5 minute read

Trois meurtres et un condamné qui crie son innocence

HAUTS DE VEVEY • Cet été, nous revenons chaque semaine sur un fait divers lémanique ayant marqué les Romands. Aujourd’hui, l’affaire Légeret, ses trois meurtres sans aveux et ses nombreux mystères. es,

C’est l’une des plus célèbres et surtout l’une des plus mystérieuses affaires criminelles à s’être jamais déroulée en Suisse romande. Le 4 janvier 2006, Ruth Légeret, veuve et riche héritière de 81 ans et une amie bâloise de 80 ans, venue la visiter pour les fêtes, sont retrouvées mortes au pied des escaliers dans le hall d'entrée de la luxueuse villa familiale des hauts de Vevey.

Leurs cadavres sont en état de putréfaction si avancée qu’il faudra des tests génétiques et dentaires pour les identifier formellement. Ces analyses disent que leurs morts remontent au soir de Noël. Les enquêteurs ne retrouvent aucune trace d'effraction ou de vol.

Une fille disparue

La police précisera plus tard que les malheureuses n'ont été tuées ni par balles, ni à coups de couteau, ni même empoisonnées. Elles pourraient avoir succombé à des coups ou étouffées. Pour corser le tout, la fille de la maîtresse de maison, Marie-Josée, médecin de profession de 56 ans n’exerçant plus depuis deux ans et qui vivait avec sa mère, a disparu. La quinquagénaire a été vue la dernière fois le 24 décembre en courses au Manor SaintAntoine de Vevey et depuis plus rien, mis à part deux témoignages, jamais confirmés récoltés par L’Illustré dans un centre spirituel italien quelques mois plus tard. Sa voiture est en tous cas restée stationnée devant le garage de la villa familiale.

Rapidement les soupçons des enquêteurs se portent sur François Légeret, l’un des deux fils adoptifs de cette famille de quatre enfants. Il est inculpé du triple homicide en février. Mobile de cet homme de 41 ans d’origine indienne selon la justice?

L’argent omniprésent dans cette famille catholique très pieuse depuis que le célèbre architecte Charles Légeret a laissé derrière lui en mourant une fortune d’environ 50 millions de francs en immeubles locatifs. François est le petit dernier de la famille. Il est infirmier de formation mais au moment du drame, cela fait deux ans qu’il vit aux cro- chets de sa mère. Secret et amoureux des animaux, deux fois marié et deux fois divorcé, le quadragénaire vivait seul entouré de biches, d’ânes, d’alpaga et de chiens dans une magnifique maison avec vue sur le lac aux Monts-de-Corsier, propriété de sa famille.

Un rebondissement et un second procès Cet homme, que sa mère, Ruth appelait «mon trésor» mais qui était criblé de dettes et en froid avec elle, a toujours clamé son innocence. Il reconnaît avoir retrouvé les corps de sa mère et de son amie le 24 décembre 2006, soit dix jours avant leur découverte par la police, et n’aurait alors rien dit « sous le coup de la panique». En 2008, il est pourtant condamné à la prison à perpétuité pour ce triple meurtre, à l’indignation

Lire cet été

Le gardien de l’inoubliable

des nombreuses connaissances qui le soutiennent. La Justice estime aussi que c’est lui qui a tué et fait disparaître sa propre sœur afin de l’accuser sans que la chose n’ait jamais pu être prouvée à 100%.

Mais un second procès a lieu en 2010 sur la base du témoignage d’une boulangère veveysanne. Cette dernière affirme avoir vu Ruth Légeret et son amie en vie après l’heure du crime retenue par la justice. Le verdict de ce procès en révision sera pourtant le même qu’en 2008. François Légeret sera à nouveau condamné à perpétuité pour un meurtre et deux assassinats. La présomption d’innocence ne lui aura pas profité comme il l’espérait. Les deux traces d’ADN qu’il a laissé sur la scène de crime ont pesé lourd dans ce verdict. 

Laurent Grabet

Doté d’une imagination vraiment débordante, menteur invétéré, enfant révolté et fugueur, Tristan vit avec monsieur Kurosawa, son ami intérieur, et porte à son cou «le gardien de l’inoubliable», un galet prodigieux découvert sur une plage. Devenu étudiant, chargé de faire des recherches dans les archives d’un artiste disparu depuis un siècle, il se lance imprudemment sur les traces d’un étrange faussaire. Après, notamment, «Un temps égaré», prix du premier roman de Chambéry, et «A l’ombre des vainqueurs», quatre fois primé, ce nouveau roman de Marie-Laure de Cazotte nous embarque dans une enquête totalement palpitante empreinte de poésie et interroge les liens mystérieux entre vérité et imaginaire.

Baby-boomer, née à Lausanne en 1945, j’aimerais vous faire découvrir le quartier où j’ai grandi. DR

de Lausanne Souvenirs La rue de Bourg

Et maintenant, traversons le Pont Bessières pour nous rendre à la rue de Bourg qui, à l’époque, avait déjà les plus belles boutiques de luxe de Lausanne.

A droite, une pâtisserie qui vendait déjà les fameux pavés au chocolat. La Droguerie du Lion d'Or, avec tous ses produits spéciaux et, à l’étage, des pièces en bois que l’on pouvait peindre, des articles de haute qualité pour les artistes.

Et on retrouve les Jouets Weber qui avaient déménagé de la Mercerie à la rue de Bourg. Le nez collé à la vitrine, on regardait circuler les trains électriques, les magnifiques peluches, c’était féérique! Plus bas, le réputé magasin «Chez Blondel», qui existe toujours, avec ses délicieux chocolats, ses truffes, etc.

De quoi baver!

Carmen Etter

Les humoristes vaudois

Vanessa Lépine, patronne du Comedy Club 13 de Lausanne

Chaque semaine un(e) humoriste romand(e) nous fait son petit numéro de l’été.

Originaire de Saint-Hubert, sur la rive sud de Montréal, Vanessa Lépine vit à Zurich, se produit sur tous les plateaux de stand-up du pays, et a lancé en 2020 le Comedy Club 13 dans la cave du mythique bar le XIIIème Siècle à Lausanne. S i elle ne peut pas cacher bien longtemps ses origines et qu’évide mment elle en joue, l’humoriste vaut surtout le détour pour son approche très frontale et anglo-saxonne du stand-up. Elle est d ’ailleurs fan de Bo Burnham, un américain peu connu par chez nous, mais véritabl e star outreAtlantique. Sans jamais être vulgaire, Vanessa sait être cash, directe, parler de sexualité, de désir, de ruptures, et déconstruire avec humour l ’image de la femme sculptée par le patriarcat.

Tu fais quoi à la rentrée?

Je vais commencer le rodage de mon tout premier spectacle, dont j’ai presque terminé l’écriture. Ma première heure en solo! Je vais auss i préparer la programmation de la nouvelle saison du Comedy Club 13 (dont je suis présidente) et ainsi d’encourager les humoristes locaux.

La check list de l’été de Vanessa Lépine

Mon occupation: Finir d’écrire mon spectacle!

Ma destination: N’importe où près d’un lac! Mes destinations sont des personnes beaucoup plus que des lieux.

J’apprécie les mocktails (cocktails sans alcool) dernièrement. Mon secret de beauté: La crème solaire! Je suis celle qui insiste afin que tout le monde en mette (et en remette).

Les Beatles!

J’aime bien découvrir les classiques de chez moi, Michel Tremblay est mon incontournable. Il raconte Montréal du temps d e ma mère, avec une langue qui m’est nostalgique.

Je ne sais pas si je suis en position de donner des conseils à qui que ce soit. Ah si! Mettez de la crème solaire! 

Thomas Lécuyer

This article is from: