N° 4 Presse écrite et éducation à la citoyenneté 2ème édition
Compte rendu du travail collectif réalisé par l'atelier sur ce thème aux rencontres de Lille, février 2004, avec quelques exemples
Animation : François LONGERINAS Rédaction Marie-Françoise DEVILLERS
1
FĂŠvrier 2004
2
3
Un atelier "presse écrite et éducation à la citoyenneté » s'est réuni au sein de Rencontres de Lille les 7 et 8 Février 2004 pour réfléchir au rôle et à la portée de la presse écrite dans l’éducation à la citoyenneté et aux possibilités de susciter des projets d’action pour faire émerger une presse porteuse d’éducation citoyenne libératrice. Ce document restitue ces premières réflexions, issues de l’expérience des participants. Il reste provisoire. Il est prévu de reprendre ces questions en les élargissant aux médias lors des troisièmes rencontres de l’éducation citoyenne, à Grenoble, les 4, 5 et 6 janvier 2007 A cet effet, cette seconde édition rend compte un certain nombre d'expériences qui peuvent contribuer à éclairer la réponse aux questions posées.
4
5
I
QUELLE PRESSE ÉCRITE QUELS CITOYENS ?
POUR
Une réflexion articulant la presse écrite et l’éducation à la citoyenneté sousentend la prise en compte du public naturellement destinataire d’une éducation à savoir les enfants, les jeunes, mais également du public adulte dans la mesure où le constat d’une démobilisation, d’un repli sur l’ individualisme sont des faits de notre société qui appellent à susciter un rebond de la citoyenneté. Dans quelle mesure la presse écrite peut-elle aider à la construction d’une citoyenneté active ? Il nous a semblé utile dans un premier temps de dresser un état des lieux même sommaire et rapide avant de nous interroger sur le fonctionnement de cette presse et de tenter d’identifier des possibilités d’actions du côté du citoyen, comme du côté de la presse.
1 ETAT DES LIEUX Du côté des lecteurs Un premier constat concerne la fascination exercée par l’audiovisuel qui tend à dominer par l’ampleur de son public la presse écrite, laquelle se trouve en état de faiblesse. Le journal télévisé le média dominant, ( tous les jours 25 millions de Français regardent TFI) est devenu pour un grand nombre de citoyens le seul média. Du point de vue de son audience, la presse écrite française est au 18ème rang mondial
6
Un deuxième constat concerne le malaise des citoyens face à la presse écrite : déception devant l’évolution de cette presse dont la qualité de l’information ne répond pas toujours à l’attente des lecteurs et aux moyens techniques de communication qui devraient permettre rigueur, précision, ouverture. Trop souvent limitée à l’hexagonal elle semble devenir le miroir d’une information télévisée, dont elle adopte le sens du sensationnel et la réduction à des clichés, la culture de l’audio visuel a rejailli sur l’écriture des articles de journaux. Il suffit de se reporter aux articles des années soixante dix pour prendre conscience de la dégradation progressive de l’information y compris dans les quotidiens dont la réputation de sérieux a été ébranlée par des mises en questions qui ont fait l’actualité. Mais l’insatisfaction et la critique ne sont pas généralisés, le malaise du lecteur correspond à une petite part de la population, la majorité paraît davantage dans une attitude de réception proche de la crédulité (comme vis à vis de la télévision « c’est vrai puisque c’est écrit dans le journal »). D’autres enfin sont des lecteurs très occasionnels et la question se pose alors des moyens d’augmenter le nombre de lecteurs.
Du côté de la presse écrite, et plus particulièrement les quotidiens L’évolution de cette presse peut donner le sentiment qu’il n’y a plus d’expression d’opinion manifestant des choix tranchés : l’Humanité tire à (50 000 exemplaires), Témoignage chrétien et Politis ont des tirages réduits. La presse écrite donne à découvrir un consensus mou qui ne contribue pas à l’émergence d’un débat riche aux enjeux clarifiés, et est au contraire démobilisateur. Mais cette faiblesse de la presse écrite est aussi une faiblesse financière : propriété de groupes qui n’ont pas pour intérêt premier une information au service du citoyen (les groupes Dassault, Lagardère, LVMH, Pinault etc.. ne sont pas des professionnels de la presse, ils ont acquis les journaux dans une perspective économique d’investissement, de rentabilité, et de maîtrise de l’opinion), elle n’a pas les moyens de son développement, de sa croissance et de ses ambitions, ce qui a des conséquences sur son contenu et ses méthodes.
7
Plus précisément, la presse écrite est en état de sous-capitalisation, ce qui la réduit à un état de survie minimum. Or la presse est une industrie coûteuse tant par sa fabrication qu’il s’agisse de la matière première ou du coût salarial des journalistes que par sa diffusion. Les exigences financières expliquent pour partie l’évolution de la fabrication des journaux, notamment pour ce qui concerne les moyens dont disposent les journalistes pour travailler . Il faut mentionner notamment le rôle de la publicité, financeur qui tient les journaux ,financeur qui n’est neutre, qui a une incidence sur la qualité et le contenu de l’information, d’autant plus manifeste qu’il n’y a qu’une seule agence de publicité pour la presse française. Il suffit qu’on s’oppose aux intérêts des annonceurs pour tarir le robinet financier. Enfin l’autre pesanteur financière dont il faut tenir compte, c’est le poids de la diffusion. L’organisation de cette diffusion fait que le retour des journaux coûte très cher .A cet égard, c’est l’abonnement qui garantit une marge d’indépendance de la presse.
La presse une marchandise comme une autre ? Considérée sous cet angle du financement, on peut en effet s’interroger sur l’objectif de la presse : économiquement parlant, l’objectif de la presse n’est pas de donner à lire, il est de vendre un produit, vendre du papier à partir de l’idée que l’on se fait de son lectorat. A la limite, quand les journaux sortent, peu importe qu’ils soient lus :le gros du contrat est réalisé, c’est à dire la fabrication du journal qui a donné lieu à l’investissement financier correspondant. La presse serait une activité économique comme une autre, avec des phases de rentabilité comme entre 99 et 2000 où elle a gagné en vivant sur l’argent de la nouvelle économie, et des phases de perte financière comme c’est le cas actuellement.
2 La fabrication de l’information Les lecteurs de la presse écrite que sont peu ou prou les citoyens (et il faudra bien se poser la question de ceux qui ne lisent pas ) ont intérêt à comprendre comment se fabrique un journal pour avoir une plus grande maîtrise de l’information, et pour ne pas être réduits à ce rôle de consommateurs.
8
L’information est faite par une équipe d’hommes et de femmes, qui ne sont ni des actionnaires, ni des lecteurs mais des journalistes, des professionnels de la recherche et de la transmission de l’information. Le choix des sujets traités a lieu lors de la conférence de rédaction qui décide de l’événement et de l’enquête à réaliser. Or la tendance actuelle privilégie la dénonciation au détriment de l’enquête sur le terrain, elle se fait ainsi l’écho de l’émergence de courants qui contestent l’ordre établi mais n’apportent pas la richesse, la précision, la finesse de l’approche que procure la rencontre avec les acteurs sur le terrain. Soumise aux pressions productivistes, à la réduction du nombre de journalistes, la presse écrite n’a pas les moyens de travailler en diversifiant les sources d’information. Dans une période de développement des technologies de l’information et des moyens de communication, la tendance est de faire des journaux en s’appuyant sur Internet plutôt qu’en allant voir les gens qui vivent les situations : on prend contact avec les élus qui sont habitués aux communications avec les journalistes, savent très bien les préparer ( la facilité allant même jusqu’ à reproduire le texte préparé par les élus, pratique du copier/coller). IIl en est de même avec les délégués syndicaux accessibles par téléphone, un procédé plus rapide qu’une rencontre sur le lieu de travail avec des salariés Mais on y perd en diversité, une complexité des points de vue. Bien sûr, il y a comme dans l’audiovisuel le saupoudrage de quelques bribes de micro-trottoirs, qui comme chacun le constate n’apportent rien qu’une caution de pseudo réalité :le micro trottoir étant la source d’information la plus dégradée. Peut-être faut-il reconnaître une tendance à un certain manque de courage des journalistes, certains parleront de paresse, à aller au-delà des vérités entendues. Finalement les médias deviennent les miroirs les uns des autres et devant cette similitude de traitement la tentation devient grande d’éteindre radio et télévision pour partir à le recherche d’autres sources d’information. Tout serait-il dit dans ce constat ? Faudrait-il renoncer à une presse de qualité ,parce que moyens financiers, et techniques inclinent à une tendance lourde vers la simplification des
9
analyses et des restitutions, à la reprise des mêmes dépêches sans travail « artisanal »sans le cousu main du journaliste qui a mis sa marque dans une recherche, une enquête, une écriture. Ce ne sont pas les échos de la formation des nouveaux, des jeunes journalistes qui lèveront cette chape défaitiste mais un autre constat : celui des augmentations de vente lorsque des dossiers sont mieux traités :les lecteurs seraient moins dupes et moins passifs que l’on pense : on a constaté une augmentation de la vente du Parisien à Paris et dans les banlieues à partir du moment où il s’est rapproché du traitement de l’info de qualité et aussi à partir du moment où il a fait le choix de traiter de sujets de proximité. Le nivellement par le bas ne serait pas profitable, à terme. Une expérience qui grignote le fatalisme défaitiste :le lecteur n’est pas dupe :les chiffres le montrent Et puis il y a déjà à l’œuvre dans la défiance vis à vis de cette presse la distance qui garantit une possibilité de critique, alors que la Télé fascine, il est de bon ton d’exprimer sa défiance par rapport à la presse écrite, une boutade :si Le Monde ment, il ment moins que TF1
3-LA PRESSE ECRITE ET SON TERRITOIRE Mais la presse écrite ne se réduit pas à la presse nationale, et les enjeux sont les mêmes en ce qui concerne l’éducation à la citoyenneté qu’il s’agisse de la presse régionale ou de la presse locale. Longtemps on a réduit l’importance et la valeur de la presse régionale et locale en lui abandonnant le terrain des faits divers, or la presse nationale octroie une place de plus en plus grande à ces faits divers…. Est-ce à dire qu’il y aurait une sous-presse et que l’on ne pourrait trouver des quotidiens régionaux de qualité ? Ouest-France semble assez bien réussir dans cette catégorie. Pourquoi ? L’intérêt de ces journaux consiste à répondre aux besoins de leur lectorat, non pas en se contentant des faits divers, mais en fournissant sur les problèmes qui correspondent à des vrais enjeux (économiques ou écologiques ou autres) une diversité d’approche sur une thématique, en donnant la parole aux différents publics concernés, en constituant des débats qui à la fois produisent de l’information et permettent l’expression des positions diverses et surtout en publiant un courrier des lecteurs sans censure.
10
La réussite de Ouest-France sous cet angle tient à la fois de son choix de prendre des jeunes journalistes, de son choix des thèmes concernant un lectorat populaire qu’il ne se contente pas de flatter mais auquel il fournit avec une simplicité de langage une information suffisamment travaillée pour exprimer les enjeux et la diversité des points de vue. Pour la presse locale, le recueil d’information est la marque de son implication et dépend de la qualité de ses correspondants. La difficulté sous-jacente à la presse locale ce peut être la situation de monopole, étant entendu qu’en matière d’information le monopole représente un danger. Que peut-on faire vis à vis d’un journal qui devient un monopole ? Le courrier des lecteurs suffit-il comme espace pour faire apparaître une diversité d’approches ? Il est évident que la presse régionale est une presse qui prend parti, ainsi pour en revenir à Ouest France sa position en faveur de la filière porc en Bretagne n’est pas anodine, puis lorsqu’on s’est aperçu des effets négatifs du porc, la faveur de la filière poulet, montre l’importance de la presse régionale comme appui de modèles de développement ici unilatéral.
4 L’éducation à la citoyenneté : de la lecture à la réalisation de journaux L’éducation à la lecture L’éducation à la citoyenneté consisterait dans une première approche à favoriser des lectures critiques . L’Education Nationale suscite ce genre d’actions dans des campagnes annuelles comme la semaine de la presse à l’école qui a lieu en mars. Elle est l’occasion pour les enseignants d’organiser des lectures comparatives de traitement de l’actualité ou de certains dossiers. Elle favorise le contact de l’école avec les journalistes. Quel est son effet sur les pratiques de lecture des jeunes ? sur le développement de leur esprit critique et leur autonomie de jugement ? Favoriser l’expression de la critique, des réactions des lecteurs. REAGIR, NE PAS OUBLIER DE REAGIR
11
Le courrier des lecteurs offre bien cet espace d’appropriation distanciée, élément indispensable qui assure l’expression de la communication en retour et contribue à rendre apparent et effectif la dimension interactive de la lecture. Espace de liberté, espace de réaction qui fait contrepoids et donne à un journal une part de son identité par l’expression de son lectorat. Espace à occuper sans retenue ! Moyen pertinent de faire connaître son point de vue, son questionnement ;ses exigences, c’est le lieu du citoyen. Outil qui fait de la presse écrite un espace d’échange, un lieu de débats. Susciter ces débats est de la responsabilité de la presse. L’éducation à la citoyenneté passe pour le public lecteur par la possibilité d’interpeller le journaliste sur son écrit. A cet égard, obtenir que chaque article soit signé et que l’adresse électronique du journaliste soit précisée paraît un moyen de favoriser ce retour indispensable au journaliste, individuellement comme collectivement . D’autres objectifs pour une éducation à la citoyenneté mériteraient d’être précisés et rendus opérationnels : - Favoriser les occasions de mesurer la véracité des informations, - Rendre sensible à la manière dont les évènements sont relatés, - Faire émerger la prise en compte de la relativité de l’information et de la manière dont elle est fabriquée, pistes à explorer individuellement ou collectivement… Car il s’agit de développer le sens critique sans désengager, l’échec consistant en une démobilisation du citoyen abandonné au cynisme.
Le citoyen source d’information A-Le citoyen n ‘est pas seulement le destinataire de l’information, il est aussi celui qui dans son engagement , dans sa réalité professionnelle syndicale a quelque chose à dire ,à faire savoir. La problématique se transforme alors :
- Comment se comporter avec la presse, comment anticiper les prises d’information pour garder une maîtrise de sa parole, du message que l’on veut faire passer. Les élus sont quotidiennement confrontés à ce problème et les relations fréquentes avec les journalistes ont tendance à évoluer vers des relations de copinage qui sont des biais à effets pervers .
12
- Comment se garder de ce type de relations et maintenir des relations fréquentes avec les journalistes ? Une formation ne permettrait - elle pas de réduire cette dépendance : - Comment obtenir la prise en compte d’autres acteurs que les élus et les responsables syndicaux, et dans cette perspective former les gens à ces interview ?Une formation à la communication ne serait-elle pas un outil favorisant un autre rapport aux journalistes et par conséquent un autre rapport des journalistes avec l’information. B- il ne s’agit pas simplement de maîtriser les rapports avec la presse pour obtenir un papier qui serait assez fidèle à l’information donnée, il s’agit aussi de faire des journaux : FAISONS DES JOURNAUX , A TOUS LES NIVEAUX. Une idée formulée à plusieurs reprise dans l’atelier, c’est celle d’une possibilité de refaire l’aventure d’un quotidien indépendant des groupes financiers, parce que financé par des souscripteurs en nombre suffisant pour garantir l’indépendance financière du journal. Mais il ne s’agit pas cependant de se limiter à ce seul niveau : La rédaction d’un journal est par elle-même éducation à la citoyenneté, témoin le journal du forum social européen réalisé par le Lycée Surger de St Denis : des lycéens ont rédigé quatre quotidiens pendant la durée du FSE en libre participation ;ils ont bénéficié de subventions, d’aide technique et se sont beaucoup investis. Si les conditions nécessaires à la réussite de cette expérience étaient la cohésion de trois pôles : le proviseur, les professeurs et les élèves, l’expérience démontre que apprendre à utiliser l’outil presse permet la rupture de la fascination, introduit la distance émancipatrice. La pédagogie Freinet a utilisé la presse comme outil d’émancipation, d’acquisition de connaissances de maîtrise de l’écrit, de formation à une lecture critique et d’éducation à l’autonomie.. A l’heure d’Internet il est toujours aussi émancipateur de passer de la narration de son expérience à la narration de l’expérience des autres, et ce faisant de devenir un lecteur non malléable et exigeant pour une presse digne de ses lecteurs.
13
Il y a aussi à recenser des expériences en cours, et aider à leur promotion par le biais des réseaux : ainsi de journaux pour enfants (exemple l’expérience des Dernières Nouvelles d’Alsace…) Ainsi des expériences locales comme URBIS publié par l’agence d’urbanisme de Dunkerque, premier magazine à vulgariser les réflexions en matière de développement local.* Il y a urgence à promouvoir des journaux qui informent ( et pas seulement sur l’hexagonal ou l’européen), relatent des faits en avertissant de leur vérification ou de leur vérifiabilité ou de leur véracité, mais aussi des journaux qui prolongent les débats, les approfondissent par un travail d’investigation, d’exposé de positions contradictoires, en fassent émerger les enjeux. Certes des lieux existent déjà comme l’Observatoires des Médias, mais qui y a accès , et qui y a la parole ? Comment éviter là aussi le discours entre initiés, le débat entre spécialistes, journalistes et universitaires ?Quels outils construire pour une meilleure information du plus grand nombre ?
14
QUELQUES EXPÉRIENCES SIGNIFICATIVES (en 2007) Education aux médias pour tous par l’association APTE L’association APTE cherche à faire avancer l’éducation aux médias pour tous. Au départ, l’objectif était de convaincre tout le monde que l’éducation aux images, lisibles par tous quelque soit l’age, est nécessaire. Pour cela, l’APTE a développer des outils, des pratiques pédagogiques, et propose 3 types d’activités concrètes avec des enfants, des jeunes, des éducateurs : analyse d’images, production d’images, création artistique autour de l’image. L’éducation aux images suppose en effet de voir l’image sur l’écran (question des représentations), derrière l’écran (le fonctionnement) et devant l’écran (la relation avec le spectateur, la réaction du spectateur). L’objectif est de permettre à chacun d’agir sur son terrain, de créer un réseau de compétences (double compétence dans l’audiovisuel et l’animation), de susciter l’émergence de nouveaux lieux, de nouvelles actions d’éducation aux médias. Contact : Dominik PICOUT APTE courrier@apte.asso.fr
La diffusion d’une information non marchande avec Place Publique L'agence Place Publique favorise la diffusion d’une information non marchande sur l’économie solidaire, la culture vivante, la démocratie participative, le développement durable. Elle participe à la réflexion et le débat public sur les enjeux de société, du local à l’international, et facilite la mise en commun des projets et des savoir-faire associatifs. Elle développe une " coproduction de l’information " avec les acteurs sociaux, en particulier, par Internet. Contact : Anne DHOQUOIS Place Publique
15
contact@place-publique.fr
Intolérage : Internet comme vecteur de l’éducation à la citoyenneté Des fiches techniques synthétiques d’information démocratiques sur toutes les instances politiques et les types d’élections sont mises en ligne. Celles-ci expliquent le fonctionnement, les attributions et le mode d’élection : du conseil général, du conseil régional, des municipalités, des élections présidentielles, de l’assemblée nationale, du Sénat, des communautés de communes. Contact : Sophie CHARVET INTOLERAGE sophie@intolerage.com
« Prends ta place! », un outil d’information pour favoriser l’engagement civique des jeunes (Montréal, Québec) Le Forum jeunesse de l’île de Montréal (FJIM) a été créé en 2000 pour assurer la concertation des organismes jeunesse de Montréal et de donner une voix aux jeunes concernant les problématiques qui touchent les 12-30 ans. Les Forums jeunesse représentent un outil important que les jeunes peuvent utiliser pour se faire entendre, pour élaborer un dialogue avec les élus et les partenaires régionaux ainsi que pour développer des projets qui ont un impact positif chez les autres jeunes. Un des projets développés ses dernières années par le Forum est intitulé «Prends ta place!». Il s’agit d’un projet à deux axes qui vise à augmenter la participation citoyenne des jeunes dans les divers lieux d’engagement et dans les nombreux lieux de pouvoir à Montréal. « Prends ta place! », c’est d’une part, des outils de formation et d’information à l’intention des jeunes; et de l’autre, c’est une campagne qui encourage et soutien les organisations de la région montréalaise à faire une place à la relève au sein de leurs instances. Contact : Akos VERBOCZY Forum jeunesse de l'île de Montréal averboczy@credemontreal.qc.ca
Journalisme de quartier avec Citoyens du Monde, Hautes-Pyrénées 16
Le projet « Citoyens du monde » a été créé par l’association marseillaise « Webtrotters des quartiers » et développé par les Francas depuis décembre 2003 sur la ville de Tarbes. Il vise à promouvoir le journalisme de quartier par internet. Pour cela, l’association invite les habitants de Tarbes et environs à écrire des articles puis leur propose de se former pour les diffuser sur le web.A court terme, l’un des objectifs de l’association est de trouver un local et des postes informatiques pour créer un véritable lieu d’accueil et d’information des habitants. Contact : Bouziane BOUTELDJA Citoyens du Monde danseurb@yahoo.fr
L’École des métiers de l’information-CFD : comment apprendre à informer et non à communiquer Fondée en 1982, L’Ecole des métiers de l’information-CFD est une coopérative associant des journalistes, des graphistes et des éditeurs. Lieu de formation et de réflexion critique sur les médias, l’EMI-CFD travaille à transmettre des savoirs faire et une déontologie qui privilégient l’information par rapport à la communication. Elle organise périodiquement des débats autour des questions qui agitent le monde de la presse et de la communication. Contact : François LONGERINAS. EMI CFD (École des métiers de l'Information) francois.longerinas@laposte.net
Des outils pédagogiques d’analyse de l’actualité pour les enfants (CEMEA et CLEMI) Le regard porté sur le monde par les jeunes est façonné par leur rapport à l’actualité et à l’information. Il s’agit pour les CEMEA et le CLEMI de faire prendre de la distance sur le flux d’informations qui sont diffusées quotidiennement et de démonter les mécanismes qui sous-tendent les grands rendez-vous médiatisés de l’infos que sont les JT, à travers des parcours pédagogiques très ludiques et interactifs, l’objectif est de important de « faire manipuler, construire et déconstruire des séquences d’images animées, par les enfants, tout en leur proposant des activités d’observation, à travers un DVDROM « Apprendre la télé, le JT ».. Des outils pédagogiques d’analyse de l’actualité font prendre conscience de la mise en scène de l’info, de la hiérarchisation des infos et de leur
17
traitement, des rapports aux publics et démonter les mécanismes qui soustendent les JT. Ces actions se traduisent alors par la mise à disposition d’outils de formation aux éducateurs, en vue d’une massification de ces usages critiques et distanciés. Ce travail est diffusé à travers un kit d’animation « Écrans-mômes". Contact : Christian GAUTELLIER CEMEA christian.gautellier@wanadoo.fr
Globules, l'Écrit santé (Rouen) Créé en 1994, le "journal Globules" est une revue bimestrielle éditée sur la région Haute- Normandie. Journal d'information et d'expression, Globules propose à ses lecteurs d'être acteurs, en éditant textes et dessins, en emmenant en reportage des jeunes amateurs de 14/25ansCréée avec un collectif de personnes intéressées à l'information, la jeunesse, l'expression écrite et plastique et la santé ("comment ça va?)Fiche de 6 pages mise sur "expériences" avec le mail à Christine Ternat, rencontrée à la journée "jeunesse et vie associative" le 21 octobre 2005 à Rouen. On devait reprendre contact avec elle (adhérente potentielle car çà avait bien accroché) Contact : Christine TERNAT L'écrit santé christine@globules.com
Riv’Nord : Média local participatif à Saint Denis Riv’Nord, depuis 2002, produit des sons et des images, en lien avec les habitants de Seine-Saint-Denis. L’objectif est de faire exister une relation participative à l’information et à la communication, qui favorise les dynamiques sociales et l’autonomie de chacun. Riv’Nord est constitué par des réalisateurs documentaires entourés de bénévoles et d’un réseau de professionnels du cinéma, de l’audiovisuel et de l’informatique. Contact : Patrick LAROCHE Riv'Nord – Média local participatif rivnord@free.fr
Une mise en réseau des vidéos des pays et des quartiers La Fédération existe depuis 1991. Elle regroupe une cinquantaine de télévisions associatives de proximité qui ont pour objectif de permettre aux
18
habitants de quartiers, de villages ou de pays ruraux de s’approprier une partie de l’animation locale pour recréer du lien social. Elles s’inscrivent dans le développement local, renforcent l’animation et les liens sociaux, favorisent l’insertion professionnelle et proposent un traitement des contenus plus adapté aux besoins de proximité. Le processus même de production des programmes prend est particulièrement important, car c’est le moment d’implication concret des habitants. Ces télévisions ont souvent des périodicités adaptées au rythme de leur (par mois, par trimestre ou même par an). La Fédération est un espace de mise en réseau de toutes ces expériences. Contact : Antonin SERPEREAU VDPQ (vidéos de pays et quartiers) antonin789@hotmail.com
Les CLEMI, une éducation à l’image au sein de l’Éducation Nationale La mission des CLEMI est de promouvoir et donner une véritable éducation aux médias d'information et donc les moyens de connaître le fonctionnement des médias d'information, décoder les messages médiatiques et les analyser, réaliser des documents d'information dans le cadre scolaire, favoriser l'expression des élèves. De nombreux projets peuvent être sollicités (par exemple RADIO C.LYPE, La radio des Collégiens, des lycéens de Paris et des écoliers, ou une classe de Image et Média de collège) Contact : Jean-Philippe MARCY jpchmarcy@wanadoo.fr
La Péniche, une entreprise autogérée au service de l’information alternative (Paris) La Péniche est une entreprise autogérée de rédacteurs, correcteurs, maquettistes, qui travaille pour des journaux, des éditeurs, des sites Internet ou des entreprises, avec une spécialisation dans le secteur de l’économie sociale et solidaire. La péniche peut apporter à l'information alternative une qualité de réalisation supérieure, du fait de son professionnalisme de La Péniche appartient égalitairement à tous ses salariés et à eux seuls, sans chefs, sans hiérarchie des salaires, sans spécialisation des fonctions Contact : Alain Détolle La Péniche
19
contact@la-peniche.fr
20
21
Un atelier "presse écrite et éducation à la citoyenneté » s'est réuni au sein de Rencontres de Lille les 7 et 8 Février 2004 pour réfléchir au rôle et à la portée de la presse écrite dans l’éducation à la citoyenneté et aux possibilités de susciter des projets d’action pour faire émerger une presse porteuse d’éducation citoyenne libératrice. Ce document restitue ces premières réflexions, issues de l’expérience des participants. Il reste provisoire. RECIT (réseau des écoles de citoyens) est un réseau d’acteurs et de lieux porteurs d’éducation citoyenne, crée en octobre 2002, qui se propose de mettre en lien dans tous les domaines (école, éducation populaire, action sociale, environnement, territoires, échanges internationaux, consommation, action citoyenne,..), tous ceux qui donnent aux citoyens les moyens d’être acteurs de leur propre vie et citoyens d’un monde solidaire. Des collectifs régionaux et locaux sont en cours de constitution, ainsi qu'une plate forme internationale d'échanges. 200 organisations et 150 expériences de terrain sont attendus aux deuxièmes rencontres de l’éducation citoyenne, à Toulouse, les 17 et 18 septembre 2005. Vous pouvez prendre contact avec RECIT recit@recit.net consulter notre site www.recit.net ou par écrit à RECIT (réseau d’écoles de citoyens) 15 avenue Robert Fleury 78 220 VIROFLAY (France)
Prix : 4 euros 22
23