Maladies Mentales

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ROBINE DELVAIR présente ses…

M A L A D I E S M E N TA L E S

Par Robine Delvair

Le mal-être provoqué par l’incapacité à Aimer le cosmos…


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SOMME D’AIRS * *J’aimerais bien !… alors... Appel d’offres à musiciens (ou DJs)

Somme d’airs * ................................................................ 3 De l’auteur ....................................................................... 4 Préface de la version intégrale ......................................... 5 À vos stylos ! .................................................................... 9 Qui suis-je ? ................................................................... 10 Témoignage d’une schizo… ............................................ 12 J’ai crié mes maux ! ........................................................ 19 Pré-en-bulle* ................................................................. 21 NÉVROSES ...................................................................... 23 Bestialement vôtre! ....................................................... 24 Humainement vôtre ! ..................................................... 25 La Haine se déguise… ..................................................... 26 Gare au celle-est-rat !!! .................................................. 27 Les détracteurs détraqués ............................................. 28 Porcs aux vaches ! .......................................................... 29 Rats-cystes ..................................................................... 30 Papy fait de la résistance ! ............................................. 32 Nu comme un verre… pour la transparence .................. 33 PSYCHOSE ...................................................................... 34 Protection....................................................................... 35 Mal dans mon pot de pulsions ....................................... 37 Expérience paranormïaque ............................................ 38 Schizo Dodo .................................................................... 39 Lourd comme un S-Cargo ............................................... 40 Errare Humanum « S » ................................................... 41 Shamanisme ................................................................... 42 Schizo-Discrimino ........................................................... 43 BIPOLARITE .................................................................... 45 La transe des Bipèdes-polaires....................................... 46 Catharsis ......................................................................... 47 Remerciements aux soignants ....................................... 49 Merci aussi oh ! si !!! ...................................................... 50 À venir pour les amateurs de Robine Delvair ................. 51 Pages 3 / 54


DE L’AUTEUR SLAM EXUTOIRE D’UNE SCHIZOPHRENIE… Livre en version intégrale contenant les quatre livres suivants sous format e-book gratuit sur mon site www.robinedelvair.fr, ou en version papier à commander sur le site thebookedition.com (voir le lien sur mon site).

Bonne lecture !

Psychose amoureuse

Psychose de la Vie

Maladies mentales

Mes discours d’amour

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PREFACE DE LA VERSION INTEGRALE En guise d’introduction, un hommage à la Liberté de l’artiste, qui revendique le droit « d’oser voler » Quand Robine Delvair m’a demandée de préfacer son texte, je me suis sentie très honorée de sa confiance ; en effet son travail est une Renaissance, tout comme celle venue d’Italie qui apporta tant de lumière dans les arts, après une période plus obscure, peuplée de démons et de mystères. Mais tout d’abord c’est une re-naissance grâce aux mots qui conjurent les maux, comme elle le dit si bien ; et les maux de l’âme elle les connaît, elle les a subis, s’est battue contre eux, et à un moment elle les a apprivoisés, grâce à l’écriture. Écrire pour elle, c’est respirer, c’est scander de façon incantatoire le flux et le reflux du langage, au gré des ouragans, ceux des émotions qui la bouleversent, la traversent, la déchirent, pourraient la laisser sans voix, victime, mais non, elle se bat, se relève, marche, parle, crie au monde sa souffrance, devant tant d’indifférence. Elle qui se dessine « vilain petit canard » en rose et violet, face à un soleil géométrique, a dû combattre la schizophrénie, cette maladie incomprise qui dilacère l’esprit, isole du reste du monde et qui conduit à une terrible discrimination. Dans « Schizo-Discrimino », elle dit : « Je suis schizo Je le crie tout haut Un cri pour revendiquer Que j’ai droit au respect ! » Et plus loin « J’essaie de me soigner En acceptant la réalité Avec philosophie Elle devient plus jolie J’ai choisi le combat philosophique J’avance pas à pas élastiques

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Je m’aventure, j’explore et j’expérimente J’essaie de transfigurer la tourmente » Elle se reconstruit pas à pas, grâce à l’écriture, qui peu à peu devient musique, jouissance, le SLAM lui fait aimer la vie, elle joue avec les mots qui l’aident à prendre de la distance. Et ce recul devient humour, face à l’amour qui tangue, se désagrège, se conjugue avec séparation, déception, alors elle rit ainsi, dans « Fais la belle et taistoi » : « Quelle aubaine de se sentir moche Ca met du plomb dans la caboche J’ouvre les yeux plus grands Vois combien le macho est hilarant ! » Et plus loin « Ses hormones le dirigent Affligeante dictature de la tige ! Aucun contrôle des pulsions animales Basique instinct primaire du mâle Peu d’hommes qui en valent la peine Le sang pourtant bout dans mes veines Je rêvais de rencontrer l’Homme Celui qui se retient de croquer la pomme J’ai perdu la foi en son existence Peut-être pas assez de patience Alors pour tuer l’ennui, Je suis une belle de nuit » Les poèmes de Robine Delvair sont une ode à l’amour, mais à l’amour-partage, l’amour qui permet de comprendre l’autre ; elle sacre aussi l’amitié, comme un des biens les plus précieux, et sa galerie de portraits, de Fabien, Tiffany, Aicha, Simone, Lolita ou Yasmina, dont elle dit : « Lascive et pensive La Jasmine est oisive » Et plus loin… « À la plus soyeuse des bohèmes À la santé d’une petite sirène » Conjugue l’écriture, le plaisir et la cuisine avec sa recette très personnelle de la crêpe Suzette, écrite pour son amie Suzon, dont le secret réside dans le fait que la pâte ne doit pas se déprimer !!! Pages 6 / 54


Mais la poésie aide aussi à combattre les démons qui naissent dans sa tête et dans « Expérience paranormiaque » elle crie sa souffrance : « Un moment de faiblesse Un mot sans délicatesse… Ca y est ! La machine est lancée ! Mon cerveau fabrique une autre réalité Une réalité déformée, insidieuse Qui paraît si vraie, mais empoisonneuse Cauchemar éveillé Engrenage effréné Je me sens ballottée Je me sens persécutée Souffrance machiavélique Errance neuronique ! » Et plus loin… « On m’ordonne On m’assomme On me juge On m’accuse Je m’insurge Me révolte Je conteste Et je peste » Elle trouve les mots pour dire sa douleur, mais aussi la force qu’elle y puise pour se battre, et revenir vers un monde, qu’elle souhaite apaisé, tolérant, accueillant ; elle refuse la noirceur de certains et fustige le racisme, en soulignant que dans racisme il y a « rat », et en affirmant ses valeurs : « Si on a peur de la différence d’autrui On ne peut aimer personne dans la vie Car nous sommes tous de différentes couleurs Un potentiel dégradé de rouge à l’infini » Robine Delvair avec ses textes nous donne une leçon d’humanité, elle chasse la haine, zappe la vie, comme la télé, dont elle moque le niveau médiocre, se rit des « Des panses publiques » et comme remède à la crise, propose d’investir dans l’humain ! Elle nous embarque dans son « S –cargo », celui qui flotte et déjoue les tempêtes, mais le S est aussi celui de Schizo,

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de Solo, et de DéS-espoirs, alors sa boussole se nomme Solidarité… Ses textes représentent une leçon de vie, qui pourtant ne l’a pas épargnée, mais Robine Delvair est une combattante, qui pied à pied livre un combat contre la médiocrité, l’égoïsme, et la maladie contre lesquels elle a bâti des murs, dont les briques sont des mots de toutes les couleurs : « Merci aux mots, mes p’tits amis rigolos, si malléables, si pénétrables, les mots c’est de l’amour… » Sa richesse, elle la trouve aussi chez l’autre, et notamment chez ses pairs, ses compagnons d’infortune, les usagers de la psychiatrie, qui comme elle, ont vu s’élever en même temps que la maladie, des remparts de peur, de rejet ou d’indifférence. Robine Delvair est devenue une femme libre, elle a conquis sa Liberté, les armes à la main, ses flèches sont des poèmes, son arc est l’écriture. Elle nous dit de façon trépidante que la vie est courte, que la souffrance est partout, mais qu’il ne faut pas baisser les bras, la vie vaut la peine d’être vécue même avec ses moments les plus noirs. Le courage de Robine Delvair est magnifique, il force le respect et dessine un parcours singulier ou l’art de la poésie se conjugue avec les blessures de la vie. Dr Dolorès Lina Torrès Psychiatre des Hôpitaux CH Edouard Toulouse Marseille

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À VOS STYLOS !

Que ces quelques textes vous inspirent... pour, à votre tour, peut-être écrire... Sachez que cela fait un bien fou d'exprimer tous ses dessous... Sentez combien il est royal de se mettre à poil... Ma psycho-philosophie s'est engagée dans un combat pour m’affirmer Un vrai bonheur thérapeutique… un antidépresseur dynamique ! Peut-être qu’après ces quelques mots, vais-je soulager quelques uns de vos maux C’est la principale raison pour laquelle j’aime partager les outils qui m’ont donné des ailes…

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QUI SUIS-JE ? Ma tête était une grande salade d’agrumes sans sucre ajouté ! … perchée LSD !... AAAAACIIIIIIIID !!! Je m’appelle Robine Delvair… un anagramme de mon vrai nom. Je reviens de très loin… du fin fond d’un puits où je recevais des messages de mondes parallèles et invisibles qui me disaient que j’étais responsable des tremblements de terre, que je ne méritais pas de respirer l’air, etc. J’ai essayé de ne plus respirer. Impossible puisque la respiration est un réflexe ! Ce jour là, j’ai compris qu’il n’y avait qu’un seul chemin possible : grimper les parois du puits !

Aujourd’hui je vais mieux… Je vais mieux parce que j’ai commencé ce combat… un combat contre la maladie mentale qui était latente depuis toujours et que le LSD a bousculé ; Les médecins me disent psychotique mais je suis également passée par des périodes maniaco-dépressives et schizophrènes avec des tendances à la paranoïa. Bref ! J’suis complètement barrée du ciboulot ! Une usagère de la maladie mentale comme ils disent en psychiatrie.

Mais ma psychose n’est qu’un miroir de mes toc-tocs… Elle est en quelque sorte une alarme du cerveau face à la douleur psychique qui me torture tant. Trop sensible ? Pas assez légère ? Mon combat a commencé quand j’ai entrepris des actions qui augmentaient l’estime de moi-même ; Je suis allée au bout de petits rêves restés enfouis au fond de moi…

Aller au bout de ses rêves c’est commencer à s’aimer… C’est un début. Puis, j’ai écrit, décrit mes valeurs, mes rêves. Là, j’ai enfin trouvé un média pour clarifier mes pensées anarchiques et illogiques : L’écriture… une activité que j’aime, une passion constructive qui m’aide à m’affirmer. J’ai écrit la théorie de mes valeurs, mes idéaux mais, j’avoue que je n’en ai pas toujours la pratique ! J’y travaille ! Continuer à me battre pour m’en approcher est devenu ma raison de vivre… Ce recueil de textes, ce sont 8 années d’écriture… 8 ans durant lesquels j’ai évolué, mes textes aussi… 8 ans à l’issue desquels je ne suis plus du tout la même… Je ne déprime plus que rarement et je dirais même que je suis devenue plutôt joviale et d’une constance joyeuse !!! Merci les mots !

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Robine

fait

son

bla bla bla‌ !

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TEMOIGNAGE D’UNE SCHIZO… (26/12/2011) Bonjour ! Je m’appelle Robine Delvair, née en 1969, de formation scientifique, avec une très courte expérience dans la recherche appliquée qui m’a valu un traumatisme car je trouve le monde du travail malhonnête et tordu. Je n’étais pas prête à affronter tout ça. Je suis diagnostiquée schizophrène. Je distingue clairement dans mon cas trois périodes mais pas strictement chronologiques puisque c’est un peu du genre trois pas vers l’avant et un pas en arrière ! : -

Avant la psychose, un terrain miné… Pendant… Les crises psychotiques, et une renaissance progressive… avec un meilleur contrôle sur la maladie.

L’avant psychose : Je me souviens avoir vécu des choses bizarres vers l’âge de 12 ans : À cet âge là, j’ai commencé à regarder les informations du journal télévisé. Une horreur !!! Je crois que ce fut un gros choc de voir comment était réellement le monde (en ce qui me concerne, je vivais mon enfance à Nouméa en Nouvelle Calédonie). Peu de temps après, J’ai ressentie qu’il y avait une conspiration contre moi à l’école : les professeurs, les élèves et les surveillants conspiraient ! Cette sensation de conspiration est propre aux psychotiques… Adolescente et jeune adulte, je ne fonctionnais que grâce à des mécanismes de défense désespérés. J’avais un masque ! Je faisais bonne figure devant les autres mais, dès que je me retrouvais face à moi-même, je déprimais sec ! En effet je pleurais rarement. J’étais comme anesthésiée des émotions. Comme les autistes… La douleur était pourtant là car je trouvais le monde violent. Ma défense contre la violence, c’était de me faire passer pour quelqu’un de bête, d’idiot et de naïf pour me protéger de cette violence que peut renfermer la réalité de la société. Cette défense est une politique de l’autruche qui ne permet pas d’avoir beaucoup d’estime pour soi-même. Je ne m’aimais pas…. j’avais alors du mal à faire la même gymnastique pour les autres : je ne savais pas aimer bien les autres non plus… je me comparais aux autres tantôt avec des complexes d’infériorité ou des complexes de supériorité. Une névrose ! Je trouvais la vie, la société et le quotidien hideux. Paradoxalement, j’avais aussi de la haine pour ceux que j’aimais et des casseroles amoureuses que je trainais comme des échecs personnels.

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A 12 ans déjà, la psychose était présente mais ce n’est que quand j’ai pris des drogues qu’elle s’est déclarée… J’avais 25 ans. Cannabis, LSD et champignons magiques furent alors déclencheurs d’une tourmente terrible car « la bouteille à la mer ne datait pas d’hier… » Je cite Mathieu Chédid dans la chanson : « C’est pas ta faute ».

La psychose : En 1995, ce fût une longue tempête dans ma tête. Je suis devenue psychotique sans savoir ce qui m’arrivait. Les vents de la psychose étaient violents. Une thérapie à coup de bâtons ! Ce furent deux années de délires et d’isolement. Je vivais dans une réalité imaginaire et magique mais souvent terrorisante. Je n’entendais pas de voix mais communiquais avec des mondes parallèles et invisibles via mon environnement qui était visible des autres également mais que moi j’interprétais différemment selon des superstitions symboliques. Ma psychose hallucinatoire chronique avait soit des accès mélancoliques ou exaltés avec une tendance à la paranoïa délirante. Comme vous le voyez, je suis bien fêlée ! Pour moi une psychose est une maladie mentale qui se caractérise par la sensation de vivre dans une réalité autre que celle de notre entourage ; mais l'expression de cette psychose est différente d'une personne à une autre, elle dépend de notre vécu conscient et inconscient qui varie d'un individu à l'autre. Certains entendent des voix dans leurs têtes. D'autres, comme moi, reçoivent des « messages » par le biais d'un environnement commun à l'entourage mais que l'on perçoit différemment, par délires d’interprétations. Par exemple, j'ai de part mon vécu une perception symbolique des couleurs, des chiffres, des animaux, etc. Ainsi, le rose représente la jovialité et l'insouciance, tandis que le vert représente l'espoir et que le rouge est la passion avec un grand « P » (un mélange d’amour et de haine). De même, le chat, le chien, l'éléphant, le cochon ou le crocodile ont une signification symbolique et psychologique. Grâce à ces codes symboliques, ma perception de l'environnement est différente que celle de mon entourage. De plus, plusieurs codes associés forment un message que j'ai longtemps cru venir d'un monde parallèle et invisible et qui en réalité n’est que le miroir de mes peurs, le résultat de mes attitudes psychologiques. Par exemple, si j'ai une peur, le « message » est négatif. Ainsi j'en arrivais parfois à l'angoisse terrible que j'étais responsable du malheur des autres comme un tremblement de terre ou la jambe cassée du voisin (En effet une très grande peur que j’ai en moi, c’est de faire du mal à autrui). Par contre, si j'avais une pensée positive, le « message » était plein de beauté et d'espoir.

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Les messages m’aidaient alors à grandir, à réaliser et produire des choses constructives comme écrire pour décrire ce qu’est l’Amour avec un grand A. Une sensation forte que l’Amour me guidait… Les atmosphères avaient pour moi une signification particulière. Par exemple je croyais que la météo dépendait de mes pensées… en gros, je croyais faire la pluie et le beau temps !!! Quelle mégalomanie ! Ainsi, la psychose serait l'expression d'un mal être mental qui s'exprime au travers d'une Magie créée par les 85 % du cerveau que nous n'utilisons pas et qui reste un mystère pour les scientifiques car l'éthique nous empêche de faire des expériences sur le cerveau. Dieu merci ! Pourtant, je pense que la « Magie » de la psychose a une origine moléculaire que peut être, plus tard, avec les progrès de la science, nous pourrons expliquer scientifiquement. Une preuve, c'est que les antipsychotiques sont des molécules qui rétablissent la chimie « normale » du cerveau; ce qui se traduit par la disparition quasi-complète de la « Magie ». Donc c’est par un traitement chimique que l’on rétablie la réalité de la société. Ma lecture d'un ouvrage destiné aux infirmiers psychiatriques en formation, m'a révélé que les maladies mentales ont souvent des origines génétiques. Ce qui conforte encore l’affirmation ci-dessus. Souvent les psychotiques et les dépressifs ne s'acceptent pas euxmêmes et n'acceptent pas la réalité telle qu’elle est. Alors ils se réfugient dans leur réalité intérieure avec tous les disfonctionnements psychologiques que cela peut générer dans leur vie notamment l’isolement et un enfermement à l’intérieur de soi et/ou des addictions. Pourtant nous sommes des êtres sociaux et quel serait le sens de la vie si ce n’est partager et aimer avec les autres bien sur. La réalité magique est un leurre car elle est souvent de l'ordre d'un idéalisme absolu qui n'a rien de réalisable. C'est une maladie mentale car le décalage entre les deux réalités est mal vécu : Les deux réalités sont incompatibles. Les messages m’ont beaucoup perturbée. Ils m’ordonnaient des choses absurdes comme « ne respire plus, ne mange plus, ne bois plus, ne dors plus et tu sauveras l’humanité ». Bien sûr, Il m’était impossible de réaliser ces ordres car il s’agissait de besoins vitaux. Alors les messages, c'est-à-dire le miroir de mes pensées, me tenaient pour responsable des malheurs de l’humanité. ABSURDE !!!! Devant l’absurdité des ordres, j’arrive aujourd’hui à résister aux crises car je m’insurge contre les messages et les envoie au diable. Alors ils disparaissent. Selon moi, une psychose se nourrit de nos peurs profondes pour nous pousser à les dépasser. Le seul moyen de s’en sortir est de s’affirmer bien en accord avec soi-même et dans le respect de soi et des autres, ou, de refuser de se laisser balloter. De toute façon, il me semble que le cerveau

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créée cette magie c'est-à-dire des hallucinations qui ne sont réelles que pour nous-mêmes. La paranoïa, C’est l’enfer : Croire que personne ne nous aime. Une autre de mes peurs était de ne pas avoir suffisamment d’amour en moi pour sauver l’Amour… quand on se bat contre cette peur on est un messie potentiel… bien sur c’est un délire psychotique classique ! En effet, la plupart des schizophrènes pensent qu’ils sont des messies ou du moins ils se sentent investis de missions. Je pense que les prophètes étaient des schizophrènes qui ont accompli leur mission… Pendant les deux premières années de ma psychose j’étais seule, isolée, avec un soutien médical et social rare. J’étais en Angleterre. Je vivais comme une sorcière dans sa grotte. Deux fois j’ai été hospitalisée et soignée lors de cette période. J’ai alors réalisé que les traitements étaient une sacrée béquille qui permettait de moins « psychoter ». Mais, parfois les messages pouvaient me convaincre de ne pas prendre d’antipsychotiques, les neuroleptiques qui soignent la schizophrénie. Alors j’évitais le traitement mais je rechutais fatalement. En 1997, de retour en France, on m’a prescrit, avec mon accord, les piqûres d’antipsychotiques pour que j’évite parfois d’écouter les mauvais conseils des messages concernant mon traitement. Un suivi régulier en psychiatrie commença, les messages se firent de plus en plus rares mais la mémoire des chocs passés et un traitement inadapté me laissaient dans un état proche de celui d’un zombie. Je souriais de temps en temps pour rassurer les gens mais je ne savais plus éclater de rire, j’étais souvent passive en groupe et je n’étais pas du tout dans l’action. Je rechutais régulièrement car malgré les traitements un schizophrène n’est pas à l’abri d’une rechute. J’ai donc voulu revenir aux comprimés. Avec les psychiatres nous avons travaillé ensemble à trouver le traitement le plus adapté. Et on l’a trouvé !

Ma renaissance progressive avec des crises psychotiques de plus en plus rares… Les psychothérapies que j'ai effectué avec des psychiatres et des psychologues ne m'ont que très peut aidée, car je n'étais pas capable d'exprimer mon mal-être et mes émotions. J'étais perdue ! Aujourd'hui, je vais mieux, grâce au travail de l'expression, surtout écrite, dans la positivité. Ma renaissance se fit grâce à la combinaison de six événements :

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Premièrement : En 2003, j’ai commencé à écrire des textes. C’est une véritable thérapie analytique. Avant l’écriture de la profondeur de mes tourments, j’avais du mal à m’exprimer oralement avec clarté. Ce fut plus facile à l’écrit de faire du ménage dans ma tête. Ces textes m’ont permis d’évoluer vers une personne plus sereine et plus épanouie. Par exemple, j’ai soigné ma bipolarité en me disant qu’on était ni nul ni des super héros mais qu’on était des humains donc imparfaits mais pas mal… et pas mal, c’est pas mal du tout. C’est plus souple. Ainsi, j’essaye d’avoir la tendresse d’accepter mes défauts et ceux d’autrui afin d’être la plus douce et tendre amie pour moi-même puis pour les autres. Deuxièmement : J’ai commencé par hasard à rencontrer des pairsaidants, des usagers de la maladie mentale stabilisés. Cela m’a fait un bien fou car dans ma psychose, j’avais tendance à croire que j’étais unique, le nombril de la Terre. Alors, savoir que les autres psychotiques croient la même chose m’a fait comprendre que, tous, nous délirions et que je n’étais pas un cas unique. Cela m’a aussi aidée à comprendre l’importance du traitement car les pairs-aidants l’ont bien compris. On trouve souvent des Pairs-aidant dans les G.E.Ms ou Groupes d’Entraide Mutuelle (voir la liste des G.E.Ms de France dans la section « Partenaires » de mon site). Je donne un coup de main depuis début 2013 au G.E.M des Canoubiers à Marseille où j’anime des ateliers de slam. Troisièmement : J’ai changé de traitement. Je prends aujourd’hui 300 à 500 mg de Solian par jour (selon le besoin, j’écoute mon corps et ma tête !). Une fois j’ai oublié mon traitement pendant deux jours et cela m’a valu une crise d’un mois ! Ce sont des neuroleptiques de la classe des antipsychotiques (300 mg correspondent à 1/4 de la dose maximale). Ils ont sur moi un effet antidépresseur je crois. À l’heure où je vous parle j’ai la pêche et la banane !!! Quatrièmement : J’ai fait des choix de vie différents de la « normalité » et de la « conformité ». J’ai osé prendre des risques mais avec la prudence de savoir les minimiser. La société m’a marginalisée depuis ma maladie. Mais j’en ai très vite pris mon parti. Je suis marginale dans mes choix de vie, en accord avec mon unicité. Ainsi, aujourd’hui j’accepte la réalité de la société. Je n’ai plus besoin de vivre dans un monde imaginaire pour survivre. Je suis en accord avec moi-même. Mais pour accepter la réalité de la société, c’est tout un travail ! Il faut écouter qui on est, ce qu’on aime, ce qu’on attend… et faire les bons choix. Oser être différents, oser braver les stéréotypes d’une société en pleine évolution qui a du mal à être juste. Faire en sorte d’aider les mentalités à évoluer, faire en sorte d’aider les injustices et les inégalités à s’estomper…. A son rythme, faire des petites choses accessibles et imaginer que si tout le monde le fait, cela changerait vraiment les choses.

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Cinquièmement : J’évite depuis des années de regarder les informations. Je vis au gré de ma localité et essaie de la rendre belle et gaie… je commence tout juste à m’engager dans des associations tout doucement, à mon rythme et à ma portée… Pour faire un monde meilleur petit à petit ! La patience n’est-elle pas une sagesse ? Sixièmement, j’ai opté pour une philosophie de vie que j’expose dans mes textes qui me parait humaine, juste et apaisante.

La spirale vers le Bonheur ! Depuis que je vais mieux, j’ai l’impression de grimper une spirale vers le bonheur… Cela fait plus d’un an que je n’ai pas rechuté. Cependant, ma réalité imaginaire a essayé de s’imposer à la réalité de la société une ou deux fois durant cette dernière année mais j’ai réussie à la repousser facilement et cela devient de plus en plus facile à gérer. Les schizophrènes que je rencontre et qui ne sont pas stabilisés, souvent se confortent dans leur réalité imaginaire où ils ont plus d’importance et y trouve plus de charme. Ma force c’est que ma réalité imaginaire m’impose des missions impossibles à réaliser : Je ne peux changer le monde à moi toute seule, j’en suis consciente mais je peux faire de petites actions toutes simples pour améliorer mes conditions de vie et celles des gens autour de moi. J’ai donc choisi la réalité de la société que j’arrive à aimer grâce à mes espoirs. J’ai aujourd’hui une vie que j’aime dans la réalité de la société car je profite de la vie et je fais ce que j’aime… c’est comme cela que je m’en suis sortie… et je dois dire merci à cette maladie qui m’a rendue plus forte… à croire qu’il s’agisse d’une défense immunitaire du cerveau !!! Pour conclure, je pense, aujourd’hui, que ce que j’écris peut aider les usagers de la maladie mentale. Alors, mon but est avant tout de diffuser mes textes dans le milieu psychiatrique via le personnel soignant. Une façon d’endosser à mon tour le costume de paire-aidante. A terme, je désire les diffuser dans le milieu ordinaire afin d’en finir avec la discrimination des usagers de la maladie mentale par les gens dits « normaux » ; afin de rompre avec l’ignorance. Nous ne sommes pas plus dangereux que d’autres populations et même moins aux dires de ma psychiatre. Alors qu’est-ce que vous attendez pour vous rendre sur mon site et pour en parler autour de vous ? C’est gratuit :

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J’aimerais faire chanter les étoiles… À cause de mes « parfois », je ne fais que grogner les ours !

Photo tirée de l’exposition organisée par l’École Supérieure des Beauxarts de Marseille sur le port autonome en 2009 Cette porte rouillée c’est la porte de l’Amour, la lumière, c’est derrière ! « J’ai les clés du paradis ! Elles sont justes un p’tit peu rouillées ! » (Jane Birkin, « à la légère ! » L’album). Vite ! De l’antirouille et du dégrippant ! Après y avoir mis du dégrippant, je me suis amusée à jouer aux journées portes ouvertes !!! Les portes sont toujours ouvertes pour ceux qui sont observateurs et audacieux…

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J’ai crié mes maux ! (04/2010) J’écris, Pour savoir qui je suis Pour exprimer ce cri qui ne fait pas de bruit La vie, Tant injuste qu’elle me trahi Tant flibuste qu’elle m’éblouit Alors j’écris, Pour optimismer mes toc-tocs Pour être mon doc J’écris, Pour rendre les humains joyeux Pour égayer les moments ennuyeux J’écris comme je cris Sans la forme, Sans la norme En misant à fond Sur le fond J’écris, Pour soulager mes gros maux En crachant des Amours de mots J’écris Pour nous redonner l’espoir Pour que nous puissions voir dans le noir La vie, Si dure qu’elle me brise Si belle qu’elle me grise J’écris Pour trouver la face cachée Le côté sur lequel positiver J’écris, Pour ne pas me laisser aller Pour apprendre à jouer J’écris, Pour déjouer l’ennui J’écris pour me faire aimer la vie.

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« Les allumettes dans les yeux » Par Robine Delvair

« Ce qui est bien avec les fêlés… …C’est qu’ils laissent passer la lumière ! »

Michel Audiard

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PRE-EN-BULLE* * Il aura fallu que j’écrive pour commencer à créer ma bulle !

Après avoir cru pendant de nombreuses années que je vivais dans un monde magique où les mondes parallèles et invisibles côtoyaient la réalité (donc qu’il existait plusieurs réalités), j’adhère aux thèses psychiatriques, à savoir : La schizophrénie est bien une maladie, un dysfonctionnement du cerveau dû à un dérèglement de la chimie du cerveau… la preuve en est que grâce aux antipsychotiques, les médicaments adaptés, les hallucinations et la paranoïa disparaissent. La schizophrénie est une maladie grave car elle empêche le sujet de fonctionner dans sa vie. C’est une violente torture mentale… la souffrance est telle qu’elle aboutit bien souvent au suicide qui est la cause de mortalité principale des schizophrènes. La différence entre psychose et schizophrénie est sensible. Les psychiatres parlent de psychose quand se produisent les premières bouffées délirantes dont la cause peut n’être que momentanée… mais lorsque la cause se reproduit inlassablement donnant lieux à des rechutes répétées, les psychiatres parlent alors de schizophrénie. Ainsi, la schizophrénie, ce sont une ou des psychoses qui se sont installés. J’ai remarqué que les schizophrènes sont souvent des individus plus sensibles que la moyenne. Souvent, ce sont des cœurs gros comme ça qui n’acceptent pas la souffrance de l’humanité et donc qui vont s’investir de missions afin d’apaiser cette souffrance de l’autre. Ainsi, il n’est pas rare qu’un schizophrène se prenne pour un messie. Il y a souvent de la discrimination négative envers les schizophrènes car ils font peur à beaucoup de gens. Je dirais que les malades qui commettent des crimes ne sont pas schizophrènes mais psychopathes. C’est un stade au dessus… Pour moi les schizophrènes sont des bisounours mal adaptés à la vie. De plus, il y a statistiquement moins de schizophrènes dangereux que dans d’autres populations. J’ai une théorie tout à fait personnelle : La schizophrénie est une réaction d’un individu trop sensible à la névrose d’autres individus. Ce qui expliquerait le nombre croissant de schizophrènes en réaction à la névrose de la génération précédente, leurs parents. Il parait que le 20 ème siècle était le siècle de la névrose et que le 21ème siècle serait le siècle de la schizophrénie. Ainsi cette théorie n’est peut être pas stupide… J’ai analysé, étudié, décortiqué ma maladie mentale pour comprendre, pour dédramatiser et donc pour aller mieux. Ces poèmes sont une analyse de la maladie mentale, une étude de mes tocs et de ceux des Pages 21 / 54


autres qui ont provoqué une réaction en moi… bien que cette analyse ne soit pas exhaustive, j’ai avancé et je continue d’avancer et surtout d’aller mieux. Je soigne mes maux grâce aux mots. Ainsi j’évite les gros mots !

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NÉVROSES

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Bestialement vôtre! (2000) Au lieu de m'adapter à leurs personnalités, D’expliquer dans le respect pour les calmer, De sang froid, je frappe les mômes ; Pour en faire des brutes, plutôt que des drôles. Plus tard, ils battront femmes et enfants. Dieu que je suis indécent. Pour être tout à fait honnête, Plutôt qu'un homme, je suis une bête ! Je suis maligne et j'en suis fière. Illusion d'être intelligente mais de mauvaise manière. Je créé toutes sortes de stratagèmes. Il n'existe personne que j'aime. Sans foi ni loi, je trompe et je trahis. Et le diable rit… Pour être tout à fait honnête, Plutôt qu'une femme, je suis une bête ! Je veux être riche. Rien de mal en moi jusqu'ici ne se niche. Mais je n'ai aucun principe. Rien ne m'arrête dans la course au fric. Ainsi, j'abuse et je triche. Profiter du pauvre, je m'en fiche. Pour être tout à fait honnête, Plutôt qu'un homme, je suis une bête. Je déblatère un tissu d'insanités sur le voisin. Je crois que seule Moâ, je suis quelqu'un de bien. Pourtant je suis seulement différente. Mais mon ignorance de l'autre marque mon intolérance. Je fais courir des bruits malsains. Je sème la zizanie et cela ne me fait rien. Pour être tout à fait honnête, Plutôt qu'une femme, je suis une bête ! Mais l'erreur est Humaine. Je peux guérir afin de devenir saine. Me pardonner, tout effacer, et, de zéro, recommencer. La joie au cœur, le changement sera positif donc gai. Combattre la haine qui me rend sourd Pour ne laisser vivre que l'AMOUR. Alors seulement, de la bête à l'Humain, J’aurai de meilleurs lendemains. Pages 24 / 54


Je n’suis pas cool mais j’essaie…

Humainement vôtre ! (2000)

Etre fidèle à ses principes les plus nobles Sans se soucier des modes. Affronter ses peurs Et ne pas avaler les couleuvres. C'est ça la Dignité ! Pour soi-même, une marque de respect… On peut se défendre des critiques sans animosité. On peut aussi les accepter pour progresser, Pour se sentir grandir… Ce n’est pas se trahir. C'est ça l'Humilité ! Pour autrui, une marque de respect… Accepter les critiques Qui respectent une éthique. Sans se sentir jugé. Juste les prendre comme un fait. C'est ça la vrai Communication ! Pour tout le monde, un respect… Dignité, communication et humilité Sont propres à l’humain vrai. Nous ne sommes pas des bestiaux ! Pour être vraiment beaux, Enfilons le costume d’un être humain Après avoir pris un bon bain !!!

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La Haine se déguise… (2002) J'ai la Haine De tant de haine ! Pas celle des psychopathes, des non-sens ! Les rencontrer, c’est pas d’chance ! Ceux-là sont des malades idiots et fous Qui se cherchent les poux… Ils ne suivent pas la loi. On les enferme pour ça… Non! Je parle de nous, encore plus fous ! Nous qui par peur restons chez nous ! Peur du maton, peur des prisons… Peur du qu'en dira-t-on ! C'est quoi la haine qui nous gangrène ? Un mauvais sang qui court dans nos veines… Nous croyons en la perversité ! Que nos âmes soient damnées Car il n'y a pas plus pervers Que d'y croire dur comme fer ! À genoux, nous suivons la loi, Et comme on ne nous enferme pas, Nous nous en donnons à cœur joie Pour lâcher le boa Nous ne savons pas vivre ! Ne pouvons que survivre À cause du poids Qui pèse sur notre Moi… Les sacs que l’on n’a pas encore vidés La culpabilité que l’on n’a pas surmontée Afin de s’affirmer De se renforcer Parce qu’on est incapable d’aimer Parce qu’on est incapable de s’aimer Ça va s’arrêter un jour par pitié ? Parce que j’ai mal De tout ce mal… Parce que j’ai la haine De tant de haine dans mes veines… Mais ce Boa je vais l’étrangler Je vais lui mordre les maux laids ! Il faut que tous nous tuions ce petit diablotin C’est ça prendre un bon bain Qu’on arrête de se mordre le nez Solidarité, unité, humilité. Pages 26 / 54


À qui je croyais être une amie…

Gare au celle-est-rat !!! (2005) Ne me regarde pas comme ça ! Tu ne veux plus de moi. Ne me parle pas comme ça! Au moins respecte-moi ! Nous ne sommes pas compatibles. C’est un fait qui se veut incorruptible Je ne t'ai rien demandé ! Je t'ai donné tout ce que je pouvais ! Je ne voulais qu'une amitié. Je n'attendais que du respect. Je sais humblement ce que je vaux ! Et je ne mérite pas de tels mots ! J'ai quelques handicaps Mais le vice je n’en fais pas mon cap ! Je sais que ça, c'est une qualité rare Qui attire beaucoup de jobards ! Il est des choses qui ne sont pas passées ; Seule moi t’ai donné des preuves d’amitié. Tu n’as su que me manquer de respect ! Trop longtemps j’ai encaissé… Donnant-donnant est le seul moyen D’éliminer les vauriens ! Je n’avalerai plus le boa… Encaisser n’est plus un choix. Alors je me fais une solennelle promesse : Je vais dorénavant zapper sans délicatesse Le manque de respect, la violence et la haine. La solitude, c'est pas ce qui me freine ! Savoir se rendre libre est une aptitude. La Liberté aime la solitude… C’est la fin des fausses compagnies J’élimine un grand souci… Youpiiiiiii !!!

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Les détracteurs détraqués (2004) Les détracteurs rôdent dans la nuit… Toujours à essayer de tacher de suie L’humain qui dans toute sa splendeur N’est cependant pas à l’abri d’une erreur. Il n’est pas vraiment responsable, Il est né affable et aimable. Il fait ce qu’il peut, Et quand il ne le peut, Il faut qu’il assume son impuissance Sans qu’on le culpabilise pour incompétence. Un accident est un fait rance C’est la faute à pas d’chance Personne n’est responsable D’une immaturité incontrôlable. À chacun son rythme Pour s’enrichir des expériences de la vie Les critiques non constructives Détruisent des carrières d’artistes Les détracteurs ne sont pas mieux que nous. Ils cachent leurs erreurs sous leurs tabous. Les détracteurs ne sont pas heureux. Ils souffrent d’un mal être en eux. Quand l’incapacité à pardonner rend agressif, C’est un comportement malade et primitif. Les détracteurs ont plein d’outils dans le cartable Pour nous malmener, nous les affables. Il ne faut pas tomber dans leur piège ! Il faut se défendre de leur manège ! Sans sortir les griffes, sans donner de haine… Juste en leur faisant sentir de la gène. Chercher le stratagème idéal, La phrase qui ne sera pas banale. Se défendre sans attaquer Est le meilleur moyen de les faire bisquer ! Et si ce n’est pas encore du tac au tac, Entraînez-vous à moucher le mic mac. Un jour, ça vous sortira tout seul de la bouche Et cela fera enfin mouche ! « On n’peut pas plaire à tout l’monde » C’est s’affirmer gentiment à la ronde !

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Quand la colère est une gifle…..

Porcs aux vaches ! (2006) Eh ! C’est à toi que j’parle ! Moi c’est la super cinq blanche ; Ça t’parle ? Toi tu habites aux Crottes dans le 15ème Et ça te pose un blême ! Je rêve mais tu me ronges Essaie de démolir mes plus beaux songes. Mes rêves d’une société où l’on se mélange sans fâche Une société sans individu comme toi… T’es une peau de vache ! Je t’ai donné du respect… Je t’ai aidé quand tu étais fatigué… Sans te connaître, sans te préjuger… Tu m’as volé, abusé, tenté de m’humilier. Tu es un jeune des quartiers Nord Et je t’ai fait confiance à tord. Ce que tu m’as fait est diabolique ! Que ton âme noire soit maudite ! J’espère qu’ils te reconnaîtront, les justiciers des cités Et qu’ils te donneront une bonne raclée ! C’est de ta faute si eux sont discrédités, Qu’ils ont toujours tord dans la société. Je sens qu’ils ne l’ont pas mérité Eux, ont des valeurs pures Pas comme toi qui es une ordure… On les traite de racailles, on leur fait du tord C’est de ta faute à toi, toi, le sale porc ! La société dit que tu es un fils de pute… Ce serait trop d’honneur pour une bête en rut ! J’ai trop d’amour et de respect Pour les mères et les prostituées… Non ! Tu n’es qu’un suppôt-sitoire de Satan ! Un pauvre diable finalement… Alors je ne peux m’empêcher de penser Que tu souffres de ne pas avoir d’espoir frais… Tu fais diablement fausse route De peur qu’on ne te brise la croûte Quel gâchis tu fais de ta vie ! L’anarchie destructrice t’a desservi… Si tu ne nettoies pas ta tête, Grâce à des repères humains et des valeurs nettes, Ta vie ressemblera à une prison d’enfer Que tu mériteras, parole de sorcière !!! Pages 29 / 54


Malheureusement, pas si débile comme texte car toujours d’actualité !!

Rats-cystes (17/02/2006) Dans les quartiers, Tels des Ils déversent Des poubelles de

clament les fausses rumeurs… rongeurs éboueurs, sur nous inlassablement mots et des actes blessants.

Un rat est vecteur de maladie. La maladie mentale nous envahit Car la peur de la différence Est une maladie mentale toute en nuance. Si on a peur de la différence d'autrui, On ne peut aimer personne dans la vie Car nous sommes tous de différents coloris : Un potentiel dégradé de rouge à l'infini… Le métissage met des couleurs à notre vie tout de même ! Quand les différentes communautés se mêlent et s'aiment… Prendre le positif d'une culture différente Fait évoluer la nôtre d'une manière enrichissante. Les anciennes traditions peuvent évoluer. Ensemble nous arriverons mieux à nous développer. L’étranger sait culturellement partager, être solidaire Et peut nous apporter la valeur de ses repères. Communication avec l'étranger Pour se rendre plus léger… Vaincre sa peur de l'inconnu Sans penser qu'on va être déçu… Avec un regard positif sur l'étranger, On peut réussir à partager quelques idées Que l'on peut intégrer à notre culture Sans désirer une race pure et dure… Les sciences trouvent que dans la nature Les métissages génétiques assurent. Plus résistants, plus forts, c'est la race ultime Une capacité d’adaptation bellissime.

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Quant au « cyste » du titre, C’est un état d'une plante primitive… Le racisme est un frein au progrès Car le métissage est une avancée… Le raciste est soit un ignorant Qui ne s’est pas mélangé souvent Soit quelqu’un qui souffre d’un mal de fou Car il voit le mal partout S'ouvrir au monde, comprendre et partager Sont pour l'humain des valeurs de progrès, De vrais repères qui lui donnent du bonheur Et sans lesquels, il serait sans valeur…

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« Mais non ! Je n’suis pas cool ! » (myspace.com/dibimjoke… À écouter absolument !)

Papy fait de la résistance ! (2007) Tu me déranges ! Comme c’est étrange ! Je fais de la résistance analytique ! La peur me rend statique ! Conservatrice de traditions Que je ne remets pas en question. Mon boa m’étouffe les tripes ! La peur de moi-même m’étripe ! Je m’enfonce, moi, Shrek ! Seul, je déprime sec ! Et je vieillis avant l’âge ! De moi-même je suis l’otage ! Je crois que la vie me rends fou ; Prétexte pour masquer les tabous ! J’ai peur de mon image dans le miroir Parce que je ne sais pas bien voir… L’image n’est pas la même Quand le regard aime… Je ne suis pas sain d’esprit ! Le pardon, je l’ai détruit ; Pour moi et pour les autres. Mais j’ai besoin du vôtre. Je ne sais pas me remettre en question ! J’ai mis au rabais la compassion ! Mais pas besoin de résister Tout n’est que fait Nous sommes maîtres de nos destins… On est ce que l’on veut être demain… L’erreur nous fait progresser ! Une attitude saine qui rend gai Pour évoluer vers ces nouveaux êtres Sans s’arrêter de renaître. Chaque fois voler plus haut. Voir un panorama toujours plus beau… Pour un jour en arriver à oser jouer ! Déjouer les airs pour s’y amuser… La vie est belle Pour les hirondelles… Si j’optimisme dans cette foi La vie sera belle aussi pour moi. Pages 32 / 54


Nu comme un verre… pour la transparence (2007) On ne sait plus qui tu es ! Le doute nous empoisonne l’âme. Le doute est une mauvaise came. Il nous empêche de t’aimer… Ça nous donne de mauvais délires, Ça nous rend parano. On vire malades mentaux On a envie de te fuir… Nous laisser dans le doute, Je doute que ce soit sain. Mais, si tu le veux bien, Nous serons à ton écoute… Pour calmer notre tourment, Pour qu’à nouveau on s’émeuve, Apporte-nous de belles preuves ! Sois vrai et transparent. La sincérité peut être humilité… Et, réaliser, sans se lyncher Que l’on n’est pas parfait C’est savoir s’avouer ses fragilités. Quand on se ment à soi-même, On n’est ni libre, ni heureux, Seulement lâche et peureux… Et on trahit les gens qui nous aiment. On aime être testé Quand on est intègre. Ça rend même allègre De voir un doute délesté Alors, laisse-toi tester sans détours ! N’aie plus peur de toi-même ! Honore les gens qui t’aiment ! Se justifier est un chant d’amour…

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PSYCHOSE

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Protection Aujourd’hui, je crois en moi-même, en l’humain… tout le mal qui existe semble venir des croyances en la dualité… le blanc, le noir… et les dégradés de gris alors ! La vie n’est pas la même quand le regard aime… Quand on positive un fait négatif… on aime… Quand on agit avec optimisme… on aime… Comme l’image dans un miroir, la réalité n’existe pas… elle dépend de la nature de notre regard… notre façon de regarder dans le miroir… Si on écoute notre petite voie intérieure pleine d’amour pour soi et pour les autres, alors on vit la chose suivante : Du « mal être » à « être pas mal » et renaître Pour ne pas avoir du mal à « être »… De « La vie est dure ! » à « C’est la vie ! » Pour évoluer vers « La vie est belle ! » Une révolution de mon être ! Un rêve d’Amour universel qui veut naître ! La méchanceté est la conséquence d’une souffrance. Mais le fait d’être malheureux ne cautionne pas d’être méchant ! La méchanceté est une attitude inadmissible… La moindre des choses est d’offrir aux autres son sourire et son enthousiasme, même si on est malheureux ! Protègeons-nous des gens méchants ou de ceux qui se plaignent beaucoup en changeant de comportement avec eux… comment ? Par exemple, j’ai connu un père qui n’aimait que ses enfants, un très bon papa… Mais Il n’aimait personne d’autre. Il était xénophobe avec les autres même avec ceux que ses enfants aimaient. Il était même méchant ! Comme ses enfants ne supportaient plus qu’il méprise les autres, ils ont décidé de ne plus le voir que seul mais plus jamais en la présence de qui que ce soit d’autre… Aujourd’hui je pense … Que tout ce qui paraît être haineux n’existe que pour … tester notre capacité à bien s’affirmer…

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AFFIRMONS-NOUS ! Oui ! ... mais pas n’importe comment : avec du cœur, de la bienveillance et de l’empathie… et en se protégeant sans attaquer ! PROTEGEONS-NOUS ! … et protégeons ceux que nous aimons. Soyons, ainsi, tous de complexes et uniques dégradés de rouges à l’infini… … pour plus de liberté, de fraternité et d’égalité !

« Rouge est la couleur… » D. Andersen

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Mal dans mon pot de pulsions (2008)

Je suis mal ! Consciente de mes pensées négatives. Je me sens animal. Je vais à la dérive… Ces pensées sont bizarres et absurdes Mais ce ne sont que des pensées. Seul mon être se fissure Car personne ne lit dans ma pensée… Je ne fais de mal à personne Je ne peux empêcher ces pensées de fuser Comme un flot malsain qui me cogne… Je reste impuissante à le contrôler Puisque je suis impuissante, Je ne suis pas responsable. Tant que mes actions y sont résistantes, L’animal devient contrôlable Je peux même en rire Tant absurdes sont ces idées Et, à l’opposé, agir… L’acte pèse plus que la pensée. D’animal, je deviens alors humain… Penser mal pèse moins lourd qu’agir bien Prendre l’attitude qui me va bien C’est aussi prendre un bon bain !

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Expérience paranormïaque (2009) Un moment de faiblesse, Un mot sans délicatesse… Ça y est ! La machine est lancée ! Mon cerveau fabrique une autre réalité… Une réalité déformée, insidieuse Qui paraît si vraie, mais empoisonneuse… Cauchemar éveillé… Engrenage effréné… Je me sens ballotée… Je me sens persécutée… Souffrance machiavélique ! Errance neuronique ! La chimie de mon cerveau créé Des hallucinations qui paraissent des faits, Qui me confortent dans la paranoïa, Me faisant croire qu’on ne me respecte pas ; Me faisant croire à un monde parallèle et invisible, Un monde immonde et à peine lisible : On m’ordonne… On m’assomme… On me juge… On m’accuse ! Je m’insurge… Me révolte… Je conteste… Et je peste ! Je ne suis ni un diable ni un traitre ! Je ne veux ni dieux ni Maitres ! Etre paranoïaque est une souffrance… C’est une douleur intense… On n’a pas honte d’un mal de dos ! Alors pourquoi avoir honte de neurones paranos !!! Réaliser que c’est un dérèglement chimique, M’aide à gérer cette mécanique… Je deviens alors plus légère : Je ne m’insurge plus, je gère. Pages 38 / 54


Schizo Dodo (2003) C’est qui Moi Schizo ? Un Bozo* qui fait dodo Qui sort de sa boîte parfois Sans qu’on sache pourquoi Un p’tit diable qui critique Oubliant de suivre l’éthique : Pas de haine tout d’même ! Il faut qu’on aime et qu’on sème ! Un p’tit ange docile et con Qui d’mande toujours la permission Une rebelle attardée Qui s’est jamais engagée Une ménagère qui nettoie l’cyber café Qui r’met ça chaque jour sans arrêt Le mythe de Sisyphe… Une absurdité ! Qui colle à la peau de l’humanité Je suis vraiment malade J’ai besoin d’une ballade Pour chanter le vent dans le ciel Pour que mes pas rythment les ruelles Faire du ménage dans ma tête Pour ne pas rester bête Mais passer à aut’chose Ou faire une judicieuse pause Ecrire sans oublier de rire Construire sans oublier d’se faire plaisir S’organiser, recommencer Jouer et s’amuser Et tout changer Pour qu’enfin Bozo ne soit plus en mode veille Pour qu’enfin Bozo s’émerveille…

* « Bozo le clown » était un dessin animé de la fin des années 70

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Lourd comme un S-Cargo (2010) S comme « schizo » S comme « solo» S comme « souvent les stars » S comme dès-espoirs » Le S est solitaire mais ça l’insupporte Le Roc fort lui ferme sa porte Le S a eu de mauvais pères À été éduqué sévère On ne lui a pas appris le respect Il est maudit, mis au banc de la société Le S sape le moral des troupes Souvent trop souvent il se loupe Il ne connaît pas l’amour le vrai On ne l’y a pas éduqué Le S, quand il est gentil, Est une poire démunie Il sent bien qu’il n’est pas équilibré Il est comme emprisonné Je dirai donc aux rappeurs et autre rocs forts Pardonnez, éduquez, sauvez, faites l’effort ! Pour un monde plus beau Une société qui vole haut Seule la force peut tendre la main à la fragilité Je ne pense pas que ce soit trop demander Ça s’appelle la Solidarité !

« S-cargo » Par Robine Delvair Pages 40 / 54


Errare Humanum « S » (2010) Quand la jungle est un grand tribunal Où la loi est injuste et fatale Imparfaite Malhonnête Au tribunal des humains Les S sont chagrins Il y a les moqueurs Il y a les zappeurs Il y a les silencieux Qui n’en pensent pas mieux Puis c’est la mise à mort Du taureau blessé à tort Un humain juge en se projetant Quand il est malentendant Alors se créé le malentendu C’est l’isolement d’un S sous-entendu J’aimerais plutôt des taquins J’aimerais qu’on se tende la main J’aimerais qu’on soit tous des S Qu’être transparent ne soit plus une faiblesse Les corridas sont une absurdité Empreinte des viscères de la cruauté Les S sont des mutant X De potentiels phénix Que l’on brulait vifs en place publique Dans les temps archaïques Courage et Vaillance Pour les S en errance Alors le phénix renaîtra de ses cendres Pour se faire bien entendre

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Shamanisme (2010) Tous mes sens sont exacerbés Comme un animal je me sens cernée Par les bruits, les odeurs Par un monde de couleurs Ma réalité devient relative À mes pensées, elle est réactive C’est comme l’effet d’un boomerang Au sein même du Yin et du Yang Une pensée positive Ma réalité est paradis Une pensée négative Et mon destin est maudit J’appelle ça la Matrix Elle paraît aussi logique qu’un Toutatix Mais ses jugements sont hâtifs Elle cherche les poux dans les tifs Ces hallucinations furent initiées Par ma prise de LSD Une drogue classée A comme Hallucinogène Qui se joue de mes gènes et de mes gènes La Matrix se nourrit de mes frayeurs Elle se délecte à créer de nouvelles peurs L’Influence de la pensée sur la matière environnante Précipite les coïncidences pour les rendre signifiantes Les portes de la perception sont alors ouvertes La drogue a modifié la chimie de ma tête Elle a déformé mes perceptions de la réalité Mes forces, mes peurs sont l’enjeu d’un jeu de fêlés Les shamans se disent sorciers Mais ils ont avant tout été drogués Ils pensent communiquer avec une conscience universelle Celle des morts, des vivants, des âmes rebelles Ce sont selon moi des hallucinations Leur reflet dans le miroir, des projections Qui n’existent que si l’on y croit Mon esprit scientifique doute de cela Je crois cependant que le cerveau est puissant Capable de talents bouleversants Que l’on pourra peut être exploiter Dans d’autres temps, d’autres contrées

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Schizo-Discrimino (2010) Je suis schizo Je le crie tout haut Un cri pour revendiquer Que j’ai le droit au respect ! C’est une maladie qui cause Une torture mentale grandiose Les schizos sont souvent en danger Rares sont ceux qui vont agresser Encore moins que ne le font D’autres populations Nombreux sont les schizophrènes Qui sont un danger pour eux-mêmes Souvent victimes d’une société Qui ne cesse de les abuser Ils pensent être des messies pour l’humanité Ils se croient investis de missions pour transformer Cette réalité trop durement imposée Cette réalité qu’ils refusent d’accepter Alors ils se créent la leur Celle qui leur donne du bonheur Celle où le monde change Celle où le monde s’arrange Alors pour opérer cette transformation Ils envisagent une mission Mais c’est mission impossible Les deux réalités sont incompatibles C’est une explosion dans la tête Une désillusion, un casse-tête Cette implosion se traduit Par une profonde tristesse qui détruit J’essaie de me soigner En acceptant la vraie réalité Avec philosophie Elle devient plus jolie J’ai choisi le combat philosophique J’avance pas à pas élastiques Je m’aventure, j’explore et j’expérimente J’essaie de transfigurer la tourmente

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La maladie n’est pas une réalité C’est notre cerveau qui l’a créé Pour la combattre, je résiste à la magie Enthousiaste j’existe et je vis J’essaie la philosophie des mousquetaires « Faut pas s’en faire » Pour cela il faut être « Aware ! » * C'est-à-dire conscient de son imaginaire Conscient de ses pensées Ainsi pouvoir les « Optimismer » Et muscler son mental Pour que sa vie soit un régal C’est un travail passionnant Pour enfin partager de bons moments Les schizophrènes sont souvent isolés Car ils ne savent pas communiquer L’isolement pour l’humain C’est salement inhumain Un enfer sur terre La croix de fer De nos gentils messies torturés Des schizophrènes de la société Nous avons essayé de changer les lois Nous avons porté notre croix C’est l’heure de mourir pour renaître L’heure de s’épanouir pour réapparaître Passer de l’état larvaire À celui de papillon d’une nouvelle ère L’ère de l’instant L’ère du travail là maintenant L’ère du partage Avec tous les âges L’ère de la proximité Oublions la télé Alors nous aimerons enfin nos vies Car elles auront le goût du paradis

* Dixit Jean Claude Van Damme… respect !

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BIPOLARITE

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La transe des Bipèdes-polaires (06/2010) À toi le bipède qui se les pèle aux deux pôles Un coup c’est l’Nord ou le Sud… pas drôle ! Tu touches souvent le fond Quand le moral ne tourne pas rond Et soudain tu t’exaltes d’un rien Avec de grandes idées pour demain Tu te dévalorises à l’extrême Tu crois que personne ne t’aime Alors dès la moindre étincelle de ton Moi Tu t’envoles et tu chantes la la la Tout te paraît gris et insipide Tu gesticules la transe du suicide Quand l’espoir renaît un matin Et te fait danser sur le dédain Bipède bipolaire tu satures… Ces vagues d’humeur en démesure Tu voudrais bien être bien En équilibre sur un fil de lin Tes états d’exaltation aux 4 vents Te mènent de détresse en tourments Sans modération, tes débordements Excitent l’incompréhension des gens Afin de trouver un équilibre Pour qu’enfin tu te sentes libre J’ai trouvé un stratagème Une solution, un théorème : L’expression «pas si mal» m’a aidé La pression des idéaux dégommée Je ne suis pas Wonder Woman Je n’suis pas non plus une sale âme Je ne suis pas animal Et je suis « pas si mal ! » Pas mal, c’est souvent tabou Pourtant c’est pas mal du tout Pas mal, c’est pas la crème Mais c’est pas mal quand même Alors c’est pas mal que j’aime ! Pages 46 / 54


Catharsis (05/2010) La violence, la haine Ça me déchaine ! Ultra sensible, j’amplifie Ultra colérique, je démolis C’est ma réaction au manque de respect C’est ma réponse au manque de paix Paix, amour et harmonie C’est la p’tite maison dans la prairie Autant dire que c’est une belle arnaque ! Dans les familles sifflent les premières claques ! Mes émotions non maitrisées débordent Comme un bateau pirate qui saborde Je vois rouge, deviens folle ! Comme une courge qui s’affole ! Impulsive, abusive, J’assassine puis je dérive Je ne maîtrise plus rien Et traite la haine comme un chien Sans empathie ni nuance aucune Pour la face cachée de la lune Harmonie et paix n’existent pas À moi de calmer mes faux pas Zen, humble et posée Défensive sans attaquer Pour faire de la colombe noire Un flamand rose bonnard Je vais essayer de devenir adorable Mais le naturel est-il modulable ? Suffit-il de le vouloir pour le pouvoir ? Après tant d’années à le croire Je reste encore dans le noir… J’analyse ! J’hypophyse ! Ça fume ! Je m’embrume ! Alors j’écris… Et tout s’éclaircit !

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J’ai la théorie Pour être guérie ! Pour la mettre en pratique Il me faut appliquer la bonne politique : Ce sont les quatre accords toltèques * Un must pour ma p’tite pastèque : 1. Pour que ma parole soit impeccable Mordre ma langue avant de péter un câble ! 2. Quoi qu’il arrive qui me coupe les ailes Ne pas en faire une affaire personnelle ! 3. Ne pas faire de suppositions C’est ne pas déformer les intentions ! 4. Faire toujours de mon mieux Sans culpabilité, on vire moins vieux ! MAIS ! Ne devrait-on pas accepter qui on est ! Comme on est ! Sans s’en excuser ! Arrêtons de s’excuser d’être Arrêtons d’essayer de paraître Je m’échappe, je m’envole Pas folle mais fofolle Je préfère la cigale à la fourmi Je choisis mon camp : à fond la vie ! De toute façon qu’on vive ou survive La grande faucheuse s’active Autant vivre heureux Comme si la vie n’était qu’un jeu Paire ou impaire ? Si tu philosophes, jamais tu ne perds Rouge ou noir ? Un peu des deux au hasard… Bienvenue au casino de la Vie Où les risques doivent être réduits… Les risques c’est Vital-ité ! Mais les minimiser c’est se protéger ! Soyons prudents Mais soyons vivants ! * Les toltèques étaient une peuplade ancestrale du Mexique… voir le livre de Don Miguel Ruiz : « Les quatre accords toltèques »… indispensable !!!

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REMERCIEMENTS AUX SOIGNANTS La maladie mentale reste une maladie complexe. Je parlerais même des schizophrénies différentes d’un individu à un autre. Ainsi un traitement et un dosage de médicament peut convenir à une personne et pas à une autre. La responsabilité et la tâche du personnel soignant n’est pas mince et je pense qu’il faut que les patients cessent de se braquer contre leurs psychiatres. Au contraire, il faut accepter que le psychiatre ne soit pas à l’abri d’une erreur et que c’est normal étant donné le caractère empirique des traitements. Il est important que le patient ait une attitude empathique lui aussi avec le personnel soignant de sorte que la recherche d’un traitement adapté soit une collaboration efficace entre le psychiatre et le patient. Le corps psychiatrique appelle cela joliment « l’alliance thérapeutique ». J’ai trop souvent constaté que les patients avaient une idéalisation telle du personnel soignant que leurs attentes dépassaient ce qu’il est possible d’attendre raisonnablement d’un être humain. Cela peut alors créer des déceptions voire de l’agressivité d’un tel patient envers le personnel. Personnellement, je tenais à remercier l’équipe du CMP de la Belle de Mai, à Marseille, et tous les psychiatres qui m’y ont suivie depuis 1997. Même si le suivi n’a pas toujours été parfait. Par exemple, je n’ai pas eu de diagnostic ni d’explication de ma maladie jusqu’à ce qu’un pair-aidant, schizophrène lui-même, nomme ma maladie. Ce fut un soulagement pour moi. Du jour où j’ai su que j’étais schizophrène, j’ai pu, plus facilement, arrêter de croire aux mondes parallèles et invisibles. Le diagnostic fut pour moi salvateur et pourtant ce n’était pas au goût du personnel soignant à l’époque de le définir. Ce n’était pas à la mode ! Aujourd’hui les psychiatres en parlent plus volontiers et je pense que c’est mieux… Alors merci aussi aux chercheurs qui trouvent les traitements ; Ces béquilles sans lesquelles je me serais suicidée depuis bien longtemps…

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MERCI AUSSI OH ! SI !!! Merci à Olivier Frappier, un grand frère d’adoption, pour son aide informatique indispensable qui a fait de ce livre un ouvrage presque parfait. Merci au Docteur Torrès, ma psychiatre, qui a pris le temps d’écrire une préface vraiment chouette et investie malgré son emploi du temps très chargé. Merci à Suzon, Sandrine et Corinne pour les corrections finales apportées à cet ouvrage. Merci à tout mon entourage de m’avoir inspiré ces bons mots. Grâce à vous, je me suis encore bien amusée ! Sans compter que mon entourage n’est pas au complet dans ce recueil, de futurs textes à venir… Sans compter les prochaines rencontres… Ça va être génialissime ! Grâce à vous tous, chaque jours, j’ai hâte d’être à demain pour vivre tous ces merveilleux instants Merci aussi à vous lecteurs qui avez eut la curiosité de lire mon livre. Une belle et généreuse qualité que d’être curieux de l’autre.

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À VENIR POUR LES AMATEURS DE ROBINE DELVAIR Les anglophones qui apprécient mes textes, pourront lire un triptyque d’albums de Slam en anglais intitulé « Naked » qui sera retranscrit en français « Dénudée ». Les deux versions linguistiques seront alors en lecture gratuite sur le site http://www.robinedelvair.fr/et feront peut-être l’objet d’une version livre-papier sur le site www.thebookedition.com. Les liens seront alors accessibles sur mon site.

Pour les petits et les grands enfants, est à venir l’histoire illustrée de « Babymammouth » en français mais peut-être aussi en anglais…

Une exposition à Marseille en 2013, année de « Marseille-ville-culturelleeuropéenne ». Il s’agit d’exposer des dessins associés à du texte dans un cyber café (le lieu reste à définir).

À voir pour les curieux !

Mes actus seront sur mon Facebook (voir le lien-icône facebook en haut à droite sur mon site). N’hésitez pas à me contacter :

contact@robinedelvair.fr

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Bonjour ! Je m’appelle Robine Delvair ; Je suis schizophrène avec des tendances bipolaires c'est-à-dire psychotique chronique avec des accès maniaco-dépressifs… J’ai fait ma thérapie, principalement, par l’écriture… mes textes sont de la psycho-philosophie qui est très abordable car j’évite l’intellectualisation littéraire. Mon psychiatre m’a demandé la permission d’utiliser mes textes pour ses autres patients… j’ai pensé, alors, les mettre à disposition de tous, surtout des usagers de la maladie mentale et du personnel soignant. Vous pourrez consulter mes textes gratuitement sur le site www.robinedelvair.fr. Ce livre est un mix entre de la prose et du Slam : « Ma tête était une grande salade d’agrumes sans sucre ajouté perchée LSD !... AAAAACID !!! Je reviens de très loin… du fin fond d’un puits où je recevais des messages de mondes parallèles et invisibles qui me disaient que j’étais responsable des tremblements de terre, que je ne méritais pas de respirer l’air, etc. J’ai essayé de ne plus respirer. Impossible puisque la respiration est un réflexe ! Ce jour là, j’ai compris qu’il n’y avait qu’un seul chemin possible : grimper les parois du puits! » « Je suis toute refaite… Une chirurgie de la tête ! La métamorphose n’est pas physique. Elle est plutôt d’ordre psychologique ! Au fil du temps Je rajeunis lentement… Du premier neurone au millionième, Chaque cellule s’affaire au stratagème Vive la chirurgie esthétique… C’est quand même extatique De se refaçonner Pour enfin s’aimer Y’a encore du travail pourtant… On peut toujours refaire plus parfaitement Mais c’est pas mal tout de même enfin De pouvoir m’entendre me dire « je t’aime bien » Petit à petit, ça m’gagne ! Faites monter le bouchon de champagne ! Un véritable Bang Bing ! Pour un LIFTING ! »

Extrait de « Psychose de la vie » Robine Delvair contact@robinedelvair.fr Pages 54 / 54


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