Campagne de financement participatif comment on fait ? Comment réussir une collecte de fonds sur une plateforme de crowdfunding ? Bien préparer sa collecte et évaluer son potentiel de financement Trouver une mécanique de collecte efficace Savoir rendre attrayante la page de présentation de la campagne Animer la campagne et communiquer sur son projet pour atteindre son objectif Audelà du financement les enjeux sociaux et communautaires du crowdfunding
Compterendu de la rencontre du 16 avril 2015, avec la Charles Babinet, chargé de projet à Kiss Kiss Bank Bank
1. Petit historique En 1958, John Cassavetes veut réaliser un film et lors d’une émission de radio propose aux auditeurs de donner 1 $ pour l’aider à réaliser le projet. Il a reçu de nombreux billet de 1$. En échange, les donateurs ont figurés dans le film. La première campagne de finacnement participatif était née !
Aujourd’hui internet permet d’être écouté là où auparavant il fallait s’appeler John Cassavetes pour passer en radio ou avoir un large auditoire.
2. Les campagne de souscription de la main à la main Ce genre de campagne fonctionne très bien, mais la personne qui souscrit ne connaît pas l’envergure globale du projet c’est à dire combien ont été collectés, quels sont les objectifs précis, comment le projet avance… Quand les gens participent à un projet, en général ils aiment en parler ce qui augment la visibilité et la force de frappe du projet. plus de le projet est visible et lisible, plus il va développer son impact. Le fait de savoir combien les autres ont donné et où en est le projet va aider les personne à s’impliquer d’avantage sur le projet. Il existe plusieurs plateformes de crowdfunding : Kapipal (plateforme gratuite) Kiss Kiss Bank Bank Octopousse Ullule Kickstrater (USA) Indiegogo (USA)
3. La campagne c’est quoi Une campagne de financement participatif est en parallèle d’être une collecte d’argent une campagne de communication CAMPAGNE CROWDFUNDING = CAMPAGNE DE FINANCEMENT + CAMPAGNE DE COMMUNICATION Une collecte qui échoue est une collecte qui n’a pas été beaucoup vue. Quelques chiffres : Les campagnes obtenait auparavant 35 % de réussite contre 60 % maintenant. Il y a eu une évolution de la qualité des contenus et des stratégies, mais aussi une habituation du public et de la logique du soutien financier. Récolte moyenne : La moyenne des récoltes est de 4500 € et de 3000 € dans la musique Le don moyen est de 50 € Le taux de réussite sur les projets musicaux est de 67 % La participation moyenne sur une campagne est de 90 personnes Le public est souvent suiveur de l’aventure . Donc le positionnement du projet et de la compagne est très important. Une image d’un projet qui n’a pas beaucoup de soutien et qui mendie de l’aide ne donne pas envie aux contributeurs potentiels de faire partie de l’aventure. Le postulat de donner l’envie de faire partie de l’aventure car il y a plein de monde autour du
projet, pas beaucoup de temps pour rejoindre le projet… cela peut mobiliser les gens à rejoindre le projet. Singularité et créativité : Il faut réussir à être créatif et réutiliser les choses qu’on fabrique, les idées singulières que l’on a… Il faut avant tout créer une histoire qui donne envie aux autres de participer à cette aventure. Timing et rétroplanning : Dans une campagne, il y a une période de logistique, de préparation et ensuite une période de suivi où il faut fabriquer les contreparties et les envoyer. La logique du tout ou rien : Le temps réduit pour obtenir le montant espérer donne une notion de risque qui va pousser les donateurs à soutenir le projet. Le risque d’échec va pousser à sa réussite. Il est possible de choisir sur les différentes plateformes jusqu’à 90 jours. Évolution et périodes : ● Dans une campagne, il y a 2 périodes ou ça fonctionne : au début et à la fin. Au début les gens sont actifs dans la dynamiques. A la fin, certaines personnes attendent le dernier moment pour rejoindre la dynamique. D’autre peuvent aider à nouveau pour être sur que le projet va prendre forme. ● Dans l’année, il y a deux période où les campagnes fonctionnent moins bien : Août / fin décembre début janvier
4. Etapes et conseils
4.1) Désigner et bien définir son projet
La préparation est fondamentale. Il faut réfléchir d’abord réfléchir à la cohérence du projet : Estce que le montant demandé est raisonnable ? Estce que le projet est assez fédérateur ? Estce que la communauté potentielle de donataurs est assez nombreuse ? Combien de personne dans le groupe de musique peuvent relayer le projet et potentiellement aider à la viralité de la campagne ? ● Ne pas se lancer dans une campagne si on est pas impliqué à 100 % ● Désigner et bien définir le projet ● Bien évaluer les besoins et évaluer vraiment le minimum vital pour réaliser le projet. Il est possible de faire une option avec le minimum vitale et d’expliquer si on dépasse l’objectif les choses supplémentaires qui pourront êtres faites voir les autres contreparties qui pourront être obtenues… Ne pas donner de montants irréalistes ● Évaluer la durée de campagne que l’on souhaite faire (La durée moyenne d’une campagne est de 45 jours). ● Évaluer le nombre moyen de personnes cibles et le montant raisonnable de la campagne. 4.2) Présenter le projet
L’attractivité : Il faut que les gens repartagent le contenu et l’info. La présentation est donc fondamentale, même s’il s’agit du soutien des proches. ● Rendre le projet le plus visuel possible. Ne pas mettre trop de texte. ● Il faut créer une maximum de contenu qui donnent envie d’être partagé. Par exemple une vidéo courte, belle, drôle... ● Préparer les vidéo et visuels. Les personnes peuvent repartager une vidéo qu’ils ont aimé et donc promouvoir le projet. Il est souvent plus facile de partager une belle vidéo, qu’une page où on demande de l’argent. ● Présentation de la page : très souvent les gens arrivent sur la page par les réseaux sociaux ou les mailing. Ils n’ont pas beaucoup de temps de disponibles. Il faut donc que le projet soit très visuel et facile d’accès. ● Raconter l’histoire du projet et vous mettre en perspective c’est à dire qui ont est ? Pourquoi on fait ça ? ● Définir et décrire à quoi sert la collecte : Il faut être très transparent. Par contre il y a certaines dépenses que le public dont le public ne comprend pas forcément l’utilité (par exemple l’attachée de presse). ● Ne pas trop densifier et complexifier les choses. ● Utiliser un ton assez direct et accrocheur 4.3) Les contre parties Les campagne de crowdfunding sont des dons contre dons. Les donateurs ne sont pas producteurs contrairement à ce qui a pu se faire auparavant sur my major compagnie par exemple. Cela implique donc que le projet ne se porte pas sur des notions de rentabilité. Les gens donnent d’abord pour soutenir avant d’obtenir une rétribution. Les donateurs doivent pouvoir choisir leur contreparties. C’est une forme de mécénat accessible à tout le monde 10 % des donateurs ne veulent pas de contrepartie 10 % des donateurs veulent des contreparties inférieurs à celles auxquelles ils peuvent prétende. Il n’est pas stratégique de proposer des contreparties qui ne sont pas prévu dans le projet initial. C’est souvent une perte de temps de d’argent. Le plus important est de proposer des contreparties de l’ordre de la rencontre et de l'expérience humaine. Il faut créer des contreparties en fonction de ce que l’on est et qui correspondent au projet. Il est possible de donner des choses singulière, personnelle au projet qui donne une plus grande valeur aux contreparties. Il faut donc être ouvert et créatif ! Il existe trois type de contreparties : ● Contreparties de type matériel : Il est nécessaire qu’il y en est un petit peu
● Contreparties de type remerciement : faire figurer le donateur dans l’univers (générique, pochette…) ● Contreparties de type expérience / rencontres Il faut mixer les trois types de contreparties. Le dons moyens est de 50 €. Il faut donc offrir le maximum de contreparties sur cette tranche financière. 4.3) Communiqué sur le projet Au début, on est obligé de passer par un cercle proche. L’amorce d’une collecte passe toujours par les proche. Il faut leur donner envie de partager l’évènement. ● Il faut trouver des relais dans la communauté cible (par exemple une start up qui travaille dans l’écologie pour un documentaire engagé). Il faut sortir des médias classique attendus. ● Commencer par faire un mailing. ● Toutes les anciennes techniques de communication fonctionnent très bien : mail, tel… avec des messages personnalisés. ● Utiliser les réseau sociaux. Il faut être cohérent dans la communication habituelle (facebook et newsletter) et ne pas passer d’un post par semaine à un post par jour ! ● Faire que les contributeurs deviennent des ambassadeurs du projet ! ● Il est plus que recommandé de modifier les éléments de communication en court de projet (les visuels et pancartes avec des actualités sur l’évolution du projet…) ● Utiliser l’actualité de manière positive ● Pendant la collecte, prendre la parole sans harceler
5. Obligation administrative Il y a une nouvelle loi qui vient d ‘être votée concernant le crowdfunding. Un individu est obligé de le déclaré dans ses revenus. S’il y a des activités de ventes, attention il y a une possibilité d’application de la TVA. Pour une association ou une entreprise, si les contreparties font partie d’activité de vente, il faut donc payer de la TVA. Si les goodies n’ont rien à voir avec l’activité habituelle, pas de TVA (classement dans la catégorie de Produits exceptionnels Pour une association, il y a une obligation de déclaration auprès de la préfecture pour un “appel à la générosité du public”