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IDEES CREATIVES - PESSA’H

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La racine du problème

Lorsque le mari voit qu'il investit son temps et son énergie en d'épuisantes discussions pour tenter d'apaiser sa femme, la concilier, lui apporter des cadeaux, la réjouir, etc. à la suite de quoi elle n'est pas complètement satisfaite, il doit savoir qu'il n'a pas intériorisé le fait que sa femme occupe la première place. Avec tout ce qu'il a pu faire pour elle, il n'a pas établi ce concept en lui, car il ne place pas vraiment sa femme à la première place dans sa vie, en la respectant et en l'aimant. Il se contente seulement de réparer ce qu'elle lui reproche.

Par exemple, s'il lui dit : “Tu es en colère parce que je ne suis pas arrivé à l'heure ! Tu te désoles parce que je n'ai pas fait ce que tu me demandais ? Dorénavant, je ferai plus que tu ne souhaites !” Cela est inutile et il ne réussit pas à la rendre vraiment heureuse.

Si le mari se contente de réparer les symptômes extérieurs qui semblent avoir provoqué l'insatisfaction de sa femme – et même si elle admet que ce sont les raisons de son chagrin – tant qu'il ne traitera pas la racine du problème, rien ne la contentera.

Il restera frustré en se demandant : ”Pourquoi refuse-t-elle de faire la paix ? J'ai pourtant fait plus que ce qu'elle me demandait !” C'est qu'il n'a pas compris la vraie raison de ses souffrances.

La femme ignore comment définir son problème de dire clairement à son mari : ”Je ne suis pas importante à tes yeux.” Pourtant, elle dit parfois quelque chose d'important : “Tu ne m'aimes pas.” Mais après avoir corrigé tout ce qu'elle lui reprochait, le mari ne peut comprendre pourquoi elle lui dit qu'il ne l'aime pas.

Par conséquent, lorsque le mari entend les plaintes de sa femme, il doit savoir qu'elle ignore comment définir sa souffrance. Cette douleur s'exprimant selon ses états d'âme, elle fait parfois appel à des raisons illogiques, qui l'étonnent et le déroutent. Il doit donc chercher à comprendre la racine de ses plaintes : sa femme ne ressent pas qu'elle occupe la première place chez lui ! Il devra s'employer à vraiment réparer cela et ne pas se contenter d'un nettoyage superficiel. Car s'il considère les reproches seulement comme des symptômes, il ne réparera rien du tout.

Pourtant, lorsqu'il comprendra que tous ses reproches se ramènent à une seule chose ; qu'il entretient une relation défectueuse avec sa femme et ne lui accorde pas vraiment la première place dans sa vie, et qu'il commence à réparer cela dans son for intérieur, il verra alors comment avec un minimum d'investissement et quelques mots d'attention et d'amour, elle sera comblée de joie.

Le profit qu'il en tirera sera incalculable, une grande abondance spirituelle et matérielle, l'aide divine là où il se tournera et beaucoup de temps libre. Il est évident qu'il acceptera dorénavant avec joie et bonne volonté lorsqu'elle acceptera dorénavant avec joie et bonne volonté lorsqu'elle lui demandera occasionnellement de faire un sacrifice !

Un court-circuit dans la communication

Il faut savoir qu'en général, la femme n'a pas besoin de l'actuelle présence de son mari à ses côtés. Au contraire, sa présence à la maison la dérange et la crispe, car il lui est plus facile de vaquer à ses occupations en son absence. Mais lorsque sa relation avec elle est inconvenable, son sentiment qu'elle n'occupe pas la première place se traduit par des reproches, des exigences et ainsi de suite

Elle exige qu'il vienne à la maison et qu'il y reste longtemps. Elle n'a pas vraiment besoin de lui à la maison, mais comme elle ignore comment définir ce qu'elle veut de lui, même lorsqu'il l'écoute et vient à la maison, elle reste insatisfaite.

Bien entendu, le mari ne comprend pas ce que sa femme veut de lui et il se dit : ”Je suis venu, je l'ai aidée, je suis resté à la maison de nombreuses heures, pourquoi n'est-elle pas contente ?” En général, il le lui dit même explicitement : ”Que veux-tu ?

Je suis venu, je t'ai aidée, que te manque-t-il ? Qu'est-ce qui te ferait plaisir ?” Mais elle ne sait pas elle-même ce qu'elle veut, et elle s'efforce de trouver une raison pour expliquer son mauvais sentiment, jusqu'à ce qu'elle dise quelque chose et qu'il tente d'y répondre. Mais cela ne sert à rien, car ce n'est pas la profonde raison de son insatisfaction.

En résumé, il s'est produit comme un court-circuit dans la relation du couple et les choses se compliquent. Elle s'énerve parce qu'il ne comprend pas et il ne comprend pas ce qu'elle veut de lui. Ainsi cela fait boule de neige sans que personne ne sache où cela mènera – puisse Hachem avoir pitié d'eux.

En vérité, tout commence au moment où il apporte chez elle ce sentiment que quelque chose de plus important occupe sa place dans sa vie, par exemple lorsqu'il la repousse en lui disant qu'il n'a pas le temps, et lui donne l'impression qu'elle le dérange, ou qu'elle le prive de quelque chose. Dès lors, elle souffre et continuera à souffrir intérieurement, car elle sait que quelque chose est plus important qu'elle dans la vie de son mari – et quoi qu'il fasse, il ne changera pas ce sentiment.

Voilà comment un couple malheureux vit dans la discorde jusqu'à ce que Hachem les prenne en pitié et les aide à parvenir à un “cessez-le-feu”, jusqu'à la prochaine crise

Le sage a la tête sur ses épaules

Le mari doit réfléchir et comprendre qu'il est préférable de renoncer à son temps lorsque sa femme le lui demande, plutôt que de s'entêter en répliquant que ce n'est pas le moment, pourquoi le dérange-t-elle au milieu de son travail, au milieu d'un rendez-vous important ou au milieu de son étude. Ainsi elle sera toujours satisfaite et lui donnera du temps libre.

De même à d'autres occasions, lorsque leurs volontés ou leurs vues s'opposent, dans les domaines de l'économie domestique, de l'éducation des enfants, etc. il ne doit pas s'obstiner, mais lui laisser la première place pour qu'elle décide ; car elle a toujours raison et elle est intelligente, etc. Sinon, il lui sera très difficile d'effacer la mauvaise impression reçue – qu'elle n'est pas importante à ses yeux – et il devra y investir beaucoup de temps et d'énergie.

Ce sujet est tellement fondamental et profond, et contient de si nombreux détails que le mari doit multiplier ses prières, afin que le Créateur le prenne en pitié et qu'il puisse fixer en son coeur que D-ieu veut que sa femme soit toujours la plus importante ; que c'est sa réparation et son repentir, car l'essentiel du repentir est l'humilité.

Il devra beaucoup supplier le Créateur pour qu'il lui rappelle en toute occasion que la chose la mieux “rémunérée” au monde consiste à écouter sa femme. Ceci est mieux 'rémunéré' que tout autre travail ou adoration d'Hachem. Il doit implorer l'Aide divine pour ne pas être tenté de se disputer avec sa femme, ou lui donner l'impression qu'il agit sans désir, sinon il devra par la suite investir beaucoup pour réparer cela. Et lorsque les cas se répètent, le coeur de la femme est blessé à cause de ces rejets et la vie du couple devient difficile, amère et très compliquée. Puisse D-ieu avoir pitié d'eux.

Par conséquent, même lorsque la logique et le bon sens donnent raison au mari, en dernier ressort, ses raisonnements détruisent sa vie.

D'où cette expression proverbiale : “Mieux vaut être sage que d'avoir raison !” Car même lorsque le mari sait qu'il doit accorder la première place à sa femme, son coeur s'y oppose et lui dit que cela n'est pas justifié dans tel ou tel cas : dans tel cas, il faut la corriger, dans tel autre il faut l'éduquer et lui montrer ses responsabilités, ainsi de suite. Tous ces bons arguments ne sont en réalité que des astuces du mauvais penchant (yétser hara') qui proviennent de l'égoïsme et de l'hérésie de “c'est ma puissance et ma force” (koa'h véOtsem yadi).

Un tel homme ne s'efface pas devant la Providence divine individuelle et refuse de comprendre que lorsque sa femme exige quelque chose de lui ou le lui refuse, le retient, le dérange, etc. c'est Hachem qui le retient ou le dérange. Mais il doit annuler sa volonté devant la providence du Créateur et se limiter à la prière et au repentir, sans recourir au principe de “c'est ma puissance et ma force”.

Par conséquent, le mari doit multiplier ses prières et demander au Créateur qu'Il lui accorde l'intelligence d'intérioriser intégralement ce concept, par la croyance en la Providence divine individuelle et par le besoin spirituel de sa femme qui veut savoir qu'elle occupe la première place chez lui.

Un exemple de prière

Maître du monde, aie pitié de ma femme, de mes enfants, de moi et de tous ceux qui dépendent de nous. Puisses-tu me donner la claire connaissance que notre bonheur et notre réussite ne dépendent que du bonheur de ma femme, et que le bonheur de ma femme dépend du savoir qu'elle est la plus importante dans ma vie. Maître du monde, aie pitié de moi et inspire en mon coeur un grand amour pour ma femme. Que mon amour pour elle soit plus grand que tout autre chose au monde. Aie pitié de moi que mon coeur ne m'incite d'aucune manière, jamais et nulle part, à repousser ma femme, ou à lui préférer quoi que ce soit. Aide-moi à affronter les épreuves qui me sont soumises à ce propos, afin que je place ma femme avant tout, en repoussant et renonçant à tout pour ma femme. Puis-je avoir le mérite de savoir que c'est selon Ta volonté que je me conduise ainsi avec ma femme ; que c'est le décret de Ta sagesse qu'elle passe avant tout autre chose, qu'elle occupe la première et la plus importante place chez moi.”

En suivant ce modèle, chacun prolongera ses prières en fonction de ce qu'il apprendra de ce livre, et d'après les épreuves auxquelles il sera soumis. Car ces épreuves changent, d'un homme à l'autre, et pour chaque homme d'un moment à l'autre.

Amen

LeJardindel’Educationd’aprèsRavShalomArouchChlit’a

De nombreux parents souffrent car leur enfant a des problèmes de pleurs ou de peurs. Chez certains, cela peut commencer dès le plus jeune âge, l’enfant pleure beaucoup la nuit et il empêche les autres de dormir. Certains enfants, plus grands, se mettent à devenir pleurnicheurs, veulent se faire gâter, et font sortir les parents de leurs gonds. Certains enfants ont de grandes angoisses ou et d’autres problèmes de ce genre.

Ainsi, à propos des bébés qui ne sont pas calmes, qui ne s’endorment pas, qui pleurent ou ont d’autres problèmes, il existe une Ségoula (Protection) vérifiée, c’est que le père et la mère lisent le chapitre 6 du livre des Psaumes trois fois à côté du lit du bébé, et cela sera fort utile, avec l’aide de Dieu. A propos des enfants plus grands et qui souffrent de peurs, il faut vérifier d’où cela provient.

Il est écrit dans le Séfer Hamidot, dans le chapitre sur la peur, qu’une maison où règne la peur, il est évident qu’il y a une partie de Sitra Ahéra,a l'autre cote [ c'est a dire celle des forces du mal]. C’est pour cela que l’on doit chercher dans la maison s’il n’y a pas une croix ou une autre forme d’idolâtrie. Cela peut-être même seulement un dessin, ou une photo d’une église avec une croix dessus. La Rav Mordéhay Eliaou Zatsal disait que les photos d’animaux, de volailles et de créatures impures peuvent causer des peurs aux enfants. C’est pour cela qu’il faut vérifier les albums photos, et les livres avec des images et des photos. De nombreuses fois, on a pu remarquer, qu’à partir du moment ces images ont été enlevées de la maison, la peur est passée.

Le danger du choc émotionnel

On évoque, tout cela, lorsque tout va bien chez les enfants d’un point de vue psychologique et que l’origine de la peur de l’enfant n’est pas claire. Dans ce cas, on vérifie les éléments spirituels et on essaie de trouver des Ségoulot. Mais, dans de nombreux cas, en particulier dans notre génération, la peur peut avoir différentes causes : elle peut provenir des histoires que les enfants ont entendues sur un événement choquant, sur un meurtre, un attentat, et bien entendu, les enfants qui regardent les appareils abrutissants montrant des images choquantes, les nouvelles du jour et des films d’horreur et de peur, il est clair que cela fait entrer en eux de grandes peurs dans leur coeur, de même pour les plus grands, et cela détruit, simplement, l’âme de l’enfant.

C’est pour cela que l’on doit instaurer quelques principes de base à ce sujet. La première chose à comprendre, c’est que les enfants n’ont pas les capacités psychologiques leur permettant d’entendre des informations comme des attentats, des meurtres ou autre. Les parents et les éducateurs sont obligés de filtrer les nouvelles, ne pas en parler à côté des enfants et ne pas permettre aux enfants d’écouter les informations. Bien entendu, il ne faut pas montrer aux enfants les images des informations ou des séries, ce qui est vraiment très grave pour l’enfant car la vision influe sur l’âme d’une manière non quantifiable.

Un homme qui voit la photo de quelque chose de choquant, ou carrément un film entier est marqué à vie. Les images qu’il a vues peuvent lui revenir en mémoire toute sa vie et choquer son âme à nouveau, à chaque fois. Chez les enfants, existe encore une autre facette, car ils ne font pas la différence entre la réalité et la fiction. Ils essayent de reproduire ce qu’ils ont vu dans les films. Il y a des enfants qui ont vu un super-héros sauter d’un toit et qu’ont-ils faits ?

Ils ont eux aussi sauté d’un toit, que Dieu nous en préserve. Il n’est pas nécessaire que nous nous étalions sur ce sujet qui est connu de tous et dont il est clair pour tous, qu’il est dangereux de s’approcher de tout cela. Il est bien connu que toutes ces choses là influencent l’âme, et en particulier au sujet des peurs, c’est l’un des principaux facteurs dont il faut absolument s’éloigner.

Dans les cas où l’enfant souffre de peurs parce qu’il a vu quelque chose de grave ou qu’il a entendu un événement grave qui s’est produit, sur des voleurs par exemple, il faut alors parler avec les enfants sur la Foi et la confiance en Dieu, sur le fait qu’Hachem est avec eux et qu’Il les protège à tout moment. Il faut leur apprendre à prier et à parler avec Dieu chaque jour, en particulier chaque soir avant d’aller dormir, les habituer à prononcer la lecture du Chéma avec concentration et leur assurer qu’il y a en tout cela, une grande protection.

Il faut expliquer aux enfants que pour chaque être humain, Hachem accorde une surveillance particulière, et celui à qui il est arrivé malheur, c’est que cela avait été décrété sur lui, en sachant que la grande majorité des gens n’ont pas de catastrophes dans leur vie. Si l’homme s’efforce de suivre le droit chemin et de faire Téchouva, il ne doit craindre aucun malheur.

Ne t’inquiète pas !

La deuxième chose à examiner, est la situation où les parents ont eux-mêmes des peurs et un manque de confiance en eux. Ils font donc entrer chez leurs enfants des peurs superflues, comme par exemple, la peur que l’enfant aille seul à un endroit, la peur qu’il côtoie des gens méchants ou peu recommandables. Même s’il y existe effectivement une peur basique qui fait que les parents ont peur pour leur enfant, comme par exemple de leur demander de faire attention sur le chemin ou la route empruntée, où dans ce cas,il faut énormément prévenir les enfants car cela est réellement dangereux, il faut faire attention à ne pas transmette ces peurs aux enfants.

Le parent inquiet doit savoir : qu’il y a, c’est certain, des choses dangereuses dans le monde. Mais il est impossible de surveiller l’enfant vingt-quatre heures sur vingt-quatre pour le protéger de tous les dangers possibles et imaginables. Tout parent sait, qu’il n’est pas réel de vouloir agir ainsi, et même lorsque le parent est à côté de son enfant, il ne peut pas le protéger de tout. C’est juste une idée que l’on se fait. Combien de malheurs, que Dieu nous en préserve, sont arrivés même quand les parents surveillaient leurs enfants ! C’est pour cela que l’essentiel est de se renforcer dans la Foi et la confiance en Dieu. Il ne faut se reposer que sur Hachem et ne compter que sur Hachem, car il n’y a que Lui qui peut vraiment surveiller et protéger vingt-quatre heures d’affilée sans jamais s’arrêter, et protéger de tous les dangers possibles, comme il est écrit : « Il ne sommeille ni ne dort Le gardien d’Israël ! »

L’essentiel, c’est la protection d’Hachem, et c’est pour cela que même lorsque l’enfant est aux côtés du parent, le parent doit prier pour qu’il soit en paix. Il ne fera que les efforts indispensables à la surveillance des enfants. Il est très important que le parent soit serein et calme afin qu’il transmette sa confiance en Dieu à ses enfants, sinon il exprime un manque d’assurance et donc un manque de Foi dans leur coeur.

LeJardindelaFoid’aprèsRavShalomArouchchlit’a

Mon âme a soif du Tout-Puissant

Il faut encore savoir que la dure réalité où l’âme est exposée dans ce monde, provoque chez elle un sentiment de nostalgie d’HaChem béni soit-Il. Et comme l’âme est spirituelle, elle a soif de divinité, ainsi qu’il est écrit (Psaumes 42 : 3) : “Mon âme a soif du Tout-Puissant, du D-ieu vivant”. Et elle demande avec nostalgie (id.) : “Quand reviendrai-je et verrai-je la présence du Tout- Puissant ?”.

Il est évident que l’âme n’éprouve aucune satisfaction ou plaisir des affaires matérielles de ce monde et la preuve en est que parmi ceux qui réussissent matériellement dans ce monde, beaucoup ressentent un sentiment de grande frustration, et certains même se suicident, car ils sentent qu’ils possèdent tout, mais qu’ils n’ont vraiment rien. C’est ainsi que ressentant l’obscurité qui l’entoure, l’âme désire revenir vers HaChem et mérite d’être unie à Lui, afin de Le connaître, béni soit-Il.

L’avantage de la lumière sur l’obscurité

Plus l’homme a des problèmes, des difficultés et des épreuves et plus il recherche la divinité; comme un homme qui se trouverait dans l’obscurité et rechercherait la lumière. Même s’il agit ainsi parce qu’il cherche une solution à ses problèmes, et non parce qu’il veut se rapprocher d’HaChem béni soit-Il, de toutes façons, le fait qu’il se tourne vers HaChem, béni soit-Il, pour recevoir Son aide, révèle la grandeur, la miséricorde et la bonté du Créateur et il se rapproche de Lui. Ceci a été enseigné par nos Sages de mémoire bénie (traité Nedarim 81a) : “Prenez garde aux enfants de pauvres, car d’eux sortira la Tora”. Les difficultés existentielles et les privations matérielles des enfants de pauvres les éveillent depuis leur enfance à rechercher HaChem béni soit-Il et grâce à cela, ils méritent d’acquérir la foi et la confiance en HaChem béni soit-Il.

Le roi David, que son âme repose en paix, a mérité d’atteindre un très haut niveau spirituel à cause des difficultés subies dans son enfance, comme il est écrit (Psaumes 69 : 9) : “J’étais un étranger pour mes frères, un inconnu pour les fils de ma mère”. Et comme il avait besoin d’un secours, il rechercha le Saint béni soit-Il, et mérita ce qu’il mérita. C’est pour la même raison que Saint béni soit-Il a rendu stériles nos saintes aïeules, car Il désirait leurs prières et, sans ce manque, elles n’auraient pas prié avec autant de force, ni aussi souvent.

Voilà la raison des difficultés que tous les Justes ont connues, car c’est de cette manière que le Saint béni soit-Il les rapprocha de Lui et c’est aussi la raison de toutes les difficultés que chacun traverse : le Saint béni soit-Il veut ainsi que l’homme se rapproche de Lui.

Les empêchements provoquent le désir

On trouve la raison de ce qui précède dans le livre Likouté Maaran (66) : “Le désir de l’homme pour une chose est d’autant plus grand qu’un obstacle se présente à lui”.

C’est pourquoi l’homme apprendra à considérer positivement toutes les difficultés, souffrances, épreuves et douleurs, qu’il rencontre durant tous les jours de sa vie. Dès qu’une souffrance ou un obstacle arrive, l’homme saura qu’il a besoin de s’éveiller à nouveau dans le désir, la volonté et la nostalgie d’HaChem béni soit-Il, et dans l’accomplissement de ses commandements ; car c’est le but des souffrances qui lui sont envoyées et c’est par elles qu’il méritera de se rapprocher d’HaChem béni soit-Il : c’est-à-dire qu’il apprendra à connaître le Saint béni soit-Il et à connaître Sa miséricorde, Sa loyauté, etc.

Tout ceci est indiqué dans le verset (Jérémie 30 : 7) : “C’est un temps de malheur pour Jacob et il en sortira triomphant”c’est-à-dire que du malheur provient l’authentique secours, qui est la connaissance d’HaChem, car le malheur conduit l’homme à reconnaître sa nullité, à demander l’aide du Créateur et rechercher Sa proximité béni soit-Il. C’est ainsi que le secours arrive, lorsque l’homme atteint sa finalité. C’est ce qui est écrit (Ezéchiel 18 : 23) : “Est-ce que Je prends plaisir à la mort de l’impie, dit D-ieu le Tout-Puissant ; ne préfère-Je pas qu’il se repente sur sa conduite et qu’il vive ?” Et de même, “Car Je ne désire pas la mort de celui qui meurt, dit D-ieu le Tout-Puissant, repentez-vous et vivez”. Il est écrit aussi (Ezéchiel 33 : 11) : “D-ieu le Tout-Puissant dit : Par Ma vie, Je ne souhaite pas la mort de l’impie, mais qu’il renonce à sa voie et qu’il vive. Repentez-vous, repentez-vous de vos mauvaises voies et pourquoi mourriez-vous, maison d’Israël”. HaChem béni soit-Il ne souhaite pas que l’homme souffre, mais qu’il se repente de sa mauvaise voie et profite d’une vie heureuse. Dans ces conditions, toutes les souffrances qui frappent l’homme sont destinées à le rapprocher de D-ieu Par le biais des privations, des malheurs et des souffrances, l’homme peut voir sa bassesse et sa misère et se renforcer pour croire en la miséricorde divine, espérer en Son secours, s’efforcer de se repentir et réparer son esprit, et HaChem béni soit-Il réside en lui, comme il est écrit “Il réside aussi dans les coeurs contrits”. Et lorsqu’HaChem béni soit-Il est là, rein ne manque. Mais lorsque tout va pour le mieux pour l’homme et qu’il réussit dans toutes ses entreprises, il tombe dans les filets de l’orgueil, comme il est écrit : “Yéchouroun engraissé, regimbe”conséquemment, la présence divine s’éloigne de lui et même s’il possède tout, il n’a rien.

La joie de vivre

La vie, c’est la joie et le bonheur. Seul celui qui est joyeux est vivant, la vie signifiant la joie. La preuve est que beaucoup sont arrivés à une position honorable dans ce monde-ci, mais ne vivent pas vraiment, parce qu’il leur manque la joie de vivre et qu’ils sont privés de foi. Comme le dit rabbi Na’hman de Breslev : Celui qui est privé de la foi ne vit pas. Dès qu’il éprouve une contrariété, il perd la joie de vivre et tombe dans la mélancolie, le désespoir, la dépression et il est ainsi toujours la proie des anxiétés, des inquiétudes, de la confusion et de la culpabilisation.

Il faut rappeler ici les saintes paroles de notre maître dans les Causeries de rabbi Na’hman : “La vie des ’scientifiques’ (ceux qui critiquent les fondements de la foi et expliquent tout selon la nature) n’est pas une vie, même dans ce monde-ci. Car à la moindre contrariété, à plus forte raison s’ils éprouvent une souffrance, ils n’ont personne vers qui se tourner puisqu’ils font tout dépendre de la nature, que D-ieu nous en préserve, et ils perdent donc la force de vivre. En revanche, un homme croyant qui a la foi en HaChem, béni soit-Il, jouit d’une très bonne vie, et même lorsqu’un malheur s’abat sur lui, que D-ieu nous en préserve, il peut continuer à vivre grâce à HaChem béni soit-Il, car il a confiance en Lui que tout est pour le bien ; soit que par le biais de ces souffrances il expiera ses fautes, soit qu’il méritera finalement un grand bien, car l’intention divine est évidemment dirigée vers le bien. L’homme croyant jouit donc toujours d’une bonne vie, dans ce monde et dans le monde futur.

En revanche, les hommes de science ne jouissent d’aucune vie, dans aucun des deux mondes, ainsi que celui qui les connaît peut l’observer. Ils sont toujours en proie à des souffrances, car il est impossible que tout s’arrange selon leurs désirs. Et puisqu’ils ne choisissent que ce monde, qui est entièrement rempli de souffrances, de peines et d’inquiétudes, qu’HaChem ait pitié, ils éprouvent donc à chaque moment et à chaque heure de la journée, des souffrances et divers maux. Et comme ils ne considèrent pas la finalité authentique et éternelle, mais seulement les désirs de ce monde, ils sont toujours remplis de souffrances. Et de même, lorsqu’ils sont remplis de souffrances, d’inquiétudes et de peines, ils perdent toute force de vivre. Tandis qu’un homme qui croit en vérité et dont tout l’espoir est le monde futur, jouit d’une très bonne vie, car il croit que tout ce qu’il traverse est pour le bien, afin qu’il se rappelle de se repentir de ses fautes, ou comme expiation pour qu’il mérite la vie éternelle du monde à venir”.

Il s’ensuit que c’est seulement grâce à la foi, qu’on mérite vraiment la joie car on trouve la joie et la consolation en toute chose, même au travers des difficultés et des souffrances.

La guerre contre ‘Amalek

‘Amalek est le symbole du mal dans le monde. C’est un surnom supplémentaire pour le mauvais penchant, qui s’attache à l’homme lorsqu’il perd sa foi ou qu’il a des doutes (en hébreu, safek, dont les lettres SFK possèdent la valeur numérique 240, et qui est identique à celle des lettres ‘AMLK du nom ‘Amalek), comme il est écrit (Exode 17 : 7) : “Parce qu’ils avaient tenté HaChem en disant : HaChem est-Il, oui ou non, parmi nous ?”. Et il est écrit au verset suivant : “’Amalek survint et attaqua Israël à Refidim”.

Rachi explique : Ce passage vient immédiatement après le verset précédant pour dire : Je suis toujours au milieu de vous afin de pourvoir à tous vos besoins et vous dites : HaChem est-Il oui ou non parmi nous ? Par vos vies, que le chien vienne vous mordre, vous crierez alors vers Moi et vous saurez où Je suis”.

Une leçon à apprendre a) Le mauvais penchant n’attaque l’homme que lorsqu’il nourrit des doutes sur la foi. b) Dès que l’homme perd sa foi, des malheurs s’abattent sur lui pour l’éveiller à revenir à elle et à crier vers HaChem !

Cependant, lorsque l’homme est fort dans sa foi qu’HaChem est toujours avec lui, Il est prêt à pourvoir à tous ses besoins et n’attend qu’une seule chose : qu’il Le supplie de satisfaire ses demandes et alors le mauvais penchant ne peut l’approcher.

La Tora nous raconte que le peuple d’Israël ne conquit ‘Amalek que grâce à la foi, comme le verset le dit (id.) : “Les bras (de Moché) restèrent fermes jusqu’au coucher du soleil”, Moché triompha de la guerre grâce à sa prière. Et il est encore écrit (id.) : “Tant que Moché tenait son bras levé, Israël avait le dessus ; lorsqu’il le laissait fléchir, c’est ‘Amalek qui l’emportait”. Dans le traité Roch HaChana, la Michna demande : “Les bras de Moché font-ils ou cessent-ils la guerre ? Mais c’est plutôt pour enseigner que tant qu’Israël portèrent leurs regards vers le Ciel, et soumettaient leurs coeurs à leur Père céleste, ils avaient le dessus. Sinon, ils tombaient”. On déduit de ces paroles de nos Sages de mémoire bénie que si nous oublions HaChem béni soit-Il, que D-ieu nous en préserve, alors ‘Amalek l’emporte, que D-ieu nous en préserve.

Voici ce que dit le saint Zohar sur le verset (Psaumes 102:1) : « Prière du pauvre qui enveloppe » – la prière amère du pauvre qui demande simplement une aide matérielle, précède toutes les autres prières, même celle de Moché et du Roi David ! Cette prière se présente devant Hachem béni soit-Il, qui s’unit à elle. Voici le texte du Zohar (section Balak) : Rabbi Aba dit : « Prière du pauvre qui enveloppe. » Comme nous l’avons déjà expliqué, le mot « prière » se rapporte à trois individus. Le premier est notre Maître Moché, le deuxième David et le troisième, le pauvre qui s’associe à eux. Et si tu disais à propos du verset (Habacuc 3:1): « Prière du prophète Habacuc » qu’il y en a donc un quatrième, nous répondrions que même si ce mot y est mentionné, la prophétie de Habacuc ne fut pas écrite pour la prière, c’est plutôt une louange au Saint béni soit-Il, pour Ses miracles et Ses prodiges. Car Habacuc était le fils de la femme de Chunam, qui fut ressuscité par le prophète Elicha. En vérité, on ne trouve dans les Écritures saintes que trois prières : « Prière de Moché, l’homme du Tout-puissant » (Psaumes 90) et cette prière n’est comparable à celle de quiconque. « Prière de David » (id. 86), prière incomparable avec celle d’un autre roi. Et la « Prière du pauvre » qui fait partie de ces trois prières.

Laquelle des trois prières est la plus importante ? Rabbi Aba dit : « C’est la prière du pauvre. Elle précède celles de Moché, de David et toutes les autres. Pourquoi ? Parce que le pauvre a le coeur brisé, et il est écrit (id. 34) : ‘Hachem est proche des coeurs brisés’. Le pauvre se querelle avec le Saint béni soit-Il, qui écoute ses paroles. »

La prière du pauvre ouvre toutes les portes du firmament et repousse toutes les autres prières qu’elle rencontre sur son chemin, comme il est écrit : « Prière du pauvre qui enveloppe. »

À première vue, le verset devrait dire : « qui s’enveloppe » (Yitatef), car, pour ainsi dire, le pauvre s’enveloppe dans sa prière. Mais comme il est écrit : « qui enveloppe » (Yatof), cela signifie qu’elle enveloppe les autres prières. La prière du pauvre empêche l’ascension des autres prières (« enveloppe ») peut signifier un empêchement, comme Rachi dans le verset (Genèse 30:42) : « Les brebis étaient languissantes (« atoufim ») – elles étaient les plus tardives). Les autres prières ne s’élèvent donc qu’après celle du pauvre.

Le Saint béni soit-Il dit : « Que les autres prières soient retardées, pourvu que cette prière du pauvre Me parvienne la première. Je M’oppose à ce que le Tribunal céleste décide si sa prière est digne ou non d’être reçue. Je serai Seul à recevoir ses plaintes et ses griefs : que personne n’assiste à notre entretien.

Le Saint béni soit-Il s’unit alors aux griefs du pauvre, comme il est dit : « Il épanche son coeur devant Hachem » – c’est-à-dire vraiment devant Hachem. Toutes les armées célestes s’interrogent : « Que fait maintenant le Saint béni soit-Il ? » On leur répond : « Il s’unit avec Ses réceptacles, qui sont les pauvres au coeur brisé. »

Personne ne sait ce que devient la prière du pauvre, avec ses reproches et ses griefs.

Il n’existe pas de plus grand désir pour le pauvre que d’implorer dans les larmes le saint Roi. Et il n’y a pas de plus grand désir pour le Saint béni soit-Il que de recevoir ces larmes (Comme il est dit (Psaume 102:1), « Et répand sa plainte devant l’Éternel » – précisément « répand »).

Telle est la prière qui retarde toutes les autres.

Moché dut prier pendant plusieurs jours. Mais le roi David vit toutes les portes du firmament prêtes à s’ouvrir pour la prière du pauvre et que le Saint béni soit-Il n’écoute aucune prière comme celle-là. Il se fit alors pauvre et misérable, se débarrassa de ses vêtements royaux, s'assit par terre comme un pauvre et pria ; comme il est dit « Prière de David, Hachem, tends Tes oreilles et réponds-moi ». Si Tu demandes pourquoi je dis « Tends Tes oreilles et réponds-moi » ? Parce que « je suis pauvre et misérable. » tu pas roi et ne domines-tu pas sur de puissants monarques ? Et tu veux passer pour pauvre et misérable ? » (Il ne convient pas que la prière du Roi d’Israël soit si basse, car cela rend la Présence divine, pour ainsi dire, pauvre et misérable). David orienta immédiatement sa prière autrement. Il abandonna l’argument du « pauvre et du misérable » et dit : « Protège mon âme car je suis pieux » (Il revint prier dans la grandeur, comme il convient au Roi d’Israël). Bien qu’il abandonna cette fois-ci le sujet du « pauvre et du misérable », la prière de David présentait tous ces aspects, celui de « pieux » et celui de « misérable. »

Rabbi Elazar dit à Rabbi Aba : « Tu as bien parlé. » Bien que David ait abandonné dans sa prière la voie du « pauvre et misérable », chacun doit prier en imitant le « pauvre » ; en se soumettant et s’abaissant afin que sa prière s’élève parmi celles des pauvres ; car les gardiens des prières ne laissent pas facilement passer les autres prières. Par contre, les prières des pauvres passent tout de suite et sans autorisation.

Si l’homme se fait passer pour un pauvre et emprunte sa volonté, avec soumission et le coeur brisé, sa prière s’élève, rencontre celles des pauvres, s’associe à elles et est reçue avec bienveillance par le Saint béni soit-Il (Zohar, section Balak, page 195).

Moché, David et le pauvre

Méditons sur ce texte du Zohar qui décrit trois sortes de prières devant se présenter devant le Saint béni soit-Il. La prière de Moché que personne au monde ne peut égaler. Cette prière est le produit d’une prodigieuse connaissance ; celle d’un juste parfait et de l’homme le plus humble de la terre. La prière du roi David, représente l’abnégation devant Hachem.

Le roi David mérita parfaitement l’attribut de Royauté, car il ne possédait rien de lui-même, mais était entièrement soumis au royaume des cieux. La prière du pauvre est celle d’un homme ou d’une femme simple, se plaignant de sa pauvreté devant le Saint béni soit-Il. Le saint Zohar demande : « Quelle prière est la plus importante ? Laquelle est reçue la première par le Roi ? Celle de Moché ? Celle du roi David ? Pas du tout ! La prière du pauvre est la plus importante de toutes et c’est elle qui est reçue en premier ! Avant même celles de Moché et du roi David et toutes celles du monde entier ! »

Cette idée est si étonnante qu’il aurait été impossible de l’exprimer, si elle ne provenait pas du saint Zohar. Imaginez un instant les trois se tenant devant Hachem et priant : notre Maître Moché, le roi David et un simple pauvre. Il est certain que Moché prie sur des sujets très élevés et qui concernent tous les mondes dans leur ensemble. Il est certain que celle du roi David est redoutable et dirigée vers le royaume des Cieux.

Tandis que le pauvre ne prie que pour son gagne-pain et se plaint de sa pauvreté.

Quel est à première vue celui dont la prière serait digne d’être reçue devant Hachem ?

N’est-ce pas Moché ou David, des justes qui respirent l’amour et la crainte d’Hachem ? Qui est plus proche d’Hachem et aimé de Lui, sinon eux ? Chacun pense bien sûr que les prières de ces Justes qui s’adressent au Saint béni soit-Il, précèderont toutes les autres qui doivent attendre leur tour.

Si nous comparons cette situation avec la direction des affaires de ce monde, il est certain qu’une personne importante pénètrera la première dans le bureau d’un directeur et que les malheureux devront attendre leur tour pour demander son aide dans des sujets dérisoires. Il est certain qu’ils devront pardonner l’atteinte à leur honneur piétiné et bafoué, et attendre que ce directeur ou ministre daigne s’intéresser à eux. À plus forte raison s’il s’agit d’importants ministres se présentant au roi, pour s’entretenir avec lui des affaires du royaume ; qui s’imaginera que des malheureux implorant la pitié du roi puissent être reçus les premiers ?

Cependant, le caractère du Saint béni soit-Il n’est pas celui d’un être de chair et de sang. Pour Hachem béni soit-Il, c’est le contraire qui est vrai : Moché et David devront attendre. Et pas seulement eux, mais le monde entier devra attendre. Le monde devra attendre que le Créateur ait entendu la prière de cet homme simple qui vient se plaindre de sa pauvreté ! Il est important de préciser que l’intention évidente du Zohar est dirigée vers une personne matériellement pauvre se plaignant de sa pauvreté matérielle. Cette prière est plus importante aux yeux du Saint béni soit-Il que toutes les autres !

À plus forte raison lorsqu’il s’agit d’une personne se rendant compte de sa pauvreté spirituelle et en ayant le coeur brisé. Il se plaint de sa situation et pour ainsi dire, porte plainte devant le Saint béni soit-Il qu’Il le rapproche de Lui : « Maître du monde ! Vois dans quelle situation je me trouve, où je suis dans le monde ! Je passe mes jours dans une telle obscurité, dans une telle pauvreté spirituelle. » Son coeur en est brisé, il pleure et se plaint devant le Saint béni soit-Il.

Sa prière précède toutes les autres et est immédiatement reçue. Le Zohar demande : « Pour quelle raison la prière du pauvre précède-t-elle celles de Moché, de David et du monde entier ? Parce que le coeur du pauvre est vraiment brisé, et il est écrit qu’Hachem est proche des coeurs brisés ! On peut apparemment se demander : notre Maître Moché n’avait-t- il pas le coeur brisé ? Il est pourtant écrit que Moché était le plus humble des hommes. Il est donc certain que notre Maître Moché possédait une parfaite humilité et que son coeur était brisé comme nul autre.

Il est par ailleurs rapporté à propos de R. Yehouda le Patriarche, que son humilité était indescriptible. Et il est évident que notre Maître Moché possédait aussi cette qualité.

Que pouvons-nous dire du Roi David ? Quelqu’un avait-il le coeur brisé comme le sien ? Quelqu’un criait-il vers Hachem avec autant d’abnégation que lui ? De nombreux versets des Psaumes en témoignent : « Ma gorge est enflammée à force de crier » (69:4), « Hachem, Tu ne dédaignes pas un coeur brisé et abattu » (51:19), etc.

Le Zohar répond que comme le pauvre n’a d’autre désir que d’épancher son coeur, ses prières et ses larmes devant le Saint béni soit-Il ; de même le Saint béni soit-Il n’a d’autre désir que de recevoir ses épanchements. Car le pauvre n’a réellement rien d’autre au monde que ses épanchements devant Hachem, et réciproquement, le Saint béni soit-Il n’a rien d’autre au monde que de recevoir ses épanchements.

À suivre

Paracha Vayikra

D.ieu appelle Moché depuis la Tente d’Assignation et lui communique les lois des Korbanot, offrandes animales et alimentaires apportées dans le Sanctuaire.

Elles incluent :

. « L’holocauste » (Ola), entièrement consacré à D.ieu, par un feu, en haut de l’autel.

. Cinq variétés d’ « offrandes alimentaires » (Min’ha), préparées avec de la farine fine, de l’huile d’olive et des encens.

. « L’offrande de paix » (Chelamim) dont la viande est consommée par celui qui apporte l’offrande, une fois que certaines parties en ont été brûlées sur l’autel et d’autres données aux Cohanim (prêtres).

. Les différents types de « sacrifices expiatoires », apportés pour expier les transgressions commises de façon accidentelle par le Grand-Prêtre, toute la communauté, le roi ou un Juif ordinaire.

. « L’offrande de culpabilité » (Acham) apportée par celui qui s’est approprié, de façon indue, un bien du Sanctuaire, qui a un doute d’avoir transgressé une interdiction divine ou qui a commis une « trahison contre D.ieu » par un faux serment pour escroquer un autre homme.

Le troisième livre de la Torah que nous entamons commence par les mots : « Vayikra èl Moché », « Et Il appela Moché».

Qui est « Il » ? Il s’agit du Saint béni soit-Il. Pourquoi le Nom de D.ieu n’est-il pas mentionné, comme nous pouvons le trouver dans la plupart des autres occurrences : « Et D.ieu parla à Moché », « et D.ieu dit à Moché », etc. ?

Par ailleurs, autre sujet d’étonnement, la dernière lettre du mot Vayikra est écrite avec un petit Alèph. Pourquoi ?

Moché Rabbénou était humble et c’est pour cela qu’il est écrit « Vayikra èl Moché » avec un petit Alèph »

Mais qu’est-ce que l’humilité ? Etre humble ne signifie pas être naïf. Etre humble ne signifie pas ne pas savoir ce que l’on est.

Pensez-vous que, lorsque Moché marchait parmi son peuple, il se recroquevillait sur lui-même et se cachait derrière des buissons ? Il avançait et le peuple se séparait pour lui frayer un chemin. Il marchait avec un maintien ferme et puissant. Il parlait fort.

Que signifie-t-il donc qu’il était l’homme « le plus humble à la surface de la terre » ?

La caractéristique de l’humilité présente deux aspects. Tout d’abord, il s’agit de prendre conscience que la force que nous possédons nous a été attribuée par D.ieu et, d’autre part, d’être assez lucides pour réaliser que si quelqu’un d’autre que nous possédait nos propres qualités, il nous dépasserait et de loin.

En d’autres termes, Moché savait qu’il était le septième, depuis Avraham, que son père était Amram, le chef spirituel du Peuple juif, et il réalisait qu’il avait reçu un don, une bénédiction pour parler à D.ieu, face à face, pour aller dans les Cieux pendant cent vingt jours. Mais il savait également que si une autre personne avait été choisie à sa place, elle l’aurait dépassé et accompli bien plus que lui-même. C’est pourquoi il était le plus humble de tous les hommes de la terre. Il connaissait ses qualités, sa mission, ses responsabilités, le fait qu’il dût guider le peuple d’une main de fer, sans faillir, mais il traitait chacun sur un pied d’égalité. Il ne s’adressait pas aux autres avec condescendance ou avec mépris. Il était profondément convaincu qu’un autre à sa place aurait mieux fait que lui.

Mais cela ne l’empêchait pas de connaître son rôle et d’endosser ses responsabilités.

Tel est donc le sens du petit Aleph. Bien que Moché fût appelé par D.ieu Lui-même, il n’en restait pas moins empli d’humilité et conscient de son insignifiance.

Mais une autre question se soulève alors. Pourquoi est-ce spécifiquement le Alèph qui est rapetissé et pourquoi pas une autre lettre ? Quel est donc ici le message ?

Le Alèph représente le Alouph qui signifie « maître et chef ». Etre humble quand on se compare à quelqu’un d’autre, qui n’est pas dans le même domaine que soi, est facile.

Lorsqu’il est écrit « Vayikra èl Moché avec un petit Alèph, cela signifie que dans le même domaine que lui, celui d’un maître, d’un chef (ce qu’évoque le Alèph), Moché était persuadé que d’autres, avec les mêmes chances et les mêmes opportunités que lui, auraient été bien supérieurs à lui.

A propos du terme Vayikra, Rachi explique que la terminologie implique ici un appel rempli d’amour.

D.ieu appelle Moché Rabbénou avec amour. Pourquoi cela ? Parce qu’il est humble. Parce qu’il permet aux autres de pénétrer dans son espace, parce qu’il permet à D.ieu de pénétrer dans son cœur.

Et cela va encore plus loin.

Il n’est pas dit : « Vayikra Hachem èl Moché, « Et D.ieu appela Moché », parce que le Nom Hachem, « D.ieu », est un terme défini. N’importe lequel des sept (ou dix) Noms de D.ieu représente un contrôle, une lumière ou une énergie spécifiques par lesquels D.ieu Se manifeste dans ce Nom ou dans cet attribut.

« Vayikra èl Moché » signifie que l’Essence de D.ieu, l’essence qui est au-dessus de tout nom, de toute configuration ou de tout attribut, s’adressa à Moché. Pourquoi ? Parce qu’il était petit à ses propres yeux. Il était humble.

Telle est la leçon de Vayikra. Chacun de nous détient en lui une étincelle de Moché Rabbénou, nous possédons donc un attribut de grandeur mais en même temps nous ne nous qualifions pas de grands. En effet, nous réalisons que nos talents, nos dons, nos qualités nous ont été donnés par D.ieu.

Mais nous devons également prendre conscience que nous devons utiliser ces attributs au mieux, y investir toutes nos forces pour faire un monde meilleur, pour y faire descendre la Divinité.

Quand nous utilisons correctement ces talents, tout en réalisant qu’ils sont des présents de D.ieu, alors nous méritons « Vayikra èl Moché », un véritable appel d’amour de la part de l’Essence Divine.

Paracha Tsav

D.ieu instruit Moché de commander à Aharon et ses fils leurs devoirs et leurs droits en tant que Cohanim (« prêtres ») qui offrent les Korbanot (sacrifices animaux et alimentaires) dans le Sanctuaire.

Le feu sur l’autel doit brûler constamment. On y incinère entièrement les différents sacrifices animaux et alimentaires.

Les Cohanim consomment la viande de certains sacrifices animaux et ce qui reste de l’offrande alimentaire. L’offrande de paix est mangée par celui qui l’a apportée, à l’exception de parties spécifiques, données au Cohen. La viande sainte des offrandes doit être consommée par des personnes en état de pureté rituelle, dans l’endroit saint qui leur a été désigné et à un moment spécifique.

Aharon et ses fils restent dans l’antre du Sanctuaire pendant sept jours, au cours desquels Moché les initie à la prêtrise.

Le miracle des miracles

Nissan est connu comme « le mois de la Rédemption ». Cela tient au fait que le thème central du mois est la fête de Pessa’h, « le Temps de notre Rédemption ». Le Chabbat qui précède Pessa’h, connu sous le nom de Chabbat Hagadol, « le Grand Chabbat » met particulièrement l’emphase sur cette idée.

Le mot Nissan a la même racine que Ness ou « miracle ». Plus encore, le mot Nissan possédant deux Noun fait référence au « miracle des miracles », les événements spectaculaires qu’accomplit D.ieu, durant ce mois, en faisant sortir les Juifs d’Egypte.

Cela est particulièrement accentué lors de Chabbat Hagadol « car en ce Chabbat s’opéra le miracle extraordinaire de frapper les Egyptiens par leurs premiers-nés ». Et plus encore, « en ce jour, la Rédemption et les miracles (de l’Exode) commencèrent ».

Pourquoi le fait de « frapper les Egyptiens par leurs premiers-nés » est-il indiqué comme « un grand miracle », ce qui tendrait à impliquer qu’il était plus important que les autres ? Et d’autre part, pourquoi ce miracle est-il expressément lié au Chabbat ? « Il fut institué que ce miracle serait rappelé dans les générations ultérieures, lors du Chabbat, qui est pour cette raison dénommé Chabbat Hagadol ».

La libération d’Egypte avait pour but que « Je te prenne pour Moi comme nation et que Je sois pour toi D.ieu. Tu sauras que Je suis l’Eternel ton D.ieu Qui t’a délivré du joug égyptien ».

En d’autres termes, la révélation de la Divinité, au moment de l’Exode, permit aux Juifs d’être capables de discerner et de connaître D.ieu alors même qu’ils étaient plongés dans des préoccupations matérielles. En outre, au moment où D.ieu donna la Torah, cela leur permit d’accepter inconditionnellement Sa Torah et Ses Mitsvot, comme le statue le verset ; « Quand tu sortiras la nation d’Egypte, ils serviront D.ieu sur cette montagne ».

Il s’agissait donc pour les Juifs de révéler la Divinité dans ce monde matériel, d’une façon permanente, à travers leur service spirituel. C’est pourquoi l’Exode et le Don de la Torah culminèrent par la construction du Michkan, le Sanctuaire, un lieu terrestre et concret où D.ieu pourrait « résider parmi eux ». Cela se concrétisa avec encore plus de permanence avec la construction du Beth Hamikdach, qui verra sa forme parfaite parachevée avec le troisième Beth Hamikdach, qui sera éternel.

Cela explique pourquoi il était nécessaire que l’Exode se produise spécifiquement par des miracles, car seul un événement surnaturel peut manifester les possibilités illimitées de D.ieu. Cela permet à l’homme de percevoir que D.ieu est le Maître Suprême de la nature, qu’Il en fait ce qu’Il veut. Et cela permet, en contrepartie, aux Juifs de se libérer des restrictions et des limites de la mondanéité en tant qu’entité et de leur exil égyptien en particulier.

La grandeur du miracle de « frapper les Egyptiens par leurs premiers-nés » ainsi que son lien avec Chabbat Hagadol peuvent se comprendre dans la même ligne de pensée.

« Le miracle des miracles » consistant à « frapper les Egyptiens par leurs premiers-nés » était nécessaire. En effet, seule une révélation de la Divinité, qui transcende la nature, pouvait permettre d’atteindre les premiers-nés égyptiens, la force du mal la plus puissante, et ainsi briser l’Egypte.

Un tel miracle est qualifié de « grand miracle » car il fut l’événement crucial par lequel « la Rédemption et les miracles (de l’Exode) commencèrent ».

La commémoration de cette merveille fut établie le Chabbat car le Chabbat n’est pas seulement le jour de la semaine durant lequel nous vénérons D.ieu Se reposant des six jours de la Création, éloigné de la nature, la dominant, mais aussi parce que le Chabbat est lié à la Rédemption éternelle, un temps « composé uniquement de Chabbat et de tranquillité ».

Ce thème prend une ampleur encore plus grande lorsque Chabbat Hagadol tombe la semaine où nous lisons la Parachah Tsav. En effet, à ce propos, nos Sages affirment : « Le terme Tsav, commandement, signifie : ‘accomplis avec alacrité, empressement, maintenant et dans toutes les générations futures’ ».

Cela accentue encore davantage l’idée que l’éternité, qui transcende le temps et la nature, descend dans ce monde fini et limité par le temps et le pénètre.

CHABBAT ‘HOL AMOED

Etre Libre

La nuit de Pessa’h, durant le Séder, nous sommes face à une multitude de gestes, de symboles, de coutumes et de rites compliqués et à plusieurs périodes de l’histoire juive. A la base de toute cette richesse et de cette variété, réside néanmoins une idée centrale qui unifie les parties disparates du Séder en un tout harmonieux : « Autrefois nous étions esclaves, maintenant nous sommes libres. » Cette idée de liberté trouve sa pleine expression le soir de Pessa’h, dans la Haggadah : à la fois dans son rituel, dans ses actes symboliques, dans sa poésie et dans l’ambiance générale de la soirée. La Haggadah n’est pas un traité philosophique et pourtant y sont exprimées des idées d’une profondeur inouïe, dans la forme la plus accessible, par des mots et des actes simples. La signification de ces actes est audacieuse et frappante et, que cela soit conscient ou non, elle se fraie un chemin dans les âmes de ceux qui y participent.

La liberté et l’esclavage paraissent être totalement opposés, chacun se définissant par l’absence de l’autre. L’esclavage est l’absence de liberté et la liberté est l’absence d’esclavage. Mais chacun de ces termes doit être compris en référence à l’autre. Secouer ses ailes ne signifie pas que l’on soit devenu libre. L’esclavage représente cette situation dans laquelle une personne est toujours assujettie à la volonté d’un autre. La liberté, par ailleurs, est l’aptitude à agir selon sa propre volonté indépendante et à l’exécuter. L’individu qui manque de volonté propre ne devient pas libre une fois qu’il s’est libéré de ses entraves : il est simplement un esclave sans maître ou, dans le cas d’un peuple, celui qui a été abandonné par son chef suprême. Entre l’étape où il cesse d’être un esclave et celle où il acquiert la liberté, l’individu doit passer, dans sa progression, par un stade intermédiaire sans lequel il ne peut devenir véritablement libre : il doit développer par lui-même des qualités intérieures.

Le miracle de l’Exode ne fut pas accompli par le départ du peuple hébreu de la maison d’esclavage. Il avait besoin de se développer pour devenir un peuple véritablement libre et pas seulement des esclaves fugitifs. La situation des Hébreux, alors qu’ils se tenaient sur les bords de la Mer Rouge, talonnés par l’armée du Pharaon, a été décrite par le commentateur médiéval, Ibn Ezra : les Enfants d’Israël ne pouvaient pas même concevoir une forme d’opposition au Pharaon car ils avaient grandi dans l’esclavage et y étaient tellement accoutumés que leurs anciennes attitudes de soumission réapparurent à la vue de leur ancien dominateur.

Ce n’est qu’une fois que toute la génération qui avait vécu sous l’esclavage eut péri dans le désert que ses descendants purent entrer en Terre d’Israël et s’y établir en peuple libre. En d’autres termes, l’esclave est doublement asservi : il l’est tout d’abord à la volonté d’un autre mais aussi à son manque de volonté et de personnalité propres. Un être qui garde son propre caractère intrinsèque ne peut jamais être complètement assujetti. Et à l’opposé, celui qui ne possède aucune image indépendante de lui-même ne peut jamais être complètement libre.

Ce que nous avons dit de la relation entre l’esclavage et la liberté est encore plus vrai en ce qui concerne le lien entre l’exil et la rédemption. La fin d’un exil n’est pas suffisante pour constituer la rédemption, quelque chose d’autre doit avoir lieu.

Le sens du mot « exil » ne se limite pas à une définition physique. Tout comme en ce qui concerne l’esclavage, le sens et la signification pleine de ce mot résident dans le royaume spirituel. Etre en exil signifie que l’on s’est soumis à une échelle de valeurs, à des relations et à un mode de vie qui sont étrangers à la véritable nature de l’individu ou de la collectivité.

Quand le Peuple Juif, persécuté, dut partir en exil, il dut changer le mode de vie et les habitudes qui le définissaient. Autrefois agriculteur, il devait désormais se tourner vers le commerce ou les affaires. Autrefois libre et indépendant, il se retrouvait soumis à divers seigneurs. Autrefois maître de son propre mode de vie, il allait maintenant dans le sens de la mode environnante.

Tant qu’il maintint son caractère spirituel, ses principes religieux, sa direction spirituelle interne et son mode de vie distinct, en toute indépendance, le Peuple Juif ne fut jamais réellement asservi, tout au moins dans la dimension spirituelle de son existence.

L’obscurantisme et l’ignorance médiévaux ne réussirent en rien à altérer ou diminuer la créativité et la spiritualité du Peuple Juif en exil. Les Juifs de cette période étaient persécutés, humiliés et méprisés. Ils devaient admettre leur faiblesse et leur impuissance dans bon nombre de domaines de leur vie. Néanmoins, leur exil ne fut jamais réellement total car ils ne se considéraient ni comme méprisables ni comme inférieurs à quiconque puisqu’ils gardaient leur propre caractère essentiel. Leur monde spirituel n’était pas pour eux un simple réconfort. C’était réellement leur foyer, et dans cette dimension de leur vie, l’exil n’existait pas.

Paradoxalement, c’est la déjudaïsation qui rendit complet l’exil car lorsque le Juif se départit de son propre caractère distinctif, il renonça au dernier lambeau de son indépendance. C’est pourquoi, bien qu’il ait gagné sa liberté, en tant qu’individu, il se retrouva exilé, au plein sens du terme, au niveau national. Désormais c’était le monde extérieur qui déterminait ses valeurs, son caractère et ses relations, non seulement à un niveau superficiel mais dans les profondeurs de son cœur.

La véritable tragédie de l’exil d’Egypte fut que les esclaves se mirent peu à peu à ressembler à leurs maîtres, pensant comme eux et faisant les mêmes rêves. Leur plus grand désespoir venait, en réalité, du fait que leurs maîtres ne leur permettaient pas d’accomplir le rêve égyptien. Il ne leur suffit pas de réaliser combien ils souffraient sous le régime de terreur auquel ils étaient soumis, il leur fallut décider qu’ils n’en voulaient plus.

Changer la structure sociale de l’Egypte, pour qu’eux aussi puissent aspirer à devenir officiers et maîtres, n’aurait pas suffi à les libérer de leur esclavage. Ce n’est qu’une fois qu’ils furent prêts à partir, non seulement de la terre matérielle d’Egypte mais également de l’esprit du monde dans lequel ils avaient vécu, qu’une fois qu’ils furent prêts à abandonner leur dévotion aux valeurs égyptiennes (et ils en donnèrent la preuve par ce premier agneau pascal), c’est seulement alors qu’ils purent être véritablement sauvés.

Pour parvenir à une véritable rédemption, et pas seulement à la fin de l’exil, il ne suffit pas que le Peuple Juif quitte « le désert des nations ». Il doit regagner sa propre essence, son caractère, son esprit, ses modes de pensée et de vie. Ce n’est qu’alors qu’il peut être réellement libre. Ce n’est qu’alors qu’il est réellement sauvé.

Grâce à toutes les lois, toutes les coutumes du soir du Séder, nous mettons vraiment l’accent sur ce qui nous concerne le plus profondément : « Autrefois nous étions esclaves, maintenant nous sommes libres ». Tout en traversant les rites du Séder, en lisant la Haggadah et en discutant du texte écrit et de ce qu’il implique, nous nous devons de comprendre encore plus profondément que nous ne sommes réellement libérés que lorsque nous entreprenons de satisfaire notre besoin de vivre selon notre mode de vie spécifique, c'est-à-dire nous libérer, dans le vrai sens du terme.

Paracha Chemini

Le huitième jour, suivant les sept jours de leur initiation, Aharon et ses fils commencent leur service de Cohanim (prêtres). Un feu jaillit de D.ieu pour consumer les offrandes et la Présence Divine vient résider dans le Sanctuaire.

Les fils aînés d’Aharon offrent un « feu étranger devant D.ieu, qu’Il ne leur avait pas commandé » et ils meurent devant D.ieu. Aharon reste silencieux devant sa tragédie.

Moché et Aharon sont, par la suite, en désaccord sur un point de la loi concernant les offrandes mais Moché reconnaît qu’Aharon a raison.

D.ieu ordonne les lois de la Cacherout, identifiant les espèces animales permises et celles qui sont interdites à la consommation. Les animaux mammifères ne peuvent être consommés que s’ils ont le sabot fendu et ruminent. Les poissons doivent posséder des nageoires et des écailles. Une liste d’oiseaux non Cacher est établie ainsi qu’une liste d’insectes Cacher (quatre espèces de sauterelles).

Chemini comporte également certaines lois de pureté rituelle, y compris celles qui évoquent la nature purificatrice du Mikvé (un bassin d’eau construit selon certaines règles précises) et de la source. C’est ainsi que le peuple est enjoint de « faire la distinction entre l’impur et le pur ».

La Paracha Chemini dont le nom signifie « huitième » est ainsi nommée parce qu’à son commencement nous est relaté ce qui eut lieu le huitième jour suivant les sept jours de consécration d’Aharon et des autres Cohanim, ses fils.

Le Kli Yakar, commentateur biblique, s’interroge sur la terminologie employée ici et sur le fait que ce huitième jour ne soit pas ajouté à la série des sept jours précédents, qu’il en soit séparé. Quelle est la particularité de ce huitième jour ?

Le Kli Yakar explique que ce nom « huitième » vient précisément expliquer pourquoi en ce jour, on assista à une extraordinaire Révélation Divine. C’était en effet en ce jour que furent achevées les dernières tâches de la construction du Tabernacle, le Michkan, et que la Révélation Divine fut perceptible par tout un chacun.

Mais en quoi le mot « Chemini » porte-t-il cette idée ? Le commentateur explique que la séquence de la Création du monde s’exprime dans une série de 7. Ainsi les sept jours de la Création auxquels correspondent les sept jours de la semaine.

En fait, tout le domaine de la Création correspond au chiffre 7. La ‘Hassidout explique que les sept Sefirot, saintes émanations, sont également au nombre de 7, correspondant aux sept jours de la semaine.

C’est pour cette raison que l’on entoure les lanières des Tefilines sept fois, autour du bras, ce qui correspond à la fois aux sept Sefirot et aux sept qualités émotionnelles que possède toute personne.

Quelle

est alors la signification du chiffre 8 ?

8 représente quelque chose qui est plus haut que le domaine de la nature, de celui de la Création.

Et c’est pour cette raison que nous pouvons observer que de nombreux commandements sont associés au chiffre 8.

La Brit Mila, la circoncision, se fait au huitième jour.

Pour qu’un animal puisse être offert en sacrifice, il faut qu’il soit âgé d’au moins huit jours.

Les lumières de ‘Hanoukah sont au nombre de 8.

Tous ces exemples évoquent la perspective de la Divinité qui transcende la Création.

Cependant, une question vient alors se poser. Pourquoi mettre l’emphase sur le fait que c’est le huitième. Le huitième ne peut se définir que par rapport aux sept qui l’ont précédé.

Dire que c’est le huitième jour signifie qu’il a un lien avec les sept précédents.

Comment pouvons-nous nous contredire en affirmant que huit est quelque chose complètement séparé des sept précédents et en même temps que huit se construit sur les sept précédents et en dépend.

La ‘Hassidout explique que le but ultime de la Création est ce monde matériel, que tous les mondes spirituels, toutes les émanations spirituelles, les anges, les sphères célestes ont été créés pour ce monde physique.

C’est pourquoi nous ne pouvons affirmer que les révélations les plus hautes, complètement séparées et transcendant ce monde matériel, doivent restées à l’écart de ce monde physique. Elles doivent également l’affecter et être utilisées.

En dernier ressort, bien qu’elles soient intrinsèquement supérieures au monde matériel, elles doivent pourtant s’y révéler.

Et tel est le sens de la Brit Mila. Elle s’accomplit sur un corps physique, malgré le fait qu’elle suscite une révélation spirituelle extraordinaire, bien au-delà des limites d’un environnement physique. Un membre physique devient un véhicule et un réceptacle pour cette révélation extraordinaire.

C’est également le concept de l’Ere Messianique où « la chair physique elle-même percevra et verra la bouche de D.ieu parler ». En d’autres termes, non seulement la Divinité sera-t-elle évidente pour nous au niveau spirituel, non seulement aurons-nous conscience que le spirituel dépasse le matériel, mais le monde matériel lui-même percevra la Divinité. Bien que D.ieu soit infiniment supérieur, le monde matériel véhiculera cette révélation.

Que cela se produise immédiatement et de nos jours!

Gardes ta langue !

Peut-oncroirel’histoire?

Il n’est pas toujours interdit d’écouter et de croire du Lachone HaRa. Il arrive que l’homme entende raconter quelque chose de mal qu’a fait quelqu’un, et à son avis il y a lieu d’interpréter cet acte de façon positive et de justifier cette personne. Dans un cas comme celui-là, il est permis de croire que les faits racontés sont la vérité, tout en estimant que ce sont les arguments en sa faveur qui sont les bons.

Par exemple, Yokheved a raconté à Ra’hel qu’elle a vu Devora manger un aliment non-casher. Yokheved a du mal à croire que Ra’hel ait inventé cette histoire de toutes pièces pour salir Devora. Si elle croit l’histoire, elle transgressera l’interdiction d’accepter du Lachone HaRa. Yokheved a effectivement le droit de croire que les faits sont exacts, mais elle doit être sûre que Devora ne l’a pas fait délibérément.

Il est possible que quelqu’un l’ait trompée en lui disant que cet aliment était casher.

Eshet Hail

Heureusecellequil’aenfanté

La sainteté et la réussite des enfants dépendent de la femme, de sa propre sainteté et de son attention aux mitsvot, qui provoquent une plus grande sanctification de l’âme de l’enfant. Nous en trouvons un exemple chez Kim’hit, dont les Sages ont dit (Yoma 47) : Kim’hit avait sept fils, et tous sont devenus cohen gadol. Les Sages lui ont demandé ce qu’elle avait fait de particulier. Elle a répondu : «Jamais les poutres de ma maison n’ont vu mes cheveux.» En effet, elle faisait excessivement attention à ne pas se découvrir la tête, et même quand elle se lavait les cheveux, d’autres femmes tenaient un drap au-dessus d’elle pour que ses cheveux ne soient pas vus même par les poutres de sa maison. Par le mérite de sa pudeur elle a vu ses sept fils devenir cohanim guedolim.

On a également dit de Rabbi Yéhochoua : «Heureuse celle qui l’a enfanté». C’est grâce à elle qu’il a fait partie des plus grands Sages, car elle amenait son berceau au Beit HaMidrach pour que ses oreilles entendent les paroles de notre sainte Torah dès la plus tendre enfance.

UNE PRIERE EST A DIRE APRES LA LECTURE DES NOMS. ELLE SE TROUVE EN FIN DE PAGE.

Lire quelques noms tous les jours est une grande protection, retrouvez tous les mois une page de nom de nos Tsadikim

SHEMOTHATSADIKIM p.22

Rabbi Yitsh’ak. Rabbi Yitsh’ak, fils de Tavla. Rabbi Yitsh’ak Napah’a (le forgeron). Rabbi Yitsh’ak Hakoula. Rabbi Yitsh’ak, fils de El’hazar. Rabbi Yitsh’ak, fils de Ah’a Dichma’heta. Rabbi Yitsh’ak, fils de Pineh’ass Déagadta. Rabbi Yitsh’ak, fils de Elayi. Rav Yits’hak. Rav Yitsh’ak Rabba. Rabbi Yitsh’ak, de la maison de Bar Ami. Yitsh’ak, de la maison de Rabbi Yanaye. Rabbi Yitsh’ak, fils de Avdimi (ils sont au nombre de deux).

Rav Yitsh’ak Bérav Ada. Rav Yitsh’ak, fils de Chmouèl, fils de Marta. Rabbi Yitsh’ak, père de Rav Chmouèl. Rabbi Yitsh’ak, fils de Achi. Rav Yitsh’ak, fils de Yonatane. Rav Yitsh’ak, fils de Abba, fils de Mah’séya. Rav Yitsh’ak, fils de Yossef. Rabbi Yitsh’ak, fils de Yossé. Rabbi Yitsh’ak, homme du village de ‘Hako. Rav Yitsh’ak Divaha. Rabbi Yitsh’ak Paskaa. Rabbi Yitsh’ak Kaskassaa. Rabbi Yitsh’ak, fils de Ya’hakov, fils de Guiyori. Rabbi Yitsh’ak, homme du village de ‘Hitouch. Rabbi Yitsh’ak, fils de Elyachiv. Rabbi Yitsh’ak Maguedalaa. Rav Yitsh’ak, fils de Mari. Rabbi Yitsh’ak, fils de Maryone. Rav Yitsh’ak, fils de Ouryane. Rabbi Yitsh’ak, fils de Nah’méni (autre version : fils de Nah’emane). Rabbi Yitsh’ak, fils de Ménah’ème. Rabbi Yitsh’ak, fils de H’alouv. Rabbi Yitsh’ak Bérav Ami. Rabbi Yitsh’ak, fils de Abba. Rabbi Yitsh’ak Bérav Idi. Rabbi Yitsh’ak, fils de Rabbi H’iya Kétouva. Rabbi Yitsh’ak, fils de H’iya. Rav Yitsh’ak, fils de Rédifa. Rabbi Yitsh’ak, fils de H’anina. Yitsh’ak Séh’ora. Rabbi Yitsh’ak, fils de Kapara. Rabbi Yitsh’ak, fils de Katsarta. Rabbi Yitsh’ak, fils de Goufta. Rav Yitsh’ak Bérabbi. Rabbi Yitsh’ak, fils de Avine. Rav Yitsh’ak, fils de Achiyane. Rav Yitsh’ak, fils de Zéra. Rav Yitsh’ak, fils de Bisna. Rav Yitsh’ak Bérav Yéhouda. Yitsh’ak, fils de Rav Yéhouda, fils de Yéh’ézkèl. Rabbi Yitsh’ak, fils de Rabba, petit-fils de H’ana. Yitsh’ak, disciple de Rav Papa. Rabbi Yitsh’ak Bérav Mécharchiya. Rabbi Yitsh’ak, fils de Rav. Rabbi Yitsh’ak Karitspa. Rabbi Yitsh’ak, fils de Lévi. Rabbi Yitsh’ak de Kartiguenoune. Rabbi Yitsh’ak Hakohène (le Prêtre). Rabbi Yitsh’ak Ravya. Rabbi Yitsh’ak, fils de Naftali. Rabbi Yitsh’ak, fils de Savrine. Rabbi Yitsh’ak, fils de Simone. Rabbi Yitsh’ak, fils de Téradiyone.

Tefilaadireapreslalecturedesnoms

Que le mérite de tous les Tsadikim que j’ai mentionné devant toi, Notre D’ et D’ de nos pères, les ‘Hassidim, Sages, Prophètes et Tsadikim, que par le mérite de leurs saints noms, de leur Torah et bonnes actions, Tu puisses avoir miséricorde envers nous dans Ta grande bonté, gratifie-nous de la lumière de leur sainteté, que nous puissions suivre leurs sentiers et marcher sur leurs pas. Que nous méritions maintenant grâce à leur grande force, revenir vers toi et aller dans les sentiers des justes devant toi.

Inspire tous les Tsadikim, ceux dont j’ai prononcé le nom maintenant et ceux qui nous sont inconnus, afin qu’ils nous défendent et plaident pour nous devant le Trône de Ta Gloire, pour éveiller Ta compassion et nous prendre en pitié, pour nous ramener vers toi avec sincérité. Ote-nous ce cœur de pierre et donne-nous un cœur de chair, que nous puissions revenir vers toi ! Que nous puissions toujours aller sur le chemin des Tsadikim et que notre part soit avec eux dans le Monde Futur et le Gan Eden.

RavMoshebenYonaChlit’a

RavShalombenYeminaChlit’a

Sacha Morde’hai ben Brigitte Ra’hel

Barbara Bra’ha bat Sarah Sabine

Ilan ben Yafa

Yonathan ben Tadela

Odette Odelia Bat Marie Ida

David Philip ben Odette Odelia

Youda ben H’aya

Itskhak ben Smadar

Reouven ben Yasmine

Sarah bat Myriam

Hanna Rahel bat Fanny

AcherStéphanebenMoché

IsraelMeirbenSimaSim’ha

Ra’helbatMessaouda

NatachaDvorabatMyriam

AudreyAvigaelKokhavaGuemarabatHava

DoronAvrahamFradjibenCecileEsther

Beto’h Kol Holey Ame’ha Israel

Adrien Moche Ben Israel Michael

Rav David ben Solange

Miriam Mireille Janet Bat Ester

Morde’hai ben Juliette

Marie Ida bat Juliette

H’aya bat Juliette

Israel Michael ben Sarah

David ben Ra’hel

Poupée Marguerite Gommara bat Esther

Richard David ben Arlette

Bougid ben Gazella

Fortuna Diamanta bat Garsona

Nina Ginette bat Enriette

Raphael et Eleazar bnei Tsipi

David ben Avraham et Bouba

Eliahou Daari ben Ovad

Salomé Ra’hel Perle ‘Haya bat Myriam Emilie

Mordehai Meir Haim ben Ra’hel

Rav David Menashe ben Esther

Ra’hel bat Esther

OR MENAHEM NAHMAN YOHAI BEN SIVANE BAT NAVA (BRIOUT ETANA)

BARBARA BRAKHA BAT SARAH SABINE (REFOUA CHELEMA&ZERA BAR KAYMA)

ANNAELLE MARGUERITE BAT PATRICIA MYRIAM (REFOUA CHELEMA&ZERA BAR KAYMA)

ILAN YAAKOV BEN PATRICIA MYRIAM (ZIVOUG AGOUN), MICHAEL BENYAMIN BEN PATRICIA MYRIAM (BEN ZAHAR)

ARIE AARON BEN PATRICIA MIRIAM (ZIVOUG AGOUN), KAREN YAEL BAT ALICE AICHA (BEN ZAHAR)

RUDY CHLOMO BEN PATRICIA MYRIAM (REFOUA CHELEMA BENZAHAR PARNASSA BECHEFA)

ELIRAN MICHAEL ISRAEL BEN YEHOUDIT ( ZIVOUG AGOUN)

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