporter de négatif). La compassion, c'est l'amour inconditionnel. C'est l'amour au seul nom de l'amour, sans tenir compte de la valeur d'autrui. Tiféret est le fruit de l'abnégation totale devant D.ieu. Nous aimons sans raison, au seul nom du reflet du Divin que nous sommes.
Ma discipline participe-t-elle de cet élément de compassion ?
Exercice du jour : Exprimez votre sympathie à une personne à laquelle vous avez fait des reproches.
Jour Quatre de la 2ème semaine: de Netsa’h de Guevoura
11ème jour du Omer
Pour être efficace, la rigueur doit être constante et persévérante. Ma rigueur est-elle constante ou n’apparaît-elle que lorsque je n'ai pas d’autre choix ? Suis-je considéré comme une personne peu fiable sur le plan de la rigueur ?
Exercice du jour : Poursuivez l'emploi du temps établi le deuxième jour sur une période plus longue. Détaillez les objectifs à court et à long terme et revoyez-le et mettez-le à jour quotidiennement. Voyez si vous êtes cohérent, si vous parvenez à mener vos projets à leur terme.
Jour Cinq de la 2ème semaine: Hod de Guevoura
12ème jour du Omer autrui, elle doit s’exercer avec la conviction que le but ultime est d’affermir les liens qui nous unissent. Il ne s’agit pas d’imposer sa propre rigueur, mais d’agir de concert pour le bénéfice mutuel.
Sans humilité, le résultat de la rigueur et du pouvoir conjugués est prévisible. De grandes calamités sont le fait de personnes obstinées dans leur arrogance et dans leur mépris des autres. M’arrive-t-il d’être arrogant au nom de la justice (de ce que je considère comme étant juste) ? M'arrive-t-il de m'imaginer trônant sur un haut piédestal et rendant la justice à mes sujets ? Quelle attitude est la mienne envers mes enfants ? Envers mes élèves ?
Un juge doit être le plus humble des hommes, conscient qu'il n'occupe sa position, non pas en vertu de son propre mérite, mais que parce que D.ieu a conféré le droit de juger Ses enfants.
Exercice du jour : Avant de porter un jugement sur une personne, assurez-vous que vous le faites de façon désintéressée et sans parti pris.
Exercice du jour : Montrez à votre enfant ou à vos élèves en quoi l’attachement et l'engagement qui vous lient est une composante essentielle dans la discipline et le développement.
Jour Sept de la 2ème semaine: Malkhout de Guevoura
14ème jour du Omer
Tout comme l'amour, la rigueur doit favoriser notre sentiment de dignité personnelle (voir première semaine, septième jour). Lorsque la discipline brise la personne, cela produit l'effet inverse de celui escompté. La rigueur exercée sainement doit au contraire renforcer l'amour-propre et stimuler le meilleur de la personne, en cultivant son sentiment de souveraineté. Et cela ne compromet pas la discipline, mais au contraire, l’épanouit et l'enrichit. Ma rigueur a-t-elle un effet néfaste sur le moral ? Engendre-t-elle l’enthousiasme ou le découragement, chez moi ou chez les autres ?
Exercice du jour : En disciplinant votre enfant ou vos élèves, renforcez leur sentiment de dignité
Troisième semaine – Tiféret
Tiféret – la compassion – tempère et harmonise le flux de l'amour déversé par 'Hessed avec la discipline et la rigueur de Guevoura. Cette qualité de Tiféret procède d'une troisième dimension : la dimension de vérité, qui n'est ni amour ni rigueur, et qui peut donc intégrer les deux.
La vérité est atteinte à travers le désintéressement : transcender son ego et ses dispositions naturelles permet d'atteindre la vérité. Une image claire et objective de nos besoins personnels et de ceux des autres. Le déséquilibre entre l'amour et la rigueur (comme du reste toute forme de distorsion) est le produit d'une perspective subjective, donc limitée. Introduire la dimension de vérité, en faisant abstraction de nos préjugés, permet d'exprimer nos sentiments (y compris la conjugaison de 'Hessed et de Guevoura) de la manière la plus saine.
Cette qualité donne son nom à Tiféret, qui signifie « beauté » : elle harmonise les différentes expressions de l'amour et de la rigueur, et c'est cet équilibre qui fait sa beauté. Pour que Tiféret soit complète, elle a besoin d'inclure les sept facettes suivantes : l'amour de la compassion, la discipline de la compassion, la compassion de la compassion, la constance de la compassion, l'humilité de la compassion, l'attachement de la compassion et la souveraineté de la compassion.
Jour Un de la 3ème semaine (15ème jour du Omer) : 'Hessed de Tiféret
15ème jour du Omer
Examinez l'aspect de l'amour de la compassion.
Jour Six de la 2ème semaine: Yessod de Guevoura
13ème jour du Omer
Engagement et attachement à autrui sont les garants d'une discipline effective. Que la rigueur s'applique à soi-même ou à
Interrogez-vous : Ma compassion est-elle tendre et affectueuse ou bien est-elle perçue comme de la pitié ? Ma sympathie a-t-elle quelque chose de condescendant ? Quelles que soient mes intentions, est-elle ainsi perçue par les autres ? Ma compassion est-elle pleine d'amour et de chaleur ? S’exprime-t-elle avec enthousiasme ou de façon détachée et sans empathie ?
Exercice du jour : Apportez votre aide à une personne de la manière la plus généreuse qui soit. Offrez un sourire ou un geste affectueux.
Jour Deux de la 3ème semaine: Guevoura de Tiféret 16ème jour du Omer
Pour s'exprimer de façon saine et efficace, la compassion doit être à la fois ciblée et disciplinée. Cela nécessite une certaine réserve envers la personne à qui elle est destinée ainsi qu'un savant dosage de la compassion elle-même. Il s’agit également d’être à même de discerner le moment propice à l'exprimer et celui qui au contraire requiert la réserve. La rigueur dans la compassion consiste à avoir conscience que la véritable compassion exige tact et délicatesse de la personne qui la manifeste, car elle n’est pas l’expression de ses propres besoins, mais un élan vers ceux à qui elle est manifestée.
Fais-je davantage preuve de compassion envers les étrangers qu'envers mes proches ? Si oui, pour quelle raison ? Cela provient-il d'un sentiment de culpabilité ? Ma compassion envers les autres compromet-elle mes propres aspirations ? Est-ce que j'aide les autres à mes dépens ? Ou au contraire, ma compassion envers ma famille et mes proches éclipse-t-elle les besoins des autres ?
Ma compassion s'exprime-t-elle de façon impulsive et désordonnée ? Suis-je à même de juger de la compassion requise dans une situation donnée ? Est-elle adaptée aux besoins la personne à qui elle est destinée ? Est-il possible que ma compassion soit blessante ? Ma compassion incommode-t-elle les autres ? Est-elle suffisamment respectueuse des autres ? Donnè-je trop ou pas assez ? Profite-t-on de ma nature généreuse et compatissante ?
Quand je constate qu’une personne est dans le besoin, fais-je preuve de compassion de façon impulsive, mu par un sentiment de culpabilité et sans la moindre délicatesse ? Ma compassion est-elle parfois déplacée, en se manifestant de façon néfaste (par exemple en donnant de l'argent à une personne pour lui permettre se procurer une substance toxique, etc) ? Est-ce que je m'efforce de déterminer les besoins d’autrui afin de lui venir en aide de la meilleure façon possible ?
Exercice du jour : Exprimez votre compassion de manière constructive en répondant aux besoins spécifiques d’une personne.
Jour Trois de la 3ème semaine: Tiféret de Tiféret
17ème jour du Omer
Examinez la dimension de compassion au sein même de la compassion ; l'expression de la compassion et son intensité.
La véritable compassion ne connaît pas de limites. Ce n'est pas un prolongement de nos besoins personnels – lui-même circonscrit par notre perspective limitée. La compassion envers autrui exige le dévouement et le désintéressement nécessaires à s’investir entièrement dans autrui et à envisager la situation de son point de vue.
Suis-je en mesure de le faire ? Sinon, pour quelle raison ? Est-ce que je parviens à exprimer la compassion et la sympathie que je ressens et à les mettre à contribution ? Qu'est-ce qui m'empêche de le faire ? Un quelconque blocage ? Ma compassion est-elle charitable ou intéressée ? Découle-t-elle d'un sentiment de culpabilité plutôt que d'une sincère empathie ? En est-elle altérée ?
Interrogez-vous afin de savoir si vous êtes capable d'exprimer de la compassion au-delà de tout sentiment de culpabilité. Ma compassion provient-elle d'un sens du devoir ou est-elle plutôt superficielle ? D'un autre côté, ma compassion est-elle enthousiaste, emplie de vitalité ou exprimée seulement par obligation ? Ma compassion est-elle le fruit de l'habitude ? Est-elle due au malaise que je ressens à voir autrui souffrir, ou au contraire, est-ce que je m'efforce de l’ennoblir en identifiant mes limites en ce domaine et en réfléchissant à ses diverses formes d'expression ? De quelle manière ma compassion s'exprime-t-elle ? Est-elle empreinte de beauté ? Est-elle équilibrée ? Contient-elle els six autres éléments de Tiféret, sans lesquels ma compassion demeure incomplète?
Exercice du jour : Exprimez votre compassion d'une façon nouvelle, en dépassant vos limites personnelles : faites-le envers une personne envers qui vous avez été sévère.
Jour Quatre de la 3ème semaine: Netsa’h de Tiféret
18ème jour du Omer
Ma compassion est-elle durable et cohérente ? Est-elle fiable ou versatile ? Prime-t-elle les autres tendances qui régissent ma vie ? Suis-je capable de me montrer compatissant quand bien même je suis pris par d'autres activités, ou bien le fais-je seulement lorsque cela ne me cause aucun dérangement ? Suis-je prêt à me battre pour défendre mon prochain ?
Exercice du jour : Au milieu de votre journée chargée, prenez un moment pour appeler une personne qui a besoin de réconfort. Défendez une personne qui souffre d'un manque de sympathie, même si le bien fondé de cette attitude n'est pas reconnu par votre entourage.
Jour Cinq de la 3ème semaine: Hod de Tiféret
19ème jour du Omer
La compassion doit nécessairement s'accompagner d'humilité pour éviter le travers de l'arrogance et de la prétention. Hod nous permet de réaliser que notre capacité à faire preuve de compassion et de générosité envers autrui ne nous rend pas meilleurs que lui ; c'est reconnaître qu'en créant la personne qui requiert notre compassion, D.ieu nous a dotés de l’aptitude et du moyen de la lui manifester. Il n'y a donc pas lieu de s'en enorgueillir.
Le fait d'être compatissant éveille-t-il en moi un sentiment de supériorité ? Ai-je tendance à mépriser ceux qui sollicitent ma compassion ? Suis-je humble et reconnaissant envers D.ieu pour m'avoir offert la possibilité d'éprouver de la compassion envers les autres ?
Exercice du jour : Faites preuve de compassion de façon anonyme, sans en concevoir un sentiment de mérite personnel.
Jour Six de la 3ème semaine: Yessod de Tiféret 20ème jour du Omer
L’attachement à autrui constitue le moyen d'atteindre la compassion dans sa plénitude. Il convient, pour ce faire, de forger un lien réel entre la personne qui la manifeste et celle qui en est l’objet ; un sentiment mutuel qui s'étend au-delà du besoin du moment ; un lien qui perdure. Un tel résultat est ce qu'il y a de plus gratifiant dans la compassion véritable.
Vous attachez-vous à ceux pour qui vous éprouvez de la compassion ou gardez-vous vos distances ? Votre échange va
-t-il au-delà d'une simple marque de sympathie ?
Exercice du jour : Assurez-vous que quelque chose d'éternel est construit à travers à votre compassion.
Jour Sept de la 3ème semaine: Malkhout de Tiféret
21ème jour du Omer
Examinez la dignité de votre compassion. Pour qu'elle soit complète (et qu'elle enrichisse les six autres aspects évoqués plus haut), la compassion doit prendre en compte et apprécier à sa juste valeur la souveraineté individuelle. Elle doit renforcer l'estime de soi et la dignité humaine – tant pour nous-mêmes que pour ceux qui bénéficient de notre compassion.
L'expression de ma compassion est-elle empreinte de dignité ? Fais-je preuve de noblesse, de grandeur dans ma compassion ? Cela éveille-t-il la dignité d’autrui ? Suis-je conscient du fait que lorsque la compassion que j'éprouve est empreinte de dignité, elle suscite un sentiment réciproque chez la personne qui en est l’objet ?
Exercice du jour : Plutôt qu'accorder seulement la charité, aidez ceux qui sont dans le besoin à se prendre en charge afin de renforcer leur sentiment de dignité.
Quatrième semaine – Netsa'h
La constance et l'ambition tiennent à la fois de la détermination et de la ténacité. Un savant dosage de patience, de persistance et de courage. La constance est également un gage de fiabilité et de responsabilité, qui instaure un climat de confiance et permet d'honorer ses engagements. Sans constance, tous les efforts du monde et toutes les bonnes intentions n'ont aucune chance d’aboutir.
La constance c'est être vivant, motivé par des objectifs sains et productifs. C'est être prêt à se battre pour ce à quoi on croit, et à aller jusqu'au bout. Sans un tel engagement, toute promesse reste vide et sans intérêt. C'est une énergie qui vient de l'intérieur et ne se laisse arrêter par aucun obstacle pour atteindre son but. Cela exige que nos motivations soient examinées de très près, afin de s'assurer que notre constance est utilisée à des fins productives.
Demandez-vous : Quelle est la teneur de mon engagement pour les valeurs auxquelles je crois ? Suis-je prêt à me battre pour elles ? Suis-je facilement influençable ? Quel prix suis-je prêt à payer pour défendre mes convictions ? Existe-t-il une vérité pour laquelle je serais prêt à donner ma vie ?
La constance, pour être effective, doit inclure les sept éléments suivants : amour, discipline, compassion, constance, humilité, attachement et dignité. Les problèmes que les gens connaissent avec la constance et l'engagement découle d'une carence de l'un ou plusieurs de ces sept éléments.
Jour Un de la 4ème semaine (22ème jour du Omer) : 'Hessed de Netsa'h
22ème jour du Omer
La durabilité de toute chose dépend de l'amour qu'on lui porte. Une attitude détachée ou indifférente se traduira par un engagement mineur. Si vous avez des difficultés à respecter vos engagements, demandez-vous si vous aimez ou appréciez vraiment ce qui en est l'objet. Aimez-vous votre travail ? Votre famille ? Vos choix ?
Pour être efficace, la constance doit être aussi affectueuse et aimante. Sans amour, la constance peut être contre-productive. La constance irréfléchie peut être perçue comme sévère et agressive, ce qui nuit à la coopération des autres. Par pure détermination, on risque de se montrer exigeant et dominateur, ce qui produit chez les gens un effet de repoussoir. Une attitude pétrie d’affection, de patience et de marques d'attention constitue pour la constance un gage de réussite.
Ma détermination me rend-elle inflexible ? Ma volonté et ma persévérance me rendent-elles dominateur ? Suis-je trop exigeant ? La coopération des autres (mes employés, mes amis, mes enfants) est-elle le résultat de la seule force de ma volonté ou le fruit de l'amour ? Ma constance est-elle froide ? Pour parvenir à mes fins, serais-je capable de faire du mal aux autres ? Est-ce que je pense que la fin justifie les moyens ? Ne me laisserais-je arrêter par rien pour atteindre mes objectifs ? Quand ma détermination prévaut et que je surmonte tous les obstacles qui se dressent sur ma route, puis-je encore faire preuve d’amour ? Même quand je me défends ou que je défends les autres contre des influences nocives, suis-je animé par l'amour ou par la haine ? (voir semaine deux, premier jour)
Exercice du jour : Quand vous vous battez pour une cause en laquelle vous croyez, marquez un temps d'arrêt pour vous assurer que vous le faites avec amour.
Jour Deux de la 4ème semaine: Guevoura de Netsa’h
23ème jour du Omer
Examinez la rigueur de votre constance. La constance doit être dirigée vers des objectifs productifs et exprimée de manière constructive.
Ma constance et ma détermination m'aident-elles à préserver mes bonnes habitudes et à me défaire des mauvaises ? Ou est-ce le contraire ? Ma détermination est-elle un signe de force ou de faiblesse ? Est-elle issue d'une conviction profonde ou est-ce une façon de me défendre ? Ma ténacité tient-elle à mon obstination et à mon refus d'admettre mes erreurs ? Arrêtè-je certaines décisions sans accepter de les reconsidérer ? Est-ce que j'utilise ma constance à son détriment en m'obstinant dans mon manque de détermination ?
Exercice du jour : Dérogez aujourd'hui même à une mauvaise habitude.
Jour Trois de la 4ème semaine: Tiféret de Netsa’h 24ème jour du Omer
La constance saine, qui s'applique à développer nos qualités et à corriger nos défauts, est toujours empreinte de compassion. Cette aptitude est l'apanage de la constance : un engagement déterminé à aider autrui à s'améliorer et à grandir. La constance dépourvue de compassion est une forme d'égoïsme. La constance exige de manifester de l'amour non seulement à ceux qui en sont dignes, mais également à ceux qui sont moins méritants.
Ma détermination compromet-elle la compassion que j'éprouve envers les autres ? Suis-je capable de dépasser mon amour-propre et d'éprouver de la sympathie envers mes adversaires ? Sais-je rester humble dans la victoire ?
Exercice du jour : Soyez patient et écoutez jusqu'au bout une personne qui d’ordinaire vous irrite.
Jour Quatre de la 4ème semaine: Netsa’h de Netsa’h
25ème jour du Omer
Examinez la dimension de la constance au sein de la constance, son mode d'expression et son intensité. Chacun possède volonté et détermination. Nous avons tous la capacité de supporter beaucoup plus que ce que nous imaginons et de triompher des circonstances les plus difficiles.
Interrogez-vous : Mon comportement est-il imprévisible ? Suis-je fiable et digne de confiance ? Puisque je possède volonté et détermination, pourquoi suis-je si versatile ? Ai-je peur de faire appel à ma détermination et à mon sens du devoir ? Est-ce que je crains de me laisser piéger par mes obligations ? Si oui, pourquoi ? Est-ce une réaction à un traumatisme vécu par le passé ?
Plutôt que cultiver mon aptitude à la constance dans des situations saines, ai-je développé un caractère me permettant de supporter les expériences malsaines ? Supportè-je mieux la souffrance que le plaisir ? Est-ce que je sous-estime mon aptitude à la constance ?
Exercice du jour : Engagez-vous à développer une nouvelle bonne habitude.
Jour Cinq de la 4ème semaine: Hod de Netsa’h
26ème jour du Omer
Céder – une manifestation de l’humilité – est une dimension essentielle de la constance. L’inflexibilité est parfois destructrice. Le chêne qui ne ploie pas sous la tempête est déraciné. Le roseau qui plie sous le vent se maintient sans difficulté. Sais-je quand céder est une force et non la réaction à une crainte ? Pour quelle raison ai-je souvent peur de céder ?
La constance est entretenue par la force intérieure. Hod de Netsa'h est l'humble reconnaissance que l’aptitude à endurer et à triompher est issue de l'âme que D.ieu a accordée à chacun. Cette humilité ne compromet en rien notre désir de constance ; au contraire, elle l'intensifie, parce que l'endurance humaine est limitée, tandis que l'endurance issue de l'âme Divine est infinie.
Est-ce que je n'attribue mon succès qu'à ma propre force et ma détermination ? Suis-je convaincu de ma toute-puissance en raison de mon endurance ? Où trouvè-je la force dans les moments difficiles, quand tout semble si obscur ?
Exercice du jour : Au réveil, remerciez D.ieu de vous avoir donné une âme dotée du pouvoir et de l'aptitude extraordinaires à surmonter les situations les plus difficiles. Cela vous permettra de puiser force et énergie pour toute la journée.
Jour Six de la 4ème semaine: Yessod de Netsa’h
27ème jour du Omer
L’attachement est un attribut essentiel de la constance. Il exprime votre engagement inébranlable envers la personne ou l'expérience à laquelle vous souhaitez vous attacher, un engagement si solide que vous êtes prêt à tout supporter pour le préserver.
Sans attachement, l'endurance n'a aucune chance de perdurer.
Exercice du jour : Pour vous assurer de la fermeté de votre nouvelle résolution, attachez-vous-y immédiatement. Cela peut se faire en la concrétisant immédiatement par un acte constructif ou en vous engageant à l’accomplir promptement.
Jour Sept de la 4ème semaine: Malkhout de Netsa’h 28ème jour du Omer
La souveraineté est la pierre de touche de la constance. La constance qui participe des six qualités précédentes constitue un véritable hommage à l’esprit humain et un témoignage de sa noblesse.
Ma constance est-elle empreinte de dignité ? Fais-je preuve de noblesse, de grandeur d’âme dans ma compassion ? Cela fait-il ressortir le meilleur de moi-même ? Devant l'épreuve, me comportè-je comme un souverain, marchant fièrement, la tête haute, confiant en l'origine divine de ma force ou me recroquevillè-je en proie à la peur ?
Exercice du jour : Mobilisez-vous pour une cause digne d'intérêt.
Cinquième semaine – Hod
Si la constance est le moteur de la vie, l'humilité en est le carburant. De même que Guevoura (la discipline) donne à 'Hessed (l'amour) l'orientation appropriée, Hod donne à Netsa'h son orientation. L'humilité est le partenaire silencieux de la constance. Sa force réside dans son silence, sa splendeur, dans sa sérénité.
L'humilité – et la flexibilité qui en est issue – ne doit pas être confondue avec la faiblesse et le manque de dignité. L'humilité, c'est la modestie, la reconnaissance (de la racine du mot hébreu « hodaah »). C'est le fait de savoir dire « merci » à D.ieu. C'est être pleinement conscient de nos qualités et de nos forces, tout en sachant qu'elles ne sont pas vraiment issues de nous-mêmes, mais qu'elles nous ont été accordées par D.ieu dans un but qui transcende à la seule satisfaction de nos besoins personnels. L'humilité c'est se sentir petit, tant en réalisant que c'est là le tremplin qui permet d’atteindre des sommets. Voilà ce qui rend l'humilité si grandiose.
La constance puise son énergie dans le fait qu’elle compose avec l'humilité. L'endurance humaine n’en excède pas pour autant notre degré de tolérance. Reconnaître que nos forces proviennent d'une source supérieure nous fournit la possibilité d’endurer bien davantage que ce que nous pensons pouvoir. Voilà qui nous donne accès à la force immuable de D.ieu.
Un verre déjà plein ne saurait être rempli. Lorsqu’on notre personne est déjà remplie de notre ego et de ses aspirations, le « Moi et nul hors de moi » (Isaïe 47,8) ne laisse aucune place au souci d’autrui. Lorsqu’en revanche nous faisons en nous-mêmes une peu de « vide » devant ce qui nous transcende, notre aptitude à recevoir s’étend bien au-delà des limites qui sont les nôtres. L'humilité est la clé de la transcendance, du dépassement de soi. Seule l'humilité véritable nous donne le pouvoir d'objectivité totale.
L'Humilité, c'est aussi la sensibilité. C'est une forme de saine honte issue de la conscience de pouvoir mieux faire, de pouvoir être meilleur et d'être en droit d'attendre davantage de soi-même.
Bien que l'humilité ne se fasse pas entendre, elle n'en est pas pour autant un signe d’absence et de vacuité. C'est une expression dynamique de la vie, qui participe à la fois des sept qualités d'amour, de rigueur, de compassion, de constance, d'humilité, d'attachement à autrui et de souveraineté. L'humilité est active et non passive, elle n'est pas un état statique, mais plutôt une forme d'interaction, fut-ce dans la quiétude et l'inaction apparente.
Jour Un de la 5ème semaine (29ème jour du Omer) : 'Hessed de Hod
29ème jour du Omer
Examinez la dimension affective de votre humilité. L'humilité bien comprise n'a pas pour effet de décourager ; elle est source d'amour et de joie, et non d’anxiété. L’authenticité d’une humilité dépourvue d'amour doit être reconsidérée. Il peut arriver que l'on confonde humilité et manque de confiance en soi, ce qui peut entraîner ce manque d'amour.
L'humilité est source d'amour en ce qu'elle permet de se dépasser et d'aimer autrui. L'arrogance qui prend les apparences de l'amour n'est en fait que pur narcissisme, voire plus grave : tenir les autres pour un prolongement de soi et de la haute idée que l’on possède de sa personne.
Mon humilité me rend-elle plus affectueux et plus généreux ? Plus expansif ? Ou peut-être me limite-t-elle et me restreint-elle ? Suis-je humble et heureux ou humble et malheureux ?
Exercice du jour : Avant de prier avec humilité et gratitude envers D.ieu, donnez à la tsédaka (charité). La qualité de vos prières s’en trouvera améliorée.
Jour Deux de la 5ème semaine: Guevoura de Hod 30ème jour du Omer
L'humilité doit être maîtrisée et correctement ciblée.
Quand mon humilité doit-elle m’inviter à accepter des compromis et quand doit-elle me les faire refuser ? Mon humilité, me conduit-elle parfois à garder le silence et à demeurer neutre devant la cruauté ?
Un autre aspect de Guevoura de Hod : l'humilité doit participer du respect et de l’estime à l’égard de la personne ou de la situation qui nous inspire soudain cette humilité Si mon humilité est déficiente, est-ce par manque de respect pour autrui ?
Exercice du jour : Concentrez-vous sur votre réticence à vous engager dans un domaine particulier et déterminez si cela provient de quelque chose de sain et d'humble en vous.
Jour Trois de la 5ème semaine: Tiféret de Hod
31ème jour du Omer
Vérifiez si votre humilité est empreinte de compassion. Mon humilité fait-elle de moi un être renfermé et asocial ou au contraire s'exprime-t-elle par la sympathie que j'éprouve envers les autres ? Mon humilité est-elle sereine et équilibrée ? Est-elle gênante ?
Tout comme l'humilité inspire la compassion, la compassion peut aussi conduire à l'humilité. Si vous manquez d'humilité, essayez d'agir avec compassion. Cela peut contribuer à vous rendre humble.
Exercice du jour : Exprimez un sentiment d'humilité à travers un acte de générosité.
Jour Quatre de la 5ème semaine: Netsa’h de Hod
32ème jour du Omer
Examinez la force et la constance de votre humilité. Mon humilité me permet-elle d'affronter les difficultés ? Suis-je de nature à camper fermement sur mes positions ou au contraire mon humilité m’inspire-t-elle à peser le pour et le contre ?
L'humilité et la modestie ne doivent pas susciter un sentiment de faiblesse et d'appréhension. Netsa'h de Hod caractérise le fait que la réelle humilité ne doit pas faire de nous un « paillasson » piétiné de tous ; au contraire, l'humilité doit nous procurer force et ténacité. Mon humilité est-elle perçue comme de la faiblesse ? Incite-t-elle les autres à abuser de moi ?
Exercice du jour : Démontrez la force de votre humilité en initiant ou en participant activement à une bonne cause.
Jour Cinq de la 5ème semaine: Hod de Hod
33ème jour du Omer Lag BaOmer
Penchez-vous sur l'humilité de l'humilité. Le cœur de chacun est habité d’humilité et de modestie. La question est de savoir de quelle façon la conscience de posséder ces vertus est vécue. Redoutè-je d'être trop humble ? Est-ce que je dissimule et protège ma modestie par un comportement agressif ?
Apprenez à cultiver votre humilité en entretenant des relations avec des personnes plus raffinées que vous, qui suscitent en vous humilité et modestie et vous incitent à aller de l'avant pour améliorer votre caractère.
L'humilité doit aussi être analysée dans son authenticité. Mon humilité est-elle authentique ? Ou n'est-ce qu'une autre forme d'arrogance ? Mon humilité m’inspire-t-elle de la fierté ? En fais-je étalage ? Est-elle motivée par un intérêt personnel ? Mon humilité procède-t-elle d'un combat ou bien est-elle sincère ? Est-ce que j’escompte obtenir quoi que ce soit à travers mon humilité ?
Exercice du jour : Soyez humble par seul égard pour l’humilité même, sans arrière-pensée.
Jour Six de la 5ème semaine: Yessod de Hod 34ème jour du Omer
L'humilité ne saurait demeurer un vécu intérieur. Elle doit avoir pour conséquence un attachement et un engagement profonds à l’égard d’autrui. Il n'existe pas de lien plus solide que celui forgé par l'humilité. Mon humilité me sépare-t-elle ou me rapproche-t-elle des autres ? Est-elle fructueuse ? Sur le long terme ? Constitue-t-elle une fondation solide sur laquelle moi-même et les autres pouvons escompter construire ?
Exercice du jour : Faites usage de votre humilité pour construire quelque chose d'impérissable.
Jour Sept de la 5ème semaine: Malkhout de Hod 35ème jour du Omer
Marcher humblement c'est marcher la tête haute. La dignité est l'essence même de la modestie et de l'humilité. Par son rayonnement, l'humilité confère majesté et noblesse. L'humilité renonciatrice qui fait abdiquer toute souveraineté à l'individu n'a rien de l'humilité authentique.
Mon humilité m'inspire-t-elle un sentiment de dignité ? Suis-je débordant de vie et d'énergie ?
Exercice du jour : Enseignez à une personne la façon dont l'humilité et la modestie cimentent la dignité humaine.
Sixième semaine – Yessod
L'attachement constitue l'ultime relation affective. Bien que les cinq précédentes qualités (l'amour, la rigueur, la compassion, la constance et l'humilité) impliquent un échange, elles caractérisent cependant une certaine dualité : il y a la personne qui aime et la personne aimée. L'accent est ici mis sur les sentiments individuels, lesquels ne sont pas nécessairement réciproques.
L'attachement, au contraire, implique une communion entière des deux entités.
Sans attachement, aucun sentiment ne peut vraiment s’épanouir. S'attacher c'est s'unir ; c’est non seulement éprouver de l’affection pour l'autre, mais se lier véritablement à lui corps et âme. Loin de n’être qu’un engagement symbolique, c’est un authentique dévouement. Il s’agit d’établir un lien indéfectible entre la personne qui donne et celle qui reçoit. Il en naît une union durable qui se perpétue à jamais à travers les fruits qu'elle porte.
L'attachement est le fondement de la vie. Il est l’armature de ce que l'âme humaine recèle d’émotionnel. Chacun a besoin de liens profonds pour grandir et s'épanouir ; l'attachement entre mère et enfant, entre mari et femme, entre frères et sœurs ou entre amis intimes. S'attacher, c'est s'affirmer ; cela inspire un sentiment d'appartenance : « je compte », « je suis important ». Une base de confiance est ainsi établie, à notre propre égard et à celui des autres. Cela procure de l'assurance. Sans attachement ni encouragements, nous ne pouvons réaliser pleinement notre potentiel.
L'attachement épanouit les cinq précédentes qualités en un lien constructif qui confère tout son sens au mot « fondation ». Alors que tous les autres sentiments sont des élans individuels – à l’image des étages distincts d'un même édifice – chacun constituant une dimension indispensable de l'aventure humaine, l'attachement permet leur fusion en un lien unique. Celui-ci constitue le socle de l'édifice sur lequel repose toute l’architecture des sentiments. S'attacher, c'est se donner corps et âme. Cet élan embrasse tous les sentiments et pas l’un ou l’autre d’entre eux. Yessod vient ainsi parachever l’horizon des six premiers sentiments.
Yessod n'est pas une fondation ordinaire. Il ne repose pas uniquement sous la structure, mais embrasse celle-ci entièrement. Pour être efficace, le socle de notre subconscient ne saurait constituer une entité séparée, mais elle doit au contraire embrasser et pénétrer toutes les vertus précédemment citées. C’est alors seulement que l'attachement devient constructif et éternel.
Jour Un de la 6ème semaine (36ème jour du Omer) : 'Hessed de Yessod
36ème jour du Omer
L'amour est au cœur même de l'attachement. On ne saurait établir un lien sans amour du prochain. L'amour du prochain constitue une solide fondation sur laquelle l'attachement peut s'édifier.
Si vous avez des difficultés à établir des liens, évaluez jusqu’à quel point vous aimez la personne (ou l'objet ou le vécu) à laquelle vous souhaitez vous attacher. Est-ce que j'essaie de m'attacher à autrui sans établir au préalable une relation amicale ? Mon attachement s'exprime-t-il de façon affectueuse ?
Exercice du jour : Prouvez votre attachement envers votre enfant ou un ami par un geste d'amour.
Jour Deux de la 6ème semaine: Guevoura de Yessod 37ème jour du Omer
Examinez la rigueur de votre attachement. L'attachement doit s’établir avec discernement et la prise en considération rigoureuse de la personne ou de l'objet auquel on souhaite se lier. Aussi étroits ou solides que soient les liens, ils nécessitent néanmoins un moment de répit de temps à autre, pour permettre à chacun de respirer.
Est-ce que je m'attache de façon excessive ? Suis-je trop dépendant de la personne à qui je me lie ? Est-elle trop dépendante de moi ? Est-ce que je m'attache avec l'énergie du désespoir ? Est-ce que je me lie à des personnes saines et équilibrées ?
Exercice du jour : Faites le point sur la nature des liens qui sont les vôtres. Déterminez s'ils nécessitent davantage de rigueur ou de discernement et agissez en conséquence.
Jour Trois de la 6ème semaine: Tiféret de Yessod
38ème jour du Omer
Il faut, pour s'attacher à autrui, faire preuve non seulement d'amour, mais aussi de compassion et être en mesure de ressentir la douleur de l'autre et de s'en investir.
Mon attachement est-il conditionnel ? Tournè-je le dos à mes amis quand leurs soucis me mettent mal à l'aise ?
Exercice du jour : Offrez votre aide et votre soutien en résolvant le problème d’une personne avec laquelle vous vous êtes lié.
Jour Quatre de la 6ème semaine: Netsa’h de Yessod
39ème jour du Omer
La constance constitue un élément essentiel de l'attachement ; elle permet de surmonter les épreuves et d'affronter les difficultés. Sans constance, nous ne pouvons espérer forger de véritables liens.
Suis-je entièrement dévoué à ceux auxquels je suis attaché ? Que suis-je prêt à supporter et jusqu'où suis-je prêt à me mobiliser pour préserver ce lien ? La personne à laquelle je m'attache a-t-elle conscience de mon dévouement ?
Exercice du jour : Démontrez le degré de constance de votre attachement en affrontant les difficultés qui font obstacle à l’épanouissement de la relation en question.
Jour Cinq de la 6ème semaine: Od de Yessod
40ème jour du Omer
L'humilité est essentielle pour parvenir à un attachement sain. L'arrogance creuse un fossé entre les personnes. L’assouvissement de nos aspirations et de nos désirs personnels nous éloigne des autres. L'humilité en revanche, nous permet d'apprécier autrui et de nous attacher à lui. L'attachement conçu comme un prolongement de nos propres désirs n'est en fait rien d'autre qu'une façon narcissique de nous rapprocher de nous-mêmes. L'union de deux personnalités distinctes et indépendantes qui se lient dans un but qui dépasse la seule satisfaction de leurs aspirations personnelles, forge à un attachement authentique.
La véritable humilité est issue de la conscience de la place de D.ieu dans notre vie. Suis-je conscient de la présence d'un troisième partenaire – D.ieu lui-même – dans ce qui me lie aux autres ? Et que c'est ce partenaire essentiel qui me permet de m'unir à l'autre, par-delà tout ce qui nous sépare ?
Exercice du jour : En priant, prenez conscience de l'aide spécifique accordée par D.ieu dans notre attachement aux autres.
Jour Six de la 6ème semaine: Yessod de Yessod
41ème jour du Omer sentiment de dignité ainsi que celui de la personne avec laquelle nous nous lions d'amitié.
Examinez la dimension spécifique d'attachement de votre attachement, des formes que prend celui-ci et de son degré d'expression. Chacun ressent le besoin et possède la capacité de se lier aux autres, de prendre part à des projets ou des vécus de grande portée.
M'est-il difficile de m'attacher à autrui ? Cette difficulté affecte-telle tous les domaines ou certains domaines spécifiques ? M'est-il plus facile de m'attacher à mon travail que d'établir des relations ? Ou en va-t-il du contraire ? Ai-je des difficultés à envisager certains événements particuliers de ma vie ?
Examinez les raisons de votre manque d'attachement à autrui. Est-ce parce que je suis trop critique et que je trouve partout des défauts pour me dérober à tout attachement ? Suis-je trop confiné dans mes habitudes ? Est-ce la conséquence du malaise que provoque en moi la conscience d’être vulnérable ?
Ai-je été blessé par des expériences malheureuses dans mes amitiés passées ? A-t-on abusé de ma confiance ? Ma crainte de m'attacher serait-elle la conséquence malheureuse d’une expérience pénible vécue pendant mon enfance ?
Pour cultiver votre aptitude à établir des liens, même si vous avez de bonnes raisons d’être sur la défensive, vous devez vous souvenir que D.ieu vous a accordé une âme Divine généreuse et aimante ; et vous devez apprendre à identifier la voix intérieure qui vous permettra de vous mettre au diapason du cœur et de l'âme de ceux qui vous entourent. Vous pourrez alors progressivement baisser votre garde lorsque vous sentirez que vous pouvez avoir pleinement confiance en une personne ou en vous engageant dans une cause.
Pour que l'attachement soit possible, il doit participer des six autres aspects qui en constituent l'essence. Pour aboutir, il doit également être mis en pratique par des actes constructifs.
Un dernier point : l'attachement engendre l'attachement. Lorsqu’on établit un lien dans un domaine particulier de notre vie, cela nous aide à forger des liens dans d'autres domaines.
Exercice du jour : Entamez une nouvelle relation avec une personne ou prenez part à une nouvelle expérience dont l'enjeu est important pour vous, en y consacrant chaque jour ou chaque semaine un temps utilisé de façon constructive.
Mon attachement nuit-il à l'expression de ma personnalité et de mes qualités ? Étouffe-t-il la personne avec laquelle je me lie ?
Exercice du jour : Mettez en valeur et montrez que vous appréciez les qualités de la personne avec qui vous avez établi un lien.
Septième semaine – Malkhout
La souveraineté – le dernier des sept attributs – diffère des six précédents en ce qu’elle caractérise une façon d’être davantage qu’une façon d’agir.
La noblesse est l’expression sereine de la dignité humaine, elle est forgée par le résultat de l’épanouissement conjugué des six autres sentiments. Le véritable leadership consiste en une quintessence du désintéressement ; il n'est que le relais d'une volonté transcendante. Pour autant, Malkhout exprime de façon concrète le caractère et la majesté de l’esprit humain. C’est la substance même de ce qui fait de nous des êtres humains.
Lorsque l’amour, la rigueur, la compassion, la constance et l’humilité sont judicieusement canalisés dans la psyché en permettant d’établir des liens opportuns, ils font éclore la dimension de Malkhout. Les relations nous permettent d’acquérir de la maturité et permettent à notre souveraineté de se révéler et de s'épanouir. Malkhout est le réceptacle de tous les sentiments transmis par Yessod.
Malkhout est un sentiment d’appartenance ; la conscience de notre propre valeur et de notre aptitude à faire la différence, à devenir un dirigeant compétent, et à apporter notre propre contribution à ce monde. Malkhout nous inspire un sentiment d’indépendance et la confiance, un sentiment de certitude et d’autorité. Lorsqu’une mère berce tendrement son enfant dans ses bras et que les yeux de l’enfant rencontrent son regard affectueux, l’enfant reçoit le message suivant : « Je suis désiré et indispensable dans ce monde. Il existe un lieu où l’on m’aimera toujours. Je n’ai rien à craindre. Mon cœur bat d’un sentiment de souveraineté. » Telle est Malkhout, la royauté.
Jour Un de la 7ème semaine (43ème jour du Omer) : 'Hessed de Malkhout
43ème jour du Omer
La souveraineté naturelle est toujours douce et bienveillante. Un dirigeant véritable doit être chaleureux et courtois.
Ma souveraineté me rend-elle plus aimable ? Exercè-je mon autorité et mon influence de façon respectueuse ? Est-ce que j'impose mon autorité aux autres ?
Exercice du jour : Faites preuve de générosité envers vos subordonnés.
Jour Deux de la 7ème semaine: Guevoura de Malkhout
44ème jour du Omer
Jour Sept de la 6ème semaine: Malkhout de Yessod
42ème jour du Omer
L'attachement à autrui doit mettre en valeur la noblesse de chacun. Il doit également enrichir et affermir notre propre
Examinez la rigueur de votre souveraineté et de votre autorité. Même si la souveraineté est bienveillante, elle doit être équilibrée par la rigueur. L'efficacité de tout dirigeant est gagée sur l'autorité et la rigueur.
Un autre facteur déterminant de l'aspect rigoureux de la souveraineté consiste à circonscrire le domaine dans lequel s'exerce l'autorité. Sais-je identifier les domaines où mon autorité n’a pas lieu de s’exercer ? M’arrive-t-il de faire usage de mon autorité dans des situations qui ne le justifient pas ? Suis-je conscient de mes limites comme de mes points forts ? Est-ce que j’accorde le respect à l'autorité d’autrui ?
La dignité nécessite également de la rigueur. Une personne digne doit maintenir une certaine mesure de réserve.
Exercice du jour : Avant d'adopter une position autoritaire dans une situation donnée, prenez un moment de réflexion afin de déterminer si vous êtes habilité et apte à exercer votre autorité dans cette situation.
Jour Trois de la 7ème semaine: Tiféret de Malkhout 45ème jour du Omer
Examinez la dimension de compassion de la souveraineté. Un bon dirigeant est un dirigeant compréhensif.
Ma compassion se trouve-t-elle parfois compromise par mon autorité ? Suis-je conscient du fait que la compassion est partie intégrante de la dignité ?
Tiféret – l'harmonie – est essentielle pour un leadership accompli. L’organisation que je dirige fonctionne-t-elle convenablement ? Suis-je une personne organisée ? Les instructions que je donne à mes subordonnés sont-elles claires ? Ai-je des difficultés à déléguer mes responsabilités ? Mon organisation travaille-t-elle en équipe ? Tenons-nous fréquemment des réunions pour définir nos objectifs et canaliser nos efforts ?
Exercice du jour : Passez en revue un domaine où s'exerce votre autorité et voyez si vous pouvez l’améliorer et accroître son efficacité en réduisant les excès et en renforçant les compétences.
Jour Quatre de la 7ème semaine: Netsa’h de Malkhout
46ème jour du Omer
La dignité d’une personne et le succès d'un dirigeant sont gagés sur leur degré de patience et de persévérance. La volonté et la détermination caractérisent le pouvoir et la majesté de l'esprit humain, la force de souveraineté de la personne.
Dans quelle mesure suis-je déterminé à atteindre mes objectifs ? Est-ce que je possède assez de force de conviction pour me mobiliser pour une juste cause ? Suis-je suffisamment sûr de moi ? Mon manque de détermination est-il le résultat d'un manque de confiance en moi ? Est-ce que je cache mon manque d'assurance en invoquant des excuses pour justifier mon faible degré de persévérance ?
Exercice du jour : Agissez pour une cause en laquelle vous croyez, mais à l’égard de laquelle vous vous êtes jusqu'à présent montré plutôt timoré. Franchissez le pas et en avant !
Ma souveraineté et mon indépendance font-elles de moi une personne humble ? Suis-je un dirigeant arrogant ? Est-ce que j'apprécie les qualités uniques qui m'ont été accordées?
Exercice du jour : Remerciez D.ieu de vous avoir créé et doté de dignité.
Jour Six de la 7ème semaine: Yessod de Malkhout
48ème jour du Omer
Examinez la dimension d'attachement de votre souveraineté. Un esprit d'indépendance sain ne doit pas vous empêcher de vous lier à autrui. Au contraire : votre assurance doit vous permettre de respecter la souveraineté de l'autre et d'avoir assez confiance en elle pour finalement tisser un lien avec lui. Ce lien affermira votre propre souveraineté davantage qu’il la compromettra.
Mon souci d'indépendance m'empêche-t-il de me lier à autrui ? Serait-ce en raison d'un profond manque d'assurance dont je n'aurais pas conscience ? Est-ce que je reconnais que la peur de tisser des liens témoigne d’un manque de confiance en ma propre autonomie ? Est-ce que j’évoque avec la personne à laquelle je m'attache les craintes qui sont les miennes de voir ce lien compromettre mon indépendance ?
Exercice du jour : Mettez votre souveraineté en œuvre en resserrant vos liens avec un proche
Jour Sept de la 7ème semaine: Malkhout de Malkhout
49ème jour du Omer
Examinez la souveraineté de votre souveraineté : Émane-t-elle d'un sentiment de confiance intérieure profondément enraciné en moi ? Ou est-ce simplement une façon sournoise de dissimuler mon manque d'assurance ? Cela rend-il mon indépendance excessive ? Suis-je conscient du caractère unique de ma personne ? De la valeur de la contribution particulière qui est la mienne au monde?
Exercice du jour : Prenez un moment pour vous pencher sur vous-même, sur votre vérité intérieure, et non sur votre comportement ou sur l'image que vous donnez aux autres de vous-même ; et soyez en paix avec vous-même sachant que D.ieu a créé cet être exceptionnel que vous êtes.
Conclusion
Au terme de ces quarante-neuf jours, nous arrivons au cinquantième : Matane Torah, le don de la Torah, ayant effectué un renouveau intérieur intégral grâce à l'évaluation et au développement de chacun de nos quarante-neuf attributs.
Quelle est la signification du cinquantième jour, celui de Matane Torah ?
Jour Cinq de la 7ème semaine: Hod de Malkhout 47ème jour du Omer
La souveraineté est un don que D.ieu accorde à chaque individu. Hod de Malkhout caractérise l'humble reconnaissance et l'appréciation de ce don exceptionnel.
Après avoir réalisé tous les efforts possibles de notre propre initiative, nous recevons d'En-Haut un cadeau (« matane » en hébreu) du Ciel : ce que nous n’aurions pu obtenir avec nos seules ressources limitées. Nous recevons la possibilité d’atteindre et de toucher au divin ; pas uniquement pour devenir des êtres humains cultivés ayant achevé la perfection de leur caractère, mais pour être des êtres humains divins, capables d’exprimer, au-delà de leurs émotions humaines définies, ce qui est inexprimable et indéfinissable en termes humains : les émotions les plus profondes de l’âme qui transcendent les quarante-neuf attributs définis.